Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 09:03

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 7 – La bourgeoise et le travesti

Rosemonde

Mercredi 12 mai

 

Ce matin, je n’ai pas été aux toilettes, je suis en principe assez régulière pour ce genre de choses, mais parfois l’horloge interne déconne. J’ai rendez-vous à 11 heures avec Louise, du coup elle va peut-être avoir droit à sa séance scato.

 

A 10 heures, arrive Marguerite, le travesti qui revient se faire faire des petites misères pour la troisième fois.

 

– Alors ma lopette, on y prend goût, on dirait ?

– Hé ! c’est que j’aime bien ce vous me faites, maitresse.

– Je suis une bonne maîtresse, alors ?

– Divine !

– Faut peut-être pas exagérer non plus. Bon je vais te faire un cadeau, puisque t’es tellement chochotte que tu ne veux pas que je pisse sur ta tronche de travelo…

– Je ne suis pas chochotte, c’est pour mon maquillage… Proteste-t-il

 

Je le gifle, pour lui apprendre à me couper la parole ! Non, mais dès fois !

 

– Pardon maîtresse !

– Je disais donc, je vais pisser dans un verre, et tu vas tout boire.

– Oui, maîtresse !

 

Je me dégage le bas. J’ai pour ce genre de choses quelques verres à pied… Ben oui, je ne pisse pas dans n’importe quoi ! J’urine dedans, et le tends au travesti qui engloutit ça comme un glouton.

 

– Vous n’avez pas quelqu’un qui pourrait… enfin comme l’autre fois… Me demande-t-il.

– Cochon !

– Oui, maîtresse !

– Non, pas de bite à sucer ce matin, j’ai quelqu’un à 11 heures, mais c’est une femme.

– Ah ?

 

Ben oui, ça étonne tout le monde quand j’explique que j’ai aussi des femmes en tant que clientes…

 

– Ben oui c’est plutôt rare, mais ça arrive de temps en temps, ça t’intéresserait de rester ?

– Non pas cette fois ! Euh, elle est comment ? Elle est belle ?

– C’est une belle bourgeoise mature bien conservée.

– Et vous lui faites quoi ?

– Dis donc, ça ne te regarde pas ! Lui répondis-je en lui tortillant les tétons.

 

J’ai eu tort de lui dire ça, en « beurrant la tartine » je peux peut-être me débrouiller pour qu’il reste… et me double le prix de la passe.

 

– C’est une vraie cochonne, ce qu’elle aime ce sont les humiliations.

– Bof…

– Aujourd’hui, je vais lui faire caca dessus.

– Oh !

– Ça te choque ?

– Non choqué, n’est pas le mot, en fait j’aimerais bien voir ça… par curiosité !

– Eh bien reste…

– C’est que je ne peux pas prévoir comment je vais réagir, je vais peut-être me sauver en courant.

– Ça ne te coûte rien d’essayer ! Tu verras bien !

– On va faire comme ça !

– Maintenant, tourne-toi que je te rougisse le cul.

 

Des instruments fouetteurs, j’en possède toute une collection, cravache, martinet, paddle, badine. Allons-y pour la cravache !

 

Je dis toujours à mes soumis qu’ils ont un beau cul, ça les flatte, et j’ajoute qu’ils ont un cul de pédé, ce qui les flatte moins. En fait certains mecs ont des fesses affreuses, mais en ce qui concerne Marguerite c’est vrai qu’il a le fessier sympathique, bien joufflu, bien rebondi. Et même que c’est un vrai plaisir de taper dessus.

 

Il encaisse bien, il aime ça, normal, c’est un vrai maso, il souffre mais il est content. Quand je tape, parfois je compte les coups, parfois je ne compte pas. Et aujourd’hui je ne compte pas. Quand on aime on ne compte pas !

 

Je passe ensuite à autre chose, je lui attrape ses bouts de seins qui sont particulièrement développés et je les serre des toutes mes forces, il geint, mais il faut voir comment sa bite réagit, un bout de bois serait moins raide. Je change d’endroit et lui presse les couilles. Oh, la vilaine grimaces qu’il me fait.

 

Bon on va passer à des choses plus « profondes » !

 

– Couche-toi sur le chevalet, je vais t’enculer !

– Oui, maîtresse !

– Tu aimes, ça te faire enculer, n’est-ce pas ?

– J’adore, maîtresse !

– Et sucer des bites ?

– Oh, là là !

– Bon ben à défaut d’une vraie, aujourd’hui elle sera en plastique, prend ça dans ta bouche et suce-le !

 

Il se retrouve avec un gode entre les lèvres. Je le contourne, m’harnache d’un gode ceinture et le lui introduit dans son petit cul avant d’y entamer une belle série d’allers-retours.

 

C’est fou ce que le temps passe vite pendant ces séances, surtout quand le soumis m’est sympathique…

 

– Ma cliente ne devrait pas tarder, je ne vais pas te faire jouir, tu feras ça avec elle, ça ne me déplaira pas que tu lui jute plein de sperme sur son visage. Elle va adorer !

– Elle ne se maquille pas ?

– Si, mais elle emporte de quoi se refaire une beauté, bien que parfois elle oublie. Et puis d’abord qu’est-ce que ça peut te foutre, depuis quand les soumis posent des questions qui ne les regardent pas ?

– Oh, pardon, maîtresse !

– La maîtresse, elle n’a pas envie de pardonner, va dans la cage, ça va te faire des vacances. Au fait tu voudras un masque ?

– Pour quoi faire ?

– Si vous vous rencontrer par hasard à l’extérieur, ça peut poser problème.

– Non, pas la peine ! Mais il faut que je vous paie le supplément !

– Laisse tomber !

 

Ben oui, le supplément, c’est Louise qui le paieras ! Mais ça il n’a pas besoin de la savoir.

 

Et cinq minutes plus tard, elle était là, tailleur vert amande et foulard Hermès. Quel dommage que nous n’ayons que des rapports tarifés, mais il ne tient qu’à moi d’essayer de faire évoluer les choses.

 

-,Alors ma salope, t’as toujours envie d’être humiliée ?

– Oui, maîtresse !

– Aujourd’hui je vais te gâter, j’ai pas fait mon caca ce matin, je vais faire sur toi !

– Oh, oui, maîtresse !

– En attendant, à poil et à genoux.

 

Elle obtempère, puis me saisissant d’un tube de rouge à lèvres, je lui inscrit quelques gentillesses sur le ventre et la poitrine telles que « salope » ou « trainée »

 

– J’ai un petit soumis dans la cage, je vais t’humilier devant lui et tu vas lui sucer la bite.

– Oui, maîtresse, je vais bien le sucer ! Il pourra m’enculer aussi ?

– On verra.

 

Je libère Marguerite et l’installe sur une chaise avec instruction de ne pas bouger et de se masturber juste ce qu’il faut pour que sa bite reste raide. Je me livre ensuite à mes fantaisies habituelles, jeu de la baballe qu’il fait rapporter, léchage de mes gentils pieds-pieds, promenade en laisse…

 

J’avise un pot de chambre que je déplace un peu afin qu’il lui soit accessible.

 

– Maintenant, tu vas lever la jambe et pisser dedans comme une chienne !

– Mais maîtresse…

– Qu’est-ce qu’il y a ? Un problème ?

– Non, mais les chiennes ne pissent pas en levant la patte !

 

Elle a raison, si je commence à faire n’importe quoi, il va falloir que je prenne un peu de repos. N’empêche qu’elle n’a pas à me répondre. Je vais me venger !

 

– Pisse normalement dans le pot, dépêche-toi !

 

Le pot est en émail et renvoi un bruit peu discret.

 

– Tu as apporté de quoi te remaquiller ?

– Oui maitresse ! pourquoi ?

– Pour ça !

 

Et je lui balance tout le contenu du pot sur le visage. Ça lui dégouline partout, Elle est surprise, humiliée mais ravie. Drôle de bonne femme !

 

– Et maintenant on s’allonge.

– Euh là ?

– Ben oui, dans ta pisse ! Allez dépêche-toi grosse truie !

 

Elle s’allonge, je m’accroupis au-dessus d’elle. Je ne sais pas si je dois faire ça sur son visage, c’est quand même un peu particulier… Mais je sais aussi qu’elle ne se gêne jamais pour me préciser ce qu’elle souhaite et ce qu’elle ne souhaite pas.

 

Je me positionne au-dessus de sa grosse poitrine, je sens son cœur battre la chamade. C’est sans doute la première fois qu’elle concrétise ce fantasme si particulier.

 

– Regarde bien, Marguerite, je vais chier sur cette salope !

– Je regarde, je regarde…

 

Allez je pousse, ça ne veut pas descendre, je pousse mieux et mon cul se libère. Louise a les nichons plein de merde, elle est dégueulasse comme ça.

 

– Débarrasse-toi de tout ça, met ça dans le pot de chambre.

– Oui maîtresse !

 

Elle le fait, je lui demande de me montrer le pot, elle le fait sans comprendre et je lui pousse la tête dedans.

 

– Oh !

– Tiens, voilà un kleenex, essuie-toi, tu dois être à peu près propre pour faire un pipe au travelo.

– Je le suce maintenant ?

– Ben oui, on va pas attendre Noël.

– Et tu n’avales pas, je veux qu’il t’en foute plein la tronche !

 

Elle le suce avec un certain style, à mon avis elle a dû en sucer des bites, la bourgeoise !

Chanette2707

Marguerite sent que ça vient, se dégage et se finit rapido-presto en mode manuel. Il jute d’abondance et macule de son sperme épais tout le visage de Louise.

 

Je décroche un petit miroir afin qu’elle puisse se contempler. Ça l’a fait rigoler !

 

– Je peux me branler ? Demande-t-elle, j’ai la chatte mouillée comme une fuite.

 

Quel langage !

 

– Certainement pas ce n’est pas marqué « hôtel des branleuses », ici, tu iras faire ça dans les chiottes d’un bistrot en repensant à tout ça !

 

Elle n’insiste pas et s’en va dans la salle de bain se refaire un petit ravalement de façade.

 

Marguerite est parti, Louise ne souhaite pas s’éterniser, elle me dit aurevoir avec un grand sourire.

 

– Tu es sûre que tu n’as rien oublié ? Demandais-je innocemment.

– Je ne vois pas ! Répond-elle en jetant un regard circulaire autour d’elle.

– Mes prestations ne sont pas gratuites, ma chère Louise.

– Bien sûr ! Où avais-je la tête ?

– C’est normal, ici on perd souvent la tête, c’est pour cela que d’ordinaire, je me fais toujours payer à l’avance.

 

Re aurevoir cette fois ici avec échange de bisous.

 

Manet Carrier, le ministre rappelle Brunet alias Adam-Claude.

 

– C’est pas facile de vous avoir; vous…

– Que voulez-vous, parfois je suis très occupé. Répond le gigolo.

– Qu’est-ce que ça a donné ?

– J’ai été obligé de doubler le prix pour avoir un rendez-vous…

– Vous ne vous foutez pas un peu de ma gueule ?

– Oh ! Vous me parlez autrement sinon, j’arrête les frais, c’est une dominatrice, vous me l’aviez caché et moi je ne me fais ni fouetter ni enchainer !

– Une dominatrice ?

– Vous ne le saviez pas ?

– Peu importe et alors ?

– Eh bien pour avoir une relation vanille j’ai doublé le prix.

– Une relation vanille ?

– Soft, classique, si vous préférez…

– Sinon, comment ça s’est passé ?

– Elle est gentille, mais pour l’instant elle garde ses distances !

– Et vous pensez que ça va évoluer ? Demande Manet Carrier.

– Il est trop tôt pour le dire, mais elle veut bien que je revienne.

– Alors allez-y.

– Il me faudrait des sous. Parce que pour doubler le prix j’ai avancé de ma poche.

– Vous voulez combien ? .

– Vous me devez 300, pour la nouvelle passe se sera 600 pour la fille, 300 pour moi…en tout ça fait 1200…

– Non, vous n’allez pas lui filer 600 à chaque fois, ça va éveiller les soupçons, Négociez à 300 quitte à ne rester qu’une demi-heure.

– Ça ferait 900 alors ?

– Je sais compter. Dites-moi un lieu et une heure de votre choix, je vous envoie un porteur, évidemment vous ne devrez échanger aucune parole avec lui, ce ne sera qu’un porteur…

 

Ils se mettent ensuite d’accord sur les modalité de la rencontre, puis le ministre, pardon, le secrétaire d’état raccroche et prépare une enveloppe avec l’argent.

 

Il appelle Ergan qui ne répond pas.

 

– Fiona, où est Ergan !

– Il est au garage, il ne va pas tarder.

– Il ne répond pas au téléphone.

– Il est peut-être occupé.

– Faut que je m’en aille, je voudrais que tu lui remettes cette enveloppe. Attends…

 

Il griffonne quelques mots à destination d’Ergan, sur un papier.

 

« Tu donnes ça a un mec qui sera à 14 heures 30 au métro Cité, il n’y a qu’une seule sortie, le gars aura le National Géographic à la main. »

 

Il place le papier et l’enveloppe dans une autre plus grande sans la cacheter.

 

Et que croyez-vous que fit Fiona ? Elle ouvrit l’enveloppe, lu le papelard, palpa celle qui été cachetée, comprit qu’elle contenait des billets, et téléphona à Hubert, son compagnon après avoir pris la précaution de photocopier le message :

 

– Ergan a rendez-vous avec un mec au métro Cité à 14 h 30, vas-y en moto et essaie de savoir ce qui se passe, ça m’a l’air louche, très louche…

 

A 14 h 20 Hubert est sur place. l’endroit est un lieu de rendez-vous classique, des gens attendent d’autre gens.

 

A 14 h 30 un playboy sort de sa poche intérieure un exemplaire du National Géographic, Ergan que Hubert ne connait pas lui refile rapidement une enveloppe avant de s'engouffrer dans le métro. Le playboy rejoint sa moto, Hubert le filoche.

 

La moto emprunte le Boulevard de Sébastopol, les grands boulevards, la rue Montmartre, Il arrive Place de la Trinité, se dirige vers la rue des Saulniers..

 

« Putain, il va chez Chanette, on lui a donné de l’argent, c’est un tueur ! La prévenir vite ! »

 

Adam-Claude attend sur sa moto, il a presque un quart d’heure d’avance.

 

Hubert essaie de me joindre, mais je suis occupée et n’ai pas rebranché mon téléphone.

 

Il se souvient que je lui ai confié le code d’entrée de l’immeuble. Il monte, et tambourine à ma porte.

 

C’est quoi encore ? Je suis en train de finir mon client. Je me dirige vers la porte.

 

– On se calme, vous n’êtes pas bien de faire un tel barouf !

– Ouvre-moi, c’est urgent !

 

Cette voix… je la reconnais. J’ouvre :

 

– Vous ne voyez pas que vous me dérangez ?

– Vous êtes en danger de mort !

– C’est ça oui !

 

Mais ce qui m’inquiète, c’est son état, ce mec est en plein stress, je dirais même en pleine panique. Il se passe quelque chose !

 

– Tu me résumes en vitesse.

– Un mec attend en bas, il va monter d’un moment à l’autre, il a reçu de l’argent pour vous tuer !

 

C’est quoi cette histoire ? A 15 heures, j’attends Adam-Claude, ce serait lui le tueur, ses visites antérieures c’était donc juste pour repérer les lieux ! Et ce con de Remiremont qui n’a rien vu venir !

 

Bon, « l’heure est grave » comme disait Louis XVI avant de se faire raccourcir.

 

Je vais détacher mon client.

 

– Je suis désolée, j’ai un impondérable, une histoire de famille, je vais te rendre ton argent, tu peux revenir demain ?

– C’est samedi !

– Eh bien lundi à 14 heures ?

– Rien de grave au moins ?

– Pas trop, rhabille-toi vite, il va falloir que je parte…

 

Le client s’en va, je demande des précisons à Hubert qui me répète grosso modo la même chose. Je n’en mène pas large.

 

– Je suppose que tu n’es pas armé ? Demandais-je à Hubert.

– Ben non !

– Voilà ce qu’on peut faire, quand il va sonner, tu vas ouvrir, lui annoncer que j’ai un impondérable et lui proposer de m’appeler pour me fixer un autre rendez-vous. S’il devient agressif je vais te confier une bombe au poivre tu lui en envoies une décharge dans les yeux, à deux on pourra le maîtriser et j’appellerai la police.

– C’est super dangereux ! Me dit-il en tremblotant.

– Mais pas du tout, le gars a un contrat pour me supprimer en douceur et discrètement, il ne va pas faire ça devant témoin.

 

Il n’ose pas se défiler, mais ça doit lui couter, on attend, dans l’anxiété la plus totale.

 

– Et si tu lui téléphonais, t’as son numéro ? Me propose Hubert.

– Bonne idée !

 

Bonne idée, mais il est trop tard, il est déjà 15 heures et on frappe à ma porte.

 

Hubert, blanc comme un linge, ouvre :

 

– Je suis le frère de Chanette, elle s’excuse, elle ne pourra pas vous recevoir, un impondérable familial… Si vous pouviez la rappeler pour prendre un nouveau rendez-vous.

– Ah, rien de grave, j’espère ?

– Une vieille tante, mais notre présence est requise. On fait comme ça, vous la rappellerez ?

– Lundi ?

– Plutôt mardi !

– D’accord vous lui passerez le bonjour !

– De la part ?

– Adam-Claude ! Au revoir monsieur et bon courage !

 

… Et il s’en va !

 

Je ferme la porte ! On s’étreint spontanément, et c’est la crise nerveuse, on chiale comme des gamins.

 

Et moi qui croyait que Hubert n’avait pour but que de m’arnaquer alors qu’il vient de me sauver la vie ! Et Remiremont qui n’a rien compris, je vais me le payer celui-là!

 

– T’es pressé ? Demandais-je à Hubert !

– Non ! Parce que ?

– J’aimerais que tu restes un peu avec moi, j’ai un copain sur l’affaire. Je vais le faire venir, à trois on va essayer de démêler tout ça !

– Si tu veux, t’as pas un truc à boire, un truc fort !

– Vodka ?

– Bonne idée !

 

Au téléphone Remiremont commence par me dire qu’il est occupé à je ne sais quoi aujourd’hui, bref, il préférait qu’on se voie plus tard !

 

– Ecoute Didier, ce type Adam-Claude est un tueur, il a reçu de l’argent pour me tuer, j’ai eu un bol pas possible de m’en être sortie…

– Quoi ?

– Mais il va revenir, alors s’il te plait, tu te radines, s’il faut te payer, je te paierais et généreusement.

– Bon, je peux être là dans une petite heure…

 

En attendant Didier, Hubert me raconte une nouvelle fois l’histoire, je commence à la connaître par cœur, mais maintenant avec le recul je me pose des questions, si on voulait me tuer pourquoi le faire faire par un gigolo et non pas par un tueur professionnel ? Quelque chose m’échappe.

 

Hubert téléphone à sa copine, il lui raconte de manière confuse ce qui s’est passé, c’est-à-dire pas grand-chose.

 

– En fait je lui ai sauvé la vie !

 

Et sur ces entrefaites, Didier Remiremont se pointe. La tronche qu’il fait quand il découvre Hubert.

 

– Mais enfin Chanette, je n’y comprends rien, explique-moi ce qui se passe !

– Il se passe que ton soi-disant gigolo est venu pour me tuer, il est parti sur un coup de bluff. Mais il va revenir.

– Mais ça n’a aucun sens.

– Explique lui, Hubert !

– Ma copine qui travaille au ministère a été chargé de remettre une enveloppe à un homme de main…

– Le ministère ? Quel ministère ?

– Je ne sais plus comment il s’appelle…

– Et le ministre c’est qui ?

– Manet-Carrier !

– Ah ? Continuez !

– L’homme de main, il s’appelle Ergun, ma femme le connait bien, il avait rendez-vous au métro Cité, avec un client de Chanette.

– Adam-Claude ! Précisais-je

– Il lui a donné de l’argent, et il attendu en bas, j’en ai profité pour monter, pour prévenir Chanette et on l’a bluffé !

 

A ce moment-là, Remiremont est saisi d’un horrible doute : Et si Hubert avait inventé cette histoire d’enveloppe, rien que pour se donner le beau rôle et glaner un peu de fric avec la complicité de sa copine ?

 

Il se met à tourner en rond en fumant une clope, puis soudain il apostrophe Hubert.

 

– Vous pouvez appeler votre femme et me la passer.

– On n’est pas marié !

– Vous pouvez me la passer ?

– Pourquoi ?

– Parce que je suis détective privé, et que je vais lui poser des bonnes questions.

 

Hubert fait alors ce qu’on lui demande de bonne grâce, et Remiremont se fait répéter la scène.

 

– L’écriture sur le petit mot, elle vous a semblé maquillée ?

– Non, c’était son écriture !

– Dommage que vous n’ayez pas pensé à faire une photocopie…

– Ben si, voyez-vous j’y ai pensé !

– Super ! Vous n’auriez pas sous la main un papelard anodin portant son écriture.

– Si, pourquoi ? J’ai des annotations sur des dossiers.

– Super ! Alors vous me faites une photo de la note, une autre d’un de vos papelards annotés et vous envoyez ça sur le portable de votre mari.

– Moi je veux bien, mais je voudrais comprendre !

– Je vais monter un dossier, le but est de démontrer que la note d’instruction est bien de la main du ministre…

– Ah, mais c’est très bien ça ! Je vous envoie ça de suite.

 

« Bon il y a toute les chances que ce soit vrai, si c’était un canulard, elle n’aurait pas évoqué cette photocopie, mais on ne sait jamais… »

 

L’écriture de Manet-Carrier est assez particulière et difficile à imiter, et il n’est nul besoin d’être fin graphologue pour se rendre compte que les deux documents sont de la même main, mais encore une fois Remiremont est un perfectionniste, il joint une de ses relations qui elle est graphologue professionnelle et lui fait suivre les photos..

 

Hubert s’énerve

 

– Vous ne me croyez pas, ou quoi ?

– Si je vous crois, mais je veux que le dossier soit en béton !

 

La dame graphologue répond dans les cinq minutes.

 

– Les deux écritures sont de la même main. La seule différence c’est qu’on sent une certaine nervosité dans le second texte.

 

Remiremont raccroche :

 

– Bon, on avance, et on va essayez d’avancer encore plus, mais avant toute chose, Monsieur Charpin, j’aimerais savoir…

– Vous connaissez mon nom ? S’étonne Hubert.

– Mais oui, mon vieux et ne paniquez pas, je ne suis pas méchant. Mais répondez-moi donc !

– C’est quoi la question ?

– Je vous suis reconnaissant d’avoir ainsi volé au secours de Chanette, mais j’aimerais savoir pourquoi cette soudaine prévenance ?

– Vous m’embarrassez, je suppose que Chanette vous a parlé de moi ?

– Vous supposez bien !

 

Evidemment Hubert se garde bien d’évoquer ses manigances initiales en compagnie de sa copine, celles-ci nous les avons appris que plus tard.

 

– J’avais proposé à Chanette de la prévenir si le ministre tentais quelque chose contre elle. Donc voilà, disons que sur ce coup-là, le facteur chance a été énorme !

 

C’est le moins que l’on puisse dire !

 

Remiremont à la délicatesse de ne pas le cuisiner davantage, ni de lui faire dire ses motivations. Ses motivations, je les connais il voulait ramasser du fric ! Aura-t-il le culot de m’en demander ? Si oui, je ne pourrais faire autrement que le rétribuer, et s’il ne me demande rien je saurais tout de même le récompenser.

 

– Bon ! Reprend Remiremont la meilleure défense c’est l’attaque, comme disait Kasparov.

– C’est qui !

– Un champion d’échec ! On va établir une stratégie, j’ai déjà une petite idée mais avant il faut qu’on en sache davantage sur ce Gilles Brunet qui se fait appeler Adam-Claude. T’as un ordinateur ici ?

– J’ai un portable.

 

Didier parcourt les sites d’escorts-boy… au bout d’un petit quart d’heure il finit par trouver

 

« Adam-Claude, jeune homme élégant et courtois propose massage personnalisé pour hommes ou femmes. Ne répond pas aux numéros masqués… »

 

– Evidemment ce pourrait être une couverture, mais le fait que je l’ai surpris l’autre jour à l’hôtel me fait plutôt penser que c’est son activité habituelle.

 

Et là je pose la question qui me taraude depuis tout à l’heure.

 

– Si on voulait me tuer pourquoi le faire faire par un gigolo et non pas par un tueur professionnel ?

– C’est une bonne question ? C’est peut-être une variante de la méthode Kennedy !

– C’est quoi ça ?

– Tu fais assassiner quelqu’un par un tueur occasionnel, ensuite un autre tueur, professionnel celui-là, qui ne connait rien d’autre que le nom de sa victime, élimine le premier tueur… et la police patauge ! Dans ce cas pour remonter jusqu’au ministre… c’est quasiment mission impossible, d’autant que, excuse-moi Chanette, mais les flics ne se remuent jamais trop pour le meurtre d’une prostituée.

– Et le mobile ?

– Le ministre n’en démord pas, il reste persuadé qu’il y avait des caméras dans ton studio. Je ne vous que ça …

– Mais c’est débile, si j’avais voulu le faire chanter, je me serais protégée, genre des courriers envoyés à des journalistes avec mention « à ne diffuser que s’il m’arrive un accident »…

– Oui, alors ou bien il n’y a pas pensé, ou bien il prend le risque, ou bien il s’en fout. Ou alors quelque chose m’échappe.

– On fait quoi !

– Je vais essayer de tester le type, j’aimerais en savoir plus, et lundi on passe à l’attaque. Monsieur Charpin est-ce que je peux compter sur votre collaboration ?

– Faudra faire quoi ?

– Aller chez lui, mais on fera ça en force…

– C’est que…

– C’est que quoi ? Tu as eu dans cette affaire une conduite exemplaire, maintenant faut continuer, et je suis sûr que Chanette saura te récompenser comme il se doit, n’est-ce pas Chanette ?

– C’est la moindre des choses ! Tu ne seras pas perdant, Hubert !

– Mais pour ça faut aller jusqu’au bout ! On reste tous en contact, je vais tenter quelque chose ce week-end.

 

On s’est séparé après avoir été boire un coup, vite fait au bistrot.

 

Hubert est tout content de relater son exploit devant sa compagne. Fiona exulte :

 

– Tu te rends compte; je la tiens ma vengeance, avec la photocopie de son papelard, il est cuit !

– Mais concrètement comment tu vas faire ?

– Concrètement, je vais réfléchir ! Mais il faut que je trouve un truc qui ne m’implique pas… Je suppose que moralement elle va se trouver obligée de te récompenser.

– Oui, elle m’en a fait la promesse, mais je ne sais pas ce qu’elle va m’offrir.

– Tu verras bien, ce n’est plus mon problème, moi je vais avoir ma vengeance, ça suffit à mon bonheur.

– Y’a quand même un petit souci, c’est que le détective, il veut que je l’aide à coincer le tueur !

– Quoi ? Tu n’as qu’à pas y aller !

– J’aurais pas ma récompense !

– Faut savoir ce que tu veux mon grand !

– Il m’a dit qu’il n’y avait pas de risque.

– Alors vas-y !

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 09:01

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 6 – Adam Claude

Chanette2

Lundi 10 mai

 

Ce jour-là en fin d’après-midi Adam-Claude était à l’heure. Didier était déjà dans les lieux, son ordinateur portable lui renvoyant les images des deux caméras.

 

Le mec se déshabille, affiche un sourire béat, tout content de me montrer ses biscotos et sa grosse bite. Ça ne me fait ni chaud ni froid et je ne réponds que mollement à son sourire.

 

– Voilà, je suis prêt ! Me dit-il.

– Eh bien; installe-toi dans le fauteuil, je vais m’occuper de toi !

 

Je ne sais pas pourquoi, mais je pensais qu’il allait me demander de me déshabiller, en fait non ! C’est quoi son fantasme à ce mec ? Il est venu chercher quoi ?

 

Bon, je m’y prends comment, parce que branler une bite pendant une heure, ça ne me parait pas raisonnable, même si on assortit la chose d’un doigtage anal !

 

Il se touche la bite, toujours en arborant son sourire niais.

 

– Tu ne touches pas, c’est moi qui touche ! Mets tes mains sur les accoudoirs, je vais te les attacher !.

 

J’ai l’idée de commencer par lui titiller les tétons. Mais je me rend compte de suite que c’est mission impossible, ses bouts sont tellement courts que je parviens pas à les attraper, il y a certains mecs comme ça !

 

Changement d’endroit, ma main descend sur les couilles du monsieur, c’est là que je remarque enfin que le type est complètement épilé. C’est son droit et ça semble être la mode. Je lui serre les testicules, j’attends une réaction. Il se laisse faire quelques instants avant de protester mollement :

 

– Peut-être pas ça !

 

Bon, d’accord, alors ça va être service minimum, j’enfile un gant en latex et après l’avoir enduit d’un peu de gel, je lui en fonce un doigt dans le cul. Je m’étonne de l’extrême facilité avec laquelle ça entre, ce type doit être un fana de la pénétration anale.

 

– C’est bon comme ça ? Demandais-je tout en lui pilonnant l’anus.

– Oui, oui, c’est bon, vous faites ça très bien !

– Je peux te proposer un gode, si tu veux !

– Euh, non !

 

Il m’a semblé qu’il avait hésité, je reviendrais à la charge, mais pas de suite. De ma main restée libre, je le branle mollement. Comment vais-je tenir la distance ? Et puis l’idée…

 

– T’aimerais jouir deux fois ?

– On verra !

 

Il m’énerve, je continue ce que je faisais, sans me presser. Je commence à constater que le mec est lent à la détente, ça bande bien, mais il n’y a aucun signe de préjouissance, ce mec doit prendre des trucs, comme les acteurs de films porno ou les gigolos.

 

C’est ainsi que j’ai presque failli découvrir le pot aux roses, mais l’idée est repartie aussi vite qu’elle était venue.

Chanette2706

Le temps passe, je branle et je doigte et même que je ne vais pas tarder à avoir des crampes. Je lui propose à nouveau un gode qu’il refuse.

 

Et au bout d’une bonne demi-heure Adam-Claude, me dit qu’il aimerait bien conclure.

 

– Il reste du temps, profites-en !

– Non, ça va, j’ai passé un moment agréable ça suffit à mon bonheur.

– Mais tu n’as pas joui !

– Pas grave ! Vous me détachez s’il vous plaît ?

 

Je le détache en restant sur mes gardes, il se rhabille tranquillou.

 

– Vous n’auriez pas à boire, j’ai un peu soif !

– Je n’ai rien au frais ! Mentis-je.

 

Pas envie d’aller dans la cuisine et de le laisser seul ne serait-ce qu’un instant.

 

– Un verre d’eau ce serait très bien ! Reprend-il

 

Cette fois je suis bien obligée d’y aller dans la cuisine, j’entre, Didier me fait signe que tout va bien, je tire un verre d’eau du robinet, je reviens. Pourquoi je suis en sueur, moi ?

 

– Merci, c’est gentil !

 

Il boit son verre à la vitesse d’une tortue, en fait il n’a pas soif, le verre c’était pour se donner une contenance, ce qu’il veut c’est faire un brin de causette, c’est pour ça qu’il a arrêté la séance avant terme.

 

Je ne peux décemment pas le foutre à la porte et d’autre part je brûle de savoir ce qu’il a dans le ventre.

 

– C’était très agréable, je reviendrai très vite, je suis en fond en ce moment.

– Ah ! Vous faites quoi ?

– Disons que je vis de mes rentes, et que suite à un héritage j’ai maintenant beaucoup de rentes.

 

Et un premier mensonge ! Un ! S’il avait tant d’argent que ça, ce n’est pas moi qu’il serait venu voir mais une escort de luxe, plus chère, plus jeune ! Alors pourquoi lui avoir posé la question, me demandez-vous ? Tout simplement pour savoir comment il mentait.

 

– J’aime beaucoup votre look, vous me plaisez beaucoup. Continue le lascar. Vous avez une classe, comment dire… je ne trouve pas les mots.

– Ce n’est pas grave, merci du compliment.

– Votre visage est magnifique !

– J’en suis fort aise.

– Vous savez, je peux vous gâter, vous offrir des cadeaux , vous sortir au restaurant, au théâtre…

– Mais voyons, monsieur nous nous connaissons à peine…

– Eh bien faisons connaissance ! Puis-je vous inviter un soir au restaurant.

– Non, n’insistez pas.

– Mais pourquoi ?

– Je vous remercie, vous êtes probablement très sympathique, mais c’est non, et je n’ai pas à justifier mon refus.

– Vous me brisez le cœur !

 

Il en fait vraiment de trop, là !

 

– Vous m’en voyez désolée !

– Et bien tant pis, ne dit-on pas que toute situation peut évoluer, Puis-je prendre un nouveau rendez-vous pour mercredi ?

– Si vous voulez ? On fera la même chose ?

– J’aurais préféré… comment dire… enfin vous savez bien, mais puisque pour l’instant ce n’est guère possible, alors, oui, nous ferons la même chose, l’espoir fait vivre.

 

Un peu timbré, le mec !

 

Il finit par prendre congé, monsieur est respectueux de l’heure ! Je lui tend la main.

 

– On ne s’embrasse pas ?

– Pas la première fois !

 

Sitôt le gars parti, Didier Remiremont lui emboite le pas silencieusement. Je regarde par la fenêtre, Adam-Claude rejoint sa moto tranquillement, le détective enfourche la sienne, la filoche peut commencer.

 

Je me demande vraiment ce que cherche ce type, son attitude n’a aucun sens. Il joue au mec qui a attrapé le coup de foudre pour ma modeste personne. Mais c’est un mauvais acteur. J’ai eu des clients qui sont tombés amoureux de moi, ils ont eu l’intelligence de ne jamais me l’avouer, alors pourquoi le savais-je me demanderez-vous ? La façon de me dévisager, le regard qui devient comme un aimant, la voix qui parfois se voile… Rien de tout ça chez ce citoyen !

 

Reste l’hypothèse d’un mec complètement dérangé, ce n’est pourtant pas l’impression qu’il m’a donnée ! Non ce gars-là joue un rôle, et je ne vois que trois hypothèses, un complice d’Hubert, mais quelle serait la finalité de tout ça ? Un sbire au service du ministre ? Mais que chercherait-il ? Pas une caméra quand même ? Ou alors une tout autre affaire ?

 

Bref, j’espère que Remiremont va me trouver quelque chose, parce que ça commence à me briser ce que je ne possède pas !

 

Le détective suit Adam-Claude jusqu’au boulevard Magenta, il gare sa moto devant un immeuble, puis compose un digicode sans hésiter une seconde.

 

« C’est soi chez lui, soit chez quelqu’un où il a l’habitude d’aller ».

 

Une dame âgée sort de l’immeuble dix minutes après, Remiremont l’aborde.

 

– Le monsieur en moto, c’est à quel étage déjà, c’est pour le compteur.

– Monsieur Gilles ? C’est au troisième, la porte du fond.

 

Il attend que la dame soit sortie, monte à l’étage indiqué, sur la porte du fond est affiché un nom : Brunet. Il redescend regarde les boites aux lettres, l’une porte la mention, Gilles Brunet. Avec sa petite clé magique il ouvre la boite aux lettres, elle est vide : Forcément à cette heure-là il a relevé son courrier. Un coup d’œil dans la corbeille à papier : des prospectus, une enveloppe à fenêtre en provenance de la Société Générale, un papier froissé…

 

Il le défroisse, c’est de la pub de sa banque « vous êtes titulaire du compte et patati patata… »

 

Didier me téléphone, j’en profite pour lui fournir les rares renseignements, probablement fantaisistes qu’a bien voulu me fournir l’individu:

 

– J’ai son vrai nom et son adresse, j’aurais du nouveau demain, dormez bien !

– On va essayer !

 

Mardi 11 mai

 

Remiremont de par sa profession de détective privé, possède des contacts dans les principaux établissement bancaires. Ce qu’il va demander à son contact à la Société Générale est complètement illégal, mais ce dernier sera rétribué.

 

– Pas facile !

– N’essayez pas de faire monter les enchères, je sais que ce n’est pas facile, mais c’est faisable, je vous donnerais la petite récompense en liquide.

– OK, je vous envoie ça par la poste à votre cabinet.

– Non, c’est urgent, je trainerais devant votre agence à 10 heures. On fera comme l’autre fois…

 

A 10 heures, l’employé de banque sort avec des copies d’écran dissimulées dans un exemplaire de « La Tribune » cachée sous sa veste. Remiremont à le même exemplaire avec la récompense à l’intérieur, Les deux hommes se heurtent volontairement, les journaux tombent, ils se confondent en excuses et échangent les canards, ni vu, ni connu !

 

Remiremont s’en va prendre un café dans un bistrot il a dans sa main les trois derniers relevés de compte mensuel du dénommé Gilles Brunet.

 

Il n’a plus qu’à les éplucher : Au débit ses dépenses, ses impôts, monsieur gagne correctement sa vie, mais n’a rien d’un crésus. Au crédit des versement d’espèces dans des automates, entre 600 et 1000 euros par semaines, aucun salaire, aucun virement, aucune remise de chèque.

 

« Ce type a donc une activité occulte ! Un dealer ? Possible, mais pour le vérifier il faut filocher. Mais ça doit être autre chose, à moins qu’il se garde une cagnotte chez lui, il n’a pas le budget pour payer deux passes par semaines !. »

 

Se mettre en planque boulevard Magenta, c’est pratique, il y a des bancs.

 

A 11 heures 30, Brunet sort de chez lui, enfourche sa moto et démarre, Remiremont le suit jusqu’à un hôtel situé près de la Gare de Lyon. Il pénètre dans le hall, une dame qu’il ne semble pas connaître lui fait signe. Il la rejoint, la salue et ils se dirigent tous les deux vers les ascenseur.

 

Le détective se calle dans un fauteuil et attend, au bout d’une heure, Brunet descend, sans la dame, et rentre chez lui.

 

Remiremont veut me voir, je n’ai pas de rendez-vous en ce début d’après-midi, ça tombe bien.

 

– Ce mec est un gigolo ! M’annonce-t-il.

– Un gigolo ? Mais ça n’a aucun sens !

– Sauf s’il est en service commandé.

– Quel service commandé ?

– Je ne le sais pas encore, mais je trouverai.

– Je fais quoi ?

– Je te dirais bien de jouer son jeu, il finira par se dévoiler, mais ça peut -être dangereux, son jeu c’est peut-être de te piéger d’une façon qui m’échappe.

– Alors !

– Une solution ce serait de refuser de le recevoir, ça nous permettrait de savoir s’il s’agit d’une initiative personnelle ou s’il y a quelqu’un derrière, dans ce cas tu verras un autre olibrius se pointer à sa place.

– Mwais…

– Sinon, l’autre solution, je le cuisine, je lui fous la trouille de sa vie… Mais s’il a un commanditaire, et qu’il se plaint auprès de lui, ça peut tourner au vinaigre.

– Sauf si on avait un moyen de pression…

– C’est ça l’idée

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 08:56

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 5 – Hubert, le travesti et l’escort-boy

 

trav stamp

Mardi 4 mai

 

Et le lendemain, Hubert se pointait en début d’après-midi après avoir pris rendez-vous.

 

J’avais déjà du monde, un nouveau client que je faisais pour la seconde fois, un travesti assez troublant, qui se faisait appeler Marguerite et qui m’avait booké pour l’après midi en espérant pouvoir faire « des choses » avec d’autres de mes clients.

 

Hubert me salue et d’emblée prélève dans son portefeuille le montant de la prestation.

 

– On fait comme l’autre fois ? Demandais-je

– C’est-à-dire qu’avant j’aimerais vous parler !

 

Allons bon, c’est quoi encore ?

 

– Me parler de quoi ?

– C’est un peu délicat, mais je peux vous assurez que mes intentions sont bienveillantes.

– Je suis tout ouïe !

 

Mais je m’attends au pire…

 

– Disons que je suis assez bien placé pour être au courant des agissements et des intentions de Monsieur Manet-Carrier…

– Qui c’est celui-là ?

– Le mari de la dame que vous recevez…

– De quoi ?

 

J’explose.

 

– Ne vous mettez pas en colère, je n’ai rien après vous. Balbutie-t-il.

– Ecoute connard, tu vas reprendre ton fric, je vais juste conserver 50 balles pour le dérangement, tu vas foutre le camp et ne t’avises pas de revenir !

 

Manifestement il ne s’attendait pas à ce genre de réaction.

 

– Bon, ben tant pis, c’était pour vous protéger…

– Je n’ai pas besoin de maquereau…

 

J’ai regretté cette parole, complètement contre-productive, le fait de faire croire à des connards que j’ai un souteneur pas commode m’ayant déjà servi à me débarrasser de certains emmerdeurs.

 

– C’est juste pour vous protéger du ministre, il est dangereux, vous savez ?

– T’es pas encore dehors ?

– J’y vais, j’y vais, je ne suis pas du genre à m’imposer. Je vais quand même vous laisser mon numéro.

 

Il cherche manifestement à gagner du temps.

 

– Ton numéro je l’ai déjà sur mon téléphone.

– Ah, oui bien sûr, je suis bête.

– Bon tu te casses ou pas ?

– Mes respects madame !

– On lui dira.

 

Ouf, il dégage.

 

Et j’ai soudain une sorte de flash. Je fais une connerie en relâchant ce mec dans la nature, si je veux savoir ce qu’il a dans le ventre, ce n’est pas en le jetant que je vais y arriver. Je sors sur le palier et parle d’une voix forte dans la cage d’escalier.

 

– Monsieur, monsieur, revenez !

 

Comme je le supposais, il remonte à toutes jambes, trop content d’avoir à nouveau sa chance.

 

– Rentrez, j’ai été un peu brusque, parce que cette histoire à tendance à m’énerver, mais je peux peut-être vous écouter quand même.

– Eh bien disons que ma femme est très proche du ministre et que s’il tentait quelque chose contre vous, j’en serais averti.

– Comment être sûr que vous ne me racontez pas d’histoire ?

– Tenez, c’est la plaquette du ministère, celle que l’on donne aux visiteurs. Là c’est une photo de groupe, au milieu c’est le ministre, là c’est Ergan, son homme de main et la nana sur la droite c’est ma copine…

 

Le dénommé Ergan, je le reconnais, donc il ne bluffe pas… du moins pas totalement.

 

– Admettons ! Et bien sûr dans ce cas vous vous feriez rétribuer le renseignement ?

– Disons que c’est l’idée.

– A priori, je ne suis pas contre, mais je vais y réfléchir un peu.

– Oui bien sûr

– Bon on passe aux choses sérieuses, déshabille-toi ! Tu veux juste des fessées ou tu veux qu’on essaie d’autres choses ?

– Euh, le gode, l’autre fois, j’avais bien aimé !

– Eh, oui, ce genre de truc, quand on y a gouté, on en redemande toujours ! Quelques fessées quand même ? Je ne t’ai pas trop abîmé la dernière fois ?

– Non, les traces ont vite disparu.

– Alors on va faire comme ça, fessée plus gode. ! Je ne t’emmène pas dans le donjon, j’ai déjà quelqu’un.

– Ah ?

– A moins que ça t’intéresse, c’est un travelo, il est plutôt mignon et très cool.

– Non merci !

– Viens voir quand même, juste pour le coup d’œil !

 

Je l’entraine dans le donjon, il se laisse faire.

 

J’avais attaché les poignets de Marguerite après la croix de Saint-André.

 

– Alors qu’est-ce que t’en dis ?

– C’est… comment dire…

– En fait ça te trouble…

– Non quand même pas !

– Pourquoi tu bandes alors ?

– Je ne bande pas !

– Ah ! Non ? Même quand je fais ça ?

 

Et sans crier gare je m’empare de ses tétons que je prince avec fermeté.

 

– Ah ! Oh !

– T’aimes ça, hein ?

– Oui !

 

Je continue et il ne tarde pas à avoir la bite au garde à vous.

 

– Bouge pas, je reviens !

 

Chanette27EJe m’approche de Marguerite ! C’est vrai qu’il est troublant le phénomène, les traits sont légèrement efféminés, le maquillage parfait, sa perruque blonde lui va à ravir. Il est simplement « vêtu » d’une guêpière rose laissant les tétons auxquels j’ai agrippé des pinces, découvert, Ses jambes sont gainées de bas en voile et il porte des escarpins vertigineux. Sa bite, demi-molle est à l’air et j’ai tôt fait de la faire rebander en jouant avec ses bouts de sein.

 

– Qu’est-ce que tu penses de mon esclave ? Je suis sûr que tu aimerais bien le sucer ! Demandais-je au travelo.

– Oui bien sûr, maîtresse !

– Eh bien invite-le ! On verra bien ce qu’il va dire !

 

Je me marre, j’adore ce genre de situations un peu loufoque.

 

– Tu veux bien que je te suce, mon chéri ? Lance-t-il à Hubert qui ne sait plus où se foutre.

– Non merci !

– C’est dommage tu as une belle bite ! Et tu sais, je suce bien je suis une vraie salope, je suce mieux que les femmes.

– Laisse-toi faire ! Insistais-je, il ne va pas te manger, et puis ça te fera une expérience !

– Je ne suis pas pédé !

– Mais la question n’est pas là ! Il veut juste mettre ta bite dans sa bouche.

– Si tu te laisses faire, je te rembourse la passe ! Propose Marguerite.

 

Je ne m’attendais pas à ce que l’argument porte, mais Hubert est un homme près de ses sous.

 

– Je suis tombé dans un traquenard ! Rétorque-t-il, davantage histoire de dire quelque chose que pour argumenter.

– Allez on essaie ! Dès que tu voudras arrêter, on arrêtera. Je n’ai jamais forcé personne.

 

Hubert reste planté comme une andouille, il ne sait plus quoi dire. Je détache Marguerite qui vient s’accroupir devant mon client. L’instant d’après sa bite était en bouche. Moi de mon côté je suis passé derrière lui et lui tortille tes tétons afin d’éviter qu’il ne débandasse.

 

– Aaaah !

– Ça te plait on dirait !

– Je ne sais plus où j’en suis ! Ah; c’est bon !

 

Marguerite lui suce la biroute pendant plusieurs minutes, puis s’écarte un moment.

 

– Dis mon chéri, ça te dirait de m’enculer ?

– De quoi ?

– J’ai un joli petit cul très accueillant, je suis sûr que tu peux me faire ça comme un chef !

– Tu voudrais que je t’encule ? Répète Hubert qui n’en croit pas ses oreilles.

 

Marguerite se met en levrette sur le sol et écarte ses fesses. C’est vrai qu’il a un joli petit cul.

 

J’ai sorti un préservatif et j’encapote Hubert.

 

– Allez vas-y encule-moi cette morue !

 

Il n’a plus hésité, il est rentré dans le cul de Marguerite et s’est mis à le limer avec frénésie. L’affaire n’a pas duré longtemps, en pleine montée d’adrénaline, le sang afflue dans les parties supérieures de son corps, il accélère en meuglant, tandis que Marguerite jappe sous les coups de boutoir. Et c’est l’explosion. Hubert décule. Rapide comme l’éclair le travesti rectifie la position, vient retirer la capote de son enculeur et récupère tout le sperme dans sa bouche.

 

– Dis donc Marguerite, je ne t’ai pas demandé de prendre des initiatives !

– Pardon maîtresse ! Je n’ai pas pu m’en empêcher, j’aime trop le foutre ! Punissez-moi, maîtresse !

– Oui, bon, on verra ça tout à l’heure !

 

Parce qu’en ce moment je surveille Hubert. Il vient de vivre une expérience. Inattendue, Attention au stress post éjaculatoire, le cerveau va reprendre le contrôle qui lui avait échappé pendant l’acte.

 

– Tu ne remercie pas mon esclave de t’avoir si bien enculé ! Lançais-je à Marguerite

– Si, si bien sûr ! Tu as été très bien mon chéri ! Lui dit ce dernier.

– Je ne sais pas ce qui m’a pris…

– Tu ne vas pas culpabiliser, non ? Puisqu’on te dis que tout était très bien.

– Je peux aller chercher des sous dans mon portefeuille pour lui rembourser sa passe ? Demande Marguerite.

– Bien sûr mais après tu reviens, j’en ai pas fini avec toi.

 

J’ai fais s’allonger par terre il comprend que je vais lui pisser dessus.

 

– Non maîtresse !

– Tu ne vas faire ta chochotte, tous les esclaves adorent boire ma pisse. Et puis d’abord tu es puni !

– Ce n’est pas pour ça, c’est mon maquillage !

– Eh bien tu iras te refaire une beauté. Ma salle de bain est à ta disposition.

– Alors d’accord !

 

Il ouvre la bouche, j’ouvre les vannes, j’essaie néanmoins de contrôler mon jet de façon à ne pas en foutre partout, je n’ai pas envie qu’il reste une heure à se remaquiller

 

Hubert est allé se rincer la quéquette et m’a demandé si j’avais un remontant. J’avais de la vodka, on a trinqué tous les trois.

 

– Au revoir, chéri lui dit Marguerite après qu’Hubert se soit rhabillé, j’espère qu’on se reverra ! Bisou !

 

Bisou chaste, mais bisou quand même

 

Après le départ d’Hubert, j’ai aussitôt contacté Didier Remiremont en lui expliquant cette visite et lui expliquant ce que je savais sur le bonhomme.

 

– Je vais d’abord voir à qui on a affaire et je t’en parle, ça ne devrait pas être bien long.

 

Mercredi 5 mai

 

Effectivement, dès le lendemain, le détective me rappelait :

 

– Il s’appelle Hubert Charpin, chômeur, il est effectivement en ménage depuis peu avec Fiona Marconi, l’une des secrétaires de Manet-Carrier qui entre parenthèse n’est pas tout à fait ministre, il n’est que secrétaire d’état.

– Mais sa proposition ?

– C’est n’importe quoi ! Manet Carrier n’a aucune raison de tout raconter à sa secrétaire même s’ils sont amant et maîtresse, je n’ai pas encore vérifié ce point… Donc cet Hubert cherche à gagner de l’argent, et comme à mon avis il n’aura rien à te raconter, il risque d’inventer des trucs.

– Je fais quoi ? J’accepte sa proposition.

– Tu lui donnes un accord de principe, mais tu n’avances pas d’argent.

 

Manet Carrier est un éternel insatisfait, il se dit que si le détective n’a pas trouvé les caméras, c’est que celles-ci ont été enlevés. Pour lui, leur absence ne prouve pas que des photos n’ont pas été prises.

 

Mais que faire à présent ? Toute action contre cette femme étant susceptible de se retourner contre lui.

 

Alors il a une idée ! Et il n’en parle pas à Ergan préférant gérer ça tout seul.

 

Jeudi 6 mai

 

Le lendemain après s’être sommairement grimé, Manet Carrier rencontrait un premier contact qui refusa tout net le marché proposé. Cela énerva passablement le ministre qui se rabattit sur son second choix Il rencontra donc Adam-Claude dans un troquet après l’avoir contacté anonymement sur un site d’escort-boy par Internet. Un bel homme pour ceux qui aiment le genre, joli visage et adepte de la gonflette.

 

– Voilà une enveloppe, c’est le double du tarif demandé, parce qu’une partie ne sera pas pour vous. Je m’explique : ce que je vous demande est simple, il s’agit d’aller voir une personne, une pute, pardon, une prostituée, de vous faire passer pour un client puis de tenter de la séduire. Si vous sentez qu’il y a une ouverture, vous me direz, à ce moment-là on pourrait envisager une série de rencontres jusqu’à ce que vous la séduisiez.

– Elle est comment cette dame ?

– Il paraît qu’elle est jolie.

– Vous ne la connaissez pas ?

– Non ! Mais peu importe ! Quand vous serez copain avec elle, il faudra lui soutirez quelques renseignements, c’est ça le but de l’opération.

– De l’espionnage industriel sur l’oreiller ?

– Appelez ça comme vous voulez ! C’est dans vos cordes ?

– Ça peut être dangereux, je veux bien essayer si vous m’assurez qu’il n’y a rien de politique ou de mafieux là-dessous.

– Bien sûr que non !

– Evidemment, vous n’allez pas me dire le contraire, c’est quoi les renseignements ?

– C’est prématuré, commencez par prendre contact, ça ne vous engage à rien…

– O.K. on se recontacte comment ?

– Je ne réponds à aucun appel, c’est donc moi qui vous appellerai.

 

Adam-Claude regarde à l’intérieur de l’enveloppe.

 

– Pour ses tarifs, vous vous êtes renseigné ?

– Non mais s’il y a un problème de ce côté-là vous me direz…

– Et elle s’appelle comment ?

– Mais je n’en sais rien !

– C’est bizarre votre truc !

– Vous acceptez ou pas ?

– J’accepte un premier rendez-vous mais je ne vous promet rien pour la suite.

 

Vendredi 7 mai

 

J’ai rendez-vous avec un dénommé Adam-Claude. Le gars est à l’heure avec son casque de moto sous le bras. Je n’aime pas son look de joueur de rugby endimanché. Pas grave.

 

– Bonjour ! Je suis Adam-Claude

– Bonjour, moi c’est maîtresse Chanette.

– Ah, vous faites aussi de la domination ?

– Non, je ne fais QUE de la domination. Déshabille-toi, donne-moi mon petit cadeau et explique-moi ce qui te ferait plaisir.

– Vous dites que vous ne faites que de la domination, mais tout peut se négocier !

– Si tu veux te ruiner… cela dit c’est indiqué sur mon annonce « domination exclusive » !

– J’ai pas fait attention.!

 

Je trouve ça bizarre, très bizarre même ! Parce qu’au lieu d’en rester là et de déguerpir, il semble réfléchir. Réfléchir à quoi ?

 

– Bon, on va dire que tu t’es trompé d’adresse, je ne te retiens pas.

– Il n’y a vraiment pas moyen de s’arranger ?

– Ne soyez pas lourd, monsieur !

– Vous n’allez pas refuser 300 euros supplémentaires quand même !

 

J’ai tendance à virer parano en ce moment et je commence à me demander si ce gars n’aurait pas un plan foireux et un plan ça peut être dangereux.

 

– Ecoutez, je vous propose un truc…

– Vous devenez pénible. La porte, c’est là !

– Je vous donne 600 euros, vous m’attachez et vous me masturbez, vous pouvez aussi me doigter l’anus ! Ça marche ?

 

S’il accepte d’être attaché, il va être à ma merci, il n’est donc pas potentiellement dangereux, sauf s’il m’agresse avant. Non je ne vais pas prendre ce risque.

 

– Tout cela est contre mes principes, mais je vais quand même réfléchir, téléphone-moi demain matin, je te dirais si c’est d’accord et je te fixerais un rendez-vous.

 

Il est d’accord.

 

Sitôt le type parti, je m’empresse de téléphoner à Didier Remiremont, de lui raconter et lui exprimer mon inquiétude.

 

– Ça t’arrive souvent d’avoir des clients comme ça…

– Pas de cette façon, il y a des mecs qui lisent mon annonce trop vite, je leur explique qu’ils se sont trompés de crémerie et ils s’en vont sans insister lourdement.

– C’est un cinglé, ne prend pas le risque de le recevoir.

– Quand même me proposer 600 balles, juste pour une branlette et un doigt dans le cul, je n’ai jamais vu ça !

– Il vient peut-être de gagner un paquet de fric, et il le claque n’importe comment.

– En fait je me demande si ce mec ne serait pas en accointance ave le ministre, ou avec cet Hubert…

– Je n’y crois pas trop, mais si ça peut te rassurer, je peux m’en occuper.

– T’es un amour, je te rétribuerais, bien entendu.

– Non, non, je t’ai proposé de t’aider gratuitement…

– Alors je te ferais un gros câlin !

– Ah, ça je veux bien !

– Et tu vois ça comment ?

– Je fixe deux caméras…

– Ah ! non pas des caméras !

– Attends, j’en place une dans le donjon, l’autre dans le petit salon, je me planque dans la cuisine, je suis les images sur mon ordinateur portable, et en cas de pépin, j’interviens, j’aurais un flingue !

– Humm !

– On verra comment ça se passe, et une fois le gars sorti, je le filoche !

– Ça marche !

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 08:53

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 4 – Un soumis particulier

Chanette

 

Je me demande malgré tout si ce pauvre Didier Remiremont n’a pas été piqué par la mouche Zinzin, bien qu’apparemment il soit redevenu normal.

 

Les deux hommes sont à présent nus comme des grenouilles. Je commence par leur attacher un collier de chien autour du cou, ça ne sert pas à grand-chose, sinon à les promener en laisse, mais ça fait partie du fun.

 

Il me vient une idée insolite, je demande à Didier de se mettre à quatre pattes et je le chevauche comme un poney. Je n’aurais pas demandé ça à Nœud-Pap qui est peu frêle, mais Remiremont, lui est costaud. La position m’amuse, dommage que je n’ai pas d’éperons, ça aurait été encore plus fun.

 

Et on se dirige comme ça vers le donjon, moi à dada sur Didier et tenant le laisse Nœud-Pap.

 

– Et maintenant, à genoux, les enculés !

 

Ils obtempèrent immédiatement et le voilà en position d’esclaves, têtes baissées, prêt à se faire humilier et martyriser.

 

Finalement j’adore ça, avoir des hommes à mes pieds.

 

– Alors, les lopettes, on vient sucer de la bite ? C’est bien ça ?

– Oui, maîtresse ! Répond Nœud-Pap.

– Et t’as pas honte ?

– Non maîtresse j’aime ça, je suis un suceur de bites.

– Et un enculé !

– Oui, aussi !

– Et toi Didier t’as perdu ta langue ?

– Non, non, moi aussi j’aime bien sucer des bites de temps en temps.

– Finalement vous n’êtes que des lopes, allez debout tous les deux que je vous traite comme vous le méritez.

 

J’accroche ensuite des pinces sur leurs tétons, Nœud-Pap adore ça et ça le fait bander instantanément.

 

– Hum, Didier, tu as vu sa bite comment elle est maintenant ?

– Elle est belle !

– Tu auras peut-être le droit de la sucer tout à l’heure, mais il faut le mériter

– Oui, maîtresse, faite-moi ce que vous voulez !

– Je vais me gêner, tiens !

 

Et alors qu’il ne s’y attendait pas du tout, je le gifle, puis après lui avoir demandé d’ouvrir la bouche je lui crache plusieurs fois dessus. Du coup il se met à son tour à bander sévère.

 

Je lui accroche à son tour des pinces aux tétons. Comme ça pas de jaloux, il supporte moins bien que son acolyte, mais ça va.

 

– Touchez-vous la bite ! Je veux dire chacun touche la bite de l’autre, voilà comme ça ! Ça te fait quoi Nœud-Pap d’avoir une bite dans la main ?

– Ça m’excite, maîtresse ! Il a une belle bite !

– Et toi ?

– J’aime bien !

– Vous êtes vraiment des lopettes.

 

L’activité de dominatrice professionnelle est parfois monotone, répétitive voire ennuyeuse, mais quand j’ai l’occasion de faire une séance avec deux ou trois soumis simultanément, là je m’éclate vraiment, pas sexuellement même si cela m’est arrivée en de rares occasions, mais disons que je m’amuse comme une folle, et aujourd’hui le fait que je sache parfaitement comment fonctionnent ces deux-là constitue un plus non négligeable.

 

Je continue avec les pinces, je m’amuse à les tirer, un coup vers moi, un coup sur la gauche, un coup sur la droite, puis pour faire bonne mesure j’y ajoute des poids. Faut voir l’état de leur bite, c’est impressionnant, c’est raide de chez raide. Si je me retenais pas j’irais bien sucer un peu tout ça….

 

Chanette on se calme !

 

C’est de la domination et en principe… (ah, les principes !) pendant ce genre de prestation, la maîtresse n’a aucune relation sexuelle avec ses soumis, mais bon je fais ce que je veux quand même, et si j’ai envie de sucer, je ne vois pas pourquoi je m’en priverais ! Non mais dès fois !

 

Je me fais quand même violence et viens m’occuper des roupettes de ces messieurs que j’entoure d’un lacet avant de serrer très fort. Ça fait toujours son petit effet.

 

– Et maintenant, je vais vous rougir le cul, vous allez vous tourner, les mains contre le chevalet… comme ça, vous vous penchez un peu en avant. Mieux que ça ! Maintenant attention, ça va être votre fête !

 

Je me mets donc à cravacher les fesses de ces messieurs, un sport que j’adore pratiquer d’une part parce que voir petit à petit un cul d’homme se zébrer et rougir est toujours un spectacle que j’apprécie, et puis cravacher ça s’apprend, plutôt que de taper bêtement en cadence, j’espace mes frappes de façon irrégulière afin que le soumis ne puisse anticiper le coup, par exemple, j’attends trente secondes puis je vais donner deux coups successifs.

 

Toujours est-il que dix minutes plus tard, je stoppe ma flagellation, le but de l’opération n’étant quand même pas de les empêcher de s’assoir pendant huit jours.

 

– Bon, on se retourne, maintenant je veux un volontaire pour me lécher le trou du cul !

-Moi ! Dit Nœud-Pap.

– Parce que toi, Didier, ça ne t’intéresse pas ?

– Si, si !

– Alors pourquoi tu ne t’es pas porté volontaire ?

– Parce que Monsieur a été plus rapide que moi !

– Alors viens lécher ! Et je te préviens tu ne vas pas être déçu, j’ai oublié de me torcher tout à l’heure.

 

C’est faux, mais ça fait toujours son petit effet !

 

– Allez viens me lécher mon cul plein de merde ! Insistais-je.

 

La langue de Didier Remiremont me chatouille le trou du cul, j’aime cette caresse, présentement, elle ne m’excite pas elle je trouve ça plutôt agréable.

 

– Bon, ça va, les meilleurs choses ont une fin ! C’était comment ?

– Divin, maîtresse !

– Ça sentait la merde, au moins ?

– Non, c’était propre !

– Et s’il n’avait pas été propre, tu l’aurais nettoyé ?

– Avec grand plaisir, maîtresse !

 

Ben v’la aut’chose !

 

– Ça m’aurait bien plus ! Croit-il de voir ajouter, dès fois que je n’aurais pas compris le message.

– Ça pourra se faire un jour si t’es sage !

– Et toi Nœud-pap qu’est-ce que tu en penses ?

– Vous savez que vous pouvez me demandez n’importe quoi, maîtresse !

 

Mwais, ils sont nombreux à tenir ce genre de propos, mais dans la réalité tout le monde à ses limites.

 

Nouvelle séquence, je fais allonger mes deux soumis sur le dos, l’un contre l’autre :

 

– On ouvre bien la bouche, vous allez me servir de chiotte.

 

Je m’accroupis un petit peu, je me concentre et libère les muscles de mon pipi, arrosant copieusement le gosier de ces deux cochons. Didier manque de s’étouffer, Nœud-pap à davantage l’habitude !

 

Puis, je change de registre et je m’harnache de mon gode ceinture préféré.

 

– Allez, on vient lécher, à genoux tous les deux et au boulot.

 

Il savent bien tous les deux qu’il s’agit d’une mise en bouche, c’est le cas de le dire, mais ils se jettent sur la bite en latex avec frénésie.

 

Je les laisse délirer un petit moment avant la suite qui sera grandiose, du moins je l’espère.

 

– Nœud-Pap tu vas me donner ton cul, je vais te prendre avec le gode et en même temps tu vas sucer la bonne bite de Didier.

 

Depuis le temps qu’il attendait ça… Je ne l’ai pas encore pénétré qu’il a déjà la bite de son compagnon de jeu dans la bouche et qu’il s’en régale.

Chanette27DD

Après quelques minutes, je change les rôles; et demande à Nœud-Pap d’enculer Didier, ce qu’il fait sans problème après s’être encapoté la bite.

 

Je veille à ce que personne ne jouisse, puis pour le final, je fais coucher mes deux lascars en soixante-neuf, chacun suçant la bite de l’autre.

 

Didier fait signe qu’il va décharger et quitte la bouche de son partenaire et jute sur son torse. Du coup Nœud-pap se relève, se demande comment terminer.

 

Je n’en peux plus de toutes ces émotions, je craque.

 

– Tu peux te retenir encore un peu ?

– Oui, je pense ! Me répond Nœud-pap.

 

Alors je lui ai passé une nouvelle capote et lui est demandé de m’enculer. Une fois n’est pas coutume, et le bougre s’est acquitté de cette action avec brio me faisant gueuler ma jouissance, ce qui n’est pas non plus coutume en ces lieux (en ce qui me concerne, bien sûr)

 

– Ce monsieur a bien de la chance ! Commente Didier !

 

C’est rien.de la dire, en effet. J’espère ne pas avoir fait une bêtise et qu’il va me demander de renouveler l’opération à chaque séance. Mais non, c’est un soumis, il n’osera jamais !

 

Après toutes ces galipettes, Didier Remiremont a recommencé à avoir une attitude étrange, on aurait dit qu’il voulait m’éviter, il est allé faire pipi en prenant bien son temps, il farfouille dans sa sacoche, puis après avoir salué Nœud-pap, il a rassemblé ses fringues, me pique mon super cendrier de luxe de chez Nestor, et s’en va s’habiller… dans le donjon !

 

Mais qu’est-ce qu’il fabrique ?

 

– Mon cendrier !

 

Je prends à mon tour congé de ce brave Nœud-pap, je m’empare de ma petite bombe de lacrymo puis je rejoins Didier qui m’inquiète de plus en plus, dans le donjon. Je le surprends en train de téléphoner. Il me fait un « chut » du doigt et pousse la porte sans toutefois la fermer complètement. Il pose son portable sans dire au revoir à qui que ce soit, donc il ne téléphonait pas, il faisait semblant.

 

– C’est une impression, ou tu m’as l’air un peu fatigué ? Lui demandais-je.

– Je vais tout t’expliquer…

– Et tu me rends mon cendrier, j’y tiens, c’est un cadeau…

– Bien sûr, c’était juste pour que tu me rejoignes ici. !

– Mais…

– Figure-toi qu’un bonhomme complètement anonyme m’a demandé d’enquêter sur toi !

– Sur moi ?

– Oui, il voulait savoir si tu avais des caméras dans ton studio !

 

Alors là j’explose !

 

– Encore cette histoire ? Mais je commence à en avoir marre !

– Parce que t’es au courant ?

– Au courant de quoi ? Je n’ai jamais eu de caméra…

– Je sais, j’ai vérifié, il n’y en pas dans le donjon !

– Il n’y en a nulle part !

– J’en suis persuadé, mais supposons que quelqu’un ai posé une caméra à ton insu… C’est minuscule, ces trucs-là !

– Mais pourquoi foutre ?

– J’en sais rien, mais il vaut mieux vérifier.

 

J’ai les nerfs à vifs, Je le laisse faire, il ferme les volets et fait le zouave avec son téléphone portable. Il va aussi dans la cuisine, dans la salle de bain et dans l’entrée.

 

– Il n’y a rien, je vais rouvrir les volets.

– C’est qui qui t’a demandé de m’espionner…

– Je ne t’espionne pas…

– D’enquêter sur moi !

– Je n’enquête pas sur toi, ma mission c’était de savoir s’il y avait des caméras ou pas !

– C’est le ministre qui t’as demandé ça ?

– Le ministre ?

– Ben oui !

 

Alors je lui ai tout raconté, les séances avec Louise, l’irruption de l’imbécile qui cherchait des photos, Louise qui me met au courant de son identité après avoir été contacté par je sais plus qui ?

 

– Quelle salade !

– Tu l’as dit ! Tu vas faire quoi ?

– Je vais rendre un rapport négatif à mon commanditaire.

 

J’ai libéré Remiremont après avoir décliné son invitation au restaurant, j’étais trop énervée.

 

Il y a une chose qui me turlupinait, Didier avait incidemment parlé de l’hypothèse d’un type qui aurait placé une caméra à carte dans un coin et qui l’aurait récupéré ensuite.

 

Evidemment c’était débile, et sauf si cela participait à une machination très compliquée, je n’en voyais pas bien l’intérêt.

 

Lundi 3 mai

 

De son côté, le ministre trépignait d’impatience en attendant le résultat des investigations du détective privé, aussi lui-téléphona-t-il bien avant le délai convenu.

 

– Je venais aux nouvelles…

– Mon rapport est prêt, on se voit quand vous voulez.

– En deux mots, elle a des caméras ou pas ?

– Je vous dirais ça de visu.

– J’aimerais être rassuré…

– Alors retrouvons nous très vite !

– Attendez, euh je peux me libérer un quart d’heure en fin de matinée, à 11 h 30 au café des marronniers, Boulevard st Germain.

– O.K. n’oubliez pas les sous.

 

Charles-Paul Manet-Carrier a hérité d’un ministère gadget, il le sait bien, mais se garde bien de le clamer, au contraire il bombe le torse quand il parle de ses fonctions. Il n’a rien à faire de concret, alors il reçoit en pagaille, des élus locaux, des entrepreneurs, des investisseurs, des farfelus…

 

Au début ça l’amusait, il distillait de vagues promesses qu’il savait ne pas pouvoir tenir, le visiteur se croyait obligé de l’emmener au restaurant et il s’empiffrait. Maintenant il fixait ses rendez-vous en début de matinée ou en milieu d’après-midi évitant ainsi de devoir alimenter des conversations de tables qui l’insupportaient.

 

Le midi, il mangeait dans un petit bistrot, un jour un type crut intelligent de dire au patron : »Ce mec là-bas, c’est Manet-Carrier un ministre de je sais pas trop quoi… » Le patron se crut obligé de lui présenter ses respects…

 

– Ecoutez mon vieux, je suis ici incognito, vous ne m’appelez pas monsieur le ministre et je veux être tranquille.

– Bien monsieur le ministre…

– Mais merde…

– Excusez-moi, je… je plaisantais.

 

Et quand il ne va pas déjeuner le midi, il saute l’une de ses maîtresses, il a longtemps baisé avec Fiona, mais celle-ci le snobe depuis quelque temps. Mais il n’a pas de mal à trouver, il n’a rien d’un play-boy mais coucher avec un ministre c’est toujours gratifiant. Et justement à midi… donc il n’a pas beaucoup de temps…

 

Il sort du ministère avec sa serviette sous le bras, dedans il y a sa perruque et sa moustache postiche. Il profite de l’encoignure d’une porte cochère pour se grimer.

 

– Alors ? Demande le ministre en rejoignant la table du détective au bistrot .

– On ne dit pas « alors », on dit « bonjour » !

– Je vous en prie, vous n’êtes que mon obligé !

– Ça ne vous empêche pas d’être poli !

– J’ai très peu de temps ! Vos conclusions ?

– Dans cette enveloppe !

– Faites voir !

– Faites voir la vôtre, et asseyez-vous.

– Voilà, soyez très discret, il y a du monde…

– Et pour monsieur ? Demande le garçon.

– Un Perrier citron.

– Rondelle ?

– Quoi, rondelle ?

– Rondelle de citron ?

– Pfff.

 

Remiremont ouvre l’enveloppe, il y a là-dedans des coupures de 50, 20 et 10 euros

 

– C’est quoi ce bordel, vous ne savez pas faire des liasses ?

– L’important c’est qu’il y ait le compte, alors votre rapport ?

 

Remiremont ne voit pas bien comment, il pourrait recompter tout ça sans se faire remarquer, mais il lui semble néanmoins qu’il doit y avoir la somme attendue..

 

– Un Perrier rondelle pour Monsieur !

 

Le ministre boit la moitié de son verre avec énervement.

 

– Voilà, c’est une copie d’écran des appareils connectés, il n’y a aucune caméra et cet autre cliché… Lui dit Remiremont

– Vous me montrez quoi ? C’est tout noir !

– Justement c’est tout noir parce qu’il n’y a pas de camera.

– Donc c’est négatif ?

– Affirmatif !

– Affirmatif ou négatif ?

– Je vous affirme que c’est négatif, c’est indiqué sur la petite feuille là.

– Ce n’est pas le résultat que j’attendais.

– J’en suis désolé pour vous, si vous saviez le nombre de certitudes que j’ai brisées dans ma carrière…

– Vous me raconterez votre vie une autre fois. Au revoir monsieur.

– Attendez !

– Quoi encore ?

– Vous oubliez les documents.

– Jetez-les

– Et sinon, ça vous arrive souvent de ne pas payer les additions ?

 

Il ne répondit pas et fila sa route.

 

Il n’alla pas bien loin, et après que le détective eut laissé un billet pour les consommations, il vit l’homme se diriger vers un hôtel proche.

 

Il y avait devant cet hôtel un bistrot en vis-à-vis. Le détective y pénétra, commanda un casse-croute et se mit en planque.

 

Au bout d’une petite heure, le ministre ressortit, sans perruque et sans moustache, mais Remiremont savait maintenant à qui il avait affaire et avait récupéré sa photo sur Internet.

 

« Il est seul ! Classique, il ne veut pas qu’on le voit avec sa maîtresse ! »

 

Remiremont le suivit jusqu’au ministère, où les huissiers le laissèrent entrer avec déférence

 

Il avait maintenant la certitude que ce que je lui avait confié était exact.

 

Il s’en retourna au café et s’enferma dans les toilettes où il compta l’argent de l’enveloppe. Il rangea les billets par catégorie et en fit l’addition.

 

« 5 080 euros ! Certes c’est une jolie somme ! Mais j’en attendais 8 000 ! Je n’aime pas qu’on se foute de ma gueule ! »

 

Il me téléphona et me proposa de m’attendre à la fin de ma journée.

 

– J’ai rendu mes conclusions au ministre. Visiblement il était déçu. Moi aussi il m’a déçu, il m’avait promis une belle somme, il m’a effectivement bien payé mais je n’ai pas eu ce qu’il m’avais promis.

– C’est grave ? Plaisantais-je

– Non, mais j’ai horreur qu’on ne soit pas régulier en affaire, j’espère qu’en ce qui te concerne l’affaire est terminée. Si ce n’est pas le cas, je suis à ton service et gratuitement.

– T’es un chou !

– Je te paie de restau !

 

Fais chier, je n’aime pas ça, mais je me suis senti obligé d’accepter, j’aurais pu prétexter une obligation quelconque mais je n’y ai même pas songé.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 08:49

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 3 – Caméra cachée ?

Gode stamp

Fiona revenue bredouille, à 50 euros près, de son entrevue avec Louise Manet-Carrier, en fait le compte-rendu à Hubert, un compte-rendu fort bref, car il n’y a pas grand-chose à raconter.

 

– Autrement dit : ton plan était foireux ! Commente-t-il

– On pourrait prendre des photos de la Louise qui entre et qui sort rue des Saulniers.

– Et après ?

– On les négocie auprès du ministre…

– Mais t’es complètement malade, ce n’est pas comme ça que ça se passe. Ces gens-là sont dangereux, tu m’as bien dit qu’ils étaient prêts à éliminer Chanette… Rouspète Hubert.

– Qui c’est Chanette ?

– La pute, c’est son nom de guerre.

– Et comment tu l’as appris ?

– Je voulais essayer d’en savoir davantage alors je me suis payé un petit délire !

– Ben bravo ! C’était bien au moins ?

– Un peu cher mais bien.

– Hum ! T’as pas honte ?

– Non puisque c’était pour le business.

– Alors on fait quoi ?

– On ne fait rien, on ne gagnera pas d’argent avec ton truc. A moins d’imaginer un chantage, mais justement, je ne veux pas de chantage.

– Et ma vengeance ? Reprend Fiona.

– Mais tu peux lui faire autant de crasses que tu veux à ton ministre sans entrer dans des histoires de cul. Je sais pas, moi tu lui fous le bordel dans ses dossiers, tu mélanges ses rendez-vous, tu lui fous du somnifère dans son café juste avant le conseil des ministres.

– Quelle imagination ?

– J’ai pas raison ?

– Si peut-être ! Dis-moi elle t’a fait quoi la Jeannette ?

– Chanette, pas Jeannette!

– Elle t’as fait quoi ?

– Elle m’a fouetté le cul !

– T’es maso maintenant ?

– Oh ! Si peu !

– Tu me l’a jamais dit !

– Ça ne fait que deux mois qu’on est ensemble…

– Et si je te fouettais, moi ?

– Pourquoi pas ?

– On se fout à poil ?

 

Mais Fiona pousse un cri horrifié quand elle constate l’état des fesses de son compagnon.

 

– Attends, t’as regardé ton cul, elle te l’a compétemment destroyer cette salope, Je ne vais quand même pas te l’abimer davantage !

– Elle m’a dit que c’était l’affaire de deux ou trois jours !

– Peut-être mais dans ce cas je ne te fouetterais que dans deux trois jours ! Et c’est tout ce qu’elle t’a fait ? Elle t’a sucé la bite ?

– Non, elle ne suce pas !

– Une pute qui ne suce pas ? Qu’est-ce que tu nous racontes ?

– Je me suis branlé et je lui ai arrosé les seins !

– Et c’est tout ce que vous avez fait ?

– Non, elle a voulu me foutre un gode dans le cul !

– Tu n’as pas voulu ?

– Disons qu’elle m’a convaincu d’essayer.

– Et alors ?

– Ben comment dire…

– T’as aimé ou pas ?

– En fait j’ai trouvé ça assez agréable, spécial mais agréable.

– Attends !

 

Et voilà Fiona qui monte sur un tabouret afin d’atteindre la planche supérieure de son dressing.

 

– Tu fais quoi ?

– Je joue à chat perché ! Ce doit être dans cette boite. Non ! Alors celle-là, il y a une éternité que je m’en suis pas servi !

– Tu cherches quoi ?

– Mon gode !

– T’as un gode ?

– Ah ! Le voilà ! Dit-elle en exhibant l’objet et en descendant de son perchoir.

– T’avais ça, toi ?

– Non il est arrivé tout seul ! Se gausse-t-elle.

– Et tu t’en sers ?

– Je m’en suis servi un moment quand je n’avais pas de mec ! Ah ! Evidement les piles sont mortes. Faut deux piles AA, regarde dans le tiroir du buffet il doit y en avoir.

 

Hubert regarde l’objet avec curiosité.

 

– Celui de la fille il n’était pas comme ça, il ressemblait à une vraie bite.

– On s’en fout de la ressemblance, du moment que ça vibre ! Allez écarte-moi ton cul que je t’encule !

– Ah non pas toi aussi !

– Plait-il ?

– Pourquoi employer ce mot-là, je ne suis pas pédé !

– C’est quoi ces pudeurs de jeunes filles, quand tu m’encules, je ne suis pas pédé non plus !

– Non mais toi tu es une femme !

– Sans blague ! Enculer ça veut dire « pénétrer dans l’anus » i Si tu veux plus littéraire on emploie « sodomiser » mais qu’est-ce que ça change ! Allez donne-moi ton cul !

– J’ai honte !

– Non, mais c’est pas un peu fini, non ?

– Bon je te laisse faire !

– Je n’ai pas de gel ni de vaseline, je vais te lubrifier avec ma petite langue.

 

Fiona entreprit alors de faire feuille de rose à son compagnon, lequel apprécia fortement ce traitement.

 

– Hum ! Ta langue !

– Ben oui, j’adore préparer un petit cul, bon ça me paraît bien lubrifié, je vais commencer par mettre un doigt.

– Où est-ce que tu après tout ça ?

– Chez les carmélites ! Tu le sens bien mon doigt ?

– Oh oui, oh oui !

– Allez maintenant je t’encule !

 

Et joignant le geste à la patole, la belle Fiona enfonça le vibro dans le fondement d’Hubert.

Chanette2703

– Whaaa !

– C’est bon ?

– Oui c’est bon !

– T’aimes ça te faire enculer ?

– Fiona !

– Assume, tu n’as aucune raison d’avoir honte, puisque c’est bon !

 

Fiona lima ainsi son compagnon pendant plusieurs longues minutes pendant lesquelles il n’arrêtait pas de miauler de plaisir.

 

Mais comme les meilleurs choses ont une fin, elle finit par retirer l’objet, puis se déshabillant à la barbare en deux temps, trois mouvements, elle se positionna en levrette sur le lit.

 

– A ton tour de m’enculer, maintenant !

– Avec le gode ?

– Mais non, avec ta bite, idiot !

 

Hubert s’encapote à toute vitesse et pénètre la belle tel un sauvage, la faisant hurler de plaisir, à peine cinq minutes plus tard il jouissait tout ton saoul en soufflant comme un bœuf.

 

– J’ai une idée ! Dit soudain Herbert en remettant son caleçon.

– Normal, le sexe c’est bon pour les neurones !

– On va noircir le tableau, faire croire à cette Chanette qu’elle court de grands dangers, et on va lui offrir notre protection.

– On n’est pas des proxo, elle doit déjà avoir un mac, et les macs c’est pas des rigolos…Objecte Fiona

– Son mac il ne pourra pas savoir les intentions du ministre, nous on va lui expliquer qu’on est très bien placé pour ça.

– Oui, évidemment !

– Tu crois qu’elle va nous payer cher pour ça ? Demande Hubert.

– Tu verras bien, c’est toi qui va négocier.

– Mais je vais lui présenter ça comment ?

– Tu lui dira une partie de la vérité, que je suis la secrétaire du ministre, que j’ai entendu des trucs, tu broderas, tu sauras faire.

– O.K. je vais essayer

– De mon côté je vais contacter la Louise, elle devait me rappeler, elle ne l’a pas fait, je vais essayer de lui soutirer un peu plus de fric.

 

Fiona est quand même un peu déçue de ce plan que lui propose Hubert et qui ne lui permettra pas de se venger de l’affront du ministre… Mais bon…

 

Mercredi 28 avril

 

– Allo Madame Louise ?

– J’ai reconnu votre voix, mais je ne m’appelle pas Madame Louise, mais madame Manet-Carrier, si ça ne vous dérange pas trop !

– Oui, on devait se rappeler…

– Je sais, mais je n’en ai pas ressenti le besoin.

– C’est peut-être embêtant…

– Bon, vous me téléphonez pourquoi ?

– J’ai pensé que les informations que je vous ai communiquées méritaient une rétribution un peu plus avantageuse.

– C’est tout ?

– Je peux aussi vous fournir une description de l’homme de main de votre mari. Peut-être même une photo si vous attendez un jour ou deux…

– Et pourquoi faire ?

– Et bien voilà, vous montrerez la photo à la dame qui… la dame qui…

– La dame qui quoi ?

– La dame que vous fréquentez, elle le reconnaitra et ça vous permettra de constater que je ne mens pas.

– Je vous rappellerai si j’ai besoin, aurevoir, madame !

 

Fiona raccrocha très en colère.

 

– Elle me donnera pas un rond de plus, cette pétasse !

 

Le ministre déprime, il perd appétit, sommeil et libido, et devient irascible.

 

– Ergan !

– Oui, monsieur le ministre.

– Téléphone au détective privé et demande lui si c’est possible de détecter une caméra cachée chez quelqu’un.

 

Le fin renard répondit que la chose était possible, mais qu’il fallait pour se faire s’introduire chez la personne suspectée en pleine nuit, et que donc il n’était pas très chaud pour faire ce genre de chose.

 

– C’est possible, mais il veut pas le faire ! Rendit compte Ergan.

– Fallait négocier ! Avec du fric les gens acceptent tout. T’es nul à chier !

– Euh, oui, monsieur le ministre.

– Tu m’en trouves un autre, tu lui dis que c’est une grosse affaire, tu mets 15.000 euros dans la bassine, éventuellement on montera à 20.000. Je veux un rendez-vous avec lui à la terrasse d’un café, j’aurais Spirou à la main, c’est lui qui me contactera.

– Dans la bassine ?

– C’est une image, imbécile ! Tu lui dis que s’il prend l’affaire c’est 15 000 euros. C’est plus clair comme ça ?

– Oui, monsieur le ministre.

– S’il veut pas bouger son cul tu lui files 100 balles pour l’inciter à se déplacer

– Oui, monsieur le ministre.

– Tu ne cites aucun nom, tu restes évasif, en cas de question embarrassante tu lui dis qu’il aura toutes les réponses lors de l’entretien que j’aurai avec lui

– Bien, monsieur le ministre. A quelle heure le rendez-vous ?

– Je m’en fous, je saurais me libérer.

 

Didier Remiremont, détective de son état (voir les épisodes 20, 24 et 26) se demandait ce que pouvait être une affaire si royalement rétribuée, il soupçonnait quelque chose d’un peu louche, mais cela ne l’engageait à rien d’aller aux renseignements.

 

A 11 heures, il parcourut des yeux la terrasse des « Deux Magots », à la recherche d’un lecteur du journal de « Spirou ».

 

Il le trouva. Son œil aiguisé détecta immédiatement la perruque et la fausse moustache du bonhomme ainsi que les lunettes « sécurité sociale ». Il remarqua aussi que le costume et les chaussures ne sortaient pas de la Halle aux Affaires.

 

« Un mec plein de pognon qui ne veut pas être reconnu. Bon, voyons ce qu’il me veut. »

 

– Didier Remiremont, détective privé, se présenta-t-il.

– Je conserve mon anonymat, pour vous je serais simplement Monsieur Jacques !

– Et de quel service voudriez-vous bénéficier de ma part, Monsieur Jacques

– Première question : Est-ce qu’on peut détecter la présence d’une caméra cachée chez quelqu’un ?

– Affirmatif !

– Vous savez faire ?

– Je l’ai déjà fait mais dans des conditions assez particulières…

– Oui ben vous me raconterez ça une autre fois, vous prenez l’affaire ou pas ?

– Mais enfin, je n’en sais pas assez ! Il faut m’en dire davantage.

– En deux mots, il s’agit d’une pute que je soupçonne d’avoir enregistré nos ébats

– O.K. les ébats en question ont eu lieu à quel endroit ?

– Ben chez elle !

– Vous voulez dire dans son appartement ?

– Mais je n’en sais rien ! D’ailleurs je ne comprends pas bien la question.

– Il est assez rare que ces dames reçoivent chez elles, elles ont souvent un studio dédié ou donnent rendez-vous au client à l’hôtel…

– Ben je n’en sais rien, j’ai pas eu vraiment le temps…

– C’est embêtant, mais vu le prix que vous me proposez, je peux me débrouiller. A tout hasard, est-ce que vous pourriez vous arranger pour l’éloigner de son domicile afin que…

– Ecoutez mon vieux, comme vous venez de le dire vous-même, je vous paye généreusement, alors débrouillez-vous.

– Vous me donnez une semaine ?

– Tant que ça ?

– Faut que j’accède chez elle de nuit pendant son absence, donc il faut que…

– Oui bon, c’est votre boulot…

– Je suppose qu’il n’y aura pas de contrat en bonnet d’uniforme…

– On dit en bon et due forme ! Répliqua le ministre d’un ton péremptoire.

– Sans blague ? Se gaussa Remiremont, mais ça ne répond pas à la question, comment puis-je être assuré que je serais rétribué.

– Voilà mille balles, c’est un acompte.

– Ce n’est pas assez, je prends le risque de ne jamais être payé intégralement…

– Vous n’avez pas confiance ?

– Je ne vous connais pas, monsieur !

– Bon je vous apporte 7.000 balles dans une heure, vous m’attendez…

 

Quand le ministre retrouva le détective avec une grosse enveloppe, ce dernier préleva deux billets afin de vérifier leur authenticité.

 

– Ça colle !

– Alors notez l’adresse, c’est rue 55 des Saulniers, troisième étage gauche, il est indiqué MC sur la porte

– Je vous tiens au courant !

– Evidemment s’il vous prenait l’idée de saboter le travail, sachez que j’ai beaucoup de relations et…

– Non ! Arrêtez ce genre de discours sinon je vous rends votre pognon.

– Je veux un rapport détaillé avec photos et tout ça !

– Si je ne trouve pas de caméra, je prends une photo de quoi ?

– Bon, faites votre boulot, monsieur ! Conclut le ministre en se levant.

– C’est gentil de me laisser payer l’addition…

 

Mais le ministre s’était déjà éloigné…

 

Remiremont réfléchit, l’affaire pouvait être facile ou difficile. Son mystérieux client ne lui demandait pas où se cachaient les caméras, mais voulait savoir s’il y en avait. En fait il y avait deux cas de figure : Si le caméra cachée était connecté en réseau à un appareil local, son téléphone portable le détecterait, il n’avait même pas besoin de pénétrer chez la pute, il pouvait faire ça sur le pallier, derrière la porte.

 

En cas de résultat négatif, l’affaire se corserait, une caméra peut très bien n’être connectée à rien du tout et enregistrer ses informations sur une mini carte mémoire intégrée. Dans ce cas, il faut agir dans l’obscurité et balayer l’environnement avec la fonction photo du téléphone portable qui est capable de détecter le rayonnement infrarouge du rétro éclairage.

 

Ce qui implique de pouvoir agir sur les lieux en pleine nuit ! Donc là encore deux possibilités, ou bien il s’agit d’un studio de passe dans laquelle la personne n’habite pas, dans ce cas, une petite effraction classique et complètement illégale fera l’affaire. Dans l’autre cas, il faut trouver un moyen pour faire sortir la personne, le coup de la place gratuite au premier rang dans un grand théâtre parisien, peut être une solution parmi d’autres, mais ça complique le travail.

 

La première chose que peut faire Remiremont, c’est de reconnaitre les lieux, Un taxi l’emmène jusqu’en bas de chez moi. Et là… stupéfaction !

 

Il connait l’immeuble… et pour cause ! Il a pas mal fréquenté mon studio depuis l’affaire de la clé (voir Chanette 20 – La clé) depuis ses visites se sont espacées, mais je le vois toujours.

 

Il peut entrer dans l’immeuble puisqu’il a noté le code digital dans le carnet d’adresse.de son téléphone.

 

Il m’aime bien, Remiremont, mais il est comme tout le monde, il est vénal et n’a aucune envie de faire foirer le contrat opaque qu’il a passé avec cette personne dont il ignore tout..

 

Alors il grimpe jusqu’au troisième étage, sort son téléphone portable et obtient la liste de tous les appareils connectés. Il ne trouve aucune caméra. Alors avec un second téléphone portable il prend une photo de l’écran du premier. Et il s’en va.

 

Il m’avouera plus tard avoir été satisfait du test, un résultat positif aurait pu lui poser des problèmes de conscience.

 

Seulement ce n’était pas terminé, il lui fallait maintenant accomplir le second test autrement plus compliqué à mettre en place.

 

« Première solution, je l’éloigne de chez elle, ça peut être facile, il me suffit par exemple de demander à Karine, ma nouvelle collaboratrice de l’inviter au restaurant, (voir Chanette 24 – Tribulations helvétiques). Je peux arranger ça très bien et pendant ce temps-là, je joue les monte en l’air. Deuxième solution, je joue franc-jeu avec Chanette, ça me permettra d’en savoir plus et dans le cas où le joyeux inconnu lui chercherais des noises, je peux éventuellement l’aider. »

 

Il a hésité, Remiremont, ce n’est pas le genre à prendre des décisions à la légère, monsieur pèse le pour et le contre, prend des notes sur un cahier, liste les avantages et les inconvénients, les risques aussi.

 

Et finalement il a pris rendez-vous avec moi pour une petite séance coquine.

 

– Je te propose vendredi à 16 heures, il y aura Nœud-pap (voir mes aventures antérieures)

– Ah, oui c’est tentant !

 

Les deux hommes se connaissent depuis l’épisode de « la clé ». Et il m’est arrivé plusieurs fois de les dominer simultanément

 

Didier ne m’a pas dit à ce moment-là qu’il avait des choses à me raconter, en homme méfiant il s’est dit que je pouvais être sur écoute.

 

Vendredi 30 avril

 

Il est à l’heure.

 

– Ton client n’est pas arrivé ?

– Il vient de me dire qu’il serait un peu en retard, les embouteillages.

– Parfait !

– Mais tu en fait une tête !

 

Et là, comme ça, tout d’un coup, Didier Remiremont, le redoutable détective privé qui pense à tout et qui n’oublie rien se trouve désemparé, car cette fois il n’a pas pensé à tout.

 

En fait il ne peut pas me parler ! Il se dit que si vraiment il y a une caméra et qu’on nous voie papoter tous les deux, son enquête va être entachée d’une belle irrégularité au cas où se cacherait quelque chose derrière tout ça, genre réquisition judicaire…

 

« Alors qu’il était si simple de l’attendre à la fin de sa journée, nous aurions été au bistrot… »

 

Mais Remiremont a le cerveau qui fonctionne à 200 à l’heure…

 

– Je voulais vous avertir qu’il y a un gros problème avec les compteurs électriques du quartier, il est où votre disjoncteur ?

 

Il a pété un boulon et puis qu’est-ce qui lui prend de me vouvoyer ?

 

– Dans l’entrée… Répondis-je ne souhaitant pas le contrarier.

– Je vais juste faire une expérience pour voir s’il y a un problème ou pas !

 

Et voilà qu’il coupe le courant ! Et avant que je n’aie pu dire quoi que ce soit il se précipite dans le donjon dans lequel il n’y a aucune fenêtre ! Je le suis, persuadée qu’il a pété les plombs, je le rejoins. Il ferme la porte, il fait tout noir, je commence à avoir la trouille, et voilà qu’il prend son téléphone portable et se mets à lui faire faire le tour de la pièce. Je vous dis qu’il a pété un câble.

 

J’entends qu’on frappe !

 

On frappe ! La sonnette serait donc en panne ? Evidemment qu’elle ne fonctionne pas puisque le courant a été coupé.

 

– C’est mon client !

– Tout va bien, l’expérience est terminée ! Tu peux rétablir le courant.

 

Ah ! On se retutoie ?

 

– Tu m’expliqueras ce que t’as foutu ?

– Mais bien sûr, ma biche, ou plutôt je devrais dire « bien sûr maîtresse ».

– C’est ça, mets-toi à poil, esclave et fais-moi mon petit cadeau !

– Bien sûr ma maîtresse adorée !

 

J’adore quand on m’appelle ainsi !.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Recherche

Images Aléatoires

  • Leiris06b
  • Sarah7
  • Lilly04
  • chanette15d
  • Plan Vargala
  • Bellyvuo24 03

Derniers Commentaires

Archives

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés