Maud Anne Amaro

Dimanche 21 décembre 2003 7 21 /12 /Déc /2003 19:08

Vendeuse de chaussures

(version en rimes)

par Maud-Anne Amaro

feet_flag.jpg

 

"Pour bien réussir dans la chaussure

Portez tout simplement

Un corsage dont l'échancrure

Laisse voir des trésors charmants.

Le client qui plonge dans l'ouverture

Grisé, dira " Ca y est !

C'est tout à fait ma pointure,

C'est exactement la forme qui me plait ! "

 

Tout le monde était content de mes services

Mais la boutique déménagea à Nice.

Alors, et toujours dans la chaussure

Je cherchais un autre emploi un peu plus sûr.

Au rayon des femmes, on me fit œuvrer,

C'est que ce n'est pas le même métier !

Une grande blonde en chemisier de satin

Voulu un jour essayer de beaux escarpins.

Lentement, elle dégagea son pied droit

Nous étions en été, il était nu comme il se doit,

Finement ciselé, la cambrure parfaite

Les ongles frais vernis, comme pour une fête

" Quel pied vous avez là, c'est une œuvre d'art ! "

Ne puis-je m'empêcher de m'exclamer, piquant mon fard.

" En principe ils plaisent bien ! " Répondit la cliente.

" Que la peau en est douce ! " Repris-je, innocente.

" Cela donne envie de les embrasser, pas vrai ? "

Me nargua l'inconnue me les approchant très près.

" Alors fait le vite, personne ne fait attention à nous "

Je ferme les yeux, embrasse le divin pied, à genoux,

Je ne peux me retenir de les étreindre davantage,

Je mouille à la vue de ces trésors, ne suis guère sage,

Je suce les orteils goulûment, mais sans aller trop vite,

Les traitants comme s'il s'agissait de petites bites.

N'y tenant plus, je porte ma main à mon sexe.

" Emmène-moi dans l'arrière boutique ! " Dit la belle, sans complexe

Nous y allons et elle se déshabille, elle est pressée.

Je lui embrasse les seins, et ses tétons érigés.

Je lui lèche la chatte, me régale de son odeur

Je lui baise les lèvres, avec une vive ardeur

A mon tour, je retire mes vêtements

Je lui place son pied sur mon sexe. Tranquillement

Elle agite son orteil sur mon clitoris érigé

Et la laisse m'exciter jusqu'à l'apogée.

Des sensations parcours mon corps

J'ai la chair de poule, mais j'en veux encore.

Je me fais branler par le pied d'une femme et n'ai point de honte.

Elle fait cela merveilleusement, je suis bien, et l'orgasme monte.

Je ne peux me retenir de hurler mon plaisir

 

Mes yeux s'ouvrent ravis devant son sourire

J'ai rêvé toute éveillée.

Nous sommes habillées

Et il n'y a pas d'arrière salle, pour les clients coquins,

Mais j'ai son pied dans ma main

La cliente essaie sa chaussure

"Je vais prendre cette paire dit-elle, c'est ma pointure !"

Elle part en me laissant sa carte.

Voilà que je deviens écarlate

Je sais alors que ce soir je la rejoindrais.

Et qu'avec elle je prendrais mon pied pour de vrai !

 

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Les 8 premiers vers sont extraits d'un chanson tirée de l'opérette assez déconnante " Dédé " qui connut un énorme succès à sa sortie en 1921 (musique de Henri Christiné, livret d'Albert Willemetz)

 

 

Maude Anne Amaro © 12/2003

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Maud Anne Amaro
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Jeudi 20 février 2003 4 20 /02 /Fév /2003 18:48

Magique Amélie

par Maud Anne Amaro

 

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Mes remerciements à Clémence

 

Je m'appelle Katia j'avais 29 ans au moment de ce récit

 

En déplacement professionnel, près de Zagreb en Croatie, je m'ennuyais ferme après ma journée de travail, je n'avais pas vraiment réussi à me lier avec qui que ce soit. Les deux bouquins que j'avais emportés étaient aussi tartes l'un que l'autre. Alors je passais mon temps à écrire des petits trucs que je détruisais le lendemain. Ce soir-là, je prenais le frais sur le balcon de ma chambre d'hôtel quand mon regard fut attiré par un petit clown qui collait des affiches un peu partout. Piquée par la curiosité, j'attendis que le gamin (à moins qu'il ne se soit agît d'un nain) ait disparu pour aller examiner ce panneau tout frais posé : Il s'agissait de l'annonce du passage d'un cirque sur la grande place le lendemain soir. Il fallait vraiment que j'emmerde pour être intéressée par un spectacle de cirque... 

 

Toujours est-il que le lendemain...

 

Minable le cirque, je me suis retrouvée au premier rang, je n'ose ni dormir ni m'en aller du moins pas encore. Le jongleur me gonfle, le funambule m'énerve, le dresseur de chien m'agace, les clowns déconnent en serbo-croate et je comprends trop mal la langue. Je décide que si le numéro suivant est du même tonneau j'irais gérer mon ennuie ailleurs...

 

On annonce Amélie. Amélie la magicienne !

 

Par simple apriorité, je sens que je ne vais pas la supporter longtemps. Et la voici qui arrive. Elle commence à saluer le public, peu de mots, simplement bonsoir... mais quelle voix suave, et puis ce sourire... voici qui me rassérène un peu.

Elle se met à faire des trucs avec des chapeaux haut-de-forme à l'intérieur desquelles elle fait disparaître ou réapparaître de gros lapins blancs. Exécuté par un autre, je serais sans doute partie, mais j'étais fascinée par sa longue silhouette, elle devait bien mesurer 1 m 80, la magicienne, avec ses longues jambes gainées de bas noir, ses yeux verts, sa coiffure très brune frangée et coupée au carré. Mais sans doute la chose qui me frappa le plus ce sont ses bras, de long bras aux épaules merveilleusement dessinées, de longs bras ni trop gras, ni trop squelettiques, juste comme il le faut, la peau en paraissait légèrement duvetée et parsemée de très légères petites taches ! Il me vint alors à l'idée que j'aurais aimé toucher ces bras !

 

Mais il n'y a pas que les bras, car je ne sais pas ce qui m'arrive, un courant ! Oui c'est cela c'est un courant qui passe ! Elle me scotche, et évidemment mademoiselle s'en aperçoit, elle me fixe à son tour, nos regards s'échangent, je souris à mon tour, je suis un peu gênée.

 

Quand le numéro se termine, je suis déçue, comment déjà ? C'était pourtant si intéressant et si vivant ! Et puis après cela, que va-t-il y avoir ? Je décide de m'en aller mais avant j'applaudis à tout rompre le numéro de la magicienne qui vient deux fois répondre aux rappels.

 

On annonce l'entracte ! Je ramasse mon sac et me dirige vers la sortie, plus envie de rester. C'est alors qu'une longue silhouette noire me " bloque " la sortie ! C'est Amélie !

 

- Française ?

- Belge !

- C'est pareil !

 

Je ne trouve pas que ce soit " pareil " mais je n'ai aucune envie de la contrarier

 

- Vous deviez vous ennuyer considérablement pour aller jusqu'à venir assister à notre cirque ?

- Il n'est pas si mal que ça ! (Oh ! le gros mensonge)

- Pffff ! Le vrai cirque n'existe plus ! On ne sait plus faire rêver les gens ! Vous croyez que ça fait rêver les gens vous un mec qui se balade sur un fil en costume de Pierrot ?

- Je ne sais pas !

- Par contre j'ai vu que les jolis chapeaux et les petits lapins cela, ça vous faisait rêver !

 

Elle va me faire rougir, comment lui dire que ce ne sont pas vraiment les lapins qui m'ont fait rêver ?

 

- Ce que j'ai aimé, c'est que vous fassiez votre numéro avec le sourire, il est très communicatif votre sourire !

- Je sais faire d'autres numéros, des numéros que le public ne comprendrait pas, je sais faire aussi d'autres sourires, des sourires que le public ne comprendrait pas...

- Vous voilà bien énigmatique !

- Toutes les énigmes ont leurs réponses, il suffit d'aller les chercher !

- Est-ce une proposition ?

- Cela se pourrait, bien, prenez ma carte, je n'habite pas très loin d'ici, un taxi peut vous emmener, lundi le cirque fait relâche, venez un peu avant le dîner, nous prendrons l'apéritif et je vous promets de vous étonner.

 

Sans réfléchir j'acceptais d'enthousiasme, lui promettant d'être là le lundi comme elle me le proposait, je quittais les lieux, ravie, enchantée, subjuguée même par le charisme de cette femme. Je n'étais pas venue pour rien, je passerai une bonne nuit.

 

Pas si simple, les choses, pourtant ! Il y eut d'abord ce quart d'heure d'euphorie où je ne percevais que les aspects les plus éclatants de cette rencontre, nos regards qui se croisent, nos sourires, sa grâce, sa beauté, et même ses lapins qui ont l'air de sortir de façon si naturelle de ses chapeaux et qu'elle caresse de la main, voulant sans doute les rassurer, leur faire comprendre, que oui, ils existaient bien... Et puis surtout ce choc de la rencontre, cette invitation... M'inviter moi ! Quelle chance, je pourrais donc la revoir... Et les deux scènes continuaient à défiler en boucle dans le cinéma de ma mémoire. Et puis il fallut bien que mon esprit extrapole et se demande comment pourrait bien se passer cette rencontre.

 

On raisonne curieusement, bizarrement, je m'imaginais comme la princesse d'un conte de fée qu'une magicienne invite, et où dans un décor enchanteur, elle la gâte de mille plats délicieux au son d'une douce musique tandis qu'elle lui délivre certains de ses secrets et lui dévoile ses tours les plus aboutis... 

 

J'ai dû un peu me secouer, pour réaliser que je n'avais plus 13 ans mais plus du double ! Et que la soirée ne pouvait se dérouler comme ça ! Et que si elle m'avait invitée ce n'était pas non plus pour que la soirée se passe comme ça !

- Une gouine ! Je me suis fait draguer par une gouine !

 

Je suis vraiment nunuche parfois ! Mais non je ne suis pas nunuche puisque j'ai fini par trouver ! Donc je ne tomberais dans aucun piège... tout simplement parce qu'à ce rendez-vous je ne m'y rendrais pas ! Na !

- La salope ! Non mais elle m'a prise pour qui ?

 

Je cherchais de quoi attiser ma colère, mais ne trouvais pas grand-chose, rien du tout pourrais-je même dire ! Je pris donc le parti de rire de cette anecdote, après tout il ne m'était rien arrivée, et puis ça me ferait un souvenir, et même une histoire à raconter aux copines : " Tu sais, en Croatie, je me suis fait draguer par une magicienne dans un cirque ! " " Non ? Raconte ! " " Si ! Elle m'avait même invitée chez elle ? Si ça se trouve, elle m'attend encore, ouaf, ouaf ! " 

 

Non, je vais trop loin, me voici en train de me moquer de cette femme, après tout ce n'est pas de sa faute si elle est lesbienne, d'ailleurs je n'ai rien contre les lesbiennes. Oui mais c'est quand même gonflé, elle aurait pu se débrouiller pour annoncer la couleur... et si j'étais tombée dans le piège ? Hein ? Si j'étais tombée dans le piège, elle m'aurait fait quoi ?

 

En plein dans mes pensées je gravis le petit escalier menant à l'étage de ma chambre d'hôtel, j'ouvre et vais me servir un verre d'eau fraîche au lavabo ! J'ai chaud soudain ! Si je prenais une douche, Tiens, "en voilà une idée qu'elle est bonne !" A poil, Katia ! Je me déshabille mais pas complètement, quelque chose me chiffonne dans mon cerveau... A quoi je pensais déjà ? A oui, si j'étais tombée dans le piège, que m'aurait-elle fait ?

 

La douche attendra cinq minutes, je m'assois sur le bord du lit ! Il aurait bien fallu qu'elle commence par des mouvements d'approche, un petit bisou, non un bisou ça n'engage à rien, elle m'aurait piégée autrement ! Ses bras ! Voilà le piège : ses bras ! Je n'aurais pu m'empêcher d'y toucher ! A moins que ce soir elle eut mis des manches ! Mon dieu que c'est compliqué les rapports chez les humains ?

 

Et puis la question, la grosse question existentielle vint surgir dans mes raisonnements, histoire de les compliquer un peu plus : est-ce que désirer caresser les bras d'une femme, c'est déjà être lesbienne ? Bien sûr que non ! Cela n'a rien à voir... quoi que... ou alors juste un petit peu ! Donc voilà tout s'explique, je suis juste un peu lesbienne, lesbienne tendance "caresses du bras", mais elle, ce doit être une lesbienne intégrale ! Deux types complètement incompatibles !

 

De vagues réminiscences de ma jeunesse assaillent mon esprit, Corinne qui voulait absolument goûter à mes seins et à qui j'avais fini par céder quelques instants, Inès avec qui je n'avais rien fait sinon prendre avec elle une douche et dont la rotondité de son cul m'avait si troublé, et puis celle-ci dont je n'ai jamais su le prénom, correspondante allemande d'une voisine qui m'avait roulé un bref patin sur les marches du Sacré-Cœur pendant que sa copine était allée nous acheter des glaces. 

 

Et alors ? De pauvres expériences comme celles-ci tout le monde doit en avoir ?

 

Et puis tout en brassant tout cela dans ma pauvre tête je viens de me rendre compte que se sont mes propres bras que je caresse ! Il va peut-être que j'y aille sous la douche, ça me changera les idées ! D'autant que je sens comme un fourmillement entre mes cuisses ! Voilà que toutes ces conneries m'excitent à présent, une histoire de bras et de lesbienne, non mais vous vous rendez compte, un peu ?

 

Je porte ma main à mon sexe, de façon plus ou moins négligé, vous savez le genre : "Oui, je sais que tu es là, d'ailleurs je te sens bien, mais je n'ai pas envie de me masturber, là maintenant, compris ?"

 

Le problème c'est que quand on dialogue avec son sexe, la main ne sait pas trop qui parle à qui ? Alors que voulez-vous qu'elle fasse ? Elle reste là et s'agite ! 

 

J'en ai marre d'écarter ma culotte, elle me gêne, je la retire et l'envoie valser. Je me renverse sur le lit. La flemme de retirer mon soutien, ma main gauche passe en dessous, s'en va à la recherche du téton, je le tripote au même rythme que celui où deux doigts de ma main droite enserre à présent mon clitoris... je n'ai pas encore adopté le mouvement qui est celui qui chez moi précède la jouissance, je suis excitée, super excitée mais curieusement je ne suis pas pressée. Des images, des fantasmes se forment dans ma tête ! Les bras d'Amélie ! Ces bras que je caresse ! Puis nos bouches qui se mélangent, et puis comme ça sans transition, me voici à présent sous sa jupe, et mon visage est entre ses cuisses ! Mon dieu ! A quoi je pense ? Penser à autre chose ! Tu parles, le fantasme perdure ! Quant à mes doigts ils ne m'obéissent plus, mon pouce se contente de rester à sa place alors que l'index s'agite frénétiquement, la mouille dégouline sur mes cuisses ! D'un geste nerveux je dégage un coin du dessus de lit, et reprend de plus belle... Je crois bien que j'ai crié " Amélie ! " lorsque j'ai joui ! 

 

Mon orgasme ne me calma qu'un moment, il en fut de même pour la douche. Les questions, les images... toujours les mêmes défilaient dans mon esprit dans une boucle infinie. On sait pertinemment que dans certains cas, le cerveau ne nous aide plus, et se contente de projeter un malstrom dont la sortie ne peut venir qu'avec le sommeil... si celui-ci se décide à venir ! C'est ma main qui m'a apaisé une fois de plus !

 

Au petit matin, je n'étais pas très fraîche, mais, j'eus la révélation, claire, lumineuse de ce qui s'était sans doute passé hier soir ! Amélie était intervenue à un moment clé, où m'on ennui n'en pouvait plus, et cet ennui elle l'avait vaincue ! Ça c'était la première phase. La seconde plus sournoise avait été l'érotisation à outrance de l'esprit de cette rencontre. 

 

Cela aurait pu se produire avec n'importe qui, par exemple avec un prestidigitateur à moustache qui m'aurait enveloppé de son charme ! Le charisme n'est pas qu'une question de sexe. Et sans son invitation mon esprit n'aurait sans doute pas galvaudé si loin dans le domaine de l'érotisme.

 

Alors me direz-vous, on pourrait donc devenir lesbienne, comme ça, par concours de circonstances ? Je n'en sais rien, mais en y réfléchissant je me trouvais des prédispositions qui ne m'avait pas troublé outre mesure jusqu'ici :

 

Mon imagerie érotique est plus peuplée de réminiscences que de scènes imaginaires, j'aime y placer les quelques hommes qui m'ont donné un peu de bonheur... Pourquoi alors certaines fois, la scène que joue mon cerveau fait intervenir un troisième personnage, une sorte de blonde énigmatique qui se contente de nous octroyer quelques caresses et de nous embrasser... Allez y comprendre quelque chose aux fantasmes, vous ?

 

Je n'avais cependant pris aucune décision. Alors qu'hier en rentrant le non était catégorique, aujourd'hui la perspective d'aller à ce rendez-vous à haut risque devenait plus ou moins envisageable...

 

L'hypothèse selon laquelle je me faisais du cinéma et que cette invitation n'avait aucune connotation sexuelle me paraissait assez absurde, par contre, j'envisageais de plus en plus celle ou tout cela ne déboucherait que sur du platonique... Donc pourquoi pas ? Mais si ce n'était pas platonique ?

 

En fait, je cherchais le gros argument, le gros prétexte qui me permettrait d'y aller... comme si tout acte devait avoir sa justification ! J'en trouvais un quand même, simpliste, mais suffisant :

 

"C'est une occasion, et puis cette fille ne m'est pas insensible, alors vivons cette expérience, on verra bien !"

 

Et puis il fallait bien que je rajoute le petit truc que l'être humain adore faire "se mentir à soi-même" en me disant que sur place j'aurais toujours le loisir de refuser... Tu parles !

 

Alors j'y suis allée !

 

J'ai passé un temps infini à me demander comment j'allais pourvoir m'habiller, le tailleur ? La petite robe ? Ce que j'avais apporté de ma garde-robe ne me laissait pas tant de possibilité que ça ! Alors j'ai traîné à Zagreb et après des heures et des heures de boutiques, je finis par acheter un jean qui me moulait les fesses, mais sans exagération, et un corsage qui se déboutonnerait " intelligemment " si le besoin s'en faisait sentir.

 

Un léger maquillage, un peu de gel sur les cheveux, un peu de parfum... et hop les dés en étaient jetés !

 

Deuxième partie

 

Là où je pensais trouver une petite villa de banlieue coquette mais modeste, je fus surprise du caractère fort cossu de la demeure où elle m'attendait. J'eus même cette pensée fort curieuse de me dire qu'une si riche maison ne pouvait qu'abriter une importante domesticité et que celle-ci ne pourrait être qu'un obstacle à nos ébats ! Déjà je me voyais donc dans ses bras ! Mais c'est Amélie en personne qui vint m'ouvrir, une simple robe bleue retenue par de fines bretelles et laissant bien évidement les épaules et les bras dénudés ! Voilà qui était prometteur ! Elle me tendit son visage et nous avons alors échangé quelques baisers de salutations fort chastes, bien évidemment.

 

- Jolie, maison ! Vous vivez seule ?

 

Je voulais savoir.

 

- Cela dépend des fois, mais en ce moment je suis seule !

 

Elle ne répondait pas pour la maison, mais ça c'est de ma faute, il ne faut jamais poser trop de questions à la fois, surtout quand ça n'a même pas l'air d'une question.

 

- Humm, vous sentez agréablement bon... Me fit-elle remarquer.

- Bof, c'est...

 

J'allais comme on le fait dans ces cas-là lui en indiquer le nom et le parfumeur)

 

- Peu importe, ce n'est pas la marque qui compte, c'est de savoir marier la fragrance avec votre odeur naturelle ! Et de ce point de vue, je dois dire que c'est tout à fait réussi !

- Merci

 

Je devais être rouge comme une tomate, je ne voyais pas " l'attaque " venir si tôt

 

- Allez, venez nous allons prendre l'apéro ! Je ne vous fais pas visiter la maison, du moins pas tout de suite, je sais que cette formalité agace le plus souvent les visiteurs... et puis ajouta-t-elle, avec un sourire en coin, nous aurons sans doute l'occasion de le faire plus tard...

 

Et toc ! Deuxième balle ! J'avais à ce moment peur de ne plus savoir gérer mon trouble, je jetais des regards furtifs sur ses bras, évitant de m'y attarder, et pestais contre la civilisation humaine qui impose des codes, des préliminaires verbaux et tout un cérémonial avant de passer aux actes... Bon dieu, si elle veut me sauter qu'elle le fasse, je suis prête !

 

- Je ne vous propose pas un Porto, ce n'est pas un apéritif ! Reprit-elle d'un ton péremptoire ! Vous êtes plutôt whisky ou plutôt sucrée ?

 

Il me semblait qu'en lui demandant un Martini gin je faisais un choix centriste qui éviterait de la contrarier, elle eut le tact de trouver qu'il s'agissait d'une très bonne idée et de se verser la même chose.

 

- A quoi trinquerons-nous ? Demande-t-elle

- A nous !

- Ça me parait une excellente idée !

 

L'envie de lui caresser les bras, l'envie irrésistible, en ayant bu un petit coup, peut-être trouverais-je l'audace de lui demander.

 

- Il fait chaud, ici, trop chaud, j'ai le projet de faire construire une piscine, mais je ne suis pas assez souvent ici ! Déboutonnez un peu votre chemisier, vous serez mieux...

 

Oh, que oui, je vais me déboutonner, ma décision était enthousiasme, ma main, moins puisqu'elle arrêta le geste au second bouton. Ce que je peux être conne parfois !

 

- Vous restez longtemps ici ?

 

Zut, et flûte, alors qu'un petit jeu de séduction semblait vouloir s'engager, la discussion va glisser sur le "qu'est-ce que vous faites dans la vie ?"... Pourquoi faut-il toujours perdre du temps ? Je lui expliquais que j'étais là pour un congrès, mais que mon rôle y était complètement subalterne. Quant à mon départ se serait dans 3 jours !

 

- Mariée ?

- Non !

- Jamais d'hommes !

- Si, mais la vie en couple me gonfle... Je suis trop indépendante !

 

Elle se lève alors de son fauteuil et vient s'asseoir auprès de moi sur la banquette.

 

- Décidément ces fauteuils sont nuls, ils me font mal aux fesses !

 

Comme prétexte stupide, j'ai connu pire, mais bon...

 

- Vous vous êtes peut-être demandée pourquoi je vous avais si spontanément invité ? Reprend mon hôtesse.

- Sans doute un courant qui passait entre nous ?

- Un courant ? Oui on pourrait appeler ça un courant ! En fait, j'aime la façon dont certaines femmes me regardent, comme vous l'aviez fait ce soir-là ! Où comme tu es en train de le faire en ce moment ! Je peux continuer à tutoyer ?

- Bien sûr !

- Tu sais, on m'a souvent regardé le visage, les seins, les fesses, les jambes, les bras c'est plus rare, ça change !

- Ils doivent avoir quelque chose de magique, je ne peux pas m'empêcher de les regarder.

- Ça j'ai bien compris, et j'ai bien compris aussi que tu meures d'envie de les caresser !

- Euh...

- Non ?

- Je...

- Chut, tais-toi, caresse-moi les bras, j'ai envie que tu me le fasses !

 

Comme un zombie, me voici en train de lui caresser les bras, sa peau est douce, trop douce, je fonds, j'ai des fourmillements humides dans le bas ventre. Cette fois je vais y passer ! Bof ! L'essentiel c'est d'en être consciente. Elle aussi me caresse le bras, mais par-dessus le tissu du chemisier, ça fait rien, elle a des doigts de fée et réussit à m'électriser, insensiblement nos visages s'approchent, nos bouches s'ouvrent, nos langues se cherchent, nous nous embrassons en un long baiser passionné. Et si parallèlement mes caresses se font en ce moment plus sauvages, les siennes ont déjà changé de territoire et explorent la rondeur de mes seins.

 

Quel baiser ! Rien à voir avec cet échange furtif de ma jeunesse. Rien à voir non plus avec un baiser échangé avec un homme, ici les lèvres sont douces y compris à leurs commissures, cette chair exempte de tout poil, on a envie de l'aspirer. Je me rends compte que je dois avoir l'air d'une gamine qui découvre une nouvelle friandise. Je m'écarte alors, lui offre mon plus beau sourire !

 

- Je rêve ! Dis-je dans un souffle.

- On est coquine, hein ?

- Très coquine !

- Et tu voudrais qu'on soit encore plus coquines ?

- Au point où j'en suis...

- Déshabille-toi !

 

Ah ! Voilà qui n'est pas trop prévu dans mes scénarios, je me voyais plutôt nous déshabiller mutuellement en nous étreignant.

 

- Tu risques d'être déçue ! Tempérais-je.

- Bien sûr que non !

- Comme peux-tu dire ça ? C'est de la magie ?

- Mais, non, ce n'est pas ça du tout... On peut être déçue par quelqu'un qui a un corps magnifique, et puis qui se révèle complètement inintéressant. Par contre si la personne me passionne, ce n'est pas qu'un corps que je vois quand elle est nue, c'est un corps plus une âme !

 

Qu'est-ce que vous voulez que je réponde à ça, elle est trop forte pour moi. Je vais donc me déshabiller, mais je continue de penser que j'aurais préféré qu'elle me le fasse. Je déboutonne, puis retire le chemisier blanc. Pour la suite, j'hésite, il existe plus ou moins un code du déshabillage. J'aurais donc du enlever maintenant le pantalon, mais il se trouve que j'ai envie de lui montrer mes seins... Ce n'est pas de l'exhibitionnisme, non c'est pour me rassurer, car malgré ce qu'elle vient de me dire, je veux m'assurer qu'elle les trouvera à son goût.

 

- Et voilà ! Déclarais-je en lui offrant la vision de mon torse nue.

- Et voilà de bien jolies choses, rajoute-t-elle.

 

Nous sommes debout toutes les deux. Sa main s'approche négligemment de mon téton gauche, elle le frôle de l'index, je sursaute, 

 

- Hum.... Sensibles, hein ?

- Très !

- Je te trouve adorable !

- N'exagérons rien...

- On est marrantes comme ça toutes les deux, tu fais une tête de moins que moi !

- Prête-moi des hauts talons, on va arranger ça !

- Et si je n'ai pas envie d'arranger cela !

 

Ah ? C'est quoi la surprise ?

 

- On pourrait jouer à la maîtresse et à l'esclave, Reprend-elle !

- Je ne sais pas si ça me plairait ?

- On peut toujours essayer cinq minutes...

 

Cette fois les deux mains pincent mes tétons, je n'en peux plus, mon intimité est toute mouillée et il sans doute temps que je retire le bas !

 

- Arrête ! Balbutiais-je 

- Tu n'aimes pas !

- Si !

- Alors pourquoi veux-tu que j'arrête !

- Continue !

- Ben dis donc tu es rapide à changer d'avis toi...

- Forcément tu es une sorcière !

- Magicienne pas sorcière !

- Tu m'expliqueras la différence ! Ahhhh ! C'est bon ce que tu me fais...

 

Elle retire alors l'une de ses mains, son visage descend à la hauteur de mon mamelon, elle commence par le sucer, de plus en plus fort, va même jusqu'à le mordiller.

 

- Attention !

 

Elle ne m'entend pas, change de côté, je me contorsionne pour faire tomber mon pantalon, pour la culotte on verra plus tard, j'ai le haut des cuisses gluant de ma mouille.

 

- Je suis dans un drôle d'état !

- Forcément, tu t'es jetée dans la gueule du loup !

- Pour l'instant je ne regrette rien !

- Je vais faire en sorte que ça dure, alors ! Tourne-toi donc un petit peu, je n'ai pas vu ton cul !

- C'est pas ce que j'ai de mieux !

- T'as pas un peu fini de te sous-estimer, non ?

 

Je me tourne, virevolte, esquisse un pas de danse, je suis complètement timbrée en ce moment.

 

- Alors ?

- Petit cul, mais intéressant, j'espère avoir un jour l'occasion de lui flanquer une fessée.

- Ecoute, c'est pas trop mon truc !

- Mais je l'ai parfaitement compris ma chère ! 

 

Pendant qu'elle me parlait, j'entreprenais de me rechausser, elle s'en étonna !

 

- Tu remets tes chaussures !

- Fait pas attention, je suis un peu troublée

 

Et du coup je les retirais à nouveau.

 

- Tu sais qu'ils sont vachement mignons tes pieds !

- C'est des pieds !

- Mais non !

- Si ! Si ! Je t'assure !

 

Elle s'accroupit alors devant moi et me demanda d'en avancer un qu'elle tint alors dans ses mains

 

- Eh ! Me chatouille pas, sinon je vais me casser la gueule !

 

Amélie ne me répondis pas, me caressant légèrement le dessus du pied, puis les côtés, et même le dessus des orteils. Sa bouche remplace bientôt sa main et elle se mit à m'embrasser frénétiquement mon pied. Je la laissais faire, assez stupéfaite. Enfin, elle se releva, sans doute plus à cause des courbatures que lui procurait la position que par lassitude.

 

- Délicieux, j'y reviendrais tout à l'heure, mais pour l'instant j'aimerais que tu viennes me déshabiller...

 

Oh ! Ah ! Oh ! Alors là, je vole, j'accours, je me précipite ! Voilà qui ne va pas être, mais alors pas du tout... une corvée ! Je passe derrière elle, dézipe la fermeture éclair et l'ouvre sur son dos de déesse ! Quel dos magnifique, le sillon central bien dessiné, la chair légèrement dodue mais sans aucune exagération, je fais tomber la robe, la chute de rein est sublime, j'y pose mes mains, je suis consciente d'être dans un état second, je lui embrasse la chair juste au-dessus de l'élastique de la culotte, puis entraînée par mon audace part lui bécoter les fesses ! J'enlève alors le sous-vêtement, la voici juste en soutien-gorge, elle non plus n'aura pas eu droit à un déshabillage standard !

 

Lisa-tanya065.jpg

- Elles te plaisent mes fesses ?

- Superbes !

- Tape-les !

- Hein ?

- Contrairement à toi, moi j'aime bien des petites fessées !

- Tu veux que je te donne une petite fessée.

- Oui, tu as bien compris !

 

Bon, ça ne va pas me tuer, et puis si ça lui fait plaisir, à la magicienne, je lui assène une belle claque sur la fesse droite !

 

- Voilà !

- Ben continue !

- Ah bon, tu me diras d'arrêter alors ?

- Ne t'inquiète pas !

 

Je lui flanque ainsi une vingtaine de fessées qu'elle encaisse avec ravissement. Chacun son truc !

 

- Bon c'est pas mal ! Tu es sûre que tu ne veux pas inverser les rôles ?

 

Ça fait la troisième fois, un peu lourde sur ce coup-là l'Amélie ! Je lui répète que, non je n'ai pas envie, du moins pour le moment, et je reviens en face d'elle, elle a le sexe assez poilu, à ce point que je me fais la réflexion qu'elle pourrait quand même s'épiler le maillot.

 

- Tout le monde à ses petites fantaisies, tu ne vas pas me dire que tu n'en as pas ? Demande la magicienne.

- Tu ne crois pas que dans le genre fantaisie, ce qu'on fait toutes les deux, c'est déjà pas mal !

- C'est un point de vue !

- Je... je te retire ton soutien-gorge !

- Allez !

 

Oh ! Que c'est beau ! Bizarrement les aréoles sont légèrement fripées ! Pression du soutien-gorge ou phénomène naturel ? Peu importe, le téton se dresse fièrement sur ses magnifiques seins à la courbure parfaite dont la lumière du lieu souligne les espiègles courbures. L'avantage que j'ai sur Amélie, c'est que je n'ai pas à pencher mon visage bien bas pour atteindre ses trésors avec ma bouche, et après les avoir caressé de ma main, me voici à mon tour en train de gober ses jolies pointes érigées ! Elle se laisse faire une minute ou deux puis se dégage, se recule un peu ! Je n'en peux plus de l'admirer, tout à l'heure je vais faire la connerie monumentale de tomber amoureuse d'elle ! Manquais plus que ça !

 

- On va finir notre Martini, et après je vais te montrer mon lit ! Propose-t-elle alors ! D'accord ?

 

Je fais signe qu'oui de la tête, avec un large sourire. La voici alors qui s'en va je ne sais où en dandinant du cul !

 

- Je reviens, j'ai oublié quelque chose !

 

Alors la voilà qui réapparaît, avec des serviettes de bains. Quelque chose m'aurait-il échappé ? Elle s'assoit, puis sélectionne deux bretzels, en raccourcit un, puis réunit les deux dans sa main, elle me les tend !

 

- Choisis-en un ! Celle qui a le plus court commence !

- Commence quoi ?

- Tu vas voir ! C'est un jeu !

- Un jeu avec une magicienne ! Mais je vais perdre !

- C'est pas grave si tu perds, allez tire un bretzel !

- Voilà ! Ah ! C'est moi qui ai le plus court !

- Donc c'est toi qui commence !

- Oui... 

- Voilà, met deux ou trois serviettes sous ton cul, je ne voudrais pas destroyer mon canapé !

 

Je le fais, ignorant toujours ou elle veut en venir !

 

- Et maintenant laisse-moi faire, je vais finir mon apéro !

 

Elle s'approche de moi et vide alors quelques gouttes de son Martini Gin sur les poils de ma chatte, puis elle pose le verre, et commence à laper ! Un peu fofolle la fifille ! Mais ce n'est pas désagréable, et ce l'est encore moins quand mademoiselle entreprend de m'ouvrir mes chairs pour s'y faufiler d'une langue agile qui commencera par de grande léchouilles sur toute la hauteur de la vulve, avant de se concentrer sur mon clitoris. La langue virevolte, tournicote, c'est l'estocade, je suis dans les mailles de son filet, complètement à sa merci, mes poings forment des boules avec les tissus des serviettes, je guette le moment ou la jouissance va m'envahir, essaie néanmoins de me contrôler, mais ce n'est pas possible, je ne peux tout simplement pas et je me mets à gueuler mon plaisir comme une forcenée qui vient de s'évader de sa geôle !

 

- Et ben dis donc ! Heureusement que personne entend !

- Arrête, je n'ai jamais joui comme ça ! Jamais tu entends, jamais Amélie, jamais...

 

Et snif, snif c'est la crise nerveuse, je chiale, elle me recueille dans ses bras ! Je sais très bien que je vais devoir à présent la sucer à mon tour, une petite appréhension, j'espère que je vais savoir-faire, mais j'ai envie, j'ai trop envie de le faire. N'empêche qu'il faut que je reprenne mes esprits et que pour l'instant je suis très bien dans ses bras... Ses bras ! Encore ses bras ! Je m'en dégage enfin.

 

- A mon tour alors ?

- Un peu que ça va être à ton tour mais je vais en profiter pour te montrer un truc ! Viens, on va dans ma chambre on serra mieux

 

Je la suis dans sa chambre, on s'installe sur un grand lit à baldaquin, et la voici qui sort de son tiroir de chevet un chapelet de boules de geisha

 

- Regarde bien ! Me dit-elle

 

Elle introduit alors avec délicatesse les boules dans son intimité, ces gestes sont très lents et je peux ainsi admirer sa belle chatte aux lèvres légèrement sombres. Il ne reste bientôt plus qu'une petite ficelle qui dépasse de façon incongrue !

 

- Allez, viens rechercher les boules !

 

Si c'est ça son tour de magie, je trouve que c'est quand même un peu primaire, mais bon... il y a longtemps que la magie n'est plus ma préoccupation première ce soir ! Je tire sur la ficelle et hop, les boules ont disparues, je m'en serais doutée ! Je joue le jeu et feint l'étonnement.

 

- Ben alors, elles sont où les boules ?

- Cherche ! Cherche avec ta langue ! Ou avec tes doigts, allez cherche !

 

Ben oui je cherche, j'écarte tout ça ! Je sais bien que les boules n'y sont pas, mais mademoiselle est très joueuse ! Mon visage est maintenant près de sa chatte, je peux en sentir son odeur envoûtante ! Ça a donc cette odeur là une chatte ! Hum ! Me voici sans préambule en train de lécher tout, ça, je m'enivre de ses sucs intimes, elle pousse déjà de petits cris de plaisirs, je vais pour l'imiter en attaquant son clitoris, mais elle a apparemment une autre idée. Elle se redresse, me caresse un peu partout, et sans que je sache trop comment, nos jambes se placent en ciseaux, nos sexes se frottant l'un contre l'autre, mélangeants nos liqueurs, je voulais qu'elle m'absorbe, que je me perde entre ses cuisses brûlantes. Elle haletait littéralement et au bout d'un moment elle se recouche sur le dos, écarte ses cuisses :

 

- Viens me finir !

 

Je positionne de nouveau le petit bout de ma langue sur son clitoris, j'ai l'impression qu'il a doublé de volume, petit bourgeon arrogant qui frétille à mon contact. Le corps d'Amélie s'arcboute en un curieux arc de cercle, puis elle retombe pantelante.

 

- Merci Katia !

 

J'essaie de lutter contre mes émotions, je ne vais pas me remettre à chialer comme tout à l'heure. Elle aussi à l'air heureuse, nous nous étreignons, nous embrassons. Nous sommes restées plusieurs minutes comme ça, j'ai même failli m'endormir. Mais un besoin naturel demandait à être satisfait !

 

- Ou tu vas ? Demande Amélie.

- Faire pipi !

- Je peux regarder ?

- T'es une petite cochonne, toi ?

- Oui, ça je sais !

 

Si ça lui fait plaisir de me regarder pisser, je ne vais pas la contrarier... Je m'assois sur la cuvette.

 

- Ça va... tu as une belle vue ? 

- Faut pas se plaindre !

- Fait-toi oublier, je vais fermer les yeux, sinon je ne vais pas y arriver !

 

Voilà, je pisse, je pisse à grands flots, c'est au moment où je prenais le papier pour m'essuyer que j'aperçus la ficelle ! D'où sortait-elle celle-ci ? Je tirai dessus, sentis une résistance, puis je perçus une vibration à l'intérieur de mon sexe. Incrédule, je tirais alors un peu plus fort dégageant la première, puis la seconde, puis la troisième boule du chapelet de geishas...

 

 

Maud-Anne Amaro (février 2003) 

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Maud Anne Amaro
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Lundi 21 mai 2001 1 21 /05 /Mai /2001 19:14

Oh ! Que vous avez de jolis pieds !

Salma

Récit Lesbos et Fétichiste du pied

par Maud Anne Amaro

 

feet flag

 

Oh ! Que vous avez de jolis pieds...

 

...mais c'est pour mieux que vous les embrassiez chers amis...

 

Le rideau se lève, mesdames et messieurs, cette étrange histoire peut commencer ! Mais auparavant, puisque cela semble être la tradition, il me faut me présenter.

 

Je me prénomme Maud-Anne (c'est joli ou c'est moche ? Ça dépend des gens, en tout cas ce n'est pas vraiment commun !) Je suis assez grande (1,75 m) assez fine, souple, plutôt sportive, j'ai des seins moyens (90 C), un cul un peu trop gros, des cuisses un peu épaisses, je suis châtain claire décolorée en blonde, les cheveux souvent attachés en chignon, mes yeux sont gris-bleus. Finalement je suis très moyenne, mais comme on dit, je plais, il parait que j'ai un joli sourire ! Mon âge ? Bien sûr ! On va dire 39 ans ! Mais ça va faire 4 ans que j'ai 39 ans !

 

Mon mari s'appelle Jean-Claude (original non ?) Et il est chef d'entreprise mon mari (ce sont des choses qui arrivent !)

 

Ma vie de couple est équilibrée, y compris sexuellement, du moins autant que faire se peut, je sais mon mari dragueur et sollicité. J'ai appris à faire avec. Je suis sans doute cocue mais je le lui rends très bien. Ça ne nous empêche pas de nous entendre, de nous respecter et de nous aimer ! (Ben, oui !) Je suis parfaitement bisexuelle depuis l'éveil de mes sens, j'aime les hommes et j'aime les femmes, un démon me pousse malgré tout de plus en plus vers ces dernières. C'est vrai que les rapports sont souvent moins compliqués.

 

En cette fin d'après-midi de mai, mon époux m'avait demandé d'avoir la gentillesse d'honorer de ma présence une petite fête donnée à sa boite en l'honneur du départ en retraite du DRH. Quelque peu obligée de m'y rendre donc ! Maintenant, dire que j'adore ce type de prestation serait mensonge ! Ce genre de réception tient de lieu privilégié à l'hypocrisie et aux faux-semblants. C'est souvent dans ces occasions que se nouent et que se dénouent les petites intrigues de la vie de bureau, que les cancans et les qu'en dira t'on s'en donne à cœur joie. Par-dessus le marché il faut supporter le spectacle pas toujours heureux de ces dames qui se sont crues obligées de faire dans la toilette ! Pour ma part je ne me suis pas beaucoup cassée la tête, une longue robe turquoise très légèrement décolletée, un collier de perle, et un "petit mini ridicule sac à main que même on ne met rien dedans" et puis ne l'oublions pas puisque ce sera le sujet de l'histoire des petits escarpins dorés dont on ne voit pas grand-chose puisque justement leur fonction est de mettre en valeur au maximum le pied !

 

Enfin, c'est un mauvais moment à passer ! Et puis le champagne n'est pas si mauvais et les petits fours sont réussis ! Je vais de groupe en groupe en mais au bout d'un moment j'en ai franchement marre. Sous prétexte que je suis la régulière du patron, ils se croient obligés de me faire des courbettes. Et bonsoir madame, et votre robe est magnifique et votre nouvelle coiffure et gnagnagna ! Ça m'énerve, ça me casse les pieds, ça me prend la tête ! Aucune conversation n'est intéressante, ça parle vacances, sports, économie ou politique, je n'en ai rien à cirer ! Et puis en regardant ces bonnes femmes je m'interroge soudain : Combien mon mari s'en est-il farci ? Et qu'est-ce que je suis pour elles ? Une pauvre conne, sans doute ! Tiens, ça me donne envie de gerber, je vais me casser ! Je fais signe à mon mari, il faut toujours rester correct ! Du coup le Jean-Claude, il s'excuse et quitte son groupe, je lui ai peut-être rendu service à mon mec ?

 

- Un problème ?

- Je me tire, c'est trop mortel !

- Attends encore 10 minutes et au quart tu t'éclipses ? D'accord ?

- D'accord...

 

Mais en fait, je ne l'écoute plus ! Me voici en arrêt ! En arrêt, non pas devant un bellâtre, mais devant une femme ! Elle est superbe. C'est une petite brune aux cheveux ondulants sur les épaules, un peu typée, le visage très fin, la bouche pulpeuse et les yeux noirs. Elle est vêtue d'un simple tailleur gris à carreaux qui lui donne beaucoup de classe. Elle est seule dans son coin, en train de siroter un verre de jus de fruit !

 

- Qui c'est ?

- Elle ? C'est Salma ! Mignonne hein ? C'est une des nouvelles hôtesses d'accueil !

- Tu te l'es envoyée, elle aussi ?

- Voyons Maud-Anne !

- Ne joue donc pas les innocents !

- En ce qui la concerne, même si je voulais, ce serait impossible, c'est une emmerdeuse, elle envoie chier tous les mecs !

- Tu gardes les emmerdeuses, à présent !

- Qu'est-ce que tu veux, j'ai mes faiblesses, elle est très décorative !

- Salaud !

 

Je plante là mon Jean-Claude, il m'énerve avec son côté macho qui ressurgit parfois, alors qu'au fond de lui-même je ne pense pas qu'il le soit, et me dirige tout droit vers la créature de rêve :

 

- Bonsoir ! On ne nous a pas présentées, je suis Maud-Anne Amaro !

- Oui je sais ! Vous êtes la femme du patron !

 

Elle esquisse un sourire de politesse, et n'a manifestement rien à me dire. Je relance :

 

- Vous avez l'air de vous ennuyer ?

- Je ne m'ennuie pas, je m'emmerde ! Mais je ne vais pas tarder à partir, on m'a payé pour rester jusqu'à 20 heures 30 !

- On vous a payé ?

- Oui ! Fallait peut-être pas que je le dise ?

- Je vais peut-être vous laisser, vous avez l'air d'aimer la solitude, mais je suis enchantée d'avoir fait votre connaissance, vous êtes charmante !

- Oh ! Que vous avez de jolis pieds !

- Pardon ?

- On ne vous l'avait jamais dit ?

- Non, je ne crois pas ! Répondis-je en rigolant ! Qu'est-ce qu'ils ont mes pieds ?

- Mais, ils sont magnifiques !

- Et bien j'aurais au moins appris quelque chose ce soir !

- Il est rare d'en voir d'aussi jolis ! Franchement, chapeau !

- Merci encore une fois du compliment, et bonne fin de soirée !

- Vous de même !

 

Je la quittais en me disant qu'à défaut de savoir s'il s'agissait d'une emmerdeuse, j'avais quand même la certitude qu'elle ne devait pas être tout à fait nette. Toutefois cette fille me troublait beaucoup plus que je ne voulais bien l'admettre. Je me demandais si elle s'en était rendu compte, et j'espérais bien que non. Jean-Claude revint vers moi :

 

- Alors elle t'a éjectée ?

- Pas du tout, mais je ne savais pas trop quoi lui raconter !

- T'aurais dû la draguer, je suis sûr qu'elle est gouine !

- Mais tu as fini ? C'est le contact de tous ces cons qui te rend si odieux, ce soir ?

- Excuse-moi chérie, je suis assez énervé, et j'ai bu pas mal de coupes !

- Elle est de quelle origine la nana ?

- Métissé indienne, je crois !

- Ah bon !

- Indienne de l'inde, pas peau-rouge ! Se croit-il obligé de préciser !

- J'avais compris, je ne suis pas idiote !

 

J'oubliais vite cette soirée, inutile de s'encombrer la mémoire avec des choses inutiles, par contre le visage de la petite métisse me poursuivait, mais ne sachant qu'en faire sinon l'utiliser dans mes fantasmes les plus secrets, je faisais confiance au temps pour penser à d'autres choses. Je n'avais ni l'intention de la draguer, ni même de la revoir.

 

Ce lundi, le téléphone sonna à mon domicile vers 13 heures.

 

- Madame Amaro ?

- Oui, c'est moi ?

- Je suis mademoiselle Etienne, je suis désolée de vous appeler chez vous...

 

J'interrompais la voix.

 

- Mademoiselle Etienne, je ne vois pas ?

- Mais si rappelez-vous, la réception pour le départ du DRH, vous m'aviez abordée et je vous avais complimenté à propos de vos pieds !

- Ah ! Salma ?

- Vous vous souvenez de mon prénom ?

- Ben oui !

 

Mais que me voulait-elle donc ? Et qui avait eu l'indiscrétion de lui communiquer mon numéro ? Je pensais flairer le sale truc, genre harcèlement sexuel de mon mari ou un machin dans le genre.

 

- Excusez ma franchise, je ne voulais pas vous appeler, mais je ne tiens plus en place !

- Mais je vous écoute !

- Voilà, j'ai eu l'occasion de parler de vous avec d'autres personnes, j'ai cru comprendre que...

- Que quoi ?

- Non, je m'y prends mal, je me suis dit qu'après ce que vous m'aviez dit l'autre soir, je ne vous étais pas complètement indifférente !

 

Si elle savait ? Mais faut-il que je lui dise ? Il n'est pas très sérieux pour moi d'aller butiner dans le personnel de la boite de mon mari. Par respect pour ce dernier, je ne puis me permettre de déconsidérer totalement ma réputation. Une seule fois, je me suis amusé avec l'une de ses collaboratrices, mais c'est elle qui voulait et d'un commun accord il n'y eut jamais de suite... Cette pétasse aurait-elle été trop bavarde ? J'ai donc à mon grand regret tendance à dire non, je ne suis pas nymphomane, je sais réprimer mes pulsions !

 

- Et que souhaitez-vous exactement ?

- Que l'on se rencontre ! Tout simplement qu'on se rencontre, comme cela, juste un moment...

- Ecoutez, je vais vous décevoir, mais je me suis fait une règle, c'est de n'avoir aucun contact privilégié avec les salariés de mon époux !

- Ca tombe très bien, le nouveau DRH vient d'inaugurer ses fonctions en me lourdant, il paraît que je n'ai pas l'esprit maison !

- Et vous souhaitez que j'intercède en votre faveur ?

- Absolument pas, de toute façon je serais partie, j'ai un engagement pour le mois prochain !

 

Du coup la raison de ma réticence ne tient plus. C'est vrai que son visage est craquant, et puis bon ça ne m'engage à rien, j'accepte le rendez-vous ! Je suis folle !

 

- Bon d'accord ! On se rencontre où ?

 

Nous convenons d'un rendez-vous le lendemain dans un café de son quartier.

 

- A quelle heure ?

- 9 heures ?

- 9 heures du matin ?

- Oui, ça vous fait trop tôt ?

- Non ça ira !

- Super comme cela nous prendrons notre petit déjeuner ensemble !

 

Je suis toujours très ponctuelle. Salma était déjà là ! Elle était vêtue d'un petit chemisier blanc savamment déboutonné ! Aguicheuse avec ça, la nana ! Je n'avais pour ma part fait aucun effort particulier de toilette, un ensemble veste et pantalon vert amande assez classe et en dessous un petit tee-shirt beige.

 

- Bonjour !

 

Je lui tendis la main, elle me la serra avec un grand sourire ! Un beau sourire, un sourire craquant ! Il me paraissait évident qu'elle avait demandé à me rencontrer pour me séduire ? A ce petit jeu, je veux bien me laisser faire ! Elle a l'air ravie de me voir, certes, mais quelque chose la chiffonne :

 

- Vous savez comment ça se passe avant une rencontre, on se fait tout un cinéma dans sa tête, dans le genre : "je vais lui dire ça, si elle répond ça, je vais enchaîner sur ça !" Et puis au pied du mur, on ne sait plus toujours quoi dire ?

- Oui, je connais, ça m'arrive aussi ! Répondis-je

- Autant aller droit au but, alors ?

- C'est comme vous voulez ?

- Ce n'est pas si facile...

 

Il est un fait qu'elle ne va jamais y arriver, je vais être obligée de l'aider, ça m'embête un peu moi qui voulais jouer ! Je fais dans le classique :

 

- Vous êtes réellement ravissante !

 

C'est banal, mais ça a le mérite d'être vrai ! Elle rougit légèrement, puis sourit, le principal pour elle étant que j'aille dans son sens.

 

- Vous avez aussi beaucoup de charme ! répond-elle.

 

Faut peut-être pas pousser quand même, mais que voulez-vous, les échanges de politesses ont leurs règles.

 

- Je n'ai pourtant rien de particulier !

- Oh si !

- Ah, oui ! Mes pieds !

- Vous ne les avez pas mis en valeur aujourd'hui !

- J'avoue ne pas y avoir pensé !

 

Je pose à ce moment-là ma main droite loin sur la table, à sa portée, si elle n'est pas trop godiche elle va pouvoir me la prendre. Elle ne bouge pas, elle cause :

 

- Vos mains ne sont pas mal non plus !

- Ah ? Vous croyez ?

- Souvent ça va ensemble, les mains et les pieds, mais pas toujours !

- Il paraît qu'elles sont douces !

 

Si elle ne comprend pas le message cette fois, je ne vais plus savoir quoi faire... Mais cette fois elle assure !

 

- Douces ? Vous permettez ?

 

Je réponds d'un sourire, elle me caresse la main de la sienne !

 

- Alors ?

- Très douces en effet !

 

Sa caresse se fait plus appuyée !

 

- Tu caresse bien !

 

Ses yeux s'écarquillent, elle a ce petit geste du visage qui consiste à relever grand les sourcils et simultanément de faire un petit sourire en coin, en déplaçant la tête vers l'avant d'à peine un centimètre. Ça doit pouvoir se traduire par " Hé ! Hé ! " ou quelque chose comme ça !

 

Et puis soudain, comme ça, tout d'un coup, elle se lâche :

 

- J'ai envie de toi !

 

Cela a dû lui coûter. Elle est consciente de prendre un risque, mais elle le sait limité ! Elle ne me caresse plus la main, elle me l'emprisonne et son regard se jette dans mes yeux !

 

- Tu ne me connais pas !

- Je m'en fous ! Ça te dit ou pas ?

 

Je ne dis rien, je souris et j'approuve de la tête. Son visage s'éclaire !

 

- On finit nos tartines, et je t'emmène chez moi ?

- C'est loin ?

- Non, juste à côté ! Mais avant je voudrais qu'on joue cartes sur table ! Quand deux femmes sont attirées mutuellement, pourquoi ne pas se donner du plaisir, pourquoi hésiter ?

- Mais il n'y a aucun problème !

- Si ! Je suis un peu bizarre, ou plutôt ce sont les gens qui me trouvent bizarre !

- T'inquiète pas !

- Si ! Je n'ai pas envie que tu te sauves en courant ! Je t'offre mon corps, je n'occuperais du tien, mais ne te fous pas de ma gueule si je tombe en adoration devant tes pieds !

- Mais non, chacun son truc ! Les petites bizarreries ça donne du piment, j'ai aussi les miennes !

- Et... c'est quoi !

- Rien de bien méchant, mais allons-y, je te suis !

 

En fait j'étais d'accord avec sa façon d'appréhender les choses. Je n'allais tout de même pas tomber amoureuse de cette fille, cette folie serait sans lendemain, je me serais donnée du bon temps, en contrepartie si elle voulait faire joujou avec mes pieds, quelle affaire ? J'espérais simplement qu'elle ne se mettrait pas à me chatouiller !

 

Elle referme la porte, pose ses clefs, son sac, me fait entrer dans son petit studio, aménagé sobrement, mais avec goût ! Seul un immense poster du mahatma Gandhi rappelle sinon ses origines du moins ses racines. Et puis tout va très vite, elle se pointe devant moi, tout sourire, très près de mon corps, nos visages se rapprochent, et je ne serais jamais laquelle de nous deux a voulu la première ! Peut-être était-ce tout simplement simultané ? Toujours est-il que nos bouches se soudent ! Quelle merveilleuse impression que d'embrasser une femme ! Quel délicieux petit arrière-goût pervers de fruit défendu ! Je n'en ai pas embrassé tant que cela d'ailleurs, il faudra un jour que je compte, (ou plutôt une nuit si je n'arrive pas à dormir, ce sera plus rigolo que les moutons, mais sans doute moins efficace !) Mon dieu, que j'aime sa langue, elle est agile, elle chahute la mienne, nos salives se brassent, l'excitation est à son paroxysme, je lui fous mes mains sur ses seins à travers son chemisier, je les caresse, je les malaxe, je déboutonne ce bouton qui à l'outrecuidance de me gêner, et me voilà en train de fureter autour du soutif, j'y glisse un doigt à la recherche d'un téton, je le trouve, je l'agace de mon index, il est gros, érigé, sensible. Salma pousse des petits soupirs, mes mains occupées l'empêchent de s'occuper de moi comme elle le voudrait, elle profite d'un instant de répit pour finir d'enlever son corsage.

 

- On se met à poil ? Propose-t-elle !

 

Bien sûr qu'on se met à poil, mais pas de panique, j'ai droit aussi à mes petits plaisirs.

 

- Attend ! Je vais te déshabiller !

- Si tu veux, mais déshabille-toi d'abord ! Ce sera plus excitant !

 

Pourquoi pas, je me débarrasse de toutes mes fringues. Elle m'observe, tout sourire, ses yeux se baissent soudain, ça y est, elle flashe sur mes pieds !

 

- Je te plais ?

 

Je suis sûr de la réponse, mais ça fait partie de l'ambiance !

 

- Je vais te les bouffer tes jolis pieds !

- Et avec quoi je vais rentrer ?

- Avec un beau souvenir, je l'espère !

 

Oh ! Que c'est joliment dit ! Il y a des paroles comme ça qui vous provoque des frissons dans tous le corps. Mademoiselle sait donc être tendre et romantique quand elle veut, la réplique est trop craquante, je me jette à nouveau sur sa bouche, et cette fois, elle va voir ce comment je me débrouille, elle se laisse faire, accepte de se soumettre dans ce jeu innocent.

 

- Tu embrasses bien ?

- Je vais t'enlever ton soutif !

 

Je dégrafe la chose, les seins sont un peu lourds mais jolis, leur peau légèrement hâlée en fait briller les contours, le mamelon est d'un marron foncé sombre et terne, qu'à cela ne tienne, je vais le rendre luisant ! Ma bouche se précipite, je prends le téton entre mes lèvres tandis que ma langue entreprend un léchage latéral !

 

- C'est bon, c'est bon, encore, encore !

 

Voici des choses qu'il ne faut pas me dire deux fois. J'y imprime à présent, mais le plus légèrement possible mes dents, elle ne proteste pas, je prends l'autre entre mon pouce et mon index et je commence à serrer, puis j'augmente ma pression.

 

- Oui vas-y comme ça, encore, encore ! Plus fort !

 

Bon ça va, j'ai le champ libre ! Cette fois je mordille carrément sa pointe. Elle gémit, elle n'arrête pas de gémir d'ailleurs. Je marque une petite pause !

 

- Qu'est-ce que tu fais ça bien ?

 

Je lui retire son pantalon ! Elle est mignonne Salma, pas un top-modèle, un peu trop de ventre, quelques kilos en trop, un système pileux plutôt abondant, mais je la trouve craquante, et puis quel visage magnifique ! Je la contourne, lui caresse les jambes, la peau est douce, très douce, je commence à retirer la petite culotte par l'arrière, libérant ainsi son cul. Un peu dodues les fesses, mais ce n'est pas grave et elles sont pelotables à souhait, c'est après tout le principal. Je reviens du côté face et baisse hardiment ce morceau d'étoffe devenu inutile. C'est vraiment très très poilu tout cela, voilà qui va me changer de mes derniers ébats saphiques où la demoiselle avait le minou complètement rasé ! J'écarte tout ce fouillis pour dégager la chatte, et j'amorce le geste d'y approcher mon visage. C'est alors qu'elle aura cette réflexion étrange :

 

- Euh ! Tu préfères peut-être que je prenne une petite douche avant ?

 

J'avoue ne pas comprendre.

 

- Pour quoi faire ?

- C'est à cause des odeurs, je ne voudrais pas que ça te gêne ?

 

Qu'est-ce qu'elle me raconte ? Du coup je m'approche, je hume, ben oui, ça sent la femme, ça ne sent pas la savonnette, ni la crasse, il est où le problème ? Et histoire de lui montrer que je ne suis pas bégueule je commence à lécher tout ça, il y a effectivement un petit goût d'urine, mais ça n'a rien de catastrophique ni même de désagréable ! Il me vient, amusée, l'idée que si elle a préféré un rendez-vous matinal, sans doute est-ce par peur d'avoir une odeur trop forte en fin de journée ! Les femmes ont de ces idées parfois ? De toute façon je n'ai rien contre l'uro quand c'est pratiqué avec modération et de façon non systématique, mais je ne n'ai pas besoin de lui dire !

 

- Ça ne me gêne pas du tout, je trouve même que tu as une odeur très agréable !

- C'est vrai ?

- Très excitante même !

 

Et en plus, je suis sincère, cette nana va me rendre folle, foin de discussion, je replonge dans son sexe, à grands coups de langue cette fois ! Il est tout humide, de la cyprine vient de couler, coule encore, je lape un petit peu, mais la position est inconfortable. Pourquoi ne pas prendre nos aises ? Je lui demande de s'asseoir sur le bord de son canapé, et m'agenouillant devant elle, je peux ainsi mieux installée reprendre mon ouvrage ! J'aime sucer les chattes, ce n'est certes pas aussi passionnant qu'une fellation, mais presque ! (Ah ! Si les femmes avaient des bites ! Un de ces jours, il faudra que je fasse des trucs avec un transsexuel, ça doit être divin ce truc-là !)

 

Bon, je me régale, mais je veux maintenant la faire jouir, ma langue se dirige vers son petit bourgeon tout érigé comme une minuscule bite, ma langue le cogne plusieurs fois, puis, je l'enferme dans lèvres et j'aspire, tout en continuant mon travail avec la langue, cette technique n'est pas facile, mais bougrement efficace, elle halète, elle pousse des petits cris de façon saccadée. J'essaie un autre truc, j'écarte à présent mes lèvres, pour laisser place aux dents, je me contente d'effleurer, puis je mordille !

 

- Non ! Oui !

 

Faudrait savoir ?

 

Je continue, les dents, la langue, les lèvres. Elle explose en bafouillant des choses incompréhensibles, puis se jette dos en arrière sur le canapé, elle soupire, elle sourit, elle est contente, super contente, Salma !

 

- Ben dis donc, toi alors !

- T'as vu ça, hein ?

 

Quelque part je suis fière de lui avoir fait plaisir, je suis contente pour elle mais je suis aussi contente pour moi ! Je m'allonge à son côté, on s'embrasse à nouveau fougueusement, longtemps ! Et pendant ce temps-là, sa main s'est fait baladeuse et s'est aventurée dans mon sexe, elle m'astique le clitoris avec l'extrémité des trois doigts du milieu, la méthode n'est pas mauvaise, mais je préfère qu'on me le pince. Elle se débrouille bien malgré tout, je m'aide, je l'aide en me serrant mes tétons de toutes mes forces. Salma a compris le signal et vient à ma rescousse, la bouche sur un sein, la main sur l'autre tandis que la deuxième plus bas continue son travail diabolique Mon entrecuisse dégouline et son pauvre dessus de lit va être bon pour le pressing. Je pars à mon tour, l'orgasme comme souvent chez moi est très violent, mon corps se tétanise un court instant, incapable de faire autre chose que de libérer mon plaisir, puis je décompresse ! On s'embrasse à nouveau ! Brave fille ! Tout cela a été trop rapide, j'aurais voulu la caresser davantage, profiter de sa peau, de ses seins, de tout son corps, mais après tout, la matinée n'est pas terminée ! Je sais aussi que maintenant elle va vouloir sa récompense ! Mais je ne veux pas qu'elle me le demande, je vais lui faire le cadeau de la lui offrir, ça me fait énormément plaisir de le faire !

 

- Si tu as envie de t'occuper de mes pieds, vas-y n'hésite pas !

- Oh ! Merci Maud-Anne ! T'es vraiment une fille super !

 

Et tel un diable qui sort de sa boite à ressort, la voici par terre à mes pieds, c'est le cas de le dire, elle s'empare du droit, c'est celui qui est le plus près ! Elle le caresse, le cajole, le masse, elle a des doigts de fée la petite indienne. Son visage se penche sur mon pied, elle en respire l'odeur, c'est marrant son truc, ça m'amuse de la voir s'exciter ainsi, et soudain voici qu'elle gobe mon gros orteil, elle le suce, elle l'aspire, elle le lèche, elle le gloutonne. Sa bouche s'ouvre davantage, et elle essaie d'y placer tous mes orteils, heureusement que je ne fais pas du 44 ! Elle parvient à me sucer tout cela en même temps, le problème c'est que ça commence à chatouiller, j'ai peur de la déstabiliser, mais ce ne sera pas nécessaire, elle se libère la mâchoire. Elle est partie dans un autre monde ses yeux sont fermés, et sa main frotte son clito de la même façon qu'elle a frotté le mien il y a quelques instants. Elle est belle dans le plaisir, son corps ruisselle de sueur, je m'excite plus de la voir dans cet état que de subir son sucement d'orteil. Mais voici qu'elle émerge un moment de son état second, me regarde et le plus innocemment du monde, me demande :

 

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- Tu ne voudrais pas me faire pareil, toi ?

 

Voici qui n'était pas spécialement prévu au programme ! Mais il se trouve que ça ne me dérange pas, on se place tête-bêche, en voilà une position bizarre, ce n'est pas un soixante-neuf, ce serait plutôt un... un quoi au juste ? Et voici qu'à quarante ans et quelques brouettes, pour la première fois de ma vie je suce à poil le gros orteil d'une créature au visage de rêve et au charme exotique, ancienne employée de mon mari de surcroît ! C'est malgré tout un peu fort, cette affaire-là, mais on s'habitue, et après c'est marrant. Je ne sais pas trop si cette pratique possède une technique particulière, alors j'improvise, je fais comme s'il s'agissait d'un sexe rabougri, je fais carrément une fellation à son pouce de pied, il devient maintenant gluant de ma salive, du coup ça commence à m'exciter, qui aurait cru ? J'essaie comme elle l'a fait elle-même de lui gober tous les doigts du pied, du coup l'odeur un peu forte qui avait disparu revient quelque peu, qu'importe, ça ne dure pas ! J'avoue m'amuser, on ne fait pas cela tous les jours ! Je libère un moment ma bouche, je vais finir par attraper une crampe de la mâchoire ! Elle en profite pour ramper, son pied s'éloigne alors de mon visage. Un moment je me demande ce qu'elle fabrique, puis je comprends, grosse gourde que je suis, elle m'offre sa chatte, ou elle veut la mienne, de toute façon, on va faire ça toutes les deux ensemble, le voici enfin notre vrai 69 à toutes les deux !

 

Et simultanément nous nous abreuvons de l'humidité de nos sexes !

 

Nous avons joui presque simultanément, puis nous avons somnolé quelques instants sur le canapé, un peu crevées. C'était donc terminé ! Allait venir le moment des adieux. Je me lève !

 

- Où tu vas ?

- Je vais me préparer pour rentrer ?

- Pourquoi ?

- Parce qu'il faut bien que je rentre ? On a eu toutes les deux ce qu'on voulait, ça nous fera un beau souvenir !

 

J'essaie de lui ça très doucement, très calmement, très gentiment, le sourire accroché à mes lèvres.

 

- Tu ne veux pas rester un peu plus ?

- Il est quelle heure ?

 

Je tergiverse donc déjà !

 

- Il va être 11 h et demi, si on commandait des pizzas ?

 

Et puis ce fut impulsif, elle en voulait encore, mais moi aussi ! Pourquoi ne pas lui en donner davantage ? Pourquoi ne pas en recevoir davantage ?

 

- Je n'en veux pas de tes pizzas, on se rhabille et je te paie le restaurant ?

 

Elle s'inquiète un peu !

 

- Et après ?

- Et après on refera l'amour !

 

Putain ! Le sourire de Salma à ce moment-là ! Rien que pour cela ça valait le coup de prolonger les festivités.

 

La suite – que je n'ai jamais écrite - devait aborder quelques pratiques que je trouve, pour ma part, amusantes, mais que d'autres apprécient moins ! Chacun ses trucs, mais c'est pour cette raison que ce récit se termine en queue de poisson.

 

La Rochelle – Mai 2001 – Copyright Maud-Anne Amaro

Première publication sur Vassilia, le 13/05/2001

 

 

Ce récit a eu l'honneur d'obtenir le 2ème prix du concours des histoires érotiques décerné par Revebebe pour Mai 2001 ainsi que le 3ème prix de la meilleure histoire érotique pour l'ensemble de l'année 2001.

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Maud Anne Amaro
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