Astronome amateur par Benoît de Macadamia
Ce texte date du temps pourtant pas si lointain où la photographie numérique n’existait pas. On photographiait sur une pellicule négative qu’on confiait ensuite à
un magasin de photos qui envoyait ça à un laboratoire de développement. Puis on récupérait les tirages papiers quelques jours plus tard dans une pochette.
Les lumières de l’immeuble d’en face s’allumèrent au fur et à mesure que la nuit tombait.
Je me trouvais sur le balcon pour essayer de capter le peu d’air frais qu’il aurait été possible de trouver par cette chaude fin de journée d’été. Le ciel sans
nuage découvrait peu à peu ses perles d’or. Les conditions étaient idéales pour faire quelques clichés de la voûte étoilée. Je sortis mon télescope et je commençais à préparer mon matériel photo.
Les lumières d’en face commençaient à s’éteindre les unes après les autres. Le halo bleuté de quelques télévisions transparaissait en quelques points de la façade. Je fis la mise au point de mon
appareil sur la façade afin de vérifier que l’ensemble était en état de marche. Je visais une fenêtre éclairée afin de vérifier la cellule de l’appareil.
En mettant l’œil au viseur, je découvris qu’il s’agissait d’une chambre. La télévision allumée projetait un film. Je fis la mise au point sur la télé. A ma grande
surprise, je constatais qu’il s’agissait d’un film porno. Je balayais du regard l’espace de la chambre et trouvais enfin une jeune femme en chemise de nuit sur son lit. Elle n’était vêtue que
d’une robe de chambre entrouverte sur son mont de vénus que caressait sa main droite. Sa main gauche glissait sur son sein droit, tandis que ses yeux ne quittaient pas l’écran.
Je déclenchais mon appareil. Il n’était plus question de chercher Vénus dans le ciel alors qu’elle se trouvait là en face de moi.
Petit à petit, le rythme de sa main s’accélérait et par curiosité je regardais à nouveau l’écran. Une blonde pulpeuse se faisait sucer par un mâle surdimensionné.
Elle s’agitait sous la langue de son partenaire, qui s’immisçait dans les moindres recoins de son intimité. Le mâle partenaire la retourna pour la mettre à genoux et la prit en levrette.
Je retournai sur la jeune femme pour m’apercevoir qu’elle avait sorti tout un lot de godemichés de tailles variables et de crèmes lubrifiantes. Alors que l’étalon
de l’écran avait commencé à pistonner sa partenaire, notre inconnue avait ressentie le besoin de sentir sa cavité vaginale pleine d’un sexe d’homme en plastique.
Elle prit l’un des membres artificiels qu’elle suça pour le lubrifier, avant de s’en fourrer. Bien que je ne pusse en percevoir la vibration, il m’apparaissait que
les piles de l’engin entrèrent en action. Mon doigt fébrile s’était compulsé sur le bouton de mon appareil et la scène de la pénétration se trouvait captive dans mon boîtier. Des spasmes
commencèrent à secouer la belle inconnue qui atteint là son plaisir ultime. Elle retira alors son partenaire mécanique pour goûter les liqueurs de sa jouissance solitaire. Je réalisai soudain que
mon propre sexe était lui-même passablement excité. Je mis de côté la pellicule, me demandais si j’oserais la faire développer.
Quelques jours plus tard, poussé par la curiosité, je reportais mes appareils sur la fenêtre de la charmante inconnue, mais il faut croire que les miracles n’ont
lieu qu’une fois, il n’y avait rien à voir, il en fut de même les fois suivantes, jusqu’à ce qu’un jour…
Des allées et venus dans sa chambre, elle n’était plus seule mais avec deux hommes, l’un parait assez jeune, l’autre avait les cheveux gris. La femme finit par
s’asseoir, l’un des hommes, le plus vieux, invita son hôte à se relever et l’enlaça. Ses mains parcoururent sa croupe et je recommençai à déclencher mon appareil. L’homme ne fut pas long à lui
ôter sa robe alors qu’il n’était déjà plus qu’en caleçon. La dame extirpa de celui-ci un vigoureux mandrin qui ne demandait qu’à s’évader. Tous deux enfin nus, ils se retrouvèrent sur le lit,
tête bêche, chacun à sucer le sexe de l’autre. Leurs langues s’agitaient frénétiquement sur leurs gourmandises respectives. L’homme écartait les fesses de la femme et sa langue allait de l’un à
l’autre de ses trous divins. La femme gobait ce joli pénis qu’elle masturbait de ses deux mains. Elle changea alors de position pour s’enfiler ce sexe humide de salive, après l’avoir recouvert
d’un morceau de latex. Elle chevauchait l’homme, qui accompagnait son mouvement en la tenant par les hanches. La femme haletait de plaisir et son corps se cambrait sous l’effet de la jouissance à
venir. Elle se figea, soudain saisie par l’orgasme qui la traversait. Elle se retira, épuisée alors que l’homme n’avait pas joui.
C’est alors que le jeune apparut dans mon champ de vision. Il semblait fort joyeux et s’approcha du lit. Et c’est à ce moment-là que l’extraordinaire se produisit :
Alors que la femme avait repris en bouche le sexe de l’homme aux cheveux gris, le jeune vint la rejoindre et se mit à son tour à sucer ce fort joli sexe.
L’insolite de la situation, alliée à la réminiscence de vieux fantasmes bisexuels, me provoqua une érection de compétition.
Mais je n’étais pas au bout de mes surprises. L’homme jeune se releva avant de s’installer en levrette sur le lit. Quelques instants après, l’homme aux cheveux gris
l’enculait d’un assaut viril et assez bref au terme duquel il s’écroula sur lui.
Je n’en pouvais plus et me masturbais hardiment, sans toutefois rechercher la jouissance. Je pouvais, en effet espérer une suite au spectacle puisque le jeune
n’avait pas joui.
Cette fois la femme et l’homme aux cheveux gris se mirent à leur tour en levrette, côte à côte. Le jeune commença par enculer la femme, puis vint se « finir », dans
le cul de l’autre homme.
Pratiquement au même moment mon sexe libéra un impressionnant jet de sperme.
Quelques jours après, je confiais mes deux pellicules, non pas à la boutique photo où j’avais mes habitudes, mais dans une autre, où je n’avais jamais mis les pieds
mais qui n’était pas très loin de mon domicile…
J’allais chercher mes tirages quelques jours plus tard.
Que ne fut pas ma surprise de découvrir que la vendeuse n’était qu’autre que l’inconnue qui était sur les photos. Le monde est petit parfois.
– « No 80921, oui je les ai reçues, je me souviens ».
Je rougissais au fur et à mesure que ses doigts triaient les pochettes de photos.
– « Nous les avons reçues ce matin. Les voilà ! Vous prendriez bien des pellicules 800 ou 1600 ASA avec cela pour vos photos de nuit ajouta-t-elle avec un clin
d’œil ».
Je ne savais plus que faire et de stupeur laissai tomber la pochette. Je sortis de mon portefeuille un billet pour payer, ramassais la pochette bredouillait une
vague excuse et me précipitai hors du magasin en oubliant ma monnaie.
Dans la rue j’ouvrais nerveusement la pochette, je feuilletais les clichés et découvrait des photos… d’oiseaux. C’était donc une erreur ! Un petit mot était
glissé.
– Monsieur, écrivait-elle. Vos photos sont fort réussies, mais je les ai conservées ainsi que les négatifs, j’espère que vous apprécierez les charmants petits
oiseaux que j’ai mis en remplacement. Ce que vous avez fait est interdit je passe pour cette fois, mais ne vous avisez pas de récidivez ! Si toutefois vous désirez consultez ces photos, cela
reste tout à fait possible, mais il faudra venir chez moi. Mais ce sera un jour où je recevrai mes amis, et il vous faudra accepter de vous faire enculer. Mon téléphone est 06 23…. »
Qu’est-ce qu’elle croit ? Que je vais me dégonfler ? Il est quelle heure ? 5 heures et demi, je peux dormir encore un peu… Mais ce rêve… Quel rêve… Et quelle trique
!
Fin
PS : Je n’ai jamais fait développer ces photos.
Ce texte est le rewriting d’une histoire publiée sur feu le site de Sophiexxx à la fin du siècle dernier. Il ne portait aucune signature et était curieusement
titré « baiser de vipère »
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