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Sexe et Victuailles par Jean-Sebastien Tiroir
On m’a demandé d’écrire cet article sur le sex and food ! Je m’y atèle volontiers, mais sachez bien que je suis sans doute plus à l’aise dans la rédaction d’histoires coquines que dans celle d’un article technique. Autrement dit soyez indulgent :
Il est impossible d’être exhaustif sur un sujet pareil, mon but est plutôt de vous présenter tout cela sous un jour agréable et qui sait, susceptible de vous donner des idées…
Alors le sex and food c’est quoi ? (on emploi aussi le terme de sitophilie) : On répond souvent assez (trop) vite qu’il s’agit du mélange sexe et nourriture ! Non n’exagérons rien, il ne s’agit pas de mélange, les deux activités n’interviennent pas à part égales. Parlons plutôt de l’introduction (hi ! hi ! hi !) de la nourriture dans les jeux sexuels !
En fait nous allons trouver là-dedans trois choses :
– Les « godes biologiques » : Je reprends à mon compte cette amusante définition d’un confrère : il s’agit vous l’auriez deviné de substituer au gode traditionnel un quelconque « fruit et légumes » adaptable à cette fonction de par sa forme. Et nous y ajouterons certaines spécialités charcutières bien connues…
– Les « secrétions corporelles » : Dans ce cas, et dans ce cas seulement nous parlerons de mélange. Mélange de secrétions sexo-corporelles avec de la nourriture (le sperme, la cyprine, voire l’urine…)
– Les badigeonnages corporels : c’est sans doute là qu’est le vrai « sex and food », j’ignore si cela rajoute de l’excitation, ce qui est sûr c’est que ça rajoute du délire ! Que ceux qui ont déjà fait l’amour dans une cuisine le corps parsemé de tagliatelles à la sauce tomate me jette la première tomate !
Voilà donc le résumé, nous allons maintenant développer pour ceux qui veulent continuer à délirer avec moi :
Les godes biologiques
Je n’aurais pas l’outrecuidance de dresser une liste, mais Dieu sait qu’il y en a des choses que les gens se sont introduites dans les deux cavités qui le permettent (des légumes : Asperges, aubergines, carottes, concombres, courgettes, épis de maïs, poireaux, radis noir, endives…) des fruits (bananes) des saucisses et tout ce qui y ressemble, (individuelles ou en chapelets comme des boules de geishas…) j’ai même vu des photos avec introduction de poissons (il est vrai que la roussette à une forme…)
Et puis, puisque nous sommes dans le délire rajoutons-y les pâtisseries (éclairs), les confiseries (sucres d’orges, sucettes), le morceau de baguette de pain, et le dernier trip à la mode, l’esquimau glacé ou autres « mister freeze » ! Ce qui est bien avec ces produits c’est qu’on peut les manger pendant ou après l’introduction ! Bon soyons sérieux, chacun fait ce qu’il veut…
Les inconvénients : beaucoup de choses là-dedans sont molles et ne résisteront pas longtemps à la pression exercée par les chairs pénétrées (une banane après une pénétration, je vous assure que ce n’est vraiment pas terrible) Et puis bactériologiquement tout cela n’est pas forcément sain, et il faut aussi savoir que certaines peaux de légumes sont de véritables pièges : Tenez l’aubergine, c’est lisse, agréable au toucher et tout et tout. N’empêche que cet innocent légume est néanmoins responsable de très douloureuses inflammations des muqueuses vaginales… (et oui !)
Donc lavez tout cela, éventuellement stérilisez (rappelez-vous qu’à ce propos l’urine fraîche est un excellent stérilisant), préférez les corps rigides plutôt que ceux qui risquent de s’écrabouiller. Et puis il y a quand même beaucoup plus simple… un petit préservatif bien lubrifié par dessus la chose… et hop le tour est joué, ça glissera mieux et plus d’inconvénient !
Un peu en marge : Les radicelles d’un poireau chatouillent voluptueusement l’intérieur d’un vagin (désinfectez auparavant (alcool à 90° ou Daquin) puis laisser sécher avant utilisation)
Les « secrétions corporelles »
Là encore, nous sommes en marge du thème : Il s’agit bien d’absorptions mélangées avec de la nourriture mais le fantasme est ailleurs, spermophagie, urolagnie notamment. Ce genre de chose est malgré tout beaucoup plus fréquent qu’on ne le pense généralement (et puis d’abord ça ne fait de mal à personne)
En ce qui concerne les pipi-coktail, je vous renvoi à l’excellent article de ma consœur Helena qui sait parler de ce genre de chose avec infiniment d’humour et de naturel. Et pour le reste c’est assez limité, mais il reste néanmoins à écrire le livre des cocktails au sperme et/ou à la cyprine.
Si l’on en croit les récits qui abordent ces pratiques, le yoghourt vient légèrement en tête des aliments semi-solides prêt à s’associer avec le sperme…
Passons maintenant au vif du sujet
:
L’association du plaisir sexuel avec celui du plaisir de la table est vielle comme le monde.
L’expression « mignonne à croquer » qui a son équivalent dans toutes les langues dit bien ce qu’elle veut dire sans pour cela qu’on soit obligé de taxer tous ceux qui l’emploient de cannibalisme…
Du simple point de vue physiologique, il semble évident que la simple vue d’une jolie frimousse, provoque une sécrétion de salive.
On y verra là sans doute, l’origine du bisou « social » D’autres iront plus loin et se demanderont avec juste raison si cette sécrétion n’est pas pour quelque chose dans l’énorme popularité des nombreuses formes orales de l’amour ?
Il existe des façons très sensuelles de déguster certains aliments.
Dans le rapprochement des gestes de l’amour et de ceux de la table on retiendra celui-ci : le gourmet qui à la vue ou à l’odeur d’un bon plat s’en lèche littéralement les babines, et la libertine qui en vous regardant droit dans les yeux va se passer coquinement la langue sur les lèvres. Le geste est le même. (même s’il est plus riche en communication du côté de la libertine…)
(détail amusant, alors que je venais de relire ce texte dans le train, mon regard s’égara vers l’épaule nue couleur chocolat d’une splendide beauté noire, je me surpris à faire moi-même ce geste…)
La meilleure expression du « sex and food » est encore le badigeonnage d’une partie du corps par des aliments. D’où les questions évidentes :
– Quelles précautions ?
– Quels aliments ?
– Quelles parties du corps ?
– Et après, on fait quoi ?
Précautions
Je ne m’attarderais pas, ce qui a été dit plus haut reste valable ici, attention à ce qui est trop chaud, trop glacée, à ce qui peut irriter (recouvrir un corps humain de crevettes roses peut-être très joli esthétiquement, mais ces petites bêtes piquent décidément de trop…)
Les aliments
Il est inutile d’être limitatif, tous les délires sont permis, cela dit, je vois assez mal enduire le corps de quelqu’un de foie de veau au vinaigre à l’échalote ou de pieds de porc panés.
Il y a dans ces jeux, c’est évident, une prédominance du sucré sur le salé, sans doute parce que le sucré est beaucoup plus associé à l’idée de pure gourmandise !
Sucré certes ! Mais encore faut-il que cela tienne au corps : direz-vous ? Pas forcement !
Les aliments « liquides »
Ils ne seront là que pour enduire avant dégustation, mais ils possèdent un charme fou ! Et si le classique des classiques reste le champagne, rien n’empêche d’essayer plein d’autres breuvages, d’innocents sirops de menthe ou de fraises jusqu’à des choses plus capiteuses (hum… un petit verre de porto versé avec amour et tendresse sur la pilosité d’un sexe féminin… ou un dé à coudre de curaçao bleu sur le bout d’un téton )
Si vous devenez amateur, je vous conseille d’essayer ces alcools sucrés à base de fruits exotiques dont le goût mélangé à l’acidité de la peau est parfois si excitant, on trouve notamment des mélanges à base de fruits de la passion, de lychees, et si le fin du fin reste pour beaucoup les apéritifs à base de noix de coco (sans doute à cause de la couleur), ma préférence toute personnelle ira à la marsala, ce curieux apéritif du nord de l’Italie, qui ressemble au madère en mille fois meilleur et qui est vendu aromatisé soit aux amandes (hummm) soit – et c’est encore meilleur à l’œuf – (oui à l’œuf !)
Les semi-liquides
Le yaourt bien sûr et tout ce qui y ressemble. Les fétichistes de la couleur le voudront nature, mais rien n’empêche de le préférer « aux fruits »… Les crèmes desserts parfumées (caramel, café, chocolats…) ainsi que la compote de pommes et le Nutella™ pourront aussi bien faire l’affaire. Quant aux crèmes glacées et autres sorbets, ils ont aussi leurs amateurs, mais nous sommes là dans un autre fantasme, celui du masochisme de la glace, où le contact du froid prime sur le reste (sans doute hors sujet ici, donc)
Les visqueux
Trois grandes vedettes dans cette catégorie, les confitures et autres gelées bien entendu, le miel et, civilisation moderne oblige, les crèmes à base de chocolat et de noisettes. Il est curieux de constater que quand on parle de « sex and food » c’est souvent à ces catégories alimentaires que l’on pense en premier, c’est en effet amusant à étaler, mais à moins de décider d’emblée de gâcher tout cela, il faut savoir que ces matières absorbées seules deviennent vite écœurantes. Et lécher le corps de son partenaire enduit de confiture en grignotant un bout de pain entre deux bouchées, non… On m’a indiqué aussi dans cette catégorie la crème de marron, ça me paraît une excellente idée. Quelques empêcheurs de baiser en rond iront de leur grain de sel et nous déclarerons doctement que ces pratiques « sont des substituts pour ceux qui n’assument pas encore leurs désirs coprophagiques ». Et quand bien même ?.
Les émulsions
La crème chantilly évidemment ! (que l’on pourra combiner avec le chocolat)
Les solides
Pas grand chose à dire : un solide ne tiendra pas, sauf s’il est à moitié enfoncé dans un orifice ! C’est d’ailleurs là que réside toute la perversion de la chose. J’ai vu récemment une petite vidéo ou deux jeunes femmes se livraient à un broutage de minou. L’une d’elle ayant faim, elle demanda à sa partenaire si parfois elle n’aurait pas un en cas. Elle avait un reste d’une tablette de chocolat aux noisettes, elle en découpa une barre et se l’introduisit avant d’inviter sa compagne à la déguster telle que (il faut quand même aller assez vite, un corps humain en bonne santé fait quand même 37° C !)
Les gadgets
On trouve maintenant dans le commerce des soutien-gorge ou des strings en bombons fondants ou en chocolat ! On peut aussi dénicher assez facilement des aliments aux formes très expressives (sucettes, gâteaux, et même des pâtes alimentaires)
Le salé
Une autre tendance est l’emploi de produits pour toast (œufs de poissons, beurres de crevettes et assimilés…)
Beaucoup plus rare, mais j’ai vu une photo d’une demoiselle se trempant le cul dans la purée, et lu plusieurs récits dans lesquels des gens s’ébattaient parmi un amoncellement de tagliatelle à la sauce tomate…
Le bizarre
Il en est de carrément crado et je n’en parlerais pas. (Pour moi ces délires doivent rester amusants et il n’y a aucune raison de tomber dans le « dégueu ») Mais je vous raconterais celle-ci vue dans un film. Un type casse un œuf, en jette le blanc, il frictionne avec le jaune les poils pubiens de sa partenaire, rajoute du sel (si ! si !) puis se met à lécher tout cela ! Les spaghettis ou les tagliatelles enroulés autour de la verge, puis aspirés par une bouche gourmandes, c’est également très chic !.
Les mélanges
Nécessiteront la position couchée. On est pas loin de la « table vivante ». La salade de fruit est la première chose qui vient à l’esprit, mais j’ai eu l’occasion de déguster un fabuleux melon au porto accompagné de petites tranches de jambons de Bayonne !
La Table vivante
Une variante globalisatrice de toutes ces choses est constituée par ce qu’on appelle « la table humaine ».(ou table vivante). Le principe est simple, on va placer une femme (pourquoi, dis-je une femme, ça peut très bien être un homme !) qui sera couchée sur le dos, nue au milieu de la table et entièrement recouverte d’aliments divers que les convives iront piocher.
Et au passage qu’on nous foute la paix avec les soit disant arguments de tout ceux qui ne savent récuser qu’à priori, avec des objections téléphonés (la femme objet, la dignité de la personne et patati et patata). Rappelons que tout cela n’est qu’un jeu consensuel et qu’il ne porte pas plus atteinte à la dignité de qui ce soit que le monopoly porterait atteinte à la dignité du prolétariat !
Les parties du corps
On pourrait dire qu’il n’y pas à priori d’exception, mais on donnera la priorité à celles sur laquelle le passage de la langue et de la bouche provoque une stimulation sexuelle, et je ne vous ferais pas l’injure de vous en dresser la liste.
Et après on fait quoi ?
Et bien on fait ce qu’on veut… le simple badigeonnage d’un corps peut provoquer un plaisir trouble. Il n’est d’ailleurs pas interdit d’y ajouter des variantes amusantes. On peut faire un véritable massage en règle avec du miel liquide par exemple.
Enfin, une variante dérivée du « sex and food » est le « wrestling food » : Il s’agit d’un combat de catch ou du moins de quelque chose qui y ressemble entre deux personnes complètement nues qui se vautrent dans la boustifaille, on aura donc des combats au chocolat, au miel, aux coquillettes…
Et pour finir voici quelques recettes glanées notamment dans des récits érotiques publiés ça et là :
Abricot à la crème caramel
Enduisez l’abricot de madame de crème au caramel. Léchez !
Chaud et froid à la chantilly pour homme
Il faut attacher un monsieur, lui mettre une boule de glace en haut de la raie cuillère, attendre un peu, rajouter le chocolat chaud, puis de la chantilly ! Mettez un doigt, et goûtez !
Couple à la crème chantilly
Madame s’asperge les seins et la chatte de crème chantilly. Monsieur lui, s’en projette sur la bite. Madame branle monsieur jusqu’à l’éjaculation et peut alors déguster le mélange.
Femme à la chantilly avec des fraises
A l’aide d’une bombe de Chantilly vous recouvrez les seins de la dame. Prévoyez à côté des assiettes de fraises. Léchez un peu, prenez, une fraise, déguster et recommencer.
Femme à la confiture de bleuets
Spécialité canadienne, il faut dégoter de la confiture de bleuets (précisons que le bleuet au Québec, ce n’est pas une fleur… mais une myrtille, blueberry in english) Enduisez-en le corps de ces dames et licher (au Québec on ne lèche pas, on liche !)
Femme coupe de fruits
Déposer sur chaque sein une moitié de melon, recouvrir le corps de rondelles de tomate, les cheveux de grappes de raisins, les jambes de feuilles de salade. Glisser des cerises entre chaque doigt de pied et de main.
Seins à la crème au chocolat
Etalez de la crème au chocolat sur les nénés de la dame. Léchez !
Soupe froide aux fraises avec un sorbet au thé et à la menthe, garnie d’un soupçon de » crème maison »
Pour la crème maison, il suffit de soulager monsieur juste avant de servir sur des assiettes.
Yoghourt nature au sperme
Ouvrez un yoghourt, branlez monsieur bien à fond, mélangez avec une cuillère. Ne pas rajouter de sucre.
Un festin de roi
Déclinaison de la table vivante. Là, il y a vraiment de tout. Ce qui peut s’étaler, beurre, crème fraîche, yaourt, confiture, miel, Nutella, ketchup, moutarde… Ce qui peut s’écouler, huile, grenadine, coca, liqueur de cassis… Ce qui peut s’enfoncer, banane, carotte, poireau, concombre.
Bon appétit !
© Jean-Sébastien Tiroir- 2001/2010
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