Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 10:14

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 17 – Les bijoux volés
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Sur les conseils d’Hubert et désormais rassurée de ne pas tomber dans les griffes de Manet-Carrier, Fiona a réintégré sa place au ministère. Le bureau est en pleine réorganisation et elle se retrouve sans affectation précise pour le moment.

Hubert, lui ne sait pas quoi faire des bijoux, il lui faudrait trouver un recéleur, mais comment trouver un receleur quand on n’est pas du milieu ?

Je l’aime bien Hubert, mais il a des côtés un peu « à l’Ouest ». Il est passé me voir en milieu d’après-midi.

– J’ai trouvé des bijoux par hasard en déménageant un grenier… je suppose que ça vient d’un casse… je ne sais pas quoi en faire… M’annonce-t-il
– Porte les à la police, t’auras peut-être droit à une prime.
– Je me demandais si tu ne connaissais pas un receleur…
– Ben non je ne connais pas de receleur !

Ça m’énerve ces gens qui se figurent que parce qu’on se prostitue, on a obligatoirement des liens avec le grand banditisme.

– Allez déshabille-toi, mon grand !
– Non je passais juste comme ça…
– Tu as tort, j’ai Marguerite dans le donjon, elle sera ravie de te voir.

Du coup il devient dubitatif.

– C’est que je n’ai pas beaucoup de sous

Il se figure peut-être que parce que je lui est offert une séance gratuite que ça va être gratuit à chaque fois ?

– Viens voir, ça ne t’engage à rien !

Comme la fois précédente, j’ai attaché le travesti à la croix de Saint-André, il est aujourd’hui en guêpière bleue, bas résille et porte-jarretelles, perruque blonde et pinces aux tétons

Il ne bande pas, mais je m’empresse de rectifier la situation en tirant sur les chaines accrochées à ses pinces.

– Alors, ce n’est pas une jolie bite, ça ?
– Si !
– Tu ne l’as pas sucé la dernière fois ! Il faut absolument remédier à cela.
– C’est que ?
– Je peux vous payer la prochaine fois ?
– En principe, ce ne sont pas des choses qui se font, mais bon j’ai confiance, on va faire comme ça !

Du coup il se déshabille à la vitesse grand V.

– Je peux le sucer ? Demande-t-il, fébrile.
– Tu y a pris goût, on dirait ?
– L’autre fois, ça m’avait bien plu avec le monsieur barbichu.
– Vas-y !
– Il pourra m’enculer après ?
– Eh bien, quelle transformation !
– Je ne suis pas transformé, j’aime des trucs en plus, c’est tout !

Et Hubert se retrouve entre les cuisses de Marguerite et se met à lui pomper la bite.

– Il te suce bien ? Demandais-je au travelo !
– Il est plein de bonne volonté.
– Ça ne répond pas à la question !
– Disons que sa technique est perfectible.

Du coup Hubert se recule.

– Faut me le dire si je fais quelque chose de pas bien…
– Evite de mettre les dents ! Lui répond Marguerite.

Je me marre.

Hubert reprend sa fellation et histoire de le motiver davantage, je lui assène quelques coups de cravache sur son cul.

Je stoppe l’affaire après quelques minutes, je détache Marguerite et l’encapote, je fais placer Hubert en levrette… et c’est parti pour la deuxième enculade de son existence (à moins qu’il ne me cache des trucs !)

– Non, non, aujourd’hui ça ne le fait pas ! Proteste Hubert après que Marguerite lui eut introduit sa biroute dans le fondement.

Celui-ci m’interroge du regard, se demandant s’il doit continuer. Je lui fais signe qu’oui mais plus doucement !

– Non, non, on arrête ! Continue de rouspéter Hubert.
– Tais-toi donc, bientôt tu vas en redemander !

Marguerite continue, Hubert ne dit plus rien, mais maintenant il pousse des petits soupirs et cela n’a plus rien à voir avec la douleur. Il prend sa bite dans la main et commence à se branler.

– Oh ! Tu laisses ta bite tranquille, je ne t’ai pas autorisé à te branler !
– Vous êtes cruelle !
– Absolument !

Je fais signe à Marguerite de se retirer, d’aller s’assoir et de retirer sa guêpière, puis j’interpelle Hubert..

– Maintenant t’as le droit te branler et d’envoyer ton foutre sur ses tétons.
– Mais…
– Oh ! Qui c’est la chef ici ?
– C’est vous maîtresse !
– Alors tu m’obéis, et si tu es bien sage, la prochaine fois, tu auras encore de la bite à sucer.

Parfois une simple phrase permet de bien motiver un soumis… Il a donc juté comme demandé, il s’est kleenexé la biroute et s’est rhabillé.

Je l’ai raccompagné jusqu’à la porte.

– Pour les bijoux, vous ne connaissez vraiment personne ? Vous pouvez compter sur ma discrétion !
– Je t’ai déjà répondu, mon petit chéri.

Faudrait pas qu’il devienne pénible, l’animal.

Reviens me voir bientôt et n’oublie pas que tu me dois des sous. Comme on a fait qu’une demi-heure, ce sera demi-tarif.

Vendredi 11 juin

Coup de fil de Louise Manet-Carrier. Non ce n’est pas pour une séance, elle me dit qu’elle veut se confier. Je suis libre en fin d’après-midi.

– A 16 heures au studio ?
– Si tu veux, mais je préférerais un autre cadre !
– Au bistrot !
– Tu ne veux pas venir chez moi, je vis seule à présent.
– Ben…
– Je t’envoie un taxi à 16 heures, d’accord ?
– Non, donne-moi l’adresse, je serais peut-être à l’extérieur à 16 heures.

C’est un réflexe professionnel, je ne me fais jamais conduire par des clients, les rendez-vous j’y vais toute seule et je laisse l’adresse de destination bien en vue au cas où… A priori je ne vois pas bien dans quel piège elle voudrait m’amener mais on n’est jamais trop prudente. Je laisse un message à ma copine Anne-Gaëlle en lui indiquant l’adresse et j’emporte une bombe de lacrymo dans mon sac à main. Comment ça : je suis parano ?

J’achète deux bons gâteaux chez mon pâtissier préféré, je hèle un taxi, et me voilà donc partie pour jouer les mères-poules dans les banlieues chics !

Putain la baraque ! Je suis chez les bourgeois de chez bourgeois ! Louise m’embrasse chastement, la douceur de sa peau me fait frissonner.

– Merci d’être venue ! Thé ? Café ? Autre chose ?
– Non, tout à l’heure peut-être.

Pas envie de me faire « somnifériser » !

– Bon, en deux mots, j’ai besoin de parler, de me confier, j’ai quelques amies ou du moins des gens qui se prétendent l’être, mais ce que j’ai à dire je ne peux pas le dire à n’importe qui.
– On ne se connait pratiquement pas…
– Je sais bien, j’en suis consciente. Donc voilà, par où commencer ? Parce qu’en fait j’ai plein de choses à dire…
– Vas-y, on fera le tri.
– Paulo est parti !
– Paulo ?
– Charles-Paul, mon mari ! On m’a gentiment fait savoir qu’il était au Mexique.
– Ah ?

Je feins l’étonnement, il n’est pas nécessaire à ce stade de lui dire que je suis au courant.

– J’ai aimé Paulo, et je crois que je l’aime encore mais jeudi dernier il s’est passé un truc… non faut d’abord que tu saches une chose : Quand on s’est mis ensemble, il s’est confié, c’était assez pathétique, j’ai horreur de voir un homme pleurer, il m’a raconté comment il avait perdu toute sa famille dans un incendie et le traumatisme qui a suivi. Il m’a expliqué que pour se reconstruire, il avait vu un psy qui lui avait conseillé de tirer un voile sur son passé. Il m’a donc demandé de ne jamais l’évoquer. J’ai toujours respecté ce choix.

Pour l’instant rien de neuf, elle m’avait déjà confié tout ça !

– Mais, reprend-elle, j’étais loin de soupçonner qu’il y avait autre chose ! On a eu des crises, mais ça finissait toujours par s’arranger. Je savais que c’était un coureur, on ne peut pas demander à ce genre de mec d’être fidèle. Et puis quelque part ça me plaisait bien qu’il soit le chéri de ces dames, puisque à la finale c’est avec moi qu’il vivait. Je lui ai donc dis clairement que je tolérerais ces écarts à condition qu’il tolère les miens. Je n’en ai pas trop profité d’ailleurs. Mais je m’égare…

Et toujours rien de neuf…

– Jeudi dernier un type s’est pointé, soi-disant mandaté par mon mari pour récupérer quelque chose dans son coffre personnel. Au début je ne me suis pas méfiée d’autant qu’il avait la clé et le code. Je lui ai donc montré où c’était. J’ai commencé à trouver drôle qu’il merde avec le code, mais finalement il a ouvert. Et là je l’ai vu sortir un sac qui débordait de bijoux.
– Ah ?
– A ce moment-là je me suis dit qu’il se passait quelque chose de bizarre, j’ai dit au type que j’allais demander confirmation à mon mari, et il a commencé à me dire que je n’arriverai pas à le joindre, mais mon mari et moi avons une procédure pour s’appeler en cas d’évènement grave. Je n’ai pas eu le temps de prendre mon téléphone, le type ma bousculé et a pris la fuite, ce con a d’ailleurs laissé tomber quelques bijoux que j’ai ramassé.

C’est à ce moment de ses explications que l’image d’Hubert me demandant si je ne connaissais pas un receleur s’est formé dans mon esprit.

– Tu l’avais déjà vu ce type !
– Jamais, il n’avait pas une gueule de truand, assez bel homme, avec des moustaches.

Putain c’est bien Hubert ! Evidemment je n’en souffle mot.

– Bizarrement, reprend-elle, le fait d’avoir le cul par terre, m’a fait réfléchir, j’ai décidé de ne pas prévenir mon mari, en fait j’ai réalisé, le passé de mon mari, c’est peut-être une enfance malheureuse, la perte de ses proches et tout ce qu’on voudra, mais c’est surtout un passé de gangster qu’il a voulu me cacher. Alors j’ai eu un coup de sang, j’ai fait ma valise et je suis partie à l’hôtel. Le lendemain je suis revenue, j’ai constaté que Paulo était passé mais qu’il n’était pas resté dormir et qu’il avait fait une valise. Ensuite, j’ai fait changer les serrures.
– Eh bien dis donc !

Dilemme : est-ce que je dois tout lui dire ? Elle l’apprendra de toute façon… Peut-être qu’avec moi ce sera moins brutal. Je ne sais pas .

– Chanette, j’ai l’impression que tu veux me dire quelque chose ?
– Oui, mais je ne sais pas comment te le dire !
– Tu saurais des choses que je ne sais pas ?
– Oui, mais attention pour le choc !
– Je t’en prie, dis-moi !
– Je n’en pouvais plus des harcèlements de ton mari, alors j’ai demandé de l’aide à un détective privé.
– Et alors ?
– Alors, il a enquêté sur son passé, je viens juste d’avoir les conclusions, certains points sont encore obscurs, mais ce qui ressort de l’enquête c’est que ton mari a usurpé l’identité d’un type qui a disparu. En fait le vrai nom de ton mari c’est Tony Morsang, il a tué un policier au cours d’un braquage qui a mal tourné. Les bijoux dont tu me parles c’est peut-être le butin ou le butin d’un autre casse…
– Tu me racontes n’importe quoi… S’énerve-t-elle soudainement
– Je peux t’organiser une rencontre avec le détective, tu pourras consulter tous les documents
– C’est pas possible, c’est pas possible… Balbutie-t-elle.

Et la voilà qui tombe à moitié dans les vapes.

Je cherche la salle de bain, rapporte un gant mouillé et je ranime la bourgeoise.

– Le salaud, le salaud ! Mais pourquoi ? Pourquoi m’avoir menti ? Me dire qu’il m’aimait ?
– Tu sais, il est possible qu’il t’aimait quand même, même les salauds ont des sentiments.

Elle me regarde d’un air vague, cherchant à assimiler tout ça…

– Mais ce que tu me dis, ce n’est pas officiel, la presse n’en a pas parlé.
– Non pas encore, mais ça ne va pas tarder.
– Comment tu le sais ?
– C’est le détective qui me l’a dit.
– Organise-moi un rendez-vous avec lui.
– D’accord.
– Serre-moi dans tes bras, je ne sais plus où j’en suis.

Ce n’est pas un problème

– Qu’est-ce qu’il faudrait pour me calmer ! On va boire un coup.
– Autant rester sobre !
– Juste un verre !
– Tu vas boire un verre, et après un autre verre et tu croiras que ça te fera oublier tout ça, et quand tu te réveilleras ce sera encore pire.
– Hum, t’as sans doute raison ! J’ai envie de te demander quelque chose, ça va te paraître déplacée mais ça me fera peut-être du bien.
– Dis-moi !
– Si tu me faisais un massage décontractant ?
– On peut toujours essayer !

Louise se met spontanément à poil, me précise qu’elle n’a pas de table de massage et que l’on va procéder sur le canapé après avoir placé des serviettes de bain.

Ce n’est bien sûr pas un problème et comme je présume que le massage va passer de relaxant à érotique en moins de cinq minutes, je me déshabille complètement à mon tour.

Louise me regarde avec des grands yeux concupiscents. Je réalise alors qu’elle ne m’a jamais vraiment vue complétement nue. Dans mon studio, même quand je me dévoile, je conserve toujours quelque chose de la panoplie de la parfaite domina.

– T’es belle ! Me dit-elle.
– Toi aussi !
– Tu parles !

Alors spontanément on s’est approchées l’une de l’autre et on s’est embrassées longtemps et passionnément à pleine bouche.

Depuis le temps que j’attendais ce moment …

On se caresse, on se pelote, on se tripote les seins. Je l’entraîne sur la canapé, à moins que ce soit elle qui m’y ait entraîné, je ne sais plus.

Chanett2717Je me retrouve avec sa chatte devant mon visage, sa chatte charnue et odorante, je me régale, elle mouille comme une soupe…

Elle m’interromps soudainement.

– Excuse-moi, faut que je pisse ! Me dit-elle.
– Pisse moi dessus !
– C’est vrai, t’aimerais bien ?
– Puisque je te lie dis !

Nous voilà dans la salle de bain. Je m’allonge par terre. Putain il est trop froid son carrelage, je lui demande une serviette. Pourquoi est-on toujours perturbé par des détails triviaux ?

– Dans la bouche ? Demande-t-elle
– Bien sûr.

Qu’est-ce qu’elle est bonne sa pisse, me voilà trempée, pas bien grave, je prendrais une douche tout à l’heure quand on sera calmé.

– Pose ton cul par terre, je vais te lécher bien comme il faut !

Elle s’assoit sur le sol, genoux relevés, me voilà de nouveau entre ses cuisses, je lape les dernières gouttes d’urine et le reste. J’attaque son clito et l’a fait monter au ciel en trois minutes chrono.

On s’embrasse de nouveau.

Puis je me place dans la même position que celle qu’occupait Louise il y a un instant.

– A toi de me lécher, ma grande !

Elle n’en revient pas, Pensez un peu : lécher la chatte de sa dominatrice préférée !

Sa langue est agile et comme je suis excitée comme un puce, ça devrait venir vite., je m’aide un peu en me serrant les tétons de toutes mes forces

– Aaaaah !

Louise a voulu faire durer ce moment d’intimité, elle a commandé des sushis, elle m’a fait raconter ce que je lui avais déjà dit, j’ai essayé de ne pas m’embrouiller, après tout l’histoire de Tony Morsang je ne l’ai pas apprise par cœur. Puis je suis rentrée chez moi, c’est que j’ai un chat à nourrir, moi ! J’espère que Louise ne va faire une connerie, mais je ne pense pas, elle a la peau dure !

Je repense à ce petit salaud d’Hubert ! Comment s’est-il débrouillé pour faire ça, je ne le saurais probablement jamais. Je n’ai pas l’intention de faire quoi que ce soit à ce sujet. Voler un voleur n’est pas un vol, d’autant que les bijoux devaient être assurés. Qu’il se démerde avec sa quincaillerie, mais à mon avis il va avoir du mal à les fourguer, si Tony Morsang n’y est pas parvenu, ce n’est pas lui qui va y arriver.

Il me restera à organiser une rencontre entre Remiremont et Louise… Oh mais ça ne va pas, si elle lui parle les bijoux, est-ce qu’il va rebondir là-dessus ? Comment faire ? Tergiverser ? Non, elle me relancera jusqu’à ce qu’elle obtienne ce rendez-vous.! Alors tant pis, le risque n’existe que pour Hubert. Après tout ce n’est pas mon problème.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 10:12

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 16 – Ministre en fuite et délire au donjon
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Jeudi 3 juin

Manet-Carrier angoisse, dès son arrivée, de ce que contiendra le nouvel envoi de son mystérieux persécuteur.

Et quand Fiona le lui montre, il devient tout blanc. Le message indique « Nouveau rendez-vous cette nuit, si tu ne viens pas je balance le reste. » Mais c’est la photo qui l’accompagne qui fait vaciller le ministre, sur cette photo, l’équipe de football de la maison de correction de Senlis, deux visages y ont été entourés, le sien et celui du vrai Paul Tocquard.

– C’est vous quand vous étiez jeune ? Demande innocemment Fiona.
– Surement pas, mais c’est vrai que ça me ressemble. Je ne sais pas à quoi joue le mec qui m’envoi ces merdes, mais ça commence à me les gonfler !
– Vous êtes tout pâle, monsieur !
– C’est parce que je suis énervé.
– Je vous rappelle que vous avez rendez-vous à 10 heures à l’ambassade d’Allemagne…
– Je me prépare et j’y vais. Merci Fiona.

Le ministre réfléchit. Il a conscience que la situation est encore plus grave que ce qu’il imaginait. Quelqu’un a découvert sa substitution d’identité et l’étau se resserre. Bientôt la situation ne sera plus tenable, et si la police s’empare de l’affaire, il est cuit ! Il n’y a donc qu’une solution, la fuite ! Et il lui faudra le faire aujourd’hui pendant qu’il est encore temps.

Son plan est simple, se faire conduire à l’aéroport de Roissy et profiter des avantages que lui offre son passeport diplomatique pour acheter un vol vers un pays qui n’a pas signé d’accord d’extradition avec la France. Il en imprime la liste à partir de son ordinateur. Mais avant il lui faudra passer chez lui récupérer les bijoux.

Quant à son rendez-vous à l’ambassade d’Allemagne, il décide malgré tout de s’y rendre, pour deux raisons. Ne pas y aller, serait prendre le risque de se faire remarquer… risque limité, mais on ne sait jamais. Et puis Manet-Carrier reste fidèle à l’un de ces préceptes : « ne rien faire dans la précipitation » !

Le rendez-vous sera probablement suivi d’un buffet, c’est à ce moment qu’il s’éclipsera.

Arrivé à l’ambassade, c’est l’horreur : lui qui pensait être libre en tout début d’après-midi… Non, ces messieurs ont programmé des plateaux repas et la séance se terminera par un discours de l’ambassadeur à 14 h 30 .

La réunion commence, il essaie en vain de s’y intéresser, mais ce qu’on y raconte le dépasse complètement, alors son esprit s’évade et il songe à sa fuite.

« J’ai pris tous ce qu’il me faut, le passeport, les papelards pour la valise… putain, merde, la clé du coffre ! »

Il prend un air faussement contrit pour quitter momentanément la salle de réunion et téléphone à Fiona.

– Fiona il faut que vous me rendiez service, j’ai un truc personnel à faire après cette corvée à l’ambassade. Vous allez ouvrir mon dernier tiroir à droite, vous trouverez une petite boite bleue avec un mini cadenas. Il faudrait que vous me l’apportiez au métro Champs-Elysées-Clemenceau, disons à 15 h 30
– Bien monsieur.

« Qu’est-ce qu’il nous fabrique ? » se demande Fiona en récupérant l’objet. Il est effectivement fermé avec un cadenas de fantaisie, le genre de machin qui s’ouvre avec un trombone, et c’est exactement ce qu’elle fait : A l’intérieur il y a une clé électronique de coffre-fort et un petit papier sur lequel sont écrits quatre chiffres.

« Putain, une clé de coffre avec son code ! Mais il est où ce coffre ? Chez lui, dans une garçonnière ? Il va falloir la jouer fine, mais si on pouvait l’ouvrir avant lui… Je peux demander à Hubert de voir ce qu’il peut faire ? Mais si ça se passe mal… Je vais faire mieux que ça… »

Elle appelle Hubert et lui demande de la rejoindre de toute urgence.

– Il y a peut-être un gros coup à faire, mais magne toi le cul !

Elle se précipite ensuite vers la boutique de serrurerie la plus proche et sollicite un duplicata de la clé électronique. On lui demande un justificatif d’identité et une déclaration sur l’honneur… Elle s’en fiche.

Elle retrouve Hubert vingt minutes plus tard.

– C’est la clé d’un coffre mural, je suppose que le coffre est chez le ministre, voilà son adresse. Pour ouvrir je vais t’expliquer comment faire, on a grosso-modo le même modèle au ministère…
– Et je fais comment pour entrer chez lui ?
– Tu te démerdes ! Je te file un tuyau, si tu peux le faire tu le fais, si tu ne peux pas, ce n’est pas grave.

Hubert n’a rien d’un monte-en-l’air, cette occasion que lui présente Fiona lui arrive comme un cheveux sur la soupe et il n’a aucun plan.

« Si n’y a personne, je ne vois pas comment je vais pouvoir rentrer… et s’il y a quelqu’un… j’aurais eu plus de temps je me serais acheté un costume d’employé du gaz ou quelque chose dans le genre… Bon, on verra bien… »

(On ne lui a jamais dit à Hubert qu’il y a bien longtemps que les employés du gaz n’ont plus de costume !)

Et il enfourche sa moto jusqu’à Levallois. Sur place il repère la très belle maison bourgeoise du ministre et sonne au portail. C’est Louise qui lui ouvre. Il la connait de vue puisqu’il a eu l’occasion de la filocher, en revanche elle, ne le connait pas.

– Bonjour ! Je travaille au ministère, je suis envoyé par Monsieur Manet Carrier qui souhaite récupérer d’urgence quelque chose dans son coffre.

L’effet de surprise marche à fond et Louise ne se méfie pas encore.

– C’est par là, suivez-moi !

Elle décroche un tableau dévoilant un coffre mural.

– Je ne l’ai jamais vu s’en servir, je suppose qu’il vous a expliqué comment ouvrir ?
– Bien sûr, j’ai le code.

Et Hubert tape les quatre chiffres magiques 3729…. Et ça ne s’ouvre pas !

« Merde, c’est quoi ce délire ! »

Il recommence, sans succès.

– Je ne comprends pas, vous savez l’ouvrir, vous ? Demande-t-il à Louise.
– Surement pas, ce sont ses affaires, moi j’ai les miennes.

Il recommence une dernière fois.

« Bon ça foire ! »

– Appelez-le ?
– Je ne peux pas il est en réunion. Tant pis…

Et saisi d’une impulsion subite, il a l’idée de taper les chiffres de droite à gauche 9273… et ça s’ouvre.

– Il ne vous l’avez pas dit ? S’étonne Louise.
– Ben non !

Louise commence à se demander si tout cela est bien normal, Hubert plonge ses mains dans le coffre et en sort un petit sac en toile de jute. Le problème c’est qu’il est plein à ras-bord et qu’en le manipulant, il fait tomber un superbe collier de pierre.

– Mais attendez, c’est quoi ça ? Demande Louise de plus en plus déconcertée.
– J’en sais rien, il m’a demandé de lui ramener le contenu du coffre, je ne suis pas payé pour me poser des questions.
– Donc vous ne vous opposerez pas à ce que je passe un contre appel ?

Hubert commence à baliser.

– Non, mais je doute qu’il vous réponde.
– Je sais comment faire.

Vif comme l’éclair, Hubert bouscule Louise qui se retrouve le cul par terre, puis file dehors rejoindre sa moto, son sac de bijoux dans la main.

Louise est choquée, et ne réalise pas bien ce qui vient de se passer. Mais elle se rend bien compte qu’il y a du louche dans tout cela. Elle se demande d’où viennent ces bijoux et d’où sort ce bonhomme que son mari n’avait probablement jamais mandaté.

« Ça sent le roussi ! Je ferais mieux de disparaître un petit peu… »

Elle pense d’abord à prévenir son époux, puis se ravise, elle ramasse les bijoux tombés par terre, récupère ceux laissés au fond du coffre, quitte la maison et s’en va louer une chambre d’hôtel dans un palace.

Après s’être suffisamment éloigné, Hubert téléphone à Fiona.

– C’est fait ! Mais il y a des complications. Tu peux parler ?
– Je ferme la porte, vas-y.
– J’ai un sac plein de bijoux, il doit y en avoir pour un sacré paquet de fric…
– Putain !
– Le soucis c’est que j’ai été obligé de bousculer un peu sa femme. Maintenant elle va probablement prévenir son mari.
– OK. On se retrouve à la Fontaine Saint-Michel, je pars de suite.

Fiona déboule à pied le Boulevard Saint Germain, quinze minutes plus tard elle rejoignait son compagnon.

– Fais voir ! Demande-t-elle fébrile.
– Non pas ici, t’es folle !
– Il va comprendre que je suis à l’origine du coup, il faut que je me planque.
– Facile, mon studio à Gentilly n’est toujours pas vendu, on n’a qu’à y aller ! Quelqu’un sait qu’on est ensemble au ministère ?
– Personne, je ne raconte pas ma vie !
– Pour le boulot tu vas dire quoi ?
– Dans un premier temps, que de graves problèmes familiaux me sont tombés dessus, ensuite on verra.
– Bon, on y va ?
– Attends, tu es sûre que sa femme va le prévenir ?
– Ça me semble logique, non ?
– Elle semblait au courant pour les bijoux ?
– Pas du tout, elle tombait du placard !
– Imagine, une bonne femme découvre que son mari cache une fortune dans son dos, tu crois vraiment qu’elle va le prévenir, moi je crois plutôt qu’elle va l’attendre de pied ferme pour lui demander des explications.
– Peut-être, mais qu’est-ce que ça peut faire ?
– Si mémère ne l’a pas prévenu, il va se rendre au rendez-vous au métro Champs-Elysées-Clemenceau et si je lui remets sa boite magique il ne me soupçonnera pas.
– Hum…
– On va essayer de voir, pour l’instant on va déposer les bijoux à Gentilly, on va casser la croute, et 15 h 30 on va là-bas.

En quittant l’ambassade d’Allemagne, Manet-Carrier a renvoyé son chauffeur, puis après avoir tourné quelques minutes dans la quartier, se rend à la sortie du métro.

– Le voilà ! Je vais lui rendre sa boite ! Reste pas trop loin de moi et si tu vois que ça se passe mal, tu le bouscules et on file sur la moto.
– On se croirait dans un film de gangsters.
– J’y vais !

Le ministre ne semble nullement traumatisé et arbore un sourire béat.

– Merci, Fiona ! Quelle purge ces allemands. Demain, je serais en retard, il faudra que vous décaliez tous mes rendez-vous du matin.
– Souhaitez-vous que je vous téléphone si le corbeau se manifeste de nouveau.
– Non, et n’ouvrez pas l’enveloppe, cela me permettra de faire un petit test.
– Ah ?
– Je vous expliquerais tout ça, vous rentrez au ministère ?
– A moins que vous m’autorisiez à rentrer chez moi ?
– Rentrez chez vous Fiona, à demain !

« J’avais raison, sa femme ne l’a pas prévenu. »

Fiona descend les marches du métro et attend cinq minutes avant de remonter. Manet-Carrier lui, a hélé un taxi.

Arrivé chez lui, le ministre ne s’émeut pas outre mesure de l’absence de son épouse. Il trouve même que c’est une aubaine puisqu’il pourra faire sa valise en toute quiétude. Il se prend du linge et des vêtements pour une semaine, ses affaires de toilettes, son ordinateur portable personnel, de l’argent liquide qu’il a toujours en permanence dans son bureau. Il referme tout ça puis dégote un attaché-case, il n’a plus qu’à y mettre les bijoux à l’intérieur.

Il ouvre son coffre d’un air confiant. . Et là…

Imaginez sa tête.!

Il ne comprend pas, et fait comme toute personne en pareille situation, il imagine n’importe quoi : « Je les aurais déposés ailleurs ? C’est vrai que ça fait un bout de temps que je n’ai pas ouvert ce coffre ! Mais bon, je m’en rappellerais. Je n’ai pas quand même un début d’Alzheimer ! Ils ne sont quand même pas dans l’autre coffre ? »

Il va voir, évidemment ils n’y sont pas !

« Bon, voilà qui change la donne, du moins en partie, parce que d’un moment à l’autre la police va me mettre le grappin dessus, il faut donc que je quitte la France. Tant pis pour les bijoux mais ça va être dur, très dur ! »

Il commande un taxi, s’en va à Roissy où il achète un vol en première classe pour Mexico. Ça tombe bien il y a un départ à 22 h 45 assuré par une compagnie mexicaine.

Il sait que quand la police va le prendre en chasse, les gares et aéroports seront surveillés, mais là il a confiance, il est trop tôt.

Vendredi 4 juin

Manet-Carrier vole tranquillement vers Mexico se demandant comment il va faire pour y survivre.

Au ministère on commence à s’affoler en milieu de matinée. Personne n’a de nouvelles du ministre.

– Son téléphone ne répond pas !
– Appelez sa femme, il lui est peut-être arrivé quelque chose.
– On a essayé, ça ne décroche pas !
– Et sa secrétaire n’est pas là non plus… Se lamente son chef de cabinet
– Elle a dit qu’elle avait des problèmes familiaux.
– Si ça se trouve ils sont en train de baiser ensemble.
– Je croyais que c’était fini leur liaison ?
– Parfois quand c’est fini, ça recommence.
– Téléphonez à Fiona Marconi. Faut qu’on le trouve, il a rendez-vous à 11 heures avec un ponte de l’Unesco. S’énerve le chef de cabinet.

Le téléphone de Fiona sonne.

– C’est le ministère ! Dit-elle à l’attention d’Hubert.
– Répond, sinon ça va paraître louche.
– Allo !
– Allo Fiona, je suis désolé de vous déranger, j’ai appris que vous aviez des problèmes, je voulais juste vous demander si vous aviez des nouvelles de Monsieur Manet-Carrier, il avait un rendez-vous important ce matin et…
– J’allais appeler. Je suis partie précipitamment du ministère hier, je suis en train de régler un problème merdique. Hier Manet-Carrier m’a dit qu’il reviendrait au ministère après son rendez-vous chez les Allemands. Je ne sais rien de plus.
– Ah ! Merci Fiona et bon courage !

Fiona raccroche en poussant un soupir de soulagement.

– Il m’avait dit qu’il arriverait en retard aujourd’hui et qu’il fallait que je déplace tous ces rendez-vous de la matinée, je n’ai pas pensé à leur dire.
– Laisse-les se démerder ! Répond Hubert

Un type arrive en courant dans le bureau du chef de cabinet :

– Je viens d’avoir son chauffeur. Manet-Carrier l’a renvoyé en sortant de l’ambassade d’Allemagne et lui a dit qu’il était inutile de venir le chercher ce matin.
– Ah bon ? Je vais prévenir le gars de l’Unesco qu’on a un contre-temps….

Evidemment on ne vit pas Manet-Carrier de la journée.

Après une nuit à l’hôtel Louise décide de rentrer chez elle, le cadre dissimulant le coffre non remis à sa place et un mégot de cigarette laissé dans le cendrier du salon prouve que son mari est passé hier après son départ, en revanche le lit n’a pas été défait, et un coup d’œil sur l’armoire lui apprend qu’il a fait sa valise.

« Bonne nouvelle, autant que ça se conclue de cette façon ! »

Elle décide néanmoins de faire changer toutes les serrures.

– Oui, monsieur le serrurier, c’est urgent, peu importe le prix, je veux que ce soit fait ce matin.

Lundi 7 juin

Le chef de cabinet attend 9 h 30 avant de s’énerver pour de bon.

– Aline vous vous occuperez de son courrier, avant essayez de le joindre ainsi que sa femme, moi je vais essayer quelque chose.

– Manet-Carrier ? Non je n’ai pas de nouvelles récentes ! Répond Alberti, vous savez : on est un peu en froid en ce moment…

– Je viens d’avoir sa femme… Commence Aline.
– Ah !
– Il semblerait qu’il ait quitté le domicile conjugal.
– C’est donc une histoire de cul, c’est bien ce que je pensais. Bon je vais voir ce qu’on peut faire.

Aline trie le courrier, celui d’aujourd’hui et celui de vendredi. Elle tombe sur deux lettres anonymes et les jette au panier, ce qui est dommage car l’une disait « Tu es sûr que tu n’as pas volé l’identité de quelqu’un ? » L’autre : »Tu ne t’appellerais pas Tony Morsang, dès fois ?

Le chef de cabinet prévient son ministre de tutelle, qui prévient le premier ministre qui prévient le président qui décide de la suite à donner en deux minutes chrono.

– On attend encore 48 heures, demandez à Alberti de nous trouver quelqu’un pour le remplacer, et quelqu’un de clean, ça vaudra mieux, s’il ne trouve personne on supprimera ce secrétariat d’état, de toute façon il ne sert à rien.

Didier Remiremont se dit que sa campagne de missives anonymes a dû porter ses fruits, mais il aimerait en avoir le cœur net.

Il téléphone donc à Hubert :

– Je viens un peu aux nouvelles pour savoir s’il y a du nouveau du côté de Manet-Carrier.

Hubert botte en touche

– Le souci c’est que Fiona est souffrante, elle ne s’est pas rendue au ministère depuis la semaine dernière. Là ça va mieux, faudra nous rappeler dans quelques jours.

Mercredi 9 juin

Un bref communiqué de l’Elysée annonce que pour « des raisons techniques, le secrétariat d’état chargé des capacités. logistiques environnementales est supprimé et que ses activités seront reprises par son ministère de tutelle… » Il n’est fait nulle mention de Manet-Carrier.

« Bizarre » se dit Remiremont, « y aurait-il un rapport ? »

Evidemment dans l’heure qui suivit quelques journalistes en quête d’article à sensation s’empressèrent de montrer ce qu’ils savaient le mieux faire et bientôt quelques sites Internet diffusaient un tout autre son de cloche :

« Que cache ce mini remaniement ministériel qui n’ose pas dire son nom ? Tout simplement la disparition depuis près d’une semaine du sous-ministre Manet-Carrier qui saisit du démon de midi s’est empressé de quitter le domicile conjugal en oubliant les devoirs liés à sa fonction. »

Puis plus grave :

« Il semble bien que Manet-Carrier se soit envolé avec l’une de ses secrétaires qui tout comme lui reste introuvable… »

C’est la mère de Fiona qui affolée prévient sa fille.

– C’est quoi cette histoire ? Un journaliste est venu m’emmerder en me demandant si j’étais au courant que tu aurais une liaison avec un ministre….
– De quoi ?

Bref, maintenant Fiona est au courant des ragots.

– On fait quoi ? Demande-t-elle à Hubert !
– Rien ! Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ?

Les délires journalistiques inquiètent jusqu’au sommet de l’Etat.

– Si c’est vraiment une affaire de cul, ce n’est pas dramatique, mais ça peut être autre chose, Qu’on fasse intervenir les services secrets. Je veux savoir où est ce connard !

Avec une remarquable célérité les services secrets commence par examiner les relevés de cartes bancaires de Manet-Carrier, y compris évidemment sa carte professionnelle. Et découvre l’achat d’un vol pour Mexico le soir du 3 juin., on trouve ensuite d’importants retraits d’espèces, plusieurs factures de restaurants et d’autres achats tout cela à Mexico-city. Dans la foulée les « fins renards » examinent la carte de Fiona Marconi et ne découvre que des achats dans un supermarché de Gentilly.

« Evidemment elle a pu prêter sa carte à quelqu’un pour tromper l’ennemi, je n’y crois pas une seconde, mais c’est facile à vérifier avec les relevés téléphoniques… »

Le chef de mission rend compte immédiatement par téléphone.

– Il est parti tout seul ?
– On va vérifier, mais il n’a acheté qu’un seul billet, un aller simple.
– Et la secrétaire ?
– C’est pas elle !
– OK ! Arrangez-vous pour que la fuite au Mexique se sache et laissez entendre qu’il s’agit bien d’une l’histoire de cul. Comme ça, les journaleux n’auront rien d’autre à se mettre sous la main. Et bloquez-lui toutes ses cartes !

Le type s’apprête à partir et salue le chef de cabinet qui, cela tombe bien, n’est pas seul.

– Il s’est barré au Mexique, c’est bien une histoire de cul.
– Avec Fiona Marconi ?
– Non, on n’a pas identifié sa dulciné, on ne m’a pas demandé de le faire mais ce n’est pas Madame Marconi.

Le chef de mission téléphone ensuite à un média bien connu possédant un site internet.

– Il y a du nouveau en ce qui concerne Manet-Carrier, on sait où il est, tout le ministère est au courant mais moi je ne vous ai rien dit…

Jeudi 10 juin

En fin de matinée, Remiremont est passé me voir au studio en compagnie de Tanya. Il commence par m’annoncer la bonne nouvelle :

– Manet-Carrier s’est enfui au Mexique, il ne risque plus de venir t’emmerder.
– Il va faire quoi là-bas ?
– Je n’en sais rien, il y a une communauté française là-bas, reste à savoir comment il va s’y intégrer, c’est un malin il peut y arriver, mais le pays est dangereux. De toute façon je vais m’arranger pour ne pas qu’il revienne.
– Comment-ça.
– Un petit rapport à la DSGE suffira. Il y aura une courte enquête, puis une fuite dans la presse…
– On trinque d’abord ou après ? Proposais-je innocemment.
– T’en pense quoi Tanya ? Demande Remiremont.
– On peut faire les deux.

J’ai toujours du Champagne au frais, je reviens avec une bouteille et trois coupes… Et je découvre mes deux zigotos à poil… C’est ce qui s’appelle ne pas perdre de temps.

Remiremont me tend quelques billets, que je refuse.

– Non aujourd’hui c’est gratuit, profitez-en, ce n’est pas tous les jours la fête.

Il n’insiste pas et je les fais mettre à genoux tous les deux

– Dommage que je n’ai personne dans le donjon, je vous aurais fait sucer de la bite !.
– Humm, une bonne bite qu’on aurait bien sucée tous les deux, hein Didier ? S’exclame Tanya que je trouve excitée comme une puce.
– Ce sera pour une autre fois ! Répond Remiremont.
– Humm, et tu te fera enculer devant moi !

Mais elle est déchainée, la blackette !

– On va peut-être boire une coup avant de passer à autre chose ! Suggérais-je.
– Pourquoi pas ! Approuve Didier.

Et puis j’ai soudain une idée salace, ils veulent jouer ? Moi aussi je suis très joueuse. Je reprends la bouteille de Champagne et la remet au frigo.

Quand je reviens, je me déculotte et je pisse dans deux coupes que je leur tend.

– Voilà ! Du champagne maison, buvez, c’est bon pour la santé !
– Tu ne trinques pas avec nous ! Proteste Tanya sur le ton de la plaisanterie.

Si elle croit que je vais me dégonfler, elle se fout le doigt dans l’œil, Je ne m’étais pas vidée complètement la vessie ce qui fait que je peux remplir ma propre coupe. Et du coup on trinque et on boit.

– Bon, on est pas ici pour rigoler, ne bougez pas je reviens.

Je commence par leur poser un collier de chien

-. Il faut toujours mettre des colliers aux esclaves, S’ils se perdent, ça permet de les retrouver… plaisantais-je
– Ce pourrait être marrant ! Réplique Tanya. « Bonjour Madame, j’ai trouvé votre esclave dans la rue, je vous le ramène, j’espère que je vais avoir droit à une petite récompense. »

Pas moyen de faire une domination « sérieuse » avec cette nana ! Cela dit je ne vois pas pourquoi une domination se devrait d’être obligatoirement sérieuse !

– Je ne réponds pas à la provocation et je leur accroche à tous les deux des jolis pinces sur les tétons. J’ai droit à un concert de grimaces. Alors je continue sur ma lancée, je tire, je tords, je tortille, je les fais grimacer encore plus et quand ils sont bien chauds j’ajoute des poids.

Ils font moins les malins, maintenant, mais ils aiment ça, c’est l’essentiel.

– Maintenant vous allez rejoindre le chevalet, l’un à côté de l’autre, vous mettez vos mains à plat et vous tendez vos fesses, je vais vous rougir le cul !

J’ai saisi ma cravache préférée et je distribue le coups, un pour Didier, un pour Tanya, et on recommence. Didier pousse des petits cris étouffés, Tanya, elle, continue dans la provoc.

– Salope ! Morue ! J’ai même pas mal !

Elle m’énerve, j’ignore si elle est consciente de jouer un jeu dangereux, mais ce n’est pas elle qui aura le dernier mot, et si elle n’a « même pas mal », je suis parfaitement capable d’arranger ça !

Alors j’arme ma cravache de toutes mes forces et lui en assène un coup à faire démarrer un cheval.

– Aïe, aïe, aïe ! Ouille, ouille ! Sale dingue !

Je retape, mais moins fort.

– Ça va, ça va ! Proteste-t-elle

Encore un coup !

– Arrête, Chanette, arrête !
– Un dernier pour la route !
– Non !
– Si !

Je pose ma cravache.

– Bon, revenez, on va passer à autre chose !
– Tu m’a tué, salope ! Me dit Tanya.

Mais elle dit ça sur le ton de la plaisanterie et elle cherche ma bouche. Je ne me dérobe pas et du coup on se roule une gamelle. Je vous dis qu’on est dans de la domination atypique !

Je m’empare un joli gode-ceinture avec lequel je m’harnache et me présente fièrement devant mes deux zigotos.

– Allez mes cochons, venez me lécher la bite !

Ils se prêtent volontiers à cette fantaisie, Didier à gauche, Tanya à droite.

– Un peu plus d’énergie, s’il vous plait, sinon je vais être obligés de vous enculer.
– T’en a pas un autre ? Me demande Tanya.
– Un autre quoi ?
– Un autre gode ceinture ?
– Pourquoi ? T’en veux un plus gros ?
– C’est pas ça, je voudrais te prendre avec pendant que tu prendras Didier.
– Hein ? Mais c’est le monde à l’envers !
– Ben quoi, on est pas vraiment dans une séance SM, puisque tu nous as pas fait payer, on va dire qu’on est dans une séance de délire.

Après tout, pourquoi pas ?

J’ai donc demandé à Didier de se mettre en levrette, il m’a exhibé et écarté son gros cul. Et comme on est dans le délire, je me suis autorisée à lui lécher l’anus, ce que je ne fais pratiquement jamais d’ordinaire avec mes soumis. Je me surprends à prendre beaucoup de plaisir à butiner ce charmant petit endroit si troublant.

chanette2716Je le pénètre ensuite avec mon gode-ceinture, et me débrouille afin que Tanya puisse accéder à mon intimité. On a mis quelques instants avant de se synchroniser mais Drôle de sensation j’encule et me fait enculer…

Au rythme où Tanya me laboure, je ne vais pas tarder à jouir du cul. Je hurle. Du coup la blackette m’abandonne et s’en va sucer à fond la bite de Didier qui n’en peux plus.

L’affaire n’a pas traînée, deux ou trois minutes après avoir commencé, Didier éjaculait une grosse rasade de sperme dans la bouche de Tanya qui s’en pourlèche les babines. Mais mademoiselle n’a pas joui et son excitation n’est pas retombée. Elle s’allonge sur le sol.

– Venez, venez tous les deux, venez me faire jouir.

Pas de problème, je viens lui lécher l’abricot tandis que Didier lui tète ses bouts de seins. Le donjon ne tarde pas à s’emplir de son cri de jouissance (il est insonorisé)

Ensuite nous avons bu le champagne, le vrai, celui avec des bulles !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 10:09

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 15 – Jacques Alberti
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Lundi 31 mai

Les petits neurones de Remiremont ont fonctionné tout le week-end et ce matin il avait un plan, tout chaud, tout beau.

– Double attaque, on commence ce matin, on va bien se marrer ! Me dit-il en quittant le bistrot où nous avions pris le petit dej’.

A 10 heures, Tanya téléphone à Alberti.

– Jacques, c’est Tanya, je voulais te prévenir, pour mon article je voulais essayer d’étoffer un peu, seulement je suis tombé sur un os…
– Un os ?
– Manet-Carrier n’a jamais foutu les pieds au lycée Henri IV, ni à HEC, quant à la boite qui l’aurait licencié, on ne trouve pas non plus. Alors bon, on n’est pas un journal d’investigation, on ne va pas parler de ça, et on laisse tomber l’article.
– T’as essayé de redemander une interview de Manet-Carrier.
– J’y ai bien pensé mais le rédac chef m’a dit de laisser tomber.
– Bien, je te laisse, j’ai du monde, bisous.
– Bisous.

Le but était de placer le ver dans le fruit…

« Je creuse ou je laisse tomber ? » se demande Alberti. « Est-ce si grave ? S’inventer une scolarité brillante, il n’est pas le premier à le faire, c’est idiot, mais ce n’est pas dramatique. Mais j’aimerais quand même que les choses soient claires, je vais aller lui parler ! »

Mardi 1er juin

Fiona, comme tous les matins trie le courrier de Manet-Carrier. Il n’y a pas grand-chose, les demandes de rendez-vous sont honorées et conformément aux vœux de son patron, placés dans des tranches horaires permettant d’éviter le gueuleton. Les documentations, revues et circulaires sont classés à part. Elle a instruction de faire des réponses standard aux lettres de sollicitations, idem pour celles de félicitations mais il y en a pour ainsi dire jamais, elle a aussi instruction de ranger dans un endroit spécial tout ce qui ressemble à des injures ou des menaces, mais la chose est rarissime, et puis il y a le très rare courrier divers.

Or ce jour le courrier divers est véritablement particulier. Une simple phrase imprimée en très gros caractères.

 » Dugan Radzik » te salue bien ! »

« Je suppose qu’il voudra voir l’enveloppe »

Elle l’accroche donc avec un trombone et s’apprête à lui apporter tout ça, mais elle est interrompue par la sonnerie du téléphone.

– Oui, Monsieur Alberti ! Monsieur Manet-Carrier sera disponible entre 10 et 11 heures, cela vous convient-il ?
– Parfaitement.

Elle frappe à la porte, le sous-ministre est tellement débordé qu’il est en train de lire un grand quotidien sportif.

– Le courrier, Monsieur.
– Rien de spécial ?
– Si, ça ! Un plaisantin, je suppose.

Manet-Carrier regarde le papelard d’un air circonspect.

– Aucune importance, mais gardez ça dans un coin, on ne sait jamais.

Effectivement ça ne pouvait rien lui dire, son complice de l’époque ne lui ayant jamais confié son identité…

– Vous avez rendez-vous avec Monsieur Alberti à 11 heures. Poursuit Fiona.
– Ah ?

Il est surpris parce que d’ordinaire, Alberti se contente de lui téléphoner.

« Si ça pouvait être un remaniement, j’en ai marre de ce poste, si je pouvais être tranquille et toucher ma pension d’ancien ministre… le rêve ! »

Et à 10 heures Alberti, se pointait. Poigné de main molle.

– Charles-Paul, je suis embêté, j’ai été informé que ton CV serait faux.
– Les gens disent n’importe quoi…
– Tu pourrais prouver que tu as fréquenté le lycée Henri IV et HEC ?
– Oui, enfin, non ! Toutes mes affaires personnelles ont brulé.

Il se rend compte en parlant que s’il a servi cette fable à son épouse, il ne l’a jamais raconté à Alberti. Et que si celui-ci se lance dans des vérifications, ça risque de mal tourner. Il change donc complétement d’attitude :

– Ben oui, j’ai inventé ça pour faire style. C’est si grave que ça ?
– Si un canard d’investigation l’apprend, tu vas être ridiculisé et le parti éclaboussé.
– Tu veux quoi ? Que je démissionne ? Ce n’est pas un problème…
– Nous n’en sommes pas là. Je voudrais simplement que tu fasses refaire la plaquette du ministère et que tu enlèves ces conneries de ton CV.
– Ça peut se faire.
– J’espère qu’on ne va pas me sortir d’autres bricoles…
– Mais non !
– C’était quoi la boite qui t’as licencié ?
– Les pâtes Buitoni !

« Il ne va tout de même pas aller vérifier ça »

– Bon on va en rester là, dis-moi, entre-nous, ta scolarité, tu l’as passé où ?
– Au Québec !
– Tu ne mens pas ?
– Pourquoi mentirais-je ?
– Bon je te fais confiance, mais à la prochaine gaffe, tu sautes. Je te laisses.

Manet-Carrier est désemparé. Quelqu’un est en train de fouiller dans son passé ? Mais qui ?

Première solution, démissionner sur le champ, il a failli le faire devant Alberti, mais a hésité au dernier moment pensant qu’il lui faudrait du recul. Deuxième solution, envoyer un barbouze casser la gueule d’Alberti afin de savoir qui est la taupe ?

« Oui c’est la bonne solution, mais pas de précipitation, les coups qui échouent c’est toujours parce qu’ils ont été décidés dans la précipitation. J’en sais quelque chose. C’est comme le casse chez Amberson, si ce con de Dudu n’avait pas été si pressé… conard de Serbe ! Oh mais…

– Fiona ! Apportez-moi la lettre anonyme de ce matin, il faut que je vérifie quelque chose.
– Voilà monsieur ! Autre chose ?
– Non, rompez !

Il a de nouveau le papelard devant lui, il devient blême :

« Dugan Radzik », un nom serbe et Dugan ça fait Dudu ! Il n’est donc pas mort ! Bon, c’est clair ce salaud a refait surface après avoir purgé sa peine ! Mais il cherche quoi ? Sa part de butin évidemment ! Ce butin incomplet mais conséquent planqué chez lui dans un coffre mural. Mais que viens foutre Alberti là-dedans ? Il a dû lui promettre du fric, beaucoup de fric ! Inutile de chercher la taupe, la taupe c’est Dudu !

Il regarde la cachet de la poste sur l’enveloppe : « Paris-Louvre »

« En plus il est à Paris, là, tout près tapi dans l’ombre… ! Oh mais ça ne va pas du tout. Il va forcément y avoir une suite, demain très probablement. Que faire ? La meilleure défense c’est l’attaque ? Alberti doit savoir où se cache Dudu. Alors ? Envoyer Ergan ? Trop dangereux, il faudrait que je lui révèle des choses qu’il n’a pas besoin de savoir. Alors le travail je vais le faire moi-même ! »

Alberti est célibataire depuis sa séparation d’avec son épouse, en fait il est bisexuel avec de forts penchants homo, mais n’a jamais fait son come-out et ne vit pas avec son amant.

Manet-Carrier sait qu’il vit seul et connait le confortable appartement d’Alberti puisque ce dernier l’a reçu chez lui. Ses fenêtres donnent sur la rue, il se met en planque et attend qu’il y ait de la lumière.

« Ce type n’a pas de couilles, il va tout suite accepter ce que je vais lui proposer, trop facile »

– C’est Manet-Carrier, je peux vous voir c’est urgent ?
– Montez je vous ouvre.
– Alberti, nous allons jouer cartes sur table, vous savez tout sur moi, mais par contre vous ne savez pas dans quoi vous mettez les pieds, Radzik est un tueur, et il vous éliminera…
– Mais Paul, de quoi parles-tu ?
– Tu le sais très bien, alors je te propose un deal, tu m’expliques comment le trouver et moi je te donne un quart des bijoux.
– Je rêve ! C’est quoi cette histoire ?
– Tu es coincé, Alberti, tu n’as pas d’autre choix.
– Non, écoute, Paul; tu te calmes et on va essayer de discuter intelligemment…
– On perd du temps ! L’histoire du Lycée Henri IV, tu ne l’as pas appris tout seul, non ?
– Non je ne l’ai pas appris tout seul, mais…
– Donc c’est Radzik ! Alors tu m’expliques où je peux le trouver sinon la discussion va prendre un autre ton.
– Des menaces, maintenant ?
– Où se cache Radzik ?
– Je ne connais pas de Radzik.

Hors de lui, Manet-Carrier administre un direct du droit sur le visage d’Alberti, lui éclatant son nez qui se met à saigner d’abondance. Le choc est si violent que l’homme dégringole en arrière et se heurte le crane contre le rebord d’un meuble bas ce qui l’assomme à moitié. Dans sa chute il fait tomber un lourd serre-livres en bronze..

– Bon, ben relève-toi, t’es pas mort.
– Salaud ! Parvient à articuler Alberti.
– Je vais te chercher un verre d’eau, ça va te réveiller.

Il s’en va dans la cuisine, trouve un verre et le remplit d’eau du robinet et le jette au visage d’Alberti.

– Bon alors t’a rien à me dire ?

Alberti balbutie des mots incompréhensibles. Le ministre le secoue violemment.

– Tu vas parler, oui ?
– Fous moi la paix, j’ai juste vu une journaliste, il n’y a pas de quoi en faire un drame !

« J’ai compris », se dit Manet-Carrier, « Dudu s’est servi d’un intermédiaire… Ce n’est pas un problème, une piste ça se remonte… »

– C’est qui ta journaliste ?
– J’ai sa carte ! Répond-il en regardant la pendule d’un air angoissé.
– Qu’est-ce qu’elle a ta pendule ?
– Dans le tiroir à droite, celui du haut…

Il ouvre le tiroir en question, découvrant un incroyable désordre. Une carte au nom d’une Gisèle Dupré, journaliste se trouve au-dessus du fouillis

– C’est celle-là ? Demande-t-il avant de la mettre dans sa poche.
– Oui.

Le ministre a un moment d’inattention, faisant l’effort de se relever Alberti se jette sur son adversaire et le menace du serre-livres en bronze. Mais le ministre se retourne à temps, esquive le coup. Les deux hommes roulent à terre, le pauvre Alberti n’a pas le dessus et est roué de coups.

Et voilà que l’on frappe à la porte.

« Merde je fais quoi ? Je n’ai même pas pensé à prendre un révolver… Empêcher la personne de rentrer… trouver un prétexte… »

Il se précipite en direction de la porte. Trop tard, celle-ci vient de s’ouvrir, C’est Orlando, l’amant d’Alberti.

– Jacques qu’est qui se passe ?

Manet-Carrier fonce :

– Pousse-toi conard. Eructe-il en bousculant le nouveau venu, il sort et dévale l’escalier à toutes vitesse.

Le ministre est dépité, lui qui croyait que l’entretien se passerait en douceur, l’affaire a tourné en catastrophe. Il décide de ne pas rentrer chez lui et prévient son épouse. Il loue une chambre d’hôtel. Demain il faudra qu’il coince cette journaliste et pour la suite… Qui vivra verra !

– Qu’est-ce qui s’est passé ? On appelle la police ? Propose Orlando.
– Non attends. J’ai du sang partout, il faut que je nettoie tout ça.
– Je vais chercher ce qu’il faut dans la salle de bain.

Il revient avec des pansements, du coton, du désinfectant.

– Il t’as bien arrangé ! Ne me dis pas que c’est une plan cul qui a mal tourné.
– Non ! Tu sais qui c’est, ce mec ?
– Bien sûr que non !
– C’est Manet-Carrier, notre représentant au gouvernement.
– Et tu lui a fait quoi ?

Il lui explique pour l’interview, puis le refus de publication suite aux mensonges sur la scolarité du ministre….

– J’ai voulu m’expliquer avec lui, je suis allé le voir au ministère, ça a été un peu tendu, mais ça s’est déroulé sans incident. Et voilà que ce soir il revient à la charge en me racontant des trucs que je ne suis même pas au courant.
– Des trucs comment ?
– Des trucs louches, je n’ai jamais eu la curiosité de fouiller dans son passé, mais à mon avis si on le fait, on va tomber sur des sales trucs.
– Ouais, tu vas porter plainte ?
– Contre un ministre ?
– Et alors, les caméras de surveillance l’on vu entrer, il doit y avoir son ADN et ses empreintes digitales un peu partout.
– Tiens c’est vrai, ça, pourquoi ne s’est-il pas protégé ?
– Parce qu’il est con ! Bon je téléphone à la police, je te servirai de témoin.
– Non ! il y a deux problèmes. Le premier est politique, si on perd Manet-Carrier, non seulement je n’ai personne à mettre à la place, mais si des trucs louches sont découvert, le parti risque d’éclater…
– Sacrifie-toi ! Prend sa place…
– Je ne peux pas, tu sais bien que je ne suis pas assez clean… Et puis il a une autre raison, plus terre à terre, j’ai la trouille.
– Tu ne vas pas rester les bras croisés, tout de même ?
– Non je vais lui proposer un « gentleman agrément », de faire comme si ce qui s’est passé ce soir n’avait jamais existé.
– Et tu crois qu’il va accepter ?
– Oui, il est coincé !
– Tu m’as toujours dit qu’il s’en foutait de son poste de secrétaire d’état…
– Sauf que j’ai bien l’impression que s’il saute, la boite de Pandore va s’ouvrir. Donc si on peut éviter…
– C’est toi qui voit, tu te sens un peu mieux, là ?
– Je suis encore sous le choc.
– Un petit massage ça te ferais du bien, non ?
– Tu veux me masser ou m’enculer ?
– L’un n’empêche pas l’autre ! Répondit Orlando qui avait toujours été pragmatique.

Et comme Orlando commençait à se déshabiller, Jacques Alberti en fit autant, espérant ainsi qu’un petit trip sexuel serait de nature à lui changer les idées.

Comme ils en avaient l’habitude, leur étreinte commença par un long baiser langoureux à pleine bouche pendant que leurs doigts pinçaient et tortillaient les tétons.

Un protocole classique mais qui eut pour effet e faire bander joliment les deux amants.

Alberti est plutôt passif, il a tôt fait de prendre la délicieuse colonne de chair de son partenaire dans la main et de la branler, juste comme ça pour le fun.

Puis il effectue une flexion des genoux, le voilà accroupi devant sa bite préférée, il s’en lèche déjà les babines, il l’embrasse d’abord quasi chastement. Comment peut-on embrasser chastement une bite ? S’écriera le chœur des lecteurs. Ben si c’est possible, vous mettez votre bouche en cul de poule, vous l’approchez du gland et vous faite un petit smack, comme quand vous dite bonjour à votre cousine en l’embrassant sur la joue.

Mais vous pensez bien que l’Alberti ne va pas en rester là ! Il ouvre, tel le corbeau de la fable, une large bouche, sauf que ce n’est pas ici pour relâcher le fromage mais pour s’emparer de la bonne bite de son amant et la faire coulisser dans son gosier sur l’air de « tu entres, tu sors ».

Orlando adore quand son amant lui suce la bite. Il faut dire qu’il a acquis une belle expérience, dans sa jeunesse il en a sucé des kilomètres, de toutes tailles, de toutes couleurs. Ce fut toujours des relations sans lendemain, Alberti aimait sucer des bites mais n’étaient pas plus que ça, attiré par les hommes. Les femmes, il aimait bien, en fait il adorait autant lécher des chattes que sucer des bites. Un jour il se maria avec la plus gentille des femmes, au bout d’un mois de vie commune, il se rendit compte qu’il n’était pas fait pour la vie en couple. Alors ils se séparèrent d’un commun accord. Retour à la case départ ? Cela aurait pu, mais Alberti rencontra Orlando. Coup de foudre réciproque, ils se rencontraient en moyenne deux fois par semaine. Au début il fut fidèle, puis le naturel repris le dessus, des hommes, des femmes… Orlando le sait, il s’en fiche du moment que cela ne lui retire rien.

Foin de ces digressions, Alberti ne se contente pas de simples mouvements mécaniques de la bouche, non , il lèche, la langue va partout, du gland aux testicules. En revanche il ne suce pas derrière, Orlando n’aime pas ça.

« Il en sait pas ce qu’il perd ! » Ne peut s’empêcher de penser Jacques Alberti.

Au bout d’un moment la mâchoire fatigue, alors notre secrétaire générale du Parti du Centre, s’en va sur le canapé offrir son anus a son partenaire.

Non, il ne se met pas en levrette, il veut voir son amant le pénétrer et prendre son plaisir en le besognant. Alors il se met sur le dos et lève ses jambes au ciel. Orlando arrive et commence par humecter l’endroit de sa langue baveuse, puis ayant revêtu son organe favori d’un préservatif, il s’enfonce dans le cul d’Alberti, d’abord doucement puis carrément avant d’entamer une jolie série de va-et-vient.

Chanette2715Alberti se branle en même temps. Depuis le temps qu’ils se connaissent les deux amants ont appris à se synchroniser. Aussi Jacques retarde-t-il son éjaculation pour se lâcher au moment où son partenaire jouira en lui.

Orlando s’est retiré, il retire promptement sa capote et confie sa bite gluante de sperme aux bon soins de la bouche gourmande d’Alberti qui sen régale ! C’est qu’il aime ça le sperme, ce petit cochon !

Mercredi 2 juin

Manet-Carrier, malgré le fait qu’il se soit offert une chambre d’hôtel de grand standing a fort mal dormi. Sans attendre le petit déjeuner, il téléphone à cette mystérieuse Gisèle Dupré. Ça sonne mais ça ne répond guère. Il fait plusieurs autres tentatives, toujours aussi infructueuses.

Il quitte l’hôtel de fort méchante humeur et à 10 heures après s’être installé à la terrasse d’un café, il prévient le ministère qu’il ne sera pas présent aujourd’hui, sans fournir davantage d’explications.

Une nouvelle tentative de liaison téléphonique n’aboutissant pas il téléphone au journal où est censé travailler la dame et après avoir été baladé d’interlocuteur en interlocuteur on finit par lui dire que Gisèle Dupré est inconnue en ces lieux et que « monsieur doit faire une erreur »…

« Que faire à présent ? » Se lamente-t-il. « Dudu a bien joué le coup en envoyant une fausse journaliste chez Alberti, ce qui fait que je n’ai plus de piste.! Mais il ne va pas s’arrêter là, il va finir par me contacter… A priori il n’a pas mes coordonnées téléphoniques, j’ignore s’il connait mon adresse personnelle, mais s’il la possède, c’est là qu’il me joindra, à moins que ce soit au ministère… Mais comment y retourner après le scandale de la veille ? »

Il ne s’attendait pas à ce que ce soit Alberti qui lui fournisse la « sortie de crise ».

Alors qu’il était en train de gamberger, Manet-Carrier reçoit un appel de ce dernier.

– On peut se parler sans témoin ?
– Je suis tout seul.
– Je te propose un deal : j’oublie ce qui s’est passé hier soir… attention : je ne suis pas en train de m’aplatir : j’oublie uniquement pour des raisons qui ne regarde que moi. J’oublie, mais je ne pardonne pas.
– Et en clair ?
– On m’a indiqué que tu n’étais pas au ministère ce matin, Rien ne t’empêche d’y retourner puisque comme je viens de te le dire, il ne s’est rien passé.
– Il y a une contrepartie ?
– Non ! Mais pense à faire refaire ta plaquette. Et puis ta présence aux réunions du Bureau National du Parti n’est peut-être plus indispensable, j’expliquerai que tu es débordé.
– J’espère qu’il y n’y a pas de piège ?
– S’il y a un piège, je ne vais pas te le dire. Salut !

Du coup, Manet-Carrier, tout ragaillardi, rentre au ministère.

– Bonjour Fiona, j’étais pas dans mon assiette ce matin, mais maintenant ça va beaucoup mieux. Rien de spécial ?
– La routine, le plaisantin d’hier a envoyé un nouveau courrier, c’est dans la chemise grise.
– Merci, je vais regarder ça.

Il regarde, fébrile.

« Je veux ma part. apporte-moi ça cette nuit à 2 h 30 au milieu du pont d’Austerlitz. Dusan. »

Le ministre est loin d’être un imbécile et il se pose la bonne question :

« Pourquoi signe-t-il Dusan, alors que je ne l’ai jamais appelé ainsi ? A mon avis, il s’agit plutôt d’un gars qui se fait passer pour lui ! N’empêche que cet inconnu a réussi m’identifier. Je n’ai évidemment aucune intention d’aller à ce rendez-vous qui a tout l’air d’un traquenard. A moins qu’il ne soit bidon, si ce mec est un tant soit peu intelligent il sait très bien que je n’irais pas. Il veut juste faire monter la pression. L’action, elle interviendra au moment où je serais censé ne pas l’attendre. Ces gars-là peuvent m’attendre à la sortie du ministère ou mieux quand je rentrerais à la maison. Merde ! je ne sais plus quoi faire !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 10:07

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 14 – Les surprises de l’enquête
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Jeudi 27 mai

Remiremont change son angle d’enquête, quand tout est faux dans le CV d’un type, la seule chose qui dise la vérité, c’est l’état civil !

Il obtient donc les copies des extraits de naissance et de mariage de Paul Tocquard. Il s’aperçoit qu’il est né à Paris dans le 18ème arrondissement, de père inconnu, ce sont des choses qui arrivent. Il se renseigne sur la mère et apprend qu’elle est décédée alors que le petit Paul n’avait que 3 ans !

La bonne piste est donc l’Assistance publique ! Il n’y a plus qu’à contacter les établissements concernés les uns après les autres pour suivre la piste. Tache fastidieuse, puisqu’il y en a environ deux cents en région parisienne.

Remiremont et ses deux collaboratrices se mettent au travail et ont la chance de trouver rapidement la trace de Paul Tocquard dans un orphelinat parisien. La responsable de l’établissement se refuse à donner des renseignements complémentaire par téléphone. Qu’à cela ne tienne, le détective se déplace.

– Je suis détective privé et je suis chargé de retrouver la trace de cette personne. Une affaire d’héritage affreusement compliquée, je suis tenu au secret professionnel et ne peut vous donner des détails.
– Je vais voir ce qu’il y a dans le dossier, venez avec moi on va descendre aux archives… Attention il y a de la poussière… On a été inondé il y a trois ans , j’espère que le dossier n’a pas pris l’eau…
– Je ne vois pas pourquoi puisque vous avez pu me dire que vous l’aviez eu comme pensionnaire.
– Les registres c’est une chose, les dossiers c’en est une autre ! Ah, c’est là, voyons voir, le petit Paul Tocquard a été confié à une famille d’accueil en 1990, il y a leurs coordonnées, je vais vous faire une photocopie.

Tanya de son côté a pour mission d’explorer le passé récent du ministre.

Elle a obtenu un rendez-vous avec Jacques Alberti, le secrétaire général du parti du centre, sous prétexte d’interview dans un grand hebdomadaire d’opinion, elle se présente sous la fausse identité de Gisèle Dupré dans les locaux du parti, des locaux dans lesquels on ne se bouscule guère..

L’individu doit avoir tout juste la quarantaine, beau garçon et beau parleur, il paraît tout content que l’on s’intéresse à son parti qui ne passionne pas grand monde mais dont la présence le fait bien dans une coalition gouvernementale.

Tanya commence par endormir le bonhomme avec des questions sans grand intérêt.

– Pourquoi un « Parti du centre » ?
– Parce que la France a vocation à être gouverné au centre, du moins c’est notre idée, mais on a un peu de mal à la faire partager…
– Pourtant vous ne manquez pas de compétence dans vos rangs, vous avez même un ministre.
– Oui, enfin un secrétaire d’état.
– C’est toujours ça.
– C’est un homme très discret. Précise Alberti.
– Oui, je n’ai pas trouvé beaucoup de documentation.
– Oui, mais en même temps la discrétion, c’est son image de marque. C’est un type intelligent, et il possède de grandes qualité d’organisateur.
– Il devenu rapidement l’un des dirigeants de votre parti ?
– Nous ne sommes pas si nombreux que ça, alors quand une telle compétence se fait jour, les choses vont vite.
– Mais concrètement ?
– Je ne le connaissais pas, je l’ai rencontré lors d’un comité national, il venait d’être élu secrétaire de sa fédération. Quand il est monté à la tribune, j’ai été séduit par ses qualités, après avoir déjeuné avec lui, je lui ai proposé de le coopter dans l’équipe dirigeante. Il m’a fait alors une réponse surréaliste, vous allez rire !
– Dites-moi !
– Il m’a répondu que ça aurait pu l’intéresser, mais qu’il était occupé à chercher du travail. Il venait d’être licencié pour des raisons économiques. Alors ni une ni deux je lui ai proposé un poste d’attaché parlementaire.
– Et pour devenir ministre ?
– Ah ! Vous savez comment ça se passe ! Le président voulait un membre de notre parti, on n’avait pas grand-chose, j’ai moi-même décliné, alors j’ai pensé à lui. Mais c’est qu’il s’est fait tirer l’oreille, monsieur ne voulait pas, on s’est quasiment engueulé, j’ai dû lui expliquer que s’il refusait cette responsabilité, je les lui retirerais toutes… Euh, n’écrivez pas ça… D’ailleurs nous nous sommes reconciliés très vite, c’est un homme délicieux.

Tanya qui a oublié d’être idiote se rend bien compte que la dernière partie de la phrase de son interlocuteur n’a pas grand-chose de sincère.

– Délicieux, vous voulez-dire physiquement ?
– Non je parlais du relationnel, sinon physiquement il n’est pas mal !
– Je ne peux pas dire, je n’ai vu qu’une vague photo.
– Il a horreur des photos, il y a des gens comme ça.
– Bien, je crois que j’ai là matière à faire un article, merci de votre accueil, vous êtes charmant. Voulu conclure Tanya
– Mais c’est vous qui êtes charmante.
– C’est gentil.
– Que diriez-vous d’un petit tête à tête au restaurant ?
– Et après le restaurant on ferait quoi ?
– Oh ! Me prêteriez-vous des intentions inconvenantes ?
– Pas du tout, mais lorsque deux personnes se plaisent pourquoi devoir passer par la case restaurant ?
– Vous êtes directe, vous !
– La vie est courte ! On fait ça vite fait dans le bureau ou on prend notre temps.

Tanya aurait pu refuser, mais elle se dit que coucher avec un homme aussi charmant ne sera pas une corvée… et puis pour qu’il y ait des confidences sur l’oreiller, il faut bien qu’il y ait un oreiller…

– Prenons notre temps, voyons. Je ne vous emmène pas chez moi, les gens sont tellement peu discrets, mais je suppose que vous n’avez rien contre l’hôtel ?

En chambre Alberti proposa à Tanya de se déshabiller d’abord.

– J’aime bien qu’on fasse comme ça, c’est mon péché mignon !

Tanya se déshabille sans trop se presser, histoire de lui en mettre plein la vue.

– Vous êtes superbe ! Commente Alberti. J’ai toujours eu un faible pour les femmes de couleur, je ne comprends qu’on soit raciste quand on voit de telle beautés.
– Vous allez me faire rougir !
– Mais non, je me déshabille, vous risquez d’être déçu, je suis très peu sportif…
– Vous croyez qu’un homme sympathique devient moins sympathique parce qu’il est peu sportif ? S’amuse-t-elle.

L’homme est nu, il bande comme un cochon.

– Venez donc, je peux vous appeler Gisèle ?
– Mais bien sûr, Jacques !

Ils se rejoignent sur le lit dans une étreinte classique, gros bisou baveux et caresses réciproques un peu partout, Alberti privilégiant les seins.

Que feraient les hommes si nous n’avions pas de seins ?

Il les caresse, les pelote; les embrasse, vient aspirer le téton, il s’énerve un peu, là.

– Quelle fougue, Jacques !
– Vous m’excitez tellement Gisèle !

Chanette2714Tanya ne tarde pas à tripoter les parties génitales de l’homme politique, petite branlette, préalable à la mise en bouche. Tanya aime bien sucer quand les bites sont bien raides et celle-ci l’est bien.

La bite à bon goût, monsieur Alberti est bien propre sur lui. Mais l’homme excité comme un poux veut toucher partout, et notre couple se retrouve en position de soixante-neuf.

– Je peux lécher derrière ? Demande-t-il.
– Mais bien sûr, Jacques, lécher moi derrière !

Voilà qui tombe bien, Tanya adore qu’on vienne lui titiller l’anus avec la langue. De plus Alberti semble être un orfèvre en la matière.

– Oh Jacques, c’est trop bon, ce que vous me faites !
– Si vous pouviez me foutre un doigt dans le cul ? Suggère Alberti.
– Mais avec grand plaisir ! Répond-elle en s’humectant l’index.

Elle ramone le bonhomme qui se pâme d’aise et dont l’excitation est désormais à son comble. Il se dégage et se couche sur le dos.

– Venez, venez me chevauchez !

Comme beaucoup d’hommes il apprécie cette position qui lui permet de ne rien perdre de la vue des beautés de sa partenaire, mais qui en plus est reposante puisque c’est la fille qui se tape tout le boulot !

Mais Tanya est une coquine, et ce n’est pas par le chatte qu’elle s’empale sur le vit fièrement dressé mais par l’anus. Elle peut ainsi parfaitement contrôler la pénétration. Et c’est parti pour une séance de chevaux de bois… jusqu’à leur jouissance respective.

On souffle un peu, Tanya demande s’il peut cloper, Alberti est non-fumeur mais ça ne le dérange pas.

C’est le moment des petites confidences, Alberti ne dit pas grand-chose mais tout est dans l’allusion, dans le non-dit…

– Franchement, vous pensez que ça va intéresser beaucoup de monde un article sur Manet-Carrier ? Les gens s’en foutent, non ? Lâche-t-il
– On m’a demandé de faire un article, alors je le fait.
– Je suppose que vous allez essayer de l’interviewer
– Non, j’ai demandé, il a refusé.
– Ça ne m’étonne pas de lui…

Alberti lui demande ses coordonnées, la chose avait été prévue, Tanya a toujours sur elle quelques cartes de visites bidons comportant un numéro de portable désactivé et une adresse mail fantôme. Il recopie tout ça sur son smartphone et conserve la carte dans un tiroir.

« Il faudra que je lui téléphone vendredi pour lui raconter un bobard du genre « le rédac chef » n’a pas accepté mon article. Et comme j’ai couché avec lui, il ne m’en voudra certainement pas ! »

– Un mec qui n’accepte d’être ministre qu’à contre-cœur, ce n’est pas banal ! Commente Remiremont.
– J’ai bien senti qu’Alberti ne l’aimait pas trop, sinon je n’ai pas appris grand-chose..

Jeudi 26 mai

Remiremont se rend donc dans la matinée chez Monsieur et Madame Sylvestre à Ivry sur Seine. Une dame d’une soixantaine d’année les reçoit. Il lui livre le même baratin.

– Paul ! Ah, oui Paulo ! Il était mignon, il nous aimait bien, mais qu’est-ce qu’il a pu faire comme conneries ! Au début tout allait bien et puis il a eu des mauvaises fréquentations. Un cambriolage ! Vous vous rendez compte, un cambriolage, et en plus ils ont maltraité la dame pour savoir où était l’argent. Bref il s’est fait pincer, je ne vous dis pas la honte !
– Il avait quel âge ?
– 15 ans, il s’est retrouvé en maison de correction à Senlis.
– Et vous avez eu des nouvelles par la suite.
– Rien du tout.

Remiremont se rend donc dans la foulée à la Maison de correction de Senlis, qu’on appelle maintenant « Centre éducatif fermé », c’est plus joli !

Le directeur, un jeune blanc-bec le reçoit dans son bureau, il n’est pas seul, il y a avec lui un type près de la retraite qui reste sur place pendant que le détective fait son baratin.

– On va vous trouver ça, vous pouvez repasser demain ?
– C’est que je suis un peu pressé.
– Monsieur Gilbert, vous pouvez trouver le dossier, ce doit être dans la deuxième armoire.
– Bien sûr, venez avec moi Monsieur… Vous avez dit Paul Tocquard ?
– Oui !
– Il portait bien son nom celui-ci.
– Ah bon, pourquoi ?
– Il n’était vraiment pas gâté par la nature !
– On parle bien de la même personne ?
– Evidemment, ah, voilà le dossier, il a été placé à sa sortie dans une entreprise d’horticulture, vous désirez les cordonnées ?
– S’il vous plait !
– C’est curieux ce que vous venez de me dire, on me l’avait décrit comme un beau garçon…
– Les gens disent n’importe quoi.
– Vous n’auriez pas une photo par hasard ?
– Euh si, on a dû prendre des photos quand il faisait partie de l’équipe de foot, on leur fait faire du sport, pendant qu’il tapent la balle, ils ne font pas de bêtises. Ce doit être dans la boite à chaussures, celle marqué 96 à moins que ce soit 95, passez-moi la 95 vous allez l’attrapez plus facilement que moi.

Le type fouille dans la boite.

– Ah voilà la fine équipe…
– Effectivement, je le reconnais, pourquoi vous me dites qu’il n’est pas gâté par la nature ?

– Vous voyez bien ! Dit l’homme en pointant son doigt sur un binoclard joufflu et mal peigné.
– Mais non, il est là ! rectifie Didier en désignant un jeune homme qui ressemble bien au ministre !
– Ah, non lui c’est Tony Morsang ! Il a mal fini celui-ci.

Et Remiremont réalise alors qu’il est ni plus ni moins en présence d’une usurpation d’identité. Il jubile.

– Ah, qu’est-ce qu’il lui est arrivé ?
– Je me souviens pas de tout. Mais il a tué un policier au cours d’un casse à la bijouterie Amberson. Il a échappé à la police, mais Il est mort avec toute sa famille dans l’incendie de sa maison. Un incendie volontaire, c’était un règlement de compte.

En rentrant au bureau, Remiremont commence à rechercher des informations sur Tony Morsang sur Internet. Avant toute chose il tombe sur la photo. Contrairement à celle qu’on lui a montré à Senlis, il est ici méconnaissable, crâne rasé, moustache à la turque, ray-ban teintés. Mais Remiremont n’est pas dupe, et une superposition anthropométrique lève ses derniers doutes.

Il tombe ensuite sur des articles relatant ses méfaits. Le premier relate un hold-up sanglant chez Amberson, un bijoutier du quartier de l’Opéra. Les deux malfaiteurs avaient joué de malchance, la boutique était télésurveillée en permanence, et la police qui patrouillait dans le quartier était intervenue en un temps record. Il s’en suivit une fusillade : Bilan deux morts dont un policier. L’un des malfaiteurs, un dénommé Dugan Radzik fut grièvement blessé, mais il eut le temps de donner le nom de ses complices à la police avant de succomber. Une voiture avec chauffeur, prête à démarrer attendait Tony Morsang qui prit la fuite et réussi à semer la police. On retrouva le lendemain la voiture et le chauffeur mort d’une balle en pleine tête.

« Charmant garçon ! »

Après avoir parcouru pas mal d’articles qui se recopient les uns les autres le détective parvint ensuite à la « conclusion » :

« Un gigantesque incendie, probablement d’origine criminelle, suivant les premiers éléments de l’enquête a ravagé le pavillon des parents de Tony Morsang, le tristement célèbre criminel en cavale. On dénombre six victimes actuellement en cours d’identification… »

Et dans le même journal mais plusieurs jours après.

« Nouvelle révélation sur l’incendie du pavillon de la famille Morsang. Tony Morsang figurerait au nombre des victimes et aurait été identifié grâce à sa gourmette. »

« Donc ce salopard a fait cramer toute sa famille, il a fait griller le vrai Paul Tocquard à sa place. J’aimerais bien savoir les détails de l’opération, mais mon petit doigt me dit que je les connaitrai un jour. La police a sans doute été un peu légère pour l’identification, mais je n’ai peut-être pas tous les éléments. »

Vendredi 28 mai

Et aujourd’hui, Remiremont se rend chez « Verdure paisible », l’entreprise d’horticulture où a été placé le vrai Paul Tocquard.

– Paulo ? Oui, je me souviens, un brave garçon courageux, il adorait son boulot, il s’était pris de passion pour les plantes, courageux, infatigable et puis un matin on ne l’a pas revu, on s’est renseigné au foyer où il dormait, ils ne savaient pas où il était passé.
– Sa disparition a été signalé à la police ?
– Oui, mais on n’a jamais eu de nouvelles, je ne sais pas ce qui a pu se passer.
– Il était suicidaire ?
– Pas du tout.
– Et Tony Morsang, vous l’avez eu aussi comme ouvrier agricole ?
– Oui, c’est curieux que vous me demandiez ça !
– On m’a laissé entendre qu’ils étaient amis.
– C’est vrai, Paulo me disait que Morsang venait le voir au foyer de temps en temps. Mais il n’aurait pas foutu les pieds ici, je l’aurai viré.
– Pourquoi ?
– On ne l’a pas gardé longtemps, il travaillait comme un cochon et cherchait sans cesse la bagarre, on l’a viré. Vraiment de la graine de crapule. Vous savez qu’il a mal tourné ?
– Oui, je suis au courant.
– On s’est d’ailleurs demandé si Morsang n’aurait pas entrainé Paulo dans une sale affaire… Vous savez il était naïf, Paulo, il ne voyait pas le mal…
– Il a pourtant été placé en maison de correction.
– Quand on est faible on se laisse entraîner.

Quand Remiremont m’a rapporté tout cela, j’étais, comme vous pouvez l’imaginez, sur le cul.

– Avec tout ça, t’as assez d’éléments pour aller à la police !
– Pas si simple, en 2017, on a fait passer le délai de péremption à 20 ans, ce qui est débile. La péremption ce n’est pas pour protéger les criminels, c’est parce qu’au bout d’un moment les preuves n’existent plus et les témoins disent n’importe quoi. Je ne vois pas un juge d’instruction rouvrir le dossier de l’incendie ou alors il faudrait du lourd.
– Parce que ce que tu as trouvé, ce n’est pas assez lourd ?
– Question de point de vue, on dira qu’il s’agit de coïncidences et puis le fait que le mec soit ministre ça n’arrange rien. Et puis imagine un juge d’instruction qui soit convaincu de la vérité, ce n’est pas pour ça qu’il donnera suite. Il va se dire attention où je mets les pieds : ministre plus barbouze plus mec lié au grand banditisme, ça peut foutre les jetons.
– Alors envoie un dossier à la presse.
– La presse fouille-merde ? Je n’aime pas leur méthodes, ils ont cassé des gens intéressants pour des futilités et quand une affaire sent trop le roussi, ils se dégonflent comme des baudruches.
– Et si on lui envoyait une lettre anonyme en lui expliquant que le pot aux roses est découvert.
– Et que crois-tu qu’il fera ?
– Je ne sais pas. Partir se planquer en Amérique du Sud…
– En fait on ne peut pas prévoir ce qu’il ferait, il peut avoir des réactions imprévisibles, n’oublie pas que c’est un tueur, qu’il a pu conserver des relations cachés avec le grand banditisme.
– Brr ! Arrête de me faire froid dans le dos. On ne va pas rester sans rien faire !
– Je suis bien d’accord avec toi, mais pour l’instant j’ai pas d’idée… ou alors une lettre anonyme qui ne soit pas si anonyme que ça… je vais creuser.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 10:05

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 13 – Un ministre pas très clair
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Mardi 25 mai

Louise m’a appelé la veille pour me dire qu’elle viendra ce matin de bonne heure. Je sais donc ce que je dois faire. Mais j’ai l’idée de faire d’une pierre deux coups. Réaliser le fantasme le plus secret de la bourgeoise me permettrait de gagner pas mal de sous-sous. Pourquoi me gênerais-je puisque pour elle l’argent ne semble pas compter ?

Je demande à Anne-Gaëlle de me rendre service en m’attendant en bas du studio au café du coin avec le chien. Evidemment je lui ai fait part de mes intentions.

Louise est à l’heure, elle est toujours à l’heure. On se fait la bise, elle sort son enveloppe et la pose sur le guéridon..

– Non, non, on verra ça tout à l’heure, tu auras peut-être une surprise, mais c’est une surprise à supplément !
– C’est quoi ?
– Je ne vais pas te le dire, puisque c’est une surprise. Alors maintenant tu te mets à poil et je ne veux plus t’entendre, espèce de vieille morue !

La voilà toute nue ! Procédure habituelle, collier de chien, laisse, quelques crachats pour faire bonne figure et je l’emmène dans le donjon au milieu duquel j’ai tendu une bâche en plastique.

– Allonge-toi ! J’ai une grosse envie, je me retiens depuis ce matin.

Depuis le temps qu’elle souhait que l’on recommence ce genre de choses… une expression de félicité repeint son visage ! J’aurais tout vu dans ma vie, moi !

Je m’accroupis au-dessus de son visage, lui montrant mon cul, si elle proteste je me décalerais un peu, mais elle ne bronche pas.

Je commence par pisser, voilà qui n’est pas nouveau dans nos séances, mais il fallait bien que le fasse. Puis je pousse. Je sens mon caca qui sort du cul et qui lui dégringole dessus. Ça a été assez vite, en principe, une défécation ça ne dure pas trois heures !

Je me relève et contemple le tableau. Son visage est tout pollué et elle semble empruntée, se demandant comment se débarrasser de tout ça !

– Tu te nettoieras tout à l’heure, pour l’instant tu vas me nettoyer le cul avec ta langue !

Je me remet en position et la laisse me lécher, voici une sensation bien agréable, ce soit être la première fois qu’on me fait ça, du moins dans ce genre de circonstances.

– Oh, merci Chanette, quel beau cadeau ! J’en avais tellement envie !
– Vas te rincer, la surprise va arriver ! Mais ne t’essuie pas la foufoune, si tu mouilles ce sera tant mieux.

Je demande à Anna de monter avec le clébard. J’ouvre !

La tronche de Louise.

– Je présente Anna, une copine et le chien c’est Surcouf, un chien très vicieux n’est-ce pas Anna ?
– Très, très vicieux ! Bonjour madame.
– Euh, enchantée !
– Tu sais ce qui va se passer ? Demandais-je à ma soumise.
– Euh, oui !
– Ecartez-bien les cuisses et essayez de l’attirer ! Lui dit Anna.
– Euh, viens Surcouf, viens mon chien, viens que je te caresse. Dit-elle d’une voix un peu chevrotante
– Mets ta main sur ta chatte, imbibe-la avec ton jus, puis tends la vers lui ! Explique Anna qui a toujours eu le tutoiement facile.

Le chien se pointe en remuant la queue à grande vitesse. Suivant les conseils d’Anna, Louise rapproche sa main de son intimité. Surcouf a compris et vient lécher la cramouille de la bourgeoise. Laquelle se pâme de plaisir.

– Et maintenant tu vas lui sucer la bite ! Ordonne Anna qui s’est improvisée maîtresse de cérémonie.
– J’ai jamais fait !
– On ne te demande pas de nous raconter ta vie, poufiasse ! Je vais commencer et tu vas me rejoindre.

Et là je vois ma copine préférée coucher le chien sur le flanc et lui tripoter sa bite, jusqu’à ce qu’un fourreau rougeâtre en émerge. Elle met tout ça dans sa bouche avant de la confier à Louise qui a l’air de planer complètement en léchant l’organe, les yeux clos.Chanette2713me demande ce que ça peut bien faire de sucer la bite d’un chien, j’ai failli les rejoindre mais je ne l’ai pas fait, j’aurais bien une autre occasion.

– Et maintenant dit Anna en se relevant, le chien va te prendre.
– Je ne sais pas si je suis prête à aller jusque-là !
– Ben dis donc, Chanette, elle exagère ta soumise, on lui apporte un beau cadeau et elle fait sa difficile.
– Ce n’est pas ça… balbutie Louise qui en fait ne sait pas trop quoi dire.

C’est quoi ces atermoiements, elle m’avait pourtant confié qu’elle rêvait de faire ça…Mais c’est vrai qu’entre les fantasmes et la réalité…

– Peut-être quelques coups de cravache pour la motiver ? suggère Anna
– Non, madame n’aime pas trop la douleur.
– Quelle chochotte !

Et je me souviens soudain que l’ors de la dernière séance…

Alors je prends le risque de gifler Louise.

– Louise, tu vas arrêter de faire ta jeune fille et tu vas te faire sauter par le chien.
– Oui, maîtresse !

Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour se faire obéir !

Louise s’est mise en levrette, Anna a ganté les pattes avant de Surcouf et la belle bourgeoise se fait limer en cadence. Louise est rouge de confusion, elle ferme les yeux, fait s’échapper son esprit, pas longtemps, les coups de butoir du labrador la font rapidement réagie, elle la voilà qui jappe de plaisir.

– Oh oui, c’est bon ! C’est trop bon ! Aaaaah !
– Si on essayait l’autre trou ? Suggère Anna.
– Pourquoi pas ?
– T’as entendu la bourgeoise, maintenant le chien va t’enculer.

Elle ne répond pas, Anna se débrouille pour rectifier la position afin que le chien la pénètre par l’anus.

– Aaaaah ! Arrêtez, non continuez !

Bien sûr qu’il continue, la scène a quelque chose de fascinante… Mais je n’étais pas au bout de mes surprises.

Voilà Anna qui se déshabille à l’arrache, elle se met en levrette juste à côté de Louise et se débrouille pour que chien vienne la couvrir, laissant par là-même la bourgeoise le cul grand ouvert.

Ça n’a pas duré bien longtemps, Anna s’est fait limer quelques minutes, puis le chien s’étant déboité, elle le couche sur le flanc.

– Viens, pétasse, on va le sucer à fond.

Complètement déchaînées, Louise et Anna sucent et lèchent le sexe de Surcouf qui émet en continue une incroyable quantité de foutre que les deux femmes gardent en bouche.

C’est fini, le chien part s’assoupir dans un coin, les deux nanas se roulent un patin.

Louise me regarde, ses yeux semblent respirer l’extase.

– Je suis vraiment une salope.. me faire monter par un chien… Voilà une expérience que je ne pourrais pas raconter à grand monde. Me confie-t-elle
– Je ne sais pas ce qui m’a pris ! Me dit Anna, je suis un peu sortie de mon rôle.
– Ne t’inquiètes pas ma bibiche.
– Je n’ai pas davantage d’argent sur moi, mais la prochaine fois qu’on se verra… Ajoute Louise
– Pas de problème.

J’ai ensuite profité du passage aux toilettes d’Anna pour brancher Louise :

– Tu sais, j’aimerais bien qu’un jour on aille au restaurant toutes les deux… en copines !
– Pourquoi pas ? Quand tu veux ? Répond Louise Manet-Carrier.
– Demain ?
– Pourquoi pas ce soir ?

Ben oui, pourquoi pas ?

Et au restau, j’ai attaqué d’emblée, si je vais dans le mur ce n’est pas si grave, Louise est de toutes façons moins accros qu’auparavant à nos séances, l’excitation de la découverte n’est plus là, je l’ai surprise la dernière fois, mais je ne pourrais pas la surprendre à chaque fois. En revanche des liens de sympathie ont fini par se créer. Mais la sympathie ne rend pas accro ! Elle finira par se lasser et ne plus venir me voir, je le sais, c’est la vie alors si je la brusque, ça ne fera qu’avancer les choses, je m’en remettrai.

– Je n’osais pas t’en parler, parce que ça peut-être gênant mais ton mari, il continue de me harceler. Ça devient pénible !
– Il t’as fait quoi ?
– Il m’a d’abord envoyé un détective privé, un toquard visqueux, qui voulait savoir si j’avais des caméras. Il s’y est pris comme un manche et a fini par me demander l’autorisation de tester la présence de caméras…
– Ça se teste ?
– Faut croire ! Evidemment il est reparti bredouille, mais ça m’a énervé, je pensais qu’il me ficherait la paix… Penses-tu ! Tu sais ce qu’il a fait, il m’a envoyé un faux client, un espèce de playboy qui devait me tirer les vers du nez sur l’oreiller..
– Non ?
– Si ! Manque de pot, déjà ce n’était pas mon genre de mec et ensuite, ton mari a oublié de lui dire que je ne faisais que de la domination, du coup le mec a été complètement déstabilisé… et mauvais comédien en plus, j’ai fait ce qu’il fallait pour qu’il me lâche le morceau…
– Mais comment tu as su que c’était mon mari qui te l’envoyait
– Son objectif était de savoir si j’avais déjà utilisé des caméras. Je sais bien qu’il y a parfois des coïncidences, mais là c’est un peu gros.

Louise se prend la tête dans les mains, elle semble méditer.

– Là comme ça, je ne vois pas bien comment l’empêcher de continuer ce genre de connerie, faut que je réfléchisse.
– Il a toujours été comme ça ton mari ?
– Disons qu’il a toujours eu un côté un peu bizarre.
– Vous êtes ensemble depuis longtemps ?
– Bientôt quatre ans. Je ne vais pas te raconter ma vie mais j’ai fait un peu de cinéma, Lilou Vanier, ça ne te dit rien évidemment !
– Non !
– Tu chercheras sur Internet, il y a trois ou quatre photos, j’ai fait un peu de cinoche étant jeune, pas des grands rôles, puis un diplomate s’est intéressé à moi, on s’est marié, j’ai pas mal bourlingué à travers le monde, puis je suis tombée sur un émir, j’ai divorcé, le gars était amoureux fou de moi, il m’a légué tout son fric, puis il est mort. Et un jour à un cocktail, je suis tombé sur Paulo…
– Paulo ?
– Oui Charles-Paul, en fait il s’appelle Paul, Charles c’est son deuxième prénom mais Charles-Paul, ça fait classe sur une carte de visite. C’est comme Manet-Carrier. Carrier c’est moi, Lui il s’appelle Manet, mais c’est même pas son vrai nom, c’est celui de sa mère. Tu sais ce que c’est son vrai nom, je vais te faire rire ?
– Dis !
– Tocquard !

Je me marre, mais ça devient Intéressant !

– J’en étais où ?
– Tu as rencontré Paul.
– Oui ! Et ça a été le coup de foudre. Faut dire qu’il est tellement beau ! Alors je me suis laissé draguer, on a couché et on s’est marié. J’ai eu un moment de lucidité, et j’ai exigé que l’on établisse un contrat de mariage. Il n’a fait aucune objection et j’ai trouvé ça magnifique.
– Et les bizarreries ?
– Tu sais personne n’est parfait, je ne le suis pas et lui non plus. Les premiers temps il était aux petits soins pour moi, puis j’ai compris que c’était un cavaleur invétéré. Mais je ne voulais pas le perdre. Alors je lui a proposé un deal, je lui ai dit qu’il pouvait coucher avec qui il voulait, mais que je ne voulais pas qu’il me quitte et que je me réservais le droit d’être aussi infidèle que lui. Il a été d’accord tout de suite.
– Mais avec toi il est comment ?
– Après cette mise au point on a essayé de sauver les apparences, de vivre quand même comme un couple classique, mais les rapports sexuels se sont espacés, et maintenant il n’y en a plus du tout. On vit l’un à côté de l’autre, je ne m’occupe pas de ses affaires, il n’est pas censé s’occuper des miennes, je ne lis pas son courrier et il ne lit pas le mien. Un drôle de couple, tu vois !
– Tu n’as pas eu envie de le quitter..
– Non, je l’aime de trop, malgré ses défauts. Tu sais il lui arrive de me battre, je m’en fous, je le laisse faire et je pardonne… du moins la plupart du temps. Mais je ne parle que de moi, si tu me parlais de ta vie à ton tour ?

Et merde ! Ça commençais pourtant bien, mais là je vais être obligé de me laisser aller aux confidences. Quand on joue un jeu il faut bien y jouer complétement. Alors je lui ai raconté un bout de ma vie, comme je suis entrée dans la prostitution, sur l’air de « Pute un jour, pute toujours », de mes premières passes tarifées sur la côte d’Azur en compagnie de Clara (voir Chanette à St Tropez). Je lui raconte des tas d’anecdotes, c’est qu’en vingt ans de tapin, j’en ai des bonnes à raconter, et encore je ne lui dis pas tout ! Mais ça l’intéresse, le courant passe bien, on rigole, elle picole pas mal. Mais je finis par reprendre la main :

– Il faisait quoi ton mari avant d’être ministre ?
– Ii était assistant parlementaire.
– Ah ! C’est un métier ça ?
– Il paraît ! S’amuse-t-elle. Et avant il était directeur financier chez les pâtes Buitoni, mais la boite s’est délocalisée, il a été licencié.
– Beau comme il est, il doit avoir des tas d’amis…
– Penses-tu, ses amis, s’il en a, je ne les vois jamais, surtout depuis qu’on a établi de nouvelles bases. On ne reçoit pratiquement personne, idem pour les invitations, de toutes façons, il n’a jamais aimé les mondanités, on ne fait que l’obligatoire, quand on est ministre on ne peut pas tout refuser.
– Mais c’est vrai qu’il est beau, qu’est-ce que ça devait être quand il était jeune.
– T’as une photo de lui ? S’étonne d’elle.
– Oui, sur un dépliant du ministère…
– T’as eu ça comment ?

Je suis donc obligé de lui expliquer, ce qui va encore me détourner de ma série de questions insidieuses

– Le copain de la secrétaire de ton mari est venu me voir pour me proposer ses services. Comme j’étais sceptique, il m’a apporté ce dépliant
– Ses services ? Mais comment il a su…
– Une indiscrétion. Ton mari t’a fait suivre par son homme de main qui m’a donc localisé et quand il a fait son rapport la secrétaire à tout entendu.
– Quelle salade !
– Donc le copain de la secrétaire m’a dit que si le ministre manigançait quelque chose à mon encontre, il pourrait le savoir… enfin bref…
– Tu devrais te méfier de ces gens-là !
– Oh, je suis sur mes gardes ! Je disais ton mari, il devait être canon quand il était plus jeune…
– J’en sais rien, j’ai pas de photos !
– Ah bon ?
– Oui ! Il lui est arrivé un truc horrible, il me l’a raconté une fois en me disant qu’il était normal que je le sache, mais qu’il ne voulait plus jamais qu’on en parle…

Oh que ça devient intéressant !

– T’as pas le droit d’en parler, alors ?
– Il fêtait son trentième anniversaire dans son pavillon, il avait invité ses parents, ses deux sœurs et leur maris, les gosses aussi. Et tout à brulé. Il n’est rien resté de la baraque et ils sont tous morts. Après un événement comme ça on peut comprendre qu’il soit un peu bizarre de temps en temps !
– Mais lui, il s’en est sorti comment ?
– Il n’était pas là quand l’incendie s’est déclaré.
– Il n’était pas présent chez lui le jour de son anniversaire ?
– Je m’explique mal, il devait aller chercher sa grand-mère à la gare de Montmorency, mais son train avait du retard, il a poireauté et quand il l’a récupéré la maison était en feu… Et la tragédie ne s’arrête pas là !
– Ah !
– La grand-mère n’a pas supporté le choc, elle a fait une crise cardiaque dans la foulée.
– Eh bien !
– Oui, on parle d’autre chose ?

O.K. Je ne vais pas continuer à l’asticoter, ça risquerait de paraître louche à la longue. J’ai appris plein de chose, j’espère que Remiremont va pouvoir creuser tout ça.

Mercredi 26 mai

Avant d’entamer ma journée, j’ai rendez-vous au café du coin avec mon détective préféré.

– On nage dans le brouillard ! Commence Didier Remiremont. Pas de Manet-Carrier dans les anciens élèves du Lycée Henri IV. Idem pour HEC…
– Pas étonnant, il ne s’appelle pas Manet-Carrier, mais Paul Tocquard
– Non !
– Si !
– Bon, je vais reprendre mes vérifs… Sinon Tanya a commencé à faire le tour des grosses boites d’agro-alimentaire, évidemment elle n’a rien trouvé, elle va recommencer avec son autre identité…
– Il travaillait chez Buitoni comme directeur commercial.
– Super, on va avancer ! Tas appris autre chose ?
– Oui, son pavillon a brulé le jour de son anniversaire et toute sa famille a succombé.
– Et il en a réchappé par miracle ?

Je lui raconte.

– Ça sent la fable !
– Un peu, oui !
– Je te rappelle dès que j’ai du nouveau, mais maintenant il va falloir que je me débrouille tout seul, on va laisser la Louise tranquille, tu la questionneras que si on est bloqué…

Et le soir il m’informait par téléphone de ses investigations :

– De mieux en mieux : Aucun Paul Tocquard chez les anciens élèves du Lycée Henri IV. Idem pour HEC… et tu ne sais pas la meilleure ?
– Ben non !
– Le ministre a aujourd’hui 40 ans. La société Buitoni France n’existe plus depuis 1998. Je me demande comment il pouvait être directeur financier ou fondé de pouvoir à 18 ans !. Et ce n’est pas fini…
– L’incendie n’existe pas ?
– Bingo, aucun incendie de cette gravité à cette date-là, ni dans les quinze jours précédents, ni dans les quinze jours suivants. De plus il est inconnu à Montmorency, à moins qu’il ne soit que locataire… mais ce n’est sans doute pas la peine que je vérifie, ce mec ment sur toute la ligne.
– T’es bloqué alors ?
– Oui, mais je trouverais, je n’aime pas rester sur un échec. Pour le moment je n’ai pas d’idée, mais ça viendra. Je te laisse ! Bonne soirée !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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