Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 15:13

Chanette 24 – Tribulations helvétiques – 11 – Chassé-croisé par Chanette

 

bisou1719

Montreux de nouveau, 1er juin

Après quelques instants d’euphorie, Lucia poussa ses réflexions. Certes, Albert et Danica n’avaient pas été serrés, mais les flics pouvaient obtenir des indices, les caméras de surveillance avaient enregistré leurs visages, certes, ils étaient grimés, mais la police n’est pas complètement folle non plus !

 

Le plan initial consistait, après le vol à entreposer les bijoux dans une cache qu’elle leur aurait dévoilée après la réussite du casse, ensuite, Danica et Albert se seraient planqués trois semaines en France, dans un lieu qu’elle leur aurait communiqué.

 

Qu’avaient-ils fait en l’absence de ses instructions ? Elle n’en avait évidemment aucune idée.

 

Elle décida de ne rien me dire avant qu’elle ait pris une décision

 

L’après-midi fut fertile en événements, et vers 15 heures Lucia lut cette information sur l’ordinateur de son hôte :

 

« Fédor Podgorny le marchand de tableaux grièvement blessé par balle en pleine rue. On parle d’un règlement de compte, la victime a été hospitalisé… »

 

Lucia s’énerve en constatant que nulle part il est fait mention de ses activités illicites.

 

« Ma lettre s’est perdue dans les limbes, il faut que je recommence et cette fois je vais arroser tout le monde ! Mais il me faut faire vite, la police doit agir avant qu’il ne sorte de l’hôpital ! »

 

– On rentre à la maison, magne-toi, je vais sortir la bagnole ! Me dit-elle.

 

Elle est excitée comme une puce. Je ne lui pose même pas de questions, pas encore.

 

On roule sans rien se dire. Ce n’est qu’après être arrivée chez elle qu’elle se met à parler.

 

– Met toi à l’aise, j’en ai pour un moment, je pisse et je reviens.

 

Je m’assoie après être allé boire un coup de flotte dans la cuisine. Lucia revient et réalise alors que n’étant ni soupçonnée ni recherchée, son téléphone n’a aucune raison d’être sur écoute. Elle le met en charge, puis se met à faire des photocopies sur l’imprimante de son ordi.

 

Quand elle ouvre son téléphone, elle découvre le message d’une inconnue qui a tenté de l’appeler un nombre incalculable de fois.

 

« Je m’appelle Karine Levilain et j’aimerais vous rencontrer pour vous parler de quelque chose de très important pour nous. Pouvez-vous me contacter d’urgence ? Merci d’avance »

 

– Qui c’est cette Karine Levilain ? Ce ne serait pas ta copine par hasard ?

– Pas du tout ! Jamais entendu parler.

– Je vais l’appeler. On va bien voir !

 

Cet après-midi, Karine et Anna se sont séparées après s’être chamaillées.

 

– On n’y arrivera pas, on n’a plus de piste, on va rentrer ! Propose bien timidement Karine.

– Mais si, on a une piste ! Cette Lucia est bien quelque part non ?

 

Karine ne répond pas, n’osant exprimer ce qu’elle pense.

 

– On attend encore un peu ! Propose Anna.

– Ça ne sert à rien !

– Bon, tu m’emmerdes, je vais faire un tour, j’ai besoin d’être seule. A ce soir !

 

Karine est donc seule quand Lucia l’appelle :

 

– Allô, je suis Lucia, vous m’avez laissé un message.

– Oui, j’aimerais vous rencontrer !

– Me rencontrer pourquoi ?

– J’aimerais mieux vous expliquer tout ça de vive voix. Il faut que je vous montre un document.

 

Lucia réfléchit, il faut qu’elle fasse ses enveloppes, qu’elle se rende à la poste, qu’elle revienne mais aussi qu’elle remplisse le frigo.

 

– Je ne serais pas libre avant 18 heures.

– 18 heures chez vous ?

– Comment ça chez moi ? Vous savez où j’habite ?

– Oui, je vous expliquerais.

– On ne fait pas ça chez moi, voyons-nous au café des sapins, c’est juste à côté.

– On se reconnaît comment ?

– On a nos téléphones, non ?

 

« Qu’est ce que ça peut être ? Peut-être une nana de chez Nogibor ? Mais pourquoi vouloir me rencontrer ! Soyons sur mes gardes ! »

 

Karine envoie immédiatement un message à Anna-Gaëlle qui n’en revient pas mais qui s’empresse de venir la rejoindre.

 

Avant de se rendre à la poste, Lucia consulte les dernières nouvelles sur Internet

 

« La police a acquis la certitude que Fédor Podgorny est le cerveau de plusieurs gros cambriolages… »

 

– Putain ça y est, ce n’est plus la peine que je poste mes enveloppes. Hurle-t-elle.

 

Je ne comprends rien à ce qu’elle raconte, je lui demande de s’expliquer.

 

– T’as qu’à lire !

– Y’a plus de danger alors ?

– A priori ! Mais on va attendre confirmation

– Confirmation de quoi ? Il a été arrêté, non ?

– L’article ne dit pas ça.

– Bon, je vais être obligée d’attendre encore combien de temps ?

– On en voit le bout !

– Ça ne répond pas à la question !

– Je te répondrais dès qu’on aura des informations plus précises et ça ne devrait pas tarder.

– J’en ai marre, mais marre !

– Calme toi, ma bibiche !

 

A Paris quelques heures plus tôt

 

Dumontel, le patron de Nogibor-France est convoqué en urgence chez Scott Robinson, le patron de la Conrad and Son. Ce dernier est un gros bonhomme bouffi de suffisance.

 

– Je serais bref ! Vous êtes bien sûr au courant des derniers développements de l’affaire que nous vous avons confiée ?

– Un impondérable !

– Non, une faute professionnelle ! Vous n’auriez pas déconné en Suisse, ce ne serait pas arrivé.

– Mais…

– Taisez-vous, je sais tout y compris ce que vous avez essayez de me cacher.

– Je…

– C’est moi qui parle ! Nous vous avions confié une mission, vous ne l’avez pas menée à bien. La police est parvenue à coincer Podgorny sans votre aide, et s’il ne survit pas à son agression on ne va rien récupérer. Je ne vous adresse pas mes félicitations, et je ne me priverais pas de faire connaître votre incompétence.

 

Dumontel rouge comme une tomate dû prendre sur lui pour ne pas mettre un pain à son interlocuteur.

 

– Ça va mieux vous avez déchargé votre bile ?

– Vous osez la ramener ?

– Vous ne faites jamais d’erreur, vous peut-être ?

– Si, j’ai fait celle de vous engager. Il est bien sûr inutile de nous envoyer une facture. Nous ne la paierons pas.

– Vous voulez vraiment qu’on aille au procès ? Vous vous rendez compte au moins du montant des frais que j’ai engagé pour cette mission…

– Seul le résultat compte, il n’y a pas eu de résultats, L’entretien est terminé, la porte est derrière vous.

– Vous me mettez sur la paille !

– Qu’est-ce que vous voulez que ça me foute ? Et maintenant si vous ne disparaissez pas de mon bureau sur le champ, j’appelle la sécurité.

– D’accord, grosse limace pourrie !

 

Et cette fois Scott Robinson reçu son pain en plein visage, et son nez se mit à saigner d’abondance tandis que Dumontel quittait les lieux précipitamment, en se demandant qu’elles seraient les terribles conséquences financières de la décision de ce « sale bonhomme ».

 

Une heure plus tard Dumontel avisait ses deux agents diligentés à Genève qu’ils étaient révoqués pour faute grave, puis envoyait ce message surréaliste à ces équipes :

 

« Grace à la compétence de nos équipes, Fédor Podgorny a pu être confondu. Soyez-en tous remerciés et félicités. Il vous faut cependant savoir que nos missions devront à l’avenir être recentrés autour de moyens plus modestes, aussi serons-nous contraints de nous séparer à regret de la plupart d’entre vous »

 

– Autrement dit, je suis virée ! Commenta Karine après avoir lu le message à haute voix.

 

Ce qui pour Anne-Gaëlle constituait le cadet de ses soucis, elle qui rongeait son frein en attendant 18 heures.

 

A 17 heures Lucia lut les dernières nouvelles sur Internet

 

« Fédor Podgorny accusé d’être le cerveau de spectaculaires braquages de diamantaire et victime d’un tueur à gages hier après-midi, a succombé à ses blessures… »

 

Lucia se garda bien de m’en informer. Son plan, on devrait plutôt dire son projet était désormais fort simple. Elle ne m’informerait que le lendemain de la conclusion de l’affaire, et puisque tout danger étant définitivement écarté, je pourrais donc à ce moment-là téléphoner à Anna pour la rassurer. Ce soir ce serait un bon petit restaurant en amoureuses, puis elle tenterait de me convaincre de rester quelques jours en Suisse, histoire de déstresser et de me reposer, elle mettrait ce temps à profit pour tenter de consolider ce qu’elle prenait pour un début de liaison.

 

Donc si tout le monde a bien suivi, Lucia se rendit seule à son rendez-vous de 18 heures sans que je sois informée de la mort de Podgorny.

 

Je l’avais trouvé préoccupée, mais c’est vrai que Lucia avait aussi un autre souci, celui de retrouver Albert et Danica. Eh, c’est que mademoiselle est une voleuse et que pour l’instant elle reste bredouille !

 

Au café, Lucia se fait reconnaître, elle s’assoit devant Karine et Anna, les jauge :

 

« C’est bien ce qui me semblait, des filles de chez Nogibor ! On va se marrer ! »

 

C’est ce qui s’appelle n’avoir qu’à moitié raison !

 

– Bonjour Mesdames ! Vous vouliez me voir ?

– Oui, je suis Karine Levilain et voici Anne-Gaëlle de la Souderie de Chabreuil…

– De chez Nogibor, je présume ! Répond Lucia.

– Mais comment pouvez-vous savoir ? S’étonne Karine.

– Je sais tout ! C’est mon métier de tout savoir ! Répond Lucia assez fière de marquer le point. Mais au fait vous cherchez quoi ? On ne vous a pas dit que Podgorny était mort ?

– On s’en fout de Podgorny, mais puisque vous savez tout, vous connaissez sans doute cette personne ?

 

Et Anna lui tend une photo, une photo de moi !

 

Lucia a beau être bonne comédienne, elle n’en est pas moins déstabilisée, et en face, on s’en aperçoit, elle est donc obligée d’improviser.

 

– Je connais ! Dit-elle simplement.

– Vous savez où elle est ? Demande Anna, fébrile.

– Peut-être ?

– Comment ça « peut-être » ? Vous savez ou vous ne savez pas ? S’énerve Anna

– Ce que je sais, c’est que si vous continuez à me parler sur ce ton, je vais vous plantez là !

 

Karine fait signe à Anna de se calmer.

 

– Excusez mon amie, elle est très inquiète au sujet de cette personne.

– Tss, tss ! Vous êtes en train de vous planter. Laissez-moi parler s’il vous plaît ! Cette personne n’a rien fait de mal, elle a été manipulée par Podgorny pour livrer un appareil photo à Genève. L’appareil photo comportait sur sa carte mémoire les plans de sécurité de la joaillerie Van Steenbergen. Elle ne le savait pas, elle n’est complice de rien du tout et je vous répète que l’affaire est terminée, donc ce que vais vous demander, c’est de lui foutre la paix.

 

Les deux femmes se regardent, ahuries.

 

– Elle est vivante ou pas ? Demande Anna.

– Bien sûr qu’elle est vivante !

– Elle est blessée, malade ?

– Non, elle est même en pleine forme !

– Alors pourquoi elle n’a jamais donné de ses nouvelles ?

– C’est une bonne question, mais je n’ai pas envie d’y répondre.

– Vous nous cachez quelque chose !

– Absolument ! Et on va en rester là, si vous m’aviez dit que vous étiez des agents de Nogibor, je ne me serais même pas déplacée

– Mais je ne suis pas un agent de Nogibor ! Proteste Anna, je peux vous le prouver !

– Tss, tss, je vous fais confiance, vous devez avoir une bonne couverture, mais on ne me la fait pas à moi !

 

Lucia allait se lever pour partir quand Karine eut une inspiration.

 

– Excusez-moi, cette affaire de carte mémoire truquée, d’où tenez-vous cette information ?

– Vous n’êtes pas obligée de me croire.

– Il est simplement surprenant que Nogibor n’ait jamais été au courant.

– Ah ! Je savais bien que vous étiez des agents de Nogibor !

– Moi oui, mais pas Mademoiselle.

– Bon, j’en ai assez entendu, je me casse, mais si vous continuer à chercher des noises à Christine, vous aurez affaire à moi, vous ne savez pas à qui vous avez affaire, je peux être très dangereuse vous savez !

– Une dernière question, je vous en prie ?

– Je m’en vais !

– Non c’est pas une question, c’est une photo, je vais vous montrer une photo. Juste une seconde.

 

Et voilà Anna qui trifouille nerveusement la galerie de photos de son téléphone.

 

– Voilà, regardez celle-ci !

 

La photo est un selfie pris dans sa galerie d’art lors d’un vernissage assez arrosé, on y voit côte à côte Anna, le peintre et moi-même.

 

– J’en ai d’autres ! Ajoute-t-elle.

 

Lucia ne comprend pas !

 

– Christine travaille aussi chez Nogibor ?

– Mais non ! Vous ne comprenez donc rien !

 

Et voilà Anna qui se met à pleurer comme une madeleine.

 

– Je crois qu’il faut que je vous explique qui nous sommes ! Intervient Karine. Anna est l’amie de Christine, elle a été elle aussi manipulée par Podgorny, je l’ai approché dans le cadre de ma mission chez Nogibor. Nous avons un peu sympathisé et elle m’a embauché comme enquêteuse privée pour retrouver la trace de Christine. C’est une mission privée et non officielle. Des questions ?

– Fallait le dire tout de suite !

– Oui on aurait dû ! Répond Karine qui savait être diplomate. Maintenant que les choses sont éclaircies, vous pouvez peut-être nous parler de Christine ?

 

Ben, oui ! Seulement elle est bien embêtée. Son joli plan destiné à me séduire « pour de vrai » est en train de prendre l’eau.

 

Que faire ? A part tergiverser ?

 

– Christine était en grand danger tant que Podgorny était en circulation, ce qui explique son silence au téléphone.

– Il n’y a donc plus de danger maintenant ?

– Demain matin, tout danger sera écarté !

– Pourquoi demain matin ?

– Demain vous aurez la réponse à toutes vos questions.

– Donc on attend, et pour demain on fait comment ?

– Christine vous téléphonera !

– Comment être sûre ?

– J’habite à côté, je ne vais pas m’envoler, et puis j’aurais très bien pu vous raconter que je ne l’avais jamais vu, ou qu’elle s’était fait enlever par les papous, alors faites-moi un petit peu confiance. Salut les filles, et à demain matin !

 

Lucia partie, Anna-Gaëlle et Karine restaient circonspectes.

 

– Attendre, encore attendre ! J’en ai marre ! Et je suis sûre que cette nana va nous faire marron. J’ai bien envie de rester là pour surveiller ses allées et venues.

– Et ça te servira à quoi ? Si elle sort, tu vas la suivre et après ?

– Je verrais bien !

– Autrement dit : tu n’en sais rien, alors on va aller bouffer un morceau, j’ai une faim de loup.

– Pas moi !

– Et bien rentre à l’hôtel et essaie de faire un gros dodo.

– Parce que tu crois que je vais pouvoir dormir ?

– Tu prendras un somnifère !

– J’en ai pas !

 

Karine explosa :

 

– Putain, qu’est-ce que tu peux être chiante !

– Mets-toi à ma place.

– Mais bordel, pourquoi tu t’angoisses comme ça ? Demain tu vas la retrouver, ta copine, réfléchis un peu, s’il lui était arrivé quelque chose, la nana nous aurait dit qu’elle ne l’avait jamais vu !

– Mwais…

– En plus, elle connaît son prénom, donc elle ne bluffe pas !

– Mwais… A moins qu’elle nous prépare un piège ?

– Tu lis trop de polars : Moi ce que je vois, c’est que demain tu seras avec ta copine, et que moi, tu vas me laisser tomber comme une vieille chaussette.

 

Voilà un aspect des choses qui avait échappé à Anna. Déjà troublée par la confusion de ses pensées, elle n’avait vraiment pas besoin que l’on en rajoute !

 

– Bon, on se casse, j’ai envie d’un whisky bien tassé !

– Si tu crois que ça va te faire du bien ?

– On verra bien !

 

Pour Lucia son plan romantique tombait à l’eau. En proie à l’esprit d’escalier, son esprit rejouait en boucle la discussion qu’elle venait d’avoir. Il n’y a rien de plus foireux qu’un entretien difficile qui n’a pas été préparé.

 

Elle avait quand même eu le réflexe inouï de cacher le fait que j’étais « visible » de façon immédiate. Pas folle la guêpe ! Elle me voulait pour elle pour une dernière nuit.

 

« J’aurais sans doute dû dire que je ne connaissais pas Christine., les deux nanas seraient allées poireauter ailleurs. Mais c’était reculer pour mieux sauter et puis Christine ne me l’aurait pas pardonné, déjà ce que je fais est un peu limite ! Bon on va essayer de gérer ! En plus la bouffe au restaurant tombe à l’eau, ces deux emmerdeuses sont capables de rester surveiller mon immeuble ! »

 

Lucia avait été si déstabilisé par cette rencontre, qu’elle en avait oublié de demander comment ces nanas avaient pu remonter jusqu’à elle. Cela était potentiellement inquiétant mais, elle se dit qu’elle aurait sans doute la réponse le lendemain

 

Quand Lucia rentra, je la trouvais bizarre. J’eu tout de suite une appréhension :

 

– T’as un souci ?

– Non, juste un contretemps !

– Tu ne vas pas me dire que je vais rester bloquée… Tu l’avais promis que demain tout serait arrangé ?

– Non, non, rassure-toi, demain matin, il sera fini, ton calvaire !

 

Ouf !

 

– Alors ?

– Pour le restau c’est foutu, un mec doit m’apporter des bricoles.

 

Si elle savait comme je m’en fous !

 

– Et il ne peut pas te les apporter au restaurant, tes trucs ? Répondis-je histoire de dire quelque chose

– Ben non ! Je vais faire venir le traiteur, un japonais ça te dit ?

– Super !

– Je vais faire la commande !

– Lucia, avant de téléphoner, jure-moi que cette situation à la con sera terminée demain !

– Juré ! Craché !

– Mais pourquoi attendre demain ?

– Des détails pratiques, des précautions…

– Et, il n’y a aucun risque pour que demain tu me dises qu’il y a encore un problème de dernière minute ?

– Malheureusement non !

– Pourquoi « malheureusement » ?

– J’ai dit « malheureusement », moi ?

– Ben oui !

– Parce que demain tu vas retrouver ta copine et moi je serais malheureuse !

– Attends, je ne vais pas la retrouver demain, je vais juste lui téléphoner, je la verrais quand je rentrerai à Paris, si tu veux qu’on reste quelques jours ensemble, ça ne me pose aucun problème !

– T’es gentille !

– Pourquoi tu pleures ?

– C’est nerveux.

 

Je la console comme je peux, je lui fais des petits bisous, des caresses.

 

– Chanette, j’ai envie de toi !

– Maintenant ?

– Tout de suite !

– Eh bien, allons-y !

 

On s’est retrouvé vite fait, toutes les deux sur le lit sans autre préalable et sans passer par la case salle de bain, nos arrière-pensées coquines s’étant données le mot.

 

Lucia commence à m’embrasser sur la bouche avec une frénésie qu’elle n’avait pas manifestée jusqu’ici, du moins à ce point, certes elle a le tempérament fougueux, mais là c’est une vraie tornade.

 

Ne croyez pas que cela me dérange, non pas du tout, mais je m’en étonne un peu avant de comprendre.

 

Demain, sauf énième retournement de situation, j’aurais à la fois repris le contact avec Anna et commencerais à m’occuper de mon retour. Autant dire qu’avec la Lucia ce sera le moment de la séparation.

 

Cette fille est intelligente, elle sait pertinemment qu’on ne va pas rester ensemble. Alors elle en profite. J’aimerais cependant que les choses soient claires à ce propos…

 

Mais j’arrête de penser, j’en deviens incapable, Lucia a pris en bouche les bourgeons de mes seins qu’elle me suce avec une délicatesse extrême. Je me laisse aller, sombrant dans la douce ivresse du plaisir pendant que mon sexe coule.

 

Et justement là voici qui descend, sa bouche est sur mon sexe, en balaie le miel de sa douce langue, avant d’y introduire ses doigts qu’elle agite frénétiquement provoquant un incongru bruit de clapotis.

 

Je sens monter ma jouissance, je tente de me retenir, mais à quoi bon ? D’autant que Lucia me sentant venir vient parachever son action diabolique en me léchouillant mon clitoris qui n’en pouvait plus.

 

J’éclate en gueulant comme une damnée. Combien de temps a duré cet assaut, difficile d’évaluer le temps dans ces moments-là mais dix minutes ne se sont probablement pas écoulées.

 

Elle m’embrasse de nouveau avec une telle ferveur que l’on en bave d’abondance.

 

Elle reprend un peu son souffle.

 

– Je t’aime ! Me dit-elle !

 

Merde ! Que répondre ! Je ne saurais être hypocrite en cette circonstance. Alors d’instinct je lui réponds :

 

– Je t’aime aussi… en ce moment !

 

La nuance est de taille, mais ma réponse semble la satisfaire. Ouf, j’ai eu un peu peur sur ce coup-là !

 

A mon tour de lui donner du plaisir. Mes lèvres explorent son corps, j’aime sa peau de rousse, laiteuse et tachée de points roux, j’aime ses seins un peu lourds au galbe parfait, ses aréoles formant un cercle parfait avec en son centre ses petits tétons qui pointent et qui ne semblent n’être là que pour que je les suce.

 

Alors, bien sûr que je les suce, je les aspire, les mordille, les lèche.

 

Et soudain, j’ai envie de son cul ! Je lui fais signe de se retourner, elle accepte de bonne grâce.

 

Je lui écarte ses gobes fessiers et ma langue s’immisce de suite à l’entrée de son joli petit cul. Mademoiselle n’a pas pris de douche depuis ce matin et vous devinez bien qu’à cette heure-là il y a longtemps que ça ne sent plus la savonnette, mais cette fragrance naturelle m’excite terriblement, ce même que le gout acre qui vient à la rencontre des papilles de ma langue.

 

Des idées bizarres et perverses m’envahissent, je mouille mon index et lui introduit dans le rectum, avant de le faire aller et venir. Lucia en frétille de plaisir, et plus elle frétille, plus j’accélère mon mouvement jusqu’à en attraper une crampe. Qu’importe j’ai une autre main, j’ai d’autres doigts et je continue à la bourrer jusqu’à ce qu’elle crie son plaisir.

 

Je n’ose regarder l’état de mes doigts, je cherche un kleenex, Lucia me prend alors mes mains et me lèche les doigts en rigolant comme une bossue.

 

On est complétement barrées, mais qu’est-ce que c’est bon !

 

Il fallut bien qu’à un moment donné, Lucia sorte ses petits outils que je connais déjà, elle prend un gode noir de taille moyenne qu’elle me tend et un plus petit, tout rose, qu’elle conserve.

Chanette24k

 

C’est ainsi qu’on s’est retrouvé tête bêche en une sorte de soixante-neuf où chacune labourait le cul de l’autre à grands coups de godes.

 

On a joui, je ne sais plus dans quel ordre, on s’est enlacée, on est trempée de sueur, les cuisses imbibées de mouille, complétement crevées mais heureuses.

 

On a soif, on cavale comme des gamines dans la cuisine, on se sert un grand verre de jus d’orange, puis direction la salle de bain, on a toutes les deux besoin d’une bonne douche… mais on a aussi une grosse envie de pipi. On ne va tout de même pas le gâcher !

 

C’est moi qui suis arrivée la première dans le carré à douche, je m’y accroupis et ouvre une large bouche. Son urine est délicieuse et je la bois comme je me délecterais d’un grand cru. Le trop plein dégouline sur mes nénés que je m’amuse à badigeonner.

 

Evidemment nous avons ensuite inversé les rôles, je crois qu’elle aussi s’est régalée !

 

Puis ce fut la vraie douche, savonnage mutuel et petits câlins furtifs, mais la fougue était retombée, mais nous étions bien.

 

On pouvait maintenant commander au traiteur japonais.

 

– On va se refaire une beauté en l’attendant ! Me dit-elle.

 

Je la vois sortir un chandelier et des bougies ! Ce sera donc un repas aux chandelles.

 

– On fête quoi ? Demandais-je consciente de ma bêtise.

– Ton bonheur ! Me répondit-elle, les yeux embués de larmes.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 15:09

Chanette 24 – Tribulations helvétiques – 10 – Danica par Chanette

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A Montreux

Le lendemain matin, Lucia demanda à Grimaldi l’autorisation de se servir de son ordinateur. Mais quand elle tapa « Podgorny » sur le moteur de recherches des actualités, celui-ci ne renvoya aucune information.

 

« Soit il est trop tôt, soit un con de fonctionnaire a négligé ma lettre, j’ai un double de tout ça, mais c’est à la maison. »

 

– Tu me prêtes ton téléphone ? Demande-t-elle à Grimaldi.

– L’ordinateur, le téléphone… C’est tout ? Tu ne veux pas mon congélateur pendant que tu y es ?

– S’il te plaît ?

 

Lucia va pour téléphoner à sa voisine, consciente tout de même qu’il existe un risque, mais qu’elle estime minime, que les flics l’aient placée sur écoute. Elle avait préparé un petit baratin.

 

– Madame Convert, c’est Lucia, je téléphone avec le portable d’une amie, on m’a volé le mien avec tout mon carnet d’adresses.

– Ah, ma pauvre petite !

– Y’a une copine qui devait me joindre, je voudrais savoir si elle ne serait pas passée à la maison, par hasard ?

– Si, il y a deux jeunes femmes qui sont passées.

 

« Deux ? Pourquoi deux ? Des flics ? »

 

– Elles ont laissé leur nom ?

– J’ai pas demandé, c’était de belles jeunes femmes. Je pense que ce sont des collègues à vous !

– Oui c’est bien ça ! Répondit Lucia qui ne comprenait plus bien.

– Elles avaient l’air embêtées aussi, je me suis permise de leur donner votre numéro de téléphone. J’espère que je n’ai pas fait une bêtise ?

– Non, non ! Mais comme on me l’a volé… Bonne journée merci Madame Convert.

– Euh ! Vous rentrez quand ?

 

Lucia fait semblant de ne pas avoir entendu la question et raccroche ! Comme si elle pouvait savoir quand elle rentrera ! La voisine ne pourra pas la rappeler pour lui demander, l’appel ayant été effectué en numéro masqué.

 

La communication a été riche en informations, mais il fallait qu’elle fasse le tri ! Dans l’hypothèse où Albert ou Danica eussent été des balances, les flics seraient déjà venus et auraient perquisitionnés. Elle pouvait donc écarter cette hypothèse. Ensuite tout dépendrait de ce que les deux complices voudraient bien dire aux flics.

 

Ni Albert ni Danica ne connaissaient son adresse, certes une filière, ça peut se remonter, sauf que là c’était trop tôt.

 

Ce détail ajouté au comportement des deux mystérieuses visiteuses semblait donc indiquer que ces dernières cherchaient autre chose ! Mais quoi ?

 

Elle se persuade alors que cette visite n’a rien à voir avec le cambriolage raté. Donc à moins qu’il ne s’agisse de toute autre chose, cela devait avoir un rapport avec le début de l’affaire, autrement dit de mon enlèvement à l’aéroport de Genève.

 

Lucia cogite :

 

« Voyons voir : qui l’attendait à sa descente d’avion ? Les privés de chez Nogibor, ça c’est sûr, et sans doute aussi le vrai contact ? Mais comment, ils m’auraient retrouvé ? Marco ? C’est lui le maillon faible, ils ont dû le faire parler, voyant qu’ils ne pouvaient plus me suivre, ils l’ont suivi lui ! Bizarre quand même mais admettons ! Si c’est le vrai contact, ils m’auraient envoyé des gros bras, voire des tueurs, l’hypothèse reste possible, mais je n’y crois pas trop. Reste Nogibor, mais pourquoi s’intéresser à moi ? Ça voudrait dire qu’ils ne sont pas au courant pour la lettre que j’ai envoyée, et que s’ils ne sont pas au courant, c’est qu’elle n’a pas été exploitée ! »

 

– Ça va ? Lui demandais-je.

– Je réfléchis ! Je n’arrive pas à y voir clair.

 

« Si je pouvais savoir qui sont ces nanas ? Si elles ont demandé mon numéro, c’est qu’elles m’ont sans doute appelé, mais si j’ouvre mon téléphone je risque de me faire géolocaliser. »

 

– Tu connais un endroit où il n’y a pas de réseau ? Demande-t-elle à Grimaldi.

– Comment veut-tu que je sache ça ?

– T’as pas une idée ?

– Je sais pas ! Sur le lac, peut-être ! Mais c’est même pas sûr.

 

« Bon je laisse tomber ! Est-ce que je prends le risque de passer chez moi récupérer le double du plan de Podgorny. Faire une copie de la dénonciation ne sert pas à grand-chose puisque le casse a foiré, mais si les flics trouvent ça chez moi, je suis mal, et puis si je n’envoie pas une copie, ça veut dire que Podgorny se balade en liberté et que par conséquence Chanette est en danger ! Je ne suis pas assez salope pour faire ça, il faut que je prenne ce risque, j’irais cette nuit. »

 

Fébrile, elle reprend l’ordinateur de Grimaldi, regarde à nouveau si le mot clé « Podgorny » renvoie quelque chose. Non toujours rien. Alors une idée comme ça, et elle tape « Van Steenbergen » et lit l’article avec effarement :

 

« Casse chez Van Steenbergen : de dangereux malfaiteurs ont réussi malgré le système de protection ultra sophistiqué mis en place chez le célèbre joailler lausannois à s’emparer de plusieurs bijoux de très grande valeur. Les deux scélérats en fuite paraissaient, selon les dires du responsable de la société, qui a été roué de coups, parfaitement au courant des procédures de sécurité. L’enquête s’oriente logiquement vers le personnel… »

 

« Comment ça ? « en fuite » ? »

 

Ben on va vous expliquer !

 

Flash-back

 

Albert commence à se servir en enfouissant trois rivières de diamants dans son sac quand il entend le bruit d’une sirène.

 

Moment d’affolement.

 

– On se casse ! Dit Albert. Toi le petit gros, tu viens avec nous et tu nous ouvres toutes les portes sinon je te perce.

– Non pas d’otage ! Proteste Danica. C’est un coup à se chopper vingt ans.

– Ta gueule ! On avance.

 

Ils franchissent le sas, Albert a le plan en tête, ils vont à gauche dans le couloir.

 

– La sortie c’est de l’autre côté ! Bafouille Paulus, le joailler

– On sait ce qu’on fait ! Avance !

 

Ils arrivent devant une porte blindée, oblige Paulus à en saisir le code. Nouveau couloir, nouvelle porte qui s’ouvre avec un simple bouton et les voici dans l’immeuble de derrière où a été aménagé une sortie réservée au personnel. Un escalier qu’ils descendent. Il n’y plus que la porte d’entrée à franchir et ils seront dans la rue.

 

– Jette un œil, Danica ! Lui dit Albert. Les flics n’ont peut-être pas eu le temps de se déployer. Mais ne fait pas de résistance inutile !

– Pourquoi moi ?

– Parce que je tiens l’autre connard en respect.

– Vous pourriez être poli ? Se rebiffe le « connard ».

– Toi, ta gueule !

 

Danica entrouvre la porte, ne voit aucun policier et ne perçoit aucune agitation.

 

– C’est bon, on se grouille.

– Ne bouge pas j’arrive !

 

Albert flanque alors un coup sur le crâne de Paulus qui tombe dans les pommes.

 

Ils sortent, Albert s’engage sur la droite.

 

– Non ! La bagnole est de l’autre côté ! Lui indique Danica

– Viens, je t’expliquerais, grouille !

 

Il la fait monter dans une Clio noire et démarre.

 

– Putain, c’est notre jour de chance ! S’exclame Albert laissant exploser sa joie.

– Tu m’expliques un peu, parce que là, j’ai pas tout compris.

– La sirène c’était pas pour nous ! Les flics n’allaient tout de même pas se radiner avec une sirène ! Mais je l’ai pas compris tout de suite.

– Et la nana ?

– La nana on l’a doublé ! Et en beauté en plus ! On n’aura pas fait le casse du siècle, mais avec ce qu’on a ramassé on peut vivre à l’aise un sacré bon moment.

– Elle va nous retrouver ?

– Mais non, d’ailleurs je n’ai pas vu sa bagnole, elle a dû paniquer en entendant la sirène. On va aller se planquer à Zurich, j’ai préparé mes affaires…

– Mais attends, et mes affaires à moi ?

– On passe chez toi, tu prends quelques bricoles en vitesse. Dans un mois, elle ne te cherchera plus, on viendra prendre le reste.

– T’avais tout prévu alors ?

– Ben oui !

– Et les bijoux ?

– Faudra trouver un receleur !

– Et tu vas faire comment ?

– Fais-moi confiance !

 

Un peu plus loin, après que Danica eut embarqué quelques affaires :

 

– On ne prend pas l’autoroute ? Demande la jeune femme.

– Après ! Il faut d’abord que je décompresse.

– Ah ?

– Tu vas me faite une pipe !

– C’est si urgent que ça ?

– S’il te plaît !

– Bon, bon,

 

La voiture traverse une forêt. Albert aperçoit un chemin de traverse et s’y engage, puis stoppe deux cents mètres plus loin.

 

Danica se penche pour lui ouvrir la braguette.

 

– Non on va sortir de la bagnole !

– Pourquoi, on est bien ici, on est au chaud !

– Non, on ne va pas faire ça dans les odeurs d’essence. J’ai envie de prendre mes aises, de m’allonger dans l’herbe verte et de regarder le ciel pendant que tu me suces la bite.

 

« Non seulement il pense à tout, mais c’est un poète, ce mec, dommage qu’il soit si macho ! »

 

– Mais il fait froid ! objecte-elle néanmoins

– Il ne fait jamais froid quand on fait l’amour !

 

« Où est-ce qu’il va chercher tout ça ? »

 

– T’es spécial toi !

 

Ils empruntent un petit sentier qui n’a pas dû être fréquenté depuis le siècle dernier et s’installent dans une toute petite clairière.

 

– Je vais m’allonger là, et tu vas t’occuper de moi !

– Comme ça à même le sol ? T’aurais pu prendre une couverture !

– Allez viens !

– Je vais pisser d’abord ! Tu veux voir ? Lui demande Danica.

– Ça va pas, non ! Je suis normal, moi !

 

« Qu’est-ce qu’il peut être vieux jeu ! »

 

Danica fait son petit pipi dans l’herbe, pendant qu’Albert baisse son pantalon et son bénard.

 

– T’as pas un kleenex pour que je m’essuie la chatoune ?

– Non, j’ai pas de kleenex !

– Ah, j’ai compris tu veux faire ça avec ta langue ?

– N’importe quoi ! T’es vraiment une vicieuse, toi !

– Et alors, ça t’embête ?

– Bon t’arrive ! Et défait-moi un peu tout ça !

– Il fait froid

– Je vais te réchauffer !

 

Danica enlève son haut, puis sans le retirer fait sauter ses seins de son soutien-gorge.

 

– Allez suce-moi la bite.

 

Danica prend en bouche le gros machin de son complice et commence une démonstration de son savoir-faire ! C’est qu’elle en sucé des bites au « Serpentin » à Lausanne, elle prend d’abord tout en bouche parce que les hommes aiment tous ça, avant de se concentrer sur le gland, balayage de la couronne, mouvements virevoltants sur le méat. Avec certains partenaires elle osait aventurer un doigt du côté de l’anus, mais elle y renonça !

 

« Il est trop classique, Albert ! Il faudra que je l’éduque un peu, ça m’amusera ! »

 

Et soudain la bouche de Danica se remplit de sperme.

 

« Merde, déjà ! »

 

Albert avait bien un kleenex dans sa poche, mais il se le gardait pour lui afin de s’essuyer avec !

 

« Gonflé quand même ! »

 

– Et mon plaisir à moi ? Quémanda Danica.

– Mais ma chérie, c’était juste une fantaisie, ce soir à l’hôtel je te ferais le grand jeu et je te ferais jouir comme une folle !

– Whaouh, j’en mouille d’avance !

 

« Ce soir il a intérêt à assurer, sinon, il faudra que je prenne les choses en mains.

 

Albert et Danica vont pour regagner la voiture. Un ravin longe le chemin, on n’en devine pas la profondeur à cause de la végétation. Peut-être deux mètres. D’un geste sec et précis Albert envoie valdinguer sa complice qui dégringole au fond du ravin. Il n’allait tout de même pas partager ses diamants.

 

Clovis est une espèce d’ermite qui habite dans le bois, il a vu la voiture s’arrêter, il attend que ses occupants se soient suffisamment éloignés,

 

La portière de la Clio n’est pas verrouillée, il l’ouvre, il ne cherche rien mais espère trouver de la bouffe, et peut-être de l’argent, il regarde sur la banquette arrière : une grande valise, un gros sac de voyage, mais aussi un sac en toile simplement fermé par une cordelette.

 

Il regarde, découvre les bijoux :

 

– Ce doit être du toc, mais c’est joli, j’ai bien envie de les prendre.

 

Mais il est malin, il ne faudrait pas que le propriétaire découvre le vol trop rapidement et se mette à le rechercher, alors il ramasse quelques cailloux pour remplacer ce qu’il a volé.

 

Il ouvre ensuite la boite à gant et découvre un revolver…

 

– Merde ! Des gangsters ! Je me sauve !

 

Il se sauve, mais avec les bijoux.

 

Albert a repris la route, il n’a pas trop envie de rouler de nuit. Non ce sera un très bon restaurant et après un gros dodo dans un quatre étoiles,

 

Il se gare à Fribourg, prend le sac de toile pour le placer dans son sac à dos. Quelque chose lui semble alors bizarre quand il le tâte, il regarde à l’intérieur :

 

– Putain de bordel de merde en couilles !

 

Passé quelques minutes de rage et d’abattement, il tente de réfléchir :

 

 "Danica ! C’est Danica qui a fait le coup pendant que je prenais de l’essence ! La salope ! Mais où est-ce qu’elle a trouvé des cailloux ? Et puis non, c’est débile, ça ne peut pas être elle, en restant avec moi elle se douterait bien que je m’apercevrai du truc ! Alors ? Un rôdeur qui passait par là ? Je fais quoi, maintenant ? Si Danica arrive à sortir du ravin, elle va vouloir se venger ? Et elle a des copains pas vraiment cools, ils vont me démolir. A part me faire oublier et changer de coin, je ne vois pas ce que je peux faire d’autre. Allez, je vais quand même me le payer ce bon restaurant et demain matin : direction Zurich, non pas Zurich, elle serait capable de m’y retrouver, je vais aller faire un petit tour en France !"

 

Danica

 

La végétation a plus ou moins amortie sa chute.

 

– Salaud ! Sors-moi de là ! Hurle-t-elle avant de réaliser qu’Albert n’avait jamais eu l’intention de partager le fruit de son larcin avec elle.

 

Elle mal au dos, mal à la cheville et les ronces lui ont griffées les bras et le visage.

 

– Salaud, si je te retrouve je te ferais bouffer tes couilles !

 

En principe, on peut toujours sortir d’un ravin, il suffit de trouver un endroit qui permette d’en remonter. Mais avancer dans ce fouillis de ronces entremêlées devient vite une sinécure, elle a alors l’idée de se servir d’une branche un peu épaisse pour aplatir les ronces.

 

« J’ai intérêt à me magner avant que la nuit tombe ! »

 

Au bout de vingt longues minutes, elle parvient à s’agripper à une sorte de racine noueuse et à remonter. Elle suit ensuite le bord du ravin, retrouve le sentier qu’elle avait emprunté avec Albert, puis le chemin de traverse et enfin la route.

 

« Putain, je suis dégueulasse, je me suis même pissé dessus. Personne ne me prendra en stop. Mon portable ! Il est où, il a dû tomber de ma poche quand je suis tombée, à moins qu’il ait glissé quand j’étais dans la bagnole ! Tant pis, on fera sans !

 

Elle traverse la route pour se retrouver dans la direction de Genève.

 

Contrairement à ce qu’elle craignait, elle n’attendit que cinq minutes avant d’être prise en stop par un automobiliste.

 

– Vous désirez que je vous dépose aux urgences d’un hôpital ?

– Non, non c’est superficiel, le mec avec qui j’étais a piqué une crise et m’a balancé de sa bagnole, et je suis tombée dans les ronces.

 

Le gars est embêté, il lui aurait bien payé un coup dans un café histoire de tenter de la draguer, mais il ne se voit pas l’emmener dans l’état où elle est ! Le type reste néanmoins charmant et courtois et à l’obligeance de faire un détour pour la conduire en bas de chez elle.

 

Il espère alors une invitation « à monter », mais elle ne vient pas, alors il utilise un stratagème vieux comme le monde. (Ou du moins depuis que les gens ont des toilettes chez eux) :

 

– Me permettrez-vous d’utiliser vos toilettes ? J’ai comme une envie pressante.

 

Danica n’ose pas refuser, et après le pipi lui propose un verre par pure reflexe de politesse. Elle le regrette aussitôt.

 

« Ce con va taper l’incruste ! »

 

Effectivement il sirote son whisky à la vitesse d’un omnibus en rodage.

 

– Bon, vous avez été très gentil et je vous en remercie encore, mais je vais vous demander de me laisser, il faut que je prenne une douche et que je désinfecte tout ça !

– D’accord ! Je vous laisse, mais si je peux vous être utile en quoi que ce soit…

 

Et là soudain, Danica à une idée :

 

– Si vous voulez vraiment me rendre service, je vous demanderais bien un petit truc.

– Mais volontiers !

– Ce serait une lettre à remettre en mains propres au patron du Ballon-Blanc, c’est un bistrot rue Guillaume.

 

Elle rédige une lettre sibylline

 

« Passe me voir chez moi ! Danica. Ps : j’ai paumé mon téléphone ». Elle cachette l’enveloppe sur laquelle elle indique « pour Lucia »

 

Le type met l’enveloppe dans sa poche et affiche un incompréhensible air désespéré.

 

– Quelque chose ne va pas ?

– Si, si, vous pouvez compter sur moi pour l’enveloppe !

 

Danica ne l’avait pas spécialement dévisagé, l’homme est gras, le visage soufflé avec une peau trop claire, des sourcils très noirs et trop épais dissimulés derrière des lunettes moches, des lèvres trop minces et un nez trop petit, il ressemble à un cochon de bande dessiné.

 

« Un pauvre type ! »

 

– T’es marié ? Lui demande-t-elle pratiquement par réflexe en le regrettant aussitôt.

– Non !

– Tu prends souvent des gens en stop ?

– Oui, j’aime bien rendre service.

– Et t’as déjà eu des aventures avec des gens que tu as pris en stop ?

– Pas vraiment, que des conneries.

– Par exemple ?

– Une nana qui m’a manipulé pour que je lui paie le restau.

– Manipulé comment ?

– Elle m’a eu au charme, je lui ai payé le restau, un restau pas donné. Et je vous dis pas le prix de la bouteille qu’elle a choisi… et j’ai fait un détour pour l’amener à Lausanne, là elle m’a filé son numéro de portable… Un numéro bidon.

– Une salope !

– C’est pas si grave !

 

Danica avait désormais la conviction que l’homme n’était pas dangereux, encore fallait-il jouer cartes sur table, elle saurait faire.

 

– Je suis complètement cassée, j’aurais besoin d’un bon massage. Tu sais masser ?

– Je me débrouille.

 

« C’est surement faux, mais je peux toujours le guider »

 

– Alors tu vas me masser ! Comment tu t’appelles ?

– Thierry.

 

Du coup il est tout heureux, le Thierry.

 

– Bon alors qu’il n’y ait pas d’ambiguïté, ce que je veux c’est un massage relaxant, juste un massage relaxant.

– Oui !

– Je vais me déshabiller mais je garde mes sous-vêtements.

– Oui !

Chanette24J

 

« Pas contrariant le mec ! »

 

– Tu m’attends cinq minutes, je vais soigner mes bobos et prendre une douche, attends-moi dans le fauteuil. Tu veux boire un coup ? Une bière ?

– Oui, je veux bien !

 

Les cinq minutes se transformèrent « logiquement » en une demi-heure, mais Thierry ne s’impatienta pas, personne ne l’attendait et il était trop content de rester un moment en compagnie d’une très jolie fille, même s’il ne se faisait que peu d’illusion sur la suite.

 

Danica finit par sortir de la salle de bain en peignoir, dans sa chambre elle dégota l’ensemble culotte soutien-gorge le moins sexy possible (bien que tout soit relatif).

 

« Inutile d’exciter le bonhomme ! »

 

Elle revint avec de l’huile de massage et une grande serviette de bain qu’elle étala sur le canapé.

 

– On y va !

 

« Merde, il va se salir, je ne vais quand même pas lui demander de rester en slip ! ».

 

– Je vais te prêter un peignoir pour éviter que tu salisses tes fringues.

– Je le passe par-dessus ?

– Non tu vas être engoncé, enlève ton pantalon et ta chemise…

 

Bien sûr, Danica n’était pas nue, mais son corps invitait au désir et c’est en bandant que Thierry débuta son massage

 

Effectivement le type n’avait jamais dû masser de sa vie. Danica était sans cesse obligée de recadrer ses gestes.

 

« Plus haut, plus bas, plus fort… »

 

Elle finit par le laisser faire, n’ayant pas l’intention de le vexer. Le peignoir de l’homme mal attaché finit par s’ouvrir et Danica s’aperçut qu’il bandait comme un jeune taureau.

 

L’homme ne l’excitait pas, mais la situation, si !

 

« Je peux peut-être lui faire plaisir, ça me détendra peut-être. »

 

Et sans crier gare, Danica lui attrapa la bite à travers son caleçon.

 

– Dis donc tu m’as l’air en forme, toi ?

– C’est que…

– Je peux regarder ?

– Je ne voudrais pas…

– Oui, mais moi je veux ! Répondit-elle en descendant le caleçon !

– Mais…

– Mais c’est trop mignon, tout ça, t’as une jolie bite j’ai bien envie de la sucer !

 

Il n’en revient pas, Thierry, se dit que c’est son jour de chance, et se laisse passivement mettre sa queue dans la bouche de la fille.

 

« Bon, on ne va pas faire comme avec Albert, on va faire durer le plaisir, j’espère seulement que ce n’est pas un éjaculateur précoce. »

 

Encore une fois, Danica mit tout son savoir-faire au service de cette fellation. L’homme appréciait et ronronnait de plaisir. Une goutte de préjouissance finit par perler à la sortie du méat.

 

– On va se déshabiller tous les deux, ça nous fera une petite pause.

 

Le mec n’en peut plus de regarder Danica, ou plutôt les seins de Danica parce que ses yeux se sont scotchés dessus.

 

Oh, n’allez pas croire que notre homme est puceau, mais disons qu’il n’a jamais eu de chance avec les filles, le jour où il parvint à vaincre sa timidité maladive, ce fut pour se prendre un râteau humiliant, et après quelques autres tentatives il se résigna à rester célibataire à vie. Restaient les filles des bordels, quelques petites pestes mais la plupart savaient se monter gentilles.

 

Elles lui avaient tout appris. Elles lui avaient aussi permis d’assouvir son petit penchant secret. Oh, rien de méchant… Mais tout cela malgré le plaisir que cela lui procurait lui laissait un goût amer, pour aller avec les filles, il était obligé de payer et cela le déprimait.

 

Alors là aujourd’hui, il ne se faisait aucune illusion, les circonstances l’avaient fait rencontrer cette fille bien délurée qui apparemment se déstressait en s’accordant un moment de sexe. Mais cela suffisait à son bonheur.

 

Et puis nous parlions de son petit penchant… Osera-t-il ? L’excitation aidant, il ose :

 

– Oh ! Que vous avez de jolis pieds !

– Crois-tu ?

– Oui, oui, j’aime beaucoup regarder les pieds des femmes.

 

Dans les salons privés du « Serpentin », Danica avait eu l’occasion de rencontrer des fétichistes du pied, elle savait à peu près comment ils fonctionnaient, et cela l’amusait.

 

– Regarder seulement ?

– Si vous me permettiez de les embrasser ?

– Bien sûr, tu peux même me les lécher, si tu veux !

 

Vous pensez bien que notre homme ne se le fait pas dire deux fois, et après quelques chastes bisous, il s’enhardit à lécher avant de s’attaquer aux orteils, il a maintenant le gros dans sa bouche et le suce avec gourmandise comme s’il s’agissait d’un petit pénis.

 

Pour Danica, c’est plus fort qu’elle, il faut qu’elle lui dise.

 

– Tu me suces bien, dis-donc !

– Hum…

– Non, non je ne déconne pas, tu fais ça très bien, on dirait que t’es en train de sucer une mini bite !

– Je n’ai jamais… bafouille-t-il.

– Te brusques pas, je disais comme ça ! De toute façon, il n’y a pas de mal à sucer des bites ! Si tu savais le nombre de mecs qui ont fait ça au moins une fois !

– Ah ?

– Mais évidemment, ils n’en parlent jamais. Oui évidemment tu te demandes comment je peux savoir ça ? C’est mon petit secret. Toi tu n’as jamais sucé de bites, alors ?

– Non !

– Menteur ! Tu rougis ! Allez raconte-moi, ça m’excite quand on me raconte ce genre d’histoire.

– C’est pas intéressant !

– Commence, si c’est pas intéressant, je t’arrêterais.

– J’étais dans un sex-shop, je me passais un film dans une cabine. J’avais mal fermé la porte, un mec est rentré et m’a demandé s’il pouvait regarder avec moi. Je n’ai pas osé refuser. Au bout d’un moment il a sorti sa queue, il bandait bien et il s’est branlé. J’avoue que ça m’a troublé et j’avais du mal à ne pas la regarder. Le gars m’a demandé si je voulais toucher, je me suis dit que ça n’allait pas me tuer, alors je l’ai branlé un peu et sans trop savoir comment je me suis retrouvé avec sa bite dans la bouche.

– Ben voilà, ça fait du bien de parler et tu n’as pas à en avoir honte.

 

« Surtout, se dit Danica qu’avec un peu d’imagination, je peux reconstituer la vraie version : Thierry va dans un sex-shop regarder un film en cabine, connaissant les habitudes du lieu, il laisse volontairement la porte ouverte et se masturbe, un mec entre et sort sa bite. Thierry se précipite, bouche ouverte dessus et suce… »

 

– Je suppose que tu l’as refait quelque fois ? Reprend Danica décidément bien curieuse.

– Deux, trois fois…

 

« Encore un qui ne sait pas compter jusqu’à trois ! »

 

– Et la sodo, ça te tente pas ?

– Non, non !

– Même pas avec un petit gode ?

– Ouais, bof !

– J’en ai un joli, tu veux le voir ?

 

Le mec ne me répond pas. Alors elle va chercher l’objet dans son fouillis et lui fourre sous le nez.

 

– Alors comment tu le trouves ?

– Il n’est pas mal !

– Suce-le ! Je veux voir comment tu fais pour sucer une bite.

– Non, peut-être pas !

– Allez, fais-moi plaisir !

– Ça ne me dit rien !

– T’es pas gentil, tu mériterais une fessée !

– Je veux bien ?

– Tu veux bien quoi ? Sucer le gode ou une fessée.

– Je veux bien une fessée !

 

Alors Danica s’assoit et fait coucher l’homme complétement nu en travers de ses cuisses, elle frappe ensuite à la volée du plat de sa main, une fois sur une fesse, une fois sur l’autre. La fille se surprend à prendre du plaisir et à mouiller d’excitation en accomplissant cet acte. Et si elle arrête ce n’est pas parce que le cul de l’homme devient cramoisi, mais parce que ça commence à lui faire mal aux mains.

 

– Alors t’as aimé ?

– Oui, oui !

– Alors tu vas le sucer, mon gode ?

– Oui, pour vous faire plaisir.

 

Le gars se met le sex-toys dans la bouche et se met à le suçailler, mais le moins que l’on puisse dire c’est que ça manque de conviction.

 

– Bon, arrête avec ça je vais te le mettre dans le cul.

– Juste pour essayer, alors ?

– Mais oui !

 

Danica s’en va chercher un peu de gel intime qu’elle applique sur le trou du cul du bonhomme, elle fait ensuite entrer le gode, en déclenche le vibrateur, puis le fait aller et venir.

 

– C’est bon, c’est bon ! Commente Thierry.

– Ah, tu vois que tu aimes ça !

 

Mais maintenant Danica est trop excitée, elle veut jouir.

 

– Couche toi sur le canapé, j’arrive !

 

La fille recouvre la bite toujours bandée, d’une capote et s’empale le trou du cul dessus avant de se livrer à une série de montée-descente. Le sang ne tarde pas à affluer au visage de Thierry.

 

– Essaie de te retenir !

– Mais je ne peux pas, c’est vous qui bougez !

 

Ben oui, quand on est excitée.

 

Alors elle ne s’arrête pas, l’homme ne tarde pas à jouir dans son cul, elle en a cure et continue une courte minute avant de laisser éclater sa jouissance à son tour.

 

– A ben vous alors ! Commente-t-il après qu’il eut repris ses esprits.

– C’était un coup de folie ! On ne se reverra sans doute jamais, mais ça te fera un joli souvenir.

 

Thierry ne se faisait aucune illusion, mais ne dit-on pas que quand on ne se fait pas d’illusion on en a quand même un peu !

 

– Z’auriez pas un jus de fruit ou même de l’eau ? Demanda alors l’homme, juste pour pouvoir rester deux ou trois minutes de plus.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 15:06

Chanette 24 – Tribulations helvétiques – 9 – Montreux – Lausanne – Châtelet par Chanette

Chanette

Montreux

Emilio Grimaldi habitait une petite maison bourgeoise un peu avant Montreux.

 

– C’est là ! Dit simplement Lucia en garant sa voiture. Le mec est bizarre mais pas méchant, je l’ai connu dans un cabaret, il était jongleur et funambule, il a fait une mauvaise chute et il a les jambes abimées, je ne sais pas de quoi il vit maintenant, il ne sort plus, il se fait livrer ses courses par l’épicier et on vient lui faire le ménage et s’occuper de son linge.

 

Grimaldi vient nous ouvrir en se servant de ses béquilles.

 

– Lucia ! Il y avait longtemps !

– Je te présente Simone !

 

Elle aurait pu me trouver un nom moins tarte !

 

– Enchanté ! Vous avez besoin d’un hébergement provisoire je suppose ?

– Comment t’as deviné ! S’étonne Lucia

– Vous ne vous êtes pas annoncées par téléphone, donc je suppose que vous êtes en cavale ?

– Un petit peu !

– Qu’est-ce que t’as encore fait comme bêtise ?

– Je ne peux pas t’en parler pour l’instant !

– Ben voyons !

– Bon, tu nous héberges ?

– Ça a un prix !

– T’exagères !

– Non, c’est normal, un service en vaut un autre…

– Mais…

– Laisse-moi parler ! Si tu ne veux pas payer, je crois que j’aurais la faiblesse de t’héberger quand même, toi et ta copine, parce que je ne veux pas vous laisser à la rue, mais j’en serais très contrarié et ce ne sera peut-être plus la peine de revenir.

– Oui, bon, d’accord, mais ce soir, je suis crevée, on verra ça demain matin, quant à ma copine tu la laisses tranquille !

– Je n’ai jamais forcé personne ! Voilà les clés du garage, allez me rentrer votre bagnole !

 

Je viens de comprendre que le paiement va s’effectuer en nature ! Mais aussi que j’y échappe !

 

– Juste une nuit ! Ajoute Grimaldi pendant que nous sortons.

 

Manifestement, Lucia est embêtée

 

– T’as compris ce qu’il veut ? Me demande-t-elle

– Ben oui, je ne suis pas complétement conne !

– Oui mais je vais t’expliquer mieux !

– Ah ?

– En fait je vais te demander quelque chose, mais si tu refuses, je n’insisterais pas !

– J’ai compris et la réponse c’est non !

– D’accord, c’est non, mais laisse-moi quand même t’exposer le problème.

– Expose, mais ça ne changera rien !

– Il est possible que demain, on y verra plus clair. Mais ce n’est pas sûr, la situation peut très bien se décanter qu’un jour plus tard, voire deux. Mais de toute façon elle se décantera !

– Et alors ?

– Il faut qu’on puisse éventuellement rester disons trois nuits.

– Tu sais que j’en ai marre !

– Oui !

 

Un moment de silence, elle me regarde.

 

– Je suppose que tu n’as pas changé d’avis ? reprend-elle.

– Je n’ai aucune envie de coucher avec ce type !

– Ce n’est pas en termes d’envie qu’il faut raisonner.

– Je croyais que tu n’insisterais pas !

– Je n’insiste pas, je te donne tous les éléments du problème.

– Alors, laisse-moi réfléchir.

 

Une façon classique de tuer la discussion, parce que tel que c’était engagé, je la sentais capable de me rappeler que j’étais une pute et de me dire que j’avais probablement couché avec pire. Je pourrais évidemment lui répondre qu’une dominatrice ne couche pas (du moins en principe), mais à quoi bon quand la discussion part sur ce genre de rails, et bien justement elle finit par dérailler. Or il se trouve que je n’ai aucune envie de me mettre cette nana à dos. Après tout, elle m’a sauvé la vie, mais cette façon de la remercier me gonfle.

 

– Je vais voir s’il y a une autre solution, mais à priori je ne vois pas. Ce serait une ordure, je le menacerais avec un flingue, il se trouve que je n’ai pas envie de menacer ce type. Il tente sa chance, faut le comprendre, il doit avoir une vie sexuelle de merde !

– Si je pouvais être sûre que dans trois jours tout ce cirque sera terminé.

– Fais-moi confiance !

 

Tu parles !

 

Je soupire un grand coup avant de lâcher :

 

– Bon si tu lui expliques que je n’embrasse pas sur la bouche et que tout se fait avec capote, je veux bien marcher !

 

Du coup son visage rayonne.

 

– Ne t’inquiètes pas pour ça, je lui dirais, mais les pénétrations ce n’est pas trop son truc, c’est un maso, il faut lui faire des petites misères et quand il bien excité, il se branle.

 

Elle ne pouvait pas le dire tout de suite ? On revient à l’intérieur.

 

– On a un peu discuté, si on te fait un petit duo toutes les deux comme tu aimes bien, tu nous garde deux ou trois jours ? Lui demande Lucia.

– Ça marche, mais ça m’embête d’attendre jusqu’à demain.

– On va le faire ce soir, mais avant on aimerait manger un morceau.

– J’ai que des pâtes !

– Ce sera parfait !

 

On a dîné sans se presser, les pâtes, puis le fromage, puis le café. Il n’était pas difficile de deviner qu’Emilio Grimaldi s’impatientait de passer à la page « sexe » de la soirée.

 

– Dis-moi, Emilio, tes béquilles tu peux t’en passer ou pas ? Lui demande tout d’un coup Lucia.

– Sans les béquilles, je tombe !

– Et à genoux ? A quatre pattes ?

– Pas de problème

– Alors mets-toi à poil, on va t’offrir une petite domination de derrière les fagots. Quand ce sera fait tu resteras à genoux. O.K. ?

– D’accord, mais vous vous ne vous déshabillez pas !

– Si mais seulement à la fin ! Ce sera la cerise sur le gâteau, tu pourras même te branler en matant nos nichons.

 

Malgré tout Lucia retire son pantalon et son haut, restant donc en slip et soutien-gorge. Elle m’invite à faire de même.

 

Elle se tourne ensuite, et dégage légèrement sa culotte de façon à offrir son cul à Grimaldi.

 

– Allez, ma salope, lèche mon trou de balle.

 

Le type ne se le fait pas dire deux fois, il lui écarte les globes fessiers et vient butiner de sa langue le bel œillet de la rousse.

 

– Ça te plaît, ma salope de me lécher mon trou à merde ?

– Humpf, humpf !

– Dommage que je n’ai pas envie, je t’aurais bien fait caca dessus !

– Je veux bien que tu essaie ! Répond-il.

– Attends, je ne chie pas à la demande, par contre je peux te pisser dans la bouche, ça te dit ?

 

Ça lui dit ! Mais ça demande un peu d’organisation, on roule le tapis pour dégager le sol carrelé, le bonhomme s’y allonge. Lucia ne fait pas dans la dentelle et sans aucun préliminaire lui urine dans la bouche. Il en avale pas mal mais présume de ses capacités et finit par tousser.

 

– Ben, alors pépère ! T’avales de travers ! Et en plus t’en as foutu partout, et comme je suppose que t’as du mal à faire le ménage, qui c’est qui va se taper le nettoyage, c’est Lucia ? C’est pas cool, ça ! Pas cool du tout ! Je crois que ça mérite une punition ! T’es bien d’accord avec moi ?

– Mais absolument, ma chère amie !

– Bon, t’as un truc qui fouette chez toi ? Un martinet ? Une cravache ?

– Une cravache, oui !

– Ben qu’est-ce que t’attends pour aller la chercher, Et tu nous la ramènes entre tes dents, comme un brave toutou !

– Repasse moi mes béquilles !

– Pourquoi faire, tu peux très bien y aller à quatre pattes !

 

Pour l’instant je suis peinarde dans mon rôle de simple spectatrice, je sens que ça ne va pas durer.

 

Effectivement, Grimaldi se ramène avec l’objet contendant, Lucia lui prend et me le tend :

 

– Ça te dit de le faire ?

 

Qu’est-ce que je disais ! Me revoilà dans mon rôle de dominatrice sauf que là la prestation n’est pas tarifée !

 

– Tends bien ton cul ! demandé-je ?

 

Je fais comme j’en ai l’habitude, un premier coup moyen pour tester sa capacité à encaisser, puis je monte en puissance jusqu’à ce que je sente que j’atteigne ses limites, à ce moment-là je continue en faisant en sorte d’espacer mes coups de façon aléatoire afin qu’il ne puisse les anticiper. Hé, c’est que c’est un métier !

 

– Tu fais ça comme une pro ! Me complimente Lucia.

– Je suis une pro ! Qu’est-ce que tu crois ?

 

Le gars ne tarde pas à avoir le cul tout rouge. Quand j’estime qu’il en a eu assez, j’arrête en concluant d’un dernier coup plus violent que les autres.

 

Le mec hurle.

 

– Oh ! Pardon ! M’amusais-je en reposant la cravache.

– On lui fait quoi, maintenant ? Demande Lucia.

– On pourrait faire des trucs avec des bougies ! Suggère Grimaldi

 

Ah, bon c’est le soumis qui intervient en plein milieu d’une séance pour choisir son menu ! Ce doit être une spécialité suisse ! Donc allons-y pour les bougies, et c’est Lucia qui s’y colle.

 

Elle fait d’abord couler la cire sur ses tétons, faisant sursauter notre homme, il faut savoir que la cire de bougie ne brule pas, même pas au premier degré, en fait on est juste un peu en dessous de ce niveau, autrement dit, c’est très chaud mais c’est tout. Si on est un poil maso, la sensation peut devenir exquise.

 

Chanette24iEffectivement Grimaldi se pâme, lorsque la cire coule sur ses testicules, là où la peau est bien plus fragile, il grimace un peu, mais supporte.

 

Bien sûr la cire se solidifie très vite recouvrant la peau d’une croute blanchâtre… Et cette croute inesthétique, il serait du dernier mauvais gout de la laisser ainsi. Donc il faut la retirer, et là ça fait très mal, d’autant que les poils viennent avec, un peu comme quand on s’épile avec des bandelettes de cire.

 

Et comme on est très méchantes, on lui a demandé de nous ramener des pinces à linges de sa buanderie et on lui en a posé sur ses tétons et sur ses couilles aux chairs déjà meurtris par le retrait des croutes de cire. Puis on lui attache les mains et les pieds.

 

– Qu’est-ce qu’on pourrait encore lui faire comme misère ? S’interroge Lucia.

– Je sais pas ! Répondis-je, il a peut-être un gode…

– Bien sûr qu’il en a un, n’est-ce pas Emilio que t’as un gode ?

– Oui, oui, approuva l’homme

– Seulement, ce ne sera pas une punition, il est à moitié pédé, alors les trucs dans le cul, pour lui c’est pas des misères, il adore ça ? N’est-ce pas Emilio que tu es à moitié pédé ?

– A moitié oui !

– T’es un suceur de bites ?

– Oui, j’aime bien !

– Et un enculé ?

– Aussi, oui !

– Il y a peut-être des orties dans son jardin ? Suggérais-je !

– Non, non pas les orties : Proteste Grimaldi.

 

Et ce n’est pas une protestation théâtrale, non, c’est une vraie protestation.

 

– Mais dis donc, pédale ! C’est pas toi qui décides ! C’est nous les maîtresses ! Rétorque Lucia d’un ton péremptoire.

– Camomille, camomille ! Hurle alors Grimaldi.

– Qu’est-ce qu’il raconte ?

– Il a dit camomille ? C’est quoi camomille ?

– Mais c’est le mot de sécurité ! Explique l’homme.

– On avait défini un mot de sécurité ? Me demande Lucia.

– Non, je ne crois pas !

– On fait quoi ? Tu veux qu’on arrête ? Lui demande Lucia.

– Non, Fouettez-moi encore un peu, vous ne m’avez fouetté que le cul, y’a d’autres endroits.

 

Alors Lucia reprend la cravache…

 

– Attends un peu, j’essaie un truc ! Interviens-je.

 

Puis m’adressant à Grimaldi :

 

– On ne va pas te fouetter aux orties, mais je voudrais juste te faire essayer un truc, dis-moi où il y en a et je ferais devant toi un test sur ma peau.

– A droite en sortant…

 

Je suis allée en cueillir et je suis revenue devant lui, j’ai pris une branche, puis la promenait sur l’intérieur de mon avant-bras. Très vite ça picote, il ne faut rien faire et surtout ne pas se gratter, j’attends une minute ça se calme puis la sensation de picotement revient de plus belle.

 

– Voilà, tu vois j’en suis pas morte, et comme tu as les mains attachées, tu ne pourras pas te gratter ! On essaie ?

– Un tout petit peu ! Répond Grimaldi.

 

Je prends deux branches et lui balaie les cuisses. Je laisse faire, il fait la grimace, je ne continue pas le reste va venir tout seul. Il paraît surpris que la douleur ne persiste pas, Mais il est encore plus surpris quand la « seconde vague » arrive.

 

– C’est diabolique ce truc ! Commente-t-il

– Je t’explique, maintenant ça va rougir, après ça va cloquer, tout cela va durer une heure et demie et après ça va commencer à disparaitre, on le fait ?

– Pas trop longtemps, alors ?

– D’accord ! Et pendant que ça piquera bien, on te détachera pour que tu puisses te branler et nous deux pendant ce temps à on te montrera nos nichons.

– Vos chattes aussi !

– Nos chattes aussi ? Demandais-je à Lucia

– Bien sûr, on ne va pas être vache ! Répond-elle avant de se tourner vers moi : « Je te laisse opérer, je n’ai jamais fait ça ! »

 

En ce qui me concerne, ça faisait un sacré bout de temps que je n’avais pas pratiqué ce genre de choses, mais c’est vrai que des orties à Paris, il y en a peut-être mais je ne sais pas où ? Au début de mes activités, il m’arrivait de me déplacer en banlieue ouest chez Corinne une collègue qui faisait de la domination en pavillon, c’est elle qui m’avait initiée à cette pratique. Je ne l’avais pas oublié.

 

Alors, après lui avoir retiré ses pinces, j’ai pris le bouquet d’orties et m’en suis servi pour lui caresser, le torse, le ventre et les cuisses. Il poussait de petits cris en gigotant dans la limite de ce que permettaient ses liens. Je parachevais ma besogne en effleurant sa verge et ses couilles. Grimaldi se mit à gémir, dans un mélange de souffrance et de plaisir masochiste.

 

A la hâte j’envoyais valser soutien-gorge et culotte, Lucia m’imita. Je détachais les pieds de l’homme puis J’attendis alors que l’homme fusse envahi par la deuxième vague de picotements pour lui défaire ses liens aux poignets. Je m’approchais très près de lui, et lui mis très brièvement mon téton en contact avec ses lèvres, puis je me reculais.

 

– Maintenant, branle-toi !

 

Il le fit avec une frénésie diabolique, je me laissais arroser les seins du jus de sa jouissance.

 

Moi qui ne mouille jamais pendant mes séances de domination, je ressortais de celle-ci excitée et trempée. Allez savoir pourquoi ? Question de circonstances, de contexte ?

 

– C’était terrible ! Commente Grimaldi. Maintenant faut que j’aille pisser.

– Pisse-moi dessus ! Lui proposais-je sans réfléchir.

 

Il n’en revient pas l’Emilio, Lucia non plus d’ailleurs. L’homme se relève, reprend sa canne, puis me vise, j’ouvre la bouche, je me régale de son urine, je cherche les lèvres de Lucia, nous nous embrassons.

 

En ce moment je crois que j’aurais fait n’importe quoi tellement je suis excitée, des images scatos me traversent l’esprit, mais je parviens à les refouler n’ayant pas l’intention de choquer mon monde.

 

Je me couche par terre, et me branle. Lucia me regarde incrédule.

 

– Viens, viens me lécher la chatte !

– Là ? tout de suite ?

 

Ben bien sûr que c’est tout de suite, c’est pas dans trois heures !

 

– Viens, Lucia, viens, je n’en peux plus.

 

Sa langue agile a remplacé mes doigts, je ne tardai pas à jouir avec une intensité rare.

 

Je me relevais, épuisée, dégoulinante de la pisse de Grimaldi, les cuisses imbibées de ma mouille. Autant dire que j’avais besoin d’une bonne douche.

 

– Ben, on peut dire que tu as assuré ! Me dit Lucia.

– Hé ! T’as vu, hein ?

 

Sous la douche je suis revenue sur Terre. J’étais partie je ne sais où, me voilà revenu à la réalité, celle d’une fille en galère, qu’on a failli assassiner, qui voudrait bien rentrer chez elle, mais qui ne peux pas parce qu’il paraît que c’est dangereux !

 

Quoiqu’il en soit je ne regrette pas ce moment de pure folie ou l’espace d’un moment je me suis évadée de ce monde de fous.

 

Lausanne

 

Anna-Gaëlle et Karine se rendent à l’adresse de Lucia obtenu grâce à Jérôme et Irénée, mais trouvent porte close.

 

La voisine de palier leur indique que la jeune femme habite bien là, mais qu’il n’y est pas tout le temps et qui lui arrive de rester plusieurs jours sans rentrer.

 

– Elle travaille dans le spectacle, vous comprenez ?

 

Les deux femmes se regardent avec lassitude.

 

– Merde, on fait quoi ? Se lamente Anna

– Attendre !

– Non, c’est pas vrai !

– On va se poser dans un café, il faut qu’on réfléchisse.

– Il n’y a pas un moyen de la joindre ? Insiste Anna auprès de la voisine.

– Je ne vois pas comment ! Je ne sais pas où elle travaille.

– Mais c’est très grave, madame, il s’agit d’un cas de vie ou de mort !

– Dans ce cas, allez donc à la police !

– Vous n’auriez pas son numéro de portable par hasard ?

– Ah, non, pas du tout ! Je regrette !

– Même contre 100 euros !

– Vous m’embarrassez !

– Donc vous l’avez !

– Je vais vous le donner, mais ce n’est pas bien beau, ce que je fais.

– Mais si, c’est très beau ! Rétorque Anna en embrassant la voisine.

 

Une fois redescendues, elles tentent d’élaborer une stratégie.

 

– Qu’est-ce qu’on va lui dire ?

– Qu’on est à la recherche de Chanette, qu’on sait qu’on les a vu ensemble, et qu’on voudrait en savoir plus.

– Et si elle le refuse !

– On la menace d’aller aux flics. On lui dira qu’on a plein de renseignements sur elle, son adresse, les endroits qu’elle fréquente… tout ça…

 

Sauf que le portable ne répond pas !

 

– Je rappellerais dans une heure, si ça ne répond pas, je laisserais un message ! Propose Karine.

 

Une heure après, ça ne répondait toujours pas

 

– On va aux flics ? Propose Anna.

– On n’a même pas la véritable identité de cette nana !

 

Jeudi 1er juin

 

La lettre imprimée sur ordinateur est rapidement montée jusqu’au bureau du responsable de la police locale, Frank Godard.

 

 » Cette lettre a été postée hier à 11 heures. A 19 heures, la joaillerie Van Steenbergen a été cambriolée. Les voleurs ont utilisé une copie des instructions de sécurité dissimulée en code dans les métadonnées d’une photo appartenant à Fédor Podgorny. L’opération a été téléguidé par Podgorny depuis Paris.

Ci-joint l’original de la carte mémoire avec la photo, son décodage en russe et la traduction en français.

Les personnes impliquées dans la préparation du cambriolage ont toutes été assassinées sur ordre de Podgorny. Parmi ces personnes il y avait une personne qui m’était très proche. Voici l’adresse où vous pourrez récupérer le corps de Laurent Marten dit « le boss »….

 

Mélange de vérité, de semi-vérité et de mensonges, notamment l’histoire de la « personne proche », juste destinée à brouiller les pistes.

 

Godard fait vérifier tout ça.

 

– En droit ce n’est pas une preuve, mais ça peut peut-être nous aider. Regardez sur la carte s’il y a des empreintes ! Et qu’une équipe aille voir chez Marten pour vérifier…

 

Le dispositif policier se met rapidement en place. La police suisse contacte ses homologues français qui se gardent bien d’avouer que l’affaire est sous-traitée et qui se met en rapport avec Nogibor. Tout ce petit monde se perd en conjectures.

 

– Podgorny était filé de façon permanente ? Demande le gars de la police judiciaire française.

– Complètement ! Répond Dumontel, le cadre de Nogibor.

– Il n’a jamais cassé la filature ?

– Non, il se savait probablement suivi, mais avait l’air de s’en foutre.

 

Cette affirmation était partiellement fausse, mais les rares fois que Podgorny avait échappé à la surveillance de ses limiers, ceux-ci s’étaient bien gardés de le reporter à leur hiérarchie.

 

– Et quand il entrait dans un immeuble ?

– On identifiait la personne visitée, s’il y avait contact on ajoutait la personne au nombre des personnes à surveiller. S’il n’y avait pas contact on ouvrait toutes les boites aux lettres après son départ.

– Et les chiottes des bistrots ?

– On les visite systématiquement quand il va, les hommes et les femmes, mais le procédé est un peu réchauffé !

– Donc s’il a transmis quelque chose à Genève ça s’est fait par porteur ?

– C’est ce qu’on s’évertue à vous dire !

– Mais vous avez perdu la piste !

– Ben, oui on a perdu la piste, ce sont des choses qui arrivent, dans tous les métiers.

– Et ce contact, c’est qui ?

– Une pute, il l’a rencontré à Paris, par l’intermédiaire de la galeriste. Il ne la connaissait pas avant.

– Cette galeriste, c’est une complice !

– Non, elle s’est fait pigeonner…

– Et cette pute, elle n’a pas réapparu ?

– Non, d’après sa voisine, elle devait revenir rapidement.

– Ça ne tient pas debout, pourquoi l’enlever ?

– Pour la faire disparaître, dans ces milieux-là, un témoin gênant, c’est toujours un risque de trop !

 

Le flic se tourna vers son adjoint qui venait de reposer son téléphone.

 

– Des nouvelles fraîches de la Suisse ?

– Ils ont retrouvé un cadavre, mais le lien avec Podgorny n’est pas encore formellement établi.

– Humm

– Par contre, pour les photos… quel vicelard ce mec !

– Bon allez me cueillir Podgorny ! Sans menottes, on va juste l’entendre comme témoin… Dans un premier temps.

 

Ce même jour à Paris, place du Châtelet

 

A Paris Ducaroir a tôt fait de localiser Podgorny. Et de la façon la plus classique qui soit dans ces milieux, puisque l’un des complices occasionnels du russe faisait double jeu.

 

Ducaroir conduit une grosse moto qu’il a louée sous une fausse identité chez « Rent a Car ». A l’arrière Steve, tueur à gages et tireur d’élite auto-proclamé, attend le moment propice.

 

« Super, se dit Steve, peu de voitures, peu de piétons »

 

– C’est parti ! Dit-il simplement.

 

Il attend que le feu passe au vert côté piéton, il tire une balle de son revolver muni d’un silencieux et démarre en trombe Podgorny s’écroule. Une petite foule de badauds s’agglutine. Un comparse vient s’assurer que le mort est bien mort. Il envoie un message à Ducaroir.

 

« Blessé seulement »

 

– Merde t’as déconné ! Tempête Ducaroir.

– Ça arrive !

– Conard !

 

Ils abandonnent la moto dans une rue peu fréquentée, s’engouffrent dans le métro, ressortent à la station suivante, puis s’installent à la terrasse d’un bistrot.

 

Le « troisième homme » les renseigne :

 

– Les pompiers l’emmènent à l’Hôtel-Dieu. Je vais essayer d’aller voir :

 

Ducaroir ne décolère pas.

 

– S’il survit, je suis mal !

– Il ne survivra pas, j’ai déconné, je vais rattraper le coup.

– Et comment ?

– On peut tuer quelqu’un sur son lit d’hôpital !

– J’espère que ce ne sont pas des paroles en l’air !

 

Le gars de chez Nogibor qui suivait Podgorny a vu toute la scène, et téléphone à son chef qui laisse éclater sa fureur..

 

– Merde ! S’il clapote, Conrad and Son va refuser de nous payer, le but de l’opération c’était de prouver sa culpabilité. Merde de merde et trois fois merde.

– Je fais quoi ?

– Rien, je vais demander aux flics de se renseigner à l’hôpital.

 

La réponse parvint plus tard, Podgorny était en soins intensif et comme on dit « entre la vie et la mort », sans avoir repris conscience.

 

L’information remonte rapidement dans les circuits informatiques de la police judiciaire. La police suisse est mise au courant.

 

Les enquêteurs aussi bien helvétiques que français réorientent leurs investigations vers les éventuels complices de Podgorny.

 

Le souci, c’est qu’en France, l’homme n’a pas vraiment de complices, juste quelques hommes de mains et voyous spécialisés embauchés ponctuellement, et des contacts.

 

L’un de ses contacts retint malgré tout leur attention, il s’agit d’Anna Gaëlle d’autant que cette dernière s’est éclipsée en Suisse en compagnie d’un agent féminin de chez Nogibor.

 

En Suisse, la police retrouve le cadavre de Laurent Marten dit « le boss », mais la perquisition ne donne pas grand-chose, l’ordinateur et le téléphone ayant disparus. L’analyse des empreintes sur la carte SD révèle qu’elle a été manipulée par Marten. Un lien est donc bien établi entre Marten et Podgorny, mais ensuite ?

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 15:02

Chanette 24 – Tribulations helvétiques – 8 – Pas de bol par Chanette

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Lundi 29 Mai

A Paris Nogibor a posté deux de ses agents devant la boutique de l’antiquaire, un pour suivre le tableau, l’autre pour suivre le bonhomme.

 

Et justement voilà que le bonhomme prend un taxi, l’un des « fins renards » le file en moto et s’aperçoit qu’il prend la direction de l’aéroport de Roissy

 

Sur place le suiveur lui colle le train jusqu’au guichet d’embarquement, puis téléphone à ses chefs qui mettent en place un plan drastique : muni de sa photo pas moins de six agents dont quatre en moto l’attendront à Genève.

 

A la sortie de l’aéroport, l’antiquaire loue une voiture, entre en ville et comme il n’est pas né de la veille et a pas mal roulé sa bosse, acquière rapidement la conviction qu’il est suivi.

 

Il s’installe à une terrasse de bistrot. Il sort la petite carte écrite par Podgorny avec le nombre à quatre chiffres et sur laquelle il a ajouté la date indiquée au dos du tableau. Les deux chiffres mis bout à bout constitue le numéro de téléphone de Ducaroir, il ne sait pas trop dans quel sens mais il n’y en a pas trente-six. Au dos du tableau figurait également une petite croix, signifiant que la cible devait être supprimée. Après avoir consulté un plan de la ville, il téléphone donc à ce Ducaroir.

 

– J’ai ce que vous attendez de la part du russe, mais je suis suivi. Vers 15 h, je serais au supermarché Migros devant les yaourts bios, faites deux ou trois courses avant et choisissez un pack de yaourt à 15 heures précise, je glisserais une enveloppe dans votre poche, nous n’échangerons aucun mot. N’ouvrez pas l’enveloppe dans le magasin.

– Votre téléphone est sûr ?

– Complétement.

 

A 14 h 45, l’antiquaire fait le tour des rayons et frôle plusieurs clients du sexe masculin sous prétexte d’attraper un produit. Le gars qui le suit ne comprend pas son manège et photographie discrètement les personnes ainsi rencontrées.

 

A 15 h 03, monsieur Dulong, paisible citoyen genevois arborant une fière allure choisit un pack de yaourts bios. L’antiquaire le frôle comme il a frôlé dix personnes avant lui, sauf que cette fois il lui glisse de sa main gantée, une enveloppe dans sa poche. Puis son forfait accompli, il s’en va frôler quelques autres clients, puis quitte le magasin après avoir réglé une tablette de chocolat aux noisettes. Le suiveur, lui ne comprend rien.

 

Voulant multiplier les fausses pistes, il s’en va au cinéma, changeant dix fois de place et s’asseyant systématiquement à côté d’une personne seule. Ce petit jeu terminé, il s’en va se délasser dans un des nombreux bordels de luxe de la ville, puis après un bon repas bien arrosé, il rentre à Paris avec la satisfaction du devoir accompli.

 

Les gens de chez Nogibor qui le filaient n’ont rien appris et en sont à se demander à quel moment ils se sont fait berner.

 

Monsieur Dulong après avoir réglé ses achats, les range dans le coffre de sa voiture garée au parking du magasin, s’installe au volant, et avant de démarrer cherche son paquet de clopes dans sa poche.

 

C’est à ce moment-là qu’il sent la présence de l’enveloppe.

 

« C’est quoi ça ? »

 

Il n’y a aucune inscription sur l’enveloppe, il l’ouvre, en extrait une feuille de papier qu’il déplie.

 

« Une feuille verge ! C’est quoi ce cirque ? Mais ça pue ce truc… Putain, ma tête… »

 

La sécurité du magasin découvrira le cadavre de monsieur Dulong dans sa voiture au parking, le soir après la fermeture.

 

Ducaroir a mal calculé son timing, il ne connait pas ce magasin dans lequel il ne se rend jamais et met un temps fou à repérer le bon rayon.

 

« Bon, cinq minutes de retard, ce n’est pas dramatique, il va m’attendre ! »

 

Sauf qu’arrivé devant le rayon, il n’y a plus personne, alors il s’empare d’un pack de yaourts bios, le manipule en faisant semblant de rechercher la date de péremption, le repose, en prend un autre, recommence…

 

« Bon, il y a dû avoir un problème, ce con a dû se faire repérer ! Le problème c’est que je dois l’être aussi ! Donc pas question de le rappeler. »

 

Ducaroir sort à pied du magasin, prend le tramway, laisse filer quelques stations, puis descend dans une zone résidentielle aux rues peu fréquentées.

 

« O.K. Personne ne me suit, je peux retourner récupérer ma bagnole. A moins qu’un type ne m’y attende, mais je saurais gérer.

 

En rentrant chez lui Ducaroir téléphone à son « messager » parisien avec un autre portable :

 

– Si le russe te contacte, arrange-toi pour savoir où il crèche.

– Ça ne va pas être évident…

– Je ne veux pas le savoir, embauche du monde en quantité suffisante. Moi je prends l’avion et j’arrive, réserve-moi une chambre où tu veux !

– Bien chef !

– Quelque chose de confortable quand même !

– Evidemment !

– Et booke moi une belle escorte, ça me déstressera, une belle brune avec des gros nichons

– Bien chef !.

 

Lausanne

 

La cabaret « Le Serpentin » à Lausanne faisait relâche le dimanche, il fallut donc attendre le lundi soir pour s’y rendre.

 

Anna devenait rongée par l’inquiétude et devenait irascible. Les deux femmes avaient rendez-vous avec Jérôme à 20 heures devant la gare de Lausanne. A 20 h 15, il n’était toujours pas là !

 

– Ce salaud s’est foutu de notre gueule ! Tempêta Anna.

 

Karine commençait elle aussi à baliser mais tentait de n’en laisser rien paraître.

 

Mais à 20 h 20 il fût là ! Taxi jusqu’au Serpentin. Jérôme s’adresse au portier.

 

– Irénée est là ce soir ?

– Yes ! Répondit laconiquement le bonhomme.

 

On les place, une jolie brunette aux seins nus vient s’enquérir des consommations.

 

– On vient voir Irénée !

– Dans la salle ou en privé ?

– Non, ici ça sera très bien.

– Champagne ?

– Allons-y !

 

Le dénommé Irénée se pointe trois minutes plus tard. C’est un travesti plutôt sexy, les cheveux mi-longs, blond et raides, Un ensemble bustier-petite culotte parme et une grosse ceinture noire par-dessus. Il fait la gueule, mais change d’expression en découvrant Jérôme.

 

– Mon Jéjé ! Y’a si longtemps, tu boudais ou quoi ? S’exclame-t-il en l’embrassant sur les lèvres.

– On voulait te demander un truc…

– Un truc cochon, j’espère, mais dis-donc tu pourrais me présenter tes copines, elles sont canons dit donc !

 

Jérôme fit donc les présentations.

 

– On cherche Lucia ! Finit par dire Jérôme.

– Lucia ! Ah, la belle Lucia, elle ne vient plus travailler souvent ici, je ne sais pas où elle est ?

– Non mais t’as peut-être l’adresse ?

– Tu ne lui veux pas de mal, au moins ?

– Est-ce que j’ai déjà fait du mal à quelqu’un ?

– Oh, tu sais, on en voit tellement !

– Bon alors l’adresse, c’est possible ou pas ?

– Bien sûr, il suffit que je demande à la patronne.

– Tu es sûr qu’elle l’a, au moins ?

– Evidemment, on remplit tous une petite fiche avant de travailler ici…

– Tu peux t’en assurer !

– On y va !

 

Et trois minutes après, Irénée, revenait tout sourire.

 

– Je l’ai l’adresse !

– Où ça ?

– Dans ma tête !

– Tu me la donnes ?

– Et j’ai quoi échange ?

 

Jérôme poussa un sourire d’exaspération.

 

– Tu veux combien ?

– Tss, tss, je ne veux pas d’argent.

– Tu veux quoi, alors ?

– Mais : ta bite dans mon cul, mon trésor !

– T’exagères ! Parce que tu vois, on est un peu pressé, là !

– Pressés, pressés, vous n’allez pas y allez ce soir, je suppose ? Alors je t’explique, là tout de suite ce n’est pas possible, je te fais attendre une petite demi-heure et après on y va, on fera ça dans ma loge. Je reviens mes chéries, là j’ai des clients à m’occuper.

 

Anna est au bord de la crise de nerfs, elle se fiche totalement du spectacle sur la scène, pourtant très osé où une jolie et plantureuse blackette s’introduit avec beaucoup d’énergie un gode dans chaque trou.

 

Finalement Irénée revient auprès de notre trio plus rapidement que prévu :

 

– On peut y aller mon trésor, mon client il n’a pas tenu la distance ! Euh, ces belles dames, elles vont t’attendre ou elles préfèrent venir avec nous ?

– Moi je viens ! Répond Anna.

 

Non pas que ce qui va se passer l’intéresse, mais elle craint que le travesti trahisse sa parole.

 

La loge d’Irénée est étroite et ne doit pas excéder les 10 m². Pas facile de s’installer à quatre, il y a une minuscule banquette à deux places, et une chaise devant le miroir de maquillage.

 

– Mais nous, on pas besoin de s’assoir, n’est-ce pas mon trésor ? Commente le travesti en tripotant ostensiblement la braguette de Jérôme.

– Je suppose qu’on n’a pas beaucoup de temps ! Remarque ce dernier.

– Théoriquement un quart d’heure, mais on peut dépasser, après faut que j’aille bosser en salle. On se déshabille un peu, hein ? Mais je garde mes bas !

 

Il garde ses bas, mais enlève son bustier et sa culotte, laissant apparaitre sa bite flasque, il retire aussi son soutien-gorge rembourré à l’ouate.

 

– T’as vu mon chou, c’est tout lisse, je me suis fait faire une épilation permanente, Touche, caresse ma poitrine tu vas voir comme c’est doux !

– C’est vrai que c’est vachement doux !

– Bien sûr puisque je te le dis, pince-moi les tétons, oh, c’est trop bon, tu fais ça toujours aussi bien, mon trésor ! Vas-y continue, fait plus fort, n’ai pas peur de me faire mal. Comme ça c’est bon, ça me fait bien bander.

 

Irénée s’est légèrement reculé, son cul est à présent carrément devant les deux femmes. En fait il est très joueur et l’a fait exprès.

 

– Si ces dames ont envie de me caresser les fesses, qu’elles ne se gênent surtout pas !

 

Du coup Karine avance sa main et lui pelote le cul, osant même lui enfoncer un doigt dans le troufignon tandis qu’Anna s’est croisé les bras dans une ostensible posture de refus.

 

– Bon allez mon grand, viens que je te suce le gland.

 

Petite flexion des genoux, Irénée est aux pieds de Jérôme, sa bouche ouverte gobe la bite avec voracité, engloutissant tout ce qu’elle peut, la langue entre en action en un ballet diabolique, frétillant sur le bout du gland et sautillant sur la couronne.

 

– Si je jouis dans ta bouche, tu vas être déçu ! Prévient Jérôme !

– T’as raison, mais qu’est-ce qu’elle est bonne ta bite. Je me suis régalé.

– Mais maintenant tu vas l’avoir dans le cul !

 

Une capote, du gel… il y a tout ce qu’il faut dans la loge d’Irénée.

 

Ce dernier se positionne en levrette à même le sol parallèlement aux deux femmes qui vont ainsi pouvoir assister en direct au spectacle. C’est qu’il est un peu exhibitionniste, Irénée.

 

La bite de Jérôme entre toute seule. Et c’est parti pour une série de va-et-vient qui font pâmer d’aise le mignon travesti.

 

Chanette24h

 

– T’avais déjà vu deux hommes s’enculer ? Demande Karine à Anna-Gaëlle.

– Oui !

– Ben moi, ça faisait longtemps…

– Mais aujourd’hui j’m’en fiche je voudrais bien qu’ils se dépêchent de finir.

– Ben moi ça m’excite !

– Tant mieux pour toi.

 

L’affaire ne dura pas très longtemps, Jérôme passablement excité par la turlutte que lui avait prodigué le travesti, finit par jouir entre ses fesses…

 

– Tu m’a bien enculé, mon salaud ! Mais maintenant qui c’est qui me finit ? Demande-t-il en montrant sa bite bandée comme un arc.

 

Et alors que Jérôme s’apprêtait déjà à prendre le membre en bouche, Karine saisie d’une impulsion subite, lui brûla la politesse et goba la bite du travesti. Quelques coups de langues bien placés, quelques va-et-vient opportuns et bientôt sa bouche se remplit de giclées de sperme. Elle proposa à Anna de partager cette friandise mais celle-ci refusa, laissant sa complice avaler toute seule.

 

– Et maintenant l’adresse.

– Bien sûr mes chéries, je vous l’écris sur ce petit bout de papier. Son nom de famille c’est Foxenberg.

 

Mercredi 31 mai

 

Les complices de Lucia avaient été sélectionnés plusieurs semaines auparavant, Danica, une jolie brune aux cheveux longs légèrement ondulés avec des reflets auburn, et un joli nez droit, long et parfaitement dessiné, était française, elle travaillait au « Serpentin » à Lausanne comme strip-teaseuse Lucia qui ne la connaissait que de vue, l’avait côtoyé intimement un jour qu’un client de la boite avait sollicité un trio en arrière-salle. Elles étaient devenues copines d’autant plus facilement que la Danica appréciait autant les femmes que les hommes.

 

Très vite Lucia lui avait fait miroiter ce qui devait être un « énorme coup ».

 

– Où ça ?

– Je ne sais pas exactement, un gros joaillier je crois bien… C’est hyper sécurisé, mais je vais avoir un tuyau avec les plans de sécurité, les alarmes et tout ça ! On peut faire le coup à trois, on y va, on se sert, on laisse le magot au chaud pendant six mois et après, plus besoin de travailler.

 

Evidemment, cette évocation laissa Danica songeuse.

 

– Il n’y a aucun risque ?

– Oh là là je n’ai pas dit ça ! Le risque zéro, ça n’existe pas, mais disons qu’il est limité !

– 10 % de risques ?

– Non, je ne peux pas chiffrer, mais moi le risque, je le prends. Au fait ton casier est vierge ?

– Oui pourquoi ?

– Parce ce que tu vas laisser des empreintes, et qu’il ne faut pas que tu sois fichée.

 

Danica accepta assez rapidement, puis lui présenta ensuite l’un de ses petits amis occasionnels, Albert, jeune français en rupture de ban avec ses parents fortunés, blondinet trapu ressemblant un peu à Trump en plus jeune, vivant d’expédiant, mais jamais fiché, lui non plus.

 

Ni l’un, ni l’autre ne fréquentait les bars louches de Genève, ils étaient donc inconnus au « Ballon blanc ». Il avait néanmoins été convenu que cet établissement servirait de point de relais en cas de pépins.

 

18 heures 50

 

Danica et Albert habillés en grands bourgeois et parfaitement grimés sont chez Van Steenbergen et examinent quelques diamants de prix.

 

L’endroit est très bien sécurisé, consignation des papiers d’identités, prise de photos, sas, scanners pour détecter tout ce qui pourrait ressembler à une arme ou à un explosif

 

Lucia attend en bas au volant d’une voiture volée, non pas devant l’entrée publique, mais dans une rue derrière, là où entrent et sortent les membres du personnel.

 

La sécurité se met en route automatiquement à 19 heures sauf si un responsable compose un code de temporisation.

 

Paulus, le fondé de pouvoir se lève pour aller chercher un nouveau présentoir. Albert attend que le coffre soit ouvert, puis rapide comme l’éclair se lève, sort de sa chaussette un couteau en céramique et s’en sert pour tenir en respect Paulus.

 

– Maintenant, tu ne bouges plus.

 

Il est tout pale, Paulus ! Dame, cela devait faire quinze ans qu’il ne s’était pas fait braquer !

 

Albert attend que l’horloge marque 19 heures en clignotant de façon intempestive. Il compose alors sur le clavier dissimulé habillement sous le bureau de Paulus, le code de temporisation qui retardera les alarmes de vingt minutes, puis oblige le fondé de pouvoir à valider l’opération en apposant l’empreinte de son index.

 

Paulus est gaucher et tout naturellement c’est l’empreinte de son index gauche qu’il a fait mémoriser par l’ordinateur.

 

Sauf que là, il vient d’apposer l’index droit, La non-concordance détectée par l’ordinateur déclenche automatiquement une alarme au poste de police le plus proche.

 

Lucia en bas, entend des sirènes de voitures de police

 

« Merde, c’est quand même pas pour nous ! Où est-ce qu’on aurait merdé ? »

 

Les bruits des sirènes se rapprochent très rapidement. Lucia fait démarrer son véhicule et s’en va un plus loin dans une rue adjacente.

 

Et là, incrédule elle voit le fourgon de police continuer son chemin vers on ne sait quelle destination.

 

« Bon, fausse alerte, c’était pas pour nous, je vais revenir me garer ! »

 

Sauf que la rue étant en sens unique, elle est obligée de faire un petit détour, et qu’elle est retardé par une automobiliste qui met un temps infini à faire son créneau.

 

Quand elle arrive à l’angle de la rue, derrière la joaillerie, la rue est barrée, une voiture à un bout, une autre dans l’autre, cinq « Rambos » sortent d’une troisième et pénètre dans l’immeuble du joaillier.

 

« Bordel de merde ! Et je ne peux rien faire ! C’est fou, ça ! Quinze mecs pour des bijoux pour rupins et pendant ce temps-là des mecs qui attaquent des petites vieilles sont à peine recherchés ! Je ne peux rien faire, Albert et Danica vont se faire ramasser ! Et en plus, j’ai dû me faire repérer par les caméras de télésurveillance. Courage, fuyons ! »

 

Elle abandonne très rapidement sa voiture et rentre à pied, découragée et très énervée.

 

Dans un premier temps Lucia est obnubilé par une seule pensée : « qu’est-ce qui a merdé ? ». Elle a beau retourner le problème dans tous les sens, elle ne voit pas.

 

« A moins que soit Danica soit Albert soit une balance ! »

 

Eh oui, et dans ce cas les flics vont se pointer chez elle.

 

« Bien sûr il me suffirait de ne pas y retourner, sauf qu’il y a Chanette, et que si elle se met à parler, elle peut en avoir des choses à raconter. »

 

Lucia entre en trombe dans son appartement, le visage décomposé :

 

– Un souci ? Demandais-je

– Non de grosses emmerdes, on se casse d’ici. Chaussures, manteau, affaires, on va dehors.

– Mais…

– Mais, grouille, je t’expliquerais tout en route !

 

On prend la bagnole, direction : Montreux. Si ça continue comme ça on va finir par faire tout le tour du lac ! J’en ai un peu marre d’être ballottée comme une marionnette, mais que faire d’autre ?

 

– Je pense que très bientôt tu seras libre, j’attends de lire la presse pour te le confirmer.

– Tu m’expliques mieux ?

– Le casse a foiré, le gars et la fille qui sont montés chez Van Steenbergen se sont fait pincer. Alors il y a plusieurs scénarios : soit ils ont merdé, mais je ne vois pas comment, on a assez répété la procédure, dans ce cas, remonter jusqu’à moi va être compliqué, mais c’est faisable, soit on a été balancé et dans ce cas les flics vont venir direct chez moi. Tu vois un peu la situation ?

– Et pour moi, ça change quelque chose ?

– Trop tôt pour le dire ! Faut attendre demain.

– Tu peux comprendre que j’en ai marre ?

– Et moi, j’en n’ai pas marre peut-être, j’ai fait pas mal de conneries, mais ce n’est pas une vie ! Ce que je voulais, c’est faire un gros coup et me ranger des voitures, des mois et des mois que je prépare ça, et là je me retrouve comme la dernière des conasses.

 

Je ne vais quand même pas compatir !

 

– J’en suis désolée pour toi, mais ça ne répond pas à la question.

– Ecoute, ma grande, tu n’es pas prisonnière, si tu veux qu’on se sépare, on se sépare, même si tu me trahis, je ne risque pas grand-chose, j’ai assuré mes arrières.

– Je ne te trahirais pas

– Même si on te torture ?

– On ne va pas me torturer !

– Si ! Si tu refais surface au grand jour, Podgorny va te retrouver en quelques heures.

– Et si je demande protection à la police ?

– Et tu vas leur dire quoi ?

– Que j’ai été kidnappé par des inconnus et qu’ils m’ont relâché après m’avoir piqué l’appareil photo.

– Et tu leur diras que tu étais où ?

– Je peux décrire la villa du boss.

– Bravo ! Ils vont te questionner sur la mort du boss, ils vont déterminer la date de sa mort, te demander qui t’a donné à manger, ce qu’il y avait dans les assiettes, où t’as couché… Faut peut-être pas prendre les flics pour des cons !

– Tu crois que mon appart à Paris est surveillé ?

– Et ton téléphone aussi, sur le coup ils sont au moins deux : Nogibor et Podgorny. Nogibor c’est pas si grave, ce ne sont pas des flics, ils ne peuvent pas t’arrêter, juste te refiler aux flics. De toute façon les flics il faudra que tu y passes, mais pas tout de suite.

– J’ai un peu du mal à suivre, là !

– Si Podgorny est arrêté, tu seras juste interrogée comme témoin, ils voudront te faire signer une déposition où tu déclareras avoir accepté de livrer un appareil photo en Suisse contre du fric. Ils te poseront des tas de questions, mais ne s’acharneront pas. Le danger c’est Podgorny, si ses sbires te retrouvent, t’es morte.

– On va où ?

– A Montreux ! C’est une planque sûre, mais il y aura peut-être une contrainte un peu emmerdante.

– C’est à dire ?

– Tu me laisses un peu conduire sans poser de questions, il faut que je décompresse.

– C’est ça, décompresse !

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 14:58

Chanette 24 – Tribulations helvétiques – 7 – Jérôme par Chanette

 

stamp rousse

Dimanche 28 mai – Genève

Arrivées à Genève, les deux femmes ne perdent pas une minute, le taxi les dépose à un hôtel où elles déposent leurs bagages, elles louent un véhicule et se rendent immédiatement chez Jean-Marc Hadet, dit Marco.

 

– Les petits voyous, c’est avant midi, qu’on les trouve chez eux, il faut bien qu’ils dorment ! Explique Karine. Ah il y a une chose qu’il faut que je t’explique : dans notre boulot, on est parfois obligé de coucher pour avoir des renseignements. Un peu comme dans le contrespionnage. Si ça prend cette voie-là, je ferais le travail et tu m’attendras dans la cuisine !

– Ah ?

 

Hadet habitait seul dans un vieil immeuble en très mauvais état. Elles frappèrent à la porte :

 

– Police française, on veut juste vous poser quelques questions !

 

Hadet est un petit bonhomme très sec, ni beau ni repoussant, le voyou moyen, la petite frappe sans envergure. Il est en pyjama, sa bite faisant une énorme bosse sous le pantalon.

 

– Vos collègues sont déjà passés, je ne sais rien d’autre.

– Mais si !

– Non je vous assure…

– Bon, on peut entrer cinq minutes ?

– Vous faites chier ! Grommela-t-il en leur laissant le passage.

– Qui c’est qui t’a payé pour couper la route avec ton camion ?

– Je l’ai déjà dit, il s’appelle Borel, et j’ai pris un risque énorme en le balançant.

– Oui mais on n’a pas l’adresse.

– Je ne la connais pas !

– Mais si !

– C’est juste un copain de bistrot, il m’a demandé juste un petit truc de rien du tout et maintenant je suis emmerdé !

– T’as quand même volé un camion !

– Même pas ! On me l’a prêté !

– Et le café en question, il est où ?

– Ça s’appelle « Le Ballon Blanc » !

– OK ! On va te laisser, on va aller au Ballon Blanc, et on va demander à tout le monde l’adresse de Borel. On dira bien sûr que c’est toi qui nous a donné ce nom-là ! C’est ça que tu veux ?

– Ne faites pas ça ! Je crois que personne ne connaît son adresse.

 

La solution évoquée par Karine aurait eu le mérite d’être rapide et efficace, mais elle a deux énormes inconvénients, elle manque cruellement de discrétion et n’est pas sans risques, Il convient donc de faire autrement.

 

– Si c’est toi qui nous donnes le renseignement ici, personne ne saura que ça vient de toi, d’ailleurs l’affaire du camion n’est qu’un détail, on cherche tout à fait autre chose.

– Sûr ? Vous ne citerez pas mon nom ?

– Puisqu’on te le dit.

 

Hadet réfléchit quelques secondes avant de se rendre à l’évidence.

 

– Vous êtes sûrs que vous êtes des flics, j’ai pas bien vu votre carte ?

 

Karine ne se démonte pas et lui montre sa carte professionnelle.

 

– Détective privée homologuée par la police française, ça ira ?

– Peut-être… Sauf que comme vous n’êtes pas des vrais flics, je ne suis pas obligé de vous répondre. Mais on peut négocier !

– Négocions !

– J’ai quoi en échange ?

– Je n’ai plus d’argent à te proposer, on a épuisé le budget, mais une heure de sexe avec moi, ça te dirait ?

 

Il n’en revient pas, Hadet qu’on lui fasse une telle proposition !

 

– Une heure avec vous deux ?

– Non juste avec moi, Mademoiselle va juste nous regarder.

– Et une demi-heure avec vous deux, c’est pas possible ?

– Non, je te dis !

– Bon alors je ne dis rien !

– Tu te rends compte du risque que tu prends ?

– Vous en prenez autant que moi !

– Je n’ai pas l’impression !

– Moi j’y réfléchirais à deux fois… Ecoutez je ne suis pas exigeant, on va réduire le temps à vingt minutes, et pour mademoiselle, je demande juste qu’elle se déshabille et qu’on échange deux trois caresses.

 

Karine se tourne vers Anna qui lui fait un petit mouvement de tête résigné signifiant qu’elle est d’accord.

 

« Il a dit vingt minutes, cinq minutes pour se déshabiller, cinq minutes pour se rhabiller, reste dix minutes à supporter ses grosses paluches et ses joues mal rasées, ça reste gérable. »

 

Déshabillez-vous lentement, je préfère ! Précise le bonhomme.

 

« Tant mieux pendant ce temps-là, il ne nous tripote pas ! »

 

Aucune des deux femmes n’a jamais été stripteaseuse, mais elles en connaissent néanmoins quelques ficelles, et font durer le plaisir en enlevant chaque pièce de vêtements.

 

– Tu pourrais nous mettre un peu de musique douce !

– Je n’ai pas de musique douce !

– Alors on s’en passera !

– Si vous pouviez vous caresser un peu toutes les deux.

– Mais bien sûr !

 

Le genre de truc qui n’est vraiment pas une corvée ni pour Karine ni pour Anna, qui s’échangent quelques coups de langues puis qui se lèchent les nénés, l’une après l’autre.

 

Hadet s’est débarrassé de son pyjama, il bande comme un cerf, exhibant une énorme bite au gland violacé en forme de champignon. Il se masturbe mollement de la main droite et de l’autre se pince un téton.

 

Comme disait Einstein, le temps passe plus vite quand on fait du sexe que quand on attend l’autobus, Karine jette un coup d’œil à la pendule murale (qui n’est même pas un coucou suisse). Il reste à peine dix minutes. Il est donc temps de donner à l’homme ce qu’il a demandé.

 

Les deux femmes s’approchent de lui, et tandis qu’Anna entreprend de lui pincer ses bouts de seins, Karine se positionne entre ses cuisses et lui prend la bite en main. Petit coup d’œil, petit reniflement…

 

« C’est pas bien net tout ça ! »

 

– Je reviens tout de suite !

 

En deux temps, trois mouvements, elle a sorti un préservatif de son sac et l’a enfilé sur la bite du gars.

 

– Mais c’est quoi, ça ?

– Ça s’appelle une capote !

– Mais…

– Laisse-toi faire, tu ne sentiras pas la différence, je suis une pro !

Chanette24g1

Et c’est vrai que si celle qui prodigue la fellation sent la différence puisque c’est du latex qu’elle suce, celui qui se fait sucer ne devrait pas la sentir tellement le préservatif est fin. Sauf que parfois c’est dans la tête que ça se passe… et là justement Hadet est en train de bloquer.

 

– Ferme les yeux, laisse-toi aller, ça va le faire.

 

Karine a beau s’acharner et Anna lui pincer ses tétons de plus en plus fort, l’homme est au bord de la débandade.

 

– Tu veux peut-être un truc spécial ! Demande Karine, tout en sachant que le temps va finir par être dépassé.

– Euh… un doigt !

– Quoi « un doigt » ? Tu veux un doigt dans le cul ?

– Oui !

– On y va, soulève ton cul que je passe ma main.

– Et je peux aussi vous embrasser les nichons.

– C’est tout, tu ne veux pas 100 balles et un « Mars ». Mais bon c’est mon jour de bonté, juste un bisou et sans la langue.

 

Il embrasse rapidement les seins de Karine tandis qu’elle commence à lui ramoner le trou du cul. L’homme lorgne ensuite sur la poitrine d’Anna.

 

– Les vôtres, je peux aussi !

– Juste un !

– Z’étes bien gentille !

– Je ne te le fais pas dire !

 

Cet intermède mammaire a redonné de la vigueur à la zigounette du Suisse, et tandis que le doigt de Karine s’active en de diaboliques va-et-vient, l’homme se raidit, pousse un râle et inonde la capote de son foutre.

 

– Ben voilà !

– C’était rapide !

– Pas tant que ça, je suis sûr qu’on a dépassé le temps. Mais n’empêche que ça te fera un beau souvenir ! Maintenant l’adresse ?

– 21 ou 23 rue des Oliviers, je ne sais plus, c’est une porte verte à côté d’une pharmacie.

– Si c’est bidon on ira faire ce qu’on avait dit dans ton bistrot !

– C’est pas bidon, adieu, les poulettes !

 

A l’adresse indiquée ce fut une blonde un peu gironde et les yeux cernés qui leur ouvrit la porte.

 

– Police française ! On aurait quelques questions à poser à Monsieur Borel.

– Paul ?

– Oui !

 

« Ça tombe bien, on ne connaissait pas son prénom. »

 

– Pourquoi ? Vous avez des nouvelles ? demande la gironde.

– Pardon ?

– Parce que moi j’en n’ai pas, son téléphone est fermé ! Il ne rentre pas tout le temps, mais il ne me laisse jamais autant de temps sans nouvelles.

– Ah ?

– Entrez cinq minutes.

 

Manifestement, elle était inquiète et se demandait si ses deux visiteuses ne pourraient pas lui apprendre des choses.

 

– Vous savez je ne le fais pas d’illusions, avec les gens qu’il fréquente, un jour, on va me le ramener les pieds devant.

– En fait on le recherche parce qu’une personne qui a disparu était probablement avec lui…

– Il ne me parle jamais de ses activités, il part du principe que moins on en sait mieux on se porte !

– Les gens qui ne parlent pas, ils parlent toujours un peu quand même !

– Pas lui !

– Dans ses fréquentations, ils y en avaient qui venaient ici ?

– Jamais !

 

Les deux françaises échangèrent un regard, elle mentait, sinon comment « Marco » aurait-il su son adresse ?

 

– Allons, allons, votre mari…

– On n’est pas marié…

– Donc votre compagnon est probablement impliqué dans une affaire d’enlèvement. Inutile de vous dire que c’est très grave ?

– C’est peut-être très grave mais je n’y suis pour rien.

– Ça dépend : recel de malfaiteur, non dénonciation de crime…

– Mais vous faites chier, et pourquoi c’est la police française qui s’occupe de ça ? On est en Suisse ici ?

– La victime est française, madame !

– Bon, vous voulez savoir quoi ?

– Le nom de ses bons copains, les endroits qu’il fréquentait.

 

La femme leur fournit quatre noms de personnes et celui d’un bistrot : « Le Ballon Blanc ». Toujours le Ballon Blanc !

 

– On pourrait avoir le numéro de portable de Paul ? Et l’adresse du Ballon Blanc ?

– Oui, je vous donne mon numéro aussi, soyez gentilles de me prévenir si vous avez des nouvelles.

 

– Toujours ce bistrot ! se désole Anna, en quittant l’appartement, on tourne en rond !

– Mais non ! C’est bon signe !

– On fait quoi ?

– On va dans ce bistrot !

 

Le Ballon Blanc est un bistrot d’habitués avec ses piliers de comptoirs qui refont le monde toutes les cinq minutes, ces vieux messieurs qui y passe l’après-midi en faisant des mots mêlés et ses joueurs de cartes aussi discrets qu’une fanfare municipale.

 

– On va y aller au flan ! Explique Karine. Ça ne marche pas toujours, mais ça marche souvent. Le truc ce n’est pas d’être discrètes, au contraire, il faut que tout le monde nous regarde.

 

Elles s’approchent du comptoir, sourire carnassier et croupion dodelinant accaparant tous les regards concupiscents des consommateurs mâles et ceux, désapprobateurs des rares clientes.

 

– Deux pressions ! Commande Karine.

 

Puis elle jette un regard circulaire vers l’assistance et tente un coup de bluff.

 

– Merde il n’est pas là ! Dit-elle bien fortement.

 

« Et s’il est là, je rattraperais le coup. »

 

Sa réflexion déclenche la réponse automatique recherchée :

 

– Vous cherchez quelqu’un ?

– Borel ! Paul Borel !

– On l’a pas vu ces jours-ci ! Répond quelqu’un.

– Parce qu’on m’avait dit qu’on pouvait le trouver ici.

– Il est souvent là, mais en ce moment, il n’est pas là !

– Me voilà bien avancée !

– Passez-lui un coup de fil !

– Ça répond pas… J’ai peut-être mal noté son numéro.

– Faites voir ce que vous avez comme numéro ? Demande un gros malin.

 

Karine lui montre le bout de papier que lui a donné la compagne de Borel.

 

« Pourvu qu’elle ne m’ait pas refilé un numéro bidon ! »

 

Le type vérifie avec son propre téléphone.

 

– Non, c’est bon, il a peut-être cassé son téléphone, c’est sa spécialité quand il se met en rogne !

 

Karine vient de réaliser un joli coup, qui permet à toutes les suspicions de s’envoler.

 

– Bon on va s’en aller !

 

« Ça passe ou ça casse ! »

 

Un grand dadais, genre playboy sur le retour, cheveux blancs coiffés en arrière avec recherche, yeux bleus comme une mer par temps calme, chemise blanche déboutonnée mais impeccable, grosse chaine en or qui brille, aborde alors les deux femmes :

 

– Accepteriez-vous que je vous paye un verre ?

 

Non, il ne drague pas ! Mais il part du principe que quand quelqu’un recherche une autre personne, proposer son aide peut lui valoir en échange une rétribution intéressante.

 

– C’est gentil mais… Fait semblant d’hésiter Karine. Bon d’accord, ça nous fera du bien de nous assoir cinq minutes !

 

Karine a parfaitement compris le sens de l’invitation. Plus on rencontre de gens et plus ça parle, plus on apprend des choses…

 

– Je m’appelle Jérôme ! Dit l’homme

– Moi c’est Julie ! Répond Karine, et mon amie c’est Léa !

– Je suppose que vous êtes une amie de Borel ? C’est un sacré numéro celui-là !

– Amie, c’est un bien grand mot, on est juste sorti un peu ensemble, mais je l’ai trouvé très sympathique.

– Je m’en voudrais de vous retirer vos illusions, mais la dernière fois qu’on l’a vu, il s’est fait embarquer par une nana, une espèce d’aventurière assez canon, on la connait de vue, elle était strip-teaseuse à Lausanne.

– Embarquée comment ça ?

– Elle ne le cherchait pas spécialement, en fait elle voulait trouver un pigeon pour baratiner quelqu’un qui venait de Paris, enfin quelque chose dans le genre… Toujours est-il qu’elle s’est embarqué Borel. Il s’est laisse faire, il est comme ça, Borel, il butine. Pas trop déçue ?

 

Anna s’efforce de cacher son trouble. Karine lui donne un coup dans le genou.

 

– Cherchez la femme ! Déclare Karine.

– Pardon !

– Un grand classique des polars, quand on ne trouve pas l’homme on recherche la femme ! Et quand on a trouvé la femme, on trouve l’homme.

– Ah !

– Elle est trouvable cette nana ?

– J’en sais rien ! Mais dites-moi vous lui voulez quoi à Borel ?

– Bof, une histoire de fric ! Je voudrais bien qu’il me le rende.

– Encore ! Un de ces quatre ça va lui coûter cher.

 

Karine lui fait alors des yeux papillons, le type en bave de concupiscence.

 

– Elle est trouvable ou pas, cette nana ? Insiste-t-elle.

– Tout est toujours possible, il suffit de s’en donner les moyens !

– C’est à dire ?

– Il faudrait que j’aille à Lausanne, je connais du monde au « Serpentin ». Ils me fourniront peut-être l’adresse.

– Peut-être ?

– Ben, oui ! Parfois les gens changent d’adresse, mais quand on a une piste on peut toujours la remonter.

– Mais pourquoi aller à Lausanne ? Tout ça peut très bien se faire par téléphone, non ?

– Non ! Le téléphone ça laisse trop de traces !

– Je vous prête le mien !

– Non, c’est du pareil au même ! Bon alors vous souhaitez que je m’en occupe ?

– Oui !

– J’aurais droit à un petit dédommagement ?

– Combien ? Demande Anna, qui n’est pas contre le fait de payer le bonhomme.

– Un petit câlin, c’est possible ?

 

« Lui aussi, c’est pas possible, ils se sont tous donné le mot ! »

 

– Faut qu’on se concerte ! Eloignez-vous un peu, vous serez gentil…

 

Dès que Jérôme se fut éloigné, Anna craqua. Paradoxalement Karine en fut satisfaite, il fallait mieux renvoyer à Jérôme l’image de jeunes femmes en détresse que celles d’aventurières potentiellement dangereuses.

 

– Bon tu nous fais quoi, là ? On avance ! On va la retrouver, ta copine ! Je crois qu’on est déjà sur une bonne piste !

– C’est trop long, trop compliqué !

– Mais enfin, qu’est-ce que tu croyais, qu’on allait arriver à Genève, et qu’elle allait apparaître au premier coup de sifflet ?

– Excuse-moi ! Mais il va falloir coucher avec ce mec ?

– Et alors ? il n’est pas si mal, il a des beaux cheveux blancs. T’es pas obligée, je peux le faire toute seule, mais bon… c’est ton enquête, non ?

– Oui bien sûr…

– Et puis tu peux faire comme avec l’autre, te contenter de le caresser.

– Bon d’accord… Allons-y pour la partouze number two !

 

Jérôme n’habite pas très loin du « Ballon blanc », il emmène les deux femmes dans un grand studio assez richement meublé.

 

« C’est qui ce mec ? »

 

Et là surprise, une nana, une jeune et jolie blackette toute frisée est occupée à repasser du linge.

 

– Cynthia, si tu pouvais nous laisser une heure ou deux !

– D’accord, je vais en profiter pour faire des courses. Amusez-vous bien !

 

« C’est quoi ce cirque ? »

 

Cynthia est, disons ma dame de compagnie, elle s’occupe de toutes les tâches ménagères, mais comme elle couche souvent ici, on couche aussi ensemble. Elle aimerait bien être ma maîtresse, mais moi je préfère ma liberté.

 

– On fait comment ? Vous voulez quelque chose de spécial ou on improvise ? Demande Karine.

– On va improviser mais il faut que je vous dise que je suis légèrement maso et soumis. Légèrement, hein ! Et je ne veux pas qu’on m’attache.

– Tu serais notre esclave, alors ?

– En quelque sorte !

– Et t’as des toys ?

– Pas grand-chose, mais j’ai un martinet, des pinces pour les seins, un gode…

– Tu vas nous chercher tout ça !

 

Il sort d’un placard un attaché-case et l’ouvre devant ces dames. Il contient tout ce qu’il a dit plus des préservatifs et du gel intime.

 

– O.K. au niveau des mots, on peut se lâcher !

– Pardon ?

– T’aimes bien qu’on te traite ou ce n’est pas ton truc ?

– Si, si traitez-moi !

– Et nous, on n’a pas vraiment des tenues de dominatrice…

– Aucune importance, je n’ai pas de tenue à vous proposer, vous pouvez rester comme vous êtes ou vous déshabiller, ça n’a aucune importance pour le début, par contre en fin de séance j’aimerais que vous soyez entièrement nues.

 

Karine demande du regard à Anna si ce programme lui sied. Il lui sied.

 

– Bon alors on y va, on se donne quoi ? Une heure ? Propose Karine.

– Ça devrait le faire ! Répond Jérôme.

– Alors à poil !

– Complétement ?

– Evidemment !

 

Jérôme se déshabille mais conserve ses chaussettes tandis que ces dames restent habillées.

 

– Les chaussettes aussi !

– Ah, bon ?

– Ben oui ! Et passe-moi ce martinet… voilà tourne-toi maintenant que je regarde ton cul. Oh, mais c’est que tu as de jolies fesses toi, un vrai petit cul de pédale ! On t’a déjà dit que tu avais un cul de pédale ?

– Quelque fois, oui !

 

Karine lui flatte le cul, le triture comme elle le ferait avec de la pâte à modeler, elle en écarte les globes faisant apparaître l’œillet brun.

 

– Pas mal ! Vraiment pas mal, attendrissant ! Commente-t-elle avant de mouiller son doigt et de lui fourrer dans le cul. T’aimes ça ?

– Oui !

– C’est rentré tout seul, tu m’as l’air d’un homme très ouvert.

 

Cette pauvre plaisanterie parvient à faire rire Anna qui pour l’instant joue les spectatrices.

 

– Il a dû en rentrer des choses là-dedans, des doigts, des godes.

– Eh oui !

– Et des bites ?

– Ça m’arrive de temps en temps !

– T’es un enculé alors ?

– Un enculé et un suceur de bites ! Et j’ai même pas honte.

– Moi qui pensait te dominer en te foutant le gode dans le cul, si t’adores ça, ce ne sera plus de la domination.

– Non, mais ça fait rien !

– Tu m’as l’air d’un drôle de phénomène !

– On me l’a déjà dit.

– Bon, je ne sais pas si je vais te sodomiser, mais pour l’instant j’ai bien envie de rougir ce petit cul !

– Comme tu veux, c’est toi la chef.

 

La décontraction du personnage intrigue de plus en plus Anna qui du coup voudrait bien s’impliquer davantage dans ce drôle de jeu.

 

– J’ai envie de le faire ! Dit-elle en s’emparant du martinet.

– Attention, ne le blesse pas ! Ce n’est pas le but.

– Je sais faire, j’ai déjà joué à des trucs dans le genre.

– Ah ? Tu me raconteras ?

– Bien sûr !

 

Chanette24G2Anna arme son bras, le coup tombe, cinglant la fesse droite de Jérôme qui pousse un petit cri mais ne proteste pas. Le deuxième coup suit… sur l’autre fesse.

 

– Tiens, salope !

– Arf !

 

Et elle continue :

 

– Tiens, prend ça, tu sais ce que je leur fais aux suceurs de bites, moi, je leur fouette le cul. Tiens salope, tiens morue.

 

Et pendant qu’Anna semble s’exciter à fouetter ce vieux play-boy, Karine lui accroche des pinces après ces tétons, et lui garrote les couilles à l’aide d’un lacet.

 

Au bout d’un moment, elle s’inquiète de voir la couleur du cul de Jérôme tourner au cramoisi, puis au violacé.

 

– On va peut-être arrêter le martinet. Tu y es allée un peu fort.

– Non, non c’était très bien ! Tient à préciser Jérôme.

– Alors tout va bien ! On lui fait quoi maintenant ? demande Karine à sa complice.

– Je connais un truc, je vais te montrer.

– Vas-y étonne moi !

 

Anna arme son bras toujours en possession du martinet et vise le téton droit de Jérôme.

 

– Déconnez pas ! Crie ce dernier !

 

Anna ne l’écoute pas, le coup tombe sur la pince qui valdingue.

 

– Whaouh !

– Je ne vais peut-être pas m’occuper de l’autre ! Je t’ai fait mal ?

– Un peu quand même !

– Je fais l’autre ou pas ?

 

Jérôme porte sa main à son téton droit, constate qu’il n’est pas blessé.

 

– Vas-y ! Finit-il par dire.

– Où est ce que tu as appris ce truc-là ? demande Karine.

– Je te dirais ça quand nous serons toutes les deux.

– Ah, bon !

 

Karine veut essayer, elle vise la pince qui se déplace mais reste accrochée, Jérôme crie et proteste.

 

– Bon on passe à autre chose, les filles ?

– Je te trouve bien douillet ! lui dit Karine

– Hé ! Quand ça fait mal, ça fait mal !

 

Karine lui replace correctement la pince déplacée et remet également l’autre, puis elle s’amuse à les tirer, à les tourner L’homme est aux anges.

 

– T’aime ça, hein morue ?

– Ouiiii !

– J’ai bien envie de te cracher dans le gosier !

 

Jérôme ne répond pas mais ouvre la bouche en signe d’assentiment.

 

– T’aimes un tas de choses, toi ! Et si je te pissais dans la bouche ?

– Avec grand plaisir, chère madame !

– Il est désespérant ! Fait semblant de se désoler Karine. Il aime tout !

– Vous m’aviez promis qu’on finirait tous à poil ! Se souvient Jérôme.

– Ah, c’est vrai ! Une promesse est une promesse, on va se déshabiller et après on va te foutre le gode dans le cul.

 

Et joignant le geste à la parole, Karine se déshabille intégralement, Anna se sent obligée de l’imiter et en fait donc autant

 

– Je peux toucher ? Demande l’homme.

– C’était pas prévu !

– Juste un peu ?

– Trente seconde pas plus.

 

L’homme tend sa main vers Karine puisque c’est elle qui en ce moment est la plus proche de lui, la main va vers le sein et le caresse délicatement, il n’ose toutefois pas toucher au téton, mais la situation le fait bander comme un âne.

 

« Putain, il a les mains trop douces ce con ! Et qu’est-ce qu’il bande !  »

 

Elle est en train de craquer, Karine !

 

– Allez encore trente secondes, c’est mon jour de bonté !

– Je peux les embrasser ?

– Non, se force-elle à répondre !

 

Elle est à deux doigts de craquer et de précipiter sa bouche vers la bite tendue comme un arc, mais elle se reprend.

 

– Bon allez, fin de la récréation, tourne-toi on va s’occuper de ton cul.

 

L’homme s’allonge sur le lit et lève les jambes.

 

– Ah, bon, tu préfères ça comme ça ? C’est pas un problème.

– Tu veux que je lui fasse ? Propose Anna.

– Non laisse !

 

Ce n’est pas que la chose passionne follement Karine mais en s’occupant du cul de Jérôme, elle ne sera pas tentée de déborder le programme qu’elles se sont fixées.

 

Alors un peu de gel intime pour tartiner la rosette, un préservatif autour du gode pour que ça glisse mieux. On approche le machin du trou du cul et ça rentre de suite. Il ne reste plus qu’à faire aller et venir.

 

– Anna, joue un peu avec ses pinces pendant que je l’encule !

 

La petite séance dure ainsi plusieurs minutes avec un Jérôme complétement pâmé qui ne sait dire que des « Oh » et des « Ah » et qui de débande pas.

 

Karine se décide à retirer le gode, elle le fait très rapidement mais le remet aussitôt, Jérôme qui n'avait pas prévu la manœuvre râle de plaisir. Nouveau retrait, nouvelle intro, nouveau râle. Le retrait suivant est définitif.

- Regarde ce que t'as foutu, le gode est plein de merde maintenant !
- C'est juste sur la capote...
- Je m'en fous, t'es un cochon, nettoie moi ça avec ta langue de porc.

Il l'a fait, il avait même l'air d'apprécier, d'ailleurs il bande et les yeux de la femme sont fascinés par cette belle bite.

 

      « Merde, après tout, on ne vit qu’une fois ! »

 

Alors, elle se précipite sur le membre de l’homme et après en avoir gouté le gland du bout de sa langue, embouche tout ce qu’elle peut avant de le faire aller et venir entre ses lèvres.

 

Deux minutes après du sperme dégoulinait de sa bouche.

 

« Merde, j’aurais pas dû le faire jouir comme ça, j’aurais dû me faire baiser, c’est malin je suis toute excitée maintenant ».

 

– Viens me lécher ! Demande-t-elle à Anna, ça devrait aller assez vite.

 

L’instant d’après Anna est entre les cuisses trempées de Karine, et après avoir lapé ce sui en dégouline, s’attaque au clito impertinemment érigé. Karine jouit, ce final imprévu n’a duré que deux minutes.

 

Karine se précipite dans la salle de bain dans laquelle Jerome finit de se rincer la queue.

 

– Heu, je peux pisser ? Dit-elle.

– J’aurais aimé que tu me pisse dessus, tu me l’as proposé tout à l’heure mais tu ne l’as pas fait…

– On aura peut-être une autre occasion…

– Juste un peu quoi !

– Bon, alors juste un peu ! Approche ta bouche.

 

L’homme se place comme il le faut et ne tarde pas à recevoir quelques gouttes qui lui coule dans le gosier. Karine stoppe sa miction et d’en va la terminer dans la cuvette.

 

– C’était délicieux ! Commente Jérôme.

– Bien sûr que c’est délicieux, qu’est-ce que tu crois ?

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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