Vendredi 16 juin 2023 5 16 /06 /Juin /2023 20:40

Martinov 25 – Les agents secrets – 12 – Explosions par Maud-Anne Amaro
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Lundi 16 septembre

Le colonel Billard est surpris de l’absence de son aide de camp.

« Ce n’est pas son genre, les embouteillages peut-être… à moins qu’il ne soit malade… »

Il attend une heure puis demande au secrétariat de se renseigner.

– Son portable est en messagerie, mon colonel, répond la gentille secrétaire.
– Faites envoyer quelqu’un chez lui, il lui est peut-être arrivé quelque chose.

Ces gens-là savent être rapides et à 15 heures le sergent Rimoulard rendait son rapport :

– Nous avons trouvé porte close et avons réquisitionné le concours d’un serrurier, nous avons constaté que l’appartement était vide, mais que le tapis du salon était taché de sang, nous avons effectué les prélèvements d’usage. Il nous a paru évident que le lieutenant Malesherbes vivait avec une femme, nous avons pu retrouver son identité sur des courriers, elle s’appelle Sophie Cabureau. Nous essayons de la localiser, mais sa famille ne semble au courant de rien et son portable semble désactivé. Une note à destination de sa compagne était restée sur la table du salon indiquant qu’il partait en Bourgogne. Un premier examen sommaire de son carnet d’adresses ne semble pas indiquer qu’il ait des contacts dans cette région. Une analyse graphologique est en cours pour…
– Oui, bon ! Et vous en concluez quoi ?
– J’en conclue mon colonel, que selon mes impressions, le lieutenant Malesherbes été assassiné à l’aide d’un objet contondant par la dame Cabureau, laquelle est en fuite… après s’être débarrassée du cadavre avec l’aide de complices.
– Pourquoi des complices ?
– Parce qu’un cadavre, c’est lourd, mon colonel !
– Vous avez une formation d’enquêteur, sergent ?
– Non mais j’ai lu beaucoup de romans policiers et j’ai vu des films…
– Bon, on va refiler l’affaire à la police. Est-ce que vous avez essayé de voir du côté de son téléphone et de sa carte bleue.
– Oui mon colonel, le téléphone ne donne rien et pour la carte bleue, ça n’a pas été facile, la banque était réticente…
– Il fallait invoquer le secret défense…
– C’est ce que j’ai fini par faire, mais vous savez les employés de banque…
– Et vous avez eu une information ?
– Je l’attends… ah ! On vient de m’envoyer un message, je vais vérifier… ah il faut que je rappelle une personne, permettez…

Le sergent appelle quelqu’un à la banque, il raccroche, livide.

– Qu’est-ce que vous allez m’annoncer encore ?

– Sa carte bleue est active, ses dernières transactions ont été effectuées à Buenos-Aires en Argentine.
– Donc soit, Malesherbes a fui en Argentine après avoir assassiné sa compagne, soit c’est le contraire et c’est elle qui se sert de sa carte bleue. En tout état de cause, c’est une histoire de cul. Prévenez la police !

Odette a gambergé tout le week-end, l’attitude familière de Petit-Couture chez Martinov lui paraissant complètement incongru.

« Voyons : Martinov et Petit-Couture se connaissent, après tout pourquoi pas ? Mais j’en arrive à me demander s’il est vraiment un agent de la DGSE ou s’il se fait passer pour. Et dans ce cas il enquête pour le compte de qui ? Ça devient de plus en plus louche cette histoire, il va falloir que j’en parle à Wan Ting Koh. »

Ce matin Daniel Blotz-Henri est arrivée au labo avec quelques idées, il a hâte de les mettre en œuvre.

Précautionneusement il modifie très légèrement la composition du blotzanium. Il charge le fly-tox, pulvérise une pauvre souris. Aucun résultat visible.

– Pourtant j’aurais juré… Grommelle-t-il. Morvan venez ici !…
– Je vous ai déjà dit que je ne m’appelle pas Morvan, c’est soit Odette, soit Madame Morvan.
– Ce que vous pouvez être agaçante ! Je crois que mes souris ne constituent pas un bon sujet, seriez-vous d’accord pour faire le cobaye.
– Surement pas !
– Mais c’est sans risque, je vais vous expliquer…
– Je vous ai dit non et ce n’est pas négociable !

En ronchonnant, le chercheur modifie encore légèrement le mélange et remplit de nouveau le Fly-tox, puis se dirige vers les souris.

Par précaution, Odette s’en va à l’autre bout du labo.

– Ce con est capable de me pulvériser sa saloperie sans ma permission.

Non, c’est bien en direction des souris qu’il pointe l’ustensile, il agit sur le piston, le Fly-tox éclate, le laboratoire s’enflamme, Odette protégée par sa position de repli est juste incommodée par l’onde de chaleur, et a le réflexe de s’emparer d’un extincteur situé juste à côté dans le couloir.

Elle fait ce qu’elle peut, mais est vite relayée par l’équipe de sécurité alertée par le vacarme de l’explosion. L’incendie est rapidement maîtrisé, on évacue Blotz-Henri sur une civière, le laboratoire est dévasté.

Un attroupement se forme, on est aux petits soins pour Odette.

– Je n’ai rien du tout, j’étais dans mon coin…
– Oui mais vous êtes en état de choc !
– Je ne suis pas en état de choc et je voudrais qu’on me foute la paix ! Mon patron comment il va ?
– Il va s’en sortir mais il a les mains brulées…
– Bon, O.K, je peux rentrer chez moi ?
– Est-ce qu’on peut vous poser quelques questions maintenant ou préférez-vous attendre ?
– Pas maintenant ! Je bois un jus de fruit et je rentre à la maison…

La sécurité a demandé aux indécrottables curieux de regagner leur poste de travail, seul un petit groupe d’irréductibles reste sur place. Wan Ting Koh est parmi eux et joue les béotiennes.

– Il est mort le monsieur ?
– Non, mais il est gravement brulé ! Répond Odette qui a compris que la chinoise cherchait un prétexte pour s’approcher d’elle.
– Je passe chez toi à 19 heures, chuchote l’asiatique avant de filer son chemin.

Un type qu’Odette n’a jamais vu vient lui rendre visite chez elle en fin d’après-midi. Il lui explique qu’il vient prendre de ses nouvelles après l’explosion du laboratoire… Elle le laisse rentrer sans trop réfléchir.

– Je vous conseille d’aller consulter votre médecin traitant et lui demander un arrêt de travail… commence-t-il
– Mais vous êtes qui, d’abord ?
– Marius Pilane, inspection des services…
– O.K. J’ai compris, vous vous foutez pas mal de ma santé et de celle de mon patron, ce qui vous intéresse, c’est de me tirer les vers du nez pour savoir ce qu’il fabriquait !
– Vous vous méprenez, je ne fais que mon travail.
– Et Blotz-Henri, vous avez des nouvelles ?
– Son état est stable…
– N’importe quoi ! Vous me répondez n’importe quoi ! Je n’aurai jamais dû vous faire rentrer, foutez-moi le camp ! Votre présence m’incommode.

Mais le bonhomme ne s’en va pas ! Pire, il s’assoit.

– Madame Morvan, conservez votre calme, dans cinq minutes j’aurais disparu, mais de grâce écoutez-moi !
– Pfff…
– Les accidents de laboratoire, ça arrive, mais le problème c’est que nous ignorons sur quoi travaillait Blotz-Henri. Il a rendu un rapport à son directeur de recherche pour lui signaler les propriétés étranges d’un mélange gazeux. Comme on ne voyait pas bien à quoi ça pouvait servir on lui a demandé de classer ce dossier… Je continue ?
– Si je vous dis non, vous allez le faire quand même ! Mais si vous pouviez vous dépêcher ! J’aimerais bien être tranquille !
– Son directeur de recherche lui a suggéré d’effectuer des recherches sur du… attendez j’ai le petit papier dans ma poche… V767, j’ignore ce que c’est mais on m’a précisé que ce gaz était ininflammable et non toxique. Donc la question est : pourquoi le labo a explosé ?
– Mais je n’en sais rien…
– Ben moi, je sais, il ne travaillait pas sur le V767 mais sur le B107 alors qu’on lui avait demandé d’arrêter. Donc autre question…
– Ça va encore durer longtemps, votre cirque ?
– A votre avis quand un chercheur continue ses recherches alors qu’on lui a demandé de ne pas le faire, quelles peuvent être ses raisons ?
– Mais…
– Moi je vous vous le dire, c’est que quelqu’un suite à une indiscrétion a pensé que ce produit pourrait être intéressant et qu’il a payé Blotz-Henri pour continuer ses recherches. Il a même dû le payer grassement et exiger des résultats rapides, sinon il aurait pris des précautions afin d’éviter de faire sauter le laboratoire.
– Mais vous êtes abject !
– Vous pouvez m’insulter, je suis blindé !
– Vous n’êtes pas chercheur, n’est-ce pas ?
– En fait, non…
– Si vous étiez chercheur, vous sauriez comme il est frustrant d’être sur le point de découvrir quelque chose et qu’on vous empêche de le faire. Mais je pense que vous êtes incapable de comprendre une chose aussi simple. Maintenant la porte c’est juste derrière vous.
– Puisque vous le prenez sur ce ton, au lieu de laver notre linge sale en famille, nous allons devoir faire appel à la police…

Voilà une tournure qui ne pouvait que déplaire à Odette qui savait très bien qu’elle ne résisterait pas longtemps à 24 heures de garde à vue.

– Et vous allez leur dire quoi à la police ?
– Violation du secret professionnel, rien que ça ce sera la révocation pour votre patron et vous-même, et nous demanderons à la police de déterminer quels sont vos commanditaires.

« Il fait que je fasse quelque chose, que je gagne du temps… » se dit Odette.

– Vous savez mon patron ne me faisait pas de confidences…
– Eh bien si c’est le cas, vous ne risquerez rien, je ne vois pas pourquoi vous vous mettez dans un tel état ?
– Bon soyons concret, vous attendez quoi de moi ?
– De me dire ce que vous savez !

Ce qui est évidemment impossible !

– Je peux avoir un délai de réflexion ?
– En principe les gens qui n’ont rien à se reprocher ne demandent pas de délai de réflexion !
– Bon alors, oui ou non ?
– Je veux bien vous accorder une heure de réflexion mais je reste en bas devant votre porte et j’emprunte vote téléphone.
– Vous êtes complètement cinglé !
– Alors…
– Venez avec moi, je vais vous montrer quelque chose !

Marius la suit docilement dans la cuisine, elle ouvre un placard et en sort une lourde casserole.

– Vous faites quoi ?
– Ben je vous assomme ! Répond-elle en joignant le geste à la parole.

Le Marius voit trente-six chandelles, dégringole sans connaissance. Odette lui attache chevilles et poignets avec des torchons humides. Et pour l’empêcher de brailler lorsqu’il reprendra connaissance, elle le bâillonne.

– Et maintenant je gère ça comment ?

La pauvre Odette est complètement stressée ! Pensez donc, le labo qui explose, son patron évacué d’urgence, un fouille-merde qui se pointe avec des sous-entendus accusateurs et puis l’enchainement de circonstances qu’on ne contrôle pas, et voilà que pour la première fois de sa vie, elle assomme un mec, et ne sachant qu’en faire le ligote faute de mieux.

Elle ne sait pas quoi faire, tourne en rond, ne parvient pas à s’occuper…Se prépare un café qu’elle ne boit pas car trop chaud et qu’elle oublie.

« Et si la chinoise me fait faux bond, je fais quoi ? »

Il lui faudrait à ce moment-là libérer Marius, mais il lui faudrait après se planquer, pas question de revenir au CNRS, mais comment pourrait-elle contacter Wan Ting Koh ?

Mais à 19 heures précises, cette dernière sonnait à la porte.

– Rentre vite, j’ai fait une grosse connerie, il faut que je te raconte…
– C’est toi qui as fait sauter le labo ?
– Mais non pas du tout, c’est Blotz-Henri, mais figure-toi qu’on me soupçonne, on m’a envoyé un mec pour me cuisiner et là je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai été prise de panique, je ne savais pas comment m’en débarrasser, je lui ai foutu un coup de casserole sur la tête, il est tombé dans les pommes et je l’ai attaché. Je ne sais plus quoi faire.
– Il est où ?
– Dans la cuisine !
– Tu lui a fait les poches ?
– Non, j’ai assez déconné comme ça !
– On ne va rien lui prendre, on va regarder. Attends, passe-moi un truc pour me dissimuler le visage, et puis tu ne me fais pas parler devant lui, on pourrait m’identifier avec mon accent !

Les deux femmes entrent dans la cuisine provoquant des cris étouffés de Marius. La chinoise lui fait les poches, mais ne trouve rien d’intéressant hormis le portefeuille qu’elle s’en va consulter à côté.

– Jamais vu la tronche de ce mec-là ! Dit-elle. Tu l’avais déjà vu, toi ?
– A vrai dire non, mais je ne connais pas tout le monde, même de vue, il y a des tas de types qui ne fréquentent pas le restaurant d’entreprise…
– Bon voyons le portefeuille, ça c’est le permis de conduire, il ne s’appelle pas Marius, ce type, mais Sébastien Lebihan ! Et ça c’est une carte de crédit professionnelle, seulement ce n’est pas une carte du CNRS, « Souflety » ! C’est quoi ça ? c’est une filiale du CNRS ?
– Pas à ma connaissance ! Il faudrait téléphoner pour savoir mais à cette heure il n’y a plus personne…
– Pas besoin de téléphoner ! Je vais t’étonner, t’as un ordinateur ?

Wan Ting Koh se met à taper frénétiquement sur les touches de l’ordinateur d’Odette.

– Tu fais quoi ?
– Je rentre dans l’intranet du CNRS !
– Comment tu peux faire ça ?
– Je suis très forte ! Bon allons-y, ça c’est le fichier du personnel, je recherche donc Sébastien Lebihan…

« Rien ne correspond à l’objet de votre recherche. Assurez-vous d’avoir correctement orthographié le nom. Ou lancez une recherche par date de naissance. »

C’est ce qu’elle fait, mais là encore la recherche est infructueuse.

– O.K. c’est un usurpateur, maintenant on va rechercher l’autre nom, on ne sait jamais. C’est Marius comment ?
– Je ne me souviens plus.
– Je vais taper juste « Marius », on verra bien.

L’ordi trouve un Marius Pilane.

– Ah !

Elle charge la fiche du bonhomme. Il s’agit effectivement d’un membre des services de sécurité, mais la photo ne correspond absolument pas au visage de l’homme ligoté.

– Edifiant, n’est-ce pas ? Et maintenant on ferme le site et on va se renseigner sur  » Souflety  »

« Depuis trente ans, la société Souflety est experte en climatisation pour le compte de grandes entreprises… »

– Bon on y voit plus clair ! Ton Marius est un usurpateur. Il travaille pour le compte de quelqu’un et je voudrais bien savoir qui ?
– Il faut qu’on le vire de mon appart.
– Pas avant qu’il nous dise à quoi il joue.
– Tu ne vas pas le torturer tout de même !
– On va retourner le voir, tu vas m’aider à l’assoir sur une chaise, je n’ai plus besoin de me masquer…

Les deux femmes ont un mal fou à soulever le bonhomme qui fait le poids mort. On lui retire son bâillon.

– On va jouer cartes sur table ! Commence à lui dire Wan Ting Koh. Tu ne travailles pas au CNRS, tu y vas de temps en temps pour t’occuper de la clim, et tu ne t’appelles pas Marius. Alors la question est la suivante : tu travailles pour qui ?

« Marius » ne bronche pas. La chinoise le gifle violemment. Il encaisse sans broncher, il encaisse également la deuxième gifle, puis la troisième, la quatrième.

– Arrêtez !
– Tu veux causer ?
– Oui, mais détachez-moi !
– Faut peut-être pas rêver !
– Alors je vous propose quelque chose, je commence à parler et si mes réponses vous conviennent, vous me détachez et je vous dirais la suite.
– Essayons !

Le faux Marius n’est pas complètement nul et sait très bien qu’on lui a fait les poches, ça ne lui coute donc rien du tout de confirmer les renseignements que ces dames ont trouvés.

– Je m’appelle Sébastien Lebihan, je suis technicien de première classe chez Souflety et il m’arrive d’intervenir dans les locaux du CNRS quand c’est un peu compliqué.
– Merci mais ça on savait déjà.
– Il y a une suite, mais il faut me détacher !
– Non, ça ne marche pas comme ça, tu nous dis la suite et on te détache après.
– Bon, bon ! Mais ce n’est pas facile, vous savez…

Et tout en parlant « Marius » sent qu’à force de légères torsions, ses liens se desserrent.

– Un jour en allant au CNRS, j’ai rencontré un type avec qui j’ai sympathisé…
– Si tu allais tout de suite à l’essentiel, on gagnerait du temps ! S’énerve la chinoise.

Une dernière torsion, ses poignets sont libres, pour les chevilles c’est un peu plus difficile, mais il y arrive.

Et tout d’un coup il se lève de son siège tel un diablotin qui sortirait de sa boite à ressort et il saute au cou de Wan Ting Koh.

Odette cherche un objet contondant.

– Toi si tu tentes quelque chose, j’étrangle ta copine. Je vais juste m’en aller, vous n’entendrez plus parler de moi.

Le chien aboie, mais c’est tout ce qu’il fait, il ne comprend pas la situation, sa maîtresse ne lui paraissant pas en danger.

La chinoise tente de dire quelque chose mais la prise à sa gorge ne lui fait débiter que d’incompréhensibles borborygmes.

Marius emmène son otage jusqu’à la porte d’entrée, là il desserre son étreinte mais lui assène un grand coup de poing dans l’estomac, puis détale.

Consternation ! Les deux femmes se regardent. Wan Ting Koh se remet petit à petit de son coup à l’estomac.

– Tu n’as pas assurée ! Finit-elle par dire. Il fallait intervenir, il ne m’aurait pas étranglé. Il n’aurait pas pris le risque d’être poursuivi pour homicide.
– C’est ça, engueule-moi !
– Je ne t’engueule pas, ce n’est pas de ta faute, tu n’as pas été formée à ce genre de situation.
– N’empêche qu’on se retrouve avec un problème sur les bras.
– Penses-tu ? Le problème, on va le régler, on sait où il travaille, ça suffit pour remonter une piste. Je m’en occuperais dès demain, si toutefois ça sert à quelque chose.
– Comment ça ?
– Tu vas comprendre. Maintenant passons à autre chose, raconte-moi l’explosion.
– Ben c’est tout bête, Blotz-Henri a modifié plusieurs fois les dosages de ses mélanges, à chaque fois il balançait ça sur les souris qui ne réagissaient pas. Il m’a alors demandé si je pouvais lui servir de cobaye. J’ai refusé, mais quand je l’ai vu prendre le Fly-tox, j’ai eu peur qu’il me pulvérise. Donc j’ai été me placer dans un coin, ce qui explique que l’explosion m’a épargné.
– Les dégâts ?
– Je ne sais pas trop, mais apparemment il ne reste pas grand-chose du labo.
– Donc tout est foutu, je vais abandonner cette affaire.

Voici une perspective qui n’a pas l’heur de plaire à Odette Morvan. Et c’est très simple à comprendre ! Sur les 5 000 euros promis par la chinoise, elle n’en a reçu que la moitié, alors si elle pouvait éviter de faire son deuil du solde restant…

Alors l’idée…

– Tu te souviens, je t’avais parlé d’un certain professeur Martinov, en banlieue…
– Oui, tu crois qu’il est au courant des travaux de Blotz-Henri ?
– Au moins partiellement, oui !
– Hum, on peut toujours aller voir !
– Seulement, il y a un problème…
– On n’en pas assez comme ça, des problèmes ?
– Quand je suis allé chercher le deuxième fly-tox chez Martinov j’ai croisé Laverdure.
– C’est qui celui-là ?
– Le gars de la DGSE.
– Ce n’est pas ce nom-là que tu m’as donné !
– C’est un nom dans le genre
– Petit-Couture tu m’as dit !
– Quelle mémoire !
– Et où il est le problème ?
– Il avait l’air d’être vraiment très copain avec Martinov et son assistante, j’ai trouvé ça bizarre, je me demande si ce n’est pas un faux agent !
– Eh bien, si je me sors de cette salade, je n’aurais pas volé ma promotion ! Le Martinov on va aller le voir demain, toutes les deux ! En attendant on ne va pas rester là, ça peut être dangereux, prends-toi quelques affaires, on va prendre une chambre d’hôtel.
– Et le chien ?
– Tu ne peux pas t’arranger avec une voisine ?
– Si mais il faudrait que je trouve un prétexte.

Pas trop difficile, mais Odette, sous le choc n’arrive pas à bien réfléchir… mais Wan était là…

– La grand-mère très malade en province, ça marche toujours…

Elles prennent le métro et en sortent dans le 20ème arrondissement

– Une chambre avec des lits jumeaux ? Propose la réceptionniste de l’hôtel.
– On préférerait un grand lit. Répond la chinoise.

Une fois en chambre, Wan Ting Koh ne s’embarrasse point de détails et se déshabille complètement.

– Ben tu fais quoi ? Lui demande Odette !
– Ben je me mets à poil, et je t’invite à en faire autant, le sexe ça déstresse.
– A bon d’accord, alors !

Odette ravie de rejouer la scène de l’autre fois, se déshabille rapidement.

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Les deux femmes sont maintenant debout, l’une devant l’autre, elles se rapprochent, s’embrassent tandis que leurs seins se touchent. La chinoise en profite pour tripoter les fesses de sa partenaire, laquelle lui offre volontiers la réciproque.

– Tu n’aurais pas une petite envie de faire pipi ? Minaude Odette.
– Aaah ! Tu ne perds pas le nord, toi !
– J’avais bien aimé l’autre fois !
– D’accord je vais te faire boire ma pisse, mais moi j’ai envie de te donner une bonne fessée !
– Pas trop fort alors ?
– Mais non, et d’ailleurs on va commencer par ça !

Wan Ting Koh s’assoit sur le bord du lit, invite Odette à se coucher sur ses cuisses et se met en taper.

– Pas trop fort !
– Si tu veux mon pipi, laisse-moi te fesser comme je veux !
– Oui mais trop fort !
– Eh ! Une fessée, c’est une fessée, pas une caresse !

A regret, car la chinoise possède tout de même quelques instincts sadiques comme nous avons pu le lire plus avant, elle baisse l’intensité de ses claques.

Une vingtaine de coups rougissent donc le joufflu d’Odette. La chinoise ne continue pas mais écarte les globes fessiers de se partenaire, mouille son doigt et le lui introduite dans l’anus sans lui demander la permission.

– Eh ! Tu fais quoi ? S’écrie Odette surprise de cette privauté.
– Une petite fantaisie qui le fait bien.
– Mais c’est mon cul…
– Ah ? Tu avais remarqué ? Se gausse Wan.
– Retire-moi ça !
– L’autre fois tu n’avais rien dit.
– L’autre fois, c’était l’autre fois…
– Et même que tu avais apprécié.
– Oui, mais aujourd’hui je ne veux pas.
– Fais-moi confiance, j’ai pris des cours de technique amoureuse à l’université de Shangaï ! Invente-elle.
– Ça ne me plait pas !
– Tu ne t’es jamais introduit des trucs dans le cul ? Des godes ? Des bananes ? Des concombres ?
– Je ne suis pas une dépravée ? Répondit-elle par réflexe.

Elle regretta de suite cette parole. Il faut parfois comme on dit retourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de sortir une connerie.

– Bien ! Répondit Wan ! Puisque tu le prends comme ça, je vais me rhabiller.
– Non, ce n’est pas ce que je voulais dire…
– Oui, mais tu l’as dit quand même. Jouer les saintes nitouches pour un gentil doigt dans le cul alors que tu voudrais que je pisse dessus ! C’est vraiment d’une logique irrésistible !
– Wan, je t’en prie, j’ai dit une grosse bêtise. Ce n’est pas ce que je voulais dire.
– Rhabille-toi donc, tu vas attraper froid !
– Wan, je t’en supplie, fais-moi ce que tu veux, viens me remettre ton doigt, fais-moi tout ce que tu as envie, je me laisse faire.
– C’est bien vrai, ça ?
– Oui, oui c’est vrai.
– Alors à genoux, chienne !
– Je ne suis pas une chienne… Euh si je suis une chienne, tu as raison.

Et Odette s’agenouille devant la chinoise. Celle-ci est ravie, elle aime jouer les dominatrices.

– Lèche-moi les pieds !
– Que je te lèche les pieds… Oui, oui, je vais le faire
– Attends, je m’installe.

Wan s’assoit sur le bord du lit, et met son pied gauche en avant !

– Lèche petite garce !

Odette qui n’a jamais de sa vie léché les pieds de personne ne sait pas trop comment s’y prendre et viens lécher le dessus du ripaton de la jolie chinoise.

Etant donné l’heure tardive, le pied a quelque peu transpiré donnant un petit gout salé à la chose. Mais Odette ne trouve pas cela désagréable.

– Les orteils, maintenant ! Non pas comme ça, met le gros orteil dans ta bouche et suce comme tu le ferais d’une petite bite.
– Oh !
– Quoi « Oh » !
– J’y vais, j’y vais !

Après quelques tâtonnements, Odette trouve le bon mouvement et fait tourbillonner sa langue sur l’orteil tout en le serrant entre ses lèvres.

– Ben voilà ! C’est très bien comme ça ! L’autre pied maintenant !

Odette continua à s’acquitter de cette tâche, se disant qu’elle avait peut-être découvert quelque chose.

– Hum, c’était bien, ça m’a fait un bien fou ! Tu sais en Chine, le pied est très important dans les rapports érotiques !
– Ah ! Répondit Odette qui s’enfichait pas mal.
– Imagine que je me pisse sur les pieds et que je te fasse les lécher !
– Oh en voilà une bonne idée !
– Mais pour ça faut être sage !
– Dis-moi que t’es une petite salope !
– Tu exagères !
– Soit joueuse, un peu !
– D’accord je suis une petite salope !
– Et la petite salope, elle va me demander de lui foutre un doigt dans le cul !
– Oui vas-y, je me laisse faire !
– Mieux que ça, tu ne fais pas bien la soumise !
– Je suis une petite salope et je veux ton doigt dans mon cul !
– Voilà qui est mieux ! Mais ce ne sera pas un doigt que je vais t’y enfoncer.
– Ah ?
– Non, ce sera deux doigts ! Allez tourne-toi.

Odette offre son cul sans broncher, la chinoise humecte son index et son majeur avec sa salive, puis les introduit hardiment dans son trou du cul, avant de les faire aller et venir.

– Aaah !
– C’est bon hein ?
– Aaah !
– Dis-moi que c’est bon !
– C’est bon !
– Dis-moi que tu es une salope !
– Je suis une salope ! Aaah !
– C’était bien la peine de nous faire tout un cirque tout à l’heure !
– Faut me comprendre, je suis restée si longtemps sans rapport…
– Mais oui, c’est ça ! Avant tu étais la Sainte Vierge, maintenant tu es Lucrèce Borgia…
– Hi ! Hi ! Tu es drôle !

Wan retire ses doigts, pas très net, mais rien de catastrophique non plus.

– Salope, tu m’as sali mes jolis petits doigts.
– Je vais te chercher un kleenex !
– Non tu vas les lécher !
– Ça ne va pas, non ?
– Si ça va très bien, il y a juste un peu de jus de cul, ton jus à toi.
– Laisse tomber !
– T’es une petite salope on est bien d’accord ?
– Si tu veux !
– Eh bien, les petites salopes, elles lèchent toujours les doigts qui sortent de leur cul, même quand il y de la merde dessus ! Allez exécution !
– Tu exagères !
– Ferme les yeux, ça glissera mieux !

Odette respire un grand coup et lèche les doigts de la chinoise. Ce n’était pas la peine d’en faire un plat.

– C’est bon, n’est-ce pas ?
– C’est pas mauvais
– Bon maintenant je vais te faire plaisir ! Tu sais pourquoi j’ai attendu pour pisser !
– Non ! Dit !
– Parce que comme ça tu en auras plus ! Allez couche-toi par terre et ouvre bien la bouche, j’arrive !

Wan s’accroupit de façon à ce que sa chatte ne soit qu’à quelques petits centimètres de sa bouche, puis libère un premier jet qu’Odette avale avec gourmandise. Un second puis un troisième jet fuse ensuite pour le plus grand bonheur de la receveuse.

– Y’en a plus ! C’était bon ?
– Délicieux !
– Non, ne bouge pas, reste comme tu es, sers-toi de ta langue tu vas me faire jouir maintenant !

Odette aurait préféré faire ça dans une position plus confortable, mais se fait un devoir de bien lécher la chatte de la chinoise se régalant de ce mélange de mouille et d’urine.

– Le clito, Odette ! Le clito !

La langue se met où il le faut, Wan se met à gigoter pour aider et quelques courtes minutes plus tard, elle hurlait sa jouissance avant d’embrasser goulument sa partenaire.

– Et toi, je parie que tu es mouillé comme une soupe ! Ma pauvre bibiche, je ne vais pas te laisser comme ça.

Et ce fut au tour de Wan de faire jouir Odette qui planait complètement comme si elle venait de découvrir une nouvelle planète.

– Alors tu vois ! Le sexe ça déstresse ! Commente Wan
– C’était formidable ! Je vais pisser, tu veux… tu veux… tu veux me regarder ?
– Mais bien sûr ma bibiche, et un jour je boirai ton pipi, mais là pour le moment j’ai plutôt envie d’un bon verre de jus d’orange.

Marius, autrement dit Sébastien Lebihan, (mais on continuera à l’appeler Marius, parce que c’est plus rigolo) n’en revient pas de s’être sorti aussi facilement de ce guêpier. Mais toujours est-il que sa mission a lamentablement échouée. D’ordinaire ce qu’on lui demandait était facile, et mais cette fois, il n’avait rien vu venir, il s’agissait simplement d’aller terroriser une assistante de labo sans envergure afin d’obtenir des renseignements.

Il s’assoit dans un café, demande une mousse, ses pensées vagabondes… c’est dans un café que tout avait commencé…

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 16 juin 2023 5 16 /06 /Juin /2023 20:35

Martinov 25 – Les agents secrets – 11 – Désiré et Olga par Maud-Anne Amaro
Martinov

– Alors tu vas faire quoi ? Demande Sophie, pas si rassurée que ça !
– Bravo tu m’as bien manipulé ! Répond Gérard.
– Je ne t’ai pas manipulé, j’ai joué une carte ! Mais tu n’as pas répondu à la question ?
– Je serais le roi des salauds, je t’enverrai promener, mais je ne suis pas si salaud que ça !
– Alors ?
– Ben je vais essayer de trouver une solution !
– T’as une idée ? demande Sophie
– Attends je n’y ai pas encore réfléchi, mais j’ai peut-être une.
– On se revoit quand pour en parler ?
– J’en sais rien, donne-moi ton téléphone
– 06 74 …
– Non tu me donnes l’appareil pour de vrai. Avec un téléphone on peut te pister. Je vais t’en dégotter un qui ne sera pas repérable… et puis ne rentre pas chez toi, prends-toi une chambre d’hôtel, il y en plusieurs près de la gare, autant que tu ne sois pas trop loin d’ici. Ne paye pas l’hôtel avec ta carte, il ne faut pas que l’on te trace. Tu viendras me glisser le nom de l’hôtel et ton numéro de chambre dans la boite aux lettres de Martinov.
– Ah ? Il y a un distributeur de billets dans le coin ?
– Non n’utilise plus ta carte, je vais te prêter un peu d’argent en dépannage.
– Et ça risque de durer longtemps cette situation ?
– Je ne crois pas, non. ! Répondit Gérard voulant se montrer rassurant.

Les deux tourtereaux redescendent, Sophie demande la permission de prendre une douche.

– Tu en bien profité, j’espère ? Balance Martinov à Gérard sur un ton goguenard.
– Un bon coup, mais maintenant elle m’a à moitié entortillé, on va attendre qu’elle soit partie et on va causer un peu.

Il va bientôt être l’heure de déjeuner, Sophie est repartie, Gérard propose un restau.

– Non, non, proteste Béatrice., on y est déjà allé mardi, on n’a qu’à commander des pizzas si vous voulez !

Donc pizza et réunion au sommet entre Martinov, Béatrice et Gérard.

– Bon je suis emmerdé, commence Petit-Couture, le lieutenant Malesherbes est un salopard, il fait de l’espionite pour de l’argent et n’a pas l’air de se rendre compte de la gravité de ses actes. Je me fous complètement de sa vie et je lui ai fait de promesses en l’air, cela dit, je n’ai aucune preuve. Mais si on balance l’affaire à la DGSE et qu’ils décident de s’en occuper, il va tomber, car les fadettes, eux ils vont les avoir. Jusque-là, pas de souci. Seulement il y a la fille ! Elle n’est pour rien dans cette affaire, si les services secrets lui tombent sur le paletot, elle va déguster, alors qu’à priori elle n’est au courant de rien, de plus l’homme qu’elle aime va se retrouver en tôle, voir pire !
– Comment ça pire ?
– Parfois les espions qui deviennent gênant ou qui peuvent être une source de complications se tapent un arrêt du cœur tout à fait imprévu.
– Brrr !
– Alors je n’ai pas envie d’être méchant avec cette fille. Elle finira par comprendre un jour qu’elle vit avec un salopard, mais ce n’est pas à moi de lui dire !
– Et concrètement ?
– Si j’ai bien compris Olga t’as demandé de voir comment on pouvait améliorer l’efficacité du B107.
– Oui ! D’ailleurs je ne comprends pas pourquoi elle me demande ça à moi, elle pouvait aussi bien envoyer tout ça en Russie, ils ne manquent pas de chimistes à ce que je sache !
– Parce qu’ils ne travaillent pas comme ça, des renseignements pouvant intéresser l’armée russe leur parviennent tous les jours, impossible de tout gérer. Pour l’instant ils ont un produit incomplet, ils n’en sont qu’au stade de savoir si ça peut les intéresser ou pas, et cette phase se fait sur place.
– Il suffit donc qu’on leur dise qu’on n’arrive pas à améliorer quoi que ce soit ! Répond Béatrice.
– T’as tout compris, mais ce n’est pas si simple que ça, il va falloir être convaincant, la Olga elle va vous mettre la pression !
– Et je fais comment ?
– Tu bidonnes, tu ne fais aucune expérience, tu écris juste des conclusions bidons avec juste un panel de dosage avec des résultats d’expériences, il faudrait dans les résultats indiquer des trucs qui font peur, par exemple une explosion évitée de justesse ou un truc dans le genre.

Blotz Henri s’est mis au travail, complètement subjugué par le boniment que lui a servi Wan Ting Koh. Il n’est pas sûr s’y arriver, nombre de découvertes réalisées en ces murs ne sont dues qu’au hasard. Il s’y met néanmoins, il liste sur une feuille de papier les six composants du mélange principal et les cinq du blotzanium. Le jeu va consister à faire varier à chaque fois la quantité de chacun de ces composants. Une simple simulation mathématique démontre que le nombre de combinaisons possibles est proche de l’infini. Evidemment il peut éliminer d’emblée un certain nombre de combinaisons qu’il estime farfelues, mais il en reste toutefois de quoi occuper la vie entière d’un chercheur.

Alors il tâtonne, et en possession de son nouveau Fly-tox il se livre à des pulvérisations sur des pauvres souris qui n’ont rien demandé et dont l’évolution de leur comportement n’est pas évidente à observer.

Odette profite des courtes absences de son patron pour photocopier et photographier ses notes.

Le lieutenant Désiré Malesherbes n’a pas fermé l’œil de la nuit, il s’est levé de bonne heure de méchante humeur.

« Bon, je n’ai aucune confiance dans ce que m’a raconté ce mec de la DGSE, ces mecs-là n’ont aucune parole et sont formés aux techniques de manipulation. Il a fait semblant de me laisser tranquille, mais en fait c’est pour mieux me surveiller. Quand ils se rendront compte que je n’ai plus rien de plus à leur apprendre, ce sera soit la mise en examen pour intelligence avec une puissance étrangère, soit l’élimination pure et simple… et comme ces mecs sont sans aucun scrupules ce ne sont même pas eux qui s’en chargeront mais les Russes. Me voilà dans de beaux draps, je n’ai pas trente-six solutions, la seule est de m’expatrier dans un pays qui n’a pas signé de procédure d’extradition avec la France. »

Et il s’en va sur le champ remplir une valise.

Et soudain le déclic :

« Mais quelles preuves ils ont ? Aucune, ils n’ont que mes aveux ! »

Et là le lecteur va s’interroger, car Gérard a bien noté le numéro du second téléphone du lieutenant, la preuve sera dont théoriquement fournie par les fadettes. Oui mais voilà, Malherbes a joué un coup classique, ce téléphone dont Gérard possède le numéro n’a enregistré que des banalités genre réservation de restaurant ou recherche de noms d’auteurs à la mode… Pas de quoi charger un espion ! Et pourquoi donc ? Parce que le téléphone fantôme ce n’est pas celui-ci mais un troisième appareil !

« Ça ne me sauve pas, mais ça me donne un sursis. »

Il a alors l’idée (saugrenue me direz-vous, mais dans un récit les protagonistes n’ont pas toujours des réactions logiques) de joindre Olga.

« Cette fille est gentille, bien sûr l’autre fois, elle m’a mis la pression, mais peut-on lui reprocher, après tout c’est son métier ! Non elle a un bon fond et elle m’aime bien, ça se sent ! Je vais lui raconter tout ça, elle aura peut-être une idée… et puis je me verrais bien m’expatrier en Russie, ce n’est pas là-bas que la DGSE ira me chercher ! »

Il appelle ! Elle ne répond pas !

« Qu’est-ce qu’il me veut celui-ci ? Il n’a qu’à employer la procédure habituelle ! »

Il effectue deux nouvelles tentatives, encore infructueuses.

« Soit il lui est arrivé un truc, soit elle est au courant que la DGSE est sur l’affaire. »

Il achète un vol pour Mexico sur Internet et sort sur le palier avec sa valise…

« S’ils surveillent mon ordinateur, ils vont m’empêcher de partir ! Comment faire ?

Il descend.

« Et Sophie ? Bof une de perdue, dix de retrouvée ! Mais faudrait pas qu’elle foute la panique non plus ! »

Il remonte, griffonne un mot qu’il place bien en évidence sur la table de la salle à manger.

« Je suis allé me mettre au vert quelques temps en Bourgogne, bisous »

Il redescend, cherche un taxi.

Olga est tout de même inquiète, elle n’ose pas téléphoner ni envoyer de message, alors elle a une idée, elle géolocalise son téléphone. (L’usuel pas le secret qui est désactivé)

« Il est chez lui, il faudra bien qu’il descende acheter du pain ou je ne sais quoi et je l’aborderais à ce moment-là ! »

Elle enfourche sa moto et elle y va ! Il ne faut que 12 minutes pour aller de la rue de Turenne à la rue de Dunkerque. Sur place elle géolocalise de nouveau le téléphone du militaire.

– Tchiert ! (merde en russe) il s’en va vers la porte de la Chapelle ! Il va où ?

Elle emprunte la même direction que lui, comprend qu’il prend l’autoroute, puis qu’il cherche à atteindre l’aéroport de Roissy. Elle le localise au terminal 2E, gare sa moto un peu n’importe comment et cherche à le repérer dans le hall.

Ça y est, elle le voit, il se dirige vers le guichet de la compagnie Aeromexico.

« S’il a été suivi et qu’on veut l’empêcher de partir, c’est maintenant que ça va se passer ! »

Mais la formalité se passe sans encombre. Malesherbes va s’assoir en attendant l’heure de l’embarquement. Olga, l’air de rien, vient s’installer à ses côtés.

– Alors, vous aussi vous partez au Mexique ?

Le lieutenant est surpris mais prend sur lui pour masquer sa stupéfaction.

– Attention on se parle tout doucement… vous vouliez me voir pour quoi ?
– C’est une longue histoire, j’ai des ennuis, je pensais que vous pouviez m’aider, mais là je vais me mettre au vert quelques temps.
– Je peux savoir ce que sont tes ennuis ?
– En gros, les services secrets français m’ont repéré.
– Ah ? Et ils ont fait comment ? Tu le sais ?
– Non, mais je suppose qu’ils ont cuisiné la secrétaire du chercheur au CNRS en lui demandant les cordonnées des gens avec qui elle avait été en contact.
– Il fallait nier ! T’es vraiment con !
– C’est facile à dire, ces mecs-là sont trop forts, le type à réussit à me manipuler.
– T’es vraiment une pauvre merde !
– Pas la peine de m’insulter, tout le monde commet des erreurs, je ne suis pas parfait.
– Ce n’est pas une erreur c’est une faute grave !
– Eh bien c’est une faute grave ! Tu me déçois j’attendais un peu de compassion et tu ne trouves rien de mieux que de me rabaisser.
– Et pourquoi tu n’es pas en prison ?
– Je suppose que c’était pour me surveiller… Mais il y a un truc que je n’ai pas compris, apparemment ils me laissent m’envoler.
– Espèce de sale menteur ! Est-ce que tu me prends pour une imbécile ?
– Bon je vais m’assoir ailleurs, salut !
– Si tu bouges de ta chaise, je fais un scandale et je fais croire à tout le monde que tu es un prédateur sexuel, ce genre de chose fonctionne très bien en France !
– Tu veux savoir quoi de plus ? Je t’ai tout dis !
– Je vais moi te dire ce qui se passe. Le mec qui t’a cuisiné t’a laissé libre à condition que tu fasses l’agent double, c’est ça ?
– Il me l’a proposé, oui, mais je n’y crois pas une seconde, il fallait bien qu’il donne le change pour me laisser en liberté !
– Et donc là tu vas partir à Mexico et refiler la formule à un agent américain.

« Elle est complètement tordue ! » Se dit Malesherbes qui ne sait même pas comment démentir une telle absurdité.

– Crois ce que tu veux !
– Et tu crois que je vais te laisser faire ?
– Ça devient pénible. Aïe, mais qu’est que tu fais ?
– Moi, j’ai rien fait ! Viens m’embrasser mon gros loulou.

Malesherbes ne comprend plus rien, Olga l’enlace et lui roule une pelle. Il se sent soudainement tout mou, sans volonté.

– Allez on sort !
– Ma valise !
– Pas grave !

Elle appelle un taxi, y fait entrer le lieutenant.

– Conduisez ce monsieur au 24 rue de Dunkerque, attention il est atteint de la maladie d’Alzheimer, moi j’y vais en moto je vous attendrais devant la porte.
– Mais je n’habite pas au 24 ! Proteste mollement Malesherbes.
– Il ne se souvient même plus où il habite ! Quel grand malheur ! Un homme si brillant !

Bien sûr qu’il n’habite pas au 24, mais si un jour le chauffeur de taxi est interrogé c’est ce numéro qu’il fournira, de quoi brouiller un peu les pistes !

Le taxi ne se presse pas pour arriver, Olga paie, puis après qu’il soit reparti, ils se dirigent vers la bonne adresse.

Malherbes n’est pas sorti de sa torpeur, la seringue magique d’Olga contenait du penthotal afin d’annihiler sa volonté et un somnifère léger pour l’engourdir. Mais les effets ne devraient pas tarder à s’estomper.

Ils montent à l’appartement du lieutenant, Olga n’y a jamais mis les pieds.

– C’est gentil chez toi ! Oh c’est quoi sur la table ! Oh ! Un petit mot pour ta petite chérie, comme c’est romantique !
– Qu’est-ce que tu m’as fait ? Je me sens à moitié abruti !
– La bonne question c’est qu’est-ce que je vais faire de toi ? Ce qui est intéressant c’est qu’étant donné que tu n’es pas parti au Mexique, les Américains n’auront pas la formule. Je ne veux pas savoir où tu l’as planqué, ça ne sert plus à grand-chose.
– Je n’ai rien à voir avec les Américains !
– C’est ça, c’est ça ! Maintenant il va falloir que tu comprennes que tu es devenu encombrant. Alors je ne vais pas être vache avec toi, je vais t’offrir une mort douce… Non, ne tente rien, tu n’aurais pas le dessus et tu risquerais de te blesser, je suis championne en arts martiaux. Mais comment faire, je n’ai plus de produit sur moi ? Je te conseille de te défénestrer, du 3ème étage tu mourras en moins de 2 secondes
– Ça ne va pas, non ?
– Ou alors tu te pends, ça évitera de faire des saletés dans la rue.
– T’es complètement folle !
– Tu veux boire un coup avant ? Ou fumer une cigarette ?
– Il y a de la vodka dans le meuble là-bas, juste en bas. Répond Malesherbes.

Elle va voir…

C’est bien connu, même les meilleurs peuvent se planter ! Il ne fallait surtout pas qu’Olga relâche son attention. C’est pourtant ce qu’elle a fait juste un très bref instant mais qui fut suffisant pour Malesherbes qui lui assène un grand coup sur la tête à l’aide d’un lourd cendrier en verre massif. Olga s’écroule, le crâne en sang.

Désiré Malherbes ne s’occupe pas d’elle, il sait que sa valise est probablement en train de voler vers Mexico et que ce sera la croix et la bannière pour la récupérer. Mais elle ne contenait que du nécessaire de toilette et des vêtements de rechange. Il entasse d’autres affaires dans un grand sac de voyage, descend, il aperçoit la moto d’Olga…

Il a alors l’idée d’emprunter cette moto, il doit pour cela remonter et lui prendre les clés, mais il renonce.

« Si elle est en train de reprendre ses esprits, elle est capable de me loger une balle dans la peau ! »

Il trouve un taxi, demande au chauffeur de l’accompagner à Roissy et pendant ce temps-là il gamberge.

« J’ignore quel est le prochain vol pour le Mexique, d’ici là elle aura sans doute repris connaissance et pourra me retrouver au terminal ». Et d’ailleurs comment elle a fait pour me retrouver ? Le téléphone bien sûr ! Il désactive la géolocalisation sur son appareil courant, quant à l’autre il est resté bien planqué dans l’appartement.

Et soudain, l’idée :

– Chauffeur j’ai changé d’avis, vous rebroussez chemin et vous me conduisez Gare du Nord !
– Ce n’est pas la même course ! Grommelle l’homme.
– Oui mais le client est roi et je viens de découvrir que j’ai le mal de l’air !
– C’est comme vous voulez !

Arrivé, Gare du Nord il oublie volontairement son téléphone dans le taxi, puis prend un billet de TGV pour Bruxelles. De là il prendra l’avion pour Mexico.

« Et si elle prévient ses sbires locaux de l’attendre à Mexico ? »

Alors il prend un vol pour Buenos Aires.

« Si elle veut me retrouver, je lui souhaite bien du plaisir à cette saleté ! »

Le voilà presque rassuré, presque parce que, restera le problème de l’argent, si on ne lui pas bloqué son compte, il devra faire une transaction, ouvrir un compte local, ce qui laisse des traces, mais il pourra toujours bouger. Si le compte a été bloqué il lui restera de quoi vivre quelques temps avec les espèces qui l’a emporté, et étant donné le cours du peso argentin…

Olga reprend conscience mais reste à moitié sonnée. Elle se relève, découvre une mare de sang au sol et son tee-shirt trempé. Elle se tâte le crane…

« Bon, pas de panique, le cuir chevelu, ça saigne beaucoup, mais faut que je soigne un peu tout ça ! »

Malesherbes est un homme prévenant et son armoire à pharmacie est bien fournie. Elle se rince, se badigeonne avec de la Bétadine, compresse la plaie avec une bande Velpeau.

– Putain, je ne peux pas sortir comme ça, on va me prendre pour une momie !

Elle trouve de quoi se changer dans les affaires de Sophie, les deux femmes font à peu près la même taille. Elle dégotte un ciré breton avec capuche, celui permettra de camoufler sa blessure.

« Quel con ce Malesherbes, je ne voulais pas le tuer, juste lui foutre une trouille bleue ! Mais s’il veut jouer au plus malin avec moi, il est mal tombé. A tous les coups, il va retourner à Roissy, je vais essayer de le récupérer, mais d’abord un Doliprane, j’ai la tête comme un zeppelin !  »

Elle géolocalise son téléphone.

« Il est à Neuilly ! Qu’est-ce qu’il fout à Neuilly ? Ah, ça bouge… Mais où il va ? Boulogne-Billancourt ? Mais qu’est-ce qu’il fabrique ? »

Elle se décide à aller voir.

« Ça va lui faire drôle à sa copine quand elle va rentrer, les taches de sang, mon tee-shirt dégueulasse, les cotons d’ouate avec la Bétadine… »

Elle se dirige donc à moto vers Boulogne Billancourt. Elle contrôle la géo à chaque fois qu’elle le peut.

« Mais où il va maintenant, le voilà sur le périph ! »

Elle se rapproche insensiblement de sa cible, se retrouve à Fontenay-sous-Bois… Le signal est maintenant tout près et ne bouge plus. Elle s’approche et découvre une station de taxi !

Elle ouvre la porte du véhicule !

– Non ! Proteste le chauffeur, il y a trois collègues avant moi.
– Je ne veux pas monter, je veux récupérer le téléphone portable que mon collègue a oublié dans votre voiture.
– C’est quoi cette histoire ?
– Je l’ai géolocalisé, je vois bien qu’il est ici.

Le chauffeur sceptique, sort et ouvre la porte arrière.

– Y’a rien, et mes clients l’auraient remarqué !
– Moi je le vois, il est par terre !
– Ah, oui !
– Si vous aviez l’amabilité de me dire où vous avez conduit le propriétaire de ce téléphone ?
– Mais j’en sais rien moi, des clients j’en ai des dizaines.
– 35 ans, châtain très clair, élocution très militaire, probablement avec un bagage,
– Mais dites donc, vous êtes de la police ou quoi ?
– Pour 50 euros, vous me renseignez ou pas ?
– C’est bien parce que c’est vous ! Ce doit être le gars que j’ai conduit Gare du Nord !
– Gare du Nord ? Vous êtes sûr que ce n’est pas Roissy ?
– Vous êtes forte vous ! Le gars voulait aller à Roissy et il a changé d’avis en pleine route.
– Putain, il m’a baisé, cet enfoiré !

« Plus de piste ! je pourrais toujours essayer de me procurer son relevé de facture carte bleue, mais ça va me donner quoi ? Sa destination ! Et ensuite, s’il s’est envolé, il s’est envolé ! Bon, je rentre à la maison ! Demain c’est samedi, Martinov ne travaille pas, je vais me reposer ce week-end et je passerai le voir lundi après-midi pour voir où il en est. »

De son côté Daniel Blotz-Henri n’a pas avancé d’un iota, lui aussi attendra lundi…

Le week-end va être calme pour tout le monde….

Mais que font Martinov et Béatrice le week-end se demandera le lecteur. Béatrice on ne sait pas trop mais Martino, on sait…

Entracte

Il v bientôt être 19 heures, en cette fin de samedi. Le professeur Martinov quitte sa maison bourgeoise, il tient un sac plastique dans la main dans lequel se cache une bonne bouteille de Bordeaux.

Il se dirige vers la maisonnette de Marianne qui l’attendait et qui lui ouvre avec un grand sourire.

Les lecteurs assidus des aventures du professeur connaissent déjà Marianne, la veuve du grainetier qui est comme ainsi dire sa maîtresse, du moins sa maîtresse u week-end (et encore pas tous les week-end)

Belle femme ayant conservé une belle apparence malgré les outrages de l’âge, souriante et de bonne compagnie.

– Entre vite mon biquet, il ne fait pas bien chaud ce soir. J’ai un coq au vin qui finit juste du cuire…

Bisous, bisous, on boit l’apéro on se régale de ce très bon coq, plateau de fromage, tarte aux pommes…

– Un petit Calvados pour finir.
– Non j’ai assez bu comme ça.
– Tu veux quoi alors ?
– Un câlin !
– Alors on y va !

C’est ce qui s’appelle ne pas s’embarrasser de protocole !

Spontanément Marianne se met en levrette de façon bien obscène.

– Alors il te plait toujours mon gros cul.
– Mais bien sûr !
– Evidemment il est moins bien que celui de ta poufiasse, mais on ne peut pas être et avoir été !
– Pourquoi t’es méchante avec Béatrice, elle t’a rien fait !
– C’est une pute !
– Mais tu vas te taire où je me casse !
– Allons, allons, si j’ai été vilaine, punis-moi.

Martinov réalise alors que les propos de Marianne n’avaient pour but que de l’énerver… Et pourquoi l’énerver ? Pour qu’il tape plus fort sur ses grosses fesses.

Et c’est exactement ce qui se passe pourtant le professeur n’a rien ni d’un dominateur ni d’un homme violent, mais il aime les jeux érotiques, alors pourquoi pas, alors il tape !

– Oh, oui vas-y ! Donne la fessé à la vilaine fifille !
– Mais arrête donc de gigoter, on dirait un lézard !
– Attache-moi si tu ne veux pas que je bouge !
– Avec quoi ?
– Il y a des torchons dans la panière…

Martinov attache donc sa victime consentante , poignets et chevilles, avant de reprendre sa séance de panpan cucul.

Il y et une telle énergie qu’il en attrape la aux mains. Il s’arrête et regarde autour de lui .

– Tu cherches quelque chose ?
– Une badine, une ceinture, un truc…
– Laisse tomber, passons à autre chose ?
– Et c’est quoi cet autre chose ?
– Tu le sais bien, gros cochon, allez vins t’occuper mon trou de balle.

Martinov place son visage à l’endroit stratégique et hume le parfum particulier de l’endroit avant d’oser y porter des petits coups de langues bien subtils.

Un peu de doigtage parce que Marianne adore cette sensation très particulière et puis après s’être encapoté, le professeur l’encule d’un coup sec.

– Oh, oui vas-y fais-moi jouir par le cul !
– Je m’y attelle !
– En voilà un curieux langage !
– J’ai quelques lettres.
– Oui mais pour l’instant c’est ta bite qui m’intéresse.

Martinov bourre ainsi sa maitresse pendant plusieurs minutes (difficile de conserver la notion du temps quand on encule quelqu’un)

Marianne sent son plaisir monter et miaule comme une chatte en chaleur, Martinov accélère, attend que sa partenaire jouisse avant de conclure lui-même et de déculer.

Le professeur défait les liens de son amante, ils s’embrassent tendrement et restent l’un à côté de l’autre se prodiguant de tendres caresses en se racontant n’importe quoi.

Après quelques minutes les caresses s’enhardissent, la main de Marianne vient provoquer la bite du professeur qui du coup se met à rebander, d’autant que son côté il tripote fébrilement les nénés de sa partenaire.

Martinov2511
Marianne se penche vers la pine du professeur et la met en bouche, Martinov se liasse faire, mais il n’en peut plus…

« J’aurais dû apporter mes petites pilules »

– Alors t’e en panne ?
– Hé, c’est que je n’ai plus 18 ans !
– Tu couches là ce soir ?
– J’ai bien envie, oui !
– Comme ça on pourra continuer demain matin…
– T’es adorable !
– Adorable je ne sais pas, mais j’essaie d’être gentille.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 16 juin 2023 5 16 /06 /Juin /2023 08:58

Martinov 25 – Les agents secrets – 10 – Les ardeurs de Sophie par Maud-Anne Amaro

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Jeudi 12 septembre

Gérard est passé à Louveciennes afin de rendre compte au professeur Martinov…

– J’ai vu Odette Morvan, cette conne a cru intelligent de prévenir le ministère de la défense nationale, en fait elle voulait du fric. D’après elle, il y aurait une taupe et ce serait cette taupe qui aurait refilé le tuyau aux Russes.
– On peut donc prévenir les autorités ?
– Pas avec si peu d’éléments, il me faudrait du solide, j’ai obtenu les coordonnées de Malesherbes…
– Qui c’est celui-là ?
– La taupe potentielle. Mais ça ne va pas être évident, la DGSE serait en charge de l’affaire, ils auraient mis sens dessus-dessous son appartement, ils trouvent toujours quelque chose. Mais je ne peux pas faire ça, quant à piquer le téléphone, le mec a sans doute un téléphone spécial… je vais réfléchir, je finirai bien par trouver…

A midi Odette pile avec son plateau en plein milieu du restaurant d’entreprise et fait semblant de téléphoner. En fait elle attend la chinoise, et quand celle-ci apparaît elle la salue et l’accompagne à table. Wan Ting Koh qui n’est point sotte comprend qu’Odette veut lui parler et choisit un endroit discret.

– Tu tombes bien lui dit la chinoise, je voulais te parler !
– Moi aussi, j’ai des ennuis, j’espère m’en être sortie, mais je préfère que tu sois au courant.
– Je t’écoute !
– Hier, un mec des services secrets s’est pointé chez moi… un Français.
– T’es folle ! Dans ce cas, il ne faut pas qu’on nous voie ensemble…
– Rassure-toi, il ne soupçonne même pas ton existence, il est venu me dire que les Russes étaient en possession de la formule…
– Les Russes ?
– Oui !
– Tu n’as rien à voir avec les Russes ? demande Odette.
– Non !
– C’est donc bien Malesherbes !
– Mais qu’est-ce que tu racontes ?

Et Odette déroule toute l’histoire à l’espionne chinoise.

– Mais les Russes seraient en possession d’une formule améliorée ? Demande la chinoise
– Comment je peux savoir ?
– Bon, on va essayer d’avancer. Je m’occupe de tout ça ! Sinon j’ai réussi à me mettre Blotz-Henri dans ma poche. Il va travailler sur une amélioration du B107. Je veux que pour chaque expérimentation tu me notes les dosages de façon précise et le résultat des tests. Tu notes tout ça sur un fichier que tu planques sur une carte mémoire et je te donnerais des instructions pour la suite, d’accord ?
– Oui ! Mais j’ai une question, peut-être indiscrète…
– Vas-y !
– Pourquoi tu ne fais pas faire les expérimentations par tes amis chinois ?
– Parce que ça ne se passe pas comme ça, quand j’ai signalé l’existence du produit, ils ont voulu savoir si ça pouvait se manipuler facilement. En fait oui, ils ont reconstitué le gaz à une vitesse stupéfiante et en ont vérifié les propriétés. Mais en l’état ça ne sert à rien. Ils m’ont donc donné carte blanche pour regarder sur place si le produit pouvait s’améliorer.
– Pas très téméraires tes copains !
– Non ce sont des sages ! Et ils ont autre chose à faire !
– Admettons !
– Bon, sinon on ne se connait plus, si tu as quelque chose d’important à me dire tu me balances un post-it sur mon plateau, je mangerai tous les jours à midi dix.
– On ne couchera plus ensemble ? Demande Odette en tremblant.
– Bien sûr que si, mais là, il nous faut faire un break, ça ne devrait pas excéder une huitaine de jours.

A 20 heures Gérard Petit-Couture sonne au domicile de Désiré Malesherbes, rue de Dunkerque.

– Petit-Couture, DGSE ! S’annonce-t-il en exhibant sa carte ! Rassurez-vous j’ai juste besoin d’un témoignage.

Le militaire le laisse rentrer.

« Merde il n’est pas tout seul ! »

– Sophie, une amie ! La présente-t-elle.
– Euh c’est un peu délicat, ça concerne la sécurité du territoire… Commence Gérard.
– Sophie tu peux nous laisser ! Ça ne devrait pas être long.
– Je vais dans la chambre.

Gérard n’a aperçu Sophie que l’espace d’un instant, mais il a pu voir qu’il s’agissait une belle trentenaire aux longs cheveux roux et aux yeux bleus comme l’azur.

« Il ne s’emmerde pas, Malesherbes ! »

– Mettez la radio ou la télé, cette demoiselle n’a pas à entendre ce que j’ai à vous demander. Un peu plus fort s’il vous plait.
– Vous voulez boire quelque chose ?
– Non merci ! Alors première question : confirmez-vous avoir eu un entretien avec Madame Odette Morvan, assistante de recherche au CNRS.
– Absolument, l’entretien s’est déroulé dans le bureau du colonel Billard. Répond Malesherbes avec une posture et une assurance toute militaire.
– Et l’objet de cet entretien ?
– La personne nous a fait part de recherches en cours au CNRS au sujet d’un gaz susceptible d’intéresser la défense nationale.
– Et que s’est-il passé ensuite ?
– Manifestement la personne souhaitait une rétribution financière, elle nous a précisé qu’elle n’était pas en possession de la totalité de la formule mais qu’elle se faisait fort de l’obtenir. Puis, le colonel Billard m’a mandaté afin de suivre l’évolution de cette affaire.
– Parfait, cela recoupe ce que nous savions déjà.

Malesherbes qui n’était pas si rassuré que ça le devient et arbore un sourire niais.

– Et maintenant dernière question après je m’en vais. Expliquez-moi comment cette formule a fini par atterrir dans les locaux de l’ambassade de la Fédération de Russie ?

Le lieutenant ne se départit pas de son calme et répond du tac au tac.

– Vous me l’apprenez, c’est en effet fâcheux, je ne suis pas policier mais on peut supposer qu’étant donné la vénalité de la personne, celle-ci, peu satisfaite de la somme que nous lui avons accordée est allé vendre sa formule ailleurs.
– Oui je vois très bien le truc, la fille sonne à l’ambassade, « Bonjour monsieur le planton, c’est pour vendre un produit qui pourrait intéresser votre armée… », « mais rentrez donc, 3ème bureau sur la droite au 2ème étage… »
– Je ne sais pas si ça passe comme ça !
– Ben non justement, ça ne se passe pas comme ça !
– Me soupçonneriez-vous ?
– J’attends d’avoir des preuves !
– Eh bien revenez quand vous en aurez !
– Je peux voir votre téléphone ?
– Mais bien sûr ! Répond Malesherbes en le sortant de sa poche.
– Non, pas celui-là, l’autre !
– Je n’ai pas d’autre téléphone !
– Mais si voyons ! Bluffa Gérard.
– Je vous dis que non !
– Je vais donc partir ! Vous savez ce qui va se passer maintenant ? Non ne me répondez pas, c’est moi qui vais vous le dire : Vous aimeriez appeler votre contact chez les Russes et leur dire que vous avec eu la visite de la DSGE… seulement, vous ne pouvez pas faire ça, ça vous retomberait sur la gueule, mais moi par contre je peux le faire. Je ne vous dis pas les actions en chaine que ça va provoquer. Toutes les semaines on retrouve des taupes mortes soi-disant de mort naturelle. Demandez à votre copine de nous rejoindre, s’il vous plait !
– Elle n’a rien à voir là-dedans !
– Oh le lapsus ! Parce que vous, vous avez quelque chose à voir ?

Gérard se lève et coupe le son de la radio.

– Mademoiselle s’il vous plait, vous pouvez venir ?
– Vous allez faire quoi ? S’énerve Malesherbes.

Sophie se pointe très décontractée.

– Alors, les garçons, vous avez fini ? Demande-t-elle.
– Oui répond Gérard, je ne voulais pas partir avant de vous souhaiter une bonne baise parce que ce sera la dernière.
– Pardon ?
– Demain matin les Russes seront au courant, et demain en fin d’après-midi au plus tard, vous aurez fait une crise cardiaque fatale.
– Non, mais qu’est-ce qui se passe, Désiré ?
– Rien, je t’expliquerai ! Répond-il, pâle comme un suaire.
– Remarquez, reprend Gérard, il existe un moyen de vous en sortir, je peux vous l’expliquez, c’est comme vous voulez ?
– Dites toujours !
– Vous vous mettez à table, vous allez vous retrouver agent double, ce n’est pas sans risque, ils ne vont pas vous louper et vous confier des missions compliquées, mais c’est toujours mieux que de se retrouver dans une benne à ordures le matin de bonne heure…
– Je… Sophie : tu peux retourner dans ta chambre s’il te plait !
– Oh ! Mais j’en ai marre qu’on me cache des trucs, si je comprends bien t’es embringué dans une affaire louche, je ne vois pourquoi tu ne m’en parles pas, t’as pas confiance en moi ? Eructe-t-elle.
– C’est normal, mademoiselle, les espions ne font confiance à personne.
– C’est vrai, t’es un espion ?
– Vous êtes vraiment une ordure ! Lance le lieutenant à l’adresse de Gérard.
– Que voulez-vous, nous n’avons pas toujours un métier facile ! Alors on fait quoi ?
– Disons que suite à une affaire assez compliquée, impliquant mes proches, j’ai été contacté par un agent russe qui m’a demandé de travailler pour eux, il m’a expliqué qu’en cas de refus, c’est ma famille qui en subirait les conséquences. Dans cette affaire je ne suis qu’une victime.
– Abrégeons si vous le voulez bien, reconnaissez-vous avoir refilé la formule du B107 à un agent de l’ambassade russe.
– Ben oui !
– Vous voyez quand vous voulez ! Je peux voir votre deuxième téléphone.

Malesherbes l’extrait de sa mallette et compose le code pour le débloquer. Gérard l’examine vite fait.

– Evidemment il n’y a aucun historique. Mais je prends le numéro, les fadettes (facture détaillée du téléphone) vont nous apprendre plein de choses.

Gérard allait partir quand le lieutenant le rappela,

– Si j’ai besoin de vous joindre, je fais comment ?
– Vous ne faites rien. Mais si vraiment il y a une urgence vous pouvez toujours laisser un message chez Martinov, je suppose que ce nom vous dit quelque chose.
– Heu…
– Professeur Martinov à Louveciennes, il n’y en a pas cinquante.

Gérard parti, Sophie laisse de nouveau éclater sa colère.

– Tu n’es qu’un connard, quand on trempe dans des affaires dangereuses, on ne se met pas en ménage avec une femme…
– Mais Sophie…
– Laisse-moi parler ou je me casse ! En faisant ça tu m’as mis en danger, j’appelle ça de l’irresponsabilité.
– On se calme…
– Surement pas ! Maintenant il faut voir la réalité en face, ce mec qui vient de partir, il bluffe, s’il te laisse libre c’est pour mieux te surveiller, quand il aura fini son enquête, tu seras bon pour la prison, à moins que tu te fasses flinguer par les Russes avant…
– Bon, t’as fini, là ?
– Maintenant j’ai le choix ! Je peux très bien me barrer et je ne te connais plus… Mais il se trouve que je t’ai dans la peau malgré tes conneries, alors je vais essayer de te sauver, mais à ma façon, toi tu ne bouges pas, tu ne prends aucune initiative, ça va peut-être prendre plusieurs jours.
– Et tu comptes faire quoi ?
– Tu le verras bien ! Tu as l’adresse de ce Martinov ?
– Martinov à Louveciennes, ça ne doit pas être compliqué à trouver. Mais si tu m’expliquais ?

Sophie ne répond pas, retourne dans la chambre, remplit un sac de voyage de quelques bricoles, puis quitte l’appartement.

Bien sûr, à cette heure-là, elle ne va rien entreprendre, mais cela lui coutait de rester une nuit entière avec son compagnon, elle gagne sa voiture, puis loue une chambre d’hôtel.

« Demain, il fera jour ! »

Gérard téléphone au professeur Martinov pour lui indiquer où il en est.

– Le type a reconnu être la taupe, mais on n’a pas de preuve. J’ai conservé pas mal de relations mais pour demander des fadettes en principe il faut un juge d’instruction, donc je suis un peu bloqué là.
– On communique tout à la DGSE et on les laisse se démerder. Propose Martinov.
– C’est ce qu’on va finir par faire, mais attendons encore un peu.

Vendredi 13 septembre

Sophie s’est levée de bonne heure, elle a très mal dormi. Elle prend un petit déjeuner au café du coin, puis direction Louveciennes, elle a tôt fait de dénicher l’adresse de Martinov. Il est à peine 9 heures. Elle sonne.

– Euh, bonjour, je peux entrer cinq minutes ?
– C’est pour quoi ? Demande le professeur, méfiant.
– Je suis la compagne du lieutenant Malesherbes, ça vous parle ?
– Pas du tout !
– Bon, hier nous avons eu la visite d’un monsieur de la sécurité du territoire, Lacouture, un nom comme ça…
– C’est Petit-Couture, entrez !

En homme galant, le professeur propose un café à son interlocutrice qui accepte.

– Je n’ai pas les coordonnées de ce monsieur, mais j’ai besoin de le rencontrer de toute urgence. Il m’a indiqué qu’il fallait passer par vous…
– Ah, alors c’est bien simple je vais l’appeler sur mon téléphone et vous passer l’appareil…
– Non, je veux le rencontrer, je pense qu’il ne refusera pas.

Martinov téléphona donc à Gérard Petit-Couture.

– O.K, je prends une douche, je bois un jus et j’arrive, on se donne rendez-vous à 10 heures chez toi…

Il en informa sa jolie visiteuse.

– D’accord, je vais attendre dans ma voiture.
– Sinon vous pouvez rester là, ma bibliothèque est bien fournie.
– C’est gentil, mais je préfère patienter dehors.

Martinov informe Béatrice à son arrivé que Gérard a rendez-vous avec une inconnue, elle s’en fiche un peu.

– En rentrant, hier, je suis passée dans un bazar plein de vielles saloperies, j’ai acheté un fly-tox…
– Fais voir ! Il est beau, on va juste décaper la peinture et je vais téléphoner au chercheur fou que c’est prêt.

Enchanté, ravi, Blotz-Henri pria Odette Morvan d’aller le chercher séance tenante.

A 10 heures elle était sur place. Toujours prévenant Martinov lui offre un café qu’elle ne refuse pas.

– Je suis peut-être un peu curieux, mais je ne comprends pas pourquoi votre patron a besoin d’un second Fly-tox ?
– Vous savez, il ne me dit pas tout, je suis sa secrétaire, pas sa confidente. Je vais vous régler et me dépêcher de rentrer.

A 10 heures 15, Sophie voit un homme sonner chez Martinov, elle devine qu’il doit s’agir de Gérard Petit-Couture, elle attend quelques instants, le temps qu’il accomplisse ses civilités.

– Salut Martinov ! La petite Béa n’est pas là ?
– Elle arrive, elle est à côté.

Odette qui s’apprêtait à partir ne comprend pas.

– Tiens, vous ici ? Lance-t-elle.
– Ben oui le monde est petit !

Il se demande si cette rencontre fortuite peut entraîner des conséquences sur son enquête, mais remet ses réflexions à plus tard, Sophie ayant sonné à son tour.

– Ah, bonjour, c’est vous Lacouture ? Il faut qu’on se parle ! Annonce-t-elle.
– Eh bien je vous écoute !
– Non ça va se passer entre quatre yeux si vous le voulez bien, venez ma voiture est juste devant.
– Je ne trouve pas cela très prudent…
– Alors dans la vôtre ?

« Si un tueur m’attend à la sortie, qu’importe la voiture ! Non je me fais du cinéma, si on avait voulu me tuer autant le faire à mon arrivée, et puis qu’est-ce que je raconte ? La Sophie se mettrait en position de complice ! Ça n’a aucun sens ! A moins qu’elle se charge de dézinguer Martinov et Béatrice comme ça, plus de témoins ! »

– Non, je ne sors pas d’ici, et ce n’est pas négociable. Martinov, tu as un coin discret ici ?
– Oui, ma chambre !
– C’est très bien ça, une chambre ! Répond Sophie au grand étonnement de Gérard.

Une fois en haut, Sophie prend la parole :

– Je vais jouer cartes sur table et je vais jouer gros, je peux perdre et j’en ai conscience, si je perds, ce sera tant pis, mais au moins j’aurais fait tout mon possible pour sauver mon compagnon.
– Merci pour ce préalable, mais ensuite ?
– Je n’ai pas dormi de la nuit, j’étais presque en état de choc. Mais je vais quand même vous faire part de mes réflexions.
– Venez en au fait, vous serez gentille.
– Vous n’êtes pas en mission officielle, vous profitez de votre statut d’agent de la DGSE pour faire du free-lance ! J’ai bon ?
– Je n’ai pas à vous répondre, mais continuez donc !
– Il y a plusieurs choses qui ne collent pas, d’abord vous êtes venu seul, vous avez déstabilisé mon compagnon qui a avoué être un agent secret ou quelque chose dans le genre, mais vous ne l’avez pas embarqué, vous n’avez procédé à aucune perquisition. Et en sortant de chez nous vous aviez l’air très embarrassé.
– Vous allez trop au cinéma ! Rétorque Gérard.
– Peut-être.
– Et c’est pour me dire ça que vous me convoquez chez Martinov ?
– Je n’ai pas fini, il y a autre chose ! Au fait, c’est quoi votre prénom ? Je n’arrive pas à mémoriser votre nom.
– Gérard, mais quelle importance !
– Eh bien Gérard, je suis prête à tout pour sauver mon compagnon, je dis bien « à tout ». Faut-il que je vous fasse un dessin ?
– Ça pourrait être amusant, en effet !
– Je ne suis pas idiote, j’ai bien remarqué que je ne vous laissais pas indifférent, sinon, je ne me serais jamais lancé dans ce genre d’initiative.
– Donc résumons-nous, on couche ensemble et je couvre votre compagnon, c’est cela le deal ?
– Tout à fait !
– Vous êtes gonflée, vous ! Est-ce que vous vous rendez compte que le lieutenant Malesherbes vient de livrer à une puissance étrangère potentiellement hostile une formule dont on ne mesure pas encore les effets mais qui pourrait se révéler meurtrière.
– Ah ?

Manifestement Sophie ignore tout des détails de l’affaire, à part le simple fait que Malesherbes a communiqué une formule aux Russes.

– Vous croyez vraiment que je vais abandonner la sécurité de mon pays contre un coup de bite ? Déclare Gérard avec emphase.
– Alors c’est non ?
– C’est non !
– Je vous propose autre chose, on couche ensemble sans contrepartie, et quand on aura fini vous prendrez une décision.
– Non ! Mais dites-moi, vous l’avez drôlement dans la peau, votre jules !
– Ben oui, c’est tellement difficile à comprendre ? Snif, snif.

Et la voilà qui fond en larmes. !

Gérard a horreur de ce genre de situation. S’il était resté dans son rôle, il l’aurait laissé pleurer cinq minutes puis l’aurait prié de sortir. Mais il se laisse prendre, s’approche de la dame et entreprend de la consoler en lui débitant des banalités qu’elle n’entend même pas jusqu’au moment où son subconscient lui fait prononcer la réplique qu’il ne fallait surtout pas sortir !

– Arrêtez de pleurer, on va essayer de s’arranger !
– Et comment ? snif, snif !
– J’en sais rien, faut que je réfléchisse, on peut même réfléchir à deux.
– Vous croyez qu’il y a une solution ?
– Tout problème a sa solution !

Et soudain Gérard sort de son nuage.

« Je suis en train de me faire avoir ! »

– Ecoutez, j’ai eu un moment de faiblesse… Commence-t-il mais il incapable de finir sa phrase en croisant le regard de biche apeurée de Sophie.

« Ce doit être l’âge, je ramolli ! »

– Vous disiez ? Demande-t-elle avec des trémolos dans la voix.
– Je disais qu’on va trouver une solution.
– Alors vous le voulez ce câlin ?
– Vous allez penser que je profite de la situation… dit-il fort hypocritement.
– Mais non, puisque c’est moi qui vous l’ai proposé !
– Puisque vous insistez, allons-y, ce lit nous tend les bras

Et sans doute par crainte que Gérard change d’avis, elle défait prestement son blouson, puis retire son haut…

– Je vais me déshabiller ! Vous pourrez me faire ce que vous voulez, je vous demanderais juste de ne pas me brutaliser, enfin pas trop… Euh, j’ai acheté des préservatifs.

Gérard n’en revient pas du toupet de cette femme et reste sans voix.

Sans voix, mais les yeux ouverts, il la regarde se déshabiller. Elle porte un ensemble culotte et soutien-gorge quasi transparent en dentelle noire. Un cadeau de Désiré Malesherbes.

Elle retire le soutif et avance vers Gérard.

– Ils te plaisent mes nichons, je te les offre ! Tu peux en faire ce que tu veux !

Voilà une invitation qu’il n’est point nécessaire de formuler une seconde fois à Gérard qui s’empare de ces beaux fruits offerts et les caresse avec frénésie.

– Je peux les embrasser ! Demande-t-il.

Sophie ne s’attendait pas à cette manifestation de courtoisie, mais répond positivement.

– Allez-y, vous pouvez sucer les bouts aussi, j’aime bien.

C’est effectivement ce qu’il fait, et il se régale, le Gérard, il se régale et il bande.

– Je vous demande un instant, je me mets à l’aise. Dit-il en se déshabillant et en arborant un sexe bandé au maximum.
– Vous avez une bien belle bite, monsieur l’agent secret !
– Hé, hé !
– Aimez-vous qu’on vous la suce !
– J’adore !
– Alors on y va !

Martinov2510Et hop, la bite est dans la bouche de la belle rouquine et c’est qu’elle aime sucer, la coquine. La pipe est impressionnante, la langue est diabolique, léchant tout et partout, le gland, la hampe, les couilles

– Je peux être très cochonne ! Lui dit-elle.
– Je n’en doute pas une seconde !
– Même très cochonne !
– Alors ne vous gênez pas.
– Tournez-vous, je vais vous lécher le cul !

Gérard accède bien volontiers à cette demande et lui présente son derrière. La belle le lèche et lui titille le trou du cul à une cadence infernale.

« Hum c’est trop bon, à tous les coups, elle va me mettre un doigt, si elle ne le fait pas, c’est moi qui lui demanderai »

Transmission de pensée, ou suite logique des événements, le doigt de Sophie entre dans le cul de Gérard sans qu’il n’ait eu à le demander.

– Tu ne serais pas un peu cochon, toi aussi ? Lui demande-t-elle abandonnant enfin le vouvoiement.
– Un peu, un peu…
– Si on baisait !
– Ben oui on est là pour ça, non ?
– Si tu veux m’enculer, je ne suis pas contre !
– Eh bien mets-toi en levrette ma poulette.

Mais c’est plus qu’une levrette, c’est une véritable provocation. Le croupion est relevé, les cuisses écartées, tous les trésors de la belle intrigante sont là devant les yeux écarquillés de Gérard.

Il n’en peut plus, il s’encapote mais hésite à la pénétrer tout de suite, il y a tant de choses à faire avec un si beau cul.

Il lui donne une petite tape pas bien méchante, comme ça pour voir sa réaction.

– Si tu as envie de me donner une fessée, tu peux !

Puisque la permission lui en est donné, il n’hésite pas à fait rougir le joufflu de Sophie à grand coups de claques.

Elle en reçoit pas mal sans protester, pourtant elle a mal, et Gérard à la surprise de voir à l’aide du miroir de l’armoire, des larmes couler sur son visage. Du coup il s’arrête.

– Je suis désolé, je ne voulais pas te faire mal !
– Non, non tout va bien, tu peux continuer, ça ne me dérange pas !
– Mais tu pleures !
– C’est juste une réaction mécanique.
– Non on arrête ça, maintenant je t’encule !
– Oh oui vas-y encule-moi !

Le souci c’est que les pleurs de Sophie l’ont un peu fait débander ! Qu’à cela ne tienne, il vient se régaler quelques instants en lui léchant le trou, puis la bandaison étant revenue optimale, il la pénètre à la hussarde.

– C’est bon, vas-y ! Bourre-moi comme une salope !
– On se calme !
– Si tu veux m’asperger avec ton foutre, je veux bien.

« Elle en a de bonnes ! Mais je vais essayer

Il bourre, il bourre, Sophie miaule de plaisir, et la mouille qui lui coule sur les cuisses montre bien qu’elle ne simule absolument pas.

Gérard sens que ça vient.

– Je vais venir !
– Sors et asperge-moi mon biquet !

Il décule, enlève sa capote, tandis que Sophie se retourne, le foutre fuse, elle en reçoit partout, elle s’essuie en rigolant.

« J’espère que je n’ai pas fait tout ça pour rien !  » se dit-elle.

– Faut que je fasse un petit pipi, il y a des toilettes à côté ! Indique Gérard.
– Tu veux me pisser dessus ?
– Je n’ai rien contre mais je voudrais souffler un peu, par contre si toi tu as envie, je ne dis pas non.
– T’es vraiment un cochon !
– Ben oui !
– Je vais essayer de te faire une petite goutte sans en mettre partout, allonge-toi !
– Non il faut que je pisse avant !
– Alors je vais te la tenir !

« Mais elle est déchaînée, la Sophie ! »

– Reste là, je reviens tout de suite.

Quand il revint, il s’allongea, non pas sur le lit ne voulant pas prendre le risque de salir la literie du professeur Martinov, mais carrément sur le sol. Sophie s’accroupit au-dessus de sa bouche et fit fuser son jet doré. Juste quelques gouttes, mais Gérard en fin connaisseur les apprécia comme il se doit.

Les deux amants s’étreignirent ensuite, puis restèrent allongés en fumant une cigarette.

Maintenant allait venir le moment de vérité !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 16 juin 2023 5 16 /06 /Juin /2023 08:54

Martinov 25 – Les agents secrets – 9 – Propositions sur l’oreiller par Maud-Anne Amaro

asian

A 18 heures Wan Ting Koh attendait Daniel Blotz-Henri comme convenu.

– Alors mon grand, on va chez moi ou chez toi ? Chez moi je suis en plein emménagement, chez toi ce serait mieux !
– Pour l’instant on va aller au café boire une mousse.
– Ah ? Si tu veux !

Une fois attablé et servi Blotz-Henri voulut mettre, comme on dit, les choses au point :

– Bon, je vais être très clair, j’adore les femmes et tu es très belle, mais j’ai un gros problème, je suis sous médicament et je me trouve dans l’incapacité de satisfaire une femme.
– Ah, c’est bien les hommes, ça ! Mais mon gros biquet, si ta bite est en panne, il te reste tes doigts et ta langue, ne me fais pas croire que tes médicaments les paralysent !

Daniel ne s’attendait pas à une telle réplique et se trouve en panne de répartie. Et puis il se rend compte qu’il vient peut-être de dénicher la perle rare, une femme qui apparemment a eu un véritable coup de foudre pour sa personne et qui se fout de ses problèmes de quéquette.

– Alors d’accord, je t’emmène chez moi ! Décida-t-il en éclusant sa mousse.

Daniel du coup était excité comme un pou, et même qu’il bandait, car voyez-vous, ses problèmes intimes ne sont pas des problèmes d’érection mais des problèmes d’éjaculation et d’endurance.

– Ne fais pas attention au bordel, c’est un appartement de célibataire ! Précise-t-il à l’aventurière chinoise.
– Qu’importe, si tu veux je regarderai ce que tu as dans ton frigo et je te mijoterai un bon petit truc. Mais pour l’instant j’ai envie de sentir ton corps contre le mien ! Elle est où ta petite chambrette ?

Daniel se sent peu à l’aise. Wan Ting Koh qui est une fine psychologue n’a pas eu grand mal à le deviner.

– Ne te fais pas de soucis ! C’est moi qui vais gérer la situation ! D’accord ?
– Pourquoi pas ?
– Je vais te montrer tous mes trésors, toi tu vas me regarder, tu fais ce que tu veux, tu peux te mettre à l’aise et te toucher le zigouigoui si tu veux.

Blotz-Henri ne sait trop que faire et s’assoit bêtement sur le bord du lit.

La belle chinoise s’est habillée exprès pour l’occasion, petite jupe noire à fine bretelle, arrivant au raz des cuisses et escarpins de compétition. Mais surtout elle a hâte de lui montrer ce qu’elle porte en-dessous.

Elle commence par baisser ses bretelles en en profitant pour se caresser ses jolies épaules. Puis une pression des doigts sur le curseur de la fermeture éclair dorsale de la robe et celle-ci lui dégringole sur les chevilles.

– Et hop ! Dit-elle en envoyant valser la robe sur un dossier de chaise. Alors comment tu me trouves ?
– Tu es très belle ! Répond simplement l’homme.
– Et ma tenue ?
– Ta tenue ? Ah oui, c’est bien !

Wan a la rage, elle qui s’était acheté un porte-jarretelles et une paire de bas en lycra pour lui en foutre plein la vue ! Eh bien c’est raté, le monsieur n’est pas fétichiste pour un sou !

Elle prend sur elle de ne pas lui balancer une vanne. Mais bon, elle est là pour se le mettre dans la poche, il lui faudra donc être davantage directe.

Son string ne cache rien de la belle rotondité de ses fesses, alors elle pivote en se cambrant afin de le lui montrer.

– Tu aimes mon petit cul ?
– Ma foi, il faudrait être difficile, je peux toucher ?
– Mais bien sûr mon grand fou, j’adore qu’on me tripote les fesses.

Elle se recule de façon à lui faciliter la tâche, et voilà notre Daniel qui après une première caresse presque innocente, se met à lui malaxer le joufflu comme s’il s’agissait de pâte à modeler.

Il serait faux de dire que Wan apprécie ces manières fort peu délicates, mais elle se laisse faire.

– Ça te fait bander de me peloter comme ça ?
– Bien sûr !
– Montre-moi !

Il est bien obligé de retirer les mains de ses fesses pour se mettre à l’aise et sortir un gourdin tout raide.

Du coup Wan se recule et se retourne.

– Oh ! la jolie bibite !
– Hé !
– Je vais la mettre dans ma bouche !
– Avec plaisir, mais je vais me déshabiller complètement.
– Mais bien sûr, mon chéri !

Il se dépouille de ses vêtements, les envoyant n’importe où, un peu sur le lit, un peu sur une chaise, quant aux chaussettes, elles atterrissent par terre.

Remarque de la narratrice : Mais pourquoi donc la moitié des hommes se débarrassent-ils de leurs chaussettes pour faire l’amour ?

Maintenant nu, Blotz-Henri se rassoit sur le bord du lit.

Wan s’agenouille afin de pouvoir le sucer.

– Heu…
– Un problème, mon petit chéri ?
– Ton soutien-gorge…
– Ah tu voudrais que je l’enlève ?
– S’il te plait ?
– C’est demandé si gentiment que je ne peux pas te refuser ça !

Et oui, Wan connaît ses grands classiques. Présenter comme une faveur un geste qu’on aurait accompli de toute façon !

C’est une poitrine de taille moyenne mais fort jolie qu’elle expose à la vue du chercheur du CNRS, les tétons sont très bruns et épais.

– Je peux toucher ?

Wan le laisse faire, remettant sa pipe à plus tard. Le problème c’est qu’un sein ce n’est pas comme une fesse et que les gestes de soudard de l’homme ont tendance à l’agacer.

– Caresse doucement mon chéri, je préfère ! Finit-elle par lui dire en espérant qu’il ne le prenne pas mal.

Du coup il retire ses mains.

– Embrasse les moi, délicatement !

C’est ce qui s’appelle bien rattraper le coup.

Daniel ne n’embarrasse pas trop et lui gobe carrément le téton. Et pas vraiment délicatement.

 » Putain, il est lourd, ce mec ! »>

– Lèche un peu l’autre il va être jaloux… Oui comme ça n’aspire pas, lèche je préfère.

Puis au bout de quelques instants :

– Tu m’excites de trop, j’ai vraiment envie de te sucer la bite, laisse-moi faire !

Elle le prend en bouche et lui fait bénéficier de son art de la pipe, notre homme est aux anges, mais il faut à présent que Wan lui laisse un souvenir inoubliable.

– Tu sais ce que nous allons faire, mon petit chéri ? Tu vas bien me sucer la minouche et après ce sera moi qui te ferais jouir. Et ensuite on restera collé l’un contre l’autre dans le lit en se faisant des petits câlins et des petits bisous.

C’est cette dernière évocation qui fait fondre Daniel, c’était prévu !

– Attends-moi, je vais faire pipi, je reviens.

Daniel ne se demande pas pourquoi la belle chinoise prend son sac pour aller aux toilettes, les femmes sont tellement bizarres parfois…

Sur place, elle urine un petit peu, ne s’essuie pas puis sort de son sac un carré de gel intime (et comestible) avec lequel elle se tartine la chatte. Elle tire la chasse d’eau et revient.

Wan s’allonge de tout son long, ouvre ses cuisses et attend que l’homme vienne la butiner. Il angoisse un peu, il n’a eu que fort rarement l’occasion de pratiquer ce genre de chose et la crainte de l’échec le fait débander.

– Allez vas-y, je mouille comme une fuite !

Daniel fait connaissance avec ce gout qu’il trouve bizarre mais pas désagréable, il lape, puis se souvenant de ce qu’il a pu lire et voir sur Internet, il cible le clitoris, fort maladroitement au début avant de s’enhardir. A ce point que Wan qui pensait simuler, n’a pas besoin de le faire…

Quand il entend Wan crier son plaisir, l’égo de Daniel n’en peux plus ! Les deux amants s’embrassent goulument.

« Pouah, il aurait pu se laver les dents, ce primate ! »

Elle abrège le baiser et comme promis s’en va s’occuper à nouveau de sa bite.

Le problème c’est que l’homme ne bande plus et les quelques mouvements de branlette qu’elle lui prodigue ne servent pas à grand-chose.

Mais Wan connait les trucs qui le font bien. Le premier c’est de pincer les tétons de l’homme.

– Mais tu fais quoi ?
– Je te fais bander !

Martinov2509Eh oui, ça fonctionne sur la plupart des hommes, réaction purement mécanique qui déclenche la sécrétion d’ocytocine, une hormone impliquée dans la montée de l’orgasme…

Du coup, Wan peut reprendre sa fellation, elle s’arrange pour maintenir la pression sur ses seins. Mais pour ce qui est de l’éjaculation, ça ne veut pas venir, même pas une toute petite goutte de liqueur séminale !

Alors Wan utilise un autre truc, après s’être mouillé préalablement l’index, sa main passe sous le scrotum, le flatte quelques instants, puis vient frôler le périnée, s’approche de l’anus et enfonce son doigt.

– Mais ça ne va pas, non ! Proteste Daniel.
– Laisse faire l’artiste ! Je ne veux te faire que du bien.

Le doigt remue, frôle la prostate, Daniel ne sait plus où il en est, un liquide poisseux s’écoule de son méat. Pas une vraie jouissance, mais c’est toujours mieux que rien.

– Ben toi alors !
– Ben oui, j’adore faire l’amour, alors j’ai appris des trucs.
– T’as connu beaucoup d’hommes ?

« Qu’est-ce que ça peut bien lui foutre ? »

– Bof ! des coups d’un soir, je ne m’attache pas facilement, avec toi c’est différent tu as quelque chose en toi qui me plait, tu es beau gosse, mais il n’y a pas que ça.

« Toujours flatter l’égo des mecs, après ils nous foutent la paix… jusqu’à la prochaine fois ! »

Et c’est pendant le petit repas que Wan Ting Koh avait préparé avec amour (tu parles !) qu’elle décocha sa flèche :

– Tu sais mon chéri, on pourrait se revoir plein de fois.
– Tu es vraiment gentille ! Balbutia-t-il
– Tu sais si tu as des fantasmes un peu particuliers, je peux te faire plaisir, je n’ai pas beaucoup de tabous.
– Non, je suis très classique.
– Réfléchis bien !
– Non, tu pensais à quoi ?
– Les petites fantaisies classiques, les fessées, le pipi, des choses comme ça…
– Non !

« Tant pis, ça m’aurait changé, mais on continuera à faire du classique… »

– Tu pourrais me rendre un petit service ?
– Si je peux, ce sera avec plaisir.
– Le B107, tu peux l’améliorer ?
– Mais comment tu peux savoir…
– C’est tout bête, parfois je mange le midi avec Odette.
– Mais enfin, elle n’a pas à raconter ça à tout le monde !
– Ne lui en veux pas c’était sans intention méchante, la pauvre était un peu sous le choc, rends-toi compte : se retrouver par terre au milieu de cocottes en papier, moi ça m’a fait rigoler.
– Mais c’est un produit dangereux…
– Tss, tss… T’avais l’intention de faire quoi ? De l’améliorer ou pas ?
– Oui et non, je voulais faire quelques expériences afin de pouvoir faire un rapport complet à mon directeur de recherche. Après il en fait ce qu’il en veut, tu n’imagines pas le nombre de trucs qu’on découvre et qui finissent dans des tiroirs !
– Donc, tu ne pourrais pas l’améliorer, rien que pour moi ?

Daniel qui est loin d’être complètement idiot est en train de se demander si la disponibilité sexuelle de la chinoise n’était pas une arme destinée à l’embobiner. La réponse qu’il va lui faire lui coûte énormément :

– Non, je suis désolé, je ne peux pas faire ça, nous avons un code de déontologie. Mais dis-moi tu fais de l’espionnage ou quoi ?
– De l’espionnage ? Tu es fou ! De l’espionnage au profit de qui ? De la Chine ? Ce n’est pas parce que je suis chinoise que je suis d’accord avec notre gouvernement, en Chine nous n’avons pas de liberté, je vais même te dire, quand mon stage sera terminé, je ne rentrerai pas en Chine, je demanderai l’asile politique en France.
– Ah bon ? Mais alors pourquoi cette formule t’intéresse !
– Je pourrais la vendre à une boite agro-alimentaire.
– Pardon ?
– Imagine ! Tu pulvérises un champ de maïs ou de blé avec ton truc, tous les insectes et les acariens vont avoir un complétement erratique et cesser de parasiter les plantes. C’est bien mieux qu’un pesticide et sans danger pour l’environnement.

Blotz-Henri trouva que sur ce dernier point, elle s’avançait bien imprudemment, mais sinon l’idée était séduisante.

– Bien évidemment la petite prime, on se la partagera ! Ajouta-t-elle.

Blotz Henri est revenu sur son nuage.

– Si tu pouvais orienter tes recherches dans ce sens-là ? Ça te semble possible ?
– Je peux toujours essayer.
– Tu es un amour !

Gérard Petit-Couture

Il est 19 heures, il y a pas mal d’allers et venues dans cet immeuble de la rue de Charenton, ce qui permet à Gérard de s’y introduire facilement

Il frappe à la porte, Odette ouvre, il exhibe sa carte

– Petit-Couture, sécurité du territoire, j’aurais quelques questions !
– Là, tout de suite ?
– Oui madame !
– Je ne peux pas vous laisser entrer, vous n’avez pas de mandat !
– Mais madame si je reviens avec un mandat, on va perquisitionner votre appartement en pure perte, et on va mettre un bordel pas possible, c’est ça que vous voulez ?
– Non, mais !
– J’ai juste deux ou trois questions à vous poser et ensuite je m’en vais, on ne va pas faire ça sur le pas de la porte !

Odette, blanche comme une craie le laisse rentrer.

– Vous savez pourquoi je suis là ? Commence-t-il.
– Non ! Répondit la femme, qui s’en doutait quand même un petit peu.
– Le laboratoire de votre patron a-t-il été cambriolé ?
– Non, pourquoi cette question ? Répond Odette, surprise.
– Vous allez comprendre ! Une formule d’un produit potentiellement dangereux est sortie du laboratoire de votre patron et se trouve actuellement dans les locaux de l’ambassade de Russie.

De ses souvenirs d’enfance, Odette qui sait par expérience qu’en cas de situation embarrassante, il vaut toujours mieux nier que de mentir, encaisse les propos de Gérard. Seulement elle ne comprend pas bien…

« Qu’est-ce que les russes viennent foutre là-dedans ? » Se demande Odette. « Ou bien Wan Ting Koh s’est fait doubler, ou alors le mec prêche le faux pour savoir le vrai… »

– On dirait que ça vous laisse dubitative ? Reprend Gérard.
– Y’a de quoi, non ? Mais comment vous pouvez savoir ça ?
– C’est moi qui pose les questions, ma petite dame ! Donc étant donné qu’il n’y a pas eu de cambriolage, donc d’interventions extérieures, seule deux personnes peuvent avoir donné cette formule aux russes…
– Mais je n’en sais rien, moi, le coupa Odette, je ne suis que la secrétaire de mon patron, il me fait saisir des trucs sur l’ordinateur, la plupart du temps je n’y comprends rien avec tous ces noms bizarres…
– Il est en réseau l’ordinateur ?
– Bien sûr qu’il est en réseau…
– Et il vous fait relater ses expériences au jour le jour.
– Bien sûr que non, on n’en finirait pas, il envoie uniquement les expériences qui ont abouties, le reste est sauvegardé sur une clé USB !
– Donc je reprends, Blotz-Henry découvre par hasard un gaz bizarre, mais apparemment il n’est pas satisfait du résultat et veut l’améliorer. A ce moment-là, il y a une fuite, les Russes sont au courant. Si la fuite venait de votre patron, les Russes n’auraient pas été contacter Martinov. Donc il ne reste que vous !
– Ben voyons ! Comme si j’avais une tronche d’espionne…
– Pourquoi ? Ils ont une tronche spéciale ?
– Bon foutez-moi la paix, je vais vous demander de sortir.
– Madame Morvan, soyez raisonnable…
– Je n’ai rien à vous dire, si vous m’arrêtez, ce sera une arrestation arbitraire et je demanderais l’assistance d’un avocat.
– Vous n’avez rien compris, je ne suis pas la police, je suis la Sécurité du Territoire, les procédures ne sont pas les mêmes, je vais vous réciter l’article 411-6 du code pénal : « Le fait de livrer ou de rendre accessibles à une puissance étrangère, à une entreprise ou organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou à leurs agents des renseignements, procédés, objets, documents, données informatisées ou fichiers dont l’exploitation, la divulgation ou la réunion est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation est puni de quinze ans de détention criminelle et de 225 000 euros d’amende. »

Odette est sur le point de craquer, elle fait cependant front dans une tentative désespérée.

– Croyez ce que vous voulez, je n’ai rien à vous dire !
– O.K. de deux choses l’une, ou bien vous continuez à nier, ou bien vous vous mettez à table. Je vous signale que dans ce cas, je peux peut éventuellement essayer d’arranger les choses, tout dépendra de votre degré de collaboration.
– Vous n’avez aucune preuve de quoi que ce soit, foutez-moi la paix !
– Les preuves, je ne vais pas tarder à les trouver, veuillez me passez votre portable, s’il vous plait.

Odette réfléchit à toute vitesse, elle n’a jamais eu de contact téléphonique avec Wan Ting Koh, les seules conversations embarrassantes que l’on puisse trouver ce sont celles qu’elle a eu avec le lieutenant Malesherbes….

Déclic !

– Si je vous donne un nom, je pourrais m’en sortir ?
– Je ne peux rien vous promettre, mais en règle générale, nous tenons compte de ce genre de comportement.
– Il s’appelle Malesherbes, c’est l’aide de camp du colonel Billard au ministère de la défense.

Gérard note tout ça sur un petit carnet, finalement ce fut facile…

– Vous me donnez des détails.

Odette hésite un peu, puis se rend compte que non seulement elle peut s’en sortir, mais qu’elle peut se donner le beau rôle.

– Mon patron m’a toujours paru un peu fou, voire dangereux, il se trouve que j’ai accidentellement expérimenté son gaz.
– Et ça vous a fait quoi ?
– Je suis retombée en enfance pendant une dizaine de minutes….
– C’est sûr ça, ou vous l’avez rêvé ?
– Quand on rêve, on ne fait pas des cocottes en papier. Les cocottes, mon patron les a vu il pourra vous le confirmer. J’ai tout de suite compris la dangerosité du truc. Aussi j’ai fait mon devoir de citoyenne française, j’ai prévenu le ministère de la défense, j’ai été reçu par le colonel Billard qui a paru intéressé et a demandé à son aide de camp de suivre l’affaire.

Elle lui explique ensuite, le contretemps provoqué par le blotzanium, la relance téléphonique de Malesherbes…

– Vous voyez, je suis loin d’être une espionne, c’est même le contraire, j’ai voulu rendre service à mon pays.
– Et pourquoi vous ne l’avez pas dit tout de suite.
– C’est-à-dire, j’ai peu honte…
– Honte de quoi ?
– Je suis un peu vénale, j’ai demandé un peu d’argent au gars du ministère, il faut me comprendre… j’ai des soucis d’argent….
– Bon ça va ! Et comment je peux être sûr que vous ne racontez pas du baratin ?
– Vous voulez le numéro de téléphone de Malesherbes ?
– Volontiers !
– Et après, vous allez me faire quoi ?

Gérard réfléchit, la fille a donné un nom, bien sûr ce peut être du bluff, une façon de gagner du temps, mais il n’y croit pas trop. En fait il voit mal cette Odette s’adresser directement aux Russes, ces gens-là sont compliqués et procéduriers. Par contre une taupe…

– Rien pour l’instant, je vais vous laisser, vous vous doutez bien que ce que vous m’avez indiqué mérite quelques vérifications. Bonne soirée madame Morvan.

« Ouf ! »

Elle n’en revient pas, Odette de s’en être sortie ainsi ! De plus son contact avec Wan Ting Koh n’a jamais été évoqué.

« Celle-ci il faut que je la rencontre, mais comment faire ? J’ai peur d’être suivie, j’attendrais demain, je la verrai au restaurant d’entreprise. »

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 16 juin 2023 5 16 /06 /Juin /2023 08:51

Martinov 25 – Les agents secrets – 8 – Deux hommes pour Béatrice par Maud-Anne Amaro
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Mais auparavant, il faut que Gérard prenne connaissance de l’intégralité du dossier, aussi file-t-il chez le professeur Martinov qu’il invite au restaurant le midi en compagnie de Béatrice, bien évidemment.

– Une Russe, donc ! Commente Martinov, elle m’avait affirmé qu’elle était tchèque…
– Tous les espions russes ont un passeport tchèque ou slovaque… Et ce gaz, tu as une idée de ce que c’est ?
– Non j’ai bouquiné un peu, hier soir, je n’ai pas trouvé grand-chose, sauf un composant qui agit sur l’hypophyse… Répondit Béatrice
– Et ça ferait quoi ?
– Je n’en sais rien, ce n’est qu’un des composants du mélange, je suis chimiste, je peux reconstituer le machin, après la biochimie ce n’est pas ma spécialité.
– Ça pourrait être une arme chimique, donc ?
– Ça pourrait…
– Il vous a dit quoi le mec du CNRS ?
– Il nous a raconté n’importe quoi, dans un premier temps c’était un insecticide, ensuite un produit pour les plantes, à la finale il nous a fait croire que c’était un gaz lacrymogène sans effets secondaires.
– Et il vous a fait croire ça comment ?
– Il a balancé le gaz sur sa secrétaire, ça l’a fait juste un peu tousser. Mais ce n’était pas le bon gaz…
– O.K, il y a autre chose qui pourrait me servir à enquêter ?
– Je ne vois pas non…

On parla donc de choses et d’autres pendant le repas et puis…

– On prend le café ici, ou chez vous ? Demanda Gérard, l’œil coquin.
– Aurais-tu tes intentions salaces ? Rétorqua gentiment Béatrice.
– Je ne sais pas si on peut appeler ça salaces ? Appelons ça « coquines », ce sera mieux.
– Partante ? Demande le professeur à Béatrice.a
– On ne va pas lui refuser ça !

Les choses ne trainent pas, tout le monde en avait envie, on ne passe même pas par la case « café », non on se déshabille en chœur et en vitesse.

– Tes seins sont toujours aussi beaux ! Commente Gérard à l’attention de Béatrice
– T’a vu, hein, caresse-les, léché-les, tu sais bien que j’adore ça !

L’homme ne se le fait pas dire deux fois et exhibe une jolie bite pour l’instant demi-molle mais que quelques mouvements masturbatoires la rendent raide comme il se doit.

Spontanément Martinov et Béatrice s’en viennent sucer ce bel organe.

Après quelques minutes de léchage sur l’air de « passe-moi la bite » Béatrice laisse le professeur continuer seul et s’en va fureter du côté des fesses de leur invité, elle lui écarte les fesses et vient lui lécher l’anus. Il adore ça, le bougre.

– Alors mon petit professeur ! Dit-elle à ce dernier, il y avait longtemps que tu n’avais pas sucé de la bite !
– Fouff, fouff (ben oui on ne parle pas la bouche pleine)
– N’allez pas trop vite les enfants, il n’y a pas le feu ! Fais remarquer Gérard qui craint de jouir prématurément.

Du coup Martinov se sent obligé de cesser sa fellation, tandis que Béatrice qui a remplacé sa langue par son doigt pilonne allègrement le trou du cul de Gérard.

– Tu m’encules ? Lui demande Martinov.
– Mais bien sûr mon vieux cochon, mais après on inversera les rôles.
– On va prendre mes petites pilules miracles, sinon on ne va pas tenir la distance.

Distribution de pilules, même Béatrice en prend une alors qu’elle n’en a pas forcément besoin, mais les effets secondaires du produit ont tendance à l’amuser.

Le professeur s’est positionné en levrette sur le tapis. Gérard s’encapote et le sodomise à la hussarde.

– Je ne te fais pas mal ?
– Non c’est bon !

Béatrice a déjà par maintes occasions eu l’occasion d’assister aux fantaisies bisexuelles de Martinov, mais le spectacle la fascine toujours et l’excite profondément. D’ailleurs elle mouille déjà comme une fontaine.

Elle contourne les deux hommes de façon à ce que sa chatte soit toute proche de la bouche de Martinov. Il n’a plus qu’à lécher ! Figure de style pas si évidente que ça parce que les coups de boutoir qu’il reçoit derrière l’empêche de bien diriger sa langue.

Béatrice se met donc en retrait et se paluche en profitant du spectacle qui se conclut par la jouissance sonore de Gérard.

On fait un petit break, Béa prévoyant les effets secondaires des petites pilules a apporté deux bouteilles de jus de fruits en espérant qu’elles seront suffisantes. Mais aussi une grande serpillière.

Et puis, ça y est le produit agit. Béatrice s’élance en direction de Gérard avec une telle fougue qu’il manque de tomber à la reverse.

– Je veux ta bite ! Lui crie-t-elle, les yeux exorbités.
– Tu es sûre que tu n’as pas dépassé la dose ? Lui demande le professeur.
– Non, je n’ai pris que deux pilules.
– La dose c’est une, pas deux !
– M’en fous ! Amenez vos bites ! Je les veux toutes entières dans ma bouche !

Martinov2508Pour le coup Béatrice est bien présomptueuse, elle n’a quand même pas une si grande bouche que ça ! En fait elle se contente de sucer les deux mâles sur l’air de « un coup l’un, un coup l’autre ». Mais elle stoppe tout brusquement.

– Break ! Je vais faire un break ! J’ai trop soif et j’ai envie de pisser.

Pour la soif, il y a ce qu’il faut sur la table. Quant au reste.

– Qui veut goûter au bon pipi à Béatrice.

Les deux cochons lèvent le doigt comme à l’école, et s’affalent promptement sur la grande serpillère.

Martinov étant habitué à pratiquer ces petits jeux humides avec Béatrice, c’est vers Gérard que la jolie chimiste se dirige, elle le chevauche, opère une flexion des genoux de façon à ce que sa chatte soit en contact avec sa bouche… et c’est parti, il en reçoit plein dans le gosier.

– Et moi alors ! Rouspète le professeur.
– Bouge pas ! Lui répond Gérard, moi aussi il faut que je pisse !
– Tu ne vas pas me pisser dessus, quand même ?
– Et pourquoi ?
– Parce que je préfère la pisse des femmes !
– Ah, bon, il y a une différence ? Arrête de faire ta chochotte et ouvre ta bouche.

Le professeur accepte le pipi de son ami, mais n’a d’yeux que pour son bel organe.

– Qu’est-ce qu’elle belle ta bite !
– Tu l’as déjà sucé tout à l’heure…
– Juste un peu !
– Vas-y !

Et il se jette dessus comme un moine qui n’aurait pas sucé pendant vingt ans.

– Vous n’êtes que des gros cochons de pédés lubriques ! Leur balance Béatrice
– Et ta sœur ! Lui répond Gérard avec un sens rare de la répartie.

Béatrice tourne autour des deux hommes se demandant comment transformer ce duo en trio.

– Pas si vite, je sens que je vais venir ! Prévient Gérard.
– J’en veux aussi ! Intervient Béatrice qui cherche à immiscer sa langue.

Gérard se recule pour éjaculer, le jet abondant atterrit sur les visages de Béatrice et du professeur qui se lèchent la bobine afin de récupérer ce délicieux sperme.

Les hommes en sueur vont s’abreuver copieusement, puis Gérard qui attendait ce moment depuis le début offre son cul.

Martinov est dans ce genre de relation plus passif qu’actif, mais sait faire jouer la réciprocité. Et puis de toute façon il est en rut !

Il s’encapote prestement, oublie de lubrifier et tente d’entrer. C’est un peu difficile, il se reprend lui lèche l’anus, puis recommence, cette fois ça passe bien. Un bon coup de rein, et la bite s’enfonce et c’est parti pour une série de va-et-vient.

Béatrice contrariée d’être laissée pour compte, est allé en cuisine explorer le réfrigérateur du professeur.

Bonne pioche ! Le bac à légumes contient un magnifique concombre. Ainsi que quelques carottes parmi lesquelles elle choisit la plus longue.

Elle revient dans le salon avec ses légumes et quelques instants plus tard se fait un numéro de marchande de quatre saisons avec un concombre dans la chatte et une carotte dans le cul.

Et vas-y que je t’agite tout ça en miaulant comme une chatte en chaleur (c’est le cas de le dire) Et pendant ce temps Martinov n’arrête pas de pistonner Gérard et même qu’il commence à fatiguer sévère.

– Eh ! Pourquoi tu me laisses en plan ! Proteste Gérard alors que le professeur décule.
– On va s’installer autrement, j’ai comme une petite fatigue !

Martinov s’assoit dans un fauteuil et invite son partenaire à venir s’empaler l’anus dans cette position…

– C’est-y pas malheureux de voir ça ! Deux mecs qui s’enculent comme des vieilles tantouzes alors que la belle fille que je suis en est réduit à jouer la marchande de quatre saisons ! S’exclame Béatrice.

Mais personne ne lui répond. Le professeur le visage congestionné et les yeux exorbités jouit dans le fondement de Gérard lequel se retire pour aller s’abreuver.

Mais Béatrice ne lui laisse pas ce temps, abandonnant ses godes biologiques, elle se précipite sur lui et lui gobe la bite.

– Eh doucement ! Proteste l’homme.
– Couche toi par terre je m’occupe de tout !
– Mais j’ai soif !
– Attends un peu !

Elle le pousse et malgré sa forte constitution, Gérard se retrouve sur le sol. Et sans qu’il ne réalise Béatrice s’empale la chatte sur sa bite et commence des mouvements de montée-descente.

– Viens Martinov ! Il reste une place.

Le pauvre professeur n’en peut plus, il s’approche du couple et incapable de se retenir davantage, il se met à pisser de tout son saoul.

Il a quand même la fantaisie de diriger son jet vers les deux copulateurs. Voilà qui tombe bien, Gérard avait soif.

Mais voici qu’il rebande déjà (merci les petites pilules) Alors il change da capote et vient avec l’intention de combler le trou décidemment très accueillant de sa collaboratrice. Mais auparavant il le lui lèche ! Que voulez-vous ? Il a beau le connaitre par cœur ce petit trou du cul, il ne peut pas s’en empêcher.

La double pénétration dure quelques minutes, le temps que ces messieurs-dames jouissent

Les deux hommes sont exténués, de nouveau ils se désaltèrent.

– Eh bien quelle séance ! Commente Gérard.
– Ce n’est plus de mon âge ! Réplique le professeur. On dirait que l’effet des pilules est terminé.
– Ben oui je ne bande plus !
– On va se reposer un peu.

Mais que croyez-vous que fit Béatrice qui était encore sous l’effet de sa double dose ? Elle continua pendant un quart d’heure à jouer avec ses légumes !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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