Partager l'article ! Chanette 30 – La disparition de Carole – 2: Chanette 30 – La disparition de Carole – 2 – Talents de conteuse par Chanette ...
J’ai donc indiqué au type que j’étais d’accord et il m’a communiqué l’adresse de sa location de vacances.
J’arrive chez lui, il me demande si je veux boire quelque chose, je décline. Pas envie qu’il me mette un truc douteux dans mon verre. Mais il n’insiste pas.
– Je m’appelle Jérémy ! Me dit-il
– Enchantée, moi c’est Marguerite ! Improvisais-je
– Non, vous plaisantez ?
– Peut-être que oui, peut-être que non… Mais je pense que vous pouvez comprendre que je ne vais pas vous donner mon vrai nom…
– Oui, bien sûr. Asseyez-vous. On se donne une heure ? Me confirme-t-il.
Il s’assoit en face de moi.
– Je vous écoute.
– Payez-moi et nous pourrons commencer.
– Ne vous inquiétez pas, je vous paierai tout à l’heure.
– Non, l’usage est de payer d’avance.
– Et si votre prestation ne me convient pas ?
– Bon écoutez, on ne va pas jouer aux marchands de tapis, vous me payez ou je m’en vais.
Je regrette déjà d’avoir accepté ce rendez-vous, ce mec devient déjà chiant. S’il continue à m’emmerder, je vais me casser.
Il sort quelques billets de son portefeuille et les pose sur la table. Ça l’aurait dérangé de me les donner de la main à la main ?
– Bon alors, vous voulez que je vous raconte quoi ?
– Vous devez avoir plein d’anecdotes croustillantes à raconter ?
– Vous voulez du croustillant ?
– Oui ! Tant qu’à faire…
– Avec des détails bien explicites.
– Oui des trucs bien excitants. Des trucs pour me faire bander.
C’est vrai que j’ai plein d’anecdotes en stock, mais je ne vais pas non plus lui raconter ma vie, je choisi donc de lui raconter mon aventure alpestre aux sources bleues (voir : Chanette – 10 – les sources bleues) en l’arrangeant à ma sauce.
Au bout de dix minutes il m’interrompt.
– Hum, c’est super excitant votre truc, si vous permettez on va faire une pause, je vais me mettre en tenue.
– En tenue ?
– Oui, on a convenu qu’on ne baiserait pas et que je ne vous toucherai pas, mais j’ai le droit de me branler devant vous, je suppose ?
– Ah ? si vous voulez !
Il s’en va à côté, j’espère qu’il ne va pas revenir avec un revolver, je fouille dans mon sac et avise ma bombe au poivre au cas où…
Et le voilà qui revient, il est à poil, des pinces aux seins et aux couilles avec des poids, il s’est ligaturé les testicules, il aussi un plug anal dans le cul que je ne l’ai pas vu tout de suite.
– C’est ma tenue de lopette ! Croit-il devoir préciser.
Ben oui j’avais compris.
– A Paris, j’ai aussi une perruque et du maquillage, mais je n’ai pas emporté tout ça ici…
– Tu te travestis ?
– Oui, mais je fais ça chez moi, je serais plus jeune je m’exhiberais mais là j’ai un peu passé l’âge.
– T’as des copains, des amis, avec qui tu fais ça ?
– Ben non je suis prof de math, si mes collègues me voyaient… Vous pouvez continuer à raconter pendant que je me caresse ?
– Bien sûr !
Ne connaissant évidemment pas les fantasmes de ce type, mais devinant à ses gadgets qu’il cultive des tendances un peu masos, je module mon récit en conséquence.
Et ça marche, il bande comme un puceau. Il m’interrompt parfois pour me demander des précisions.
– Et vous l’avez fouetté longtemps ?
– Oui, elle avait le cul tout rouge. Mais la punition n’était pas finie, je me suis emparée du bouquet d’orties que j’avais cueilli lors de notre promenade et je l’ai flagellé avec…
– Sur le cul ?
– Non, elle avait déjà bien souffert, je lui ai piqué les cuisses, le ventre, les seins…
– Ça doit faire vachement mal !
– Oui mais quand on est maso, le mal ça fait du bien !
– Et ensuite ?
– Ensuite, j’ai demandé à mon copain de l’enculer.
– Le copain ? Quel copain ?
Voilà que je l’embrouille dans mon histoire, mais je me rattrape aux branches.
– Oui, il venait d’arriver, je ne lui ai même pas laissé le temps de monter ses bagages.
– Il l’a fait jouir ?
– Tu m’étonnes, elle hurlait comme une truie, cette salope !
– Il faut que je jouisse, je n’en peux plus. Je peux vous demander une faveur ?
– Dis toujours .
– Je pourrais voir vos seins ?
– Tu ne les as pas assez vu à la plage ?
– C’est-à-dire que… si j’osais… contre un petit billet, j’aurais bien joui sur vos seins.
– Désolé mais on fait un deal, alors on en reste là.
– Tant pis. Je vais me branler mais si vous pouviez m’insulter pendant que je le fais…
Oui, ça je peux le faire, ça ne va pas me tuer…
– Branle toi espèce de minable !
– Oui, maîtresse !
– Oh, mais tu fais quoi avec ta main gauche ? Ah tu t’es foutu un gode dans le cul t’es vraiment un enculé !
– Oui, maîtresse !
– Et tu t’es déjà ais enculer ?
– Oui, maîtresse, j’adore ça !-Et tu suces des bites?
– Oh, oui, des bonnes bites !
– T’es qu’un sale cochon vicieux ! J’aurais dû venir avec notre copain tu l’aurais sucé bien comme il faut !
– Ph, oui, ça aurait été bien !
– Imagine… tu es en train de sucer une bonne bite pendant qu’un autre mec t’encule bien.
Le mec n’en peut plus, il ferme les yeux, appelant ses fantasmes secrets à la rescousse et finit par jouir dans un kleenex.
– C’était bien, vous en avez d’autres ?
– D’autres histoires ? Sans doute, mais on a fait ça une fois, je l’ai fait pour te faire plaisir, mais maintenant c’est fini, on ne se connait plus.
– C’est dommage !
Le mec n’insiste pas mais me tend une petite brochure, en fait un flyer de quatre pages
– Ça devrait vous intéresser.
Je le prends par politesse et jette un coup d’œil sur le titre. « la paix par le sexe ». Sans doute encore une secte à la con…
Quand je suis rentrée, mes amis m’ont chambré et posé un tas de questions
– Alors tu t’es éclaté ?
– Non, pas vraiment, disons que c’était une expérience.
– Tu recommenceras ?
– Je ne crois pas, non.
– Il était comment, le mec ?
– Bof pas très intéressant. Il m’a filé une brochure, je ne l’ai même pas lu.
– Fais voir ? Me demande Anna.
Elle m’arrache pratiquement la brochure des mains.
– La paix par le sexe ! Waouh ! C’est quoi ce truc ?
Elle feuillette l’intérieur, apparemment il n’y a pas grand-chose à lire.
– Oh ! Mais c’est loin d’être con ce qu’ils racontent ! Tiens Carole, jette un coup d’œil.
Cette dernière lit à son tour.
– Oui évidemment, mais c’est qui ces mecs, une secte ?
– C’est pas parce que c’est une secte que c’est forcément nul. Réplique Anna. T’as vu ils font une réunion publique le 18, j’ai bien envie d’y pointer le bout de mon nez. C’est quand le 18 ?
– C’est aujourd’hui.
Je n’avais vraiment pas trop envie d’aller à ce truc, mais puisque j’étais en minorité…
A suivre
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