Samedi 27 janvier 2024 6 27 /01 /Jan /2024 11:46

Martinov 26 – Les sculptures incas – 12 – Gérard et Florentine mènent l’enquête par Maud-Anne Amaro
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Samedi 6 mars

Gérard s’est débrouillé pour obtenir un rendez-vous avec José Gourmet en se faisant passer pour un journaliste (en bon agent secret, il avait conservé toute une collection de fausses cartes…)

Auparavant, il s’était quelque peu renseigné sur le personnage. Sa bibliographie officielle le présentait comme un élève brillant sorti major de sa promotion à l’Université catholique de Lyon. Il avait publié un premier ouvrage conspirationniste dénonçant les « mensonges de la NASA » avant de se spécialiser dans la rétro-ufologie (la recherche de traces de visites d’extraterrestres dans les textes et peintures anciennes).

La réalité était bien différente, élève intelligent mais paresseux, il fut incapable de décrocher un quelconque diplôme, à la fin de sa scolarité, il travailla comme coursier pour un boite de publicité. Fréquentant les forums d’astronautique, il se fit remarquer par ses prises de position provocatrices dans lesquelles il expliquait qua la conquête de la Lune s’était déroulée… en studio ! Tout le monde lui tomba dessus à bras raccourcis, mais le buzz était créé, à tel point qu’un éditeur de seconde zone sentant la bonne affaire lui proposa de reprendre ses thèses dans un ouvrage qui obtient un certain succès et fut même traduit en espagnol. Depuis il fait effectivement dans la rétro-ufologie avec une mauvaise foi évidente, allant jusqu’à confondre les chapeaux de cardinaux avec des soucoupes volantes.

José Gourmet reçoit Gérard dans son appartement de la rue d’Avron dans le 20ème arrondissement.

Col roulé beige, lunettes de myopes, visage de chien battu, l’homme n’a rien de charismatique.

– En fait, commence Gérard, je prépare un article sur les auteurs qui s’intéressent à ce que vous appelez la rétro-ufologie. J’ai découvert qu’il y a toute une littérature là-dessus, je ne peux pas rencontrer tout le monde j’ai donc dressé une petite liste. Vous voulez la voir ?
– Avec plaisir !

Gourmet examine la liste avec une expression entendue.

– Laurensot ! Vous devriez l’enlever, ce n’est pas très sérieux.
– Je l’ai choisi car vous êtes dédicataire de son dernier bouquin…
– Je sais, il a eu la courtoisie de me demander si ça me posait problème, j’ai répondu un peu rapidement que ça ne me dérangeait pas, un peu de pub, c’est toujours bon à prendre. Mais je le regrette, ce mec-là est un faussaire.
– Ah !
– Oui, il venu me trouver avant qu’il écrive ce bouquin, il m’a parlé évasivement de statuettes antiques, mais nous avons surtout échangé sur mon propre travail. J’ai compris qu’il cherchait une sorte de caution d’autorité, c’est de bonne guerre…
– Mais excusez-moi de vous couper, mais vous dites qu’il s’agit d’un faussaire !
– Je me reprends, n’écrivez pas cela dans votre journal, cependant vous pouvez dire deux choses : Moi quand je parle tout le long d’un chapitre de la Madone de Mainardi et de sa soucoupe volante, je n’invente rien du tout, il suffit de se rendre à Florence pour l’admirer et tout est comme ça dans mes bouquins, je ne parle que d’œuvres que l’on peut contempler dans des musées ou des églises. Vous comprenez ?
– Vous voulez dire qu’en ce qui concerne Laurensot, on ne peut pas retrouver les originaux dont il parle ?
– C’est tout à fait ça, j’ai fait l’expérience avec l’une de ses statuettes, j’ai fait un scan de la photo et j’ai effectué une recherche sur Google… Des occurrences il y en a ! Que des sites de charlatans qui ne vérifient rien du tout et qui se copient les uns les autres. Mais aucune occurrence sur les sites archéologiques ou historiques ! Bizarre non ?
– En effet !
– Donc ignorez ce mec, finalement il fait du tort à nos idées. A vouloir trop prouver on ne prouve rien. Je le soupçonne donc, n’écrivez pas cela de cette façon, de fabriquer des fausses preuves.

« Putain ! se dit Gérard, ce mec m’ouvre un boulevard ! »

– Vous savez que vous venez de me donner une idée ! Lui dit Gérard. Je vais orienter mon article autrement, genre, ceux qui posent les bonnes questions et ceux qui racontent n’importe quoi.
– Ne soyez pas si affirmatif !
– Vous avez raison, je n’affirmerai que ce que je verrais de mes propres yeux, et pour cela il faut que je le rencontre, Mais je crains un peu qu’il ne me fasse faux bon, ma secrétaire l’a appelé pour obtenir un rendez-vous, il joue les débordés ! Inventa-t-il.
– C’est une posture classique, il se fait désirer !
– Probablement, ce qui serait bien c’est qu’il ne soit pas sur ses gardes, qu’il se crée un climat de confiance…
– Je peux vous faire un petit mot d’introduction, en vous recommandant de moi, il ne se méfiera pas.

« Putain ! je ne suis pas venu pour rien »

Et Gourmet rédigea un petit mot.

« J’ai reçu monsieur Radiguet (c’est le nom indiqué sur la fausse carte de presse) et nous avons eu en entretien fort cordial au sujet mes publications, il souhaite maintenant vous posez quelques questions au sujet de vos propres ouvrages. Recevez-le cordialement, il est tout à fait acquit à notre cause. Bien cordialement… »

Et pour la vraisemblance, Gérard resta encore une petite heure en compagnie de Gourmet, lequel tout content d’avoir un auditoire lui débita quelques-unes de ses certitudes d’un ton suffisant.

– Allo ! Monsieur Camille Laurensot, je suis Didier Radiguet, journaliste indépendant…
– Désolé, je ne reçois personne…
– J’ai une lettre de recommandation de votre ami José Gourmet…
– Ah, ça change tout ! Vous voudriez me rencontrer quand ?
– Tout dépend de vos disponibilités. Cet après-midi ?
– Oui cet après-midi, je suis libre.
– Alors le temps d’arriver, disons 15 heures, je viendrais avec ma secrétaire.

Comme l’avait fait Sophia avant eux, le couple Petit-Couture constate l’état peu engageant de la demeure des Laurensot. Le ménage vient d’être fait mais il a manifestement été bâclé, il reste de la poussière… et puis cette odeur de renfermée persistante…

« Ils n’ouvrent jamais leur fenêtre, ces mecs ? »

– Monsieur Gourmet vous transmet ses amitiés ! Commence Gérard.
– Ah ! José ! Il faudra absolument que je lui téléphone ! Répond Camille Laurensot. C’est quelqu’un de vraiment passionnant.
– Je suis bien d’accord, il m’a longuement parlé de la Thébaïde d’Uccello …
– Ah oui ! Quand je pense qu’une cohorte d’imbéciles a prétendu que la soucoupe serait un chapeau de cardinal ! Non mais, quand même, vous imaginez un grand peintre qui a ses entrées chez les gens d’église, dessiner un chapeau de cardinal laissé par terre, on prend les gens pour des imbéciles !
– Que voulez-vous tous ces sceptiques sont incurables ! Répondit Gérard fort hypocritement. Mais donc vous votre centre d’intérêt ce serait plutôt les statuettes ?
– Tout à fait !
– Il y a un truc qui m’a tout de même intrigué, vous parlez longuement de la statuette de Cotacachi, je n’ai pas trouvé trace de l’original sur Google, mais j’ai peut-être mal cherché…
– L’original est en ma possession, vous désirez le voir !
– Ça me plairait bien, oui,

Laurensot les précède jusqu’à une petite pièce aveugle et poussiéreuse, sur une table, enfermé dans un parallélépipède de verre trône la statuette du présumé cosmonaute. Une autre à côté renferme une autre statuette.

– Voilà c’est ma collection personnelle, juste deux statuettes.
– Intéressant !
– J’en ai d’autres mais leur authenticité est douteuse.

Un des trucs récurant utilisés spontanément par les mythomanes est de mélanger des choses exactes (ici le fait de dire que l’authenticité des statuettes est douteuse) avec des affabulations.

– Et vous les avez acquis en quelles circonstances ? Dans votre livre vous parlez d’un vieux dignitaire incas…
– Oui…
– Ce n’est pas très clair, cette personne vous a fait confiance… comme ça spontanément ?
– Vous savez dans les bouquins on ne peut pas tout écrire, je veux bien vous raconter mais il ne faudra pas l’écrire non plus.
– Faites-moi confiance !
– Disons qu’au départ, j’ai eu de la chance, j’étais à Quito et je regardais les statuettes, des trucs pour touristes et bêtement j’ai demandé si on pouvait en trouver d’authentiques, le gars m’a répondu que ça pouvait se trouver mais que c’était très cher… Bref il m’a conduit chez un collègue qui lui-même m’a présenté à un troisième. Finalement je me suis retrouvé en face d’un vieillard. Il m’a dit : « je peux vous donner l’une de mes statuettes gratuitement en échange d’un service ». Et là il m’a fait boire un truc qui m’a envoyé dans les vapes !
– Une drogue ?
– Il ne m’a pas dit ! Mais j’ai eu ce que j’ai pris pour des hallucinations avant de comprendre qu’il s’agissait de révélations. Je vous avouerais n’avoir pas tout compris, Mais en gros, les Nosrog, des extraterrestres translucides sont présents sur la Terre, ils ne sont pas hostiles mais ne souhaitent pas se dévoiler publiquement. Ils ont besoin de « centre de communications ». J’ignore combien il y en a, ni à quoi ça sert, mais ils en ont besoin régulièrement. Pour cela il leur faut un accès libre dans un espace où ils ne risquent pas d’être repérés. Il m’a demandé si je connaissais un tel endroit en Europe, parce que le site où ils œuvraient n’était plus utilisable… J’ai tout de suite pensé au Clos des Merisiers, une fermette tenue par un vieux gâteux solitaire. Le vieil Incas m’a simplement indiqué qu’il faudrait présenter brièvement la statuette au propriétaire du clos afin de le conditionner. Je l’ai donc eu gratuitement. Une bonne affaire non ?
– En effet ! Et il est toujours en activité ce vieux monsieur,
– Non, il est parti en maison de retraite et il a vendu, je ne sais plus trop où ça en est…

« Oh le menteur ! »

– Et il s’est bien vendu votre bouquin ?
– J’en ai écrit trois ! Je ne me plains pas avec les droits d’auteurs, l’argent rentre et je peux faire vivre mes deux frères sans soucis.

Là encore Laurensot mentait. Gérard s’était renseigné. Ce genre de bouquins se vendait dans les boutiques ésotériques et par correspondance, l’effet de nouveauté fonctionnait les premiers mois, puis le bouquin tombait dans l’oubli fautes de nouveaux acheteurs en nombre. En conséquence les droits d’auteurs n’avaient rien de mirobolants.

Or les Laurensot vivaient bien, Camille dépensait une partie de l’argent au bordel clandestin du coin une fois par semaine. Et puis les trois frères n’hésitaient pas à faire profiter la municipalité de leur générosité, ils avaient ainsi financé une partie de la rénovation de l’école. Avec quel argent ?

– Vous vendez aussi des reproductions de statuettes ?
– Oui, ça nous fait un appoint, on vend par correspondance et aussi sur les vide-greniers du coin…

« Ce n’est pas avec des moulures en plâtre qu’on finance la rénovation d’une école ! » Se dit Gérard, de plus en plus perplexe…

– Vos reproductions, c’est du moulage classique ?
– Oui, du plâtre à modeler, en deux parties que l’on rassemble, suite on peint et on vernit
– Vous avez donc un atelier pour faire ça ?
– Evidemment ! Répond Camille, surpris de la question.
– Et on pourrait le voir ? Ça m’intéresserait.
– Non, non, je suis désolé pas de visite d’atelier !
– Pas grave, je demandais juste ça comme ça !

En fait Gérard est embarrassé, les règles de la courtoisie lui interdisent d’insister ou de demander la raison de ce refus inattendu. Et puis il ne faudrait pas que Laurensot devienne méfiant…

Il continue donc son pseudo interview en posant des questions anodines.

Le téléphone de Camille sonne,

– Excusez-moi, oui allô bonjour monsieur le maire, oui… je peux passer dans une demi-heure. Oui c’est ça, à tout de suite, monsieur le maire !
– C’était monsieur le maire ! Se croit-il obligé de commenter en raccrochant… des fois qu’on n’aurait pas compris.

Le couple Petit-Couture profite de l’occasion pour prendre congé.

– Je fais un saut à la mairie, le maire souhaite me rencontrer ! Indique-t-il à l’intention de ses frères.
– Faut qu’on saute faire un tour à Alençon acheter deux ou trois bricoles ! Lui répond Petit Louis

Une fois l’extérieur, Florentine fait part à son compagnon de son incompréhension.

– Il y a quelque chose de pas clair dans leur atelier, pourquoi tu n’as pas sorti ta carte de la DGSE à ce moment-là…
– Il y a peut-être quelque chose qu’il ne veut pas montrer mais ce n’est pas forcément en rapport avec leurs activités occultes. Imagine que j’y sois allé en force et que je sois tombé sur collection de poupées gonflables ou sur un donjon pour sadomasochiste ! On ferait comment après ?
– Hum… et maintenant, on va faire quoi ?
– On va attendre qu’ils soient tous barrés et on va visiter l’atelier !
– Eh ben oui bien sûr !

Le maire fait assoir Camille Laurensot et se compose un air grave.

– J’ai eu le brigadier de la gendarmerie au téléphone. Il m’a raconté une drôle d’histoire…
– Ah bon ?
– Il y a une cinglée qu’est venue signaler une prétendue agression.
– Une agression ?
– Oui, et ce qui est embêtant, c’est que cette personne a raconté que les agresseurs seraient les frères Laurensot.

Camille ne peut s’empêcher de piquer son fard, le maire s’en aperçoit.

– C’est quoi ce délire ? Bredouille-t-il.
– Je n’en sais rien, les gendarmes l’ont envoyé promener, cette personne est en accointance avec les nouveaux propriétaires du Clos de Merisiers qui se sont déjà fait remarquer par leurs conduites irresponsables.
– Ah !
– Je ne veux pas savoir ce qui s’est passé réellement et peut-être qu’il ne s’est rien passé, mais j’aimerais que tu rappelles à tes frères que la loi et l’ordre sont assurés ici par la gendarmerie et que je ne saurais admettre des actes privés de vendetta.
– C’est une accusation ?
– Mais pas du tout, mais j’aimerais que tu fasses un petit rappel à tes frères. Je ne veux pas d’embrouilles dans ma commune ! Voilà on n’en parle plus, ne fais pas la gueule ! Allez viens, je t’invite à boire un coup…

Florentine et Gérard après avoir garé leur voiture dans un endroit discret, revinrent à pied près du pavillon des Laurensot et se dissimulèrent derrière les arbres en attendant que tout le monde ait quitté les lieux.

Lorsque ce fut fait, ils entrèrent. Vous pensez bien que pour un ancien agent secret crocheter une serrure n’est qu’un jeu d’enfant.

Ils trouvent facilement l’atelier au sous-sol. Gérard jette un premier coup d’œil après avoir allumé la lumière.

– A priori pas de trucs sexuels, pas de cadavres non plus, je sens qu’on va trouver… Se réjouit-il.

Il y a deux containers en plastique de moyenne capacités, mais ce sont les statuettes qui attirent l’intention du couple. Sur une table des moulures de plâtre à l’état brut, sur une autre, les statuettes sont recomposées et vernies.

Florentine en prend une, la soupèse…

– Ça me parait bien lourd !
– Casse-là !

Boum !

La statuette se brise en plusieurs morceaux laissant découvrir en son sein un sachet de plastique blanc. Florentine le perce et le renifle.

– De la cocaïne !
– On dirait bien ! Confirme Gérard en reniflant à son tour. Allez, on se tire d’ici, on a trouvé ce qu’on cherchait… attends on va ramasser la casse…
– Et le sachet ?
– On se le garde !

Ils repartent en prenant bien soin de reverrouiller les portes.

Leur voiture redémarre, c’est Florentine qui conduit, Gérard passe un coup de fil à la brigade des stups :

– …Des petites statuettes creuses en plâtre vernis… à l’intérieur il y a des sachets de cocaïne… je vous donne les coordonnées …
– Mais vous êtes qui ?
– Gérard !
– Gérard comment ?
– Peu importe mais je connais très bien l’inspecteur Suchet…
– OK, on va demander à la gendarmerie locale d’aller y faire un tour…
– Je soupçonne les gendarmes du coin de ne pas être tout blancs dans cette affaire, diligentez plutôt la gendarmerie d’Alençon.

Et d’une manière tout à fait inattendue, Gérard stoppa son automobile sur le bas-côté de la route.

– Tu nous fait quoi, là ? Demande Florentine
– Je ne sais ce qui m’arrive j’ai une de ces triques.
– Et ça t’empêche de conduire ?
– Non mais je ne peux pas rester comme ça ! Ce doit être la cocaïne que j’ai respirée
– Ah bon ? Je vais en profiter pou aire un petit pipi, ça t’intéresse ?

Gérard ne répondit pas mais se posta devant Florentine quand elle baissa son pantalon et dégagea sa culotte afin de libérer sa vessie. Il porta se main sur le jet avant de la lécher.

– Cochon ! Lui dit-elle
– On ne se refait pas… Touche moi la braguette, tu vas voir comme c’est dur !

Florentine se crut donc obligé de vérifier les dires de son compagnon en lui tâtant l’entre-jambe

– Oh, là là !
– Ben quoi tu ne me croyais pas ?
– Si, si, attends je vais la dégager

Florentine sortit la bite de son compagnon, bandée comme un bout de bois, le gland violacé.

– Viens t’assoir dans la voiture, je vais te faire un pipe d’enfer

Puis sans hésiter une seconde Flo porta cette belle chose en bouche et commença à la sucer dans les règles de l’art.

– Oh, c’est trop bon ! Mais j’ai envie de t’enculer !
– C’est pas pratique… avec le volant…
– On va se mettre à l’arrière.

Gérard range sa bite sans refermer sa braguette, sort de la voiture puis entre à l’arrière, Florentine la suit.

Martinov2612Gérard sort à nouveau son chibre droit comme un « I ». Florentine n’a plus qu’à s’y empaler dessus et à jouer la chevauchée des Walkyries.

– Y’a quelqu’un qui nous mate ! Dit soudain Gérard.

Effectivement un voyeur à quelques mètres de la voiture s’en fout plein la vue en s’astiquant le poireau.

– Ouvre la vitre ! Dit Gérard à sa compagne, puis s’adressant à l’importun : »Tu veux que ma femme te suce ou tu préfères que je t’encule ? »

Le type ne demanda pas son reste et s’enfuit dans les fourrés.

– Quel con ? Tu l’aurais sucé ?
– S’il avait la bite propre… Je referme la vitre.

Et la chevauchée continua jusqu’à leur jouissance. Et plutôt que de pendre un kleenex pour s’essuyer la bite, ce fut la bouche gourmande de Florentine qui la débarrassa du sperme (et d’autre chose aussi)

Eh oui chers lecteurs, un petit peu d’amour conjugal, ça change.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 27 janvier 2024 6 27 /01 /Jan /2024 11:43

Martinov 26 – Les sculptures incas – 11 – L’avocate en partouze par Maud-Anne Amaro
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A Louveciennes au domicile et laboratoire du professeur Martinov c’est Sophia qui arriva la première.

– C’est donc ici que vous réalisez vos exploits ! Demande-t-elle
– Exploits est un bien grand mot mais si les murs du labo pouvaient parler, ils en raconteraient des choses ! Répond le professeur
– Des choses inavouables ?
– Un peu coquines, dirons-nous !
– Et c’est racontable ?

Le professeur se demande s’il n’est pas allé trop loin

– Continue, Sophia ne se choquera pas !

Et c’est ainsi que le professeur Martinov stimulé par un petit verre de whisky se mit à raconter comment en collaboration très étroite avec Béatrice, il inventa le « lapin dur » un élixir de bandaison qui fit sa fortune. (Voir Martinov 1- le lapin dur)

– Mais pour l’expérimentation ? Demande Sophia.
– J’y viens ! Nous pensions rétribuer des volontaires mais cela aurait pu être une source de problèmes en cas d’échec ou de complications inattendues. Alors on l’a expérimenté sur nous-même. On a avalé le produit, et au bout de quelques minutes nous étions devenus de bêtes en rut…
– Et vous en gardez un bon souvenir ?
– Ma foi, oui ! Répond Martinov. Ça a été le début de notre complicité.
– Ah, vous êtes donc amant et maitresse, j’ignorais…
– Mais pas du tout ! On aime bien de temps en temps faire du sexe ensemble, mais ça s’arrête là.
– C’est purement physique alors ?
– Oui, mais ça ne nous empêche pas de nous estimer beaucoup ! Ajoute Béatrice.
– Ça m’intéresserait d’essayer votre produit.
– Pas de problème, je vais vous offrir un échantillon, mais n’en prenez pas maintenant, on a du travail, Notre ami Gérard Petit-Couture devrait arriver d’un moment à l’autre…

Et justement quand on parle du loup… Gérard et sa compagne Florentine sonne au carillon d’entrée

On fait les présentations, le courant passe entre Sophia et le couple Petit-Couture.

– Maître Sophia Canaval, avocate…
– Avocate ! Mais vous êtes là à quel titre ?
– Je suis l’avocate de ces messieurs dames.
– Et pourquoi avoir besoin d’un avocat, vous avez fait des bêtises ?
– Non, répond Béatrice mais on s’est fait agressés par une fratrie de connards plus ou moins soutenue par les édiles locaux, on a donc porté plainte.
– Et je suppose que vous avez besoin d’un petit coup de main ?
– Ça serait pas mal en effet !
– Hum. Vous allez nous raconter tout ça en détail et dans l’ordre chronologique. Je vais prendre des notes.

C’est Beatrice qui raconte, car il est vrai que le rôle du professeur Martinov dans cette affaire n’a pas été majeur même si ça s’est terminé dans les fourrés.

Gérard prend des notes… et quand Béatrice a terminé son récit, Sophia prend la parole à son tour narrant sa visite à moitié raté chez les Laurensot

– Eh bien quelle histoire ! Et vous attendez quoi de moi, exactement ?
– En fait, explique Béatrice, on n’est pas trop à l’aise dans cette affaire. Pas de témoins extérieurs à l’affaire, les Chamoulet sont quasiment rejetés par les gens du coin, gendarmerie et maire compris. Quant aux Laurensot, ils sont bien considérés… mais je reste persuadée que sont des voyous qui cachent bien leurs jeux, alors si on pouvait renverser la vapeur…
– Faudrait donc que je puisse fouiller chez eux… déjà il faut y rentrer, or ça ne va pas le faire, ils ont déjà eu deux visites…
– Et en te servant de ta carte de la DGSE ? Intervient Martinov.
– Oui, ça reste une possibilité, mais si je pouvais gagner leur confiance se serait mieux… Faut que je réfléchisse. Mais dis-donc Martinov tu manques à tout tes devoirs, je boirais bien un petit coup.
– Je vais chercher des verres ! Whisky ?
– Oui !
– Un Martini pour moi ! Précise Florentine.

Martinov revient et en profite pour apporter à Sophia un flacon de « Lapin dur », geste qui ne manque pas d’intriguer Gérard.

– Ben, Martinov, tu pourrais être discret ! Se gausse-t-il.
– Pas grave, j’assume ! Répond Sophia.
– Faites attention, mon mari est capable de vous draguer ! Intervient Florentine sur le ton de la plaisanterie.
– Il a le droit d’essayer, mais j’ai une certaine préférence pour les femmes !
– Alors ce serait plutôt à moi de vous draguer ? Lui dit Florentine.
– Pourquoi pas ? Draguez-moi allez-y !
– Je fais ça comment ? A la romantique ou la rentre-dedans ?
– Nous ne sommes pas dans Roméo et Juliette, allez-y carrément !
– Madame votre bouche m’attire ! Commence Florentine.
– Ah, oui ? Ce doit être mon rouge à lèvres, il paraît qu’il fait pute !
– Dans ce cas, vous êtes une très belle pute !

Sophia éclate de rire !

– Vous croyez que c’est vraiment une façon de draguer ?
– Il y a bien longtemps que je ne drague plus, en revanche si l’on me drague il m’arrive de me laisser faire.
– Alors on recommence, c’est à moi de parler ! Reprend Sophia, J’ai très envie de voir tes gros nichons !
– Ça c’est des paroles à se ramasser trois baffes, mais comme je suis très joueuse je vais te montrer tout ça.

Et sans hésiter une seconde, Florentine se débarrasse de son haut puis de son soutien-gorge.

– Oh, que c’est beau ! S’écrie Sophia qui a déjà les mains sur les seins de sa partenaire, qui les soupèse et les pelote.
– Pince-moi les tétons, j’adore ça !
– Un peu maso ?
– A mes heures !

Sophia fait rouler entre deux doigts les pointes érigés de la belle Florentine qui se pâme d’aise … et qui en redemande

– Ah, j’aime trop ça ! Continue.

Sophia continue mais sa bouche a remplacé ses doigts et c’est maintenant ses lèvres qui se collent sur les tétons et les tètent. Délicatement elle va même jusqu’à les mordiller.

– Vas-y bouffe-moi !

Mais au bout d’un moment, Florentine se dit qu’un peu de réciprocité dans ce duo serait la bienvenue.

– Et si tu te mettais à poil ?
– Devant ces messieurs qui ne m’ont jamais vu nue, je n’oserais jamais ! Plaisante-t-elle.
– Si tu ne le fais pas, je vais leur demander de te déshabiller de force ! Répond Florentine sur le même ton.
– Mais en voilà une bonne idée ! Messieurs je suis à votre disposition, déshabillez-moi, humiliez-moi, violez-moi !

Le professeur Martinov et Gérard se regardent, se demande à quel degré il faut pendre cette étrange invitation.

– Bon alors, vous attendez quoi ? Je suis toute mouillée, moi !

Alors, ils y vont, Gérard fait descendre le pantalon tandis que le professeur s’occupe du haut… Bref en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, la belle avocate se retrouve à poil.

– Je vous fais bander, j’espère ? Demande-t-elle une main sur chaque braguette… Oh là là c’est que ça bande fort là-dedans. Sortez vos bites, sinon elles vont étouffer !

Le professeur hésite, mais pas Gérard qui déballe son service trois pièces avec décontraction.

La vue de cette belle bite donne des envies très particulières à notre cher Martinov. Cette queue, il l’a déjà fréquentée, de la bouche et du cul, mais on ne se lasse jamais des bonnes choses !

Il la sucerait volontiers, là, tout de suite, mais il craint de choquer la sémillante avocate malgré le fait qu’elle paraisse fort délurée.

Gérard s’est aperçu du trouble du professeur

– Dis donc, vieux coquin tu as fini de lorgner ma bite ?
– Mais je ne lorgne pas !
– Il n’y a pas de honte à ça, j’ai rarement eu l’occasion de voir un homme en sucer un autre. Intervient Sophia

Martinov sent que la situation se dédramatise et pour ne pas avoir l’air emprunté, sort à son tour son oiseau de sa niche.

Sophia s’est accroupie devant Gérard et s’apprête à le sucer.

– On le suce à deux ? Propose-telle à Martinov.

Vous pensez bien que notre vert professeur n’allait pas dire non.

Et le voilà accroupi aux côtés de Sophia en train se refiler la bite de Gérard qui se laisse faire de bonne grâce.

– Et la sodo, vous faites aussi ? Demande Sophia en libérant sa bouche.
– C’est un petit plaisir que j’apprécie bien. Répond le professeur en libérant la sienne.

Florentine, provisoirement largué s’en est allé proposer la nudité de son corps aux caresses de Béatrice. Cette dernière se retrouve très vite débraillée. Les deux femmes se connaissent et s’apprécient, mais elles apprécient aussi la douceur et le goût de leur peau, le parfum de leurs intimités.

Et c’est sur le canapé qu’elles entamèrent un soixante-neuf de retrouvailles.

– Je peux te baiser ? Demande Gérard à Sophia.
– Je ne saurais refuser, mais avant j’aimerais bien regarder comment tu encules ce gentil monsieur.

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– Tu as entendu, Martinov, il faut que l’on fasse plaisir à la dame !
– Alors ne la privons pas de ce plaisir ? On se met où, le canapé est occupé par ces dames…
– On les vire ? S’amuse Gérard.
– Je vais m’installer sur le fauteuil ! Propose le professeur.

C’est donc ce qu’il fait, à genoux face au dossier, allant jusqu’à écarter les fesses pour faciliter l’entrée.

Gérard s’encapote, puis vient lutiner l’anus de Martinov de sa langue afin de lubrifier correctement ce petit endroit. Puis d’un coup de rein fait pénétrer son gland. Second coup de rein, la bite est cette fois bien enfoncé. Il peut donc entamer ses va-et-vient.

– Mais c’est qu’il aime ça, le monsieur ! S’amuse Sophia.
– Ouiii !

Et au bout de quelques minutes, le professeur se mit à jouir du cul en poussant un râle. Gérard décula :

– Alors, mon vieux Martinov, t’es content, je t’ai bien baisé !
– Super !
– Allez-vous reposer monsieur le professeur, je vais prendre votre place ! Lui dit Sophia, Monsieur Gérard, je vous attends et n’oubliez pas de me lécher la rondelle, j’adore ça !

Après ce petit mouvement de chaises musicales sans musique, Gérard put s’offrir une vue imprenable sur le magnifique postérieur de Maître Sophia Canaval. Alors bien sûr qu’il l’a léché, et après s’être équipée d’une nouvelle capote, il lui entra sa bite dans le cul.

– Ça va tu la sens bien ?
– Vous parlez comme dans les fims pornos !
– Ah bon ils parlent comme ça ?
– Oui, et parfois ils profèrent des noms d’oiseaux.
– Corbeau, perroquet, cacatoès ?
– Non de vrais noms d’oiseaux, allez-y ça m’excite ! Ooooh c’est bon tu m’encules bien !
– T’aimes ça hein salope, morue, catin, bouffeuse de bites, pute à soldats.
– Tu vois quand tu veux… Oooh encore, encore… Aaaah !

Gérard qui a déjà le sang à la tête s’efforce d’augmenter la cadence se rendant compte que sa partenaire est maintenant au bord de la jouissance.

Les deux amants sont pris de frénésie, la sueur dégouline du front de Gérard, la respiration de Sophia s’accélère, elle atteint l’orgasme en criant comme un cochon qu’on égorge. Gérard n’est pas tout à fait près, mais quelques mouvements supplémentaires des va-et-vient le fit rejoindre sa complice du moment dans l’extase de la jouissance.

Un bisou, un verre de jus d’orange. Gérard exténué s’assoit dans le fauteuil, Martinov est dans l’autre à moitié endormi.

Sophia s’approche du canapé où Béatrice et Florentine continue à se brouter le gazon allégrement.

C’est Florentine qui est au-dessus, aussi Sophia ne peut résister à la tentation de lui peloter les fesses.

Et d’ailleurs elle ne fait pas que peloter puisqu’après avoir humecte son doigt se salive elle l’introduit dans le troufignon de Florentine et l’agite frénétiquement.

– Quelqu’un aurait un gode ? Demande-t-elle à la cantonade. J’ai laissé le mien à la maison !
– En haut dans ma chambre, dans le tiroir du chevet, à gauche ! Répond alors Martinov sortant de sa torpeur.

Trois minutes plus tard, elle redescendait avec le sex-toy vibrant qu’elle introduisit dans l’anus de Florentine qui se contenta d’émettre un « Oh » qui n’avait rien de protestataire.

Sollicitée par devant et par derrière, cette dernière ne tarda pas à jouir comme une damnée dans un geyser de mouille, et après quelques secondes de répit elle s’appliqua à amener Béatrice au paradis des brouteuses de minettes.

Les deux filles se redressent, elles s’embrassent goulument et se caressent et à ce petit jeu sensuel, Sophia ne saurait être en reste.

– On fait un de ces trio de salopes ! Commente-t-elle avec toute la poésie dont elle se sait capable.

Après toutes ces galipettes, tout le monde souffle un peu, on va se rafraîchir dans la salle de bain, et évidemment ces dames ont envie de pipi.

Béatrice est la plus rapide et s’installe sur la cuvette.

– Et moi je pisse où ? Demande Florentine, une réflexion qui n’est pas exempte d’arrière-pensée coquine, vous l’aurez compris.
– Ça t’amuserait de me pisser dessus ? Répond Sophia, saisissant la « balle au bond »
– Oui, mais il faudra me rendre la politesse !
– Pas de problème, pisse-moi dans la bouche !

Sophia s’accroupit et ouvre la bouche, Florentine n’a plus qu’à ouvrir les vannes… et c’est qu’elle en avait une de ces grosses envies, Sophia ne peut évidemment tout avaler mais aime la sensation de l’urine qui lui coule sur son corps harmonieux.

On échange les rôles, cette fois c’est Florentine qui est préposé à la dégustation, mais elle n’est pas seule, Béatrice vient à ses côtés et les deux coquines peuvent ainsi se partager le délicieux nectar doré de la belle Sophia.

– Je vous laisse une seconde faut que je fasse caca ! Avertit cette dernière.
– Je peux regarder ? Demande Flo.
-Tu veux me regarder chier ?
– C’est juste une suggestion.
– Moi je veux bien, mais Béa t’en pense quoi ?
– Vas-y fais nous un gros caca !
– Mais attendez, je fais comment ?
– Je me couche, tu te mets à cheval sur moi et tu me chies sur la poitrine.
– J’ai jamais fait ça !
– Fais-moi plaisir.

Sophia et Flo se mettent dans les positions demandées. Sophia pousse, un étron apparaît, grossit et dégringole sur les nénés de Florentine qui rigole comme une bossue.

Les filles se font un rapide rincette avant de rejoindre les hommes. On se boit un petit coup, on se rhabille mollement…

– J’ai une idée ! Dit soudain Gérard en grignotant une cacahuète.
– C’est la baise qui stimule tes neurones ? S’amuse Béatrice !
– Parfaitement !
– Et c’est quoi l’idée ?
– Les bouquins que ce Laurensot a écrit il faudrait que je les voie…
– Ils sont restés dans ma bagnole, je vais aller les chercher ! Propose Sophia

Elle termine de se rhabiller en vitesse, puis après avoir récupéré les ouvrages en question les tend à Gérard.

– Le plus récent…
– C’est le gros, là…

Il ouvre le bouquin regarde les dernières pages…

– C’est bien ce que je pensais ! S’exclame-t-il.
– Si tu nous expliquais…
– Pour faire sérieux n’importe quel bouquin qui compile des âneries, doit comporter à la fin une liste bibliographique d’ouvrages de types ayant déjà touché au sujet. Reste à savoir si Laurensot a été en contact avec ces gens-là. !

– Il continue à feuilleter le livre et soudain !

– Putain, c’est inespéré !
– Mais tu vas nous dire ce que tu fabriques ?
– Regardez, là !

« Là », c’est la page précédent l’introduction de l’ouvrage, c’est une dédicace dont tout le monde doit se foutre ainsi rédigée. « Mes remerciements à José Gourmet sans lequel cet ouvrage n’aurait jamais vu le jour »

– Et alors ?
– Ben alors, demain je vais aller voir ce mec et il me servira de caution pour entrer en contact avec Laurensot.
– Ah bon !
– Parce que comme l’a dit le prophète : « Quand une porte s’ouvre à toi, il te faut la franchir »
– Y’a un prophète qui a dit ça ? Se gausse Sophia.
– Oui, moi ! Répondit Gérard le plus sérieusement du monde, faisant éclater de rire la petite assistance.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 27 janvier 2024 6 27 /01 /Jan /2024 11:41

Martinov 26 – Les sculptures incas – 10 – Béatrice humiliée, suivi des coquineries de Sophia par Maud-Anne Amaro
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A L’hôtel des Deux Bornes à Alençon, Béatrice et le professeur Martinov prennent leur petit déjeuner. Sophia est installée à sa table habituelle et leur fait un petit coucou discret.

En sortant, elle s’approche :

– Je vais attendre que Mougin m’appelle et qu’il me signe ma feuille de notes et après je rentre.
– Nous, on va faire nos adieux aux Chamoulet, se faire payer et on va rentrer aussi.
– Je te file ma carte, mais n’en abuse pas !
– Ok, voici la mienne.

Au clos des Merisiers, la famille Chamoulet met au courant Béa et le professeur des évènements de la nuit.

– C’est probablement encore un coup des frères Laurensot ! leur dit Beatrice
– Peut-être mais ils ont gagné la partie, tout le monde nous rejette y compris la gendarmerie, ça devient intenable, on va se barrer d’ici ! Explique Hélène au bord de la crise de nerf…
– Si on arrive à prouver que ce sont les Laurensot qui sont à l’origine de tout ça, les choses devraient s’arranger… répond Béatrice.
– Non, ça ne s’arrangera pas ! Rétorque Gino, moi et Fanny on ne va pas laisser Hélène seule, on va attendre le retour d’Arsène et ensuite on se barre.

Bref imaginez l’ambiance…

Petit Louis Laurensot téléphone à son frère Camille.

– Il y a une voiture dans la cour des Chamoulet immatriculée à Paris, C’est peut-être l’une des deux pétasses.
– O.K. on tente le coup, Raoul va te rejoindre avec le matériel.

Pour comprendre ce qui va se passer il est nécessaire de faire un petit point de topographie. Pour atteindre le Clos de Merisiers en voiture il faut à partir de la départementale emprunter une petite voie transversale réservée aux riverains, puis 100 mètres plus loin, tourner à droite.

Raoul arrive, gare sa moto sur le bas-côté, puis attend un signal de Petit Louis.

Vingt minutes plus tard ce dernier appelle son frère.

– Ça va bouger ! Mais ils sont deux dans la bagnole-
– Les deux pétasses ?
– Non la blonde et un vieux débris !
– On tente le coup ! On n’aura peut-être pas d’autres occasions.

Très rapidement, Raoul s’empare d’une poupée gonflable grandeur nature qu’il avait apporté sur sa moto et la dispose en plein milieu de la chaussée, sur le ventre. Elle est invisible à la sortie du clos et ne le sera qu’après le virage.

Béatrice a pris place au volant, le professeur Martinov est à sa droite.

– Ça me fait chier de laisser ces gens-là se faire avoir par les Laurensot, mais que faire ? Se désole Béa.
– Peut-être quand faisant intervenir nos relations, Gérard ou Brigitte… suggère le professeur

Précisions pour ceux qui n’ont pas lu les épidosites précédents, Gérard Petit-Couture est un ancien agent secret de la DSGE, et Brigitte Silverberg est la directrice d’une agence de détective privée.

– Oui, je vais leur en parler… allez on démarre.

La voiture s’élance, puis s’apprête à prendre le virage.

– Merde, un corps sur la route ! S’écrie Béatrice qui pile aussi sec.
– Je vais voir ! Propose Martinov.

Il ouvre la portière et descend, et là les choses vont très vite. Tandis que Petit-Louis expédie sans ménagements le professeur dans les fourrés, Raoul, encagoulé pénètre dans la voiture, revolver au poing.

– Démarre vite !
– Mais ça va pas, vous ne voyez pas qu’il y a un blessé !
– C’est pas un blessé, c’est une poupée gonflable, magne-toi ou je vais devenir méchant.

Dans ce genre de situations, on ne réfléchit jamais bien normalement et Béatrice paniquée, redémarre la voiture.

– Et mon collègue ?
– Ta gueule, pétasse !

« C’est la voix de Raoul ! Ce con a beau se cagouler, il est incapable de dissimuler ni sa corpulence, ni sa voix… »

– Tu prends la départementale, puis tu roules sur un kilomètre, ensuite tu prendras la deuxième à droite, voilà comme ça, et là tu t’arrêtes. Donne-moi les clés de la bagnole.
– Pfff.

Entretemps, Petit Louis a rejoint son frère sur la moto, il est également cagoulé.

– Maintenant sors de la bagnole !
– Mais vous voulez quoi ?
– Pose pas de questions, t’auras pas de réponse !
– Vous êtes d’un courage inouï…
– Ta gueule ! Maintenant tu te déshabilles entièrement et tu mets tes affaires dans ce sac en plastique. Tu peux garder tes pompes.

« J’ai compris, ils vont me violer ! Je crois savoir comment m’en sortir… Je vais faire la salope et quand leur méfiance sera endormie j’essaierai de prendre l’initiative… »

Plus facile à dire qu’à faire mais l’espoir fait vivre… et de toutes façons il n’entrait pas dans les intentions des deux frangins de la violer… quoi que Raoul, il n’aurait pas dit « non », ce gros dégueulasse !

– Quand même, elle est super bien gaulée ! Commente Raoul !
– Je sais à quoi tu penses mais souviens toi de ce qu’a dit Camille.

« Qu’est-ce qu’ils sont cons ! Voilà qu’ils citent le prénom du frangin ! »

Béatrice à la tremblote, non pas de froid car la température s’avère plutôt clémente en cette fin d’hiver, mais d’angoisse. Jusqu’ici elle a joué bravache y compris en se déshabillant, mais maintenant elle se demande ce que va être la suite. Le viol étant semble-t-il écarté vu la réflexion de Petit Louis, reste le passage à tabac, voir pire.

Un moment, elle croit déceler un moment d’inattention chez les deux frangins, alors dans un geste quasi désespéré, elle se met à courir à toute vitesse.

Peine perdue, Petit Louis la rattrape en moins de temps qu’il en faut pour le dire, et lui tord le bras pour l’empêcher de bouger.

– Bon, on se dépêche, en principe il ne viendra personne à cette heure-là, mais inutile de prendre des risques ! Dit Petit-Louis à son frère.
– On la bâillonne ? Demande Raoul.
– Vaudrait mieux !

Raoul va chercher un torchon dans sa moto, un torchon qui a oublié d’être propre et s’en sert pour bâillonner la pauvre Béatrice, qui est maintenant blanche comme un linge.

– Allez on y va ! Tu lui attrapes les pieds, P’tit Louis.

Et voilà que les deux énergumènes s’emparent de Béatrice comme d’un sac de patates, Raoul la tient par les aisselles, Petit-Louis par les pieds et ils pénètrent dans le champ, allant jusqu’à son milieu où ils déposent leur « fardeau ».

– T’habites dans le coin ? Demande Petit-Louis.
– Hummpf

Il lui enlève son bâillon.

– Qu’est-ce que peut vous foutre ?
– C’est tout simple on va garer ta bagnole devant là où tu dors, mais pour ça faut nous dire l’adresse.
– Vous allez me rendre la bagnole ?
– Oui et avec toutes tes affaires dedans.
– J’ai du mal à comprendre.
– Si tu veux pas répondre, on n’insistera pas, si tu préfères récupérer ta bagnole à la fourrière, c’est toi qui vois !
– Hôtel des Deux bornes à Alençon !
– O.K. et on laissera les clés à la réception. Maintenant tu enlèves tes godasses.
– Mais c’est quoi ce délire ?
– Dépêche-toi, on n’a pas que ça à faire !

Sachant que si elle ne fait pas, les deux andouilles vont les lui retirer de force, elle s’exécute.

– Et maintenant, amuse-toi bien ! Dit Petit-Louis en s’éloignant, emmenant Raoul dans son sillage.

La première réaction de Béatrice est la stupeur de ne pas s’être fait maltraiter, avant de réaliser (ben oui, quand même, qu’elle est là complètement à poil au milieu d’un champ de mâche, et sans godasse.

« Mais qu’est-ce qu’ils m’ont fait ces tarés ? »

Alors elle tente d’avancer afin de sortir du champ, mais cela s’avère un vrai supplice, il n’a pas plu depuis plusieurs jours, la terre est sèche et blessante et Béatrice ne peut avancer que très lentement en faisant attention à chaque pas.

« Putain, ça va mettre des heures ! Et après je fais quoi ? »

Le professeur Martinov s’est fait mal au dos en dégringolant dans les fourrés, mais la douleur reste supportable.

Il se dirige vers le Clos des Merisiers où la petite famille est surprise de le voir revenir.

– Béatrice a été enlevé ! Leur dit-il.
– Quoi ?
– Deux mecs cagoulés…
– Les Laurensot ?
– J’en sais rien, je ne les jamais vu.
– Vous êtes blessé ?
– Ce n’est rien, juste des égratignures, ils m’ont balancé dans les fourrés, j’ai un peu mal au dos, mais je vais prendre un cachet… si vous aviez un antalgique…
– Oui…
– Mais le plus urgent c’est de prévenir les gendarmes. Je vais vous demander un verre d’eau et je téléphone tout de suite après.

Le professeur s’installe dans la cuisine et après avoir englouti son verre d’eau avec son antalgique, prend son portable et joint la gendarmerie.

– Oui allo, c’est pour signaler un enlèvement !
– Un enlèvement ! Mais vous êtes qui ?
– André Martinov…
– Domicile ?
– Mais enfin quel rapport…
– C’est la procédure
– J’habite à Louveciennes dans les Yvelines, mais je suis en mission ici…
– En mission de quoi ?
– Nous enquêtons sur des supposés vestiges archéologiques.
– De quoi, et vous avez obtenu une autorisation de quelle administration pour faire ça ?
– Monsieur, je vous rappelle que je vous appelle pour un enlèvement…
– On va s’en occuper, mais répondez à la question.
– L’investigation a lieu dans une propriété privée.
– Et quelle est cette propriété privée ?
– Le Clos de Merisiers…
– Encore eux ! Eructe le gendarme. Tout le monde commence à en avoir marre des agissements de ces nouveaux propriétaires. Alors je vais vous dire, votre enlèvement il est bidon, à tous les coups ce sont les voisins qui suite aux évènements de cette nuit ont voulu leur donner une leçon. On leur avait pourtant demandé de ne pas prendre d’initiatives, mais que voulez-vous, il faut les comprendre aussi !
– Ne me dites pas que vous n’allez rien faire !
– Au revoir monsieur ! Conclut le gendarme en raccrochant.

Martinov est catastrophé.

– Vous allez faire quoi ? Demande Hélène
– On va attendre un peu, disons jusqu’à midi, il y aura peut-être du nouveau, une revendication une demande de rançon, est-ce que je sais, moi ? Si rien en se passe je ferais intervenir un ami bien placé.

Béatrice a mis un certain temps à sortir du champ de mâche, malgré toutes ses précautions, elle n’a pu éviter de se blesser les pieds. Elle remonte la voie privée et se retrouve sur la départementale. Par un réflexe de pudeur incongru, elle détache une large branche feuillue d’un arbrisseau afin de dissimuler plus ou moins sa nudité.

« Bon Alençon, c’est à droite ou à gauche ? Pourraient foutre des panneaux ! Merde ! »

Elle tente de faire du stop. Mais imaginez la situation, un automobiliste qui aperçoit sur le bord de la route une jeune femme nu derrière une branche d’arbre ?

Certain klaxonnent, un autre lui crie quelque chose qu’elle ne comprend pas. Bref ça dure et finalement une fourgonnette consent à s’arrêter

– Vous avez un problème, madame ?
– J’ai été agressée et dépouillée, il faut que je rejoigne Alençon d’urgence.
– Alençon, c’est de l’autre côté, mais je peux faire un crochet, je ne suis pas pressé. Montez… non pas avec la branche, j’ai une couverture derrière, je vais vous la passer.

Béatrice s’installe, regarde l’état de ses pieds.

– Vous voulez qu’on s’arrête devant une pharmacie pour acheter un antiseptique et de la bande Velpeau ?
– Ce serait gentil, je vous rembourserai quand on sera arrivé.
– Ça ne va pas me ruiner, mais il vous est arrivé quoi au juste ?
– Je ne peux pas tout vous dire, mais disons que je travaille pour un cabinet de détectives privés, j’ai confondu une famille de suspects, une histoire de trafic de statuettes anciennes… alors ils se sont vengés… mais ils ne perdent rien pour attendre !
– Vous allez porter plainte ?
– Absolument !

Arrivés devant l’Hôtel de deux Bornes, Béatrice reconnait sa voiture garée à vingt mètres de l’entrée.

– Les clés de la bagnole sont censées être à la réception, mais je vais faire comment, je vais rentrer dans le hall les pieds nus avec votre couverture ?
– Vous savez dans les hôtels ils en voient d’autres ! Je vais vous accompagner.

Béatrice récupère la clé, ouvre la voiture et peut enfin se rhabiller.

– Voilà, je vous rends votre couverture, venez je vous paie un verre, vous l’avez bien mérité, mais vite fait parce qu’après il faut que j’aille déposer plainte.
– Non merci, je vais y aller et je me suis bien rincé l’œil, on va dire que ça été ma récompense. Mais je veux bien qu’on se quitte avec un bisou.

Elle n’allait tout de même pas lui refuser ça !

Elle monte dans sa chambre prendre une douche et se soigner à nouveau les pieds puis reprend la route.

« Merde avec tout ça je n’ai même pas appelé Martinov ! »

– Allo, mon petit professeur…
– Béatrice ! Ils t’ont libéré !
– Oui, je vais bien, je te raconterai, et toi ?
– Ça peut aller, je me faisais un sang d’encre.
– Tu es où ?
– Chez les Chamoulet
– Je passe à la gendarmerie et je te rejoins.

Martinov voulait lui narrer son entretien surréaliste avec les gendarmes mais n’en eut pas le temps, Béatrice avait raccroché.

– C’est pour porter plainte pour enlèvement ! Annonce Béatrice au gendarme.
– Identité ?
– Béatrice Clerc-Fontaine…
– Z’avez une carte d’identité ?
– Oui !
– Vous habitez Paris ! Vous êtes en vacances ?
– Non je suis là pour le boulot…
– Quel boulot ?
– Chercheuse indépendante
– C’est quoi ça ?
– Plein de choses !
– Hum, vous m’avez dit que c’était pour un enlèvement, il s’agit d’un proche ?
– Il s’agit de moi !
– Je ne comprends pas, on vous a enlevé et on vous a relâché !
– C’est tout à fait ça !
– Racontez-moi ça en détail.
– Eh bien, avec mon collègue je sortais de Clos de Merisiers et…
– Quoi ? Eructe le gendarme.
– Hé, faut pas vous mettre dans des états pareils !

Le gendarme appelle son chef !

– C’est encore les gens du Clos des Merisiers qui viennent nous raconter des salades.
– Ce ne sont pas des salades, j’ai même reconnu mes agresseurs ! S’énerve Béatrice.
– Ben voyons, et c’est qui vos agresseurs ?
– Les frères Laurensot !
– Bon, ça commence à bien faire, les frères Laurensot n’ont jamais commis aucun délit, bien au contraire, Camile Laurensot a reversé une partie de ses droits d’auteurs au profit de la commune. Nous nous enorgueillissons de l’avoir comme citoyen. Et si vous persistez je demande au juge d’instruction de vous inculper pour dénonciation calomnieuse ! Et maintenant foutez-moi le camp !
– Eh bien, heureusement que tous les gendarmes ne sont pas comme vous…
– Pardon ?
– Non rien !

Et Béatrice quitta l’endroit complètement abattue.

De retour au Clos des Merisiers, Béatrice raconte tout à ses interlocuteurs.

– On fait quoi ? Demande Martinov !
– On fait que maintenant j’en fais une affaire personnelle, les Laurensot je vais les briser, leur tordre le cou, les découper en rondelles…
– On se calme, on se calme !
– Je ne peux pas, vous n’auriez pas du whisky ou quelque chose dans le genre ?
– J’ai du Calvados, du bon !
– Allons-y !

Béatrice engloutit son shot de Calvados cul sec.

Je vais essayer de voir avec Sophia, l’avocate, ce qui est légalement possible de faire, et pour ce qui est d’illégal on peut faire appel à Gérard Petit-Couture en espérant qu’il ne soit pas parti se balader à l’autre bout du monde.

– Allo Sophia, je ne te dérange pas au moins ?
– Je suis chez mon client, on finalise, je te rappelle dans un quart d’heure, ma bibiche !

En fait de quart d’heure c’est au bout d’une demi-heure que la belle avocate rappela.

– Il nous arrive une grosse merde. Est-ce que tu aurais le temps de passer au Clos des Merisiers que je te raconte tout ça
– Explique moi où c’est et j’arrive

Présentation, le courant passe entre les participants et Sophia apprécie particulièrement le physique et la décontraction de Fanny, mais elle reste sur ses réserves on ne peut pas impunément sauter tout le monde, n’est-ce pas ?

Sophia écoute attentivement le récit de Béatrice et celui du professeur.

– Quelle salade ! Effectivement il a plein de choses à faire !
– Ça te dirait de t’en occuper, on te paiera largement, bien entendu !
– Ah, j’aimerais bien, mais ce n’est pas comme ça que ça se passe, c’est pas moi le patron, je fais partie d’un cabinet et on me confie des dossiers…
– Tu ne peux vraiment pas t’arranger ?
– Euh… Si. Il faudrait que la famille Chamoulet dépose une plainte conjointe dès cet après-midi, on ferait ça à Alençon, et il leur faudra choisir le cabinet Colson comme avocat. Ensuite je m’arrangerais avec Maître Colson pour qu’il me désigne pour couvrir l’affaire !

La famille Chamoulet est d’accord.

La discussion se poursuit, Sophia a du mal à détourner son regard de Fanny, laquelle pas gênée le moins du monde lui renvoi des sourires ambiguës.

– Donc dépôt de plainte de la famille Chamoulet pour harcèlement et voie de fait, dépôt de plainte de Béatrice pour enlèvement, voie de fait, humiliation publique et j’en passe… dépôt de plainte de monsieur Martinov pour voie de fait, coup et blessures. Ça va nous faire un gros dossier, mais ce n’est pas tout, Béatrice et monsieur Martinov vous allez écrire chacun de votre côté une lettre au procureur de la république expliquant par le détail le refus de plainte de la part de la gendarmerie. Je vais vous faire un petit brouillon que vous compléterez. Ça c’est pour les procédures légales, mais si un enquêteur indépendant pouvait s’en mêler…

Béatrice et Martinov s’échangent un regard entendu

– Brigitte ou Gérard ?
– Je préférerais Gérard, s’il y a de la bagarre avec le gros Raoul, ce sera mieux ! Répond Béa,
– Vas-y, essaie de l’appeler, lui dit Martinov

Coup de bol, Gérard Petit-Couture semble disponible et décroche de suite.

– Je suis désolée, Gérard, de te déranger mais on vient de se foutre dans une merde pas possible et…
– Raconte, raconte…

Béatrice commence à raconter en actionnant l’ampli, mais l’histoire est tellement embrouillée qu’elle s’embrouille elle-même.

– Attends, j’ai un peu de mal à suivre !
– Je vais recommencer !
– Non, non, ça me paraît super compliqué ton truc, ce que je te propose, je descends à Paris cet après-midi, on peut se retrouver à Louveciennes vers 16 heures et on discutera de tout ça
– OK ! A tout à l’heure.
– Ça vous embête si j’assiste à cette petite réunion parce qu’il ne faudrait pas commettre impair ? Intervient Sophia.
– Mais non au contraire tu seras la bienvenue. Répond Béa.
– Bien tout roule, je reviens vous chercher à 14 heures, nous irons ensemble à la gendarmerie d’Alençon…. Ah pouvez-vous m’indiquer les toilettes ?

Et comme le lecteur s’en serait douté, c’est Fanny qui se propose d’accompagner Maître Sophia Canaval jusqu’au « petit endroit ».

– Ne le prenez pas mal, mais vous avez eu pendant cette conversation, une façon de me regarder… Commence Fanny Chamoulet.
– Oh, je suis désolée, pour tout vous avouer, je suis un peu gouine sur les bords, alors quand j’ai devant moi un joli minois… Mais rassurez-vous, ça ne se reproduira pas.
– C’est dommage, je me serais volontiers laissé faire.
– Ciel, vous me tentez ! Vous voudriez…
– Pourquoi pas ?
– Mais comment faire, peut-être à Alençon… Propose Sophia.
– Mais non, vous allez demander l’autorisation de vous reposer avant d’aller déposer plainte et je vous rejoindrais.
– Faisons comme ça, mais là, il faut vraiment que je fasse pipi.
– Ça vous dérange si je regarde, je suis un peu vicieuse.
– Mais pas du tout ma chère.

Martinov2610Sophia s’installe sur la cuvette puis se surélève un tout petit peu pour que Fanny puisse bien voir, elle écarte alors les chairs roses de sa petite chatte et fait jaillir son jet doré.

– Oh ! Que c’est joli ! C’est un plaisir assez rare, alors j’en profite.
– Je m’essuie ou vous vous en chargez.
– Je m’en charge, répond Fanny en se baissant et en lapant les quelques gouttes d’urine résiduelles.

En revenant, Hélène proposa à l’avocate de partager le repas du midi.

– Je n’ai pas trop faim, et si vous me le permettez je ferais bien une courte sieste… si je pouvais disposer du canapé…
– Je vais l’accompagner ! Se propose alors Fanny
– Vous n’avez pas faim non plus ?
– Non pas trop !

Les deux femmes rejoignirent la chambre de Fanny.

– Ta belle-mère ne risque pas de trouver ça drôle !
– Penses-tu, ! Elle n’est pas folle et elle aussi coquine que moi !

Et les deux femmes s’enlacent, s’embrassent et se pelotent un peu partout à ce point qu’elles se retrouvent rapidement toutes les deux dans un grand débraillement.

Sophia qui est physiquement plus grande et plus lourde que Fanny fait doucement dégringoler cette dernière sur le lit. Elle lui grimpe ensuite dessus et se régale de sa jolie poitrine dont elle lèche les tétons avec gourmandise.

Après quelques minutes de ce traitement, elle descend plus bas fait glisser le string et vient se délecter du goût de miel de ce bel écrin rose et humide.

La langue effectue de savantes circonvolutions faisant se pâmer et miauler Fanny Chamoulet

La sentant prête à jouir, Sophia lui donne le coup de grâce en lui tétant le clitoris

– Pfff, ça fait du bien ! Commente Fanny, mais maintenant c’est à moi de jouer

Vous pensez bien que Sophia n’a rien contre, bien au contraire, mais alors que Fanny s’attendait à ce que sa partenaire l’attende sur le dos, jambes écartées, c’est en levrette que l’avocate se positionne

– Oh, quel joli cul !
– N’est-ce pas ? Viens l’embrasser !

C’est ce que fait Fanny dont les lèvres se rapprochent inexorablement de l’anus brun et fripé de Sophia qu’elle humecte de sa langue

Puis un doigt remplace la langue, un doigt agile qui entre et qui sort provoquant des spasmes chez l’avocate

– Continue je vais jouir du cul !
– Attends ! Répondit Fanny en ouvrant le tiroir de son chevet pour en extraire un joli gode qui eut tôt fait de remplacer son doigt fatigué. Ça te dit ?
– Ben sûr !

Fanny humecta le joujou autant que possible et l’introduisit dans l’anus de l’avocate qui ne tarda pas à se pâmer d’aise

– Oh, oui c’est bon, encule-moi bien !

Cette courte séance se termina par la jouissance fulgurante de Sophia

– Je mangerais bien un petit truc, maintenant !

Et après avoir accompli toutes les formalités programmées et promit aux Chamoulet de les revoir la semaine prochaine tout ce petit monde se sépara.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 27 janvier 2024 6 27 /01 /Jan /2024 11:38

Martinov 26 – Les sculptures incas – 9 – Béatrice esclave consentante par Maud-Anne Amaro
scat

épisode contenant des passages scatos

Sophia sort et se dirige vers sa voiture garée en bas du chemin. Cinquante mètres plus loin, Raoul attend sur sa moto, à l’arrière de laquelle Petit Louis a pris place.

Avec leurs casques les deux frangins sont méconnaissables. Ils filochent l’avocate jusque devant son hôtel.

– A toi de jouer ! Dit Raoul à Petit Louis.

Celui-ci rapide comme l’éclair, rejoint Sophia, lui arrache son sac à main et la bouscule avant de regagner l’arrière de la moto qui démarre en trombe et retourne au chemin de Apôtres.

L’examen du sac fut une déception, des kleenex, du rouge à lèvres, quelques prospectus glanés au Syndicat d’initiatives. Aucun papier…

Sophia voulant se prévenir d’un éventuel mauvais coup avait pris ses précautions, tout ce qui pouvait dévoiler son identité, y compris les papiers de la voiture était resté dans la chambre d’hôtel. Son téléphone portable contenant l’enregistrement, n’était pas dans son sac mais dans la poche de son jeans.

– Bon, on ne se sait rien d’elle sauf qu’elle n’est pas journaliste, qu’elle n’a jamais lu mes bouquins. C’est une fouille merde, on n’en a donc deux sur le dos. On ne sait pas si elles travaillent ensemble ? Il faudrait qu’on leur donne une leçon.
– Oh oui ! S’exclame Raoul !
– Mais attention, il faut faire un truc qui ne puisse pas nous retomber sur le dos, pas de violence, pas de séquestration…
– Oh, c’est dommage ! Regrette Raoul.
– Si on l’abandonnait complètement à poil au milieu d’un champ de maïs ? Propose Petit Louis.
– Pourquoi pas ? Mais maintenant faut qu’on arrive à mettre la main sur l’une des deux sans qu’il y ait kidnapping… ou alors juste un petit kidnapping…

C’est en fin d’après-midi que Béatrice et Sophia se retrouvèrent.

– Qui commence ? Demande Sophia
– Moi, ça va aller vite, j’ai vu le mec de l’agence, je lui ai sorti mon baratin, à priori, il est partant.
– Ça a été difficile ?
– Penses-tu, en dix minutes, j’ai plié le truc, en douceur !
– Super, je vais aller annoncer ça à Mangin, s’il me note bien, je vais me faire bien voir ! De mon côté c’est plus compliqué, ce Camille Laurensot est loin d’être un con, j’ai glané quelques trucs que je vais te faire écouter, je ne sais pas si ça va t’apporter quelque chose, il a compris que je n’étais pas journaliste et il a fini par me foutre à la porte, sinon je me suis fait agresser en rentrant à l’hôtel, on m’a piqué mon sac et je suis retrouvée par terre, j’ai affreusement mal au cul !
– Et tu crois qu’il aurait un rapport avec ta visite chez les Laurensot ?
– J’en sais rien, je sais bien que les coïncidences ça existe, mais bon…
– Je suis vraiment désolée de t’avoir entrainé dans ce truc, je ne pouvais pas savoir que ces mecs étaient si dangereux !
– Laisse tomber, ça me fera un souvenir ! Je te fais écouter l’enregistrement,

Beatrice écoute intriguée.

– Bon, on apprend donc une chose, ce type veut chasser les Chamoulet pour y placer un de leur copains à la place, ça au moins c’est clair ! Maintenant qu’il agisse tout seul ou qu’il obéisse à je ne sais quel gourou, on s’en tape.
– Ah bon ?
– Je vais donc prévenir Chamoulet. Il est probable que ce Camille Laurensot va continuer à les emmerder, mais ce n’est plus mon problème, qu’ils se démerdent ! T’as fait du bon boulot !
– Tu parles ! Tu veux regarder le bleu que j’ai sur les fesses ?
– Pourquoi pas ?

Une fois dans la chambre de Sophia, celle-ci se déshabilla sans ambages et montre ostensiblement ses fesses à Béatrice.

– Eh bé ! Encore une fois, je suis désolée, si je peux faire quelque chose pour te dédommager…
– Oui tu peux faire quelque chose !
– Dis ?
– Tu vas être mon esclave ! Pour jouer, bien sûr !
– Ça marche !
– Alors à poil, morue !

Martinov2609« La morue » se déshabille prestement, puis Sophia lui ordonna de la suivre dans la salle de bain. Là elle se mit à pisser debout, et se débrouilla pour que l’urine lui mouille les pieds. Elle s’assit ensuite sur la cuvette des toilettes.

– Et maintenant tu vas me nettoyer mes pieds… avec ta langue bien sûr.

Béatrice trouve l’idée originale et amusante, elle adore les jeux de pipi et aussi les jolis pieds. Alors quand les deux sont réunis, vous pensez bien…

A quatre pattes sur le carrelage, dans une position qui se voudrait humiliante, Bea lèche les pieds de sa partenaire.

– T’as pas honte de faire ce que tu fais ! La nargue Sophia, on dirait vraiment Marie souillon.
– Tu sais ce qu’elle te dit, Marie-souillon ?
– Tais-toi et lèche !

Elle lèche, elle s’applique, elle se prend au jeu, tétant toute l’urine, puis se régalant du gros orteil dans sa bouche.

– Bon, reste comme ça, le cul bien cambré.

Sophia s’empare de sa brosse à cheveux.

– Tu sais ce que c’est, ça ?
– Une arme de destruction massive ?
– Non, sérieusement !
– Une brosse à pétasse !
– Il y a un côté plat et un côté piquant ! Tu préfères lequel ?
– De toutes façons, quoi que je réponde, tu feras ce que tu as envie.
– Effectivement !

Le premier coup tombe, il est donné avec le plat de la brosse, un second suit, puis les coups pleuvent en enfilade. Béatrice rougit facilement des fesses, aussi Sophia met-elle fin à cette fessée particulière.

– Hum ! T’es marante comme ça, je te mettrais bien quelque chose dans le cul…
– Ben, t’avais un gode, l’autre jour, non ?
– Oui mais on pourrait changer un peu !
– Mets moi un doigt !
– Moi, je veux bien mais si tu me le salis, tu le nettoies. Répondit Sophia avec malice.
– Ce n’est pas un problème !
– Alors dans ce cas…

La jolie brune fit donc entrer son index dans le troufignon de Béatrice et se mit à la pilonner avec une certaine frénésie.

– T’aimes ça, hein, ma salope !
– Oui… c’est booonn…
– Je parie que tu aimes bien te faire enculer ?
– Quand c’est bien fait… oui…
– J’aimerais bien te regarder en train de te faire enculer !
– Qui sait ? Tu en auras peut-être un jour l’occasion.
– Ton vieux collègue, il t’encule ?
– M’enfin qu’est-ce que ça peut te faire ?
– C’est juste que j’aime bien parler de cul.
– Je ne sens plus ton doigt ! Si tu le bougeais un peu ?
– Mais bien sur ma chérie ! Comme ça ?
– Oui ! Oui !
– Et s’il ressort pas très propre, on fait quoi ?
– Je ferais ce que tu voudras puisque je suis ton esclave !
– Tu prends des risques, là !
– Ne t’inquiètes pas, je sais ce que je fais.

Et évidemment ce qui devait arriver, arriva, le doigt ressorti pas trop net. Oh, rien de catastrophique, mais disons qu’il aurait pu être plus propre.

– Et maintenant tu lèches ! Lui dit Sophia.
– Je l’aurais parié !

Bien sûr, Béatrice ne se déroba pas.

– C’est un peu scato de faire ça ! Reprit Sophia.
– Oh, si peu, si peu !
– T’as déjà été plus loin ?
– Décidemment tu veux tout savoir de moi ?
– Mais personne ne t’oblige à me répondre.
– En fait, oui, ça m’est arrivé d’aller plus loin, mais c’était dans des moment de très grande excitation. (Voir les épisodes 17, 18, 23, 24)
– Et en ce moment, tu n’es pas dans un état de grande excitation ?
– N’essaie pas de me piéger !
– Mais non ! J’ai peut-être envie de chier, tu veux regarder ?

Béatrice hésite, Sophia enfonce alors le clou :

– Ce serait pas mal pour finir cette séance d’esclavage, que tu me serves de papier à cul !
– D’accord ! Répondit Béatrice dans un souffle.

Les deux femmes se déplacèrent dans la petite salle de bain. Sophia se posa de dos sur la cuvette, non pas assise mais les pieds sur la lunette.

– Attention les yeux je sens que ça vient !

Effectivement cela alla assez vite, Sophia poussa en écartant ses globes fessiers. Un bel étron marron bien moulé ne tarda pas à sortir de son cul avant d’aller se noyer dans la cuvette.

– Alors, qu’est-ce que tu en penses ?
– C’était un joli boudin !
– Alors maintenant, corvée d’essuyage !

Béatrice s’approcha, se disant que s’il y avait trop de nettoyage à faire, elle stopperait là, mais ce n’était pas le cas, seules quelques taches brunes polluaient le pourtour de l’anus de la belle brune. Elle se mit donc en devoir de lécher tout cela et se permit même de terminer avec le bout de sa langue dans l’anus.

– Donc je ne suis plus ton esclave ! On s’embrasse ?
– Après ce que tu viens de faire ? Répondit malicieusement Sophia.
– Justement !

Les deux femmes s’échangèrent un long baiser baveux tout en se plotant un peu partout.

Et c’est spontanément qu’elles ressortirent de la salle de bain pour s’affaler sur le lit en position de soixante-neuf, se léchant la figue jusqu’à la jouissance.

Les frères Laurensot sont attablés autour d’un poulet fumé et tiennent un conseil de guerre.

– Deux choses ! Dit Camille. La première c’est qu’étant donné que les deux nanas qui nous emmerdent ne sont pas de la police, rien ne nous empêche de reprendre notre travail de harcèlement.
– On va faire quoi ? Demande Petit Louis.
– Cette nuit c’est musique ! Et c’est toi qui t’en charges. Deuxième chose, j’aimerais bien que l’on fasse passer l’envie aux nanas de fouiner ici, donc on doit les localiser et ensuite on avisera.
– La fausse journaliste, on sait qu’elle est à l’hôtel à Alençon ! Précise Raoul !
– Et alors, on ne va pas l’enlever devant son hôtel, non il faut la piéger ici, ça m’étonnerait qu’elle soit partie. Quant à l’autre, j’en sais trop rien… Explique Camille.
– Si elles sont mandatées par les Chamoulet, elles doivent se rendre chez eux. Intervient Petit Louis.
– T’est pas con quand tu veux, demain matin tu iras te rencarder.

Vendredi 5 mars.

A trois heures du matin, un petit boitier programmé, en fait un lecteur MP3 muni d’un amplificateur bricolé, planqué dans les hautes branches d’un arbre jouxtant le terrain de Clos de Merisiers se met en marche.

Rares sont ceux qui connaissent cette musique (qui d’ailleurs n’en est pas une), cela s’appelle en toute modestie « Variations pour une porte et un soupir » et ça a eu un certain succès chez quelques snobs dans les années 60-70, sinon c’est tout simplement inécoutable, ce ne sont que des grincements de porte entrecoupés de soupirs.

Et soudain ça se met en marche, réveillant toute la famille Chamoulet qui comme tout le monde dans ces cas-là se disent que ça va s’arrêter… sauf que ça ne s’arrête pas.

Alors ils se lèvent, essaient de comprendre d’où vient ce boucan, le premier réflexe étant de regarder chez les voisins. Et les voisins, parlons-en justement, ça hurle, ça tempête, ça invective, ça crie des noms d’oiseaux. Bref un beau bordel.

Gino se revêt d’une robe chambre et sort dans la courette, il lui semble comprendre d’où vient le bruit…

– C’est dans l’arbre, mais comment est-ce possible.

Mais voilà que le bruit s’arrête… Ouf… Non court répit car c’est un autre bruit qui se rapproche maintenant du Clos des Merisiers, celui de la voiture de la gendarmerie.

Ces messieurs quémandent l’ouverture, Gino est bien obligé de leur ouvrir. Le brigadier Michel sort de sa voiture accompagnée de la gendarmette à queue de cheval.

– C’est quoi ce bordel ? Demande-t-il.
– Je voudrais bien le savoir ! Répond Gino.
– Mais ça venait bien de chez vous, non ?
– Peut-être, j’en sais rien…
– Comment ça, vous n’en savez rien ?
– Mais bien sûr que ça vient de chez lui ! On n’a pas idée de faire un tel raffut à une heure pareille, s’égosille une voisine entrée sans permission.
– Sont pas normaux, ces gens-là ! Intervient un gros moustachu.

Les deux couples de voisins sont là, ça ne fait que quatre personnes mais qu’est-ce que ça peut faire comme bruit.

– Bon on se calme ! Quelqu’un veut porter plainte ?
– Et comment ! Répond la grosse voisine !
– Vous passerez à la gendarmerie demain matin, pour l’instant rentrez chez vous…
– Faut les virer ces gens-là ! Maugrée la dame.
– Oui bon, ! On a entendu votre témoignage, maintenant rentrez-chez-vous.

Les voisins finissent par foutre le camp.

Entre temps Hélène et Fanny sont descendus à leur tour.

– Bon, vous ! Reprend le brigadier, si vous recommencez, je vous coffre, c’est un endroit tranquille ici, ça fait deux fois vous nous faites déranger…
– Mais…
– Il n’y a pas de mais, si le bruit vient de chez vous, vous êtes responsable. Point barre !

Et ils s’en vont laissant Gino et Fanny éberlués tandis qu’Helene fond en larmes.

– J’en ai marre, tout le monde nous rejette, tout le monde nous en veux. On n’a pourtant fait de mal à personne.
– Calme toi, maman, ça va s’arranger, tente Gino.
– Mais non, ça ne peut qu’empirer ! Marre de ces péquenauds ! Il va falloir qu’on se barre d’ici en vitesse ! Et évidemment Arsène est en vadrouille, jamais là quand on a besoin de lui, ce connard !
– On va aller se recoucher et essayer de dormir.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 27 janvier 2024 6 27 /01 /Jan /2024 11:36

Martinov 26 – Les sculptures incas – 8 – Jackie, la mère maquerelle par Maud-Anne Amaro
bisou1719

Une fois rhabillée, Béatrice redescend dans la salle et cherche la maquerelle brune…

– Ah, le client était très satisfait ! Ce soir on est complet, tu vas pouvoir rentrer, mais demain ce sera non-stop, et apporte des fringues sexy.
– Attends, faut que je te parle…Tente Béatrice.
– Oui, ben tu me parleras demain, je suis débordée.
– Qu’est-ce que tu foutais l’autre jour au Clos des Merisiers déguisée en sorcière de carnaval ?
– Hein ? Quoi ? De quoi tu parles ?
– Je suis détective privée, j’ai juste besoin d’une réponse…
– T’es détective privée et pute, t’as deux casquettes ?
– Ben ouais !
– Bon, on va régler ça entre quatre yeux, viens dans mon petit bureau, mais je n’ai pas beaucoup de temps.
– Attends, pas d’embrouille, mes amis savent que je suis ici, alors on fait ça en douceur… je n’ai rien contre toi, je voudrais juste savoir…
– Mais oui, mais oui…

Le bureau n’est pas bien grand mais est équipé d’une petite banquette. Elles s’assoient l’une devant l’autre.

– T’es qui en fait ? Lui demande la mère maquerelle
– C’est vrai que nous ne nous sommes pas présentées, Martine Dulac. Et toi ?
– Parce que tu ne connais pas mon nom ?
– Euh…
– Pas terrible pour une détective privée ! Se gausse-t-elle. On m’appelle Jackie. Bon, je vais être très claire, je n’ai jamais eu d’ennui avec la police ni ici, ni ailleurs, alors c’est pas toi qui va commencer à me faire chier ! Je n’ai rien à me reprocher !
– Mais je ne te reproche rien, j’essaie juste de savoir qui est-ce qui cherche à intimider les propriétaires du Clos des Merisiers…
– Mais j’en sais rien !
– Tu ne vas pas me faire croire que tu es allée jouer les sorcières de ta propre initiative ?
– Tu veux quoi ? Que je balance quelqu’un ? Et si je ne le fais pas, je risque quoi ?
– Dans l’état actuel des choses tu ne risques rien du tout ! Seulement si les choses s’aggravent et que les pressions sur le couple Chamoulet prennent une tournure plus grave, le compte rendu de ta visite chez eux sera versé au dossier… C’est inévitable.
– Pff ! C’est pas vrai ! Pour une fois que je rends un service un peu spécial à quelqu’un… D’autant que c’était rigolo…
– De toute façon que tu me répondes ou pas, je vais continuer mon enquête, on a un suspect, il s’appelle Laurensot.

A cette évocation Jackie ne peut s’empêcher de piquer son fard

– Tu crois vraiment que je connais le nom de famille de mes clients…
– On dirait bien que celui-là te dit quelque chose.
– Si tu le sais, pourquoi tu le demandes ?
– Je voulais être sûre ! Ce type-là veut chasser les Chamoulet de leur corps de ferme, mais je ne comprends pas pourquoi ? S’il a de l’argent pourquoi s’acharner sur ce Clos, des belles baraques, il y en a partout ! Maintenant je vais te dire ce que je crois, je ne vois pas du tout ce mec avec son physique de lutteur de foire organiser un tel scénario, donc quelqu’un se sert de lui et de son frère comme hommes de main, et j’aimerais bien savoir qui c’est ?
– N’importe quoi ! Où est-tu aller chercher que Laurensot avait un physique de lutteur de foire ?
– Ben 120 kilos, des tatouages sur les bras, le crâne rasé…
– Mais tu me décris qui, là ?
– Ben Laurensot, pas Louis, l’autre ?
– Ils-t-on fait passer des tests avant de t’embaucher comme détective privé ? Ironise Jackie
– A vrai dire d’habitude je m’occupe de trucs plus simples !
– Bon, si je te donne un nom, est-ce que tu peux me promettre de me foutre la paix avec cette histoire ?
– Oui ! Carrément ! Tu peux avoir confiance !
– C’est des paroles tout ça ! Moi je veux un écrit, voilà une feuille de papier tu écris… »Je soussigné, Martine Dulac… » attends, si ça se trouve ce n’est pas ton vrai nom, t’as une carte d’identité ?
– Ecoute, on peut peut-être faire plus simple… Tu as ma parole de toute façon…
– Pas de carte, pas de nom !

Béatrice hésite, consciente de prendre un risque, en dévoilant son identité, elle peut devenir la cible de gens dangereux si tant est que ceux qui tirent les ficelles de cette affaire, le sont. Finalement elle sort sa carte.

– Béatrice Clerc-Fontaine ! En voilà un nom ! Donc reprenons, tu écris : « Je soussigne Béatrice Clerc-Fontaine, après avoir entendu les explications de madame Jacqueline Vulvette, propriétaire du café L’Action, considère que le rôle de cette dernière dans l’affaire Chamoulet est purement anecdotique et ne nécessite aucune suite… Date et signature…
– A toi de jouer ! Reprend Béatrice après lui avoir rédigé et signé le papelard.
– Il s’agit de Camille Laurensot…
– Le catcheur ?
– Mais non pas le catcheur, d’ailleurs je ne sais pas qui c’est ce catcheur. Camille est un client régulier du rade. Il paye bien, il a une bonne descente et il monte souvent avec deux filles. En fait, c’est un pauvre type, il a un visage ingrat, des lunettes pas possibles, il bave à moitié quand il parle, bref un pauvre gars, je te dis, mais il est très cultivé, très bavard aussi, parfois il me branche pendant des heures et me raconte des trucs dont je me fous éperdument, mais je suis bonne commerçante, ça me saoule mais je l’écoute. Tu sais qu’il a écrit plusieurs bouquins ?
– Non !
– Il m’en a offert trois, dédicacés, je vais te les montrer, je ne les ai jamais ouverts, ça parle de martiens qui seraient venus sur la terre il y a des centaines d’années, si tu savais comme je m’en tape !

« Ainsi il y a un troisième frère !  » Se dit Béatrice. Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ? »

– O.K. Répondit Béatrice, je vais te laisser, il faut que j’aille voir maintenant ce Camille Laurensot, je vais juste noter le titre des bouquins.
– Je te les donne si tu veux, je ne les lirais jamais.
– O.K., merci !
– Tu es sûre que tu ne voudrais pas travailler pour moi, ce serait mieux payé que ton boulot de détective !
– Non, non, j’aime bien mon boulot !
– Et les femmes ?
– Quoi les femmes ?
– Ça te banche un petit peu ?
– Pourquoi cette question ?
– Je ne sais pas, j’ai des intuitions parfois…
– T’es marrante toi !
– On s’embrasse ? Demande Jacky.
– Et parce que pourquoi ?
– Parce que tu m’excites ! Je te boufferais bien toute crue ! On s’embrasse ?

Béatrice ne se déroba pas, Le baiser ne resta pas longtemps chaste.

– Ça te dirait quelques caresses ? Demande Jacky, les yeux coquins.

Béatrice hésite. Rendez-vous compte quand même de l’incroyable journée qu’elle a vécu aujourd’hui. D’abord une séance de massage chez Mangel, puis une partouze peu ordinaire avec Fanny et sa belle-mère, ensuite elle avait joué à la pute dans ce rade…

« Après on dira que je suis obsédée ! »

– Attends ! Reprend Jacky, t’as bien cinq minutes je vais me déshabiller un petit peu, si je ne t’intéressé pas, on en restera là.

Et la voilà qui déballe tout son haut, dévoilant une paire de seins de toute beauté.

– Pas mal du tout ! Convient Béa.
– Et attends, tu m’aurais vu il y a vingt ans, j’étais un vrai canon ! J’ai deux trois photos dans le tiroir, je vais te les montrer.

Jacky sort d’une enveloppe, trois photos qu’elle montre à Béatrice. Celle-ci émet un sifflement d’admiration.

– T’as vu ça, hein ! Maintenant caresse moi mes nénés !

Comme dans un rêve, Béatrice porte ses mains sur la poitrine de la mature.

– Tu peux me pincer les bouts, j’adore ça !

Béa obtempère et évidemment la situation s’ajoutant à la beauté du cops de Jacky l’excite terriblement et c’est sans qu’on ne lui demande qu’elle se déshabille à son tour ce qui permet à la maquerelle de lui embrasser les seins.

– J’aime bien ta petite gueule, t’es craquante ! Lui dit-elle
– N’exagérons rien.
– Je n’exagère jamais, j’aime bien ton nez, je vais l’embrasser.

Embrasse est un euphémisme, en fait elle le lèche, le gobe et s’en amuse.

« C’est malin, maintenant j’ai le nez tout baveux »

– Voyons voir cette petite chatte… reprend Jacky. Oh, mais t’es mouillée comme une éponge.
– Evidemment, c’est toi qui me fais mouiller !
– Oh ! Je prends ça comme un compliment !
– C’en était un !
– Assieds-toi sur la banquette, je vais te bouffer l’abricot.

Martinov2608Béatrice écarte les jambes afin de permettre à sa partenaire d’avoir le meilleur accès à ses trésors et se laisse faire. Jacky semble être une artiste du broute minou, sa technique est remarquable, après s’être régalée de la mouille imbibant l’endroit, elle procède en de longs balayages avec sa langue.

– Tu lèches trop bien ! Ne peut s’empêcher de lui dire Béa.

Elle sent son plaisir monter intolérablement, Jacky lui donne le coup de grâce en portant le bout de sa langue sur le clito qui n’attendait que ça !

Béatrice a toujours eu la jouissance bruyante et c’est encore le cas présentement.

– Veut-tu te taire ! Plaisante Jacky.
– Tu m’as tué !

Mais voilà qu’on frappe à la porte !

– C’est quoi ?
– Tout va bien, Madame Jacky ? Demande une voix féminine et gazouillante.
– Mais, oui, retourne bosser ! Elles sont gentilles mes filles, elles s’inquiètent pour moi ! Croit-elle devoir préciser à l’attention de Béa. Bon c’est pas tout ça, mais maintenant c’est à ton tour de me donner du plaisir… attends, j’ai des trucs dans mon tiroir…

Elle sort d’un sac en plastique quelques gadgets.

– Ça tu connais ? Lui demande-telle en exhibant un joli chapelet de boules de geisha.
– Oui !
– Tu sais comment on s’en sert ?
– Oui !
– Tu m’as vraiment l’air d’une sacrée cochonne ! Vas-y enfile les moi !
– Dans la chatte ? Dans le cul ?
– Dans le cul ! Dans mon petit trou du cul de salope !

Du coup Béa peut admirer le très joli anus sombre et plissé de la belle mature et ne peux résister à l’envie de le lécher.

– Hum, c’est bon de se faire lécher le cul par une petite salope !

C’est un chapelet à quatre boules argentées, Béatrice pousse la première boule contre l’anus qui l’absorbe, puis les trois autres. Elle attend quelques instants, puis d’un coup sec elle tire sur la dragonne provoquant chez la brune un orgasme immédiat.

– Ça va mieux ! Demande Béa.
– Ça fait du bien, bon j’irais rincer ce truc, j’ai d’autres joujoux dans ce petit sac, regarde, tu connais celui-là.

« Celui-là » c’est un double-dong rose en matière souple d’environ 50 centimètres de long.

– Je connais, mais je n’ai jamais eu l’occasion de pratiquer !
– Tu veux qu’on essaie ?
– Il va peut-être falloir que j’y aille.
– Allons, allons, ça ne va nous prendre que cinq minutes.

Alors les deux femmes se sont mis cul à cul, introduisant chacune l’extrémité du sex-toys dans l’anus, puis elles se mirent à gigoter comme des diablesses jusqu’à la conclusion que vous devinerez aisément.

– Au fait je voudrais te demander un truc ? Intervient Béatrice en se rhabillant. Comment tu as fait pour deviner la couleur du slip de Chamoulet ?
– J’étais sur place une heure avant de sonner à la grille, je cherchais un truc qui puisse les étonner, j’étais bien planquée derrière un gros tronc d’arbre, j’avais des jumelles, la fenêtre de leur chambre était ouverte. J’ai vu Chamoulet y rentrer en peignoir de bain, et là il s’est habillé…. Et son slip était bleu !

Ben oui parfois quand on a la solution, les énigmes deviennent toutes simples !

– Bon je compte sur toi, tu ne vas tout de même pas me faire une vacherie après ce que nous avons fait ensemble ! Tient à préciser Jacky.
– Ne t’inquiètes pas, ma poule !

« Ainsi, se dit Béatrice, ce n’est pas pour mes beaux yeux qu’elle m’a sauté, elle voulait simplement prendre une garantie supplémentaire, c’est de bonne guerre. »

Béatrice sortit de l’établissement très dubitative, il lui faudrait maintenant approcher ce Camille Laurensot, mais comment ? Pas moyen de frapper à sa porte, puisqu’elle l’avait déjà fait pour parler avec Petit Louis…

Elle rentra à l’hôtel et s’endormit auprès de Martinov qui ronflait comme un moteur.

Jeudi 4 mars

La nuit avait porté conseil. Quand elle se réveilla le professeur était déjà douché et habillé.

– J’ai plein de trucs à te raconter, mais là tout de suite il faut que je voie Sophia d’urgence, si elle est en bas dis-lui de m’attendre. Je me douche en vitesse et j’arrive…

Vingt minutes plus tard, Béatrice se dirige vers la table où Sophia finit de prendre son petit déjeuner.

– Salut ! On avait dit qu’on devait plus se voir et on n’arrête pas, comme quoi faut jamais faire des promesses en l’air. Assieds-toi !
– Je vais y aller au flan ! Tu accepterais de me rendre service ?
– Ça dépend du service !
– J’entends bien, je cherche quelqu’un qui se ferait passer pour une journaliste pour aller interviewer un mec ?
– Est-ce que j’ai une tronche de journaliste ?
– Ma foi j’en sais rien ! Ils n’ont pas une tronche spéciale ? J’ai été journaliste il y a quelques années (voir Chanette et la journaliste)
– Ben justement ! Pourquoi tu ne peux pas le faire toi-même ?
– Je suis brulée auprès des frères de cette personne, je me suis déjà fait passer pour une fliquette.
– Et ton collègue ?
– Si le mec a des réticences, il faut mieux que l’interlocuteur soit féminin…
– Parce qu’en plus il faut y aller au charme ! Et s’il est homo ?
– Il n’est pas homo ! Il fréquente un bordel clandestin dans le coin.
– Bon raconte-moi tout ça dans l’ordre, parce que c’est pas très clair ton histoire.

Alors Béatrice raconte, et comme elle raconte plutôt bien son interlocutrice est passionnée.

– Belle histoire ! Commente Sophia. Mais tu te rends compte du truc que tu me demandes. L’interview, ça va bien durer une heure, ensuite il faut que je mette ça au propre…
– Inutile, tu enregistreras et je me débrouillerai.
– Ah ? oui d’accord, mais quand même ! Et en échange j’ai quoi ?
– Tu voudrais quoi ?

Béatrice s’attendait à ce genre de marchandage et pensait que Sophia solliciterait une nouvelle partie de jambes en l’air. Ben non !

– Si tu pouvais m’aider dans l’affaire Mangel.
– Moi je veux bien, mais t’aider en quoi, tu m’as dit que sa plainte serait irrecevable…
– Evidemment qu’elle est irrecevable mais il faut voir le problème autrement, en fin de mission on demande au client de remplir une fiche d’appréciation. Ce serait bien si je pouvais avoir une bonne appréciation, mais conclure par une plainte irrecevable, il ne va pas me louper…
– Alors ?
– J’ai bien une idée, mais pour le coup c’est moi qui ne peux pas le faire, le gars de l’agence, je l’ai déjà rencontré, alors voilà ce que je te propose…

Sophia rechercha le numéro de Camille Laurensot dans les pages blanches et obtint un rendez-vous pour l’après-midi….

Béatrice entre à l’Agence immobilière des Tilleuls.

– Bonjour, Martine Dulac, je suis conseillère juridique et je représente mes clients Monsieur et Madame Chamoulet.
– Qu’est-ce qu’il nous fait encore celui-là ? Ça fait trois lettres qu’il m’envoie, je ne voudrais pas être impoli, mais il commence à nous faire chier, ce n’est pas de ma faute si son puit est à sec et si l’ancien proprio a laissé des vieux meubles…
– Mais il ne s’agit pas de cela du tout, il s’agit de la menace de plainte de Monsieur Régis Mangel !
– Celui-là aussi, il est pénible il m’a même envoyé son avocate, mais moi aussi j’ai un avocat et je suis dans mon bon droit, je me suis renseigné.
– Je suis simplement là pour arranger les choses, j’ai peut-être une solution pour que monsieur Mangel vous laisse tranquille…
– Quel rapport avec les Chamoulet ?
– Il voulait acheter le Clos de Merisiers…
– Je ne vois toujours pas.
– Il se trouve que si ma solution vous agrée, non seulement Mangel vous foutra la paix mais il foutra également la paix aux Chamoulet. Il n’arrête pas de les harceler, voyez-vous ?
– Bon je vous écoute… Soupira l’homme
– Je suppose que vous avez d’autres corps de ferme à la vente ?
– Oui, j’en ai trois dans le département !
– Alors voilà mon scénario, vous convoquez Mangel et vous lui dites que vous allez lui proposer un arrangement. Vous majorez le prix de vos trois baraques de 15 % et vous les lui présentez. Vous discutaillez un peu et vous jouez au généreux en lui proposant de lui faire un rabais de 15 %. Pour vous, vous ne perdez rien. Et tout le monde est content.
– C’est interdit ces pratiques !
– Allons monsieur, pas de ça avec moi, les dessous de tables aussi sont interdits.
– Vous êtes une maline, vous !
– Bon, vous le faites ou pas ? Je vous répète que ça arrange tout le monde, Chamoulet, Mangel et vous.
– Je ne peux rien refuser à une si jolie personne !

Sophia se présente à l’entrée du pavillon des frères Laurensot

– Bonjour, j’ai téléphoné, j’ai rendez-vous avec Monsieur Camille Laurensot, c’est pour l’interview

L’appartement est mal entretenu, la poussière règne en maître, le papier peint est en fin de vie, la peinture du plafond craquelle et une odeur de renfermé agresse les narines.

Pour l’occasion Camille s’est cru obligé de s’endimancher, blazer démodé, chemise élimée et nœud papillon ridicule, il est assis derrière un vieux bureau qu’il a volontairement encombré.de publications diverses

« Il se prend vraiment pour un grand écrivain ce con ! »

– Vous travaillez pour quel journal, chère madame ?
– Je suis journaliste freelance.
– Très bien, je peux voir votre carte de presse ?

Prise de court, Sophia fait semblant de fouiller dans son sac à main.

– Je ne l’ai pas sur moi, j’ai dû la laisser à l’hôtel ! Voulez-vous que l’on reporte l’interview ? Bluffa-t-elle.

« Pourvu qu’il ne dise pas « oui » ?

– Je suis donc obligée de vous faire confiance ! Admit Camille en s’essuyant les lèvres. Asseyez-vous, nous allons pouvoir commencer.
– Voyez-vous un inconvénient à ce que j’enregistre l’interview ?
– Mais non, mais non, mais je vous demande une seconde, j’ai une note à faire parvenir d’urgence à la Mairie…
– Faites donc !

Camille prend une feuille sur lequel il écrit : « Nana pas claire ! Quand elle va sortir tu la filoches et tu essaies de savoir qui c’est. » Puis il plie le papelard en quatre.

– P’tit Louis ! Gueule-t-il

Quand celui-ci arrive, Camille lui ordonne de le transmettre à Raoul, le frère au physique de catcheur.

– Allons-y je vous écoute ! Que voulez-vous savoir ?
– Si depuis la parution de votre dernier ouvrage vous avez fait de nouvelles découvertes ?
– Mes nouvelles découvertes feront l’objet de mon prochain livre, je ne vais donc pas les divulguer avant sa parution.
– Oui évidemment, mais je vais vous narrer une anecdote qui m’a été rapporté par Monsieur Chamoulet, le nouveau propriétaire du Clos des Merisiers

Camille ne peut dissimuler un certain agacement.

– Monsieur Chamoulet, reprend-elle, a reçu un jour une inconnue lui tenant des propos incohérents mais où il était question de base extraterrestre. Cette personne a proféré des menaces sérieuses à tel point que Chamoulet a déposé une main courante à la gendarmerie. Il se trouve que Chamoulet n’est pas vraiment apprécié par les gendarmes du coin et qu’ils se sont moqués de son histoire et l’ont colporté, bref le bouche à oreilles a effectué son travail et c’est arrivé jusqu’à moi.
– Oui et où voulez-vous en venir ?
– Vous vous rendez compte l’article que je peux écrire « Une base secrète des extraterrestres en Basse-Normandie » ! Mais avant de l’écrire, je me suis dit qu’il serait judicieux de faire appel à un spécialiste.

« Elle me prend vraiment pour un con !  » Se dit Camille.

– Et vous voulez savoir quoi, exactement ?
– Si l’histoire de Champoulet est plausible ?
– Voyons, il a trois possibilités, la première c’est que Chamoulet soit un mythomane, la seconde c’est qu’une foldingue leur ai effectivement rendu visite, la troisième c’est que tout cela soit vrai. A vous de démêler le vrai du faux, je ne vous aiderais pas.
– On peut déjà éliminer l’hypothèse numéro 2. Comment cette personne aurait pu être au courant du bas-relief.
– Je vous le concède.
– Quant à l’hypothèse n°1, il faut savoir que Madame Chamoulet était également présente lors de la visite de cette bonne femme.

Sur ce coup Sophia bluffe, en fait elle n’en sait rien

– Je sais bien que les couples de mytho, ça existe, mais bon… Reprend-elle.
– Donc vous avez la conclusion !
– Oui, mais ça ne me dit pas d’où sortait cette bonne femme !
– Savez-vous que les extraterrestres ont la capacité d’apparaître sous une forme humaine ?
– Ah, non !
– C’est pourtant écrit noir sur blanc dans mes bouquins, je croyais que vous les aviez lus ?
– Disons que c’est un détail qui ne m’avait pas frappé ! En fait si je comprends bien, les extraterrestres veulent que les Chamoulet débarrasse le plancher, c’est ça ?
– C’est une conclusion dont je vous laisse la responsabilité !
– O.K, mais admettons que les Chamoulet s’en aille, le Clos sera de nouveau mis en vente et rien ne sera résolu…
– Il sera résolu quand un servant ayant la confiance des Nosrog postulera pour l’acheter ou la louer.
– Les Nosrog ?
– Ben oui, les Nosrog, ils ont un nom les extraterrestres, je vais finir par croire que vous n’avez lui que les dos de couverture de mes bouquins.
– Mais pas du tout…
– Vous êtes autant journaliste que moi je suis dompteur de lions, cet entretien est terminé. Dit-il en postillonnant.
– Vous me chassez !
– Tout à fait !
– Vous avez oublié de me dire qui est le grand maître de votre secte !
– Sortez ou j’appelle Raoul.
– Bon, bon, on y va, on y va !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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