Chanette 29 – Le croisière de l’Espadon – 7- La croisière en folie par Chanette
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Vendredi 9 avril
J’ai passé une bonne nuit sans trop penser dans quoi je vais m’embarquer (c’est le cas de le dire !) Mais à priori je pars sur une bonne impression, le fait que je vais récupérer mes sous me
rends euphorique (et un peu inconsciente aussi, mais on a jamais conscience d’être inconsciente)
Quand même en prenant mon petit déj’, un horrible doute m’assaille : Et si le colis que l’on va me livrer était une machine infernale ? Un peu débile comme raisonnement puisqu’elle m’a d’abord
proposé un chèque de banque ! Oui mais elle se doutait bien que j’aurais refusé ce moyen de paiement ! Mais enfin si l’on veut me trucider il y a quand même plus simple ! Mais que voulez-vous
quand on s’angoisse, on s’angoisse.!
A dix heures passées de quelques minutes, on sonne à la porte, je regarde, ça ressemble à un coursier. J’ouvre.
– Un colis urgent pour Madame D’Esde.
– C’est moi !
– On m’a demandé de vous le délivrer sous présentation d’une pièce d’identité que je dois scanner.
Ah bon !
– Entrez une seconde, je vais d’abord ouvrir, ensuite je vous passerais ma carte.
– Je suis un peu pressé…
– Possible, mais ce n’est pas mon problème ! Je vais ouvrir, si c’est une bombe, on saute tous les deux !
– Hi, hi !
Ça le fait rire, s’ils ont mis une bombe, c’est sûr qu’ils ne vont pas le dire au coursier !
J’ouvre la mallette vers moi de façon à ce que le coursier ne puisse regarder l’intérieur. Il y a 5 « briques » de billets de 200.
Rien n’a explosé, mais il peut toujours y avoir un dispositif télécommandé… ayant prévu le coup j’ai pris un sac en plastique.
– Tournez-vous une seconde, monsieur !
– Me tourner ?
– Oui, vous tourner, c’est l’affaire de 30 secondes.
Je fourre les billets dans le sac en plastique.
– OK, c’est fait, je vous rends la mallette, vous allez être gentil de la jeter, il y a des poubelles juste en bas…
– Ce n’est pas mon job, madame !
– Dommage, vous auriez eu un bon pourboire !
– Mais je veux bien faire une exception ! Se reprend-il.
Ce que les gens peuvent être vénaux !
Il a scanné ma carte, il est parti avec 20 balles de pourboire, je sais reconnaitre les faux billets, j’en ai donc regardé quelques-uns dans la mallette, ils sont bons. Je n’ai pas entendu
d’explosion, je vous dis je suis un peu parano, parfois…
Mardi 13 avril
Hier, je suis allé récupérer les pierres en zirconium dans mon coffre de banque afin de les confier à Amandine qui sera elle aussi du voyage.
Je n’ai pas prévenu Gollier, j’en ai un peu marre de me faire chaperonner. En revanche j’ai laissé un message à mes copines Anna-Gaëlle et Carole leur indiquant où je m’embarque.
C’est Amandine qui m’accueille à bord. Bisous, bisous !
Elle est habillée en officier de la marine marchande, ça n’a rien de provocant mais ça ne lui va pas mal. Elle me fait découvrir ma cabine. Vraiment spartiate, la cabine : une couchette, et une
armoire minuscule. Je tire la tronche.
– Bof, c’est juste pour dormir, tu verrais les cabines des passagers c’est autre chose. On va lever l’ancre dans 20 minutes, avant le directeur de croisière va réunir toutes les putes, toutes les
filles, pardon, pour un petit briefing.
On me conduit dans une salle, là où il y a la fameuse garde-robe, mes collègues sont déjà là, que des canons, des blondes, des brunes, des rousses, des blacks, des asiatiques, elles paraissent
toutes assez jeunes, ça va être moi la plus vieille, ça fait drôle quand même ! Il y a aussi une gigantesque brésilienne, peut-être une transsexuelle, je ne suis pas certaine… mais je m’en fous
Et voilà qu’arrive le directeur de croisière, habillé en marin du dimanche, blaser bleu marine, et casquette à visière.
– Salut les poulettes ! Commence-t-il.
Il n’a pas l’air surpris de me voir, je devrais dire de me revoir, mais moi je ne peux m’empêcher !
– Vous ?
– Ben oui ma chère, le monde est petit.
– Vous vous connaissez ? S’étonne Amandine.
– Oui on se connait ! La coupe sèchement Patrick Schultz, car c’est de lui qu’il s’agit. (Patrick étant l’homme qui m’avait abordé en même temps que Tommy avant l’agression sur Chauvière). Donc
mesdames, voici mes dernières recommandations. Ici les passagers, c’est de la Jet-set ! Ils sont là pour s’encanailler, et ils vont partouzer entre eux comme des bêtes. Donc à priori ces gens-là
n’ont pas besoin de putes, me direz-vous, ben si justement, parce que ces messieurs dames ont aussi leurs petits secrets et qu’ils ne tiennent pas à ce que tout le monde soit au courant. C’est
donc là que vous intervenez. Quand vous les servirez à table ou au bar, vous les aguichez mais sans insister. Vous ne tutoyez pas vos clients sauf s’ils vous le demandent. Et puis je compte sur
votre discrétion, on ne se raconte pas entre filles ce qu’on a fait au client, ni combien il vous a filé, on ne joue pas non plus au petit jeu du « c’est qui celui-là ? » Et surtout
vous gardez le sourire. Ah, oui, vous ne refusez rien au client, la seule chose que vous avez le droit de refuser ce sont les rapports non protégés…
– On peut refuser la scato ? Demande une grande blonde.
– Quoi la scato ? Tout contact avec la bouche est considéré comme un rapport non protégé, donc je vous ai répondu et pour le reste, vous n’en mourrez pas. Bon autre chose, la sécurité : en
principe il n’y a pas de voleur sur ce bateau, mais on sait jamais, donc tous les soirs vous donnerez deux enveloppes à Amandine, l’une à votre nom avec vos gains, elle les mettra au coffre et
évidemment, vous les récupérerez en fin de croisière, une autre avec 2 000 euros pour nos œuvres sociales….
– Les œuvres sociales, ? S’étonne l’une des filles.
– Vous allez gagner plein de fric, Amandine et moi nous n’aurons que notre salaire de matelots, alors les œuvres sociales c’est nous !
– Et si on a pas gagné 2 000 euros ? Demande une autre fille.
– Dans ce cas il faudra te rattraper le jour suivant ! D’autres questions idiotes ?
Je ne vois pas ce que la question avait d’idiote, mais plus personne ne bronche.
– Par ailleurs, reprend Patrick Shultz, pour des raisons de sécurité bien évidentes, vous ne devrez communiquer à personne vos véritables identités, si un client vous demande votre petit nom,
vous inventerez n’importe quoi ! Allez rompez et gardez le sourire.
Et on est parti, les escales prévues sont La Corogne, Lisbonne, Gibraltar, Valence, Ibiza, retour par Barcelone, Tanger.
Les premiers jours se sont passés sans encombre. Sur les trente personnes embarquées en tant que passagers, j’en ai seulement identifié deux, un footballeur un peu simplet et un animateur de télé
de seconde zone.
Il y a de tout chez ces gens-là, ça va du très sympa, jusqu’aux types qui se la pète. Certains sont très généreux mais d’autres semblent avoir un hérisson dans le portefeuille et nous attribuent
le minimum syndical.
Le soir je remettais mon enveloppe à Amandine, mais « pas folle la guêpe » j’en conservais la moitié bien cachée sous le matelas.
Les pratiques, ah, oui les pratiques, rien de bien méchant mais comme nous l’avait fait entendre Patrick, des choses qu’ils ne font pas devant tout le monde, alors beaucoup de demandes pour du
pipi, des godes dans le cul, des fessées aussi (mais pas trop fort, ces messieurs ne veulent pas que l’on voie des marques)
Quelques excentricités quand même, je vais vous narrer la meilleure :
Je servais au bar, quand l’animateur de télé dont je parlais plus avant vint me commander deux Bloody Mary
– Vous les porterez à la table là-bas, je suis avec ma maman…
Ah bon, il y a des mecs qui se font accompagner par leur mère sur un bateau de partouzeurs !
J’apporte les consos.
– Je vous booke pour un plan à trois ! Me dit l’animateur.
– Tous les trois ?
– Ben oui tous les trois, on peut faire ça quand ?
– Je vais me faire remplacer au bar et on y va, le temps que vous dégustiez votre cocktail.
– Cabine 7 dans cinq minutes !
Ils n’ont même pas bu leur cocktail ! C’est fou ça de commander un truc pour ne pas le boire !
Je me demandais comment allait s’articuler ce plan à trois ? Je supposais que la Maman allait nous regarder baiser, peut-être en se paluchant… Je verrais bien.
Je frappe à la cabine 7 C’est Mireille (donc la maman) qui m’ouvre, uniquement vêtue d’une robe de chambre en soie qu’elle retire dès la porte refermée. Un peu grassouillette, mais ça passe, en
revanche je n’aime pas sa tronche, elle doit sourire quand elle se brûle.
José (l’animateur de télé) est déjà nu et s’agite le poireau.
Je jette un coup d’œil circulaire…
– Tu cherches ton enveloppe, elle est là !
Je ne recompte rien et l’enfouie dans mon petit sac à main.
– Je suppose qu’il faut que je me déshabille ? Demandais-je.
– Evidemment ! Me répond la Mama (pas trop aimable)
Pas grand-chose à enlever, mini short et soutien-gorge.
Elle me regarde comme si j’étais une bête de foire.
– Ben dit donc, toi, tu dois en avoir des heures de vol !
Je ne réponds pas. Qu’est-ce que vous voulez que je réponde ?
– Viens à côté de moi, on va se gouiner un peu pour exciter Jojo.
Quand faut y aller, faut y aller…
Me voici à ses côtés, elle m’attrape les seins et les malaxe, c’est limite, limite, mes nénés ne sont pas en pâte à modeler !
– Occupe-toi un peu des miens ! Demande-t-elle.
Ils sont drôles ses nichons, grosses aréoles mais tétons planqués. Je les lécher espérant les faire sortir de leur coquille, j’y parviens mais c’est pas terrible.
Et la voilà qui m’attrape la main et la pose sur sa chatte. Pas compliqué d’interpréter le message, e lui caresse le minou, mais la position n’est pas ce qu’il y a de plus pratique. Je vais pour
me lever et me mettre entre ses cuisses mais elle m’en empêche.
– Reste là !
Ah bon, ! C’est elle la cliente après tout, je la doigte comme je peux, Madame mouille et mes mouvements de doigts provoque des bruits de floc-floc tout à fait incongrus.
– Jojo, viens voir Maman ! Dit-elle soudain.
Voilà qui est tout à fait inattendue, mais je ne suis pas une béotienne non plus, je sais qu’il y a beaucoup de choses qui se font mais qui ne se disent pas.
Je comprends maintenant pourquoi la Mireille m’avait chassé de ses cuisses, elle les réservait au fiston.
Je regarde la scène un moment, après tout, on ne voit pas ça tous les jours.
– Bon toi, reste pas comme ça, on dirait une poule qui a trouvé un couteau ! M’apostrophe-t-elle.
Je vous dis, c’est un puit d’amabilité, cette bonne femme !
J’approche mes mains de sa poitrine pour la lui caresser de nouveau !
– Non, passe derrière mon fils et fous lui un doigt dans le cul.
Cela me permet au passage de constater que le José ne bande pas bien dur.
Je doigte donc l’anus du monsieur qui apparemment apprécie.
– Il bande ou pas ? Me demande sa Majesté Amabilité 1ère.
– Je passe ma main libre de l’autre côté, effectivement sa bite est devenue rigide ! Ce que ça peut faire le doigt d’une pro dans le cul !
– Ben oui, il bande !
– Alors viens mon Jojo, viens baiser ta Maman.
José se redresse et pénètre sa mère… Je fais quoi, moi ,
– Continue à lui doigter le cul pendant qu’il me baise, sinon il est capable de débander. Il ne snifferait pas des rails de coke à tour de bras, il baiserait mieux ce petit con.
La Mireille a fini par prendre son pied, je ne suis pas sûre que José ait jouit et je m’en fous un peu.
– Vous avez encore besoin de moi.
– Non, salut !
Durée des réjouissances : environ un quart d’heure !
Samedi 17 avril
C’est au retour alors que nous partions d’Ibiza, qu’eu lieu l’incident.
Un grand machin à lunettes m’avait booké. Arrogant et toujours solitaire, je l’avais vu se faire embarquer par plusieurs de mes collègues, mais je n’avais pas encore eu droit à cet honneur et
m’en passait d’ailleurs fort bien.
Mais ce jour-là ce fut mon tour…
– Alors, cher monsieur, qu’est-ce qui vous ferait plaisir ?
– J’ai des menottes… Répondit-il.
– Ah ! Vous voulez que je vous attache ?
– Non, c’est moi qui vais vous attacher !
– Non !
– Comment ça, « non » ?
– Je ne me laisse pas attacher !
– Les autres putes le font bien….
– Mais pas moi !
– Vous avez peur de quoi ?
– Ecoutez, on ne va pas commence à discutailler, je ne me fais pas attacher et ce n’est pas négociable
– Mais c’est inadmissible ! Vous n’êtes qu’une pute, vous êtes à notre service.
– Bon, je vais vous laisser…
– Vous ne perdez rien pour attendre, je vais me plaindre à la direction, vous ne savez pas qui je suis !
– Non mais je m’en fous.
Et je laissais planté là l’énergumène.
Juste un mot pour comprendre pourquoi cette position de refus en ce qui concerne l’attachement. Le principe c’est que la fille doit toujours être en position de pouvoir se défendre si le client
pète les plombs. Et justement en étant attaché on ne peut pas se défendre. Vous me direz le risque est minime, certes, mais personne n’est à l’abri d’un coup de folie, Un client qui s’est mis à
massacrer une fille attachée, c’est déjà arrivée, et je n’ai aucune envie de me retrouver dans une situation similaire.
Je ne pensais pas que l’incident aurait des suites. Je me trompais. Patrick Schultz m’a convoqué dans sa cabine.
J’entre, il n’est pas seul, il est en compagnie d’Amandine Cantal.
Et là sans prévenir il me balance une gifle avec une telle force que j’ai failli perdre l’équilibre.
– C’est le premier et dernier avertissement, les choses ont été mises au point, au départ, tu n’avais pas à refuser ce qu’il voulait te faire. Tu n’es qu’une pute et ici ce ne sont pas les putes
qui commandent !
Humiliée, choquée, la rage au cœur, incapable de répliquer, je suis sortie me rafraichir.
Il me parait bien évident que je ne vais pas rester sur ce bateau de rupin dans ces conditions.
Demain matin, nous serons à Barcelone, je prendrais donc la poudre d’escampette. Ne voulant pas éveiller les soupçons, j’ai continué à travailler et j’ai emballé deux types par ailleurs assez
corrects.
En regagnant ma cabine, j’eu l’idée prévenir Carole pour lui faire part de mes intentions. Et c’est là que je me suis rendu compte que mon téléphone avait disparu. J’ai un peu fouillé ce qui
n’était pas très fastidieux vu l’étroitesse du lieu. Et là je constatais que mon sac à main avait également disparu avec mes papiers d’identité et ma carte bleue. Je soulevais le matelas et comme
je le craignais mon pécule avait aussi disparu de la circulation.
La première pensée qui me vint à l’esprit c’est qu’il y avait un rapport avec l’incident de l’après-midi, mais je n’identifiais pas bien le pourquoi et le comment de la chose.
Je décidais donc de jouer les andouilles, et de ne pas parler de l’argent disparu. Par contre pour le reste…
Je toquais chez Patrick qui n’était pas dans sa cabine. Restais Amandine.
– On a visité ma cabine, plus de carte bleue plus de papiers, plus de téléphone….
– Quoi ?
Ou bien c’est la reine des comédiennes ou alors elle tombe réellement du placard !
– Je vais demander à Patrick de fouiller toutes les cabines de l’équipage, ne prend aucune initiative.
Tu parles que je ne vais prendre aucune initiative…
A suivre
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