Le cadeau de Nathalie
(Une histoire d’amour trans et bisexuelle) par Boris Vasslan
Le cadeau de Nathalie
Ce récit étant de pure fiction, je tiens à préciser qu’il n’y a rien d’autobiographique là-dedans (ou si peu..)
Bonjour : je m’appelle Boris, j’ai 40 ans depuis peu, je suis divorcé. Après un premier mariage catastrophique, j’ai juré de ne plus recommencer, je vis maritalement avec Nathalie. Ce n’est pas spécialement mon genre de femme Nathalie ! Elle est brune aux cheveux courts, moi qui adore les blondes aux chevelures de lionne, elle est têtue comme une bourrique et n’a jamais voulu changer de look. Sa peau est très pâle, elle n’aime pas le soleil, (c’est d’ailleurs réciproque), moi qui adore les belles peaux satinées. Enfin sa poitrine est plutôt menue, charmante mais menue, moi qui serais plutôt branché sur les hypertrophies mammaires. Mais allez donc savoir pourquoi, la Nathalie je l’ai dans la peau, elle est gentille, elle aime bien faire l’amour et n’est pas avare de fantaisie, tout en étant malgré tout beaucoup moins obsédé que moi ! On s’entend bien, elle me laisse beaucoup de liberté, si je rentre deux heures en retard, il suffit que je lui dise que je vais être en retard, elle ne cherche pas à en savoir plus, et moi je n’ai pas besoin d’inventer une panne de bagnole, ou un pot qui s’est éternisé ! Bien sûr il y a la réciproque, elle disparaît parfois un samedi entier, elle fait peut-être les magasins, puisqu’il n’est pas rare qu’elle revienne avec quelques fringues ou autres emplettes, mais ne fait-elle que cela ? Je ne cherche pas à savoir… Nous sommes heureux quand nous sommes ensemble et nous cherchons à nous faire plaisir. Ce n’est pas si mal non ?
Donc quelques jours avant mes quarante printemps, Nathalie me posa la question :
– Qu’est-ce qui te ferait plaisir pour ton repas d’anniversaire ?
– Je ne sais pas moi ! Pourquoi pas un cochon de lait aux figues, tu saurais faire ?
– Bien sûr que je saurais faire ! Et comme vin ?
– Un bon petit Bordeaux, ce sera très bien !
– Et le reste ?
– Pour le reste, je te fais confiance ?
– Je crois que tu ne seras pas déçu !
Elle m’a rarement déçu de toute façon, elle m’a bien parfois offert des fringues qu’il a fallu changer, mais est-ce si grave ?
Mercredi 12 avril 1961
Ce jour a marqué doublement le destin de l’humanité (du moins de mon point de vue.) C’est en effet ce jour-là que les Russes (on disait les Soviétiques à l’époque) envoyèrent dans l’espace le premier cosmonaute, un dénommé Youri Gagarine dont peu de gens se souviennent. Le deuxième évènement important ayant eu lieu ce jour-là fut la naissance d’un petit garçon que ses parents prénommèrent Boris, le préposé à l’état civil refusant d’enregistrer Youri, mon père à l’époque communiste enthousiaste et convaincu (il déchanta comme plein d’autres, mais plus tard) proposa alors le premier prénom russe qui lui venait à l’esprit !
jeudi 12 avril 2001
Une petite pensée pour ce pauvre Gagarine qui n’est plus là pour fréter le 40ème anniversaire de son petit tour du monde à bord de la capsule Vostok, cette andouille ayant péri dans un crash d’hélicoptère. Il va être 19 heures. Je rentre du boulot, tout gai, je sais que Nathalie m’aura préparé avec amour la table de la salle à manger, avec une belle nappe, la vaisselle des grandes occasions, des petites bougies, le cadeau traditionnel.. Bref je vais me faire chouchouter. Je monte les escaliers, le cœur battant, guilleret comme un pinson ! Je suis devant la porte, je pourrais ouvrir, mais je préfère que Nathalie vienne m’accueillir. Dring ! Dring ! Personne ! Je sone de nouveau, j’entends sa voix :
– Voilà, voilà !
Je comprends le contretemps, elle doit regarder si rien ne cloche dans ses préparatifs.
Elle m’ouvre ! Oh ! Le choc ! Mon dieu qu’elle est belle ? D’où sort-elle cette robe décolletée, fendue à mi-cuisse qui la moule parfaitement ?
– Bon anniversaire mon chéri !
– Mais tu es superbe !
– Tu trouves ? Je l’ai acheté express, elle te plait ?
Tu parles qu’elle me plait, elle m’excite même, du coup je roule un patin à ma femme, et me voilà avec un début d’érection, après tout lui faire l’amour en guise d’apéritif ne serait pas une mauvaise idée, et c’est peut-être ce qu’elle cherche justement ! Je le lui dis :
– Hum, je baiserais bien !
– Moi aussi, mais ce n’est pas dans mes plans immédiats !
–
Là je suis sur le cul ! Des plans pourquoi des plans ? On fait ce qu’on veut non ?
– Laisse toi guider, tu ne seras pas déçu, je t’ai dit !
Bon, la porte de la cuisine est fermée, mais aucune odeur de cuisine ne vient me titiller mes narines, il se passe des choses bizarres aujourd’hui, peut-être après tout a-t-elle demandé les services d’un traiteur afin d’être plus présente avec moi, ce soir ? Ça m’embête quelque part parce que j’aime quand elle me fait la cuisine, mais ça part d’une bonne intention. Je me dirige vers les toilettes pour faire un petit pipi, en passant je jette un œil sur la table de la salle à manger. Non seulement rien n’est prêt, mais elle n’est même pas débarrassée, du coup l’hypothèse du traiteur ne tient plus tellement. Et puis, je finis par comprendre, on va sortir ! Mais quelle idée, elle sait que je ne suis pas trop » restaurant » surtout pour les occasions. Me voici contrarié, mais bon, ça partait d’un bon sentiment, je décide d’essayer de faire contre mauvaise fortune, bon cœur !
– Je t’emmène manger quelque part ! Et je ne dirais pas où, c’est une surprise ?
– Mwais !
Ma voix semble contenir un ton de dépit, elle s’en inquiète !
– Oui, je sais ! Tu n’aimes pas fêter les évènements au restaurant, mais encore une fois fais-moi confiance, et si vraiment ce soir j’ai tout faux, je te refais un repas ici dimanche avec tout ce
dont tu as envie, ça colle comme ça ?
– Ça devrait aller !
– Bon, allez ! Viens me faire un bisou !
N’empêche, je suis déjà moins excité.
– Attends ! Je vais pisser d’abord !
– Tu veux que je te la tienne ?
Qu’est ce qui lui arrive ? Elle a pris des aphrodisiaques ou quoi ? Elle m’a l’air excité comme une puce, et tout ça pour ne rien faire ! J’espère que son plan ce n’est pas un club échangiste ou un truc comme ça ! Je sais que certains font restaurant ! Mon dieu ! Pas ça !
– Si tu me la tiens, je vais bander, et si je bande, je ne pisse pas !
Elle se pointe quand même, me regarde me débraguetter, attrape ma queue !
– Vas-y pisse !
Je n’y arrive pas, elle me bloque !
– Pisse ou je te branle !
Et si je saisissais l’occasion ? Si je la piégeais, faire l’amour tout de suite, ça va la calmer et on échappera peut-être à son club à la gomme ! Je me retiens ! Du coup la voici qui me branle ! Je bande comme un malade. Et puis elle m’abandonne !
– Allez ! Dépêche-toi on va être en retard !
La salope, elle l’a fait exprès pour m’exciter ! Qu’est-ce que je fais ? Je la viole ? Il n’y a pas de viol entre époux ! Mais ce n’est pas ma femme, et puis elle se laissera faire ! Bon je fais mon petit pipi, en principe ça calme, ce truc-là ! Nathalie a déjà mis son manteau !
– Mais enfin Nathalie, il n’y a pas le feu, j’aurais bien pris une douche !
– On nous attend Boris !
– Ça devrait pouvoir s’arranger, téléphone qu’on sera en retard !
– Allez, viens !
– Juste une mini douche, j’en ai pour cinq minutes !
– Viens, je te dis, tu n’es pas sale !
– Qu’est que tu en sais !
– Je viens de vérifier, gros ballot !
– Vérifier quoi, t’a juste vu ma bite !
Et en le disant, je réalise que c’était donc cela son touche pipi, elle voulait s’assurer de la présentabilité de ma quéquette ! Quel romantisme ! Je m’inquiète de plus en plus. Son plan est donc sexuel, ça je l’avais déjà deviné, mais il risque aussi d’être foireux. Qu’est-ce qu’il faut faire, le laisser foirer, ou tout faire pour ne pas y aller !
– Bon, chéri tu te décides ?
– J’arrive !
La première solution sera sans doute moins traumatisante, je la suis, mais mon cœur n’est plus en fête, il faudra à la première occasion lui montrer que je m’emmerde là où elle veut m’emmener, et qu’on gère ensuite la suite le plus intelligemment possible. En attendant ma soirée d’anniversaire est d’ores et déjà gâchée et ma chère et tendre n’a pas l’air de s’en rendre compte !
C’est Nathalie qui conduit, ce n’est pas tout près, son truc, je ne dis rien, j’essaie de me persuader que ça ne sert à rien de faire la gueule, je la fais quand même, inconsciemment. Je n’en décroche pas une, ça tombe bien d’ailleurs, Nathalie n’aime pas que l’on lui parle quand elle est au volant ! J’essaie d’échafauder des plans de sortie, tout en sachant la futilité de tels exercices, les choses ne se passent jamais comme on croie qu’elles vont se passer !
Nous voici dans les banlieues aisées, comme on dit. On arrive devant une propriété assez cossue, et après que Nathalie a présenté je ne sais quoi au gorille local, nous y pénétrons Une pétasse vient nous accueillir ! Pas mal d’ailleurs mais je n’ai pas envie d’être sympa avec les gens ce soir, surtout avec les gens du lieu où elle m’entraîne. Un pingouin nous demande de le suivre, nous suivons donc le pingouin, nous pénétrons dans une pièce de taille moyenne.
Une table a été dressée, une petite table ronde, pour deux personnes, il n’y en a pas d’autres, nous allons donc être en tête-à-tête ! Pas du tout ce à quoi je m’attendais ! Je n’y comprends plus rien, mes pauvres amis ! Nathalie me demande de m’installer et m’informe qu’elle va venir me rejoindre dans quelques instants. Où donc est-elle partie et pourquoi faire ? Je regarde autour de moi, la pièce est peu meublée hormis, à l’autre bout un grand canapé et un fauteuil, ils ont été tous deux recouverts de housses en drap blanc. Voilà qui est singulier, ils auraient pu enlever ces housses au moins… on ne va pas les salir leurs trucs ? A moins que… et voilà que je remarque la décoration, cinq ou six tableaux, des trucs modernes à tendances érotiques que je trouve d’un goût assez hideux. Nathalie revient, elle n’est pas seule elle est accompagnée d’une serveuse, que dis-je une serveuse ? Une soubrette, et dans une tenue fort spéciale, elle est topless la soubrette, deux nénés de bonne taille jaillissent d’un double triangle en tissus blanc, c’est ravissant ! C’est donc tout simplement ça la surprise, un restaurant avec serveuse topless et salle à manger privé. Quelque part cela me rassure ! La serveuse a apporté le champagne dans un seau à glace, je ne l’avais pas remarqué, forcément, j’avais les yeux ailleurs ! Bizarrement elle remplit non pas deux, mais trois coupes ! Aie ! Aurions-nous un invité surprise ? Je n’aime pas trop cette idée ! La troisième coupe ne sera d’ailleurs pas remplie complètement, elle s’en empare une fois les autres pleines et la lève !
– Bon anniversaire, monsieur !
– Merci ! A la vôtre ! A la tienne chéri !
– Non, ne buvez pas encore, venez plutôt y gouter !
Je ne comprends d’abord pas, mais voici que la serveuse se débarbouille les seins avec le champagne, manifestement ça l’excite et ses tétons s’érigent. Je ne sais pas trop quoi faire, mais qu’importe, elle, elle le sait, s’approche de moi et me fourre carrément son téton sur la bouche. C’est curieux les réflexes (essayez donc, vous !) Ma bouche s’ouvre, et je suce ce délicieux présent.
– Madame a le droit de goûter aussi ! Précise-t-elle à l’adresse de Nathalie !
Alors là, je ne vois vraiment pas Nathalie faire ça ! Mais on ne connaît jamais les gens !
– Avec grand plaisir ! Répond-elle avant de s’emparer de l’autre téton de la soubrette. Et nous voici tous les deux en train de sucer la belle. Je ne vous dis pas l’état de mon entre-jambe.
Finalement c’est peut-être une bonne idée que Nathalie a eue là ! Je me demande si je peux aller plus loin, mais je n’en ai pas le temps, la serveuse finit par se reculer !
– Alors il est bon ?
– Délicieux !
– Je vous laisse, en principe je ne suis pas prévue pour la suite du repas, mais si vous avez besoin de moi, n’hésitez pas, je m’appelle Jade !
Nous revoilà en tête-à-tête !
– Alors ça te plait ?
– Pour l’instant ça ne se passe pas trop mal ! Sympathique la nana !
– Adorable tu veux dire !
– Je ne t’avais jamais vu faire des trucs avec une fille ?
– Non, mais tu ne m’en jamais donné l’occasion ?
– Tu veux dire que j’aurais dû t’en donner l’occasion ?
– Je ne sais pas, mais ce n’est pas grave, et puis la réciproque est vraie aussi !
– Quelle réciproque ?
– Je ne t’ai jamais vu non plus faire des trucs avec un mec !
– C’est malin !
– Pourquoi ? Les hommes ne te troublent pas ?
– Ben, non !
Notre conversation est interrompue par l’arrivé d’un serveur cette fois ! Mais je rêve, c’est quoi cette maison ! Un homme certes, mais perruqué, maquillé, il est simplement habillé d’une nuisette presque transparente et d’un slip rouge ! Un slip ? Non pas un slip, une culotte de femme, ses jambes sont intégralement rasées et on devine que le reste du corps l’est aussi.
– Voici les petits fours pour le champagne ! Bonne soirée messieurs-dames. Vous sonnerez ici quand vous désirerez vos entrées, mais je vous conseillerais de les demander d’ici un quart d’heure,
question de timing, il faut que le cochon de lait soit à point !
– Et bien d’accord revenez dans un quart d’heure ! répond Nathalie.
– Pas de problème !
– Au fait, reprend-elle, je vous trouve absolument charmant, comment vous appelez-vous !
Voici qu’elle le trouve » charmant à présent, réveillez-moi, je rêve !
– Camille ! Madame !
– Camille, j’aimerais vous demander quelque chose de, comment dire… d’un peu spécial !
– Mais je suis là aussi pour cela, ne vous gênez surtout pas, madame !
Je n’aime pas du tout cette conversation, à quoi joue Nathalie, ce dialogue plus l’allusion de tout à l’heure, mais que cherche-t-elle, je crains le pire !
– J’aimerais bien voir vos fesses, Camille !
Ah ! non elle est folle !
– Que les fesses, madame ?
– Oui que les fesses !
Le travesti se tourne, et baisse alors son slip, du moins la partie arrière !
– Hum quel joli petit cul ! Je peux toucher ?
– Bien sûr ! touchez, touchez ! J’adore qu’on me tripote les fesses !
C’est vrai qu’il n’est pas mal, mais on ne va pas passer la soirée là-dessus ! Et voici Nathalie qui lui caresse le postérieur, je rêve ou quoi ?
– Hum ! super doux ! Essaie, Boris !
– Non, merci !
– Pour me faire plaisir !
Mais elle est cinglée, lui caresser le cul, passe encore, mais si tout à l’heure il a le malheur d’exhiber son sexe, je vais tout simplement craquer, et Nathalie va découvrir mes tendances bisexuelles. Je ne suis pas du tout préparé à ce truc là, mais comment empêcher cet enchaînement diabolique. Et puis un déclic ! Mais bien sûr que je sais ne pas tomber dans ce piège ! Me voici rassuré, je peux maintenant lui toucher les fesses au travelo, j’y vais même carrément, c’est très doux, très agréable !
– Bon on va le laisser travailler !
– A tout à l’heure mes chéris !
Voilà qu’on est ses chéris à présent, on aura tout entendu !
– Ça va, Boris ?!
– Oui, ça va, mais je me demande un peu ou tu m’as emmené. Je vais aller pisser, c’est où ?
– Je n’en sais rien, voyons ! Dans le couloir, je suppose !
Je sors donc. Je cherche en vain les toilettes, le couloir est désert, personne à qui demander, je questionnerais donc Camille à son retour, s’il n’est pas trop tard. Car à ce moment-là, je n’ai nulle envie de pisser, mais le seul moyen que j’avais trouvé pour lutter contre ma libido était de me masturber. Eh bien, pas de chiottes pour le faire !
– Je n’ai pas trouvé, on demandera à Camille !
– C’est une bonne idée, tu pourras même demander qu’il te la tienne !
– Oh ! Nathalie !
N’empêche l’espace d’une seconde, le flash dans mon cerveau, le flash d’une image bien érotique !
– Ah ! Au fait Boris ! Je voulais te demander depuis plusieurs jours, ton bouquin de science-fiction, il en est où ?
Mais pourquoi cette question, là maintenant ?
– Ça n’avance pas bien vite, je n’arrête pas de recommencer…
– Mais ça va faire trois mois que tu y travaille tous les soirs !
– Je sais, mais quand je ne suis pas content de moi, je fous tout en l’air !
Le terrain devient de plus en plus glissant, pourquoi me parle-t-elle de ça, et pourquoi le jour de mon anniversaire justement !! Décidément tout va de travers ce soir !
– Tu as pondu combien de pages ?
– Une trentaine !
– Tu me les feras lire !
– Oui !
– Dis-moi Boris ! Est-ce que je te rends heureuse ?
– Bien sûr, pourquoi cette question, et puis j’espère que c’est réciproque ?
– Boris, regarde-moi dans les yeux, et répond-moi, franchement, c’est ton anniversaire aujourd’hui, c’est tes quarante ans, je veux que tu sois heureux !
– Mais Nathalie, je t’ai répondu, pourquoi tu t’angoisse comme ça ?
– Alors pourquoi me caches-tu tes fantasmes ?
Aie ! Le coup de massue ! Je m’attendais plus ou moins à un truc comme ça depuis cinq minutes, mais là c’est du direct dans la tronche, je ne sais pas quoi répondre, je la laisse manœuvrer ! Que faire d’autre ? En espérant qu’elle ne va pas faire couler le bateau !
– Qu’est-ce que tu veux dire ?
– Il y a une quinzaine de jours, j’ai fait un peu de traitement de texte sur ton ordi, j’ai découvert tes drôles d’histoires, des histoires que tu tapes en me faisant croire que tu ponds un récit
de SF !
Mon dieu que lui dire ? Je mettais de mots de passe dans mes machins au début, et puis par négligence ou par confiance je n’en sais rien, j’ai cessé d’en mettre ! Lui dire quoi ? Que ce sont des récits piqués sur Internet, mais à ce moment-là pourquoi les avoir recopiés, justement ? Que ce sont des exercices de style, ce n’est pas très sérieux ! Je ne sais pas quoi inventer, je ne sais tout simplement pas quoi dire, comme un gosse pris en défaut d’avoir fait une grosse bêtise !
– Ce ne sont que des fantasmes, Nathalie, tu ne vas pas me reprocher de délirer !
– Mais je ne te reproche rien, il n’y a rien d’abominable là-dedans, j’ai tout lu ! Les Kriss, les Jackie, les Edwige… quand tu ne parles pas de cul, je te reconnais, quand tu parles de cul, je
te reconnais moins…
Ça va mal ! Ou veut-elle en venir ?
– Il est possible que tes fantasmes, tu les réalise ailleurs, je ne te surveille pas et je ne vais pas commencer à le faire ! Maintenant j’en viens au fait !
Elle reprit un moment sa respiration, sa voix se faisait chevrotante, j’étais sur la défensive, prêt à encaisser, prêt à accepter le K.O. Et puis l’idée me traversa la tête, elle n’avait pas tout de même dépensé une fortune en me conduisant dans cet endroit impossible pour me descendre en flamme !
– Je t’écoute Nathalie !
– Aucun de tes fantasmes ne me bloque, tu aurais dû le savoir, alors le cadeau que je vais te faire ce soir…
Elle s’arrête, la voilà qui sanglote à moitié ! Puis se reprend, mais difficilement.
– Le cadeau que je vais te faire ce soir, c’est de te permettre de vivre tes fantasmes à mes côtés, avec moi. Je t’aime, Boris, je ne veux pas que tu me mettes à l’écart de tout cela ! C’est cela mon cadeau, je t’offre TES fantasmes !
J’entends à peine les derniers mots, elle sanglote, mais pas autant que moi, je pleure comme une madeleine, je craque à fond, mes nerfs ont lâché ! C’était donc cela ! Qu’est-ce que je peux être con ! Quelle magnifique preuve d’amour, elle me donnait là ! On se regarde, on a les yeux tout mouillés tous les deux, je souris, elle sourit, je souris encore plus, elle aussi, alors j’ai un petit rire nerveux, je parviens à articuler :
– Merci Nathalie !
Et je replonge dans les eaux lacrymales !
– Ça va Boris ?
– Oui, ça va ! J’ai faim tout d’un coup !
– On va appeler Camille, on va jouer avec lui, tu veux qu’on joue avec lui !
– Je ne sais pas trop, ça va dépendre comment les choses sont amenées !
– Et tu voudrais que je les emmène comment ?
Comment lui dire qu’en ce moment précis, j’avais plus envie de faire l’amour avec elle que de faire des galipettes avec un travesti tarifé ! Mais je ne me voyais pas en train de contrarier cette femme merveilleuse qui venait de me donne une telle preuve d’amour. Le jeu, je le jouerais et je le jouerais à fond
– Demande-lui de nous montrer sa queue, le reste devrait venir tout seul ? Mais dis-moi, le personnel est obligé de faire tout ce que le client demande, ici ?
– Bien sûr que non ! Ils font ce qu’ils veulent… mais je te raconterais les détails une autre fois..
– Les entrées ne sont pas tout à fait prêtes ! Nous accorderez-vous cinq minutes maximum ? Nous annonce Camille !
– Bien sûr Camille ! Mais approchez-vous donc !
– Vous voulez revoir mes fesses ?
– Non, on voudrait voir l’autre côté cette fois !
– Oh ! Les gros coquins, ils veulent voir mon zizi ! Je ne sais pas si je dois !
– Mais nous en mourrons d’envie Camille !
Il s’approche alors de nous, il s’est parfumé, il sent bon !
– Et ben voilà, il vous suffit de me baisser la culotte et je crois que vous pourrez voir ce qui vous intéresse !
Nathalie me fait signe de le faire, je baisse donc la culotte du travesti, et le voici la bite à l’air !
– On peut toucher ! je demande
– Oui, mais avec délicatesse. !
Mais je suis un être très délicat, je lui caresse un peu la verge, lui tripote un peu les couilles, j’esquisse un petit mouvement de masturbation guettant sa réaction, il n’a apparemment pas l’air contre, je le branle donc carrément, me voici en train de branler un travesti à 1 m 50 de ma femme, elle ne fait presque rien elle nous regarde, passionnée se contentant de caresser un peu les cuisses de Camille machinalement. Sa verge bande maintenant joliment, le gland rose est bien contracté, bien luisant, une fort ravissante petite chose à laquelle je porterais volontiers ma langue. Je lui demande, il veut bien, me voici avec sa quéquette dans la bouche, je suce avidement le gland, c’est ce que je préfère !
– Vous ne voulez pas vous mettre à l’aise ?
Ah, bon ? Parce qu’on va aller encore plus loin ? Mais comme je l’ai dit, je ne souhaite pas reculer !
– T’as raison on se fout tous à poil ! Intervient Nathalie qui ne se contente pas de le dire mais qui le fait. En moins de temps qu’il le faut pour le dire, la voici à poil, et l’autre Camille
qui se croit obligé de faire des commentaires.
– Hum ! J’aime beaucoup votre poitrine, je peux la caresser ?
– Oui mais pas les bouts, je suis sensible !
– Ne vous inquiétez pas, je sais me tenir !
Et j’assiste à ce spectacle hallucinant du Camille à présent complètement à poil embrassant à qui mieux-mieux la poitrine de ma compagne. Me voici à poil à mon tour, il est inutile de préciser que je bande comme un mulet !
– Oh la jolie bibitte !
Quelle familiarité ! A son tour Camille me la tripote, puis me la suce ! Il fait cela divinement le bougre, dispensant des petits coups de langue agiles sur mon gland tandis que les lèvres travaillent à un va-et-vient masturbatoire des plus efficaces.
– Doucement !
– Tu veux me prendre ?
Justement ce n’est pas trop mon truc, mais le contraire, pourquoi pas, et puis sans doute est-ce quelque part ce que Nathalie souhaite voir ! Je le dis à Camille, qui me répond :
– Tu veux que je t’encule ? Mon salaud !
Je ne lui ais pas demandé de faire dans le trivial, mais bon, respectons les règles du jeu.
– Allez viens !
Il me prend par la main (par la main !) S’empare au passage d’un préservatif (il y en avait toute une provision dans une petite coupelle) et m’entraîne vers le canapé (il servait donc bien à cela) j’entends pendant ce temps-là Nathalie qui sonne Jade ! Je souris à ma femme !
– Moi aussi j’ai mes fantasmes, mais moi je t’en avais parlé !
Pour toute réponse je lui fais un clin d’œil approbateur et complice ! Du coup Camille change d’idée et nous nous installons près du fauteuil
– On va laisser le canapé à ces dames !
C’est beau la correction et la galanterie ! Je me mets à quatre pattes sur le fauteuil, je cambre mon cul, et j’attends, pas longtemps, Camille vint d’abord fureter sa langue sur mon trou béant, l’humectant d’un maximum de salive, puis je sens le gland quémander le passage, un premier essai, un second, la bite est rentrée et me pistonne l’anus à présent. De ma place je peux voir ce qui se passe sur le canapé, les deux femmes complètement nues se contentaient de se caresser mollement, attendant en fait que je sois pénétré. La chose étant faite les voici qui roulent comme des forcenées sur le canapé, s’enlaçant sauvagement dans un indémêlable mélange.
Ce fut malgré tout assez rapide, Camille sans quitter mon cul déchargea dans la capote en poussant un râle. N’ayant pas effectué ma jouissance, il me semblait judicieux d’aller l’offrir à ma femme, mais mon partenaire m’en dissuada :
– Ne les dérange pas ! Elles sont en plein dans leur truc à présent !
Camille s’agenouilla devant moi et à nouveau me suça, mais cette fois à fond
– Je n’aime pas trop le sperme ! Tu me diras ?
– Pas de problèmes
Et tandis que ma bite explosait en sortant de sa bouche, nos deux coquines s’envoyaient au septième ciel en poussant de plaisants cris de plaisir.
Nous eûmes du mal à reprendre nos esprits !
– Permettez-moi ! Nous dit Camille qui avait repris son vouvoiement, de vous remercier de votre correction, ce n’est pas si courant, nous avons parfois ici quelques porcs, puis-je vous proposer
mon numéro de portable, si vous avez besoin de prestation à domicile… ce ne sera pas une corvée !
– Volontiers lui répondit Nathalie !
J’aurais aimé que Jade fasse la même proposition, mais bon… –
– Je vais vous servir les entrées ! Ajouta Camille !
– C’est une bonne idée ça, creuse tout cela !
Et soudain une pensée saugrenue me traversa l’esprit :
– Et le cochon de lait, il va être cramé !
– Mais, non, il sera à point dans vingt minutes, tout s’est déroulé comme prévu ! Question de timing !
Nathalie éclata de rire, ses yeux pétillaient alors de bonheur, de notre bonheur…
Boris Vasslan – Mai 2001
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