Mardi 20 juillet 2021 2 20 /07 /Juil /2021 17:13

Les filles du bois maudit – 10 – Blanche de Dormelan par Léna Van Eyck

 

Trio2

Quelques jours passèrent…

Au château, tout le monde se lamentait, Enguerrand parce que sans nouvelles de Dame Isabelle, le chevalier Amaury parce que sans nouvelle de sa fille. Ce dernier pressait son seigneur de monter une expédition pour la retrouver et demandait que l’on sollicite le concours de Messire Bernard qui souhaiterait très probablement retrouver sa chère sœur.

 

Enguerrand n’était guère chaud pour de nouveau pénétrer dans le bois, mais quelle autre solution avait-il s’il voulait retrouver la sorcière et Isabelle ?

 

Aussi, il envoya un émissaire auprès de messire Bernard afin de s’enquérir de ses intentions, le baron lui confirma ne plus avoir de nouvelles de sa sœur et lui indiqua avec énormément de suffisance qu’il n’avait aucunement l’intention de risquer de nombreuses vies humaines en pénétrant dans le bois maudit afin de tenter de retrouver une catin.

 

On ne sut ce qui a pu amener le seigneur Bernard à tenir de tels propos, mais devant cette réponse humiliante le chevalier Amaury laissa éclater sa colère.

 

– Ce scélérat paiera cette attitude de son sang ! J’en fait serment !

– Nous n’avons pas pour l’instant grands moyens de le combattre ! Rétorqua Enguerrand.

– Mais nous les aurons bientôt, et je solliciterais l’honneur de commander l’assaut de son château.

– Et en attendant on fait quoi ?

– Nous ne possédons pas assez d’hommes pour entrer dans le bois, attendons que le chevalier Renaud revienne avec des forces fraiches.

– Qui se feront décimer comme les autres, il faudra de nouveau reconstituer notre garnison, on n’en finira jamais.

– T’as une idée.

– Oui ! Dès que Renaud reviendra, nous attaquerons messire Bernard, il sera surpris et se défendra mal, nos pertes seront légères, son château passera sous notre autorité. Nous pendrons Bernard s’il survit à l’assaut, puis avec ses soldats et les nôtres, nous entrerons en force dans le bois.

– Il ne sera pas trop tard ?

– Il n’est jamais trop tard !

 

Revenons quelques jours en arrière, Sarah avait abordé Florimond :

 

– Tu ne m’as pas parlé de ta nuit de noces ?

– Ce ne sont pas là des choses dont on parle !

– Tu devrais pourtant, je peux être de bons conseils sur les choses de l’amour, je ne suis pas sorcière pour rien !

– Que prétends-tu m’apprendre ? Pour baiser, il n’est nul besoin de précepteur !

– Pour baiser, non ! Pour bien baiser si !

– Si j’ai besoin de tes conseils, je te ferais signe ! Restons-en-là !

– Au fait, tu lui as dit que tu allais avec les hommes ?

– Je n’en vois pas la nécessité !

– Tu as bien tort, si elle apprenait par quelqu’un d’autre, elle pourrait en souffrir, mais si c’est toi qui lui dis, cela l’excitera peut-être.

– Laisse-moi tranquille à la fin !

– Et deux femmes dans ta couche, ça ne te tenterait pas ?

– Ferme ton clapet, vile tentatrice !

 

Florimond s’éloigna avec l’image d’une coucherie en trio au cours de laquelle les deux femmes se caresseraient intimement. Il s’efforça de rejeter ces pensées, Mais le temps fit doucement son travail et l’idée finit par faire son chemin dans l’esprit compliqué de Florimond.

 

Il se demanda cependant comment convaincre son épouse d’accepter ce genre de chose, ignorant qu’il était, qu’elle n’avait pas émise d’objections majeures quand Sarah lui avait évoqué cette pratique.

 

– Dis-moi ma mie, as-tu déjà partagé ta couche avec une autre femme ? Lui demanda-t-il alors qu’ils étaient à l’extérieur de l’abri.

– Oui, avec ma suivante, nous nous mettions toutes nues et nous caressions, c’était très doux. Répondit Blanche.

– Et quel genre de caresses !

– Des caresses avec les mains, avec la bouche aussi.

– Elle t’embrassait partout ?

– Moi aussi je l’embrassais.

– Et que préférais-tu ?

– J’aimais bien quand elle me gobait les tétons, cela me faisait frémir le ventre.

– Pourquoi ne m’a tu pas demandé de te le faire quand je t’ai défloré.

– Parce que ce n’est point-là chose que l’on demande à son époux… et puis il me semble bien que tu l’as fait mais… comment dire…

– Ce n’était pas aussi bien qu’avec ta suivante ?

– C’est cela !

– J’avais tellement envie de te prendre que la précipitation m’a troublé.

 

Florimond tenta de réfléchir, son épouse avait l’air de lui reprocher de ne pas être au fait des choses de l’amour, sans doute s’en était-elle confiée auprès de Sarah qui lui avait suggéré le même reproche. C’est vrai que toutes ces années d’abstinence… mais quand il avait couché avec Sarah, la chose s’était pourtant bien passée. Idem avec Bertrane et Philippine… Et puis tout d’un coup il réalisa : Il n’avait jamais baisé ni Sarah, ni Bertrane, ni Philippine, c’est elles qui l’avaient baisé ! La comparaison avec sa nuit de noces n’était donc pas de mise !

 

Mais jamais au grand jamais, il n’irait avouer à son épouse qu’il avait besoin de conseils pour être meilleur amant, il lui faudrait introduire l’idée d’une couche en trio d’une autre façon.

 

– Sarah, comment la trouves-tu ?

– Elle est belle et gentille !

– Oui, mais est-elle douce ?

– Tu me fais rire ! Elle l’est probablement, mais je ne l’ai jamais caressé. Mentit effrontément Blanche de Dormelan

– Aimerais-tu le faire ?

– Si tu m’en donnais la permission !

– Ce pourrait être amusant de coucher tous les trois, ensemble ! Lança-t-il sur le ton de la boutade.

– Je crois que cela m’amuserait beaucoup ! Répondit Blanche.

 

Florimond est stupéfait, il ne s’attendait pas à une réponse aussi immédiate et à la limite de l’enthousiasme.

 

– Et tu voudrais faire ça quand ?

– Mais quand tu le voudras, mon cher époux !

– Maintenant ?

– Pourquoi pas ?

– Alors attends-moi dans la clairière, je vais chercher Sarah.

– Dois-je me mettre nue en vous attendant ?

– Mais non, il n’y a pas le feu.

 

Florimond ne perd pas un instant et avise discrètement Sarah que Blanche l’attend dans la clairière pour faire un petit trio.

 

– Ciel ! Et, ça vous a pris comme ça ?

– Ça nous a pris en discutant !

– Comme quoi ça sert parfois de discuter ! Vas-y je vous rejoins de suite.

 

Sarah prévint alors Dame Isabelle qu’elle avait « à faire » dans la clairière et qu’elle lui saurait gré d’empêcher le père Grégoire d’aller traîner dans cette direction. Et avant de partir, elle s’empara d’une petite gourde.

 

– Et si tu me disais ce que tu vas y faire, dans cette clairière ?

– A mon retour, c’est promis, je te raconterais tout !

 

Sarah trouva les deux époux assis dans l’herbe et l’attendant bien sagement. Elle souhaita éviter toutes tergiversations en s’imposant comme l’ordinatrice des ébats.

 

– Bon les amis, on sait pourquoi on est là, alors pas de discours, on va enlever tout notre linge car plus la peau est découverte, plus on peut la caresser.

 

Et quand ils furent nus tous les trois, Florimond bandait déjà. Sarah s’avança, bravache vers Blanche et quémanda un baiser sur la bouche, Cette dernière le refusa point, ce fut long et baveux.

 

– Oh, là, qu’est ce tu m’as fait ?

– On ne t’avait donc jamais embrassé ?

– Si, si, mais disons qu’en ce moment la situation est un peu particulière !

– Et tu n’es pas au bout de tes surprises, viens avec moi, nous allons sucer la bite de ton époux ! Parce que je suppose que tu n’as jamais sucé de bite.

– Ma foi, j’ignorais que la chose se suçait !

– Ça a bon goût et les hommes raffolent de cette caresse, ce n’est pas pour rien qu’on la nomme gâterie. Et puis tout cela est quelque part un échange de bons procédés, si tu fais des bonnes choses à ton homme, il te fera des bonnes choses aussi… enfin en principe !

 

Sarah sorti alors un peu d’eau de sa gourde, mouilla le membre viril, ajouta un peu du savon qu’elle gardait dans sa besace, puis rinça.

 

– Et voilà, une bite c’est comme une bouche, c’est mieux quand c’est propre et que ça a bel aspect. Alors regarde comme je fais, puis tu m’imiteras.

 

Sarah pointa sa langue sur le méat, puis balaya le gland, elle attendit quelques instants puis mit tout dans sa bouche et procéda à quelques va-et-vient qui vont bien.

 

– A toi !

– Je vais essayer !

 

Blanche approche sa bouche de la bite de Florimond, très près, elle l’ouvre, puis de façon complètement inattendue, se recule.

 

– Ben alors ? S’étonne Sarah.

– Ceci est diablerie !

– Et pourquoi donc ?

– Si je fais ça, comment éviterais-je les flammes de l’enfer ?

– Tu te confesseras, puisque c’est si pratique !

– Aucun curé ne me donnera l’absolution.

– Le père Grégoire le fera !

– Crois-tu ?

– J’en suis sûr, mais il te demandera peut-être quelque chose en échange.

– Que pourrais-je bien lui donner ?

– Je t’expliquerai, mais trêve de plaisanterie, pourquoi Dieu interdit-il une chose qui ne fait de mal à personne. Souvent les curés outrepassent leur rôle et font parler Dieu à leurs places. Quant à l’enfer, il est dommage que Florimond ne t’ai pas mis au courant des révélations qu’il a eu à ce sujet…

– Des révélations ?

– Oui ! Blanche, s’il te plait, nous discuterons plus tard, suce-lui la bite !

 

Alors après ces atermoiements de dernière minute, Blanche posa enfin sa langue sur le gland de Florimond et trouva la chose plaisante.

 

– C’est bon, n’est-ce pas ?

– Un peu salé, c’est rigolo !

– Maintenant mets tout dans la bouche !

– Comme cha ?

– Oui, et maintenant tu fais coulisser entre tes lèvres.

– Comme cha ?

– Ben voilà, c’était pas la peine d’en faire un plat.

– Ché bon !

– Bien sûr que c’est bon. Mais arrête-toi un peu sinon il va te jouir dans la bouche et après on ne pourra plus rien faire.

 

Sarah s’assit alors sur une souche, puis les cuisses ouvertes, écarta les lèvres de sa chatte.

 

– Allez Florimond, viens visiter ma grotte !

– Que je la visitasse ?

– En as-tu déjà vu de très près ?

– Ma foi ce n’est qu’un trou à foutre !

– Pas seulement, pas seulement… Blanche, viens près de moi et écarte-toi comme je le fais moi-même !

– Mais c’est obscénité de s’exhiber ainsi !

– Si tu veux, mais fais-le quand même !

 

Blanche fit ce qu’on lui demandait.

 

– Mais pourquoi suis-je si mouillée, je ne me suis pourtant pas pissé dessus ?

– Ce sont les mystères de la nature, je vais te lécher un peu, ainsi ce sera moins mouillé.

– Sarah, tu es une cochonne !

– Je sais !

 

Après avoir épongé l’endroit, Sarah repris sa leçon de choses :

 

– Il y a ici, en haut, comme une petite chose bizarre, si bizarre qu’elle n’a pas vraiment de nom, mais les ribaudes le nomment haricot ou bouton de plaisir. Je m’en vais le titiller de la langue, mais regarde plutôt.

– Je regarde, mais je ne vois pas grand-chose !

– Ça ne fais rien, tu vas entendre !

– Entendre ? Entendre quoi ? Cette chose ferait-elle des bruits ?

 

Sarah ne répondit pas, toute occupée qu’elle était à sa tâche coquine, tandis que Blanche parcourue de frissons de plaisir poussait de petits jappements de plus en plus explicites et que son sang affluant au visage. Elle essaya de dire quelque chose mais les mots ne sortirent pas, à la place elle hurla subitement son plaisir, son corps se raidissant un moment pour ensuite se décontracter comme une chiffe molle.

 

– Mais tu m’as fait quoi, là ?!

– Je t’ai donné du plaisir !

– C’était très agréable, j’ai bien aimé !

– Messire Florimond à vous l’honneur, Reprit Sarah en mimant une révérence. Laquelle de nous deux veut-tu faire jouir ? Blanche ou moi ou peut-être les eux l’une après l’autre, après tout voilà qui serait gentil !

 

Florimond s’acquitta fort bien de sa tâche tout surpris de ce que pouvait faire une langue sur une aussi petite excroissance de chair.

 

– Evidemment tout le monde ne baise pas comme ça, l’ignorance est le pire ennemi de l’amour, pour les femmes, je veux dire, les hommes, eux se débrouillent toujours. Et tout cela est la faute de ces avortons de curés qui au lieu de nous promettre le plaisir au paradis feraient bien mieux de nous l’enseigner sur Terre.

– Mais quel est donc leur intérêt de nous cacher tout ça ?

– Va savoir ? Mais auraient-ils autant de pouvoir si le monde se remplissait d’amour ou lieu de guerres incessantes, de famines et de misère.

 

Florimond n’était pas insensible à ses réflexions philosophiques qui en fait ne contredisaient pas sa façon à lui de voir les choses. Mais pour l’instant sa préoccupation première était autre et se situait entre ses jambes car sa bite bandait comme un gourdin.

 

– Je vois bien que tu as envie de baiser, mais si je peux me permettre un conseil, il faut faire la chose lentement après avoir prodigué moult caresses à ton aimée… et puis tant qu’à faire, prends-la par dernière, dans le trou du cul, elle y prendra autant de plaisir, sinon plus et tu ne risqueras pas de lui faire des bébés. Vas-y, je vous regarde et je vous rejoindrais sans doute !

– Mais je ne veux point que l’on touche à mon cul ! Proteste Blanche.

– On peut essayer ? Suggère Florimond.

– Non !

– Mais pourquoi ?

– Parce qu’un cul n’est pas fait pour ça ! Que dirais-tu si on touchait au tien !

– Euh…

– Quoi « euh » ?

– Ben dis-lui, c’est le moment ! Lui souffle Sarah.

– J’ai longtemps vécu sans voir de femme… commence-t-il.

 

Blanche est surprise mais comprend sans réagir.

 

– Non ! Intervient Sarah ! Raconte la véritable histoire !

– Elle est trop triste !

– Ce sera fait !

– Quand j’étais au château, du temps de mon père, messire Thierry, un jeune page était tombé follement amoureux de moi, je me suis laissé faire et il m’a initié aux plaisirs de Sodome.

– Tu veux dire ? Demanda Blanche qu’il t’a fait entrer son vit dans ton cul.

– Oui et j’avoue en avoir eu grand plaisir !

– Messire Florimond, vous êtes un cochon ! Vous irez en enfer et je crois bien que partie comme je suis j’irais en votre compagnie, à moins que je ne retourne chez mon père !

– Est-ce votre souhait ?

– Je ne sais trop où j’en suis, mais j’ai la faiblesse de vous aimer, car vous avez de si beaux yeux ! Mais la suite de l’histoire…

– Nous avons été découvert ! Mon amant a été pendu, et moi j’ai été enfermé. Ensuite mon frère m’a délivré et je me suis réfugié des années durant dans cette forêt dans laquelle j’ai vécu en ermite.

– Tu ne m’avais rien dit !

– Ce n’est guère facile !

– Désormais nous sommes ensemble pour le meilleur et pour le pire, je veux partager ta vie, tes joies et tes souffrances, essaie de m’enculer, mon aimé, je vais me laisser faire.

 

Sarah demanda alors à Florimond de la préparer.

 

– Lèche lui bien le trou du cul, qu’il soit convenablement enduit de ta salive, voilà comme ça ! Ça te plait de faire ça ?

– Ce n’est guère déplaisant !

– Et maintenant fait entrer un doigt et fais-le bouger, voilà ! Ça te plait ce qu’il te fait, Blanche !

– Ce n’est guère désagréable !

– Entre un deuxième doigt, et un troisième si tu peux ! Fais bouger. Encore un petit peu, comme ça ! Maintenant vas-y mais tout doucement.

Le gland s’approche de l’anus, tente d’entrer mais ripe.

 

– Ecarte bien tes fesses, Blanche et pousse pour ouvrir ton petit trou. Vas-y Florimond essaie encore.

 

Ça ripe encore mais à l’essai suivant le gland parvient à entrer.

 

Sarah10– Ça fait un peu mal ! Proteste Blanche !

– C’est normal au début, mais ça va passer très vite ! Continue d’entrer, Florimond, tout doucement. Ça va Blanche ?

– Je sais pas, c’est bizarre, ça me gêne, on va arrêter.

– Non, attends un peu, si tu as encore mal dans quelques instants il se retirera, mais la douleur devrait partir.

– Je ne sais pas…

– Vas-y Florimond fait bouger ta bite, mais sans précipitation.

– Ah !

– Ça fait toujours mal, Blanche ?

– Moins, Presque plus ! Ça devient plutôt bien.

– Accélère un peu !

– Oh ! Ah ! Oh ! C’est bon ! Continue ! Continue !

 

Et Florimond continua si bien qu’il finit par décharger dans son fondement pendant que ça femme braillait comme une ânesse en chaleur !

 

– Eh bien ! commenta simplement Blanche qui ne trouvait plus de mots.

– Il faut maintenant que tu me remercie ! Lui dit Sarah.

 

Blanche se jeta alors à son cou et l’embrassa tendrement.

 

– C’est gentil, mais tu sais ce qui me ferait encore plus plaisir ?

– Dis-moi et je le, ferais !

– Que tu me lèches mon petit bouton comme je t’ai léché le tien.

– Je vais essayer de bien faire !

 

Et elle ne se débrouilla pas si mal, puisque Sarah jouit à son tour.

 

– Nous recommencerons ? Demanda Blanche

– Bien sûr, j’ai encore deux ou trois petites choses à vous faire découvrir.

– Chic alors !

 

Sans se rhabiller, sans s’éloigner, sans se retourner, Sarah s’accroupit et se mit à pisser dru. La scène fit sourire Blanche et comme ce genre d’envie est communicatif, elle en fit de même.

 

Les projets du groupe entourant Sarah restaient confus, si l’apprentie sorcière et Dame Isabelle avaient opté pour une période de couvent, en attendant mieux, elles n’avaient aucune idée de l’après. Godefroy avait des ambitions modestes, il aimait la vie d’ermite et se trouverait bien un bois, bien loin d’ici où il se construirait une cabane. Blanche n’avait aucun projet, son mari n’était-il pas là pour en avoir pour deux ?

 

Florimond quand il était dans le château de son père avait appris à jouer du luth et ne se débrouillait pas si mal, en revanche il chantait comme une casserole, mais qu’à cela ne tienne Blanche pourrait y aller de son chant. Encore fallait-il lui en parler, et puis devenir troubadour quand on a failli devenir baron ! Quelle déchéance ! D’autant que les choses n’étaient pas si simples, il lui faudrait acquérir un luth, des montures pour aller d’un château l’autre, des habits de ménestrel ! Sinon il avait plus simple, demander à Blanche de coucher avec des hommes de rencontre en échange de quelques pièces sonnantes et trébuchantes qu’ils partageraient bien entendu, une solution moins contraignante et potentiellement plus juteuse. Ménestrels ? Barbeau et ribaude ? Traîne-savate, quel serait donc leur destin ?

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Mardi 20 juillet 2021 2 20 /07 /Juil /2021 17:08

Les filles du bois maudit – 9 – Amours dans les bois par Léna Van Eyck

 

Trio2

Ils mangèrent tous les quatre à poil et en silence, repas juste ponctué par des rots peu élégants, d’abord le jambon, puis des pommes fripées, les filles burent une timbale de vin, Jehan n’y eu pas droit et fut inviter à aller se reposer sur sa couche.

– Et maintenant : détente ! Décréta Catherine. Margot, viens donc me voir, je vais regarder quelque chose.

 

La fille s’approcha avec un grand sourire aux lèvres.

 

– Oh ! Que vas-tu me faire ?

– Tourne toi et montre-moi tes jolies fesses !

– Ne les connais tu point par cœur ?

– On ne se lasse jamais des jolies choses ! Lui dit-elle en lui écartant les globes fessiers. Maintenant pousse, je suis sûr qu’il reste du sperme dans ton cul, je vais m’en régaler.

– Et si je fais caca ?

– Tu sais bien que quand je suis très excitée, ça ne me dérange pas.

– Cochonne !

– Je sais.

 

Alors Margot poussa pour chier le sperme que Jehan avait déchargé dans son fondement, Catherine posa sa bouche en cul de poule sur l’anus de sa sœur et l’ouvrit pour en recueillir tout ce qui en sortait. Elle en avala un peu, puis offrit sa bouche à Charlotte, car nos trois coquines avaient un sens aigu du partage.

 

Ainsi comme vous l’imaginez bien, l’excitation de ces donzelles n’était pas retombée, loin de là.

 

Charlotte vint à la rencontre de Catherine et lui goba un téton sans crier gare. Margot se dit alors que le sein resté libre risquait d’être jaloux et s’empara de l’autre. Mais les deux filles finissent pas se gêner, alors Margot « descend d’un étage » et s’en va lécher le minou de sa sœur ainée.

 

Sur sa couche Jehan refuse d’abord d’observer ce spectacle, puis se dit qu’au point où il en est rendu, il peut peut-être regarder juste un peu, c’est donc ce qu’il fait s’étonnant que sa bite redevienne dure comme un gourdin.

 

Et tandis que Margot continue de lécher l’abricot de Catherine, cette dernière la prévient qu’elle est sur le point d’uriner. Une déclaration qui est loin de rebuter sa partenaire qui ouvre une large bouche afin de recueillir comme il se doit, ce jet doré. Elle se recule un instant pour reprendre son souffle et Charlotte, rapide comme l’éclair vient lui piquer sa place.

Sarahi1

Les trois donzelles, ivres de désir, roulent alors sur leur couche, s’entremêlant en d’impossibles postures, caressant, embrassant, léchant, suçant, seins, culs et chatte dans la plus grande confusion, ponctué par des cris de plaisirs.

 

Et ce jusqu’à ce que fourbues, elles tombent de sommeil.

 

Pas tout à fait cependant, car Catherine a gardé un œil ouvert tout en faisant semblant de dormir et surveille Jehan.

 

Celui-ci n’en croit pas ses yeux que les filles l’aient laissé ainsi sans surveillance alors que l’échelle de corde est toujours en place.

 

Il se lève, et à pas de loup se dirige vers l’échelle, ses mains agrippent la corde, mais déjà il pense à la suite, il lui faut emporter des provisions, ce n’est pas le plus difficile, il lui suffit de prendre ce qu’il faut dans la réserve. Mais il y a les bêtes, les esprits de la forêt, les pièges et surtout il ne saura se diriger. Alors il se dit qu’après tout, ici il est en sécurité, que rien ne presse et qu’il pourra toujours s’enfuir un autre jour. Il rejoint sa couche et s’endort sans voir le sourire de Catherine qui sait qu’elle a gagnée.

 

Dans la cabane de Florimond, les fugitifs tentaient de s’organiser

 

– On peut peut-être essayer d’agrandir cet abri ? Proposa le père Godefroy. Juste un peu, on serait moins serré.

– Pourquoi faire ? Objecta Florimond, on ne va pas s’éterniser ici.

– Non, et il faudra nous séparer en sortant du bois, mais pour l’instant on ne sait pas trop où aller. Ce n’est pas si simple, je ne connais pas la partie méridionale du bois, coté Vimoulin, avec le père Godefroy l’autre jour nous nous sommes perdus…Réplique Sarah.

– Père Godefroy, ais-je bien entendu ? S’écria Blanche resté fort discrète jusqu’à présent. Seriez-vous prêtre ?

– Oui répondit l’intéressé, pensant cette demi-vérité sans conséquence.

– Alors mariez-nous !

– Que je vous marie ?

– Oui, je le veux ! Confirma la jeune fille.

– Ça me parait une excellente idée ! Confirma Florimond.

– Bon, je vais me préparer et on va faire ça ! Il y aura deux témoins, ce sera parfait.

 

Godefroy entraîna Florimond un peu à l’écart.

 

– Je suis juste un moine ! Je ne peux normalement pas célébrer un mariage.

– Fallait pas dire que t’étais prêtre ! Tu vas faire semblant de nous marier et comme ça, je pourrais la baiser !

– Me voilà surpris ! Je te croyais attiré par les hommes…

– Les hommes c’est bien, mais finalement, les femmes ce n’est pas mal non plus ! Jésus a dit aimez-vous les uns les autres, il n’a pas précisé s’il s’agissait des hommes, des femmes ou des deux.

 

C’est ainsi que le père Godefroy unit Florimond d’Arbeville et Blanche de Dormelan en présence de Sarah et de Dame Isabelle de Beaulieu.

 

Pour agrémenter le repas de noces Florimond fit le tour de ses pièges dans l’un desquels un malheureux lièvre avait succombé et le fit cuire à petit feu. Pas d’alcool, il y en avait pas mais une ambiance qui s’efforçait d’être festive, malgré les désillusions des uns et des autres.

 

Blanche réussit à étonner son monde en invitant vertement son époux à passer aux choses sérieuses.

 

– Viens me déflorer, mon beau guerrier, viens me baiser !

 

Ils se retirèrent tous deux dans la barraque !

 

La chose ne dura pas bien longtemps et on entendit juste le cri de la mariée quand la bite de Florimond brisa l’hymen.

 

Quand ils ressortirent, Florimond paraissait joyeux mais pas Blanche qui entreprit Sarah à l’écart :

 

– On te dit sorcière !

– On dit beaucoup de choses !

– Puis-je me confier ?

– Si tu veux !

– Es-tu au fait des choses de l’amour ?

– T’es gentille mais qu’est-ce que ça peut te faire ?

– Tant pis, je voulais me confier !

– Confie-toi !

– On m’avais dit que l’amour pouvait être grand plaisir !

– En effet !

– Ben, j’ai rien senti ! Au moins quand je m’amusais au château à quelques plaisirs défendus mais véniels, j’appréciais les baisers et les caresses, mais là… quelle déception.

– C’est donc ça ? Je veux bien t’apprendre des choses, mais les mots ne suffiront pas, il faudra aussi faire la chose et comment être discrets ici ?

 

Sarah réfléchit quelques instants avant d’émettre une proposition à laquelle Blanche ne s’attendait vraiment pas !

 

– Si je partageais votre couche à tous les deux, je pourrais vous faire profiter de mon savoir, tu en a assurément besoin mais Florimond aussi !

– Mais cela est péché, ce que tu proposes est orgiaque !

– Les évangiles n’ont nulle part interdit ce genre de choses ! Demande donc au père Godefroy !

– Alors pourquoi les gens ne le font pas ?

– Les gens ne disent jamais tout ce qu’ils font !

– Mais que dira mon époux ?

– Ne t’inquiètes pas, je m’en occupe !

 

Pendant ce temps Dame Isabelle rongeait son frein. Quel serait désormais son avenir ? Le petit groupe resterait uni et groupé jusqu’à ce qu’ils sortent définitivement du bois, mais après, chacun choisirait sa route ! Quelle serait la sienne ?

 

Par ces temps incertains, un homme avait ses chances, un couple peut-être, mais une femme seule ? Outre le risque de se faire violer sur les routes, que pourrait-on lui proposer, sinon servante ou ribaude dans une taverne ! Elle qui rêvait de régner sur la baronnie, elle servirait bientôt la soupe à des gens de peu qui lui peloterait l’arrière-train ! Et il faudrait forniquer avec des types qui n’avaient jamais vu la couleur d’un savon ! Cette pensée lui fit froid dans le dos !

 

Mais il y avait Sarah, peut-être pourrait-elle l’aider, la conseiller ?

 

Elle l’aborda :

 

– Que feras-tu, une fois sortie du bois ? Lui demanda-t-elle.

– Je rentrerai au couvent ! Lui répondit la petite sorcière, provoquant la stupéfaction de son interlocutrice.

– Au couvent ? Toi ? Mais n’es-tu point sorcière ?

– Juste un peu !

– Je voudrais que tu me lises mon avenir !

– Je vais te décevoir, personne ne sait faire ça !

– Que me dis-tu là ? La vieille Marthe me l’a fait dans sa boule en cristal.

– Et elle t’a dit quoi ?

– Que je serais baronne et heureuse en amour !

– C’est raté, non ?

– Juste retardé, j’espère ! C’est pour cela que j’aurais voulu que tu me dises !

– Je peux employer les mêmes méthodes que Marthe, te prédire ce que tu souhaites entendre, et tu en seras satisfaite, seulement tout cela n’est que tromperie. Quand tu prédis tu te sers de ce que dit à demi-mot le consultant pour les répéter clairement, tu sondes ses espoirs, ses craintes, ses attentes et tu lui ressers, tu restes toujours dans le vague mais tu dois affirmer avec force.

– Alors personne ne sait lire l’avenir ?

– Peut-être de grands mages en sont-ils capables, mais je ne crois pas aux grands mages.

– Mais la sorcellerie existe bien, non ?

– Je te répondrai un jour ! Mais pas maintenant !

– Et pourquoi donc ?

– Parce qu’en ce moment nous pourrions faire autre chose ?

– Et quoi donc ?

– Profiter de ce temps clément, s’allonger toutes les deux dans l’herbe et se lécher l’abricot !

– Oh !

– Tu ne veux pas ?

– Mais si, allons-y !

 

Elles se dirigèrent vers une petite clairière à cinquante mètres de l’abri.

 

– Nous n’allons pas plus loin ? Et si nos compagnons nous voient ?

– Ils n’en perdront pas la vue.

 

Prestement, les deux femmes se débarrassèrent de leurs accoutrements.

 

– Je vais pisser ! Déclare Sarah ! Tu veux me regarder.

– Bien sûr et après je te nettoierais la chatte !

– Je sais que tu adore le goût de ma pisse ?

– Bien sûr ! Tu ne te souviens pas au dernier sabbat tous les hommes qui m’ont pissé dessus et même ce démon… dis-moi c’était un vrai démon ?

– Non, c’était le forgeron du coin…

– Il a un sexe énorme, je n’arrivais pas à le mettre en entier dans ma bouche.

– Alors allonge-toi dans l’herbe, je vais te pisser dans la bouche !

– Mais après ce sera moi qui pisserai !

– Avec plaisir. Répondit Sarah

– Ce qu’on est cochonnes !

– On est pas cochonnes, on aime les bonnes choses.

– Oui, mais on est cochonnes quand même.

– Attention, j’arrive !

 

La chatte de Sarah descend tout près de la bouche de Dame Isabelle. Un filet rapide ne tarde pas à s’échapper et à s’infiltrer sans son gosier, elle avale avec grande gourmandise, mais elle finit par écarter son visage, étant incapable d’ingurgiter tout ce flot qui semble ne jamais vouloir s’arrêter.

 

Quand sa miction fut terminée, Sarah ne modifia pas sa position. Dame Isabelle comprit l’invite, d’ailleurs elle l’attendait et entreprit tout naturellement de nettoyer la toison de sa camarade de jeu de toutes traces d’urine à grand coup de langue.

 

Bien évidemment les caresses buccales de la chatelaine eurent tôt fait de provoquer des frissons de plaisir chez notre jeune et délurée apprentie sorcière qui se mit à pousser des petits cris de plus en plus significatifs.

 

Sarah ne tarde pas à jouir en poussant un cri fort peu discret et en inondant de ses sucs le visage de Dame Isabelle.

 

Les deux femmes se relèvent, s’enlacent, s’embrassent, se caressent…

 

Un bruissement dans les fourrées… Quelqu’un les a observés.

Sarahi3

– Holà ! Crie la belle dame, qui es-tu et que fais-tu à nous regarder ?

 

Nouveau bruissement ! Et patatras, l’indiscret voyeur vient de s’emmêler les pieds dans les racines.

 

Les deux femmes s’approchent et découvrent le père Grégoire.

 

– Que fais-tu là satané cochon ?

– Je vous ai vu, j’ai regardé, mais je ne voulais pas vous déranger le spectacle était joli.

– Et tu t’es branlé en nous regardant ?

– Ma foi, comme je bandais bien…

– On fait quoi, demande Dame Isabelle, on le punit, ou on lui suce la bite afin qu’il se calme.

 

Sarah n’en revient pas de l’appétit sexuel de sa partenaire de jeu.

 

– Le punir et le sucer ! On peut faire les deux.

– Bonne idée, une telle vilainie mérite bien quelques coups de badines, qu’en penses-tu, Grégoire ?

– Ma foi, si vous ne me frappez pas trop fort et si vous me sucez après, je veux bien me laisser faire.

 

Isabelle prépare alors une petite branche de noisetier et demande au moine défroqué de se caler contre un tronc d’arbre après qu’il a baissé ses braies.

 

– Oh, le joli cul tout blanc !

– Ma badine va le faire changer de couleur, il sera bientôt cramoisi.

– Pas trop fort quand même ! Insiste Grégoire.

 

Un premier coup bien ajusté vint lui zébrer le bas des fesses. Un deuxième coup ne tarde pas à suivre, puis ça dégringole à la volée.

 

– Ça fait mal ! Proteste le père Grégoire.

– Hum, c’est très joli des fesses de moine avec des traces de badines ! Commente Isabelle, fort fière de sa prestation. Tu peux te retourner maintenant. Oh ! Mais c’est qu’il bande comme un âne ! Quelle belle queue, je la veux dans mon cul ! Mais suçons là d’abord, ça ne rentrera que mieux !

 

Les deux femmes s’amusèrent alors avec la bite de Grégoire, jouant de la langue et des lèvres, suçant et engloutissant alternativement le gland turgescent, léchant baveusement la hampe et s’interrompant de temps à autres pour se bécoter.

 

Puis le père Grégoire fut invité à se coucher sur le dos, ce qui permit à Dame Isabelle de s’empaler le trou du cul comme il se doit sur sa bite bien raide et d’y coulisser avec volupté, pendant que Sarah ne voulant pas rester inactive lui suçotait la pointe des seins.

 

Le pauvre Grégoire n’en pouvait plus et jouit prématurément dans le fondement de la belle chatelaine.

 

– Connard, tu es parti trop vite ! Je veux que tu bandes encore !

 

Isabelle se mit alors à bouger de plus en plus vite ne laissant pas la queue de son partenaire se ramollir et finit par jouir bruyamment.

 

– Allez fous le camp d’ici, laisse-nous entre femmes ! Dit isabelle au moine défroqué qui s’en alla sans demander son reste mais heureux de la tournure qu’avait pris les événements, avec un peu mal au cul toutefois…

 

– Hum, ça fait du bien, Commenta Isabelle. Viens donc dans mes bras que je te câline.

– Avec plaisir, mais ne m’avais-tu pas promis ton pipi !

– Cela devrait se faire ! Allonge-toi.

 

Isabelle s’accroupit sur la bouche de Sarah, mais ce n’est point sa chatte qu’elle mit en contact avec sa bouche mais son trou du cul.

 

– Lèche-moi le cul, je pisserais après.

 

Sarah ne se fit guère prier, et fit virevolter sa langue sur l’œillet brun encore mal refermée de sa partenaire. Celle-ci poussa évacuant le sperme que le père Grégoire y avait déposé. La petite sorcière accepta cette gourmandise d’autant plus insolite que le sperme était mélangé à des choses plus sombres. Mais voulant montrer qu’elle pouvait être aussi vicieuse que sa partenaire elle quémanda un baiser permettant d’échanger ce qu’elle avait en bouche.

 

– Je n’arrive pas à pisser, lèche moi l’abricot, ça va venir.

– D’accord, allonge-toi !

– Ça m’a excité de fouetter ce gros cochon. Tu sais au château il m’arrivait parfois de m’amuser avec mes pages, je les accusais d’une faute imaginaire et les faisais se mettre nus, après je les fouettais bien comme il faut, je les faisais marcher à quatre pattes, puis je leur demandais de se sucer la bite. C’est très excitant de voir des hommes se sucer la queue. Je les faisais s’enculer aussi, j’adorais voir ça.

– Et ils ne protestaient jamais ?

– Un tout petit peu, mais dans l’ensemble ça se passait plutôt bien, je ne faisais pas ça avec n’importe qui, non plus. Parfois je m’offrais en récompense.

– Ils te baisaient ?

– N’exagérons pas ! Non je leur montrais ma poitrine et leur permettait de se branler en la regardant et en m’aspergeant. Et ensuite je les autorisais à me lécher mes seins maculés de sperme, il y en avait un qui adorait ça, le petit cochon… Parfois je faisais mes besoins devant eux et leur intimait l’ordre de m’essuyer… Allez maintenant trêve de bavardage, je veux sentir ta langue de sorcière dans mon trou à foutre.

 

C’est que c’était bien poisseux là-dedans, la chatelaine mouillait comme une éponge, mais cela n’importunait nullement la petite sorcière qui se régalait de ces sucs au goût de miel. Après avoir longuement et convenablement lapé tout ça tel un petit chat dans son assiette de lait, sa langue vint butiner le petit bouton d’amour qui fièrement redressé n’attendait que ça.

 

– Mets moi un doigt dans le trou du cul en même temps ! Implora Dame Isabelle.

 

Sarah obtempéra et fit glisser et bouger son doigt dans l’œillet plissé. Aussi la jouissance de la chatelaine fut quasiment immédiate et fulgurante.

 

– Et maintenant, je peux pisser ! Dit-elle après avoir récupéré pendant quelques secondes.

 

Elle ne se releva pas, Sarah resta entre ses cuisses, bouche ouverte et avala se précieux nectar en s’en régalant.

 

– Ça m’a donné faim, mais on n’a pas grand-chose à manger à part des vieilles pommes.

– J’ai repéré un buisson de mûres un peu plus loin, on y va !

– Le couvent, c’est sérieux ? Demanda Isabelle.

– Oui, l’idée c’est de ne pas m’y éterniser, quelques semaines au plus, le temps de souffler en sécurité et de me trouver une idée pour survivre ensuite. Parce que pour l’instant les idées, ça ne vient pas.

– Tu m’emmènerais avec toi au couvent ?

– Mais bien sur ma biche !

– Est-ce ainsi qu’on s’adresse à Dame Isabelle ? Rétorqua-t-elle avec un feint courroux.

– Oui ma biche !

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Mardi 20 juillet 2021 2 20 /07 /Juil /2021 17:05

Les filles du bois maudit – 8 – La fuite par Léna Van Eyck

Gode stamp

 

Le curé jubilait, ses doutes se confirmaient, comme prévu il y irait voir l’évêque et lui annoncerait qu’il tenait à sa merci cette sorcière qu’il recherchait ! Mieux, il avait acquis la certitude que Dame Isabelle était aussi une âme damnée. La perspective de voir allumer deux beaux bûchers où périraient dans des souffrances atroces, ces créatures de Lucifer, l’enflammait (si l’on ose dire !)

Le curé Gazeau eut d’abord l’idée de prévenir messire Enguerrand de sa découverte, mais il y renonça, le baronnet était amoureux fou de Dame Isabelle, et ne dit-on pas que l’amour fou est œuvre diabolique ? Il ne croirait pas ce que lui dirait le curé, et pire le ferait passer pour fou. Non, il lui fallait faire autrement, il se rendit alors aux cuisines où il devisa quelques instants avec quelques accortes cuisinières affairées à leurs fourneaux.

 

– Je crains que la malédiction du diable s’abatte sur ce château !

 

Pour éveiller la curiosité, voici une introduction qui a fait ses preuves. Il continua donc :

 

– J’ai un pressentiment, je crois fortement que cette femme qui accompagne le sieur Florimond et qui vient d’on ne sait où soit une sorcière !

– Le bruit en court, en effet !

– Mais il y a pire ! Dame Isabelle s’est entretenue bien longtemps avec cette Marguerite sortie de nulle part, un entretien accompagné, me semble-t-il, d’actes contre nature !

– Oh ! Fit Philippine, faisant semblant d’être choquée. Je n’ai point vue de près cette sorcière, mais ce messire Florimond a de fort jolis yeux.

– Le diable aurait de beaux yeux, il n’en resterait pas moins le diable.

– C’est sans doute pour ça qu’on dit qu’il existe de beaux diables !

– Ma fille, tu blasphèmes !

– Ah, bon, je ne l’ai pas fait exprès, faudra-t-il que je m’en confesse ?

– Assurément !

 

L’abbé Gazeau se rendait bien compte que ses propos indifféraient Philippine, mais comme il l’avait espéré la vieille Childeberte s’était approchée, curieuse comme une vieille chouette.

 

– Des actes contre nature ! Disiez-vous ?

– Eh, oui ! Je les ai entendues, bien malgré moi !

– Mais que faisait-elle donc ?

– Parfois ces pècheresses forniquent entre-elles, l’une fait l’homme et l’autre fait la femme ! Mais ne le répétez pas, je me trompe sans doute.

– Ce ne doit pas être facile, sans bite ! Se gaussa Philippine.

 

Le curé ne répondit pas, le mal était fait Childebert se chargerait de colporter ou plutôt de confirmer la rumeur…

 

Et il se rendit aux écuries où sa carriole était prête, le garde du pont le laissa passer. On ne demande pas à un homme d’église s’il a une autorisation de sortie ! Le curé Gazeau prit ensuite le chemin de l’évêché.

 

Philippine ne perdit pas une minute et courut prévenir Florimond qui se trouvait avec Sarah et père Godefroy !

 

– Le curé Gazeau est en train de vous faire mauvaise réputation et va jusqu’à parler de sorcellerie. S’il prévient l’évêque, je crains pour vos jours :

– Il ne quittera pas le château, j’ai donné des instructions au garde du pont

 

Peu de temps après la jeune fille annonçait au petit groupe que le curé était sorti du château.

 

– Mais comment a-t-il fait ? S’étonne Florimond

– C’est un curé, il se donne tous les droits. Mais maintenant, Il nous faut partir d’ici ! Prestement ! Annonça Sarah.

– Partir où ? Alors que je viens de reconquérir mon château ? Aurais-tu perdu la raison ?

– Tous les soldats sont derrière Enguerrand, ils n’attendent qu’un ordre pour nous massacrer, nous ne pourrons rien faire !

– Foutaises, ils ont prêté allégeance

– Une allégeance sous contrainte n’a pas de valeur.

– Et si nous prenions les devants ?

– Quels devants ?

– En assassinant Enguerrand, Amaury et quelques autres ?

– Mais tête de mule, nous n’aurons même pas le temps de sortir nos dagues ! Ne comprends-tu pas que c’est justement l’occasion qu’ils attendent afin de légitimer leur acte.

 

Florimond semble troublé.

 

– Tant pis je défendrais mon titre et mon honneur jusqu’à la mort !

– Et tu seras bien avancé, une telle posture s’apparente à du suicide, et le suicide n’est-il pas un péché mortel ?

– Tu sais très bien que l’Enfer ne me fait pas peur !

– Et puis tu sais que j’ai des pouvoirs, je ne pourrais rien contre la multitude, mais je vois des choses ! Bluffa-t-elle. Je sais ainsi que notre destin n’est pas scellé, si nous partons, nous auront la vie sauve, si nous restons, ils nous prendront vivants pour nous brûler…

– Pas moi !

– Si ! On t’accusera d’être au service d’une sorcière ! Telle est ma vision !

– Je vais réfléchir !

– Le temps presse, moi je pars avec le père Godefroy ! Donne des ordres pour lever les contrôles à la sortie du château.

– Je vais les donner de ce pas, je te souhaite bonne chance, peut-être nous reverrons-nous ?

– Si tu restes ici, ça m’étonnerait !

– En enfer peut-être ?

– C’est ça !

– N’empêche que tu vas rester ici, seul, tout seul, ceux qui te soutiennent se tairont, les autres se mêleront à la curée pour te détruire.

– Partez devant, je vais réfléchir !

– Si tu vois que ça tourne mal pour toi, arrange-toi pour en mourir, il serait dommage que tu me mettes en danger en racontant n’importe quoi sous la torture.

– J’y veillerais, répondit Florimond, bien plus troublé que ce qu’il laissait paraitre

 

Peu de temps après, Sarah et le père Godefroy rejoignaient Dame Isabelle, ils se rendirent aux écuries, celle-ci demanda à deux de ses soldats de les escorter, et les cinq cavaliers se dirigèrent vers l’entrée du bois maudit.

 

– Et Florimond ? Demanda Dame Isabelle

– Il hésite encore !

– Tant pis pour lui !

 

Les deux hommes d’escorte avaient eu vent des ragots colportés par le curé, puis repris par un peu tout le monde, mais par crainte, n’osèrent faire ni dire quoi que ce soit.

 

Il fallut faire une halte, le cheval de Godefroy se mettant à boitiller. Dame Isabelle en profita pour expliquer le plan.

 

– Voilà, ce cavalier est porteur d’une lettre destinée à mon frère Messire Bernard par laquelle je lui demande de vous porter asile. Ce ne pourra être que provisoire, juste quelques jours, après il faudra trouver autre chose, mais j’y veillerai. On va vous escorter jusque là-bas et vous vous présenterez comme des compagnons de route de messire Florimond. Je vous rejoindrais demain, je dois m’entretenir avec messire Enguerrand.

 

– Un cavalier arrive, il porte vos couleurs : Annonça alors le père Godefroy.

 

L’homme arriva à bride abattu, c’était Denys, l’un des hommes de Dame Isabelle, fidèle d’entre les fidèles.

 

– Je suis porteur d’une épouvantable nouvelle et je dois vous la communiquer en particulier.

 

Isabelle suit Denys cent mètres plus loin.

 

– Dame, c’est terrible, le curé Gazeau est en route pour l’évêché, vous allez être accusée de sorcellerie, cet homme est fou assurément, mais l’évêque le croira. Ce vilain curé a répandu son fiel dans tout le château qui n’est plus qu’un nid de commérages infâmes…

 

Le projet d’Isabelle de devenir châtelaine aux côtés d’Enguerrand venait de fondre comme neige au soleil.

 

Elle accusa d’abord le coup, puis se montra digne et déterminée :

 

– Le coup est dur mais j’aurais ma revanche, je ne suis pas femme à courber l’échine. Il nous faut nous cacher quelque temps, sans doute devrais-je me débarrasser de ce curé et de cet évêque malfaisant, mais pour l’instant, je ne vois pas trop comment.

 

Isabelle réfléchit : ne pas rentrer au château d’Enguerrand et rejoindre son frère Bernard avec les autres à Beaulieu ? Mauvaise idée, l’évêque n’hésitera sans doute pas à la traquer jusque dans le château de son frère en mettant ce dernier en difficulté.

 

Elle revient vers le groupe et demande au cavalier de lui restituer la lettre cachetée qu’elle avait préparée et qui devient maintenant inutile, estimant que désormais les fugitifs doivent rester ensemble. Puis elle congédie les deux hommes d’escorte.

 

– Allez rechercher vos compagnons et rentrez tous en notre château à Beaulieu.

 

Elle étreint ensuite Denys.

 

– Adieu mon ami, peut-être un jour nous reverrons-nous, je ne te dis pas où je vais, puisque je ne le sais pas moi-même.

 

Mais si, elle le savait mais moins il y aurait de gens au courant… (refrain connu)

 

– Bon ! La situation a changé, ce pou malfaisant de curé Gazeau a juré ma perte et veut me faire bruler par l’évêque. Je suis obligée de ma cacher, allons vers le bois, tous ensemble.

– On ne va plus chez Messire Bernard ? Demande le père Godefroy, légèrement largué.

– Ben non, on va entrer dans le bois, direction la rivière, après nous aviserons.

– Ce cheval est trop mal en point ! Objecta Sarah.

– Alors Godefroy va monter derrière toi.

– Oh ! Deux autres cavaliers !

– Fonçons ! Nous serons dans le bois avant eux ! indique Dame Isabelle

– Mais n’est-ce point messire Florimond ?

– Il s’est enfin décidé, mais qui l’accompagne ?

– On dirait Dame Blanche de Dormelan !

– Amaury va être furieux !

 

La jonction s’effectua, Blanche ne paraissait nullement traumatisée !

 

– Je n’allais pas partir sans ma promise ! Où se dirige-t-on ?

– On rentre dans le bois ! Répondit Dame Isabelle.

– Mais il est maudit ? S’effraya Blanche !

– Non ce n’est là que superstitions de bonnes femmes !

– Pourtant tous ces morts ?

– De simples brigands de grands chemins qui avaient trouvé là refuge facile. Nous les avons vaincus.

– Enguerrand va nous pouchasser ! s’inquiète Florimond

– Avec ce qu’il lui reste de soldats, ça m’étonnerait ! Et puis sinon, tu penses aller où ?

 

Bien sûr on vint prévenir Enguerrand de la fuite du petit groupe. Mais pour lui tout cela restait conforme au plan tacite qu’il avait conclu avec Dame Isabelle. Hugues de Fontmarais, le vieux précepteur ne comprenais pas.

 

– Ils n’iront pas loin, laissons-les à leur destin !

– Mais Damoiselle Blanche et Dame Isabelle sont avec eux !

– Ça fait partie du plan ! Elles ne risquent rien ! Répondit sèchement le nobliau, signifiant ainsi qu’il ne devait aucune explication supplémentaire au précepteur.

 

Mais les délires du curé Gazeau changeaient la donne. Il savait maintenant Dame Isabelle en réel danger. D’autant que cette dernière devait rentrer après avoir escortée les fugitifs, et qu’elle était toujours absente.

 

« J’ai compris, avec les délires du curé, elle s’est sentie menacée et est retourné à Beaulieu » Se dit Enguerrand

 

Le père Gazeau conduisait une carriole traînée par un bourrin en fin de carrière, il n’allait donc pas très vite et messire Enguerrand sur son vif destrier pourrait encore le rattraper facilement.

 

Quittant seul le château sur son fier pur-sang, il confia à qui voulait l’entendre qu’il devait se rendre au château de messire Bernard, ce qui n’était point un mensonge, puisqu’il avait bien l’intention de s’y rendre, mais pas de suite ! Avant, une autre tâche l’attendait.

 

Après un bon galop, il entrevit dans le lointain, la carriole du curé Gazeau. Il la suivit de loin pendant quelques temps, attendant le moment propice.

 

Il fallait un moment emprunter un chemin boueux bordé de grands arbres qui plongeait l’endroit dans l’ombre.

 

Enguerrand déboula à bride abattue jusqu’à la hauteur de la carriole :

 

– Holà, l’abbé !

– Vous messire ?

– Je viens vous avertir d’un grave danger, on en veut à votre vie !

– Ciel !

– Il vous faut rebrousser chemin ! Et maintenant !

– Mais mon fils, je ne peux point, je dois me rendre chez Monseigneur l’évêque.

– Vous vous y rendrez plus tard !

– Non mon fils, le temps presse, mais s’il y a danger me ferez-vous la grâce de m’escorter jusqu’à l’évêché ?

 

Enguerrand était dépité, il avait tout naïvement pensé qu’il lui suffirait de demander au prêtre de s’en retourner pour qu’il le fit, mais l’ensoutané ne voulait rien savoir.

 

– Si je vous accompagne, je risque ma vie comme la vôtre.

– Alors remettons-en à Dieu !

– Et si nous sommes massacrés, votre mission ne sera pas accomplie ! Alors à quoi bon ?

 

Mais le curé Gazeau était un peu moins stupide qu’il ne voulait le faire paraître :

 

– Mon fils, je comprends votre désarroi, vous péchez par mensonge, je doute que les brigands dont vous me parlez existent. En vérité vous craignez pour Dame Isabelle. Mais mon fils rendez-vous à l’évidence ! Dame Isabelle est sous l’emprise du malin…

– Quelles preuves avez-vous ? S’énerva Enguerrand

– Mettriez-vous mes paroles en doute, votre folle passion vous aveugle ! Oubliez cette femme, elle n’est pas seulement une sorcière, mais aussi une catin !

 

Ce fut les dernières paroles du père Gazeau, Enguerrand lui porta ses mains à la gorge et l’étrangla bel et bien.

 

Réalisant son forfait, il s’agenouilla et entra en prière :

 

– Mon Dieu pardonnez-moi, mais je pouvais faire autrement, si j’ai mal agi foudroyez-moi sur le champ.

 

Et comme personne ne le foudroya, il en conclu que Dieu était décidément très miséricordieux ! Ou alors il était occupé ailleurs ?

 

« Mais comment vais-je me confesser de ce crime, quel homme d’église acceptera de m’absoudre ? Me voici damné pour l’éternité, dans les siècles des siècles ! »

 

Alors il lui vint une pensée étrange :

 

« Si le Paradis m’est désormais fermé à jamais, j’irais en Enfer, mais n’ais-je point entendu qu’il suffit de bien s’acoquiner avec le diable d’une certaine façon pour en obtenir bonnes places ! Restait à savoir comment ? Une sorcière devait forcement être au courant, et une sorcière il croyait bien en connaître une ! Elle s’était enfuie, mais Dame Isabelle saurait la retrouver ! »

 

Parfois les choses deviennent toutes simples ! Même quand l’esprit est tordu.

 

Enguerrand débarrassa le curé de sa robe de bure et de ses oripeaux, puis il traîna et dissimula le cadavre dans les fourrés touffus, les bestioles de la forêt auraient tôt fait de le rendre méconnaissable.

 

On ne s’inquiéterait sans doute pas outre mesure de la disparition du curé. Aussi Enguerrand s’apprêta à prendre la direction du château de messire Bernard quand une réflexion lui vint à l’esprit : tout danger n’était pas écarté avec la mort du curé, la rumeur s’était tellement répandue au château qu’un jour où l’autre elle parviendrait aux oreilles de l’évêque. Des rumeurs en tout genre, il en pleuvait, les autorités qu’elles soient civiles ou religieuses qui n’avaient que rarement l’occasion de démêler le vrai du faux renonçaient à trier, préférant des sources d’informations plus sérieuses. Mais dans le cas présent on avait affaire à un évêque pugnace, obnubilé par l’ordre religieux.

 

Alors la solution ?

 

« Eh bien, éliminons l’évêque ! » se dit Enguerrand ! Puisque je suis déjà damné, on ne pourra me damner deux fois !

 

Ne se reconnaissant plus lui-même il se prit à échafauder des plans aussi diaboliques que tordus, en faisant reposer son cheval. Son idée première était de faire croire à l’évêque qu’il avait assisté à une apparition miraculeuse, de l’emmener sur les lieux supposés du prodige avant de l’occire bel et bien.

 

Puis il se dit qu’il pouvait faire bien plus simple, n’en revenant pas de cette lueur d’intelligence qui venait de l’habiter.

 

Il endossa la robe de bure du curé par-dessus ses propres habits et prit le chemin de l’évêché. Un peu plus loin il attacha son destrier à un arbre et continua en carriole jusqu’à l’évêché où il demanda à rencontrer Monseigneur l’évêque.

 

Ce dernier n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer Enguerrand en personne, mais ce dernier s’était néanmoins encapuchonné et baissa la tête.

 

– Je suis l’abbé Potier ! Se présenta le baronnet.

– Il ne me semble pas vous connaître….

– Je viens d’arriver en ces lieux, j’ai fui la Picardie, où des hordes d’anglais sèment panique et désolation, j’ai trouvé sur mon chemin refuge au château de messire Enguerrand.

– Et qu’as-tu donc de si urgent à me rapporter ?

– Le curé du château, le père Gazeau se meurt.

– Ah ! Une vilaine fièvre sans doute ?

– Non une vilaine chute, il a perdu beaucoup de sang et réclame les derniers sacrements.

– Soit ! J’envoie de ce pas le père Daladier le visiter.

– C’est que le père Gazeau m’a confié avoir une vision. Il ne m’en a pas précisé le contenu et m’a dit le réserver à votre seule attention !

– Une vision ? Ciel ! Délire-t-il ?

– Non, monseigneur il est calme, il attend de mourir dans la paix.

– Bien, je faire préparer mon attelage.

– Je crains, Monseigneur que le temps presse, ma modeste carriole est à votre disposition et nous permettrait de partir sur le champ, j’en profiterai pour vous faire part des choses étranges que j’ai entendues en ce château.

 

Plus que l’agonie supposée du curé Gazeau, ce sont les dernières paroles d’Enguerrand qui décidèrent l’évêque de se bouger.

 

Quelques minutes plus tard le cadavre de l’évêque dépouillé de ses oripeaux rejoignait à son tour les buissons griffus du chemin boueux.

 

Enguerrand se débarrassa un peu plus loin des habits sacerdotaux des deux prélats, puis il détacha la carriole qu’il fit dévaler au fond d’une dénivellation où elle se brisa, il donna ensuite un coup de badine sur le postérieur du canasson qui démarra en trottinant, prenant le chemin de l’écurie du château.

 

Enguerrand retrouva son destrier et se rendit au château de messire Bernard. Il souhaitait maintenant accélérer la date de ses noces, meilleure façon selon lui de faire taire les méchantes rumeurs entachant la réputation de sa promise. Ensuite, il leur faudrait retrouver la sorcière.

 

Au château de Beaulieu, on lui indiqua que Dame Isabelle n’était pas encore rentrée et il en fut fort marri.

 

On lui indiqua ce qu’avait rapporté les cavaliers d’escorte, après avoir largué ces derniers, elle avait chevauché en direction du bois maudit en compagnie de gens ayant causé grands désordres au château de feu Messire Baudoin

 

– On m’a rapporté les événements tragiques survenus en votre château. J’avoue ne pas avoir tout compris. Déclara Messire Bernard prenant son interlocuteur de haut.

– A vrai dire, moi non plus ! Répondit Enguerrand afin de couper court.

 

Une réponse qui stupéfia Messire Bernard qui subodorant des choses peu claires préféra en rester là sur ce sujet.

 

– Nous regrettons tous la mort de mon ami Baudoin ! Quand auront lieu les obsèques ? Je m’y rendrai bien entendu !

– Rien n’a été décidé pour le moment, mais la chose ne devrait point tarder ! Vous serez avisé bien évidemment.

– Bien sûr, bien sûr !

 

Les obsèques ? Il fallait qu’il se charge de ça aussi ! Comment avait-il pu oublier ?

 

Devant l’attitude passablement agacée de Messire Bernard, Enguerrand remit à plus tard son projet de lui demander la main de sa sœur Isabelle et quitta le lieu avec des sentiments partagés.

 

« Ou est-elle donc ? Se serait-elle fait piéger par cette sorcière ? »

 

A part attendre, il ne voyait pas bien que faire d’autre !

 

Rentré en son château maintes tâches l’attendaient, il fit semblant de s’inquiéter de l’absence du curé, on lui répondit qu’il était parti pour l’évêché. Il faudrait attendre que son bourricot revienne pour que les gens comprennent qu’il avait quitté ce monde cruel. On attendrait probablement quelques jours avant d’envoyer des cavaliers inspecter la route. Ils trouveraient peut-être un cadavre mais ne saurait l’identifier, les chiens errants, les loups et les corbeaux étant passés par là, mais la découverte de la carriole brisée ferait conclure au sort funeste du prélat.

 

Il faudrait ensuite demander son remplacement à l’évêque ! Mais ce dernier ayant disparu, serait-il si vite remplacé ? Il faudrait donc dégoter un autre curé quelque part afin de s’occuper des funérailles de messire Baudoin !

 

« Que de complication à gérer ! Je ne m’en sortirais jamais »

 

Et comme si ça ne suffisait pas, le chevalier Amaury demandait à corps et à cri qu’on lui retrouve sa fille.

 

– Si elle est avec Dame Isabelle, elle ne risque rien !

– Il y a une sorcière avec eux !

– Ce ne sont là que ragots !

– Mais que font ce gens ensemble ?

– J’ai conçu un plan secret, et comme il est secret je n’ai pas à t’en dire davantage.

– Et on fait quoi pour Blanche ?

– Rien on attend !

 

Un autre souci était constitué par la diminution drastique des effectifs de la garnison.

 

Le chevalier Renaud se proposa d’aller vers le nord débaucher plusieurs dizaines de gaillards qui seraient assurément mieux à défendre le château que de guerroyer contre des anglais mieux équipés.

 

Et si pendant ce temps, le château était attaqué ?

 

Pendant ce temps, le petit groupe constitué de Sarah, Godefroy, Isabelle, Florimond et Blanche pénétrait dans le bois maudit.

 

– Où allons-nous ? S’inquiéta Florimond.

– A la rivière, ensuite nous aviserons.

– J’ai une cachette ! Indiqua l’homme, c’est petit, nous pourrons y dormir tous les cinq mais point y vivre !

– Au moins les loups ne nous importuneront pas ! Allons-y en attendant mieux !

– Mais je ne sais pas comment y aller en partant d’ici !

– Tu sais y aller en partant d’où ? Lui demanda Sarah.

– De la rivière !

– Alors nous saurons faire ! En route !

 

En continuant de longer la rivière, les trois fées, Catherine, Margot et Charlotte découvrirent les cadavres des soldats d’Enguerrand :

 

– Qui a bien pu les tuer, ceux-là ?

– Décidemment ce bois devient trop fréquenté, il va falloir remédier à ça !

– Je sens que nous allons nous amuser !

– On va poser des pièges près de l’entrée, des épouvantails, des cadavres de sales bêtes !

– On pourrait aussi déplacer les cadavres et les exposer de façon à ce qu’ils provoquent le frayeur et l’horreur !

 

Bref, ces demoiselles regorgeaient d’idées macabres et regagnèrent leur tanière.

 

Jehan, ahuri les vit descendre à l’aide d’une échelle de cordes !

 

« C’est donc de cette façon qu’elles sortent de ce trou à rats ! »

 

– T’es toujours vivant, toi ? Le tança Margot, j’espère que tu as bien fait le ménage parce que sinon, il va-t’en cuire !

– J’ai fait ce que j’ai pu, mais quand j’ai voulu nettoyer le mur là-bas, ça a fait comme un gros trou !

– Quoi ! S’exclamèrent de conserve les trois blondinettes.

– Plusieurs salles avec des macchabées.

– On va voir ça !

 

Jehan pensa en profiter pour s’enfuir, puisque maintenant il savait comment procéder, mais nos trois filoutes n’étaient point sottes et l’emmenèrent avec elles.

 

– Faudra déblayer, on pourrait en faire un joli petit palais ! Suggéra Charlotte.

– Mais comment faire ?

– On va casser les squelettes et les jeter dans un ravin ! Précisa Catherine !

– Ce n’est guère chrétien ! Objecta Jehan !

– Non, mais, de quoi je me mêle ? On lui a demandé quelque chose à celui- ci ? S’écria Margot !

– On le fouette ! Suggéra Charlotte

– Oh, oui ! Oh, oui !!!!

 

Jehan affolé court vers l’échelle de cordes, mais il a affaire à trois véritables tigresses, elles s’en emparent, le déshabillent et tandis que Margot et Charlotte le maintiennent, Catherine se saisit d’une badine de noisetier et entreprend de lui rougir les fesses.

 

– Arrêtez, arrêtez ! Supplie le jeune homme pendant que ses fesses s’embrasaient.

– On arrêtera quand on en aura envie, tu as choisi d’être esclave, on fait donc ce qu’on veut avec toi !

– Ouin !

– Et puis d’abord tu n’es qu’un douillet, non seulement ça fait pas mal mais ça peut faire beaucoup de bien. Dit Margot.

 

Evidemment le pauvre Jehan ne comprend rien.

 

– Regarde ! Lui dit Margot en se mettant nue.

– Voudrais- tu, toi aussi gouter de la badine ? Lui demande Catherine.

– Ben oui, c’est pour lui montrer !

– Tu y crois ?

– On verra bien !

– Penche-toi un petit peu que je cingle tes jolies fesses.

 

Et le premier coup tombe laissant une insolite traînée rougeâtre sur son cul.

 

– Ah ! Vas-y fouette-moi, j’aime trop ça ! Commente la victime consentante

– Tiens traînée, ribaude, fille à remparts

– Ah ! Oui, je suis tout ça, fouette-moi encore.

 

Mais voilà que Charlotte se déshabille, se met à côté de sa sœur et réclame à son tour de la badine. Du coup Catherine va d’un cul à l’autre en jouant de la baguette.

 

– Vous faites une belle paire de catins toutes les deux !

– Oh ! Oui !

 

Faut-il préciser que le pauvre Jehan qui n’a jamais vu un tel spectacle ne comprend pas le plaisir qu’on ces donzelles à se faire ainsi marquer le cul !

 

– Reviens ici, toi ! Lui dit Catherine.

– Laissez-moi !

 

Alors Margot et Charlotte abandonnant leur position de soumise, maîtrisent de nouveau le jeune homme.

 

– Ecoute-moi bien, lui dit Catherine, je vais te fouetter…

– Non, pitié…

– Mais vas-tu m’écouter à la fin, tête de pioche ! Quand tu vas recevoir le coup de badine, il faudra que tu penses que ça te fait du bien. Parce qu’en fait c’est ton esprit qui te dit que ça te fait du mal, il faut être plus fort que lui.

– Je ne comprends rien à ces diableries.

– Allez, on essaie, je tape et tu vas me dire que c’est bon !

– Non !

Catherine lui cingle la fesse, puis le fait se retourner et lui donne des coups de badines sur les couilles !

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– Aïe !

– Alors, c’était bon ?

– Non, c’était pas bon, ça fait mal !

– Mais c’est qu’il m’énerve ! S’écria Catherine en lui assénant plusieurs coups de badines à la volée.

– Et maintenant va bouder dans ton coin !

– Il est irrécupérable ! Commenta Charlotte

– Faut pas dire ça, faut jamais dire ça…

 

Et soudain Margot se met à chuchoter des choses très salaces à l’attention de des frangines, lesquelles en gloussent de rire.

 

Du coup Catherine s’en va fouiller dans une malle un peu démantibulée et en extrait un magnifique olisbos en bois sculpté, poli et vernis.

 

– Qui c’est-y qui va prendre cette jolie chose dans son petit cul ? Demande-t-elle en s’approchant de Jehan et en le narguant

– Mais vous êtes complètement foldingos ! Proteste le jeune homme.

 

Il se met à courir vers l’autre extrémité de la pièce, mais Margot et Charlotte ont tôt fait de le rattraper et de le maintenir.

 

– Si tu te laisses faire, ce sera plus agréable, sinon on va être obligé de te tenir, tu vas gigoter et ça va te faire mal.

– Mais pourquoi vous voulez me faire ça ?

– Parce que ça nous plait, ça nous excite et ça nous amuse, et puis c’est pour ton bien.

– Mon bien ? C’est de me faire pécher de plus en plus sordidement ?

– C’est pas grave, tu pèches, tu te confesses et tes péchés sont effacés, si tu veux on ira te chercher un curé, il t’enculera et après il te confessera !

– Blasphème !

– Bon alors tu te laisses faire ou pas !

– Trainées, ribaudes, filles à remparts !

– Tenez-le !

 

Jehan se débat mais pas trop, il n’est pas très finaud mais comprend que plus il se rebellera, plus les filles le tourmenteront. Catherine lui écarte les fesses !

 

– Oh, que c’est serré tout ça ! Nous allons le desserrer !

 

Elle va chercher une petite amphore, et fait couler dans sa paume un peu de l’onguent qu’elle contient, puis l’applique sur l’anus du jeune homme, avant de faire pénétrer son doigt qu’elle agite frénétiquement.

 

– Mais arrêtez !

– Pourquoi tu rouspètes, puisque tu sais très bien que nous n’arrêterons pas ?

 

Un second doigt rejoint le premier. Nous sommes au moyen âge et nul anthropologue n’a encore été expliquer que ce mouvement stimulait la prostate, d’ailleurs personne ne sait ce qu’est une prostate. N’empêche que notre Jehan commence à ressentir une excitation aussi inexplicable qu’imprévue

 

Après quelques minutes de ce traitement, notre homme ne lutte plus, à ce point que Margot et Charlotte lui relâche ses mains. Quand Catherine lui introduit alors délicatement la bite en bois dans le fondement, il réagit comme une chiffe molle, juste un petit sursaut au début de l’introduction puis il se laisse sodomiser, se demandant quelle punition Satan peut bien réserver aux gens dans son cas.

 

– Alors ça te plait ?

– Bougresse !

– Je ne t’ai pas demandé ce que j’étais, je t’ai demandé si ça te plaisait !

– C’est contre nature !

– Et tuer des innocents, les affamer, les emprisonner, les torturer, c’est la nature ? Nous nous ne faisons de mal à personne, même pas à ton cul sinon on t’aurait enculé à sec !

 

Jehan ne peut que rester coi devant ce flot de paroles qu’il a un peu de mal assimiler.

 

N’empêche que quand Catherine retire le gode, l’homme bande comme un mulet.

 

– Humm, je crois que je vais sucer tout ça ! Se propose Margot.

– Et moi ? Proteste Charlotte.

– Y’en aura pour tout le monde ! Intervient Catherine.

 

Complètement passif Jehan se laisse sucer la bite, Margot la première, tandis que Charlotte patiente en lui gobant les couilles, Catherine attend qu’un peu de place se libère et vient lécher à son tour ce qu’elle peut, puis les filles alternent leur action en un ballet infernal.

 

– Je me ferais bien baiser ! Dit Margot décidemment très excitée !

– Pourquoi toi ?

– Parce que je l’ai dit en premier.

– Mais moi aussi je veux baiser ! Réplique Charlotte.

– Tirons à la courte paille ! Propose Catherine.

 

On tire ! Charlotte gagne.

 

On fait allonger Jehan sur le dos, et la fille s’empale le cul sur sa verge avant de la chevaucher hardiment. L’affaire est brève, la bite de Jehan débordant de sève. Les filles ne sont pas rassasiées, elles vont continuer à jouer, mais marquent une petite pause, parce que tout ça, ça creuse…

 

– Je vais pouvoir m’en aller, maintenant ? Demande timidement Jehan en ramassant ses vêtements.

– Non !

– Je m’échapperais, j’ai compris comment vous sortez de cette tanière !

– Tu n’es qu’un esclave, petit bonhomme, il faudrait peut-être que tu le comprennes ! On aurait pu te tuer, tu nous dois la vie !

– Oui, bien sûr !

– Et puis si tu t’échappes, tu vas aller où ? Tu ne sauras pas sortir de ce bois, il est plein de sales bêtes et de sortilèges, et puis il te faudra dormir, manger, boire ! Tu vas faire comment ? Ici t’es en sécurité, et si t’es bien sage on te donnera même à manger. D’ailleurs en parlant de manger, on a comme une petite faim, va nous chercher un jambon à côté, on t’en donnera une tranche, parce qu’on est des gentilles filles !

– Je me suis permis de me servir pendant votre absence.

– Normal, on ne dira rien !

– Vous vous le procurez comment le jambon ?

– On t’interdit de poser ce genre de question : T’as compris, pauvre crétin ?

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Mardi 20 juillet 2021 2 20 /07 /Juil /2021 17:01

Les filles du bois maudit – 7 – Le château de tous les dangers

par Léna Van Eyck

 

bisou1719

 

Sarah et le père Godefroy attendaient le retour de Florimond.

 

– Tout va bien ?

– On ne peut mieux, j’ai une intéressante conversation avec deux joyeuses friponnes qui m’ont appris plein de choses et notamment le nom du bourreau de mon pauvre frère, il se nomme Galibeau.

 

Sarah ne pensait pas s’éterniser ici, dès qu’elle se serait reposée et restaurée, elle pendrait un cheval, malgré qu’elle soit une piètre cavalière et quitterait cette région !

 

Mais pour aller où ?

 

– Et toi, tu vas faire quoi ? Demanda-t-elle au père Godefroy en l’informant de son projet.

– Je ne sais trop ! Nous voici débarrassé de Baudoin mais il reste l’évêque.

– Nous pourrions suggérer à Florimond de lui tendre un guet-apens ?

– Ce n’est pas parce qu’il tient des propos hérétiques qu’il va s’attaquer à un homme d’église. Il a tout au contraire intérêt à dissimuler son hérésie s’il veut conserver son pouvoir.

– Tu es fort clairvoyant, par moment !

– Hé ! Répondit Godefroy, flatté dans son égo.

– Pour l’instant il a besoin de nous, mais ça ne durera pas, il ne va pas s’encombrer d’un moine hérétique et d’une apprentie sorcière. Et puis il y a autre chose, il vient de commettre une énorme erreur en demandant qu’on lui ramène Enguerrand. Il m’étonnerait qu’il fasse allégeance à Florimond, il m’étonnerait aussi qu’il se laisse maîtriser, le rapport de force est en sa faveur, Florimond ne régnera pas bien longtemps et nos ennuis risquent de recommencer.

– Autrement dit ?

– Autrement dit, on va aller voir ailleurs… Mais après nous être bien restaurés ! Tu viens avec moi ?

– Je ne sais pas.

– Eh bien décide toi vite, je ne vais pas t’attendre indéfiniment !

 

Pendant ce temps, les trois « fées » de la forêt avaient profités du chaos qu’elles avaient provoqués pour s’éloigner et retrouver le chemin menant à leur tanière.

 

Et également pendant ce temps-là, Enguerrand s’était réfugié derrière un gros rocher en compagnie de deux soldais plus téméraires et moins couards que leurs collègues.

 

Au bout d’un assez long moment, une heure peut-être, il demanda à l’un des soldats de se mettre à découvert.

 

– Tu ne risques rien, tout est calme à présent.

 

Le soldat exécute l’ordre en tremblant de tous ses membres. Il ne passe rien et ne perçoit que le cri d’un oiseau moqueur. Il sursaute se demandant s’il s’agit bien d’un oiseau et non d’une diablerie qui imiterait son gazouillis.

 

Enguerrand demande au second soldat de rejoindre le premier, puis se découvre à son tour.

 

Il fait sonner son olifant afin que la soldatesque se regroupe.

 

On fait le bilan, cinq soldats sont mortellement blessés, mais on déplore aussi le décès du chevalier René qui officiait comme lieutenant.

 

Enguerrand prend conseil auprès du chevalier Amaury de Dormelan, l’autre lieutenant.

 

– Que faire ? Cette mission est fort mal engagée ! Dit alors ce dernier.

– Mon père ne nous pardonnera pas cet échec !

– Alors longeons la rivière et prions Dieu de ne point subir une autre embuscade.

 

Ils avancèrent, emportant leurs morts, s’obligeant des détours dangereux lorsque la rive n’était pas praticable. En cas d’embuscades ils seraient décimés et Enguerrand et Amaury qui n’étaient pourtant ni l’un ni l’autre des lumières, le savaient pertinemment. Aussi envoyèrent-ils deux hommes en éclaireurs.

 

C’est le bruit des montures de ces deux-là que la compagnie de Dame Isabelle entendit.

 

– Vite ! Tout le monde dans les fourrés et en silence !

 

Pas assez silencieusement cependant pour que les éclaireurs ne perçoivent pas des bruits inquiétants. Ils stoppèrent leur progression.

 

– Ohé ! Qui va là, nous sommes les soldats de messire Baudoin, montrez-vous, nous ne vous voulons aucun mal. Cria l’éclaireur, vert de peur.

 

Evidemment personne ne leur répond !

 

– Une bestiole ? S’interroge le premier

– Ou quelqu’un qui a fui !

– Hum ! Rejoins la troupe et dis-leur de bien se garder, moi j’avance doucement.

– Que le ciel te protège !

 

Dame Isabelle attend le gros de troupe

 

« Quarante hommes, mais il y a neuf morts, si j’ai bien compté »

 

Isabelle révèle alors son plan à sa petite troupe en lui fournissant une fable bien préparée.

 

– Neuf morts, les dés noirs de Saint Trazibulle disaient donc juste ! La malédiction est sur cette troupe, pour la lever il faut décimer comme on le fait d’un fruit pourri. Attendons qu’ils passent, nous allons les prendre à revers un peu plus loin, là où le terrain est légèrement dégagé. Que chacun choisisse une cible en épargnant les officiers. Je veux qu’il reste une dizaine de survivants mais ne veux point de blessés, si votre cible n’est pas touchée mortellement, achevez là ! On se repliera de suite après l’assaut.

 

Ce fut un massacre, l’arrière garde fut décimée en quelques instants sans que personne ne puisse identifier les assaillants.

 

Ceux qui n’avaient pas été touché entourèrent Enguerrand et Amaury, se protégeant et les protégeant de leurs boucliers.

 

Ni le capitaine, ni le lieutenant ne savaient quels ordres donner et en étaient à se remettre leurs âmes à Dieu.

 

Que cet assaut prît fin aussi subitement qu’il avait commencé relevait du miracle, les hommes se mirent à prier à genoux en remerciant le ciel.

 

Bien curieux, ce ciel qui avait laissé massacrer la moitié de la troupe uniquement parce que ceux qui y étaient se trouvaient derrière !

 

Les survivants se comptèrent, ils étaient treize et ce chiffre les fit sursauter.

 

– Cette fois, il nous faut rentrer, nous ne pouvons rien contre les forces du diable ! Déclara Amaury

– Alors rentrons ! Admit Enguerrand.

 

Il fit le tour des corps étendus, tous étaient morts à l’exception de deux hommes qui visiblement n’en avaient plus pour longtemps.

 

– Que fait-on des blessés ? Demande Enguerrand

– Ils vont mourir, donner leur de l’eau. Ils guériront peut-être, qu’on les mette sur un cheval.

– Je crains qu’ils ne soient pas transportables !

– On fait quoi alors ?

– Abrégeons leurs souffrances !

– Ce n’est guère chrétien !

– A situation particulière, procédures particulières ! Répondit sentencieusement Amaury qui adorait les aphorismes mous.

– Alors ?

– Enterrons déjà les morts sur place, emportons néanmoins le corps de messire René.

 

Facile d’imaginer l’ambiance pourrie qui présida au creusement des tombes et à l’enterrement des pauvres victimes.

 

L’un des blessés succomba à ses blessures, l’autre n’en finissait plus de mourir. Amaury d’un geste brusque lui planta son épée dans le cœur.

 

– Cela est félonie ! S’insurgea Enguerrand.

– Dieu aurait voulu lui conserver la vie, il aurait arrêté mon geste.

– Les desseins de Dieu sont impénétrables, cet acte est criminel.

– J’en parlerais en confession à l’abbé, si c’est un péché il m’absoudra.

– Trèves de querelle ! Que fait-on ?

– On creuse une autre tombe et on rentre au château.

 

Tout cela avait pris une bonne heure, juste le temps que s’était donné Dame Isabelle pour la seconde phase de son plan.

 

Alors que la petite troupe d’Enguerrand se remettait en route, Isabelle envoya un cavalier, drapeau blanc en étendard à leur rencontre.

 

– Que la paix soit avec vous ! Cria-t-il, fort peu rassuré.

 

Enguerrand s’approcha de l’intrus :

 

– Qui es-tu ?

 

Le soldat lui montre alors l’insigne de dame Isabelle.

 

Enguerrand comprend que celle qui l’aime tant est venu à la rescousse. Amaury lui s’interroge.

 

– Ne serait-ce point un piège ? S’enquit ce dernier.

– Nous sommes à présent cible fort facile, il n’est nul besoin de piège pour nous envoyer dans l’autre monde. Laissez vos armes, vous autres, ce sont des amis qui viennent à notre rencontre.

– Mais que fait donc Dame Isabelle dans ce bois ? Insista Amaury.

– Nous n’allons pas tarder à le savoir ! Vas-tu te taire à la fin !

 

Enguerrand étreignit tendrement Isabelle.

 

– Nous avons été lourdement défait par des tireurs invisibles…

– Je sais ! Le coupa la femme, nous poursuivions une bande de soudards sans foi ni loi, venus d’on ne sait où et qui avaient entreprit de nous chercher grande querelle sur nos terres, nous étions trop loin pour vous porter secours quand ils vous ont piégés, mais nous les avons poursuivis et taillés en pièces.

– Mais qui étaient-ils donc ?

– Je ne sais, ils étaient tout de noir vêtus et encapuchonnés, probablement une secte d’adorateurs du diable !

– Il n’y a plus de danger, alors ? Demanda Enguerrand.

– Ceux-là ne nuiront plus, la rivière a emporté leurs cadavres, mais ils doivent avoir des amis tout aussi dangereux, Il faut sortir de ce bois, la mission que t’as confié ton père était folie.

– Mais que vais-je lui dire ?!

– La vérité !

– Je crains son courroux !

 

Isabelle emmena Enguerrand légèrement à l’écart :

 

– Il ne faut point le craindre, mais l’affronter. Je crains que sire Baudoin soit touché par le démon de la démence !

– Tu n’as pas le droit de dire pareille chose ! S’énerva le chevalier.

– Il faut parfois braver la réalité de face. Regarde ce qu’il reste de la troupe, les défenses du château ne sont plus assurées, il est désormais grand péril pour ta famille quand la nouvelle se répandra alentour !

– Que faire alors ?

– Prendre sa place !

– Je ne serais point parricide !

– Qui te parles de le tuer, l’enfermer à vie conviendrait parfaitement.

– Mais comment faire ?

– Je vais t’accompagner avec la troupe en son château, j’investirai ses lieux de vie et le ferait prisonnier, le reste ne devrait pas causer souci ! Et ensuite nous demanderons au prêtre de préparer notre mariage car il n’y aura plus personne pour s’y opposer !

 

Et c’est assurément cette dernière considération qui finit de convaincre le jeune homme.

 

Enguerrand appela ensuite Amaury.

 

– La situation est grave est j’en rend mon père responsable, j’envisage de le déposer avec l’aide de Dame Isabelle ! Puis-je être assuré de ton soutien ?

– Tu le peux ! Répondit son compagnon qui ne souhaitait prendre aucun risque

 

Les deux soldats envoyés par Florimond récupérer les troupes envoyées en mission par messire Baudoin s’étaient séparés à l’orée du bois, l’un deux, sans doute le plus malin dit à l’autre :

 

– Je vais contourner le bois pour ramener les sentinelles postées du côté de Vimoulin, je te laisse pénétrer dans le bois !

– Mais je ne connais pas le chemin pour aller à cette rivière, c’est toi qui as dit le connaître !

– Je ne le connais pas !

– Mais tu as dit…

– J’ai menti !

– Je fais quoi ?

– Reste ici jusqu’à la tombée de la nuit, ensuite tu rentreras et tu diras que tu n’as trouvé personne !

– Voilà qui me plaît mieux ! Mais s’il sort une créature de ce bois ?

– Tu t’en débrouilleras !

 

Au château, Florimond peinait à reconstituer un semblant d’organisation efficace. Si l’exercice des tâches domestiques et l’approvisionnement ne semblaient pas poser trop de soucis, c’est la défense du château qui l’inquiétait. Si Enguerrand consentait à lui faire allégeance tout irait bien, s’il rechignait, il faudrait s’en débarrasser, et vite !

 

Florimond demanda au père Gazeau, prêtre a demeure en ce château, s’il y avait des prisonniers dans le château, il lui répondit qu’oui !

 

– Mais où est le geôlier ?

– Il est aux fourneaux car il est également cuisinier !

– Ah, c’est lui ! Qu’on aille me le chercher sur le champ !

 

Le prêtre donna des instructions en ce sens à un domestique puis entreprit Florimond.

 

– Je suppose que vous aimeriez que je vous entende en confession ?

– Pas du tout ! Répondit Florimond par réflexe.

 

Mais très vite, il se ravisa, se souvenant qu’il devait passer pour un bon chrétien, et puis ce serait l’occasion de lui faire avaler des sornettes, à ce vilain cureton.

 

– Je vous écoute mon fils !

– J’exposais fort pacifiquement à messire Baudoin, mon droit inaltérable sur ces terres, quand celui-ci s’est jeté sur moi, je me suis défendu, si je n’avais été fin bretteur nul doute que j’aurais succombé à son assaut et à celui de ses gardes.

– Ce n’est donc pas un crime ! Fit semblant d’admettre le prêtre.

 

Car celui-ci savait que Florimond mentait, le vieux précepteur lui avait raconté comment celui-ci avait usé de sorcellerie pour tuer Baudoin. Il trouva néanmoins moyen de continuer à le faire parler.

 

– Mais qui est donc cette femme qui vous accompagne vêtue comme une paysanne et ne portant aucune médaille chrétienne..

– Il suffit, l’abbé, tu n’aurais pas reluqué ses nichons, ce détail t’aurais échappé !

– Mais mon fils…

– Silence ou je te fais embrocher et cuire à petit feu ! J’ai recueilli cette noble dame sur la route de Lyon, des bandits de grand chemin avaient attaqué son attelage, massacré son escorte et dépouillé de ses biens, il s’apprêtait à la violer quand je suis arrivé, je suis parvenu à les mettre en fuite et à en tuer deux ou trois, mais les autres se sont enfuit avec leur butin.

 

Et soudain Florimond, réalisa que le curé sortait de ses attributions.

 

– Mais dis-moi curé, quel rapport cette question a avec ma confession ?

– Je vous rappelle mon fils que suis un homme de Dieu et que l’on doit dire « mon père » en s’adressant à moi.

– Oui bon, et cette absolution, ça vient ?

– Que Dieu, notre père nous montre sa miséricorde et patati et patata…

 

« Ce vilain cureton est trop curieux et il peut être dangereux ! Il ne faudrait pas qu’il aille raconter des choses à l’évêque ! Bah ! Tant qu’il ne sort pas du château, je n’ai pas grand-chose à craindre »

 

Le père Gazeau avait l’intention de solliciter les confessions de Sarah et de Godefroy mais il y renonça :

 

« Ah quoi bon, leurs propos ne seront que sornettes et coquecigrues ! »

 

Sarah et Florimond se firent conduire jusqu’aux cachots où régnait une puanteur épouvantable. Il y avait trois prisonniers, deux étaient fort mal en point, soufrant de malnutritions et des tortures qu’on leur avait à l’évidence infligées.

 

Le troisième prisonnier n’avait pas l’air d’avoir été trop maltraité.

 

– Libère-moi tout le monde, ordonna Sarah au geôlier, ces deux-là, vont venir avec moi, je vais les faire soigner et leur donner à manger.

– Mais ce sont des criminels…

– Fais ce que je te dis si tu ne veux pas qu’il t’en cuise !

 

Puis s’adressant au prisonnier « en forme » :

 

– Qui est tu, toi ?

– Chevalier Renaud de Calyre, j’étais le capitaine des gardes avant que d’une colère subite le baron Baudoin me destitue et m’emprisonne, mais que ce passe-t-il ici ?

– Baudoin a été tué. Je suis Florimond d’Arbeville et j’ai repris possession du château de mon père.

– Ah ! Répondit-il d’un air ahuri !

– Es-tu prêt à me prêter allégeance ?

– Ai-je le choix ?

– Pas vraiment.

– Toi, Galibeau, donne-moi la clé de ce cachot et va chercher le médaillon qui est au fond.

– Le médaillon ?

 

Galibeau sans se méfier entre et cherche en vain ce médaillon qui n’existe pas. Florimond en profite pour l’enfermer derrière la grille.

 

– Mais ! Que faites-vous ?

– Juste une question, c’est bien toi qui officiais comme bourreau quand mon frère Gilles d’Arbeville a été pendu avec les autres membres de ma famille.

– C’est mon métier, je n’ai fait qu’obéir aux ordres.

 

Sans répondre Florimond lui planta sa dague dans le ventre.

 

– Le coup est mortel, mais la mort mettra quatre heures à venir, je te souhaite atroce souffrance.

– Non !

– Si !

 

Pendant ce temps, le père Gazeau complotait bien maladroitement et répétait à qui voulait l’entendre que le trio qui s’était emparé du château n’avait pu le faire qu’avec l’aide de Satan, ce que lui avait confirmé la fausse confession de Florimond. Il expliquait qu’à la première occasion il s’en irait rencontrer l’évêque et lui demanderait de mettre des moyens en œuvre afin de rétablir la situation.

 

Mais retournons au bois maudit, car alors que ce qui restait du détachement de messire Enguerrand, s’apprêtait à sortir du bois en compagnie de l’escorte de Dame Isabelle, un cavalier faisant grand bruit s’approchait !

 

– Holà, la compagnie ! J’apporte des nouvelles du château.

 

L’émissaire fut étonné de trouver Dame Isabelle au côté de Messire Enguerrand, mais se dit qu’après tout, il s’agissait là de choses qui ne le regardait pas.

 

– Messire Baudoin a été tué par ruse : il s’agit de trois vagabonds sans doute informés des faibles défenses du château, l’un deux prétend être Florimond d’Arbeville, fis de Thierry et revendique la possession du château.

 

Enguerrand essuya quelques larmes puis fit éclater sa colère !

 

– Dans une heure, ces gredins se balanceront au bout d’une corde ! Non ! Avant je leur ferais subir mille tortures et je me réjouirais de leurs tourments.

 

Isabelle, de son côté, se satisfaisait de ce coup de théâtre qui simplifiait ses plans au-delà de toutes ses espérances. Elle s’adressa à l’émissaire :

 

– Viens-tu ici de ton plein gré ?

– Le sieur Florimond m’a envoyé avec un compagnon qui est allé de l’autre côté du bois afin de regrouper la garnison.

– Mais qu’espère-t-il ?

– Qu’on lui fasse allégeance, noble dame !

– Mais il est complètement fou ! S’écria Enguerrand ! Nous allons de ce pas anéantir ces brigands.

– Non, objecta Isabelle, s’il perçoit nos intentions, il ne lèvera pas le pont-levis, nous finirions bien sûr, par vaincre, mais nous aurons des pertes.

– Eh bien dans ce cas, nous entrerons calmement et les anéantirons ensuite.

– Ils peuvent se méfier et prendre les familles en otage, non il nous faut ruser, nous ferons allégeance, endormirons leur méfiance et après la chose sera simple !

– Ce sera parjurer !

– Il n’y a point de parjure avec des félons !

– Alors en route !

 

L’un des gardes éclopés voulant entrer dans les bonnes grâces de Florimond vint lui rapporter les intentions du curé !

 

– Parfait ! Continue à recueillir ses confidences, tu en seras récompensé ! Place un homme de confiance au niveau du pont-levis, il ne devra être baissé que si moi seul en donne l’ordre.

 

Florimond prévint Sarah et le père Godefroy des intentions perfides du curé, mais se garda bien de leur exposer les dispositions qu’il avait prises en conséquence. Il s’entretint ensuite avec le chevalier Renaud, lui restitua son grade et sa fonction et lui intima l’ordre de réorganiser la garnison avec les hommes en présence puis ultérieurement avec les soldats qui reviendraient.

 

Sarah entreprit discrètement le père Godefroy.

 

– Il nous faut quitter ce lieu prestement ! Il y a quelques chevaux dans l’écurie.

– Mais quelle mouche te pique ? Nous sommes ici en sécurité. Du moins pour le moment.

– Que nenni ! Vas tu m’écouter tête de mule ! Je n’ai aucune confiance en Florimond. Et puis les gens qui lui ont fait allégeance l’ont fait contraints et forcés, à la première occasion, ils se retourneront contre lui !

– Hum.

– Tu hésites encore ? Observe les gens que l’on rencontre ici : un geôlier qui est probablement le bourreau qui a présidé à la mise au bûcher de la sorcière Marthe

– Celui-ci, Florimond l’a blessé à mort

– Oui mais il reste un curé qui ne demande qu’à aller baver chez l’évêque, et un capitaine des gardes aux allures de soudard sanguinaire qui me semble prêt à toutes les félonies !

– N’en jette plus, je me rends à tes raisons, nous allons partir !

– Je prépare quelques provisions, rejoins-moi à l’écurie.

 

Mais quand un peu plus tard ils se présentèrent devant le soldat qui gardait le pont-levis, celui-ci se montra inflexible.

 

– Seul messire Florimond peut autoriser le baisser du pont-levis !

– Messire Florimond ou nous, c’est la même chose !

– Ce ne sont pas les ordres que j’ai reçus.

– Bon, allez, quoi !

– Non, en ce moment, on meurt pour pas grand-chose, je sais ce que me coûterais une désobéissance !

– Messire Florimond n’est pas si cruel.

– Tous les seigneurs savent être cruels.

 

Que faire ? Le garde malgré sa blessure au bras gauche semblait une force de la nature et ni Sarah ni le père Godefroy, ni les deux ensembles ne semblaient de taille à le neutraliser. Il fallait en conséquence essayer de le corrompre et faute de monnaie donnante et trébuchante, il restait les charmes de Sarah !

 

– Ecoute, je te propose quelque chose : je vais te montrer mes nichons ! Dit-elle en joignant le geste à la parole et dévoilant deux globes laiteux à la rotondité parfaite.

– Arrière catin ! Arrière sorcière ! Vadé rétro Satanas.

– Toi aussi tu me crois une sorcière ? Trop écouter les délires du curé Gazeau t’embrume l’esprit ! Mais pauvre crétin, si j’étais une sorcière, tu serais déjà transformé en crapaud pointu !

 

Mais un cri venant du chemin de ronde interrompit cet infructueux échange.

 

– Soldats en vue. Il semble bien que soit les nôtres !

 

Très vite Florimond vint aux nouvelles, tandis que Sarah et le père Godefroy ne pouvaient faire autrement que de rebrousser chemin.

 

– On ne desselle pas les chevaux, nous pourrons peut-être profiter de la confusion à venir pour filer !

 

L’homme du chemin de ronde commentait ce qu’il voyait :

 

– Je ne comprends pas, je distingue bien l’oriflamme de messire Enguerrand et celui de messire Amaury, mais je vois point celui de messire René, et… mais qui est-ce à leurs côtés ? On dirait les couleurs de messire Bernard !

 

Inutile de préciser qu’entre tous ces messires, Florimond était complètement perdu.

 

La petite troupe s’approcha davantage. Amaury flanqué d’un drapeau blanc s’en détacha et avança jusque devant les douves :

 

– Holà, du château ! Nous revenons de mission, nous avons été attaqués par des ennemis invisibles et lâches, nous déplorons beaucoup de morts y compris celle de Messire René. Dame Isabelle nous a prêté main forte et sauvé d’une issue incertaine.

– Vous a-t-on informé des derniers événements survenus au château ?

– Oui, messire Enguerrand et moi-même sommes prêt à prêter allégeance à messire Florimond si celui-ci en a convenance

– J’en ai convenance ! Répondit Florimond, je fais baisser le pont-levis et ouvrir les portes ! je vous demanderais juste quelques instants que je puisse distribuer mes ordres.

 

Florimond « récupéra » Sarah et Père Godefroy, demanda à la première de s’habiller en noble dame, et le second en soldat, il fit ensuite venir Blanche de Dormelan, la fille d'Amaury, à ses côtés.

 

Il pensait que cette dernière ne viendrait que de mauvaise grâce, mais eut l’heureuse surprise de la voir arriver tout sourire.

 

Le chevalier Renaud exécutant les instructions de Florimond accourut ensuite accueillir la petite troupe !

 

– Bienvenue nobles seigneurs et noble dame ! Ordonnez à vos soldats de mettre pied à terre et de déposer les armes.

– Qui es-tu pour nous donner des ordres ! Grogna Enguerrand. Mon père ne t’a-t-il pas fait enfermer en raison de ton incompétence ! Quel rat t’as donc fait sortir de ton trou puant ?

 

Voyant que la situation risquait de mal tourner, Dame Isabelle intervint en jetant un regard courroucé à son impétueux amant !

 

– Ces querelles ne sont point de mise, nous sommes condamnés à nous entendre ! Soldats de messire Bernard, obéissez à ce militaire.

– Vous aussi ! Finit par ordonner Enguerrand à sa propre troupe, mais il écumait de rage contenue.

– Soldats, une collation bien méritée vous attend en cuisine, allez-y et attendez les ordres. Messires et noble dame, veuillez me suivre dans la salle d’honneur, messire Florimond va vous accueillir.

 

Arrivé dans l’antichambre, le chevalier Renaud confia aux trois nobliaux qu’il avait reçu l’ordre de les désarmer.

 

– Préparerait-il quelque félonie ? Demanda Isabelle.

– Il ne m’a pas mis au courant de ses intentons, ses compagnons ne sont pas des guerriers.

– S’il est si faible, comment a-t-il pu s’emparer si facilement du château ?

– Ruse et sorcellerie, on chuchote que la femme qui l’accompagne ferait commerce avec le diable !

 

L’image de Sarah s’imprima alors dans l’esprit de Dame Isabelle.

 

« Si c’est elle et qu’elle me dénonce mes plans s’écroulent. Il va falloir la neutraliser ! Mais comment ! L’empêcher de parler et la mettre au secret, et je pourrais la récupérer après… Quoi que, ne précipitons pas les choses, elle n’a jamais vu mon visage. »

 

– Que feras-tu si ce Florimond donne des ordres contre nous ?

– Je reste votre serviteur, messire Enguerrand et me rangerais à vos côtés !

– N’as-tu point prêté allégeance à cet usurpateur ? Demanda ce dernier.

– Oui ! Et il m’a probablement sauvé la vie, mes devoirs sont partagés ! Il me peinerait qu’il périsse, mais si cela est votre volonté je ne me défausserais point, mais sans l’approuver.

– Que proposerais-tu ?

– Jeter ces gens hors du château ! Ils n’y reviendront plus !

– Hum ! On entre armés alors ?

– Je ne préférerais pas ! Cela me mettrait en grande difficulté, et puis il peut prendre ce prétexte pour vous piéger !

– De quelle façon ?

– Je l’ignore mais, la sorcière est peut-être à ses côtés !

– D’accord ! Répondit Isabelle, vous deux laissez votre épée ici, moi je garde la mienne, je n’ai pas à subir l’autorité de ce Florimond.

 

Dans la salle d’honneur, quatre personnes les attendaient, Florimond assis sur un trône en bois avait revêtu une chasuble bleu marine brodée d’or, le père Godefroy s’était, en toute hâte, habillé en soldat mais paraissait peu à l’aise dans cet accoutrement. Mais ce sont les deux femmes qui interpellaient le groupe : Sarah revêtue d’une large robe émeraude et grise, parce que cette fois Dame Isabelle la reconnut. Et Blanche de Dormelan, la fille D’Amaury parée de ses plus beaux atours et toute de bleu ciel vêtue, puisque son père ne comprend pas ce qu’elle fait en cette étrange compagnie !

 

Les arrivants posèrent un genou à terre comme l’exigeait la politesse du lieu. Renaud n’étant pas invité à se retirer resta dans un coin droit comme un piquet.

 

Florimond remarqua bien que Dame Isabelle n’était pas désarmée mais n’en souffla mot. Prenant une posture se voulant solennelle, il prit la parole :

 

– Nous ne nous connaissons pas, je suis Florimond d’Arbeville, fils de messire Thierry. Ce château et ses terres m’appartiennent de façon légitime. Je ne suis pas un usurpateur, je n’ai fait que reprendre mon bien. Alors : oui j’ai tué Baudoin parce qu’il a fait pendre toute ma famille et m’a condamné à l’errance de longues années durant. Le chevalier François et sa fille Marguerite m’ont accompagné durant mes pérégrinations et je leur dois reconnaissance. Conclut-il en désignant Sarah et le père Godefroy.

 

Les trois nobliaux échangèrent des regards, se demandant qui allait intervenir en premier, mais c’est Amaury qui prit parole en dépit de tout protocole :

 

– Messire, je suis le chevalier Amaury et suis le père de Blanche, la jeune fille qui est à vos côtés et je…

 

Et il se mit à bafouiller.

 

– Vous voudriez savoir ce qu’elle fait près de moi ? Je l’ai choisi comme promise et compte bien vous demander sa main. Répondit Florimond

 

Amaury se remit à bafouiller, puis se souvenant que l’élimination de Florimond était programmée, et que par conséquent il pouvait se permettre de dire n’importe quoi, il ne se gêna point :

 

– J’y consentirais volontiers, noble seigneur ! Murmura-t-il alors, provoquant la stupéfaction de sa fille.

 

Isabelle de Beaulieu prit alors la parole :

 

– Monseigneur, les propos qui vont être échangés à présent, ne me concernée pas. Je suis la sœur du Baron Bernard de Beaulieu, le hasard et la volonté du ciel m’ont permis de sauver ces messires d’un fort mauvais pas. Je souhaiterais maintenant rejoindre mon domaine avec mes compagnons d’armes. Mais auparavant, je dois faire boire nos chevaux, avec votre permission, je vais donc me retirer.

– Je vous en prie ! Soyez remerciée de votre concours et de votre bravoure ! Mais avant de partir me ferez-vous l’honneur de partager ma table en compagnie de ces nobles seigneurs.

– Avec plaisir, mais présentement, je m’en vais rejoindre mes hommes et me faire plus présentable.

 

Cette intervention de Dame Isabelle provoqua plusieurs réactions :

 

Enguerrand et Amaury ne comprennent pas ! En quittant la salle, Isabelle change le rapport de force. Ils attendaient plus ou moins un signe d’elle. Son épée et celle du chevalier Renaud auraient facilement maîtrisé les trois usurpateurs. Pourquoi remettre à plus tard cette confrontation ?

 

Sarah pour sa part ne cesse de se demander où elle a déjà entendu cette voix ? Mais ce qui l’intéressait surtout c’est de savoir si elle pourrait profiter du départ de cette dame pour quitter le château en compagnie du père Godefroy.

 

Quant à Florimond il n’est pas fâché de savoir que cette très belle femme mangera à sa table tout à l’heure. Car comme nous l’avons vu, si l’homme appréciait les hommes, la compagnie des jolies femmes n’était pas non plus pour lui déplaire.

 

« Certes elle est plus vieille que la douce Blanche, et n’est probablement plus vierge, mais une aventure au lit avec elle devrait être chose savoureuse ! »

 

On peut toujours rêver !

 

De son côté Isabelle était subjuguée par la beauté du visage de Sarah alias Marguerite. Elle n’avait en ce moment plus du tout envie la neutraliser et se voyait déjà partager sa couche. Il lui fallait dans un premier temps épargner les vicissitudes d’une passe d’armes, puis ensuite, la rencontrer.

 

Le cas de Florimond et de Godefroy alias François lui paraissait plus complexe, il lui fallait les neutraliser afin qu’Enguerrand reprenne sa fonction et qu’elle puisse convoler en justes noces avec lui. Restait à savoir comment ? Si ceux-ci, étaient comme elle le subodorait amis de Sarah, celle-ci ne lui pardonnerait pas un assassinat ! D’autant qu’elle était un peu sorcière et avait probablement des moyens diaboliques (c’est le cas de le dire) de se venger ! Une arrestation suivie de tortures serait encore pire, les infortunés finiraient par avouer la nature hérétique de Sarah, ce qui entraînerait une intervention de l’évêque qui pourrait aller jusqu’à l’éclabousser. Non se dit-elle : la bonne solution serait de les chasser du château comme l’avait préconisé Renaud.

 

Restés seuls devant Florimond, les deux nobliaux ne purent faire autrement que de lui prêter allégeance. Ça ne mange pas de pain !

 

Après cet entretien, Enguerrand de fort méchante humeur reprit possession de sa chambre privée et prévint Renaud qu’il souhaitait s’entretenir avec Dame Isabelle !

 

– Quand passerons-nous à l’action ? S’impatiente-il. Nous pouvions le faire tout à l’heure ! Pourquoi ce contre temps ? Piaille-t-il.

– Tu es certain de la fidélité de Renaud ?

– Assurément !

– Eh bien pas moi ! Je n’apprécie guère les girouettes et je m’en méfie grandement.

– Alors ?

– Nous ignorons l’issue d’une opération armée, nous ne savons pas qui est avec qui, qui est contre qui ? Et puis mon beau, nous nous marierons bientôt, je ne voudrais pas qu’un mauvais coup retarde ou empêche notre union.

– Mais alors ?

– Il me faut les manipuler, leur faire croire qu’une phalange de soldats armés jusqu’aux dents a pour mission de les égorger, je leur proposerais de fuir discrètement.

– Mais…

– Fais-moi confiance, il me faut régler quelques détails, mais le temps presse, j’aimerais que choses soient faites avant ce banquet qui risque d’être interminable !

 

Il fallait maintenant que Dame Isabelle trouve le moyen d’approcher Sarah. Elle eut la très mauvaise idée de se renseigner auprès du curé Gazeau qui au courant de tout s’empressa de lui indiquer la pièce où elle s’était reposée et changée.

 

Un garde barra la route à la belle dame :

 

– Je dois m’entretenir avec cette personne, conservez mon épée si vous le souhaitez l

– Je vais lui demander si elle désire vous recevoir ! Proposa le garde un peu décontenancé.

 

Sarah accepta de la laisser entrer, elle avait conservé une dague et savait fort bien s’en servir en cas de besoin, elle ne craignait donc pas cette visite mais s’en demandait le pourquoi ?

 

Le curé Gazeau déboula « comme par hasard » dans le minuscule couloir et s’adressa au garde.

 

– Il n’y a nul danger ici, va donc t’occuper de faire préparer ma cariole, je dois me rendre à l’évêché prestement afin de préparer l’organisation des noces de Dame Blanche et de Messire Florimond.

 

Alors le curé écouta à travers la porte…

 

Dame Isabelle alla droit au but :

 

– Tu as reconnu ma voix ?

– Je l’ai probablement déjà entendu mais je ne vous connais point !

– Mais si ! Répondit Dame Isabelle en exhibant son médaillon.

– Vous ?

– Moi !

– Tu cours, toi et ton compagnon un grand danger, je vais vous sortir de là et vous protéger, mais il faut attendre un peu que le plan se mette en place. Voilà ce qu’il faudra que tu fasses… En attendant j’aimerais goûter une nouvelle fois à la douceur de ta peau.

 

Subjuguée, Sarah se laissa embrasser par Dame Isabelle, un baiser profond, sensuel et baveux.

 

Difficile de dire qui entraîna l’autre sur la couche, sans doute le désiraient-elles toutes les deux, mais là, elle se débraillèrent libérant leur poitrine afin que de douces lèvres viennent y butiner les arrogantes pointes.

 

Rapidement Dame Isabelle, retrouvant ses habitudes érotiques s’attaqua aux pieds de Sarah, léchant les orteils avec gourmandise, surtout le gros qu’elle portait en bouche et suçait comme s’il s’agissait d’une bite trapue.

 

C’est presque naturellement qu’elles se retrouvèrent en position de soixante-neuf et que les langues se frayèrent un chemin parmi l’épais fouillis des poils pour venir butiner l’antre de l’amour.

 

Sarah7Pas de paroles échangées, mais des gémissements, Le curé Gazeau pestait de ne rien voir à travers le trou de la serrure, mais percevait les râles de jouissance. Bandant comme un âne, il commença à se masturber en veillant à ce que l’on ne surprenne point.

 

Isabelle après avoir abondamment léché le jus de sa partenaire et s’en être régalé, vint poser sa langue sur le clitoris de Sarah tandis que son doigt s’en allait, tout mouillé explorer petit trou du cul fripé. Elle s’était habituée et avait appris à aimer l’odeur d’un anus. La longue chevauchée de la noble dame l’avait fait transpirer, mais cela ne gênait point Sarah. Celle-ci sentant venir le plaisir abandonna pour un instant son propre travail pour se laisser aller et bientôt elle cria son orgasme que Dame Isabelle tenta d’étouffer en lui collant sa main sur la bouche.

 

L’affreux curé de plus en plus excité ne put s’empêcher de jouir, ne voulant salir ses habits, il recueilli sa semence dans ses mains, il fallut bien alors qu’il déguerpisse afin de se les nettoyer.

 

Les deux femmes s’embrasèrent tendrement, puis Sarah vint à son tour faire jouir sa jolie partenaire, la langue devant et le doigt derrière.

 

En ce moment elles étaient les plus heureuses des femmes.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Mardi 20 juillet 2021 2 20 /07 /Juil /2021 16:55

Les filles du bois maudit – 6 – La fin du baron Baudoin

par Léna Van Eyck

 

Trio2

 

Enguerrand

Le baron Baudoin vociférait contre Renaud, son capitaine des gardes. Enguerrand, le fils aîné du baron assistait à l’entretien en silence.

 

– Comment ça, vos patrouilles ont disparu ? J’avais promis à l’évêque que ce problème serait réglé rapidement. De quoi j’ai l’air maintenant ?

– Ce bois est hanté…

– Il n’est pas hanté, il est difficile, mais il est à notre portée, nous avons vaincu les hommes de messire Thierry alors que nous étions en infériorité numérique, alors ce n’est pas une poignée d’hérétiques, de sorcières et de traînes savates qui vont nous faire peur !

 

Le capitaine s’abstint de faire remarquer au baron que s’il avait vaincu Thierry, c’était surtout grâce à la trahison de Gilles, l’un de ses fils qui leur avait ouvert la porte du pont-levis et, qui fut ensuite dûment remercié en allant se balancer au bout d’une corde en compagnie son père et de quelques autres.

 

– Nous disposons de combien d’hommes en armes pouvant combattre ?

– Une soixantaine, je pense !

– Très bien ! Je veux quinze cavaliers pour surveiller la sortie du bois, ils devront capturer vivants tous ceux qui essaieront d’en sortir, nous les ferons parler. Quatre autres cavaliers surveilleront la sortie du côté de Vimoulin. Le reste de la soldatesque entrera groupée dans le bois et se chargera d’en rabattre ceux qui s’y cachent, on va faire comme à la chasse au sanglier. C’est un bon plan, n’est-ce pas ?

– Nous risquons de perdre beaucoup d’hommes !

– Et alors ? On les remplacera. Il y a partout des hommes forts et vigoureux prêt à s’engager car pour eux être soldat c’est la certitude d’avoir à manger. Et toi mon fils qu’en penses-tu ?

– C’est une opération à risques, mais nous sommes assez fort pour la mener à bien.

 

En fait, Enguerrand n’en pensait pas grand bien mais ne voulait surtout pas contrarier papa.

 

– Renaud, reprit messire Baudoin, je vous sens incapable de conduire cette opération. Je ne tolère ni le défaitisme, ni la lâcheté. Gardes enfermez moi cette lavette au cachot !

– Mais…

– Exécution ! Je vous retire votre grade de capitaine.

– Mais père… Tenta timidement Enguérand

– Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? J’aurais volontiers fait pendre ce drôle sur le champ, j’adore les pendaisons, mais je peux peut-être avoir encore besoin de lui.

– Mais qui va commander l’expédition ?

– Mais toi, mon fils !

– Moi ?

– Bien sûr, tu es chevalier à ce que je sache, et puis n’as-tu point dis tout à l’heure que l’opération était à risque, mais que nous étions assez fort pour la mener à bien ?

 

« J’aurais mieux fait de fermer ma gueule ! »

 

– Prépare tout, tu partiras demain à l’aube.

 

Le cœur plein de tristesse, car il est persuadé qu’il ne reviendra pas vivant de cette expédition, il rédige un mot pour celle qui l’aime en secret, sa bien-aimée comme il dit.

 

« Isabelle, mon père me fait conduire une mission périlleuse au cœur du bois maudit, je pense que je n’en reviendrais pas… A moins que tu ais une idée pour me sortir de ce mauvais pas. Adieu ma mie, je t’ai tant aimé ! »

 

Il ferme la lettre avec un cachet de cire et appelle un garde :

 

– File au triple galop, porter cette missive à la baronne Isabelle de Beaulieu, si elle me fait réponse, porte la moi prestement.

 

La baronne lut la missive :

 

« Ce crétin de Baudoin est en train de dégarnir toute sa garnison ! Voilà une belle carte que je peux jouer, mais comment faire, la sorcière n’est plus là, et je ne sais pas où se trouve Sarah ? Je vais essayer de me débrouiller ! »

 

Elle répond :

 

« Conduit tes hommes à la rivière juste avant le tournant, campez-là, si vous êtes attaqués conversez votre position, et toi protège-toi, évite de te découvrir, j’arrive ! »

 

Essayant de se protéger comme elles le pouvaient des intempéries, les trois filoutes finirent par sortir du bois à la lisière de Vimoulin. Elles attendirent quelques temps mais quand elles aperçurent des cavaliers arpenter peu discrètement la limite du bois elles renoncèrent.

 

– Tant pis, on abandonne, on rentre ! Décida la grande Catherine

 

Il leur fallut repasser par la rivière ! Et c’est là qu’elles découvrirent au loin, la compagnie commandée par Enguerrand.

 

– C’est quoi ça ? Demanda Margot

– Quarante soldats ! Compta Charlotte

– On n’y arrivera pas ! Se désola Margot

– Si, on va les terroriser, répondit Catherine, trois traits chacune, Margot à droite, Charlotte à gauche, moi je vise au milieu, en espérant que ça va les faire décamper.

 

Les flèches fusent, neuf cibles, neuf victimes, dans le camp c’est la débandade, les soldats courent dans tous les sens, se cachent, se tapissent.

 

– Restez groupés ! Hurle Enguérand, mais personne ne l’écoute.

 

Les trois femmes profitent de la confusion qu’elles ont provoquée pour remonter trois cents mètres en amont et traverser calmement.

 

L’objectif de la baronne Isabelle, sœur de Messire Bernard et veuve précoce, était clair, en faisant semblant d’être amoureuse d’Enguerrand, elle deviendrait la femme de l’héritier de messire Baudoin. Il lui faudrait ensuite se débarrasser de ce dernier. Ce ne serait pas une grosse perte ! Quant à Enguerrand, elle le garderait à ses côtés, comme potiche, il était tellement bête ! Mais c’est elle qui gouvernerait la baronnie !

 

Toutefois, si Enguerrand avait la mauvaise idée de périr dans le bois, le plan s’écroulait, il fallait donc qu’il s’en sorte !

 

« Si seulement ce grand benêt d’Enguerrand m’avait donné plus de détails ? Parce que c’est quoi cette mission ? Et où vont-ils ? Probablement chasser les sorcières ? Quelle sorcière ? Marthe a été prise et est probablement brûlée depuis. Reste le père Godefroy, il n’est pourtant pas dangereux et sans doute d’autres ermites tout autant inoffensifs ! Et puis il y a Sarah ! Ah Sarah !

 

Mais elle ne s’inquiétait pas outre mesure pour cette dernière, elle la savait fine renarde et capable de déjouer les pièges de la soldatesque.

 

Le bois maudit était peu fréquenté, et pour cause, néanmoins certains chemineaux plus ou moins inconscients s’enhardissaient à s’aventurer parfois jusqu’à la rivière qui le traversait et, qui disait-on, fournissait bonne pêche !

 

On pouvait donc trouver des guides qui savaient aller jusque-là ! Jusque-là seulement parce qu’après c’était l’inconnu le plus total.

 

L’idée d’Isabelle était donc d’atteindre la rivière avant Enguerrand et de l’attendre, ensuite, elle improviserait,

 

Sans en parler à messire Bernard, elle demanda au capitaine de sa garde de lui fournir dix hommes en armes. Ce dernier ne pouvait rien lui refuser.

 

Quand elle parvint à l’orée du bois, la troupe eut la surprise de constater que des soldats y étaient déployés à intervalles régulières.

 

– J’ai compris ! Dit-elle au capitaine ! Ils font comme pour la chasse aux sangliers, ils vont rabattre à l’intérieur et les soldats qui sont ici vont abattre tous ceux qui sortiront du bois !

– Y’en a une quinzaine !

– On aura l’avantage de la surprise, on va faire une première charge, ça sera facile, après on se repliera derrière ce monticule et on attendra les survivants.

 

Comme prévu la première vague décima la moitié des gardiens, Ceux qui restaient agissaient n’importe comment : certains pénétrèrent se cacher dans la forêt, d’autres s’enfuirent à toutes jambes à découvert, bien mal en prit à ces deniers que la troupe d’Isabelle n’épargna pas.

 

– Maintenant, direction la rivière, on suppose qu’ils vont établir un campement de base, mais où ? La petite chute ? Le tournant ? Le roc aux vipères ? Ailleurs ? Le « tournant » me semble une bonne position stratégique, déclara-t-elle fort hypocritement, allons-y !

 

Sur place, le capitaine fit remarquer à Isabelle, qu’en fait de position stratégique, ceux qui aurait la mauvaise idée de s’installer ici s’exposait à tous les dangers possibles en raison de la présence des rochers environnant ou des assaillants pouvaient se dissimuler !

 

– Ils sont donc ailleurs ! Ça se complique !

 

Il fallait bien choisir un autre objectif ! Ce fut le roc aux vipères, il était situé en amont, si Enguerrand n’y venait pas, il leur suffirait de suivre le cours de la rivière.

 

Sur place, ils attendirent deux ou trois heures avant de se persuader qu’Enguerrand et sa troupe avaient choisi un autre lieu pour camper. Il leur fallait donc longer la berge, sauf que rapidement, de berge praticable, il y en avait plus ! Il fallait donc emprunter des détours compliqués. Isabelle n’aurait jamais pensé que ce serait si difficile.

 

Dans le refuge de Florimond on préparait activement son hasardeuse sortie du bois.

 

– Toi qui est à moitié sorcière, saurais-tu me fournir quelques magies ou quelques charmes afin de bien me protéger.

– Je peux te concocter un poison que tu mettras au bout de ton épée, avec ça tous les coups portés seront mortels même les égratignures. Attention, au bout d’une journée, ce poison perd de son pouvoir et puis il te faut savoir que s’il te prenait la folie de t’en servir contre moi, non seulement ça ne m’atteindrait pas, mais tu périrais dans d’atroces souffrances.

– Je prends, t’as rien d’autre ? Je pensais à quelque chose qui me rendrait invisible.

– Non, mais je peux te fournir un écran de fumée, pour cela il me faudrait une petite boite hermétique.

– Je crains de ne pas avoir !

– Alors, je le préparerai au dernier moment, juste avant de sortir du bois.

 

Et le lendemain matin, le trio prit le chemin de la rivière sans toutefois l’atteindre, et donc sans rencontrer les hommes en armes qui hantaient les parages, puis de là gagnèrent la sortie du bois.

 

Un peu avant d’atteindre la lisière du bois maudit, Sarah prépara la « fumée magique ». Elle trouva facilement le bois dont elle avait besoin, une racine semi-découverte que l’on pouvait briser à coup de tatanes. S’emparant d’un petit morceau, elle y mit le feu, attendit un moment, en confectionnant une coque avec des feuilles souples entremêlées. Elle éteignit le petit brasier. Ce bois possédait la caractéristique de dégager sa fumée « à retardement ». Elle enveloppa ensuite le petit charbon dans la coque.

 

– Voilà tu as une heure pour t’en servir, il te suffira d’écraser la coque.

 

A la limite du bois, l’esprit de Florimond devint bucolique.

 

– Ce soleil, cette clarté, cette verdure, j’avais oublié ! Que c’est beau !

– Et lui ? Il est beau ? Se moqua Sarah en découvrant le corps sans vie d’un soldat.

 

Ils se rendirent compte alors qu’il y avait plusieurs cadavres assez espacés les uns des autres et tués à coups de lance.

 

Qui sont ces soldats ? Que faisaient-ils ici ? Qui les a attaqués ? Ils se perdaient en conjectures ils recherchèrent parmi les corps gisant un qui ne serait pas tout à fait mort, mais ce fut peine perdue !

 

Ils dépouillèrent quelques corps afin de récupérer des armes et que Florimond puisse échanger ses loques contre des choses plus nettes.

 

– Bon on avance, il y a une baraque de paysan.

 

Un pauvre hère était occupé à bêcher de la terre, il stoppa son geste à l’arrivé du trio.

 

– Ohé ! L’ami ! Commença Florimond, nous devons être égarés, nous allons à Vimoulin.

– Il vous faut contourner le bois sur la droite, ou alors sur la gauche mais c’est plus long !

– Il y a eu une bataille par ici ? L’orée du bois est jonchée de cadavres.

– Oui, il y a eu des mouvements de troupe ce matin, des cavaliers et des soldats à pieds sont sortis du château du seigneur Baudoin et se sont dirigés vers le bois maudit. Une autre petite troupe est arrivée plus tard, je ne sais pas d’où elle venait.

– Dis-moi, on dit que messire Baudoin à fait pendre la famille de messire Thierry ?

– Dame ! C’est qu’il y en avait des gibets !

– Messire Gilles a aussi été pendu ?

– Ils ont pendu tout le monde !

– Des gens auraient pu s’échapper ?

– Allez savoir ?

 

Bref Florimond n’avait pas vraiment la réponse à ses interrogations. Il resta un moment coi, puis une idée commença à germer dans son esprit.

 

– Dis-moi, l’ami, cette troupe qui est sortie du château, elle était nombreuse.

– Dame, il devait y avoir toute la garnison, il ne doit pas rester grand monde au château.

 

Voilà qui fit tilt dans la tête de Florimond.

 

– On y va ! Proposa-t-il

– On va où ?

– Au château !

– Serais-tu tombé sur la tête ?

– J’ai un plan !

 

Il leur expliqua…

 

– Pas question, on fait demi-tour.

 

Et c’est ce qu’ils s’apprêtaient à faire quand ils aperçurent venant du bois, deux soldats à pied sans doute rescapés du massacre matinal.

 

– Ils vont nous barrer la route, on fait quoi ? Demanda Sarah

– On n’a guère le choix, je vais m’arranger, faites comme si j’étais blessé et que vous vous occupiez de moi, et appelez-les à l’aide.

 

– Ohé, gens d’armes, nous avons un blessé.

 

Les deux soldats s’avancèrent prudemment, on devrait plutôt dire imprudemment puisque l’instant d’après, Florimond leur faisait prématurément quitter ce monde cruel !

 

– Bon, on y va cette fois ! Proposa Sarah.

– Non, c’est dangereux, d’autres soldats peuvent sortir et nous barrer la route, on n’aura pas à chaque fois la même chance. Le plan de Florimond vaut la peine d’être tenté, proposa Godefroy

 

Sarah hésita entre laisser planter là ses deux compagnons ou bien les suivre. Elle les suivit.

 

Devant le pont-levis, Florimond cria :

 

– Ohé du château, nous avons un message important pour messire Baudoin.

– Passez votre chemin, notre Seigneur ne veut voir personne !

– Va tout de même lui demander et dit lui que nous lui apportons des nouvelles de Florimond d’Arbeville.

 

Quelques minutes plus tard le pont-levis s’abaissait laissant passer cet étrange trio.

 

Un garde passablement éclopé les conduisit jusqu’à une grande pièce, celle où le seigneur du lieu donnait audience et distribuait les ordres.

 

Messire Baudoin, un homme robuste et trapu, trônait dans un siège chichement décoré. Un vieillard se tenait assis à ses côtés sur un tabouret, et trois gardes apparemment en mauvaise forme se tenaient prêt à toute éventualité.

 

– Alors ? On me dit que vous m’apportez des nouvelles de ce couard de Florimond ?

– Oui, messire, nous savons où il se terre.

– Et comment être sûr que vous ne me racontez pas des sornettes ?

– Nous lui avons volé sa bague ! Dit alors Florimond en montrant la sienne.

– Saperlipopette ! Et je suppose que vous désirez un peu d’or en échange de ce renseignement ?

– Ce serait un bon marché !

– Alors dites-moi !

 

Alors Florimond noya son interlocuteur dans un flot de paroles, lui racontant que la personne recherchée tenait commerce de cuir en la bonne ville d’Auxerre et qu’il avait gagné sa bague en jouant aux dés !

 

Le seigneur Baudoin devint méfiant :

 

– Comment croire que ce sire ait misé une telle bague ? Ne l’aurais-tu point chapardé ?

– Je ne suis point un voleur ! Se défendît Florimond.

– Alors que fait tu dans la vie ?

– Du négoce de cuir, c’est à cette occasion que je l’ai rencontré, d’ailleurs, je vais vous montrer quelque chose.

 

En prononçant ces mots, Florimond sort de sa poche, la sphère de feuilles que Sarah lui a confectionnée, fait comme si elle lui avait glissé des mains et l’écrase avec son pied.

 

Une épaisse fumée ne tarde pas à envahir la pièce provoquant une confusion dont Florimond profite pour sortir son épée de son fourreau et effectuer moults moulinets à l’aveuglette.

 

La fumée finit par se dissiper, les corps des trois gardes gisent au sol, tués par le virulent poison de l’épée.

 

Baudoin et le vieillard sont vivants, mais hébétés et choqués. Florimond projette son épée sur le seigneur du lieu, qui meurt sans avoir eu le temps de réagir. Le vieillard se met à genoux et implore grâce.

 

– Qui es-tu, vieux débris ? Lui demande Florimond, l’épée menaçante :

 

– Hugues de Fontmarais, précepteur, bien contre mon gré de désormais feu le seigneur de ces lieux.

 

Florimond se raidit tel un jeune coq et annonce avec solennité :

 

– Je suis Florimond d’Arbeville, fils du baron Thierry d’Arbeville, seigneur légitime de ce lieu et je reviens en prendre possession.

– Si vous en avez convenance, je me place volontiers sous vos ordres, messire.

– Bonne idée ! Réunis-moi tout ce que ce château compte de gens nobles. Fait aussi retirer ces cadavres.

– Dois-je faire exposer le corps de messire Baudoin dans la chapelle.

– Qu’importe ! Qu’il soit fait à ta convenance ! Une question auparavant, qu’en est-il du sort de mon frère messire Gilles ?

– Messire Baudoin l’a fait pendre !

– L’infâme scélérat ! Je me vengerais !

– N’est-ce point déjà fait, Monseigneur ?

– Hum !

 

Une véritable tribu envahit rapidement la pièce : des femmes, des adolescents, des gosses, quelques vieillards, mais aucun homme dans la force de l’âge, hormis le père Gazeau, un curé bouffi de gras.

 

– Vous êtes tous là ? Demanda Florimond.

 

Ils se regardent, se dévisagent, se toisent. Un ado boutonneux ose prendre la parole.

 

– Il manque messire Enguerrand qui est parti guerroyer ce matin en compagnie de nos cousins, René et Amaury. Nous étions tous dans la chapelle en train de prier pour eux.

 

Florimond distingua dans le petit groupe une frêle jeune fille blonde toute de bleu vêtue.

 

– Toi, avance de deux pas ! Lui ordonna-t-il.

 

La jeune fille s’exécuta en tremblant.

 

– Comment t’appelles-tu ? Et qui es-tu ?

– Blanche, fille du chevalier Amaury de Dormelan.

– Vierge ?

– Oui ! Murmura-t-elle en rougissant.

– Promise ?

– Oui, messire.

– Eh bien nous déferons cette promesse, je te prendrais pour femme dès que le cours des événements nous le permettra.

 

Cette déclaration provoqua des murmures divers dans l’assistance.

 

Florimond ne se présenta pas, il ne leur annonça pas la mort de messire Baudoin, puisque le vieux précepteur leur avait évidemment narré tout cela en allant les chercher.

 

– Bon retournez tous dans vos appartements !

 

Florimond souhaita ensuite réunir les hommes en armes présents au château. Il ne restait que des éclopés.

 

– Je suis Florimond d’Arbeville, je reprends possession du château et des terres qui m’appartiennent ! J’ai touché à mort l’infâme Baudoin du fil de mon épée. Quels sont ceux d’entre-vous qui ont encore un peu de vaillance ?

 

Les soldats se toisèrent les uns les autres, deux finirent par sortir du rang.

 

– Sellez vos chevaux et ramenez ici, tous les soldats en campagne !

– Nous pouvons ramener les soldats postés en sentinelles devant le bois maudit, mais un détachement important conduit par messire Enguerrand a pénétré dans le bois. Que devons-nous faire ? Je crains qu’il soit hasardeux de les retrouver.

– Ah ! Avaient-ils un plan précis pour y pénétrer.

– Je suppose qu’ils ont dû gagner la rivière, mais ensuite, je ne saurais dire !

– Eh bien, vous irez voir à cet endroit si vous les retrouvez eux ou leurs traces, sinon vous reviendrez.

 

Florimond fit ensuite réunir la domesticité afin de lui annoncer ce qu’elle savait déjà et en profita pour commander le boire et le manger.

 

– Parce que moi et mes compagnons avons grand soif et gros appétit !

 

Tous ces gens quittèrent donc la salle, mais une jeune femme resta sur place, et tira l’une des collègues par la manche afin qu’elle reste auprès d’elle.

 

– Seigneur, je désirerais vous parler en particulier d’un grave problème.

– Qui est tu donc ? Parle, je t’écoute. Répondit Florimond.

– Je m’appelle Philippine et je travaille en cuisine, j’ai demandé à Bertrane de rester avec moi, elle sera témoin de la vérité. Mais je souhaite que cet entretien soit privé.

– Bien Godefroy et Sarah, attendez-moi et veillez au grain, ce ne devrait pas être bien long.

 

Florimond ne savait où se diriger pour cet aparté, mais Bertrane eut la bonne idée de lui indiquer que la chambre de feu la baron Baudoin était désormais libre.

 

– Je t’écoute ! Réitéra Florimond, une fois dans les lieux.

– Galibeau le chef cuisiner, m’a sévèrement battu ce matin avec des verges sous un prétexte fallacieux. En fait il n’admet pas que je lui refuse ses avances.

– Voilà en effet qui est fâcheux, mais ce n’est point le moment de régler des problèmes de domesticité…

– Sans doute, noble seigneur changerez-vous d’avis quand vous saurez que Galibeau n’est pas que cuisinier, il est aussi bourreau, et c’est lui qui a officié la pendaison de votre frère.

– Mortecouille, je lui ferais bouffer les siennes, tu confirmes ce fait, Bertrane ?

– Assurément mon seigneur, messire Baudoin avait rassemblé tout le monde, du moins ce qui restait pour assister aux pendaisons.

– Et bien je te fais promesse que cette racaille périra de mes mains avant la tombée de la nuit.

– Je ne sais que dire ou que faire pour vous remercier de nous débarrasser de ce malotru.

– Et si tu me montrais les marques qu’il t’a fait ?

– Oh, monseigneur, je ne sais pas si je dois, j’aurai peur de passer pour une femme volage ! Répondit-elle sur un ton mutin.

– Tss, tss, pas de manières avec ton seigneur, je ne te ferais rien sans ton accord

– Alors dans ce cas, voici ce que m’a fait ce bandit !

 

Et à ces mots, Philippine se retroussa, montra son blanc fessier strié de vilaines trainées boursouflées.

 

– Effectivement, c’est vilainie que d’abimer un si beau cul ! Commenta Florimond en lui mettant la main au panier.

– Oh, mon seigneur, vous touchez !

– Il faut bien que je me rende compte !

– Je le comprend aisément, alors touchez, vos mains sont douces.

– Sais-tu que j’aurais comme une envie de te peloter davantage, mais je me retiens.

– Je ne vous oblige point à vous retenir, je suis votre humble servante et vous avez de si beaux yeux.

– Serais tu une coquine ?

– Je ne sais dire, mais disons que j’aime les bonnes choses.

– Tu me fais bander la bite, jeune fille !

– Oh ! Monseigneur ! Est-ce grave ?

– Non ! Et toi Bertrane ? Es-tu aussi coquine que ton amie ?

– Cela m’arrive mon seigneur, cela m’arrive !

– Alors montrez-moi toutes deux vos trésors et nous nous accorderons un petit moment de folie.

– Est-ce bien raisonnable ? Tenta de temporiser Bertrane.

– Tout les plaisirs sont raisonnables s’il se font aux dépends de personne.

– Monseigneur est un sage !

 

« Un sage pas très sage » se dit-il in petto.

 

– Alors on peut voir vos tétés ?

– Voici les miens ! Dit Philippine qui les avaient avantageux.

– Je ne montre pas les miens, ils sont trop petits, objecta Bertrane.

– Tout ce qui est petit est gentil.

– Hi, hi ! Alors les voici !

– Il sont mignons, non ? Commenta Philippine en tripotant négligemment les seins de sa camarade.

– Ah ! Bon ! Fit Florimond, un peu surpris, vous avez l’habitude de vous tripotez.

– Ben quoi, on ne fait rien de mal ! Répondirent les deux coquines en chœur.

 

Excité comme un pou, Florimond se débarrassa de ses brais et exhiba sa bite bandée et décalottée.

 

– Oh, le bel oiseau ! Dit Philippine.

– Sucez-vous ?

– Ben, c’est-à-dire… en principe, non, mais on l’a déjà fait, de rares fois, balbutia Bertrane.

– Eh bien ! Ne vous gênez donc pas, venez goutez, je vous l’offre.

 

Les deux coquines se regardent en riant. Elles rient tout le temps, délurées et joyeuses.

 

C’est Bertrane qui la première gobe la bite de Florimond, ce dernier constate que si elle est loin d’avoir le savoir-faire de Sarah, elle se débrouille néanmoins plutôt bien.

Sarahf1

 

Au bout d’un petit laps de temps elle passe le relais à Philippine, ces deux filles n’ont vraiment pas l’impression de se forcer à faire ce qu’elles font, non elles aiment la bite ! Elle essaie de sucer à deux, pas facile, mais lécher à deux est déjà plus simple, leurs bouches sont alors très proches, si proches qu’à un moment leurs lèvres se rejoignent et que les deux filles s’échangent un joli baiser baveux, un baiser au goût de bite !

 

Notre Florimond bande comme un bout de piquet de hutte en bois, et à ce moment-là se pose un dilemme : se laisser sucer jusqu’au bout ou bien proposer à ces jeunes donzelles de les enfiler joliment.

 

Il n’eut pas à réfléchir bien longtemps, Bertrane profitant que sa comparse avait la bouche pleine, lui expliqua :

 

– Si vous avez l’intention de m’honorer, je veux bien mais ce sera dans mon petit trou…

 

Et oui, à l’époque, c’était là une bonne méthode pour ne pas se retrouver engrossée.

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– Je ne saurais refuser une proposition aussi charmante ! Répondit Florimond

– Et moi alors ? Geignit Philippine.

– L’une après l’autre !

 

Les donzelles se retournèrent offrant leurs jolies fesses. Irrésistiblement attiré par celui de Bertrane, il en écarta les globes et vint butiner le petit œillet brun et fripé qui dégageait un fumet… disons un peu spécial mais que l’homme trouvait à son gout.

 

– Monseigneur, votre langue me chatouille le trou de balle ! Rigola la jeune fille.

– Ah ! Ah ! Voyons voir si mon dard te chatouille aussi !

– Maman, j’ai peur ! plaisante-t-elle.

 

L’anus bien lubrifié grâce à la salive de l’homme laisse entrer la queue bien raide.

 

– Oh ! Que c’est bon une bonne bite dans le cul ! S’écrie Bertrane qui ne se contrôle plus.

– Monseigneur, ne m’oubliez point ! Supplie Philippine.

 

Florimond décule ayant l’intention de changer de cible, mais Bertrane, le supplie.

 

– Je vous en prie, monseigneur, restez dans mon cul encore une minute, c’était si bon ! Ensuite vous terminez votre affaire dans le petit cul de ma camarade.

 

Florimond hésite sur ce qu’il doit faire, mais Philippine lui indique par geste de satisfaire à la demande Bertrane. Il se réintroduit et fait son possible pour se contrôler afin de ne pas décharger de suite. La petite Bertrane finit par pousser des cris aigus qu’elle tente d’étouffer. Du coup Philippine lui demande de venir en elle.

 

Florimond attend quelques secondes, Bertrane pas complètement calmée, veut lui sucer la bite mais il craint d’éjaculer, il respire un bon coup, lèche le fion de Philippine puis l’encule bien comme il faut. Il tente de se maîtriser mais l’excitation est trop forte, il jouit prématurément au grand dam de la pauvre fille qui en voulait davantage.

 

– Si vous pouviez continuer, juste un tout petit peu, s’il vous plaît, Monseigneur.

 

Alors Florimond se surpasse, il fait appel à ses fantasmes les plus secrets, ferme les yeux et s’imagine qu’il sodomise un jeune page aux fesses rebondies pendant qu’un autre l’encule… Et miracle de la mécanique, il rebande et peut de nouveau pilonner la belle qui pendant ce temps-là se fait sucer les tétons par sa camarade.

 

Quelques minutes après ce trio s’affalait, épuisé, puis se rhabillait.

 

– Nous espérons avoir été à la hauteur, Monseigneur ! Lui dit Philippine avec déférence.

– C’était divin, vous êtes de belles coquines !

– Nous restons à votre service et osons espérer que vous n’oublierez pas votre promesse !

– Ah, oui, le cuisinier… Je vous rapportais ses couilles…

– Non, merci, nous avons vu assez d’horreurs dans ce château, votre parole nous suffira !

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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