Les loups-garous de Paris – 5 – Jouissives morsures par Boris Vasslan
– Tu vas voir, quand tu auras connu l’orgasme de la morsure, tu verras les choses autrement ! Chuchote Hélène à l’oreille d’Andréa.
Danny, puisque c’est son nom ou son pseudo, se couche sur le dos, jambes écartées et s’offre aux caresses de ses deux compagnes de débauche. Andréa vient lui lécher et doigter la chatte tandis qu’Hélène s’occupe de ses seins. La fille est excitée comme une puce et l’action des doigts de la rouquine dans sa grotte trempée produit un curieux bruit de floc-floc.
Bientôt Danny se met à gémir avant de prendre son premier pied, on se remélange, on s’embrasse baveusement. Hélène se fait caresser à son tour tandis qu’Andréa lèche le trou du cul de leur future victime.
Après ces mises en bouche destinées à faire tourner la tête à leur proie, Hélène se livre à une série de légers bisous bien particulier puisqu’à chaque fois, elle aspire la peau… mais sans qu’il n’y ait ni traces ni conséquences, jusqu’à …
Andréa se rendit alors bien compte que sa complice du moment faisait un suçon dans le cou de sa victime, mais n’avait pas capté le fait qu’elle l’avait fait saigner. Hélène profita du fait que Danny ait un moment le dos tourné pour enlever sa canine amovible et la refiler à Andréa et lui chuchoter :
– Fais comme moi, mais doucement. Après tu aspires pour que ta salive se mélange au sang
Andréa se positionna derrière la fille et commença un suçon
– Non, arrête ! Proteste Danny.
Andréa continua et appuya sa canine factice.
– Arrête, je te dis, t’as une dent qui pique !
Andréa sent que sa tête lui tourne, en même temps une étrange sensation de félicité la gagne, elle ne s’est jamais sentie aussi bien, elle plane, jamais un orgasme ne lui a fait pareil effet, la cocaïne non plus. Elle reste assise sans bouger dans une attitude extatique. Un coup d’œil néanmoins vers Hélène qui semble dans le même état !
– Hé ! Qu’est-ce qui vous arrive toutes les deux ? Vous avez pris des substances ou quoi ? Leur crie Danny.
Personne ne lui répond.
– Bon, ben moi je me casse ! Putain, elle m’a fait mal à la nuque, la vieille rouquine, quelle conne !
Andréa et Hélène restèrent prostrées ainsi une bonne dizaine de minutes. La fausse blonde fût la première à sortir de son état second.
– Ça va toi ?
– Putain, quel pied ! Je n’avais jamais connu un truc pareil !
– Tu vois que ça a des avantages d’être loup-garou !
– J’avoue !
– Tu recommenceras ?
– Oui, c’était trop bon ! Mais dit-moi, comment tu as fait pour la draguer aussi vite ?
– Ça fait partie de la transformation, petit à petit on acquière un magnétisme au niveau du regard et de la peau, et il est difficile de nous résister ! Bon tu vas être raisonnable maintenant et arrêter ta paranoïa ?
– Sans doute, mais j’aimerais bien qu’on discute un peu…
– Si tu veux, ma cocotte.
– Mais au fait la fille qu’on a mordu qu’est ce qui va lui arriver ?
– Il y a moins d’une chance sur cent pour qu’elle devienne loup-garou, sinon, elle va juste garder une trace du suçon pendant une semaine.
Elles viennent me rejoindre, joyeuses comme deux vieilles copines qui viennent de faire une grosse bêtise. Qu’est-ce qu’elles ont foutues ?
– Tu ne t’es pas trop ennuyé, toi ? Me demande Andréa.
– Non, je crois qu’on ne s’ennuie jamais ici, un couple est venu me voir, pas vraiment jeune, la femme a voulu que je suce son copain, c’était rigolo mais il bandait mal… Et vous ?
– C’est ma première morsure ! Quel pied ! Il faut absolument que tu le fasses ! M’annonce Andréa.
Elle s’est fait piéger ou quoi ?
– Allez, vas-y ! Insiste-t-elle en me faisant un clin d’œil que je ne sais interpréter.
Hélène m’explique sa façon de faire. Bon, je peux toujours faire semblant si ça peut leur faire plaisir !
Je me lève, Hélène m’emboite le pas. Me voici coincé, on se dirige vers le bar où un couple bavarde, lui genre beau ténébreux, très brun avec des sourcils de singe, la trentaine, elle, petite brune à lunettes, visage quelconque, limite ingrat, poitrine à la Birkin, pas du tout mon genre. Hélène leur propose d’emblée une partie carrée en cabine à condition que Monsieur soit bi. Monsieur répond qu’il est légèrement bi ! Je crois que tous les bi s’annoncent tous comme « légèrement bi », j’ai l’air de critiquer mais je fais pareil !
Et c’est parti, mon kiki !
– Tu le fais jouir rapidement ! Me dit Hélène. Et aussitôt après tu le mords.
Ben voyons !
On commence classique, je pelote la dame qui ne m’excite absolument pas en pensant à autre choses tandis qu’Hélène a déjà la bite de l’homme dans la bouche.
Je me suis arrangé pour être avec ma partenaire du moment très près de l’autre couple afin que le mélange puisse se faire de façon quasi-naturelle.
Et c’est effectivement ce qui se passe, j’approche mon visage de celui d’Hélène qui du coup me tend la bite qu’elle est en train de sucer.
C’est donc à moi de jouer, je le suce un peu, elle est trop bonne cette bite, et je bande comme un âne, mais on est pas vraiment là pour ça, j’accélère donc la cadence, j’espère qu’il va jouir de cette façon parce que ce que je vais être « obligé » de faire ne me plait pas trop.
– Pas si vite ! Me dit le bonhomme avant de s’abandonner de jouir dans un râle.
Je crache le sperme.
– Pourquoi t’avales pas ? Me dit sa bourgeoise
De quoi je me mêle ? Je profite du fait que le mec soit en pleine récupération post éjaculatoire pour lui sucer la nuque, mais j’ai dû m’y prendre comme un pied car le voilà qui gueule :
– Mais t’es complètement malade ! Viens Marie on se casse ! Dit-il avant de m’envoyer une mandale en pleine tronche.
Je me garde bien de riposter et balbutie des inaudibles excuses. J’aurais dû avoir mal ! Même pas ! Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Je suis en train de planer. Je suis trop bien ! Je n’ai même jamais été aussi bien ! Les nanas avaient raison, c’est le fait d’avoir mordu quelqu’un qui me fait cet effet là et c’est trop bon ! Il faudra que je recommence ! Maman, je suis déjà accro !
Je ne sais pas combien de temps je suis resté dans un état quasi extatique. Hélène me secoue.
– On récupère ta copine et on file au vestiaire. Pas la peine d’être encore là si les deux zozos ont l’idée d’aller se plaindre à la direction…
Andréa est au bar occupée à se faire lécher les tétons par une petite jeunette.
– Faut qu’on y aille ! Lui dit Hélène.
– Y’a pas le feu !
– Si, on va être en retard…
Nous sommes donc sortis et allés boire un pot dans un troquet.
– Alors, vous voyez les choses autrement, maintenant ? Nous interpelle Hélène.
J’étais loin d’imaginer la capacité d’improvisation d’Andréa car la voici qui se met à débiter à notre inquiétante interlocutrice un fort étrange discours tout droit sorti de son imagination :
– Certes être loup-garou c’est pas si mal, dommage que nous ne vivrons pas vieux !
– Tu me l’as déjà sorti celle-là ! Mais enfin, où es-tu allée chercher ça ? Je n’en ai jamais entendu parler !
– Evidemment, ils ne le disent à personne, mais je vais te raconter un truc : il y a une dizaine de jours un mec a sonné chez moi et m’a dit venir de la part du maître, le type était cordial je suis monté dans sa voiture et l’ai suivi sans appréhension jusqu’à la porte de la Chapelle, il m’a fait bander les yeux, soi-disant par sécurité, j’étais confiante et j’ai accepté. Arrivée sur place, on m’a conduit dans un laboratoire très bordélique, Théo (c’est moi !) que je ne connaissais pas était déjà là à attendre. Le type dans le labo s’est présenté comme le chimiste du maître et nous a expliqué qu’il cherchait à améliorer les résultats des morsures mais sans nous donner de détails. On a commencé à paniquer quand on a compris qu’on allait servir de cobayes et qu’on l’a vu préparer des seringues. On a protesté c’est alors qu’il a piqué une crise et qu’on s’est aperçu que ce mec était à moitié fou et c’est là qu’il nous a tenu cet incroyable propos : « De toute façon un loup-garou, ça meurt au bout de 7 à 10 ans alors si l’expérience vous fait crever, quelle importance ! » Il ne se méfiait pas de moi, je lui ai balancé un gros flacon de verre sur le crâne, il est tombé dans les pommes et on s’est échappés facilement. On a tourné assez longtemps dans les rues, une cité pavillonnaire sans grandes indications, on ne savait pas du tout où nous étions, on a fini par atterrir sur une route départementale, on s’est fait prendre en stop jusqu’à Paris, on a aucune idée précise de l’endroit où se trouvait ce laboratoire, quelque part entre Beauvais et Paris ! Voilà, voilà !
– Quelle histoire ! Commenta Hélène qui semblait avoir abandonné tout scepticisme.
Il est vrai qu’Andréa racontait avec une telle conviction…
– Et vous voudriez faire quoi au juste ?
– Retrouver ce bonhomme et lui donner le choix, soit il augmente notre espérance de vie soit il nous rend notre aspect humain.
– Je préférerais la première solution
– Moi aussi !
– Si nous voulons retrouver ce mec, il nous faut remonter la filière, tu pourrais retrouver la personne qui t’as mordu ?
– Mais, personne ne m’a mordu !
– Comment ça ?
– J’ai été transformée suite à une injection !
On a du mal à comprendre mais Hélène nous explique :
– Un jour, je suis tombée sur une annonce qui demandait des volontaires rémunérés pour tester un sérum de rajeunissement, vous voyez le piège ! Je ne suis pas vieille mais j’ai peur de vieillir alors l’annonce m’a intéressé. En fait de rajeunissement je me suis retrouvée avec des poils partout et j’ai pété un câble. On m’avait filé un numéro de téléphone, j’ai appelé, on m’a alors dit de ne pas m’inquiéter et qu’une simple piqûre allait arranger ça ! Ensuite on m’a accompagné chez Gondard, du moins dans son cabinet, et il m’a raconté son histoire de loups-garous ! Evidemment je lui ai d’abord ris au nez, mais petit à petit j’ai été subjuguée par son regard et j’ai commencé à me dire qu’il y avait peut-être une part de vrai dans ses délires. Un moment il m’a proposé de faire un test, il voulait que je morde l’une de ses secrétaires qui était d’ailleurs volontaire, j’ai refusé n’étant pas complètement folle, pas envie d’attraper le sida ou une autre saloperie ! Mais le mec m’a sorti les résultats d’une prise de sang de la nana, il avait décidément tout prévu. Alors je ne sais ce qui m’a poussée à mordre la fille mais toujours est-il qu’elle m’a présenté sa nuque et que je l’ai mordu. Ensuite j’ai été envahie subitement par une sorte d’aura de plaisir et de bonheur, mais vous connaissez maintenant cette sensation !
– Effectivement.
– Ensuite il m’a raconté un tas de trucs, ce mec adore parler…
– Adorait !
– Pardon ?
– Il est mort !
– Ah, c’est vrai ! J’en ai pris et j’en ai laissé, j’ai trouvé ses délires sur la conquête du monde complètement débiles et me suis dit qu’il devait être un peu dérangé du cerveau. Par contre ses explications techniques étaient intéressantes, il m’a confié que le groupe de loups-garous manquait de femmes et que seules des femmes pouvaient mordre des femmes avec un espoir de résultat, bref c’est pour ça qu’ils ont procédé par piqures, un procédé complexe et coûteux qu’il m’a dit…
Elle nous expliqua ensuite un certain nombre de détails que nous connaissions déjà…
– Elle a eu lieu où cette piqûre ?
– C’était une séance collective dans une tour de la Défense.
– C’est le chimiste qui officiait ?
– Oui ! Je ne me souviens pas de son nom.
– Il n’a pas dû donner le vrai. Tu pourrais retrouver l’endroit ?
– Oui, au début je voulais porter plainte, alors, j’ai conservé la convocation à la maison,
Le lendemain matin, nous nous retrouvions tous les trois devant le centre commercial du lieu. Hélène avait bricolé la date de sa convocation et la présenta au planton.
– Et ces messieurs dames ?
– Ce sont mes collaborateurs !
– Allez-y, ascenseur 4 !
On y va, on trouve la porte, un panneau en papier indique simplement « réunion STR »
– STR, c’est quoi ? On va essayer d’en savoir plus.
On frappe, on entre. Les huit personnages assis autour de la table nous regardent comme si nous étions des zombies.
– Vous vous trompez de porte ! Nous dit un gros lard bouffi de suffisance..
– Je ne crois pas, c’est bien indiqué 707 sur mon papier !
– On n’attend plus personne, vous veniez pour quoi ?
– Pour la piqûre !
– Ce n’est pas ici, madame, il y a une erreur !
– Mais non, je reconnais le tableau sur le mur.
– Alors ce doit être une erreur de date, nous avons loué la salle pour la journée ! Maintenant si vous pouviez nous laisser.
On sort.
– J’ai compris nous dit Hélène, cette salle n’appartient pas à une société, elle se loue !
– On est baisé alors ?
– Mais non, je vais vous étonner !
On repasse devant le planton tout ahuri de nous revoir si rapidement.
– Vous n’avez pas trouvé ?
– Si mais il y a une erreur de date sur la convocation, il faut que je les contacte mais je n’ai pas leur téléphone, vous ne pourriez pas me dire à qui on a loué cette salle le 24 avril ?
– J’ai pas le droit de faire ça !
– Peut-être mais comme vous êtes très gentil vous allez le faire quand même ! Dit-elle en le regardant droit dans les yeux ?
– J’espère qu’il n’y a rien de louche là-dessous ! Dit simplement le type désormais sans volonté.
– Mais non !
Il ne s’attendait quand même pas à ce qu’on lui dise « oui » ! Il tripote son ordinateur…
– Jean-Pierre Robert ! C’est ça ?
– Vous avez autre chose ? Une adresse, un téléphone ?
– Je vais tout vous marquer sur un petit post-it
– Pas trop petit quand même, j’ai pas mes lunettes
Et voilà ! Il n’y a plus qu’à aller trouver ce monsieur Robert !
Evidemment le citoyen qui habitait à l’autre bout de Paris n’était pas chez lui. Ben oui, il y a des gens qui travaillent !
Je suis revenu avec Andréa vers 19 heures, mais sans Hélène qui avait autre chose à faire et avec laquelle nous avions échangé nos coordonnées.
– Bonjour ! Aline Dulac, détective privée, on voudrait juste avoir des précisions à propos de la salle que vous avez loué le 29 avril à la Défense.
– J’ai dormi depuis ! Répond le mec d’une voix peu amène .
– Vous ne vous souvenez pas ?
– Vous êtes détectives privés, vous n’êtes pas des flics alors je n’ai rien à vous dire !
– Si vous préférez avoir affaire à la police, libre à vous…
– Qu’est-ce que j’en ai à foutre, je n’ai rien à me reprocher ! Et d’abord qui est-ce qui vous mandate ?
– Secret professionnel, mais disons simplement qu’une dame souhaitait porter plainte car elle était mécontente du produit qu’on avait testé sur elle. Or une plainte contre X ne servant pas à grand-chose elle préférerait avoir un nom.
– Ah, vous savez, moi on m’a juste demandé de louer la salle, alors j’ai loué la salle !
– C’est qui « on » ?
– Je ne suis pas une donneuse !
– Voyons les choses autrement : cette plainte n’aboutira jamais, les poulets ont autre chose à faire, mais si vous me donnez le renseignement, notre cliente nous versera un prime, et vous, pour vous remercier, j’ai là quelques billets, donc tout le monde y gagne !
– Mwais ! Evidemment vu comme ça, ça demande réflexion !
– Je vous en prie, réfléchissez !
Le mec hésite puis lâche le morceau :
– Hum ! Je réfléchis. C’est un ami avocat, Maître Gondard, j’ai d’ailleurs appris qu’il lui était arrivé malheur ! Avocat, ça devient un métier dangereux aujourd’hui !
Et merde, on tourne en rond, mais je minimisais la sagacité d’Andréa qui posa la bonne question:
– C’est maître Gondard en personne qui vous a contacté pour louer cette salle ?
– Non bien sûr, c’est sa secrétaire. Répondit-il machinalement.
Nous avons pris congé après avoir rétribué le type qui n’avait plus rien à nous apprendre.
– Bon allons-y pour la secrétaire, c’est sans doute notre dernière carte !
– Est-ce qu’on va la trouver, maintenant que Gondard est éliminé ?
– C’est un cabinet associé, ils vont au moins expédier les affaires courantes, sinon on se débrouillera autrement.
Donc, le lendemain, nous sommes rendus tous les trois au cabinet de feu l’avocat : Hélène c’est coiffé d’une perruque brune et a chaussé des lunettes noire afin que la secrétaire ne la remette pas.
– Aline Dulac, détective privée, et voici mes collaborateurs. Nous souhaiterions rencontrer la secrétaire de maître Gondard.
– Laquelle ? Nous sommes deux !
– Je ne sais pas trop, c’est au sujet de la location d’une salle à la Défense le…
– Chuis pas au courant, je vous appelle ma collègue ! Répondit-elle en mâchouillant son chewing-gum. Sandy t’as une seconde ?
Et voilà que la collègue arrive, une grande brune frisée,. elle pousse un cri de surprise en découvrant Hélène :
– Vous !
– Ben oui, moi !
La secrétaire a donc reconnu Hélène, mais celle-ci réussit à conserver un calme olympien. La dénommée Sandy nous invite à la suivre dans une petite salle à côté ou nous nous installons.
– Qu’est ce qui me vaut votre visite ? Je suppose que c’est important ?
– C’est au sujet de la location de la salle à la Défense…
– Oui mais plus précisément ?
– Je suis détective privée, précisa Andréa, nous agissons pour le compte d’une personne qui voudrait porter plainte…
– Contre qui ?
– Contre la personne qui s’est livrée à des expérimentations…
– Vous ne vous foutez pas un peu de ma gueule ?
– Pardon ?
– Des locations de salle, je fais ça tout le temps. Mais précisez-moi la date avant de continuer.
– 29 avril.
Elle tripote son téléphone portable…
– Hum ! C’est bien ce que pensais ! Vous y étiez, non ? Dit-elle à l’adresse d’Hélène.
– Oui ! Répondit l’intéressée.
– Et que fait une louve-garou en compagnie d’une détective privée ?
– Eh bien, je les accompagne !
– En fait, vous n’êtes pas plus détective privée que moi sœur carmélite ! Vous êtes loups-garous tous les trois ! Cette visite est contraire à tous les usages ! J’en conclu donc qu’il s’agit d’une tentative de dissidence ! Mais vous êtes complètement malades, vous savez comment vos conneries vont se terminer ? Vous n’avez aucune chance ! Vous espériez quoi ? Que je vous donne les coordonnées du professeur ? Et puis quoi encore ? Et pour quoi faire ?
– Pour l’empêcher de provoquer une catastrophe. Répondit Andréa très calmement.
– Quelle catastrophe ? Monsieur Bérault est un honnête homme, il travaille pour améliorer notre condition de loup-garou et notre sécurité !
Whah, le lapsus; elle vient de lâcher un nom !
– Tu parles ! Intervint Andréa, ça te plaît toi de vivre en loup-garou ?
– Evidemment puisque cela a été un choix ! Vous le savez bien vous, puisque c’est vous qui m’avez mordu ! Dit-elle en s’adressant à Hélène.
– Mais il n’y avait à peine qu’une chance sur cent…
– Votre morsure ne m’a rien fait, Gondard vous a demandé de me mordre pour vous faire connaitre le plaisir de la faire. Ensuite j’ai demandé à ce qu’on me fasse une injection. Ça va, vous être contente ?
– Et les délires de Gondard, vous y adhérez ? Lui demande Andréa.
Mais à ce moment-là, l’autre secrétaire entrait dans la pièce et vint chuchoter à l’oreille de Sandy.
Pour comprendre ce l’objet de cette messe basse impromptu, retournons un moment auprès de l’inspecteur Bourdalou et de son adjoint, Kevin Perrotin :
Ces derniers, suite à leur visite au zoo sont retournés voir Pierre Bérault, l’étrange chercheur des laboratoires Ladrome
– Bon, monsieur Bérault les choses se compliquent : vous nous aviez caché que vous aviez un coffre à la banque !
– Je ne vous ai rien caché du tout, vous ne me l’avez pas demandé !
– Admettons ! Mais maintenant je vous demande l’origine de tout le fric que vous y avez entreposé ?
– Ça ne vous regarde pas !
– N’aggravez pas votre cas, sinon on va penser qu’il y avait assez d’argent là-dedans pour payer un tueur !
– C’est bien des raisonnements policiers, ça !
– Alors, on vous écoute !
– Je n’ai rien à vous dire.
– Je suppose que vous n’avez non plus rien à nous dire au sujet de vos visites à monsieur Vidal !
– Connais pas.
– Comme c’est curieux, lui il vous connaît, il est vétérinaire au zoo de Vincennes et il nous a fait une déposition très intéressante.
Et voici que Pierre Bérault devient rouge comme une tomate.
– Alors c’est quoi ces trafics à la con ? S’énerve Bourdalou
– Mais enfin, ça ne vous regarde pas, j’ai le droit d’avoir une vie privée ! Je ne fais rien d’illégal et je n’ai rien à voir avec l’assassinat de Gondard !
– Rien d’illégal, ça reste à voir ! Trafiquer du sang de loup, ça ne demande pas une autorisation, ce truc-là ?
– Quelle affaire !
– Bon pour la dernière fois, tu nous expliques gentiment ce que tu fabriques, ou alors on te fout en garde à vue !
– Vous n’avez pas le droit !
– Ta gueule ! Kevin passe-lui les menottes !
A suivre
Derniers Commentaires