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Stoffer 2 – Les labyrinthes d’Orza – 6 – Dans l’alvéole par Nicolas Solovionni
– Bon, c’est fini, tout le monde peut faire des erreurs ! Commençais-je en me prenant pour le prédicateur du coin.
– Si ça a dégénéré, ce n’est pas de la faute d’Alexandra, intervint Dyane, j’ai un peu eu le temps de réfléchir. Ils voulaient tous me passer sur le corps, je me suis rebellée et j’ai mis la vie du groupe en danger, j’aurais dû me laisser faire, j’en serais pas morte, mais on ne fait pas toujours ce qu’il faut, on ne réfléchit pas toujours aux conséquences. Alors vous deux, arrêtez de vous engueuler, on est tous dans la même merde, alors un peu de solidarité. Allez embrassez-vous !
Elle est trop belle, Dyane dans ces moments-là !
– Ben alors, vous vous embrassez ou vous attendez le printemps ?
Alexandra et Jira se rapprochent en faisant la grimace, elles hésitent, le bisou se fait mais sans conviction.
– Mais mieux que ça, ce n’est pas un baiser de réconciliation, ça !
Et cette fois, miracle les deux femmes se collent leur bouche et se roule carrément un patin baveux.
J’adore voir ça, ça m’excite, et comme je suis à poil, mon excitation, tout le monde la voit.
Trois jolies femmes très différentes, un beau gosse à voile et vapeur, un androgyne, et moi, et moi et moi… On est tous à poil, je bande, on a rien à glander. Comment voulez-vous que ça ne tourne pas en partouze ?
Et vous aimeriez que je vous raconte ? Allons-y !
De façon tout à fait inattendue se sont Alexandra et Jira qui ont commencé.
– Toi, je t’aime bien, mais parfois tu m’agaces ! Déclara cette dernière à Alexandra en lui pinçant les bouts de seins.
– Ah, oui, vas-y pince moi encore !
– Je vais me gêner tiens !
Et l’autre pince de plus en plus fort, elle les tourne, les tire, les tortille.
– Ah, c’est trop bon !
– Elle ne serait pas un peu maso, la dame ? Me demande Dyane en plaisantant.
– On dirait bien, oui.
– Et si moi je te faisais pareil ?
Elle pose la question mais elle n’attend pas la réponse, m’attrape les tétons et me les tortille. Je m’en fous, non seulement j’adore ça, mais ces petites misères ont le pouvoir de me faire bander sévère !
Du coup on se roule un patin en se pelotant comme des collégiens en chaleur.
Sans aucun doute excités par la vision de ces premières étreintes partouzardes, nos deux gus « à voile et à vapeur » se branlent mutuellement la bite qui prennent rapidement un très bel aspect. Et au petit jeu de qui sucera l’autre, c’est Nerren le plus rapide. Du coup j’ai moi aussi envie de sucer de la queue, mais faisons les choses dans l’ordre, pour l’instant la compagnie de Dyane me satisfait pleinement d’autant qu’elle aussi est une bonne suceuse et qu’elle vient de prendre ma bite dans sa belle bouche pulpeuse.
Sur notre droite, Alexandra et Jira continuent de se la jouer « amour vache » mais elles ont curieusement inversé leurs rôles et c’est maintenant Alexandra qui du revers de sa main droite assène de grandes claques sur les grosses fesses de la femme du chef Oulm, laquelle semble goûter cette fantaisie avec ravissement…
Sur notre gauche, Micky continue de se faire sucer la bite par Nerren lequel agrémente la chose en lui pilonnant le trou du cul de ses doigts.
– Il t’excite ce mec, hein ? Me dit Dyane.
– J’avoue !
– Tu vas aller le sucer tout à l’heure ?
– C’est dans mes intentions.
– Et après il va bien te la mettre dans le cul, c’est ça ?
– On ne peut rien te cacher !
– Oui, mais pour l’instant tu es à moi, je te gardes !
– Mais tout le plaisir est pour moi, ma chère, approche un peu ces jolis nénés que je te les embrasse.
– Attention, me fais pas comme pour Alexandra.
– T’as peur, hein ?
– Oh ! Je suis terrorisée ! Se gausse-t-elle.
J’approche ma bouche de ces magnifiques globes, ils sont juste comme je les aime, gros mais restant dans la bonne limite, pas comme ceux de Jira.
Je les embrasse un peu partout et m’attarde sur ses jolis tétons marrons qui dardent de plaisir. Je bande comme un sapeur, Dyane me fait signe de descendre un peu plus bas.
Pas de problème, j’adore lécher les chattes, en fait j’aime beaucoup de choses ! En plus l’endroit est tout mouillé de son jus, inutile de vous dire que je me régale à lécher tout ça !
Dyane se laisse faire, s’abandonne et gémit de plaisir, je l’ai fait jouir, on s’est embrassé et peloté puis elle m’a demandé de me coucher sur le dos, elle s’est ensuite empalée sur ma bite… par le petit trou. Elle est dégoulinante de sueur et de poussière (eh oui personne n’a dû faire le ménage dans le coin depuis des décennies, sinon des siècles !) Elle monte et elle descend en coulissant sur ma bite comme à la fête foraine ! Et elle gémit, et elle soupire, et elle piaille, et elle souffle comme un bœuf, une vraie symphonie à elle toute seule.
Je me laisse faire, quelque part la position est idéale, je n’en fous pas une rame et j’attends que mon plaisir vienne. Plus faignant tu meurs !
Mon regard va sans le vouloir de droite à gauche. A gauche Alexandra et Jira ont dû prendre leur pied, mais je ne les ai pas entendues, toujours est-il qu’elles sont désormais dans les bras l’une de l’autre en train de se faire des calinous. A un moment Alexandra se redresse afin de pisser sur sa partenaire; Jira ouvre sa bouche et déguste l’offrande, ce qu’elle ne peut avaler venant lui mouiller ses gros nichons. Petit nettoyage de chatte et les voilà reparties pour un tour.
A droite aussi la situation est excitante, Nerren a offert son cul à Micky et ce dernier l’encule avec une énergie qui fait plaisir à voir. Tel que je suis placé je ne vois pas la pénétration, mais j’ai une vue imprenable sur les jolies petites fesses rebondies de l’androgyne, je ne vous dis pas l’effet que ça me fait…
La vision de ce charmant tableau conjuguée aux efforts de ma jolie partenaire font que « je sens que ça vient » et voilà qu’alors que je m’étais promis de ne pas bouger d’un poil, je ne peux m’empêcher d’y aller de quelques coups de rein pour augmenter mon plaisir.
Pendant que Dyane s’appliquait à me nettoyer ma bite en faisant dégouliner du sperme sur son menton, Alexandra et Jira sont aller jouer les proches spectatrices devant Nerren et Micky, ce dernier donne ses ultimes coups de rein et éjacule dans l’anus de son partenaire, puis manifestement épuisé par sa prestation pose ses fesses par terre.
Alexandra tripote alors la bite de Nerren qui se laisse faire volontiers, il n’est pas farouche, et quand l’ancienne capitaine se baisse pour le prendre en bouche, elle constate que Jira en fait de même. L’heureux homme va donc être sucé par deux bites. Trop la chance !
J’attends de récupérer un peu pour entreprendre Micky. Dyane me fait la causette en me racontant je ne sais plus quoi et en me caressant doucement. Je l’aime bien Dyane !
C’est Micky qui est venu me trouver, nous trouver je devrais dire, au bout de dix minutes.
– On se fait une bite au cul, Capitaine ?
Il est mignon, le garçon, mais côté poésie, ce n’est pas vraiment ça !
– Ça me plairait bien, oui !
– Excitez-moi un peu tous les deux, et après je te la mets !
Pas de soucis, je mets dans ma bouche ce si joli membre qui semble me narguer. Je pense alors que Dyane va le sucer de conserve avec moi, mais elle préfère passer derrière lui et lui lécher la rosette avec sa petite langue diabolique. Du coup je regrette de ne pas être bicéphale afin de pouvoir lécher à la fois devant et derrière.
La bandaison fut bientôt optimale, alors je me mis en position et sa bite alla et vint dans mon cul me procurant le plaisir que j’en attendais.
J’aurais bien fumé quelque chose, mais je n’avais plus rien, au prochain retour de Karl j’essaierai de savoir où sont restés mes affaires.
Alexandra me donna des détails sur la communauté Oulm, environ 500 personnes disséminées dans un enchevêtrement de grottes autour de la grande grotte principale. Pas mal de gosses, malgré une grosse proportion de mortalité enfantine, cela ajouté au fait que la moitié des relations sexuelles sont infécondes sans qu’on sache si ça vient de l’homme ou de la femme, fait que la démographie n’évolue pas…
– C’est pour ça qu’ils veulent du sang neuf ? Railla Dyane.
– Ben oui !
Je ne m’inquiétais pas outre mesure au sujet de Dilos et de Nadget, le fait qu’ils n’aient pas été encachottés avec nous signifiait probablement qu’ils étaient libres… mais je voulais quand même m’en assurer.
Wulna, la fille de Fulgoll avait littéralement épuisé Dilos, qui n’en pouvait plus, sa bite devenant douloureuse. Quand il ne baisait pas, il se goinfrait ou dormait comme un loir. Il n’apprit donc pas de suite les mésaventures de ses compagnons.
– Il se passe des choses étranges ! L’informa Wulna en rapportant de quoi se rafraîchir. Il y a eu un incident et tes amis ont été enfermés.
– Hein ?
– Mais ce n’est pas tout, Maman a disparu. Papa se demande si elle n’est pas avec eux.
– Mais qu’est-ce qu’on peut faire ?
– Rien, les choses finissent toujours par s’arranger.
– Tu peux te renseigner mieux ?
– Mais puisque je te dis que ça va s’arranger.
– Wulna, fait-moi plaisir, renseigne-toi, je suis inquiet.
– Bon, bon…
Wulna trouva son père très déprimé.
– Quelque chose ne va pas ?
– Les étrangers sont partis avec la sorcière, ils ont emmené ta mère.
– Qu’est-ce que tu vas faire ?
– Rien, ils vont revenir ! Se cacher quelque part on peut toujours, mais il faut aussi boire et manger, il suffit d’attendre.
Quand elle rapporta ces propos à Dilos ce dernier faillit s’étouffer.
– C’est la philosophie locale, ça, de dire que tout va finir par s’arranger ?
– Pourquoi s’en faire ?
– Tu as une idée de l’endroit où ils se cachent ?
– Pas du tout ! Mais réfléchis, même en admettant qu’ils trouvent à manger et à boire, ce sont tes amis, non ?
– Et alors ?
– Si ce sont tes amis, ils ne vont pas te laisser tomber. Et s’ils te laissent tomber c’est que ce ne sont pas tes amis, donc tu attends.
L’étrangeté des arguments de Wulna rendirent Dilos dubitatif.
Quand Nadget en eut terminé avec tous ceux qui l’avaient sauté dans un gang bang de folie où elle avait fini par ne plus avoir trop conscience de ce qui lui arrivait, on l’emporta délicatement dans une des alvéoles de la grotte afin qu’elle s’y repose. L’un des mâles resta auprès d’elle, Jeune et le regard clair il aurait pu être bel homme nonobstant ses rondeurs. Il s’appelait Pukar.
Ce qu’ignorait Nadget c’est que l’homme en question était l’un des favoris de Fulgoll. Ambitieux et servile, il se voyait volontiers prendre un jour la place du chef, mais n’avait aucune idée de la façon dont la chose pourrait se faire.
Il n’était pas présent lors de mon retour et de notre arrestation, aux petits soins de Nadget qu’il était. Fulgoll non encore désénervé le lui reprocha vivement usant volontairement de termes blessants.
Pukar en fût fort contrit, il se dit que si cette réprimande était le prélude d’une mise à l’écart, ses ambitions pourraient être contrariées.
Alors, il eut une idée…
De retour auprès de Nadget, celle-ci exprima le désir de retrouver ses compagnons.
– Il y a eu un petit incident, ils ont fait une bêtise, nous les avons punis, mais ils se sont échappés.
– De quoi ? Quel incident ? Ils se sont échappés où ça. ?
– Ils n ‘iront pas bien loin il n’y a que deux sorties, le grand labyrinthe, mais seul Gayascoh sait le franchir et il n’est pas avec eux. De l’autre côté c’est l’autre labyrinthe, il est hanté par les Skorgs, et ils ne peuvent que s’y perdre.
– Ils sont en danger alors ?
– Mais non, ils se croient en danger mais ils n’y sont pas, ils ont été punis, on ne va pas les punir une deuxième fois.
– Tu me tiendras au courant ?
– Il faut que tu saches une chose : une ancienne prophétie nous dit qu’un jour une déesse viendra régénérer notre peuple qui se meurt doucement. Peut-être es-tu cette femme ?
Nadget ne put s’empêcher d’étouffer de rire devant ce qu’elle considérait en fait comme un bel exemple de crédulité naïve.
– Tu ne vas pas me dire que tu crois à ces sornettes, un grand garçon comme toi ?
– Non, mais rien ne t’empêche de tenir ce rôle !
Oups
Voilà qui était fort inattendu, Nadget se dit que « jouer le jeu » ne pourrait que lui apporter avantage.
– Et que faudrait-il que je fasse ?
– Rien, sauf éviter de me contredire.
– Au moins ce n’est pas trop difficile.
Alors Pukar se choisit un coin dans la grande caverne et se mit à déblatérer tour seul.
Qu’un type bien considéré dans les hautes sphères du pouvoir puisse avoir un tel comportement finit par attirer l’attention. Les gens finirent par s’arrêter et l’écouter.
– L’évidence est là, devant nos yeux ! Pourquoi refusons-nous de la voir ? Nadget est la déesse annoncée par la prophétie des dieux, bientôt elle accouchera d’un bébé qui regénérera notre clan.
– Quelle prophétie ? Osa quelqu’un.
– Comment oses-tu douter ? Comment oses-tu parler de ce que tu ne sais pas ?
La vielle tactique universelle du clouage de bec péremptoire !
Nous sommes restés un certain temps dans le vieux labyrinthe. Combien de temps ? Difficile à dire n’ayant rien à notre disposition pour mesurer le temps, de plus je n’avais pas eu la curiosité de me renseigner sur la durée du jour sur cette planète.
Karl nous approvisionnait et nous rapportait les rares informations qu’il glanait.
– Dilos et Nadget ne s’inquiètent pas, tout le monde leur explique que vous allez finir par revenir….
Puis la fois d’après :
– Nadget semble avoir un comportement bizarre. Elle se prend pour une déesse.
– C’est grave ?
– Ça pourrait le devenir, elle s’est acoquinée avec Pukar, l’un des mignons de Fulgoll
– Et alors ?
– Il va essayer de se servir d’elle pour éjecter Fulgoll.
– Et en quoi c’est grave ?
– Il n’y arrivera pas, Fulgoll reste très populaire. Et si Pukar tombe, Nadget tombera avec lui.
– Autrement dit, il faut qu’on la récupère et qu’on foute le camp d’ici. Répliquais-je.
C’est alors qu’Alexandra, silencieuse jusqu’ici intervint ironiquement :
– Vous rêvez ou quoi ?
– Parce que ?
– Il y a deux problèmes : la sortie du labyrinthe, ça peut se gérer même si on ne bernera pas Gayascoh une nouvelle fois, mais admettons, reste à faire décoller votre vaisseau, et ça c’est une autre paire de manches.
– Mais c’est possible ou pas ?
– Rien n’est impossible, c’est juste affreusement compliqué.
– Si on revient dans la caverne, qu’est-ce qui se passe ? Demande Dyane
– En principe rien du tout, mais ça ne nous avancera pas en ce qui concerne le décollage de votre vaisseau
– T’as un plan ?
– Pas vraiment un plan, disons une esquisse de plan.
– Et en clair ?
– C’est une machine qui commande la force qui immobilise les vaisseaux et les fait exploser. On peut arrêter cette machine de façon temporaire, l’arrêt dure 18 minutes, ce n’est pas assez pour effectuer tout le trajet de la machine jusqu’au vaisseau, il faut donc que quelqu’un se sacrifie pour rester. Répondit Alexandra.
– Charmant !
– Et ce n’est pas tout, il faut pénétrer en zone Skorg en trouvant le moyen de ne pas se faire agresser, et en ce qui me concerne je ne peux pas y aller.
– Mais pourquoi ?
– C’est une longue histoire…
Le récit d’Alexandra Plonga
Je me doutais bien que si les vaisseaux sont attirés ici et ne peuvent plus partir, c’est qu’une force agit en conséquence. Restait à savoir d’où émanait cette force ?
Les Oulms sont ici depuis au moins quatre générations, ils ont perdu le savoir lire et écrire, et les souvenirs du débarquement de leurs ancêtres ici sont très confus.
Je cru comprendre néanmoins qu’une colonie est venu s’installer ici. Sans doute voulait-ils s’installer sur Wiké, mais le vaisseau a été attiré sur cette planète et précisément .dans cette zone. Comment ont-ils trouvé leur chemin dans le labyrinthe ? Mystère !
Les deux labyrinthes sont très anciens et ont probablement été construit par les « précurseurs » cette civilisation qui nous a précédé dans cette région de la galaxie, sur laquelle on ne sait rien et dont on n’a retrouvé que deux ruines mystérieuses. Impossible de les dater faute d’éléments carbonés mais les experts s’autorisent à dire qu’elles ont au moins 100 000 ans. Quant à ce labyrinthe, on n’en connait pas l’utilité, personne n’est venu l’examiner, et de toute façon personne n’est reparti d’ici, sauf… mais j’y reviendrais…
Je n’ai pas atterri accidentellement sur cette planète, j’avais entendu des légendes urbaines, et profitant d’une transaction commerciale sur Wiké, j’ai eu l’idée d’y faire un crochet. Quand mon vaisseau a amorcé la manœuvre d’atterrissage j’ai perdu le contrôle. Nous nous sommes néanmoins posés sans encombre. Et là j’ai eu une chance inouïe, nous avions remarqué une présence, un individu dans le lointain qui s’est ensuite mis à fuir, de suite nous sommes montés à quatre dans une barge. Nous avons tourné sans retrouver le bonhomme, et alors que nous allions rentrer notre vaisseau a explosé quasiment sous nos yeux. Je ne vous dit pas dans quel état nous nous trouvions, heureux d’avoir échappé à l’explosion mais désespérés d’avoir perdu nos amis et de se retrouver naufragés sur une planète aride. Nous nous sommes posés près de la carcasse du vaisseau dont nous ne pouvions rien récupérer.
Et au bout d’un petit moment, un type s’est pointé, il nous a proposé de le suivre, il parlait dans un nova assez rudimentaire mais nous pouvions communiquer.
On a franchi le labyrinthe et on est arrivé devant Fulgoll qui était déjà le chef à l’époque.
Là j’ai eu droit à un discours surréaliste :
– Ce sont les dieux qui t’envoie ! Tu vas sauver notre peuple !
– Non, non, nous sommes des naufragés, notre vaisseau a explosé…
– Ce sont les Skorgs !
– Les quoi ?
– Les Skorgs, ils font sauter tous les vaisseaux.
– Vous pouvez m’expliquer mieux ?
– Chaque chose en son temps, il faut d’abord que je vous engrosse.
– Pardon ?
– Venez avec moi. Non, non, vos compagnons vont rester là
Je ne bouge pas, Fulgoll affiche sa perplexité.
– Mais enfin, on ne vous fera aucun mal, je ne comprends pas votre attitude.
– Pour l’instant, on reste ensemble, vous nous expliquez ce qui se passe et pour le reste on verra après.
– Soyez raisonnable, je vais juste vous engrosser. A moins que quelque chose vous ait offensé.
– Je ne suis pas offensée, je suis choquée, je viens de perdre mon vaisseau avec des amis à bord, je ne sais pas comment je vais pouvoir repartir et vous vous n’avez qu’une idée en tête, c’est de me faire un môme, non mais ça va pas la tête ?
– Si vous voulez on masquera les lumières, si ça peut aider.
La situation était étrange, ces gens-là avaient l’air plus bêtes que méchants, n’empêche que nous étions coincés.
– Juste une question, est-ce qu’il y a quelque part un vaisseau qui puisse nous réembarquer ?
– Personne n’est jamais reparti d’ici, c’est impossible.
Quelque part je m’en doutais, mais me l’entendre confirmer m’assomma complètement.
J’aurais pu lui dire qu’il était inutile de continuer à me saouler avec son obsession de vouloir m’engrosser en lui expliquant qu’en ce moment je ne pouvais avoir d’enfants, mais ça ne m’est même pas venu à l’idée.
– Bon si je refuse, il va se passer quoi ?
– On attendra, mais cette situation ne pourra pas durer éternellement, mon peuple ne l’acceptera pas.
– Et en clair.
– Avec vos compagnons, vous serez chassés de notre communauté et reconduit dans le désert. Vous finirez par mourir de faim ou de soif à moins que les Skorgs vous capturent et vous dévorent.
– Et sinon, vous allez me baiser ? Et il se passera quoi après ?
– Nous vous intègrerons à notre communauté et nous attendrons le bébé.
Alors je me suis dit que puisqu’il fallait y passer, autant ne pas tergiverser, je lui ai dit que j’étais d’accord, il m’a emmené un peu plus loin, et il m’a fait me déshabiller et il m’a baisé dans la position du missionnaire en trois minutes chrono.
Nous avons donc été intégrés dans leur tribu, des gens assez simples mais, parfois imprévisibles. Mes compagnons étaient souvent sollicités sexuellement par les femmes locales, ça se passait bien, ils sont très « amour libre ». Moi par contre, on me foutais la paix, j’avais un statut un peu sacré. Jusqu’au jour où Fulgoll s’est rendu compte que mon ventre ne s’arrondissait pas.
– Le bébé ne veut pas venir ?
J’étais, quand il m’a baisé, sous contraceptifs, mais en plus ces mecs semblaient avoir perdu toute notion sur les périodes d’ovulation. j’avais peur qu’il ne refasse une tentative et que ça finisse par marcher. Mais non, il a pris ça avec fatalité.
– Vous n’êtes donc pas la femme que nous attendions. J’espère que mon peuple ne va pas prendre mal cet échec, j’ai beaucoup de sympathie pour vous.
C’est probablement à cause de cet échec que Fulgoll a modifié la procédure, quand il pris Nadget puis Dyane pour des offrandes. Il a dû se dire qu’en multipliant les partenaires, les chances de fécondation seraient elles aussi multipliées.
En fait son peuple m’avait adopté, pendant mes premiers temps ici, j’ai tenté de me rendre utile, j’ai essayé d’améliorer un peu leur cuisine avec les moyens du bord, je leur ai appris à faire des bijoux en toc avec des cailloux, des os et de la peau de laznok, à améliorer les jouets pour les gosses, je me suis amusée à coiffer ces dames et quand je le pouvais, je soignais les petits bobos, quand ils ont su que je n’étais pas une déesse ils m’ont considéré comme une sorcière, une gentille sorcière mais une sorcière quand même. La différence c’est que cette fois les sollicitations sexuelles allaient bon train, je ne pouvais pas toujours refuser et puis j’avais mes propres envies…
J’ai appris à m’adapter, pour les besoins naturels, le pipi se faisait par terre, le sol se chargeant d’absorber l’urine, pour le reste, on avait chacun une espèce de carré en peau de Laznok retourné, on jetais ensuite le contenu dans la « bouche verte » et on nettoyait le contenant. Poésie quand tu nous tient.
La « bouche verte » est une espèce d’orifice pas plus grand qu’un crâne humain, ça donne sur on ne sait pas quoi, on ne voit rien à l’intérieur, c’est courbé. Une espèce d’égout naturel en quelque sorte. C’est aussi là que les Oulms jetaient leurs saloperies, il n’y en avait pas tant que ça, ces gens-là ne produisent que très peu de déchets.
Je me suis renseigné pour savoir ce qu’ils faisaient des morts, ils les brulaient et jetaient les cendres dans la « bouche verte ». Ils savaient parfaitement faire du feu à l’ancienne en tapant des cailloux.
Un jour une sirène a retentit, on m’a expliqué qu’un vaisseau venait d’atterrir, j’ai bien sûr demandé à aller voir mais on m’a indiqué que Gayascoh était déjà parti aux renseignements.
Quand il est revenu, ce fût pour nous apprendre que le vaisseau avait explosé et qu’il n’y avait aucun survivant.
Evidemment avec mes compagnons, on essayait de comprendre la situation.
– Voyons voir : il y a une force qui attire les vaisseaux ici, qui fout les commandes en l’air. Ça pourrait être quelque chose de naturel, un énorme magma magnétique par exemple, mais je n’y crois pas, ce n’est pas cela qui fait péter les vaisseaux, ni actionner les sirènes
C’est donc une machine.
– Oui, et si on la découvre, on la débranche et le prochain vaisseau qui se posera pourra repartir… avec nous à son bord.
– C’est peut-être une machine enterrée on ne sait pas où, sous des blocs de béton ?
– Peut-être mais je ne vois pas bien comment on peut provoquer l’explosion des vaisseaux. Quelqu’un doit avoir accès à un clavier, une télécommande, quelque chose dans le genre…
– Et ces Skorgs, ils savent peut-être quelque chose ?
On a essayé d’en parler avec les Oulms, ce fût peine perdue, ces mecs cultivaient une peur viscérale et quasiment irrationnelle des Skorgs en question, ressassant des histoires dont on ne savait si elle étaient légendaires ou non, de gens déchiquetés, écorchés, dévorés… On nous parla aussi d’une machine diabolique qui les protégeait et détruisait les vaisseaux qui s’aventuraient sur la planète.
Une machine diabolique ? Se pourrait-il que… Voilà qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
– Mais ces gens-là, ils les ont rencontrés où, ces Skorgs ?
– Dans le petit labyrinthe, il ne faut surtout pas y aller.
A suivre
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