Boris

Vendredi 16 juillet 2021 5 16 /07 /Juil /2021 16:49

Les loups-garous de Paris – 7 – La proie des loups-garous par Boris Vasslan

Yeux

 

Bérault pouvait à présent parler, mais il n’était pas un bon parleur et Elizabeth l’interrompait sans cesse et ne le prenait pas au sérieux. Il renonça donc pour le moment à la convaincre.

 

Après avoir pris congé, Bérault se dit alors qu’à défaut de persuader Elizabeth, la bonne solution serait peut-être de lui inoculer la potion de transformation par surprise. Oui, mais voilà, il n’avait plus de prélèvement de louve en stock dans son laboratoire.

 

Au téléphone, Bérault m’expliqua son plan. J’ai failli lui rire au nez, mais m’en suis gardé, étant un garçon poli et coutumier des bonnes manières. Je prévenais néanmoins Andréa qui pour sa part ne trouva pas ce plan si idiot que ça.

 

Le chimiste s’en fut aller rendre visite au vétérinaire du zoo de Vincennes qui l’envoya carrément paître, lui expliquant avoir eu la visite de la police, qu’il ne voulait pas d’ennuis et patati et patati. L’homme ne se laissa pas amadouer par la belle somme d’argent avec laquelle Bérault tenta de le soudoyer et finit par se faire pousser vers la sortie sans grand management.

 

Restait donc la morsure. Difficile de mordre quelqu’un contre son gré, bien que la chose puisse se faire pendant un « accident » de partouze par exemple ! Idée farfelue mais nous avons vu que Bérault goûtait les idées farfelues. Sauf que la morsure ne donne pas toujours les résultats escomptés, la dose toxique n’étant pas assez forte pour fonctionner sur tous les groupes sanguins.

 

Mais Bérault est un malin, il lui suffisait de prélever un peu de sang d’Andréa, puis lui demander de pisser dans un flacon, il pourrait ainsi préparer une dose toxique conséquente, qu’il enfermerait dans une ampoule qu’il suffirait de casser au moment importun.

 

Sans s’annoncer préalablement Andréa, vient sonner au domicile d’Hélène. Cette dernière lui ouvre, elle n’a pas l’air en forme, pas maquillée, des valises sous les yeux et habillée d’une robe de chambre élimée.

 

– Entre ! J’espérais que tu viendrais, sinon je serais allé chez toi.

– Je suis vraiment désolé de ce mensonge…

– Et moi je suis désolée te t’avoir giflé, mais maintenant je suis dans la merde.

– Parce que…

– Parce que si l’autre abruti de chimiste ne trouve pas une solution, on va se faire massacrer à la prochaine pleine lune.

– En fait il a une idée, mais il faut que ça se mette en place, il va sans doute falloir l’aider.

– Tu me racontes ?

 

Elle lui raconte ce qu’elle sait, les grandes lignes…

 

– Tu es sûre que ça peut marcher ?

– On est jamais sûr de rien, mais si on aide Bérault, ça marchera.

– Admettons, tu veux un café ?

– Pourquoi pas, mais on ne s’est pas fait la bise.

 

Et très vite la bise se transforme en patin baveux.

 

– Je te vois venir, toi, mais je ne suis vraiment pas présentable…

– Qu’importe, on tirera les rideaux, ça tamisera la lumière. Répondit Andréa en lui malaxant les seins à travers sa robe de chambre.

– Bon tu veux me sauter, c’est ça ?

– Si tu veux bien !

 

Et Andréa lui ôte sa robe de chambre qui dégringole sur le parquet., puis se jette lèvres en avant sur sa jolie poitrine qu’elle tète avec gourmandise.

 

– Tu comptes rester habillée ?

– Pas vraiment, non.

 

Andréa se déshabille, mais conserve son soutien-gorge.

 

– Et le soutif ?

– Le soutif, tu me l’enlèves, j’adore qu’on me l’enlève.

 

Hélène le dégrafe, libérant ainsi la poitrine de la rousse, pour s’en régaler à son tour.

 

Après quelques embrassades bien mouillés, les deux femmes se sont retrouvées tête-bêche sur le canapé, se léchant et se doigtant la chatte et l’anus avec une frénésie sauvage.

 

Elle se font jouir, se caressent, s’embrassent, s’épuisent…font une pause.

 

– J’ai un joujou, je vais te le montrer, il y a longtemps que je ne l’ai pas sorti de sa boite.

 

Hélène s’en va farfouiller dans un placard et revient avec un chapelet de trois boules de geisha métallisées..

 

– Tu connais ? Demande-t-elle.

– Je connais, mais je n’ai jamais essayé !

– Fais voir ton cul, je vais te les mettre !

 

Andréa se met en levrette, le croupion tendu, sa partenaire n’introduit pas les boules de suite et vient de sa langue lui butiner l’œillet.

 

– J’aime le goût de ton cul !

– Alors profite en, ma grande !

 

Puis elle introduit la première boule que l’anus d’Andréa semble avaler, puis la seconde, puis la troisième.

 

– Maintenant remue ton cul comme si tu te trémoussait !

 

L’effet est fantastique, le fait de bouger les fesses fait interagir les boules qui contiennent en leur seins une seconde boule qui du coup va-et-vient, tout cela résonne sur les parois de l’anus. Andréa gueule comme une damnée, Hélène en profite pour tirer la ficelle d’un coup sec, la rousse crie de nouveau saisi d’un orgasme fulgurant.

 

– Putain c’est magique ton truc, viens m’embrasser !

– Smack !

– Au fait tu ne devais pas me faire un café ?

 

La lune montait et déjà mon système pileux commençait à me poser problème.

 

Nous avons attendu le soir, après que Corinne ait fini son service, pour nous rendre, avec Pierre Bérault chez Elisabeth Chinchard qui nous ouvrit machinalement avant de réaliser que nous étions quatre.

 

– C’est quoi cette délégation ? C’est pas la maison de Victor Hugo, ici !

– Ce sont des loups-garous, c’est pour te prouver que ce que je t’ai raconté l’autre jour n’était pas bidon ! Commença maladroitement Bérault.

– Bon alors deux choses : Eructa Élisabeth, vous les clowns, vous disparaissez sur le champ sinon j’appelle la police. Quant à toi Pierre on va cesser toute relation à partir de cet instant. Tu es devenu complètement dingue, non seulement tu racontes n’importe quoi mais tu te permets d’introduire toute une tribu chez moi sans me prévenir !

 

La situation est-elle en train de nous échapper ? Peut-être pas, Hélène dégage soudainement la Manche de son blouson faisant apparaître un bras anormalement poilu.

 

– Et ça, c’est du chiqué, peut-être ?

 

Elizabeth y va de sa réplique vacharde en s’adressant à Pierre Bérault :

 

– Tu te balades avec des phénomènes de foire, maintenant ?

– Comment ça je suis un phénomène de foire ? S’emporte Hélène, courroucée.

– Je ne voulais pas vous vexer…

– Oui mais maintenant c’est fait !

– Eh bien portez plainte !

 

C’est mal barré, cette affaire-là ! Andréa fait alors diversion en caressant le bras de sa « collègue » :

 

– Vous devriez caresser, c’est doux, on a l’impression de caresser un chat !

– Mais c’est quoi cette bande de cinglés ? On est au cirque ou quoi ?

– Caressez, juste pour voir et après on s’en va.

 

Sans doute en raison de la fin de phrase, à moins que ce soit autre chose, Elizabeth pose machinalement sa main sur le bras d’Hélène. Et là il se passe quelque chose, les deux femmes se regardent les yeux dans les yeux, Hélène peut maintenant la dominer psychologiquement.

 

– Qu’est-ce que tu es en train de me faire, salope poilue ?

– Tu es en train de subir un coup de foudre, mais tu t’en défends, alors arrête de te mentir à toi-même et viens m’embrasser !

– Je ne t’ai pas autorisé à me tutoyer !

– Tu le fais bien, toi ! Alors tu m’embrasses ou t’attends que les martiens débarquent ?

– Tu m’as ensorcelé !

– Non, tu t’es ensorcelé toute seule !

 

Hélène est surprise de cette résistance inattendue, elle décide donc de précipiter les choses en approchant ses lèvres de celle de la femme d’affaires en la regardant fixement dans les yeux.

 

Miracle ! La bouche d’Elizabeth s’ouvre, la langue d’Hélène passe. Le baiser devient fougueux et passionné.

 

Elizabeth finit par se libérer, elle est tout sourire, elle ne lutte plus, désormais entièrement sous l’emprise psychologique de la louve-garou.

 

– On baise ? Lui demande Hélène.

– Oui, viens !

 

A bon, ça se passe comme ça ? C’est de la magie ?

 

– Mais ces messieurs-dames ? Demande la businesswoman, sans doute dans un flash de lucidité.

– Soit ils attendent ici, soit ils regardent, soit ils participent. C’est comme tu veux !

– Je ne sais pas…

– Alors ils vont regarder et ensuite on verra bien.

 

Hélène ne perd pas une seconde et déshabille la businesswoman, qui comme tétanisée se laisse faire sans réagir, puis elle se débarrasse à son tour de ses vêtements et sous-vêtements et l’entraîne vers la canapé (il y a décidemment beaucoup de canapés dans ce récit !)

 

La tactique est la même que celle utilisée au « Guignol bleu », endormir la méfiance de la victime puis la mordre, à ceci près qu’il faudra en plus déverser le contenu de l’ampoule de Bérault dans la morsure. Si Hélène n’y parvient pas seule, Andréa et moi viendrons à la rescousse. Et Bérault ? Non à trois ce sera suffisant !

 

Elizabeth s’est couchée sur le dos, complètement passive, les cuisses écartées. Hélène s’approche d’elle, hésite sur la position à adopter mais ne peut résister à l’attrait de sa belle poitrine qu’elle vient butiner en se léchant les babines.

 

Et déjà Elizabeth se pâme, Hélène descend son visage au niveau de sa chatte et combine l’action de ses doigts et celle de sa langue

 

Bérault s’est assis à l’écart, ce doit être un grand timide, Andréa qui est à ma gauche, sans doute émue par le spectacle en est déjà à me tripoter la braguette

 

Bien évidemment je me laisse faire, et ma queue grossit rapidement sous ces attouchements et ne tarde pas à bander de façon tout à fait correcte.

 

André n’a plus qu’à dézipper la fermeture éclair et aller farfouiller dans mon caleçon pour aller toucher la chose. Oh, que j’aime le contact de sa petite mimine sur ma bite !

 

Elle ne va tout de même pas la sortir de ma braguette ? On est chez des gens tout de même ! Ce sont des choses qui ne se font pas !

 

Elle en a cure, me sort mon engin, le branlotte un petit peu, puis se penche vers moi avant de me faire turlutte

 

Je suis resté passif jusqu’à maintenant, mais là je ne tiens plus, mais dans la position où je suis, je ne peux pas faire grand-chose, mais je parviens tout de même à immiscer ma main dans son jeans afin de lui peloter les fesses.

 

Un raclement de gorge ! C’est le signal ! On se redresse et on observe ce qui se passe côté canapé.

 

Hélène a retourné Elizabeth désormais sur le ventre et lui doigte le cul. Elle nous fit signe de nous approcher et de la caresser.

 

On lui met nos mains partout, puis le doigt d’Andréa remplace celui d’Hélène dans le troufignon de notre proie. Celle-ci a maintenant le champ libre.

 

Loup07Elizabeth est encore sur les rivages de l’inconscience. C’est donc le moment, Bérault passe à Hélène l’ampoule qu’il avait préparée, la louve la casse et s’en remplit la bouche sans l’avaler. Il ne lui reste plus qu’à mordre le cou de sa victime et d’y déverser le liquide qu’elle a en bouche.

 

Après cette action, Hélène s’affale sur le lit en pleine extase, les yeux vitreux, la bave aux commissures des lèvres. Poussée par on ne sait quel démon, ou plutôt envieuse de l’état dans lequel se trouve Hélène, Andréa se précipite sur le cou d’Élisabeth et la mord à son tour avant de tomber en félicité. Et du coup, j’en fais de même, c’est ma deuxième morsure de ma courte vie d’apprenti loup-garou, mais quel pied, c’est encore mieux que la dernière fois, j’ai l’impression de flotter sur un nuage de coton bio entouré d’anges androgynes à la bouche gourmande et aux culs hospitaliers.

 

Bérault qui n’a jamais été témoin de ce genre de choses n’en revient pas.

 

On sort de notre état second, Elizabeth est, elle aussi, un peu, pas mal même, larguée :

 

– C’était génial mais pourquoi m’avoir mordue ? Vous êtes un peu tarés sur les bords, non ?

– Ce n’est rien, tu veux un peu d’antiseptique ?

– Plus tard !

– Bon on se prépare et on s’en va !

 

Andréa entreprit discrètement Bérault :

 

– Ça a pas été de la tarte, madame ne se laisse pas dominer facilement, mais Hélène a bien fait le boulot et ça prouve que tu as fait le bon choix, c’est elle qu’il nous faut ! On te laisse avec elle, maintenant il faut que tu la prépares psychologiquement, on reviendra ensuite en remettre une couche.

 

Bérault et Elizabeth restèrent un long moment sans rien dire, l’homme n’ayant nulle envie de parler en premier.

 

– C’est quoi ce cirque, c’est comme si on m’avait droguée ! Et ces gens, c’est qui ? Finit par demander la femme.

– Des loups-garous !

– Je t’en prie, arrête tes conneries

– Demain quand tu vas te réveiller tu auras autant de poils qu’eux.

– C’est ça oui…

– Écoute chérie, tu n’es pas en état de comprendre. Je repasserai demain matin, les choses seront plus claires.

– Demain matin, j’aurais autre chose à foutre; ce n’est pas un hall de gare chez moi !

– Alors appelle-moi quand tu veux.

 

Et le lendemain matin quand Elizabeth se mira dans sa salle de bain elle fut horrifiée de se retrouver si poilue. Elle est affolée, n’en croit pas ses yeux.

 

« Qu’est-ce que ce salaud de Bérault m’a refilé comme saloperie ? »

 

Elle s’énerve, elle trépigne, elle téléphone à son dermatologue qui à cette heure-ci ne répond pas. En désespoir de cause, elle appelle Bérault qui se fait border d’injures et ne peut en placer une.

 

– J’arrive et je vais tout t’expliquer ! Parvint-il cependant à lui dire.

 

Elizabeth s’administre un tranquillisant et s’affale dans son fauteuil.

 

Quand Bérault arrive, elle s’est un tout petit peu calmée :

 

– Bon, maintenant je veux des explications, non mais t’as vu mes bras, t’as vu mes jambes ? Et je ne te parle pas du reste, j’en ai même sur les nichons !

– Y a rien de grave, je vais t’expliquer…

– Comment ça, c’est pas grave ? Ça va partir ou pas ?

– Dans une dizaine de jours.

– Mais c’est quoi ?

– Attends-toi à un choc…

– C’est grave ?

– Non, pas du tout mais c’est spécial.

– Comment ça ?

– Je vais t’expliquer mais détend-toi, il n’y a rien de dramatique, si tu nous faisais un café ?

 

Il est des circonstances où l’on se raccroche à n’importe quoi, les propos quelque peu rassurants de Bérault l’avaient rasséréné, elle s’en alla donc en cuisine et revint avec un café bien chaud.

 

– Bon alors ?

– T’es devenue une louve-garou…

– S’il te plaît, tu arrêtes avec ça !

– C’était la seule façon de te sauver.

– Attends, me sauver de quoi ?

– Les frères Ladrome projettent de t’éliminer…

– Qui t’as informé d’une pareille chose ?

– Lors de sa dernière visite Gondard m’avait dit avoir reçu des menaces, il m’a laissé la photocopie du papelard, tiens, lit !

 

Et il lui tend le faux document écrit de la main d’Andréa :

 

« On va te faire la peau, à toi et à la mère Chinchard, tu auras l’honneur de passer en premier »

 

Elizabeth devient blanche comme un cachet d’aspirine.

 

– Et c’est en me faisant pousser des poils, que ça va me sauver ?

– Absolument !

– Je ne comprends plus rien à rien !

– Faut dire que ce n’est pas facile à admettre ! Donc quand Gondard m’a montré son papelard, j’ai cru à un canular ou à une menace gratuite, on connait la suite !

– Mais la police a eu connaissance de ce papier ?

– Je n’en sais rien ! Faut croire que non, sinon les flics m’auraient informé.

 

« Merde on n’avait pas pensé à ça ! »

 

– T’as raison, je vais à aller les voir ! Mentit-il

– Mais ces poils…

– Je pourrais te parler des loups-garous mais tu ne vas pas m’écouter, c’est dommage parce que je t’aurais expliqué que les loups-garous sont quasiment immortels et que c’est pour ça que tu ne risques plus rien !

– N’importe quoi !

– Quand j’ai su que tu étais en danger j’ai essayé de te parler des loups-garous, mais tu t’es foutu de ma gueule, alors je t’ai fait mordre par ruse.

– Pauvre malade, fous-moi le camp d’ici et n’oublie pas d’aller aux flics.

 

« Merde, je vais être obligé d’y aller sinon ça ne va pas le faire ! »

 

L’Inspecteur Bourdalou est stupéfait :

 

– Vous ne pouviez pas le dire pendant votre garde à vue ?

– Je pensais que vous aviez l’original, j’ai compris que vous ne l’aviez pas en discutant avec madame Chinchard.

– Bon, vous avez d’autres lapins dans le même genre dans votre chapeau ?

– Non.

– Eh bien merci du tuyau, n’hésitez pas à m’appeler si la mémoire vous revient !

– Oui m’sieu !

 

Bourdalou n’en revient pas de ce coup de théâtre qui réoriente l’enquête sur les dirigeants des laboratoires Ladrome. Le travail de fourmi va donc recommencer en commençant par le circuit des indics.

 

« On n’est pas sortie de l’auberge ! »

 

Elizabeth a pris rendez-vous avec son dermato qui ne comprend rien :

 

– Jamais vu un cas pareil, sans doute une maladie orpheline…

 

C’est effectivement ce que les toubibs disent quand ils ne s’y retrouvent plus.

 

Elle sort du cabinet avec un paquet d’analyses de sang dont les résultats ne décèleront rien de particulier.

.

En quasi-dépression Elizabeth chercha la consolation dans l’alcool et les petits gâteaux à la crème de son boulanger préféré. Tous les matins elle se badigeonne avec la crème dépilatoire que lui avait prescrit le toubib. Elle en usait une quantité considérable ce qui lui valut une réflexion de sa pharmacienne :

 

– Faut pas en mettre autant, ma petite dame…

 

Bérault l’appela plusieurs fois, lui proposant de venir la voir soit seul soit accompagné des loups-garous. A chaque fois, elle l’envoyant promener.

 

En fait elle attendait que ça se passe. Bérault lui avait parlé d’une dizaine de jours. On était déjà le onzième !

 

Je m’inquiétais auprès de Bérault de ce qui allait se passer la nuit de la pleine lune :

 

– Si Sandy et ses acolytes décident de nous attaquer, on va être mal…

– J’y avais pensé ! J’ai préparé un truc, ça ressemble grosso-modo aux phéromones émis par les grands mannifères dominants, J’ai préparé trois flacons, vous allez toi et tes copines vous aspergez avec, ça vous protégera, aucun loup ne vous approchera.

– Vous êtes certain que ça marche ?

– Bien sûr, ce n’est pas si difficile que ça à fabriquer, j’ai fait un essai sur un chat de gouttière, je l’ai aspergé, et même les gros chiens n’osaient plus l’approcher.

– Bon, je suppose qu’on a pas d’autres solutions que de vous faire confiance !

– Soyez rassuré, tout se passera bien, le souci c’est Elizabeth, je ne peux plus la voir, elle me refuse l’entrée…

– Alors ?

– Théoriquement, elle ne risque rien, je ne vois pas comment on pourrait faire le rapprochement entre elle et vous trois. Ceci dit deux précautions valent mieux qu’une, voilà ce que vous allez faire…

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Boris
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Vendredi 16 juillet 2021 5 16 /07 /Juil /2021 16:46

Les loups-garous de Paris – 6 – Le chimiste par Boris Vasslan

soubrette stamp

 

Au poste de police, on cuisina tant et si bien le père Bérault que celui-ci fini par péter un câble et débiter une version édulcorée de la réalité :

 

– Gondard était à moitié fou, un jour, il a trouvé un bouquin débile qui parlait de loups-garous…

– C’est pas un peu fini les conneries ?

– Vous voulez que je vous raconte ou pas ?

– Vous l’avez rencontré où, Gondard ?

– A un mariage ! Je continue ou pas ?

– Oui, mais sans raconter n’importe quoi.

– Gondard m’a demandé de reconstituer la potion du livre.

– Quelle potion ?

– La potion qui transforme les gens en loups-garous.

– Ben voyons !

– Au début j’ai pris ça comme un jeu, je lui ai filé n’importe quoi mais il s’est aperçu que je me foutais de lui. Il m’a engueulé très violemment, bref il m’a conseillé de rencontrer un vétérinaire du zoo pour qu’il me fournisse le sang et l’urine d’un loup. Il m’a donné de l’argent pour le soudoyer, en fait je gardais la plus grosse partie pour moi.

– Vous étiez vraiment obligé d’aller au zoo ?

– Evidemment, ce con me faisait suivre.

– Et pourquoi entreposer l’argent dans un coffre ?

– Gondard ne souhaitait pas qu’il y ait des traces, il était un peu parano mais je lui obéissais, il me terrorisait ce mec !

 

Bourdalou et son adjoint échangèrent un regard dubitatif, puis firent reconduire Bérault en cellule.

 

– C’est n’importe quoi, mais c’est plausible, après tout ! Dit l’inspecteur.

– On fait quoi ?

– On lui fait faire ses 24 heures de garde à vue, ça lui apprendra à nous énerver, ensuite si on a rien de neuf on le relâchera. En attendant, on va creuser la personnalité de ce Gondard on verra bien s’il était frappadingue ou pas, on commence par ses secrétaires. Allez en route !

 

Et voilà nous deux fins limiers dans les locaux de feu l’avocat, ils se présentent, demandent à voir les secrétaires :

 

– Nous sommes deux et je suis la plus moche, ma collègue est avec des clients…

– Alors on commence par vous, on peut aller dans un coin tranquille ?

– Suivez-moi !

– Eh bien voilà… on essaie de cerner un peu la personnalité de maître Gondard.

– Ben je vous souhaite bien du courage, moi il me supportait parce que pour ce qui concerne le droit, je suis incollable mais sinon… que voulez-vous, je ne suis pas son genre de femme, je sais bien que je suis en surpoids mais je ne suis pas un laideron pour autant, je suis mariée, j’ai eu des gosses, et j’ai même eu des amants…

– Nous sortons un peu du sujet, là.

– Qu’est-ce que vous voulez que je vous raconte ?

– Maître Gondard, pour vous c’était un homme équilibré ?

– Pas trop, non, plutôt le genre bipolaire.

– Est-ce qu’il émettait parfois des propos bizarres ?

– Bizarre de quoi ?

– Des trucs sur les vampires, les martiens, les loups-garous ?

– Non pas ça, mais parfois il se lançait dans des tirades mégalos, il en avait après tout le monde, rêvait d’une dictature, il était un peu facho dans son genre.

– Il faisait partie d’une organisation politique ?

– Il ne me faisait pas ce genre de confidence, mais je repense à votre question précédente, c’est curieux que vous me demandiez ça, un jour il est revenu de je ne sais pas où, j’étais là, il a été dérangé et il a laissé sur son bureau trois ou quatre bouquins sur les loups-garous. Des bouquins tout neufs !

– Bien, bien, on vous remercie, appelez-nous votre collègue. Eventuellement faites la sortir de sa réunion, on n’en aura pas pour longtemps

 

L’imposante secrétaire toque à la porte de la salle de réunion, puis vient chuchoter à l’oreille de sa collègue :

 

– Les flics, ils veulent te causer.

– Tu leur dis que je suis occupée.

– Ils s’en foutent…

– Bon, tu leur dis que j’arrive dans une minute chrono, ferme la porte derrière toi !

 

Sandy nous tint alors cet étrange discours :

 

– Les flics sont là, je suppose que c’est en rapport avec l’assassinat de Maître Gondard, ils veulent m’interroger, il est possible qu’ils vous questionnent aussi, on ne sait jamais, mais quoi qu’il en soit et quelles que soient nos divergences, rien ne doit filtrer à propos de notre condition de lycanthrope, il y va de notre sécurité et notre survie à tous ! Est-ce que je peux compter sur vous ?

– Pas de problème ! Répondit Hélène.

– Alors soyez sages, je vais essayer de revenir vite.

 

On se regarde tous les trois, se demandant si on n’est pas en train d’aller dans le mur.

 

– On fait quoi ? Demandais-je

– On va déjà attendre qu’elle revienne, à mon avis elle était dans les petits papiers de Gondard, elle doit bien avoir un point faible ! Rétorqua Andréa.

– Déjà elle a peur des flics, reprit Hélène, mais comment exploiter ça ?

 

Bourdalou a fait asseoir Sandy, il est étonné de l’aisance de la femme.

 

– Nous voudrions cerner la personnalité de maître Gondard, cela nous amènera peut-être à une piste nous permettant trouver l’assassin.

– Parce que la piste des frères Ladrome…

– Ça ne mène nulle part. Etiez-vous proche du défunt ?

– Comment ça proche ? Nos relations étaient strictement professionnelles, je n’étais ni sa confidente ni sa maîtresse !

– Allons, allons pas de fausse pudeur, madame, il s’agit d’une enquête sur un meurtre, ça vous avance à quoi de nous cacher des trucs ?

– Vous commencez à m’énerver, comment voudriez-vous que je sois sa maîtresse, Gondard était homo !

– Bizarre votre collègue ne m’en a pas parlé.

– Il ne le criait pas sur les toits, moi je l’ai appris par hasard.

– Je peux vous demander en quelles circonstances ?

– Non.

– C’est pas gentil !

– En effet !.

– Est-ce que maître Gondard avait des hobbies, est-ce qu’il faisait du sport ?

– Du tennis, du golf…

– Et ses hobbies ?

– J’en sais trop rien.

– Ses lectures ?

– Il aimait bien les albums des Schtroumpfs, ça va faire avancer l’enquête ?

– Il n’avait pas des passions ésotériques ?

– Des quoi ?

– Des trucs sur les vampires, les fantômes, les loups-garous ?

 

« Oh, les gros sabots ! La situation devient grave ! Ce con sait quelque chose ! »

 

– Non pas que je sache !

– Je reviens sur ce que vous me disiez tout à l’heure. Vous m’avez indiqué qu’il était homo, je suppose que vous ne connaissez pas le nom de ses amants.

– Vous supposez très bien,

– L’avez-vous senti préoccupé avant qu’il ne fasse assassiner ?

– Non.

– En deux mots quel genre d’homme était-ce ?

– Beaucoup de charisme, à ce point qu’il arrivait à fasciner même quand on était en désaccord !

– Et ces désaccords, c’était quoi ?

– Des trucs politiques, plus à droite que lui, il n’y a que le mur, parfois il exagérait.

– Il faisait partie d’une organisation politique ?

– Pas le genre, pour cela il aurait fallu qu’il en soit le chef !

– Finalement vous le connaissiez pas si mal que ça !

– Ce n’est pas mon avis.

– O.K., je vous libère.

 

Bourdalou se tourne vers son adjoint :

 

– Un : la piste loup-garou est bonne, reste à savoir si ça a un rapport avec le crime, mais j’ai l’impression qu’oui. Deux : cette Sandy nous cache des trucs. Donc on va la faire suivre. Trois on va demander au juge d’instruction la permission d’aller fouiller chez Gondard, la totale : tiroirs, bibliothèque, ordi, téléphone, compte en banque.

 

Sandy revient vers nous, soucieuse :

 

– Autant vous prévenir tout de suite, la situation est grave, le flic a fait une allusion à peine voilée aux loups-garous ! S’il creuse encore on est mal, imaginez que les poulets se pointent chez nous en pleine lune montante alors qu’on commence à être recouvertes de poils !

 

Andréa sent l’ouverture :

 

– Mais d’où peut venir la fuite ?

– Ce ne peut être un loup garou, aucun d’entre nous ne serait assez fou pour se mettre en danger en allant raconter n’importe quoi à n’importe qui !

– Le chimiste, il est loup-garou ou pas ? Demande Andréa.

– Non ! Ce serait donc lui ? Mais oui, j’ai compris : ça ne peut être que lui, c’est Bérault

– Bérault ? Fit semblant de s’étonner Andréa.

– Mais oui, le chimiste, il a forcément été interrogé par les flics, puisque maître Gondard lui rendait visite régulièrement, ils ont dû le cuisiner et il a lâché des trucs. Il est devenu un danger, il faut qu’on s’en débarrasse d’urgence ! Bon vous vouliez ces coordonnées, si je vous les donne vous en faites quoi ?

– Vous avez bien dit qu’il fallait l’éliminer, nous on est pas contre.

– Mais en venant ici, c’était quoi votre plan ?

– Justement, retrouver ce Bérault et l’éliminer, vous allez me demander pour quelles raisons, c’est une longue histoire, mais il y va de notre survie, et croyez-nous nous ne sommes pas des dissidents.

– Alors allez-y, mais tâchez de savoir ce qu’il a dit aux flics avant de le butter. Je pense qu’on ne vous permettra pas de le voir dans son labo, mais vous pourrez toujours dégoter son adresse perso…

 

On allait sortir mais Sandy nous rappelle :

 

– Votre histoire de la dame qui veut porter plainte… c’était juste un prétexte, j’espère ?

– Evidemment !

 

Bérault est dans un état de confusion extrême, il a eu le temps de réfléchir pendant son humiliante garde à vue. C’est au cours de l’interrogatoire qu’on lui a appris que les assassins de Gondard lui avaient tranché la tête. Il est donc désormais persuadé que cet attentat est l’œuvre de loups-garous « dissidents ». Des tueurs « ordinaires » n’ayant nul intérêt à prendre des risques supplémentaires en allant le décapiter !

 

Mais pourquoi ? N’étant pas lui-même loup garou, il ignorait la nature des dissensions existantes au sein du groupe qui se manifestaient notamment au cours des réunions de pleine lune. Mais la chose n’avait à priori rien d’étonnante, Gondard étant un personnage clivant et psychorigide. Alors l’éliminer, pourquoi ? Des modérés trouvant qu’il allait trop loin ou bien des extrémistes estimant au contraire qu’il n’allait pas assez loin ? Comment savoir ? De la communauté des loups-garous, il ne connaissait que Gondard et Sandy sa secrétaire qui l’avait remplacé une fois dans ses visites régulières. Alors, allez la voir ? Pour lui dire quoi ?

 

Une autre inquiétude lui traversa l’esprit, ces derniers temps, Gondard lui avait plus ou moins reproché son manque d’enthousiasme à effectuer les préparations qu’il lui demandait. Or aujourd’hui il ne se considérait plus comme un pion irremplaçable dans le projet loup-garou à grande échelle. Gondard avait la copie de ses notes et un biologiste de bon niveau pouvait maintenant prendre sa place. Dans cette hypothèse il deviendrait gênant et on n’hésiterait pas à l’éliminer

 

« Oh, mais c’est que ça ne va pas du tout ! »

 

Que faire ? Prendre la poudre d’escampette ? Mais avant, Il voulait en avoir le cœur net, il irait donc voir Sandy et savait à présent ce qu’il lui demanderait !

 

Je me suis pointé avec Hélène et Andréa aux laboratoires Ladrome. Evidemment le planton, obtus comme une vieille mule nous refusa l’entrée, exigeant une lettre de procuration de Gondard que nous aurions été bien en peine de lui fournir.

 

On peut toujours avec un peu de culot obtenir l’adresse de quelqu’un, aussi le soir débarquions-nous chez lui comme trois fleurs.

 

Le bonhomme refuse de nous laisser entrer mais Hélène prononce la phrase magique :

 

– Nous sommes des gentils loups-garous, nous voulons juste parler cinq minutes et on ne vous veut aucun mal.

– Et si je n’ouvre pas ?

– On attendra dehors ! Nous sommes trois, on se relaiera, il faudra bien que vous sortiez de chez vous ! Alors gagnons du temps !

 

Coincé, Bérault ouvrit, le visage blanc comme un linge. Il dévisagea ses trois visiteurs qu’il n’avait jamais vu, on s’est assis autour d’une table ronde.

 

– Je vous écoute ! Dit-il en tremblant.

 

On avait rien à perdre et le rapport de force était en notre faveur, on pouvait donc y aller cartes sur table.

 

– Nous sommes responsables de la mort de Gondard ! Annonçais-je simplement.

– Et pourquoi l’avoir tué ?

– Un dictateur en herbe, pire qu’Hitler ou Staline !

 

« Ou ils bluffent ou ils disent la vérité ! Comment savoir ? Il faut que je joue la bonne carte ! »

 

– Bon débarras ! Lâcha-t-il pour tout commentaire.

– On peut savoir pourquoi vous dites ça ?

– Gondard était un mégalo ! Il comptait sur moi pour trouver une solution permettant de multiplier beaucoup plus rapidement la population des loups-garous.

– Et vous avez fait quoi ?

– Je l’ai fait lanterner !

– Sinon, c’était possible ?

– J’en sais rien je n’ai pas essayé

 

On est un peu interloqué, on ne s’attendait pas à ce genre de propos.

 

– L’idée de prendre la place de Gondard ne vous a jamais effleurée ?

– N’importe quoi ? Je ne suis pas un loup-garou, moi ! Et je n’ai pas l’intention de le devenir ! J’ai les pieds sur terre, enfin, j’espère !

 

Oups !

 

– Il est curieux que Gondard n’ait jamais pensé à vous transformer en loup-garou…

– Ça n’a rien de curieux, comment voulez-vous que je bosse dans un labo en étant recouvert de poils tous les quinze jours ?

– Oui, bien sûr ! Et d’après vous, il va se passer quoi maintenant ?

– Allez savoir, je suppose qu’il va y avoir une belle bagarre pour qu’un nouveau chef de meute émerge ! Mais à mon avis on peut s’attendre au pire !

– C’est-à-dire ?

– Le problème c’est que dans ces cas-là, la dynamique de groupe animale fonctionne de façon à favoriser la survie de l’espèce, c’est donc le plus fort qui l’emporte. Mais le plus fort c’est souvent le plus dangereux pour ne pas dire le plus con !

– Et la solution ?

– Trouver un leader charismatique qui ait d’autres projets que ceux de Gondard et qui puisse triompher au combat des chefs de meute. Allez trouver ça, vous !

– Donc à part décapiter le nouveau chef qui sera remplacé à la nouvelle lune par un autre idiot on ne peut rien faire ?

– Je ne vois pas non !

 

Vachement encourageant ces propos !

 

– Et un antidote, je veux dire redevenir un humain normal, c’est possible , Demandais-je

– Je n’en sais rien, je me suis jamais penché sur le problème, il faudrait que je potasse les bouquins qui parlent de ça en sachant que ce genre de littérature est pourrie à 99 %. Donc ne comptez pas trop là-dessus.

– Et pour allonger la longévité ! Demande Hélène.

 

Aïe, la gaffe ! On avait pas anticipé ça puisqu’on on était resté sur l’hypothèse d’un Bérault hostile.

 

– Quelle longévité ? Demande l’homme.

– Ben celle des loups-garous !

– Je ne comprends pas !

 

Andréa donne un coup de coude à Hélène, qui ne comprend pas, mais ne relance pas le sujet.

 

– Est-ce qu’on peut échapper à l’appel de la pleine lune ? Demandais-je histoire de détourner la conversation.

– Non car à l’approche de la pleine lune, vous n’aurez plus la volonté psychique ni d’avaler un somnifère, ni de vous immobiliser.

– Et partir en province huit jours avant ?

– Vous aurez vite une envie incontrôlable de revenir.

– Est-ce que vous considérez la situation actuelle dangereuse pour vous ? Demande Andréa.

– Bien sûr, le connard qui va remplacer Gondard, va me mettre la pression, je vais me retrouver coincé, il est aussi possible qu’il demande à un autre chimiste de me remplacer, dans ce cas, je deviendrais inutile et j’en saurais trop.

– Donc vous avez intérêt à trouver une solution ou aller vous cacher à l’étranger.

– Et vivre dans la trouille, vous savez on retrouve toujours les gens, non faut que je trouve une solution, je vous tiendrais au courant. Je peux vous joindre quelque par ?

– Ce ne serait pas très prudent, c’est nous qui vous appelleront tous les jours…

 

Après avoir quitté l’établissement, Hélène demanda des explications :

 

– Quelque chose m’a échappé. Il ne vous a pas reconnu ?

 

Pourquoi cette remarque ? Ah oui l’histoire des cobayes qu’Andréa a inventé.

 

– Il a fait semblant de ne pas nous reconnaitre ! Avançais-je.

– Et pourquoi ce coup de coude ?

– Parce qu’on avait d’autres questions ! Répond Andréa.

– Finalement on a rencontré un bonhomme qui ne correspond pas à la description que vous m’en aviez faites. Vous êtes sûr que c’est le même ?

– Ecoute Hélène, reprend Andréa. On voulait juste retrouver ce chimiste qui nous paraissait dangereux. Comme tu avais l’air de nous prendre pour des paranos, j’ai inventé cette histoire de labo dans l’Oise pour te foutre la trouille. Maintenant on a trouvé notre bonhomme, je suis désolé de t’avoir menti, mais c’était pour la bonne cause.

– Salope ! Répondit simplement Hélène en giflant Andréa avant de se diriger vers un arrêt d’autobus.

– Manquait plus que ça ! Commentais-je. Tu crois qu’elle peut devenir dangereuse ?

– Ne t’inquiètes pas, je la récupèrerai.

 

Bérault avait une idée farfelue, mais ne dit-on pas que c’est parfois les projets les plus fous qui fonctionnent le mieux ?

 

Pourquoi Elizabeth Chinchard ne deviendrait-elle pas la reine des loups-garous ?

 

Après avoir annoncé sa venue par téléphone, il se rend chez Elizabeth, celle-ci l’accueille avec un grand sourire, elle est simplement vêtue d’une nuisette rose transparente qui dissimule bien mal sa jolie et ferme poitrine dont les tétons dardent au contact du tissus. Alors évidemment notre homme est troublé, mais il parvient à se maîtriser.

 

– Faut qu’on parle d’abord !

– Non, tu vas me lécher la chatte et m’enculer, on parlera ensuite.

– Non, Elizabeth, il faut vraiment qu’on parle.

– Qu’on parle de quoi, mon gros loulou ? C’est grave ?

– Assez oui !

– Tu ne vas pas m’annoncer une catastrophe ?

– Viens, on va s’asseoir !

– Oh, la, la !

 

Bérault s’assoit mais pas Elizabeth.

 

– Ben où tu vas ?

– Faire un café ! Corinne est partie en courses.

 

Bérault devint nerveux d’autant que manifestement la femme ne se pressait vraiment pas.

 

– Ce que je t’ai raconté l’autre fois au sujet des loups-garous, ben je ne t’ai pas tout dit…

– Et c’est ça qui est grave ?

– Oui.

– Allons bon ! Je t’écoute !

 

Et Bérault balança toute l’histoire provoquant des réactions amusées de son interlocutrice.

 

Mon pauvre vieux, t’es en plein délire ! Viens donc me lécher le minou, ça te changera les idées. Il est tout humide.

 

– Et si je te prouvais que je ne fabule pas ?

– Bon on passe à autre chose et bois ton café, il va être froid.

– Et si je te transformais en louve-garou ?

– Mon dieu ! Il devient complètement fou.

 

Conscient qu’il s’y était mal prit, Bérault abandonna le sujet pour passer à des choses plus charnelles.

 

– Tu ne veux pas une petite domination aujourd’hui ? Proposa-t-il

– Non, tu arrives pratiquement à l’improviste, je ne me suis pas préparée psychologiquement ! Mais je veux bien que tu me fasses minette.

– On fait ça où ?

– Ici, je vais chercher une serviette.

 

Elle revient, s’installe les jambes pendantes, la nuisette juste relevée. Elle ne dévoile pas ses seins, rien que pour embêter Bérault qui adore les regarder.

 

– Attends, je vais faire pipi d’abord ! Prévient l’homme.

– Tu crois que je ne te vois pas venir ? Tu espères me proposer de me pisser dessus, c’est ça ?

– Ben…

– Mais puisque je te dis que ne suis pas en condition psychologique !

– Bon, bon, je vais me retenir.

– C’est ça, retiens-toi et lèche moi l’abricot!

 

Bérault n’a jamais été un fan du cunnilingus, en fait ce n’est pas son truc, mais il fait contre mauvaise fortune, bon cœur et lèche la cramouille de la bourgeoise comme il le sent.

 

– Ton doigt !

– Mon doigt ?

– Oui, fous-moi un doigt dans le cul ! Lèche le bien avant.

 

Encore une pratique que le vieux chercheur ne goûte pas trop, mais il obtempère, pilonnant le trou de balle de la businesswoman.

 

Celle-ci commence à s’exciter… Un bruit de serrure, c’est Corinne, la soubrette qui revient des courses.

 

– Oh ! J’ignorais que Madame était occupée !

– Pas grave ! As-tu acheté des carottes ?

– Des carottes ? Non, Madame ne m’a pas dit d’acheter des carottes, mais il doit en rester dans le bas du frigo.

– Alors tu vas en éplucher une belle, et revenir avec, j’ai envie d’avoir une carotte dans le cul !

– Mais bien sûr, madame !

 

Bérault, amusé par la situation, cesse un moment ce qu’il faisait.

 

– Je ne t’ai pas dit d’arrêter !

– Tu es vraiment imprévisible ! Une carotte ? A-t-on idée ?

– Oh ! Si j’ai envie de me foutre une carotte dans le cul, je me fous une carotte dans le cul, je suis bien libre, non ?

– Mais absolument !

– Rappelle-toi, c’est moi qui commande ici, toujours, même quand tu me fais des petites misères ! Toi tu n’es rien du tout, juste une petite salope !

– Oui, Elisabeth.

– Tu t’es sucé le doigt, j’espère ?

– Le doigt ?

– Ben oui, le doigt que tu m’a foutu dans le cul, je te demande si tu l’as sucé quand tu l’as sorti.

– Non, mais je ne comprends pas…

– Tu es bien d’accord sur le fait que tu es une petite salope ?

– Certes.

– Eh bien, normalement les petites salopes, ça suce leurs doigts quand ils les sortent d’un trou du cul.

– On va peut-être en rester là aujourd’hui…

– Alors que je n’ai même pas pris mon pied ! Non mais ça ne va pas, non ? Lèche ton doigt, si ça trouve il n’y a rien du tout, c’est le geste qui m’excite !

 

Bérault regarda son doigt, constata qu’il était très légèrement pollué.

 

– Je t’ai demandé de lécher !

 

Alors il fit ce qu’on lui ordonnait, puis se demanda pourquoi avoir fait tout ce cinéma pour si peu de choses.

 

– Fais voir ton doigt, c’est bien, tu as tout léché, elle était bonne ma merde ?

– Ecoute, Elisabeth…

– Non c’est toi qui va m’écouter, tu vas répéter, après moi, « votre merde était délicieuse, maîtresse » !

 

Bérault répéta la phrase comme un perroquet, très mal à l’aise, en d’autres circonstances il aurait sans doute trouvé un prétexte pour s’en aller, mais n’avait-il pas une mission à assumer.

Loup06

– Madame veut-elle que j’introduise la carotte dans son anus ? Demanda la soubrette.

– Introduit Corinne, introduit et fais-moi jouir du cul !

 

La petite bonne fit aller et venir la carotte avec frénésie, tant et si bien qu’Elisabeth finit par jouir intensément devant les yeux éberlués du chimiste

 

– Va chercher une capote pour Monsieur, maintenant j’ai envie qu’il m’encule !

– C’est qu’il ne bande plus tellement.

– Et bien fais le bander, suce-lui la bite.

– Puis-je exercer mon droit de retrait, Madame ?

– T’es chiante ! Et si je double la prime ?

– Alors je vais lui sucer la queue.

– Qu’est qu’on perd comme temps en formalités !

 

La jolie blackette prit donc la bite de Bérault en bouche, cela réveilla la libido de l’homme ! Depuis le temps qu’il rêvait d’avoir ses douces lèvres sur son membre viril. Quand le dard fut redevenu rigide, il sodomisa sauvagement sa maîtresse qui se tapa un deuxième orgasme en moins d’un quart d’heure. Il se retira et se finit à la main avant de se les passer au robinet.

 

– Pouh ! Ça fait du bien ! Dis-moi tu as toujours envie de pisser ?

– Je crois bien oui ! Répondit l’homme.

– Alors donne-moi à boire !

– Ici ?

– Mais non pas ici.

 

Elisabeth entraina son amant dans les toilettes et s’accroupit à côté de la toilette en inclinant son visage sur la lunette. Puis ouvrant la bouche elle fit signe à Bérault de se soulager.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Boris
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Vendredi 16 juillet 2021 5 16 /07 /Juil /2021 16:41

Les loups-garous de Paris – 5 – Jouissives morsures par Boris Vasslan

 

louve

– Tu vas voir, quand tu auras connu l’orgasme de la morsure, tu verras les choses autrement ! Chuchote Hélène à l’oreille d’Andréa.

 

Danny, puisque c’est son nom ou son pseudo, se couche sur le dos, jambes écartées et s’offre aux caresses de ses deux compagnes de débauche. Andréa vient lui lécher et doigter la chatte tandis qu’Hélène s’occupe de ses seins. La fille est excitée comme une puce et l’action des doigts de la rouquine dans sa grotte trempée produit un curieux bruit de floc-floc.

 

Bientôt Danny se met à gémir avant de prendre son premier pied, on se remélange, on s’embrasse baveusement. Hélène se fait caresser à son tour tandis qu’Andréa lèche le trou du cul de leur future victime.

 

Après ces mises en bouche destinées à faire tourner la tête à leur proie, Hélène se livre à une série de légers bisous bien particulier puisqu’à chaque fois, elle aspire la peau… mais sans qu’il n’y ait ni traces ni conséquences, jusqu’à …

 

Andréa se rendit alors bien compte que sa complice du moment faisait un suçon dans le cou de sa victime, mais n’avait pas capté le fait qu’elle l’avait fait saigner. Hélène profita du fait que Danny ait un moment le dos tourné pour enlever sa canine amovible et la refiler à Andréa et lui chuchoter :

 

– Fais comme moi, mais doucement. Après tu aspires pour que ta salive se mélange au sang

 

Andréa se positionna derrière la fille et commença un suçon

 

– Non, arrête ! Proteste Danny.

 

Andréa continua et appuya sa canine factice.

 

– Arrête, je te dis, t’as une dent qui pique !

Loup05

Andréa sent que sa tête lui tourne, en même temps une étrange sensation de félicité la gagne, elle ne s’est jamais sentie aussi bien, elle plane, jamais un orgasme ne lui a fait pareil effet, la cocaïne non plus. Elle reste assise sans bouger dans une attitude extatique. Un coup d’œil néanmoins vers Hélène qui semble dans le même état !

 

– Hé ! Qu’est-ce qui vous arrive toutes les deux ? Vous avez pris des substances ou quoi ? Leur crie Danny.

 

Personne ne lui répond.

 

– Bon, ben moi je me casse ! Putain, elle m’a fait mal à la nuque, la vieille rouquine, quelle conne !

 

Andréa et Hélène restèrent prostrées ainsi une bonne dizaine de minutes. La fausse blonde fût la première à sortir de son état second.

 

– Ça va toi ?

– Putain, quel pied ! Je n’avais jamais connu un truc pareil !

– Tu vois que ça a des avantages d’être loup-garou !

– J’avoue !

– Tu recommenceras ?

– Oui, c’était trop bon ! Mais dit-moi, comment tu as fait pour la draguer aussi vite ?

– Ça fait partie de la transformation, petit à petit on acquière un magnétisme au niveau du regard et de la peau, et il est difficile de nous résister ! Bon tu vas être raisonnable maintenant et arrêter ta paranoïa ?

– Sans doute, mais j’aimerais bien qu’on discute un peu…

– Si tu veux, ma cocotte.

– Mais au fait la fille qu’on a mordu qu’est ce qui va lui arriver ?

– Il y a moins d’une chance sur cent pour qu’elle devienne loup-garou, sinon, elle va juste garder une trace du suçon pendant une semaine.

 

Elles viennent me rejoindre, joyeuses comme deux vieilles copines qui viennent de faire une grosse bêtise. Qu’est-ce qu’elles ont foutues ?

 

– Tu ne t’es pas trop ennuyé, toi ? Me demande Andréa.

– Non, je crois qu’on ne s’ennuie jamais ici, un couple est venu me voir, pas vraiment jeune, la femme a voulu que je suce son copain, c’était rigolo mais il bandait mal… Et vous ?

– C’est ma première morsure ! Quel pied ! Il faut absolument que tu le fasses ! M’annonce Andréa.

 

Elle s’est fait piéger ou quoi ?

 

– Allez, vas-y ! Insiste-t-elle en me faisant un clin d’œil que je ne sais interpréter.

 

Hélène m’explique sa façon de faire. Bon, je peux toujours faire semblant si ça peut leur faire plaisir !

 

Je me lève, Hélène m’emboite le pas. Me voici coincé, on se dirige vers le bar où un couple bavarde, lui genre beau ténébreux, très brun avec des sourcils de singe, la trentaine, elle, petite brune à lunettes, visage quelconque, limite ingrat, poitrine à la Birkin, pas du tout mon genre. Hélène leur propose d’emblée une partie carrée en cabine à condition que Monsieur soit bi. Monsieur répond qu’il est légèrement bi ! Je crois que tous les bi s’annoncent tous comme « légèrement bi », j’ai l’air de critiquer mais je fais pareil !

 

Et c’est parti, mon kiki !

 

– Tu le fais jouir rapidement ! Me dit Hélène. Et aussitôt après tu le mords.

 

Ben voyons !

 

On commence classique, je pelote la dame qui ne m’excite absolument pas en pensant à autre choses tandis qu’Hélène a déjà la bite de l’homme dans la bouche.

 

Je me suis arrangé pour être avec ma partenaire du moment très près de l’autre couple afin que le mélange puisse se faire de façon quasi-naturelle.

 

Et c’est effectivement ce qui se passe, j’approche mon visage de celui d’Hélène qui du coup me tend la bite qu’elle est en train de sucer.

 

C’est donc à moi de jouer, je le suce un peu, elle est trop bonne cette bite, et je bande comme un âne, mais on est pas vraiment là pour ça, j’accélère donc la cadence, j’espère qu’il va jouir de cette façon parce que ce que je vais être « obligé » de faire ne me plait pas trop.

 

– Pas si vite ! Me dit le bonhomme avant de s’abandonner de jouir dans un râle.

 

Je crache le sperme.

 

– Pourquoi t’avales pas ? Me dit sa bourgeoise

 

De quoi je me mêle ? Je profite du fait que le mec soit en pleine récupération post éjaculatoire pour lui sucer la nuque, mais j’ai dû m’y prendre comme un pied car le voilà qui gueule :

 

– Mais t’es complètement malade ! Viens Marie on se casse ! Dit-il avant de m’envoyer une mandale en pleine tronche.

 

Je me garde bien de riposter et balbutie des inaudibles excuses. J’aurais dû avoir mal ! Même pas ! Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Je suis en train de planer. Je suis trop bien ! Je n’ai même jamais été aussi bien ! Les nanas avaient raison, c’est le fait d’avoir mordu quelqu’un qui me fait cet effet là et c’est trop bon ! Il faudra que je recommence ! Maman, je suis déjà accro !

 

Je ne sais pas combien de temps je suis resté dans un état quasi extatique. Hélène me secoue.

 

– On récupère ta copine et on file au vestiaire. Pas la peine d’être encore là si les deux zozos ont l’idée d’aller se plaindre à la direction…

 

Andréa est au bar occupée à se faire lécher les tétons par une petite jeunette.

 

– Faut qu’on y aille ! Lui dit Hélène.

– Y’a pas le feu !

– Si, on va être en retard…

 

Nous sommes donc sortis et allés boire un pot dans un troquet.

 

– Alors, vous voyez les choses autrement, maintenant ? Nous interpelle Hélène.

 

J’étais loin d’imaginer la capacité d’improvisation d’Andréa car la voici qui se met à débiter à notre inquiétante interlocutrice un fort étrange discours tout droit sorti de son imagination :

 

– Certes être loup-garou c’est pas si mal, dommage que nous ne vivrons pas vieux !

– Tu me l’as déjà sorti celle-là ! Mais enfin, où es-tu allée chercher ça ? Je n’en ai jamais entendu parler !

– Evidemment, ils ne le disent à personne, mais je vais te raconter un truc : il y a une dizaine de jours un mec a sonné chez moi et m’a dit venir de la part du maître, le type était cordial je suis monté dans sa voiture et l’ai suivi sans appréhension jusqu’à la porte de la Chapelle, il m’a fait bander les yeux, soi-disant par sécurité, j’étais confiante et j’ai accepté. Arrivée sur place, on m’a conduit dans un laboratoire très bordélique, Théo (c’est moi !) que je ne connaissais pas était déjà là à attendre. Le type dans le labo s’est présenté comme le chimiste du maître et nous a expliqué qu’il cherchait à améliorer les résultats des morsures mais sans nous donner de détails. On a commencé à paniquer quand on a compris qu’on allait servir de cobayes et qu’on l’a vu préparer des seringues. On a protesté c’est alors qu’il a piqué une crise et qu’on s’est aperçu que ce mec était à moitié fou et c’est là qu’il nous a tenu cet incroyable propos : « De toute façon un loup-garou, ça meurt au bout de 7 à 10 ans alors si l’expérience vous fait crever, quelle importance ! » Il ne se méfiait pas de moi, je lui ai balancé un gros flacon de verre sur le crâne, il est tombé dans les pommes et on s’est échappés facilement. On a tourné assez longtemps dans les rues, une cité pavillonnaire sans grandes indications, on ne savait pas du tout où nous étions, on a fini par atterrir sur une route départementale, on s’est fait prendre en stop jusqu’à Paris, on a aucune idée précise de l’endroit où se trouvait ce laboratoire, quelque part entre Beauvais et Paris ! Voilà, voilà !

– Quelle histoire ! Commenta Hélène qui semblait avoir abandonné tout scepticisme.

 

Il est vrai qu’Andréa racontait avec une telle conviction…

 

– Et vous voudriez faire quoi au juste ?

– Retrouver ce bonhomme et lui donner le choix, soit il augmente notre espérance de vie soit il nous rend notre aspect humain.

– Je préférerais la première solution

– Moi aussi !

– Si nous voulons retrouver ce mec, il nous faut remonter la filière, tu pourrais retrouver la personne qui t’as mordu ?

– Mais, personne ne m’a mordu !

– Comment ça ?

– J’ai été transformée suite à une injection !

 

On a du mal à comprendre mais Hélène nous explique :

 

– Un jour, je suis tombée sur une annonce qui demandait des volontaires rémunérés pour tester un sérum de rajeunissement, vous voyez le piège ! Je ne suis pas vieille mais j’ai peur de vieillir alors l’annonce m’a intéressé. En fait de rajeunissement je me suis retrouvée avec des poils partout et j’ai pété un câble. On m’avait filé un numéro de téléphone, j’ai appelé, on m’a alors dit de ne pas m’inquiéter et qu’une simple piqûre allait arranger ça ! Ensuite on m’a accompagné chez Gondard, du moins dans son cabinet, et il m’a raconté son histoire de loups-garous ! Evidemment je lui ai d’abord ris au nez, mais petit à petit j’ai été subjuguée par son regard et j’ai commencé à me dire qu’il y avait peut-être une part de vrai dans ses délires. Un moment il m’a proposé de faire un test, il voulait que je morde l’une de ses secrétaires qui était d’ailleurs volontaire, j’ai refusé n’étant pas complètement folle, pas envie d’attraper le sida ou une autre saloperie ! Mais le mec m’a sorti les résultats d’une prise de sang de la nana, il avait décidément tout prévu. Alors je ne sais ce qui m’a poussée à mordre la fille mais toujours est-il qu’elle m’a présenté sa nuque et que je l’ai mordu. Ensuite j’ai été envahie subitement par une sorte d’aura de plaisir et de bonheur, mais vous connaissez maintenant cette sensation !

– Effectivement.

– Ensuite il m’a raconté un tas de trucs, ce mec adore parler…

– Adorait !

– Pardon ?

– Il est mort !

– Ah, c’est vrai ! J’en ai pris et j’en ai laissé, j’ai trouvé ses délires sur la conquête du monde complètement débiles et me suis dit qu’il devait être un peu dérangé du cerveau. Par contre ses explications techniques étaient intéressantes, il m’a confié que le groupe de loups-garous manquait de femmes et que seules des femmes pouvaient mordre des femmes avec un espoir de résultat, bref c’est pour ça qu’ils ont procédé par piqures, un procédé complexe et coûteux qu’il m’a dit…

 

Elle nous expliqua ensuite un certain nombre de détails que nous connaissions déjà…

 

– Elle a eu lieu où cette piqûre ?

– C’était une séance collective dans une tour de la Défense.

– C’est le chimiste qui officiait ?

– Oui ! Je ne me souviens pas de son nom.

– Il n’a pas dû donner le vrai. Tu pourrais retrouver l’endroit ?

– Oui, au début je voulais porter plainte, alors, j’ai conservé la convocation à la maison,

 

Le lendemain matin, nous nous retrouvions tous les trois devant le centre commercial du lieu. Hélène avait bricolé la date de sa convocation et la présenta au planton.

 

– Et ces messieurs dames ?

– Ce sont mes collaborateurs !

– Allez-y, ascenseur 4 !

 

On y va, on trouve la porte, un panneau en papier indique simplement « réunion STR »

 

– STR, c’est quoi ? On va essayer d’en savoir plus.

 

On frappe, on entre. Les huit personnages assis autour de la table nous regardent comme si nous étions des zombies.

 

– Vous vous trompez de porte ! Nous dit un gros lard bouffi de suffisance..

– Je ne crois pas, c’est bien indiqué 707 sur mon papier !

– On n’attend plus personne, vous veniez pour quoi ?

– Pour la piqûre !

– Ce n’est pas ici, madame, il y a une erreur !

– Mais non, je reconnais le tableau sur le mur.

– Alors ce doit être une erreur de date, nous avons loué la salle pour la journée ! Maintenant si vous pouviez nous laisser.

 

On sort.

 

– J’ai compris nous dit Hélène, cette salle n’appartient pas à une société, elle se loue !

– On est baisé alors ?

– Mais non, je vais vous étonner !

 

On repasse devant le planton tout ahuri de nous revoir si rapidement.

 

– Vous n’avez pas trouvé ?

– Si mais il y a une erreur de date sur la convocation, il faut que je les contacte mais je n’ai pas leur téléphone, vous ne pourriez pas me dire à qui on a loué cette salle le 24 avril ?

– J’ai pas le droit de faire ça !

– Peut-être mais comme vous êtes très gentil vous allez le faire quand même ! Dit-elle en le regardant droit dans les yeux ?

– J’espère qu’il n’y a rien de louche là-dessous ! Dit simplement le type désormais sans volonté.

– Mais non !

 

Il ne s’attendait quand même pas à ce qu’on lui dise « oui » ! Il tripote son ordinateur…

 

– Jean-Pierre Robert ! C’est ça ?

– Vous avez autre chose ? Une adresse, un téléphone ?

– Je vais tout vous marquer sur un petit post-it

– Pas trop petit quand même, j’ai pas mes lunettes

 

Et voilà ! Il n’y a plus qu’à aller trouver ce monsieur Robert !

 

Evidemment le citoyen qui habitait à l’autre bout de Paris n’était pas chez lui. Ben oui, il y a des gens qui travaillent !

 

Je suis revenu avec Andréa vers 19 heures, mais sans Hélène qui avait autre chose à faire et avec laquelle nous avions échangé nos coordonnées.

 

– Bonjour ! Aline Dulac, détective privée, on voudrait juste avoir des précisions à propos de la salle que vous avez loué le 29 avril à la Défense.

– J’ai dormi depuis ! Répond le mec d’une voix peu amène .

– Vous ne vous souvenez pas ?

– Vous êtes détectives privés, vous n’êtes pas des flics alors je n’ai rien à vous dire !

– Si vous préférez avoir affaire à la police, libre à vous…

– Qu’est-ce que j’en ai à foutre, je n’ai rien à me reprocher ! Et d’abord qui est-ce qui vous mandate ?

– Secret professionnel, mais disons simplement qu’une dame souhaitait porter plainte car elle était mécontente du produit qu’on avait testé sur elle. Or une plainte contre X ne servant pas à grand-chose elle préférerait avoir un nom.

– Ah, vous savez, moi on m’a juste demandé de louer la salle, alors j’ai loué la salle !

– C’est qui « on » ?

– Je ne suis pas une donneuse !

– Voyons les choses autrement : cette plainte n’aboutira jamais, les poulets ont autre chose à faire, mais si vous me donnez le renseignement, notre cliente nous versera un prime, et vous, pour vous remercier, j’ai là quelques billets, donc tout le monde y gagne !

– Mwais ! Evidemment vu comme ça, ça demande réflexion !

– Je vous en prie, réfléchissez !

 

Le mec hésite puis lâche le morceau :

 

– Hum ! Je réfléchis. C’est un ami avocat, Maître Gondard, j’ai d’ailleurs appris qu’il lui était arrivé malheur ! Avocat, ça devient un métier dangereux aujourd’hui !

 

Et merde, on tourne en rond, mais je minimisais la sagacité d’Andréa qui posa la bonne question:

 

– C’est maître Gondard en personne qui vous a contacté pour louer cette salle ?

– Non bien sûr, c’est sa secrétaire. Répondit-il machinalement.

 

Nous avons pris congé après avoir rétribué le type qui n’avait plus rien à nous apprendre.

 

– Bon allons-y pour la secrétaire, c’est sans doute notre dernière carte !

– Est-ce qu’on va la trouver, maintenant que Gondard est éliminé ?

– C’est un cabinet associé, ils vont au moins expédier les affaires courantes, sinon on se débrouillera autrement.

 

Donc, le lendemain, nous sommes rendus tous les trois au cabinet de feu l’avocat : Hélène c’est coiffé d’une perruque brune et a chaussé des lunettes noire afin que la secrétaire ne la remette pas.

 

– Aline Dulac, détective privée, et voici mes collaborateurs. Nous souhaiterions rencontrer la secrétaire de maître Gondard.

– Laquelle ? Nous sommes deux !

– Je ne sais pas trop, c’est au sujet de la location d’une salle à la Défense le…

– Chuis pas au courant, je vous appelle ma collègue ! Répondit-elle en mâchouillant son chewing-gum. Sandy t’as une seconde ?

 

Et voilà que la collègue arrive, une grande brune frisée,. elle pousse un cri de surprise en découvrant Hélène :

 

– Vous !

– Ben oui, moi !

 

La secrétaire a donc reconnu Hélène, mais celle-ci réussit à conserver un calme olympien. La dénommée Sandy nous invite à la suivre dans une petite salle à côté ou nous nous installons.

 

– Qu’est ce qui me vaut votre visite ? Je suppose que c’est important ?

– C’est au sujet de la location de la salle à la Défense…

– Oui mais plus précisément ?

– Je suis détective privée, précisa Andréa, nous agissons pour le compte d’une personne qui voudrait porter plainte…

– Contre qui ?

– Contre la personne qui s’est livrée à des expérimentations…

– Vous ne vous foutez pas un peu de ma gueule ?

– Pardon ?

– Des locations de salle, je fais ça tout le temps. Mais précisez-moi la date avant de continuer.

– 29 avril.

 

Elle tripote son téléphone portable…

 

– Hum ! C’est bien ce que pensais ! Vous y étiez, non ? Dit-elle à l’adresse d’Hélène.

– Oui ! Répondit l’intéressée.

– Et que fait une louve-garou en compagnie d’une détective privée ?

– Eh bien, je les accompagne !

– En fait, vous n’êtes pas plus détective privée que moi sœur carmélite ! Vous êtes loups-garous tous les trois ! Cette visite est contraire à tous les usages ! J’en conclu donc qu’il s’agit d’une tentative de dissidence ! Mais vous êtes complètement malades, vous savez comment vos conneries vont se terminer ? Vous n’avez aucune chance ! Vous espériez quoi ? Que je vous donne les coordonnées du professeur ? Et puis quoi encore ? Et pour quoi faire ?

– Pour l’empêcher de provoquer une catastrophe. Répondit Andréa très calmement.

– Quelle catastrophe ? Monsieur Bérault est un honnête homme, il travaille pour améliorer notre condition de loup-garou et notre sécurité !

 

Whah, le lapsus; elle vient de lâcher un nom !

 

– Tu parles ! Intervint Andréa, ça te plaît toi de vivre en loup-garou ?

– Evidemment puisque cela a été un choix ! Vous le savez bien vous, puisque c’est vous qui m’avez mordu ! Dit-elle en s’adressant à Hélène.

– Mais il n’y avait à peine qu’une chance sur cent…

– Votre morsure ne m’a rien fait, Gondard vous a demandé de me mordre pour vous faire connaitre le plaisir de la faire. Ensuite j’ai demandé à ce qu’on me fasse une injection. Ça va, vous être contente ?

– Et les délires de Gondard, vous y adhérez ? Lui demande Andréa.

 

Mais à ce moment-là, l’autre secrétaire entrait dans la pièce et vint chuchoter à l’oreille de Sandy.

 

Pour comprendre ce l’objet de cette messe basse impromptu, retournons un moment auprès de l’inspecteur Bourdalou et de son adjoint, Kevin Perrotin :

 

Ces derniers, suite à leur visite au zoo sont retournés voir Pierre Bérault, l’étrange chercheur des laboratoires Ladrome

 

– Bon, monsieur Bérault les choses se compliquent : vous nous aviez caché que vous aviez un coffre à la banque !

– Je ne vous ai rien caché du tout, vous ne me l’avez pas demandé !

– Admettons ! Mais maintenant je vous demande l’origine de tout le fric que vous y avez entreposé ?

– Ça ne vous regarde pas !

– N’aggravez pas votre cas, sinon on va penser qu’il y avait assez d’argent là-dedans pour payer un tueur !

– C’est bien des raisonnements policiers, ça !

– Alors, on vous écoute !

– Je n’ai rien à vous dire.

– Je suppose que vous n’avez non plus rien à nous dire au sujet de vos visites à monsieur Vidal !

– Connais pas.

– Comme c’est curieux, lui il vous connaît, il est vétérinaire au zoo de Vincennes et il nous a fait une déposition très intéressante.

 

Et voici que Pierre Bérault devient rouge comme une tomate.

 

– Alors c’est quoi ces trafics à la con ? S’énerve Bourdalou

– Mais enfin, ça ne vous regarde pas, j’ai le droit d’avoir une vie privée ! Je ne fais rien d’illégal et je n’ai rien à voir avec l’assassinat de Gondard !

– Rien d’illégal, ça reste à voir ! Trafiquer du sang de loup, ça ne demande pas une autorisation, ce truc-là ?

– Quelle affaire !

– Bon pour la dernière fois, tu nous expliques gentiment ce que tu fabriques, ou alors on te fout en garde à vue !

– Vous n’avez pas le droit !

– Ta gueule ! Kevin passe-lui les menottes !

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Boris
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Vendredi 16 juillet 2021 5 16 /07 /Juil /2021 16:35

Les loups-garous de Paris – 4 – Au « Guignol bleu » par Boris Vasslan

 

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Le récit de Bérault

 

J’étais invité à un mariage, le genre de truc qui m’insupporte, mais j’étais plus ou moins obligé d’y aller. Un mec engage la conversation avec moi, on commence avec les banalités d’usage puis j’ai dû lui dire que je ne regardais jamais la télé.

 

– A bon ? Vous occupez comment vos soirées, vous bouquinez ?

– Oui, je collectionne les livres anciens, c’est ma passion.

– Ah oui, j’ai peut-être justement un truc qui pourrait vous intéresser, je m’occupe d’entretenir les orgues d’églises, j’ai trouvé l’autre fois un bouquin coincé dans le plancher de l’orgue, un petit truc écrit à la main, c’est de l’allemand je crois, ça n’a pas l’air jeune, je voulais le refourguer à un antiquaire, mais si ça vous intéresse, je vous laisse la priorité…

 

Bref je me suis déplacé chez le bonhomme, il ne s’agissait pas d’un livre mais d’une sorte de cahier dans un état infâme et broché n’importe comment, avec une cinquante de pages dont seules les premières étaient écrites, effectivement ce devait être de l’allemand. Sa valeur était quasi nulle vu son état, mais j’étais curieux d’en connaître le contenu, il en voulait 100 euros, il me l’a lâché pour 40 !

 

J’ai ensuite demandé à un ami, germanophile de me traduire tout ça, il m’a dit avoir eu du mal.

 

– Ce texte a été copié à partir d’un original datant du moyen-âge, il y a des mots et des passages que je n’ai pas su traduire. Sinon c’est rigolo, ça raconte comment un mec s’est transformé en loup-garou. T’as même la recette de la potion magique !

 

Effectivement l’auteur expliquait sur son cahier qu’il avait expérimenté sa potion sur son valet, le valet transformé en loup-garou avait ensuite mordu la bonne. Ne souhaitant pas que cette malédiction se répande, l’auteur avait carrément décapité le valet et la bonne, il fut condamné à être pendu pour ces deux meurtres et c’est en attendant son exécution qu’il écrivit son cahier. Il terminait sa confession sur un ton sarcastique : « En tuant ces gens de rien, j’ai sauvé l’humanité, vous ne m’avez pas cru, alors si quelqu’un trouve ce cahier et utilise ma formule, cela me fera bonne vengeance ».

 

J’ignorais si le bonhomme délirait ou s’il y avait une part de vérité. Comme dans la plupart des recettes de sorcelleries certains ingrédients étaient folkloriques et ne servaient qu’à décourager les sorciers amateurs genre : un couple de mouches écrasés pendant le coucher du soleil et macéré 66 nuits dans l’eau bénite, d’autres étaient faciles à se procurer comme la sève de saule, il fallait aussi du sang et de l’urine de loup ! N’importe quoi !

 

La suite est née d’un hasard, j’avais été désigné comme expert auprès du tribunal pour une affaire de présumé poison. C’est à cette occasion que j’ai rencontré Gondard pendant une pause. Je ne sais plus pourquoi je lui ai parlé de ce cahier et des loups-garous, mais il a pris ça au premier degré, m’a offert de l’argent pour que je reconstitue la potion, j’ai refusé l’argent, mais depuis il n’a jamais cessé de me harceler.

 

De toute façon, cette potion ne me parait pas reconstituable, aucune proportion n’est précisée.

 

Fin du récit de Bérault

 

– Je ne vois pas pourquoi tu n’as pas raconté ça aux flics ! Lui demande Elizabeth

– Parce que ça ne ressemble à rien !

– Moi je ne trouve pas, et puis tu n’as rien à te reprocher !

– Je verrais…

 

En fait Bérault mentait, il n’avait pas refusé la coquette somme que lui avait proposé Gondard et s’était mis au travail. Contrairement à ce qu’il avait raconté à sa maîtresse les proportions étaient bien indiquées, mais dans les mesures de l’époque. Or en ces temps lointains, les mesures n’étaient pas forcement équivalentes d’une région à l’autre. Il fallait donc tâtonner mais ça n’avait rien d’insurmontable… Il avait sollicité un vétérinaire du zoo afin de se procurer l’urine et le sang d’un loup, il avait négligé les composants folkloriques, le reste était facile. Un premier échantillon fut bientôt prêt.

 

Gondard avait fait boire cette potion à son insu à son voisin de palier et en avait observé le comportement. Ses poils avaient poussé et la nuit de la pleine lune, il s’en était allé mordre quelques passants avant que quelqu’un avertisse la police qui l’abattit. Le voisin mourut en loup sans retrouver son aspect humain.

 

Gondard fit d’autres expériences. L’homme se livra à des expérimentations diverses et variées, un jour il demanda à Bérault de lui préparer des doses équivalentes à ce que produirait une morsure. Un complice situé à Lyon passa une annonce dans laquelle il recherchait des volontaires pour expérimenter un remède contre la calvitie. Douze personnes répondirent et on leur administra la potion du professeur Bérault qui dû une fois de plus solliciter le concours d’un vétérinaire du zoo. Le résultat surprit l’avocat puisqu’un seul des cobayes réagit au traitement. L’objectif de Gondard était que les mordus mordent à leur tour et ainsi de suite. Mais là ça devenait compliqué.

 

L’avocat tâtonna longtemps avant de comprendre, après avoir fait des prises de sang à ses cobayes, que ceux qui réagissaient étaient tous du groupe B+, et encore chez certains ça ne le faisait pas. Il voulut ensuite avoir des femmes dans ses groupes de test. Le complice passa donc une annonce demandant des volontaires pour un sérum de rajeunissement, quatre groupes successifs ne donnèrent aucun résultat malgré la présence de trois femmes B+. Fou de rage Gondard passait ses nerfs sur Bérault lui reprochant son manque de sérieux dans la préparation des doses. Jusqu’au jour où le professeur eut l’idée de demander à son contact au zoo de lui fournir des prélèvements de femelles, et là ça fonctionna, on convoqua huit femmes dans une salle de réunion de la Défense, on les piqua et une dame B+ se transforma enfin en louve.

 

Petit à petit les choses devenaient claires, un homme ne pouvait contaminer qu’un autre homme, une femme ne pouvait contaminer qu’une autre femme, de plus le groupe sanguin devait être du B+, toutes ces restrictions ne concernaient que les simulations de morsures, en assimilant des doses plus fortes, elles n’existaient plus, du moins en principe.

 

Harcelé par ses supérieurs hiérarchiques, Bourdalou ne savait plus où donner de la tête dans cette enquête inextricable. Plus de piste, plus rien, il envisageait de rencontrer les deux secrétaires de l’avocat sans aucune conviction mais il fallait bien que le rapport qu’il rédigerait soit complet. Son adjoint arriva avec une enveloppe :

 

– On a reçu le rapport de la Banque de France pour les comptes de Bérault !

– Ah ! Répondit Bourdalou qui s’en fichait, ne considérant plus Bérault comme suspect.

– Il a un coffre, il a oublié de nous le dire.

– Va le faire ouvrir, on ne sait jamais.

 

Kevin Perrotin, l’adjoint de l’inspecteur se rendit sur place avec le juge d’instruction et fit ouvrir le coffre dans lequel il n’y avait que des enveloppes, il les ouvrit, la première contenait 500 €. Il compta trente-trois enveloppes, certaines étaient plus fournies que d’autres. En tout, il devait y en avoir dans les 200 000 euros. Le policier se fit ensuite communiquer les jours de visite de Bérault à son coffre, il venait environ une fois par quinzaine.

 

– C’est Quoi ce cirque? Y aurait-il un rapport entre ce fric et ses rendez-vous express avec l’avocat ?

– C’est probable, il ne nous cache pas deux mystères différents !

– Voyons voir, il y a du chantage là-dessous ! Mais on s’est trompé de sens, le maître-chanteur c’est Bérault, pas l’avocat ! Proclama Bourdalou.

– En principe c’est le maître-chanteur qui se fait dessouder pas le contraire ! On ne tue pas la poule aux œufs d’or !

– Sauf si les choses deviennent dangereuses ! Comment le coincer ?

– Le faire suivre !

– Pourquoi faire ? Maintenant que l’avocat est mort, ils ne risquent plus de se rencontrer !

– Ça c’est sûr ! On va lui demander s’il a un alibi !

– Bien sûr qu’il va nous en sortir un et en béton en plus. Avec tout le fric qu’il y a dans le coffre, il a pu se payer un tueur

– On fait quoi ? Peut-être que la mère Chinchard nous cache Quelque chose ?

– On réfléchit !

 

L’inspecteur préféra attendre d’avoir des éléments nouveaux avant d’aller cuisiner Bérault. On se livra à une analyse minutieuse de ses activités téléphoniques. Quelques rares amis, mais aussi un vétérinaire du zoo. Perrotin se rendit sur place et exhiba sa carte de police

 

– Monsieur Bérault est un de vos amis ?

– Connais pas !

– Et ce mec ? Insista l’inspecteur en exhibant la tronche de Bérault sur son téléphone portable

– Bon d’accord, c’est juste une relation professionnelle

– Qui consistait en quoi ?

– Attendez, je n’ai pas fait un crime, c’était juste un service.

– Et c’était quoi le service ?

– Vous le savez bien puisque vous venez me voir ! Mais bon, je n’ai fait de mal à personne, ni aux bêtes ?

– On ne dis pas le contraire, on veut juste une confirmation !

– Je lui fournissais de l’urine et du sang de loup !

 

Oups ?

 

– Régulièrement ?

– Assez, oui.

– Il vous rétribuait ?

– Il me donnait la pièce.

– Il vous a confié ce qu’il faisait avec ça ?

– Pas du tout et je ne lui ai pas demandé.

– Ok

 

Il fallait donc retourner voir Bérault ?

 

Andréa me fit part de ses craintes de voir ce chimiste inconnu de nous, reprendre le flambeau laissé par Gondard.

 

– Mais comment le retrouver ?

– Ben justement je ne vois pas trop ! Se désola-t-elle.

– Et si on essayait de remonter toute la filière. Déjà on pourrait essayer de retrouver la nana qui t’as mordue ?

– On peut toujours essayer à défaut d’autre chose ! Mais il faut y aller maintenant parce que quand la lune va monter elle ne sera plus trop présentable, et ça m’étonnerait qu’elle vienne en boîte avec des poils partout !:

 

C’est ainsi que l’on s’est retrouvé au « Guignol bleu », une boite échangiste fréquentée par des bisexuels des deux sexes.

 

– Il faudra peut-être qu’on revienne plusieurs fois de suite, elle ne vient probablement pas tous les jours…

 

Après avoir payé l’entrée et nous être débarrassés de nos fringues dans un vestiaire approprié, je me suis installé sur une banquette tandis qu’Andréa partait en reconnaissance.

 

– Je ne la vois nulle part, soit elle n’est pas là, soit elle batifole dans une cabine. Me dit-elle en revenant au bout de dix minutes

– On fait quoi ?

– On va attendre un peu, on peut aussi profiter du lieu ! On va commencer par prendre un verre.

– Faut que je récupère mon porte-monnaie..

– Mais non, c’est compris dans le prix de l’entrée.

 

On se dirige donc vers le bar et on s’assoit sur des tabourets de bistrot. Se pointe alors une grande brune coiffée à la Vampirella et dotée d’une impressionnante paire de seins.

 

– Bonjour toi !

 

Bisous, bisous, les deux femmes se connaissent donc. Brèves présentations, elle s’appelle Janice, elle est accompagnée d’un jeune black prénommé Baptiste et que je n’avais même pas remarqué subjugué par l’étrange beauté de la brune.

 

Les choses vont alors très vite, Baptiste avance une main timide vers mes tétons et me les pince, je le laisse faire et lui montre que j’apprécie. Se sentant encouragé, il m’attrape la bite, me la branle un peu, puis me la prend en bouche.

 

Comme ça devant tout le monde ? Ben oui, ici ça se fait !

 

– Sont mignons, tous les deux ! Commente Janice tout en pelotant le cul d’Andréa

– Oui, je voudrais bien les voir en train de s’enculer ! Répond cette dernière.

– A mon avis ça devrait pouvoir se faire.

 

C’est qu’il suce terriblement bien, le black, je lui fais signe de faire une pause, n’ayant nul envie de jouir prématurément. Je descends de mon tabouret et m’empare à mon tour de sa jolie bite chocolatée. Un peu de mal à la sucer parce que la chose est de bonne dimension, mais je me régale. Je suis un cochon !

 

Se pointe alors, venu de nulle part, un monsieur grisonnant à lunettes exhibant une queue fièrement bandée, il se place délibérément à côté de Baptiste et attend.

 

Gonflé le bonhomme, on ne l’a pas invité !

 

– Suce un peu ce monsieur ! Me dit Andréa. Tu vois bien qu’il en meurt d’envie.

 

Ah bon c’est comme ça que ça se passe ici ? Alors allons-y je change de bite et suce le grisonnant, puis je passe d’une bite à l’autre, je me sens vraiment chienne (ce doit être normal pour un loup garou !) mais qu’importe du moment que j’y prend plaisir.

 

Les deux nanas pendant ce temps-là s’embrassent et se tripotent à qui mieux mieux. J’aimerais bien gouter aux seins de Janice… Mais on ne peut pas tout faire…

 

– On pourrait aller en cabine ? Suggère Janice, ce serait plus confortable.

 

Malgré qu’on ne soit pas vraiment venu pour ça, Andréa acquiesce. Le petit gris ne bouge pas, mais Janice l’encourage.

 

– Viens avec nous pépère, je parie que tu aimes te faire enculer !

 

Et nous voilà dans une cabine. Janice ferme et verrouille la porte.

 

– Je n’ai rien contre les voyeurs, mais si on s’isole pas il va bientôt en avoir une trentaine ! Précise-t-elle.

 

L’endroit est spartiate mais confortable, deux matelas sont disposés au sol, il y a des miroirs partout y compris au plafond, des distributeurs de capotes et de gel intimes sont à notre disposition.

 

On s’installe sans trop savoir comment ça va se passer, ce sera de la grosse improvisation. Andréa se saisit de la bite de Baptiste, tandis que Janice à la mienne dans sa main gauche, celle du grisonnant dans la main droite. On est très près les uns des autres et après quelques branlettes, on se mélange.

 

C’est ma première partouze, il va falloir que je fasse un vœu ! Impossible d’accéder pour l’instant au corps sculptural de la belle Janice sollicitée de nouveau par Andréa, tandis que Baptiste lui lèche le cul. Me revoila avec la bite du grisonnant dans ma bouche. Quel régal de sucer cette bonne bite ! Je crois que je vais devenir accro, dans l’état ou je suis en ce moment, je serais capable d’en sucer des dizaines.

 

– Si tu veux, je t’encule ! Me dit le pépère aux cheveux gris.

 

Me voilà au pied du mur ! Mais je vais pas me dégonfler.

 

– Vas-y doucement, je n’ai pas trop l’habitude.

 

Il me répond en me faisant un sourire idiot. Maman, j’ai peur !

 

Je me met en levrette et offre donc mon cul au bonhomme, un petit coup d’œil afin de vérifier s’il s’encapote correctement. Oui, ça va, il prend son temps, c’est un méticuleux.

 

– T’es serré, je vais mettre beaucoup de gel.

 

Bonjour la poésie !

 

Et enfin le voilà qui m’appuie son gland contre la rosette, je m’ouvre pour l’aider, mais ça ripe, Les deux tentatives suivantes furent aussi infructueuses.

 

– Je vais te mettre un doigt, ça va aider !

 

C’est comme il veut, le monsieur, effectivement son doigt me fait un bien fou, et même qu’il m’en met un deuxième avant de le retirer avec un curieux bruit d’évier qui se débouche. Et dans la foulée sa bite force l’entrée et me pénètre. Whaouh ! Il donne un coup de rein et m’enfonce son membre jusqu’à la garde. Drôle d’impression, mon cul semble se rebeller contre la présence de cette chose étrangère. En fait ça gêne !

 

Et le voilà qu’il commence une série de va-et-vient, la gêne semble disparaître laissant place à des ondes de plaisirs. Je me fais enculer et je suis bien. Le mec me fait ça sans brutalité mais soudain le voilà qu’il s’énerve et se met à me pistonner le cul à un rythme d’enfer. Il gigote tellement qu’il me fait avancer. Si ça continue je vais me cogner sur la paroi. Un cri de jouissance ! Pépère a joui, il se retire, jette le préservatif dans une petite corbeille appropriée, et quitte la cabine sans un mot ! Il encule bien mais question convivialité, il est nul, ce mec !

 

– Bouge pas, j’arrive !

 

Qu’est-ce que c’est ? C’est Baptiste qui s’amène et qui souhaite pour ainsi dire prendre le relais. Oh, mais ce que ce n’est pas le même genre de bite…

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– T’es peut-être un peu gros ? Objectais-je

– Mais non, le pépé à fait le passage.

– Je ne sais pas…

– On va essayer, d’accord ?

 

C’est entré facilement, la sensation de gêne est revenue un moment pour de nouveau disparaître. Baptiste est moins délicat que le petit vieux, mais ça va.

 

Et soudain, je suis au Nirvana ! Et deviner pourquoi ? Janice s’est assise devant moi et m’offre ses grosses tétines à lécher. Les tétons d’une belle femme dans la bouche et une bite dans le cul, ce doit être ça le bonheur !

 

Baptiste sort de mon cul sans avoir joui, change de capote et s’en va sodomiser Andréa.

 

– Ah ! Qu’est ce que c’est bon de se faire enculer par une bonne bite ! S’exclame-t-elle dans un grand élan lyrique.

– T’aime ça te faire défoncer le cul, hein ?

– Oui, vas-y, traite-moi de salope, ça m’excite !

– T’es qu’une salope, Madame ! T’es qu’un garage à bites.

 

Janice m’interpelle :

 

– Allonge-toi, je vais te jouer la chevauchée fantastique me dit-elle.

 

J’obtempère, et la belle brune vient s’empaler sur mon vit par le petit trou après m’avoir délicatement encapoté. Décidemment cet après-midi tout le monde encule tout le monde !

 

Le spectacle est grandiose, elle monte et descend sur ma bite tandis que ses seins ballottent en tous sens. Je sens que je vais tenir longtemps. Effectivement je ne tarde pas à éjaculer presque douloureusement dans le préservatif. Janice en a cure et continue son petit jeu jusqu’à sa propre jouissance.

 

Baptiste qui a joui dans le fondement d’Andréa, se dégage et retire la capote dévoilant sa bite toute visqueuse de sperme. Janice vient alors aider Andréa à nettoyer tout ça et les deux femmes s’échangent ensuite un baiser profond parfumé au foutre.

 

On quitte tous les quatre la cabine, direction les douches, puis Janice et Baptiste s’en vont de leur côté.

 

– Bon, la nana qu’on cherche n’a pas l’air d’être là, on réessaiera demain.! M’indique Andréa.

 

On se dirige vers les vestiaires…

 

– Oh, le bol ! On dirait que la voilà ! La fausse blonde avec un grand nez l Là-bas !

– On l’attend à la sortie ?

– Trop aléatoire ! On va tenter le coup ici ! Viens avec moi !

– Elle n’est pas seule !

– On s’en fout, viens !

 

On s’approche de la nana. Jolie femme, la trentaine bien avancée, cheveux décolorés en blond et coiffés en queue de cheval, jolis yeux bleus. Visage tout rond et souriant. Andréa y va au culot.

 

– Salut, tu me reconnais ?

– Pas vraiment, je ne suis pas trop physionomiste

– Ben moi, je te reconnais et j’ai un truc important à te dire !

– C’est grave ? S’amuse-t-elle

– Assez, oui !

– Ben, dit !

– C’est un peu confidentiel

 

La nana pria alors sa compagne du moment d’aller voir ailleurs et on s’installe tous les trois sur une banquette à l’abri des oreilles indiscrètes.

 

– Je suis Andréa et voici Theo, mon compagnon !

– Moi, je me présenterai quand vous m’aurez dit de quoi il retourne !

– Nous sommes des loups-garous

– Enchantée ! Et moi je suis Wonder Woman. Tente-t-elle de plaisanter mais son visage a rougi.

– Et même que c’est vous qui m’avez mordue et contaminée

– Et en admettant, on ne vous a pas dit qu’il fallait éviter qu’on se rencontre entre nous ?

– Sauf que la situation est devenue grave!

– Parce que ?

– Parce que le chef de meute est mort !

– Impossible, nous sommes immortels !

– Non, nous ne vieillissons plus et nous sommes immunisés contre les maladies mais pas contre les accidents.

– Mais bien sûr que si !

– Sauf si la tête est coupée !

– On lui aurait coupé la tête ? La presse n’a pas parlé de ça.

– J’ignore pourquoi, mais on lui a coupé la tête, j’ai mes sources !

– Qu’importe, un autre prendra sa place !

– C’est bien ça le problème ! Ce sera le chimiste !

– Et alors ?

– Il est fou et dangereux !

– Qu’est-ce que vous en savez ?

– On le sait, c’est tout !

– Et qu’est-ce que je viens faire là-dedans, moi ?

– Nous aider à le retrouver !

– J’en serais bien incapable et puis je ne vois pas pour quelle raison, j’irais vous aider ? Je pourrais même faire le contraire : vous dénoncer !

– Ah, oui et comment ça ?

– A la prochaine pleine lune, vous ne pourrez pas vous empêcher de venir, on vous bouffera tous les deux, j’en salive d’avance !

 

La chose commençait à se présenter bien mal

 

– Bon on va te laisser, mais dis-moi, ça te plaît d’être devenue loup-garou ?

– Qu’est-ce que ça peut te foutre ?

– 15 jours par mois, t’es obligée de te planquer !

– Pas tout à fait 15 jours, on fait avec, c’est un inconvénient mais à côté, il y a tellement d’avantages !

– Je voudrais bien savoir lesquels ?

– Ma parole, vous sortez d’un œuf ou quoi ? Vous n’allez pas me dire que vous n’avez jamais mordu personne ?

– Ben non on débute, voyez-vous.

– Putain, essayez donc ! Ça vaut tous les orgasmes de la Terre, et après vous cesserez d’avoir un comportement débile !

– On nous ment, nous ne sommes pas éternels, la transformation nous rend hyper résistant aux maladies et aux blessures, mais notre durée de vie n’excède pas celle d’un loup : une dizaine d’années dans le meilleur des cas.

– D’où tenez-vous ces conneries ?

– Je ne peux malheureusement révéler mes sources, mais si ça vous amuse de mourir dans dix ans, libre à vous !

– Je ne sais pas ce vous essayez de faire, mais vous êtes mal barré ! Je n’ai aucune raison de vous croire, et maintenant foutez-moi la paix, j’ai repère une jolie proie, il faut que j’aille la mordre !

– Vous faites comment pour mordre les gens sans que ça fasse un scandale ?

– Ah ! ah ! C’est tout un art ! J’ai peaufiné ma technique ! La victime ne se rend pas compte de suite qu’elle a été mordue. Tu veux que je te montre ?

– Avec plaisir !

 

Qu’est-ce qu’elle nous fait l’Andréa ? Gagner sa confiance ? Mais à quel prix ? Et avec quelles conséquences ?

 

– Toi tu restes là et tu nous attends !

 

Une jolie blonde très souriante est assise au bar en train de déguster un cocktail

 

– Ce n’est pas elle que je cherchais, mais elle fera très bien l’affaire ! Tu te mets à sa gauche, moi je me mets à sa droite !

 

Et c’est parti ! La fille, une brunette aux cheveux très courts et aux seins modestes regarde avec bienveillance les deux arrivantes.

 

« Un peu mures les nanas mais ça ne me dérange pas ! La blonde a de ces yeux ! Elle fait un peu sorcière, et bien qu’elle m’ensorcelle, je me laisse faire ! »

 

Hélène, puisque c’est le prénom de la louve-garou, lui caresse le bras.

 

– T’as la peau super douce, toi !

– Tu peux me caresser partout, je veux bien ! On va en cabine ?

– On fait ça à trois avec ma copine.

 

Manifestement, elle se serait bien passée de la présence d’Andréa, mais elle fit avec…

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Boris
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Vendredi 16 juillet 2021 5 16 /07 /Juil /2021 16:31

Les loups-garous de Paris – 3 – L’inspecteur et la bourgeoise par Boris Vasslan

Rosemonde

 

Au siège social des laboratoires Ladrome, on indiqua aux deux inspecteurs que madame Chinchard n’était pas présente, que Bruno Ladrome était en déplacement en région (pourquoi ne dit-on plus « en province » ?) et que Damien Ladrome était en réunion.

En fait Elizabeth ne venait plus au siège depuis que les frangins Laborde l’avait éjectée. Voulant sauver les apparences auprès des membres du conseil d’administration, ils avaient « généreusement » offert à Madame Chinchard un poste bidon de directeur adjoint honoraire, avec bureau, secrétaire, voiture de fonction et tout le tremblement. Mais à quoi bon se rendre dans un bureau où il n’y avait rien à faire. Elizabeth restait donc chez elle, en attendant que la justice la restitue dans son bon droit.

– Monsieur Ladrome est en réunion ? Eh bien faites le sortir !

On les fit attendre dans une espèce d’antichambre. Le Damien apparut, il puait la suffisance, costume gris et cravate sans personnalité, visage bouffi, et moue méprisante.

– Je suis en réunion… Commença-t-il
– Je sais, bonjour monsieur !
– C’est une réunion importante ! Je n’ai pas beaucoup de temps, c’est à quel sujet ?
– De la mort de maître Gondard.
– Et vous voudriez savoir quoi ?
– Ce que vous en pensez.
– Je n’en pense rien !
– Qui avait intérêt à le tuer ?
– Qu’est-ce que j’en sais ?
– Ça pourrait être vous ?
– Non, mais, ça ne va pas non ?
– Il vous gênait, non ?
– Si tout le monde se met à tuer les gens qui le gênent, il ne va plus rester grand monde.
– Je vais vous expliquer comment nous allons procéder : on ne va pas perdre notre temps à vérifier votre alibi, ni celui de votre frère, l’opération a manifestement été sous traitée…
– Mais…
– J’ai pas fini ! On ne va pas vérifier non plus vos comptes, le tueur a été payé avec de l’argent noir, idem pour le téléphone, on ne trouvera rien ! On va faire les choses à l’envers, il n’y a pas quarante tueurs sur Paris, on va tous les cuisiner et on va remonter la filière, on sait très bien faire ça, on a nos réseaux d’indics !

Evidemment Bourdalou bluffait, coincer un tueur à gages n’avait rien d’évident même si parfois, ça le faisait.

Le souci, c’est que le policier ne percevait pas sur le visage de son interlocuteur, la petite mimique presque imperceptible que font certains quand un propos les embarrasse. Non, le bonhomme était à l’aise et se contentait d’arborer la même mine dégoûtée qu’au début de l’entretien.

Damien Ladrome pris congé des deux inspecteurs sans leur serrer la main.

On leur confirma à l’accueil qu’Elizabeth Chinchard n’était pas présente aujourd’hui. Ils allèrent donc sonner chez elle, dès fois qu’elle y soit ?

Elle y était.

– Qui voulez-vous que ce soit ? Leur dit-elle en répondant à leur question, C’est forcément l’un des frangins, ils savaient que Gondard avait sous le coude les derniers éléments du dossier et qu’ils allaient perdre la partie.
– Ce crime va donc compliquer l’affaire.
– Je ne pense pas, Gondard travaillait en association avec un autre cabinet d’avocats, ils vont prendre le relais. Baisés, les frères Ladrome, jusqu’au trognon !
– Vous pensez qu’il s’agit d’une initiative conjointe des deux frères ou uniquement de l’un des deux ?
– Une initiative conjointe ! Vous n’y pensez pas ? Ils ne peuvent pas s’encadrer ! A moins qu’ils se soient tout de même entendus sur cette affaire-là ! Allez savoir avec ces crapules ?
– Leur avocat dans cette affaire, c’est qui ?
– Maître Delarue, ce gros con !

Maître Delarue reçoit les deux policiers entre deux portes.

– Nous enquêtons sur le meurtre de votre confrère, Maître Gondard.
– Tant mieux ou tant pis pour vous, mais je n’ai rien à vous dire, aurevoir messieurs !
– Juste une question, une seule !
– A laquelle rien ne m’obligera à vous répondre.
– Vos clients savaient-ils que Maître Gondard travaillait en collaboration avec un autre cabinet d’avocats.
– Evidemment ! Pour fouiller la merde, il vaut mieux se mettre à plusieurs ! C’est tout ?

Les deux inspecteurs se regardèrent écœurés. Le mobile n’existait plus, il fallait donc chercher ailleurs !

– On va quand même voir Bérault ?
– Oui, on ne sait jamais.

Bérault était célibataire et habitait dans un immeuble moderne du côté de la Porte d’Italie.

– Asseyez-vous, je peux vous consacrer une demi-heure, ensuite je ne serais plus libre.
– Quels étaient vos rapports exacts avec Maître Gondard ?
– Je passe cette question !
– Vos entretiens n’excédaient pas dix minutes, bizarre, non ?
– Si vous le dites !
– Même que ça sent le chantage !
– Croyez ce que vous voulez.
– Y a-t-il un rapport, même indirect, entre ces visites et l’affaire Elizabeth Chinchard ?

Sur ce point précis Bérault n’avait rien à dissimuler.

– Madame Chinchard m’a demandé si je connaissais un bon avocat, un type qui ne risquait pas de se faire acheter par la partie adverse. Le nom de Maître Gondard m’est venu spontanément.
– Elle a donc révoqué son premier avocat ?
– Elle doutait de son efficacité, pour ne pas dire plus.
– Mais attendez, vous aviez des relations particulières avec Madame Chinchard
– C’est elle qui m’a fait embaucher !
– Dans quelles circonstances.
– Je passe cette question !
– O.K ! Je peux voir votre fiche de paie ?
– Non !
– C’est juste pour gagner du temps, sinon je m’adresserai à votre DRH.
– Bon, bon, mais pourquoi faire ?
– On vous dira !

Bourdalou consulte le bulletin de paie, le montre à son adjoint un peu largué.

– Vous avez une bonne paye mais pas au point de vous payer un tueur, surtout si un maitre chanteur vous pompe votre fric…
– Mais vous êtes malade !
– Quoi que… Montrez-nous vos arrêtés de comptes !
– C’est tout, oui ?
– C’est aussi pour gagner du temps, on les consultera de toute façon, on va même les éplucher.

De mauvaise grâce, Bérault apporta le classeur où se trouvait les documents.

– Ben dites-donc, vous ne faites pas d’économies, vous ? Lui lança Bourdalou.
– Et alors ?
– C’est quoi ces grosses factures carte bleue ?
– Je suis bibliophile, je collectionne les livres anciens, c’est pas donné !

L’inspecteur feuilleta six mois d’extraits de compte sans déceler quoi que ce soit d’anormal.

– Bon on va vous laisser, pour le moment on a rien à vous reprocher. il est simplement dommage que vous nous cachiez la nature de vos rapports avec Gondard, parce que nous, on va chercher à savoir !
– C’est ça ! Et si vous trouvez je vous paie une caisse de Champagne… Et du bon !
– Ne soyez pas si sûr de vous !

Bourdalou abandonna la piste Ladrome quelques jours. Il y en avait d’autres, au moins deux précédentes affaires avaient suscité des rancœurs. Mais pourquoi assassiner quelqu’un après une affaire résolue ? Il y avait aussi la piste passionnelle. Gondard était célibataire et très probablement homosexuel, la piste d’un ancien amant restait donc envisageable, mais comment trouver ? L’aiguille dans la botte de foin en quelque sorte !

Cependant, ce mystérieux contact entre Bérault et Gondard l’intriguait. Il voulait savoir !

Alors il fit suivre ce mystérieux professeur.

Ce dernier ne comprenait pas ce que lui voulait la police, mais il était confiant, il n’avait rien à se reprocher. Quant à ses contacts avec l’avocat assassiné, la police pouvait toujours courir. La vérité était trop incroyable. Il regrettait simplement de ne pas leur avoir raconté quelque chose de plausible, mais il n’avait rien trouvé de bien convaincant.

Un autre de ses soucis était de se demander si quelqu’un allait prendre le relais de Gondard en venant le visiter. Si c’était le cas les conséquences pourraient être catastrophiques si la police l’apprenait, mais il n’y croyait pas trop. Gondard n’était apparemment pas le genre à déléguer ses pouvoirs à qui que ce soit, ni à préparer une éventuelle succession.

En prenant connaissance du premier rapport de filature, Bourdalou tomba du placard :

Bourdalou occupé par ailleurs ne prit aucune disposition immédiate, mais découvrant le jeudi suivant que le petit manège de Bérault s’était renouvelée à l’identique, il se décida à rendre une nouvelle visite à cette femme mystérieuse.

– Vous revoilà vous ? Où est passé votre adjoint ?
– Il a une bronchite !
– Je connais un bon sirop, super efficace, je vais vous marquer le nom ! Sinon l’objet de votre visite, c’est quoi ?
– On cherche, on cherche ! On a longtemps soupçonné Pierre Bérault…
– Le pauvre, il ne ferait pas de mal à une mouche !
– Oui ! En fait, il n’a probablement rien à voir là-dedans, mais il nous cache des trucs !
– C’est un grand timide !
– Est-ce indiscret de vous demander quelle est la nature de vos relations avec lui ?
– Parce que vous savez que j’ai des relations avec lui ? On ne peut décidément rien cacher à la police.
– J’en suis désolé, chère madame !
– Alors la réponse est simple : Pierre est l’un de mes amants !

Oups !

– Vous ne vous attendiez pas à ça, n’est-ce pas ? Je suis un peu nymphomane, voyez-vous, tenez, vous si vous n’étiez pas en service, je vous proposerais bien quelques moments de folie.
– Mais…
– Quoi ? Vous ne croyez pas que je ne vous ai pas vu lorgner dans mon décolleté ?
– Revenons sérieux, voulez-vous ? Bérault recevait régulièrement la visite de Gondard dans son laboratoire, leurs entretiens ne duraient que cinq à dix minutes, vous êtes au courant ?
– Mais pas du tout ! Et ils se racontaient quoi ?
– Justement, je voudrais bien savoir, il n’a pas voulu me dire !
– Oh, le vilain cachottier, je lui demanderai. A moi il me dira ! Bon, c’est tout ?
– Votre liaison, ça fait longtemps ?
– Trois ans !
– Il n’est pas de votre milieu…
– Et alors ?
– Vous l’avez rencontré comment ?
– Dans une pochette surprise !
– Et plus sérieusement ?
– Dans un club !
– Un club ?
– Faut vous faire un dessin ? Un club où de gentilles dames rencontrent des gentils messieurs ! Comme nous avions quelques affinités nous nous revîmes comme disait Proust. Il était ingénieur chimiste et sous payé chez Boyard, je l’ai fait embaucher chez nous. Voilà, vous savez tout !
– O.K. !
– Vous ne voulez pas une demi-heure de détente, un petit massage par exemple ? Ça restera entre nous !
– Non, merci !
– Vous n’aimez pas les vieilles ?
– Vous n’êtes pas vieille !
– Ben alors ?
– Déontologiquement, c’est pas terrible.
– Et enquêter tout seul, c’est comment ? Vous deviez avoir des pensées cachées en venant me trouver. Remarquez c’était peut-être inconscient.
– Qu’allez-vous chercher là ?
– Mettez-vous à l’aise et installez-vous sur le canapé, je vais chercher des huiles de massage, vous verrez, ça va vous faire du bien, j’ai des mains de fée !
– Mais…
– Mais quoi ? Vous voulez boire un truc avant ? Servez-vous, le bar est là-bas. Mais je veux vous voir allongée quand je vais revenir.

« Après tout pourquoi pas ? » Se dit Bourdalou en se déshabillant

Elizabeth ne tarda pas à revenir avec les huiles et les serviettes. Elle a emprunté une blouse de travail à Corinne, sa femme de ménage. En dessous, elle est en sous-vêtements

– Ah, j’ai oublié de mettre une serviette sur le canapé, levez-vous que je l’étende.

Bourdalou se lève et dans un geste de pudeur déplacé cache son zizi de ses mains.

– Mais que cachez-vous là, cher monsieur ? Ce n’est pas bien de me faire des cachotteries.

Il ne répond pas et s’étale sur la serviette.

– Il est parfois d’usage de recouvrir les fesses du patient d’une serviette ! Je ne vous infligerais pas ce genre de choses, et puis d’abord j’aime bien vos fesses, autant que je puisse les regarder !

Elizabeth commence par la nuque et les épaules, mais ne s’y attarde pas. Le massage n’est qu’un prétexte et ils le savent bien tous les deux. Mais parfois les prétextes peuvent être intéressants…

Certains hommes, on devrait dire beaucoup d’hommes ont des fantasmes secrets, il suffit alors que les circonstances s’y prêtent pour qu’ils se révèlent au grand jour.

Elizabeth à l’habitude et elle s’en amuse. Combien de fois a-t-elle glissé un doigt dans le trou du cul de ses amants ? Bien sûr il y eut des exceptions, mais la plupart se laissait faire, parce que quand on est au lit avec Madame Chinchard, on ne vient pas la contrarier… et puis finalement ça ne leur déplaisait pas tant que ça !

– Vous avez vraiment un beau cul ! La flatte-t-il.

Et elle se mt à malaxer le popotin du policier comme s’il s’agissait de pâte à modeler. A ce petit jeu, les globes furent vites écartés laissant ainsi un meilleur accès à l’œil de bronze. Elle y appuie son doigt préalablement humecté, puis tout d’un coup l’enfonce.

– Vous aimez ?
– Vous êtes une sacré coquine, vous ?
– Ça ne répond pas à la question ?
– C’est agréable !

Encouragée, elle continue, et introduit un second doigt

– Etant donné que notre degré d’intimité vient d’augmenter considérablement, on peut peut-être se tutoyer, non ? C’est quoi ton prénom ?
– Gérard, comme Depardieu.
– Moi c’est Elizabeth, comme Taylor. Un beau couple, non ? Mais c’est Elizabeth sans diminutif, je n’ai pas une tête à me faire appeler Babette ou Zaza ! J’ai un petit gode, ce serait mieux que le doigt, non ?
– Euh…
– Si tu dis pas « non », ça veut dire « oui, » je vais le chercher.

Et c’est ainsi qu’Elizabeth se mit à goder le cul de l’inspecteur Bourdalou.

– Ça te plaît ?
– Oui, oh ouiii, continue, c’est bon !
– T’aurais pas des tendances un peu bi, toi ?
– Mais non…
– Ça manque de conviction, dis-moi la vérité !
– Juste un tout petit peu sur les bord.
– Tu t’es déjà fait enculer ?
– Mais t’es trop curieuse, toi !
– Comme toutes les femmes !
– T’as déjà sucé une bite ?
– Mais enfin, c’est fini ces questions ?
– Si tu as l’occasion fais-le, tu verras c’est divin comme sensation.
– Gnnné
– Attends, je te retire le truc, je n’ai pas envie que tu jouisses comme ça. Si maintenant tu veux de moi, je me laisse faire.
– Tu me suces un peu ? Demande-t-il alors en se tournant du « bon côté ».
– Mais bien sûr mon Gégé !

Il en est tout chose l’inspecteur, que la bourgeoise l’appelle ainsi.

– Je te suce un peu, mais tu ne jouis pas dans ma bouche, j’ai envie que tu me baises ! Tient-elle à préciser.
– Euh, ta blouse ?
– Ah, oui tu voudrais que je l’enlève ? Le reste aussi t’en qu’à faire ?
– Ben oui !

Bourdalou a enfin sous son nez la jolie paire de nichons de Madame Chinchard. Il fait alors comme tous les hommes (enfin presque), il caresse, il tripote, il embrasse, puis lèche et suce les tétons érigés.

– On se calme, je vais sucer !

Elle enserre la bite de l’homme sur sa base et l’engloutit, avant de réaliser quelques va-et-vient tout en douceur, de temps à autre elle sort l’engin pour aller de sa langue en suçoter le gland, ou pour balayer la hampe.Loup03

– Alors, elle est comment ma pipe ?
– Super !
– Maintenant tu me baises… Non ne bouge pas, je te monter dessus.

Gérard Bourdalou caressa un moment l’espoir qu’elle lui offre son petit trou, mais il n’en fut pas question. Il se laissa donc chevaucher par la dame déchaînée, en sueur et poussant des cris de chatte en chaleur (c’est le cas de le dire). Elle finit par jouir dans un tintamarre peu discret, tandis que l’homme obligé de donner de grands coups de reins pour finir, vint la rejoindre dans l’orgasme.

Bourdalou pris soudain d’une crise d’affection, chercha la bouche de sa partenaire, celle-ci ne se déroba pas, mais ne fit pas durer la chose.

– C’était très bien, la prochaine fois tu pourras m’enculer.

Eh, oui ! Quand on veut mettre quelqu’un dans sa poche, ce genre de promesse fait souvent ses preuves !

L’homme demanda la permission de prendre une douche rapide et pendant qu’il y allait Corinne demanda :

– Madame a-t-elle besoin de moi ?
– Oui, quand ce citoyen sera parti, j’aimerais bien que tu vienne me fasses minette, je suis encore excitée.
– Avec plaisir, Madame.

Bourdalou parti, Corinne se déshabilla ne gardant que ses Dim-up et se chaussant d’escarpins comme l’aimait sa patronne.

– Approche-toi mieux que je te tripote tes gros nichons ! Lui ordonna Elizabeth.

La soubrette se rapprocha et la belle bourgeoise s’empara des gros bouts offerts et les pinça et les tira sans ménagement.

– Aïe !
– Je t’a fait mal, ma pauvre bibiche.!
– Oui, mais ce n’est pas grave, vous pouvez continuer !
– Encore heureux que je puisse continuer, tu sais que j’ai bien envie de te cracher dans la bouche ?

Pour toute réponse la blackette ouvrit une large bouche. Elizabeth cracha deux fois de suite.

– T’es décidemment aussi maso que moi ! Tout à l’heure je te pisserais dans la bouche !
– C’est toujours un plaisir, madame !
– Bon maintenant tu vas bien me lécher, ce connard m’a bien excitée mais ne m’a pas fait jouir.
– Ah ?
– Ben oui, ce n’est pas évident d’essayer de manipuler quelqu’un et de jouir en même temps !
– Mais la manipulation a fonctionné ?
– Je pense, oui !
– Madame a donc réussi l’essentiel.
– On va dire ça comme ça

Puis Corinne plongea sa langue dans la chatte de sa patronne se régalant de ses sucs dégoulinants

– Un peu le trou du cul, maintenant ! Tu me finiras après !

Elizabeth releva se jambes et s’enfonça un peu dans le canapé afin que la soubrette puisse accéder à son anus.

– Hum, tu me lèches bien, tu as vraiment une langue de pute ! Il a quel goût aujourd’hui ?
– Un léger goût de merde, madame !
– J’ai du mal m’essuyer !
– Ce n’en est que meilleur, madame !
– O.K. maintenant tu te rinces la bouche et tu me fais jouir !

Ce ne fut pas long, Madame Chinchard était au bord de l’orgasme et les quelques coups de langues que lui prodigua Corinne sur son gros clito érigé suffirent à l’envoyer au paradis de la jouissance.

Corinne ne se releva pas, elle conserva la position, elle savait que souvent après avoir jouie, sa patronne pissait, et la soubrette adorait boire son urine, et tout à l’heure, elle lui en avait fait la promesse. Alors elle ouvrit la bouche, le jet ne tarda pas à venir, lui emplissant la bouche, lui mouillant les seins et lui émoustillant les sens.

« Et ma jouissance à moi ?  » Ronchonna-t-elle en se dirigeant vers les toilettes afin de s’y palucher.

Quand Bérault revint chez sa maîtresse, il posa la question habituelle à Corinne

– Madame est attachée ?
– Non, elle m’a dit qu’aujourd’hui, les choses se passeraient autrement.
– Ah, bon ? Pas grave, après tout c’est elle la chef !
– Installez-vous au salon je vais dire à Madame que vous êtes arrivé.

« Elle pourrait me proposer à boire, cette pétasse ! Elle ne m’aime pas, je ne lui est pourtant rien fait ! »

Et Elizabeth arriva revêtue d’un simple kimono décoré à la japonaise.

– Dis-donc, toi ! Tu sais la dernière ? La police sait qu’on se voit ! Au lieu d’aller enquêter où il faudrait, ils viennent nous faire chier !
– T’as raison ! Mais il ne faut pas que ça te traumatise.
– Au fait c’est quoi ces visites un peu courtes que te faisait régulièrement Gondard ?

La tête de Bérault !

– Des conneries !
– Mais encore ?
– Des conneries, je te dis !
– C’est peut-être des conneries mais le poulet semblait contrarié de ne pas savoir !
– Il s’en remettra !
– Et à moi tu ne veux pas me dire ?
– Non, c’est trop incroyable !
– Ça ne fait rien, raconte !
– Je ne suis pas vraiment venu pour ça !
– Ben, justement, si tu ne me racontes pas, on ne fait rien !

A force de persuasion, Bérault accepta de raconter contre sa promesse de ne rien répéter

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Boris
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