Samedi 20 janvier 2024 6 20 /01 /Jan /2024 14:55

Chanette 30 – La disparition de Carole – 9 – Un doigt d’amour vache par Chanette
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Je réussis à joindre Didier Remiremont.

– Carole est revenue…
– Ah ! Vous avez discuté avec ? demande-t-il
– Oui, elle est avec moi…
– Elle vous a tout raconté ?
– Plein de choses…
– Faut qu’on se voie, c’est possible maintenant ?
– OK !
– J’arrive avec Karine.
– Là, je suis au studio, donnons-nous rendez-vous chez moi dans une demi-heure. Je préviens Anna.

Après les bisous d’usage, Didier laisse la parole à Karine qui nous raconte sa visite à la garçonnière de Sauvignon et la découverte du cadavre.

– On va être obligé de prévenir les flics ! Ajoute Didier.
– Et comme ça, je vais être accusée de meurtre… Se lamente Carole.
– Non, on ne va pas faire comme ça, la visite de Karine n’a jamais existé, les flics seront prévenus anonymement… Et puis, il y a cette nénette dont tu l’as parlé, elle est peut-être en danger de mort… si elle est encore en vie…
– J’entends bien, mais ils vont enquêter…
– Et alors, comment veux-tu qu’ils te retrouvent ? Tu n’es pas fichée ?
– Ils savent faire, ce sont des pros.
– On te fournira tous les alibis nécessaires, on sait faire aussi.
– Il n’y a pas que ça, le grand con qui m’a présenté à Sauvignon, il va se souvenir de moi.
– Hum, c’est en effet une menace à ne pas négliger, mais ce n’est pas notre boulot… Chanette tu connais quelqu’un je crois ?
– D’autant qu’il n’y a pas que ça, j’ai trouvé des trucs compromettants, regardez ! Dit Carole en sortant la boîte cigares de son sac et en l’ouvrant sous les yeux interloqués de ses compagnons.
– Wāh, c’est quoi ça ?
– Des bijoux… Putain la montre !
– Ces mecs sont aussi des voleurs, ou des receleurs. Croit devoir commenter Anna.
– Non c’est pire. Reprend Remiremont, regardez ce que je fais !

Il prend les bijoux en fait deux tas…

– Ça c’est une personne, trois bagues, un bracelet, une montre, un collier, une paire de boucles d’oreille… et ça c’est une autre personne. Ce n’est pas du vol, c’est du dépouillement. Et comme les victimes n’ont apparemment rien réclamé, on peut se demander ce qu’elles sont devenues, mais on a le droit de penser au pire.

On est tous estomaqué, on le serait à moins.

– Donc, poursuit le détective, ce mec va chercher à te retrouver, par tous les moyens.
– Oh là là .
– Je voudrais bien vous aider, mais je crains que la solution passe par des moyens qui ne sont pas de ma compétence. Conclue Remiremont.

Eh oui encore une fois, je vais être dans l’obligation d’avoir recours aux services de Max le dur, ça m’énerve un peu mais comment faire autrement, et de toute façon tel que je le connais, ça va l’amuser.

Louis Lisieux dit Musaraigne est inquiet, d’ordinaire Sauvignon ne manque jamais de lui téléphoner en fin de matinée afin de savoir si tout va bien, Aujourd’hui rien ! Il tente en vain de joindre son patron, ça ne répond pas.

« J’espère qu’il ne lui ait rien arrivé, je lui ai pourtant dit de surveiller son cœur. »

Musaraigne se rend sur les lieux dont il possède les clés, avenue de Breteuil. La porte non fermée à clé suscite son inquiétude, la découverte du corps gisant dans son sang le stupéfie.

Il se penche vers le corps, constate qu’il est bien mort, puis dans par un réflexe idiot, il s’en va ranger le marteau du crime à sa place dans le placard.

« Que faire à présent ? Prévenir la police ? Ils auront tôt fait d’établir ma complicité dans ses activités. Faire le mort ? C’est reculer pour mieux sauter. Alors faire comme s’il n’était jamais venu ici… et pour ça il faut faire disparaitre le cadavre… »

Et cela il sait faire, ce ne sera jamais que la troisième fois…

Il enroule le corps inanimé dans un tapis…

« Heureusement que ce sera la dernière fois parce qu’après il n’y aura plus de tapis ! »

Il consolide tout cela avec des cordes de bondage.

Pratique !

Reste le plus problématique, descendre tout cela sans se faire remarquer. Mais il sait l’immeuble avare en allers et venues. Mais c’est la peur au ventre qu’il emprunte l’ascenseur qui le conduit directement au parking.

Il sait où son patron gare sa voiture. Il s’est emparé des clés mais avant il se livre à une petite manipulation.

Il se place sous la caméra de surveillance, en hors champ, puis à l’aide d’une tige télescopique il la recouvre d’un sac plastique. Il peut ensuite acheminer le corps de Sauvignon qu’il loge dans le coffre. Il revient ensuite vers la caméra et toujours en hors champ fait chuter le sac en plastique.

– Merde j’allais oublier…

Eh oui, Musaraigne a un autre souci et remonte en vitesse dans l’appartement :

« Il me faut éliminer tout ce qui est compromettant… voyons les affaires de cette Fabienne Machin… Je reviendrais… Mais la boite à bijoux… Elle est où ? »

Il cherche partout, il n’y a pourtant pas trente-six cachettes possibles dans cette garçonnière et bientôt l’évidence lui apparaît.

« C’est évidemment la pétasse qui a fait le coup, je ne sais pas si elle va aller prévenir les flics. N’empêche que s’ils la retrouvent elle peut leur montrer la boite… Il faut absolument que je la retrouve avant eux… mais comment procéder ?

En désespoir de cause, il redescend au parking en dissimulant son visage puis quitte les lieux.

Cette nuit après avoir décapité et coupé les mains du cadavre dans un coin de forêt, il le jettera dans le trou boueux d’un immeuble en construction dont les travaux se sont arrêtés aux fondations. Les mains et la tête seront réparties dans deux poubelles différentes et très éloignées l’une de l’autre. Il se débarrassera également du portefeuille et du téléphone… Reste les bijoux : une belle chevalière, une Rolex, une chaine en or qui brille…

« Je ne vais quand même pas jeter ces trucs-là ! »

Il les garde dans sa poche en attendant de trouver une jolie cachette.

Quant à la voiture, il l’abandonnera près d’une cité à Aubervilliers, les voleurs de voitures en feront leurs affaires.

Fin de l’épisode macabre.

Le lendemain matin, Remiremont signalait le crime à la police à l’aide d’un téléphone non identifiable.

– Il s’agit de Bertrand Sauvignon, propriétaire de plusieurs biens immobiliers à Paris…

L’officier de police Bruneteau, muni d’un mandat, se rend sur les lieux, accompagné de Karadec et Fulci, deux de ses adjoints. Il ne découvre aucun corps mais par acquit de conscience passe l’endroit au crimoscope.

Du sang a traversé le tapis et a taché le parquet, malgré que Musaraigne ait fait le ménage, la trace apparaît bel et bien grâce à l’appareil sophistiqué.

– Il s’est passé quelque chose ici. Soit y a eu un crime et le corps a été enlevé, soit quelqu’un a été blessé et a quitté les lieux. Il nous faudra vérifier si quelqu’un a vu ce Sauvignon récemment commente le fin limier.

Mais auparavant, il procède à une inspection rapide des lieux.

– Bon, le mec se livrait à des petites séances sado-maso, et cette fois ça a du mal tourner. Reste à trouver le coupable, la brigade scientifique va procéder aux relevés habituels… Et c’est quoi ce sac de couchage ? Quelqu’un devait être plus ou moins enfermé ici, regarde le lavabo n’est pas sec, le verre à dents non plus…

Il ouvre ensuite le petit placard de l’entrée.

– Un marteau !

« Voilà qui constituerait une belle arme du crime ! »

Il passe l’objet au crimoscope révélant d’évidentes belles traces de sang.

« Et voilà le travail ! Je suis balaise quand même ! »

Mais ce qu’il l’intrigue également, ce sont les affaires de la penderie.

– C’est à qui ces trucs. ?
– Peut-être pour se travestir, c’est courant dans le SM, lui souffle Fulci
– T’en sais des choses, toi ! Mais ce n’est surement pas ça, t’as vu les pompes, c’est du 37 ! Faudra vérifier la pointure de Sauvignon, et dans le sac il y a des cigarettes, tu crois vraiment qu’on a besoin d’un paquet de cigarettes pour se travestir ?
– Euh…
– Bon je vais aller faire un tour dans son rade… si tu pouvais t’occuper des caméras de surveillance…

Au cabaret 27, Bruneteau demande à voir le gérant.

Lisieux dit Musaraigne est confiant en voyant débarquer le policier, ne faisant pas le rapport avec l’assassinat de Sauvignon.

– Nous recherchons Monsieur Bertrand Sauvignon, il est bien propriétaire de cet établissement ?

Du coup Musaraigne perd de sa superbe.

– Oui, mais il n’est pas ici en ce moment.
– Ok, mais comment le trouver ?
– Je ne sais pas trop, il ne vient pas souvent ici.
– Vous avez son numéro de téléphone ?

Il le lui donne, Bruneteau compose le numéro et tombe évidement sur son répondeur. Il se tourne vers l’adjoint Fulci.

– Demande au juge d’instruction qu’on nous fasse communiquer la fadette (facture détaillée du téléphone) de ce numéro.

Musaraigne ne se sent plus très bien.

– Décrivez-moi vos relations avec Sauvignon.
– Ben c’est mon patron, on se téléphone assez régulièrement.
– Et la dernière fois c’était quand ?
– Hier.
– Vous lui connaissiez des ennemis ?
– C’est pas le genre de personne à faire des confidences.
– Mais encore ?
– Ben rien.
– Vous connaissez sa garçonnière, avenue de Breteuil ?

« Inutile de mentir, il y a mes empreintes. »

– Oui, ça m’est arrivé d’y aller.
– Pour ?
– Pour faire des petites réparations ou lui apporter des trucs.
– Quel genre de trucs ?
– Du Champagne, des gâteaux.
– Parce qu’il recevait du monde ?
– Ben oui, c’est une garçonnière.
– Évidemment.

Le flic parti, Musaraigne se demande ce qu’il doit faire. Il ignore que Bruneteau a demandé à Karadec de le filer discrètement.

« Je n’y comprends rien. C’est dingue ça ! Qui a prévenu les flics ? Si la nana s’était dénoncée, ils ne seraient pas venus m’emmerder. Donc ce n’est pas elle. N’empêche que cette fille est une bombe à retardement, mais comment la retrouver ? »

Fulci n’a pas perdu son temps.

– Chef, on a la fadette, Sauvignon appelait Lisieux tous les jours en milieu de matinée. Le jour du crime Lisieux a tenté de le contacter plus tard, mais la communication n’a pas abouti.
– Voilà qui innocenterait Lisieux. A moins que ce soit de la mise en scène…
– Sinon la vidéo surveillance a parlé…
– Et elle a dit quoi.
– On a un blanc inexplicable, un petit blanc, même pas dix minutes.
– Ah ?
– 35 minutes après le blanc, un type descend au parking, il se dirige vers une voiture et fout le camp.
– Oui et alors !
– Impossible de distinguer le visage du mec, il jouait les enrhumés. Mais j’ai identifié la bagnole, c’est celle de Sauvignon.
– Quoi ? Et il avait l’air blessé, le type ?
– Non, juste enrhumé.
– Quelle salade ! Il nous faut un film de Lisieux en train de marcher, le labo pourra comparer, la taille, la démarche… bref ils savent faire.
– Je m’en occupe, chef.

Musaraigne croit aux sciences occultes, et c’est un peu plus tard qu’il a l’idée de se rendre chez un mage.

– Vous savez, mon truc c’est de faire communiquer les vivants avec les morts, retrouver une personne comme ça sans aucune indication, je ne sais pas faire.
– Et il vous faudrait quoi pour que vous sachiez faire ?
– Un objet appartenant à la personne peut-être ? Répond imprudemment le mage.

Musaraigne se rend avenue de Breteuil, l’appartement n’est pas surveillé mais est balisé par des cordons jaunes indiqué « scène de crime, défense d’entrer ». Il s’en fout il passe, pénètre dans les lieux et tente de trouver un objet appartenant à Carole. En désespoir de cause et ne trouvant rien d’autre, il s’empare de sa brosse à dents, quitte précipitèrent les lieux et s’en retourne voir le mage, lequel se trouve bien embêté.

Ce dernier ne va bien évidemment pas dire à son client qu’il n’est qu’un escroc profitant de la crédulité et de la détresse de ceux qui viennent le consulter, alors il raconte n’importe quoi.

– Ce n’est pas un objet porté, je ne peux pas faire grand-chose avec ça.
– Vous ne pouvez pas essayer ?
– Si, si, répond le mage en faisant semblant de se concentrer. Ah, je vois quelque chose, je vois la tour Eiffel, cette femme est à Paris.
– Me voilà bien avancé, vous ne pouvez pas m’en dire davantage ?
– J’essaie, j’essaie, elle est chez une amie ou chez sa mère, oui c’est cela elle est chez sa mère.
– Mais où ça ?
– Je ne peux pas voir davantage, c’est très flou, je suis véritablement désolé.
– Vous m’êtes vraiment d’un grand secours
– C’est 200 balles.
– Vous savez où vous pouvez vous les mettre ?
– Tout à fait, mais si vous ne me payez pas, j’ai un garde du corps très efficace.
– Escroc !
– Farid, s’il vous plait, veuillez accompagner monsieur vers la sortie. Attendez, Farid, Monsieur va d’abord bien gentiment me régler mes émoluments.

Le policier chargé de la filature avait prévenu Bruneteau.

– Il s’est d’abord rendu chez une espèce de mage, puis il est allé avenue de Breteuil, il a violé le périmètre de sécurité, il est ressorti très vite et en ce moment il est à nouveau avec le mage

– O.K. Tu reprends la filature quand il sortira, moi je file aller voir ce mage.

Le policier monte à l’étage, traverse la salle d’attente vide et pénètre dans le cabinet de consultation dans lequel le mage s’entretient avec une cliente âgée.

– Veuillez sortir et attendre votre tour…
– Police ! Non c’est madame qui va sortir un moment, je viens juste recueillir un témoignage.
– Mais enfin…
– Enfin quoi ? Théoriquement votre petit commerce est illégal, on le tolère je ne sais pas trop pourquoi, mais si on voulait… bon passons aux choses sérieuses, il voulait quoi votre client d’avant ?
– Et le secret professionnel ?
– Le secret professionnel c’est pour les professions, pas pour les charlataneries. Et puis bon ça va ! Je ne vous demande pas la lune non plus !
– Il cherche une femme.
– Il vous a donné des précisions, je suppose ?

Le mage relit les notes qu’il a griffonné pendant l’entretien avec Musaraigne :

– Fausse blonde, 25 ans quelques kilos en trop, prénom Carole.
– C’est tout ?
– Ben oui, je suis un mage, pas un magicien, j’ai pas pu l’aider.
– Et pourquoi est-il venu deux fois de suite ?
– Je lui ai demandé de m’apporter un objet appartenant à la personne, je ne pensais pas le revoir mais il est revenu avec une brosse à dents.
– Une brosse à dents ?
– Ben oui, une brosse à dents d’ailleurs il l’a oublié, vous la voulez ?
– Pourquoi pas ?

Le mage plonge dans sa corbeille à papier et récupère l’objet à l’aide d’un kleenex.

– Allô, il est où Lisieux en ce moment ?
– On dirait qu’il rentré chez lui, je suis dans le métro. Répond Karadec
– On a assez d’éléments pour l’appréhender. On va le cueillir devant son domicile.

Musaraigne n’avait pas prévu d’être serré, du moins pas aussi rapidement, aussi n’a-t-il préparé aucune défense.

– Bon, on commence, c’est qui Carole ?
– Carole ? Carole qui ? Je ne connais pas de Carole.
– Bon si tu ne veux pas trois baffes, tu as intérêt à collaborer, on sait qu’une prénommée Carole a squatté avenue de Breteuil. C’est qui ?
– Une copine de monsieur Sauvignon je suppose. Il avait beaucoup de copines.
– Et pourquoi tu la cherches ?
– Mais enfin, on me reproche quoi ?
– C’est moi qui pose les questions (refrain connu)
– Je ne répondrais qu’en présence de mon avocat.
– OK pour l’instant on t’interrogeait comme témoin, maintenant tu es en garde à vue, c’est mieux comme ça ?

On lui récite ses droits et on l’enferme.

– Il va réfléchir pour nous donner une version qui tienne la route. Et comme ça ne le fera surement pas, on pourra d’autant mieux le coincer.

Une heure plus tard on retournait chercher Lisieux afin d’enregistrer sa déposition. Il a préparé un petit refrain qu’il débite devant ces messieurs de la police :

– Sauvignon devait m’appeler, il ne l’a pas fait, ce n’est pas dans ses habitudes, alors je me suis inquiété…
– Vous n’avez pas essayé de l’appeler ?
– Non, il a horreur qu’on le dérange. Ment-il. Donc je me suis rendu sur les lieux, la porte n’était pas fermée à clé. Il n’y avait personne dans le studio, j’ai aperçu le téléphone de mon patron laissé sur une table, je me suis dit qu’il devait se passer quelque chose de louche. Je savais qu’il était en compagnie d’une demoiselle Carole, j’ai donc essayé de la trouver, mais ça semble impossible
– Et t’en a fait quoi du téléphone ?

Eh oui c’est bien beau d’inventer des histoires, encore faut-il penser à tout !

– Je l’ai jeté dans une poubelle publique, je sais c’est stupide, mais j’étais un peu désorienté.
– Ben voyons… Et dis-moi c’est quel genre cette Carole ?
– Le genre pétasse.
– J’entends bien, mais physiquement, elle est comment ? Un peu sportive ? Un peu costaud ?
– Pas vraiment, non.
– Donc pas le genre à déplacer un cadavre.

Musaraigne ne peut s’empêcher de piquer son fard. Bruneteau s’en aperçoit mais laisse filer.

– Non, je ne la vois pas déplacer un cadavre. Finit-il par admettre
– Donc c’est quelqu’un d’autre qui l’a déplacé.
– Mais quel cadavre ?
– Celui de Bertrand Sauvignon, nous l’avons identifié grâce à son ADN.

C’est du bluff, la police n’a pas encore les résultats, mais qu’importe.

– Bon arrêtez de tourner autour du pot. Quel intérêt j’aurais à tuer Sauvignon. Il n’y a que des inconvénients, je vais perdre mon emploi et comme j’ai un petit casier, je vais galérer pour en trouver un autre.
– Vous avez des dettes ?
– Non, je ne joue pas, je ne consomme pas de drogue, je n’entretiens pas de danseuse.
– Célibataire ?
– Ouai.

Bruneteau est perplexe, il soupçonne Lisieux d’être au moins complice du meurtre. Mais quel est le mobile ? Le prévenu ne ment pas sur toute la ligne, son relevé bancaire est clean, il a effectivement un casier pour des délits mineurs, coups et blessures, port d’arme prohibée, rien d’exceptionnel. Evidemment tout crime ne nécessite pas un mobile, ce peut être la conséquence d’une rixe, mais le policier ne croit pas à cette hypothèse.

« Si ce n’est pas lui qui a trucidé Sauvignon, c’est cette Carole, mais comment la retrouver ? Quant au cadavre si c’est bien Lisieux qui l’a enlevé, pourquoi l’a-t-il fait ? Donc deux solutions soit le passage à tabac soit, relâcher le type et le suivre … »

– Faute d’éléments probants on va te relâcher mais ne te crois pas tiré d’affaire on sera probablement amené à se revoir

Il n’en revient pas, Musaraigne, et il sort des locaux de la police en sifflotant comme un pinson fou d’amour.

Le policier a adopté une stratégie éprouvée, un flic va suivre Lisieux de façon si voyante que ce dernier va le semer rapidement sans savoir que la vraie filature sera assurée par un autre poulet.

Chez Jackie

Anna était ravie de savoir que Jackie aimerait la rencontrer de nouveau. Mais elle ne possédait pas son numéro de téléphone… et puis il lui faudrait un prétexte.

A défaut de prétexte, elle décida d’y aller au flan et se pointa chez elle comme une fleur.

« On verra bien ! »

– Tiens, tiens, voilà la fouilleuse de sac à main !
– On m’a soufflé que tu souhaitais me revoir et que tu ne m’en voulais pas…
– Certes, mais ça mérite une bonne punition.
– Ce n’est pas un problème.
– Entre, je ne suis pas seule, mais tu tombes bien, je vais te présenter. Voici ma fille Candice et un de ses copains, Hyacinthe. Elle, c’est Anna, une pétasse qui adore être dominée et humiliée.

Ils se serrent la main comme des gens de bonnes compagnie, Candice est une ravissante fausse blonde aux cheveux tressées, Hyacinthe est un grand black à l’allure joviale.

– Nous envisagions plus ou moins de faire un petit trio coquin, mais puisque le bon Dieu a voulu que tu sois là nous allons agrémenter la chose, D’accord ?
– Pourquoi pas ? Je suis très joueuse ! Répond Anna.
– On finit notre café et on commence ! Indique Jackie, toi pour l’instant tu te mets à poil et à genoux en nous attendant.
– Ah bon ? J’ai pas droit à un café ?
– Mais si…

Ces gens ne se pressent pas et parle d’un tas de choses qui indifférent Anna qui commence à se demander ce qu’elle fait là.

Soudain Jackie tend un boudoir à Anna.

– C’est pour qui le bon nonos ? Non tu ne l’attrapes pas avec tes mains, seulement avec la bouche.

Evidemment Jackie fait en sorte qu’Anna ne puisse l’attraper. Un jeu idiot en quelque sorte ! Puis elle balance le boudoir à l’autre bout de la pièce.

– Maintenant tu vas le chercher, à quatre pattes et tu le bouffes, et interdiction de te servir de tes mains.

Anna se prête au jeu se disant toutefois qu’elle ne va peut-être pas supporter longtemps ce genre d’âneries.

– Maintenant Anna, tu vas ouvrir la braguette de Hyacinthe et lui sortir sa bite.

Elle y va mais toute son attention se porte sur Candice.

« Qu’est-ce qu’elle est belle cette nana, j’espère que j’aurais l’occasion de faire des trucs avec elle. »

Ses mains fouillent dans le pantalon du black et en extraient une bite de bonne dimension mais demi-molle.

– C’est beau, n’est-ce pas ! Commente Jackie, tout à l’heure il va nous la foutre dans le cul, à moi et à ma fille. Allez suce-moi tout ça, je veux qu’elle soit toute raide.

– Anna se dit qu’elle va avoir du mal, une si grosse bite pour une jolie petite bouche, il va falloir tricher.

Et ce qu’elle fait, se concentrant sur le gland qu’elle titille du bout de sa langue. Mais Hyacinthe au lieu de bander correctement se met à se dandiner de façon étrange.

– Ça ne va pas le faire, il faut que j’aille pisser ! Finit-il par dire.
– Ça me donne une idée ! Répond Jackie.

On ne peut entrer tous dans les toilettes faute de place, mais Anna est incitée à s’agenouiller devant la cuvette puis à y pencher son visage. Et c’est dans cette position humiliante que Hyacinthe lui pisse dessus.

Chanette3009

– Laisse ta bouche ouverte ! Pétasse.

Anna en a avalé une bonne rasade, habituée aux jeux uros, c’est d’ordinaire avec les gens de son sexe qu’elle s’adonne à cette pratique. Avec les mecs, c’est plus rare !

Un petit coup de serviette parce que de l’urine lui a dégouliné sur le visage et on regagne le salon.

Anna est invitée à reprendre sa fellation qu’elle s’efforce de bien faire, puis de façon tout à fait inattendue, l’homme se retourne présentant son cul en écartant les fesses.

– Lèche moi le cul, salope !

Elle prodigue alors une savante feuille de rose appréciant le petit goût musqué de l’endroit, et pendant ce temps Candice qui s’est saisi d’un martinet fouette le cul d’Anna en l’insultant.

– Tiens morue, tiens grosse pute, t’es bonne qu’à lécher les trous du culs des mecs !

Hyacinthe a fini par se dégager tout seul, il devait en avoir marre

– Regarde-moi ! Ordonne Candice à Anna et ouvre bien la bouche… mieux que ça, pétasse.

Candice lui crache alors dessus, deux fois de suite.

– Avale !
– Gloups.
– Tu sais que t’es craquante dans ton genre, viens m’embrasser.

Réaction tout à fait inattendue mais Anna en est enchantée, ravie, les deux femmes se galochent.

– Tu parles d’une punition ! Se gausse Jackie.
– Et alors on fait ce qu’on veut, non ! Lui répond sèchement sa fille. Anna, tu veux que je te montre mes gros nénés ?
– Oui, bien sûr.
– Tu ne vas pas être déçu !

Elle se dépoitraille en vitesse exhibant une poitrine défiant les lois de la pesanteur.

– Je te les offre !

Folle de désir Anna se rue sur ces doux fruits offerts, elle les pelote, les embrasse, les lèche, en suce les tétons. Et inutile de préciser qu’en ce moment elle mouille comme une soupe.

Mais sa partenaire est aussi mouillée qu’elle, Candice finit de se déshabiller, entraine sa partenaire sur le tapis et voilà nos deux coquines parties dans un soixante-neuf de folie.

Et pendant ce temps Jackie n’est pas restée inactive, elle a offert son cul aux assauts virils de Hyacinthe qui l’encule comme un beau diable.

Il pilonne la mature pendant plusieurs minutes mais finit par se retirer… C’est qu’il a fort envie de baiser Anna laquelle après avoir pris son plaisir de conserve avec Candice s’échangent avec cette dernière quelques douces mais peu innocentes caresses.

– Donne-moi ton cul, pétasse je vais t’enculer !
– Je ne suis pas ta pétasse et ta bite est trop grosse.
– C’est bien rentrée dans le cul de l’autre vieille salope, ça rentrera bien dans le tien.
– Et ça t’arrive d’employer des mots gentils ?
– Bien sûr il suffit de me le demander et je deviens doux comme un agneau.
– On va te lubrifier le cul à fond, et ça va le faire ! Intervient Candice.

Si elle le dit…

Candice et Hyacinthe ont donc procédé par étapes. D’abord un bon tartinage au gel gras, ensuite introduction et mouvement de va-et-vient d’un doigt inquisiteur puis d’un gode de bonne taille pour ouvrir le chemin.

– Oh ! Cette salope ma dégueulassé mon doigt ! S’offusque Candice
– Ma pauvre ! Se gausse Anna.
– Tu vas me le nettoyer ! Indique Candice. Ouvre ta bouche et lèche.

Et tandis qu’Anna s’acquitte sans rechigner de cette contrainte, le gland encapoté de Hyacinthe peut maintenant se présenter à l’entrée de l’anus. Premier coup de rein, ça ripe, deuxième tentative, deuxième échec.

– Bon, je sens que ça va rentrer.

Effectivement le troisième essai est le bon, un autre coup de rein pour faire entrer toute la bite. Et les allers et retours commencent, faisant gémir la galériste.

Candice regardait le spectacle avec intérêt mais sa mère lui fit signe de venir la rejoindre.

– Viens t’occuper de moi, ce salaud m’a laissé en plan !
– Mais bien sûr, Maman !

Et Candice se met à laper le vagin trempé de sa mère, sa langue procédant en de longs et savants balayages. Elle place ses mains sous les fesses de Jackie afin d’accéder à son anus et entrepris de le butiner.

– Ton cul sent un peu la merde, Maman.
– Alors ne le suce pas !
– Bien sûr que si, que je vais le sucer !

Et après quelques instants elle revint vers la chatounne, recommença les mêmes mouvements, puis sentant que le plaisir de sa mère montait inexorablement, elle lui porta l’estocade en faisant danser sa langue sur son clito. La pièce s’emplit alors du cri de la jouissance de la belle bourgeoise.

Quelques secondes plus tard, Hyacinthe jouissait dans le fondement d’Anna en poussant un cri de bête fauve.

Il décule se débarrasse de la capote et exhibe son chibre gluant de sperme.

– Qui c’est qui me nettoie ?

Candice et Jackie se précipite et ont tôt fait de leurs langues agiles de nettoyer tout ça.

Candice s’approche ensuite d’Anna, elle n’a pas avalé le sperme qui lui remplit la bouche, et quémande un baiser, les deux femmes s’échangent ainsi le foutre de Hyacinthe.

– Hou là, là, quelle séance, s’exclama Jackie… Candice refait nous du café.
– Oui, maman !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Samedi 20 janvier 2024 6 20 /01 /Jan /2024 14:52

Chanette 30 – La disparition de Carole – 8 – Le donjon de Sauvignon par Chanette
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A 5 heures du matin, la voiture de Sauvignon se gare dans le parking souterrain de sa garçonnière avenue de Breteuil à Paris. Oui à Paris…il a roulé toute la nuit !.

– Réveille-toi chérie, on est arrivé !.
– Wāh, j’ai rêvé qu’on avait roulé pendant des heures.
– Ben oui, c’est ça les rêves !
– Faut que je téléphone aux copines…
– Mais c’est déjà fait, souviens-toi je t’ai prêté mon portable.
– Ah bon ?

Une fois dans le studio et après avoir englouti la coupe de Champagne promise, Sauvignon lui tint un étrange discours :

– Je suis continuellement curieux de nouvelles expériences érotiques, je te propose de faire ça avec moi…
– Tu veux faire quoi ?
– Que tu sois ma chose pendant une semaine.
– Hein ? Une semaine, t’es pas un peu fada ?
– Ne t’inquiète pas, tu ne subiras aucune violence, mais je disposerai de toi à volonté pendant une semaine. Tu n’auras aucun contact avec l’extérieur. On est mardi, on va dire que l’expérience prendra fin lundi prochain après le petit déjeuner.
– C’est pas un peu bizarre ton truc ?
– Mais non, c’est un jeu, si tu veux arrêter à tout moment, je te ne te retiendrais pas, mais ce serait dommage.
– Je ne sais pas trop…

Carole est dubitative la proposition de Sauvignon lui paraît totalement incongrue, mais d’autre part la perspective de rester une semaine avec ce bel inconnu charmeur la titille. Il faut dire que l’homme sait jouer parfaitement de son charisme et de son magnétisme !

– Ça ne te coûte rien d’essayer ! Insiste l’homme.
– Si tu veux mais il faut que je prévienne les copines.
– Je viens de te dire que tu l’as déjà fait dans la voiture, souviens-toi, tu leur as dit que tu ne revenais que dans huit jours.
– Me rappelle pas.
– Normal, t’as eu un coup de barre.
– Je vais peut-être les rappeler…
– Pas à cette heure-là ! Elles doivent roupiller. Tu veux dormir un peu ou on commence de suite ?
– Je vais me reposer un quart d’heure, donne- moi un peu d’eau.

Il la laissa dormir. Et c’est au réveil qu’il lui fit découvrir son donjon

– Waouh ! T’es super équipé, toi, dis-donc !
– Ben oui, ça s’appelle un donjon, c’est une pièce spéciale pour faire de la domination. Tu n’avais jamais vu ça ?
– Ah, ben non !

Sur ce point elle mentait effrontement, puisqu’elle connaissait le mien de donjon, pour l’avoir pratiqué à plusieurs reprises !

– Allez, déshabille-toi, on va s’amuser.
– On y va, on y va !
– Et enlève tes bijoux !
– Pourquoi ?
– Pour pas les abimer !
– Ah bon !

Une fois qu’elle fut nue, Sauvignon lui fixa un collier de chien autour du cou.

– Ce truc, tu devras le garder pendant tout le temps de la séance. Tu es ma chienne, et une chienne sans collier ça ne le fait pas.

Il demanda ensuite à Carole de prendre place auprès de la croix de Saint-André, jambes et bras écartés.

– Je préférerais que tu n’attaches pas !
– Je ne vais pas serrer, avec une bonne torsion du poignet tu pourras te libérer mais sois dans crainte, j’ai de l’expérience… et puis tu as un mot de sécurité.
– C’est quoi
– Euh, ananas, tu devras le répéter deux fois.
– Bon vas-y, je te laisse faire.
– Je vais te parler crument, ça fait partie du jeu, d’accord ?
– Ouai !

Sauvignon attacha donc sa soumise à la croix, puis s’en alla chercher des pinces munies de petites ficelles, qu’il accrocha sans trop de ménagement d’une part sur les tétons et d’autre part sur les grandes lèvres.

– Ça fait mal, hein ?
– Oui mais ça va !

L’homme se mit alors à tirer sur les ficelles, tantôt en haut, tantôt en bas faisant gémir notre belle soumise à la fois de douleur et de plaisir.

Ce petit manège dura un certain temps, au terme duquel il décrocha les pinces. Opération toujours quelque peu douloureuse.

Il se mit ensuite à la tripoter frénétiquement, lui fourrant d’autorité les doigts dans la chatte entre autres privautés.

Puis il s’en alla quérir une cravache, Carole s’étonna qu’il ne la fasse pas se retourner… Mais non, il souhaitait frapper par devant. Le premier coup atteignit les cuisses, les suivants également, puis. ce fut le ventre.

Chanette3008Elle appréhendait la suite… Elle se mordit les lèvres quand la cravache s’abattit sur ses seins, elle gémit de douleur mais subit.

Le corps de la pauvre Carole s’ornait maintenant de maintes zébrures.

Cessant sa flagellation, Sauvignon revint vers elle.

– Alors ma salope, tu crois que ta punition est terminée ?

Elle ne répond pas ! Que répondre d’ailleurs ?

– Hé je te cause, grosse pouffe !
– On peut peut-être faire une pause ?
– Une pause pipi, c’est une bonne idée, ça !

Sauvignon détache sa soumise et lui ordonne de se placer devant lui en gardant la bouche ouverte..

– Tu vas boire ma bonne pisse, ne bouge pas, je me concentre.

L’homme met un certain temps à faire venir son pipi, puis soudain, ça fuse ! Carole ne parvient pas à tout avaler et manque de s’étouffer. De l’urine a coulé sur son corps, il y en a aussi par terre.

– Espèce de grosse dégueulasse, je ne t’ai pas dit d’en foutre par terre.
– Je vais nettoyer…
– Ou tu vas ?
– Chercher un truc pour éponger.
– Non tu vas nettoyer avec ta langue !
– Surement pas !
– Et pour quelle raison ?
– Parce qu’un sol, ce n’est pas propre et que je n’ai pas envie de choper des saloperies, alors je veux bien nettoyer mais avec une toile.
– T’as pas tout compris, qui c’est qui commande ici ?
– Bon écoute, si t’es pas content je dis le mot de sécurité et je me barre.

Sauvignon n’en revient pas de la réaction de la fille.

« Une dure à cuire, mais j’en ai maté d’autres, faisons semblant d’être conciliant. »

Je vais chercher une serpillère, je reviens, mais tu ne perds rien pour attendre.

Le petit ménage ayant été effectué, Sauvignon demanda à Carole de se replacer sur la croix de Saint-André mais en position verso, cette fois-ci.

-Tu ne crois tout de même pas que je vais laisser passer ta désobéissance sans rien faire !

La flagellation reprit donc, l’intérieur des cuisses, le dos, et les fesses, surtout les fesses. Ce faisant il bandait comme un malade, il était temps pour Sauvignon de conclure cette séance, il détacha sa soumise lui intima l’ordre de se placer en levrette et l’encula à la hussarde.

Carole vérifia s’il se recouvrait d’une capote, puis se laissa faire.

« Un peu bourrin, le bonhomme ! »

– T’aimes ça , te faire enculer, hein pétasse ?
– Quand c’est bien fait…
– Non, ce n’est pas la bonne réponse, je veux que tu me dises que tu es une enculée et que tu aimes ça !

Carole marmonna quelque chose…

– Plus fort, j’ai rien entendu !
– Je suis une enculée !

Après quelques minutes de pilonnage anal, Sauvignon sentant son plaisir proche décula brusquement.

– Regarde-moi !

Il se débarrassa du préservatif, et se terminant à la main envoya tout son sperme sur le visage de Carole

– T’as l’air intelligente comme ça, tu n’es qu’une poubelle à foutre !

« Un vrai poète ce type ! »

– Voilà je vais te laisser, je reviendrais demain à peu près à la même heure. Il y a dans le petit placard, des yaourts, des fruits des plats cuisinés, t’as un micro-onde pour les réchauffer. Pour dormir t’as une couchette et des couvertures…
– Et pour pisser ?
– Il y a un seau pour tous tes besoins
– Ça ne me plait pas trop… Pas de douche ?
– Non mais ça va pas ! On n’est pas au Negresco, ici, t’as un lavabo, du savon, du dentifrice et un gant de toilettes. Autre question ?
– Oui, murmura-t-elle. Tu peux me rendre mes bijoux ?
– Ne t’inquiètes pas tu les récupèreras en me quittant… Tu vois, je ne suis pas méchant, ce qui m’intéresse c’est le côté psychologique de l’expérience, être propriétaire de ton corps pendant huit jours ça a quelque chose de magique !
– Ah ?
– Tu n’as pas l’air convaincue.
– Je sais pas.
– Mais tu n’es pas contre ?
– Je n’ai pas dit ça.

En fait, Carole était dubitative, d’un côté elle restait sous le charme animal de Sauvignon, il était si beau !

Son désir de rester près de lui quelques jours l’emportait encore sur toute autre considération.

Mais elle restait lucide, si Sauvignon montrait d’autres qualités, gentillesse, correction, respect… elle savait qu’elles ne s’inscriraient pas forcément dans la durée.

« Au début ils sont toujours gentils… »

Et elle en savait quelque chose…

Cela ne l’empêchait pas non plus de trouver son « expérience » puérile et farfelue. Mais chacun n’a-t-il pas droit à son petit coin de délire.

« Bon je vais rester cette nuit, et ensuite on verra bien »

Très vite Sauvignon régenta la présence de Carole.

Elle restait enfermée dans le donjon, sans aucun vêtement mais l’endroit était convenablement chauffé. Elle y passait ses nuits et ses repas. Elle mangeait à sa faim, pas d’alcool, que de la flotte. Pour ses temps libres, elle avait à sa disposition quelques polars d’occasion et des mots fléchés. Un mini lavabo lui permettait d’assurer une toilette de chat, gant, serviette, dentifrice et verre à dents. Pour ses besoins elle urinait dans un saladier, mais avait catégoriquement refusé le seau des grosses commissions, « à cause de l’odeur » avait-elle dit. Le seau avait donc déménagé dans le couloir.

Au fil des jours, Sauvignon devenait moins aimable et finissait par l’envoyer promener quand elle rechignait devant certaines pratiques.

– Dans ce petit jeu, il faut une certaine contrainte sinon ça perd de son intérêt, alors arrête de faire ta chieuse.

Elle faillit le traiter de connard, mais ne le fit pas, cependant quelque chose était désormais cassé.

C’est le cinquième jour que les choses se gâtèrent. Sauvignon avait attaché Carole sur la croix de Saint-André. Il revint avec tout un attirail qu’elle n’identifia pas de suite.

– Aujourd’hui je vais t’offrir un cadeau. Lui dit-il.
– Ah ?
– Oui je vais t’offrir un tatouage.
– Certainement pas !
– Ta gueule, on ne refuse pas un cadeau, et comme ça tu auras un souvenir de ces journées mémorables.
– J’ai dit non !
– Tu as peut-être dit non, mais pour le moment c’est moi qui commande.
– Ananas, ananas !
– Ça ne marche pas, le mot de sécurité, c’est pour la domination pas pour les cadeaux !
– Quoi ?
– Ben oui !

Carole se dit alors qu’il lui fallait tenter quelque chose avant qu’il ne soit trop tard

– Bon d’accord, mais avant, faut que j’aille aux toilettes.
– Pas de problème le vais te tenir le saladier…
– Non, j’ai envie de chier.
– Quel langage, bon je vais te détacher, le machin est toujours dans le couloir.

Elle y va, il ne la suit pas, elle avise un petit placard sur sa gauche, elle ouvre et découvre au milieu d’un incroyable fouillis, un joli marteau dont elle s’empare et le cache derrière son dos.

– Ça y est c’est fait.
– Je vais te rattacher.

Il se retourne, Carole lève le marteau et lui en assène un grand coup sur le crâne.

Sauvignon s’écroule sous le choc, Le sang de son cuir chevelu coule en abondance

« Merde, j’ai tapé trop fort… »

Elle se baisse, vérifie le pouls… Pas de pouls.

« Merde ! On dirait bien que je l’ai tué ! Il est mort ce con !  »

Moment de panique.

« Bon je fais quoi, je préviens la police, les secours… ça va être une source de complications… Personne ne sait que je suis venue ici, je me casse… »

Elle fouille un peu pour retrouver ses affaires et en ouvrant une petite penderie, tombe sur des vêtements et un sac de femme qui ne lui appartient pas. Elle l’ouvre (ben oui, la curiosité féminine…) Elle tombe sur des papiers au nom de Fabienne Rich.

« C’est bizarre ça ! Je n’ai jamais entendu de présence féminine ici… Et mes bijoux, où est-ce qu’il les a foutu ? »

Sur la planche supérieure de la penderie se trouvait une boite à cigares en bois. Elle l’ouvre, ses bijoux sont bien là, mais il n’y a pas que les siens, cinq bagues, deux bracelets, deux montres dont une muni d’un bracelet de luxe, deux colliers, des boucles d’oreilles…

« Qu’est-ce que ça veut dire, tout ce bazar ? »

Ne cherchant pas trop à comprendre pour le moment elle embarque la boite et son contenu.

Elle fait rapidement le tour de la garçonnière qui n’est pas si grande que ça. Il n’y a personne. Dans la salle de bain aucun objet ou produit ne révèle une présence féminine.

« Oh, que ça ne me plaît pas du tout !  »

Elle récupère ses propres affaires et embarque par reflexe le portefeuille de cette Fabienne Rich.

Elle sort, se demande où elle peut bien être :

– C’est quoi ce bled ? Il m’a emmené où ce con ? Ce doit être Bordeaux ?

Elle demande le chemin de la gare à une dame âgée.

– Quelle gare ?
– Ben la gare pour aller à Paris.
– Oui mais pour aller où ?
– A Paris !
– Vous avez un métro sur la gauche. Répond la dame avant de filer la route manifestement peu rassurée sur l’état mental de son interlocutrice.

C’est en découvrant la station de métro que Carole comprend enfin qu’elle se trouve en plein Paris.

« Mais comment j’ai pu me retrouver à Paris sans m’en apercevoir ? D’abord m’éloigner d’ici… »

Elle farfouille dans son sac dont elle n’avait pas vérifié le contenu.

« A priori, il ne manque rien, ah si… le téléphone je ne vais tout de même pas retourner là-bas j’ai plutôt intérêt à me faire discrète ».

Alors la première chose qu’elle fit après avoir cheminé le long des quais de Seine jusqu’à Saint-Michel, les images de son crime lui revenant en boucle, fut de s’acheter un nouveau téléphone, mais faute d’avoir quelque part un backup de son carnet d’adresses, elle ne put joindre personne.

« Et l’autre abruti qui m’a raconté que j’avais téléphoné aux copines dans sa voiture, alors que je ne connais pas leur numéro par cœur… Je devais être bourrée ! »

Elle regagna son domicile espérant y trouver Valentin qui possédait un double de ses clés, mais il n’y était pas.

« Une douche et un café bien fort, après je verrais… »

L’équipe de Remiremont s’est dispatché afin dénicher Sauvignon. A Karine le soin de sonner à la garçonnière…

Il est 15 heures quand elle est sur place. Ça ne répond pas. Elle pousse timidement la porte.

– Elle n’est pas verrouillée, bizarre !

Elle entre et découvre un corps inanimé baignant dans son sang. Elle s’approche et constate que le bonhomme est bel et bien passé de vie à trépas.

« Un donjon pour sado maso ! Une séance qui aurait mal tournée, ça prend une mauvaise tournure cette affaire-là ! »

Elle prend une photo du visage de la victime et l’envoie à Didier Remiremont.

– C’est bien Sauvignon. Répond ce dernier. La situation devient merdique, ne t’éternise pas. Essaie de savoir si la nana est passée par là et reviens vite au bureau.

Karine constate que le petit lavabo a été utilisé récemment, preuve en est le verre à dents encore humide. Par contre elle ne s’explique pas que la penderie à l’extérieur du donjon contienne des effets féminins y compris des chaussures, ainsi qu’un sac à main sans portefeuille ni téléphone.

« Elle se serait enfuie à poil après avoir tué le type ? Ça ne tient pas debout ! Ou alors elle se serait vêtue autrement ? Mais avec quoi ? »

Dans le bureau du détective, ce dernier réitère son agacement.

– Il y a un meurtre, ce n’est pas notre boulot d’élucider ça, c’est celui de la police. On va les prévenir mais avant faut que je discute avec mes clients…
– Si Carole s’est libérée, elle a logiquement prévenu ses amis, fait remarquer Karine.
– Vérifie ça de suite.

Vérification qui ne donne rien, tout le monde étant en mode répondeur. (ce sont des choses qui arrivent)

– Font chier ces bonnes femmes ! Eructe Remiremont, je passerai voir Chanette ce soir, je sais comment la trouver.

Carole est donc rentrée chez elle, elle ne sait joindre personne, le margoulin qui lui a vendu un téléphone ne lui ayant proposé aucune procédure afin de récupérer son carnet d’adresses. Après d’être fait un café suivi d’une douche elle décide de venir me voir en mon studio de la rue des Saulniers.

Je suis en début de séance avec un soumis qui vient me rendre visite tous les mois.

Et voilà qu’on sonne !

Je déteste être dérangée quand j’officie mais je vais voir quand même après m’être revêtue d’un joli petit kimono.

– Carole !
– Ben oui, je ne te dérange pas ?
– Je me débarrasse de mon client et je suis à toi.

Je loge Carole dans la kitchenette et reviens vers mon soumis.

– Je suis désolée mon kiki, mais j’ai un contretemps familial, je vais te rendre l’argent, si tu reviens demain je te ferais demi-tarif

Il est contrarié le bonhomme. Et il m’explique que demain ce n’est pas possible… mais la semaine prochaine …

– D’accord on fait comme ça.
– Le demi-tarif ça marchera quand même ?
– Mais bien sûr mon biquet

Quel pingre ! Je vérifie mon agenda, j’ai un autre rendez-vous dans deux heures, je le décommande, et après que mon client eut quitté les lieux, je reviens vers Carole.

– Ben alors, d’où tu sors ? On était folles d’inquiétude.
– Je me suis fait ensorceler par un mec, j’ai mis un certain temps pour me rendre compte qu’il était complètement givré, alors quand il a voulu me tatouer, je l’ai fracassé à coup de marteau…
– Oh là là, écoute Carole, tu vas être gentille, tu vas me raconter tout ça dans l’ordre et en détail sans rien oublier parce que pour le moment je n’y comprends pas grand-chose.

Alors elle m’explique… C’est quand même dingue de se faire embringuer comme ça, il y aura toujours des situations qui me dépassent.

– Mais ça va devenir super dangereux cette affaire, je suppose qu’il a ton adresse, ce Sauvignon ?
– Mais Chanette, tu n’as pas compris, il est mort, Sauvignon. Je l’ai tué, tu te rends compte, j’ai tué un mec ! J’en suis malade !
– Faut prévenir la police…
– Et bonjour les emmerdes.
– Mais dis-moi, pourquoi tu n’as pas essayé de m’appeler.
– Mais je croyais l’avoir fait.
– Pardon ?

Elle m’explique comment Sauvignon l’a bluffé sur ce sujet.

– J’ai été obligée d’acheter un nouveau téléphone après mon évasion…
– Bon on ira acheter un vrai téléphone quand on n’aura plus que ça à faire, et j’espère que tu pourras récupérer tes contacts. Mais faisons les choses dans l’ordre.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Samedi 20 janvier 2024 6 20 /01 /Jan /2024 14:49

Chanette 30 – La disparition de Carole – 7 – Carole et Sauvignon par Chanette
Stamp sodo

Sauvignon est propriétaire du Cabaret 27, un rade dans le 17eme qui à partir de 23 heures se mute en club échangiste. Didier Remiremont s’y rend vers 18 heures et demande à voir le patron.

Auparavant Remiremont s’est renseigné auprès de ses contacts discrets à la police. Il apprend que Sauvignon possède un casier judiciaire vierge et qu’il n’a jamais fait l’objet d’une quelconque enquête.

Le maître des lieux accueille le détective avec jovialité.

– Que puis-je pour votre service ?
– Je suis détective privé et j’enquête sur la disparition d’une jeune femme au cours d’une petite partie fine à Lacanau.
– Ciel ! Et qui puis-je ?
– Je voulais simplement savoir si vous aviez remarqué quelque chose d’anormal pendant cette soirée..
– Impossible !
– Pardon ?
– Je n’ai pas pu remarquer quoi que ce soit, j’ai fait mon petit speech et je suis parti, j’avais un rendez-vous à l’extérieur.
– Ah ?
– Ben oui.
– Mais la partie restait encadrée par quelqu’un ?
– Bien sûr ! Monsieur Lisieux est resté en permanence… il fallait bien quelqu’un pour fermer les portes après le départ des gens… et puis nous avions embauché un vigile sur place…
– Peut-être pourrais-je avoir leurs coordonnées afin de leur demander…
– A quoi bon ? Je veux bien vous les fournir, mais qu’est-ce qu’ils vont vous dire de plus ? S’il s’était passé quelque chose de bizarre, j’en aurait été informé. Votre disparue est probablement partie conter fleurette avec son amoureux du moment…
– Et comme par hasard, son téléphone a cessé de fonctionner ?
– Ecoutez cher monsieur, on ne répond pas au téléphone quand on baise, voyons !
– Sauf qu’elle ne baise probablement pas en continue depuis sa disparition… et sauf qu’elle ne répond pas aux messages qu’on lui adresse…
– Oui évidemment, vu comme ça, c’est préoccupant… Elle est peut-être dans une zone où il n’y a pas de réseau.
– Depuis tout ce temps ?
– Ou alors elle l’a perdu ou cassé…
– Dans ce cas, elle se serait manifestée autrement d’une façon ou d’une autre…
– Oui, évidemment. Cela peut être grave en effet, et je ne demanderais pas mieux de vous aider, mais je ne vois vraiment pas comment ? Nous ne pouvons pas poster un vigile derrière chaque personne, ce sont des adultes.
– Certes.

On s’est retrouvé au studio en fin d’après-midi. Karine, Tanya et Didier ainsi qu’Anna et Valentin.

– J’ai demandé à deux de mes enquêteurs d’interroger le responsable de la soirée et le vigile. Ça n’a rien donné. L’hypothèse d’un acte malveillant commis par un voyou me semble devoir être privilégiée, ce qui ne va pas faciliter l’enquête… indique Didier Remiremont.
– Donc les organisateurs n’y seraient pour rien ? Intervins-je.
– On ne peut jurer de rien, mais à priori, on a aucun élément pour les incriminer. Ce que je propose c’est que chaque enquêteur nous fasse un compte-rendu détaillé de ce qu’on lui a raconté et on verra si ça correspond à votre vécu.

C’est Tanya qui commence. Elle n’omet aucun détail et raconte sa rencontre avec Jérémy d’une voix tellement monocorde que je failli m’endormir.

– …Quand je lui ai demandé comment il avait eu vent de cet événement, il m’a répondu qu’il avait trouvé un flyer dans sa boîte aux lettres…
– C’est un mensonge ! M’écriais-je.
– Pardon ?
– Il y avait bien un flyer, mais en fait il en avait toute une pile au moins cinquante sur un coin de table.
– Donc ce type nous ment. Commente Remiremont.

Trop fort le mec !

– Et s’il nous ment sur ce point, il peut aussi bien nous mentir sur le reste. Reprend-il. Un mec qui possède un stock de flyers doit jouer un rôle clé dans cette organisation. On nous cache quelque chose, il faut revoir ce type et revoir aussi Sauvignon.

– Ah, au fait ajoute Karine à l’adresse d’Anna, cette Jackie m’a fait passer un message, elle ne serait apparemment pas fâchée de vous rencontrer de nouveau.
– Ah, oui ? Et pour quel motif ?
– A mon avis, elle est complétement nympho, mais qui sait, peut-être apprendrez-vous quelque chose…

Tout le monde a terminé son rapport. Il faut donc tout reprendre à zéro.

Sauvignon étant absent, Didier Remiremont décide de rendre visite à Jérémy en compagnie de Tanya.

– Encore vous ! Je n’ai plus rien à vous dire, je voudrais bien être tranquille !

Il va pour claquer la porte, mais le détective la bloque avec son pied. (classique !)

– Vous ne nous auriez pas raconté des mensonges, nous n’aurions pas été obligé de revenir.
– Je ne vous ai pas dit de mensonges…

Didier et Tanya sont entrés en force.

– Premier mensonge, ton flyer ne venait pas de ta boîte aux lettres. D’accord ?
– D’abord, je ne vous ai pas autorisé à me tutoyer, ensuite on me l’a refilé dans la rue, qu’est-ce que ça change ? S’agace le type.
– Et le mec dans la rue, il t’en a distribué cinquante ?
– Ah ! Et c’est ça que vous considérez comme un mensonge ?

Bizarrement, le gars paraît rassuré.

– C’en est un, non ?
– Si vous voulez, mais quelle importance ? Un gars distribuait des flyers, il avait l’air perdu et manifestement il ne connaissait pas la ville, il m’a demandé si je serais d’accord pour assurer une partie de la distribution.
– Comme ça, gratuitement ?
– Bien sûr que non, il m’a filé la pièce…

Remiremont est sur le point de voir sa piste partir en sucette, mais il aime bien enfoncer des clous.

– Ce mec vous pouvez me le décrire ?

Et là son visage change soudain d’expression.

– Me rappelle plus.
– Grand, gros, jeune, vieux ?
– Je vous dis que je ne me rappelle plus.
– Allons, allons, il n’était pas transparent ce type ?
– Bon, foutez-moi la paix je ne veux pas d’ennuis, laissez-moi maintenant.
– Vous vous figurez que vous allez avoir des ennuis si vous me décrivez ce bonhomme ?
– Parfaitement ces gens-là sont dangereux, c’est un milieu de tueurs.

Imaginez la stupeur des deux détectives devant ces propos complètement inattendus !

– Il faut nous expliquer mieux, là !
– Vous voulez vraiment mettre ma vie en danger ?
– Mais pas du tout, nous sommes aussi là pour protéger les gens. Bluffe Didier
– Ah oui, et de quelle façon ?
– Ça va dépendre de ce que vous allez nous raconter.

Jérémy prend une profonde inspiration :

– Quand la partie a commencé, j’ai vu de la drogue circuler, c’est pour cela que je suis parti.
– Mais comme personne ne peut savoir pourquoi vous avez quitté les lieux, je ne vois pas bien ce que vous risquez ? Rétorque le détective.
– Bon, le mec des flyers c’est un grand maigre, c’est lui qui filtrait les entrées à la partie.
– O.k. rien d’autre ?
– Non.
– Et la fille qui a disparu, t’as rien à nous dire ?
– Pas grand-chose, balbutie le type.
– Pas grand-chose c’est mieux que rien du tout. Raconte-nous.
– Vous m’embarrassez.
– On est jamais venu, on ne se connait pas et notre source ce ne sera pas vous.
– J’ai simplement vu le grand maigre présenter cette jeune fille à l’orateur, ensuite ils sont allés ensemble je ne sais où, puis je vous dis je suis parti quand j’ai vu la drogue circuler.
– Eh ben, voilà.

La piste était donc Sauvignon qui mentait comme un arracheur de dents en prétendant ne rien savoir de Carole.

Une petite enquête auprès de quelques fonctionnaires bien placés permit à Remiremont de connaître son patrimoine immobilier, le type possédait outre son cabaret échangiste, deux appartements à Paris et trois maisons de campagne à Deauville, Megève et en Sologne. Et comme en ce moment il était absent de son cabaret, on imagine le pain sur la planche.

Mais six adresses, ça ne fait jamais que six enquêteurs ! Il suffit d’être patient.

Flashback

– Monsieur Sauvignon aimerait faire votre connaissance.
– Qui c’est celui-ci ?
– L’orateur.
– Ah ! Et que me veut-il donc ? Demande Carole.
– Vous saluer. Ça ne vous engage à rien.
– Alors allons-y.

C’est vrai qu’il est beau, Sauvignon, la quarantaine, cheveux bruns mi longs, regard de braise, sourire permanent, il émane de son personnage une sorte de douceur rassurante.

– Me ferez-vous l’honneur d’être ma partenaire ce soir ?
– Pourquoi pas ?
– Je ne vous fais pas peur ?
– Pas du tout.
– Je rêve déjà de vous déshabiller.
– Coquin !
– Un coquin qui aime bien les coquines. On va monter, je n’ai rien contre les exhibitions, mais l’intimité ce n’est pas mal non plus.
– C’est comme vous voulez.
– Au moins vous n’êtes pas compliquée, vous.
– Pas trop non.

La chambre est spartiate, sans doute celle-ci devait être occupée par un moniteur de colonie de vacances, un lit, une petite table, une unique chaise « bas de gamme », un petit placard avec un verre à moutarde, un cendrier et des cachets non identifiés et dans un coin un lavabo minuscule. Quant à la literie, il ne fallait pas être trop difficile, pourtant tout se passa fort bien :

– Vous possédez un corps de rêve.
– N’exagérons rien.
– Si, si vous auriez pu faire du cinéma.
– Du cinéma porno ?
– Ou du normal.
– Parce que le porno ce n’est pas normal ?
– Je n’ai pas dit ça.
– Alors ça va, je suppose que vous voulez voir mes nénés ?
– Vous supposez fort bien !

Carole enlève son haut, exhibant sa poitrine de rêve aux yeux concupiscents de Sauvignon.

– Pas mal, hein ! Il n’y a rien à jeter.
– Une merveille.

Et sans demander une quelconque permission, il se met à tripoter ses jolis globes.

– Vous allez me rendre fou…
– Allons, allons, ce ne sont que des nichons .

Il prend les bouts entre ses doigts et serre progressivement attendant la réaction de la fille.

Carole, loin de protester, se pâme de plaisir.

– Plus fort ! Gémit-elle
– Tu ne serais pas un peu maso, toi ?
– Un petit peu, un petit peu…
– Alors nous sommes faits pour nous rencontrer, je suis maître à mes heures.
– Et tu me ferais quoi ?
– Tout ce que tu aimes.
– Et ce que je n’aime pas ?
– Je ne te le ferais pas
– Voilà qui m’intéresse ! Donne-moi donc une petite fessée pour voir si tu es un bon maître.
– No problème, mets-toi en position que je te fasse rougir le cul

Carole s’exécute provoquant une nouvelle fois l’enthousiasme de son partenaire.

– T’as vraiment un cul à te faire de l’or !
– On me l’a déjà dit.
– Et ça ne te tente pas ?
– Ne pose donc pas de questions indiscrètes et occupe-toi de mes fesses.

Alors Sauvignon se mit à taper, Doucement d’abord puis de plus en plus fort, ne s’arrêtant que lorsque le joufflu vite au cramoisi.

– Hum, ça fait du bien, je suis trop excitée, tu ne peux pas savoir.
– Alors tu vas me sucer ma grosse bite.
– Oui, oui !

Il sort son engin déjà bandé se braguette.

Grosse ? Non ! Disons normale, peut-être légèrement supérieure à la moyenne mais sans exagération, Carole préférait, elle appréhende toujours les. bites trop grosses.-

– Tu aimes ça, sucer des bites ?
– J’adore …
– Non, dis-moi que tu es une suceuse de bites !
– Je suis une suceuse de bites.
– D’accord, on va voir comment tu te débrouilles.

Et elle se débrouille très bien, une fellation ce n’est pas juste sucer une bite comme on sucerait un eskimo glacé, et elle le sait très bien, faisant virevolter sa langue du gland jusqu’au couilles, puis pompant avec application. Elle lui mettrait bien un doigt dans le cul mais ne le fait pas pour deux raisons, la première c’est qu’elle n’est pas assez intime avec lui, la seconde c’est qu’elle ne souhaite pas que l’homme jouisse prématurément. C’est qu’elle a envie d’en profiter de son Appolon du Sud-ouest..

Chanette2607– Tu suces bien, t’est une bonne pute !
– Si j’étais une bonne pute, je te demanderais bien 100 balles.
– C’est vrai, tu les veux ?
– Non je ne te demande rien, mais si veux me payer, je ne vais pas aller refuser.
– Si t’es sage, je te donnerais la pièce, mais pour le moment je vais t’enculer.
– Avec capote ?
– Bien sûr !
– D’accord, mais vas-y doucement !
– Pourquoi ? Tu as la trouille que je te fasse mal ?
– Parfois ça fait mal !
– Je croyais que tu aimais la douleur ?
– Il y a douleur et douleur !
– Ah, bon ? Allez en levrette, ma salope ! Je vais t’éclater la rondelle.
– T’es vraiment un poète, toi !

Sauvignon s’encapote, il a devant lui le cul de déesse de Carole, il est admiratif et lui pelote les fesses avec déchainement, il les embrasse aussi et vient humer le petit trou brun avant d’y porter sa langue fouineuse.

Ivre de désir il approche sa bite de la cible et entre d’un coup de rein violent.

– Doucement, doucement.

Il entre à fond et commence ses va-et-vient en tentant de se maîtriser. Ses coulissements dans le conduit anal ne tardent pas à faire monter le plaisir de Carole qui accélère sa respiration et qui pousse des petits cris.

Sauvignon ne peut plus tenir, il sait sa jouissance imminente, alors il accélère, faisant crier la fille. Il se retire et se débarrasse de la capote.

– Nettoie moi la bite !
– Non !
– Comment ça « non » ?
– Non, c’est non !
– Tu n’aimes pas ça ?
– Je n’ai pas à me justifier… Et puis tu m’as bien baisé, tu devrais être content, qu’est-ce que ça va t’apporter de plus le fait que je te nettoie la bite ?

A ce moment -là Sauvignon parait contrarié, mais vraiment contrarié. Carole ne comprend pas

« Il n’y a vraiment pas de quoi en faire un plat ! »

Elle récupère ses vêtements.

– Ça donne soif tout ça, j’aurais dû prévoir du Champagne. Je vais boire un coup de flotte. Indique Sauvignon.

L’homme ouvre le petit placard, sort le verre, le remplis d’eau au lavabo, le bois…

– Il n’y a qu’un verre, j’aurais dû te servir en premier, je suis désolé.
– Pas grave !

Et Carole but à son tour son verre d’eau sans s’apercevoir que l’homme y avait glissé quelques gouttes d’une substance contenue dans sa chevalière.

« Et voilà le travail, dans une demi-heure, elle roupillera comme une marmotte. »

– Ça vous dirait une coupe de Champagne chez moi, je n’habite pas très loin ?
– Ah, bon ? Vous voulez remettre le couvert ?
– Vous êtes contre ?
– Ni pour ni contre en fait je ne sais pas trop !
– Chez moi, non seulement nous serons plus à l’aise, mais nous pourrons faire quelques fantaisies, puisque vous êtes un peu maso, je vous montrerais ma collection de joujoux, ils devraient vous plaire…
– Je ne suis pas si maso que ça.
– Ça tombe bien, moi je n’ai rien d’un tortionnaire.
– Alors tout va bien. Wāh j’ai un peu sommeil.
– Le Champagne va arranger ça, on y va ?

Les deux amants finissent de se rhabiller.

– Je vais téléphoner aux copines, je ne voudrais pas qu’elles s’inquiètent… putain qu’est-ce que j’ai foutu de mon téléphone, il était dans mon sac…

Elle le renverse, évidemment il n’y est pas, regarde sous le lit, fait et refait tous les gestes que l’on fait quand on a perdu quelque chose. Tout cela en vain naturellement.

– On me l’a piqué, putain j’avais tout mon carnet d’adresses… et puis je fais comment pour prévenir les copines ?
– Mon téléphone est dans ma bagnole, je vais te le prêter.

Mais une fois installée dans la voiture, Carole s’endormait déjà.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Samedi 20 janvier 2024 6 20 /01 /Jan /2024 14:46

Chanette 30 – La disparition de Carole – 6 – Karine avec Jackie… et sa fille par Chanette
bisou1719

Karine

Karine Levillain s’est habillée très classe, tailleur gris perle et chemisier blanc, elle à la main un grand sac qui ne contient pas grand-chose mais qui fait style. Elle sonne au domicile de Jackie Montgeron, celle-ci ouvre et jauge sa visiteuse.

– Vous n’avez pas lu le panneau ?
– Pardon ?
– Interdit aux démarcheurs, colporteurs et autres emmerdeuses.
– Je ne suis rien de tout ça, je suis détective privée. Répond Karine en exhibant sa carte professionnelle.
– Et alors ?
– Je voulais juste vous poser quelques questions…
– Je ne réponds à aucune question…
– Même lorsque la vie de quelqu’un est en danger ?
– C’est qui le quelqu’un ?
– Cette personne. Répond Karine en lui mettant sous le nez une photo stockée sur son smartphone.
– Connais pas !
– Vous ne connaissez pas mais vous l’avez peut-être aperçu.
– Je ne vois rien, je n’entends rien, je suis une tombe.
– Ok. Vous participiez à Lacanau à une partie fine…
– Oh ! Un, qu’est-ce que ça peut vous foutre et deux qui vous a raconté ça ?
– Si vous me laissiez entrer je pourrais vous répondre.

Alors là, Jackie est tiraillée, d’une part elle claquerait volontiers la porte au nez de cette pétasse, mais la curiosité est la plus forte, elle a envie de savoir et laisse entrer Karine.

– En fait, commence cette dernière, une femme a disparu pendant cette partouse, nous avons pu récupérer les identités de quelques participants…
– Comment ça ?
– Secret professionnel.
– J’aimerais quand même bien savoir comment ?
– Si vous répondez à mes questions je vous le dirais.
– D’accord, entrez cinq minutes… mais juste cinq minute, hein ?

Eh oui, la curiosité féminine…

Karine dévisage son hôtesse., Elle est en tenue très décontractée, jeans et pullover saumon très trop ample.

– Donc ce qui m’intéresse c’est de savoir si au cours de cette partie vous avez remarqué quelque chose de particulier, je veux dire quelque chose de pas ordinaire….
– Non, les gens étaient juste là pour tirer un coup.
– Et cette femme, ça vous dit quelque chose ?
– Oui, je l’ai remarqué.
– Vous l’avez vu longtemps ?
– Disons que je me suis très vite trouvée assez occupée.
– Donc vous l’avez perdu de vue ?
– On va dire ça comme ça.
– Comment vous est venue l’idée de vous rendre à cette partie ?
– Qu’est-ce que ça peut bien vous foutre ?
– Je demandais ça comme ça…
– Attendez, vous cherchez une nana qui a disparu et vous espérez la retrouver en me demandant pourquoi j’ai participé à ce truc ! J’avoue ne pas bien comprendre.
– C’était juste pour contextualiser.
– Et mon cul, il est contextuel ? On va s’arrêter là.

Karine est un moment décontenancée par ce brusque changement d’attitude. Elle se lève :

– Je vous laisse, mais vous ne saurez jamais comment nous vous avons identifié.
– Je m’en fous… euh non je ne m’en fous pas, rasseyez-vous une seconde… c’était quoi la question ? Comment j’ai su pour la partie ? Ah vous allez être surprise.
– J’adore les surprises.
– Eh bien c’est tout simple ! Figurez-vous que je connais très bien l’organisateur.
– Ah ?
– Ben quoi ? Et vous croyez que ça va vous aider ?
– Allez savoir ? Et ce monsieur Sauvignon il organise comme ça des petites séances dans toute la France ?
– Ah, vous connaissez son nom ?
– Eh oui !
– Je ne sais pas trop ce que vous cherchez en interrogeant tout le monde comme vous le faites, mais vous allez droit dans le mur.
– Et pourquoi donc ?
– Vous imaginez quoi ? Que Bertrand organise des soirées pour se livrer à la traite des blanches ?
– Bertrand ?
– Oui Bertrand Sauvignon.
– Ce n’est pas comme ça qu’il faut raisonner, on réunit le maximum d’informations, ensuite on essaie de trier.
– Pff, Sauvignon est un doux rêveur, il en est resté à « peace and love », au départ il voulait créer une espèce d’organisation pour défendre ses idées. Mais ça ne marche pas. Les libertins n’ont pas besoin d’organisation, le libertinage est un choix individuel, pas collectif, mais vous ne pouvez pas comprendre ça, vous n’êtes pas libertine.
– Qu’est-ce que vous en savez ?
– Vous l’êtes ?
– A mes heures.
– Les hommes, les femmes ?
– Les deux.
– Les jeunes, les vieilles ?
– Qu’importe l’âge !
– Eventuellement je vous brancherais ?
– Ma foi pourquoi pas ! Vous êtes une belle femme. Répondit fort imprudemment Karine.
– Alors faisons-le !

Oups !

– Vous êtes directe, vous !
– La vie est courte, inutile de perdre son temps.
– Evidemment, c’est un point de vue, mais bon…
– Vous n’êtes pas motivée ?
– Disons que je suis un peu prise par le temps…
– OK mais avant de partir vous me devez une explication.
– Ma cliente est tombée sur votre carte d’identité…
– De quoi ?

Jackie se précipite sur son sac à main, en extrait son portefeuille et vérifie si sa carte d’identité est bien à sa place.

– Et en quelles circonstances votre cliente serait comme vous dites tombée sur ma carte d’identité ?
– En vous rendant visite dans votre logement de vacances
– La salope !
– Pardon ?
– Je ne vois pas bien comment ma carte d’identité aurait pu sortir de mon portefeuille ni comment le portefeuille aurait pu sortir de mon sac. Donc cette salope, je maintiens mes mots, a fouillé dans mon sac pendant que j’allais pisser.
– Écoutez, je vous ai donné la version de ma cliente, il ne m’appartient pas de la contester.
– N’empêche que c’est une salope ! Bon vous n’y êtes pour rien, je vais me faire un café, vous en voulez un ?

Et sans attendre de réponse, Jackie fila en cuisine pour revenir quelques minutes plus tard avec deux tasses bouillantes.

Les deux femmes sont face à face, Jackie trouve le moyen de caresser la main de Karine.

– Vous avez les mains douces !
– N’est-ce pas ? Et vous, vous avez de la suite dans les idées !
– En effet. Laissez-vous donc tenter.

« Elle ne va pas me les lâcher, mémère ! Mais je vais la dégoûter pour de bon…  »

– Ecoutez, je veux bien mais je me fais payer.
– Ce n’est pas un problème. Tu veux combien ?

Le lecteur ne sera pas sans remarquer ce passage au tutoiement fort circonstancié.

Et voilà notre Karine prise à son propre piège.

– 100 balles !
– Tu mérites mieux que ça, je t’en donne 200. Ça t’arrive souvent de faire la pute ?
– C’est très occasionnel.
– Je te demande ça mais peu importe, pose donc ton blouson et le reste sur le dossier de la chaise…

C’est ce que fit Karine avant de se poster devant Jackie…

« Ne pas me laisser dominer, c’est moi qui dois mener la barque ! »

Jackie lui déboutonne son chemisier, le fait glisser laissant apparaître un joli soutien-gorge en dentelle bleu-gris.

– Ça m’a l’air bien rempli tout ça !
– Je ne me plains pas !

Les mains de Jackie passent dans le dos de Karine, cherchent l’agrafe, la fait sauter, puis fait glisser le soutif.

– Quelles merveilles ! S’exclame la bourgeoise.
– N’exagérons rien.

Les mains se font caressantes, sa bouche s’approche, un petit coup de langue furtif sur le téton… Se sentant encouragée Jackie se met alors à téter carrément les jolis fruits offerts.

– Si vous enleviez tout ça ? Suggère Karine en désignant le pullover de sa partenaire.
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Pas de problème, elle retire le pull, le soutif suit.

– Ils sont moins beaux que les tiens…
– Mais non, mais non.

Et les deux femmes se pelotent mutuellement. Après le haut, c’est le bas qui se libère, les deux femmes sont désormais toutes deux à poil quand tout d’un coup Karine est effrayée par un bruit de clés dans la serrure. Quelqu’un est en train d’entrer dans l’appartement et va les surprendre en train de se caresser les nichons !

Karine se précipite pour récupérer ses vêtements afin de cacher sa nudité.

– Ne t’inquiètes pas, c’est ma fille ! Lui dit Jackie.
– Ta fille ?
– Bonjour tout le monde ! Ben alors Maman, t’as une nouvelle copine ? Tu me la présentes ?

Ça devient surréaliste, admettez-le !

– Candice, ma fille, euh c’est quoi ton prénom déjà ! Bafouille Jackie en regardant Karine
– Tu ne connais pas le prénom de tes copines ? Qu’est-ce que tu nous fais, maman ?
– Je m’appelle Karine, j’allais partir…
– Mais non, tu n’allais pas partir, je vous ai dérangé, mais je vais vous laisser, je vais aller en cuisine préparer la bouffe.

Et Candice disparaît dans la pièce contiguë.

– Je vais te rendre tes sous, on aura peut-être l’occasion de remettre ça un autre jour… Commence Karine en récupérant son pantalon.

Mais Jackie passe derrière elle et lui pelote les fesses.

– Tu ne vas pas me dire que tu es pressée….
– La question n’est pas là, on n’est plus toutes seules !
– Mais ma fille s’en fiche de ce que je fais, nous sommes très proches l’une de l’autre, si tu vois ce que je veux dire…
– Pas vraiment, non !
– Ce n’est plus une gamine, elle va avoir 30 ans, on est donc majeures toutes les deux…
– Et vous êtes très proches comment ?
– Je crois que tu as deviné, mais je ne voudrais pas que ça te choque.
– Ça ne me choque pas, ça me surprend…
– Ça te dirait un plan à trois ?
– De quoi ?
– Ce n’était qu’une suggestion. T’as déjà vu une fille et sa mère se donner du plaisir, ça te ferait une expérience.

Karine ne sait plus quoi dire, ni faire, trop d’imprévus qui s’enchaînent. Et pendant ce temps-là Jackie appelle sa fille.

– Candice ça te dirait de jouer avec nous ?
– Ah, oui, pourquoi pas ! Je vais me mettre à l’aise alors.

Pendant que Candice se déshabille, Jackie a pris la main de Karine et l’entraine sur le canapé.

– Alors elle n’est pas mal, non ?
– Jolie fille en effet !

Candice s’approche du canapé, se baisse et se place entre les jambes de sa mère.

– Mais t’es toute mouillée, maman !

Et tandis qu’elle lèche de minou de sa génitrice, Candice tend sa main gauche vers le sexe de Karine qui se laisse doigter docilement.

– Oh ta langue ! Qu’est-ce que c’est bon ! Psalmodie Jackie. Tu te rends compte Karine, quelle salope je suis ! Je me fais brouter le gazon par ma fille !
– Non, c’est moi la salope, je lèche ma mère et je me régale. Tiens, regarde ce que je lui fais !

Candice mouille son doigt et l’enfonce profondément dans l’anus de Jackie qui se tortile de plaisir, elle ressort le doigt et le lèche avec une gourmandise non feinte.

– Hum, c’est trop bon le jus de son cul !

Ambiance !

Jackie a rapproché son visage de celui de Karine et les deux femmes s’échangent un gros patin baveux.

Jackie ne tarde pas à jouir sois les coups de langues diaboliques de sa fille. Celle-ci se redresse et vient embrasser Karine.

– Hum, je t’ai roulé une pelle avec le goût de la mouille de ma mère dans la bouche, c’était bon ?
– T’es drôlement coquine, toi !
– Maintenant détends-toi, je vais de faire grimper aux rideaux.
– Carrément !
– Hi, hi.

Candice descend entre les cuisses de Karine et entame son travail de lèche tandis que ses mains projetées en avant viennent lui agacer les tétons.

Karine ferme les yeux et se laisse aller à son plaisir. C’est tellement bon de se faire ainsi gougnotter.

Il n’entre pas dans les intentions de Candice de s’éterniser, non son truc serait plutôt le « vite et bien fait » aussi cinq minutes après avoir commencé, elle finalisait l’opération de fort belle façon, langue contre clito faisait hurler sa partenaire de bonheur.

– Bon. Maintenant les filles vous allez me laisser la place et vous occuper de moi, allez ouste !

Candice se relève et s’étale de tout son long sur le canapé.Chanette3006

– Faut peut-être mettre une serviette ? Suggère la maman.
– T’as raison va en chercher une. Toi, Karine vient t’occuper de mes nichons, ma mère va me lécher l’abricot.

Et c’est parti, Karine se régale des jolis tétons de la jeune femme tandis que sa mère lui broute le minou avec frénésie.

A ce petit jeu pervers, Candice ne résiste pas bien longtemps, elle jouit dans un geyser de mouille.

– Heureusement qu’on a posé une serviette. Commente Jackie très terre à terre !

Effectivement la serviette s’avère bien utile d’autant que Candice ne peut se prévenir de libérer quelques gouttes d’urine que Karine ne peut s’empêcher de laper goulument.

Candice se dégage au grand dam de Karine qui lui aurait volontiers prodigué encore maintes caresses

– Bon c’est pas tout ça, mais faut que je m’occupe de la cuisine. Conclue Candice avant de disparaitre et de laisser Karine et Jackie en tête à tête.

Elles se rhabillent sans un mot avant que la bourgeoise décoche une flèche :

– Au fait je repense à la salope qui a fouillé dans mes affaires, non seulement c’est une salope mais en plus elle est con !
– Et pourquoi donc ?
– Parce qu’elle m’aurait demandé de lui donner mon adresse parisienne, je lui aurais probablement communiqué.
– Ah ?
– D’ailleurs vous pourrez dire à cette personne que si elle désire me rencontrer, ma porte lui sera grande ouverte. Il ne me déplairait pas de faire un peu d’amour vache avec elle, histoire de lui apprendre les bonnes manières.
– Je n’y manquerais pas.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Samedi 20 janvier 2024 6 20 /01 /Jan /2024 14:44

Chanette 30 – La disparition de Carole – 5 – Tanya et Jeremy par Chanette
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Tanya, la jolie blackette, enquêtrice auprès de Didier Remiremont, détective privé, entre au 17 boulevard Richard Lenoir, pas de prénom sur les boîtes aux lettres, pas grave, elle frappe à la première porte venue.

– Bonjour, je dois me tromper… je cherche Jérémy…
– Connais pas. Répond un épouvantail en bigoudis.
– J’ai sa photo, attendez…
– C’est l’abruti du quatrième.

« Parfois les gens sont charmants… »

Bref, elle le trouve. Le gars ouvre la porte, ses yeux se transforment tels ceux du loup de Tex Avery.

– Tanya Carnot, détective privée s’annonce cette dernière. Soyez sans crainte, on ne vous reproche rien, je souhaite juste vous poser deux ou trois questions en qualité de témoin.
– Témoin de quoi ?
– Justement, on va en parler, je peux entrer cinq minutes ?
– Oui, mais juste cinq minutes, après il faut que m’absente…
– Pas de souci !

Et voilà, Tanya est dans la place. Elle s’assoit sans qu’on ne l’ait invité et sort un carnet de notes vierge de sa sacoche.

– Voyons voir… Le 3 septembre dernier, vous avez participé à une petite sauterie…

Le visage de Jeremy devient violet…

– Mais de quel droit… je n’ai enfreint aucune loi, à ce je sache les partouzes ne sont pas encore interdites en France, on n’est pas en Iran ! S’étouffe le bonhomme. Foutez-moi le camp de chez moi !

Tanya qui s’attendait plus ou moins à une réaction de ce genre se fait chatte pour redresser le tir.

– Mais cher monsieur, je ne vous reproche rien du tout et confidences pour confidences, en ce qui me concerne, je ne crache pas sur ce genre d’activité. Mon souci est ailleurs. Une personne présente à cette petite sauterie a carrément disparue de la circulation et nous interrogeons les participants afin de savoir s’ils ont remarqué quelque chose qui pourrait nous aider à la retrouver.
– Mais j’en sais rien, moi… Elle est comment cette nana, d’abord ?

Tanya sort son smartphone.

– Elle est comme ça ! Pas mal, hein ?
– Oui, je l’ai aperçu, mais je n’ai rien remarqué de particulier. Vous me laissez maintenant ?
– Oui, oui je vais partir… Vous l’avez vu au début ou plus tard ?
– Au début.
– Elle était seule ?
– Me rappelle plus. Mais attendez, comment avez-vous fait pour remonter jusqu’à moi ?
– Ah ! Ce sont les petites ficelles du métier, cher monsieur. Je peux vous poser encore une ou deux questions ?
– Non, ça me fatigue et je ne vous apprendrais plus rien. On va en rester là !
– Ne soyez pas ronchon, je ne fais que mon métier.
– Je ne suis pas ronchon, mais je n’aime pas qu’on vienne fouiner dans ma vie privée.
– Je m’en voudrais de vous voir fâché. C’est dommage de se quitter comme ça, vous m’avez l’air d’une personne intéressante et je suis persuadée que vous avez encore plein de choses à me raconter. Répond Tanya en portant sa main ostensiblement à l’endroit de son téton.

L’air de rien, Jérémy est flatté dans son égo et n’est pas insensible au geste de la blackette, mais reste sur ses gardes.

Stratégiquement, Tanya remet son carnet de notes dans sa sacoche.

– Bon je vais vous laisser… mais vous auriez pu m’offrir à boire. J’ai un peu soif…Tente Tanya
– Bière, eau gazeuse ?
– De l’eau. Mais dites-moi, entre nous, qu’est-ce qui vous a attiré dans cette sauterie ?
– Je voulais surtout me rincer l’œil. Je ne baise plus beaucoup, j’ai des problèmes cardiaques.
– Ce sont des choses qui arrivent. Et vous avez pu vous rincer l’œil ?
– Oui un peu, mais les nanas les plus jolies sont montées dans les chambres, alors je suis parti.
– Et Carole ?
– Carole ?
– La fille qui a disparu.
– Elle n’était plus là, j’ai pas fait attention…
– Bon on va en rester là …

Tanya s’aperçoit alors que l’homme la regarde autrement, qu’il veut dire quelque chose mais n’y parvient pas.

– Vous avez l’air très gentille. Balbutie-t-il.
– Bien sûr que je suis gentille !
– Vous savez, je vis tout seul, pas de famille, pas d’amis et en plus je ne bande presque plus sauf quand je prends du Viagra.

Tanya éprouva une sorte de compassion pour ce pauvre type.

– Est-ce ce que je peux faire quelque chose pour vous. ? Lui demanda-t-elle
– Je vous demanderais bien de rester un quart d’heure de plus, mais à quoi bon, nous allons parler de quoi ?
– Vos goûts, vos passions…
– Bof, je ne suis qu’un vieux cochon.
– Et qu’est-ce qui lui ferait plaisir à ce petit cochon.
– Vous savez, je sais me tenir et les bonnes manières m’interdisent de vous dire ce qui me ferait plaisir. Restons-en la, chère madame.
– Je ne serais pas choquée si vous étiez plus explicite. Je ne suis pas farouche, mais je ne fais pas ça gratuitement.

Tanya joue un coup de poker. S’il réagit mal ce sera tant pis, par contre s’il entre dans ce jeu, elle a la certitude d’en apprendre davantage sur les activités du bonhomme

– Pour 100 balles, on ferait quoi ? Parvient-il à demander en rougissant.
– Tout ce que vous voulez, dans la limite du raisonnable.
– Une pipe ?
– Oui, par exemple !
– On le fait ?
– Donnez-moi un peu de sous et on le fait !
– D’accord et je vais le mettre à l’aise.

Après avoir sorti la somme proposée de son portefeuille, le type se déshabille, conservant uniquement ses horribles chaussettes de flanelle noire.

– Vous ne vous déshabillez pas ? Demande-t-il.
– Si, si bien sûr.

Tanya se débarrasse lentement de ses vêtements faisant durer le plaisir. Elle garde le retrait du soutien-gorge pour la fin, un vieux truc de stripteaseuse.

– Vous avez une très belle poitrine.
– C’est gentil ! Tu peux la toucher, mais doucement.

Il ne se le fait pas dire deux fois et se met à malaxer les nénés de Tanya avec frénésie.

– On se calme, on se calme !
– Je peux les embrasser ?
– Juste un peu, je suis fragile.
– Les bouts aussi ?
– Ne soit pas trop gourmand, tu embrasses sans sucer.

Apparemment cela suffit à son bonheur, d’ailleurs il bande comme un cerf.

– Ben dis donc t’as l’air en forme ?
– Hélas, ça ne va pas durer
– Je vais mettre toute ta bite dans ma bouche, je vais t’étonner.

Tanya embouche le sexe de Jérémy et utilise tout son savoir-faire, cela fonctionne bien pendant plusieurs minutes avant que la quéquette se mette à débander.

C’est parfois capricieux, les biroutes !

Tanya connait le remède ou plutôt les remèdes car il y en a deux, le premier ce sont les tétons de l’homme qu’elle pince avec fermeté, ça rebande un peu, mais pas suffisamment. Reste le geste ultime, le geste magique : le doigt dans l’anus.

– Mais tu fais quoi ? Proteste-t-il mollement.
– Tss, tss laisse faire l’artiste !

Chanette3005Le doigt va et vient, la bite est de nouveau raide, Tanya pompe telle une forcenée. Jérémy n’en peut plus et décharge quelques gouttes de sperme en meuglant. La blackette recrache le sperme dans un kleenex.

– Ah ben toi alors ! S’exprime l’homme.
– Eh oui, j’ai pris des cours par correspondance. mais dis-moi, comment as-tu su que cette sauterie était organisée ?
– Bof, il y avait un flyer dans ma boîte aux lettres.

« Une boîte aux lettres à son nom dans une location de vacances ? Etonnant quand même ce qu’il me raconte ! »

– Et t’as fait quoi pendant la sauterie, à part te rincer l’œil.
– Je pensais trouver un partenaire. Mais personne ne voulait de moi.
– Un partenaire ?
– Ben oui, avec les femmes, je ne tente plus rien, j’ai tellement eu de râteaux que je pourrais ouvrir une jardinerie. Avec les hommes c’est plus facile, pourtant je ne suis pas pédé.

Tanya ne sait plus trop quoi lui demander.

« Je n’ai pas appris grand-chose de plus, il y a bien cette histoire de boîte aux lettres qui n’est pas claire mais je doute que ce soit important. J’ai donc fait la pute pour rien, enfin pas tout à fait pour rien, j’ai gagné 100 balles, je vais pouvoir m’acheter ce joli petit haut que j’ai vu en passant. »

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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