Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 17:29

Pr Martinov 15 - Le chronoscope de Télius 2 par Maud-Anne Amaro

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2 - Amanda, puis Karen

 

Mardi 4 décembre

 

A son réveil Amanda constata que Grégorio avait tenté de la joindre plusieurs fois. Il avait laissé un message sibyllin : "T'attends quoi pour m'appeler ?" Elle ne répondit pas et ne le fit pas davantage à ses nouveaux appels.

 

A 11 heures, Grégorio se rendit chez Amanda et tambourina à la porte, elle ne put faire autrement que de lui ouvrir.

 

Pas bonjour, pas aimable.

 

- T'as décidé de ne plus me répondre ?

- Mon portable était en silencieux, j'ai rien entendu !

 

La gifle de trop !

 

Elle fut si violente qu'Amanda en fut déséquilibrée et se retrouva sur le parquet.

 

- Le cadran, il est où ? Demanda-t-il, se faisant menaçant.

- Ton cadran de merde, tu peux te le foutre au cul !

- Il est où ?

- T'as qu'à aller le chercher toi-même, si toutefois t'as assez de couilles pour le faire !

 

Grégorio fut un moment déstabilisé par l'attitude inhabituelle de la jeune femme. Il n'avait pas pour habitude de la voir se rebiffer et il renonça à la frapper de nouveau.

 

- Bon, tu te calmes et tu me causes gentiment.

- T'as rien compris, connard, je ne veux plus te voir, toi et ta bande de cinglés. Dégage et oublie-moi !

 

Grégorio se rendit alors compte qu'il avait été trop loin, il lui fallait à tout prix rattraper le coup !

 

- Bon, arrête de dire des conneries ! Je me suis un peu énervé, on fait la paix ?

- Dégage !

- T'as été chez le mec ?

- Si on te demande...

- Donne-moi l'adresse du mec !

 

Présumant qu'il la harcèlerait si elle ne lui communiquait pas, elle le fit. De toute façon, elle n'en n'avait plus rien à foutre du vieux Macherot et de son cadran.

 

Grégorio se dirigea vers la porte, puis demanda :

 

- Rends-moi mes 1000 euros et les clés de mon appart.

 

La rage au cœur, elle lui restitua ce qu'il demandait, puis fondit en larmes une fois qu'il fut parti.

 

"Petit con ! Si tu savais que j'ai fait faire un double de toutes tes clés !"

 

Amanda les avait fait reproduire sans aucune malice, mais elle était une véritable tête en l'air, elle égarait tout, et c'est uniquement par crainte de se faire incendier par son amant en cas de perte qu'elle avait agi ainsi.

 

Cinq minutes après le départ de Grégorio, sa décision était prise. Si elle ne le faisait pas maintenant, elle ne le ferait jamais. Elle sortit son téléphone :

 

- Allô Tristan !

- Amanda ?

- Figurez-vous que tout d'un coup, je me trouve beaucoup moins débordée, je peux donc accepter votre invitation.

- Ce soir ?

- Pourquoi pas ?

- Alors je vous paie le restaurant...

 

Grégorio n'était pas du genre à rester sur un échec, mais il n'était pas non plus du genre à accomplir des taches dont d'autres pouvaient se charger à sa place. Il s'attabla dans un bistrot et entreprit de réfléchir.

 

"Karen ! Pourquoi pas Karen ?"

 

- Allô Karen !

- Allô, je suis au boulot, là, je te rappelle !

- C'est urgent !

- Je te rappelle à midi.

 

En fait elle ne le rappela qu'à 13 heures alors qu'il bouillait d'impatience.

 

- J'ai une mission à te confier, il faut récupérer un objet chez un type... Un cadran

 

Il lui fit une description sommaire.

 

- J'avais mis Amanda sur le coup, mais cette gourdasse n'a pas su faire, toi je suis sûre que tu sauras.

- Et en échange ?

- Devine ?

- Non !

- Si !

 

La perspective de devenir la favorite de Grégorio lui réchauffa le cœur, elle accepterait donc cette mission.

 

- Je suis en province aujourd'hui, je rentre à Paris tard dans la soirée, mais je pourrais m'en occuper demain matin.

- Ce sera parfait ! Je te mettrai une enveloppe avec un dessin du cadran et l'adresse du bonhomme dans ta boite aux lettres, et aussi 1000 euros en liquide, au cas où tu serais obligée de négocier, mais tu peux aussi lui piquer ou l'embobiner avec ton cul, tu as carte blanche.

- Compte sur moi !

 

La nuit porte conseil, elle réveille aussi la libido. Aussi, ce matin-là, les résolutions formulées la veille par Désiré n'étaient déjà plus aussi solides. Il avait là l'occasion de concrétiser son fantasme. Son épouse l'avait vertement éconduit lorsqu'il avait tenté une timide approche en ce sens, et une lointaine expérience avec une prostituée ne lui avait pas apporté ce qu'il était venu chercher. Il n'allait donc pas sacrifier cette opportunité pour un cadran qui cesserait probablement de l'intéresser dans quelques semaines. Après s'être menti à lui-même en prétendant qu'il prendrait sa décision au dernier moment, il finit par se dire qu'il accepterait. Après tout on ne vit qu'une fois !

 

Il sortit le chien, avala un café, et sauta le déjeuner, décrétant qu'il mangerait mieux ce soir.

 

Du coup, il devient anxieux, l'attendant avec impatience et fébrilité. A 15 heures, le chien réclama sa petite sortie hygiénique, il prit le soin de placarder sur sa porte une feuille de papier sur laquelle il indiqua le traditionnel "Je reviens de suite". La promenade canine fut réduite au minimum syndical.

 

Et l'attente reprit. 16 heures, 17 heures... A 18 heures, il commença à se demander si elle viendrait. Il avait dû se passer quelque chose ! Ou alors, elle était passée en début de matinée, alors qu'il dormait encore ou qu'il effectuait sa promenade matinale avec le chien, à moins que ce soit quand il avait pris sa douche. Peut-être avait-elle laissé un mot dans la boite aux lettres ? Tout perturbé qu'il était, il avait complètement oublié de la relever. Il descendit en toute hâte n'y recueillant que des prospectus. Il remonta, totalement dépité.

 

"Elle ne viendra pas, il est trop tard, cette salope s'est foutue de moi."

 

Il attendit tout de même jusqu'à 20 heures, puis s'apprêta à descendre au bistrot où il lui arrivait de dîner, le plat du jour y était très correct et la cuvée du patron pas si mauvaise. Il prit malgré tout le soin de placarder à nouveau sa porte "en cas d'urgence, je suis aux Deux Piliers". L'espoir fait vivre.

 

- Toi le chien, tu m'attends, je vais revenir.

 

Il faisait la gueule, le chien. Il n'aimait pas que son maître le laisse seul.

 

Amanda et Tristan s'étaient retrouvés dans un bar à huîtres du Quartier Latin.

 

- J'ai rompu avec Grégorio ! Lui annonça-t-elle tout de go après quelques brefs échanges d'usage.

- Ah ! Commenta-t-il, manifestement ravi de la nouvelle. Il s'est passé quelque chose ?

- Il m'a battue !

- Comme ça ? Sans raison ?

- Il m'a confié une espèce de mission à la con, je pensais réussir mais il me fallait du temps. Et Monsieur trouvait que ça n'allait pas assez vite.

- Une mission ? Quel genre de mission ?

- Il fallait que je récupère une espèce de cadran pourri chez un vieux schnock qui l'avait ramassé dans une poubelle.

- Qu'est-ce qu'il avait de spécial ce cadran ?

- J'en sais rien, je l'ai pris en photo sur mon téléphone, vous voulez voir ?

- Oui, je veux bien, mais tutoyons nous.

 

Amanda lui présenta la photo de l'objet. Tristan l'examina, intrigué.

 

- Ça me dit quelque chose, il faudrait que je l'agrandisse. Transfère-moi l'image, je regarderai ça à la maison sur mon ordinateur.

 

Plus tard vint la question rituelle et convenue.

 

- Je t'emmène chez moi prendre un dernier verre ?

- Le dernier verre avant le plumard ?

- Oh ! Amanda !

- Je prends le risque, allons-y !

 

Amanda fut déçue que Tristan lui fasse prendre le métro, elle qui l'imaginait au volant d'une somptueuse voiture de sport. Elle fut aussi déçue de l'appartement, au lieu d'un duplex de standing dans un quartier branché, il l'emmena dans un modeste deux pièces au sixième étage d'un immeuble sans âme de la Porte d'Orléans. Tristan n'était donc pas l'homme fortuné qu'il prétendait être ! Restait son charme et sa beauté, elle s'en contenterait... Peut-être ou peut-être pas...

 

- Whisky, vodka, tequila ?

- Badoit !

 

Il apporta deux verres.

 

- Je te demande cinq minutes, ta photo m'intrigue de trop.

- T'as raison, faut savoir où sont les priorités, dans la vie ! Commenta-t-elle, un brin désabusée.

- Juste cinq minutes, pas une de plus !

 

Tristan eut tôt fait de transférer la photo prise par Amanda sur son ordinateur, il l'agrandit, l'examina.

 

- Ça ressemble au chronoscope de Télius.

- Au quoi ?

- Au chronoscope de Télius. Télius était une sorte de mage du 18ème siècle, à moitié illuminé, à moitié escroc.

- Ah ! Fit Amanda qui s'en foutait totalement.

- Je ne pense pas que ce soit l'original, ce doit être une copie. Intéressant en tous cas, très intéressant même ! Il faudrait que je fasse quelques recherches, mais on verra ça plus tard, j'avais dit cinq minutes, je tiendrai parole.

 

Et il mit son ordinateur en pause.

 

- On fait quoi ? Demanda-t-il, en s'approchant très près d'Amanda.

- On fait ce que tu brûles d'impatience de me faire !

- Quelque chose de coquin je suppose ?

- Embrasse-moi donc au lieu de causer. Conclue-t-elle avant d'approcher sa bouche de celle de Tristan.

 

Ils s'embrassèrent ainsi, goulument pendant plusieurs minutes jusqu'à ce qu'Amanda, impatiente de passer à autre chose, se recule et commence à se déshabiller.

 

- Tu restes habillé ? S'étonne-t-elle.

- Non, non, mais je profite du spectacle.

- Et bien profite ! Après on va faire un triple A !

- Un triple A, c'est quoi ?

- A l'aise, à poil et au plumard !

 

Amanda est déjà nue et Tristan n'en peut plus d'admirer son corps parfait, ses seins, sa chute de rein, ses jambes… Il s'approche pour l'enlacer, Elle se recule.

 

- A poil, Tristan !

 

Jamais sans doute il ne s'était déshabillé aussi vite, lui d'ordinaire si méticuleux, envoie bouler ses vêtements dans un coin avant de rejoindre la femme qui cette fois accepte l'étreinte.

 

Tristan est comme fou et se met à embrasser son amante partout où il le peut… mais surtout sur la poitrine. Les tétons, il les bise, il les lèche, il les suce, il les aspire… Il n'en peut plus.

 

- On se calme !

- Je ne peux pas, tu me rends fou !

- Alors change de sein, j'en ai deux !

 

Il le fait, puis retourne au premier, puis saisi d'une impulsion, il s'accroupit brusquement afin que son visage soit en face du pubis glabre de la jeune femme et y introduit la langue. Amanda se laisse faire quelques instants avant de l'inviter à continuer ce genre de choses sur le lit.

 

Une fois sur place, Tristan a envie de continuer ce qu'il venait d'entreprendre, alors qu'Amanda s'impatientait d'avoir sa bite dans la bouche. Pour mettre tout le monde d'accord, vous l'aurez deviné, la position qu'ils adoptèrent sans même se concerter, fut le soixante-neuf.

 

Alors tandis que Tristan s'amusait à titiller le petit clitoris déjà érigé, Amanda gobait avec avidité cette jolie bite bien raide dont elle apprécie la douce texture et l'odeur légèrement musquée. Tristan de son côté, égarait sa langue dans le fouillis des chairs de cette chatte au gout d'herbe coupée, au grand dam de sa partenaire qui aurait préféré qu'il continue à s'occuper de son clito. Que faire, le guider ? Le guider ou sucer, on ne peut pas tout faire à la fois ! Alors elle suce ! Pour le reste, elle verra après, n'ont-ils pas toute la nuit pour eux ?

 

Après ces quelques fantaisies buccales, les mains se font caresses tandis que les chairs se joignent. Amanda souhaite être pénétrée, elle se retourne, offrant ses fesses en levrette à son amant. Elle se cabre, dévoilant la magnificence de ses orifices.

 

Tristan n'en peut plus. La pénétrer illico ou la lécher dans cette position de rêve ? Il hésite, puis saisi d'une pulsion incontrôlable il lui frappe la fesse du plat de sa main.

 

- Quel cul !

- Ben alors, faut pas te gêner ! Dit-elle pour le taquiner.

- Oh ! Excuse-moi !

- Mais non, continue, ça ne me dérange pas !

 

Tristan ne se le fait pas dire deux fois, et lui distribue des claques sur les fesses à tour de bras.

 

- Continue, j'aime ça !

- Un peu maso, hein ?

- Juste un peu. Aïe ! Pas trop fort quand même !

 

Qui lui avait confié cette étrange réflexion selon laquelle tous les beaux gosses seraient tous un peu sadiques ?

 

Les fesses d'Amanda ne tardent pas à devenir rouges comme des tomates. Elle juge alors que la fantaisie a assez duré et se retourne sur le dos. La levrette attendra un peu !

 

Les seins en position couchée ne sont pas à leurs vrais avantages, mais Tristan prend les tétons dans ses doigts et les serre, doucement d'abord... Amanda se pâme !

 

- Tu aimes !

- Plus fort !

- Comme ça !

- Oui ! Lèche-moi en même temps !

 

Il semble avoir du mal à trouver la bonne position pour ce faire. Ce n'est pourtant pas bien difficile, il suffit d'allonger les bras !

 

Sa langue se perd une nouvelle fois dans les méandres charnus.

 

- Le clito ! Ta langue sur le clito !

 

Il a compris cette fois et s'acharne sur le petit bouton de rose. Amanda sait qu'elle va jouir, elle retire les doigts de Tristan de ses bouts de seins et le remplace par les siens, elle peut ainsi mieux se contrôler.

 

Ça y est ! Amanda part. Son sang affleure sa peau, sa respiration devient haletante, le cœur s'accélère. Elle hurle, son corps se raidit, s'arcboute, avant de retomber comme une chiffe molle et en nage.

 

- Ça va ? Demande bêtement Tristan.

- Ça va ! Tu m'as bien léchée !

 

Tristan en est flatté dans son ego, et voyant Amanda se positionner de nouveau en levrette, il s'encapote prestement et la pénètre assurément.

 

Après quelques va-et-vient énergiques, Amanda susurre à son partenaire que son cul serait fort flatté d'accueillir cette bite en pleine forme.

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Vous pensez bien que Tristan n'a rien contre. Son problème, c'est le timing, il n'aura pas de le temps de se dégager et d'entamer l'introduction anale, il se sent trop près de la jouissance. Alors il fait comme s'il n'avait rien entendu et jouit en rugissant.

 

Amanda faillit lui dire : "déjà ?", mais elle n'en fit rien, elle n'a pas un mauvais fond et n'aime pas vexer les gens.

 

Un temps calme, quelques caresses, quelques bisous. Amanda aurait volontiers remis le couvert, Tristan ne semblait pas prêt, sa bite non plus !

 

Ils dormirent ensemble cette nuit-là.

 

Désiré Macherot rentra à 21 heures, et ses illusions s'étant cette fois définitivement évanouies, il déplaça le mécanisme à cadrans pour le poser sur la table. Il ne comprenait rien à ces cadrans bizarres, l'un des petits était très certainement une horloge, mais les autres ? Ses yeux restaient maintenant fixés sur le gros cadran, ses sept aiguilles et ses sept cercles. Qu'est ce qui va par sept et qui se reproduit en cycle ? Les planètes, ça ne fait pas le compte. Un cycle ésotérique, un calendrier exotique ? Il possédait Internet mais ne savait pas bien s'en servir, il avait néanmoins déjà manipulé le moteur de recherche de Google et tapa "réparation mécanismes anciens"

 

Le résultat était surréaliste ! Réparateurs de carillons, de chasse-d'eau et même d'essuie-glace ! (essayez, vous verrez !)

 

L'attention de Macherot fut néanmoins éveillée par l'un des résultats enfoui au-delà de la dixième page : un certain professeur Martinov qui s'annonçait comme inventeur et réparateur de dispositifs. Il irait le voir demain matin. En recherchant ses coordonnées, il fut déçu de constater que le type n'exerçait pas sur Paris mais à Louveciennes, une banlieue huppée des Yvelines. Il sortit le chien, puis rentra se coucher, dépité par cette journée "perdue".

 

Karen ne rentra chez elle que fort tard. Elle était passablement énervée. Attachée commerciale d'une importante société de distribution, on l'avait envoyé négocier la signature d'un contrat à Bordeaux. Elle avait vite compris que la réussite de sa mission passait par une partie de jambes en l'air avec son interlocuteur. Ce genre de situation n'était pas si rare, et elle les assumait d'ordinaire avec philosophie. Sauf que cette fois le type était à la fois adipeux, gluant et lourdingue, ce qui fait beaucoup pour un seul homme ! Et comme si ça ne suffisait pas, il avait beau s'y reprendre un nombre incalculable de fois, il n'y arrivait pas, à ce point qu'il s'énerva, l'accusant de ne pas coopérer complètement. Karen ne releva pas et tenta de le calmer. Peine perdue : le bonhomme se releva, se rhabilla en la traitant de tous les noms et en lui précisant que "ses" contrats, elle pouvait se les foutre au cul ! Carrément !

 

Karen admettait l'échec, elle admettait moins l'humiliation. Elle fut néanmoins obligée de la subir sans broncher afin qu'on ne puisse lui reprocher d'avoir définitivement brisé toutes possibilités de contacts entre les deux sociétés.

 

Elle releva son courrier. Montée chez elle, elle déballa le contenu de la grosse enveloppe kraft que Grégorio lui avait préparé, il contenait comme prévu l'argent ainsi qu'un dessin s'essayant à représenter le dispositif à cadrans. Mais la surprise était la présence d'un revolver.

 

"Qu'est-ce qu'il veut que je fasse avec un revolver ? Je n'ai pas besoin de ce truc et je ne m'en servirai pas !"

 

Dans sa main, ça lui faisait bizarre, c'était la première fois qu'elle en tenait un. Il y a toujours une première fois ! Elle l'enfouit au fond de son grand sac à main.

 

Demain elle informerait son employeur de son échec et expliquerait qu'ayant raté le dernier train, elle ne rejoindrait son poste que dans l'après-midi. Elle pourrait ainsi se consacrer le matin à la mission que lui avait confiée Grégorio.

 

Mercredi 5 décembre

 

Amanda fut réveillée par Tristan qui lui apporta un plateau avec café, croissant, confiture et tartines. Elle apprécia le geste et déjeuna de fort bon appétit.

 

- Je voudrais te dire quelque chose... Commença Tristan après avoir avalé la dernière bouchée de son croissant.

- Vas-y, je t'écoute répondit Amanda avec une certaine appréhension.

- Un bisou d'abord !

 

Elle ne le refusa pas, mais quand elle sentit Tristan bandant comme un mulet et prêt à "remettre le couvert du matin", elle se dégagea brusquement.

 

- Mais... Protesta le jeune homme.

- Dis-moi d'abord ce que tu voulais me dire !

- Je voulais te dire que j'ai passé avec toi une soirée merveilleuse, sans doute l'une des plus belles de ma vie...

 

Amanda à cette évocation eut un frisson de joie.

 

- Oui, peut-être même LA plus belle !

 

Les yeux d'Amanda se mouillèrent de bonheur.

 

- J'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir ! Je t'aime, Amanda !

 

Alors Amanda craqua et se mit à pleurer d'abondance. Son rêve se réalisait !

 

- Viens ! Je t'aime, Tristan !

 

Le baiser est long, excitant, bientôt les deux amants rejouent la symphonie de la veille, la pipe, le cuni, le soixante-neuf, l'exhibition en levrette et bien sûr la fessée !

 

- Tu n'as plus de traces !

- Manquerait plus que ça !

 

Une claque atterrit sur la fesse gauche de la femme.

 

- Je peux ?

- C'est avant qu'il faut demander, pas après !

- Excuse-moi, c'est de ta faute, tu m'excites de trop !

- Ben voyons !

- Je peux ou pas ?

- Bien sûr que tu peux !

- Et si j'essayais avec autre chose que les mains ?

- Les pieds ?

- Mais non ! Un petit martinet par exemple !

- On verra ça ! Achète-en un pour une prochaine fois, mais je ne te promets pas que ça va me plaire.

- En fait j'en ai déjà un !

- Ah ? Ah, bon ! Ben va le chercher !

 

Il revint quelques instants plus tard avec un martinet de sex-shop, tout noir avec l'extrémité du manche en forme de gode.

 

- Je voudrais t'attacher ! Demande-t-il.

- Moi, je veux bien, mais si tu m'attaches, je ne serais plus en levrette.

- Si ! C'est possible, les japonais le font, mais c'est assez compliqué et il me faudrait un modèle. Mais j'ai une idée, je vais juste t'attacher les mains avec des liens courts, et pour les chevilles je vais mettre des liens plus longs, et comme ça, ça va le faire.

 

Tristan alla chercher de la cordelette et commença à attacher Amanda de la façon qu'il avait décrite. Tous ces préparatifs saoulaient Amanda, mais la perspective d'être dominée dans la souffrance l'excitait.

 

- Attention on y va !

 

Amanda étouffa un cri de douleur.

 

- Ça va ?

- Vas-y fouette-moi !

- T'en veux combien ?

- Comme tu voudras ! Aïe !

 

Il se mit alors à frapper à la volée, son excitation était à son paroxysme, il lui faudrait à un moment cesser et la prendre dans cette position, violement sans autres préliminaires.

 

- J'ai peur de laisser des marques !

- On s'en fout, continue, fais-moi mal !

 

Il aurait dû compter, comme ça, pour le fun ! Le fessier de la victime consentante virait maintenant du rouge au violacé. Il ajusta un dernier coup et balança le martinet à l'autre bout de la pièce, s'encapota, et l'encula sans rémission.

 

- Oui, vas-y encule-moi comme une chienne !

 

"Trop vite, il va trop vite, il va prendre son pied avant que je… merde, quel con !"

 

Elle simula la jouissance, mais restait sur sa faim. Ils s'embrassèrent, se caressèrent, mais à l'instar de la veille, Tristan n'eut manifestement pas l'intention de remettre le couvert.

 

- Je t'ai fait mal ?

- Il n'y a pas de mal à se faire du bien.

 

Il s'inquiétait pour les coups de martinet, mais ne doutait pas une seconde de la jouissance d'Amanda. Celle-ci décida néanmoins d'être un peu plus didactique la fois prochaine.

 

Après sa douche, Tristan s'habilla en sifflotant. Il avait informé Amanda qu'il avait un rendez-vous dans le cadre de son travail. Au débotté, il lui demanda :

 

- Ce cadran, il n'est vraiment pas récupérable ?

- Si ! Si je voulais ! Pourquoi ? Répondit-elle sans réfléchir.

- Tu pourrais le faire ?

- En travaillant un peu le bonhomme, ça me parait tout à fait faisable.

- Tu pourrais me le récupérer... Pour moi ?

- Mais bien sûr mon amour !

- Euh, le type n'a pas besoin de savoir qu'il s'agit du chronoscope de Télius.

- Ne t'inquiète pas pour ça !

 

Amanda se sentait merveilleusement bien, elle récupérerait ce cadran, apportant ainsi à Tristan une superbe preuve d'amour... Et en plus cela lui permettait de se venger de Gregorio.

 

Après avoir sacrifié à ses rites matinaux (la douche, le petit déjeuner, le chien). Désiré composa le numéro de Martinov. Ce dernier se révéla fort aimable et lui proposa qu'on lui envoie l'objet en colis recommandé afin qu'il puisse l'examiner. Le cout de l'expertise était tout à fait raisonnable. Tout allait bien.

 

Désiré a toujours quelques emballages postaux d'avance. Ils lui servent pour ses échanges. Il confectionne donc le colis, calant l'objet avec des chutes de polypropylène, le scotche et l'étiquette. Dans la foulée il en profite pour préparer un second colis à l'attention cette fois, de son correspondant amateur de réveille-matins à Toulouse. Il ne lui reste plus qu'à se rendre à la Poste, ce qu'il fera dans l'après-midi en sortant le chien.

 

C'est alors qu'on sonna à sa porte. Il devait être 10 heures du matin.

 

Une apparition ! Une superbe rousse, savamment maquillée, le ciré noir ouvert sur un petit bustier vert outrageusement décolleté, la jupe mini de chez mini.

 

- Bonjour, vous êtes bien Monsieur Désiré Macherot ?

- Oui ! C'est pourquoi ?

- C'est une surprise ! Je vais vous expliquer, mais permettez-moi d'entrer, je ne peux pas vous raconter ça sur le pas de la porte.

- Ecoutez, je n'ai besoin de rien...

- Rassurez-vous, je n'ai rien à vous vendre, je ne fais partie d'aucune secte ou organisation, je ne fais pas signer de pétition, c'est beaucoup plus simple que ça ! Je peux entrer ?

- Et vous ne pouvez pas me le dire là !

- Non je ne peux pas vous le dire là ! Répondit-elle avec un tel sourire désarmant qu'il la laissa entrer.

 

Le chien aboya par réflexe, mais sans agressivité excessive.

 

- Couché le chien ! Il n'est pas méchant, mais c'est un bon chien de garde.

- Il ne va pas me manger, alors, répondit Karen peu rassurée.

- N'ayez pas peur !

- Donc je vous apporte une surprise ! En fait c'est moi la surprise ! Je suis escort-girl et des amis à vous se sont cotisés pour vous offrir mes services : Elle n'est pas belle la vie ?

- C'est une erreur !

- Désiré Macherot, boulevard Voltaire, c'est bien vous, non ?

- Je ne comprends pas, c'est qui, ces amis dont vous me parlez ?

- J'n'en sais rien moi, l'agence m'a demandé de venir ici, alors je suis là ! C'est un cadeau, c'est gratuit ! Profitez-en !

- Il y a une erreur quelque part, je ne vois pas…

- Je ne sais pas moi, c'est peut-être votre anniversaire, votre fête…

- Mais non !

- Alors c'est une vraie surprise ! Vous savez, généralement les gens qui offrent ce genre de cadeau se manifestent tout de suite après… je crois que vous saurez bientôt… Bon on fait ça dans votre chambre ou sur le canapé ?

 

Désiré ne répondit pas. Il devait y avait un piège, mais il ne le comprenait pas, cette histoire de cadeau lui paraissait trop farfelue. Mais d'un autre côté cette créature de rêve en face de lui ne le laissait pas insensible.

 

- Je me déshabille normalement ou vous préférez un vrai strip-tease ?

 

Désiré était sur le point de craquer.

 

- On va rester là, mon lit n'est pas fait. Attendez-moi, je reviens. Le chien, couché, pas bouger !

 

Il commença par verrouiller la porte d'entrée au cas où la fille aurait un quelconque complice, puis cherchant un objet contondant il sortit un maillet d'un placard, qu'il plaça pour le moment dans la poche arrière de son pantalon. Il se cacha ensuite pour voir ce que faisait la fille. Rien de spécial, si ce n'est qu'elle paraissait intéressée par son fouillis. Il vint la rejoindre.

 

- On y va ? Je suis à vous pendant une heure, mais rassurez-vous, je ne regarderai pas ma montre. En préliminaire, je peux vous faire un strip ou alors un petit massage, un bon petit massage relaxant, ça vous dirait, ça ?

- Ma foi !

- Déshabille-toi mon petit chéri, je vais bien m'occuper de toi ! Dit-elle en enlevant son haut libérant une magnifique poitrine dont les tétons dardés semblaient le défier.

- Au fait je m'appelle Jenny ! Dit Karen.

- Enchanté !

 

Désiré ne réfléchissait plus à ce moment-là qu'avec son sexe (c'était bien là le but de la manœuvre) et se déshabilla à la hâte.

 

- Alors on y va pour un massage, étendez-vous sur le ventre pendant que je me mets à l'aise. Vous avez le droit de vous en mettre plein la vue, c'est votre jour de chance !

 

Plein la vue ! Oui, c'était le mot ! Une vraie rousse à la peau laiteuse constellée de taches de rousseurs. Des seins piriformes d'un bon volume et très probablement naturels.

 

"Le deuxième canon de la semaine ! La loi des séries ?"

 

Elle virevolta afin de lui montrer son cul.

 

"Un peu plat ! On ne peut pas tout avoir !"

 

- Alors ça te plait ?

- Super !

- Tu as vu ça ? Y'a rien à jeter !

 

Les mains de la fille font quelques mouvements sur les épaules de Désiré. Puis elles se baladent un peu partout, le dos, les bras, les cuisses... Les fesses ? Non pas encore ! Tout cela ressemble plus à des caresses qu'à du massage, mais qu'importe !

 

Karen prenait son temps, il lui faudrait bien occuper l'heure promise. Sans doute, malgré tout la prestation ne durerait peut-être pas soixante minutes, mais elle ne pouvait se permettre de la bâcler, surtout pas !

 

Les mains vinrent sur les fesses et les malaxèrent comme il se doit. Karen lui écarta les globes et ses doigts s'approchèrent de l'anus mais sans insister. Pour le moment, elle resterait dans le "basique".

 

- Soulève-toi très légèrement !

 

Désiré ne comprend pas.

 

- C'est pour que je puisse te caresser les couilles !

 

Evidemment, dit comme ça, il comprend mieux et obtempère. Au contact de la main de Karen, la bite se met à bander "pour de vrai". Elle la masturbe quelques instants, puis lui demande de se retourner. .

 

- Humm ! Monsieur est en pleine forme ! On dirait !

- Hé !

- Quelle jolie queue ! Je crois que je vais me régaler !

 

Elle le caresse d'abord sur tout le corps, pour calmer un peu le jeu. Ses mains passent sur ses tétons.

 

- Ah, Oui ! Lance Macherot.

 

Ça lui a échappé.

 

- Sensible des tétons, hein ?

- Oui !

- T'aimes quoi ? Qu'on te les pinces ?

- Oui, oui !

- Comme ça ?

- Oui, même un peu plus fort ! Oui ! C'est bon !

- Un peu maso, hein ?

- Un tout petit peu !

- Un tout petit peu ? Voyons voir ça, tu voudras que je sois ta maîtresse ?

 

Il n'est pas certain de comprendre.

 

- Moi la maîtresse et toi l'esclave !

- Je ne sais pas !

- On ne t'a jamais fait de domination.

- J'ai juste vu des films, je ne suis pas assez maso !

- Justement, les films, c'est du cinéma, et le cinéma ce n'est pas la réalité…. T'aime ça, hein ? Ajouta-t-elle en augmentant la pression de ses doigts.

- C'est bon !

- Qu'est-ce que tu aimes d'autre encore ?

- Je ne sais pas !

- Tu peux tout me dire, j'ai les idées larges… et puis je ne serais pas toujours là, profites-en !

 

Désiré n'a nullement l'intention d'aller révéler ses fantasmes de travestissement et d'introduction anale, en revanche pour ce qui est du pipi : pourquoi pas ? Il lui dit.

 

- Oh ! Mais tu es un vrai coquin, toi ! Là je n'ai pas envie, mais peut-être que tout à l'heure ?

 

Si Karen n'a rien contre ces pratiques en soi, elle n'en est pas non plus accro et n'a pas envie de se prendre la tête avec ce genre de choses. Elle n'a pas envie maintenant, elle n'aurait donc pas non plus envie tout à l'heure.

 

- Je vais te faire une de mes spécialités ! C'est le body-body, tu connais ?

- Non ?

- Tu devrais sortir davantage, toi ! Tu apprendrais des tas de choses. Je ne t'explique pas, je vais le faire, tu vas aimer ! Tu vas forcement aimer !

 

Elle lui grimpa dessus, en s'arcboutant légèrement de telle façon que les pointes de ses seins soient en affleurement constant avec le corps de l'homme.

 

- Ça s'appelle un body-body ! Normalement ça se pratique avec des huiles de massage, mais moi je fais le body-body sec !

 

Ses tétons se baladaient partout en une infernale danse libidineuse. Partout, en fait pas vraiment, car si le sexe avait sa part, Désirée se demandait si la jeune femme oserait comme l'avait fait Amanda, lui glisser son téton entre les lèvres.

 

En fait, elle ne le fit pas !

 

"Moins professionnelle que l'autre !" Ne put-il s'empêcher de penser.

 

- Tu peux me caresser un peu si tu veux ! Proposa-t-elle.

 

Il n'allait pas refuser, vous le pensez bien, et si ses mains s'enivrèrent du contact de ses bras, de son ventre, de ses cuisses, ce furent les seins qui furent bien sûr, l'objet de toutes ses attentions. Celles-ci d'abord timides, devinrent rapidement hardies.

 

- Doucement, doucement !

- Excusez-moi !

 

Il retira ses mains. Karen lorgna vers la pendule. Les arts du lit ont ceci en commun avec ceux de la table qu'ils ont la propriété de contracter le temps. Plus d'une demi-heure s'était écoulée, le temps de finir avec une petite pipe et de se rhabiller sans se presser on arriverait à une séance d'environ trois quarts d'heure, ce qui serait, jugea-t-elle bien suffisant.

  Martinov15b2.jpg

- Tu veux que je te suce ?

 

Voilà encore une proposition que Désiré ne saurait refuser ! La dernière pipe à laquelle il avait eu droit datait du temps où son épouse était encore à la maison, autant dire une éternité. De plus ses pipes étaient sans passion ni talent !

 

Aucune comparaison avec ce que lui prodiguait en ce moment même cette jolie rousse, qui alternait les va-et-vient vigoureux avec des légers mais irrésistibles mouvements de la pointe de la langue sur le méat, des lèchements de la verge et même des gobages de testicules !

 

Bientôt notre homme se sentit partir, il crut bon d'en informer sa pipeuse qui n'en eut cure et continua sa besogne. Il se laissa alors aller et jouit dans un râle.

 

Karen savait, pour avoir été confrontée au phénomène, que certains hommes développent un stress post éjaculatoire aux conséquences parfois inattendues. Aussi se fit-elle chatte, elle lui caressa tendrement la joue et le torse, puis déposa un chaste baiser sur son front. Notre homme en fut tout chose.

 

- T'es sympa, toi ! Ce n'est pas le cas de tous les clients !

 

Alors, Karen se releva. Désiré découvrit alors que sa bite était recouverte d'un préservatif, maintenant rempli de son sperme ! Comment ne l'avait-il pas "senti" ? Et surtout comment avait-elle opéré pour le lui poser sans qu'il ne s'en aperçoive ? Cette femme devait être une sorcière !

 

- C'était bon ?

- Très bien merci !

 

Globalement et malgré la qualité de la pipe, c'était un peu moins bien qu'avec Amanda, et puis il n'avait pas eu son pipi, Mais bon, Il n'allait quand même pas faire le difficile. A cheval donné on ne regarde pas les dents !

 

- Je vais vous laisser, vous voyez tout c'est bien passé.

- Je suis quand même curieux de savoir qui est à l'origine de ce… de ce…

- De ce cadeau ? Vous devriez le savoir bientôt. Dites donc vous en avez des babioles !

- Oui, ce sont des trucs que je dégotte à droite et à gauche, ça occupe ma retraite.

- Vous êtes collectionneur ?

- Non pas vraiment.

- C'est quoi vos plus belles pièces ?

- Ben j'ai le petit tableau qui est là, je l'ai ramassé près d'une poubelle.

 

Karen jeta un regard distrait au tableau en question, représentant une rue de Paris

 

- Une rue de Montmartre ?

- Non, du 5ème, ce n'est pas le Sacré Cœur au loin, c'est le Panthéon !

- Ah !

- Sinon, j'ai ça ! Continua-t-il en montrant une grosse horloge. Je l'ai récupérée en province dans une gare, elle allait partir à la décharge, il faudrait que je la fasse réparer un de ces jours.

 

Chic, se dit Karen, voilà qui amenait miraculeusement la conversation, là où elle voulait en venir.

 

- Oh ! C'est superbe ! Moi j'aime bien aussi tout ce qui est horloges, pendules, cadrans un peu bizarres !

 

"Tiens, elle aussi !" Ne manqua pas de s'étonner Désiré, sans toutefois pousser plus loin sa réflexion.

 

- Dans le genre vous avez quoi d'autres ? Reprit-elle.

- Ben, les pendules, je ne garde que celles pour lesquelles j'ai un coup de cœur, sinon je les envoie à un de mes correspondants en province. J'ai d'ailleurs un paquet qui est là, prêt à partir.

 

Et il d'un geste, il indiqua l'endroit où était posé deux paquets-poste dont les adresses étaient libellées en gros caractères au feutre violet.

 

- Et en cadran, vous n'avez que des pendules.

- Non, je dois avoir des boussoles, et aussi un baromètre, et puis l'autre jour j'ai trouvé un truc bizarre avec trois cadrans, je ne sais pas trop ce que c'est, je ne peux pas vous le monter, il est aussi emballé et prêt à partir, je vais le faire expertiser.

 

Le plan de Karen s'écroulait, il lui fallait réfléchir à une autre solution, et vite, mais d'abord gagner du temps.

 

- Vous n'auriez pas un café à m'offrir avant que je m'en aille ?

- Du thé ?

- Oui !

- Asseyez-vous. Euh, je pourrais avoir le numéro de votre agence, ils me diront peut-être qui sont ces mystérieux amis ?

- Je n'en ai pas le droit !

 

Le plan initial de Karen était simple et avait déjà prouvé son efficacité quand il lui avait fallu récupérer un vieil ouvrage ésotérique chez un vieux libraire qui ne voulait pas de prime abord s'en débarrasser. Elle avait couché avec lui, toujours en prétextant le cadeau-surprise, puis dans la foulée l'avait travaillé avec les mots qu'il fallait (toi tu es super sympa, ce n'est pas comme les autres... ça n'a pas été une corvée... je reviendrais volontiers... Je te ferai un prix... On pourrait même se voir comme ça, en copain...) à tel point que le type avait accepté de lui prêter (prêter, n'est-ce pas, pas donner) à condition qu'elle vienne lui restituer dans quinze jours. Elle lui avait alors donné sa carte de visite pour le rassurer, une carte complètement bidon bien entendu. Le libraire n'avait bien évidemment jamais revu ni la fille, ni le livre.

 

Là, l'affaire se compliquait, Karen était assez intelligente pour comprendre qu'elle pourrait charmer Désiré tant qu'elle voudrait, il n'irait probablement pas jusqu'à défaire son paquet-poste pour ses beaux yeux. Elle tenta quand même le coup, si ça ratait, elle avait une solution de secours.

 

- C'est vraiment dommage qu'il soit emballé, j'aurais bien aimé le voir !

 

Désiré répondit par un geste d'impuissance. Elle n'insista pas.

 

- C'est le premier paquet ?

- Oui. Répondit Désiré sans ni réfléchir, ni vérifier.

- J'ai un peu mal à la tête, vous n'auriez pas de l'aspirine ?

- Si, je vais vous en chercher.

 

Alors, très vite, elle s'empara du premier paquet, tout en visualisant (inconsciemment ? Au cas où...) l'adresse de destination du second, déverrouille la porte d'entrée et s'enfuit avec son larcin sous le bras !

 

Désiré a entendu le bruit de la porte, il revient, constate que la belle a disparu. Au lieu de lui courir après, il ouvre par réflexe le tiroir au fond duquel il conserve un peu d'argent liquide et son carnet de chèques. Elle n'a rien pris ! Il jette un regard circulaire sur ses étagères ou apparemment rien ne manque. Et puis l'évidence… l'un des paquets postaux manque. Il s'approche ! Celui destiné au Professeur Martinov est toujours là ! Quelle mouche a piqué cette fille d'aller se sauver en embarquant un paquet contenant un réveille-matin à l'effigie de Mickey Mouse ?

 

Et puis le déclic ! Elle s'est trompé de paquet, c'est l'autre quelle voulait ! C'était donc la deuxième nana à s'intéresser à ce mystérieux cadran. Quelque chose lui échappait, cette seconde fille était sans doute complice de la première… Mais au lieu de rester planté là, s'il lui courait après ? Ses chaussures, sa veste. Elle avait combien d'avance sur lui ?

 

- Couché le chien, non, je ne te sors pas, attends un peu !

 

Il dévala l'escalier à toute vitesse. Dehors il regarda à droite, à gauche, devant, partout… "Jenny" avait disparu !

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 16:52

Martinov 15 - Professeur Martinov et le chronoscope de Télius par Maud Anne Amaro

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1 - Le "ramassophile"

 

Prologue

Vendredi 7 décembre

 

Ce jour-là, il pleuvait à torrents dans cette petite localité huppée de l'ouest parisien. Garée le long du trottoir d'en face du domicile du professeur Martinov, une jeune femme tout de cuir vêtue, attendait impatiemment sur sa mobylette que le facteur vienne y déposer le courrier.

 

A 10 heures 15, celui-ci gare son vélo contre le mur en meulière et sonne à la porte. Il est trempé comme une soupe, malgré son ciré jaune.

 

La jeune femme s'apprête à foncer, mais son élan est aussitôt stoppé par un camion qui a la mauvaise idée de passer par là au même moment ! Pendant ces quelques secondes de perdues la porte s'est ouverte et le facteur s'apprête à remettre son courrier. La jeune femme est furieuse mais, heureusement elle a un plan B.

 

- J'ai un colis recommandé... indique le facteur.

- Entrez cinq minutes, vous voulez une boisson chaude ? Un café ? Proposa Béatrice, la jeune et blonde assistante du professeur Martinov.

- Ce n'est pas de refus ! Quel temps pourri !

 

La femme en face fulmine :

 

"Il rentre ! Mais pourquoi donc ? Et il va rester combien de temps ?"

 

Pour Béatrice, l'occasion était trop bonne, le professeur Martinov étant allé faire une course à Paris. Depuis le temps qu'elle fantasmait sur ce jeune et charmant antillais, il fallait à présent qu'il soit sensible à ses charmes, ce qui ne lui semblait pas gagné d'avance, ce facteur lui paraissait trop mignon et trop efféminé pour s'intéresser aux femmes. Mais sait-on jamais ? Il n'est jamais défendu d'essayer !

 

Très vite, le jeune homme se mit à lorgner dans l'échancrure de la blouse de travail de la jeune femme, laquelle avait été volontairement déboutonnée, juste ce qu'il faut dans les secondes précédentes.

 

- Alors, on se rince l'œil ?

- C'est involontaire ! Veuillez me pardonner. Mais disons que ce n'est pas désagréable à regarder ! Répondit-il, très décontracté.

- Bof, je ne suis pourtant pas terrible.

- Je vous trouve bien difficile ! Moi je vous trouve plutôt canon, pourtant je ne suis pas trop porté sur les femmes.

- Homo ?

- Et oui ! Mais je ne dis pas ça à tout le monde, là ça m'a échappé, c'est dire à quel point vous me troublez.

- Vous n'avez jamais essayé avec les femmes ?

- Disons que je préfère les hommes, et puis je suis plutôt passif, mais je ne suis pas non plus fermé à la discussion.

- Et une discussion avec moi, ça vous dirait ?

- Bien sûr que ça me dirait ! Répond-il en riant.

- Alors ne perdons pas de temps...

- Parce que vous parliez sérieusement ?

- Est-ce que j'ai l'air de rigoler ?

 

Béatrice s'accroupit devant le facteur.

 

- Voyons ce qu'il y a dans cette braguette !

- Je vous préviens, vous risquez d'être déçue !

 

Déçue, elle le fut légèrement, mais non pas à cause de la dimension de sa bite, qui, il est vrai n'avait rien d'exceptionnelle, mais restait néanmoins fort correcte, mais à cause du fait qu'il bandait vraiment mou.

 

Béatrice prit alors son courage à deux mains et la bite de l'antillais dans sa bouche et se mit à exécuter des mouvements de langue divers et variés afin de donner vigueur à ce membre paresseux.

 

Il serait faux d'affirmer que les efforts de notre belle blonde furent vains, mais les résultats ne furent cependant pas à la hauteur de son espérance. Le facteur fermait les yeux, invoquant on ne sait quels fantasmes, mais que voulez-vous... quand ça ne veut pas, ça ne veut pas !

 

- Peut-être que si vous me montriez vos seins… balbutia-t-il.

 

Qu'à cela ne tienne, notre jeune chimiste ouvre toute grande sa blouse et envoie valser son soutien-gorge. Sa jolie poitrine piriforme aux tétons arrogants nargue à présent l'antillais. Son sexe frémit, mais ne fait que frémir.

 

Mais Béatrice a plus d'un tour dans son sac.

 

- Ne bouge pas, je reviens !

 

Elle fonce au premier étage dans la chambre à coucher du professeur Martinov, ouvre la table de nuit et s'empare d'un joli godemiché et de deux préservatifs avant de redescendre.

 

- Regarde ce que j'ai trouvé !

- Humm ! Intéressant ! Vous êtes bien équipée...

- Tourne-toi et montre-moi tes fesses.

 

Le jeune homme obtempère. Béatrice lui écarte les globes et s'apprête à lui glisser un doigt dans l'œillet, elle réalise à ce moment-là qu'un peu de gel intime eut été sans doute pratique, mais qu'à défaut il faudra faire avec les moyens du bord.

 

Elle mouille son index et le lui rentre dans le troufignon. Double bonne réaction du jeune homme qui pousse un assez peu discret râle de satisfaction et qui frétille de la queue.

 

Un deuxième doigt vient à la rescousse afin d'intensifier le plaisir, quelques mouvements de va-et-vient avec pression rotative s'exécutent et notre facteur bande désormais comme un mulet. Le gode n'était donc pas nécessaire, mais bon, il est là, autant qu'il serve !

 

Béatrice encapote l'objet et le lui enfonce progressivement, l'antillais se pâme.

 

- Maintiens-le, je te suce un peu et après tu vas me prendre.

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Pas d'objection, et Béatrice peut enfin sucer et taquiner de la langue cette bonne bite bien noire et bien raide ! Elle adore ça... Enfin quand ça la prend, et ça ne la prend pas si souvent que ça ! Elle ne se considère pas comme nymphomane et serait d'ordinaire plus attirée par les femmes que par les hommes… Mais que voulez-vous une pulsion, c'est une pulsion !

 

Elle s'amuse un petit moment avec ce joli cylindre charnu au goût légèrement musqué en tentant de l'engloutir complétement dans sa bouche, puis de le faire ressortir avant de recommencer.

 

Mais la bouche fatigue et le facteur n'a pas fini sa tournée. Béatrice l'entraîne sur le canapé, lui tend une capote. Et se positionne en levrette.

 

- Viens m'enculer !

- T'aimes ça ? Salope !

 

Faut toujours qu'il y en ait qui fassent des commentaires raffinés !

 

Le jeune homme écarte les fesses de la jeune chimiste et semble estimer que la lubrification de la capote suffira à faciliter l'introduction. Effectivement, après un premier dérapage, le gland pénètre dans l'étroit conduit, le reste aussi. Après ça va, ça vient, il la besogne très vite et plutôt violement afin de maintenir son érection, à ce point que le canapé finit par avancer de quelques centimètres avant de rester calé contre le mur.

 

Béatrice est saisie de spasmes, elle hurle ! Encouragé par ses cris, le facteur accélère encore, et jouit avec un grognement peu esthétique.

 

- Merci Mademoiselle, ça réchauffe mieux que le café !

 

Le facteur repart rapidement. En face la femme en mobylette pousse un soupir de soulagement :

 

"Enfin ! Mais qu'est-ce qu'ils ont foutus ?"

 

Elle s'apprête à traverser la rue, mais préfère attendre que les deux commères qui viennent de se croiser aient terminé leurs échanges de cancans matinaux. De toute façon, il n'est plus nécessaire de courir à présent.

 

Béatrice après s'être réajustée, déballa le colis recommandé savamment empaqueté. Il contenait un mécanisme en laiton d'environ 60 centimètres de long sur 40 de large et 25 de haut. Un cadran autrefois protégé par une plaque de verre était constitué de sept cercles concentriques. Sept aiguilles analogues à celles d'une horloge et de longueurs différentes rejoignaient chacune leur circonférence respective. Le cadran était vierge de toute indication à l'exception d'un trait vertical marquant la position "midi". Sur le côté droit étaient placés deux petits cadrans secondaires, l'un étant manifestement une horloge classique dont les deux aiguilles manquaient, le second, également sans aiguille était gradué de 0 à 90 dans le sens anti-horaire. Sur le côté on pouvait apercevoir neuf entrées de clés, creuses et dotées d'un embout mâle en leur centre.

 

- Qu'est-ce que c'est que ce truc ?

 

Une lettre succincte est jointe à l'envoi, Béatrice en prend connaissance :

 

"Suite à notre entretien téléphonique, je vous joins l'objet en question pour expertise. Je suis joignable au numéro suivant... Dans cette attente... Désiré Macherot."

 

"C'est donc ça, ce fameux cadran ? Je verrai ça avec Martinov, tout à l'heure" se dit-elle "mais pour l'instant, une bonne douche, et après au boulot !"

 

- Dring !

 

"Ah ! On sonne ! Allons voir !"

 

Et alors, les complications commencèrent... Mais pour bien les comprendre, il nous faut revenir un peu en arrière !

 

Quelques jours auparavant, le lundi 3 décembre

 

Désiré Macherot est retraité depuis six mois. A quelques mois de la retraite il avait plein de projets : refaire l'appartement, partir en voyage avec son épouse, organiser et classer ses fouillis. Rien ne s'est passé comme prévu, l'appartement n'a pas été refait, il n'a rien classé de ses fouillis et sa femme lui a imposé la présence d'un chien bâtard hargneux mitigé de malinois. Ce quadrupède ne tarda pas à devenir une nouvelle source de discorde puis de violentes disputes avec son épouse, à ce point que Madame finit par quitter le domicile conjugal pour aller vivre avec l'un de ses anciens collègues, mais en lui laissant le chien. Désorienté au début, il s'accommoda assez rapidement à sa nouvelle vie de célibataire, mangeant et dormant à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit et trimballant son chien en laisse comme un fardeau.

 

Sa femme avait affublé le quadrupède d'un nom ridicule, il avait décidé qu'il ne l'utiliserait pas. Le nom du chien était alors simplement devenu "le chien".

 

Macherot est "ramassophile", c'est à dire qu'il s'amuse à ramasser tout un tas d'objets abandonnés dans la rue, soit parce qu'ils peuvent un jour lui être utiles soit parce qu'il les trouve jolis, insolites ou curieux. Il lui arrive aussi de ramasser pour échanger, et cela le réconforte de savoir que d'autres que lui partagent sa passion, de savoir qu'il fait partie d'une "communauté". Cette passion n'est pas nouvelle, mais il ne pouvait pas l'exprimer comme il l'aurait souhaité quand il vivait en couple, sa femme jetant à la poubelle les neuf dixièmes de ses trouvailles. Désormais, il amassait.

 

Il est deux heures du matin. Désiré promène son chien et ses pas l'ont porté par hasard dans une petite rue derrière la place de la République à Paris. Il y découvre à même le trottoir, un amoncellement d'objets destinés au ramassage des "encombrants". Son cœur palpite de joie, il fait s'asseoir le chien et commence à fouiller...

 

Il met de côté un porte-vase en cuivre, un couteau de trappeur, un jeu de cartes encore dans sa cellophane d'origine, des cartes postales en pagaille qu'il triera (peut-être) à la maison, deux cendriers publicitaires... Désiré a toujours sur lui plusieurs sacs "réutilisables" en fine matière synthétique dans ses poches. Le premier sac est vite rempli.

 

Il continue de trier, néglige un missel romain et une boite à bijoux incrustée de coquillages, met de côté pour un échange un réveille-matin à l'effigie de Mickey Mouse, puis découvre sous un abat-jour démantibulé, un étrange mécanisme en cuivre jaune. Il ne voit pas du tout ce que cela peut être mais il s'apprête à l'entreposer dans son deuxième sac...

 

- Laissez-le-moi ! Vous serez sympa !

 

Instant de peur, le chien aboie.

 

- Couché, le chien !

 

Odeur d'alcool ! Un clochard ?

 

Désiré se retourne, découvre l'individu, un homme, la trentaine maximum, grand, ectomorphe, plutôt beau gosse, revêtu d'un grand manteau noir qui lui descend presque jusqu'aux chevilles. Une femme est à ses côtés, maquillée en gothique, fond de teint pâleur de mort, et rouge à lèvres noir. Elle est attifée du même genre de manteau que son compagnon.

 

"Des partouzeurs qui reviennent d'une soirée à thème ?"

 

- Vous me le laissez ? Réitère l'homme

- Non, désolé !

- Vous ramassez tout ça pour le vendre ?

 

Désiré choisit de ne pas répondre.

 

- Vous aller en faire quoi ?

- Ecoutez, j'étais là avant vous, c'est moi qui l'ai trouvé, je le garde.

- Je vous le rachète 20 euros.

- Laissez-moi tranquille !

- 50 euros !

 

L'inconnu ne pouvait pas savoir que cette proposition était contre-productive. Désiré n'avait pas besoin d'argent, mais sa curiosité s'aiguisait devant la convoitise du mystérieux noctambule.

 

- Je peux aller jusqu'à 100 euros ! Insista le Dracula d'opérette en réponse au silence de Désiré.

- Je-le-garde ! Martela ce dernier avec détermination.

 

Sans la présence de chien, l'inconnu se serait probablement emparé de l'objet par la force.

 

- Mais enfin, soyez raisonnable, cet objet ne vous servira à rien, alors que moi je collectionne ce genre d'instrument.

- Vois devenez pénible ! Et à votre place, je ferais attention, le chien commence à s'énerver, n'est-ce pas, le chien ?

 

Il n'aboya pas, il grogna.

 

La compagne de l'inconnu tira celui-ci par la manche.

 

- Allez, viens Grégorio !

 

Ils s'éloignèrent tous les deux.

 

- Quel casse-pieds ! Commenta Désiré, pas fâché de les voir disparaître.

 

Grégorio se dissimula dans un renfoncement, fit face à sa compagne et la gifla. Deux fois ! Elle ne se rebiffa pas, demandant simplement :

 

- Pourquoi ?

- Je t'interdis de me tirer par la manche ! Et je t'interdis de m'appeler par mon prénom devant un inconnu ! Ne recommence jamais ça !

- Je voulais te protéger du chien !

 

Elle ne vit pas arriver la nouvelle gifle qui lui déclencha une crise de larmes.

 

- Et tu essaies de te justifier à présent, sale pute !

- Ouin ! Snif !

- Ecoute-moi bien pétasse ! Et arrête de chialer !

- Snif !

- Tu vas me suivre ce type jusque chez lui et tu me relèves l'adresse. Je ne veux pas te revoir avant ! Compris, sale chienne ?

- Oui, maître ! Euh, juste l'adresse ?

- Juste l'adresse... pour l'instant.

 

Grégorio disparut, la laissant seule. Amanda se dissimula derrière une camionnette en attendant que Désiré ait terminé sa récolte d'objets. Elle commençait à en avoir sérieusement marre des accès d'autorité et de brutalité de son compagnon. Bizarrement elle avait accepté la première paire de gifles, estimant qu'elle l'avait méritée non pas parce qu'elle l'avait poussé à s'éloigner mais parce qu'elle avait prononcé son prénom devant un étranger. En revanche la seconde lui paraissait comme une injustice et un abus d'autorité. Un jour, elle quittera ce dingue et sa bande de fêlés. Ce n'était pas la première fois qu'elle se faisait cette réflexion, mais elle n'avait jamais osé franchir le pas. Elle l'avait encore dans la peau son Grégorio, malgré les coups et les humiliations.

 

Elle dut attendre presque vingt minutes avant que Désiré, deux sacs remplis à la main quitte les lieux avec son chien. Elle le suivit jusqu'en bas de chez lui, Boulevard Voltaire, elle nota l'adresse, puis regagna à pied le domicile de son compagnon.

 

Grégorio après une nuit trop courte s'était réveillé avec un terrible mal de tête qui le mit de forte méchante humeur. Après avoir avalé un cachet effervescent, il réveilla brutalement Amanda qui ronflait.

 

- Debout, faignasse, t'as assez dormi.

 

La jeune femme se leva en baillant, plutôt vaseuse.

 

- T'as l'adresse ? Demanda Grégorio

- Dans ma poche !

- Ta poche de quoi ?

- Je vais te la donner, dit-elle en s'extirpant du lit.

- Donc, on passe à la phase 2 : récupération.

- On fait comment ?

- C'est toi qui va-t'en occuper, toi toute seule.

 

Elle n'osa pas protester, mais tenta de temporiser.

 

- D'accord, je m'en occupe dès demain. Le temps de réfléchir à la façon dont je vais m'y prendre.

- Non tu vas faire ça aujourd'hui. Tu vas lui proposer 1.000 euros. Si ça marche pas tu lui piques ou tu lui fais une opération charme et tu couches avec ! Habilles-toi en pute !

- Oui !

- Tu ne remets pas les pieds ici avant d'avoir récupéré l'objet ! T'as bien compris ? Ajouta-t-il, l'index menaçant. Qu'est-ce qu'on dit ?

- Oui, Maitre !

 

Ici, chez Grégorio, Amanda n'avait pas tout ce qu'il fallait pour se changer, aussi fit-elle un détour jusque chez elle, où elle commença par prendre une douche. Elle avait la manie compulsive de se regarder nue dans tous les miroirs qui encombraient son appartement. Elle traquait les traces de vieillissement et sombrait dans des crises d'angoisse quand elle croyait en découvrir. Le miroir lui renvoya l'image d'une superbe femme de 25 ans, aux formes parfaites, le visage était superbe, de belles lèvres bien ourlées, un joli nez très légèrement retroussé, des pommettes un peu relevées, des yeux verts, bref un canon !

 

Elle s'habilla non pas de la façon que son compagnon lui avait suggéré, mais en "femme d'affaires", tailleur pied de poule chic, imperméable blanc cassé, faux sac Vuitton, escarpins vernis et chemisier en voile légèrement transparent. Elle imprima ensuite trois feuilles de papier à l'en-tête d'une société Termites-Killer, tout droit sortie de son imagination, puis deux étiquettes en papier glacé, qu'elle colla l'une par-dessus un atomiseur d'insecticide, l'autre sur une mini bombe lacrymogène. Elle emporta aussi les 1.000 euros, mais ce ne serait que son arme ultime, elle pensait bien réussir sans en avoir besoin et ainsi se les garder pour elle. Couverte de dettes, elle en avait bien besoin... Et ainsi préparée, elle prit la direction du Boulevard Voltaire.

 

En chemin son téléphone portable sonna.

 

- Bonjour Amanda, c'est Tristan, je ne vous dérange pas ? Vous pouvez parler ?

- Non, non vous ne me dérangez pas du tout, je suis dans la rue, je fais une course.

 

Tristan ! Le beau Tristan ! Il l'avait draguée l'autre soir à la soirée chez les Van Der Velde. Elle s'était laissé faire mais jusqu'à un certain point seulement, ne souhaitant pas s'attirer les foudres de Grégorio, qui la considérait comme sa chasse gardée.

 

- Je voulais vous inviter à prendre un verre !

- Je ne suis pas contre le principe, mais en ce moment je suis un peu débordée.

- On ne s'attardera pas, c'était juste pour le plaisir de vous voir cinq minutes.

- Cinq minutes ? On dit ça ! Non, Tristan, téléphonez-moi la semaine prochaine, d'accord ?

- D'accord ! Bisous !

- Bisous !

 

En raccrochant, elle se traita de conne, Tristan était beau, il était gentil (mais en général les mecs sont toujours gentils au début, s'ils commençaient par nous frapper, ce serait trop simple, se dit-elle), il avait de l'argent (à vérifier quand même). Et surtout il pouvait la sortir des griffes de Grégorio. Et c'est là qu'il y avait problème ! Tristan avait-il juste envie de tirer un coup ou souhaitait-il s'engager dans une liaison plus durable ? Le seul moyen de le savoir était d'accepter cette rencontre autour d'un verre ! Mais pourquoi alors avait-elle temporisé ? Par lâcheté, par bêtise ou tout simplement parce que le cordon qui la reliait à Grégorio n'était pas encore complètement rompu ?

 

Arrivée Boulevard Voltaire, Amanda attend patiemment qu'une personne daigne se servir du digicode et elle entre à sa suite. Il y a au moins deux escaliers et pas de gardien. Pas bien grave, elle sonne à une porte du rez-de-chaussée, au hasard.

 

- Ah ! Je me suis peut-être trompée, j'avais rendez-vous avec un monsieur qui a un gros chien, genre malinois...

- Ce doit être Monsieur Macherot au quatrième.

 

Trop facile !

 

C'est le chien qui désirant sortir, avait réveillé Macherot en début d'après-midi. Celui-ci s'était habillé à la hâte et s'était contenté de faire le tour du pâté de maison. En fait, Désiré était pressé de déballer ses trouvailles de la nuit, ce qu'il fit aussitôt rentré. La vision de ces objets accumulés au cours de cette cueillette miraculeuse lui provoqua une curieuse excitation. Curieuse et particulièrement incongrue, puisqu'un afflux de sang au niveau de son entrejambe lui fit naître une érection tout à fait inattendue.

 

Il se dit alors qu'une petite séance de masturbation en solo ne pourrait que lui faire du bien.

 

Sexologiquement parlant, nous classerions (ah, cette manie de vouloir tout classer et tout étiqueter !) Désiré Macherot dans la catégorie des "pervers polymorphes". Derrière ce terme à connotation plutôt négative, se cache une personne qui abrite de nombreux et différents fantasmes. Ainsi Macherot est légèrement maso, apprécie les introductions anales, mais surtout les jeux de pipi. Il lui arrive aussi de porter des petites culottes de femmes et des bas autofixants.

 

Ses fantasmes sont restés des fantasmes jusqu'au départ de son épouse. Bien sûr, comme tout un chacun, il avait trompé sa femme, mais ce ne furent que des expériences fortuites de courte durés, dont les ébats ne sortirent pas des sentiers battus. Il avait aussi dans sa jeunesse rendu visite à une prostituée sans en retirer le résultat escompté.

 

Alors maintenant, ses fantasmes, il les assumait mais en solitaire.

 

Il commença par se déshabiller complétement, il enfila une paire de bas et une petite culotte, puis se fixa des pinces aux seins. Il conserva le godemiché près de lui, il s'en servirait plus tard. Il sortit un DVD d'un tiroir et l'inséra dans le lecteur, brancha le téléviseur et fit avancer le film jusqu'au moment où il montrait une superbe blonde au visage de déesse et au corps parfait en train d'uriner sur un homme en position extatique.

 

Désiré sortit sa bite par le côté droit de la petite culotte et commença à se masturber. Une fois son sexe devenu bien raide, il s'introduisit le gode dans l'anus en le faisant aller et venir. Ces séances étaient toujours trop courtes et il se répétait sans cesse qu'il lui faudrait les rallonger, mais prisonnier de la montée de son désir, il jouissait toujours trop vite. Et là, il savait que le résultat de tous ces méticuleux préparatifs finirait d'une seconde à l'autre dans un malheureux kleenex ! Il accéléra la cadence devant et derrière...

 

La sonnette d'entrée émit son carillon au pire moment. Prestement, il enfila sa robe de chambre et alla ouvrir.

 

Amanda s'était auparavant dégrafé stratégiquement les boutons de son chemisier jusqu'à la naissance de ses seins après avoir laissé son imperméable ouvert.

 

Oups !

 

Désiré Macherot n'est pas, vous le pensez bien, insensible aux charmes de la demoiselle et reste bouche bée.

 

- Bonjour Monsieur Macherot. C'est pour les termites !

- Pardon ?

 

Elle exhibe une lettre à en-tête protégé par une pochette de plastique, que l'homme ne regarde qu'à peine. Le problème c'est qu'il ne peut pas la faire entrer, les traces de ses frasques sont trop visibles.

 

- C'est possible que vous repassiez dans un quart d'heure ?

 

Bien sûr que c'était possible, sauf qu'il n'était pas question pour Amanda de sortir de l'immeuble sans en connaître le code, aussi resta-t-elle dans un coin du pallier en faisant semblant de téléphoner.

 

La voisine d'en face dut s'apercevoir de sa présence car elle ouvrit sa porte et demanda d'un ton très sec :

 

- Vous cherchez quelque chose ?

- Ben oui, j'ai sonné et ça ne répondait pas, je passe pour les termites ! Répondit-elle sans se démonter le moins du monde et en extirpant ses faux papiers de sa sacoche.

- Les termites ? Mais on n'a pas été prévenus !

- Oui, on m'a dit ça ! Mais rassurez-vous ça ne dure que cinq minutes !

- Ah ben entrez !

 

Amanda se livra donc à quelques pulvérisations fantaisistes, la voisine ne la quittant pas d'un pouce...

 

Un quart d'heure plus tard, Désiré rhabillé, et l'appartement présentable, il ouvrit à la belle inconnue avec un grand sourire quand elle sonna à nouveau et la fit entrer.

 

Il ne pouvait reconnaître la jeune femme qui accompagnait l'hurluberlu qui l'avait dérangé l'autre nuit en pleine rue devant ce fouillis d'objets à l'abandon. Le look était trop différent et puis il ne l'avait pas non plus spécialement dévisagée.

 

Le chien lui, avait un autre avis, cette odeur lui rappelait quelque chose. Quelque chose qui avait été agressif avec son maître. Quelque chose qui l'avait fait grogner. Alors, il grogna, montra les crocs.

 

- Couché le chien ! Qu'est-ce qui te prend ? J'ai dit : "couché" !

 

Le chien obéit de mauvaise grâce mais garda un œil sur l'inconnue, au cas où...

 

Voilà qui n'arrangeait pas les affaires d'Amanda, qui déjà enterrait l'un de ses plans, celui consistant à neutraliser Désiré soit en le gazant soit en l'assommant.

 

- Ca va prendre un quart d'heure, prévint-elle. Est-ce que vous avez déjà eu des problèmes de termites ?

- Jamais de la vie.

- On va faire un test sur trois endroits différents de votre appartement, une plinthe, un meuble et une porte, si au bout de dix minutes, aucune termite n'est sortie de son trou, c'est qu'il n'y en a pas.

 

Elle se débarrassa de son imperméable et se livra ensuite à quelques pulvérisations.

 

- Y'a plus qu'à attendre, fais pas chaud ce matin, z'auriez pas du café ?

- J'en ai pas de fait, j'ai du thé si vous voulez ?

- Volontiers.

- Asseyez-vous, j'arrive.

 

Le salon-bibliothèque est un véritable bric-à-brac. Des objets les plus divers sont exposés devant des bouquins de toute taille : voitures miniatures, chopes elle mêmes encombrées de stylos et de coupe-papiers, statuettes à quatre sous, cendriers publicitaires. Des caisses en cartons attendent probablement que l'on daigne trier le fouillis qu'elles contiennent. Elle n'aperçut pas de suite cette planche basse sur laquelle étaient posés des objets un peu plus volumineux ou un peu plus lourds. Le cadran mystérieux y était, la narguant.

 

- Vous regardez mon bazar ? J'accumule des objets que je trouve à droite et à gauche, ça me passe le temps.

- Je vois, fit-elle !

 

Elle se lève, et fait semblant de s'intéresser...

 

- Il est rigolo ce petit robot.

- Oui, c'est Robby, un jouet des années soixante, il se remonte avec une clé, vous voulez voir ?

- Bien sûr, répondit-elle hypocritement.

 

Elle se retint de pousser un soupir d'exaspération en s'imposant le spectacle de ce robot ridicule avançant d'une démarche chaotique rythmée d'un bruit de vieilles casseroles.

 

- C'est rigolo ! Et ça c'est quoi ? Demanda-t-elle en désignant le cadran que son compagnon convoitait.

- Ben justement, je n'en sais trop rien, c'est une trouvaille récente et je n'ai pas eu le temps de me pencher dessus.

 

Amanda n'insista pas, porta le thé à ses lèvres.

 

- Hum, c'est chaud !

- Voulez-vous un peu d'eau froide ?

 

"Ras le bol, j'attaque !" se dit la fille.

 

- Non, merci ! Mais dites donc vous, soyez un petit peu plus discret ! Enonça-t-elle le sourire aux lèvres.

- Pardon ? S'exclame Désiré, ne comprenant pas.

- Vous croyez que je ne vous vois pas en train de loucher dans mon décolleté ?

 

Elle prononce ces mots en rigolant à moitié.

 

- Je suis désolé, je suis un homme...

- Ce n'est pas grave, cela ne me dérange pas quand un homme me regarde. Reprit-elle, toujours souriante.

- Ah ! Répondit Désiré, qui n'avait pas trouvé de réponse plus intelligente.

- Oui, j'ai l'habitude, j'ai travaillé dans un cabaret.

- Ah, oui ?

- Drôle de métier, fallait chauffer les mecs, et parfois conclure. J'ai rencontré des drôles de bonhommes, pas vraiment cool, c'est pour ça que j'ai arrêté. Mais j'ai aussi rencontré des types très sympas, avec eux ce n'était pas une corvée, heureusement qu'ils étaient là ! Bon, je ne suis pas là pour vous raconter ma vie, je vais aller voir si les termites sont sorties du bois.

 

Désiré qui était loin d'être complètement idiot, se demandait à quel jeu jouait vraiment cette fille. Elle cherchait peut-être à l'allumer ? Pas pour ses beaux yeux, mais sans doute en échange d'argent ? A moins qu'il ne s'agisse d'une arnaque ? N'aurait-il pas dû, d'ailleurs, recevoir un courrier du syndic annonçant cette visite ?

 

- Bon, apparemment vous n'avez pas de termites, je vais vous demander une petite signature...

 

Elle sort un papelard et le pose sur la table en se penchant. Désiré a une vue imprenable sur son décolleté. Il signe. Elle récupère le reçu, reprend son imperméable, l'enfile. Désiré est soulagé, il n'y avait donc pas de piège, mais il est un peu contrarié de la voir partir si vite.

 

- Je vous laisse.

 

Elle s'en va. Désiré referme la porte derrière elle et décide alors de reprendre sa séance de masturbation solitaire, et retire son pantalon.

 

Dring

 

La sonnette de l'entrée.

 

"Fichtre, qui est-ce encore ?"

 

- Un instant !

 

Il remet son pantalon et va ouvrir ! C'est "mademoiselle Termite" qui revient.

 

- Désolée, j'ai oublié ma bombe anti-termites.

- Ah ? Ne bougez pas, je vais vous la chercher.

- Euh, si vous le permettez, j'ai une envie pressante, je peux utiliser vos toilettes ?

- Ah, oui, au fond du couloir, la porte au fond.

 

Elle s'y engouffre, mais ne verrouille pas. Désiré poussé par on ne sait quel démon comme on dit dans la littérature classique, ne peut s'empêcher de coller son oreille à la porte. Il entend le clapotis de son pipi, il est comme fou et bande comme un hussard de la garde. Il doit énormément prendre sur lui pour quitter l'endroit et partir à la recherche de la bombe insecticide. Il entend la chasse d'eau, elle sort.

 

- Pour me laver les mains ?

- Là ! Je vais vous chercher une serviette propre.

- Je suis désolée, mais je ne pouvais plus me retenir.

- Je comprends !

- Mais arrêtez de mater mon décolleté, vous allez faire une attaque ! Plaisante-t-elle.

- Pardonnez-moi, ce n'est pas si souvent qu'une aussi jolie femme vient dans mon appartement.

- Vous me flattez ! Je vais vous dire un truc, j'ai quitté le milieu du sexe, mais il m'arrive de façon très exceptionnelle de faire des extras.

- Des extras ?

- Ça vous intéresse ?

- Non merci !

 

Désiré a répondu par réflexe de méfiance, le regrettant aussitôt, il se reprend alors.

 

- Je veux dire, je ne paye pas pour faire l'amour.

- Faire l'amour ? N'allons pas jusque-là, je voulais juste vous proposer un petit strip-tease privé !

 

Du coup Désiré hésite, ne sait que répondre.

 

- Ne me dites pas que vous n'aimeriez pas en voir davantage ! Susurre-t-elle en passant sensuellement ses mains sur ses seins.

- J'avoue que c'est tentant !

- Alors ? Oui ? Non ?

- Vous voudriez combien ?

- 40 euros.

- Bon, allez, c'est d'accord !

 

Amanda attend qu'il lui donne l'argent, mais il ne le fait pas. Elle comprend qu'il ignore que pour ce genre de prestation il est d'usage de payer d'avance. Pas bien grave, et en la circonstance, ça l'arrange.

 

- Mettez un peu de musique et installez-vous sur la chaise, là !

 

Désiré choisit au hasard un C.D. de Miles Davis.

 

- On se donne dix minutes, ça vous va ?

- Oui, oui ! Répond-il en s'essayant

- Ne vous gênez pas, mettez-vous à l'aise :

- A l'aise ?

 

"Ce n'est pas vrai, il va falloir que je lui fasse un dessin !" s'exaspéra Amanda.

 

- Ben oui, si vous voulez vous caresser en me regardant, ça ne me dérange pas du tout.

 

Désiré répondit par un petit geste du visage accompagné d'une esquisse de sourire, signifiant par-là qu'il avait compris.

 

L'une des ficelles, pas toujours respectée, du métier d'effeuilleuse est de commercer par se dandiner et se déhancher pendant quelques minutes sans rien montrer. En soi, cela n'a aucun intérêt mais permet aux spectateurs de fantasmer sur ce qu'ils vont voir après.

 

- Allez caressez-vous ! Ça m'excite de voir les hommes se donner du plaisir.

 

Désiré se caresse mais par-dessus sa braguette.

 

- Ouvrez-moi tout ça !

- J'attends un peu !

 

Il est excité, Désiré, mais il est un peu timide.

 

Amanda retire sa jupe, puis son chemisier, elle s'approche de son unique spectateur et lui expose l'échancrure de son soutien-gorge sous le nez.

 

- Rapprochez vos genoux !

 

Il ne comprend pas.

 

- C'est pour m'assoir ! Doit-elle préciser.

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Ce "malheureux Désiré", n'a jamais entendu parler de lap-dance de sa vie. Et bien justement, Amanda va lui faire une démonstration. Elle monte sur ses cuisses et se dandine en tous sens, son pubis faisant pression sur l'entrejambe de l'homme. Elle se relève au bout d'une ou deux minutes mais c'est pour s'assoir de nouveau mais dans l'autre sens cette fois.

 

- Dégrafe mon soutien-gorge !

 

Il est obligé de s'y reprendre à plusieurs fois : émotion ou inexpérience ?

 

Revoilà Amanda debout, sa magnifique poitrine libre que ses déhanchements font sautiller. Elle se rassoit sur lui en face à face et approche l'un de ses seins du visage de Désiré, se débrouille pour placer la pointe de son téton entre ses lèvres. Par réflexe, il avance sa langue et lèche quelques instants l'offrande avant qu'elle ne n'éloigne. Il bande comme un cheval.

 

Amanda s'est relevée, mais est restée très proche de lui, elle retire promptement sa culotte, puis se penche, pose sa main sur la braguette enflée, en fait coulisser la fermeture éclair.

 

Désiré prend conscience qu'elle va être sur le point de découvrir qu'il porte une culotte de femme, il panique :

 

- Non laissez, je vais le faire.

 

Elle ne cherche pas à comprendre et se recule légèrement pendant que Désiré sort enfin sa bite de sa prison de tissu et se la branle.

 

La chatte d'Amanda est entièrement épilée, non pas par mode ni par préférence, mais parce que c'était la volonté de Grégorio. Elle écarte ses grandes lèvres laissant apparaitre les chairs roses, elle se touche le clitoris semi érigé, Désiré est en train de craquer.

 

Amanda se demanda s'il était nécessaire qu'elle aille plus loin, mais admit que cela augmenterait ses chances d'arriver à ses fins.

 

- Je peux vous aider à conclure si vous voulez !

 

Désiré ne répondit pas de suite, mais en mourrait d'envie.

 

- C'est plus cher, non ?

- Pas beaucoup, 15 euros avec la main, 30 euros avec la bouche, et si vous souhaitez quelque chose de spécial, on peut en discuter.

 

"Quelque chose de spécial ! Elle a dit "quelque chose de spécial" ! Va-t-il oser ? Il prend une profonde inspiration ! Après tout qu'a-t-il à perdre ?

 

- Vous n'avez plus envie de faire pipi ?

- Non, pourquoi ? Ah, oui ! Je peux essayer de faire une petite goutte mais je ne garantis rien.

- Vous me pisseriez dans la bouche ? Demanda-t-il s'étonnant de cette soudaine audace.

- Et bien dis donc, t'es un gros coquin, toi ! Allonge-toi par terre on va essayer.

 

Désiré excité comme un pou, va pour se déshabiller, mais se souvient de nouveau qu'il a toujours ses sous-vêtements féminins sous son pantalon.

 

- Euh, je vais chercher un tapis de bain et je reviens ! Indique-il en disparaissant dans sa salle de bain.

 

Il revient quelques instants plus tard, complétement nu et le sexe toujours dressé tel un étendard, et s'installe sur le tapis de bain posé sur le parquet. Pour lui c'est une première. Son cœur palpite, il est comme un gosse en train de déballer le jouet dont il avait toujours rêvé.

 

Amanda s'accroupit au-dessus de sa bouche.

 

- Attends, faut que je me concentre !

 

Elle a pris un risque, et maintenant elle craint de bloquer. Certes, ce ne sera pas pour elle, la première fois, mais elle n'a pas fait ça très souvent non plus et jamais avec un parfait inconnu ! Si elle rate son coup, cela pourrait être embêtant pour la suite.

 

Elle ferme les yeux, tente de se concentrer, mais sur quoi ?

 

"J'ai envie, j'ai envie, il faut que je pisse…" se répète-t-elle.

 

- Patience, ça va venir !

 

Le spectacle sublime de cette belle chatte magnifiquement dessinée, à cinquante centimètres de son visage ne peut que le faire patienter.

 

- Ça vient, mais il y en aura pas beaucoup !

- Ça fait rien.

- Ça y est, ouvre bien la bouche !

 

Quelques gouttes lui tombent dans le gosier, le gout le surprend un peu, la seule urine qu'il n'ait jamais goûtée étant la sienne, et il y a fort longtemps. Un goût étrange, comme un bouillon d'herbes (mais quand aurait-il déjà bu un bouillon d'herbes ?), pas désagréable en fait, et puis tellement pervers.

 

Plus rien ? Goût de trop peu ?

 

- Je crois que je peux encore en faire deux trois gouttes ! Précise Amanda. Fais bien monter ta bite en même temps.

 

Il se masturbe, tentant de contrôler la montée de son plaisir. Effectivement ce serait génial s'il arrivait à coordonner…

 

Une goutte arrive, il l'avale, et en même temps accélère le mouvement de sa main, quelques autres suivent, la coordination n'a pas fonctionné. Alors Amanda se baisse légèrement et met en contact son sexe avec la bouche de Désiré.

 

- Fais-moi ma petite toilette !

 

Il ne s'attendait pas à cette "prime". Il lèche le fruit offert avec gourmandise, tandis que sa bite tressaute en déchargeant son sperme trop longtemps contenu.

 

- Alors ça vous a plu ?

- Oh, oui, je vous dois combien ?

- 60 en tout, ça va ?

- Ça va !

- Ou alors vous me faites cadeau d'une de vos babioles. Ce truc avec les cadrans me plairait bien.

- Ah ! Non, celui-là je le garde, il m'intrigue de trop, je m'en débarrasserai peut-être un jour, mais pas maintenant.

 

Amanda ne s'attendait pas du tout à ça. Elle a la rage. Tout ce cinéma pour essuyer un refus.

 

- Oh ! Allez soyez sympa ! Faites-moi plaisir !

- Je veux bien vous faire plaisir, mais ce truc je le garde.

 

A ce stade Amanda a plusieurs choix : Laisser tomber ? Ce n'est pas son genre. Employer la force ? Impossible à cause du chien. Il y a tellement plus simple.

 

- D'accord gardez-le, ça fait donc 60 euros.

 

Désiré sort trois billets de 20 euros qu'elle enfouit dans son sac. A ce moment, il s'en voulait un peu d'avoir visiblement contrarié sa visiteuse, mais qu'y pouvait-il ?

 

- Vous permettez que je prenne une photo de l'objet ?

 

Si Désiré trouva la requête étrange, il ne vit aucune raison de s'y opposer.

 

- Je dois revenir demain dans l'immeuble, si j'arrive à identifier votre truc, je passerai vous le dire. Allez, au revoir Monsieur Macherot.

 

Ils se serrèrent la main et au dernier moment, elle ajouta :

 

- Quand je reviendrai, je m'arrangerai pour ne pas avoir fait pipi avant... Juste dans le cas où ça vous intéresserait.

 

Et elle le laissa là, perplexe !

 

Désiré n'avait, nous l'avions dit, rien d'un idiot, cette nana, pour une raison qu'il ne comprenait pas, convoitait absolument cet objet. Elle était pour cela prête à l'échanger contre une séance de sexe agrémentée d'une vraie douche dorée. Le plan était tentant, mais il ne l'accepterait pas, c'est du moins ce qu'il se disait à ce moment-là.

 

Amanda ne rentrerait pas chez Grégorio. Elle était bredouille et n'avait nulle envie de se faire engueuler et encore moins celle de se faire tabasser. Grégorio, comme tous les machos ignorait complètement comment les autres hommes fonctionnaient. Ce Désiré avait mordu à l'hameçon, mais ne s'était pas laissé abuser. Mais ce n'était qu'un premier round, au second, c'est elle qui gagnerait. Elle décida de le laisser mijoter de façon à faire monter le désir à son paroxysme. Aussi décida-t-elle de ne pas revenir le lendemain, mais le surlendemain.

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 15:30

Professeur Martinov 14 – Professeur Martinov et le trésor des Ourlettes 3 – La mare au Diable par Maud Anne Amaro

StampBea

3 – La Mare au Diable


8 heures du matin


C’est le réveil du téléphone d’Odile qui fit émerger Béatrice de son sommeil. Sa complice ne l’avait pas entendu et continuait à ronfler.


– Debout ma grande !


Elle tira sur les draps, dévoilant le corps gracieux d’Odile couchée sur le ventre et dont les jolies fesses constituaient une véritable provocation. Béatrice sentit une intense bouffée de désir l’envahir, mais se ressaisit vite, le moment n’étant pas à la bagatelle !


– Pas assez dormi ! Finit-elle par dire en baillant. On fait quoi ?

– Un tas de choses, on va commencer par appeler Martinov, tu me prêtes ton téléphone ?


Mais le professeur épuisé par ses péripéties nocturnes, n’entendit pas la sonnerie, il ronflait de tout son saoul aux côtés de son amant d’un soir.


Béatrice décida de réessayer plus tard, elle passa ensuite son propre téléphone au séchoir pour tenter de le faire refonctionner ! Sans succès !


– Bon, on va commencer le service, l’une à la cuisine, l’autre au ménage, tu prends quoi aujourd’hui ?

– Cuisine ! Pour changer un peu ! J’m’en vais aller préparer le petit déj’ de ces messieurs dames.


Béatrice parcourut le check-up que lui avait laissé Sylvie, et décida de commencer par faire du repassage : passionnant ! Et il y en avait une tonne !


Martinov finit par émerger de son sommeil.


Que fabriquait-il ici dans le lit d’un bellâtre endormi ? Tout cela lui revint rapidement… Un enchaînement de circonstances dont la conclusion risquait de compliquer cette hypothétique recherche au trésor ! Le trésor, justement … Cette mare d’eau n’était peut-être pas due, ne serait-ce qu’en partie, à la pluie. Il faudrait s’en assurer… cette nuit… Si le temps redevenait sec, puis suivant ce qu’ils découvraient, estimer le temps nécessaire, acheter éventuellement du matériel supplémentaire. Cela prendrait bien plus de temps que prévu ! Il faudrait bien sûr que les deux femmes acceptent de continuer à jouer aux servantes ! L’autre solution, c’était de tout avouer au propriétaire des lieux, mais accepterait-il de partager ? Compliqué tout ça ! Et puis il lui fallait résoudre son problème de pneumatiques !


Et l’autre qui continuait à ronfler comme un bienheureux ! Jusqu’à quelle heure allait-il dormir ? Il n’osait pas le réveiller franchement, alors il tenta des raclements de gorges, des bâillements peu discrets, des frôlements le long de son corps. Rien à faire, à cet âge quand on dort, on dort !


Et puis vint s’ajouter à tous ces problèmes, un autre bassement matériel et qui n’allait pas tarder à devenir pressant : le professeur Martinov avait envie de pisser. C’est fou comme une envie de pisser peut soudain vous gâcher la vie, surtout quand on ne sait pas comment y remédier.


Ça devient intenable, il se lève, enfile son slip et sort de la chambre. C’est où les toilettes ? Il se trouve incapable de se souvenir à quel endroit c’est. Il aurait dû faire attention hier quand Baptiste les lui a indiquées. A l’hôtel c’est signalé, mais ici ce n’est pas l’hôtel, toutes les portes se ressemblent. Il en ouvre une très délicatement, c’est une chambre. Il va pour en ouvrir une autre mais entend du bruit derrière lui, il se retourne.


Moment de stupeur, d’incompréhension !


– Mais qu’est-ce que tu fais là ? En slip ? Demande Béatrice !

– Je vais t’expliquer, mais je t’en prie dis-moi où sont les toilettes, j’ai trop envie de pisser, je ne tiens plus !

– La dernière porte à droite.


Il s’y précipite, Béa le suit, et s’enferme avec lui dans les toilettes.


– Mais qu’est-ce que tu fais ?

– Je veux savoir !


Le bruit de la porte a réveillé Baptiste, qui devine que son compagnon de la nuit s’est levé pour pisser. Lui aussi a envie, il sort à son tour et a le temps de le voir de ses yeux étonnés, y entrer en même temps que l’une des nouvelles bonnes ! Alors, il tend l’oreille.


– On a crevé les pneus de ma voiture, je n’ai pu joindre personne et un jeune homme qui habite cette maison et qui passait par là m’a offert l’hospitalité !

– Ah ! Baptiste ?

– Oui, c’est ça !

– Et tu vas rester combien de temps ?

– Je sais pas trop. J’attends qu’il se réveille pour lui dire au revoir, je suis vraiment tombé sur quelqu’un de très sympathique, de très respectueux ! Tout à l’heure, j’irai régler cette affaire de pneus.


Derrière la porte, Baptiste s’amuse comme un fou en entendant tout ça, mais son ego est flatté.


– Il est beau gosse en plus, non ? Remarque Béa.

– C’est vrai !

– Un peu efféminé !

– Oui peut-être !

– T’as couché avec ?

– Non !

– C’est sûr ?

– Juste un peu !

– T’as raison d’en profiter !

– Il est très doux, très sensuel !

– Bon on fait comment pour la suite ?


Il lui expliqua : la mare d’eau dont on ignorait l’état exact par temps sec, le temps supplémentaire…


– Vous seriez d’accord toutes les deux pour rester plus longtemps ?

– Moi, oui, et pour Odile, je ne vois pas pourquoi elle laisserait tomber.

– OK, on se téléphone pour la suite !

– J’ai pété mon portable, je t’envoie le numéro d’Odile. Attends n’ouvre pas, je vais pisser à mon tour, ça te fera un spectacle.


Il est des spectacles dont on ne se lasse jamais, et la vision de cette jolie blonde faisant jaillir son urine jaune et tiède ne cessait de plonger notre coquin de professeur dans le plus profond des ravissements.


Malheureusement notre blondinette n’avait plus qu’une petite envie et ce charmant tableau ne dura que l’affaire de quelques gouttelettes.


– Tu veux m’essuyer ?

– Bien sûr ! S’empressa-t-il de répondre en s’accroupissant afin de s’approcher de la minouche humide et de la laper d’une langue gourmande.


Baptiste en avait appris assez, il regagna rapidement sa chambre sans se recoucher et il attendit à poil, le retour de Martinov.


– Je reviens, je vais faire pipi ! Indiqua-t-il alors.


Du coup le professeur entreprit de se rhabiller, puis se dit qu’il serait peut-être opportun de pouvoir prendre une douche et de se raser…


– Ah ! Ça fait du bien ! T’as bien dormi ? Mais qu’est-ce que tu fais ? Tu te rhabilles ?

– Ben oui, à moins que je puisse prendre une douche ?

– Bien sûr que tu vas pouvoir prendre une douche.


C’était plus fort que lui, Martinov n’arrivait pas à détacher son regard de la bite de Baptiste. Ce dernier s’en amusa.


– Elle te plaît ma bite, hein ?

– J’en garderai un bon souvenir.

– Suce-là, tu en meurs d’envie…


Le professeur n’a aucune envie de résister à une telle tentation. Pensez, cette belle verge blanche, sillonnée d’une impertinente veine violacée, ce gland luisant couleur gris-mauve ! Il en a l’eau à la bouche !


– Juste un peu, alors !

– Vas-y régale toi !


Et bien sûr qu’il se régale, il a eu beau la tripoter des doigts, des lèvres et de la langue sous toutes coutures avant de dormir, cela ne le gêne pas du tout de recommencer.


– Humm ! Mais c’est que tu me fais bien bander, toi !

– Humpff, humpf.

– Humm, je ne vais pas pouvoir rester comme ça ! Tourne-toi donc que j’encule.


Quelques instants plus tard, la bite encapotée de Baptiste avait repris le chemin du cul du professeur qui se trémoussait d’aise sous les assauts à répétitions.


– T’aimes ça, une bonne bite dans le cul ?

– Surtout quand c’est la tienne !

– Je ne vais pas pouvoir me retenir plus longtemps, le matin je suis plein de fougue ! Oooh ! Aaah ! Qu’est-ce que je disais !


Les assauts brefs n’ont que l’inconvénient d’être brefs, sinon ils ont l’avantage d’exister, disait le sage ! Cela dit, Martinov restait tout de même sur sa faim ! Il se dit que ça allait se passer. C’était sans compter sur Baptiste, qui avait envie d’une autre fantaisie :


– Couche soit sur le lit, sur le dos, et passe-toi une capote, on va faire un truc !


Quelques instants plus tard, Baptiste s’empalait sur la bite de Martinov et entamait une série de mouvements de haut en bas au terme desquels le professeur fit jaillir sa semence.


– Actif, passif, c’est dépassé tout ça, le vrai bonheur est dans la polyvalence ! Conclut le jeune homme, qui se souvenait de ses cours de philosophie.


C’est en revenant de prendre sa douche, que Baptiste entreprit le professeur en ces termes :


– Bon, on va devoir se quitter, j’ai été ravi de te rencontrer, t’es sympa, pas compliqué… mais il y a un petit truc qui me chiffonne, j’aimerais qu’on en parle !


Martinov devient perplexe.


– Ah, oui, dis-moi !

– Tu avais sans doute une bonne raison de le faire, après tout on ne se connaît pas, mais je sais que tu m’as menti !


Le professeur se sentit soudain très mal à l’aise.


– Tu m’as dit que tu n’avais pas quitté la voiture mais ce n’est pas vrai. Quand je suis rentré de chez mes amis, cette voiture m’a intrigué, elle n’avait rien à faire ici ! J’ai jeté un coup d’œil à l’intérieur, il n’y avait personne.

– Tu auras mal regardé…

– Tss, tss ! Et puis tes chaussures pleines de boues, ton bas de pantalon trempé…

– Je suis sorti un moment pour aller pisser, j’ai perdu l’équilibre avec cette nuit noire.

– André ! Ne me prends pas pour une andouille, et d’ailleurs tu ne peux pas repartir comme ça, je vais demander à la bonne ce qu’elle peut faire pour toi.

– Mais !


Et sourd à ses protestations, il sonna la bonne.


– Venez donc me voir un instant s’il vous plaît ! Ordonna-t-il dans l’interphone.


En attendant qu’elle arrive, Baptiste qui ne posait plus de questions, faisait semblant de chercher quelque chose dans un tiroir. Martinov lui, essayait de préparer une réponse mais la conviction lui manquait…


Béatrice frappe et entre, fait semblant de ne pas connaître Martinov.


– Voilà, il faudrait nettoyer un minimum le pantalon de ce monsieur, les chaussures aussi, et lui trouver une paire de chaussettes.

– Bien monsieur.

– Et arrêtez de regarder ma bite, vous seriez gentille.

– Bien monsieur !

– Vous pensez en avoir pour combien de temps ?

– Je sais pas, une demi-heure, je pense !

– Mais vous regardez encore ! Elle vous plaît ?

– Disons que c’est troublant !

– Le problème voyez-vous, c’est qu’elle est un peu fatiguée, figurez-vous que je viens d’enculer ce charmant Monsieur.

– Ah ! Intéressant !

– Vous auriez aimez assister ?

– Pourquoi pas ?

– Et bien, dans une demi-heure, quand vous reviendrez, je devrais être de nouveau en forme, nous verrons à ce moment-là.

– Avec plaisir Monsieur ! Répondit Béatrice prenant un petit air moqueur et en quittant la chambre.


– Elle est charmante, il y a longtemps que tu la connais ? Lança Baptiste.

– Pardon ?

– Un an ? Deux ans ?


Mais Martinov avait fort bien entendu. Baptiste en savait décidément trop. Il ignorait comment mais se résolut à jouer cartes sur tables.


– Quelques années ! Je crois que je vous dois une explication !

– Il ne faut pas que ça nous empêche de continuer à nous tutoyer !

– En réparant un vieil objet, j’ai trouvé un bout de papier probablement assez ancien avec des indications très précises. Ça peut éventuellement désigner l’endroit d’une cachette. On s’est rendu compte que c’était dans une propriété privée et que les occupants étaient injoignables. On est venu faire un tour et on a vu l’annonce. Au départ on voulait juste en profiter pour entrer et négocier, mais les filles se sont prises au jeu. On a décidé alors de tenter notre chance sans prévenir quiconque, il faut dire que nous redoutions un refus ou une proposition qui ne nous laisserait que des miettes.

– Je comprends, les filles sont venues t’ouvrir cette nuit, vous avez cherché le trésor et… Et… vous ne l’avez pas trouvé ?

– On a trouvé l’endroit mais on n’avait pas le matériel nécessaire pour continuer, et puis il y avait la pluie.

– Je vois ! Tu eu raison de ne pas mettre Armand et Delphine dans la confidence, ils sont sympas mais pas du tout partageurs. Mais moi je partage, ce sera fifty-fifty ! D’accord ?

– Et si je refusais ?

– Je garde tout pour moi !

– Tu ne sais pas où c’est !

– Si ! C’est du côté de la mare, je n’ai pas les coordonnées précises, mais ça fait rien, je mettrai le temps qu’il faudra !

– Mais comment…

– Comment je sais ça ? Il n’y a qu’à suivre les traces de pas, mentit Baptiste, qui n’avait pas envie d’avouer qu’il avait écouté ce qui s’était dit dans les toilettes.

– Bon, ben c’est d’accord !


On frappa à la porte ! C’était Béatrice ! Elle lorgna ostensiblement sur l’entre-jambe de Baptiste, toujours la quéquette à l’air !


– Voilà des chaussettes propres, les chaussures sont nettoyées. Pour le pantalon, j’ai fait ce que j’ai pu, mais ce n’est pas terrible, il aurait fallu le passer à la machine !

– Béa, faut que je te dise un truc : on est repérés ! Annonça alors Martinov.

– Euh ! Repérés ?


Martinov lui résuma rapidement la situation.


– Je vois ! Je suppose qu’il n’est plus nécessaire qu’on continue, Odile et moi, à jouer, les soubrettes ?

– Si ! Intervint Baptiste, Tant qu’on n’aura pas trouvé ce trésor, on peut avoir besoin de vous ! Ce n’est que l’affaire de deux ou trois jours ! Ah, au fait, ma forme est revenue, si ça vous intéresse de vous en assurer !

– En effet ça m’intéresse ! Répondit Béatrice en posant ses doigts sur la verge offerte, puis en les faisant aller et venir afin qu’elle bandât comme il convient !

– T’aimes donc aussi les femmes ! Demanda le professeur, toujours aussi curieux.

– Les femmes, les hommes et même les transsexuelles ! Je suis polysexuel et j’assume complétement. Oh ! Mais dis donc, c’est que tu me branles, bien toi ! Regarde ma bite comme elle bande !

– C’est vrai qu’elle a fière allure ! Tu as dû te régaler, mon petit professeur ?

– C’était divin ! Confirma ce dernier.

– Il faut que j’y goûte, elle est trop belle !

– Je vous en prie, mademoiselle, goutez ! Sachez toutefois que vous prenez un risque.


Du coup Béatrice marqua un temps d’hésitation.


– Oui, si vous sucez aussi bien que vous branlez, je risque de ne plus me contrôler et de vous prendre comme un vrai sauvage.

– Si c’est cela le risque, alors je le prends !


Et ce disant, elle effectua une jolie flexion des genoux afin que sa bouche se retrouve à la juste hauteur de ce splendide phallus.


Elle s’humecta les lèvres avec sa langue avant d’emboucher le gland. Elle adorait sucer « du bout » de telle façon que ses mouvements de va-et-vient viennent à chaque fois buter sur la couronne. Simultanément sa langue titillait le méat de petits coups très rapides.


Ce traitement eut tôt fait de rendre insoutenable la montée du plaisir chez Baptiste qui annonça alors sa décision de la « prendre maintenant ».


Béatrice, à cette intention se débarrassa de sa panoplie de soubrette à la vitesse de l’éclair, puis s’en alla sauter sur le lit comme un cabri, se mit en levrette, le cul cambré, les cuisses écartées dans une position volontairement obscène.


– Oh ! Que c’est beau ! s’exclama Baptiste qui était un esthète.

– Je ne vous le fait pas dire ! Répondit Béatrice qui n’aurait pour rien au monde voulu le démentir.


Baptiste hésita ! L’envie de jouir et donc de faire abstraction de tout préliminaire était forte, mais ces trésors offerts constituaient décidemment une gourmandise qu’il aurait été bien sot de négliger.


Alors il mit à lécher, d’abord la chatte baveuse en de larges lapés, puis le petit trou plissé en de petits coups de langues incisifs.


Martinov lui, se régalait du spectacle tout en regrettant d’avoir laissé son produit miracle dans la voiture. Mais ne perdant pas le nord pour autant, il eut malgré tout la délicieuse idée polissonne de se placer aux côtés de sa blonde collaboratrice de telle façon qu’il puisse lui tripoter les nénés.


Mais l’excitation parvenait à son paroxysme chez Baptiste, de plus sa langue donnait des signes de fatigue. Ce fougueux jeune homme était un adepte des pénétrations anales, il utilisa son index afin de tester si la chose ne rebutait pas cette charmante demoiselle. Il mouilla le doigt, le fit se balader par-dessus l’œillet, puis devant l’absence de protestation de la belle, le lui enfonça !


– Aaaah !

– Vous aimez, par là ?

– Ma fois ! Quand c’est bien fait, j’apprécie !


Baptiste s’encapote, se demande s’il convient de mettre un peu de gel, en étale un peu, s’enfonce et encule gaillardement la jeune chimiste.


Les coups de boutoir du jeune homme sont si intenses que Béatrice n’arrive pas à se caler et est obligée de s’agripper aux barreaux du lit.


Des ondes de plaisirs envahissent Béatrice, qui se met d’abord à gémir puis à brailler comme une damnée. Le visage de Baptiste se congestionne, il jouit à son tour. Et Beatrice se remet à brailler.


– Peuvent pas baiser en silence, ceux-là ! Se lamente Armand un étage plus bas.


C’est fini, Béatrice s’allonge sur le lit pour souffler. Baptiste lui fait un bisou sur le téton droit, Martinov un autre sur le téton gauche.


Elle se rhabille, cherche l’enveloppe promise pour ces moment-là, ne la voit pas et n’ose pas la réclamer. Il est vrai que cette séance, elle l’avait voulue… Alors !


Comme au théâtre où les gens ne cessent de rentrer et de sortir, Béa quitte la pièce, et c’est Fulbert qui rentre :


– Ah, Fulbert, vous allez vous occuper de deux urgences : il y a une voiture de location devant la porte, deux pneus ont été crevés. Monsieur va vous confier ses papiers, faites toutes les démarches nécessaires ! Après, vous irez faire un tour en ville, avec le pantalon de monsieur, dégottez-lui un modèle dans le même genre…

– Mais je ne vais pas rester sans pantalon ?

– On va te trouver un jogging, je vais en mettre un aussi et on va aller tout de suite voir cette fameuse mare ! Ah, il va nous falloir des bottes en caoutchouc, on a ça ici, Fulbert ?

– Oui, il y a quelques paires à la cave !

– Et bien, essayez de m’en trouver une en 42, et toi André, ta pointure ?

– 42 aussi.


Et ainsi vêtus et bottés, les deux hommes descendirent et passèrent par le salon où l’on entendait la valse numéro 1 (dite du petit chien) de Chopin proprement massacrée par son interprète du moment, nous avons nommé tante Delphine.


– Bonjour tante Delphine, dit alors Baptiste, je te présente André, il a eu quelques soucis d’automobile et je l’ai hébergé cette nuit. Nous avons sympathisé et il m’a fait part de son désir de visiter le domaine, nous y allons de ce pas. Ah ! Il est possible que Monsieur reste deux ou trois jours parmi nous.

– Voilà une excellente idée, nous ne voyons jamais personne ici. Soyez des nôtres ce soir, nous ferons un petit repas tout simple ! Répondit Delphine avec un sourire carnassier.


Elle était très en beauté aujourd’hui, habillée d’une petite robe noire très décolletée et laissant dénudées ses jolies épaules.


– C’est trop d’honneur, chère madame !

– Ce sera un plaisir, je fais confiance à Baptiste, il a un véritable don pour trouver des relations intéressantes. Mais dans quelle chambre as-tu logé ce sympathique monsieur ?

– Dans la mienne !

– Ah ? Et toi tu as dormi où ?

– Nous avons partagé mon lit !

– Et vous avez été sages ?

– Disons que nous nous sommes découvert certaines complémentarités.


Le professeur ne put s’empêcher de devenir à ces mots, aussi rouge qu’une tomate.


– Voilà une jolie façon d’énoncer les choses. Serait-il indiscret, Monsieur André de vous demander si vous êtes porté uniquement vers votre sexe ou s’il vous arrive d’être ouvert à la discussion ?

– Voici une question bien directe ! Disons que je me considère comme hétéro, mais que parfois de beaux jeunes hommes et leurs attributs me font craquer.

– Et, admettons-en juste l’hypothèse, craqueriez-vous pour moi ?

– Sans l’ombre d’un doute !

– Maintenant ? Sur le piano ?


Mais cette charmante scène fut remise à un peu plus tard, Baptiste intervenant :


– Ma tante ! Remettez vos galipettes à plus tard, je dois accompagner Monsieur André à l’extérieur, après je ne pourrai plus, j’ai à faire !

– Mais il n’y a rien à voir dans la partie boisée du domaine !

– C’est justement ce que nous voulons voir ! Répondit Baptiste en entraînant le professeur Martinov vers la sortie. Delphine lui courut après :


– Monsieur, promettez moi au moins qu’à votre retour vous me prendrez comme une chienne sur le piano.

– Je vous le promets, chère madame !

– Et devant mon mari, ce sera encore plus excitant !

– Comme vous voulez ! Répondit le professeur, qui en ce domaine n’était jamais contrariant.


Ils allèrent jusqu’à la cabane récupérer la boussole, la mesure étalon et le détecteur de métaux. Martinov souhaitant refaire le parcours à partir de la corniche afin d’éliminer tout risque d’erreur, ils revinrent donc à cet endroit. Il ne pleuvait plus mais le ciel restait menaçant et le sol était toujours détrempé, rendant la progression pénible. Néanmoins ils parvinrent à la mare quelques minutes plus tard, le professeur ne s’était donc pas trompé lors du premier parcours.


– Ça sent pas vraiment la rose ici ! Constata Baptiste ! Doit y’avoir j’sais pas quoi en train de pourrir !


Nonobstant ce détail, l’endroit possédait son charme : la mare était recouverte de nénuphars et des libellules se prenant pour des hélicoptères miniatures, tournoyaient dans un mouvement sans fin.


– Voilà, c’est à 3,50 m devant nous, la marge d’erreur n’est que 50 centimètres.

– Bon, je ne pense pas que ce soit très profond, je vais aller voir, je peux prendre ta réglette ?


Ils prirent une ficelle qu’ils avaient pris le soin d’emporter, en coupèrent 3,50 m puis Baptiste, une extrémité de la ficelle dans la main, avança dans l’eau, testant à chaque pas la profondeur de l’eau et la stabilité du fond. Martinov lui, tenait l’autre extrémité.


– C’est bon ! Tu peux me rejoindre, il n’y a même pas 50 centimètres et on ne s’enfonce pas trop dans la boue.


Le professeur rejoignit Baptiste et enclencha son détecteur de métaux.


Moment de vérité !


Ça clignote.


– Eureka ! S’écrie-t-il se prenant pour Archimède.

– Bravo pépère ! Le félicite Baptiste en l’embrassant de façon tellement démonstrative qu’ils glissent tous les deux et se retrouvent le cul dans l’eau.


Plus de peur que de mal mais le professeur est intrigué : Baptiste n’est pas tombé à la même profondeur que lui. Il y a comme un surplomb à cet endroit. Il en informe le jeune homme qui avait fait la même constatation.


– On va essayer de savoir ce que c’est que ce surplomb. J’ai entreposé des pelles dans la cabane… Je vais les chercher.


Ils grattèrent donc la boue accumulée sur la surélévation et rapidement tombèrent sur quelque chose de dur.


– Une roche ?

– On dirait que ce qu’on cherche a l’air d’être juste en dessous. Répondit le professeur.

– Faudrait qu’on la déplace. Je vais aller chercher deux pieds de biches, il doit bien y en avoir dans notre bazar !


Baptiste réussit à dégoter dans les caves du château deux pieds de biches, du cordage et divers autres outils susceptibles d’être utiles. Il entassa tout cela dans un vieux sac à patates et reprit le chemin de la mare, alors que le ciel devenait noir, annonciateur d’un orage imminent.


L’éclair qui se produisit à cet instant illumina le domaine d’un instant spectaculaire. Georgette s’en alla fermer sa fenêtre quand elle aperçut Baptiste s’enfoncer dans les fourrés, son sac à patates sur l’épaule !


« Qu’est-ce qu’il fabrique ce con ? »


Et saisie d’une impulsion subite, elle se chausse à toute vitesse, enfile un vêtement de pluie par-dessus son pyjama.


Le chien qui se méprend sur ses intentions, se met à remuer frénétiquement la queue.


– Non, Blizzard, je ne t’emmène pas, reste là, je vais revenir.


Le labrador visiblement contrarié s’en alla bouder dans un coin.


Il ignorait qu’il ne reverrait jamais plus sa maîtresse, mais n’anticipons pas.


Dans le salon, Delphine regarde Georgette se diriger vers la sortie :


– Vous sortez par un temps pareil ?


L’autre continue son chemin sans répondre, Delphine hausse les épaules.


« Vieille folle ! » Bougonne-t-elle.


Honorine sort doucement de sa léthargie. Le choc de sa découverte de la veille est encore là. Elle s’est droguée hier, pour éviter d’y penser. L’effet n’a duré que quelques heures, elle n’a pas voulu récidiver : trop dangereux. Mais incapable de calmer ses angoisses elle est descendue puiser une bouteille de whisky dans la réserve de son oncle et elle s’est proprement enivrée.


Ce matin les angoisses sont toujours là, elle a la gueule de bois et terriblement soif.


Elle se lève, boit une énorme gorgée de Coca-Cola.


Nouvel éclair, suivi cette fois d’un coup de tonnerre.


« Ça va dégringoler ! » Se dit Honorine qui se dirige alors vers la fenêtre afin de la fermer. C’est alors qu’elle aperçoit Georgette, qui manifestement file une silhouette qu’elle n’identifie pas.


« Elle fait quoi, cette salope ? »


Un parapluie, des chaussures et la voilà qui à son tour traverse le salon.


– Toi aussi, tu sors par ce temps-là ? S’étonne Delphine. Mais qu’est-ce que vous avez tous aujourd’hui ?


– Je reviens ! Répond simplement Honorine.


Incrédule, Delphine se lève pour apercevoir par la baie vitrée sa nièce se diriger vers les taillis, cinquante mètres derrière Georgette.


« Maison de dingues ! »


Les pieds de biche s’avérèrent rapidement inutiles, il fallait se rendre à l’évidence, on ne pouvait pas déplacer cette pierre de cette façon !


Dissimulée derrière un arbre, Georgette observait les deux hommes. Tant qu’ils faisaient joujou avec les pieds de biche, aucune intervention de sa part n’était nécessaire.


En évitant de faire du bruit, Honorine s’est elle aussi rapprochée. Cachée elle derrière un buisson, elle a eu la surprise de découvrir son frère qui manifestement cherche quelque chose dans cette mare puante, en compagnie d’un bonhomme qu’elle n’a jamais vu.


– On est en train de se compliquer la vie ! Dit soudain Martinov. Peut-être qu’on peut accéder à ce qu’il y a en-dessous cette pierre sans la déplacer ?

– Je vais regarder ! répond Baptiste qui du coup s’agenouille dans la mare afin de donner le maximum d’accès à ses bras. Putain, c’est dégueulasse, là-dedans ! Oh, il y a un creux, attends je sens quelque chose ! Je crois que je vais pouvoir l’attraper… Merde ça glisse !


Cette fois c’en est trop pour Georgette qui sort de sa cachette en hurlant.


– Quittez tout de suite cet endroit ! Vous n’avez pas le droit !

– Georgette ? Mais qu’est-ce que vous foutez-là ?

– Cette mare est maudite, sortez de là-dedans pendant qu’il est encore temps !

– Mais Georgette, qu’est-ce qu’il vous arrive ? Vous avez pété un câble ou quoi ? Vous devriez rentrer, vous allez attraper froid !

– Je vous expliquerai après, mais sortez de cette mare, il y va de votre vie !


Si Baptiste ne croit pas un mot de ce que raconte Georgette, il est tout de même frappé par son étrange détermination.


– Et c’est quoi qui serait dangereux ?


Incapable de répondre, elle se contente de crier :


– Mais sortez, bon sang !

– On sortira si vous nous dites quel danger on court !

– Sortez, il faut que vous sortiez, vous ne comprenez donc pas ?


Baptiste interpelle Martinov.


– On va faire un break. Je vais la raccompagner au château, elle est devenue folle.


Mais les deux hommes n’ont pas le temps de mettre leur projet à exécution, voilà qu’un caillou de bonne taille et à la trajectoire bien avisée atterrit sur l’épaule de Martinov, qui perd l’équilibre et se retrouve le cul dans l’eau.


Un autre caillou suit le premier, il tombe dans l’eau. C’est Georgette qui à présent les bombarde, en poussant des hurlements incompréhensibles.


– Bon sang, il va falloir qu’on maîtrise cette cinglée ! Pas trop de mal ?

– Non ça va ! Attention !


Baptiste a eu juste le temps de se baisser afin d’éviter un caillou qui arrivait tout droit sur son visage.


Honorine fonce vers Georgette, et alors que celle-ci allait lancer une quatrième pierre, elle la pousse dans le dos avec le plat des mains, la faisant basculer dans la mare.


Baptiste comprend de moins en moins, il attire son compagnon sur la rive et aide Georgette à se relever.


– Mais qu’est-ce qui se passe ? Et qu’est-ce que tu fais là, toi ? Demande-t-il à sa sœur.

– Il se passe que j’ai découvert le journal intime de cette saloperie. C’est une cinglée et elle avait vraiment des intentions de meurtre. Il se trouve que j’étais à ma fenêtre et que je l’ai vu te suivre. Comme je ne comprenais pas ce qui se passait, je l’ai filée ! Et en fait je voudrais bien qu’on m’explique ! Vous faites quoi au milieu de cette mare dégueulasse ?

– Intention de meurtre ? Faut peut-être pas exagérer ! Elle devient simplement de plus en plus folle, il va falloir la faire interner, Réponds simplement Baptiste.

– Et toi, qu’est-ce que tu as été fouiller dans ma chambre ? Espèce de folle ! Ne l’écoutez pas elle, est complétement shootée ! Vocifère Georgette.

– Le problème vois-tu, c’est que j’ai des preuves : ton journal de merde j’en ai fait des photocopies.

– Cinglée ! Mythomane ! Répond Georgette en giflant avec force la jeune femme.


Celle-ci se jette sur la vieille, et les voilà qui roulent toutes les deux dans la boue en s’échangeant des coups et des injures. Baptiste et Martinov ont un mal de chien à les séparer.


– Bon, on se calme ?

– Viens, Baptiste, reprend Honorine, dégoulinante de boue, il faut que je te montre la photocopie de ce qu’elle a écrit.

– Espèce de fouille-merde, tu n’as rien compris ! Braille encore Georgette.


Alors Honorine décida que le moment était venu de lui porter le coup de grâce :


– Et puis il y en a une autre photocopie, elle date du 15 mai 2005…


Alors, Georgette devient blême.


– … le jour de l’accident de Papa et Maman… C’est elle qui en est responsable ! Reprend-elle.

– De quoi ? S’écrie Baptiste.

– Toutes les preuves sont dans ma chambre.

– Bande de cons ! Vous ne pouvez rien contre moi ! Vous ne savez pas de quoi je suis capable ! Le diable me protège ! Vous allez tous crever.


Et elle s’enfuit dans les fourrées sans que personne ne la suive.


– Elle est partie où ?

– Va savoir ? Répondit Baptiste. Bon je suis curieux de voir ces fameuses photocopies. André tu comprendras qu’il nous faut remettre la chasse au trésor à un peu plus tard ?

– Bien sûr !


Ils reprirent tous trois le chemin du château, sans qu’un seul mot soit échangé.


Delphine pousse un cri en voyant arriver le trio couvert de boue.


– Ben, vous êtes jolis, tous les trois ! Qu’est-ce que vous avez fabriqué ?

– On a glissé ! Répondit simplement Baptiste.

– Quelle idée aussi d’aller se balader par un temps pareil ! Ah ! Monsieur André, si vous voulez tenir votre promesse, je suis prête… mais prenez quand même une bonne douche avant !

– Georgette est rentrée ? Demanda le jeune homme

– Non, je l’ai vu partir tout à l’heure dans les fourrés. Il y a quoi par-là, une attraction ?

– Façon de parler !


En montant l’escalier, Baptiste demanda au professeur de l’attendre dans sa chambre, voulant rester seul avec sa sœur pour les éclaircissements qu’il attendait.


– A moins que tu ne répondes à l’appel de ma tante ?

– Pas trop motivé pour le moment !

– Trouve quelque chose pour la faire patienter, mais je la connais, elle ne va pas te lâcher.

– J’ai le temps de prendre une douche ?

– Oui !


Incrédule, Baptiste lisait et relisait les deux photocopies, visiblement choqué.


– C’est une coïncidence, je ne crois, pas à la magie ! Répéta-t-il pour la dixième fois.

– C’est peut-être une coïncidence, mais elle avait bel et bien l’intention de tuer nos parents !

– Entre les intentions et le passage à l’acte…

– Elle est passé à l’acte, elle a invoqué le diable !

– Je ne crois pas au diable.

– Oui, mais elle, y croyait !

– Tu penses qu’il faut prévenir Oncle Armand et Tante Delphine ?

– Je n’en sais rien. Ce qu’il faut c’est retrouver Georgette et l’empêcher de nuire. Je vais voir si elle a pris sa bagnole.


– Tu ressors sans avoir pris ta douche ? Mais qu’est ce qui se passe dans cette maison aujourd’hui ? S’étonna Delphine en le voyant passer.

– Toujours pas de Georgette ?

– Non, mais on s’en passe très bien.


La voiture de Georgette était toujours dans le garage et il l’immobilisa en crevant les deux roues arrière. Il se rendit ensuite à la petite porte dans l’espoir de trouver des traces, mais le gravier jonchant le sol à cet endroit l’empêcha de remarquer quoi que ce soit. Il rentra, dubitatif.


– Ah ! Te revoilà ! Si tu pouvais confirmer à ce Monsieur André que je suis à sa disposition, ça me ferait plaisir.

– Patience ma tante, il n’est pas de plaisir si intense qu’un plaisir retardé !


– Alors ? Demanda Honorine.

– Pas rentrée, pas pris sa voiture. Elle est soit sortie à pied ou alors elle est cachée quelque part dans les fourrés.

– Son chien pourrait peut-être nous aider ?

– On peut toujours essayer, tu t’en occupes ?


Une demi-heure plus tard, Martinov et Baptiste traversaient le salon afin de regagner la mare.


– Mais c’est pas vrai que vous repartez ! Monsieur André vous exagérez ! On ne fait pas poireauter une femme de la sorte !


Le professeur manifesta son désir de passer avant à sa voiture. Il voulait en fait, récupérer son remède miracle au cas où il en aurait besoin. En arrivant à la mare, ils eurent la surprise d’y voir Georgette en plein milieu, très affairée à tripoter quelque chose au fond de l’eau. Voyant arriver les deux hommes, elle détala sans un mot !


Dilemme pour Baptiste : lui courir après ou s’occuper de ce qu’il y avait dans cette mare ?


Mais la vieille était déjà trop loin…


Replongeant les mains en dessous de la grosse pierre du milieu de la mare, ils réussirent difficilement à extraire un gros pot de terre, tellement coincé qu’il fallait vraiment être deux pour le dégager.


Martinov activa le détecteur de métaux. L’objet qui le faisait sonner se trouvait bien à l’intérieur.


Il s’agissait d’un pot cylindrique d’environ 50 centimètres de haut sur 30 de diamètre avec un couvercle plat soudé à la cire.


Munis de leur trouvaille, ils regagnèrent la rive, où Honorine les attendait, en compagnie de Blizzard, le chien de Georgette.


– C’est le chien qui m’a conduit jusqu’ici, le pauvre il a l’air complétement paumé. Vous avez trouvé quoi, un pot de cornichons ?

– Non, un truc que tentait de récupérer Georgette. On va regarder ce que c’est à la maison.


Si vraiment il y avait un trésor, Baptiste se trouverait obligé de partager également avec sa sœur, mais il ne croyait plus beaucoup qu’il puisse s’agir d’un trésor


– Georgette n’est toujours pas rentrée ? demanda Baptiste à Delphine qui pianotait toujours dans le salon.

– Mais non, ça fait vingt fois que tu me demandes la même chose. Tu es amoureux d’elle ou quoi ? Et vous avez encore été dans la boue… Oh, c’est quoi ça, une antiquité gallo-romaine ?

– Qui sait ?

– Monsieur André, vous allez me faire attendre encore longtemps ?

– Un minimum de temps, chère madame !

– Alors ça va !


L’ouverture se passa dans la chambre de Baptiste. Béatrice et Odile avait rejoint Honorine et les deux hommes. A l’aide d’un manche de tournevis, Martinov brisa le joint de cire, puis souleva le couvercle.


– Qué céksa ! S’écria Odile !

– On dirait de la cendre ! Répondit Martinov.

– Une urne funéraire ?

– Peut-être

– Mais c’est vachement macabre ! Et ça vaut que dalle !

– Y’a peut-être pas que de la cendre ! Intervint Béatrice.


Alors, avec beaucoup de précaution, ils renversèrent le contenu du pot de terre sur du papier journal.


– Oh !

– Une boite !


Effectivement une petite boite heptagonale en marqueterie jaillit de la cendre écoulée. Et il n’y avait rien d’autre.


– Y’a une petite serrure ! Constata Béatrice.

– Ce n’est pas un problème répondit Odile, si quelqu’un avait un trombone ou une aiguille…


Bref on lui trouva une épingle, et deux minutes après la boite était ouverte.


– C’est quoi ?

– C’est tout ?

– Tout ça pour ça ?


Bref tout le monde était déçu ! Tout le monde sauf Honorine qui demanda.


– Je peux l’avoir ?


Concertation rapide ! Personne n’y voit d’inconvénient.


– Merci, je vous laisse. Viens Odile, je vais te montrer quelque chose.


Elle prend la main de la jeune femme et l’entraine dans sa chambre, tenant à la main le cinquième médaillon, le médaillon de Saturne.


– Et bien tant pis ! Dis alors Baptiste, pas de trésor, mais cela nous aura permis de nous connaître et de passer quelques bons moments ensemble, n’est-ce pas André, mais il est où André ?

– Il est allé se doucher, je crois, répond Béatrice.


Oui, il était allé se doucher de nouveau et il revint assez vite, ceint d’une grande serviette, se souvenant avec horreur qu’il n’avait plus de pantalon de ville. Fulbert qui était allé lui en chercher un neuf à Rodez n’étant pas encore rentré.


– Est-ce si grave ? S’enquit Baptiste.

– Pour rentrer, oui !

– Mais tu ne vas pas rentrer de suite ?

– Disons qu’on ne va peut-être pas s’attarder, mais auparavant j’aurais souhaité saluer Madame Delphine comme il convient.

– Je me disais aussi ! Je crois qu’il va te falloir descendre en robe de chambre ! Tiens voilà l’une des miennes.

– Original ! Mais si je ne puis faire autrement… Voyons voir, un peu grand, mais ça ira. Je reviens… Ah, Béatrice, il est sans doute inutile de continuer à jouer aux soubrettes. Nous partirons… disons après le déjeuner.

– Euh, si vous pouviez continuer à jouer le jeu jusqu’à votre départ, cela évitera de devoir donner des explications qui risquent d’être pénibles à Tante Delphine et à Oncle Armand !

– D’accord, mais c’est bien parce que vous me le demandez, et que vous m’êtes fort sympathique… Parce que sinon, nous on repart bredouilles.

– Bon, je vous laisse ! Indiqua le professeur.

– Euh, reprit Baptiste, j’ignore si le nécessaire a été fait pour dépanner ta voiture…


Mais Martinov ne l’écoutait plus et dévalait déjà l’escalier.


– Madame, je vous avais fait une promesse !

– Et si je n’avais plus envie ?

– Cela n’est pas grave, je sais me tenir.

– C’est pour vous déshabiller plus rapidement que vous vous trimbalez en robe de chambre.

– Disons ça comme ça !

– Alors montrez-moi !

– Vous risquez d’être déçue. Déjà jeune, je n’avais rien d’un Apollon, alors maintenant…


Delphine se leva de son tabouret de pianiste et toisa le professeur !


– A poil, j’ai dit ! Obéis ! Dit-elle d’un ton sec.


Le trip tournait à la domination ? Cela ne dérangeait pas le professeur, qui n’était pas insensible à ce genre de réjouissance.


Martinov fit tomber sa robe de chambre.


– Et bien voilà ! Tu bandes bien, dis-donc !


Eh oui, juste avant la douche le professeur avait avalé une dose de « Lapin dur », son remède miracle !


– Approche toi, que je te suce ta bite !


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En fait elle ne la suça pas mais lécha la verge de tout son long, comme s’il s’était agi d’un esquimau à la framboise.


– Qu’est-ce qu’elle est raide ! S’exclama-t-elle. Tu dois accomplir des miracles avec un machin pareil.

– Je fais ce que je peux, je n’ai plus 18 ans !

– Et bien ça tombe très bien, moi non plus ! Humm qu’est-ce qu’elle est bonne ! Ajoute-t-elle en la léchant de nouveau. Est-ce que ça vous pose un problème si je la présente à mon mari ?

– Non, répondit le professeur, qui aurait cependant préféré rester en intimité avec cette fort belle femme, mais qui ne souhaitait pas contrarier ses projets.


Delphine sonna donc la bonne et Béatrice fit son apparition rapidement.


– Ah, Bérénice, trouvez-moi Monsieur Armand et dites-lui que je suce une bonne bite et que l’invite à me rejoindre.

– Bien Madame, mais je m’appelle Béatrice.

– Tiens donc ! Béatrice ! J’aurais dû m’en souvenir ! Savez-vous qu’il existe dans le ciel une constellation qui se nomme la chevelure de Béatrice ? N’est-ce point joli ?

– Sauf qu’elle s’appelle la chevelure de Bérénice !

– Ça se complique ! Allez faire ce que je vous ai demandé. Quoique… attendez un instant…

– Oui

– Goutez-moi donc cette bite, elle est d’une vigueur étonnante.


Béatrice s’amusa donc quelques instants à sucer ce sexe, qu’elle connaissait par cœur.


– Alors, qu’en dites-vous ? Étonnant n’est-ce pas, on dirait qu’il y a un os dedans !

– Madame va se régaler !

– J’y compte bien, dites à Monsieur de nous rejoindre et revenez, nous aurons peut-être besoin de vous !


Quand Armand arriva, Delphine était toujours occupée à pomper notre brave professeur.


– Qui c’est ce monsieur ?

– Ché Monchieu André, un ami de Baptichte !

– Tu pourrais arrêter de sucer quand tu me parles !

– Viens voir comme elle est raide !


Armand s’approcha et sur l’invitation de son épouse caressa la biroute de Martinov avant qu’alléché, il se mette à la sucer avec application !


– Bon, ça va ! Protesta Delphine. Elle est pour moi cette bite ! André va me baiser et toi tu vas nous regarder, ça va bien t’exciter, hein mon chéri ?


Et tandis qu’Armand gagnait un fauteuil de cuir, Delphine se débarrassa de sa robe, puis de son soutien-gorge, exhibant une très jolie poitrine aux yeux de notre coquin de professeur.


– Vous les trouvez comment ?

– Humm ! Superbes !

– Allez-y ! J’adore qu’on me les tripote !


Tout à fait le genre de choses qu’il n’est pas nécessaire de répéter deux fois au professeur Martinov, dont les mains s’empressent de caresser ces magnifiques globes blanchâtres.


– Et c’est des vrais, garantis sans silicone ! Ajouta Dame Delphine. Pincez-moi donc les tétons, j’adore ça !

– Comme ça ?

– Non, plus fort, n’ayez pas peur de me faire mal.


Martinov augmenta sa pression, les tirant, les tordant, faisant se tortiller de plaisir la belle brune que la douleur excitait.


– Humm ! J’aime ça ! Gémissait la belle. Encore, encore !


A ce point que le professeur en avait mal aux doigts.


– Alors, Armand, le spectacle te plait ?

– Oui, mais j’attends la suite !

– Est-ce que tu bandes ?

– Je bandouille !

– Béatrice, veuillez vérifier, je vous prie, et dites-moi !

– Vous voulez que je vérifie si Monsieur bande ?

– S’il vous plait !


Amusée, Béatrice porta donc sa main à la braguette d’Armand, palpant ainsi la bandaison naissante.


– Je confirme, Madame !

– C’est très bien, mais sortez lui donc son fourbi de son pantalon, il sera plus à l’aise, et puis ce sera amusant.


Béatrice s’exécuta de bonne grâce et constata que l’insolite de la situation faisait désormais bander cette queue fort convenablement. Cette tâche étant accomplie, elle alla pour quitter le salon.


– Mais où allez-vous Béatrice ? Je ne crois pas vois avoir demandé de vous en aller !

– Je vais pisser ! Répondit Béatrice qui en avait un peu marre de se faire commander.

– Vous auriez pu me le dire avec davantage d’élégance ! Mais restez donc ici, c’est avec grand plaisir que je vous servirai de chiotte.

– Si ça peut vous faire plaisir, mais il faudrait une bâche !

– Vous avez raison ! Pas de bâche, pas de pipi. Répondit Delphine un peu dépitée.

– Pourquoi vous ne faites pas ça dans la salle de bains ! Suggéra alors Martinov.

– Mais bien sûr ! Pourquoi n’y ais-je pas pensé ! Heureusement que vous êtes là ! Allez, tout le monde dans la salle de bains, et on se dépêche, Mademoiselle à une grosse envie !


Dans la salle de bains, Delphine saute dans la baignoire et s’y allonge. Béatrice se place en équilibre au-dessus d’elle et sans préambule se met à pisser d’abondance. La brune en reçoit plein sur la poitrine et l’étale avec malice.


– Dans ma bouche ! Dit-elle.


Béatrice s’avance légèrement, Delphine se place comme il convient et le jet lui atterrit directement dans le gosier. Et il faut dire que Béatrice n’avait pas fait semblant d’avoir envie… Il dégringolait de l’urine comme s’il en pleuvait, Béa ne parvenait pas à réguler son débit et bien évidemment Delphine, qui ne pouvait tout boire, dégoulinait de partout.


– Humm, c’était délicieux…mais soyons perverses jusqu’au bout…


Et Delphine approche son visage de Béatrice, qui a deviné ses intentions, mais ne refuse pas ce baiser profond au gout de liqueur dorée.


Elle sort de la baignoire, s’arcboute après le lavabo, cambre son petit cul, écarte ses fesses avec les mains.


– Et maintenant, Monsieur André, enculez-moi !


Le professeur s’approche sans manières, après s’être encapoté et lui pénètre facilement le trou du cul. Il exécute la prestation au rythme de « je rentre, je sors, c’est l’asticot qui fait du sport ». Armand et Béatrice se masturbent chacun dans leur coin.


Quelques minutes plus tard, la salle de bains résonnait des bruits de jouissance de ce quatuor bien peu classique.


Et pendant ce temps au 1er étage…


– Georgette pratiquait la magie noire. Ce que j’ignorais, c’est qu’elle s’en servait à des fins maléfiques. Il y a sept ans, elle a porté la malédiction sur mes parents, qui en sont morts.

– Et bien en voilà une histoire ! Répondit Odile, plutôt sceptique.

– Elle est véridique, regarde, j’ai photocopié la page de son journal intime où elle en parle ! Je suppose qu’après, elle a voulu planquer ce médaillon, pour ne pas être tentée de recommencer. Faut dire que la cachette était astucieuse.

– Elle l’a simplement remis dans sa cachette d’origine !

– Ah ? Qu’est ce qui te fait dire ça ?

– Je peux te dire un secret ?

– Je crois que tu en meurs d’envie

– Je ne suis pas là par hasard. Mes amis et moi avons découvert un vieux papier. Il indiquait les coordonnées de la mare. On pensait qu’il y avait un trésor, alors on s’est infiltrés ici… Remarque, un trésor, il y en a peut-être eu un jadis…

– Et tu t’es fait embaucher comme bonne avec ta copine pour pouvoir accéder à la mare ?

– Exactement !

– Et le vieux ?

– C’est un ami de ma copine.

– Ben t’es gonflée, toi ! Et du coup, je suppose que tu ne vas pas rester.

– Ben non !

– Armand et Delphine vont être déçus ! Enfin bref, c’est la vie. Mais bon… Lis cette autre page, tu vois elle voulait recommencer, sans doute nous tuer tous !

– Ça fait froid dans le dos ! Elle est où cette Georgette à présent ?

– On ne sait pas trop, peut-être dans les fourrés, peut-être à l’extérieur. Ce qui est sûr, c’est qu’elle ne peut plus exercer sa magie ! Le cinquième médaillon, il est à moi maintenant ! Dans sa folie il n’est pas impossible qu’elle tente quelque chose pour le récupérer. Je l’en empêcherai et je vengerai mes parents !


Ces derniers mots furent prononcés avec une étrange détermination.


– Et tu penses faire comment ?

– Cette fois avec le cinquième médaillon, on va pouvoir accomplir le rite et cette fois, ça marchera ! Mais j’ai besoin de ton aide ! Tu ne vas pas me refuser ça !

– Je veux bien t’aider mais il y a un problème : tu ne peux pas me refaire le coup du pipi, ça ne marche qu’une fois, non ?

– Ah ! C’est vrai ! Il faut qu’on trouve autre chose ! Déshabille-toi, je vais tout préparer, on trouvera bien une idée. Caca peut-être ?

– Faudrait que j’aie envie ?

– Ben tu pousses !

– Puisque je te dis que je n’ai pas envie.

– On dit ça, on dit ça ! Ti permet que je mette un doigt ?

– Mais t’es chiante !


Honorine lui doigta profondément l’anus mais ne peut que constater qu’il n’y avait rien en préparation. Cela ne l’empêcha pas de se lécher les doigts avec gourmandise en les ressortant.


En fait d’idée, Honorine venait justement d’y penser et en avait une ! Une qu’elle trouvait assez géniale même ! Mais Odile accepterait-elle d’aller jusque-là ? Il fallait pour cela la mettre dans un état d’excitation maximum. Elle saurait faire.


– En fait, vois-tu; je ne suis pas trop motivée, là tout de suite ! On fera ça une autre fois ! Déclara Odile.

– Et si je te montre mes nénés ?

– Non, quand on n’a pas envie, on n’a pas envie.


Passant outre ses protestations, Honorine eut tôt fait de se dépoitrailler, de faire bouger ses seins en se trémoussant et de s’agacer les pointes pour les faire durcir.


Du coup, Odile se dit d’abord qu’elle allait peut-être changer d’avis, puis ce qui n’était qu’une éventualité devint vite une certitude. Et c’est ainsi que le téton d’Honorine fut bientôt gobé par la bouche gourmande de la rousse.


Odile dont les hésitations étaient désormais parties assez loin, se déshabilla intégralement, offrant à son tour son corps aux caresses de sa partenaire.


Les deux femmes s’embrassent, se tripotent, et s’excitent comme des folles.


Honorine sentit qu’elle pouvait passer à la suite de son plan. Elle fit alors semblant d’avoir entendu un bruit.


– Merde, il fait chier, ce chien à gratter comme ça. C’est vrai que la pauvre bête est enfermée dans la chambre de Georgette… ne bouge pas, je vais aller le libérer.


En revenant, Honorine s’amusa au jeu du double langage sans qu’Odile n’y trouve malice. D’un côté elle ordonna au chien de rester tranquille et de ne pas bouger, de l’autre elle lui faisait respirer et lécher sa main imbibée de ses sucs intimes.


– Quel vicelard, ce chien ! Il me lèche mes mains pleines de mouille !

– Hi ! Hi !

– Tu sais, un jour il m’a léché la chatte !

– Tu t’es laissé faire !

– Ben, ce n’était pas désagréable, de grands coups de langues comme ça !


Odile était stupéfaite !


– Tu voudrais voir ? Proposa Honorine.

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Et sans attendre de réponse, elle remit un peu de mouille dans sa main, la fit sentir au chien puis la posa sur son pubis.


– Vas-y, Blizzard, lèche-moi la chatte.


Ce fut assez rapide. Odile restait subjuguée.


– Bon couché maintenant, blizzard !


Puis comme si rien ne s’était passé, Honorine sortit son matériel : le double poster, les bougies, bref tout le fourbi. Elle demanda à sa partenaire de s’allonger sur le pentacle, disposa les cinq médaillons sertis d’émeraude enfin au complet.


– Mais qu’est-ce que tu vas me faire faire ? Finit par demander Odile ?

– Le chien va juste te faire une léchouille !

– Ça ne va pas, non ? Protesta-t-elle spontanément.

– C’est sans risque, ni pour toi, ni pour la bête, et ça ne dure que quelques secondes.

– C’est possible, mais je ne me sens pas prête !

– On a tous les éléments pour que le rite réussisse, tu ne vas pas tout faire rater en faisant ta jeune fille. Et en plus t’es capable d’aimer ça !

– Juste quelques secondes, alors !


Et tandis qu’Honorine psalmodiait son ode à Satan en langage yaourt du 14ème siècle, le chien vint donner de grands coups de langue sur la chatte d’Odile, qui ferma les yeux mais se dit que finalement ce contact n’avait rien de repoussant… Plutôt agréable même…


Au même moment, à deux kilomètres de là…


Georgette erre sur les routes, hagarde et choquée. Elle a assisté, cachée et impuissante au renflouement de la jarre. Tout est désormais perdu. Elle pensait faire appel à un quelconque malfrat pour l’aider à récupérer son bien, mais elle est partie sans rien, ni argent, ni papier. Elle a essayé de se faire prendre en stop, mais qui va accepter de prendre une clocharde boueuse ?


Elle marche au milieu de la route en lacets. Un camion déboule juste devant, l’aperçoit trop tard, n’a pas le temps de freiner…


Les pompiers arrivent et ne peuvent que constater le décès. Les gendarmes identifient la victime grâce une inscription sur le revers de la médaille qu’elle portait au cou : la vieille des Ourlettes.


Les gendarmes ne peuvent joindre personne par téléphone aux Ourlettes. Ils se déplacent et comme on tarde à leur répondre, actionnent leur sirène…


De sa fenêtre, Honorine qui a été alertée par le bruit, voit entrer deux gendarmes. A peine cinq minutes plus tard, ils les voient repartir avec l’oncle Armand.


Elle file aux nouvelles, tombe sur Delphine qui a pleuré.


– Les gendarmes ont emmené Tonton Armand…

– C’est pour reconnaitre le corps !

– Le corps ? Quel corps ?


Elle lui explique…


– Je ne l’aimais pas beaucoup, c’est vrai, mais je ne souhaitais pas sa mort à cette femme. Murmure Delphine.


Honorine s’abstint de lui répondre que la réciproque, en revanche… Mais ça, elle ne lui dira jamais. A quoi cela servirait-il désormais ?


Dans la chambre de bonne, le professeur Martinov, Béatrice et Odile attendaient que le véhicule de dépannage vienne faire son travail afin qu’ils puissent prendre congé.


Honorine frappa à la porte !


– Odile, il faut que je te parle, tu peux venir cinq minutes ?

– On ne va pas tarder à repartir…

– Juste cinq minutes ! Viens dans ma chambre.


Alors Honorine lui expliqua :


– L’invocation a fonctionné : à la minute même où je la prononçais, Georgette s’est fait écrabouiller par un camion.

– Hein ? Quoi ? Ça a marché ton truc ?

– Oui ! Tu m’as porté bonheur. Dis-moi, tu veux toujours te venger de ta productrice qui t’as foutu à la porte ?

– Mais je ne souhaite pas qu’elle meure.

– Non, mais on peut lui foutre la chiasse pendant huit jours ou inonder son appartement ou faire disparaitre ses bijoux…

– Amusant !

– Tu vas faire quoi en rentrant ?

– Je n’ai pas vraiment de projet.

– Reste ici avec moi, nous ferons de grandes choses toutes les deux.

– Pourquoi pas ? Mais j’ai une meilleure idée. J’ai acheté une baraque dans le coin, ce n’est pas très loin, c’est à côté de Villefranche de Rouergue. Je t’emmène ?

– Humm ! Nous pourrions faire une belle paire de gentilles sorcières !


A 17 heures, Béatrice et le professeur Martinov, vêtu d’un pantalon tout neuf, prirent congé de Baptiste et d’Odile.


– Tenez, Mademoiselle Béatrice dans cette enveloppe, il y a votre salaire pour les deux jours de travail que vous avez effectués au château.

– Merci Baptiste, je garderai un excellent souvenir de vous.

– Et ça c’est le chèque que je vous devais ! Ajouta Odile en le tendant au professeur.

– Qu’allez-vous dire à Monsieur Armand et à Madame Delphine ?

– Que toi, André tu étais en fait le prince charmant et que tu as trouvé ta Cendrillon. Plaisanta-t-il.


A l’autre bout de l’allée, Honorine chevauchait un balai et tentait en vain de le faire décoller.


– Mais arrête, tu vas te faire mal ! Lui cria Odile.


Fin de l’épisode

Juillet/Décembre 2012

 

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Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 15:05

Professeur Martinov 14 – Professeur Martinov et le trésor des Ourlettes 2 – Le Sabbat d’Honorine par Maud-Anne Amaro

StampBea

2 – Le Sabbat d’Honorine

 

L’après-midi.

 

Comme tous les mardis, Georgette était allé claquer son fric à une centaine de kilomètres de là, alternant ses visites entre les casinos de Vic sur Cère et de Chaudes Aigues. Elle ne reviendrait que dans la soirée. La vieille ne se doutait évidemment pas qu’Honorine avait un double de la clé de sa chambre.

 

Cela devait bien faire six mois que la jeune fille n’avait pas de nouveau tenté l’expérience. La dernière fois cela avait été un fiasco mais elle croyait savoir pourquoi. La grande chambre de Georgette dégageait une forte et désagréable odeur de camphre, qui la fit grimacer. Elle avait noté soigneusement les endroits où la vieille avait dissimulé les médaillons d’argent sertis d’émeraudes cristallisées. Le premier était dans une petite cassette en bois contenant des bijoux qu’elle ne portait plus, le deuxième gisait au milieu d’objets divers, au fond d’une chope ramenée d’un voyage en Autriche et logée sur une étagère de sa bibliothèque, le troisième était enfermé dans un étui à lunettes au fond du tiroir de la table de chevet, le quatrième (celui qu’elle avait eu le plus de mal à trouver) se cachait dans une boite à chaussures au fond d’une ballerine. Il y aurait dû y en avoir un cinquième, Honorine ne l’avait jamais trouvé et s’était persuadée qu’il était planqué ailleurs, quelque part dans le château. Elle quitta la chambre sans porter d’attention particulière à ce bouquin relié d’une couverture bleu marine mais vierge de toute indication sur sa couverture et qui trônait au milieu de la table, à côté d’un stylo-bille bon marché.

 

C’est Sylvie, l’ancienne bonne dont la discrétion n’était pas la qualité première, qui lui avait indiqué il y a un peu plus d’un an, que Georgette bouquinait régulièrement un vieux traité de sorcellerie. Cela avait éveillé la curiosité d’Honorine, qui à la première occasion, s’empressa de tester le jeu de clés « de secours » qu’elle avait trouvé dans le placard de l’office. Une fois dans les lieux, elle emprunta ce fameux bouquin datant du 18ème siècle, afin de le parcourir. Il s’ouvrait toujours à la même page à l’instar de ces recueils de recettes de cuisines, où les plus utilisées finissent par marquer le livre. Ce passage expliquait par le détail comment convoquer le diable (Pourquoi se gêner ?) Elle photocopia ces pages puis carrément tout le livre (pratique ces nouvelles imprimantes d’ordinateurs qui permettent de photocopier chez soi !)

 

Honorine ne croyait ni en Dieu ni au diable, mais croyait aux pouvoirs de la sorcellerie. Ce diable ne pouvait être qu’une suggestion hallucinatoire, mais capable de catalyser des pouvoirs paranormaux. Pourquoi ne pas essayer ?

 

Il fallait pour réaliser la procédure dessiner un pentacle. Il y avait tout un cérémonial à respecter, un vrai fouillis était nécessaire (des bougies, de l’encens…), rien de bien compliqué sauf deux éléments : la présence d’une jeune femme rousse et vierge et de cinq médaillons d’argent sertis d’émeraudes, qu’il convenait de placer à chaque sommet du pentacle.

 

Flash-back

 

Honorine avait alors attendu la prochaine absence de Georgette pour effectuer une fouille en règle de sa chambre. Elle avait réussi à trouver quatre des cinq médaillons plus ou moins bien cachés et en avait soigneusement noté les emplacements.

 

Une semaine plus tard, elle s’était levée une jolie rousse dans un club particulier de Rodez, elle l’avait branchée avec succès sur les sciences occultes et l’avait ramenée au domaine à l’arrière de son scooter. Elles avaient passé la nuit ensemble. Le lendemain, Honorine avait attendu que Georgette quitte sa chambre pour subtiliser les médaillons. Tout le reste était prêt : le pentacle dessiné au dos de deux affiches de cinéma, les bougies noires, l’encens.

 

Elle fit coucher la rousse sur le pentacle, les mains et les pieds à chaque extrémité, la tête pour la cinquième. La procédure ne prévoyait pas d’accompagnement musical, mais la jeune fille s’était dit que l’ambiance ne pouvait qu’y gagner. Madonna ferait l’affaire. Elle versa ensuite un mélange parfumé de miel liquide et d’urine parfumée aux orties sur les seins de la rousse, puis sur son nombril et son pubis, en psalmodiant une mélopée en charabia qu’elle avait eu un mal de chien à apprendre par cœur. Puis elle disposa les médaillons à chaque sommet du pentacle comme l’indiquait le livre. Chaque médaillon symbolisait chacune des planètes connues à l’époque du grimoire : Mercure pour la pointe où était posé le sommet de la tête, Venus et Mars pour les mains, Jupiter pour le pied droit Quant au pied gauche, Honorine avait disposé en remplacement du médaillon de Saturne, une broche en or empruntée à sa tante et représentant un lézard !

 

Bien sûr, la rousse n’était pas vierge, mais elle avait avoué l’être côté cul. Honorine reprit sa psalmodie en lui introduisant un gode préalablement lubrifié dans l’anus puis en le faisant aller et venir.

 

…Et il ne se passa rien ! Et au bout d’un quart d’heure, il ne se passa toujours rien.

 

– On laisse tomber ! Décréta Honorine, terriblement déçue, en extrayant le gode de son orifice.

– T’es gentille, mais t’es un peu barjo ! Répondit l’autre.

– Puisque je suis barjo, je vais te laisser rentrer toute seule. Adieu !

– Tu crois vraiment que je vais avoir des difficultés à me faire prendre en stop ? Je suis mieux foutue que toi !

– Dégage ! Répondit Honorine, vexée qu’on lui rappelle qu’elle n’était pas le canon qu’elle aurait toujours voulu être, avec ses seins trop gros, ses fesses trop plates, son visage sans surprise…

– J’ai le droit de me rhabiller avant ?

 

Quelque chose avait fait que ça n’avait pas fonctionné. Probablement l’absence du médaillon de Saturne. Après avoir vainement recherché un substitut valable tant à Rodez qu’à Aurillac, elle passa une journée à Paris où elle écuma les bijouteries de seconde main. Elle finit par dégoter un médaillon en argent serti d’émeraude à moins de 2000 euros, où sur le pourtour était gravée l’inscription  » Dieu me garde », ce qui fait un peu désordre pour une utilisation dans un rite sataniste ! Elle demanda à un graveur de rayer « Dieu », le fit remplacer par « Satan » et fit ajouter le symbole de Saturne, puis comme indiqué quelque part sur le livre, elle pissa dessus sept vendredis de suite. Si ça ne marchait pas avec tout cela la prochaine fois, c’était à désespérer du diable !

 

Fin du flash-back

 

Odile était montée sur un tabouret et avait entrepris de nettoyer le haut des cadres disposés dans le grand couloir du premier étage. Comme on le lui avait fortement conseillé, elle ne portait pas de culotte. Pas gêné pour un sou, Baptiste s’approcha et lui reluqua carrément les fesses.

 

– Ne vous gênez pas ! Faites comme chez vous !

– Il n’est point un affront de regarder de si jolies choses !

– Vous avez trouvé ça tout seul ? Et d’abord ce ne sont pas des « choses ».

– Qu’est-ce donc alors ?

– Un cul !

– Alors félicitations, mademoiselle, votre cul est ravissant. J’ai comme une envie soudaine de le caresser, mais je n’en ferai rien sans votre permission !

– Voyez pas que j’travaille !

– Juste un instant !

– J’avais cru comprendre qu’ici ce genre de privauté était payante !

– Pas les caresses, mais si vous insistez, je vous donnerai un petit billet.

 

Odile eut un soupir d’énervement !

 

– Est-ce que vous pouvez comprendre qu’il y a des moments où je n’ai pas envie qu’on me tripote ?

– Mais parfaitement, je ne vous toucherai donc pas !

– Je vous en remercie !

– Ah, je voulais vous dire : Ma petite sœur vous a trouvé très belle !

– Muuum, mwais, bafouilla Odile qui s’en foutait complètement.

– Vous savez ce qu’elle m’a dit ?

– Ben, non je ne sais pas ce qu’elle vous a dit !

– Qu’elle regrettait que visiblement vous ne lui ayez porté aucun intérêt !

– Ah ?

– En fait ma sœur est un être délicat et sensible, elle est très intéressante, elle gagne à être connue.

– Et elle vous a chargé d’une mission de rapprochement ?

– En quelque sorte !

– Bon, j’ai compris le message, Mademoiselle Honorine est une personne délicate et sensible qui gagne à être connue. Votre mission est donc accomplie ! Vous me laissez, maintenant ?

– D’accord je reviens !

– Ah bon ? Et pourquoi ?

– Je vais chercher un petit billet, j’ai trop envie de vous toucher les fesses !

– Pffff !

 

Odile reprit son nettoyage, pas longtemps, moins de dix minutes après, Baptiste revenait !

 

– Tenez prenez ce billet !

– Il paraît que j’ai le droit de dire non !

– Vous pouvez ! Conforma-t-il.

– Bon d’accord, mais vite fait, j’ai du travail.

 

Odile s’attendait à ce qu’il lui malaxe le fessier comme le font ceux qui n’ont pas compris la différence entre une femme et une poupée gonflable, mais à sa grande surprise le contact fut très doux. Non seulement ce type caressait très bien mais il possédait une sorte de magnétisme dans les doigts. Ses poils intimes se hérissèrent et son sexe s’humidifia. Mais la caresse fut brève.

 

– Vous caressez bien, vous pouvez continuer !

– Je n’ai malheureusement pas le temps, j’ai un truc urgent à faire… mais je voulais absolument vous toucher, une pulsion comprenez-vous ?

– J’en suis toute retournée !

– Allez encore un petit coup ! Reprit Baptiste en portant une nouvelle fois la main aux fesses d’Odile.

– Oh ! Vos mains ! Elles sont magiques !

– Je me sauve ! J’ai glissé un petit billet entre vos deux fesses, ne le perdez pas. Ah ! Au fait Mademoiselle Honorine souhaite vous demander un service.

– Tout de suite ?

– Je crois bien, oui !

 

« Bon, faire les choses dans l’ordre ! » Se dit Odile en descendant de son perchoir.

 

Elle commença par enlever le billet coincé entre ses deux hémisphères fessiers. Tout à l’heure elle le mettrait dans son portefeuille, elle ne le dépenserait sans doute pas. Peut-être avait-il acquis au contact de Baptiste des vertus magnétiques ! Qui sait ?

 

Deuxième chose : gérer cette soudaine excitation ! Mais comment faire ? Elle verrait ça après s’être enquis de ce que voulait Honorine. Après tout, cela ne durerait probablement pas longtemps… à moins que…

 

Et Odile venait de tout comprendre : Baptiste était en service commandé, il s’était chargé de bien la chauffer avant de l’envoyer se faire finir par sa sœur !

 

« Sauf que je ne marche pas dans la combine ! »

 

Mais il faut quand même qu’elle aille voir….

 

– Mademoiselle m’a fait demander ?

 

Prononcer cette phrase avec le sourire avait été une véritable corvée pour Odile, qui se demandait dans quel guêpier elle allait tomber.

 

– Ça se passe bien, pour l’instant ? Demanda Honorine.

 

Phrase convenue et hypocrite, car cette dernière n’en avait manifestement rien à foutre.

 

– Je ne me plains pas !

– Je voulais te demander : les sciences occultes, ça te branche ?

– Les sciences occultes ? Répéta Odile incrédule qui s’attendait plutôt à une requête d’ordre sexuel.

– Oui, la magie, la divination, les pouvoirs que possèdent certaines personnes.

– Pas plus que ça !

– Mais tu y crois ?

– Que des gens aient des pouvoirs magiques ? Oui, je pense que ça existe !

– Et tu sais que ça peut s’acquérir ?

– Je sais pas, je pensais que c’était un don à la naissance !

– C’est ce que les gens croient généralement ! Je vais t’expliquer, un jour je me suis rendu compte que cette vieille peau de Georgette lisait un drôle de livre… je lui ai piqué et…

 

Bref, elle lui raconta toute l’histoire, lui parla du rite à accomplir et la baratina en lui expliquant que si ça marchait elles deviendraient toutes les deux dotées de pouvoir paranormaux.

 

– Pour faire quoi par exemple ?

– Jeter un sort à quelqu’un ou au contraire conjurer le mauvais sort. Il doit bien avoir des gens qui t’ont fait des vacheries dans la vie ? T’aimerais pas qu’il leur arrive plein d’emmerdes ?

 

L’image de Stella Grospierre, la productrice qui avait ruiné sa carrière se forma alors dans l’esprit d’Odile. Si seulement c’était vrai et qu’elle acquiert les moyens de la briser…

 

– Si, bien sûr !

– Mon problème, c’est que l’officiante doit être une vraie rousse, et jusqu’à présent je n’en avais pas sous la main ! Tu comprends maintenant pourquoi j’ai pensé à toi !

– C’est sans danger ?

– Aucun danger. Ça te dirait d’essayer, ça ne dure que vingt minutes. Prenons ça comme un jeu…

 

Odile accepta, par simple curiosité, mais aussi par soulagement, une proposition explicitement sexuelle l’aurait mise mal à l’aise. Et puis c’est toujours plus rigolo que d’essuyer les poussières.

 

Honorine déplia la double affiche où était dessiné le pentacle.

 

– Il faut que tu te déshabilles et que tu t’allonge sur ce truc, je vais t’expliquer…

– Faut vraiment que je me déshabille ?

– Ben oui, parce qu’à un moment je vais devoir te verser du miel liquide.

– Ça m’a l’air un peu bizarre votre truc !

– Moi, j’trouve pas, c’est au contraire l’un des cérémonials les plus simples que j’ai trouvé !

 

Odile marqua un moment d’hésitation, craignant un plan tordu.

 

– Ne t’inquiètes pas, je vais me déshabiller aussi, comme ça tu ne seras pas gênée !

 

Mauvais argument, car les réticences d’Odile n’avaient rien à voir avec la gêne ou la pudeur. Mais quand Honorine se débarrassa de ses vêtements, la rousse fut subjuguée ! Si le visage de la jeune fille était quelconque, la poitrine en revanche jouait dans la catégorie haut de gamme : deux grosses pommes avec lesquelles la lumière jouait à en souligner le galbe parfait.

 

Odile avala sa salive, incapable de détourner son regard de ces trop excitantes mamelles.

 

Honorine avait lu dans les yeux de la fausse soubrette, elle savait qu’elle avait désormais gagné non pas la partie, mais la première manche.

 

– Tu les trouves comment, mes nichons ?

 

Honorine se demandait toujours pourquoi certaines de ses conquêtes flashaient autant sur sa poitrine alors qu’elle, elle ne l’aimait pas ?

 

– Ils sont beaux !

– T’aimerais les lécher ?

– Oui, j’aimerais bien !

– Et bien déshabille-toi d’abord, et après je me laisse faire.

 

Odile, cette fois n’hésita plus et se retrouva rapidement aussi nue que l’enfant qui vient de naître.

 

– Ben dis donc, c’est pas mal, tout ça, tu es une très jolie femme, tu aurais pu faire du cinéma.

– J’en ai fait, pour la télévision…

– T’as fait de la télé et tu te retrouves boniche ?

– La productrice m’a fait virer parce que je n’ai pas voulu coucher avec elle, je ne suis pas bégueule mais avec elle je ne pouvais pas, même en me forçant !

– Si ça marche le truc qu’on va faire, tu pourras te venger !

– J’y pensais !

– Bon alors tu t’en occupes de mes nichons ou tu attends la chute des feuilles ?

 

Odile se jeta alors sur les fruits offerts, suçant les tétons espiègles qui ne tardèrent pas à pointer, les aspirant, les mordillant, passant frénétiquement de l’un à l’autre.

 

Honorine aurait bien tendu ses lèvres à sa partenaire du moment mais ne le fit pas, craignant ses réticences. En revanche elle ne se gêna pas pour lui rendre la politesse en lui pelotant la poitrine, se régalant de son contact soyeux et de sa troublante odeur de vraie rousse.

 

– Tu m’excites, salope ! Finit-elle par dire en guise de commentaire.

– Je crois que tu es aussi salope que moi, répondit Odile qui venait de décréter que le vouvoiement ne convenait plus envers une personne qui se laisse sucer les nichons.

– Tu vas voir ce qu’elle va te faire la salope, viens donc sur le lit !

 

Elles se couchèrent et s’embrassèrent. Ce fut Odile qui offrit ses lèvres à sa partenaire, laquelle ne les refusa pas. Les langues s’amusent, les mains se baladent, les chairs se frôlent, les minous deviennent humides, c’est la fête au plaisir. Les corps tourbillonnent, ne tiennent plus en place. Les mains veulent tout, les bouches aussi. Et bientôt elles se retrouvent lèvres du haut contre lèvres du bas, autrement dit en soixante-neuf.

 

L’odeur d’Odile est forte à cet endroit, mais ça ne gêne aucunement Honorine, qui développe un penchant pour les saveurs relevées, et qui se régale de cette mouille abondante qui lui lubrifie le sexe. Cela ne l’empêche pas de faire une légère diversion et de venir lui lécher sa tendre rondelle au goût légèrement âcre.

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Odile de son côté, sent l’excitation monter de plus en plus et répond aux sollicitations de sa complice en lui prodiguant de larges coups de langue sur sa chatte en feu. Bientôt elle n’y tient plus, il faut qu’elle jouisse, elle vise donc le clito d’Honorine, ce qui vaut réciprocité. Et les voilà toutes les deux à s’agacer le bourgeon dans un torrent de mouille.

 

– C’est quoi ce cri ? Demanda Monsieur Armand qui bouquinait au rez-de-chaussée.

– Ce n’est rien, c’est juste Honorine qui s’envoie en l’air ! Répondit madame Delphine qui passait par là.

 

Après ces joyeuses galipettes, Odile se serait bien reposée cinq minutes ou aurait bien fait quelques câlins soft, mais Honorine ne l’entendait pas de cette oreille et était impatiente de réaliser son expérience.

 

– Ah ! Pour l’expérience, j’ai oublié de te dire un truc !

– Quoi donc ? Demanda Odile avec une pointe d’inquiétude.

– Pour que ça marche, il me faut une vierge !

– Ah ? Je ne comprends plus bien, là ! Tu ne t’es quand même pas figuré que je pouvais être vierge ?

– Non ! Les textes ça s’interprète ! Par exemple pour ma première tentative, la fille n’avait jamais eu de gode dans le cul. Et toi ?

– Un gode dans le cul ? Ah, si j’ai déjà fait, assez souvent même, c’est plutôt agréable.

– Il y a bien une pratique que tu n’as jamais essayée ?

 

En voilà une question ? Oui il y avait bien quelques trucs qu’elle n’avait jamais pratiqués mais elle n’avait pas envie de les essayer.

 

– Je crois que j’ai tout fait, et ce que je n’ai pas fait, je n’ai pas envie de le faire !

– Le fist ?

– Fait !

– Les trucs un peu sado-maso.

– Pas trop mon truc mais j’ai essayé !

– Comme dominante ou comme esclave ?

– Les deux ?

– Et l’uro ?

– Fait aussi !

– T’en a bu ?

– De la pisse, non pas encore !

– Tu serais d’accord pour essayer ?

– Juste essayer, alors ?

– Et bien, voilà ! On y arrive, tu vas goûter à ma bonne pisse. Il paraît qu’elle est très bonne. Tante Delphine adore en boire ! T’es d’accord ?

– Juste une goutte, alors !

– On va dire : quelques gouttes.

 

Honorine fit donc disposer Odile sur le pentacle, disposa les médaillons, alluma les bougies, fit brûler l’encens, se dispensa cette fois de mettre de la musique estimant que cela pourrait parasiter la cérémonie et se mit à psalmodier dans une langue étrange :

 

– Sibazini ninila taharim talouatiti niniheché machérodim.

 

Ce qui fit rigoler Odile. Honorine lui lança un regard désapprobateur ! Rire pendant un rite satanique étant un manque flagrant de savoir-vivre !

 

– Ouvre ta bouche ! Salope ! Lui dit-elle en s’accroupissant au-dessus de sa bouche.

 

La jeune femme dut se concentrer pendant une longue minute avant de pouvoir relâcher son sphincter vésical afin qu’un petit filet d’urine dégringole dans le gosier d’Odile.

 

– Avale !

 

Ce qu’elle fit sans problème.

 

Honorine se releva, reprit sa psalmodie sans grande conviction, puis dépitée lâcha :

 

– Ça n’a pas marché, tu peux te relever !

– Comment tu le sais ?

– Quand ça fonctionne, il se produit un signe, souvent ce sont les bougies qui s’éteignent ou la fenêtre qui s’ouvre toute seule.

 

Odile n’insista pas, se rhabilla, laissa Honorine à sa déception et s’en retourna faire les poussières.

 

Le trip sexuel avait été très bien, mais pas au point pour Honorine de faire oublier l’échec du rite d’invocation. Quelque chose avait déconné, mais quoi ? Bien sûr, cette fille avait pu lui mentir sur ses pratiques, mais elle pensait plutôt que cela venait de ce foutu médaillon de Saturne qui n’était pas le bon. Il lui faudrait donc trouver le vrai !

 

Georgette ne rentrerait sans doute pas de suite, Honorine décida donc d’aller de nouveau fouiller sa chambre. Elle remarqua de nouveau le livre sur la table et son infâme couverture bleu marine délavée. Machinalement, elle l’ouvrit.

 

Le livre n’en était pas vraiment un. Il s’agissait de cette sorte d’opuscule vendu avec des feuilles vierges et sur lesquelles le propriétaire pouvait faire figurer ce que bon lui semble : des notes diverses et variées ou le plus souvent un journal intime.

 

Honorine feuilleta quelques pages distraitement s’amusant à lire les déconvenues financières de Georgette quand elle rentrait du casino, puis elle alla à la dernière note toute récente :

 

« Je commence à en avoir assez d’être la dernière roue du carrosse dans cette maison, la prochaine fois, je les éliminerai comme les autres ! »

 

Hein ? Eliminer ! Elle a employé le mot « éliminer » Mais de qui parlait-elle ? Qui voulait-elle éliminer ? Et qui était ces autres auxquels elle faisait allusion ? Georgette se servait donc de la sorcellerie pour « éliminer » des gens ! Voilà qui devenait grave ! Très grave, même ! Cela voulait dire aussi qu’elle était bien en possession du cinquième médaillon. Mais ce détail ne fut qu’une parenthèse dans les réflexions d’Honorine, qui fut soudain saisie d’une terrible appréhension. Elle chercha la première page, elle était datée de janvier de cette année… Le renseignement qu’elle cherchait n’était pas là. Un coup d’œil dans la bibliothèque : rien ! Les tiroirs de la commode : une quinzaine de bouquins semblables à celui qui était en cours y étaient entreposés.

 

Fébrilement elle chercha celui de 2005, le trouva, fit défiler les pages jusqu’à la date fatidique du dimanche 15 mai.

 

« J’ai invoqué le nom de Satan. Je crois qu’il m’a entendue. »

 

Elle tourna la page en tremblant.

 

« C’est l’un des plus beaux jours de ma vie ! J’ai réussi et ces deux connards ont eu la fin qu’ils méritaient. Merci Satan !

 

Blême, elle emporta les deux bouquins pour en photocopier les pages qu’elle venait de lire. Puis les remit à leur place.

 

En revenant dans sa chambre, elle fut submergée par une crise de larmes et de rage : le 15 mai 2005 était la date du terrible accident dont elle avait réchappé avec son frère mais où ses parents avaient trouvé la mort ! Mais le camion responsable de l’accident n’avait pas percuté leur véhicule suite à un défaut de conduite. Il avait été envoyé par la sorcellerie de Georgette !

 

Que faire ? Prévenir de suite son oncle et sa tante ? Non ! En parler à son frère d’abord. Mais il fallait qu’elle trouve les mots pour le convaincre. Baptiste était un indécrottable sceptique. Même les preuves sous le nez, il était capable de dire que tout cela n’était que coïncidences.

 

Moralement abattue, elle prit un étrange cachet qui l’envoya quelque temps dans un univers planant où les méchants sont absents (normalement)

 

22 heures

 

Baptiste prend son vélomoteur et prend la route de Rodez. Il n’y a pratiquement aucune circulation sur la route départementale. Dans une demi-heure il sera dans les bras de Tristan. Il adore ce type et c’est sans doute réciproque. La soirée sera agréable : musique, alcools, pétards et bien sûr baise, voilà de quoi s’occuper toute la nuit ! Baptiste ne rentrera qu’au petit matin… Ou après.

 

Tristan habite dans la maison de campagne de ses parents, il est batteur dans un groupe de rock.

 

Baptiste sonne, Tristan, torse nu vient lui ouvrir, les deux hommes s’embrassent à pleines bouches.

 

– J’ai invité des amis, des irlandais, je vais te présenter. Voici Brian et voici Kent !

 

« Oups »

 

Baptiste a une sainte horreur des hommes trop virils et ces deux-là vautrés en marcel sur le canapé, une canette de bière à la main en sont de typiques spécimens, mal rasés, massifs, et sans doute bodybuildés. Baptiste sait alors qu’il ne restera pas, mais il va attendre un peu, il ne faudrait pas non plus qu’il commette un impair susceptible de remettre en question sa liaison avec Tristan.

 

Mercredi 6 Juin – 2 heures du matin

 

Les dernières lumières se sont éteintes il y a vingt minutes. Béatrice secoue Odile qui somnolait.

 

– Allez, c’est bon on y va !

– Il pleut des cordes, on n’avait pas prévu ça !

– On a des parapluies.

– Tu parles ! On aurait dû apporter des vêtements de pluie !

– La pluie, c’est un mal pour un bien, le sol sera plus facile à creuser ! On fait le moindre bruit possible.

 

A l’aide de torches électriques, les deux femmes se frayent un chemin jusqu’à la petite porte du domaine et font entrer Martinov qui s’est garé juste devant, avec le matériel.

 

– J’avais prévu que ce temps pourri n’allait pas s’arranger, j’ai acheté des cirés !

– Mais tu es génial mon petit professeur !

 

Ils se dirigérent vers la corniche puis se repèrent à l’aide d’une boussole (afin de prendre la bonne direction) ainsi que d’une fine baguette en bois d’exactement 150 centimètres (pour mesurer le chemin parcouru).

 

– Stop, c’est là qu’on tourne, c’est à environ cent mètres ! Précise le professeur.

 

Ils avancent dans le terrain boisé, que les dernières pluies ont rendu boueux et glissant et découvrent une mare.

 

– Ça shlingue ! indiqua Odile

– Ah ! Ça se complique, il va falloir contourner, on en est où ? Voyons voir, on est à moins de 4 mètres de l’objectif… Soliloquait Martinov.

– Quelle odeur dégueulasse !

– Oui, on avait compris, bouche-toi le nez ! Lui répond Béatrice

– Il y a un problème ! Avertit Martinov, si on ne s’est pas trompés, ce qu’on cherche, c’est en plein milieu de la mare !

– Alors ?

– Alors, ça va être bien plus compliqué. On n’est pas équipés pour creuser dans la flotte. On est coincés. De toute façon, on laisse tomber pour cette nuit, je vais rentrer, on s’appelle tout à l’heure.

– Ça veut dire qu’il nous faut rester une journée de plus chez ces gens ? Rouspète Odile.

– Arrête de râler tout le temps !

– Nos godasses sont dans un état ! Ajoute-t-elle.

– La prochaine fois on prévoira des bottes ! S’il y a une prochaine fois…

– On pourrait passer par là pour revenir, ça a l’air moins boueux, proposa le professeur Martinov.

 

Ils se retrouvent alors devant une petite baraque en bois.

 

– C’est quoi, ce truc ?

– Une baraque de jardin sans doute.

 

Machinalement, Odile en poussa la porte que ne protégeait aucune serrure, elle grinça, et il fallait insister afin qu’elle s’ouvre. Elle en éclaira l’intérieur. L’endroit était quasiment vide à l’exception de quelques outils de jardin. Les cloisons étaient décorées d’images de pin-up dont les couleurs, à l’exception des bleus n’avaient pas résisté à l’épreuve du temps

 

Elle s’approcha d’une étagère en bois sur laquelle quelques magazines étaient empilés. Machinalement elle s’empara de celui qui était placé au-dessus, dégageant un épais nuage de poussière. Il s’agissait d’une vieille revue pornographique américaine sur la couverture de laquelle une jeune femme à la poitrine hypertrophiée faisait un sourire idiot, sa date de parution indiquait janvier 1982.

 

– Personne n’est venu ici depuis trente ans !

– On va laisser les outils ici, propose Martinov, on les aura sous la main !

 

Et en repartant, ce qui devait arriver, arriva : Béatrice trébucha et se retrouva dans une mare de boue.

 

– Et bien, je suis propre maintenant !

 

On l’aide à se relever, puis les deux femmes accompagnent Martinov jusqu’à la petite porte d’entrée du domaine…

 

2 heures 30

 

Baptiste l’a mauvaise ! Cette soirée n’a pas été celle qu’il escomptait. Certes le trip sexuel n’avait pas été mauvais mais lui laissait un goût amer. Le sexe sans fantaisie, sans humour, sans une réelle complicité, sans affection, sans sensualité lui faisait le même effet qu’un plat raffiné pour lequel on aurait oublié et la sauce et les épices et qu’on accompagnerait d’un verre d’eau plate !

 

En arrivant aux Ourlettes, il aperçoit une voiture de location devant la petite porte d’entrée.

 

Il trouve ça bizarre et pense tout de suite à des cambrioleurs (des cambrioleurs en voiture de location ?) Le mur d’enceinte fait trois mètres de hauteur, mais s’escalade facilement avec un grappin. Mais que peuvent bien vouloir ces types qui doivent quand même bien savoir que le château est protégé par des alarmes ?

 

La voiture semble vide. Il se penche pour vérifier si des fois quelqu’un dormait à l’intérieur. Non c’est bien vide, et il n’y a personne dans le voisinage. Ces gens sont donc très probablement quelque part dans le domaine. Il pense un moment à appeler son oncle puis il a une autre idée : il sort de son sac à dos un couteau de randonneur et crève les deux pneus des roues arrière. Voilà qui devrait immobiliser les intrus un bon moment. Il ouvre la petite porte du domaine avec précaution, il peut maintenant voir le château où rien de de suspect n’apparaît. A l’extérieur aucune lumière de torche électrique n’est visible. Comme il n’y a rien à faire d’intéressant dans la partie extérieure du domaine, cela veut dire que les malotrus opèrent encore à l’intérieur du château, dont les volets et rideaux sont fermés. Mais comment ont-ils déjoué les alarmes électroniques ?

 

Il cache sa mobylette près d’un fourré, le long du mur intérieur de clôture et s’engage dans le chemin de gravier qui mène au château, en s’éclairant à l’aide de brefs flashs de torches.

 

2 heures 45

 

Odile pousse un cri vite étouffé :

 

– C’est quoi ces lumières ?

– Eteignez toutes les torches ! Demande Béatrice. C’est simplement quelqu’un du château qui est sorti et qui rentre, on va attendre un peu !

 

La lumière intermittente se rapproche du château puis disparaît à l’intérieur.

 

– On se dépêche et on fait le moins de lumière possible !

 

Arrivées à la petite porte, elles prennent congé de Martinov et verrouillent la sortie.

 

– On va attendre un peu avant de rentrer ! Conseille Béatrice, on va s’abriter dans la cabane…

 

Une fois parvenues, Béatrice essaie tant bien que mal de s’arranger un peu. Instinctivement, elle porte sa main à sa poche.

 

– Merde mon portable ! Il a pris la flotte !

– Y marche p’u ?

– Non ! Putain ! Ils ne sont même pas foutus de faire des portables étanches.

– Il faut l’ouvrir et le passer au séchoir, il parait que ça marche !

– J’essaierai demain. On laisse passer un quart d’heure et on rentre au château !

 

Baptiste ne perçoit aucune lumière dans la maison. Il fait un tour rapide, le home cinéma, le matériel hi-fi et informatique n’ont pas été touchés ! Le coffre non plus ! Voilà qui est bizarre ! Serait-il possible qu’il n’y ait eu aucune intrusion et que la voiture ait été abandonnée là où elle était simplement par hasard ? Se dit-il. Il continue néanmoins sa visite et inspecte discrètement les chambres : Madame Delphine dort avec le jardinier, Monsieur Armand ne dort pas mais est occupé à enculer sa nièce Honorine, la tante Georgette ronfle en compagnie de Blizzard, Honorine avec personne… la routine quoi ! Reste la chambre des bonnes, qu’il découvre vide de ses occupantes ! Baptiste ne comprend plus rien !

 

Le professeur Martinov s’est vite aperçu qu’on lui avait saboté ses pneus. Il tente de téléphoner au loueur de véhicules mais n’obtient aucune réponse. Il essaye d’appeler Béatrice, mais apparemment son portable est éteint. Il ne lui reste plus qu’à attendre le matin en essayant de dormir dans la voiture.

 

Baptiste n’a pas sommeil. Cette soirée « ratée » l’a énervé et il ne comprend toujours pas ce que fait cette voiture vide devant la porte ni où peuvent être passées les deux « nouvelles bonnes ».

 

« Elles ont peut-être quitté définitivement le château ? » se dit-il

 

Il revient regarder dans leur chambre, leurs affaires sont toujours là ! Voilà qui n’a aucun sens. La pluie semble calmée. Faute d’avoir une autre idée, il décide de retourner examiner cette mystérieuse voiture devant la petite porte.

 

Martinov attrape sa trouille de l’année quand il entend qu’on frappe à la vitre de la voiture. Il n’a rien pour se défendre, il est mal, très mal. Il ne répond pas, fait semblant de dormir. L’autre insiste.

 

« D’où sort ce mec ? Il va se tirer ou pas ? »

 

L’inconnu baragouine quelque chose qu’il ne comprend pas. Martinov, vert de peur descend la vitre d’un demi-centimètre.

 

– N’ayez pas peur, j’habite au domaine ! Précise-t-il en désignant la porte, je ne vous veux aucun mal, je veux juste vous demander un truc.

– J’ai juste 20 euros en liquide et je n’ai pas de carte bleue ! Annonce le professeur en tremblotant.

– Je n’ai pas la moindre intention de vous voler, j’aimerais juste savoir ce que vous fabriquez à une heure pareille devant notre propriété !

– A ce que je sais, je suis sur la voie publique et j’ai parfaitement le droit d’être ici ! Répondit le professeur, tentant de retrouver un peu de son assurance.

– Mais cher monsieur, je ne vous conteste nullement le droit d’être ici, je vous demande simplement de comprendre mon étonnement de vous y voir, mettez-vous à ma place.

– Et si je ne vous réponds pas ?

– Vous avez l’air d’une personne honnête, pourquoi ne me répondriez-vous pas ?

 

Le professeur Martinov est dubitatif, il ne sait plus quelle position adopter.

 

– Regardez ! Dit soudain Baptiste en s’éloignant de quelques pas pour actionner avec sa clé la fermeture puis l’ouverture de la petite porte. Vous voyez bien que je réside au domaine.

– Bon d’accord, je vais vous expliquer.

– Si vous pouviez m’ouvrir la portière, il recommence à pleuvoir !

 

Martinov consent à ouvrir et Baptiste s’assoit alors sur le siège passager.

 

– Je n’ai pas dormi la nuit dernière, je roulais vers Rodez mais mon GPS a bogué, je me suis perdu et j’ai ressenti une très grosse envie de dormir, alors j’ai cherché un coin tranquille pour me garer et je me suis endormi. Quelqu’un a profité de mon sommeil pour me crever deux pneus, je n’arrive à joindre personne, je suis bloqué ici.

 

Baptiste savait que Martinov mentait, il n’y avait personne dans la voiture quand il avait crevé les pneumatiques. De plus un coup d’œil discret lui dévoila les chaussures et le bas de pantalon trempés et maculés de boue. Mais il choisit de ne rien dire pour le moment. Cet homme était probablement rentré dans le domaine. Pour y faire quoi ? D’autant qu’il n’avait absolument pas le look d’un cambrioleur !

 

– Dans ces conditions je ne peux faire autrement que de vous offrir l’hospitalité, proposa Baptiste.

– C’est trop aimable, je vous en remercie, mais je ne peux accepter.

– Et pourquoi donc ? Un bon lit, un bon oreiller, c’est quand même mieux que le siège d’une bagnole, non ?

 

Martinov, désormais quasiment rassuré découvrait son curieux interlocuteur de façon différente : ses traits doux, son visage efféminé éveillaient en lui quelques vieux démons assez récurrents ces temps-ci. Il se surprit à bander, sans doute une réaction hormonale en contrecoup de sa peur de tout à l’heure… Et Baptiste s’en aperçut.

 

– C’est moi qui vous fait cet effet-là ?

– Pardon ?

 

Alors Baptiste lui mit la main sur la braguette, enserrant quelques instants la forme du membre viril.

 

– Monsieur, retirez votre main, je vous prie ! Je vous ai dit que je n’avais pas d’argent.

 

Baptiste n’en fit rien

 

– Qui vous parle d’argent ? Savez-vous que j’adore les hommes mûrs, surtout quand ils sont sexy !

– Sexy, moi ?

– Dans votre genre, oui ! Quand on a l’occasion de se donner du bon temps, il ne faut jamais passer à côté.

 

Martinov se laissa faire quand Baptiste fit glisser l’ardillon de la fermeture éclair, il ne dit rien non plus quand il sortit sa bite de sa prison de tissu. Il la masturba quelques instants avant de se jeter bouche ouverte dessus. Le professeur ferma les yeux, mais Baptiste se redressa et dégagea son propre membre, semi bandé de sa braguette.

– Alors qu’est-ce que tu en dis ?

– Elle est belle !

– Tu aimerais la sucer ?

– Oui, pourquoi pas ?

 

– Tu vas bien me sucer et après je vais t’enculer ! Tu veux ?

– J’avoue que c’est tentant ! Il n’y a pas de piège ?

– Mais non, il n’y a pas de piège, allez, viens, je t’emmène au chaud !

 

– Je reviens, mets-toi à l’aise, c’est ma chambre, le lit est grand !

 

Baptiste monta au deuxième et se dirigea vers la chambre des « nouvelles bonnes », la porte était restée entrouverte et la lumière allumée, il entendit des bribes de conversation provenant de la salle de bains de l’étage. Ces demoiselles étaient donc rentrées ! Après avoir fait quoi ? C’est le vieux barbichu qui le lui dirait, mais d’abord le plaisir.

 

Quand il revint, le professeur ne s’était pas encore déshabillé, préférant que ce soit son hôte qui commence. Baptiste se débarrassa donc de ses vêtements mais conserva un surprenant string rouge orné de dentelles, duquel il fit sortir son sexe par le côté. La bite de Martinov réagit assez vite au spectacle de ce bel éphèbe.

 

– Viens me caresser ! Lui dit ce dernier.

 

Le professeur s’amusa un peu avec les tétons du jeune homme qu’il fit rouler dans ses doigts, provoquant chez son partenaire de grands soupirs d’aise.

 

– Tu veux vraiment rester habillé ?

– C’est que la comparaison risque d’être peu flatteuse.

– On s’en fout ! A poil, c’est plus cool, non ?

– Bon alors, si c’est plus cool… admit-il en se déshabillant.

– Et c’est comment ton petit nom ?

– André !

– OK ! Moi c’est Baptiste, continue de jouer avec mes tétons ! Humm, les tiens ne sont pas mal non plus.

 

Et les deux hommes s’amusèrent plusieurs minutes à ce curieux petit jeu qui eut pour effet de faire bander leurs bites respectives à leur maximum. Elles étaient maintenant face à face et Baptiste se dandinait de telle façon qu’elles se frôlent. Un moment Baptiste approcha sa bouche de celle du professeur. Martinov compris le signal. Il n’aimait pas cette pratique, sans doute n’est-il pas assez bisexuel pour cela. Il accepta néanmoins ce baiser profond que lui offrait son amant d’une nuit. Il n’allait quand même pas faire la gueule ?

 

Mais c’est la bite de Baptiste qui était au centre de toutes les pensées du vert professeur. Il ne tarda pas à la toucher, à la caresser, à la tripoter, à la branler, puis au bout de quelques instants il lance un regard vers Baptiste qui semble bien signifier « est-ce que je peux la sucer ? » L’autre opine très légèrement du chef.

 

Ça y est Martinov a le joli membre de l’éphèbe dans sa bouche…

 

– Tu aimes ça : sucer des bites, hein mon cochon ?

– J’en ai pas si souvent l’occasion ! Répondit Martinov en s’interrompant un court moment.

– Tu te débrouilles pourtant bien !

 

Là le professeur ne répondit pas, on ne parle pas la bouche pleine ! Et puis il se régalait. Ne dit-on pas qu’une bite se goûte comme un grand cru, chacune a son parfum. En revanche la texture que découvre la langue est souvent la même, mais celle-ci paraissait encore plus soyeuse que d’autres. Une petite goutte de pré-jouissance vint perler au somment du méat, rendant largement salée cette dégustation.

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– Un peu derrière ! Lui proposa Baptiste qui se retourna, s’écarta les fesses offrit son anus dans une position obscène.

 

Le suçage de fion masculin n’était pas la tasse de thé de Martinov, mais il n’aurait rien fait pour contrarier ce beau jeune homme, aussi s’appliqua-t-il à faire d’abord de petites circonvolutions linguales autour de l’œillet, avant de tenter de s’introduire timidement en son centre.

 

– Maintenant, je vais te prendre ! Dit alors Baptiste, farfouillant dans son tiroir de chevet afin d’y dégoter un préservatif. Allez en position !

 

Un petit peu de gel. Un petit doigtage préliminaire, et hop, la quéquette de Baptiste quémande l’entrée du trou du cul du professeur. Ça s’ouvre, ça passe, ça s’enfonce ! Et c’est parti pour une longue série de va-et-vient.

 

Martinov connait alors cette curieuse sensation de remplissage, qui passe rapidement au second plan au fur et mesure que le frottement de la prostate monte en intensité. Et là il commence à gémir de plaisir.

 

Baptiste, lui, s’excite de plus en plus, augmente la cadence, sent venir sa jouissance, tente de la retarder mais la pression du plaisir est trop forte, le sang bouillonne dans son organisme, ses nerfs se tendent, son esprit s’échappe et son sexe jouit en de longs soubresauts successifs, quelques trop courtes secondes de jouissance intense, quelques secondes où l’on plane dans un ouragan de bonheur.

 

Puis la réalité reprend ses droits, à l’image de cette bite qui débande dans une capote pas trop clean après avoir rempli sa mission.

 

– Alors c’était bon, pépère ?

 

Voici une familiarité que Martinov supporte d’ordinaire assez mal, mais l’idée serait pour lui malvenue d’aller rouspéter, ce jeune homme lui ayant fait trop de bonnes choses.

 

– Tu veux jouir ? Demande Baptiste

 

Le professeur opine du chef !

 

– Je te suce ?

– Je veux bien !

 

Le jeune homme savait magnifiquement se servir de sa langue, qui allait partout mais connaissait bien les endroits les plus sensibles comme la couronne et le méat, où elle s’attardait en de très long titillements.

 

Mais Martinov n’avait plus 18 ans et n’avait pas pris son produit miracle. Baptiste s’aida alors de sa main pour serrer la base de la verge tout en lui imprimant de légers mouvements de masturbation pendant que sa bouche continuait le travail.

 

Le professeur ferma les yeux, se laissant envahir par ses fantasmes, se prenant pour un grand mamamouchi entouré d’esclaves des deux sexes, femmes aux formes généreuses, mâles efféminés et quelques transsexuelles pour compléter le lot.

 

Il demanda au jeune homme de marquer un temps d’arrêt, souffla quelques secondes, referma les yeux en indiquant du geste à son partenaire qu’il pouvait reprendre.

 

Deux minutes plus tard, il jouissait, peu de sperme mais un orgasme intense !

 

– C’est bon ? Hein ? Commenta Baptiste, tout en approchant son visage de celui du professeur. Encore une pratique dont ne raffolait pas, nous l’avons dit, Martinov, mais il s’y prêta de bonne grâce et dut convenir que le jeune homme embrassait fort bien.

 

Baptiste accompagna son hôte aux toilettes, puis à la salle de bain de l’étage où il se contenta de se laver sommairement, reportant la douche au lendemain.

 

– On fait dodo ?

– Oh, oui, je suis crevé ! répondit Martinov.

– Tu me plais bien, t’es vraiment sympa, allez, au lit.

 

Et les deux hommes s’endormirent dans les bras l’un de l’autre.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 15:00

Professeur Martinov 14 – Professeur Martinov et le trésor des Ourlettes 1 – Le parchemin d’Odile par Maud-Anne Amaro

stamp partouz

1 – Le parchemin d’Odile

 

Jeudi 24 mai

 

Le printemps est enfin arrivé et il fait tellement chaud que le vieux professeur Martinov s’est résolu à rester en chemise ouverte.

 

– Pourquoi t’as pas mis une chemisette ? Lui demande Béatrice, sa blonde et jeune collaboratrice.

– J’en ai pas !

– Je t’en achèterai une ou deux ! Tu veux ?

– T’es une vraie mère poule pour moi.

 

Martinov ne se lassait pas de la regarder. Elle s’était habillée d’un petit short en jeans « à ras la moule » et d’un débardeur vieux rose lui moulant la poitrine et mettant en valeur ses jolies épaules dorées.

 

On sonne, c’est le facteur. Béatrice va ouvrir à un charmant jeune homme et revient avec un paquet.

 

– C’est quoi ?

– Je sais pas, ça vient de Besançon, ce doit être l’usine !

 

Béatrice fait allusion à l’usine fabriquant le « lapin dur », aphrodisiaque qu’ils découvrirent ensemble au cours de leur première rocambolesque aventure (voir cet épisode)

 

Le paquet contenait un flacon entamé du produit, accompagné d’une courte lettre.

 

…On nous a fait suivre la réclamation d’un utilisateur mécontent (le produit n’aurait eu aucun effet sur lui) et le flacon incriminé. Il s’agit bien d’un flacon manufacturé dans notre usine (comme le prouve le mouchard de l’étiquette). Nous avons procédé à quelques tests qui n’ont révélé aucune différence avec le contenu des autres flacons. Nous restons en attente de vos éventuelles observations et/ou instructions…

 

– Bizarre ! S’exclama le professeur.

– Non, c’est parfaitement possible, le « lapin dur » décuple l’existant. Si la personne n’a aucune pulsion sexuelle, il peut toujours en prendre trois litres, ça ne lui fera rien du tout. Zéro multiplié par trente, ça fait toujours zéro.

– On va répondre en ce sens, alors ?

– Oui, et proposer de rembourser le client, à moins que l’usine ait mal fait ses vérifications. Voyons voir…

 

Elle déboucha le flacon, le huma.

 

– Odeur normale !

 

Elle s’en fit tomber quelques gouttes sur la main et s’apprêta à les lécher !

 

– Tu es folle ?

– Qu’est-ce que je risque ? Si le produit a été éventé, il me fera rien et s’il est intact, je vais juste « nymphomaniser » pendant une heure.

– Mais si le produit avait été trafiqué, empoisonné ?

 

Trop tard ! Béa a déjà léché les gouttes !

 

– Ne soit pas parano, tu vois je ne suis pas morte !

 

Béatrice et Martinov formaient un couple atypique, ils n’étaient absolument pas dans une relation amant-maitresse, mais ils leur arrivaient de temps à autre de s’envoyer en l’air en toute décontraction. Et là justement, le professeur se serait bien offert une petite distraction.

 

Si le produit n’était pas éventé, il lui suffirait d’attendre…

 

Un quart d’heure plus tard, Béa avait le rouge aux joues.

 

– J’ai bien l’impression que le produit n’a pas été éventé. Fais attention à ta bite, mon petit professeur, je ne vais pas tarder à te sauter dessus !

– Ce ne sera pas une corvée !

– Prends donc quelques gouttes, nous serons à égalité.

– Bonne idée, mais je vais les prendre dans un flacon à moi !

– Trouillard !

– Non, juste prudent ! Répond-il en quittant la pièce quelques instants.

 

A son retour, Béatrice ne faisait plus d’efforts pour se retenir. Elle se débarrassa à la hâte de tous ses vêtements et se mit à se masturber énergiquement, tout en se titillant les tétons avec énergie.

 

– Mets-toi à poil ! Demande-t-elle à Martinov. Oh, c’est trop bon, ce que je me fais, Oh ! Ooooh !

 

Déjà un orgasme ?

 

– Ça fait du bien ! Commente-t-elle en reprenant de plus belle sa gestuelle masturbatoire.

 

Elle est en sueur et ses cuisses sont trempées.

 

– Ça donne trop soif, cette saloperie de produit, va me chercher à boire et en revenant je veux que tu me baises !

 

Martinov ne tarde pas à revenir avec une grande bouteille d’eau, puis il se déshabille. Béatrice hésite : boire ou baiser ? Elle attrape la bouteille et engloutit une quantité impressionnante de liquide.

 

L’homme et la femme se rapprochent jusqu’à se coller l’un à l’autre. La bite du professeur est bandée comme un gourdin. Ils se roulent un patin (ce qu’ils ne font pratiquement jamais d’habitude, mais là, c’est le produit…) Martinov se demande quel serait le meilleur endroit pour la suite et opte pour la grande table au milieu du laboratoire. Il pousse sur le côté tout ce qui y traine, puis renverse la jeune femme, et après avoir eu le réflexe de s’encapoter, la pénètre et commence à la besogner comme un damné.

 

Dring !

 

– Qui c’est ce con qui sonne ? Continue, ne t’arrête pas !

– Merde ! S’exclama le professeur qui pourtant n’était guère grossier. On avait un rendez-vous !

– On s’en fout, continue !

 

Mais Martinov, moins sous l’effet du « lapin dur » que sa collaboratrice, conservait assez de lucidité pour faire passer ses activités professionnelles avant la gaudriole. Il se dégagea et dissimula sa nudité sous une blouse blanche.

 

– Tu ne vas pas me laisser comme ça ?

– Bien obligé, monte dans ma chambre, je te rejoindrai tout à l’heure, après le rendez-vous !

– Mwais… répondit-elle peu convaincue, mais en quittant néanmoins les lieux.

 

Martinov avait oublié d’envisager que son visiteur serait une femme et qui plus est : une fort belle femme.

 

« Ça va être compliqué ! » se dit-il

 

– Bonjour, je suis Odile San Poncho, je vous ai apporté l’objet. Se présenta la femme, une vraie rousse aux cheveux bouclés et à la poitrine imposante bien mise en valeur dans un joli décolleté. De plus, son sourire était craquant, ce qui ne gâchait rien, bien au contraire.

 

Tandis que le professeur s’épongeait le front, elle sort d’un sac en plastique des pièces détachées d’une lunette de marine en laiton. Le machin est complètement démantibulé, l’optique est incomplète. Martinov est dubitatif.

 

Mais voilà que Béatrice, qui aurait dû être dans la chambre, les rejoint dans le petit bureau après s’être passée, elle aussi, une blouse blanche.

 

« Ça va être encore plus compliqué ! » se dit Martinov.

 

– Ce n’est pas réparable ? S’inquiète la petite dame.

– Si peut-être, je vais regarder ça et vous envoyer un devis. Vous avez trouvé ça où ?

– J’ai acheté une baraque dans l’Aveyron, il y avait des vieux objets en pagaille. Il y en a que je vais vendre, d’autres que j’ai jetés, d’autres que je vais garder. Mais j’ai eu un coup de cœur pour cette lunette astrologique. Les morceaux étaient enveloppés dans un vieux journal daté de 1925. Et comme je suis passionnée d’astrologie…

 

« Encore une qui confond l’astronomie et l’astrologie ! » se désola le professeur.

 

– Ce n’est pas une lunette astrologique, d’ailleurs ça n’existe pas, mais ce n’est pas non plus une lunette astronomique, en fait c’est une lunette de marine !

– Ah ! Je ne pourrai pas regarder les étoiles avec, alors ?

– Si, mais disons que ce n’est pas fait pour ça !

– Ah ! Ça ne fait rien, faites-moi un devis quand même !

– Pas de problème, je vous téléphone demain.

– D’accord, mais dites-moi, vous ne me reconnaissez pas ? Mon visage ne vous dit rien ?

 

Du coup, Martinov et Béatrice dévisagent avec davantage d’attention leur interlocutrice : taille moyenne, joli sourire et yeux malicieux, un visage agréable. Quant à la poitrine, le moins que l’on puisse dire c’est que le doux sillon inter-mammaire que laissait apparaître son décolleté en V, ne laissait pas indifférent, vous vous en doutez bien, le vert professeur. Mais qui était-ce ? Mystère ?

 

– Je ne vois pas ! S’excusa le professeur.

– Marion Desvignes, ça ne vous dit rien ?

– Euh, non !

– « Plus belle la prairie, la saison 1 », c’est moi qui tenait le rôle de Lucette.

– Je ne regarde pas trop la télé ! S’excusa Martinov.

– Si, si, je me souviens maintenant, je regardais ça avec ma mère. Intervint Béatrice.

– Mais, je me suis fait virer, officiellement parce que j’avais posé à poil dans Pour magazine, mais en fait c’était une vengeance.

 

« Quel besoin a-t-elle de nous raconter sa vie ? Se demanda Martinov. Sans doute une incorrigible bavarde, un brin narcissique ! »

 

– Ce sont des choses qui arrivent ! Répondit-il, pensant mettre fin à ces digressions.

– Quand même quelle hypocrisie ! Dans ce milieu tout le monde couche avec tout le monde, si vous faites votre mijaurée vous n’vous en sortez pas. Alors j’ai fait comme les copines, mais avec Grospierre, j’ai refusé, du coup on m’a virée.

– Grospierre, c’est le producteur ? Demanda Béatrice qui s’en foutait complètement et qui n’avait qu’une hâte : voir cette nana partir afin de reprendre le cours de ses croustilleries avec le professeur…

– LA productrice, Stella Grospierre !

– Ah, je comprends !

– Oh, ce n’est parce que c’est une femme, vous savez j’ai les idées larges, mais celle-là, elle est moche, elle est con, elle est méchante, je la déteste. Et en plus elle sent mauvais de la bouche !

 

Cet aveu de ses tendances bisexuelles interpelle Béatrice qui, par jeu se met à lancer des sourires explicites à la visiteuse, laquelle répond dans le même registre. Alors Béa griffonne un petit mot au professeur :

 

« Laisse-nous seules 5 minutes »

 

– Excusez-moi, je reviens de suite ! Dit-il, jouant le jeu en quittant la pièce.

 

« Béatrice ne va quand même pas oser faire ça ? »

 

Ben si !

 

Les deux femmes se sourient :

 

– Vous êtes mignonne à croquer, en d’autres circonstances, je vous aurais volontiers fait un gros bisou, lui lance Béatrice.

– Ne vous retenez pas, je suis sûre que ce sera très agréable.

 

Et c’est ainsi que les deux femmes se mirent à se rouler un patin d’enfer. En même temps Odile caressait les bras nus de Béatrice, laquelle ne tarda pas à lui tripoter les seins.

 

– J’adore qu’on me caresse la poitrine ! Lui confia Odile.

 

Encouragée, Béatrice passa sa main sous son petit haut pour la peloter de plus près, puis le remonta carrément, cherchant à libérer les seins du soutien-gorge.

 

– Arrête ! Protesta Odile, si Monsieur Martinov revient.

– Et bien, soit tu lui diras de s’en aller et il n’insistera pas, ou bien tu lui diras de rester, il est assez coquin !

 

Il n’est pas bien loin, Martinov, il se tient juste derrière la porte entrebâillée et se masturbe comme un malade en regardant les deux coquines s’en donner à cœur joie !

 

– Vous êtes rigolos tous les deux ! Et vous vous conduisez comme ça avec tous vos clients ? Demande Odile.

– Mais pas du tout !

– Je ne comprends pas… Ah oui vas-y, pince-moi les seins, c’est trop bon !

– On t’expliquera, mais après !

– Je voudrais quand même savoir ce que j’ai de spécial ?

– Tu n’es pas en cause !

– Ah ?

 

Béatrice se dégage un moment et se débarrasse de sa blouse. Odile est effarée !

 

– Tu étais à poil sous ta blouse ?

– Oui, pourquoi ?

– Je sais pas, tu es mignonne !

– Occupe-toi de moi !

 

Odile n’a rien contre et se met à lécher les petits bouts de seins de Béatrice, tandis que sa main se dirige vers l’entrecuisse mouillée comme une soupe, afin de le tripoter avec application. Béatrice gémit sous l’assaut et ne tarde pas à hurler de jouissance.

 

– Ben dis donc, tu pars au quart de tour, toi ? Fait remarquer Odile.

– Oui, mais j’ai soif ! Répond Béa en sifflant le reste de la bouteille d’eau minérale. Professeur, on va manquer d’eau !

– Je m’en occupe répond Martinov après avoir reculé tactiquement de plusieurs mètres.

 

Pour lui cette demande est une aubaine qui pourrait lui permettre de rentrer dans le jeu. Il retourne au laboratoire prendre la bouteille d’eau entamée avant de rejoindre les deux femmes toujours enlacées. Son sexe bandé fait une curieuse bosse sous sa blouse, ce que ne manque pas de remarquer Odile.

 

– Et bien, monsieur le professeur, vous m’avez l’air en forme ! S’exclame-t-elle.

– Ça m’arrive parfois !

– On peut voir ?

– Allez-y, je n’ai rien à vous cacher.

 

Odile a donc tôt fait de déboutonner la blouse du professeur. Sa bite bandée à bloc semble la narguer !

 

– Elle est trop jolie ! Constate-t-elle en lui imprimant quelques mouvements masturbatoires.

– Serait-ce trop vous demander, chère demoiselle, de vous mettre à l’aise ?

– Ah ! Ah ! Vous voulez me voir à poil, vous êtes vraiment des gros cochons tous les deux ! Commenta t’elle en se dénudant à l’arrache.

 

La situation devient alors un moment confuse, Martinov se penche sur les seins d’Odile et commence à lui lécher le téton droit, du coup l’autre a droit à la langue de Béatrice. La rousse n’a rien contre ces caresses habilement prodiguées et qui l’excitent de façon fort efficace, mais n’empêche, elle aimerait bien sucer la bite de Martinov, ce qui est pour l’instant techniquement impossible. Mais après tout il suffit de demander.

 

– Humm, j’ai envie de te sucer ta bonne bite ! Tu veux ?

– Une petite seconde ! Temporise le professeur qui n’en finit pas de se régaler avec ce petit bout de téton.

– Humm, j’adore sucer des bonnes bites ! Une fois au cours d’une partie j’en ai sucé treize différentes, et encore je me suis arrêtée à treize parce qu’il paraît que ça porte bonheur !

– Et les chattes tu aimes aussi ? Demande alors Béatrice.

– Bien sûr ! Les chattes, les trous du cul aussi !

 

Craignant que cet échange de propos détourne Odile de ses intentions premières, le professeur quitta à regret le gros nichon pour présenter sa bite à la belle, qui après un bref coup d’œil évaluatif la goba comme il se doit !

 

Il faut dire qu’elle était douée, la rouquine ! Ce qu’elle mettait en œuvre n’avait rien à voir avec ces fellations qui ne sont que des masturbations avec les lèvres, non là tout travaillait : la langue, l’intérieur des joues, le bout des doigts et toutes les surfaces étaient sollicitées, le gland et le méat, de la pointe de la langue, la verge balayée de bas en haut puis de haut en bas, les couilles gobées comme des litchis. Et voilà qu’en plus un doigt fureteur venait titiller l’entrée de trou du cul de notre vert professeur. Celui-là se rapprocha de plus en plus et finit par s’enfoncer. Trop de plaisirs prodigués avec tant de talents firent que Martinov se mit à jouir subrepticement sans avoir eu le temps ni de se retirer ni de prévenir sa charmante pompeuse.

 

– Paraît que c’est bon pour le teint ! Commenta-t-elle, en avalant tout ça !

– A mon tour ! Décida Béatrice qui piaffait d’impatience.

– Mais après, vous vous occuperez de moi ?

– Bien sûr, ma toute belle ! Allez viens m’envoyer au ciel !

– Whah ! Mais t’es trempée ! J’ai jamais vu quelqu’un qui mouillait autant.

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Et Odile se mit à lécher ce qui dégoulinait des cuisses de Béatrice. Voilà une attention tout à fait sympathique, seulement Béatrice aurait souhaité que ces choses se passent légèrement plus en haut !

 

Il suffit parfois d’être un peu patient. Cette langue ne pouvait que remonter et c’est ce qu’elle finit par faire, pénétrant dans le sublime fouillis des lèvres intimes et en aspirant les sucs avec concupiscence.

 

Le clitoris de Béatrice décapuchonné et bandé fut bientôt la cible d’Odile, qui s’apprêtait à démontrer qu’en cette matière, le talent ne lui manquait pas. Elle fut alors surprise et quelque peu décontenancée quand au bout de moins de vingt secondes de jeu de langue, sa partenaire explosa son plaisir bruyamment dans un geyser de mouille.

 

– Ça alors ! S’exclama Odile, stupéfaite en s’essuyant les yeux.

 

Elle en avait pourtant vu d’autres !

 

– Oh ! Je ne peux plus me retenir ! S’écria soudain Béatrice, se mettant à pisser en cascade.

 

Odile qui n’avait pas bougé en fut aspergée.

 

– Oh ! Je suis désolée !

– Ce n’est pas grave ! Disons que ça surprend. Répondit la jolie rousse. Un jour, il y a un type qui m’a demandé s’il pouvait me pisser dessus, ça m’a amusée. Je n’ai pas beaucoup de tabous, voyez-vous ! Bon, vous vous occupez un peu de moi, tous les deux, maintenant ?

– Je suis à votre disposition, chère madame !

– Alors, enculez-moi, cher monsieur.

– Avec grand plaisir !

 

Martinov et Béa s’attendaient alors à ce que la belle se mît en levrette, offrant son joli petit postérieur aux mâles assauts. Non, elle grimpa sur la table, s’y coucha sur le dos, les jambes dans le vide, avant de les relever par-dessus elle.

 

– Je suis prête ! Indiqua-t-elle simplement.

 

Alors Martinov, de nouveau en rut, s’encapota et lui pénétra le troufignon de sa pine avant de la faire aller et venir en cadence soutenue.

 

– Je fais quoi, moi ? Demanda Béa.

– Excite-moi la foufoune !

 

En se plaçant sur le côté, elle put le faire. Sollicitée par devant et par derrière, Odile se mit à gémir, à japper, à hurler avant que la jouissance ne lui provoque une série de spasmes humides qui l’envoyèrent plusieurs longues secondes au paradis terrestre.

 

Martinov et Béatrice sont épuisés et finissent la bouteille d’eau.

 

– Ben et moi ?

– Je vais vous en chercher une autre, bien fraîche, proposa le professeur. Si vous voulez, vous pouvez même prendre une douche !

 

Elle le fit, mais s’étonna que personne ne vienne la rejoindre.

 

Odile s’est rhabillée, remaquillée. L’effet du produit s’était à présent dissipé en ce qui concerne Béatrice et s’estompait chez Martinov.

 

Nos trois protagonistes reprirent leur place dans leurs fauteuils respectifs.

 

– Nous étions mon assistante et moi, sous l’effet d’un puissant stimulant sexuel, cela pour expliquer notre attitude un peu… particulière ! Mais je suppose que cette demi-heure de folie à laquelle vous avez participé de bonne grâce, vous laissera un agréable souvenir !

– Oui, oui, mais je me demandais si vous étiez toujours comme ça ?

– Et non, sauf quand les circonstances s’y prêtent, bien entendu ! Bon alors pour cette lunette, on fait comme on a dit, je vous envoie un devis !

– D’accord, ah, il y avait aussi un vieux bout de papier avec les pièces de la lunette, je vais vous montrer…

 

Il s’agissait en fait d’une étroite bande d’environ un centimètre de haut sur sept de long. Le professeur dut prendre une loupe pour lire ce qu’il y avait dessus.

 

« Va aux Ourlettes, à dix lieues de Rodez. 841 pieds au nord à partir de la corniche et 295 à l’ouest »

 

– Une espèce de message secret, il devait être coincé dans la lunette ! Annonça le professeur. Ce peut être n’importe quoi, un rendez-vous galant, un duel, un traquenard…

– Et si c’était un trésor ? Demanda Odile.

– Ben voyons, comme dans le Secret de la Licorne ? S’amusa Martinov.

– Ben, oui pourquoi pas ?

– Vous savez, ce papier a probablement plus de 200 ans. S’il y a avait un trésor, il a sûrement été déterré depuis longtemps… Et puis en 200 ans, il peut s’en passer des choses. A cet endroit, il y a peut-être un lotissement, un terrain de golf, une autoroute.

– Vous me prendriez combien pour faire des recherches ? Je veux dire déjà essayez de localiser cet endroit.

– Juste pour localiser ? Je vous fais ça gratuitement, je vous tiens au courant.

– Vous êtes un chou, professeur ! Permettez que je vous bise ?

 

Et elle lui roula un patin !

 

Plus tard dans l’après-midi, Martinov entreprit quelques recherches : une partie des renseignements cadastraux sont aujourd’hui disponibles sur Internet. Il existait effectivement un domaine des Ourlettes dans le département de l’Aveyron. Une grande propriété dont le plan était disponible. La photo satellite obtenue sur l’ordinateur ne permettait pas de localiser la fameuse corniche, par ailleurs le cadastre ne donne aucun renseignement sur les propriétaires des lieux. Si Odile souhaitait en savoir davantage, elle devrait se rendre sur place.

 

Vendredi 25 mai

 

Odile a sollicité un nouveau rendez-vous. Martinov et Béatrice se doutent bien évidemment de quoi il va être question. Ils sont a priori d’accord pour refuser de participer à cette trop aléatoire chasse au trésor.

 

– Vous voulez combien ? Insista la visiteuse.

– Ce n’est pas une question de prix ! Tout a un coût et il est bien évident qu’à partir d’une certaine somme, nous ne saurions refuser, mais nous ne sommes pas non plus des escrocs : il y a 90 chances sur 100 qu’il n’y ait pas plus de trésor que de beurre en broche. Nous ne voulons pas vous faire perdre votre argent.

– Il reste une chance sur dix. Je suis très joueuse, et quand on est dans cette fourchette de probabilités, j’ai tendance à foncer.

– Nous sommes désolés, répéta Martinov.

– Bon alors je vous fais une dernière offre : on va là-bas tous les trois, je ne vous paye rien du tout, mais on partagera les faux frais. Et si on trouve un trésor, ce sera la moitié pour vous, la moitié pour moi !

– Ah ! Dit simplement Béatrice, surprise de cette proposition.

 

A ce moment-là, Odile sait qu’elle a gagné, Martinov et Béatrice ne sont plus au diapason.

 

– Et puis, bon reprend-elle, huit jours au grand air dans l’Aveyron, ça ne peut que vous faire du bien, d’autant que vous serez en ma compagnie.

– On réfléchit, on vous rappelle ! Répondit Béatrice avant que Martinov n’ait pu prononcer un mot.

 

Bref, Béa réussit à convaincre le professeur. Il leur restait des affaires en cours à régler, le départ fut fixé au lundi 4 juin.

 

Lundi 4 Juin

 

Ils avaient pris la veille le train Gare d’Austerlitz en fin d’après-midi, emportant avec eux un détecteur de métaux. Le voyage fut sans histoire, Odile passant son temps à dormir. Arrivés à minuit quarante et après une sage nuit à l’hôtel dans trois chambres distinctes, ils se levèrent vers 8 heures, louèrent une voiture et firent l’achat de pelles et de pioches avant de se diriger vers Laisignac, le village le plus proche du domaine des Ourlettes.

 

Sur place, le GPS se mit à boguer. Pas de pancarte, pas moyen de savoir où se trouve ce domaine.

 

– On va essayer de se renseigner en buvant un coup.

 

Ils entrent dans un troquet qui fait aussi épicerie, journaux et tabac. Les consommateurs les dévisagent sans aucune discrétion. Ils s’assoient.

 

– Touristes ? Demande la patronne. Après avoir pris leur commande.

– Non, on fait un rallye, répond Béatrice, on s’est un peu perdus, il n’y a pas un domaine, un château ou quelque chose comme ça dans le coin ?

– Un château ? Il y a le château des Ourlettes. Vous espérez y entrer ?

– Oui, pourquoi pas ?

– Vous les connaissez, les gens du château ?

– Non !

– Alors vous perdez votre temps ! Ils ne laissent entrer personne. Quand ils se sont installés, monsieur le Maire a voulu leur faire une visite de politesse, ils ne lui ont même pas ouvert. Vous vous rendez compte ?

– Faut vraiment être malpoli ! Ajouta ce qui devait être un habitué du lieu.

– Sont pas d’ici, c’est des parigots ! Ajouta un autre avec tout le mépris qu’il était capable d’exprimer.

– Parigots, têtes de veaux ! Eructa un individu avec un sourire idiot…

– Ah, ce ne sera plus jamais comme avant du temps de Monsieur le vicomte ! Reprit la patronne. Lui c’était un homme bien, il a beaucoup donné pour le village, et puis on le voyait tous les dimanches à la messe avec sa petite famille, il avait toujours un petit mot gentil pour tout le monde !

 

Voici des renseignements qui n’étaient guère encourageants. Martinov eut alors une idée : Pourquoi ne pas rechercher la complicité de ce vicomte pour tenter d’investir les lieux.

 

– Et ce vicomte, qu’est-ce qu’il est devenu ?

– Mort, avec sa femme, un accident à 500 mètres d’ici, percuté par devant par un camion. Les gosses s’en sont tirés, ils ont eu de la chance ! C’était il a…(il fit un effort de mémoire)… Six, non sept ans, déjà… comme le temps passe !

– Ah, et les gosses, qu’est-ce qu’ils sont devenus ?

– On n’sait pas ! Parait qu’ils vivent toujours au château, enfin c’est c’qu’on dit !

– Vous pouvez nous indiquer la direction ?

– Vous n’entrerez pas ! Vous pensez bien que si notre maire n’a pas pu entrer…

– On va juste prendre des photos ! Coupa sèchement Martinov.

– Troisième à droite après le cimetière… finit par indiquer quelqu’un.

 

La patronne s’éloigna. Tous les regards convergeaient désormais vers le trio.

 

– On se dépêche de boire et on s’en va d’ici ! Chuchota Béatrice.

 

– On va aller voir sur place, faut pas gober tout ce que les gens racontent ! Proposa Béatrice, une fois sortie de l’établissement. Avec un peu de chance, les gens du château ne sont peut-être pas là en semaine, si c’est le cas on va se débrouillera pour entrer.

– Par effraction ?

– Tout de suite les grands mots !

– Mais ça doit être plein d’alarmes !

– Dans le château, mais pas dehors !

– A l’entrée peut-être ?

– On verra bien !

 

Le domaine était situé au sommet d’une éminence, sa grille était vétuste, aucune plaque n’était visible, et ni sonnette ni clochette ne permettait aux visiteurs de signaler leur présence.

 

– Y’a peut-être une autre entrée ? Suggéra Odile.

– O.K. On va essayer de faire le tour.

 

Ils longèrent le haut mur d’enceinte sur la gauche, se trouvent rapidement bloqués. Dans l’autre sens, ils eurent plus de chance en découvrant une porte apparemment blindée munie d’un interphone. Il y a trois panneaux sur la porte, le premier précise que le domaine et sous « alarme électronique », le second qu’il convient de faire attention aux chiens méchants (au pluriel !)… Quant au troisième, il précisait : « L’interphone n’est mis en fonction que lorsque nous attendons de la visite, dans le cas contraire, il est donc inutile d’insister. »

 

– Charmant accueil ! On fait quoi ?

 

A ce moment Martinov remarque au sol une feuille de papier protégée par une pochette de plastique transparent. Machinalement, il la ramasse et la lit : « Pour l’annonce, c’est bien ici, entretiens de 10 à 12 heures »

 

– L’annonce, quelle annonce ?

– Ah, ça ?

– Ça ne date peut-être pas d’aujourd’hui !

– Ça n’a pas l’air bien vieux pourtant, ce doit être le vent qui l’a détaché, ils n’auraient pas abandonné ce truc par terre !

– Bon écoutez, suggéra Béatrice, on va y aller au flan, l’important c’est d’être dans la place, après on improvisera. Juste un détail : on ne sait pas ce que c’est que cette annonce, mais ça m’étonnerait qu’ils recherchent un homme de ton âge, alors on va y aller toutes les deux, et toi tu vas nous attendre dans la voiture. Il est quelle heure ?

– 11 heures et demi !

– OK, c’est bon ! On va attendre que tu te sois éloigné, il y a peut-être une caméra.

 

– On croise les doigts, je sonne ! Avertit Béatrice quelques minutes plus tard.

– C’est pour l’annonce ? Répond une voix féminine.

– Oui !

– J’arrive !

 

Une petite brune un peu typée ne tarde pas à ouvrir la porte. Elle dévisage les visiteuses avec insistance.

 

– Bonjour ! Je suppose que vous avez compris que le travail proposé était un peu spécial ? Annonce-t-elle.

– Oui, bien sûr ! Répond Béatrice du tac au tac, tout en se demandant bien ce que pouvait bien être cet étrange emploi.

– On ne peut pas se permettre de tout indiquer sur l’annonce, on reste évasif, la plupart comprennent, mais pas tout le monde… Ajoute-t-elle. Bon, avant de vous accompagner pour l’entretien, deux choses, la première c’est qu’on va vous demander de vous mettre à poil. Au cas où ça vous poserait problème je préfère vous prévenir de suite, ça nous fera gagnera du temps à vous comme à nous.

 

Béatrice et Odile se regardent assez effarées.

 

– Alors, ça vous pose un problème ou pas ?

– De nous mettre à poil ? Non, non pas du tout ! Répond Odile.

– Vous répondez aussi pour mademoiselle, si je comprends bien, vous vous connaissez ?

– Oui !

– Le deuxième chose, c’est que vu les habitudes de la maison, il faut mieux être un peu à voile et à vapeur, je veux dire que quand madame ou mademoiselle vous solliciteront, il faudra éviter de jouer les effarouchées.

 

De nouveau, Béatrice et Odile se regardent, mais pas longtemps, car elles se retiennent d’éclater de rire.

 

– Non, ça va, on est un peu bisexuelles toutes les deux ! Précise Odile.

– Je m’en doutais, vous m’avez l’air de sacrées coquines. Allez, suivez-moi, je vous emmène. Si vous faites l’affaire, vous ne serez pas déçues, c’est bien payé et les patrons sont plutôt sympas. Moi, je serais bien restée, mais disons que j’ai d’autres obligations…

 

– Ils sont où les chiens méchants ? Demanda Béatrice, en chemin, étonnée de ne pas les apercevoir.

– Morts de vieillesse !

 

Vu de près, le château n’a pas trop bonne allure, un bon ravalement ne serait pas du luxe. Les marches du perron sont abîmées et à moitié envahies par la végétation. Béatrice en profite pour repérer la fameuse corniche dont il est question sur le mystérieux bout de papier. Elle est à gauche quand on regarde le château.

 

A l’intérieur, les trois femmes empruntent un bel escalier qui aurait bien besoin d’un tapis neuf.

 

Etrange ambiance car le lieu est riche, les tableaux sur les murs sont d’excellente facture, les lustres sont de vraies pièces de collection et puis il y a les bibelots, les petits bronzes, les assiettes anciennes… A côté de cela, les peintures des plafonds sont lézardées, celles des murs s’écaillent, la tapisserie est passée, quant au ménage le moins qu’on puisse dire c’est qu’il manque d’application.

 

La soubrette les fait entrer dans un petit bureau.

 

– Prenez les fauteuils, je vais prévenir Monsieur et Madame.

 

Les maîtres du lieu ont la quarantaine. Ils se font appeler par leur prénom précédé de Monsieur ou Madame, c’est donc Monsieur Armand et Madame Delphine, un peu comme au restaurant ou comme chez le coiffeur.

 

Armand est en polo de sport de marque, très élégant, brun, petite moustache, lunettes. Delphine est une grande bringue bronzée en robe imprimée décolletée, brune, les cheveux mi- longs retombant sur les épaules, son beau visage ovale éclairé de jolis yeux bleus et ponctué d’un nez finement découpé.

 

– Vous êtes donc… Commence Madame Delphine.

– Béatrice et mon amie, Odile.

– Ah ! Je ne me souviens pas avoir vu ces prénoms sur les C.V. Répondit-elle en trifouillant une petite liasse de feuilles.

– C’est pourtant nous ! Ajouta Béatrice au culot.

– Je n’en doute pas, mais je devrais avoir vos C.V. Qu’est-ce que j’ai bien pu en faire ? Je suis un peu étourdie par moment ! Bon c’est pas grave, vous êtes là, c’est le principal. Vous savez sans doute qu’il n’y a qu’un poste à pourvoir, nous ne prendrons que la meilleure candidate.

– Bien sûr ! Répondit Béa, mais à vrai dire…

– Bon la base du poste c’est du classique, Reprit Madame Delphine lui coupant la parole, cuisine, ménage, linge… Pas de problème ?

– C’est à dire…, commença Béa qui se demandait quand et comment sortir de ce quiproquo.

 

Mais encore une fois Madame Delphine l’empêcha de continuer.

 

– Pour le salaire, c’est le tarif syndical, mais chaque demi-heure de prestation spéciale vous rapportera 100 euros, minimum.

– Euh, en fait… Commença Odile.

– Moi, ça me convient très bien : La coupa Béatrice qui venait à l’instant d’avoir une idée et qui balança un coup de pied discret à sa camarade.

– Et vous mademoiselle ?

– Ah ! Moi aussi !

– Je vais vous demander de vous déshabiller !

 

Béatrice fit signe à Odile que tout allait bien et les deux femmes se débarrassèrent de leurs vêtements.

 

– On enlève tout ? Demanda Odile.

– Oui, s’il vous plaît !

 

Les deux filles étaient maintenant nues comme des grenouilles, un peu gênées tout de même : Béatrice se demandant si tout cet investissement humain aurait un retour et Odile perplexe, qui avait hâte de comprendre où voulait en venir sa complice.

 

– C’est très bien tout ça ! Jugea Monsieur Armand. Tournez-vous un petit peu et après vous allez pouvoir vous rhabiller.

 

Et pendant qu’elles le faisaient, le châtelain et sa châtelaine tenaient conciliabule mezzo voce.

 

– Nous revenons de suite, finit par dire Monsieur Armand.

 

– C’est quoi ton plan ? Put enfin demander Odile.

– L’une d’entre nous va se faire embaucher, elle sera dans la place. La nuit on pourra agir ensemble, et dès qu’on aura trouvé ce qu’on cherche on disparaît !

– Et avant il va falloir partouzer avec ces deux andouilles ?

– Et alors ? Tu ne vas pas me dire que ça te gêne ! Ils n’ont rien de repoussant et puis je te signale qu’il y a peut-être un trésor au bout !

– Je croyais qu’il n’y avait que 10% de chances de trouver un trésor ?

– Ce n’est plus 10%, c’est bien plus, le domaine ne semble pas avoir été chamboulé, si personne n’est passé avant nous, l’affaire est dans le sac.

– J’aimerais autant que ce ne soit pas moi qui sois embauchée !

– Et bien, si c’est toi, tu te désisteras ! Ce n’est pas un problème, je prendrai la place.

– Ce n’est pas le plan initial, pourquoi on ne leur explique pas carrément pour le trésor ?

– Pour deux raisons, la première c’est que rien ne les oblige à collaborer, l’autre c’est qu’en faisant comme on a dit, on peut faire ça en douce et on partagera juste en trois.

– En deux !

– Oui, en deux !

 

Et voilà nos deux châtelains qui reviennent, très souriants.

 

– Pas facile de vous départager ! Commence Madame Delphine. Nous n’étions pas d’accord tous les deux, alors bien sûr, nous aurions pu tirer au sort ! Mais vous avez vu l’état de la baraque ? Nous avons pourtant condamné toute une aile, mais ce qui reste à entretenir reste considérable, c’est trop pour une seule personne ! On a donc pris la décision de vous embaucher toutes les deux.

 

Du coup, Odile ne sait plus quoi dire.

 

– Vous voudriez commencez quand ?

– Le plus tôt possible !

– Demain ? Après-demain ? Lundi.

– Demain !

– Alors d’accord, demain 9 heures, on va vous laisser avec Sylvie pour régler les détails pratiques.

 

Béatrice et Odile eurent donc droit à un briefing : les tâches à accomplir, les usages, les priorités et les interdits.

 

– Je suppose que vous avez compris que c’est un peu la famille tuyau de poêle, ici ! Vous serez sollicitées fréquemment. C’est quelquefois rigolo, mais ça peut aussi être parfois pénible. Rappelez-vous alors de deux choses essentielles : la première c’est que vous avez le droit dire non. Monsieur Armand et Madame Delphine sont des gens respectueux et compréhensifs, la tante Georgette également, les jeunes c’est un peu plus compliqué !

– Les jeunes ?

– Oui, les neveux, Baptiste et Honorine, ils sont un peu chiants. Monsieur et Madame les ont recueillis après la mort de leurs parents, il y a sept ans. Ils sont majeurs aujourd’hui et poursuivent leurs études, enfin ils essaient. Je vais chercher vos tenues, ne bougez pas, je reviens.

– Nos tenues ?

 

Sylvie revint avec deux costumes de soubrettes.

 

– Essayez ça ! Les tailles devraient aller, sinon je les ferai reprendre.

 

La tenue se composait d’une minijupe noire, d’un chemisier blanc qui, précisa Sylvie, se portait déboutonné jusqu’à la naissance des seins, d’une petite coiffe blanche et d’un porte-jarretelles.

 

Regard exaspéré d’Odile en direction de Béatrice, qui semble vouloir dire « faut vraiment qu’on porte ces machins-là ! ». Petite mimique de Béa en guise de réponse pouvant s’interpréter comme un « ben oui » résigné.

 

– Voyons voir, c’est un tout petit peu trop grand, j’irai le faire reprendre en allant à Rodez tout à l’heure, ils me le feront tout de suite. Commente Sylvie en vérifiant la tenue de Béatrice. Dis donc t’as un cul d’enfer, toi ! Je peux toucher ?

– C’est déjà fait, non ?

– Je peux toucher encore ?

– Est-ce que ça fait partie de mes obligations ?

– Euh, non !

– Alors, laissez mes fesses tranquilles !

– Vous avez tort, j’ai les mains très douces, n’est-ce pas, Mademoiselle ? Reprit-elle en portant sa main sur le cul d’Odile.

– Faut pas vous gêner, faites comme chez vous ! Lui lança cette dernière.

– Ne dit-on pas que là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir. Répondit Sylvie en accentuant son pelotage.

– Humm, vous pouvez continuer, j’adore qu’on me pelote les fesses !

 

Voilà le genre de propos qu’il ne faut pas tenir à Sylvie, qui encouragée de la sorte se met à pétrir le fessier de la rousse comme s’il s’agissait de pâte à modeler. Un doigt s’égare près du trou du cul sans susciter de réaction hostile, alors il s’enfonce dans l’étroit conduit et se livre à une série de va-et-vient rapides.

 

– Arrête ! Tu exagères ! Lui dit Odile

 

Mais cette injonction manque tellement de conviction que Sylvie n’en tient absolument pas compte et enfonce un deuxième doigt. Odile tente une nouvelle fausse protestation.

 

– Mais après je vais être toute excitée !

– Parce que là, tu ne l’es pas encore ?

– Si ! Si !

 

Alors Sylvie retire ses doigts et recule de quelques pas.

 

– C’est malin ! Tu me laisses comme ça ? Proteste Odile.

– Oui, j’ai du travail, il faut qu’on finisse l’essayage et après il faut que m’occupe de la bouffe de ces messieurs dames.

– Ça ne fait pas d’allumer sans éteindre !

– Jolie formule ! Demande donc à ta mijaurée de te finir !

 

Béatrice voit rouge :

 

– C’est moi la mijaurée ?

– Qui veux-tu que ce soit d’autre ?

– Je vous interdis de me tutoyer !

– Tu sais que tu es belle quand tu es en colère ! Répondit Sylvie en s’approchant de Béatrice.

– Allons, allons, vous n’allez pas vous engueuler ! Tente de temporiser Odile.

 

Moment de tension, l’adrénaline monte chez Béatrice. Sylvie s’avance vers elle.

 

– Bon, excuse-moi, on fait la paix ?

 

Béa qui n’a pas envie de se mettre dans une situation qui mettrait en danger son plan, se résout à approuver d’un petit signe de tête.

 

– Bisou, alors ? Propose la soubrette.

 

Béatrice n’a pas le temps de répondre que l’autre est déjà sur sa bouche. Elle ne se défend pas, se résigne, puis finit par trouver la chose agréable en cessant d’être passive. Et quand Sylvie lui met la main sur les fesses, elle ne bronche plus. Elle ne bronche pas non plus quand son doigt lui pénètre l’anus.

 

– T’as vraiment de la suite dans les idées, toi !

– Vous voulez qu’on s’amuse un peu ? Minaude alors Sylvie.

– Je croyais que tu avais du travail ? Se moqua Béa.

– Mais quand j’expliquerai aux patrons la cause de mon retard, ils ne me diront rien ! Bon on se met à poil ?

 

Et joignant le geste à la parole, elle se déshabilla. Sylvie n’était plus toute jeune mais se tenait fort bien. En tout cas sa poitrine plut à Odile, qui s’empressa de lui sucer le téton. Béatrice plus excitée qu’elle ne voulait bien se le dire, vint s’occuper du téton laissé libre, puis, juste retour des choses se mit à lui peloter le cul tandis qu’Odile lui roulait un patin.

 

Sylvie invita les deux coquines à s’asseoir sur le bord du lit, chacune d’un côté. Cette position stratégique lui permet de se faire embrasser alternativement, de peloter et de se faire peloter en permanence. Les mains vont partout, les seins, bien sûr, puis descendent plus bas et s’immiscent dans les chattes.

 

Sylvie se couche, offrant son sexe à lécher à Odile, qui se jette dessus avec avidité. Quant à Béatrice elle se positionne au-dessus du visage de Sylvie et lui offre son minou à déguster.

 

Béatrice ne s’attendait pas à jouir la première, que voulez-vous, le sexe a ses mystères ! Du coup elle décrocha du trio permettant ainsi aux deux autres de se mettre en soixante-neuf et de se gamahucher jusqu’au plaisir qu’elles prirent quasiment de concert…

 

– Et bien, c’était long ! Rouspéta le professeur quand les filles le rejoignirent. Racontez-moi !

– On a du faire un strip-tease, essayer des tenues de « servantes du château », et partouzer avec la bonne ! Alors évidemment tout ça, ça prend du temps ! Répondit Odile !

– Pardon ?

– Le pire c’est que c’est vrai ! Reprit Béatrice. Mais le plan a changé, on va t’expliquer…

 

Elle lui précisa également où se trouvait cette fameuse corniche d’où partaient les mesures conduisant au présumé trésor.

 

– D’accord, je vous attendrai devant l’entrée demain, à partir de 23 heures, mais pour l’instant, on va aller manger, j’ai une faim de loup, on ne va pas retourner à Laisignac, ces gens-là nous prennent pour des zombies, il y a un patelin sur la gauche…

 

Mardi 5 Juin

 

Elles arrivèrent donc à 9 heures, chacune avec une petite valise.

 

– Voilà, commença Madame Delphine, je vous présente nos neveux, Baptiste et Honorine…

 

Si les prénoms portaient à sourire, le look de deux jeunes gens ne manquait pas de surprendre. Baptiste était frisé comme un pâtre grec, plutôt beau garçon, il était affublé d’un corsage à fleur qui n’avait rien de masculin, (même pas le boutonnage). Honorine était tout de noir vêtue, coiffée et maquillée à la punk, le visage envahi de piercings d’un esthétisme douteux. Ils avaient l’air tous les deux de venir juste de se réveiller et bâillaient comme des carpes.

 

– Mon beau-frère et son épouse sont décédés il y a sept ans, un terrible accident. Nous avons recueilli les enfants, qui sont grands maintenant. Nous avons hérité de ce château, mais nous ne le garderons sans doute pas, c’est beaucoup trop cher à entretenir. Tout se dégrade et pourtant nous avons condamné toute une aile. Quant au terrain, nous avons engagé un jardinier, mais le pauvre, il a juste le temps de s’occuper des rosiers qui sont autour du bâtiment, sinon, il est sans cesse occupé à bricoler, à réparer, à rafistoler. D’ailleurs le voici, je vous présente Fulbert.

 

Fulbert est un grand black, peu protocolaire, il embrasse les deux femmes.

 

– Ah ! Il manque tante Georgette ! Où est-elle passée ?

– Blizzard n’est pas là non plus, c’est bizarre ! Ajouta Baptiste en bâillant, ce qui fit pousser de rire Honorine.

 

– Sylvie est partie en ville, elle nous quittera demain matin, nous la regretterons, n’est-ce pas Armand ? Reprend Madame Delphine.

– Ah ! Ça oui, cette femme suçait comme une déesse. Je compte sur vous deux pour me la faire oublier.

– Cet obsédé rêve déjà de vous sauter ! Il ne perd pas de temps, mais chaque chose en son temps, venez, je vous montre votre chambre….

 

Honorine a flashé sur Odile, mais apparemment la réciproque n’est pas vraie, la rousse a évité son regard et elle la sent agacée. Pourtant l’occasion est trop belle. Une fois les soubrettes montées se changer, elle entraîne son frère dans sa chambre, qui proteste.

 

– Je vais retourner me coucher, je n’ai pas fini ma nuit !

– Fallait pas te lever !

– Faut jamais contrarier Tonton et Tata quand ils nous demandent quelque chose ! Et puis tu vois, ils sont sympas, ils ne nous ont pas demandé de rester.

– Ils ont bien vu qu’on était crevés !

– Bon alors qu’est-ce que tu veux me dire ? S’impatienta Baptiste.

– C’est elle, une rousse flamboyante aux yeux bleus et pleine de taches de rousseur, exactement la description comme dans le vieux texte !

– Tu crois toujours à ces conneries ?

– Ce ne sont pas des conneries ! Proteste Honorine avec force.

– Y’a quand même un léger problème : dans ton texte, ils disent qu’il faut qu’elle soit vierge !

– C’est juste une question d’interprétation !

– Non ? Sans blague ? Tu comptes faire quoi ? La persuader de se faire faire une hyménoplastie ? Se moqua Baptiste.

– N’importe quoi ! Il ne s’agit pas d’une vierge au sens propre, mais de quelqu’un qui soit vierge d’une pratique sexuelle en particulier, par exemple qui n’a jamais couché avec une femme, qui ne s’est jamais fait sodomiser, qui n’a jamais joué avec un gode !

– Et ben, je te souhaite bien du plaisir ! Avec l’oncle Armand et tante Delphine qui vont s’occuper d’elle, il ne va plus lui rester grand-chose d’inédit à faire !

– Je trouverai bien quelque chose ! Je ferai ça demain matin !

– Et pourquoi demain matin ?

– Parce que le matin, nos facultés intellectuelles sont plus développés ! Précisa Honorine en baillant.

– Ah ? Et qu’est-ce que je viens faire là-dedans, moi ?

– Si tu pouvais l’amadouer, préparer le terrain !

– Et en échange, j’ai quoi ?

– Une petite pipe ? Proposa-t-elle.

– Ce n’est pas ce que tu fais de mieux !

– Ce n’est pas l’avis, de l’oncle Armand, il me dit toujours que je suce très bien.

– Oh, tu sais ce que dis l’oncle Armand…

– Quand il t’encule, t’es bien content de le trouver ! Bon assez parlé, tourne-toi, je vais te foutre un gode dans le cul, ça va te motiver pour me rendre le service que je t’ai demandé !

 

Baptiste re retourna et offrit ses jolies fesses à sa sœur qui s’harnachant d’un gode-ceinture vint lui pilonner le trou du cul avec application.

 

La chambre où Delphine conduisit Béatrice et Odile, située au deuxième étage était un peu étroite avec ses deux lits rapprochés, mais retapissé récemment et bien éclairée.

 

– Je voulais faire ouvrir une autre chambre de bonne, mais j’aurais honte de vous loger là-dedans tellement c’est délabré. J’ai donc demandé à Fulbert de mettre un second lit dans celle-ci. Si vous préférez des chambres séparées, vous me direz !

– Ça nous conviendra très bien !

– Vous avez une douche et les toilettes au fond du couloir. Les commodités du premier étage nous sont reversées. Vos tenues sont prêtes, enfilez-les et rejoignez-nous en bas.

 

– Il est encore temps de tout laisser tomber ! Confia Odile, une fois Madame Delphine sortie de la chambrette.

– Toi tu me fais rire, tu joues les vierges effarouchées, mais dès qu’on te met la main au cul, tu deviens une vraie nympho !

– J’ai vraiment pas envie de me farcir les mômes…

– Ce ne sont pas des mômes !

– Je sais, mais le garçon a l’air d’une tapette et la fille a l’air givrée avec toute sa quincaillerie.

– Qu’est-ce que tu as contre les tapettes ? Et si c’en est une, on ne risque pas grand-chose. C’est dommage d’ailleurs, moi il me plaît plutôt bien ! Mais bon, je vais essayer d’arranger ça, on nous a bien précisé qu’on avait le droit de dire non !

– Oui, par contre, le grand black, tu crois qu’il en a une grosse ?

– Je crois qu’on ne va pas tarder à le savoir ! Allez, on descend.

 

Monsieur Armand les accueille avec emphase.

 

– Tenez mesdemoiselles, nous vous avons servi une coupe de champagne en guise de bienvenue, trinquons

– Tchin !

– Allons droit au but, j’ai très envie de vous faire commencer votre séjour ici par un petit extra. Je vous ai préparé une enveloppe pour chacune, elles sont à votre disposition sur le petit meuble près de la porte, vous les prendrez tout à l’heure. Ah, les enfants sont partis, que voulez-vous, ils préfèrent écouter leur musique que de jouer avec nous !

 

Petit échange de sourires entre Béatrice et Odile, que cette situation arrange bien.

 

– Pas d’objections, mesdemoiselles ?

– Pas pour le moment ! précise Béatrice.

– C’est bien, vous êtes adorables. Eh bien, ne nous gênons plus, je vais vous proposer un truc amusant en guise de préambule. Fulbert, tu nous fais une trempette ?

– Bien Monsieur, répond le grand black qui, sans autre forme de procès retire son pantalon et son caleçon exhibant une jolie bite de bonne taille.

 

Et tandis que les yeux d’Odile commencent à pétiller de concupiscence, Fulbert se trempe la bite dans le champagne. Madame Delphine s’approche alors et la lui lèche quelques instants.

 

– Il est délicieux ! Conclut-elle.

 

Mais nos deux coquines n’étaient pas au bout de leurs surprises, car elles voient maintenant monsieur Armand, qui après que Fulbert ait retrempé sa queue dans le champagne, venir la sucer à son tour et visiblement s’en régaler.

 

– Mesdemoiselles, c’est à vous ! Indique-t-il ensuite. Ensemble ou l’une après l’autre, c’est comme vous le sentez !

 

Odile n’hésite pas une seconde et entraînant Béatrice par la main, s’approche de la bite qui s’est raidie depuis tout à l’heure et la lèche de son champagne.

 

– Laissez-en pour votre petite camarade ! Intervient Monsieur Armand afin de la faire cesser.

 

« Quand faut y aller, faut y aller ! » se dit Béatrice, mais ce ne fut pas une corvée, cette petite léchouille champagnisée n’ayant rien de désagréable.

 

– On va tous se déshabiller ! Précisa alors Monsieur Armand en retirant son pantalon, tandis que Madame Delphine faisait glisser sa robe dévoilant une superbe plastique.

– Pile, la blonde est pour moi ! Proposa la maîtresse des lieux tout en jetant une pièce ! Et oui, c’est pile ! Viens par ici ma belle, tu vas me donner du plaisir ! Ordonna-t-elle à Béatrice.

 

Cette dernière s’approcha donc. Delphine était une très belle femme et cette séance partouzarde ne serait donc pas une corvée. Elle ne refusa donc pas, bien au contraire, la bouche de son hôtesse, qui quémandait un baiser profond.

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Et pendant ce temps-là, Monsieur Armand et Fulbert s’étaient assis l’un à côté de l’autre, et Odile allait d’une bite à l’autre, branlant et suçant avec beaucoup d’application…

 

Delphine avait entrepris de caresser Béatrice sous toutes les coutures. Ses mains d’abord douces et attentives ne tardèrent pas à changer de registre au contact des jolies fesses de la jeune chimiste. Elle les pressa comme s’il s’agissait de pâte sablée, puis s’octroya la permission de taper dessus, d’abord des petites tapes de rien du tout, puis voyant qu’aucune protestation ne se manifestait, des coups plus rudes. Béatrice décida alors de faire dans l’impertinence.

 

– Je ne pense pas avoir encore fait quelque chose qui mérite une fessée !

– Quand je donne la fessée, je ne me demande jamais si elle est méritée ou pas, je la donne parce que j’ai envie de la donner !

– Mais qui vous dit que j’ai envie de la recevoir ?

– Mon petit doigt ! Et d’ailleurs tu vas le sucer !

 

Béatrice s’amusa à sucer le doigt offert comme s’il s’était agi d’une micro-bite.

 

– Et où avez-vous l’intention de me le mettre ce doigt ? Dans ma chatte ou bien dans mon cul ?

– Tu en poses des questions ! Répondit Delphine, alors que son doigt enduit de salive pénétrait dans l’œillet de Béa. Et si tu me faisais la même chose ? reprit-elle tout en continuant à lui ramoner le trou du cul.

– Un doigt dans le cul ?

– Non deux !

 

Qu’à cela ne tienne ! Et voici donc nos deux coquines en plein doigtage de troufignon. Et que ça leur plait et que ça leur fait pousser des gémissements de plaisir.

 

Quelqu’un se racle la gorge. C’est une femme mature, très mature même, au moins 60 ans, mais belle prestance, les cheveux argentés coiffés avec recherche, une belle robe bleue assez moulante, de beaux restes comme il est coutume de dire ! Elle tient en laisse un labrador blanc à l’air placide.

 

– C’est quoi ce bordel ? Interrogea-t-elle.

– Ce n’est pas un bordel, c’est un pot de bienvenue ! Répondit Delphine.

– Pour souhaiter la bienvenue à qui ? On ne me tient au courant de rien dans cette maison !

– Ce n’est pas qu’on ne vous tient pas au courant, c’est que vous n’entendez pas la moitié de ce qu’on vous raconte et que vous oubliez l’autre moitié. On en a parlé hier soir à table, mais ça n’a pas eu l’air de vous intéresser.

– C’est ça, faite-moi passer pour une sénile ! Je peux regarder ou je suis indésirable ?

– Vous n’avez pas votre chien à sortir ?

– Il peut très bien sortir tout seul !

– Alors foutez le dehors et fermez la porte pour ne pas qu’il revienne. Je n’ai pas envie que votre chien libidineux vienne emmerder ces jeunes femmes.

– Pff, on voit bien que vous n’aimez pas les bêtes, vous !

 

Béatrice repensa avec amusement à l’expérience qu’elle avait vécu à Troyes, il y avait quelques temps (voir Professeur Martinov et la soucoupe volante). Ce chien-là lui ressemblait.

 

Une fois le labrador sorti, Georgette s’approcha de Delphine et de Béatrice :

 

– Je peux caresser cette demoiselle ?

– C’est à elle qu’il faut le demander ! Répondit sèchement Delphine.

– Toujours aussi aimable, vous ! Je peux Mademoiselle ?

– Euh, pas tout de suite ! Répondit Béa quelque peu gênée.

 

Georgette poussa un soupir d’agacement et s’en alla se planter devant le trio du fonds où Odile continuait de sucer alternativement les queues de Fulbert et d’Armand.

 

– Ça m’a l’air d’être une bonne suceuse, celle-ci ! Dit Georgette, histoire de démarrer la conversation. Fulbert dont le sexe était en ce moment dans la bouche d’Odile, fit un signe approbateur poing fermé et pouce levé.

 

Puis Odile changea de bite. Georgette en profita pour s’agenouiller devant Fulbert et reprendre sa fellation là où elle en était restée. Ce dernier en fut contrarié, non pas parce que Georgette suçait mal (elle était, bien au contraire, fort douée) mais parce qu’il l’avait pratiqué tant de fois qu’il la connaissait par cœur.

 

Odile aussi était déçue, cette belle bite noire ne la laissant pas indifférente.

 

Delphine et Béatrice s’excitaient de plus en plus et quand la première offrit ses lèvres à sa partenaire, celle-ci ne se déroba pas appréciant le doux contact de cette bouche débordant de sensualité.

 

– Tu vas me lécher la chatte ! Dit ensuite Delphine.

 

Etait-ce un ordre ? Une simple suggestion ? La simple affirmation d’une inéluctable suite ? Peu importe, Béatrice fut aussitôt entre ses cuisses avec sa langue comme instrument du plaisir.

 

Les lèvres étaient gonflées, mouillées d’abondance et Béatrice se régalait de tout ça, gardant le clitoris outrageusement érigé pour le dessert. Elle attendit plus de cinq minutes (ou plus, ou moins, allez savoir ? Le temps perd ses mesures en de telles circonstances !) avant de le faire. Le résultat fut fulgurant : au bout d’une dizaine de coups de langues, le plaisir montait déjà. Le corps qui se tétanise, le cri qu’on ne peut étouffer, les vapes, puis le retour sur terre, le corps repu et ruisselant de sueur.

 

– Merci, c’était bien, dit simplement Delphine qui se lève pour aller se remplir une coupe de champagne.

 

Béatrice, la regarde incrédule d’être ainsi laissée en plan.

 

– Vous en voulez peut-être une coupe ? (retour au vouvoiement) A moins que vous préfériez un jus de fruit.

 

Ce que Béatrice traduit par « Maintenant qu’on s’est bien amusées, il y a du boulot, c’est peut-être plus le moment de siroter de l’alcool ». Charmant !

 

– Non merci j’ai pas soif ! Dois-je commencer mon service ?

– Attendez que ces trois-là aient fini !

 

« Ces trois-là » c’est le trio du fond.

 

– Et maintenant : sandwich ! déclara Armand.

 

Surprise par cette déclaration intempestive et incongrue, Odile lâcha la friandise qu’elle suçait et Fulbert en profita pour se dégager de la bouche de Georgette

 

Quelques instants plus tard, Odile, les jambes relevées se faisait pénétrer hardiment par Armand, tandis que lui-même subissait les assauts sodomites de Fulbert. Curieux petit train, apparemment très bien synchronisé, les deux hommes paraissant avoir une grande habitude de « voyager » de concert.

 

Georgette regarde un peu, puis sans doute blasée, va ouvrir à son chien qui gratte à la porte, avant de remonter avec lui dans sa chambre.

 

Le joyeux trio commence à émettre des bruits divers et variés, ils jouissent non pas simultanément, mais les uns après les autres. Odile n’a pas poussé ses cris habituels, peut-être a-t-elle simulé ? Le petit train s’est décroché.

 

Armand fait un sourire niais à Odile.

 

– N’oubliez pas votre enveloppe !

 

On nage en plein romantisme.

 

Les hommes se rhabillent, Odile et Béatrice en font autant.

 

– Je vous laisse débarrasser tout le bazar ! Ensuite vous ferez comme vous a indiqué Sylvie. Bon courage ! Dit simplement Delphine avant de quitter la pièce, toujours à poil en tortillant du cul.

 

Un fort joli cul, soit dit en passant !

 

– Allez viens, lui dit Béa, on va prendre une douche…

– Et ton enveloppe !

– Ah ! C’est vrai !

 

Elles la prirent ensemble (la douche, pas l’enveloppe)

 

– Ça aurait pu être très bien ! Il a fallu qu’elle me plante après qu’elle ait pris son pied !

– Et moi donc ! J’ai fait semblant de jouir, j’étouffais à moitié avec le poids de ces deux zigotos. Et puis bon, je m’amusais bien avec la bite du black, il a fallu que cette vieille salope vienne me la piquer ! Ça ne se fait pas ! Bon c’est pas grave, t’as ouvert ton enveloppe ?

– Non !

– Tu devrais, sur ce point-là, ils n’ont pas été vaches !

– Ouais, on est des putes, une pute ça ne jouit pas, ça se paye ! Lança Béatrice avec dépit.

– Faut pas voir les choses comme ça ! Plus ils seront méprisants moins on regrettera de leur avoir piqué leur trésor !

– Pas mal vu !

– Je t’embrasserais bien les seins, ça me calmerait ! Proposa Odile.

– Ça ne me fera rien !

– On peut toujours essayer !

– Essaye, si tu veux !

 

Odile se mit alors à lécher les tétons de Béatrice avec gourmandise. Cette dernière d’abord peu réceptive, finit par se laisser aller et sentit bientôt des frissons l’envahir !

 

– Salope ! lui dit gentiment Béa !

– Parfaitement, salope et pute, et fière d’être tout ça !

– Lèche au lieu de causer !

– Slurp

– Humm, tu m’excites bien, tu me fais mouiller !

– Voyons voir ! Répondit-elle en exécutant une flexion lui permettant de porter son visage à hauteur de la chatte de la blonde et se mettre à la lécher.

 

Tout en broutant le minou de sa copine, sa main s’occupait de sa propre foufoune qui ne tarda pas à devenir aussi humide que celle de sa partenaire.

 

Et bientôt, ce fut une compétition : qui du doigt ou de la langue parviendrait à ses fins le premier. Ce fut le doigt ! Odile poussa un cri et celui-ci n’était vraiment pas simulé. Le temps de reprendre ses esprits trente secondes et la langue repart. Envoyant cette fois Béatrice jouir au ciel.

 

Odile se relève et embrasse goulument sa complice sur la bouche. Les deux femmes se caressent, elles sont bien ensemble.

 

– Baisse-toi, je vais te donner quelque chose ! Dit Béatrice.

– Je crois savoir, répondit Odile en s’exécutant de bonne grâce.

 

Alors Béa lui pissa sur le visage en rigolant comme une baleine.

 

– Quand on a envie, on a envie ! Commenta-t-elle.

 

Odile se prêta au jeu, mais n’avala rien. Pas cette fois, elle n’était pas encore prête pour ce stade !

 

Après la douche elles tirèrent à pile ou face afin de se répartir les tâches que Sylvie leur avait listées. Béatrice irait donc en cuisine pendant qu’Odile s’occuperait du reste, et c’est qu’il y en avait du reste !

 

à suivre…

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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