Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 06:34

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 6 par Maud-Anne Amaro

mast ejac

 

6 - Travaux érotico-scientifiques

 

Mercredi 16 octobre chez Dereine

      b

Michael Dereine n'était certes pas très malin, mais il avait de gros doutes sur la sincérité des intentions de fidélité de son épouse. Et dès qu'il put le faire en toute discrétion, il rechercha sur Internet les coordonnées d'un détective privé, et il lui demanda de filer Parma lorsqu'elle sortait en solitaire.

 

Ce même jour Parma eut besoin de consulter l'historique des consultations Internet et c'est ainsi qu'elle découvrit la requête de son mari.

 

- Allô, Luis ! Tu ne connais pas la dernière ? Ce con a engagé un détective pour me suivre.

 

Portillo aurait sans doute conseillé tout simplement à Parma de "faire avec", mais comme il devenait de plus en plus intéressé à titre personnel par les écarts de la jeune femme, il trouva bien mieux : il envoya un de ses bons copains "intercepter" le détective en plein travail et lui proposer moyennant un joli bakchich de conclure tous ses rapports journaliers par un laconique "rien à signaler".   

 

Mercredi 16 octobre à Louveciennes

 

- Je suis passé à la fac pour le résultat des analyses. Ça n'a pas été de la tarte, mais à priori il n'y a rien de dangereux là-dedans. Annonça Béatrice au professeur Martinov. 

- Alors ?

- Ben alors : on va faire le test humain en réel.

 

Et devant les yeux ébahis du professeur pourtant habitué aux excentricités de sa collaboratrice, elle enleva son pantalon.

 

- Passe-moi la puce qu'on a initialisé, je vais la fixer sur ma culotte.

- Faut la recharger avant, ça dure une heure.

- Ce n'est pas un souci, on n'est pas obligé de respecter les horaires qu'il nous a indiqué, on lui dira qu'on a été obligé d'adapter…

 

Après la pause du déjeuner, elle retira sa culotte et la posa sur une chaise.

 

- Ta libido va bien ? Se moqua le professeur.

- J'en sais rien, quand je bosse, je bosse !

- Ce serait pourtant intéressant de vérifier !

- Toi, je te vous venir !

- Ça fait partie des tests, non ?

- Ce n'est pas indiqué !

- C'est implicite !

- A ben alors si c'est implicite ! On fait comment ?

- Tu vas voir, viens avec moi à côté ! lui demande-t-il en prenant de quoi écrire.

- Ah, bon !

- J'ai une idée. Répondit Martinov en branchant la radio sur une chaîne de jazz. Euh, tu crois qu'on peut danser sur cette musique ?

- Avec un peu d'imagination pourquoi pas ? Mais tu ne vas pas me dire que tu veux danser ?

- Si !

- Mais tu ne sais pas danser.

- On va le danser en slow, tout le monde sait faire ça !

- Je rêve !

- On y va ! Je reste en blouse ?

- Oui !

 

Spectacle insolite que celui du Professeur et de Béatrice tous les deux en blouse blanche, collés l'un contre l'autre et exécutant ce qui ressemble de loin à une danse très rapprochée

 

- C'est quoi le but de l'opération ? demande Béatrice.

- Tu vas voir !

- Attention tu me marches sur le pied, là !

- Pardon, je n'ai pas l'habitude !

- Ben ça se voit 

 

Tout d'un coup, Martinov se décolle un tout petit peu de sa partenaire et lui déboutonne un premier bouton de sa blouse, puis il se recolle, et se redécolle à nouveau pour s'attaquer au second bouton.

 

Béatrice à défaut de tout comprendre imite le professeur et se met elle aussi à le déboutonner.

 

Et bientôt les deux blouses sont ouvertes, la différence c'est que sous le blouse de Martinov, il y a une chemise et un pantalon alors que sous la blouse de Béatrice, il n'y a qu'un soutien-gorge, mais plus de petite culotte.

 

- Je crois que j'ai compris finit par dire Béatrice en attrapant la ceinture de Martinov.

 

Et comme ce dernier ne dit rien, elle la dégrafe complètement. Le pantalon que plus rien ne retient dégringole sur ses chevilles.

 

- Attend je vais le retirer carrément !

 

Reprise des opérations, Martinov se met à peloter les seins de Béatrice tandis que les mains de cette dernière ont pris d'assaut le slip professoral.

 

Béatrice est maintenant complètement entrée dans le délire." Un coup je me rapproche et un coup je m'éloigne". Martinov a tôt fait d'avoir la bite à l'air et il bande plutôt bien. Quant au soutien-gorge de Béatrice il est allé valser de l'autre bout de la pièce. La voilà donc complétement nue !

 

Béa déboutonne la chemise de son partenaire, lui enlève, il ne reste qu'un infâme maillot de corps qu'elle lui fait passer par-dessus tête. Il ne reste plus à Martinov en guise de vêtement que sa paire de chaussettes.

 

Et voilà notre couple atypique maintenant à poil toujours en train de danser le slow au son des accords jazzy de piano et de contrebasse.

 

Encore quelques pas de danse, et Béatrice attrape les tétons du professeur et les serre entre pouce et index. 

 

- Oui ! Murmure Martinov.

- T'aimes ça, hein ?

- Encore !

- Comme ça ?

- Oui !

- Ben, dis-donc, elle est bien raide ta bite !

- Si tu veux en profiter…

- Je ne sais pas, c'est toi surtout qui a envie !

- On va voir ! Répond-il en passante audacieusement une main sur sa chatte.

- Gros coquin !

 

Elle est mouillée, sans exagération, mais c'est un fait elle est mouillée.

 

Il se détache alors de sa partenaire et se dirige vers la table où il a laissé un stylo et une feuille.

 

- Tu fais quoi ?

- Je reviens.

 

Martinov écrit alors le plus sérieusement :

 

"11 h 30 : l'utilisation du dispositif de Framboisert n'a mis en évidence aucune baisse de libido chez le sujet cobaye"

 

Intriguée, Béatrice regarde ce qu'il vient d'écrire et éclate de rire :

 

- Mais t'es complètement givré, mon petit professeur !

- Non, nous venons de faire un test scientifique ! Répond-il en s'efforçant de retenir son sérieux.

- T'es fada, mais c'est pour ça que je t'aime bien ! Lui répond-elle en lui faisant un très bref bisou amical sur les lèvres.

 

Et sans transition, Béatrice effectue une flexion des genoux, se retrouve avec son visage juste devant la bite de Martinov et se met à la branler.

Martinov16f1.jpg 

- T'aimerais bien que je te la suce, hein ?

- T'es pas obligée !

- Je sais bien que je ne suis pas obligée, mais tu ne réponds pas à la question !

- Oui !

- Oui quoi ?

- J'aimerais bien que tu me suces !

 

Et c'est juste à ce moment-là que la radio changea de morceau. Elle diffusait maintenant quelque chose de beaucoup plus swing. Du coup Béatrice se releva.

 

- On se fait encore une petite danse, et après je m'occupe de toi.

- Mais je ne sais pas danser ça !

- Oh ! Pour une fois que je peux danser avec toi, tu ne vas pas me refuser ça, laisse-moi faire, c'est moi qui conduit, on va le danser en slow. 

 

Et cette fois ils dansèrent collés l'un à l'autre, la bite du professeur écrasée contre le ventre de la jeune femme. Quant aux mains, elles n'étaient pas sur les hanches, mais sur les fesses, Martinov triturait vaillamment le popotin de Béatrice, laquelle lui rendait la politesse, elle avait depuis toujours un faible pour le cul des hommes.

 

Tout cela était, vous vous en doutez bien, fort excitant et notre vert professeur commençait à avoir la bite douloureuse.

 

Béatrice devenait de plus en plus entreprenante, écartant autant que la position le permettait les fesses de son partenaire, et jouant à lui toucher l'anus.

 

Elle retire une main, se mouille un doigt. Martinov a compris, il sourit aux anges et dix secondes plus tard il a le doigt de la blonde dans son cul qui gigote.

 

- Tu peux me faire pareil, si tu veux.

 

Il le fait ! Une nouvelle danse vient d'être inventée, le "trou du cul-slow" !

 

A la radio : nouveau changement de morceau, celui-ci se prête assez peu à la danse.

 

- J'ai envie qu'on essaie un truc, je vais t'expliquer.

 

Elle s'allongea alors de dos sur le canapé.

 

- Voilà, je vais ouvrir la bouche, et tu vas me baiser la bouche comme tu le ferais avec ma chatte. On essaie.

- Essayons !

 

L'affaire ne dura pas bien longtemps, le professeur amusé fit ce que Béatrice lui demandait, mais ces pénétrations profondes et répétées finirent par provoquer des hauts de cœur chez la jeune femme.

 

- Merde ! Quelle idée à la con, il y en a qui sont malades. Maintenant, je ne me sens pas bien, c'est dommage on s'amusait bien.

- Bouge pas je vais te chercher un oxyboldine.

 

Le professeur revint avec un verre dans lequel le cachet effervescent terminait de fondre. Puis notre couple de joyeux lurons se rhabilla sans se presser. 

 

Un quart d'heure plus tard, Martinov demanda :

 

- Alors, ça va mieux ?

- Oui, oui, c'est fini ! C'est vraiment dommage qu'on ait déconné, on s'amusait bien, on était bien parti.

 

Le professeur eut un geste fataliste, voulant dire par là que ça n'avait rien de dramatique, mais Béatrice n'avait pas dit son dernier mot :

 

- Remarque, on peut toujours faire une petite reprise.

 

Et sa main vint caresser la braguette du professeur, lequel soudain goguenard et souhaitant aller droit au but, baisse immédiatement pantalon et bénard en arborant une bite demi-molle.

 

Flexion classique des genoux, la bite se retrouve devant les lèvres, puis dans la bouche. Quelques allers et-retours pour faire retrouver à ce membre viril sa vigueur nécessaire, puis une fois ce résultat obtenu, c'est la langue qui travaille seule, donnant de son extrémité de petits coups sur le gland, ce traitement a tôt fait de provoquer des frissons de plaisir au professeur.

 

- Mais t'as la bite qui mouille, mon cochon !

- C'est de ta faute, tu fais ça si bien.

- Ben oui, ça c'est de la pipe, hein ? C'est quand même autre chose que ces pratiques de sauvages ! Commenta-t-elle en faisant allusion à leur mésaventure de tout à l'heure.

 

Elle se relève, se déshabille complètement.

 

- Prends mes seins, je te les offre !

 

Voilà le genre d'offre que peu d'hommes se permettraient de refuser. Pas Martinov en tous les cas, car le voici en train de sucer le téton droit tout en caressant le gauche, puis le gauche en caressant le droit et ainsi de suite en une sorte de mouvement perpétuel.

 

- Viens à côté !

 

Il fallait bien l'intervention de Béatrice afin que ce léchage et tripotage de seins ne dure point trois heures !

 

Martinov est surpris quand il voit la jeune femme s'installer sur le canapé exactement dans la même position qu'il y a un moment.

 

- Tu veux recommencer ?

- Ah ! Non ! Mais un petit soixante-neuf, ça me dirait bien.

- Tu ne préfères pas que je sois en-dessous ?

- Pourquoi ?

- Parce que je suis plus lourd que toi !

- Ça devrait aller ! Allez viens mon petit professeur, je vais bien te sucer la bite pendant que tu me boufferas la chatte.

 

Martinov aurait préféré être en-dessous, d'abord parce que la position était moins fatigante, mais aussi parce qu'elle permettait à sa langue d'aller fureter du côté de l'anus en guise de conclusion.

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Mais ne dit-on pas que les plaisirs se doivent d'être variés afin de rester des plaisirs ?

 

Le professeur adorait lécher les chattes surtout quand elles devenaient juteuses. Il se régalait alors de leurs goûts, de leurs odeurs, de leurs textures, balayant de la langue le délicieux fouillis des chairs intimes.

 

Et c'est exactement ce qu'il faisait, tandis qu'entre ses cuisses, Béatrice jouait de la langue avec son gland tandis que sa main masturbait la hampe par la base. A ce rythme, la jouissance ne saurait tarder et quand il la sentit proche, le professeur s'acharna sur le clitoris de la belle.

 

Osmose érotique parfaite, chacun est au bord de l'excitation tout en excitant l'autre. Les orgasmes seront-ils simultanés comme dans les films X ? Non car Martinov jouit avant, semble parti dans on ne sait quel paradis pendant une longue minute avant de reprendre ses esprits et son cunnilingus afin de permettre à Béatrice de le rejoindre dans les cieux. 

 

Ils s'enlacèrent tendrement, avant de se rhabiller pour la seconde fois de la matinée.

 

… y compris la culotte

 

Comme précisé sur les instructions de Framboisert, elle la retira à 17 heures, la remit à 18 heures et à 19 heures, l'ordinateur rendit son verdict. Cette fois-ci les deux tranches horaires "sans culotte" figuraient clairement.

 

- OK, je suppose que son bidule est sensible à la température ambiante ! 

- Mais ça ne nous dit pas ce qu'il veut tester avec ça ! Et apparemment il n'y a aucun rapport avec la libido.

 

Ils eurent beau se creuser la tête, ils ne voyaient pas à quoi pouvait bien servir le dispositif de Framboisert.

 

- Il est tard, tu veux rester là pour la nuit ? Je te paie le restau si tu veux !

- Mais avec plaisir, mon petit professeur.

 

Jeudi 17 octobre 

 

La nuit n'avait porté conseil ni à Béatrice, ni au professeur Martinov. En prenant le petit déjeuner, ce dernier en tira les conclusions :

 

- Le dispositif que nous a confié Framboisert n'est pas complet. Il nous cache un truc !

- On fait quoi ?

- Je sais pas ! Il va passer demain, on lui présentera notre prototype mais on ne lui donnera pas tant qu'il ne nous aura pas expliqué en quoi consiste ce machin. 

- Et s'il nous bluffe !

- On avisera ! Par ailleurs même s'il nous donnait une explication satisfaisante, il est hors de question de lui fournir le protocole de fabrication tant que les règlements n'auront pas été encaissés.

- Justement, le règlement...

-  On va marchander, je suppose qu'il va nous raconter une salade au sujet des 200 000 euros. On va le laisser venir, on a déjà 3 000 euros, si on double la mise ce sera déjà pas mal.

- S'il a l'argent sur son compte !

 

Vendredi 18 octobre 

 

Martinov et Béatrice avaient minutieusement préparé l'entretien avec Framboisert… Mais ne dit-on pas que les choses ne se passent jamais comme on croit qu'elles vont se passer...

 

Par pure provocation Béatrice avait revêtu un petit haut très décolleté. Framboisert commença à écarquiller les yeux, puis à rougir d'abondance. Il choisit de détourner son regard avant de craquer.

 

- La présence de Mademoiselle n'est peut-être pas utile. Elle a peut-être du travail… balbutia-t-il.

- Je souhaite moi, que Mademoiselle Clerc-Fontaine participe à cet entretien. Répondit sèchement Martinov.

- Vous allez peut-être me trouver vieux jeu, mais je trouve que… que… non rien…

- Voici donc le prototype, et ce dossier : il comprend la description du protocole de fabrication et les résultats des tests, je vous laisse le consulter... Si vous avez des questions... 

 

Framboisert se mit à tripoter avec fébrilité le petit étui :

 

- Ça me parait parfait !

 

Et tandis qu'il feuilletait le dossier, Martinov lui tendit une feuille !

 

- Lisez aussi ceci :

 

"Nous soussignons, Andrej Martinov et Béatrice Clerc-Fontaine, chercheurs indépendants, avons donné suite à la requête de Monsieur Framboisert Romain de confectionner un étui protecteur pour un dispositif électronique décrit par ce dernier comme un inhibiteur de libido.

Bien qu'il ne nous ait pas été donné comme mission de tester le dispositif lui-même, les essais effectués semblent montrer qu'il n'agit pas comme semble le laisser penser son propriétaire. Ce dispositif est donc soit incomplet soit destiné à une autre fonction.

En conséquence, estimant que la partie demanderesse n'a pas honoré son obligation de transparence, nous nous considérons comme délivrés de notre obligation de secret professionnel et désengageons notre responsabilité de toute conséquence de l'utilisation du dit dispositif.

Monsieur Framboisert Romain déclare avoir lu et approuvé la présente."

 

Pour une fois Framboisert n'avait pas rougi. Non, il était blanc comme un cachet d'aspirine.

 

- Si vous voulez bien signer !

- Si ça vous amuse... Mais avant je voudrais me rendre compte pour le système de fixation.

 

Martinov et Béatrice furent surpris de la réaction très mesurée de leur interlocuteur. Ils s'attendaient à tout autre chose.

 

- Vous pouvez tester la fixation sur le poignet de votre chemise...

 

Il le fait, mais ne se contente pas de ça, il se lève si brusquement qu'il manque de renverser son fauteuil, lequel se retrouve complètement de travers, puis s'emparant du dossier, il sort en trombe de la pièce.

 

Les deux chercheurs ont évidemment le réflexe de lui courir après, mais sont gênés par le fauteuil déplacé. Arrivé sur le palier extérieur, ils ne peuvent que constater qu'une voiture vient tout juste de démarrer, mais qu'elle s'est déjà trop éloignée pour qu'on puisse en relever le numéro.

 

- Comment il a fait pour démarrer si vite ?

- Il devait avoir un chauffeur. Son coup était prémédité ! Constate Martinov.

- Il nous a bien baisé ce con !

- Non, il a fait une erreur, il y a son adresse sur le chèque. Je crois que c'est à Paris.

- Alors, j'irais ce soir.

- Est-ce bien prudent ?

- Qu'est-ce que tu veux qu'il me fasse ? Je suis une grande fille.

- Il est peut-être dangereux !

- Pfff, ce n'est qu'un petit escroc de rien du tout.

 

Vendredi 18 octobre, 20 heures. 

 

L'adresse était rue des Archives, en plein Marais, un quartier habité par de nombreux bobos. Béatrice sonna à l'interphone :

 

- Oui, c'est pourquoi ? Demanda une voix suave.

- Je souhaiterais m'entretenir avec Monsieur Framboisert.

- A quel sujet ?

- Disons que c'est personnel.

- Entrez et attendez-moi dans le hall.

 

"Prudente la nana ! Putain, ce hall, ça pue le fric ici !"

 

Edith Framboisert se présenta, la femme environnait la quarantaine. Très brune, joli visage, yeux bleus vifs, lunettes à montures noires, sourire carnassier, belle silhouette.

 

"Pas possible que ce soit sa femme ! Il a quelque chose qui cloche."

 

- Veuillez me suivre, c'est au premier.

 

L'appartement avait dû être agencé par un décorateur design. Du design friqué et tape à l'œil.

 

- Vous allez devoir patienter un petit peu, mon mari est en retard, mais il devrait arriver d'une minute à l'autre. Vous m'avez dit que l'objet de votre visite était personnel. Voilà qui éveille ma curiosité, mais je ne vous oblige pas à m'en dire plus.

- C'est effectivement un peu délicat !

- Bien, je n'insiste pas ! Vous voulez boire quelque chose ?

- Non merci.

- Ah ! Je reviens !

 

"Si ça se trouve Framboisert est ici et va rester planqué jusqu'à temps que je parte ! Je m'en fous, je reviendrais"

 

- Ah, mon mari vient de me prévenir qu'il ne sera pas là avant 21 heures. Je crains qu'il vous faille revenir...

- Bien, je repasserai demain, à 20 heures, il sera là !

- Il devrait ! Avec lui on ne sait jamais d'avance, il y a toujours quelque chose : des réunions qui s'éternisent, des dîners d'affaires imprévus, le périphérique bouché, toute la panoplie de la femme cocue, mais je ne suis pas jalouse, et puis je n'ai aucune envie de renoncer à tout ça, ajoute-t-elle d'un geste large, balayant l'appartement.

- Je comprends, répondit Béatrice perplexe.

 

Perplexe oui, car cette description d'un Romain Framboisert cavaleur ne cadrait pas du tout avec ce qu'elle avait vu du personnage. La crainte de s'être fourvoyé effleura Béatrice. 

 

- Votre mari se prénomme bien Romain ?

- Ben oui !

- Et c'est le seul Romain de la famille ?

- Oui, pourquoi cette question ?

- Disons que la description que vous me donnez de votre mari, correspond assez peu à ce que je connais de lui !

- Les hommes cachent toujours leur jeu ! Remarquez à part le fait qu'il me fasse cocu avec tout ce qui bouge, ce n'est pas le mauvais gars, il est gentil, intelligent, cultivé, pas chiant.   

- Humm !

- Remarquez, je pourrais lui rendre la pareille, je ne m'en suis d'ailleurs pas vraiment privé, mais à quoi bon : entre les mecs qui vous considèrent comme une salope parce que vous avez couché avec eux et ceux qui voudrait que j'entame tout de suite une procédure de divorce parce que vous avez eu le malheur d'avoir eu un mot gentil après la baise, moi, je vous le dis : les hommes, un peu ras le bol ! 

- Vous n'avez pas tout à fait tort, répondit Béatrice qui ne voulait surtout pas la contrarier.

- De toute façon, les hommes on peut s'en passer, même pour le sexe, non ?

- Hé, hé !

- On dirait que vous partagez mon point de vue ?

- D'une certaine façon, oui !

- Un jour une copine à qui j'avais confié mes états d'âme m'a traîné dans un bar à gouines. Je me suis sauvé au bout d'un quart d'heure, c'était rempli de camionneuses, ce n'était pas ce que je cherchais. Moi j'aurais voulu m'amuser avec une vraie femme, mais l'occasion ne s'est jamais présentée.

 

Du coup, Béatrice regarda autrement son interlocutrice. Certes elle était bisexuelle, très libérée et portée sur les choses du sexe, mas elle n'était pas nymphomane pour autant. Elle se demanda néanmoins comment elle réagirait si Edith devenait plus directe, mais jusqu'à présent, celle-ci n'avait aucune raison d'agir ainsi. Mais de toute façon l'idée même d'envisager des rapports intimes avec la femme de Framboisert était par nature farfelue.

 

- Si, je vous confie un secret me confierez-vous le vôtre ? Reprit Edith.

- Quel secret, je n'ai pas de secret !

- Je voulais parler de ce qui vous amène à vouloir rencontrer mon mari.

- Ce n'est pas un secret, c'est une affaire strictement privée.

- Et c'est important ?

- Important, oui, mais ce n'est pas catastrophique non plus.

- Me voici un peu rassurée, c'est une histoire de sexe ?

- Pas du tout !

- J'aurais pourtant cru, vous êtes le genre de femmes qu'affectionne mon mari.

 

L'image de Framboisert rougissant devant elle et lui demandant de se couvrir envahit l'esprit de Béatrice. Les propos d'Edith ne tenaient pas debout.... Et soudain elle crut avoir trouvé la clé de l'énigme : Framboisert était homo, ses infidélités c'était avec les hommes qu'il les commettait, voilà ce qui expliquait sa gêne maladive avec les femmes. Mais pourquoi Edith ne s'en était jamais rendu compte ? Sans doute parce que parfois, ce sont ceux qui sont les mieux placés qui ne se rendent compte de rien ? Ou alors Edith mentait, allez savoir ?

 

- Je n'ai pas eu l'impression que j'étais son genre !

- Etonnant ! Serait-ce alors un souci d'argent ?

- Arrêtons les devinettes, je ne dirais rien de plus.

- Soit ! Vous ne voulez pas me dire votre secret, mais moi je vais vous dire le mien : Mon mari ne rentrera pas à 21 heures, il est en ce moment en déplacement dans l'île de La Réunion. 

- Ça m'étonnerait, nous nous sommes vu ce matin.

- Je ne sais pas qui vous avez vu ce matin, mais ce n'était sûrement pas mon mari.

- Il vous a peut-être fait croire à un déplacement ?  

- C'est sans doute pour cela que je dois aller le chercher à Roissy dimanche matin.

- Et au dernier moment, vous allez recevoir un message disant que l'avion a eu du retard et qu'il reviendra de Roissy en taxi !

 

Elle faillit ajouter "à moins qu'il soit ici caché dans la pièce d'à côté" mais ravala sa salive, monter au clash serait contre-productif.

 

- Il ne me l'a jamais fait celle-là !

- Si je comprends bien, je n'ai plus qu'à partir !

- Je ne vous le demande pas !

- Ça coule de source, non ?

- Croyez-vous ? J'aurais pu vous dire la vérité tout à l'heure dans le hall, mais je voulais savoir ce que vous vouliez à mon mari. La curiosité féminine, quoi !

 

Béatrice réalisa alors que son échec serait probablement définitif. Si elle revenait le couple Framboisert serait sur ses gardes. Il lui fallait donc absolument jouer une autre carte sachant qu'elle ignorait si Edith était ou non complice des agissements de son mari. 

 

- Je me suis pas mal confiée, nous sommes entre femmes, vous m'avez l'air d'une fille intelligente, je suis persuadé que nous pourrions nous comprendre. Reprit Edith.

 

"Si en plus elle me tend la perche..." se dit Béatrice. "Je tente le coup !"

 

- Soit ! Concéda cette dernière, voici ma carte, votre mari nous a commandé un dispositif de sécurité permettant de protéger une invention dont nous ignorons l'usage. Nous souhaitions connaître cet usage avant d'effectuer la livraison. Votre mari nous a abusé et s'est enfui avec notre prototype.

- Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? S'écria Edith qui manifestement tombait du placard. C'est arrivé quand ?

- Ce matin !

- Mais ce n'est pas possible, je vous assure qu'il est à Saint-Denis de la Réunion ! Mais attendez, c'est mon mari qui vous a donné notre adresse ?

- Disons que c'est l'adresse qu'il y a sur le chèque !

- Le chèque ? Vous avez donc été payé ! Excusez-moi mais je suis un peu larguée, là ! 

- Payé, non le chèque était juste un acompte et je ne sais même pas s'il sera honoré ! Il nous a demandé un premier délai d'encaissement, puis un second !

- Hein ? Mais ça ne tient pas debout, mon mari n'a pas de problème de trésorerie. Ou alors c'est nouveau. Je vais lui passer un coup de fil.

- N'en faites rien !

- Un instant, je vous prie !

 

Elle pianote son téléphone portable, le repose avec énervement, puis le reprend, refait le numéro et laisse un message :

 

"Tu peux me rappeler d'urgence, rien de grave, mais c'est quand même important, bisous." 

 

- Vous ne l'avez pas sur vous, ce fameux chèque ?

- Si, justement.

- Je peux voir ?

 

"Faudrait pas qu'elle me le pique ! Soyons sur nos gardes."

 

Béatrice lui montre le chèque, Edith lui rend aussitôt :

 

- Ce n'est pas la signature de mon mari, et ce n'est pas son écriture non plus !

 

Oups !

 

- Ce serait un chéquier volé ? Demande Béatrice.

- Putain, ce serait ce foutu chéquier... Vous allez avoir du mal à l'encaisser... 

- Pardon ?

- Vous pouvez me le décrire le type qui vous a signé ce chèque.

- Un petit gros déplumé, pas vraiment… comment dire ? Pas vraiment net sur lui. La cinquantaine. 

- Perronoux ! C'est Perronoux !

- Qui c'est celui-là ?

- Je vous raconte : mon mari dirige une boite d'électronique qui travaille avec le ministère de la défense, l'année dernière, quelqu'un a eu l'idée saugrenue de lui faire obtenir la médaille du mérite. On s'est trouvé obligé de faire une réception à la maison avec quelques huiles, une vraie corvée ! Il y avait Perronoux, c'est le type qui s'occupe des commandes et des factures de mon mari au ministère. C'est un con ! Le lendemain de la réception, mon mari s'est aperçu de la disparition de son chéquier. Pour des raisons qui ne me reviennent pas, il était absolument certain qu'il avait disparu pendant la réception. Evidemment, il a fait opposition sur les formules non utilisées, et on n'a jamais eu de suite... jusqu'à ce soir !

 

Béatrice admit l'explication, elle eut la conviction qu'Edith lui disait la vérité, du moins dans les grandes lignes.

 

- Il faut que je rappelle mon mari, je ne voudrais pas qu'il s'inquiète.

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 06:25

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 5 par Maud Anne Amaro

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5- Béatrice déchainée

 

Mardi 8 octobre 

 

Le professeur Martinov fit asseoir son interlocuteur, il se sentait aujourd'hui en pleine forme, sans doute en raison de ce merveilleux soleil d'arrière-saison. Quand le temps était sec ses douleurs de sexagénaire disparaissaient comme par enchantement, il caressa distraitement sa barbiche en observant son vis à vis.

 

Cet homme qui s'était présenté comme étant Romain Framboisert affichait la cinquantaine et était tout en rondeur, le cheveu rare, le front bas, les sourcils épais, le nez minuscule et les lèvres pincées. Il transpirait, son costume aurait eu besoin d'un bon nettoyage, les poignets de la chemise étaient élimés et la cravate ridicule. Il avait une élocution rapide et quelque peu confuse. Bref le type même du vieux garçon qui ne roule pas sur l'or.

 

- Bonjour, euh... j'avais cru comprendre que vous aviez une collaboratrice féminine...

- Oui, c'est Mademoiselle Clerc-Fontaine, en ce moment, elle travaille au labo.

- Ah ! Elle n'assistera pas à l'entretien ?

- Ce n'est pas prévu !

- C'est que si nous faisons affaire, il y aura quelques tests qui devront être effectués de préférence par une dame...

- Ah ? Ah, bon ? Vous nous expliquerez ! Je vais chercher Béatrice.

 

L'arrivée de Béatrice provoqua une réaction étrange de Framboisert qui se mit à écarquiller les yeux, à rougir comme un puceau et à transpirer du front. Il faut dire que la jeune chimiste, d'abord assistante du professeur Martinov avant de devenir son associée était à la fois jeune, souriante et fort bien faite. 

 

- Je ne suis pas sûr d'avoir compris votre demande, Monsieur Framboisert, vous voulez une sorte d'étui de protection pour une puce électronique, c'est bien ça ? Demanda le vieux professeur Martinov en essuyant distraitement ses lunettes.

- De cette taille-là ! Précisa Framboisert en sortant une puce minuscule d'un porte-cartes. Ce n'est pas seulement une puce, c'est un petit dispositif muni d'un récepteur Wi-Fi et d'une micro batterie rechargeable.

 

Le professeur Martinov pris l'objet dans ses mains, il l'examina brièvement : 

 

- Un petit chef d'œuvre de miniaturisation ! Chapeau !

- Oui, c'est un ami qui l'a conçu avec des composants asiatiques, c'est une sorte de génie de l'électronique, le problème c'est qu'en dehors de l'électronique, il n'est pas très inventif, c'est pour cela que je fais appel à vous.

 

Tout en disant cela, il jetait des regards furtifs vers l'échancrure, généreusement ouverte, de la blouse de travail de Béatrice, son visage devenait rouge et il transpirait.

 

- Excusez-moi, Mademoiselle, mais vous devriez vous couvrir ! Balbutia-t-il en baissant le nez !

- Pourquoi donc ? Vous trouvez qu'il fait froid ?

- Euh ! Oui ! Il faut vous couvrir !

- Je vous remercie de vous inquiéter de ma santé, mais je n'ai pas froid, revenons au sujet.

- Au moins reboutonnez-vous !

 

Béatrice lui lança un regard assassin.

 

- Pour la dernière fois, revenez au sujet ou je sens que cet entretien va se terminer prématurément !

- Vous souhaitez une protection contre quoi, exactement ? Intervint Martinov.

- Contre l'humidité, contre la chaleur excessive, le magnétisme, contre les produits de lavage, surtout ceux en machines.

- Les lavages en machines ? A toutes les températures ?

- Non, pas toutes, je n'avais pas pensé à cette question.

- Parce que protéger de l'eau à 50° ce n'est pas la même chose que de protéger de l'eau bouillante.

- Disons que la puce sera accrochée sur des sous-vêtements féminins, alors une protection à 80° devrait suffire.

 

Béatrice la jeune et blonde collaboratrice du professeur ne put s'empêcher d'intervenir :

 

- Si je peux me permettre, Monsieur, où avez-vous vu qu'on lavait de la lingerie féminine à 80°.

- Je n'y connais pas grand-chose ! Je ne suis pas marié, voyez-vous ! Avoua Framboisert en rougissant de façon complètement inattendue. Disons 50°, alors.

- C'est encore beaucoup ! Reprit Béa.

- Mieux vaut plus que moins.

- Allons-y pour 50°. Conclut Martinov. Il y a autre chose ? 

- Oui ! Il ne faut pas que le système de protection gène le fonctionnement de la puce. Elle enregistre des différences de températures... et comporte un récepteur Wi-Fi…

- C'est une application médicale ? Demanda Béatrice.

- Euh ! Disons : paramédicale ! Répondit Framboisert en rougissant comme une tomate.

 

Martinov se tourna vers son assistante :

 

- C'est possible ?

- Un peu compliqué, mais on peut faire.

- L'étui ne doit pas enfermer la puce de façon définitive, on doit pouvoir la sortir pour la lire puis la replacer. 

- Ça me semble toujours possible. Mais il y a quelque chose qui m'échappe, pourquoi voulez-vous protéger votre invention des dangers de la machine à laver, alors que si je comprends bien, il suffit de la retirer avant.

- La personne qui portera la puce sur ses sous-vêtements, ne le saura pas. Elle peut donc les mettre en machine, avant que l'intéressé ne la récupère. C'est pour ça qu'il faut un étui protecteur.

- Mais enfin, ça sert à quoi votre truc ? S'énerva Béatrice.

 

Le petit monsieur choisit d'ignorer la question et continua :

 

- Il y a encore autre chose, il faut adapter à l'étui un système de fixation qui résiste bien et tout ça doit être le plus discret possible.

- Je vois ! 

- Oui, l'étui contenant la puce doit être posé par le mari à l'insu de son épouse.

- Vous ne nous avez toujours pas dit à quoi ça servira, votre invention ? Réitéra Béatrice. 

- Attendez, vous saurez faire ? Y compris pour la fixation ?

- Oui, je vais vous faire un devis, je vous appellerai pour vous dire, il faudrait me laisser au moins une puce pour les tests. Répondit Martinov.

- Bien sûr, bien sûr, mais le devis ne sera peut-être pas nécessaire, c'est une grosse commande, vous comprenez ?

- Non pas très bien, justement.

- Ce qu'il me faudrait, c'est un prototype et son protocole de fabrication. Quand je l'aurais validé, je ferais fabriquer le produit en quantité en usine. A ce stade, je vous laisserais le choix ! Ou je vous laisse breveter le produit et vous toucherez les droits où alors je vous règle une somme forfaitaire et définitive.

- Une somme de combien ?

- Est-ce qu'un montant de 200.000 euros vous parait raisonnable ?

 

Martinov faillit en avaler sa barbiche et Béatrice dégringoler de son fauteuil.

 

- C'est tout à fait raisonnable ! Finit par balbutier le professeur en s'efforçant de masquer son scepticisme. Mais je vous demanderais un acompte pour couvrir les frais de fabrication du prototype.

- Oui bien sûr, je vais vous faire un chèque.

- Bon, alors maintenant, vous pourriez nous donner des précisions sur cette mystérieuse application ?

- Disons que la somme que je vous propose me dispense de le faire.

 

Béatrice et Martinov se regardèrent, dubitatifs.

 

- Déontologiquement, c'est nul ! Intervint Béa.

- Je comprends votre position, mais je...

 

Il s'interrompit brutalement, sembla perdu quelques instants dans ses pensées puis se mit à bafouiller :

 

- Vous avez raison, mais il faut que je téléphone à mon associé, si vous le permettez, je reviens dans dix minutes.

- Faites.

 

- On perd notre temps, c'est un mytho ! Et en plus, il est coincé de la braguette, tu as vu, ce con ne supportait pas mon décolleté, qu'il aille se faire foutre !

- N'empêche que j'aimerais bien savoir ce qu'il va nous trouver comme explication.

- Il est parti en chercher une, elle sera bidon !

 

La sonnette les interrompit, Framboisert revenait déjà.

 

- J'ai l'accord de mon associé, mais je veux que vous me donniez votre parole de ne pas divulguer...

- Oui, bon, ça va ! Le coupa sèchement Béatrice, nous sommes liés par le secret professionnel. Alors c'est quoi ?

 

Framboisert devint une nouvelle fois rouge comme un kilo de cerises.

 

- C'est un inhibiteur de libido !

- Un quoi ?

- Un inhibiteur de libido !

- Je n'y crois pas ! S'exclama Béatrice avec un soupir d'exaspération ! On raccompagne monsieur à la porte ?

- Attends ! Intervint Martinov, Monsieur Framboisert, ça marche comment, votre truc ?

- Heu, ça émet des ondes qui neutralisent les phéromones. Mais je ne peux pas vous en dire plus, c'est un procédé que nous allons faire breveter.

- Des ondes qui neutralisent les phéromones ? C'est nouveau et original. Et concrètement, ça va servir à quoi ?

- A ce que les épouses ne soient pas tentées par d'éventuelles relations extraconjugales.

- Une version modernisée de la ceinture de chasteté, si je comprends bien.

- Oui, on peut dire ça comme ça !

- Ça ne nous intéresse pas ! Lâcha Béatrice.

- Si vous voulez bien patienter cinq minutes à côté, nous allons-nous concerter. Intervint alors Martinov.

 

Béatrice ne comprenait pas ce contre temps !

 

- Mais enfin, pourquoi on ne le vire pas ? Demande-t-elle

- Ce type ment comme il respire ou alors il est complètement fou !

- Ce n'est pas incompatible !

- Son inhibiteur de libido n'existe pas, il nous cache quelque chose.

- Oui, et alors ?

- Ben alors, j'ai bien envie de savoir, on pourrait lui faire signer un contrat bidon, essayer de découvrir ce qu'il nous cache et éventuellement plomber son projet si on découvre que c'est trop tordu.

- C'est pas un peu gamin comme attitude ?

- C'est complètement gamin, mais j'assume !

- Evidemment, vu comme ça, ça peut devenir rigolo ...

 

- On a un peu hésité, mais finalement, c'est d'accord, si vous voulez bien me signer un chèque de 3000 euros à titre d'acompte et de garantie.

- Je vais vous laisser dix puces, je pense que ça suffira pour les tests. Ça c'est un lecteur de cartes, ça se branche sur n'importe quel ordinateur sur un port USB. Et voici une note technique et une petite série de tests que j'aimerais que vous réalisiez quand le produit sera prêt.

 

Martinov se saisit de la feuille que lui tendait Framboisert, la parcourut distraitement avant de la confier à Béatrice qui se met à rouspéter après en avoir lu dix lignes :

 

- Y'a peut-être un problème, là ! Vous ne vous figurez quand même pas que je vais servir de cobaye humain dans cette affaire ! S'agace la jeune chimiste.

- Mais il n'y a aucun danger !

- Ce n'est pas une question de danger, je n'ai aucune envie de me faire inhiber ma libido !

- Ah ! Peut-être pourriez-vous trouver un autre cobaye ?

- On va se débrouiller ! Finit par concéder Martinov en donnant un coup de coude à Béatrice. 

- OK ! Vous pouvez me faire ça pour quand ?

- Ça ne devrait pas excéder quinze jours, laissez-moi votre numéro de portable, je vous ferais signe.

- Je préfère vous appelez, moi ! Répondit Framboisert avec une moue énigmatique. Je suis assez difficile à joindre.

- Alors rappelez mardi prochain, nous vous donnerons alors une date de disponibilité.

- O.K. Je vous laisse.

- Vois n'oubliez rien ?

- Je ne vois pas...

- Et le chèque ?

- Ben dans quinze jours, non ?

- Ce n'est pas ce que nous avions convenu. Nous ne travaillons pas sans arrhes, Monsieur Framboisert.

- Bon, d'accord, mais attendez une semaine pour l'encaisser, j'attends une rentrée d'argent.

- Nous attendrons une semaine, mais j'espère que vous êtes bien conscient que s'il devait être impayé, cela nous libérerait de notre parole.

- Oui, oui, bien sûr !

 

Il rédigea un chèque et partit en rougissant, ce Romain Framboisert était un grand rougissant. 

 

- C'est un cinglé, laissons tomber. Non mais... faire des tests avec ma petite culotte, il n'est pas fini, ce mec !

- Oui mais enfin, 200.000 euros... Rétorqua Martinov sur le ton de la plaisanterie.

- Tu ne vas pas me faire croire que tu y crois ! C'est du bluff ! Il raconte n'importe quoi. Il n'a pas un rond ce mec, même pas la provision de son chèque ! Tu as vu comment il est habillé ! Ils ont quinze ans, ses fringues ! Il va les sortir d'où, ses 200.000 euros ?

- Je croyais que tu étais d'accord pour qu'on s'amuse un peu ?

- M'amuser oui, mais je ne fais pas ses tests.

- T'as vraiment peur qu'il te transforme en vieille fille frigide ?

- Bien sûr que non, mais ça peut être n'importe quoi. Imagine que la puce soit reliée au détonateur d'une bombe. On ne va pas se rendre complice d'un truc comme ça !

- Tu vas trop au ciné, toi !

- Ou que son machin soit programmé pour injecter dans le sang une microgoutte de poison mortel…

- Faut peut-être pas tomber dans la parano, non plus... Quoique tu as raison, y'a tellement de mabouls en liberté. On va se donner un petit temps de réflexion.

- OK, on est d'accord ! 

- On a d'autres rendez-vous ?

- Non, c'est un peu creux en ce moment. Dis, mon petit professeur, tu ne veux pas regarder mon pied si je n'ai pas quelque chose de bizarre ? 

 

Elle retira son jeans

 

- Tu retires ton pantalon pour que je t'examine le pied ? 

- Oui, pourquoi ?

- C'était juste pour savoir ! Alors voyons ce pied… il me paraît tout à fait convenable ce pied ! C'est quoi le problème ?

- C'est au niveau de l'articulation des orteils.

- C'est-à-dire !

- Assis toi en face de moi et laisse-moi faire, tu vas comprendre.

 

Le professeur joua le jeu. Alors Béatrice leva sa jambe et approcha son pied de la braguette de son vis-à-vis.

  Martinov16e1.jpg

- Tu vois j'ai du mal à toucher ta bite avec mes doigts de pieds.

- Moi je trouve que tu ne te débrouilles pas si mal.

- Menteur, je suis sûre que tu ne bande pas !

- Pas trop, mais si tu continues, ça va le faire !

- Alors d'accord, je continue… Ça vient !

- Ça grossit !

- Montre voir !

- Béatrice tu exagères !

- Tu adores quand j'exagère, non ? Alors cette bite tu la sors ou pas ?

- Voilà, voilà, 

 

Béatrice relança son pied mais y renonça aussitôt.

 

- Enlève donc ce pantalon, ce sera plus pratique !

 

Béatrice regarda le sexe du professeur, l'érection restait molle.

 

- Ben, alors, mon petit professeur, je ne te fais plus d'effet, C'est quoi cette bite demi-molle ?

- Je sais pas, peut-être la fatigue !

- Je t'en foutrais de la fatigue ! Enlève-moi tout ça, je vais te mettre en forme, moi !

- Je ne sais pas si…

- Ecoute, je vais te dire un truc, j'ai envie de me faire lécher. Tu veux vraiment qu'on fasse comme ça, que tu me lèches, sans que toi, tu ais ta part de plaisir ?

- Ben…

- Alors, à poil, et on monte dans ta chambre.

 

Le professeur s'apprêta alors à monter mais Béatrice, toujours très joueuse l'en empêcha.

 

- Non déshabille-toi ici, on montera après !

- Mais qu'est-ce que ça change ?

- Fais-moi donc confiance !

 

Martinov finit donc de se déshabiller, et Béatrice en fit autant. Une fois nue, elle s'approcha très près de lui et lui saisit les tétons entre le pouce et l'index, serra et tourna, ce qui provoqua instantanément des râles de plaisir de notre vert professeur, lequel avait les yeux rivés sur la poitrine de sa partenaire.

 

- T'aimes ça, hein, mon cochon ?

- Oh ! Ouiii !

- Et arrête de me reluquer mes nichons, tu ne les connais pas encore par cœur !

- Je ne m'en lasse pas.

- Humm, je vois que tu bandes déjà mieux.

- Continue !

- Tu y prends goût, à ce que je vois !

- Aïe !

- Quoi aïe ? J'ai fait du mal à mon gentil petit professeur, je suis une vilaine alors ?

- Très vilaine, répondit le professeur entrant dans le jeu.

- Je suis vilaine parce que j'ai serré trop fort, parce que j'ai serré comme ça !

- Aïe !

- Tu rouspète mais tu aimes ça ! Et puis ta bite aussi, ça au moins c'est de la bite, c'est pas comme tout à l'heure. T'aimerais bien que je te la suce un peu ?

- Bien sûr !

- Ben tu peux te brosser ! Je ne suce pas les mecs qui me disent que je suis vilaine. Bouge pas, je reviens.

 

A son retour, elle avait deux jolies pinces à linge dans les mains. Elle les accrocha sur les tétons de Martinov, puis s'amusa à les tourner et les tirailler en tous sens. Le professeur était aux anges.

 

- Allez maintenant, on monte ! 

 

Béatrice ne se permettait pas de fouiller dans les affaires personnelles du Professeur Martinov, mais faisait une exception en ce qui concerne le tiroir de sa table de chevet. Elle l'ouvrit en sachant pertinemment ce qu'elle y recherchait, et en sortit un godemichet très réaliste dont nos deux joyeux libertins s'étaient déjà servi.

 

- Ouvre la bouche, et suce-moi ça comme si c'était une vraie bite !

 

A ce jeu le professeur ne se fit pas prier, partit dans ses fantasmes et se mit à lécher et à sucer l'objet.

 

- Tu t'y prends de mieux en mieux, dis donc, t'es devenu un bon suceur de bites, toi ? 

- Ompf !

- Oh, tu me réponds quand je te parle !

- Tu veux que je te réponde quoi ? Demanda Martinov en libérant sa bouche.

- Je disais que tu étais devenu un bon suceur de bites.

- Y'a pas de mal à se faire du bien ! Rétorqua le professeur.

- Ça fait combien de temps que tu n'as pas sucé une vraie bite ?

- Ça fait bien un an, le temps passe si vite !

- Aucune autre depuis ?

- Pas que je me souvienne. Quand on n'a pas l'occasion, on n'a pas l'occasion.

- Ça c'est de la pensée scientifique !

 

De nouveau, elle farfouilla dans le tiroir, puisqu'il avait un second gode, celui qu'une nana un peu nympho avait un jour apporté chez le professeur, (voir Martinov et le gaz de soumission)

 

- Voilà, tu vas continuer à sucer ton gode, mais tu vas te mettre en levrette. Et moi je vais t'enculer avec l'autre. Ça te plaît comme programme ?

- Oui, ouii !

- Bon, voyons voir ce petit trou du cul ! Toujours aussi mignon, je crois bien que je vais le lécher !

 

La langue de Béatrice s'approcha et commença à s'activer autour de l'anus du professeur. Elle aimait prodiguer cette caresse au goût un peu âcre dont le côté un peu pervers, un peu "sale" l'excitait. 

 

Bientôt l'anus de Martinov fut trempé, alors elle y enfonça un doigt et le fit aller et venir, ce qui lui provoqua des râles de plaisir intenses.

 

- C'est bon, hein ? T'aimes ça, mon doigt dans ton cul ?

- Ouiii !

- Allez ouvre-toi bien, je vais te mettre le gode !

 

Il entra facilement et Béatrice en activa le vibrateur.

 

- Ah ! Oh ! Ah !

- Qu'est-ce que tu racontes !

- C'est trop bon !

- Et continue à sucer l'autre gode, tu fermes les yeux tu t'imagines que tu suces une vraie bite et que tu en a une autre dans le cul.

 

Mais bientôt Béa fut un peu fatiguée de manipuler le gode, et puis bon, faire plaisir à Martinov était une chose, s'occuper de son propre plaisir en était une autre. Or pour l'instant à part mouiller, elle n'avait pas fait grand-chose pour elle.

 

- Bon, on va ranger les jouets, on passe à autre chose, tu veux bien, mon petit professeur ?

- Tu veux que je te prenne.

- Pas tout de suite, pas tout de suite, viens avec moi j'ai une idée rigolote.

 

Il la suivit dans la salle de bain, il se doutait de ce qui allait arriver mais pas dans ses détails.

 

- Je vais faire pipi ! Annonça-t-elle en enjambant la baignoire

- Hi ! Hi ! Ricana-t-il en s'avançant pour la rejoindre.

- Non, non reste où tu es, et contente-toi de regarder !

- Qu'est-ce que tu as encore été inventé ?

 

Sans répondre, Béatrice se mit à uriner debout en recueillant la pisse dans ses paumes afin d'en imbiber ses cuisses, mais surtout ses pieds et son sexe. Il y en avait aussi pas mal au fond, mais ceci est une autre histoire. 

 

Elle s'assit ensuite sur le rebord de la baignoire, releva ses jolis pieds.

 

- Et maintenant, lèche !

 

Le jeu lui plaisait, il ne se fit donc pas prier et commença par le pied gauche, léchant le dessus sans être gêné le moins du monde (au contraire) par le goût de l'urine.

 

- Allez ! Les orteils, maintenant, suce mon gros orteils, aspire le bien dans ta bouche, met ta langue partout, imagine que c'est une petite bite.

 

Voici des instructions que le professeur se faisait un grand plaisir de suivre à la lettre, et quand il eut assez du pied gauche, il attaqua le droit…

 

- Allez, la chatte maintenant, fais-moi monter au plafond.

 

Martinov attaqua d'emblée le clitoris.

 

- Nan, Nan ! Tu nettoies tout ça avant, c'est plein de pipi.

 

Le professeur procéda donc à un petit balayage-nettoyage uniquement à l'aide de sa langue avant de revenir asticoter le petit bouton.

 

Trois minutes plus tard, Béa criait comme une damnée. Elle avait eu ce qu'elle voulait.

 

- Tu peux me prendre maintenant !

- Comment tu voudrais ?

- C'est comme tu veux, c'est toi le chef à présent !

- Alors tourne-toi, je crois bien que je vais t'enculer !

- Mais faites donc, enculez-moi, mon cher professeur ! Mon cul est à votre disposition…

 Martinov16e2.jpg

- Bon, on va se remettre au boulot, il n'est pas encore l'heure de manger. Annonça Béatrice en se remettant de ses émotions. 

 

En passant par le petit bureau, elle ramassa la feuille de test de Framboisert et la relut distraitement :

 

La première partie expliquait comment initialiser la puce, une fois dans le lecteur et connectée à l'ordinateur, il fallait renseigner la date et l'heure ?

 

"La date et l'heure, Mais pourquoi faire ?"

 

Plus loin, le test "humain" était décrit en détail :

 

"Porter la culotte avec le dispositif chargé et initialisé jusqu'à 11 heures, la retirer, la remettre de midi à 17 heures, la retirer, la remettre de 18 à 19 heures. A 19 heures, connecter le dispositif à l'ordinateur, choisir l'option "imprimer dernière journée". Les heures sans culottes doivent apparaître sur le graphique si le test est réussi" 

 

- Ça te laisse sans voix ? Intervint Martinov qui venait juste de la rejoindre.

- Non seulement ce con veut jouer avec ma culotte, mais en plus il veut me faire faire des heures supplémentaires !

- Remarque, on pourrait faire un truc : ses tests humains on peut les réaliser sur un mannequin, non ?

- On est vraiment con de ne pas y avoir pensé plus tôt !

- On ne peut pas toujours être au top !

 

Jeudi 10 octobre 

 

Martinov eut tôt fait de bricoler un étui en se servant du matériau en polyester métallisé qui est utilisé par les secouristes pour isoler les grands blessés. La fermeture était assurée par des mini-velcros. 

 

- Et voilà, le problème de la protection contre l'humidité et la chaleur est réglée ! Annonça-t-il fièrement. Ça m'aura pris un quart d'heure !

- Euh, il n'est pas un peu grand ton truc ?

- Si, il faut maintenant le miniaturiser, je compte sur toi pour le faire, moi, je ne peux pas, je vais me niquer les yeux.

- Et la protection contre le magnétisme ?

- On s'en fout, je suppose qu'il n'a pas l'intention d'utiliser ses trucs à côté d'un électro-aimant !

- Et la fixation ?

- De la pâte plastique adhésive qu'on va améliorer.

 

Lundi 14 octobre

 

Dès de retour dans le bercail parisien, Parma Schuller tenta de mettre "les choses au point".

 

- Bon, les photographes en ont eu pour leur argent. Maintenant on va peut-être arrêter les conneries !

- Pardon ? Quelles conneries ? 

- La comédie est finie ! Faudra quand même qu'on nous voit ensemble de temps en temps, mais préviens-moi d'avance.

- Mais qu'est-ce que tu racontes ? Tu ne vas pas me dire que tu as l'intention de partir ? S'écrie Dereine au comble de la stupéfaction.

- Pourquoi ? Tu les voyais comment, les choses ? 

- Au cas où tu ne t'en serais pas aperçu, tu es ma femme maintenant !

- Ce n'est qu'un bout de papier. 

- Un bout de papier ? Pour moi ce n'est pas un bout de papier !

- Faudra pourtant que tu t'y fasses.

- Si je comprends bien, tu ne m'aimes pas ! Tu m'as joué une comédie.

 

Et le voilà qu'il se met à chialer comme une madeleine.

 

Parma revêt son manteau et quitte l'appartement, puis réalise qu'elle a oublié de reprendre la totalité de ses bijoux. Elle remonte.

 

- T'as changé d'avis ? Demande-t-il avec un air de chien battu.

- Non ! Pourquoi est-ce que j'aurais changé d'avis ?

- O.K. Je préviens mon avocat et on divorce, grosse salope !

 

Oups !

 

Voilà qui ne collait pas du tout avec les plans de Portillo. Divorcer en ce moment intéresserait peu les médias. C'est quand on parlerait de lui à longueur de journée, suite au succès de son prochain album qu'il faudra ébruiter la procédure, pas avant. Surtout pas avant !

 

- A quoi, ça sert de divorcer, on peut très bien rester comme ça ?

- C'est une question de principe !

 

Si c'était une question de principe, à quoi bon discuter ? Parma était coincée.

 

Elle sortit et se réfugia dans un café. Elle avait besoin de réfléchir. Si l'accès au vedettariat passait par trois mois minimum de vie commune avec Dereine, elle devait s'y résigner. Une partie de sa liberté s'envolait, mais une partie seulement. Après tout, elle pourrait habiter pendant ce temps chez son mari tout en profitant des opportunités que lui laissait son emploi du temps pour vivre sa vie comme elle l'entendait. Il lui fallait donc jouer la grande scène de l'épouse repentie. Elle saurait faire.

 

- Te revoilà encore ! Si tu pouvais me rendre les clés, ça m'éviterais de faire changer les serrures.

- Michael, faut que je t'explique !

- Y'a plus rien à expliquer !

- Oh, si ! Je croyais que ce mariage était surtout un truc de pub ! J'étais loin d'avoir conscience que tu m'aimais à ce point !

- Et alors ?

- Ben alors, ça change tout ! Je reste !

 

Ce couillon de Dereine en eut les larmes aux yeux.

 

- Tu ne me tromperas jamais !

- Mais non, mon biquet !

- Parce que maintenant que tu es ma femme, si tu trahissais ma confiance, mes réactions seraient incontrôlables.

- Ne t'inquiètes pas, sers nous donc un whisky !

 

Mardi 15 octobre 

 

La miniaturisation du prototype fut mise au point la veille, les tests d'étanchéité et de résistance à 50° furent concluants, tout comme la résistance de la fixation, restait à simuler le test humain : Le professeur Martinov et Béatrice pendirent la culotte sur une corde à linge et la posèrent sur une chaise pendant les deux périodes "d'abandon". Quand l'ordinateur imprima le résultat, ils eurent droit à une quasi ligne droite.

 

- Ça ne colle pas ! Il faudrait trouver le moyen de faire des tests humains sans risque ! Se lamenta Martinov.

- J'ai une idée : demain j'apporterai le machin à la fac des sciences, j'ai mes entrées, ils vont être capables de me lister tous les éléments chimiques qu'on peut y trouver et de le scanner dans tous les sens. S'il y a un truc dangereux, ils sauront le dire.

 

En fin d'après-midi, Framboisert téléphona. Il expliqua que sa rentrée d'argent attendue était différée de quelques jours et souhaitait que son chèque ne soit encaissé que le 25 octobre. Voilà qui énerva le professeur Martinov qui prévint son interlocuteur qu'il accepterait exceptionnellement ce délai pour cette fois mais que tout nouveau report serait hors de question.

 

- Sinon votre truc devrait être prêt vendredi, vous me passerez un coup de fil avant de venir le chercher.  

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 18:58

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 4 par Maud-Anne Amaro

Spanking

4 - Parma dominée

 

Vendredi 26 juillet

 

Deux mois et demi avaient passé depuis que Parma jouait les fausses amoureuses auprès de Michael Dereine

 

- On sort, je fais te faire une surprise ! Lui lança-t-il avant de l'emmener chez un bijoutier.

 

Parma se dit que cette affaire commençait à aller trop loin, mais quand Dereine une fois dans la boutique lui demanda de choisir une bague de fiançailles, elle protesta :

 

- Tu ne crois pas que c'est un peu prématuré, non ?

- Mais pas du tout, nous sommes faits l'un pour l'autre !

- Sortons, faut qu'on cause !

 

Et avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit, la jeune femme avait quitté l'établissement. Dereine ne put faire autrement que de sortir la rejoindre.

 

- Bon écoute, Michael, mettons les choses au point, pour l'instant on passe du bon temps ensemble, ça durera ce que ça durera, c'est très bien comme ça, mais ne te figures pas qu'il s'agit d'autre chose.

- Fous le camp, grosse pute ! Se contenta de répondre Michael Dereine exprimant par là son sens aigu du dialogue.

 

Le soir, elle avait pris rendez-vous avec Luis Portillo dans son appartement. Elle lui raconta sa déconvenue.

 

- Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Ce mec est taré.

- T'aurais pu jouer le jeu, qu'est-ce que tu en as à foutre, des fiançailles, ça se rompt, non ? Tu l'enverras bouler quand je lui aurais fait signer les contrats.

- Désolé, je veux bien faire la pute, mais je ne joue pas avec les sentiments des gens.

- Alors, je vais être obligé de dégoter une autre nana, c'est pas gagné !

 

Portillo ne pensait pas un mot de ce qu'il disait, il était persuadé qu'un peu d'action psychologique et au besoin quelques billets allaient remettre Parma sur les rails.

 

- On ne peut pas gagner à tous les coups. Alors d'accord on laisse tomber ? Demanda Parma qui attendait cette conformation.

- J'ai eu tort de te faire confiance, je devrais te punir.

- Et bien punis-moi !

- T'es sérieuse ?

- Bien sûr que je suis sérieuse !

- Alors mets-toi, à poil !

 

Sans hésiter une seconde, Parma commença par se débarrasser de ses vêtements, offrant sa plastique parfaite aux yeux concupiscents de Portillo qui pourtant en avait vu d'autres.

 

- Garde tes bas et remets tes chaussures. 

- Quelle drôle d'idée !

- Je reviens !

 

Effectivement il revint… avec quelques gadgets. 

 

- Ben dis donc, t'es équipé, toi !

- Bof, deux, trois bricoles, j'ai eu un moment une copine assez maso, alors j'avais acheté des trucs…

 

Il lui posa autour des poignets deux bracelets de cuir munis d'un anneau, puis à l'aide d'un clip il l'attacha au mur les bras levés.

 

- T'as pas peur, attachée comme ça ?

- J'ai pas peur, ça m'excite !

- Ah, bon !

 

Portillo n'en pouvait plus d'admirer la cambrure de son cul.

 

- T'es trop bandante, toi ! Affirme-t-il en lui triturant les fesses, provoquant le rire amusée de la jeune femme.

- Alors c'est ça la punition ? Lui lança-t-elle.

- Non c'est ça ! Répondit-il en tapant sa fesse droite du plat de sa main.

- Vas-y ! J'aime bien !

- Tu ne perds rien pour attendre, ma poulette !

 

Portillo se mit à taper à la volée faisant rapidement virer ses jolies fesses au rouge. 

 

- Encore, encore ! Demandait Parma.

 

Mais Luis commençait à avoir mal aux mains et s'empara d'une cravache.

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- Avec ça, je peux ?

- Oui, mais si je dis d'arrêter, tu arrêtes !

- Mais oui ma poulette ! Répondit-il en cinglant les fesses une première fois.

- Aïe !

- Ça fait mal ?

- Continue !

 

Il continua, à chaque fois elle poussait de petits cris, mais semblait prendre un super pied à ce curieux traitement. Voulant en avoir le cœur net, Luis lui passa une main sous la chatte, elle était trempée.

 

- Tu mouilles, ma salope !

- Oui, insulte-moi, ça m'excite, traite moi de tous les noms !

- Tiens, grosse pouffe !

- Je ne suis pas grosse !

 

La braguette de Portillo menaçait d'explosion.

 

- 30 secondes de pause, je me mets à l'aise. 

 

Il ne fallut pas plus de temps pour que l'imprésario se retrouve à poil, avec la bite en étendard.

 

- Tu pourrais enlever tes chaussettes, lui fit remarquer Parma.

- Mes chaussettes sont plus belles que mes pieds alors je les garde, et puis tes réflexions tu peux te les garder, grosse salope. Répondit-il en faisant jouer sa cravache !

- Je ne suis pas grosse ! Aïe ! Aïe !

- Attends, je vais te retourner.

 

Il lui déclipe les poignets, la fait se retourner de façon à l'avoir cette fois en face de lui, et la reclipe. Puis vise ses seins.

 

- Vas-y mollo ! Aïe !

- C'est trop fort ?

- Non ça va !

 

Il vise le ventre les cuisses. La cravache dessine à présent de longues traînées rougeâtres sur tout son corps qui transpire 

 

- Arrête la cravache, viens me baiser !

 

Portillo la détache ! L'enlace, l'embrasse, la caresse la pelote, il est en rut. 

 

Il finit par se calmer un peu, et reprend la cravache.

 

- A genoux maintenant !

 

Parma obtempère, relevant sa croupe trempée de manière obscène. Portillo lui donne deux coups sur ses fesses déjà meurtries.

 

- Avance, chienne, avance à quatre pattes jusque dans la chambre et continue à tortiller du cul.

- Pourquoi aller dans la chambre ?

- Parce que les capotes sont dans ma table de chevet !

- Alors on y va, mais prends-moi vite, après parce que je n'en peux plus, moi !

 

Portillo ne lui dis pas qu'il est tout à fait dans les mêmes dispositions. Sa bite devient douloureuse à force de bander si fort. Il sait que l'assaut sera bref, bestial sans préliminaires.

 

- Tu veux que je monte sur le lit ?

- Non reste là et ne bouges pas, tu vas l'avoir ma bite !

- Oh ! Oui, donne-la moi, ta bite !

 

La capote est vite posée, il se positionne derrière la belle…

 

Dilemme ! Il ne sait d'abord dans quel trou la prendre, mais cet œillet brun qui le nargue emporte la décision. Sa bite quémande l'entrée de son étroit conduit, ripe une première fois, mais entre à la seconde tentative. Il l'a fait pénétrer bien à fond puis commence à limer sous les cris de Parma qui jouit en continue comme une malade.

 

Après seulement cinq minutes de va-et-vient effrénées, Portillo hurla sa jouissance en se prenant pour le roi de la jungle.

 

Il décule, Parma épuisée s'est affalé sur la moquette, elle est trempée comme une soupe. Bon prince, Luis Portillo va chercher une serviette dans la salle de bain et lui essuie les fesses, il la fait se relever.

 

- On ne peut pas se reposer un peu ?

- Si j'allais te le proposer !

 

Trois minutes après ils dormaient sur le lit, la femme sur l'épaule de l'homme.

 

Portillo sortit se son sommeil le premier, il regarda Parma dormir et se dit que décidemment cette femme était un véritable canon.

 

Il n'avait rien d'un sentimental, son seul amour aimait-il à répéter, c'était le fric, pourtant sans qu'il ne comprît vraiment pourquoi, il s'attachait un peu à la belle Parma et il n'avait nulle envie de la jeter d'autant que lui retrouver une remplaçante auprès de Dereine n'avait rien d'évident...

 

Maintenant qu'ils avaient bien baisés, il estima qu'elle était en condition pour un petit "briefing psychologique".

 

- Je pense à un truc, lui lança-t-il, quand elle fut réveillée, ça te dirait vraiment de devenir célèbre ?

- Pfff, je ne le fais plus d'illusions, j'ai tourné dans quatre films, des petits rôles sans intérêt, il parait que je suis trop glamour, avant pour réussir il fallait juste coucher, maintenant en plus il faut un nez trop court ou des boutons sur le menton. Alors désolé, je ne vais ni me faire raccourcir le nez, ni me faire greffer une verrue sur la tronche.

- Une supposition ! Juste une supposition...

- C'est ça supposons !

- Supposons donc que tu te fiances avec Dereine...

- Ça va pas non ?

- On a dit qu'on était dans les suppositions. Tu vas faire la couverture des magazines people. Un mois après le mariage, nouvelle campagne de presse, un mois plus tard : séparation. Et après il y aura le divorce ! Quatre occasions de te mettre sur le devant de la scène ! En plus pour les noces, je vais m'arranger avec mon avocat pour qu'il te fignole un contrat de mariage. Au moment du divorce tu auras une pension alimentaire de reine. Pas mal mes suppositions, non ? 

- Humm !

- Ça te laisse sans voix, hein ?

- Je ne joue pas avec les sentiments des gens.

- Tu m'as déjà sorti ça tout à l'heure, mais je sens comme une baisse de conviction.

- Pas du tout !

- Si tu pouvais faire tout ça en donnant l'impression de rester relativement réglo, tu le ferais ?

- Faut voir.

- Alors écoute...

 

Samedi 27 juillet

 

Et le lendemain matin Parma Schuller téléphonait à Michael Dereine :

 

- Qu'est-ce tu veux ? Bougonna ce dernier.

- M'excuser pour hier !

- Et ça va changer quoi ?

- C'était si inattendu, j'ai perdu les pédales, après j'ai regretté, j'en ai pas dormi de la nuit ! Je peux te voir ?

- T'as toujours les clés, passe à la maison, j'y serais vers 18 heures.

 

Bref, Parma lui joua la grande scène de la repentie :

 

- Ce qui m'a fait peur, c'est que ta proposition venait trop tôt, après je me suis dit que refuser une telle preuve d'amour était infiniment stupide, et bla-bla-bla...

 

Dereine trop content de la récupérer ne discuta pas et quand elle tenta de temporiser "En allant si vite, on prend des risques, il faut en être conscient..." il ne l'entendit pas.

 

Eté

 

Parma eut beaucoup de mal à imposer Luis Portillo comme impresario exclusif de Michael Dereine, mais elle y parvint. Elle en fût très fière, son portefeuille aussi !.

 

Portillo médiatisa à outrance les fiançailles du couple, cependant Parma refusa de faire vie commune avant le mariage. 

 

- Mais enfin, pourquoi ?

- Question de principe !

- Mais enfin... Puisqu'on couche ensemble...

- Ça n'a rien à voir ! Et ce n'est pas négociable.

- Ah bon ?

 

Les intentions de Parma étaient de suivre le plan proposé par Portillo, mais en l'adaptant "a minima". Aussi sortirait-elle deux fois par semaine avec son fiancé, mais pas plus, puis quand viendrait le mariage, elle le plaquerait comme une vieille chaussette dès que serait dégonflé le battage médiatique.

 

Dereine n'était pas trop fier de la façon dont Maria Baule avait été dépossédé des contrats au profit de Luis Portillo. Il estima que le temps était venu de lui fournir des explications. Celle-ci stupéfaite du toupet de son ex-gigolo réprima une forte envie de s'en débarrasser avec perte et fracas avant que son intuition féminine lui intima de la boucler.

 

"S'il revient me voir, tout n'est peut-être pas perdu, à moi de savoir le manipuler pour qu'il casse ses contrats avec Portillo."

 

Et elle avait déjà quelques idées...

 

Lundi 2 septembre

 

Romain Framboisert avait fait breveter un ingénieux système de fermeture de portes qui intéressa une grosse boite spécialisée dans les clôtures de sécurité. Un contrat très intéressant fut signé. Framboisert poussa un ouf de soulagement, son entreprise ne serait plus tributaire des aléas des commandes de Robert Perronoux !

 

Et quand ce dernier se présenta, c'est tout joyeux qu'il le reçut !

 

- Ah Monsieur Perronoux permettez-moi de vous offrir un verre de cet excellent whisky, j'ai une grande nouvelle à vous annoncer !

- Ah ?! Dites-moi !

- Trinquons d'abord !

- Vous savez, je bois peu d'alcool.

- Et bien, faites une exception !

 

Perronoux bu le breuvage par politesse, en fait il n'appréciait pas trop.

 

- Ça me monte un peu à la tête ! Alors cette nouvelle ?

- C'est dans l'enveloppe, ouvrez là !

 

Perronoux, perplexe ouvrit le pli et y découvrit une médaille : la médaille du mérite de Framboisert.

 

- Qu'est-ce que ça signifie ?

- Que je n'en ai plus besoin, je livrerai la semaine prochaine la commande que j'ai en cours avec le ministère et après, je me passerais de vos services.

- Ça tombe mal, j'allais justement vous passer une commande personnelle.

- Une commande personnelle ?

- Ben oui !

- Dites toujours !

 

Framboisert n'avait aucune envie de donner suite, mais plus il en saurait plus il pourrait se venger efficacement de cet emmerdeur en le rabaissant.

 

Perronoux sorti une feuille de sa poche :

 

- Un petit dispositif dont l'idée me trotte dans la tête depuis plusieurs semaines. Si c'est réalisable, on pourrait le produire en masse, il y aurait un paquet de fric à se faire.

 

Framboisert lu. Ce que demandait son interlocuteur était assez simple et demanderait à peine une journée de travail, il pouvait prendre sa commande et lui facturer un mois de travail, ce serait toujours ça de pris.

 

- Ça va vous coûter un bras !

- Mais non ! Vous n'auriez pas un verre d'eau ? Votre whisky me reste sur l'estomac.

- De l'eau après le whisky, vous allez être malade, il ne faut jamais faire une chose pareille. Non il faut combattre le mal par le mal, reprenez en plutôt un verre.

- Vous croyez ?

- Mais oui ! Trinquons !

 

Perronoux se mit à siroter son nouveau verre. Ça commençait à tourner rapide dans sa tête.

 

- Et à quoi ça va servir votre machin ? Demanda Framboisert.

 

Alors Perronoux se lança dans une diatribe entrecoupée de hoquets dans laquelle il se mit à fustiger pêle-mêle le relâchement des mœurs, le travail des femmes, le divorce par consentement mutuel, le concubinage, la prostitution, l'abandon des registres d'hôtels et la publicité pour la lingerie féminine.

 

- Vous ne seriez pas un peu frustré, par hasard ?

- Non, non, non, non, non ! Psalmodia-t-il

- Et vous croyez vraiment que je vais accepter d'honorer votre commande ?

- Oui, oui, oui, oui, oui !

- Vous savez combien ça vous coûterait ?

- Oui, oui, oui, oui, oui !

- Vous n'aurez jamais cette somme !

- Ça ne me coûtera rien du tout !

- Ah oui ? Et pourquoi donc ?

- Parce que on va s'associer !

- Jamais de la vie !

- Si, parce que si vous refusez, je balance aux flics que c'est vous qui êtes à l'origine de la fuite des instructions de sécurité du coffre de la bijouterie Brougnard.

- Ben voyons !

- Je parle sérieusement !

- Vous voici promu maître chanteur à présent ! Belle promotion ! Bon je vous ai assez vu, foutez-moi le camp.

- D'accord, je vais directement à la police ou j'attends demain ?

- Que voulez-vous que ça me foute ? Pour faire chanter les gens, il faut avoir du solide, là vous n'avez rien, ce sera votre parole contre la mienne, cassez-vous vous me donnez envie de gerber

 

Mais Perronoux resta assis sur son piège, narguant son interlocuteur :

 

- Détrompez-vous, des preuves de votre complicité, j'en ai, et des belles en plus !

- Ah, oui ? J'aimerais bien savoir.

- Voyez-vous, j'ai une manie depuis que je suis gosse, je recueille tout ce qui peut me servir, je ramasse, je note et depuis quelques années j'enregistre. Vous ne pouvez pas savoir comme c'est utile ! C'est vraiment dégueulasse votre whisky, faut vraiment être pervers pour picoler des trucs pareils !

- Et alors, c'est quoi votre preuve ?

- Quand vous m'avez commenté avec force détails, comment fonctionnait le boîtier du sas de la bijouterie Brougnard, j'ai tout enregistré. 

- Ah oui ?

 

Framboisert se lève, blanc comme un linge et d'un coup bien ajustée éclate le nez de Perronoux qui se met à ruisseler de sang.

 

- Et maintenant disparaît ! Connard !

- Vous allez le regretter !

 

Framboisert fit une boulette avec la feuille que lui avait passé Perronoux et la jeta au panier, puis saisit d'une sorte de remords, la reprit, la défroissa et l'enfouit dans un tiroir, ça pourrait peut-être servir !

 

Framboisert dormit mal cette nuit-là, il avait beau se dire que Perronoux ne mettrait jamais sa menace à exécution, il n'arrivait pas à se rassurer. Il ne croyait pas à cette histoire d'enregistrement, mais l'autre avait l'esprit tellement retord qu'il le savait capable de tout.

 

Le lendemain matin alors qu'il prenait son petit déjeuner, sa femme se mit à rouspéter gentiment :

 

- Tu en as fait un cirque cette nuit, et que je me tourne, et que je me retourne, qu'est-ce qui t'arrive ?

- Un mec qui m'emmerde au boulot, je vais régler ça aujourd'hui.

- Ah, bon ! Dis donc, il y avait un message sur le téléphone fixe, un message avec ta voix ! Un truc de ton boulot !

- Hein ? Tu l'as effacé ?

- Non, je vais te chercher le téléphone...

 

Et alors, Framboisert, subjugué entendit l'intégralité de la longue explication de texte qu'il avait fait devant Perronoux au sujet de l'affaire Brougnard. Il devint livide.

 

- C'est quoi ? T'es tout blanc : Explique-moi ! 

- C'est justement le mec qui m'emmerde, il a enregistré des trucs à mon insu, une histoire de brevet, il faut que je règle ça avec mon avocat !

- C'est pas grave au moins ?

- Non, mais ça m'emmerde !

 

Evidemment Perronoux le rappela au travail.

 

- Alors la nuit a porté conseil ?

- Si on vous le demande... Bon, je n'ai pas de temps à perdre, vous voulez quoi ?

- Tout simplement que vous me réalisiez le petit gadget que je vous ai décrit.

- C'est tout ?

- C'est tout, mais vous allez me le faire gratuitement, je ne vais quand même pas payer une personne qui s'abaisse à faire le coup de poing pour régler ses problèmes d'ego.

 

Framboisert tenta de refouler une montée d'adrénaline.

 

- Et une fois que ce sera fait, vous allez me demander quoi d'autre encore ?

- Rien, vous avez ma parole !

- Pfff ! Votre parole !

- Alors ?

- Rappelez-moi à 17 heures ! Mais avant faxez moi votre papelard.

- Je ne l'ai pas repris, la dernière fois que je l'ai aperçu, il était sur votre bureau !

- Ah ! C'est vrai !

 

Le projet n'était pas trop compliqué à mettre en œuvre, il le réaliserait en "heures sup" pendant trois ou quatre jours, sans doute moins. Par contre Perronoux avait complètement omis l'aspect protection, son gadget serait forcément fragile, mais Framboisert n'avait pas envie de s'emmerder avec ça !

 

- O.K., je vais vous le construire votre joujou. Le prévint-il à 17 heures.

- Il vous faut combien de temps ?

- Un bon mois !

 

Samedi 5 octobre

 

Pendant la garden-party qui suivit le mariage, Parma brancha Portillo :

 

- Tu ne m'as toujours pas trouvé un rôle au cinéma ?

- T'es gonflée, j'ai donné ton nom à un producteur, tu as refusé sa proposition.

- Ah, bon, il venait de ta part, celui-ci ? Il m'a dragué, j'ai couché avec lui et tout ce qu'il me propose, c'est un troisième rôle ! J'en veux pas des troisièmes rôles, ce que je veux c'est un second rôle et un bon !

- T'es pas assez connu, le buzz autour du projet de mariage de Michael Dereine n'a pas autant fonctionné que je l'espérais. Son dernier album est une merde, il a joué les divas et a contesté mes choix, résultat, ça s'est mal vendu, et puis il n'est pas tout seul, il y a de la concurrence. S'il ne redresse pas la barre au prochain album, il va tomber dans les oubliettes.

- Non, mais tu te rends compte de ce que tu es en train de me dire ? Me voilà mariée avec un looser ! Dès que les journalistes seront barrés, moi je rentre chez moi !

- Certainement pas ! 

- Comment ça, "Certainement pas" ? Tu ne vas pas me donner des ordres, non ?

- Ce ne sont pas des ordres, c'est un conseil, si tu fais ça ta carrière est foutue !

 

Parma poussa un grand soupir de soulagement.

 

- T'es belle quand tu soupires !

- Te fous pas de ma gueule. Dis-moi ce qu'il faut que je fasse puisque t'es si malin !

- L'échec de son album est une bonne chose, il va m'écouter maintenant et le prochain va marcher du tonnerre. On va reparler de lui et donc de toi. Et quand l'intensité commencera à baisser on parlera du divorce :

- Et ça va prendre combien de temps !

- On va dire trois mois...

- Autrement dit : ça en sera quatre ou cinq ! Putain ! Cinq mois avec cet abruti, c'est trop ! Et le voyage de noces, il va falloir que je me farcisse le voyage de noces, je vais craquer, c'est inhumain ce que tu me demandes.

- Mais je ne te demande rien ! L'objectif c'était que Dereine signe avec moi, c'est fait. J'ai simplement envie de t'aider, de te lancer, mais pour ça faut rester avec lui.

 

Parma éclata en sanglots, tandis que Portillo s'éloignait. On se pressa autour d'elle, elle invoqua le stress.

 

Elle échappa à la nuit de noces, Dereine étant complètement bourré, mais dû supporter les huit jours d'un interminable voyage de noces. Elle dû considérablement prendre sur elle pour prendre son "mal" en patience. (Son mâle aussi par la même occasion) 

 

Lundi 7 octobre

 

Framboisert avait envoyé un message laconique à Perronoux :

 

"Votre truc est prêt, rendez-vous dans le quartier de la Gare de Lyon au café qui fait le coin du boulevard Diderot et du Quai de la Rapée à 18 h 30. Je n'aurais pas beaucoup de temps, je prends le train juste après."

 

Perronoux arriva et repéra Framboisert attablé derrière un demi, il lui tendit une main que ce dernier prit un malin plaisir à refuser avec dédain.

 

- Voilà, c'est fait, c'est testé, dans cette enveloppe, il y a le protocole de fabrication et les résultats des tests. J'ai cinq minutes pour répondre à d'éventuelles questions, après j'ai un train à prendre, et j'espère ne plus jamais entendre parler de vous.

- Est-ce que ça résiste à la chaleur ?

- Hein ? Ça s'utilise dans des conditions normales de température !

- Mais est-ce que ça supporterait un passage en machine à laver.

- Je ne crois pas, non !

- C'est embêtant, ça, vous partez longtemps ?

- Ça ne vous regarde pas !

- Il faut que mon invention soit protégée d'un passage en machine accidentel.

- Ce n'était pas dans votre cahier des charges

- Je n'y avais pas pensé.

- Adressez-vous à un bricoleur, il vous fera un étui de protection, j'ai justement une carte dans mon portefeuille…

- Je préférerais que vous vous en occupiez vous-même !

- Faut que j'y aille.

- Occupez-vous en à votre retour.

 

Framboisert se leva sans un mot et quitta le bistrot, il n'en avait donc pas fini avec Perronoux. En aurait-il fini un jour ?

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 18:51

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 3 par Maud-Anne Amaro

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3 - Parma et Michael 

 

Et le soir même, Parma Schuller, bien briefée par Portillo se laissa draguer par Michael Dereine au cours d'un cocktail. Elle avait mis une petite robe noire assez moulante mais au décolleté modeste. Un seul échange de regard près du buffet déclencha tout. 

 

- Bonsoir !

- Bonsoir, vous êtes Michael Dereine !

- Et, oui c'est moi !

- Vous êtes encore plus mignon qu'à la télé !

- Et vous, vous avez des yeux magnifiques, je ne pense pas vous connaitre, c'est dommage d'ailleurs !

- Personne ne me connait, j'ai bien un imprésario, mais il ne m'a pas encore trouvé de travail.

- Dans la chanson ?

- Non au cinéma !

- Avec votre physique vous devriez faire une jolie carrière.

 

Il n'en peut plus, Dereine, il devant lui la femme de sa vie, brune, bien faite, le visage en fête. Elle respire la joie de vivre et la bonne humeur, et en plus son parfum est envoutant.

 

- Si nous sortions sur la terrasse ?

- Volontiers !

 

Trois minutes plus tard, ils s'échangeaient un baiser fougueux.

 

- Vous êtes seule dans la vie ? Osa-t-il demander.

- J'ai rompu avec mon petit ami, il y a deux mois, alors, effectivement, je suis seule dans la vie.

- J'aimerais vous connaitre davantage.

- Suis-je si intéressante que ça ?

- Pour moi, oui, je vous trouve… comment dire…

- Embrassez-moi encore !

 

Serrés l'un contre l'autre, Parma sentit le sexe de Michael durcir. Il fallait jouer serré, profiter de la situation sans passer pour une fille facile. Elle fit en sorte que le baiser se prolonge longtemps puis finit par s'écarter.

 

- Il faut peut-être mieux qu'on en reste là, sinon je sens que je serais capable de faire des bêtises.

- Si je vous disais qu'il y a des années que je rêve d'une femme comme vous ! 

- Vous ne me connaissez pas !

- Mais je vous répéte : je ne demande qu'à vous connaitre davantage.

- Pourquoi pas ? Après tout vous êtes plutôt bel homme et vous me paressez fort correct.

- Quittons ces guignols, je vous emmène chez moi.

- Et que fera-t-on chez vous ?

- Connaissance !

- Jolie réponse, alors c'est d'accord.

 

"Bingo ! Acte 1 réussi" se dit Parma. "L'acte 2 ce sera le plumard".

 

- Je vous offre le champagne, il sera meilleur qu'au cocktail. Proposa Michael une fois qu'ils furent dans son appartement.

- Volontiers !

 

Il servit deux coupes.

 

"Ne pas relâcher la pression, ne pas commencer à raconter ma vie, l'objectif c'est le plumard" se répéta la jeune femme 

 

- On trinque à quoi ?

- A notre rencontre, bien sûr !

- Vous connaissez le baiser au champagne ! Demanda Parma.

- Non !

- On avale un peu de champagne, mais on en laisse un peu dans la bouche, et on s'embrasse, il paraît qu'en faisant ça on se porte bonheur mutuellement et en plus ça permet de connaître les pensées de l'autre.

- Alors essayons !

 

Ils s'embrassent, collées l'un à l'autre, Parma sent son sexe qui bande de nouveau. Elle attend qu'il prenne l'initiative d'aller plus loin. Mais ça ne vient pas, alors elle se lance.

 

- Michael, je ne voudrais pas qu'il y ait d'ambiguïté entre nous ? Je ne voudrais pas que vous me preniez pour une fille facile, je ne le suis pas.

- Mais…

- Chut ! Mais il y a des moments dans la vie où le corps parle à notre place ! Je vous désire, Michael, je vous désire physiquement, je voulais que vous le sachiez.

- Et bien voyez-vous, moi c'est pareil…

- Alors c'est quand vous voulez ?

- Maintenant ?

- Oh oui !

 

Et Michael Dereine prit Parma Schuller par la main et la conduisit dans sa chambre 

 

Pour la première fois il tenait dans ses bras une femme pour qui il avait eu un coup de foudre.

 

Au lit ils se débraillèrent mutuellement dans la plus grande confusion. Et après d'inévitables pelotages Dereine pénétra Parma en position du missionnaire, il voulait lui prouver qu'il était un homme et non pas un impuissant, et profita de son érection exceptionnelle en se démenant tel un beau diable à tel point qu'il cracha son plaisir au bout d'à peine cinq minutes.

 

Parma ne put que simuler, mais elle s'en foutait, elle était en mission commandée et Michael était sans doute mignon dans son genre mais n'était pas vraiment son genre d'homme.

 

L'après coït est généralement le temps de la cigarette, mais aussi parfois celui des grandes déclarations et Michael n'en fut pas avare et débitait des serments d'amour à la louche à tel point que Parma se demanda si cette affaire n'allait pas trop loin.

 

Le lendemain devant le café crème, Michael renouvela ses déclarations de la veille et affirma qu'il avait passé là la plus belle nuit d'amour de sa vie…

 

"Il appelle ça une nuit d'amour, à peine cinq minutes de rentre dedans pendant lesquelles je n'ai rien senti ! Un peu barge, le mec !"

 

- Tu fais quoi aujourd'hui ? Demanda-t-elle.

- Rien de spécial, tu veux qu'on reste ensemble ?

- Je veux bien, mais faudra que je te laisse pendant une heure, je dois voir mon imprésario pour un truc.

- A quelle heure ?

- Faut que je lui téléphone, mais j'y pense tu n'as qu'à venir avec moi, tu verras c'est un type formidable.

- Un type formidable ?

- Oui, mais ne soit pas jaloux, il a 60 ans, je ne suis pas attiré par les vieux, et puis je suis une fille sérieuse. D'accord je t'emmène ?

- Je sais pas !

- C'est un mec qui a énormément d'influence dans le show-biz, ça peut peut-être t'aider pour ta carrière.

- Je suis déjà bien conseillé, tu sais !

- Je n'en doute pas mais deux avis valent toujours mieux qu'un.

 

Parma manœuvra si bien qu'ils se rencontrèrent tous trois au restaurant. Luis Portillo expliqua alors à Dereine qu'il appréciait son talent et son travail qu'il se faisait fort de doubler ses cachets… quant aux contrats signés avec Maria Baule, ce n'était pas un problème, il suffirait de les faire dénoncer par son cabinet juridique. Dereine fut impressionné par le charisme et le bagout de Portillo et intéressé voire alléché par ses propositions mais demanda néanmoins à réfléchir, ne souhaitant pas faire de peine à Maria Baule. 

 

Parma Schuller fut donc invitée à augmenter la pression, ce qu'elle accepta de faire sans rechigner. 

 

Ce ne fut pourtant pas si évident. Si Dereine s'était sérieusement amouraché. Parma s'ennuyait avec lui, ses centres d'intérêt comme le culturisme ou le football, n'était pas les siens. Ils rencontraient des gens, ils allaient en boite, et Parma avait à chaque fois l'impression qu'il la baladait comme un gadget genre : "Regardez la bimbo que je me suis dégoté, mais attention pas touche, elle est à moi !" 

 

Au plumard les choses se dégradaient en ce qui concerne Michael. Sa vigueur "bitale" des premiers émois ne dura pas bien longtemps et ses troubles de l'érection recommencèrent à se manifester de façon de plus en plus fréquentes 

 

Elle s'en ouvrit auprès de Portillo.

 

- Alors on est en où ? Lui demande ce dernier.

- Stand bye ! Le changement de son imprésario n'est pas vraiment sa préoccupation première en ce moment.

- Et tu sais pourquoi ?

- Oui, il ne bande plus !

- Il y a une raison ?

- J'en sais rien, il y a eu une première période où ça marchait plutôt bien, pour lui j'entends ! Ensuite une autre où ça partait en couilles, mais je faisais celle qui ne m'en rendais pas compte, jusqu'au jour où ça n'a plus été possible. Et maintenant, c'est bien simple, il me dit qu'il ne veut plus baiser. Et il commence à me tenir un discours du genre "Je ne pourrais jamais te rendre heureuse, reprend ta liberté…"

- Tu lui a conseillé de consulter !

- C'est une vraie tête de mule, il se persuade que le problème est uniquement psychologique, mais qu'il en a déjà consulté un et que ça n'a pas donné les résultats qu'il espérait.

- Cette situation, est-ce qu'elle a des répercussions sur ses activités professionnelles.

- Plutôt, oui ! Il ne fout plus rien et son imprésario se désespère !

- Comment tu le sais !

- Il me l'a présenté, c'est Maria Baule, une nana de la télé, elle m'a même pris à part pour me demander de le "secouer" !

- Pourquoi tu ne lui ferais pas pendre du viagra en douce ?

- Il ne peut pas, il prend des médicaments pour le cœur !

- O.K. Donc la sagesse nous conseille de laisser tomber ! Mais rêvons cinq minutes, admettons que tu arrives à le sortir de cette situation, à ce moment-là, il sera fou de joie et il ne pourra plus rien te refuser, je reprends ses contrats, et j'empoche le pactole.

- Oui, mais comme je n'ai pas de pouvoir surnaturels, je préfère laisser tomber… J'ai fais ce que j'ai pu… On fait les comptes maintenant, ou il faut que je revienne ?

- Parma si tu y arrive, je te triple ta prime.

- Mais enfin, ce n'est pas possible !

- Essaie ! On se donne encore une semaine, juste une semaine.

- C'est reculer pour mieux sauter !

- Moi aussi j'ai parfois des difficultés pour bander, tu veux t'exercer avec moi !

- Ça va pas non ? Euh, je veux dire… en fait je ne sais pas ce que je veux dire…

- La dernière fois avec Berthier, t'avais apprécié, me semble-t-il ? Lui rappelle-t-il.

 

"C'est vrai qu'il m'avait fait mouiller, ce con !"

 

Et tout en disant ça, la main droite de Luis Portillo se porte sur le sein droit de Parma Schuller. Elle ne proteste pas.

 

"Comment lui faire comprendre qu'il faudrait qu'il m'oblige ?"

 

- La dernière fois j'étais excitée parce que tu faisais des trucs avec ton collègue.

- Tu veux que je l'appelle ?

- Non, enfin, je ne sais pas, tu fais d'autres choses avec lui ?

- Comment ça ?

- D'autres choses que… que sucer ?

- Ah, la petite coquine ! Tu voudrais savoir si on s'encule ?

- Je me demandais juste…

- Et t'aimerais regarder ça ? T'aimerais voir la bonne bite de Berthier rentrer dans mon cul ?

 

Il s'aperçoit que la jeune femme est énormément troublée par ses propos.

 

- Je suis sûre que tu mouilles !

 

Elle en répond pas, elle n'est pas maître de la situation, alors elle se lance et d'une voix tremblante elle lui dit :

 

- Fais-moi ce que tu veux, fais-moi faire ce que tu veux ! 

- Faudrait savoir ! D'abord tu me suggères de me faire enculer par Berthier et maintenant tu joues les soumises.

 

Elle ne répond pas, complétement déboussolée.

 

- Et puis le but du jeu c'est de me faire bander, ne nous éloignons pas du sujet…

- Je dois me déshabiller ?

- Oui, et je vais faire pareil.

 

C'est la deuxième fois que Portillo voit Parma intégralement nue. Sa bite est demi-molle, il est persuadé qu'il lui suffit de caresser quelques instants la jeune femme pour avoir une érection correcte, mais ce n'est pas le but de l'opération, ça le frustre un peu mais il se dit qu'il se rattrapera après.

 

- Dommage que Berthier soit absent, la prochaine fois qu'on en aura l'occasion, je me ferais enculer devant toi !

- Oui ! 

- T'en meurs d'envie, hein ?

- C'est de la curiosité !

- Tu parles d'une curiosité ! Mais avant tu me prépareras mon petit cul !

 

Un flash ! La dernière fois, elle avait refusé de lécher le cul de Portillo quand Berthier le lui avait suggéré.

 

- Si tu m'obliges à le faire, je le ferais !

- Tu me feras quoi ?

- Ben je te lécherais le cul !

- Mais tu veux qu'on t'oblige !

- Oui, enfin, comme ça par jeu !

- Tu ne serais pas un peu maso sur les bords, toi ?

- Juste comme ça !

- Alors tu vas m'obéir !

 

"Enfin !" se dit-elle.

 

- Je suis sûr que tu mouilles ! Ecarte-moi ta chatte que je regarde !

 

La jeune femme s'exécuta sans problème, effectivement, elle mouillait. Portillo résista à la tentation d'aller lui fourrer son doigt.

 

- Approche-toi de moi, et fais-moi les seins !

- Comme l'autre fois ?

- Allez ! Commence doucement, je vais te guider ! Non plus fort que ça, maintenant tu les tires et tu les tords, un peu plus fort, c'est presque ça, continue, comme ça, oui comme ça ! Oh, c'est bon ! Continue ! Tu me fais bien bander, salope !

 

Parma vérifia ! Effectivement la zigounette de Portillo était devenue aussi raide qu'un barreau de chaise.

 

- Encore, encore, j'adore ça ! Oui comme ça tu tournes et t'appuies. Bon petite pause !

 

Et fou d'excitation Portillo se mit à caresser et à embrasser compulsivement la belle brune sur tout son corps. Cette fois son doigt s'aventura dans la chatte et y effectua quelques va-et-vient ponctués par un curieux bruit de floc-floc.

 

Il finit par se dominer un peu

 

- Bon j'explique, pour les tétons des mecs, personne à fait de statistiques mais la plupart aime ça. Maïs pas tous, il y en a ça ne leur fait rien du tout, et d'autres qui ne supportent pas. En tous cas, faudra que tu essaies avec Dereine. D'accord ?

- Il faudra déjà qu'il se déshabille…

- Je te fais confiance, tu trouveras bien un truc. Maintenant on va parler cul. Il y a plusieurs choses à essayer. La fessée, il y a beaucoup d'hommes qui aiment ça, tu verras bien, tu essaie, tu commences doucement, tu verras bien la réaction. Plus hard maintenant, le trou du cul ! Est-ce que tu as déjà regardé un trou du cul de près ?

- Euh, non pas de près. 

- C'est une grave erreur ! Extérieurement un trou du cul c'est un trou du cul que ce soit un trou du cul de femme ou un trou du d'homme. Certains sont très moches, mais beaucoup sont charmants. A l'intérieur c'est différent pour les hommes, il y a la prostate…

 

Bref il lui fit un véritable, cours d'anatomie sexuelle qu'il est inutile de rapporter ici dans son intégrité.

 

- …Alors évidemment la plupart des hommes refusent d'admettre le plaisir anal, ils ont l'impression que l'on fait une atteinte à leur virilité… et pourtant au temps de bordels, la feuille de rose était très prisée.

- La feuille de rose ?

- C'est comme ça qu'on appelle le léchage de l'anus. Bon et maintenant assez causé, lèche moi le cul !

- Michael Dereine ne voudra jamais que je lui fasse ça…

- T'en sais rien ! On ne connaît jamais les gens ! Alors tu me lèches ou t'attends la chute des feuilles ?

 

Alors Parma se lança ! Elle commença par mettre sa langue en contact avec les bords plissés et y délecta un goût acre qui ne perdura pas. Puis elle effectua des cercles concentriques, sa langue se rapprochant de plus en plus de la cible, pour finir par en quémander l'ouverture. L'anus s'entrouvrit et elle continua à lécher provoquant d'étranges miaulements chez Portillo.

  Martinov16c1.jpg

- Maintenant le doigt !

 

Elle le doigta quelques minutes, puis Portillo sortit d'on ne sait où un joli godemiché.

 

- Bon, ça tu sais ce que c'est, où il faut que je t'explique !

- Quand même !

 

Il lui tendit le gadget.

 

- Tu veux que je me l'introduise !

- Non tu vas me l'introduire dans mon cul ! Dans mon cul à moi.

- T'es vraiment un gros cochon, toi alors !

 

Mais elle ne se déroba pas, bien au contraire, car si elle avait accompli les gestes précédents par souci de perfectionnement voire par esprit de soumission, introduire un gode dans le cul d'un mec, cela l'excitait, allez savoir pourquoi ?

 

Elle y alla donc de bon cœur à ce point que Portillo qui avait prévu une suite, ne put la mettre en pratique, son sexe redevenu flaccide s'étant mis à s'inonder d'un étrange liquide incolore. Il se mit alors sans plus s'occuper de Parma à rechercher des lingettes corporelles dans ses tiroirs.

 

Parma n'avait pas pris son plaisir, elle n'osa pas solliciter Portillo et se rhabilla en silence.

 

- Je te laisse y aller, et n'oublie pas si tu réussis, je triple la prime ! 

 

Le soir même, Parma avait rendez-vous avec Dereine rue de la Boétie près des Champs-Elysées. Elle avait pris le temps de faire quelques emplettes afin qu'elle soit habillée sexy mais non provocante, exactement comme l'aimait le chanteur. Elle se maquilla savamment et ne lésina sur la quantité de parfum qu'elle s'envoya sur la tronche.

 

- Et bien ! T'es de plus en plus belle, toi ! Qu'est-ce qui t'arrive ?

- Rien de spécial, mais comme je te sens un peu déprimé en ce moment, j'ai voulu te faire plaisir...

 

S'il était vrai que cette vision idyllique ravissait Dereine, elle lui compliquait aussi sérieusement son projet de la soirée : il avait en effet l'intention de lui annoncer la rupture définitive de leur relation.

 

- On va manger des fruits de mer ? Proposa-t-il

- Tu ne préférais pas autre chose, j'ai envie d'une bonne viande rouge bien saignante avec un bon pinard ?

- C'est comme tu veux, il y a un bon resto tex-mex un peu plus loin…

 

Ils y allèrent donc. Et quand le loufiat s'enquit des boissons de ses "messieurs-dames", Parma qui avait un plan commanda une bouteille de Gevrey-Chambertin.

 

- Mais tu ne vas pas boire une bouteille entière ? Protesta Dereine.

- C'est pour nous deux et c'est moi qui la paie !

- Mais tu sais bien…

 

Oui, elle savait bien : Dereine buvait peu d'alcool, une bière de temps en temps, du champagne pour les occasions, mais rarement du vin. 

 

- Tu goûteras, tu ne vas quand même pas boire du coca-cola avec une côte de bœuf !

 

Le loufiat revint se livrer au cérémonial de la bouteille : présentation de l'étiquette, service d'une lichée dans le verre de Monsieur et attente de son verdict dans une attitude constipée.

 

- J'y connais pas grand-chose, faite goûter à Madame.

 

Madame apprécia 

 

- Je vais t'expliquer un truc, pour retrouver la forme rien de tel qu'un bon apport en protéines et en vin rouge.

- Mais enfin, ce n'est pas mon truc !

- Ça fait rien, on trinque ! Alors c'est comment ?

- Je ne suis pas amateur !

- Evidemment tu bois ça comme du coca, c'est pas comme ça qu'il faut faire. D'abord tu le renifles, le vin ça se goûte aussi avec le nez. Après, tu en prends une gorgée dans ta bouche, tu ne l'avales pas tout de suite, tu le mâches et tu l'avales lentement.

 

Il s'exécuta sans grande conviction.

 

- Non décidemment, je n'apprécie pas !

- Mais ça va venir, il y a des choses qui ne sont pas innées, il faut les apprendre… et après on est récompensé.

 

Bref, Parma le saoula tellement de paroles qu'il avala malgré ses réticences, deux verres de vin. L'objectif était atteint, il fallait qu'il soit juste un peu pompette. Juste un peu !

 

Et de ce fait, éméché et excité, Michael Dereine, se dit alors que sa déclaration de rupture pourrait peut-être attendre un jour ou deux.

 

Il aurait bien terminé la soirée de façon coquine, mais il était à présent tenaillé entre la crainte de l'échec et son envie de faire quelques cabrioles.

 

- On va chez toi ? Demanda Parma, prenant ainsi les devants.

- Oui, mais, je crois qu'on ne fera pas grand-chose, tu m'as fait boire, c'est pas bon pour moi, ça !

- Ce n'est pas grave, j'ai juste envie de dormir contre toi !

- Alors dans ce cas, viens !

 

Et à peine arrivée chez Dereine, Parma se déshabilla intégralement.

 

- Tu fais quoi ?

- J'ai chaud ! Et puis tu aimes tellement me voir à poil…

- Tu sais bien que je ne suis pas en forme en ce moment.

- Et alors ? Ça ne t'empêche pas de regarder et de me caresser, non !

- Non bien sûr !

- Alors mets-toi à poil aussi, moi aussi, j'ai envie de te caresser.

 

Il se déshabilla et elle l'entraina dans la chambre, une fois sur le lit ils s'embrassèrent avec passion. Dereine avait maintenant un début d'érection, mais Parma savait qu'elle ne persisterait pas.

 

Les doigts de la jeune femme s'attardèrent alors sur les tétons du chanteur essayant de les pincer malgré leur très maigre relief.

 

- Tu fais quoi ?

- Je m'amuse !

 

Elle continua mais dû bientôt constater que ce traitement ne lui faisait ni chaud, ni froid.

 

"Merde ! Je m'y prends mal ou pas ? On va essayer autre chose, si ça marche pas je peux dire adieu à ma triple prime !"

 

- Retourne-toi Michael !

- Pourquoi faire ?

- Je vais te masser !

- Pourquoi faire ?

- T'as pas bientôt fini de me demander sans arrêt "pourquoi faire" ? Laisse-moi m'occuper de toi, ça va te détendre.

- J'ai pas besoin de…

- C'est pas interdit d'essayer, non ? Allez, tourne-toi !

 

Parma lui massa le dos et les épaules pendant quelques minutes, mais l'objectif était ailleurs. Et bientôt elle lui malaxa les fesses.

 

- On t'avait déjà dit que tu avais des belles fesses ?

 

Pieu mensonge, car elles étaient fort quelconques.

 

- Non, mes fesses, c'est à moi, je ne les montre pas à tout le monde !

- Et quand je te les tripote comme ça tu aimes !

- C'est marrant !

 

Les mains s'approchent de plus en plus du trou du cul du chanteur. Un doigt commence à fureter sur les plis entourant l'entrée. Dereine ne proteste pas.

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Parma hésite : la langue ou le doigt. Son absence de réaction semble indiquer qu'il n'est pas contre ce qu'elle lui fait, reste à savoir s'il acceptera la suite. Elle décide donc de zapper la feuille de rose, qui de toute façon ne lui disait pas grand-chose, elle mouille son index, donne une légère pression. Toujours pas de protestation. Le doigt entre dans le cul.

 

- Qu'est-ce que tu fais ?

 

Mais la protestation manque de conviction.

 

- Un petit truc spécial !

 

Le doigt s'agite.

 

- Mais arrête ! Marmonne-t-il mollement.

- Laisse-moi faire !

 

De son autre main, Parma passe en dessous des cuisses, lui enserre un moment les testicules, puis remonte.

 

"Bingo, pour l'instant, ça marche !"

 

- Tu bandes, tourne-toi je vais te sucer !

 

Et tout en le suçant, elle lui remet son doigt dans le cul. La bite de Michael reste bien droite. Pour Parma il faut maintenant aller vite, le résultat psychologique en dépend. Pas de fioriture, pas de fantaisie, juste de l'efficacité. Et tandis que son index gauche continue de lui limer le fondement, sa main droite enserre fortement la base de la verge en la masturbant, la langue s'active ciblant la base du gland en des titillement infernaux.

 

A ce régime, Michael Dereine ne tient pas longtemps, son corps se raidit, le sang afflue au-dessus des pectoraux. Il pousse un petit râle. Parma sort la bite de sa bouche pendant qu'il lui inonde la main de son sperme.

 

- Alors mon chéri, c'était bon ?

- Je t'aime ! Répondit-il.

 

Parma n'en revient pas d'avoir réussie. 

 

- Et bien voilà, on sait ce qu'il faut faire maintenant.

- J'ai quand même un peu honte qu'on soit obligé de faire ça pour que j'y arrive !

- Honte de quoi ? Tu crois que tu es le seul mec qui se fait mettre un doigt ? Tout le monde le fait, mais c'est vrai que personne ne le crie sur les toits.

 

"Et il n'y ira pas vérifier, de toute façon." Ajoute-t-elle in petto.

 

Ils ne tardent pas tous deux à sombrer dans le sommeil pour une nuit calme et tranquille

 

Quelques semaines passèrent et ce qui devait arriver arriva : Non seulement Michael Dereine n'envisageait plus de rupture, mais il s'amourachait pour de bon…

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 18:20

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 2 par Maud-Anne Amaro

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2 - Parma l'aventurière 

      

Une fois seul, Dereine essaya de faire le tri dans ses pensées. Le curé sexologue lui avait donc raconté des conneries, il pouvait jouir dans une relation uniquement sexuelle. La solution n'était pas psychologique mais technique. Ce qui l'embêtait c'était justement les détails de cette technique, qu'on soit obligé de solliciter son cul pour y arriver lui déplaisait, mais il chassa l'idée se disant que la pratique n'était sans doute nécessaire que de façon thérapeutique et donc provisoire. Quant à sa relation avec la productrice, si elle perdurait, il était bien conscient qu'elle ne pouvait que faciliter ses chances de passer un jour à la télévision.

 

Et c'est ce qui se produisit.

 

Il passa ainsi avec succès le cap des présélections, puis des éliminatoires, parvint en finale et gagna le concours. Il savait que Maria lui avait donné un coup de pouce, mais ne pouvant croire que la productrice avait tout arrangé jusqu'à la finale uniquement pour sa belle gueule, il s'imagina sincèrement qu'il avait du talent. D'autres le crurent aussi puisque son premier disque bien sirupeux et bénéficiant d'une campagne promotionnelle outrancière à la télévision fit un tabac.

 

Maria Baule prit le soin de lui choisir un imprésario et un directeur artistique dans son propre entourage afin de le garder sous la main. Si en plus ça lui rapportait du fric, pourquoi se gêner ?

 

Michael Dereine se retrouva du jour au lendemain avec un tel lot d'admiratrices qu'il n'avait que l'embarras du choix, mais il n'en profitait que peu.

 

En fait en tant que mâle dominant, son plaisir était d'amener la fille dans la chambre, de la voir nue, de la peloter un peu, puis sans autres préliminaires de la sauter rapido presto. Mais la pénétration échouait à chaque fois, et comme il ne se voyait pas demander à ces demoiselles de lui doigter l'anus, il s'excusait platement, invoquait la panne "qui n'arrive jamais, il fallait que ça tombe sur toi…", puis il virait la fille en évoquant la fatigue, certaines cependant proposaient leur bouche, mais en vain. A ce petit jeu, les filles n'y revenaient pas deux fois et Michael Dereine acquit rapidement dans le milieu la réputation d'être "un mauvais coup". Bien sûr avec Maria Bale, les choses allaient complètement différemment : forcement, puisque c'est elle qui menait la barque et se servait de son pénis comme d'un sex-toys. Mais de tout ça, il s'en foutait, lui ce qu'il attendait, c'était le grand amour.

 

Le grand amour il le rencontra au cours d'un cocktail… Mais le hasard n'y fut pas pour grand-chose…

 

Parma Schuller

 

Parma Schuller est brune, grande et belle, genre italienne. Elle avait eu une scolarité moyenne, n'avait obtenu son Bac que par "miracle", puis avait alterné les périodes de chômage avec des emplois peu intéressants comme caissière ou serveuse. Elle faisait pas mal de bêtises, et si on était indulgent avec elle c'était en raison de son physique, du moins c'était ses supérieurs masculins qui raisonnaient de la sorte, les supérieurs féminins ayant au contraire tendance à l'enfoncer. Avec les hommes, elle allait jusqu’à user de son sexe sans que cela lui pose de problèmes. Elle ne tardait pas alors partout où elle passait à trimbaler une réputation de "Marie couche-toi-là" dont elle se fichait complétement à ceci près que les relations avec les autres femmes devenaient exécrables.

 

La dernière boite où elle avait travaillé faisait dans l'import-export, elle comprit assez vite que le poste qu'on lui confiait ne consistait qu'à être très gentille avec les partenaires commerciaux. Elle s'acquittait de cette tâche avec sérénité et efficacité. Le soir elle regardait des sites pornos sur internet non pas parce que cela l'excitait mais parce qu'elle pensait y apprendre de quoi se perfectionner. Tout allait bien jusqu'à ce qu'on fasse l'erreur de la nommer commerciale à part entière. Ce fut une catastrophe et on la licencia.

 

Alors elle s'était dit pourquoi ne pas se lancer dans le show-biz ?

 

Luis Portillo

 

Luis Portillo dit avoir 50 ans mais en a peut-être plus. Yeux bleus comme la mer calme, épaisse chevelure blanche coiffée à la diable, moustache tombante, grand nez et menton volontaire. Il est imprésario de son état. Flairant le bon coup, il s'était juré de prendre Michael Dereine dans son "écurie". Afin de rendre le coup imparable il se renseigna sur les goûts féminins du chanteur, on lui rapporta qu'il appréciait les grandes brunes, genre italiennes ou espagnoles.

 

Il se trouve qu'il venait de rencontrer une fille aux formes parfaites, recommandée par une personne se prétendant de ses amis. Il l'avait donc auditionné et le constat avait été catastrophique, on ne s'improvise pas actrice, c'est un métier et ça s'apprend. Il lui aurait bien demandé de se mettre à poil, juste histoire de se rincer l'œil, mais en fait ces filles qui venaient sur recommandation avaient tendance à l'agacer et il n'en fit rien.

 

- Je suis désolé, vous avez sans doute des capacités, mais pas suffisamment pour envisager une carrière.

 

La fille ne se démonta pas, elle était prête à tout et joua sans ambages la carte "cul".

 

- Dites-moi franchement, Monsieur Portillo avant que je m'en aille : Comme femme, est-ce que je vous plais ?

- Ah, ça vous êtes bien foutue…

- Vous voudriez en voir plus !

- Ecoutez, je vais vous parler franchement, la jeune fille qui vous a précédé vient de me faire une superbe pipe, alors voyez-vous, comme j'ai le cœur un peu fragile, nous allons en rester là.

 

Sans un mot, alors la fille se leva et ramassa ses affaires et se dirigea vers la porte en tortillant du cul, par pure provocation. Et Portillo qui pourtant en avait vu resta idiot l'espace d'une seconde avant de se reprendre.

 

- Mademoiselle !

- Oui !

- Laissez-moi vos coordonnées, on ne sait jamais, mais je ne veux pas vous laisser de faux espoirs, si je ne vous ai pas appelé d'ici demain soir, c'est que… bon vous avez compris.

 

- Qu'est-ce que je pourrais bien en faire ? S'était demandé Portillo sans trouver de réponse. Et soudain le flash ! Il se précipite sur son interphone.

- La réception ? Il y a une nana, une grande brune qui s'apprête à sortir. Bloquez là et demandez-lui de remonter me voir.

- Comment elle s'appelle

- On s'en fout, euh Parma, Parma Schuller !

 

- Vous avez oublié de me dire quelque chose ? demanda Parma.

- En fait j'ai une proposition à vous faire, asseyez-vous !

- Je vous écoute.

- Dans le milieu de show-biz, il y a plusieurs façons pour se faire connaître, il y en même plein mais on ne va pas les énumérer, l'une d'entre elles consiste à avoir une liaison médiatisée avec quelqu'un de connu et que la presse-people couvrira. En principe ça peut être le début de la célébrité… et pour la suite, il vous faudra la gérer mais on n'en est pas là. Ça vous intéresse ?

- En fait j'étais venu passer une audition, j'ai été nulle et vous me proposez comme lot de consolation de me refiler à je ne sais pas qui, c'est ça ?

- Ce n'est pas n'importe qui, c'est Michael Dereine !

- Bof ! C'est vraiment pas mon genre d'homme ! C'était ça votre proposition ?

- Tout à fait !

- Alors c'est non !

- Et bien au revoir Mademoiselle, désolé de vous avoir retardé.

- Attendez, si j'acceptais je devrais faire quoi exactement ?

 

Portillo commençait à s'agacer, cette fille ne savait pas ce qu'elle voulait, il tapa du poing sur la table.

 

- Je vais tout vous expliquer, mais un : vous me laisser parler et deux : vous allez vous déshabiller s'il vous plait, allez-y !

- Je croyais que vous aviez le cœur fragile ?

- Bon, je vous en prie !

- Je… Je me déshabille à l'arrache ou vous préférez que je vous fasse un strip-tease ?

- Non, pas de strip-tease, c'est juste un contrôle de routine, il y a des filles qui ont des… comment dire… des défauts cachés.

- Vous croyez vraiment que j'ai des défauts cachés !

- Je ne crois rien du tout, ou plutôt je ne crois que ce que je vois, allez, à poil, mademoiselle !

 

Elle fut bientôt en sous-vêtement. Portillo n'en croyait pas ses yeux, cette fille était vraiment canon, et pourtant il en voyait…

 

- J'enlève tout ?

- Ben oui, à poil, c'est à poil !

 

Le soutien-gorge retiré laissa apparaitre deux magnifiques globes magnifiquement arrondis et terminés par des pointes arrogantes légèrement brunâtres.

 

- Pas mal !

 

Elle retira son string et spontanément se retourna afin de faire admirer ses fesses.

 

- Superbe, magnifique ! Commenta Portillo qui commençait à bander. Si vous pouviez écartez votre chatte !

- Pardon ?

- Vous avez parfaitement entendu !

- C'est indispensable ?

- Non, mais ça me ferait plaisir.

- Dans ce cas ! Dit-elle en écartant ses grandes lèvres.

 

C'est à ce moment qu'on frappa à la porte.

 

- C'est qui ?

- Berthier ! Je peux entrer !

- Non ! Reviens dans cinq minutes.

 

Mais l'homme est déjà entré…

 

- C'est juste pour t'apporter le… Oh ! Pardon ! Je te laisse.

 

Parma essaie de dissimuler sa nudité comme elle le peut.

 

- Non, non, reste, c'est toujours bien d'avoir un autre avis ! Comment tu la trouves ?

- Superbe ! Dommage qu'on ne voit pas tout !

- Mais enfin mademoiselle, retirez vos mains !

 

Parma se demande si elle n'est pas tombée dans un traquenard mais retire ses mains.

 

- Elle est trop bandante ! Commente Berthier en se touchant la queue au travers de son pantalon.

- C'est vrai ça ? Demande Portillo en lui mettant la main sur la braguette. Mais c'est vrai qu'on dirait bien qu'il bande, vous voulez vérifier, Mademoiselle ?

- Non, non, je vous crois sur parole.

- Vous avez tort, je vais regarder ça de plus près.

 

Et devant les yeux médusés de Parma, Portillo ouvre la braguette de son collègue et en extrait une jolie bite bien raide qu'il masturbe quelques instants…

 

Ce n'est pas le fait que ce qui se passe en ce moment risque d'un instant à l'autre de tourner en orgie qui inquiète Parma, mais le fait que Portillo ne lui a pas encore précisé quel serait son rôle auprès de Michael Dereine, et que si orgie il y a, ce ne soit pas pour rien.

 

- Je peux me rhabiller ! Demande-t-elle.

- Non, mais asseyez-vous, le test n'est pas tout à fait terminé, pour la mission que je pense vous confier, il faut que je m'assure de vos… comment dire… de vos capacités techniques.

- Ça va peut-être un peu trop loin !

- Pas pour l'instant !

- Alors c'est quoi ce test technique ?

- On le fera si vous acceptez le principe de la mission.

- Oui, dites-moi donc ! Et si ce monsieur pouvait arrêter de se tripoter devant moi…

- Ce monsieur ne vous fait aucun mal. Vous n'êtes même pas obligé de le regarder. Bon alors en deux mots, vous vous arrangez pour vous faire draguer par Dereine, vous couchez avec lui, et une fois qu'il sera bien accro, on passera à la phase 2.

- C’est-à-dire ?

- C’est-à-dire qu'il faudra lui expliquer qu'en signant un contrat avec moi, il gérera bien mieux sa carrière qu'avec la personne qui le chapote en ce moment, mais on reparlera de ça en temps voulu.

- Et c'est comme ça que je vais devenir célèbre ? J'ai du mal à comprendre.

- Ça c'est la phase 3 qui consistera à médiatiser votre relation avec lui. En principe je fais ça très bien !

- Autrement dit, vous me demandez de faire la pute, sans être payée en plus…

- Qui vous a dit que vous ne serez pas payée ?

 

Parma n'osa pas demander combien.

 

- Et pour ce que vous appelez la phase 3, je suis obligé de vous faire confiance ?

- Absolument ! Alors c'est oui ou c'est non ?

- D'accord, je veux bien essayer !

- Alors on passe à la technique !

- Concrètement ?

- Concrètement, vous allez sucer Berthier !

- C'est ça le test technique ?

- Je ne peux pas prendre le risque de jeter dans les bras de Dereine une personne qui ne saurait pas faire une fellation.

- Bon d'accord je vais sucer Berthier ! Convint-elle mais sans bouger de son siège.

 

Le dénommé Berthier baisse alors son pantalon et arbore un sourire idiot. La main de Portillo branle quelques instants la bite de son collègue.

 

Parma écarquille les yeux. Elle croyait pourtant en avoir vu des vertes et des pas mures en matière de sexe, mais c'est la première fois qu'elle voit deux hommes se tripoter devant elle…

 

"Et pourtant, ils ne sont pas gays !" se dit-elle, puisqu'ils fantasment sur mon corps…"

 

- Allez venez, Mademoiselle, c'est ici que ça se passe. ! Regardez-moi cette belle queue ! Attend Berthier je vais te la sucer un peu, ça me fait trop envie, et après je laisse la place à mademoiselle.

 

Parma s'est levée, attendant que la place soit libre, parce que pour l'instant Portillo a pris le sexe de son collègue dans la bouche et ne semble pas vouloir le lâcher.

 

- A vous de jouer ! Finit-il par dire à la jolie brune en se redressant.

 

Sans un mot Parma s'accroupit et commença à branlotter la bite de Berthier. C'est qu'elle en avait vu des bites, mais celle-ci lui plaisait bien, bien droite, la peau plutôt claire, une grosse veine serpentant de tout son long, le gland lisse, brillant et plus coloré que la verge. Les couilles pendantes mais sans exagération. Elle utilisa sa méthode habituelle, d'abord engloutir la verge afin que l'homme se sente pris, puis quelques mouvements obligatoires de va-et-vient. Suivent quelques fantaisies comme le léchage des testicules et de la hampe avant de passer à sa botte secrète. Sa langue se met alors à titiller la base du gland, puis en une spirale diabolique remonte jusqu’au méat ou sa langue se met à virevolter.

 

- Ooooh !

 

Elle continue mais...

 

- On fait une petite pause ! Indique Berthier.

 

Parma est bien obligée d'accepter.

 

- Je peux te caresser ! Continue-t-il.

 

Et sans attendre de réponse, voilà qu'il lui tripote les seins.et les malaxe comme si c'était de la pâte à modeler.

 

Parma n'aime pas trop qu'on la tripote, mais elle s'est habitué à ce genre de comportement et le supporte avec philosophie.

 

- Je peux les embrasser ! Demande Berthier en désignant les tétons de la belle.

- Oui mais doucement !

 

"Au moins il a la délicatesse de demander !" remarque-t-elle.

 

Elle se laisse faire avec passivité dans un premier temps avant de se souvenir qu'elle est en train de passer un "test technique". Alors elle change d'attitude.

 

- Humm, tu caresses bien, toi, caresse-moi encore.

 

Evidemment l'autre, encouragé ne se le fait pas dire deux fois, il caresse, il pelote, il embrasse, il lèche et ce qui devait arriver arriva : sa bouche vient à la hauteur de sa chatte, il pose les doigts sur les grandes lèvres, n'entend pas de protestation, écarte tout ça et y fourre sa langue.

 

Voilà qui va poser un problème à la jeune femme. Elle s'est vite aperçu aux cours de ses dernières expériences qu'elle ne jouissait pas toujours, soit parce que l'homme ne savait pas faire, soit parce que la relation était purement mécanique.

 

Elle avait trouvé la réponse sur internet. Avant la relation, elle filait dans la salle de bain et s'imbibait la zézette de gel intime. L'effet marchait à tous les coups et les types étaient alors tout fiers d'avoir fait jouir et mouiller leur partenaire quand elle simulait son plaisir.

 

Mais aujourd'hui, le carré de gel était bien dans son sac à main, mais elle ne voyait pas très bien comment aller le récupérer puis aller aux toilettes…et d'ailleurs elles étaient où, les toilettes ?

 

Berthier poussait tellement avec sa langue qu'il la déséquilibrait.

 

- Je peux me mettre sur le fauteuil ! Proposa-t-elle.

 

Et pendant que Portillo se mettait à poil à son tour, Elle écarta les cuisses et subit donc le cuni dans cette position. Berthier ne tarda pas à venir chatouiller son clitoris de la langue, sans que celui-ci ne réagisse.

 

"Il ne va pas y arriver ! Si je simule, alors que je suis sèche, ça ne va pas le faire !"

 

Mais les miracles existent parfois !

 

Berthier sans doute atteint d'une crampe à la mâchoire se redressa.

 

- Tu veux que je te relaie ? Demanda alors Portillo.

- Tu ne bandes pas fort ! constata son collègue !

- Pas besoin de bander pour faire ça !

- Si ! C'est mieux !

- Et bien fais-moi bander !

 

Alors Berthier s'empara des bouts de seins de Luis Portillo et se mit à les tortiller, à les pincer, à les serrer. L'effet sur la queue de l'imprésario fut spectaculaire : en moins d'une minute il bandait comme un mulet.

 

"C'est quoi ce truc ? Je n'ai jamais vu ça sur Internet". Se dit Parma.

 

- J'aime quand tu me fais ça, mon biquet ! Tu le fais si bien !

- Tu vois, maintenant, elle bien raide !

- Peut-être un petit coup de langue…

 

Et Berthier se mit à sucer quelques instants la bite de Portillo, pas bien longtemps mais suffisamment quand même pour que, contre toute attente la situation excite Parma.

 

C'est Portillo qui vient maintenant entre les cuisses de la brune, il lèche mieux que son collègue et en plus elle commence à mouiller. Et pendant qu'il s'active Berthier s'est positionné à ses côtés et se fait sucer.

 

- J'avale pas ! Prévint-elle par réflexe.

 

Avec Berthier, ça ne dura pas bien longtemps, sentant son plaisir monter, il se retira de sa bouche et jouit dans ses paumes. Portillo, lui continuait à s'activer. Alors Parma ferma les yeux s'imagina qu'on l'attachait, qu'on la fouettait, qu'on l'enculait, qu'on…

 

- Aaaaah !

 

- T'as une de ces langues, toi, lui dit-elle après quelques instants de répit.

- Oui, mais j'ai pas joui.

- Tu veux que je t'arrange ça ! Intervint Berthier.

- Tu vas faire quoi ?

- Laisse-moi faire, toi, euh c'est comment ton prénom ?

- Parma !

- Parma, c'est joli ça ! Donc tu vas lui faire les seins et après on va s'occuper de son cul. Vas-y commence !

 

"Hein, mais j'ai jamais fait ça, moi !" Se dit-elle.

 

Elle attrape les bouts de seins de Portillo se demandant s'il convient de faire fort ou moins fort, mais heureusement ce dernier la guide.

 

- Pas les ongles !

- Oh ! Pardon !

 

Ça marche, Portillo rebande de nouveau.

 

- Je vais le sucer ! Dit Berthier. Occupe-toi de son cul.

- Attend, je suis un peu dans les vapes, tu veux que je fasse quoi.

- Ben tu lèches, tu doigtes !

 

"Hein ?"

 

Martinov16bEncore des pratiques qu'elle n'a pas lues sur Internet, elle n'a pas dû aller sur les bonnes pages !

 

- Que je lèche le cul ?

- Ben, oui !

- Désolé, je ne fais pas ça !

 

Elle s'en est voulu de cette réponse, elle risque de, passer pour une gourdasse. Dans un autre contexte, elle aurait accepté, mais il aurait fallu qu'on la domine, qu'on joue à l'obliger à le faire… Mais ces pratiques ne sont restées chez elle que des fantasmes, une seule fois un type l'a attaché sur un lit, c'était bien.

 

- Ben, doigte-le !

- Je veux bien mais je n'ai jamais fait ça ! Je n'aime pas tout ce qui est "cul".

- Essaie ! Tu mouilles ton doigt, tu lui fous dans le cul et tu fais aller et venir.

 

"Mon Dieu !"

 

Mais elle le fit, fermant les yeux, s'imaginant qu'un maître invisible l'obligeait à exécuter cette pratique.

 

Cinq minutes plus tard, Portillo jouissait dans un spasme.

 

- Bon alors, je suis embauchée, ou il y a encore des tests ?

- Tu es engagée pour la mission ! Berthier occupe-toi de la paperasse.

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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