Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 08:50

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 21 par Maud-Anne Amaro

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21 - Le fantasme de Duvallès

 

Lundi 20 janvier

 

Béatrice n'avait pas l'habitude de raconter au professeur Martinov ses frasques du week-end, mais comme celui-ci connaissait Oscar et un peu Parma aussi, elle le mit cette fois au courant.

 

-  Quand même, cet Oscar, quel phénomène !

 

Béatrice cru deviner comme une touche de mélancolie dans ses propos et le lui fit remarquer.

 

- Disons que j'appréciais sa compagnie, mais il devenait un peu collant, je me suis arrangé pour le "refiler" à Romain Framboisert, maintenant, je le regrette un peu. Répondit Martinov

- Tu n'auras plus l'occasion de le revoir ?

- Ben si ! Il m'a laissé une draisienne miniature que je lui ai réparée, il faut qu'il vienne la récupérer.

- Et tu ne lui demandes pas de passer ?

- Non, j'attends qu'il m'appelle !

- Je ne comprends pas bien, là tu vois !

- On n'est pas vraiment compatible, Oscar est un "vrai" bisexuel, il est capable d'avoir des relations sentimentales avec un homme. Pas moi, je ne vais pas si loin, mes relations bisexuelles sont purement physiques.

- Et tu préfères les femmes, même si une bonne bite de temps en temps te fait du bien !

- C'est tout à fait ça !

- Sacré petit professeur, je t'aime bien tu sais ? Lui dit-elle en lui mettant la main sur la braguette.

- Tu fais quoi ?

- J'ai envie de te faire plaisir !

- On a du travail…

- Il ne faut jamais refuser le plaisir, et puis ça ne va pas durer une heure.

 

Elle ouvrit la braguette, sortit la queue demi-molle et la prit en bouche où elle prit rapidement une bonne rigidité.

 

- T'aimes ça, hein ? Demanda-t-elle en examinant le résultat.

- Tu es la lumière de ma vieillesse !

- Whaouh : Deviendrais tu poète ?

- Hi ! Hi !

- Qu'est ce qui te ferait plaisir ?

- Un petit pipi ?

- Ben voyons ! Je ne sais pas si j'ai envie, mais on peut toujours essayer. Allez, à poil et on va aller dans la salle de bains.

 

Ils se déshabillèrent à la hâte.

 

- Qu'est-ce que tu regardes comme ça, mon petit professeur ?

- Tes fesses !

- Elles n'ont rien d'exceptionnelles !

- Moi, je les aime bien !

- Tu ne les connais pas par cœur, depuis le temps ?

- Que veux-tu, je ne m'en lasse pas !

 

Et il se pencha afin de les embrasser.

 

- Arrête, tu me chatouilles avec ta barbiche !

- Excuse-moi, je vais faire attention…

- Non, là tu me chatouilles encore.

- D'habitude, je te chatouille pas.

- C'est ta barbiche qu'est un peu trop longue !

- Ah ?

- Mets ta main sur ton menton, ça devrait le faire.

- Smack, smack !

- Ben voilà.

 

Dans la salle de bain, Béatrice se bloqua, pas moyen de faire pipi. Elle avala un grand verre d'eau et laissa couler le robinet d'eau froide.

 

- On va attendre cinq minutes ! Dit-elle.

- Tu veux que je te lèche ?

- Non ça va me déconcentrer, tu pourras le faire après, si tu veux.

 

Elle patienta en faisant joujou avec la bite du professeur tantôt avec les doigts, tantôt avec la bouche. L'envie de pipi ne venait toujours pas alors constatant que le professeur bandait plutôt bien elle se dit "Pourquoi pas ?"

 

- Je reviens ! Dit-elle

 

Effectivement elle revint, avec une capote qu'elle plaça sur la queue de Martinov, tout surpris de cette initiative. L'instant d'après Béatrice chevauchait son vieux complice comme à la parade.

 

- Ne jouis pas, hein !

- Je te dirais.

 

Elle réussit à prendre son pied à force de coulisser de la sorte, puis se retira.

 

- Je vais essayer, maintenant ça devrait le faire !

 

Quelques gouttes d'urine tombèrent sur son ventre, rapidement elle avança vers la bouche du professeur qui avala ce qu'il put. La quantité n'était pas là mais la qualité, oui !

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Souple comme une gazelle, Béatrice se retourna. Les deux amants se retrouvèrent en position de soixante-neuf. Martinov pouvait alors se régaler de tous les sucs coulant de la chatte de sa complice tandis que cette dernière agissant à la fois de la bouche et de la main s'activait à le faire éjaculer.

 

Jouissance, bonheur, douche…Il faut bien s'arrêter parfois si l'on veut recommencer…

 

Le soir, Parma, toute guillerette annonça en ces termes la bonne nouvelle à Duvallès :

 

- J'ai eu ma copine Béatrice au téléphone, je lui ai demandé si elle était d'accord pour faire un trio avec moi, elle m'a demandé qui tu étais, je lui ai juste dit que tu étais une personne très correcte avec qui je sortais depuis quelque temps. Enfin bref, elle est d'accord.

 

- On verra ça, rien ne presse.

 

Voilà une réponse tout à fait inattendue et Parma ne comprend pas. Elle improvise.

 

- Le problème c'est qu'elle est juste de passage à Paris en ce moment, je pensais qu'on pourrait en profiter.

 

Duvallès est partagé, cette rencontre ne lui dit rien, mais il sait aussi que Parma l'a organisé pour lui faire plaisir, une façon à elle de lui montrer son attachement, (il n'ose pas dire son amour), pense-t-il. Il ne souhaite donc pas la contrarier.

 

- Tu aurais vu ça comment ? Demande-t-il, histoire de trouver le petit truc qui pourrait retarder la chose.

- Par exemple Samedi prochain, j'aurais pu te la présenter dans un bistrot vers 11 heures afin de voir à qui tu as affaire, et puis on aurait pu aller ensemble au restau, après faire quelque chose tous les trois, je ne sais pas moi, visiter un truc ou faire un tour en bateau mouche et puis en fin d'après-midi on aurait réalisé ton petit fantasme.

- Mwais…

- Qu'est-ce que tu en dis ?

- Ça me paraît bien compliqué ! Pourquoi ne pas faire le contraire : tu lui donnes rendez-vous ici, on s'amuse un peu et on pourra aller au restaurant après.

- Ah ! Tu préfères comme ça ?

- Oui, je préfère.

 

Parma met d'abord les atermoiements de Duvallès sur le compte de la timidité. Il n'y aura donc pas ce long préambule. Voilà qui devrait arranger Béatrice. Et puis d'un autre côté cette solution lui faisait gagner du temps, dans ces conditions inutile d'attendre le samedi, on pouvait très bien organiser cela pour le lendemain soir.

 

Elle envoya un SMS à Béatrice :

 

Eric préfère qu'on fasse la partouze directe. Serais-tu libre demain pour 18 heures. En sachant qu'il faudra peut-être prévoir toute la soirée s'il décide de faire autre chose ensuite. Bisous Parma. 

 

Elle informa dans la foulée Duvallès que c'était d'accord. Il était maintenant au pied du mur.

 

Mardi 21 janvier

 

Ce matin-là, avant de se rendre au travail Béatrice prépara sa tenue pour la petite séance du soir. Elle rechercha le porte-jarretelles que lui avait offert Edith le mois dernier, mais fut incapable de le retrouver dans son fouillis.

 

"Où j'ai foutu ce machin ?"

 

En désespoir de cause, elle estima qu'un collant porté sans culotte ferait parfaitement l'affaire. Il s'agissait d'aller partouzer et non pas d'essayer d'imiter Marlène Dietrich ! Sous son manteau blanc, elle s'était pour l'occasion passé une petite robe rouge très décolletée à fines bretelles, recouvert d'un cardigan noir à pois (parce qu'il ne fait pas bien chaud dehors)

 

- Alors mon petit professeur, comment tu la trouve ta pette Béatrice ?

- Très élégante : J'espère que tu ne vas pas tomber dans un traquenard !

- Ne t'inquiète pas !

 

Béatrice avait quitté Louveciennes de bonne heure de façon à être pour 18 heures rue Mouffetard. 

 

Parma l'attendait au pied de l'immeuble. Les deux femmes s'embrassèrent comme de vieilles copines.

 

- Bon, que je te prévienne, ce n'est pas le grand enthousiasme, je ne sais pas pourquoi, il a peut-être peur de ne pas être à la hauteur. On va essayer de le rassurer. J'avais prévu une suite au restau après pour que ça soit plus convivial, mais je ne suis pas sûr que ça le branche. Je te rejoindrais dans la salle de bain quand on aura fini les galipettes et je te dirais.

- OK, allons-y.

 

"Quand faut y aller, faut y aller !"

 

Il serait exagéré de dire que Béatrice trouva Duvallès antipathique. C'eut été le cas, elle aurait probablement trouvé un prétexte pour lâcher l'affaire. Non elle le trouvait désespérément quelconque, sans personnalité, fade, insignifiant.

 

Un coup d'œil à la garçonnière dont l'agencement est aussi insignifiant que son propriétaire. Pas un tableau, pas un poster, pas la moindre fantaisie que l'on accroche au mur en se disant "ça c'est mon truc !", non rien ! Elle remarque que le canapé convertible est prêt à l'emploi. Monsieur Duvallès a le sens pratique.

 

- Voilà, c'est Béatrice, ma copine, elle est mignonne, hein ?

 

Duvallès, lui est partagé, car s'il apprécie à sa juste valeur la plastique de notre charmante jeune chimiste qui vient de retirer son manteau et son gilet, il n'est en rien rassuré sur la façon dont les choses vont se dérouler. Mais il s'efforce de ne rien montrer de ses inquiétudes.

 

- Bonjour Mademoiselle ! Paméla ne m'avait pas menti, vous êtes ravissante.

 

Coup de coude de Parma qui lui fait comprendre que Paméla c'est elle.

 

- Merci ! Répondit simplement Béatrice que ces politesses agaçaient.

- J'aimerais quand même vous demander ce qui vous a poussé à accepter ce rendez-vous insolite ?

- Disons que ma copine me l'a demandé tellement gentiment que je n'ai pas pu refuser. Minauda-t-elle.

- Jolie réponse ! Je suis conscient d'être loin d'un play-boy, j'espère que ce ne sera pas une corvée pour vous.

 

Béatrice eut alors la crainte que ces verbiages durent des heures et résolut de prendre les choses en main, ce qui est d'ailleurs le cas de le dire, puisque sa main se mit à palper les parties intimes de son interlocuteur

 

- J'avais pensé à un peu de champagne avant... Balbutia-t-il.

- Il est au frais ?

- Bien sûr !

- Il ne risque donc pas de se réchauffer, nous le boirons après ! Je peux ouvrir cette braguette ?

- C'est que je ne m'attendais pas….

- Chut ! Hum, ça a l'air en forme tout ça, elle est où cette fermeture éclair ?

- Heuh, ce sont des boutons !

- Ah ! Vous savez quoi ? On va faire autrement…

 

Et elle dégrafe la ceinture de l'homme, le pantalon se relâche, elle le descend jusqu'aux chevilles.

 

- Je vais peut-être le plier sur la chaise.

- Je vous en prie.

 

Béatrice s'efforce de ne pas éclater de rire à la vue du caleçon décorée avec des petits anges façon plafond de la chapelle Sixtine, probablement un cadeau à vocation humoristique de son épouse.

 

Ayant tôt fait de le débarrasser de ce sous-vêtement ridicule, elle a maintenant la bite du Duvallès entre les mains. Elle la tripote en le regardant droit dans les yeux. Il ne sait que faire à part sourire bêtement.

 

- Je vais peut-être me déshabiller, ce serait mieux. Décide-t-elle. Je fais ça comment ?

- Pardon ?

- Je pensais que si un petit strip-tease vous ferait plaisir je ne suis pas contre !

- Ah, oui pourquoi pas ?

- Vous avez de la musique ?

- J'ai quelques C.D., là.

 

Béatrice regarde, n'y voit que la variété tarte.

 

- Hum, c'est pas mal tout ça, mais ça fait pas strip-tease, vous avez la radio ?

 

En manipulant le tuner, elle tombe sur une chaîne de musique latino. Elle fera avec.

 

- Bon Eric, je peux t'appeler Eric ? Et on va se tutoyer, tu t'assois là… non sur le bord du lit et toi, Parma, euh Paméla…

- Eric connaît mon vrai prénom, je ne lui cache rien !

 

"Oh que c'est bien joué !"

 

- Donc Parma tu te mets à côté de lui, très près en fait, soyez très intime, on est là pour s'amuser et faire du sexe, alors allons-y gaiement !

- Je me déshabille ? demande la brune.

- Non, vous ferrez ça… comment dire... dans le mouvement.

 

Et Béatrice commence à se trémousser au rythme d'une musique impossible en remuant du popotin.

 

Les codes du strip-tease imposent que pendant le premier morceau de musique, on ne dévoile rien, jouant avec les nerfs du spectateur. Mais là ce morceau est interminable. 

 

Béatrice s'approche du couple, elle regarde Duvallès droit dans les yeux, se passe la langue sur ses lèvres. Le pauvre Eric ne sait plus où donner de la tête d'autant que Parma ne trouve rien de mieux à faire que de lui caresser la bite.

 

Elle se tourne, fait glisser la fermeture-éclair de sa robe, s'aide de ses épaules pour la faire chuter et se retrouve en sous-vêtements.

 

L'idée du strip-tease lui est venu spontanément, elle n'était pas préméditée, elle se dit à ce moment que son collant était véritablement incongru, aussi le retira-t-elle sans attendre avant de venir mettre sa chatte et ses fesses sous le nez d'Eric Duvallès.

 

Il ne restait plus que le soutien-gorge. Elle eut un moment l'idée de demander à Duvallès de le lui dégrafer, mais craignant qu'il ne s'emmêle les crayons, elle y renonça et opta pour une autre figure de style.

 

S'approchant de l'homme, elle se baissa lui flanquant ses seins non encore libérés sous le nez, puis tout d'un coup elle se dégrafa, et se déhancha un peu pour faire chuter le soutif.

 

- Vous pouvez toucher, je vous les offre !

 

Bien sûr qu'il touche ! D'ailleurs à ce niveau ce n'est plus du toucher, mais du tripotage.

 

- Je peux les embrasser !

- Bien sûr !

 

Il se jeta sur les tétons comme un bébé sur son biberon. Si Béatrice ne détestait pas, bien au contraire qu'on lui lèche ses bouts de seins, la façon dont Duvallès les lui aspirait n'était vraiment pas très agréable.

 

"Il va arrêter, ce con ? Comment Parma peut-elle supporter des trucs pareils ?"

 

- Mais c'est qu'il est gourmand, ce petit coquin tu n'as pas mangé depuis huit jours ! Fit-elle mine de plaisanter en se dégageant.

 

Le scénario prévu par les deux filles consistait en une première partie où Duvallès simple spectateur les regarderaient se faire des choses. Il devait les rejoindre lors de la seconde partie.

 

Mais avec l'homme qui bandait comme un mulet, qui mettait ses mains partout et qui s'acharnait à embrasser le moindre bout de chair qui lui tombait sous la main, il convenait raisonnablement de modifier le programme.

 

D'autant que Duvallès se renversa en arrière entraînant dans son mouvement Béatrice qui lui tomba carrément dessus. Les voilà tous les deux sur le lit. Parma se demande s'il convient de les rejoindre et répond par l'affirmative. La première partie sera donc zappée.

 

De nouveau Duvallès jette son dévolu sur les seins de Béatrice qui n'ose pas le rappeler à davantage de modération. Elle réussit à faire un geste en direction de Parma qui parvient à comprendre ce qui se passe.

 

- Tu devrais goûter à la chatte de ma copine. Elle est délicieuse !

 

"Ouf !"

 

Béatrice est quand même inquiète.

 

"S'il m'aspire le clito comme il m'a aspiré les tétons, je fais quoi, moi ?"

 

Mais contre toute attente, il ne se débrouille pas si mal que ça. Il faut dire qu'il a bénéficié des conseils avisés de Parma depuis huit jours.

 

Il fallait que Parma s'occupe, elle avait le choix entre la bite de Duvallès ou les seins de Béatrice, elle choisit cette seconde solution, l'objectif n'étant pas, bien au contraire, de bâcler le plaisir du bonhomme.

 

"Quel changement ! Se dit Béatrice, au moins elle me les suce bien ! Quand je pense que c'est moi qui lui ai appris !"

 

Quant à Duvallès, on lui donnait du plaisir en haut, on lui donnait du plaisir en bas. Pourquoi ne pas s'abandonner ?

 

- Humm, vous me léchez bien tous les deux... han…han…continuez, c'est bon, encore, encore, c'est bon, c'est bon… Aaaaah... 

 

Duvallès sort son nez de sa chatte aussi étonné qu'une poule qui vient de trouver un couteau. Il est tout content et tout surpris d'avoir fait jouir Béa.

 

Ils sont tous les trois allongés, l'homme au milieu, chacun se demandant ce qu'il convient de faire. Béatrice se dit alors que Duvallès n'a pas eu le plaisir de voir les deux femmes s'embrasser, elle se jette au cou de Parma et lui roule un patin d'enfer en se mettant en travers du corps de l'homme.

 

Petit mouvement de reptation et Béatrice parvient au niveau de la chatte de Parma. Elle lèche, elle doigte tandis que cette dernière astique la queue de son amant.

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Sans doute tendue par le jeu de la situation Parma ne parvient pas à jouir, elle a l'intelligence de simuler afin que l'affaire ne se prolonge pas pendant des heures. Béatrice s'en aperçoit (ben oui, quand même !) mais pas Duvallès.

 

Petit échange de regards entre les deux femmes qui décident de passer à la conclusion quitte à reprendre plus tard.

 

- Tu veux me prendre ? Propose Béatrice à l'homme.

- Oui !

- Tu commences avec moi et tu continueras avec Parma si tu veux.

- Oui, on verra !

- Tu veux quoi comme position ?

- En levrette !

 

Béatrice se met en position, Parma adopte là même afin d'être prête quand viendra son tour.

 

Duvallès met une éternité à enfiler sa capote, à ce point qu'il fallut le sucer de nouveau afin d'assurer sa rigidité.

 

- Dans la chatte ou dans le cul, je te laisse le choix, aujourd'hui c'est la fête ! Lui précise Béa en tortillant du postérieur.

 

Vous aurez deviné qu'il choisit le trou le moins lisse, à peine entré le voilà qui s'agite comme un forcené en poussant des cris d'homme de Cro-Magnon. Le sang lui afflue sur le visage et en haut de la poitrine, il transpire comme dans un sauna. Il accélère encore. Béatrice qui jusqu'ici ne sentait pas grand-chose commence à roucouler comme une tourterelle. Elle crie, ce qui excite encore davantage Duvallès qui décharge dans un râle.

 

Parma se trouve toute surprise de ne pas avoir été prise

 

Fin de partouze ? 

 

Il avait donc été convenu que Béatrice laisserait Parma et Duvallès en tête à tête après que ce dernier eut pris son pied. Après quelques nécessaires instants de récupération, elle demanda donc la permission de prendre une douche.

 

- Alors, minauda Parma à l'oreille de Duvallès, elle n'est pas belle la vie ?

 

Il sourit aux anges, il était manifestement satisfait, mais Parma devina que quelque chose clochait.

 

- Toi, t'as un petit truc derrière la tête ?

- Non, non, c'était très bien, faudrait être difficile. Ta copine est très gentille, elle est très belle aussi, mais elle n'est pas aussi belle que toi !

- T'es un amour ! Je reviens, je vais faire pipi.

 

Dans la salle de bain, Parma informe Béatrice :

 

- On va arrêter là. Laisse tomber le restau, s'il te le propose invente un truc, de toute façon ça m'étonnerait qu'il insiste. Et s'il ne propose rien, tu nous quittes avec les politesses d'usage, tu trouveras bien un prétexte.

- Pas de problème ! Répondit Béa, toute contente d'échapper à la soirée restau.

 

Parma réintégra le canapé où elle échangea des caresses avec son amant en attendant que Béatrice sorte de sa douche.

 

- Ça va les amoureux ? Lança cette dernière en apparaissant simplement entourée d'une grande serviette.

- Vous avez été très bien ! La félicita Duvallès.

- Merci ! Vous n'auriez pas un séchoir ?

- Un séchoir ?

- Ben, oui pour les cheveux !

- Ah, non désolé !

- Pas grave, je vais me débrouiller.

 

Elle se sécha donc les cheveux sommairement avec une serviette et se fit une queue de cheval.

 

"Non seulement on m'envoie baiser avec un mec qui confond mes tétons avec des tétines, mais en plus je risque d'attraper la crève ! Je m'en souviendrais des conneries d'Oscar."

 

Elle se rhabilla, ce qui permit à Duvallès de se rincer l'œil une dernière fois.

 

- Bon je vous laisse ! Faut que j'aille chercher mon frère à la gare de Lyon. On se fait la bise.

- Bisou, à bientôt ! Lui dit Parma, faisant jouer à Béatrice le rôle de la "bonne copine" jusqu'au bout.

- Encore merci pour votre gentillesse, ajouta Duvallès.

 

Béatrice partie, Parma se fit chatte en multipliant caresses et petits bisous envers son partenaire.

 

- Alors mon gros biquet ? Heureux ?

- Heureux d'être avec toi !

 

Le lapsus était révélateur, il ne parlait plus de ce qu'il venait de vivre, comme si cela n'avait été qu'une parenthèse, parenthèse bien agréable mais parenthèse quand même.

 

- Tu es content que j'aie réalisé ton fantasme ?

- Bien sûr !

- Je suis vraiment contente d'avoir pu te faire plaisir. Rend-toi compte : cette expérience tu vas t'en souvenir toute ta vie.

 

Mais justement elle n'en était pas si sûre que ça et attendait sa réaction.

 

- Elle a accepté de faire ça, comme ça sans problème ? Demanda-t-il simplement. 

 

"Whah ! Le terrain glissant !"

 

- Elle est un peu nympho !

 

Cette réponse pouvait être dangereuse, il ne fallait surtout pas que Duvallès exprime l'envie de recommencer. Rien n'avait été prévu dans cette hypothèse.

 

- Ah d'accord ! Finit-il par dire pour clore le sujet.

 

Parma était dubitative, normalement c'est maintenant que devait se jouer la grande scène, celle pour laquelle elle était là ! Elle devait jouer la fille tombé amoureuse d'un mec comme elle les aimait, qui ferait n'importe quoi pour lui et qui en échange n'avait pas demandé grand-chose sauf… sauf l'objet de sa mission, et elle savait pertinemment comment amener le sujet pour ne pas que cela tombe sur un cheveu sur la soupe.

 

Elle avait répété ses phrases plusieurs fois devant son miroir. Il fallait simplement que Duvallès soit dans un état euphorique, cet état où les hommes envahi par la dopamine se livrent à des promesses incongrues et à des serments déraisonnables. 

 

Or Duvallès n'était pas dans cet état. Pas vraiment.

 

- On fait quoi ? Demanda-t-elle 

- Je sais pas, il est quelle heure ?

- Il va être 20 heures

- Déjà !

- Ben, oui, le temps passe vite quand on baise !

- On va au restau ?

- J'ai pas faim, je vais te laisser, je vais faire un tour.

- Un tour ? Mais qu'est ce qui te prend ? T'es fâchée !

- Non ! Je vais prendre une douche avant.

 

Duvallès ne comprenait pas. L'attitude de Parma ne rimait à rien, elle lui offrait une de ses copines et cinq minutes après elle faisait la gueule. Il voulait savoir.

 

Il rongea son frein jusqu'à ce qu'elle sorte de la douche enveloppée dans son grand peignoir blanc.

 

- Ecoute, Parma, s'il y a un problème faut qu'on en parle !

- Alors d'accord, parlons-en ! J'ai voulu te faire plaisir en essayant de concrétiser ton fantasme…

- Mais TU m'as fait plaisir !

- Laisse-moi parler ! Tu crois que c'est évident de demander à une copine de venir coucher avec le type qu'elle fréquente ? Tu crois que ça été facile ? Ben non ça été même vachement compliqué ! Je me suis démenée comme une dingue ! Et toi d'accord tu t'es bien amusé, t'a pris ton pied, tu t'en es foutu plein la vue.

- Mais…

- J'ai pas fini ! Ça aurait dû être la plus belle expérience de ta vie ! Or ce n'est pas le cas.

- Mais si !

- Non et pourquoi ce n'est pas le cas ? Parce que quand je t'ai demandé quel était ton fantasme secret, tu m'as menti.

- C'est un fantasme…

- Certes, mais ton fantasme secret ce n'est pas celui-là, je me trompe ?

 

Duvallès ne sait pas quoi dire, il est coincé, s'il ne répond pas il va passer pour un affreux pervers.

 

"Elle va croire que je suis pédophile, ou nécrophile ou cannibale…"

 

Alors lui dire la vérité, une vérité qu'il garde enfoui au plus profond de son être, une vérité qu'il n'a jamais partagée avec personne depuis qu'il l'a vécu...

 

"En espérant qu'elle ait assez d'ouverture d'esprit pour pouvoir l'entendre..."

 

- Assis-toi je vais te dire !

- Je t'écoute. 

- Etant gosse, j'étais pas très sage, on m'a mis en pension dans une école religieuse, une école de garçons.

 

Parma sourit, elle avait déjà compris, mais elle ne l'interrompit pas.

 

- A cette époque, le sexe me tenaillait, je n'étais pas tout seul dans ce cas, j'ai eu à cette époque une relation avec un garçon de mon âge, on se touchait le sexe avec le doigt, avec la bouche. Il avait un très beau sexe, je ne vais pas rentrer dans les détails. L'année suivante nous avions quitté la pension, nous devions nous revoir, nous écrire, nous l'avons jamais fait. Et depuis cette bite, ce sexe pardon, me hante.

 

Il soupira un grand coup.

 

- Je m'en suis posé des questions à l'époque, j'ai cru un moment être homo, mais ça ne collait pas parce que je regardais les femmes et pas les hommes, bref je n'y comprenais rien. Je me suis marié, j'ai un peu oublié tout ça pendant quelques années, et puis un jour… Ah quoi bon raconter tout ça !

- Parle, Eric, parle, ça te fais du bien, je t'écoute, je te promets que je resterais avec toi ce soir, je n'irais pas faire un tour, on ira au restau si tu veux, mais parle, parle.

- Je ne voudrais pas te choquer !

- Je ne crois pas que tu me choqueras.

- Un jour je suis rentré dans des chiottes publiques, pour faire pipi... dans l'urinoir à ma droite, un mec se masturbait, un mec avec une très belle queue. Je ne pouvais pas détourner mon regard de ce sexe, j'étais comme hypnotisé. Alors le type m'a fait un geste d'invite, il voulait que je le touche, j'ai paniqué et je suis parti, mais mon obsession a recommencé. 

 

Il se tut.

 

- C'est tout ?

- Oui c'est tout, je n'avais pas de solution, draguer les hommes ne me venait même pas à l'idée. Alors j'ai refoulé, je me suis interdit toutes représentations pornos de ce genre de choses, mais c'est impossible, quand je vois sur Internet une image de fellation avec une belle fille, je fantasme autant sur la fille qui suce que sur la bite qu'elle a dans la bouche. Et puis quand je fantasme la nuit, je vois des bites partout…

- Et si je te disais que j'ai une solution !

- Il n'y a pas de solution !

- Si ! Quand un fantasme est réalisable, il faut le réaliser, sinon, ça tourne en névrose obsessionnelle, c'est très mauvais ça !

- Comment veux-tu réaliser une chose pareille ?

- On en reparlera demain, viens m'embrasser mon chéri !

 

Mercredi 22 janvier, le matin

 

- Ça a foiré ? Demanda Oscar en voyant la mine un peu contrariée de Parma.

- C'est pas que ça a foiré, il était même assez content, le problème c'est que son fantasme est ailleurs et que je ne l'ai pas senti assez motivé pour conclure. 

- Tu vas y arriver un jour ou pas ?

- Maintenant que je connais son vrai fantasme secret, le problème est de savoir si on fait avec ou pas...

- Et c'est quoi ce fantasme ? Sucer la Tour Eiffel ?

- Non ! Juste des bites !

- Lui aussi ? Il doit y avoir une épidémie en ce moment ! Et si je comprends bien, il ne l'a jamais fait !

- Absolument, il refoule !

- Ah ! Tous ces gens qui sont pas foutu d'assumer leurs fantasmes, c'est d'un pénible ! Bon, on ne va pas passer le réveillon sur cette affaire, t'as une idée ?

- Pas trop ! Faudrait trouver quelqu'un ensuite inventer un scénario...

- Attends, si vraiment, il veut de la bite, je veux bien lui offrir la mienne !

- T'es fou ! A moins que… réfléchissons !

- C'est cela, réfléchissons !

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 08:45

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 20 par Maud-Anne Amaro

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20 - Prostitution occasionnelle 

 

Vendredi 24 Janvier

 

- Alors demande Oscar, ça se présente comment ?

- Pas mal, répond Parma, il est amoureux fou de moi, il a un fantasme pas trop compliqué, j'aimerais bien lui concrétiser... Je vais lui faire un truc, ce sera le plus beau souvenir de sa vie ! Après, j'espère qu'il sera mûr.

 

Elle lui explique...

 

- O.K. Je lui trouverai une escort, tu me diras la date et l'heure.

- On ne pourrait pas trouver quelqu'un qui soit plus...

- Plus quoi ?

- Plus disponible ! Je ne sais pas trop comment ça va se passer, mais je souhaiterais que ce ne soit pas juste une heure de galipettes, que ce soit quelqu'un que je puisse présenter comme étant une vieille copine. On sortira peut-être toutes les trois au restau ou ailleurs... Et puis surtout, s'il soupçonnait que la fille est une professionnelle, il ne comprendrait pas... 

- Il comprendrait surtout que la prestation n'étant pas gratuite, il y a quelqu'un derrière tout ça, et là le plan s'écroule ! J'ai pigé, t'as raison !

- Alors, tu ne connais pas une black ou une blonde ?

- Est-ce qu'on a vraiment besoin de faire ça ?

- On a surtout besoin de mettre le maximum d'atouts de notre côté ! On ne va pas lui demander n'importe quoi au mec. Renoncer à un million de dommage et intérêt, c'est quand même quelque chose.

- Qui pourrait faire ça ? Je ne vois pas...  A moins que...

 

Oscar sortit son portable

 

- Allô, Béatrice, j'ai un petit service à vous demander, mais c'est un peu cavalier, je ne serais pas fâché si vous refusez.

- Je m'attends au pire ! Ironisa-t-elle.

- En fait, c'est surtout un service pour Romain Framboisert…

- Vous savez, il est sympa mais je n'ai pas de relations privilégiées avec lui…

- Avec lui, non, mais avec sa femme ?

- Disons qu'il y avait une belle attirance mutuelle ! Répondit-elle se faisant mutine.

- Romain est menacé d'un procès et il risque de chopper des dommages et intérêts vraiment très lourds.

- Oui ?

- Ce serait embêtant pour Edith Framboisert !

- Je comprends bien, et je peux faire quoi dans cette affaire ?

- Euh, c'est là que c'est délicat.

 

Béatrice sentit qu'il allait se lancer dans d'interminables précautions oratoires, elle précipita donc les choses.

 

- Bon, vous allez finir par me le dire, alors dites-moi, on gagnera du temps tous les deux.

- Faudrait coucher avec un couple !

- Avec Edith ?

- Non pas du tout, avec l'ancien patron de Framboisert et une fille qui joue le rôle de sa copine, vous la connaissez d'ailleurs, c'est Parma Schuller.

- Vous n'y allez pas de main morte ! Et c'est le simple fait de m'envoyer en l'air avec ces deux cornichons qui va supprimer les dommages et intérêts de Romain Framboisert. Je ne suis pas certaine de comprendre.

- Disons que c'est la pièce maîtresse d'un plan. Je vais vous expliquer mieux…

 

Mais les explications d'Oscar n'emballèrent pas Béatrice outre mesure.

 

- Oscar, je n'ai rien contre vous, mais pourquoi n'est-ce pas Edith qui me fait cette sollicitation ? 

- Elle n'est pas au courant ! Disons que j'aimerais faire une belle surprise à Romain... Et à Edith aussi bien sûr.

 

Béatrice ne répondit pas, elle cherchait une façon de refuser qui ne soit pas trop abrupte.

 

- Imaginez la joie d'Edith Framboisert si ça réussit ! Ajouta Oscar.

- Pourquoi ne demandez-vous pas ce service à une professionnelle ?

 

Il lui expliqua. 

 

- Non, Oscar, je suis désolée, mais je ne me sens pas faite pour ce rôle.

- Permettez-moi d'insister, l'affaire ne sera pas forcement désagréable, après tout Parma est une très belle femme !

- Elle est surtout un peu givré !

- Moi je ne trouve pas ! Et si je vous proposais une contribution financière.

- Je ne suis pas une pute, je n'ai rien contre elles, mais chacun son métier !

 

Une petite voix dans le crâne de la jeune chimiste lui rappela fort inopinément qu'on pouvait aussi être pute de façon très occasionnelle, et l'idée l'amusa.

 

- Vous me proposeriez combien ? Reprit-elle.

- Votre prix sera le mien.

- O.K. Vous me réglerez à la fin !

- Vous acceptez alors ?

- Croyez bien que c'est uniquement par amitié pour Edith !

- Mais je n'en doutais pas un instant, ma chère Béatrice !

- Faux cul !

- Pardon ?

- Rien, je vous taquinais !

- Il faudrait que vous rencontriez Parma assez vite pour un petit briefing, vous auriez une date assez proche...

 

Il fut convenu que le briefing aurait lieu le soir même au domicile parisien de Béatrice.

 

- Oui, alors voilà, annonça Parma, le type que je dois "travailler" fantasme à fond sur un trio avec deux filles. Avec deux filles qui en plus font des trucs ensemble. 

- Ça, j'avais compris. C'est le grand classique des fantasmes masculins.

- Oui, mais le problème c'est que je manque terriblement d'expérience.

- Pourtant l'autrefois, au labo...

- Je n'étais pas dans mon état normal, j'aurai sauté sur tout ce qui bougeait !

- Ce n'est pas comme ça qu'il faut voir les choses : sous l'emprise de drogues ou même en état d'hypnose on peut faire beaucoup de trucs qu'on ne fait pas d'habitude, mais jamais des actes pour lesquels on a un blocage. Donc tu devais avoir quand même une légère prédisposition.

- Oui, alors on va dire que les femmes, c'est vraiment pas mon truc, mais je peux faire.

- Alors ?

- Alors je ne sais pas comment m'y prendre, j'ai peur d'être gourdasse.

- Et qu'est-ce que tu attends de moi ?

- Que tu m'apprennes !

- Mais attends, ce sont des choses qui ne s'apprennent pas comme ça ! Il faut... il faut pratiquer !

- Je m'en doute bien ! C'est bien d'un cours pratique dont j'ai besoin !

 

Béatrice est estomaquée.

 

- Et tu voudrais que...

- Je suis venue pour ça !

- Oscar ne m'a jamais parlé de ça !

- Vous vous êtes mal compris, c'est tout ! Ça te pose un problème ?

 

Béatrice commence à se demander dans quelle histoire elle s'est embarquée.

 

- C'est pas vraiment un problème, c'est que là tout de suite, je ne suis pas motivée. Et puis pourquoi ne pas tout simplement expliquer à ce bonhomme que tu n'as pas beaucoup d'expérience avec les femmes ? Les "débutantes", ça leur plaît bien aux mecs !

- Non, je veux lui en foutre plein la vue, je veux lui offrir un trip qu'il n'oubliera jamais.

- Pffff ! Soupira Béatrice.

- Je ne te plais pas ? Je ne suis pas ton genre ?

- S'il fallait que je couche avec toutes les nanas qui me plaisent, je ne ferais que ça !

- Tu veux que je me déshabille, ça pourrait te motiver ?

 

Béatrice se sentit entraînée dans un engrenage.

 

- Fait chier Oscar avec ses idées à la con !

 

Mais elle prit sur elle, après tout il existe des engrenages autrement plus graves.

 

- C'est ça, mets toi à poil ! Mais je te garantis que le père Oscar, quand je vais avoir l'occasion de le voir, je vais lui passer un de ces savons.

- Il n'est pas méchant, tu sais !

 

Parma se mit nue et exécuta une pirouette afin que Béatrice puisse contempler aussi bien le recto que le verso.

 

- Alors ça te branche ?

- Je ne crois pas que ce soit une question de branchement.

- Oh, là là ! Soit cool !

 

Béatrice fut surprise de ce reproche. Pas cool, elle ? C'était bien mal la connaître !

 

- Je vais te montrer que je suis plus cool que tu le penses ! Répondit-elle en se déshabillant.

- On fait ça où ?

 

Une fois dans la chambre, Béatrice invita Parma à venir sur le lit.

 

- Bon alors première leçon, on ne se jette pas l'une sur l'autre comme des catcheuses. On n'est pas dans un film porno. On fait dans la sensualité, dans les caresses, dans les bisous. Allonge-toi, je vais te guider. 

 

Et Béatrice approcha sa bouche de celle de Parma qui instinctivement eut un mouvement de recul.

 

- Oh ! Je ne vais pas te bouffer !

- Je vais te surprendre, je n'ai jamais embrassé une fille.

- Si au labo…

- Je t'ai dit que je n'étais pas dans mon état normal.

- N'empêche !

- On est vraiment obligé ?

- Ce serait mieux, non ?

- Alors on y va !

 

Les bouches se soudèrent, la langue de Béatrice se fit inquisitrice, Parma après un instant de passivité consentit à lui donner la réplique, d'abord timidement, puis laissant tomber ses inhibitions partagea enfin le baiser comme il est convenu de le faire.

 

- Ben voilà ! C'était pas la mer à boire !

- C'est psychologique, il faut simplement que je me sorte de la tête que c'est une femme qui m'embrasse, et ça se passera bien !

- Non, il faut que tu te dises que c'est une femme qui te fait ça, et que finalement, ce n'est pas si mal !

- Je préfère ma façon de voir les choses !

- Tu as tort, rester dans le déni n'est jamais une bonne solution. Je vais t'expliquer : je suppose que tu aimes la bonne bouffe ?

- Je suis au régime !

- Mais sinon ?

- Ben, oui !

- La bonne cuisine française ?

- Oui !

- Et les restaus chinois, tu y vas ?

- Oui, ça m'arrive !

- C'est moins bon que la cuisine française ?

- Où veux-tu en venir, là ?

- C'est moins bon ? Insista Béatrice

- C'est pas moins bon, c'est autre chose !

- C'est autre chose, mais ça change et c'est loin d'être mauvais !

- Tout à fait !

- Alors faire l'amour avec une femme, c'est comme quand tu vas au chinois, tu dois te dire que "c'est autre chose, mais ça change et c'est loin d'être mauvais !"

 

Béatrice s'allongea aux côtés de Parma.

 

- Maintenant occupe-toi de moi ? Lui dit-elle

- C'est justement ce que je ne sais pas trop faire.

- Je vais te guider, caresse-moi

- Où ?

- D'abord, les bras, les épaules, les cuisses.

 

Parma se prit au jeu 

 

- Alors, c'est doux ? Demanda Béatrice.

- C'est très doux !

- Les hommes n'ont pas la peau si douce.

- Si, parfois, les fesses…

- Tu aimes caresser le cul des hommes ? Demanda Béatrice légèrement surprise.

- Je leur mets même un doigt, on peut être hétéro et coquine, non ? 

 

Béatrice n'avait pas prévu de se retourner aussi vite, mais il faut parfois s'aider de la tournure des événements pour improviser. Elle se mit donc sur le ventre, les jambes légèrement écartées.

 

- Occupe-toi de mon cul !

- C'est vrai que c'est doux ! Commenta Parma en lui caressant les fesses.

- Alors il vient ce doigt ?

- Tu veux un doigt ?

 

Parma ne discuta même pas et enfonça son index dans le trou de cul de la jeune chimiste avant de le faire aller et venir à la façon d'un piston de locomotive.

 

Le désir montait maintenant chez Béatrice et la prestation démonstrato-mécanique se transformait peu à peu en quelque chose de bien plus sensuel.

 

- Enlève ton doigt !

 

Et Béa se retournant, lui sauta littéralement dessus, le baiser fut cette fois passionné et Parma ne le refusa pas. Puis sa bouche descendit vers ses seins dont elle téta les jolies pointes couleur de châtaigne. La brune se mit à pousser de petits gémissements.

 

- A toi !

- Tu veux que je te fasse pareil ?

- Vite !

 Martinov16T1.jpg

"Encore une première se dit Parma, qui ne rechigna pas devant la tâche. Mais quand elle va me demander de lui lécher la chatte, ça risque d'être un peu plus compliqué !"

 

Mais pour le moment Béatrice profitait du bien énorme que lui procuraient les lèvres et la langue de sa camarade de jeu. Ce n'était plus une leçon, c'était un départ pour l'orgasme.

 

"Bof ! Autant prendre son pied, s'il elle veut encore des conseils, on pourra voir ça après."

 

- Lèche-moi la chatte !

- Je pensais à un truc, quand on sera avec Duvallès, toi tu n'auras qu'à me lécher, et moi je ne serais pas obligée de le faire.

- Dois-je comprendre que tu refuses de me lécher ?

- J'ai pas dit ça !

- Alors lèche ! Tu ne vas tout de même pas me laisser comme ça, je mouille comme une gouttière. 

- Je… je… j'ai un peu le trac !

- Lèche ou je te fous à la porte !

- Méchante !

- Parfaitement !

- Oh, oui, on va faire comme ça ! Ordonne le moi, comme si on était dans un truc sado-maso ! Et là ça va marcher !

- Lèche-moi salope ! Répondit Béatrice acceptant de suite le jeu.

- J'arrive !

 

Et voilà, difficile de reculer, Parma a devant son nez la chatte de Béatrice. Elle n'a jamais vue une chatte d'aussi près, même pas la sienne, n'étant pas contorsionniste. L'odeur la surprend.

 

- Lèche-moi, salope !

 

Elle ferme les yeux, ouvre la bouche, sort un petit bout de langue, lèche. Ne dit-on pas que c'est le premier pas qui compte. Après c'est facile, mais elle se sent un peu gauche !

 

- Mieux que ça, salope ! Grosse pute, traînée, morue !

- Humpf, humpf ! 

- Je ne sens rien ! Lèche pas n'importe où ! Occupe-toi de mon petit bouton !

- Humpf, humpf !

- Voilà, comme ça c'est bien, continue !

- Humpf, humpf !

- C'est ça, c'est ça l

 

Excitée comme elle l'était l'orgasme vint très vite.

 

- Ben voilà, à ton tour !

- Tu veux me lécher ?

- Oui !

- Mais là, je n'ai rien à apprendre.

- Je m'en fous, j'ai envie de te lécher, tu me dois bien ça, non ?

- Bon, d'accord, d'accord !

 

Béatrice reprit une nouvelle fois le téton gauche de Parma entre ses lèvres gourmandes, le faisant rouler sous la pression de sa langue, quand les premiers gémissements se firent entendre, elle changea de sein, s'y attarda quelques instants, puis vint s'installer entre ses cuisses, là elle se mit à attaquer le clitoris tandis que deux doigts lui fouillaient l'intérieur de sa chatte humide. Parma jappait de plaisir se surprenant à tirer ses bouts de seins pour en augmenter l'intensité, puis ce fut l'explosion.

 

Béatrice remonta afin que sa bouche rejoigne celle de Parma. Cette dernière se laissa faire et partagea ce baiser fougueux.

 

- Alors ? Demanda Béatrice.

- Ça n'avait rien de désagréable, mais je ne vais pas être trop ridicule ?

- Non, ça va aller.

 

Parma se leva pour aller fouiller dans son sac.

 

- Je peux fumer ?

- Oui, et donne m'en une !

 

Dans son sac, à côté du paquet de cigarettes, il y avait le gode qu'elle avait acheté l'autre jour avant sa visite à Oscar. Elle failli demander à Béatrice si elle devait emporter cet objet chez Duvallès, mais remit la question à plus tard, car elle avait en ce moment une toute autre préoccupation :

 

- Quand même, y'a un truc, on a fait ça à deux. A trois ça risque d'être différent.

- On improvisera !

- Ce serait peut-être mieux si on faisait une répétition à trois, non ?

- Pas la peine !

- Oscar pensait que...

- Je me fous de ce que pense Oscar. On va en rester là, tu me donneras la date de ton truc, moi je suis crevée, je vais aller me coucher.

- Juste une heure avec Oscar, c'est pas méchant...

- Ecoute, je n'ai rien contre Oscar, c'est un garçon charmant, mais j'ai horreur que l'on dispose de mon corps à ma place ! Mon corps, il est à moi, j'en fais ce que je veux et j'ai encore le droit de dire non !

- C'était juste pour la réussite du "truc", moi je pensais que c'était une bonne idée.

- Tu parles d'une bonne idée ! Avec la sexualité complètement débridée d'Oscar, ça serait tout ce qu'on veut sauf une répétition.

- Pourquoi, il m'aurait proposé ça, alors ?

- Justement, je ne comprends pas trop, mais je m'en fous un peu. Bon je suis crevée, faut que j'aille me coucher. Tu me préviendras quand tu connaîtras la date de ton trio ! 

 

Samedi 18 janvier

 

Un peu avant midi, Béatrice reçu un coup de téléphone d'Oscar. Elle hésita un moment à répondre mais finit par le faire.

 

- Béatrice, je voudrais que vous acceptiez mes excuses, vous avez dû me prendre pour un mufle alors que ma démarche était tout autre.

- Ecoutez, Oscar, arrêtons les salamalecs, vous m'avez fait une proposition par l'intermédiaire de Parma, je l'ai refusé, on en reste là.

- Vous n'êtes pas fâchée ?

- Mais non !

 

Mais après un silence, elle reprit :

 

- J'aimerais quand même vous poser une question !

 

Ah ! La curiosité féminine...

 

- Faites !

- Cette idée de trio, vous connaissant, je n'ai pas bien compris...

- On avait dit qu'on n'en parlait plus !

- C'est donc si inavouable que ça ?

- En quelque sorte, oui !

- Allez, dites-moi !

- Non, c'était une idée absurde.

- Mais comme vous l'avez abandonné, je ne vous en voudrais pas, Alors je peux savoir ?

- Vous êtes chiante, si je peux me permettre.

- Je sais !

- J'ai fait beaucoup de rencontres dans ma vie, il m'est arrivé parfois de me retrouver avec des professionnelles, mais je ne le souviens pas avoir déjà couché avec une personne qui accepte de le faire occasionnellement pour de l'argent.

- Avec une pute occasionnelle, si je traduis bien.

- Ce sont vos mots pas les miens !

- Appelons un chat, un chat, voulez-vous ? 

 

Toujours est-il que cette révélation inattendue titilla Béatrice qui sidéra alors son interlocuteur en lui déclarant sans ambages :

 

- Si nos fantasmes se rejoignent à ce point, ça change tout ! On fait ça quand ?

 

Il fut convenu qu'ils se retrouveraient à 19 heures devant un restaurant de St Germain des Près et que la petite sauterie aurait lieu dans la foulée. La bonne humeur était au rendez-vous, ils prirent juste un plat suivi d'un dessert mais l'arrosèrent plutôt bien. Oscar monopolisait la parole en dévoilant à ses interlocutrices quelques anecdotes bien croustillantes à propos de quelques vedettes du grand et du petit écran…

 

- Ça alors, Freddy X se fait enculer, je ne peux pas y croire ! S'exclama Parma.

- Pourquoi, je le fais bien, moi !

- Ce n'est pas pareil.

- C'est peut-être des ragots.

- Je l'ai vu en pleine action.

- Il faut nous raconter tout, alors ! Intervint Béatrice.

 

Flash-back, plusieurs mois plus tôt

 

Ce soir-là, Oscar devait passer chez Freddy (appelons ainsi cette légende du cinéma français)… un simple avenant à un contrat de production dans lequel l'artiste avait consenti à. faire une brève apparition afin que son nom puisse figurer au générique avec la traditionnelle mention "avec la participation exceptionnelle de…" L'avenant ne convenait pas, il avait fallu en rédiger un autre… On ne convoquait pas Monsieur Freddy… on se rendait chez lui.

 

- Ah ! Oscar, entrez donc, je suis avec quelques amis, nous faisons une petite boum… mais je vais vous signer votre machin.

 

Ils étaient une petite dizaine dans le salon en train de boire un verre et de se goinfrer de petits fours, Freddy les lui présenta, deux d'entre eux avait une certaine notoriété, mais arrivé devant une superbe blonde au décolleté vertigineux il se mélangea les crayons.

 

- Voici Sandra…

- Non, Sonia ! Rectifia l'intéressée.

- Ah ! la la, la mémoire immédiate, ce n'est plus ce que c'était… Sandra est comment vous dire, une amie d'un soir, elle est là pour s'amuser avec nous… C'est son métier et je trouve qu'il s'agit là d'un bien beau métier que de s'occuper à donner du plaisir aux gens.

- Sauf que ce n'est pas Sandra, mais Sonia ! Rectifia de nouveau la belle.

- Ne la regardez pas comme ça, Oscar, vous allez la faire rougir.

- Pardonnez-moi, mademoiselle, c'est votre beauté qui me trouble.

- Vous savez parler aux femmes, vous ! Répondit-elle.

- Mais dites-moi Oscar, m'aurait-on enduit en erreur, on m'avait assuré que vous étiez gay.

- Et non je ne suis pas gay, je suis bi.

- Ça veut dire que vous aimez les femmes, mais aussi les belles queues ?

- On peut dire ça comme ça !

- Alors bienvenue au club, je suis comme vous. Vous savez ce que nous allons faire, je vais vous signer tout de suite votre machin pour que nous soyons débarrassé, et ensuite vous allez rester avec nous, vous n'aviez rien de prévu ?

- Disons que je peux me décommander.

 

Une fois l'avenant signé, Oscar s'adressa a ses invités :

 

- Bon, les gars, les files, on n'est pas là pour jouer au scrabble, mais pour tirer un coup, Sandra et Robert, venez près de moi. Euh mettons-nous à l'aise avant.

- C'est Sonia, monsieur Freddy, pas Sandra.

- Et moi c'est Norbert, pas Robert.

- Ça ne fait rien, déshabillez-vous quand même.

 

Oscar fut également invité à quitter ses vêtements.

 

- Regardez-moi cette queue, Oscar ! Lui dit-il en désignant le sexe de Norbert, c'est ce que j'appelle un morceau de choix.

- En effet, elle est bien jolie !

- Si elle vous plaît, sucez là, vous avez ma permission.

- Heuh…

- Heuh, quoi, quelque chose vous bloque ? Décoincez-vous mon vieux, je vais commencer puisque vous faite votre timide.

 

Et Monsieur Freddy se pencha vers la bite demi-molle de Norbert et ne tarda pas à se la mettre en bouche afin de s'en régaler. Pendant ce temps Sonia cru opportun de faire la même démarche auprès de la queue d'Oscar.

Martinov16T2.jpg  

- A votre tour, cher ami ! Sucez donc cette bite et laissez donc Sandra tranquille, je me la réserve du moins pour le moment.

- Sonia, Monsieur !

- Je le sais, vous vous répétez, ma chère !

 

Oscar ne peut refuser, et d'ailleurs pourquoi refuser, il était excité après les papouilles buccales de Sonia et il en avait envie. Il suça donc ce joli vit et en fut fort ravi.

 

Monsieur Freddy avait demandé à Sonia de s'asseoir sur la table et il s'occupait à lui butiner le minou. Derrière lui, Norbert qui s'était débarrassé de l'étreinte d'Oscar s'occupait … de son derrière en faisant y aller et venir deux doigts.

 

Autour deux l'orgie prenait forme, et comme il y avait plus d'hommes que de femmes, mais sans doute était-ce volontaire, les hommes se sollicitaient entre eux de la bouche et des fesses.

 

Bientôt Monsieur Freddy, excité comme un pou pénétra Sonia à grand coup de butoir, tandis que derrière lui, la bite de Norbert avait remplacé ses doigts. Un étrange mouvement à trois s'engagea, plutôt désordonné avant qu'une certaine coordination fut spontanément trouvée et que ces messieurs puissent limer jusqu'à ce que la jouissance de Monsieur Freddy s'en suive.

 

Et la jouissance de Norbert ? Me dira-t-on.

 

Et bien celui-ci ne devait pas jouir, du moins pas de suite, et comme il était rétribué, il accepta de faire de cette façon.

 

Quand Monsieur Freddy épuisé vint blottir son visage entre les seins de la belle, Norbert se retira de son cul et changea de capote.

 

- Vous pouvez prendre ma place, Oscar, Robert va vous enculer.

- Norbert, monsieur.

 

Alors Oscar qui bandait comme un taureau vint à son tour entre les cuisses de Sonia, il la lécha, elle poussait des petits cris, se dit qu'elle devait faire semblant, mais la trouva bien mouillée pour une simulatrice. Et collé derrière lui, Norbert le sodomisait énergiquement.

 

Ensuite,Sonia descendit de la table, pris la bite d'Oscar en bouche et le pompa comme il se doit.

 

Fin de ce petit flash-back.

 

Sitôt rendu à l'appartement d'Oscar, ce dernier gratifia discrètement Béatrice d'une petite enveloppe qu'elle enfouit dans son sac sans l'ouvrir, puis ils se déshabillèrent tous les trois

 

- Gouinez-vous toutes les deux, moi je regarde et je vous rejoins après, proposa Oscar.

- Ah, non ! Protesta Parma qui ne voyait pas les choses ainsi.

- C'est très probablement comme ça que ça se passera avec Duvallès, on est bien là pour faire une répétition, non ? Allez, allez, va sur le plumard !

- Bon, bon…

 

Béatrice faisait la planche sur le lit en attendant qu'on daigne s'occuper d'elle. Quand Parma l'eut rejoint, elle ne fit pas un geste, s'amusant à l'idée de laisser l'initiative à sa camarade. Cette dernière la caressa légèrement sur les seins en s'étonnant de son attitude passive.

 

- Ben alors, t'as un coup de barre ?

- Pas du tout, j'ai envie que tu t'occupes de moi !

- Pourquoi on ne s'occupe pas ensemble ?

- On va le faire, mais après !

- Parma, occupe-toi de Béatrice et arrête de discuter, tu seras mignonne ! Intervint Oscar

- Bon, bon…

 

La jolie brune se souvint des conseils que lui avait prodigués Béa. D'abord des caresses, des bisous, de la tendresse avant de passer à des choses plus hard. C'est donc ce qu'elle fit pendant quelques courtes minutes espérant une réaction de sa partenaire qui restait enfermée dans sa passivité. Cette situation commençant à l'agacer, elle prit un téton dans sa bouche, l'autre entre ses doigts et commença à titiller tout ça. Béatrice ne tarda pas à pousser des petits soupirs, elle accentua sa pression puis sans crier gare s'en fut s'engouffrer entre ses jolies cuisses. Là elle commença à lécher.

 

- Qu'est-ce que tu mouilles ! Lui fit-elle remarquer.

- Hé !

- C'est moi qui te fais mouiller comme ça ?

- Qui veut tu que ce soit d'autre ?

 

L'ego de Parma en fut terriblement flatté.

 

"Voilà que je fais mouiller les filles, à présent ! Si on m'avais dit…"

 

Du coup sa volonté de bien faire en sortit renforcée et après avoir baladé sa langue dans le fouillis des chairs intimes, elle se concentra sur le petit clito de la chimiste qui ne résista pas au plaisir qui montait.

 

Quelques instants après avoir joui, Béatrice enlaçait Parma avec sauvagerie, lui roulant un patin d'enfer en laissant traîner ses mains partout.

 

- A moi de te lécher, ma salope !

 

Oscar, lui, bandait comme un sapeur, il s'était levé prêt à intervenir, puis subitement il ouvrit le tiroir du chevet en sortit deux godes et une boite de préservatifs.

 

- J'ai quelques joujoux, là ! Fit-il remarquer.

- Prépare-moi le plus petit ! Parvint à dire Béatrice, entre deux mouvements de langue.

 

Elle attrapa l'objet qu'Oscar venait de recouvrir d'une capote et tout en continuant de lécher la chatte de la brune, elle le lui enfonça dans le trou du cul.

 

- Haaaa ! Dit-elle en réaction en ouvrant une large bouche.

 

Béatrice combina alors les mouvements de va-et-vient du godemiché avec ceux de sa langue sur le clito. Avec une telle sollicitation la jolie brune ne résista pas longtemps et se mit bientôt à beugler de façon fort peu discrète.

 

C'est à ce moment-là qu'Oscar sauta sur le lit et jeta son dévolu sur le cul de Béatrice qu'il se mit à lécher avec une telle avidité qu'on aurait cru un chaton se précipiter vers son écuelle de lait. La langue réussit à se frayer un chemin jusqu'à l'entrée de l'œillet. Puis ce fut le doigt, à moins qu'il y en eut plusieurs, allez savoir, vous, le corps humain n'étant pas muni de rétroviseurs...

 

Mais bientôt quelque chose de plus conséquent quémanda le passage.

 

- Mais c'est qu'il veut m'enculer, celui-ci !

- Avec ta permission, chère Béatrice.

- Accordé, cher Oscar, Foutez moi donc votre bonne bite dans mon cul...

 

Après ce bref échange de politesse, la bite entra, l'anus de Béatrice n'étant pas trop serré. Et pendant qu'il allait et qu'il venait d'un bon rythme, il interpella Parma.

 

- Prend le gode le plus gros et fout le moi dans le cul.

- Cochon !

- Parfaitement !

 

Le trio joua du piston à l'unisson pendant quelques instants aux termes desquels Oscar déchargea, trop excité pour essayer de se retenir.

 

- Vous croyez vraiment que ça va se passer comme ça avec Duvallès ? S'inquiéta alors Parma.

- Qui sait ?

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 08:40

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 19 par Maud-Anne Amaro

Brune

19 - Domination, manipulation

 

Michael Dereine

 

Il n'en revient pas d'avoir dormi si longtemps. Il a faim et soif. Les événements de la veille lui reviennent peu à peu en mémoire : sa ruine annoncée, la visite de Maria Baule qui lui a embarqué tout ce qui pouvait se boire.

 

"La salope !"

 

Il fouille dans ses poches et rassemble toutes les pièces de monnaies qui s'y trouvent. Il n'y a même pas quatre euros, mais il se dit que ce sera suffisant pour s'acheter du pain et une bouteille de vin ordinaire.

 

Il ouvre la porte d'entrée et aperçoit le paquet de biscottes et le kilo de pommes laissés la veille par Maria Baule. Il y a un mot qu'il découvre :

 

"Soit prêt à 10 heures, et mange un peu ! Bisous ! Maria !"

 

Bisous ! Elle a écrit "bisous" ! Du coup il en est tout ému, renonce à sa sortie et se met à grignoter une biscotte.

 

Mais l'alcool lui manque. Il se dit alors que puisque Maria Baule va passer à 10 heures, pourquoi ne pas l'embobiner, il va faire semblant de faire ce qu'elle va lui demander, être bien sage et elle lui donnera certainement un peu d'argent…

 

10 heures

 

Maria Baule sonne à l'interphone, il l'a fait entrer. Elle est accompagnée d'un grand chauve d'une quarantaine d'année à l'allure draculesque.

 

- Quel changement ! Constate-t-elle en découvrant un Michael Dereine, rasé, lavé, peigné, habillé et parfumé.

- T'es venu en moto ? Lui demande-t-il un peu surpris de sa tenue de cuir noir.

- Non, pas vraiment, mais on parlera de ça tout à l'heure ! Je te présente Victor Perdrix, mon comptable…

- M'sieu !

- Donc, résumons-nous, si j'ai bien compris tu n'as plus une tune, mais il te reste quelques trucs à vendre et quand tu les auras vendu tu finiras aux restos du cœur. Monsieur Perdrix va regarder tout ce qui peut se négocier et s'occuper de les vendre. Pour l'appart, tu vas le quitter, on va récupérer la caution et on va te trouver un petit studio provisoire pas trop cher et ça dès cet après midi.

- Tu peux me prêter un peu d'argent ! L'interrompit Dereine.

-  Sûrement pas ! Ce que je te propose c'est un sauvetage, mais ce sera à mes conditions, de toute façon tu n'as pas le choix, quand on sauve un noyé, ce n'est pas lui qui choisit la couleur de sa bouée !

- Juste 50 euros !

- Non, on te remplira le frigo pour que tu puisses bouffer, mais pas d'argent et pas d'alcool, le temps que tu t'achètes une conduite. Et pendant ce temps-là, j'organiserais ta nouvelle vie ?

- Ma nouvelle vie !

- Oui, tu vas en chier pendant un an, Fini Bercy et le Zénith, ce sera les salles de sous-préfecture de provinces, les animations de supermarchés, les kermesses des comités machin-trucs. C'est pas génial mais ça te permettra de vivre à peu près bien, sans excès…

- Autant que je me tire une balle…

- Arrête, tu vas me faire pleurer. Dans un an tout le monde aura oublié le vilain Dereine, on pourra alors faire un article genre : "Michael Dereine, l'idole déchue obligé de courir le cachet". Et dans le numéro suivant on aura un faux courrier des minettes avec des "Je ne l'ai pas oublié, je veux qu'il revienne !" Et ce retour c'est moi qui le préparerai, l'organiserais et il sera grandiose !

- Tu crois que…

- J'en suis sûre !

- Et pourquoi tu fais ça pour moi ?

 

Ça, elle n'allait pas lui dire la vérité ! Avec cette opération elle n'investissait pas grand-chose, Il y avait 80 % de chances que son retour en grâce fonctionne, la vie du music-hall est parsemée de retours de ringards, il suffisait de savoir bien les gérer et dans ce cas ça pouvait rapporter pas mal.

 

- Je fais ça pour toi, parce que je veux que tu sois mon esclave !

- Esclave de quoi ?

- Mon esclave ! Tu vas être mon esclave, exécuter le moindre de mes désirs quand j'en aurais envie...

- Tu veux qu'on fasse des trucs comme avant ?

- Avant tu n'étais pas mon esclave !

- Ben pourquoi ça changerait, alors ?

- Il faut bien qu'il y ait une contrepartie à l'aide que je t'apporte. Déshabille-toi entièrement, mets-toi à genoux et dis-moi merci !

- Ça ne va pas, non ?

- Si, ça va très bien !

- Pas devant lui en tous cas ! Protesta-t-il en désignant le comptable.

- Et pourquoi donc ?

- Parce que ça me gêne !

- Je m'en fous !

- Barrez-vous, vous m'énervez ! Eructa-t-il

 

Maria ne répondit pas, elle fit glisser vers le bas la fermeture éclair de son blouson, elle n'avait en-dessous qu'un soutien-gorge sans bonnet mettant en valeur sa volumineuse poitrine. Dereine la regarda avec concupiscence. Quand elle commença à se caresser sensuellement les tétons, il se surprit à bander. Voilà un certain temps que cela ne lui était pas arrivé et il prit la chose avec le sourire.

 

- Attends-nous à côté ! Ordonna Maria à son comptable qui du coup s'enferma dans la salle de bain.

- Maria, tu joues à quoi ? S'inquiéta Michael.

- Je joue à la maîtresse, et toi tu vas être mon esclave ! 

- Pas envie de jouer à ça !

- Oui, mais tu as envie de me caresser les seins.

- J'ai envie, mais je peux m'en passer !

- Chiche ! Répondit-elle en remontant la fermeture éclair.

 

Elle ouvrit la porte de la salle de bain.

 

- Viens, on s'en va ! Dit-elle à son comptable.

- Non attendez : Cria Dereine !

- Attendre quoi ?

- On peut peut-être discuter…

- Discuter de quoi, je t'ai proposé un plan de sauvetage, il est assorti de conditions qui n'ont rien d'insurmontables. Tu l'acceptes ou pas ?

- Je peux réfléchir ?

- O.K., réfléchis, on va boire un café au coin de la rue et on revient aussitôt après.

 

"Cette femme est complètement folle !" Se dit Michael.

 

Il décide qu'il l'enverra promener dès qu'elle reviendra, il se débrouillera, après tout il a son propre comptable, il l'a engueulé, mais il n'aura qu'à s'excuser. Et pour le reste, il lui faudra trouver un imprésario… Où ça ? Où ça ?

 

Non, Maria Baule, est la bonne carte, admit-il. Il lui fallait entrer dans son jeu et il en sortir dès qu'il en aurait l'occasion.

 

- Alors, on a réfléchi ?

- O.K. ! Tu peux faire de moi tout ce que tu voudras.

- Je peux m'amuser avec toi, alors ?

- Jusqu'à un certain point.

- Rassure-toi je ne vais pas l'abîmer, ta petite gueule d'amour.

 

De nouveau, elle ouvre la fermeture éclair de son blouson.

 

- Ils te plaisent, n'est-ce pas ?

- Oui !

- Oui qui ?

- Oui Maria !

- Bon maintenant tu te mets à poil !

- Pas devant lui !

- Tu ne vas pas recommencer à discutailler, non ! Tu te mets à poil et un point c'est tout !

 

Alors Michael se déshabilla, c'était probablement la première fois qu'il se déshabillait devant un autre homme.

 

- Comment tu le trouves ! Demanda Maria au comptable.

- Pas mal !

- A genoux, Michael !

- Pour… Pourquoi ?

- Parce que j'ai envie, et parce qu'un esclave ça se met à genoux et puis je n'ai pas à justifier mes ordres.

 

Et sur ces bonnes paroles, Maria Baule retira son pantalon sous lequel elle ne portait nulle culotte, puis se dirigea vers le grand canapé.

 

- Tu vas me lécher la chatte !

 

Voilà un ordre propre à rassurer Michael qui n'a rien contre le fait d'obéir à cet ordre, malgré la présence de Monsieur Perdrix, le comptable. Par contre quand il voit ce même Monsieur Perdrix retirer pantalon et caleçon et s'avancer la bite à l'air, il balise un peu.

 

- Tu fais quoi, Victor ? Demande Maria jouant l'étonnement.

- Je me mets à l'aise !

- Gros cochon, ça ne se fait pas de montrer sa bite chez les gens.

- Pardon… je croyais que…

- Tu croyais quoi ? Que c'était la fête ? Tu croyais même qu'il allait te la sucer ? C'est ça, tu croyais qu'il allait te sucer. Mais mon pauvre ami, tu n'y es pas du tout, Michael Dereine n'est pas un suceur de bites ! N'est-ce pas Michael ?

- Non, non, je ne suis pas pédé ! Croit-il devoir confirmer.

- Tout de suite les grands mots ! T'as essayé au moins ?

- Non, non, et j'en ai pas envie !

- Tu sais que ça m'amuserait de te voir essayer ?

- Pas moi !

- Mais tu es mon esclave, tu dois m'obéir et si je te demande de le sucer tu vas le sucer.

 

Dereine ne répond pas, saisit d'un trouble aussi soudain qu'indéfinissable. Maria Baule et Victor Perdrix s'échange un regard.

 

- Suce-le ! Suce-lui sa bite ! Ordonne Maria.

 

Celle-ci s'attendait à un refus catégorique, et il n'entrait pas dans ses intentions d'insister outre mesure pour lui faire accepter cette prestation complètement improvisée.

 Martinov16S1.jpg

Mais l'inconcevable se produit. Dereine vint se mettre en position devant l'entrejambe de Monsieur Perdrix. Il regarde sa bite comme s'il s'agissait d'une curiosité anatomique, puis approche sa bouche et l'engouffre avant de la faire aller et venir.

 

Elle n'en revient pas, Maria. Est-ce qu'avec ce geste il a voulu affirmer de façon claire qu'il acceptait ses conditions et qu'elle pourrait donc lui demander n'importe quoi ? Non, elle n'y croit pas. Ou était-ce plutôt l'expression d'un fantasme refoulé et dont la réalisation ne pouvait se faire que dans le cadre d'une relation de domination !

 

Maria ne fit pas prolonger cette pipe inattendue et Victor Perdrix fut bientôt invité à se finir manuellement, tandis qu'elle s'allongeait passivement sur le canapé attendant la langue et les doigts du jeune chanteur déchu.

 

Si Dereine n'était ni un adepte ni encore moins un spécialiste d'un cunnilingus, pour l'avoir pratiquée maintes fois avec Maria, il savait comment s'y prendre et n'eut pas trop de mal à la faire jouir après qu'il eut léché comme il se doit sa chatte dégoulinante et son clito tendu.

 

Sa jouissance obtenue, Maria se retourna et s'offrit en levrette.

 

- Si tu as une capote, tu peux me prendre !

 

Il n'en n'avait pas, mais Monsieur Perdrix, bon prince lui en passa une.

 

"La dernière fois que j'ai baisé, c'était avec Edith Framboisert". Pensa-t-il et cette évocation l'aida à prendre son plaisir.

 

19 heures

 

C'est en rentrant à la maison après sa journée de travail que le monde de Duvallès bascula. Son fils, un grand dadais malingre de 25 ans l'accueillit en tirant une impossible tronche.

 

- Qu'est-ce qui se passe ? Demande le père.

- Maman est partie !

- Elle est partie ? Elle revient quand ?

- Je crois qu'elle ne reviendra pas.

- Qu'est-ce que tu me racontes ? Elle est partie où ?

- Elle nous a demandé de ne pas te le dire.

- Mais, je peux savoir ce qui se passe ?

- T'as fait une grosse connerie, on dirait ? Répondit le fiston en prenant un air de circonstance sans doute imité des mauvais feuilletons américains.

- Une connerie ? Quelle connerie ?

- Arrête, j'ai vu la photo !

- Quelle photo ?

 

Le fiston ne répond pas mais lui tend une enveloppe cachetée sur laquelle il reconnait l'écriture de son épouse : "Pour Monsieur Eric Duvallès"

 

Il l'ouvre avec nervosité. Le pli contient une simple feuille sur laquelle est imprimée une photo où on le voit sur le pas de la porte de sa garçonnière avec Parma (alias Paméla) en arrière-plan. En dessous ces quelques mots manuscrits : "une garçonnière, une maîtresse, une double vie… je n'ai pas l'intention de continuer à vivre avec un menteur !"

 

Sa première réaction est de se dire qu'il a été manipulé par Parma. (logique, non ?)

 

- La salope ! Fulmine-t-il.

- C'est de Maman que tu parles comme ça ! Réplique le fils, manifestement remonté.

- Ecoute-moi bien, toi : Quand tu auras fini tes études de droit, tu pourras peut-être te permettre de juger les gens. En attendant tu la fermes et tu disparais de ma vue !

- Je veux bien écouter tes explications…

- Je ne t'en dois aucune ! Et je t'ai dit de me foutre le camp !

 

Il ne fit pas et resta planté là. Alors Duvallès, réussit par prendre sur lui afin de ne pas envenimer les choses et sortit de l'appartement estimant qu'un peu d'air frais lui serait salutaire. Il se mit à marcher un peu au hasard et tenta d'y voir un peu plus clair. Sa femme, soupçonneuse et jalouse l'avait donc fait suivre depuis un certain temps et avait finit par découvrir l'existence de la garçonnière. Mais ne trouvant rien d'autre et notamment pas la maîtresse qui aurait en toute logique dû s'y trouver, elle avait sans doute imaginé un stratagème à l'aide d'une employée d'un cabinet de détective privée, dont le résultat ne pourrait que provoquer le divorce. Il n'aurait jamais pensé que sa femme avait l'esprit si tordu. Et s'il enrageait ce n'était pas tellement en raison du départ de son épouse mais parce qu'il avait été selon lui assez con pour tomber amoureux d'une pétasse en service commandé !

 

Duvallès est un pragmatique, la fuite de sa femme est loin de n'avoir que des mauvais aspects. Fini, ces récriminations incessantes à propos de tout et de rien, fini les repas ennuyeux et insipides devant le journal télévisé. Il allait pouvoir désormais manger ce qu'il voulait et quand il le voulait, s'empiffrer de charcuteries et de chocolat, écouter de la musique à fond les haut-parleurs. Et les gosses ? Ils n'auraient qu'à se démerder, ce n'est quand même pas lui qui allait leur laver et leur repasser leurs fringues. D'ailleurs pourquoi rester vivre à la maison ? La garçonnière lui conviendrait très bien en attendant que la situation se décante. 

 

Mercredi 15 janvier

 

Parma qui évidement n'est pas au courant des déboires de Duvallès avait décidé de le faire lanterner et de ne l'appeler que le lendemain. Elle se l'imaginait, anxieux, espérant son coup de fil, puis finissant par se faire une raison. Quand elle l'appellerait demain, il serait tellement fou de joie, qu'il sera "prêt à cuire".

 

Duvallès était en fait dans une tout autre disposition d'esprit, il n'avait pas pu dormir de la nuit, était d'une humeur exécrable, et s'il pensait à Parma ce n'était que pour la maudire.

 

Jeudi 16 janvier

 

Parma s'était demandé qu'elle heure serait la plus appropriée pour appeler Duvallès. Elle dut l'idée de souffler le chaud et le froid, Un contact vers 10 heures qui aboutirait sur un rendez-vous le soir, une annulation vers midi et l'annulation de l'annulation vers 15 heures. Oui décidément ce scénario lui plaisait bien.

 

10 heures

 

Duvallès est en réunion avec deux de ses collaborateurs, son portable sonne, sans que le numéro ne s'affiche.

 

- Allô, Eric, c'est Paméla, tu vas bien ?

- Quoi ?

- Une bonne surprise, hein ?

- Une seconde.

 

Il ne comprend pas la raison de cet appel. Il se lève, demande à ses collaborateurs de l'attendre, sort et s'en va au fond du couloir.

 

- Je vous écoute.

 

Parma est surprise par ce ton très sec et par le vouvoiement.

 

- Euh, tu ne peux peut-être pas parler ?

- Si !

- Des soucis ?

- Bon, qu'est-ce que vous avez à me dire ?

 

Parma sent la situation lui échapper, elle qui était si sûre de son coup.

 

- Je pensais que tu aurais été content qu'on passe un petit moment ensemble.

- Mais enfin, c'est de l'inconscience !

- Pardon ?

- Vous manigancez quoi encore ?

 

"Il se passe quelque chose !" se dit Parma, il faut surtout éviter qu'il me raccroche au nez.

 

- Ecoute-moi bien, je ne comprends pas ton changement d'attitude, mais pourquoi ne pas s'expliquer entre quatre yeux ?

 

Sans trop savoir pourquoi, une sorte de curiosité inconsciente sans doute, il accepte de la rencontrer… le plus vite possible…

 

10 h 45

 

Ils se sont donné rendez-vous dans un café au coin de la place de la Bastille et du Boulevard Henri IV.

 

- Je vous écoute ! Commence Duvallès faisant preuve de peu d'originalité.

- Moi, je téléphonais juste pour qu'on se revoie, alors c'est plutôt moi qui vais t'écouter.

- Arrêtez ce tutoiement, s'il vous plaît, il n'est plus de mise.

- Ce n'est pas un problème.

- Je crois que votre employeur a oublié de vous prévenir que votre mission devenait sans objet, puisque ma femme est partie de mon domicile hier matin.

- Attendez ! Votre femme est partie et vous me considérez comme responsable de son départ ?

- Evidemment !

- Désolée, mais je n'y suis pour rien.

 

"Le pire c'est qu'elle a l'air sincère !" S'étonna Duvallès.

 

- Oui, je crois comprendre, votre employeur ne vous a pas tenu au courant des conséquences de votre mission, il vous a simplement demandé de coucher avec moi.

- Je n'ai pas d'employeur et je n'ai pas de mission !

- A d'autres ! Vous feriez mieux de jouer franc jeu ! Ce qui m'intéresserait c'est de savoir ce qu'on vous a demandé de faire aujourd'hui.

 

"Whah ! Le quiproquo d'enfer ! Comment je vais regagner sa confiance maintenant ?"

 

- Justement, si on suit votre hypothèse, ce rendez-vous d'aujourd'hui n'a aucun sens !

- Sauf si votre employeur a oublié de vous prévenir que l'objectif était réalisé.

- Alors d'accord, donnons-nous rendez-vous pour ce soir, si je ne viens pas vous aurez raison, si je viens, votre théorie aura du plomb dans l'aile.

- Humm !

 

"Touché !"

 

- Et je vais faire mieux que ça, je vais TE donner mon numéro de portable, Répondit-elle en forçant sur le tutoiement. Et il n'est pas bidon, TU peux le tester de suite.

 

Elle lui donne, et l'éternel méfiant qu'est Duvallès le teste, faisant bien évidemment sonner le portable de Parma !

 

"Touché, coulé !"

 

- Ce soir à quelle heure ?

- Dans mon studio à 19 heures, téléphonez-moi cinq minutes avant, je descendrai vous chercher.

- Plus fâché ?

- Si on se voie ce soir, je ne le serais plus.

 

Et Duvallès repartit partagé entre le doute et l'espoir.

 

19 heures

 

Parma aurait pu être à l'heure, mais elle trouva malice à faire lanterner Duvallès, il n'en serait que plus vulnérable.

 

A 19 heures pile, Duvallès se fit la réflexion que Parma ne faisait pas partie des gens qui arrivent en avance. A 19 heures 5, il commença à s'impatienter, à 19 heures 10, à baliser. Bien sûr, il pouvait l'appeler, mais la crainte qu'elle ne lui réponde pas l'empêchait de le faire. Puis deux minutes plus tard :

 

- Je suis là !

- Je descends ouvrir.

 

Duvallès est fou de joie et dès la porte du studio refermée, il accepte le baiser que sollicite Parma.

 

- Alors, on est plus fâché ?

- Non, en fait ma femme avait découvert l'existence de cette garçonnière et elle la faisait surveiller... C'est sans doute aussi bête que ça !

- T'as envie ? Demanda-t-elle en posant sa main sur le centre de gravité sexuel de l'homme.

- Oui, je crois bien !

- J'ai acheté des capotes ! Allez, à poil !

 Martinov16S2.jpg

Duvallès se déshabille. Il est un peu en confusion, d'une part il bande comme un sapeur à la vue du corps déjà nu de la belle brune, et d'autre part il se met à échafauder des plans insensés. Divorcer en vitesse, recommencer sa vie, rattraper le temps perdu.

 

- Allonge-toi ! Je m'occupe de tout. Je vais te sucer parce que j'aime bien ça ! Je suis très coquine tu sais, j'aime bien sucer des bites.

 

Elle croyait l'exciter avec ses propos, mais c'est raté. Le rêve de vie nouvelle de Duvallès s'écroule tout d'un coup : on n'offre pas une petite vie pépère à une fille qui se revendique championne de fellation multipartenaires. Le doute le reprend.

 

"Cette fille cherche quelque chose mais quoi ?"

 

Parma s'aperçut que quelque chose ne collait pas, le sexe de Duvallès très lentement mais sûrement perdait de sa rigidité. Ses lèvres se mirent rapidement en action, sa langue aussi afin de remédier au problème. Miracle dès ce moment l'homme ne pensa plus qu'à son plaisir. Il fallait qu'elle le rende dingue… Dès qu'il fut de nouveau raide, Parma recouvrit le sexe d'un préservatif, s'empala, et commença à coulisser dessus, elle s'activa ainsi pendant peut-être cinq minutes avant de se retirer, de s'avancer très légèrement de façon à mettre le sexe en contact avec son autre orifice, bien plus serré. Eric Duvallès mit quelques instants à comprendre ce qui se passait. Et cette fois c'était réellement une première, jamais il n'avait sodomisé personne. Parma s'agita, transpira, haleta, tandis que le torse de son partenaire devenait rosé tellement le sang affluait. Elle accéléra, se mit à japper de plaisir tandis que Duvallès se donnait beaucoup de mal pour éviter de crier.

 

Sans attendre qu'il décule Parma se cassa en deux afin de lui rouler une pelle.

 

- T'avais le droit de crier, tu sais ! Finit-elle par lui dire.

 

Elle avait grandement besoin d'une bonne douche, mais la remit à plus tard, il n'était pas question de le laisser seul, d'autant que Duvallès finit par poser la question qui lui brûlait les lèvres :

 

- Franchement, qu'est-ce que tu peux bien me trouver ?

- Je te trouve sympa, t'as une bonne bouille...

- Admettons, mais je n'ai rien d'un play-boy à ce que je sache et en plus on a plus de vingt ans de différence !

- Et alors ! Il existe des tas de filles qui sont attirés par des mecs comme toi ! Mais, bon, ça ne se crie pas sur les toits, non plus ! Un psy t'expliquerait sans doute qu'il y a une raison, qu'on veut remplacer un père qu'on n'a pas trop connu... Mais ce que disent les psys je m'en tape, je suis bien avec toi, c'est tout ce que je vois !

 

Il est sur le cul Duvallès, mais toute méfiance n'a pas encore complètement disparu.

 

Jeudi 23 janvier 

 

L'idylle perdura, Duvallès était amoureux fou et Parma avait peu à peu finit par apprécier sa compagnie. Elle tint alors à faire une mise au point.

 

- Il y a une chose qu'il ne faut pas me demander, c'est de t'être fidèle. Je ne sais pas faire, ce n'est pas ma nature et je n'en vois pas la nécessité. Si tu l'acceptes, on pourra se voir pendant longtemps encore.

 

Parma regretta après coup d'avoir tenu de tels propos, complètement contre-productifs eu-égard à sa mission. Sans doute l'avait-elle oublié l'espace d'un instant ! Il lui faudrait se rattraper et vite.

 

Duvallès eut d'abord un petit pincement de jalousie... Mais philosophe, se dit qu'au moins ainsi les choses étaient claires, et l'essentiel n'était-il pas qu'ils puissent continuer à se fréquenter.

 

Parma se ressaisit et réintégra le cadre de sa mission. Elle estima qu'au stade actuel de leurs relations, elle pouvait lui en demander beaucoup, mais qu'il était néanmoins trop tôt pour aborder la plainte déposée contre Romain Framboisert. Il lui fallait encore en faire plus !

 

- Sinon, si tu tiens toujours à ton petit fantasme, je peux t'arranger ça !

- Mon fantasme ? Quel fantasme ?

- Ben oui, ton petit trio avec une black ou une blonde !

- Bof ! Je n'y pense même plus !

- Oui, mais ça reviendra, un fantasme ne disparaît jamais.

- Disons que ce n'est pas à l'ordre du jour !

- Si ce n'est pas moi qui te le réalise, qui le fera ? Accepte ça comme un cadeau que je te fais.

- T'es une drôle de fille.

- Alors c'est oui ?

- Si tu veux ! Mais il n'y a pas le feu !

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 07:52

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 18 Maud Anne Amaro

Brune

18 - Eric Duvallès

 

Parma 

 

Repérer Eric Duvallès n'avait pas été difficile puisque l'homme affichait en toute modestie son portrait sur la page Internet de l'entreprise. Supposant qu'il venait travailler en voiture, le seul créneau favorable pour le rencontrer était le midi. C'était le plan le plus facile, mais encore fallait-il qu'il soit seul ? Dans le cas contraire Parma en avait élaboré d'autres, mais plus compliqués.

 

A 12 heures 15 Duvallès sort des bureaux de Duvallès-Sécurité, boulevard Richard Lenoir, accompagné d'un type. Il est de taille plutôt petite ce que ne laissait pas supposer la photo. Elle les suit jusqu'à une rue adjacente. Là elle les voit monter dans une voiture, qui ne tarde pas à démarrer, Duvallès conduisant.

 

"C'est foutu pour ce midi, mais comme il se gare dans la rue, je vais attendre la sortie des bureaux !" 

 

Et elle s'en va déjeuner dans un bistrot proche.

 

A 17 heures avoir flâné dans le quartier, elle repère la voiture garée dans la même rue que ce midi, il ne lui reste plus qu'à attendre !

 

A 18 heures 15, elle aperçoit enfin Duvallès s'avancer dans la rue, elle attend un tout petit peu et se laisse tomber par terre. Comme ça : Boum !

 

"Merde, je me suis fait mal pour de vrai !' 

 

- Un problème mademoiselle ? Demande Duvallès en lui tendant une main secourable...

- Je sais pas, j'ai dû glisser !

- Prenez ma main.

- Ça va aller, aïe !

- Vous voulez qu'on prévienne les pompiers ?

- Non, non, je vais aller m'asseoir cinq minutes dans un café, après ça ira mieux.

- Je vais vous accompagner.

- Ça ne vous dérange pas ?

- Donnez-moi le bras, ça vous aidera à marcher.

 

Duvallès n'avait rien d'un naïf, et il soupçonnait fortement cette jeune femme d'avoir simulé cette chute afin qu'il lui porte secours. Restait, si cette hypothèse était exacte, à savoir ce qu'elle recherchait, une arnaque, une prise de contact ? Il se dit qu'il ne tarderait pas à le savoir mais qu'il fallait qu'il se tienne sur ses gardes.

 

Au café, la conversation après avoir épuisé les phrases obligées genre "vous devriez aller consulter votre médecin traitant, on ne sait jamais…" se fit plus directe :

 

- Vous habitez le quartier ?

- Non je me baladais.

- Je peux vous raccompagner chez vous…

- Je n'ai plus de chez moi ! Je me suis barré et depuis ce matin, je déambule dans Paris.

- Serait-ce indiscret de vous demander…

- Non, c'est d'une banalité affligeante, mon mari a appris que j'avais une liaison… comme s'il se privait, lui… Les serments éternels c'était bien quand l'espérance de vie était de trente ans, aujourd'hui c'est débile. Vous en connaissez, vous des gens qui n'ont jamais trompé l'autre ?

- Ben oui ça existe !

- Je n'y crois pas !

- Moi, par exemple, je n'ai jamais trompé ma femme !

 

"Merde !" Se dit Parma, "si vraiment il dit vrai, cette affaire est mal barrée !"

 

- Et ça n'arrivera jamais ? Relançât-elle.

- Ça ne m'intéresse pas, non pas par rigidité morale, mais parce que l'infidélité est une source de complication.

- Il y a infidélité et infidélité, si c'est juste une aventure passagère…

- J'ai un physique un peu difficile, je ne suis pas fait pour ce genre d'aventures. Si une femme venait à s'intéresser à moi, elle serait forcément collante.

 

Parma regarda mieux son interlocuteur. Certes, il était loin d'être un play-boy, petite taille, peau portant des séquelles de traitement d'acné, mais il n'avait rien de repoussant non plus, il avait même un assez joli sourire.

 

Elle qui pensait que le contact serait facile, elle se retrouvait dans une situation un peu compliquée, il lui restait quelques cartes à jouer, si ça foirait, et bien ça foirerait, elle n'allait pas le violer tout de même.

 

- Mon psy me disait que tous les hommes ont un fantasme secret ! Lança-t-elle.

- Votre psy ?

- Oui ! Vous n'êtes pas d'accord ?

- Tout le monde a des fantasmes.

- Certains sont inavouables. Tenta-t-elle en espérant que ce ne soit pas le cas et en accompagnant sa réplique d'un merveilleux sourire.

- Certes ! Répondit-il d'un air songeur.

- Quand vous fantasmez, vous êtes encore avec votre épouse ?

- Ça ne vous regarde pas !

- C'est juste pour discuter, je trouve cette conversation intéressante.

 

Duvallès hésita, il avait le choix entre trouver un prétexte pour mettre fin à cette discussion et laisser planter là cette belle inconnue, ou bien faire semblant d'entrer dans son jeu pour tenter de savoir ce qu'elle mijotait.

 

Il choisit la seconde solution, un peu par curiosité mais surtout parce qu'il ne lui était pas arrivé souvent dans sa vie de se trouver en compagnie d'une aussi belle jeune femme.

 

 - Alors, je l'admets : dans mes fantasmes, je ne suis pas avec Madame, je la trompe en pensées.

- Petit coquin ! Et c'est quoi ce fantasme ?

 

Duvallès réfléchit quelques instants. Parma prit cela pour de la timidité.

 

- Allez dites-moi !

- Ça vous amuserait de savoir ?

- Bien sûr !

- Ce serait de faire l'amour avec deux femmes, mais deux femmes très contrastées, par exemple une blanche et une noire, ou une blonde et une brune. Si j'avais ce genre d'occasion, sans doute me laisserais-je aller à faire un écart, mais comme je n'aurais jamais cette occasion....

 

Bigre ! Peut-être bluffait-il mais le coup était brillant, ce mec devait jouer aux échecs ! Quelle très subtile façon de lui dire que si elle avait dans la tête une sorte de plan drague qui pouvait être un prélude à des choses pas très claires, et bien elle pouvait aller se rhabiller…

 

…se rhabiller ou amener une copine !

 

Tout n'était pas perdu, mais il fallait changer de scénario. Quand elle était petite, elle avait appris à se forcer à pleurer. Elle se rappela, se mordit les lèvres, fit semblant de sangloter, appuya ses mains sur les paupières. Quelques vraies larmes apparurent.

 

- Qu'est-ce qui vous arrive ?

- Rien, je ne suis qu'une salope, laissez-moi !

- Pardon ?

- Je vais vous dire, je suis réellement parti de chez moi. Le souci c'est que je n'ai presque pas de liquide et que je n'ai plus de carte bleue…

 

"J'ai compris, se dit Duvallès, elle va me demander de l'argent… elle peut toujours courrier, elle s'est trompé de bonhomme !"

 

- Mais votre banque…

- Je suis débitrice, on avait chacun notre compte mais avec des procurations, mon mari a vidé le mien.

- Je comprends, mais pourquoi vous rabaissez-vous ?

- J'ai repéré votre voiture à midi, je me suis dit ce gars-là doit avoir du fric, alors j'ai fait semblant de tomber. Mon intention était soit de coucher avec vous pour du fric soit carrément de vous voler. Mais je ne ferais rien de tout ça. Excusez-moi de vous avoir fait perdre votre temps.

 

Elle se lève ! Ça passe ou ça casse !

 

- Au revoir Mademoiselle.

 

Il ne fait rien pour la retenir. L'affaire est foutue ? Peut-être pas, il y a des miroirs sur les piliers intérieurs du café, elle y voit Duvallès se redresser après avoir laissé un billet sur la table. Il s'est levé très vite, c'est bon signe…

 

Duvallès hésite. Cette fille était bien une aventurière comme il l'avait pressenti. Il se dit qu'elle était sans doute plus à plaindre qu'à blâmer. Il est là dehors, à la suivre de loin. Il ne sait expliquer pourquoi, il n'a pourtant absolument pas l'âme d'un bienfaiteur et n'a pas l'empathie facile.

 

Parma se demande si l'homme la suit, elle en a l'impression mais ne sait comment vérifier. Elle tourne deux fois à droite pour rejoindre le boulevard et s'assoit sur un banc public. Trois minutes plus tard Duvallès s'asseyait à côté d'elle.

 

- Je peux éventuellement vous aider ! Dit-il.

- Faut pas vous sentir obligé !

- Vous allez dormir où ?

- J'en sais rien.

- Venez avec moi, j'ai une solution.

 

Ils vont jusqu'à la voiture.

 

"J'espère", se dit Parma, "qu'il ne va pas me proposer de passer la nuit dans sa bagnole."

 

- Je possède une garçonnière près de la rue Mouffetard…

 

Parma est sur le cul !

 

- Oh, n'allez pas vous imaginez des choses. J'ai parfois besoin de solitude. Ma femme, mes gosses qui n'arrivent pas à partir de la maison, j'en ai parfois marre, alors je leur dit que je suis en déplacement en province et je viens coucher ici. Ça me fait un bien énorme vous savez.

 

Le parcours en voiture jusqu'au parking du Panthéon n'était pas bien long. Duvallès ne parlait plus, Parma respecta son silence, elle savait que certains conducteurs détestaient parler au volant.

 

- Voilà, c'est à cinq minutes à pied.

 

Elle répondit d'un simple sourire et ils cheminèrent en silence.

 

La garçonnière était petite mais bien équipée, coin cuisine, frigo, micro-onde, bar, cabine de douche et écran de télé. Le canapé était convertible.

 

- Voilà, vous allez pouvoir passer la nuit ici, vous pouvez rester jusqu'à demain matin 7 heures, je reviendrais à ce moment-là.

- Merci, c'est vraiment trop gentil ! Répondit Parma complètement larguée et voyant son plan partir en sucette.

- Ah, oui, je ne crois pas qu'il y ait grand-chose à manger… dit-il en ouvrant le frigo. Je vais vous laisser 50 euros pour faire des courses.

 

Mais Duvallès est méfiant ! Lui laisser les clés, cela veut dire qu'elle peut en faire faire un double… 

 

- Attendez, j'ai une meilleure idée, reposez-vous, je reviens dans un quart d'heure.

 

Il s'apprête à lui effectuer quelques emplettes, quand il se dit qu'il pourrait peut-être faire autrement. Après tout cette fille doit être facile, puisqu'elle était prête à coucher avec lui pour de l'argent. Peut-être qu'avec quelques bons verres de rosé… Une occasion qu'il n'avait jamais rencontré, une occasion qu'il ne rencontrerait peut-être jamais plus... mais Duvallès avons-nous dit, est un éternel méfiant ! Il va pour remonter l'escalier mais ne le fait pas.

 

"Inutile de lui demander si elle accepterait que je dîne avec elle, elle n'est pas en position de pouvoir refuser !"

 

Dans le hall, il possède une boite aux lettres, elle ne lui sert à rien et d'ailleurs son nom n'y est pas indiqué, mais il en a la clé. Il l'ouvre et y dépose ses cartes bancaires ainsi qu'une partie du liquide de son portefeuille. Il dissimule ensuite la clé derrière un tuyau.

 

Il achète du dessert, du fromage, du pain et du vin. Les pizzas il les commandera par téléphone. Il achète aussi une petite bombe lacrymogène, on n'est jamais trop prudent. Ensuite il téléphone à sa femme et lui explique qu'il faut qu'il se rende d'urgence à Londres…

 

Pendant ce temps, Parma se demande quand et comment elle va pouvoir arrêter ce cirque ! Une petite inspection dans la garçonnière ne lui apprend pas grand-chose sur le bonhomme. Une dizaine de romans de gare, des C.D. qui ne la branchent vraiment pas, quelques DVD sans doute pornos extraits de leurs étuis d'origine.

 

- Je ne vais pas vous laisser seule dans l'état où vous êtes, on va manger ensemble, j'ai acheté quelques bricoles et on va commander des pizzas.

 

"La situation évolue", se dit Parma. Un repas peut changer beaucoup de choses. Le souci, ce sera la suite. "Bon on va d'abord le chauffer !"

 

- Je prendrais bien une douche avant ! Dit-elle. Ça ne vous dérange pas ?

- Pas du tout. Allez-y ! Ah ! Je n'ai qu'un peignoir...

- Une grande serviette fera très bien l'affaire.

 

Dix minutes plus tard, elle apparaissait le corps enveloppé de la serviette volontairement mal attachée.

 

Elle tomba, Parma la ramassa et se recouvrit. La scène n'avait duré que 20 secondes, mais restait gravé dans la pupille de Duvallès.

 

- Vous êtes très joueuse !

- Pourquoi dites-vous ça ?

- Parce que vous l'avez fait exprès.

 

"Merde, trop fort, ce mec !"

 

- Vous vous trompez !

- Si c'est un jeu, on peut y jouer à deux ! Répliqua Duvallès.

-  Quelles sont les règles ?

- Je n'en sais rien, c'est votre jeu pas le mien, mais j'en connais la finalité : vous voulez coucher avec moi ?

- En voilà une idée !

- Et comme je suppose que ce n'est pas pour mon physique, je suppose que c'est pour de l'argent. Autant que vous sachiez que j'en assez peu sur moi, d'autant que je viens de faire les courses quand à ma carte bancaire, elle s'est bloqué dans un distributeur et je la récupérerai que demain.

- Ça alors, c'est pas de bol ! Se moqua Parma. Je croyais vous avoir dit que votre argent ne m'intéressait plus... Sauf si vous insistez bien entendu.

- Alors répondez-moi, vous jouer à quoi ?

- Je ne vais pas tarder à vous le dire, mais de votre côté, répondez-moi franchement, ça vous plaît ?

 

Et pour la deuxième fois, Parma fit tomber sa serviette, mais cette fois ne la ramassa pas. Duvallès aurait bien voulu contenir son trouble, mais que voulez-vous les lois de la bandaison sont souvent plus fortes que ceux de la raison. 

 

- Vous voulez quoi ? Bredouilla-t-il.

- Du sexe ! Répondit-elle tout en s'approchant de lui.

 

Et quand elle lui posa la main sur la braguette, il resta tétanisé pendant que sa bite n'en finissait pas de durcir.

 

- Je, je… bredouilla-t-il.

- Quoi "je, je" ? La vie est courte, personne n'en saura rien.

- Il est où le piège ?

- Y'en a pas. Ma journée a été éprouvante, il faut que je me calme. Le sexe est un excellent antidépresseur. Je pourrais me débrouiller toute seule, remarquez-bien, mais puisque j'ai un homme sous la main…

- Je n'y crois pas !

- Votre bite dit le contraire ! J'aimerais que vous me léchiez le minou, c'est tout ce que je vous demande. Si après cela vous avez envie que je vous soulage, je le ferais bien volontiers, mais seulement si vous me le demandez. Je me mets sur le canapé là ?

 Martinov16R1.jpg

Et voilà notre Duvallès au pied du mur, il n'a aucune expérience en la matière, il n'a jamais tenu de statistiques, mais des broutages de minou, il n'en a probablement pas effectué dix dans sa vie. Pourtant il ne veut pas la décevoir et commence à lécher. Le contact de ces chairs lui plaît mais il fait un peu n'importe quoi, 

 

Parma se demande si elle doit simuler ? Faire des petits soupirs n'engage à rien, mais elle a compris qu'elle avait affaire un type intelligent alors elle joue une autre carte, bien plus efficace, elle le déniaise.

 

- Un petit peu plus haut ta langue…, non plus haut…, voilà reste sur le clito…, va un peu plus vite… 

 

La carte était bonne, Duvallès est content qu'elle le guide, ce petit clito que la position l'empêche de voir se dresse maintenant sous sa langue, Parma sent le plaisir monter, elle mouille, elle tressaute.

 

- C'est bon, vas-y, vas-y !

 

Et la voilà qu'elle éclate. Bruyamment.

 

- Viens prend moi, maintenant.

 

L'homme est prêt, petite réticence quand même.

 

- Je n'ai pas de … de…

- De capote ?

 

Elle failli répondre que elle, elle en avait une boite toute neuve dans son sac, mais réalise que le scénario de la fille qui s'en va de chez son mec sans un rond mais avec des capotes dans le sac à main, ça ne fait pas très sérieux.

 

- Tant pis, je vais te sucer, ne me jouis pas dans la bouche, mais quand tu seras prêt à venir tu pourras m'arroser les seins. 

 

Et sans lui laisser le temps de répondre, elle s'empara sa bite et commença à lui prodiguer une fellation d'enfer. Jamais on ne l'avait sucé comme ça, sa femme l'avait un peu sucé au début de leur mariage, parce qu'elle se voulait une "femme moderne" et qu'une femme moderne, ça suce, mais elle se débrouillait si mal qu'il finit par ne plus lui demander. Mais aujourd'hui c'était l'extase et cette langue qui tourbillonnait comme une abeille sur l'extrémité de son gland lui apportait des frissons inconnus. Bientôt la bite fut agitée de soubresauts.

 

- Je… je...

 

Mais Parma avait compris, la main remplace la bouche, et bientôt plusieurs giclées de sperme vinrent atterrir sur la splendide poitrine de la brune.

 Martinov16R2.jpg

Parma savait comme il était important de gérer cet instant, elle colla sa bouche sur celle de Duvallès et ils s'embrassèrent avec fougue pendant de longues minutes.

 

- Tout va bien ? Lui demanda-t-elle simplement.

- Oui, je me demande si je ne suis pas en train de rêver !

- Non, non tu ne rêves pas, d'ailleurs j'ai faim et je mangerais bien un petit truc.

- Je vais commander les pizzas.

 

Ils mangèrent sans se presser. Elle fit le choix de le laisser parler, cela lui évitait de le faire et lui permettait d'en apprendre plus sur le bonhomme. 

 

Duvallès était un solitaire, il n'avait pas d'amis, limitait les fréquentations familiales au strict minimum et s'efforçait autant que possible de refuser les repas d'affaires.

 

Il s'était marié avec l'amie d'une cousine toute contente de quitter son bocage vendéen. Mignonnette mais peu évoluée, malgré un souci de "bien faire" elle se révéla vite ennuyeuse. Ses éclats disparurent dès la première grossesse noyés dans quarante kilos de surpoids. Et plus elle devenait laide, plus elle devenait jalouse.

 

Les "déplacements" de son mari l'intriguaient, mais elle ne commença à s'en inquiéter qu'un jour où celui-ci était prétendument à Lyon. Par erreur (à moins qu'il s'agissait d'un acte manqué) elle lui téléphona sur la ligne fixe de l'entreprise et non pas sur le portable et tomba sur lui. Duvallès se confondit alors en explications aussi embrouillées qu'improbables. Elle engagea alors un détective privé, lui demandant d'agir dès son prochain déplacement. 

 

Celui-ci eut tôt fait de découvrir la garçonnière, mais ne put que constater que personne ne venait la partager. Le cas de figure existait, certains hommes s'offraient des garçonnières afin de concrétiser divers fantasmes solitaires : auto-masochisme, travestissement voire galipettes avec des poupées gonflables. Le détective ne chercha pas à approfondir, Madame Duvallès ne lui ayant pas demandé.

 

Pour le faux déplacement suivant dont il eut à s'occuper, il ne trouva rien d'autre, aussi c'est avec peu d'empressement qu'il accepta une troisième investigation.

 

- Si ! Il se passe forcément quelque chose, ce déplacement à Londres arrive comme un cheveu sur la soupe. Insista Madame Duvallès.

 

Quand le détective arriva sur place, il entendit des bruits de conversation dans le studio. Il brancha sa caméra bracelet, frappa et s'excusa après qu'on lui ait ouvert. Mission accomplie !

 

Parma écoutait son interlocuteur, ne l'interrompant que pour le relancer avec le plus beau de ses sourires. Duvallès, complètement subjugué semblait intarissable, lui qui n'avait jamais raconté sa vie à personne. Elle tentait de chercher la faille dans la carapace du bonhomme. Elle ignorait à ce moment-là que celle-ci était déjà percée. L'homme était atteint du syndrome du plumard, celui qui rend forcement amoureux de la personne avec qui on vient de coucher.

 

Parma s'était inventé une vie fictive d'une banalité affligeante, et quand elle parlait de son prétendu mariage raté, elle jouait les pleurnicheuses, ce qui mettait un terme à ses confidences.

 

Duvallès n'osa pas lui parler de l'éventuel programme du lendemain, ce qui lui arrivait étant déjà assez exceptionnel. Il était toutefois lucide et ne se faisait que peu d'illusions.

 

Mardi 14 janvier

 

Parma a passé une nuit épouvantable, Duvallès a ronflé comme un moteur d'hélicoptère et s'est collé à elle comme une sangsue. Vers 6 heures, il se lève, Parma fait semblant de dormir, elle l'entend remuer dans la salle de bain, puis s'habiller, puis sortir.

 

"Sortir ? Mais pourquoi faire ?"

 

Elle a trop sommeil pour chercher à comprendre et s'endort dans le calme enfin revenu... Pas longtemps...

 

- Paméla !

 

" Qui c'est Paméla ? Ah, oui, le prénom que je lui ai donné. Il ne peut pas me laisser dormir ce con ?"

 

- Il est 7 heures et demi, il va falloir que j'y aille !

- Ah bon ?

- Bien dormi ?

- Comme un loir ! Mentit-elle.

- J'ai acheté des croissants !

- T'es un amour !

 

"Tu parles d'un amour ! Qu'est-ce qu'il faut pas aller raconter ! Fais chier avec ses croissants, Et ma ligne alors ?

 

Après que Parma eut pris sa douche, ils prirent leur petit déjeuner l'un en face de l'autre et Parma baillait comme une baleine.

 

- Quelle qu'en soit la suite, je garderais un souvenir inoubliable de cette soirée ! Déclara doctement Duvallès.

 

Il fallait que Parma reprenne son jeu :

 

- T'es sympa, t'as une bonne bouille.

 

Compliment d'une banalité affligeante, mais il flatte l'ego de l'homme.

 

- Je suppose qu'on ne se reverra pas ! Murmure-t-il tristement.

 

Parma répond par un geste d'impuissance sensé signifier qu'elle n'en sait rien du tout.

 

- Tant pis ! Soupire Duvallès.

- En fait je vais te dire : je n'en sais rien. Je pourrais te remercier de m'avoir hébergé et te dire adieu, et ce serait fini, mais peut-être qu'on se reverra, je ne peux rien promettre.

 

Et Duvallès se raccroche à cet espoir, c'était le but de la manœuvre.

 

- Tu vas faire quoi aujourd'hui ? Demande-t-il

- Je vais essayer de contacter une copine, j'aurais dû le faire hier, mais j'étais trop en galère.

- T'as besoin de sous ?

- Non, non, ne te crois pas obligé !

- Tiens, c'est tout ce qui me reste, faut que je passe à ma banque. Dit-il en lui tendant un billet de 50.

 

"50 euros pour la nuit, il se fout de ma gueule l"

 

- Tu me donnes ton numéro ? Demanda-t-elle.

 

Le cœur de Duvallès se remplit d'un nouvel espoir fou.

 

Ils se quittèrent en bas de l'immeuble, d'un chaste baiser, Duvallès n'osant pas solliciter la bouche de la jolie brune.

 

Il gagna son bureau le cœur léger et passa la matinée ainsi. A midi il téléphone à sa femme afin de l'informer qu'il est rentré de son "déplacement". Ça ne répond pas, il laisse un message. 

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 07:39

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 17 par Maud-Anne Amaro

Gode stamp

17 - Jeu de rôle

 

Lundi 13 janvier 9 heures du matin

 

La situation de Michael Dereine devenait catastrophique, oublié aussi vite qu'il avait été adulé. L'argent ne rentrait plus, l'anéantissement de ses faux espoirs de liaison avec Edith Framboisert l'avait brisé. Il ne dessaoulait pratiquement plus du matin au soir, vivait dans la crasse et ne sortait que pour acheter du whisky. Ce matin-là en se rendant à la supérette du coin, il eut la mauvaise surprise de voir son paiement par carte refusé par sa banque. Il s'énerva et fit scandale à ce point qu'on dû le sortir manu militari de la boutique. Il se dirigea alors vers le distributeur de billets le plus proche et se fit avaler sa carte. Il appela son comptable au téléphone. Celui-ci eut un mal de chien à lui faire admettre que sa situation financière était totalement dégradée, qu'il lui faudrait vendre la voiture, abandonner cet appartement au loyer exorbitant, et s'inscrire au chômage. Dereine invita alors le comptable "à aller se faire foutre."

 

Il resta assis sur un banc public, prostré, pendant plusieurs heures. Plus de whisky, plus d'argent, plus rien, il allait finir SDF. Qui appeler à son secours ? Il consulta le carnet d'adresse de son téléphone. Portillo ? Il l'appela en masquant son numéro, mais ce dernier ne l'écouta même pas et raccrocha aussi sec. Restait Maria Baule ?

 

- Je suis dans la merde ! Commença-t-il.

- Tu t'y es foutu toi-même, tu n'as cessé de te conduire comme un goujat. Tant pis pour toi.

- Je vous en prie ! Sanglota-t-il.

- La petite frappe qui pleurniche à présent ! C'est amusant je trouve.

- Merci de votre aide, je vais aller me foutre sans la Seine, vous aurez ma mort sur la conscience…

 

Et à ce moment-là, il n'avait pas du tout le ton d'une personne qui bluffait.

 

- Arrête tes conneries !

 

Il avait raccroché !

 

Maria avait bien des défauts, intrigante, machiavélique, parfois méchante, mais là, ça allait trop loin ! Elle le rappela.

 

- Bouge pas, j'arrive…

 

Ces simples mots changèrent du tout au tout l'humeur du chanteur. Maria allait le sauver, il lui fallait arroser ça, il n'avait plus de whisky, mais il lui restait du champagne et du vin à la maison, ça ferait parfaitement l'affaire.

 

10 heures

 

Parma Schuller pénètre dans une sex-shop à Montparnasse. Le vendeur la regarde avec un mélange de concupiscence et de mépris.

 

- Bonjour, je voudrais un gode !

- Vous n'avez que l'embarras du choix ! C'est là-bas !

- Oui mais justement, j'aimerais que vous me conseilliez. 

- C'est pour une introduction anale ou vaginale.

- Anale, c'est pour un monsieur !

- Tout dépend si ce monsieur à l'habitude ou pas…

- Disons qu'il faudrait qu'il ait la taille d'une bite, d'une bite courante, ni trop petite, ni trop grosse.

- Celui-ci ! Avec vibreur intégré.

- C'est un modèle que vous avez essayé ?

- Non, moi, je fais pas ça ! Répond-il d'un air dégoûté.

- Vous ne testez pas vos produits ?

- Non, mais nos clients en sont satisfaits ! Répondit le type qui possédait quand même quelques rudiments de technique de vente.

- Alors je le prends !

- Il vous fallait autre chose ?

- Non, merci !

- Je vous suggère cependant un gel lubrifiant, pour faciliter l'introduction.

- Alors allons-y pour le gel, et pendant que j'y suis mettez-moi une boite de préservatifs et un désinfectant buccal.

 

"Toutes des putes !" Ronchonna le vendeur une fois Parma sortie.

 

Parma se dirige vers le boulevard à la recherche d'un banc public. Il y en a un mais il est occupé par un retraité en costume cravate plongé dans la lecture d'un quotidien du matin, elle en a cure, s'assoit à un bout et commence à extraire le gode de son emballage plastique surdimensionné. Alors que son voisin de banc commence à écarquiller les yeux, elle dégage le vibreur et cherche en vain à l'activer. Elle ouvre le compartiment à piles

 

- Merde ! Il n'y a pas de piles !

- Ne vous gênez surtout pas pour moi ! Finit par proférer le retraité d'un ton courroucé.

- Vous n'auriez pas des piles sur vous ? Lui lance-t-elle par pure provocation.

- Vous devez être un peu dérangée !

- Non je vous demandais : Des piles, vous n'en avez pas ? Insiste-t-elle par jeu.

- Pauvre folle !

 

Parma place le vibro dans le creux du gode, puis enferme tout ça dans une petite pochette vendue avec, elle se lève et balance l'emballage vide entre le vieux monsieur et son journal. Du coup l'homme se met à vociférer un flot de paroles qu'elle n'entend à peine et dont elle se fiche royalement.

 

"Bon faut que je pense à acheter des piles !"

 

11 heures

 

Oscar Lichtenberger est arrivé en retard au bureau, il consulte son agenda, il a rendez-vous avec Parma Schuller. Il ne la connaît que de vue et de réputation, et avait été plutôt amusé par le récit que lui avait fait Martinov de sa petite visite en ses locaux.

 

Il fit donc entrer cette superbe brune qu'il n'avait jamais vu d'aussi près. Ce qui est bien avec Oscar, c'est qu'il n'est jamais blasé, et là il bave comme un crapaud en rut en regardant la jeune femme.

 

- Ça vous plaît, on dirait ? Tout est bon, il n'y a rien à jeter !

- Effectivement, vos parents ne vous ont pas raté ! Vous venez pour quoi ?

- Je cherche du boulot !

- Je ne suis que producteur…

- Ben justement…

- Vous savez jouer la comédie ?

- Ça dépend ce qu'on me fait jouer, les rôles un peu compliqués, il paraît que j'ai du mal, mais je peux jouer les vamps, les femmes fatales, les salopes.

- Je ne sais pas si j'ai des rôles comme ça dans mes projets.

- Et bien changez de projet, je peux même vous en écrire un de scénario, enfin juste une scène.

- Dites toujours !

- Et bien, imaginons un mec genre emmerdeur qui empoisonne la vie d'un type suite à un différend qui s'est envenimé...

- Par exemple ?

- On trouvera bien, une histoire de fric, ou de cul, ou de boulot, ce ne sont pas les motifs d'embrouilles qui manquent ! Bon ! Le type, je veux dire la victime, s'arrange pour lui envoyer une call girl qui lui fait perdre la tête, et elle le manipule jusqu'à ce qu'il arrête de harceler le pauvre type… Vous suivez ou je recommence ?

- Ah, oui, je suis très bien ! C'est quand même pas de la dernière originalité, mais après tout pourquoi pas ? Mais ça ne fera pas toute l'histoire !

- On s'en fout, ce sera le boulot des scénaristes…

- Vous ne manquez pas d'un certain… d'un certain… je ne trouve pas le mot...

- Vous voyez, je suis déjà dans le rôle, je vous fais perdre la tête !

- N'exagérons rien !

- Vous voulez que je vous montre comment je peux jouer cette scène ? Une petite démo ?

- On va peut-être fermer la porte, alors !

- Il faut d'abord que je me change ! reprend Parma, j'ai apporté une robe super sexy, je peux la passer ? 

- Je vous en prie !

 

Parma Schuller prend dans le grand sac qu'elle a apporté une robe en tissu rouge et la pose sur le dossier du fauteuil. Elle retire son petit caraco et son pantalon.

 

- Faut que j'enlève mon soutien-gorge pour pouvoir passer cette robe.

- Faites comme chez vous !

 

Elle se tourne néanmoins pendant l'opération et ne réapparaît de face devant Oscar qu'une fois revêtue de la robe. C'est effectivement du décolleté plongeant à fines bretelles.

 

- Elle vous plaît, ma robe ?

- On va voir ! Continuez !

- OK, alors on va dire que vous êtes un salaud de patron qui a licencié un type, et moi je suis sa copine et je vais essayer de négocier sa réintégration.

- Amusant !

 

Elle s'approche du bureau, se penche :

 

- Bonjour monsieur ! J'ai demandé à vous rencontrer pour une démarche un peu particulière.

- Je vous écoute, je n'ai pas beaucoup de temps, répond Oscar entrant dans son jeu.

- Mais ce temps, on pourrait le trouver, non ? Il n'y a pas que le travail dans la vie, et un peu de détente ça fait tellement du bien.

- Je vous en prie, Mademoiselle, venez-en au fait 

- Je suis assez peu farouche quand l'homme qui est en face de moi me paraît sympathique.

- Mais…

- Parce que vous êtes sympathique, finalement, vous prenez parfois des décisions brutales, vous essayez de jouer les gros durs parce que vous êtes le patron, mais en fait vous êtes un brave homme, vous avez le cœur sur la main, par contre les yeux vous ne les avez pas dans votre poche en ce moment.

- Mais…

- Ne vous offusquez pas, cela ne me dérange pas, j'aime qu'on me regarde. Vous aimeriez en voir un peu plus ?

- Mademoiselle !

- Ne protestez pas, vous en mourez d'envie !

 

Et elle fait glisser les bretelles de sa robe, qui du coup dégringole, laissant apparaître deux magnifiques globes.

 

- Tu peux toucher si tu veux, mais pas trop longtemps ! C'est pas Noël aujourd'hui !

- Je touche pour de vrai ou je fais semblant ? demande Oscar, fort hypocritement car il était sûr de la réponse.

- Touchez ! Monsieur, je vous les offre !

- C'est trop gentil !

 

Il ne s'en prive donc pas. Pourtant Oscar, il en a vu des nanas y compris des canons, il en a vu des nichons y compris de compétition, mais sans doute est-ce l'insolite de la situation, le voilà qui bande comme un collégien.

 

- Je vais venir près de vous, ce sera plus pratique ! Dit-elle en contournant le bureau. 

 

La main prend pour cible la braguette

 

- Oh mais je sens comme quelque chose de dur !

- Mais non, c'est une idée !

- Chic alors, j'adore les belles idées ! Voyons si cette idée saura me plaire.

 

Et bientôt la braguette est ouverte, puis la bite sortie de sa cachette. Parma la branlotte du bout ses jolis doigts manucurés en rouge tomate.

 

- Que faites-vous ?

- J'ai trouvé votre idée, je la développe !

- Bonne idée !

 

Et la voilà qui sans crier gare, se met à sucer ce membre devenu aussi raide qu'un rail de chemin de fer. C'est assez sauvage, c'est plus de l'engouffrement que de la fellation, mais c'est volontaire.

 

- C'est bien la première fois que je suce une idée ! Dit-elle en se relevant. Si vous pouviez vous lever ?

- Mais pourquoi donc ?

- Votre pantalon me gêne, je ne vois pas vos couilles. J'aime beaucoup voir les couilles !

- Alors je vais me lever.

 

Il se lève et retire pantalon et caleçon.

 

- Oh, mais que voilà un bien joli cul. Dit-elle en lui enfonçant subrepticement un doigt préalablement humecté dans le fondement.

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- Surtout ne vous gênez pas ! Faites comme chez vous !

- Ça te plaît, hein mon salaud, d'avoir un doigt dans le cul !

- Quelle familiarité !

- Evidemment, ça ne vaut pas les bites ! Tu aimes ça prendre des bites dans ton cul ?

- Je crois deviner que vous êtes bien renseignée.

- Je vous ai vu faire des choses très coquines à une réception à laquelle vous m'aviez invité.

- Moi, je vous ai invité ?

- J'étais avec Michael Dereine à l'époque.

 

"Ben oui, bien sûr !"

 

- Oui, je me souviens maintenant, vous m'aviez l'air en pleine forme ?

- N'est-ce pas !

- J'ose espérer que les fantaisies auxquelles je me suis livré ce soir-là ne vous ont pas choqué.

- J'étais un peu loin, mais il n'y a pas grand-chose qui me choque ! Euh, vous voulez que je continue avec le doigt, sinon j'ai un petit gode sur moi !

- Vous vous baladez toujours avec un gode dans votre sac à main ?

- Oui, depuis toute petite !

 

La réplique provoqua l'hilarité d'Oscar.

 

- Faites voir !

- Voilà, dit-elle en sortant le petit étui en plastique dont elle ouvrit la fermeture éclair, c'est en deux parties expliqua-t-elle en le dévissant : ça c'est un vibro avec des piles, c'est fait pour vibrer.

- Je m'en doutais un peu…

- Et on le glisse dans ce petit joujou en latex, c'est comme une bite, mais c'est creux. 

- Formidable ! Fit mine de s'étonner Oscar, qui bien sûr connaissait déjà ce genre de modèle.

- N'est-ce pas ? On dirait une vraie bite.

- Humm, regarde comme je mets le bout de ma langue sur le gland… Hum, ça me fait mouiller, tu voudrais toi aussi y mettre ta langue ?

- Parce que, ça t'excite de regarder un mec sucer une bite ?

- Absolument !

- Je le ferais jamais aussi bien que toi !

- On m'avait pourtant assuré que les hommes suçaient mieux les bites que les femmes.

- Je me demande bien qui se livre à ce genre d'études farfelues ? Bon alors voyons voir... C'est vrai qu'il est bien foutu ce gode !

 

Et par jeu, il se met à son tour à lécher le gland de latex en frétillant de la langue.

 

- C'est ça que tu voulais me regarder faire ? 

- Oui, ça m'excite ! Mais ça m'exciterais encore plus si c'était une vraie bite.

- Désolé, je n'en ai pas sous la main.

- Une vraie bite qui te défoncerait bien le cul.

- Je me demande ce que les femmes trouvent à ce genre de spectacle.

- Les hommes aiment bien regarder les femmes ensembles, je ne vois pas pourquoi les femmes n'aimeraient pas regarder des mecs se faire des trucs entre eux. Bon alors ce gode, cher ami, je vous le mets ou je vous le mets pas !

- Mettez-le, ma chère, mettez-le ! Mon trou du cul en frétille d'envie.

- Ah ? vous avez le trou du cul qui frétille, vous ?

 

Oscar se retourna, Parma déposa une noix de gel devant le petit orifice, l'étala en prenant son temps, puis elle s'apprêta à faire pénétrer le gode.

 

- Ah ! Une seconde, j'ai oublié de mettre les piles.

- On s'en passera !

- Non, non ! Soyons perfectionnistes !

 

Parma se rendit compte alors qu'elle n'avait pas acheté les bonnes piles.

 

- Non mais c'est dingue, ça, non seulement ils nous vendent des godes à piles sans les piles mais quand j'achète des piles, c'est pas les bonnes piles !

- Je compatis.

- Vous n'auriez pas des piles, ici !

- Non mais introduisez-moi ce machin et si ça vous amuse je vous ferais le bruit du vibro avec ma bouche.

- Vous êtes rigolo, vous au moins ! Bon tourne-toi Oscar, je vais te le mettre dans le cul mon machin.

- Si tu mettais une capote…

- Et pourquoi donc ? Il n'est pas malade, mon gode !

- Non, mais d'une part, ça va le lubrifier, et ensuite après usage il sera prêt à resservir sans avoir besoin de le nettoyer et de le désinfecter.

- On sent l'homme d'expérience !

- N'est-ce pas !

 

Parma se recula afin de recouvrir le gode d'une capote. Oscar attendait légèrement penchée, ses mains écartant ses fesses.

 

- C'est amusant un homme qui offre son cul comme ça !

- Si vous veniez me le mettre au lieu de disserter !

 

Le gode entra facilement et elle le fit aller et venir. Oscar ne tarda pas à miauler de plaisir.

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- C'est très bon ça ! Oumpf !

- Ça te plaît, Hein, mon gros cochon ! commenta-t-elle en faisant aller et venir le gode dans l'étroit conduit.

- Je ne suis pas gros !

- Non, mais t'es un cochon !

- Mais j'assume !

- Alors c'est bien ! Je continue ?

- Oui, continue !

- J'aimerais te voir te faire enculer par une vraie bite !

- Tu m'as déjà vu…

- Ça ne compte pas, tu étais trop loin, non moi je veux te voir de près.

- On organisera un petit truc un de ces jours si tu veux !

- Bien sûr que je le veux, c'est moi qui dirigerais les opérations, je ferais venir deux mecs, tu commenceras par les sucer, et quand ils seront bien raides, celui qui a la plus grosse bite te la foutra dans le cul, pendant que tu continueras à sucer l'autre.

- Super ! On s'y croirait !

- Après on fera une pause, et puis pour me punir d'avoir organisé de telles cochonneries, vous pourrez me faire tout ce que vous voulez, m'attacher, me fouetter, me prendre par tous les trous…

- Te pisser dessus…

- Quand on est puni, on ne choisit pas ses punitions !

- Alors d'accord, vous me pisserez dessus.

 

Parma continua jusqu'à en attraper une crampe à la main. Qu'à cela ne tienne, elle en changea. Oscar lui, ne semblait pas près de se lasser de ce traitement et gémissait de plaisir. Elle décida au bout d'un moment de stopper l'affaire.

 

- Tu ne vas pas me laisser comme ça ? Protesta mollement Oscar.

- Bien sûr que non, je suppose que tu veux jouir ?

- Excellente supposition.

- Je suis à ta disposition !

- Je ne pense pas avoir vu tes fesses !

- Elles n'ont rien d'exceptionnelles. Tu connais le proverbe ? Répondit-elle en se retournant.

- Le proverbe, quel proverbe ?

- "Jolis seins, cul moyen"

- Les proverbes mentent souvent ! Penche toi un petit peu, écarte un peu tes fesses… C'est très joli tout ça !

- Maman, j'ai peur, ce vilain monsieur va vouloir m'enculer ! Plaisanta-t-elle.

- Passe-moi donc une capote !

 

Et quelques instants plus tard, Oscar sodomisait la jolie brune qui se mit rapidement à brailler de plaisir, ce qui décupla l'excitation d'Oscar qui accéléra jusqu'à en jouir violemment. Il dût lui plaquer la main sur la bouche pour l'empêcher de prévenir tout l'étage de ce qui se passait dans ce bureau.

 

- Et bien, on peut dire que vous avez un sacré tempérament, vous ! Commenta-t-il en rassemblant ses vêtements.

- Hé !

- Je suppose que vous êtes tout de même consciente du fait que des filles qui baisent pour être engagées, il y en a des tonnes !

- Oui, mais elles ne viennent pas toutes avec un scénario !

- Ah, oui, le scénario ! Mais c'est un scénario de film porno, ça ! Je ne suis pas producteur de films pornos !  

- Pas forcément, on peut rester au niveau de la suggestion.

- Ce n'est pas ce que vous m'avez montré.

- On peut rejouer la scène en soft !

- Non merci ! Pourquoi vous ne vous lancez pas dans le X ?

- C'est la notoriété que je recherche !

- Ah ! Mais voyez-vous le problème c'est que je ne vois pas bien ce que je pourrais vous proposer !

- Tant pis, je m'en remettrais.

- Je vous dois combien pour cette petite séance ?

- Rien, je ne suis pas une pute !

- Nous le sommes tous plus ou moins, surtout dans ce milieu, l'important c'est d'essayer de ne faire du tort ou du mal à personne.

- Dans ce cas c'est 50 euros.

 

Il lui tendit le billet, elle se leva et s'apprêta à partir. C'est à ce moment-là qu'une étrange idée germa dans le cerveau d'Oscar.

 

- Votre scénario, vous le feriez pour de vrai ? Je veux dire dans la vraie vie ?

- Peut-être. Pourquoi ?

- Et si je vous mettais au défi ? Vous seriez rétribuée bien entendu.

- C'est pas ça qui m'apportera la notoriété !

- Non, mais si vous réussissez, je m'engage à vous prendre dans mon prochain film. Ce serait un petit rôle, mais je m'arrangerais pour qu'on vous voie un quart d'heure.

- Un troisième rôle donc !

- Oui !

- J'en ai déjà refusé quelques-uns... Pourquoi pas un second rôle ?

- Vous êtes chiante, ma proposition me semble généreuse, ne me demandez pas la lune !

- Bon, alors c'est d'accord. Faut bien commencer par quelque chose.

- Donc voilà ce qu'il faudrait faire...

 

Au même moment au domicile de Michael Dereine.

 

- Bordel, mais tu t'es vu ? S'exclame Maria Baule.

- Ben quoi ?

- Tu veux que je t'aide ou pas ?

- J'ai plus d'argent !

- Va me chercher un sac en plastique, un grand !

- Pourquoi faire ?

- Tu le verras bien !

- Y'en a un là-bas !

 

Maria fit alors le tour de l'appartement, commença par le frigo qu'elle trouva désespérément vide, puis visita le bar, les placards, la cave à vin. Elle entassa dans le sac toutes les bouteilles pleines ou entamées qui lui tombaient sous la main. Le champagne, la bière, le pinard... 

 

- Mais qu'est-ce que tu fous ?

- Je fais la collecte du verre !

- T'es pas bien !

 

Son tour fini, elle s'approcha de l'évier dans lequel elle vida tout ce qui était entamée.

 

- Voilà, les pleines, je les emporte.

- T'as pas le droit !

- Maintenant écoute-moi bien, je vais revenir demain à 10 heures. Je veux que tu sois lavé, rasé, habillé correctement. Si c'est le cas, je te sors de ta merde, sinon, je te laisse tomber.

- Laisse-moi au moins une bouteille.

- C'est ta dernière chance, Michael, ta toute dernière chance, si tu la laisses échapper t'es foutu ! Définitivement foutu.

- Je suis pas foutu !

- Demain 10 heures ! Répéta-t-elle en claquant la porte. 

 

Dereine tituba jusqu'à sa chambre et s'affala sur le lit où il s'endormit comme une masse.

 

Un quart d'heure plus tard Maria revenait avec un kilo de pommes et un paquet de biscottes. Mais Dereine ne répondit pas malgré son insistance. Dépitée, elle griffonna un petit mot qu'elle laissa avec ses achats sur le pas de la porte.

 

"Pourvu qu'il n'ait pas fait une connerie !" Ne put-elle s'empêcher de penser.

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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