Dimanche 29 mai 2016 7 29 /05 /Mai /2016 08:10

Eros Cosmos 1 - Vargala Station 4 par Nicolas Solovionni

Solo

4 - Malvina capturée

 

Seconde soirée

 

La seconde journée passa bien vite, Kéni avait eu du mal à s'endormir mais finit ensuite par ronfler plus que de raison. Elle dut se farcir divers essayages assez pénibles, puis une heure avant l'heure du dîner, on la prévint que Paola l'attendait. On l'aida à se maquiller, elle s'habilla choisissant un petit boléro rose et une petite jupette blanche à voilette.

 

- Bonjour ma chérie, l'accueillit Paola, lui tendant ses lèvres.

 

C'était donc le premier baiser, Kéni s'y plia de bonne grâce, les lèvres se touchèrent l'espace de quelques instants, elle sut aussi que tout à l'heure, il y en aurait un autre, autrement plus chaud...

 

- Regarde ce que j'ai dégoté, lui indiqua la tenancière en découvrant un plat sur lequel était déposée une grosse bestiole à carapace.

- C'est quoi ?

- Un fechbur, c'est une sorte de crustacé local, il vit en haute mer près des récifs, ce n'est pas évident à pécher, c'est rare, c'est cher et c'est délicieux ! Humm c'est marrant comment tu t'es habillée !

- Je n'avais pas trop d'idée !

- C'est pas mal ça met bien tes cuisses en valeur ! Répondit Paola en les caressant mais sans insistance.

 

Les deux femmes s'assirent et se firent servir. L'ambiance était différente de la veille, il ne s'agissait plus d'un accueil mais de quelque chose de plus intime, Paola parlait beaucoup, évitait les sujets trop personnels et si la conversation porta principalement sur la nourriture et les recettes locales, elle n'était pas avare en anecdotes qu'elle savait narrer de façon captivante et non sans humour. Kéni passait une bonne soirée... Demain se serait autre chose... le grand bain...

 

A la fin du repas, Paola demanda à son invité de se déplacer afin de venir auprès d'elle !

 

- Allez tourne-toi que je vois ton cul ! Mais quelle idée d'avoir mis une culotte, retire-moi ça tout de suite !

- Pourquoi, tu n'aimes pas ?

- Je n'aime pas les obstacles !

- Pourtant on peut faire des tas de choses coquines avec une culotte ! Répondit malicieusement Kéni.

- Ah, oui ? Tu vas m'apprendre mon métier sans doute ! Et bien vas-y fais-moi une chose coquine avec ta culotte, je te dirais ce que j'en pense !

- Attend, j'enlève ma jupette comme ça tu pourras même mater mes cuisses !

- Vas-y, fais comme tu le sens ! Plaisanta Paola.

- Alors regarde bien !

 

Kéni se concentra, ferma les yeux un instant. Evidement Paola avait deviné ce qu'elle essayait de faire mais jouait le jeu. !

 

- Ben alors ?

- Ça vient, ça vient !

 

Un petit filet d'urine parvint à sortir du méat de Kéni, provoquant instantanément une petite auréole sur sa culotte.

 

- Humm, joli ! Non seulement t'es excitante, mais en plus t'es vicieuse, je crois que j'ai fait une affaire.

- Arrête de me considérer comme une marchandise, je n'aime pas trop ça ! Je suis peut-être une pute mais j'ai ma dignité ! Tint à préciser Kéni mais sans aucune agressivité envers son interlocutrice.

- Rebelle en plus ! Humm tu me plais de plus en plus.

 

Et de façon tout à fait inattendue Paola approcha ses lèvres de la tache d'urine qui depuis s'était quelque peu étendue pour l'embrasser carrément !

 

- Et après on dira que je suis vicieuse ! Plaisanta Kéni. Attends, je vais t'en faire encore une goutte.

 

La tache s'agrandit encore. Du coup Paola se mit à téter à travers le tissu de la culotte… Mais ladite culotte ne put absorber le reste qui finit par couler sur le sol, c'est exactement ce que souhaitait Kéni… Maintenant Paola pourrait jouer son rôle favori…. Ça ne rata pas :

 

- Petite cochonne, tu en fous partout !

- Oh, pardon, madame !

- Et tu crois que tu vas t'en tirer juste "avec un pardon madame ?"

- Je ne pense pas, non !

- Et impertinente avec ça ! Mets-toi à genoux et attends-moi, je reviens.

 

Elle revint effectivement assez vite, munie d'un martinet.

 

- Maintenant, lèche tes cochonneries !

 

Kéni lécha donc de sa langue la petite flaque qui s'était formée sur le carrelage de la salle à manger de son hôtesse, laquelle s'étant postée derrière elle, lui flagellait le cul à la volée.

 

- Humm ce que tu peux m'exciter ! Allez enlève-moi tout ça, je veux te voir à poil ! Et moi je vais faire pareil.

 

Le corps de Paola était remarquablement bien conservé et ses seins plutôt volumineux mais sans exagération conservaient une bonne tenue. Une jolie chaîne de taille ressortait de fort belle façon sur sa peau uniformément bronzée. Quant à sa chatte, elle était partiellement épilée, laissant ainsi apercevoir une petite fente aux bords délicieusement bombés.

 

- Je te plais ? Demanda-t-elle !

 

"Le monde à l'envers" pensa Kéni.

 

- Tu es très belle ! Finit-elle par répondre !

- Mouais, peut-être, parfois je me demande, tu m'aurais vu il y a vingt ans, je faisais des ravages, on ne devrait pas vieillir, je peux encore "passer" pendant deux trois ans,… après, ben je ne sais pas ce que je ferais… j'écrirais peut-être mes mémoires…

 

Coup de nostalgie !

 

- Ne te plains pas, quand je te disais que tu étais belle, je le pensais vraiment.

- On est tous toujours un peu hypocrite, mais bon j'ai la faiblesse de croire que tu ne mens pas beaucoup en disant ça, juste un petit peu…

 

A cours de réplique, Kéni se mit à caresser la peau de sa tenancière, elle se limitait aux bras pour l'instant attendant un signal d'encouragement.

 

- Ta peau est douce, j'adore !

- Toi tu es jeune, profites-en, la vie passe trop vite !

- Paola, répond moi franchement, tu penses vraiment que je peux en profiter en restant des années dans un bordel ?

- Si tu suis mes conseils, oui ! Mais nous n'en sommes pas là ! Tu caresses bien !

 

C'était l'encouragement souhaité ! Kéni lui posa alors la main sur les seins.

 

- Embrasse-les !

 

C'était la seconde fois qu'elle lui suçait le téton, mais contrairement à la veille, elle put cette fois prendre son temps, le faire rouler sous la langue, l'aspirer comme elle l'aurait fait d'un minuscule pénis, s'en enivrer, passer à l'autre et recommencer, y poser très légèrement le bout des dents, entendre les soupirs s'accélérer, attendre la protestation ou l'encouragement… Un véritable jeu !

 

- Tu fais ça très bien ! Dit enfin Paola.

 

Et sa langue passa alors sur ses lèvres tandis que les regards se croisèrent. Kéni comprit le signal, rapprocha son visage, et les deux femmes s'embrassèrent enfin…

 

Malvina

 

Malvina partit un matin, laissant juste un mot dans lequel elle déclarait qu'elle partait accomplir sa mission ! Elle avait voulu éviter des adieux qui auraient été déchirants. Elle reprit donc le véhicule pourri que leur avait " généreusement " donné les Antiochiens. Elle ne faisait aucune illusion, sa vie était foutue, au moins elle était restée vivante ! Mais étais-ce vraiment mieux ? Elle n'osait pas dans ses pensées affronter ce qui l'attendait, faire de l'entrisme parmi une communauté de cinglées serait-il dans ses capacités ? Les risques étaient énormes, d'un côté elle pouvait craquer, se révéler incapable de réaliser sa mission, d'un autre elle pouvait aussi bien se faire laver le cerveau et devenir une arme contre ses amis d'aujourd'hui ! Vision d'enfer ! Qu'est ce qui pourrait la faire tenir, sa haine envers ces criminelles, peut-être ? Et puis si elle s'apercevait que la mission était impossible, quelle serait l'échappatoire ? Les tigranes étaient ici organisées de façon paramilitaire, leur fausser compagnie ne serait pas évident…

 

Elle s'arrangea pour n'être à proximité de la Touv, une rivière située à moins d'un kilomètre de Tigra-Novo qu'au milieu de la nuit, puis profitant de la relative clarté des deux petits satellites de la planète, elle fit glisser le véhicule dans l'eau du fleuve afin de le submerger. Elle essaya ensuite de se reposer au pied d'un arbre sans parvenir à trouver le sommeil, au petit matin elle marcha un peu au hasard, contournant la ville des amazones. Une patrouille en véhicule léger finit par s'arrêter : Trois furies en descendirent, menaçantes :

 

- Qu'est-ce que tu fous-là ? Qui es-tu ?

- Je m'appelle Malvina…

- On t'a demandé ce que tu faisais là !

 

La question est aboyée, Malvina est mal à l'aise, l'autre la regarde avec un mépris volontairement affiché. Elle se dit que ça commence vraiment mal, elle qui s'était attendue à être accueillie les bras ouverts… Drôles de bras !

 

- J'ai quitté Olvène il y a trois mois, je suis allé suivre un copain à Antioche, mais la vie de couple ne me disait rien. J'ai toujours été fasciné par les tigranes, alors je me suis dit "je vais traîner par-là et elles vont me ramasser", mais si vous commencez par me crier dessus, je vais peut-être aller voir ailleurs !

- Déshabilles-toi !

- Hein, mais pourquoi faire ?

- Tu te dépêches, conasse, sinon on va être obligé de t'aider !

 

Malvina soupira, elles la prenaient pour une ennemie potentielle. Cela voulait dire qu'elle aurait peut-être droit aux camps de rééducation, à une discipline de fer, toutes choses difficiles à supporter, d'un autre côté cela lui permettrait peut-être de retrouver d'autres filles d'Olvène et à partir de là d'organiser quelque chose. Elle se déshabilla. L'une des tigranes inspecta sommairement les vêtements puis en fit un tas qu'elle désintégra.

 

- Mais, euh !

- Maintenant casse-toi !

- Mais, ça va pas, non ! C'est ça vos grandes théories, c'est d'humilier les filles qui veulent vous rejoindre ? Je m'en vais vous faire de la pub, moi !

 

La plus grande des tigranes emmena alors ses camarades à l'écart !

 

- C'est clair, elle simule !

- On avait remarqué ! Elle doit avoir un plan dans la tête, il faut s'en débarrasser !

- On la flingue, alors ? Ou on essaie de savoir !

- Non, quand on essaie de faire parler les gens, on n'obtient jamais tout. On va faire semblant de rentrer dans son jeu. Il suffira de la surveiller pour savoir ce qu'elle mijote. Proposa la grande.

- OK, on appelle la chef, alors dit l'autre déçue par la tournure des événements.

 

Malvina ne sut jamais quelle chance elle eut ce jour-là de n'être ni désintégrée ni torturée. Après quelques palabres, la "grande" vint se poster devant elle !

 

- Bon on va t'embarquer, mais ce sera à l'essai, si tu ne fais pas l'affaire on se débarrassera de toi ! OK ?

- Je m'efforcerais de faire l'affaire !

- Ça va être dur, tu as vu comment on est bâtie, et tu as vu comment tu es foutue, tu as du chemin à faire, ma poule ! Ne put s'empêcher de dire l'une des miliciennes, faisant éclater de rire ses camarades

- Tu n'as rien contre les femmes j'espère ? Repris "la grande"

- Mais non bien sûr !

- Y compris sexuellement ?

- Ben, ça dépend !

- Ça dépend de quoi !

- Ça dépend quelles femmes !

- Ah, oui ! Et bien, on va voir ça tout de suite, repris la fille en baissant son pantalon. Viens me sucer !

 

La tête de Malvina tournait, l'idée d'effectuer des attouchements sexuels avec des femmes qu'elle exécrait lui était insupportable. Pourtant c'était sans doute à ce prix qu'elle serait acceptée parmi eux. Tremblante elle s'agenouilla entre les cuisses de la milicienne, respira un grand coup et entrepris de lui lécher le sexe.

 

L'épreuve ne dura pas très longtemps, il n'entrait pas dans les intentions de la tigrane de se faire jouir, elle voulait juste humilier la pauvre Malvina.

 

- De l'autre côté, maintenant, et que ça soit bien fait, je viens justement de me rappeler que je n'ai pas du bien m'essuyer le cul tout à l'heure.

 

Malvina dut lécher le cul de la milicienne, exigeant que sa langue lui rentre bien dans l'anus.

 

- Maintenant tu vas lécher Graana, dit-elle en désignant l'une de ces deux camarades.

- Non, j'ai pas envie ! Répondit cette dernière, une grande et forte blonde aux yeux noirs !

- Comme tu veux et toi, Zoda ?

 

La dénommée Zoda, celle qui voulait tout à l'heure la torturer ou la désintégrer ne se fit pas prier, elle pour se faire sucer à son tour au recto et au verso.

 

- Allez, on rentre !

 

Et c'est les mains ligotées dans le dos que Malvina fut conduite dans l'enceinte de Tigra-Novo

 

- Au rapport Lieutenant ! Ordonna une immense gradée au crâne rasé.

- Nous avons trouvé cette petite sauvageonne qui désire nous rejoindre.

- Très bien, elle aura provisoirement le statut de prisonnière. Nous aviserons demain. C'est tout ?

- Non, Graana a refusé d'obéir alors que je lui demandais de se faire sucer par la prisonnière…

- Quoi ! T'es vraiment une salope… tenta d'intervenir cette dernière !

- N'aggrave pas ton cas, Graana, tu vas recevoir vingt coups de cravache et après la prisonnière viendra te sucer. Allez à poil !

 

La milicienne se déshabilla sans aucune gêne. Un peu forte, elle aurait sans doute été une belle femme nonobstant une musculature incongrue. Malvina remarqua alors que la dénommée Graana jouait très mal la comédie. Tout cela sentait la mise en scène, mais dans quel but ? N'empêche qu'elle se ramassa ses vingt coups sur son petit cul et qu'elle finit par se faire sucer comme ses congénères.

 

Prisonnière

 

Malvina se morfondait dans sa cellule. Voici deux jours qu'elle attendait. Elle était pour l'instant bien traitée, la nourriture était correcte et elle avait droit à deux douches journalières.

 

Ce jour-là ce fut Graana qui lui apporta son petit déjeuner. La prisonnière ne put s'empêcher de relever l'insolite de la situation : la milicienne qui servait les repas dans les cachots ! N'importe quoi !

 

- Ça va ?

- Non ça ne va pas, je voudrais savoir pourquoi on me laisse enfermée. T'as une idée de ce qu'ils vont faire de moi ?

- Non ! Mais il y a une chose qu'il faut que tu saches, c'est qu'on n'est pas toutes d'accord avec certaines choses qui se passent ici ! Le tigranisme serait si merveilleux s'il n'y avait pas des filles qui en déforment l'esprit !

 

Ainsi c'était donc ça, ces andouilles lui envoyaient une nana pour la mettre en confiance et pour la sonder ! La ficelle paraissait bien grosse !

 

- C'est pour ça que je n'étais pas d'accord pour t'humilier quand on t'a trouvé, mais je ne pensais pas le payer à ce point.

- Ça t'a fait mal ?

- Oui, mais, à la limite c'est pas bien grave, par contre hier je suis passée en conseil de discipline et elles m'ont dégradé. C'est vraiment n'importe quoi !

- Et ça t'arrive souvent de faire des confidences aux prisonnières ?

- Faut dire que la situation est particulière quand même !

- Tu pourrais dire à tes supérieurs que j'aimerais bien savoir ce que je vais devenir !

- Tu sais ce que je crois ?

- Non, je ne sais pas ce que tu crois !

- Tu n'as aucune sympathie pour les tigranes, tu es venue ici pour tenter de récupérer quelqu'un de proche, une sœur, une amie, une cousine et la faire évader. Mais tu ne sais pas jouer la comédie !

 

Malvina encaissa cette réplique complètement inattendue et le sang lui monta à la tête. Elle avait déjà perdu, trahie par le jeu subtil de sa visiteuse.

 

- C'est faux !

- C'est possible en effet, mais c'est pourtant ce que tu devras dire quand on statuera sur ton cas.

- Et en admettant, il m'arrivera quoi ?

- Tu le verras bien, si tu tiens compte de mes conseils, je t'aurais rendu service ! Bon appétit !

 

Et sur ces mots elle sortit de la cellule.

 

"Trop facile, vraiment trop facile !" Se dit Graana. "Demain donc cette fille avouera tout devant la sécurité, peut-être que j'aurais une promotion pour ce résultat si rapide... "

 

Malvina était anéanti, elle réalisait à présent que cette mission aurait demandé une préparation minutieuse alors qu'elle avait cru que son sens de l'improvisation et son intelligence suffirait. Elle s'était fait piéger de façon lamentable, l'autre avait joué volontairement le rôle d'une fausse critique un peu débile pour faire diversion et l'avait ensuite confondue comme une gamine en la faisant rougir comme une tomate. Evidement ce n'était pas tout à fait ça, mais qu'est-ce que ça changeait ? Elle serait maintenant bonne pour le camp de rééducation, une énorme perte de temps !

 

Le lendemain, Malvina fut conduite devant la commission de sécurité. Les conditions de son arrestation ayant fait quelques bruits, c'est la responsable de la sécurité en personne, Herzy qui présidait la séance. Celle-ci lut un rapport succinct d'une voix monocorde, puis…

 

- Alors Graana, je t'écoute…

- La prisonnière a avoué. Elle tentait de s'infiltrer chez nous sans plan précis. Elle se figurait pouvoir venir récupérer une amie...

- Vous confirmez ? Demanda Herzy

- Oui, mais les choses ne sont pas si simples...

- Silence, je note que vous confirmez, le reste ne nous intéresse pas ! Vous êtes donc coupable d'espionnage. Il y a-t-il une autre hypothèse, Graana ?

- Je n'en vois pas, non !

- Et bien moi j'en vois une, que n'importe quelle torture ou n'importe quel détecteur de mensonge ne nous dira pas, c'est qu'elle soit programmée pour faire l'imbécile, puis pour nous noyauter de l'intérieur même après un séjour en camp de rééducation. Je me refuse à prendre ce risque...

 

Malvina serrait les dents, blême.

 

- Donc voici ce que nous allons faire, on l'introduit dans le camp avec les autres prisonnières. Toutes celles qui lui sauteront au cou devront être isolées sur-le-champ, on ne va pas faire dans le détail. Ensuite on demandera des volontaires parmi les prisonnières pour supprimer tout ce petit monde. Ça servira d'exemple et les filles qui se seront volontaires pourront sortir du camp et être incorporées dans la garde.

- Vous êtes vraiment tarées ! Cria Malvina s'élançant sur la tigrane.

 

Elle savait la réaction puérile, mais pensait qu'un mauvais coup pourrait l'aider à en finir. Peine perdue elle fut maîtrisée trop facilement et reconduite en cellule.

 

Etat-major de Tigra-Novo

 

Afda, la grande prêtresse de Tigra-Novo et des autres communautés tigranes de la planète est soucieuse, elle n'a pas compris que la défaite de leur première attaque contre Olvène était due à la présence d'une taupe. Elle pensait simplement que les préparatifs avait été trop visibles...

Elle n'a pas compris non plus pourquoi la victoire contre Olvène avait été si facile et sans rencontrer aucune résistance. Mais elle avait aussi d'autres soucis. Ce matin elle réunissait son état-major. Une quinzaine de femmes représentant l'ensemble des domaines de responsabilité de la communauté étaient assises en arc de cercle devant le trône de leur supérieure. D'emblée, Afda laissa éclater sa mauvaise humeur :

 

- C'est notre première réunion plénière depuis notre victoire sur Olvène, nous aurions dû faire la fête, mais il n'y aura pas de fête, trop de choses ne vont pas !

 

Elle laissa passer un silence devant l'assemblée dubitative, puis reprit :

 

- Je reviens d'une courte visite dans le camp de rééducation. C'est une catastrophe, mais commençons par le début, général Herzy, la gestion de la prise d'Olvène a été lamentable, donnez-moi votre version des faits.

- J'ai cru bien faire, votre grâce...

- Votre version ! S'impatienta la grande prêtresse

- Nous pensions que nous serions repérées, tôt ou tard comme la dernière fois, Olvène n'ayant effectué aucune sortie, il nous semblait clair qu'ils nous attendaient dans la ville, j'ai alors suivi vos instructions, nous avons fait un appel en haut-parleur en précisant que la ville allait être brûlée et que la population devait se rassembler à la sortie ouest de la ville. Une fois que les premiers sont arrivés, on a refait une annonce expliquant que nous avions des otages et qu'ils seraient abattus si nous percevions la moindre tentative de résistance.

- Jusque-là ça va ! Et après ?

- Vous m'avez donné l'ordre de supprimer tous les mâles à l'exception des jeunes reproducteurs et de prendre la ville. C'est ce que j'ai fait.

- Je ne pensais pas être obligée de vous expliquer comment exécuter des ordres aussi simples !

- Je ne comprends pas !

- Il ne fallait pas supprimer les mâles devant les femmes et qui plus est devant d'éventuels témoins, il fallait faire ça discrètement. Résultat, le camp de rééducation devient ingérable, toutes ces femmes ont trop de haine envers nous, soit elles sont désespérées, soit elles sont prêtes à toutes les folies pour se venger ! On ne les rééduquera jamais.

- Il faut me comprendre, je ne pouvais pas dégarnir la troupe alors que le danger n'était pas écarté à l'intérieur. Et je ne pouvais rien tenter en ville avec tous ces prisonniers à gérer...

- Taisez-vous ! Laissez tomber la rééducation, nourrissez-les correctement, abstenez-vous de tous mauvais traitements, ensuite nous les utiliserons comme esclaves, nous verrons ensuite de quelle façon ! Bon on passe à la suite, parce que c'est pas fini, Herzy, c'est quoi cette fille que vous avez ramassée ?

 

Herzy bafouilla quelques mots avant de se faire interrompre.

 

- Je sais, je sais tout ! Y compris votre proposition aussi lamentable que farfelue pour l'exécuter. S'il faut la supprimer, ce sera ici, mais si on peut s'en servir comme esclave ce serait encore mieux...

- Il y a des risques votre grâce... tenta de répondre la responsable de la sécurité, piquée au vif.

- Les risques, il faut aussi savoir en prendre. Notre victoire sur Olvène nous donne un avantage militaire certain, il faut en profiter. J'ai donc le plaisir de vous annoncer que notre prochaine cible sera Antioche.

 

Afda marqua alors une pause, suscitant les applaudissements de l'assistance !

 

- Je vous en prie ! Ce sera différent, c'est plus loin, et nous serons forcément repérées, il faudra donc s'attendre à une bataille à découvert. Si la garnison n'intervient pas nous ne pouvons que gagner. Nous ne devons pas répéter les mêmes erreurs qu'à Olvène, les mâles devront être transférés en lieu sûr, j'ignore encore si nous les supprimerons de suite. Le fait d'ouvrir des camps de rééducation, cela veut dire des bouches à nourrir, et pour cela il nous faut de la nourriture ! Et pour produire de la nourriture, il nous faut de la main d'œuvre, c'est-à-dire du monde ! C'est clair ? D'autre part, je ne veux pas de cruauté gratuite, la cruauté peut parfois servir à faire peur, en aucun cas elle ne doit servir de prétexte à alimenter les instincts sadiques de quelques-unes ! Tout régime qui s'est basé sur la cruauté et la terreur finit soit par s'autodétruire soit par être rejeté de tous les autres ce qui revient au même !

 

Konousja enregistra l'information, il lui faudrait prévenir Antioche et la garnison au plus vite, si toutefois ça marchait car elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi ni Olvène, ni l'armée n'avait tenu compte de son dernier appel, elle avait dû faire une erreur, pourtant le mescom fonctionnait, elle venait de recevoir un message via l'astroport de Katelya. Un vaisseau arrivait de Novassa avec douze novices de là-bas ! La religion tigrane sévissait sur plusieurs planètes et la papesse avait exigé que des échanges réguliers aient lieu entre les différentes communautés afin de limiter les risques qu'une d'entre elles fasse une sorte de sécession.

 

- Rien d'autre ? Demanda Afda.

 

Konousja prit alors la parole et expliqua. Voilà qui n'était pas de nature à améliorer l'humeur de la grande prêtresse qui répliqua vertement.

 

- C'est bien le moment, nous avons besoin de tout le monde en ce moment, ce n'est pas le moment de nous dégarnir…

 

La grande prêtresse était soudain embarrassée, il n'était pas question de désobéir aux injonctions des représentants de la planète mère, là où régnait la papesse du mouvement tigrane. Si l'idée de sécession était tentante, elle en savait aussi les risques. Ne disait-on pas que sur, on ne savait plus quelle planète, une communauté tigrane rebelle avait été tout simplement désintégrée par un vaisseau spatial ?

 

- Elles souhaitent quatre responsables subalternes et huit novices.

- C'est ça, et elles vont être remplacées par de vraies connes comme la dernière fois ! Herzy soumettez-moi une liste. Tiens j'ai une idée la fille que vous avez trouvée et qui pose problème, mettez-la sur la liste, une fois sur Novassa on n'est pas près de la revoir !

- Mais, votre grâce, elle ne correspond pas aux critères ! Objecta Herzy !

- Et bien on va s'arranger pour qu'elle corresponde…Envoyez donc votre Graana préférée lui faire l'article, elle est très douée...

 

Graana

 

Graana entra dans la cellule, et ne put que constater l'état d'extrême abattement dans lequel se trouvait Malvina.

 

- T'as rien mangé !

- Fous-moi la paix !

- Je t'amène une excellente nouvelle ?

- Comme je ne crois pas un mot de ce que tu racontes, tu peux toujours parler, je ne t'écoute même pas !

- J'ai réussi à te sauver la vie !

- C'est bien, tu es très forte ! Ironisa Malvina, je te dois combien ?

- Je m'attendais plutôt à ce que tu me dises merci !

- Tiens ! Répondit alors Malvina en crachant sur la milicienne.

- Salope, tu vas le regretter… Gardes ! Appela-t-elle.

 

Deux femmes, fort peu amènes pénétrèrent en trombe dans la cellule

 

- Foutez-la à poil et attachez-la au mur je vais la calmer.

 

Malvina ne se débattit que pour la forme, crachant son mépris à la face de ces deux brutes, elle n'aurait jamais dû tomber dans ce qu'elle avait pris pour de la provocation, la seule chose à faire désormais était d'essayer de ne pas aggraver son cas. Graana s'était saisie d'une cravache et attendait.

 

- Non, non, attachez-là face à moi, je veux qu'elle me voie.

 

Un premier coup atterrit sur le ventre de la jeune fille qui poussa un cri de douleur, un second vint lui zébrer les seins, puis un troisième.

 

- J'arrêterais quand tu me diras merci !

- Tu peux te brosser ! Répondit Malvina tentant de cracher de nouveau, mais ratant son coup.

- Dans moins de cinq minutes tu m'auras dit merci et dans moins de dix minutes tu seras en train de me sucer le cul.

- Salope !

 

Les coups tombaient de plus en plus violents, Malvina pleurait maintenant de toutes ses larmes, criait, suppliait qu'on arrête, ne parvenait ni à maîtriser ni à sublimer la douleur.

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- Arrête, pitié, arrête, je te demande pardon !

- C'est pas ça qu'il faut dire ! Je t'ai demandé de me dire merci !

- Je ne peux pas !

- Dans deux ou trois coups tu vas pouvoir !

 

La cravache cingla le bas de son ventre, deux fois de suite

 

- Merci ! Finit-elle par chuchoter dans un souffle.

 

Alors tandis que Graana donna l'ordre de la détacher, Malvina craqua. Non seulement sa mission était ratée mais elle s'était montrée incapable de se montrer digne face à ses chiennes, pour elle la coupe était pleine, et son seul espoir était maintenant qu'on en finisse avec elle rapidement et définitivement.

 

- Vous pouvez vous retirer, maintenant, dit-elle aux gardes, je crois maintenant qu'elle va me sucer bien gentiment.

 

Elle baissa alors son pantalon, puis s'assit les jambes écartées sur un petit tabouret.

 

- Allez, amène-toi, tu ne vas pas chialer toute la journée, ça m'a excité, moi cette petite séance.

- Tu te rends compte de ce que tu me demandes, dans l'état où je suis.

- Absolument ! Et si tu n'es pas dans mes cuisses dans 10 secondes, je recommence à te fouetter.

- Mais pourquoi tu fais ça, pourquoi tu es si méchante !

- Je ne suis pas méchante, je t'ai sauvé la vie, c'est normal que tu viennes me remercier.

- Un jour tu paieras tout ça !

- Je vais compter jusqu'à dix… un, deux…

- J'arrive, je vais te la sucer ta chatte qui pue !

- Et tu as intérêt à me faire jouir !

 

Tiens, se dit Malvina, et s'il y avait là un coup à jouer, la rendre folle de jouissance, puis profiter de cet instant pour lui piquer une arme, la prendre en otage… l'affaire se terminerait probablement en fiasco et elle serait tuée par la garde, mais au moins ses tracasseries seraient terminées…

 

Elle s'appliqua alors à faire vibrer sa langue sur le gros clitoris érigée de la milicienne. Sa chatte mouillait d'abondance et dégageait un curieux goût sucré salé. En même temps elle essayait de peaufiner les détails de son plan… mais où étaient donc les armes de cette chienne ? Il n'était pas impossible qu'elle les ait laissés à l'extérieur par sécurité… restait la cravache mais Graana ne l'avait pour l'instant pas lâché. Elle sentit le corps de la fille se raidir, elle accéléra ses mouvements de langue et tendit le bras vers la cravache pour lui arracher. Puis tout alla très vite, le cri de jouissance de la milicienne, la cravache qui change de main, un coup venu d'on ne sait où, Malvina qui se retrouve par terre, les quatre fers en l'air, la cravache qui vole dans les airs, Graana qui la récupère, puis le coup qui tombe sur son ventre endolori !

 

- Décidément tu ne peux pas être sage plus de cinq minutes, mais tu m'as bien fait jouir ! Tu sais que tu n'es pas mal en plus, dommage que tu ne sois qu'une sale espionne… Bon je vais t'expliquer ce qu'il va t'arriver, on a décidé, mais c'est une idée à moi, parce que je t'aime bien et que ça te sauve la vie…

- N'en rajoute pas, je t'en prie, de toute façon je ne t'écoute pas…

- On a donc décidé de rentrer dans ton jeu, tu voulais incorporer notre communauté, on va donc t'accueillir parmi nous, mais avant il va te falloir faire un stage, et le stage c'est pas ici, c'est sur la planète Novassa

- Hein ?

- Je croyais que tu ne m'écoutais pas ! Tu as intérêt à faire bien semblant parce que si elles s'aperçoivent de la supercherie, on ne te fera pas de cadeau. Je trouve ça excellent comme idée, là-bas tu n'auras pas grand-chose à espionner, et pour ce qui est de revenir un jour ici, tu peux toujours attendre. Allez salut, tu m'auras fait un souvenir, on n'est pas prêt de se revoir. L'embarquement à lieu demain matin, tu ne seras pas toute seule… mais n'oublie pas de jouer le jeu….

 

Graana sortit laissant Malvina complètement déstabilisée.

 

Afda

 

Un peu avant la tombée de la nuit, la grande prêtresse Afda convoqua Herzy.

 

- Venez donc avec la liste des filles qui vont embarquer pour Novassa.

 

Herzy s'était longtemps considérée comme l'une des favorites de la grande prêtresse, les très sévères réprimandes publiques qu'elle avait dû subir lors du dernier conseil l'avait profondément atteinte, il lui fallait maintenant choisir entre deux attitudes, ou bien s'incliner bassement pour essayer de reconquérir ses faveurs ou alors se chercher des appuis pour préparer un inéluctable affrontement avec sa supérieure. Tout à l'heure elle réunirait certaines de ses proches, il lui faudrait aussi proposer une promotion à Graana, celle-ci lui paraissait extraordinairement douée.

 

- Alors cette liste ?

- Voici, votre grâce !

- Je viens de visionner la petite vidéo avec Graana, votre petite protégée et la prisonnière que nous allons expédier sur Novassa.

- Ah ? Répondit simplement Herzy ne voulant guère s'avancer.

- C'est très excitant, vous savez !

- Je crois que cette petite est très bien, j'ai eu l'occasion de partager sa couche, c'était assez remarquable !

- Herzy, je croyais avoir déclaré la dernière fois que je ne souhaitais aucune cruauté gratuite.

- Il n'y a aucune cruauté dans ce qu'elle a fait ! Ce n'était qu'un jeu.

- Non, cette fille est cruelle, intrigante, et probablement arriviste. Nous allons nous en débarrasser.

- Mais votre grâce…

- Passez-moi votre liste !

 

Afda raya alors un nom au hasard, puis rajouta celui de Graana.

 

- Objection, Herzy ?

- Vous savez bien que je ne suis pas d'accord, mais je m'incline, votre grâce.

- Alors inclinez-vous mieux et léchez moi les pieds…

 

Herzy accepta cette marque de soumission et se mit à lécher les pieds de sa souveraine.

 

- Vous n'êtes pas prête !

- Pardon ? Demanda Herzy, ne comprenant pas le sens de cette remarque.

- Vous n'êtes pas prête de me remplacer, vous léchez trop mal. Quand j'étais simple conseillère de feu notre ancienne grande prêtresse, je portais un point d'honneur à bien lécher les pieds qu'on me tendait. Il paraît que je faisais ça très bien… Mais, à présent, ce sont les miens qu'on lèche.

 

La décision de la prêtresse montrait que sa disgrâce allait encore plus loin qu'elle ne l'avait imaginé. Il était temps de réagir, mais elle le ferait en laissant partir Graana. Pouvait-elle faire autrement ? On n'improvise pas un coup d'état en cinq minutes.

 

- Demain vous partirez avec une équipe réduite pour reconnaître le parcours qui mène à Antioche, je veux connaître les dangers possibles, les détours à faire, comment gérer tout ça, le temps, le nombre de guerrières nécessaires. Il faudra aussi étudier la possibilité qu'auront les Antiochiens de faire une sortie... Finalement je veux tous les scénarios possibles.

- Bien votre grâce.

- Vous pouvez vous retirer.

 

Herzy sortie, la grande prêtresse Afda appela l'une de ses collaboratrices directes :

 

- Shobra, tu vas partir immédiatement sur la route d'Antioche, tu te postes au premier endroit où on peut faire un bon guet-apens. Demain matin Herzy passera par-là ! Si tu ne veux pas qu'elle prenne ma place un jour… Attention, elle ne sera peut-être pas seule… Tu reviendras discrètement à la nuit tombée et tu m'enverras un message le plus évasif possible…

 

En route !

 

Malvina dormit très mal, se demandant ce qu'il y avait de vrai dans les propos de Graana. Au petit matin on vint la chercher sans aucune brutalité, on commença par lui raser la tête, elle se laissa faire, résignée, puis on lui confia un habit de novice qu'elle s'empressa de revêtir, une sorte de robe noire, hideuse dont la seule fantaisie semblait être une ceinture blanche en imitation de corde, il y avait aussi des mules, légèrement trop grandes pour ses pieds… Puis on la conduisit jusqu'à une salle dans laquelle se tenaient déjà assises sur des bancs sept autres jeunes femmes. Les regards se tournèrent alors sur elle. Evidemment elles ne pouvaient savoir qui elle était.

 

- Tu n'es pas de Tigra-Novo ?

- Si, mais je viens d'arriver !

- Tu étais où avant ? Dans une autre communauté ?

- Non, j'habitais Olvène, et j'ai toujours eu de la sympathie pour les tigranes, alors je me suis pointée, je ne sais pas si c'était vraiment une bonne idée…

- Et on t'envoie directement là-bas ?

- Je crois qu'il ne faut pas trop chercher à comprendre…

- … (silence gêné)

- On attend quoi, là ?

- On va nous conduire à l'astroport, et là on va prendre le vaisseau vers Novassa… Elles charrient quand même les gradées, on n'a même pas eu le temps de dire au revoir aux copines…

 

Mais Malvina n'écoutait plus ! Elle avait cru un moment qu'il faudrait rejoindre un spationef posé n'importe où, près de la ville, mais s'il s'agissait de rejoindre l'astroport officiel, cela voulait dire qu'il y aurait bien un moment où elle pourrait s'enfuir….

 

C'est donc de bonne grâce qu'elle embarqua sur un petit véhicule volant qui se dirigea vers la capitale de la planète.

 

- T'as pas de bagages

- Ben, non, je voulais que la rupture soit complète...

- Ah !

 

Celle-ci devait la prendre pour une vraie folle... Elle s'assit à l'arrière de l'appareil avec ses sept compagnes. Devant mais de dos, quatre filles en blanc s'étaient installées. Des gradées subalternes, lui avaient-on précisé en partance elles aussi pour Novassa.

 

Quand l'appareil se posa, Malvina mit tous ses sens en éveil, c'est maintenant que tout allait se jouer, mais comment ? Sans doute suffirait-il de déclarer aux fonctionnaires de l'autorité portuaire qu'elle ne désirait pas partir...

 

On les fit sortir. Elle constata avec stupéfaction que l'engin ne s'était pas posé près de l'astrogare mais en plein milieu du tarmac et près d'un vaisseau assez lugubre vers lequel on les dirigea.

 

Deux officiers de l'astroport attendaient à quelques mètres, ils enregistrèrent les images du fond de l'œil des personnes qui allaient embarquer… Bientôt se serait son tour…

 

- Ecoutez, on est en train de m'embarquez de force, je ne veux pas partir…

 

Le garde parut contrarié d'être dérangé dans sa routine, de plus il ne comprenait pas :

 

- Personne ne vous oblige à embarquer, mais vous ne m'avez l'air ni prisonnière, ni menacée, à priori ?

- Elle est un peu dépressive, c'est normal, ça va passer, ne faites pas attention, dit alors l'une des accompagnatrices...

- Bon, suivante…

 

Dingue ! C'était dingue ! C'était quoi ces gardes qui ne faisaient même pas leur boulot. Alors la dernière chance, le tout pour le tout, une chance sur mille. Elle s'élança en courant en direction des bâtiments de l'astroport, ses mules ne tardèrent pas à s'échapper, elle continua pieds nus, sur le gravier, se blessant à chaque foulée, essayant de chercher en elle l'énergie qui lui permettrait de continuer. Ses pieds lui faisaient de plus en plus mal. Elle finit par trébucher, se releva, puis se rendit compte qu'elle ne pourrait continuer. Les bâtiments n'étaient plus qu'à 200 mètres, mais déjà on venait la récupérer.

 

- Vous êtes sûr qu'il n'y a pas de problème ? Sinon je vais être obligé de faire un rapport ! Intervint le garde.

- Mais, non elle est gentille comme tout, on va la soigner, dans une heure tout ira bien.

- Mais écoutez-moi… tenta Malvina.

- Bon on se calme maintenant, accompagnez là dans le vaisseau et sans brutalité ! Ordonna l'une des accompagnatrices.

 

On la fit monter de force, mais elle se laissa faire, vaincu par l'imbécillité d'un fonctionnaire incapable de voir plus loin que le bout de son nez… On l'emmena dans ce qui allait être la salle commune pendant leur voyage vers Novassa. Elle découvrit alors le visage des quatre filles en blanc !

 

- Graana !

- Ben, oui !

 

On dut lui passer de l'eau sur le visage pour la ranimer, elle venait d'avoir un malaise…

 

Le voyage durerait trois semaines. Elle avait été regroupée avec quatre autres novices dans une même cabine. Ces dernières ne lui parlaient à peine. Matin et soir, elles devaient se rendre dans la salle commune où leur étaient administré des cours théoriques sur la religion tigrane. Elle prit le parti de ne pas se faire remarquer, et fit semblant de suivre… Le soir après le repas commun chacune était plus ou moins libre, mais la vidéothèque du bord était bien pauvre, alors elle se mit à écrire.

 

Un soir, elle se retrouva seule avec Graana :

 

- Toi aussi, tu pars en stage de perfectionnement ? Ironisa alors Malvina. Tu vas encore me dire que c'est une idée à toi, pour me sauver la vie ?

- C'est de ta faute, j'aurais mieux fait de ne jamais te rencontrer ! Lança l'autre, une inhabituelle pointe amertume dans la voix.

- De ma faute ?

- J'ai tout de suite compris que tu étais une espionne. J'ai aussi compris le parti que je pourrais en tirer… Mais tout ça s'est passé au mauvais moment, sur Tigra-Novo tout le monde se tire dans les pattes, Afda écarte systématiquement celles qui pourraient lui faire de l'ombre. Je ne pensais pas que ça descendrait jusqu'à mon niveau, d'un certain côté c'est plutôt flatteur !

- J'ai pas tout compris, là !

- C'est pas grave, ce qu'il faut que tu saches, c'est qu'à moins d'une chance inouïe, ni toi ni moi ne reviendrons sur Katelya. On est dans la même galère.

- Il ne faut jamais dire jamais…

- On va se retrouver sur une planète morne, sans âme et on va nous attribuer des tâches sans intérêts. Il va falloir qu'on s'y prépare.

- Je vais te dire un truc Graana, je suis dans la merde, je ne sais pas comment je vais m'en sortir, mais te voir toi dans la même merde que moi, qu'est-ce que ça peut me faire plaisir !

- Normal !

 

Elle se mit à arpenter la pièce à la recherche de quelque chose, elle tomba sur une longue règle en bois, et alors que Malvina se demandait ce qu'elle pouvait bien faire d'un tel objet elle le lui tendit :

 

- Tiens !

- Qu'est-ce que tu veux que j'en fasse de ta règle ?

- Frappe-moi !

- J'ai même pas envie !

- Tu as tort, ça te défoulerait !

- Le jour où je te frapperais, ce sera pour te faire vraiment mal.

- Alors vas-y fais-moi vraiment mal !

- T'es vraiment dingue !

 

Malvina pensait que la discussion s'arrêterait là, mais il faut croire que quelque chose naissait dans son esprit car quand Graana lui dit :

 

- Viens, on va faire ça dans les chiottes !

 

…Malvina la suivit docilement, la règle à la main.

 

Dès la porte refermée, Graana enleva sa robe, puis sa culotte !

 

- T'es vraiment allumée, tu sais !

- Oui, je sais, allez, tape-moi sur les fesses.

 

Malvina lui asséna aussitôt un coup qui laissa une barre rouge sur la fesse gauche de la tigrane. Elle fut autant étonnée de son geste que de son résultat, et hésita à continuer…

 

- Allez continue, venge-toi ! Rappelle-toi ce que je t'ai fait subir !

 

L'argument n'était pas sot, le deuxième coup dégringola aussi fort qu'elle le put, provoquant un petit cri étouffé de Graana. Le fait qu'elle souffrait pour de bon mit fin aux derniers scrupules de Malvina qui désormais envoyait les coups de règles à la volée. Un moment elle imagina sa victime encore en train de manigancer et de montrer son cul tout rouge "Regardez ce qu'elle m'a fait…" Avec elle rien n'était impossible, mais qu'importe, pour l'instant elle tapait, tapait et se surprit en éprouvant du plaisir à taper…

 

Et puis soudain Graana se redressa, se retourna

 

- Bon, ça devrait aller pour aujourd'hui

 

Malvina ne l'écouta pas, la règle s'abattit sur ses cuisses, le bras se releva, vite immobilisé par Graana qui lui fit lâcher la règle !

 

- J'ai dit "ça suffit", il faut savoir s'arrêter. Mais tu m'as bien tapé, je suis toute excitée maintenant, regarde !

 

Elle écarte les jambes, porte un doigt à sa chatte, le ressort trempé.

 

- Suce !

- Pauvre malade !

- Suce ! De toute façon tu es aussi excitée que moi.

- Qu'est-ce que tu en sais ?

 

Elle n'aurait pas dû dire ça.

 

- On peut vérifier ?

 

Et puis Malvina eut l'idée !

 

- Ben moi j'ai une autre idée, c'est toi qui vas me sucer !

 

Elle s'attendait à ce que l'autre se défile mais pas du tout.

 

- D'accord, déshabille-toi.

 

A son tour, Malvina enleva ses habits, puis s'assit sur le siège en écartant bien les cuisses.

 

- T'es mignonne quand même ! Dit alors la milicienne d'un ton contemplatif !

- Viens me sucer, au lieu de mater, conasse.

 graana04.jpg

Elle se rendit compte alors que le fait d'employer un langage vulgaire ajoutait à son excitation. Graana fut alors vite entre ses jambes, sa langue d'une incroyable agilité faisait de grandes lapées sur ses lèvres, et s'introduisait à l'entrée de la vulve.

 

- Allez lèche bien, petite pute !

 

Malvina savait le plaisir proche.

 

- Ralentis un petit peu…

 

Graana obéit et ses mains s'égarèrent jusqu'aux seins de sa partenaire.

 

- Pas touche ! Tu ne le mérites pas !

 

Elle reprit alors son rythme, la langue se concentrait alors uniquement sur le clitoris outrageusement érigé et l'agaçait de petits coups rapides. La jouissance fut fulgurante.

 

- T'as réussi à me faire jouir, conasse !

- A mon tour, maintenant !

- J'ai dit non ! Fous-moi le camp !

 

Graana n'insista pas !

 

- Ok, rhabille-toi, je vais me débrouiller toute seule !

- C'est ça !

 

Malvina sortit de la toilette plus troublée qu'elle ne voulait bien le paraître, elle savait aussi que ses rapports avec Graana ne seraient désormais plus tout à fait les mêmes.

 

Pourtant quelque part Malvina se sentait flouée, elle n'était pas vraiment vengée, pas du tout même, elle profitait de la situation pour assouvir le côté masochiste de ses penchants tout simplement. Elle se dit alors qu'elle aurait dû procéder autrement, l'empêcher de prendre une quelconque initiative, l'humilier pour de vrai. Mais cela était-il possible ?

à suivre
Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Dimanche 29 mai 2016 7 29 /05 /Mai /2016 07:23

Eros Cosmos 1 - Vargala Station 3 par Nicolas Solovionni

Solo

3 - La Maison parme

 

Entre acte

 

Les autorités portuaires de Vargala-Station n'étaient sans doute pas très regardantes et la corruption y était fort présente, mais pas au point cependant de tolérer le trafic d'êtres humains. Le vaisseau du capitane Jerko au lieu d'atterrir directement entama donc une manœuvre, et une navette s'en détacha. La chose était interdite, et l'engin pouvait être identifié, mais ça se passait de l'autre côté de la planète… les responsables de l'astroport n'allait pas briser leur routine pour si peu… La navette se posa alors près d'un bâtiment plus ou moins abandonné à la lisière de la jungle…

 

Mais peut-être aimeriez-vous avant d'aller plus loin en connaître un peu plus sur Vargala, son histoire, sa géographie, ses habitants, ses us et ses coutumes ?

 

Qu'à cela ne tienne, mais il nous faut tout d'abord vous parler de la colonne de Kékolo :

 

La colonne de Kékolo

 

La découverte de la colonne de Kékolo eut pour effet de multiplier les expéditions spatiales. Auparavant deux principales préoccupations motivaient l'exploration des planètes gravitant autour des étoiles de la proche et moyenne banlieue solaire : la recherche de richesses naturelles et surtout celle de planètes facilement colonisables. Le système solaire n'en pouvait plus, la Terre était devenue écologiquement instable à force de pollution, ce qui ne l'empêchait guère de continuer à être surpeuplée malgré les épidémies, les guerres et les famines. Quant à l'importante colonie martienne, elle se dépeuplait lentement maintenant que l'on savait qu'il y avait ailleurs, très très loin de vastes prairies naturelles ne nécessitant aucun de ces lourds appareillages destinés à maintenir le terraformage de la planète.

 

Les logiciels de repérage étaient capables de déterminer le climat des planètes, leur biodiversité, et avec la complicité des foreurs de donner des réponses en matière d'âge, de géologie, de comportement tectonique et de cycle d'évolution climatique

 

Mais il y avait aussi un logiciel qui faisait pouffer de rire certains explorateurs alors que d'autres le sacralisait. Sa fonction était toute simple : repérer les figures géométriques ! On pouvait bien sûr faire tous les réglages que l'on voulait, par exemple éliminer les cercles, accepter ou refuser un certain coefficient d'approximation, etc.

 

Un jour le capitaine Kékolo observait les clichés sélectionnés par ce logiciel (il pestait contre cette perte de temps, mais il y était obligé contractuellement, et devait les annoter) il n'y avait que deux vues, la première était celle d'un fleuve bien rectiligne sur 50 Km, il annota : "nous vérifierons demain", tout en sachant qu'il ne le ferait pas, la droiture de ce fleuve étant évidemment l'œuvre du hasard, et il passa, pressé, à la seconde vue, pour recevoir le choc de sa vie. Cette fois-ci la ligne droite n'était plus horizontale, mais verticale, une tour haute d'environ 80 mètres de haut le narguait, une tour aux contours bien carrés, avec une base de près de dix mètres de côté sans aucune ouverture, ni latérale ni au sommet. Kékolo devint donc l'inventeur de la première trace d'une civilisation extra-terrestre nous ayant précédé dans cette région de notre galaxie.

 

Bien sûr, Kékolo voulut vérifier ; à bord d'une navette, il se rendit sur place avec une équipe réduite (un homme et une femme) et d'infinies précautions. Mais cette tour se révéla aussi inoffensive qu'impénétrable, il décida donc de ne pas s'attarder. Que faire en effet sinon en faire le tour, la prendre en photo, et regarder au sol si parfois il n'y aurait pas des traces insolites…

 

Des traces insolites, non ils n'en trouvèrent pas, mais la situation par contre le devint rapidement :

 

- Capitaine je crois que j'ai de la fièvre. Dit alors le sergent Muller.

- Ce n'est pas grave, on va rentrer ! Répondit le Capitaine.

- Ça ne va pas du tout j'ai des hallucinations, je crois, répéta l'autre.

- Ok, on rentre tous dans la navette, on va regarder ça !

 

Une fois installés, ils se débarrassèrent de leurs tenues de protection.

 

- Quelle chaleur ! S'écria Zakhia, la seule femme du groupe ! La clim' est détraquée ou pas ?

- Regardez donc ce qui arrive au sergent Muller !

- Mais il n'a rien du tout le sergent Muller, il n'a pas de fièvre, il est frais comme un goujon, et puis il m'a l'air en pleine forme, allez retire tes vêtements, Muller, tu vas crever de chaud, oh, mais c'est qu'elle bande bien cette jolie bibite ! Je crois que je vais la sucer !

- Mais sergent Zakhia, tenta de protester le capitaine alors qu'il commençait à son tour à ressentir une chaleur anormale.

- Mais quoi ! Reprit cette dernière, tu ne vas pas jouer les rabat-joie ! J'ai trop envie de baiser ! Déshabille-toi que je voie ta grosse bite noire.

 

Le capitaine comme dans un rêve entreprit de retirer son pantalon. Il sentait bien qu'il se passait quelque chose de pas très clair mais se trouvait incapable de réagir avec lucidité.

 

- Venez, venez toutes me sucer ! Criait Muller

 

Toutes ? Pourquoi toutes ? Il n'y avait qu'une seule femme, ici… Une sorte d'ombre passa devant le hublot, Kékolo détourna son regard, en bas sur le sable stérile de la planète, il y avait une femme, debout une blonde aux longs cheveux, complètement nue. Elle semblait faire des signes au capitaine, l'invitant à la rejoindre. Cela n'avait aucun sens, sortir sans tenue adaptée était trop risquée, quoi que… puisque apparemment cette fille supportait l'atmosphère ambiante, pourquoi pas…. Il n'arrivait pas à raisonner normalement… De plus il bandait comme un malade…

Zakhia.jpg

Derrière lui, Zakhia se faisait sodomiser par Muller en proférant les pires obscénités… Qu'est ce qui avait donc provoqué ce délire ? Peut-être était-il en train de rêver, il allait se réveiller dans sa douillette couchette avec une érection qu'il calmerait comme il le pourrait… A l'extérieur la fille se retourna, se pencha un peu en avant puis écarta ses fesses, elle resta ainsi une petite minute avant de se retourner de nouveau, une nouvelle fois, elle fit signe au capitaine. Celui-ci transpirait de grosses gouttes... Il sentit une main sur son pénis, c'était Zakhia qui après avoir recueilli la semence de Muller dans son fondement cherchait un nouveau partenaire, bientôt son sexe fut dans la bouche de la belle spationaute… En face la blonde s'était assise, d'une main elle se masturbait la chatte et de l'autre elle se tripotait les seins, ses lèvres remuaient, elle voulait dire quelque chose… c'était un appel, Kékolo en était sûr ! Sa décision était prise, il allait la rejoindre, il voulut se dégager pour gagner la porte du sas. Ce qui le fit hésiter, c'était la proximité de la jouissance, en effet Zakhia venait de sa langue savante à bout de l'excitation du capitaine. Il se figea et éjacula de longues giclées dans sa gorge. Au même moment la fille derrière le hublot disparut comme par enchantement. Alors Kékolo sans se rhabiller se précipita afin de mettre le contact et fit décoller la navette !

 

- Qu'est-ce qui nous est arrivé ? Demanda Zakhia toute étonnée de se retrouver à poil !

- Cette saloperie de tour nous envoie des mirages, j'ai failli sortir dehors sans protection, si je l'avais fait, je serais dans un drôle d'état maintenant. Finalement Zakhia tu nous as sans doute sauvés la vie en me suçant à fond !

- Quel beau compliment Capitaine !

 

Kékolo s'en alla précipitamment de la planète et fit son rapport, on censura tout ce qui avait trait aux illusions sexuelles... Et bientôt une mission gouvernementale vint sur place à grand renfort de publicité, la tour fut analysée sur toutes ses coutures. Et les explorateurs soumis à un régime médical censé leur éviter de se retrouver victimes de mirages sexuels. Ainsi on constata que la tour était vieille d'environ 500 000 ans et qu'elle s'enfonçait de 12 mètres dans le sol, et comme sa construction s'était effectuée dans un environnement biologique neutre, ces 12 mètres correspondaient bien aux fondations d'origine. Le matériel de construction était à base de silicium, le même silicium que son environnement immédiat, mais la technique de fabrication resta néanmoins un mystère. Mais la plus grande surprise vint quand on radiographia la tour et que l'on constata qu'elle était creuse. Creuse : on s'y attendait, mais c'est qu'elle était complètement creuse, ni cloison, ni plancher, rien du tout, les murs très épais (environ 50 cm) n'enfermaient rien. La déception fût énorme, alors on creusa autour et même en dessous dans l'espoir de trouver des artefacts ; peine perdue : on ne trouva rien. On décida donc deux choses : la première : passer la planète au peigne fin dans l'espoir de trouver autre chose, la seconde : emmagasiner la fine couche de poussière accumulée au fond de la tour à fin d'analyses sophistiquées. On ne sut jamais le résultat de ces investigations. L'armée classa la planète zone interdite et imposa un complet black-out sur toutes les informations la concernant.

 

Un peu d'histoire

 

Mais la chasse aux précurseurs était lancée. Au terme d'une cérémonie plus mégalomaniaque que grandiose, l'empereur de la Terre, Son Altesse Sérénissime Machnick le 2ème, donna le signal de départ d'une impensable flotte de 1000 vaisseaux. Il songea un moment à s'embarquer sur l'un d'entre eux, il aurait dû le faire…

 

Une telle opération de prestige ne pouvait se concevoir qu'en rognant tous les autres budgets gouvernementaux. Machnick jouait son va-tout dans cette folle expédition alors que chaque jour la planète pourrissait un peu plus. Des émeutes éclatèrent, la coalition militaire au pouvoir se divisa, des régions entières entrèrent en sécession, faisant éclater après 150 ans l'unité terrienne. Une confédération américaine s'autoproclama indépendante. C'en était trop pour l'empereur Machnick pour qui la seule riposte ne pouvait être que l'anéantissement nucléaire. Il réunit ses généraux pour leur faire part de sa décision. Survint alors cette scène filmée par les caméras de sécurité et qui fit le tour du monde :

 

- Majesté, je crains que vous soyez dans l'erreur…

- Il était implicite, Général Olbach que la loi martiale était décrétée, vous savez ce que cela signifie ?

- Majesté, je vous en supplie, écoutez-moi, ne serait-ce qu'une minute…

- Gardes ! Abattez ce traitre !

 

A ce moment un rayon laser fusa stoppant définitivement la vie, non du Général Olbach mais du dictateur. Les gardes après une seconde d'hésitation rendirent leurs armes. Olbach prit le pouvoir, et symboliquement décréta la fin de l'empire qu'il remplaça par une "super-présidence ", le super président fit la promesse de convertir tout le budget de prestige dans le social, l'humanitaire et l'écologie. On sait aussi qu'il ne tint pas toutes ses promesses, loin s'en faut, mais le calme revint et la fédération terrienne se rabibocha.

 

Réduire de 1000 à 50 le nombre de vaisseaux occupés à rechercher les "précurseurs" fut parfait au niveau de l'effet d'annonce. Pas question, cependant de renoncer à cette quête. Olbach était sincèrement persuadé qu'une rencontre avec une civilisation extraterrestre pourrait résoudre les problèmes de la planète. Mais découvrir une autre technologie, c'est aussi découvrir des armes nouvelles, il fallait donc la découvrir avant qu'une des colonies terriennes puisse le faire.

 

Et pour cela, nul besoin de 1000 vaisseaux, la solution s'appela Tachen-Sa.

 

Tachen-Sa : Planète aux confins des régions explorés du bras galactique, c'est de là que des vaisseaux corsaires s'élançaient à la recherche de nouvelles conquêtes, de nouveaux marchés, de nouveaux trafics, c'est là que ces aventuriers de l'espace faisaient la fête une fois leurs poches bien remplies. Et parfois sur Tachen-Sa on rapportait de drôles de récits... Il suffisait à l'armée de s'infiltrer dans ce milieu, de glaner des renseignements, des indices, des indications, puis d'y faire envoyer l'un des 50 vaisseaux d'exploration. Facile et pas cher !

 

Oui, mais… Tachen-Sa était en fait ingérable. La violence régnait en maître, certains ne se fatiguaient pas à parcourir des paquets d'années-lumière pour récolter des richesses quand il suffisait de les voler sur place. Tueries, règlements de comptes et guerres de clans firent bientôt de Tachen-Sa un lieu infréquentable. L'armée débordée décida donc d'investir officiellement le lieu et d'y encadrer toutes les activités.

 

C'était méconnaître nos mécréants qui plutôt que de s'opposer à l'armée déménagèrent leurs habitudes à 10 années lumières de là sur Vargala, une belle planète bleue dont seule la bande équatoriale était habitable. Un petit comptoir y existait déjà, il avait pour nom Vargala-Station.

 

Evidemment, sur Vargala tout ne tarda pas à recommencer. Si l'armée se fichait complètement de ce gâchis en vies humaines et en matériel, elle ne pouvait supporter ce déficit d'information qui en découlait, et cette insécurité permanente. Elle ne fit pas deux fois la même erreur. Au lieu d'apparaître au grand jour elle favorisa l'émergence d'une "mafia ".

 

Acheter un capitaine parmi les leaders du moment fut un jeu d'enfant, le choix se porta sur un dénommé Rocabi, en échange ce dernier reçut du matériel sophistiqué avec lequel il put frimer juste le temps de se faire considérer comme LE caïd du coin. Ce qui ne manqua pas d'agacer les autres. Mais au lieu de les affronter, l'armée lui conseilla d'organiser une réunion et de leur proposer un pacte de non-agression.

 

- Pas d'agression entre nous, par contre si l'un d'entre nous est attaqué, il sera immédiatement châtié. Mais personne n'a besoin de savoir qui fait partie ou pas de notre association, les châtiments ne seront pas exécutés par les nôtres mais par des hommes de mains que nous paieront, il faudra donc que nous nous cotisions et qu'ensuite nous faisons en sorte de convaincre le maximum de personne d'adhérer à notre cause.

 

Finalement cet accord arrangeait beaucoup de monde, on vota, deux étaient contre, ils avaient le droit, ils périrent néanmoins les jours suivants. La mafia locale était née.

 

Quinze jours après Rocabi réunissait son petit comité :

 

- L'armée m'emmerde, je suis allé les voir et leur demander de déguerpir, je leur ai expliqué qu'on avait trouvé le moyen de maintenir l'ordre et qu'on avait plus besoin d'eux, la discussion a été difficile, ils me proposent de ne plus intervenir dans la ville, mais de continuer à gérer l'astroport, je crois que c'est une bonne idée, ils nous déchargent de toute la logistique technique et m'assurent qu'ils seront super cool pour les contrôles. Et puis s'ils font les malins, on est maintenant une force incontournable. Ils nous demandent aussi d'élire un bourgmestre, on va le faire, mais le vrai pouvoir c'est nous, le bourgmestre, il s'occupera des poubelles et de la voirie…

 

L'affaire fut conclue sans problème, à ce point que l'armée doubla la prime déjà fort coquette promise à Rocabi.

 

Mais une loi stupide engendre des comportements aussi stupides. Tout meurtrier était condamné à mort, certes, mais même s'il s'agissait de légitime défense ou même d'une "erreur". Mais puisque le châtiment n'existait que dans l'enceinte de la ville, la solution devenait simple : quitter la ville !

 

Et c'est ainsi que la presqu'île au nord de la ville se peupla d'une communauté de reclus. La Mafia n'était pas folle, elle ne laissait filer que ceux qu'elle voulait bien, les autres se retrouvaient trucidés là où ils croyaient avoir trouvé la vie sauve. Un accord secret fut conclu entre Rocabi et le chef de la principale communauté de reclus. Au terme de cet accord la mafia s'engageait à n'engager aucune poursuite sur un reclus au bout de 10 jours de fuite (mais ce délai était largement suffisant pour elle), par contre aucun reclus ne pouvait regagner la ville sauf dérogation spéciale sous peine d'y être abattu. L'accord prévoyait aussi que les reclus pourraient fournir la ville en divers produits, notamment du poisson, des baies issues de la cueillette, et même des objets artisanaux, cela en échange d'autres commodités (vêtements, ustensiles divers, matériels électriques et médicaments).

 

Cela ne suffisait pas rendre la station indépendante économiquement, on vendit alors à des prix dérisoires des parcelles de jungles à des candidats fermiers qui durent la défricher, mais ces exploitations permirent d'approvisionner la ville en produits frais.

 

Vendue !

 

La navette une fois posée, les filles en descendirent, avant qu'elle ne reparte. Elles furent "invitées" à patienter, mais sous bonne garde, dans cette ancienne construction pendant une bonne journée avec de quoi se restaurer. Puis la navette revint avec Jerko et sa garde rapprochée. On demanda aux filles de se tenir prêtes ! Se tenir prêtes à quoi ? Et bien à être vendue !

 

- Plus vous serez vendue chère, plus vous serez tranquille ! Annonça-t-il.

 

Mais pouvait-on avoir confiance en ce que racontait ce type ? Toujours est-il que les filles furent invitées à se bichonner, à se maquiller, à se coiffer et à se manucurer… et que toutes se prêtèrent à ce petit préalable. Même Kéni, ce qui ne l'empêchait pas de ronchonner…

 

Puis les premières navettes d'acheteurs arrivèrent. ! On attendit une bonne heure au terme de laquelle les trafiquants offrirent un petit buffet aux arrivants. Puis ceux-ci furent dirigés vers la salle où se tenaient les filles.

 

- Mettez-vous toutes à poil ! Ordonna Jerko. Et chacune se fixe le bracelet à votre nom.

 

Elles s'exécutèrent tandis qu'un écran géant s'alluma sur un mur comprenant, sur une colonne le nom des filles, sur une autre un prix d'attaque ainsi quelques commentaires succincts. Voilà qui était surréaliste, les acheteurs potentiels passaient de filles en filles, puis saisissait le montant qu'ils étaient disposés à payer sur le bracelet mettant ainsi instantanément les informations de la liste à jour.

 

Au bout d'une demi-heure, toutes les filles avaient trouvé preneur. Sauf Kéni. Un gros à moustache et une grande à lunettes se la disputaient et après avoir fait monter les prix de façon irraisonnable, essayaient de trouver un accord.

 

- Qu'est ce qui lui est arrivée ? Demanda madame Lunette

- Elle n'a pas été très sage ! Répondit Jerko

- Vous êtes une brute Jerko ! Répondit-elle, vous l'avez frappée quand ?

- Il n'y a pas longtemps mais elle doit avoir la peau fragile !

- Vous me prenez pour une andouille, ces traces ne sont pas récentes, vous avez tout simplement tapé trop fort. Je ne monterais plus dans les enchères, et ce citoyen ne veut pas se désister, donnez-moi donc la préférence.

- Essayez de monter les prix, cette fille est un véritable investissement !

- Bon, non seulement vous êtes une brute mais vous êtes un mufle, je rajoute 1000 crédits, mais c'est une folie.

- Monsieur ?

- Non, je ne suis plus, elle est à vous !

 

Le type à moustache s'en alla en grommelant. La fille à lunettes dut brader l'un de ses achats précédents, puis paya Jerko… bref une belle ambiance de foire aux bestiaux.

 

- Allez, toi, rhabille-toi je t'emmène… Tu veux boire ou manger quelque chose avant ? Regarde-moi ce gâchis, tout ça va partir à la poubelle ajouta-t-elle en jetant un regard au buffet...

- Non, merci ! La vache laitière n'a pas faim.

- Fais pas la gueule ma bibiche, t'aurais pu tomber pire !

 

La " Maison Parme "

 

La navette conduite par un grand baraqué, mit assez peu de temps pour rejoindre un petit terrain jouxtant Vargala-Station. A l'arrière, Madame Lunette ne décrochait pas un mot mais fixait de façon intempestive son " achat " à tel point que Kéni s'en trouvait gênée, tandis qu'un homme de main passait le temps en jouant tout seul avec des dominos. Une fois posé, un petit taxi les conduisit jusqu'à la " La Maison Parme " puisque le bordel se nommait ainsi.

 

- Je ne t'ai pas parlé pendant le voyage, il y a des choses, je préfère qu'elles restent entre nous ! Précisa Madame Lunette après avoir fait asseoir Kéni sur un confortable canapé en vrai cuir sur lequel elle prit également place.

 

Kéni ne répondit que par un mouvement de lèvres signifiant par-là que la chose n'avait aucune importance.

 

- Au fait, je m'appelle Paola ! Tu me trouves comment ?

- Je suis obligée de répondre ?

- Non !

 

Qu'aurait-elle répondu d'ailleurs ? La dénommé Paola était grande, légèrement forte, un beau visage que les lunettes factices rendait sans doute un peu sévère, mais cet impression s'estompait quand elle daignait sourire. Une sorte de tunique assez décolleté lui mettait en valeur une poitrine assez généreuse. Cette très belle femme maintenant mature avait dû être splendide pendant l'éclat de sa jeunesse. Mais pour Kéni le physique de son interlocutrice n'avait pour l'instant strictement aucune importance, elle en avait soupé des maquerelles et des maquereaux, des Madame Georges, des Monsieur Robert et des capitaines Jerko... Alors Madame Paola n'était finalement que la quatrième de la liste et rien n'indiquait qu'elle soit différente des autres...

 

- Détend-toi, on va parler de tout ça !

- Tout ça ? Reprit Kéni, ne comprenant pas trop.

- De ce que tu vas faire ici, mais aussi du reste, j'aimerais bien que tu me parles de toi.

- Moi ? Je n'ai rien à raconter !

- Si, tu as à raconter comment tu t'es retrouvé ici.

- Un maquereau m'a repéré dans un bordel, il m'a baratiné, m'a fait croire qu'il était amoureux de moi et je me suis retrouvée embarquée dans un vaisseau. Sur ce coup-là j'ai été la reine des connes !

- Et avant ?

- Pas envie d'en parler...

- Bon on va boire un coup, je vais te faire goûter un truc délicieux...

- J'ai pas soif !

 

Paola sonna et une fille fit son apparition, une petite soubrette à la peau jaunâtre et aux yeux bridés, elle était en tenue traditionnelle, petite coiffe dans ses beaux cheveux noirs et petit ensemble noir très décolleté en haut et très court en bas, avec un petit tablier blanc sur le devant. Mais surtout elle arborait un sourire très naturel qui faisait plaisir à voir. Curieusement Kéni se fit alors la réflexion que cette fille n'avait pas l'air malheureuse ici, cette pensée lui fit bien plus de bien qu'elle ne se l'avouait.

 

- C'est Tina, l'une de mes "filles" précisa Paola, de temps en temps je leur demande de faire ce genre de service, ça les change...

 

Tina versa un breuvage bleuté dans deux verres.

 

- Elle s'appelle Kéni ! Reprit Paola à l'adresse de Tina, elle va venir travailler ici, comment tu la trouves ?

- Tu es très belle ! Tu as de la chance, c'est une bonne maison ici ! Reprit l'asiatique.

 

Kéni restait sur ses gardes, ça pouvait être de la mise en scène.

 

- Non, je n'ai pas de chance, je n'ai rien à faire ici, mais vous ne pouvez pas comprendre...

- Si tu ne nous expliques pas, c'est sûr qu'on ne risque pas de comprendre....

- Je crois qu'elle a envie de parler, intervint Tina...

- Elle a envie mais elle veut pas ! Allez, bois déjà un coup... je vais être très franche, Kéni, reprit la tenancière, je t'ai acheté, j'ai fait une folie, je partais me procurer trois filles, je n'en ai ramené qu'une, il n'est pas question que je perde de l'argent. Mais c'est notre intérêt à toutes les deux que les choses se passent le mieux possible, je ne te demande pas d'avoir confiance en moi, c'est bien trop tôt, mais si tu as l'impression que cela te ferais du bien de parler, je t'écoute soit toute seule, soit avec Tina... Tu ne veux vraiment pas goûter à ce truc ?

 

Kéni finit prendre le verre et fit le geste de l'emmener près de ses lèvres.

 

- Attend, on trinque ! Proposa Paola.

 

Cela lui coûta, trinquer est un geste d'intimité qu'elle n'était sans doute pas prête à faire, mais tant pis... Elle but, après tout, ce n'était pas mauvais, mais elle avait bu des choses bien meilleures à Olvène... du coup ses yeux s'embuèrent.

 

- Allez cause ! Lui dit Tina qui s'était assis près d'elle de l'autre côté et qui lui caressait gentiment le bras.

- La dernière fois que j'ai raconté, ça je me suis fait avoir...

- Tu veux qu'on fasse le tour de la boite, je peux te laisser demander aux filles si elles sont malheureuses chez moi, si tu veux ?

- Elles ne vont pas dire le contraire je suppose... Je crois que si je devais me faire encore avoir une autre fois, je crois que je ne le supporterais pas. Je crois aussi que je ferais ce qu'il faudrait pour que je n'aie pas à le supporter...

- On se calme... On t'écoute Kéni !

 

Alors Kéni raconta son histoire, toute l'histoire y compris Robert, y compris Jerko.

 

- Et voilà ! Maintenant, c'est clair, ma mission, elle a échoué ! Définitivement échouée !

 

Paola reprit sa respiration !

 

- Je ne vais pas faire dans les mots faciles, Kéni, je pourrais te raconter que tout espoir n'est jamais complètement perdu... Non ce n'est pas mon genre. Tu nous as expliqué que vous étiez un groupe, il est logique que dans un groupe certains échouent, ils te remplaceront peut-être... Mais je crois aussi que ce genre de mission que tu t'es donné n'avait que très peu de chance de réussir au départ. Je t'admire quand même d'avoir persisté jusque-là. Mais l'histoire des hommes est ainsi, il y a toujours des salauds, il y a toujours des lâches.... Vous auriez libéré les filles, il se serait passé quoi ?

- On n'a pas trop cherché, ça paraissait si simple si les bonnes volontés avaient fonctionné !

- Allez sèche tes larmes et bois un coup. Je te propose un truc, tu ne commenceras qu'après demain, on va te montrer ta chambre, pour l'instant tu es libre, tu peux même aller te promener en ville, mais tu ne connais personne, ça ne va pas être évident... Qu'est-ce que tu en penses ?

- Me promener en ville ? Et vous n'avez pas peur que je m'échappe ?

- On te posera un bracelet traceur. Je ne suis quand même pas idiote !

- Je me disais aussi… Non, je ne me vois pas rester une journée toute seule, je vais déprimer, autant commencer le plus tôt possible.

- Ok, alors on va faire autrement, Tina va s'occuper de toi, te faire prendre une douche, s'occuper de te trouver des fringues, et puis tout à l'heure nous dînerons toutes les deux en tête-à-tête, ça me permettra te t'expliquer comment ça se passe ici, après dodo et demain, et bien demain on commencera, puisque tu le souhaites... Allez Tina, en piste...

 

Tina

 

Kéni pris possession de sa chambre, elle était grande, bien meublée et bien décorée, rien à voir avec les studios basiques de Madame Georges. Parler lui avait fait un bien énorme, quant à la réponse de Paola, si elle redoutait de l'entendre, elle savait aussi qu'elle était dans le vrai... leur groupe n'avait jamais réussi à croître, les garçons après avoir fait preuve de bonnes volonté finiraient par laisser tomber. Restait Malvina, Malvina qui était partie se perdre chez les foldingues tigranes, il lui revint alors les propos de cette dernière quand elles s'étaient réparties les tâches : " Une vierge et une pute " ! Elle verrait dans quelques jours s'il y avait un moyen d'avoir des nouvelles de sa planète natale, de savoir ce que devenait tout ce petit monde, de faire en sorte d'envoyer un message à Malvina pour lui dire de laisser tomber, qu'elle ne pourrait y arriver seule. Et puis Jerko et Robert comme elle aurait aimé les briser... finalement il y en avait des choses à faire...

 

- Ouh Ouh ! Répéta Tina

- Je suis là !

- Ben dis donc quand tu es dans tes pensées, toi, on a du mal à te faire descendre !

- Et toi comment tu es arrivé là ?

- Oh, moi, mes parents sont morts dans un accident, j'étais presque majeure, il s'en fallait de trois semaines, on m'a placé chez des cousins que je ne connaissais pas, des gens très rigides, j'aimais bien le sexe, et il n'avait pas l'air de le supporter, ça ne les a pas empêché de me vendre dès ma majorité, alors j'ai erré de bordel en bordel avant d'arriver ici. Dans deux ou trois ans je me mettrais à mon compte...

- On peut faire ça ?

 

Elle lui expliqua...

 

- Bon allez, viens sous la douche !

 

Chaque chambre avait donc sa salle de bain ! La grande classe ! Kéni fut quand même surprise de voir Tina se déshabiller complètement et le plus simplement du monde.

 

- Tu veux prendre une douche avant moi ?

- Mais, non, on va la prendre ensemble.

- C'est peut-être... c'est peut-être pas la peine.

- Si, si c'est la peine ! Répondit l'autre, le visage tout sourire et en opinant ostensiblement du chef !

 

Kéni n'insista pas et se déshabilla à son tour.

 

- Et bien ! Dit Tina, admirative !

- Oui ?

- C'est pas mal du tout ! Tu es vraiment super mignonne ! Bon allez viens, laisse-toi faire, je m'occupe de tout !

 

L'Olvèniene n'était quand même pas demeurée même après toutes ces mésaventures, et elle se doutait bien que la petite asiatique avait des arrière-pensées coquines. En d'autres temps et autres lieux, elle y aurait sans doute succombé avec enthousiasme, aujourd'hui elle avait simplement décidé de voir venir. Tina commença par asperger leur deux corps d'eau tiède avant de badigeonner la peau de Kéni d'un produit pour la douche. Elle commença par des endroits plus ou moins neutres, les bras, les épaules, la base du cou, le ventre, les mollets, le dos, puis elle s'occupa des cuisses, sa main s'égarant derrière remonta jusqu'à la base de la fesse et l'empauma. L'autre main vint sur la seconde fesse, elle s'amusa alors à faire des mouvements de rapprochement puis d'éloignement à l'aide des deux globes, puis le doigt devint plus coquin et pénétra dans le sillon fessier, tout doucement il s'approcha de son trou du cul, puis de façon très décontracté, s'y enfonça !

 

- Te gênes pas, fais comme chez toi !- Tu n'aimes pas ?

- Si !

- Baisse-toi ! Non comme ça, plie-toi en deux ! Là comme ça je te mets deux doigts ! C'est bon ?

- Continue !

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Encouragée, Tina continua à aller et venir de ses deux doigts dans le conduit anal de Kéni. Au bout d'un moment elle les ressortit, puis profitant de la position de sa partenaire toujours pliée en deux, elle attrapa les deux mamelles pendantes pour les peloter avec frénésie. L'asiatique s'enivrait des caresses qu'elle prodiguait, quand elle s'enhardit jusqu'à pincer les tétons ainsi offerts, elle provoqua une onde de plaisir chez l'Olvèniene qui après lui avoir dit de ne surtout pas arrêter, finit par se dégager quand la pression devint trop forte. Elle se retrouva nez à nez avec sa si douce tortionnaire et après un bref échange de regards de connivence, elles se mirent à s'embrasser en faisant rouler leurs langues comme si elles n'avaient pas goûté à ce fruit défendu depuis des siècles. Kéni pensa avec une pointe d'émotion que son dernier rapport avec une femme avait été avec Alice, la petite serveuse de ce boui-boui minable des rue louches de Katelya-City, c'est elle qui lui avait communiqué l'adresse de madame Georges, et ça avait été le début de l'engrenage... Une larme de nostalgie tomba de ses yeux, mais elle se ressaisit, elle savait que ce ne serait pas toujours facile. Tina fut alors extrêmement surprise du redoublement d'ardeur avec laquelle Kéni l'embrassait à présent.

 

A son tour Kéni s'occupa des seins de sa complice, excitée comme elle l'était, il fallait maintenant qu'elle prenne son plaisir, elle décida de prendre les choses en main.

 

- Je vais m'asseoir sur la toilette, tu vas me sucer ! D'accord ?

 

Tina fut bien sûr d'accord, elles se rincèrent sommairement, et bientôt, la belle asiatique fut entre les cuisses de Kéni, la langue à l'œuvre, les mains en avant, pouces et index serrés sur les tétons, en train de faire monter la jouissance chez sa partenaire. Mais Tina n'était point sotte, quand elle sut l'autre prête à exploser, elle se releva, entraîna son amante par la main et elles ne tardèrent pas à rouler tête-bêche sur le sol ou elles purent ainsi mutualiser leur envie.

 

Le reste de la journée fut plus calme, Tina prit des tas de mesures afin que soient confectionnés cette nuit même plusieurs tenues de travail, notamment un ensemble en cuir et vinyle pour les clients adeptes du sado maso ou plus simplement fétichistes...

 

Et le soir elle retrouva Paola...

 

Paola

 

Comme ses nouveaux vêtements n'étaient pas encore prêts et que ceux qu'elle avait dans ses bagages n'avaient pas l'air d'être en conformité avec l'esthétisme local, Tina l'avait habillé d'un simple haut ouvert devant assez moulant et qui s'attachait avec un système de lacets, cela lui comprimait la poitrine mais ne lui allait pas si mal, en bas une minijupe très élastique de couleur noire fit l'affaire. Paola s'était habillé en tenue de cuir, bustier, pantalon moulant et immenses bottes, ses cheveux avaient été ramenés en chignon et une cravache était accrochée à sa ceinture. Kéni comprit que cette mise en scène était destinée à s'affirmer auprès d'elle en tant que dominatrice. La chose l'amusa de par son côté un peu puéril.

 

- Alors ? Cet après-midi s'est bien passée ? Demanda "madame Lunettes"

- Faut pas se plaindre, j'ai connu des heures pires...

- Tina m'a vanté tes... comment dire tes disponibilités....

- C'était un test alors ? Vous êtes contente ? Je devrais faire une bonne pute ?

- Un : Ce n'était pas un test. Deux : Tu peux me tutoyer. Trois : Je crois que tu feras effectivement une bonne pute. Et quatre le terme de pute n'a pour moi rien de dépréciatif. Je demande effectivement à mes filles d'avoir de la conscience professionnelle et que les personnes qui sortent de notre maison, le fassent avec ce qu'ils sont venus chercher.

- Bon, bon, excusez-moi !

- Je t'ai dit que tu pouvais me tutoyer !

- On va essayer...

- Tu as vu comment j'étais habillée ?

- Oui, ça vous va, pardon, ça ne te va pas mal.

- Et pourquoi, d'après toi, je me suis habillée de cette façon ?

- Pour me montrer que vous êtes la patronne ! Répondit Kéni, toute contente de sa réponse.

- Bien vu ! Nous ne sommes pas pressées, on va déguster ces excellents plats, je vais t'expliquer en gros comment ça se passe ici. Au dessert nous jouerons ! Je serais ta maîtresse et toi mon esclave ! Tu aimes qu'on te punisse, j'espère !

- Ça dépend ! Répondit simplement Kéni.

- Et ça dépend de quoi ?

- Si c'est vraiment un jeu, je veux bien jouer ! Si c'est autre chose, ben j'aime pas !

- Je crois que nous sommes faites pour nous entendre, Kéni ! Répondis Paola, je suis effectivement très joueuse...

 

Et tandis qu'une nouvelle soubrette s'occupait du service, Paola expliquait à sa nouvelle pensionnaire les règles de la maison....

 

- Ici c'est un bordel classique, il y a un salon, où le client peut choisir la fille qu'il désire, s'il ne pas déjà fait sur vidéo. On ne fait ni club, ni cabaret, mais on pratique des prestations personnalisées, le client est roi. Tu as le droit de refuser certaines pratiques, il faudra nous dire lesquelles, tu as le droit de refuser un client, c'est un droit, mais n'en abuse pas, tu peux aussi arrêter une prestation si ça ne se passe pas bien, tout est enregistré et conservé, c'est dans l'intérêt des filles en cas de problèmes. Tu as un quota d'heures à respecter. En dehors de ces heures tu fais ce que tu veux, les collègues t'indiqueront les endroits où aller, les restaus, les clubs, la piscine... et aussi les salles de jeu, mais celles-là évite-les, si tu es sérieuse tu pourras te faire assez rapidement un beau pécule, à toi de le gérer... Evite aussi de côtoyer des gens qui te proposeront de la drogue. Normalement la sécurité est assurée ici, la mafia locale y veille, tu ne risques donc pas de te faire "enlever". Au début tu ne pourras pas sortir sans bracelet traceur, c'est discret, ça ne se voit pas…

 

Le repas se terminait, les deux femmes burent un breuvage qui pouvait ressembler à un thé parfumé, puis Paola se leva. Par politesse Kéni en fit de même.

 

- Non, reste assise, on va jouer.

- Chic alors ! Ironisa Kéni.

- Pendant tes heures de services, tu auras deux rôles, le premier c'est d'être à mon service comme prostituée, mais ça, tu l'as évidement compris depuis longtemps, l'autre c'est d'être quand ça me chantera, mon esclave, une esclave à qui je peux tout demander et qui devra m'obéir...

- Puisque c'est un jeu...

- Oui c'en est un et tu auras la possibilité de l'arrêter quand tu veux, il te suffit de dire un mot, ce mot ce sera "Chabada" tu te rappelleras ?

- Chabada !

 

Paola se dégagea alors le sein droit, et le tendit à Kéni :

 

- Suce !

 

Kéni sans réfléchir absorba le gros bourgeon marron foncé qui la narguait à trois centimètres de sa bouche. Elle le roula sous sa langue, le téta un peu. Tout cela ne dura qu'à peine une minute, mais eut pour effet de l'exciter. Quelque chose avait commencé, Paola la testait, elle sut alors qu'il lui faudrait réussir ce test coûte que coûte, que ce ne serait qu'au prix de cette réussite qu'elle pourrait rester proche de la tenancière et sortir ainsi son épingle du jeu. Un échec l'enverrait probablement dans l'anonymat du nombre. Elle se sentait assez forte pour l'éviter.

 

- Passe ce collier autour du cou, c'est un collier d'esclave et déshabille-toi nous allons sortir chercher ta robe, il y en a une qui est déjà prête.

 

Kéni se déshabilla, se demandant où il fallait prendre des vêtements pour sortir.

 

- Tu vas sortir à poil et je te tiendrais en laisse.

- A poil dans la rue !

- Et alors ? Il fait très chaud et puis ce n'est pas interdit ici ! Par contre c'est vrai qu'on ne voit pas ça si souvent. Bon, viens là, je t'attache les mains derrière le dos, je fixe une laisse à ton collier... Voilà, allez en route ma chienne.

 

Sans rien dire, la mâchoire serrée, Kéni avança, espérant simplement que cette humiliante plaisanterie n'allait pas durer des heures.

 

- Euh, je peux faire pipi avant ? Demanda-t-elle pourtant.

- Non, dans la rue, les chiennes ça fait pipi dans la rue !

- Tu ne vas pas me faire pisser à poil dans la rue ?

- Tu te tais, je te rappelle que tu as un mot de sécurité si tu ne veux plus jouer.

 

Kéni se tut, elles avancèrent dans la rue, il n'y avait pas la grande foule mais il y avait quand même du monde, les badauds s'arrêtèrent, finirent par former un petit groupe... qui s'enhardit assez vite :

 

- C'est une nouvelle ?

- Oui, elle est belle, hein !

- On peut l'essayer ?

- A partir de demain, mais vous pouvez vous inscrire à l'accueil, il n'y en aura pas pour tout le monde ! Finit par déclarer Paola.

 

Kéni essaya de se détacher de cette ambiance glauque. Ça devenait assez peu évident. Sa maîtresse la conduisit contre un mur !

 

- Pisse !

 

Kéni s'accroupit, par simple réflexe !

 

- Non pisse debout !

 

Elle ferma les yeux, libéra sa vessie, la position n'était pas pratique et elle s'arrosait les cuisses. Devant ça piaillait, ça se moquait. Un type demanda s'il pouvait lui pisser dessus. Un autre voulait se faire sucer, là, tout de suite. Il se passa alors quelque chose de bizarre, les deux femmes échangèrent un bref regard. Alors Paola détacha les poignets de Kéni, mais ne lâcha pas la laisse. Elle fit demi-tour et elles rentrèrent d'un pas assuré à la " Maison Parme ". L'Olvèniene respira un grand coup, l'épreuve n'avait même pas duré dix minutes, mais c'était la tenancière qui était gênée.

 

- Je suis désolée, je ne pensais pas que ça tournerait comme ça, je pensais que tous ces types garderaient leurs distances.

- Tu n'as pas à être désolée, puisque je pouvais arrêter quand je voulais, c'est bien ce que tu m'as dit, non ?

- Tu ne vas pas me dire que tu aurais continué ?

- On ne peut pas savoir, j'aurais peut-être dis le mot de sécurité trente secondes après... Et ma robe, alors ? demanda-t-elle souhaitant changer de conversation

- Je la ferais livrer demain, ta robe !

- OK, on fait quoi, je te laisse ?

- On va se faire servir une coupe de champagne, ça te dit ?

- Oui, mais je voudrais bien me rincer la chatte et les cuisses, je suis pleine de pisse !

- Je peux peut-être m'en occuper ! Dit alors Paola.

- D'accord viens me lécher !

 

Kéni réalisa l'insolite de la situation, la tenancière du plus renommé des bordels de la ville qui léchait l'urine de sa pensionnaire toute fraîche débarquée. Complètement dingue... Kéni sut alors qu'il ne lui faudrait que quelques semaines pour la dominer complètement... Bien sûr cela resterait un jeu, la différence c'est que c'est elle qui en définirait les règles...

 

N'empêche que pour l'instant la langue de Paola était d'une efficacité redoutable. Elle s'agitait, virevoltait, passait d'un côté à l'autre des grandes lèvres, nettoyait tout, descendait le long des cuisses, revenait vers le sexe pour cette fois venir en téter les nymphes, tandis que le clitoris la narguait. Elle finit par le prendre pour cible lui faisant subir des mouvements latéraux de l'extrémité de la langue. Kéni se cramponna à son fauteuil, hurlant sa jouissance. Il lui faudrait maintenant lui rendre, ça aussi faisait partie du jeu, mais elle sut aussi que ce ne serait pas une corvée

 

La belle Olvèniene savait aussi qu'il était inévitable que Paola cherche à reprendre le dessus ne serait-ce que pour son confort psychologique. Il fallait donc la laisser faire, ça ne remettait rien en cause pour la suite, au contraire...

 

- Tu veux que je te fasse jouir ? Tenta Kéni.

- On a le temps, pour l'instant suis-moi !

 

Elles firent quelques pas, pour parvenir devant une grande pièce dans laquelle elles pénétrèrent. Kéni faillit pouffer de rire devant cette théorie d'instruments et d'ustensiles destinés aux pratiques sadomasochistes, l'accumulation rendait le lieu assimilable à une quincaillerie qui aurait mal supporté sa fusion avec une sex boutique. Quelques heures avant, le fait de pénétrer ici lui aurait sans doute laissé une boule d'angoisse en travers de la gorge, après ce qui venait de se passer, elle se sentait forte et pleinement rassurée. La salle n'était pas vide, on entendait les cris étouffés d'un homme qui se faisait flageller un peu plus loin. A un autre endroit un type couvert de marques de cravaches se morfondait dans une petite cage d'à peine un mètre cube, un autre était attaché couché en deux sur une espèce de cheval d'arçon, un énorme gode planté dans son cul et maintenu par des courroies... et encore ailleurs une dominatrice vêtue d'un pagne en imitation léopard fouettait consciencieusement le derrière bien rebondi d'un amateur satisfait...

 

- C'est bien calme ce soir, parfois tout ce petit monde se mélange, les filles obligent un client à en sucer un autre où à se faire enculer... J'adore regarde ça...

- Ton bordel est spécialisé dans les sados-masos ?

- Non pas du tout, mais la spécialité est assez courue.

- Et tu vas me faire quoi ? Intervint Kéni coupant volontairement et par pure impertinence le discours de sa tenancière.

- Pour l'instant on visite, mais tu ne perds rien pour attendre...

 

Puis se tournant vers la fouetteuse :

 

- Ben dis donc, tu lui fais quoi à ton client, des caresses ?

- Il ne veut pas que je le marque ce qu'il aime dans le SM, c'est l'ambiance...

- OK, et bien laisse le tranquille cinq minutes, je te laisse cette pétasse, tu lui files vingt coups de cravache et tu me la renvoies, et moi par contre je veux que tu la marque, mais pas trop, demain elle doit être en état de travailler.

 

Pas mal le coup, pensa Kéni, en faisant faire le travail par une autre elle évitait ainsi que les rapports se personnalisent davantage... La fille ne posa aucune question, attacha la belle Olvèniene contre un poteau, lui suspendit les bras en l'air à des chaînes pendantes et fixa une barre d'écartement entre ses chevilles. Elle entendit Paola tourner les talons, ce n'est pas le spectacle qui l'intéressait, seulement le résultat, peut-être était-elle blasée. Le premier coup tomba en plein sur les fesses.

 

- Et, Oh, ça fait mal !

 

La fille ricana pour toute réponse. Le second coup ne fut pas moins fort...

 

- Aïe ! Non, mais tu ne pourrais pas taper moins fort ?

 

Pas de réponse... En supporter encore dix-huit comme ça n'allait pas être évident du tout, bien sûr il ne s'agissait pas de torture mais de domination, n'empêche que quand ça fait mal, ça fait mal… elle pensa alors à employer le mot de sécurité, mais se dit qu'elle allait quand même essayer d'encaisser. Cette épreuve aussi, si elle la réussissait lui permettrait de prendre de l'ascendant sur Paola... Le troisième coup tomba et en bonne professionnelle, la fouetteuse l'avait réajusté à la baisse, ça devenait supportable mais Kéni cria, pour la forme et pour ne pas que l'autre recommence à taper plus fort... Le plus difficile était l'appréhension, le contact pouvait être sublimé, ses conséquences encore mieux, mais il faudrait qu'elle apprenne. Les vingt coups finirent par tomber, au dernier elle s'était presque habituée… Elle revint vers Paola :

 

- Et voilà, j'ai le cul tout rouge maintenant !

- J'espère bien, c'est comme ça que je les aime !

- Tu vas lui faire quoi maintenant ?

- Ben tu vois je le caresse !

- Continue, j'adore qu'on me caresse les fesses...

 

Encouragée Paola s'en donnait à cœur joie. Malaxant les chairs, s'enivrant de caresses, embrassant, léchant, puis s'approchant doucement du petit trou, elle s'occupa à le pénétrer tantôt des doigts tantôt de la langue avec une dextérité et une technique qui ravissaient Kéni...

 

Cette dernière eut un moment l'envie de l'embarrasser en lui demandant pour quelle raison elle l'avait fait fouetter, mais elle y renonça, il était clair que Paola était en train de s'amouracher, il n'était pas question pour elle d'avouer ce genre de choses, alors elle mettait des barrières de protection, l'exhibition tournée en fiasco avait voulu en être une, la flagellation en était une autre... Et puis depuis leur retour précipité, tout à l'heure, Kéni avait acquis la conviction que Paola n'était pas une méchante femme. Alors le mieux était de laisser faire le temps...

 

- Il est bon ton cul ! Un vrai bonheur !

- Paola, tu me suces divinement, mais je vais te dire un truc, tu ne seras pas fâchée ?

- Dis !

- Je suis crevée, avec le décalage horaire et toutes ces péripéties, il y une éternité que je n'ai pas dormi. Si tu veux que je sois en forme pour travailler demain, il faut que je me couche !

- Tu as raison, je n'avais pas réalisé... Va te reposer, finalement tu ne commenceras qu'après demain... mais demain soir on se retrouve ici, et cette fois tu n'y couperas pas...

- Je ne me défilerais pas, demain je serais à toi ! Entièrement !

 

Le bonsoir se fit à distance sans une embrassade que ni l'une ni l'autre ne semblait souhaiter pour l'instant...

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 19:07

Eros Cosmos 1 - Vargala Station 2

  Solo

2 - La quête de Kéni par Nicolas Solovionni

 

 

Le bureau des réfugiés

 

Hormer s'ennuyait ferme à son nouveau poste de responsable aux réfugiés, il était aidé par une secrétaire qui avait en charge les entretiens et la partie administrative, celle-ci n'étant pas vraiment débordée, Hormer ne risquait pas d'y être. Comme tous les matins il consulta sur son mescom les événements de la veille et s'aperçut que sa secrétaire s'était entretenue avec quatre réfugiés d'Olvene, il y avait donc finalement plus de rescapés que prévu de cette tuerie, et la plupart n'avait pas encore atteint la capitale mais avait signalé leur position. Le récit de ces quatre-là ne lui apprenait malheureusement pas grand-chose de nouveau. Hormer continuait à vivre très mal le souvenir de cette journée où il s'était heurté à son supérieur buté. Cette promotion placard ne lui apportait rien et il tombait tout doucement dans la neurasthénie. Sans doute parce qu'il n'avait rien d'autre de mieux à faire, il décida de consulter les identités des quatre réfugiés en question ce qui le fit tomber littéralement en arrêt devant la photo relief de Kéni Nigelson.

 

Marié depuis plus d'un an Hormer n'avait rien d'un fanatique du sexe, loin s'en faut mais il lui arrivait de flasher sur un joli visage, sans que cela ne porte à conséquence. Mais cette fois il voulut voir. Retrouver cette jeune femme fut un jeu d'enfant puisqu'on les avait placés dans une sorte de foyer. Il s'y déplaça.

 

- Racontez-moi !

- J'ai vraiment plus envie, je l'ai fait hier, ça a dû être enregistré,

- C'est comme vous voulez, j'aimerais vous aider, et si cela peut vous arranger, on peut se voir de façon privée !

 

Kéni réfléchit rapidement, dans sa quête de revanche il lui faudrait jouer plusieurs cartes, encore fallait-il avoir les bonnes, Hormer en était-elle une ? De toute façon ça ne coûtait rien d'essayer !

 

- Recontactez-moi demain, je vous confirmerais, mais ça ne sera peut-être pas moi, ce sera peut-être ma copine !

- Pardon ? Je ne comprends pas

- J'ai le droit d'avoir mes petits secrets !

 

Hormer parti, les quatre jeunes gens se réunirent :

 

- Bon ce n'est pas qu'on soit obligé de faire dans la précipitation, mais il importe de savoir qui va faire quoi ?

 

Il fut convenu que l'objectif immédiat était de trouver le moyen de déclencher une action militaire afin de délivrer les femmes qui avaient été emmenées en captivité. Mais il fallait aussi penser à la suite, créer les conditions pour qu'une telle situation ne puisse se renouveler. Autre paire de manche ! Il fallait donc créer une alliance, un mouvement d'opinion, enfin quelque chose qui puisse s'opposer militairement de façon durable à l'agressivité tigrane. Dans un premier temps une personne s'occuperait de prêcher dans les communautés Kom, une autre essaierait de s'infiltrer chez les amazones de Tigra-Novo afin de tenter de les noyauter de l'intérieur, une troisième verrait ce qu'il est possible de faire avec les autorités locales, le dernier servant d'agent de liaison et surtout d'animateur chargé de recruter toutes les bonnes volontés qui voudraient sympathiser à leur groupe et à sa mission.

 

- Bon ! Tirage au sort de la fille qui ira chez les Tigranes, je propose que l'autre fille se charge des autorités locales.

- Donc, une vierge et une pute ! S'exclama Malvina, jetant un froid glacial sur l'assistance !

 

Sari tendit les deux pailles, d'emblée Malvina recueillit la plus courte et s'effondra en larmes. Gênés les trois autres jeunes gens se regardèrent, attendant la fin de la crise.

 

- Arrête, tu n'es pas obligée, si tu veux, je prends ta place... proposa Kéni

- Sûrement pas, j'ai perdu, j'ai perdu, mais quand ça ira mal je penserais à ta proposition, et ça m'aidera à ne pas flancher !

 

Et nouvelle crise de larmes des deux filles qui cette fois se jetèrent dans les bras l'une de l'autre.

 

Puis au bout de quelques minutes :

 

Adieux saphiques

 

- Les garçons, soyez gentils, laissez-nous quelques temps, je voudrais rester un moment seule avec Kéni !

 

Malvina entraîna alors son amie, dans l'espace qu'elle occupait dans ce foyer, pauvre couchette isolée des autres par une tenture immonde.

 

- Voilà, je voudrais que le dernier souvenir de toi, ce soit quelque chose de doux, d'apaisant, ça m'aidera.

- Pourquoi dernier souvenir ? On se reverra, non ?

- Peut-être mais quand ? Tu… tu veux bien ?

 

Kéni ne répondit que par un sourire et un assentiment de la tête, puis entreprit de se déshabiller. Malvina en fit de même et se coucha sur le lit, les jambes très légèrement écartées, passive.

 

- Occupe-toi de moi dit-elle simplement.

  Keny02b.jpg

Kéni s'installa à ses côtés et posa alors sa bouche sur le petit téton fripé qui la narguait, à force de succion, celui-ci finit par s'ériger, tandis que l'autre subissait les taquineries de ses doigts. Elle intervertit ensuite afin que nul ne soit jaloux, se redressa, échangea un sourire avec sa complice, puis recommença, mais plus fort, provoquant des soupirs d'aise chez Malvina. Son autre main descendit vers le sexe qui doucement mais sûrement devenait humide, les doigts caressèrent d'abord le poil légèrement blond, puis virent agacer les grosses lèvres. La chose finit par exciter Kéni qui changeant de position vint poser délicatement sa bouche sur le sexe offert de sa camarade. Une petite perle blanche au goût de miel apparut dans la fente de son trésor, elle l'avala, puis balaya l'endroit de sa langue, faisant s'ouvrir les chairs comme un léger coquillage, s'installant mieux, Kéni tendit alors ses mains vers les deux seins tout en continuant son travail de bouche, bientôt le clitoris fut sa cible, bourgeon turgescent impatient sous la langue, il ne tarda pas à emporter rapidement Malvina vers les plaines du plaisir. Les deux femmes s'embrassèrent alors à pleine bouche dans un mélange de passion et de tendresse. Kéni pourtant excitée ne demanda rien en retour et elles finirent par s'endormir, enlacées et repues

 

Hormer

 

C'est donc Kéni qui se rendit au nouveau rendez-vous dans le bureau d'Hormer, elle était prête à payer de son corps encore fallait-il que ça vaille la peine

 

- Pourquoi la garnison n'est-elle pas intervenue ?

- Je ne peux pas vous le dire, c'est un secret militaire !

- Vous n'êtes pas très habile, vous auriez pu dire simplement que vous n'avez pas été prévenu...

- Alors d'accord on n'a pas été prévenu...

- Les satellites ne détectent plus les mouvements de troupes ?

 

Hormer n'était pas habitué à ces débats oratoires et il était en train faire triste figure face à cette jeune fille qu'il aurait aimé retenir auprès de lui. Il était désemparé.

 

- Lieutenant Hormer vous auriez été au courant et vous auriez été le responsable de cette garnison qu'auriez-vous fait ?

 

C'était inespéré, elle lui rendait la main et sans hésiter il cria presque :

 

- J'intervenais tout de suite !

- C'est bien, vous allez remonter dans mon estime, mais dites-moi, Lieutenant Hormer, quelle est votre perspective de carrière ici ?

- Pas grand-chose, je le crains.

- Alors désolé, vous ne m'êtes d'aucune utilité !

- Non ne partez pas, je vais tout vous raconter, je n'ai pas le droit, mais si vous me promettez de ne rien dire...

- Je vous écoute :

 

Il lui expliqua donc... certes pas tout mais suffisamment pour qu'elle puisse entrevoir l'apparente complexité de la situation !

 

- Merci, franchement merci, je ne voyais pas les choses comme cela, au moins la situation est claire, il me reste à vous remercier, que souhaitez-vous de moi ?

- Je...

- Ben quoi, c'est si difficile à dire ?

- Vous allez me prendre pour un malade ?

- Mais non, détendez-vous, je ne suis pas farouche...

- Je voudrais bien...

- Oui quoi ?

- Une photo !

- A poil ?

- Vous n'y pensez pas, non juste votre visage !

- Mais vous en avez déjà une

- J'aurais préféré, plus posée, plus souriante...

- OK ! Prenez en une avec votre mescom !

- Non je préfère que vous m'en choisissiez une ?

- Parce que vous vous figurez que j'ai emmené mon album photo avec moi ?

- Oh ! Je suis désolé ! Répondit l'officier, se rendant compte de sa gaffe.

- Allez, prenez en une ! Je vais vous faire un beau sourire, et puis, Lieutenant Hormer, je veux que quand vous regarderez ma photo, vous penserez : seule une chance inouïe a fait qu'elle ne retrouve pas chez les Tigranes, et si je ne veux pas que d'autres s'y retrouvent peut-être que je peux faire quelque chose...

- Mais quoi ?

- Vous trouverez bien ! Je ne veux pas vous compromettre, voici les coordonnées de notre coordonnateur, contactez-le de temps en temps, moi je préfère disparaître dans la nature.

- Je ne vous reverrais donc plus !

- Peut-être pas, non ! A moins que vous m'arrangiez un rendez-vous avec votre supérieur hiérarchique. C'est qui d'abord ?

- Je dépends directement du général Mériap !

- OK ! Arrangez-moi ça !

 

Katelya City

 

Katelya devait abriter grosso modo 200 000 habitants bien plus que ce qui était prévu à l'origine. En fait c'était toujours pareil : un certain nombre de personnes soit ne se sentaient nullement concernées par les engagements démographiques de leurs aînés soit évoquaient des clauses de consciences pour ne plus vivre dans telle ou telle communauté. Au départ ils demandaient à partir "ailleurs" et faute de moyens pour le faire, ils n'y allaient jamais. S'en suivait une organisation où les économies parallèles allaient bon train.

 

Il fallait bien loger et nourrir tout ce monde, certains s'étaient donc trouvé des vocations de constructeurs avec tous les corps de métier qui s'y rattachent...

 

Des accords "non conventionnels" étaient passés avec des fermes qui y trouvaient leur avantage, mais au détriment des populations locales qui voyaient leurs propres économies chamboulées. Mais néanmoins il n'y avait pas de travail pour tout le monde. L'administration était obligée d'augmenter son budget de sécurité, de santé et de voirie au détriment d'autres choses... toujours la même histoire. Et puis bien sûr corollaire de ce genre de situation : un quartier chaud s'était créé avec ses bars louches, ses maisons de passes et ses salles de jeu, mais il faut croire que dans ce domaine chacun y trouvait son compte.

 

Kéni avait réfléchi, assez vite d'ailleurs. Pour le moment on lui avait versé une aide qui lui permettrait de ne pas mourir de faim pendant un mois après il faudrait qu'elle se débrouille.

 

Elle était désormais seule dans cette curieuse ville où se croisaient militaires de la garnison, personnel administratif, équipage de vaisseau en escale et toute une faune de gens dont on ne savait trop de quoi ils vivaient, Malvina était repartie vers son destin avec le véhicule d'emprunt. Jolu était allé vers le nord dans une ville kom où il possédait de la famille, il espérait ainsi se servir de cette ville comme tête de pont des futures alliances. Quant à Sari, il s'était trouvé une âme sœur qui l'abritait, c'est donc de chez elle que leurs actions à tous essaieraient de se coordonner.

 

Au foyer, une cellule de crise avait été installée afin d'y recevoir les réfugiés. Leur nombre n'excédait pas la quinzaine, mais il y en avait peut-être d'autres ailleurs. Ceux-ci avaient eu la "chance" de se trouver hors du périmètre d'invasion. Bien sûr, ils étaient en état de choc, et à cela s'ajoutait la rancœur d'avoir refusé d'être accueillis par les villages koms voisins. Kéni apprit donc ainsi qu'elle n'était pas la seule à avoir été refoulé sans raison apparente. Elle ne pouvait bien sûr pas être au courant de la duplicité et de la perfidie des tigranes. Celles-ci s'étaient fendues d'un communiqué dans lequel elles précisaient que l'invasion d'Olvene n'était qu'une réponse aux "incessantes provocations" de cette dernière, et qu'en ce qui concernait les autres communautés koms, celles-ci n'avaient rien à craindre, à la condition toutefois de s'abstenir d'accueillir les survivants d'Olvene. Le message tigrane n'avait pour but que de relâcher la vigilance des koms, de les empêcher de s'organiser, et aussi d'éviter que les détails les plus sordides de l'invasion se répandent. Kéni constata aussi que les réfugiés analysaient la situation de façon assez aberrante, allant jusqu'à déclarer que la responsabilité des dirigeants d'Olvene dans cette affaire n'était pas neutre. Kéni en fut terriblement dépitée et en conclut que ces pauvres gens ne lui seraient pas d'une grande utilité pour l'aider dans ses projets.

 

Kéni avait remarqué une petite serveuse blonde dans un boui-boui où elle était allée se restaurer. Elle n'avait en fait rien de spécial quoique mignonnette, mais elle était souriante et gentille, ce qui ici semblait plutôt rare.

 

- Tu saurais peut être comment trouver du boulot ?

- Pas évident, il n'y a aucun salaire garanti ici, ils te filent du fric, juste le minimum.

- T'as toujours été là ?

- Non, je me suis barrée de mon village, on voulait absolument me marier avec un conard, bien sûr on ne m'obligeait pas vraiment mais je ne te dis pas les pressions !

- T'as des projets ?

- A part trouver assez de fric pour quitter la planète, je suis un peu dans le vague.

- T'as des idées ?

- Parfois il y a des mecs qui veulent coucher avec moi. Je leur fais comprendre que je ne suis pas contre, mais que ce n'est pas gratuit !

- Et ça marche ?

- C'est pas toujours évident, certain refusent et laissent tomber, mais une fois un mec m'a fait virer de mon ancien boulot. Ici c'est plus cool, mais faut quand même que je sois discrète

- Et une fois que tu seras partie, tu vas faire quoi ?

- J'en sais rien j'ai fait des études de vétérinaire. Des vaches, il doit bien en avoir ailleurs, mais pour l'instant je veux partir, c'est mon unique raison de lutter le reste on verra.

 

Hormer, Kéni, Mériap...

 

Hormer ne dormait plus, la photo de Kéni le hantait, il ne s'était pas imaginé qu'une simple trombine en trois dimensions d'une habitante locale pourrait le troubler à ce point, il se savait vulnérable, s'il n'avait demandé qu'une photo alors qu'apparemment cette fille aurait été d'accord pour aller beaucoup plus loin, il le regrettait maintenant, et en était déjà au stade de rechercher un prétexte pour la rencontrer de nouveau. Mais comment faire, il n'était pas question qu'il accède à sa demande de lui faire rencontrer le général Mériap… Il y avait en effet tout lieu de penser que si ce contact se faisait, lui Hormer ne compterait plus pour grand-chose… Non il fallait qu'il intercède auprès du général pour qu'une action militaire puisse se faire contre les Tigranes… mais comment faire une chose pareille. Il avait beau chercher, aucune ébauche de plan ne lui venait à l'esprit.

 

Il n'osait contacter Kéni, que lui dire ? Mais huit jours plus tard, c'est cette dernière qui le fit.

 

- Alors Hormer, ce rendez-vous ?

- Je suis désolé, c'est un refus ! Le général a un emploi du temps trop chargé et il m'a entièrement délégué la charge des relations avec les réfugiés.

- Il ne vous a pas délégué la possibilité de prendre la décision de conduire une action militaire pour libérer les gens qui ont été emmenés de force chez les tigranes, je suppose ?

- Kéni, ce que vous demandez nous est impossible, il faut que vous l'assimiliez.

- Tout est possible, ce n'est qu'une question de volonté !

 

Elle raccrocha.

 

Elle décida donc de se débrouiller seule, mais le temps filait, dans quelques jours elle serait sans ressources, demander un supplément d'allocation à Hormer était du domaine du possible, mais elle préféra s'abstenir. Néanmoins, elle n'avait pas perdu son temps, elle avait pu se procurer la photo du général Mériap ainsi que repérer son véhicule privé. Elle s'était aussi acheté un petit aéro-scooter d'occasion. Elle attendait depuis plusieurs jours que le général fasse une virée en ville qui lui permette de l'aborder…

 

Elle commençait à désespérer… quand ce soir-là, Mériap sortit à pied de la caserne accompagné d'une femme en civil, sa compagne ? Sa maîtresse ? Elle leur emboîta le pas jusqu'à leur destination : L'un des bons restaurants de la ville, elle s'attabla à quelques distance du couple Il lui faudrait maintenant espérer que pendant le repas, soit que sa compagne le laisse seul quelques instants soit que lui-même soit pris d'une envie pressante irrésistible. Ça c'était la première partie, la seconde, c'était de faire ne sorte que son charme opère ! Sinon… elle fit rapidement quelques comptes, même en commandant ici ce qu'il y avait de moins cher, il ne lui resterait à peine de quoi subsister une seule journée. Voilà qui ressemblait bien à une dernière carte…

 

Ce n'est qu'une heure après que le général se rendit aux toilettes. Elle le fila, et quand il voulut sortir, lui barra la route !

 

- Bonjour, Général Mériap !

- Nous nous connaissons ?

- Promettez-moi de lire cette lettre, il n'y a que 10 lignes et appelez-moi, faite ça discrètement !

- Non, je suis désolé

 

Il s'apprêtait à l'éconduire, mais son regard se troublait, allant de sa poitrine à son visage, le trouble l'envahit

 

- Vous êtes qui ?

- Je m'appelle Kéni ! Appelez-moi demain ! Vous ne le regretterez pas !

 

Kéni se retourna et regagna sa place. Elle savait que Mériap était en train de lire son petit mot, il n'y avait pas grand-chose d'écrit dessus, elle expliquait simplement qui elle était et exprimait son souhait d'avoir un entretien privé avec lui.

 

Quand la femme descendit à son tour aux toilettes, le général demanda au serveur de faire suivre un petit papier à Kéni, il contenait les coordonnées du rendez-vous !

 

Général Mériap

 

Kéni essaya de s'habiller le plus sexy possible, ce n'était pas très évident avec les fringues mises à sa disposition par les responsables du foyer… De toute façon elle n'avait plus aucun argent pour acheter quoi que ce soit. Elle choisit malgré tout le haut le plus décolleté et le bas le plus moulant qu'elle pouvait dégotter.

 

- Que puis-je pour vous Mademoiselle ?

- Je viens réclamer votre aide !

- Il s'agit donc d'une aide que mon délégué aux réfugiés n'a pas pu vous obtenir. Je sais que vous l'avez rencontré, je sais aussi que vous avez essayé de me contacter par son intermédiaire. Ne lui en voulez pas, c'est un brave garçon, il a cru bien faire…

- Mon général, j'ai cru comprendre que des subtilités politiques qui m'échappent vous empêchaient d'organiser une opération militaire pour libérer nos compagnes emmenées en captivité.

- Officiellement, nous ne sommes même pas censés en être informés.

- Ce n'est pas le plus important… Cette position est-elle susceptible d'évoluer ?

- Ne me demandez pas de vous dévoiler des secrets militaires…

- Peut-être pourriez-vous juste me répondre par oui ou par non ?

- Toute position peut évoluer !

- Alors faites là évoluer… vous ne le regretterez pas, c'est comment votre prénom !

 

Le brusque changement de ton de son interlocutrice déstabilisa l'espace d'un instant le général Mériap. Cette fille était magnifique, c'était d'ailleurs bien pour ça qu'il avait accédé à sa demande d'entrevue. Bêtement il pensait qu'elle lui demanderait quelque chose de pas trop compliqué, de l'argent, un logement, un emploi, enfin toute chose qui aurait pu s'arranger. D'autant que la belle n'avait pas l'air farouche. Elle ne disait plus rien, figée en un magnifique sourire, la bouche entrouverte. Soudain elle fit balader un doigt dans son décolleté.

 

- Je suis prête à tout, mon général, à tout, y compris à payer de ma personne, à payer très cher !

- Je crois que je l'avais compris, mais je préfère être honnête avec vous, je ne suis que le représentant de l'autorité terrienne sur cette planète, j'ai des instructions à respecter et mon degré d'autonomie est assez faible…

- Répondez-moi franchement…

- Je l'ai fait !

- Attendez, je n'ai pas encore posé ma nouvelle question

- Une nouvelle question ?

- Aimeriez-vous faire l'amour avec moi ?

- Je ne voudrais pas être hypocrite, vous êtes une très belle femme, mais je ne pourrais rien vous donner en échange.

- Je ne vous demande plus qu'une seule chose : de me promettre de réfléchir à ma première demande.

 

Le général, stupéfait ne trouva pas de réponses

 

- Je pose mes affaires ici ? Demanda ingénument alors Kéni, enlevant son chemisier.

- Mais arrêtez !

- Pourquoi arrêter ? Vous en mourrez d'envie !

 

Kéni retira alors son soutien-gorge devant le général qui suait maintenant à grosses gouttes. Il lui fallait prendre une décision tout de suite, s'il n'était pas déjà trop tard, car déjà il bandait comme un malade. ! Mais prolonger ce petit jeu c'était ou bien se lancer dans des directions compléments incontrôlées ou abuser de la confiance que pouvait lui prêter cette personne. L'une ou l'autre de cette situation ne lui était pas supportable.

 

- Rhabillez-vous où j'appelle la sécurité !

- Vous ne le ferez pas !

 

Kéni commença pourtant à douter de son plan ! Elle s'avança alors en se dandinant vers le militaire…

 

- Pas un pas de plus !

 

Elle ignora l'ordre et continua de s'approcher. Il en coûta alors énormément à Mériap de le faire, mais levant sa main il administra une gifle à la jeune femme qui surprise s'arrêta net. Elle comprit alors qu'elle avait échoué, retenant ses larmes et sa rage elle enfila en vitesse et sans un mot son chemisier et sortit précipitamment du bureau du militaire, lui laissant son soutien-gorge en souvenir !

 

Alice

 

Elle compta ce qu'il lui restait d'argent, juste de quoi grignoter un truc... Son échec lui cuisait. Il avait bien des plans de rechange, mais pour l'instant on perdait un temps précieux. Il y avait tout lieu de penser que pour l'instant les prisonnières étaient groupées et parquées, les libérer militairement n'était donc pas trop compliqué. Avec le temps, elles seraient dispersées, et c'est carrément Tigra-Novo qu'il faudrait attaquer... Faisable mais autrement compliqué. Il fallait donc aller vite... Sans doute avec de l'argent, avec pas mal d'argent elle pourrait soudoyer une bande de mercenaires ! De l'argent ! Ben oui de l'argent !

 

- Tu sais où on peut trouver des mecs prêts à payer pour faire l'amour ?

 

La petite serveuse la regarda avec des yeux tout ronds

 

- Ici, mais c'est mon domaine réservé, tu ne me piques pas mes clients.

- Et ailleurs ?

- Il y a pas mal de coins, on m'avait donné une adresse, je ne sais pas ce que ça vaut, ça s'appelle chez Madame Georges, c'est... Mais dis donc ça n'a pas l'air d'aller fort, toi…

 

Ben, non, ça n'allait pas fort… Kéni se mit soudain à craquer de façon complètement incontrôlable.

 

- Bon écoute, je termine mon service dans dix minutes, viens, je vais t'emmener derrière, tu m'attends et on va discuter toutes les deux d'accord ?

 

Kéni se laissa faire, intriguée malgré tout par l'intérêt soudain de la serveuse pour sa propre personne. Elle tenta de faire le vide dans son esprit mais n'y parvint pas… trop de choses, et surtout trop de choses illogiques….

 

- Ah ! Me voilà ! Ouf, quelle journée ! On s'est même pas présentées, moi c'est Alice…

- Ça va mieux, je vais te laisser !

- Soit pas pressée, moi aussi j'ai parfois besoin de compagnie…

 

Ruuuum (Raclement de gorge !)

 

- Oui c'est quoi ? Demande Alice.

- Euh, c'est votre client ! Répondit une voix masculine.

- Ah ! Mais tu es en avance ! Non ? C'est moi qui suis en retard ! Viens !

- Ah ! Bonjour mademoiselle, je ne connaissais pas !

- Euh, c'est une amie ! Précise Alice. Kéni, tu peux m'attendre dans la salle, je me suis mélangée dans mes horaires de rendez-vous…

- Bon je te laisse !

- Votre amie peut rester, ça me plairait bien qu'on nous regarde ! Propose le type.

- Oui, mais c'est un peu plus cher ! Répond Alice du tac au tac.

- C'est pas un problème… Ou alors, vous pourriez me sucer toutes les deux !

- Ça te dit, Kéni ?

- Je ne sais pas si ça me dit, mais, il y a des choses pires que ça dans la vie, alors je veux bien. Répondit Kéni

- Bon alors, tu veux juste une pipe ? C'est ça ?

 

Alice demanda au type de se débarrasser au moins de son pantalon et de son slip, puis entrepris de lui faire une très rustique toilette intime au robinet du lavabo. L'engin enfin propre, elle se mit à genoux devant lui.

 

- Je pourrais peut-être voir vos nichons ?

- Si tu rajoutes un peu de sous, pas de soucis !

 

Les deux femmes se dépoitraillèrent pour le plus grand plaisir du client qui faisait des yeux tout ronds, puis après qu'Alice ait préparé le terrain en humectant de sa petite langue la verge tendue, elle laissa la place à Kéni qui de façon moins prosaïque mit tout dans la bouche et commença à pomper. Quelle ironie ! Alors qu'elle s'imaginait, il y a encore quelques courtes heures faire une fellation ou une autre gâterie au principal dignitaire de la planète, elle s'était fait rabrouer et la voilà en train de faire la même chose pour quelques sous avec un parfait inconnu ! Alice passa derrière le bonhomme et voulu d'abord lui faire une feuille de rose, mais devant ses protestations elle n'insista pas et de l'arrière se mit à lui gober les testicules, et ça, par contre, il appréciait. Ce double traitement dura moins de cinq minutes avant qu'il ne commence à grogner de façon grotesque puis qu'il finisse par éjaculer dans la bouche de Kéni, qui ne sachant que faire de ce présent non sollicité le recracha discrètement.

  Keny02a.jpg

- Ça va ? Ça t'a plu ?

- Vous êtes une belle paire de salopes !

- Si c'est un compliment on te remercie, si c'est autre chose, ben tant pis !

- Je pourrais revenir ?

- Je ne sais pas si tu la retrouveras, mais moi je suis toujours là, précisa Alice…

 

L'homme se renfroqua et disparu !

 

- Ça va, tu n'as pas d'autres rendez-vous ?

- Non c'est tout pour aujourd'hui, un ou deux ça me suffit largement... Dis donc, qu'est-ce qu'elle est belle ta poitrine !

- Elle n'a rien d'extraordinaire, elle est même un peu trop grosse !

- Mais non, elle est superbe, et ces petits bouts… hummmm ! Pour la peine que je t'ai fait gagner un peu de sous, est ce que je peux te les embrasser ?

- Allez, vas-y !

 

Incapable de se modérer, Alice se jette sur les seins de Kéni, et que je te les embrasse, et que je t'aspire le téton et que je te le mordille, et que je te lèche. A ce rythme Kéni commençait à sentir l'excitation la gagner. Profitant d'une légère pause de sa partenaire, elle ouvrit très légèrement la bouche, humidifiant ses lèvres de sa langue et attendant la réaction de la petite serveuse. Ce fut immédiat, les deux bouches se rapprochèrent, et le baiser n'en finit plus. C'est les lèvres toutes baveuses que Kéni parvint à se dégager et à approcher à son tour les seins d'Alice... Nouvelle pause, elles se déshabillent complètement, s'embrassent à nouveau, roulent sur le sol s'étreignent, se pelotent, se caressent, se retournent. Les voilà parties pour un soixante-neuf infernal, et c'est à celle, qui de sa langue ira le plus vite, fera le mieux frétiller le petit bourgeon de l'autre jusqu'à l'éclatement final dans un maelström de plaisir, de tendresse et de sueur.

 

Chez Madame Georges

 

Madame Georges avait peut-être été une belle femme jadis, mais une nourriture trop riche et une tendance maladive à la consommation d'alcool avait dégradé son visage et son corps, des cheveux coupés trop courts finissaient de la rendre peu amène. Elle accueillit Kéni sans problème, mais sans sympathie non plus. Jaugeant la postulante, elle comprit de suite quels profits elle pouvait en tirer.

 

- Tu vas rester en doublon une journée, avec une fille, on va t'installer dans un placard avec un miroir sans tain, tu pourras regarder comment ça se passe, et elle t'expliquera tout le reste… Et demain tu commences, on va t'attribuer une chambre…

 

Elle n'apprit pas grand-chose, ce premier jour, il faut dire que son initiatrice était bien fade, peu causante et peu motivée, il y eut de l'autre côté du miroir une succession de pénétrations dont pas mal en levrette, beaucoup de pipes mais la seule fantaisie fut celle d'un client qui ne souhaitait pas que sa partenaire se déshabille. On lui expliqua le système de rétribution, le client payait à la tenancière qui reversait un salaire mensuel (diminué de la location de la chambre) aux filles, la chose n'était pas trop mal payée, mais sans que ce soit mirobolant. Par contre les " pensionnaires " avaient le droit de suggérer des prestations supplémentaires aux clients et d'en empocher le prix. Il lui faudrait aussi rembourser la tenancière du prix des vêtements et des accessoires...

 

Puis vint le premier client, on se rappelle toujours de son premier client. Il s'agissait d'un militaire de la garnison tout timide mais qui n'arrêtait pas de lui tripoter les seins et qui avait jouit en branlette espagnole. On passait facilement d'un extrême à l'autre, des prestations ultra rapides de types qui venaient uniquement se "soulager" jusqu'à des scénarios assez compliqués où intervenaient des fantaisies sado-maso. Très vite, elle acquit une réputation, quand le client savait qu'à la beauté s'ajoutait la gentillesse et l'efficacité, pourquoi aller voir ailleurs ? C'est ainsi que Kéni passait ses journées à fouetter, à attacher, à goder des hommes de toutes conditions. D'autres souhaitaient qu'on les insulte, qu'on les compisse. Et chose étonnante les demandes n'avaient rien à voir avec les personnalités des clients, on pouvait être compliqué et très sympathique, on pouvait aussi être très simple et très antipathique. Mais avec les premiers et avec le temps une certaine complicité se créait à tel point que Kéni était parfois contente de revoir certains de ses clients réguliers, et parfois ils discutaient entre eux de la pluie et du beau temps, le sexe ne devenant qu'un plus dans leur relation, certains la sortaient aussi au restaurant pendant ses heures de repos. Bref le début de cette nouvelle carrière ne se passait pas si mal, mais…

 

Car il y a toujours des mais…

 

L'argent ne s'amassait pas aussi vite qu'elle l'aurait voulu, certes, elle en avait suffisamment pour vivre à l'aise sur la planète, mais pas assez pour constituer un trésor de guerre qui la ferait partir d'ici et acheter les complicités nécessaires…. Ou alors il faudrait plus de temps, mais le temps jouait aussi contre ses projets.

 

Et puis, il y avait autre chose, l'ambiance, pas celle de la chambre, non c'était l'ambiance générale qui se dégradait, déjà une bonne partie de ses collègues ne lui parlait à peine, sans doute jalouse de son succès, et puis un jour Madame Georges la convoqua et lui reprocha de passer trop de temps avec ses clients. Kéni ne se laissa pas démonter et tint tête à la mère maquerelle :

 

- Je ne changerais rien du tout, le temps que je perds, je ne le perds pas, c'est un investissement, mes clients reviennent…

- Oui mais justement, il y a plus de demandes que ce que tu peux leur consacrer…

- Je suis désolée, je ne sais pas gérer ça, mais je n'ai pas l'intention de changer quoi que ce soit.

- Dans ce cas je vais baisser ton pourcentage ! Jusqu'à temps que tu changes d'attitude.

- Vous n'avez pas le droit !

- Ah, oui ? C'est écrit où que je n'ai pas le droit ?

- Bon je vais réfléchir, on en reparlera !

 

N'empêche qu'elle n'avait pas de solution. Peut-être refuser certains clients peu sympathiques afin de dégager du temps pour les autres ? Mais Madame Georges serait-elle d'accord ?

 

Robert

 

C'est quelques jours après cet échange qu'elle rencontra Robert. Elle qui n'était pas une fanatique de la beauté masculine flasha complètement sur ce beau corps viril mais sans trop, sur ce visage d'aventurier aux yeux clairs, à la bouche sensuelle surmontée d'une fine moustache et sur cette voix qui savait enchanter.

 

- Tu m'as l'air sympa, toi, tu veux quoi ?

- Une bonne pipe et après tu me fais une branlette espagnole !

- Ça va c'est une de mes spécialités. Rien d'autres ?

- On finira peut-être par une petite sodo ?

- Faut rajouter un peu…

- Ce n'est pas un problème !

 

Alors Kéni mit tout son savoir-faire à bien sucer la belle bite de son client, elle s'interrompait parfois pour lui faire des œillades coquines auxquelles il répondait par le plus beau des sourires. Elle vint ensuite sur lui, emprisonna sa verge entre ses deux globes et la fit coulisser, elle voulut le faire jouir ainsi, la sodo, ce serait pour quand il reviendrait, pour l'instant elle voulait qu'il jouisse en la regardant dans les yeux.

 

La jouissance venue, elle s'amusa à se badigeonner les seins avec le sperme giclé !

 

- Ça a été ?

- Super, t'es super gentille, mais je n'ai pas eu ma sodo !

- Si tu peux redémarrer tout de suite, on la fait, sinon c'est un avoir pour la prochaine fois, où alors je te rends l'argent.

- Non laisse, je reviendrais, tu es formidable, je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme toi, quelqu'un qui soit aussi gentille, aussi désirable et aussi décontractée face aux choses de l'amour.

- Ça sent un peu le discours ton truc, là !

- Oui, mais c'est sincère ! Je peux t'embrasser ! Osa-t-il.

- Oui, mais pas sur les lèvres !

- Tu ne fais jamais d'exception ?

- Si, mais pas cette fois !

- C'est une promesse ?

- Qui sait ?

 

Kéni était sous le charme, elle ne se faisait aucune illusion, un client, dit-on, ne peut tomber durablement amoureux d'une prostituée et quand bien même il y aurait une exception quel avenir pourrait avoir cette liaison ? N'empêche que quand il revint, elle fut toute contente, il eut sa sodomie mais point son baiser. Pour cela il fallut attendre… Mais Kéni se sentait à présent beaucoup mieux, la simple vue de ce client la rendait folle de joie, et comme une bonne chose ne vient jamais seule, Madame Georges n'avait pas renouvelé ses récriminations.

 

Et un jour Robert l'emmena au restaurant.

 

- Je voudrais que tu me parles de toi ! Demanda Robert la regardant de ses magnifiques yeux bleus.

 

Alors, elle lui expliqua, les tigranes, la position étrange de l'armée, son désarroi et son désespoir, mais aussi son plan, un plan de plus en plus improbable…

 

- C'est vrai que techniquement ce ne serait pas bien difficile, un commando d'une dizaine d'hommes, l'effet de surprise… Reprit Robert l'ai rêveur

- Oui, mais je n'y crois plus trop, elles ne vont pas garder les filles en camp indéfiniment, après ce sera autrement compliqué.

- J'ai peut-être une idée !

 

Une idée ? Kéni souhaitait en savoir plus, elle le pressa de dire à quoi il pensait.

 

- Je vais te dire ! Mais avant je voudrais te dire pourquoi je t'ai emmené au restaurant…

- Il y aurait une raison spéciale ?

- Oui c'est pour te dire adieu !

- A… adieu ?

- Oui, j'ai été envoyé par ma société pour voir comment on pourrait mettre les équipements de l'astroport aux nouvelles normes… et... mais je ne vais pas t'embêter avec des détails techniques, j'ai fini ma mission, je voulais te dire que je suis heureux d'avoir rencontré une femme comme toi, dans d'autres conditions j'aurais osé te proposer de venir avec moi, mais je sais que c'est impossible, tu as ta mission à accomplir, il te faut rester là...

 

Trop de choses, trop de choses à la fois, Kéni transpirait.

 

- Mais ton idée c'était quoi ?

- Je connais un mec, un marginal qui pourrait intervenir avec une petite équipe pour libérer tes amies.

- Je n'ai pas assez pour le payer.

- Moi si !

- Attends, tu ferais ça pour moi ?

- J'ai de l'argent, faire une bonne action en rendant service à une jolie femme ce n'est pas en perdre.

- Mais concrètement…

- C'est là que ça se complique, il faut que je le rencontre, que je lui explique... et ce type n'est pas sur cette planète.

- Alors ?

- Alors comme je ne connais pas les détails de l'affaire et qu'il ne manquera pas d'en demander, il aurait fallu que tu viennes avec moi…

 

Les jambes de Kéni commençaient à flageoler

 

- Tu accepterais que je vienne avec toi ?

- Accepter, mais c'est mon plus cher désir… et puis cela nous permettrait de faire d'une pierre deux coups.

- Comment ça, deux pierres deux coups ?

- Kéni, je crois que je t'aime… non, non, ne dis rien, on a le temps, je ne te demande rien en retour… Mais je pense aussi que je pourrais te faire embaucher dans ma compagnie…

- Mais…

- Chut, plus un mot, je pars demain matin à l'aube, rejoins-moi à l'astroport. Est-ce que Madame Georges va te laisser partir ?

- Je ne suis pas prisonnière, j'ai quelques affaires à récupérer, tu ne pourrais pas m'héberger cette nuit.

- T'héberger ? Pourquoi pas, mais j'ai une meilleure idée, prenons possession de notre cabine sur le vaisseau dès ce soir. Je m'arrangerais pour les formalités pendant que tu iras chercher tes affaires….

 

Kéni ne dit pas au revoir à Madame Georges pensant à la tête qu'elle allait faire quand elle ne la verrait pas revenir. A l'astroport Robert l'attendait…

 

- J'ai eu un peu de mal à arranger le coup, on va s'installer dans une cabine provisoire, demain on sera installé dans quelque chose de plus classieux, viens.

 

Effectivement la cabine était très simple mais elle s'en fichait.

 

- Je te laisse, j'ai deux trois choses à régler. J'arrive tout de suite…

 

Une heure plus tard Robert n'était toujours pas revenu, elle comprenait que celui-ci avait une mission importante et donc sans doute des tas de détails de dernières minutes à régler. Mais il aurait pu appeler ! Une nouvelle heure passa. Cette fois elle s'inquiéta, peut-être lui était-il arrivé quelque chose ? Mais comment savoir ? Il ne lui avait pas communiqué son numéro. Pour calmer sa nervosité, elle actionna la porte de la cabine, souhaitant se dégourdir les jambes. Laquelle porte refusa bel et bien de s'ouvrir !

 

- C'est quoi ce cirque ?

 

Elle actionna le canal de communication.

 

- Qu'est-ce que c'est ?

- Je ne peux pas sortir de ma cabine !

- Quelle cabine ?

- Mais j'en sais rien, vous devez bien le savoir, vous ?

- Je regarde !

 

Bruits, chuchotements…

 

- Oui, on a un petit problème électrique, patientez un peu…

- Et je fais comment si je veux sortir ?

- Ne vous inquiétez pas s'il y avait urgence vous pourriez toujours sortir, mais pour l'instant il n'y a pas d'urgence…

 

Le type coupa.

 

Et bien bravo, se dit-elle, il a choisi une super compagnie pour son voyage, Robert ! Et puis il est où Robert ? Peut-être de l'autre côté de la porte, moi je ne peux pas sortir mais lui il ne peut pas entrer… Mais non ça ne colle pas, il m'aurait appelé… Mais alors il est où

 

Une nouvelle heure passa encore, elle actionna de nouveau le canal de communication, mais cette fois le type raccrocha aussitôt. Elle tambourina en vain à la porte. Un piège, elle était tombée dans un piège, quelqu'un en voulait à Robert et à elle et Robert avait eu une chance inouïe de s'en sortir, il allait intervenir ou faire intervenir, il ne pouvait en être autrement….

 

Quatre heures qu'elle était enfermée dans cette cabine, elle était belle et bien prisonnière, c'était à présent clair. Il faudrait bien qu'il se passe quelque chose, si le lavabo permettait de se rafraîchir, elle n'avait rien pour se nourrir, il faudrait bien qu'on finisse par lui donner à manger. Elle attendit, essaya de dormir mais ne trouva pas le sommeil.

 

Au petit matin le haut-parleur diffusa une annonce :

 

- "Attention décollage du vaisseau dans 10 minutes, veuillez éviter la position debout…"

 

Et voilà, elle allait partir sur une planète inconnue, seule ! Mais cela n'avait aucun sens. Elle fut quand même persuadée qu'elle ne tarderait pas à savoir…

 

Effectivement…

 

Voyage vers l'inconnu

 

La porte qui s'ouvre, une montagne de muscles qui entre :

 

- Bon allez, toi, la pute, viens rejoindre les autres... Prends tes affaires !

 

C'était quoi ce langage ? Ce type la connaissait donc ? Elle le suivit, sa petite valise à la main, non sans lui avoir jeté un regard d'absolu mépris. Elle se retrouva dans une large salle, une dizaine de filles y étaient assises autour de quelques tables Elle n'en connaissait aucune.

 

- Je ne comprends pas, quelqu'un peut m'expliquer, j'étais avec mon fiancé dans une cabine, il est parti et je me suis retrouvée seule…

- Ton fiancé, ironisa l'une des filles. ? Tu sors d'où toi ?

 

Complètement dépassée par les évènements, elle répéta ce qu'elle venait de dire.

 

- Ma pauvre bibiche, t'attend toi à un choc, tu es tombée sur un maquereau, il t'a vendu au capitaine de ce vaisseau et on va nous revendre on ne sait pas trop où !

- Mais ce n'est pas possible !

- Ben si !

 

Quand la crise de larmes fut terminée, elle essaya de se ressaisir… Continuer de refuser d'admettre la réalité ne servait à rien.

 

- Mais pourquoi tout ce cinéma ?

- Ce genre de trafic est interdit, donc soit la fille est d'accord, moi par exemple, on m'a proposé de travailler ailleurs, j'ai accepté parce que bon, mais je ne vais pas te raconter ma vie… Sinon c'est tout bête : le mac, il trouve un prétexte pour que la fille embarque de son plein gré, après il l'abandonne.

- Le salaud, le salaud !

 

Ce n'était pas tant son propre sort, sans doute peu enviable qui la rendait rageuse, mais le fait qu'il avait utilisé pour la piéger la situation des prisonnières de sa communauté, ces gens n'avaient décidément aucun scrupule.

 

- Mais il est donc resté sur Katelya, ils doivent se faire pleins d'ennemis ces mecs-là, comment font les tenanciers de bordels pour ne pas les repérer….

- Les tenanciers sont complices, si un maquereau avait voulu "doubler" on t'aurait mis en garde, si on ne l'a pas fait c'est qu'il y avait eu accord sur ta vente…

 

Et elle qui croyait avoir feinté Madame Georges ! C'en était donc fini de sa mission, elle allait finir on ne savait où, sans doute dans un bordel minable sur une planète impossible ou pire dans un harem pour désaxé richissime. Il était illusoire de tenter quoique ce soit sur le vaisseau de toute façon…

 

Jerko

 

Quelques jours plus tard :

 

De temps à autre un homme d'équipage venait chercher une fille en particulier pour la conduire soit auprès du capitaine, soit auprès de l'un de ses lieutenants. Les retours étaient fort discrets mais un jour ce fut son tour :

 

- Suis-moi, toi, le capitaine veut te voir !

 

Kéni adressa un regard de mépris au gros benêt qui s'était adressé à elle et le suivit… Que faire d'autre ?

 

- Bon, je suis le capitaine Jerko, Ramon Jerko, une fois à destination on va organiser la vente, il est bien évident que j'ai une grosse influence sur ce qui va se passer, un mot, juste un mot et tu peux te retrouver dans de drôles d'endroit, où alors dans un établissement relativement peinard, c'est selon…Donc tu as tout intérêt à être très gentille.

- Vous m'avez appelé pour quoi ?

- Faut te faire un dessin à toi ? Tu vas me sucer, mais tu vas d'abord te mettre à poil !

- Non !

- Quoi, non ? Tu ne veux pas te mettre à poil ?

- Je n'ai pas envie de me mettre à poil et encore moins de sucer des bites !

- Est-ce que tu as compris au moins ce que j'essayais de te dire au début ?

- Vous pouvez me raconter tout ce que vous voulez, me promettre ce que vous voulez, je n'ai aucune confiance. Je peux rejoindre mes collègues maintenant ?

- Dis donc tu as oublié que tu n'étais qu'une pute ! Une sale pute !

 

La gifle faillit la faire tomber, elle fut à deux doigts de se rebiffer, s'en empêcha in extremis.

 

- Tu te déshabilles ou tu en veux une autre ?

 

Alors Kéni se débarrassa à toute vitesse de ses vêtements.

 

- Voilà t'es content ! Tu as vu la marchandise, maintenant si je te suce, moi à ta place je ferais gaffe, je peux très bien te mordre jusqu'au sang… Tu ferais mieux de me violer carrément, puisque tu ne sais faire que ça, vas-y, ce sera juste un mauvais moment à passer, mais dépêche-toi, je n'ai pas que ça à faire !

 

Jerko bouillait, cette fille lui tenait tête comme on ne l'avait fait que rarement. Lui infliger une correction pourrait si elle n'était pas retapée d'ici là faire baisser le prix de vente, mais dans ces moments-là on ne réfléchit pas trop.

 

Il appela alors deux de ses adjoints, une femme et un homme, et leur demanda de lui administrer une sévère correction à la cravache. Anéantie, fourbue de douleur elle fut ensuite violée brutalement par derrière par Jerko et par son lieutenant, pendant que la femme lui pénétrait le vagin à l'aide d'un énorme gode et on arrêtera là la description parce que mon intention n'est pas d'exciter les lecteurs avec une scène de viol…

 

On ne lui posa aucune question à son retour, elle essaya de ne pas montrer dans quel état moral et physique elle se trouvait et s'allongea sur sa couchette sachant déjà qu'elle ne dormirait pas… Se venger, se venger un jour... De Jerko et de ses sbires... de Robert aussi… cela était sans doute complètement illusoire, mais cela restait désormais sa seule raison de vivre !

 

Une heure plus tard, un homme qu'elle ne connaissait pas entra dans la cabine, il était accompagné de la femme qui avait participé au viol chez le capitaine !

 

- Non ! Cria-t-elle, horrifié.

- Venez, on va vous soigner !

- Vous allez me soigner, vous ? Hurla-t-elle, incrédule en direction de la femme.

- On pourrait peut-être dormir ! Intervint quelqu'un.

- Venez, on aurait voulu vous faire du mal on vous aurait emmené de force, allez venez.

 

Elle se rendit à l'argument, méfiante tout de même. On la conduisit dans ce qui semblait être la cabine du médecin du bord. Effectivement l'homme occupait cette fonction.

 

- On va regarder s'il n'y a aucune déchirure, et puis on va appliquer un onguent sur les coups de cravache…

 

Kéni se demanda s'il ne s'agissait pas d'un prétexte pour la tripoter, mais de guerre lasse, elle laissa l'homme opérer !

 

- Bon il n'y pas trop de bobos, on va vous donner quelques calmants. Pétra je te laisse faire pour l'onguent.

 

La femme lui appliqua la pommade sur ses boursouflures, c'était froid et ça faisait du bien.

 

- Il y a été fort, Jerko ! Dit-elle

- Et vous, vous avez été tendre peut-être ?

- Je suis désolée, je ne suis pas parfaite et il y a des moments où je ne sais plus me contrôler, mais j'ai conscience d'aller souvent trop loin. Pourquoi tu ne t'es pas laissé faire quand il t'a convoqué ? Il fallait considérer ça comme un mauvais moment à passer !

- C'est ce que je lui ai dit !

- Il fallait le penser, pas lui dire ! Bon ça fait du bien ? Toi, dit-elle, en s'adressant au médecin, tu vas établir un certificat expliquant qu'elle en a pour le reste du voyage à se retaper. Il ne la touchera plus, il aura trop peur de rater sa vente… 

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 18:54

Vargala Station par Nicolas Solovionni

Solo

 

Avant-propos

 

Sur un scénario de ce qui aurait pu être (ou qui sera un jour) un space-opéra soft et classique, je me suis amusé à écrire un récit de science-fiction érotique. Cela m'a donné l'occasion de mettre en scène quelques joyeux personnages (ainsi que quelques autres moins joyeux) bien sûr adeptes de toutes les petites perversions que nous aimons tant retrouver. J'espère que vous prendrez autant de plaisir à sa lecture que j'en ai eu en l'écrivant.

 

1 - L'attaque des Tigranes

 

Katelya

 

L'action se passe dans un futur plus ou moins proche… à cette époque le moyen de voyager vers les étoiles les plus proches, malgré le mur de la lumière avait été découvert…

 

Il y avait peu de terres émergées sur Katelya, imaginez deux grosses îles "continents" deux fois grosses comme l'Australie, ajoutez que l'une de ces deux îles est trop froide pour être habitable viablement, que l'autre comporte une zone centrale aride et vous aurez une idée de la géographie locale, mais incomplète puisqu'il faut tenir compte aussi d'une myriade d'îles la plupart du temps arides. Mais la vie s'y était développée et des terriens pouvaient y vivre, il y restait de la place, beaucoup de place. Elle avait donc le titre de colonie, n'est-ce point là l'essentiel ?

 

Etat-major de Katelya-City

 

La lumière du mescom se mit à clignoter d'une lueur rouge orange, tandis que se déclenchait une épouvantable sirène. Le lieutenant Hormer sortit de sa torpeur et visualisa le message. Il blêmit ! Mais que faisait ce message ici ? Les messages de la catégorie A sont normalement dirigés vers le colonel Eygar ! Sans doute son mescom était-il en panne ? Il essaya de le transférer à ce dernier, en vain, il se résolut donc à l'imprimer et se dirigea vers le bureau du colonel

 

- Un message urgent, mon colonel !

 

Ce dernier n'était pas seul, un autre militaire apparemment plus gradé que lui se tenait debout et stoïque à ses côtés. Il lui sembla reconnaître le général Mériap, le tout nouveau patron de la base.

 

- Ça parle de quoi ?

 

Toujours la même chose, ils voulaient tous savoir avant de lire…

 

- Les Tigranes vont attaquer Olvene

- Ah ! Ah ! Ah ! Mais c'est une excellente nouvelle, ça nous fera un village Kom de moins ! Répondit le colonel.

 

Hormer blêmit à nouveau :

 

- J'ai du mal m'exprimer, mon colonel, bredouillât-il en lui tendant le message.

- Vous vous exprimez très bien... et maintenant disparaissez !

 

Hormer ne bougeait pas, statufié sur place, il s'attendait à ce que le colonel déclenche immédiatement l'état d'alerte, sa mission aurait alors consisté à coordonner tous les services radios…

 

- Ça a l'air de vous faire de la peine, la disparition d'un village Kom ?

- Excusez-moi, mon colonel, je croyais qu'on avait signé un accord avec eux ?

- Un accord ? Quel accord ?

 

Eygar chercha un acquiescement vers son supérieur hiérarchique, mais celui-ci ne broncha pas.

 

- Signer un accord avec les Kom ! Vous êtes complètement fou !

- Excusez-moi, colonel, je n'avais peut-être pas tout compris.

- A moins que vous soyez un sympathisant Kom ? Ha, voilà qui expliquerait votre bobine !

- Pas du tout, mon colonel !

- Passez-moi votre badge.

 

Eygar introduit le badge d'Hormer dans le lecteur du mescom ce qui en déclencha l'allumage automatique. Le dossier de ce dernier défila à l'écran

 

- Voyons voir, diplômes, on s'en fout, choix politique : droite non autoritaire ? Qu'est-ce que c'est que ce charabia, lieutenant Hormer, vous êtes contre l'autorité ?

- Je n'ai jamais dit cela…

- Mais c'est indiqué ! Ou bien vous avez menti en renseignant votre dossier, ou bien vous mentez maintenant.

 

Hormer comprit qu'il ne s'en sortirait pas, ce connard de colonel lui cherchait des poux dans la tête alors qu'il y avait des milliers de vies à sauver.

 

- Puis-je me retirer, mon colonel ?

- Et vous allez faire quoi, en vous retirant ?

 

Hormer ne savait que dire, vaincu par l'imbécillité de son supérieur hiérarchique qui reprit de plus belle :

 

- Sans doute aller prévenir ces connards qu'ils vont être attaqués ? Vous n'avez rien compris, Hormer, les Tigranes sont complètement frappées, mais les Koms n'ont aucun droit ici, même pas celui de vivre, l'administration les supporte, je n'ai jamais compris pourquoi, alors que les Tigranes leurs foutent une pâtée, c'est plutôt réjouissant.

- Même les enfants seront massacrés…

- Vous êtes un militaire, Hormer, vous n'êtes pas ici pour faire de la sensibilité de gonzesse. Disparaissez, vous m'énervez ! Et consignez-vous dans vos quartiers.

 

Dès qu'Hormer eut quitté son bureau, Eygar s'empara de son téléphone, et entreprit de composer un numéro.

 

- Vous faites quoi ? L'interrompit le général.

- Je vais contacter quelqu'un qui va donner une leçon à ce connard !

- Vous n'en ferez rien ! Raccrochez immédiatement !

 

L'ordre était sec, cinglant !

 

- Mais mon général…

- Vous n'avez rien compris Eygar, Je me suis refusé à vous déjugez devant ce type qui a des états d'âmes parfaitement compréhensibles. Ce qu'il fallait faire, c'est le renvoyer immédiatement en évitant tout commentaire sur le message, mais apparemment vous êtes incapable de vous retenir et de faire baver vos opinions...

- Mais mon général !

- Fermez votre gueule, Eygar, vos amis ne sont plus au pouvoir et ne sont pas près d'y revenir, cela aussi vous l'avez oublié. Ce type a parfaitement raison, moi aussi je préfère les Koms aux Tigranes…

- Vous ne pouvez pas dire cela !

- Je vais me gêner sans doute, et si nous n'interviendrons pas ce n'est ni parce qu'on refuse de choisir, ni parce qu'on est lié par je ne sais quel accord, mais parce que les Koms ne nous laisseront pas agir seuls, ils nous aideront, et ils nous aideront très efficacement, et après il faudra bien qu'on négocie avec eux, et cela le pouvoir ne le veux pas, mais sans doute ce genre de subtilités vous échappent-elles ?

- Mon général, en quoi ai-je fauté ?

- Je viens de vous le dire : vous n'aviez pas à commenter ce message devant un subordonné en faisant étalage de vos opinions politiques. Je me demande jusqu'à quel point je ne devrais pas vous sanctionner, mais j'aurais peut-être besoin de vous quand les Tigranes assiégeront Katelya-City.

- Ils ne le feront pas, nous avons signé des accords…

- Et alors, cela vaut quoi un accord ? Mon prédécesseur avait bien signé un accord avec Olvene, et on s'apprête, vous comme moi, à ne pas le respecter.

- Ce n'est pas pareil.

- Ce n'est jamais pareil, bon assez discuté, j'en sais assez sur vous pour vous faire mettre à la retraite, et d'abord pourquoi votre mescom était-il fermé ? Cela aurait évité d'ébruiter cette affaire.

- Il ne marche pas bien !

- Ah oui ? Il fonctionnait plutôt bien quand vous avez analysé le badge d'Hormer ! Non vous êtes bien comme toutes les têtes brûlées, toutes les responsabilités que l'on vous confie en dehors des opérations de terrain vous fatiguent…

- Mais…

- Ne laissez pas Hormer aux communications. Remplacez-le, on ne sait jamais. Vu son profil je vois bien ce type-là s'occuper de l'accueil des réfugiés. Mais laissez, je m'occupe personnellement de ce point.

 

Eygar ne disait plus rien, complètement assommé, il répétait dans sa tête une phrase destinée à donner sa démission, mais ça ne venait pas, il bredouilla un vague :

 

- A vos ordres, mon général !

 

Il se dit qu'il aurait peut-être sa revanche plus tard, mais il n'en était même pas sûr.

 

Le général Mériap n'aimait pas du tout ce qu'il venait de se passer, sa mission sur cette planète était claire : faire en sorte que les immenses territoires vierges de cette planète puissent être colonisés sans que les nouveaux colons appréhendent la proximité des communautés "hors normes " qui la peuplait. Pour lui les Koms étaient un frein à l'évolution technologique de la race humaine, ces gens étaient sectaires et trop sûr d'eux, mais pour les avoir côtoyés, il savait que les choses n'étaient pas toujours si simples. Ceux-ci voulaient construire un monde sans exclu, où chacun aurait sa place, beau rêve, qui cachait mal une réalité où assistés et profiteurs finissaient par brouiller complètement les saines intentions d'origines. S'allier avec ces gens-là, tant qu'ils ne renonceraient pas à leurs statuts particuliers compromettait la nouvelle colonisation, il ne pouvait en être question. Quant aux Tigranes elles passaient, pour une curiosité sociologique, si bien qu'à l'état-major, beaucoup avaient tendance à oublier la cruauté et le sectarisme de cette communauté entièrement féministe pour n'en retenir que leur vulnérabilité, quand il le faudrait, une mini guerre de quelques jours aurait raison de leurs lubies.

 

Le général Mériap avait ses plans, enfin deux plans, l'un prenait pour hypothèse une paix précaire mais réelle, il pouvait d'ors et déjà le jeter au panier. L'autre prenait en compte un regain d'agressivité des Tigranes. Il lui permettrait de limiter les dégâts. Les limiter sans les empêcher... Il dormirait mal cette nuit-là parce que se laver les mains devant un massacre ne lui ressemblait pas. Et puis avoir eu à affronter l'extrême crétinerie d'Eygar lui coûtait, le monde était rempli d'imbéciles, une minorité certes, mais une minorité qui faisait beaucoup trop de bruit.

 

Mériap était un fonctionnaire sans aucun charisme, son pouvoir sur cette planète était faible, il ne le consoliderait qu'en se construisant des réseaux, qu'en plaçant là où il faudrait des hommes en qui il pensait qu'il pouvait avoir confiance. En plaçant Hormer aux réfugiés il faisait d'une pierre deux coups, d'une part il évitait à ce dernier de se retrouver dans une situation d'hyper sensibilisation face aux appels aux secours des Olveniens auquel il ne pourrait pas répondre. D'autre part, il saurait probablement accueillir les réfugiés avec calme, humanité et compréhension, limitant ainsi les risques de conflit ouverts.

 

Sergent Sanchez

 

Le général éprouva soudain l'envie de décompresser, le poids de ses responsabilités l'envahissait et il fallait absolument qu'il élimine le stress dangereusement accumulé depuis tout à l'heure.

 

- Sergent Sanchez ! Vous pouvez venir ?

- J'arrive mon général.

 

La grosse blonde pénétra dans le bureau et se figea en un garde-à-vous très protocolaire.

 

- Mettez-vous à poil, sergent !

- Vous m'avez l'air préoccupé, mon général !

- Justement, il faut que je me change les idées ! Et autant vous prévenir tout de suite, énervé comme je suis, vous allez déguster… Vous avez le droit de refuser, sergent, je ne vous en voudrais pas, dans ce cas je me débrouillerais autrement…

- Je n'ai pas l'intention de refuser, répondit la fille commençant déjà à se déshabiller.

- Avant, verrouillez donc la porte, sergent !

- A vos ordres, mon général !

 

Sans mise en scène particulière la femme soldat se déshabilla exhibant son corps laiteux et ses grosses mamelles aux larges aréoles rosées

 

- Venez, sergent, venez près de moi !

 

Mériap se mit à la caresser avec frénésie, puis approchant sa bouche de son téton droit, il se mit à le téter comme s'il cherchait à en extraire le lait !

 

- Mais c'est qu'il aime ça, mon gros bébé ! Plaisanta-t-elle alors.

 

Elle donnait ainsi volontairement le signal des hostilités, Mériap entra dans le jeu.

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- Sergent Sanchez, je ne vous autorise pas à me manquer de respect !

- Je suis désolé, général, je ne sais pas rester sage dans ses moments-là ! Si vous désirez me punir ne vous gênez pas !

- Vous ne perdez rien pour attendre ! Fous ton gros cul sur le bureau et écarte tes cuisses, que je te renifle la chatte ! Ajouta Mériap changeant brusquement de ton et de registre, mais cela aussi faisait partie du jeu.

 

Il enfouit sa tête entre les cuisses du sergent, de sa main, écarta les lèvres et donna quelques mouvements de langue sur son petit minou mouillé.

 

- Ça sent un peu la pisse !

- Fais pas ton difficile, t'adores ça ?

- Bon allez, on va passer aux choses sérieuses, mets-toi à quatre pattes sur le bureau !

 

Il flatta alors quelques instants le gros fessier de la blonde, se surprenant à l'embrasser en maints endroits, puis lui écartant les globes, il s'approcha de son anus qu'il renifla avant d'y poser la langue !

 

- Tu pues, Irina !

- Tiens ! Tu te rappelles mon prénom, ironisa la gradée… Je ne pue pas, je sens la femme, s'il fallait que je prenne une douche avant de venir, il fallait me prévenir !

- Sergent Sanchez, pour la dernière fois, je vous rappelle que vous me devez le respect.

- Vas-y fouette-moi mon gros cul, tu en meurs d'envie, pédé !

- Quoi ?

 

A ces mots, le général sortit d'un tiroir un joli martinet et sans préambule en envoya un coup sur les fesses de la fille qui encaissa d'un bruit étouffé. Un deuxième coup suivit, d'autres ensuite, le fessier déjà tournait au rouge et cela sans que le sergent ne se plaigne de trop. Au bout d'une dizaine de coups, malgré l'ivresse de l'excitation il s'arrêta un moment !

 

- Ça va Irina, je peux continuer ?

- Continue à me fouetter, enculé !

 

Mériap se déshabilla très vite sans prendre même le temps de ranger ses vêtements. Sa verge était raide et tendue comme un bout de bois. Encouragé par l'absence de protestation de sa victime il se mit à frapper de plus belle, un moment réalisant que l'insonorisation du bureau pouvait avoir des faiblesses, il mit un peu de musique, et c'est au son de la chevauché des Walkyries qu'il continua sa flagellation.

 

- Stop ! Dit soudain le sergent Irina Sanchez.

- Comment ça, stop ?

- Tu veux jouir comment ?

- Je ne sais pas, je vais me branler en te fouettant.

- Tss, tss, c'est pas bon, ça ! Il faut maintenant que tu te détendes, prends ma place sur le bureau.

- Tu ne vas pas me faire le même truc que la dernière fois ?

- Ça t'avait plus, non ?

- Bon alors d'accord !

 

Le général sortit alors un petit godemiché et le tendit à sa complice, puis il se mit à son tour sur le bureau dans une posture obscène, les fesses relevées, le cul offert.

 

- Allez pédé, écarte bien ton trou du cul, que je te rentre ça là-dedans.

 

L'objet qu'elle enduisit d'un peu de gel, entra facilement, alors Irina le fit aller et venir d'une main tandis que de l'autre elle branlait la verge de son supérieur hiérarchique.

 

- T'aimes ça, te faire enculer, hein ?

- Tu fais ça si bien !

- Merci !

 

Au bout de cinq minutes de ce traitement, le général finit par jouir dans un râle !

 

- Ça fait du bien ! Conclu-t-il.

- Ça t'a plu ?

- Vous êtes très douée, sergent Sanchez !

- Merci, mon général. Vous avez encore besoin de moi ?

- Non, merci Irina… euh vos fesses, ça ira ?

- Ne vous inquiétez pas ! Et rappelez-moi quand vous voulez, ce n'est pas une corvée…

 

Irina après s'être rhabillée quitta la pièce, elle aimait bien son général, elle s'accommodait sans problème de ses fantaisies sexuelles, ce qu'elle ne comprenait pas c'est pourquoi il ne pensait jamais à lui donner du plaisir à elle. Certes le plaisir masochiste de la flagellation n'avait rien de négligeable mais ça ne valait pas un orgasme, elle en serait quitte pour se masturber… Comme d'habitude…

 

Hormer

 

A l'instar de son général, Hormer dormit très mal. Il ne pouvait rien faire, prisonnier de son engagement dans l'armée, il lui devait encore près de quatre années, restait deux solutions, écrire un rapport sur ce qu'il venait d'entendre, mais il n'y croyait pas une minute en l'efficacité de la chose, ou déserter, mais cette solution qui même si elle germait tout doucement dans sa tête, lui répugnait.

 

Le lendemain matin, il constata que son mescom ne délivrait plus aucun message, même des informations de pure routine, croyant d'abord à une panne, il essaya de consulter sa ligne personnelle, à sa grande surprise celle-ci contenait une dépêche signée du général Mériap qui le nommait chef du service des réfugiés, cette mutation s'accompagnait d'une promotion. Il comprit alors qu'il était devenu un pion dans les luttes d'influences qui se jouaient entre les différentes factions militaires. Un pion certes, mais si cela pouvait aider Eygar et ses acolytes à tomber, il en accepterait le jeu.

 

Une note technique était jointe lui précisant qu'il n'avait plus accès aux communications de certains niveaux, en revanche lui étaient ouvertes maintenait les archives de la colonisation. La curiosité le poussa à consulter rapidement ces données. Il y en avait des tonnes, mais très vite il en apprit beaucoup. La commission gouvernementale de colonisation accordait des concessions sur des planètes habitables, on avait cru subtil de regrouper sur des planètes jugées peu fertiles des groupes de colons dont les projets semblaient les moins orthodoxes, sectes de tous poils, groupements ultra minoritaires… Ainsi sur cette planète on avait envoyé principalement des Koms et des Tigranes, Les Koms devenaient de moins en moins Koms, les divisions doctrinaires et les querelles de personnes ayant eu rapidement raison des projets fédéraux de départs. A l'inverse les Tigranes s'étaient structurées de façon très centralisée et s'étaient radicalisées. La cohabitation s'était déroulée sans grands problèmes les quinze premières années, les différentes communautés allant même jusqu'à commercer ensemble, jusqu'au jour où Marissa la vielle prêtresse Tigrane rendit l'âme et fut remplacée par une "radicale", Afda. Au début ses projets d'extermination des mâles des autres communautés faisaient rire, (avec quel équipement ferait-elle cela ?) Mais c'était sans compter sur les trafiquants d'armes dont la garnison découvrait toujours les activités trop tard. Et un jour elles passèrent à l'action, échouèrent lamentablement, mais ne renoncèrent pas.

 

Entre temps un autre événement était survenu, l'empire Terrien d'inspiration militaire et très autoritaire, avait dû, suite à une politique économique désastreuse s'effacer devant une organisation néo-républicaine. Cette dernière avait cru bien faire en faisant le ménage dans les méandres bureaucratiques. Ainsi la commission gouvernementale de colonisation fut-elle dissoute et privatisée. La société "Hayeyre et Blansoe" racheta la concession globale de Katelya, leurs experts contrairement à leurs prédécesseurs, jugèrent la planète très viable, mais voilà, pour relancer la colonisation, il faudrait préalablement faire le ménage. Hormer se demanda comment il pourrait intervenir dans tous ces jeux d'intérêts. Il gérerait donc le poste (mais pouvait-il faire autrement ?) plus par haine envers Eygar que par fidélité à Mériap.

 

Mériap avant l'attaque

 

Le général Mériap se devait de réunir son état-major. Il pensa un moment se priver de la présence d'Eygar, mais y renonça, jugeant que cet imbécile présentait un danger potentiel s'il se sentait mis à l'écart.

 

- Messieurs, comme certains d'entre vous le savent déjà, les Tigranes ont prévu d'attaquer Olvene demain matin. Olvene offrira dans un premier temps peu de résistance, d'abord parce que l'effet de surprise fonctionnera pleinement, ensuite parce que leurs dirigeants ont interprété à leur façon l'accord que nous avons passé avec eux, et qu'ils se figurent être un traité d'assistance militaire. Cela dit le premier assaut passé, la résistance des Koms risque de faire aussi du dégât dans les rangs Tigranes. Il va s'en suivre une période de grande instabilité, des familles entières vont quitter la campagne pour se réfugier ici. On peut penser que les différentes communautés Koms vont tenter de se rabibocher. Les Tigranes risquent de devenir de plus en plus agressives. Nous laisserons faire jusqu'à un certain point. Mais toute rupture de la chaîne agro-alimentaire sera considérée comme un casus belli entre nous et l'ensemble - je dis bien l'ensemble - des communautés. Nous organiserons alors de gré ou de force une conférence de la paix. Leur choix sera clair : ou se soumettre aux lois fédérales ou sinon ce sera l'expropriation. Mais je tiens à l'affirmer avec force, tant que l'approvisionnement alimentaire n'est pas menacé, nous n'interviendrons pas, non pas par cynisme, mais d'une part nous n'avons pas à choisir un camp et par-là même à rompre l'équilibre des forces en présence, d'autre part, ce n'est rendre service à personne que d'apporter une aide sans contrepartie, il faut aussi que ces gens-là nous prouve leur capacité à évoluer pacifiquement. Or il y a tout lieu de penser qu'ils vont s'évertuer à nous prouver le contraire. Des questions ?

 

Mériap parcourut du regard la petite assemblée, ignorant superbement celui du colonel Eygar. Quelqu'un posa enfin la question attendue :

 

- Si on exproprie, on fait quoi des civils ?

- Il n'est pas question de les prendre ici, nous n'avons pas non plus les moyens d'organiser un exode spatial, on ne va pas non plus les anéantir. Qu'est-ce qui peut bien rester comme solution ?

 

Silence gêné de l'assemblée.

 

Restera donc les îles, il est possible d'y vivre en autarcie en se nourrissant des produits de la mer. On peut éventuellement y faire construire des habitations légères et les aider à démarrer, mais il s'agira bel et bien d'un exil, et il n'est pas question d'y envoyer trop de monde. Nous irons jusqu'à utiliser cette pression afin qu'ils intègrent nos lois. Ceux qui accepteront seront considérés comme citoyens de Katelya. Ils devront coopérer à ce titre avec les nouveaux colons. En revanche ceux-ci ne pourront pas s'opposer à leur présence. Il s'agit de considérer cette analyse comme la position officielle terrienne, mais si certains d'entre vous ont un point de vue différent, je les invite à s'exprimer. On peut toujours discuter... Quelqu'un veut-il prendre la parole ?

 

Silence dans les rangs. L'explication de texte passait comme une lettre à la poste.

 

Bien, messieurs, je vous remercie, je noterais donc que le point de vue que je vous ai exposé rencontre l'assentiment unanime de l'état-major.

 

Resté seul Mériap savourait son coup, il était évident que les Olveniens prévenus en même temps que la garnison - mais cela, il était le seul ici à le savoir - infligeraient une défaite cuisante aux Tigranes. Sans son discours, les faucons de la garde auraient réclamé une expédition punitive chez les Koms, expédition plus ou moins officieuse, bien évidemment. Ils ne le pourraient plus, ils avaient maintenant approuvé le principe de non-intervention.

 

Mairie d'Olvene

 

Paulus Nigelson aurait 75 ans dans 2 jours, c'était son âge véritable, il était le seul à le savoir car pour la communauté Kom, il n'en avait que 70, il se sentait fatigué, très fatigué. Le conseil communal se réunirait après demain, on lui ferait donc la fête et on lui offrira un cadeau. Tout cela serait un peu solennel, il en profiterait pour faire un discours, et annoncer sa retraite, il lui faudrait aussi annoncer le nom de son successeur, mais il n'avait aucune crainte, les contacts avaient été pris, cela se passerait en douceur.

 

Sa popularité était longtemps restée intacte parmi une population qui l'adorait. Celle-ci ignorait les luttes de tendances et les intrigues de pouvoir se déroulant au sommet de la hiérarchie communale. Dans cet exercice Nigelson excellait, Ses décisions, il les prenait souvent seuls, souvent sans problème, sinon intervenait le lent travail de consultation des uns et des autres afin que les réunions de décisions ne soient plus que des formalités, évidemment à ce petit jeu certains restaient sur le carreau, mais qu'importe, les plus récalcitrants après avoir essayé de comploter inutilement dans l'ombre partaient rejoindre d'autres communautés Koms, d'autres abandonnaient simplement leurs responsabilités. Il avait un don pour cela Nigelson, et il se fichait pas mal de ce que pensaient ses collaborateurs. Par contre l'état d'esprit de la population l'interpellait. Et là, cela n'allait plus très bien, les jeunes se détournaient de l'idéal Kom, ils suivaient des modes venus de la ville, s'habillaient n'importe comment, écoutaient de la musique bizarre en se trémoussant de façon obscène. Un véritable marché noir existait auquel on ne pouvait pas grand-chose. Nigelson avait un principe : la répression, c'est quand on ne peut plus faire autrement, alors on laissait faire attendant que cela se passe (et si ça ne passait pas, était-ce si grave ?). Ce genre d'attitude le faisait passer pour un singulier opportuniste au sein des autres communautés Kom, mais il s'en foutait.

 

A force de faire le vide autour de lui, il s'était rendu compte un peu tard qu'il avait très mal préparé sa succession. Artom lui succéderait donc, un technicien efficace, mais sans charisme, ce n'était pas le meilleur, c'était le moins mauvais, une page se tournerait alors.

 

Son discours devrait être ni trop long, ni trop bref avec des passages suscitant des applaudissements, il le relut une dernière fois, décidément tout était prêt. Il allait quitter la pièce quand il aperçut la lumière du mescom d'urgence qui clignotait. Normalement une sirène aurait dû se déclencher, il faudrait qu'il le fasse réparer... s'il y pensait...

 

- Un message ? Mais de qui ?

 

Ses yeux étaient fatigués, il se rendit compte qu'il n'arrivait pas à lire à l'écran, il y avait des réglages à faire bien sûr, mais il n'était jamais très à l'aise avec ce matériel, il imprima donc le message :

 

Les Tigranes allaient attaquer dans les 10 jours, décidément c'était une manie, après la raclée de la dernière fois, elles revenaient, il était signifié qu'une copie était envoyée à la garnison de Katelya-City. Elles n'avaient donc aucune chance. Mais il ne voulait pas gâcher la fête, elle se déroulerait comme prévue, et sitôt celle-ci terminée, il donnerait des ordres pour cueillir les Tigranes au passage de la rivière. Ce serait donc sa dernière grande action. Il démissionnerait dans la foulée du succès de celle-ci ! De quoi rêver de mieux ?

 

Quelque part, il était content de constater que sa "taupe" chez les Tigranes fonctionnait à merveille. Comment cette femme pouvait-elle vivre dans la discipline quasi-militaire des Tigranes, cette armée de femmes qui avaient juré de se passer des hommes dans leur projet sociétal ? Cette armée de femmes qui, lorsqu'elle s'emparait d'une communauté commençait par exterminer tout ce qui était du sexe masculin, à l'exception toutefois de quelques jeunes mâles virils qui auraient un cours sursis le temps de donner leur sperme qui serait utilisé pour l'insémination in vitro.

 

Demain, il verrait plus clair, il prendrait contact avec la garnison, mais pas question de les laisser agir seuls, ils ne seraient là qu'en appui, il fallait que la victoire soit celle des Koms, pas celle de la garnison.

 

Et sur ce, Paulus Nigelson s'en fut se coucher, inconscient du fait qu'il venait de commettre une erreur irréparable. Cela faisait 10 jours que le message était dans le mescom, attendant vainement que quelqu'un daigne le consulter.

 

Il ne le consulta pas non plus les heures suivantes, pourtant malgré les précautions des Tigranes certains avaient aperçu l'avance de la menaçante colonne armée et prévirent le numéro d'urgence... Un numéro d'urgence que personne ne gérait...

 

Les collines d'Olvene

 

Kéni Nigelson était partie de bonne heure ce jour-là, le temps était magnifique, Ils devaient être trois couples mais au dernier moment Koya avait décidé de rester, et la sortie fut sur le point d'être annulée, mais Jolu et Malvina avait insisté, il y aurait donc trois garçons et deux filles. Un déséquilibre qui ne gênait pas Kéni, au contraire cela l'amusait, elle saurait se donner sans calculs. Kéni était consciente du fait qu'elle était l'une des plus belles filles d'Olvene, grande, le teint légèrement cuivré, la peau sans défaut, de longs cheveux noirs qu'elle portait le plus souvent libres, des yeux noirs qui savaient vous ensorceler, surmontés de sourcils qu'elle conservait légèrement épais, le nez finement ciselé, la bouche carnassière aux lèvres merveilleusement ourlées, conquérante et souriante s'ouvrant sur une dentition parfaite. Ajoutez-y des jambes de rêves, des seins qui savaient allier la générosité et la fierté, et une chute de rein vertigineuse, vous aurez une idée du physique de celle qui va vous accompagner longtemps dans ce récit.

 

A midi, ils auraient atteint le sommet de la grande colline, là la vue sur les grandes plaines était imprenable. Ils se restaureraient avec les provisions qu'ils avaient emportées, agrémentés de quelques fruits cueillis en chemin, et après ce serait la sieste, prétexte à de savants jeux érotiques, auxquels tout le monde participerait, Kéni en était tout excitée d'avance. Après on ferait une vraie sieste, et encore après on redescendrait. Ils seraient peut-être un peu en retard pour la fête, mais ce n'était pas bien grave, ils n'avaient aucune envie de se farcir les discours d'usage. Elle s'amusait à cheminer devant ses compagnons en tenant la main de Malvina. Derrière, les trois garçons peinaient pour monter les pentes, et rongeait leur frein en attendant la suite.

 

Faut-il à ce stade décrire également Malvina, sans doute car elle aussi sera très présente dans ce récit…Malvina est plus petite que son amie, elle est naturellement blonde vénitienne mais elle teint souvent sa longue chevelure en blond clair, ses yeux mélangent le gris et le bleu, et sa peau évoque la pêche bien mûre, sa poitrine est moyenne et piriforme et signe particulier, elle possède une pilosité assez voyante au niveau de ses avant-bras. Son sourire quand il illuminait son visage lui creusait deux charmantes et irrésistibles fossettes. Mais vous avez compris que si elle n'a pas l'éclatante beauté de Kéni, on la trouve néanmoins fort mignonne.

 

Les choses ne se passent jamais comme on croit qu'elles vont se passer…

 

- Il faut que je fasse pipi ! Dit un moment Malvina.

- Et bien vas-y ! Répondit l'un des garçons.

- Je vais me mettre où ?

- Qu'est-ce que ça peut faire, il n'y a que nous ici !

- On ne sait jamais !

- Tss, tss ! Allez vas-y, on te regarde, on ne va pas rater ça !

- Vous êtes gonflés quand même, les gars ! Ils veulent tous me mater ! Kéni soit gentille, prend ma défense !

- Sûrement pas, moi aussi j'ai envie de te regarder, répondit cette dernière.

- Bande de pervers ! Tiens, je vous propose un jeu, vous me regardez, mais vous tirez à la courte paille, celui qui perd, il me nettoie avec sa bouche.

 

La proposition n'avait pas l'air de déplaire, ni à Jolu, ni à Kéni, les deux autres se regardèrent circonspects.

 

- Si vous ne voulez pas tirer, vous ne regardez pas !

 

Finalement tout le monde accepta par jeu…

 

- Je vais monter là, vous verrez mieux ! Dit Malvina en se hissant sur un vieux tronc d'arbre couché. Et je vais retirer mon pantalon.

 

Elle retira sa culotte aussi, et c'est donc la chatte à l'air qu'elle grimpa sur la souche et s'accroupit. Elle attendit quelques instants, cherchant à se libérer, ferma un moment les yeux, puis son petit jet doré jaillit en un joyeux filet venant mouiller d'abord le tronc pour finir par former une petite flaque sur le sol.

 

- Alors ça vous a plu, bande de cochons ? Seulement maintenant il faut tirer !

 

C'est Folga qui tira la paille la plus courte, pas trop branché sur ce genre de pratique, il essaya néanmoins de se monter beau joueur.

 

- D'accord, un gage est un gage, mais je vais me venger, dit-il en plaisantant.

 

Malvina s'était relevée, mais sans se rhabiller et elle écartait les jambes attendant son "nettoyeur". Folga approcha donc sa langue et lui lécha l'entre-jambes absorbant sans mots dire les fines gouttelettes d'urine qui y perlaient encore.

 

- Mieux que ça, il y en a aussi un peu sur les cuisses.

 

Il obtempéra, il hésita, il avait là l'occasion de faire dans la foulée un joli cunnilingus à sa camarade de jeu. L'envie le tenaillait d'autant qu'il commençait à bander de fort belle façon, mais quelque chose de plus pervers germa alors dans son esprit. Estimant qu'il avait rempli son gage, il s'éloigna brusquement revint dire quelque chose aux deux autres garçons et avant que la fille ait eu le temps de se rhabiller, ils se jetèrent sur elle et la firent tomber dans l'herbe au milieu de grands éclats de rire.

 

- Et, mais vous faites quoi ?

 

Et tandis que Sari lui tenait les pieds et Jolu les bras, Folga sortit son pénis et se mit à pisser sur la fille !

 

- Mais t'es pas bien, je vais être toute mouillée, et ça va sentir quoi, quand ça va sécher ?

 

Sans s'occuper de ses protestations, il pissa consciencieusement sur son haut qui devint vite transparent laissant deviner alors la forme de ses tétons.

 

- A mon tour ! Intervint Sari lui lâchant les pieds ! Mais Malvina ne se débattit pas, ils croyaient la dominer, mais elle était au-dessus de ça et se laissait faire, encourageant même les garçons à continuer, et allant jusqu'à placer son visage dans la trajectoire des jets pour en prendre un peu de sa bouche.

- Et toi Kéni ?

- Humm, t'inquiètes pas je vais venir te voir, mais si on cherchait une idée pour punir les garçons ?

- Ça va être dur, trois contre deux !

- Sauf s'ils sont d'accord !

- Alors les gars ?

 

Jolu et Sari étant d'accord pour ce nouveau jeu, Folga ne put que s'incliner.

 

- Qu'est-ce que tu proposes Kéni ?

- Folga va devoir sucer les queues des deux autres garçons !

- Humm ! Ça va être super excitant de regarder ça ! Approuva Malvina.

 

Folga lui protestait… cherchait la complicité des autres mâles, mais c'est Jolu qui lui porta l'estocade…

 

- Ça me paraît une excellente idée, j'ai toujours rêvé de me faire sucer par un mec !

- Faux frère !

 

Et tandis que Folga prenait, cessant ses objections, la queue de son ami dans la bouche, Kéni s'était approchée de Malvina et lui passant la main sur son tee-shirt trempé, entreprenait de lui agacer le bout de son sein. L'autre accepta la caresse sans problème, et tendit son visage vers sa complice, leurs langues se mélangèrent alors.

 

Ce qui n'était pas prévu c'est que Jolu se mette à jouir très rapidement emplissant la bouche de son fellateur de son sperme salé au grand dam de ce dernier qui s'empressa de le recracher en faisant rigoler toute l'assemblée.

 

- Hé, ce n'est pas fini, il faut que tu suces Sari aussi !

- Oui, bon ben, il n'y a pas le feu, laissez-moi récupérer, j'ai mal à la mâchoire…

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En fait c'est le spectacle des deux filles toutes proches de se jeter l'une sur l'autre qui le passionnait pour l'instant. Reprenant leur baiser un moment interrompu Malvina et Kéni se retrouvèrent sur le sol de la clairière. Déjà Malvina avait les seins à l'air, et se les faisait gober par sa complice. Elles restèrent ainsi quelques instants, puis elle finit par enlever son vêtement mouillé, se retrouvant ainsi complètement nue, elle se faufila alors entre les jambes de sa partenaire et entreprit de lui baisser pantalon et culotte pour venir placer son visage entre ses cuisses. Sa langue rencontra alors le doux sexe de Kéni, elle la léchait dans une position qui émoustillait les garçons qui ne rataient rien du spectacle, le cul relevé, les fesses cambrées…. Sari osa s'approcher, et lui caressa le fessier, puis il s'enhardit et son doigt chercha le petit trou. Devant l'absence de protestation de la fille toute occupée qu'elle était par son cunnilingus, il osa une langue lubrifiant bien l'anus de la belle jeune femme. Puis n'y tenant plus, il approcha son gland, attendit une éventuelle objection et comme il n'y en avait pas le lui enfonça carrément dans son conduit rectal. Ainsi Malvina se faisait proprement enculer tout en suçant sa copine. Quelques minutes plus tard le cri de jouissance de Kéni envahit la clairière, alors que Sari terminait son pilonnage anal dans un râle…

 

L'attaque

 

Enfin ils arrivèrent sur la colline, Jolu le premier se saisit des jumelles électroniques et poussa un hurlement !

 

- Les Tigranes !

 

Kéni lui arracha pratiquement les jumelles et regarda à son tour. Toute la population avait été réunie à l'extérieur : Des véhicules avaient été placés en cercle, et tous les hommes qu'ils voyaient étaient conduits par petits groupes vers ce cercle à l'intérieur duquel un désintégrateur les annihilait (elle reconnut Artom dans ce groupe.) Elle n'osa brancher l'ampli de la jumelle sachant qu'elle ne saurait supporter les cris de désespoir et de souffrance de tous ces gens qu'encore hier elle avait côtoyé. Les femmes étaient dirigées vers des camions, sauf les plus âgées d'entre elles. Un groupe de jeunes gens et d'adolescents à qui on avait épargné la désintégration eut droit à un camion spécial. Tout le monde réclamait les jumelles, Avant de leur passer, elle eut le temps d'apercevoir son père Paulus Nigelson entrer dans le cercle, aucun égard particulier ne lui avait été réservé, elle n'eut pas le courage de le voir disparaître dans l'éclair des désintégrateurs et confia les jumelles à Malvina avant de sombrer en larmes.

 

Une heure passa, peut-être plus, les cinq jeunes gens choqués, ne disaient rien. Kéni finit par faire un énorme effort sur elle-même pour reprendre les jumelles. L'opération était terminée, une colonne de véhicule retournait à sa base. Seuls restaient trois engins particulièrement lourds, sans doute ceux-ci auraient la charge de raser tous les édifices de la colonie. Un groupe de vieilles femmes encombrées de ballots cheminaient péniblement dans la partie opposée, en direction de la ferme des Gabyor. Kéni fut prise de nausée, des spasmes douloureux lui retournaient l'estomac, la crise dura bien dix minutes, ses compagnons n'en menaient pas large non plus.

 

- Et la garnison ? Ils ont fait quoi ? Les salauds, ils ont laissé ces chiennes nous massacrer sans lever leurs culs.

 

Malvina était en pleine crise de nerfs. Kéni finit par se ressaisir ne serait-ce qu'en apparence :

 

- Ecoutez-moi, on a eu une chance inouïe. A l'heure qu'il est, moi et Malvina on était bon pour les fermes de rééducations, et vous les mecs, c'était la mort, avec peut-être un petit délai pour ceux qui avaient du sperme à donner.

- Tais-toi ! Hurla L'un des garçons.

- Sûrement pas ! C'est pas parce qu'on a eu du pot qu'on va rester là à rien foutre. Je vous demande à tous les quatre de jurer ensemble qu'on fera tout pour venger nos parents et nos amis, que toute notre vie ne sera consacrée qu'à ce but !

- Et quels qu'en soient les moyens, quel qu'en soit le prix ! Ajouta Malvina, avec une étrange expression dans la voix.

 

Ils jurèrent tous les cinq.

 

- Bon, on se répartira les rôles plus tard, je propose qu'on essaye de gagner Katelya-City et qu'on y implante notre base d'action.

 

Il ne leur fallut pas très longtemps pour comprendre à quel point la mission qu'ils s'étaient donnés était hasardeuse. Il n'y avait pas de longues routes sur Katelya, les communautés étaient distantes les unes des autres souvent de plus de 100 kilomètres. La plupart des transports en longues distances s'effectuaient soit en véhicule aérien soit en glisseur. D'autres transports plus lourds nécessitaient d'énormes engins tous-terrains.

 

Katelya City était à 800 kilomètres des collines d'Olvene, Il leur faudrait des semaines pour franchir cette distance, à moins de trouver un véhicule, ce qui était pour le moins hypothétique, il leur faudrait aussi des équipements.

 

- Et les équipements c'était en bas...

 

C'est Folga qui se porta volontaire pour partir en avant-garde dans Olvene, s'il passait, il préviendrait les autres et ils essaieraient ensemble de rafler de la nourriture qui se conserve, des outils de voyages et surtout des tentes. Les camions qui restaient les inquiétaient malgré tout, ils décidèrent donc d'attendre la tombée de la nuit, ce qu'ils firent. Lorsque les phares des véhicules s'allumèrent, ils faillirent renoncer à leur plan, mais Folga décida d'y descendre malgré tout, vu qu'il était peu probable que les Tigranes aient posté des sentinelles partout, ces gens-là n'étaient pas forcement perfectionnistes, si certains avaient échappé aux massacres, on pouvait penser qu'ils n'y attacheraient pas grande importance.

 

Il dévala les collines à toute vitesse, puis quand il fut à portée des lumières de camions il se mit à ramper, il voulut éviter de se retrouver dans le champ de mire de l'engin, quitte à contourner la cité. Cela lui ferait perdre un temps précieux. A la réflexion, il se dit qu'en rampant très doucement et très discrètement, il pourrait franchir… Sa réflexion ne s'acheva jamais, un filet magnétique emprisonna ses gestes et il trébucha lourdement sur le sol s'assommant à moitié

 

Les autres voyaient ce qu'ils pouvaient du haut de la colline. Le corps du jeune homme leur était à ce moment caché et ils interprétèrent mal le faisceau lumineux, croyant qu'il s'agissait d'un désintégrateur. Non, Folga était toujours vivant, sa mort n'interviendrait que dans quelques heures, au mieux dans quelques jours quand son sperme serait prélevé. Un choc de plus, un effroyable choc de plus, ils n'avaient vraiment pas besoin de cela et leurs facultés de raisonnement commençaient à poser de sérieux problèmes. Ils décidèrent de passer la nuit sur place en instaurant des tours de guet, demain on verrait.

 

QG du général Mériap

 

Les premiers rapports étaient catastrophiques, contrairement à toute attente, les Tigranes avaient passé la rivière sans être inquiétés, le P.C. du général Mériap apprit ensuite que personne ne défendait la ville à Olvene, puis arrivèrent les premiers appels au secours. Désireux de ne point montrer son trouble aux deux officiers qui l'entouraient, il les congédia avec un commentaire laconique :

 

- Tout à l'air de se passer comme prévu, si ce n'est que j'aurais pensé qu'Olvene résisterait mieux.

 

Ça devenait confus, les témoignages reçus sur le mescom parlaient à présent de massacres de masse, de colonnes de prisonniers, il fallait bien sûr faire avec les exagérations inévitables, mais il était clair que les Tigranes ne se contentaient en ce moment ni d'une simple démonstration de force, ni d'une mise sous tutelle. Elles abusaient de leur victoire trop facile et venaient rendre une situation déjà compliquée encore plus inextricable.

 

L'absence de combativité d'Olvene laissait le général dubitatif. Ses responsables avaient donc mal interprété le message, ou n'y avaient pas cru, ou alors ils comptaient aveuglement sur le secours de la garnison...

 

Mériap ne pouvait évidemment pas savoir que le destin d'une planète était en train de se jouer uniquement parce qu'un vieux dirigeant ne prenait plus la peine de relever ses messages et de les lire.

 

Coincé, il était coincé, pris à son propre piège, lui qui avait développé la non-intervention, voulant protéger les Koms de toute velléité revancharde de ses officiers, feignant de croire à l'inéluctabilité d'une victoire Tigrane qu'il ne souhaitait pas, se retrouvait le dos au mur. Réclamer une expédition chez ces amazones reviendrait à se déjuger devant son état-major, il n'en était donc pas question. Restait à organiser cette conférence du désarmement où les tigranes seraient désormais en position de force... Ça n'allait pas bien, il sortit et décida d'aller réfléchir dans la campagne environnante...

 

Les rescapés

 

Le lendemain ils décidèrent de gagner ensemble Antioche, la communauté Kom la plus proche, celle-ci n'était qu'à 100 kilomètres soit grosso modo trois jours de marche. Mais ce n'est que dix jours plus tard, après s'être perdus, et revenus sur leurs pas qu'ils parvinrent à leur destination, épuisés et affamés. Ils ne furent pas les bienvenus à Antioche. Comme leur arrivée fut remarquée, les autorités locales faute de pouvoir faire dans la discrétion pratiquèrent un double langage, officiellement il fallait héberger dignement les rescapés de l'agression barbare dont avait été victime leur communauté, officieusement ils gênaient.

 

Habor le responsable de la communauté ne prit même pas la peine de les recevoir, mais ils furent néanmoins soignés et remis en état, avec malgré tout l'interdiction de sortir et de se mêler à la population. Et quand Kéni demanda sans y croire un instant si un véhicule tous-terrains pouvait être mis à leur disposition, les Antiochiens, tout heureux de se débarrasser de ces indésirables visiteurs acceptèrent tout de suite, imposant comme unique condition que le départ ait lieu de nuit...

 

Ils apprirent bien plus tard (et bien trop tard) que les Antiochiens à l'instar des autres communautés Koms n'avaient aucune conscience du fait qu'ils étaient eux aussi en danger potentiel. Ils analysaient l'attaque des tigranes contre Olvene comme un règlement de compte personnel entre leurs dirigeants. D'ailleurs c'est l'explication qu'avaient fourni les tigranes dans un message confidentiel adressé à l'ensemble des responsables Koms, elles expliquaient aussi que toute aide intempestive envers d'éventuels rescapés de la ville était inopportune.

 

En fait la majorité des colonies Koms, pressée par la garnison, était tentée d'abandonner son statut dérogatoire pour s'inscrire dans un cadre colonial classique qui lui assurerait une sécurité sans faille. L'obstacle avait été pour l'instant la forte personnalité de Paulus Nigelson, obstacle qui aurait dû être levé pacifiquement... les événements en avaient décidé autrement et personne ne voulait prendre la responsabilité d'une réunion plénière au cours de laquelle ces braves gens auraient parlé de leur avenir, terrorisés qu'ils étaient que les tigranes puissent l'interpréter comme une provocation...

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 18:50

Martinov 17 : L’élixir du docteur Lidenbrock

10 – Amour vache et partie carrée par Maud-Anne Amaro

 

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A 19 heures Brigitte ouvre sa porte à Béatrice, elle est en robe de chambre, mais l’enlève dès que Béa est entrée.

 

– Pas mal, pas mal du tout ! S’exclame cette dernière !

 

Brigitte est tout de noir vêtue, si toutefois on peut appeler ça vêtue : Une guêpière en latex laissant les seins dégagés, des bas-résilles accrochés à un porte-jarretelles de soie noire, pas de culotte, des escarpins de compétitions et sans doute histoire de compléter le tableau, une cravache à la main droite…

 

– C’est un jeu auquel j’aime bien jouer parfois, l’autre fois on a joué un peu, ça me plairait de continuer, mais si ce n’est pas ton truc aujourd’hui, on laisse tomber et on peut se faire des gros câlins bien classiques.

 

Le trouble envahit Béatrice, quelque chose la poussait à refuser, autre chose à entrer dans ce jeu pervers.

 

– Si tu ne m’attaches pas, si tu ne me marques pas et si on arrête quand je veux, ça peut se faire !

– D’accord, tu vas être mon esclave, je vais te faire faire pleins de trucs.

 

Béatrice était consciente de s’embarquer dans un drôle de trip, elle se demanda si elle était capable de tout accepter… mais puisqu’on pourrait arrêter quand elle le voudrait, que risquait-elle ?

 

– Euh, pas de scato, enfin je veux dire pas de grosse scato, mais un petit peu je veux bien ! Précisa-t-elle en se remémorant les images troubles de son aventure avec Mélanie.

– Chochotte ! Bon d’accord, je vais m’installer dans le fauteuil là-bas et toi tu vas venir me lécher les pieds.

 

Voilà une perspective qui n’avait rien pour déplaire à notre charmante chimiste, sucer et lécher des jolis petons, elle adorait ça !

 

Ceux de Brigitte étaient ravissants, assez grands, du 39, peut-être du 40, parfaitement entretenus et les ongles vernis d’un joli carmin.

 

Elle approcha sa langue et commença un léchage un peu timide.

 

– Les orteils, suce-moi les orteils !

 

Béatrice comprit ce qu’elle voulait et introduisit le gros orteil dans sa bouche et se mit à le sucer comme elle l’aurait fait d’une petite bite trapue.

 

Manifestement Brigitte n’avait pas eu le temps (ou n’a pas souhaité) prendre une douche en rentrant. L’odeur est un peu forte, mais non désagréable, le fantasme des effluves lui revient avec force et Béatrice flashe déjà sur le moment ou sa partenaire lui fera lécher son cul.

 

Mais pour le moment c’est bien de pied qu’il s’agit, le gros orteil droit, le gros orteil gauche, tous les orteils, une tentative sur la plante est avortée, madame se révélant un poil chatouilleuse.

 

Et c’est le prétexte que cherchait Brigitte pour passer à autre chose.

 

– Dis donc, petite pute, je ne t’ai pas demandé de me chatouiller !

– Pardon Brigitte ! Répondit Béa, entrant dans le rôle de l’enclave docile.

– Tu crois que je vais de pardonner comme ça ?

– C’est toi qui vois !

– Quand on a fini de lécher les pieds de sa maîtresse, tu sais ce qu’on lui suce ensuite ?

– Le cul, je suppose ?

– Bien que je suppose que vicieuse comme tu es, me lécher le cul ne sera pas une vraie punition.

– Ben…

– Ben quoi ?

 

Brigitte se retourna et s’agenouilla dans le fauteuil de façon à offrir sa croupe à la langue de sa partenaire.

 

– Vas-y lèche !

 

Béa ne s’en priva pas, s’enivrant du fumet que dégageât l’endroit.

 

– T’aimes ça, salope, me lécher mon trou à merde ?

 

« Quel langage ! »

 

– Il sent bon, j’aime cette odeur, ça m’excite ! Répondit-elle néanmoins.

– T’es vraiment une salope ! Tiens, prends le gode qui est sur la table et enfonce-le-moi dans le trou de balle !

 

Béatrice alla quérir l’engin, mais alors qu’elle s’apprêtait à l’introduire dans l’anus de sa partenaire, celle-ci intervint :

 

– Attends ! C’est un jeu ! Tu me l’enfonces, tu m’encules un peu avec. Et quand je te dirais de le sortir, je veux que tu le lèches. T’es cap’ ?

– Je veux bien essayer !

– Non, tu le fais ou tu le fais pas ?

– O.K. je le fais !

 

Béatrice fait aller et venir le gode dans le cul de Brigitte qui bientôt se met à miauler de plaisir. Elle est partagée, d’un côté angoissée par le challenge qu’elle a accepté de relever, et d’un autre au maximum de l’excitation.

 

– Je crois que je vais venir, quand j’y serais, tu retires le gode et tu le lèches.

 

Tout va très vite, Brigitte qui se met à gueuler, Béatrice qui retire le gode, qui ferme les yeux et qui le porte à sa bouche. Elle se surprend à le lécher sans éprouver de répulsion. L’opération de nettoyage ne dure que quelques dizaines de secondes aux termes desquelles elle le ressort, toute fière de ce qu’elle vient d’accomplir.

 

– Et voilà c’est nettoyé !

– Pas tout à fait, il reste deux, trois petites traces là !

– Ah, oui, je vais arranger ça !

– T’es vraiment spéciale, toi !

– Tu trouves !

– C’est l’un de tes trucs, la scato ?

– Pas du tout, c’était un fantasme comme ça, mais je ne pratiquais pas, et puis un jour, il n’y a pas très longtemps, j’ai rencontré une nana qui était très branchée là-dessus.

– Et alors

– Elle a chié devant moi et je lui ai nettoyé le cul, c’est ma seule expérience.

– Tu recommencerais ?

– Tout ça c’est une question d’excitation, si je suis très excitée pourquoi pas ?

– Et là en ce moment tu es très, très excitée !

– Arrête, je mouille comme une soupe !

– Tu jouiras seulement quand je le déciderai !

– Méchante !

– Si je pousse un peu, je crois que je peux faire une petite crotte, tu voudrais voir ?

– Oui, Brigitte, je veux voir.

– Tu sais dans quoi tu te lances ?

– Vas-y, j’assume.

 

Brigitte emmena sa complice de jeu dans la salle de bain

 

– Allonge-toi dans la baignoire, je vais d’abord faire pipi.

 

Béatrice a déjà eu l’occasion de gouter à l’urine de Brigitte. Elle ouvre la bouche pendant d’un impertinent jet doré l’asperge, Elle en avale une bonne lampée et s’étale le reste sur le corps, en se pinçant au passage ses tétons érigés d’excitation.

 

Brigitte se tourne et se baisse légèrement, cambrant son jolie fessier.

 

– Pas sur moi ! Proteste Béatrice un peu par réflexe.

– O.K., je vais me servir de mes mains… Ou plutôt c’est toi qui va le faire, dispose tes mains en corolle sous mon cul.

– Tu te rends compte de ce que tu me demande ?

– Discute pas, tu vas adorer, on va faire ça en douceur !

 

Comme dans un rêve, Béatrice dispose ses mains comme indiqué, Brigitte pousse et un magnifique étron sort de son anus.et dégringole dans les paumes de la jeune chimiste.

 

Elle est tétanisée se demandant quoi faire de ce que qu’elle a dans les mains. Brigitte éclate de rire.

 

– Tu es drôle comme ça, on dirait une poule qui trouvé un couteau !

– On ne se moque pas !

– C’est une bel étron que je viens de faire, non ?

– Je sais pas, je…

– Oui, bon tu n’as pas trop d’avis sur la question ! Lèche-le un peu.

– Non, on arrête !

– Je te signale qu’on est en train de jouer, que je suis ta maîtresse, que c’est moi qui commande, que je viens de te faire un beau cadeau et qu’on ne refuse pas de lécher le beau cadeau de sa maîtresse.

– Ecoute, Brigitte…

– Attends, je vais le lécher, je te dirais si c’est bon.

 

La langue de Brigitte alla se balader sur l’étron plusieurs fois de suite.

 

– Hum ! Goute-moi ça ! Juste un tout petit peu… C’est délicieux !

 

Béatrice respira un grand coup, porta ses mains à ses lèvres, sa langue s’approcha de l’étron, elle lécha.

 

– Qu’est-ce que tu me fais faire ? Je suis en train de lécher ta merde.

– Et c’est comment ?

– C’est… comment dire… c’est pas désagréable.

– Alors lèche encore !

– Oui, Brigitte, je vais te lécher ta bonne merde Elle est délicieuse !

 

Brigitte prélève sur l’étron deux petits morceau qu’elle s’étale sur les tétons.

 

– Maintenant nettoie mes nichons

 

Béatrice n’hésite même pas, complètement dans son trip, elle lèche les tétons durcis d’excitation de sa partenaire jusqu’à ce qu’il ne reste aucune trace de matière.

 

– Tu va me rendre dingue !

– Ce n’e sont que des petites cochonneries sans conséquence. Allez on va se rincer et aller boire un coup..

 

Elles discutèrent un moment dans le salon enfumant une clope, puis Brigitte fit cette proposition :

 

– Est-ce que tu aimerais que je te montre ce que je fais avec mes esclaves ?

– Euh, oui ! Comment ça ?

 

Et devant les yeux ébahis de Béatrice, Brigitte s’empare de son téléphone portable.

 

– René, ça va ? Tu peux venir maintenant ?

 

Elle raccroche. Deux minutes plus tard on sonnait à la porte, Brigitte se dirige vers l’entrée pour ouvrir. Par réflexe Béa cherche quelque chose pour cacher ma nudité, ramasse un gros coussin et se dissimule ses formes derrière.

 

Le René entre, un type en fin de cinquantaine, quelconque de chez quelconque, binoclard et bedonnant.

 

– Béatrice, enlève ce coussin tout de suite que Monsieur René puisse regarder comment tu es foutue ! Ordonne-t-elle.

 

« Elle va m’obliger à faire des choses avec ce vieux vicelard, pas trop envie… je me barre ou quoi ? »

 

Mais Béatrice a intérieurement envie de se tester elle-même afin de savoir jusqu’où elle peut aller. Puisqu’elle peut partir, elle ne fera que quand la situation deviendra réellement insupportable. Alors elle retire le coussin et le jette sur le canapé.

 

René la regarde avec des yeux concupiscents.

 

– René, déshabille-toi ! Et ensuite tu iras te laver les mains, je ne veux pas que tu tripote ma copine avec tes mains dégueulasses.

 

Il obtempère, René n’a vraiment rien de sexy mais il n’est pas repoussant non plus. Il se dirige vers la salle de bain.

 

– Lave toi aussi la bite et le trou du cul !

 

« Elle va quand même pas me le faire sucer ? »

 

– René est le gardien de l’immeuble, c’est mon petit esclave docile, il fait tout ce que je lui demande, n’est-ce pas René ?

– Oui, madame Brigitte.

– L’autre jour, j’ai ramené un mec à la maison, un superbe black qui adore les petits scénarios bien pervers. J’ai demandé à René de lui sucer la bite, tu aurais vu le spectacle, c’était grandiose, n’est-ce pas René que tu aimes ça sucer des bites ?

– Oui, madame Brigitte.

– Et après le black l’a enculé, ça aussi t’as aimé ?

– Oui, madame Brigitte.

– Il a un vocabulaire assez restreint, je crois qu’il est un peu amoureux de moi, mais il est lucide, il sait que c’est sans espoir, alors on fait un deal, je lui fais faire un peu tout ce que j’ai envie au gré de mes désirs et en échange je lui accorde un quart d’heure de caresses. Il a le droit de me caresser partout, il peut m’embrasser aussi sauf sur la bouche, mais sur la chatte il a le droit ! Il lui arrive de me faire jouir avec sa langue de vieux cochon. Par contre je ne touche pas à sa bite, il a le droit de se branler devant moi, mais après il faut qu’il nettoie.

 

« Complétement allumée, la Brigitte ! « 

 

– Vas-y René, va ploter ma copine !

 

Béatrice se demande si le moment d’arrêter ce « cirque », est venu, mais elle ne bouge pas !

 

« Pour le moment, il n’y a pas le feu ! »

 

Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, René n’a rien d’une brute, il commence par caresser les bras de Béatrice qui se raidit instinctivement mais qui se laisse faire.

 

– Les seins ? Demande-t-il.

– Vas-y !

 

Il les tripote d’abord doucement, mais a tendance à s’emballer et confondre les nénés avec de la pâte à modeler.

 

– Doucement René !

– Je peux embrasser ?

– Oui, mais ça ce n’est pas gratuit, pour 50 euros tu peux lui lécher les seins et elle te fera une pipe avec une capote. D’accord Béatrice ?

– Oui, Brigitte ! S’entend-elle répondre fascinée par le côté pervers de la situation.

 

René va chercher de l’argent dans son portefeuille, puis s’approche de nouveau de Béatrice et cette fois il lui engloutit les seins en les aspirant comme une sangsue.

 

– Doucement ! Proteste-t-elle.

– Doucement connard, on t’a dit, renchérit Brigitte. Viens ici devant moi, à genoux, penche la tête et ne bouge plus.

– Pardon maîtresse ! Implore-t-il stupidement.

 

Brigitte s’est saisie de sa cravache et assène un premier coup sur les fesses de René qui ne bronche pas mais qui se retrouve avec une belle marque rouge, un deuxième coup dégringole dans la foulée, puis un troisième.

 

– Alors on ne sait plus compter ? Rouspète Brigitte.

– Trois !

– Non pas trois, on reprend à zéro.

 

Le pauvre René se met à égrener les chiffres au fur et à mesure que les coups lui tombent sur les fesses qui ne tardent pas à virer au cramoisi, la peau se boursoufle.

 

Brigitte semble saisie d’une crise de sadisme et ne semble pas vouloir s’arrêter suscitant de l’inquiétude chez Beatrice.

 

– 41 ! Parvient à dire René.

Martinov17j1

Encore une fois Brigitte lève la cravache, mais cette fois elle fouette dans le vide. La punition semble terminée…

 

Pas vraiment, la fouetteuse confie alors la cravache à Béatrice.

 

– A toi !

– Non, je fais pas ça !

– Il faut aller jusqu’à 50, il manque 9 coups, si tu ne lui donnes pas, tu vas les recevoir à sa place.

– Brigitte, ça ne m’amuse plus, je vais peut-être partir.

 

La brune, étonnée de cette réaction, ne répond pas et s’en va rejoindre son fauteuil.

 

– C’est comme tu veux ! Je ne peux pas t’obliger à rester. René, rhabille-toi, reprend tes 50 euros et disparaît.

– Ah bon ?

– Allez grouille !

 

Béatrice commence à se rhabiller, consciente que sa réaction a cassé l’ambiance. Brigitte semble au bord des larmes.

 

« Mais pourquoi ? »

 

– Juste un mot, finit-elle par dire, je ne suis pas parfaite, j’ai parfois des pulsions sadiques que j’ai du mal à contrôler. En l’occurrence René n’était ni attaché, ni bâillonné, il était parfaitement consentant. N’est-ce pas René ?

– Oui, madame Brigitte.

– Tout ça pour dire que je ne comprends pas ta réaction, on s’amusait bien et voilà… Enfin ce n’est pas grave, il n’y a pas que le cul dans la vie, tu veux boire quelque chose avant de partir ?

 

Béatrice est désolée de voir sa camarade de jeu dans cet état. Elle se demande si elle peut rattraper le coup. Prendre la cravache et donner les neuf coups manquants à René, elle s’en sent incapable, offrir son propre cul aux coups, elle n’aurait pas été contre si Brigitte ne tapait pas si fort, d’ailleurs n’avait-elle pas précisé « pas de marque » dès le début de la séance. Alors elle se dit qu’elle va quand même essayer quelque chose.

 

– Non je n’ai pas soif, mais je lui aurai bien sucé la bite à Monsieur René !

– Hein ?

– On fait ça ici ou il faut qu’on se voie ailleurs ?

 

Brigitte retrouve son sourire.

 

– René, on change de programme, remet toi à poil.

– Oui madame Brigitte.

– Et enfile-toi une capote, cette petite pute va te sucer à fond.

 

C’est la première fois que Béatrice suce avec une capote. Autant dire que le plaisir est considérablement dégradé, par pour le sucé, le latex étant tellement fin que la différence de ressenti n’est que psychologique, mais pour la fellatrice, la capote a beau être parfumée à la fraise tagada, cela n’en reste pas moins du latex. Puis elle se reprend, dans ce jeu, elle joue la pute, elle ne suce donc pas par plaisir mais pour de l’argent, et c’est ce fantasme de la pute qui l’excite.

 

Du coup, elle y met toute son ardeur et bientôt le réservoir de la capote se remplit du sperme de René qui étouffe un cri de jouissance.

 

– Et bien voilà ? Elle était bonne ma pipe ?

– Très bonne, merci madame.

– Puisqu’elle était bonne n’oublie pas de me redonner mes 50 euros.

 

Voilà qui amuse fort Brigitte.

 

– T’es vraiment trop, toi, viens donc m’embrasser. René tu peux nous laisser maintenant, ferme bien la porte en partant. Euh, prends-toi une bière dans le frigo, tu la boira à notre sante !

 

Les deux femmes se jettent l’une sur l’autre en une étreinte passionnée.

 

– On est tous prisonniers de nos fantasmes, il faut avoir parfois du tact pour ne pas les imposer trop brutalement à l’autre.

– Tu as raison.

 

C’était joliment dit, et ça remettait bien les choses à leur place car si Brigitte était conscience d’avoir été un peu loin dans ses instincts sadiques, Béatrice n’avait-elle pas de son côté tenté d’entrainer sa partenaire dans des pratiques qui ne lui étaient pas coutumières.

 

Et voilà que l’on frappe, Brigitte va ouvrir, c’est René qui se repointe.

 

– Madame Brigitte, j’ai oublié de vous dire quelque chose.

– C’est important ?

– Juste une info, avant-hier j’ai adopté un gros chien qui errait dans la rue.

– Et alors ?

– Je me suis souvenu qu’un jour…

– C’est quoi comme chien ?

– Un batard, moitié Husky, moitié je ne sais pas quoi..

 

Brigitte se tourne alors vers Béatrice.

 

– T’as déjà sucé un chien, toi ?

– Ça m’est arrivé, oui !

– C’est bon, hein ?

– C’est surtout très pervers.

– René va chercher ton chien.

 

Le toutou n’est pas du tout sauvage et il est content de voir du monde. Brigitte profite du moment où il se met à l’envers pour se faire caresser, pour lui attraper la bite. Celle-est sortie de son fourreau, bande joliment en laissant couler du jus, Brigitte y donne des petits coups de langue. Béatrice l’a rejoint et vient gouter à cette bonne bite canine. Elles continuent en prenant complètement le membre en bouche, par alternance et en rigolant comme des bossues.

 

– Hum, je me régale, je me sens de plus en plus salope ! Commente Béa.

 

Les deux femmes se roulent une galoche bien parfumée au jus de bite du chien.

 

– J’ai envie de me faire prendre ! Annonce Brigitte. René prête-moi tes chaussettes.

– Mes chaussettes ?

– Ben oui, je n’i pas envie qu’il me griffe, allez dépêche-toi.

 

L’homme retire ses chaussettes, Brigitte les enfile sur les pattes de devant du chien et se met en levrette en tortillant du popotin. L’animal semble hésiter avant de comprendre, il monte littéralement Brigitte et commence à s’agiter frénétiquement.

 

Dix minutes plus tard, Brigitte s’en alla en cuisine chercher un gâteau pour le chien. Il l’avait bien mérité.

 

– Merci René, c’est un bon chien, maintenant tu peux nous laisser.

– Oui, mais j’aimerais bien récupérer mes chaussettes !

– Tu va le garder ce chien, j’espère.

– C’est que ça va me faire des frais…

– Ne t’inquiètes pas pour ça, les croquettes je te le paie, les visites au véto aussi. Mais je veux le chien à ma disposition quand j »en aurais envie.

 

Alors la fin de la rencontre, fut non pas plus sage car elle ne fut pas sage du tout, mais beaucoup plus « traditionnelle », si l’on peut toutefois qualifier de traditionnelle deux belles femelles en furie, jouant aux plaisirs de lesbos en se caressant, se pelotant, se doigtant, se léchant se suçant à tour de bras.

 

Et il fallut bien que tout cela prit fin. Elles renoncèrent au restaurant et se contentèrent d’un énorme plat de pâtes italiennes que Brigitte cuisina plutôt bien, et qu’elles accompagnèrent d’une bonne bouteille de vin italien.

 

– Ben voilà, on va dire que c’est la dernière fois ! Dit alors Brigitte avec une certaine résignation.

– C’est ce qu’on avait décidé, non ?

– Donc on fait comme ça ? On verra bien !

– On fait comme ça !

– O.K. Mais si un jour tu as besoin des services d’un détective privé, que ce soit à titre perso ou dans le cadre de tes activités, je pourrais te rendre service… à prix d’ami bien évidemment.

– Ça marche !

– Au fait, tu as des nouvelles de cette affaire Sarriette ?

– Bof ! On va vers un final hollywoodien, Madame est partie au Brésil. Sarriette a détruit son labo. A son retour de voyage les deux tourtereaux vont se remettre ensemble.

– Oh ! Mais c’est très embêtant, ça ? S’exclama Brigitte.

– Et pourquoi donc ?

– S’ils se remettent ensemble, elle va finir par lui dire que c’est elle qui enquêtait sur lui !

– C’est bien possible, en effet !

– Et dans ce cas la supercherie que j’ai montée avec Pivert se dégonfle complètement !

– Evidemment !

– Après avoir fait le coup, je me suis dit que j’avais peut-être été un peu légère. Alors j’ai voulu assurer mes arrières, j’ai fait faire une enquête rapide sur ce Sarriette… Il est influent, il connaît du monde, il a du fric. Tout le profil d’un mec qui peut s’avérer dangereux.

– Je n’avais pas pensé à ça !

– La première chose qu’il peut faire, c’est de venir me réclamer l’argent que je lui ai subtilisé. Comment veux-tu que je lui restitue, je ne vais quand même pas demander à Pivert de me rendre le fric que je lui ai filé.

– Faut que je te rende le mien ?

– Bien sûr que non ? Il faut trouver une solution, une autre.

– Il suffit de lui faire croire qu’il y avait deux enquêtes distinctes.

– Bien sûr, c’est ce qui vient tout de suite à l’esprit, mais comment lui faire gober ça ?

– C’est l’explication que tu auras toute prête quand il viendra te trouver.

– Sauf que rien ne dit que ça se passera en douceur. En fait, on ne peut pas savoir comment il va réagir. Est-ce que tu crois que tu pourrais intervenir d’une façon ou d’une autre ?

 

Béatrice tombe du placard, elle ne s’attendait pas du tout à une telle sollicitation.

 

« Que faire ? Lui rendre son fric et lui dire de se démerder ? Pas envie d’agir de la sorte ! Alors tenter quelque chose, mais quoi ? »

 

– Je vais y réfléchir, je te tiens au courant, je t’enverrai un message.

– T’es un amour ! En attendant je vais faire en sorte de ne pas le recevoir et de ne pas l’avoir au téléphone…Et Claude Pivert ? Putain, s’il s’en prend à Pivert comment je gère ça ? »

– Dès que j’ai une idée, je t’en parle.

 

En quittant Brigitte, Béatrice maugréait :

 

« Mais ce n’est pas possible, bordel de merde, elle va finir quand cette affaire ? On avait passé un super moment et maintenant avec ces conneries, je ne vais pas dormir de la nuit ! Je vais craquer ! »

 

Samedi 13 décembre

 

On dit que la nuit porte conseil, mais ce samedi matin Béatrice n’était pas plus avancée.

 

Elle réussit à échafauder une amorce de plan. Il lui faudrait rencontrer Sarriette, mais sous quel prétexte ? Elle se rendit alors compte qu’il serait judicieux qu’elle rencontre préalablement Fanny.

 

« La corvée ! Manquait plus que ça ! »

 

Il lui faudrait donc attendre son retour !

 

« Trouver un prétexte pour parler à Fanny sans évoquer Pivert ! Ensuite trouver un autre prétexte pour approcher Sarriette… Pas vraiment au point tout ça ! »

 

Jeudi 18 décembre

 

Béatrice sait que Fanny est rentrée hier du Brésil. Il lui faut désormais agir vite, mais elle n’a pas encore trouvé comment. Elle décide d’attendre jusqu’au lendemain soir, et faute de mieux elle appliquera un plan boiteux.

 

– Ah ! Béatrice ! L’entretient le professeur en fin de matinée, j’ai eu des nouvelles de Fanny Sarriette. Elle s’est rabibochée avec son bonhomme.

– Hum !

– Je suis invité chez eux demain soir.

– Ah ?

– Tu étais invitée également, mais vu les atomes crochus que tu n’as pas du tout avec Fanny, je t’ai fait porter pale !

– Mais t’es con, ou quoi ?

– Pardon ! Reprend le professeur Martinov qui n’en croit pas ses oreilles.

– T’aurais pu m’en parler avant !

– Mais enfin, qu’est-ce qui te prend ? Tu ne peux pas la voir, cette femme !

– Ben justement, j’ai fait preuve d’une animosité tout à fait injustifiée envers cette femme. Ça m’aurait donné l’occasion de m’excuser !

– Je rêve !

– Non, non !

– Bon, ben, je vais les appeler et leur dire qu’on viendra ensemble ?

– Tu n’as qu’à faire comme ça, mon petit professeur.

 

Le pauvre professeur Martinov se dit alors que décidément, il ne comprendrait jamais rien aux femmes.

 

Une autre qui ne cacha pas son étonnement fut Fanny qui n’avait invité Béatrice que par pure politesse hypocrite, certaine d’avance qu’elle ne donnerait pas suite.

 

– Ah bon ! Elle n’est plus souffrante alors ?

– Une indisposition passagère, je suppose ! Suggéra le professeur.

– Ta collaboratrice sera donc la bienvenue.

 

Vendredi 19 décembre

 

Il va être 19 heures, Béatrice et Martinov sont sur le point d’arriver chez leurs hôtes. Béatrice tient un joli bouquet dans ses mains, tandis que le professeur paraît emprunté avec son sac en papier contenant un excellent whisky.

 

– Tu m’as l’air préoccupée, Béa, je me trompe ?

– Mais non, mais non, je suis dans mes pensées, c’est tout !

 

En fait Béatrice était anxieuse, il fallait que son plan réussisse. En cas d’échec, elle se retrouverait dans une situation qui l’obligerait « moralement » à rendre l’argent que lui avait donné Brigitte, mais de ça, à la limite elle pouvait s’en foutre. En revanche décevoir Brigitte lui paraissait comme une perspective insupportable.

 

Le plan était simpliste : il était basé sur la réaction que Sarriette ne manquerait pas d’avoir en découvrant que cette femme qu’il avait entrevue dans le bureau de Brigitte était la collaboratrice du professeur Martinov. Les bonnes manières devraient faire en sorte qu’il attende le moment propice pour réagir et tenter d’y voir clair. Béatrice devrait donc s’assurer de ce répit pour s’assurer de la complicité de Fanny, ce qui vu l’état d’animosité qui existait entre les deux femmes n’était pas gagné. Ensuite il faudrait que Sarriette gobe l’explication, mais ce n’était point-là l’aspect le plus difficile.

 

Mais ne dit-on pas que les choses ne se passent jamais telles qu’on les a imaginées ?

 

Coup de sonnette ! C’est Fanny Sarriette qui ouvre, elle est en beauté, vêtue d’une très jolie robe bleue bien décolletée. Bisous chaleureux entre Fanny et Martinov, bisous de politesse entre Fanny et Béatrice.

 

Ils pénètrent dans le salon et voilà Eugène Sarriette qui fait son apparition flanqué d’un pull-over blanc à torsades qui devait être du dernier chic il y a une quinzaine d’années.

 

– Bonsoir Eugène ! Je te présente Béatrice, mon associée et collaboratrice.

 

Il tombe du placard, Eugène et ne cherche même pas à le cacher !

 

– Vous êtes la co, la coco, la cococo…

– La collaboratrice du professeur Martinov, c’est bien ça ! Reprend cette dernière qui ne peut donc faire autrement…

 

« Bon, on change de plan et on improvise, ça va trop vite ! »

 

– Mais je…

– Je comprends votre étonnement, nous nous sommes déjà rencontrés, souvenez-vous !

– Je ne comprends pas, vous êtes aussi détective ?

– Mais pas du tout, ce n’est pas parce que vous m’avez aperçu dans le bureau d’un détective que je le suis moi-même.

– Ah ! En voilà une coïncidence !

– Mais ce n’était pas une coïncidence.

– Pardon ?

– En enquêtant sur une affaire…

– Parce que vous faites des enquêtes ?

– Soyez gentil, laissez-moi terminer sinon on ne va pas y arriver. Disons que je cherchais à obtenir des renseignements sur un produit qui circulait dans le quartier.

– Le Feel-Younger, sans doute ?

– Voilà c’est ça ! Je me suis donc aperçue que quelqu’un d’autre faisait la même enquête. Nous avions donc tous deux décidés de nous concerter afin d’échanger nos renseignements…

– Ah ?

 

Eugène Sarriette reste un moment perplexe. Sa mémoire lui renvoie l’image de Brigitte Silverberg lui présentant Béatrice comme sa collaboratrice. Mais ça ne tenait pas debout, elle ne pouvait pas être à la fois la collaboratrice de Martinov et celle d’un cabinet de détective privé ! Elle n’avait dû dire cela que pour donner le change !

 

– Et il y a longtemps que vous travaillez avec mon ami Martinov ?

– Depuis 2001 !

– Et à plein temps !

– Ben, oui, à plein temps

 

« Donc, se dit Eugène, il y avait donc deux enquêtes distinctes le concernant, cela corroborait également l’hypothèse avancée par Samuel. Tout était donc normal. Du coup il regarda Béatrice différemment et la trouva très sexy.

 

– Bien ! Je vous prie de bien vouloir m’excuser, mon imagination me joue des tours, vous êtes la bienvenue, Béatrice, permettez que je vous fasse la bise ?

– Bien sûr !

 

« Quel bonheur, il a tout gobé, ça a été trop facile ! Brigitte va être contente de moi ! »

 

Quelques minutes plus tard, Béatrice profitant des papotages apéritifs, s’éclipsa jusqu’aux toilettes et rédigea un court texto pour Brigitte.

 

« Opération réussie, Sarriette berné, tu n’as plus rien à craindre, je t’embrasse. »

 

Le repas se passa dans la bonne humeur. La chère était bonne et le vin coulait volontiers dans les gosiers. La conversation était agréable, le professeur Martinov étant expert dans l’art de zapper les sujets « qui fâchent ».

 

– Vous m’aviez dit qu’il vous était arrivé de faire des rencontres coquines dans le cadre de votre travail, lança Fanny à brule-pourpoint, mais vous ne nous avez pas raconté les détails.

– Oh ! Ce n’est pas vraiment racontable ! Répondit Martinov.

– Oh, vous savez, peu de choses nous choquent, nous sommes un peu libertins et tous deux un peu bisexuels.

 

Bisexuelle, Fanny ! Béatrice ne l’aurait jamais imaginé. Le vin aidant elle décida de se la jouer provoc envers Fanny :

 

– Eventuellement, je serais votre genre ?

– Mon genre, non, on ne peut pas dire, mais ce ne serait pas une corvée, croyez-moi !

– Chiche !

 

Fanny se leva, s’approcha de Béatrice et sans autre préalable, lui roula une pelle.

 

– C’est la grande réconciliation ! S’amusa Martinov.

– Pardon ? Demanda Eugène qui ne pouvait comprendre.

– Je veux dire entre les brunes et les blondes ! Se rattrapa le professeur. Oh, mais c’est qu’elles sont déchaînées ces deux-là !

 

Effectivement Fanny et Béatrice s’efforçaient chacune d’étouffer leur animosité respective en se pelotant à qui mieux- mieux.

 

– Ben alors les filles, on se calme ! Intervint Eugène !

– Cette fille est une vraie diablesse ! S’écria Fanny se libérant de l’étreinte.de Béatrice.

– On ne se refait pas ! Commenta cette dernière, et si vous voulez allez plus loin, je peux vous laisser mon numéro de portable.

– Remarquez, si vous avez envie de faire des trucs, faut pas vous gêner, le canapé est à votre disposition, proposa Eugène, qu’en penses-tu Martinov ?

– Je n’ai rien contre !

– Parce qu’évidemment ces messieurs vont faire les voyeurs pendant ce temps-là ! Fit mine de protester Béatrice.

– Si vous ne voulez pas qu’on regarde, vous pouvez aller dans la chambre, mais qu’allons-nous faire pendant ce temps-là ? Argumenta Eugène.

 

Fanny pris alors Béatrice par la main !

 

– Viens, on va leur en foutre plein la vue !

 

Fanny se dirigea alors vers un meuble et brancha la radio où elle sélectionna une chaine de jazz qui passait un morceau permettant d’exécuter quelques pas de danse.

 

– Voilà on va se foutre à poil en musique ! D’accord ?

 

C’est Fanny qui dirigeait les opérations. Cette fille avait dû être stripteaseuse dans une vie antérieure, en effet les deux femmes, pendant le premier morceau, se contentèrent de prendre des poses sans enlever aucun vêtement. Mais au terme du second, elles se retrouvèrent en sous-vêtement, et quand vint le troisième, les filles dévoilèrent leurs seins.

 

Martinov connaissait déjà fort bien l’intimité des deux femmes mais ne pouvait montrer devant Eugène que sa femme n’avait plus beaucoup de secrets pour lui. Ce dernier pour sa part était impressionné par la plastique de Béatrice et commençait à se tripoter la braguette.

 

– Sortez donc vos bites, les garçons, vous serez plus à l’aise pour vous exciter ! Lança Fanny.

 

Eugène regarda Martinov qui n’en faisait rien, et ne voulant pas être le premier s’efforça de rester sage.

 

– On va être obligé de leur donner un coup de main ! Fit semblant de se lamenter Fanny.

– Ce sont de grands timides ! Ajouta Béatrice, entrant dans son jeu.

– On y va ? Proposa Fanny qui joignant le geste à la parole, envoya valser sa petite culotte, puis se dirigea vers la professeur Martinov, s’assit sur ses cuisses à califourchon et exécuta une lap-dance.

 

Le brave homme se laissa faire et en profita pour la peloter pendant qu’elle se déhanchait… Vous vous imaginez comme il devait être excité !

 

Il jeta un coup d’œil sur sa droite, mais Eugène, occupée pour sa part avec Béatrice, semblait indifférent à ce que faisait en ce moment sa femme.

 

Béatrice avait eu quelques réticences, le personnage d’Eugène ne l’inspirait pas vraiment, ni physiquement, ni moralement, ne restait-il était-il pas un dangereux escroc, même s’il jouait les naïfs et les repentis ? Mais Béatrice avait aidé Brigitte, la détectrice privée, à lui escroquer 25.000 euros dont 5 000 (seulement 5 000 !) qu’elle avait directement empochée. Elle avait donc intérêt à faire très bonne impression sur lui afin que ses soupçons ne réapparaissent pas.

 

Elle exécuta donc sa laps dance en se laissant peloter, et quand elle aperçut sur sa gauche Fanny ouvrir la braguette de Martinov et lui en extraire la bite, elle en fit de même avec celle d’Eugène.

 

Fanny ne put résister à la tentation de gober le membre viril du professeur et de lui prodiguer quelques mouvements de fellation. Béatrice ne put faire autrement que de l’imiter mais regretta le tour que prenait la partie, elle aurait de très loin préféré s’envoyer la belle mature.

 

Mais ces petites fellations ne constituaient qu’un aparté dont le but était de désinhiber nos deux vénérables chercheurs qui se retrouvaient maintenant la quéquette à l’air, et ne pouvaient désormais s’empêcher de se la tripoter afin de ne pas perdre la face devant ces dames.

 

Ces dames, elles, se donnaient du bon temps et Fanny avait jeté son dévolu sur les seins de Béatrice dont elle gobait les extrémités avec grand bonheur.

 

– Tu ne crois pas qu’ils seraient mieux à l’aise s’ils se mettaient à poil ! Dit soudain Fanny en regardant les deux hommes.

 

Elle ajouta à leurs intentions que ce serait plus « cool » pour la suite. Ils se déshabillèrent donc puis reprirent leurs places respectives sur leur siège.

 

Les deux femmes continuèrent à se caresser, à s’embrasser et à se peloter jusqu »à ce que Fanny interpelle son mari.

 

– Tu la trouves comment la bite du professeur Martinov ? Moi je la trouve très jolie.

– Oui, elle est bien, répondit Eugène, un peu gêné.

– Ben, alors qu’est-ce que t’attends pour la sucer ?

– Enfin Fanny !

– Je sais bien que tu les préfères plus jeunes, mais une bite c’est une bite, ça ne se ride pas ! Et puis ça nous amuserait de voir ça !

– Encore faudrait-il que l’intéressé soit d’accord !

– Ça ne me dérange pas ! Indiqua le professeur.

 

Eugène suçait vraiment bien. Martinov se dit qu’il devait posséder une longue expérience forgée par la pratique, il devait sillonner le Marais en long et en large…

 

« Bien la peine d’être jaloux avec sa femme… »

Martinov17j2

En fait, il suçait si bien que Martinov, dût le stopper, n’ayant nulle envie de jouir prématurément.

 

– A mon tour ! Proposa-t-il.

 

Il serait faux de dire que le professeur Martinov trouvait son partenaire sexy, mais l’ambiance et l’excitation aidant, sucer la queue d’Eugène ne constituait pas une corvée. Sa bite était fièrement dressée, le gland luisant et très violacé. Il se dit qu’il la prendrait volontiers sans son cul. Il ne voyait pas lui demander une telle chose mais comptait plus ou moins sur la perversité de ces femmes pour orienter les choses en ce sens.

 

Et ça ne rata pas !

 

– Si on leur demandait de s’enculer, tu crois qu’ils le feraient demanda Fanny d’un air faussement innocent ? Tu as déjà vu des hommes en train de s’enculer ?

– Oui !

– C’est excitant n’est-ce pas ?

– Très !

– Messieurs, si vous nous offriez le spectacle d’une petite sodomie, qu’en pensez-vous ?

– Pourquoi pas ! Répondit le professeur.

– Oui, mais qui baise l’autre ? S’inquiéta Eugène.

– Arrangez-vous, faites ça chacun votre tour…

– Mais qui commence ?

– Pile ou face !

 

On tira donc à pile ou face. Martinov perdit.

 

Sans hésiter une seule seconde, il vint se positionner en levrette sur le canapé, cul relevé et écarté, attendant l’assaut. Mais tandis qu’Eugène peinait à s’encapoter, Fanny s’approcha et proposa tout de go à Béatrice :

 

– Si on lui préparait son petit cul, toutes les deux ?

– Pourquoi pas ?

 

Et voilà nos deux coquines en train de lécher à grand coups de langue le troufignon brun du professeur Martinov.

 

– Il est tout mignon ce trou du cul, maintenant qu’il est bien lubrifié ! Constate Fanny en prenant un peu de recul. Alors Eugène t’attend quoi ? Il est prêt !

 

Mais c’est qu’Eugène a un petit souci, il bande mou dans sa capote. Qu’à cela ne tienne, Béatrice vient lui donner un coup de main qui se transforma vite en coup de langue. Et pendant ce temps-là Fanny faisait patienter le professeur en le doigtant énergiquement.

 

– Ça doit être bon, maintenant ! Décida Eugène en venant derrière son collègue.

 

Un bon coup de rein et sa bite entra facilement.

 

– Humpf !

– Pardon ?

– Doucement au début !

– Comme ça ?

– Oui c’est bon, Vas-y continue.

 

Et tandis que notre vert professeur se fait pilonner par Eugène Sarriette, Fanny vient derrière lui, lui attrape les tétons et les pince de façon à maintenir son érection.

 

Béatrice un moment désœuvrée se prend de sympathie pour les jolies fesses de Fanny qu’elle caresse, qu’elle embrasse et qu’elle léchouille.

 

Et puis un cri :

 

– Oh là !

 

Eugène vient de jouir et décule, laissant le professeur quelques instants dans un état second.

 

– C’était bref mais très intense commenta ce dernier avec philosophie.

– Je suis trop excitée, ça te dirait de me lécher la foufoune ? Proposa Fanny à l’adresse de Béatrice.

– On se lèche en soixante-neuf, alors.

 

Et l’instant d’après la brune et la blonde se gamahuchaient réciproquement sur le canapé de façon fort peu discrète.

 

Martinov fasciné par le spectacle de ces deux furies se masturbait mollement, la perspective de finir la soirée en compagnie de la veuve poignet ne le dérangeait pas outre mesure.

 

Quant à Eugène il avait momentanément disparu.

 

Les deux femmes ne gigotèrent pas très longtemps, aussi habiles l’une que l’autre dans le placement de la langue, elles eurent tôt fait de se faire jouir en braillant comme des chattes au mois d’août.

 

Béatrice appréciait la tendresse après l’amour, aussi fut-elle un peu déçue de voir sa partenaire de canapé se lever comme un diable de sa boite et sortir de la pièce.

 

« Qu’est-ce qu’elle nous fait, là ? »

 

Mais la voilà qui revient aussi vite qu’elle était partie.

 

– Putain ! Eugène squatte les chiottes, j’ai une de ces envies de pisser, moi !

– T’as pas une salle de bain ?

– A ben, si bien sûr, je reviens.

– Ou alors tu fais dans un verre ! Plaisanta Béatrice.

– Dans un verre ? Il va être trop petit le verre… mais pourquoi tu me demande ça ? Tu voudrais regarder ?

– Si ça te gêne pas…

– Mais non.

 

Fanny entraine sa camarade de jeu dans la salle de bain.

 

– Couche-toi dans la baignoire, j’arrive… vite, vite, je vais me pisser dessus.

 

Effectivement, tout va très vite, l’urine de Fanny se met à couler d’abondance. Béatrice ouvre une large bouche signifiant ainsi qu’elle ne serait pas contre le fait d’en goûter une lichette.

 

– Ah, tu veux boire !

 

Elle se baisse légèrement, Béatrice peut alors avaler les dernières gouttes de la source d’or qui vient de se tarir.

 

Fanny se jette alors au cou de la jeune chimiste et les deux femmes échangent un long baiser baveux et subtilement parfumé

 

– T’es vraiment une belle salope ? Conclut Fanny.

– Si tu savais à quel point !

– Encore un bisou ?

 

Il est 1 heure du matin, Martinov et Béatrice, s’en vont rejoindre une station de taxi. Cette dernière sort son portable. Il y a un message de Brigitte :

 

« Ouf ! Faudra qu’on arrose ça ! On s’est fait des promesses, mais là on est obligé de déroger, qu’en penses-tu ? »

 

Elle répondit qu’elle en pensait beaucoup de bien.

 

Epilogue

 

Ce matin-là Fanny ouvrit distraitement le local qui longtemps avait servi de laboratoire à Eugène. Elle y aperçoit une énorme imprimante à laser à moitié déballée.

 

– C’est quoi, ça Eugène ?

– Une imprimante !

– Oui mais pourquoi si grosse ?

– Je vais changer d’activité, je vais imprimer des faux timbres et les vendre sur Internet. Des timbres de pays imaginaires avec des tableaux de nus. Il parait que ça marche très fort dans les pays arabes.

– En voilà une idée, mais ça au moins ce n’est pas dangereux !

– Oui et puis entre timbrés on se comprendra !

– Grand fou !

 

Fin de l’épisode

 

© Maud Anne Amaro et Vassilia.net

La Rochelle Mars 2016

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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