Mardi 31 mai 2016 2 31 /05 /Mai /2016 09:08

Eros Cosmos 2 - Novassa par Nicolas Solovionni
14 - Les évadées de Simac3

  Solo

A l'astroport, Malvina se fit expliquer comment fonctionnaient les appels d'offres intersidéraux. Une annonce lancée par Novassa était en instance de validation, il s'agissait d'une demande de farine ! Elle n'y croyait pas, bien que les affaires intérieures de cette planète ne la concernaient plus, elle ne put s'empêcher de constater que la crise prévisible prenait un tour tragique avec la rupture de la chaîne alimentaire... Elle ajouta une demande d'avenant comme passagère à l'annonce, fit valoir sa citoyenneté novasséene et annonça un prix de voyage bien au-dessus de celui du marché, il ne lui restait qu'à attendre.

 

Zarouny sur Vargala

 

- Vous allez loger où ? Avait demandé Morgan à Zarouny dès que les formalités d'atterrissage furent terminées.

- Je n'en sais rien, mais je compte sur vous, vous m'aviez promis de m'aider.

- Je vous ai promis de vous aider à rejoindre Simac3, et je vais essayer de voir comment je peux faire, mais je ne vous ai rien promis d'autre.

- Vous savez bien que je n'ai pas d'argent. Mentit-elle.

- Autrement dit, vous souhaitez que je vous paie votre hébergement !

- Une fois sur Simac3, je vous rembourserais !

 

Winah embrassa chaleureusement Morgan.

 

- Décidement tout le monde vient loger chez moi !

- Murenko, je suppose ?

- Oui, avec deux filles, je ne sais pas où il les dégotés ! Et toi aussi tu as fait une conquête, c'est qui cette nana, c'est la belle au bois dormant ? S'esclaffa Winah

- Ne te moque pas d'elle, elle est un peu paumée ici...

 

Il lui raconta l'histoire.

 

- Quand elle va comprendre ce qui se passe ici, elle va nous faire une syncope !

- Je vais lui dire de rester dans sa chambre.

- Elle risque de trouver le temps long. Et puis il faudra bien qu'elle descende pour manger.

- Je prendrais mes repas avec elle !

 

Winah entraina le jeune homme à part :

 

- Mais dis-moi, on dirait que tu l'as dans la peau, cette fille !

- C'est bien possible, oui ! Avoua le jeune officier.

- Tu es en train de faire une connerie, Morgan, quel genre d'avenir tu peux avoir avec une fille comme ça !

- Elle évoluera, d'ailleurs, elle a déjà évolué. C'est même très surprenant.

- Humm, je te sens mal dans cette affaire !

 

Morgan se rendit à l'astroport. Sur place il eut l'idée de se connecter à la base de données planétaire ! Il lui fallait trouver quelque chose qui puisse inciter Murenko à se rendre sur Simac3.

 

"Simac3 : la planète est composée de six îles continents très montagneuses Cinq dont quatre habitables sont situées dans l'hémisphère nord et appartiennent ainsi que les îles plus petites qui y sont rattachées à la fédération terrienne, la sixième située dans l'hémisphère sud appartient à la communauté planétaire de Novassa.

 

Il passa plusieurs pages avant de s'attarder sur les ressources :

 

Seule exportation viable : la chair de crustacés locaux. Nécessite des équipements adaptés à la taille et aux comportements de cette faune hors norme... Ressource exploitée actuellement par la société Tilus-Mo qui s'en est assuré l'exclusivité. La planète fait appel assez souvent à des demandes d'équipements divers mais ne pouvant assurer le retour en fret, les conditions de livraisons sont souvent très avantageuses, même si elles sont devenues l'apanage d'un certain nombre d'habitués. L'activité alimentaire est depuis plusieurs années théoriquement autarcique grâce aux ressources des champs, des prairies, des vignes... mais la population étant très fortunée, il existe un marché pour des produits de luxe importé notamment de la Terre. Ce marché est assuré de façon quasi monopoliste par des vaisseaux "habitués"

Trafic interstellaire : très faible, environ un ou deux vaisseaux par mois terrien.

Tourisme : planète figurant sur les circuits de croisière en raison de son climat exceptionnel, de ses nuits illuminées par un magnifique satellite, des richesses de son relief, de la curiosité de sa faune et de la magnificence de sa flore...

 

Bref, se dit Morgan, rien qui puisse inciter Murenko à y aller. Zarouny devra donc attendre, voilà qui ne l'arrangeait pas, mais alors pas du tout ! Il revint sur les pages consacrées à la partie novasséenne de la planète.

 

L'île de Gora, membre de la communauté de Novassa, se livre à un commerce continu avec les fournisseurs de la planète qu'ils soient internes ou externes. Les visites non annoncées ne sont pas tolérées (attention : une défense antiaérienne automatique dissuade les éventuels contrevenants.)

 

Responsable de la communauté de Gora : Iana Baloka, se faisant appeler "présente réincarnation de Sainte Artémise", aucun document photographique disponible. Pour tout renseignement, secrétariat du sanctuaire...

 

Que faire de renseignements pareils ! Anticiper les besoins des habitants de la planète en leur proposant quelque chose qu'ils ne possédaient pas, mais quoi ? Les riches, par définition possèdent tout... Et puis repartir avec quoi...

 

Un type, derrière lui, l'aborda, coupant net le fil de ses pensées.

 

- Vous aussi, vous allez sur Simac3 ?

- On a pris une passagère qui est en correspondance ici, je regardais comment faire pour lui faire atteindre Simac3 !

- Qu'est-ce qu'elle va foutre sur Simac3 ? C'est une planète de rupins !

- Je n'en sais rien, mentit Morgan.

- En tous cas pour les équipages c'est nul, il n'y a même pas un vrai bistrot !

- Vous y allez souvent ?

- Il n'y a pas longtemps que je suis sur le Dartagna, mais il ne fait que ça, Vargala-Simac3, Simac3-Vargala... C'est d'un chiant, c'est pour ça que j'aimerais bien changer de vaisseau. Vous allez libérer la borne là ?

- Oui, allez-y, il part quand, le Dartagna ?

- Dans trois ou quatre jours, ils n'ont pas encore fixé la date :

- Et ils acceptent des passagers ?

- Je ne sais pas, faut demander au capitaine !

 

L'inconnu lui fournit alors toutes les coordonnées dont il avait besoin. L'entretien par messcom avec le capitaine du Dartagna, n'aboutit pas, ce monsieur ne souhaitait pas se prendre la tête avec des passagers, et ne semblait pas du genre à négocier ce genre de choses sauf sans doute à y mettre un prix exorbitant. Il fallait donc faire autrement et le faire vite mais comment ?

 

Le premier repas de Zarouny avait été pris dans sa chambre, mais Morgan souhaita qu'elle consomme celui du soir dans la salle de restauration du rade de Winah.

 

Quand elle vit descendre Malvina et Graana, elle les ignora superbement.

 

- Vous les connaissez bien les gens d'ici, ce sont vos amis ? demanda-t-elle à Morgan

- Des amis c'est beaucoup dire, mais je les connais un peu, ils sont gentils, je connais la patronne, et aussi une fille et... d'ailleurs la voilà la fille...

 

Poupette s'approcha, se demanda voyant Morgan accompagné si elle pouvait l'aborder, mais ce dernier lui fit signe que oui.

 

- C'est ton amie ? Tu me présentes ? Dit-elle.

- C'est Poupette, elle travaille ici ?

- Comme serveuse ?

- Serveuse montante ?

- C'est quoi une serveuse montante ?

- C'est une serveuse qui monte avec les clients ?

- Ah ? Quand ils veulent manger dans leur chambre ?

- Je t'expliquerais, Zarouny ! Tu vois Poupette, Zarouny vient d'une planète où il n'y a que des femmes, elle est un peu paumée, elle découvre un tas de choses.

- D'accord, vous voulez que je vous fasse une bonne omelette ? Proposa Poupette.

- Bonne idée ! Ça vous va Zarouny ?

- Une omelette aux œufs ?

- Oui bien sûr aux œufs, et bien baveuse, Poupette !

- On va la faire baveuse !

 

C'est en apercevant Schlumberg, une espèce de traîne-savates plus ou moins associé à Winah, que Morgan eut une idée... délaissant Zarouny un moment il alla le saluer et l'entraîna dans un coin discret !

 

- Dites-moi, monsieur Schlumberg, empêcher un vaisseau de décoller, vous savez faire ça ?

- Oui, mais c'est un peu cher !

- Expliquez-moi...

- Non, j'explique pas, mais je fais !

 

Le lendemain, le capitaine du Dartagna, se présenta au bureau de la police du cosmodrome, dans un grand état d'énervement.

 

- Comment ça vous n'avez rien vu ? Et le trou dans ma coque vous l'avez vu, j'en ai au moins pour un mois de réparation ! Ce n'est pas moi qui vais payer, ce n'est pas de ma faute si cet astroport n'est pas surveillé correctement !

- C'est la première fois que ça arrive... protesta l'officier... La personne qui a fait ça doit bien avoir une raison, vous n'avez pas une idée ?

- Mais, non, je n'ai pas d'idées. Je n'ai pas d'ennemi à part quelques hommes d'équipage que j'ai viré, mais je ne vois pas avec quoi un simple homme d'équipage aurait pu faire un trou pareil... Et en attendant, je ne peux pas décoller, et je risque de perdre l'exclusivité du marché que j'ai sur Simac3 avec mon client...

- Passez une annonce pour transférer le fret, et sinon on va voir avec les assurances ce qu'il est possible de faire...

 

Morgan attendait fébrilement dans le hall, il espérait que le capitaine du Dartagna ne transférait pas sa marchandise chez un collègue de son choix... Il fallait pour que son plan fonctionne qu'une annonce soit lancée.

 

Elle le fut. Aussitôt Morgan, déposa une demande au nom de Murenko... Restait à convaincre ce dernier... Ce ne fut pas difficile, la mission était sans risque et bien payée sans toutefois être mirobolante, mais il l'accepta comme une aubaine...

 

Et c'est ainsi que le Stratus prit le chemin de Simac3 avec Zarouny à son bord...

 

Malvina avait tenu à accompagner Murenko à l'astroport afin de lui souhaiter bonne route ainsi qu'à tous ceux qu'elle avait connus à bord, comme Morgan ou Eymone. Graana s'était abstenu de cette formalité, quand à Zarouny, elle était déjà installée dans sa cabine.

 

A son retour Winah mis les choses au point :

 

- Je vous ai hébergé pour trois fois rien, par amitié pour Murenko, mais si votre séjour venait à se prolonger, il faudra trouver une solution.

- Nous ne pensons pas nous éterniser.

- Certes, mais si cela devait se produire, j'apprécierais que vous m'aidiez à faire marcher mon petit commerce.

- Comment ça ?

- Vous avez remarqué quel genre d'établissement je gérais ?

 

Glups !

 

- J'y réfléchirai..

 

Changement de vaisseau pour Pétra

 

Pétra Van Yaguen et Johan Stotz firent partie de la dernière navette. Dès qu'ils furent éloignés de quelques centaines de mètres du Fly28, c'est avec un petit pincement au cœur qu'elle actionna la télécommande qui le ferait sauter... Elle eut une petite pensée émue pour Ramon Jerko dont la dépouille était restée à bord. Malgré tout ce qu'elle lui reprochait, il avait été néanmoins son capitaine pendant si longtemps... Cela ne l'avait pourtant pas empêché de le tuer de sang-froid...

 

Ces allées et venues en provenance de nulle part indifférèrent la faune de Vargala-Station. Néanmoins un mouchard enregistra l'information… au cas où…

 

Pétra mit un certain temps avant de trouver quelqu'un qui puisse servir d'intermédiaire avec un acheteur potentiel des deux coques. Il fallut faire avec les rendez-vous manqués, les hésitations, les désistements de dernière minute et les complications de toutes sortes. Elle les vendit néanmoins, plutôt en dessous du prix qu'elle avait d'abord espéré mais elle s'en sortait bien, très bien même.

 

Evidemment, comme l'aventurière était censée avoir disparue dans le crash du Fly 28, la transaction se fit à partir d'un compte bidon, la banque locale complètement corrompue, ne constitua pas un obstacle.

 

Il fallait maintenant faire face, même si les autorités locales n'étaient pas du genre à faire du zèle, sa présence et celle des membres de son équipage serait quoi qu'elle fasse signalée par les mouchards au service de la police terrienne. Et celle-ci représentait un réel danger, cependant elle ne pouvait être déjà sur les lieux, il fallait donc profiter de ce délai.

 

- Le mieux est de disparaître de la circulation, un certain temps ! Confirma-t-elle à Johan Stotz, son second.

 

Trouver un vaisseau ne fut pas très compliqué, seuls trois étaient à vendre dont deux dans un état assez lamentable, elle acheta donc sous une fausse identité celui qui restait, un petit rafiot baptisé l'Armor et entreprit une remise en état minimale qui ne durerait qu'une bonne semaine, ce temps étant de toute façon nécessaire pour reconstituer l'équipage et trouver un éventuel fret.

 

Pétra se brancha alors sur la liste des appels d'offre dans l'espoir d'y trouver quelque chose d'intéressant.

 

- Novassa ? C'est où, ça Novassa ?

- C'est pas la planète où il n'y a que des bonnes femmes ! Répondit Stotz

- Des quoi ?

- Des femmes, pardon !

- C'est dans la fédération, ce truc ?

- Je vérifie mais je ne crois pas !

 

L'ex chef mécanicien pianota sur une autre console.

 

- La planète est indépendante, il n'y a aucune relation diplomatique avec la terre, les messages personnels ne sont pas admis... Bref pour se planquer ce n'est pas mal... pour une femme. Car pour les hommes, ça ne semble vraiment pas le paradis...

- Mais arrête, toute la planète n'est pas colonisée, on se met au vert six mois et on reviendra quand tout cela sera calmé...

- Mwais, répondit Stotz, peu enthousiaste.

- Bon, ils demandent qu'on leur livre de la farine ! Où est-ce qu'on peut bien trouver de la farine ?

- Pas ici en tout ça, il faudrait faire un crochet sur une planète agricole.

- Occupe-toi de ça, on va faire comme ça ! Ordonna alors Pétra.

- Attends, je vérifie un truc, on ne sait jamais... Tiens regarde, on va pouvoir y aller directement sur Novassa, de la farine il y en a ici plein un hangar.

- Fais la déstocker tout de suite, et charger dans les soutes de l'Armor ! Je m'occupe du reste ! On essaie de partir dans cinq jours...

- Il y a un avenant concernant une prise de passagers, deux personnes… et l'offre est intéressante.

- Hors de question, les passagers sont une source de complication, et en plus ça cause. On prend juste la farine, que la farine, rien que la farine !

 

Constantin, sculpteur sur bois

 

- Tenez très chère comtesse, permettez-moi de vous offrir ce modeste cadeau.

 

Fédora éclata de rire, son compagnon d'infortune avait confectionné son paquet cadeau avec de grandes feuilles et ficelé tout cela avec des tiges souples.

 

- Quelle imagination ! Tu es Tarzan et je suis ta Jane !

- En quelque sorte ! Tu ne l'ouvres pas ?

- Si bien sûr, mais on ne fait d'emballage que quand c'est une surprise, là je sais ce que c'est !

- Et c'est quoi ?

- Je crois bien que c'est le gode que tu as enfin terminé !

- Un gode ? Qu'est-ce que c'est ? Ça sert à quoi ? Plaisantât-il

- C'est une bite artificielle, ça sert à se l'introduire dans la chatte ou dans le cul !

- Oh Madame la comtesse ! Quel langage !

 

Fédora palpa l'objet, il était véritablement très réussi. Courant près d'une veine, Constantin avait eu la délicatesse de graver le nom de sa destinatrice !

 

- Oh quelle charmant attention, tu as juste fait une petite erreur, mais ce n'est pas grave !

- Une erreur, pas possible...

- Si, ce n'est pas du cyrillique, c'est du grec, tu vois le "D" est légèrement différent.

- Je suis désolé...

- Ça n'a aucune importance, sauf que je vais être obligé de te punir !

- Punissez-moi donc, madame la comtesse !

- Et bien commence par te mettre à poil, pendant ce temps-là, je vais aller cueillir une badine dehors...

 

Quand elle revint, Constantin était à genou, les mains sur le sol, tête baissée, cul légèrement relevé, dans une attitude de parfaite soumission.

 

- Hum, tu m'excites avec ton petit cul de pédé !

- Bien sûr que je suis un peu pédé, tu te rends compte, ça fait combien te temps que j'ai pas une bonne bite dans mon petit cul ?

- Pleure pas tu vas en avoir une ?

- Ce n'est pas une vraie ?

- Si tu n'en veux pas, je ne t'oblige pas...

- Si, si vas-y encule-moi avec le gode !

- OK ! Mais avant j'ai envie de te rougir un peu les fesses...

- Faites !

 

Fédora ajusta sa badine et cingla avec une certaine force la fesse droite de ce pauvre Constantin qui se mit à crier de douleur.

 

- Qu'est-ce qu'il y a ? C'est trop fort ? Ça ne sert à rien de gueuler, personne ne t'entendra !

- Non, comme ça, ça va, mais pas plus fort, hein ?

- Si ça va, pourquoi t'as crié ?

- La surprise

- Tiens ! En voilà une autre de surprise ! Répondit-elle en visant l'autre fesse.

 

Mais cette fois le jeune homme encaissa sans broncher. Fédora continua à fouetter sa victime dont les fesses eurent tôt fait de tourner au rouge violacé. Au bout de dix minutes, elle décida de changer de jeu et approcha son index de la rosette de son soumis, après l'avoir humecté de sa salive.

 

- T'aimes ça, hein, que je te doigte le cul !

- J'avoue !

- Il y a combien de doigts ?

- Deux on dirait !

- C'est bien, tu sais bien compter !

- Appuie pas trop sur la prostate, tu vas me faire jouir...

- Et alors, tu n'as pas envie de jouir...

- Si mais on a le temps, et puis j'aimerais bien essayer le gode, et puis j'aimerais bien que tu l'essaie aussi...

- Tout ça ?

- Mais fait comme tu veux !

- Ah ! Enfin une parole raisonnable !

 

Mais Fédora tint malgré tout compte de l'argument de son acolyte, s'il jouissait la séance risquait de tourner court. Elle retira ses doigts, lui fit lécher, ce qu'il fit, l'excitation aidant, sans trop d'hésitations, puis lui fit relever de nouveau les fesses afin de lui asséner une quinzaine de nouveaux coups de badines. Elle le laissa ensuite dans cet état et s'en alla chercher ce qui pourrait bien servir de lubrifiant, le beurre du frigo conviendrait sans doute... Elle lui en enduit l'anus, puis enfonça le gode en bois qui s'enfonça comme... dans du beurre... Elle fit quelques allers et retour qui firent se pâmer le jeune homme, puis le retira...

 

- Tu ne crois pas que tu vas t'en tirer comme ça, lui dit-elle malicieusement.

 

Elle se déshabilla sans se presser, puis partit rincer le gode... Quand elle revint elle se coucha sur le canapé, les jambes relevées et s'introduisit l'objet dans le vagin en le faisant bouger...

 

- Maintenant, tu viens me rejoindre, et tu m'encules ! Lui demanda-t-elle.

- Ça risque d'être rapide...

- Débrouille-toi !

 

Il s'approcha donc, constata que la femme s'était lubrifiée l'endroit et n'eut par conséquent aucun mal à entrer... Il ne tarda pas à la pilonner tandis qu'elle agitait compulsivement l'olisbos dans sa fente trempée. Elle finit par jouir en poussant un cri de damnée, Constantin ne se retenant plus, éjacula aussitôt dans son étroit conduit.

 

L'excitation de Fédora n'était pas calmée pour autant, retenant son compagnon d'aller se rincer, elle lui engloutit la bite de sa bouche sans trop regarder son état et la nettoyant de son sperme...

 

- J'adore sucer une bite qui sors de mon cul ! Commenta-t-elle !

- T'es vraiment une cochonne, plaisanta-t-il.

- Je sais !

- Et si tu me donnais à boire ?

- C'est comme ça qu'on demande ?

- Euh, si madame la comtesse pouvait consentir à me pisser dans le gosier, j'en serais ma foi, très heureux.

 

Fédora éclata de rire.

 

- Le problème c'est que je ne sais pas si j'ai envie... mais par contre on pourrait faire le contraire, tu n'as pas envie, toi ?

- Si ! Tu veux que je te pisse dessus ?

- Bien sûr que tu vas me pisser dessus !

- On va dans la salle de bain !

- Non reste là, on s'en fout, on nettoiera après.

Novassa14a.jpg 

La comtesse se mit à genoux, tandis que devant elle Constantin se concentrait, au bout de quelques secondes, le jet finit par sortir, il visa les seins.

 

- Plus haut, j'ai soif ! Ordonna Fédora qui se mit à laper ce qu'elle pouvait tandis que le reste dégringolait sur le sol en formant une insolite petite marre.

 

Quand il eut fini, elle lui nettoya la bite de sa langue, cherchant à le faire rebander, mais il était peut-être un peu trop tôt.

 

- Hum, qu'est qu'elle est bonne ta bite ! J'en veux encore, mais pour l'instant, c'est à mon tour de pisser. Allonge-toi !

- Pas ici, c'est plein de pisse !

- Et alors ? Allonge-toi j'ai dit.

 

Le jeune homme s'allongea alors le dos dans la marre, prêt à recevoir l'urine de la comtesse. Au fur et mesure qu'il avalait le liquide, son sexe reprenait de la vigueur. Cela ne passa pas inaperçu aux yeux de Fédora qui une fois sa miction terminée s'empala l'anus sur la pine érigée.

 

Chez Sainte Artémise

 

En débarquant sur Simac3, Zarouny fut surprise de l'extrême dépouillement de l'astroport. Tout ce qui pouvait être automatisé l'était. Elle fit ce qu'elle put pour essayer de savoir comment se rendre auprès de la réincarnation de Sainte Artémise, ou à défaut d'obtenir une communication avec sa résidence. Mais elle ne trouva pas comment faire ! Elle finit par demander au poste de garde où le préposé, écoutant sa requête et lui communiqua le code d'appel.

 

- Ici le secrétariat du sanctuaire de la présente réincarnation de Sainte Artémise, que puis-je pour vous ?

- Je viens de Novassa, je viens solliciter un entretien avec Sainte Artémise.

- Un instant !

 

Karita, car c'est elle qui prenait les communications sur ce canal peu utilisé, s'en alla en référer à Pacheco.

 

- La voilà enfin, ça va faire un mois qu'on l'attend... Dis-lui que Sainte Artémise est en voyage sur une autre planète.

- Ça risque d'éveiller des soupçons, non ?

- Mouais, alors dis-lui que la sainte lui accorde une très courte audience demain en début d'après-midi.

 

Il restait maintenant à savoir comment s'y rendre ! Pas question de se pointer avec une barge conduite par un homme, elle demanda donc à Morgan :

 

- Pas de problème Eymone te conduira

 

Pacheco rageait, c'était la troisième fois qu'une émissaire de Novassa venait ici en consultation. Les choses s'étaient très bien passées les deux premières fois, mais depuis, la totalité des gardes et des filles avaient été remplacés. Tatiana aurait pu jouer le rôle, elle l'avait déjà fait, mais mademoiselle se plaignait de troubles digestifs (comme par hasard ?) Restait Karita, saurait-elle se débrouiller ? La moindre faille dans l'exécution du "plan bleu" et il pourrait sans doute dire adieu à son petit paradis gratuit.

 

Tout en ayant du mal à cacher sa fébrilité, il demanda à Karita de se préparer. La fébrilité fut bien sûr contagieuse, Karita prévint alors Rachel et Florentine. Longtemps, elles examinèrent les différentes hypothèses.

 

- On ne sait pas si c'est une "vraie visiteuse", celle qui avait été annoncé il y a un mois, ou si c'est une ancienne pensionnaire d'ici qui tente un coup. On ne sait pas non plus si la fille sera escortée ou pas, il nous faut des plans pour chaque éventualité.

 

Elles planchèrent là-dessus une partie de la nuit, se couchèrent énervées, peu sûres d'elles et dormirent peu... Heureusement ce soir-là Pacheco ne sollicita les services d'aucunes des trois...

 

Le lendemain, il fallut attendre midi ! Prête à toute éventualité, Karita avait revêtu la tenue des prêtresses suprêmes de Novassa, Rachel et Florentine celui des suivantes de haute cour.

 

- Tu ne pouvais pas choisir des filles un peu moins provocantes pour t'accompagner, non ? Lui reprocha Pacheco.

- Ah ! Il y en a ici ? Se moqua-t-elle.

 

Pacheco haussa les épaules et retourna sur sa station de contrôle ou de suite, un message informatique annonça : "Barge dans l'espace aérien proche"

 

- Combien de barges ? demanda Pacheco

- Une barge ! répondit la voix robotisée.

 

Les trois filles se regardèrent brièvement, la moitié des plans conçus cette nuit pouvait être jetés au panier, il en restait deux, les plus faciles... Pourvu que... pourvu que...

 

- Attention exécution immédiate du plan bleu ! Gueula Pacheco dans le micro.

 

Puis il alla se réfugier dans les sous-sols avec les gardes, tandis que les filles non concernées par le plan se contentèrent de s'enfermer dans leur chambre.

 

Karita prit le contrôle du poste de commande :

 

- Demandons autorisation d'atterrir ! Sollicita une voix féminine.

 

- Vous êtes combien ? Demanda Karita.

- Deux !

- Atterrissez, je vous balise le sol, restez dans la barge, on va venir vous chercher.

 

- Putain, elles ne sont que deux... le rêve ! Soupira Florentine...

- Allez, on se dépêche, les voilà... En route

 

Les trois femmes traversèrent la centaine de mètres les séparant du petit tarmac, franchissant la grille - interdite en temps normal - qui le séparait d'une des extrémités du parc de la résidence.

 

- Ne descendez pas ! Prévint Karita sans autre introduction. La sainte prie depuis ce matin sur la montagne, nous allons devoir aller la rejoindre !

- OK, vous m'indiquerez le chemin ? Demanda Eymone, pas plus étonnée que ça de la tournure des événements.

 

Juste à l'instant où la barge décolla, Karita, actionna une télécommande, provoquant une explosion vers un hangar bourré de produits explosifs qui se trouvait à deux cent mètres de la résidence principale. Le bricolage avait été effectué par Mary, la fille qui était partie lors des derniers échanges... Cela faisait partie du plan. Pacheco s'apercevant de la fuite des filles, ne pourrait en même temps les poursuivre et faire éteindre l'incendie...

 

- Qu'est ce qui se passe ? Demande Zarouny ?

- Rien, c'est le hangar qui prend feu, ça arrive de temps en temps ! Se moqua Rachel rendue soudainement hilare par la tournure des événements

- On se pose où ? Demanda Eymone.

- Nulle part, on file à l'astroport, on va vous expliquer tout ça !

- Attendez ! S'énerva Zarouny, j'ai obtenu une audience auprès de Sainte Artémise, il est très important pour ma planète que cet entretien ait lieu. Je vous demande de nous indiquer l'endroit de la montagne où la sainte est allée. Et nous allons nous y poser !

- Ecoute, il n'y pas de sainte ici, il n'y a qu'un harem... Commença Rachel

- Hein ?

- Laisse tomber ! Dit Karita ne se sentant pas la force de retirer ses illusions à la visiteuse.

- Bon je n'y comprends plus rien ! Trancha Eymone, je prends des instructions auprès de mon responsable, on avisera après !

 

- Allô Morgan, ça devient ingérable, il y a le feu dans la résidence où on avait rendez-vous, il y a trois filles qui se sont échappées et qui sont montées dans la barge, et la sainte est parait-il dans la montagne, mais elles n'ont pas l'air de savoir vraiment où ! Je fais quoi ?

- Oh ! Bien compliqué tout ça ! Tu rentres ! Si Zarouny rouspète, tu lui dis qu'on va s'arranger pour avoir un autre rendez-vous plus tard !

 

Sans mot dire, Eymone mit le cap sur le cosmodrome, provoquant des cris de joie de Karita, Rachel et Florentine tandis que Zarouny se désespérait.

 

- Putain mais c'est quoi ce bordel ! Pourquoi les dispositifs anti-incendies n'ont pas fonctionné ? S'énervait Pacheco.

- C'est une explosion chef ! Ça a coïncidé avec le décollage de la barge, c'était prémédité, on est venu nous bombarder exprès.

- On en est où ?

- La tour d'eau fonctionne à plein rendement, mais ce n'est pas encore éteint, il faudra encore pas mal de temps....

 

Effectivement la tour d'eau entièrement automatisée et reliée directement à la nappe phréatique attaquait le foyer...

 

- Et Karita, elle est où ?

- Elle a eu la trouille, elle est partie avec la barge !

- Toute seule !

- Non, avec deux autres filles !

- Mais... Il faut les retrouver !

- Patron, on ne peut pas, on n'est déjà pas assez nombreux pour s'occuper du hangar...

- Bon, faites ce que vous avez à faire, je vais essayer d'entrer en contact avec cette barge !

 

Il y avait un chahut indescriptible dans le salon d'honneur. Inquiet, Pacheco s'y rendit. Les douze filles restantes étaient en train de s'engueuler copieusement sans qu'il puisse avoir le temps de comprendre quel pouvait être le sujet de leur discorde...

 

Car dès que les filles l'aperçurent, il fut proprement entouré, puis maîtrisé. Certaines avaient en main des couteaux de cuisine et paraissaient très excitées. Certes, il avait été un excellent soldat, mais il en avait aujourd'hui largement passé l'âge, et puis il n'y a que dans les mauvais films qu'on se bagarre à un contre douze. La seule éventuelle façon de s'en sortir était de conserver son calme. Si au moins deux de ses imbéciles de gardes avaient été là, mais non, ces idiots jouaient inutilement aux pompiers au lieu de faire leur boulot.

 

- Ne le tuez pas ! Cria l'une d'entre-elles, sinon on est foutue !

 

Une autre, Sovona, une superbe métisse qui semblait avoir un certain ascendant sur le groupe, (et qui était la seule à avoir été prévenue par Karita) finit par prendre la parole :

 

- On veut juste une chose et on te laisse tranquille...

- Pourquoi on le laisserait tranquille, protesta une autre ?

- Tu me laisses finir, oui ! Répliqua sèchement Sovona. Donc on va toutes aux garages et tu nous mets les barges en état de marche. Allez, on y va, et si tes gorilles s'approchent, tu leur dis de ne rien faire, que tu es pris en otage.

- D'accord, on va faire comme ça. Répondit Pacheco, sans opposer de résistance.

 

Le court chemin jusqu'au petit garage au fond du tarmac se déroula sans incident, Pacheco lança un regard en direction des gardes qui occupés à des tâches aussi futiles que le ramassage de débris provenant du hangar ne remarquèrent rien.

 

C'est arrivé devant les barges qu'il lui fallut prendre une décision. Refuser ou accepter de les placer en position de démarrage. Tout dépendait de ce que feraient les filles en cas de refus ! Iraient-elles jusqu'à le tuer ? Il estima que oui ! Le laisserait-il en vie s'il collaborait ? Il pensa qu'il avait ses chances.

 

- Ça y est, c'est débloqué ? Demanda Sovona.

- Oui !

- Est-ce qu'il y a un programme automatique pour rejoindre l'astroport ?

- Oui, faut faire défiler ce machin...

- O.K., et il a suffisamment de ressources.

- S'il en manque, il y aura un message et la barge ne décollera pas.

- Bon on fait partir la première...

 

Six filles s'installèrent dans l'engin, pas si rassurées que ça...

 

- Ça va durer combien de temps ? S'inquiéta l'une d'elle.

- On t'a posé une question ? Répliqua Sovona à l'adresse de Pacheco

- Six heures.

 

La première barge prit son envol, et la seconde suivit moins de trois minutes après, laissant Pacheco, certes, abattu, mais vivant !

 

Il regagna le palais, et entreprit de joindre par téléphone, Andersen, le chef de la police locale dans la zone fédérale.

 

- J'ai un certain nombre de mes... heu... pensionnaires qui m'ont faussé compagnie... et elles m'ont volé deux barges.... Si vous pouviez m'aider à récupérer tout ça.

- Pacheco, les délits commis sur votre territoire ne dépendent pas de ma juridiction, je ne peux rien faire...

- Allons, allons, vous serez payé en conséquence.

- Je vous renverrai vos barges, mais pour les filles, si elles sont en fuite, je ne vais pas vous les rendre.

- Combien voulez-vous ?

- Non, ne comptez pas sur moi pour me mettre hors la loi sur un coup comme ça ! Je vous laisse ! Conclut le chef de la police en raccrochant.

 

Pacheco accusa le coup. Andersen ne l'aiderait pas sur ce coup-là ! Tout seul ! Il se retrouvait tout seul au milieu de mille questions, tout seul au milieu de mille problèmes ! Il se versa un verre d'alcool qu'il descendit cul sec, il décida de réfléchir à tout cela le lendemain, et se resservit un deuxième verre, un troisième, peut-être encore un autre... Et finit par s'écrouler rond comme une queue de pelle.

 

Morgan

 

Morgan était aux anges, il adorait se faire chouchouter, et là il se faisait frictionner les cheveux par une jolie blonde tandis qu'une ravissante asiatique lui manucurait les ongles. Les deux femmes étaient vêtues d'une espèce de kimono sans rien en dessous et suivant les positions qu'elles prenaient il n'était pas difficile d'y apercevoir un bout de sein. Aussi quand après avoir terminées leurs prestations, la blonde proposa

 

- Un petit massage relaxant, ça vous dirait ?

 

Morgan ne put qu'acquiescer.

 

- Avec laquelle ? Toutes les deux ?

- Toutes les deux.

- Faudra nous payer un petit supplément.

- Pas de soucis

 

On fit coucher le jeune homme nu sur le dos sur une table de massage. Il se dit qu'il se serait bien passé de cette formalité, il bandait comme un malade et il voulait baiser… Mais bientôt il se laissa aller au plaisir que ces quatre mains lui procuraient en effleurant tout son corps. Ce n'est qu'au bout d'un quart d'heures que les mains s'approchèrent des parties sexuelles en passant sous les fesses. Morgan les releva de quelques centimètres pour qu'elles puissent mieux passer. On lui malaxait à présent les couilles, puis ce fut ensuite la verge.

 

L'asiatique passa devant son visage et lui donna ses seins à lécher. Pendant ce temps la blonde introduisait un doigt dans son anus. Ce n'était que la troisième fois de sa vie qu'on lui ferait une chose pareille. Il faillit protester, mais cela l'aurait obligé d'abandonner quelques instants les doux seins dont il se régalait, il se laissa donc faire. Et finit par trouver la chose plutôt agréable. Hé ! C'est quelle connaissaient leur métiers ces filoutes !

 

Quelque chose de plus gros lui entrait maintenant dans le cul, un petit gode ! Jamais il n'aurait imaginé qu'il puisse se laisser faire une chose pareille.

 

- Tu veux te retourner ?

 

Quand ce fut fait, la belle asiatique vint lui sucer le sexe, elle possédait une langue diabolique, toujours en mouvement et d'une agilité incroyable, elle s'acharnait sur le gland tandis que ses lèvres comprimaient la chair. Pendant ce temps-là, la blonde continuait à faire aller et venir le gode dans son trou du cul en de lents mais savants mouvements de va-et-vient.

 

Soudain l'asiatique cessa sa fellation et vint s'empaler sur la bite de Morgan. Dans l'état où il était l'affaire fut conclue assez vite.

 

Il ne rentra pas à bord de suite s'attardant dans un curieux jardin exotique dans l'enceinte de l'astroport. Il n'y avait personne, c'était joli et ça dégageait des odeurs subtiles. Il lui coûtait de rentrer, il lui faudrait affronter Zarouny laquelle devait être furieuse d'avoir raté son "rendez-vous mystique". Voilà qui n'allait pas simplifier leurs rapports.

 

Eymone, le retour

 

La barge conduite par Eymone s'approchait de l'astroport.

 

- Je fais quoi ? Je refile les nanas à l'administration du port.

- Je crains que ça nous crée des complications, rentre direct, j'ouvre le sas véhicule ! Répondit Murenko.

 

On reconduisit Zarouny dans sa cabine, et le capitaine demanda à voir immédiatement Eymone et les trois "évadées". Murenko n'en revenait pas d'avoir ces trois canons devant lui apparemment en bonne santé et en pleine forme.

 

- Qui sont ces ravissantes personnes ! Demanda-t-il.

- J'ai pas compris, déclara Eymone, en fait, je me suis fait piéger, on m'a d'abord dit que la personne que devait voir Zarouny était ailleurs dans les montagnes, puis après j'ai compris que ces demoiselles s'évadaient de leur résidence...

- Vous voulez allez où ? Demanda Murenko, s'adressant aux filles.

- On n'a rien pour payer notre voyage, en ce qui me concerne, je suis une prostituée, et vous n'ignorez donc pas, ce avec quoi je pourrai payer si toutefois vous estimez le prix suffisant. Je crains néanmoins que pour mes petites camarades ce soit un peu plus compliqué. J'avais choisis ce métier de mon plein gré, pas elles.

- Ça ne répond pas à la question !

 

Aucune des filles ne répondit, mais que pouvaient-elles répondre ?

 

- Excusez-moi, je vais peut-être dire une bêtise, mais vous ne me donnez pas l'impression d'avoir été maltraitées. Reprit Murenko.

- C'est vrai qu'il y a des endroits pires. Mais d'une part nous sommes ici prisonnières, d'autres part, Pacheco peut nous vendre quand il veut à un trafiquant d'humains, qui peut nous refiler aux trafiquants les plus glauques de la galaxie.

- Et vous ferez quoi une fois débarquée sur une planète ?

- Je pense que je referais ce que je faisais.

- C'est à dire ?

- La pute ! Mais librement.

- Pas évident... L'idéal serait Vargala mais on ne va pas y aller de suite. Quant à ces demoiselles ?

- Moi, je voudrais essayer de regagner la Terre, répondit Florentine, si vous pouviez me confiez aux autorités portuaires, mais pas ici, je me suis laissé dire que l'administration locale se faisait graisser la patte par Pacheco.

- On va voir ça ! Pareil pour vous je suppose ? Demanda-t-il en s'adressant à Rachel.

- Non ! J'ai fait une connerie, il faut que je me fasse oublier...

- Mais enfin, personne n'ira te soupçonner ! Intervint Florentine.

- Si la police retrouve Wilcox et le fait parler, je suis cuite.

- Wilcox ? J'ai connu un Wilcox, un grand brun avec de fines moustaches ?

 

A cette évocation, Rachel sentit monter l'adrénaline. Comment avait-elle pu être aussi stupide. N'empêche qu'elle en avait peut-être trop dit, dans le cosmos existait des complicités dont certaines étaient très dangereuses.

 

- Non, c'était un grand black ! Mentit-elle.

- Ah ! Bon ! Et donc, vous allez faire quoi ?

- J'en sais rien, je vais peut-être essayer de trouver un emploi de barmaid quelque part, ou autre chose, je n'en sais trop rien à vrai dire !

 

Barmaid ? Pourquoi pas se dit Murenko. Il pourrait toujours lui proposer du travail chez Winah, mais accepterait-elle de faire les "prestations d'arrière-salle" ?

 

- Je vais voir, mais vous faisiez quoi avant d'être kidnappé ?

- J'étais aspirant officier à bord d'un vaisseau de croisière, Florentine aussi d'ailleurs.

- Quoi ? Mais ça change tout ! Mon équipage est constitué, mais les contrats ne sont pas renouvelables. Je peux vous mettre en stage sur les postes que vous savez occuper et ensuite on verra.

- Je rêve ! Répondit Rachel. J'ose espérer que votre proposition est sérieuse.

- Elle l'est ! Et vous Florentine, ça vous dit ?

- Pourquoi pas ?

- Je vais me sentir bien seule ! Intervint Karita, je ne sais rien faire à bord d'un vaisseau, sauf peut-être aider aux cuisines.

- Je demanderais au cuisinier s'il a besoin d'aide, sinon, ce n'est pas bien grave. 

- Je peux formuler une requête ? Demanda Rachel.

- Je vous en prie !

- Dans la résidence de Pacheco, j'ai eu l'occasion de croiser très brièvement une amie qui m'est chère. J'ignore ce qu'elle est devenue, mais d'après les renseignements que j'ai pu glaner, elle est sans doute retenue prisonnière dans une dépendance du domaine. Serait-il possible de prévenir les autorités…

- Faites-moi un rapport détaillé, avec son nom et tout ça, et j'enverrais ça immédiatement à la capitainerie de l'astroport.

- Merci capitaine, merci infiniment.

 

Murenko n'avait nullement l'intention d'envoyer ce rapport à qui que ce soit. Pour l'instant personne ne savait qu'il avait à son bord deux rescapées du piratage du Siegfried 7, et entendait bien que la situation reste ainsi.

 

- Bon, on a deux cabines de libres, je vais donner des instructions pour ajouter de quoi loger deux personnes dans l'une de ces cabines. Vous allez vous consignez à l'intérieur en attendant le départ, vous n'êtes pas prisonnières et vous pourrez aller d'une cabine à l'autre, mais pour des raisons de sécurité, je préfère que vous ne vous mêliez pas à l'équipage. On va vous apportez à manger et à boire. Eymone occupe-toi de tout ça. Ah ! Au fait, où est passé Morgan ?

- Zarouny le cherchait, on lui a répondu qu'il était parti chez le coiffeur.

- Chez le coiffeur, mais pourquoi faire ?

- Ben, pour se faire couper les cheveux, je suppose !

 

Les comptes d'Andersen

 

Andersen était circonspect. Cette évasion aurait eu lieu il y a un mois, il aurait accepté sans trop de scrupules ce que lui demandait Pacheco. Techniquement, un homme par barge suffisait pour maintenir tout ce petit monde en respect, il suffisait ensuite de programmer les barges en position retour et l'affaire était jouée. Bien sûr, toutes les communications radio étaient enregistrées et conservées... Mais pour les éplucher, encore fallait-il qu'il y ait une plainte, une enquête, donc aucun risque... aucun risque il y avait un mois... Mais depuis la situation avait changé, il avait envoyé un message à la Terre, Pacheco semblait impliqué dans la disparition de deux personnes figurant dans la liste des occupants du Siegfried 7. Quand les enquêteurs débarqueront, il est fort probable qu'ils passeront outre l'inviolabilité territoriale de la zone novasséene de la planète, et toutes les communications téléphoniques seront analysées. C'était donc "non" !

 

Il avait au contraire tout intérêt, à passer pour un fonctionnaire intègre auprès des autorités terriennes ... et même... une idée lui traversa l'esprit... si seulement ce qui lui trottait dans la tête pouvait se réaliser.

 

- Préparez des en-cas pour douze personnes, il faudra aussi prévoir de les coucher... peut-être dans le hangar qui est au bout...

 

En fin d'après-midi, les deux barges se posèrent sur le tarmac de l'astroport, puis se dirigèrent vers les bâtiments administratifs. Sovona qui évidemment ne pouvait savoir qu'elles étaient attendues donna instructions aux filles de donner de la voix afin d'ameuter le plus de monde possible. Plus il y aurait de témoins, moins ceux qui seraient tentés de composer avec Pacheco pourraient le faire facilement.

 

Incrédule, Andersen les vit débouler en faisant un boucan inimaginable. Il s'avança seul vers elle et leur fit un digne de bienvenue. Le vacarme ne cessa pas, tout ce petit monde parlait à la fois. Sovona réussit à les faire taire et commença à donner des explications sur son évasion, qu'Andersen n'écoutait à peine, momentanément déstabilisé par la présence de ces douze véritables canons...

 

- Vous devez être fatiguées... Finit-il par balbutier... on va vous préparer à manger et à boire, regroupez-vous dans le bâtiment bleu là-bas sur ma gauche.

- Il y a une autre barge qui est partie avant nous, vous savez si elle est arrivée ?

- Ah, non, aucune autre barge ne s'est posée sur le tarmac !

- Ah ?

- Mais vous mademoiselle, est ce que je peux vous demander de venir cinq minutes avec moi, j'ai un truc à vous demander.

- A moi ? Pourquoi à moi ?

- Parce que vous semblez parler au nom de vos camarades, mais je ne vous oblige pas à passer en premier, il faudra sans doute que j'interroge chacune d'entre vous.

 

- Je suppose que les barges appartiennent à Monsieur Pacheco ? Demanda Andersen une fois installé dans son bureau.

- Oui !

- Je peux lui rendre ?

 

Sovona blêmit.

 

- Vide bien sûr ! Précisa Andersen qui donna des ordres en ce sens.

 

Sovona s'épongea le front.

 

- Avez-vous déjà vu l'une de ces deux personnes ? demanda Andersen en présentant les photos de Fédora et de Constantin.

- Non, jamais vu ! Répondit Sovona, qui devait effectivement se trouver ailleurs quand ces deux-là avait rencontré Pacheco.

- Hein ? Mais c'est impossible !

 

Du coup, Andersen qui pensait faire considérablement avancer cette affaire, se trouvait désorienté. Il chercha alors à savoir comment était organisé le harem de Pacheco :

 

- Vous êtes ici depuis quand ?

- Trois ans, presque...

- Et avant ?

- Avant je travaillais dans un Bordel sur Nozabor, j'étais libre, et un jour un type en qui je croyais avoir toute confiance m'a proposé de travailler ici, ça avait l'air peinard et bien payé, j'ai accepté, et je me suis retrouvé prisonnière.

- Pourquoi Pacheco prend-il des filles contraintes, il ne pourrait pas prendre des filles libres non ?

- Je suppose que ça lui revient moins cher d'acheter des filles que de les employer... mais la vraie raison est ailleurs, les trafiquants avec lequel il travaille lui fournissent régulièrement des filles, en reprennent d'autres et tout ça se passe avec un minimum de formalités... Des filles libres, ça veut dire des appels de candidatures, des entretiens d'embauche, des démissions, des refus de service... tout un tas de trucs qu'il n'a pas à gérer...

- Et vous êtes toutes arrivées là par le même circuit... je veux dire vous êtes toutes d'anciennes prostituées qui vous êtes fait berner...

- Oui, sauf les deux dernières... elles n'avaient jamais fait ce genre de travail.

- Elles venaient d'où ?

- Elles travaillaient sur un vaisseau de croisière...

- Et elles se sont fait baratiner pendant une escale ?

- Non leur vaisseau a été attaqué par des pirates !

- Hein ?

 

Andersen faillit s'étouffer !

 

- C'est deux filles ou un garçon et une fille ?

- Non, c'est deux filles.

- Il faut que je les voie ! Finit-il par dire.

- Ça me paraît difficile ! Objecta Sovona.

- Pardon ?

- Elles ne sont pas avec nous !

- Mais elles sont où ?

- Dans la barge dont je vous parlai tout à l'heure, celle qui est partie avant nous.

- Et elle est à qui cette barge !

- Je ne sais pas ! A un mystérieux visiteur !

- Vous avez les noms de ces nanas ?

 

Sovona n'avait que les prénoms, mais ce fut un jeu d'enfant de les retrouver dans la liste des disparues du Siegfried 7. Elle ne mentait donc pas !

 

- Bon allez-vous reposer et manger un peu ! On s'occupera des formalités administratives demain... Euh encore un mot... ça n'a rien à voir avec ce qui précède... vous êtes très belle !

- Merci.

- Si j'osais je vous proposerais bien...

- Je crois justement que vous êtes en train d'oser...

- Il y a peu de femmes à la garnison, et les occasions sont rares...

- Encore faudrait-il que je sois d'accord, pendant trois ans j'ai été l'esclave de Pacheco. Oh, c'est vrai je n'ai pas été maltraitée, mais j'étais bel et bien prisonnière !

- Et avant ?

- Avant j'étais une femme libre ! Je couchais pour de l'argent, mais c'est toujours moi qui menais la barque. Personne ne m'obligeait à faire ce que je n'avais pas envie, et je pouvais refuser un client.

- Vous m'auriez refusé comme client ?

- A priori non ! Mais tout dépend aussi de ce que vous auriez souhaitez !

- Vous voir toute nue, vous caresser un peu, et puis vous embrasser les pieds.

- Et vous auriez joui comment ?

- En me masturbant... Heu... ça vous dit ?

- Pour l'instant, je ne réalise pas encore mon évasion de là-bas, j'ai vraiment la tête ailleurs. Et puis, dites-moi, je n'aurais pas été une ancienne prostituée, vous m'auriez fait cette proposition ?

- N'en parlons plus, je vous prie d'accepter mes excuses, je suis un mufle Je vais me charger de vous faire toutes rapatrier, j'ai un vaisseau en instance de départ, je vais le réquisitionner pour que vous puissiez quitter la planète au plus vite. Je vais m'occuper de vous procurer des papiers provisoires et je vais vous attribuer à chacune une petite enveloppe, juste pour vous permettre d'acheter de quoi vous changer et d'autres bricoles au magasin du port.

- Merci, Monsieur Andersen, je ne sais comment vous remercier.

- Je ne fais que mon devoir, répondit-il fort hypocritement.

- Je vais accepter de faire ce que vous me demandiez, puisque vous avez eu le tact de ne pas insister lourdement.

- Je ne vous oblige pas !

- Je sais, c'est bien pour cela que je le fait.

 

Sovona se débarrassa de ses vêtements pour ne conserver qu'un soutien-gorge et qu'une petite culotte.

 

- Alors ça te plaît ?

- Superbe !

- Tu ne déshabilles pas, toi ?

- Je vais juste baisser mon pantalon !

- Et tu vas me caresser, comme ça, avec le pantalon sur les chevilles ?

-Vous avez raison, je vais l'enlever.

- Tu veux que je retire ma culotte ?

- Bien sûr !

- Et voilà, regarde bien, je vais bien te montrer ma foufoune ! Dit-elle en l'écartant.

- Superbe ! Je peux vous caresser les cuisses.

- Vas-y caresse, mais tu ne veux pas voir mes seins ?

- Si bien sûr !

- Alors enlève mon soutif !

- Je...

- Allez enlève...

 

Andersen eut un instant peur de cafouiller, mais il réussit le dégrafage sans encombre, et resta bouche bée devant la jolie poitrine de la prostituée, les seins étaient moyens, mais les tétons énormes.

 

- Je peux toucher ?

- Touche !

 

Il se mit à les palper comme un adolescent qui découvre pour la première fois le corps d'une femme. Enhardie, il demanda.

 

- Je peux les embrasser juste un peu !

- Normalement c'est plus cher, mais bon aujourd'hui c'est un jour spécial, vas-y juste un petit bisou !

- Sur le téton ?

- Si tu veux !

 

Il déposa un bisou du bout des lèvres sur l'extrémité du mamelon. Il bandait à présent comme un mulet.

 

- Et l'autre il va être jaloux !

 

Ravi de cette aubaine qu'il n'osait envisager, il approcha ses lèvres de l'autre téton mais se permit cette fois d'y porter la langue quelques instants.

 

- Bon maintenant viens t'occuper de mes pieds...

 

Sovona s'assit, et croisa les jambes, Andersen à genoux devant elle s'approcha de son pied droit et commença à le caresser, il demanda et obtint la permission de le lécher. Et le voilà qui lèche le dessus, le dessous, avant de jeter son dévolu sur les orteils, surtout le gros qu'il se met à sucer comme s'il s'agissait d'une petite bite.

 

En bonne professionnelle, la fille devina que son client était prêt à jouir, aussi après lui avoir autorisé à faire joujou avec son autre pied, elle reprit la direction des opérations.

- Allonges-toi par terre, je vais te faire un truc.

 Novassa14b.jpg

L'homme ne discuta même pas et se coucha devant elle, à ses pieds en travers. Elle positionna ses pieds de part et d'autre de sa bite et commença à la caresser, avant d'entreprendre très vite un mouvement résolument masturbatoire. Andersen ferma les yeux et ne tarda pas à jouir, maculant sa chemise d'un geyser de sperme.

 

- Tu vois que tu aurais dû tout enlever ! Plaisanta-t-elle. Alors ça t'a plu ?

- Superbe ! Je te dois combien ?

- Rien, c'est un cadeau ! Mais donne-moi un peu d'eau, j'ai soif

- J'ai du champagne si tu veux, on pourrait trinquer !

- Trinquons !

 

Cette fois, Andersen se dit qu'il avait gagné le gros lot ! Il composa immédiatement un message en direction de la terre, mais ne l'envoya pas, il décida de se donner encore une nuit de réflexion, certains points n'étant tout de même pas très clairs.

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Mardi 31 mai 2016 2 31 /05 /Mai /2016 09:01

Eros Cosmos 2 - Novassa par Nicolas Solovionni
13 - Vargala à la croisée des chemins

Solo  

Kéni

 

Dès son retour sur Vargala, Leiris prévint Kéni du succès de sa mission.

 

- Bravo, j'ai bien fait de te faire confiance, rejoins-moi à la "Maison Parme" avec les sphères.

 

Les retrouvailles furent chaleureuses, et quand Kéni lui offrit ses lèvres, Leiris sentit l'excitation le gagner. La femme contempla ensuite les sphères.

 

- De la belle camelote ! Je devrais en tirer un bon prix. Débrouille-toi pour que tu puisses repartir dans une semaine, on va prévoir trois mois de déplacement. Regarde à l'astroport si elles on fait une demande de cargaison.

- Qui ça ? On va où ?

- Sur Novassa, je veux récupérer ma copine… et je viens avec toi !

 Zarouny

 

L'image du regard concupiscent que Morgan lui avait lancé tout à l'heure revint à la mémoire de Zarouny : "Un porc !"... Et si... L'idée fit son chemin, certes les hommes étaient des êtres inférieurs mais leur force physique et l'absence d'handicap dû à la maternité leur avait permis de dominer les femmes pendant des siècles. Cette domination subsistait encore. Pourtant quelqu'un lui avait dit que certaines femmes étaient capables d'envoûter les hommes, d'en faire leur marionnette, de leur faire faire tout ce qu'elles voulaient.... Qui lui avait donc dit ça ? Malvina, bien sûr, Malvina la traîtresse... Si cela était vrai pourquoi l'ensemble des femmes n'avait donc pas agit de la sorte ? A cette objection Malvina avait aussi répondu... la différence de force physique, la maternité et puis ce n'était pas toutes les femmes qui étaient capables de ça.... En serait-elle capable, elle Zarouny ? Après tout elle était sur Novassa remarquablement bien notée, ne lui avait-on pas dit qu'elle était la meilleure de toutes les suivantes, à ce point qu'elle avait été choisie pour espionner Malvina à l'époque où cette dernière devenait l'étoile montante de Novassa... Bien sûr qu'elle saurait le faire. Mais il lui y fallait d'abord vaincre sa répugnance pour les hommes, pour ce qu'il représentait... Mais au bout il y avait la réussite de sa mission, Si le prix à payer passait par là elle saurait s'en accommoder. Enhardie par cette dernière réflexion, elle se dit qu'il n'y avait pas une minute à perdre, elle décrocha le messcom :

 

- Morgan ?

- Oui qu'est-ce qu'il y a, j'ai oublié le sel ?

- Avez-vous pris votre repas ?

- Non pourquoi ?

- Je n'ai moi-même pas commencé, venez donc le prendre avec moi !

 

Morgan qui sirotait un apéritif faillit en avaler son bretzel.

 

- Si c'est pour me parler de religion, ce n'est peut-être pas la peine.

- Nous n'en parlerons pas ! Je me sens seule, et j'ai réfléchi. Vous avez un peu raison, puisqu'on doit cohabiter autant essayer de faire un effort, chacun de notre côté...

- Bon, j'arrive !

 

Zarouny réalisa alors que pour la première fois de sa vie, elle allait manger face à face avec un homme.... Etrangement, elle se demanda, si une fois sa mission réussie, et qu'elle aurait publié ses souvenirs, si cet épisode serait ou non censuré.

 

Morgan s'installa sans rien dire, se servit et commença à manger, ce fut Zarouny qui rompit le silence.

 

- C'est excellent, c'est quoi ?

- Des radis !

- On n'a pas ça, sur Novassa !

- Vous mangez quoi, alors ?

- Des nouilles !

 

Elle se força à peine à rire, elle avait soudain envie de rire. Ne dit-on pas que la chose est communicative, Morgan rit à son tour, et Zarouny de voir rire son vis-à-vis rit encore plus fort...

 

- Dites-moi, reprit la Novasséene, je voudrais vous demander... quand vous rencontrez une femme et que vous avez envie, vous faites comment ?

- Tout dépend de l'endroit, si la femme vient aussi pour des rencontres, les choses sont très simples, sinon c'est tout un rite, une procédure...

- Décrivez-moi la procédure !

- Non, c'est trop compliqué, les relations entre hommes et femmes sont extrêmement codées, demander de but en blanc à une femme de coucher avec elle, c'est souvent la baffe assurée...

- Donc sur Vargala, on ne me demandera pas de coucher...

- En principe non, sauf si un mec est à moitié bourré !

 

Et cette évocation lui fit se verser du vin...

 

-Vous buvez quoi ?

- Du vin !

- Je n'y ai pas droit ?

- Je croyais que votre religion bannissait l'alcool !

- Non, on ne doit pas boire plus d'un verre par repas, c'est tout...

- Alors je vous sers, ça va peut-être vous faire drôle, il est costaud.

- On verra bien, hum, un peu âcre ce truc...

- Faut s'habituer !

 

Il fallait maintenant qu'elle se lance, le vin l'aiderait, elle but son verre cul sec...

 

- Je vais faire quelque chose d'exceptionnel, je vais enlever mon chapeau, vous allez pouvoir voir ma chevelure...

- Quel honneur !

- J'aimerais vous demander quelque chose en échange...

- En échange du fait que vous allez enlever votre chapeau ?

- Oui, c'est ça...

- Dites !

- Aidez-moi à joindre Simac3.

 

Morgan restait stupéfait, la différence de culture entre cette femme et lui était tout simplement abyssale, comment l'aider, ne serait-ce qu'un tout petit peu tout en lui faisant comprendre que son projet n'avait aucune chance d'aboutir ?

 

- Je suis désolé. Je veux bien vous aider, mais ce que vous me demandez est disproportionné par rapport à ce que vous m'offrez !

 

C'était dit et il était trop tard pour rectifier, Morgan se rendit néanmoins compte du caractère maladroit de sa réplique.

 

- Et il faudrait que je fasse quoi ? Je ne coucherais pas avec vous, cet acte me répugne, comprenez-moi, mais sans aller jusque-là, peut-être que je pourrais faire autre chose...

 

Il aurait dû refuser net, il préféra temporiser, lui laisser un espoir.

 

- Je vais voir, je vous dirais.

- Pourquoi pas de suite ?

- Parce que je ne sais pas quoi vous dire, parce que nos cultures sont trop éloignées l'une de l'autre et puis parce que je ne sais pas de quelle façon je pourrais vous aider...

- D'accord nous en reparlerons, mangez, c'est bon... vous faites très bien la cuisine.

- Avec les appareils du bord, c'est pas bien difficile il suffit d'avoir les produits et les ingrédients...

- C'est quoi ces machins, ça ne ressemble à rien que je ne connaisse.

- Des artichauts ! On ne fait pas beaucoup parce qu'il y a beaucoup de perte, je n'ai fait que les cœurs...

- Je m'aperçois qu'il y a beaucoup de choses que j'ignore !

- C'est peut-être là, que je peux vous aider...

- Je ne comprends pas !

- Je peux vous aider à découvrir ce que vous ignorez.

- Mais comment allez-vous faire ça ?

- En répondant aux questions que vous me poserez !

 

La jeune femme réfléchit un moment. Ce point de vue n'était pas idiot, en multipliant les occasions de dialogues, il finirait peut-être par tomber dans ses griffes, mais sans doute faudrait-il un petit quelque chose en plus... Elle tenta :

 

- Ça vous ferait plaisir que je retire mon chapeau ? Je ne vous demande plus rien en échange.

- Oui !

- Vous savez que je n'ai pas le droit de faire ça ?

- Mais vous allez le faire quand même ?

- Je crois bien, oui.

- Et pourquoi ?

- Parce que j'ai envie de vous faire plaisir ! Répondit-elle en ôtant son couvre-chef en feutre. Voilà, c'est fini, je ne le mettrais plus...

- Bravo !

- C'est mieux comme ça ?

- Bien sûr !

 

Zarouny fut un peu déçu de ne pas rencontrer plus d'enthousiasme chez le jeune homme. Elle ne pouvait pourtant pas décemment aller plus loin. Morgan, lui, se demandait à quel jeu jouait cette femme. Il était possible qu'elle soit tout simplement timbrée, comme il se pouvait que le contact d'un homme ait provoqué une réaction hormonale qui l'ait rendu soudain nymphomane... mais dans ce cas sa religion restait un frein puissant. Il se résolut à changer de conversation.

 

- Vous connaissez quoi au sujet des planètes de la fédération ?

- Ce que l'on nous en apprend dans les écoles, mais je me demande si celles qui nous enseignent sont vraiment au courant... Sinon Malvina m'a raconté pas mal de choses, mais je ne la croyais pas toujours. Je peux vous faire une confidence...

- Bien sûr ! Répondit Morgan, ravit de cette rapide confiance.

- J'étais chargée de surveiller Malvina et Graana, on craignait que Malvina ait des idées qui pourraient constituer un danger pour notre religion et pour notre mode de vie... on vivait toutes les trois ensembles, je pensais la chose facile, mais je ne l'ai jamais prise en défaut... ou alors juste pour de petits trucs sans trop d'importance. J'avais pour cette mission la confiance de la Papesse elle-même. Quand on m'a annoncé qu'on partait sur Simac3 consulter la sainte, je ne pouvais m'imaginer que Malvina trahirait avec la complicité de Graana. Je me sens responsable, je n'ai pas été capable de voir venir sa trahison. C'est aussi pour ça qu'il faut que je me rachète...

 

Ecoutant d'abord cette confession d'une oreille distraite, il finit par se passionner par cette histoire, il posait des questions, elle répondait. Il avait été loin de s'imaginer que Malvina était bien plus qu'une simple passagère... elle avait donc été un personnage important sur Novassa, au milieu des intrigues et des conflits de palais. Il se garda bien évidemment de dire à son interlocutrice que Malvina lui paraissait bien sympathique aussi bien dans sa démarche que dans le reste.

 

- Vous n'êtes pas comme les autres, peut-être y a-t-il des hommes qui ne sont pas comme les autres ?

- Je n'ai rien de particulier ! Répondit Morgan. J'essaie simplement de respecter les gens, et je demande la réciproque.

- C'est déjà beaucoup, lieutenant Morgan, vous aimeriez voir mes pieds ?

- Oui mais pas ce soir, je ne sais pas ou peut nous mener l'étrange relation que nous avons. Je ne voudrais pas vous décevoir...

- Je crois plutôt que c'est moi qui vous déçois, il vous faut me comprendre, ma culture m'interdit de brusquer les choses, à vous de m'aider... Réfléchissez à la meilleure façon de le faire...

- On va quand même manger notre dessert ensemble !

- C'est quoi !

- Des glands à la pistache...

- Je ne connais pas !

- Goûtez donc

- Je vais goûter, je vous fais confiance, Morgan. Hum, ce n'est pas mauvais...

- Il faut toujours goûter de nouvelles choses... Tenta Morgan mais la jeune femme ne la suivit pas sur ce terrain.

 

Le Stratus prit donc la direction de Vargala, les trois filles dans leur cabine respective. Zarouny refusait désormais tous contacts avec ses anciennes compagnes de voyage, une attitude dont Malvina et Graana se moquaient éperdument.

 

Malvina : débarquement

 

Dix jours qu'ils étaient partis, ce jour-là elle avait fait l'amour avec Murenko en y incluant à la demande de ce dernier pas mal de fantaisies auxquelles elle avait accédé sans problèmes majeurs, aimant répéter qu'elle n'avait que peu de tabou. Ne dit-on pas que parfois la jouissance est un puissant stimulant cérébral...

 

Ils parlaient de tout et de rien, n'arrivant pas à décoller de ce pauvre lit qui venait d'en voir de toutes les couleurs... Malvina se fit alors la réflexion que Murenko en tant que capitaine de vaisseau devait connaître le milieu des bourlingueurs de l'espace, et puis même si ce n'était pas le cas, ça ne coûtait rien du tout d'essayer.

 

- Jerko, Ramon Jerko, vous avez déjà entendu parler ?

- Ben, oui c'était mon capitaine, avant que je me décide à me débrouiller tout seul !

 

Malvina faillit s'étrangler.

 

- Quoi ? Mais vous faisiez quoi sur son vaisseau ?

- J'étais médecin, c'est une tâche un peu spéciale, on s'occupe de soigner les gens malades ou blessés, mais il y a toute une partie scientifique à gérer notamment les précautions à prendre quand on arrive sur des planètes à forte concentration bactériologique...

 

Mais Malvina ne l'écoutait plus, elle lui coupa brutalement la parole...

 

- Il y a trois ans, vous étiez dans son effectif ?

- Oui !

- Vous saviez qu'il faisait de la "traite des blanches" ?

- Oui, mais n'exagérons rien, ça n'a jamais été sa spécialité, il lui arrivait de faire ça en plus, ou de prendre une cargaison de femmes quand il n'avait rien d'autre à prendre comme fret, ce n'était pas son activité principale, mais, oui, il l'a fait...

- Ça ne vous gênait pas ?

- Si !

- Vous seriez capable de reconnaître l'une des filles qu'il a embarquées ?

- Je ne pense pas, au total, il y a eu quand même pas mal, il faudrait que la fille en question m'ait frappé l'esprit d'une façon ou d'une autre...

- Rhabillez-vous vite, on descend dans ma cabine !

- Qu'est qu'il vous arrive, on était bien dans ce lit !

- Magnez-vous capitaine, c'est une urgence...

- J'aurais bien pris une petite douche...

- S'il vous plaît, Capitaine, venez...

 

Ils descendirent d'un niveau et Malvina pénétra en trombe dans sa cabine, elle sortit alors de ses affaires le portrait 3D que lui avait fourni Hormer.

 

- Voilà, cette fille, ça vous dit quelque chose ?

 

Murenko n'en revenait pas, c'était donc elle la copine de Malvina ! Incroyable !

 

- Oui, je sais qui c'est !

- C'est vrai, vous savez où elle est ? Elle est vivante ? Est-ce que je vais pouvoir la retrouver ?

 

En posant ces questions dans le plus grand désordre, Malvina sentait les larmes venir lui perler les yeux...

 

- La dernière fois que je l'ai vu, elle était en pleine forme...

- C'était quand ?

- Il y a deux mois !

- Mon dieu et où ?

- Mais sur Vargala !

 

Cette fois Malvina fut sur le point de craquer, mais il lui restait une question à poser...

 

- Elle est prisonnière, je suppose ? Dans un immonde bordel ?

- Pas du tout, elle a fait son chemin, votre amie est aujourd'hui propriétaire de la plus cotée des maisons de plaisir de Vargala, ça s'appelle la "Maison Parme" !

- Non ! Je n'y crois pas !

- Puisque je vous le dis ! Elle m'a aussi aidé à financer ce vaisseau, sans elle, je ne serais pas Capitaine.

- Je devrais donc pouvoir la revoir dès qu'on aura débarqué sur Vargala...

- Oui !

- Et vous croyez qu'elle sera heureuse de me revoir ?

- Euh, là je ne sais pas répondre !

- Mais bien sûr qu'elle sera heureuse, comment cela pourrait être autrement ? Je vais donc revoir Kéni, Oh, que je suis heureuse, que je suis heureuse, Murenko, prenez-moi dans vos bras, je n'arrive plus à me retenir de chialer...

- Voilà, voilà...

 

Murenko ne se le fit pas dire deux fois, mais bientôt ses mains s'agitèrent et vinrent de façon bien innocente caresser les bras nus de la jeune femme.

- Je ne vous ai pas dit de me peloter, je vous ai demandé de me prendre dans vos bras.

- Excusez-moi, c'est un réflexe je ne peux pas m'en empêcher.

- Mettez-les dans vos poches !

- Que voulez-vous que je mette dans mes poches ?

- Vos mains !

- C'est comme vous voulez, mais comment je vais faire pour vous prendre dans mes bras ?

- Je plaisante, laissez-vous aller, je me laisse faire, mais soyez doux, j'ai besoin de tendresse...

- Mais je ne vous ai jamais brutalisé, ma chère ! Fit mine de protester l'homme en reprenant ostensiblement son pelotage.

- Ce ne sont pas mes bras que vous me touchez là !

- Je me disais aussi...

 

Excité comme un pou, il pétrissait les seins de la jeune femme avec une véritable fougue d'adolescent.

 

- Quelle santé ! Je parie que vous bandez comme un âne !

- Comme un âne ? Je ne sais pas mais vous avez la permission de vérifier !

- Je vais me gêner, tiens !

 

Et joignant le geste à la parole, Malvina porta sa main sur la braguette de Murenko, l'endroit était effectivement bien gonflé. Elle entreprit donc de faire ce qu'il fallait pour libérer ce sexe qui ne demandait que ça !

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- Ça m'a l'air en super forme, ce truc-là ! Commenta-t-elle.

 

Et sans attendre de réponse, elle plongea son visage vers le sexe dressé et commença à lui sucer le gland.

 

- Hum... ch'est bon... ajouta-t-elle sans dégager sa bouche.

- Et si on se déshabillait ? Suggéra alors Murenko.

- Pourquoi faire ? Demandât-elle, mutine.

- Pour te caresser, déjà...

 

L'argument paru suffisant à la jeune femme qui entreprit donc de se dévêtir sans cérémonie. L'homme en fit autant les yeux rivés sur le corps de sa complice.

 

- On en était où, capitaine ?

- Vous me suciez, je crois !

- Ah ! Vous êtes sûr !

- Tout à fait, je me souviens toujours des bonnes langues !

- Flatteur ! Me voici contrainte de continuer !

 

Elle reprit donc sa fellation, le travail étant facilité cette fois, puisque plus rien n'entravait le sexe. Sa langue put ainsi s'amuser avec les testicules qu'elle aspirait dans sa bouche, provoquant chez Murenko des petits gémissements de plaisir.

 

- Un peu plus bas ! Finit-il par quémander.

- Plus bas ? Mais il n'y a rien plus bas ! Se moqua-t-elle.

- Tu ne veux pas ?

- Si, mais tu es un vrai cochon, toi !

- Je sais...

 

Sans autre commentaire Malvina, exauça donc le désir de Murenko, lui léchant son œillet qui sous la pression et l'excitation finit par s'entrouvrir

 

- T'aimes ça qu'on s'occupe de ton cul, toi ? Et si je te mettais un doigt !

- Et bien, je me laisserais faire...

- Alors, on y va !

 

La jeune femme fit aller et venir son doigt dans le gras conduit de l'homme, lui massant sa prostate...

 

- Où t'a appris tout ça ? Pas sur Novassa quand même !

- J'ai eu une vie avant Novassa ! Et arrête de parler de ça, ça va me foutre le cafard, et je vais tout arrêter !

- Désolé.

- Pas grave ! Je continue... mon doigt ?

- Oui !

- Tu n'aurais pas un gode, je pourrais te le mettre ?

- Ben, non... quoique attends !

 

Murenko, à poil se mit à fouiller dans ses tiroirs, il finit par dégotter une petite torche électrique de forme cylindrique...

 

- Ça devrait faire l'affaire, non ?

- Je pense, oui ! Allez viens, je vais t'enculer un peu avec ce truc là mais après c'est toi qui t'occupe de moi ! Donne-moi, ça, hum... il faudrait lubrifier quand même.

- Comme tu me l'as bien préparé, ça devrait rentrer...

 

Effectivement ça entra ! Ça entra même assez facilement ! Elle fit coulisser une vingtaine de fois l'objet dans le rectum de son partenaire, mais n'insista pas, de peur qu'il ne jouisse prématurément. Elle s'allongea de ton son long sur la couchette et lui demanda de venir sur elle. D'ordinaire plus à l'aise dans les poses passive, il ne se fit pourtant pas prier et se mit à la besogner avec tant d'ardeur qu'elle ne tarda pas à jouir. Heureux pour elle, il ne se contrôla plus et lâcha sa jouissance.

 

- Et ben dis donc ! T'es une sacrée fille toi !

- Et toi tu es très sympa ! Mais surtout je ne voudrais que tout soit bien clair entre nous deux, c'était purement sexuel, très complice mais que sexuel ! D'accord ?

- Ben oui !

- Bon je vais faire pipi, je vais utiliser ta toilette.

- Tu aurais dû me le dire avant ?

- Pardon ?

- Oui, j'aime bien les jeux de pipi, aussi !

- J'aurais dû m'en douter... mais il n'est peut-être pas trop tard... Le seul truc c'est que je risque d'en mettre partout...

- Non, non, je vais te boire !

- Alors d'accord, allonge toi sur le sol.

 

Murenko s'exécuta, son sexe eut un nouveau début d'érection en voyant s'approcher si près de son visage le magnifique sexe ourlé de sa jolie partenaire. Bientôt une gouttelette perla, suivit d'une autre, puis un filet descendit et il le recueillit gloutonnement dans sa bouche.

 

Zarouny (suite)

 

Les relations entre Zarouny et Morgan n'en finissaient pas d'être platoniques. Après le décollage du Stratus, ils avaient continué à prendre au moins une fois par jour leur repas ensemble. Il avait l'impression de vivre cette situation, pour lui insensée, d'un jeune amoureux de l'époque victorienne, rongeant son frein en attendant que l'élue de son cœur finisse par choisir entre l'élan physique et le poids des conventions morales et sociales. Seulement voilà, il ne comprenait pas, manifestement, elle aurait dû maintenant céder... Sans doute un autre que lui, l'aurait un peu chahuté un peu "aidé" au prétexte que cela n'avait aucune importance, qu'il ne s'agissait juste que de faire avancer les choses... Mais ce n'était pas son genre. Il se résolut néanmoins à enfoncer le clou verbalement, uniquement verbalement :

 

Zarouny n'était point sotte, à force de jouer avec le feu, elle risquait gros. Morgan finirait par perdre patience, dans ce cas il pouvait tout aussi bien cesser la relation comme se jeter sur elle... Sa mission, du moins la réussite de celle-ci passait-elle par un contact charnel avec un homme ? Ce simple fait de se poser la question lui faisait peur. Elle chercha comment faire diversion.

 

- Zarouny, je voudrais être très franc avec vous, je pense que vous avez compris que vous ne me laissez pas indifférent !

- C'est réciproque ! S'entendit-elle répondre sans savoir si elle mentait ou s'il y avait une part de vérité là-dedans.

- Oui, et bien moi, je craque ! Nous sommes, certes de cultures complètement différentes, mais comprenez que chez nous, quand un homme aime une femme et qu'il y a réciprocité, ça ne se passe pas comme ça !

- Que voudriez-vous que je fasse ? Lui répondit-elle innocemment.

- Vous laisser embrasser au moins...

- Non ! Mais j'ai mieux à vous proposer, je vais vous promettre deux choses, la première c'est qu'avant notre arrivée sur Vargala, vous m'aurez vu nue, complètement nue...

 

Morgan soupira intérieurement, Il ne comprenait plus rien. Ça voulait dire quoi une telle attitude ? Elle refusait de se laisser embrasser, mais se proposait de s'exhiber à poil ? Cela n'avait aucun sens ! Il réalisa que la jeune femme n'avait pas précisé qu'elle était la seconde promesse, il lui demanda.

 

- Si vous m'aidez à atteindre Simac3, je me donnerais à vous, ce sera votre récompense.

 

Elle n'était en lançant cette promesse, absolument pas sincère, mais peu lui importait. Morgan, lui, ébahi par de tels propos répliqua le cœur plein d'amertume :

 

- Pourquoi attendre ? Je ne suis donc qu'un instrument pour vous ! Je suis très déçu, je pensais au moins que vous aviez à mon égard quelques sentiments...

- Mais qui vous dit que je n'en ai pas, La coupa-t-elle, Mais faites preuve d'un peu de patience et de compréhension. J'ai été élevé dans la haine et le dégoût des hommes. Ce ne sont pas des choses qui vont disparaître comme ça, par enchantement... Mais il se trouve que je viens de découvrir un homme, vous, qui ne correspond pas du tout à l'image qu'on n'a pas cessé de nous présenter... Laisser moi intégrer tout ça... Laissez-moi du temps. Les efforts que je suis prête à faire me coûtent terriblement, essayez de le comprendre !

- D'accord ! Conclut Morgan, vaincu !

- Vous ne mangez pas ?

- Pas trop faim, je vais rapporter ça dans ma cabine, je ferais réchauffer.

- Vous désirez me voir nue tout de suite ?

 

Surpris encore une fois par le comportement de Zarouny, il hésita, se demandant si cet acte pouvait contenir la dynamique qui leur permettrait enfin de s'aimer comme tout le monde. Peu sûr du résultat et des réactions qu'il pourrait avoir, il préféra temporiser :

 

- Pas ce soir !

- Ça ne vous intéresse pas !

- Oh, si ! Mais je vous laisse. A demain...

 

Zarouny, perplexe ne le retint pas, elle ragea de constater que jour après jour ce jeune homme gagnait son estime.

 

Le lendemain, alors qu'il apportait son repas, la jeune femme interpella Morgan.

 

- On mange ensemble ?

- Ben, oui, comme d'habitude ? A moins que ça ne vous dise rien de le faire aujourd'hui...

- Si, si bien sûr, mais je ne suis pas prête, je vais vous demander de revenir dans dix minutes...

- Bon, d'accord !

- Attendez, ne partez pas encore, je voudrais vous demander quelque chose !

 

Morgan avait fini par s'habituer aux bizarreries de son interlocutrice, néanmoins le ton semblait aujourd'hui assez inhabituel.

 

- Répondez-moi franchement ! Quand vous faites une promesse, êtes-vous capable de la tenir !

- Je ne suis pas parfait, mais disons que j'essaie !

- Vous allez me promettre quelque chose, mais ne le faites que si vous êtes sûr de tenir.

- Dites toujours, on verra bien !

- Quand vous aller revenir dans 10 minutes, je veux que vous me promettiez de ne pas me toucher, de ne même pas essayer de me toucher.

- D'accord je vous le promets, mais je vous rappelle aussi que vous m'aviez fait aussi quelques promesses...

- Je sais ! Répondit Zarouny, alors que Morgan quittait la cabine.

 

La réplique de l'homme avait soudain refroidi la volonté de la jeune novasséene. Bien sûr qu'elle lui avait fait deux promesses, la première allait s'accomplir mais c'était pour mieux faire en sorte que la seconde ne s'accomplisse jamais. Elle respira un bon coup, se dit qu'elle n'allait quand même pas se mettre à avoir des scrupules avec un homme et passa à la réalisation de ce qu'elle avait projeté.

 

Quand Morgan revint, Zarouny avait échangé ses habits de suivante, pour un peignoir de bain qu'elle portait très serré sur elle.

 

- Rappelez-vous votre promesse, lieutenant Morgan, ce que je vais faire ne va pas durer longtemps...

 

Et devant le jeune homme subjugué, la jeune femme, dénoua la ceinture de son peignoir qui s'ouvrit sur sa nudité. Elle enleva complètement le vêtement, le posa sur le dossier d'une chaise, fit un tour complet sur elle-même en s'efforçant de ne pas aller trop vite, puis récupéra le peignoir, l'enfila et en resserra la ceinture.

 

Morgan ne bougea pas ! Deux pensées venaient de l'envahir ! D'abord et bien sûr la satisfaction de voir ce corps superbe devant ses yeux, un corps qu'il serrerait un jour dans ses bras puisque c'était sa seconde promesse... Mais aussi et surtout il mesurait l'énorme, le colossal effort qu'elle avait dû faire pour en arriver là ! Pour accomplir un tel geste, il fallait qu'elle soit follement amoureuse de lui. Il avait maintenant confiance, il lui suffirait d'attendre, d'aller à son rythme à elle...

 

- Merci Zarouny ! Vous êtes très belle et très forte. J'apprécie beaucoup votre geste. Vous voyez, je ne vous ai pas touché... On mange ?

 

Murenko et Malvina sur Vargala

 

Après débarqué, Murenko se rendit en compagnie de Malvina et de Granna, chez Winah, il y loua deux chambres, l'une pour lui, l'autre pour les deux femmes. Il avait confié à Morgan le soin de s'occuper des formalités portuaires

 

- Evitez de sortir, les filles, vous risquez d'être paumées, surtout vous Graana !.

 

Demain il accompagnerait Malvina qui piaffait d'impatience à la "Maison Parme", mais aujourd'hui il avait autre chose à faire, il passa sa journée à essayer de localiser un acheteur qui serait intéressé par sa farine. En vain... Il s'en étonna auprès de Winah !

 

- De la farine, mais mon pauvre ami, que veux-tu qu'on en fasse ?

 

Alors elle lui expliqua... Comme sur toutes les planètes modestement peuplées, un complexe agro-alimentaire fournissait aux habitants la plupart des produits de base, pain, lait, viande et volailles courantes, légumes frais et même des fruits. Son stock de farine avait beau avoir été acheté à un prix avantageux, il ne pouvait rien en faire...

 

- Ça va me rester sur les bras alors ?

- Non, pas forcément, tu vas aller voir de ma part Liou le Fou ?

- Et c'est qui celui-là ?

- Le patron du grand drugstore, il achète tout ce qui traîne, tout ce que les autres n'arrivent pas à vendre, et il se débrouille avec. Tout une partie des docks de l'astroport sont à lui, un jour il me les a fait visiter, c'est fou ce qu'il peut y avoir comme trucs et comme machins. Pendant que tu y vas, je vais l'appeler, il va te l'acheter ta farine...

 

Effectivement l'affaire se conclut, la marge n'était pas mirobolante, mais il ne perdait rien dessus, c'était déjà ça, la marchandise fut donc déchargée du vaisseau et stockée dans l'un des hangars de Liou le Fou...

 

- Et encore une fois, c'est Winah, qui t'a sorti d'affaire ! Qu'est-ce qu'on dit à sa petite Winah ?

- Merci ma chérie !

- J'ai bien envie de t'enculer tu sais ?

- Ne te gènes surtout pas :

- Tu y as pris goût on dirait...

- Oui et ça me manque !

- Et bien, quelle évolution !

- Ce n'est pas une évolution, j'aime toujours autant les femmes, mais disons que j'ai découvert quelque chose de nouveau... ça ne remplace pas, c'est autre chose...

- Je comprends ! Donc t'aimerais bien une bonne queue dans ton petit cul, c'est bien ça !

- Ça ne me déplairait pas en effet !

- Et avant tu la sucerais bien comme il faut !

- Bien entendu !

- Et bien tu ne vas pas être déçu... commence par te mettre à poil et je vais t'expliquer.

 

Winah demanda alors à Murenko de l'accompagner vers son "studio de travail". Une fois déshabillé, elle lui passa un collier d'esclave autour du cou auquel elle attacha une laisse.

 

- Je vais te faire une surprise... commença la dominatrice, j'ai aménagé le sous-sol, et j'en ai fait une petite salle de spectacle, on passe surtout des films mais parfois Poupette vient faire une exhibition. Souvent il y a des mecs qui se branlent entre eux et se sucent...

- Euh, t'as rien de plus intime à me proposer ?

- Tu voudrais quelque chose de très intime ?

- Ben...

- Je peux te proposer mon cul, c'est quand même très intime, ça, non ?

- Tu voudrais que je te le lèche ?

- Que tu me le nettoie, plutôt...

 

Murenko choisit d'entrer dans le trip de sa complice, il la savait propre, et tout ce délire n'était que fantasme. Il fut alors d'autant plus surpris quand il se rendit compte que Winah ne plaisantait pas du tout. Celle-ci après avoir baissé son pantalon alla s'asseoir sur la cuvette située dans un des angles du studio et se plaça en position de défécation.

 

- Tu vas trop loin, Winah, protesta Murenko !

- C'est une question de point de vue, beaucoup serait trop heureux de me faire ce petit nettoyage...

- Un jour peut-être...

- Je pense qu'effectivement, un jour ce sera toi qui me le demanderas. Bon je te laisse le choix, où tu me lèche le cul ou alors je t'emmène dans la petite salle...

- Il n'y a pas de troisième choix !

- Non !

- Si on va dans la petite salle, tu me mets un masque ?

- Oui !

 

L'endroit volontairement mal éclairé était occupé par une dizaine de personnes. Dans un coin deux types se faisaient sucer alternativement par un troisième. Dès que les spectateurs virent Winah entrer des mains se posèrent sur elle :

 

- Pas touche ! Par contre mon esclave aimerait bien sucer quelques bites, ça intéresse quelqu'un ?

 

Un type se défroqua aussitôt et positionna son membre devant le bouche de Murenko qui après une hésitation de pur principe finit par le gober .Il engoba de la même façon la seconde bite qui se présenta, puis une troisième, il ouvrit son cul quand on voulut le sodomiser... Mais quand Winah s'étonna qu'il ne jouisse pas... il déclara :

 

- Je n'ai pas envie de jouir ici... remonte-moi !

 

La dominatrice ne chercha pas à discuter, symboliquement elle détacha la laisse et ils quittèrent l'endroit...

 

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? demanda-t-elle.

- C'est trop glauque !

- Ça t'a pourtant excité...

- Au début, juste au début... parce que c'était nouveau... mais ce n'est pas mon truc, je veux bien faire des trucs avec d'autres hommes mais pas comme ça...

- Et là maintenant tu as envie de jouir...

- Tout dépend de ce que tu me proposes...

- Je ne te propose rien ! J'ai envie de te faire plaisir...

- Alors laisse-moi sucer tes seins, te caresser, te regarder...

- Vas-y...

- C'est la fête, alors... ironisa Murenko !

- Oui c'est la fête...

- Alors, comme un jeune chien le capitaine du Stratus, se mit en devoir de suçoter les seins de son associée, de lui peloter les fesses, de l'embrasser à pleine bouche, avant de la prendre de la façon la plus classique qui soit... et de finir par jouir en elle plusieurs minutes plus tard... Il eut bien l'impression qu'elle prit son plaisir en même temps que lui, mais peut-être simulait-elle... Ces réflexions n'aboutirent de toute façon pas bien loin car les deux amants se mirent rapidement à ronfler...

 

- Voilà c'est là ! Indiqua Murenko en désignant la "Maison Parme"

- C'est Kéni qui dirige, ce machin ? Je n'y crois pas... comme elle a fait ?

- Toute femme a une fortune potentielle entre ses jambes...

- Pardon ?

- Ne faites pas attention... Je vous laisse y aller, vous saurez revenir ?

- Ne vous inquiétez pas !

- Je vais quand même attendre cinq minutes, elle est peut-être absente, vous auriez dû vous annoncer...

 

- Kéni, elle n'est pas là, c'est moi qui la remplace ! Répondit Tina, une superbe noire aux formes parfaites, à la demande de Malvina.

- C'est personnel, je peux revenir à quelle heure ?

- Elle est en voyage, elle a quitté la planète il y a deux semaines, elle en a bien pour trois mois. Vous êtes sûre que je ne peux pas vous renseigner à sa place.

- Non ! Est-ce qu'on peut la joindre ! Répliqua Malvina, tout en sachant que cette procédure était extrêmement longue...

- Ben, non justement, elle nous a précisé que là où elle allait les messages personnels n'étaient pas transmis.

- Et vous savez où elle est partie ?

- Je n'ai pas retenue le nom, elle est partie rechercher une copine qui des ennuis...

- Ah ! Elle est partie rechercher une copine qui a des ennuis sur une planète qui ne transmet pas les messages... Ça m'a l'air bien dangereux cette affaire.

- Oh, vous savez, Kéni est une personne qui sait ce qu'elle fait ! Elle n'avait pas l'air d'être inquiète, elle est partie avec tout un équipage sur un vaisseau qu'elle a affrété ! Il y a longtemps qu'elle avait ce projet, elle m'en parlait souvent.

- Vous ne pourriez pas retrouver le nom de cette planète.

- Si vous y tenez, mais je ne sais même pas qui vous êtes au fait.

- J'étais son amie il y a plus de trois ans maintenant, on habitait le même village sur Kateylia...

- Ah ! S'exclama Tina, soudain surprise. Et vous vous appelez comment ?

- Malvina Cooper !

- Oh ! C'est vous Malvina !

- Elle vous a parlé de moi ?

- Oui : Et il faut que vous sachiez une chose. En ce moment si Kéni est partie en voyage, c'est pour aller vous récupérer ! Répondit la blackette.

- Oh ! Non !

 

Et Malvina s'écroula en larme dans les bras de la jolie blackette qui se mit à pleurer à son tour !

 

Malvina, déçue, décontenancée, rejoint Murenko qui l'avait donc attendu. Elle lui expliqua.

 

- Je ne sais pas quoi faire ! Novassa peut-être une planète dangereuse pour les gens qui sont trop curieux... Si ça ne fait que quinze jours qu'elle est partie, je pense que je peux peut-être aller là-bas, ne pas sortir de l'astroport et voir ce que je peux faire...

- Vous risquez de vous courir après sans arrêt, non ?

- Non si je pars tout de suite c'est bon, elle ne renoncera pas tout de suite... Il faut que je l'empêche de faire une imprudence. Il faut que je trouve un vaisseau tout de suite.

- Est-ce que vous êtes en train de me demander de retourner sur Novassa, Malvina ?

- Je ne sais pas, mais pourquoi pas s'il y a quelque chose à leur livrer...

- Et il faut aussi que je revienne avec les cales pleines !

- Il y a toujours du bois exotique et sinon Kéni vous remboursera, Murenko !

- Vous me demandez de prendre un risque énorme !

- Oui ! Etes-vous d'accord pour le prendre, ce risque ?

- Non, Malvina, je suis désolé, tout cela est trop aléatoire.

- Il me reste de l'argent...

- Je sais... mais c'est non, je suis désolé !

- Tant pis, je vais me débrouiller autrement, je ne vous en veux pas, je file à l'astroport... adieu Murenko

 

Quelques larmes vinrent perler aux coins des yeux du capitaine Yassaka Murenko, lui qui ne pleurait jamais...

 

Malvina mis au courant Graana de ses projets.

- Tu m'emmènes ?

- Bien sûr, j'allais te le demander !

- Tu sais, j'ai réfléchi, je t'accompagne, mais je crois que je resterai sur Novassa.

- C'est nouveau ?

- Je ne sais rien faire, qu'est-ce que tu veux que je fasse ici ? Serveuse ? Femme de ménage ? Je ne peux même pas faire la pute, les hommes me dégoûtent trop... Alors sur Novassa, je pourrais peut-être faire mon trou !

- Et tu vas expliquer comment ton retour ? Parce qu'en ce qui me concerne j'espère ne pas à avoir aller ailleurs que sur l'astroport !

- Je ne sais pas trop, mais on a tout le voyage pour y réfléchir !

- C'est comme tu veux, mais si on doit se quitter, je te regretterais...

- Moi aussi ! Répondit Graana, tes fessées vont me manquer.

- Tu en voudrais une, maintenant, là, tout de suite ?

- T'aimerais bien que je dise "oui", hein ?

- Mais tu vas dire "oui" !

- Non !

- Comment ça, "non" ?

- Attrape-moi ! Plaisanta-t-elle en s'enfuyant à l'autre bout de la pièce !

- Si je te chope, ton cul, il va fumer...

 

Malvina s'avança, essaya de lui bloquer la route, mais à ce jeu-là, elle était toujours perdante, Graana avait eu un entraînement militaire et l'art de l'esquive et de la feinte n'avait aucun secret pour elle. L'ancienne milicienne parvenait à chaque fois à changer de place sans que sa partenaire puisse la retenir.

 

- Quand tu en auras marre tu t'arrêteras !

- Et si c'est moi qui essayais de t'attraper, et si c'est moi qui t'en donnais une, de fessée...

- Chacune son tour alors ? Proposa Malvina.

- Non pas aujourd'hui... Celle qui attrape l'autre la domine, et c'est elle qui décide de tout...

- Tu sais bien que je vais perdre à ce jeu-là !

- Bien sûr que je le sais ! Mais tu n'es pas obligé de jouer.

- Alors d'accord je ne joue pas !

- D'accord... pas bien grave je vais jouer un peu toute seule, ça ne te dérange pas ?

- T'es bizarre aujourd'hui...

 

Graana hésita un peu à répondre, puis le fit :

 

- Je ne suis pas bizarre, mais je voudrais t'expliquer quelque chose, et cette fois-ci je suis très sérieuse. Depuis que nous avons été exilé sur Novassa, nous avons toujours eu des rapports hiérarchiques, au début je me suis laissé dominer, parce que vu ce que je t'avais fait avant, c'était, je pense la meilleure façon d'avoir des rapports sains, je te laissais gérer une vengeance continue... et cette situation ne me dérangeait pas... Ensuite j'ai été ta suivante, et cela fixait encore plus les rapports hiérarchiques. Aujourd'hui nous sommes deux femmes libres, je suis, si tu le veux bien toujours ton amie, mais à présent nous sommes à égalité.

- Je le sais bien, répondit Malvina, plus troublée qu'elle ne voulait bien le dire...

 

Cette situation antérieure où il lui suffisait de demander à Graana de montrer ses fesses pour la fouetter avant de lui faire l'amour était donc terminée ! Mais Graana se déshabilla, très vite sans cérémonie, avant de toiser sa partenaire !

 

- Alors ça te fait envie ? Lança-t-elle

- Bien sûr ! Tu transpires...

- Cette putain de planète est trop chaude et la climatisation est un peu fantaisiste... à moins que ce soit l'émotion...

- Quelle émotion !

- La perspective de te dominer !

- C'est une idée fixe !

- Je ne sais pas si elle est fixe, mais elle est nécessaire. Malvina, va me chercher quelque chose pour que je te fouette le cul !

- Quand est-ce que je t'ai dit que j'étais d'accord pour ça ?

- Je pourrais te forcer, tu le sais !

- Mais je sais aussi que tu me forceras pas ! Vas me chercher ce que je t'ai demandé...

 

Malvina n'eut que quelques instants d'hésitation avant d'aller chercher la ceinture avec laquelle elle comptait flageller sa complice. Elle lui tendit en ajoutant malgré tout :

 

- Pas trop fort, d'accord ?

- Tu verras bien !

 

Elle ne relança pas le dialogue, et se déshabilla sans cérémonie particulière. Quand elle fut nue, elle se mit sur le sol, releva son cul et attendit :

 

- Tu peux y aller ! Ajouta-t-elle.

- Pressée d'en finir ? Tu te dis que c'est un mauvais moment à passer, qu'autant que ça se passe le plus vite possible... Mais même là tu n'es pas la maîtresse du jeu... si j'ai envie de faire durer ça trois heures ça durera trois heures...

- Je vais être belle au bout de trois heures !

- Tu seras toujours belle, Malvina !

- Enfin une parole de gentille !

- Tends bien ton cul, ça va tomber !

- Comme ça ?

- Ça devrait aller !

  Novassa13b.jpg

La ceinture claqua sa fesse avec un bruit sec. Malvina ne put s'empêcher de crier, le second coup fut encore plus fort... La jeune femme se retourna brusquement :

 

- C'est trop fort, là !

- Pas plus que ceux que tu m'as déjà donnés.

- Oui, mais toi tu supportes mieux que moi.

- Je m'en fous, je veux que quand tu penseras à moi, tu te souviennes que je n'étais qu'une peau de vache sadique, je ne mérite pas ton amitié... je... je... excuse-moi... je dis n'importe quoi...

 

Des larmes perlaient aux yeux de l'ancienne milicienne en proie à ce moment précis à une grande confusion de pensées et de sentiments. D'un geste rageur, elle envoya valser la ceinture à l'autre extrémité de la pièce.

 

- Je ne crois pas que tu sois une peau de vache... tu es loin d'être parfaite, mais personne n'est parfait... Tu nous fais quoi, là une crise ?

- Oui peut-être... serre moi fort dans tes bras s'il te plaît !

 

Malvina réconforta alors son amie, et elles se laissèrent aller, les douces caresses, sur les bras, dans le dos, devinrent plus hardies, les mains s'aventuraient à présent sur les seins, sur les fesses et même sur le sexe. Cinq minutes plus tard les deux jeunes femmes roulaient par terre, leurs corps enchevêtrés, tête bêche, se faisant jouir dans un soixante-neuf frénétique.

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Mardi 31 mai 2016 2 31 /05 /Mai /2016 08:55

Eros Cosmos 2 - Novassa par Nicolas Solovionni
12 - A bord du Stratus (et du Fly28)

Solo

 

A bord du Stratus

 

- Bon, je viens voir comment vous êtes installées, si vous avez besoin de me joindre vous appuyez là ! commentait Murenko.

- Nous partons quand ?

- On y va, je viens de faire fermer les sas ! Vous suivrez scrupuleusement nos instructions radios jusqu'au moment où nous serons en hyperespace... Avant, je vous demanderais de ne déranger l'équipage qu'en cas de nécessité absolue !

 

Murenko quitta Malvina assez circonspect, cette femme si autoritaire avait soudainement perdu une partie de sa superbe et paraissait presque craintive ! Bizarre, se dit-il mais il avait pour l'instant d'autres chats à fouetter, assez inquiet du rapport d'audit des autorités novasséennes il souhaitait tout contrôler pendant la période de décollage, puis pendant l'accélération précédant le saut en hyperespace.

 

Mais tout se passa bien !

 

- Capitaine, il faut que je vous parle ! Pouvez-vous venir ?

 

Déjà, si elle commençait à l'emmerder alors que le voyage était à peine commencé, ça promettait....

 

- Vous ne pouvez pas venir, vous ?

- C'est que mes suivantes ne sont pas habituées à côtoyer des hommes, alors un, ça va, mais plusieurs...

- Il faudra bien qu'elles s'habituent.

- O.K., la prochaine fois je me déplacerais, mais cette fois si vous pouviez venir ?

- C'est urgent ?

- Je ne sais pas, je n'y connais rien en navigation !

 

Murenko ne chercha pas à comprendre, et se dirigea vers les cabines de ces dames, il les trouva rassemblées dans leur pièce commune.

 

- Capitaine, je vous ai dit que je n'y connaissais rien en navigation !

- Oui...

- Alors une question, admettons que vous souhaitiez changer de cap, vous pouvez le faire en hyperespace ? Ou alors il fallait le demander avant ?

- Attendez, vous me racontez quoi là ?

 

Si Graana avait immédiatement compris où Malvina voulait en venir, Zarouny se posait des tas de questions et devenait assez inquiète.

 

- Capitaine, je ne souhaite pas me rendre sur Simac3, mais sur Katelya ! Y voyez-vous une objection ?

- Mais vous n'avez pas le droit ! s'écria Zarouny.

- Mais bien sûr qu'elle a le droit ! Rétorqua Graana.

- Bon, vous vous mettez d'accord, on va où ?

- On va sur Katelya ! C'est moi qui vous paye et Graana est parfaitement d'accord, pour l'autre là-bas, j'en fais mon affaire...

- Ce n'est pas si simple, elle peut porter plainte sur Katelya !

- Nous n'avons rien signé Capitaine, tout s'est fait verbalement !

- Bon OK, on va tout de suite changer le cap, et pour cette dame, ben je vais réfléchir à un arrangement. C'est tout, je vous laisse. Parce que plus le changement de cap sera négocié tôt, mieux ça se passera !

- J'avais une autre question !

- Bon, allez-y ?

- Il y a des femmes dans votre équipage ?

- Oui, il y en a quatre, pourquoi ?

- Je voudrais en rencontrer une !

- Si c'est pour la convertir, ce n'est pas la peine...

- Ce n'est pas pour ça !

- Bon, O.K., je vous envoie quelqu'un dans une heure ou deux...

 

Ce changement de cap arrangeait bougrement Murenko, Kateylia était moins loin, et surtout il n'aurait que l'embarras du choix pour y trouver du fret... restait le problème de cette... suivante qui semblait avoir été abusée sur sa destination... bof, il trouverait bien une solution. Mais pourquoi cette prêtresse voulait-elle parler à une femme ?

 

- Bon asseyez-vous toutes les deux on va faire une petite mise au point, ça va peut-être vous faire un choc, surtout à toi Zarouny, mais je n'ai plus à présent aucune raison de jouer la comédie.

 

Zarouny était livide... Graana, on ne se savait pas trop...

 

- J'habitais sur une planète où il y avait un peu de tout, des communautés tigranes et puis aussi des villages avec des gens normaux... Un jour les tigranes ont rasé notre village, ils ont massacré les hommes et réduit les femmes en esclavages. Nous étions quelques rescapés et on bâti un plan foireux pour venger les nôtres, Pour ma part, je devais m'infiltrer chez les tigranes pour saboter leur organisation de l'intérieur. En fait j'ai été repérée tout de suite notamment grâce à cette charmante personne qui ne m'a pas vraiment fait de cadeau ! précisa-t-elle en désignant Graana.

 

Du coup cette dernière devint livide à son tour.

 

- On ne savait pas trop quoi faire de moi, et comme il se trouve qu'un vaisseau allait arriver dans le cadre d'échanges de personnes entre communautés, on m'a expédié ici... Quant à Graana, ma capture lui avait donné la grosse tête, elle devenait encombrante et la dirigeante locale a choisi de s'en débarrasser... On s'est donc retrouvé toutes les deux ici sur Novassa, on est devenues copines et j'espère sincèrement qu'on le restera, Graana. Sinon, ben j'ai fait semblant de croire à toutes leurs conneries, et j'ai grimpé dans la hiérarchie. Comment cette bande de folles ont-elles pu me confier la mission que je suis censée accomplir sans se douter un seul instant que j'en profiterais pour tirer définitivement ma révérence ?

- Je ne crois pas qu'elles soient si folles que ça ! répondit Graana. Malgré tes efforts pour simuler, ta ferveur a toujours paru bien légère. Tu étais au cœur des réformes que le régime sera obligé de lancer, inexorablement il y aurait eu une crise et certaines t'auraient sans doute proposé le pouvoir. Il fallait donc t'écarter, mais sans réprimer, il ne fallait pas non plus que tu deviennes une martyre, alors t'offrir sur un plateau les conditions de ton évasion, voilà un excellent moyen de se débarrasser de toi....

- Peut-être, concéda Malvina, surprise par la probable justesse de l'analyse de celle qui n'était donc plus sa suivante.

- Vous voulez dire que maintenant vous allez vivre chez les infidèles, comme des infidèles ! Balbutia Zarouny

- C'est en effet une façon de voir les choses.

- Ça ne se fera pas, ce n'est pas possible, c'est une épreuve, la sainte interviendra...

- C'est ça... Bon, vous êtes libres toutes les deux. Moi, en ce qui me concerne, je vais essayer de retrouver ma copine, mes amis sur Kateylia, essayer de revivre normalement... Graana, tu devrais pouvoir débarquer sans problèmes...

- Et je vais faire quoi ? Il paraît que la communauté tigrane de Kateylia a été détruite...

- Il faut que nous retournions sur Novassa ! murmura Zarouny.

- Toi peut-être, répondit Graana, ça devait d'ailleurs être prévu dans le plan de départ, il faudra bien un témoin à ce qui vient de se passer, il faudra de l'argent, mais Malvina doit l'avoir...

- Faudra que je vérifie...

- Quant à moi, j'en sais rien, il faut que je réfléchisse ! Mais je risque de me retrouver bien seule ! Malvina, me conserves-tu mon amitié ? Est-ce que tu vas m'aider ?

- Bien sûr ! confirma cette dernière.

 

On frappa à la porte de la cabine, une femme à la peau couleur de café entra :

 

- Bonjour, je suis Eymone, on m'a dit que vous vouliez parler à une femme.

- Oui ! Bon, les nanas, vous allez regagner vos cabines, on reparlera de tout ça après si vous le voulez...

- Il faut qu'on cause, grommela Zarouny à l'intention de Graana tandis qu'elles quittaient la cabine.

- Il n'y a pas le feu ! répondit sa collègue.

 

- Et bien Eymone, j'ai besoin de vous, j'ai passé trois ans sur une planète de bonnes sœurs. Je voudrais redevenir une vraie femme, mais je manque de tout, des fringues, du maquillage... j'ai de l'argent pour payer tout ça...

- C'est donc ça, votre souci ? répondit l'autre dans un grand sourire.

- Ben oui, c'est ça mon souci !

- Je vais essayer de vous arranger ça... Je reviens dans un petit moment.

 

De retour dans sa cabine, Zarouny fut prise d'une étrange sensation, alors que la révolte, l'incompréhension, le refus aurais dû dominer sa pensée et la rendre dans un état de nervosité extrême, elle faisait alors preuve d'un calme tout à fait surprenant : son visage s'éclaira, elle respira un grand coup et tomba à genoux en prière comme exaltée.

 

- Merci, Sainte Artémise de la confiance que vous m'accordez ! Je ne faillirai pas quels que soient les obstacles, quels que soient les épreuves. Je serai, moi votre humble servante, celle par qui votre règne renaîtra !

 

Elle pria encore de longues minutes, puis se releva, le cœur rempli de fierté. Pour elle, les choses étaient désormais limpides, le diable avait envoyé cette créature, cette Malvina sur Novassa pour détruire la foi des tigranes. Sur le point de réussir, le destin avait renvoyé le diable d'où il était venu. Mais ça ne suffisait pas, le conseil suprême de Novassa attendait une réponse de la sainte, et cette réponse ce serait, elle, Zarouny qui irait la chercher et l'enregistrer. Elle se rendrait sur Simac3 où la sainte ne pourrait que lui confirmer qu'il fallait que l'administration de Novassa effectue un retour sans ambiguïté aux principes fondateurs du dogme tigrane. Ce n'est qu'ensuite, une fois sa quête accomplie, qu'elle rentrerait, la carte de paiement que lui avait confié Sœur Asseb lui permettrait alors de le faire.

 

Le destin l'avait donc choisie. Elle se dit que de retour d'une telle mission, sa carrière était assurée ! Elle serait nommée immédiatement prêtresse, voire grande prêtresse, en attendant mieux. Elle eut à ce moment la conviction de pécher par orgueil, mais chassa cette pensée en se disant qu'après tout, personne n'était parfait !

 

- Voilà, j'ai fait ce que j'ai pu, les fringues c'est plutôt du fonctionnel sur le vaisseau, mais ce sera toujours mieux que cet accoutrement, précisa Eymone qui venait d'apporter un lot de vêtements... Je pense que c'est votre taille.

- Restez, je vais les essayer !

- O.K., je me tourne !

- Vous tourner ! Ce n'est vraiment pas la peine... précisa Malvina.

 

- Vous êtes très belle ! Ne put s'empêcher de commenter la petite métisse.

- Bof... disons que je ne suis pas moche !

- Vous avez une jolie silhouette, une jolie poitrine.

- Et bien merci pour le compliment ! Mais je crois que vous êtes plus jolie que moi.

 

Les deux femmes se trouvaient alors à quelques centimètres l'une de l'autre.

 

- Je peux vous caresser la peau, juste une seconde ? demanda Eymone.

- Bien sûr !

 

La main de la fille s'égara alors sur le bras de Malvina.

 

- Vous avez la peau douce !

- Vous pouvez me caresser les seins !

 

Le visage de la métisse s'éclaira et l'instant d'après ses mains vinrent soupeser les globes de la passagère...

 

- Je peux y faire un petit bisou ?

- Même un gros !

 

Eymone ne se le fit pas dire deux fois et aspira de sa bouche le téton si généreusement offert. Puis sa bouche remontant vers le visage, elles s'embrassèrent goulûment pendant plusieurs minutes.

 

Quelques instants plus tard, Eymone débarrassée de ses vêtements accomplissait un soixante-neuf torride avec Malvina. Les deux femmes prises d'une frénésie incontrôlée, s'entortillait à qui mieux mieux, tandis que leurs langues furetaient dans tous les coins et replis de leurs sexes réciproques. Quand elles eurent joui, l'une peu de temps après l'autre, elles se regardèrent, toutes aussi étonnées l'une que l'autre de la furtivité de ce rapport, et de l'humidité de leurs cuisses. Alors elles éclatèrent toutes deux d'un grand éclat de rire.

 

- J'ai apporté aussi du maquillage... vous souhaitez que je vous aide... demanda Eymone une fois rhabillée

- Il y a trois ans, je savais faire, j'espère que je n'ai pas perdu la main, je ne vais pas m'en mettre des kilos de toutes façons.

 

- Et bien, quel changement ! Vous êtes une très belle femme ! Méfiez-vous de Murenko, il est gentil mais il a tendance à sauter tout ce qui bouge...

- Ça me fera peut-être du bien, vous savez, il y a si longtemps que je n'ai pas vu une bite !

- Si vous le voyez comme ça ! répondit Eymone en s'esclaffant.

 

- Je passais voir si tout allait bien... commença Murenko

- Eymone a dû vous dire de drôles de choses, et vous avez entendu ce que vous avez voulu...

- Elle m'a simplement conseillé de venir constater ce changement ! Félicitations, c'est spectaculaire, vous êtes ravissante !

- Je vous plais alors ?

- Oui, beaucoup !

- On ne va pas faire de manière, capitaine, je suis en manque, terriblement en manque, plus de trois ans, vous imaginez... Alors ne rêvez pas, j'ai simplement besoin de faire l'amour, si vous en êtes d'accord, on y va !

- Je crois que je vais être d'accord !

- On se déshabille, alors ? demanda ironiquement Malvina.

- Ben oui !

 

Murenko préférait les femmes dominantes, il ne semblait pas que celle-ci l'était, mais il saurait s'en accommoder...

 

La vue du sexe de Murenko la rendit folle, non pas qu'il avait quoi que ce soit d'exceptionnel... mais il y avait si longtemps.

 

- Je peux ? demanda-t-elle en s'en emparant.

- Je vous en prie, j'adore les femmes qui prennent des initiatives.

- Vraiment, et bien ça tombe très bien.... Ma première quéquette depuis trois ans, vous vous rendez compte...

- Vous pouvez me tutoyer si vous voulez...

- Hum, je vais bien te la sucer, ta bonne bite...

 

Et joignant le geste à la parole, elle s'empara du sexe raidi pour le porter entre ses lèvres, puis pour le lécher du bout de la langue avant de l'absorber plus profondément en de puissants allers et retour. Mais ce plaisir de sucer n'était que psychologique, il lui fallait maintenant autre chose. S'affalant sur le lit elle invita Murenko à venir la lécher. Si ce dernier adorait lécher les foufounes et sentir le jus de chatte, il n'était pas un expert en cunnilingus. Il dut alors pendre sur lui, mais la chose fut facilitée, la belle mouillait comme une éponge. Il se délecta de ses sucs et encouragé, motivé et excité il s'acharna à titiller de sa langue le clitoris érigé de sa belle passagère. Il fut ainsi fort fier de voir sa partenaire jouir comme une damnée. Heureux et comblé, il se recula légèrement, lui fit signe qu'il allait la pénétrer, et constatant son assentiment passa à l'acte. Il la besogna plusieurs minutes, sans que la chose semble faire réagir Malvina. Ce fut cette dernière qui au bout de quelques instants proposa à son chevalier servant de changer de position. Il crut à une levrette, mais ce n'est pas ce que souhaitait la belle. Demandant à Murenko de s'allonger sur le dos, elle le chevaucha. L'homme n'avait rien contre, se retrouvant comme il l'adorait en position de dominé. Il se demandait comment il arrivait à se retenir au spectacle d'une aussi belle femme qui coulissait devant lui sur sa verge.

 

Mais les surprises de Murenko ne s'arrêtèrent pas là. Un moment se relevant plus que nécessaire, Malvina se dégagea du sexe de son partenaire. Elle le prit en main et le présenta alors devant son anus et très lentement le fit pénétrer dans son étroit orifice avant d'entamer un pilonnage qui devait finir de faire craquer le pauvre Murenko qui n'en pouvait mais.

 

Les deux amants s'écroulèrent sur le lit. La tendresse fut réduite au minimum, un petit bisou de la part de Malvina. Elle conserva son sourire et remercia son partenaire.

 

- J'espère que cela vous fera un beau souvenir, conclut-elle, au fait votre adjoint, il n'est pas mal non plus, vous croyez qu'il voudrait...

- Je ne sais pas, demandez-lui ! A bientôt, Malvina !

- A bientôt, capitaine !

 

Le Stratus sur Katelya

 

- Et en prenant des passagers, vous ne vous êtes pas inquiété de savoir s'ils avaient effectué les formalités nécessaires afin que la planète où ils désiraient se rendre puisse les accueillir ? grommela le petit fonctionnaire de l'astroport de Kateylia.

- Ben, non, on ne peut pas penser à tout, répondit Murenko.

- Bon vous allez me suivre au poste de contrôle avec vos passagers, on va essayer de démêler tout ça...

 

De mauvaise grâce, Murenko, Malvina et les deux ex suivantes de cette dernière Graana et Zarouny empruntèrent le pas du contrôleur zélé.

 

- Bon, on commence par qui... Mademoiselle, peut-être ?

- Malvina Cooper ! Je suis née ici, j'ai été exilée de force il y a trois ans après avoir été capturée par les tigranes.

- On va vérifier, approchez de ce machin, il va prendre l'empreinte de votre rétine et on va comparer avec notre base de données... Non non, restez là, ce ne va pas être long... Voilà, donc pour vous ça marche, on va vous faire une carte provisoire qu'il vous faudra faire valider à une adresse que je vous indiquerai dans quelques instants.... Suivante :

- Graana !

- Graana comment ?

- Graana tout court, je faisais partie de la communauté tigrane, on m'a exilé en même temps que cette personne suite à des règlements de comptes assez obscurs !

- Ah ! Ça va être plus compliqué, pour les tigranes on n'a pas de base complète. Des fois, il nous manque la date de naissance, des fois il nous manque la photo, des fois on a rien du tout... Tapez votre date de naissance sur l'écran... voilà... ben non, on n'a pas de photo... C'est embêtant, comment je peux être sûr que vous n'usurpez pas une identité ?

- Je peux témoigner ! proposa Malvina.

- Il nous faudrait deux témoignages.... (S'adressant à Zarouny) Vous témoignez aussi ?

- Je n'ai rien à voir avec ces personnes ! répondit sèchement cette dernière.

- Vous aviez des amies ici qui pourraient vous reconnaître ?

- Mes amies, comme vous dites, étaient toutes tigranes, on nous a dit que la communauté avait été dispersée !

- La communauté tigrane a été dissoute il y a environ trois ans, il y a eu quelques violences et pas mal y sont restées. Les autres ont eu le choix, soit de s'intégrer parmi les autres colons avec interdiction de faire du prosélytisme, soit l'exil sur une île lointaine sans moyen de communication avec le continent... Donc, si vous avez des amies, donnez-moi leurs noms et décrivez-les moi, si tout correspond, je vous laisse entrer sur la planète...

 

La chose mit un certain temps mais Graana s'en sortit... se demandant bien comment elle allait désormais gérer sa nouvelle vie...

 

- A vous ?

- Je ne suis pas d'ici, je suis citoyenne de Novassa, répondit Zarouny.

- Et vous auriez voulu débarquer ici ?

- Non, je veux continuer ma route, au départ nous devions aller sur Simac3. Ces deux personnes ont changé d'avis en cours de route... Pas moi !

- Au moins, c'est clair, cette personne ne veut pas débarquer ici, donc Capitaine Murenko, vous la gardez....

- Attendez, il y eu une renégociation de destination avec la personne qui m'a payé le voyage. Il n'est pas question que j'aille sur Simac3....

- Personne ne vous demande d'aller ni sur Simac3 ni ailleurs, on vous demande simplement de garder cette passagère à votre bord, nous n'en voulons pas, et elle ne souhaite pas être débarquée. Le reste c'est votre problème !

- Mais j'en fais quoi, là, tout de suite ?

- Et bien vous la consignez à bord de votre rafiot... Et la prochaine fois que vous prendrez des passagers, renseignez-vous sur les formalités...

- Si c'est comme ça sur toutes les planètes, je ne m'en débarrasserais jamais...

- Ne dites pas ça ! Votre port d'attache c'est bien Vargala, n'est-ce pas ? demanda le petit fonctionnaire en entraînant Murenko dans un coin de la pièce afin que Zarouny n'entende pas.

- Oui !

- Comprenez-nous, on a assez souffert avec les tigranes, alors comme on n'a pas de relations diplomatiques avec elles, on ne les laisse pas entrer... Par contre sur Vargala, vous pourrez la lâcher, ils ne sont pas très regardants, et sur Vargala de toute façon, il n'y a personne à convertir... Voilà !

 

Malvina et Graana prirent congé de Murenko, la première avec une certaine effusion, la seconde avec beaucoup plus de distance. Elles ne saluèrent pas Zarouny qui de toute façon ne semblait pas le souhaiter.

 

Murenko était furieux, ce qu'on lui imposait signifiait laisser le vaisseau au sol en état de fonctionnement avec tous ses équipements intérieurs. De plus, il ne pouvait laisser cette nana toute seule, il fallait bien qu'elle se nourrisse, il fallait donc lui adjoindre un membre de l'équipage.

 

- Si tu veux, je resterais à bord, proposa Morgan... on devrait trouver du fret assez facilement, on arrive en pleine saison et ils ont une surproduction de produits potagers...

- Comme ça, on sera encore un peu plus dans le potage... bon je vais me renseigner... répondit Murenko., surpris de cet acte de volontariat de la part de son second.

 

Malvina ne connaissait pas Hormer, le responsable aux réfugiés, toujours à son poste, trois ans après le début de cette saga... Mais quand elle entra dans son bureau en compagnie de Graana, elle eut un choc. La porte donnait sur la partie latérale du petit bureau de bois derrière lequel le militaire était installé, ce qui faisait qu'on pouvait distinguer tout ce qui était posé dessus... et là juste devant lui, un magnifique portrait en 3 D de Kéni, sa copine de toujours, dont elle venait justement chercher des nouvelles...

 

- Ben, vous en faites une tête, asseyez-vous et expliquez-moi ce qui vous amène.

- Je cherche cette personne, j'ai été séparée d'elle il y trois ans, je vous passerai les détails, j'aimerais savoir comment la retrouver...

 

Hormer soupira ! Il s'était habitué à cette photo qu'il considérait comme un fantôme, pour lui Kéni était restée un rêve inaccessible, mais il avait réussi à faire avec, qu'on vienne le ramener à la réalité le contrariait vraiment...

 

- Si je le savais… finit-il par dire.

- Vous ne savez pas ce qu'elle est devenue ? S'inquiéta Malvina.

- Oui et non, je veux dire... on a perdu sa trace !

- Je peux vous demander pourquoi vous avez sa photo sur votre bureau ?

- Oui, je suis tombé amoureux d'elle, d'un amour sans retour, quand elle a disparu de la planète, j'en ai énormément souffert, mais j'ai réussi à oublier, le temps finit par tout effacer, j'ai bien peur de faire une rechute après votre visite... Mais cela ne résout en rien votre problème...

- Elle n'est plus sur Kateylia ? Vous pourriez nous dire ce que vous savez ?

- Attendez-vous à un choc !

- Il lui est arrivé quelque chose ?

- Oui !

 

Malvina se mit alors à pleurer.

 

- Elle est morte ? C'est arrivé quand ? Comment ?

- Je n'ai jamais dit une chose pareille... la réalité est peut-être moins triste mais plus sordide aussi...

- Je vous en prie, dites-nous !

- Et bien, votre amie s'est prostituée, de son plein gré semble-t-il...

 

Il marqua un temps d'arrêt, étonné que son interlocutrice ne soit pas choquée à cet énoncé.

 

- Cela ne l'a pas empêchée de tomber aux mains d'une bande de maquereaux. Un jour, on a perdu sa trace, j'ai pensé tout de suite à un assassinat, elle avait pas mal de succès là où elle travaillait, et elle suscitait des jalousies. J'ai fait faire une enquête. On a réussi à savoir qu'elle était venue elle-même récupérer ses affaires chez sa tôlière, mais sans la prévenir... Sinon, elle a été vue plusieurs fois avec un homme dont on pense qu'il s'agit d'un proxénète. On l'aurait aussi vu à l'astroport, toujours avec ce type... L'hypothèse me parait plausible, mais à l'époque, c'était un vrai gruyère cet astroport, tout le monde entrait et sortait comme il le voulait... autrement dit : il n'y pas de traces et on est sûr de rien. Je me suis fait communiquer la liste de tous les vaisseaux qui ont décollé après qu'elle ait disparu. Il n'y en avait que deux : en ce qui concerne le premier, la piste ne menait nulle part, le second c'est plus compliqué, il s'est fait enregistrer sous un nom bidon, quelqu'un a dû magouiller les logiciels d'identification... on a quand même réussi à identifier le capitaine... j'ai ça dans un dossier, ne bougez pas....

 

Il tripota son ordinateur, sélectionna quelque chose avec une aisance et une rapidité qui surprit la jeune femme, puis imprima quelque chose :

 

- Voilà : Ramon Jerko. Son port d'attache c'est Vargala... On n'en sait pas plus, votre amie peut se trouver n'importe où... si elle est encore en vie...

- Il est toujours en activité ce Jerko ?

- Oui !

 

La Terre envoyait tous les mois à tous les astroports la liste de tous les vaisseaux actifs avec leurs coordonnées, cela afin de permettre un certain contrôle et surtout d'agir en cas de nécessité. Le vaisseau de Jerko venait tout juste d'être l'objet d'un ordre d'arraisonnement prioritaire... Hormer pensait donc qu'elle ne le retrouverait donc jamais. En fait, pour s'être renseigné, il savait tout, mais son rigorisme moral l'empêchait de le dire, et il lui semblait que son interlocutrice n'aimerait pas le savoir non plus. Alors, il l'envoyait dans le mur avec une piste réelle mais qui, pensait-il, ne la mènerait nulle part... Comme il se trompait !

 

- Bon, j'avais un peu d'argent avant qu'on me fasse quitter cette planète, est-ce que je pourrais le récupérer ?

- Bien sûr, je fais le nécessaire tout de suite, et je vais vous verser une aide de réinsertion, ainsi que pour mademoiselle, dit-il en désignant Graana.

- Ah, autre chose... Quand nous sommes arrivés ici il y a trois ans après l'attaque de notre village, nous étions quatre, Kéni, moi et deux garçons. Je suppose qu'ils se sont inquiétés, j'aimerais les contacter.

- L'un des deux s'est effectivement inquiété au tout début, et puis je n'ai plus eu de nouvelles...

- O.K. Merci pour tout Monsieur Hormer, est-ce que je pourrais avoir une copie du portrait de Kéni ?

- Bien sûr !

 

Elle n'avait plus rien à faire sur cette planète, puisque la piste de Kéni passait par Vargala, elle irait donc sur Vargala. Murenko avait indiqué que ce serait probablement sa prochaine destination... voilà qui tombait très bien... restait à négocier son rembarquement...

 

- Et toi tu vas faire quoi ? demanda-t-elle à Graana.

- J'en sais rien, je ne sais rien faire, je ne connais personne, je ne sais pas si je vais m'habituer à cet environnement.

- Viens avec moi, ça te fera une ballade...

- C'est reculer pour mieux sauter, je vais faire quoi sur Vargala ?

- Tu vas m'aider à retrouver ma copine ! A deux on est plus forte que seule !

- Et quand tu l'auras retrouvée, tu me laisseras tomber...

- Je ne laisse pas tomber les gens qui m'aident ! Arrête de paniquer et fais-moi un bisou !

 

Elle eut un mal fou à joindre Murenko, qui lui donna finalement rendez-vous dans son hôtel, quant à Graana, elle patienta, peu rassurée dans un parc public.

 

- Alors, on me snobe ? lança Malvina au retour du capitaine.

- Mais non, je ne serais pas parti sans vous dire un dernier adieu, mais j'étais occupé avec mon fret.

- Vous en avez trouvé ?

- Oui de la farine, un sacré stock, ils la bradent, ils en ont produit de trop...

- Et vous l'emportez où ?

- Sur Vargala, au prix où je l'ai payé, je devrais faire une bonne affaire...

 

Elle n'eut aucun mal, à convaincre le capitaine Murenko de la reprendre comme passagère. La perspective d'avoir à son bord une belle femme avec laquelle il pourrait faire de nouvelles galipettes, l'emportant largement sur toutes autres considérations.

 

- J'emmène Graana aussi ! Précisa la jeune femme.

- Il le faut vraiment ?

- S'il vous plaît !

- Bon d'accord, mais si vous pouviez la déniaiser...

- Avec moi, elle n'est pas niaise !

- J'aimerais bien voir ça ! Plaisanta-t-il.

- Pourquoi pas, il ne faut jamais désespérer...

 

Pétra sur Vargala

 

Après avoir fait émerger le Fly28 dans le système de Vargala, Pétra Van Yaguen envoya un message codé à l'un de ses correspondants sur la planète afin de savoir si le vaisseau ne faisait pas l'objet d'un avis de recherche voire d'arraisonnement.

 

- On arrive dans combien de temps ? S'inquiéta-t-elle

- Dans trois heures...

- O.K., je vais dans ma cabine me faire une séance de décontraction...

 

Une fois seule, elle appela Lee, le jeune asiatique efféminé et Sauba, le grand black et leur ordonna immédiatement de se mettre nus.

 

- Lee, retire mes bottes !

 

Le jeune homme s'accroupit et commença à tirer sur la botte droite de sa capitaine, sans parvenir à la faire glisser.

 

- Ben alors, tu n'y arrives pas !

- Euh...

- Tu n'as jamais fait ça ? Tu n'as jamais retiré les bottes d'une femme ?

- Non, jamais !

- On aura tout vu sur ce vaisseau !

 

Elle le guida, donc, afin qu'il puisse y parvenir.

 

- Les chaussettes, maintenant ! Ça, tu devrais savoir-faire ! Et toi, Sauba ne reste pas sans rien faire, fous-lui un doigt dans le cul pendant qu'il s'occupe de moi.

 

Le jeune asiatique commença alors à se tortiller d'aise.

 

- Renifle mes pieds, ils sont comment ?

- Ils sentent un peu fort, maîtresse ! se crut obligé de commenter le soumis.

- Non mais tu entends ça, Sauba ? Ce porc est en train de dire que je pue des pieds !

- Ça mérite une belle punition, commenta ce dernier tout en continuant à labourer l'anus de son camarade.

- En effet, va me chercher Fanny, ou plutôt non pas Fanny, elle m'a énervé l'autre fois, va plutôt chercher Uguett... attends, avant Lee va te lécher le doigt que tu lui as fourré dans le cul.

 

Lee s'enquit de cette formalité, sinon avec passion, du moins avec flegme et fut ensuite invité à lécher les pieds nus et odorants de Pétra.

 

- Allez, un peu d'énergie, tu peux y aller carrément, je ne suis pas chatouilleuse, voilà, lèche le gros orteil comme si tu léchais une petite bite, voilà, on va finir par y arriver... Ça au moins c'est relaxant !

 

La dénommée Uguett, petite brune d'origine indienne, fit son apparition et fut invitée à son tour à se déshabiller sans tarder.

 

Prends le martinet qui est dans le premier tiroir et tu lui en balances vingt coups sur ses fesses de pédés ! ordonna Pétra.

 

- Hum, ça va m'exciter de faire ça ! commenta la jeune indienne.

 

Et elle commença à flageller l'arrière-train du pauvre Lee qui s'efforçait d'encaisser tout en continuant à léchouiller les orteils de sa capitaine, laquelle occupait maintenant sa bouche en suçant la grosse bite du black...

 

- Voilà, il a eu ses vingt coups !

- C'est très bien, viens à côté de moi Uguett, ces deux pédés vont nous donner un petit spectacle... Vas-y Sauba, encule-le !

- Avec plaisir, Maîtresse ! répondit le Black qui approchait déjà sa verge du cul de son camarade.

- Non pas comme ça, je veux que Lee s'encule tout seul sur ta bite, tu vas te coucher sur le dos, et il va venir sur toi...

 

Bien sûr, Lee ne fit aucune difficulté à venir s'empaler sur la verge du black et il commença à coulisser tout en poussant des petits cris de plaisir.

 

- Que c'est excitant, deux hommes qui s'enculent, tu ne trouves pas ? commenta Pétra.

- Hum, tu as raison ! répondit Uguett qui n'en pensait pas un mot et qui préférait s'exciter en léchant les tétons de sa supérieure hiérarchique.

 

Assez rapidement, Sauba cracha son plaisir dans le fondement de Lee.

 

- Toujours aussi rapide, toi... Mais c'était joli ! Bel effort, vous devez avoir soif, on va vous verser à boire....

 

Les deux hommes, connaissant les fantaisies de Pétra, devinèrent que la boisson promise ne sortirait pas d'une bouteille et s'étalèrent sur le dos à même le sol. La capitaine s'accroupit au-dessus du visage de Lee et invita Uguett à faire de même avec Sauba.

 

- Allez, vas-y, pisse lui dessus ! L'encouragea Pétra.

- C'est que j'ai pas bien l'habitude, je bloque un peu.

- Si tu n'y arrives pas, c'est moi qui vais te pisser dessus.

 

A ces mots, la petite indienne, qui n'avait pas encore goûté ce genre de chose, se débloqua comme par miracle et son petit jet doré arriva tout droit dans le gosier du black qui s'en délecta. De son côté, vicieusement, Pétra se retint de tout faire boire à son esclave favori.

 

- Bon, disparaissez tous les deux, et toi Uguett, viens me lécher le minou, et tu as intérêt à me faire bien jouir, sinon la prochaine fois c'est toi qui aura la bite de Sauba dans le cul.

Novassa12a.jpg 

Uguett se garda bien de répondre que cette perspective ne serait pas pour lui déplaire, et s'approcha du minou de sa capitaine... C'est à ce moment-là que cette dernière lui confia qu'elle lui avait gardé un peu de pipi rien que pour elle. La pauvrette qui ne souhaitait pas du tout ce genre de cadeau, hésita entre s'enfuir à toutes jambes où se soumettre. Elle se soumit et avala le champagne de sa maîtresse.

 

- C'était comment ?

- Un peu spécial, mais pas désagréable !

- Je peux peut-être en faire encore une goutte.

- Euh !

- Bois !

 

Quelques instants plus tard, Uguett léchait la chatte de Pétra en y apportant tout son savoir-faire afin de la faire jouir... Elle se demanda néanmoins si elle en avait fait assez aujourd'hui pour devenir la première favorite de sa capitaine

 

La réponse aux angoisses de Pétra van Yaguen, compte tenu de la distance actuelle du vaisseau à la planète, n'arriva que plus tard.

 

- On est recherché ! indiqua Johan Stotz promu lieutenant du vaisseau.

- Ils sont trop forts, comment ont-ils fait ? Mais bon, pas grave, on va faire avec...

 

Gregory Deller s'inquiéta de cette réflexion, se demandant bien quel pouvait bien être le plan de sa capitaine. Le sien était simple. Il estimait que jusqu'au moment de l'atterrissage, Pétra avait tout intérêt à le garder. C'est ensuite que les choses se compliqueraient. Il lui faudrait compter sur l'effet de surprise et la rapidité, il se précipiterait, armé, vers le sas véhicule dont il pouvait commander l'accès, et sortirait dans la seule barge restante dans laquelle il avait d'ores et déjà entassé des provisions, et qu'il piloterait jusqu'à la forêt vierge en lisière de la ville. Là, il attendrait quelques jours, puis rejoindrait Vargala Station où il ne voyait pas Pétra lui envoyer un tueur, la mafia locale ayant de facto interdit les meurtres (voir tome 1)

 

Aussi, Pétra qui se doutait bien qu'il mijotait quelque chose ne lui fit part de ses intentions qu'une fois dans l'environnement proche de la planète.

 

- On n'atterrit pas sur le cosmodrome, mais là ! indiqua-t-elle en montrant un point sur l'image de Vargala que leur envoyait l'ordinateur de bord.

 

Deller, après un moment de surprise, se dit que ça ne changerait en rien ses plans... au contraire.

 

Une fois l'atterrissage réalisé dans une zone dégagée de la forêt vierge vargaléenne, Deller prétexta un besoin naturel urgent pour s'éclipser de la cabine de commandement. Il sourit intérieurement en se disant que non seulement, il allait leur fausser compagnie, mais que n'ayant aucune autre barge, l'équipage se trouverait immobilisé plusieurs jours avant qu'il n'en récupère une !

 

Il lui fallait trois minutes pour réussir sa sortie. Première étape : sa cabine afin de récupérer son sac de voyage qui contenait la fameuse coque...

 

La porte ne s'ouvre pas... Trop nerveux sans doute... Il récidive... En vain... Plus calmement... Toujours rien ! Alors l'évidence lui tombe dessus, telle une chape de plomb ! On a bloqué son accès ! Il recommence encore une fois... pour rien ! Il enrage d'échouer si près du but et si bêtement ! Quel imbécile de ne pas avoir placé son sac dans la barge avant l'atterrissage... Mais c'est vrai qu'il est toujours facile de dire après ce qu'il fallait dire avant ! Que faire maintenant ?

 

Il décida de faire front et de retourner à la cabine de commandement. Pétra y était encore, occupée à pianoter sur l'ordinateur de bord.

 

- Alors on a bloqué ma cabine ? lança-t-il crânement.

 

Pétra ne répondit pas, le rayon paralysant était prêt, Deller s'écroula au sol. Elle le ligota alors comme un vulgaire saucisson, puis alla visiter sa cabine où la récupération de la seconde coque fut d'une facilité déconcertante.

 

Satisfaite, elle s'empara du micro et annonça :

 

- Réunion immédiate de l'équipage dans le mess. Je répète...

 

Elle expliqua alors que pour des raisons de sécurité, le Fly28 allait être sabordé, auparavant l'ensemble de l'équipage serait convoyé vers Vargala station avec la barge qui ferait plusieurs navettes. Elle précisa aussi qu'il était dans ses intentions de racheter un vaisseau et que l'équipage actuel pourrait être réembauché dans des conditions qu'elle précisa... Mais c'est quand elle annonça que l'ensemble des soldes était doublé qu'elle recueillit les applaudissements de l'assistance !

 

- Attention, tous les noms des membres de l'équipage doivent être sur liste noire, si vous voulez réembarquer ce sera donc sur une fausse identité. Tint-elle à préciser.

 

Deller fit partie de l'avant dernière navette.

 

- Au lieu d'un rayon paralysant, j'aurais pu te désintégrer, lui dit Pétra !

- Je suppose que tu ne me reprendras pas sur ton nouveau vaisseau ?

- Tu es un grand garçon, maintenant, il faudrait peut-être arrêter de rêver.

- Euh... pour ma solde...

- Fous le camp, Deller, on se croisera peut-être un jour, mais ne te remets jamais volontairement en travers de ma route ! 

- Est-ce bien prudent de le laisser dans la nature ? Demanda Johan Stotz.

- Si je me mets à supprimer tous ceux qui me font chier, je n'en aurais jamais fini.

- Si les mouchards apprennent son existence…

- Ce ne sont pas les mouchards qui sont dangereux, c'est la police, et le temps qu'elle arrive, on ne sera plus là !

 

Morgan et Zarouny

 

Le très beau visage de Zarouny ne laissait pas indifférent Morgan. C'est un peu par défi qu'il s'était porté volontaire pour cette mission de garde chiourme. Il pensait sincèrement qu'avec son charme naturel, la novasséenne finirait par craquer...

 

- J'ignore combien de temps on va rester au sol, mais pendant tout ce temps-là, nous ne serons que tous les deux à bord, uniquement nous deux.

- Je maîtrise parfaitement les sports de combat, si vous avez des idées salaces dans la tête, prenez ce qu'il faut pour les refouler, vous ne ferez pas le poids, l'envoya proprement promener l'ex suivante de Malvina.

- Je n'ai aucunement l'intention de vous porter atteinte, mais je pense qu'au lieu de rester chacun dans notre coin, on pourrait par exemple, prendre nos repas ensemble...

- C'est absolument hors de question, j'ignore quelle est votre religion, mais la mienne m'interdit ce genre de privautés.

- Ne dit-on pas que les interdits sont faits pour être transgressés ?

- Ceux que dicte la religion, éventuellement, mais pas ceux qui sont dictés par ma foi.

- Je peux vous poser une question ?

- Non !

- Tant pis, je vous apporterais votre repas à 9 heures. Si vous avez besoin de quelque chose, et bien, vous appelez.

 

Zarouny ne crut pas nécessaire de commenter cette information et laissa partir son ange gardien sans mot dire.

 

Zarouny n'avait qu'une idée bien vague de la façon dont elle pourrait gagner Simac3 et obtenir une audience de la part de la réincarnation de Sainte Artémise. Il lui paraissait logique et évident que le capitaine Murenko s'en débarrasserait à la première escale venue, toutes les planètes ne semblant pas aussi procédurières que Kateylia d'après ce qu'elle avait cru entendre. Un plan bien aléatoire, à tel point que malgré sa répugnance pour Morgan et pour ce qu'il représentait pour elle, elle se résolut à le questionner quand il vint lui apporter son repas :

 

- Notre prochain arrêt, c'est où ?

- Vargala, sauf si Murenko trouve du fret plus intéressant pour aller ailleurs.

- Est-ce que sur cette planète on refusera aussi de me débarquer ?

- Pas du tout, ils s'en foutent...

- Et de Vargala, est-ce que je pourrais aller sur Simac3 ?

- La chose doit être possible, mais ça risque d'être dur, c'est une destination qui possède ses propres ravitailleurs, c'est donc par eux qu'il faudrait passer, Il faudrait donc d'abord les contacter, ensuite il faudra vous faire accepter comme passagère... Il vous reste de l'argent ?

- Non ! Mentit-elle.

 

Mais était-ce un mensonge ? La carte que lui avait confié Sœur Asseb, c'était pour payer son retour, pas pour aller sur Simac3...

 

- Alors, c'est foutu ! répondit Morgan.

- La communauté tigrane est importante sur Vargala ?

- La quoi ?

- Les femmes qui pratiquent notre religion, comme sur Novassa !

 

Morgan se retint d'éclater de rire tellement la question était saugrenue, mais la pauvre fille ne pouvait pas savoir. Il eut soudain pitié d'elle, sur Vargala, elle finirait pas se faire embaucher comme serveuse ou comme femme de ménage, sans doute jusqu'à la fin de ses jours... Ça n'avait rien de drôle, vraiment rien.

 

- Je ne connais pas à fond la planète, mais je n'ai jamais entendu parler d'une communauté tigrane....

- Vous mentez, notre religion est présente partout !

- Alors d'accord, je mens ! Inutile de continuer à discuter, je vous souhaite bon appétit.

 

Restée seule, Zarouny se débattit en réflexions contradictoires, ce type mentait, pensait-elle, des tigranes, on lui avait bien dit qu'il y en avait partout... Peut-être étaient-elles persécutées, obligées de se cacher, dans ce cas il lui faudrait trouver le moyen de les contacter. Elle leur révélerait alors sa mission et parée de son statut d'envoyée spéciale de la plus haute autorité de Novassa, elle exigerait qu'on lui finance son voyage vers Simac3. Cela avait le mérité d'être simple... Sauf qu'une petite voix lui susurrait qu'elle se mentait à elle-même... Toutes les planètes n'étaient pas des colonies, certaines n'étaient que des comptoirs fréquentés principalement par des aventuriers de l'espace... Si c'était le cas de Vargala que feraient des tigranes en ce lieu ?

 

Elle repoussa son plat, elle avait beau retourner le problème de toutes les façons dans sa tête, sa mission allait devenir impossible. Et puis l'idée : il lui faudrait de l'aide, une fois sur Vargala, elle essaierait de prêcher la bonne parole, de convertir une autre femme, puis une autre, de constituer une petite équipe... Mais saurait-elle faire ce genre de chose alors qu'elle ignorait même quelle langue on parlait en ces lieux...

 

Il fallait que Morgan parle à quelqu'un, il esquissa quelques mots auprès de Murenko, mais se rendit compte que ce dernier était dans l'incapacité de comprendre son état d'esprit... alors il se rapprocha d'Eymone... se disant que puisque celle-ci avait approché Malvina, sans doute pourrait-elle aussi comprendre Zarouny.

 

- T'as envie de la sauter, ou t'es amoureux ?

- Amoureux, n'exagérons rien, mais disons qu'elle ne me laisse pas insensible !

- Tu perds ton temps, ce genre de nana ne franchira jamais un pas comme celui que tu espères. C'est trop pour elle.

- J'espère quand même.

- On dit que l'amour est aveugle... sinon, tu fais quoi ? Tu te masturbes en pensant à elle ?

- Oui, mais c'est frustrant ! avoua le jeune homme

- Sur ce point très précis, je peux peut-être te dépanner !

- Je ne te le demande pas !

- Je sais bien que tu ne me le demandes pas, mais moi, je te le propose et ce ne sera pas une corvée !

 

Comme Morgan semblait hésiter, Eymone lui mit la main à la braguette.

 

- Laisse-moi faire ! Ajouta-t-elle en s'efforçant de lui offrir son plus beau sourire.

 

Il se laissa faire tandis que les mains agiles farfouillaient maintenant dans son sous-vêtement à la recherche de sa bite qui bandait déjà gaillardement. Elle sortit l'engin, lui appliqua quelques va-et-vient masturbatoires puis l'emboucha...

 

- Pas trop vite ! protesta le terrien.

 

De toute façon Eymone n'avait aucune envie de le bâcler, son intention étant bien de prendre son propre plaisir. Se relevant, elle entreprit de se déshabiller, elle enleva tout y compris sa culotte, mais conserva son soutien-gorge.

 

- Tu me le retires ?

 

Morgan dégrafa la chose, admira les seins d'ébènes, terminés par de gros tétons très foncés, les soupesa de ses mains, les caressa et sans demander de permission se mit à les embrasser et à les téter.

 Eymone12.jpg

- Ils te plaisent ?

- Superbes !

- Mais tu ne m'as rien dit pour l'autre côté ! dit-elle en se tournant offrant à sa vue une croupe hyper cambrée !

- Joli !

- Touche !

 

Il toucha, mais Eymone l'interrompit.

 

- A poil d'abord, il n'y a pas de raison...

 

Il comprit alors que la femme en faisait son jouet et le menait par le bout du nez, mais il décida de se laisser faire.

 

- T'as un beau cul pour un mec, tu ne t'es jamais fait enculer ? lui demanda-t-elle en lui pelotant les fesses d'une main possessive.

- Non !

- Jamais rien avec d'autres hommes ?

- Si, mais je ne souhaite pas en parler, c'était contre ma volonté !

- Ça ne s'est pas bien passé...

- Je ne veux pas en parler ! répéta-t-il.

- O.K., O.K. ! répondit-elle en humectant son index de salive. Et juste un doigt ?

 

Comme il ne répondait pas, elle prit cela pour un acquiescement et lui introduisit son index dans le cul.

 

- Tu aimes ?

- Ben...

- Je continue !

- Je sais pas...

- Un jour, tu en redemanderas ! Commenta la belle tout en continuant son doigtage.

- Euh...

- Allez, j'arrête ça, occupe-toi de moi !

 

Le jeune homme ne se le fit pas dire deux fois et entreprit de prodiguer caresses sur caresses et baisers sur baisers sur le corps de cette superbe métisse. Si ses seins l'attiraient, son fessier le fascinait, la femme se retourna volontiers afin de lui faciliter l'accès de son arrière-boutique. Là, les caresses devinrent plus précises, s'approchant en de prudents mouvements d'approche du centre stratégique. Encouragé par le silence de la belle, il osa poser sa langue sur son anus, le pourléchant, le badigeonnant, le lubrifiant pour finir par y entrer un doigt, qu'il retira aussitôt, se sentant coupable d'y aller sans autorisation.

 

- Je peux ?

- Juste un peu !

 

La réponse n'était pas celle qu'il souhaitait, mais il fit avec, s'efforçant de limiter ses ardeurs. Bandant comme un forcené, il rêvait de la sodomiser, là, maintenant, tout de suite.

 

- Je peux !

- Tu peux quoi ?

- Heu...

- Tu voudrais m'enculer ?

- J'aimerais bien...

- Ben, non, c'est pas mon truc !

- Juste un peu !

- Faut être logique, toi tu n'aimes pas qu'on te prenne par le cul, mais tu aimerais me prendre comme ça...

- Faut peut-être pas chercher la logique ! répondit Morgan histoire de dire quelque chose...

- Bon alors juste un peu ! Mais ne jouis pas dans mon cul ! répondit-elle, changeant brusquement d'avis sous l'effet de l'excitation.

 

Du coup, Morgan se trouva fort embarrassé, excité comme un pou, il avait néanmoins conscience qu'aventurer son attribut viril dans cet endroit était synonyme de jouissance rapide... mais il se dit aussi qu'il n'y avait pas péril en la demeure et que s'il jouissait il pourrait repartir pour un tour quelques minutes après.

 

Aussi, il l'encula, essayant néanmoins, car il n'était point sauvage, de prendre en compte les réserves de la dame, du moins au début, car après son excitation devint frénétique, il la pilonnait se prenant pour une usine à piston tandis que la magnifique peau des fesses qu'il avait devant lui l'enivrait au point qu'il se prit à les fesser sans prier gare.

 

- Vas-y ! J'aime ça qu'on me tape sur les fesses.

 

Morgan ne se le fit bien évidemment pas dire deux fois, et tenta de coordonner les mouvements de sa bite avec celle de sa main frappeuse, tandis que la belle se pâmait. Il finit par jouir, avec une intensité rare, le visage congestionné, la respiration difficile... mais ce qui le surprit le plus, c'est le cri que poussa Eymone qui venait pour la première fois de sa vie de jouir par le cul.

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Mardi 31 mai 2016 2 31 /05 /Mai /2016 08:47

Eros Cosmos 2 - Novassa par Nicolas Solovionni

11 - Fédora piégée

Solo

Fédora en route vers Simac3 

- Je vous conseille de rester à bord, Vargala-Station n'est pas un endroit pour vous ! Avait indiqué le capitaine Aaven à la comtesse Fédora Ivanovna, je vais tout de suite décharger ma cargaison et je vais regarder si parfois, il n'y a pas une demande de transport pour Simac3.

 

En fait Vargala aurait peut-être pu être "un endroit pour elle", mais il n'avait surtout aucune envie de la perdre. Il n'y croyait pas trop, mais au cas où il n'y aurait rien, il trouverait bien de quoi remplir ses cales afin de les revendre là-bas ! Quand on est marchand, on est marchand ! Mais la chance lui sourit, une annonce pas vraiment récente apparut quand il consultât la base de l'astroport :

 

"Capitaine nouvellement retraité, recherche transporteur pour lui livrer matériaux de construction, mobiliers, appareils etc... sur Simac3, Le tout est disponible au dock 28. Faire appel pour une équipe d'ouvriers du bâtiment"

 

Il valida l'annonce, versa une caution, obtint le code pour débloquer le dock, et lança une annonce urgente pour la main d'œuvre demandée en précisant qu'il repartait dans 36 heures !

 

Le vieux Romuald avait donc pris sa retraite ! Quelle chance inouïe ! Ce qui l'interpellait malgré tout c'est que personne n'ait été intéressé par l'annonce ! Evidemment, il y avait le retour, on revenait sans fret, la planète n'avait rien à exporter hormis ses homards et ses crabes géants à la chair savoureuse et recherchée. Une compagnie exploitait ce marché, mais il était toujours possible de faire de la contrebande. Mais était-ce bien nécessaire ? Il réussit malgré tout à dégoter des filets métalliques et des harpons anesthésiants, quant au stockage, il pouvait sans problème, réfrigérer une ou plusieurs cales ! Mais tout ça c'était au cas où les choses ne tourneraient pas comme il l'espérait car en fait, il flairait le gros coup, se disant qu'une aventurière ne se balade pas ainsi de planète en planète sans avoir un but bien précis ! Et le fait qu'elle n'en parlait jamais renforçait sa conviction. Quand il saurait ce qu'elle cherchait, il la doublerait, sans aucun scrupule !

 

Le temps d'accomplir certaines formalités, Aaven fut ravi de pouvoir annoncer à la comtesse Fédora et à Constantin qu'il allait les conduire sur Simac3

 

Fédora et Aaven sur Simac3

 

Parvenue sur Simac3, Fédora demanda un entretien avec Pacheco, ce qui provoqua la stupeur (peut-être feinte) du fonctionnaire de service.

 

- Pacheco, c'est qui ?

- La personne qui a écrit un livre sur les précurseurs

- J'ai la liste de tous les résidents de la planète. Il n'y a aucun Pacheco.

 

Fédora ne se sentait pas bien. Peut-être le bonhomme était-il enregistré sous une identité différente ?

 

- On m'a dit qu'il était sur l'île de Gora !

- Gora ! Mais ce n'est pas de notre juridiction, je vais vous donner le numéro d'accès.

 

Tout cela paraissait bien compliqué pour la Comtesse qui composa le numéro.

 

- Ici le secrétariat du sanctuaire de la présente réincarnation de Sainte Artémise, que puis-je pour vous ?

 

Le visiophone ne renvoyait aucune image, juste le son.

 

- Hein ? Le Quoi ?

- Le secrétariat du sanctuaire de la présente réincarnation de Sainte Artémise.

- Ah ? Je suis à la recherche de Juan Pacheco.

- Veuillez exposer votre requête complète.

- Je suis journaliste et je désire m'entretenir avec lui.

- A quel propos ?

- Je suis obligé de vous répondre.

- Oui.

 

Elle s'expliqua donc. Pacheco surpris et amusé qu'on vienne l'interviewer à propos de son vieux bouquin accepta sans problème. La comtesse demanda à Constantin de l'accompagner, et l'un des hommes d'Aaven les conduisit en barge jusqu'à la résidence de l'aventurier.

 

De sa chambre, Rachel rêvassait en regardant le paysage. Elle vit la barge arriver et se poser sur un emplacement prévu à cet effet à une bonne centaine de mètres de là. Elle n'y prêtait pas trop attention, des barges, il s'en posait souvent, il fallait bien ravitailler tout le petit monde qui vivait ici... La silhouette habillée de noir qui descendit de l'engin attira néanmoins son attention. Une femme dont elle ne pouvait à cette distance distinguer les traits, mais dont l'allure lui rappelait Fédora... Idée stupide, que ferait Fédora ici ? Elle resta néanmoins fixée sur ce lointain personnage, se désintéressant complètement de l'homme qui semblait l'accompagner.

 

- Non, ne nous attendez pas ! Indiqua la comtesse au pilote, nous ne savons pas pour combien de temps nous en avons. Je préviendrai le capitaine Aaven pour qu'il vienne nous rechercher...

 

La barge redécolla. Karita accompagnée de deux gardes vint au-devant des deux visiteurs et le groupe se rapprocha de la bâtisse principale. Rachel voyait mieux à présent, plus la femme se rapprochait, plus la ressemblance avec Fédora s'affirmait... Par contre son compagnon ne lui disait rien, mais il n'était pas évident pour elle de reconnaître Constantin qui s'était fait pousser et teindre ses cheveux... Et puis, soudain, Rachel eut la certitude qu'il ne s'agissait pas d'un sosie, c'était bien de Fédora qu'il s'agissait. Et si elle était là, c'était pour venir la libérer, ce ne pouvait pas être autrement... Mais comment avait-elle remonté sa piste ? Elle évacua cette question qui n'était pas la plus urgente. Il fallait maintenant tout de suite qu'elle trouve quelque chose pour se faire reconnaître... Crier n'était peut-être pas la meilleure chose à faire... Elle attendit que Fédora disparaisse de son champ de vision et courut prévenir Florentine.

 

- La fille avec qui j'avais sympathisée sur le Siegfried 7 quand il a eu l'histoire de la cloison…

- Oui ! Et ben ?

- Ben, elle est là !

- Non tu dois rêver ! Comment elle aurait fait pour te retrouver ?

- J'en sais rien, mais elle est là !

- Tu dois te tromper !

- Non ! Je suis très physionomiste, je n'oublie jamais un visage.

- Et en admettant, elle va faire comment pour nous libérer ?

- J'en sais rien, elle va peut-être négocier, payer une rançon...

 

Instinctivement Florentine regarda par sa propre fenêtre...

 

- Elle serait venue comment ? Je ne vois pas de barge !

- Sa barge est repartie...

- Alors elle vient nous libérer mais elle renvoie la barge ! Tu as confondu, Rachel, tu devrais te reposer...

 

Effectivement, quelque chose clochait... Fébrile, elle abandonna sa camarade et gagna les cuisines, l'endroit lui semblant le mieux placé pour la suite...

 

Pacheco, flanqué de Karita, fit asseoir ses visiteurs dans de moelleux fauteuils, on fit les présentations, et sans attendre il demanda à Fédora d'entrer dans le vif du sujet.

 

- Voilà, j'ai lu votre livre avec grand intérêt, mais mes amis et moi sommes persuadés que vous n'avez pas tout dit, que vous n'avez pas pu tout dire. Nous pensons que le moment est venu de nous aider à avancer dans notre quête...

 

Alors, elle raconta tout ce que Dietrich lui avait appris. Elle y mettait de la conviction, il fallait absolument que Pacheco parle. Mais pour l'instant il n'avait pas l'air d'accrocher, et restait d'une impassibilité de marbre devant les propos de son interlocutrice.

 

- Je vais vous décevoir, madame, je n'ai aucun secret à dévoiler...

- Monsieur Pacheco, le fait que vous ayez un secret à dévoiler est implicite dans votre livre.

- Ben, oui, il fallait bien que je trouve un truc pour que les gens accrochent... Quand j'ai été désigné pour participer à la campagne de recherches sur les précurseurs, j'y croyais à fond, je me disais que c'était la chance de ma vie, et que j'allais vivre quelque chose de formidable, je me suis donc mis à noter... Et c'est là que je me suis rendu compte que cette mission n'avait ni queue ni tête, on nous faisait sortir, prendre des photos de sites complètement naturels, des pitons rocheux, des coulées de lave, des ravines, rien qui ait des rapports avec les précurseurs, parfois on restait des semaines enfermés dans le vaisseau, sans sortir. En fait les officiers n'y croyaient pas à cette mission, et ils tuaient le temps en nous faisant faire n'importe quoi. Alors je me suis mis à douter, j'ai parlé de la colonne de Kékolo, personne ne l'avait vu dans notre groupe. Certains murmuraient qu'elle n'existait peut-être même pas, ou alors qu'elle avait été construite par les services secrets de l'empire à fin de propagande...

- Voilà une chose qui n'est pas dans le livre ! Remarqua la comtesse.

- Ben, oui, je n'allais pas casser un mythe sans avoir des arguments solides... Et puis faire un livre où je me contenterais d'expliquer que les responsables de la mission n'y croyaient pas, ça n'aurait jamais marché... alors j'ai romancé, j'ai raconté qu'ils avaient trouvé quelque chose, mais que ce devait être important, tellement inattendu, tellement surprenant qu'ils n'avaient pas osé le rapporter sur Terre, et qu'ils donnaient le change à coups d'explorations bidons.

- Quelque chose me dit que c'est pourtant la bonne version.

- Non ! Le bouquin a fait scandale parce que je m'en prenais à la conscience professionnelle d'un corps d'élite. J'ai voulu me défendre, j'ai dit des choses que je n'aurais pas dû dire, alors il y a eu une véritable cabale contre moi, et je me suis retrouvé quelques mois en tôle...

 

Fédora se demanda comment relancer la conversation. Le bonhomme semblait un dur à cuire.

 

- Vous avez visité combien de planètes dans le cadre de cette mission ? Heu... Excusez-moi, j'ai un petit peu soif, serait-ce abuser de vous demander un verre d'eau ?

- Pardonnez-moi, je manque à tous mes devoirs ! Du thé peut-être ? J'en ai d'excellents ! Karita, tu t'en occupes !

 

Karita s'éloigna quelques instants et tapota quelque chose sur un appareil portable.

 

- Du thé pour quatre personnes ! Afficha l'écran de la cuisine.

 

Voilà l'occasion que Rachel attendait !

 

- Je m'en occupe dit-elle !

- Mais, c'est moi qui suis de service ! protesta mollement une autre fille.

- Je t'expliquerai... se contenta-t-elle de répondre, attrapant au passage un tablier de soubrette et une petite coiffe blanche avant de préparer les tasses.

 

Il fallait maintenant qu'elle se montre à Fédora en s'efforçant de rester impassible... Elle verrait bien comment les choses se passeraient ensuite.

 

La porte s'ouvrit, libérant une belle soubrette blonde tenant un plateau sur sa main. Fédora regarda, regarda mieux, n'en crut pas ses yeux, et commit l'irréparable erreur de crier :

 

- Rachel ! Mais qu'est-ce que tu fais là ?

- Je sers le thé ! répondit cette dernière.

- Vous vous connaissez ? demanda Pacheco par réflexe.

 

Et puis tout alla très vite, il ignorait bien sûr que Fédora ne savait même pas que les filles qui l'entouraient étaient prisonnières. Il ne retint que ce qui pour lui ne pouvait être une coïncidence. Cette femme était venue pour libérer sa copine, et quelque chose n'avait pas fonctionné comme prévu... On verra ça plus tard, en attendant pas question de laisser cette comtesse et son acolyte en liberté. Ils parleront, et dans ce cas précis l'extraterritorialité de sa résidence n'entrerait pas en ligne de compte pour des intervenants musclés.

 

- Rachel, retourne en cuisine, Gardes ! Vous enfermez ces deux personnes séparément et sans violence, vous leur confisquez tout ce qui peut servir à communiquer. Gueula-t-il dans le micro.

 

Leurs protestations n'y firent rien et ils furent ainsi conduits vers deux chambres condamnées du deuxième étage.

 

- J'ai failli me faire avoir ! dit-il s'adressant à Karita, puis il se rendit compte que cette hypothèse n'aurait sans doute pas déplut à la jeune femme.

 

Il la renvoya... Resté seul, il prit conscience de son extrême isolement. Il n'avait personne à qui se confier, les filles s'accommodaient plus ou moins bien de leur situation, certaines étaient plus philosophes que d'autres, mais aucune n'avait ne serait-ce qu'un gramme de sympathie envers lui. Même pas Karita, surtout pas Karita. Quant aux gardes, il les méprisait profondément et n'avait jamais essayé d'avoir avec eux d'autres relations que celle d'employeur à salarié, sans doute avait-il eu tort... Car maintenant il lui fallait gérer cette crise... Que faire de ces deux personnages grotesques qui étaient venu l'espionner ? Son territoire n'étant pas intégré à la fédération, il jouissait d'une théorique impunité sur ses actes, mais qui ne s'exercerait peut-être pas dans l'affaire des disparus du Siegfried 7, c'était bien ça le problème. Sinon il pouvait se permettre de trucider n'importe qui en toute tranquillité, mais ce n'était pas le genre de Pacheco. Obsédé sexuel, receleur de femmes, certes, mais il n'avait rien d'un sadique, ni a fortiori d'un criminel compulsif. (même s'il n'avait pas hésité à trucider son prédécesseur en ces lieux)

 

Les questions défilaient dans sa tête ! Rachel et la comtesse essaieraient fatalement de se revoir ? Comment empêcher ça, il n'avait pas assez de gardes ? Ou alors il fallait en embaucher de nouveaux, pourquoi pas ? La personne qui avait conduit Fédora jusque sur cette planète finirait sans doute par s'inquiéter de ne pas la voir revenir. Que ferait-il alors ? Et la barge, pourquoi l'avoir renvoyée ? Mais sans doute était-elle toute proche, prête à revenir ? Et puis surtout que faire de ces deux indésirables ? Les enfermer au deuxième étage, était-ce la bonne solution ? Les réponses, elles, ne venaient pas, il n'était pas question d'intégrer Fédora à son harem, pour lui, c'était déjà une femme mûre, et ce n'était pas du tout son truc, sans parler de Constantin et de son look d'inverti... Les isoler ? Il y avait, éparpillées aux quatre coins de l'île, des petites bâtisses dont il ne s'était jamais occupé. Sans doute la solution était-elle là, mais il faudrait tous les jours aller les ravitailler, lequel ravitaillement augmenterait en proportion, ce n'est pas lui qui payait, mais bon... Restait la solution consistant à jouer les grands seigneurs, faire conduire Fédora, Constantin, Rachel et Florentine jusqu'au port en expliquant qu'il ne savait pas que les deux jeunes filles provenaient de l'agression du Siegfried 7... Encore une fois, ça ne lui coûtait rien, mais les choses ne seraient pas si simples, on voudrait savoir comment elles étaient arrivées là... Impliquer Bugler était trop dangereux pour lui...

 

Il prit donc la décision la moins mauvaise qu'il avait trouvée, les deux importuns seraient donc isolés dans l'une des bâtisses éloignées de l'île et ravitaillés chaque jour... Jusqu'à ce que Bugler ou un autre lui propose un nouvel échange de femmes, à ce moment-là, il les lui refilerait... en solde. Mais avant il essaierait d'en savoir un peu plus.

 

Comme Constantin lui paraissait plus vulnérable, il décida de commencer par lui, et après l'avoir fait ligoter comme un saucisson sur une chaise, Pacheco, l'apostropha.

 

- Bon alors, oui, tu réponds gentiment, sinon, selon la formule consacrée, nous avons les moyens de te faire parler...

 

Ce serait facile, le pauvre gars était blanc comme un igloo et tremblait comme une feuille.

 

- C'était quoi exactement votre plan ?

- Je ne suis que le secrétaire de Madame la Comtesse, elle venait pour avoir des renseignements sur les précurseurs.

- Oui, ça c'est le prétexte, mais le plan pour repartir avec cette nana ?

- Il n'y a pas de plan, c'est le hasard...

- Ben voyons... tu changes de tactique où je te laisse un quart d'heure avec ce gentil monsieur, répondit Pacheco en désignant le garde.

- Je dis la vérité ! Balbutia le pauvre Constantin.

- Où est votre barge ?

- La Madame la Comtesse l'a renvoyée.

- Pourquoi ?

- Elle pensait que plus on resterait de temps ici, plus elle aurait de chances de vous faire livrer les secrets de votre livre.

 

Cette réponse spontanée troubla l'aventurier, elle n'était ni improvisée, ni préparée... Se pourrait-il alors que Fédora soit vraiment venue que pour ça ? Mais ça ne changeait que peu la donne, il n'était pas question que ces deux personnes soient remises en liberté... il n'était pas question de prendre le risque qu'ils parlent.

 

- Détache-le et donne-lui à boire, on n'en saura pas plus ! ordonna Pacheco

- Chef, si je peux me permettre...

- Silence !

 

Il attendit la nuit pour les transférer dans une annexe du domaine. Restait Rachel qui ne manquerait pas de se poser des questions, mais pour ça, il avait son idée...

 

Fédora avait indiqué à Aaven qu'elle ignorait le temps que lui prendrait sa "mission".

 

- Ça peut être plié en une heure, mais si le courant passe bien et que le mec veut m'inviter, à ce moment-là, ça pourra durer vingt-quatre, voire quarante-huit heures... Mais de toute façon, je vous préviendrai...

 

Aaven jubilait, cela voulait dire que dans deux jours au pire, elle reviendrait sans doute avec un secret qui vaudrait son quintal d'or. Il suffisait alors de trouver le moyen de la doubler... Il se regarda dans un miroir et se dit qu'il était quand même une sacrée crapule, mais ça ne le déstabilisa pas le moins du monde.

 

Après une première journée, il s'inquiéta quand même un tout petit peu du silence de la comtesse, mais il se dit qu'elle devait être en pleine réalisation de sa quête, il ne s'agissait pas de la déranger...

 

Pacheco résolut de prendre les devants et convoqua Rachel et Florentine :

 

- Je vais être très franc avec vous, je suppose que votre amie avait l'intention de vous libérer, ben c'est raté ! Rassurez-vous il ne lui sera fait aucun mal ! Je l'ai simplement isolée dans un autre coin de l'île, elle sera bien traitée, elle et son compagnon.

- Comment voulez-vous que je vous croie ? répliqua Rachel.

- Je ne suis ni un tueur, ni une brute !

 

Pacheco en avait marre, plus que marre de l'image qu'il donnait... piqué au vif, il répliqua à la jeune fille :

 

- Demain, je vous prouverai qu'elle est vivante, bien traitée et en excellente santé...

- Demain, vous aurez trouvé une autre explication à sa disparition.

- Foutez-moi le camp, vous m'agacez !

- Il n'y a que la vérité qui vexe ! conclut Florentine.

- Gardes, donnez immédiatement vingt coups de paddle à cette dinde ! Eructa Pacheco hors de lui. Et enfermez l'autre dans sa chambre...

 

Il était très rare qu'il donne ce genre d'ordre. Mais là elle l'avait énervé. Un grand gaillard la força à se coucher sur ses genoux et l'immobilisa. Florentine commença par se débattre, puis pris conscience que ça ne servirait à rien et devint passive. L'autre garde apporta un paddle, le passa à son collègue qui commença à frapper les fesses de la jeune femme qui se mit à hurler, à piailler, à sangloter. Au septième coup, Pacheco stoppa le bras du garde.

 

- Excuse-toi et on en reste-là ! proposa Pacheco.

 

Il ne serait resté que deux ou trois coups, Florentine par fierté aurait sans doute refusé... mais là il en restait treize...

 

- Je m'excuse... soupira-t-elle.

- On ne s'excuse pas soi-même, mais bon ça ira, donnez-lui à boire... Et après on dira que je suis méchant...

 

Pacheco bandait ! Etait-ce le spectacle sadique de la flagellation de Florentine ou le fait qu'il se donnait maintenant le beau rôle... Allez savoir...

 

- Bon ça va mieux ?

- Ben, vous voyez je suis en pleine forme ! Ironisa la belle rousse.

- Ça tombe très bien, j'allais te demander de me faire une pipe !

- Maintenant, là, tout de suite ? Essaya-t-elle de temporiser.

- Ben, oui, maintenant, là, tout de suite !

- Alors, allons-y pour la pipe ! répondit Florentine, piégée et résignée

 

Déjà, il s'était débarrassé de ses vêtements du bas, libérant une queue effectivement fort tendue. Ne souhaitant pas s'éterniser sur la chose, elle choisit de l'emboucher tout de suite sans aucun préalable. Cela faisait un moment qu'il ne l'avait pas désignée pour ses petites récréations sexuelles. Elle se mit donc à pomper le sexe de son geôlier avec une certaine énergie et sans trop d'illusion, elle savait qu'il ne jouissait que fort rarement de cette façon. Cette affaire allait se terminer en sodomie, mais se disait-elle, plus il sera excité moins ça durera longtemps... Et puis par pure bravade, elle lâcha soudain l'engin, demandant de façon ingénue :

 

- Vous n'avez vraiment pas peur que je vous morde ?

- Non parce que tu connais le tarif !

 

Pacheco n'aima pas cette réflexion, réveillant chez lui une vieille crainte. Un garde n'était jamais loin, et si une fille s'amusait un jour à ce genre de choses, ces gorilles avaient pour instruction immédiate de faire déchiqueter la fille vivante par les crabes géants qui pullulaient de l'autre côté de la muraille ! Est-ce que vraiment une fille pouvait être assez folle pour se suicider ainsi ? N'empêche que la réflexion de Florentine avait diminué sa vigueur. Ce n'était pas le but de l'opération et elle entreprit de refaire raidir l'objet de plus belle en employant tout son savoir-faire.

 

- C'est bon, tourne-toi !

- Je l'aurais parié !

- Il faudra que je te bâillonne, toi...

- Faire une pipe bâillonnée, ce n'est pas facile ! répliqua-t-elle.

- Toujours le dernier mot, hein ! Garde, voulez-vous appliquer un bâillon à cette charmante personne, juste le temps que je l'encule !

 

Le garde ne voyant pas avec quoi il pourrait faire une chose pareille, finit par jeter son dévolu sur la culotte de la belle, qui ne protesta plus et se retrouva avec son string enfoncé entre les lèvres. Pacheco content de son coup, humecta ensuite l'anus de Florentine à grands coups de langue.

 

- Ton cul ne sent pas vraiment la rose, aujourd'hui ! Commenta-t-il

- Pffoufouf...

- Je ne t'ai pas demandé d'essayer de parler...

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La vue des fesses, de la rousse et l'odeur de son cul le rendaient fou, Il la pénétra facilement, la lima quelques minutes avant d'éclater, de se mettre à souffler et de rejoindre son fauteuil pour récupérer ! Il indiqua à Florentine qu'elle pouvait retirer son bâillon et aller se reposer, et donna instruction aux gardes de déverrouiller la porte de Rachel.

 

- Ça a l'air d'aller, s'étonna cette dernière voyant sa camarade venant lui rendre visite. Il ne t'a pas fouetté alors !

- Si, mais il s'est arrêté au sixième ou au septième coup, je ne me souviens même plus... Après il a fallu que je le suce et il m'a enculé, mais sinon tu vois ça va...

- Un jour, on lui fera payer tout ça...

- Tu sais je pense qu'en fait il est plus bête que méchant...

- Tu me surprendras toujours !

 

Le lendemain, le capitaine Aaven commença à trouver ce silence suspect, il attendit que quarante-huit heures terrestres pile se soient écoulées pour appeler. Mais ni la radio de Fédora, ni celle de Constantin ne répondait... Un contretemps ? Mais pourquoi ne l'avait-on pas prévenu ? Ou alors la mission s'était terminée par le pire des échecs, celui de l'élimination des aventuriers... Il s'avoua n'avoir que peu évoqué cette éventualité. Pour lui, voir une femme qui n'avait aucune formation militaire arpenter le chemin des étoiles, cela supposait une mission sans doute hardie mais facile... Il décida de se donner encore vingt-quatre heures...

 

- Prends ça ! ordonna Pacheco à Rachel en lui tendant un émetteur récepteur vidéo.

 

Ne comprenant pas, la jeune fille prit l'appareil et comme on le lui demandait appuya sur une touche. L'écran s'illumina et elle vit alors apparaître le visage de Fédora...

 

- Fédora, tu vas bien ?

- Ça pourrait aller mieux, mais ça pourrait aller pire, on m'a emmené dans une petite baraque, je ne sais où, on nous donne à manger, à boire...

- Tu venais me chercher ?

- Bon, ça va, vous êtes rassurée, maintenant, vous pourrez communiquer toutes les semaines quelques minutes... Alors je suis toujours un tueur ? marmonna Pacheco en coupant la liaison.

- Excusez-moi ! marmonna Rachel

- On ne s'excuse pas soi-même, répliqua l'aventurier qui ne se gênait pas pour répéter souvent la même chose.

 

"Toujours rien " fulminait le capitaine Aaven ! Aller voir sur place était selon lui extrêmement dangereux. Par contre, rien ne l'empêchait d'appeler ce Pacheco, s'il daignait répondre...

 

- Je suis sans nouvelle de deux personnes qui désiraient vous interviewer puis repartir comme passager sur mon vaisseau...

- Ah oui, une comtesse d'un certain âge et un jeune homme...

- D'un certain âge, non, elle n'a que quarante ans, ne put s'empêcher de répliquer le capitaine.

- Que voulez-vous savoir ?

- Je vous dis, je n'ai pas de nouvelles...

- Ces gens-là ne sont même pas restés deux heures, ils sont repartis.

- Repartis, mais comment ?

- Et bien, en barge ! Evidemment.

- Quelle barge ? Celle qui les a emmenés chez vous m'appartient et son conducteur est revenu à vide en me disant que ses passagers me tiendraient au courant...

- Mais je n'en sais rien, vous me demandez ce qu'ils sont devenus, je vous réponds qu'ils ne sont plus chez moi, le reste m'indiffère complètement. Je suppose que nous pouvons mettre fin à cette conversation maintenant ?

- Je ne vous crois pas ! répliqua Aaven, mais Pacheco avait déjà raccroché.

 

La catastrophe, c'était la catastrophe, il lui semblait certain maintenant que ce Pacheco avait éliminé froidement ses deux visiteurs. Aaven avait joué, il avait perdu ! A force de courir après des chimères, on se plante... Il ne ferait rien d'autre pour retrouver la belle comtesse sinon éventuellement le signaler aux autorités portuaires... Par contre il lui faudrait trouver du fret, heureusement qu'il avait eu la bonne idée d'apporter des harpons et des lances filets... A défaut de chasse au trésor... en avant pour la chasse aux crabes !

 

Aaven choisit cinq hommes parmi les plus solides, et embarqua dans deux barges. Après quelques centaines de kilomètres au-dessus d'un paisible océan, il repéra une île qui de loin avait un aspect bien tranquille. Les appareils se posèrent sur une espèce de petit surplomb rocheux, les crabes étaient là, placides, en grand nombre, à cent mètres de la berge. Impressionnants ! De grosses bêtes, d'au moins dix mètres cubes chacun. Les six hommes un peu surpris se regroupèrent avec leurs équipements.

 

- On va essayer de capturer ceux-là, ils sont un peu plus petits que les autres, je vais les tirer, dès qu'ils seront touchés, vous lancerez les filets et vous les placerez à l'écart.

 

Les cinq hommes s'avancèrent comme à la manœuvre, lance filet en main, séparés les uns des autres par trois mètres de distance.

 

- Stop ! cria Aaven.

 

Il lança le harpon sur le jeune crabe le plus isolé sur sa droite. Ce genre de modèle était théoriquement conçu pour transpercer des carapaces très solides, mais là, l'arme ripa bel et bien et son seul effet fut de faire sortir la bestiole de sa léthargie. Incapable de comprendre ce qui se passait, elle fit un mouvement vers la gauche pour recoller au troupeau. Aaven, tira une seconde fois, visant la même cible, avec autant d'insuccès... puis tout ce passa très vite, un premier gros crabe s'avança vers le petit groupe d'hommes. Il se déplaçait relativement rapidement pour une bête de ce poids et les chasseurs improvisés furent surpris, ils reculèrent de quelques mètres tandis qu'Aaven tenta de tirer contre l'assaillant... mal lui en pris, c'est cette fois l'ensemble des premiers rangs qui s'avançait, pinces coupantes en avant... l'un des hommes fut rattrapé et proprement déchiqueté en quelques instants, un deuxième tomba et fut piétiné par la horde. Les hommes rescapés tentèrent de fuir vers la droite. Mauvaise idée, ça ne menait nulle part et ils furent vite rattrapés par les crustacés, qui n'en firent qu'une bouchée. Seul Aaven, resté en arrière eut le temps de rejoindre in extremis l'une des barges et de démarrer en trombe...

 

Une catastrophe, il venait de perdre cinq de ses meilleurs hommes dans des conditions affreuses, ainsi qu'une barge, et en plus il repartirait sans fret, la chasse aux crabes géants de Simac3 ne s'improvisant décidément pas ! Il décida de faire enregistrer légalement les décès de ses cinq infortunés compagnons, alors qu'ici rien ne l'obligeait. Le fonctionnaire de police local, de permanence n'étant pas habitué à traiter ce genre de choses en référa à son chef. Le lieutenant Andersen, visiblement agacé de ce travail supplémentaire, ne fit aucun effort d'amabilité ni de compassion :

 

- Vous avez demandé l'autorisation à qui d'aller à la chasse aux crabes ?

- Pourquoi, il fallait une autorisation ?

- Evidemment ! répondit le fonctionnaire avec mépris.

- Et bien désolé, je l'ignorais...

- Ben voyons ! Je ne sais pas ce qui me retient de vous flanquer une amende.

- J'ai un autre souci, j'ai deux passagers qui sont partis rencontrer un certain Pacheco. Je n'ai plus de nouvelles, ils devraient être revenus et ils ne répondent pas sur la radio !

- Et qu'est-ce qu'ils allaient faire chez Pacheco ?

- Je ne sais pas, je ne leur ai pas demandé !

 

Andersen savait très bien quels genres de trafic passaient parfois par cet endroit, mais ici on fermait les yeux et les identités des équipages et des passagers n'étaient qu'à peine vérifiées que ce soit à l'arrivée ou au départ.

 

- Les gens qui se rendent sur le territoire de Pacheco, y vont à leurs risques et périls, cette partie de la planète n'est pas sous le contrôle de la fédération terrienne. Donc nos lois ne s'appliquent pas, donc je ne peux rien faire.

- Il faut que je m'adresse à qui ?

- A personne ! Vous pouvez aller faire un tour là-bas, mais je ne vous le conseille pas, si vos amis ont eu des ennuis, vous risquez d'en avoir aussi.

 

Le flic faillit mettre fin à la conservation, mais afin de donner l'impression à son interlocuteur que l'on prenait quand même ses déclarations avec sérieux, il demanda les identités des deux disparus :

 

- Fédora Ivanova et Constantin William.

- Je note, ne bougez, pas, pure routine, je vérifie quelque chose, vous avez les orthographes exactes ?

- Je pense, oui !

 

Le fonctionnaire se mit à blêmir, son écran lui renvoyait une information incroyable ! Tous les mois environ, les planètes de la fédération recevaient un certain nombre de fichiers à jour, les dernières informations de la fédération, la liste des vaisseaux en activité, mais aussi une liste de personnes disparues, recherchées, surveillées... et là venait de s'afficher devant les deux noms : "disparu dans le crash supposé du Siegfried 7". Le flic n'hésita pas, cette découverte pouvait lui apporter une promotion inespérée, encore fallait-il gérer tout ça convenablement ! Il appela deux de ces adjoints, et quand ils arrivèrent :

 

- Enfermez-moi ce type, ensuite vous bloquerez son vaisseau ici, le temps que la Terre me donne des instructions.

- Mais ça ne va pas ! Tenta de protester Aaven.

- Vous serez bien traité, mais le temps qu'on prévienne la Terre, qu'ils nous répondent, ça va bien chercher dans les deux mois... Il faudra bien que vous nous expliquiez pourquoi vous avez à votre bord deux personnes qui ont été portées disparues dans le crash du Siegfried 7.

- Mais je peux vous expliquer…

- Vous vous expliquerez, mais pas à moi... notre prison n'est pas si terrible que ça, vous savez, et puis il y a longtemps qu'elle n'a pas servi.

 

Aaven, complètement abattu, suivit ses geôliers, renonçant à se faire entendre...

 

Le "Petit Mont"

 

Cela faisait maintenant cinq jours que Fédora et Constantin avait été déplacés au "Petit Mont". Cette baraque était une sorte de refuge que la papesse Artémise avait fait construire pour s'y retirer seule et y jouer les ermites, il y en avait plusieurs sur le territoire. Si le confort restait rudimentaire, on pouvait néanmoins y vivre si on n'était pas trop exigeant sur certaines commodités. Par contre la vue était splendide puisqu'elle dominait une grande vallée au fond de laquelle s'étalait un paisible lac.

 

- Il n'y a pas de clé, on ne vous enferme pas ! Avait dit le garde. Par contre, vous éloigner peut être dangereux. Tant que vous êtes en terrain dégagé, donc aux alentours immédiats du refuge, il n'y a rien à craindre, par contre si vous vous engagez dans les fourrés, vous pouvez vous faire bouffer.

 

On les ravitaillait tous les jours un peu avant le coucher du soleil local, en nourriture, et en bricoles diverses, on leur avait ainsi fourni des films, de la musique, des bouquins, mais malheureusement pas grand-chose intéressait Fédora là-dedans et encore moins Constantin... et comme ils n'avaient pour le moment pas le cœur à baiser, ils s'ennuyaient ferme.

 

- Il faut qu'on se trouve une activité ! Sinon on va devenir dingue ! Finit par dire la comtesse.

- Je crois plutôt qu'il faut trouver une façon de s'évader ! rétorqua Constantin

- A pied ? Ricana Fédora.

- Il faut trouver le moyen de piquer la barge des mecs qui nous ravitaillent.

 

Voilà un sens de l'initiative chez Constantin qui n'était guère habituel, mais sans doute les aventures qu'il avait vécues depuis quelques mois l'avait-il mûri ?

 

- Impossible ! Déjà il faut neutraliser les deux gorilles, et en admettant qu'on y arrive, tu la fais démarrer comment, ta barge ? Sous la menace ? On ne fait pas le poids mon pauvre vieux !

- Je te laisse cogiter sur la neutralisation des gorilles, comme tu dis parce qu'en ce qui me concerne, je peux faire démarrer n'importe quelle barge en me débrouillant tout seul. On apprend ça quand on nous enseigne les techniques de survie...

- Et c'est long !

- Pas très, non !

- Et bien on prend deux grosses pierres et on les assomme...

 

Elle avait dit ça en l'air, mais l'idée plut à Constantin et ils examinèrent donc la façon dont ils pourraient la mettre en œuvre. Il fut convenu que le signal serait donné par Fédora sous la forme d'un petit air sifflé et qu'ils prendraient alors chacun le sien en se servant de deux gros cailloux qui seraient en attendant disposés sur une chaise, sous un chiffon.

 

Mais c'était sans compter sur le professionnalisme des deux cerbères. Le soir lors de la livraison, ils purent se rendre compte que tous leurs gestes étaient calculés, l'un surveillait Fédora, l'autre Constantin. Ils se débrouillaient pour toujours avoir leur "cible" devant eux, jamais derrière. Ils évitaient aussi de se retrouver trop près l'un de l'autre, cela sans doute pour éviter les pièges collectifs... Bref l'affaire échoua lamentablement, ainsi que le jour suivant et celui d'après. Le plan "grosses pierres" fut donc abandonné.

 

Ils pensèrent alors à l'antique piège à sanglier, grand trou creusé dans la terre dans lequel il convenait de faire tomber les deux gardes... Mais ils s'avérèrent incapables de creuser ce sol constitué de roches trop dures...

 

Changeant de tactique, ils tentèrent de se faire les deux gorilles au charme et les accueillirent un jour tous deux complètement nus. Cela eut pour effet de dérider les deux costauds mais juste l'espace de quelques instants, ce qui était insuffisant pour faire fonctionner le plan...

 

Ils optèrent alors pour un plan "malade imaginaire". Fédora s'abstint de manger pendant trois jours, et réclama un médecin. L'affaire ne parvint pas à faire diversion, les gorilles repartirent en promettant de revenir avec un docteur. Ils le firent le lendemain, et le docteur déniché on ne sait où diagnostiqua un simple manque de vitamines...

 

Après tous ces essais ratés, ils n'eurent pas d'autres idées. La cohabitation devenait parfois difficile, Constantin voulait absolument s'occuper en organisant le planning de la journée autour de repas à heures fixes, ce qui énervait Fédora qui, elle grignotait toute la journée... Ils s'essayaient aux jeux de société, mais Constantin se révéla un incorrigible tricheur. La libido étant revenue, de temps en temps, ils baisaient, mais les rapports étaient devenus mécaniques depuis que Constantin avait compris que Fédora n'éprouvait pas de sentiment particulier à son égard.

 

Tous les sept jours, l'un des gorilles prêtait son messcom portable à Fédora afin qu'elle puisse parler à Rachel. La conversation limitée à deux minutes se limitait à un "ça va, ça va !". Mais ça lui remontait le moral. Elle espérait simplement qu'on ne lui passait pas un leurre robotisé.

 

Elle avait réclamé de quoi écrire, on avait eu la bonté de satisfaire sa demande et depuis elle passait ses journées à noircir des feuilles. Constantin se dit de son côté que c'était une excellente idée, mais peu doué pour la littérature, il se lança dans le dessin, puis dans la sculpture sur bois, agaçant souvent Fédora à qui il demandait de poser nue.

 

- Je veux bien rester à poil pendant que tu dessines, mais je ne pose pas !

- Tu prives les générations futures de fort belles œuvres en t'obstinant de la sorte !

- Tu m'inquiètes, Constantin, tu m'inquiètes !

 

Vous aurez, chers lecteurs, deviné que ce couple hétéroclite, s'installait à présent dans la résignation, persuadé que cet exil serait long, très long...

 

- Si tu venais me lécher ? lui dit-elle ce jour-là.

- Pas tout de suite, je suis en train de finir un truc !

- Et bien tu le finiras tout à l'heure ton truc !

- Non, ça m'embête, je suis en pleine inspiration !

- Bon, il faut que je fasse quoi pour t'exciter, que je te fasse une danse du ventre ?

- Regarde, ça devrait te plaire !

 

C'est alors qu’il lui exhiba sa dernière trouvaille, il avait sculpté dans du bois tendre une jolie verge, mais elle manquait cruellement de réalisme et ses efforts pour figurer les veines saillantes n'étaient pas véritablement convaincants.

 

- C'est pas mal, mais tu dois pouvoir mieux faire...

- Je sais, c'est une ébauche, j'ai compris les erreurs que j'ai faites, le suivant sera mieux...

- Bon, tu viens t'occuper de moi, ou pas ?

 

Constantin fit semblant de ne pas répondre et continua à travailler sa sculpture sur bois.

 

- Quand ce sera au point, je te l'offrirai, mais je voudrais alors que tu l'essayes, que tu te le pénètres bien...

- Ça va pas, j'ai pas envie d'attraper des échardes...

- Il n'y en aura pas, ce bois se lisse très bien, il suffit de l'astiquer avec un peu de terre séchée...

- Tu vas devenir un spécialiste des bites en bois ! Mais pourquoi tu ne l'essayes pas sur toi ?

- Ce n'est pas exclu, en effet, mais je voudrais que tu sois la première utilisatrice !

- Et ça va être prêt quand ?

- Je sais pas, demain, après-demain... dans huit jours... dans un mois...

- Et pendant ce temps-là, je fais quoi, je m'astique toute seule ?

- Attends un peu, Fédora, là je n'ai pas envie, je suis tout à mon œuvre !

- Constantin, tu m'énerves !

 

Il ne répondit pas, continuant à travailler sa pièce de bois avec son couteau de cuisine... Fédora hésita entre l'envoyer promener ou l'allumer... Cette dernière proposition lui parut plus amusante, elle se déshabilla donc complètement devant lui, ne réveillant l'intérêt de l'homme que de façon toute relative, mais elle savait pertinemment ce qu'elle faisait...Une fois nue, elle quitta la pièce en dodelinant du cul, puis revint quelques instants plus tard avec une sorte de saladier qu'elle déposa au sol.

 Novassa11b.jpg

Elle s'accroupit ensuite au-dessus de l'objet et face à Constantin, se concentra quelques instants et se mit à pisser. Une grosse envie, le compotier fut vite rempli...

 

- T'as décidé de ne pas me laisser finir mon travail ! Finit-il par dire.

- Tout à fait ! Voyons l'état des choses...

 

Et ce disant Fédora testa la braguette de son compagnon d'exil, le paquet avait grossi, et il se laissait tripoter sans rien dire. Le pantalon fut vite baissé, et la comtesse emboucha rapidement le sexe semi bandé afin que d'habiles coups de langue et de savants mouvements de lèvres lui rendent une taille opérationnelle.

 

Le jeune homme était aux anges, mais depuis sa rencontre avec Fédora et ses ébats particuliers à bord du vaisseau de Paavo Aaven il s'était beaucoup enhardi... La comtesse fut quand même étonnée quand il l'entendit déclarer :

 

- Tu veux faire la cochonne, alors moi je vais être encore plus cochon que toi, je vais t'enculer, Fédora !

- Mais ce sera avec le plus grand plaisir, cher ami, seulement tu vas me sucer avant, répondit-elle, cessant pour ce faire sa fellation.

- Je te sucerai après...

- Non, avant !

 

Il n'insista pas davantage, Fédora se mit en position semi couchée, laissant ses mollets pendre du lit, et Constantin vint se positionner entre ses cuisses. De ses mains, il lui attrapa les tétons tandis que sa langue commençait déjà à donner de grandes lapées dans la vulve offerte de la comtesse. Le jeune homme était rempli de bonnes intentions et essayait de faire de son mieux, mais manquait cruellement d'expérience. Elle devait le guider, lu indiquer la bonne cadence... Quand enfin il daigna concentrer son énergie sur le clitoris érigé, elle ferma les yeux, cherchant à évoquer de mystérieux fantasmes afin d'aider le plaisir à monter. Curieusement parmi toutes les images qui se formaient dans son esprit, c'est celle de la très proche perspective de se faire sodomiser qui finit par libérer sa jouissance. Un moment abasourdie, elle reprit vite ses esprits, se retourna :

 

- Va chercher un truc un petit peu gras dans la cuisine pour me lubrifier, et encule-moi vite !

- J'y cours !

 

 

Là aussi, l'inexpérience de Constantin se révéla, il eut un mal fou à entrer, finit enfin par y parvenir, et par trouver la bonne cadence. Fédora se retrouvait toute contente de se faire ramoner le cul dans ces conditions, de nouveau l'excitation la gagnait. Mais le jeune homme ne sut tenir la distance et lâcha trop tôt sa jouissance... Il était néanmoins satisfait d'avoir réalisé ce fantasme, il se rendit dans le coin toilette afin de se nettoyer sommairement. Quand il revint, la comtesse se masturbait, les yeux fermés. Il décida alors de ne pas intervenir et s'amusa de la voir jouir de nouveau.

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Mardi 31 mai 2016 2 31 /05 /Mai /2016 08:41

Eros Cosmos 2 - Novassa par Nicolas Solovionni

10 - Le Vienna sur Mabilla

Fetish

 

Police sur Mabilla (suite)

 

Il fallait pourtant continuer l'enquête, puisque on ne pouvait plus s'attarder en ville, Blaise organisa des raids express suivit d'enlèvements et d'interrogatoires souvent musclés, mais fort décevant quant aux résultats...

 

C'est ainsi que ce jour-là, malgré ses cris effroyables, Juliana la gérante de l'hôtel fut emmené manu militari à l'intérieur du vaisseau terrien.

 

Blaise commença immédiatement les gentillesses !

 

- Ecoute moi bien, mémère, tu es absolument imbaisable, mais si je demande à mes hommes de te violer, ils exécuteront mes ordres, alors tu vas répondre bien sagement aux questions qu'on va te poser !

- Mais je n'ai rien fait !

 

Il lui balança une sévère gifle en travers de la mâchoire, qui la fit craquer.

 

- Maintenant tu la fermes sauf pour répondre, compris ?

 

Terrorisée, la pauvre ne put que faire signe que oui de la tête.

 

- Qui est-ce qui fréquente ton hôtel ?

- Il y a des plongeurs quand ils reviennent d'un long séjour en mer, ils restent quelques temps à l'hôtel avant de repartir.

- On s'en fout, parle nous des équipages...

- Ça arrive quand des mecs ou des femmes pour une raison ou pour une autre ne veulent pas coucher dans leurs vaisseaux... ou quand un mec décroche d'un équipage...

- Ah oui, et ça arrive souvent que quelqu'un décroche d'un équipage !

- Oui...

- Et c'est tout...

- Vous m'auriez posé les questions à l'avance j'aurais préparé les réponses ! Répliqua Juliana retrouvant une partie de sa fierté.

- Tu arrêtes l'ironie, où je t'en colle une ! Aboya Blaise... et qu'est-ce que tu as d'autres comme clients.

- J'ai parfois des couples qui veulent s'isoler une heure, mais je ne pense pas que ça vous intéresse.

- Ah, je vois, ce n'est pas seulement un hôtel, c'est une maison de passes, félicitations, tu fais un beau boulot ! Et tu crois qu'on va prendre des gants avec une mère maquerelle ?

- Je crois surtout que quoique je dise je ne sortirai pas intacte d'ici ! Alors je ne sais pas la raison de toutes ces questions, ce que vous avez envie de savoir c'est si j'ai rencontré des gens du Siegfried 7...

 

Blaise devait lutter contre une montée d'adrénaline qui lui conseillait la violence... mais se souvenait du vieil adage policier disant que quand quelqu'un commençait à parler il ne fallait surtout pas l'interrompre.

 

- Allez parle-nous des gens du Siegfried, et on te laissera tranquille !

- Une femme est descendue du vaisseau avec tous ses bagages, elle m'a demandé une chambre, je ne lui ai demandé aucune explication...

- Hein ? T'as ses coordonnées !

- Je suppose que vous les trouverez sur ma carte de paiement, quand vos flics sont venus m'enlever, ils ne m'ont pas laissé prendre mes affaires, ma carte est restée à l'hôtel...

- Bordel ! Tous dans le blindé, on raccompagne la grosse chez elle, et sa carte, on va la faire parler...

 

Une dizaine d'inspecteurs en tenue de guerre "accompagnèrent" Juliana à son hôtel ! La carte de paiement fut analysée de suite... Le vaisseau de la police avait apporté une copie de l'ensemble des coordonnées bancaires de la Terre et de ses colonies, cela ne prenait pas une place énorme. Le temps de connecter tout ça et la réponse arriva :

 

- La carte est au nom de "l'association des amis des précurseurs" Déclara le technicien ! C'est une carte professionnelle sans indication de porteur.

- Ok ! On envoie ça à la Terre ! Ça veut dire quoi "l'association des amis des précurseurs" ?

 

Personne ne répondit, personne n'avait d'idée ! Blaise nageait en plein mystère. Quoi que policier, il lui arrivait cependant d'avoir des inspirations qu'il jugeait géniales !

 

- On peut voir la chambre de la nana ?

- C'est la 12 !

- Quelqu'un la reprise depuis ?

- Non, elle est partie assez récemment !

- Quand ? Je veux savoir quand ! Tu comprends poufiasse ?

- Ecoutez, arrêtez d'hurler, elle me payait d'avance toutes les semaines, le sachant vous allez déduire la date de départ en analysant la carte...

- Ben oui, tu ne pouvais pas y penser, toi ? Grogna Blaise en invectivant le technicien !

- Euh…

- Bon, je veux une équipe qui va relever toutes les empreintes digitales et les ADN de cette chambre on envoie ça à la Terre...

 

Le technicien vexé, s'affairait dans son coin avec son messcom portable

 

- Voilà chef, sauf si elle avait déménagé autre part sur la planète, cette femme n'a pu partir que sur ce vaisseau là, le Kiribati !

- On a quoi comme renseignements ? 

- Appartient à un dénommé Paavo Aaven, jamais recherché.

- Port d'attache ?

- Vargala Station !

- Lui aussi ! Et il n'a jamais été recherché, c'est, quoi cette blague ? Tous les capitaines basés sur cette planète sont des trafiquants et des gangsters… Envoyez les données à la Terre, On attend l'équipe pour les empreintes et on rentre au vaisseau.

 

L'équipe en question fut rapidement sur place, une fois les relevés exécutés, Blaise s'approcha de Juliana :

 

- Bon toi la maquerelle on te laisse pour l'instant, mais comme j'ai une sainte horreur des gens comme toi, tu nous reverras peut-être et comme tu n'as pas été très polie avec nous je vais te laisser un petit souvenir...

 

Et alors par pur méchanceté il lui balança quatre allers-retours sur le visage qui fit s'effondrer la pauvre Juliana... qui quelques minutes plus tard incrédule vit s'éloigner ses persécuteurs...

 

- Bon, récapitulons ! Pérora Blaise devant son staff ! On sait deux choses, un vaisseau a suivi le Siegfried soixante-quatorze minutes après son départ. Un autre vaisseau a embarqué bien plus tard une passagère du Siegfried qui s'est fait débarquer ici pour une raison inconnue... Nous avons les noms des deux vaisseaux concernés, la Terre nous dira peut-être où se sont dirigés ces vaisseaux, elle nous donnera aussi l'identité de cette mystérieuse personne. On sait aussi que le responsable bénévole de l'astroport s'est enfui, il avait donc quelque chose à nous cacher. Il s'agit d'une initiative personnelle plutôt mal vue par la population... qui par fierté idiote a reporté son agressivité sur nous... On ne l'a pas retrouvé malgré les moyens énormes que nous avons. Donc de deux choses l'une : Ou il s'est suicidé ou alors il attend que nous soyons partis pour réapparaître... Dans cette éventualité, nous le piégerons, une petite équipe de trois personnes maximum restera ici après notre départ, prête à le cueillir !

 

Voilà une idée qui fit froid dans le dos de l'assistance, rester à trois ici parmi une population hostile n'avait rien d'exaltant et tout le monde souhaitait secrètement ne pas figurer dans cette fameuse équipe.

 

- Ben quoi ! Je vous rappelle que nous sommes des policiers et que parmi nos valeurs, il y a le sens du sacrifice. Maintenant, à moins que quelqu'un ait une idée géniale, nous n'interviendrons plus pour l'instant sur cette planète, on va attendre le retour des informations et on avisera. On se contentera d'observer d'ici tous les déplacements aériens au cas où... Deux mois à attendre ce n'est pas drôle, mais vous serez récompensé au retour ! Alors quelqu'un en a une ?

- Une quoi ? Osa demander timidement l'un des participants

- Ben une idée géniale !

 

Il n'y eut pas de réponse !

 

- Quels imbéciles, se disait Juliana, ils ne m'ont même pas laissé parler de Constantin... alors qu'elle se trouvait dans un état de dépendance psychologique où elle était prête à (presque) tout raconter... mais elle se dit aussi que l'examen des empreintes leur dirait tout... Demain elle contacterait les francs-tireurs qui avaient commencé à s'organiser pour leur demander si elle pouvait leur être utile...

 

Quant au gouverneur, pressé de prendre position par la population, il s'engagea solennellement à envoyer à la Terre un message de protestation relatant par le détail les exactions commises par le lieutenant Blaise et ses hommes. Il oublia simplement de l'envoyer.

 

Le Vienna sur Mabilla

 

La tension de ce premier voyage ne s'était pratiquement pas relâchée pendant les trois premières semaines de cette mission inaugurale. Leiris en était contrarié, là où il pensait fonder une équipe sur une notion de saine décontraction, il ne voyait que des collaborateurs afférés, apparemment peu sûrs d'eux même et se demandant continuellement si leur place dans cette aventure était bien justifiée.

 

Ainsi Enzo restait scotché du matin au soir, sur ses logiciels de navigation, alors que le parcours en hyperespace qui se déroulait en vol libre, ne l'imposait absolument pas... Il prenait ses repas derrière sa console et ne s'autorisait aucune distraction.

 

Héka pour sa part rongeait son frein, elle avait d'abord essayé d'amadouer Enzo pour gagner sa confiance, mais manifestement son charme ne prenait pas sur le jeune homme, alors elle guettait le moment où il libérerait son poste, avec l'espoir qu'il ne le verrouillerait pas... en vain...

 

Quant à Leiris, tout cela le déprimait, au manque d'ambiance, s'ajoutait l'angoisse de savoir s'il avait assez de trempe pour réussir la mission que Kéni lui avait confiée... Il passait pour tuer le temps, des heures dans sa cabine à construire des poèmes extrêmement compliqués qu'il finissait par détruire car mécontent du résultat.

 

Tout changea brusquement, au moment de la manœuvre de sortie de l'hyperespace.

 

Blanc comme un linge, Enzo consultait les données transmises par l'ordinateur de bord, Leiris assis à ses côtés supervisait inquiet de voir son ami aussi fébrile. Quant à Héka, elle tournicotait à l'intérieur de la cabine de commande, l'angoisse du navigateur l'ayant atteinte à son tour.

 

C'est vrai que la manœuvre n'avait rien d'évident. Une fois que l'ordinateur de bord avait repéré la zone de sortie, la suite devenait aléatoire. Sauter trop tôt et on se retrouvait trop loin de la planète, à ce point qu'il fallait parfois replonger en hyperespace, puis ressortir, ce qui coûtait énormément en ressources, sauter trop tard pouvait avoir des conséquences beaucoup plus dramatiques puisqu'on risquait de se retrouver trop près de l'étoile et de finir volatilisé !

 

- Héka, assis toi, s'il te plait, je n'arrive pas à me concentrer ! Finit par lui balancer Enzo.

- On passe dans combien de temps ? Se contenta-t-elle de répondre.

- Justement, j'en sais rien ! Mais assis-toi, bordel !

 

Un son strident sortit de l'ordinateur ainsi qu'un message précisant que la sortie était maintenant possible...

 

- Bon, j'y vais ! Prévint Enzo.

- Attend un peu, on va sortir trop loin.

- Je préfère sortir trop loin que trop près ! Attention sortie de l'hyperespace ! Cria-t-il dans le micro avant d'appuyer dans l'ordre sur les trois boutons fatidiques.

- Et oh... Protesta Héka, qui n'avait pas eu le temps de s'asseoir et qui n'eut d'autre solution que de se coucher à même le sol...

 

Un tremblement qui dure quelques secondes, l'ordinateur qui affiche tellement de données que personne n'a le temps de lire, puis retour au calme. Enzo vérifie... avant d'éclater sa joie.

 

- On est passé !

- T'es un bon Enzo, le félicite Héka en se relevant, tiens tu as mérité un bisou...

 

La jeune femme se dirige vers lui, Enzo se laisse faire croyant à un simple et chaste baiser, mais elle cherche ses lèvres et lui roule carrément un patin...

 

Est-ce parce que ses nerfs mis à rudes épreuves venaient de tomber, toujours est-il que ce french-kiss tout à fait inattendu eut pour effet de réveiller la bête qui sommeillait dans le pantalon du navigateur...

 

- Arrête, je bande !

- Tu vois bien que les femmes te font bander aussi.

- Je n'ai jamais dit que j'étais exclusif...

- Je vous laisse tous les deux, ou je peux rester, plaisanta Leiris.

- Mais, non on va arroser ça tous les trois... Répondit Enzo... avant de reprendre le micro :" Sortie de hyperespace terminée vous pouvez quitter vos positions de sécurité..." Héka tu fais le point...

- C'est laquelle Mabilla ? Je ne la vois pas

- On n'est peut-être pas du bon côté, c'est la deuxième.

- OK, je l'ai repéré, il nous faudra huit heures pour y aller

- Super ! Rejoignez-moi dans ma cabine dans dix minutes, je prépare les verres. Conclut le jeune navigateur.

 

Héka n'avait jamais vu Enzo en femme. Ce dernier venait de se faire une injection mammaire qui n'était pas encore finalisée, mais il avait revêtue une perruque blonde et s'était maquillé assez vite. Il avait parachevé sa transformation en revêtant une petite culotte de soie rouge et des bas auto-fixants de la même couleur galbaient ses jambes tandis que ses pieds logeaient dans de hauts escarpins

 

- On va arroser ça dignement ! Je n'étais quand même pas trop rassuré ! C'est ma première sortie de l'hyperespace à moi tout seul ! Allez on trinque !

- Au Vienna ! Répondit Leiris tandis que les verres s'entrechoquaient.

 

Le retour au calme après ces minutes d'angoisse, ajouté à l'insolite de la situation, ainsi peut-être qu'aux bulles de cette - pourtant première - coupe de champagne eurent tôt fait de rendre Héka très chaude. Sans aucun complexe elle mit la main sur le slip en dentelle du travesti.

 

- Il y a quoi là ? Minauda-t-elle.

- Une quéquette ! Répondit Enzo

- Mais, dis donc, c'est que ça devient tout raide cette affaire-là !

- En principe c'est comme ça que ça fonctionne...

- Hummm, je ne vais pas la laisser là-dedans...

 

Et joignant le geste à la parole elle délogea la bite d'Enzo fièrement dressée avec au sommet de son gland une perle de liquide séminal. Sans transition, elle s'accroupit devant ce bel organe et se l'introduisit dans la bouche.

 

- Si tu te mettais à poil, Héka, ce serait sympa, non ? Intervint Leiris

- Pourquoi ? Tu veux me sauter ? Répondit la jeune femme abandonnant un cours moment sa fellation.

- Sauf si tu as une objection valable...

- T'as raison, on sera mieux ! Convint-elle en se redressant.

 

Du coup Leiris, profitant de la place laissée libre, emboucha à son tour la queue de son camarade et commença à la pomper avec avidité. Héka se déshabilla à la hâte tout en ne ratant rien de ce spectacle insolite pour elle.

 

- Et bien dis donc, tu aimes ça sucer les bites, toi !

- Ben, oui, comme toi, non ?

- Oui, mais moi je suis une femme ! Se crut-elle obligée de préciser.

- J'espère quand même que ça ne te choque pas ?

- Me choquer, moi ? Ça aurait plutôt tendance à m'exciter, oui ! Tiens mets ta main là ! Dit-elle en montrant sa chatte.

 

Leiris à ces mots et voulant montrer qu'il avait les idées larges, s'empressa d'aller vérifier les dires de la jeune femme. Effectivement ça mouillait abondamment de ce côté-là, et c'est avec un plaisir non dissimulé qu'il offrit sa bouche à ce sexe baveux.

 

- J'aime bien quand tu me lèches ! Lui confia Héka et cette confidence qu'elle fut vraie ou fausse lui alla droit au cœur.

 

Du coup, ce qui pour lui ne devait qu'être qu'un coup de langue en passant, se transforma en un cunnilingus bien classique. La femme se laissait faire les yeux fermés, et Enzo, du coup désœuvré vint s'occuper en lui léchant le bout de ses seins. Elle finit par éclater, satisfaite mais non repue, elle chercha à nouveau le sexe du travesti afin de lui redonner un peu sa de vigueur. Elle le fit si bien que ce dernier commença à s'agiter voulant réaliser on ne sait quel projet, mais en fut empêché...

 

- Tss Tss, c'est moi qui commande ! Dit-elle, couche toi donc sur le dos je vais venir sur toi.

 

Enzo ne discuta pas et fit ce qu'on lui demandait, la jeune femme se positionna alors à califourchon au-dessus du travesti et s'empala sur sa queue... Elle n'avait d'ailleurs pas l'intention d'en rester là, ces quelques mouvements dont elle prit entièrement le contrôle n'étaient destinés qu'à lubrifier convenablement le chibre. Aussi se retira-t-elle assez vite afin d'opérer un petit déplacement technique lui permettant de se faire pénétrer cette fois par l'anus. Voilà une tournure qui n'était pas vraiment celle que recherchait Enzo, mais ne dit-on pas que les partouses sont encore plus imprévisibles que les femmes...

 

Leiris un peu largué tenta d'abord de se faire sucer par Héka, celle-ci n'était point contre, mais c'est la coordination de tout cela qui posait problème. Il renonça donc et offrit son sexe à Enzo, il ne le regretta pas, il suçait encore mieux...

 

Leiris fut d'ailleurs le premier à jouir, et l'effet dut être contagieux parce qu'Enzo renonçant tout à coup à la passivité aidait sa cavalière en lui imprimant de grands coups de reins, et ils eurent tôt fait de jouir de façon quasi simultanée...

 

Quelques instants plus tard, ils étaient tous les trois allongés nus sur une couchette trop petite, tentant de récupérer avant de s'ingurgiter de conserve une nouvelle coupe de champagne.

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Au bout de vingt minutes de conversations anodines, Enzo s'introduisit un doigt dans le fondement et commença à l'agiter de façon frénétique, alors que de son autre main il se titillait la pointe d'un sein.

 

Leiris à ce spectacle, ne sut pas long à se saisir de l'autre sein avec la bouche. Du coup Enzo se retrouva de nouveau avec une splendide érection que ne loupa pas Héka, la confiant immédiatement à ses lèvres gourmandes.

 

- Et bien vous rebandez bien, tous les deux, mes cochons ! S'exclama-t-elle en faisant une petite pause.

 

Du coup elle changea de bite et se mit à sucer Leiris, tandis que ce dernier faufilait sa langue dans le dargeot de la transsexuelle et entamait une série de savantes circonvolutions autour de l'entrée de son anus.

 

N'en pouvant plus Enzo, se positionna en levrette, écartant ses fesses de façon obscène en un silencieux mais très explicite appel à la sodomie.

 

Ne pouvant laisser son ami dans un tel état, Leiris approchât son dard de ce trop joli petit cul et s'y enfonça !

 

- T'aimes ça qu'on t'encule ? Hein ma salope ? Commenta Héka

- Autant que toi ma cochonne, répondit Enzo.

 

Sans doute émue par le romantisme de cette réponse, Héla vint faire face à la transsexuelle et sans préliminaire entreprit de lui rouler une pelle d'enfer. Situation qui excita tellement Leiris qu'il déchargea plus tôt que prévu dans l'accueillant fondement.

 

- A moi de t'enculer ! Proposa alors Enzo à son camarade.

- Attends laisse-moi souffler, objecta ce dernier.

- Par contre, si tu veux revenir dans mon cul, ce sera avec grand plaisir, se moqua Héka.

- O.K. Mets-toi en position, j'arrive !

 

- Méfiez-vous ! Prévint l'homme qui s'occupait ce jour-là de la permanence de l'astroport, on a la police fédérale sur le dos ! Tout ça parce qu'un vaisseau de luxe dont on a perdu la trace s'est posé ici alors qu'il n'avait rien à y faire. Ils interrogent tout le monde. Comme si c'était notre problème à nous...

 

Effectivement les abords de l'astroport présentaient une allure de guerre civile, des barricades, des sacs de sables, des canons d'engins de tirs. Leiris et Héka trouvèrent rapidement l'hôtel où se trouvait leur contact. Juliana regarda les nouveaux venus d'un air circonspect puis écouta leurs explications.

 

- On ne peut pas dire que vous arrivez au bon moment, on a dû vous expliquer ! Depuis quinze jours ils nous foutent la paix, mais ils sont toujours là, je ne sais pas quel mauvais coup ils sont en train de nous préparer. Bon alors pour ce qui est du stock de Miyo, vous êtes les premiers, si vous faites une offre intéressante, je vous indique ses coordonnées, mais c'est super dangereux, si sa compagnie l'apprend on va être plusieurs à s'en prendre plein la gueule, moi la première, et en ce moment je n'ai vraiment pas besoin de ça !

 

Leiris lui fit part de l'offre de Kéni, qui eut l'air de convenir à la gérante.

 

- Bon, je le contacte, prenez une chambre ici, évitez les télécommunications ou alors soyez anodins...!

 

Deux heures après, Juliana les prévenait que l'offre était acceptée, et leur indiqua l'endroit et l'heure de la transaction qui aurait donc lieu le lendemain. Ce n'était pas tout près, et il fallait prendre une barge, ce qui n'était pas vraiment prévu.

 

- Ça risque d'éveiller des soupçons. Vous avez des réacteurs dorsaux je suppose ?

- 500 kilomètres en réacteur dorsal ?

- Avec des petites haltes, ça doit pouvoir se faire !

- On ne peut pas rapprocher le lieu du rendez-vous ?

- Je vais demander, mais n'y comptez pas trop...

 

Le type ne voulut rien changer, il fallait donc faire avec. Le lendemain, Leiris et Héka se harnachèrent de leurs réacteurs et se dirigèrent vers le lieu indiqué.

 

- Chef ! Intervint, Stan, l'inspecteur de quart du vaisseau policier, je vais peut-être dire une connerie mais il y a deux gus qui sont partis en réacteurs individuels dans le désert, je me disais on ne sait jamais mais peut-être qu'ils sont en train de ravitailler Pablo !

- Un ravitaillement en dorsal ? Je crois effectivement que tu dérailles un peu, mon ami ! Répondit l'inspecteur Blaise.

- Qu'est-ce qu'ils vont foutre dans ce coin alors ?

- On s'en fout !

- Donnez-moi la permission d'aller voir, ça fait quinze jours qu'on ne fait rien.

- Bon écoute, si tu veux y aller, vas-y tout seul, je ferme les yeux, si tu tombes sur Pablo tu as carte blanche, mais uniquement dans ce cas-là, sinon je ne veux aucune initiative.

 

Stan ravi de la décision de son chef, s'en retourna vers son écran de contrôle. Il voulait savoir quelle était la destination de ces étranges voyageurs...

 

Héka et Leiris se posèrent pour leur avant dernière halte. Ils buvaient une grande gorgée d'eau quand ils entendirent un vrombissement au-dessus de leur tête... Une barge !

 

- Merde, on est repéré !

 

Le lieu ne présentait aucun endroit pour se protéger, ils n'avaient évidemment pas pensé à cela !

 

- S'ils veulent nous dégommer, on est bon ! S'écria Héka.

 

Sans se concerter ils sortirent leurs armes, conscient de la nature dérisoire de ce geste.

 

- Pourquoi qu'ils en auraient après nous ?

- Va savoir, Juliana fait peut-être double jeu, ou alors quelqu'un l'a fait parler !

- T'es rassurant, toi ! Mais qu'est-ce qu'il fout ? On dirait qu'il veut atterrir.

 

Effectivement, la barge atterrit, Stan observa le terrain, il n'y avait rien de particulier, quant aux deux citoyens, il découvrit un homme et une femme ! Rien n'indiquait qu'ils allaient ravitailler quelqu'un ! Qu'est-ce qu'ils faisaient là ? Une escapade entre amoureux, mais pourquoi étaient-ils armés ? Mais c'est vrai qu'avec le climat actuel sur cette planète, tout le monde était armé ! Déçu de ne trouver aucun élément qui le conduirait sur la piste de Pablo, il décida de redécoller.

 

- Mais qu'est-ce qu'il fout ?

- J'espère qu'il ne va pas nous canarder ?

 

Mais l'engin s'éloigna bel et bien ! Stan pensa d'abord rentrer, puis il se dit qu'après tout, puisque son responsable lui avait autorisé cette escapade en barge, il serait idiot de ne pas en profiter quelques heures. Il se mit alors à survoler la région, s'étonnant qu'une planète à l'odeur aussi nauséabonde puisse abriter d'aussi magnifiques paysages. L'image des deux inconnus progressant dans le désert en réacteur dorsal continuait cependant à lui triturer les méninges.

 

C'est alors que les lueurs de l'astre solaire local commençaient à disparaître derrière de gros nuages qu'il lui parut évident que l'endroit où ils s'étaient posés ne pouvait être qu'une halte ! Mais une halte avant d'aller où ? Et s'ils allaient tout simplement porter un message à Pablo, choisissant ce mode insolite par crainte qu'une liaison radio puisse être interceptée.

 

Il changea de cap et décida de revenir vers le couple. Mais il fut incapable de les retrouver. Il retourna donc à son point d'atterrissage, mémorisé par son engin, puis entreprit d'effectuer de larges cercles concentriques en activant son détecteur de métaux.

 

Le désert plat laissa bientôt place à une région très accidentée composée de gros rochers dont on aurait cru qu'un créateur fou les avait disposés n'importe comment.

 

Il fallait repérer un premier promontoire, puis un second, ensuite survoler la ligne imaginaire qui les reliait, jusqu'à ce que Leiris et Héka repèrent un drap blanc !

 

Miyo s'impatientait ! Ils auraient dû déjà être là. Il hésita à envoyer un signal codé à Juliana se donnant encore une heure pour le faire. Il avait hâte que la rencontre se fasse. Les risques étaient énormes et il le savait bien. Il avait beau avoir pris toutes les précautions nécessaires, ainsi il n'avait pas rompu son contrat avec la compagnie mais avait demandé des vacances. On lui avait fait comprendre qu'à son retour la place serait peut-être prise, et c'est exactement ce qui s'était passé, et personne ne semblait plus s'intéresser à son sort... mais sait-on jamais ?

 

Enfin il aperçut les deux points à l'horizon. Une dernière fois il vérifia tout, un piège était prêt à fonctionner si on essayait de le doubler, juste sous une arcade formée par un amoncellement rocheux. Il vérifia aussi son arme, se répéta mentalement ce qu'il fallait dire...

 

Leiris et Héka se présentèrent.

 

- Ok, venez je vais vous montrer la marchandise, répondit le plongeur, en les faisant entrer dans le dédale. Voilà c'est là ! Vous allez vous amuser à ramener tout ça en réacteurs dorsaux ? Il faudra doubler les haltes...

 

Ils ne répondirent pas, subjugué par la beauté des quelques échantillons que Miyo avaient mis "en exposition".

 

- Voilà vous pouvez vérifier dans les sacs, le compte y est, ce n'est pas du pipeau...

- Bon OK, vous avez une carte pour faire le transfert.

- Oui, voilà, désolé, je ne vous offre pas à boire, mon repère est un peu plus loin.

- C'est vrai que vous auriez pu apporter une bouteille ! Plaisanta Héka !

 

Miyo devint subitement muet, perdu dans d'étranges pensées.

 

- Un problème ?

- Non... euh vous êtes la copine de... de lui...

- Ecoutez mon vieux, on va dire que ça ne vous regarde pas. Répondit la jeune femme.

- C'est-à-dire, je demandais ça, parce que je pensais à un petit arrangement, mais si vous êtes euh... ensemble, enfin vous voyez ce que je veux dire, ça me générait de vous le proposer.

- On n'est pas "ensemble" comme vous dites ! Le coupa sèchement Héka.

- Bon alors vous fâchez pas, c'est juste une proposition.

- Oui, ben on écoute....

- Je peux baisser le prix de 1%, mais en contrepartie... Vous comprenez, sexuellement en ce moment je suis un peu sevré, alors de voir une aussi belle femme, ça me donne des idées un peu lubriques... vous comprenez...

 

Miyo ne pouvait évidemment deviner que Héka se fichait complètement du coût de la transaction. Ce troc rapporterait de l'argent à l'armateur du vaisseau, c'est-à-dire à Kéni... Personne ne lui avait dit qu'elle pourrait avoir une part de bénéfice... Non concernée, elle ne pouvait que refuser, se drapant dans une dignité que Leiris ne lui connaissait pas :

 

- Vous rêvez ! On fait la transaction pour le prix indiqué, avec tout ce fric, vous pourrez vous payez des tas de filles en ville.

- Des filles, oui, mais ce ne sera pas vous !

- Non ce ne sera pas moi, bon on la fait cette transaction, parce que nous, il faut qu'on reparte.

- Vous n'allez pas partir maintenant, il va bientôt faire nuit et il va pleuvoir... écoutez je peux descendre jusqu'à moins 2%.

- J'ai dit non !

- Mais je ne vous ai même pas dit ce que je voulais, je ne veux pas de... de relations, je veux juste vous voir nue, disons dix minutes, le temps que je me bricole.

- Ça vaut peut-être le coup ! Tenta Leiris !

 

Elle lui lança un regard assassin, puis se ravisa, il ne fallait pas que Leiris puisse avoir le moindre doute sur ses motivations réelles. A contrario une attitude moins farouche renforcerait la confiance qu'il avait mise en elle. Si le vol des logiciels de navigation était à ce prix... Se mettre à poil devant un plongeur libidineux, quelle affaire après tout !

 

- A moins 3 % je le fais ! Rétorqua-t-elle

- C'est trop !

- Comme vous voulez !

- Bon d'accord ! On fait ça d'abord et le transfert après ?

- Bon ça marche ! Dix minutes chrono OK ?

 

Et devant Miyo, la jeune fille commença à enlever tout son attirail de vol, puis sa combinaison.

 

- Vous avez des belles jambes !

- Ouais, t'as vu ça, mais attend de voir le reste. Répondit Héka en enlevant son tee-shirt.

 

Elle était en présent en soutien-gorge et en culotte.

 

- Tu peux commencer à te branler si tu veux

- Quand vous serez toute nue...

 

Héka se mit à virevolter devant son voyeur, puis se souvenant qu'il ne souhaitait pas un strip-tease mais une exhibition fit valser son soutien-gorge, puis le reste.

 

Miyo n'en pouvait plus et avait sorti son sexe érigé comme un étendard, qu'il commença à astiquer avec nervosité...

 

- Je ne peux pas toucher un peu ? Quémanda-t-il.

- Non,

- Juste un peu, juste les cuisses...

- Non, ça ne fait partie de notre accord.

- Même si je descends à 4% ?

- Et pour 4% tu veux me faire quoi ?

- Vous caresser les cuisses… et les seins juste un peu.

- Ça marche ! Répondit-elle !

 

Pour Leiris, ce jeu devenait dangereux, Héka était en train d'allumer sévèrement Miyo. Si ce dernier continuait à ristourner le prix demandé, il risquait après avoir joui de regretter son geste, et la gestion de la suite pouvait s'avérer compliqué....

 

- Bon c'est moins 4 % et tu la caresses, mais c'est fini on ne négocie plus ! Ok ! Intervint-il.

- Pourquoi, s'il veut me faire des petits bisous, on peut aller jusqu'à moins 5%

- D'accord et on arrête là ! Répondit Miyo qui déjà couvrait la fille de baisers sur toutes les parties de son corps qui lui tombaient sous la bouche....

  Novassa10b.jpg

Leiris n'était pas indifférent à cet étrange spectacle, et sa braguette devenait trop étroite pour son sexe qui s'était mis à bander avec énergie. Mais que faire ? Intervenir était sans doute cause passible de complications inutiles, mais se masturber devant le spectacle restait chose possible. Il sortit donc sa queue et se mit à s'astiquer dans les règles de l'art.

 

Miyo devenait, lui entreprenant :

 

- On a dit des petits bisous ! Protesta un moment Héka en s'écartant. Pas une invasion de sangsues.

- Encore 30 secondes et on arrête ! Proposa le plongeur.

- Allez, ça marche !

 

C'est alors qu'un grondement se fit entendre !

 

- Merde, c'est quoi ?

 

Par réflexe, ils sortirent tous les trois de l'entrée du dédale...

 

Stan survolait la lisière de cet énorme entassement de rochers de toutes dimensions, il était dépité, il se dit qu'il ne trouverait rien, et s'apprêtait à rebrousser chemin quand tout d'un coup le détecteur de métaux et le détecteur biologique se mirent à couiner dans un ensemble parfait. Il approcha l'engin... Il eut le temps d'apercevoir deux hommes et une femme se cacher derrière des blocs de pierre... Trois questions se superposèrent dans son esprit : S'agissait-il du couple de tout à l'heure qui avait donc rejoint un autre homme ? Cet autre homme était-il Pablo ? Et pourquoi la femme était-elle complètement nue ?

 

Voilà qui faisait beaucoup d'interrogations ! Se poser n'était pas évident, il choisit de le faire à une centaine de mètres du groupe et descendit arme au poing !

 

- C'est qui ce mec ? Vous avez été suivi ? S'inquiéta Miyo !

- On n'en sait rien ! Il y en a un qui nous a survolé lors de notre dernière halte, il s'est posé, et il reparti...

- C'est peut-être pas le même !

- Il est seul !

- On va le laisser s'approcher, ne tentez rien je m'en occupe ! Proposa Miyo

 

Arrivé à dix mètres du groupe, Stan constata que le groupe s'était dissimulé derrière une sorte d'arche. Il n'avait pas l'intention de s'éterniser, il voulait juste voir le visage du troisième homme, s'il s'agissait de Pablo, un coup de rayon paralysant dans tout ce beau monde lui apporterait la gloire, sinon il rentrerait au vaisseau... S'ils voulaient le canarder il ferait une cible facile, mais il ne craignait pas grand-chose, super entraîné, il était capable de dégainer son arme en moins de deux secondes... Il stoppa sa progression, écarta les bras de son corps et déclara :

 

- Je ne vous veux aucun mal, j'ai un gros problème de cadran sur ma barge, vous n'auriez pas de la colle pour me dépanner !

 

Il était tout content de sa trouvaille, Stan.

 

- Ne répondez pas ! Chuchota Miyo.

- De quoi avez-vous peur, regardez, je vais décrocher mon arme et la poser à terre !

- C'est l'uniforme de la Garde, il fait partie des flics qui sont venu emmerder les riverains de l'astroport... un flic qui demande de la colle pour réparer un cadran, je rêve ! Commenta Miyo

 

Stan changea alors de tactique, puisque ces gens-là ne voulaient pas se montrer, il allait leur lancer une grenade paralysante, il fallait bien assurer son geste tout en faisant semblant de déposer son arme à terre... Miyo n'aima pas du tout voir le policier commencer à se baisser.

 

- Ok, viens nous joindre, j'ai de quoi réparer ton cadran dans ma caisse à outils. Gueula Miyo.

 

Bizarre cette attitude, se dit Stan, seul un professionnel pouvait comprendre ce qu'il avait l'intention de faire, Pablo n'était pas un professionnel, à moins que ce soit un autre homme....

 

- Découvrez-vous, je n'ai pas envie de me faire canarder !

- Ok, tu te relèves, tu écartes les bras, nous on se découvre et tu peux avancer !

 

Il découvrit alors les trois personnages. Pas de Pablo là-dedans, il n'avait donc plus rien à faire ici... sauf qu'il y avait cette femme à la nudité mal dissimulée, cette beauté, cela valait peut-être le coup d'aller voir ça de plus près...

 

Il avança de quelques mètres, les bras écartés, quand il passa sous l'arche, le sol s'ouvrit sous ses pieds, il ne put contrôler sa chute et péri empalé sur un pic de plastique. Miyo venait d'activer le piège.

 

- C'était peut-être pas la peine de le rectifier ! Protesta Leiris.

- Il ne venait pas sans raison ! Bon on va se débarrasser du corps et puis il ne faut pas qu'on laisse sa barge ici, sinon ses petits copains vont rappliquer.

- Non, mais attends, là ! Ce qui s'est passé entre ce mec et toi, ce n'est pas vraiment notre problème ! On va te laisser t'en occuper tout seul ! Protesta Leiris. Je te propose de faire le transfert et on te laisse, OK ?

 

En parlant, le jeune homme eut soudain une énorme appréhension, et ce piège sur lequel il était passé, à qui était-il vraiment destiné ? Et si ce mec avait voulu garder ses sphères une fois la transaction réalisée ?

 

- Et c'était pour qui ton piège, sinon ?

- Pour me protéger ! Vous voyez j'ai eu raison de le faire !

- Admettons, alors ce transfert ?

- Mais mademoiselle n'a pas fini sa prestation !

- De quoi ? Eructa Héka qui s'était sommairement rhabillée. Je viens de me taper la trouille de ma vie, je viens de voir un mec se faire trucider et tu voudrais que je te fasse un strip-tease ? Ça ne va pas la tête ?

- Il faut la comprendre... renchérit Leiris...

- Bon dans ce cas je ne déduis que 3%

- Ça devient pénible, allons-y pour 3%, je n'ai pas envie de discuter...

- A moins que vous m'aidiez à faire disparaître la barge... c'est aussi votre intérêt, vous repartez avec jusqu'à la sortie du désert, et là vous la brûlez, ça va vous faire gagner un temps précieux... et moi ça m'évite de me faire repérer ici.

 

Leiris et Héka se laissèrent convaincre, les deux hommes dépouillèrent le cadavre de tout son équipement avant de l'abandonner au fond d'une espèce de trou naturel au milieu du dédale.

 

- Bon la barge maintenant, ça s'ouvre avec un code ce truc ?

- Non, je ne crois pas !

 

Pendant une demi-heure ils essayèrent de faire démarrer l'engin, en vain !

 

- Allo, Enzo ? Oui tout va bien, tu peux regarder sur la nomenclature de Palinsky, si tu as ce modèle de barge, je te file les références...

- Il n'y a pas ce modèle, là, mais un autre qui ressemble, ça obéis à un code oral avec reconnaissance du timbre de la voix, donc impossible, il faut carrément craquer le programme, mais il est indiqué "non conseillé" sur son truc...

- Envoi ça sur mon messcom, on va faire attention.

 

Quelques instants plus tard, Leiris exécutait les instructions reçues et parvenait à entrer dans l'ordinateur de l'appareil, il ne restait plus qu'à craquer tout ça...

 

" Attention, attention, tentative de crack, le vaisseau va s'autodétruire dans une minute, éloignez-vous de toute urgence ! "

 

- Merde on se casse ! Eructa Leiris en reculant à toute vitesse, puis en se protégeant derrière un rocher avant que l'engin explose dans un geyser de feu !

 

Livide Miyo, observait l'incendie... il sembla réfléchir un moment, et puis se tourna vers le couple !

 

- Ça change complètement la donne. Toutes les données de vol de cette barge devaient être transmises en temps réel au vaisseau. Si l'ordinateur de bord a compris qu'il y avait une tentative de crack, ils vont le savoir aussi. Ils le savent peut-être déjà ! Autrement dit, il y urgence, faut qu'on se casse...

- Bon de toute façon, on ne pensait pas rester... Intervint Leiris, mais je te signale que le transfert n'est toujours pas effectué...

- Vous n'allez pas repartir en réacteurs dorsaux, vous allez vous faire repérer !

- Si t'as mieux à nous proposer...

- Oui, j'ai ma propre barge qui est planquée, mais il faut la déloger de sa cachette, c'est assez long, mais si vous m'aidez ça ira plus vite... Et puis le temps qu'on va perdre on va largement le rattraper, après. Moi je serais vous, je partirais tout de suite de cette foutue planète avant que les autres commencent leur enquête.

- Mais comment peuvent-ils faire le rapprochement, et en plus je te rappelle que ce n'est pas nous qui avons trucidé le pilote ?

- Vous êtes naïfs ! Venez m'aider on discutera après... Au fait je vous embarque sur ma barge contre une petite condition quand même.

- Si c'est encore un strip-tease, je t'ai déjà dit que je n'étais plus très motivée... railla Héka

- Non c'est pas ça, vous m'embarquez sur votre vaisseau comme passager !

- Hein, mais on n'a pas de cabine !

- Je me contenterais d'un matelas en fond de cale, ce n'est pas grave, et je vous paie sur le prix des sphères... On se dépêche c'est peut-être une question de minutes.

 

Tandis que Miyo et Leiris extrayait péniblement la barge de sa cachette en activant un système de cordes et de poulies, Héka prévenait Enzo.

 

- On arrive en barge, il faut que le vaisseau puisse décoller dès qu'on sera revenu. Est-ce que des membres de l'équipage sont sortis ?

- Oui, mais ils sont tous rentrés sauf un

- Il faut le récupérer.

- Non, il a démissionné, et il a réclamé sa solde, je lui ai transféré. Il veut s'engager comme plongeur ici... Il nous manquera un homme, il n'y a aucun volontaire d'inscrit à l'astroport...

- Tu entames le compte à rebours, tu l'arrêtes sur la vérification du sas véhicule, on rentre en barge.

 

A bord du vaisseau des inspecteurs de la garde, l'un des officiers s'inquiéta de ne pas revoir revenir Stan !

 

- Il doit faire le tour de la planète... répondit Blaise, il finira bien par revenir.

- On ne peut pas tenter un contact !

- Qu'est ce qui se passe, vous vous inquiétez pour lui, il a voulu sortir, je lui ai donné l'autorisation, chacun a pris ses responsabilités. Qu'il se démerde !

 

La barge arriva à fond de train au-dessus de l'astroport. Le Vienna ouvrit alors son sas véhicule absorbant l'appareil.

 

- Reprise du compte à rebours ! Indiqua l'ordinateur de bord

- Tu ne seras pas passager, il nous manque un homme d'équipage, tu vas le remplacer, dit Héka à l'adresse de Miyo

- Mais j'y connais rien !

- Ce n'est pas un problème...

- Il n'y a personne à la tour de contrôle ce soir ! Intervint Enzo

- On s'en fout on part quand même !

 

Après une nuit de sommeil, Blaise avait malgré tout finit par s'étonner de ne pas revoir Stan.

 

- Appelez-le et dites-lui de rentrer, je l'ai autorisé à faire un petit tour, pas à prendre des vacances.

- Ça ne répond pas, chef ! Il n'y a plus de signal !

- Il se serait planté !

- On déroule le journal de bord, on va bientôt savoir... Oh tentative de crack ! Auto-explosion ! Je pense qu'on n'est pas près de revoir Stan, chef !

 

Mais Blaise ne manifesta aucune compassion, se contentant de commenter froidement.

 

- Surprenant, il serait tombé sur Pablo, le connaissant, il n'aurait pas pu s'empêcher de le dire... Envoyez deux barges sur le site de l'explosion, une seule sera autorisée à atterrir ! Exécution !

 

Ils ne trouvèrent rien. Blaise se souvint alors que Stan voulait suivre deux voyageurs suspects évoluant en réacteurs dorsaux. On fit parler la batterie de caméra qui à partir du vaisseau filmait tous les environs. On s'aperçut alors que les deux personnes sortaient du Vienna...

 

- Bon, on va aller leur rendre une petite visite à ceux-là !

- Ils sont partis, chef !

- Quoi ! C'est le vaisseau qui s'est posé avant-hier, il est déjà parti ? C'est quoi ce vaisseau ? Consulte la base de données.

- Ça appartient à un dénommé Romuald, un vaisseau indépendant spécialisé dans le ravitaillement des comptoirs éloignés...

- Il a ravitaillé quoi ici, qu'est-ce qu'il a débarqué ? Qu'est-ce qu'il a embarqué ? Regardez tous les films bon dieu....

 

Au bout d'une heure on vint lui faire un compte rendu, aucun mouvement de stock n'avait été signalé sur ce vaisseau, mais l'embarquement d'une barge qui n'avait jamais débarquée, quelques minutes avant le décollage paraissait très surprenant.

 

- C'est complètement anormal comme comportement ! Il est immatriculé où ce rafiot ?

- Sur Vargala !

- Encore... Je crois qu'on ne va pas tarder à aller y faire un tour... Voyons des mecs qui débarquent, il ne se passe rien pendant une journée puis le deuxième jour ils se dirigent vers le désert et reviennent avec une barge... quelqu'un les a forcément aidé à faire quelque chose ! Allez donc me chercher Juliana, on va lui faire sa fête à cette salope...

 

Mais les sbires de Blaise ne purent trouver la patronne de l'hôtel. Prévenue par Miyo, quelques minutes avant le décollage du Vienna, elle avait pris le maquis... Blaise furieux donna l'ordre de bombarder l'hôtel... 

 

- Capitaine, si je peux me permettre, en faisant cela on risque de se priver d'une mine d'indices ! Osa objecter un officier. 

- Vous avez raison ! Répondit Blaise à la grande surprise de ce dernier, les trois pistes que nous avons trouvés ici mènent toutes à Vargala-Station, on va donc y aller et pas plus tard que tout de suite. Que l'on prépare le compte à rebours dans une heure. Quand à vous, puisque c'est votre idée, vous allez la mettre en pratique, Vous resterez ici avec deux hommes que je vous laisse le soin de designer…

- Attendez, on va se faire lyncher…

- Pas du tout, vous vous ferez passer pour des déserteurs, et vous vous mêlerez à la population. L'objectif est d'obtenir le maximum de renseignements sur Pablo et Juliana. Dans une demi-heure je veux vous voir hors du vaisseau, vous n'aurez qu'à vous planquez dans la tour de contrôle en attendant… je vous ferais récupérer d'ici deux mois.

 

35 minutes après, le vaisseau de la garde envoyait un message à la tour de contrôle retransmis par hautparleur. "Attention compte à rebours de départ activé, les officiers et membres d'équipage n'ayant pas réintégré le vaisseau sont priés de se présenter au sas de toute urgence" puis un peu après : "Attention dernier appel, les trois hommes manquants à l'appel doivent se manifester .dans les plus brefs délais faute de quoi, ils seront considérés comme déserteurs avec toutes les conséquences disciplinaires que cela incombe.

 

Et une heure plus tard, le vaisseau quittait Mabilla pour Vargala, au grand soulagement de la population qui fêta bruyamment cet évènement.

 

Le gouverneur quant à lui, estimant qu'il n'avait désormais plus rien à craindre du lieutenant Blaise se décida alors à envoyer le message de protestation qu'il avait promis.

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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