Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 08:59

Martinov 17 L'élixir du docteur Lidenbrock par Maud-Anne Amaro

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1 - Une nuit au Marais

 

Rappelons pour ceux qui n'auraient pas lu les épisodes précédents que le professeur Andrej Martinov est un vieil inventeur indépendant qui acquit une certaine notoriété en inventant un jour un produit capable de concurrencer le Viagra. Il fut aidé dans cette tâche par Béatrice Clerc-Fontaine une jeune chimiste blonde et délurée qui depuis est devenue son ass ociée.

 

C'était il y a bien deux ans, peut-être trois, allez donc savoir, le temps passe si vite. Par le plus grand des hasards, le professeur Martinov avait retrouvé Eugène Sarriette. Un type avec qui il avait collaboré quelques mois quand il avait une trentaine d'années. Il l'avait ensuite perdu de vue.

 

Lors de cette rencontre l'homme s'était montré volubile à ce point que Martinov n'avait pas trouvé le moyen de refuser son invitation à dîner. Celui-ci fut pénible, Sarriette ne savait parler que de lui et développait des théories fumeuses que Martinov renonça au bout d'un moment à contrecarrer. Heureusement, il y avait Fanny. Fanny était son épouse, ou sa compagne, peu importe, avait une vingtaine d'années de moins de que lui, des formes harmonieuses un visage agréable, de jolis cheveux bruns et le plus beau des sourires.

 

Sans doute s'apercevant de l'intérêt que Martinov portait à sa compagne, Sarriette se cru obligé d'exposer des théories très rigides sur le couple.

 

- C'est dans la fidélité que l'on trouve la plénitude car seule la connaissance de l'autre permet de se connaître mieux soi-même. Or l'autre a toujours quelque chose de nouveau à nous apporter. Le couple est un binôme qui s'enrichit sans cesse par interaction. En fait c'est chimique...

 

Martinov jugea qu'il était temps de stopper là cette logorrhée et le coupa.

 

- Ce point de vue est original, mais au risque de te froisser, le sujet ne me passionne pas.

- Tout le monde a une théorie sur la fidélité, ou au moins une opinion !

- Pas moi !

- Tu t'en fous ?

- Complètement.

- Tu dis ça parce que tu es célibataire !

- Si nous parlions d'autre chose !

 

Martinov réalisa assez vite qu'avec ses théories bizarroïdes, Sarriette ne faisait rien d'autre que théoriser une jalousie maladive.

 

Pendant toute cette conversation, le professeur Martinov avait observé le visage de Fanny qui semblait exaspérée par les propos de son compagnon.

 

"Mais que fait donc cette femme avec un abruti pareil ?" se demanda-t-il

 

Après le repas, Sarriette avait souhaité lui monter sa bibliothèque, effectivement fort riche mais éclectique et avait insisté pour prêter un livre rare et réputé génial à son hôte.

 

L'ouvrage était à l'image de Sarriette, insignifiant et fumeux et Martinov le remisa dans un coin sans le terminer en attendant que son propriétaire le réclame.

 

Ce qu'il finit par faire au bout, avons-nous dit de deux ou trois ans.

 

Notre histoire peut à présent commencer.

 

Lundi 17 novembre

 

Martinov s'était donc rendu chez Sarriette ce lundi en fin d'après-midi dans son appartement du Marais à Paris et n'avait accepté de rester à dîner que devant l'insistance et le sourire de Fanny.

 

Profitant pendant le repas d'un moment d'absence de son mari Fanny glissa un petit papier plié en quatre au professeur.

 

- Vous lirez ça quand vous serez dehors. Chuchota-t-elle.

 

Pensez bien que notre professeur était pressé de connaître le contenu de ce mystérieux billet. Aussi abrégea-t-il les formalités d'après dîner, en refusant café, pousse-café et cigare prétextant qu'il avait oublié de donner à manger à son chat.

 

- Ah vous avez un chat ! Comment s'appelle-t-il ?

- Béatrice !

- En voilà un prénom pour un chat !

- Une chatte !

- Oui bien sûr ! Quelle race ?

- Gouttière !

 

Il prit congé et Fanny lui fit un chaste bisou ce qui le rendit tout chose.

 

En cheminant en direction de la rue Saint-Antoine où il escomptait trouver un taxi qui le ramènerait à Louveciennes, il s'empressa de lire le billet que lui avait glissé Fanny.

 

"J'aimerais vous rencontrer, sans mon mari, envoyez moi votre numéro de portable par SMS au 06 ...."

 

Ce qu'il fit aussitôt !

 

Cependant, Martinov ne tarda pas à devenir préoccupé par un petit souci fort naturel, son départ de chez Eugène avait été si rapide qu'il en avait oublié de se rendre aux toilettes et qu'il avait désormais une envie de pipi qui le démangeait.

 

Il aperçut un café, y entra. Son intention première était de se diriger vers les toilettes et c'est ce qu'il fit, mais la présence d'un panneau "Usage des toilettes réservé aux consommateurs", le fit rebrousser chemin, puis constatant que le comptoir était inaccessible, se résolut à s'asseoir.

 

- Bonjour !

 

Martinov releva la tête, non ce n'est pas le serveur, mais un jeune homme d'environ vingt-cinq ans, légèrement efféminé, visage fin et délicat, cheveux blonds et frisés, yeux bleus et bouche pulpeuse.

 

- Euh, bonjour ! Répond Martinov par réflexe.

- Je peux m'asseoir ?

- Si vous voulez, mais...

- Je vous plais ?

- Pardon ?

- Ne dites pas le contraire, je le vois à vos yeux !

- Vous voyez quoi ?

- J'aime bien les papis, je vous trouve très sexy.

 

La conversation fut interrompue par l'arrivée du serveur.

 

- Un deca ! Commanda le professeur.

- Tu veux quelque chose, Orlando ? Demanda le serveur au jeune homme qu'il semblait bien connaître.

- Non, je tentais de draguer ce charmant monsieur.

- Pour le moment, ce charmant monsieur, répondit Martinov, va se rendre aux toilettes, je boirais le deca en revenant.

 

Et Martinov cherche la direction des toilettes.

 

- C'est au sous-sol ! Lui précise Orlando, je m'y rends également !

 

En bas, il y a plusieurs portes dont une indiquée "entrée réservée".

 

Orlando tire cette porte vers lui qui dévoile… un rideau tiré.

 

- C'est là ! Dit-il simplement en s'engouffrant dans le local.

 

Martinov le suit sans réfléchir, franchit le rideau à son tour et là il tombe en arrêt devant l'insolite du spectacle qui s'offre à ses yeux :

 

Ce qu'il vit d'abord ce sont deux culs, deux culs d'hommes dont les pantalons et les caleçons étaient descendus sur leurs chevilles. En s'avançant légèrement il put découvrir un troisième larron à genoux et qui leur suçait la bite alternativement. Martinov troublé se mit à bander. Un plus loin, un autre homme se faisait sucer par un type entièrement nu, d'autres types se masturbaient en observant le spectacle.

 

- L'urinoir est là ! Lui précisa Orlando.

 

Il s'agissait d'un urinoir à trois places sans véritables séparations. Martinov se débraguetta et se mit à pisser. Orlando se plaça à sa droite, fit dégringoler son pantalon et son boxer, puis se mit à se branler. Martinov se trouva incapable de dévier son regard de cette superbe queue qui le narguait.

 

- Elle te plaît ?

- Elle est belle ! Répondit-il en finissant d'uriner.

- Touche là !

 

Le professeur, complétement troublé avança sa main, et esquissa quelques mouvements de masturbation, tandis qu'Orlando lui rendait la pareille en lui tripotant sa propre bite.

 

Martinov eut alors l'envie irrésistible de sucer cette queue. Mais au moment où il allait en demander la permission, un type sorti d'on ne sait où, engloutissait le membre convoité. Notre pauvre professeur était à la fois désappointé et paralysé. Il allait refermer sa braguette, quand une main impertinente vint l'empêcher de le faire. L'inconnu se mit alors à le branler. L'homme était complètement nu et Martinov ne pouvait faire autrement que de lorgner en direction de sa bite magnifiquement bandée.

 

- Vous avez une bien jolie bite, cher monsieur ! S'entendit-il prononcer.

- Tu me la suces ? Propose l'homme.

- Elle est vraiment trop belle, je ne saurais refuser ! Répond le professeur qui se demande s'il n'est pas en train de faire un rêve érotique.

 

On peut sucer des bites de bien des façons, et notre coquin de professeur, qui n'en avait pas sucé tant que ça, aimait tout particulièrement sentir entre ses lèvres la texture du gland et buter délicatement sur cette légère couronne de chair le séparant de la verge. C'est donc ainsi qu'il commença sa fellation en s'en régalant. Hélas pour lui son partenaire rêvait qu'on lui avale le membre façon "gorge profonde" et s'acharnait à le faire entrer en bouche bien au-delà du raisonnable. Notre pauvre Martinov faillit avoir un haut de cœur et lâcha l'affaire (si on peut toutefois la nommer ainsi !).

 

Le regard du professeur fut ensuite attiré par un petit attroupement du côté opposé : arc-bouté contre le lavabo un homme d'aspect bedonnant se tenait les fesses écartées, derrière lui, prêt à l'assaut, un grand moustachu aux cheveux gominés enfilait un préservatif. Ce dernier approcha sa bite du postérieur offert et en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, il lui pénétra le cul, il effectua une poussé afin d'être bien au fond et se lit à limer en cadence.

 

- Joli spectacle, n'est-ce pas ? Commenta Orlando qui était revenu auprès de Martinov après avoir abandonné son fellateur furtif.

- C'est assez, comment dire ? Balbutia le professeur qui ne trouvait plus ses mots.

- T'aimerais bien être à sa place, non ?

- Pas ici, c'est quand même un peu glauque !

- Je suis d'accord avec toi ! Ici c'est glauque, mais pour s'exciter, c'est pas mal.

 

Et Orlando accompagna sa réponse en prenant en main la bite de Martinov et en la branlant doucement.

 

- Je vais peut-être y aller ! Annonça ce dernier sans toutefois pouvoir détourner son regard de la bite de son compagnon.

- OK, allons-y approuva le jeune homme en rangeant son membre dans sa braguette.

- Mon deca va être froid, commenta Martinov une fois sorti, tant pis…

 

Il laissa alors le montant de la consommation sur la table et sortit de l'établissement. Orlando lui emboîta le pas.

 

- J'ai chez moi de l'excellent deca, c'est à cinq minutes d'ici…

- Merci, c'est gentil, mais il faut que je rentre !

- Pourquoi ? Maman t'attend ? Se moqua le jeune homme.

- Je n'habite pas tout près…

- Moi si !

- Pardon ?

- Moi, j'habite tout près, et si tu veux on pourra se tripoter la bite tranquillement, chez moi ce n'est pas glauque.

- Ce n'est pas très raisonnable !

- Mais qui te demandes d'être raisonnable ?

 

Et Orlando accompagna sa réponse en laissant sa main baguenauder sur la braguette du professeur, lequel fut soudain pris d'un horrible soupçon.

 

- Que les choses soient bien claires, je n'ai pratiquement pas d'argent sur moi…

- Mais qui te parle d'argent, je ne racole pas, je trouve que tu as une bonne bouille et j'ai envie qu'on s'amuse ensemble.

- Vous pourriez retirer votre main de ma braguette.

- Bien sûr puisque vous me le demandez, n'empêche que vous bandez !

- On va en rester là !

- OK, mais dans cinq minutes, vous vous direz "j'ai failli lui sucer sa belle bite, et je ne l'ai pas fait, et je n'aurais plus jamais cette occasion !"

- J'en aurais d'autres, vous n'êtes pas unique au monde.

- Bon alors OK, je n'insiste pas, mais je ne voudrais pas que nous nous quittions fâchés, allons au bistrot là-bas, je vous paie un café, Et je le connais aussi celui-ci, il n'y a pas de toilettes glauques !

- Bon, d'accord, concéda Martinov.

 

Le café était plein à craquer.

 

- Si on rentre là-dedans on ne sera pas servi avant une heure. Allons chez moi, juste pour le café, là au moins il n'y aura pas la queue… enfin si, il aura la mienne.

- T'as de la suite dans les idées, toi !

- La vie est courte, pourquoi refuser une occasion ?

- J'ai l'impression de faire une bêtise !

- Mais, non, mais non ! Ah, il faut que je te prévienne, je n'habite pas seul, je partage mon appart avec un copain, il est artiste peintre et travesti, en ce moment il n'est pas trop en forme, il doit dormir à cette heure-là.

- Et ça ne le dérange pas que tu ramènes un homme à la maison ?

- Meu non !

 

Le duplex est aménagé et décoré avec goût, très design, au mur quelques toiles semi-figuratives force le regard.

 

- C'est Camille qui les a peintes ! Précise Orlando.

- Ton coloc ?

- Mon compagnon, plutôt ! Je vais monter voir comment il va, je reviens.

 

Le professeur Martinov se demande par quels enchaînements de circonstances il se retrouve ici.

 

"Bah ! Se dit-il, il a envie de se faire sucer, et moi aussi j'ai envie de le faire. Un bon petit moment à passer ensemble et après je m'en irais, ça me fera un souvenir…"

 

Il regarde d'un air distrait les toiles accrochées au mur, il les trouve horribles, ça représente plus ou moins des rues vues de nuit, un réverbère tordu est présent sur chaque toile comme une sorte de leitmotiv.

 

- Fascinant, non ? Commente Orlando qui vient de redescendre.

- Curieux, en effet... Ce réverbère...

- Oui, il en met partout ! Ça l'obsède... C'est un symbole phallique. Camille dort, en ce moment, il n'est pas très bien. Bon, tu veux un café maintenant ou après ?

- Je croyais que je venais juste pour le café ?

- Bien sûr, ce sera un café coquin !

 

Orlando se plaça en face de Martinov et lui pinça les tétons à travers sa chemise lui procurant un début d'érection, il insista jusqu'à ce que sa bite doit convenablement bandée.

 

- On se fout à poil ! Proposa le jeune homme.

 

Sa jolie bite était demi-molle.

 

- Prend là dans ta bouche, elle va grossir ! Viens sur le canapé on sera plus à l'aise.

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Martinov de régalait de la douce texture de cette verge, de son odeur légèrement musquée, après avoir joué à balayer le gland et le méat de l'extrémité de sa langue, il s'amusait maintenant à prendre en bouche tout ce qu'il pouvait de ce membre, l'engloutissant jusqu'au fond des joues.

 

- Tu suces bien ! Le complimenta Orlando. Continue encore un peu.

 

Le professeur se lança alors dans une série de va-et-vient, les lèvres serrées de façon à ressentir à chaque mouvement le contact de la base du gland.

 

- Tu suces super bien, mon salaud ! Répéta Orlando, viens m'embrasser.

 

Martinov n'était pas trop amateur de baisers profonds entre hommes, mais comment aurait-il pu refuser ?

 

Pendant qu'ils s'embrasaient à pleines bouches, le jeune homme lui branlait la bite. Puis Orlando finit par se pencher pour gober à son tour le membre du professeur. Et celui-ci dû bien reconnaître que sa prestation était fabuleuse.

 

- Pas trop vite !

- Tu ne veux pas jouir tout de suite ?

 

Martinov ne répondit pas, embarrassé par la question, mais le jeune homme se redressa.

 

- Tu veux que je t'encule ?

- Oui si tu veux ! Répondit le professeur.

- Non, ce n'est pas si je veux ! Je le fais que si ça fait plaisir.

 

Le professeur crut déceler une petite pointe d'hypocrisie dans ces propos.

 

- Disons que comme je suis pas mal excité ça ne me déplairait pas !

- Ça te plairait d'avoir ma bonne bite dans ton petit cul ?

- On peut dire aussi les choses comme ça !

- Fais-moi le voir ce cul ! Oh ! Pas mal, jolies fesses, dis-moi tu te fais enculer souvent ?

- Non ! Uniquement quand l'occasion se présente, en fait je ne cherche pas…

- Tu ne cherches pas, mais tu trouves !

- Parfois !

- Voyons voir, laisse-moi entrer mon doigt ! Hum… ça va, ce n'est pas trop serré… Tu aimes bien mon doigt ?

- Oui, j'aime bien !

- Allez, mets-toi bien en position, je vais bien te la mettre.

 

Orlando s'encapote tandis que Martinov se positionne en levrette sur le canapé.

 

- Oh ! Ce cul ! Il est encore plus beau comme ça ! Attend je vais te le lécher un peu avant, tu veux bien ?

- Vas-y

 

La langue d'Orlando se met alors à frétiller avec l'agilité d'une anguille devant l'entrée de l'œillet brun du professeur qui adore cette sensation.

 

Nos deux compères bandent comme des percherons. Le jeune homme n'en peut plus et présente sa queue à l'entrée du cul du sexagénaire.

 

- Ecarte bien !

 

Et hop, ça rentre, ça se glisse jusqu'au fond, Martinov souffle comme un bœuf. La bite d'Orlando s'agite en cadence.

 

- C'est bon, c'est bon ! Marmonne le professeur qui n'a pas trouvé de propos plus originaux.

 

Mais alors que la sodomie s'emballe faisant grincer le canapé, des pas fort peu discrets venant de l'escalier parviennent aux oreilles des deux protagonistes.

 

- Vous en faites un raffut ! Dit le nouvel arrivant.

- C'est Camille, indique Orlando sans cesser de pilonner le derrière du professeur, nous ferons les présentations plus tard.

- Et qui est ce charmant monsieur ? Demande le dénommé Camille.

 

Et soudain Orlando s'arrête de bouger, tandis que Martinov dévisage le nouvel arrivant. A peine la trentaine, cheveux longs décoloré en blond, look efféminé, il est vêtu d'un pyjama à fond bleu assez ridicule orné de motifs évoquant les vaisseaux de la Guerre des Etoiles.

 

- Ça va mieux ? demande Orlando à son ami.

- Oui, là, ça va ! Pourvu que ça dure ! Continuez ! Je peux vous regarder ?

- Ça ne te gêne pas ? Demande-t-il à Martinov.

- Non, non !

- Il a une jolie bite, montre lui ta bite Camille !

 

Camille baisse son pyjama, découvrant ainsi son organe sexuel qu'il masturbe un petit peu afin de le lui donner de la raideur.

 

- Elle est très belle ! Concède le professeur.

 

Orlando la décalotte et l'approche à quelques centimètres du visage de Martinov.

 

- Tu veux me la sucer pendant qu'il t'encule ?

 

Ce n'était pas vraiment une question, la bite se retrouve dans sa bouche, et notre coquin de professeur s'en régale malgré l'odeur un peu forte qui s'en dégage.

 

- Humm, il suce bien, ce vieux cochon !

- Humpf, humpf !

- Ne dis rien continue, c'est trop bon !

 

Derrière, Orlando a repris ses va-et-vient, le professeur est aux anges, mais est obligé d'abandonner sa fellation tellement les mouvements sont intenses.

 

Orlando finit par jouir dans un râle et décule.

 

- Ne bouge pas, je prends la place ! Annonce Camille qui avisant le sachet de préservatifs laissé sur la table s'en revêt un et vient remplacer la bite d'Orlando dans le trou du cul de Martinov. Quelques minutes après il jouissait à son tour et alla s'affaler dans un fauteuil, visiblement épuisé par sa performance.

 

- Et bien ! C'était quelque chose ! Commente le professeur !

- Mais tu n'as pas joui !

- Ça ne fait rien !

- Tsss, tsss !

 

Orlando fait face au professeur et lui attrape ses bouts de seins provoquant une nouvelle érection quasi immédiate.

 

- Je te suce ou je te branle ?

- Comme tu veux !

 

Il le suça quelques instants, puis se résolut à se servir de sa main jusqu'à ce que Martinov éjacule en grognant.

 

- Bouge pas, je vais te chercher un kleenex !

 

Camille était resté dans son fauteuil, blanc, prostré.

 

Le professeur Martinov n'osa rien dire mais son regard interpella Orlando.

 

- Ça le reprend, deux mois que ça dure, on lui a fait un bilan complet, analyses, scanner, IRM, il n'a rien, les toubibs pensent qu'il s'agit d'une réaction allergique, mais on ne sait pas à quoi, à moins que ce soit psychosomatique.

- C'est survenu tout d'un coup ?

- Oui, un jour, il a commencé à avoir des symptômes bizarres, des étourdissements, des pertes de mémoires, des hallucinations, des moments de grande fatigue.

- Une drogue ?

- J'y ai tout de suite pensé, mais à part les joints ce n'est pas son genre, je me suis quand même permis de fouiller dans ses affaires, j'ai rien trouvé, et puis le bilan nous l'aurait dit.

- Bon et bien espérons que cela ne sera que passager ! Conclut le professeur dans un grand moment d'originalité. Bon je vais y aller !

- T'habites loin ?

- Louveciennes ! Je vais prendre un taxi, il y a une station par-là ?

- Bouge pas, je vais te l'appeler, ton taxi.

 

Il appelle puis précise que le taxi sera là dans trois minutes.

 

- On a passé un bon moment, mais on va dire que c'est l'occasion qui a fait le larron. On n'essaiera donc pas de se revoir, d'accord ?

- Pas de soucis

- Bisous ?

- Si tu veux, et souhaite meilleure santé à Camille.

 

Mardi 18 novembre

 

Béatrice l'assistante du professeur entra comme elle en avait l'habitude avec la clé qu'il lui avait confiée.

 

- Oh Hé ! Mon petit professeur, je suis là, où est tu ?

- J'arrive ! J'arrive ! S'écria ce dernier.

 

Et deux minutes plus tard, il faisait son apparition, vêtu d'une simple veste de pyjama, hirsute et des valises sous les yeux.

 

- Et bien, mon petit professeur, tu m'as l'air dans un drôle d'état, et puis c'est quoi ces façons de se présenter la bite à l'air devant une jeune femme ! Veux-tu me ranger ça, vieux cochon.

- Je vais prendre une douche, je suis un peu naze.

- Rien de grave j'espère !

- Non, c'est juste que j'ai pas assez dormi.

- C'est la Marianne qui t'as épuisé comme ça ? (voir les chapitres précédents)

- Mais non, tu sais bien, j'ai été rendre son bouquin à l'autre andouille...

- Ah, c'est vrai !

- Il m'a gardé à bouffer, ça s'est éternisé, et en sortant je suis rentré sans le savoir dans une boite gay.

- Non ?

- Si !

- Et alors ?

- Je me suis fait draguer !

- Non ?

- Si !

- Et alors ?

- Ben, l'engrenage, l'engrenage !

- C'était bien ?

- Sympa, oui ! Et après le taxi a déconné, je lui indiquais la route, mais le type n'avait confiance qu'en son GPS.

- Tu devrais peut-être te recoucher !

- Non après la douche, ça ira mieux.

- Et un petit massage relaxant, ça te dirait ?

 

Et prenant un air très dégagé, Béatrice se mit à tripoter la queue du professeur.

 

- Béatrice ! Veux-tu laisser ma bite tranquille.

- C'est pour te motiver ! Je reviens, je vais chercher une serviette.

 

Ne lui laissant pas en placer une, elle revint avec un drap de bain.

 

- Etale ça sur le canapé et couche-toi dessus, je vais chercher de l'huile de massage !

- On a ça ici ?

- On a eu ! Je vais regarder dans l'armoire à pharmacie.

 

Quelques instants plus tard, elle revenait sans huile mais avec le joli gode très réaliste que le professeur conservait dans sa table de chevet, une boite de préservatif et un carré de gel intime.

 

- Voyons voir ! Commença-t-elle en lui écartant les fesses. Quand je pense qu'une bite est entrée là-dedans, j'aurais bien voulu voir ça !

- Tu m'as déjà vu dans des circonstances analogues !

- Oui, mais, je ne m'en lasse pas, t'es rigolo quand tu te fais enculer, rigolo et excitant.

- J'aurais dû commencer avant...

- Pourquoi tu dis ça ? Ça ne sert à rien d'avoir des regrets, ce qui compte, c'est l'instant présent. T'as commencé quand, au fait ?

- Tu le sais bien ? (voir Professeur Martinov et la vierge de Cardillac)

- Et avant ? Rien ?

- Pas grand-chose. A la fac, une fois, il y avait une sorte de party à laquelle j'avais été invité, on avait tous pas mal picolé et ça a très vite tourné sexe, une fille, je la revois bien, m'a demandé si j'étais capable de faire une pipe à un mec, le type en question avait le sexe sorti, un très bel engin, je m'en souviens encore, il bandait bien, je lui ai dit "si je le suce, tu me fais quoi ?" Elle m'a répondu qu'elle me sucerait à son tour. Je ne me suis pas dégonflé.

- Et puis ?

- J'ai dû le sucer moins d'une minute, après mes souvenirs sont assez vagues, la fille a tenu sa promesse, après je ne sais plus, je crois que j'ai roupillé ou alors je suis parti.

- Ça t'a troublé à ce point !

- Oui parce que, tout d'un coup je me suis retrouvé sans repère. Dans la vraie vie je continuais à lorgner sur les femmes, leur visage, leur poitrine, leur démarche, et les mecs ne m'intéressaient pas (sauf en de très rares exceptions), mais dans mes fantasmes je suçais des bites.

- Il s'est rien passé du tout pendant une trentaine d'année ?

- Non ! Ça aurait pu se faire, une pute que je voyais dés fois, une gentille fille, avait deviné mon fantasme.

- Comment on fait pour deviner un fantasme comme celui-là ?

- C'est tout bête, elle s'est amusée à utiliser un gode sur moi, comme ça me plaisait bien, j'ai eu droit à la réflexion "T'aimerais bien que ce soit une vraie bite, hein ?" Elle m'a dit qu'elle pourrait alors organiser une petite rencontre à trois. J'ai donné mon accord de principe mais on n'a jamais concrétisé.

 

Le doigt préalablement mouillé de Béatrice s'approcha de l'anus du professeur.

 

- Ouvre-toi petit trou, ouvre-toi, laisse passer mon doigt ! Minauda-t-elle.

 

Le doigt entra et Béatrice le fit balader, le fit aller et venir, le fit tournicoter.

 

- T'aimes ça, hein ? Vieux cochon lubrique !

- Non, mais dis donc !

- Ben quoi c'est un petit terme d'affection !

- Dans ce cas…

- Tu sais je te le lécherais bien !

- Quelle idée ?

- C'est très doux à lécher et puis tu ne vas pas me dire que tu n'aimes pas ça !

- Je me mets comment ?

- Sur le dos, et tu lèves tes jambes !

- Attends ! Et mes articulations !

- On s'en occupera après !

 

La langue de Béatrice se met à frétiller sur l'œillet entrouvert du professeur. Elle adore ce contact un peu particulier.

 

- Ah zut !

- Qu'est ce qui t'arrive

- C'est un poil ! Tu devrais te raser !

- C'est ça, j'y penserais…

- Tu veux que je te le fasse ?

- Laisse-moi donc mes poils tranquilles.

- Tu veux que je te mette le gode.

- Oui !

- Ah, ah ! Tu ne dis pas non, hein ?

- Evidemment, tu m'ensorcelles !

 

Béatrice encapota soigneusement le gode, puis tartina le cul du professeur, elle s'apprêta alors à la faire pénétrer mais le professeur objecta :

 

- Tu ne me le fais pas sucer un peu avant ?

- Ah ! Ah ! Et pourquoi faire ?

- Comme ça pour le fun !

- Alors si c'est pour le fun… Tiens régales toi, suceur de bites !

- Hummpf

- Ça te plait que je te dise que t'es un suceur de bites ?

- Hummpf

- Dommage qu'on n'en ait pas un deuxième je t'aurais laissé sucer celui-là pendant que je t'aurais foutu l'autre dans le cul !

- Hummpf

- Montre-moi comment tu fais, je ne t'ai jamais regardé de près en train de sucer… Humm on sent que Monsieur a de la pratique. On va le faire à deux, fait la même chose que moi !

 

Béatrice posa sa langue sur le gland en plastique et le titilla sur sa gauche, invitant le professeur à faire de même du côté opposé. Un petit glissement pour simuler l'excitation de la couronne, puis une remontée vers le méat… A ce moment les pointes des deux langues se touchent. Martinov et son assistante s'embrassent à pleine bouche avec une certaine frénésie. La jeune chimiste est la première à abandonner le jeu, elle est tout sourire.

 

- Elle est vicieuse, hein, ta petite Béatrice ?

- Tu es adorable, tu éclaires ma vieillesse.

- C'est ça ! Compare-moi avec un lampadaire, pendant que tu y es !

- Hi ! Hi !

- Bon, tu le veux vraiment le gode, parce qu'avec toutes ces conneries, je suis mouillée comme une éponge, moi, j'aimerai bien que tu t'occupes de moi.

- Mets-moi le gode et vient au-dessus de moi, je vais m'occuper de ton minou.

- Pas trop pratique…

- Mais si, commence par enfoncer le machin.

- O.K. j'enfonce le machin ! C'est bon là comme ça ?

- Ouiii ! Oh là là ! Fais bouger un peu ! C'est bon ! Bon lâche le maintenant je vais le tenir moi-même, et viens poser ta chatoune sur ma bouche.

- On arrive, on arrive ! Faut quand même que je me déshabille, non ?

- Ce serait mieux !

- T'aimes bien me voir à poil, hein ?

- Et oui !

- Tu ne me connais pas par cœur, depuis le temps ?

- Que veux-tu, on ne se lasse pas des bonnes choses !

 

Béatrice se débarrassa très vite de ses vêtements et vint s'installer au-dessus du visage de son vieux complice

 

- Whaouh, c'est pas possible d'être mouillée comme ça !

- Tais-toi et lèche !

 

Inutile de vous dire que notre vert professeur se régalait des sucs intime de la jolie blondinette. Tout à son broute minou, il en oublia de maintenir le gode dans son orifice, du coup l'objet s'en échappa. Mais il ne replaça pas, d'abord parce qu'on ne peut pas tout faire à la fois et ensuite parce qu'il bandait comme un sapeur et que cette fantaisie n'était pas vraiment nécessaire en ce moment.

 

Béatrice se cambrait, le sang commençait à affluer sur son torse, sa respiration se saccadait, Martinov sut alors que la jouissance de sa partenaire était proche. Il insista de sa langue sur le clitoris fièrement érigé, La belle se raidit encore davantage, le professeur accéléra, Béatrice hurla et s'affaissa sur le corps de son partenaire.

 Martinov17a2.jpg

La bite de Martinov était à portée de sa main, elle la caressa tendrement, en reprenant ses esprits, tandis que le professeur, appréciant ce moment de calme, lui caressait tendrement la croupe.

 

- T'es merveilleuse !

- Tu veux jouir comment ?

- Comme tu le sens !

- Tu veux mon cul ?

- Comment refuser ?

- T'aimes ça, enculer ta petite Béatrice, hein ?

- J'aime beaucoup de choses.

- Je me mets en levrette ou sur le dos ?

- Euh…

- Alors ça sera la levrette.

- Euh !

- Y'a un problème ?

- Non, mais je me demande si je n'ai pas envie de pisser…

- Tu pisseras après, comme ça tu pourras m'arroser, d'accord ?

- Humm, alors on y va.

 

Le professeur s'encapote. La vue de ce magnifique postérieur cambré et humide le rend fou, il la pénètre, s'efforçant de ne point être trop brutal, mais le pilonnage est intensif, Béatrice ne tarde pas à râler de plaisir, tandis que Martinov au bord de l'apoplexie se met à jouir en grognant.

 

- Faut que je pisse, je ne tiens plus…

 

Ils se précipitent vers la salle de bain, Béatrice entre dans la baignoire, le professeur reste au bord et doit attendre quelques instants afin que sa bite débande un peu, puis il se met à pisser d'abondance. Béatrice reçoit plein d'urine sur ses jolis seins puis place sa bouche ouverte sur la trajectoire du jet et avale goulument tout ce qu'elle peut.

 

- Fini ?

- Oui !

- Approche que je te nettoie tout ça !

 

Quelques coups de langues et Béa eut tout fait de faire disparaître les dernières gouttes de sperme et d'urine encore présentes sur le membre viril de notre cher professeur.

 

 

Il ne lui demanda pas la réciproque étant un peu lessivé, mais se délecta néanmoins du joli spectacle de sa complice pissant debout dans la baignoire.

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 08:55

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 22 par Maud-Anne Amaro

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22 - Nouveaux jeux de rôles

 

Mercredi 22 janvier, vers 18 heures

 

Eric Duvallès est un angoissé. Si la veille il avait été satisfait de s'être confié, il était aujourd'hui dans un état d'esprit assez différent. Il se posait milles questions et se demandait s'il avait bien fait. Après tout, cette Parma, il ne la connaissait que depuis un peu plus d'une semaine, il s'en était amouraché mais se rendait compte qu'il ne savait pas pratiquement rien d'elle. Peut-être était-elle une aventurière ? Mais dans ce cas que cherchait-elle ? Elle ne michetonnait pas, n'avait pas d'exigence financières, mais voilà qu'après s'être débrouillé pour lui réaliser un petit fantasme passager, elle se faisait fort de lui réaliser le fruit de ses obsessions les plus secrètes !

 

"Comment pourrait-elle faire une chose pareille ? Elle ne va quand même pas me dénicher un de ses copains en me disant : "voilà, tu peux lui sucer la bite et après il va s'en aller !" Non, ce n'est pas possible !

 

A 18 heures, ils se retrouvèrent au studio à Mouffetard. Parma était d'excellente humeur. Après avoir échangé quelques banalités, elle sortit le godemiché qu'elle avait dans son sac.

 

- Regarde ce que j'ai apporté !

 

Duvallès ne comprend pas, il sait ce qu'est un gode, mais se demande ce que Parma fait avec ça.

 

- C'est quoi ? Demande-t-il bêtement.

- Ben, c'est un gode !

- Je le vois bien, je ne suis pas idiot, mais tu veux qu'on en fasse quoi ?

- C'est par rapport à ton fantasme…

- Mais Parma, tu n'y es pas du tout, c'est du plastique, c'est froid, ce n'est pas vivant.

- Bon, bon, n'en parlons plus.

 

Elle n'insista pas et remisa le sex-toy au fond de son sac. Son plan battait de l'aile. Elle pensait le faire jouer avec, lui montrer comment faire une bonne fellation, l'exciter, puis après lui proposer une vraie bite. Oscar attendait qu'elle l'appelle, il était dans le quartier en train de boire un pot dans un bistrot.

 

Duvallès était satisfait, si c'était comme cela qu'elle pensait réaliser son fantasme, c'était raté, elle lui fouterait désormais la paix avec ça ! Il se rendit compte alors que non seulement il avait un fantasme obsessionnel, mais qu'il vivait dans la crainte de le réaliser.

 

Alors évidemment quand Parma jouant une dernière carte lui annonça :

 

- Remarque si tu veux du vivant, je peux aussi t'arranger ça !

 

Il fit une drôle de tronche.

 

- Soit gentille, laisse tomber !

- Rappelle-toi ce que je t'ai dit hier : Quand un fantasme est réalisable, il faut le réaliser, sinon, ça tourne en névrose obsessionnelle.

 

"Peut-être a-t-elle raison ?" se dit-il.

 

- Et tu verrais ça comment ? Demanda-t-il par simple curiosité.

- J'ai discuté cet après-midi avec un vieux copain, il est bisexuel et il adore qu'on le suce…

- Non, arrête !

- Laisse-moi finir, ça ne t'engage à rien : si tu veux je l'appelle, il te montre sa queue, elle est très belle tu sais, tu pourras la toucher et la sucer, et après il s'en ira… et tu ne le reverras jamais plus.

 

Duvallès ne sait que répondre, il murmure un presque inaudible :

 

- Je vais réfléchir.

- Tu en meurs d'envie, lance toi, une occasion comme celle-ci, tu n'en n'auras peut-être jamais d'autres.

- Qu'est-ce que tu me fais faire ?

- C'est pour ton bien, Eric, je ne veux pas qu'il y ait de fantasmes refoulés entre nous.

- Bon, bon, je veux bien essayer, mais ça me gêne un peu.

- Qu'est ce qui te gêne ? Toutes les conditions sont réunies pour que ça marche : Ça ne se passera pas uniquement entre hommes puisque je serais là. Moi ça ne me gêne pas du tout. Le mec il ne demande qu'à être sucé sans qu'il y ait de suite. Je ne vois pas ce qui peut te gêner ?

- S'il me reconnaît après dans la rue ?

- Mais qu'est-ce que ça peut foutre ? Oh, j'ai une idée quand il va rentrer, tu lui tourneras le dos et à ce moment-là, je lui mettrais un bandeau sur les yeux.

- T'as réponse à tout ! 

- Je vais l'appeler pour qu'il vienne !

- Pas maintenant !

- Si ! Il faut battre le fer quand il est chaud.

- Tu avais tout préparé, n'est-ce pas ?

- Je l'ai fait pour toi, Eric ! Je téléphone ?

- Bon, puisque tu y tiens tellement.

 

Elle téléphone à Oscar, il demande de venir dans un quart d'heure et lui donne rendez-vous au pied de l'immeuble.

 

- Bonjour ! dit simplement Oscar.

- Bonjour ! Excusez-moi de vous tourner le dos.

 

Parma lui bande les yeux d'Oscar, lui baisse son pantalon. Duvallès s'approche, le cœur battant à cent à l'heure. La femme prend d'abord le sexe en bouche afin de le faire bander convenablement.

 

- Voilà, à toi de jouer !

 

Et c'est le miracle. Quand Oscar est entré Duvallès cherchait encore un prétexte pour se défiler, mais la vue de cette queue tendue a changé la donne, son cerveau a passé le relais à son propre sexe. L'image de son fantasme est là devant ses yeux.

 

Quelques secondes après, elle était dans sa bouche.

 Martinov16V1.jpg

Il suce, il suce n'importe comment, mais il suce à en attraper des crampes de mâchoires.

 

Parma s'aperçoit qu'il ne sait pas sucer, elle hésite à intervenir, à lui indiquer ce qu'il convient de faire, mais elle ne le fait pas, l'important est qu'il réalise son fantasme, s'il y a une suite ce sera différent.

 

Au bout d'un certain temps (difficile de compter le temps dans ces moments-là !) Duvallès s'arrête et se relève. Parma comprend que son fantasme ne va pas jusqu'à l'éjaculation. L'affaire est donc terminée.

 

- Tourne-toi, il va partir !

 

Parma retire le bandeau !

 

- OK ! Tu te casses, lui souffle-t-elle

- On ne m'a jamais aussi mal sucé !

- Chut !

 

- Au revoir Monsieur, content de vous avoir fait plaisir !

- Merci, Monsieur, bonne soirée.

 

Parma s'approche de Duvallès qui bande comme un taureau.

 

- Maintenant je vais te soulager, mon gros biquet ! Allonge-toi, j'arrive !

 

Elle le chevaucha quelques minutes aux termes desquelles sa queue débordante d'excitation cracha violemment sa jouissance.

 

Parma ne pensa même pas à simuler, elle songeait déjà à la suite.

 

Et la suite promettait d'être grandiose, un vrai rôle de composition, si elle réussissait elle gagnerait sur les deux tableaux : non seulement sa mission serait accomplie, mais elle n'aurait plus aucun scrupule à solliciter des premiers rôles au cinéma !

 

- Alors, heureux ?

- Pour l'instant, oui, je plane ! Tu te rends compte : un fantasme qui m'obsédait depuis plus de trente ans, j'ai un peu honte quand même !

- Honte de quoi ? Tu n'as fait de mal à personne à ce que je sache.

- Je sais, mais il a le poids de mon éducation. 

- Laisse tomber, ça ! La vie est trop courte pour se mettre des carcans autour du cou.

- Et puis, je me demande comment je vais gérer ça maintenant ?

- Ne te pose donc pas de questions métaphysiques ! Tu verras bien ! Fais-moi un bisou !

 

Ils se roulèrent une pelle.

 

"C'est peut-être la dernière !" Pensa-t-elle avec un brin de nostalgie.

 

- Je ne comprends toujours pas pourquoi tu fais tout ça pour moi ? Demanda-t-il.

 

"C'est le moment ! Attention pour la grande scène du 2 "

 

Elle commença par se composer un visage visiblement attristée, elle se mordit les lèvres, s'efforçant de faire venir ses larmes.

 

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- Tu veux vraiment savoir pourquoi j'ai fait tout ça ?

- Mais qu'est-ce qui se passe ?

- Il se passe que je suis la reine des salopes !

- Mais, mais, mais... balbutia-t-il.

- En te rencontrant, j'étais bien service commandé.

- Hein ?

 

Le visage de Duvallès se décompose.

 

- Je devais te séduire, te rendre complètement dingue de moi. Et tout ça pour te demander un truc énorme. Mais je laisse tomber...

- Quel truc énorme ?

- Ça n'a plus d'importance maintenant, je me sens pas assez salope pour faire du chantage au sentiment. On va en rester là.

- Mais c'est quoi ce truc énorme ?

- Je vais te dire un truc ! En dix jours, j'ai appris à te connaître, tu n'es pas le genre de type à qui on en a rien à foutre de faire une vacherie. T'es trop gentil ! J'espère que je t'ai donné du plaisir, pour le reste, j'ai vu que j'avais affaire à quelqu'un d'intelligent, je suppose que tu ne te faisais pas trop d'illusions sur l'avenir de nos relations. Je vais partir, te laisser, si tu veux on s'embrase, sinon tant pis !

- S'il te plaît, c'est quoi ce que tu devais me demander ?

- On se quitte sans bisou, alors ?

- Parma ! Tu ne souhaites pas aller au bout de ta… de ta… ta mission, d'accord, mais une autre personne prendra peut-être le relais, j'ai le droit de savoir !

 

"Il a oublié d'être con, ce mec !"

 

- Evidemment, vu comme ça ! Bon alors d'accord, je vais te le dire : J'étais chargé de m'arranger pour que tu abandonnes les poursuites contre Romain Framboisert.

 

La tronche de Duvallès !

 

- Les poursuites ? Quelles poursuites ?

- Tu as bien porté plainte contre lui, non ?

- Mais jamais de la vie !

 

Elle est sur le cul, Parma !

 

- Je ne pige plus rien !

- Je suppose que tu connais l'affaire dans ses détails. J'ai déclaré à la presse que je portais plainte, mais ce n'était que de la com. Mon avocat m'a dissuadé de le faire, on aurait perdu, notre sécurité interne offrait trop de failles et nos concurrents ne nous auraient pas loupés.

 

Du coup Parma étouffa un petit rire nerveux.

 

- Tout ça pour rien ! Bon c'est peut-être aussi bien comme ça ! Ça m'aurait embêté qu'on continue à te harceler.

 

Elle va pour partir, complètement dépitée, mais Duvallès veut en savoir davantage.

 

- C'est Framboisert qui vous a confié cette mission débile ?

- Non, j'ai eu affaire à un intermédiaire. Framboisert, je ne l'ai jamais vu !

- C'est votre métier de faire des trucs comme ça ? Vous êtes call-girl ?

- Non, on m'a proposé, ça comme ça, un simple concours de circonstances.

- Et ça paye bien ? Demanda-t-il d'un ton sarcastique.

- Pfff ! Je l'ai fait surtout contre la promesse d'avoir un rôle au cinéma.

- Ah ! Vous voulez faire du cinéma ?

- Ben oui ! 

- Vous allez faire quoi maintenant ?

- Rentrer chez moi, qu'est-ce que voulez que je fasse d'autre ?

- Et rendre compte de l'échec de votre mission, je suppose ?

 

Un échec ? Etait-ce un échec, plutôt un énorme malentendu.

 

- On verra ça demain !

 

Elle se dirigea vers la porte.

 

- Vous laissez des affaires à vous ! Lui dit-il. 

 

Elle se retourna, sembla hésiter sur ce qu'il convenait de faire, resta plantée, le regard fixe. Quelques larmes apparurent, de vraies larmes cette fois.

 

- C'est ça, pleurniche, comme ça tu pisseras moins !

 

Cette inhabituelle vulgarité de la part de Duvallès eut pour effet de lui provoquer cette fois une véritable crise de larmes. 

 

- Bon on se calme ! Lui lança-t-il en s'approchant d'elle.

- Eric ! Je ne suis pas une salope !

- Je n'ai jamais prononcé de mot !

 

Ils sont maintenant très près l'un de l'autre et tous deux aussi désemparés.

 

- Je vais y aller ! Reprend Parma.

- Tu prends tes affaires ou je te les mets de côté ?

- Je passerai demain. A 18 heures ça ira ?

- Oui !

- Au revoir Eric !

 

Duvallès soupire un grand coup, s'approche un peu plus...

 

- Je te fais quand même un bisou ! Murmure-t-il, la voix chevrotante.

 

Un bisou dans le vide, joue contre joue comme s'il embrassait une vieille cousine.

 

- Mieux que ça ! Lui souffle Parma.

 

L'instant d'après ils se roulaient une galoche comme deux amoureux sous un porche.

 

- Je peux rester un peu ? Osa Parma.

- Bien sûr ! Va t'arranger un peu, je t'emmène au restaurant.

- Tu ne préfères pas qu'on se commande des pizzas comme le premier soir ?

 

C'est donc ce qu'ils firent. Ils dînèrent en faisant presque comme si de rien n'était, Duvallès aurait sans doute aimé en savoir davantage sur cette femme mystérieuse, mais à tout prendre, maintenant que l'aventure touchait à sa fin, il se dit qu'il préférait garder dans son souvenir l'image de cette femme sortie de nulle part et qui avait réussi à l'émerveiller pendant quelques jours. Après avoir dîné, ils profitèrent du temps relativement clément pour se balader dans le quartier, ils allèrent boire un chocolat dans une brasserie, échangeant peu de paroles. En rentrant, ils firent l'amour et Parma ne ménagea pas sa peine afin que Duvallès prenne le maximum de plaisir, puis ils s'endormirent, blottis l'un contre l'autre.

 

Jeudi 23 janvier

 

- Bon, maintenant on va se séparer, mais on ne va pas se dire adieu. Si tu veux me revoir de temps en temps que ce soit pour une soirée ou pour une heure, je ne me déroberai pas. Je sais que tu es un mec bien et que tu n'en abuseras pas, mais pour moi ce ne sera pas une corvée, d'accord ?

- D'accord ! Répondit-il avec des trémolos dans la voix.

 

- Comment ça, il n'a pas porté plainte ! S'exclama Oscar Lichtenberger.

- Ben, oui, et vu la façon dont il m'a annoncé ça, je peux t'assurer qu'il ne bluffait pas.

 

Oscar trouva alors un prétexte pour téléphoner chez les Framboisert. Edith lui confirma qu'ils n'avaient aucune nouvelle de cette fameuse plainte. Romain aurait dû être convoqué en ce sens à la police depuis longtemps et ce n'était pas le cas.

 

- Bon, ben tant pis ! Marmonna-t-il après avoir raccroché.

- Pour Framboisert, c'est aussi bien comme ça, non ?

- Pour lui, oui, mais pour la bonne surprise que je voulais lui faire, c'est le fiasco. Et moi qui m'étais investi à fond...

- Bon, tu ne vas pas pleurer ! C'est la vie ! On fait les comptes ?

- C'est ce qui s'appelle foutre du pognon par la fenêtre. Je te fais un chèque !

- Voui ! 

 

Et tandis qu'il le rédigeait, elle ajouta :

 

- Et pour ce rôle au ciné ?

- Le rôle, c'était si tu avais réussi ta mission...

- Oh ! Je ne l'ai pas raté non plus, c'est la mission qui s'est barré en couilles, je n'y suis pour rien.

- Et alors on fait comment ? Ce serait de l'argent on couperait la poire en deux, là, je ne peux pas, je ne vais pas te donner un demi rôle.

- T'avais qu'à te renseigner mieux !

- Je me serais mieux renseigné, je ne t'aurais pas proposé ce truc ! Bon je double le montant du chèque, ça ira ?

- Bien obligé ! C'est pas encore demain que j'aurais mon nom en gros sur les affiches.

- De toute façon je conserve ton numéro…

- Tu en as combien de numéro de nanas dans tes calepins ?

 

Oscar ne sut répondre que par un sourire idiot.

 

Seule dans la rue, Parma se demanda ce qu'elle allait faire. Pas de perspective, pas de projet, rien. Elle s'en alla boire un chocolat. Son rêve de carrière au cinéma s'éloignait inexorablement. Ni Portillo, ni Oscar n'avait voulu le réaliser, et pourtant elle s'était donnée sans compter, d'abord ces longs mois avec Michael Dereine avec qui elle était encore officiellement mariée, puis cette mascarade avec Duvallès. Duvallès ! Si elle lui proposait qu'il l'entretienne, accepterait-il ?  Elle se garda cette piste en réserve. Sinon quoi faire ? Vivre de ses charmes, après tout, des Duvallès en puissance, il y en avait à la pelle et peut-être un jour tomberait-elle sur le "roi du pétrole" ?

 

"Merde, il est froid, ce chocolat !"

 

Vendredi 24 janvier

 

Oscar avait du mal à digérer sa déconvenue causée par le loupé de la mission de Parma. Une réussite l'aurait énormément rapproché du couple Framboisert. Là il se demandait comment faire, quand il avait eu Edith au téléphone la veille, elle s'était certes montrée sympathique, mais n'avait pas prononcé la petite phrase qu'il souhaitait entendre genre : "on pourrait se voir un de ces jours..." et de son côté il n'avait pas osé en prendre l'initiative. C'était son problème à Oscar, les gens se liait avec lui facilement en raison de son charisme et de sa tchatche, puis se lassait de lui car il devenait inexorablement collant.

 

Il consulta sur son smartphone la liste des taches à exécuter : "prendre rendez-vous chez le dentiste", "faire réparer sa sonnette d'entré"... Rien que des trucs qui lui prenaient la tête. Et puis " récupérer la maquette de draisienne chez Martinov". Il téléphona à ce dernier, lui proposa de passer le récupérer le lendemain dans la matinée.

 

Il le regretta aussitôt après avoir décroché, il ne se sentait pas prêt à affronter le regard de Béatrice après l'avoir sollicité pour cette sauterie finalement inutile chez Duvallès. Quelque part cette femme l'impressionnait.

 

Etre impressionné par une femme, lui, Oscar, voilà qui était à peine croyable !

 

Il eut alors l'idée saugrenue de demander à Parma de lui rendre le service d'y aller à sa place.

 

- En somme, vous me proposez un boulot de coursier ? Se moqua-t-elle au téléphone.

- La course vous sera grassement payée ! Et puis cela vous permettra de revoir Béatrice !

- Rien à cirer de Béatrice, je ne suis pas gouine, moi !

- Elle non plus ! Bon, vous refusez alors ?

- Non, je vais y aller, ça me fera une balade.

 

Elle aurait bien été incapable à ce moment-là d'expliquer pour quelle raison elle avait accepté. Ce n'est que plus tard qu'elle le comprit. Car parfois l'inconscient travaille...

 

Lundi 27 janvier

 

- Oscar va venir à 11 heures, il est bien gentil, mais j'ai peur de retomber dans un engrenage et qu'il ne redevienne collant. Par conséquent, j'ai pas trop envie qu'il s'éternise, je lui dirai qu'on a un autre rendez-vous juste après et qu'on est invité au restau. Qu'est-ce que tu en penses, Béatrice ?

- La même chose que toi, mon petit professeur !

 

Mais quand à 11 heures, Béatrice ouvrit la porte d'entrée dont la sonnette venait de retentir, elle poussa une exclamation de surprise !

 

- Parma ! Qu'est-ce que tu fous là ?

- C'est Oscar qui m'envoie !

- Ah, bon ? Il a eu un empêchement !

- En fait j'en sais rien, il m'a demandé si je voulais aller chercher son machin à sa place. Alors comme j'avais rien d'autre à faire…

- Rentre !

 

Le professeur Martinov étonné d'entendre une voix féminine sur le pas de la porte s'était approché et dévorait des yeux la jolie brune en se remémorant sa dernière visite particulièrement mouvementée au laboratoire.

 

- On te fait un café ? lui propose Béatrice !

- Volontiers !

 

Et bien sûr, Béa ne tarda pas à poser la question qui lui brûlait les lèvres :

 

- Alors comment ça s'est passé après mon départ de chez Duvallès ?

- Le bide ?

- Comment ça ?

- Il m'avait dit qu'il fantasmait sur les trios, mais en fait il m'avait dit ça pour me cacher son vrai fantasme.

- Ah bon, et c'était quoi ?

- Bof ! Il voulait sucer une queue ! 

- Lui aussi ! Ce doit être la mode !

- J'ai donc proposé à Oscar de payer de sa personne. 

 

Léger mensonge mais quelle importance ?

 

- Il l'a fait ?

- Oui ! Et après j'ai "travaillé' Duvallès, je lui ai joué la grande scène que j'avais préparé, et là il m'a répondu qu'il n'a jamais porté plainte contre Framboisert ! Autrement dit on a fait tout ça pour des prunes.

- Elle est bonne celle-là !

- Façon de voir les choses ! Répondit Parma d'un ton dépité.

- Pourquoi ? Oscar n'a pas été réglo ?

- Oui et non, il m'a bien payé, mais sa promesse de me faire entrer dans le monde du ciné… envolé !

- Alors, tu vas faire quoi, maintenant ?

- J'en sais rien, j'avais envie de parler, de raconter ce truc à quelqu'un, maintenant c'est fait, ça m'a fait du bien !

 

Parma à ce moment dévisagea le professeur d'une drôle de manière.

 

- Euh, j'ai emballé le modèle réduit d'Oscar dans un petit paquet, c'est un petit peu fragile, mais je l'ai bien protégé… intervient ce dernier.

- Je vais vous dire un secret ! Dit alors Parma. Oscar m'a raconté plein de choses sur vous ! Des choses très osées !

- Je vois ! Bravo la discrétion ! Si je le revois, il va m'entendre.

- Il est plus bête que méchant, vous savez ! Mais moi, je vais vous dire une chose, que vous soyez si libéré, si décontracté, je trouve ça très cool. Si tout le monde était comme vous, on s'emmerderait moins sur Terre.

- C'est gentil !

- Non, c'est sincère ! Mais arrêtez de me déshabiller du regard avec cet air malheureux, vous ressemblez à Droopy.

- Mais je ne vous déshabille pas…Commença-t-il à protester.

- Si, si tu la déshabilles ! Intervient Béatrice en riant !

- Mais tout le monde est contre moi ! 

- Allons, allons, ne vous fâchez pas ! Moi je ne suis pas fâchée ! On se fait un bisou ? 

 

Elle n'attend pas de réponse et embrasse le professeur sur le bord des lèvres.

 

- Hum, vous sentez bon, vous mettez quoi comme eau de toilette ? Lui demande-t-elle.

- Je sais pas, c'est un cadeau !

- Oh, le gros coquin qui se fait offrir de l'eau de toilette par les dames, c'est toi Béa ?

- Non, ce n'est pas moi.

- Mais vous avez plein de maîtresses, alors ? Quel homme !

- Non, je n'ai pas plein de maîtresses… (Puis réalisant qu'il n'avait nul besoin de se justifier) et d'abord ça ne vous regarde pas.

- Ecoutez, je vous propose d'aller droit au but. Il est évident que vous ne seriez pas contre le fait de me sauter…

- Mais…

- Et il se trouve que je ne suis pas contre non plus ! Ne me demandez pas pourquoi, mais depuis une dizaine de jours j'ai comme une attirance irrésistible envers les petits vieux sympas ! Alors on y va ? 

- Pardon ? On y va où ?

- Ben dans votre chambre !

- Mais !

- Laisse-toi faire mon petit professeur ! Tu en meurs d'envie ! Intervient Béatrice.

- Pincez-moi, je rêve ! Commenta Martinov en prenant le chemin de la chambre. 

- Et moi alors, je fais banquette ? Fit mine de s'étonner Béatrice

- Tu veux mater ? Répondit Parma

- Laisse tomber ! Amusez-vous bien !

 

- Vous me faites beaucoup d'honneur ! Déclara Martinov.

- Ce n'est pas de l'honneur, en fait j'ai un truc à vous demander en privé.

- Je me disais aussi !

- Je peux m'asseoir sur le bord du lit ?

- Je vous en prie !

 

Elle s'assit assez brusquement, ses fesses s'enfoncèrent dans la douce mollesse de la literie.

 

- Et ben, il est drôlement douillet votre plumard !

- Il est à votre goût ?

- Je crois oui ! Monsieur Martinov, je vais être très directe, je trouve inutile de tourner autour du pot. Ce qu'Oscar m'a dit sur vous m'a intéressé...

- Oscar devrait surtout prendre des cours de discrétion.

- Il vous aime bien, vous savez ?

- Si vous en veniez au fait ! Vous m'aviez dit vouloir être directe.

- Monsieur Martinov, avez-vous déjà fréquenté des escorts ?

- Des quoi ?

- Des prostituées, on va dire.

- Mais ça ne vous regarde pas !

- C'est donc "oui", sinon vous m'auriez répondu "non".

- Mais enfin, pourquoi cette question ?

- Parce que vu votre âge, si je peux me permettre, vous devez avoir une sacré expérience. Et j'ai besoin de cette expérience.

- Pourquoi ? Vous voulez écrire un livre ?

- Non ! J'envisage d'exercer, j'ai besoin de conseils, juste l'essentiel histoire de ne pas faire d'impair et de ne pas passer pour une nunuche.

- Je rêve ! Vous vous rendez compte de ce que vous me demandez ?

- Tout à fait !

- Et si je vous aurais répondu "non" ?

- Oscar m'avait laissé entendre que...

- Non ! Ne me parlez plus d'Oscar, je vais attraper des boutons. Je ne me souviens pas d'ailleurs lui avoir fait ce genre de confidence. Et pour tout vous dire j'ai surtout fréquenté des prostituées de rue, les escorts comme vous dites, ce n'est pas mon budget.

- Ah ! Mais les codes doivent être les mêmes, non ?

- Je suppose.

- Et bien dites-moi !

- Vous savez, je dois être un grand naïf, quand vous m'avez proposé de venir dans ma chambre, je m'attendais à tout autre chose !

 

Parma éclata de rire.

 

- Petit cochon ! Je m'en doute bien, mais ça ce sera les exercices pratiques. Alors je vous propose de jouer un jeu de rôle, vous être le client, je suis la pute, disons que j'ai rendez-vous dans votre chambre d'hôtel, je monte, toc, toc, toc, j'entre et après qu'est-ce qui se passe ?

- Présentation succincte, juste les prénoms, vous me demandez si je désire quelque chose de particulier, on confirme le tarif, et je paie.

- Vous payez ? Comme ça ? Sans avoir rien fait ?

- C'est le client qui prend le risque, la fille élimine celui de ne pas être payé.

- OK, on joue la scène ! Bonjour je suis Parma !

- André !

- Est-ce que vous désirez quelque chose de spécial ?

- J'aime bien les godes

- Pas de problème...

- L'uro aussi !

- Pouce ! C'est quoi ça ?

- Les jeux de pipi !

- Décidemment, figurez-vous qu'Oscar…

- On ne parle pas d'Oscar !

- Vous voulez me pisser dessus ?

- Non, le contraire !

- Ah ! Et elles font toute ça !

- Non pas toutes, mais beaucoup le font sans problème.

- Alors il faudra que je le fasse ?

- Pas forcément, c'est vous qui déterminerez vos tabous.

- Ça ne me gêne pas plus que ça, mais faut que j'aie envie.

- On verra ça à la fin ! Il y a une bouteille de flotte au pied du lit, buvez en un coup !

- Parce que vous voulez le faire pour de vrai ?

- Si vous en êtes d'accord !

- Bon je demande combien pour tout ça ?

- En principe le client et la fille se sont mis d'accord au téléphone, mais il est bon de reconfirmer pour éviter tout malentendu. Voilà l'argent.

 

Il fit alors semblant de donner un billet.

 

- Vous faites semblant, là !

- Mon portefeuille est resté en bas ! Vous voulez vraiment que je vous paie ?

- Ce serait plus réaliste !

- Quand je vais voir ces dames, je donne xxx euros, c'est donc ce que je vous propose, question de budget, mais dans la réalité vu votre jeunesse et votre beauté vous pourrez demander deux ou trois fois plus.

- En somme vous voulez que je vous fasse un prix d'ami ?

- On va dire ça comme ça ! 

- Donc vous me paierez après ? Je croyais que ce n'était pas l'usage ?

- Sauf pour les amis !

- Ah, d'accord !

- Bon on reprend le jeu de rôle, rappelez-vous je suis une pute et je veux que vous réagissiez comme si j'étais une pute. Déshabillez-vous.

- Dans ce genre de relations, généralement on se tutoie

- O.K. Déshabille-toi !

 

Et tandis qu'il le faisait, Parma s'en alla dans un coin en faire discrètement de même. 

 

- Quand tu te déshabilles, arrange-toi, pour que le client en ait plein la vue. Plus il sera excité, mieux ce sera.

 

En l'occurrence le professeur Martinov profitait maintenant du spectacle de la magnifique nudité de la belle brune. Quant à son sexe à lui, il était presque au garde à vous.

 

- Je commence par la pipe, c'est ça ?

- C'est souvent comme ça, mais tu mets une capote au client, c'est toi qui la pose !

- Wha ! Va falloir que j'apprenne ! Pour la pipe c'est obligé ? 

- Ne commence donc pas à accumuler les risques…

 

Elle avait des préservatifs dans son sac et elle réussit sans trop de mal à habiller la queue de notre vert professeur, en revanche le contact de sa bouche avec le latex lui provoqua un mouvement de recul.

 

- Je ne savais pas qu'il faudrait que je suce des capotes ! C'est nul ce truc.

- C'est les inconvénients du métier.

- Je n'avais pas pensé à ça !

- Je vais te dire un truc : l'escorting c'est un échange : tu donnes du sexe au client, et il te donne de l'argent, et c'est tout ! C'est un business. Ton propre plaisir il est facultatif. Et plus tu exerceras moins tu en auras, je veux dire dans le cadre de ton activité, dans la vie privée c'est autre chose.

- Encore heureux !

- Si tu pensais faire un job qui joignait systématiquement l'utile à l'agréable, autant ne plus y penser.

- Hummm ! Tu me démotives un petit peu là. Mais les filles que tu rencontrais, elles ne déprimaient pas toutes je suppose ?

- Bien sûr que non, la prostitution c'est du relationnel, tu rencontreras des connards, faudra faire avec ou les virer, mais aussi des mecs respectueux et intéressants, avec qui tu pourras même lier des contacts, sortir avec, aller au restau, je veux dire aller au restau entre complices, sans qu'il soit question de boulot.

- T'a fait ça toi ?

- Bien sûr ! 

 

Martinov se remémora alors Josie (voir Martinov et le droit piquet) qu'il n'avait pas vu depuis longtemps.

 

- Et ça s'est passé comment ?

- Ben je lui payais le restau, mais comme je l'aurais payé à n'importe quelle copine, ce n'était pas du business.

- Je croyais que quand on escortait un type au restau, on se faisait payer le temps ?

- Tu fais payer les nouveaux, ceux pour qui l'argent n'est pas un problème, ceux avec qui tu ne te sens pas à l'aise. Avec d'autres, ça pourra être différent, parce qu'ils sont sympas, parce qu'ils t'apportent quelque chose, parce que la relation va au-delà de la simple relation pute-client... 

- Ben j'en apprends des choses ! Mais dit donc tu débandes !

 

Elle se pencha, et manipula de la langue la bite du professeur, s'habituant plus facilement qu'elle ne l'aurait pensé au latex. Au bout d'un moment elle se lassa.

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- On va sur le lit ! Je vais te mettre un gode.

- Tu peux me pincer un peu les tétons, avant !

- Pourquoi ?

- Pardi, parce que j'aime bien, c'est une zone érogène chez beaucoup d'hommes mais certains ne le savent même pas !

- Merde, j'en apprends des choses, répétât-elle, j'aurais dû prendre des notes.

 

Réflexion idiote qui les fit éclater de rire si bruyamment que Béatrice les entendit du laboratoire.

 

"Et bien, ils ne s'emmerdent pas ces deux-là ! Et moi, je suis là comme une conne, je vais être bonne pour me palucher dans mon coin !"

 

- Tas un gode ? Demanda Parma, sinon j'en ai apporté un ! 

- Non prends le tien ! Ne te sers jamais des sex-toys du client, on ne sait jamais tu peux tomber sur un fêlé qui a trafiqué quelque chose, les risques sont minimes mais ils existent. Pareils pour les capotes, prend toujours les tiennes, il parait qu'il y a des fadas qui s'amusent à les percer avec des trous d'épingles…

- Les salauds !

- De même ne te laisse jamais attacher, même par un client habitué, tu ne connais jamais les gens, tout le monde peut être pris d'un coup de folie !

 

Parma se souvenant des conseils d'Oscar protégea le gode avant de le faire pénétrer dans l'anus du professeur puis de le faire aller et venir.

 

- C'est bon ce que je te fais ?

- Ouiii !

- Je suis une bonne pute, alors !

- Continue ! C'est bon…

 

A ce jeu, elle paraissait infatigable, changeant de main quand elle sentait la crampe.

 

- C'est bon d'avoir le cul rempli, hein ?

- Ouiii !

- Imagine que c'est une vraie bite qui est en train de t'enculer en ce moment… une bonne bite que tu aurais bien sucé avant.

- Oh là là !

 

Martinov n'en pouvait plus et lui demanda de stopper, il fallait maintenant qu'il prenne son plaisir.

 

- Les mots que j'ai dit, c'était bien ?

- On fera la critique du film après, pour l'instant, il faut que je jouisse.

- Je crois que je peux faire un peu pipi, on va s'occuper de ton petit fantasme.

 

Quelques instants plus tard, le professeur Martinov était allongé dans la baignoire et se branlait tandis que Parma parvenait difficilement à uriner. Il se débrouilla néanmoins pour se délecter des quelques rares gouttes qui lui dégringolèrent dans le gosier. Puis elle se saisit de la bite et acheva de la masturber jusqu'à ce qu'elle crache son foutre.

 

- Alors c'était bien ?

- Super ! Répondit-il

- Mais je n'ai pas joui !

- Faudra t'habituer...

- Oui, mais là, en ce moment, j'ai envie, tu vois ?

- Je veux bien te lécher, mais on ne sera plus dans le jeu de rôle !

- O.K. on fait une parenthèse vient me donner ta langue !

 

Martinov manquait de motivation, il adorait lécher, mais maintenant qu'il avait joui… Il le fit néanmoins, il ne pouvait quand même pas refuser. La chatte était toute mouillée et sentait un peu le pipi, les premiers mouvements de sa langue ne produisirent rien et il allait se résigner à un interminable cuni quand tout d'un coup, la belle brune se mit à gémir, à sursauter et à pousser un hurlement de loup-garou en détresse.

 

"C'est pas un peu fini de brailler comme ça !" S'exaspéra Béatrice.

 

- Je suppose que… on peut continuer à se tutoyer ?

- Bien sûr !

- Je suppose que tu as encore des conseils à me donner !

- J'en sais trop rien ! Il est quelle heure ?

- Presque midi !

- Je t'emmène au restau avec Béa ?

- Pourquoi pas ?

 

Après avoir pris une petite douche, Martinov et Parma descendirent ensemble.

 

- Vous n'avez pas été très discrets ! S'amusa Béatrice. 

- Non, c'est vrai on a fait du bruit ? Fit mine de s'étonner le professeur.

- Mes sous ? Intervint Parma

 

Et devant les yeux étonnés de Béatrice, Martinov sortit quelques billets de son portefeuille afin de les donner à Parma.

 

- Ben oui ! Intervint cette dernière, il me paye sa passe, j'espère que ça ne te choque pas, ma jolie ?

- Choquée, non, mais j'ai dû zapper un épisode.

- Prépare-toi, on va bouffer dehors !

 

Et nos trois joyeux comparses sortirent bras dessus, bras dessous, tandis que des flocons de neige dégringolaient mollement du ciel.

 

Epilogue

 

Eglantine Soufflot est une belle femme, brune, bronzée, très élégante dans son tailleur beige, la quarantaine sourire carnassier.

 

C'est Béatrice qui avait pris le rendez-vous et le professeur Martinov n'avait pas encore bien compris pourquoi. "Ça peut être amusant, avait juste indiqué la jeune chimiste."

 

Eglantine Soufflot sortit de sa sacoche un porte bloc-notes en cuir qu'elle ouvrit sur une page vierge, puis un stylo de marque. Une vraie business-woman.

 

- Je suis responsable commerciale chez "Désir-Plaisir", nous commercialisons des sex-toys.

- Oui ! Approuva Martinov qui savait déjà tout cela.

- Vous êtes, je crois l'inventeur de ce gadget ridicule vendu sous le nom d'Adultère-Stop...

- Mais pas du tout...

- Allons, allons, je me suis renseignée, mais je comprends votre réaction, il n'y a vraiment pas de quoi être fier d'une invention pareille...

 

Martinov éclata !

 

- Si vous êtes venu pour nous faire la morale, la sortie c'est à droite.

- Je ne vous fais pas la morale !

- Si ! Vous venez m'emmerdez avec une invention qui n'est même pas de mon fait. J'en ai plus que marre des Adultère-Stop, des Fidélitas et de toutes ces conneries. Disparaissez s'il vous plaît ! Et qu'est-ce que vous êtes en train d'écrire en ce moment ? Pour la dernière fois prenez la porte ou je ne réponds plus de mes actes.

- Inutile de vous énerver...

- Béatrice, peut tu m'aider à jeter cette tarée dehors !

 

Et alors que Béatrice se lève, Eglantine se cramponne à son fauteuil.

- Si vous m'assurez que vous n'êtes pas l'auteur de ce machin, je suis prête à m'excuser platement de mes sarcasmes. 

 

Hésitations.

 

- Laissez-moi m'exprimez juste deux minutes, pas une de plus, après je disparais, promis, juré, craché !

- D'accord deux minutes, grouillez-vous admet Béatrice.

- Vous ne l'avez pas inventé, mais vous avez participé à l'invention d'une façon ou d'une autre, c'est ça ?

- Ce serait trop long à expliquer, on juste réalisé un étui de protection… commence Béa.

- Mais qui est l'inventeur ?

- Si on vous demande, vous répondrez que vous ne savez pas ! S'énerve Martinov.

- OK. Ce que je voulais vous proposer c'est de fabriquer un antidote ?

- Un antidote ! N'importe quoi ! On ne fait pas d'antidote à un logiciel !

- Si ! Il suffit de trouver le moyen de bricoler un autre logiciel qui empêchera définitivement la puce d'enregistrer les écarts de température. J'ai déjà pensé au nom ça s'appellera Jalousie-stop. On pourrait en vendre plein en Espagne et en Italie. Vous sauriez faire ?

- Ce n'est pas dans nos cordes… commence Martinov.

- On vous téléphone dans une heure, on vous donnera une réponse, vos deux minutes sont écoulées. Intervient Béatrice.

 

Une fois Eglantine Soufflot partie, Martinov s'agace.

 

- Pourquoi lui téléphoner dans une heure, on pouvait dire non tout de suite ?

- Confectionner un truc qui va tromper les maris jaloux c'est une idée qui me plait bien.

- Mais enfin, on ne sait pas faire !

- Framboisert sait faire, lui, on va sous-traiter ! 

- Hummm ! Tu crois ? Elle m'a énervé cette bonne femme !

- Ce n'est pas de sa faute, elle ne connait pas toute l'histoire. Je la trouve très classe, moi !

- Tu ne vas me dire que…

- Mais non, mais, non ! Je la rappelle, elle ne doit pas être bien loin…

 

Une demi-heure plus tard l'affaire était pratiquement conclue.

 

- C'est indiscret de vous demander ce qu'il y a dans cette énorme mallette ?

- Pas du tout, d'ailleurs j'allais vous en parler, ce sont quelques-uns de nos produits ! Dit-elle en l'ouvrant ! Des sex toys les plus performants du marché, s'il y en a qui vous font plaisir.

- C'est quoi ça ? Demande Béatrice.

- Un gode anal gonflable ? Vous désirez l'essayez ?

 

A ces mots le professeur Martinov, se dirigea vers la porte d'entrée et y déposa un panneau : "réouverture à 14 heures"

 

Fin de l'épisode 

 

© Maud-Anne Amaro. La Rochelle, juin 2015

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 08:50

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 21 par Maud-Anne Amaro

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21 - Le fantasme de Duvallès

 

Lundi 20 janvier

 

Béatrice n'avait pas l'habitude de raconter au professeur Martinov ses frasques du week-end, mais comme celui-ci connaissait Oscar et un peu Parma aussi, elle le mit cette fois au courant.

 

-  Quand même, cet Oscar, quel phénomène !

 

Béatrice cru deviner comme une touche de mélancolie dans ses propos et le lui fit remarquer.

 

- Disons que j'appréciais sa compagnie, mais il devenait un peu collant, je me suis arrangé pour le "refiler" à Romain Framboisert, maintenant, je le regrette un peu. Répondit Martinov

- Tu n'auras plus l'occasion de le revoir ?

- Ben si ! Il m'a laissé une draisienne miniature que je lui ai réparée, il faut qu'il vienne la récupérer.

- Et tu ne lui demandes pas de passer ?

- Non, j'attends qu'il m'appelle !

- Je ne comprends pas bien, là tu vois !

- On n'est pas vraiment compatible, Oscar est un "vrai" bisexuel, il est capable d'avoir des relations sentimentales avec un homme. Pas moi, je ne vais pas si loin, mes relations bisexuelles sont purement physiques.

- Et tu préfères les femmes, même si une bonne bite de temps en temps te fait du bien !

- C'est tout à fait ça !

- Sacré petit professeur, je t'aime bien tu sais ? Lui dit-elle en lui mettant la main sur la braguette.

- Tu fais quoi ?

- J'ai envie de te faire plaisir !

- On a du travail…

- Il ne faut jamais refuser le plaisir, et puis ça ne va pas durer une heure.

 

Elle ouvrit la braguette, sortit la queue demi-molle et la prit en bouche où elle prit rapidement une bonne rigidité.

 

- T'aimes ça, hein ? Demanda-t-elle en examinant le résultat.

- Tu es la lumière de ma vieillesse !

- Whaouh : Deviendrais tu poète ?

- Hi ! Hi !

- Qu'est ce qui te ferait plaisir ?

- Un petit pipi ?

- Ben voyons ! Je ne sais pas si j'ai envie, mais on peut toujours essayer. Allez, à poil et on va aller dans la salle de bains.

 

Ils se déshabillèrent à la hâte.

 

- Qu'est-ce que tu regardes comme ça, mon petit professeur ?

- Tes fesses !

- Elles n'ont rien d'exceptionnelles !

- Moi, je les aime bien !

- Tu ne les connais pas par cœur, depuis le temps ?

- Que veux-tu, je ne m'en lasse pas !

 

Et il se pencha afin de les embrasser.

 

- Arrête, tu me chatouilles avec ta barbiche !

- Excuse-moi, je vais faire attention…

- Non, là tu me chatouilles encore.

- D'habitude, je te chatouille pas.

- C'est ta barbiche qu'est un peu trop longue !

- Ah ?

- Mets ta main sur ton menton, ça devrait le faire.

- Smack, smack !

- Ben voilà.

 

Dans la salle de bain, Béatrice se bloqua, pas moyen de faire pipi. Elle avala un grand verre d'eau et laissa couler le robinet d'eau froide.

 

- On va attendre cinq minutes ! Dit-elle.

- Tu veux que je te lèche ?

- Non ça va me déconcentrer, tu pourras le faire après, si tu veux.

 

Elle patienta en faisant joujou avec la bite du professeur tantôt avec les doigts, tantôt avec la bouche. L'envie de pipi ne venait toujours pas alors constatant que le professeur bandait plutôt bien elle se dit "Pourquoi pas ?"

 

- Je reviens ! Dit-elle

 

Effectivement elle revint, avec une capote qu'elle plaça sur la queue de Martinov, tout surpris de cette initiative. L'instant d'après Béatrice chevauchait son vieux complice comme à la parade.

 

- Ne jouis pas, hein !

- Je te dirais.

 

Elle réussit à prendre son pied à force de coulisser de la sorte, puis se retira.

 

- Je vais essayer, maintenant ça devrait le faire !

 

Quelques gouttes d'urine tombèrent sur son ventre, rapidement elle avança vers la bouche du professeur qui avala ce qu'il put. La quantité n'était pas là mais la qualité, oui !

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Souple comme une gazelle, Béatrice se retourna. Les deux amants se retrouvèrent en position de soixante-neuf. Martinov pouvait alors se régaler de tous les sucs coulant de la chatte de sa complice tandis que cette dernière agissant à la fois de la bouche et de la main s'activait à le faire éjaculer.

 

Jouissance, bonheur, douche…Il faut bien s'arrêter parfois si l'on veut recommencer…

 

Le soir, Parma, toute guillerette annonça en ces termes la bonne nouvelle à Duvallès :

 

- J'ai eu ma copine Béatrice au téléphone, je lui ai demandé si elle était d'accord pour faire un trio avec moi, elle m'a demandé qui tu étais, je lui ai juste dit que tu étais une personne très correcte avec qui je sortais depuis quelque temps. Enfin bref, elle est d'accord.

 

- On verra ça, rien ne presse.

 

Voilà une réponse tout à fait inattendue et Parma ne comprend pas. Elle improvise.

 

- Le problème c'est qu'elle est juste de passage à Paris en ce moment, je pensais qu'on pourrait en profiter.

 

Duvallès est partagé, cette rencontre ne lui dit rien, mais il sait aussi que Parma l'a organisé pour lui faire plaisir, une façon à elle de lui montrer son attachement, (il n'ose pas dire son amour), pense-t-il. Il ne souhaite donc pas la contrarier.

 

- Tu aurais vu ça comment ? Demande-t-il, histoire de trouver le petit truc qui pourrait retarder la chose.

- Par exemple Samedi prochain, j'aurais pu te la présenter dans un bistrot vers 11 heures afin de voir à qui tu as affaire, et puis on aurait pu aller ensemble au restau, après faire quelque chose tous les trois, je ne sais pas moi, visiter un truc ou faire un tour en bateau mouche et puis en fin d'après-midi on aurait réalisé ton petit fantasme.

- Mwais…

- Qu'est-ce que tu en dis ?

- Ça me paraît bien compliqué ! Pourquoi ne pas faire le contraire : tu lui donnes rendez-vous ici, on s'amuse un peu et on pourra aller au restaurant après.

- Ah ! Tu préfères comme ça ?

- Oui, je préfère.

 

Parma met d'abord les atermoiements de Duvallès sur le compte de la timidité. Il n'y aura donc pas ce long préambule. Voilà qui devrait arranger Béatrice. Et puis d'un autre côté cette solution lui faisait gagner du temps, dans ces conditions inutile d'attendre le samedi, on pouvait très bien organiser cela pour le lendemain soir.

 

Elle envoya un SMS à Béatrice :

 

Eric préfère qu'on fasse la partouze directe. Serais-tu libre demain pour 18 heures. En sachant qu'il faudra peut-être prévoir toute la soirée s'il décide de faire autre chose ensuite. Bisous Parma. 

 

Elle informa dans la foulée Duvallès que c'était d'accord. Il était maintenant au pied du mur.

 

Mardi 21 janvier

 

Ce matin-là, avant de se rendre au travail Béatrice prépara sa tenue pour la petite séance du soir. Elle rechercha le porte-jarretelles que lui avait offert Edith le mois dernier, mais fut incapable de le retrouver dans son fouillis.

 

"Où j'ai foutu ce machin ?"

 

En désespoir de cause, elle estima qu'un collant porté sans culotte ferait parfaitement l'affaire. Il s'agissait d'aller partouzer et non pas d'essayer d'imiter Marlène Dietrich ! Sous son manteau blanc, elle s'était pour l'occasion passé une petite robe rouge très décolletée à fines bretelles, recouvert d'un cardigan noir à pois (parce qu'il ne fait pas bien chaud dehors)

 

- Alors mon petit professeur, comment tu la trouve ta pette Béatrice ?

- Très élégante : J'espère que tu ne vas pas tomber dans un traquenard !

- Ne t'inquiète pas !

 

Béatrice avait quitté Louveciennes de bonne heure de façon à être pour 18 heures rue Mouffetard. 

 

Parma l'attendait au pied de l'immeuble. Les deux femmes s'embrassèrent comme de vieilles copines.

 

- Bon, que je te prévienne, ce n'est pas le grand enthousiasme, je ne sais pas pourquoi, il a peut-être peur de ne pas être à la hauteur. On va essayer de le rassurer. J'avais prévu une suite au restau après pour que ça soit plus convivial, mais je ne suis pas sûr que ça le branche. Je te rejoindrais dans la salle de bain quand on aura fini les galipettes et je te dirais.

- OK, allons-y.

 

"Quand faut y aller, faut y aller !"

 

Il serait exagéré de dire que Béatrice trouva Duvallès antipathique. C'eut été le cas, elle aurait probablement trouvé un prétexte pour lâcher l'affaire. Non elle le trouvait désespérément quelconque, sans personnalité, fade, insignifiant.

 

Un coup d'œil à la garçonnière dont l'agencement est aussi insignifiant que son propriétaire. Pas un tableau, pas un poster, pas la moindre fantaisie que l'on accroche au mur en se disant "ça c'est mon truc !", non rien ! Elle remarque que le canapé convertible est prêt à l'emploi. Monsieur Duvallès a le sens pratique.

 

- Voilà, c'est Béatrice, ma copine, elle est mignonne, hein ?

 

Duvallès, lui est partagé, car s'il apprécie à sa juste valeur la plastique de notre charmante jeune chimiste qui vient de retirer son manteau et son gilet, il n'est en rien rassuré sur la façon dont les choses vont se dérouler. Mais il s'efforce de ne rien montrer de ses inquiétudes.

 

- Bonjour Mademoiselle ! Paméla ne m'avait pas menti, vous êtes ravissante.

 

Coup de coude de Parma qui lui fait comprendre que Paméla c'est elle.

 

- Merci ! Répondit simplement Béatrice que ces politesses agaçaient.

- J'aimerais quand même vous demander ce qui vous a poussé à accepter ce rendez-vous insolite ?

- Disons que ma copine me l'a demandé tellement gentiment que je n'ai pas pu refuser. Minauda-t-elle.

- Jolie réponse ! Je suis conscient d'être loin d'un play-boy, j'espère que ce ne sera pas une corvée pour vous.

 

Béatrice eut alors la crainte que ces verbiages durent des heures et résolut de prendre les choses en main, ce qui est d'ailleurs le cas de le dire, puisque sa main se mit à palper les parties intimes de son interlocuteur

 

- J'avais pensé à un peu de champagne avant... Balbutia-t-il.

- Il est au frais ?

- Bien sûr !

- Il ne risque donc pas de se réchauffer, nous le boirons après ! Je peux ouvrir cette braguette ?

- C'est que je ne m'attendais pas….

- Chut ! Hum, ça a l'air en forme tout ça, elle est où cette fermeture éclair ?

- Heuh, ce sont des boutons !

- Ah ! Vous savez quoi ? On va faire autrement…

 

Et elle dégrafe la ceinture de l'homme, le pantalon se relâche, elle le descend jusqu'aux chevilles.

 

- Je vais peut-être le plier sur la chaise.

- Je vous en prie.

 

Béatrice s'efforce de ne pas éclater de rire à la vue du caleçon décorée avec des petits anges façon plafond de la chapelle Sixtine, probablement un cadeau à vocation humoristique de son épouse.

 

Ayant tôt fait de le débarrasser de ce sous-vêtement ridicule, elle a maintenant la bite du Duvallès entre les mains. Elle la tripote en le regardant droit dans les yeux. Il ne sait que faire à part sourire bêtement.

 

- Je vais peut-être me déshabiller, ce serait mieux. Décide-t-elle. Je fais ça comment ?

- Pardon ?

- Je pensais que si un petit strip-tease vous ferait plaisir je ne suis pas contre !

- Ah, oui pourquoi pas ?

- Vous avez de la musique ?

- J'ai quelques C.D., là.

 

Béatrice regarde, n'y voit que la variété tarte.

 

- Hum, c'est pas mal tout ça, mais ça fait pas strip-tease, vous avez la radio ?

 

En manipulant le tuner, elle tombe sur une chaîne de musique latino. Elle fera avec.

 

- Bon Eric, je peux t'appeler Eric ? Et on va se tutoyer, tu t'assois là… non sur le bord du lit et toi, Parma, euh Paméla…

- Eric connaît mon vrai prénom, je ne lui cache rien !

 

"Oh que c'est bien joué !"

 

- Donc Parma tu te mets à côté de lui, très près en fait, soyez très intime, on est là pour s'amuser et faire du sexe, alors allons-y gaiement !

- Je me déshabille ? demande la brune.

- Non, vous ferrez ça… comment dire... dans le mouvement.

 

Et Béatrice commence à se trémousser au rythme d'une musique impossible en remuant du popotin.

 

Les codes du strip-tease imposent que pendant le premier morceau de musique, on ne dévoile rien, jouant avec les nerfs du spectateur. Mais là ce morceau est interminable. 

 

Béatrice s'approche du couple, elle regarde Duvallès droit dans les yeux, se passe la langue sur ses lèvres. Le pauvre Eric ne sait plus où donner de la tête d'autant que Parma ne trouve rien de mieux à faire que de lui caresser la bite.

 

Elle se tourne, fait glisser la fermeture-éclair de sa robe, s'aide de ses épaules pour la faire chuter et se retrouve en sous-vêtements.

 

L'idée du strip-tease lui est venu spontanément, elle n'était pas préméditée, elle se dit à ce moment que son collant était véritablement incongru, aussi le retira-t-elle sans attendre avant de venir mettre sa chatte et ses fesses sous le nez d'Eric Duvallès.

 

Il ne restait plus que le soutien-gorge. Elle eut un moment l'idée de demander à Duvallès de le lui dégrafer, mais craignant qu'il ne s'emmêle les crayons, elle y renonça et opta pour une autre figure de style.

 

S'approchant de l'homme, elle se baissa lui flanquant ses seins non encore libérés sous le nez, puis tout d'un coup elle se dégrafa, et se déhancha un peu pour faire chuter le soutif.

 

- Vous pouvez toucher, je vous les offre !

 

Bien sûr qu'il touche ! D'ailleurs à ce niveau ce n'est plus du toucher, mais du tripotage.

 

- Je peux les embrasser !

- Bien sûr !

 

Il se jeta sur les tétons comme un bébé sur son biberon. Si Béatrice ne détestait pas, bien au contraire qu'on lui lèche ses bouts de seins, la façon dont Duvallès les lui aspirait n'était vraiment pas très agréable.

 

"Il va arrêter, ce con ? Comment Parma peut-elle supporter des trucs pareils ?"

 

- Mais c'est qu'il est gourmand, ce petit coquin tu n'as pas mangé depuis huit jours ! Fit-elle mine de plaisanter en se dégageant.

 

Le scénario prévu par les deux filles consistait en une première partie où Duvallès simple spectateur les regarderaient se faire des choses. Il devait les rejoindre lors de la seconde partie.

 

Mais avec l'homme qui bandait comme un mulet, qui mettait ses mains partout et qui s'acharnait à embrasser le moindre bout de chair qui lui tombait sous la main, il convenait raisonnablement de modifier le programme.

 

D'autant que Duvallès se renversa en arrière entraînant dans son mouvement Béatrice qui lui tomba carrément dessus. Les voilà tous les deux sur le lit. Parma se demande s'il convient de les rejoindre et répond par l'affirmative. La première partie sera donc zappée.

 

De nouveau Duvallès jette son dévolu sur les seins de Béatrice qui n'ose pas le rappeler à davantage de modération. Elle réussit à faire un geste en direction de Parma qui parvient à comprendre ce qui se passe.

 

- Tu devrais goûter à la chatte de ma copine. Elle est délicieuse !

 

"Ouf !"

 

Béatrice est quand même inquiète.

 

"S'il m'aspire le clito comme il m'a aspiré les tétons, je fais quoi, moi ?"

 

Mais contre toute attente, il ne se débrouille pas si mal que ça. Il faut dire qu'il a bénéficié des conseils avisés de Parma depuis huit jours.

 

Il fallait que Parma s'occupe, elle avait le choix entre la bite de Duvallès ou les seins de Béatrice, elle choisit cette seconde solution, l'objectif n'étant pas, bien au contraire, de bâcler le plaisir du bonhomme.

 

"Quel changement ! Se dit Béatrice, au moins elle me les suce bien ! Quand je pense que c'est moi qui lui ai appris !"

 

Quant à Duvallès, on lui donnait du plaisir en haut, on lui donnait du plaisir en bas. Pourquoi ne pas s'abandonner ?

 

- Humm, vous me léchez bien tous les deux... han…han…continuez, c'est bon, encore, encore, c'est bon, c'est bon… Aaaaah... 

 

Duvallès sort son nez de sa chatte aussi étonné qu'une poule qui vient de trouver un couteau. Il est tout content et tout surpris d'avoir fait jouir Béa.

 

Ils sont tous les trois allongés, l'homme au milieu, chacun se demandant ce qu'il convient de faire. Béatrice se dit alors que Duvallès n'a pas eu le plaisir de voir les deux femmes s'embrasser, elle se jette au cou de Parma et lui roule un patin d'enfer en se mettant en travers du corps de l'homme.

 

Petit mouvement de reptation et Béatrice parvient au niveau de la chatte de Parma. Elle lèche, elle doigte tandis que cette dernière astique la queue de son amant.

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Sans doute tendue par le jeu de la situation Parma ne parvient pas à jouir, elle a l'intelligence de simuler afin que l'affaire ne se prolonge pas pendant des heures. Béatrice s'en aperçoit (ben oui, quand même !) mais pas Duvallès.

 

Petit échange de regards entre les deux femmes qui décident de passer à la conclusion quitte à reprendre plus tard.

 

- Tu veux me prendre ? Propose Béatrice à l'homme.

- Oui !

- Tu commences avec moi et tu continueras avec Parma si tu veux.

- Oui, on verra !

- Tu veux quoi comme position ?

- En levrette !

 

Béatrice se met en position, Parma adopte là même afin d'être prête quand viendra son tour.

 

Duvallès met une éternité à enfiler sa capote, à ce point qu'il fallut le sucer de nouveau afin d'assurer sa rigidité.

 

- Dans la chatte ou dans le cul, je te laisse le choix, aujourd'hui c'est la fête ! Lui précise Béa en tortillant du postérieur.

 

Vous aurez deviné qu'il choisit le trou le moins lisse, à peine entré le voilà qui s'agite comme un forcené en poussant des cris d'homme de Cro-Magnon. Le sang lui afflue sur le visage et en haut de la poitrine, il transpire comme dans un sauna. Il accélère encore. Béatrice qui jusqu'ici ne sentait pas grand-chose commence à roucouler comme une tourterelle. Elle crie, ce qui excite encore davantage Duvallès qui décharge dans un râle.

 

Parma se trouve toute surprise de ne pas avoir été prise

 

Fin de partouze ? 

 

Il avait donc été convenu que Béatrice laisserait Parma et Duvallès en tête à tête après que ce dernier eut pris son pied. Après quelques nécessaires instants de récupération, elle demanda donc la permission de prendre une douche.

 

- Alors, minauda Parma à l'oreille de Duvallès, elle n'est pas belle la vie ?

 

Il sourit aux anges, il était manifestement satisfait, mais Parma devina que quelque chose clochait.

 

- Toi, t'as un petit truc derrière la tête ?

- Non, non, c'était très bien, faudrait être difficile. Ta copine est très gentille, elle est très belle aussi, mais elle n'est pas aussi belle que toi !

- T'es un amour ! Je reviens, je vais faire pipi.

 

Dans la salle de bain, Parma informe Béatrice :

 

- On va arrêter là. Laisse tomber le restau, s'il te le propose invente un truc, de toute façon ça m'étonnerait qu'il insiste. Et s'il ne propose rien, tu nous quittes avec les politesses d'usage, tu trouveras bien un prétexte.

- Pas de problème ! Répondit Béa, toute contente d'échapper à la soirée restau.

 

Parma réintégra le canapé où elle échangea des caresses avec son amant en attendant que Béatrice sorte de sa douche.

 

- Ça va les amoureux ? Lança cette dernière en apparaissant simplement entourée d'une grande serviette.

- Vous avez été très bien ! La félicita Duvallès.

- Merci ! Vous n'auriez pas un séchoir ?

- Un séchoir ?

- Ben, oui pour les cheveux !

- Ah, non désolé !

- Pas grave, je vais me débrouiller.

 

Elle se sécha donc les cheveux sommairement avec une serviette et se fit une queue de cheval.

 

"Non seulement on m'envoie baiser avec un mec qui confond mes tétons avec des tétines, mais en plus je risque d'attraper la crève ! Je m'en souviendrais des conneries d'Oscar."

 

Elle se rhabilla, ce qui permit à Duvallès de se rincer l'œil une dernière fois.

 

- Bon je vous laisse ! Faut que j'aille chercher mon frère à la gare de Lyon. On se fait la bise.

- Bisou, à bientôt ! Lui dit Parma, faisant jouer à Béatrice le rôle de la "bonne copine" jusqu'au bout.

- Encore merci pour votre gentillesse, ajouta Duvallès.

 

Béatrice partie, Parma se fit chatte en multipliant caresses et petits bisous envers son partenaire.

 

- Alors mon gros biquet ? Heureux ?

- Heureux d'être avec toi !

 

Le lapsus était révélateur, il ne parlait plus de ce qu'il venait de vivre, comme si cela n'avait été qu'une parenthèse, parenthèse bien agréable mais parenthèse quand même.

 

- Tu es content que j'aie réalisé ton fantasme ?

- Bien sûr !

- Je suis vraiment contente d'avoir pu te faire plaisir. Rend-toi compte : cette expérience tu vas t'en souvenir toute ta vie.

 

Mais justement elle n'en était pas si sûre que ça et attendait sa réaction.

 

- Elle a accepté de faire ça, comme ça sans problème ? Demanda-t-il simplement. 

 

"Whah ! Le terrain glissant !"

 

- Elle est un peu nympho !

 

Cette réponse pouvait être dangereuse, il ne fallait surtout pas que Duvallès exprime l'envie de recommencer. Rien n'avait été prévu dans cette hypothèse.

 

- Ah d'accord ! Finit-il par dire pour clore le sujet.

 

Parma était dubitative, normalement c'est maintenant que devait se jouer la grande scène, celle pour laquelle elle était là ! Elle devait jouer la fille tombé amoureuse d'un mec comme elle les aimait, qui ferait n'importe quoi pour lui et qui en échange n'avait pas demandé grand-chose sauf… sauf l'objet de sa mission, et elle savait pertinemment comment amener le sujet pour ne pas que cela tombe sur un cheveu sur la soupe.

 

Elle avait répété ses phrases plusieurs fois devant son miroir. Il fallait simplement que Duvallès soit dans un état euphorique, cet état où les hommes envahi par la dopamine se livrent à des promesses incongrues et à des serments déraisonnables. 

 

Or Duvallès n'était pas dans cet état. Pas vraiment.

 

- On fait quoi ? Demanda-t-elle 

- Je sais pas, il est quelle heure ?

- Il va être 20 heures

- Déjà !

- Ben, oui, le temps passe vite quand on baise !

- On va au restau ?

- J'ai pas faim, je vais te laisser, je vais faire un tour.

- Un tour ? Mais qu'est ce qui te prend ? T'es fâchée !

- Non ! Je vais prendre une douche avant.

 

Duvallès ne comprenait pas. L'attitude de Parma ne rimait à rien, elle lui offrait une de ses copines et cinq minutes après elle faisait la gueule. Il voulait savoir.

 

Il rongea son frein jusqu'à ce qu'elle sorte de la douche enveloppée dans son grand peignoir blanc.

 

- Ecoute, Parma, s'il y a un problème faut qu'on en parle !

- Alors d'accord, parlons-en ! J'ai voulu te faire plaisir en essayant de concrétiser ton fantasme…

- Mais TU m'as fait plaisir !

- Laisse-moi parler ! Tu crois que c'est évident de demander à une copine de venir coucher avec le type qu'elle fréquente ? Tu crois que ça été facile ? Ben non ça été même vachement compliqué ! Je me suis démenée comme une dingue ! Et toi d'accord tu t'es bien amusé, t'a pris ton pied, tu t'en es foutu plein la vue.

- Mais…

- J'ai pas fini ! Ça aurait dû être la plus belle expérience de ta vie ! Or ce n'est pas le cas.

- Mais si !

- Non et pourquoi ce n'est pas le cas ? Parce que quand je t'ai demandé quel était ton fantasme secret, tu m'as menti.

- C'est un fantasme…

- Certes, mais ton fantasme secret ce n'est pas celui-là, je me trompe ?

 

Duvallès ne sait pas quoi dire, il est coincé, s'il ne répond pas il va passer pour un affreux pervers.

 

"Elle va croire que je suis pédophile, ou nécrophile ou cannibale…"

 

Alors lui dire la vérité, une vérité qu'il garde enfoui au plus profond de son être, une vérité qu'il n'a jamais partagée avec personne depuis qu'il l'a vécu...

 

"En espérant qu'elle ait assez d'ouverture d'esprit pour pouvoir l'entendre..."

 

- Assis-toi je vais te dire !

- Je t'écoute. 

- Etant gosse, j'étais pas très sage, on m'a mis en pension dans une école religieuse, une école de garçons.

 

Parma sourit, elle avait déjà compris, mais elle ne l'interrompit pas.

 

- A cette époque, le sexe me tenaillait, je n'étais pas tout seul dans ce cas, j'ai eu à cette époque une relation avec un garçon de mon âge, on se touchait le sexe avec le doigt, avec la bouche. Il avait un très beau sexe, je ne vais pas rentrer dans les détails. L'année suivante nous avions quitté la pension, nous devions nous revoir, nous écrire, nous l'avons jamais fait. Et depuis cette bite, ce sexe pardon, me hante.

 

Il soupira un grand coup.

 

- Je m'en suis posé des questions à l'époque, j'ai cru un moment être homo, mais ça ne collait pas parce que je regardais les femmes et pas les hommes, bref je n'y comprenais rien. Je me suis marié, j'ai un peu oublié tout ça pendant quelques années, et puis un jour… Ah quoi bon raconter tout ça !

- Parle, Eric, parle, ça te fais du bien, je t'écoute, je te promets que je resterais avec toi ce soir, je n'irais pas faire un tour, on ira au restau si tu veux, mais parle, parle.

- Je ne voudrais pas te choquer !

- Je ne crois pas que tu me choqueras.

- Un jour je suis rentré dans des chiottes publiques, pour faire pipi... dans l'urinoir à ma droite, un mec se masturbait, un mec avec une très belle queue. Je ne pouvais pas détourner mon regard de ce sexe, j'étais comme hypnotisé. Alors le type m'a fait un geste d'invite, il voulait que je le touche, j'ai paniqué et je suis parti, mais mon obsession a recommencé. 

 

Il se tut.

 

- C'est tout ?

- Oui c'est tout, je n'avais pas de solution, draguer les hommes ne me venait même pas à l'idée. Alors j'ai refoulé, je me suis interdit toutes représentations pornos de ce genre de choses, mais c'est impossible, quand je vois sur Internet une image de fellation avec une belle fille, je fantasme autant sur la fille qui suce que sur la bite qu'elle a dans la bouche. Et puis quand je fantasme la nuit, je vois des bites partout…

- Et si je te disais que j'ai une solution !

- Il n'y a pas de solution !

- Si ! Quand un fantasme est réalisable, il faut le réaliser, sinon, ça tourne en névrose obsessionnelle, c'est très mauvais ça !

- Comment veux-tu réaliser une chose pareille ?

- On en reparlera demain, viens m'embrasser mon chéri !

 

Mercredi 22 janvier, le matin

 

- Ça a foiré ? Demanda Oscar en voyant la mine un peu contrariée de Parma.

- C'est pas que ça a foiré, il était même assez content, le problème c'est que son fantasme est ailleurs et que je ne l'ai pas senti assez motivé pour conclure. 

- Tu vas y arriver un jour ou pas ?

- Maintenant que je connais son vrai fantasme secret, le problème est de savoir si on fait avec ou pas...

- Et c'est quoi ce fantasme ? Sucer la Tour Eiffel ?

- Non ! Juste des bites !

- Lui aussi ? Il doit y avoir une épidémie en ce moment ! Et si je comprends bien, il ne l'a jamais fait !

- Absolument, il refoule !

- Ah ! Tous ces gens qui sont pas foutu d'assumer leurs fantasmes, c'est d'un pénible ! Bon, on ne va pas passer le réveillon sur cette affaire, t'as une idée ?

- Pas trop ! Faudrait trouver quelqu'un ensuite inventer un scénario...

- Attends, si vraiment, il veut de la bite, je veux bien lui offrir la mienne !

- T'es fou ! A moins que… réfléchissons !

- C'est cela, réfléchissons !

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 08:45

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 20 par Maud-Anne Amaro

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20 - Prostitution occasionnelle 

 

Vendredi 24 Janvier

 

- Alors demande Oscar, ça se présente comment ?

- Pas mal, répond Parma, il est amoureux fou de moi, il a un fantasme pas trop compliqué, j'aimerais bien lui concrétiser... Je vais lui faire un truc, ce sera le plus beau souvenir de sa vie ! Après, j'espère qu'il sera mûr.

 

Elle lui explique...

 

- O.K. Je lui trouverai une escort, tu me diras la date et l'heure.

- On ne pourrait pas trouver quelqu'un qui soit plus...

- Plus quoi ?

- Plus disponible ! Je ne sais pas trop comment ça va se passer, mais je souhaiterais que ce ne soit pas juste une heure de galipettes, que ce soit quelqu'un que je puisse présenter comme étant une vieille copine. On sortira peut-être toutes les trois au restau ou ailleurs... Et puis surtout, s'il soupçonnait que la fille est une professionnelle, il ne comprendrait pas... 

- Il comprendrait surtout que la prestation n'étant pas gratuite, il y a quelqu'un derrière tout ça, et là le plan s'écroule ! J'ai pigé, t'as raison !

- Alors, tu ne connais pas une black ou une blonde ?

- Est-ce qu'on a vraiment besoin de faire ça ?

- On a surtout besoin de mettre le maximum d'atouts de notre côté ! On ne va pas lui demander n'importe quoi au mec. Renoncer à un million de dommage et intérêt, c'est quand même quelque chose.

- Qui pourrait faire ça ? Je ne vois pas...  A moins que...

 

Oscar sortit son portable

 

- Allô, Béatrice, j'ai un petit service à vous demander, mais c'est un peu cavalier, je ne serais pas fâché si vous refusez.

- Je m'attends au pire ! Ironisa-t-elle.

- En fait, c'est surtout un service pour Romain Framboisert…

- Vous savez, il est sympa mais je n'ai pas de relations privilégiées avec lui…

- Avec lui, non, mais avec sa femme ?

- Disons qu'il y avait une belle attirance mutuelle ! Répondit-elle se faisant mutine.

- Romain est menacé d'un procès et il risque de chopper des dommages et intérêts vraiment très lourds.

- Oui ?

- Ce serait embêtant pour Edith Framboisert !

- Je comprends bien, et je peux faire quoi dans cette affaire ?

- Euh, c'est là que c'est délicat.

 

Béatrice sentit qu'il allait se lancer dans d'interminables précautions oratoires, elle précipita donc les choses.

 

- Bon, vous allez finir par me le dire, alors dites-moi, on gagnera du temps tous les deux.

- Faudrait coucher avec un couple !

- Avec Edith ?

- Non pas du tout, avec l'ancien patron de Framboisert et une fille qui joue le rôle de sa copine, vous la connaissez d'ailleurs, c'est Parma Schuller.

- Vous n'y allez pas de main morte ! Et c'est le simple fait de m'envoyer en l'air avec ces deux cornichons qui va supprimer les dommages et intérêts de Romain Framboisert. Je ne suis pas certaine de comprendre.

- Disons que c'est la pièce maîtresse d'un plan. Je vais vous expliquer mieux…

 

Mais les explications d'Oscar n'emballèrent pas Béatrice outre mesure.

 

- Oscar, je n'ai rien contre vous, mais pourquoi n'est-ce pas Edith qui me fait cette sollicitation ? 

- Elle n'est pas au courant ! Disons que j'aimerais faire une belle surprise à Romain... Et à Edith aussi bien sûr.

 

Béatrice ne répondit pas, elle cherchait une façon de refuser qui ne soit pas trop abrupte.

 

- Imaginez la joie d'Edith Framboisert si ça réussit ! Ajouta Oscar.

- Pourquoi ne demandez-vous pas ce service à une professionnelle ?

 

Il lui expliqua. 

 

- Non, Oscar, je suis désolée, mais je ne me sens pas faite pour ce rôle.

- Permettez-moi d'insister, l'affaire ne sera pas forcement désagréable, après tout Parma est une très belle femme !

- Elle est surtout un peu givré !

- Moi je ne trouve pas ! Et si je vous proposais une contribution financière.

- Je ne suis pas une pute, je n'ai rien contre elles, mais chacun son métier !

 

Une petite voix dans le crâne de la jeune chimiste lui rappela fort inopinément qu'on pouvait aussi être pute de façon très occasionnelle, et l'idée l'amusa.

 

- Vous me proposeriez combien ? Reprit-elle.

- Votre prix sera le mien.

- O.K. Vous me réglerez à la fin !

- Vous acceptez alors ?

- Croyez bien que c'est uniquement par amitié pour Edith !

- Mais je n'en doutais pas un instant, ma chère Béatrice !

- Faux cul !

- Pardon ?

- Rien, je vous taquinais !

- Il faudrait que vous rencontriez Parma assez vite pour un petit briefing, vous auriez une date assez proche...

 

Il fut convenu que le briefing aurait lieu le soir même au domicile parisien de Béatrice.

 

- Oui, alors voilà, annonça Parma, le type que je dois "travailler" fantasme à fond sur un trio avec deux filles. Avec deux filles qui en plus font des trucs ensemble. 

- Ça, j'avais compris. C'est le grand classique des fantasmes masculins.

- Oui, mais le problème c'est que je manque terriblement d'expérience.

- Pourtant l'autrefois, au labo...

- Je n'étais pas dans mon état normal, j'aurai sauté sur tout ce qui bougeait !

- Ce n'est pas comme ça qu'il faut voir les choses : sous l'emprise de drogues ou même en état d'hypnose on peut faire beaucoup de trucs qu'on ne fait pas d'habitude, mais jamais des actes pour lesquels on a un blocage. Donc tu devais avoir quand même une légère prédisposition.

- Oui, alors on va dire que les femmes, c'est vraiment pas mon truc, mais je peux faire.

- Alors ?

- Alors je ne sais pas comment m'y prendre, j'ai peur d'être gourdasse.

- Et qu'est-ce que tu attends de moi ?

- Que tu m'apprennes !

- Mais attends, ce sont des choses qui ne s'apprennent pas comme ça ! Il faut... il faut pratiquer !

- Je m'en doute bien ! C'est bien d'un cours pratique dont j'ai besoin !

 

Béatrice est estomaquée.

 

- Et tu voudrais que...

- Je suis venue pour ça !

- Oscar ne m'a jamais parlé de ça !

- Vous vous êtes mal compris, c'est tout ! Ça te pose un problème ?

 

Béatrice commence à se demander dans quelle histoire elle s'est embarquée.

 

- C'est pas vraiment un problème, c'est que là tout de suite, je ne suis pas motivée. Et puis pourquoi ne pas tout simplement expliquer à ce bonhomme que tu n'as pas beaucoup d'expérience avec les femmes ? Les "débutantes", ça leur plaît bien aux mecs !

- Non, je veux lui en foutre plein la vue, je veux lui offrir un trip qu'il n'oubliera jamais.

- Pffff ! Soupira Béatrice.

- Je ne te plais pas ? Je ne suis pas ton genre ?

- S'il fallait que je couche avec toutes les nanas qui me plaisent, je ne ferais que ça !

- Tu veux que je me déshabille, ça pourrait te motiver ?

 

Béatrice se sentit entraînée dans un engrenage.

 

- Fait chier Oscar avec ses idées à la con !

 

Mais elle prit sur elle, après tout il existe des engrenages autrement plus graves.

 

- C'est ça, mets toi à poil ! Mais je te garantis que le père Oscar, quand je vais avoir l'occasion de le voir, je vais lui passer un de ces savons.

- Il n'est pas méchant, tu sais !

 

Parma se mit nue et exécuta une pirouette afin que Béatrice puisse contempler aussi bien le recto que le verso.

 

- Alors ça te branche ?

- Je ne crois pas que ce soit une question de branchement.

- Oh, là là ! Soit cool !

 

Béatrice fut surprise de ce reproche. Pas cool, elle ? C'était bien mal la connaître !

 

- Je vais te montrer que je suis plus cool que tu le penses ! Répondit-elle en se déshabillant.

- On fait ça où ?

 

Une fois dans la chambre, Béatrice invita Parma à venir sur le lit.

 

- Bon alors première leçon, on ne se jette pas l'une sur l'autre comme des catcheuses. On n'est pas dans un film porno. On fait dans la sensualité, dans les caresses, dans les bisous. Allonge-toi, je vais te guider. 

 

Et Béatrice approcha sa bouche de celle de Parma qui instinctivement eut un mouvement de recul.

 

- Oh ! Je ne vais pas te bouffer !

- Je vais te surprendre, je n'ai jamais embrassé une fille.

- Si au labo…

- Je t'ai dit que je n'étais pas dans mon état normal.

- N'empêche !

- On est vraiment obligé ?

- Ce serait mieux, non ?

- Alors on y va !

 

Les bouches se soudèrent, la langue de Béatrice se fit inquisitrice, Parma après un instant de passivité consentit à lui donner la réplique, d'abord timidement, puis laissant tomber ses inhibitions partagea enfin le baiser comme il est convenu de le faire.

 

- Ben voilà ! C'était pas la mer à boire !

- C'est psychologique, il faut simplement que je me sorte de la tête que c'est une femme qui m'embrasse, et ça se passera bien !

- Non, il faut que tu te dises que c'est une femme qui te fait ça, et que finalement, ce n'est pas si mal !

- Je préfère ma façon de voir les choses !

- Tu as tort, rester dans le déni n'est jamais une bonne solution. Je vais t'expliquer : je suppose que tu aimes la bonne bouffe ?

- Je suis au régime !

- Mais sinon ?

- Ben, oui !

- La bonne cuisine française ?

- Oui !

- Et les restaus chinois, tu y vas ?

- Oui, ça m'arrive !

- C'est moins bon que la cuisine française ?

- Où veux-tu en venir, là ?

- C'est moins bon ? Insista Béatrice

- C'est pas moins bon, c'est autre chose !

- C'est autre chose, mais ça change et c'est loin d'être mauvais !

- Tout à fait !

- Alors faire l'amour avec une femme, c'est comme quand tu vas au chinois, tu dois te dire que "c'est autre chose, mais ça change et c'est loin d'être mauvais !"

 

Béatrice s'allongea aux côtés de Parma.

 

- Maintenant occupe-toi de moi ? Lui dit-elle

- C'est justement ce que je ne sais pas trop faire.

- Je vais te guider, caresse-moi

- Où ?

- D'abord, les bras, les épaules, les cuisses.

 

Parma se prit au jeu 

 

- Alors, c'est doux ? Demanda Béatrice.

- C'est très doux !

- Les hommes n'ont pas la peau si douce.

- Si, parfois, les fesses…

- Tu aimes caresser le cul des hommes ? Demanda Béatrice légèrement surprise.

- Je leur mets même un doigt, on peut être hétéro et coquine, non ? 

 

Béatrice n'avait pas prévu de se retourner aussi vite, mais il faut parfois s'aider de la tournure des événements pour improviser. Elle se mit donc sur le ventre, les jambes légèrement écartées.

 

- Occupe-toi de mon cul !

- C'est vrai que c'est doux ! Commenta Parma en lui caressant les fesses.

- Alors il vient ce doigt ?

- Tu veux un doigt ?

 

Parma ne discuta même pas et enfonça son index dans le trou de cul de la jeune chimiste avant de le faire aller et venir à la façon d'un piston de locomotive.

 

Le désir montait maintenant chez Béatrice et la prestation démonstrato-mécanique se transformait peu à peu en quelque chose de bien plus sensuel.

 

- Enlève ton doigt !

 

Et Béa se retournant, lui sauta littéralement dessus, le baiser fut cette fois passionné et Parma ne le refusa pas. Puis sa bouche descendit vers ses seins dont elle téta les jolies pointes couleur de châtaigne. La brune se mit à pousser de petits gémissements.

 

- A toi !

- Tu veux que je te fasse pareil ?

- Vite !

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"Encore une première se dit Parma, qui ne rechigna pas devant la tâche. Mais quand elle va me demander de lui lécher la chatte, ça risque d'être un peu plus compliqué !"

 

Mais pour le moment Béatrice profitait du bien énorme que lui procuraient les lèvres et la langue de sa camarade de jeu. Ce n'était plus une leçon, c'était un départ pour l'orgasme.

 

"Bof ! Autant prendre son pied, s'il elle veut encore des conseils, on pourra voir ça après."

 

- Lèche-moi la chatte !

- Je pensais à un truc, quand on sera avec Duvallès, toi tu n'auras qu'à me lécher, et moi je ne serais pas obligée de le faire.

- Dois-je comprendre que tu refuses de me lécher ?

- J'ai pas dit ça !

- Alors lèche ! Tu ne vas tout de même pas me laisser comme ça, je mouille comme une gouttière. 

- Je… je… j'ai un peu le trac !

- Lèche ou je te fous à la porte !

- Méchante !

- Parfaitement !

- Oh, oui, on va faire comme ça ! Ordonne le moi, comme si on était dans un truc sado-maso ! Et là ça va marcher !

- Lèche-moi salope ! Répondit Béatrice acceptant de suite le jeu.

- J'arrive !

 

Et voilà, difficile de reculer, Parma a devant son nez la chatte de Béatrice. Elle n'a jamais vue une chatte d'aussi près, même pas la sienne, n'étant pas contorsionniste. L'odeur la surprend.

 

- Lèche-moi, salope !

 

Elle ferme les yeux, ouvre la bouche, sort un petit bout de langue, lèche. Ne dit-on pas que c'est le premier pas qui compte. Après c'est facile, mais elle se sent un peu gauche !

 

- Mieux que ça, salope ! Grosse pute, traînée, morue !

- Humpf, humpf ! 

- Je ne sens rien ! Lèche pas n'importe où ! Occupe-toi de mon petit bouton !

- Humpf, humpf !

- Voilà, comme ça c'est bien, continue !

- Humpf, humpf !

- C'est ça, c'est ça l

 

Excitée comme elle l'était l'orgasme vint très vite.

 

- Ben voilà, à ton tour !

- Tu veux me lécher ?

- Oui !

- Mais là, je n'ai rien à apprendre.

- Je m'en fous, j'ai envie de te lécher, tu me dois bien ça, non ?

- Bon, d'accord, d'accord !

 

Béatrice reprit une nouvelle fois le téton gauche de Parma entre ses lèvres gourmandes, le faisant rouler sous la pression de sa langue, quand les premiers gémissements se firent entendre, elle changea de sein, s'y attarda quelques instants, puis vint s'installer entre ses cuisses, là elle se mit à attaquer le clitoris tandis que deux doigts lui fouillaient l'intérieur de sa chatte humide. Parma jappait de plaisir se surprenant à tirer ses bouts de seins pour en augmenter l'intensité, puis ce fut l'explosion.

 

Béatrice remonta afin que sa bouche rejoigne celle de Parma. Cette dernière se laissa faire et partagea ce baiser fougueux.

 

- Alors ? Demanda Béatrice.

- Ça n'avait rien de désagréable, mais je ne vais pas être trop ridicule ?

- Non, ça va aller.

 

Parma se leva pour aller fouiller dans son sac.

 

- Je peux fumer ?

- Oui, et donne m'en une !

 

Dans son sac, à côté du paquet de cigarettes, il y avait le gode qu'elle avait acheté l'autre jour avant sa visite à Oscar. Elle failli demander à Béatrice si elle devait emporter cet objet chez Duvallès, mais remit la question à plus tard, car elle avait en ce moment une toute autre préoccupation :

 

- Quand même, y'a un truc, on a fait ça à deux. A trois ça risque d'être différent.

- On improvisera !

- Ce serait peut-être mieux si on faisait une répétition à trois, non ?

- Pas la peine !

- Oscar pensait que...

- Je me fous de ce que pense Oscar. On va en rester là, tu me donneras la date de ton truc, moi je suis crevée, je vais aller me coucher.

- Juste une heure avec Oscar, c'est pas méchant...

- Ecoute, je n'ai rien contre Oscar, c'est un garçon charmant, mais j'ai horreur que l'on dispose de mon corps à ma place ! Mon corps, il est à moi, j'en fais ce que je veux et j'ai encore le droit de dire non !

- C'était juste pour la réussite du "truc", moi je pensais que c'était une bonne idée.

- Tu parles d'une bonne idée ! Avec la sexualité complètement débridée d'Oscar, ça serait tout ce qu'on veut sauf une répétition.

- Pourquoi, il m'aurait proposé ça, alors ?

- Justement, je ne comprends pas trop, mais je m'en fous un peu. Bon je suis crevée, faut que j'aille me coucher. Tu me préviendras quand tu connaîtras la date de ton trio ! 

 

Samedi 18 janvier

 

Un peu avant midi, Béatrice reçu un coup de téléphone d'Oscar. Elle hésita un moment à répondre mais finit par le faire.

 

- Béatrice, je voudrais que vous acceptiez mes excuses, vous avez dû me prendre pour un mufle alors que ma démarche était tout autre.

- Ecoutez, Oscar, arrêtons les salamalecs, vous m'avez fait une proposition par l'intermédiaire de Parma, je l'ai refusé, on en reste là.

- Vous n'êtes pas fâchée ?

- Mais non !

 

Mais après un silence, elle reprit :

 

- J'aimerais quand même vous poser une question !

 

Ah ! La curiosité féminine...

 

- Faites !

- Cette idée de trio, vous connaissant, je n'ai pas bien compris...

- On avait dit qu'on n'en parlait plus !

- C'est donc si inavouable que ça ?

- En quelque sorte, oui !

- Allez, dites-moi !

- Non, c'était une idée absurde.

- Mais comme vous l'avez abandonné, je ne vous en voudrais pas, Alors je peux savoir ?

- Vous êtes chiante, si je peux me permettre.

- Je sais !

- J'ai fait beaucoup de rencontres dans ma vie, il m'est arrivé parfois de me retrouver avec des professionnelles, mais je ne le souviens pas avoir déjà couché avec une personne qui accepte de le faire occasionnellement pour de l'argent.

- Avec une pute occasionnelle, si je traduis bien.

- Ce sont vos mots pas les miens !

- Appelons un chat, un chat, voulez-vous ? 

 

Toujours est-il que cette révélation inattendue titilla Béatrice qui sidéra alors son interlocuteur en lui déclarant sans ambages :

 

- Si nos fantasmes se rejoignent à ce point, ça change tout ! On fait ça quand ?

 

Il fut convenu qu'ils se retrouveraient à 19 heures devant un restaurant de St Germain des Près et que la petite sauterie aurait lieu dans la foulée. La bonne humeur était au rendez-vous, ils prirent juste un plat suivi d'un dessert mais l'arrosèrent plutôt bien. Oscar monopolisait la parole en dévoilant à ses interlocutrices quelques anecdotes bien croustillantes à propos de quelques vedettes du grand et du petit écran…

 

- Ça alors, Freddy X se fait enculer, je ne peux pas y croire ! S'exclama Parma.

- Pourquoi, je le fais bien, moi !

- Ce n'est pas pareil.

- C'est peut-être des ragots.

- Je l'ai vu en pleine action.

- Il faut nous raconter tout, alors ! Intervint Béatrice.

 

Flash-back, plusieurs mois plus tôt

 

Ce soir-là, Oscar devait passer chez Freddy (appelons ainsi cette légende du cinéma français)… un simple avenant à un contrat de production dans lequel l'artiste avait consenti à. faire une brève apparition afin que son nom puisse figurer au générique avec la traditionnelle mention "avec la participation exceptionnelle de…" L'avenant ne convenait pas, il avait fallu en rédiger un autre… On ne convoquait pas Monsieur Freddy… on se rendait chez lui.

 

- Ah ! Oscar, entrez donc, je suis avec quelques amis, nous faisons une petite boum… mais je vais vous signer votre machin.

 

Ils étaient une petite dizaine dans le salon en train de boire un verre et de se goinfrer de petits fours, Freddy les lui présenta, deux d'entre eux avait une certaine notoriété, mais arrivé devant une superbe blonde au décolleté vertigineux il se mélangea les crayons.

 

- Voici Sandra…

- Non, Sonia ! Rectifia l'intéressée.

- Ah ! la la, la mémoire immédiate, ce n'est plus ce que c'était… Sandra est comment vous dire, une amie d'un soir, elle est là pour s'amuser avec nous… C'est son métier et je trouve qu'il s'agit là d'un bien beau métier que de s'occuper à donner du plaisir aux gens.

- Sauf que ce n'est pas Sandra, mais Sonia ! Rectifia de nouveau la belle.

- Ne la regardez pas comme ça, Oscar, vous allez la faire rougir.

- Pardonnez-moi, mademoiselle, c'est votre beauté qui me trouble.

- Vous savez parler aux femmes, vous ! Répondit-elle.

- Mais dites-moi Oscar, m'aurait-on enduit en erreur, on m'avait assuré que vous étiez gay.

- Et non je ne suis pas gay, je suis bi.

- Ça veut dire que vous aimez les femmes, mais aussi les belles queues ?

- On peut dire ça comme ça !

- Alors bienvenue au club, je suis comme vous. Vous savez ce que nous allons faire, je vais vous signer tout de suite votre machin pour que nous soyons débarrassé, et ensuite vous allez rester avec nous, vous n'aviez rien de prévu ?

- Disons que je peux me décommander.

 

Une fois l'avenant signé, Oscar s'adressa a ses invités :

 

- Bon, les gars, les files, on n'est pas là pour jouer au scrabble, mais pour tirer un coup, Sandra et Robert, venez près de moi. Euh mettons-nous à l'aise avant.

- C'est Sonia, monsieur Freddy, pas Sandra.

- Et moi c'est Norbert, pas Robert.

- Ça ne fait rien, déshabillez-vous quand même.

 

Oscar fut également invité à quitter ses vêtements.

 

- Regardez-moi cette queue, Oscar ! Lui dit-il en désignant le sexe de Norbert, c'est ce que j'appelle un morceau de choix.

- En effet, elle est bien jolie !

- Si elle vous plaît, sucez là, vous avez ma permission.

- Heuh…

- Heuh, quoi, quelque chose vous bloque ? Décoincez-vous mon vieux, je vais commencer puisque vous faite votre timide.

 

Et Monsieur Freddy se pencha vers la bite demi-molle de Norbert et ne tarda pas à se la mettre en bouche afin de s'en régaler. Pendant ce temps Sonia cru opportun de faire la même démarche auprès de la queue d'Oscar.

Martinov16T2.jpg  

- A votre tour, cher ami ! Sucez donc cette bite et laissez donc Sandra tranquille, je me la réserve du moins pour le moment.

- Sonia, Monsieur !

- Je le sais, vous vous répétez, ma chère !

 

Oscar ne peut refuser, et d'ailleurs pourquoi refuser, il était excité après les papouilles buccales de Sonia et il en avait envie. Il suça donc ce joli vit et en fut fort ravi.

 

Monsieur Freddy avait demandé à Sonia de s'asseoir sur la table et il s'occupait à lui butiner le minou. Derrière lui, Norbert qui s'était débarrassé de l'étreinte d'Oscar s'occupait … de son derrière en faisant y aller et venir deux doigts.

 

Autour deux l'orgie prenait forme, et comme il y avait plus d'hommes que de femmes, mais sans doute était-ce volontaire, les hommes se sollicitaient entre eux de la bouche et des fesses.

 

Bientôt Monsieur Freddy, excité comme un pou pénétra Sonia à grand coup de butoir, tandis que derrière lui, la bite de Norbert avait remplacé ses doigts. Un étrange mouvement à trois s'engagea, plutôt désordonné avant qu'une certaine coordination fut spontanément trouvée et que ces messieurs puissent limer jusqu'à ce que la jouissance de Monsieur Freddy s'en suive.

 

Et la jouissance de Norbert ? Me dira-t-on.

 

Et bien celui-ci ne devait pas jouir, du moins pas de suite, et comme il était rétribué, il accepta de faire de cette façon.

 

Quand Monsieur Freddy épuisé vint blottir son visage entre les seins de la belle, Norbert se retira de son cul et changea de capote.

 

- Vous pouvez prendre ma place, Oscar, Robert va vous enculer.

- Norbert, monsieur.

 

Alors Oscar qui bandait comme un taureau vint à son tour entre les cuisses de Sonia, il la lécha, elle poussait des petits cris, se dit qu'elle devait faire semblant, mais la trouva bien mouillée pour une simulatrice. Et collé derrière lui, Norbert le sodomisait énergiquement.

 

Ensuite,Sonia descendit de la table, pris la bite d'Oscar en bouche et le pompa comme il se doit.

 

Fin de ce petit flash-back.

 

Sitôt rendu à l'appartement d'Oscar, ce dernier gratifia discrètement Béatrice d'une petite enveloppe qu'elle enfouit dans son sac sans l'ouvrir, puis ils se déshabillèrent tous les trois

 

- Gouinez-vous toutes les deux, moi je regarde et je vous rejoins après, proposa Oscar.

- Ah, non ! Protesta Parma qui ne voyait pas les choses ainsi.

- C'est très probablement comme ça que ça se passera avec Duvallès, on est bien là pour faire une répétition, non ? Allez, allez, va sur le plumard !

- Bon, bon…

 

Béatrice faisait la planche sur le lit en attendant qu'on daigne s'occuper d'elle. Quand Parma l'eut rejoint, elle ne fit pas un geste, s'amusant à l'idée de laisser l'initiative à sa camarade. Cette dernière la caressa légèrement sur les seins en s'étonnant de son attitude passive.

 

- Ben alors, t'as un coup de barre ?

- Pas du tout, j'ai envie que tu t'occupes de moi !

- Pourquoi on ne s'occupe pas ensemble ?

- On va le faire, mais après !

- Parma, occupe-toi de Béatrice et arrête de discuter, tu seras mignonne ! Intervint Oscar

- Bon, bon…

 

La jolie brune se souvint des conseils que lui avait prodigués Béa. D'abord des caresses, des bisous, de la tendresse avant de passer à des choses plus hard. C'est donc ce qu'elle fit pendant quelques courtes minutes espérant une réaction de sa partenaire qui restait enfermée dans sa passivité. Cette situation commençant à l'agacer, elle prit un téton dans sa bouche, l'autre entre ses doigts et commença à titiller tout ça. Béatrice ne tarda pas à pousser des petits soupirs, elle accentua sa pression puis sans crier gare s'en fut s'engouffrer entre ses jolies cuisses. Là elle commença à lécher.

 

- Qu'est-ce que tu mouilles ! Lui fit-elle remarquer.

- Hé !

- C'est moi qui te fais mouiller comme ça ?

- Qui veut tu que ce soit d'autre ?

 

L'ego de Parma en fut terriblement flatté.

 

"Voilà que je fais mouiller les filles, à présent ! Si on m'avais dit…"

 

Du coup sa volonté de bien faire en sortit renforcée et après avoir baladé sa langue dans le fouillis des chairs intimes, elle se concentra sur le petit clito de la chimiste qui ne résista pas au plaisir qui montait.

 

Quelques instants après avoir joui, Béatrice enlaçait Parma avec sauvagerie, lui roulant un patin d'enfer en laissant traîner ses mains partout.

 

- A moi de te lécher, ma salope !

 

Oscar, lui, bandait comme un sapeur, il s'était levé prêt à intervenir, puis subitement il ouvrit le tiroir du chevet en sortit deux godes et une boite de préservatifs.

 

- J'ai quelques joujoux, là ! Fit-il remarquer.

- Prépare-moi le plus petit ! Parvint à dire Béatrice, entre deux mouvements de langue.

 

Elle attrapa l'objet qu'Oscar venait de recouvrir d'une capote et tout en continuant de lécher la chatte de la brune, elle le lui enfonça dans le trou du cul.

 

- Haaaa ! Dit-elle en réaction en ouvrant une large bouche.

 

Béatrice combina alors les mouvements de va-et-vient du godemiché avec ceux de sa langue sur le clito. Avec une telle sollicitation la jolie brune ne résista pas longtemps et se mit bientôt à beugler de façon fort peu discrète.

 

C'est à ce moment-là qu'Oscar sauta sur le lit et jeta son dévolu sur le cul de Béatrice qu'il se mit à lécher avec une telle avidité qu'on aurait cru un chaton se précipiter vers son écuelle de lait. La langue réussit à se frayer un chemin jusqu'à l'entrée de l'œillet. Puis ce fut le doigt, à moins qu'il y en eut plusieurs, allez savoir, vous, le corps humain n'étant pas muni de rétroviseurs...

 

Mais bientôt quelque chose de plus conséquent quémanda le passage.

 

- Mais c'est qu'il veut m'enculer, celui-ci !

- Avec ta permission, chère Béatrice.

- Accordé, cher Oscar, Foutez moi donc votre bonne bite dans mon cul...

 

Après ce bref échange de politesse, la bite entra, l'anus de Béatrice n'étant pas trop serré. Et pendant qu'il allait et qu'il venait d'un bon rythme, il interpella Parma.

 

- Prend le gode le plus gros et fout le moi dans le cul.

- Cochon !

- Parfaitement !

 

Le trio joua du piston à l'unisson pendant quelques instants aux termes desquels Oscar déchargea, trop excité pour essayer de se retenir.

 

- Vous croyez vraiment que ça va se passer comme ça avec Duvallès ? S'inquiéta alors Parma.

- Qui sait ?

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 08:40

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 19 par Maud-Anne Amaro

Brune

19 - Domination, manipulation

 

Michael Dereine

 

Il n'en revient pas d'avoir dormi si longtemps. Il a faim et soif. Les événements de la veille lui reviennent peu à peu en mémoire : sa ruine annoncée, la visite de Maria Baule qui lui a embarqué tout ce qui pouvait se boire.

 

"La salope !"

 

Il fouille dans ses poches et rassemble toutes les pièces de monnaies qui s'y trouvent. Il n'y a même pas quatre euros, mais il se dit que ce sera suffisant pour s'acheter du pain et une bouteille de vin ordinaire.

 

Il ouvre la porte d'entrée et aperçoit le paquet de biscottes et le kilo de pommes laissés la veille par Maria Baule. Il y a un mot qu'il découvre :

 

"Soit prêt à 10 heures, et mange un peu ! Bisous ! Maria !"

 

Bisous ! Elle a écrit "bisous" ! Du coup il en est tout ému, renonce à sa sortie et se met à grignoter une biscotte.

 

Mais l'alcool lui manque. Il se dit alors que puisque Maria Baule va passer à 10 heures, pourquoi ne pas l'embobiner, il va faire semblant de faire ce qu'elle va lui demander, être bien sage et elle lui donnera certainement un peu d'argent…

 

10 heures

 

Maria Baule sonne à l'interphone, il l'a fait entrer. Elle est accompagnée d'un grand chauve d'une quarantaine d'année à l'allure draculesque.

 

- Quel changement ! Constate-t-elle en découvrant un Michael Dereine, rasé, lavé, peigné, habillé et parfumé.

- T'es venu en moto ? Lui demande-t-il un peu surpris de sa tenue de cuir noir.

- Non, pas vraiment, mais on parlera de ça tout à l'heure ! Je te présente Victor Perdrix, mon comptable…

- M'sieu !

- Donc, résumons-nous, si j'ai bien compris tu n'as plus une tune, mais il te reste quelques trucs à vendre et quand tu les auras vendu tu finiras aux restos du cœur. Monsieur Perdrix va regarder tout ce qui peut se négocier et s'occuper de les vendre. Pour l'appart, tu vas le quitter, on va récupérer la caution et on va te trouver un petit studio provisoire pas trop cher et ça dès cet après midi.

- Tu peux me prêter un peu d'argent ! L'interrompit Dereine.

-  Sûrement pas ! Ce que je te propose c'est un sauvetage, mais ce sera à mes conditions, de toute façon tu n'as pas le choix, quand on sauve un noyé, ce n'est pas lui qui choisit la couleur de sa bouée !

- Juste 50 euros !

- Non, on te remplira le frigo pour que tu puisses bouffer, mais pas d'argent et pas d'alcool, le temps que tu t'achètes une conduite. Et pendant ce temps-là, j'organiserais ta nouvelle vie ?

- Ma nouvelle vie !

- Oui, tu vas en chier pendant un an, Fini Bercy et le Zénith, ce sera les salles de sous-préfecture de provinces, les animations de supermarchés, les kermesses des comités machin-trucs. C'est pas génial mais ça te permettra de vivre à peu près bien, sans excès…

- Autant que je me tire une balle…

- Arrête, tu vas me faire pleurer. Dans un an tout le monde aura oublié le vilain Dereine, on pourra alors faire un article genre : "Michael Dereine, l'idole déchue obligé de courir le cachet". Et dans le numéro suivant on aura un faux courrier des minettes avec des "Je ne l'ai pas oublié, je veux qu'il revienne !" Et ce retour c'est moi qui le préparerai, l'organiserais et il sera grandiose !

- Tu crois que…

- J'en suis sûre !

- Et pourquoi tu fais ça pour moi ?

 

Ça, elle n'allait pas lui dire la vérité ! Avec cette opération elle n'investissait pas grand-chose, Il y avait 80 % de chances que son retour en grâce fonctionne, la vie du music-hall est parsemée de retours de ringards, il suffisait de savoir bien les gérer et dans ce cas ça pouvait rapporter pas mal.

 

- Je fais ça pour toi, parce que je veux que tu sois mon esclave !

- Esclave de quoi ?

- Mon esclave ! Tu vas être mon esclave, exécuter le moindre de mes désirs quand j'en aurais envie...

- Tu veux qu'on fasse des trucs comme avant ?

- Avant tu n'étais pas mon esclave !

- Ben pourquoi ça changerait, alors ?

- Il faut bien qu'il y ait une contrepartie à l'aide que je t'apporte. Déshabille-toi entièrement, mets-toi à genoux et dis-moi merci !

- Ça ne va pas, non ?

- Si, ça va très bien !

- Pas devant lui en tous cas ! Protesta-t-il en désignant le comptable.

- Et pourquoi donc ?

- Parce que ça me gêne !

- Je m'en fous !

- Barrez-vous, vous m'énervez ! Eructa-t-il

 

Maria ne répondit pas, elle fit glisser vers le bas la fermeture éclair de son blouson, elle n'avait en-dessous qu'un soutien-gorge sans bonnet mettant en valeur sa volumineuse poitrine. Dereine la regarda avec concupiscence. Quand elle commença à se caresser sensuellement les tétons, il se surprit à bander. Voilà un certain temps que cela ne lui était pas arrivé et il prit la chose avec le sourire.

 

- Attends-nous à côté ! Ordonna Maria à son comptable qui du coup s'enferma dans la salle de bain.

- Maria, tu joues à quoi ? S'inquiéta Michael.

- Je joue à la maîtresse, et toi tu vas être mon esclave ! 

- Pas envie de jouer à ça !

- Oui, mais tu as envie de me caresser les seins.

- J'ai envie, mais je peux m'en passer !

- Chiche ! Répondit-elle en remontant la fermeture éclair.

 

Elle ouvrit la porte de la salle de bain.

 

- Viens, on s'en va ! Dit-elle à son comptable.

- Non attendez : Cria Dereine !

- Attendre quoi ?

- On peut peut-être discuter…

- Discuter de quoi, je t'ai proposé un plan de sauvetage, il est assorti de conditions qui n'ont rien d'insurmontables. Tu l'acceptes ou pas ?

- Je peux réfléchir ?

- O.K., réfléchis, on va boire un café au coin de la rue et on revient aussitôt après.

 

"Cette femme est complètement folle !" Se dit Michael.

 

Il décide qu'il l'enverra promener dès qu'elle reviendra, il se débrouillera, après tout il a son propre comptable, il l'a engueulé, mais il n'aura qu'à s'excuser. Et pour le reste, il lui faudra trouver un imprésario… Où ça ? Où ça ?

 

Non, Maria Baule, est la bonne carte, admit-il. Il lui fallait entrer dans son jeu et il en sortir dès qu'il en aurait l'occasion.

 

- Alors, on a réfléchi ?

- O.K. ! Tu peux faire de moi tout ce que tu voudras.

- Je peux m'amuser avec toi, alors ?

- Jusqu'à un certain point.

- Rassure-toi je ne vais pas l'abîmer, ta petite gueule d'amour.

 

De nouveau, elle ouvre la fermeture éclair de son blouson.

 

- Ils te plaisent, n'est-ce pas ?

- Oui !

- Oui qui ?

- Oui Maria !

- Bon maintenant tu te mets à poil !

- Pas devant lui !

- Tu ne vas pas recommencer à discutailler, non ! Tu te mets à poil et un point c'est tout !

 

Alors Michael se déshabilla, c'était probablement la première fois qu'il se déshabillait devant un autre homme.

 

- Comment tu le trouves ! Demanda Maria au comptable.

- Pas mal !

- A genoux, Michael !

- Pour… Pourquoi ?

- Parce que j'ai envie, et parce qu'un esclave ça se met à genoux et puis je n'ai pas à justifier mes ordres.

 

Et sur ces bonnes paroles, Maria Baule retira son pantalon sous lequel elle ne portait nulle culotte, puis se dirigea vers le grand canapé.

 

- Tu vas me lécher la chatte !

 

Voilà un ordre propre à rassurer Michael qui n'a rien contre le fait d'obéir à cet ordre, malgré la présence de Monsieur Perdrix, le comptable. Par contre quand il voit ce même Monsieur Perdrix retirer pantalon et caleçon et s'avancer la bite à l'air, il balise un peu.

 

- Tu fais quoi, Victor ? Demande Maria jouant l'étonnement.

- Je me mets à l'aise !

- Gros cochon, ça ne se fait pas de montrer sa bite chez les gens.

- Pardon… je croyais que…

- Tu croyais quoi ? Que c'était la fête ? Tu croyais même qu'il allait te la sucer ? C'est ça, tu croyais qu'il allait te sucer. Mais mon pauvre ami, tu n'y es pas du tout, Michael Dereine n'est pas un suceur de bites ! N'est-ce pas Michael ?

- Non, non, je ne suis pas pédé ! Croit-il devoir confirmer.

- Tout de suite les grands mots ! T'as essayé au moins ?

- Non, non, et j'en ai pas envie !

- Tu sais que ça m'amuserait de te voir essayer ?

- Pas moi !

- Mais tu es mon esclave, tu dois m'obéir et si je te demande de le sucer tu vas le sucer.

 

Dereine ne répond pas, saisit d'un trouble aussi soudain qu'indéfinissable. Maria Baule et Victor Perdrix s'échange un regard.

 

- Suce-le ! Suce-lui sa bite ! Ordonne Maria.

 

Celle-ci s'attendait à un refus catégorique, et il n'entrait pas dans ses intentions d'insister outre mesure pour lui faire accepter cette prestation complètement improvisée.

 Martinov16S1.jpg

Mais l'inconcevable se produit. Dereine vint se mettre en position devant l'entrejambe de Monsieur Perdrix. Il regarde sa bite comme s'il s'agissait d'une curiosité anatomique, puis approche sa bouche et l'engouffre avant de la faire aller et venir.

 

Elle n'en revient pas, Maria. Est-ce qu'avec ce geste il a voulu affirmer de façon claire qu'il acceptait ses conditions et qu'elle pourrait donc lui demander n'importe quoi ? Non, elle n'y croit pas. Ou était-ce plutôt l'expression d'un fantasme refoulé et dont la réalisation ne pouvait se faire que dans le cadre d'une relation de domination !

 

Maria ne fit pas prolonger cette pipe inattendue et Victor Perdrix fut bientôt invité à se finir manuellement, tandis qu'elle s'allongeait passivement sur le canapé attendant la langue et les doigts du jeune chanteur déchu.

 

Si Dereine n'était ni un adepte ni encore moins un spécialiste d'un cunnilingus, pour l'avoir pratiquée maintes fois avec Maria, il savait comment s'y prendre et n'eut pas trop de mal à la faire jouir après qu'il eut léché comme il se doit sa chatte dégoulinante et son clito tendu.

 

Sa jouissance obtenue, Maria se retourna et s'offrit en levrette.

 

- Si tu as une capote, tu peux me prendre !

 

Il n'en n'avait pas, mais Monsieur Perdrix, bon prince lui en passa une.

 

"La dernière fois que j'ai baisé, c'était avec Edith Framboisert". Pensa-t-il et cette évocation l'aida à prendre son plaisir.

 

19 heures

 

C'est en rentrant à la maison après sa journée de travail que le monde de Duvallès bascula. Son fils, un grand dadais malingre de 25 ans l'accueillit en tirant une impossible tronche.

 

- Qu'est-ce qui se passe ? Demande le père.

- Maman est partie !

- Elle est partie ? Elle revient quand ?

- Je crois qu'elle ne reviendra pas.

- Qu'est-ce que tu me racontes ? Elle est partie où ?

- Elle nous a demandé de ne pas te le dire.

- Mais, je peux savoir ce qui se passe ?

- T'as fait une grosse connerie, on dirait ? Répondit le fiston en prenant un air de circonstance sans doute imité des mauvais feuilletons américains.

- Une connerie ? Quelle connerie ?

- Arrête, j'ai vu la photo !

- Quelle photo ?

 

Le fiston ne répond pas mais lui tend une enveloppe cachetée sur laquelle il reconnait l'écriture de son épouse : "Pour Monsieur Eric Duvallès"

 

Il l'ouvre avec nervosité. Le pli contient une simple feuille sur laquelle est imprimée une photo où on le voit sur le pas de la porte de sa garçonnière avec Parma (alias Paméla) en arrière-plan. En dessous ces quelques mots manuscrits : "une garçonnière, une maîtresse, une double vie… je n'ai pas l'intention de continuer à vivre avec un menteur !"

 

Sa première réaction est de se dire qu'il a été manipulé par Parma. (logique, non ?)

 

- La salope ! Fulmine-t-il.

- C'est de Maman que tu parles comme ça ! Réplique le fils, manifestement remonté.

- Ecoute-moi bien, toi : Quand tu auras fini tes études de droit, tu pourras peut-être te permettre de juger les gens. En attendant tu la fermes et tu disparais de ma vue !

- Je veux bien écouter tes explications…

- Je ne t'en dois aucune ! Et je t'ai dit de me foutre le camp !

 

Il ne fit pas et resta planté là. Alors Duvallès, réussit par prendre sur lui afin de ne pas envenimer les choses et sortit de l'appartement estimant qu'un peu d'air frais lui serait salutaire. Il se mit à marcher un peu au hasard et tenta d'y voir un peu plus clair. Sa femme, soupçonneuse et jalouse l'avait donc fait suivre depuis un certain temps et avait finit par découvrir l'existence de la garçonnière. Mais ne trouvant rien d'autre et notamment pas la maîtresse qui aurait en toute logique dû s'y trouver, elle avait sans doute imaginé un stratagème à l'aide d'une employée d'un cabinet de détective privée, dont le résultat ne pourrait que provoquer le divorce. Il n'aurait jamais pensé que sa femme avait l'esprit si tordu. Et s'il enrageait ce n'était pas tellement en raison du départ de son épouse mais parce qu'il avait été selon lui assez con pour tomber amoureux d'une pétasse en service commandé !

 

Duvallès est un pragmatique, la fuite de sa femme est loin de n'avoir que des mauvais aspects. Fini, ces récriminations incessantes à propos de tout et de rien, fini les repas ennuyeux et insipides devant le journal télévisé. Il allait pouvoir désormais manger ce qu'il voulait et quand il le voulait, s'empiffrer de charcuteries et de chocolat, écouter de la musique à fond les haut-parleurs. Et les gosses ? Ils n'auraient qu'à se démerder, ce n'est quand même pas lui qui allait leur laver et leur repasser leurs fringues. D'ailleurs pourquoi rester vivre à la maison ? La garçonnière lui conviendrait très bien en attendant que la situation se décante. 

 

Mercredi 15 janvier

 

Parma qui évidement n'est pas au courant des déboires de Duvallès avait décidé de le faire lanterner et de ne l'appeler que le lendemain. Elle se l'imaginait, anxieux, espérant son coup de fil, puis finissant par se faire une raison. Quand elle l'appellerait demain, il serait tellement fou de joie, qu'il sera "prêt à cuire".

 

Duvallès était en fait dans une tout autre disposition d'esprit, il n'avait pas pu dormir de la nuit, était d'une humeur exécrable, et s'il pensait à Parma ce n'était que pour la maudire.

 

Jeudi 16 janvier

 

Parma s'était demandé qu'elle heure serait la plus appropriée pour appeler Duvallès. Elle dut l'idée de souffler le chaud et le froid, Un contact vers 10 heures qui aboutirait sur un rendez-vous le soir, une annulation vers midi et l'annulation de l'annulation vers 15 heures. Oui décidément ce scénario lui plaisait bien.

 

10 heures

 

Duvallès est en réunion avec deux de ses collaborateurs, son portable sonne, sans que le numéro ne s'affiche.

 

- Allô, Eric, c'est Paméla, tu vas bien ?

- Quoi ?

- Une bonne surprise, hein ?

- Une seconde.

 

Il ne comprend pas la raison de cet appel. Il se lève, demande à ses collaborateurs de l'attendre, sort et s'en va au fond du couloir.

 

- Je vous écoute.

 

Parma est surprise par ce ton très sec et par le vouvoiement.

 

- Euh, tu ne peux peut-être pas parler ?

- Si !

- Des soucis ?

- Bon, qu'est-ce que vous avez à me dire ?

 

Parma sent la situation lui échapper, elle qui était si sûre de son coup.

 

- Je pensais que tu aurais été content qu'on passe un petit moment ensemble.

- Mais enfin, c'est de l'inconscience !

- Pardon ?

- Vous manigancez quoi encore ?

 

"Il se passe quelque chose !" se dit Parma, il faut surtout éviter qu'il me raccroche au nez.

 

- Ecoute-moi bien, je ne comprends pas ton changement d'attitude, mais pourquoi ne pas s'expliquer entre quatre yeux ?

 

Sans trop savoir pourquoi, une sorte de curiosité inconsciente sans doute, il accepte de la rencontrer… le plus vite possible…

 

10 h 45

 

Ils se sont donné rendez-vous dans un café au coin de la place de la Bastille et du Boulevard Henri IV.

 

- Je vous écoute ! Commence Duvallès faisant preuve de peu d'originalité.

- Moi, je téléphonais juste pour qu'on se revoie, alors c'est plutôt moi qui vais t'écouter.

- Arrêtez ce tutoiement, s'il vous plaît, il n'est plus de mise.

- Ce n'est pas un problème.

- Je crois que votre employeur a oublié de vous prévenir que votre mission devenait sans objet, puisque ma femme est partie de mon domicile hier matin.

- Attendez ! Votre femme est partie et vous me considérez comme responsable de son départ ?

- Evidemment !

- Désolée, mais je n'y suis pour rien.

 

"Le pire c'est qu'elle a l'air sincère !" S'étonna Duvallès.

 

- Oui, je crois comprendre, votre employeur ne vous a pas tenu au courant des conséquences de votre mission, il vous a simplement demandé de coucher avec moi.

- Je n'ai pas d'employeur et je n'ai pas de mission !

- A d'autres ! Vous feriez mieux de jouer franc jeu ! Ce qui m'intéresserait c'est de savoir ce qu'on vous a demandé de faire aujourd'hui.

 

"Whah ! Le quiproquo d'enfer ! Comment je vais regagner sa confiance maintenant ?"

 

- Justement, si on suit votre hypothèse, ce rendez-vous d'aujourd'hui n'a aucun sens !

- Sauf si votre employeur a oublié de vous prévenir que l'objectif était réalisé.

- Alors d'accord, donnons-nous rendez-vous pour ce soir, si je ne viens pas vous aurez raison, si je viens, votre théorie aura du plomb dans l'aile.

- Humm !

 

"Touché !"

 

- Et je vais faire mieux que ça, je vais TE donner mon numéro de portable, Répondit-elle en forçant sur le tutoiement. Et il n'est pas bidon, TU peux le tester de suite.

 

Elle lui donne, et l'éternel méfiant qu'est Duvallès le teste, faisant bien évidemment sonner le portable de Parma !

 

"Touché, coulé !"

 

- Ce soir à quelle heure ?

- Dans mon studio à 19 heures, téléphonez-moi cinq minutes avant, je descendrai vous chercher.

- Plus fâché ?

- Si on se voie ce soir, je ne le serais plus.

 

Et Duvallès repartit partagé entre le doute et l'espoir.

 

19 heures

 

Parma aurait pu être à l'heure, mais elle trouva malice à faire lanterner Duvallès, il n'en serait que plus vulnérable.

 

A 19 heures pile, Duvallès se fit la réflexion que Parma ne faisait pas partie des gens qui arrivent en avance. A 19 heures 5, il commença à s'impatienter, à 19 heures 10, à baliser. Bien sûr, il pouvait l'appeler, mais la crainte qu'elle ne lui réponde pas l'empêchait de le faire. Puis deux minutes plus tard :

 

- Je suis là !

- Je descends ouvrir.

 

Duvallès est fou de joie et dès la porte du studio refermée, il accepte le baiser que sollicite Parma.

 

- Alors, on est plus fâché ?

- Non, en fait ma femme avait découvert l'existence de cette garçonnière et elle la faisait surveiller... C'est sans doute aussi bête que ça !

- T'as envie ? Demanda-t-elle en posant sa main sur le centre de gravité sexuel de l'homme.

- Oui, je crois bien !

- J'ai acheté des capotes ! Allez, à poil !

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Duvallès se déshabille. Il est un peu en confusion, d'une part il bande comme un sapeur à la vue du corps déjà nu de la belle brune, et d'autre part il se met à échafauder des plans insensés. Divorcer en vitesse, recommencer sa vie, rattraper le temps perdu.

 

- Allonge-toi ! Je m'occupe de tout. Je vais te sucer parce que j'aime bien ça ! Je suis très coquine tu sais, j'aime bien sucer des bites.

 

Elle croyait l'exciter avec ses propos, mais c'est raté. Le rêve de vie nouvelle de Duvallès s'écroule tout d'un coup : on n'offre pas une petite vie pépère à une fille qui se revendique championne de fellation multipartenaires. Le doute le reprend.

 

"Cette fille cherche quelque chose mais quoi ?"

 

Parma s'aperçut que quelque chose ne collait pas, le sexe de Duvallès très lentement mais sûrement perdait de sa rigidité. Ses lèvres se mirent rapidement en action, sa langue aussi afin de remédier au problème. Miracle dès ce moment l'homme ne pensa plus qu'à son plaisir. Il fallait qu'elle le rende dingue… Dès qu'il fut de nouveau raide, Parma recouvrit le sexe d'un préservatif, s'empala, et commença à coulisser dessus, elle s'activa ainsi pendant peut-être cinq minutes avant de se retirer, de s'avancer très légèrement de façon à mettre le sexe en contact avec son autre orifice, bien plus serré. Eric Duvallès mit quelques instants à comprendre ce qui se passait. Et cette fois c'était réellement une première, jamais il n'avait sodomisé personne. Parma s'agita, transpira, haleta, tandis que le torse de son partenaire devenait rosé tellement le sang affluait. Elle accéléra, se mit à japper de plaisir tandis que Duvallès se donnait beaucoup de mal pour éviter de crier.

 

Sans attendre qu'il décule Parma se cassa en deux afin de lui rouler une pelle.

 

- T'avais le droit de crier, tu sais ! Finit-elle par lui dire.

 

Elle avait grandement besoin d'une bonne douche, mais la remit à plus tard, il n'était pas question de le laisser seul, d'autant que Duvallès finit par poser la question qui lui brûlait les lèvres :

 

- Franchement, qu'est-ce que tu peux bien me trouver ?

- Je te trouve sympa, t'as une bonne bouille...

- Admettons, mais je n'ai rien d'un play-boy à ce que je sache et en plus on a plus de vingt ans de différence !

- Et alors ! Il existe des tas de filles qui sont attirés par des mecs comme toi ! Mais, bon, ça ne se crie pas sur les toits, non plus ! Un psy t'expliquerait sans doute qu'il y a une raison, qu'on veut remplacer un père qu'on n'a pas trop connu... Mais ce que disent les psys je m'en tape, je suis bien avec toi, c'est tout ce que je vois !

 

Il est sur le cul Duvallès, mais toute méfiance n'a pas encore complètement disparu.

 

Jeudi 23 janvier 

 

L'idylle perdura, Duvallès était amoureux fou et Parma avait peu à peu finit par apprécier sa compagnie. Elle tint alors à faire une mise au point.

 

- Il y a une chose qu'il ne faut pas me demander, c'est de t'être fidèle. Je ne sais pas faire, ce n'est pas ma nature et je n'en vois pas la nécessité. Si tu l'acceptes, on pourra se voir pendant longtemps encore.

 

Parma regretta après coup d'avoir tenu de tels propos, complètement contre-productifs eu-égard à sa mission. Sans doute l'avait-elle oublié l'espace d'un instant ! Il lui faudrait se rattraper et vite.

 

Duvallès eut d'abord un petit pincement de jalousie... Mais philosophe, se dit qu'au moins ainsi les choses étaient claires, et l'essentiel n'était-il pas qu'ils puissent continuer à se fréquenter.

 

Parma se ressaisit et réintégra le cadre de sa mission. Elle estima qu'au stade actuel de leurs relations, elle pouvait lui en demander beaucoup, mais qu'il était néanmoins trop tôt pour aborder la plainte déposée contre Romain Framboisert. Il lui fallait encore en faire plus !

 

- Sinon, si tu tiens toujours à ton petit fantasme, je peux t'arranger ça !

- Mon fantasme ? Quel fantasme ?

- Ben oui, ton petit trio avec une black ou une blonde !

- Bof ! Je n'y pense même plus !

- Oui, mais ça reviendra, un fantasme ne disparaît jamais.

- Disons que ce n'est pas à l'ordre du jour !

- Si ce n'est pas moi qui te le réalise, qui le fera ? Accepte ça comme un cadeau que je te fais.

- T'es une drôle de fille.

- Alors c'est oui ?

- Si tu veux ! Mais il n'y a pas le feu !

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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