Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 18:54

Vargala Station par Nicolas Solovionni

Solo

 

Avant-propos

 

Sur un scénario de ce qui aurait pu être (ou qui sera un jour) un space-opéra soft et classique, je me suis amusé à écrire un récit de science-fiction érotique. Cela m'a donné l'occasion de mettre en scène quelques joyeux personnages (ainsi que quelques autres moins joyeux) bien sûr adeptes de toutes les petites perversions que nous aimons tant retrouver. J'espère que vous prendrez autant de plaisir à sa lecture que j'en ai eu en l'écrivant.

 

1 - L'attaque des Tigranes

 

Katelya

 

L'action se passe dans un futur plus ou moins proche… à cette époque le moyen de voyager vers les étoiles les plus proches, malgré le mur de la lumière avait été découvert…

 

Il y avait peu de terres émergées sur Katelya, imaginez deux grosses îles "continents" deux fois grosses comme l'Australie, ajoutez que l'une de ces deux îles est trop froide pour être habitable viablement, que l'autre comporte une zone centrale aride et vous aurez une idée de la géographie locale, mais incomplète puisqu'il faut tenir compte aussi d'une myriade d'îles la plupart du temps arides. Mais la vie s'y était développée et des terriens pouvaient y vivre, il y restait de la place, beaucoup de place. Elle avait donc le titre de colonie, n'est-ce point là l'essentiel ?

 

Etat-major de Katelya-City

 

La lumière du mescom se mit à clignoter d'une lueur rouge orange, tandis que se déclenchait une épouvantable sirène. Le lieutenant Hormer sortit de sa torpeur et visualisa le message. Il blêmit ! Mais que faisait ce message ici ? Les messages de la catégorie A sont normalement dirigés vers le colonel Eygar ! Sans doute son mescom était-il en panne ? Il essaya de le transférer à ce dernier, en vain, il se résolut donc à l'imprimer et se dirigea vers le bureau du colonel

 

- Un message urgent, mon colonel !

 

Ce dernier n'était pas seul, un autre militaire apparemment plus gradé que lui se tenait debout et stoïque à ses côtés. Il lui sembla reconnaître le général Mériap, le tout nouveau patron de la base.

 

- Ça parle de quoi ?

 

Toujours la même chose, ils voulaient tous savoir avant de lire…

 

- Les Tigranes vont attaquer Olvene

- Ah ! Ah ! Ah ! Mais c'est une excellente nouvelle, ça nous fera un village Kom de moins ! Répondit le colonel.

 

Hormer blêmit à nouveau :

 

- J'ai du mal m'exprimer, mon colonel, bredouillât-il en lui tendant le message.

- Vous vous exprimez très bien... et maintenant disparaissez !

 

Hormer ne bougeait pas, statufié sur place, il s'attendait à ce que le colonel déclenche immédiatement l'état d'alerte, sa mission aurait alors consisté à coordonner tous les services radios…

 

- Ça a l'air de vous faire de la peine, la disparition d'un village Kom ?

- Excusez-moi, mon colonel, je croyais qu'on avait signé un accord avec eux ?

- Un accord ? Quel accord ?

 

Eygar chercha un acquiescement vers son supérieur hiérarchique, mais celui-ci ne broncha pas.

 

- Signer un accord avec les Kom ! Vous êtes complètement fou !

- Excusez-moi, colonel, je n'avais peut-être pas tout compris.

- A moins que vous soyez un sympathisant Kom ? Ha, voilà qui expliquerait votre bobine !

- Pas du tout, mon colonel !

- Passez-moi votre badge.

 

Eygar introduit le badge d'Hormer dans le lecteur du mescom ce qui en déclencha l'allumage automatique. Le dossier de ce dernier défila à l'écran

 

- Voyons voir, diplômes, on s'en fout, choix politique : droite non autoritaire ? Qu'est-ce que c'est que ce charabia, lieutenant Hormer, vous êtes contre l'autorité ?

- Je n'ai jamais dit cela…

- Mais c'est indiqué ! Ou bien vous avez menti en renseignant votre dossier, ou bien vous mentez maintenant.

 

Hormer comprit qu'il ne s'en sortirait pas, ce connard de colonel lui cherchait des poux dans la tête alors qu'il y avait des milliers de vies à sauver.

 

- Puis-je me retirer, mon colonel ?

- Et vous allez faire quoi, en vous retirant ?

 

Hormer ne savait que dire, vaincu par l'imbécillité de son supérieur hiérarchique qui reprit de plus belle :

 

- Sans doute aller prévenir ces connards qu'ils vont être attaqués ? Vous n'avez rien compris, Hormer, les Tigranes sont complètement frappées, mais les Koms n'ont aucun droit ici, même pas celui de vivre, l'administration les supporte, je n'ai jamais compris pourquoi, alors que les Tigranes leurs foutent une pâtée, c'est plutôt réjouissant.

- Même les enfants seront massacrés…

- Vous êtes un militaire, Hormer, vous n'êtes pas ici pour faire de la sensibilité de gonzesse. Disparaissez, vous m'énervez ! Et consignez-vous dans vos quartiers.

 

Dès qu'Hormer eut quitté son bureau, Eygar s'empara de son téléphone, et entreprit de composer un numéro.

 

- Vous faites quoi ? L'interrompit le général.

- Je vais contacter quelqu'un qui va donner une leçon à ce connard !

- Vous n'en ferez rien ! Raccrochez immédiatement !

 

L'ordre était sec, cinglant !

 

- Mais mon général…

- Vous n'avez rien compris Eygar, Je me suis refusé à vous déjugez devant ce type qui a des états d'âmes parfaitement compréhensibles. Ce qu'il fallait faire, c'est le renvoyer immédiatement en évitant tout commentaire sur le message, mais apparemment vous êtes incapable de vous retenir et de faire baver vos opinions...

- Mais mon général !

- Fermez votre gueule, Eygar, vos amis ne sont plus au pouvoir et ne sont pas près d'y revenir, cela aussi vous l'avez oublié. Ce type a parfaitement raison, moi aussi je préfère les Koms aux Tigranes…

- Vous ne pouvez pas dire cela !

- Je vais me gêner sans doute, et si nous n'interviendrons pas ce n'est ni parce qu'on refuse de choisir, ni parce qu'on est lié par je ne sais quel accord, mais parce que les Koms ne nous laisseront pas agir seuls, ils nous aideront, et ils nous aideront très efficacement, et après il faudra bien qu'on négocie avec eux, et cela le pouvoir ne le veux pas, mais sans doute ce genre de subtilités vous échappent-elles ?

- Mon général, en quoi ai-je fauté ?

- Je viens de vous le dire : vous n'aviez pas à commenter ce message devant un subordonné en faisant étalage de vos opinions politiques. Je me demande jusqu'à quel point je ne devrais pas vous sanctionner, mais j'aurais peut-être besoin de vous quand les Tigranes assiégeront Katelya-City.

- Ils ne le feront pas, nous avons signé des accords…

- Et alors, cela vaut quoi un accord ? Mon prédécesseur avait bien signé un accord avec Olvene, et on s'apprête, vous comme moi, à ne pas le respecter.

- Ce n'est pas pareil.

- Ce n'est jamais pareil, bon assez discuté, j'en sais assez sur vous pour vous faire mettre à la retraite, et d'abord pourquoi votre mescom était-il fermé ? Cela aurait évité d'ébruiter cette affaire.

- Il ne marche pas bien !

- Ah oui ? Il fonctionnait plutôt bien quand vous avez analysé le badge d'Hormer ! Non vous êtes bien comme toutes les têtes brûlées, toutes les responsabilités que l'on vous confie en dehors des opérations de terrain vous fatiguent…

- Mais…

- Ne laissez pas Hormer aux communications. Remplacez-le, on ne sait jamais. Vu son profil je vois bien ce type-là s'occuper de l'accueil des réfugiés. Mais laissez, je m'occupe personnellement de ce point.

 

Eygar ne disait plus rien, complètement assommé, il répétait dans sa tête une phrase destinée à donner sa démission, mais ça ne venait pas, il bredouilla un vague :

 

- A vos ordres, mon général !

 

Il se dit qu'il aurait peut-être sa revanche plus tard, mais il n'en était même pas sûr.

 

Le général Mériap n'aimait pas du tout ce qu'il venait de se passer, sa mission sur cette planète était claire : faire en sorte que les immenses territoires vierges de cette planète puissent être colonisés sans que les nouveaux colons appréhendent la proximité des communautés "hors normes " qui la peuplait. Pour lui les Koms étaient un frein à l'évolution technologique de la race humaine, ces gens étaient sectaires et trop sûr d'eux, mais pour les avoir côtoyés, il savait que les choses n'étaient pas toujours si simples. Ceux-ci voulaient construire un monde sans exclu, où chacun aurait sa place, beau rêve, qui cachait mal une réalité où assistés et profiteurs finissaient par brouiller complètement les saines intentions d'origines. S'allier avec ces gens-là, tant qu'ils ne renonceraient pas à leurs statuts particuliers compromettait la nouvelle colonisation, il ne pouvait en être question. Quant aux Tigranes elles passaient, pour une curiosité sociologique, si bien qu'à l'état-major, beaucoup avaient tendance à oublier la cruauté et le sectarisme de cette communauté entièrement féministe pour n'en retenir que leur vulnérabilité, quand il le faudrait, une mini guerre de quelques jours aurait raison de leurs lubies.

 

Le général Mériap avait ses plans, enfin deux plans, l'un prenait pour hypothèse une paix précaire mais réelle, il pouvait d'ors et déjà le jeter au panier. L'autre prenait en compte un regain d'agressivité des Tigranes. Il lui permettrait de limiter les dégâts. Les limiter sans les empêcher... Il dormirait mal cette nuit-là parce que se laver les mains devant un massacre ne lui ressemblait pas. Et puis avoir eu à affronter l'extrême crétinerie d'Eygar lui coûtait, le monde était rempli d'imbéciles, une minorité certes, mais une minorité qui faisait beaucoup trop de bruit.

 

Mériap était un fonctionnaire sans aucun charisme, son pouvoir sur cette planète était faible, il ne le consoliderait qu'en se construisant des réseaux, qu'en plaçant là où il faudrait des hommes en qui il pensait qu'il pouvait avoir confiance. En plaçant Hormer aux réfugiés il faisait d'une pierre deux coups, d'une part il évitait à ce dernier de se retrouver dans une situation d'hyper sensibilisation face aux appels aux secours des Olveniens auquel il ne pourrait pas répondre. D'autre part, il saurait probablement accueillir les réfugiés avec calme, humanité et compréhension, limitant ainsi les risques de conflit ouverts.

 

Sergent Sanchez

 

Le général éprouva soudain l'envie de décompresser, le poids de ses responsabilités l'envahissait et il fallait absolument qu'il élimine le stress dangereusement accumulé depuis tout à l'heure.

 

- Sergent Sanchez ! Vous pouvez venir ?

- J'arrive mon général.

 

La grosse blonde pénétra dans le bureau et se figea en un garde-à-vous très protocolaire.

 

- Mettez-vous à poil, sergent !

- Vous m'avez l'air préoccupé, mon général !

- Justement, il faut que je me change les idées ! Et autant vous prévenir tout de suite, énervé comme je suis, vous allez déguster… Vous avez le droit de refuser, sergent, je ne vous en voudrais pas, dans ce cas je me débrouillerais autrement…

- Je n'ai pas l'intention de refuser, répondit la fille commençant déjà à se déshabiller.

- Avant, verrouillez donc la porte, sergent !

- A vos ordres, mon général !

 

Sans mise en scène particulière la femme soldat se déshabilla exhibant son corps laiteux et ses grosses mamelles aux larges aréoles rosées

 

- Venez, sergent, venez près de moi !

 

Mériap se mit à la caresser avec frénésie, puis approchant sa bouche de son téton droit, il se mit à le téter comme s'il cherchait à en extraire le lait !

 

- Mais c'est qu'il aime ça, mon gros bébé ! Plaisanta-t-elle alors.

 

Elle donnait ainsi volontairement le signal des hostilités, Mériap entra dans le jeu.

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- Sergent Sanchez, je ne vous autorise pas à me manquer de respect !

- Je suis désolé, général, je ne sais pas rester sage dans ses moments-là ! Si vous désirez me punir ne vous gênez pas !

- Vous ne perdez rien pour attendre ! Fous ton gros cul sur le bureau et écarte tes cuisses, que je te renifle la chatte ! Ajouta Mériap changeant brusquement de ton et de registre, mais cela aussi faisait partie du jeu.

 

Il enfouit sa tête entre les cuisses du sergent, de sa main, écarta les lèvres et donna quelques mouvements de langue sur son petit minou mouillé.

 

- Ça sent un peu la pisse !

- Fais pas ton difficile, t'adores ça ?

- Bon allez, on va passer aux choses sérieuses, mets-toi à quatre pattes sur le bureau !

 

Il flatta alors quelques instants le gros fessier de la blonde, se surprenant à l'embrasser en maints endroits, puis lui écartant les globes, il s'approcha de son anus qu'il renifla avant d'y poser la langue !

 

- Tu pues, Irina !

- Tiens ! Tu te rappelles mon prénom, ironisa la gradée… Je ne pue pas, je sens la femme, s'il fallait que je prenne une douche avant de venir, il fallait me prévenir !

- Sergent Sanchez, pour la dernière fois, je vous rappelle que vous me devez le respect.

- Vas-y fouette-moi mon gros cul, tu en meurs d'envie, pédé !

- Quoi ?

 

A ces mots, le général sortit d'un tiroir un joli martinet et sans préambule en envoya un coup sur les fesses de la fille qui encaissa d'un bruit étouffé. Un deuxième coup suivit, d'autres ensuite, le fessier déjà tournait au rouge et cela sans que le sergent ne se plaigne de trop. Au bout d'une dizaine de coups, malgré l'ivresse de l'excitation il s'arrêta un moment !

 

- Ça va Irina, je peux continuer ?

- Continue à me fouetter, enculé !

 

Mériap se déshabilla très vite sans prendre même le temps de ranger ses vêtements. Sa verge était raide et tendue comme un bout de bois. Encouragé par l'absence de protestation de sa victime il se mit à frapper de plus belle, un moment réalisant que l'insonorisation du bureau pouvait avoir des faiblesses, il mit un peu de musique, et c'est au son de la chevauché des Walkyries qu'il continua sa flagellation.

 

- Stop ! Dit soudain le sergent Irina Sanchez.

- Comment ça, stop ?

- Tu veux jouir comment ?

- Je ne sais pas, je vais me branler en te fouettant.

- Tss, tss, c'est pas bon, ça ! Il faut maintenant que tu te détendes, prends ma place sur le bureau.

- Tu ne vas pas me faire le même truc que la dernière fois ?

- Ça t'avait plus, non ?

- Bon alors d'accord !

 

Le général sortit alors un petit godemiché et le tendit à sa complice, puis il se mit à son tour sur le bureau dans une posture obscène, les fesses relevées, le cul offert.

 

- Allez pédé, écarte bien ton trou du cul, que je te rentre ça là-dedans.

 

L'objet qu'elle enduisit d'un peu de gel, entra facilement, alors Irina le fit aller et venir d'une main tandis que de l'autre elle branlait la verge de son supérieur hiérarchique.

 

- T'aimes ça, te faire enculer, hein ?

- Tu fais ça si bien !

- Merci !

 

Au bout de cinq minutes de ce traitement, le général finit par jouir dans un râle !

 

- Ça fait du bien ! Conclu-t-il.

- Ça t'a plu ?

- Vous êtes très douée, sergent Sanchez !

- Merci, mon général. Vous avez encore besoin de moi ?

- Non, merci Irina… euh vos fesses, ça ira ?

- Ne vous inquiétez pas ! Et rappelez-moi quand vous voulez, ce n'est pas une corvée…

 

Irina après s'être rhabillée quitta la pièce, elle aimait bien son général, elle s'accommodait sans problème de ses fantaisies sexuelles, ce qu'elle ne comprenait pas c'est pourquoi il ne pensait jamais à lui donner du plaisir à elle. Certes le plaisir masochiste de la flagellation n'avait rien de négligeable mais ça ne valait pas un orgasme, elle en serait quitte pour se masturber… Comme d'habitude…

 

Hormer

 

A l'instar de son général, Hormer dormit très mal. Il ne pouvait rien faire, prisonnier de son engagement dans l'armée, il lui devait encore près de quatre années, restait deux solutions, écrire un rapport sur ce qu'il venait d'entendre, mais il n'y croyait pas une minute en l'efficacité de la chose, ou déserter, mais cette solution qui même si elle germait tout doucement dans sa tête, lui répugnait.

 

Le lendemain matin, il constata que son mescom ne délivrait plus aucun message, même des informations de pure routine, croyant d'abord à une panne, il essaya de consulter sa ligne personnelle, à sa grande surprise celle-ci contenait une dépêche signée du général Mériap qui le nommait chef du service des réfugiés, cette mutation s'accompagnait d'une promotion. Il comprit alors qu'il était devenu un pion dans les luttes d'influences qui se jouaient entre les différentes factions militaires. Un pion certes, mais si cela pouvait aider Eygar et ses acolytes à tomber, il en accepterait le jeu.

 

Une note technique était jointe lui précisant qu'il n'avait plus accès aux communications de certains niveaux, en revanche lui étaient ouvertes maintenait les archives de la colonisation. La curiosité le poussa à consulter rapidement ces données. Il y en avait des tonnes, mais très vite il en apprit beaucoup. La commission gouvernementale de colonisation accordait des concessions sur des planètes habitables, on avait cru subtil de regrouper sur des planètes jugées peu fertiles des groupes de colons dont les projets semblaient les moins orthodoxes, sectes de tous poils, groupements ultra minoritaires… Ainsi sur cette planète on avait envoyé principalement des Koms et des Tigranes, Les Koms devenaient de moins en moins Koms, les divisions doctrinaires et les querelles de personnes ayant eu rapidement raison des projets fédéraux de départs. A l'inverse les Tigranes s'étaient structurées de façon très centralisée et s'étaient radicalisées. La cohabitation s'était déroulée sans grands problèmes les quinze premières années, les différentes communautés allant même jusqu'à commercer ensemble, jusqu'au jour où Marissa la vielle prêtresse Tigrane rendit l'âme et fut remplacée par une "radicale", Afda. Au début ses projets d'extermination des mâles des autres communautés faisaient rire, (avec quel équipement ferait-elle cela ?) Mais c'était sans compter sur les trafiquants d'armes dont la garnison découvrait toujours les activités trop tard. Et un jour elles passèrent à l'action, échouèrent lamentablement, mais ne renoncèrent pas.

 

Entre temps un autre événement était survenu, l'empire Terrien d'inspiration militaire et très autoritaire, avait dû, suite à une politique économique désastreuse s'effacer devant une organisation néo-républicaine. Cette dernière avait cru bien faire en faisant le ménage dans les méandres bureaucratiques. Ainsi la commission gouvernementale de colonisation fut-elle dissoute et privatisée. La société "Hayeyre et Blansoe" racheta la concession globale de Katelya, leurs experts contrairement à leurs prédécesseurs, jugèrent la planète très viable, mais voilà, pour relancer la colonisation, il faudrait préalablement faire le ménage. Hormer se demanda comment il pourrait intervenir dans tous ces jeux d'intérêts. Il gérerait donc le poste (mais pouvait-il faire autrement ?) plus par haine envers Eygar que par fidélité à Mériap.

 

Mériap avant l'attaque

 

Le général Mériap se devait de réunir son état-major. Il pensa un moment se priver de la présence d'Eygar, mais y renonça, jugeant que cet imbécile présentait un danger potentiel s'il se sentait mis à l'écart.

 

- Messieurs, comme certains d'entre vous le savent déjà, les Tigranes ont prévu d'attaquer Olvene demain matin. Olvene offrira dans un premier temps peu de résistance, d'abord parce que l'effet de surprise fonctionnera pleinement, ensuite parce que leurs dirigeants ont interprété à leur façon l'accord que nous avons passé avec eux, et qu'ils se figurent être un traité d'assistance militaire. Cela dit le premier assaut passé, la résistance des Koms risque de faire aussi du dégât dans les rangs Tigranes. Il va s'en suivre une période de grande instabilité, des familles entières vont quitter la campagne pour se réfugier ici. On peut penser que les différentes communautés Koms vont tenter de se rabibocher. Les Tigranes risquent de devenir de plus en plus agressives. Nous laisserons faire jusqu'à un certain point. Mais toute rupture de la chaîne agro-alimentaire sera considérée comme un casus belli entre nous et l'ensemble - je dis bien l'ensemble - des communautés. Nous organiserons alors de gré ou de force une conférence de la paix. Leur choix sera clair : ou se soumettre aux lois fédérales ou sinon ce sera l'expropriation. Mais je tiens à l'affirmer avec force, tant que l'approvisionnement alimentaire n'est pas menacé, nous n'interviendrons pas, non pas par cynisme, mais d'une part nous n'avons pas à choisir un camp et par-là même à rompre l'équilibre des forces en présence, d'autre part, ce n'est rendre service à personne que d'apporter une aide sans contrepartie, il faut aussi que ces gens-là nous prouve leur capacité à évoluer pacifiquement. Or il y a tout lieu de penser qu'ils vont s'évertuer à nous prouver le contraire. Des questions ?

 

Mériap parcourut du regard la petite assemblée, ignorant superbement celui du colonel Eygar. Quelqu'un posa enfin la question attendue :

 

- Si on exproprie, on fait quoi des civils ?

- Il n'est pas question de les prendre ici, nous n'avons pas non plus les moyens d'organiser un exode spatial, on ne va pas non plus les anéantir. Qu'est-ce qui peut bien rester comme solution ?

 

Silence gêné de l'assemblée.

 

Restera donc les îles, il est possible d'y vivre en autarcie en se nourrissant des produits de la mer. On peut éventuellement y faire construire des habitations légères et les aider à démarrer, mais il s'agira bel et bien d'un exil, et il n'est pas question d'y envoyer trop de monde. Nous irons jusqu'à utiliser cette pression afin qu'ils intègrent nos lois. Ceux qui accepteront seront considérés comme citoyens de Katelya. Ils devront coopérer à ce titre avec les nouveaux colons. En revanche ceux-ci ne pourront pas s'opposer à leur présence. Il s'agit de considérer cette analyse comme la position officielle terrienne, mais si certains d'entre vous ont un point de vue différent, je les invite à s'exprimer. On peut toujours discuter... Quelqu'un veut-il prendre la parole ?

 

Silence dans les rangs. L'explication de texte passait comme une lettre à la poste.

 

Bien, messieurs, je vous remercie, je noterais donc que le point de vue que je vous ai exposé rencontre l'assentiment unanime de l'état-major.

 

Resté seul Mériap savourait son coup, il était évident que les Olveniens prévenus en même temps que la garnison - mais cela, il était le seul ici à le savoir - infligeraient une défaite cuisante aux Tigranes. Sans son discours, les faucons de la garde auraient réclamé une expédition punitive chez les Koms, expédition plus ou moins officieuse, bien évidemment. Ils ne le pourraient plus, ils avaient maintenant approuvé le principe de non-intervention.

 

Mairie d'Olvene

 

Paulus Nigelson aurait 75 ans dans 2 jours, c'était son âge véritable, il était le seul à le savoir car pour la communauté Kom, il n'en avait que 70, il se sentait fatigué, très fatigué. Le conseil communal se réunirait après demain, on lui ferait donc la fête et on lui offrira un cadeau. Tout cela serait un peu solennel, il en profiterait pour faire un discours, et annoncer sa retraite, il lui faudrait aussi annoncer le nom de son successeur, mais il n'avait aucune crainte, les contacts avaient été pris, cela se passerait en douceur.

 

Sa popularité était longtemps restée intacte parmi une population qui l'adorait. Celle-ci ignorait les luttes de tendances et les intrigues de pouvoir se déroulant au sommet de la hiérarchie communale. Dans cet exercice Nigelson excellait, Ses décisions, il les prenait souvent seuls, souvent sans problème, sinon intervenait le lent travail de consultation des uns et des autres afin que les réunions de décisions ne soient plus que des formalités, évidemment à ce petit jeu certains restaient sur le carreau, mais qu'importe, les plus récalcitrants après avoir essayé de comploter inutilement dans l'ombre partaient rejoindre d'autres communautés Koms, d'autres abandonnaient simplement leurs responsabilités. Il avait un don pour cela Nigelson, et il se fichait pas mal de ce que pensaient ses collaborateurs. Par contre l'état d'esprit de la population l'interpellait. Et là, cela n'allait plus très bien, les jeunes se détournaient de l'idéal Kom, ils suivaient des modes venus de la ville, s'habillaient n'importe comment, écoutaient de la musique bizarre en se trémoussant de façon obscène. Un véritable marché noir existait auquel on ne pouvait pas grand-chose. Nigelson avait un principe : la répression, c'est quand on ne peut plus faire autrement, alors on laissait faire attendant que cela se passe (et si ça ne passait pas, était-ce si grave ?). Ce genre d'attitude le faisait passer pour un singulier opportuniste au sein des autres communautés Kom, mais il s'en foutait.

 

A force de faire le vide autour de lui, il s'était rendu compte un peu tard qu'il avait très mal préparé sa succession. Artom lui succéderait donc, un technicien efficace, mais sans charisme, ce n'était pas le meilleur, c'était le moins mauvais, une page se tournerait alors.

 

Son discours devrait être ni trop long, ni trop bref avec des passages suscitant des applaudissements, il le relut une dernière fois, décidément tout était prêt. Il allait quitter la pièce quand il aperçut la lumière du mescom d'urgence qui clignotait. Normalement une sirène aurait dû se déclencher, il faudrait qu'il le fasse réparer... s'il y pensait...

 

- Un message ? Mais de qui ?

 

Ses yeux étaient fatigués, il se rendit compte qu'il n'arrivait pas à lire à l'écran, il y avait des réglages à faire bien sûr, mais il n'était jamais très à l'aise avec ce matériel, il imprima donc le message :

 

Les Tigranes allaient attaquer dans les 10 jours, décidément c'était une manie, après la raclée de la dernière fois, elles revenaient, il était signifié qu'une copie était envoyée à la garnison de Katelya-City. Elles n'avaient donc aucune chance. Mais il ne voulait pas gâcher la fête, elle se déroulerait comme prévue, et sitôt celle-ci terminée, il donnerait des ordres pour cueillir les Tigranes au passage de la rivière. Ce serait donc sa dernière grande action. Il démissionnerait dans la foulée du succès de celle-ci ! De quoi rêver de mieux ?

 

Quelque part, il était content de constater que sa "taupe" chez les Tigranes fonctionnait à merveille. Comment cette femme pouvait-elle vivre dans la discipline quasi-militaire des Tigranes, cette armée de femmes qui avaient juré de se passer des hommes dans leur projet sociétal ? Cette armée de femmes qui, lorsqu'elle s'emparait d'une communauté commençait par exterminer tout ce qui était du sexe masculin, à l'exception toutefois de quelques jeunes mâles virils qui auraient un cours sursis le temps de donner leur sperme qui serait utilisé pour l'insémination in vitro.

 

Demain, il verrait plus clair, il prendrait contact avec la garnison, mais pas question de les laisser agir seuls, ils ne seraient là qu'en appui, il fallait que la victoire soit celle des Koms, pas celle de la garnison.

 

Et sur ce, Paulus Nigelson s'en fut se coucher, inconscient du fait qu'il venait de commettre une erreur irréparable. Cela faisait 10 jours que le message était dans le mescom, attendant vainement que quelqu'un daigne le consulter.

 

Il ne le consulta pas non plus les heures suivantes, pourtant malgré les précautions des Tigranes certains avaient aperçu l'avance de la menaçante colonne armée et prévirent le numéro d'urgence... Un numéro d'urgence que personne ne gérait...

 

Les collines d'Olvene

 

Kéni Nigelson était partie de bonne heure ce jour-là, le temps était magnifique, Ils devaient être trois couples mais au dernier moment Koya avait décidé de rester, et la sortie fut sur le point d'être annulée, mais Jolu et Malvina avait insisté, il y aurait donc trois garçons et deux filles. Un déséquilibre qui ne gênait pas Kéni, au contraire cela l'amusait, elle saurait se donner sans calculs. Kéni était consciente du fait qu'elle était l'une des plus belles filles d'Olvene, grande, le teint légèrement cuivré, la peau sans défaut, de longs cheveux noirs qu'elle portait le plus souvent libres, des yeux noirs qui savaient vous ensorceler, surmontés de sourcils qu'elle conservait légèrement épais, le nez finement ciselé, la bouche carnassière aux lèvres merveilleusement ourlées, conquérante et souriante s'ouvrant sur une dentition parfaite. Ajoutez-y des jambes de rêves, des seins qui savaient allier la générosité et la fierté, et une chute de rein vertigineuse, vous aurez une idée du physique de celle qui va vous accompagner longtemps dans ce récit.

 

A midi, ils auraient atteint le sommet de la grande colline, là la vue sur les grandes plaines était imprenable. Ils se restaureraient avec les provisions qu'ils avaient emportées, agrémentés de quelques fruits cueillis en chemin, et après ce serait la sieste, prétexte à de savants jeux érotiques, auxquels tout le monde participerait, Kéni en était tout excitée d'avance. Après on ferait une vraie sieste, et encore après on redescendrait. Ils seraient peut-être un peu en retard pour la fête, mais ce n'était pas bien grave, ils n'avaient aucune envie de se farcir les discours d'usage. Elle s'amusait à cheminer devant ses compagnons en tenant la main de Malvina. Derrière, les trois garçons peinaient pour monter les pentes, et rongeait leur frein en attendant la suite.

 

Faut-il à ce stade décrire également Malvina, sans doute car elle aussi sera très présente dans ce récit…Malvina est plus petite que son amie, elle est naturellement blonde vénitienne mais elle teint souvent sa longue chevelure en blond clair, ses yeux mélangent le gris et le bleu, et sa peau évoque la pêche bien mûre, sa poitrine est moyenne et piriforme et signe particulier, elle possède une pilosité assez voyante au niveau de ses avant-bras. Son sourire quand il illuminait son visage lui creusait deux charmantes et irrésistibles fossettes. Mais vous avez compris que si elle n'a pas l'éclatante beauté de Kéni, on la trouve néanmoins fort mignonne.

 

Les choses ne se passent jamais comme on croit qu'elles vont se passer…

 

- Il faut que je fasse pipi ! Dit un moment Malvina.

- Et bien vas-y ! Répondit l'un des garçons.

- Je vais me mettre où ?

- Qu'est-ce que ça peut faire, il n'y a que nous ici !

- On ne sait jamais !

- Tss, tss ! Allez vas-y, on te regarde, on ne va pas rater ça !

- Vous êtes gonflés quand même, les gars ! Ils veulent tous me mater ! Kéni soit gentille, prend ma défense !

- Sûrement pas, moi aussi j'ai envie de te regarder, répondit cette dernière.

- Bande de pervers ! Tiens, je vous propose un jeu, vous me regardez, mais vous tirez à la courte paille, celui qui perd, il me nettoie avec sa bouche.

 

La proposition n'avait pas l'air de déplaire, ni à Jolu, ni à Kéni, les deux autres se regardèrent circonspects.

 

- Si vous ne voulez pas tirer, vous ne regardez pas !

 

Finalement tout le monde accepta par jeu…

 

- Je vais monter là, vous verrez mieux ! Dit Malvina en se hissant sur un vieux tronc d'arbre couché. Et je vais retirer mon pantalon.

 

Elle retira sa culotte aussi, et c'est donc la chatte à l'air qu'elle grimpa sur la souche et s'accroupit. Elle attendit quelques instants, cherchant à se libérer, ferma un moment les yeux, puis son petit jet doré jaillit en un joyeux filet venant mouiller d'abord le tronc pour finir par former une petite flaque sur le sol.

 

- Alors ça vous a plu, bande de cochons ? Seulement maintenant il faut tirer !

 

C'est Folga qui tira la paille la plus courte, pas trop branché sur ce genre de pratique, il essaya néanmoins de se monter beau joueur.

 

- D'accord, un gage est un gage, mais je vais me venger, dit-il en plaisantant.

 

Malvina s'était relevée, mais sans se rhabiller et elle écartait les jambes attendant son "nettoyeur". Folga approcha donc sa langue et lui lécha l'entre-jambes absorbant sans mots dire les fines gouttelettes d'urine qui y perlaient encore.

 

- Mieux que ça, il y en a aussi un peu sur les cuisses.

 

Il obtempéra, il hésita, il avait là l'occasion de faire dans la foulée un joli cunnilingus à sa camarade de jeu. L'envie le tenaillait d'autant qu'il commençait à bander de fort belle façon, mais quelque chose de plus pervers germa alors dans son esprit. Estimant qu'il avait rempli son gage, il s'éloigna brusquement revint dire quelque chose aux deux autres garçons et avant que la fille ait eu le temps de se rhabiller, ils se jetèrent sur elle et la firent tomber dans l'herbe au milieu de grands éclats de rire.

 

- Et, mais vous faites quoi ?

 

Et tandis que Sari lui tenait les pieds et Jolu les bras, Folga sortit son pénis et se mit à pisser sur la fille !

 

- Mais t'es pas bien, je vais être toute mouillée, et ça va sentir quoi, quand ça va sécher ?

 

Sans s'occuper de ses protestations, il pissa consciencieusement sur son haut qui devint vite transparent laissant deviner alors la forme de ses tétons.

 

- A mon tour ! Intervint Sari lui lâchant les pieds ! Mais Malvina ne se débattit pas, ils croyaient la dominer, mais elle était au-dessus de ça et se laissait faire, encourageant même les garçons à continuer, et allant jusqu'à placer son visage dans la trajectoire des jets pour en prendre un peu de sa bouche.

- Et toi Kéni ?

- Humm, t'inquiètes pas je vais venir te voir, mais si on cherchait une idée pour punir les garçons ?

- Ça va être dur, trois contre deux !

- Sauf s'ils sont d'accord !

- Alors les gars ?

 

Jolu et Sari étant d'accord pour ce nouveau jeu, Folga ne put que s'incliner.

 

- Qu'est-ce que tu proposes Kéni ?

- Folga va devoir sucer les queues des deux autres garçons !

- Humm ! Ça va être super excitant de regarder ça ! Approuva Malvina.

 

Folga lui protestait… cherchait la complicité des autres mâles, mais c'est Jolu qui lui porta l'estocade…

 

- Ça me paraît une excellente idée, j'ai toujours rêvé de me faire sucer par un mec !

- Faux frère !

 

Et tandis que Folga prenait, cessant ses objections, la queue de son ami dans la bouche, Kéni s'était approchée de Malvina et lui passant la main sur son tee-shirt trempé, entreprenait de lui agacer le bout de son sein. L'autre accepta la caresse sans problème, et tendit son visage vers sa complice, leurs langues se mélangèrent alors.

 

Ce qui n'était pas prévu c'est que Jolu se mette à jouir très rapidement emplissant la bouche de son fellateur de son sperme salé au grand dam de ce dernier qui s'empressa de le recracher en faisant rigoler toute l'assemblée.

 

- Hé, ce n'est pas fini, il faut que tu suces Sari aussi !

- Oui, bon ben, il n'y a pas le feu, laissez-moi récupérer, j'ai mal à la mâchoire…

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En fait c'est le spectacle des deux filles toutes proches de se jeter l'une sur l'autre qui le passionnait pour l'instant. Reprenant leur baiser un moment interrompu Malvina et Kéni se retrouvèrent sur le sol de la clairière. Déjà Malvina avait les seins à l'air, et se les faisait gober par sa complice. Elles restèrent ainsi quelques instants, puis elle finit par enlever son vêtement mouillé, se retrouvant ainsi complètement nue, elle se faufila alors entre les jambes de sa partenaire et entreprit de lui baisser pantalon et culotte pour venir placer son visage entre ses cuisses. Sa langue rencontra alors le doux sexe de Kéni, elle la léchait dans une position qui émoustillait les garçons qui ne rataient rien du spectacle, le cul relevé, les fesses cambrées…. Sari osa s'approcher, et lui caressa le fessier, puis il s'enhardit et son doigt chercha le petit trou. Devant l'absence de protestation de la fille toute occupée qu'elle était par son cunnilingus, il osa une langue lubrifiant bien l'anus de la belle jeune femme. Puis n'y tenant plus, il approcha son gland, attendit une éventuelle objection et comme il n'y en avait pas le lui enfonça carrément dans son conduit rectal. Ainsi Malvina se faisait proprement enculer tout en suçant sa copine. Quelques minutes plus tard le cri de jouissance de Kéni envahit la clairière, alors que Sari terminait son pilonnage anal dans un râle…

 

L'attaque

 

Enfin ils arrivèrent sur la colline, Jolu le premier se saisit des jumelles électroniques et poussa un hurlement !

 

- Les Tigranes !

 

Kéni lui arracha pratiquement les jumelles et regarda à son tour. Toute la population avait été réunie à l'extérieur : Des véhicules avaient été placés en cercle, et tous les hommes qu'ils voyaient étaient conduits par petits groupes vers ce cercle à l'intérieur duquel un désintégrateur les annihilait (elle reconnut Artom dans ce groupe.) Elle n'osa brancher l'ampli de la jumelle sachant qu'elle ne saurait supporter les cris de désespoir et de souffrance de tous ces gens qu'encore hier elle avait côtoyé. Les femmes étaient dirigées vers des camions, sauf les plus âgées d'entre elles. Un groupe de jeunes gens et d'adolescents à qui on avait épargné la désintégration eut droit à un camion spécial. Tout le monde réclamait les jumelles, Avant de leur passer, elle eut le temps d'apercevoir son père Paulus Nigelson entrer dans le cercle, aucun égard particulier ne lui avait été réservé, elle n'eut pas le courage de le voir disparaître dans l'éclair des désintégrateurs et confia les jumelles à Malvina avant de sombrer en larmes.

 

Une heure passa, peut-être plus, les cinq jeunes gens choqués, ne disaient rien. Kéni finit par faire un énorme effort sur elle-même pour reprendre les jumelles. L'opération était terminée, une colonne de véhicule retournait à sa base. Seuls restaient trois engins particulièrement lourds, sans doute ceux-ci auraient la charge de raser tous les édifices de la colonie. Un groupe de vieilles femmes encombrées de ballots cheminaient péniblement dans la partie opposée, en direction de la ferme des Gabyor. Kéni fut prise de nausée, des spasmes douloureux lui retournaient l'estomac, la crise dura bien dix minutes, ses compagnons n'en menaient pas large non plus.

 

- Et la garnison ? Ils ont fait quoi ? Les salauds, ils ont laissé ces chiennes nous massacrer sans lever leurs culs.

 

Malvina était en pleine crise de nerfs. Kéni finit par se ressaisir ne serait-ce qu'en apparence :

 

- Ecoutez-moi, on a eu une chance inouïe. A l'heure qu'il est, moi et Malvina on était bon pour les fermes de rééducations, et vous les mecs, c'était la mort, avec peut-être un petit délai pour ceux qui avaient du sperme à donner.

- Tais-toi ! Hurla L'un des garçons.

- Sûrement pas ! C'est pas parce qu'on a eu du pot qu'on va rester là à rien foutre. Je vous demande à tous les quatre de jurer ensemble qu'on fera tout pour venger nos parents et nos amis, que toute notre vie ne sera consacrée qu'à ce but !

- Et quels qu'en soient les moyens, quel qu'en soit le prix ! Ajouta Malvina, avec une étrange expression dans la voix.

 

Ils jurèrent tous les cinq.

 

- Bon, on se répartira les rôles plus tard, je propose qu'on essaye de gagner Katelya-City et qu'on y implante notre base d'action.

 

Il ne leur fallut pas très longtemps pour comprendre à quel point la mission qu'ils s'étaient donnés était hasardeuse. Il n'y avait pas de longues routes sur Katelya, les communautés étaient distantes les unes des autres souvent de plus de 100 kilomètres. La plupart des transports en longues distances s'effectuaient soit en véhicule aérien soit en glisseur. D'autres transports plus lourds nécessitaient d'énormes engins tous-terrains.

 

Katelya City était à 800 kilomètres des collines d'Olvene, Il leur faudrait des semaines pour franchir cette distance, à moins de trouver un véhicule, ce qui était pour le moins hypothétique, il leur faudrait aussi des équipements.

 

- Et les équipements c'était en bas...

 

C'est Folga qui se porta volontaire pour partir en avant-garde dans Olvene, s'il passait, il préviendrait les autres et ils essaieraient ensemble de rafler de la nourriture qui se conserve, des outils de voyages et surtout des tentes. Les camions qui restaient les inquiétaient malgré tout, ils décidèrent donc d'attendre la tombée de la nuit, ce qu'ils firent. Lorsque les phares des véhicules s'allumèrent, ils faillirent renoncer à leur plan, mais Folga décida d'y descendre malgré tout, vu qu'il était peu probable que les Tigranes aient posté des sentinelles partout, ces gens-là n'étaient pas forcement perfectionnistes, si certains avaient échappé aux massacres, on pouvait penser qu'ils n'y attacheraient pas grande importance.

 

Il dévala les collines à toute vitesse, puis quand il fut à portée des lumières de camions il se mit à ramper, il voulut éviter de se retrouver dans le champ de mire de l'engin, quitte à contourner la cité. Cela lui ferait perdre un temps précieux. A la réflexion, il se dit qu'en rampant très doucement et très discrètement, il pourrait franchir… Sa réflexion ne s'acheva jamais, un filet magnétique emprisonna ses gestes et il trébucha lourdement sur le sol s'assommant à moitié

 

Les autres voyaient ce qu'ils pouvaient du haut de la colline. Le corps du jeune homme leur était à ce moment caché et ils interprétèrent mal le faisceau lumineux, croyant qu'il s'agissait d'un désintégrateur. Non, Folga était toujours vivant, sa mort n'interviendrait que dans quelques heures, au mieux dans quelques jours quand son sperme serait prélevé. Un choc de plus, un effroyable choc de plus, ils n'avaient vraiment pas besoin de cela et leurs facultés de raisonnement commençaient à poser de sérieux problèmes. Ils décidèrent de passer la nuit sur place en instaurant des tours de guet, demain on verrait.

 

QG du général Mériap

 

Les premiers rapports étaient catastrophiques, contrairement à toute attente, les Tigranes avaient passé la rivière sans être inquiétés, le P.C. du général Mériap apprit ensuite que personne ne défendait la ville à Olvene, puis arrivèrent les premiers appels au secours. Désireux de ne point montrer son trouble aux deux officiers qui l'entouraient, il les congédia avec un commentaire laconique :

 

- Tout à l'air de se passer comme prévu, si ce n'est que j'aurais pensé qu'Olvene résisterait mieux.

 

Ça devenait confus, les témoignages reçus sur le mescom parlaient à présent de massacres de masse, de colonnes de prisonniers, il fallait bien sûr faire avec les exagérations inévitables, mais il était clair que les Tigranes ne se contentaient en ce moment ni d'une simple démonstration de force, ni d'une mise sous tutelle. Elles abusaient de leur victoire trop facile et venaient rendre une situation déjà compliquée encore plus inextricable.

 

L'absence de combativité d'Olvene laissait le général dubitatif. Ses responsables avaient donc mal interprété le message, ou n'y avaient pas cru, ou alors ils comptaient aveuglement sur le secours de la garnison...

 

Mériap ne pouvait évidemment pas savoir que le destin d'une planète était en train de se jouer uniquement parce qu'un vieux dirigeant ne prenait plus la peine de relever ses messages et de les lire.

 

Coincé, il était coincé, pris à son propre piège, lui qui avait développé la non-intervention, voulant protéger les Koms de toute velléité revancharde de ses officiers, feignant de croire à l'inéluctabilité d'une victoire Tigrane qu'il ne souhaitait pas, se retrouvait le dos au mur. Réclamer une expédition chez ces amazones reviendrait à se déjuger devant son état-major, il n'en était donc pas question. Restait à organiser cette conférence du désarmement où les tigranes seraient désormais en position de force... Ça n'allait pas bien, il sortit et décida d'aller réfléchir dans la campagne environnante...

 

Les rescapés

 

Le lendemain ils décidèrent de gagner ensemble Antioche, la communauté Kom la plus proche, celle-ci n'était qu'à 100 kilomètres soit grosso modo trois jours de marche. Mais ce n'est que dix jours plus tard, après s'être perdus, et revenus sur leurs pas qu'ils parvinrent à leur destination, épuisés et affamés. Ils ne furent pas les bienvenus à Antioche. Comme leur arrivée fut remarquée, les autorités locales faute de pouvoir faire dans la discrétion pratiquèrent un double langage, officiellement il fallait héberger dignement les rescapés de l'agression barbare dont avait été victime leur communauté, officieusement ils gênaient.

 

Habor le responsable de la communauté ne prit même pas la peine de les recevoir, mais ils furent néanmoins soignés et remis en état, avec malgré tout l'interdiction de sortir et de se mêler à la population. Et quand Kéni demanda sans y croire un instant si un véhicule tous-terrains pouvait être mis à leur disposition, les Antiochiens, tout heureux de se débarrasser de ces indésirables visiteurs acceptèrent tout de suite, imposant comme unique condition que le départ ait lieu de nuit...

 

Ils apprirent bien plus tard (et bien trop tard) que les Antiochiens à l'instar des autres communautés Koms n'avaient aucune conscience du fait qu'ils étaient eux aussi en danger potentiel. Ils analysaient l'attaque des tigranes contre Olvene comme un règlement de compte personnel entre leurs dirigeants. D'ailleurs c'est l'explication qu'avaient fourni les tigranes dans un message confidentiel adressé à l'ensemble des responsables Koms, elles expliquaient aussi que toute aide intempestive envers d'éventuels rescapés de la ville était inopportune.

 

En fait la majorité des colonies Koms, pressée par la garnison, était tentée d'abandonner son statut dérogatoire pour s'inscrire dans un cadre colonial classique qui lui assurerait une sécurité sans faille. L'obstacle avait été pour l'instant la forte personnalité de Paulus Nigelson, obstacle qui aurait dû être levé pacifiquement... les événements en avaient décidé autrement et personne ne voulait prendre la responsabilité d'une réunion plénière au cours de laquelle ces braves gens auraient parlé de leur avenir, terrorisés qu'ils étaient que les tigranes puissent l'interpréter comme une provocation...

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 18:50

Martinov 17 : L’élixir du docteur Lidenbrock

10 – Amour vache et partie carrée par Maud-Anne Amaro

 

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A 19 heures Brigitte ouvre sa porte à Béatrice, elle est en robe de chambre, mais l’enlève dès que Béa est entrée.

 

– Pas mal, pas mal du tout ! S’exclame cette dernière !

 

Brigitte est tout de noir vêtue, si toutefois on peut appeler ça vêtue : Une guêpière en latex laissant les seins dégagés, des bas-résilles accrochés à un porte-jarretelles de soie noire, pas de culotte, des escarpins de compétitions et sans doute histoire de compléter le tableau, une cravache à la main droite…

 

– C’est un jeu auquel j’aime bien jouer parfois, l’autre fois on a joué un peu, ça me plairait de continuer, mais si ce n’est pas ton truc aujourd’hui, on laisse tomber et on peut se faire des gros câlins bien classiques.

 

Le trouble envahit Béatrice, quelque chose la poussait à refuser, autre chose à entrer dans ce jeu pervers.

 

– Si tu ne m’attaches pas, si tu ne me marques pas et si on arrête quand je veux, ça peut se faire !

– D’accord, tu vas être mon esclave, je vais te faire faire pleins de trucs.

 

Béatrice était consciente de s’embarquer dans un drôle de trip, elle se demanda si elle était capable de tout accepter… mais puisqu’on pourrait arrêter quand elle le voudrait, que risquait-elle ?

 

– Euh, pas de scato, enfin je veux dire pas de grosse scato, mais un petit peu je veux bien ! Précisa-t-elle en se remémorant les images troubles de son aventure avec Mélanie.

– Chochotte ! Bon d’accord, je vais m’installer dans le fauteuil là-bas et toi tu vas venir me lécher les pieds.

 

Voilà une perspective qui n’avait rien pour déplaire à notre charmante chimiste, sucer et lécher des jolis petons, elle adorait ça !

 

Ceux de Brigitte étaient ravissants, assez grands, du 39, peut-être du 40, parfaitement entretenus et les ongles vernis d’un joli carmin.

 

Elle approcha sa langue et commença un léchage un peu timide.

 

– Les orteils, suce-moi les orteils !

 

Béatrice comprit ce qu’elle voulait et introduisit le gros orteil dans sa bouche et se mit à le sucer comme elle l’aurait fait d’une petite bite trapue.

 

Manifestement Brigitte n’avait pas eu le temps (ou n’a pas souhaité) prendre une douche en rentrant. L’odeur est un peu forte, mais non désagréable, le fantasme des effluves lui revient avec force et Béatrice flashe déjà sur le moment ou sa partenaire lui fera lécher son cul.

 

Mais pour le moment c’est bien de pied qu’il s’agit, le gros orteil droit, le gros orteil gauche, tous les orteils, une tentative sur la plante est avortée, madame se révélant un poil chatouilleuse.

 

Et c’est le prétexte que cherchait Brigitte pour passer à autre chose.

 

– Dis donc, petite pute, je ne t’ai pas demandé de me chatouiller !

– Pardon Brigitte ! Répondit Béa, entrant dans le rôle de l’enclave docile.

– Tu crois que je vais de pardonner comme ça ?

– C’est toi qui vois !

– Quand on a fini de lécher les pieds de sa maîtresse, tu sais ce qu’on lui suce ensuite ?

– Le cul, je suppose ?

– Bien que je suppose que vicieuse comme tu es, me lécher le cul ne sera pas une vraie punition.

– Ben…

– Ben quoi ?

 

Brigitte se retourna et s’agenouilla dans le fauteuil de façon à offrir sa croupe à la langue de sa partenaire.

 

– Vas-y lèche !

 

Béa ne s’en priva pas, s’enivrant du fumet que dégageât l’endroit.

 

– T’aimes ça, salope, me lécher mon trou à merde ?

 

« Quel langage ! »

 

– Il sent bon, j’aime cette odeur, ça m’excite ! Répondit-elle néanmoins.

– T’es vraiment une salope ! Tiens, prends le gode qui est sur la table et enfonce-le-moi dans le trou de balle !

 

Béatrice alla quérir l’engin, mais alors qu’elle s’apprêtait à l’introduire dans l’anus de sa partenaire, celle-ci intervint :

 

– Attends ! C’est un jeu ! Tu me l’enfonces, tu m’encules un peu avec. Et quand je te dirais de le sortir, je veux que tu le lèches. T’es cap’ ?

– Je veux bien essayer !

– Non, tu le fais ou tu le fais pas ?

– O.K. je le fais !

 

Béatrice fait aller et venir le gode dans le cul de Brigitte qui bientôt se met à miauler de plaisir. Elle est partagée, d’un côté angoissée par le challenge qu’elle a accepté de relever, et d’un autre au maximum de l’excitation.

 

– Je crois que je vais venir, quand j’y serais, tu retires le gode et tu le lèches.

 

Tout va très vite, Brigitte qui se met à gueuler, Béatrice qui retire le gode, qui ferme les yeux et qui le porte à sa bouche. Elle se surprend à le lécher sans éprouver de répulsion. L’opération de nettoyage ne dure que quelques dizaines de secondes aux termes desquelles elle le ressort, toute fière de ce qu’elle vient d’accomplir.

 

– Et voilà c’est nettoyé !

– Pas tout à fait, il reste deux, trois petites traces là !

– Ah, oui, je vais arranger ça !

– T’es vraiment spéciale, toi !

– Tu trouves !

– C’est l’un de tes trucs, la scato ?

– Pas du tout, c’était un fantasme comme ça, mais je ne pratiquais pas, et puis un jour, il n’y a pas très longtemps, j’ai rencontré une nana qui était très branchée là-dessus.

– Et alors

– Elle a chié devant moi et je lui ai nettoyé le cul, c’est ma seule expérience.

– Tu recommencerais ?

– Tout ça c’est une question d’excitation, si je suis très excitée pourquoi pas ?

– Et là en ce moment tu es très, très excitée !

– Arrête, je mouille comme une soupe !

– Tu jouiras seulement quand je le déciderai !

– Méchante !

– Si je pousse un peu, je crois que je peux faire une petite crotte, tu voudrais voir ?

– Oui, Brigitte, je veux voir.

– Tu sais dans quoi tu te lances ?

– Vas-y, j’assume.

 

Brigitte emmena sa complice de jeu dans la salle de bain

 

– Allonge-toi dans la baignoire, je vais d’abord faire pipi.

 

Béatrice a déjà eu l’occasion de gouter à l’urine de Brigitte. Elle ouvre la bouche pendant d’un impertinent jet doré l’asperge, Elle en avale une bonne lampée et s’étale le reste sur le corps, en se pinçant au passage ses tétons érigés d’excitation.

 

Brigitte se tourne et se baisse légèrement, cambrant son jolie fessier.

 

– Pas sur moi ! Proteste Béatrice un peu par réflexe.

– O.K., je vais me servir de mes mains… Ou plutôt c’est toi qui va le faire, dispose tes mains en corolle sous mon cul.

– Tu te rends compte de ce que tu me demande ?

– Discute pas, tu vas adorer, on va faire ça en douceur !

 

Comme dans un rêve, Béatrice dispose ses mains comme indiqué, Brigitte pousse et un magnifique étron sort de son anus.et dégringole dans les paumes de la jeune chimiste.

 

Elle est tétanisée se demandant quoi faire de ce que qu’elle a dans les mains. Brigitte éclate de rire.

 

– Tu es drôle comme ça, on dirait une poule qui trouvé un couteau !

– On ne se moque pas !

– C’est une bel étron que je viens de faire, non ?

– Je sais pas, je…

– Oui, bon tu n’as pas trop d’avis sur la question ! Lèche-le un peu.

– Non, on arrête !

– Je te signale qu’on est en train de jouer, que je suis ta maîtresse, que c’est moi qui commande, que je viens de te faire un beau cadeau et qu’on ne refuse pas de lécher le beau cadeau de sa maîtresse.

– Ecoute, Brigitte…

– Attends, je vais le lécher, je te dirais si c’est bon.

 

La langue de Brigitte alla se balader sur l’étron plusieurs fois de suite.

 

– Hum ! Goute-moi ça ! Juste un tout petit peu… C’est délicieux !

 

Béatrice respira un grand coup, porta ses mains à ses lèvres, sa langue s’approcha de l’étron, elle lécha.

 

– Qu’est-ce que tu me fais faire ? Je suis en train de lécher ta merde.

– Et c’est comment ?

– C’est… comment dire… c’est pas désagréable.

– Alors lèche encore !

– Oui, Brigitte, je vais te lécher ta bonne merde Elle est délicieuse !

 

Brigitte prélève sur l’étron deux petits morceau qu’elle s’étale sur les tétons.

 

– Maintenant nettoie mes nichons

 

Béatrice n’hésite même pas, complètement dans son trip, elle lèche les tétons durcis d’excitation de sa partenaire jusqu’à ce qu’il ne reste aucune trace de matière.

 

– Tu va me rendre dingue !

– Ce n’e sont que des petites cochonneries sans conséquence. Allez on va se rincer et aller boire un coup..

 

Elles discutèrent un moment dans le salon enfumant une clope, puis Brigitte fit cette proposition :

 

– Est-ce que tu aimerais que je te montre ce que je fais avec mes esclaves ?

– Euh, oui ! Comment ça ?

 

Et devant les yeux ébahis de Béatrice, Brigitte s’empare de son téléphone portable.

 

– René, ça va ? Tu peux venir maintenant ?

 

Elle raccroche. Deux minutes plus tard on sonnait à la porte, Brigitte se dirige vers l’entrée pour ouvrir. Par réflexe Béa cherche quelque chose pour cacher ma nudité, ramasse un gros coussin et se dissimule ses formes derrière.

 

Le René entre, un type en fin de cinquantaine, quelconque de chez quelconque, binoclard et bedonnant.

 

– Béatrice, enlève ce coussin tout de suite que Monsieur René puisse regarder comment tu es foutue ! Ordonne-t-elle.

 

« Elle va m’obliger à faire des choses avec ce vieux vicelard, pas trop envie… je me barre ou quoi ? »

 

Mais Béatrice a intérieurement envie de se tester elle-même afin de savoir jusqu’où elle peut aller. Puisqu’elle peut partir, elle ne fera que quand la situation deviendra réellement insupportable. Alors elle retire le coussin et le jette sur le canapé.

 

René la regarde avec des yeux concupiscents.

 

– René, déshabille-toi ! Et ensuite tu iras te laver les mains, je ne veux pas que tu tripote ma copine avec tes mains dégueulasses.

 

Il obtempère, René n’a vraiment rien de sexy mais il n’est pas repoussant non plus. Il se dirige vers la salle de bain.

 

– Lave toi aussi la bite et le trou du cul !

 

« Elle va quand même pas me le faire sucer ? »

 

– René est le gardien de l’immeuble, c’est mon petit esclave docile, il fait tout ce que je lui demande, n’est-ce pas René ?

– Oui, madame Brigitte.

– L’autre jour, j’ai ramené un mec à la maison, un superbe black qui adore les petits scénarios bien pervers. J’ai demandé à René de lui sucer la bite, tu aurais vu le spectacle, c’était grandiose, n’est-ce pas René que tu aimes ça sucer des bites ?

– Oui, madame Brigitte.

– Et après le black l’a enculé, ça aussi t’as aimé ?

– Oui, madame Brigitte.

– Il a un vocabulaire assez restreint, je crois qu’il est un peu amoureux de moi, mais il est lucide, il sait que c’est sans espoir, alors on fait un deal, je lui fais faire un peu tout ce que j’ai envie au gré de mes désirs et en échange je lui accorde un quart d’heure de caresses. Il a le droit de me caresser partout, il peut m’embrasser aussi sauf sur la bouche, mais sur la chatte il a le droit ! Il lui arrive de me faire jouir avec sa langue de vieux cochon. Par contre je ne touche pas à sa bite, il a le droit de se branler devant moi, mais après il faut qu’il nettoie.

 

« Complétement allumée, la Brigitte ! « 

 

– Vas-y René, va ploter ma copine !

 

Béatrice se demande si le moment d’arrêter ce « cirque », est venu, mais elle ne bouge pas !

 

« Pour le moment, il n’y a pas le feu ! »

 

Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, René n’a rien d’une brute, il commence par caresser les bras de Béatrice qui se raidit instinctivement mais qui se laisse faire.

 

– Les seins ? Demande-t-il.

– Vas-y !

 

Il les tripote d’abord doucement, mais a tendance à s’emballer et confondre les nénés avec de la pâte à modeler.

 

– Doucement René !

– Je peux embrasser ?

– Oui, mais ça ce n’est pas gratuit, pour 50 euros tu peux lui lécher les seins et elle te fera une pipe avec une capote. D’accord Béatrice ?

– Oui, Brigitte ! S’entend-elle répondre fascinée par le côté pervers de la situation.

 

René va chercher de l’argent dans son portefeuille, puis s’approche de nouveau de Béatrice et cette fois il lui engloutit les seins en les aspirant comme une sangsue.

 

– Doucement ! Proteste-t-elle.

– Doucement connard, on t’a dit, renchérit Brigitte. Viens ici devant moi, à genoux, penche la tête et ne bouge plus.

– Pardon maîtresse ! Implore-t-il stupidement.

 

Brigitte s’est saisie de sa cravache et assène un premier coup sur les fesses de René qui ne bronche pas mais qui se retrouve avec une belle marque rouge, un deuxième coup dégringole dans la foulée, puis un troisième.

 

– Alors on ne sait plus compter ? Rouspète Brigitte.

– Trois !

– Non pas trois, on reprend à zéro.

 

Le pauvre René se met à égrener les chiffres au fur et à mesure que les coups lui tombent sur les fesses qui ne tardent pas à virer au cramoisi, la peau se boursoufle.

 

Brigitte semble saisie d’une crise de sadisme et ne semble pas vouloir s’arrêter suscitant de l’inquiétude chez Beatrice.

 

– 41 ! Parvient à dire René.

Martinov17j1

Encore une fois Brigitte lève la cravache, mais cette fois elle fouette dans le vide. La punition semble terminée…

 

Pas vraiment, la fouetteuse confie alors la cravache à Béatrice.

 

– A toi !

– Non, je fais pas ça !

– Il faut aller jusqu’à 50, il manque 9 coups, si tu ne lui donnes pas, tu vas les recevoir à sa place.

– Brigitte, ça ne m’amuse plus, je vais peut-être partir.

 

La brune, étonnée de cette réaction, ne répond pas et s’en va rejoindre son fauteuil.

 

– C’est comme tu veux ! Je ne peux pas t’obliger à rester. René, rhabille-toi, reprend tes 50 euros et disparaît.

– Ah bon ?

– Allez grouille !

 

Béatrice commence à se rhabiller, consciente que sa réaction a cassé l’ambiance. Brigitte semble au bord des larmes.

 

« Mais pourquoi ? »

 

– Juste un mot, finit-elle par dire, je ne suis pas parfaite, j’ai parfois des pulsions sadiques que j’ai du mal à contrôler. En l’occurrence René n’était ni attaché, ni bâillonné, il était parfaitement consentant. N’est-ce pas René ?

– Oui, madame Brigitte.

– Tout ça pour dire que je ne comprends pas ta réaction, on s’amusait bien et voilà… Enfin ce n’est pas grave, il n’y a pas que le cul dans la vie, tu veux boire quelque chose avant de partir ?

 

Béatrice est désolée de voir sa camarade de jeu dans cet état. Elle se demande si elle peut rattraper le coup. Prendre la cravache et donner les neuf coups manquants à René, elle s’en sent incapable, offrir son propre cul aux coups, elle n’aurait pas été contre si Brigitte ne tapait pas si fort, d’ailleurs n’avait-elle pas précisé « pas de marque » dès le début de la séance. Alors elle se dit qu’elle va quand même essayer quelque chose.

 

– Non je n’ai pas soif, mais je lui aurai bien sucé la bite à Monsieur René !

– Hein ?

– On fait ça ici ou il faut qu’on se voie ailleurs ?

 

Brigitte retrouve son sourire.

 

– René, on change de programme, remet toi à poil.

– Oui madame Brigitte.

– Et enfile-toi une capote, cette petite pute va te sucer à fond.

 

C’est la première fois que Béatrice suce avec une capote. Autant dire que le plaisir est considérablement dégradé, par pour le sucé, le latex étant tellement fin que la différence de ressenti n’est que psychologique, mais pour la fellatrice, la capote a beau être parfumée à la fraise tagada, cela n’en reste pas moins du latex. Puis elle se reprend, dans ce jeu, elle joue la pute, elle ne suce donc pas par plaisir mais pour de l’argent, et c’est ce fantasme de la pute qui l’excite.

 

Du coup, elle y met toute son ardeur et bientôt le réservoir de la capote se remplit du sperme de René qui étouffe un cri de jouissance.

 

– Et bien voilà ? Elle était bonne ma pipe ?

– Très bonne, merci madame.

– Puisqu’elle était bonne n’oublie pas de me redonner mes 50 euros.

 

Voilà qui amuse fort Brigitte.

 

– T’es vraiment trop, toi, viens donc m’embrasser. René tu peux nous laisser maintenant, ferme bien la porte en partant. Euh, prends-toi une bière dans le frigo, tu la boira à notre sante !

 

Les deux femmes se jettent l’une sur l’autre en une étreinte passionnée.

 

– On est tous prisonniers de nos fantasmes, il faut avoir parfois du tact pour ne pas les imposer trop brutalement à l’autre.

– Tu as raison.

 

C’était joliment dit, et ça remettait bien les choses à leur place car si Brigitte était conscience d’avoir été un peu loin dans ses instincts sadiques, Béatrice n’avait-elle pas de son côté tenté d’entrainer sa partenaire dans des pratiques qui ne lui étaient pas coutumières.

 

Et voilà que l’on frappe, Brigitte va ouvrir, c’est René qui se repointe.

 

– Madame Brigitte, j’ai oublié de vous dire quelque chose.

– C’est important ?

– Juste une info, avant-hier j’ai adopté un gros chien qui errait dans la rue.

– Et alors ?

– Je me suis souvenu qu’un jour…

– C’est quoi comme chien ?

– Un batard, moitié Husky, moitié je ne sais pas quoi..

 

Brigitte se tourne alors vers Béatrice.

 

– T’as déjà sucé un chien, toi ?

– Ça m’est arrivé, oui !

– C’est bon, hein ?

– C’est surtout très pervers.

– René va chercher ton chien.

 

Le toutou n’est pas du tout sauvage et il est content de voir du monde. Brigitte profite du moment où il se met à l’envers pour se faire caresser, pour lui attraper la bite. Celle-est sortie de son fourreau, bande joliment en laissant couler du jus, Brigitte y donne des petits coups de langue. Béatrice l’a rejoint et vient gouter à cette bonne bite canine. Elles continuent en prenant complètement le membre en bouche, par alternance et en rigolant comme des bossues.

 

– Hum, je me régale, je me sens de plus en plus salope ! Commente Béa.

 

Les deux femmes se roulent une galoche bien parfumée au jus de bite du chien.

 

– J’ai envie de me faire prendre ! Annonce Brigitte. René prête-moi tes chaussettes.

– Mes chaussettes ?

– Ben oui, je n’i pas envie qu’il me griffe, allez dépêche-toi.

 

L’homme retire ses chaussettes, Brigitte les enfile sur les pattes de devant du chien et se met en levrette en tortillant du popotin. L’animal semble hésiter avant de comprendre, il monte littéralement Brigitte et commence à s’agiter frénétiquement.

 

Dix minutes plus tard, Brigitte s’en alla en cuisine chercher un gâteau pour le chien. Il l’avait bien mérité.

 

– Merci René, c’est un bon chien, maintenant tu peux nous laisser.

– Oui, mais j’aimerais bien récupérer mes chaussettes !

– Tu va le garder ce chien, j’espère.

– C’est que ça va me faire des frais…

– Ne t’inquiètes pas pour ça, les croquettes je te le paie, les visites au véto aussi. Mais je veux le chien à ma disposition quand j »en aurais envie.

 

Alors la fin de la rencontre, fut non pas plus sage car elle ne fut pas sage du tout, mais beaucoup plus « traditionnelle », si l’on peut toutefois qualifier de traditionnelle deux belles femelles en furie, jouant aux plaisirs de lesbos en se caressant, se pelotant, se doigtant, se léchant se suçant à tour de bras.

 

Et il fallut bien que tout cela prit fin. Elles renoncèrent au restaurant et se contentèrent d’un énorme plat de pâtes italiennes que Brigitte cuisina plutôt bien, et qu’elles accompagnèrent d’une bonne bouteille de vin italien.

 

– Ben voilà, on va dire que c’est la dernière fois ! Dit alors Brigitte avec une certaine résignation.

– C’est ce qu’on avait décidé, non ?

– Donc on fait comme ça ? On verra bien !

– On fait comme ça !

– O.K. Mais si un jour tu as besoin des services d’un détective privé, que ce soit à titre perso ou dans le cadre de tes activités, je pourrais te rendre service… à prix d’ami bien évidemment.

– Ça marche !

– Au fait, tu as des nouvelles de cette affaire Sarriette ?

– Bof ! On va vers un final hollywoodien, Madame est partie au Brésil. Sarriette a détruit son labo. A son retour de voyage les deux tourtereaux vont se remettre ensemble.

– Oh ! Mais c’est très embêtant, ça ? S’exclama Brigitte.

– Et pourquoi donc ?

– S’ils se remettent ensemble, elle va finir par lui dire que c’est elle qui enquêtait sur lui !

– C’est bien possible, en effet !

– Et dans ce cas la supercherie que j’ai montée avec Pivert se dégonfle complètement !

– Evidemment !

– Après avoir fait le coup, je me suis dit que j’avais peut-être été un peu légère. Alors j’ai voulu assurer mes arrières, j’ai fait faire une enquête rapide sur ce Sarriette… Il est influent, il connaît du monde, il a du fric. Tout le profil d’un mec qui peut s’avérer dangereux.

– Je n’avais pas pensé à ça !

– La première chose qu’il peut faire, c’est de venir me réclamer l’argent que je lui ai subtilisé. Comment veux-tu que je lui restitue, je ne vais quand même pas demander à Pivert de me rendre le fric que je lui ai filé.

– Faut que je te rende le mien ?

– Bien sûr que non ? Il faut trouver une solution, une autre.

– Il suffit de lui faire croire qu’il y avait deux enquêtes distinctes.

– Bien sûr, c’est ce qui vient tout de suite à l’esprit, mais comment lui faire gober ça ?

– C’est l’explication que tu auras toute prête quand il viendra te trouver.

– Sauf que rien ne dit que ça se passera en douceur. En fait, on ne peut pas savoir comment il va réagir. Est-ce que tu crois que tu pourrais intervenir d’une façon ou d’une autre ?

 

Béatrice tombe du placard, elle ne s’attendait pas du tout à une telle sollicitation.

 

« Que faire ? Lui rendre son fric et lui dire de se démerder ? Pas envie d’agir de la sorte ! Alors tenter quelque chose, mais quoi ? »

 

– Je vais y réfléchir, je te tiens au courant, je t’enverrai un message.

– T’es un amour ! En attendant je vais faire en sorte de ne pas le recevoir et de ne pas l’avoir au téléphone…Et Claude Pivert ? Putain, s’il s’en prend à Pivert comment je gère ça ? »

– Dès que j’ai une idée, je t’en parle.

 

En quittant Brigitte, Béatrice maugréait :

 

« Mais ce n’est pas possible, bordel de merde, elle va finir quand cette affaire ? On avait passé un super moment et maintenant avec ces conneries, je ne vais pas dormir de la nuit ! Je vais craquer ! »

 

Samedi 13 décembre

 

On dit que la nuit porte conseil, mais ce samedi matin Béatrice n’était pas plus avancée.

 

Elle réussit à échafauder une amorce de plan. Il lui faudrait rencontrer Sarriette, mais sous quel prétexte ? Elle se rendit alors compte qu’il serait judicieux qu’elle rencontre préalablement Fanny.

 

« La corvée ! Manquait plus que ça ! »

 

Il lui faudrait donc attendre son retour !

 

« Trouver un prétexte pour parler à Fanny sans évoquer Pivert ! Ensuite trouver un autre prétexte pour approcher Sarriette… Pas vraiment au point tout ça ! »

 

Jeudi 18 décembre

 

Béatrice sait que Fanny est rentrée hier du Brésil. Il lui faut désormais agir vite, mais elle n’a pas encore trouvé comment. Elle décide d’attendre jusqu’au lendemain soir, et faute de mieux elle appliquera un plan boiteux.

 

– Ah ! Béatrice ! L’entretient le professeur en fin de matinée, j’ai eu des nouvelles de Fanny Sarriette. Elle s’est rabibochée avec son bonhomme.

– Hum !

– Je suis invité chez eux demain soir.

– Ah ?

– Tu étais invitée également, mais vu les atomes crochus que tu n’as pas du tout avec Fanny, je t’ai fait porter pale !

– Mais t’es con, ou quoi ?

– Pardon ! Reprend le professeur Martinov qui n’en croit pas ses oreilles.

– T’aurais pu m’en parler avant !

– Mais enfin, qu’est-ce qui te prend ? Tu ne peux pas la voir, cette femme !

– Ben justement, j’ai fait preuve d’une animosité tout à fait injustifiée envers cette femme. Ça m’aurait donné l’occasion de m’excuser !

– Je rêve !

– Non, non !

– Bon, ben, je vais les appeler et leur dire qu’on viendra ensemble ?

– Tu n’as qu’à faire comme ça, mon petit professeur.

 

Le pauvre professeur Martinov se dit alors que décidément, il ne comprendrait jamais rien aux femmes.

 

Une autre qui ne cacha pas son étonnement fut Fanny qui n’avait invité Béatrice que par pure politesse hypocrite, certaine d’avance qu’elle ne donnerait pas suite.

 

– Ah bon ! Elle n’est plus souffrante alors ?

– Une indisposition passagère, je suppose ! Suggéra le professeur.

– Ta collaboratrice sera donc la bienvenue.

 

Vendredi 19 décembre

 

Il va être 19 heures, Béatrice et Martinov sont sur le point d’arriver chez leurs hôtes. Béatrice tient un joli bouquet dans ses mains, tandis que le professeur paraît emprunté avec son sac en papier contenant un excellent whisky.

 

– Tu m’as l’air préoccupée, Béa, je me trompe ?

– Mais non, mais non, je suis dans mes pensées, c’est tout !

 

En fait Béatrice était anxieuse, il fallait que son plan réussisse. En cas d’échec, elle se retrouverait dans une situation qui l’obligerait « moralement » à rendre l’argent que lui avait donné Brigitte, mais de ça, à la limite elle pouvait s’en foutre. En revanche décevoir Brigitte lui paraissait comme une perspective insupportable.

 

Le plan était simpliste : il était basé sur la réaction que Sarriette ne manquerait pas d’avoir en découvrant que cette femme qu’il avait entrevue dans le bureau de Brigitte était la collaboratrice du professeur Martinov. Les bonnes manières devraient faire en sorte qu’il attende le moment propice pour réagir et tenter d’y voir clair. Béatrice devrait donc s’assurer de ce répit pour s’assurer de la complicité de Fanny, ce qui vu l’état d’animosité qui existait entre les deux femmes n’était pas gagné. Ensuite il faudrait que Sarriette gobe l’explication, mais ce n’était point-là l’aspect le plus difficile.

 

Mais ne dit-on pas que les choses ne se passent jamais telles qu’on les a imaginées ?

 

Coup de sonnette ! C’est Fanny Sarriette qui ouvre, elle est en beauté, vêtue d’une très jolie robe bleue bien décolletée. Bisous chaleureux entre Fanny et Martinov, bisous de politesse entre Fanny et Béatrice.

 

Ils pénètrent dans le salon et voilà Eugène Sarriette qui fait son apparition flanqué d’un pull-over blanc à torsades qui devait être du dernier chic il y a une quinzaine d’années.

 

– Bonsoir Eugène ! Je te présente Béatrice, mon associée et collaboratrice.

 

Il tombe du placard, Eugène et ne cherche même pas à le cacher !

 

– Vous êtes la co, la coco, la cococo…

– La collaboratrice du professeur Martinov, c’est bien ça ! Reprend cette dernière qui ne peut donc faire autrement…

 

« Bon, on change de plan et on improvise, ça va trop vite ! »

 

– Mais je…

– Je comprends votre étonnement, nous nous sommes déjà rencontrés, souvenez-vous !

– Je ne comprends pas, vous êtes aussi détective ?

– Mais pas du tout, ce n’est pas parce que vous m’avez aperçu dans le bureau d’un détective que je le suis moi-même.

– Ah ! En voilà une coïncidence !

– Mais ce n’était pas une coïncidence.

– Pardon ?

– En enquêtant sur une affaire…

– Parce que vous faites des enquêtes ?

– Soyez gentil, laissez-moi terminer sinon on ne va pas y arriver. Disons que je cherchais à obtenir des renseignements sur un produit qui circulait dans le quartier.

– Le Feel-Younger, sans doute ?

– Voilà c’est ça ! Je me suis donc aperçue que quelqu’un d’autre faisait la même enquête. Nous avions donc tous deux décidés de nous concerter afin d’échanger nos renseignements…

– Ah ?

 

Eugène Sarriette reste un moment perplexe. Sa mémoire lui renvoie l’image de Brigitte Silverberg lui présentant Béatrice comme sa collaboratrice. Mais ça ne tenait pas debout, elle ne pouvait pas être à la fois la collaboratrice de Martinov et celle d’un cabinet de détective privé ! Elle n’avait dû dire cela que pour donner le change !

 

– Et il y a longtemps que vous travaillez avec mon ami Martinov ?

– Depuis 2001 !

– Et à plein temps !

– Ben, oui, à plein temps

 

« Donc, se dit Eugène, il y avait donc deux enquêtes distinctes le concernant, cela corroborait également l’hypothèse avancée par Samuel. Tout était donc normal. Du coup il regarda Béatrice différemment et la trouva très sexy.

 

– Bien ! Je vous prie de bien vouloir m’excuser, mon imagination me joue des tours, vous êtes la bienvenue, Béatrice, permettez que je vous fasse la bise ?

– Bien sûr !

 

« Quel bonheur, il a tout gobé, ça a été trop facile ! Brigitte va être contente de moi ! »

 

Quelques minutes plus tard, Béatrice profitant des papotages apéritifs, s’éclipsa jusqu’aux toilettes et rédigea un court texto pour Brigitte.

 

« Opération réussie, Sarriette berné, tu n’as plus rien à craindre, je t’embrasse. »

 

Le repas se passa dans la bonne humeur. La chère était bonne et le vin coulait volontiers dans les gosiers. La conversation était agréable, le professeur Martinov étant expert dans l’art de zapper les sujets « qui fâchent ».

 

– Vous m’aviez dit qu’il vous était arrivé de faire des rencontres coquines dans le cadre de votre travail, lança Fanny à brule-pourpoint, mais vous ne nous avez pas raconté les détails.

– Oh ! Ce n’est pas vraiment racontable ! Répondit Martinov.

– Oh, vous savez, peu de choses nous choquent, nous sommes un peu libertins et tous deux un peu bisexuels.

 

Bisexuelle, Fanny ! Béatrice ne l’aurait jamais imaginé. Le vin aidant elle décida de se la jouer provoc envers Fanny :

 

– Eventuellement, je serais votre genre ?

– Mon genre, non, on ne peut pas dire, mais ce ne serait pas une corvée, croyez-moi !

– Chiche !

 

Fanny se leva, s’approcha de Béatrice et sans autre préalable, lui roula une pelle.

 

– C’est la grande réconciliation ! S’amusa Martinov.

– Pardon ? Demanda Eugène qui ne pouvait comprendre.

– Je veux dire entre les brunes et les blondes ! Se rattrapa le professeur. Oh, mais c’est qu’elles sont déchaînées ces deux-là !

 

Effectivement Fanny et Béatrice s’efforçaient chacune d’étouffer leur animosité respective en se pelotant à qui mieux- mieux.

 

– Ben alors les filles, on se calme ! Intervint Eugène !

– Cette fille est une vraie diablesse ! S’écria Fanny se libérant de l’étreinte.de Béatrice.

– On ne se refait pas ! Commenta cette dernière, et si vous voulez allez plus loin, je peux vous laisser mon numéro de portable.

– Remarquez, si vous avez envie de faire des trucs, faut pas vous gêner, le canapé est à votre disposition, proposa Eugène, qu’en penses-tu Martinov ?

– Je n’ai rien contre !

– Parce qu’évidemment ces messieurs vont faire les voyeurs pendant ce temps-là ! Fit mine de protester Béatrice.

– Si vous ne voulez pas qu’on regarde, vous pouvez aller dans la chambre, mais qu’allons-nous faire pendant ce temps-là ? Argumenta Eugène.

 

Fanny pris alors Béatrice par la main !

 

– Viens, on va leur en foutre plein la vue !

 

Fanny se dirigea alors vers un meuble et brancha la radio où elle sélectionna une chaine de jazz qui passait un morceau permettant d’exécuter quelques pas de danse.

 

– Voilà on va se foutre à poil en musique ! D’accord ?

 

C’est Fanny qui dirigeait les opérations. Cette fille avait dû être stripteaseuse dans une vie antérieure, en effet les deux femmes, pendant le premier morceau, se contentèrent de prendre des poses sans enlever aucun vêtement. Mais au terme du second, elles se retrouvèrent en sous-vêtement, et quand vint le troisième, les filles dévoilèrent leurs seins.

 

Martinov connaissait déjà fort bien l’intimité des deux femmes mais ne pouvait montrer devant Eugène que sa femme n’avait plus beaucoup de secrets pour lui. Ce dernier pour sa part était impressionné par la plastique de Béatrice et commençait à se tripoter la braguette.

 

– Sortez donc vos bites, les garçons, vous serez plus à l’aise pour vous exciter ! Lança Fanny.

 

Eugène regarda Martinov qui n’en faisait rien, et ne voulant pas être le premier s’efforça de rester sage.

 

– On va être obligé de leur donner un coup de main ! Fit semblant de se lamenter Fanny.

– Ce sont de grands timides ! Ajouta Béatrice, entrant dans son jeu.

– On y va ? Proposa Fanny qui joignant le geste à la parole, envoya valser sa petite culotte, puis se dirigea vers la professeur Martinov, s’assit sur ses cuisses à califourchon et exécuta une lap-dance.

 

Le brave homme se laissa faire et en profita pour la peloter pendant qu’elle se déhanchait… Vous vous imaginez comme il devait être excité !

 

Il jeta un coup d’œil sur sa droite, mais Eugène, occupée pour sa part avec Béatrice, semblait indifférent à ce que faisait en ce moment sa femme.

 

Béatrice avait eu quelques réticences, le personnage d’Eugène ne l’inspirait pas vraiment, ni physiquement, ni moralement, ne restait-il était-il pas un dangereux escroc, même s’il jouait les naïfs et les repentis ? Mais Béatrice avait aidé Brigitte, la détectrice privée, à lui escroquer 25.000 euros dont 5 000 (seulement 5 000 !) qu’elle avait directement empochée. Elle avait donc intérêt à faire très bonne impression sur lui afin que ses soupçons ne réapparaissent pas.

 

Elle exécuta donc sa laps dance en se laissant peloter, et quand elle aperçut sur sa gauche Fanny ouvrir la braguette de Martinov et lui en extraire la bite, elle en fit de même avec celle d’Eugène.

 

Fanny ne put résister à la tentation de gober le membre viril du professeur et de lui prodiguer quelques mouvements de fellation. Béatrice ne put faire autrement que de l’imiter mais regretta le tour que prenait la partie, elle aurait de très loin préféré s’envoyer la belle mature.

 

Mais ces petites fellations ne constituaient qu’un aparté dont le but était de désinhiber nos deux vénérables chercheurs qui se retrouvaient maintenant la quéquette à l’air, et ne pouvaient désormais s’empêcher de se la tripoter afin de ne pas perdre la face devant ces dames.

 

Ces dames, elles, se donnaient du bon temps et Fanny avait jeté son dévolu sur les seins de Béatrice dont elle gobait les extrémités avec grand bonheur.

 

– Tu ne crois pas qu’ils seraient mieux à l’aise s’ils se mettaient à poil ! Dit soudain Fanny en regardant les deux hommes.

 

Elle ajouta à leurs intentions que ce serait plus « cool » pour la suite. Ils se déshabillèrent donc puis reprirent leurs places respectives sur leur siège.

 

Les deux femmes continuèrent à se caresser, à s’embrasser et à se peloter jusqu »à ce que Fanny interpelle son mari.

 

– Tu la trouves comment la bite du professeur Martinov ? Moi je la trouve très jolie.

– Oui, elle est bien, répondit Eugène, un peu gêné.

– Ben, alors qu’est-ce que t’attends pour la sucer ?

– Enfin Fanny !

– Je sais bien que tu les préfères plus jeunes, mais une bite c’est une bite, ça ne se ride pas ! Et puis ça nous amuserait de voir ça !

– Encore faudrait-il que l’intéressé soit d’accord !

– Ça ne me dérange pas ! Indiqua le professeur.

 

Eugène suçait vraiment bien. Martinov se dit qu’il devait posséder une longue expérience forgée par la pratique, il devait sillonner le Marais en long et en large…

 

« Bien la peine d’être jaloux avec sa femme… »

Martinov17j2

En fait, il suçait si bien que Martinov, dût le stopper, n’ayant nulle envie de jouir prématurément.

 

– A mon tour ! Proposa-t-il.

 

Il serait faux de dire que le professeur Martinov trouvait son partenaire sexy, mais l’ambiance et l’excitation aidant, sucer la queue d’Eugène ne constituait pas une corvée. Sa bite était fièrement dressée, le gland luisant et très violacé. Il se dit qu’il la prendrait volontiers sans son cul. Il ne voyait pas lui demander une telle chose mais comptait plus ou moins sur la perversité de ces femmes pour orienter les choses en ce sens.

 

Et ça ne rata pas !

 

– Si on leur demandait de s’enculer, tu crois qu’ils le feraient demanda Fanny d’un air faussement innocent ? Tu as déjà vu des hommes en train de s’enculer ?

– Oui !

– C’est excitant n’est-ce pas ?

– Très !

– Messieurs, si vous nous offriez le spectacle d’une petite sodomie, qu’en pensez-vous ?

– Pourquoi pas ! Répondit le professeur.

– Oui, mais qui baise l’autre ? S’inquiéta Eugène.

– Arrangez-vous, faites ça chacun votre tour…

– Mais qui commence ?

– Pile ou face !

 

On tira donc à pile ou face. Martinov perdit.

 

Sans hésiter une seule seconde, il vint se positionner en levrette sur le canapé, cul relevé et écarté, attendant l’assaut. Mais tandis qu’Eugène peinait à s’encapoter, Fanny s’approcha et proposa tout de go à Béatrice :

 

– Si on lui préparait son petit cul, toutes les deux ?

– Pourquoi pas ?

 

Et voilà nos deux coquines en train de lécher à grand coups de langue le troufignon brun du professeur Martinov.

 

– Il est tout mignon ce trou du cul, maintenant qu’il est bien lubrifié ! Constate Fanny en prenant un peu de recul. Alors Eugène t’attend quoi ? Il est prêt !

 

Mais c’est qu’Eugène a un petit souci, il bande mou dans sa capote. Qu’à cela ne tienne, Béatrice vient lui donner un coup de main qui se transforma vite en coup de langue. Et pendant ce temps-là Fanny faisait patienter le professeur en le doigtant énergiquement.

 

– Ça doit être bon, maintenant ! Décida Eugène en venant derrière son collègue.

 

Un bon coup de rein et sa bite entra facilement.

 

– Humpf !

– Pardon ?

– Doucement au début !

– Comme ça ?

– Oui c’est bon, Vas-y continue.

 

Et tandis que notre vert professeur se fait pilonner par Eugène Sarriette, Fanny vient derrière lui, lui attrape les tétons et les pince de façon à maintenir son érection.

 

Béatrice un moment désœuvrée se prend de sympathie pour les jolies fesses de Fanny qu’elle caresse, qu’elle embrasse et qu’elle léchouille.

 

Et puis un cri :

 

– Oh là !

 

Eugène vient de jouir et décule, laissant le professeur quelques instants dans un état second.

 

– C’était bref mais très intense commenta ce dernier avec philosophie.

– Je suis trop excitée, ça te dirait de me lécher la foufoune ? Proposa Fanny à l’adresse de Béatrice.

– On se lèche en soixante-neuf, alors.

 

Et l’instant d’après la brune et la blonde se gamahuchaient réciproquement sur le canapé de façon fort peu discrète.

 

Martinov fasciné par le spectacle de ces deux furies se masturbait mollement, la perspective de finir la soirée en compagnie de la veuve poignet ne le dérangeait pas outre mesure.

 

Quant à Eugène il avait momentanément disparu.

 

Les deux femmes ne gigotèrent pas très longtemps, aussi habiles l’une que l’autre dans le placement de la langue, elles eurent tôt fait de se faire jouir en braillant comme des chattes au mois d’août.

 

Béatrice appréciait la tendresse après l’amour, aussi fut-elle un peu déçue de voir sa partenaire de canapé se lever comme un diable de sa boite et sortir de la pièce.

 

« Qu’est-ce qu’elle nous fait, là ? »

 

Mais la voilà qui revient aussi vite qu’elle était partie.

 

– Putain ! Eugène squatte les chiottes, j’ai une de ces envies de pisser, moi !

– T’as pas une salle de bain ?

– A ben, si bien sûr, je reviens.

– Ou alors tu fais dans un verre ! Plaisanta Béatrice.

– Dans un verre ? Il va être trop petit le verre… mais pourquoi tu me demande ça ? Tu voudrais regarder ?

– Si ça te gêne pas…

– Mais non.

 

Fanny entraine sa camarade de jeu dans la salle de bain.

 

– Couche-toi dans la baignoire, j’arrive… vite, vite, je vais me pisser dessus.

 

Effectivement, tout va très vite, l’urine de Fanny se met à couler d’abondance. Béatrice ouvre une large bouche signifiant ainsi qu’elle ne serait pas contre le fait d’en goûter une lichette.

 

– Ah, tu veux boire !

 

Elle se baisse légèrement, Béatrice peut alors avaler les dernières gouttes de la source d’or qui vient de se tarir.

 

Fanny se jette alors au cou de la jeune chimiste et les deux femmes échangent un long baiser baveux et subtilement parfumé

 

– T’es vraiment une belle salope ? Conclut Fanny.

– Si tu savais à quel point !

– Encore un bisou ?

 

Il est 1 heure du matin, Martinov et Béatrice, s’en vont rejoindre une station de taxi. Cette dernière sort son portable. Il y a un message de Brigitte :

 

« Ouf ! Faudra qu’on arrose ça ! On s’est fait des promesses, mais là on est obligé de déroger, qu’en penses-tu ? »

 

Elle répondit qu’elle en pensait beaucoup de bien.

 

Epilogue

 

Ce matin-là Fanny ouvrit distraitement le local qui longtemps avait servi de laboratoire à Eugène. Elle y aperçoit une énorme imprimante à laser à moitié déballée.

 

– C’est quoi, ça Eugène ?

– Une imprimante !

– Oui mais pourquoi si grosse ?

– Je vais changer d’activité, je vais imprimer des faux timbres et les vendre sur Internet. Des timbres de pays imaginaires avec des tableaux de nus. Il parait que ça marche très fort dans les pays arabes.

– En voilà une idée, mais ça au moins ce n’est pas dangereux !

– Oui et puis entre timbrés on se comprendra !

– Grand fou !

 

Fin de l’épisode

 

© Maud Anne Amaro et Vassilia.net

La Rochelle Mars 2016

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 18:48

Martinov 17 : L'élixir du docteur Lidenbrock -

Fetish
9 - Retour au Marais par Maud-Anne Amaro

 

Mercredi 10 décembre

 

A 9 heures comme tous les matins en semaine, Béatrice entre chez le professeur Martinov.

 

- Bonjour mon petit professeur ! Tu m'as pas l'air trop en forme. Ta copine fait encore dodo ?

- Non, à cette heure-là elle vole vers Rio de Janeiro.

- Ah ? En voilà une idée !

- Elle est complètement déboussolée. Elle a été jusqu'à me proposer de la prendre à l'essai.

- En tant que quoi ?

- En tant que compagne.

- Et alors...

- Ben, j'avoue avoir hésité, et puis j'ai dit non. Elle m'a demandé que je lui prête l'ordi et elle s'est dégoté un séjour en solde au Brésil, elle est partie tôt ce matin en taxi pour Roissy...

- Elle n'a pas d'argent pour te payer, mais elle en a pour aller se balader au Brésil !

 

Martinov se garda bien de lui répondre qu'il lui avait prêté de l'argent pour ce séjour, et qu'il s'en fichait un peu de savoir si elle lui rendrait ou pas.

 

- Et elle va revenir quand ?

- Je n'en sais rien, je n'en sais rien du tout.

 

Eugène Sarriette n'a pas dormi de la nuit, après s'être inquiété la veille de l'absence de son épouse et de son impossibilité de la joindre au téléphone, il avait reçu vers 19 heures ce message sibyllin :

 

"Ne rentrerais pas ce soir, message plus long demain. Ne t'inquiètes pas."

 

Décidément rien n'allait en ce moment, il avait claqué 25.000 euros sans aucune garantie, ne savait qu'elle orientation donner à ses recherches maintenant que les "cobayes" réagissaient, et voilà que sa femme jouait les filles de l'air !

 

Ce n'est qu'en fin d'après-midi qu'il reçut un nouveau message de Fanny :

 

"J'ai appris que tu cherchais à savoir qui avait demandé une enquête sur le Feel-Younger, ne cherche plus c'est moi... "

 

Eugène Sarriette faillit s'étrangler.

 

"Je t'aime encore et je sais que c'est réciproque, mais je ne peux plus vivre avec un apprenti sorcier. Si tu laisses tomber tout ça on pourrait repartir sur de nouvelles bases. Je suis au Brésil pour une semaine."

 

Trop de choses... Trop de choses à la fois ! Et évidemment il ne comprend pas tout. Et après avoir tenté de réfléchir, il comprend tout de travers.

 

"Samuel m'a doublé, il a compris qu'il y avait du fric à se faire, et il m'a possédé avec la complicité de cette détective privée et de ce Pivert ! Mais c'est que ça ne va pas se passer comme ça ! Je ne vais pas dire adieu à 25.000 euros sans réagir ! Mais comment faire ?"

 

L'explication au téléphone avec Samuel est orageuse, mais ce dernier ne se laisse pas faire :

 

- Ecoute tu commences à m'énerver, je tiens à ta disposition les coordonnées de toutes les personnes que j'ai rencontré y compris la petite détective privée. Tu n'as qu'à aller vérifier par toi-même, si j'avais voulu te doubler j'aurais fait plus simple.

- N'empêche que quelqu'un m'a doublé !

- Je ne sais toujours pas ce qui te permet de dire une chose pareille ?

- Tu sais qui a commandé l'enquête ?

- Non, mais je m'en fous !

- C'est ma femme !

 

Samuel se retint d'éclater de rire.

 

- Et alors ? En quoi as-tu été doublé ?

- Ce n'est pas le nom que m'a fourni l'agence Zampano.

- Ah ! C'est ça ! Mais mon pauvre vieux tu n'as rien compris !

- Et qu'est-ce qu'il aurait fallu que je comprisse ? Répondit Samuel qui aimait montrer qu'il avait des lettres ?

- Eugène : il y a tout simplement deux enquêtes !

- Deux enquêtes ?

- Ben, oui, et avec tes conneries ça n'a rien d'étonnant. Ce qui me surprend plutôt c'est qu'il n'y ait pas encore eu davantage de plaintes !

- Pourquoi n'y ai-je pas pensé ?

- Ça ? Maintenant quelques excuses seraient les bienvenues !

- Je suis désolé, Samuel, vraiment désolé...

- C'est ça, c'est ça, disons que tu me dois un restau, allez salut !

 

Samuel raccrocha laissant Eugène livide. Ainsi l'affaire devenait beaucoup plus grave qu'il ne l'avait pensé... Mais ce souci passa bientôt au second plan, supplanté par le départ de son épouse.

 

Elle avait dans son message laissé une porte ouverte. Pouvait-il en profiter en sachant que cela lui demanderait le sacrifice de ses activités. Il se mit à réfléchir ?

 

Jeudi 11 décembre

 

Eugène Sarriette est allé chercher des cartons vides chez l'épicier du coin. Fébrilement, il y entasse tous ses flacons préalablement délestés de leurs contenus. Bocaux et éprouvettes prennent le même chemin. Il ne reste bientôt que le majestueux alambic.

 

"Je l'avais payé cher, ce truc-là, je pourrais peut-être le revendre !"

 

Il hésite, le regarde avec une certaine nostalgie.

 

"Mais qui en voudra ? Et puis bon, c'est dangereux, je n'ai pas envie de me faire repérer !"

 

Alors Sarriette se saisit d'un marteau, et d'un geste assuré, fait éclater l'alambic en mille morceaux.

 

"Il faut savoir tourner une page !" se dit alors Eugène, se prenant pour un grand philosophe. 

 

Cassé l'alambic ! Il y a des morceaux de verre partout que Sarriette ramasse avec un balai et une pelle.

 

Il emporte ensuite tous les cartons dans une décharge de banlieue.

 

Ce n'est qu'après avoir avalé une bonne bière qu'Eugène Sarriette adressa un message à son épouse.

 

"J'ai détruit et débarassé mon labo ! J'espère ne pas avoir fait ce sacrifice pour des prunes. Je t'aime !"

 

Vendredi 12 décembre

 

Fanny a répondu très brièvement à Eugène :

 

"Serais de retour le 17, faudra qu'on discute un peu, mais ça devrait aller, bisous".

 

"Comment ça "devrait" ?" S'exclama Eugène. Elle veut quoi encore ? C'est trop compliqué les femmes !"

 

Elle envoi également un message au professeur Martinov :

 

"Eugène a détruit son laboratoire, je rentrerai à la maison le 17. J'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir et de nous amuser un peu."

 

Voilà qui rend tout guilleret notre vert professeur qui annonce la nouvelle à Béatrice :

 

- Fanny m'a écrit un message, Eugène a détruit son labo !

- Elle va revenir avec lui alors ?

- C'est bien possible.

- Au moins, elle ne te fera plus tourner la tête.

- J'ai des courses à faire cet après-midi, je vais faire un saut à Paris.

- Ah ? T'as besoin de quelque chose ?

- Je vais faire une visite de politesse à Camille et Orlando, leur expliquer que cette affaire est terminée. C'est la moindre des choses

- Fais gaffe à ton cul !

- C'est juste une visite de politesse.

- On dit ça ! On dit ça !

 

Dans l'après-midi, Brigitte téléphona à Béatrice.

 

- Ça te dirait qu'on se voit ce soir ?

 

Béa appréhendait ce coup de fil, mais son souci, celui de la crainte de s'attacher avait été levé par Brigitte elle-même qui lui avait présenté ce rendez-vous comme "une dernière fois" elle accepta donc :

 

- Pourquoi pas ?

- 19 h chez moi ?

- Ça va faire un peu juste, je n'aurais pas le temps de passer me changer.

- Tu n'as pas besoin de te changer !

- Tu ne veux pas que je me fasse belle ?

- Du moment que tu es belle à poil !

- Salope ! Répondit-elle sur le ton de la plaisanterie.

- Ce soir je te ferais regretter de l'avoir traité de salope ! Répliqua Brigitte sur le même ton.

 

Vers 18 heures le professeur Martinov sonne au domicile d'Orlando. Celui-ci ouvre et parait surpris.

 

- Vous me reconnaissez ?

- Oui, mais...

- J'en aurai pour cinq minutes, c'est juste pour vous annoncer une excellente nouvelle.

- Ah ? Entrez !

- Camille n'est pas là ?

- Si, il peint en haut !

- Parce que ça le concerne aussi, ça le concerne surtout même !

- Camille, on a de la visite ! Hurle Orlando.

- J'arrive, j'arrive !

 

Camille fait aujourd'hui un travesti atypique, pas de vêtements de femme, puisqu'il a revêtu une blouse de peintre assez infâme. En revanche le visage est maquillé avec beaucoup de professionnalisme et de féminité. Il a l'air par rapport à la dernière fois en bien meilleure forme. Son sourire émoustille notre coquin de Martinov.

 

- Ah ? Mais on se connaît ! S'écrie l'artiste.

- Oui, je venais vous annoncer une excellente nouvelle.

- Ciel ! Un héritage d'une arrière petite cousine ! Plaisanta Camille.

- Non, c'est au sujet de vos troubles.

- Les troubles ? Mais c'est fini, tout ça, on a eu la visite d'un bonhomme qui nous a expliqué en long et en large que ça venait du produit de Monsieur Lidenbrock.

- Ah, vous saviez ? Répond le professeur, visiblement contrarié.

- C'était ça, le scoop ?

- Ben, oui ! Tant pis pour moi, je ne pouvais pas savoir que vous étiez déjà au courant, je vais vous laisser.

- Ça partait d'une bonne intention, vous prendrez bien un petit whisky ?

- Vite fait, alors !

- Et sinon, ça va ? Demande Orlando un peu "bêtement".

- Faut pas se plaindre.

- Tu traînes toujours dans les bars du Marais ?

 

Martinov nota que ce retour au tutoiement pouvait présumer "beaucoup de choses".

 

- Je ne traîne pas, l'autre fois, c'était un hasard !

- Il ne t'a pas trop déplu, le hasard !

- C'était effectivement très sympathique.

- Mais toi aussi, t'es sympathique.

- Hé !

- Et puis tu suces plutôt bien !

- Ah, oui ?

- Faudrait pas grand-chose pour que tu recommences, hein ? Répondit Orlando en posant fort opportunément sa main sur la braguette du professeur.

 

Bien évidemment, Martinov ne protesta pas. N'était-il pas venu en espérant (inconsciemment ?) que les choses se passent de la sorte ?

 

Orlando sentait maintenant la bite du professeur grossir sous sa main. D'un coup sec il défit la fermeture éclair, puis pénétra dans la braguette. Quelques instants plus tard, la verge du professeur était à l'air, fièrement dressée et décalottée.

 

Le jeune homme se recula d'un pas, admiratif :

<img src="http://vassilia.net/vassilia/histoires/image2/ Martinov17i1.jpg " align="left">

- Quelle forme !

- Ça m'arrive !

- On fait quoi ? Maintenant demanda Orlando d'un air faussement naïf.

- Euh, disons que je suis ouvert à toutes propositions.

 

Orlando s'étant de nouveau rapproché, Martinov se mit à son tour à lui palper l'entrejambe.

 

- Attend, on va se mettre à poil ! Décida le jeune homme.

 

Le déshabillage fut rapide, même si le professeur s'efforça de laisser ses vêtements dans leurs plis.

 

Une fois nus, les deux hommes se firent de nouveau face à face et Orlando empoigna les tétons du professeur les faisant rouler entre pouces et index.

 

Martinov qui appréciait fort cette fantaisie poussait des jappements de plaisir tandis que sa queue bandait désormais à son maximum. En même temps, sa main caressait la jolie bite de son partenaire. Il la lorgnait avec concupiscence et attendait le moment propice où il pourrait se régaler en la suçant.

 

- Et moi je fais banquette, ou je descends acheter des chewing-gums ? Intervint Camille en retirant sa blouse. 

 

En dessous, il est en sous-vêtement : porte-jarretelles noir, bas résilles et soutien-gorge rembourré, il a un petit string en dentelle dont il se débarrasse, exhibant son sexe semi bandé.

 

- Regarde-moi ce vieux cochon, comme il lorgne sur nos bites ! Dit-il en se rapprochant. Et qu'est-ce qu'il bande… voyons ça !

 

Et hop ! Une flexion des hanches et la bite du professeur se retrouve dans la bouche du travesti. Ne voulant pas être en reste Orlando se baisse à son tour, et les deux hommes se partagent le sexe y allant des lèvres et de la langue dans un ballet infernal parfaitement synchronisé...

 

Dans ce genre de contacts, notre vert professeur cherche en priorité le côté passif, c'est ce qui l'intéresse le plus, mais cela ne l'empêche nullement d'apprécier à sa juste valeur la prestation qu'on lui fait subir. Il craint d'ailleurs que l'excitation soit si forte qu'elle finisse par provoquer une éjaculation prématurée.

 

- Je ne veux pas jouir tout de suite ! Précise-t-il alors.

- Alors à ton tour de me sucer ! Lui propose alors Orlando.

 

Dame ! Depuis le temps qu'il attendait ça, notre coquin de professeur ! Pensez bien qu'il ne va pas se faire prier, le voilà accroupi s'appliquant à faire de savantes circonvolutions linguales autour du gland de son camarade de jeu.

 

- T'aime ça la bite, un mon vieux cochon ?

- Humpf, humpf !

- Suce la bien, et après je vais te la foutre dans le cul !

- Humpf, humpf !

 

Il faut dire qu'il se régale notre vert professeur, manipulant dans tous les sens à l'aide de de la langue et des lèvres la jolie queue qui s'offre à lui. 

 

- Où est-ce que tu appris à sucer comme ça ?

- Humpf, humpf !

 

Le professeur ne répondit pas, d'abord parce qu'il avait la bouche pleine, et ensuite parce qu'il en aurait bien été incapable. Peut-être répétait-il tout simplement les gestes qu'il avaient vus dans des films pornos. Quoiqu'en disent les censeurs compulsifs et autres, coincés de la braguette, on ne soulignera jamais les vertus pédagogiques de certains films pornographiques !

 

A son tour, Camille lui présenta sa bite à sucer. Voilà qui embarrassa notre bon Martinov qui ne savait à quelle queue se vouer, passant de l'une à l'autre, incapable de dire s'il en préférait l'une à l'autre, mais savourant ce grand moment d'innocente perversité.

 

"Je suis en train de sucer deux belles bites et après je vais me faire enculer ! Je suis vraiment obsédé ! Mais que diable, je ne fais de mal à personne, vive le cul et vive la vie !"

 

Un moment Camille se retourna !

 

- Lèche-moi la rondelle !

 

Voilà une pratique qui n'était pas dans les habitudes du professeur, lécher le cul des femmes, il n'était pas contre, celui des hommes le branchait beaucoup moins. Mais ne dit-on pas qu'une partouze est aussi un échange, il faut savoir donner, savoir recevoir, savoir échanger et parfois forcer un tout petit peu sa nature.

 

D'ailleurs il n'eut pas à se forcer énormément, le cul de Camille était fort joli, bien rebondi et l'œillet malicieux. Il y fourra donc une langue inquisitrice qui fit bientôt s'entrouvrir le troufignon.

 

Pendant ce temps, Orlando s'était encapoté !

 

- Je te la mets ? demanda-t-il 

 

Il n'allait pas refuser, mais se demanda comment ils allaient se disposer.

 

- Sur la table, sur le dos, le cul au bord et les jambes relevées.

<img src=" Martinov17i2.jpg ://vassilia.net/vassilia/histoires/image2/Martinov17i2.jpg" align="left">

Pourquoi pas ? Il se met en position, Orlando lui tartine le trou du cul d'une noix de gel, présente sa bite à l'entrée de l'orifice et pousse. Le jeune homme entre d'un coup sec et le pénètre profondément. Il laisse quelques secondes le professeur s'accoutumer à la sensation de rempli, puis commence à pistonner. Camille, lui est monté sur la table, le cul sur le visage du professeur afin que celui-ci puisse continuer de lui lécher la rondelle, et en même temps il lui pince les seins. Imaginez le spectacle.

 

Orlando n'avait pas vraiment l'intention de jouir, du moins pas si vite, mais pris dans l'engrenage de l'action, il devient incapable de freiner son plaisir et jouit en grognant. Il se retire, puis bon prince se met à masturber le professeur d'une main experte.

 

Camille s'est relevé, et approche sa bite demi-molle près du visage du professeur, celui-ci pense alors que ce dernier sollicite une nouvelle fellation. Mais les intentions du travesti étaient tout autres.

 

- Tu veux gouter à ma bière ?

- Euh !

- Ouvre la bouche, elle est bonne !

 

Ça y est le professeur vient de comprendre, sans trop réfléchir il ouvre la bouche, Camille lui pisse dedans, et il envale une grande gorgée tandis que sa bite saisie de spasmes se met à éjaculer de grands jets de sperme.

 

Petite toilette, on se rhabille, on échange quelques banalités, et puis...

 

- Bon, ben je vais vous laisser… Commence le professeur Martinov, un brin fatigué.

- Ah, bon ! Quelque chose ne t'as pas plu ? Intervient Camille.

- Si, si au contraire, c'était super sympa, pourquoi ? Répond-il un peu largué.

- Ben tu n'avais pas dit que tu nous paierais le restaurant ?

- Non, je ne vois pas avoir dit ça, mais c'est bien volontiers que je vous y invite !

- Mais, non, je plaisantais reprend Camille.

- Plaisanterie ou pas, je vous invite, ça me fera plaisir !

- Alors d'accord !

 

A suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 18:29

     Pr Martinov 17 - L’élixir du Dr Lidenbrock 8 per Maud-Anne Amaro 

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8 - Fanny comme la braise

 

Sarriette pris place dans un fauteuil moelleux, tandis que Pivert s'assit à son bureau poussant légèrement l'ordinateur portable qui s'y trouvait.

 

- Je m'appelle Lidenbrock, Constantin Lidenbrock, se présenta Eugène Sarriette, je suis le malheureux inventeur de de produit, et croyez moi...

- C'est vous l'inventeur du Feel-Younger... Mais qui vous a donné mes coordonnées ?

- Euh, je vous dirais sans doute cela plus tard, permettez-moi pour l'instant de protéger mes sources !

- Et vous voulez quoi ?

- Ecoutez-moi, je ne serais pas long : J'ai fait une terrible faute en mettant au point la formule de ce produit...

- Au moins vous le reconnaissez !

- Les premiers tests n'ont rien montré d'anormal. Puis plusieurs personnes se sont plaintes de troubles assez préoccupants. J'ai eu grand tort de minimiser ces réactions.

- Si vous en veniez à la raison de votre visite.

- Je suis disposé à indemniser les personnes que j'ai rendues malade.

- Ah !

- Seriez-vous disposé à un arrangement à l'amiable ? Cela supposerait bien entendu l'arrêt sans suite de l'enquête que vous avez diligenté...

- En principe non ! Quoi que tout dépend de la somme...

- 10.000 euros

- Vous plaisantez ! Je suis sûr qu'il y a beaucoup plus dans votre mallette.

- Je n'ai pas que vous à dédommager. Combien auriez-vous voulu ?

- En fait, je n'en sais rien, je testais vos intentions. La victime dans cette affaire ce n'est pas moi, c'est mon compagnon...

- Ah ! Et je pourrais le rencontrer !

- Non ! C'est moi qui m'occupe de tout. Mais pour l'arrangement proposé, je suis obligé de le consulter, restez assis, je vais lui téléphoner à côté.

- Attendez, ça ne va pas ! Ce que je veux c'est un engagement écrit de la personne par lequel il renonce à toute poursuite, vous comprendrez que je ne vais pas me contenter d'y voir figurer un nom invérifiable.

- J'ai bien compris, je téléphone, attendez moi quelques instants.

 

- Allô, Brigitte, ça se présente mal (il lui résume l'entretien)

- Mais t'es con ou quoi, pourquoi aller lui dire que ce n'était pas toi la victime ?

- Pour la vraisemblance, et puis j'avais peur qu'il me piège avec ses questions.

- Invente un truc, essaie de lui tirer le maximum de fric !

- J'ai pas d'idée !

- Fais le poireauter, je te rappelle.

 

Mais il a à peine raccroché que le téléphone sonne. C'est Brigitte Silverberg qui rappelle !

 

- Est-ce qu'il t'a dit des choses compromettantes ?

- Oui !

- Alors voilà ce que tu vas faire...

 

- C'est d'accord, Monsieur Lidenbrock, ce sera 30.000 euros

- Je n'ai pas une telle somme sur moi !

- Vous vous arrangerez avec mon compagnon, il sera dans vingt minutes, je vous sers quelque chose ?

- Je veux bien un grand verre d'eau.

 

- Quand même, entre nous quand vous vous êtes aperçu qu'il y avait une molécule suspecte dans votre produit, pourquoi n'avez-vous pas réagi de suite ?

- On ne va pas discuter de ça, j'ai eu tort, c'est tout !

- Je pense pourtant avoir mon idée là-dessus.

- Et bien gardez-là pour vous, je vous en prie.

- Je sais par expérience ce que c'est d'avoir un fardeau, on croit qu'on peut vivre avec et effectivement on vit avec pendant quelques temps. Puis on n'en peut plus, on cherche une solution, ce qui est bien, mais ça ne suffit pas, souvent la meilleurs thérapeutique c'est la parole ! Se confier ça soulage.

- Vous êtes psy ? Ironisa Sarriette.

- Non, mais peut-être que je vous comprendrais mieux et que je pourrais demander à mon compagnon d'être moins exigeant !

- Vous ne comprendriez pas !

- Essayez, je suis prêt à parier le contraire.

 

Alors brusquement Sarriette sentit le besoin de parler.

 

- Je fais des crèmes de beauté à base de plantes depuis plus de dix ans. Je n'avais jamais eu de problèmes. Un jour une bonne-femme m'a commandé un sérum de rajeunissement, elle avait du fric, elle m'en a offert pas mal. Alors je me suis souvenu d'un machin qui avait été retiré de la vente parce qu'il contenait une molécule que tout le monde ne supportait pas. J'ai recherché la formule et j'ai reconstitué le produit.…

- Attendez, vous êtes en train de me dire que vous saviez dès le départ que vous diffusiez un produit avec une molécule douteuse ?

- Oui et non !

- Pardon ?

- Vous me laissez parler ou pas ? Bon la personne a testé le produit, il n'y a pas eu de réaction secondaire et elle était ravie du résultat. J'ai alors vendu le produit à deux autres personnes toujours sans problème. Je me suis dit alors qu'on avait encore abusé du principe de précaution et que les cas d'allergie devaient être rarissimes. C'est alors que j'ai testé le produit sur mon épouse. J'ai une très belle femme, et j'enrage de la voir vieillir, vous comprenez ?

- Bien sûr !

- Les trois premiers jours, les résultats ont été satisfaisants, puis les premiers soucis sont apparus, nausées, vertiges, grandes fatigues, perte de mémoires, exactement les symptômes qui ont provoqué le retrait de vente de l'ancien produit. Alors j'ai cherché un truc qui servirait d'antidote à cette saloperie de molécule, j'ai essayé des tas de trucs, j'ai dû vendre ainsi plus de vingt versions différentes du produit. A chaque fois que je pensais avoir trouvé la solution, je testais de nouveau sur ma femme, mais ça ne fonctionnait toujours pas…Je ne savais plus quoi faire, mais ça tournait à l'obsession, je me persuadais que je finirais par trouver, je m'acharnais. Et dernièrement je pensais avoir trouvé une solution mais c'était long, il y a des préparations qui ne se font pas en cinq minutes, je ne suis pas le docteur Jekyll… et alors que je redevenais optimiste voilà que j'apprends qu'on enquête sur mes produits. Mettez-vous à ma place !

- Euh…

- OK, j'ai été un peu léger ! Je m'en rends compte maintenant, mais bon, personne n'est mort non plus !

- Vous en êtes vraiment sûr ?

 

Le visage d'Eugene Sarriette s'empourpra.

 

- Non, mais il n'y a pas de raison…

- Puisque vous le dites !

- Vous ne comprenez pas que tout cela est un concours de circonstances, j'ai fait ça par amour pour ma femme, uniquement par amour pour ma femme, j'y ai passé des jours et des nuits. Maintenant si une plainte est déposée contre moi, non seulement je serais ruiné, non seulement je ne pourrais plus faire mes expériences, mais ma femme risque de ne rien comprendre et de me laisser. Toutes mes raisons de vivre seront évanouies. Il ne me restera qu'à quitter ce monde.

 

Pivert commença à s'inquiéter sérieusement de la santé mentale de son interlocuteur.

 

- Bon mon ami ne me rappelle pas, je vais essayer de le joindre, proposa-t-il.

 

Il s'isola quelques instants persuadé que le plan de Brigitte ne fonctionnerait pas. Mais il se contraint à l'essayer. Il laissa passer deux minutes et revint.

 

- Bon alors deux choses : Je vous ai menti tout à l'heure, mon ami ne viendra pas, il est hospitalisé dans un état grave !

 

Sarriette encaissa sans rien dire.

 

- La deuxième chose c'est que si vous voulez éviter un dépôt de plainte, c'est toujours 30.000 euros.

- Sans aucune garantie pour moi ! N'y comptez pas !

- Alors il y aura un procès et vous le perdrez !

- Vous n'avez aucune preuve !

- On a un flacon !

- Je vous ai dit, j'ai vendu vingt versions différentes du produit…

- Si mon ami meurt, ce sera un procès pour homicide involontaire, ce sera les assises, faute de preuve tangible, l'intime conviction sera suffisante.

- Et bien je prends le risque, j'ai eu tort de vous faire des confidences, mais de toute façon, elles n'ont pas été enregistrées…

- Si justement !

- Pardon ?

- Toute notre conversation a été enregistrée.

- Salaud !

- C'est un point de vue !

- J'efface tout si vous me donnez le contenu de votre mallette !

- Allez-vous faire foutre !

 

Et soudain Pivert changea d'attitude, en bon comédien, il se composa un visage tourmenté :

 

- Vous m'avez traité de salaud ! Vous avez raison. Moi aussi je vous dois la vérité.

- Qu'est-ce que vous allez me raconter ?

- Je n'ai aucun ami malade !

 

Sarriette poussa un ouf de soulagement.

 

- Ça fait du bien, hein ?

- A qui le dites-vous !

- Le produit m'a été revendu par une connaissance que j'ai ensuite perdu de vue. J'en ai pris, je ne l'ai pas supporté et je l'ai jeté à la poubelle. Puis j'ai eu un remords, comme je n'aime pas les charlatans, j'avais décidé de vous mettre hors d'état de nuire, je vous ai donc fait rechercher, je sais donc qui vous êtes, Monsieur Sarriette !

- Et bien bravo !

- Et j'ai récupéré votre produit qui est actuellement en cours d'analyse.

- C'est ça vos révélations ?

- Il y a autre chose ! J'ai vraiment honte d'avoir tenté un chantage, cet enregistrement existe, je vais vous le faire écouter, venez près de moi.

 

Sarriette s'approcha de l'ordinateur portable de son interlocuteur.

 

- Voilà, je l'arrête, vous voulez l'écouter ?

- Pour quoi faire ?

- Pour constater que je ne bluffe pas.

 

" Je m'appelle Lidenbrock, Constantin Lidenbrock…" débita le haut-parleur de l'ordi.

 

- Oui, bon, ça va, j'ai compris… Ça ne constituera pas une preuve, vous le savez bien !

- Non mais ça peut participer à "l'intime conviction"

- A l'intime conviction de qui ? Il n'y a pas d'homicide involontaire puisque votre copain n'existe pas.

- A celle des enquêteurs ! Mais rassurez-vous je vais l'effacer !

- Vous voilà devenu raisonnable ! Et à quoi devrais-je ce subit élan de générosité

- Je ne suis pas un salaud ! En fait vous m'avez touché quand j'ai compris que toute cette histoire n'était motivée que par l'amour de votre femme… Vous savez vous servir d'un ordinateur ?

- Oui !

- Alors détruisez vous-même l'enregistrement vous serez sûr !

- Non faites-le mais je vous regarde… il faut le supprimer définitivement, pas seulement le mettre à la corbeille !

- J'entends bien ! Voilà qui est fait !

- Merci !

- Je viens de faire un geste énorme…

- Et vous voudriez que j'en fasse un aussi ?

- Appelons ça un gentleman agrément.

- Et sinon ?

- Je n'ose même pas y penser ! Allons ! M'obliger à entamer une procédure qui va nous prendre la tête à tous les deux.

- J'avais l'intention de lâcher 10.000… je vais vous les donner.

- Je ne vous demande pas 20.000…

- Oui, bon voilà 15.000 et on arrête ! O.K. !

 

Sarriette s'en alla, il n'avait aucune garantie, Pivert aurait bientôt l'analyse du produit, qu'en ferrait-il ? Bof il verrait bien.

 

Pivert n'était pas mécontent de sa prestation. Après avoir raccompagné son visiteur, il dévoila la tablette masquée sous une chemise en bristol, et vérifia si elle aussi avait enregistré la conversation.

 

"Ouf ! Ça a marché !"

 

Il réécouta afin de vérifier la qualité de l'enregistrement.

 

"Super ! J'ai vraiment été très bon ! Quand je pense qu'au théâtre on ne me file que des rôles à la con !"

 

- Allô, Brigitte ! C'est fait !

- Ça a marché ?

- Je crois que ça te plaira, je t'envoie ça sur ton mail.

- Tu lui as tiré combien ?

- 15 000 !

- Pas mal, il y en a 5.000 pour toi !

- Whaouh, je vais faire la fête !

- Apporte-moi le reste à l'agence dans une enveloppe cet après-midi.

 

- Allô, Béa ! C'est Brigitte ! Comment tu vas ma bibiche !

- La bibiche va bien, et toi ?

- J'ai une petite enveloppe pour toi, tu peux passer quand ?

- Une enveloppe ? Euh, demain en milieu de matinée.

- O.K. Donne-moi ton mail, je t'envoie l'enregistrement que mon ami a réalisé avec Sarriette. Tu verras c'est édifiant.

 

Le mail ne tarda pas à arriver. Béatrice décida d'abord de ne pas l'écouter et d'inviter le professeur à l'écouter seul. Mais la curiosité féminine fut la plus forte. Elle ne put qu'être admirative devant la maîtrise avec laquelle l'ami de Brigitte avait mené son entretien.

 

- Tiens mon petit professeur, c'est un cadeau de ma détective privée, un enregistrement entre Sarriette et un type qui s'est fait passer pour l'un de ses clients.

- Mais comment...

- Je t'expliquerai après ! Je te laisse.

 

Effectivement, c'était édifiant. Martinov retourna auprès de Béatrice.

 

- Tu l'as écouté ?

- Comme ça, oui !

- Bon, O.K., ça ne t'intéresse plus. C'est ton droit. Je peux quand même te demander d'aller chercher les résultats demain matin ?

- C'était dans mes intentions.

- Ça te fera arriver vers quelle heure ici ?

- 10 heures, je pense !

- OK, je partirais à Paris dès que tu seras arrivée. Euh, je peux faire comment pour lui faire écouter l'enregistrement.

- Je te prêterai mon ordinateur portable.

- C'est gentil !

- Bien sûr que je suis gentille.

- Ah ! Enfin un sourire !

- Oui parce que mercredi midi cette affaire sera terminée et je n'entendrais plus parler de cette bonne-femme.

- Mais enfin, elle ne t'as rien fait !

- Je la déteste !

Mercredi 10 décembre

 

A 9 heures 15, Béatrice sort de la Faculté des sciences avec une enveloppe contenant les résultats. Elle prend l'autobus pour regagner la gare Saint-Lazare. Elle se dit tout d'abord qu'il n'est sans doute pas utile de lire l'analyse, puis elle se rend compte que le professeur Martinov risque de s'y perdre, la chimie organique n'étant pas son point fort. Elle ouvre donc et y découvre une liste d'une quinzaine de molécules.

 

Elles sont listées sous leurs expressions chimiques. Les traduire ne lui pose aucun problème sauf pour trois d'entre-elles pour lesquelles soit elle a des doutes, soit elle ne sait pas.

 

"Bon, ça va me demander un peu de travail, je ferais ça dans le train avec mon portable. Décidément cette affaire continuera à m'emmerder jusqu'au bout !"

 

Son téléphone sonne, c'est un message de Brigitte.

 

"Si tu pouvais être là à l'heure, j'ai un rendez-vous juste après. Tendre bisous"

 

Voilà Béatrice fort embarrassée. Elle n'avait pas oublié ce rendez-vous, mais comptait le décaler. Elle s'apprête à répondre en ce sens puis réfléchit :

 

En fait, elle ne sait pas quelle suite à donner à cette relation qui la trouble beaucoup plus profondément qu'elle ne veut bien se l'avouer.

 

"En y allant alors qu'elle est pressée, elle ne pourra pas me faire de proposition sexuelle immédiate ! Oui mais..."

 

Parce qu'il y a un "mais" !

 

En y allant ce matin, elle n'aura jamais le temps de regagner le laboratoire qu'elle partage avec le professeur Martinov à Louveciennes.

 

- Allô, mon petit professeur, j'ai eu un contretemps, je n'ai pas le temps de rentrer. 

- Mais les analyses...

- Justement, je ne les aurais qu'à 10 heures.

- Sûr ?

- Oui, oui, le gars qui doit me les donner n'arrivera qu'à cette heure-là.

- On fait comment alors ?

- Je t'attends à l'arrivée du train...

- C'est pas très pratique si on a besoin de causer, on pourrait se retrouver au bistrot comme l'autre fois...

- Hum, j'ai vraiment pas envie de rencontrer l'autre dinde !

- Béatrice ! Enfin ! Je vais m'arranger pour y être à 10 h 30. A cette heure-là, elle ne sera pas arrivée.

- O.K.

 

Elle remet son "déchiffrage chimique" à plus tard et file en métro vers l'agence Zampano. 

 

Les deux femmes s'embrassent chastement mais tendrement.

 

- Dis donc, toi ! J'attends toujours la réponse à mon mail !

- Mais je t'ai répondu, protesta Béatrice.

 

Brigitte savait qu'elle mentait, mais n'en fit rien paraître.

 

- Alors tes impressions ?

- Ben, j'ai trouvé ça parfait, ça conclue l'affaire. Je te dois une fière chandelle.

- Penses-tu, j'y ai trouvé mon compte. Tiens voilà ta petite enveloppe.

- Je n'ose pas refuser.

 

Béatrice se fit néanmoins la remarque que si Brigitte avait équitablement partagé l'argent soutiré par son complice, elle avait intégralement gardée pour elle celui qu'elle avait soutiré à Sarriette.

 

"Après tout, c'est de bonne guerre !"

 

- Tss, tss, on ne va pas se faire des manières. Je ne peux pas te garder plus, j'ai rendez-vous avec un emmerdeur, il est déjà en salle d'attente. Bisous ? 

 

Et cette fois le baiser fut torride. Brigitte en profita pour plaquer sa main sur l'entrejambe de Béatrice.

 

- Arrête, tu vas me rendre folle !

- On n'a que le bon temps qu'on se donne ! Je te téléphonerai, j'aimerais qu'on passe une autre soirée ensemble, ce sera probablement la dernière, mais ça nous fera un souvenir. Tu es d'accord bien sûr ?

- Bien sûr ! S'entendit répondre la jeune chimiste.

 

En sortant, Béatrice ressentit une humidité significative au niveau de sa petite culotte.

 

Pas moyen de s'asseoir dans le métro, ça allait être la course contre la montre pour mettre au clair l'analyse du labo.

 

A 10 h 30 elle rejoint la brasserie "aux tourterelles". Pas de Martinov.

 

"Pas grave, il va arriver d'un moment à l'autre. Elle sort l'analyse, annote en clair les molécules qu'elle connaît, puis allume son ordinateur portable. La première recherche est un vrai calvaire, il y bien des choses approchantes mais pas celle qu'elle cherche. Or en chimie "l'approchant" ne veut pas dire grand-chose. A la deuxième ! Là encore impossible de trouver quelque chose de cohérent, entre les Raymond la science de Wikipédia et des articles qui survolent le sujet, elle n'est guère avancée. Enfin après avoir épuisé deux pages de Google, elle tombe sur un truc intéressant.

 

"Molécule interdite en pharmacologie depuis juin 1985, en raison de graves réactions indésirables chez certains sujets et patati et patata."

 

"Et bien voilà ! On a trouvé".

 

Elle cherche la troisième uniquement par acquit de conscience, et miracle trouve de suite.

 

"Molécule qui combiné à ... Peut se révéler toxique..."

 

Combiné à quoi ? Ben justement à un autre produit de la liste.

 

Il n'y avait donc pas une molécule dangereuse, mais deux.

 

- Bonjour Mademoiselle Béatrice ! Le professeur Martinov n'est pas là ?

 

"Merde, merde et re-merde : La Fanny !"

 

Instinctivement elle regarde sa montre, il est 11 h 50.

 

"Qu'est ce qui lui prend à cette conne d'arriver en avance ? On ne lui a jamais appris que c'était impoli ? Et Martinov, il est où ?

 

- Ben non, il n'est pas là, je l'attends.

- C'est vrai que je suis légèrement en avance.

 

Et Fanny s'assoit en face de Béatrice comme s'il s'agissait de la chose la plus banale du monde.

 

- Vous avez eu les analyses ?

- Oui !

- Je peux savoir ?

 

Béatrice lui tend la feuille, ça a beau être traduit, n'empêche que pour le commun des mortels, ça reste du chinois.

 

- Ça ne me parle pas beaucoup !

- Il y a deux saloperies dedans, ça et celui-là quand il est associé à celui-ci. 

- C'est beaucoup dangereux ?

- Pas eu le temps de creuser la question mais en tous cas c'est interdit par le ministère de la santé. 

 

Et voici le professeur Martinov qui débarque.

 

- Euh, bonjour. Désolé, j'ai eu des problèmes de train !

- Tu n'es pas en retard ! S'étonne Fanny.

 

Evidemment, elle ne peut pas comprendre.

 

Martinov s'est assis sur la banquette à coté de Béatrice. La voilà coincée.

 

- Alors ces analyses ?

 

Béatrice répète au professeur ce qu'elle a déjà confié à Fanny.

 

- Donc reprend Fanny, je suis restée quatre jours de plus avec Eugène pour rien, j'aurais aussi bien fait de partir samedi.

- Ce n'est peut-être pas si simple, répondit Martinov, on a un enregistrement à te faire écouter, ça risque de t'être pénible mais tu auras ainsi toutes les cartes en main pour prendre une décision. Béatrice tu peux le faire écouter à Madame.

- Oui, mettez les écouteurs, ça dure à peu près un quart d'heure. Moi je vais vous laisser, tu me laisse passer mon petit professeur.

 

Mais Martinov fit semblant de ne pas entendre la dernière phrase. Béatrice n'insista pas et rongea son frein.

 

Fanny écoutait l'enregistrement en passant par toutes les couleurs, blanche, écarlate, un moment elle ne put retenir ses larmes.

 

- Allons, allons ! 

- Excusez-moi ! Vous pouvez rembobiner ? J'ai zappé un passage...

- Euh, Béatrice tu peux le faire ?

 

"Super j'ai une nouvelle fonction : rembobineuse !"

 

A la fin de l'enregistrement la pauvre Fanny était dans un drôle d'état.

 

- Je peux en avoir une copie ?

- Non, ce ne serait pas correct vis-à-vis d'Eugène, il est persuadé que cela a été effacé.

- Et lui, il a été correct avec moi ? 

- A mon avis il a été stupide et je pèse mes mots, mais il n'a dit aucun mal de toi bien au contraire.

- Est-ce qu'il était sincère en disant ça ?

- Va savoir !

- Du coup, je ne sais plus où j'en suis !

- Il faut que tu prennes du recul. Il ne faut pas prendre de décisions irréfléchies.

- J'avais bien réfléchi, mais cet enregistrement m'embête. J'avais fini par me persuader qu'Eugène était un salaud. En fait il me parait surtout à moitié abruti ! Et je crois que je suis toujours amoureuse de lui ! Je suis amoureuse d'un abruti ! On gère ça comment ?

- Je te dis : prend du recul !

- Ouais, je vais récupérer mes valises à la consigne et me prendre une chambre à l'hôtel... A moins que tu puisses m'héberger deux ou trois jours ?

- Bien sûr, pas de soucis ! Répond le professeur Martinov

 

"Manquait plus que ça !" Maugréa Béatrice in petto.

 

- Euh ! Intervint cette dernière, ça te dérange si je prends mon après-midi.

- Non, non, pas du tout !

 

"Tu m'étonnes, comme çà, il va se la sauter tranquilou !"

 

Et elle les laissa en tête à tête.

 

Martinov lui proposa le restaurant, mais Fanny n'avait pas faim, il l'emmena donc à Louveciennes après avoir récupéré ses valises.

 

- C'est mignon chez toi !

- Bof ! Une tanière de vieux célibataire.

- Jamais marié, jamais de copines ?

- Des copines, mais je n'ai jamais vécu en ménage. Tu veux manger un truc.

- Non pas faim ! Mais ne te gênes pas pour moi si tu veux manger ! Tu sais ce dont j'ai besoin en ce moment ?

- Dis !

- De chaleur humaine !

 

Le professeur esquissa un sourire.

 

- Prend moi dans tes bras ! Reprit-elle.

 

Il le fait, elle pleurniche à moitié, Martinov se fait protecteur, mais n'avait pas prévu que la main de la jolie mature irait si vite se balader sur sa braguette.

 

- Tu cherches quelque chose ?

- Non j'ai trouvé !

 

Et hop, la voilà qui se baisse, qui dégrafe la braguette, qui plonge la main à l'intérieur et la ressort avec la bite dedans. L'opération a duré environ 10 secondes.

 

- Je vais peut-être retirer mon pantalon ! Propose le professeur.

- Comme il te plaira, mon cher ! Dis-moi, ce n'est pas très sexy tes slips, ça fait vieux pépé !

- J'en suis un !

- Mais non, quand on baise on a toujours 18 ans ! N'empêche que tes slips… Elle ne peut pas t'offrir des beaux caleçons ta Béatrice ?

- Ce n'est pas MA Béatrice.

- Tss, vu les regards jaloux qu'elle me lance, j'ai du mal à croire qu'elle est une simple assistante de laboratoire.

- Ce n'est pas mon assistante, mais mon associée. Et on arrête sur ce sujet, je croyais que tu voulais me sucer ?

- Tu fais quoi avec elle ?

- Bon, on arrête !

 

Et Martinov excédé par la tournure des événements se recule, et remonte son pantalon.

 

- Ben tu fais quoi ?

- Ecoute Fanny, j'ai accepté que tu viennes à la maison, mais…

 

Il s'arrête, Fanny ne l'écoute plus, elle est en larmes

 

- Ouin, je fais que des bêtises en ce moment, pardonne-moi !

- Mais…

- Mais je suis sur les nerfs, tu comprends, je voulais rompre l'autre jour, et il a fallu que je joue les prolongations à la maison, tu peux deviner dans quel état j'ai passé ces trois jours ?

- Certes, mais…

- Alors c'est promis, juré, je ne te parle plus jamais de Béatrice, mais sois gentil, j'ai besoin d'un câlin.

Martinov17h1.jpg

Alors bonne pâte, le professeur se laisse faire, on rejoue la scène, pas besoin d'ouvrir la braguette qui n'a pas été refermée, mais pour le reste c'est du pareil au même sauf que Fanny s'interdit toute réflexion concernant la ringardise du slip.

 

Et voilà que Fanny a déjà en bouche la bite de Martinov, en quand on dit en bouche, c'est en bouche, la verge entre dans son gosier jusqu'à la garde et elle suce avec une telle ardeur que le professeur craint pour son équilibre.

 

- Si on s'installait mieux ?

 

Fanny n'a rien contre, bien au contraire, demande "où ça ?" La chambre semble un endroit tout désigné, ils s'y rendent donc, Martinov finit de se déshabiller et Fanny en fait de même.

 

- Tu es belle !

- Disons que j'ai de beaux restes.

 

Elle s'allonge sur le dos, ce qui permet au professeur de jouer les papillons butineurs en posant ses lèvres un peu partout, mais surtout sur les tétions de la belle, ce qui la rend toute chose.

 

- Mais qu'est-ce qu'il me fait, ce gentil monsieur ?

- Que des bonnes choses !

- Oh, oui, encore des bonnes choses comme ça ! 

- Hummm.

- Plus bas, il y a des choses encore meilleures à faire.

- On y va, on y va !

 

La langue du professeur descend là où il convient.

 

- Tu la trouves comment ma petite chatte ?

- Délicieuse !

- Tu aimes ça bouffer les chattes ?

- J'adore !

- Les bites aussi ?

- Oui, parfois !

- Tu préfères les bites ou les chattes ?

- Comment veut-tu que je te lèche si tu causes tout le temps ?

- Débrouille-toi… Non lèche moi, je me tais, je ne dis plus un mot !

 

Enfin le silence ! Un silence tout relatif d'ailleurs car tandis que le professeur la doigte du majeur et de l'index avec énergie tout en butinant son clito, la chambre ne tarde pas à s'emplir de gémissements de plus en plus expressifs et de plus en plus rapprochés.

 

Madame se cambre, madame crie, madame a joui, madame s'affale comme un chique molle.

 

- Et bien dis donc, tu ne m'as pas raté, toi !

- Hé, hé ! Murmure le professeur qui a sa petite fierté.

- Tu m'avais parlé d'un petit gode…

- Ah, oui, tu veux qu'on joue avec ?

- Montre voir à quoi, il ressemble.

 

Martinov ouvre le tiroir de la table de chevet :

 

- Ah ! Il n'est pas là ? C'est encore Béatrice qui l'a foutu je ne sais pas où ?

- Humm, hummm !

- Oui, bon, ça va, tu n'as rien entendu !

- Je n'ai rien entendu.

 

Le gode était en fait dans l'autre chevet, de l'autre côté du lit.

 

- Ah, fais voir, il est pas mal ! Et tu fais quoi avec, tu te le mets dans le cul ?

- Ça m'arrive !

- T'es un cochon !

- Je sais !

- Suce-le un peu, je veux voir comment tu fais !

- Ça t'excite de me voir sucer un gode ?

- Ça m'amuse aussi !

 

Le professeur lui fit alors une démonstration de ses talents de suceur, travail de la langue autour du gland factice et longue introduction buccale.

 

- Tu m'a l'air d'un super suceur de bites, toi ? Tiens, ça me plairait bien de t'en voir sucer une vraie ! 

- Ah, oui ?

- Tu ne connais pas quelqu'un ?

- C'est l'occasion qui fait le larron, j'ai fait ça quelque fois, mais je n'ai pas de contacts réguliers.

- Et si moi je te trouvais quelqu'un ?

- On verra… le gode tu le veux un peu pour toi ?

- Oui donne, je vais te l'enfoncer dans le cul ! Mets-toi en position mon vieux cochon, je vais bien t'enculer.

- Il faudrait mettre une capote et du gel, en principe, il devrait y avoir tout ça dans le tiroir.

- A moins que Béatrice ait rangé tout ça ailleurs !

- Pardon ?

- Non, non j'ai rien dit ! Ah, j'ai trouvé les capotes, par contre le gel…

- Tant pis pour le gel, allez vas-y enfonce !

- Mais c'est qu'il est très demandeur cet homme-là ! Tu sais que t'es rigolo avec le cul comme ça, c'est attendrissant je trouve. Il faut que je lui fasse un bisou à ce trou du cul, il me plait de trop !

 

Et Fanny joignant le geste à la parole, s'en va fureter de la langue dans le petit troufignon de notre vénérable professeur, qui frémit sous cette caresse subtile.

Martinov17h2.jpg

- Ça sent un petit peu fort, mais ce n'est pas pour me déplaire ! 

- Oh, mais quelle langue que tu as toi !

- Ça te plait, hein que je te lèche ton trou de balle ? Bon assez rigolé, ouvre-toi bien, j'ai envie d'y mettre un doigt !

- Ne te gène surtout pas !

 

Elle fait aller et venir son doigt, plusieurs fois de suite tandis que le professeur commence à pousser de petits jappements de plaisir, un deuxième doigt vient accompagner le prmier et ça repart de plus belle.

 

- T'aimes ça, hein mon gros cochon ?

- Oui, oui, continue !

- Je crois qu'on peut maintenant rentrer le machin.

 

Le "machin" entre avec une facilité qui déconcerte Fanny.

 

- Il y a un vibrator incorporé ! Tient à préciser Martinov.

- Un quoi ?

- Un vibrator ! Il faut que tu fasses tourner l'anneau qui est à l'extrémité !

- L'anneau ? Quel anneau ? Ah, le truc là ! Whaou, ça vibre ! C'est génial ce truc !

- C'est réglable ! Tu n'es pas obligé de le mettre si fort. Mais, non, laisse comme ça, c'est trop bon ! Oh, lala ! Arrête, continue, Oh !

- J'arrête ou je continue ? 

- Enlève-moi ça !

- Un problème ?

- Non pas vraiment un problème, sauf que j'ai joui, c'est l'inconvénient avec ce genre de pratique.

 

Effectivement, la simulation de la prostate par le vibrator du gode avait provoqué un écoulement du liquide… prostatique (ben oui !), ça n'avait rien  de désagréable sauf que ce n'était pas une vrai jouissance.

 

- On fait quoi ? Tu t'occupes un peu de moi ? Proposa Fanny.

- Je vais me passer un gant sur le zizi, et je vais prendre une de mes petites pilules miracle, dans vingt minutes, je serais reparti.

 

Les pilules miracles ce sont du "Lapin dur", puissant aphrodisiaque inventé par Béatrice et le professeur, il y a quelques années déjà et qui leur permirent de faire modestement fortune. (voir cet épisode)

 

De retour de la salle de bain, le professeur trouva Fanny allongé sur le dos, se tripotant nonchalamment la moule.

 

Il entreprit alors de lui embrasser le bout de ses seins, d'abord avec une certaine tendresse, puis avec de plus en plus d'avidité. Du coup la main de la belle se montra plus hardie et se mit à s'exciter le clitoris avec frénésie, jusqu'à en jouir dans un geyser de mouille.

 

"Putain ! J'aurais dû mettre une serviette ! Il va falloir que je refasse tout le lit ! " Maugréa in petto le professeur Martinov.

 

Bientôt les premiers signes à la réaction du "Lapin dur" se firent jour. Le professeur se mit à transpirer et à avoir grand soif, il se précipita au lavabo et avala une grande rasade de flotte, quand il revint il avait la bite au garde-à-vous.

 

- Madame, souffrez que je vous encule ! Annonça Martinov se croyant au théâtre.

- Enculez-moi, cher ami, enculez, moi, mon trou du cul de salope en chaleur est à votre disposition.

 

Le temps de se couvrir et la bite du professeur est dans le fondement de la brune. Martinov la pilonne comme si on l'avait doté d'un moteur intégré. Fanny braille tant et plus. Le rythme est infernal. Accélération, jouissance, tout le monde s'écroule.

 

Le professeur reste hagard quelques secondes, le visage rougi par le sang, les yeux exorbités et la langue toute sèche.

 

- On ne m'avait jamais enculé aussi bien ! Conclut Fanny.

 

Ces petites fantaisies ont un peu épuisé notre vert professeur qui peine à reprendre ses esprits. Fanny se fait chatte et lui caresse affectueusement la poitrine.

 

- C'est un mec comme toi qui m'aurait fallu ! 

- Tu ne m'aurais pas supporté longtemps ! Je suis maniaque, imprévisible et j'ai un sale caractère.

- Ça ne me changerais pas beaucoup d'Eugène et au moins toi tu n'es pas frappé.

 

Martinov se dit qu'il était urgent de recadrer la situation :

 

- Fanny, jouons cartes sur table, est-ce que tu es en train d'essayer quelque chose ?

- J'ai le droit d'essayer, non ? Répondit-elle se faisant câline.

- Je ne te reproche pas d'essayer !

- Réfléchis-y ! C'est bien toi qui dit qu'il ne faut jamais prendre de décisions précipitées.

- Je ne veux pas te laisser de faux espoirs !

- Tu veux que je te suce encore ?

- T'as le droit d'essayer, mais ça ne marchera pas !

- Même avec tes petites pilules ?

- Faudra attendre 20 minutes.

- On n'est pas pressé.

 

à suivre

 

 

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 18:17

    Pr Martinov 17 - L’élixir du Dr Lidenbrock
7  - Domination et bonne humeur 
par Maud-Anne Amaro

StampBea

 

- Quelle ponctualité ! Lui fit remarquer cette dernière !

 

D'un geste théâtral, Béatrice retira son manteau et exécuta une pirouette.

 

- Hé, ben ! C'est pour moi que tu t'es fait belle comme ça ?

- Pour moi aussi, j'avais envie d'être belle !

- Tu m'excuseras, je viens d'arriver, je n'ai pas eu le temps de me changer...

- Est-ce bien nécessaire ?

- J'aime bien être à l'aise ! Assis-toi, j'en ai pour deux minutes… Mais bisous d'abord !

 

Les deux femmes s'embrassent à pleine bouches, longuement et plutôt baveusement tandis que déjà les mains deviennent baladeuses.

 

Béatrice jeta un regard circulaire dans la pièce. Certains lieus d'habitations renseignent énormément sur leurs occupants. Celui-là non.

 

Quand Brigitte revint, elle était vêtue d'une courte nuisette rose, quasi transparente. La vision de ses tétons dardant sous le fin tissu troubla profondément la jeune chimiste.

 

- Ça te plait ?

- C'est très troublant !

- J'ai aussi une tenue en très sexy en vinyle, je l'aurais bien passé, mais je ne voudrais pas t'effrayer.

- M'effrayer, pourquoi ?

- Je suis assez dominatrice à mes heures, mais rassure-toi…

- Ça ne me dérange pas ! Répondit Béatrice comme par réflexe.

- Non sans blague, voilà qui va donner du piment à nos ébats.

- J'adore le piment !

- Et bien tu vas en avoir ! Dis-moi tu ne serais pas un peu salope sur les bords, toi ?

- J'espère que ça ne te dérange pas ?

- Je te donne des ordres, je te manipule, tu te laisses faire, tu es ma petite esclave en somme, d'accord ?

- Si c'est un jeu !

- Evidemment que c'est un jeu !

- On va commencer par boire un coup, mais avant tu vas te mettre à poil

 

Béatrice commença à obtempérer.

 

- N'enlève pas tes sous-vêtements, laisse-moi ce plaisir ! Ajouta Brigitte.

- Pour la culotte c'est raté, j'en ai pas mis !

- Ça mérite une fessée, ça !

- Pas trop forte alors !

 

Béatrice enlève sa petite robe noire, elle n'a rien à enlever d'autre, puisque Brigitte se propose de s'occuper du reste.

 

- Ça ne te va pas mal ce porte-jarretelle, ça fait un peu pute, mais ça ne me dérange pas… tu as déjà fait la pute ?

- T'en a beaucoup des questions comme ça ?

- Je ne voulais pas te froisser ! Répond Brigitte gênée.

- Si tu veux vraiment savoir, il m'est effectivement arrivé parfois d'accepter de l'argent pour coucher, de façon très occasionnelle, ça ne m'a absolument pas traumatisé.

- Hé ! Oh ! Ne monte pas sur tes grands chevaux, moi aussi j'ai parfois fait la pute et tout comme toi, je n'en ai aucune honte, ce n'est jamais qu'un échange de bons procédés, personne ne m'a forcé et tout le monde était content.

- Et bien nous sommes d'accord. Excuse-moi je me suis énervée pour rien ! Bisous ?

 

Les deux femmes s'embrassèrent de nouveau avec passion et tendresse.

 

- Jus de fruits ? Whisky ? Martini ?

 

Les deux femmes s'assirent l'une à côté de l'autre et trinquèrent, la main de Béatrice se posa instinctivement sur la douce cuisse de son hôtesse.

 

- Tss, tss ! Pas touche, une bonne esclave ne touche pas à sa maîtresse sans qu'elle n'y soit autorisée.

- Ah bon, le jeu est déjà commencé ?

- T'as quelque chose contre ?

- Non, je suis très joueuse.

- J'aimerai bien que tu me racontes en quelles circonstances tu as fait la pute ?

- Ça a toujours été un fantasme, mais je n'avais jamais eu l'occasion de la réaliser, un jour avec le Professeur Martinov, nous étions logés chez des clients en province. Le maître de maison était pratiquement impuissant, il m'a proposé de l'argent, il voulait me caresser, j'ai accepté (voir Professeur Martinov et la soucoupe volante). Une autre fois, suite à une confusion, je me suis fait embaucher avec une autre fille comme soubrette dans un vieux château. En fait ils recherchaient des soubrettes acceptant des prestations sexuelles qui étaient rétribuées en supplément, j'ai donc joué le jeu et je dois dire que ce n'était pas triste (voir Professeur Martinov et le trésor des Ourlettes), si tu veux je te raconterai en détail, mais c'est une assez longue histoire…

- Volontiers, et c'est tout ?

- Non, il y a aussi un type qui m'a embobiné, là aussi c'est compliqué, pour que je fasse la call-girl chez un chef d'entreprise, son truc était de coucher avec deux filles. Il fallait gagner sa confiance afin de rendre service à une amie, c'est d'ailleurs l'amie qui m'a offert le porte-jarretelle… (voir Professeur Martinov et le Fidélitas).

- Pas très clair.

- Je sais bien, mais là encore, je pourrais te raconter en détail.

- C'est bien, ça alimentera nos conversations… t'en as d'autres ?

- Ça m'est aussi arrivé en boite…

- Raconte !

- J'y vais souvent avec des copines, je ne suis pas trop attirée par les mecs, en principe je les envoie chier, mais il y a des exceptions. Il y en a qui sont mignons, mais je me suis rendu compte qu'après la baise beaucoup devenaient collants, alors je leur annonce tout de go que je suis d'accord mais que c'est payant, ça a aussi ces inconvénients, parce que le mec dans ces cas-là a tendance à ne pas trop te respecter, il faut parfois la jouer fine.

 

L'histoire à l'air s'inspirer fortement Brigitte qui semble partie dans on ne sait quelles pensées. Béatrice voudrait bien que Brigitte raconte ses propres anecdotes, mais en réserve la demande pour plus tard.

- Tu sais que tu as une belle bouche ? Lui déclare Brigitte à brûle pourpoint 

- Tu trouves ?

- Oui ouvre là !


Béatrice sans comprendre, ouvre une large bouche 


- J'ai comme une envie de te cracher dedans, tu veux bien ?


Sans refermer la bouche, Béatrice, très joueuse en ce moment fait signe de la tête qu'elle veut bien.


- Alors ne bouge pas, mais assis-toi !.


Brigitte place alors son visage à quelques centimètres au-dessus de la jeune chimiste et y fait couler sa salive plusieurs fois de suite.


- C'était bon ?

- Oui, mais il faudra que je me venge !

- Quand tu veux !


 

Alors ils inversent les rôles et ce fut au tour de Béatrice de venir polluer la jolie bouche de Brigitte. Ce petit intermède se termina par un joyeux fou rire

 

- Et si je fessais ce joli petit cul ? Propose Brigitte.

- Faut peut-être que je fasse pipi avant…

- Tu as tout le temps envie de pisser, toi ! Pas question tu pisseras quand je l'aurais décidé.

- Méchante femme ! Répond Béatrice sur le ton de la plaisanterie.

- Tu vas voir ce qu'elle va te faire la méchante femme ! Allez couche-toi sur mes cuisses.

 Martinov17g1.jpg

Béatrice obtempéra, Brigitte commença par une forte claque sur la fesse droite.

 

- Aïe !

- Je ne veux pas t'entendre ! Tiens ! Dit-elle en assénant son deuxième coup.

 

Béatrice tenta d'étouffer son cri.

 

- Tiens grosse pute !

 

Shlack !

 

- Je ne suis pas grosse !

- Non, mais tu es une grosse pute

 

Shlack !

 

- Si tu veux, Aïe !

- Dis-le que tu es une grosse pute !

- Je suis une grosse pute ! Aïe, aïe, aïe.

 

Les coups redoublèrent et bientôt le cul de Béatrice devint cramoisi.

 

- Que c'est joli un cul tout rouge ! Je vais aller chercher un miroir, tu vas voir le résultat.

 

Béatrice examina le résultat, nous seulement c'était rouge mais ça chauffait… et puis cette envie de pisser…

 

- Attends, je reviens !

- Mais, faut que je pisse !

- Attends, je te dis.

 

Brigitte revint harnachée d'un superbe gode ceinture très réaliste.

 

- Vas-y, suce ma bite !

 

Gênée par son envie pressante, Béatrice se mit à lécher le sexe de plastique plutôt n'importe comment.

 

- Pas comme ça, suce-le comme si c'était une vraie bite.

- Brigitte, je tiens plus !

- Et bien, tiens encore 5 minutes !

 

La jeune chimiste réussit à prendre énormément sur elle et se mit à faire tournoyer sa langue autour du gland factice avant d'entamer quelques va-et-vient dans sa bouche.

 

- En levrette, maintenant, que je te défonce le cul.

- Brigitte, je vais pisser sur ton canapé.

 

L'argument porta car la brune emmena son esclave occasionnelle dans la salle de bain. Elle se débarrassa de sa nuisette et vint s'assoir dans la baignoire.

 

- Vas-y pisse !

- Sur toi ?

 

Comme si, vu la position de sa partenaire, il pouvait en être autrement !

 

- Evidemment sur moi ! Arrose-moi ! Donne-moi ta bonne pisse. Je veux en boire !

 

Béatrice se libéra en un long et puissant jet continu qui arrosa la poitrine et le visage la belle détective. Sa bouche ouverte avalait au passage tout ce qu'elle pouvait et manifestement elle s'en régalait.

 

- Donne-moi ta chatte que je te la nettoie ! Demanda-telle quand la miction de Béa eut pris fin.

 

Béa s'assit sur le rebord de la baignoire tandis que la brune à genoux dans le fond de la baignoire imprégnée d'urine se glissait entre ses cuisses

 

Sa langue gourmande commença par nettoyer les chairs intimes de la jeune chimiste, ce qui provoqua des soupirs d'aise de cette dernière. Brigitte n'avait pas pour projet de faire jouir Béatrice, du moins pas ici, mais il n'est pas interdit de changer d'idée d'autant que ce clito qui pointait son bout la narguait de trop. Elle lécha donc consciencieusement ce fruit offert tandis que l'index de sa main droite, passant sous les fesses s'introduisit dans l'anus. A ce rythme Béatrice ne tarda à pas à prendre son plaisir violemment et bruyamment.

 

Béatrice aperçut alors sa partenaire sucer avec une certaine désinvolture le doigt qui sortait de son cul. L'image de Mélanie, la belle rouquine du Marais, attirée par les jeux scato, se forma dans son esprit. Bizarrement Béa regretta que Brigitte ne lui ait pas laissé ce plaisir si pervers.

 

- Ben voilà tout est chamboulé, ce n'est pas vraiment le rôle de la maîtresse de se faire pisser dessus ! S'amusa Brigitte.

- C'est grave ?

- On fait ce qu'on veut, non ? Du moment qu'on s'éclate ! Bon allez maintenant je t'encule, mets-toi en levrette !

- Là dans la baignoire ?

- Dans la baignoire, les mains dans la pisse, allez, exécution.

 

Le gode entra très profondément en elle, elle aimait cette sensation de "rempli" avec les sphincters qui se rebelle de la présence de ce corps étranger. Brigitte va et vient autant que faire se peut, tandis que des ondes de plaisir ne tardent pas à assaillir Béatrice qui jouit comme une malade pour la deuxième fois en moins de dix minutes.

 

Brigitte se retire du cul de Béatrice.

 

- Ce n'est pas très net cette affaire-là commente-telle en constatant l'état de la chose.

 

Béatrice anxieuse attends la suite, mais il n'y en a pas, elle retire le préservatif qui enveloppait le gode et le jette dans la poubelle de la salle de bain. Brigitte constate un léger trouble dans le regard de sa complice

 

- Tu ne voulais quand même pas lécher tout ça ?

- Non, non !

- C'est bien sûr, ça ?

- Juste un fantasme comme ça, tu m'aurais obligé à le faire, enfin je veux dire obligé pour jouer, peut-être que…

- Je vois, mais nous aurons d'autres occasions, du moins je l'espère. En attendant pose tes fesses au fond et ouvre la bouche, à mon tour de t'arroser.

 Martinov17g2.jpg

Voilà le genre de propos qu'il n'est nul besoin de répéter deux fois à notre délurée chimiste. Le cul dans la pisse, elle ouvre la bouche à la façon d'un petit oiseau qui réclame sa pitance et avale tout ce qu'elle peut du jet dorée et odorant de sa compagne de jeu...

 

- Bon, allez, viens un peu t'occuper de moi ! Lui dit Brigitte en prenant Béa par la main pour la faire sortir hors de la baignoire.

- Si on se douchait d'abord ? On est pleine de pisse.

- On se douchera après, je vais te donner une serviette pour t'essuyer.

 

Elles commencèrent à s'essuyer et se rendirent vite compte qu'il était bien plus amusant de le faire réciproquement que plutôt chacune dans son coin. Une situation qui tourna vite à la franche rigolade.

 

- Les cheveux, c'est pas terrible ! Constata Béatrice en se regardant dans le miroir. Et le maquillage, je ne te dis pas.

- C'est vrai que tu ressembles à une sorcière !

- Dis donc, tu t'es regardé ? Se moqua-t-elle.

- Viens m'attraper, sorcière ! Répondit Brigitte en sortant de la salle de bain.

 

Elle gagna le séjour et s'assit par terre sur la moquette.

 

- Viens, ma sorcière, viens ma pute !

- Oh, toi tu vas voir !

 

Béatrice lui dégringole carrément dessus. Les deux femmes s'enlacent, se roulent par terre, s'embrassent partout de la bouche aux seins, des fesses au nombril, des pieds, aux épaules. Moments de grande tendresse, où les caresses semblent se prolonger une éternité.

 

- T'es trop belle, toi ! Déclara Brigitte.

- T'es trop craquante lui répondit Béatrice.

 

Il fallut bien que cette dernière se retrouve la bouche près des intimités de sa partenaire, et elle ne put faire autrement que de lui lécher le trou de son cul et de se régaler de goût acre et particulier.

 

- Tu l'aimes, mon cul, hein ma salope !

- Hum, hum ! Répond Béatrice tout à son labeur.

 

Elle croit logique qu'à ce moment-là sa partenaire lui demande de lui enfoncer un doigt, et d'ailleurs elle peut très bien se passer de sa permission pour le faire, mais il se trouve que la brune à une autre priorité.

 

- Bois un coup et viens me lécher la chatte.

 

Et oui l'hygiène trop souvent oublié en pareil cas impose qu'on aille pas directement du trou de balle à la minette sans passer par la case glouglou.

 

On n'ira pas jusqu'à dire que ce brusque changement de programme contraria Béatrice, non pas du tout, lécher une bonne chatte baveuse et réceptive était toujours un plaisir, mais il n'en était pas moins vrai qu'elle faisait depuis sa rencontre avec Mélanie une fixation sur les trous du cul et tout ce qui va avec.

 

Quand Brigitte eut pris son plaisir, humide et peu discret, les deux femmes après un nouvel élan de tendresse prirent enfin une douche, ensemble évidemment, et si elles ne jouèrent pas au jeu de la savonnette c'est que Brigitte n'employait que du gel douche.

 

- On va manger un bout, ça creuse tout ça ! Proposa Brigitte, une fois sèche.

- Si tu veux !

- Ou alors on se fait livrer une pizza.

- C'est comme tu veux !

- Sinon j'en ai au congélateur...

- C'est comme tu veux.

- Au moins, t'es pas chiante, toi ! Pas trop curieuse non plus...

- Pourquoi dis-tu ça ?

- Je pensais que tu aurais voulu en savoir plus au sujet des deux messages que je t'ai envoyés.

 

Le problème, c'est qu'elle avait chassé cette affaire Sarriette loin de ses préoccupations. Mais elle ne pouvait décemment dire à Brigitte que désormais, elle s'en foutait.

 

- C'est à dire, j'ai même pas eu le temps, tu m'as sauté dessus avec ta nuisette.

- C'est plutôt toi qui m'as sauté dessus !

- Oui, mais t'as tout fait pour !

- T'es trop mignonne ! Donc j'ai reçu ton bonhomme, il m'a proposé de l'argent pour que je lui donne un nom, j'ai fait semblant d'hésiter et je lui ai dit qu'il aurait une réponse mardi matin.

- Super !

- Mais attend j'ai fait mieux que ça, je vais t'expliquer : mardi je l'envoie chez un faux client, c'est un ami comédien, il fera ça très bien, mais j'ai besoin de deux ou trois précisions pour qu'il ne dise pas de bêtises...

 

"Où est-ce qu'elle s'embarque ?" Se désola Béatrice.

 

...déjà j'aurais besoin de son identité au bonhomme...

- Eugène Sarriette, mais ses clients le connaissent sous le nom de 'Lidenbrock, Monsieur Lidenbrock.

- Je vais noter ça...

 

Elle lui posa encore quelques questions, jusqu'à ce que Béatrice juge la situation embarrassante :

 

- Mais pourquoi fais-tu ça pour moi !

- Mais ma petite bichette, je ne le fais pas seulement pour toi, je le fais aussi par jeu et aussi pour l'argent.

- Pardon ?

- Ben oui, quand il y a de l'argent à ramasser, je le ramasse !

- ?

- Il va obligatoirement proposer de l'argent à mon copain ! Ça fait partie du plan, cet argent on ne va pas lui rendre !

- Je comprends mieux !

- On partagera, tu auras ta part !

- Je ne te demande rien !

- Je sais, mais c'est normal que tu ais ta part, non ? Tu comprends maintenant pourquoi il fallait figer la situation jusqu'à mardi soir.

- O.K. Dis donc finalement, puisque tu me laisses le choix, si on allait au restau, c'est moi qui paie.

 

Décision purement tactique, en dînant à l'extérieur, Brigitte serait en position moins facile pour lui proposer de passer la nuit chez elle. Après ces révélations, elle avait besoin de recul, Béatrice !

 

Mardi 9 décembre

 

Eugène Sarriette s'était présenté à l'agence Zampano dès son ouverture. Brigitte Silverberg le reçut très sèchement sans lui tendre la main.

 

- Inutile de vous asseoir, ça ne va durer que deux minutes. Veuillez déposer l'argent sur le bureau, je vais recompter.

- Voilà, j'ai apporté des coupures de 50, c'est plus pratique...

 

Elle prit les deux centaines de billets, les passa au détecteur de faux, puis les recompta.

 

- O.K. Voilà les coordonnées de la personne, évidemment on ne se connaît pas, on ne s'est jamais vu !

- L'a pas le téléphone ? S'étonna Eugène en lisant le petit papier que venait de lui donner la femme.

- Je ne le connais pas, c'est lui qui m'appelle !

- On sait à quelle heure on peut le joindre ?

- Il travaille dans le spectacle, donc il ne doit pas être là le soir ! Bon, nous en avons terminé, au revoir Monsieur !

 

Brigitte rangea l'argent dans un de ses tiroirs et plongea son nez dans un dossier évitant de voir la main que Sarriette voulait lui tendre.

 

Pivert. Claude Pivert, ce nom ne lui disait rien du tout, mais il savait aussi que certains de ses clients passait parfois commande pour le compte d'autres personnes. L'impatience tenaillait Eugène Sarriette, il aurait pu essayer de téléphoner, mais il ignorait si la personne possédait un fixe répertorié dans l'annuaire, et puis rien ne vaut, se dit-il, le contact physique. Dans un premier temps il décida de rendre visite à ce Pivert en début d'après-midi, mais il se ravisa !

 

"Ces gens-là se lèvent tard, mais à 11 h 30, il doit être levé !"

 

Il rentra chez lui, trouva sa femme très bizarre. Cela faisait un bout de temps qu'elle était bizarre, la faute aux effets secondaires du Feel-Younger bien sûr. Sauf qu'il avait cessé de lui administrer depuis plusieurs jours. Quant à lui, il s'avéra incapable de se concentrer sur quoi que ce soit. Impatience, quand tu nous tiens !

 

A 11 heures, il prit un taxi jusqu'à Montmartre, il verrait bien.

 

L'accès de ce bel immeuble ancien n'était pas protégé dans la journée, il trouva facilement la porte d'entrée et sonna.

 

- Monsieur Pivert ?

- Oui.

- Est-ce que je peux vous déranger cinq minutes.

- Vous vendez quoi ?

- Rien du tout, rassurez-vous, je veux juste vous entretenir au sujet du Feel-Younger.

 

Claude Pivert en bon comédien qu'il était feint la surprise :

 

- Au sujet du Feel-Younger ! Entrez, asseyez-vous !

 

 à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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