Mardi 31 mai 2016 2 31 /05 /Mai /2016 08:47

Eros Cosmos 2 - Novassa par Nicolas Solovionni

11 - Fédora piégée

Solo

Fédora en route vers Simac3 

- Je vous conseille de rester à bord, Vargala-Station n'est pas un endroit pour vous ! Avait indiqué le capitaine Aaven à la comtesse Fédora Ivanovna, je vais tout de suite décharger ma cargaison et je vais regarder si parfois, il n'y a pas une demande de transport pour Simac3.

 

En fait Vargala aurait peut-être pu être "un endroit pour elle", mais il n'avait surtout aucune envie de la perdre. Il n'y croyait pas trop, mais au cas où il n'y aurait rien, il trouverait bien de quoi remplir ses cales afin de les revendre là-bas ! Quand on est marchand, on est marchand ! Mais la chance lui sourit, une annonce pas vraiment récente apparut quand il consultât la base de l'astroport :

 

"Capitaine nouvellement retraité, recherche transporteur pour lui livrer matériaux de construction, mobiliers, appareils etc... sur Simac3, Le tout est disponible au dock 28. Faire appel pour une équipe d'ouvriers du bâtiment"

 

Il valida l'annonce, versa une caution, obtint le code pour débloquer le dock, et lança une annonce urgente pour la main d'œuvre demandée en précisant qu'il repartait dans 36 heures !

 

Le vieux Romuald avait donc pris sa retraite ! Quelle chance inouïe ! Ce qui l'interpellait malgré tout c'est que personne n'ait été intéressé par l'annonce ! Evidemment, il y avait le retour, on revenait sans fret, la planète n'avait rien à exporter hormis ses homards et ses crabes géants à la chair savoureuse et recherchée. Une compagnie exploitait ce marché, mais il était toujours possible de faire de la contrebande. Mais était-ce bien nécessaire ? Il réussit malgré tout à dégoter des filets métalliques et des harpons anesthésiants, quant au stockage, il pouvait sans problème, réfrigérer une ou plusieurs cales ! Mais tout ça c'était au cas où les choses ne tourneraient pas comme il l'espérait car en fait, il flairait le gros coup, se disant qu'une aventurière ne se balade pas ainsi de planète en planète sans avoir un but bien précis ! Et le fait qu'elle n'en parlait jamais renforçait sa conviction. Quand il saurait ce qu'elle cherchait, il la doublerait, sans aucun scrupule !

 

Le temps d'accomplir certaines formalités, Aaven fut ravi de pouvoir annoncer à la comtesse Fédora et à Constantin qu'il allait les conduire sur Simac3

 

Fédora et Aaven sur Simac3

 

Parvenue sur Simac3, Fédora demanda un entretien avec Pacheco, ce qui provoqua la stupeur (peut-être feinte) du fonctionnaire de service.

 

- Pacheco, c'est qui ?

- La personne qui a écrit un livre sur les précurseurs

- J'ai la liste de tous les résidents de la planète. Il n'y a aucun Pacheco.

 

Fédora ne se sentait pas bien. Peut-être le bonhomme était-il enregistré sous une identité différente ?

 

- On m'a dit qu'il était sur l'île de Gora !

- Gora ! Mais ce n'est pas de notre juridiction, je vais vous donner le numéro d'accès.

 

Tout cela paraissait bien compliqué pour la Comtesse qui composa le numéro.

 

- Ici le secrétariat du sanctuaire de la présente réincarnation de Sainte Artémise, que puis-je pour vous ?

 

Le visiophone ne renvoyait aucune image, juste le son.

 

- Hein ? Le Quoi ?

- Le secrétariat du sanctuaire de la présente réincarnation de Sainte Artémise.

- Ah ? Je suis à la recherche de Juan Pacheco.

- Veuillez exposer votre requête complète.

- Je suis journaliste et je désire m'entretenir avec lui.

- A quel propos ?

- Je suis obligé de vous répondre.

- Oui.

 

Elle s'expliqua donc. Pacheco surpris et amusé qu'on vienne l'interviewer à propos de son vieux bouquin accepta sans problème. La comtesse demanda à Constantin de l'accompagner, et l'un des hommes d'Aaven les conduisit en barge jusqu'à la résidence de l'aventurier.

 

De sa chambre, Rachel rêvassait en regardant le paysage. Elle vit la barge arriver et se poser sur un emplacement prévu à cet effet à une bonne centaine de mètres de là. Elle n'y prêtait pas trop attention, des barges, il s'en posait souvent, il fallait bien ravitailler tout le petit monde qui vivait ici... La silhouette habillée de noir qui descendit de l'engin attira néanmoins son attention. Une femme dont elle ne pouvait à cette distance distinguer les traits, mais dont l'allure lui rappelait Fédora... Idée stupide, que ferait Fédora ici ? Elle resta néanmoins fixée sur ce lointain personnage, se désintéressant complètement de l'homme qui semblait l'accompagner.

 

- Non, ne nous attendez pas ! Indiqua la comtesse au pilote, nous ne savons pas pour combien de temps nous en avons. Je préviendrai le capitaine Aaven pour qu'il vienne nous rechercher...

 

La barge redécolla. Karita accompagnée de deux gardes vint au-devant des deux visiteurs et le groupe se rapprocha de la bâtisse principale. Rachel voyait mieux à présent, plus la femme se rapprochait, plus la ressemblance avec Fédora s'affirmait... Par contre son compagnon ne lui disait rien, mais il n'était pas évident pour elle de reconnaître Constantin qui s'était fait pousser et teindre ses cheveux... Et puis, soudain, Rachel eut la certitude qu'il ne s'agissait pas d'un sosie, c'était bien de Fédora qu'il s'agissait. Et si elle était là, c'était pour venir la libérer, ce ne pouvait pas être autrement... Mais comment avait-elle remonté sa piste ? Elle évacua cette question qui n'était pas la plus urgente. Il fallait maintenant tout de suite qu'elle trouve quelque chose pour se faire reconnaître... Crier n'était peut-être pas la meilleure chose à faire... Elle attendit que Fédora disparaisse de son champ de vision et courut prévenir Florentine.

 

- La fille avec qui j'avais sympathisée sur le Siegfried 7 quand il a eu l'histoire de la cloison…

- Oui ! Et ben ?

- Ben, elle est là !

- Non tu dois rêver ! Comment elle aurait fait pour te retrouver ?

- J'en sais rien, mais elle est là !

- Tu dois te tromper !

- Non ! Je suis très physionomiste, je n'oublie jamais un visage.

- Et en admettant, elle va faire comment pour nous libérer ?

- J'en sais rien, elle va peut-être négocier, payer une rançon...

 

Instinctivement Florentine regarda par sa propre fenêtre...

 

- Elle serait venue comment ? Je ne vois pas de barge !

- Sa barge est repartie...

- Alors elle vient nous libérer mais elle renvoie la barge ! Tu as confondu, Rachel, tu devrais te reposer...

 

Effectivement, quelque chose clochait... Fébrile, elle abandonna sa camarade et gagna les cuisines, l'endroit lui semblant le mieux placé pour la suite...

 

Pacheco, flanqué de Karita, fit asseoir ses visiteurs dans de moelleux fauteuils, on fit les présentations, et sans attendre il demanda à Fédora d'entrer dans le vif du sujet.

 

- Voilà, j'ai lu votre livre avec grand intérêt, mais mes amis et moi sommes persuadés que vous n'avez pas tout dit, que vous n'avez pas pu tout dire. Nous pensons que le moment est venu de nous aider à avancer dans notre quête...

 

Alors, elle raconta tout ce que Dietrich lui avait appris. Elle y mettait de la conviction, il fallait absolument que Pacheco parle. Mais pour l'instant il n'avait pas l'air d'accrocher, et restait d'une impassibilité de marbre devant les propos de son interlocutrice.

 

- Je vais vous décevoir, madame, je n'ai aucun secret à dévoiler...

- Monsieur Pacheco, le fait que vous ayez un secret à dévoiler est implicite dans votre livre.

- Ben, oui, il fallait bien que je trouve un truc pour que les gens accrochent... Quand j'ai été désigné pour participer à la campagne de recherches sur les précurseurs, j'y croyais à fond, je me disais que c'était la chance de ma vie, et que j'allais vivre quelque chose de formidable, je me suis donc mis à noter... Et c'est là que je me suis rendu compte que cette mission n'avait ni queue ni tête, on nous faisait sortir, prendre des photos de sites complètement naturels, des pitons rocheux, des coulées de lave, des ravines, rien qui ait des rapports avec les précurseurs, parfois on restait des semaines enfermés dans le vaisseau, sans sortir. En fait les officiers n'y croyaient pas à cette mission, et ils tuaient le temps en nous faisant faire n'importe quoi. Alors je me suis mis à douter, j'ai parlé de la colonne de Kékolo, personne ne l'avait vu dans notre groupe. Certains murmuraient qu'elle n'existait peut-être même pas, ou alors qu'elle avait été construite par les services secrets de l'empire à fin de propagande...

- Voilà une chose qui n'est pas dans le livre ! Remarqua la comtesse.

- Ben, oui, je n'allais pas casser un mythe sans avoir des arguments solides... Et puis faire un livre où je me contenterais d'expliquer que les responsables de la mission n'y croyaient pas, ça n'aurait jamais marché... alors j'ai romancé, j'ai raconté qu'ils avaient trouvé quelque chose, mais que ce devait être important, tellement inattendu, tellement surprenant qu'ils n'avaient pas osé le rapporter sur Terre, et qu'ils donnaient le change à coups d'explorations bidons.

- Quelque chose me dit que c'est pourtant la bonne version.

- Non ! Le bouquin a fait scandale parce que je m'en prenais à la conscience professionnelle d'un corps d'élite. J'ai voulu me défendre, j'ai dit des choses que je n'aurais pas dû dire, alors il y a eu une véritable cabale contre moi, et je me suis retrouvé quelques mois en tôle...

 

Fédora se demanda comment relancer la conversation. Le bonhomme semblait un dur à cuire.

 

- Vous avez visité combien de planètes dans le cadre de cette mission ? Heu... Excusez-moi, j'ai un petit peu soif, serait-ce abuser de vous demander un verre d'eau ?

- Pardonnez-moi, je manque à tous mes devoirs ! Du thé peut-être ? J'en ai d'excellents ! Karita, tu t'en occupes !

 

Karita s'éloigna quelques instants et tapota quelque chose sur un appareil portable.

 

- Du thé pour quatre personnes ! Afficha l'écran de la cuisine.

 

Voilà l'occasion que Rachel attendait !

 

- Je m'en occupe dit-elle !

- Mais, c'est moi qui suis de service ! protesta mollement une autre fille.

- Je t'expliquerai... se contenta-t-elle de répondre, attrapant au passage un tablier de soubrette et une petite coiffe blanche avant de préparer les tasses.

 

Il fallait maintenant qu'elle se montre à Fédora en s'efforçant de rester impassible... Elle verrait bien comment les choses se passeraient ensuite.

 

La porte s'ouvrit, libérant une belle soubrette blonde tenant un plateau sur sa main. Fédora regarda, regarda mieux, n'en crut pas ses yeux, et commit l'irréparable erreur de crier :

 

- Rachel ! Mais qu'est-ce que tu fais là ?

- Je sers le thé ! répondit cette dernière.

- Vous vous connaissez ? demanda Pacheco par réflexe.

 

Et puis tout alla très vite, il ignorait bien sûr que Fédora ne savait même pas que les filles qui l'entouraient étaient prisonnières. Il ne retint que ce qui pour lui ne pouvait être une coïncidence. Cette femme était venue pour libérer sa copine, et quelque chose n'avait pas fonctionné comme prévu... On verra ça plus tard, en attendant pas question de laisser cette comtesse et son acolyte en liberté. Ils parleront, et dans ce cas précis l'extraterritorialité de sa résidence n'entrerait pas en ligne de compte pour des intervenants musclés.

 

- Rachel, retourne en cuisine, Gardes ! Vous enfermez ces deux personnes séparément et sans violence, vous leur confisquez tout ce qui peut servir à communiquer. Gueula-t-il dans le micro.

 

Leurs protestations n'y firent rien et ils furent ainsi conduits vers deux chambres condamnées du deuxième étage.

 

- J'ai failli me faire avoir ! dit-il s'adressant à Karita, puis il se rendit compte que cette hypothèse n'aurait sans doute pas déplut à la jeune femme.

 

Il la renvoya... Resté seul, il prit conscience de son extrême isolement. Il n'avait personne à qui se confier, les filles s'accommodaient plus ou moins bien de leur situation, certaines étaient plus philosophes que d'autres, mais aucune n'avait ne serait-ce qu'un gramme de sympathie envers lui. Même pas Karita, surtout pas Karita. Quant aux gardes, il les méprisait profondément et n'avait jamais essayé d'avoir avec eux d'autres relations que celle d'employeur à salarié, sans doute avait-il eu tort... Car maintenant il lui fallait gérer cette crise... Que faire de ces deux personnages grotesques qui étaient venu l'espionner ? Son territoire n'étant pas intégré à la fédération, il jouissait d'une théorique impunité sur ses actes, mais qui ne s'exercerait peut-être pas dans l'affaire des disparus du Siegfried 7, c'était bien ça le problème. Sinon il pouvait se permettre de trucider n'importe qui en toute tranquillité, mais ce n'était pas le genre de Pacheco. Obsédé sexuel, receleur de femmes, certes, mais il n'avait rien d'un sadique, ni a fortiori d'un criminel compulsif. (même s'il n'avait pas hésité à trucider son prédécesseur en ces lieux)

 

Les questions défilaient dans sa tête ! Rachel et la comtesse essaieraient fatalement de se revoir ? Comment empêcher ça, il n'avait pas assez de gardes ? Ou alors il fallait en embaucher de nouveaux, pourquoi pas ? La personne qui avait conduit Fédora jusque sur cette planète finirait sans doute par s'inquiéter de ne pas la voir revenir. Que ferait-il alors ? Et la barge, pourquoi l'avoir renvoyée ? Mais sans doute était-elle toute proche, prête à revenir ? Et puis surtout que faire de ces deux indésirables ? Les enfermer au deuxième étage, était-ce la bonne solution ? Les réponses, elles, ne venaient pas, il n'était pas question d'intégrer Fédora à son harem, pour lui, c'était déjà une femme mûre, et ce n'était pas du tout son truc, sans parler de Constantin et de son look d'inverti... Les isoler ? Il y avait, éparpillées aux quatre coins de l'île, des petites bâtisses dont il ne s'était jamais occupé. Sans doute la solution était-elle là, mais il faudrait tous les jours aller les ravitailler, lequel ravitaillement augmenterait en proportion, ce n'est pas lui qui payait, mais bon... Restait la solution consistant à jouer les grands seigneurs, faire conduire Fédora, Constantin, Rachel et Florentine jusqu'au port en expliquant qu'il ne savait pas que les deux jeunes filles provenaient de l'agression du Siegfried 7... Encore une fois, ça ne lui coûtait rien, mais les choses ne seraient pas si simples, on voudrait savoir comment elles étaient arrivées là... Impliquer Bugler était trop dangereux pour lui...

 

Il prit donc la décision la moins mauvaise qu'il avait trouvée, les deux importuns seraient donc isolés dans l'une des bâtisses éloignées de l'île et ravitaillés chaque jour... Jusqu'à ce que Bugler ou un autre lui propose un nouvel échange de femmes, à ce moment-là, il les lui refilerait... en solde. Mais avant il essaierait d'en savoir un peu plus.

 

Comme Constantin lui paraissait plus vulnérable, il décida de commencer par lui, et après l'avoir fait ligoter comme un saucisson sur une chaise, Pacheco, l'apostropha.

 

- Bon alors, oui, tu réponds gentiment, sinon, selon la formule consacrée, nous avons les moyens de te faire parler...

 

Ce serait facile, le pauvre gars était blanc comme un igloo et tremblait comme une feuille.

 

- C'était quoi exactement votre plan ?

- Je ne suis que le secrétaire de Madame la Comtesse, elle venait pour avoir des renseignements sur les précurseurs.

- Oui, ça c'est le prétexte, mais le plan pour repartir avec cette nana ?

- Il n'y a pas de plan, c'est le hasard...

- Ben voyons... tu changes de tactique où je te laisse un quart d'heure avec ce gentil monsieur, répondit Pacheco en désignant le garde.

- Je dis la vérité ! Balbutia le pauvre Constantin.

- Où est votre barge ?

- La Madame la Comtesse l'a renvoyée.

- Pourquoi ?

- Elle pensait que plus on resterait de temps ici, plus elle aurait de chances de vous faire livrer les secrets de votre livre.

 

Cette réponse spontanée troubla l'aventurier, elle n'était ni improvisée, ni préparée... Se pourrait-il alors que Fédora soit vraiment venue que pour ça ? Mais ça ne changeait que peu la donne, il n'était pas question que ces deux personnes soient remises en liberté... il n'était pas question de prendre le risque qu'ils parlent.

 

- Détache-le et donne-lui à boire, on n'en saura pas plus ! ordonna Pacheco

- Chef, si je peux me permettre...

- Silence !

 

Il attendit la nuit pour les transférer dans une annexe du domaine. Restait Rachel qui ne manquerait pas de se poser des questions, mais pour ça, il avait son idée...

 

Fédora avait indiqué à Aaven qu'elle ignorait le temps que lui prendrait sa "mission".

 

- Ça peut être plié en une heure, mais si le courant passe bien et que le mec veut m'inviter, à ce moment-là, ça pourra durer vingt-quatre, voire quarante-huit heures... Mais de toute façon, je vous préviendrai...

 

Aaven jubilait, cela voulait dire que dans deux jours au pire, elle reviendrait sans doute avec un secret qui vaudrait son quintal d'or. Il suffisait alors de trouver le moyen de la doubler... Il se regarda dans un miroir et se dit qu'il était quand même une sacrée crapule, mais ça ne le déstabilisa pas le moins du monde.

 

Après une première journée, il s'inquiéta quand même un tout petit peu du silence de la comtesse, mais il se dit qu'elle devait être en pleine réalisation de sa quête, il ne s'agissait pas de la déranger...

 

Pacheco résolut de prendre les devants et convoqua Rachel et Florentine :

 

- Je vais être très franc avec vous, je suppose que votre amie avait l'intention de vous libérer, ben c'est raté ! Rassurez-vous il ne lui sera fait aucun mal ! Je l'ai simplement isolée dans un autre coin de l'île, elle sera bien traitée, elle et son compagnon.

- Comment voulez-vous que je vous croie ? répliqua Rachel.

- Je ne suis ni un tueur, ni une brute !

 

Pacheco en avait marre, plus que marre de l'image qu'il donnait... piqué au vif, il répliqua à la jeune fille :

 

- Demain, je vous prouverai qu'elle est vivante, bien traitée et en excellente santé...

- Demain, vous aurez trouvé une autre explication à sa disparition.

- Foutez-moi le camp, vous m'agacez !

- Il n'y a que la vérité qui vexe ! conclut Florentine.

- Gardes, donnez immédiatement vingt coups de paddle à cette dinde ! Eructa Pacheco hors de lui. Et enfermez l'autre dans sa chambre...

 

Il était très rare qu'il donne ce genre d'ordre. Mais là elle l'avait énervé. Un grand gaillard la força à se coucher sur ses genoux et l'immobilisa. Florentine commença par se débattre, puis pris conscience que ça ne servirait à rien et devint passive. L'autre garde apporta un paddle, le passa à son collègue qui commença à frapper les fesses de la jeune femme qui se mit à hurler, à piailler, à sangloter. Au septième coup, Pacheco stoppa le bras du garde.

 

- Excuse-toi et on en reste-là ! proposa Pacheco.

 

Il ne serait resté que deux ou trois coups, Florentine par fierté aurait sans doute refusé... mais là il en restait treize...

 

- Je m'excuse... soupira-t-elle.

- On ne s'excuse pas soi-même, mais bon ça ira, donnez-lui à boire... Et après on dira que je suis méchant...

 

Pacheco bandait ! Etait-ce le spectacle sadique de la flagellation de Florentine ou le fait qu'il se donnait maintenant le beau rôle... Allez savoir...

 

- Bon ça va mieux ?

- Ben, vous voyez je suis en pleine forme ! Ironisa la belle rousse.

- Ça tombe très bien, j'allais te demander de me faire une pipe !

- Maintenant, là, tout de suite ? Essaya-t-elle de temporiser.

- Ben, oui, maintenant, là, tout de suite !

- Alors, allons-y pour la pipe ! répondit Florentine, piégée et résignée

 

Déjà, il s'était débarrassé de ses vêtements du bas, libérant une queue effectivement fort tendue. Ne souhaitant pas s'éterniser sur la chose, elle choisit de l'emboucher tout de suite sans aucun préalable. Cela faisait un moment qu'il ne l'avait pas désignée pour ses petites récréations sexuelles. Elle se mit donc à pomper le sexe de son geôlier avec une certaine énergie et sans trop d'illusion, elle savait qu'il ne jouissait que fort rarement de cette façon. Cette affaire allait se terminer en sodomie, mais se disait-elle, plus il sera excité moins ça durera longtemps... Et puis par pure bravade, elle lâcha soudain l'engin, demandant de façon ingénue :

 

- Vous n'avez vraiment pas peur que je vous morde ?

- Non parce que tu connais le tarif !

 

Pacheco n'aima pas cette réflexion, réveillant chez lui une vieille crainte. Un garde n'était jamais loin, et si une fille s'amusait un jour à ce genre de choses, ces gorilles avaient pour instruction immédiate de faire déchiqueter la fille vivante par les crabes géants qui pullulaient de l'autre côté de la muraille ! Est-ce que vraiment une fille pouvait être assez folle pour se suicider ainsi ? N'empêche que la réflexion de Florentine avait diminué sa vigueur. Ce n'était pas le but de l'opération et elle entreprit de refaire raidir l'objet de plus belle en employant tout son savoir-faire.

 

- C'est bon, tourne-toi !

- Je l'aurais parié !

- Il faudra que je te bâillonne, toi...

- Faire une pipe bâillonnée, ce n'est pas facile ! répliqua-t-elle.

- Toujours le dernier mot, hein ! Garde, voulez-vous appliquer un bâillon à cette charmante personne, juste le temps que je l'encule !

 

Le garde ne voyant pas avec quoi il pourrait faire une chose pareille, finit par jeter son dévolu sur la culotte de la belle, qui ne protesta plus et se retrouva avec son string enfoncé entre les lèvres. Pacheco content de son coup, humecta ensuite l'anus de Florentine à grands coups de langue.

 

- Ton cul ne sent pas vraiment la rose, aujourd'hui ! Commenta-t-il

- Pffoufouf...

- Je ne t'ai pas demandé d'essayer de parler...

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La vue des fesses, de la rousse et l'odeur de son cul le rendaient fou, Il la pénétra facilement, la lima quelques minutes avant d'éclater, de se mettre à souffler et de rejoindre son fauteuil pour récupérer ! Il indiqua à Florentine qu'elle pouvait retirer son bâillon et aller se reposer, et donna instruction aux gardes de déverrouiller la porte de Rachel.

 

- Ça a l'air d'aller, s'étonna cette dernière voyant sa camarade venant lui rendre visite. Il ne t'a pas fouetté alors !

- Si, mais il s'est arrêté au sixième ou au septième coup, je ne me souviens même plus... Après il a fallu que je le suce et il m'a enculé, mais sinon tu vois ça va...

- Un jour, on lui fera payer tout ça...

- Tu sais je pense qu'en fait il est plus bête que méchant...

- Tu me surprendras toujours !

 

Le lendemain, le capitaine Aaven commença à trouver ce silence suspect, il attendit que quarante-huit heures terrestres pile se soient écoulées pour appeler. Mais ni la radio de Fédora, ni celle de Constantin ne répondait... Un contretemps ? Mais pourquoi ne l'avait-on pas prévenu ? Ou alors la mission s'était terminée par le pire des échecs, celui de l'élimination des aventuriers... Il s'avoua n'avoir que peu évoqué cette éventualité. Pour lui, voir une femme qui n'avait aucune formation militaire arpenter le chemin des étoiles, cela supposait une mission sans doute hardie mais facile... Il décida de se donner encore vingt-quatre heures...

 

- Prends ça ! ordonna Pacheco à Rachel en lui tendant un émetteur récepteur vidéo.

 

Ne comprenant pas, la jeune fille prit l'appareil et comme on le lui demandait appuya sur une touche. L'écran s'illumina et elle vit alors apparaître le visage de Fédora...

 

- Fédora, tu vas bien ?

- Ça pourrait aller mieux, mais ça pourrait aller pire, on m'a emmené dans une petite baraque, je ne sais où, on nous donne à manger, à boire...

- Tu venais me chercher ?

- Bon, ça va, vous êtes rassurée, maintenant, vous pourrez communiquer toutes les semaines quelques minutes... Alors je suis toujours un tueur ? marmonna Pacheco en coupant la liaison.

- Excusez-moi ! marmonna Rachel

- On ne s'excuse pas soi-même, répliqua l'aventurier qui ne se gênait pas pour répéter souvent la même chose.

 

"Toujours rien " fulminait le capitaine Aaven ! Aller voir sur place était selon lui extrêmement dangereux. Par contre, rien ne l'empêchait d'appeler ce Pacheco, s'il daignait répondre...

 

- Je suis sans nouvelle de deux personnes qui désiraient vous interviewer puis repartir comme passager sur mon vaisseau...

- Ah oui, une comtesse d'un certain âge et un jeune homme...

- D'un certain âge, non, elle n'a que quarante ans, ne put s'empêcher de répliquer le capitaine.

- Que voulez-vous savoir ?

- Je vous dis, je n'ai pas de nouvelles...

- Ces gens-là ne sont même pas restés deux heures, ils sont repartis.

- Repartis, mais comment ?

- Et bien, en barge ! Evidemment.

- Quelle barge ? Celle qui les a emmenés chez vous m'appartient et son conducteur est revenu à vide en me disant que ses passagers me tiendraient au courant...

- Mais je n'en sais rien, vous me demandez ce qu'ils sont devenus, je vous réponds qu'ils ne sont plus chez moi, le reste m'indiffère complètement. Je suppose que nous pouvons mettre fin à cette conversation maintenant ?

- Je ne vous crois pas ! répliqua Aaven, mais Pacheco avait déjà raccroché.

 

La catastrophe, c'était la catastrophe, il lui semblait certain maintenant que ce Pacheco avait éliminé froidement ses deux visiteurs. Aaven avait joué, il avait perdu ! A force de courir après des chimères, on se plante... Il ne ferait rien d'autre pour retrouver la belle comtesse sinon éventuellement le signaler aux autorités portuaires... Par contre il lui faudrait trouver du fret, heureusement qu'il avait eu la bonne idée d'apporter des harpons et des lances filets... A défaut de chasse au trésor... en avant pour la chasse aux crabes !

 

Aaven choisit cinq hommes parmi les plus solides, et embarqua dans deux barges. Après quelques centaines de kilomètres au-dessus d'un paisible océan, il repéra une île qui de loin avait un aspect bien tranquille. Les appareils se posèrent sur une espèce de petit surplomb rocheux, les crabes étaient là, placides, en grand nombre, à cent mètres de la berge. Impressionnants ! De grosses bêtes, d'au moins dix mètres cubes chacun. Les six hommes un peu surpris se regroupèrent avec leurs équipements.

 

- On va essayer de capturer ceux-là, ils sont un peu plus petits que les autres, je vais les tirer, dès qu'ils seront touchés, vous lancerez les filets et vous les placerez à l'écart.

 

Les cinq hommes s'avancèrent comme à la manœuvre, lance filet en main, séparés les uns des autres par trois mètres de distance.

 

- Stop ! cria Aaven.

 

Il lança le harpon sur le jeune crabe le plus isolé sur sa droite. Ce genre de modèle était théoriquement conçu pour transpercer des carapaces très solides, mais là, l'arme ripa bel et bien et son seul effet fut de faire sortir la bestiole de sa léthargie. Incapable de comprendre ce qui se passait, elle fit un mouvement vers la gauche pour recoller au troupeau. Aaven, tira une seconde fois, visant la même cible, avec autant d'insuccès... puis tout ce passa très vite, un premier gros crabe s'avança vers le petit groupe d'hommes. Il se déplaçait relativement rapidement pour une bête de ce poids et les chasseurs improvisés furent surpris, ils reculèrent de quelques mètres tandis qu'Aaven tenta de tirer contre l'assaillant... mal lui en pris, c'est cette fois l'ensemble des premiers rangs qui s'avançait, pinces coupantes en avant... l'un des hommes fut rattrapé et proprement déchiqueté en quelques instants, un deuxième tomba et fut piétiné par la horde. Les hommes rescapés tentèrent de fuir vers la droite. Mauvaise idée, ça ne menait nulle part et ils furent vite rattrapés par les crustacés, qui n'en firent qu'une bouchée. Seul Aaven, resté en arrière eut le temps de rejoindre in extremis l'une des barges et de démarrer en trombe...

 

Une catastrophe, il venait de perdre cinq de ses meilleurs hommes dans des conditions affreuses, ainsi qu'une barge, et en plus il repartirait sans fret, la chasse aux crabes géants de Simac3 ne s'improvisant décidément pas ! Il décida de faire enregistrer légalement les décès de ses cinq infortunés compagnons, alors qu'ici rien ne l'obligeait. Le fonctionnaire de police local, de permanence n'étant pas habitué à traiter ce genre de choses en référa à son chef. Le lieutenant Andersen, visiblement agacé de ce travail supplémentaire, ne fit aucun effort d'amabilité ni de compassion :

 

- Vous avez demandé l'autorisation à qui d'aller à la chasse aux crabes ?

- Pourquoi, il fallait une autorisation ?

- Evidemment ! répondit le fonctionnaire avec mépris.

- Et bien désolé, je l'ignorais...

- Ben voyons ! Je ne sais pas ce qui me retient de vous flanquer une amende.

- J'ai un autre souci, j'ai deux passagers qui sont partis rencontrer un certain Pacheco. Je n'ai plus de nouvelles, ils devraient être revenus et ils ne répondent pas sur la radio !

- Et qu'est-ce qu'ils allaient faire chez Pacheco ?

- Je ne sais pas, je ne leur ai pas demandé !

 

Andersen savait très bien quels genres de trafic passaient parfois par cet endroit, mais ici on fermait les yeux et les identités des équipages et des passagers n'étaient qu'à peine vérifiées que ce soit à l'arrivée ou au départ.

 

- Les gens qui se rendent sur le territoire de Pacheco, y vont à leurs risques et périls, cette partie de la planète n'est pas sous le contrôle de la fédération terrienne. Donc nos lois ne s'appliquent pas, donc je ne peux rien faire.

- Il faut que je m'adresse à qui ?

- A personne ! Vous pouvez aller faire un tour là-bas, mais je ne vous le conseille pas, si vos amis ont eu des ennuis, vous risquez d'en avoir aussi.

 

Le flic faillit mettre fin à la conservation, mais afin de donner l'impression à son interlocuteur que l'on prenait quand même ses déclarations avec sérieux, il demanda les identités des deux disparus :

 

- Fédora Ivanova et Constantin William.

- Je note, ne bougez, pas, pure routine, je vérifie quelque chose, vous avez les orthographes exactes ?

- Je pense, oui !

 

Le fonctionnaire se mit à blêmir, son écran lui renvoyait une information incroyable ! Tous les mois environ, les planètes de la fédération recevaient un certain nombre de fichiers à jour, les dernières informations de la fédération, la liste des vaisseaux en activité, mais aussi une liste de personnes disparues, recherchées, surveillées... et là venait de s'afficher devant les deux noms : "disparu dans le crash supposé du Siegfried 7". Le flic n'hésita pas, cette découverte pouvait lui apporter une promotion inespérée, encore fallait-il gérer tout ça convenablement ! Il appela deux de ces adjoints, et quand ils arrivèrent :

 

- Enfermez-moi ce type, ensuite vous bloquerez son vaisseau ici, le temps que la Terre me donne des instructions.

- Mais ça ne va pas ! Tenta de protester Aaven.

- Vous serez bien traité, mais le temps qu'on prévienne la Terre, qu'ils nous répondent, ça va bien chercher dans les deux mois... Il faudra bien que vous nous expliquiez pourquoi vous avez à votre bord deux personnes qui ont été portées disparues dans le crash du Siegfried 7.

- Mais je peux vous expliquer…

- Vous vous expliquerez, mais pas à moi... notre prison n'est pas si terrible que ça, vous savez, et puis il y a longtemps qu'elle n'a pas servi.

 

Aaven, complètement abattu, suivit ses geôliers, renonçant à se faire entendre...

 

Le "Petit Mont"

 

Cela faisait maintenant cinq jours que Fédora et Constantin avait été déplacés au "Petit Mont". Cette baraque était une sorte de refuge que la papesse Artémise avait fait construire pour s'y retirer seule et y jouer les ermites, il y en avait plusieurs sur le territoire. Si le confort restait rudimentaire, on pouvait néanmoins y vivre si on n'était pas trop exigeant sur certaines commodités. Par contre la vue était splendide puisqu'elle dominait une grande vallée au fond de laquelle s'étalait un paisible lac.

 

- Il n'y a pas de clé, on ne vous enferme pas ! Avait dit le garde. Par contre, vous éloigner peut être dangereux. Tant que vous êtes en terrain dégagé, donc aux alentours immédiats du refuge, il n'y a rien à craindre, par contre si vous vous engagez dans les fourrés, vous pouvez vous faire bouffer.

 

On les ravitaillait tous les jours un peu avant le coucher du soleil local, en nourriture, et en bricoles diverses, on leur avait ainsi fourni des films, de la musique, des bouquins, mais malheureusement pas grand-chose intéressait Fédora là-dedans et encore moins Constantin... et comme ils n'avaient pour le moment pas le cœur à baiser, ils s'ennuyaient ferme.

 

- Il faut qu'on se trouve une activité ! Sinon on va devenir dingue ! Finit par dire la comtesse.

- Je crois plutôt qu'il faut trouver une façon de s'évader ! rétorqua Constantin

- A pied ? Ricana Fédora.

- Il faut trouver le moyen de piquer la barge des mecs qui nous ravitaillent.

 

Voilà un sens de l'initiative chez Constantin qui n'était guère habituel, mais sans doute les aventures qu'il avait vécues depuis quelques mois l'avait-il mûri ?

 

- Impossible ! Déjà il faut neutraliser les deux gorilles, et en admettant qu'on y arrive, tu la fais démarrer comment, ta barge ? Sous la menace ? On ne fait pas le poids mon pauvre vieux !

- Je te laisse cogiter sur la neutralisation des gorilles, comme tu dis parce qu'en ce qui me concerne, je peux faire démarrer n'importe quelle barge en me débrouillant tout seul. On apprend ça quand on nous enseigne les techniques de survie...

- Et c'est long !

- Pas très, non !

- Et bien on prend deux grosses pierres et on les assomme...

 

Elle avait dit ça en l'air, mais l'idée plut à Constantin et ils examinèrent donc la façon dont ils pourraient la mettre en œuvre. Il fut convenu que le signal serait donné par Fédora sous la forme d'un petit air sifflé et qu'ils prendraient alors chacun le sien en se servant de deux gros cailloux qui seraient en attendant disposés sur une chaise, sous un chiffon.

 

Mais c'était sans compter sur le professionnalisme des deux cerbères. Le soir lors de la livraison, ils purent se rendre compte que tous leurs gestes étaient calculés, l'un surveillait Fédora, l'autre Constantin. Ils se débrouillaient pour toujours avoir leur "cible" devant eux, jamais derrière. Ils évitaient aussi de se retrouver trop près l'un de l'autre, cela sans doute pour éviter les pièges collectifs... Bref l'affaire échoua lamentablement, ainsi que le jour suivant et celui d'après. Le plan "grosses pierres" fut donc abandonné.

 

Ils pensèrent alors à l'antique piège à sanglier, grand trou creusé dans la terre dans lequel il convenait de faire tomber les deux gardes... Mais ils s'avérèrent incapables de creuser ce sol constitué de roches trop dures...

 

Changeant de tactique, ils tentèrent de se faire les deux gorilles au charme et les accueillirent un jour tous deux complètement nus. Cela eut pour effet de dérider les deux costauds mais juste l'espace de quelques instants, ce qui était insuffisant pour faire fonctionner le plan...

 

Ils optèrent alors pour un plan "malade imaginaire". Fédora s'abstint de manger pendant trois jours, et réclama un médecin. L'affaire ne parvint pas à faire diversion, les gorilles repartirent en promettant de revenir avec un docteur. Ils le firent le lendemain, et le docteur déniché on ne sait où diagnostiqua un simple manque de vitamines...

 

Après tous ces essais ratés, ils n'eurent pas d'autres idées. La cohabitation devenait parfois difficile, Constantin voulait absolument s'occuper en organisant le planning de la journée autour de repas à heures fixes, ce qui énervait Fédora qui, elle grignotait toute la journée... Ils s'essayaient aux jeux de société, mais Constantin se révéla un incorrigible tricheur. La libido étant revenue, de temps en temps, ils baisaient, mais les rapports étaient devenus mécaniques depuis que Constantin avait compris que Fédora n'éprouvait pas de sentiment particulier à son égard.

 

Tous les sept jours, l'un des gorilles prêtait son messcom portable à Fédora afin qu'elle puisse parler à Rachel. La conversation limitée à deux minutes se limitait à un "ça va, ça va !". Mais ça lui remontait le moral. Elle espérait simplement qu'on ne lui passait pas un leurre robotisé.

 

Elle avait réclamé de quoi écrire, on avait eu la bonté de satisfaire sa demande et depuis elle passait ses journées à noircir des feuilles. Constantin se dit de son côté que c'était une excellente idée, mais peu doué pour la littérature, il se lança dans le dessin, puis dans la sculpture sur bois, agaçant souvent Fédora à qui il demandait de poser nue.

 

- Je veux bien rester à poil pendant que tu dessines, mais je ne pose pas !

- Tu prives les générations futures de fort belles œuvres en t'obstinant de la sorte !

- Tu m'inquiètes, Constantin, tu m'inquiètes !

 

Vous aurez, chers lecteurs, deviné que ce couple hétéroclite, s'installait à présent dans la résignation, persuadé que cet exil serait long, très long...

 

- Si tu venais me lécher ? lui dit-elle ce jour-là.

- Pas tout de suite, je suis en train de finir un truc !

- Et bien tu le finiras tout à l'heure ton truc !

- Non, ça m'embête, je suis en pleine inspiration !

- Bon, il faut que je fasse quoi pour t'exciter, que je te fasse une danse du ventre ?

- Regarde, ça devrait te plaire !

 

C'est alors qu’il lui exhiba sa dernière trouvaille, il avait sculpté dans du bois tendre une jolie verge, mais elle manquait cruellement de réalisme et ses efforts pour figurer les veines saillantes n'étaient pas véritablement convaincants.

 

- C'est pas mal, mais tu dois pouvoir mieux faire...

- Je sais, c'est une ébauche, j'ai compris les erreurs que j'ai faites, le suivant sera mieux...

- Bon, tu viens t'occuper de moi, ou pas ?

 

Constantin fit semblant de ne pas répondre et continua à travailler sa sculpture sur bois.

 

- Quand ce sera au point, je te l'offrirai, mais je voudrais alors que tu l'essayes, que tu te le pénètres bien...

- Ça va pas, j'ai pas envie d'attraper des échardes...

- Il n'y en aura pas, ce bois se lisse très bien, il suffit de l'astiquer avec un peu de terre séchée...

- Tu vas devenir un spécialiste des bites en bois ! Mais pourquoi tu ne l'essayes pas sur toi ?

- Ce n'est pas exclu, en effet, mais je voudrais que tu sois la première utilisatrice !

- Et ça va être prêt quand ?

- Je sais pas, demain, après-demain... dans huit jours... dans un mois...

- Et pendant ce temps-là, je fais quoi, je m'astique toute seule ?

- Attends un peu, Fédora, là je n'ai pas envie, je suis tout à mon œuvre !

- Constantin, tu m'énerves !

 

Il ne répondit pas, continuant à travailler sa pièce de bois avec son couteau de cuisine... Fédora hésita entre l'envoyer promener ou l'allumer... Cette dernière proposition lui parut plus amusante, elle se déshabilla donc complètement devant lui, ne réveillant l'intérêt de l'homme que de façon toute relative, mais elle savait pertinemment ce qu'elle faisait...Une fois nue, elle quitta la pièce en dodelinant du cul, puis revint quelques instants plus tard avec une sorte de saladier qu'elle déposa au sol.

 Novassa11b.jpg

Elle s'accroupit ensuite au-dessus de l'objet et face à Constantin, se concentra quelques instants et se mit à pisser. Une grosse envie, le compotier fut vite rempli...

 

- T'as décidé de ne pas me laisser finir mon travail ! Finit-il par dire.

- Tout à fait ! Voyons l'état des choses...

 

Et ce disant Fédora testa la braguette de son compagnon d'exil, le paquet avait grossi, et il se laissait tripoter sans rien dire. Le pantalon fut vite baissé, et la comtesse emboucha rapidement le sexe semi bandé afin que d'habiles coups de langue et de savants mouvements de lèvres lui rendent une taille opérationnelle.

 

Le jeune homme était aux anges, mais depuis sa rencontre avec Fédora et ses ébats particuliers à bord du vaisseau de Paavo Aaven il s'était beaucoup enhardi... La comtesse fut quand même étonnée quand il l'entendit déclarer :

 

- Tu veux faire la cochonne, alors moi je vais être encore plus cochon que toi, je vais t'enculer, Fédora !

- Mais ce sera avec le plus grand plaisir, cher ami, seulement tu vas me sucer avant, répondit-elle, cessant pour ce faire sa fellation.

- Je te sucerai après...

- Non, avant !

 

Il n'insista pas davantage, Fédora se mit en position semi couchée, laissant ses mollets pendre du lit, et Constantin vint se positionner entre ses cuisses. De ses mains, il lui attrapa les tétons tandis que sa langue commençait déjà à donner de grandes lapées dans la vulve offerte de la comtesse. Le jeune homme était rempli de bonnes intentions et essayait de faire de son mieux, mais manquait cruellement d'expérience. Elle devait le guider, lu indiquer la bonne cadence... Quand enfin il daigna concentrer son énergie sur le clitoris érigé, elle ferma les yeux, cherchant à évoquer de mystérieux fantasmes afin d'aider le plaisir à monter. Curieusement parmi toutes les images qui se formaient dans son esprit, c'est celle de la très proche perspective de se faire sodomiser qui finit par libérer sa jouissance. Un moment abasourdie, elle reprit vite ses esprits, se retourna :

 

- Va chercher un truc un petit peu gras dans la cuisine pour me lubrifier, et encule-moi vite !

- J'y cours !

 

 

Là aussi, l'inexpérience de Constantin se révéla, il eut un mal fou à entrer, finit enfin par y parvenir, et par trouver la bonne cadence. Fédora se retrouvait toute contente de se faire ramoner le cul dans ces conditions, de nouveau l'excitation la gagnait. Mais le jeune homme ne sut tenir la distance et lâcha trop tôt sa jouissance... Il était néanmoins satisfait d'avoir réalisé ce fantasme, il se rendit dans le coin toilette afin de se nettoyer sommairement. Quand il revint, la comtesse se masturbait, les yeux fermés. Il décida alors de ne pas intervenir et s'amusa de la voir jouir de nouveau.

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Mardi 31 mai 2016 2 31 /05 /Mai /2016 08:41

Eros Cosmos 2 - Novassa par Nicolas Solovionni

10 - Le Vienna sur Mabilla

Fetish

 

Police sur Mabilla (suite)

 

Il fallait pourtant continuer l'enquête, puisque on ne pouvait plus s'attarder en ville, Blaise organisa des raids express suivit d'enlèvements et d'interrogatoires souvent musclés, mais fort décevant quant aux résultats...

 

C'est ainsi que ce jour-là, malgré ses cris effroyables, Juliana la gérante de l'hôtel fut emmené manu militari à l'intérieur du vaisseau terrien.

 

Blaise commença immédiatement les gentillesses !

 

- Ecoute moi bien, mémère, tu es absolument imbaisable, mais si je demande à mes hommes de te violer, ils exécuteront mes ordres, alors tu vas répondre bien sagement aux questions qu'on va te poser !

- Mais je n'ai rien fait !

 

Il lui balança une sévère gifle en travers de la mâchoire, qui la fit craquer.

 

- Maintenant tu la fermes sauf pour répondre, compris ?

 

Terrorisée, la pauvre ne put que faire signe que oui de la tête.

 

- Qui est-ce qui fréquente ton hôtel ?

- Il y a des plongeurs quand ils reviennent d'un long séjour en mer, ils restent quelques temps à l'hôtel avant de repartir.

- On s'en fout, parle nous des équipages...

- Ça arrive quand des mecs ou des femmes pour une raison ou pour une autre ne veulent pas coucher dans leurs vaisseaux... ou quand un mec décroche d'un équipage...

- Ah oui, et ça arrive souvent que quelqu'un décroche d'un équipage !

- Oui...

- Et c'est tout...

- Vous m'auriez posé les questions à l'avance j'aurais préparé les réponses ! Répliqua Juliana retrouvant une partie de sa fierté.

- Tu arrêtes l'ironie, où je t'en colle une ! Aboya Blaise... et qu'est-ce que tu as d'autres comme clients.

- J'ai parfois des couples qui veulent s'isoler une heure, mais je ne pense pas que ça vous intéresse.

- Ah, je vois, ce n'est pas seulement un hôtel, c'est une maison de passes, félicitations, tu fais un beau boulot ! Et tu crois qu'on va prendre des gants avec une mère maquerelle ?

- Je crois surtout que quoique je dise je ne sortirai pas intacte d'ici ! Alors je ne sais pas la raison de toutes ces questions, ce que vous avez envie de savoir c'est si j'ai rencontré des gens du Siegfried 7...

 

Blaise devait lutter contre une montée d'adrénaline qui lui conseillait la violence... mais se souvenait du vieil adage policier disant que quand quelqu'un commençait à parler il ne fallait surtout pas l'interrompre.

 

- Allez parle-nous des gens du Siegfried, et on te laissera tranquille !

- Une femme est descendue du vaisseau avec tous ses bagages, elle m'a demandé une chambre, je ne lui ai demandé aucune explication...

- Hein ? T'as ses coordonnées !

- Je suppose que vous les trouverez sur ma carte de paiement, quand vos flics sont venus m'enlever, ils ne m'ont pas laissé prendre mes affaires, ma carte est restée à l'hôtel...

- Bordel ! Tous dans le blindé, on raccompagne la grosse chez elle, et sa carte, on va la faire parler...

 

Une dizaine d'inspecteurs en tenue de guerre "accompagnèrent" Juliana à son hôtel ! La carte de paiement fut analysée de suite... Le vaisseau de la police avait apporté une copie de l'ensemble des coordonnées bancaires de la Terre et de ses colonies, cela ne prenait pas une place énorme. Le temps de connecter tout ça et la réponse arriva :

 

- La carte est au nom de "l'association des amis des précurseurs" Déclara le technicien ! C'est une carte professionnelle sans indication de porteur.

- Ok ! On envoie ça à la Terre ! Ça veut dire quoi "l'association des amis des précurseurs" ?

 

Personne ne répondit, personne n'avait d'idée ! Blaise nageait en plein mystère. Quoi que policier, il lui arrivait cependant d'avoir des inspirations qu'il jugeait géniales !

 

- On peut voir la chambre de la nana ?

- C'est la 12 !

- Quelqu'un la reprise depuis ?

- Non, elle est partie assez récemment !

- Quand ? Je veux savoir quand ! Tu comprends poufiasse ?

- Ecoutez, arrêtez d'hurler, elle me payait d'avance toutes les semaines, le sachant vous allez déduire la date de départ en analysant la carte...

- Ben oui, tu ne pouvais pas y penser, toi ? Grogna Blaise en invectivant le technicien !

- Euh…

- Bon, je veux une équipe qui va relever toutes les empreintes digitales et les ADN de cette chambre on envoie ça à la Terre...

 

Le technicien vexé, s'affairait dans son coin avec son messcom portable

 

- Voilà chef, sauf si elle avait déménagé autre part sur la planète, cette femme n'a pu partir que sur ce vaisseau là, le Kiribati !

- On a quoi comme renseignements ? 

- Appartient à un dénommé Paavo Aaven, jamais recherché.

- Port d'attache ?

- Vargala Station !

- Lui aussi ! Et il n'a jamais été recherché, c'est, quoi cette blague ? Tous les capitaines basés sur cette planète sont des trafiquants et des gangsters… Envoyez les données à la Terre, On attend l'équipe pour les empreintes et on rentre au vaisseau.

 

L'équipe en question fut rapidement sur place, une fois les relevés exécutés, Blaise s'approcha de Juliana :

 

- Bon toi la maquerelle on te laisse pour l'instant, mais comme j'ai une sainte horreur des gens comme toi, tu nous reverras peut-être et comme tu n'as pas été très polie avec nous je vais te laisser un petit souvenir...

 

Et alors par pur méchanceté il lui balança quatre allers-retours sur le visage qui fit s'effondrer la pauvre Juliana... qui quelques minutes plus tard incrédule vit s'éloigner ses persécuteurs...

 

- Bon, récapitulons ! Pérora Blaise devant son staff ! On sait deux choses, un vaisseau a suivi le Siegfried soixante-quatorze minutes après son départ. Un autre vaisseau a embarqué bien plus tard une passagère du Siegfried qui s'est fait débarquer ici pour une raison inconnue... Nous avons les noms des deux vaisseaux concernés, la Terre nous dira peut-être où se sont dirigés ces vaisseaux, elle nous donnera aussi l'identité de cette mystérieuse personne. On sait aussi que le responsable bénévole de l'astroport s'est enfui, il avait donc quelque chose à nous cacher. Il s'agit d'une initiative personnelle plutôt mal vue par la population... qui par fierté idiote a reporté son agressivité sur nous... On ne l'a pas retrouvé malgré les moyens énormes que nous avons. Donc de deux choses l'une : Ou il s'est suicidé ou alors il attend que nous soyons partis pour réapparaître... Dans cette éventualité, nous le piégerons, une petite équipe de trois personnes maximum restera ici après notre départ, prête à le cueillir !

 

Voilà une idée qui fit froid dans le dos de l'assistance, rester à trois ici parmi une population hostile n'avait rien d'exaltant et tout le monde souhaitait secrètement ne pas figurer dans cette fameuse équipe.

 

- Ben quoi ! Je vous rappelle que nous sommes des policiers et que parmi nos valeurs, il y a le sens du sacrifice. Maintenant, à moins que quelqu'un ait une idée géniale, nous n'interviendrons plus pour l'instant sur cette planète, on va attendre le retour des informations et on avisera. On se contentera d'observer d'ici tous les déplacements aériens au cas où... Deux mois à attendre ce n'est pas drôle, mais vous serez récompensé au retour ! Alors quelqu'un en a une ?

- Une quoi ? Osa demander timidement l'un des participants

- Ben une idée géniale !

 

Il n'y eut pas de réponse !

 

- Quels imbéciles, se disait Juliana, ils ne m'ont même pas laissé parler de Constantin... alors qu'elle se trouvait dans un état de dépendance psychologique où elle était prête à (presque) tout raconter... mais elle se dit aussi que l'examen des empreintes leur dirait tout... Demain elle contacterait les francs-tireurs qui avaient commencé à s'organiser pour leur demander si elle pouvait leur être utile...

 

Quant au gouverneur, pressé de prendre position par la population, il s'engagea solennellement à envoyer à la Terre un message de protestation relatant par le détail les exactions commises par le lieutenant Blaise et ses hommes. Il oublia simplement de l'envoyer.

 

Le Vienna sur Mabilla

 

La tension de ce premier voyage ne s'était pratiquement pas relâchée pendant les trois premières semaines de cette mission inaugurale. Leiris en était contrarié, là où il pensait fonder une équipe sur une notion de saine décontraction, il ne voyait que des collaborateurs afférés, apparemment peu sûrs d'eux même et se demandant continuellement si leur place dans cette aventure était bien justifiée.

 

Ainsi Enzo restait scotché du matin au soir, sur ses logiciels de navigation, alors que le parcours en hyperespace qui se déroulait en vol libre, ne l'imposait absolument pas... Il prenait ses repas derrière sa console et ne s'autorisait aucune distraction.

 

Héka pour sa part rongeait son frein, elle avait d'abord essayé d'amadouer Enzo pour gagner sa confiance, mais manifestement son charme ne prenait pas sur le jeune homme, alors elle guettait le moment où il libérerait son poste, avec l'espoir qu'il ne le verrouillerait pas... en vain...

 

Quant à Leiris, tout cela le déprimait, au manque d'ambiance, s'ajoutait l'angoisse de savoir s'il avait assez de trempe pour réussir la mission que Kéni lui avait confiée... Il passait pour tuer le temps, des heures dans sa cabine à construire des poèmes extrêmement compliqués qu'il finissait par détruire car mécontent du résultat.

 

Tout changea brusquement, au moment de la manœuvre de sortie de l'hyperespace.

 

Blanc comme un linge, Enzo consultait les données transmises par l'ordinateur de bord, Leiris assis à ses côtés supervisait inquiet de voir son ami aussi fébrile. Quant à Héka, elle tournicotait à l'intérieur de la cabine de commande, l'angoisse du navigateur l'ayant atteinte à son tour.

 

C'est vrai que la manœuvre n'avait rien d'évident. Une fois que l'ordinateur de bord avait repéré la zone de sortie, la suite devenait aléatoire. Sauter trop tôt et on se retrouvait trop loin de la planète, à ce point qu'il fallait parfois replonger en hyperespace, puis ressortir, ce qui coûtait énormément en ressources, sauter trop tard pouvait avoir des conséquences beaucoup plus dramatiques puisqu'on risquait de se retrouver trop près de l'étoile et de finir volatilisé !

 

- Héka, assis toi, s'il te plait, je n'arrive pas à me concentrer ! Finit par lui balancer Enzo.

- On passe dans combien de temps ? Se contenta-t-elle de répondre.

- Justement, j'en sais rien ! Mais assis-toi, bordel !

 

Un son strident sortit de l'ordinateur ainsi qu'un message précisant que la sortie était maintenant possible...

 

- Bon, j'y vais ! Prévint Enzo.

- Attend un peu, on va sortir trop loin.

- Je préfère sortir trop loin que trop près ! Attention sortie de l'hyperespace ! Cria-t-il dans le micro avant d'appuyer dans l'ordre sur les trois boutons fatidiques.

- Et oh... Protesta Héka, qui n'avait pas eu le temps de s'asseoir et qui n'eut d'autre solution que de se coucher à même le sol...

 

Un tremblement qui dure quelques secondes, l'ordinateur qui affiche tellement de données que personne n'a le temps de lire, puis retour au calme. Enzo vérifie... avant d'éclater sa joie.

 

- On est passé !

- T'es un bon Enzo, le félicite Héka en se relevant, tiens tu as mérité un bisou...

 

La jeune femme se dirige vers lui, Enzo se laisse faire croyant à un simple et chaste baiser, mais elle cherche ses lèvres et lui roule carrément un patin...

 

Est-ce parce que ses nerfs mis à rudes épreuves venaient de tomber, toujours est-il que ce french-kiss tout à fait inattendu eut pour effet de réveiller la bête qui sommeillait dans le pantalon du navigateur...

 

- Arrête, je bande !

- Tu vois bien que les femmes te font bander aussi.

- Je n'ai jamais dit que j'étais exclusif...

- Je vous laisse tous les deux, ou je peux rester, plaisanta Leiris.

- Mais, non on va arroser ça tous les trois... Répondit Enzo... avant de reprendre le micro :" Sortie de hyperespace terminée vous pouvez quitter vos positions de sécurité..." Héka tu fais le point...

- C'est laquelle Mabilla ? Je ne la vois pas

- On n'est peut-être pas du bon côté, c'est la deuxième.

- OK, je l'ai repéré, il nous faudra huit heures pour y aller

- Super ! Rejoignez-moi dans ma cabine dans dix minutes, je prépare les verres. Conclut le jeune navigateur.

 

Héka n'avait jamais vu Enzo en femme. Ce dernier venait de se faire une injection mammaire qui n'était pas encore finalisée, mais il avait revêtue une perruque blonde et s'était maquillé assez vite. Il avait parachevé sa transformation en revêtant une petite culotte de soie rouge et des bas auto-fixants de la même couleur galbaient ses jambes tandis que ses pieds logeaient dans de hauts escarpins

 

- On va arroser ça dignement ! Je n'étais quand même pas trop rassuré ! C'est ma première sortie de l'hyperespace à moi tout seul ! Allez on trinque !

- Au Vienna ! Répondit Leiris tandis que les verres s'entrechoquaient.

 

Le retour au calme après ces minutes d'angoisse, ajouté à l'insolite de la situation, ainsi peut-être qu'aux bulles de cette - pourtant première - coupe de champagne eurent tôt fait de rendre Héka très chaude. Sans aucun complexe elle mit la main sur le slip en dentelle du travesti.

 

- Il y a quoi là ? Minauda-t-elle.

- Une quéquette ! Répondit Enzo

- Mais, dis donc, c'est que ça devient tout raide cette affaire-là !

- En principe c'est comme ça que ça fonctionne...

- Hummm, je ne vais pas la laisser là-dedans...

 

Et joignant le geste à la parole elle délogea la bite d'Enzo fièrement dressée avec au sommet de son gland une perle de liquide séminal. Sans transition, elle s'accroupit devant ce bel organe et se l'introduisit dans la bouche.

 

- Si tu te mettais à poil, Héka, ce serait sympa, non ? Intervint Leiris

- Pourquoi ? Tu veux me sauter ? Répondit la jeune femme abandonnant un cours moment sa fellation.

- Sauf si tu as une objection valable...

- T'as raison, on sera mieux ! Convint-elle en se redressant.

 

Du coup Leiris, profitant de la place laissée libre, emboucha à son tour la queue de son camarade et commença à la pomper avec avidité. Héka se déshabilla à la hâte tout en ne ratant rien de ce spectacle insolite pour elle.

 

- Et bien dis donc, tu aimes ça sucer les bites, toi !

- Ben, oui, comme toi, non ?

- Oui, mais moi je suis une femme ! Se crut-elle obligée de préciser.

- J'espère quand même que ça ne te choque pas ?

- Me choquer, moi ? Ça aurait plutôt tendance à m'exciter, oui ! Tiens mets ta main là ! Dit-elle en montrant sa chatte.

 

Leiris à ces mots et voulant montrer qu'il avait les idées larges, s'empressa d'aller vérifier les dires de la jeune femme. Effectivement ça mouillait abondamment de ce côté-là, et c'est avec un plaisir non dissimulé qu'il offrit sa bouche à ce sexe baveux.

 

- J'aime bien quand tu me lèches ! Lui confia Héka et cette confidence qu'elle fut vraie ou fausse lui alla droit au cœur.

 

Du coup, ce qui pour lui ne devait qu'être qu'un coup de langue en passant, se transforma en un cunnilingus bien classique. La femme se laissait faire les yeux fermés, et Enzo, du coup désœuvré vint s'occuper en lui léchant le bout de ses seins. Elle finit par éclater, satisfaite mais non repue, elle chercha à nouveau le sexe du travesti afin de lui redonner un peu sa de vigueur. Elle le fit si bien que ce dernier commença à s'agiter voulant réaliser on ne sait quel projet, mais en fut empêché...

 

- Tss Tss, c'est moi qui commande ! Dit-elle, couche toi donc sur le dos je vais venir sur toi.

 

Enzo ne discuta pas et fit ce qu'on lui demandait, la jeune femme se positionna alors à califourchon au-dessus du travesti et s'empala sur sa queue... Elle n'avait d'ailleurs pas l'intention d'en rester là, ces quelques mouvements dont elle prit entièrement le contrôle n'étaient destinés qu'à lubrifier convenablement le chibre. Aussi se retira-t-elle assez vite afin d'opérer un petit déplacement technique lui permettant de se faire pénétrer cette fois par l'anus. Voilà une tournure qui n'était pas vraiment celle que recherchait Enzo, mais ne dit-on pas que les partouses sont encore plus imprévisibles que les femmes...

 

Leiris un peu largué tenta d'abord de se faire sucer par Héka, celle-ci n'était point contre, mais c'est la coordination de tout cela qui posait problème. Il renonça donc et offrit son sexe à Enzo, il ne le regretta pas, il suçait encore mieux...

 

Leiris fut d'ailleurs le premier à jouir, et l'effet dut être contagieux parce qu'Enzo renonçant tout à coup à la passivité aidait sa cavalière en lui imprimant de grands coups de reins, et ils eurent tôt fait de jouir de façon quasi simultanée...

 

Quelques instants plus tard, ils étaient tous les trois allongés nus sur une couchette trop petite, tentant de récupérer avant de s'ingurgiter de conserve une nouvelle coupe de champagne.

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Au bout de vingt minutes de conversations anodines, Enzo s'introduisit un doigt dans le fondement et commença à l'agiter de façon frénétique, alors que de son autre main il se titillait la pointe d'un sein.

 

Leiris à ce spectacle, ne sut pas long à se saisir de l'autre sein avec la bouche. Du coup Enzo se retrouva de nouveau avec une splendide érection que ne loupa pas Héka, la confiant immédiatement à ses lèvres gourmandes.

 

- Et bien vous rebandez bien, tous les deux, mes cochons ! S'exclama-t-elle en faisant une petite pause.

 

Du coup elle changea de bite et se mit à sucer Leiris, tandis que ce dernier faufilait sa langue dans le dargeot de la transsexuelle et entamait une série de savantes circonvolutions autour de l'entrée de son anus.

 

N'en pouvant plus Enzo, se positionna en levrette, écartant ses fesses de façon obscène en un silencieux mais très explicite appel à la sodomie.

 

Ne pouvant laisser son ami dans un tel état, Leiris approchât son dard de ce trop joli petit cul et s'y enfonça !

 

- T'aimes ça qu'on t'encule ? Hein ma salope ? Commenta Héka

- Autant que toi ma cochonne, répondit Enzo.

 

Sans doute émue par le romantisme de cette réponse, Héla vint faire face à la transsexuelle et sans préliminaire entreprit de lui rouler une pelle d'enfer. Situation qui excita tellement Leiris qu'il déchargea plus tôt que prévu dans l'accueillant fondement.

 

- A moi de t'enculer ! Proposa alors Enzo à son camarade.

- Attends laisse-moi souffler, objecta ce dernier.

- Par contre, si tu veux revenir dans mon cul, ce sera avec grand plaisir, se moqua Héka.

- O.K. Mets-toi en position, j'arrive !

 

- Méfiez-vous ! Prévint l'homme qui s'occupait ce jour-là de la permanence de l'astroport, on a la police fédérale sur le dos ! Tout ça parce qu'un vaisseau de luxe dont on a perdu la trace s'est posé ici alors qu'il n'avait rien à y faire. Ils interrogent tout le monde. Comme si c'était notre problème à nous...

 

Effectivement les abords de l'astroport présentaient une allure de guerre civile, des barricades, des sacs de sables, des canons d'engins de tirs. Leiris et Héka trouvèrent rapidement l'hôtel où se trouvait leur contact. Juliana regarda les nouveaux venus d'un air circonspect puis écouta leurs explications.

 

- On ne peut pas dire que vous arrivez au bon moment, on a dû vous expliquer ! Depuis quinze jours ils nous foutent la paix, mais ils sont toujours là, je ne sais pas quel mauvais coup ils sont en train de nous préparer. Bon alors pour ce qui est du stock de Miyo, vous êtes les premiers, si vous faites une offre intéressante, je vous indique ses coordonnées, mais c'est super dangereux, si sa compagnie l'apprend on va être plusieurs à s'en prendre plein la gueule, moi la première, et en ce moment je n'ai vraiment pas besoin de ça !

 

Leiris lui fit part de l'offre de Kéni, qui eut l'air de convenir à la gérante.

 

- Bon, je le contacte, prenez une chambre ici, évitez les télécommunications ou alors soyez anodins...!

 

Deux heures après, Juliana les prévenait que l'offre était acceptée, et leur indiqua l'endroit et l'heure de la transaction qui aurait donc lieu le lendemain. Ce n'était pas tout près, et il fallait prendre une barge, ce qui n'était pas vraiment prévu.

 

- Ça risque d'éveiller des soupçons. Vous avez des réacteurs dorsaux je suppose ?

- 500 kilomètres en réacteur dorsal ?

- Avec des petites haltes, ça doit pouvoir se faire !

- On ne peut pas rapprocher le lieu du rendez-vous ?

- Je vais demander, mais n'y comptez pas trop...

 

Le type ne voulut rien changer, il fallait donc faire avec. Le lendemain, Leiris et Héka se harnachèrent de leurs réacteurs et se dirigèrent vers le lieu indiqué.

 

- Chef ! Intervint, Stan, l'inspecteur de quart du vaisseau policier, je vais peut-être dire une connerie mais il y a deux gus qui sont partis en réacteurs individuels dans le désert, je me disais on ne sait jamais mais peut-être qu'ils sont en train de ravitailler Pablo !

- Un ravitaillement en dorsal ? Je crois effectivement que tu dérailles un peu, mon ami ! Répondit l'inspecteur Blaise.

- Qu'est-ce qu'ils vont foutre dans ce coin alors ?

- On s'en fout !

- Donnez-moi la permission d'aller voir, ça fait quinze jours qu'on ne fait rien.

- Bon écoute, si tu veux y aller, vas-y tout seul, je ferme les yeux, si tu tombes sur Pablo tu as carte blanche, mais uniquement dans ce cas-là, sinon je ne veux aucune initiative.

 

Stan ravi de la décision de son chef, s'en retourna vers son écran de contrôle. Il voulait savoir quelle était la destination de ces étranges voyageurs...

 

Héka et Leiris se posèrent pour leur avant dernière halte. Ils buvaient une grande gorgée d'eau quand ils entendirent un vrombissement au-dessus de leur tête... Une barge !

 

- Merde, on est repéré !

 

Le lieu ne présentait aucun endroit pour se protéger, ils n'avaient évidemment pas pensé à cela !

 

- S'ils veulent nous dégommer, on est bon ! S'écria Héka.

 

Sans se concerter ils sortirent leurs armes, conscient de la nature dérisoire de ce geste.

 

- Pourquoi qu'ils en auraient après nous ?

- Va savoir, Juliana fait peut-être double jeu, ou alors quelqu'un l'a fait parler !

- T'es rassurant, toi ! Mais qu'est-ce qu'il fout ? On dirait qu'il veut atterrir.

 

Effectivement, la barge atterrit, Stan observa le terrain, il n'y avait rien de particulier, quant aux deux citoyens, il découvrit un homme et une femme ! Rien n'indiquait qu'ils allaient ravitailler quelqu'un ! Qu'est-ce qu'ils faisaient là ? Une escapade entre amoureux, mais pourquoi étaient-ils armés ? Mais c'est vrai qu'avec le climat actuel sur cette planète, tout le monde était armé ! Déçu de ne trouver aucun élément qui le conduirait sur la piste de Pablo, il décida de redécoller.

 

- Mais qu'est-ce qu'il fout ?

- J'espère qu'il ne va pas nous canarder ?

 

Mais l'engin s'éloigna bel et bien ! Stan pensa d'abord rentrer, puis il se dit qu'après tout, puisque son responsable lui avait autorisé cette escapade en barge, il serait idiot de ne pas en profiter quelques heures. Il se mit alors à survoler la région, s'étonnant qu'une planète à l'odeur aussi nauséabonde puisse abriter d'aussi magnifiques paysages. L'image des deux inconnus progressant dans le désert en réacteur dorsal continuait cependant à lui triturer les méninges.

 

C'est alors que les lueurs de l'astre solaire local commençaient à disparaître derrière de gros nuages qu'il lui parut évident que l'endroit où ils s'étaient posés ne pouvait être qu'une halte ! Mais une halte avant d'aller où ? Et s'ils allaient tout simplement porter un message à Pablo, choisissant ce mode insolite par crainte qu'une liaison radio puisse être interceptée.

 

Il changea de cap et décida de revenir vers le couple. Mais il fut incapable de les retrouver. Il retourna donc à son point d'atterrissage, mémorisé par son engin, puis entreprit d'effectuer de larges cercles concentriques en activant son détecteur de métaux.

 

Le désert plat laissa bientôt place à une région très accidentée composée de gros rochers dont on aurait cru qu'un créateur fou les avait disposés n'importe comment.

 

Il fallait repérer un premier promontoire, puis un second, ensuite survoler la ligne imaginaire qui les reliait, jusqu'à ce que Leiris et Héka repèrent un drap blanc !

 

Miyo s'impatientait ! Ils auraient dû déjà être là. Il hésita à envoyer un signal codé à Juliana se donnant encore une heure pour le faire. Il avait hâte que la rencontre se fasse. Les risques étaient énormes et il le savait bien. Il avait beau avoir pris toutes les précautions nécessaires, ainsi il n'avait pas rompu son contrat avec la compagnie mais avait demandé des vacances. On lui avait fait comprendre qu'à son retour la place serait peut-être prise, et c'est exactement ce qui s'était passé, et personne ne semblait plus s'intéresser à son sort... mais sait-on jamais ?

 

Enfin il aperçut les deux points à l'horizon. Une dernière fois il vérifia tout, un piège était prêt à fonctionner si on essayait de le doubler, juste sous une arcade formée par un amoncellement rocheux. Il vérifia aussi son arme, se répéta mentalement ce qu'il fallait dire...

 

Leiris et Héka se présentèrent.

 

- Ok, venez je vais vous montrer la marchandise, répondit le plongeur, en les faisant entrer dans le dédale. Voilà c'est là ! Vous allez vous amuser à ramener tout ça en réacteurs dorsaux ? Il faudra doubler les haltes...

 

Ils ne répondirent pas, subjugué par la beauté des quelques échantillons que Miyo avaient mis "en exposition".

 

- Voilà vous pouvez vérifier dans les sacs, le compte y est, ce n'est pas du pipeau...

- Bon OK, vous avez une carte pour faire le transfert.

- Oui, voilà, désolé, je ne vous offre pas à boire, mon repère est un peu plus loin.

- C'est vrai que vous auriez pu apporter une bouteille ! Plaisanta Héka !

 

Miyo devint subitement muet, perdu dans d'étranges pensées.

 

- Un problème ?

- Non... euh vous êtes la copine de... de lui...

- Ecoutez mon vieux, on va dire que ça ne vous regarde pas. Répondit la jeune femme.

- C'est-à-dire, je demandais ça, parce que je pensais à un petit arrangement, mais si vous êtes euh... ensemble, enfin vous voyez ce que je veux dire, ça me générait de vous le proposer.

- On n'est pas "ensemble" comme vous dites ! Le coupa sèchement Héka.

- Bon alors vous fâchez pas, c'est juste une proposition.

- Oui, ben on écoute....

- Je peux baisser le prix de 1%, mais en contrepartie... Vous comprenez, sexuellement en ce moment je suis un peu sevré, alors de voir une aussi belle femme, ça me donne des idées un peu lubriques... vous comprenez...

 

Miyo ne pouvait évidemment deviner que Héka se fichait complètement du coût de la transaction. Ce troc rapporterait de l'argent à l'armateur du vaisseau, c'est-à-dire à Kéni... Personne ne lui avait dit qu'elle pourrait avoir une part de bénéfice... Non concernée, elle ne pouvait que refuser, se drapant dans une dignité que Leiris ne lui connaissait pas :

 

- Vous rêvez ! On fait la transaction pour le prix indiqué, avec tout ce fric, vous pourrez vous payez des tas de filles en ville.

- Des filles, oui, mais ce ne sera pas vous !

- Non ce ne sera pas moi, bon on la fait cette transaction, parce que nous, il faut qu'on reparte.

- Vous n'allez pas partir maintenant, il va bientôt faire nuit et il va pleuvoir... écoutez je peux descendre jusqu'à moins 2%.

- J'ai dit non !

- Mais je ne vous ai même pas dit ce que je voulais, je ne veux pas de... de relations, je veux juste vous voir nue, disons dix minutes, le temps que je me bricole.

- Ça vaut peut-être le coup ! Tenta Leiris !

 

Elle lui lança un regard assassin, puis se ravisa, il ne fallait pas que Leiris puisse avoir le moindre doute sur ses motivations réelles. A contrario une attitude moins farouche renforcerait la confiance qu'il avait mise en elle. Si le vol des logiciels de navigation était à ce prix... Se mettre à poil devant un plongeur libidineux, quelle affaire après tout !

 

- A moins 3 % je le fais ! Rétorqua-t-elle

- C'est trop !

- Comme vous voulez !

- Bon d'accord ! On fait ça d'abord et le transfert après ?

- Bon ça marche ! Dix minutes chrono OK ?

 

Et devant Miyo, la jeune fille commença à enlever tout son attirail de vol, puis sa combinaison.

 

- Vous avez des belles jambes !

- Ouais, t'as vu ça, mais attend de voir le reste. Répondit Héka en enlevant son tee-shirt.

 

Elle était en présent en soutien-gorge et en culotte.

 

- Tu peux commencer à te branler si tu veux

- Quand vous serez toute nue...

 

Héka se mit à virevolter devant son voyeur, puis se souvenant qu'il ne souhaitait pas un strip-tease mais une exhibition fit valser son soutien-gorge, puis le reste.

 

Miyo n'en pouvait plus et avait sorti son sexe érigé comme un étendard, qu'il commença à astiquer avec nervosité...

 

- Je ne peux pas toucher un peu ? Quémanda-t-il.

- Non,

- Juste un peu, juste les cuisses...

- Non, ça ne fait partie de notre accord.

- Même si je descends à 4% ?

- Et pour 4% tu veux me faire quoi ?

- Vous caresser les cuisses… et les seins juste un peu.

- Ça marche ! Répondit-elle !

 

Pour Leiris, ce jeu devenait dangereux, Héka était en train d'allumer sévèrement Miyo. Si ce dernier continuait à ristourner le prix demandé, il risquait après avoir joui de regretter son geste, et la gestion de la suite pouvait s'avérer compliqué....

 

- Bon c'est moins 4 % et tu la caresses, mais c'est fini on ne négocie plus ! Ok ! Intervint-il.

- Pourquoi, s'il veut me faire des petits bisous, on peut aller jusqu'à moins 5%

- D'accord et on arrête là ! Répondit Miyo qui déjà couvrait la fille de baisers sur toutes les parties de son corps qui lui tombaient sous la bouche....

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Leiris n'était pas indifférent à cet étrange spectacle, et sa braguette devenait trop étroite pour son sexe qui s'était mis à bander avec énergie. Mais que faire ? Intervenir était sans doute cause passible de complications inutiles, mais se masturber devant le spectacle restait chose possible. Il sortit donc sa queue et se mit à s'astiquer dans les règles de l'art.

 

Miyo devenait, lui entreprenant :

 

- On a dit des petits bisous ! Protesta un moment Héka en s'écartant. Pas une invasion de sangsues.

- Encore 30 secondes et on arrête ! Proposa le plongeur.

- Allez, ça marche !

 

C'est alors qu'un grondement se fit entendre !

 

- Merde, c'est quoi ?

 

Par réflexe, ils sortirent tous les trois de l'entrée du dédale...

 

Stan survolait la lisière de cet énorme entassement de rochers de toutes dimensions, il était dépité, il se dit qu'il ne trouverait rien, et s'apprêtait à rebrousser chemin quand tout d'un coup le détecteur de métaux et le détecteur biologique se mirent à couiner dans un ensemble parfait. Il approcha l'engin... Il eut le temps d'apercevoir deux hommes et une femme se cacher derrière des blocs de pierre... Trois questions se superposèrent dans son esprit : S'agissait-il du couple de tout à l'heure qui avait donc rejoint un autre homme ? Cet autre homme était-il Pablo ? Et pourquoi la femme était-elle complètement nue ?

 

Voilà qui faisait beaucoup d'interrogations ! Se poser n'était pas évident, il choisit de le faire à une centaine de mètres du groupe et descendit arme au poing !

 

- C'est qui ce mec ? Vous avez été suivi ? S'inquiéta Miyo !

- On n'en sait rien ! Il y en a un qui nous a survolé lors de notre dernière halte, il s'est posé, et il reparti...

- C'est peut-être pas le même !

- Il est seul !

- On va le laisser s'approcher, ne tentez rien je m'en occupe ! Proposa Miyo

 

Arrivé à dix mètres du groupe, Stan constata que le groupe s'était dissimulé derrière une sorte d'arche. Il n'avait pas l'intention de s'éterniser, il voulait juste voir le visage du troisième homme, s'il s'agissait de Pablo, un coup de rayon paralysant dans tout ce beau monde lui apporterait la gloire, sinon il rentrerait au vaisseau... S'ils voulaient le canarder il ferait une cible facile, mais il ne craignait pas grand-chose, super entraîné, il était capable de dégainer son arme en moins de deux secondes... Il stoppa sa progression, écarta les bras de son corps et déclara :

 

- Je ne vous veux aucun mal, j'ai un gros problème de cadran sur ma barge, vous n'auriez pas de la colle pour me dépanner !

 

Il était tout content de sa trouvaille, Stan.

 

- Ne répondez pas ! Chuchota Miyo.

- De quoi avez-vous peur, regardez, je vais décrocher mon arme et la poser à terre !

- C'est l'uniforme de la Garde, il fait partie des flics qui sont venu emmerder les riverains de l'astroport... un flic qui demande de la colle pour réparer un cadran, je rêve ! Commenta Miyo

 

Stan changea alors de tactique, puisque ces gens-là ne voulaient pas se montrer, il allait leur lancer une grenade paralysante, il fallait bien assurer son geste tout en faisant semblant de déposer son arme à terre... Miyo n'aima pas du tout voir le policier commencer à se baisser.

 

- Ok, viens nous joindre, j'ai de quoi réparer ton cadran dans ma caisse à outils. Gueula Miyo.

 

Bizarre cette attitude, se dit Stan, seul un professionnel pouvait comprendre ce qu'il avait l'intention de faire, Pablo n'était pas un professionnel, à moins que ce soit un autre homme....

 

- Découvrez-vous, je n'ai pas envie de me faire canarder !

- Ok, tu te relèves, tu écartes les bras, nous on se découvre et tu peux avancer !

 

Il découvrit alors les trois personnages. Pas de Pablo là-dedans, il n'avait donc plus rien à faire ici... sauf qu'il y avait cette femme à la nudité mal dissimulée, cette beauté, cela valait peut-être le coup d'aller voir ça de plus près...

 

Il avança de quelques mètres, les bras écartés, quand il passa sous l'arche, le sol s'ouvrit sous ses pieds, il ne put contrôler sa chute et péri empalé sur un pic de plastique. Miyo venait d'activer le piège.

 

- C'était peut-être pas la peine de le rectifier ! Protesta Leiris.

- Il ne venait pas sans raison ! Bon on va se débarrasser du corps et puis il ne faut pas qu'on laisse sa barge ici, sinon ses petits copains vont rappliquer.

- Non, mais attends, là ! Ce qui s'est passé entre ce mec et toi, ce n'est pas vraiment notre problème ! On va te laisser t'en occuper tout seul ! Protesta Leiris. Je te propose de faire le transfert et on te laisse, OK ?

 

En parlant, le jeune homme eut soudain une énorme appréhension, et ce piège sur lequel il était passé, à qui était-il vraiment destiné ? Et si ce mec avait voulu garder ses sphères une fois la transaction réalisée ?

 

- Et c'était pour qui ton piège, sinon ?

- Pour me protéger ! Vous voyez j'ai eu raison de le faire !

- Admettons, alors ce transfert ?

- Mais mademoiselle n'a pas fini sa prestation !

- De quoi ? Eructa Héka qui s'était sommairement rhabillée. Je viens de me taper la trouille de ma vie, je viens de voir un mec se faire trucider et tu voudrais que je te fasse un strip-tease ? Ça ne va pas la tête ?

- Il faut la comprendre... renchérit Leiris...

- Bon dans ce cas je ne déduis que 3%

- Ça devient pénible, allons-y pour 3%, je n'ai pas envie de discuter...

- A moins que vous m'aidiez à faire disparaître la barge... c'est aussi votre intérêt, vous repartez avec jusqu'à la sortie du désert, et là vous la brûlez, ça va vous faire gagner un temps précieux... et moi ça m'évite de me faire repérer ici.

 

Leiris et Héka se laissèrent convaincre, les deux hommes dépouillèrent le cadavre de tout son équipement avant de l'abandonner au fond d'une espèce de trou naturel au milieu du dédale.

 

- Bon la barge maintenant, ça s'ouvre avec un code ce truc ?

- Non, je ne crois pas !

 

Pendant une demi-heure ils essayèrent de faire démarrer l'engin, en vain !

 

- Allo, Enzo ? Oui tout va bien, tu peux regarder sur la nomenclature de Palinsky, si tu as ce modèle de barge, je te file les références...

- Il n'y a pas ce modèle, là, mais un autre qui ressemble, ça obéis à un code oral avec reconnaissance du timbre de la voix, donc impossible, il faut carrément craquer le programme, mais il est indiqué "non conseillé" sur son truc...

- Envoi ça sur mon messcom, on va faire attention.

 

Quelques instants plus tard, Leiris exécutait les instructions reçues et parvenait à entrer dans l'ordinateur de l'appareil, il ne restait plus qu'à craquer tout ça...

 

" Attention, attention, tentative de crack, le vaisseau va s'autodétruire dans une minute, éloignez-vous de toute urgence ! "

 

- Merde on se casse ! Eructa Leiris en reculant à toute vitesse, puis en se protégeant derrière un rocher avant que l'engin explose dans un geyser de feu !

 

Livide Miyo, observait l'incendie... il sembla réfléchir un moment, et puis se tourna vers le couple !

 

- Ça change complètement la donne. Toutes les données de vol de cette barge devaient être transmises en temps réel au vaisseau. Si l'ordinateur de bord a compris qu'il y avait une tentative de crack, ils vont le savoir aussi. Ils le savent peut-être déjà ! Autrement dit, il y urgence, faut qu'on se casse...

- Bon de toute façon, on ne pensait pas rester... Intervint Leiris, mais je te signale que le transfert n'est toujours pas effectué...

- Vous n'allez pas repartir en réacteurs dorsaux, vous allez vous faire repérer !

- Si t'as mieux à nous proposer...

- Oui, j'ai ma propre barge qui est planquée, mais il faut la déloger de sa cachette, c'est assez long, mais si vous m'aidez ça ira plus vite... Et puis le temps qu'on va perdre on va largement le rattraper, après. Moi je serais vous, je partirais tout de suite de cette foutue planète avant que les autres commencent leur enquête.

- Mais comment peuvent-ils faire le rapprochement, et en plus je te rappelle que ce n'est pas nous qui avons trucidé le pilote ?

- Vous êtes naïfs ! Venez m'aider on discutera après... Au fait je vous embarque sur ma barge contre une petite condition quand même.

- Si c'est encore un strip-tease, je t'ai déjà dit que je n'étais plus très motivée... railla Héka

- Non c'est pas ça, vous m'embarquez sur votre vaisseau comme passager !

- Hein, mais on n'a pas de cabine !

- Je me contenterais d'un matelas en fond de cale, ce n'est pas grave, et je vous paie sur le prix des sphères... On se dépêche c'est peut-être une question de minutes.

 

Tandis que Miyo et Leiris extrayait péniblement la barge de sa cachette en activant un système de cordes et de poulies, Héka prévenait Enzo.

 

- On arrive en barge, il faut que le vaisseau puisse décoller dès qu'on sera revenu. Est-ce que des membres de l'équipage sont sortis ?

- Oui, mais ils sont tous rentrés sauf un

- Il faut le récupérer.

- Non, il a démissionné, et il a réclamé sa solde, je lui ai transféré. Il veut s'engager comme plongeur ici... Il nous manquera un homme, il n'y a aucun volontaire d'inscrit à l'astroport...

- Tu entames le compte à rebours, tu l'arrêtes sur la vérification du sas véhicule, on rentre en barge.

 

A bord du vaisseau des inspecteurs de la garde, l'un des officiers s'inquiéta de ne pas revoir revenir Stan !

 

- Il doit faire le tour de la planète... répondit Blaise, il finira bien par revenir.

- On ne peut pas tenter un contact !

- Qu'est ce qui se passe, vous vous inquiétez pour lui, il a voulu sortir, je lui ai donné l'autorisation, chacun a pris ses responsabilités. Qu'il se démerde !

 

La barge arriva à fond de train au-dessus de l'astroport. Le Vienna ouvrit alors son sas véhicule absorbant l'appareil.

 

- Reprise du compte à rebours ! Indiqua l'ordinateur de bord

- Tu ne seras pas passager, il nous manque un homme d'équipage, tu vas le remplacer, dit Héka à l'adresse de Miyo

- Mais j'y connais rien !

- Ce n'est pas un problème...

- Il n'y a personne à la tour de contrôle ce soir ! Intervint Enzo

- On s'en fout on part quand même !

 

Après une nuit de sommeil, Blaise avait malgré tout finit par s'étonner de ne pas revoir Stan.

 

- Appelez-le et dites-lui de rentrer, je l'ai autorisé à faire un petit tour, pas à prendre des vacances.

- Ça ne répond pas, chef ! Il n'y a plus de signal !

- Il se serait planté !

- On déroule le journal de bord, on va bientôt savoir... Oh tentative de crack ! Auto-explosion ! Je pense qu'on n'est pas près de revoir Stan, chef !

 

Mais Blaise ne manifesta aucune compassion, se contentant de commenter froidement.

 

- Surprenant, il serait tombé sur Pablo, le connaissant, il n'aurait pas pu s'empêcher de le dire... Envoyez deux barges sur le site de l'explosion, une seule sera autorisée à atterrir ! Exécution !

 

Ils ne trouvèrent rien. Blaise se souvint alors que Stan voulait suivre deux voyageurs suspects évoluant en réacteurs dorsaux. On fit parler la batterie de caméra qui à partir du vaisseau filmait tous les environs. On s'aperçut alors que les deux personnes sortaient du Vienna...

 

- Bon, on va aller leur rendre une petite visite à ceux-là !

- Ils sont partis, chef !

- Quoi ! C'est le vaisseau qui s'est posé avant-hier, il est déjà parti ? C'est quoi ce vaisseau ? Consulte la base de données.

- Ça appartient à un dénommé Romuald, un vaisseau indépendant spécialisé dans le ravitaillement des comptoirs éloignés...

- Il a ravitaillé quoi ici, qu'est-ce qu'il a débarqué ? Qu'est-ce qu'il a embarqué ? Regardez tous les films bon dieu....

 

Au bout d'une heure on vint lui faire un compte rendu, aucun mouvement de stock n'avait été signalé sur ce vaisseau, mais l'embarquement d'une barge qui n'avait jamais débarquée, quelques minutes avant le décollage paraissait très surprenant.

 

- C'est complètement anormal comme comportement ! Il est immatriculé où ce rafiot ?

- Sur Vargala !

- Encore... Je crois qu'on ne va pas tarder à aller y faire un tour... Voyons des mecs qui débarquent, il ne se passe rien pendant une journée puis le deuxième jour ils se dirigent vers le désert et reviennent avec une barge... quelqu'un les a forcément aidé à faire quelque chose ! Allez donc me chercher Juliana, on va lui faire sa fête à cette salope...

 

Mais les sbires de Blaise ne purent trouver la patronne de l'hôtel. Prévenue par Miyo, quelques minutes avant le décollage du Vienna, elle avait pris le maquis... Blaise furieux donna l'ordre de bombarder l'hôtel... 

 

- Capitaine, si je peux me permettre, en faisant cela on risque de se priver d'une mine d'indices ! Osa objecter un officier. 

- Vous avez raison ! Répondit Blaise à la grande surprise de ce dernier, les trois pistes que nous avons trouvés ici mènent toutes à Vargala-Station, on va donc y aller et pas plus tard que tout de suite. Que l'on prépare le compte à rebours dans une heure. Quand à vous, puisque c'est votre idée, vous allez la mettre en pratique, Vous resterez ici avec deux hommes que je vous laisse le soin de designer…

- Attendez, on va se faire lyncher…

- Pas du tout, vous vous ferez passer pour des déserteurs, et vous vous mêlerez à la population. L'objectif est d'obtenir le maximum de renseignements sur Pablo et Juliana. Dans une demi-heure je veux vous voir hors du vaisseau, vous n'aurez qu'à vous planquez dans la tour de contrôle en attendant… je vous ferais récupérer d'ici deux mois.

 

35 minutes après, le vaisseau de la garde envoyait un message à la tour de contrôle retransmis par hautparleur. "Attention compte à rebours de départ activé, les officiers et membres d'équipage n'ayant pas réintégré le vaisseau sont priés de se présenter au sas de toute urgence" puis un peu après : "Attention dernier appel, les trois hommes manquants à l'appel doivent se manifester .dans les plus brefs délais faute de quoi, ils seront considérés comme déserteurs avec toutes les conséquences disciplinaires que cela incombe.

 

Et une heure plus tard, le vaisseau quittait Mabilla pour Vargala, au grand soulagement de la population qui fêta bruyamment cet évènement.

 

Le gouverneur quant à lui, estimant qu'il n'avait désormais plus rien à craindre du lieutenant Blaise se décida alors à envoyer le message de protestation qu'il avait promis.

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Mardi 31 mai 2016 2 31 /05 /Mai /2016 08:33

Eros Cosmos 2 - Novassa par Nicolas Solovionni

9 - Le cosmodrome de Novassa suivi de Police sur Mabilla

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Le cosmodrome de Novassa

La pluie, encore la pluie, jusqu'à en être imprégné jusqu'aux os, jusqu'à faire entrer les vêtements dans la chair pour ne plus savoir où sont les vêtements, pour ne plus savoir où est la chair. Et la pensée lui vint que ce climat qui gommait la chair convenait parfaitement bien à la mentalité asexuée de cette planète perdue.

 

Il pleut tout le temps sur cette planète. Non ! C'est faux ! Mais une curieuse constante climatique fait qu'il pleut presque toute la nuit et quelles que soient les saisons. Et pour ceux, hommes d'équipages ou capitaines qui d'aventures viennent faire escale sur ce monde au bout de l'univers exploré, c'est la nuit que l'on sort, la nuit que des millénaires et des millénaires ont associée aux plaisirs, à la boisson et à la chair.

 

Et voilà, à cette heure-là sur Novassa, il flotte !

 

Mais qui lui disait tout à l'heure, qu'un tel climat ne pouvait pas être naturel, et que s'il n'était pas naturel, il était forcément programmé ! Pardi !

 

Et, il flotte toujours, tiens bien sûr comment pourrait-il en être autrement puisque c'est programmé (mais qui lui a dit ça ?) Quant aux plaisirs de la nuit, ils n'étaient toujours pas là ! La nourriture était fade, les filles introuvables ou peut-être inexistantes, l'alcool médiocre, bien qu'on lui ait dit que dans certains coins... Mais qui avait donc dit cela ?

 

Et pourtant la tête lui tournait comme s'il avait trop bu.

 

Le voici à un carrefour. Les rues sont mal éclairées, mais pourquoi les éclairerait-on puisque ceux qui sortent connaissent par cœur le chemin... Mais qui lui avait dit cela ?

 

Au loin, il distingua une lumière, peut-être un dernier bistrot ouvert ; il se dirigea dans sa direction en essayant de marcher à peu près droit

 

- Saloperie de planète ! Eructa-t-il en entrant, provoquant l'ahurissement des consommateurs qui cessèrent soudain de parler et de bouger pour regarder fixement le nouveau venu avec un mélange de gêne et d'angoisse.

 

Aucune table n'étant entièrement libre Murenko en choisit une occupée seulement par un type à la mine empreinte d'une profonde mélancolie.

 

- Saloperie de planète ! Reprit-il

 

L'autre eut un sourire nerveux et fit soudain mine de s'intéresser à un prospectus traînant sur la table.

 

- Tu me payes à boire ? Demanda Murenko, conscient quelque part que sa requête avait surtout l'air d'une provocation.

 

Il n'y eut pas de réponse, son vis-à-vis avait maintenait le visage quasiment scotché derrière son dépliant.

 

- C'est ça regarde le bien ton papelard ! Même pas le courage de me regarder en face ! T'as peut-être peur qu'on t'embarque dans une rafle !

 

D'un geste rageur, il renversa la bouteille et le verre de son compagnon de table.

 

- T'as peut-être peur qu'un donneur aille dire à la milice que tu buvais en face d'un étranger et que tu n'as pas désapprouvé ses propos ?

 

Un individu massif, sortant d'on ne sait où s'approcha soudain, du coup l'expression d'angoisse des consommateurs s'effaça quelque peu, certains laissèrent même échapper un soupir, comme s'ils étaient soulagés de savoir ce qu'allait dire ou faire le type à leurs places.

 

- Toi l'étranger ! Ton discours on s'en fout, t'as qu'à aller le faire chez toi.

 

Un concert de rires gras et niais accueillit ces propos. Murenko se leva et toisa l'individu, puis s'aperçut, malgré son état second que ce dernier faisait au moins une tête de plus que lui et probablement une vingtaine de kilos, du coup il se rassit, estimant que ces chances face à ce mastodonte étaient quasiment nulles. Mais son geste fut pris pour de la lâcheté, provoquant l'hilarité de la salle.

 

- Si seulement vous saviez qui je suis, bande de minables, vous décamperiez tous en vitesse. Je suis... Tenta de bluffer Murenko

- Un étranger ! Pire un infidèle, même cousu d'or des types comme vous ne sont que des excréments d'animaux.

 

Celui qui venait de lui couper la parole devait avoir la soixantaine, petit maigrichon au visage écrasé, le genre de type insignifiant et peureux seul, mais qui devait retrouver son courage dans des combats gagnés d'avance.

 

Murenko cette fois-ci tomba tête la première dans la provocation et cracha sur le bonhomme. Celui-ci, surpris se mit à trépigner sur place, étonné que personne ne vienne à son secours, il finit par lancer un regard implorant au type massif de tout à l'heure, celui-ci s'avança d'un pas lourd puis d'un autre, hésitant sur la conduite à tenir, mais finalement il stoppa son mouvement

 

- Des dégonflés ! Des salauds ! Des lâches ! Voilà ce que vous êtes. Mais regardez-vous donc, bandes de minables ! Qu'est-ce que vous attendez, qu'un d'entre vous, encore plus pourri que les autres aille prévenir la milice ?

 

Une main lui tapa sur l'épaule.

 

- T'inquiète pas, c'est déjà fait ! Suivez nous lança le milicien.

- Ça m'étonnerait ! Rétorqua Yassaka Murenko qui tel un diable sortant de sa boîte bondit hors du bistrot. Un coup de fouet électrique l'immobilisa et c'est à demi inconscient qu'il fut emmené au siège local de la milice de cette enclave mâle jouxtant l'astrodrome.

 

Combien de temps était-il resté dans cette cellule miteuse avec comme seul compagnon un type à moitié fou qui se prenait pour un loup ? Murenko émergeait de son état second, il était clair qu'on avait voulu le droguer. Il ne se soûlait jamais, ne se bagarrait jamais non plus. Mais pourquoi ? Bon sang pourquoi ? Et que cette cellule pouvait puer, et ce pauvre type qui n'arrêtait pas de gueuler, heureusement encore qu'il ne mordait pas ! Non seulement, c'était sa première "cuite" depuis très longtemps, sa première bagarre depuis encore plus longtemps, mais c'était aussi carrément sa première arrestation. Il examina les locaux, une cellule d'environ 12 m², sans ouverture vers l'extérieur, la ventilation était assurée par une sorte de grille dans un coin du plafond, la porte d'entrée fonctionnait probablement grâce à une glissière électrique, et pour l'hygiène un simple trou dans le sol, dans un état de propreté pour le moins douteux, deux paillasses jaunies et puantes complétaient le décor. Pas de micro ou de système vidéo apparent, il cria néanmoins qu'il était réveillé et qu'il voulait s'entretenir avec quelqu'un. Aucun moyen de savoir si on l'avait entendu. Tous ses papiers et objets personnels lui avaient été confisqués. C'est en faisant cette constatation qu'il se dit que tout allait s'arranger. Si on lui avait pris ses papiers, ils devaient savoir maintenant qui il était. Bientôt, on viendrait le délivrer avec des excuses de circonstances. On ne jette pas au cachot un capitaine de vaisseau, tout de même !

 

- Mais pourquoi alors m'avoir fait attendre ?

 

La réponse paraissait évidente, ils attendaient qu'il se réveille, et s'ils ne s'en étaient pas encore aperçus, c'est sans doute que le son était coupé afin qu'ils n'entendent pas sans arrêt les aboiements de son pauvre cinglé de codétenu. Oui mais la vidéo, il n'avait aucune raison de couper la vidéo, après tout, elle était peut-être en panne ou tout simplement inexistante. Il faudrait donc attendre, et il avait soif, il se mit à taper sur les cloisons, sachant que cela ne servirait sans doute à rien.

 

Il essaya, histoire de tuer le temps de lier conversation avec l'autre homme, mais il n'y avait rien à en tirer.

 

On ne pouvait pas le laisser comme cela. Il commençait à avoir sérieusement soif, sa langue était pâteuse, et ses cheveux lui faisaient mal. Il s'énerva à taper et à vociférer, puis se calma choisit le coin le moins sale de cette cellule et s'y assit, prostré, les genoux relevés, attendant résigné que quelqu'un se préoccupe de son sort.

 

Il avait perdu la notion du temps, quand on vint le chercher sans aucun ménagement...

 

Le juge, puisque c'est de cette fonction que devait se prévaloir le personnage devant lequel on le défera, n'avait rien pour inspirer la sympathie. Aucune virilité, des cheveux courts poivre et sel, des grosses joues, un visage carré, l'œil mauvais, une véritable caricature...

 

- Alors, on est venu semer la zizanie sur notre planète ? Dit-il après avoir examiné Murenko de haut en bas comme s'il s'agissait d'une espèce insolite.

- Pas du tout, j'ai été drogué...

- Vous n'avez pas été drogué, vous avez bu de l'alcool dans un tripot. C'est interdit, mais on tolère ! Et on tolère uniquement parce que ça nous arrange ! C'est-à-dire que si on veut faire appliquer la loi, on l'applique... et ce sera donc votre premier chef d'inculpation : Consommation de produits prohibés !

- C'est faux !

- On se calme et arrêtez de parler la bouche grande ouverte, vous puez du bec...

- Il faut vraiment vous expliquer que je suis resté je ne sais combien d'heures dans un trou puant sans manger, ni boire ! Vous auriez un peu d'humanité, d'ailleurs vous m'offririez un verre d'eau...

- Ce n'est pas une source thermale, ici, c'est un tribunal !

- J'ai soif monsieur, j'ai beaucoup soif !

- Bon, qu'est-ce que vous venu foutre ici ?

- Je vais vous dire un truc, en sortant d'ici, je vais tout de suite aller me plaindre au consulat terrien, ça va vous faire drôle parce que toutes vos salades, ça va vous retomber dessus ! Vous ne me faites pas peur, Monsieur le juge !

- On en reparlera dans quelques minutes, je ne pense pas m'éterniser de toute façon avec un minable de votre espèce, mais sachez déjà que le consulat terrien, vous pouvez le chercher longtemps, il n'y en a pas, nous n'avons plus aucune relation diplomatique avec la Terre

 

Murenko encaissa l'information ! Ça tournait mal, il fallait donc changer de tactique et faire profil bas...

 

- Vous êtes venu quoi faire ici ? Répéta le juge local.

- Livrer du fil de cuivre ! Votre planète avait fait un appel d'offre...

- Est-ce que la livraison a été effectuée ?

- Oui !

- Alors qu'est-ce que vous attendez pour repartir ?

- Ben je ne vais pas repartir à vide, je cherchais du fret !

- Dans un tripot !

- Je voulais me détendre...

- Vous avez vu la tronche de votre vaisseau ? Le coupa le juge

- Pardon ? Oui, bon ben il n'est pas beau ! Je ne savais pas que cela pourrait créer un problème ! Répondit Murenko, sarcastique

- Le problème ce n'est pas qu'il est moche, c'est qu'il est dangereux, notre tour de contrôle a enregistré plusieurs risques de défaillance graves lors de votre atterrissage ! D'ailleurs vous n'auriez pas dû atterrir...

- Mais enfin, ce vaisseau a été révisé complètement...

- Taisez-vous, je ne suis pas technicien, inutile d'en discuter. Bien voilà ma décision ! Je vous taxe de 1.000 crédits pour alcoolisme, on en rajoute 1.000 autres pour incitation à l'émeute... De plus vous et votre équipage, êtes consignés dans l'enceinte de l'astrodrome. Vous n'aurez l'autorisation de décoller que quand votre vaisseau aura été expertisé à vos frais bien entendu. Si des réparations sont nécessaires, il vous faudra les faire ici...

- Mais vous êtes complètement fou ! Hurla Murenko, catastrophé.

- Et on va rajouter 500 crédits de plus pour outrage à magistrat... Gardes raccompagnez cet infidèle à l'astroport. Ne vous inquiétez pas pour le règlement des amendes, on viendra vous voir...

 

Une catastrophe... une catastrophe... Mais pourquoi l'avait-t-on drogué ? Uniquement par méchanceté gratuite, par haine de l'étranger, ou bien y avait-il autre chose ? Parce que si les autorités locales s'amusaient à faire subir de telles brimades aux capitaines répondant à leurs appels d'offres, les candidats allaient se faire rare...

 

Morgan s'inquiétait de ne pas voir rentrer son capitaine qui était sorti en ville depuis plus de trente heures. S'il lui arrivait quelque chose, c'est lui qui prendrait le commandement, mais le vaisseau ne lui appartiendrait pas pour autant. Si quelque part l'idée était grisante il ne se sentait pas prêt, surtout dans les circonstances actuelles, d'autant que la recherche de fret s'avérait problématique. Il fut donc soulagé de voir rentrer Murenko et ce dernier lui narra ses mésaventures.

 

- C'est simple, sans fret, on ne peut pas payer l'équipage au retour, on sera donc obligés de revendre le vaisseau avec une perte sèche ! Je ne te dis pas la tronche de Winah... Il ne nous restera plus qu'à se faire embaucher sur des rafiots minables !

- Viens je t'emmène à la buvette du port, c'est l'un des rares endroits qui soit mixte ici, et il parait qu'il y a deux ou trois filles qui ne sont pas farouches... lui proposa Morgan

- Pas trop le cœur à bander !

- Viens boire un coup, l'appétit vient en mangeant...

 

Ils se renseignèrent, l'un des établissements situés dans la partie consacrée au trafic intersidéral de l'astrodrome permettait aux serveuses de "monter" les clients qui le désiraient. C'est tout à fait ce qu'il cherchait...

 

- On s'en choisit deux et on fait une partie à quatre ? Proposa Murenko.

- Non, je n'arrive pas à te suivre, tu as une sexualité trop débridée pour moi, je crois que je vais me payer la petite blonde et on se retrouve tout à l'heure à cette table... A moins que tu la veuilles, la blonde ?

- On aurait fait comme je te disais, on aurait pu se la faire tous les deux, mais bon, je te la laisse, la grande brune à gauche n'est pas mal non plus... A tout à l'heure, Morgan !

 

Murenko prévint la serveuse qu'il aimait certaines fantaisies...

 

- C'est plus cher...

- Ce n'est pas un problème.

- Si tu as des sous, on peut faire un truc avec deux filles... ou alors avec un autre homme...

- Non, non, toi toute seule pour le moment.

- Ok, alors précise moi bien ce que tu veux, et je vais te gâter...

 

Le capitaine fit une grimace en découvrant l'extrême exiguïté de la chambre de la belle, dans probablement moins de 9 m² s'entassaient un lit pour une personne, un placard, un lavabo et une toilette, voilà qui ne laissait pas grand place pour faire de la mise en scène sophistiquée. La fille se présenta, elle lui dit s'appeler Isis, puis lui demanda de se déshabiller et de l'attendre à quatre pattes sur le lit.

 

- Dis donc, t'es un peu serré pour un mec qui aime se faire sodomiser !

- Il n'y a pas très longtemps que je pratique ce genre de choses ! Lui confia Murenko.

- Et tu y as pris goût alors ?

- Exactement !

- Et tu t'es déjà fait prendre par un mec ?

- Ben oui !

- Tu as aimé !

- Ce n'était pas déplaisant !

- Et tu lui as sucé sa bite, avant ?

- Aussi, oui ?

- Je peux aller chercher un copain, si tu veux !

- Non, non, on reste tous les deux !

- C'est compliqué les bonhommes ! Soupira la fille !

 

La fille se déshabilla, Murenko fut content de constater qu'il avait fait un bon choix, la poitrine tenait bien, le corps était nerveux... Que faisait-elle ici sur ce port perdu...

 

- Tu es coincée ici ? demanda-t-il

- Pas vraiment, quand je voudrais m'en aller, je pense que ça ne sera pas trop difficile, mais on n'est pas là pour parler de moi ! Mets-toi en levrette sur le lit, je vais m'occuper de ton petit cul.

- En levrette ? Mais je ne vais pas te voir !

- Y a des miroirs partout, bien sûr que tu vas me voir !

- Ok, je vais te voir, mais je ne pourrais pas te toucher...

- Mais si mon grand, il y a toujours moyen de s'arranger quand on est sympa. Alors tu ne te mets pas en levrette, tu t'allonges sur le dos et tu relèves les jambes. Voilà comme ça... Attention j'arrive... Tu aimes le doigt que je te fous dans le cul ?

- Oui, tu peux en mettre un deuxième !

- Gourmand !

- T'as des beaux seins, je peux les caresser !

- Oui, vas-y et après, je vais te prendre avec le gode ceinture !

 

Il pelota quelques instants les beaux seins bien ferme de la jeune prostituée, puis celle-ci s'harnacha et entreprit de pénétrer le fondement du capitaine du Stratus.

 

- C'est peut-être un peu gros !

- Mais non, j'ai pris un moyen ! Allez détends-toi, mon biquet !

 

La chose finit par entrer, et la fille commença une série de va-et-vient. Murenko sentait la matière synthétique du gode frotter contre sa prostate, curieuse et trouble sensation, il s'abandonna, ne dit plus rien... C'est alors qu'il sentit son sperme couler de façon fluide lui apportant une sensation de bien-être, c'était la première fois qu'il jouissait ainsi sans le choc de l'éjaculation et il en fut quelque peu contrarié.

 

- Ça va mon biquet ?

- Un peu rapide mais ça va !

- On peut recommencer si tu veux, je te ferais un prix !

- Non, ça va mais permet moi de t'embrasser les seins avant que je parte !

- Profiteur ! Plaisanta-t-elle.

- Ben, oui !

- Tu reviendras me voir avant de décoller...

- Ce n'est pas impossible !

- Alors bisou ! A bientôt !

 

Le rapport d'expertise tomba trois jours après ! On ne lui conseillait aucune réparation préalable au départ, ce qui faisait toujours ça de gagné ! Le potentiel de dangerosité du vaisseau n'était pas très élevé mais il existait. L'administration portuaire précisait d'autre part que le vaisseau devrait décoller de la planète dans trois jours au plus tard... suivait les frais d'expertises, ainsi que cette étrange conclusion.

 

" Vous êtes invité à vous rendre à nos bureaux à 15 heures, heure locale afin de régler tous vos contentieux et prendre connaissance d'une possibilité d'arrangement "

 

- Et si on part sans payer ! Suggéra naïvement Morgan !

- Ils nous percent au laser ! Juste ce qu'il faut pour empêcher le vaisseau de partir... Je n'ose imaginer la suite...

- Et tu crois qu'on va trouver du fret en trois jours !

- Je ne crois pas non ! On m'avait dit qu'il y avait toujours du bois exotique de prêt, ben en ce moment il n'y en a pas ! J'ai hâte qu'il soit 15 heures, ça sent le coup fourré leur machin... j'aime pas ça du tout !

 

Bureau 531 avait-on indiqué ! C'était au cinquième étage, il prit l'ascenseur et s'engagea dans un couloir qui aurait eu besoin d'un bon coup de peinture... 527... 529 ... 531... Il sonna.

 

- Annoncez-vous ! Clama une voix féminine au ton assuré.

- Yassaka Murenko, capitaine du ...

- Entrez !

 

La porte s'ouvrit ! Murenko failli pousser un cri de surprise : Assises sur des fauteuils en velours blancs, mais pas très neufs, se tenaient trois femmes, mais trois femmes qui n'avaient que peu de chose à voir avec sa propre conception de la féminité. Si les visages "passaient" très bien, l'accoutrement était désespérant. Des vêtements écrasant les formes, recouverts d'une sorte de chasuble ample de couleur noire, leurs têtes étaient recouvertes d'une sorte de chapeau en feutre noir, sortie de la nuit des temps. Si Murenko avait connu la légende de Zorro, il n'aurait pas manqué de souligner la similitude avec celui de l'antique justicier masqué !

 

- Remettez-vous ! Dit l'une d'elle.

 

C'est vrai que celle qui parlait avait un joli visage, un visage de madone !

 

- Il faut vraiment être un infidèle pour nous contempler de la façon dont vous le faites !

 

C'était dit sans grande conviction et cela surprit Murenko.

 

- Je ne vous contemple pas, tenta-t-il de bafouiller.

- Taisez-vous donc !

- Mais...

- Je vous ai dit de vous taire ! Je sais très bien que vous souhaitez une explication ! Alors restez tranquille, on va tout vous expliquer...

 

Murenko haussa les épaules et s'assit, ce qui provoqua un petit cri de la part de Graana et un plus important de la part de Zarouny.

 

- Vous n'êtes pas sur votre vaisseau, Capitaine ! Avertit Malvina, on ne s'assoit pas en présence d'une prêtresse suprême, du moins pas avant d'y avoir été invité. Mais ça ne fait rien, restez assis, j'en ai vu d'autres... et vous deux, derrière cessez de piailler.

 

Une prêtresse suprême ! Et puis quoi encore ? Qu'est-ce que j'ai donc à voir avec une prêtresse suprême ? Se questionnait Murenko.

 

- Je suis donc la prêtresse suprême Steya Malvina, et ces deux piailleuses sont mes suivantes, peu importe leur nom puisque leur position hiérarchique ne leur permet pas de communiquer avec des infidèles. Nous souhaitons nous rendre sur Simac3, c'est une planète située près de...

- Je connais, je suis désolé je ne prends pas de passagers, et de toute façon, ce n'est pas ma direction...

- Est-ce une position de principe de ne pas prendre de passagers, monsieur Murenko ?

- Non ! Mais pourquoi sur mon vaisseau, d'abord ?

- Permettez-moi de ne pas vous répondre pour l'instant ! J'aimerais savoir pour quelle raison vous ne souhaitez pas prendre de passagers.

 

Murenko expliqua sa situation économique. Sans fret, il ne pourrait pas payer l'équipage sauf en revendant le vaisseau... alors aller faire un détour pour déposer trois personnes ne ferait qu'aggraver la situation...

 

- Vous trouverez du fret sur Simac3.

- Ce n'est pas évident du tout. Laissez tomber, ça ne m'intéresse pas.

- 30.000 crédits !

- Hein ?

- Vous avez très bien entendu !

- Mais ce ne sont pas les tarifs !

- Vous nous prenez, oui ou non ?

- Mais avec le plus grand plaisir, quand voulez-vous embarquer ?

 

Cela ne lui disait pas pourquoi on l'avait choisi lui, et son vaisseau dont le dossier technique n'était pas trop reluisant... Il tenta de savoir.

 

- Le prix que nous payons, nous autorise semble-t-il à ne pas vous fournir certaines explications qui offenseraient notre fonction. Nous désirons voyager en cabines individuelles avec équipements sanitaires personnels, les repas devront nous être servis dans nos cabines. Vous devriez pouvoir nous aménager ça assez vite, je vais vous indiquer où vous adresser...

 

Murenko rentra hilare sur son vaisseau !

 

- Oh, toi tu me caches quelque chose ? Tu es tout joyeux, je parie que tu as trouvé du fret ! Plaisanta Morgan.

- C'est encore mieux que ça... viens c'est à mon tour de t'arroser, je vais te raconter tout ça !

 

Et les deux compères, oubliant qu'il n'y avait pas si longtemps l'un pourchassait l'autre, s'en allèrent à la buvette du port, bras dessus bras dessous comme des larrons en foire...

 

Isis l'aperçut et vint à sa rencontre :

 

- Alors mon biquet, tu veux que je te fasse un petit truc comme l'autre jour ?

- Je veux bien, mais je ne vois pas ta copine... pour mon ami

- Elle est en repos aujourd'hui... mais si vous voulez je m'occupe de vous deux...

- Qu'est-ce que tu en dis ? demanda Murenko à Morgan.

- OK, ça marche, tu passes le premier, je t'attends, je vais m'installer à une table, répondit Morgan.

- Je peux vous prendre en même temps, ce sera sympa ! Relance la fille.

 

Ils hésitèrent tous les deux mais pour des raisons diamétralement opposées. Murenko ne souhaitant pas trop s'exhiber devant une personne à la sexualité beaucoup plus classique qua la sienne, et Morgan n'étant pas trop chaud pour être le témoin de ce genre de choses.

 

- Allez, allez, je vais te sucer pendant qu'il me prendra et après on alternera... Reprit Isis qui se plaçant entre les deux hommes avait posé une main sur leur braguette respective.

 

Les queues grossissant sous la caresse, ils finirent par accepter la proposition et se retrouvèrent bientôt à poil dans la minuscule chambrette de la petite prostituée.

 

- Mettez-vous devant moi, je vais vous sucer l'un après l'autre.

 

Murenko bandait de voir la jolie Isis faire une fellation à son collaborateur. Il trouvait d'ailleurs que ce dernier avait un fort joli membre, mais s'abstint de tout commentaire...

 

- Tournez-vous tous les deux, on va faire autre chose !

 

Morgan hésita un peu mais finit par obtempérer. Alors Isis qui avait préalablement humecté de sa salive ses deux index, les introduisit dans les anus des deux hommes. Si Murenko accepta la fantaisie avec joie, Morgan émit une protestation assez formelle que la ravissante professionnelle sut faire taire en lui précisant simplement qu'elle "connaissait son métier".

 

- Ça vous plaît, les mecs ?

- Super ! Répondit Murenko, qui en fait en aurait souhaité davantage.

- Et toi ?

- Ben... c'est pas mal, mais je préfère que tu me suces.

- OK, je ne continue pas alors ?

- Ben...

- Ben tu m'as l'air de ne plus savoir où tu en es ! Rigola-t-elle.

 

Assez confus, il avança de quelques centimètres, forçant Isis à abandonner son doigtage, et se tourna présentant à nouveau son sexe devant le visage de la jeune femme qui comprenant le message se mit à le sucer, mais son index droit continuait à fouiller le fondement de Murenko.

 

- Tu vas me prendre en levrette proposa la jeune femme à Morgan, et pendant ce temps là je vais continuer à m'occuper de ton chef.

 

Voilà qui convenait tout à fait au jeune homme qui passa derrière la fille, en admira le postérieur bien tendu et fort sympathique avant de la pénétrer avec fougue.

 

- Le petit trou, je peux ? S'enhardit-il à demander.

- En principe non, mais bon, si tu me donnes un peu plus, je me laisse faire... mais fais attention quand même.

- Rassure-toi, je ne suis pas une brute, répondit-il sincère mais contrarié de ne pas avoir obtenu une permission d'y aller carrément.

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Et tandis que Morgan sodomisait ainsi la belle, celle-ci doigtait avec deux, puis trois doigts l'anus de Murenko. Insensiblement elle se mit à tortiller du croupion, optimisant ainsi la sensation de plaisir de celui qui la pénétrait de l'arrière... Et ce qui devait arriver arriva, Morgan sentant le plaisir monter, eu alors brièvement le choix de le retarder ou de se laisser aller... Mais la jeunesse est impétueuse et il ne se retint pas.

 

Un peu dépité de quitter le jeu si vite, il faillit rester, le temps de souffler, reprendre quelque force, mais préféra prendre congé et attendre son chef en bas devant un verre.

 

- Il est mignon ton copain, il aurait pu rester !

- Qu'est-ce qu'il a de plus que moi ? Plaisanta Murenko

- 20 ans de moins ! Le taquina-t-elle

- Tu es attirée par les jeunes ?

- C'est leur fougue qui m'attire, et puis on n'en voit pas si souvent ici... Bon, je te fais quoi, je te remets un gode comme l'autre fois ?

- T'as rien d'autre ?

- Eh ! Je ne suis pas une sex-shop ambulante, non plus ! S'amusa-t-elle. Mais attend si j'ai un truc dont je ne me sers pas souvent, ça devrait de plaire.

 

Elle alla fouiller dans un tiroir et en ressortit un magnifique chapelet de boules de geishas.

 

- Oh ! Tu ne vas pas me foutre tout ça dans le cul ?

- Ben si ! Alors on ferme les yeux, on se laisse faire bien gentiment et ça devrait bien se passer...

 

Isis introduisit la première boule, puis la seconde, puis les deux dernières.

 

- Allez retourne toi, je veux qu'on se regarde quand tu vas jouir ! Dit-elle avant d'attraper la ficelle. Attention : Un, deux trois...

 

Elle tira d'un coup sec dégageant les sphères qui quittèrent brusquement le cul de Murenko, complètement ébahi de voir du sperme s'épancher de sa verge sans qu'il n'y ait d'éjaculation, et restant quelques instants dans un état quasi extatique.

 

- Et ben !

- T'as vu, hein ?

- Tu ne veux pas que je te dépose quelque part ? Lui proposât-il tout en se rhabillant.

- Non, c'est trop tôt, j'arrive à me faire une belle cagnotte ici... encore deux ans et je partirais, j'achèterais une petite affaire, je ne sais pas où... j'ai toujours rêvé d'avoir un restau à moi où on mangerait pleins de crêpes...

 

Les flics sur Mabilla

 

Le lieutenant fédéral Brice Blaise débarqua sur Mabilla une fin d'après-midi. En sortant du vaisseau de la garde terrestre spécialement affrété pour la circonstance, il considéra comme un mauvais présage le fait de devoir humer l'odeur nauséabonde de l'atmosphère ambiante.

 

C'est ici qu'on avait enregistré la dernière trace du vaisseau de croisière de luxe Siegfried 7. Après plus rien. Le navire avait atterri ici, et suite à des problèmes matériels dans la partie passagers, était resté immobilisé quelques jours, puis avait redécollé normalement pour préparer son saut en hyperespace... Et il avait disparu.

 

Parmi les passagers figuraient plusieurs personnalités du show-biz, des affaires, du sport... Bref un beau gratin. L'absence de revendications terroristes ou de demande de rançon laissait privilégier la thèse d'un accident. Mais les autorités ne voulant négliger aucun détail souhaitaient une enquête complète. Elles avaient donc délégué ici toute une équipe de fins limiers choisis parmi les meilleurs et équipés de moyens techniques impressionnants.

 

Brice Blaise avait donc été désigné pour diriger l'opération et avait carte blanche Cette enquête ne lui disait rien du tout et il espérait secrètement qu'on ne trouverait rien. Il fallait pourtant qu'il fasse un rapport.

 

Joint par radio David Denzel, le gouverneur de la planète, s'excusa de ne pas pouvoir venir l'accueillir, prétextant un imaginaire agenda chargé, mais l'invita à lui rendre une visite de courtoisie en espérant bien qu'il n'y donnerait jamais suite.

 

- Le gouvernement terrien m'a confié ici des pouvoirs de police discrétionnaires qui risquent d'empiéter sur vos prérogatives, j'ose espérer que vous n'en prendrez pas ombrages. Anonna le lieutenant Blaise.

- Mon cher vous avez une tâche a accomplir, faites votre devoir et ne vous occupez pas de moi !

 

Blaise n'en demandait pas plus et c'est donc flanqué de deux impressionnants gorilles qu'il se dirigea vers les bâtiments de l'astroport. Il constata l'incroyable état d'abandon des lieux et fut même surpris d'y trouver quelqu'un. Il lui exhiba sous le nez les insignes de sa charge, ce qui provoqua un regard apeuré de l'intéressé, Pablo, le préposé local.

 

- T'es tout seul dans ces bâtiments ?

- Oui, et je suis ne pas toujours là, il n'y a pas beaucoup de trafic... commença l'homme

- Je ne te demande pas te me raconter ta vie, mon garçon, par contre je voudrais avoir accès à ton ordinateur !

- Quel ordinateur ?

- Et bien celui où sont enregistrés les atterrissages et les décollages des vaisseaux qui viennent se poser ici...

- On enregistre rien du tout, la tour de contrôle est automatique, quand un vaisseau est signalé par la tour, je me contente de leur indiquer une aire d'atterrissage.

- Et elle n'enregistre rien peut-être, la tour de contrôle ? Répondit Blaise avec mépris.

- J'en sais rien !

- Tu n'en sais rien ! Mais elle fonctionne au moins ? S'énerva le policier.

- Bien sûr, sinon les vaisseaux ne sauraient pas où se poser sur la planète !

- OK, on va aller voir, c'est où ?

 

Pablo leur indiqua, satisfait de voir se terminer cet interrogatoire.

 

- Au fait j'espère que tu es bien payé pour faire ce travail considérable ? Ne put s'empêcher de railler Blaise.

- Je ne suis pas payé, c'est du bénévolat !

- Hein ?

- Il faut bien qu'on s'organise ici pour accomplir certaines tâches, la voirie, les ordures, l'éclairage...

 

Mais Blaise ne l'écoutait pas, il franchit un couloir et composa le code qu'on venait de lui indiquer. La cabine de la tour était recouverte de poussière et il eut l'impression que l'odeur y était encore plus forte qu'ailleurs. Il appela un technicien de son équipe qui réussit à accéder à la mémoire de l'appareil :

 

- Voilà ! On a la liste de tous les vaisseaux qui ont atterrit ici !

- Transfère-nous ça !

- C'est fait, chef !

 

Blaise consulta le résultat sur son messcom de poche :

 

- Pas très clair.

- C'est en heure locale, et les vaisseaux sont identifiés par des matricules, mais on a à bord la copie d'un fichier avec tous les renseignements sur tous les vaisseaux immatriculés

- Ça marche ! Tu fais pareil avec les décollages ?

- Je cherche, mais je n'arrive pas à voir où c'est stocké.

- Tu vas bien trouver !

 

Mais une demi-heure plus tard, le technicien déclara forfait : tout se passait comme si personne n'avait jamais décollé d'ici.

 

- Bon, on retourne voir le "bénévole" il va être ravi de nous voir !

 

- La tour ne fonctionne que dans un sens, sur cette planète ? Ironisa Blaise devant le petit homme inquiet.

- Ben, oui, pour le décollage, on me demande une autorisation, si la tour ne me signale pas d'arrivée imminente, je la donne et c'est fini !

- C'est toujours toi qui es là ?

- En ce moment, oui !

- Tu te souviens du départ du Siegfried 7

- Oui, ils m'ont emmerdé, ils ont retardé plusieurs fois le départ !

- Tiens, tiens ! Et tu sais pourquoi ?

- Non !

- Tu veux qu'on te rafraîchisse la mémoire ?

 

L'équipe d'enquêteurs avait apporté tout ce qu'il fallait pour faire parler les gens, de l'argent, des créatures de rêves des deux sexes spécialistes des confidences sur l'oreiller, mais Blaise avait une préférence très marquée pour la manière forte ! Il fit un signe à l'un des gorilles qui ravi de l'aubaine s'empressa d'éclater sans préavis le nez et l'arcade sourcilière droite du pauvre Pablo.

 

- Mais vous n'êtes pas bien, qu'est-ce qui vous prend de me frapper comme ça ? Implorait Pablo

- Je te l'ai dit, c'est pour te rafraîchir la mémoire !

- Mais, puisque je vous dis que je ne sais rien d'autre !

- Je continue, chef ? Demande le gorille !

- Non, il ne faut pas décourager le bénévolat... Laisse-le, mais je te jure, bonhomme, on va rester là un certain temps, peut-être deux mois terrestres, si jamais j'apprends que tu as oublié de nous dire quelque chose je reviens te couper quelque chose, je ne sais pas encore quoi, un bras, une jambe ou la bite... non vraiment tu ne te souviens pas ?

 

Pablo fit un énorme effort sur lui-même, il aurait pu en faisant un effort leur dire des trucs, leur donner un os à ronger... mais il eut la fierté de rester muet et de leur jeter un regard rempli de mépris.

 

Rentré au vaisseau, Blaise faisait grise mine...

 

- On ne trouvera rien, on va analyser ta liste de vaisseaux mais je n'y crois pas, qu'est qu'on peut faire avec ça ?

- On va déjà éliminer tous les vaisseaux qui sont sur l'astroport, on va télécharger leur matricule...

- Ouais et pour les autres, on va les identifier et demander à la Terre de contrôler leurs itinéraires. Le temps que la demande arrive et qu'ils nous répondent on a deux mois à glander... il va falloir qu'on s'organise...

- Chef, chef ! Regardez, c'est très curieux ! Regardez ce que je trouve !

- Je ne vois pas bien...

- Chaque vaisseau est inscrit deux fois... Or ils ne se sont posés qu'une fois ! Ça veut dire que quand un vaisseau décolle la tour le repère l'enregistre mais dans la même liste et qu'il n'y a pas de suite !

- Hein ? Donc ça veut dire qu'on a la liste des décollages !

- Ben oui !

- Donc est-ce qu'un vaisseau a suivi le Siegfried 7 ?

- Oui ! Celui-ci est parti 74 minutes après !

- C'est quoi ?

- Attend voici les renseignements : C'est le Fly28, un vaisseau corsaire immatriculé sur Vargala, commandé par un dénommé Ramon Jerko, surveillé, soupçonné dans plusieurs affaires mais jamais inculpé faute de preuve.

- Et le décollage suivant !

- C'est quinze jours plus tard !

- Super, un seul vaisseau suspect, envoi tout de suite un message à la Terre, mais ça ne diminuera pas le temps de réponse... Et l'autre salopard là-bas qui ne s'en souvient pas !

- On va lui faire sa fête ?

- Non, on en aura peut-être besoin, laissons le vivre avec la trouille au ventre pendant deux mois... on n'est pas pressé.

 

Interlude technique concernant les messages interstellaires :

 

La vitesse de la lumière (300.000 km/secondes) est indépassable. Pour voyager dans l'espace, les vaisseaux utilisaient une dimension supplémentaire l'hyperespace, faisant office de raccourci entre les distances stellaires, un peu comme un bateau fournit un raccourci entre deux rives d'un lac qu'il faut normalement contourner...) Dans la région de la galaxie explorée à l'époque où sont relatés les événements il fallait une moyenne d'un bon mois pour se rendre d'une planète à l'autre. Mais les messages, eux comment faisaient-ils ? Un message ne peut à lui seul franchir sans support l'hyperespace. La procédure était donc la suivante, le message était reçu sur un satellite puis téléchargé sur le premier vaisseau en partance vers sa destination, et quand celui-ci arrivait dans le système de destination le message était envoyé à la vitesse de la lumière... autrement dit les messages n'allaient guère plus vite que les hommes, la différence étant d'un ou deux jours...

 

Le lendemain, Blaise se mit à la recherche d'autres indices, et toujours flanqué de ses deux gorilles s'en revint vers les bâtiments du cosmodrome. De loin, il constata l'absence de Pablo...

 

Il ne le cherchait pas, mais dans sa logique policière, l'inspecteur en déduisit donc qu'il avait quelque chose à cacher et qu'il fallait donc le retrouver. On interrogea donc la population locale, mais pas toujours en y mettant la manière, le rejet du personnel de cette mission se transforma bientôt en révolte, et un inspecteur fut sérieusement blessé d'un coup de pierre sur la tête. Du coup Blaise s'octroyât le pouvoir de décréter ce qui ressemblait à la loi martiale. Il n'y eu plus aucun égard, les coups pleuvaient sur ceux qui ne voulaient pas répondre, des portes furent défoncées, des appartements saccagés... et tout ça pour rien. Par contre la résistance s'organisa et un inspecteur fut à deux doigts d'être proprement lynché. Blaise devant ce désordre ne trouva rien de mieux que de désintégrer pour l'exemple un pauvre quidam qu'on avait soi-disant trouvé un projectile à la main. Loin de calmer la population, celle-ci entreprit de tirer systématiquement sur les terriens et leurs véhicules, qui n'eurent d'autres ressources que de continuer à circuler qu'en engins blindés.

 

Malgré tout comme dans toute situation insurrectionnelle, quelques langues se délièrent mais ce fut pour dire n'importe quoi !

 

Pablo avait pour habitude d'aller dans les montagnes, à l'ouest, à moins que ce soit à l'est. Blaise organisa une reconnaissance aérienne, mais ni les détecteurs de métaux, ni les détecteurs biologiques ne trouvèrent quoique ce soit ! La chasse au Pablo tournait au fiasco...

 

Il n'était pourtant pas loin, Pablo, il avait garé son véhicule de l'autre côté de l'astroport dans un vieil hangar qui avait autrefois servi de parking aux engins routiers, lesquelles étaient désormais bien rouillés, il avait apporté de quoi manger et de quoi passer le temps... quant à l'eau, miracle : la canalisation était encore en état. Pablo n'avait pas honte de le dire, il avait peur ! Ces mecs seraient revenus le questionner, non pas qu'il avait des choses à cacher, mais cela ne les regardait pas... Et puis il connaissait les méthodes de ces gens-là, poser les mêmes questions à des tas de gens, opérer par recoupement, et si par malheur on oubliait quelque chose c'était la castagne ou pire... car les menaces dont il avait fait l'objet, il avait tendance à les prendre au sérieux....

 

Il n'avait aucune envie de leur parler de cette jeune femme qui était venue négocier la constitution d'une équipe de réparateurs, et qui plusieurs fois s'était aventurée en ville. Ni de ce jeune officier banni de son vaisseau et complètement paumé venant quémander l'envoi d'un message à ses parents avant de se rétracter. Ni de cette superbe femme demandant qu'on l'aide à enlever ses bagages du vaisseau pour s'installer à l'hôtel... Ni surtout de cet étrange personnage qu'il avait vu errer une journée entière sans but apparent, puis repartir vers le vaisseau juste quelques heures avant son départ...

 

Blaise fulminait, il aurait bien désintégré un citoyen par jour, pour l'exemple jusqu'à ce qu'on lui ramène Pablo, mais il n'était même pas sûr d'obtenir un résultat. Il fallait s'y prendre autrement et mener une enquête plus classique. Mais comment ramener le calme ?

 

Il fit diffuser un message par lequel, il déclarait que la situation de guerre civile était le fait de subordonnés ayant outrepassés ses ordres, que ceux-ci avaient été traduit en tribunal de guerre et collé en fond de cale, et que désormais les échanges avec la population se feraient sous le signe de la courtoisie et du respect réciproque...

 

Les habitants locaux ne donnèrent pas l'impression de croire en la sincérité de ce discours, la première sortie des terriens en véhicule non blindé fut accueillie à coup de tir de rayons divers et ils durent rebrousser chemin précipitamment...

 

Juliana

 

Juliana Vogt avait été une belle femme. A cinquante ans, elle pouvait encore plaire... Certes, elle s'était un peu laissé aller... Elle bouffait trop, ne faisait aucun exercice et les soins esthétiques étaient un service assez approximatif sur Mabilla.

 

Elle avait débarqué avec son compagnon, il y avait cela plus de 20 ans, attirés par une annonce juteuse sur la commercialisation des "Sphères de Mabilla". L'affaire s'était soldée par un semi fiasco, mais leur avait permis d'acheter cet hôtel qui leur permettait de vivre. Son compagnon fut assez vite victime d'un règlement de compte. Alors la faune locale convoita et Juliana et l'hôtel. Elle dut faire preuve d'une énorme détermination pour faire savoir qu'elle était parfaitement capable de gérer l'hôtel seule. Quant au reste, elle comprit assez vite que prendre un amant attitré serait une source de complication, elle clama à qui voulait bien l'entendre que les hommes ne l'intéressaient plus, les femmes non plus d'ailleurs. Certains chuchotaient qu'elle avait des amants secrets, ou bien qu'elle se faisait payer... mais personne n'était sûr de rien.

 

Un jour l'un des dirigeant de la société des Sphères lui avait fait une étrange proposition, il s'agissait de placer des caméras dans les chambres... cela afin que le bonhomme en question puisse s'exciter à la vue des couples qui s'y rencontraient... L'individu avait lui aussi un jour disparu de la circulation, mais le système fonctionnait toujours... dans la chambre 15.

Novassa09b.jpg 

Juliana après avoir dégagé le minuscule appareil planqué dans une rainure de la cloison, s'était déshabillée et avait sélectionné la séquence où l'on voyait Fédora déniaiser Constantin. La charge érotique de cette scène restait considérable, même si c'était sa troisième vision. Elle sortit une sorte de cabas de dedans un placard et le posa au pied du lit. Puis elle se coucha, jambes écartées, tandis que le mur devant elle s'agitait de scènes torrides entre l'aventurière slave et le jeune puceau à demi efféminé.

 

 

Ses doigts agrippèrent ses tétons, elle les pinça violemment, les tordit jusqu'à ce que la douleur ne soit plus supportable, puis recommença, tandis que l'intérieur de ses cuisses se mouillait d'abondance. Son bras plongea dans le cabas, en ressorti un gode très réaliste qu'elle dégagea de son étui de protection. Rêveuse, elle le porta devant ses yeux, se mit à saliver, puis à sucer l'objet avec frénésie... Sa main retourna dans le sac, en ressortit un second gode, elle les léchait et les suçait maintenant alternativement s'imaginant partouser avec deux hommes aux bites bien dures. Elle s'efforça de faire durer le plaisir, c'est ce qu'elle voulait... Sa main se saisit d'un troisième gode, elle le lécha à son tour mais moins longtemps, se le fourrant assez vite dans le vagin dans lequel il entra avec une facilité déconcertante, comme aspiré... Elle imprima à l'objet une série de va et vient qu'elle abandonna assez rapidement. Plus clitoridienne que vaginale, le plaisir de cette pénétration ne dépassait pas celui de la mise en fantasme. Alors elle se retourna, se plaça comme en levrette et s'introduisit l'objet dans l'anus. Elle râla, elle aimait ce geste qui lui rappelait sa jeunesse... "J'aime me faire enculer" aimait-elle confier à ses amants afin de les exciter davantage... Après plusieurs aller et retour, jugeant la position peu pratique elle plaça le gode à la verticale et s'empala dessus. Ainsi ses mains devenaient libres, une pour ses seins, l'autre pour tenir le gode qu'elle suçait... Rendue folle de plaisir, elle fit par s'écrouler sur le lit, replaça le gode qui venait de sortir inopinément de son cul et commença à se frotter le petit bouton de façon de plus en plus frénétique.... Bientôt elle se mit

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Mardi 31 mai 2016 2 31 /05 /Mai /2016 07:52

Eros Cosmos 2 - Novassa par Nicolas Solovionni8

8 - Malvina et Graana suivi du Harem de Pacheco

 

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Malvina et Graana 

 

La missive était claire, ne pouvait être plus claire, un nom : le sien Steya Malvina Cooper, le nom qu'elle s'était choisi à son entrée dans la hiérarchie de l'ordre suivi de celui de son état civil. Une date, celle du lendemain, une heure 10 h 30 et le lieu : le palais administratif central. Rien, rien d'autre.

 

Le porteur du message attendait comme le voulait l'usage.

 

- J'ai pris connaissance. Finit-elle par dire libérant ainsi le messager.

 

Zarouny s'approcha d'elle. Des deux suivantes qu'on lui avait attribuées d'office depuis que Malvina avait accédé au stade de grande prêtresse, elle s'était toujours méfiée de cette dernière et la grimace qui lui traversait le visage ne lui inspirait rien de bon.

 

- Zarouny ! Arrête donc de faire cette tête-là !

- Que notre maîtresse mère soit avec toi !

- Mais qu'il y a-t-il enfin ?

- Les signes !

- Les signes ? Quels signes ?

 

Zarouny était d'une orthodoxie maladive, tout fait ou geste sortant de l'ordinaire devait être disséqué, étudié, cette recommandation de l'ordre était devenue chez elle une véritable manie.

 

- Vous êtes convoquée à 10 h 30 !

- Et alors ?

- Les bonnes nouvelles sont énoncées à l'aube, c'est l'usage, et puis cela permet d'avoir le temps de s'organiser en conséquence. Les mauvaises nouvelles sont énoncées en fin d'après-midi, pour que celui qui la reçoit puisse y penser toute la nuit. Mais là 10 h 30 cela sent la précipitation, la personne avec qui vous avez rendez-vous en a un autre avant vous concernant, et ce que l'on va vous dire n'est peut-être pas entièrement encore décidé à l'heure qu'il est...

- Mais qu'est-ce que tu racontes ?

 

Les analyses farfelues de sa suivante avaient le don de la mettre hors d'elle, mais aussi parfois de l'apeurer bien qu'elle s'en défendait.

 

- Il y a des rendez-vous à toutes les heures au Palais, des bons, des mauvais, des purement techniques, des qui servent à rien ! Tiens, j'ai envie de pisser, c'est quoi comme signe ?

 

Zarouny était devenue livide. Graana, son l'autre suivante et vielle complice, éclata franchement de rire, du coût Zarouny se précipita vers son écritoire.

 

- Mais arrête donc tes rapports minables ! Repris Malvina, je sais bien que l'une des fonctions des suivantes est de nous surveiller et de rapporter ce qui est anormal, encore faut-il le faire intelligemment et ne pas importuner le grand conseil avec des peccadilles. J'estime avoir, le droit de dire qu'on ne peut pas interpréter n'importe quoi n'importe comment ! Tu devrais également savoir que l'écritoire ne doit jamais être utilisé sous la colère, mais après une nécessaire réflexion.

 

Malvina sut qu'elle avait marqué un point, quand sa suivante, confuse rangea l'écritoire dans son casier. Malvina savourait sa victoire sachant d'avance ce qui suivrait dans quelques minutes.

 

- Et d'ailleurs reprit-t-elle, si tu réfléchissais un peu : à quoi pourrait bien servir ton rapport ? Je suis convoquée demain, donc si c'est une sentence, je n'ai plus rien à perdre, si c'est une récompense cela veut dire que tes rapports ne servent à rien et vont directement au panier ! Graana va chercher une cravache et applique lui douze coups et n'ai pas peur de frapper fort !

 

C'était la première fois qu'elle se décidait à punir Zarouny, une certaine peur envers cette fille l'en avait toujours jusqu'ici dissuadé, mais comme elle venait de le dire, elle ne risquait probablement plus grand chose maintenant. Zarouny vaincue découvrit ses fesses, ce geste déclencha un regard trouble entre Malvina et Graana. Malvina se souvint de la dernière fois où ou elle avait cravaché Graana pour... Pourquoi au fait ? Elle ne s'en souvenait plus, mais leurs rapports étaient tellement différents... Et la nuit, elles se consolaient mutuellement pendant que Zarouny ronflait...

 

Zarouny criait et pleurait, suppliant que l'on arrête, c'est vrai que Graana frappait fort dirigeant à chaque coup son regard vers Malvina comme si elle attendait quelque chose. Au huitième coup Malvina fit signe de stopper provoquant des regards éplorés de la part de Zarouny.

 

- Tu devrais avoir un peu plus de retenue pendant la pénitence. Graana rajoute quatre coups et frappe plus fort.

 

Quelque part elle s'en voulu de cette soudaine pointe de méchanceté. Mais quelque part cela l'excitait, sa culotte devenait inexorablement humide, et elle savait qu'elle passerait la nuit avec Graana... Peut-être leur dernière nuit, on ne pouvait pas savoir ce qu'on avait décidé pour elle...

 

Malvina avait beau se dire que cette convocation ne pouvait être mauvaise chose. Peut-être allait-on tout simplement lui notifier quelles suites le conseil allait donner au rapport qu'elle avait fourni ? Ça semblait bien tôt mais pourquoi pas ? C'est malgré tout avec une somme d'inquiétude qu'elle franchit à pied comme le voulait la tradition le chemin séparant la gare centrale du quartier administratif. Rien ne perçait dans le regard de ses suivantes. La confiance - jamais absolue - qu'elle avait accordée à Graana avait-elle été un bon choix ? La méfiance envers Zarouny était-elle si justifiée que çà. Une parole de travers mal rapportée pouvait tout compromettre. Aucun signe ! Aucun sourire complice de l'une, aucun signe de vengeance à savourer chez l'autre. Rien, rien, si dans le privé un peu de naturel reprenait parfois le dessus, en public, ces filles sélectionnées et formées pour ces tâches n'étaient des murs de silence.

 

Demain, elle serait peut-être réduite au silence, à l'isolement... Ne pas y aller ne servirait à rien, si on avait décidé de la réduire au silence, on viendrait la chercher, au besoin on la pourchasserait. Elle décida alors de ne pas attendre la nuit :

 

- Viens dit-elle très calmement à Graana.

- Vous allez faire quoi ? Osa demander Zarouny.

- Baiser, pourquoi ?

 

- Quand je l'ai fouetté, ça m'a excité, mais maintenant c'est un peu retombé, je compte sur toi Graana, c'est peut-être la dernière fois... Mets-toi à poil !

 

La jeune suivante s'exécuta sans commentaire et se retrouva très vite nue comme un ver, ses tétons bruns dardant à cause de la fraîcheur du lieu. Malvina, toujours habillée s'approcha des fruits offerts et les pinça sans aucun ménagement.

 

- Plus fort ! Implora Graana

- T'aimes ça qu'on te fasse mal, hein ?

- On ne se refait pas !

 

La main descendit vers les lèvres vaginales et là aussi se mit à pincer...

 

- Pourquoi tu m'excites comme ça ?

- Parce que je suis belle ! Répondit Graana, se moquant.

- Belle et modeste !

- Non, juste belle !

- Je ne sais pas si tu es belle, mais tu as la peau trop douce !

- Alors caresse là, j'adore tes caresses.

- Et qu'est-ce que je suis censée faire en ce moment ?

- Continue !

- Et toi, tu vas rester passive longtemps comme ça, moi aussi j'aime bien les caresses.

- Je sais mais les tiennes mes paralysent.

- Caresse-moi, c'est un ordre Graana !

- Alors si c'est un ordre...

Novassa8a

Les deux femmes se caressaient mutuellement dans un élan de passion incontrôlé, bientôt, leurs bouches se collèrent dans un long baiser aussi passionné qu'humide. Puis les corps s'entremêlèrent, se mélangèrent. Bientôt elles furent tête-bêche, en soixante-neuf, bouche contre chatte, les langues après quelques préliminaires d'usages s'acharnèrent en saccades savantes contre les clitoris érigés jusqu'à ce que presque simultanément les deux femmes sursautent de plaisir.

 

C'est ce que cherchait Malvina. A présent apaisé, elle demanda à sa suivante :

 

Reste avec moi cette nuit ! Je veux me réveiller dans tes bras.

 

Elle connaissait le site pour y être venue plusieurs fois. Sa convocation devait d'abord être échangée dans le hall contre un document indiquant notamment la fonction de son interlocutrice.

 

Une novice accueillit les trois femmes à l'entrée du hall.

 

- Votre convocation ?

 

La fille s'en empara. Puis cherchant dans ses papiers l'échangea contre une sorte de lettre très administrative. Aucun nom n'était mentionné, juste une indication de salle, mais elle était frappée du sceau de la papesse. Malvina se surprit à chercher des signes dans l'expression de la réceptionniste, mais en vain.

 

- Désirez-vous vous retirer dans la chapelle ?

 

Malvina ne comprit pas, d'abord parce que cette procédure n'était absolument pas mentionnée dans le rituel habituel, ensuite parce qu'elle n'était pas spécialement en avance, peut-être cinq minutes mais pas plus. Néanmoins, elle ne pouvait se permettre de refuser.

 

Elle pénétra dans la chapelle précédée de la novice et suivie de Graana et de Zarouny. Celles-ci furent éconduites à l'entrée.

 

- Non ! Cet instant doit être celui de la solitude !

 

Zarouny réactivant son interprétation des signes se tourna vers sa compagne qu'elle détestait copieusement.

 

- Ce doit être important, très important... En bien ou en mal.

 

Graana à ce moment n'en menait plus large, dominé intellectuellement (à tort sans doute) par Zarouny, elle avait tout à perdre d'une éventuelle disgrâce de Malvina. Et tandis que la grande prêtresse pénétrait dans la chapelle, elles s'assirent côte à côte sur un banc d'attente. L'endroit n'était pas vide quand Malvina y pénétra.

 

- "Ce n'est pas possible, quelqu'un me surveille !"

 

Elle se demanda quelle était cette créature dont on ne devinait pas les traits sous un voile d'une inhabituelle ampleur ? Malvina s'agenouilla sous la statue de Sainte Artémise et fit semblant de prier, incapable pour l'instant d'organiser son angoisse. L'inconnue s'approcha d'elle.

 

- Malvina ! Tu dois identifier ceci !

 

Elle reconnut tout de suite le médaillon des prêtresses suprêmes. Le test d'identification lui revint, il ne s'agissait pas d'un faux, mais celui-ci pouvait avoir été volé, elle devait rester sur ses gardes.

 

- Je m'incline devant ta sagesse !

 

Les paroles d'usages lui revenaient mécaniquement.

 

- Tu t'inclineras une autre fois, dans cinq minutes, on va te proposer d'être porteuse du médaillon !

- Moi ? Prêtresse suprême ?

 

Malvina s'était attendu à tout sauf à cela, aucunement préparée et pressée par le temps, elle essaya néanmoins de réagir à l'événement mais cela était presque impossible.

 

- Oui ! Mais on va te proposer une fonction impossible. Tu as des appuis ici, un refus t'en retirerait quelques-uns, pas beaucoup, mais assez pour que cette occasion soit gâchée pour des années, ou même définitivement. Il faut accepter ! Accepte ! Fais-le pour nous, pour ce que tu crois, pour Novassa, tu ne seras pas seule, nous sommes derrière toi !

 

Et sur ces paroles, la forme disparut par une sortie latérale. Il était temps maintenant pour Malvina de se rendre à ce mystérieux rendez-vous. Tout allait trop vite. Ça se jouerait à pile ou face, ou bien l'entrevue dans la chapelle était un piège ou bien on la conseillait en toute bonne foi. En entrant dans le bureau indiqué, elle ne savait pas encore quelle attitude adopter. L'endroit était en fait une antichambre où on vérifia une nouvelle fois sa convocation, on la fit entrer dans la pièce principale, ses suivantes étant invitées à attendre sagement sur un banc de bois. Et c'est ainsi qu'elle se retrouva devant la papesse... Artémise III attendait, sereine derrière un immense bureau de bois précieux surmonté de colonnades ornées de bas-reliefs imagés. Sûre de son coup... Evidemment Malvina pouvait refuser, il faudrait à ce moment-là essayer de la convaincre, exercice difficile et non forcément évident, mais tout avait été pensé pour que ce ne soit pas nécessaire...

 

- Je m'incline devant ta sagesse !

- Relève-toi Malvina ! Le conseil suprême a décidé de te nommer prêtresse suprême.

 

Malvina essaya de feindre la surprise. Mal !

 

- Souhaite-tu recevoir de suite les insignes de ta nouvelle charge ou préfères-tu en savoir davantage ?

 

Que dire ? Consciente de jouer une partie de poker menteur avec son destin, elle accepta sans préalable, et s'inclina pour recevoir le collier sacré que la papesse lui passa autour de son cou.

 

- Relève-toi, tu es maintenant la princesse suprême Malvina.

 

Elle le fit, tout émue de s'entendre appeler ainsi... Sa première pensée fur pour la liberté d'action qui s'attachait forcément à cette nouvelle fonction, une liberté qui devrait déboucher d'une façon ou d'une autre vers l'évasion de cette planète... Mais la papesse la fit sortir de sa rêverie.

 

- Une cérémonie aura lieu prochainement pour officialiser ta nomination. Malvina, nous sommes toutes satisfaites de ton parcours, tes idées méritent qu'on les étudie, et nous avons commencé à le faire, la seule chose qui nous interpelle c'est l'adéquation des solutions que tu proposes avec le dogme. Il nous a semblé que tu étais la mieux placée pour juger de cette adéquation... aussi avons-nous décidée de te nommer prêtresse suprême émérite pour l'orthodoxie de la foi !

 

Oups ! Quand la créature fantomatique de la chapelle lui avait parlé de poste impossible, elle avait tout imaginé, mais pas ça ! Garder l'orthodoxie de la foi, cela voulait dire, s'aider des textes pour contrer ceux qui mettaient en avant des idées trop modernistes... comme elle en quelque sorte ! On lui demandait donc d'être son propre censeur ! Et comme une conne elle avait accepté... Comment se sortir de là maintenant... on lui avait parlé d'appui, sans doute ne tarderaient-ils pas à se manifester. Et puis tout d'un coup ce déclic... Le poste qu'on lui proposait n'était pas vacant.

 

- Votre sainteté, dois-je comprendre que Sœur Lougima...

 

Elle ne finit pas sa phrase et cela amusa la papesse...

 

- Terminez donc :

- J'ignorais que le poste allait devenir vacant !

- Il ne l'est pas ! Ta nomination comme prêtresse suprême sera rendu publique, mais pas la fonction, du moins pas tout de suite. A ton retour de mission j'aviserais !

 

Une mission, une mission où ça ? Trop d'éléments nouveaux à la fois, difficile de faire le tri ! Et l'autre qui continuait...

 

- Tu vas te rendre sur Simac3 et y rencontrer la réincarnation de Sainte Artémise ! Je vais t'étonner Malvina mais maintenant que tu fais partie de mon cercle rapproché autant que tu saches comment je vois les choses. Nous savons que ta foi est faible... Et bien la mienne aussi figure-toi et je me contrefous de Sainte Artémise ! Mais si nous appliquons les réformes, il y aura une minorité de blocage de ce que cette société compte de dévotes qui ne savent pas évoluer... Je veux pouvoir leur dire ce qu'en pense la Sainte, en fait je veux surtout savoir si elle a des arguments imparables qui nous empêcheraient de faire ce que tu proposes. Le temps presse, prépare tes affaires dès ce soir.... Je vais te laisser avec sœur Asseb, elle va t'expliquer comment te rendre là-bas !

 

Malvina avait du mal à écouter la suite, elle planait. Se rendre sur une autre planète, c'était se libérer de cette communauté où elle était restée bloquée plus de trois ans, on lui rendait sa liberté de voyager... sans doute sa liberté tout court... Elle eut une pensée pour Graana.

 

- Je pars... avec mes suivantes ?

- Evidemment, vous gardez vos suivantes ! Et autant que vous le sachiez, leurs fonctions de contrôle n'existent plus à ce niveau... Nous allons d'ailleurs les recevoir pour leur expliquer tout ça...

 

Il n'était pas question pour Sœur Asseb d'aller dévoiler le plan qu'elle avait concocté avec la papesse à Zarouny, même si celle-ci pouvait s'avérer en être un rouage essentiel... Non simplement il fallait lui donner, comme ça l'air de rien, les moyens de le faire fonctionner jusqu'au bout.

 

Elle reçut donc ensemble les deux suivantes. Volontairement distante et solennelle, elle leur annonça simplement :

 

- Sœur Steya Malvina est désormais prêtresse suprême, vous êtes donc libérées de votre devoir de rapport, sauf en cas de situation exceptionnelle, évidemment... mais vous n'êtes pas libérées de votre devoir d'obéissance et de servitude... Vous allez partir en mission avec elle, ça devrait bien se passer, mais on ne sait jamais. Si parfois vous étiez séparées quelqu'en soit la raison, il vous faudra vous efforcer de revenir. Pour ce faire nous vous confions une carte de paiement sur le compte que notre gouvernement possède quelque part sur la Terre. L'argent facilite toujours les choses dans les cas compliqués. Vous pouvez disposer.

 

Les deux femmes se regardèrent, on ne les avait pas autorisées à poser des questions. Elles sortirent !

 

- Félicitation ma sœur ! Dit alors Zarouny s'inclinant devant Malvina.

- Relève-toi on va allez fêter ça, mais nous avons peu de temps... Asseb vous a dit ce que nous allions faire ?

- Elle nous a juste parlé d'une mission...

- On va sur Simac3, dire bonjour à Sainte Artémise !

 

A l'annonce de la nouvelle, Graana échangea un imperceptible sourire avec Malvina, Zarouny quant à elle semblait excitée comme une puce à l'idée de rencontrer en chair et en os la réincarnation de la sainte !

 

Simac 3

 

Artémise était aujourd'hui considérée comme une sainte sur Novassa, mais ses chères fidèles étaient loin de tout savoir...

 

Elle était partie avec une bonne partie des caisses de l'état, ce qui lui permit de s'acheter une île sur Simac3. Mais pas encore complètement folle, l'acte de propriété fut rédigé au nom du gouvernement de Novassa, quant aux frais de fonctionnement, ils seraient prélevés sur le budget de la même planète ! Un joli coup !

 

La planète n'avait pas encore été aménagée en paradis pour ermites milliardaires, mais ce n'était pas si mal que ça et c'était loin d'être gratuit.

 

Elle fit réaménager une sorte de résidence aux allures de palais antique qu'un richissime propriétaire n'avait pas eu le temps de faire terminer...

 

Et quand sa "successeuse" proclama l'indépendance de Novassa, il fut convenu implicitement que les propriétés de la planète le seraient aussi, l'île en question étant quasiment la seule de son hémisphère, il fut donc convenu que toute la partie méridionale de Simac3 échapperait à la juridiction terrienne, avec comme seule contrepartie une contribution financière aux frais de fonctionnement de l'astrodrome. Décision qui arrangeait tout le monde.

 

Cependant, il apparut assez vite à Artémise et à ses douze suivantes que si celles-ci voulaient couler des jours paisibles et oisifs, il leur faudrait s'entourer d'une cohorte de corps de métier, acheteur pour la nourriture, cuisinier, bricoleurs en tout genre pour la maintenance domestique, personnel de ménage et de jardin pour n'en citer que quelques-uns.

 

Des annonces furent lancées, mais il fut impossible de réunir un personnel exclusivement féminin. Qu'à cela ne tienne, on embaucha des hommes, ceux-ci ayant instruction express de ne pas se montrer les jours où la sainte recevrait en audience des personnalités extérieures. Puis les choses se dégradèrent bien vite, mais vous saurez comment d'ici quelques lignes...

 

Le Harem de Pacheco

 

Le vaisseau d'Hans Bugler n'était posé que depuis vingt minutes, quand celui-ci embarqua sur une barge en compagnie de Rachel et de Florentine. Le voyage dura moins d'une heure, et au terme de ce temps ils arrivèrent sur le tarmac de la propriété de Juan Pacheco.

 

- Bon alors, vous ne faites pas la gueule, vous souriez, vous faites tout ce qu'on vous dit de faire et tout se passera très bien !

- Ben voyons, on débarque au paradis, c'est ça ? Ironisa Florentine.

 

La barge se posa à 150 mètres du palais. Aucune des deux femmes n'avaient imaginé Juan Pacheco ainsi, plutôt petit, quasiment chauve, le regard fuyant, la peau grasse. Jeune, il avait compensé son aspect physique ingrat, par une pratique intensive du sport de combat. Parvenu dans sa spécialité à un très haut niveau, il n'eut aucun mal quelques années plus tard à se faire enrôler dans les forces spéciales de l'espace. Il avait à ce titre participé à quelques missions tardives ayant pour objet la recherche des traces des "précurseurs" cette civilisation mythique qui nous avait précédé il y a plusieurs millions d'années dans ce secteur de notre galaxie, et dont on avait jusqu'à présent qu'un seul et unique témoignage, la colonne de Kékolo.

 

Pacheco avait trouvé la façon dont s'opérait cette mission, fort bizarre. On ne cherchait apparemment pas où il aurait fallu le faire, certaines explorations semblaient bâclées, certes, il était un soldat et n'était pas payé pour comprendre, mais pour exécuter les ordres. N'empêche qu'il avait pris des notes. Vingt ans plus tard, il les publia, pensant qu'il y avait prescription. Bien mal lui en prit, l'état lui fit un procès pour violation de secret-défense, et il se retrouva en prison.

 

C'est derrière les barreaux qu'il se lia d'amitié avec un certain Govial, qui ne rêvait que de retraite dorée sur une planète paradisiaque. Pacheco n'y cru pas trop, mais quand les deux hommes furent libérés à quelques semaines d'intervalles, le malfrat emmena son ami sur Simac3, et lui révéla le secret (et oui, il y avait un secret) de cet éden planétaire. Puis, Govial disparut, (et l'histoire ne dit pas comment), laissant les rennes du domaine à Pacheco. Un destin inespéré pour lui, mais il ne resterait pas solitaire, et lui qui avait toujours rêvé d'un harem, il allait pouvoir finir ses jours entouré d'une cohorte de déesses, sans que la chose ne lui coûte un centime... le harem passa de huit femmes à douze, il renvoya sur le premier vaisseau en partance, la quasi-totalité des domestiques estimant que les filles du harem pouvaient très bien se charger de l'intendance au lieu de rester là, à glander... Par contre il embaucha quelques gardes aussi antipathiques que musclés et dotés d'un coefficient intellectuel qui leur éviterait de penser qu'ils pourraient eux aussi être chef à la place du chef.

 

La simulation en 3D des deux filles lui convenait parfaitement, mais l'affaire ne se conclurait qu'après les avoir vu en chair et en os.

 

Il accueillit la petite délégation dans le salon d'honneur du château, flanqué de Karita, une superbe brune au regard carnassier qui centralisait tous les problèmes d'intendance propres à ses co-pensionnaires. Deux gardes se tenaient en retrait afin de parer à toute éventualité.

 

- Salut, Pacheco, comme tu le vois, je suis venu sans escorte, alors on se met à égalité, tu me ranges tes gorilles.

 

A contre cœur, le vieux guerrier fit signe aux gardes de s'éclipser.

 

- Bien, mesdemoiselles, je vais vous demander de vous déshabiller ! Déclara-t-il dès qu'ils furent rentrés dans le grand salon de la résidence.

- Là, comme ça, tout de suite ! Protesta Florentine par pur principe.

- C'est des rouspéteuses que tu m'as amenées ?

- Mais, non elle a simplement un humour un peu particulier... Bon le monsieur demande que vous vous mettiez à poil, alors exécution !

- Attention pour la foire aux bestiaux ! Rétorqua la rousse, mais elle obtempéra.

 

C'est sans aucun ménagement que Pacheco vint palper la "marchandise", Florentine poussa un soupir d'agacement en levant les yeux au ciel, Rachel pour sa part ne réagissait pas comme si elle ne se sentait pas concernée par ce qui se passait en ce moment. Le vieux pacha n'eut cependant pas l'outrecuidance d'effectuer un examen "approfondi", sa palpation se limitant aux zones mammaires et fessières.

 

- Ça colle, conclut Pacheco ! Je vais te refiler deux anciennes !

- O.K., montre-moi ça !

- Karita, tu demandes à Mary et à Georgia de venir, en petite tenue.

- Mary va partir ! S'étonna alors Karita !

- Un problème, Karita ?

- Non, non...

 

Quelques courtes minutes après, deux femmes apparurent, simplement revêtues d'une petite culotte qu'elles enlevèrent à l'unisson comme on leur demanda de le faire.

 

- Bon ça marche, je te les reprends au tiers du prix, elles ont de beaux restes, mais elles sont bien amorties.

- On avait dit 50%

- Elles sont trop amorties, 40%

- D'accord, tu les veux pour quand ?

- Là, tout de suite, je repars...

- Ah, oui ? Moi qui me faisais une joie de t'inviter à partager mon dîner.

- Une autre fois, Pacheco, une autre fois...

- Bon les filles, vous avez un quart d'heure pour vous préparer.

 

La dénommée Mary tenta alors vainement de protester arguant qu'elle n'avait même pas le temps de dire au revoir aux copines et de s'apprêter. Georgia, pour part s'inquiétait de savoir où on les embarquait, mais personne ne leur répondit, et Karita les accompagna jusqu'à la sortie du salon.

 

- Karita, intervint Pacheco, tu embarques les nouvelles, tu les loges, tu les briefes, je dînerais avec elles ce, soir, et avec toi aussi...

- Bon, allez venez les filles, on va dans ma chambre, je vous montrerais les vôtres quand Mary et Georgia seront parties, les pauvres filles, où est-ce qu'elles vont se retrouver ?

 

La chambre de Karita était relativement spacieuse, une chambre, certes, mais aussi, un salon et une salle de bain.

 

- Vous aurez la même, précisa la grande brune ! Asseyez-vous, on va causer un peu... Euh, vous avez peut-être soif, du champagne ça vous dirait ?

- Pourquoi, c'est la fête ? répondit assez sèchement Florentine.

- Non, ce n'est pas la fête, mais autant goûter aux bonnes choses, sinon j'ai de l'eau minérale, ironisa Karita, en sortant trois coupes de son vaisselier. Faites pas la gueule, les filles, est-ce que j'ai l'air malheureuse, moi ? Il y a des endroits pires, vous étiez où avant ?

- Avant j'étais enseigne de vaisseau sur un paquebot croisière et ma collègue était aspirante !

- Ah ! Vous n'étiez pas dans le circuit ? Mais comment Bugler a-t-il fait pour vous mettre le grappin dessus ?

- Le vaisseau a été piraté par un type qui nous a vendu à Bugler.

- Putain !

- Comme tu dis !

- On vous a expliqué ce que c'était comme travail, ici ?

- Oui, en gros ! C'est un harem c'est ça ?

- Ben oui, on est quinze filles, on y passe toute à tour de rôles, pour ce qui est de Pacheco, il est imprévisible, il peut très bien demander la même fille quatre jours de suite, ne rien faire pendant huit jours, oublier une nana durant deux mois, il n'est pas méchant, par contre il est lourd et con, collant parfois. Au plumard, il est pas trop compliqué, il adore qu'on le suce, et après il aime bien enculer, c'est son truc !

- Oui, ben c'est pas du tout le mien, j'aime pas ça du tout, ça me fait mal. Protesta Florentine.

- Faudra bien que tu t'habitues, ce n'est pas une brute...

- Et si j'veux pas ?

- Jusqu'ici personne n'a jamais refusé quoique ce soit, si ça devait arriver, il vous faut savoir que nous sommes ici dans une zone de non droit, ce bout de planète n'appartient pas à la fédération terrienne, autrement dit Pacheco et ses gardes peuvent en théorie faire ce qu'ils veulent, je dis bien en théorie. Il y a rarement de violence ici, vous auriez pu tomber sur tellement pire...

- Est-ce que vous essayez de me dire que si je refuse de me faire enculer, on irait jusqu'à me supprimer ?

- Non, mais à la première occasion, il te refilera à Bugler... qui te casera on ne sait où !

 

Depuis l'arrivée des captives dans la propriété de Pacheco, c'est Florentine qui monopolisait la parole, Rachel se taisait mais devenait de plus en plus livide.

 

- Sinon, il faut que vous sachiez qu'il y a ici cinq gardes et deux cuisiniers, chacun a droit de s'envoyer une fille pendant une heure par semaine, pour ce faire, nous organisons un turn-over rigide, dans la pratique, vous serez de ce genre de corvée une fois toute les deux semaines.

- C'est tout ?

- Non, parfois des vaisseaux de luxe font escale ici, Pacheco met alors à la disposition de ceux qui le désirent, la quasi-totalité de son sérail...

 

C'est à ce moment-là que Rachel craqua :

 

- Tout ça par ma faute, qu'est-ce que j'ai fait, mais qu'est-ce que j'ai fait ? Sanglota-t-elle

- On se calme ! Vous êtes prisonnières, mais c'est loin d'être de l'abatage ici, c'est relativement peinard et on bouffe bien, et puis on a pas le temps de s'ennuyer, il y a un certain nombre de tâches domestiques à accomplir, les appareils robots en assument une partie mais pas tout, le reste ce sont les filles qui se le tapent, et c'est moi qui fait le planning. Sinon, il y a une superbe piscine, des terrains de jeux et de super ballades à faire.

- Et on s'évade comment ? Lança Florentine.

- On ne s'évade pas ! Ce n'est même pas la peine d'y penser, la propriété est bâtie sur une grande île, il n'y a rien pour voguer et de toute façon les côtes navigables les plus proches sont à 300 kilomètres.

- Et le mur là-bas, il sert à quoi, alors interrogea la rousse en désignant la fenêtre ouverte.

- A empêcher les crustacés locaux de passer, la planète n'est pas si hospitalière que ça ! Ça grouille de crabes et de homards géants, et vous verriez leurs pinces, ça vous coupe en deux, ces bestioles !

 

Rachel émergea un petit peu de sa sinistrose, il lui paraissait évident que Karita ne donnait pas les bonnes réponses, une évasion ne pouvait se faire qu'en barge aérienne, mais pour la faire démarrer il fallait une complicité. Séduire un garde ne devait pas être si compliqué que ça ! Une autre possibilité était de trouver le moyen de neutraliser Pacheco... Le prendre en otage, l'assommer, l'empoisonner, le tuer autrement ? Elle trouverait bien. Après tout s'évader d'un harem ne doit pas être plus compliqué, se disait-elle, que de pirater un croiseur de luxe. Et puis elle se sentait l'obligation morale de réussir ce challenge. Ces pensées la requinquèrent et pour la première fois depuis son arrivée ici, elle se mit à sourire aux corneilles, provoquant l'ahurissement de Florentine, laquelle se demanda alors sérieusement si sa compagne d'infortune ne venait pas de péter un câble.

 

- On va passer aux choses pratiques, je vais vous insérer une puce sous l'épiderme, derrière l'oreille, ça c'est pour pouvoir vous repérer ou vous appeler. Si l'envie de jouer à cache-cache dans la propriété vous prend, on vous retrouve. Sinon ça sonne, et quand ça sonne, ça veut dire qu'il faut vous diriger vers le salon central.

 

Les deux femmes se prêtèrent avec résignation à cette formalité humiliante par son objet mais indolore.

 

Il fallut régler ensuite les problèmes liés au décalage horaire, il fut donc convenu que les deux jeunes femmes pourraient faire une sieste avant d'assister à ce fameux dîner de bienvenue. Pendant ce temps, on préparerait des vêtements à leur taille...

 

Dîner de bienvenue

 

On les réveilla, on leur fit prendre un bain parfumé, puis ce fut la préparation proprement dite : L'une des filles était coiffeuse... encore un métier qui mène à tout, elle s'évertua à donner aux deux jeunes arrivantes une coiffure rappelant les grandes dames de la Grèce antique. Les vêtements furent bien sûr assortis, vaporeux à souhait, cintrés à la taille, et fendus sur le côté... après tout l'académisme n'est jamais que ce que l'on en fait... .

 

Enfin les deux femmes pénétrèrent dans la salle à manger, où les attendait déjà attablé, Pacheco et Karita, cette dernière en robe fuseau noir, le premier en prince d'opérette avec épaulettes, décorations et écharpe de soie. L'hôte de ces lieux se leva tandis que retentissait une musique qui se voulait sans doute de circonstance et accueillit les deux arrivantes d'un baise main appuyé qui eut pour effet d'agacer les deux jeunes filles.

 

- Asseyez-vous ! Je vous propose de trinquer, c'est du champagne, on m'a affirmé qu'il n'était pas synthétique, mais on me ment souvent, mais l'essentiel est qu'il soit bon, et c'est le cas ! A votre séjour ici ! En faisant des efforts chacun de notre côté vous vous apercevrez que cet endroit n'a rien d'un enfer. A la vôtre !

 

Rachel et Florentine levèrent mollement leur verre, sans grande conviction, elles goûtèrent le breuvage qui, effectivement n'avait rien de mauvais...

 

- Voilà, goûtez ceci, c'est de la chair de crabe, du crabe géant de Simac3. Il y a des mecs qui en exportent mais ça ne vaut pas celui-ci, le meilleur crabe doit être jeune, mais pas trop jeune non plus, c'est tout un art de les choisir, et les mâles sont meilleures que les femelles... allez goûtez, vous ne le regretterez pas, vous n'avez pas faim ?

 

Rachel finit par goûter à la chair de crabe ! En d'autres circonstances elle se serait goinfrée, car il était vrai que le mets était succulent, mais là l'appétit ne fonctionnait que difficilement. Florentine, elle n'y toucha même pas !

 

- Ben alors Karita, qu'est-ce qu'il leur arrive, elles ne mangent pas ?

- Ce doit être le changement d'air, répondit la belle brune, très pince sans rire.

- Et bien si elles n'ont pas faim, nous allons inverser le cérémonial, le sexe d'abord, la bouffe après, qu'en penses-tu ?

- On peut essayer ! Soupira Karita sans aucune conviction.

- Bon les filles, levez-vous de table, et mettez-vous là sur le tapis, à genoux l'une devant l'autre... Karita, tu les guides, moi je regarde tranquille...

 

Les deux femmes obéirent sans grande conviction, devinant facilement ce qu'on attendait d'elles. Se rouler un patin quand on n'est pas en véritable condition n'est pas évident, se caresser est déjà plus facile, et pour le reste il suffirait de simuler... Mais ce que n'avait pas prévu Rachel c'est que quand Florentine entreprit de la lécher, elle n'arriva à se décrocher de la réalité qu'en invoquant des fantasmes torrides, ce qui la fit jouir de façon complètement inattendue, provoquant l'absolue incompréhension de sa partenaire. Confuse et ne sachant que faire, elle se releva. Pacheco, lui, paraissait ravi :

 

- Allez les filles, venez me libérer le monstre qui est dans ma braguette. Karita, continue à les diriger...

- Bon, alors vous vous agenouillez et vous faites comme il a dit, à moins que vous ayez maintenant subitement faim ?

 

Les deux femmes se regardèrent, lasses, chacune ne souhaitant pas de prime abord être la première à se lancer. Ce fut malgré tout Florentine qui s'y colla la première après avoir déclaré sans aucune discrétion :

 

- Quand faut y aller, faut y aller...

 

Ne voulant pas paraître gourde, Rachel entreprit de chercher comment se débraguettait ce pantalon d'un autre âge, elle finit par trouver, et dégagea suffisamment de tissu pour se retrouver en face d'un impossible caleçon orné de petits pingouins. Elle n'avait pourtant pas envie de rire... mais émit un ricanement nerveux que sa camarade ne sut interpréter. Elle vint néanmoins porte main forte à sa collègue en plaçant sa main sur le petit renflement du sous-vêtement, afin de le faire grossir. Il grossit effectivement. De conserve, elles sortirent l'engin, l'une le masturbant, l'autre allant lui agacer les couilles.

 

- Hummm... mais c'est qu'elles savent y faire, les filoutes, commenta Pacheco !

- Elles te font bien bander ?

- Ce sont des artistes ! Il faudrait peut-être maintenant y mettre la bouche, mesdemoiselles ?

 

Une nouvelle fois les deux filles se regardèrent. De toute façon que faire, se rebeller ne conduirait sans doute à rien. Rachel fut la première à gober le petit pieu de chair, puis quand elle en eut assez, elle le refila à Florentine, qui fit de même au bout de cinq minutes...

 

- Alors c'est laquelle qui suce le mieux !

- La blonde ! Répondit Pacheco sans hésiter et désignant de ce fait, la belle Rachel.

- Donc l'autre va être punie ! Continua Karita.

 

Florentine à ces mots eut un mouvement de recul !

 

- Pas de panique tout va bien se passer... lui souffla la brune. Va te mettre à quatre pattes sur le sofa !

- Il va... il va...

- Oui, il va t'enculer, allez hop, ce n'est qu'un moment à passer, comme tu disais tout à l'heure, quand faut y aller, faut y aller...

- Dis-lui de faire attention !

- Je suis là pour que ça se passe le mieux possible, mais c'est sa bite, ce n'est pas la mienne, moi je n'en ai pas... Faut peut-être mettre un peu de gel, dit-elle à l'attention de Pacheco, ça m'a l'air bien serrée cette affaire...

- Pas la peine, je suis bien lubrifié, Répondit-il

 

Il s'approcha de l'arrière train de la jeune femme... fit avec l'intérieur du pouce quelques mouvements destinés à faire bailler l'anus, mais sans grand succès. Du coup il lécha, trouva ce trou à son goût et en fit grand commentaire.

 

- Hum délicieux ce troufignon !

- Tu as toujours été un poète, Juan Pacheco ! Ironisa Karita.

- Ça ne vaut pas la chair de crabe, mais c'est bon... Tu veux goûter ?

- Si c'est une invitation, pourquoi pas répondit Karita en balayant à son tour l'anus de la jeune terrienne.

 

Florentine commençait à trouver le temps long, le moment où on allait lui pénétrer le cul ne faisait que de se retarder, et cela l'agaçait, au moins quand ce serait fait, ce serait fait...

 

Et puis ce fut très rapide, une poussée, la verge qui veut rentrer, qui ripe à côté, Pacheco se reprend.

 

- Pousse, ouvre-toi, lui dit Karita !

 

Elle fait de son mieux... troisième tentative de Pacheco, ça entre un peu, il insiste, ça entre mieux, il insiste encore, ça entre bien...il continue sur sa lancer, la pénètre complètement, prend possession du lieu, fait un très léger mouvement d'aller et retour, puis un autre, tandis que la jeune femme s'efforce d'essayer de chasser cet idée de corps étranger qu'elle souhaite voir disparaître d'ici au plus vite...

 

Pacheco accélère, Florentine a un peu mal...

 

- Doucement s'il vous plait !

Novassa8b

Il s'en fout, il continue, la sensation change, ça devient supportable, ça devient même trouble. Dans d'autres conditions, ça pourrait être intéressant, mais là c'est du forçage, autant appeler les choses par leur nom... Il accélère encore, s'excite tout seul, ne se retient plus, se met à cadencer comme un dingue et finit par décharger en poussant un grognement bestial.

 

- Ça va ? Interroge Karita !

- Je ne suis pas morte, alors ça doit aller !

- Un peu faim, maintenant ?

- Faut bien se remplir l'estomac !

- Allez on mange... Décide Pacheco. Rachel vous serez mon prochain trou...

- Merci pour le trou !

- Je t'ai dit, c'est un poète, notre Pacheco !

 

Il prend ça pour une taquinerie et se marre comme un bossu en levant son verre...

 

Le lendemain matin, Karita demanda à Rachel et à Florentine de venir la rejoindre dans sa chambre.

 

- Dites-moi, avec les postes que vous occupiez sur votre vaisseau, vous avez dû faire de grandes études ?

- Plutôt longues que grandes ! répondit Rachel, se demandant bien où son interlocutrice voulait en venir.

- Il y a combien de planètes qui ne font pas partie de la confédération terrienne ?

- Officiellement très peu, mais il y en a un certain nombre qui se sont autoproclamées indépendantes et en règle générale, la Terre laisse plus ou moins faire.

- Une planète où il n'y a que des femmes, vous en avez entendu parler ?

- Euh, oui vaguement... Répondit Rachel

- Oui, j'ai lu un truc là-dessus repris Florentine, des cinglées qui vénèrent une sainte qui s'est sauvée sur une autre planète...

- Putain, c'est donc vrai, alors ? S'exclama Karita.

- Pardon ?

- Et vous savez où elle est, la planète de la sainte ?

- Euh, non !

- Et bien, c'est ici ! Répondit avec force, Karita, fort étonnée de constater l'indifférence avec laquelle les deux jeunes femmes accueillaient l'information.

- Ah, bon ! Et elle est où la sainte ? Répondit simplement Florentine, histoire de dire quelque chose !

- C'est moi ! Répondit Karita ! Enfin, c'est moi qui devrais jouer le rôle si quelqu'un venait la consulter. Moi ou Tatiana, on est toujours deux à pouvoir prendre le rôle… par sécurité.

 

Les deux prisonnières échangèrent un bref regard plein d'inquiétude au sujet de la santé mentale de cette femme.

 

- Mais non, je vais vous expliquer, voilà ce que m'a raconté Pacheco : Donc, si j'ai tout compris, la papesse de la planète des femmes, s'est auto sanctifiée, elle se nommait Artemise, elle s'est déclarée immortelle et prétendait qu'elle devait se réincarner à chaque fois que sa carcasse se dégraderait. Elle disait aussi qu'elle ne se sentait plus concernée directement par les problèmes de la planète qu'elle avait laissée derrière elle, mais qu'elle accepterait néanmoins d'apporter ses "lumières" si on venait la consulter.

- Et on peut savoir pourquoi tu nous parles de tout ça ? La coupa Florentine quelque peu agacée.

- Ne vous inquiétez pas, dans cinq minutes, vous allez comprendre, mais je préfère raconter tout ça dans l'ordre sinon ça ne va pas être évident. Donc je continue, tant qu'Artèmise resta en bonne santé, les choses se passèrent bien. A sa mort, l'une de ses douze suivantes hérita du titre, pour les visiteurs c'était donc la réincarnation de la sainte, mais la nouvelle sainte ne faisait pas l'unanimité, on ne sait pas grand-chose de cette période, sauf que les rivalités tournèrent en bagarres, et que, des douze suivantes d'origine, il en restait très peu. La fille qui parvint au pouvoir était tombée amoureuse de l'une de ses domestiques. La soubrette en question profita de la situation, on ne sait pas trop comment elle fit pour éliminer ce qui restait des prêtresses, mais elle le fit, elle devint donc la patronne des lieux, et quand une délégation venait demander audience, c'est elle qui jouait le rôle de la réincarnation de la sainte ! Il semble ensuite qu'elle ait mal géré sa nouvelle situation, elle voulut en faire profiter des amis, les fit venir, et finalement le domaine tomba aux mains d'un gangster notoire, qui rêvait d'une retraite dorée, c'est lui qui fit venir des filles pour son harem... Ensuite vint Govial qui aidé par Pacheco trahit sans aucune vergogne la personne qui lui avait refilé le tuyau, avant de se faire à son tour neutraliser par Pacheco !

- On ne voit pas toujours très bien... se permit Rachel

- J'y viens, j'y viens. Les nanas qui viennent voir la sainte sont des dignitaires de très haut rang. Mais on peut les tromper, elles sont tellement dans leur religion qu'il parait que c'est facile. Une bonne vieille tactique consiste à se demander quelles sont les paroles qu'elles viennent chercher ici, puis à leur fournir...

- Toujours aussi clair...

- Ce qu'il ne faut pas c'est que la visiteuse s'aperçoive que la sainte n'est pas la sainte, il faut aussi que ce qu'elle voit de la résidence soit conforme à ce qu'elle attend... Il n'est donc pas question en cas de visite qu'un seul homme se montre... Si quelque chose de louche était détecté, on peut penser que la planète mère bloquerait le budget de fonctionnement de l'île... et adieu la retraite dorée de Pacheco... Donc je résume, une visiteuse arrive... Je suis censée la recevoir et je joue le rôle de la sainte, pendant ce temps là les mecs se planquent... ça c'est les instructions que nous avons, ça s'appelle le "plan bleu" !

- Attends, ça veut dire que pendant ce genre d'entretien toute la sécurité d'ici est neutralisée... Demanda Rachel soudain intéressée.

- C'est cela, il suffit en théorie d'accueillir la nana à la sortie de sa barge, de s'arranger pour que le conducteur ne coupe pas le contact, et de filer avec lui !

- Mais il en vient souvent des visiteuses ?

- Ben, non, c'est bien ça le problème, depuis trois ans que je suis là, je n'en ai vu aucune, mais quand je suis arrivée, les anciennes, elles, en avaient vu...

- Et elles n'ont pas essayé de s'évader...

- Non parce que les dignitaires qui sont venues avaient une escorte armée... Mais le plan n'est pas d'attendre une visiteuse officielle, ce qu'il faut c'est que la première fille qui se sort d'ici et qui ait les mains un peu libres se fasse passer pour une émissaire de Novassa et le tour est joué.

- Et toutes les filles sont au courant ?

- J'en ai parlé à tout le monde, mais la plupart ne me croient pas... mais Mary, l'une des filles qu'il a libéré hier y croyait, elle... et elle a un peu préparé les choses, au cas où... Peut-être qu'elle fera quelque chose, sauf si là où va l'emmener Bugler, elle ne sera pas libre !

- Il est bien improbable ton plan d'évasion !

- Je sais mais faut bien se raccrocher à quelque chose, non ? Et puis, je ne vous ai pas tout dit... il y a un mois, nous avons reçu un message annonçant la venue d'une visiteuse... mais quelque chose d'imprévu s'est produit car elle n'est jamais arrivée... Je pense que c'est simplement un retard, elle finira par venir... Peut-être qu'elle n'aura pas de gardes du corps.

 

Quelques jours plus tard, Rachel se retrouva seule avec Karita.

 

- Dis-moi, normalement l'ordinateur de l'astroport contient une base de données avec les compositions des équipages des vaisseaux… tout ça…

- Sans doute, pourquoi ?

- C'est à jour ?

- C'est jamais à jour, le temps que ça arrive…

- Oui, mais a un ou deux mois près ce doit être à jour ?

- Peut-être !

- On a accès ?

- Ici ?

- Oui

 

Karita fit un grand geste signifiant qu'elle n'en savait fichtre rien.

 

- Tu pourrais demander à Pacheco ? En faisant l'idiote ?

- Tu cherches quoi ?

- J'ai juste un nom : Jerko, c'est un capitaine, si tu pouvais avoir la trombine de ses officiers.

- C'est dans mes cordes.

 

Le lendemain Karita présentait une feuille à Rachel avec divers renseignements dont les photos de ses officiers.

 

- Bravo, c'est bien ça ! Le voilà le salopard à moustaches : Steen Wilcox ! Je m'en souviendrais, merci !

- De rien, ce fut un plaisir !

- T'as fait comment ?

- Je ne t'ai pas demandé pourquoi tu cherchais ça, je sais être discrète. Alors comment j'ai fait ? C'est mon petit secret à moi… et pour la peine tu as le droit de me lécher la chatte…

 - Je te dois bien ça, ce ne sera pas une corvée.

- Je peux même pisser un peu avant, ça sera meilleur, il paraît tu aimes ça !

- C'est Florentine qui t'as dit ça ?

- Oui, j'ai goûté son pipi, un pipi de rousse, c'est génial. Bon on y va, parce que là, je vais avoir du mal à me retenir.

 

Les deux femmes se déshabillèrent et se dirigèrent vers le cabinet de toilette.

 

- Vite, vite je ne tiens plus !

 

Rachel s'allongea sur le sol où Karita avait préalablement étendu une grande serviette.

 

- Tu veux tout, ou juste une goutte ?

- Commence, on verra bien.

 

Rachel aval la première goulée mais faillit ensuite s'étouffer. Karita n'insista pas et se dirigea vers la cuvette.

 

- Tu fais quoi ?

-  Je termine, tu me lècheras après.

 

La brune termina sa miction, mais il sembla bien à Rachel quelle faisait autre chose.

 

- Ben oui, j'avais aussi envie de caca ! Ça t'intéresse ?

- Euh, non ?

- Pourquoi "Euh", t's pas sûre ?

- C'est pas trop mon truc.

- Bon, viens me lécher.

 

Rachel s'appliqua à lécher le minou offert de la belle Karita, se régalant du goût particulier de son urine. Evidemment elle continua à lécher et quand elle vue le petit clitoris érigé comme un dard, elle vint le titiller de savants coups de langue, faisant partir sa partenaire très haut dans le ciel de la jouissance.

 

Excitée Rachel n'entendait pas en rester là, elle embrassa sa partenaire, lui lécha les tétons avec passion, attendant que celle-ci effectue les gestes qui la calmeraient. Mais quand elle lui demanda innocemment :

 

- Ça te dirait de me nettoyer derrière ?

 

Rachel dans un état second ne refusa pas et vint nettoyer le cul pollué de sa camarade de jeu.

 

- Alors c'était bon ?

- Tu me fais faire de ces cochonneries !

- Ben quoi, c'est rigolo ! Allez, allonge-toi ma bibiche, je vais m'occuper de ta foufounne.

 

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Mardi 31 mai 2016 2 31 /05 /Mai /2016 07:46

Eros Cosmos 2 - Novassa par Nicolas Solovionni

7 - Un vaisseau pour Murenko, suivi du retour d'Enzo

Fetish

Un vaisseau pour Murenko

Yassaka Murenko commençait à déprimer gravement... Il fit ses comptes et constata que la réalisation de ses projets devenait de plus en plus compromise. Certes, il pouvait toujours s'acheter un vaisseau... mais il lui faudrait taper dans le bas de gamme et ne pourrait se permettre aucune fantaisie... Mais était-ce bien raisonnable, il fallait ensuite le rentabiliser, payer l'équipage, tout un tas de choses qui étaient loin d'aller de soi... Il lui faudrait pourtant bien prendre une décision !

 

Il finit par se confier à Winah, puisqu'il n'y avait plus qu'elle pour l'écouter et cette fois il lui dit tout !

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- Tu m'aurais tout expliqué dès le début, j'aurais peut-être pu t'aider autrement !

- Oui, mais c'est toujours facile de dire après, ce qu'il fallait dire avant...

- Il faut que tu fasses table rase de tout ça ! On tire un trait, tu me dois de l'argent, il faudra que tu me le rendes. Mais tu arrêtes de rêver... Par contre je veux bien t'aider à démarrer si tu achètes un vaisseau...J'ai du fric, tu sais...

 

Et oui, tirer un trait ! Toute cette folle et onéreuse course poursuite s'était terminée par le plus cruel des fiascos, il fallait bien se rendre à l'évidence. Seul Leiris avait désormais les logiciels, un Leiris intouchable sur Vargala, puisque protégée par Kéni Nigelson la propriétaire de la Maison Parme, elle-même sans doute en cheville avec la mafia locale. Sans doute était-il moins intouchable dans l'espace, mais Héka sa complice potentielle qui s'était faite embaucher à ses côtés avait manifestement envie de jouer cavalier seul !

 

- Ok, je laisse tomber ! Je vais me faire embaucher sur un vaisseau en partance…

- Et tu vas me rendre comment l'argent que tu me dois ?

- Je ne sais pas, Winah, je ne sais pas !

- Combien tu es prêt à débourser pour un vaisseau ? Insista Winah. On m'a dit qu'il y avait parfois de bonnes occasions...

 

Ils discutèrent, négocièrent, virent ce qu'ils pouvaient faire ensemble… Cette volonté de coopérer assez inattendue de la part de Winah le réconforta, mais le compte n'y était pas ! Avec les logiciels de Palinsky, il aurait pu se permettre de faire du crédit qui aurait été vite remboursé. On n'était plus dans ce cas de figure.

 

Par dépit et sans y croire une seconde, il téléphona à Kéni :

 

- Il vous manque combien ?

- Avec mon amie Winah, on n'a réuni que 80% de la somme nécessaire.

- O.K. Donnez-moi vos coordonnées bancaires, je vais vous faire un transfert des 20 % manquant.

- Je ne sais pas quand je pourrais vous rembourser.

- Je ne vous prête pas cet argent, je vous le donne.

- Me le donner, mais vous voulez quoi en échange ?

- Rien, il me plaît de récompenser ceux qui ont été correct avec moi !

- Merci, princesse, je peux passer vous faire un bisou ?

- Oui, mais ça ce ne sera pas gratuit.

 

Dingue ! Il était fou de joie ! Il allait avoir son vaisseau à lui, certes sans les logiciels… mais c'était toujours ça…

 

- On va boire un coup, pour sceller notre alliance... On va même pouvoir faire mieux que ça ! Un peu de sexe ? Une petite orgie, ça te dirait ? J'attends un client dans une heure... ça te dirait de te faire enculer ?

- Je ne suis pas homo, Winah, tu le sais bien !

- Oui, mais tu es maso, donc si ta maîtresse préférée a envie que tu te fasses enculer, qu'est-ce que tu réponds ?

- Evidemment si on voit les choses comme ça, ça change tout !

- Bien sûr que ça change tout ! Allez déshabille-toi mon petit biquet !

- Je croyais qu'il ne venait que dans une heure, ton client !

- Tu vas arrêter de discutailler et te foutre à poil, s'il te plait, sinon je t'en colle une...

- Bon, bon !

 

Winah attacha ensuite son complice sur une chaise...

 

- Je te laisse, j'ai une course à faire, je serais là dans une heure avec le gars dont je t'ai parlé, si tu as un vrai problème, tu gueules... Poupette est là et elle viendra voir.

 

Et voilà ! Se dit Murenko, si c'est un piège je suis tombé en plein dedans ! De nature anxieuse il avait toujours tendance à imaginer les choses par leurs pires éventualités... Mais pourquoi donc Winah lui aurait-elle tendue un piège ? Mais c'est vrai aussi que depuis le début de cette histoire, pas mal de ses certitudes s'étaient bien brisées. Il tira sur ses liens, sans succès, cette chipie savait parfaitement bien faire les nœuds. "Une spécialiste des nœuds !" Songeât-il et cette remarque idiote lui dessina un sourire. Pas bien longtemps... Si Kéni avait agi par reconnaissance, il se demandait en revanche quelle mouche venait de piquer Winah d'investir dans l'achat d'un vaisseau. Le risque pour elle était énorme, il suffisait d'un incident, d'un transport qui ne rapporte rien, et dans l'impossibilité de payer l'équipage, il faudrait revendre... Tout cela n'était pas très clair.... Et puis si l'affaire se faisait il faudrait qu'il se constitue un équipage... pas trop difficile... les officiers ce serait déjà plus compliqué... Il pesta de nouveau contre Héka qui l'avait lâché comme une vielle culotte... Il offrirait le poste de second à Morgan, si ce dernier acceptait... Content de son idée il sourit une deuxième fois.

 

L'heure lui parut interminable, mais la tenancière finit par revenir, accompagnée de la blonde et pulpeuse Poupette, ainsi que d'un joyeux inconnu à la peau noire. L'angoisse remonta dans le creux de la gorge de Murenko. Il n'y eut aucune présentation et tandis que Winah libérait son prisonnier au grand soulagement de ce dernier, le nouveau venu s'empressa de se déshabiller, libérant un sexe de fort belle taille.

 

- A genoux, toi ! Ordonna la dominatrice à l'adresse de son complice.

 

Il obtempéra sans problème !

 

- Alors tu la trouves comment sa bite ?

- Ben, c'est une bite ! Une bite noire !

- Oui, j'avais remarqué, mais ce n'était pas ça ma question ! Je t'ai demandé comment tu la trouvais ?

- Ben...

- Ben quoi ? Il faudrait mieux qu'elle te plaise, parce que je vais te demander de la sucer, et après il va te la foutre dans le cul...

- Je n'ai plus trop envie, en fait !

- Tiens ! Feignit de s'étonner Winah, tout à l'heure, tu semblais d'accord pourtant.

- Oui, mais tout à l'heure, je ne l'avais pas devant moi...

- Bien on régler ça ! Poupette prend une cravache et passe m'en une autre ! Vous les mecs vous vous mettez à genoux, tête contre le sol, et le cul relevé... Attention on va faire ça en cadence. Poupette, tu donnes le premier coup, c'est moi qui donnerai le dernier, tant que je n'arrête pas, tu n'arrêtes pas non plus, OK ?

 

Les deux hommes obéirent et se positionnèrent au sol dans cette position qui se voulait humiliante.

 

- Mieux que ça, relevez bien vos petits culs de pédés.... Mieux que ça, j'ai dit ! Répéta-t-elle assénant le premier coup de cravache sur le cul du pauvre Murenko qui poussa un cri de douleur.

 

Poupette imita immédiatement sa patronne en frappant à son tour le derrière du black qui lui ne broncha pas. Winah frappa de nouveau faisant de nouveau râler sa victime.

 

- Je trouve qu'elle est bien douillette ma petite pédale, aujourd'hui ! Se moqua-t-elle

- Il devrait prendre exemple sur le mien, lui au moins il sait se tenir ! Ajouta Poupette qui venait de frapper encore plus fort sa propre victime.

 

Ce petit jeu dura un petit moment, Winah imprimant son rythme à cette double flagellation, parfois en tapant dans la foulée du coup de Poupette, parfois en faisant lanterner tout le monde pour mieux frapper ensuite.

 

- Bon on passe à autre chose, relevez-vous mais restez à genoux, face à nous cette fois :

 

Winah alla chercher deux paires de pinces, en tendit une à Poupette et accrocha les siennes après les bouts de seins de Murenko qui s'efforça avec difficulté à ne pas crier... Pour lui c'était supportable mais limite... aussi quand la dominatrice entrepris d'y rajouter les doigts afin d'augmenter la pression, il hurla. La dominatrice, retira alors les pinces et les fixa de façon moins blessantes, mais gratifia le soumis d'une bonne paire de gifle !

 

- Qu'est-ce que tu peux être douillet !

 

Le soumis black lui ne bronchait pas mais ses grimaces en disait long, il se trouvait au niveau où la douleur reste la douleur et n'est pas encore transcendé en plaisir.

 

- Ils doivent avoir soif, les pauvres biquets après toutes ces émotions ! Se moqua Winah en enlevant enfin les pinces.

 

Murenko respire, le plus dur est passé, enfin presque, il lui faudrait tout à l'heure supporter une sodomie avec un engin sans doute un peu gros pour son fondement, mais il faisait confiance à la conscience professionnelle de Winah... pour l'instant ça allait donc être la séance uro, et il était loin de détester ce genre de choses.

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Il changea de mine quand il se rendit compte de ce que préparaient les deux femmes. Poupette s'était couchée sur une petite table de massage, le cul relevé et Winah était en train de lui introduire dans l'anus le contenu d'une grosse poire à lavement ! Voilà le genre d'expérience qu'il n'avait jamais fait... Les deux femmes alternèrent leur position. Il n'y avait plus aucun doute, il allait y passer... Il pria les dieux du cosmos que ce qui allait sortir de leurs culs ne soit pas trop pollué.

 

- Alors prêts à boire un coup, les mecs ?

- Bien sûr ! Répondit le black !

- C'est du jus de cul ! Cent pour cent naturel ! Tu vas te régaler, hein, petit esclave !

- Je ne sais pas... tenta Murenko

- Tu ne sais pas ! Tu ne sais jamais rien de toute façon ! Allez en position, on n'a pas que ça à faire !

 

Et après que Poupette ait disposé une grande bâche au sol, les deux hommes s'allongèrent dessus pendant que les deux dominatrices se positionnait à califourchon au-dessus de leurs soumis respectifs, l'anus à quelques centimètres de leur bouche.

 

Il n'y eu aucune attente, le cul de Winah se vida, libérant une eau d'une couleur douteuse et au goût très âcre.  Murenko n'insista pas et n'avala qu'une toute petite quantité de ce breuvage qu'il aurait été de toute façon bien incapable d'ingurgiter totalement vu la cadence à laquelle ça dégringolait.

 

Le black bandait comme un cerf. Winah le fit alors se relever.

 

- Tu as vu ce qui t'attend, elle est belle, hein !

- Oui, elle est belle ! Répondit Murenko, plus pour aller dans le sens de sa maîtresse que par conviction personnelle.

- Oui, mais en attendant, on s'en est foutu partout, vous allez nous nettoyer les fesses, les garçons ! On va changer, toi tu vas nettoyer Poupette.

 

Murenko soupira, parce que cela ne lui disait rien du tout... Les cuisses et les fesses de la belle Poupette étaient toutes mouillées et polluées. Il ferma les yeux, et se mit à lécher un peu à l'aveuglette, c'était moins pénible qui l'aurait cru, suivant les endroits, le goût était soit un peu âcre soit carrément neutre...

 

- Tu fais n'importe quoi ! Par dire Poupette ! Lèche-moi le trou !

 

Il se doutait bien que ça finirait comme ça, et il obéît.

 

- Maintenant tu peux le sucer ! Intervint ensuite Winah, en lui présentant le bâton d'ébène de l'autre soumis.

 

Murenko plus excité qu'il ne voulait bien le dire, engloutit le sexe offert, la texture était douce, l'odeur légèrement forte mais bien plus sympathique à son goût que celles qu'il venait de subir. Le black fit signe que si la fellation se continuait de la sorte, il risquait de jouir... Alors au grand dam de Murenko qui commençait à trouver ce petit jeu de sucette très excitant, elle le fit se retourner à genoux, cul relevé... Il fallait bien que ce moment arrive ! Il sentit qu'on lui barbouillait l'anus de gel, puis le gland se mit à quémander l'entrée. A sa grande surprise, ça entra de suite. Il poussa un grognement. Son organisme se défendait comme il le pouvait contre ce corps étranger.

 

- Non, non, on arrête ! Rouspéta-t-il

- C'est normal, supporte, ça ira beaucoup mieux dans quelques instants...

- Non, non !

- T'occupe pas de qu'il raconte, encule-le, mais va doucement.

 

Effectivement dès que la black eut commencé ses va-et-vient, le frottement de son organe sur sa prostate lui provoqua une sorte de trouble qui bientôt pris le pas sur l'aspect douloureux de la chose.

 

- Ça va mieux ?

- Oui !

- Alors vas-y-toi, tu peux jouir dans son cul.

 

Le black ne se le fit pas dire deux fois, il accéléra, provoquant chez le sodomisé de curieuses ondes de plaisir et déchargea en moins de deux minutes, laissant Murenko à demi groggy.

 

Poupette fit alors comprendre à son client que la séance était terminée, celui-ci après s'être sommairement lavé la quéquette, se rhabilla et disparu après les politesses d'usages.

 

- Mais c'est que je n'ai pas joui ! Fit remarquer Murenko.

- Je sais bien, mais maintenant on est entre nous, on va s'en occuper ! Ça t'a plu ?

- Ça va !

- Tu recommenceras !

- Je ne sais pas, je ne dis pas non !

- C'est bien ! Poupette tu va nous chercher du champagne et tu vas lui faire une bonne pipe !

- Avec plaisir, madame !

 

Le retour d'Enzo

 

Dans le camp des exclus, Doria, le chef local se faisait tirer l'oreille pour libérer Bianca-Enzo comme il l'avait promis. Se débarrasser de sa petite favorite lui coûtait... Pouvait-il prendre le risque de se mettre à dos la mafia de Vargala pour une femme qui n'était même pas une femme... seulement pour l'instant cette créature, il l'avait dans la peau ! "Si c'est elle qui ne veut pas partir, je ne veux quand même pas la forcer à le faire"

 

- Reste avec moi, je te comblerais de cadeaux.

- Ce n'est pas ce qui avait été prévu, Doria, on s'était mis d'accord pour un mois terrien supplémentaire, dans cinq jours ce sera fini.

- Tu vas faire de moi le plus malheureux des hommes...

- Me fait pas croire que tu es fidèle en amour. Un jour tu en trouveras une autre, et je ne t'intéresserais plus... alors un peu plus tôt un peu plus tard !

- Je te ferais bien fouetter pour t'apprendre à me sortir de pareilles énormités, mais j'ai peur de t'abîmer...

 

Un des sbires de Doria interrompit ce charmant dialogue en demandant à rentrer.

 

- On est allé récupérer un nouveau, chef !

- Oui, bon, ben, installez le provisoirement et qu'on lui explique comment ça se passe ici, je le verrais tout à l'heure...

- C'est-à-dire, je crois qu'il vous plaira, c'est pour cela que je vous suggère de le voir tout de suite... Il était dans un drôle d'état mais je lui ai fait prendre une douche... et on l'a bichonné

- Bon d'accord fait le entrer, non, non reste là Bianca, je ne t'ai pas dit de te sauver...

 

Un jeune homme fit alors son apparition. Les traits fins, le corps gracile, mais des marques de fatigues évidentes.

 

- Tu m'as l'air crevé, comment tu t'appelles ? Demanda Doria.

- Bradley, c'est pas évident de venir jusqu'ici !

- Et qu'est ce qui nous vaut cet honneur ?

- Je travaillais depuis trois mois dans un bordel, et puis je suis tombé sur un client agressif, j'ai voulu me défendre et je l'ai tué accidentellement. Le patron m'a conseillé de venir me planquer quelques temps ici...

- Tiens, tiens, tiens... un petit pédé, on en a de la chance, n'est-ce pas Bianca ?

- C'est une façon de voir les choses !

- Tu sais que tu vas devoir payer un droit d'entrée ?

- Non, on ne m'a pas parlé de ça !

- Et bien on a eu tort...mais ce ne sera pas méchant, pour l'instant on va juste de te demander de te mettre à poil.

- On m'a aussi assuré qu'il n'y avait ni bizutage, ni sévices... mais je suppose que je n'ai pas le choix... Soupira le nouveau venu.

- Des sévices ? Non, il n'y a pas de sévices...pour le reste appelle ça comme tu le veux ! Allez, à poil !

 

Bradley se déshabilla. Le corps était glabre, très légèrement hâlé, la cambrure parfaite, le sexe épais et sombre.

 

- Joli petit cul ! Commenta Doria !

- Qu'est-ce qu'il a de plus que le mien, son cul ! Le taquina Bianca.

- Tu vas pas nous faire une crise de jalousie, toi... Approche-toi Bradley que je mette un peu mes mains.

- Allez-y, faites comme chez-vous ! Ironisa le jeune homme en s'approchant.

 

Doria lui pelotait les fesses, puis s'empara du sexe qu'il masturba quelques instants, il ne tarda pas à atteindre une rigidité raisonnable. Il le décalotta libérant un gland luisant et provocateur. Il ne put résister au plaisir de mettre cette agréable chose dans sa bouche et la sucer vaillamment ce qui la fit durcir encore davantage.

 

- Mets-toi à poil, Bianca et amuse toi avec lui... pour l'instant je vais vous regarder, quand je serais bien en forme, je vous rejoindrais...

 

D'abord quelque peu réticent, Bianca-Enzo vit tout de suite le parti qu'il pourrait tirer de la situation. Il se déshabilla donc assez lentement histoire de chauffer convenablement le jeune homme à condition bien sûr qu'il soit sensible à ce genre de fantaisies... mais apparemment il l'était, et celui-ci jeta un regard admiratif à la transsexuelle !

 

- Vraiment pas mal ! Lâcha-t-il

- Tu n'as jamais eu envie de te travestir, toi ?

- Si je l'ai déjà fait, mais ce n'était pas trop le truc de l'endroit où je travaillais...

- Ok ! Et ma queue tu l'aimes ?

- Elle est belle !

- Et bien suce-là !

- Avec grand plaisir ! Répondit fort poliment le jeune homme qui s'accroupit donc pour le faire.

 

Doria s'était débraguetté et se tripotait le sexe qui tentait difficilement d'obtenir une érection potable.

 

- Ne gobe pas comme ça, je ne vois rien, donne des petits coups de langue autour... Voilà comme ça, on ne suce pas pareil quand il y a des spectateurs... Bianca va te montrer, inversez les rôles à présent...

 

Effectivement pendant ces quelques mois passé ici, Enzo/Bianca avait beaucoup appris et dans beaucoup de domaine...

 

- Une petite sodo, maintenant ! Réclama Doria

 

Bianca et Bradley s'interrogèrent pour savoir comment ils se répartirent les rôles...

 

- Je préfère Bianca derrière ! Trancha le maître des lieux, c'est bien plus joli, j'aime bien comme tu fais bouger tes seins quand tu encules quelqu'un, c'est le plus beau spectacle du monde !

- Tu as toujours été un poète, Doria ! Répondit-il.

 

Bianca se débrouilla pour se positionner très près de Doria. Ainsi pendant qu'il besognait allégrement et en levrette le joli petit cul de Bradley, sa main pouvait s'égarer sur le sexe du maître des lieux, ce qui le combla d'aise. Puis elle eut une idée encore meilleure, elle fit pivoter légèrement le jeune homme afin qu'il se retrouve entre les jambes du voyeur, Il comprit ce qu'on attendait de lui et tandis qu'il continuait à recevoir les coups de boutoir à l'arrière, il entreprit de sucer le sexe qui était devant lui. Sans doute avec une certaine efficacité puisque Doria parvint à jouir dans un grognement simiesque, avant de déclarer avec un sourire béat qu'il souhaitait à présent se reposer un petit peu.

 

Bianca pris alors l'initiative de loger le nouveau venu, ne serait-ce que provisoirement dans les appartements privés de Doria.

 

- Si tu fais ce que je te dis, tu vas devenir le favori, ou plutôt la favorite du chef et tu pourras te la couler douce.

- Je me pose tout de même la question de savoir pourquoi tu manifestes tant de sollicitude vis-à-vis d'un parfait inconnu. D'autant que ce d'après ce que j'ai compris, pour l'instant la favorite ce serait plutôt toi, ce qui fait que si je le deviens, tu perds ta place...

- T'es pas con, toi... Et bien justement j'aimerais qu'il me lâche un peu, vois-tu... mais je t'expliquerais ça en détail un peu plus tard. Voilà je vais t'expliquer comment te servir des injections temporaires pour te faire une belle poitrine... il faut faire attention au dosage... je vais aussi te donner des conseils pour te maquiller, et puis il faudra que tu te laisses pousser les cheveux, en attendant on va essayer de dégotter une perruque...

 

Et c'est ainsi que quand, le lendemain, Doria réclama de nouveau Bradley et que Bianca le lui emmena, il eut la surprise d'avoir devant lui, deux transsexuelles, et ne savait plus à quelle paire de seins se vouer !

 

Ce qui devait arriver arriva, Doria s'amouracha du nouveau (de la nouvelle) venu(e) et Bianca descendit d'un cran dans l'échelle de ses préférences. Aussi, quand vint pour lui le moment de partir du camp des exclus, il ne le retint plus vraiment... ainsi va la vie...

 

Bianca attendit que l'effet de l'injection temporaire soit passé pour quitter les lieux. Il fallait en effet mieux se montrer discret pour passer l'étrange frontière entre la zone des exclus et celle de la ville. Redevenu Enzo, deux gardes de Doria l'accompagnèrent jusqu'à la côte et le débarquèrent devant la porte arrière du "café des adieux". Il était en avance, la porte ne s'ouvrirait que dans une heure... L'un des gardes à ce moment-là lui remit un petit paquet. Il attendit que ce dernier se soit éloigné pour l'ouvrir. Le paquet contenait une bague, il la trouva très laide mais devina qu'elle était de grande valeur. Un mot l'accompagnait, un mot de Doria, très bref, il était simplement marqué "merci pour tout !"

 

- Il n'y a pas de quoi ! Murmura Enzo en souriant.

 

Pas très à l'aise en pénétrant dans le bar des adieux, certes il était de nouveau en "garçon", mais il se sentait femme et avait l'impression que cette sensation transpirait des pores de sa peau, il ne s'attarda pas et demanda le chemin de la "Maison parme", Kéni était absente (ou occupée) mais son arrivée était prévue et on lui indiqua les coordonnées de l'hôtel où restait Leiris.

 

- Hello, c'est moi ! Annonça-t-il simplement.

 

Les deux jeunes hommes s'étreignirent.

 

- Ça me fait tout drôle de te revoir comme ça !

- Moi aussi, ça me fait drôle, je ne sais pas comment je vais gérer ça ici, si je vais rester définitivement en fille ou si je vais alterner.

 

Leiris l'informa alors des dernière nouvelles, du cadeau que lui a avait fait Kéni en lui proposant un poste de capitaine de vaisseau, et du fait qu'Enzo serait évidemment le second de ce même vaisseau.

 

- La chance a tourné alors ? On devrait arroser ça !

- Je vais faire monter du champagne !

- Ok, pendant ce temps-là, je vais prendre une douche, j'en ai bien besoin.

 

Leiris ne put résister à la tentation d'aller observer son ami de doucher. Pris d'une envie subite, il se déshabilla en quatrième vitesse et le rejoignit sous la douche.

 

Sans préambule, il lui pinça les seins avant de s'emparer de sa queue qui montait déjà.

 

- Hummm... tu m'excites !

- Je vois ça ! T'as la bite toute raide !

- Attend, je vais m'occuper de la tienne !

- Vas-y suce là bien !

 

Il y a des choses que Leiris ne se faisait plus dire deux fois, gobant le sexe tout frais de son camarade, il ne parvenait pas à s'en rassasier, léchant, suçant, embrassant.

 

- Un peu derrière, maintenant, proposa Enzo, il se tourna et écarta ses fesses, dégageant son petit œillet.

 

Leiris fourragea sa langue, tentant sous la pression de faire céder l'ouverture qui ne fit que bailler légèrement.

 

- T'aimes ça me sucer le cul, hein ma salope ?

- Comment tu me parles !

- Mais c'est de l'affection, voyons ! Rigola Enzo.

- Alors ça va ! Hum il est bon, penche toi un peu je vais te mettre un doigt...

- Mets-moi plutôt ta bite, j'en meurs d'envie...

 

Il se retourna à nouveau, testa la rigueur du sexe de Leiris, la branlotta et la suçota un moment avant de faire une nouvelle volteface, et d'offrir son cul. La pénétration fut rapide. Enzo poussait des petits cris...

 

- Oh ! Tu m'encules bien, c'est bon !

- On changera les rôles après ?

- Pas de problème...

 

Sauf que l'excitation de Leiris étant à son maximum il éclata sa jouissance au bout de cinq petites minutes et se retira épuisé !

 

- Quelle fougue ! Constata Enzo.

- J'avais une envie bestiale, tu vois... mais c'est passé, maintenant j'ai plutôt envie de tendresse, viens m'embrasser...

 

Les deux hommes échangèrent un long baiser baveux, Leiris devinant que son camarade souhaitait jouir, lui tripotait la queue en même temps...

 

- Je te suce ou tu m'encules ?

- Tourne-toi tu verras bien !

- Justement je ne vais pas voir grand-chose !

- Non, mais tu vas la sentir !

 

Le dard s'enfonça dans son fondement ! Enzo avait appris à rythmer sa pénétration, à alterner les mouvements rapides et les coulissages plus lents. Le plaisir pouvait ainsi durer plus longtemps...

 

- C'est bon ?

- Oui, continue !

- Je ne vais pas pouvoir tenir bien longtemps...

 

A son tour Enzo prit son plaisir, sembla rester sonné quelques minutes, puis il fit couler l'eau un bref moment le temps de se rincer. Ils se séchèrent rapidement, gagnèrent le lit... Quelques minutes après ils dormaient tous les deux enlacés.

 

Murenko et Kéni

 

- Je suis venu vous faire une petite visite de politesse, c'est pour vous remercier...

- Je croyais que c'était pour me faire un bisou ! Se moqua Kéni.

- Ce n'est pas incompatible !

- Et quel genre de bisou serait susceptible de vous intéresser.

- Plus c'est coquin, plus ça m'intéresse !

- Je m'en doute bien !

- Murenko, je vois à vos yeux, que vous aimeriez me voir à poil, peut-être même me caresser, et, pourquoi pas, me faire l'amour ! Et d'ailleurs il n'y a pas que vos yeux qui parlent, il y a cela aussi :

 

Et à ces mots, elle toucha la braguette de son visiteur, découvrant quelque chose de bien dur.

 

- Si vous laissez votre main, je risque de devenir incontrôlable ! Rétorqua Murenko sur le ton de la plaisanterie.

- Mais non ! Seulement il y a un petit problème, voyez-vous ?

 

Elle retira sa main.

 

- Un problème ?

- Oui, je n'exerce plus !

- C'est ce que j'avais cru comprendre, je me contenterai donc d'un bisou.

- Quoique je puisse toujours faire un extra, après tout vous êtes plutôt bel homme.

 

Elle remit sa main.

 

- Je… balbutia Murenko

- T'as apporté des sous ?

- Oui, vous voulez combien ?

- On verra ça tout à l'heure, venez suivez-moi, on va aller dans mes appartements privés

 

Kéni fit signe à Murenko de se déshabiller. Elle-même retira ses vêtements, assez lentement afin que son "client" puisse s'en mettre plein la vue.

 

Murenko bandait comme un malade. Kéni s'allongea sur le lit.

 

- Heu, si je peux me permettre, j'aurais aimé vous caresser pendant que vous êtes debout…

- D'accord, mais dans cette chambre je préfère qu'on se tutoie.

 

Murenko ne savait où donner des mains, les seins, bien sûr, les seins, mais aussi les fesses, les cuisses, le pubis et encore les seins.

 

- Je peux les embrasser ?

- Du moment que tu ne me les maltraites pas !

 

Il gobait maintenant les magnifiques tétons de la patronne de la Maison Parme, passant de l'un à l'autre et de l'autre à l'un. Et soudain Kéni lui glissa entre les bras et se posa à genoux devant sa bite dressée comme un arc. Elle engloutit l'organe avec volupté, développant tout son savoir-faire de la langue et des lèvres. Murenko était aux anges.

 

La main droite de Kéni passa dans le sillon des fesses de son client et s'approcha de l'anus, elle fit entrer un doigt, puis très vite un second. L'effet fut immédiat, la bite de Murenko fut atteinte de soubresauts et se mit à cracher son sperme dans la bouche de la belle.

 

Il ne s'attarda pas, après s'être rhabillé il embrassa chastement sa bienfaitrice et s'en retourna chez Winah, le cœur et le corps satisfait. Il pouvait ainsi passer d'un jour à l'autre à des choses très compliqué comme ce qu'il avait fait la veille, à des choses toutes simples. Il ne se rendit compte qu'après qu'il avait oublié de payer Kéni. L'avait-elle fait exprès ? Il était incapable de le dire.

 

Le Vienna

 

On trouvait assez facilement sur Vargala, des vaisseaux d'occasions : vieux rafiots mal entretenus et que leurs propriétaires préféraient vendre en état, navires en faillite ou simplement délaissé pour un modèles plus performant... bref le choix ne manquait pas quand on n'était pas trop difficile. Mais Kéni ne voulait pas avoir à choisir dans ces carcasses de second choix, non, elle voulait un beau vaisseau, bien propre et irréprochable...

 

- Non, je ne peux pas baisser le prix, c'est déjà une très bonne occasion... marmonna le vieux Romuald.

- Pourquoi vous le vendez, alors ? Répliqua Kéni.

- Parce que pour moi l'espace c'est fini, j'ai assez baroudé, j'ai gagné assez de fric, je vais me retirer sur un coin de planète avec quelques nanas, ça va être mon petit paradis à moi tout seul... Mais bon, vous ne trouverez jamais un autre vaisseau aussi bien entretenu, à ce prix là...

- Vos adjoints n'en ont pas voulu ?

- Je suis un solitaire, et j'ai un sale caractère, je change d'officiers comme de chemises, ils ont toujours eu du mal à me supporter... Vous avez constitué un état-major, je suppose ?

- Oui, il y aura notamment ces deux messieurs, confirma-t-elle en indiquant Leiris et Enzo !

- Vous me paraissez bien jeunes, mais enfin, ce n'est pas mon problème... et l'équipage ?

- On recrutera, il y de la demande !

- Prenez une partie du mien, enfin ceux qui voudront rester. J'avais peu de rapports directs avec eux mais certains sont attachés au vaisseau.

- C'est une faveur ?

- En quelque sorte !

- Si vous pouviez baisser le prix un tout petit peu...

- Bon je baisse de 3% mais je n'irais pas plus bas.

- Ok, on va faire enregistrer la vente !

 

C'est dans son petit salon le plus intime que Kéni avait choisi d'arroser l'événement avec Leiris et Enzo. .

 

- Vous êtes ponctuels, voilà une qualité que j'apprécie... alors on fait un peu le point...

- On est presque au complet, il manque cinq hommes d'équipage, j'aurais pu les enrôler ce soir, mais nous ne voulions pas être en retard... Demain le recrutement sera fini. On fera aussi une visite plus complète du vaisseau pour que l'on se familiarise avec... et il ne restera plus qu'à afficher une date de départ...

- Après demain ? Proposa Kéni !

- Ça va peut-être faire un peu juste, disons après demain soir !

- Ok, tu organises l'embarquement en milieu de journée, si tu as des défections tu pourras les gérer.... Vous savez c'est un vieux fantasme de posséder mon propre vaisseau, je me lance vraiment dans l'aventure, je vous fais confiance sans vous connaître rien que pour emmerder Jerko ! Quand j'y pense c'est dingue... Mais bon, on va déboucher cette bouteille !

 

Kéni le fit d'une main experte, et versa le pétillant liquide dans des coupes en cristal rare. Ils trinquèrent.

 

- Au Vienna ! S'exclama La jolie tenancière en levant son verre

- Au Vienna ? Moi je veux bien, mais c'est quoi ?

- C'est le nouveau nom de votre vaisseau. Vienna était une femme qui me ressemblait, elle jouait dans un vieux film terrien, le rôle d'une ancienne prostituée et ancienne tenancière qui affrontait fièrement ceux qui l'emmerdaient... Vous n'aviez pas de cours de cinéma classique à l'école des cadets ?

- Pas vraiment, non...

- Et bien sur Kateylia, on en avait, le film s'appelait Johnny Guitar...

- Alors au Vienna ! Reprit Leiris.

- Et à notre réussite, on va faire de grandes choses, je crois ! Donc votre première mission sera de faire en sorte de financer la seconde qui sera un peu plus compliquée... Je m'explique, il y a toujours des gens qui me rapportent des tuyaux, des bons coups, avant j'écoutais ça distraitement, la différence c'est que maintenant je peux m'impliquer... Alors voilà... Est-ce que vous connaissez la planète Mabilla ?

- Non ! Pas vraiment !

- Et bien en fait moi non plus... apparemment il n'y pas grand monde, c'est très mal fréquenté, et ça sent la vase ! Seulement là-bas il y a des très jolis choses qu'on appelle les sphères de Mabilla, c'est en fait des pierres vivantes... C'est superbe, c'est très recherché et ça coûte la peau du cul. Une compagnie exploite ça avec l'aide de pécheurs en eaux profondes qui eux, ne gagnent pas grand-chose... Alors le tuyau, c'est le suivant : l'un des pécheurs a fait cavalier seul et a planqué ses plus belles trouvailles, il cherche un acquéreur... ce sera moi l'acquéreur... Quand je les aurais, je saurais où les revendre, je vais faire une sacrée culbute, et avec cette opération j'aurais assez pour financer une autre mission qui me tient à cœur mais qui sera sans doute plus difficile....

 

Kéni laissa passer un silence !

 

- Il est trop tôt pour savoir, je suppose ? Tenta Leiris

- Non, il faudra aller sur Novassa récupérer Malvina, c'est une vieille copine qui est prisonnière là-bas !

 

Leiris réfléchit... Qui lui avait donc déjà parlé de Novassa ?

 

Mais sa réflexion fut interrompue par la main de Kéni qui vint subitement se positionner sur sa braguette et commença à travers le tissu à malaxer sa bite qui du coup ne tarda pas à grossir.

 

- Tu es jaloux, toi ? dit-elle à Enzo en lui plaquant son autre main au même endroit.

 

Quelques regards de connivence suffirent pour que les deux hommes acceptent la situation. En quelques secondes le sexe de Leiris fut libéré de ses vêtements, et pointait fièrement à l'air. Kéni sans hésiter une seconde se la mit en bouche et commença à pomper, mais au bout d'une minute elle se releva.

Novassa7b.jpg 

- On se met à poil ? Proposa-t-elle. Euh, on fait un truc tous les trois ou vous préférez que je fasse venir une autre fille en plus ?

 

L'idée séduisait Leiris, mais il sentit Enzo réservé...

 

- On reste peut-être à trois ! Suggéra-t-il

 

Kéni s'extasiait devant les fesses glabres et rebondies d'Enzo !

 

- Et ben dis donc, ça c'est un beau petit cul, ton ami il a de belles fesses de pédé, mais toi alors... et en plus elles sont douces... attend je vais te les embrasser...

 

Et la voilà qui en plein délire lubrique, elle qui en a vu, qui en a connu, se met à délirer sur le petit cul de l'ami de Leiris, elle lui lèche les fesses, les caresse, les lape, fait danser sa langue qui de circonvolutions en circonvolutions s'approche de la raie cuillère, en recueille le suc et finit par atteindre son but : le petit œillet brun, glabre lui aussi mais légèrement béant à force d'avoir accueilli trop de vits...

 

La langue quémande l'entrée, après avoir balayée le pourtour, l'anus s'ouvre très légèrement plus, laissant la place à l'impertinent organe.

 

Enzo est aux anges ! La feuille de rose prodiguée par la tenancière de la Maison Parme est digne de sa réputation. Du haut de gamme ! De ses mains il écarte ses fesses, légèrement penché en avant. Il bande comme un malade.

 

- On s'en occupe à deux ? Propose Kéni à Leiris. Tu passes devant où tu me remplaces

 

Leiris préfère tripoter le zizi de son ami et s'en va devant, ne faisant qu'une bouchée du sexe tout raide. Mais mutine, Kéni ne laisse pas longtemps seul et vient à son tour réclamer sa part de léche-léche sur la verge d'Enzo.

 

Leiris est super excité par cette scène, l'adorable visage de la tenancière a quelques centimètres de ces yeux, et la bite de son copain, les deux ensembles... c'en est trop il va éclater, il quémanderait bien un baiser à la belle mais par timidité, il se dégonfle, alors il change d'idée et se relève, se place à côté de son ami, espérant ainsi que Kéni alternera leur deux queues dans sa bouche.

 

- Dis donc, toi, pourquoi tu te relèves ?

 

Leiris rougit avant de comprendre que cette réflexion n'était qu'une simple taquinerie. Comprenant (ce n'était pas bien difficile) ce que voulait le garçon, elle abandonne un moment la verge d'Enzo pour emboucher celle de son ami... Elle y met tout son art, et c'est du grand... Elle passe de l'une à l'autre, et un moment s'amuse à engouffrer les deux dans son palais, juste pour le fun car elle n'a pas une si grande bouche que ça, mais la chose fait sourire les deux hommes...

 

Alors elle a une autre idée, prenant une queue dans chaque main, elle le place en position horizontale et les fait se rouler l'une sur l'autre...

 

- Amusant ce que je fais, non ?

- Excitant, même ! Avoua Leiris.

- Mettez-vous en soixante-neuf un petit peu, que je vous regarde.

 

Les deux jeunes hommes trouvèrent l'idée excellente et se couchèrent sur le tapis, tête bêche, se gobant mutuellement la queue avec conviction. Ce spectacle émoustillait fortement Kéni qui d'une main se masturbait tandis que l'autre agaçait ses seins...

 

- J'aimerais bien vous voir vous enculer ! Dit-elle au bout d'un petit moment.

 

Leiris et Enzo n'avaient rien contre, ils se relevèrent... La seule chose était de savoir qui sodomiserait l'autre...

 

- Ben alors vous vous décidez ? Plaisanta la tenancière.

 

Finalement ce fut Leiris qui offrit son intimité à la masculinité de son ami. Il faut dire qu'Enzo pétait la forme et le pilonnait avec un joyeux entrain...

 

- Et ben dis, donc, il te défonce bien comme il faut... Commenta Kéni.

- Je vais bientôt venir ! Prévint alors Enzo

- Oui, ben justement, tu vas te retenir, on va essayer un truc... retires-toi une seconde...

 

Enzo décula avec regret se demandant ce qu'allait inventer leur ravissante complice.

 

- Voilà on va se mettre ici près du miroir que je puisse voir ce qui se passe ! Je vais me mettre en levrette, Leiris, je t'accorde une faveur, celle de me sodomiser, je ne le fais pas si souvent, mais aujourd'hui, c'est la fête ! Et pendant que tu t'occuperas de moi, Enzo va finir de t'enculer...

 

Plus facile à dire qu'à faire. Si la première partie de cette "figure de style" fut facile à réaliser, si la seconde ne posa pas trop de problème, il fallut quand même qu'une certaine coordination s'exerce. Mais ils y parvinrent. Et ce curieux petit train trouva son rythme de croisière assez rapidement. Enzo finit par lâcher sa semence et abandonna le "convoi", laissant Leiris labourer sa bienfaitrice qui finit par jouir du cul avec autant de bruit que d'humidité...

 

- Et ben, les mecs... il y avait longtemps que je ne m'étais pas tapé un trip de dingue comme celui-ci... allez on se ressert du champagne... au fait j'en ai dû naturel à vous offrir, une bonne quantité, ça vous intéresse ?

 

Leiris ne comprit l'allusion que quand Kéni intima l'ordre aux deux hommes de se coucher sur le sol l'un contre l'autre... Alors elle les chevaucha, se concentra un petit peu, et fit jaillir son petit pipi qui finit par se perdre dans les gosiers gourmands de nos deux gentils pervers...

 

Un vaisseau pour Murenko (2)

 

Murenko venait de visiter le Stratus, "vaisseau à vendre avec sa cargaison". Le rafiot semblait convenablement entretenu et venait d'être contrôlé techniquement.

 

- Ben, oui je le vends, les calles sont pleines, ce sont des câbles de cuivre, c'était destiné à la planète Novassa qui a fait un appel d'offre, tu sais la planète des bonnes-femmes…

- Et pourquoi tu le vends ? Demanda Murenko

- Parce que j'ai trouvé une super occasion, mais bon je ne vais pas tout te dire non plus.

- Et sur Novassa, on peut reprendre du fret ?

- Oui, ils ont toujours du bois exotique de prêt. Ce n'est pas le meilleur, mais ce n'est pas le plus moche non plus.

- Et j'en fais quoi du bois ?

- Tu l'apportes ici, tu le vendras aux docks.

- Bon, ça marche, on peut faire la transaction quand ?

- Demain si tu veux !

 

Jimmy l'employé de l'astrodrome avait été soudoyé par Zacharie afin d'empêcher Leiris, Enzo et Morgan de se faire embaucher sur un vaisseau. Zacharie était mort, Jimmy l'ignorait et il continuait à bloquer toutes les demandes de Morgan qui ne comprenait pas que personne ne veuille de lui. Murenko le retrouva dans l'un des halls, pas rasé, pas lavé...

 

- Tu passes toutes tes journées là ? Demanda Murenko.

- Personne ne veut m'embaucher !

- Avec la dégaine que tu te paies, ça n'a rien d'étonnant. Bon, allez, j'aurais mon vaisseau ce soir, je t'embarque… mais à une condition…

 

Morgan se demanda ce qu'il allait encore lui arriver.

 

- Une condition ?

 

- Oui, que tu prennes une douche !

 

à suivre

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Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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