Mardi 31 mai 2016 2 31 /05 /Mai /2016 07:41

Eros Cosmos 2 - Novassa par Nicolas Solovionni

6 - Rififi sur le Fly28 suivi de Héka, l'intrigante

Fetish2

 

Rififi sur le Fly28

 

Burger avait réglé Jerko ! Celui-ci était riche désormais... Riche, il l'avait déjà été, mais pas dans ces proportions. Il savait déjà qu'il en claquerait une partie. L'autre ce serait pour son hypothétique retraite dorée s'il s'avisait de la prendre un jour. Mais pour le moment, il n'avait plus rien à faire sur Muzdel

 

- Réunion de l'état-major dans un quart d'heure ! Lança-il au micro.

 

Mais c'est seulement cinq minutes à peine après cette injonction que Pétra Van Yaguen fit irruption dans la cabine de son capitaine.

 

- Tu es en avance ! Lui fit-il remarquer.

- Je ne pensais pas qu'on partirait si vite... répondit-elle.

- Pourquoi, tu voulais faire du tourisme sur ce caillou ?

- Non, je voulais qu'on parle du partage du butin.

- Quel partage ? Jusqu'à nouvel ordre, c'est moi le propriétaire de ce vaisseau. Il n'y aura aucun partage. L'équipage aura droit à une prime exceptionnelle, les officiers aussi... une super prime... D'autres questions, lieutenant Van Yaguen ?

- Faut peut-être pas exagérer... La situation est exceptionnelle. Les risques ce n'est pas toi qui les as pris, c'est Wilcox...

- Ça suffit, comme si je n'avais pas pris un risque énorme en choisissant de vendre les captifs à Bugler... Si jamais il tombe, je tombe avec et je ne serais en sécurité nulle part...

- Tiens, ce n'est pas ce que tu disais l'autre jour... Et bien alors, il ne fallait pas le prendre, ce risque, j'étais contre...

- Vous étiez contre et vous réclamez quand même votre part... Vous perdez la tête....

 

Il ne finit pas sa phrase, la porte s'ouvrit laissant entrer Wilcox :

 

- Wilcox, vous n'avez rien à faire ici, j'ai cru comprendre que vous étiez en instance de démission ? Vous êtes revenus sur cette décision ?

- On veut notre part de la partie du butin qui ne concerne pas la vente des passagers et de l'équipage du Siegfried, plus une indemnité pour nous faire courir des risques insensés...

- Wilcox ! Sortez immédiatement !

 

La porte s'ouvrit de nouveau. Wilcox et Pétra craignirent un instant que le capitaine ait appelé quelques gros bras en appuyant sur on ne sait quel bouton d'alerte, mais pas du tout, le chef mécanicien et le nouveau navigateur venaient simplement à la réunion convoquée par le capitaine et se retrouvaient en pleine crise d'état-major.

 

- Wilcox, pour la dernière fois, sortez de ma cabine ! Eructa Jerko

 

C'est à ce moment-là que Wilcox et Pétra avec un ensemble parfait sortirent leurs armes et les braquèrent contre le capitaine...

 

- Une mutinerie ? Ça va devenir une mode sur ce vaisseau ! Ironisa Jerko, très stoïque.

- Où est l'argent du butin ? Demanda très posément Pétra.

- Sur ma carte ! Et vous pouvez me torturer pour me demander le code je ne parlerais pas.

- Stotz, Deller ! Emparez-vous de ces deux personnes ! Cria Jerko à l'attention des deux officiers entrés en dernier.

- Mais ils sont armés, mon capitaine !

- C'est un ordre !

 

Les deux hommes se regardèrent d'un air circonspect, puis se dirigèrent vers la porte... Pétra les interpella :

 

- Non restez. Ça ne va pas être bien long... Vous allez ouvrir le petit placard sur la droite, il doit y avoir des menottes magnétiques, vous allez l'immobiliser avec...

- Ne vous avisez pas de faire ça ! Cria Jerko.

 

Les deux officiers hésitèrent...

 

- Vous la voulez votre part de butin, ou pas ? Demanda Wilcox.

 

Il fallait désormais que les deux hommes choisissent leur camp. Ils le firent et attachèrent les poignets et les chevilles de leur capitaine.

 

- Alors c'est où ? Demanda Pétra.

 

Jerko ne répondit pas. Les mutins n'étaient pas fous, ils se doutaient bien qu'il y avait peu de chance que la rançon ait été versée de façon classique. Du liquide, peu probable, il n'en circulait que peu et pas en quantité aussi importante. Alors ? Un titre de propriété ? Peu vraisemblable, la chose étant personnalisée et difficilement transférable, Jerko l'aurait dit de suite. Des pierres rares pourquoi pas ?

 

- Allez on fouille ! S'impatienta Wilcox

 

S'il avait vu juste, cela allait devenir facile, Jerko n'avait aucune raison de se lancer dans des cachettes compliquées, personne sinon lui n'accédant à sa cabine sans y être invité... Sauf, sauf si bien sûr il se doutait de quelque chose...

 

Le capitaine du Fly28 accumulait dans sa cabine un nombre incroyable d'objets les plus hétéroclites les uns que les autres. Pendant une heure ils en firent l'inventaire.

 

- On ne trouve rien ! Se désespéra Pétra, il va falloir employer la manière forte.

- Inutile, une simple piqûre suffira, j'ai ce qu'il faut dans ma cabine !

- Ce n'est jamais efficace à 100 %

- On peut toujours essayer, je reviens tout de suite.

 

Et tandis que Jerko blêmissait à cette perspective, Deller, le nouveau navigateur se mit à regarder avec un vif intérêt les objets dispersés sur une tablette, sa curiosité sembla soudain se porter sur deux espèces de coques aussi informes que laides, manifestement elles avaient été ouvertes et recollées. Deller compris qu'il s'agissaient en fait d'énormes pierres précieuses enveloppées dans une gangue.

 

 

- Je peux lui piquer, demanda-t-il à Pétra, je collectionne ce genre de truc !

- C'est quoi ?

- Des coques de fruits, je pense, j'en avais jamais vu des comme ça !

 

Pétra saisit alors l'étrange trouble qui gagna un instant le visage de Jerko.

 

- Prends les, mais va les planquer, je ne sais pas si Wilcox apprécierait. On se reverra dans une petite heure...

 

Deller disparut, Stotz le suivit immédiatement, la subrécargue lui ayant indiqué que sa présence n'était plus nécessaire. Il fallait maintenant agir très vite avant que Wilcox ne revienne. Elle savait quel geste accomplir, elle le fit.

 

- Ils sont partis où, les deux autres zigotos ? S'inquiéta le second à son retour.

 

- Je les ai libérés. Tout est terminé !

- Quoi ? Tu as trouvé le butin ?

- Non, mais il y a un petit problème, le cœur de Jerko a lâché !

- Hein, mais il faut lui faire un massage cardiaque, bordel !

 

Wilcox se précipita alors sur le corps de son capitaine et entrepris de le ranimer.

 

En vain !

 

- On le cryogénise, les toubibs arriveront peut-être à le ressusciter ! Proposa-t-il

- D'accord, appelle le médecin du bord, pour qu'il nous aide à le mettre au frigo, et après on va continuer à chercher.

 

Bien sûr, ils ne trouvèrent rien !

 

- On fait quoi ? S'énerva Wilcox

- Rien. On laisse tomber...

- Mais c'est bien quelque part...

- Notre seul espoir est qu'on trouve un hôpital qui le fasse revivre... et ensuite on lui fera une piqûre pour le faire parler... Proposa bien hypocritement Pétra.

 

En fait elle avait compris que le butin était dans les coques qu'avait embarquées Deller. Il était hautement probable que ce dernier savait parfaitement ce qu'il faisait. Pour elle le butin était donc en sécurité, elle le récupérerait le moment venu, le faire maintenant c'était affronter Deller et sans doute se priver de ses talents de navigateur, chose qu'elle préférait éviter. Il n'était pas évident que Wilcox, de nature très impulsive partage son point de vue, elle garda donc ce secret pour elle, son acolyte ne serait mis au courant que quand elle le déciderait.

 

- Si j'en parlais à Bugler ? Finit par proposer Steen Wilcox

- Bugler n'en a rien à foutre de nos problèmes, pour lui la transaction est terminée.

- Je vais quand même essayer.

 

Persuadé que sa requête ne serait pas entendue, elle ne s'y opposa pas...

 

Bugler écouta d'abord Wilcox avec la ferme intention de lui faire une réponse cinglante qui le renverrait dans ses cordes, puis soudain au fur et à mesure de la conversation, une idée géniale lui vint, une idée folle, il pouvait tout simplement doubler la mise, avoir le beurre et l'argent du beurre...

 

- Vous avez fouillé sa cabine et vous n'avez rien trouvé ?

- Rien !

- Etonnant !

- Je viens jeter un coup d'œil !

 

Quels imbéciles ! Se disait Bugler, il allait lui suffire de faire semblant d'examiner les objets sortis, de repérer les coques et de profiter d'un moment de distraction de ses interlocuteurs pour s'en emparer l'air de rien... Ça paraissait facile, vraiment trop facile, mais pourquoi ne pas essayer, Bugler avait toujours été très joueur.

 

Mais arrivé sur les lieux, Bugler dû se rendre à l'évidence : de butin, il n'y en avait point ! Donc pour lui l'affaire était simple, quelqu'un avait assassiné Jerko pour le lui piquer... Quand on est capitaine de vaisseau et qu'on fait dans des trucs louches, on prend ses précautions, apparemment Jerko ne les avaient pas prises, tant pis pour lui, cela ne le regardait plus, quand à la récupération du butin, elle lui échappait, mais c'est vrai que son court rêve avait été trop beau pour être vrai... Il crut cependant intéressant de faire partager ses conclusions à Wilcox et à Pétra.

 

- Non, ce n'est pas ça, il a eu une crise cardiaque pendant que nous discutions. Objecta Pétra

- Ah, oui, racontez-moi ça en détail ! Répondit Bugler, quelque peu contrarié de voir son hypothèse s'évanouir.

 

Bien sûr le récit que fit Pétra s'éloigna un peu de la vérité, ce qui fait que Bugler ne comprenait plus rien... Et bien que dans son for intérieur, il déclarait se ficher de cette affaire, il demanda malgré tout à voir le corps de Jerko.

 

La vision du corps refroidi du capitaine Jerko modifia son analyse. Il lui paraissait clair que cette crise cardiaque avait été provoquée soit par Pétra, soit par Wilcox.... Pas bien joli tout ça, mais pourquoi cryogénisé un type qu'on a tué. ? Ça ne tenait pas debout, à moins qu'ils l'aient tué par erreur... Mais oui, c'était ça l'explication... Quant au butin, et bien Jerko ne l'avait pas dans sa cabine, c'est donc qui l'avait confié à un homme de confiance, qui du coup devenait, l'exécuteur testamentaire du capitaine... Il avait dû lui dire :"s'il m'arrive quelque chose, tu feras ceci, cela..." Le butin était donc encore à bord du vaisseau !

 

Cette fois Wilcox approuva les nouvelles conclusions de leur interlocuteur tandis que Pétra s'en amusait secrètement. Bien sûr Bugler aurait pu trouver le moyen de passer tout le Fly28 au peigne fin afin de récupérer le butin.... Mais il s'en garderait bien ! Même chez les pires crapules, tout n'est pas permis, il existe des codes, des conventions, des convenances.... Le non-respect de ceux-ci entraîne une perte de respect et de considération... Et il aura toujours quelqu'un pour rapporter ce genre de fait... même s'il bousillait tout l'équipage du Fly28 pour les empêcher de parler, comment empêcherait-il son propre équipage de le faire...

 

- Ce n'est plus mon problème ! Je vous laisse ! Conclue Bugler... mais je vais vous donner un conseil, non pas parce que je vous aime bien mais parce qu'il y va aussi de ma propre sécurité : Il faudra d'abord vous débarrasser du Fly28. Si la police n'est pas trop conne, ils s'apercevront assez vite qu'il a décollé de Mabilla juste après le Siegfried 7. Ils vont donc lancer un avis de recherche intersidéral S'il retrouve votre équipage, quelqu'un parlera de mon propre vaisseau. Je préfère éviter...

 

Et la montagne de chair s'en retourna dans son propre vaisseau... un peu déçue tout de même...

 

- On laisse tomber ! Dit Wilcox, de toute façon, Bugler nous a dit implicitement que la rançon était quelque part à bord de ce vaisseau, on va réfléchir, et si on ne trouve rien on va se diriger vers une planète où il y aura un hôpital qui pourra ressusciter Jerko, ensuite on le fera parler...

- O.K. Je fais une annonce, et on se prépare, on commence le compte à rebours dans 10 minutes, répondit la subrécargue.

 

Deller ne se rendit pas tout de suite bien compte des conséquences de son acte. Sortant sa trouvaille, il se souvint du geste à accomplir afin que la coque s'ouvre en deux sans se casser libérant sa pierre. Il fut tout d'abord étonné de l'extrême pureté des lignes ! L'objet valait probablement beaucoup plus cher que ce qu'il pensait, beaucoup plus cher, extrêmement plus cher... Et puis l'évidence s'imposa à lui, c'était la rançon, qu'il venait de piquer sans le savoir ! Oh, mais voilà qui compliquait bougrement les choses ! Jerko allait parler... Qu'à cela ne tienne, il ne ferait pas d'histoire, il rendrait les coques. Son beau rêve de fortune n'aurait alors duré que quelques minutes...

 

La voix de Steen Wilcox sur la radio du bord retentit alors !

 

"Appel à tout l'équipage, appel à tout l'équipage, nous avons le regret de vous informer que notre capitaine a été victime d'un accident cardiaque. Nous l'avons placé en container cryogénique. Nous espérons tous qu'il s'en sortira... Nous allons décoller de cette planète, début du compte à rebours dans 5 minutes, tout le monde à son poste... Je répète tout le monde à son poste pour décollage imminent..."

 

Voilà qui changeait la donne. Il n'y avait plus le feu ! Jerko n'avait pas parlé et n'était pas prêt de le faire... Donc inutile de rendre les coques, ils étaient à lui les coques... bien à lui... Il enfouit sa trouvaille dans son sac de voyage et se remit à rêver ! Comment gérer tout ça à présent ! Quitter ce vaisseau à la première occasion, puis embarquer comme passager vers un monde où il pourrait négocier sa trouvaille. Ensuite ce serait une retraite dorée jusqu'à la fin de ses jours où il pourrait se payer absolument tout ce dont il avait toujours rêvé... Seulement voilà, rien n'était si sûr, une fois décryogénisé et retapée, Jerko pouvait parler... Pétra ferait alors le rapprochement avec les coques... et même s'il avait déjà pris la fuite, l'enjeu était tel qu'ils mettraient le paquet pour le retrouver. Que faire, saboter le système de conservation du corps ? Encore faudrait-il qu'il trouve le moyen d'y accéder ! Non, il y avait bien plus simple... pas génial, mais plus simple...

 

- "Début du compte à rebours" ! Cria le micro.

 

Wilcox s'étonnait que Deller n'ait pas encore pris sa place dans la cabine de commande. Ce type était décidemment nul...

 

- Fermeture du sas piétons.

- Sas fermé.

- Fermeture du sas véhicule.

- Sas ouvert, mon lieutenant !

- Comment ça, "sas ouvert", quel est l'imbécile qui a oublié de le refermer ? Et bien fermez-le !

- Sas en cours de fermeture !

 

Et Deller qui n'arrivait pas...

 

- Grégory Deller est invité à rejoindre immédiatement son poste ou à me contacter par radio en cas de problème.

 

Cinq minutes plus tard, il n'était toujours pas là !

 

- Compte à rebours suspendu ! Restez tous à vos postes. Pétra vient me rejoindre, il y a urgence !

 

Quand la subrécargue fût mise au courant de ce contretemps, elle fit une drôle de tête !

 

- Il lui est peut-être arrivé quelque chose, je vais voir dans sa cabine.

 

Elle revint en courant, s'empara du micro :

 

- Appel à tout l'équipage, le sous-lieutenant Deller est introuvable, il lui est sans doute arrivé quelque chose dans une partie du vaisseau. Exécution du plan de fouille, chaque membre de l'équipage doit inspecter la zone dont il est responsable. Merci de me rapporter tout ce qui vous semble anormal.

 

Et au bout de quelques minutes :

 

- Une barge est signalée manquante !

 

Pétra Van Yaguen devint livide.

 

- Ce connard a pété les plombs ! On ne va pas aller le rechercher, Pétra, tu prends sa place ! Dit alors Wilcox.

- Je ne suis pas navigatrice.

- A nous deux on va se démerder, je reprends le compte à rebours...

 

Au pied du mur, Pétra fut obligé d'avouer :

 

- Wilcox, le butin, c'est lui qui l'a !

- Hein ? Comment tu sais ça ?

 

Elle lui expliqua. Fou de rage, il balança une gifle à sa collègue qui devant la force du coup s'écroula au sol !

 

- Espèce de sale conasse ! Tu voulais me doubler, c'est ça, hein ?

- Je te ferais payer ton geste, mon pote !

 

Pour toute réponse, Wilcox lui envoya un coup de pied dans les fesses !

 

- Bon, tu te calmes, je ne voulais pas te doubler, pourquoi est-ce que j'aurais pris le risque que tu me pourchasses, je ne suis pas folle quand même, je voulais simplement gérer la récupération du butin le plus tard possible et je n'étais pas sûr que tu sois d'accord avec ça !

- Et tu te figures que je te crois... alors qu'il suffisait de me le dire, on descendait dans sa cabine, on lui faisait sa fête et le tour était joué...

- Et on se retrouvait sans navigateur !

- Oui, comme maintenant...

- Bon, il faut le retrouver maintenant, annonce que le départ est suspendu... moi je vais appeler la barge !

- Parce que tu crois qu'il va te répondre ?

- Laisse-moi faire !

 

Elle avait craint un instant que Deller ait embarqué sur le vaisseau de Bugler, mais ce n'était pas le cas, la barge répondait. L'ordinateur de bord fit une estimation kilométrique sur la carte de la planète.

 

- Où il va, ce con ? Demanda Wilcox

- Il n'y a rien ici, que des mecs paumés qui cultivent des saloperies, c'est là qu'on a largué les passagers du Siegfried dont Bugler ne voulait pas...

- Je prends la barge restante avec deux hommes et je le course ! Toi tu bouges pas !

 

Certes, sur ce point Wilcox pouvait être confiant, sans le butin, Pétra ne risquait pas de s'envoler...

 

Deller fonçait vers les marais. Ces gens-là se faisaient forcément ravitailler, même si ce n'était qu'une fois l'an. Il lui suffirait de s'intégrer à leur communauté, puis d'attendre un vaisseau pour pouvoir quitter la planète.

 

Quand le messcom sonna, il ne fut pas surpris, il était normal qu'ils essaient de comprendre pourquoi il avait disparu en embarquant sur une barge. Il ne comprit qu'un peu plus tard qu'on le poursuivait ! Voilà qui n'avait aucun sens ! Le Fly28 avait tout intérêt à décoller au plus vite... Pourquoi perdaient-il leur temps pour essayer de récupérer un navigateur et une barge, puisque ni l'un ni l'autre n'étaient vraiment indispensables... A moins qu'ils aient soudain compris ce qu'il avait dans son bagage. Auquel cas la chose devenait plus compliquée. Mais il savait comment procéder. Il se posa dès qu'il le pu et mis hors tension tous les appareils. Ses poursuivants seraient incapables de le retrouver, sauf à activer des détecteurs de métaux, ce qui n'était pas forcement simple.

 

- Allo Pétra, j'ai perdu le contact ! S'énerva Wilcox.

- Il s'est peut-être planté !

- Je vais me poser et attendre, s'il s'est caché, il finira par repartir, il faudra bien qu'il mange.

- Il a peut-être emporté des provisions !

- Espérons que non ! Bordel, qu'est-ce qu'on perd comme temps ! Tout ça par ta faute !

- Les comptes c'est après on a dit ! Lui rappela Pétra.

- Mouais !

 

Deller regarda par le hublot, le paysage n'avait rien d'engageant, des plantes informes à larges feuilles sur lesquelles grouillaient d'inquiétants insectes... Il se demandait avec appréhension comment les gens arrivaient à survivre dans des endroits pareils ? Il réfléchit, il n'avait pas emporté de vivres, mais il savait que chaque barge possédait un panier de survie. Il vérifia, il y avait un litre et demi d'eau et un paquet de biscuit. Il pourrait donc tenir vingt-quatre heures... Un laps de temps suffisant pour que ses poursuivants se lassent, espérait-il.

 

Wilcox rongeait son frein, posé à son tour en pleine nature, il ne voyait pas quoi faire, sinon attendre, utiliser des détecteurs sophistiqués ne servirait sans doute à rien, la zone à balayer étaient trop importante et cette végétation luxuriante risquait de faire écran...

 

Vingt-six heures passèrent, presque une journée complète sur cette planète. Deller croisa les doigts et remis en marche les appareils. L'autre barge émettait toujours !

 

- Merde, ils n'ont pas renoncé. Ils savent donc que j'ai le butin !

 

Ils allaient donc le rattraper, tôt ou tard, certes il était armé, mais il ne sentait pas de taille à affronter une patrouille entière d'hommes entraînés. La situation devenait désespérée, il envisagea donc de se rendre...

 

Wilcox s'était endormi...

 

- Lieutenant, la barge de Deller émet de nouveau !

- Hein, quoi ! Vite on repart !

- Quel cap ?

- On essaie vite de le localiser, en attendant on ne perd pas de temps on file vers les marais...

 

Ce n'est que quelques minutes plus tard, qu'il se rendit compte que le fugitif faisait demi-tour.

 

- Qu'est-ce qu'il fait ?

- Il rentre ! Et nous aussi !

 

Deller s'approchait du vaisseau, constatant au passage que Bugler avait décollé, il envisagea un moment de demander l'ouverture du sas du Siegfried aux hommes qu'on avait laissé là pour garder la partie des prisonniers non encore négociée, mais l'affaire n'était pas évidente. Non il fallait mieux se rendre. Il demanda l'ouverture du sas véhicule, et se gara. Et c'est à ce moment que Deller constata que l'autre barge n'était pas rentrée. Il changea complètement son plan, et décida de profiter de l'aubaine et de jouer son va-tout. Saisissant son arme, il se rua vers le poste de commande, trouva Pétra qui ne comprenait plus rien, elle qui croyait que c'était Wilcox qui revenait.

 

- Fais démarrer le compte à rebours en position d'urgence immédiatement sinon, je tire, je suis capable de me débrouiller tout seul.

- Sans les codes ça m'étonnerait !

- Tu vas me les donner !

- Si tu me flingues, je ne pourrais pas te les donner...

 

Deller eut un tic nerveux, il ne fallait pas perdre de temps, chaque minute comptait. Il fut alors surpris de voir Pétra actionner la radio de bord.

 

- Compte à rebours d'urgence, chacun à son poste. Vérification immédiate des sas...

 

Deller poussa un sourire de soulagement, sans comprendre que si Pétra avait accepté de collaborer c'est que cette situation l'arrangeait.

 

- Stotz ! Estimation du temps restant !

- 13 minutes.

- Qu'est-ce que tu as fait de Wilcox, il m'a dit qu'il rentrait ? demanda Pétra.

- Il est derrière :

- Loin !

- Je ne sais pas !

- Coupez toutes les fréquences radio à l'exception de la fréquence intérieure ! Ordonna cyniquement la subrécargue.

 

- Ouvrez le sas véhicule ! Vociférait Wilcox !

- Ça ne passe pas, on ne peut pas l'activer d'ici en procédure d'urgence ? Interrogea l'un des hommes

- Je viens d'essayer, ils ont bouclé...

- C'est quoi ce bruit ? Le vaisseau va décoller, il ne peut pas partir sans nous...

- Je crains que si ! La salope ! La salooope ! Elle a réussi à me doubler ! La salooope !

- Il faut qu'on se mette à l'abri, mon lieutenant !

- C'est ça, on va se mettre à l'abri... La salooope ! La salooope !

 

Le vaisseau ne tarda pas à décoller. Une annonce très conventionnelle fut faite au micro informant que Wilcox et ses compagnons avaient eu un accident avec leur barge.

 

- Qu'est-ce qu'il va devenir ? Fit mine de s'inquiéter Pétra.

- Je suppose qu'il va faire ce que je m'apprêtais à faire, aller vivre avec les gens des marais et attendre qu'un vaisseau les ravitaille...

- Il n'y en aura peut-être jamais !

- Tu ne vas pas le plaindre, non ! Il n'a pas hésité à casser la vie de plusieurs centaines de gens. Il va se retrouver au milieu de certains de ces types. Je me demande comment il pourra survivre... Maintenant soyons clair, je te propose de nous associer, je vais te rendre ta part et je garde celle de Wilcox. Je n'ai aucun complice, tu peux donc facilement me trucider pendant mon sommeil, je ne te le conseille pas, je ne suis peut-être pas un excellent navigateur, mais sans moi, le vaisseau serait mal...

- Je le sais !

- Alors d'accord ? On ne tente rien réciproquement ! Je te donne ma parole, tu me donnes la tienne !

- Si tu crois que nos paroles valent encore quelque chose, on fait comme ça. Conclut Pétra.

- On met le cap sur où ?

- Sur Vargala, là-bas je trouverais un vaisseau à acheter, et on se séparera, je ne te prendrais pas dans mon effectif. Et puis il faudra faire sauter le Fly28.

- Et si un avis de recherche est lancé...

- Je connais du monde à l'astroport de Vargala, je me renseignerais avant d'atterrir...

- Et le corps de Jerko, on en fait quoi ?

- Oh, tu sais le système de cryogénisation ne fonctionne pas très bien, tu devrais aller vérifier, je vais te donner le passe pour y aller... Bon on passe quand en hyperespace ?

- Le temps de mettre le cap... dans vingt minutes je pense...

 

Pétra Van Yaguen regagna sa cabine. Finalement, pour elle cette affaire ne se terminait pas si mal, elle se retrouvait avec la moitié du butin, ce qui était loin d'être évident quand la veille, elle avait voulu négocier avec Jerko... Restait à gérer ce freluquet de Deller, sur Vargala, n'importe quel tueur n'en ferait qu'une bouchée... elle verrait bien... en attendant elle ressentit le besoin de se détendre, et pour elle la meilleure détente c'était encore ces séances de domination qu'elle adorait...

 

De sa cabine, elle appela Fanny, une grande perche blonde qui travaillait depuis peu sur la cargaison alimentaire et la serre du vaisseau.

 

- Tu peux venir me voir, j'ai envie d'une petite séance de défoulement, ramasse deux mecs au passage, je te laisse le choix...

 

Fanny arriva quelques minutes après suivie de deux hommes. Lee était un homme assez frêle, d'origine asiatique et au visage quasi efféminé, Sauba, un éphèbe couleur d'ébène.

 

- Je t'ai dit deux mecs, tu me ramènes une nana ! Se moqua Pétra.

- Je ne sais pas si c'est un mec ou une nana, mais c'est super mignon, et ça à une belle bite...

- Je le sais bien, je l'ai déjà sucé, ton travelo... Alors les mecs ! Vous êtes prêts à souffrir ?

- Oui maîtresse ! Répondirent les deux soumis.

- Je vous préviens vous aller déguster, j'ai un trop plein de stress à évacuer... si vous ne voulez pas jouer, autant me le dire tout de suite...

 

Ils ne bronchèrent ni l'un ni l'autre, déjà habituées aux fantaisies de la subrécargue et ne s'en portant pas plus mal

 

- Ok alors qu'est-ce que vous attendez pour vous mettre à poil ! Bandes d'enculés !

 

Et tandis que les deux "invités" s'exécutaient, Pétra fit signe à Fanny de s'approcher.

 

- Enlève-moi tout ça, j'ai envie de te peloter...

 

La grande blonde eut tôt fait de se retrouver à poil, et la subrécargue s'empressa de lui malaxer les seins, de les embrasser, de les tripoter, de les lécher, de les presser, bref de faire avec eux, tout ce qu'il est possible humainement parlant de faire.

 

- Bon vous deux, pour l'instant vous restez à genoux ! Vous avez le droit de regarder, venez même plus près... Voilà comme ça ! Et branlez-vous en nous regardant, c'est autorisé !

 

Les deux soumis obéirent et se mirent à se masturber lentement...

 

- Mais non, pas comme ça, bandes d'idiots, vous vous masturbez mutuellement... sinon ça n'a aucun intérêt...

 

Lee n'hésita pas à prendre la grosse bite de son collègue et de faire avec ce qu'on lui avait ordonné. Sauba, sans doute moins motivé, ne tarda pas à lui rendre la politesse.

 

- Ah ! Regarde-moi ce branleur ! Se moqua Pétra !

- Des suceurs de bites, des enculés... Ajouta Fanny.

- Et ils aiment ça en plus ! Dites-le que vous aimez ça ? On veut vous entendre le dire !

- Hummm, moi j'adore tout ça ! Confirma bien volontiers Lee.

 

Pétra ne put s'empêcher d'éprouver un curieux trouble en observant ce jeune homme complètement imberbe, peu musclé, fin, à la peau doré et, au visage de fille. Seul son sexe fin long et brun détonnait dans cet ensemble. Il avait même une toute petite poitrine que terminaient de charmants tétons marron foncés... Une femme à bite se dit-elle... Elle revint vers son sujet de préoccupation précédent, c'est-à-dire le cops laiteux de la sculpturale Fanny.

 

Elle revint caresser ses gros mamelons mais cette fois s'acharnant sur les tétons dardés, les pinçant les mordillant, les tourbillonnant, arrachant des cris de sa victime où la frontière entre la douleur et le plaisir était bien confuse.

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Elle descendit un peu, le ventre ne l'intéressait pas trop, et jugeant qu'il était encore trop tôt pour attaquer sa chatte, elle la fit se retourner, ce qui lui permit de lui malaxer les fesses. Elle ne les malaxa pas très longtemps, la chose ne l'excitant pas trop, elle préféra taper en commençant par donner de petites tapes, puis des fessées plus appuyées.

 

Voilà, ce qui lui fallait, ça, ça lui plaisait bien, elle alla chercher un martinet et continua de plus belle !

 

- Tu tapes trop fort, arrête ! Cria Fanny

- Tu aimes ça !

- Non, pas si fort !

- Tais-toi, où je tape encore plus fort. !

 

Fanny se retourna alors !

 

- Non, c'est toi qui arrêtes, sinon je me barre !

- Essaies pour voir !

- Je vais me gêner !

 

Fanny attrapa ses fringues et se dirigea vers la sortie ! Elle espéra vainement que Pétra la rappelle pour s'excuser de sa conduite... En vain, ce n'était pas le genre...

 

Pétra se tourna vers les deux mâles, et là constata une nouvelle catastrophe, le ventre de Sauba était souillé de sperme, il venait de jouir...

 

- Mais qu'est-ce que tu as foutu ! Hurla-t-elle en direction de Lee.

- Rien, c'est parti tout seul, je ne pouvais prévoir ! Répondit l'asiatique

 

Pétra fit signe alors à Sauba de quitter la cabine. Rien ne se passait comme elle l'espérait. Elle n'avait pas de plan précis mais avait envisagé à un moment de faire monter du champagne par Uguet, une autre femme du bord, bien sûr elle serait restée, et ils auraient partouzé à cinq toute une partie de la nuit en éclusant bouteilles de champagnes sur bouteilles de champagnes.

 

- Allez, approche-toi de moi, on va rester tous les deux, dit-elle à Lee.

- Qu'est-ce que vous allez me faire ? Demanda-t-il sans aucune appréhension.

- Je ne sais pas, pour l'instant je te caresse, tu la peau si douce !

- Merci, ce n'est pas si souvent qu'on me complimente.

 

Elle lui tripota un peu les fesses, aventura un de ses doigts dans son anus, lui branla un peu la verge, la suça... Toute agressivité avait maintenant disparu chez la subrécargue... Quand elle estima que Lee bandait suffisamment, elle lui expliqua son plan :

 

- Tu vas me prendre, tu me baises jusqu'au plaisir, et quand tu auras fini je veux que tu me prennes dans tes bras et on s'endormira tous les deux comme ça :

 

Si Lee fut surpris par cette proposition inattendue, il n'en montra rien et répondit simplement !

 

- Avec grand plaisir Madame !

 

Héka, Murenko et Leiris

 

Comme il l'avait promis à Kéni (voir le chapitre 10 de Vargala Station) Leiris Misdas s'en fut faire une visite de correction auprès de Murenko. Ce dernier l'accueilli dans la salle du bar de chez Winah, avec un manque d'enthousiasme évident.

 

- T'as besoin de quelque chose ? Ironisa-t-il.

- Non, je sais que tu aurais voulu que je fasse équipe avec toi, c'est "non ! Disons que je voulais clarifier nos rapports ?

- Quels rapports ? Je t'avais dit que j'avais joué une carte personnelle. Je l'ai joué et j'ai perdu. Je me débrouillais pour réunir de fonds pour acheter un vaisseau et je t'engageais comme navigateur, avec les logiciels de Palinsky, on se remboursait nos dettes dès le premier voyage.

- Pourquoi tu nous l'as pas dit plus tôt ? Demanda Leiris !

- Ha ! Ha ! Ben, je ne voulais pas prendre le risque de passer pour l'un de vos complices. Jerko m'aurait fait liquider. Je t'avais donné une adresse, c'était ici ! Je m'arrangeais pour faire neutraliser ton tueur et le tour était joué. T'avais pas confiance.

- Non !

- Alors tu as préféré ce plan tordu qui t'as amené jusqu'à la presqu'île des exclus, une perte de temps incroyable, mais je pensais te récupérer tout de même, c'est sans compter sur les tocades de Madame Kéni ! Et maintenant j'ai l'air de quoi maintenant ? D'un con ?

- Madame Kéni t'estime beaucoup.

- Rien à foutre de son estime.

- Bon, je te laisse, nous ne sommes pas ennemis.

- Pas ennemis, mais copains non plus ! Répondit Murenko refusant la main que lui tendait le jeune homme.

 

Et puis soudain Murenko eut une idée, pas une grande idée, mais une idée quand même, il rappela Leiris.

 

- Allez reviens, on va se serrer la main ! Excuse-moi, je suis un peu à l'Ouest en ce moment.

 

Cette fois les deux hommes se serrèrent la main et Leiris en fut réconforté.

 

- Tu es à quel hôtel ?

- Au Neutrinos

- Whah, le grand luxe !

 

Héka était hors d'elle ! Murenko était venu lui annoncer l'échec de son plan, il s'était fait traiter de tous les noms et avait écopé d'une magistrale paire de gifles. Pourtant il resta stoïque, laissant passer l'orage. Il avait encore besoin d'Héka, seule elle pouvait faire rebondir ses projets :

 

- Tout n'est peut-être pas foutu, mais il faut que tu m'aides !

- Ah ! Oui, et t'aider à quoi ? J'en ai marre de tes plans foireux !

- Mon plan n'était pas foireux, j'ai simplement joué de malchance !

- Mais enfin, c'est si compliqué que ça de trouver un spécialiste, de cambrioler la chambre d'hôtel de Leiris et de piquer les logiciels ?

- Il a dû les mettre en sécurité !

- Et alors, on le fera parler !

- Non, on ne peut pas faire ça, il est protégé par la mère maquerelle de la "Maison Parme", trop dangereux, et puis c'est pas le tout de récupérer les programmes, il faut qu'on puisse s'en servir, moi je ne sais pas, seuls trois mecs en semblent capables et on ne va pas faire ça sous la contrainte !

- Alors c'est quoi ta nouvelle idée géniale ?

- Leiris va devoir se constituer son équipage, tu y vas ! Une fois dans la place, tu te débrouilles pour avoir accès aux logiciels, et tu les recopies !

- Ben voyons ! C'est moi qui prends tous les risques ! Et toi tu fais quoi, pendant ce temps-là ?

- Je vais essayer de récupérer Morgan ! Bon on fait la paix, viens me faire un bisou !

- Dégage, conard ! Si l'autre m'embauche sur son vaisseau, je te fais signe ! On peut le trouver où, d'abord ?

 

Héka se rendit très simplement à l'Hôtel Neutrinos et se fit annoncer à la réception.

 

S'il y avait quelqu'un que Leiris ne s'attendait pas à trouver en face de lui c'était bien cette femme.

 

Moment de panique pour Leiris : Si Héka est sur Vargala-station c'est que Jerko est déjà revenu, pourquoi alors n'en a-t-il pas été informé ? Et comment a-t-elle su qu'il était ici ? Une arme vite au cas où ! Ne pas ouvrir ? A quoi bon, puisqu'il est repéré ? On sonne !

 

- Je vais t'ouvrir, mais attends cinq minutes, je finis quelque chose !

 

Il contacte l'astroport... Non le vaisseau de Jerko ne s'est pas posé de nouveau ! Elle n'avait donc pas réembarquée ? C'est quoi ce cirque ? Il finit par ouvrir découvrant la jeune femme. Toujours aussi jolie, ses longs cheveux roux lui descendent en cascade sur ses épaules nues, elle est habillée d'une sorte de fourreau blanc, dissimulée sous une capeline qu'elle vient de retirer et qu'elle tient au bras !

 

- Ça va, Leiris ?

- Tu sors d'où ? C'est Jerko qui te missionne ?

- Du tout ! Je vais tout t'expliquer. Avant qu'on atterrisse ici, Murenko m'avait dit qu'il avait une combine pour acheter un vaisseau et aussi des tuyaux pour obtenir des prestations super juteuses. Il m'avait donc promis un poste de second de vaisseau. Et puis bon, son truc, ça a foiré, je me retrouve sans rien ! Tu m'embauches ?

- Et comment tu as appris que je réunissais un équipage ?

- Bof, tout finit par se savoir ici, imagine toi, l'histoire est trop belle, le chef des mutins qui voulait renverser Jerko qui échappe à ses tueurs, qui trouve la protection d'une superbe gérante de bordel qui par amour lui offre un vaisseau et son commandement. On se croirait chez Perrault !

 

Sauf que ce n'était pas par amour, sinon ce résumé effectivement très romanesque n'en était pas moins exact.

 

- C'était quoi tes fonctions sur le Fly28, je n'ai jamais vraiment compris ?

- Rien, ou plutôt un peu de tout, je suis sortie major de l'école des cadets de la marine civile, il y a huit ans !

- Sur Terre !

- Oui !

 

Cette découverte d'un passé commun, quoique décalé leur permit d'échanger souvenirs et anecdotes. Leiris put aussi constater que la jeune femme n'affabulait pas.

 

- J'ai été tout de suite embauchée sur un gros cargo, mais j'ai vite déchantée, le boulot était inintéressant, l'ambiance pourrie, j'ai fini par m'engueuler avec le responsable des effectifs. Il a été odieux "Si vous souhaitez rester au sol à la prochaine escale, on n'ira pas s'en plaindre, on sera débarrassé d'une emmerdeuse ! Mais prévenez-nous avant si vous voulez toucher votre solde !" et moi comme une conne, par fierté idiote, je lui ai répondu que "Effectivement à la première occasion je quitterais ce vaisseau de débiles !" Je suis donc restée au sol, je pensais que de toute façon, je ne m'éterniserais pas, et que je serais réembauchée assez vite ! Mais ça ne s'est pas passé comme ça ! On m'a débarquée sur Novassa, tu connais ?

- Non !

- J'ignorais tout ça, mais Novassa c'est la planète mère des Tigranes, une secte religieuse qui prône la supériorité des femmes, aucun étranger ne peut y pénétrer sans autorisation, il y a une sorte de zone de transit près de l'astrodrome qui échappe théoriquement à leur contrôle, mais c'est carrément infréquentable comme coin, surtout pour une femme, sinon il y a une petite administration portuaire avec quelques commerces, cafétéria, tout ça... J'ai réussi à me faire embaucher comme cuisinière en attendant qu'un vaisseau veuille de moi !

 

Héka marqua une interruption et l'espace d'un instant, se caressa avec une sensualité toute contrôlée ses belles épaules dorées, puis elle reprit :

 

- Près de quatre ans, je suis restée là-bas, une nana m'a pris en sympathie, une religieuse. Elle venait régulièrement à l'astroport, elle avait une fonction officielle assez obscure, elle était marrante, elle voulait me convertir à son truc ! N'importe quoi ? Elle a réussi à me faire visiter quelques coins de sa planète, il y a des paysages superbes, mais sinon qu'est-ce qu'elles doivent se faire chier... Les mecs là-bas, ne servent qu'à deux choses, les travaux pénibles ou sans intérêt, d'une part, et la fourniture de sperme pour les bébés in vitro ! Ils sont traités comme des esclaves, reçoivent une éducation minimum et ne peuvent pas sortir de leurs zones réservés !

- Toute la planète est comme ça ?

- Presque, mais elle n'est pas entièrement colonisée, j'ai cru comprendre que des groupes de réfractaires arrivaient à s'organiser dans des coins éloignés, et puis pour l'astroport ils sont obligés d'être un peu moins stricts ! Comme sur beaucoup de colonies, ils n'arrivent pas à suivre la technologie ! C'est une aubaine pour les cargos, il y a toujours quelque chose à leur refiler ! Pourtant le trafic n'est pas intense ! Un ou deux vaisseaux par semaine, mais l'astroport fait aussi aéroport, ça fait un peu d'animation... Je pensais me faire embaucher rapidement, mais les vaisseaux qui passaient n'avait besoin de personne, ou alors ils étaient tellement louches que... Bon ! Et puis un jour le Fly28 s'est posé, je n'étais pas en cuisine ce jour-là, je faisais un dépannage en salle, et c'est là que j'ai rencontré Wilcox, il m'a dragué, je me suis laissé faire, mais avant je me suis assurée qu'il m'intégrerait à l'équipage. Il a tenu parole, allant même jusqu'à bluffer son capitaine sur la nécessité de m'embaucher. J'ai eu une chance énorme, il a plutôt l'habitude de larguer les filles qui couchent avec lui, mais là je crois qu'il a eu un vrai coup de foudre, ça sert parfois d'être un bon petit lot ! Ma fonction officielle était ingénieur informatique, mais en réalité je faisais un peu de tout, je bouchais un peu les trous, et j'étais la maîtresse de Wilcox, mais pas que de lui.

- Intéressant ! Se borna à répondre Leiris qui n'avait jusqu'ici jamais entendu la belle rousse tenir un discours aussi long.

 

En fait, il avait déjà pris sa décision, il ne se priverait pas de ses services, il l'embaucherait, restait à savoir à quel poste !

 

- Après, Wilcox et moi, on s'est un peu lassé l'un de l'autre, je me suis rapprochée de Murenko, il était plus imaginatif, plus cultivé, plus drôle aussi... N'empêche que ce coup foireux qu'il m'a fait, il me reste en travers !

 

- Quel fonction, tu aimerais que je te confie ?

- Je vais être très franche, je place la barre très haute !

- C'est-à-dire ?

- Adjointe du capitaine ou navigatrice.

- C'est déjà pris !

- Bon, alors tant pis, je te laisse !

 

La jeune femme prit alors ses affaires et se dirigea vers la porte de la chambre.

 

- Euh, je ne suis pas fâchée, bien sûr, je te laisse mes coordonnées si des fois tu changes d'avis ! Indiqua-t-elle.

- Donne toujours !

- Au fait, juste une question tu avais déjà entendu parler de Novassa ?

 

Ce nom lui disait vaguement quelque chose, mais sans plus.

 

- Pas vraiment...

- Je ne comprends pas que la Terre laisse des planètes aux mains de cinglées pareilles !

- La Terre a peut être autre chose à faire !

- Mwouais, en fait le discours officiel, c'est de dire qu'un régime comme celui-ci finira par imploser ! Et le discours officieux, c'est que s'il le faut on s'en débarrasse quand on veut ! Mais pour les avoir un peu fréquentées, je sais que les choses ne sont pas si simples !

 

Leiris se demandait le pourquoi de ce qui lui semblait une digression. Il allait bientôt le savoir !

 

- De l'extérieur on s'imagine que c'est une planète de bonnes sœurs ! Elles ont un système très rigoriste, très codé ! Mais tu ne peux pas non plus imposer l'abstinence sexuelle à toute une population ! Donc au lieu d'interdire, elles ont codifié ! Et faut voir le résultat ! Avec les hommes c'est l'interdit total, pour celles qui transgressent c'est le bannissement, je ne sais pas exactement en quoi ça consiste, par contre les relations entre femmes sont tolérées mais ritualisées.

 

Elle se tut alors volontairement, frustrant Leiris des détails.

 

- Elles ont un rituel pour s'envoyer en l'air ? Demanda-t-il pour relancer la conversion.

- Ben oui, en fait il y a deux choses, il faut s'enduire le corps d'huile sacrée, c'est astucieux parce que ça empêche les filles, du moins celles qui suivent le dogme, de faire l'amour n'importe où ! Et puis la pénétration d'objets est théoriquement interdite, du coup celles que ça démange, elles se fistent, et avec l'huile c'est encore meilleure !

- Tu as fait une véritable enquête, dis donc ?

- Je t'ai dit, la fille qui m'a prise en amitié là-bas voulait me convertir, elle a usé tous les moyens. J'avoue que cette façon de faire l'amour m'a bien plus ! Ce qui est dommage c'est que les mecs quand tu leur proposes de se badigeonner avec de l'huile, ça ne les intéresse pas...

 

Et de façon tout à fait inattendue, Héka se déshabilla très vite, subjuguant Leiris qui n'avait jusqu'ici qu'entre-aperçu son corps dans un peignoir mal fermée à bord du Fly28. Son corps bronzé, légèrement musclé, nerveux, aux proportions idéales fit instantanément bander le jeune homme !

 

- Alors qu'est-ce que tu en dis ? Demanda Héka, provocante.

- Tu m'excites !

- J'espère bien ! Approche-toi, je ne vais pas te manger !

 

Déjà Leiris pelotait les épaules de son intrigante visiteuse !

 

- Déshabille-toi !

 

A regret, il cessa ses caresses et commença à faire ce qu'on lui demandait, il se retrouva assez vite exhibant un sexe hypertendu au gland gonflé de désir. Malgré son trouble, il voulut montrer à la jeune femme qu'il restait lucide

 

- Héka, tu es en train de me provoquer, je ne sais pas résister à ce genre de chose, ou alors je n'ai pas envie de résister, mais je voudrais que les choses soit claires, ce n'est pas parce qu'on aura couché ensemble que tu auras le poste que tu me demandes.

- Ne t'inquiètes pas, je suis aussi lucide que toi, mais bon, j'ai le droit d'essayer...

 

Ses mains se baladaient maintenant sur les testicules du jeune homme. Deux craintes l'interpellaient : celle de se faire avoir, bien sûr, mais aussi celle que cette affaire se termine trop vite.

 

- Tu n'as pas une grande bâche en plastique ?

- Une grande... Ben non je n'ai pas ça, c'est pour quoi ?

- J'ai toujours un petit flacon d'huile parfumée, je t'aurais montré comment on fait l'amour sur Novassa...

- Désolé, je n'ai pas de plastique...

- Comment faire ? On pourrait se mettre par terre, mais c'est pas trop hygiénique...

 

La jeune femme retira ses mains, fit un pas vers la chaise sur laquelle elle avait posé ses affaires

 

- C'est dommage, tu bandais bien !

- Tu t'en vas ?

- Je vais revenir, je vais essayer de trouver une bâche...

- Tu joues à quoi, Héka ?

- J'aurais voulu te montrer ce que tu perds si tu ne m’embauches pas !

- Je veux bien t'embaucher mais pas comme seconde de vaisseau...

- C'est pour qui le poste ? Quelqu'un que je connais ?

- Pour Enzo !

- Tiens, tiens, Enzo, ton grand copain, mais où il est celui-là ?

- Pas bien loin ! Répondit Leiris espérant que son ami finirait, comme cela était prévu, par le rejoindre.

 

Héka attrapa sa culotte, la tendit comme pour se préparer à l'enfiler, puis se ravisa, en fit une boule et la plaça sous le nez de Leiris.

  Novassa6b.jpg

- Ca sent bon, hein ?

- Hummm

 

L'autre main attaquait de nouveau les testicules, le résultat ne se fit pas attendre. Héka déplaça sa main sur la verge, se contentant de la caresser comme elle l'aurait fait à un petit animal, tout en regardant Leiris dans les yeux. Une nouvelle fois, elle retira sa main, mais ne bougea pas ses yeux, elle cracha dans sa paume, puis ainsi humectée, la promena d'un mouvement circulaire sur le gland du jeune homme.

 

- Arrête, tu vas me faire jouir !

- Pourquoi ? Tu ne veux pas ? Minauda-t-elle.

- Tu pourrais peut-être...

- Peut-être quoi ? Te sucer, te faire l'amour ? Je n'ai pas envie, et je ne te dois rien !

 

Leiris ne répondit pas, ses mains le faisaient à sa place caressant la peau veloutée de la jeune femme

 

- Pas les seins !

- Tu es cruelle !

- Tu veux que j'arrête ?

- Non, continue !

- Tu es bien sûr ? répondit-elle stoppant son mouvement.

- Continue, Héka !

 

Elle le fit, ne tardant pas à produire un geyser de sperme dont une partie dégoulina sur sa main.

 

- Cochon, tu en as foutu partout !

 

Héka en allant se rincer les mains, lança alors sur un ton amusé :

 

- Alors tu m’embauches ou tu m’embauches pas ?

- Je t’ai déjà répondu, je t’embauche mais pas comme second de vaisseau.

- Comme quoi alors ?

- Tu pourrais être le numéro trois du vaisseau, tu superviserais tout, la mécanique, la cargaison, l’équipage, les liaisons... mais pas la navigation, pour moi c’est un domaine réservé.

- Alors O.K. ça marche !

 

Leiris resta bouche bée, il s’attendait à une négociation serrée, et quelques idées lui étaient venus à l’esprit. Mais là la jeune femme semblait tout d’un coup avoir révisé ses ambitions à la baisse et s’en contentait...

 

- Voilà mes coordonnées, préviens moi quand tu partiras... et à bord j’espère que j’aurais l’occasion de te montrer d’autres aspects de mes talents... bisous ?

 

Ils s’embrassèrent mais plutôt chastement.

 

Héka était satisfaite, elle venait d’avoir, pensait-elle, la preuve que Leiris se laissait mener par le bout du sexe (c’est bien le cas de le dire) Son petit numéro avait été très instructif, une fois à bord, faire de ce garçon son jouet ne serait pas trop compliqué... D’humeur joyeuse elle alla se payer une bonne glace à la pistache à l’ancienne au bouiboui d'en face. Mais avant elle téléphona à Murenko.

 

- J'ai deux infos : La première c'est que Leiris m'engage sur son vaisseau…

- Bravo !

- La seconde c'est que je tiens à te prévenir que je vais jouer ma propre carte.

- De quoi ?

- A moins que tu me trouves une bonne raison pour qu'on la joue ensemble.

- Salope !
- Non, je ne voulais pas te prendre en traite. Bisous mon grand !.

 à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Mardi 31 mai 2016 2 31 /05 /Mai /2016 07:34

Eros Cosmos 2 - Novassa par Nicolas Solovionni

5 - Le cul de Constantin, suivi de Trafic de femmes

Solo  

Fédora et Constantin (suite)

 

Fédora revint un peu éméchée dans sa cabine. La proposition insolite de Paavo pouvait lui faire gagner un temps précieux... Encore fallait-il que Constantin joue le jeu... Il n'entrait pas dans ses intentions de le contraindre, mais de le persuader...Quelques heures de repos et elle saurait si la chose était possible...

 

- Constantin, j'ai envie, mets-toi à poil !

 

Il venait à peine de se lever, mais obtempéra sans problème, en fait il avait autant envie qu'elle...

 

- Déshabille-moi !

 

Elle ne lui avait plus accordé cette faveur depuis qu'elle l'avait dépucelé. Ce matin son vêtement se résumait à un pyjama assez informe, il l'enleva cependant avec une grande délicatesse, n'omettant pas de caresser aussi voluptueusement qu'il le pouvait les parties de chair qui se dévoilaient à ses yeux.

 

- Donne-moi ta bite... et essaie de te retenir un peu...

- Allez-y doucement je suis trop excité.

 

Elle approcha sa verge de sa bouche, mais se retint volontairement au dernier moment.

 

- Dis-moi Constantin, quand tu étais puceau et que tu te branlais, c'était quoi tes fantasmes ?

- Je m'imaginais avec une femme, tout simplement...

- Tu n'as rien de plus pervers à me raconter ?

 

Constantin ne répondit pas. Fédora contourna d'une main la taille du jeune homme, lui caressa les fesses, puis mouilla son doigt, recommença et entreprit de forcer son anus...

 

- Vous faites quoi ?

- Ben je te mets un doigt dans le cul !

- Non !

- Laisse-moi faire, je connais mon métier...

- Votre métier ?

- C'est une expression ! Se reprit-elle.

 

Le doigt allait et venait dans le fondement du jeune homme, qui après un bref moment de réticence se laissa aller et se pâmait d'aise.

 

- Tu connaissais ce plaisir là ?

 

Il ne répondit pas...

 

- Donc tu connaissais... en conclut la belle aventurière.

- J'ai dû me faire ça une ou deux fois, c'est tout...

- Et tu ne rappelles plus si c'était une fois ou deux fois, comme c'est étrange, tu veux que j'aille un peu plus vite...

- Ouiiii

- C'est bon, hein ? Et quand tu t'es fait ça, tu l'as fait avec ton doigt ou avec un objet ?

- Ça me gêne de répondre !

- Si tu ne réponds pas j'arrête !

- Vous allez me prendre pour un pervers...

- Il n'y a pas de perversion en matière de sexe à partir du moment où on n'impose rien à personne. Du moins c'est ma philosophie, et je l'assume !

- Une fois je me suis mis une carotte, un moment de folie...

- Et c'était bon ?

- Oui !

- Et tu n'as jamais recommencé !

- Si mais juste avec le doigt...

 

Fédora retira alors le sien de doigt.

 

- Ne t'inquiètes pas, je vais revenir.

 

Fouillant dans sa mallette, elle en extirpa son petit gode argenté cadeau d'un admirateur sur lequel était gravé son nom en caractère cyrillique : ?????? ???????, ainsi qu'un peu de gel.

 

- Il est beau, hein ?

- Vous n'allez pas me mettre ça !

- Oh ! Si !

- J'ai un peu honte quand même !

- Pas moi ! Allez ouvre bien ton cul !

 

L'objet, de taille modeste entra assez facilement dans le fondement du jeune homme. Elle le brancha alors en position vibrante.

 

- C'est bon, hein ?

- Ce n'est pas désagréable !

- Dis-moi, Constantin tu fantasmes sur quoi quand tu t'excites le cul ?

- A rien de précis !

- Menteur ! Si tu ne le dis pas, j'arrête !

- Alors tant pis, arrêtez !

- C'est donc si difficile à dire que ça ? Tu veux que j'essaie de deviner, moi ? Ça ne me paraît pas trop difficile à trouver !

- Vous êtes une sorcière !

- Mais non, je connais les hommes, c'est tout, et les connaître dans l'intimité d'un plumard c'est autre chose que de les connaître dans une réception, ça n'a même rien à voir... Alors quand tu t'es mis la carotte dans le cul, tu t'es imaginé que tu te faisais enculer par une vraie bite, une bonne bite bien bandée... c'est ça hein ?

- Oui, mais je n'ai pas recommencé ! S'empressa-t-il de répondre

- Tu as eu tort ! Il ne faut jamais avoir honte de ses fantasmes s'ils ne font de mal à personne, je te l'ai déjà dit !

- Je ne suis pas homo !

- Non mais tu es un peu bi, comme pas mal de gens... et puis on s'en fout des étiquettes, le principal est de se donner du plaisir ! C'est bon ce que je te fais ?

- Ouiiii

- Et là tu penses à quoi ?

- Je ne sais pas !

- Imagine-toi que tu es en train de te faire enculer par une bonne queue, une bonne queue que tu as sucé avant...

- Ouiiii !

- Ah, tiens !

 

Bandé au maximum, Constantin se retenait de toucher à son sexe... Fédora accéléra le mouvement de va-et-vient et mis le vibrateur en puissance maximum... Le jeune homme eut un spasme et son pénis se mit alors à éjaculer tout seul. Fédora laissa passer quelques secondes, puis caressa doucement le corps de son partenaire...

 

- Tu sais, Si ça t'intéresse, je peux m'arranger pour concrétiser ton fantasme !

- Non, merci, c'est juste un fantasme !

- Chut, on en reparlera !

 

Ne souhaitant pas continuer cette conversation, Constantin fit alors semblant de s'endormir. Fédora alla alors rincer le gode, cela allait être son tour de prendre son pied !

 

Trio

 

- Invitez-nous tous les deux, ça devrait marcher... Vous me draguez devant lui, on se lance dans un trip à trois et puis ce sera à vous de jouer, mais je vous aiderais. Et si vous le souhaitez au moment fatidique, je vous laisserais entre hommes ! Avait indiqué Fédora au Capitaine Aaven.

- Non, non, ne vous retirez pas ! A moins que cela gêne votre neveu...

- La finalité c'est d'amener mon neveu dans votre lit, c'est bien ce que vous avez demandé ? Ce n'est pas d'organiser un trio.

- Permettez-moi d'insister...

- D'accord, après tout, je n'ai pas eu si souvent que ça l'occasion de voir de près un homme se faire enculer. J'en suis toute excitée d'avance...

 

Le repas fut moyen, les mets étaient certes délicieux, mais le vin encore une fois, n'était pas à la hauteur, quand à la conversation, il fut assez difficile de trouver des sujets d'intérêts communs, Le capitaine Aaven se révéla être un mystique essayant de comprendre quel dessein dieu avait dans la tête quand il créa l'univers. Fédora essaya bien de parler musique, mais leur hôte n'y connaissait rien. Alors on fit ce qui est de coutume dans ces cas-là, chacun parla de ses voyages, en ponctuant d'anecdotes plus ou moins pittoresques, plus ou moins intéressantes, et à ce petit jeu-là Constantin semblait quelque peu largué.

 

Le dessert englouti, Paavo Aaven servit à ses invités du champagne assez convenable, puis tout de go, commença les hostilités.

 

- Ne vous méprenez pas sur ce que je vais vous dire, jeune homme, je ne voudrais pas qu'il y ait la moindre ambiguïté, mais je vous trouve un charme fou !

- C'est vrai qu'il est mignon ! Ajouta Fédora.

 

Constantin cherchait vainement la bonne réplique qui lui permettrait de se sortir de ce guêpier qu'il voyait désormais gros comme une maison, mais il ne trouva rien. Aaven, lui, en profita pour biaiser de façon fort hypocrite :

 

- Mais en matière de charme, il est bien évident, Madame la comtesse, que le vôtre éblouit notre soirée...

- Vous avez mis combien de temps à la trouver celle-ci ! Ironisa Fédora !

- Quelques secondes, votre beauté doit m'inspirer, vous êtes ma muse, ce soir !

- N'en faites pas de trop, Capitaine, vos yeux parlent à votre place, vous avez une envie folle de me baiser... Dites-le moi carrément et je vous répondrais peut-être que je n'ai rien contre...

 

N'en croyant pas ses oreilles, Constantin se leva et commença à bafouiller :

 

- Je vais peut-être vous laisser !

- Hummm, reste donc, j'adore être prise par deux hommes !

- Vous ne pouvez décemment refuser une telle proposition ! Renchérit le capitaine au grand dam de Constantin mis au pied du mur.

 

Et sans plus de commentaires, Fédora entreprit de se déshabiller intégralement, bientôt imité par Aaven qui encouragea le jeune homme à en faire autant.

 

- Ressers-toi un coup de champagne, ça va te donner du courage ! Insista-t-il, en se mettant à le tutoyer.

 

L'idée parût excellente au jeune homme qui s'envoya une coupe, cul sec, avant de se dessaper à la hâte en donnant l'impression de se jeter à l'eau.

 

Fédora avait craint que le sexe du capitaine possède quelque particularité de nature à contrarier la suite de la soirée, mais il n'en était rien, c'était de la bonne bite, bien classique et bien moyenne...

 

Stratégiquement Fédora se positionna à genoux entre les cuisses du capitaine, de la main, elle fit signe à Constantin de venir les rejoindre. Ce dernier se méprenant complètement sur la suite des opérations, vint se poser à la droite d'Aaven. Bonne fille, la comtesse Fédora, changea le dard qu'elle avait en bouche pour celui du nouveau venu, mais juste l'espace de quelques instants.

 

- Mets-toi à genoux à côté de moi ! Finit-elle par lui dire.

 

Il obéit, sans discuter mais peut-être aussi sans comprendre... seule la suite le dirait...

 

- Humm, elle est bonne sa queue, et elle est belle ! Commenta la comtesse après avoir suçoté une nouvelle fois la queue du capitaine. Qu'est-ce que tu en penses, toi, Constantin...

 

Ce dernier s'abstint de répondre !

 

- Tu aimerais bien la sucer aussi, hein, gros cochon ? Insista-t-elle.

 

Elle se releva tandis qu'Aaven avançait résolument son sexe vers la bouche du jeune homme.

 

- Allez, suce ! Suce ma bonne bite !

- Je...

- Ne dis rien, tu en meurs d'envie, commence par juste l'embrasser du bout des lèvres... l'encouragea Fédora.

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Constantin n'était pas idiot, il savait très bien que le simple geste que lui demandait sa compagne de voyage était le début d'un engrenage qui pouvait l'emmener très loin. C'est maintenant qu'il fallait tout stopper ou alors y aller... Fédora passée derrière lui, lui excitait les tétons, lui provoquant une fort belle érection... Il y a des moments où l'excitation empêche de raisonner, le plaisir prime alors sur tout le reste, il se souvint brièvement des propos de la comtesse "Tout est permis si on ne fait de mal à personne"... Alors la bouche ouverte il engloutit vaillamment le gland du capitaine et fit de son mieux pour compenser son cruel manque d'expérience par un volontarisme affirmé.

 

- Elle suce bien cette petite salope ! Commenta le capitaine.

- Méfiez-vous, il éjacule assez vite ! Le prévint la comtesse...

- Et alors, c'est lui qui suce, ce n'est pas moi ! Rétorqua Aaven.

- Certes, mais s'il jouit il sera démotivé...

- Dans ce cas nous allons demander à ce charmant éphèbe de se tourner, et je vais me faire un plaisir de l'enculer comme il faut...

 

Soyons objectif, Constantin hésita quand même quelques secondes, puis prenant son courage à deux mains, se retourna, écarta ses deux hémisphères et attendit, avec il faut bien le dire une certaine appréhension !

 

- Quel beau cul ! S'exclama le capitaine.

- Je vous l'avais dit ! Renchérit la comtesse.

- Parce que vous avez parlé de mon cul avec Monsieur ? S'étonna Constantin.

- Absolument, c'est un sujet de conversation comme un autre non ? Plaisanta Fédora

- Hum c'est bien serré tout ça ! Attention on y va, ouvre-toi !

 

Constantin serra les dents, poussa pour ouvrir son anus, sentit le gland essayer sans succès d'en forcer l'entrée, recommencer, puis s'engloutir dans son fondement. Aaven se mit à limer, excité comme un pou, sa jouissance monta vite et il éjacula bien vite dans le cul du jeune homme qui frétillait de plaisir... Il s'affala ensuite, à demi groggy sur son fauteuil après s'être resservi une coupe de champagne mais sans aucun commentaire...

 

Excité et content, Constantin n'avait pas encore jouit, aussi le capitaine et la comtesse furent très étonnés de le voir s'asseoir à son tour, se resservir à boire et devenant très sérieux, d'apostropher le capitaine Paavo Aaven :

 

- Capitaine, je vous remercie de m'avoir enculé ! J'y ai pris beaucoup de plaisir. Mais je vous dois deux vérités. Souhaitez-vous les entendre ?

- Je suis un peu crevé, mais vas-y parle et puis tu peux me tutoyer si tu veux !

- Ce serait avec grand plaisir, mais j'ignore si le tutoiement sera adapté à la suite de nos relations.

- Hein ?

- Ma première vérité est que c'était pour moi une première fois, je ne l'ai pas regretté et je tiens à remercier Fédora qui par ses conseils m'a aidé à me déculpabiliser...

- Et bien ça te met en forme de te faire enculer, tu deviens épique ! Plaisanta Aaven.

- La seconde est une requête, je ne suis pas le neveu de Fédora, Je me suis fait jeter d'un vaisseau où j'avais été engagé comme enseigne de vaisseau parce que je suis tombé dans les pommes alors qu'on allait me bizuter... Je suis diplômé de l'école de cadets de la marine spatiale. Capitaine Aaven, j'ai promis à Madame la comtesse Fédora de l'assister dans le voyage qu'elle a entrepris, au terme de cette mission, je serais libre. Capitaine je sollicite une embauche comme officier sur votre vaisseau.

 

Aaven subjugué par tant d'audace et de détermination regarda Fédora, elle-même abasourdie, avant de rendre sa décision qui de toute façon était déjà prise.

 

- D'accord ! Conclut-il.

 

En fait sa décision procédait d'un pur machiavélisme. Il était maintenant persuadé que Fédora était missionnée pour une opération d'envergure. Celle-ci ne souhaitait pas fournir des détails et répétait simplement qu'elle allait interviewer un auteur de roman à scandale devenu ermite. Si Aaven avait la chance de trouver du fret pour Simac, il n'hésiterait pas une seconde à la doubler

 

Hans Bugler

 

La jonction entre le Fly28, le vaisseau de Jerko et le Siegfried 7 était prévue sur Muzdel, une planète très chaude où les seules terres émergées débordaient d'une végétation luxuriante dans laquelle grouillaient d'assez peu sympathiques bestioles. Certains avaient malgré tout fait le pari d'essayer d'y vivre et une maigre colonie y subsistait en cultivant un riz mutant de mauvaise qualité. Les satellites de communication avec la Terre ne fonctionnaient plus depuis longtemps autour de ce petit monde et si les réparations étaient prévues, personne ne venait les faire. Muzdel était donc isolée du monde... Du coup la planète servait parfois de lieu de transaction pour des trafics divers et variés. Une grande île avait été "stérilisée" et faisait office de cosmodrome fantôme...

 

- Récapitule-moi ton plan "otages" Demanda Jerko à Pétra Van Yaguen qui occupait par intérim le poste de second :

 

- On envoie une balise avec le montant de la rançon et la photos des gus, en attendant la réponse on se dirige vers Ae56b, c'est pas très loin de la terre, et c'est là qu'ils nous satelliseront la rançon en or fondu ! Dès qu'elle sera réceptionnée, on envoie une balise avec les coordonnées d'atterrissage du Siegried 7 !

- Tu as évalué les risques à chaque étape ?

- Oui, on devrait s'en sortir !

- Et l'enquête après ?

- Ils ne s'acharneront pas, tout content qu'ils seront d'avoir récupéré les otages, d'autant que la version officielle, ce sera de ne pas avoir versé de rançon.

- Combien de temps tout ça ?

- Un mois pour que le message arrive sur Terre, plus une semaine minimum pour la réponse s'ils acceptent tout de suite, s'ils veulent négocier, ce sera plus long...

- Ça marche, il faut qu'on se débrouille pour faire partir le message dès ce soir !

- Jerko, on ne peut envoyer aucun message d'ici, il faudra le faire... ailleurs, et ça rallonge d'autant les délais.

 

Comme son ancien navigateur le lui avait enseigné, Jerko sortit de l'hyperespace beaucoup plus près de Muzdel que ce que les normes de sécurité préconisaient. Il pourrait ainsi se poser plusieurs heures avant le vaisseau piraté et piloté par son second...

 

C'est en amorçant la descente que quelque chose ne lui sembla pas clair.

 

- Un signal radio ? Ils ont réparé les satellites ! C'est une catastrophe !

- Non ça vient de la surface ! Précisa Pétra.

- De la surface ! Il y a un vaisseau en bas ?

- Il y en a même deux.

- Prend contact !

- Je suis en train, l'un est le vaisseau de Hans Bugler, l'autre, je n'ai jamais entendu parler !

- Fais voir ! Effectivement, le deuxième, je ne connais pas, mais Bugler par contre...

- On se satellise, on prévient Wilcox de faire la même chose et on attend que ces deux cornichons s'en aillent. On va les prévenir afin qu'il n'y ait aucun quiproquo... proposa Pétra.

- Pas du tout ! Rétorqua Jerko, c'est au contraire une aubaine, ce mec là va nous faire gagner deux mois !

- Je voudrais bien savoir comment on va faire ça ?

- On change de plan ! On ne garde aucun otage, on va proposer à Bugler d'acheter en lot tout le monde, passagers et équipage, il en fera ce qu'il voudra !

- Jerko ! Tu ne peux pas faire ça, il y a plein de personnalités et de gens ultra friqués là-dedans, la police mettra le paquet pour les retrouver et les retrouvera et nous avec !

- Comment veut-tu qu'on remonte jusqu'à nous ?

- T'inquiètes, ils savent faire !

- Lieutenant Van Yaguen, je suis seul maître à bord, je fais ce que je veux et je vous prierais d'arrêter de faire votre jeune fille ! Pour nous retrouver, il faudrait déjà qu'ils nous cherchent. Or selon toute vraisemblance, le Siegfried 7 sera classé disparu et point barre !

- Je me désolidarise complètement de cette idée saugrenue, et je ne pense pas que Wilcox vous soutiendra !

- Qu'à cela ne tienne, si vous ne faites plus équipe avec moi, je vous débarque à la première occasion, mais le bénéfice de la rançon vous passera sous le nez... Je vous laisse vous débrouillez pour l'atterrissage !

- Parce que on se pose ?

- Oui madame, on se pose ! Et met moi en contact avec Bugler.

- Tête de mule

- Pardon !

- Rien !

 

L'accueil radio de Bugler ne fut pas des plus chaleureux !

 

- Jerko, je ne sais pas ce que tu viens foutre ici, mais tu n'es pas le bienvenu, je suis en pleine affaire !

- Et bien moi, j'en ai une d'affaire à te proposer, un gros truc. Je t'explique ça dès qu'on est posé, je n'ai pas envie de laisser des traces radios.

- Explique-moi quand même comment tu as fait pour me trouver ici.

- Je ne te cherchais pas ! Je venais ici réaliser une petite opération. Disons que le fait que tu sois là va peut-être me permettre de faire cette opération autrement.

- Je ne comprends rien à ce que tu racontes.

- Dans un quart d'heure je te dirais tout !

- Ok ! Pose-toi à 300 mètres de mon vaisseau et attend nous !

 

Le Fly28 n'était posé que depuis cinq minutes que déjà arrivait devant son fuselage une barge blindée. Une montagne de chair et quatre mercenaires armés jusqu'aux dents en descendirent.

 

- On monte chez toi où tu descends nous dire bonjour ?

 

Jerko, considérant que descendre sur le sol et "négocier" au milieu de ces brutes était une atteinte à sa dignité, préféra donc les faire venir à son bord...

 

- Autant te prévenir tout de suite, un autre vaisseau nous suit !

- Manquais plus que ça ! J'espère que tu sais que mon vaisseau est armé. Je peux volatiliser n'importe quel navire qui m'emmerde !

- C'est le Siegfried 7 qui nous suit !

- Connais pas...

 

Jerko expliqua alors, laissant l'autre complètement ébahi !

 

- Ben ça alors !

- Donc ici on venait faire deux choses, récupérer toutes les valeurs qui étaient à bord, et garder leur vaisseau le temps de négocier la rançon !

- Et qui c'est qui était censé les garder...

- Ils se seraient gardé tout seul. On va brider les instruments de navigation pour qu'il ne puisse pas redécoller...

- Et pendant combien de temps ?

- Il nous faut deux mois pour récupérer la rançon, tu ajoutes un bon mois pour qu'on vienne les récupérer, ça fait trois mois...

- Et tu es sûr qu'ils ont à bouffer pour trois mois ?

 

Jerko blanchit d'être ainsi pris en défaut ! Il adressa un regard courroucé à Pétra Van Yaguen qui se contenta de dire que ce n'était pas un problème mais personne ne la cru !

 

- Ton plan est pourri, Jerko... il y a combien de personnes en tout ?

- Equipage et passagers, ça fait 300 personnes !

- Ok, ça tombe bien, avec ce que je viens de gagner je te rachète tout ce petit monde...

- C'est justement ce que je voulais te proposer ! Répondis Jerko

- Ben tu vois, entre crapules on est fait pour s'entendre...

 

Ils se mirent d'accord sur le prix de la transaction beaucoup plus facilement que ce que craignait Jerko. Le gain ajouté au produit de la vente des valeurs du vaisseau capturé lui apportait la fortune... Mais sans doute Bugler faisait-il une aussi bonne affaire que lui...

 

Par contre, après les choses se compliquèrent un petit peu... mais n'anticipons pas...

 

Jerko se garda bien de prévenir Wilcox avant que le Siegfried ait atterri que son plan avait changé. Celui-ci furieux rejoint donc sa cabine sur le Fly28 et s'enferma dans un silence méprisant... Le partage du butin promettait d'être épique...

 

Quant à Hans Bugler, il voulut "voir la marchandise". Il ne fit pas dans la dentelle et monta à bord du Siegfried 7 avec trente brutes armées jusqu'aux dents, puis il fit rassembler dans le salon d'honneur tous les passagers et l'équipage. Ce rassemblement ne se fit pas sans mal, certains ne voulant pas quitter leur cabine, il fallut plusieurs fois employer la force et la menace...

 

- Bonjour Messieurs dames ! J'espère que tout le monde est là ! Si vous connaissez des gens qui sont planqués je ne sais où, je vous demande d'aller les chercher, parce que après cette petite formalité, je vais vous faire descendre du vaisseau et le volatiliser... Silence quand je parle, ne vous inquiétez pas pour vos petites affaires personnelles, vous n'avez plus d'affaires personnelles. Silence, j'ai dit ou je choisi trois personnes au hasard et je les massacre pour faire un exemple

 

Sans doute Bugler bluffait-il mais l'assemblée prit ces paroles au premier degré et s'enferma dans le mutisme. Malgré tout une femme eut le courage de demander si elle pouvait poser une question...

 

- Oui mais une seule, ce n'est pas une conférence de presse ici...

- Mon chien est resté dans la cabine, est-ce que je peux aller le chercher...

- Ah ! On s'occupera des chiens plus tard... pour l'instant on m'écoute : Les responsables des problèmes de bouffe pour l'équipage et les passagers, vous êtes priés de lever la main, on va vous donner des instructions... Bon alors, ça vient ? C'est vous ? Voyez avec le monsieur qui est là...

 

Bugler échangea quelques mots avec l'un de ses lieutenants puis reprit :

 

- Comme vous le savez sans doute déjà, votre vaisseau a été attaqué par des pirates. Ça c'est la mauvaise nouvelle... Commença le malfrat dans un silence de mort... La bonne nouvelle c'est que si vous faites maintenant ce qu'on va vous ordonner sans rouspéter, on ne vous fera aucun mal. Maintenant tout le monde se met au milieu, allez au milieu... dégagez moi les bords de la salle... et maintenant vous allez avancer les uns après les autres. Allez, au premier.

 

Un type bedonnant, s'avança, peu rassuré.

 

- Ton nom ?

- Karl Dofner, de la société...

- Je ne te demande pas de me raconter ta vie, je veux juste ton nom. Tu te mets là-bas sur la gauche !

 

Bugler écrivit le nom sur une liste, y porta une annotation, puis ce fut au tour de la suivante... La femme de Dofner, une belle bourgeoise assez bien conservée.

 

- Toi tu as le droit de refaire la queue, tu vas au fond de la pièce.

 

Les gens étaient ainsi triés, soit à gauche, soit à droite soit au fond.

 

L'ambiance n'était pas précisément à la sérénité, beaucoup de femmes pleuraient. Jusqu'ici beaucoup avait plus ou moins pris leur mal en patience pensant que ces incompréhensibles péripéties finiraient par prendre fin, mais là cette espèce de tri opéré par cette grande brute ne leur disait rien qui vaille pour leur sort ultérieur.

 

Rachel ne comprenait pas bien pourquoi sa situation ambiguë s'éternisait. Elle avait suffisamment donné le change. Pourquoi Bryan n'était-il pas encore venu la récupérer ?

 

- Rachel B.

- A droite... ou plutôt non, au fond...

- Florentine MacSteven.

- Pareil, au fond...

 

Elle ne comprenait qu'à moitié ce curieux tri qui s'opérait. A gauche il y avait surtout des personnes d'un certain âge et aussi des gosses... Mais pourquoi trier des otages ? A moins que ce tri soit rendu obligé par une tache collective à accomplir ? Mais à ce moment-là pourquoi prendre les noms, et à quoi correspondait le groupe où elle se trouvait avec Florentine.

 

- Bon les gens qui sont à droite et à gauche, vous regagnez vos cabines pour l'instant...

- Vous ne détruisez pas le vaisseau, alors ? Osa demander quelqu'un.

- Si ! Mais je n'ai jamais dit que je ferais ça aujourd'hui.... Bon allez, exécution... Attention, je ne veux voir personne dans les couloirs. Quant à vous dans le fond, vous aller repasser devant moi mais avant vous aller vous foutre à poil !

 

Regard de stupeur du petit groupe, les intéressés se regardent les uns les autres sans rien faire ni comprendre.

 

- Olaf ! Dit Bugler, choisit un de ces messieurs et montre lui nos arguments.

 

Le dénommé Olaf s'avança vers un homme d'une vingtaine d'années et sans le laisser parler lui éclata le nez d'un direct du droit ! Le pauvre s'écroula, le visage en sang !

 

- Bon alors, vous vous déshabillez, ou il faut qu'on en frappe d'autres ?

 

Rachel se promit de faire une scène à Bryan et de lui dire qu'il était inadmissible qu'il ait pu laisser accomplir ce genre de geste odieux.

 

- C'est le deuxième tri... expliqua très discrètement Bugler à Jerko, parfois quand ils sont habillés on ne se rend pas bien compte...

- Même ces deux-là ?

- Ces deux-là... c'est mon dessert, mais si tu veux je t'invite à le partager...

- Ce n'est pas de refus !

 

Le second tri effectué et les problèmes d'intendance réglés, Bugler demanda au dernier groupe de rejoindre à son tour ses cabines.

 

- Sauf vous les deux donzelles ! Vous allez nous suivre ! Allez chercher vos bagages, vous aller faire partie du premier voyage.

 

"Ouf", se dit Rachel, sans tout comprendre. Elle allait sans doute revoir Bryan, finalement il n'était pas si mauvais que ça puisqu'il avait poussé la délicatesse de permettre de protéger Florentine comme elle le lui avait demandé ! Quoi que comment pouvait-il savoir de qui il s'agissait ? Oh, quelque chose clochait encore !

 

Les deux femmes se retrouvèrent dans une cabine exiguë dans le vaisseau de Bugler. Et en attendant de passer à autre chose ce dernier négociait ce qu'il considérait comme des détails pratiques avec Jerko.

 

- Bon en arrondissant les chiffres, je peux revendre une bonne centaine de nanas dans les circuits du sexe, idem pour une quinzaine de mecs. Je peux revendre aussi 75 bonhommes dans des endroits où ils ont besoin de gros bras. C'est moins cher payé mais ça ira. Par contre il en reste une centaine d'inutilisable. Je vais demander aux gens du vaisseau avec qui je traitais d'activer quelques un des mes contacts, les choses devraient aboutir d'ici un mois. Un mois pour la bouffe, ça va, mais il faut que tu me laisses la carcasse du Siegfried ici !

- Ce n'est pas un problème, quand j'aurais piqué dessus tout ce qu'il y a piquer, je ne vois pas trop ce que je pourrai en faire...

- Alors d'accord ! Euh tu vas faire quoi des gens "inutilisables" ? Demanda Bugler

- Tu te débrouilles avec, ils font partie du lot...

- Non, j'en veux pas, tu les gardes !

- Mais qu'est-ce que tu veux que j'en fasse ?

- Je sais pas, moi, emmène-les près des rizières...

- Bonne idée, mais il va falloir faire plusieurs voyages en barges, on fera ça ensemble ?

- Pas de problème !

- Je t'avais dit qu'on était fait pour s'entendre. Conclut Bugler, goguenard. On trinque, j'ai un truc terrible tu vas m'en dire des nouvelles !

 

Quelques minutes plus tard, les deux capitaines, un peu éméchées firent venir les deux filles et sans ménagement leur demandèrent de se déshabiller de nouveau... Rachel pâlit ! Il fallait à tout prix faire cesser ce quiproquo. Elle regretta de ne pas avoir mis au courant Florentine de son rôle dans cette affaire quand elles étaient ensemble dans la cabine. Elle allait donc l'apprendre de façon bien brutale, mais les circonstances l'exigeaient !

 

- Ecoutez-moi cinq minutes, je crois qu'il y a une petite confusion. Commença-t-elle !

- Toi, tu la fermes et tu fais ce qu'on t'a demandé, la rabroua Bugler !

- Allez chercher Bryan, il va vous expliquer !

 

Regards interloqués de Bugler et de Jerko !

 

- Qui c'est, Bryan, tu connais, toi ? Demande le premier !

- Pas du tout !

 

Rachel devient blanche, son petit monde est à deux doigts de s'écrouler...

 

- J'ai été contacté par le second d'un vaisseau sur Mabilla, c'est moi qui l'ai fait rentrer sur le Siegfried... il m'a peut-être donné un faux nom, c'est un type de quarante ans avec des petites moustaches.
- Ben, Jerko, ça ne te rappelle pas quelqu'un cette description ? Ironisa Bugler. Il est où d'ailleurs ton second, je ne l'ai pas vu ?
- Il roupille.
- Vous... vous l'avez tué ! Cria la jeune femme ! Salaud ! 

Une gifle magistrale l'envoya au sol lui provoquant une crise nerveuse. 

- Et arrête de chialer comme une madeleine, t'as pas compris que ce mec n'en avait rien à foutre de toi, il t'as juste embobiné parce qu'il avait besoin de toi. 

Prostrée, Rachel refusa d'admettre ce propos. Les deux capitaines lui retirèrent ses vêtements et abusèrent d'elles tandis que Florentine prostrée dans son coin attendait résignée de subir à son tour le même sort.

Elle avait enregistré juste un nom : Jerko. Elle comptait bien s'en souvenir.

 

Rhabillées sommairement, longtemps, elles restèrent enfermées dans le silence. Plusieurs heures probablement. Ce fut Florentine qui finit par le rompre :

 

- Tu peux m'expliquer ce que tu as fabriqué ?

- C'est tout simple, tu sais, un mec a acheté ma complicité pour que je le fasse pénétrer et que je le cache dans le vaisseau avec une petite équipe. Une fois dedans, s'en emparer n'est pas si compliqué.

- C'est bien ce que j'avais cru comprendre. Et bien, bravo... c'est bien de se venger, mais il faut être un peu simple d'esprit pour confier sa vengeance à n'importe qui !

- Merci !

- Et il t'a payé combien pour faire un truc pareil, si ce n'est pas indiscret ?

- Rien !

- Comment ça rien ! Il aurait pu faire semblant au moins ! Normalement tu étais sensée devenir quoi après l'attaque du vaisseau ?

- Il m'a dit qu'il m'embaucherait, qu'ils avaient besoin d'un navigateur...

- Et ça ne t'as pas gênée de savoir ce qu'allait devenir tous ces gens...

- J'avais cru comprendre qu'ils prendraient juste quelques personnalités en otage...

-T'es vraiment la reine des connes ! Répliqua Florentine.

- Je me fous de ce que tu penses, il y a eu un grain de sable dans l'engrenage... je pense qu'il y a eu un conflit entre ce mec et son capitaine. C'est aussi simple que ça...

- En attendant on est dans la merde !

- S'il en a la possibilité, il viendra nous délivrer !

- Qui !

- Bryan !

- C'est qui lui ?

 

Elle s'expliqua mieux !

 

- Et pourquoi qu'il viendrait nous délivrer, tu crois vraiment que ces gens-là ont le respect de la parole ! T'es vraiment innocente.

- Il viendra nous délivrer parce qu'il m'aime. Et ça tu ne peux pas le comprendre !

- Il ne t'a jamais aimé, il a fait semblant pour t'amadouer et toi t'es tellement tombée dans le panneau que tu t'en n'es pas encore aperçue !

- Tu n'as pas le droit de dire ça !

- Je vais me gêner, tiens, quand je pense que j'ai eu pitié de toi, que je t'ai donné des conseils. Si j'avais su quelle genre de conasse tu étais, j'aurai mieux fais de te cracher dans ta sale gueule...

 

Excédée, Rachel se précipita sur sa collègue et la gifla, l'autre se rebiffa en tentant de lui envoyer un coup de pied, Rachel esquiva le coup en lui attrapant la jambe, déséquilibrée Florentine chuta sur les fesses. Son adversaire poussa son avantage en lui sautant dessus et en tentant de l'immobiliser au sol. C'était sans compter sur l'agilité de la rousse qui résista et renversa la situation plaquant la blonde au sol, au passage une chaise dégringola entraînant la chute d'autres objets. Florentine avait maintenant nettement le dessus et frappait sa collègue en l'insultant copieusement.

 

Le bruit avait dû l'attirer, un type entra assez violemment.

 

- C'est pas un peu fini, ce cirque ! Vous arrêtez immédiatement vos conneries, sinon je vous envoie un coup de rayon paralysant !

 

Par réflexe, les deux femmes se séparent, la haine dans les yeux. Le type s'apprêta à repartir, mais menaça :

 

- Restez bien sages, on va revenir tout de suite :

 

Rachel a du mal à reprendre son souffle, elle a mal un peu partout, Florentine parait mieux s'en sortir. Quelques minutes plus tard, Bugler fait son apparition :

 

- Bon voyons voir les dégâts ! Vous n'êtes pas bien de vous massacrez comme ça ! Qu'est-ce qui vous a pris ? Moi qui croyais que vous étiez de vieilles copines !

 

Pas de réponse !

 

- Maintenant, je vais vous expliquer un truc, reprend-il, j'avais l'intention de vous vendre à un type qui a un petit harem sur Simac3. D'autant que vous êtes tout à fait le genre de filles qu'il recherche ! Mais si vous êtes couvertes de bleus et d'égratignures, il ne voudra pas de vous. Dans ce cas vous serez vendues quand même, mais ce sera pour travailler dans un bordel ! C'est vous qui voyez !

- Je m'en fous, je n'ai plus rien à perdre ! Répond Rachel.

- Il est possible que tu t'en foutes, mais pensez à un truc, les filles, s'évader d'un harem, c'est toujours possible, il faut simplement de la patience et être suffisamment intrigante pour trouver des complicités. Dans un bordel, surtout ceux auxquels je pense, c'est bien plus compliqué et bien plus risqué, les gens qui gèrent ça ne sont pas les mêmes ! En plus dans un harem, il y a des jours où vous n'aurez rien à glander ! Bon assez causé, vous me suivez à l'infirmerie, on va essayer de soigner tout ça !

 

On soigna effectivement tout ça plutôt facilement, avant de reconduire ces demoiselles dans leur cabine.

 

- Et maintenant, vous ne faites plus les folles ! Si on est obligé de réintervenir ça risque de se passer très mal ! Menaça le "gentil accompagnateur"

- On ne peut pas avoir des cabines séparées, ça m'éviterait de croiser le regard de cette truie ! Répondit Florentine !

- Toi, t'as pas compris ce que je viens de dire, c'est pas un hôtel de luxe ici, on n'a plus de place, alors silence !

- Hi ! Hi ! Ricana Rachel.

 

Le type parti, les deux femmes commencèrent par s'ignorer superbement pendant près d'une heure. Pas grand-chose pour s'occuper, Florentine alla se bichonner dans le minuscule coin réservé à cet effet, tandis que Rachel farfouillait mollement dans sa valise... Il fallut bien qu'à un moment les regards des deux filles se croisent, assises chacune sur le bord de leurs couchettes en vis à vis. Rachel ne savait comment désamorcer ce conflit d'autant qu'elle se sentait horriblement responsable de cette situation qui lui avait échappée par abus de naïveté.

 

- Salope ! Finit par lancer Florentine.

 

Rachel ne répondit pas

 

- T'es vraiment une salope ! Insista lourdement la rouquine.

- Je sais ! Répondit la blonde, mais arrête de me regarder comme ça, on dirait que tu vas me bouffer...

- Te bouffer ? Non merci ! Je ne bouffe pas les salopes, c'est indigeste !

- C'est un point de vue !

 

Une dizaine de minutes passèrent avant que Florentine intervienne à nouveau :

 

- La cohabitation ne va pas être évidente ! Dit-elle simplement.

- Je me faisais justement la même réflexion !

- Bon je vais te dire un truc ! Je pense vraiment sincèrement que tu es la reine des salopes...

- Merci beaucoup ! Mais j'avais compris.

- Attends, mais bon, le truc dans lequel tu t'es embringuée, ça aurait peut-être pu m'arriver, on ne sait pas, on ne peut jamais dire d'avance, donc tout ça pour dire que parfois la vie c'est un concours de circonstances et que j'aurais pu être aussi salope ou aussi conne que toi si j'avais été à ta place.

- Ben, tu vois, ce n'était pas la peine de me sauter dessus !

- C'est toi qui m'as sauté dessus ! Mais bon c'est vrai aussi que je t'ai provoqué. Il y a des moments, je ne raisonne plus, je fonce. Ce n'est quand même pas toi qui vas me demander d'être parfaite !

- Alors on fait quoi ? Demanda Rachel bien qu'elle connaisse la réponse !

- Ben on fait la paix... Enfin si tu veux, je ne veux pas te forcer !

- Bon d'accord on fait la paix, tu as raison je suis loin d'être parfaite et sur ce coup-là j'ai été vraiment nulle, même s'il reste des trucs que je ne comprends pas trop. Quand je pense à tous ces gens qui vont être réduit en esclavage à cause de moi, j'en suis malade...

 

Elle ne put alors réprimer un sanglot.

 

- Allez arrête, viens me faire un bisou ! Quémanda Florentine

 

Rachel trop contente que la crise se dénoue de cette façon ne se le fit pas dire deux fois, le bisou c'est sur la bouche qu'elle le lui fit. Et si Florentine par jeu fit semblant d'en rester là, elle ne résista pas longtemps aux lèvres de sa collègue, écarta les siennes et laissa entrer sa langue...

 

Qui a dit que l'amour physique permettait de résoudre des conflits, de les effacer même parfois ?

 

- T'as de la chance d'avoir la peau douce ! Minauda Florentine

- Et si je n'avais pas eu la peau douce, t'aurait fait quoi ?

- Je me serais intéressé à autre chose...

- A quoi ?

- J'aurais bien trouvé, mais pour l'instant ça me plaît de te caresser. T'as quelque chose contre ?

- Oh, non, ça me convient parfaitement !

- Et c'est où qu'elle est la plus douce ?

- Essaie entre les cuisses ! Répondit Rachel.

- Entre les cuisses, tiens, je ne n'y pensais pas, voyons voir, oh, mais c'est vrai que c'est super doux, et je fais quoi maintenant ?

- Tu fais ce que tu veux, je me laisse faire !

- C'est moi la chef ?

- C'est toi la chef !

- On va remonter tout doucement et qu'est qu'on va trouver là-haut ?

- Un petit minou, je suppose !

- Ça tombe bien j'adore les chats ! Plaisanta Florentine.

- Oui, mais celui-là, il est un peu baveux !

- Baveux ! Oh ! La sale bête, voyons voir si c'est vrai ! Oh, lala, mais c'est pire que ça, il ne bave pas, il dégouline !

- Il ne faut pas que je laisse comme ça !

- Et tu vas faire quoi ?

- Je n'ai pas de serpillière, je crois que je vais être obligée de me servir de ma bouche !

- Ma pauvre ! Quelle épreuve !

- Mais il le faut !

- Alors n'attends pas, la situation sera encore pire dans cinq minutes !

- Tu as raison, quand il faut y aller, il faut y aller.

 

Florentine plongea enfin son visage vers la chatte humide de sa collègue, et lui lapa tout ce qui s'en écoulait. Pendant ce temps, ses mains projetées en avant trouvaient les tétons de sa partenaire et commençaient à les tortiller sans trop de ménagements.

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- Tu me fais un peu mal, là !

- Oui, mais tu aimes bien, et en plus tu l'as mérité !

- Alors je ne dis plus rien !

 

Et non, elle n'avait plus envie de parler, la torture de ses bouts de seins ajouté à l'action de la langue de Florentine sur son clitoris, commençait à faire son effet, le plaisir montait, montait. Rachel ferma les yeux, sa respiration devint haletante, sa bouche devint sèche, les muscles se raidirent comme en éveil, sentant l'orgasme proche elle agrippa le tissu couvrant sa couchette, le serrant comme si ce contact pouvait l'empêcher de s'échapper d'une réalité qu'elle avait pour le moment oubliée. Le plaisir fut fulgurant. Les deux femmes s'embrassèrent passionnément, la nuit n'était pas finie, Il lui fallait maintenant rendre à sa partenaire autant de plaisir que ce qu'elle venait de lui donner, mais elle savait que ce ne serait pas une corvée !

- Je vais faire pipi, je reviens... Annonça Florentine

- Ne t'essuie pas !

- Pourquoi ? Tu aimes bien le goût du pipi ?

- Oui, je trouve ça rigolo.

- T'es une cochonne ! Je peux t'en garder deux trois gouttes si tu veux, tu les boiras.

- Ça tombe bien, j'ai u peu soif !

- Alors amène-toi, je vais te pisser dans la bouche.

Rachel s'allongea sur le sol, tandis Florentine s'accroupit jusqu'à ce que sa chatte soit à quelques centimètres du visage de sa partenaire. Les vannes s'ouvrirent, Rachel en avala une gorgée mais fut incapable d'engloutir le reste qui vint mouiller le sol. Les deux femmes éclatèrent de rire.

- Allonge-toi, maintenant, je vais te nettoyer tout ça !

- Vas-y et fais-moi bien jouir !.

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Mardi 31 mai 2016 2 31 /05 /Mai /2016 07:25

Eros Cosmos 2 - Novassa par nicolas Solovionni

4 - Fédora en galère

Solo

 

Une sorte de grattement sous la porte interrompt Fédora, elle va voir, quelqu'un essaie de glisser quelque chose en dessous, mais ça ne passe pas !

 

- C'est qui ? Demande-t-elle

 

Pas de réponse ! Se moquant d'être nue, elle ouvre d'un geste brusque ! Personne, mais sur le pas de la porte un bout de feuille pliée en quatre. Elle lut alors cet étrange message :

 

"L'incident de la cloison a servi de prétexte pour atterrir sur cette planète. Le vaisseau s'y serait arrêté de toute façon. L'équipage va être remplacé par une nouvelle équipe et tous les passagers vont probablement être pris en otage. Je ne peux prévenir personne, une partie de l'équipage actuel semble complice ainsi que les autorités locales. On ne s'en sortira pas tous, j'ai prévenu simplement quelques personnes. Essayez par tous les moyens de quitter le vaisseau mais ne cherchez pas à en savoir davantage, nous nous retrouverons ensemble qu'après qu'il ait décollé… sans nous ! Soyez discrète !"

 

Qui pouvait bien avoir écrit ce machin ? Le vieux Manfred qui semblait avoir le béguin pour elle ? Mais comment avait-il pu accéder à ce genre d'information ? Elle brûlait d'aller lui demander, mais c'était en pleine contradiction avec ce que conseillait le message… et si ce n'était pas lui… A moins que cela ait un rapport avec sa quête. Jusque-là elle avait trouvé la mission qu'on lui avait confiée, plutôt anodine. Il ne s'agissait après tout que de trouver les moyens d'obtenir des renseignements auprès d'un vénérable retraité. Pas de quoi s'affoler donc, mais voilà qu'elle voyait désormais les choses autrement. Quelqu'un pouvait avoir intérêt à ce qu'elle échoue ! Mais qui ? Le gouvernement ? Un groupe pro-précurseurs rival, qui aurait été prévenu par un élément infiltré ? Pas les précurseurs eux-mêmes, elle n'était pas si naïve et avait la conviction qu'ils s'étaient éteints depuis des centaines de milliers d'années ! Que de questions et puis dans ce cas, ceux qui tiraient les ficelles jouaient quel jeu ? Remettre le vaisseau à des pirates pour l'empêcher d'arriver à sa destination était une option ! Monter un coup de bluff pour lui faire quitter le navire en était une autre !

 

De toute façon, quel que soit l'auteur de ce message, voilà qui ne l'incitait vraiment pas à rester ici, car elle estimait que c'était la situation présentant le plus de risques.

 

On avait indiqué aux passagers de ne pas tenter de descendre sur la planète, réputée dangereuse. Dangereuse… pff ! Les gens exagèrent toujours ! N'était-ce pas là plutôt la preuve de la complicité de certains responsables de l'équipage qui avait tout intérêt à ce que les futurs otages se tiennent tranquilles…

 

- Vous ne pouvez pas faire ça ! Balbutiait Bardon, le responsable de la sécurité des passagers.

- Ah ! Oui ! Ne me dites pas que je suis prisonnière tout de même ?

- Vous n'êtes pas prisonnière mais vous ne pouvez pas sortir et ceci dans votre intérêt, pour votre sécurité.

- Je vais flanquer un de ces procès au cul de votre putain de société de merde quand nous serons de retour sur Terre, ça ne va pas être triste.

- Comtesse Fédora, restez correcte !

- On va prendre le problème autrement ! Que faut-il indiquer comme mention obligatoire sur la lettre de décharge de responsabilité que je vais vous signer dans les minutes qui viennent pour que vous m'ouvriez le sas ?

- Je ne sais pas si j'ai le droit de vous autoriser à sortir, même avec une lettre de décharge, vous ne vous rendez pas compte, c'est du suicide je ne peux décemment pas vous autoriser à vous suicider…

- Bien on va faire autrement ! Vous voulez combien ?

- Je ne suis pas corruptible, je suis désolé !

- 5.000 crédits c'est assez ? A moins que vous préfériez que je couche avec vous ?

- Je suis désolé…

- On dirait que vous l'êtes déjà moins… je peux monter jusqu'à 6.000 crédits je n'irais pas plus loin, si vous refusez je m'arrangerais pour négocier directement avec le commandant du vaisseau.

- Pour 10 000 crédits je peux fermer les yeux !

- 6.000 Monsieur Bardon, pas un crédit de plus !

- Bon d'accord pour 6000 si en plus vous acceptez de coucher avec moi !

- C'est soit 6000 et rien d'autre, soit 5000 et une demi-heure de sexe.

 

Bardon accepta alors sans discuter la deuxième proposition.

 

- Dites-moi ce que vous voulez exactement et je ferais selon...

- Heu, si vous pouviez vous déshabiller assez lentement, et après vous me faites une petite gâterie, et après...

- Et après, on verra... Coupa Fédora. Mettez moi un peu de musique et tamisez la lumière, sinon ça ne va rien donner...

- La lumière on peut laisser comme ça...

- Tamisez la lumière, Monsieur Bardon, vous m'avez dit ce que vous vouliez, on va le faire, mais à ma façon à moi.

 

Le responsable de la sécurité se résolut à baisser l'intensité de la lumière, eut quelques difficultés à trouver une musique de circonstance, puis s'assit dans un fauteuil.

 

- Ça y est, on peut y aller ? S'inquiéta la comtesse.

 

Bardon opina du chef, et Fédora commença à se trémousser comme elle le pouvait au son de la musique. Habillée d'un simple pantalon fuseau et d'un pull-over, certes moulant, mais pas vraiment adapté à ce genre de prestation, elle compensait en se passant les mains sur les fesses et sur les seins de façon fort subjective.

 

- Si tu veux te branler un peu en me regardant, ça ne me dérange pas du tout ! Déclara-t-elle à son unique spectateur...

- Non, non répondit-il, bien que sa main sur son entrejambe le contredisait.

 

La comtesse retira son pantalon, puis se caressa longuement ses belles jambes... mais Bardon n'avaient d'yeux que pour la petite culotte en dentelles vert pâle, légèrement transparente, dont quelques très rares poils espiègles dépassaient. Elle joua de façon à ce que le tissu lui entre dans la raie des fesses, et recommença à se tortiller à quelques centimètres de l'homme.

 

- Alors tu la sors ta queue ? Demanda-t-elle à nouveau.

 

Il ne répondit pas, mais désormais sa main était entrée dans le pantalon, sans doute en contact direct avec son sexe. Elle allait pour retirer son pull-over mais préféra le surprendre en retirant tout de suite la culotte, puis en avançant vers lui de façon obscène en s'écartant les grandes lèvres. Bardon, dont le visage se congestionnait, sortit enfin son engin, joliment bandé, de sa tanière.

 Fedora04a.jpg

Fédora se pencha vers le membre viril et lui envoya son souffle chaud, puis elle le frôla juste du bout du doigt...

 

- Je te suce, ou je continue à me déshabiller.

- Je ne sais pas ! Balbutia Bardon.

- Je fais comme je veux, alors ?

 

Il lui fit signe de la tête qu'effectivement, elle n'avait qu'à faire comme ça. Alors elle approcha sa bouche du gland, décocha un petit coup de langue, qui le fit tressauter, un second, un troisième, puis l'emboucha complètement, déjà la liqueur séminale perlait. Elle fit coulisser la verge avec sa bouche.

 

- C'est bon, c'est bon ! Commentait le bonhomme.

 

Il ne lui demandait donc pas de ralentir, elle accéléra donc, il savait maintenant que la jouissance était très proche et se laissait aller. Moins de deux minutes plus tard, il éjaculait en grognant. Fédora recracha le sperme et ne fit aucun commentaire.

 

- C'est dommage, je n'ai pas vu ta poitrine finit par déplorer Bardon.

- Il fallait me le demander, je vous en ai laissé la possibilité. Rétorqua-t-elle en reprenant le vouvoiement.

- Bon, OK, je vais vous dicter ce que vous devez indiquer sur la lettre de décharge.

 

La prise

 

L'affaire fut rondement menée. Les ouvriers qui s'étaient occupés du remplacement de la cloison défoncée et du check-up des autres structures avaient réclamé la possibilité d'avoir à leur disposition un endroit afin d'y déposer des outils et du matériel. La requête n'était pas bien compliquée à satisfaire, la partie passagers était équipée de plusieurs petits locaux contenant différents équipements de survie. Rachel leur en avait donc attribué un et en avait conservé le code d'accès. En se serrant un peu on pouvait y tenir à quatre. C'est là que dès que l'endroit fut débarrassé des outils entreposés, Rachel fit entrer Wilcox et trois de ces acolytes déguisés en ouvriers, le risque qu'un officier consulte le relevé des entrées et des sorties avait été jugé comme négligeable.

 

Mais voilà, on ne devrait jamais dire qu'un risque est négligeable ! Car justement le commandant Fuller édita cette fameuse liste. Ce genre de contrôle faisait partie du check up de décollage. Il aurait pu ne pas le faire, il le fit ! On imagine alors ce qui aurait pu se passer. La découverte de quatre entrées non suivies de sorties, la chasse à ce qui ne pouvait être que des passagers clandestins rendu facile par l'interrogatoire des seuls complices possibles dont Rachel constituait la tête de liste. Laquelle Rachel écopait dans le meilleur des cas de nombreuses années d'emprisonnement.

 

Mais le destin voulu que Fuller tombe auparavant sur une autre anomalie, dans le sens contraire. Celle-ci : La comtesse Fédora Ivanova avait quitté le vaisseau ! Il s'en suivit une violente altercation entre Fuller et Bardon qui se conclut par un ultimatum du commandant :

 

- Je vous donne 24 heures pour la récupérer. Dans le cas contraire je vous fais mettre aux fers.

 

Bardon eut beau exhiber la lettre de décharge de la comtesse, rien n'y fit, il sortit donc. Il n'était pas dans ses intentions d'obtempérer, la comtesse ne reviendrait pas sur sa décision et il n'avait pas la moindre envie de perdre 5 000 crédits. Il revint donc évidemment bredouille et quelque peu inquiet après 24 heures terrestres passés à ne rien faire dans les locaux désaffectés de l'astroport. Entre temps Fuller s'était calmé, et avait complètement négligé de s'intéresser à la suite de la liste. Ce manquement grave aux instructions personnelles du commandant fut très longtemps après considéré comme une très grave faute professionnelle !

 

Les quatre hommes se morfondaient dans l'exiguïté de leur local. Sans information, la tension devenait vive, à un moment l'un manifesta son désir de sortir de là, on lui expliqua donc que la porte ne s'ouvrait pas de l'intérieur, il fallut néanmoins le maîtriser afin de l'empêcher de tambouriner ! Et puis il avait autre chose. S'ils avaient heureusement à leur disposition de quoi manger et boire au cas où leur attente se prolongerait, il n'avait pas pensé à la gestion de certains besoins bien naturels qui eurent tôt fait de transformer le cagibi en un trou puant. Ajoutons à cela la difficulté de dormir correctement dans de telles conditions, vous aurez une idée de l'ambiance électrique du lieu.

 

- Bon si dans une heure, on n'a pas décollé, on cogne jusqu'à ce qu'on vienne nous ouvrir !

- Et après ?

- On prend deux ou trois personnes en otages ! Suggéra quelqu'un

- Ça me parait bien risqué ? Répondit Wilcox. Tout est prévu pour empêcher ce genre de chose. Dès qu'on sera sorti, on va être filmé, on sera aussitôt isolé. Ça ne marchera jamais. Tout notre plan est basé sur l'effet de surprise et la vitesse à laquelle on atteindra la partie équipage du vaisseau.

- Alors ?

- On planque les armes dans ce bordel et on demandera à quitter le vaisseau. Il suffira de dire qu'il s'agissait d'un règlement de compte et que ce sont d'autres "ouvriers" qui nous ont enfermés !

- Avec de l'eau et des vivres ! N'importe quoi ! Et on ne va pas trouver drôle qu'on n'ait pas réagit plus tôt !

- On dira qu'on a été drogué !

- C'est tiré par les cheveux !

- Si tu as une autre solution, tu nous le dis, on n'a presque plus de flotte, ça empeste, si le vaisseau pour une raison ou une autre ne décolle pas, on va crever là-dedans... en plus j'ai l'impression que l'aération ne fonctionne pas bien...

- Alors OK, on se donne une heure !

 

Mais un quart d'heure après, une vibration qu'ils connaissaient bien se fit sentir.

 

- On part !

- Ça veut dire plus que 4 ou 5 heures à attendre !

- Ils vont peut-être sauter en hyperespace avant, histoire de rattraper leur retard !

- Je ne pense pas, ces mecs ne prennent aucun risque, ils sautent toujours très loin de l'étoile.

- On va essayer de se reposer un peu en attendant...

 

Rachel est fébrile... elle ne peut plus reculer... Un moment elle avait envisagé de laisser les hommes pourrir dans leur cagibi, sacrifiant ainsi son amour pour Bryan, mais la chose était utopique, si on ne venait pas les délivrer, ils tenteraient quelque chose de désespéré, et sans doute sa complicité serait vite mise à jour. Se repentir auprès du commandant neutraliserait le commando de façon certaine, mais son destin à elle devenait alors très aléatoire... Inventer une histoire de chantage, dire qu'on l'avait poussé à faire ce qu'elle ne voulait pas... il était sans doute trop tard !

 

- Je te trouve bien pâle, Rachel ! Lui dit Florentine.

- Ouais, je ne me sens pas très bien, je ne sais pas si je vais pouvoir assurer mon quart.

- Vas te reposer, je te remplace, tu reviendras quand ça ira mieux !

 

Le haut-parleur mit fin à leur conversation

 

- Attention, attention ! Passage en hyperespace dans quinze minutes, tous les passagers et les membres d'équipage en repos doivent rejoindre leurs cabines et se tenir en position couchée. Tout l'équipage de quart à son poste. Merci de ne pas quitter cette position tant que nous ne vous en aurons pas fait l'annonce.

 

10 minutes... 5 minutes... dans le cagibi les quatre hommes sont prêts à bondir... 3 minutes... 2 minutes... 1 minute... Rachel court vers le sas de communication entre les deux parties de l'appareil ! Les battements de son cœur font un toc-toc étrange de très mauvais augure... 30 secondes... Elle s'assoit devant le sas, les bras entourant ses genoux relevés, la tête penchée !

 

- Passage en cours ! Indique le haut-parleur

 

Ça vibre, ça fait un drôle de bruit, puis un silence de mort.

 

- Passage effectué. Merci de conserver votre position.

 

Rachel se lève ! Pourvu que personne n'ait changé le passe. Elle actionne la porte, elle s'ouvre. Personne dans les couloirs, mais elle sait que toutes les caméras la filme... Elle court vers le cagibi, nouveau code. Ça s'ouvre ! Une odeur pestilentielle s'en dégage ! Les quatre hommes sortent en trombe armes à la main, ils connaissent le chemin pour l'avoir répété. En une minute ils sont dans la partie "équipage" : direction : le poste de commandement ! L'effet de surprise est complet ! Rachel se tient en retrait. Pour l'instant sa complicité est restée invisible, il lui faudra par la suite détruire les enregistrements qui pourraient la confondre...

 

Et tandis que le micro annonce :

 

- Phase de passage effectuée avec succès ! Vous pouvez quitter les positions de sécurité. Nous naviguons actuellement en hyperespace...

 

Fuller n'en croit pas ses yeux ! C'est quoi ces quatre abrutis qui sentent la merde ! D'où sortent-ils ? N'empêche qu'il fait comme les autres, ses mains sont au ciel ! Il tente néanmoins de négocier !

 

- Vous cherchez quoi ? Messieurs ce que vous faites est extrêmement dangereux et pour vous et pour nous !

- On ne cherche rien, on a trouvé ! Rétorque Wilcox !

- Mais comment avez-vous fait ?

- On te racontera un jour !

- Bon on fait comme on a dit ! Phase 2 ! Indique-t-il à deux de ses acolytes.

 

L'un après l'autre chaque officier fut conduit dans sa cabine par les deux pirates, une fois sur les lieux les moyens de télécommunications furent neutralisés...

 

Une fois tout l'équipage séquestré, y compris Rachel, ce qui était prévu à l'avance, Wilcox entreprit de modifier le cap. Il appréhendait cette manipulation :

 

- Veuillez introduire votre badge et vous identifier pour pouvoir effectuer cette manœuvre ! Afficha l'ordinateur de bord !

- Merde ! Mais il y a des passes dans tous les coins ici ! Allez chercher le capitaine, vous lui piquez son badge et vous lui demandez les passes ! S'il refuse vous le secouez un peu, mais pas trop fort, on en aura peut-être encore besoin...

 

Quelques minutes plus tard, le sbire de Wilcox vint rendre compte à son patron.

 

- Chef, ça va pas, il n'y a pas de passe, l'identification se fait par la rétine !

- Bon d'accord pour la rétine ! Mais à ce moment-là il fallait nous l'emmener le commandant Fuller... qui c'est qui m'a foutu des incapables pareils !

- On est fatigué chef !

- Ben, justement, allez le chercher, et une fois le changement de cap effectué, on se douche, on bouffe et on se repose...

 

Le commandant, sous la contrainte fit alors tout ce qu'on lui demandait...

 

Rachel se morfondait, enfermée dans sa cabine à sa demande afin d'éloigner les soupçons de complicité, elle escomptait que Bryan viendrait la délivrer dès que la totalité de l'équipage aurait été consigné dans ses cabines.... Mais deux heures après la prise du vaisseau, son amant n'était toujours pas là. Elle prit son mal en patience, en se disant que s'il n'était pas venu c'était pour une raison bien simple, il devait crouler de fatigue et profiter d'un sommeil réparateur attendu trop longtemps.

 

Fédora et Constantin

 

Un bruit assourdissant ! Fédora s'en va regarder à la fenêtre de sa chambre d'hôtel qui justement donne sur l'astroport ! Le Siegfried 7 s'en va... vers son destin... Elle n'a jusqu'à présent pas croisé les "autres" ! Ceux qui comme elle, ont été prévenu et invité à quitter le navire.

 

Elle s'habille en vitesse et descend dans la salle qui fait bistrot et restauration rapide, il lui semble que c'est à cet endroit que tout le monde devrait spontanément se regrouper.

 

Personne de connu ! Elle arpente la salle en U ! Elle aperçoit alors un jeune homme revêtu de l'uniforme des hommes d'équipages du Siegfried 7 ! Bizarre ! Mais à la réflexion pourquoi n'aurait-on prévenu que des passagers ? Cette présence la rassure !

 

- On est les premiers je crois bien, vous savez où sont les autres ? Demande-t-elle.

 

Constantin lève le nez, ne comprend rien, se fait répéter la question...

 

- Vous devez faire erreur, je ne comprends pas de qui vous voulez parler.

- Bon écoutez, le vaisseau vient de partir, il n'y a plus de risque. J'ai moi aussi reçu le petit mot m'invitant à quitter le vaisseau.

- Mais quel petit mot ?

- Vous avez été averti autrement, alors ?

- Ecoutez, je ne comprends rien à ce que vous me racontez, j

- Bon on va faire autrement ! Répondit Fédora qui commençait à se poser plein de questions. Vous faites quoi ici ?

- En quoi ça vous regarde ?

- Soyez gentil, je ne vous veux aucun mal, je suis moi-même dans une situation un peu particulière, peut-être trouvera-t-on le moyen de s'entraider ?

 

Alors Constantin raconta, les études, le diplôme, l'attribution d'un poste sur un vaisseau de luxe... et puis la désillusion brutale avec cette tentative de bizutage, la mise au placard et la provocation pour lui faire signer une lettre d'autorisation de débarquement... Il ne lui parla ni de sa rencontre avec Rachel, ni de l'échec de sa demande d'embauche sur le Fly28

 

- La première escale était sur Choumira, là-bas j'aurais pu me débrouiller, mais ici qu'est-ce que vous voulez que je fasse, ils recherchent des plongeurs en eaux profondes, je ne suis pas plongeur en eaux profondes !

- Je vois ! Et bien, on va vous aider à vous en sortir, on va vous intégrer à notre équipe !

- Quelle équipe ?

- Ben... Je vous expliquerais un peu plus tard, ne bougez pas je reviens bientôt.

 

Toujours personne. Fédora devenait nerveuse. Où étaient donc les autres, elle sortit, alla vers le vieux bâtiment de l'astrodrome, où un nouveau bruit de tonnerre se faisait entendre, c'était le Fly28 qui à son tour repartait vers le cosmos, mais ce vaisseau ne représentait rien pour elle. Elle se dirigea vers l'hôtel demanda à Juliana, l'énorme gérante si d'autres passagers du vaisseau avaient loué ici !

 

- Non !

- Ah ! Vous êtes sûre ?

- Je suis grosse mais je ne suis pas encore folle !

- Euh, il y a d'autres hôtels ici, je veux dire d'autres endroits où on peut dormir.

- Chez l'habitant si vous connaissez du monde.

- Et sinon !

- Non, il n'y a qu'ici qu'il y a un peu de confort !

 

Fédora devient blême, elle vient de comprendre que "les autres" n'existent pas ! On a simplement voulu la dégager du vaisseau ! Mais pourquoi ? Et qui ? Elle se persuade de plus en plus qu'il s'agit d'une rivalité entre sectes pro précurseurs. Mais elle n'a aucun moyen de vérifier. Elle a assez d'argent pour se faire rapatrier puisque Dietrich lui a ouvert un crédit permanent pour sa mission. Elle rentrera donc sur Terre à moins qu'elle puisse atteindre Simac3. Reste à savoir comment ?

 

- Si je veux rentrer sur Terre je fais comment ?

- C'est impossible répondit Pablo le grassouillet contrôleur

- Vous êtes encourageant vous au moins, il y a bien un moyen, non ?

- Vous prenez le premier vaisseau qui voudra de vous, il vous emmènera peut-être sur une planète où vous trouverez un vaisseau qui ira vers la Terre. Mais directement d'ici c'est quasi impossible.

- Et pour aller sur Simac3 ?

- Le Siegfried y allait, non ? Pourquoi en êtes-vous descendue ?

- Je ne suis pas autorisée à vous répondre. Il y a trois vaisseaux sur le cosmodrome, est-ce que vous pensez qu'il y en aurait un pour me prendre comme passagère ?

- Non pas ceux-là !

- Et il y a souvent des vaisseaux qui viennent se poser ici ?

- Ça dépend !

- Merci beaucoup, vous êtres très aimable et très coopératif

- Pffff

 

Dépitée, tremblante, au bord de la crise de nerfs, Fédora trouva quand même les ressources nécessaires pour aller jusqu'au tripot, ce Constantin serait peut-être un boulet, mais sa compagnie allait être une aubaine. Elle le retrouva et lui raconta son aventure en omettant malgré tout d'évoquer la mission qu'elle était censée accomplir. Voilà une chose qui ne le regardait pas !

 

- J'ai l'impression que pour regagner la Terre ou Simac3, ce n'est pas gagné, j'ai l'argent pour le faire, mais maintenant faut se faire embarquer, c'est autre chose... Je me dis quand même qu'à deux on prendra moins de risques que seuls ! On fait équipe ?

- Je ne pourrais pas vous rembourser !

- Ce n'est pas vraiment un problème, je t'embauche, tu es mon garde du corps, donc tes voyages sont gratuits.

- Vous croyez vraiment que j'ai le physique d'un garde du corps ?

- Tu m'énerves ! Alors je t'embauche comme valet de chambre ça te convient ?

- Je ne sais pas !

- Tu ne vas pas refuser un emploi, non ? Un emploi qui va te permettre de te nourrir et de sortir d'ici.

- Evidemment vu comme ça !

- Je vais te louer une chambre dans cet hôtel merdique. Le gars de l'astroport ne m'a pas dit combien de temps il faudra qu'on attende un vaisseau. Il va falloir qu'on s'occupe en attendant.

 

Ils louèrent donc une deuxième chambre pas très éloignée de celle de la comtesse

 

- Bon alors comment t'es installé ! C'est rustique mais bon il y a un lit et des draps ! Il va falloir que tu te trouves des fringues, que tu te changes, que tu laves ceux que tu as sur toi... je ne sais pas s'il y a ce qu'il faut ici, on va se renseigner... Tu vois, on a de quoi s'occuper...

- Ouais !

- Tu m'as quand même l'air bien passif ! Pourquoi tu n'as pas essayé de te faire embaucher sur un des vaisseaux qui sont là, je comprends qu'ils ne prennent pas de passagers, mais toi avec ton diplôme...

 

- J'ai essayé, il y a une nana du vaisseau qui m'a même fait une recommandation, mais on m'a ri au nez !

- Une nana du vaisseau qui t'a fait une recommandation pour un vaisseau qui est ici ?

- Oui !

- Mais enfin, ça ne tient pas debout, comment quelqu'un de l'équipage peut-il connaître quelqu'un en transit ici, puisque... mais attend...

 

Fédora tentait de réfléchir. La lettre, la lettre qui parlait d'une complicité d'une partie de l'équipage... donc une partie de l'équipage connaissait des gens ici... mais pourquoi leur envoyer un type qu'on venait de débarquer ? Quelle salade ? Et ça voulait dire à ce moment-là que le vaisseau était réellement menacé, mais alors pourquoi n'avait-on prévenu qu'elle ? Après tout peut-être que les autres n'y avaient pas cru, ou alors qu'ils n'avaient pu négocier leur sorties ! Voilà qui changeait tout ! Mais si l'hypothèse était vraie, il y aurait une enquête, pour établir les complicités, Le nom de la personne qui avait voulu aider Constantin devenait du coup d'une importance capitale.

 

- Tu as noté le nom de la nana ?

- Je ne sais que son prénom.

- Ça suffira, je pense !

- Quand j'y pense, quelle salope celle-là !

- Pourquoi ?

- Elle s'est foutue de moi ! Elle savait très bien qu'on ne m'embaucherait pas !

- Tu exagères peut-être ?

- Non c'est une peste, c'est une intrigante, elle m'a laissé tomber au début alors qu'on était dans le même bain et elle devenue la maîtresse d'un type de l'état-major du vaisseau.

 

La maîtresse d'un type de l'état-major du vaisseau ? Voilà qui interpellait soudain la comtesse !

 

- C'est quoi son prénom ?

- Rachel !

- Rachel, mais enfin ce n'est pas possible ! Une blonde à la peau mate ?

- Oui ! Vous la connaissez ?

- Non, enfin, oui, disons qu'on a discuté ensemble !

- C'est une salope !

- Je n'y comprends plus rien !

 

Dix jours passèrent, dix jours à ne rien faire sinon gérer le quotidien, dix jours pendant lesquels Fédora essaya de tourner et de retourner les données de son énigmatique aventure sans pouvoir avancer dans les explications. L'attente commençait à être lourde. Quand à Constantin, s'il s'inquiétait sur son avenir à moyen terme, il mesurait la chance d'avoir rencontré cette superbe femme. Il se disait que malgré la différence d'âge, les circonstances exceptionnelles, ici, pouvaient peut-être faire naître des sentiments réciproques. Alors malgré son peu d'attirance vers les femmes, il se prenait alors à regarder la comtesse avec des yeux qui se voulaient romantiques, et la nuit il se masturbait vigoureusement en imaginant son corps nu et exposé à ses caresses.

 

Ce jour-là Fédora est vêtue d'une sorte de débardeur jaune foncé, très léger dégageant ses épaules et d'un fuseau noir très moulant. Elle appelle Constantin sous un prétexte futile Celui-ci à peine arrivé dans la chambre de sa patronne flashe sur sa tenue.

 

- Constantin !

- Oui, madame !

- Nous n'avons pas parlé de sexe encore tous les deux...

- Heu...

- T'es quoi au juste, t'es hétéro, t'es homo, t'es bi ?

- Heu...

- Tu ne vas me dire que tu es abstinent volontaire, non ?

- En fait je suis puceau... lâcha-t-il dans un souffle !

- Puceau ! Mais c'est très bien, ça puceau. Donc si je comprends bien tu te masturbes mais tu n'as jamais fait l'amour avec quelqu'un !

- C'est un peu ça, oui !

- Et bien puisque c'est ça, je vais te dépuceler...

- Heu !

- Quoi, heu, je ne te plais pas !

- Si, si vous êtes très belle, mais...

- Mais quoi, tu préfères les mecs ? Je suis trop vieille ?

- Je n'ai pas dit ça !

- Bon écoute Constantin, ta timidité tu vas l'oublier pendant une heure, je m'occupe de tout et tu m'obéis, après tout je suis ta patronne tu me dois obéissance, d'accord ?

- Je ne sais pas si...

- Déshabille-toi, Constantin ! Tout de suite !

- Mais !

- Si tu ne le fais pas, je te vire ! Menaça-t-elle de façon bien fictive.

- Je suis gêné !

- Constantin je ne veux plus t'entendre ! Tu me retires tes fringues tout de suite ! Je ne voudrais quand même pas être obligée de te déshabiller.

- Bon !

 

Le jeune homme finit par obéir, sans se presser. Il retira même ses chaussettes, mais garda son slip.

 

- Et le slip tu comptes le garder longtemps ?

- Euh !

- Allez retire-moi ça !

 

Il se tourne, enlève son vêtement !

 

- Allez demi-tour que je voie la marchandise ! Jolie bite, mais ça bande pas trop ça !

 

Elle prit alors le sexe dans ses mains, l'effet fut magique et l'engin se mit à bander quasi instantanément.

 

- Et ben dis donc, c'est spectaculaire, je n'ai jamais vu quelqu'un bander aussi vite !

- Euh attention !

 

Fédora senti les soubresauts caractéristiques de la verge, elle lâcha l'organe précipitamment mais trop tard, Constantin giclait déjà sa semence !

 

- Ah ! C'est de l'éjaculation précoce, t'inquiètes pas, c'est sûrement pas chronique, ce doit être l'émotion ! Mais qu'est-ce que tu fais ? Où tu t'en vas !

- Je vais me rincer...

- Pas question, reste là ! Je vais m'occuper de te recharger tes batteries !

- Mais...

- Laisse-moi faire...

 

La comtesse attrapa alors la verge du jeune homme, toute visqueuse de son sperme et l'approcha de sa bouche, puis l'enfourna afin de lui faire subir un nettoyage lingual en règle. Du coup, Constantin rebandait déjà !

 

- Hum ! Elle est bonne ta queue !

- Je, je voudrais demander... balbutiait-il.

- Et bien demande ! Tu as peur de quoi ?

- Ben, je suis nu, et pas vous...

- Oui, et alors ? S'amusa la comtesse.

- Vous ne pourriez pas...

- Je ne pourrais pas quoi ?

- Vous déshabiller ? Finit-il par dire en rougissant

- Non !

 

Cet étonnant refus laissa le jeune homme bouche bée. Il était là, complètement passif en train de se faire lécher le sexe par une femme qui jouait avec lui. Il ne savait ni ne souhaitait arrêter ce jeu.

 

- Hum qu'est-ce qu'elle est bonne ta queue, quand on sera revenu sur Terre, il faudra que je te présente à mes amies, j'aime bien faire partager mes découvertes.

 

Constantin n'aima pas cette réflexion. Plaisanterie ou pas, cela signifiait que la comtesse ne voulait faire que du sexe avec lui... lui qui pensait qu'une certaine attirance amoureuse pouvait naître entre eux... mais bon, les sentiments viendraient peut-être après...

 

Fédora abandonna un moment la délicieuse gâterie qu'elle était en train de prodiguer et entreprit de caresser le jeune homme :

 

- Hummm, tu as la peau douce, pas beaucoup de poils, voyons derrière ! Hummm quelles belles fesses ! Tu devrais plaire aux hommes, toi, tu es sûr que ça ne te tente pas ?

- Non ! Balbutia-t-il en rougissant...

- C'est un non définitif où c'est un non qui peut évoluer ?

 

Incapable de répondre, et n'étant plus pris en main, l'excitation de Constantin baissa d'un petit poil sur l'érectomètre. Il tenta une timide révolte.

 

- Je crois que je vais aller me reposer, je me sens un peu fatigué !

- Tu iras te reposer quand je t'aurais dépucelé, d'accord ?

- Ce n'est peut-être pas si urgent que ça...

- Silence ! Dis-moi, si j'ai bien compris, tu aimerais me voir toute nue, c'est ça !

- Oui !

- Alors c'est toi qui vas me déshabiller ! Vas-y commence !

- C'est vrai je peux ?

- Oui et tu t'arranges pour rien déchirer... tu fais ça avec calme...

- Je commence par quoi ?

- Ce que tu veux !

 

Fédora s'en serait doutée, il commença par retirer le haut, les hommes étaient presque tous les mêmes, c'était d'abord les seins qu'ils voulaient voir... Fasciné par le buste de sa partenaire, Constantin s'enhardit à lui prodiguer quelques chastes bisous au-dessus du nombril et sur l'échancrure du soutien-gorge. Il n'en comprenait d'ailleurs pas le système d'ouverture et jeta un regard implorant à la belle.

 

- Débrouille-toi ! Répondit-elle, faussement cruelle.

- Je ne sais pas faire...

- Je le vois bien... mais il ne faut pas que ça t'empêche de m'enlever le reste...

 

L'idée lui convint, et il enleva le bas, dévoilant ses belles fesses qu'il embrassa timidement.

 

- Tu peux m'embrasser le cul si tu veux !

 

Il approcha de nouveau ses lèvres de ses globes fessiers...

 

- Le cul, pas les fesses.... Le trou... écarte moi tout ça...

 

Le jeune homme hésitant, elle sépara elle-même les deux hémisphères...

 

- Approche ta langue ! Bon alors tu te décides, tu as peur de quoi, il est tout propre mon petit trou, mais si un jour tu le veux moins propre, ce ne sera pas un problème...

 

Ces paroles semblèrent réveiller un vieux fantasme chez Constantin qui du coup approcha sa langue et se mit sucer frénétiquement....

 

Et c'est que tu te débrouilles pas mal pour un puceau.... Allez, on passe aux choses sérieuses, tu vas me sucer devant... Oh, mais dis-moi, tu rebandes bien joliment...

 

C'est le moment que redoutait Constantin, qui se retrouvait à présent le nez devant la chatte de sa dépuceleuse, sa première chatte en "vraie chair". Il avança timidement la langue, incapable de savoir comment il allait se débrouiller dans tout ce fouillis. Il lécha donc un peu n'importe comment... Fédora dut se forcer à s'empêcher d'éclater de rire...

 

- Tu commences par écarter les lèvres comme ça... alors tu la trouves jolie ma petite chatte ?

- Oui ! Répondit-il sans trop de conviction.

- Et tu vois, ça c'est mon clito ! Passe ta langue dessus.

 

Il le fit, mais paralysé par la peur de mal faire, ses coups de langue désordonnés n'arrivaient pas à provoquer la réaction souhaitée chez Fédora. Elle décida alors de changer complètement de stratégie.

 

- Tu as encore beaucoup de choses à apprendre, mais tu apprends vite... Lui dit-elle pour ne pas le culpabiliser. Allonge-toi sur le dos.

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Dans cette position, elle s'enquit préalablement de la vigueur du membre viril qu'elle engloutit dans sa bouche juste le temps nécessaire... puis sans crier gare s'empala sur le jeune homme et se mit à le chevaucher vaillamment. Au bout d'à peine cinq minutes, il crachait sa semence. Fédora, elle, n'avait pas joui. N'étant pas du genre à laisser tomber ce genre d'affaire, elle demanda alors à Constantin de la caresser tandis qu'elle se masturbait. Elle eut malgré tout, l'extrême perversité de ne pas dégrafer son soutien-gorge... Ses seins, il les verrait une prochaine fois.

 

- Ça va, tu es content ? Demanda-t-elle à la fin.

- Oui... murmurât-il, il chercha ses mots, se demanda ce qu'il pourrait dire d'intelligent mais ne trouva rien...

- Je suis content pour toi, maintenant je vais faire un petit dodo, on se reverra plus tard...

 

Et sur ce Fédora se dirigea vers les toilettes, accompagnée par le regard du jeune homme.

 

- Tu fais quoi, tu veux me regarder pisser ?

- Non, non, je vais partir...

- Tu peux, tu sais, ça ne me dérange pas !

- Je ne suis pas pervers...

- Je ne vois pas ce qu'il y a de pervers là-dedans, c'est naturel et c'est rigolo.

 

Sans s'occuper de lui, elle s'assit sur la cuvette, jambes écartées et se mit à uriner de façon peu discrète. Constantin détourna son regard, mais la scène le fit rebander légèrement. En proie à des sentiments assez confus, il se rhabilla, puis quitta la chambre.

 

Paavo Aaven

 

Paavo Aaven, le capitaine du Kiribati n'était pas d'ordinaire disposé à prendre des passagers, mais quand il vit Fédora, il accepta tout de suite. Comme ça, parce qu'il avait craqué devant son étrange beauté !

 

Et puis, il était attiré par ce mystérieux personnage

 

"Un odieux chantage !" avait-elle raconté, un type m'a monté un bobard, m'a écrit une lettre en m'expliquant que le Siegfried 7 allait être attaqué et qu'il fallait que je me mette à l'abri avec Constantin...

 

- Votre fils !

- Mon neveu !

 

Le capitaine Aaven ne crut pas un mot de cette histoire, tout cela était trop gros. On n'attaque pas un vaisseau comme le Siegfried, on ne prend pas un tel prétexte pour se venger de quelqu'un et si on est victime d'un chantage aussi farfelu, on ne s'exécute pas ! Non cette personne poursuivait un but, elle semblait avoir beaucoup de moyens financiers, elle avait le profil d'une aventurière. Si sa quête était intéressée, il pourrait alors sans doute en profiter. Et puis il était curieux, incorrigiblement curieux !

 

- Je vais sur Vargala, là vous pourrez trouver en patientant un peu un vaisseau pour la Terre. Pour Simac, c'est moins évident, l'endroit est peu fréquenté, et ils ont leurs fréteurs attitrés...

- Vous repartez quand ?

- Je ne compte pas m'attarder ici, d'ici trois ou quatre jours... mais vous pourrez vous installez dès demain, le temps que je fasse aménager deux cabines...

- Une seule suffira...

- Ah ! Ah ! C'est comme vous voulez ! Conclut le capitaine d'un air égrillard.

 

Fédora et Constantin quittèrent donc Mabilla sans regret. La cabine mise à leur disposition était assez spartiate mais ils s'en contentèrent l'un et l'autre...

 

- Je ne sentirais plus en sécurité pendant le voyage avec une cabine commune... Expliqua Fédora à son compagnon

- On va dormir ensemble, alors ? Feint de s'étonner Constantin

- Ben, oui, j'espère que tu ne ronfles pas !

 

Paavo Aaven n'était pas le genre d'homme à perdre du temps, dès le vaisseau engagé dans l'hyperespace, il contacta la comtesse :

 

- Puis-je avoir l'honneur de vous avoir à ma table ce soir ?

- Pourquoi pas, je vais voir avec mon neveu, mais pour l'instant il se repose.

- Euh, chère comtesse, il s'agit d'une invitation en tête à tête....

- Ben voyons... si vous voulez me sautez, épargnez moi les formalités intermédiaires, et demandez le moi carrément, vous verrez bien ce que je vous répondrais...

- Vous vous méprenez, Fédora. J'ai un physique difficile, et vous, vous êtes une princesse...

- Comtesse...

- Je ne me fais aucune illusion sur mes chances sexuelles, vous avoir à ma table serait déjà un grand honneur...

- Mais pourquoi écarter mon neveu dans ce cas...

- Je vous le dirais de vive voix, si vous acceptez mon invitation.

- O.K.

 

Fédora n'avait accepté qu'à contre cœur... mais elle tenait à établir une bonne relation avec lui, se disant qu'une fois sur Vargala il pourrait peut-être l'aider à continuer sa route sans qu'elle soit obligée de trop galérer.

 

Il avait fait très bien les choses, le capitaine Aaven, nappe blanche, plats en fausse porcelaine et couverts en argent. Et si le vin était fort médiocre, les mets préparés et servis par le chef cuisinier du bord étaient aussi surprenants que délicieux.

 

Fédora et son hôte échangèrent pas mal de banalités et la comtesse ne voyait pas très bien l'objet de cette invitation. Certes sa présence devait rompre l'ennui des longues journées à bord, mais si le capitaine y trouvait son compte uniquement pour ça, elle ne comprenait toujours pas pourquoi Constantin avait été écarté...

 

- Répondez-moi franchement, votre neveu, ce n'est pas votre neveu ?

- Je ne souhaite pas répondre sur ce point. Pensez ce que vous voulez !

- Je le trouve très fin, très mignon...

- Oui, comme ça... il peut plaire...

 

Aaven fut surpris de cette réplique timorée.

 

- S'il était homo ou bi, je le draguerais bien... croyez-vous que j'aurais mes chances ?

- Je ne crois pas non ! Mais vous vous rendez compte de ce que vous me demandez ?

- Je vais toujours droit au but !

- Droit au but ? Droit au but ! On est en fin de repas tout de même ! C'est donc pour cela que vous souhaitiez que je vienne sans lui !

- Absolument ! C'est sans espoir alors ?

- Je n'ai pas dit ça, j'ai dit que ça m'étonnerait...

- Vous pourriez faire des manœuvres d'approches...

- Arrêtez de rêver, je suis votre passagère, mon neveu aussi, nous vous avons payé, je ne vous dois plus rien. Et je crois que je vais prendre congé. Le repas était excellent...

- Un instant... si par hasard vous finissiez par accepter, la contrepartie ne vous laisserait pas indifférente...

- Dites toujours ! Je m'attends au pire...

- Et bien imaginons qu'une fois sur Vargala, je me mette à chercher du fret pour Simac et que je vous y emmène...

 

Quelque chose clochait ! Constantin n'était quand même pas le genre de mec à provoquer un coup de foudre chez un homosexuel ou un bisexuel... Mais pourquoi ne pas essayer de jouer cette carte... pour voir...

 

- Et en quelque sorte, vous me demandez de maquer mon neveu...

- Ce n'est pas votre neveu...

- Je ne vous promets rien, je vais tâter le terrain... vous n'auriez pas un pinard meilleur que celui-ci... Il a un horrible goût de bouchon, la politesse m'a empêché de vous le dire, mais maintenant je ne vais plus me gêner...

- On va aller vous chercher ça, princesse...

- Comtesse !

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Lundi 30 mai 2016 1 30 /05 /Mai /2016 07:37

Eros Cosmos 2 - Novassa par Nicolas Solovionni

3 – Rachel et Fédora suivi d'Intrigues sur Mabilla 

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Rachel et Fédora (suite)


 - Est-ce bien raisonnable de profiter de la détresse d'une jeune fille pour venir essayer d'en profiter ? Mais je dis peut-être une bêtise ?

- Elle ne m'a pas abusée... elle était très câline... excusez-moi je ne sais plus trop ce que je raconte... ce qui comptait pour moi c'est de ne pas être seule cette nuit, d'avoir une présence près de moi pour me rassurer...

- Je comprends, ne soyez pas triste, la tristesse vous va très bien, mais le sourire vous va tellement mieux. Encore une coupe ?

- Une petite !

 

Fédora dégrafa alors les boutons inférieurs de son chemisier.

 

- M'énerve ce truc à s'ouvrir tout le temps. Autant l'enlever, ça ne vous dérange pas Rachel ?

- Non !

- J'aime beaucoup ce soutien-gorge, je l'ai acheté à Rome, j'ai le string assorti...

- C'est vrai, il est joli !

- Rachel !

- Oui !

- J'ai envie de toi !

- Je sais !

- Viens m'enlever ce soutien-gorge !

 

Comme hypnotisé par le personnage de la comtesse, Rachel se leva, laissa son hôtesse pivoter sur elle-même et dégrafa l'écrin de soie, elle prit ensuite les globes dans les mains et les caressa longuement.

 

- On enlève tout ? Proposa Fédora.

 

Ce n'était même pas une proposition, cela participait à la suite logique des choses, Rachel sans plus de cérémonie se débarrassa des vêtements et sous-vêtements de son uniforme, et les deux femmes se retrouvèrent vite l'une en face de l'autre complètement nues. C'est aussi sans préméditation ni calculs qu'elles se rapprochèrent l'une de l'autre jusqu'à ce que leurs bouches se trouvent et s'unissent dans un long baiser baveux. Les mains de chacune des deux coquines s'égaraient explorant tantôt un sein, tantôt une fesse, tantôt des endroits moins stratégiques, en attendant de s'aventurer sur le pubis puis plus bas encore. Alors qu'elle était encore debout, Rachel s'accroupit de façon à être devant la chatte de Fédora !

 

- Euh, Rachel !

- Tu ne veux pas que je fasse ça ?

- Mais si au contraire... mais c'est que cette séance n'était pas du tout prévue, et ma dernière douche remonte à ce matin, tu vas peut-être trouver tout cela un peu fort !

- Si ça ne te dérange pas, alors moi non plus, je ne déteste pas certaines odeurs !

- Tu es vraiment coquine, toi, je crois qu'on est faite pour s'entendre ! Alors vas-y lèche !

 

Le sexe n'était pas glabre, mais les poils étaient coupés assez court. Rachel écarta délicatement les grandes lèvres puis immisça sa langue. Il était exact que l'odeur était assez loin de la savonnette, mais ce petit goût n'avait rien de désagréable.

 

- Ça ne sent pas trop fort, tu es sûre ? Minauda Fédora

- Un petit peu le pipi peut-être !

- Et tu aimes ?

- J'adore !

- Tu aimerais me voir pisser ?

- Je peux même tout recueillir dans ma bouche.

- Cochonne !

- Venant de toi, ce ne peut être que délicieux.

- Tu es adorable, Rachel !

- Et toi tu es une sorcière !

- Suce-moi bien ! Dit-elle en se couchant sur le bord du lit, laissant ses jambes pendantes. Tout à l'heure je te pisserais dessus, ce sera ta récompense !

- Quelle belle promesse !

- Je tiens toujours mes promesses.

 

Mais si Rachel ne détestait pas explorer de la bouche les sexes des femmes, elle adorait encore plus prodiguer de longues caresses partout sur le corps. Et c'est ce qu'elle entreprit de faire sur celui, offert, de la comtesse, laissant aller ses mains sur chaque centimètre carré de peau, posant ses lèvres sur cette douce chair, en privilégiant les seins dont les petites pointes se dressaient comme pour réclamer le baiser...

 

- Dis donc, toi, tu caresses bien, mais il me semble que je t'ai demandé de me lécher ! Finit par dire Fédora d'une voix mielleuse.

- Tu n'aimes pas mes caresses ?

- Si ! Mais je voudrais que tu me fasses jouir ! N'oublie pas que je t'ai promis une récompense.

- J'y compte bien.

- J'aime ça distribuer des récompenses, mais je peux aussi distribuer des punitions, je suis assez dominatrice en fait !

- Ça ne me dérange pas, je veux bien être ton esclave !

- Je te dis qu'on est faites pour s'entendre !

- Rachel !

- Oui !

- Je ne veux plus t'entendre jusqu'à ce que tu m'ais donné mon plaisir !

 

Rachel se contenta de sourire et revint vers le sexe de Fédora, en quelques minutes il s'était trempée, l'odeur en était différente, le goût aussi, plus sucré à présent.

 

- Lèche-moi ! Lèche-moi !

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Le clitoris est de bonne taille, érigée comme un sexe miniature, il attend qu'on l'apaise. Rachel après une petite promenade linguale sur toute la hauteur de la vulve afin de se régaler de ses effluves intimes, finit par jeter son dévolu sur ce petit morceau de chair implorant. Sa langue frétille, et la comtesse se met à japper en s'attrapant les seins, les serrant, les malaxant, en tordant les bouts. Quelques secondes de répits, puis ça repart, Fédora fait de plus en plus de bruit , gigote de plus en plus, puis finit par se cambrer , pousse un cri et retombe comme une chiffe molle, souffle comme pas possible et offre à Rachel sa première récompense, son superbe sourire !

 

Les deux femmes se caressent un moment, puis la comtesse ordonne :

 

- Allez, couche toi par terre, tu vas l'avoir ta récompense !

 

Fédora s'accroupit, les fesses à quelques centimètres seulement de la bouche de Rachel. Cette dernière n'en peut plus, la vue de ces petites fesses bien galbées dont les globes écartés laissent apparaître un magnifique œillet brun l'excite au plus haut point. Elle touche, elle embrasse !

 

- On se calme, tu vas me déconcentrer !

 

Une goutte lui tombe dans le gosier, une seconde, puis c'est un flot continu qui lui submerge le palais, elle ne peut tout avaler à ce rythme, ça déborde sur les côtés, et puis bien sûr ça finit par s'arrêter...

 

- Alors, c'était bon ?

- Délicieux !

- Bon, maintenant si tu veux me lécher le trou du cul, tu peux....

 

Rachel ne se le fit pas dire deux fois, sa langue partit à la découverte de ce petit endroit si particulier et si charmant...

 

- Alors il est comment mon trou du cul !

- Il sent un peu fort !

- Oui mais tu aimes ça !

- J'avoue !

 

L'anus s'ouvrait maintenant très légèrement laissant passer juste le petit bout de la langue. Le goût était âcre mais non désagréable.

 

- Tiens, attends, j'ai apporté un petit joujou !

 

Fédora sort alors d'on ne sait où un petit gode argenté.

 

- Un cadeau d'un admirateur, il est gravé à mes initiales, Fédora Ivanova, en caractères cyrilliques. : Федора Иванова

- Surprenant !

- Vas-y, fous-le-moi dans le cul !

 

Rachel, obtempère, le jeu l'amuse mais elle aimerait bien aussi que l'on s'occupe un peu d'elle... Elle fait venir et aller le vibro dans l'étroit conduit de la comtesse qui a l'air d'apprécier le traitement.

 

- Un peu plus vite !

 

Elle pousse des soupirs, se masturbe en même temps de sa main droite, finit par jouir, mais moins fort que la première fois. Rachel a toujours le gode dans la main, ne semble pas trop savoir quoi en faire !

 

- Lèche ! Ordonne la comtesse

- Il n'est pas très propre...

- Ça vient de moi, ça ne peut pas être sale voyons !

- Alors on le lèche à deux !

- Tu es vraiment une petite vicieuse, toi, mais bon d'accord.

 

Jeu de langues sur le gode de part et d'autre du cylindre, puis bien sûr le gode est abandonné, reste les langues, l'une face à l'autre qui se combattant en un baiser torride.

 

- Allonge-toi sur le lit ! demande la comtesse... non pas comme ça, sur le ventre ! Voilà !

- Qu'est-ce que tu vas me faire ?

- M'occuper de tes fesses... tu m'a bien dis que tu voulais bien jouer à l'esclave,

- J'aurais pas dû ?

- Si, si justement mais quand je vois des belles petites fesses comme ça, je ne peux pas m'empêcher de les rougir !

- Pas trop fort quand même !

- T'inquiète pas ! Je n'ai pas emporté de martinet, mais je crois que cette ceinture devrait faire l'affaire !

- Aïe !

- Tu préfères une fessée à la main

- Non, continue, ça devrait aller !

 

Rachel se contraint à ne pas crier, supportant avec un plaisir tout masochiste les morsures du ceinturon. Une curieuse chaleur finit par lui envahir les fesses... Elle ne les voyait pas, elles étaient maintenant toutes rouges.

 

- Tu ne vas pas pouvoir t'asseoir pendant huit jours, plaisantât Fédora. Retourne-toi !

 

Fédora vint alors près d'elle, tête bêche, visage contre chatte, et commença à lécher très doucement le sexe de Rachel. Qui lui rendit la réciproque... Cinq minutes plus tard quelqu'un qui à ce moment passait dans la coursive put entendre deux petits cris consécutifs mal étouffés par les cloisons internes du vaisseau.

 

Mabilla

 

Submergé de messages de passagers qui traduisaient l'ambiance électrique qui régnait parmi eux depuis l'incident, le commandant Fuller changeât de cap dès le lendemain, il se poserait sur la première planète capable d'expertiser tout ce qui ressemble à une cloison, un plancher ou un plafond, dans la partie passagers...

 

- Je décrète l'état d'urgence jusqu'à ce que les réparations et l'expertise soient terminés. Tout cela se fera sous le contrôle de l'équipage. Déclara Fuller

- Qui va coordonner tout ça ? Demanda Rodgers

- On n'a qu'a confier ça à la Rachel, ça va l'occuper.

 

 

C'est ainsi que le Siegfried 7 se dirigea vers la planète Mabilla, petit comptoir sans autre intérêt que de se trouver à la croisée de plusieurs grands itinéraires spatiaux.

 

Mabilla est le type même de la planète habitable, mais peu hospitalière. Exagérément brumeuse et humide, elle possède en plus une faune assez dangereuse, notamment des bestioles volantes ayant tendances à s'attaquer à tout ce qui bouge. Par contre la planète renferme au fond de ces océans une créature unique mi- animale, mi- minérale aux formes et aux couleurs harmonieuses et très recherchée des amateurs, la "sphère de Mabilla". Une compagnie exploite donc ce filon à l'aide de plongeurs chevronnés. Tout ça ne fait pas grand monde. L'astroport est quasi abandonné, il ne reste que le terrain et des bâtiments vétustes dont une tour de contrôle semi-automatique qui ne sert plus à grand-chose. Il y a aussi comme sur beaucoup de planètes de ce genre, tout un tas de paumés, arrivés là on ne sait trop comment, plongeurs tentés puis déçus par l'aventure solitaire, globe-trotters de l'espace n'ayant plus les moyens de repartir, équipages en faillites, et aussi divers malfrats rejetés par tout le monde y compris par leurs semblables. Tout ce petit monde s'est organisé comme il l'a pu, un peu de culture, un peu de cueillette, un peu de pêche, et surtout pas mal de trafic. Pas de quoi faire une grande ville, mais il y a quand même quelque chose qui ressemble à un hôtel, et un bistrot. Mais le pire sur cette planète est l'odeur, une infecte odeur de marécage, mais les autochtones vous diront qu'on finit par s'y habituer. On s'habitue à tout...

 

Ramon Jerko, le capitaine du Fly 28 est furieux, déjà le fait d'être obligé de se poser sur cette planète puante lui coûtait, mais il ne pouvait faire autrement, son "contact" dans l'affaire qu'il envisageait étant "de facto" interdit de séjour sur Vargala, son port d'attache. Il retrouva Wilcox, son second et Pétra Van Yaguen sa subrécargue dans le principal (pour ne pas dire unique) tripot local.

 

Ses deux adjoints prévenus par radio s'étaient étonnés de la tenue de cette réunion informelle. Jerko était d'ordinaire le seul maître à bord et tenait à le faire savoir aussi bien en imposant ses décisions personnelles qu'en marquant chaque fois qu'il le voulait, ses distances avec ses subordonnés.

 

Jerko arriva le dernier et s'assit sans saluer personne. Il commanda une bière et ne se mit à parler qu'après s'en être descendu une bonne rasade.

 

- Je n'ai pas fait affaire ! Sans Palinsky et ses logiciels de navigation, cette mission qu'on m'a proposée est impossible. On est venu ici pour rien. Petra, tu as trois jours pour trouver du fret, on retourne sur Vargala ! Quant à toi, Wilcox, tu vas essayer d'organiser un plan sur le papier et me le soumettre, il faut soit retrouver Palinsky, soit retrouver les trois abrutis à qui il a dû confier ses petits secrets…

- Palinsky, ça va être dur, il est parti sur un autre vaisseau…

- Tu te débrouilles, Wilcox, coupa sèchement le capitaine. On mettra le prix qu'il faut, on s'en fout, il faut considérer ça comme un investissement. Je vous laisse réfléchir, moi je vais faire un tour !

 

Wilcox, amusé s'adressa à la subrécargue :

 

- Il ne changera jamais, au lieu de discuter calmement tous les trois, il nous donne des ordres ! Je commence à en avoir assez de son sale caractère ! A moins d'un coup de bol, on ne retrouvera jamais Palinsky, quant à ses petits copains, si le gars qui devait les tuer a disparu, c'est qu'ils ont trouvé une protection. Or les protections sur Vargala, c'est la mafia locale, moi je ne m'y frotte pas…

- Qu'est-ce que tu essayes de me dire, que tu vas démissionner ?

- Tout à fait, je démissionne, et même que je viens d'en prendre la décision à l'instant ! Mais j'attendrais qu'on soit revenu sur Vargala pour le faire, je n'ai aucune envie qu'il m'abandonne dans un endroit pourri.

- Et après, tu vas faire quoi ?

- Prendre des vacances, et après je trouverais bien un poste. Avoir été le second de Jerko, c'est pas si mal comme carte de visite, du moins pour l'instant….

- Si tu démissionnes, je démissionnerais aussi ! Affirma alors Pétra.

- On pourrait se dégoter un vaisseau à deux, faire équipe...

- Pourquoi pas ? Mais, il va être furieux !

- Et bien il sera furieux, qu'est-ce que tu veux qu'il nous fasse, je ne vais pas rester avec un mec qui court après des chimères. Murenko est bien parti, Héka aussi…

- Et pourquoi il est parti, Murenko ? Tu as une idée ? Demanda la subrécargue.

- Je n'en sais rien ! Son départ a surpris tout le monde, celui d'Héka aussi, je ne savais pas qu'elle y était si attachée… Tiens je commence à la regretter celle-là… Elle baisait bien...

 

Et puis, ce fut le déclic ! S'il y avait un rapport entre la disparition de Palinsky et la démission de Murenko… non, ce n'était pas possible, à moins que le rapport ne soit pas si direct que ça… Une piste à creuser en tout cas… Murenko ne se cachait pas, il serait donc facile à retrouver… Wilcox décida de garder cette réflexion pour lui….

 

- Tu es où, là, Wilcox, tu rêves ?

- Oui, je rêve ! Et toi tu vas vraiment essayer de trouver du fret !

- Oui, mais je ne vais pas m'acharner.

- Je te laisse, il faut que j'aille me reposer !

- Tu vas te reposer où, dans ta cabine ?

- Ben, oui !

- Alors on fait le chemin ensemble…

 

Wilcox n'osa pas refuser, mais il aurait préféré être seul afin de réfléchir, afin de démêler les idées qui lui venaient en tête…. Ils se rendirent à pied jusqu'aux pistes de l'astroport.

 

- Ben c'est quoi ce vaisseau ? Demanda Wilcox apercevant le fuselage impressionnant du Siegried 7

- Un vaisseau de croisière pour rupins, il était déjà là ce matin, tu ne l'avais pas vu ?

- J'ai pas couché là… mais c'est quoi cette agitation autour, et d'abord qu'est-ce qu'un vaisseau de luxe vient foutre ici ?

- A mon avis, ils ont eu des problèmes !

 

Effectivement des ouvriers locaux s'y affairaient, et semblaient avoir un mal fou à faire pénétrer dans la coque ce qui semblait être une cloison amovible. Un officier terrien armé jusqu'aux dents surveillait les opérations sans grande conviction….

 

- Putain, si Palinsky était là, comment on pourrait s'emparer de ce truc ! Ne put s'empêcher de s'exclamer Wilcox.

- Tu ne vas pas faire comme Jerko, non ?

- Non, mais j'ai le droit de rêver !

 

Mabilla, le lendemain

 

Rachel n'avait pas compris pourquoi on lui avait confié une mission qui n'avait rien à voir avec ses compétences. Mais elle ne voyait pas bien comment refuser et puis la tâche ne lui semblait pas trop difficile. Voilà qui lui donnait l'occasion pour la première fois de fouler un autre sol que celui de la vieille Terre. Pas vraiment le paradis que cette planète au ciel gris et à l'odeur d'égout, mais ça lui faisait quand même chaud au cœur. Etonnée que l'autorité portuaire ne se résume qu'à un quinquagénaire grassouillet, ce dernier lui avait fourni les coordonnées d'un type se disant spécialiste des réparations d'aménagements dans les vaisseaux. Une fois ces gens-là à l'œuvre elle émit de sérieux doutes sur la viabilité de l'entreprise, dû se fâcher afin que l'équipe se débarrasse de quelques individus manifestement incapables, mais il fallait bien faire avec ceux qui restaient et ce n'était pas terrible. Elle alla se plaindre à celui qui lui avait conseillé cette bande de bras cassés, mais elle se fit éconduire. Le temps d'immobilisation du vaisseau qui n'aurait pas dû excéder 48 heures terrestres allait se trouver dépassé. Il fallait qu'elle prévienne le capitaine Fuller !

 

- Vous êtes vraiment une grosse nulle ! Eructa-t-il en balançant une gifle à la pauvre Rachel, humiliée qui ne put balbutier qu'un pauvre :

- Vous n'avez pas le droit.

- Et bien, allez-vous plaindre !

 

Retenant ses larmes, elle confia la surveillance des travaux à un homme d'équipage avant de prendre le chemin des bâtiments de l'astrodrome.

 

Wilcox s'enferma dans sa cabine ! Il avait beau tourner et retourner le problème dans tous les sens, il n'arrivait pas à trouver le lien entre Palinsky et Murenko… Murenko était un homme réfléchi qui ne prenait aucune décision sur un coup de tête, il fallait donc qu'un événement important ait précipité sa décision ! Quant à Héka, c'était une aventurière née, elle aimait la compagnie de Murenko, mais pas plus que ça, elle était très partageuse, et aimait plutôt clamer qu'elle était la maîtresse du second de vaisseau plutôt que celle du médecin de bord… Quelque chose clochait, Murenko ne pouvait pas savoir que Palinsky s'échapperait de sa cabine dans laquelle l'avait enfermé Jerko pendant l'escale… A moins que Murenko et Palinsky soient complices…. Mais bien sûr, c'était ça la solution, Murenko avait fait évader Palinsky… Ils étaient peut-être ensemble ! Et Héka ? Ça devenait rudement compliqué cette affaire-là ! N'arrivant pas à rester en place, il sortit et regagna la "buvette" de l'astroport…

 

Et c'est là qu'il remarqua cette jolie blonde pulpeuse à la peau dorée et aux yeux clairs, revêtue d'un uniforme de la navigation civile.

 

Il se passa alors quelque chose chez Wilcox qui n'avait rien à voir avec ses préoccupations immédiates, c'était le vieux dragueur qui sommeillait en lui qui venait subitement de se réveiller. Cette fille, il la lui fallait ! Mais il était réaliste, vingt-cinq ans d'écart les séparaient, ça n'allait pas être évident. Plutôt que d'attaquer directement il préféra faire un crochet par les toilettes où il s'examina dans un miroir. Comment s'appelait cet acteur de cinéma qu'on voyait encore sur de vieux films d'archives ? Clark Gable ! C'est cela il ressemblait à Clark Gable, même fines moustaches brunes, même coiffure soignée, même sourire enjôleur faisant ressortir l'éclat de dents impeccablement blanches. Il estima que ça devrait aller. Il vérifia aussi la propreté de son pénis, on ne sait jamais... puis pris une profonde inspiration :

 

- Steen Bryan, Déclina Wilcox qui n'avait aucune envie de dévoiler sa véritable identité, premier lieutenant du Fly28. Excusez mon audace, mais il est rare de voir une aussi belle femme sur cette planète paumée.

- Merci ! J'espère que vous vous en remettrez !

- Ça va être dur (enfin si j'ose dire) ! Acceptez-vous que je vous tienne compagnie cinq minutes ?

- Non !

- Vous m'en voyez peiné, mais je n'insisterais pas, je sais me tenir, je vous laisse ma carte, notre vaisseau recrute...

 

Il allait continuer, lui parler de destinations qu'elle ne connaîtrait jamais sur un vaisseau pour touristes... Mais c'était inutile, l'étincelle dans les yeux de Rachel montrait qu'il avait déjà fait mouche ! A ce jeu, Wilcox avait toujours eu beaucoup de chance !

 

- Vous embauchez ? Vous cherchez quoi ?

- On a eu des soucis, notre équipage n'est pas complet, il manque notamment un navigateur ! Le nôtre nous a fait faux bond, on a trouvé un remplaçant mais il ne fait pas trop l'affaire. ..

- Je sais faire, mais j'ai juste des notions scolaires, si vous acceptez les débutantes...

- Etre débutante est un inconvénient, mais vous avez d'autres avantages !

- Flatteur !

- Non, réaliste ! Puis-je vous demander une dernière fois la permission de vous tenir compagnie quelques minutes !

- Vous savez y faire, vous ?

- Alors c'est oui ?

- C'est oui, mais juste cinq minutes !

- Vous m'en voyez ravi !

- Et cette proposition de poste, si vous m'en parliez un peu plus...

 

Wilcox vint s'asseoir non pas en face de la jeune femme mais carrément à ses côtés !

 

- Il est quelque part dommage que nous n'ayons que cinq minutes, cela va m'obliger à faire court, à aller tout de suite à l'essentiel.

- L'essentiel, qu'entendez-vous par là ?

- Et bien vous faire une proposition ?

- Vous m'en avez déjà faite une, je crois bien, je vous ai dit que je l'acceptais volontiers si votre vaisseau n'a rien contre les débutantes.

- Il ne s'agit pas de travail cette fois !

- Allez-vous alors déjà me proposer de m'emmener dans votre chambre ?

- Et admettons que je vous le propose ?

- Je ne dirais peut-être pas oui, je ne dirais peut-être pas non ! Essayez pour voir !

- Vos yeux sont merveilleux, j'ai envie de m'y noyer !

- Humm, ça sent un peu le cliché, là ! Vous pouvez faire mieux !

- En parole ou en acte ?

- Qu'entendez-vous par là ? Oups !

 

Elle l'avait vu venir, et n'avait rien fait pour y échapper, la bouche du bourlingueur de l'espace était à présent collée contre celle de Rachel qui se laissa embrasser d'abord passivement, avant que sa propre fougue ne s'empare d'elle.

 

- Vous embrassez divinement ! Rachel

- Comment savez-vous mon prénom !

- Il est marqué là ! Répondit Wilcox ! Appuyant son index sur le petit ruban placé au-dessus de sa poitrine !

- Pas touche !

- J'ai peu de temps ! Reprit-il ! Si nous prenions une chambre, nous serions plus à l'aise ?

- Pourquoi pas ? Répondit la jeune femme encore toute étonnée de s'être fait draguer aussi rapidement.

 

Rachel et Wilcox

 

Si sur le vaisseau de Jerko, Wilcox avait souvent une maîtresse attitrée, il ne pouvait s'empêcher de jouer au Don Juan dès que les conditions le permettaient. Et comme tous les Don Juan, le plaisir de la séduction était le plus important. L'inévitable aboutissement l'intéressait bien sûr mais moins, se sachant "moyen" au lit. Mais les femmes, encore sous le coup de son charme lui pardonnaient, se disant qu'il fallait parfois payer son dû à l'émotion et que ce serait mieux la prochaine fois... Sauf qu'avec Wilcox, il y avait rarement de "prochaine fois".

 

- On se prend une douche d'abord, une douche à deux, ça ne vous tente pas ! Proposa Rachel.

- C'est comme vous voulez, mais je viens d'en prendre une !

 

Rachel n'insista pas, elle qui n'aimait pas être manipulée, décida alors en son for intérieur qu'on allait faire ici comme il le voudrait, lui, elle s'offrirait entièrement ! Et sans doute était-ce la première fois qu'elle agirait ainsi, mais Steen "Bryan" était tellement séduisant.

 

- J'aimerais que tu te déshabilles devant moi ! Demanda Wilcox passant enfin (ou déjà) au tutoiement.

- Et toi tu restes habillé ?

- Je reste habillé pour te regarder et après je me déshabille !

- Tu veux que je fasse vite ou tu préfères que je prenne mon temps ?

- Ne vas pas trop vite, mais pas trop lentement non plus, il est dommage que nous n'ayons pas de musique !

- Un strip-tease en quelque sorte ? Voilà qui est très rétro !

 

Rachel retira son haut, elle avait aujourd'hui un soutien-gorge plus fonctionnel que sexy, elle choisit donc de le dégrafer sans le retirer, elle s'amusa à pivoter, à virevolter, à tournicoter pour le plus grand plaisir de Wilcox ! La vue d'un joli corps féminin et quelques caresses contribuaient souvent mais pas toujours à lui faire retrouver une certaine vigueur ! Quand elle estima qu'il était suffisamment émoustillé, elle retira les bretelles, puis trémoussa son corps jusqu'à ce que les bonnets dégringolent tous seuls. Alors elle empauma ses seins les soupesa, les malaxa, les rapprocha. Puis se pinça les tétons qui déjà dardaient fièrement.

 

Wilcox n'en revenait pas de voir cette bombe en face de lui, il était tombé sur une fille qui devait avoir eu des tas d'aventures et d'expériences. Cela le refroidit un peu se demandant comment il pourrait supporter les comparaisons qu'elle ne manquerait pas de faire ?

 

Uniquement topless, elle s'approcha de l'aventurier, et lui mit la main sur la braguette.

 

- Alors ça bande ?

 

Elle constata que pour l'instant, ça bandait plutôt mou, mais ne fit aucun commentaire. S'éloignant de l'homme elle retira son pantalon, puis entreprit de faire des effets de fesses avant de lui balancer sa culotte dans les bras dans un grand éclat de rire !

 

- Ça te plait ?

- Tu es très belle !

- Tu as vu, il n'y a rien à jeter !

 

De nouveau elle s'était rapprochée de lui, lui plaçant ses seins à hauteur de sa bouche. Il s'en saisit pour les embrasser, faisant glisser sa langue sur ses jolis tétons. Rachel mis de nouveau sa main à la braguette ! Victoire : la bête grossissait ! Abandonnant un instant sa résolution de ne pas prendre d'initiative elle caressa la verge à travers le pantalon... pas très longtemps, car Wilcox se leva d'un bond avec un grand sourire et en deux temps et trois mouvements se déshabilla à son tour, puis s'allongea sur le lit, sur le dos !

 

- Viens ! Dit-il à l'attention de Rachel.

 

La jeune femme comprit qu'il sollicitait quelques préliminaires traditionnels et s'empara pour ce faire du sexe tendu, esquissa quelques mouvements masturbatoires, puis le prit en bouche. Sa bite sentait fort, ça ne la dérangeait pas, mais elle se fit la réflexion qu'il aurait pu par respect se faire une petite rincette, ou du moins la proposer... Non seulement il ne l'avait pas fait, mais avait menti quand il avait dit venir de prendre une douche. Mais elle ne lui en faisait pas le reproche, l'essentiel était sans doute qu'il était fou d'elle, fou jusqu'à en oublier certaines convenances... Après tout ce n'était qu'un homme... mais quel charmant homme !

 

Elle savait les mâles fous de fellation et voulut alors lui prodiguer la plus belle gâterie qu'elle n'ait jamais donnée ! Sa langue allait et venait en de savantes circonvolutions sur le gland, sur le méat et sur la couronne tandis que sa bouche serrait et aspirait ! Il semblait apprécier le traitement, mais il mit cependant fin prématurément

 

- Allonges-toi ! Il faut que je te prenne, j'ai trop envie !

 

Elle le fit, et l'homme la pénétra dans la position du missionnaire, soufflant comme un bœuf, les yeux clos. Elle le sentit désireux de conclure vite. La chose était un peu frustrante, mais après tout, une éjaculation peut très bien être suivi d'une autre, donc quelle importance, elle l'aida donc en remuant de la croupe... mais son érection ne se maintenait pas... il finit par se retirer.

 

- Excuse-moi, je dois être fatigué !

- Tss, tss, on va arranger ça !

 

Elle reprit de nouveau le sexe en bouche, parvint à le redresser, puis s'aidant de la main elle fit monter sa sève qu'elle recueillit dans la bouche, laissant Wilcox épuisé mais en apparence satisfait.

 

- Tu veux qu'on souffle un peu ? Proposa-t-elle.

 

Très bonne idée ! Se dit l'aventurier. Dans quelques instants, il lui dirait qu'il fallait qu'il rentre à son vaisseau, et ne la reverrait sans doute jamais. Il avait eu ce qu'il cherchait, pour lui l'affaire était terminée. La seule chose qui le chagrinait c'est cette promesse d'embauche faite complètement à tort et à travers. Bof il trouverait bien quelque chose à dire ! La pauvre petite serait terriblement déçue...

 

La "pauvre petite", elle, voyait les choses tout à fait autrement, elle les voyait avec les yeux de l'amour, mais avoue-t-on cela après cinq minutes de drague et quinze minutes de sexe. Non, on ne l'avoue pas, mais on peut le faire comprendre, ses yeux bleus essayaient alors de parler à ceux de Wilcox, mais sans grand succès. Il avait su la séduire... pourtant. Alors elle se mit à parler :

 

- Je suis vraiment content de t'avoir rencontré, tu es beau, tu es gentil, peut-être un peu émotif, mais ça prouve que tu es sentimental...

- Allons, allons...

- Et puis quelle chance que j'aie de pouvoir quitter ce vaisseau de merde... si tu savais ce que j'ai enduré...

- Ah, oui quoi ?

 

Il s'en foutait, il avait répondu par politesse, dans cinq minutes il aurait pris congé... Il écoutait à peine le récit de Rachel mais quand elle lui dit :

 

- Je crois que je serais prête à faire n'importe quoi pour me venger de ces salauds...

 

...un petit déclic résonna dans la tête de Wilcox... Un gros déclic même...

 

- C'est souvent toi qui gères le sas en ce moment ?

- Oui, c'est super passionnant ! Répondit-elle avec ironie.

- Donc en fait toutes les opérations de sécurité avec les ouvriers, c'est toi qui les contrôles...

- Oui !

- Donc tu pourrais me faire entrer ?

- Oui, en théorie !

- Et me cacher ?

- Oui, mais tu veux faire quoi ?

- Admettons qu'après le décollage, on pirate le vaisseau, ensuite on le fait atterrir sur une planète paumée, on pique ce qu'il y à piquer, éventuellement on peut garder des otages... je suppose qu'il y a du beau monde parmi les passagers.

- Oh, oui !

- Ça te paraît faisable ?

- Oui, mais bon, on en plein délire là !

- Pas du tout ! Tu m'as bien dit que tu voulais te venger, non ?

- Mais je ne veux pas me venger des passagers, ils ne m'ont rien fait, je veux juste me venger de l'état-major !

- C'est pas un problème, une fois le vaisseau pris, tu nous diras quel sort tu veux qu'on leur réserve !

- Les abandonner sur une planète crasseuse sans espoir de retour, ça me suffirait !

 

Wilcox sourit, déjà elle mordait à l'hameçon.

 

- OK, j'en parle à mon capitaine, pour voir si ça l'intéresse. On se voit demain au bar, même heure. Tu essayes de lister tous les problèmes qu'on pourrait rencontrer, tu me fais un plan du vaisseau, avec le parcours précis entre la cachette et le poste de commandement, les obstacles possibles. Essaie de ne rien oublier...

- D'accord, dit-elle en caressant son torse poilu. On reprend la partie ?

- Tu as vu, je ne suis pas très en forme !

- Pas grave, je m'occupe de tout !

 

Déjà avec un coup, ce n'était pas évident, mais pour ce qui était de "l'extra-ball", ce n'était même pas la peine d'essayer. Pourtant il avait une excellente motivation, la réussite de son plan ! Ils flirtèrent donc pendant une heure, s'échangent de longs baisers, se caressant, Wilcox faisant même l'effort de réussir à faire jouir la jeune femme en lui léchant le minou alors que ce n'était vraiment pas trop son truc. Il pilonna ensuite la belle en levrette, mais la finition fut manuelle et laborieuse... un gros baiser baveux !

 

- Il faut que j'y aille maintenant, n'oublie rien demain !

- D'accord ! Embrasse-moi encore !

 

Il le fit.

 

- Je t'aime ! S'entendit dire malgré elle, Rachel

- Moi aussi je t'aime ! Répondit Wilcox.

 

Ça ne l'engageait à rien d'autant qu'il était désormais persuadé qu'elle ne se défilerait pas.

 

Mabilla, le surlendemain

 

Folle ! Rachel était folle ! Comment avait-elle pu s'engager dans un truc pareil avec un parfait inconnu ! Quelle idée de lui avoir raconté sa vie ? Quelle idée de lui avoir dit qu'un piratage du vaisseau était possible ! Quelle idée d'avoir dit à ce malfrat qu'elle l'aimait ! Pourtant son cœur ne mentait pas, elle aimait cet homme, ce voyou, cet aventurier, ce pirate ! Comment s'en sortir à présent ! Ne plus retourner au bar était pourtant une solution d'une efficacité totale ! Evidemment ça lui faisait perdre l'emploi promis... mais ce n'était qu'un emploi chez des malfrats ! Quel intérêt ? Quoique ce poste il ne tenait qu'à elle de le gérer par exemple en l'abandonnant dès que le vaisseau se poserait dans un endroit où les offres d'emplois seraient plus diversifiées !

 

Malgré elle, elle passa une partie de son quart de repos à lister les problèmes que pourrait rencontrer une éventuelle équipe de piratage ! La chose semblait facile, trop facile même... Mais ce n'était pas l'opération elle-même qui la préoccupait, mais ses conséquences.

 

Si encore, elle avait pu se confier, mais à qui ? Florentine ? Pas assez confiance ? Fédora ? Elle ne voyait pas trop comment ! Et puis dans la balance de ces hésitations, il y avait un gros poids, et ce poids s'appelait Wilcox (Bryan, pardon) pour lequel elle avait eu un incompréhensible coup de foudre. Elle minimisait ses défauts pourtant évidents, exagérait ce qu'elle prenait pour des qualités, bref, elle l'avait dans la peau... Même si l'amour est aveugle il lui restait assez de lucidité pour douter du partage sincère de cet amour, il restait donc à conquérir, ce n'est pas en reculant qu'elle y parviendrait !

 

En début d'après-midi elle se rendit au bar, déjà excitée et heureuse de pouvoir se livrer à une nouvelle séance de galipette à l'hôtel. Wilcox l'attendait... et catastrophe il n'était pas seul ! Exit donc la partie de jambes en l'air... Ils passèrent une heure à examiner tous les détails techniques.

 

- Bon ça colle, le patron m'a donné carte blanche, précisa Wilcox ! Il te faudra choisir le moment où tu nous feras rentrer ! Le meilleur moment ce sera pendant les allées et venues des ouvriers juste avant leur départ définitif. Ça nous fait combien de temps enfermé, ça ?

- Dès que j'aurais fait mon rapport au commandant pour lui dire que les réparations et les contrôles sont terminés, il commencera le compte à rebours de décollage. Tu comptes une marge de 2 heures, 2 heures de compte à rebours et 4 ou 5 heures avant de sauter en hyperespace. Une petite demi-journée à rester enfermés.

- Impeccable, tu te débrouilles pour emmagasiner un peu de flotte et de bouffe dans ta cachette au cas où il y aurait un peu de retard au décollage...

- ... Vous allez vraiment le faire ?

- Ben oui, pourquoi, tu as des remords ?

- Non, j'ai une copine sympa je ne voudrais pas qu'on lui fasse du mal !

- Ce n'est pas un problème tu nous diras qui c'est, le moment venu...

 

Elle n'osa pas parler de Fédora ne sachant comment aborder le problème.

 

Puis Wilcox sortit de ses poches un rouleau de tissu rouge adhésif assez étroit !

 

- Voilà quand tu auras estimé qu'on peut venir, tu iras accrocher ça sur le mur du bâtiment de l'astroport, celui qui est là-bas...

- On ne peut pas faire plus moderne que ça, non ?

- C'est peut-être pas moderne, mais ça laisse pas de trace.

 

Puis Wilcox se tourna vers son compagnon :

 

- Attend moi dehors cinq minutes, j'ai des choses personnelles à dire à cette charmante jeune femme.

- Bien chef !

- Je suis désolé, Rachel, mon capitaine m'a imposé la présence de ce boulet. Nous aurons bientôt le temps de nous consacrer à nous sans qu'on vienne nous déranger.

 

Le cœur de Rachel se partagea, la déception du moment remplaçant progressivement la perspective des joies à venir. Ils échangèrent un long baiser passionné.

 

Rachel et Constantin

 

Une dernière fois elle se rendit dans le tripot du port dans l'espoir d'y rencontrer Bryan. Elle ne le vit pas en entrant mais comme l'établissement formait une sorte de U, elle se dirigea vers le fond de la salle ! Un type était attablé devant un verre vide, les yeux dans le vague ! Constantin ! Ces salauds l'avaient donc débarqué ici sans attendre la première escale officielle du vaisseau ! Comment allait-il faire pour s'en sortir ?

 

- Bonjour !

 

Constantin leva la tête, manifestement il était fort surpris de la présence de la jeune femme.

 

- Qu'est-ce que tu fais-là, toi ? Marmonna-t-il

- Je prends le frais !

- C'est vrai que l'air est super frais ici, l'odeur est dégueulasse, l'endroit est glauque... un vrai petit paradis...

- Je plaisantais ! Pendant que je suis là, je ne suis pas dans le vaisseau !

- Tu t'es pourtant fait ton trou dans le vaisseau, non ?

- Je ne crois pas, non !

- Arrête ! Tout le monde sait que tu es la maîtresse de Jerzy, même enfermé dans l'infirmerie on s'est arrangé pour me le faire savoir.

 

Rachel se sentit beaucoup plus vexée qu'elle ne voulait le faire paraître. A quoi bon lui expliquer ses motivations réelles ? Ce type devait en vouloir à tout le monde.

 

- Je fais ce que je veux de mon corps, Constantin.

- Tant mieux pour toi si ça ne crée pas de problème.

- Bon assez parlé de moi...

- Fallait pas venir me chercher, tu aurais pu faire preuve d'un peu de solidarité, d'autant qu'en étant la maîtresse de ce type, tu aurais peut-être pu faire quelque chose ?

- Qui te dit que je n'ai pas essayé ? Mentit-elle. Dis-moi plutôt comment tu vas faire pour t'en sortir maintenant ?

- Je ne m'en sortirais pas, j'ai trouvé un coin pour dormir dans les débris du bâtiment de l'astroport, je garde mes crédits pour bouffer. J'ai discuté avec l'épave qui gère la tour de contrôle, je ne vois pas comment je pourrais me faire rapatrier, j'ai envoyé un message à mes parents pour leur dire que tout allait bien, je ne peux pas leur demander d'alimenter mon compte pour me faire revenir, ils n'en n'ont pas les moyens et je ne veux rien leur devoir. J'essaierais de trouver des petits boulots ici, juste pour ne pas crever de faim. Sortir avec les honneurs de l'école de l'espace et finir clochard sur une planète qui sent la merde, c'est pas mal comme destin !

- Tu peux essayer de te faire embaucher sur un autre vaisseau.

- J'ai demandé... on m'a dit que quand il y a de la demande, les capitaines laissent des annonces dans le hall du cosmodrome, en ce moment il n'y a rien.

 

Voici une information que Rachel trouva curieuse, Wilcox lui avait pourtant dit qu'il manquait plusieurs titulaires dans son équipage, mais peut-être n'avaient-ils tout simplement pas envie de recruter ici ?

 

- Tu as vu le vaisseau qui est en bout de piste à droite quand tu sors du sas du Siegfried ?

- Oui, peut-être !

- Vas-y, ils demandent du monde, j'ignore pourquoi ils n'ont rien affiché, mais c'est un bon tuyau !

- Comment tu peux savoir ça ?

- Ne cherche pas à comprendre ! Et moi je serais toi, je me dépêcherais d'y aller, ils ne vont pas rester cent sept ans ici !

- Faudrait peut-être que je me rase, que je me douche !

- Ok, passe-moi ta carte, je vais te filer des crédits pour que tu prennes une chambre à l'hôtel. Tu te débrouilles pour être présentable et tu files où je t'ai dit ! Ah ! Une dernière chose, ces gens-là ne sont peut-être pas trop fréquentables, donc tu fais le boulot qu'ils te proposeront bien sagement et dès que tu seras sur une planète un peu plus civilisée tu pourras choisir quelque chose de mieux !

 

Une fois le transfert de crédit effectué, Constantin se leva

 

- J'y vais, pourvu que ça marche !

- Je te le souhaite ! Adieu, on se reverra peut-être !

- Qui sait ?

 

Le projet de Bryan lui paraissait de moins en moins clair ! Il était évident que tout cela allait se terminer dans une prise d'otage collective avec tous les risques énormes que cela pouvait entraîner… Comment faire machine arrière maintenant ? C'était pourtant très simple, il suffisait de simuler une quelconque maladie qui l'empêcherait d'assurer son poste. A ce moment-là il n'y aurait plus personne pour faire entrer les intrus dans le vaisseau. Mais rompre avec le second du Fly28 faisait pour le moment partie des choses inenvisageables. Rachel était trop amoureuse de lui… Alors elle fit ce qu'on fait dans ces cas, là, on minimise la portée des actes ! Une prise d'otage, certes mais bon ce n'est pas si méchant. Bryan n'est pas un assassin, et puis c'est un professionnel, il n'y aura pas de bavures…. Oui mais s'il y en avait ? Et puis après tout elle s'en fichait de ces gens-là… sauf sans doute de la comtesse Fédora ! Voilà la solution et en plus cela permettrait de lui donner bonne conscience, elle allait trouver le moyen de prévenir Fédora : en se gardant bien toutefois de se dévoiler et de tout lui dire… Pas de message par le messcom, juste un papier imprimé glissé sous la porte de sa cabine…

 

Fédora

 

Fédora ne parvenait pas à suivre ce film idiot, elle éteignit le lecteur et décida qu'elle allait prendre une douche. Elle se déshabilla et se contempla quelques instants sans le grand miroir de la salle de bain, elle était légèrement narcissique, amoureuse de son propre corps impressionnant par sa stature, elle devait bien faire dans les 1 m 85 mais plutôt bien proportionné et régulièrement entretenu. Rares étaient ceux qui savaient qu'elle avait dépassé la quarantaine. Brune, les yeux bleus, les cheveux bruns coupés courts, les seins arrogants terminés par de grosse pointes brunes, le sexe presque glabre… elle esquissa un sourire satisfait avant se de diriger vers la masso-baignoire ! Ce contretemps l'agaçait, elle avait cru rencontrer des compagnons de voyages qui la distrairaient, en fait la plupart étaient lourds comme des enclumes. Et puis cet incident l'avait plus affecté moralement que ce qu'elle voulait bien admettre. Heureusement il y avait Rachel ! Un délicieux interlude, il ne lui restait qu'à organiser les conditions d'une nouvelle rencontre avec elle.

 

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Elle se déshabilla entièrement et alla brièvement regarder l'image que lui envoyait le miroir de la salle de bain. "Je n'ai vraiment pas à me plaindre !"Se dit-elle. Elle entra dans le carré à douche et commanda de la voix la température et la pression de l'eau. "Plus chaud, plus fort, encore plus fort... Stop" Elle s'empara de la douchette et dirigea le jet sur son corps de façon méticuleuse, n'oubliant aucune partie, puis elle la fit aller sur ses seins, visant les tétons qui se durcissaient sous l'action de l'eau. Négligemment elle en pinça un, doucement d'abord, afin de voir si le moment était propice. Il devait l'être car elle augmenta la pression de ses doigts, changea de sein et de main tandis que cette fois la douchette inondait son sexe. Bien sûr que l'eau qui coule donne envie de pisser. Fédora adorait cette sensation, au lieu de mélanger son urine à l'eau courante, elle coupa l'eau, s'accroupit au fond du carré et se pissa dessus, étalant de ses mains les parties que le jet naturel n'atteignait pas. Ça y est cette fois, elle se sentait vraiment excitée. Se relevant et rouvrant l'eau, elle dirigea de nouveau le jet sur son sexe, massant les grandes lèvres gonflées, puis venant agacer le clitoris. Ses mains cherchaient comme tout à l'heure ses tétons érigés. Partagée entre la tentation de faire durer longtemps ce plaisir et celle de jouir, là tout de suite, intensément, elle choisit cette seconde solution. Elle replaça la douchette sur son support, s'arc-bouta sur la paroi de la douche, et une main sur le sein, une autre sur son petit bouton, elle fit monter son plaisir, le cria, resta groggy quelques secondes, puis se doucha à nouveau... "Je fais quoi, je recommence ?" s'interrogea-t-elle.

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Lundi 30 mai 2016 1 30 /05 /Mai /2016 07:26

Eros Cosmos 2 - Novassa par Nicolas Solovionni2

2 - Bizutages sur le Siegfried 7

bisou1719

 

La secte de Saint-Pétersbourg (suite)

 

Fédora rêvait… croisière de luxe, planète paradisiaque… pourquoi elle ? Mais sa décision n'était pas prise. Cette secte avait des côtés inquiétants et le balancier fascination/répulsion ne s'était pas encore arrêté.

 

- Je ne lui ferais pas l'affront de lui demander si elle est d'accord, je connais la réponse…. Gloire aux précurseurs !

- Gloire aux précurseurs !

- Je…

- Un moment Fédora, un moment, j'ai encore deux choses à dire…

 

Il prit une profonde inspiration et changea brusquement de ton, abandonnant toute solennité pour devenir quasi familier.

 

- Je sais que les messieurs ici doivent être très excités, vous allez pouvoir vous amusez si vous le souhaitez, ça c'est la bonne nouvelle pour vous, la mauvaise c'est que vous n'aurez que deux femmes à votre disposition par ce que en ce qui concerne Fédora, je la garde pour moi dans l'intimité et pour le reste de la nuit. Objection Fédora ?

- Non, non !

 

Bizutages sur le Siegfried 7

 

Souvenez-vous, Rachel, jeune diplômée de l'école des cadets de la marine spatiale civile, celle qui avait invité Leiris à sa dernière boom terrestre, laquelle s'était transformée en orgie...

 

C'est à bord du vaisseau de luxe, le Siegfried 7 qu'elle embarqua. Il n'y eut aucun entretien d'embauche, la compagnie propriétaire du vaisseau ayant par contrat l'obligation de prendre annuellement un quota de diplômés. On se contenta de lui indiquer sa cabine en lui précisant que présentation et instruction n'auraient lieu qu'après le décollage.

 

Ils étaient deux nouveaux sur ce vaisseau de luxe : Rachel et un garçon qu'elle ne connaissait pas, prénommé Constantin. Ils furent convoqués tous deux et en même temps dans la cabine du commandant de bord, le lendemain.

 

Quatre officiers entouraient le commandant. Rachel n'aima pas les regards qu'ils jetèrent sur elle.

 

- Bon, autant vous prévenir tout de suite, entre ce qu'on vous apprend à l'école et la réalité, il y a un fossé ! Il faudra que vous l'assimiliez ! Commença le commandant Fuller ! Il n'y a qu'un seul maître à bord, c'est moi, je fais ce que je veux ! Est-ce que c'est bien clair ?

 

Rachel ne crut pas nécessaire de répondre, son compagnon non plus ! L'intimidation des nouveaux arrivants était sans doute dans les habitudes de ce vaisseau. Cela était stupide, désagréable, mais sans doute n'était-ce qu'un mauvais moment à passer… pensa-t-elle.

 

- Je n'ai pas bien entendu votre réponse ! Brailla alors l'officier !

 

Rachel jeta un bref regard au garçon qui à côté d'elle était devenu tout blanc. Elle comprit qu'elle ne pourrait espérer aucun secours de ce côté-là :

 

- J'ai très bien compris ce que vous avez dit ! Répondit alors Rachel

- Je ne vous ai pas demandé si vous aviez compris, je vous ai demandé si c'était clair ?

 

La jeune femme ne broncha pas ! Elle ne broncha pas non plus quand on la gifla ! C'est intérieurement que tout bascula ! Son rêve d'étoiles était en train de tourner au cauchemar.

 

- Je veux t'entendre dire "c'est très clair" sinon je t'en fous une autre, en attendant mieux !

- Allez-y giflez-moi, à cinq contre une femme vous être très forts et très courageux.

- Forte tête, hein ? On en a maté d'autres ! Et toi on voudrait t'entendre aussi, hurla le commandant en s'adressant au jeune aspirant !

- C'est très clair, pour moi c'est très clair ! Répondit-il peu rassuré.

- Bon maintenait à poil !

 

Déjà le jeune homme se retourna pour se déshabiller sans discuter mais en essayant de préserver sa pudeur. Rachel se sentit alors bien seule et abandonnée...

 

- On peut savoir pourquoi ? Tenta-t-elle, convaincue malgré tout de l'inutilité de sa question.

- Vous ne croyez pas que vous allez rester à bord avec vos fringues de terriens.

- Si ce n'est que ça, je peux peut-être me changer dans ma cabine !

- Dis donc, toi, ne fais pas semblant de ne pas comprendre. Pour faire partie d'un équipage prestigieux comme le nôtre, il y a un droit d'entrée et le droit d'entrée c'est ton corps, et ce jusqu'à ce qu'on en ait marre...

 

Un bruit de chute ! C'est le dénommé Constantin qui vient de dégringoler, victime d'un malaise !

 

- Qu'est ce qui nous fait celui-là ?

- Je vais l'emmener à l'infirmerie, répondit l'un des quatre hommes. Ils nous envoient décidément n'importe qui, ces écoles de merde !

- Dommage j'aurais bien aimé l'enculer celui-là ! Bon alors toi, il te faut combien d'heures pour te mettre à poil ?

 

La gorge sèche, le cœur plein de haine et le visage marqué par le mépris, Rachel entreprit de se déshabiller :

 

- Hum pas mal ! Tourne-toi un peu !

 

Ainsi c'était vrai, on leur avait pourtant juré à l'école que les bizutages et à fortiori les bizutages sexuels faisaient partie d'un passé révolu à bord des vaisseaux spatiaux. ... Il lui faudrait donc subir... mais elle se jura de leur faire payer ! Quand, comment ? Il était bien trop tôt pour y penser ! Elle fit ce qu'on lui demandait, se mordant les lèvres pour éviter de craquer. Elle savait ce qu'il lui restait à faire, mais elle voulait leur dire, et il fallait qu'elle leur dise maintenant, alors qu'elle le pouvait encore.

 

- Bon, ce que vous allez me faire a un nom, c'est du viol, je vous préviens, je ne vais pas me débattre, je ne veux pas aggraver mon cas, mais n'attendez aucune participation de ma part, je serais un vrai bout de bois !

- T'as entendu ? Se gaussa l'un des types, c'est une vraie salope, elle est d'accord pour qu'on la baise alors qu'on ne lui propose même pas !

- On va faire un tour de rôle, pour une fois qu'on a une salope volontaire on va s'en servir, alors aujourd'hui c'est le capitaine.

- Non, aujourd'hui c'est la fête, c'est tout le monde, mais demain je me la réserve, après demain ce sera toi...

 

Alors Rachel craqua ! Mais son état n'inspira aucune pitié au quarteron de malappris qui abusèrent d'elle comme elle s'y attendait.

 

Florentine

 

Elle ne mangea pas ce soir-là, demanda des calmants à l'infirmerie qu'on lui refusa. Comment envisager de continuer à vivre au milieu de ces porcs ? Pour elle le sexe n'était que le sexe, l'un des fonctions humaines qui permet de se procurer du plaisir, encore fallait-il que les rapports soient consensuels et exempt de tout mépris ! Et ici, en matière de mépris, elle venait d'avoir sa part ! Ne pas craquer, rester forte. Si seulement elle pouvait se confier ! Elle ne savait pas ce qu'était devenu son congénère, mais était-ce vraiment auprès de lui qu'il fallait qu'elle s'épanche ?

 

C'est alors qu'on frappa à la porte de la cabine !

 

- C'est quoi encore ?

- Je peux entrer ? demanda une voix féminine !

 

Rachel allait répondre qu'elle souhaitait rester seule mais déjà la porte s'ouvrait. Une grande rousse s'avança !

 

- On ne se connaît pas, je suis Florentine !

- Oui ben, on fera connaissance une autre fois, j'ai envie d'être tranquille pour le moment tu vois !

- Je sais ce qu'il vient de t'arriver !

- Moi aussi je sais ce qui vient de m'arriver… j'ignorais que tout le vaisseau était au courant…

- Ces mecs sont ravagés… et ils n'ont pas beaucoup de sujets de conversation…

- T'aurais pas des calmants à me passer ?

- Pourquoi faire ? Ce n'est pas à toi qu'il faut t'en prendre, c'est après eux !

- Ah, oui et je fais comment ?

- Laisse-moi t'expliquer ! Tu ne t'es jamais demandé pourquoi quand ce genre de vaisseau arrivait sur Terre, il y avait toujours des places à prendre dans l'équipage ?

- Je pensais que c'était le "turn-over" !

- Drôle de turn-over ! A chaque fois qu'ils ont des nouvelles recrues, ils s'amusent avec, les sévices sexuels sont quasi systématiques... En principe les nouveaux ne restent pas, à la première escale ils désertent, et après c'est la galère… soit des petits boulots sur des planètes pour touristes, soit des postes sur des vaisseaux minables. Je suis passée par là, et si j'ai tenu c'est parce qu'on est venu me parler, je sais comme c'est important dans ces moments-là !

- T'as peut-être raison, parle-moi ça m'évitera de gamberger ! Mais pourquoi tant d'attention à mon égard ? Et mon collègue il est où ? Pour toi comment ça s'est passé

- Oh là ! Ne pose pas toutes les questions à la fois, on ne va pas y arriver ! Ton collègue ne va pas bien, il est choqué au sens médical du terme. Je pense qu'ils vont le consigner à l'infirmerie et le débarquer dès que ce sera possible !

- Tiens, si tu veux me rendre service, passe-moi un verre de flotte, je n'ai même plus la force de lever mon cul !

 

Florentine se dirigea vers la petite armoire du fond et fit ce que Rachel demandait. Le regard de cette dernière s'égara un moment sur l'image de sa visiteuse, une image apaisante, une image de douceur avec ses grands cheveux de feu tombant loin sur son dos, une image de grâce avec cette chute de rein remarquablement marquée… Mais rien d'érotique dans cette vision, pour l'instant tout érotisme était à des années lumières de ses pensées…

 

- Allez, bois un grand coup ! Quand on a reçu un choc, il faut pisser et pour pisser il faut boire ! Tout à l'heure si tu veux j'irais chercher un truc dans ma cabine, c'est meilleur que la flotte !

- De l'alcool ?

- Du champagne… du must !

- Pourquoi pas tout de suite !

- OK ! Je reviens !

 

Finalement cette distraction était la bienvenue. Mais Rachel souhaitait rester sur ces gardes. Florentine n'avait pas répondu à toutes ces questions. Un piège quelconque n'était pas à exclure. Et puis d'où sortait-elle ce champagne ? Certes, l'alcool n'était pas interdit à bord, il fallait se fournir au mess, mais pourquoi conserver une bouteille dans sa cabine ? Peut-être un trafic avec la partie "passagers" du vaisseau ? Quand Florentine revint, elle avait apporté non seulement la bouteille mais aussi les petits gâteaux !

 

- Boire, je veux bien, mais manger, je suis désolée, ça ne passera pas !

- Je m'en doute bien, mais moi je ne peux pas boire sans grignoter… Allez, je débouche, t'as préparé les verres ? Non, ne bouges pas, je m'occupe de tout !

- Humm, c'est vrai qu'il est bon, tu sors ça d'où ?

- C'est Rodgers qui me le fournit !

- Qui c'est Rodgers ?

- Le second du commandant !

- Quoi ?

 

La seule évocation d'un membre de l'état-major du vaisseau, faillit annuler tout le bien que la visite de Florentine lui avait apporté !

 

- Rodgers, il faisait partie de ceux qui m'ont… qui m'ont…

- Je n'en sais rien, mais c'est très probable en effet !

- Et c'est ton pote ?

 

Rachel s'était levée, prête à virer la rousse.

 

- Oh ! Que non ! Si ce conard savait ce que je pense de lui… mais je vais t'expliquer mieux, assis toi donc !

- Explique d'abord !

- Pour survivre sur ce vaisseau quand on est une femme, il faut jouer un rôle ! Alors c'est ce que je fais ! Depuis je n'ai plus de soucis.

- Quel rôle ?

- Celui de la maîtresse "officielle" du second du commandant, mais avant il a fallu que je couche avec tout le monde y compris avec pas mal de salopards.

- Et tu es la maîtresse d'une ordure pareille, ça ne te gêne pas trop ?

- Non parce qu'un jour j'aurais sa peau ! Quand on a comme perspective de se venger, ça permet d'être forte et de supporter pas mal de choses. Et à deux, c'est plus facile de trouver un moyen de se venger !

- Tu as déjà pensé à quelque chose ?

- On en en reparlera, pas tout à la fois ! Mais il faut te préparer à des jours difficiles, il ne faut pas être passive, il faut tisser ta toile ! Allez bois un coup !

 

Rachel se rassit sur le bord de la couchette pour boire son champagne. Florentine s'assit à côté d'elle, s'y colla même !

 

- Et Constantin, tu as des nouvelles !

- Je t'ais dis, c'est fini pour lui !

- Comment ça fini, il est mort ?

- Pas du tout, mais, comme ils l'ont jugé irrécupérable, ils l'ont provoqué, lui ont fait péter les plombs et sous le coup de la colère, il a signé son accord pour casser le contrat et être débarqué sur la première planète sur laquelle on se posera !

- Il peut se rétracter, non ?

- En théorie, mais ils ne lui feront pas ce cadeau.

- Et une fois débarqué, il a des recours ?

- Non ! Il peut toujours essayer de prévenir quelqu'un sur Terre pour se faire rapatrier à ses frais, c'est long et chiant. Et puis une fois revenu, aucun équipage ne voudra plus de lui. Donc pour lui l'espace c'est foutu ?

- Et nous on ne peut rien faire ?

- Je suis désolée, je ne vois pas comment, et puis je ne peux pas m'occuper de tout le monde.

- Pauvre gars !

- Oui ! On parle d'autre chose ?

 

Florentine passa son doigt sur la joue de Rachel :

 

- Tu as la peau douce.

- Oui je me suis rasée ce matin ! Tenta-t-elle de plaisanter.

- Si ça peut te faire du bien de me raconter comment ça s'est passé, vas-y...

 

Rachel lui fit un bref résumé dont la fin fut noyée dans les sanglots...

 

- Je crois que tu as tout ce qu'il faut pour t'en sortir, mais écoute mes conseils. Reprit Florentine :

- Je t'écoute !

- Ne soit jamais passive ! Ne leur donne jamais le moyen de découvrir tes pensées. Tu as fait une erreur avec eux. Tu as eu raison de réagir comme tu l'as fait, mais il ne fallait pas leur dire avant. Ça ne va pas être facile à redresser comme situation…

 

La grande rousse avait une façon de lui caresser les bras qui lui donnait la chair de poule ! Rachel se demanda si ses intentions étaient si pures et si claires que ça !

 

- Quoi que tu fasses reprit Florentine, ils te mépriseront de toute façon, c'est la culture de ces gens-là, si tu es réticente, ils vont t'humilier de toutes les façons possibles, si tu es consentante, ils vont croire que tu l'es en permanence, avec n'importe qui et pour n'importe quoi !

- Alors je fais quoi ?

- Tu essayes de choisir le plus vulnérable et tu t'arranges pour qu'il devienne amoureux fou de toi, quand ce sera fait, c'est lui qui demandera aux autres de ne plus te toucher.

- Et j'aurais un salopard attitré au lieu de quatre ou cinq !

- C'est un moindre mal, et ça permet de prendre patience....

- Choisir parmi toutes ces sales gueules ! Je ne pourrais jamais !

- Si ! Parce que quand il te pénétrera et que sentira son haleine et sa sueur, tu fermeras les yeux et tu te diras "attends un peu mon bonhomme, tu vas voir la surprise que je te prépare…" Bon ça te fait du bien le champagne ? Un autre verre ?

- Oui !

- Tu veux que je reste avec toi cette nuit ?

- Tu ferais ça pour moi ?

- Oui, c'est stratégique, je suis en train de sceller une alliance.

- D'accord pour l'alliance ! On trinque ? Répondit Rachel.

- Tchin ! Un petit massage, ça te ferait du bien, peut-être ? Non ?

- Non je ne crois pas !

- Tu ne veux pas que j'essaie ?

- Tu ne crois que je ne te vois pas venir avec tes gros sabots, si tu veux t'envoyer en l'air avec moi, dis-le carrément, ce sera plus simple ! Mais d'une part je ne suis pas lesbienne et d'autre part je ne pense pas que le jour soit bien choisi, tu vois ?

- Qu'est-ce que tu vas penser ? C'est vrai que j'aimerais bien te masser, tu as la peau douce, mais je n'avais pas l'intention d'aller plus loin... et confidence pour confidence, je ne suis pas lesbienne non plus ! Encore un verre ? On finit la bouteille !

- Si tu veux !

- Allez laisse-moi essayer !

- Mais pourquoi tu insistes tellement, tu viens de me dire que tu n'étais pas lesbienne !

- Je ne suis pas lesbienne, je suis bisexuelle ! Répondit-elle en éclatant de rire !

- Et tu veux me masser ou me "bisexuer" ? Reprit Rachel gagnée elle aussi par l'hilarité

- Non, non, je te répète, je n'ai pas l'intention d'aller plus loin... Par contre si toi tu en veux plus, je ne suis pas contre !

- Tu ne serais pas un peu salope dans ton genre ?

- Mais non ! Alors on fait quoi ?

- Essaie de me masser un petit peu, on va voir ce que ça donne, mais si je te dis d'arrêter, tu arrêtes, OK ?

- Ça me parait un très bon plan ! Déshabille toi donc !

- La dernière fois que je me suis déshabillée…

- On se calme, il faut que tu chasses ces images, ne te déshabille pas, je vais le faire, mais on n'est pas pressée… après tout tu m'as donné l'autorisation de dormir ici avec toi, toute la nuit !

- Garce !

- Je sais ! Je peux t'embrasser le bout du nez ?

 

Elle avait demandé ça, mais en fait la bouche de Florentine était déjà sur le nez de Rachel.

 

- Il est mignon ton nez !

 

Sa bouche était déjà dessus et ne tarda pas à glisser légèrement plus bas.

 

- Je t'en prie ! Caresse-moi si tu veux, mais c'est tout pour l'instant !

- Bon, Ok, je vais juste te caresser, tu veux que je t'aide à te déshabiller ?

- Non je vais le faire !

 

Rachel le fit sans enthousiasme particulier, la présence de Florentine lui permettrait de ne pas ressasser les mêmes images toutes la nuit, elle ne savait pas trop comment accepter le jeu de sa visiteuse sans s'embarquer trop loin

 

- Tu n'enlèves pas la culotte ?

- Non ! Répondit Rachel

- Comme tu veux ! Ben dis donc, c'est pas mal, hein ?

- Ouais t'a vu, il n'y a rien à jeter ! Le problème c'est qu'il n'y a pas que des avantages, parfois j'aimerais bien me faire toute petite, si cet après-midi j'avais été moche comme un crapaud, on m'aurait foutu la paix !

- Ne crois pas ça ! Tu veux que je me mette à poil aussi ?

- Fais comme tu le sens, mais je préférerais, sinon je vais me sentir bizarre !

 

Et pendant que Florentine se déshabillait, Rachel s'étala sur sa couchette, sur le ventre. La rousse une fois nue fit une petite pirouette :

 

- Et moi, comment tu me trouves ?

- Je te trouve rousse !

- C'est malin, ça !

 

Puis Florentine entrepris de masser délicatement les épaules de Rachel avec le bout des doigts.

 

- Tu aimes bien comme ça ?

- Ce n'est pas désagréable.

- Alors je continue ! Tu as une belle peau dis donc, je vais te faire un petit bisou là !

- Tu as raison, faut pas te gêner !

- Tu veux vraiment garder ta culotte

- Oui !

 

La rousse entrepris de masser de façon plus classique sa collègue en faisant des mouvements appuyés sur les épaules. Elle possédait une bonne technique et Rachel ne tarda pas à en sentir les effets sous forme de petites décharges quasi électriques.

 

- Tu masses bien !

- Ah ! Tu veux que je fasse quoi maintenant ?

- Ben tu continues !

- C'est parti !

 

Les mains s'affairèrent à présent sur l'intégralité du dos, les doigts tiraient la peau, les paumes la poussaient, puis les mains s'égarèrent sur les flancs, à la recherche de ce que les seins laissaient d'accessible dans cette position…

 

- Tu ne pourrais pas te relever un tout petit peu ?

- Non !

 

Florentine essaya alors de forcer le passage.

 

- Tu laisses mes nichons s'il te plait ! Protesta Rachel.

- Cruelle !

- Continue un peu à me masser le dos, après on verra…

- Comme ça ?

- Oui comme ça !

 

Cinq minutes passèrent… en silence

 

- Je te baisse un peu ta culotte !

- Ben voyons !

 

Mais la protestation était de pure forme, Rachel se laissa faire. Profitant de l'aubaine la rousse attrapa les fesses à pleines mains, les malaxa, les pelota, les embrassa !

 

- Tu es sûre que c'est du massage ça ?

- Bien sûr que c'est du massage.

- Ah, bon, parce que j'ai eu comme un doute !

- Arrête de te moquer de moi sinon je te fous une fessée !

- Manquerais plus que ça !

- Elles ne font pas mal mes fessées, je fais juste comme ça !

 

Une très légère claque arriva sur la fesse gauche de Rachel.

 

- Tu ne vas pas me dire que ça fait mal ?

- Non, ça ne fait pas mal !

- Je peux continuer alors ?

- Si ça te fait plaisir mais ça ne me fait pas grand-chose !

- Ça va venir…

- Ça m'étonnerait !

 

Florentine continua donc à lui tapoter les fesses, alternant chaque globe à chaque frappe et s'efforçant de progresser dans la force des coups !

 

- Tu aimes bien comme ça ?

- Ça va tu peux continuer.

- Bon je te l'enlève ta culotte, ça finit par me gêner !

 

Cette fois Rachel ne broncha pas ! Et une fois la culotte ôtée, les coups devinrent plus ajustés. Les fesses commençaient à chauffer !

 

- Je peux… plus fort ?

- Je ne sais pas !

- Tu n'as pas dit non !

 

Le coup claqua, raisonnable, pas de quoi s'affoler mais nettement plus fort que les précédents.

 

- Aïe !

- J'arrête ?

 

Pas de réponse ! Mais Florentine a l'intelligence de ne pas profiter d'une situation qu'elle ne contrôle que de plus en plus mal ! Elle tapote les fesses, s'arrête, caresse le dos, hésitant à demander à Rachel de se retourner de peur d'essuyer un refus. Il faudra pourtant bien qu'elle se lance, elle temporise un peu portant sa main à son sexe qui est devenu trempée comme une soupe. Alors n'y tenant plus elle écarte les deux globes fessiers dévoilant le petit œillet brun fripé de la belle !

 

- Vas-y, fais comme chez toi ! Ironise la " victime "

- J'ai toujours été très curieuse !

- Un trou du cul, c'est un trou du cul, non ?

- Ne crois pas ça, ils sont tous différents !

- Je vois que mademoiselle est une spécialiste ! Et le mien, il te convient ?

- Je suis enchantée de faire sa connaissance !

 

L'excitation a fini par gagner Rachel ! Elle ne comprend pas comment cela est possible après les événements de l'après-midi. Mais le fait est là ! Et elle le prend comme une aubaine. Autant s'enivrer dans les plaisirs du sexe que dans ceux bien plus incertains de l'alcool ou d'autres substances ! Elle n'a rien d'une soumise, en matière de plaisirs charnels, c'est elle qui menait la barque à l'école des cadets de la marine spatiale. Pourquoi cela changerait maintenant, elle rigole intérieurement de la tête que ne va pas tarder à faire sa maintenant future vraie partenaire

 

- Si tu veux faire sa connaissance, il faut que tu t'approches mieux !

- Je ne suis pas très loin ! Répond Florentine étonnée de cette réplique insolite !

- Non, tu es encore trop loin !

- Si c'est toi qui le demandes, alors…

- Embrasse-moi le trou du cul !

- Pardon ?

- Tu te dépêches oui, maintenant que tu m'as excitée comme une éponge, il va falloir que tu assumes !

- Ah ben toi alors !

- Allez et mets-y ta langue !

- Mais vos désirs sont des ordres, chère Rachel !

 

Florentine ne se fit pas prier pour pratiquer la feuille de rose demandée, et sa langue agile après avoir correctement humecté l'œillet le fit s'entrouvrir suffisamment pour qu'elle puisse y insérer un petit bout de langue. Elle semblait prendre beaucoup de plaisir à pratiquer cette caresse, mais soudain Rachel se retourna.

 

- Tu m'a bien léchée, maintenant occupe-toi de ce côté !

- Humm…. Et tu veux que je commence pas quoi ? Que je te masse les seins ? Humm tu es adorable…

 

Et en disant cela, elle approche sa bouche de celle de Rachel qui détourne le visage.

 

- Tu n'embrasses pas ?

- Oh ! Si ! Mais pour l'instant j'aimerais que tu me fasses jouir !

- T'es un peu gonflée toi ! Tout à l'heure tu voulais à peine… non excuse-moi, je n'ai rien dit… d'accord je vais m'occuper de toi !

 

Du rattrapage de branches, pour un peu elle allait reprocher à Rachel son attitude. Elle ne dit plus rien, parcourt le corps bronzé de ses mains, s'attarde sur les seins dont les pointes dardent de désir, les tripotent un peu, les serre mais pas trop fort, puis finit par les lécher, les sucer, les téter. Florentine ne s'attarde pas plus que ça, elle pourra toujours y revenir plus tard. Elle finit par descendre entre les cuisses de sa partenaire qu'elle caresse quelques instants avant d'écarter les grandes lèvres mettant à nu le sexe rose vif au sommet duquel darde un fier clitoris.

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Elle se plonge à langue perdue dans tout ce fouillis, débarbouillant la vulve trempée d'une salive inutile, elle boit, elle déguste…. L'envie la traverse de se mettre en soixante-neuf afin qu'elle aussi puisse apaiser son envie. Elle lève la tête, fait un geste bizarre avec les doigts…

 

- On se met en ….

 

Rachel ne répond oui que d'un signe de tête, et hop l'autre pivote pour son plus grand bonheur. Chacune s'abreuve de la liqueur de l'autre. Florentine a attaqué le clito de sa partenaire et le harcèle de mouvements saccadés très rapides de la langue. A ce rythme Rachel ne peut plus contrôler son propre cunnilingus. Elle abandonne la chatte pourtant délicieuse et odorante de la rousse pour s'abandonner à l'arrivée du plaisir ! Et finit par éclater dans un cri qu'elle s'efforce d'étouffer…

 

Une minute de répit, pas plus et elle entreprend de donner à Florentine la même jouissance que celle qu'elle vient de recevoir… C'est un peu plus long à venir mais le résultat est aussi spectaculaire…Et c'est spontanément la bouche pleine de la mouille de l'autre qu'elles échangèrent enfin leur premier baiser, un baiser long, passionné, gourmand… avant que Rachel ne craque et que ses yeux deviennent une fontaine de larmes. Comme elle était heureuse à ce moment-là d'avoir près d'elle le doux corps roux de Florentine pour la consoler.

 

Domptage

 

Rachel avait réfléchi aux conseils de Florentine. Il fallait les mettre en pratique très rapidement sinon elle sentait qu'elle ne tarderait pas à craquer. Déjà cinq jours dans ce merdier volant et elle se sentait usée par tous ces mecs visqueux. Ce n'est que du sexe se répétait-elle ! L'acte en lui-même aurait été banal s'il n'y avait pas ce trop-plein de mépris qui semblait se déverser de ces hommes en même temps que leur sperme !

 

Allez ce plan n'était pas idiot, et puis c'était si facile…

 

Pour l'instant Jerzy la pénétrait en levrette sans aucune délicatesse, dans cinq minutes il la sodomiserait sans doute ! Le moment propice ne se présenterait peut-être pas cette fois… ce serait donc pour la prochaine fois ! Et puis non, il décida sans doute de remettre la sodo à plus tard !

 

- Tourne-toi et lève les jambes !

 

Elle obtempéra, elle allait pouvoir le regarder dans les yeux en lui parlant ! Il ne restait plus à espérer que l'hameçon fonctionne.

 

- Ah ! C'est bon ! C'est trop bon, ce que tu me fais ! Tu es le seul à arriver à me faire jouir, tes collègues ils sont vraiment nuls !

 

Grosse satisfaction virile du mâle !

 

- Qu'est-ce que tu veux ! La baise c'est comme le reste ça s'apprend !

- Ne parle plus, baise moi, baise moi c'est trop bon ! Continua-t-elle à simuler.

- T'aimes ça, hein ?

- Oui vas-y fais-moi jouir et en échange je te ferais ce que tu voudras !

- OK, on finit par une pipe ?

- D'accord mais pour l'instant continue, c'est trop bon.

 

Un quart d'heure plus tard Jerzy éjaculait dans la bouche de Rachel qui recracha tout ça dans un mouchoir !

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- Tu aimes ça qu'on te jute dans la bouche, hein ma salope ?

- Non, je n'aime pas ça ! Mais je l'ai fait pour te faire plaisir, parce que toi au moins tu sais faire l'amour et que tu m'as fait bien jouir….

- Hé, hé !

- Tu ne peux pas t'arranger pour me garder pour toi tout seul, ça me prend la tête d'être obligée d'ouvrir les cuisses pour tes collègues ? En échange j'essaierais de te faire des pipes encore meilleures que celle que je viens de te faire !

- Faudrait qu'ils soient d'accord ?

- Allons un mec qui fait aussi bien l'amour doit pouvoir arranger ça, non….

- On va voir ce qu'on peut faire !

 

Le plan n'avait cependant pas réussi à 100 %. Devenue la maîtresse de Jerzy, elle échappait ainsi au tour de rôle systématique et aux gangs bands… mais pas au commandant qui régulièrement réclamait son dû et auprès duquel toute tentative d'amadouement semblait vaine. Rachel se dit alors que le jour où avec Florentine elle entreprendrait de tuer tous ces salopards, Fuller passerait en premier… quand à Jerzy elle l'épargnerait peut-être, il était plus con que méchant, mais qu'est-ce qu'il pouvait être con !

 

L'incident

 

On maintenait, autant que faire se pouvait, l'illusion du cycle des jours et des nuits sur les vaisseaux. Et la "nuit", l'équipage déjà d'ordinaire peu débordé n'avait rien de spécial à faire sinon dormir ! Mais là aussi, traditions et illusions obligent, un officier devait prendre son quart, autrement dit se tenir éveillé afin de parer à tout éventualité.

 

Et cette "nuit", c'était Rachel qui assurait le quart devant des tas d'écrans de contrôles en essayant de s'intéresser à un problème assez confus de jeu d'échecs en trois dimensions...

 

On pourra s'étonner de rencontrer un équipage quasi inactif sur un vaisseau rempli d'un lot substantiel de vacanciers fortunés et exigeants. La raison en était simple et historique : toute la partie logistique, restauration, entretien, ménage, animation, sécurité était assurée par une société indépendante de celle qui assurait les vols. Ce genre de disposition existait en réaction à de nombreux problèmes de prise d'otages où quelques individus avaient obligé, dans des conditions parfois sanglantes l'équipage à changer de cap pour se retrouver sur une planète de pillards sans scrupules. Depuis, sauf en cas d'extrême urgence, il n'existait qu'un contact physique minimum entre les deux entités du vaisseau...

 

Quelque part dans la partie "passagers", une vingtaine de personnes assez éméchées s'amusait à des jeux idiots. Manfred se demandait comment il allait arriver à se retrouver en tête à tête avec la comtesse Fédora. Laquelle comtesse, pour l'instant folâtrait avec deux jeunes éphèbes et se fichait pas mal du "vieux" Manfred. La plupart des personnes présentes somnolaient, ils s'étaient gavés, avaient bu comme des trous ou avalé d'étranges substances. Certains avaient baisés comme des lapins, par contre personne ne se décidait à partir. Alors Manfred eut une idée :

 

- Si on faisait un jeu ?

- Oh, oui un jeu ! Eut la bonne idée de reprendre l'un des endormis.

 

Manfred bouillait, ce n'est pas ce qu'il souhaitait, il pensait que tous ces crétins en profiteraient pour décliner l'offre et prendre enfin congé, au lieu de ça, excités comme des puces, ils piaillaient tous à l'unisson :

 

- Un jeu ! Un jeu !

- Je peux lancer un défi ? Proposa la comtesse Fédora !

- Oui, oui ! Répondit l'assistance devant le visage blême de Manfred qui ne contrôlait plus rien du tout.

- Je me donne au premier qui...

 

Elle laissa volontairement la suite de la phrase en suspens.

 

- Au premier qui... Faites bien attention, c'est un concours de rapidité...

 

L'assistance retient son souffle !

 

- Vous voyez la cloison, là, le premier qui y pose les deux mains à plat pourra me prendre... Et attendez, je n'ai pas donné le top !

 

Mais c'est trop tard, le chahut et la bousculade deviennent indescriptibles, un type est proprement piétiné, tandis qu'une dizaine de mains arrivent en même temps sur la cloison... qui s'écroule ! Il y a une cabine mitoyenne et un passager qui a la malencontreuse idée de se trouver là à ce moment-là, le malheureux est écrasé, tandis que l'alarme résonne simultanément chez le responsable de la sécurité des passagers et chez l'officier de quart !

 

Devant les yeux subjugués de Rachel, un écran de contrôle montre l'impossible, l'impensable, une cloison de cabine d'un vaisseau spatial de luxe écroulée, des personnes sont à terre, d'autres paraissent choqués tandis que le responsable de la sécurité arrive déjà sur les lieux.

 

Rachel insère un badge dans une machine :

 

- Niveau d'urgence ? Demande la voix robotisée !

- 4

 

Ce n'est pas le plus important, c'est celui juste en dessous.

 

- Instructions ? Marmonne le programme.

- Je veux passer le sas de communication

- Autorisé, voici le passe...

 

Rachel court, arrive sur les lieux ! Elle y est précédée par Bardon, le responsable à la sécurité de la partie passager, reconnaissable par son badge.

 

- Qu'est-ce que vous faites là ? Hurle ce dernier.

- Mon boulot ! Cette situation n'est pas de votre compétence, faites soigner les blessés, le reste c'est le problème du vaisseau !

- Ce n'est pas une blondasse avec trois semaines d'ancienneté qui va m'apprendre mon boulot !

- Rester correct, Monsieur Bardon !

- Disparaissez, vous ne servez à rien, on vous enverra un rapport quand on aura plus que ça à faire !

 

Rachel analysa rapidement la situation, il était inutile de continuer à s'engueuler alors qu'il y avait mieux à faire, elle choisit de ne plus répondre et s'approcha d'un homme, le visage en sang !

 

- Vous avez mal où ?

- Je vous ai dit de disparaître ! Répéta Bardon !

- Fermez là, pour l'instant je m'occupe d'un blessé, vous n'allez tout de même pas m'empêcher de le faire !

- Si !

- Essayez pour voir !

- J'ai le pouvoir de vous mettre aux fers, si ça me chante...

- Et pour quel motif ?

- "Insubordination en période de crise", parce que malheureusement "comportement ridicule" ce n'est pas prévu par le règlement !

- Mais, enfin, pourquoi êtes-vous si désagréable avec cette jeune femme ? Elle ne souhaite que nous aider ! Intervint la comtesse Fédora !

- J'applique le règlement, madame la comtesse !

- Je vous garantis qu'à notre retour vous allez entendre parler de moi ! Reprit la richissime passagère !

- C'est pas grave, j'ai l'habitude. Répondit Bardon.

 

Rachel avait dû faire un effort pour ne pas tomber dans la provocation et regagna ses quartiers, manifestement elle n'avait pas saisi le niveau d'animosité que le personnel d'accompagnement nourrissait envers l'équipage. Les premiers débordés, surmenés, exposés aux réclamations et aux récriminations d'une clientèle difficile ne comprenaient pas qu'ils soient sous-payés alors que des officiers de navigation gagnaient somptueusement leur vies en ne faisant pas grand-chose.

 

Il fallait maintenant qu'elle rende compte au commandant Fuller, ce commandant Fuller qu'elle haïssait de tous ses pores !

 

Ce dernier ouvrit la porte sans chercher à cacher sa nudité que de toute façons Rachel ne connaissait que trop... En quelques mots, elle le mit au courant de la situation...

 

- Bon je m'habille et on y va !

 

Bardon eu un mouvement d'humeur en voyant s'approcher les deux officiers !

 

- Mes respects, commandant, on a un mort, on n'a rien pu faire pour le sauver, sinon, c'est des blessures légères et des dégâts matériels, nous maîtrisons parfaitement la situation ! Vous devriez dire cette personne d'être un peu moins arrogante, ça nous arrangerait !

- Cette personne n'a fait que son travail, par contre, vous, vous n'avez pas fait le vôtre, si les inspections d'usages avaient été réalisées, ce genre de choses n'aurait pas pu se produire !

- Attendez, ils étaient complètement bourrés, ils jouaient à je ne sais pas quoi et ils se sont tous précipités comme des dingues contre la cloison !

- Ah, oui ? Et une cloison ça peut supporter combien comme pression maximum ?

- Euh...

- Vous n'en savez rien ?

- On va réparer tout ça... Nous avons tous intérêt à minimiser l'affaire.

- Vous peut-être, mais pas, moi ! Demain je prendrais les dispositions nécessaires !

- Et je peux savoir ?

- Vous apprendrez ça en même temps que tout le monde ! En attendant je veux un rapport complet dans une heure !

- Vous usurpez vos droits, Commandant !

- Un mot de plus Bardon, et je décrète la loi martiale sur tout le vaisseau !

 

Et sur ce Fuller tourna les talons, suivi de Rachel qui dès la porte de communication passée essuya sa mauvaise humeur !

 

- Vous être vraiment nulle ! Qu'est-ce qui vous a pris de vous rendre sur les lieux sans m'en parler d'abord ? Il fallait me réveiller avant…

- Et je vous aurais réveillé, vous m'auriez reproché de ne pas avoir fait preuve d'initiative. De toute façon tout ce que je fais c'est mal ! Je ne suis bonne qu'au plumard, et encore...

- Consignez-vous dans votre cabine, vous m'énervez !

 

Décidément rien n'allait, elle avait cru prendre une bonne initiative, on lui reprochait, elle croyait pouvoir être utile sur le terrain, elle s'était fait jeter comme une malpropre, la seule qui avait eu un mot gentil était cette espèce de grande perche excentrique… Qui c'était d'ailleurs celle-ci ?

 

Son messcom se mit à clignoter ! Elle soupira en l'activant persuadée de trouver un message de service ou pire une nouvelle réprimande de son commandant… Et bien non, pas du tout…

 

- "Bonjour ! Juste dix minutes pour vous identifier ! Je suis forte, hein ? Je voulais simplement vous dire que j'avais hautement apprécié votre attitude quand vous êtes venue constater l'accident. Je me réserve le droit de dire à la compagnie ce que je pense de son responsable à la sécurité… et en ce qui vous concerne ma reconnaissance vous est acquise, si vous avez besoin d'un service… voici comment me joindre ici et sur Terre. Affectueusement. Comtesse Fédora Ivanova."

 

Tiens ! Pourquoi pas ? Se dit Rachel. Cette nana devait connaître un tas de monde… Pourquoi ne pas aller la voir au moment du retour sur terre et lui demander de faire jouer ses relations pour se faire embaucher sur un vaisseau où on cesserait de l'humilier…

 

Rachel et Fédora

 

Elle fit donc une réponse de politesse à Madame la comtesse qui s'empressa de lui répondre :

 

- "Venez donc me voir, je serais heureuse de vous recevoir autour d'une excellente tasse de thé, à moins que vous ne préfériez le champagne ?"

 

Le problème c'est qu'on ne passe pas comme ça ! Mais il suffisait de demander à Jerzy...

 

Un message pour s'annoncer, et le tour était joué !

 

- Entrez donc ! Vous avez pu vous libérer combien de temps ?

- C'est mon quart de repos ! Je ne suis pas pressée.

- Est-ce que je peux vous offrir une coupe de champagne ?

- Je n'ose pas refuser !

- J'ai commandé le meilleur ! Commenta Fédora en débouchant la traditionnelle bouteille. On trinque à quoi ?

- Je ne sais pas trop ! A notre rencontre, peut-être ?

- Ça me parait être une excellente idée ! Tchin !

- Tchin !

 

La comtesse s'était vêtue de façon assez simple, un fuseau noir flanqué d'une large ceinture lui galbait les jambes. En haut un chemisier blanc ouvert très largement sur un soutien-gorge rose en dentelles. Rachel laissa traîner son regard dans l'échancrure. Fédora s'en aperçut... se dit alors que peut-être cette visite qui pour elle était d'abord un acte de politesse et accessoirement un moyen comme un autre de rompre la monotonie de ce voyage pourrait se transformer en autre chose. Rompue dans cet exercice elle attaqua :

 

- Je vais finir par jeter ce chemisier, j'ai beau le boutonner, il se déboutonne tout seul !

 

Rachel rougit ! La comtesse, volontairement, ne profita pas de son avantage, il fallait maintenant mettre la proie en confiance et surtout mieux la connaître :

 

- J'ai déjà eu l'occasion de vous le dire, je ne vous remercierais jamais assez pour votre attitude l'autre jour. Je vous ai dit que vous pourriez compter sur moi, j'espère vous prouver assez vite que ce ne sont pas des paroles en l'air !

- Je n'ai pas fait grand-chose, j'ai surtout l'impression que ce sont les autres qui sont dans l'erreur.

- Ils ne sont pas dans l'erreur, ils sont cons ! Mais parlez-moi de vous, il y a longtemps que vous naviguez ?

- C'est mon premier poste, il y a deux mois j'étais encore à l'école !

- Ciel ! Et l'adaptation n'a pas été trop difficile ?

 

Rachel soupira ! Comment lui expliquer tout ça ! L'image du bizutage la poursuivait, elle ne s'en débarrasserait sans doute jamais et des larmes furtives virent mouiller le coin de ses jolis yeux.

 

- Si vous avez envie de parler, faites-le, j'ai comme l'impression que quelque chose ne s'est pas bien passé... Tenez buvez une autre coupe et racontez-moi, peut-être que je pourrais trouver une solution à vos soucis.

- Vous êtes gentille mais je ne crois pas que ce soit possible !

- Même à moyen terme ?

- Je ne sais pas !

- Racontez-moi ! Insista Fédora

- Je ne vais pas vous ennuyez avec ça !

- Ça ne m'ennuiera pas, j'en suis sûre...

 

Alors Rachel raconta, le bizutage, l'intervention de Florentine mais sans évoquer leur union sexuelle, la comédie avec Jerzy.

 

- Ma pauvre fille, je vous plains, mais en même temps je vous admire, Il se passe décidement de drôles de choses sur ces vaisseaux. Cette personne qui vous a conseillé a fort bien fait ! Elle a passé la nuit avec vous m'avez-vous dit ?

- Oui !

- Vous avez dormi ensemble ?

- Ben oui !

 

Mais Rachel ne put s'empêcher de rougir...

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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