Dimanche 29 mai 2016 7 29 /05 /Mai /2016 18:56

Eros Cosmos 1 - Vargala Station par Nicolas Solovionni

Solo

6 - Dans le silence de l'espace profond

 

Adieu la Terre !

 

Le lendemain matin, ils s'étaient donné rendez-vous à l'astroport et c'est d'un pas commun qu'ils se rendirent vers leurs destins, observant d'un air de dépit les fières carènes des vaisseaux des grandes compagnies à bord desquelles ils ne voyageraient probablement pas de sitôt. Le Fly28, le vaisseau qui les avait engagés faisait à côté pâle figure, mais c'était néanmoins un navire de l'espace, sa coque avait communié avec le grand vide des espaces intersidéraux, ses tuyères avaient craché leurs gaz sur des sols vierges de tout contact humain... L'aventure serait peut-être au rabais, mais elle était là tout de même...

 

Ils franchirent le sas ! Et si Enzo s'avança sans un regard derrière lui, Leiris et Morgan ne purent s'empêcher de se retourner afin de graver dans leur mémoire une dernière image de cette planète qu'ils quittaient sans doute pour très longtemps...

 

En fait le capitaine Jerko, capitaine du Fly28 était considéré par ses pairs comme l'un des corsaires les plus réputés et les plus efficaces dans son domaine. Il fit une drôle d'impression à Leiris, ce mec s'était forgé une physionomie pseudo militaire en se coupant les cheveux en brosse et en laissant subsister un filet de moustache absolument grotesque. De beaux yeux bleus couleurs de mer, dont il était très fier vous fixaient avec une intensité que peu de monde pouvait sans doute soutenir. On devinait l'homme habitué à donner des ordres et à n'admettre aucune discussion, le genre "silence dans les rangs ". Mais cette impression de force virile qui émanait de sa personnalité était vite oubliée quand l'individu se mettait à parler, car là, très vite la médiocrité intellectuelle reprenait le dessus. C'est ainsi qu'il croyait brimer les nouveaux engagés en leur ordonnant de se mettre à poil avant de leur poser de multiples questions souvent stupides.

 

L'équipage comportait une centaine de personnes, une majorité d'hommes et une poignée de femmes. Personne ne fit d'effort pour intégrer les trois nouveaux venus à la vie du bord, au contraire on les laissait volontairement à l'écart… ils avaient sans soute le grand tort de cumuler tous les défauts possibles, jeunes, bleus, sortant de l'école et terriens de surcroît…

 

Après tout cela n'était pas bien grave, et ne pouvait qu'être temporaire, mais très vite les trois nouveaux astronautes se rendirent compte que la vie à bord n'avait rien d'une partie de plaisir, douze heures terrestres de travail, sous les ordres parfois illogiques de supérieurs hiérarchiques rigides avaient vite fait de vous transformer soit en larves vivantes soit en pétard prêt à exploser

 

Morgan travaillait en salle des machines, dans un univers impossible où se mélangeaient des tas d'appareils, certains à la limite de la panne, d'autres devenus incompréhensibles à cause de bricolages successifs. N'ayant aucune expérience pratique en ce domaine, il commettait bourde sur bourde et son responsable l'avait d'ors et déjà prévenu qu'il ne le reprendrait pas à la prochaine escale. Il ignorait si ce comportement était légal, mais comme de toute façon les engagements s'étaient fait à l'amiable, il se voyait déjà débarqué sur une planète complètement exotique dont il aurait sans doute beaucoup de mal à repartir, et commençait à déprimer sérieusement.

 

Leiris s'était vu octroyé le poste de subrécargue adjoint, poste inintéressant au possible, surtout pour quelqu'un qui a accompli des études de pilotage et de navigation intersidérale. Mais faute de mieux il s'y pliait d'assez bonne grâce, se disant qu'après tout, il n'est point de sot métier. Sa supérieure, Petra Van Yaguen, fidèle aficionados de son capitaine ne daignait ouvrir la voix que pour donner des ordres, toute autre réflexion ou question se heurtait à un impressionnant mur de silence que les reformulations successives n'ébranlaient pas le moins du monde.

 

Pétra van Yaguen, la subrécargue

 

Petra van Yaguen était une grande et forte femmes, blonde aux yeux bleus, le visage très pâle et très lisse, sans doute plus proche de la cinquantaine que de la quarantaine, il émanait d'elle une sorte de beauté ambiguë, sans doute lié au fait qu'on la voyait beaucoup plus souvent rouspéter que sourire. C'était bien simple : tous les jours, il se faisait engueuler, le problème c'est que ça allait de mal en pis, aux simples réprimandes succédaient les injures, les vexations et les humiliations.

 

Un jour, alors qu'il était en train de ranger consciencieusement de curieuses petites plaques métalliques cuivrées en les sortant d'un container où ils étaient en vrac, Petra l'interrompit telle une furie :

 

- Mais c'est pas possible d'être aussi nul !

- Mais qu'est-ce que j'ai fait, encore, vous m'avez dit de ranger les plaques, non ?

- Tu ne vois pas qu'il y en a de deux couleurs différentes ?

 

En y regardant de plus près, il était exact qu'il y avait deux légères nuances de couleurs, mais on lui avait demandé de ranger, pas de trier.

 

- Vous ne m'aviez pas dit...

- Il fallait demander, connard, ou faire preuve d'initiative...

- Bon, écoutez, je commence à en avoir marre de votre fichu caractère ! On ne vous a jamais appris à respecter les autres ? Et puis, je ne sais même pas ce que c'est que ces trucs, vous ne me dites jamais rien !

 

La gifle arriva aussi brutale qu'inattendue. Leiris prit sur lui de ne pas se rebeller davantage, se contentant d'un pauvre :

 

- Vous n'avez pas le droit !

 

La seconde gifle tomba, sans doute moins forte que la précédente...

 

- Je sais, mais tu vas aller te plaindre à qui ? Demanda-t-elle avec un air cynique.

- Et si je me rebiffe ?

- Si tu te rebiffes, on me croira, moi ! Dans cette cale, il n'y a qu'un seul règlement, c'est le mien. Et quand quelqu'un fait de l'insoumission, si ça m'amuse de le punir, je le fais !

 

Leiris ne répondis pas, il se savait coincé, mais entrer dans son jeu lui coûtait.

 

- Baisse ton pantalon !

- Hein !

- Je t'ai demandé de baisser ton pantalon, pendant ce temps-là, je vais aller chercher de quoi te rougir le cul !

- Mais vous êtes complètement folle !

- Bon, on va dire que ça mérite une autre gifle, mais cette fois je vais faire autre chose. Ou bien quand je vais revenir, tu auras baissé ton pantalon, et à ce moment-là tout restera entre nous, ou alors je vais appeler du renfort pour t'aider à te tenir tranquille... ça me parait même une excellente idée... Alors ?

 

Elle n'attendit pas la réponse, laissant Leiris affolé. La perspective d'être humilié devant témoins lui était insupportable. Que faire alors ? Pétra voulait jouer, jouer à des jeux sadiques, sans doute ne prenait-elle son plaisir que dans ce genre de mise en scène... Elle revint rapidement tenant à la main un martinet de facture très classique.

 

- Bien, je t'avais dit de baisser ton pantalon, tu ne l'as pas fait. Tant pis pour toi !

 

Et finissant sa phrase la subrécargue, actionna son bracelet de communication, se préparant à solliciter ses "renforts".

 

- Non, je vous en prie, je vais obéir, n'appelez personne !

- Trop tard !

- Non, tout mais pas ça, je vous en supplie.

 

Nouvelle gifle, Leiris serra les dents. Petra toisa Leiris, il était déjà vaincu, c'en était presque trop simple, son intention n'était pas de le briser, mais d'en faire son jouet. La voix se fit alors presque conciliante :

 

- Bon, alors, allez, baisse-le ! Ce truc aussi, je te veux le cul à l'air, tourne-toi, ta bite ne m'intéresse pas, voilà, pose tes mains sur les bords de la caisse... Hum, joli cul... Il faudra que je t'encule, mais on fera ça une autre fois, on n'est pas pressé...

 

Puis soudain le premier coup tomba, de force plutôt moyenne, la douleur était supportable, mais Leiris trouva stratégique de crier plus que nécessaire, illusoire précaution censée prévenir la force des coups suivants.

 

- Tu peux crier tant que tu veux, c'est insonorisé, cela dit, tu devrais réserver tes cris pour quand je te ferais vraiment mal.

 

Leiris ne répondit pas, tendant ses muscles dans l'attente du deuxième coup. Il fut plus fort, une onde de douleur parcourut son corps, curieusement quelque chose ne le laissait pas indifférent, le violent contact du cuir cinglant sur sa peau réveilla de vieux démons enfouis, il se surprit à se retrouver dans une situation où l'excitation n'était pas absente. Le troisième coup confirma son état, il souffrait, mais supportait, y trouvait son compte, il bandait à présent de façon fort correcte. Pétra s'en aperçut :

 

- Ça t'excite, hein petite salope ?

 

Leiris ne répondit pas, encaissant le quatrième coup qui le cingla en plein milieu de ses fesses.

 

- Dis donc, toi, je t'ai posé une question, j'aimerais bien que tu me répondes !

- Je ne sais pas !

- Tu es sûr ?

 

Le cinquième coup fut volontairement plus appuyé, Leiris hurla, son masochisme avait tout de même ses limites.

 

- Alors ?

- Oui, ça m'excite, mais si vous tapez trop fort ça ne va plus m'exciter du tout !

 

Elle frappa le sixième avec la même force que le précédent.

 

- Aie !

- Parce que tu t'imagines sans doute que mon intention était de t'exciter ?

 

Heureusement, pour Leiris, elle n'exigea pas de réponse à cette question embarrassante, et tout aussi heureusement, le septième coup fut nettement plus supportable. Ainsi donc Leiris eut alors la conviction que la sculpturale subrécargue recherchait une relation de nature beaucoup plus sadomasochiste que des rapports de sadisme pur. Cette constatation ajoutait à son excitation et c'est la bite bandée comme un arc qu'il reçut les derniers coups de martinet.

 

- C'est terminé pour aujourd'hui, annonça Pétra, les yeux brillants de lubricité, mets-toi à genoux devant moi et dis-moi merci !

- Merci !

- Merci maîtresse, on dit !

- Merci maîtresse !

 

Un instant, elle s'empara de son visage et le colla sur sa combinaison au niveau du pubis, mais elle se reprit.

 

- Demain, nous ferons d'autres choses, je veux que tu sois mon petit esclave attitré, demain ou après-demain, tout dépendra de mon humeur...

- Oui maîtresse !

- Il faudra que je t'encule, ce .serait dommage de laisser vierge un aussi beau cul, mais ce sera toi qui devras me le demander

- Oui maîtresse ! Balbutia encore une fois, Leiris pas trop sûr de bien comprendre la logique érotique de sa dominatrice

- Je te laisse pour l'instant, il y a du travail, à moins que tu ais envie de te branler ?

- Euh…

- Oui ou non ?

- Peut-être !

- Oui ou non, j'ai demandé !

- Alors oui !

- Alors fait-le devant moi, tout de suite.

 

Leiris marqua un moment d'hésitation, alors Pétra le gifla :

 

- Il y a une chose qu'il te faudra assimiler : Quand je te donne un ordre, ou quand je te pose une question, c'est tout de suite !

- Pardon maîtresse !

- Maintenant, dépêche-toi !

  Petra06a.jpg

Leiris se masturba donc devant sa supérieure hiérarchique, à ce moment il aurait souhaité la voir nue, à défaut il resta les yeux rivés sur son visage, ce qui ne laissa pas l'intéressée indifférente. La jouissance vint vite, et Petra le laissa alors seul, ses pensées étaient confuses, et surtout il se demandait la raison qui lui avait fait accepter si facilement et si rapidement son rôle de soumis.

 

Le reste de la journée se passa sans fait notable, les contacts avec Pétra redevinrent strictement professionnels, sans aucune allusion aux événements du matin. Mais surtout Leiris fut soulagé de constater que la subrécargue avait cessé de lui aboyer dessus.

 

Le soir, alors que ses compagnons s'étonnaient qu'aujourd'hui, il ne récrimine pas contre sa chef, il répondit simplement, que les choses étaient en train de s'arranger, mais sans autres commentaires. Leiris essayait d'analyser l'attitude de Pétra, si le rapport de force imposé par celle-ci avait débouché sur cette curieuse séance de domination, la chose n'était pas évidente en soi, il lui faudrait du temps pour comprendre. N'empêche qu'il passa une nuit fort agitée, peuplée de fantasmes les plus fous et que sa main dut finir par le calmer.

 

Il ne passa rien le jour suivant, les ordres de Pétra étaient toujours aussi secs, mais son agressivité semblait avoir disparue. Leiris engrangea le fait, se disant que la petite séance de la veille n'était peut-être qu'une tocade ?

 

Le surlendemain, Leiris vit débarquer Pétra, l'œil malicieux. Chose exceptionnelle, elle avait dezipé la fermeture de sa combinaison assez bas pour que l'on puisse découvrir la naissance de ses seins, pourtant pendant plus d'une heure, il ne se passa rien. "Ce n'est pas possible, elle joue avec mes nerfs" se dit alors le jeune homme. Quand enfin, elle l'appela, c'est brûlant de désir qu'il se précipita.

 

- Est-ce que mon petit esclave est prêt à se faire faire des petites misères par sa belle maîtresse ?

- Oui, maîtresse !

 

Petra lui balança alors, deux paires de gifles qu'il encaissa sans broncher, il aima moins quand de façon très inattendue, elle lui cracha au visage, il fit le geste de s'essuyer mais elle lui interdit de le faire.

 

- Tout ce qui vient de ta maîtresse est un cadeau que je te fais, je serais énormément contrariée si tu refusais mes cadeaux, tu as compris, esclave ?

- Oui, maîtresse !

- Fous-toi à poil, et dépêche-toi !

 

Leiris obéit, il se déshabilla rapidement et resta planté devant la dominatrice quand il la vit déziper le haut de sa combinaison libérant complètement deux magnifiques mamelles laiteuses. Il bandait alors comme jamais. Pétra consciente du trouble qu'elle provoquait chez le jeune homme s'empara alors de ses bouts de seins entre le pouce et l'index afin de les serrer le plus fort possible. Leiris cria, partagé entre une douleur bien réelle et une excitation qui ne l'était pas moins. Elle refit plusieurs fois le même geste, puis sa main descendit vers les testicules qu'elle pressa de sa paume.

 

- Tourne-toi que je vois ton cul ! Bon, ça va, je n'ai pas laissé de trace la dernière fois, on va pouvoir recommencer...

 

Voilà une perspective qui enchantait Leiris, mais Pétra avait d'autres fantaisies dans sa besace :

 

- Humm, pour l'instant j'ai comme une grosse envie de pisser, ça t'intéresse ?

- Oui, maîtresse !

 

L'idée de voir Pétra se déshabiller et se soulager devant lui l'émoustillait au plus haut point.

 

- Alors puisque ça t'intéresse, je vais t'offrir mon pipi !

 

Leiris réalisa alors ce qui risquait de se passer.

 

- Je n'ai jamais fait ça !

- Il y a un commencement à tout... allonge-toi par terre et ouvre la bouche, tu as intérêt à tout boire !

 

Pétra s'accroupit à quelques centimètres de la bouche de Leiris, puis se baissa encore, collant carrément sa chatte sur son visage, il n'y eut pratiquement pas de phase préliminaire, tout de suite un flot tiède dégringola dans le gosier du jeune subrécargue qui tant bien que mal essayait d'avaler ce qu'il pouvait, mais en rejetait aussi à côté, et ce malgré les efforts de la femme pour réguler sa miction.

 

- Alors c'était bon ?

- Ça va !

- Je ne t'ai pas demandé si ça allait, je t'ai demandé si c'était bon, conard !

- C'était bon, maîtresse !

- Bien, alors lèche-moi le cul ! Et tu t'appliques, je veux sentir ta langue me chatouiller le trou !

- Bien maîtresse !

 

Leiris fit donc feuille de rose à sa maîtresse, il était clair qu'elle ne venait pas de prendre une douche, une odeur tenace émanait de son gros derrière, tenace mais supportable.

 

- C'est bien, tu m'as bien léché le cul, tu vas avoir une belle récompense !

 

Leiris s'attendit au pire ! Aussi quelle ne fut pas sa surprise quand il vit sa maîtresse approcher son visage du sien chercher sa bouche et lui rouler une pelle comme un couple d'amoureux bien classique.

 

- Depuis le temps que je cherche un mec comme toi ! On pourra continuer à s'amuser tous les deux, mais il faut que tu me prennes comme je suis ! D'accord ?

 

Il ne répondit pas, se contentant d'un sourire qui voulait tout dire…

 

Hermann Palinsky, le navigateur

 

Enzo avait eu lui beaucoup plus de chance que ces deux compagnons car affecté comme assistant de navigation, il fit la connaissance, puis se lia d'amitié avec Hermann Palinsky, le vieux navigateur de l'équipage. Ce dernier était devenu quasiment misanthrope. Personnage complexe, il se lançait dans de grandes explications, racontant par le détail comment, grâce à des astuces informatiques, il avait pu rompre les défenses de planètes entières, ce qui avait permis à Jerko d'en voler une partie des richesses.

- Tu vois, une planète qui veut se protéger, elle installe des satellites sentinelles en orbite, ceux-ci détectent tout objet non bienvenu qui essaie de pénétrer l'atmosphère. S'il s'agit d'une météorite ou d'un astéroïde, ils peuvent le bombarder, s'il s'agit d'un vaisseau, les types au sol en sont avertis, et éventuellement peuvent mettre en branle des moyens de défense et de destruction. Mais moi j'ai trouvé le moyen de pénétrer dans leurs systèmes, je les paralyse, et en bas ils ne voient rien arriver, on est sur eux qu'ils n'ont pas le temps de réaliser.

 

- Et vous faites comment ?

- Secret, mon petit, secret ! Mais j'y arrive, pourquoi sinon Jerko me garderait-il ? Je ne peux pas supporter ce type et il me le rend bien, mais je lui rends service, et en retour il me fout la paix et me paye comme un roi. Mais un jour j'aurais mon propre vaisseau, et je ferais ce que je voudrais, je continuerais à faire sauter les verrous de protection des planètes, mais pour des causes justes et non pas pour les piller, et j'emmerderais Jerko !

 

Tout à fait le genre de discours auquel mordait Enzo, et presque naturellement quand les horaires de vacations le permettaient, ils se réunissaient à quatre, Palinsky, Leiris, Enzo et Morgan et le premier repartait dans des exposés compliqués expliquant et répétant la façon dont il pouvait feinter les systèmes de défenses les plus compliqués et les plus sophistiqués, mais sans jamais rentrer dans les ultimes détails techniques.

 

Un jour Leiris s'adressa à Enzo

 

- Si ça se trouve, il bluffe, est-ce que tu lui as demandé de te montrer ses programmes ?

- Oui mais il ne veut pas, sauf en payant un prix que je ne veux pas lui donner !

- Ah bon, il est...

- Je suppose, il ne m'a parlé que par allusions, mais je commence à avoir l'habitude...

- Mais le cosmos pourrait être à nous...

 

Mais l'argument le ne touchait manifestement pas. Leiris, lui rêvait, rêvait qu'il était capitaine de vaisseau, et que les programmes que lui avait enseignés Palinsky, le rendrait maître de l'univers, libérant des planètes entières à la surface desquelles des seigneurs néo-féodaux avaient affamé des colons qui croyaient avoir trouvé le paradis en émigrant et qui se retrouvaient plongés dans un quasi Moyen-Âge.

 

Il ne comprenait pas l'attitude d'Enzo qui refusait d'accéder à cette connaissance magique pour des problèmes de cul, alors que justement cela ne devait pas le gêner, lui !

 

- Mais enfin, s'il dit vrai, le cosmos est à nous, et tu vas refuser cela alors que vous êtes du même bord ! Reprit Leiris, se répétant volontairement, et prenant conscience mais un peu tard de l'extrême maladresse de son propos

- Un ! Le cosmos je m'en fous, je lui demande rien et il n'attend pas après moi, et Deux ! Je ne suis pas ta pute, et je ne couche qu'avec les gens qui me plaisent !

 

C'était la première fois que Leiris s'engueulait avec Enzo, une engueulade ? Pire sans doute : tous les éléments d'une rupture d'amitié étaient contenus dans ce vif échange et Leiris le regretta aussitôt. Le cosmos sans doute. Oui mais la perte d'un ami, et surtout de celui-là lui paraissait insupportable.

 

Si à ce moment-là Enzo était réapparut, lui demandant de renoncer à ses prétentions cosmiques en échange de son amitié retrouvée, il était à peu près certain qu'il aurait choisi de renouer avec son camarade et de mettre le reste entre parenthèses.

 

La nuit de Leiris fut mauvaise, il eut du mal à trouver le sommeil, s'imaginant avoir tout perdu. Quelque part, il lui faudrait quand même faire un choix, un choix douloureux, mais un choix.

 

- Si cette andouille d'Enzo ne veut plus de mon amitié, j'irais de toute façon voir Palinsky, et moi je n'aurais aucun scrupule...

 

Mais dans ses rêves Palinsky était un odieux sadique imposant des relations à la limite du supportable... C'est en sueur et de très méchante humeur qu'il se réveilla ce jour-là. Il descendit en cale 6 faire ce qu'on attendait de lui, l'air sombre et mélancolique. Il s'acharnait à étiqueter le fouillis hétéroclite que contenait cette soute, Pétra Van Yaguen dut se rendre compte de sa mine caverneuse et eut la bonne idée de ne lui adresser pratiquement pas la parole. Le midi, prétextant un manque d'appétit, il ne se rendit pas au réfectoire, mais le regretta aussitôt, il faudrait bien qu'un jour il croise de nouveau Enzo, il faudrait bien que ce croisement débouche sur quelque chose... Prétextant en début d'après-midi l'envie de prendre un café, au grand dam de sa supérieure qui n'avait pas l'habitude qu'on la laisse plantée là au milieu de ses caisses et de ses emballages, et qui lui promit une sévère correction dès son retour, il se dirigea vers la cabine de navigation.

 

Palinsky était plongé sur un pupitre l'air hébété, et Leiris put remarquer que son écran restait immobile, Enzo, au contraire s'activait sans que l'on comprenne bien ce que ce dernier voulait faire...

 

Rien ne semblait pouvoir réveiller le vieux navigateur de son état second, et à ce moment-là Leiris eu la conviction que celui-ci se droguait. Ne sachant que dire comme introduction, Leiris lâcha un médiocre :

 

- Je n'aurais pas laissé traîner un disque, un machin avec une étiquette verte ?

- Attends, je vais regarder !

 

Enzo, lui répondait normalement, sans aucune animosité, il en éprouva un immense soulagement. Ainsi, Enzo ne lui en voulait pas, ce souci écarté, il considéra alors que le champ était libre. Il se débrouilla donc, plusieurs heures plus tard à la fin de son service pour être seul avec Palinsky, en espérant que ce dernier serait en meilleure forme.

 

- Cela me ferait plaisir que tu me montres tes programmes !

- Toi aussi ! C'est une manie ! Je ne les ai pas montrés à Enzo, ce n'est pas pour te les montrer à toi !

 

Et boum, prend ça dans la gueule ! Normalement, il aurait dû abandonner, il ne sut jamais pourquoi, malgré sa gêne et sa honte, il put reprendre :

 

- Je suis moins beau que lui, je ne vais pas dire le contraire, c'est vrai qu'il a quelque chose de magnétique, je crois que plein de mecs fantasment sur lui mais ne veulent pas se l'avouer…

- Le monde est plein d'hypocrites, répondit machinalement Palinsky.

- Un jour il dira peut-être oui, faut être patient...

- Tu crois ?

- Ça t'excite de penser à lui ? Demanda Leiris préférant biaiser.

- Qu'est que ça peut te faire ?

- C'est juste pour savoir… répondit le jeune homme… et tout en parlant, il plaça sa main sur la braguette du navigateur.

 

Celui-ci réagit mais après quelques secondes d'hésitations.

 

- Tu retires ta main !

- Ecoute, Palinsky, on fantasme tous les deux sur Enzo, alors pourquoi ne pas fantasmer ensemble.

- Je t'ai dit de retirer ta main !

 

Mais sous les doigts de Leiris, le sexe du navigateur grossissait.

 

- Tss, tss ! Tu bandes tout dur ! Laisse toi faire, je vais te faire une super branlette.

- Bon, alors vas-y, mais tu as intérêt à être brillant !

- T'inquiète pas ! Ça s'ouvre comment ce machin ?

- Débrouille-toi !

 

Leiris dézipa la fermeture éclair du navigateur, puis introduisit sa main, il farfouilla d'abord par-dessus le sous-vêtement s'amusant à prendre la verge à travers le tissu, puis tirant sur l'élastique, sortit le membre qui se dressa raide d'excitation, le gland violet et déjà humide de liqueur séminale.

 

- Hum ! Joli ! Je vais te faire un super truc !

 

Leiris se cracha dans les mains, puis passa ses mains ainsi humidifiées sur la colonne qu'il masturba quelques secondes. Il recommença ensuite l'opération mais se consacra cette fois ci au gland qu'il agaça de la paume. Palinsky commençait à frétiller de plaisir.

 

- Je te dégage un peu tout ça, c'est pour le confort… Précisa Leiris en baissant le pantalon et le slip du navigateur.

 

Puis il saisit de nouveau la verge entre le pouce et l'extrémité de ses autres doigts et commença une masturbation en règle, tandis que l'autre se pâmait.

 

- Tu ne veux pas me sucer un peu, juste un peu ? Finit par demander Palinsky en sueur.

- Tu ne veux pas me montrer tes plans, juste un peu ! Répondit Leiris. C'est donnant donnant.

- T'es vraiment une petite pute, toi !

- Hum, regarde-moi comme elle est excitée cette belle bite ! Humm ce qu'elle doit être bonne sous ma langue, ma petite langue de pute, hum rien que d'y penser ça me fait bander.

- Montre-moi comment tu bandes !

 

Heureusement Leiris ne bluffait pas, ce défi fou l'excitait maintenant au plus haut point, et c'est très fier qu'il se déculotta devant Palinsky qui n'en pouvait plus.

 

- Allez suces-moi ! Supplia-t-il

- Donnant-donnant ?

- Mais oui !

 Leiris06b.jpg

Leiris plongea alors sa bouche vers la verge tendue et sans aucun préambule l'engloutit dans son palais, il laissa passer quelques secondes le temps de s'accoutumer à ce contact, d'assimiler le fait qu'il était en train de pratiquer la seconde fellation de sa vie et que cela ne lui posait aucun problème particulier. Il essaya de rythmer du mieux qu'il pouvait ses va-et-vient buccaux, puis quand il sentit le navigateur commencer à accélérer sa respiration, d'une main il lui serra les testicules puis augmenta la cadence.

 

- C'est bon, ça vient !

 

Leiris ne répondit pas et continua de la même façon, recueillant les giclées de sperme dans sa bouche.

 

- T'es vraiment une petite salope ! Conclue le navigateur, de façon très décontractée.

- Ça t'a plu !

- Faut pas se plaindre ! Tu es homo aussi alors ?

- Non, j'adore les femmes, mais je suis ouvert à la discussion, tu vois !

- Tu crois qu'avec Enzo ce ne sera jamais possible ?

- Il ne fait jamais dire jamais, si je peux aider à vous… comment dire…

- A nous rapprocher…

- A vous rapprocher, c'est cela, alors je le ferais…

 

Palinsky était manifestement en proie à un grand trouble intérieur, même si le trip sexuel avec Leiris avait été fort, ce n'est pas ce dernier qui l'intéressait, mais Enzo. Il avait donc le choix, ou bien respecter sa part de contrat en lui montrant "très vite" ses programmes ce qui ne l'engageait à rien, ou bien aller un peu plus loin en espérant que cela serait de nature à encourager les bons offices de Leiris auprès d'Enzo….

 

Leiris, lui, planait sur son nuage, il venait de passer avec une étonnante facilité une épreuve qui lui donnerait peut-être un jour les clés du cosmos, et le reste n'avait absolument aucune importance.

 

- Alors, ces programmes, je peux les voir ?

- Bien sûr puisque c'est ça que tu es venu chercher !

 

Le ton était cinglant, Leiris ravala le trait, mais il faisait mal. D'autant que Palinsky savait ne prendre aucun risque

 

- Et alors j'ai payé le prix non ?

- Comme une pute !

- Sans doute, mais tu n'as pas le droit d'insulter les putes qui font correctement leur travail !

 

Où Leiris avait-il trouvé un argument pareil ? Sans doute nulle part, sinon dans l'élan de la spontanéité, toujours est-il que Palinsky ne sachant que répondre finit par s'approcher de son ordinateur personnel qu'il alluma, puis s'en fut chercher un sac contenant des tas de supports de stockage, qu'il entreprit de trier.

 

- Excuse-moi, mais je ne voudrais pas que tu penses non plus que je sois prêt à donner n'importe quoi contre une séance de sexe ? Reprit le navigateur.

- J'avais bien compris !

 

Mais pour l'instant Leiris avait l'esprit ailleurs. Car quel était ce fourbi ? Trop, il y en avait trop ! Des disques, des cartes, des tiges, des billes. La plupart des supports étaient d'un format non standard, donc illisible sur la plupart des appareils. Leiris était dépité, il s'attendait sinon à quelque chose de simple, du moins à un support unique ou presque, en tout cas quelque chose qu'il aurait été facile de copier quand Palinsky aurait eu le dos tourné.

 

Mais tout ce bazar était ingérable, il faudrait une éternité pour recopier tout cela. Ou alors amener Palinsky à lui faire des copies, mais il n'y croyait pas, l'arme de la séduction ne marcherait jamais une seconde fois, il en était persuadé, quant à réengager la conversation avec Enzo sur ce sujet, il ne voulait même pas y penser. Tout son petit rêve s'écroulait soudain...

 

- Ça ne t'intéresse pas tant que çà on dirait ?

 

Des lignes incompréhensibles défilaient sur l'écran. Palinsky avait l'air amusé du dépit de Leiris.

 

- Tu croyais peut-être qu'il s'agissait d'une formule magique ?

 

Leiris choisit de jouer l'humilité.

 

- Formule magique, peut-être pas mais je pensais à un programme somme toute assez simple !

- Et ça aurait changé quoi ?

- En le regardant de près, j'aurais pu essayer de le comprendre et de le reproduire !

- Tu peux toujours t'aligner !

- Tant pis pour moi ! Répondit Leiris, se forçant à faire bonne figure.

- Si tu avais su que cela se présentait comme ça, tu ne m'aurais jamais fait de propositions ?

 

Aie ! Surtout ne pas tomber dans le piège de ce genre de conversation !

 

- J'ai joué, j'ai perdu, je ne regrette rien !

- C'est bien, t'es beau joueur !

 

Des lignes et des lignes continuaient de défiler, il ignorait en quel langage informatique était écrit ce charabia. De temps à autre, celui-ci était annoté par des lignes de commentaires, certaines assez hermétiques, d'autres assorties d'interjections dans le genre de ceux que Palinsky affectionnait. Il eut soudain la conviction que ces lignes complémentaires étaient rédigées par au moins deux personnes différentes.

 

- C'est toi qui as écris tout cela ?

- Non, tout ce que j'ai fait c'est de déchiffrer tout ce merdier, cela m'a pris des mois et des mois, après je me suis rendu compte que l'on pouvait améliorer ces trucs, alors j'ai un peu bricolé.

- Mais il y a besoin de tout ?

- Tout dépend de qu'on veut faire, la plupart des planètes colonisées sont gardées par des réseaux satellites classiques, tous du même modèle, pour les neutraliser, on se sert de ce qui défile... Mais d'autres sont plus compliqués.

- Et t'as trouvé cela comment !

- Par hasard ! Un type me vendait des programmes de navigation, un jour il est arrivé avec un stock, il en voulait assez cher mais n'avais aucune idée du contenu, et je n'avais pas de quoi le payer de toute façon. J'avais quand même voulu regarder de quoi il s'agissait mais, ce n'était pas évident, tous les supports étaient non-standards, Je lui ai dit que cela ne valait rien, mais que si ça l'arrangeait, je lui reprenais au prix des supports. Ce con a marché. Le plus difficile a été ensuite de bricoler des lecteurs capables de lire ces fichus bidules, mais bon avec l'aide de quelques copains on y est arrivé... Et là j'ai découvert que c'était des machins provenant de l'armée, probablement périmés. Mais en en comprenant le principe on pouvait les adapter... et voilà !

- Tu peux avec ça pénétrer toutes les protections électroniques ?

- Non pas toutes ! Mais les systèmes de protections par satellites : presque tous, et les systèmes internes, n'en parlons pas...

- Y compris les systèmes de protection d'un vaisseau, les systèmes internes ?

- Bien sûr !

- On pourrait donc théoriquement s'emparer du vaisseau ?

- Sans problème !

- Et qu'est-ce que t'attends ?

 

La tête de Palinsky !

 

- C'est vrai que ça m'a parfois traversé l'esprit, mais qu'est-ce que tu veux que je fasse, je n'ai aucune vocation d'être capitaine, moi mon truc c'est la navigation.

- Tu te rends compte de ce que l'on pourrait faire, débarrasser l'espace de tous les mecs qui exploitent les colons, on n'aurait pas de problèmes de réapprovisionnement, ils nous fourniront tout le nécessaire pour nous remercier...

- Et on aurait l'armée sur le cul, on n'y irait pas loin !

- Pas si on fait cela intelligemment, après chaque mission on se cacherait, on deviendrait insaisissable.

- Arrête de rêver !

- Mais tu te rends compte le pouvoir que tu as entre tes mains. Il est criminel de ne pas vouloir s'en servir !

- Tu ne crois pas que tu devrais aller te coucher ?

 

Leiris n'insista pas, décidément cette visite ne s'était pas passée du tout comme prévue ; mais il reviendrait à la charge...

 

- T'as raison bonne nuit !

 

C'est à ce moment que de façon complètement inattendue, Palinsky lui colla la main aux fesses !

 

- Humm si tu me montrais ton petit cul avant de partir ?

- Non, non, j'aurais trop peur que tu m'encules ! Répondit Leiris sur le ton de la plaisanterie.

- Justement j'y pensais !

 

Leiris pris conscience qu'il allait lui falloir rejouer une séance, sans doute moins facile, mais il tenait à rester dans les bonnes grâces du navigateur, et décida de se laisser faire. Il baissa donc simultanément pantalon et slip, puis se plia légèrement en avant.

 

- Ça te convient ?

- Ah ! Je dois reconnaître que c'est pas mal ! Tu as des trésors cachés, dis donc, quelles belles fesses !

 

C'était bien la première fois qu'on le complimentait de la sorte pour la beauté supposée de son postérieur. Palinsky approcha son visage du fessier gentiment offert à sa concupiscence et commença par en embrasser les globes, il les écarta ensuite, se lécha un doigt qui s'approcha afin d'explorer l'anus.

 

- Doucement ! Ne put s'empêcher de dire Leiris

- C'est juste mon doigt, tu vas voir tout à l'heure ce que je vais te mettre

 

Ben oui, c'était bien ça le problème !

 

Le doigt entrait et sortait provoquant de curieuses sensations dans le conduit rectal du jeune homme. Quand il cessa, ce fut pour humecter l'entrée de salive à l'aide de grands coups de langues qui se voulaient le plus profonds possible. Du coup Leiris se mit à bander, ce qui ne n'empêchait nullement d'appréhender la suite. Suite qui se concrétisa bientôt sous la forme d'un gland demandant l'entrée. Le jeune homme écarta ses sphincters, l'autre poussa, la bite entra.

 

- Aie !

- Décontracte-toi !

- Doucement, doucement !

- Je vais doucement.

 

Palinsky s'enfonça encore plus ! Délicieuse sensation d'être ainsi rempli, puis il commença à pilonner, une curieuse onde traversa le corps de Leiris, du plaisir, certes, mais un plaisir bien trouble, mais il s'habituait, la cadence augmenta, augmenta encore et le navigateur finit par jouir en lui. Leiris se redressa, la bite raide, il crut un moment que son partenaire s'occuperait de lui, mais ce ne devait pas être dans ses intentions.

 

- Finalement, je vais peut-être faire quelque chose de toi, tu seras ma petite femme à moi, on en reparlera demain, fait un gros dodo !

 

Voilà qui n'était pas du tout prévu au programme, si Palinsky devenait collant et le sollicitait maintenant tous les jours et cela en plus des séances que lui imposait Pétra Van Yaguen il allait péter un câble ! Il faudrait qu'il remette les choses au point… A moins que, à moins que… En attendant, il réalisa qu'il venait de perdre son pucelage anal et l'idée le fit sourire.

 

Mutinerie !

 

Le lendemain, il réunissait Enzo et Morgan.

 

- J'ai réussi à le persuader de me montrer ses programmes !

 

A son grand soulagement, Enzo ne fit aucun commentaire, mais il se serait passé du petit sourire en coin que lui adressa Morgan. Il leur raconta ce qu'il avait vu, et entreprit de leur faire partager son enthousiasme à propos d'une prise éventuelle du vaisseau.

 

- Il faut le convaincre, s'il ne baratine pas l'appareil est à nous en 5 minutes, l'équipage suivra ! On se débarrassera de Jerko et de ses sbires les plus dangereux sur une planète bien calme, et comme cela personne ne pourra nous accuser de mutinerie aggravée !

- O.K. pour moi ! Dit simplement Enzo.

- Bon d'accord, en espérant qu'on ne fait pas une belle connerie, murmura Morgan se ralliant au projet.

- Bon, dès que je vous aurais donné le signal vous neutraliserez Jerko et Wilcox, s'ils ne sont pas dans leurs cabines, on les récupère et on les enferme, s'ils y sont déjà, ça se fera automatiquement…

- Van Yaguen aussi ! Ajouta Morgan.

- Non, pas Van Yaguen ! Rétorqua Leiris

- Pourquoi "pas Van Yaguen" ? Répondirent les autres regardant alors leur camarade d'un air étrange.

- Rien, elle n'est pas méchante…

- Ce n'est pas ce que tu nous disais au début...

- Il y a des gens qui gagnent à être connus…

 

Mais voyant que ses compagnons se posaient des questions, il rectifia le tir…

 

- Je veux dire si on commence à enfermer tous ceux qui ont des sympathies pour l'état-major actuel, ça va nous faire une masse de prisonniers et ça va devenir ingérable.

- Tu penses à qui ?

- Je ne sais pas, moi, la copine de Wilcox, le médecin, le chef mécanicien…

- Mais, non ce n'est pas comme ça qu'il faut raisonner ! Reprit doctement Morgan. On neutralise les responsables uniquement parce qu'ils sont responsables et ont à ce titre accès à des procédures d'urgences qui peuvent faire capoter notre projet, et puis si on veut les remplacer, il faut bien les écarter. Donc nous n'avons aucune raison de réserver un traitement particulier à Van Yaguen. Quant aux autres quand ils sentiront le vent tourner, ils se rallieront à nous, c'est aussi simple que ça…

 

Ben oui, énoncé comme ça, c'était en effet tout simple…

 

Palinsky n'avait sans doute pas le dos au mur, mais il fit comme si. Et deux jours plus tard, les alarmes étant toutes neutralisées, les canaux de communications entièrement brouillés (à l'exception de l'un des canaux d'urgence, celui qui justement était attribué à Palinsky), les quatre mutins en armes neutralisèrent rapidement Jerko, son second et sa subrécargue et les consignèrent électriquement dans leur cabine. L'affaire ne fut pas spécialement discrète et la nouvelle se répandit très rapidement parmi l'équipage mais sans provoquer de réactions particulières.

 

Il avait été entendu que Leiris hériterait de la charge de Capitaine…

 

- …Et pourquoi moi ?

- C'était bien une idée à toi, au départ, non, alors tu assumes ! Répondit Morgan, peu aimable.

 

Enzo et Morgan deviendraient donc tous les deux "seconds", Palinsky souhaitant pour sa part conserver son poste de navigateur. Il fut ensuite décidé de rassembler l'ensemble de l'équipage dans le mess.

 

- Messieurs je suis votre nouveau capitaine...

 

Leiris s'était attendu à être salué par un hourra d'enthousiasme, au lieu de cela, s'il put dénombrer quelques sourires indéchiffrables, il ne recueillit que des visages pâles d'inquiétude et manifestement dérangés dans leurs habitudes quotidiennes. Leiris vexé, voulut donc rectifier le tir et recentra son message.

 

- Je vois que vous êtes inquiets, mais soyez sans crainte, la tyrannie et l'abus de pouvoir de Jerko, c'est fini, nous allons maintenant réunir des commissions pour réorganiser le travail, nos missions vont changer...

- Je suppose que vous connaissez bien sûr les articles du code spatial relatifs aux mutineries ?

 

Leiris ne s'attendait à aucun contradicteur, à fortiori de ce type, celui qui venait de parler était considéré par l'équipage comme un brave homme, il s'agissait de Yassaka Murenko, qui avait pour charge le domaine santé de l'équipage.

 

- Bien sûr !

- Menteur ! Murenko enfonçait le clou. Vous vous êtes fait piéger par Palinsky, cet homme est sans doute un navigateur hors pair, mais il est complètement fou, Je veux dire qu'il est incapable de se rendre compte des conséquences de ses actes ! Je te l'ai déjà dit, tu ne peux pas dire le contraire Palinsky ?

 

Palinsky n'avait d'abord pas souhaité participer à cette sorte de meeting mais pressé par les trois jeunes gens, il avait fini par s'y rendre mais en adoptant une position très en retrait, il se tenait près de la porte, prêt à déguerpir si l'affaire l'ennuyait de trop. Piqué au vif par la réflexion de Murenko, il n'aurait bien sûr pas dû répondre, laissant à Leiris le monopole de la réplique, mais fort énervé par ce contradicteur imprévu ; il fit l'erreur d'essayer de le faire :

 

- N'écoutez pas ce type, il est à la solde de Jerko, on aurait dû l'enfermer aussi, c'est le pire de tous...

- Palinsky ? Combien de fois suis-je intervenu pour modérer Jerko dans ses expéditions chez les colons, combien de fois je l'ai empêché d'aller trop loin, et pendant ce temps-là que faisais-tu Palinsky ? Rien ! Tu ne faisais rien, des belles théories autour d'une table, mais après, rien, trop content que tu étais que tes programmes à la gomme nous aient permis de franchir les barrières satellites...

 

L'ambiance devenait électrique, Murenko était en train de gagner tout l'équipage ou presque.

 

- Et d'ailleurs, reprit ce dernier, regardez bien ! Où est-il passé votre héros ? Il a disparu, il est déjà en fuite !

 

Un éclat de rire soulagé salua cette répartie. C'était vrai ! Palinsky avait quitté la salle. Murenko avait maintenant les rieurs de son côté, tout était perdu ! Et Yassaka Murenko qui se remettait à parler.

 

- Non, Leiris tu ne connais pas le code, du moins tu ne connais pas la façon dont on l'applique. En cas de mutinerie, tous ceux qui d'une façon ou d'une autre n'ont pas essayé de rétablir l'ordre ancien sont considérés comme mutins, avec toutes les conséquences que cela peut avoir... De plus...

 

Déjà un groupe d'hommes menaçant s'avançait vers le trio de mutins.

 

- Non ! Stop ! Cria Murenko.

 

L'ambiance était tendue à l'extrême, Leiris et ses deux compagnons arc-boutés contre la paroi du mess avaient sans doute fait la double erreur l'erreur de ne pas s'armer et de se tenir loin de la sortie, ils attendaient l'assaut, verts de peur, réalisant qu'ils venaient de faire là la connerie de leur existence, la dernière peut-être...

 

- Rendez-vous ! Messieurs, moins cette pochade durera de temps et plus vous vous montrerez coopératifs, moins les conséquences seront graves pour vous ! Reprit le toubib du bord.

 

Les visages de Leiris et d'Enzo se rencontrèrent, livides. Ils ne pouvaient qu'obtempérer... Mais tout d'un coup, une sirène retentit, suivi d'une voix préenregistrée :

 

- Alerte numéro 4. Avarie grave dans le secteur B6. Tout le personnel à son poste. Je répète...

 

Instantanément, le mess se vida, Leiris n'avait pas de rôle particulier en cas d'alerte de ce genre, il se résolut donc à rejoindre la cargaison, attendant des ordres ultérieurs. Ses deux camarades n'étaient plus à ses côtés, fallait-il alors qu'il prenne la responsabilité de libérer Jerko. ! Seul Palinsky pouvait le faire. Il se rendit compte alors que le capitaine qu'il avait failli devenir n'avait aucune idée de la conduite à tenir en pareille circonstance. Il se rendit à l'aire de pilotage où s'affairait Palinsky. Celui-ci envoya au diable les quelques personnes présentes !

 

- J'ai l'analyse de la panne, descendez tous aux machines, et attendez les ordres, c'est là que vous serez le plus utile

- Mais qu'est ce qui se passe ?

 

Palinsky attendit d'être seul avec Leiris et Enzo, et tout d'un coup son regard changea. Leiris compris : voyant qu'il était en train de perdre la face pendant ce meeting improvisé, Palinsky avait sciemment provoqué une panne.

 

- Ce n'est pas bien grave, il y en a pour trois jours de réparation, pendant ce temps-là, ils nous foutront la paix. Mais il faut enfermer Murenko et le foutre avec les autres !

- Non !

- Et pourquoi Non, Môssieu Leiris ?

- Parce que je n'ai pas envie d'aggraver notre cas...

- C'est moi ou lui !

- Chiche ! Si je dis à ces connards de choisir entre Palinsky et Murenko et d'en mettre un aux fers, ils vont faire quoi à ton avis ?

- Dégage, j'ai du boulot !

- Il faut que l'on s'organise ! Pas question de dormir tous les quatre en même temps. Et demain on reparle de tout cela !

- Bon ! Bon !

à suivre
Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Dimanche 29 mai 2016 7 29 /05 /Mai /2016 10:21

Eros Cosmos 1 - Vargala Station 5

par Nicolas Solovionni

Solo

5 - Le repaire de Paola

 

Monsieur Monh

 

Mériap était fébrile, la gestion de cette planète devenait une source de complications. Les nouvelles préoccupantes s'accumulaient, transmise par la "taupe" tigrane : d'abord la nouvelle d'une attaque imminente de Tigra-Novo contre Antioche. Il avait d'ailleurs pris le soin d'en confirmer l'éventualité auprès de cette dernière, ne souhaitant pas que le désastre d'Olvène se renouvelle. Il l'avait fait lui-même presque secrètement et sans en référer à qui que ce soit. Et puis il y avait eu l'assassinat de la responsable de la sécurité de Tigra-Novo, cela signifiait des divergences au sein du commandement féministe, mais il ne savait les interpréter. Il avait fait surveiller d'éventuels mouvements de troupes mais la situation restait calme pour le moment...

 

- Monsieur Monh de la société Hayeyre et Blansoe ! Annonça très protocolairement le sergent Irina Sanchez

- Bonjour Général Mériap, je suis vraiment très heureux de vous rencontrer.

 

Le général se garda bien de retourner le compliment, il redoutait cet entretien avec le représentant de cette société qui avait récupéré la gestion des concessions de la planète. Et ce Monh respirait l'arrivisme et la suffisance par tous ses pores.

 

- Je vous écoute ! Reprit simplement le militaire.

- Comme annoncé, nous allons installer à Katelya une antenne de notre société, elle n'utilisera qu'une poignée de personne que nous recruterons localement et…

- Sur ce point il n'y a aucun problème, mais je suppose que vous n'avez pas demandé à me rencontrer pour ça…

- Non, je voulais vous féliciter, mon général pour la façon dont a été gérée la dernière crise inter communautaire sur cette planète.

- Gardez vos félicitations, quand j'ai choisi la carrière militaire, ce n'était pas vraiment pour rester les bras croisés devant ce genre d'événements.

 

Le souvenir de l'entrevue avec Kéni envahit son esprit. Cela le mit mal à l'aise, très mal à l'aise, il décida de ne pas refouler sa mauvaise humeur… c'est l'autre en face qui allait tout prendre dans les dents…

 

- Je ne comprends pas mon général !

- Est-ce que vous savez combien il y a eu de morts, est-ce que vous savez combien il y a eu de prisonnières ?

- Nous déplorons tous, mon général…

- Arrêtez vos larmes de crocodiles, vous ne déplorez rien du tout ! Vous vous en foutez complètement !

- Mais pourquoi cette agressivité ?

- Monsieur Monh ! Je me fiche de la construction de votre antenne, je me fiche aussi de vos félicitations, vous avez maintenant cinq minutes pour me dire ce que vous attendez de moi !

- Vu la façon dont vous me recevez, admettez que vous me mettez dans l'embarras !

- Plus que quatre minutes !

- Notre société va analyser la situation actuelle, elle jugera probablement que les choses ne vont pas assez vite, nous en référerons à nos supérieurs qui en référeront eux même aux autorités politiques, puis militaires, ensuite les ordres redescendront ici, nous aurions perdu un temps précieux. Je voulais donc vous suggérer de prendre directement vos instructions auprès de moi…

- C'est hors de question ! L'interrompit Mériap.

- …laissez-moi finir, il est bien évident que nous avons prévu une compensation financière non négligeable…

- C'est tout ?

- On ne vous demande que de faire en sorte d'avancer l'inéluctable, une simple provocation de votre part, et ça en serait fini des koms sans pour cela renforcer les tigranes, celles-là, il suffira de bien les isoler, de les désarmer et de détruire leur banque de sperme…

- Vous avez terminé, cette fois ?

- Je vous en prie mon général, j'ignore ce qui provoque votre agacement, mais nous sommes condamnés vous et moi à nous entendre.

 

Le général Mériap appuya sur un bouton, et tandis que le commercial de la société Hayeyre et Blansoe déblatérait, deux gardes armés jusqu'aux dents firent irruption dans le bureau.

 

- Cet homme est en état d'arrestation, mettez-le au secret, sans violence ! Demain nous aviserons sur son sort !

- Mais vous êtes complément fou ! Protesta le commercial tandis qu'on l'emmenait.

 

Mériap bouillait ! Se laisser commander par un marchand de planètes en parcelles ! Non ! Non et non ! Il aurait dû écouter Kéni, provoquer l'inéluctable. Il ne l'avait pas fait parce qu'il avait cru possible de ménager tout le monde dans une impossible position centriste… Il s'empara de son téléphone !

 

- Hormer ! Retrouvez-moi Kéni Nigelson.

- Je sais où elle est ! Concéda l'officier

- Amenez là moi le plus vite possible !

- Oui, mon général !

 

Amer, Hormer, pensa d'abord mentir à son supérieur, cela l'enrageait que celui-ci réussisse là où il n'avait pas su faire. Alors quand il eut la réponse c'est presque guilleret qu'il la retransmit à son supérieur :

 

- Elle était dans un bordel, elle a été vendue et elle a quitté la planète !

- Hein ? Quoi ? Et on sait où elle est partie ?

- Ça risque d'être difficile, mais je vais essayer de me renseigner….

 

Et voilà ! Décidément quelle journée ! Déjà dans sa tête il avait préparé son entretien avec Kéni, d'abord des excuses puis il lui offrirait ce qu'elle était venue demander, puis il verrait bien, si elle voulait le récompenser à sa façon il accepterait, mais il ne le faisait pas pour ça, il le faisait pour être tranquille avec sa conscience… Et voilà qu'elle avait disparue… Après tout tant mieux, il allait pouvoir agir dans le plus complet désintéressement, ensuite viendrait probablement les sanctions, il quitterait donc l'armée et chercherait Kéni, simplement pour qu'elle sache ce qu'il avait fait….

 

Le lendemain on fit semblant de libérer Monsieur Mohn. Hormer se chargea de la comédie et devant témoin lui expliqua qu'il avait ordre de l'emmener faire un vol de reconnaissance au-dessus des territoires posant problèmes. En fait, il déposa le commercial de la société Hayeyre et Blansoe sur une île complètement isolée avec une mallette de survie, faisant fi de ses protestations. C'est ainsi que Monsieur Mohn finit sa carrière de commercial. Son exil - certes, arbitraire - dura quelques mois pendant lesquels il fit une cure de poissons locaux. Quand il fut rapatrié, il changea sans doute de métier car plus personne n'entendit parler de lui…

 

Au retour, Hormer posa l'engin en pleine zone tigrane, l'incendia, enregistra la scène et regagna la caserne à l'aide de ses réacteurs dorsaux. Un communiqué fut publié déclarant alors Mohn assassiné lâchement par les tigranes… Mériap n'eut alors aucun mal à convaincre son état-major qu'il fallait étouffer dans l'œuf l'agressivité chronique de la communauté Tigrane. Il ne restait qu'à attendre l'occasion...

 

Quelques fuites bien organisées convainquirent les Antiochiens d'anticiper la bataille qui s'annonçait et sortirent en masse de leur ville. Les tigranes privées de leur meilleure stratège assassinée sous ordre de la grande prêtresse se lancèrent à l'assaut et furent proprement bombardées par l'armée. Les rescapées furent exilées sur les îles, les autres communautés Tigranes acceptèrent de désarmer et les prisonnières furent libérées. Quant aux Koms ils se réunirent refusèrent de rendre leurs armes, et déclarèrent l'indépendance de la planète.

 

A la grande surprise de Mériap, la Terre qui avait d'autres chats à fouetter, entérina la situation au grand dam de la société Hayeyre et Blansoe qui fut prié d'aller voir ailleurs. Quant au général, il fut nommé sur une planète un peu plus facile à gérer. Il n'eut pas de promotion mais eut la satisfaction de voir qu'on avait accédé à sa demande de muter avec lui le sergent Irina Sanchez.

 

Novassa, premier contact

 

L'occasion de se retrouver ensemble ne se renouvela pas à bord du vaisseau et trois semaines après, les novices atterrirent dans la grisaille de l'atmosphère de la planète Novassa.

 

- Voilà, vous allez subir un stage théorique pendant trois mois au terme duquel vous serez placées dans des postes réservés aux prêtresses de Tigra, et cela suivant vos résultats, et vos capacités. Ensuite le stage sera validé ou non, s'il ne l'est pas vous aurez droit à un nouveau stage, si non, vous recevrez une affectation définitive.

 

C'est ainsi qu'elles furent dirigées vers une sorte de battisse isolée des zones urbaines, au petit groupe venant de Katelya, s'ajoutait d'autre filles venant, elles des quatre coins de cette planète grisâtre.

 

Le premier jour leur permit de trouver leurs marques, du bon et du moins bon car si la nourriture était approximative et les professeurs psychorigides, les chambres étaient individuelles... Voilà qui permettrait se dit alors Malvina, quelques perspectives intéressantes... et c'est sans tarder dès le deuxième jour que Malvina croisa Graana :

 

- Ça te dit de venir dans ma chambre ce soir ?

- Bien sûr, mais les grand esprits se rencontrent, j'allais justement te le proposer....

- Cause toujours... Mais ne me fais pas faux bons, j'ai hâte de te rougir le cul...

- T'inquiètes pas, rien qu'à l'idée je mouille déjà...

 

Enervante celle-là à vouloir toujours avoir réponse à tout...

 

Le soir, Graana fut au rendez-vous. Et sans aucun préambule se débarrassa de ses vêtements qu'elle posa sur une chaise. Malvina se dit qu'elle n'arriverait sans doute jamais à comprendre comment "fonctionnait" cette fille.

 

- Tiens, je t'ai apporté des gâteaux, je les ai piqués au réfectoire ! Dit-elle en lui tendant un paquet entamé.

- Je n'accepte des cadeaux que de mes amies ! Répondit Malvina

- Bon, ben je les remporterais, tu ne sais pas ce que tu perds, c'est pas mauvais ces trucs là ! Bon alors qu'est-ce que tu vas me faire ? Parce que je ne suis peut-être pas ton amie mais en ce moment faut voir comment tu me reluques !

- J'adore reluquer les salopes !

- O.K. ! Reluque !

- Dommage que je n'ai pas de pinces pour les accrocher après tes tétons de poufiasse.

- Si tu veux je peux essayer d'en trouver, et si j'en trouve pas je peux même m'amuser à en fabriquer pour la prochaine fois, ça me fera une occupation.

- Je voudrais que tu taises déjà ! Je peux aussi faire des trucs avec mes doigts !

 

Malvina s'empara des gros tétons de l'ex milicienne et pinça le plus fort qu'elle le put entre ses pouces et ses index.

 

- Si tu crois que ça me fait du mal, ça me ferait plutôt du bien ! La nargua Graana !

- Et comme ça ?

 

Malvina opérait à présent une torsion, la fille grimaça sous la douleur, mais ne protesta pas.

 

- Hum c'est trop bon ce que tu me fais, dit-elle devant une Malvina complètement désorientée.

- Et ça c'est bon ?

 

Graana encaissa la gifle sans broncher ! Une seconde suivit !

 

- Merci ! Dit-elle. Tu es trop belle quand tu me gifles !

 

Décontenancée, Malvina baissa la main qui déjà s'apprêtait à envoyer une troisième gifle. Elle ne savait tout simplement pas dominer cette fille. De rage elle lui cracha au visage, mais sans provoquer de réaction particulière. Elle eut alors l'idée de lui mettre la main à la chatte, elle constata alors que Graana mouillait, voilà qui n'était pas précisément le but recherché.

 

- Attends-moi, je reviens, mets-toi à genoux !

- Oui, maîtresse ! Minauda l'autre.

 

Elle se fout de ma gueule ! Se dit Malvina in petto. Elle disparut dans la minuscule toilette jouxtée à la chambre et fit ses besoins, elle ne s'essuya pas, et revint présenter ses fesses à la milicienne.

 

- Tu lèches ! Je veux que ce soit impeccable ! Qu'il ne reste plus de traces de merde !

- Et si ce n'est pas impeccable, tu me fais quoi ?

- Tu verras bien ! Répondit Malvina se gardant bien d'avouer à l'autre qu'elle n'avait aucune réponse à cette question.

- J'en tremble d'avance ! Se moqua l'autre.

- Lèche ! Répéta Malvina.

 

Elle crut que la situation lui échappait, mais eut la surprise de sentir la langue de Graana se balader sur ces fesses, autour de l'anus et même de pénétrer dans le brun conduit.

 

- Voilà, je t'ai bien léché le cul, t'es contente maintenant ?

 

Malvina ne répondit pas, à part la foutre à la porte, elle ne voyait pas bien comment continuer cette séance qui tournait à la pitrerie. Et puis tout alla très vite, Graana lui saisit un bras, lui crocheta une jambe, et Malvina se retrouva au sol. Là La fille se jeta sur elle et la retourna afin de l'immobiliser sur le dos en la chevauchant. Malvina fixa son adversaire dans les yeux, essayant de mettre dans son regard le maximum de haine qu'il pouvait contenir.

 

- Calme-toi, Malvina !

- Salope !

- Je t'ai dit de te calmer, tu vois, tu ne domineras jamais ! Tu veux te venger, mais tu ne sais pas quoi faire, bien sûr tu pourrais me tuer, mais c'est assez dangereux, alors tu t'es figurée que tu pouvais m'atteindre autrement. Ben, non on a de l'entraînement on est blindé chez les tigranes, et en plus un peu de masochisme de temps en temps ne me déplait pas. Alors je te propose quelques chose, c'est de faire la paix toutes les deux…

- Plutôt crever !

- On se calme, ce n'est pas de l'amitié que je te propose c'est une alliance.

 

Et tout en parlant, Graana relâcha sa prise se releva et aida Malvina à en faire de même…

 

- Bon, j'explique, quand tu es arrivée chez nous, tu avais un but, on n'a pas tout compris, mais ça n'a aucune importance et à présent je m'en fous complètement. Par contre, je suppose que ce que tu souhaites aujourd'hui c'est foutre le camp de cette planète et retourner chez toi ? Ça ce n'est pas un secret, c'est de la simple évidence. D'accord ?

- Oui, et alors ?

- Et bien il se trouve que moi aussi j'ai un but, j'en avais un d'ailleurs avant de me retrouver ici c'était de grimper dans la hiérarchie, mais j'ai fait une erreur, pas l'erreur d'avoir choisi le mauvais camp, mais l'erreur de le montrer ! Je vais te dire, je ne crois pas à ces fadaises de religion tigrane, il y a peut-être deux trois bonnes idées à sauver là-dedans, mais pour le reste on sombre dans le grotesque. Je ne suis donc pas croyante et pour ce qui est de pratiquer, je sais très bien faire semblant. Qu'est-ce que tu crois qu'elles ont comme perspectives d'avenir, les filles de Tigra ?

- Elles n'ont qu'à se tirer ailleurs !

- Effectivement certaines ont eu ce courage, elles sont allées voir si c'était mieux ailleurs… je suis incapable de dire si c'est une bonne solution, mais ce n'est pas la mienne, je n'ai aucune envie de me retrouver dans un endroit où il y a des hommes, on m'a trop appris à les haïr, ce n'est pas de ma faute, c'est mon éducation… D'autres, celles qui sont assez connes pour y croire vont se lancer à fond dans la religion et vont passer leur vie à attendre le paradis. Très peu pour moi ! Ce que je veux, moi, c'est profiter de la vie, mais pour en profiter, il faut conquérir les postes clés, et une fois là, soit tu fais de l'hypocrisie, genre faite ce que je dis mais pas ce que je fais, soit tu fais évoluer les choses.

- On appelle ça de l'arrivisme !

- On appela ça comme on veut, mais me faire commander par des plus connes que moi, non ! Alors ce que je n'ai pas réussi à faire sur Katelya je peux aussi bien le faire ici. Mais j'aurais besoin de complicité ! Quelqu'un qui est comme moi prête à tout pour parvenir à son but, ce n'est pas la meilleure complice d'après toi ?

- Nous y voilà donc !

- Aucune amitié, Malvina, aucune amitié, bien qu'on ne sait jamais ça viendra peut-être… mais une alliance, une alliance complice, on ne peut qu'y gagner toutes les deux…

- Et si un jour ça arrange ton plan de carrière de me trahir, tu n'hésiteras pas une seconde ?

- Prend le risque, moi aussi j'en prends un, une dénonciation anonyme pour expliquer qu'au lieu de lire les livres sacrés le soir je me masturbe comme une salope, et ça en serait finit…

- Admettons !

- Alors on va sceller notre pacte, Malvina !

- C'est peut-être pas la peine de faire du protocole !

- Oh, non ce n'est pas du protocole, mais tout à l'heure tu m'as fait lécher ton cul, ton gros cul dégueulasse, je t'ai montré jusqu'où je pouvais aller, maintenant je veux un retour.

- Un retour, quel retour ?

- Embrasse-moi, Malvina !

- Non !

- Je te demande juste de te laisser faire !

 

La bouche de Graana se rapprocha de la sienne, bientôt elle serait là, ne pas ouvrir les lèvres, ne pas les ouvrir... Difficile quand elles sont si sèches… Alors elle cessa de lutter accueillit la langue de l'ex milicienne et échangea le baiser qu'elle souhaitait. Quelques instants plus tard Malvina avait quitté ses vêtements et les deux femmes se gamahuchaient sur la couchette.

 

Nouvelles...

 

C'est quelques mois plus tard que Kéni eut connaissance des derniers événements survenus sur Katelya. Voilà qui lui enlevait le poids qu'imprimait sur sa conscience sa mission ratée. Elle se dit alors qu'elle pourrait rentrer quand elle en aurait la possibilité financière, avant de se rendre compte qu'elle n'avait pour seule attache là-bas que Malvina ! Mais qu'était-elle devenue ? Elle tenta d'envoyer un message, elle n'aurait la réponse que dans plusieurs semaines... s'il y avait une réponse... Il n'y en eut pas ! Le message ne pouvait être délivré. Alors elle entama quelques démarches afin d'avoir accès aux bases de données de la population de la planète. Ça aussi c'était long, quand elle eut les listes devant son écran, elle constata que Malvina n'était nulle part, dans aucune ville, dans aucune communauté, elle ne figurait pas non plus sur la liste de personnes mises hors de combat par l'armée, ni sur celle des tigranes exilées dans les îles, ni non plus sur celles des prisonnières olvènienes libérées du camp. Où était-elle ? Bien sûr le pire pouvait être envisagé, un accident idiot, un suicide, une élimination "sans traces" par les tigranes... Que faire ? Trouver le moyen d'y aller, mais une fois sur place... Avait-elle envoyé des messages à ces anciens compagnons d'infortune, Jolu et Sari ? Elle chercha à les joindre, encore plusieurs semaines de perdues, les deux garçons s'étonnèrent de la présence de Kéni si loin de leur planète mais n'épiloguèrent pas, sinon, et bien non, ils avaient perdu la trace de Malvina.

 

Il restait un seul espoir, elle envoya un message au général Mériap. Sans trop y croire d'autant que le temps nécessaire à la réponse se trouva vite dépassée. Ce n'est que plusieurs mois plus tard qu'elle reçut une réponse qu'elle n'attendait plus :

 

"Kéni, quelle joie d'avoir de vos nouvelles, si je n'ai pas répondu tout de suite c'est que je ne voulais pas prendre le risque de vous attrister. Je ne suis plus en poste sur Katelya, mais j'ai transmis votre demande, voici la réponse : Malvina F... a embarqué le... sur le vaisseau... destination Novassa. Je voudrais vous dire que je regrette de vous avoir traité comme je l'ai fait, nous ne nous sommes pas compris, j'ai réalisé après coup que c'est vous qui aviez raison, et j'ai pris les dispositions nécessaires pour libérer vos amis, et neutraliser les agresseurs. Je pense parfois à vous. Vous reverrais-je un jour ?"

 

Kéni laissa couler quelques larmes, fit une demande pour avoir accès à la base de données de Novassa. Elle n'eut pas attendre, on lui répondit immédiatement que cette planète ne fournissait pas ce genre de renseignements. Cette planète, sanctuaire d'origine de la religion tigrane ne pratiquait pas l'échange de messages personnels entre ses habitants et les autres planètes. Donc, si elle voulait en savoir plus, il lui faudrait y aller... ou envoyer quelqu'un... Mais l'essentiel c'est qu'on avait retrouvé sa trace... elle prépara un message à l'attention du Général Mériap.

 

"Merci pour tout, je vous embrasse. Si l'occasion nous est donnée ne nous rencontrer à nouveau ce serait pour moi un plaisir - Kéni"

 

Le repaire de Paola

 

Kéni s'adapta relativement facilement à sa nouvelle maison. Rapidement elle devint la vedette du lieu à la grande satisfaction de sa patronne, Madame Paola, qui fut assez vite récompensée de son investissement. L'ambiance n'était pas mauvaise et elle se lia d'amitié avec d'autres filles. Les prestations étaient différentes que ce qu'elle avait connu chez Madame Georges. Ici les clients claquaient carrément leur fric et les séances pouvaient être très longues. D'impossibles scénarios naissaient parfois, la plupart du temps dans la bonne humeur. La satisfaction du client était primordiale et en principe il repartait content. Bien sûr au fil des temps il y eut bien quelques incidents, quelques ratés, quelques embrouilles, mais dans quelle activité n'y en a-t-il pas ? Quant aux filles, elles étaient traitées convenablement, le client qui - mais c'était extrêmement rare - était surpris à ne pas respecter les pensionnaires - le regrettait ensuite amèrement, la maison avait aussi ses videurs, ils n'étaient pas très occupés mais avait la main lourde… L'argent, lui s'accumulait, Kéni attendait le moment où elle en aurait assez pour pouvoir partir, sans très bien savoir où, sans doute sur Katelya, mais pour y faire quoi ? A moins qu'elle ne se débrouille pour s'envoler vers Novassa à la recherche de Malvina… Une toute autre affaire…

 

Et puis il y avait Paola…

 

Les deux femmes s'étaient considérablement rapprochées. Elles étaient à présent devenues amies. Même si l'une restait l'employée de l'autre, elles se retrouvaient souvent pour faire quelques folies dans lesquelles les rapports étaient d'égale à égale… quand ce n'était pas Kéni qui dominait sa patronne, mais elle n'en abusait pas…

 

Trois années avaient passé, et un jour Paola convoqua, Kéni :

 

- Prend des affaires pour deux jours, je te paie des mini vacances !

 

La navette survola la forêt vierge et finit par se poser dans une clairière dans laquelle Kéni découvrit un dôme en plexiglas

 

- C'est mon coin secret, dit alors Paola, je viens ici de temps en temps pour me décompresser, j'emmène juste une fille pour faire le ménage, la cuisine, tout ça, et je ne fais rien, je barbotte dans la piscine, je regarde la nature, j'écoute de la musique et quand la navette viens me rechercher, je suis bien ! J'ai aussi planqué pas mal de truc, des cadeaux qu'on m'a faits, quelques trucs de valeur que je ne préfère pas laisser en ville.

 

Kéni se demandait la raison de ces soudaines confidences.

 

- Je n'ai emmené personne aujourd'hui, le ménage et la cuisine c'est toi qui vas t'en occuper

- Moi, je veux bien, mais je trouve ça bizarre !

- Tu ne vas pas tarder à comprendre… La piscine est automatique, elle se remplit toute seule dès que je rentre, c'est une cellule qui analyse ma voix… Déshabille-toi on va se prendre un bain.

 

Les deux femmes se dévêtirent donc, et se mirent à barboter dans la petite piscine comme deux gamines s'amusant à s'asperger d'eau, à se courser, à s'attraper et à se chahuter. Au bout d'une heure de ces jeux, elles sortirent se sécher. Paola s'affala sur une sorte de transat, les jambes écartées !

 

- Va nous chercher à boire ! Kéni.

 

Kéni revint avec des jus de fruits glacés et deux grands verres.

 

- Tu as soif, Kéni ?

- Ben, oui ! Ça donne soif tout ça !

- Tu te souviens comme je te dominais quand tu es arrivée chez moi !

- Je le voulais bien !

- Je sais, on a toujours considéré que c'était un jeu.

- J'étais obligé de te dominer, j'étais un peu amoureuse de toi. Te l'avouer et tu en aurais profité…

- Paola !

- Ce n'est pas une critique ! J'aurais sans doute fais pareil à ta place ! Tu as su prendre une place considérable dans ma vie sentimentale, dans ma vie sexuelle aussi !

 

Kéni blêmit se demandant où elle pouvait bien vouloir en venir. L'idée lui vint un moment que l'endroit était idéal pour un meurtre mais elle chassa cette idée.

 

- Paola… je voudrais que tu comprennes, au départ j'étais sur mes gardes, puis j'ai appris à te connaître, j'ai toujours essayé de ne jamais te décevoir…

- C'est vrai et maintenant tu vas en être récompensée. Mais avant je voudrais te dominer une nouvelle fois, te dominer comme je le faisais au début de nos relations. Tu acceptes ?

- Bien sûr !

- Maintenant ?

- Vas-y, je suis ton esclave, Paola !

- Ok ! Tu as toujours soif Kéni ?

- Oui, j'ai soif, ma maîtresse !

- Commence par me servir à boire, je m'occuperais de ta soif après.

 

Kéni obéit et attendit :

 

- A genoux, petite pute !

- Oui, maîtresse,

- Non là comme ça devant ma chatte, allez ouvre ta bouche !

- Pisse-moi dessus, Paola !

- Tu aimes, hein ?

- J'ai toujours aimé, tu le sais bien !

- Alors pour l'instant ce n'est pas de la vraie domination !

- Qu'importe !

- Suces moi le cul !

- Hummmm, ça aussi j'adore...

- Qu'est-ce que je pourrais te faire pour que tu te sentes vraiment dominée ?

- Fouette-moi, Paola, fouette-moi fort !

- Bonne idée ! Viens !

 

Les deux femmes entrèrent dans le bâtiment.

 

- C'est par là, j'avais fait installer un donjon, il n'a pas servi souvent.

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Paola commença par fixer des pinces sur les tétons de sa protégée, puis sur ses lèvres vaginales, elle y rajouta quelques poids, puis l'attacha sur une croix de St André, avant d'aller récupérer une longue lanière de cuir. Elle ne frappa pas tout de suite, s'amusant à malaxer les fesses de sa future victime, elle ne s'en était jamais lassée. Dans le feu de l'action, l'un de ses doigts finit par s'approcher de l'anus, puis y pénétra...

 

- Je t'enculerais bien avec un gros gode !

- Si tu veux !

- Non, je préfère le faire quand tu auras le cul tout rouge ! Kéni, je ne sais pas combien je vais t'en donner, mais si tu veux que j'arrête, le mot de sécurité c'est toujours le même !

- Vas-y !

 

Paola hésita, elle prit la lanière, la fit claquer sur le sol, le petit truc qui aurait dû l'exciter ne venait pas, pas pour l'instant... Elle arma le fouet, cette fois le coup atterrit sur les fesses de Kéni qui étouffa un cri, elle retint alors sa respiration tendit ses muscles attendit...

 

- Shlack !

 

Une énorme grimace lui déforma le visage, des larmes coulèrent de ses yeux. Pourquoi Paola avait-elle eu toujours ses crises de sadisme, pas du sadisme pur, puisqu'elle recherchait le consentement de ses victimes, n'empêche que la douleur l'excitait ! L'impact du troisième coup l'empêcha de poursuivre ses réflexions, encore un cri, un cri strident cette fois, suivit de quelques sanglots. Combien avait-elle prévu d'en donner ? La bonne question était d'ailleurs combien pouvait-elle encore en supporter, elle banda ses muscles, encaissa le quatrième en hurlant !

 

- Salope !

 

Du coup le cinquième coup arriva très vite sans qu'elle n'ait eu le temps de l'appréhender.

 

- Grosse salope ! Grosse vache !

- Shalck

- Tu me fais même pas mal ! Aaaaaah !

- Tu vas être gentille, lui dit alors Paola, tu vas fermer ta gueule de pute et me dire "merci maîtresse" au prochain coup, sinon je rajoute trois coups à ceux que je voulais te donner.

 

"Qu'est ce qui lui ferait le plus plaisir ? " se demanda Kéni, "que je me soumette ou qu'elle me foute trois coups supplémentaires, la seconde solution sans doute, mais en serai-je capable ! "

 

- Shlack !

- Aaaaaah ! Merci maîtresse !

 

C'était sorti tout seul ! Elle reçut le huitième et le neuvième dans la foulée, sans cesser de crier. Une nouvelle fois elle banda ses muscles. Le dixième coup tomba, Terrible.

 

- Non ! Assez ! Merci Maîtresse !

 

Etait-ce le dernier ? Pas forcément, sa série pouvait très bien faire douze ou plus... non pas plus... Elle ne supporterait pas. Elle attendit ! Le coup claqua ! Sur le sol !

 

Paola la détacha, elle lui retira ses pinces sans ménagement, elle était toujours dans son rôle, le temps de la consolation ne viendrait donc que plus tard.

 

- A genoux chienne, je n'ai pas fini !

 

Paola revint avec un gode ceinture noire de belles dimensions.

 

- Suce !

 

S'il y avait quelque chose qu'elle trouvait nulle, c'est bien d'aller sucer un gode, mais au moins ça, ça ne faisait pas mal, elle barbouilla donc l'objet de sa salive. Puis elle se retourna quand sa maîtresse le lui demanda, offrant ainsi son anus à l'objet qui la pénétra sauvagement. Paola prise d'une véritable frénésie faisait s'agiter l'olisbos au rythme de ses coups de reins. Quand elle s'arrêta, elle était à moitié groggy, elle s'affala dans un fauteuil et entreprit de se masturber sans se soucier de son esclave. Kéni aussi alla s'asseoir par terre sur un coussin, elle avait mal aux fesses, elle avait mal au cul, mais quelque part elle était satisfaite, elle attendit le bon vouloir de sa maîtresse, qui pour le moment était toute occupée à se donner du plaisir ! Elle finit par jouir et par retomber mollement comme vidée dans le douillet fauteuil. Une minute passa, elle se releva, vint vers Kéni !

 

- Pardonne-moi, je suis folle !

- Je ne crois pas, non, où alors on est folle toutes les deux !

- Tu as mal !

- Ben, oui un peu !

- Il fallait dire le mot !

- Oui, mais je ne l'ai pas dit !

- Et pourquoi ?

- Pour toi Paola, parce que moi non plus je ne te l'ai jamais dit mais moi aussi je t'aime Paola !

 

Les deux femmes s'étreignirent longtemps, puis Paola passa un onguent sur les fesses de Kéni, avec infiniment de tendresse tant et si bien que les deux femmes finirent par faire l'amour intensément comme deux vielles amantes... et c'est le soir, épuisées après s'être restaurées de fins plats cuisinées qu'elles réchauffèrent elles-mêmes que Paola lui fit part de ses projets immédiats.

 

- Je ne vais pas continuer cette activité jusqu'à ma mort, je sens la vieillesse venir...

- Mais tu n'es pas vieille !

- Laisse-moi aller jusqu'au bout. Non, il n'y a pas que la vieillesse physique, il y aussi la vieillesse intellectuelle, le cerveau qui fatigue... Pour l'instant je suis encore capable de prendre des décisions censées, ça ne durera pas toujours... Longtemps j'ai voulu prendre ma retraite ici, mais ce n'est pas une bonne idée, c'est trop près de Vargala, alors j'ai trouvé un petit truc ailleurs, j'ai tout ce qu'il faut, j'ai donné des instructions pour que mes objets familiers me rejoignent dès que possible. Je serais entourée de domestiques qui s'occuperont de moi et quand je serai vraiment vieille ils me soigneront mes bobos. Quand je fais le bilan de ma vie, que je me demande ce que j'en ai fait, je me dis que j'ai été une mère maquerelle, mais je n'ai aucun ressentiment. J'ai fait fonctionner une boite où les gens venaient trouver une heure d'amour sans arnaque, sans esclavage, sans mépris ! Je peux me regarder dans une glace, tout va bien.

- Justement, la maison Parme, qu'est-ce qu'elle va devenir ?

- J'ai longtemps cherché quelqu'un qui aurait le même esprit que moi, pour en assurer la gérance dans un premier temps, puis éventuellement pour reprendre l'affaire. Je ne voulais pas non plus que ça tombe entre les mains de certaines personnes. Demain je réunirais les filles et le personnel, je dirais au revoir à tout le monde, et je partirai. Le vaisseau m'attend déjà... Il faut maintenant que je t'explique un certain nombre de choses plus ou moins confidentielles...

 

Kéni venait de comprendre alors que Paola l'avait choisi pour lui succéder...

 

Nous retrouverons Kéni plus loin...

 

...Mais d'abord la Terre

 

A la suite de la mort accidentelle de ses parents, le jeune Leiris Misdas avait été placé dans un orphelinat par son tuteur. Sa scolarité se déroula sans problème, compensant une paresse maladive et une propension à la dispersion par une excellente mémoire et une faculté d'adaptation exemplaire.

 

Cette année-là, il était en classe terminale de l'école des cadets de la marine spatiale civile. Des grèves de cours avaient un jour éclaté suite à l'exclusion arbitraire d'un élève. Le mouvement avait fait tache d'huile mais restait fort peu virulent. Des mini manifestations dans la cour des écoles, des pétitions qui circulaient demandant un assouplissement de la discipline... rien de bien méchant.

 

Les élèves de terminales, principalement préoccupés par l'échéance maintenant très proche des examens n'avaient pas participés à ce mouvement. Leiris enrageait devant ce manque de solidarité évident et avait essayé de convaincre quelques-uns de ses camarades. Mais à part certains des deux ou trois copains qu'il fréquentait, personne ne l'écouta. Sa démarche surpris, gêna même. Il est vrai que Leiris ne s'était jamais vraiment intégré à ce milieu bien particulier, pire sa situation d'orphelin boursier lui valait les sarcasmes des autres élèves, ce qui ne manquait pas de le faire s'insurger contre une telle bêtise et une telle injustice. Il demanda alors conseil à Belay, un grand escogriffe qui s'était affirmé comme le leader du mouvement dans l'école.

 

- Ça ne sert à rien, les terminales ne bougeront pas, j'ai déjà pris des contacts, les élèves ne pensent qu'aux examens. Se contenta de répondre le leader d'un air condescendant.

 

Comme quoi on pouvait être un leader syndical et mépriser les autres ! C'était sans compter sur la pugnacité de Leiris qui insista :

 

- On peut juste faire un petit truc, histoire de marquer le coup, je ne sais pas, moi une pétition !

- Pfff, personne ne voudra commencer !

- Si moi !

- Bon, tu rédiges un truc, tu me montreras !

 

Le jeune homme rédigea donc un texte, le proposa à Bellay, qui du haut de sa suffisance, le déclara "pas bon" et en proposa un autre. Il aurait voulu dégoûter Leiris qu'il ne s'y serait pas pris autrement. Mais encore une fois Leiris tint bon et fit circuler la pétition après l'avoir signé en premier.

 

Le mouvement reprit un second souffle (un petit souffle) mais les autorités de l'école souhaitèrent en finir. Ils adoptèrent alors une tactique vielle comme le monde. Dans un premier temps les sanctions tombèrent : Bellay, Leiris et plusieurs autres écopèrent d'un blâme. Devant le tollé de protestation, la direction attendit quelques jours puis affirma sa volonté de négocier, quelques personnes se réunirent autour d'une table et une heure après les sanctions étaient levées. Grande victoire donc ! Mais après il n'y eut plus rien. Retour à la case départ et à la préparation des examens.

 

Puis ce fut le jour de la publication des résultats !

 

Il n'y croyait pas ! L'obtention de ce diplôme n'avait rien d'évident. Certes les épreuves s'étaient bien déroulées, mais voir son nom inscrit en haut de la promotion parmi les dix meilleurs, alors là ! Tout allait donc pour le mieux, il trouverait facilement un poste à bord d'un vaisseau de prestige… Il remarqua aussi dans la liste la présence de Rachel….

 

Ah, Rachel ! Rachel et sa chevelure blonde, sa peau dorée, ses yeux de chattes, ses longues cuisses, ses seins de rêve ! Elle aussi, dans le genre inespéré, elle n'était pas mal non plus ! Leiris avait toujours eu du mal à s'affirmer auprès des filles, perturbé par une timidité maladive. C'est elle qui l'avait dragué, c'est elle qui l'avait déniaisé. Elle n'avait pourtant pas que des qualités, intrigante, parfois imprévisible, elle avait notamment jugé très opportun de tomber malade pendant la période revendicative. Elle faisait tourner la tête des garçons dès que la surveillance de l'école ne s'exerçait plus, par contre devant les profs elle ne se livrait à aucune provocation et sa conduite était citée en exemple. Les ragots allaient bon train, on lui prêtait même des aventures avec d'autres filles... Elle faisait preuve cependant d'une grande gentillesse avec Leiris, le maternant, l'appelant "mon bébé", mais l'avait mis en garde :

 

- Avec moi, pas de sentiments, je ne veux me lier à personne, j'ai le temps pour ça... je suis gentille, je m'offre, mais je ne me donne pas...

 

Leiris avait dû ravaler à grand peine les mots qu'il avait mis la nuit à répéter... ils étaient devenus inutiles. Il aimait Rachel d'un impossible amour et elle ne lui rendrait jamais...

 

Et dans la petite foule qui se pressait devant l'écran géant, Rachel était là, radieuse, les larmes aux yeux, tout au bonheur de sa réussite et échangeait des propos avec quelques bellâtres en ignorant complètement Leiris. Il pensa un moment s'approcher d'elle, éveiller son attention, mais décidément la cohorte de mâles qui l'entourait le débectait... Et puis après tout qu'importe, leur séparation était de toute façon inéluctable, ils seraient embauchés sur des vaisseaux différents, sans doute même par des compagnies différentes. L'espace les éloignerait inéluctablement, il le savait bien, mais il avait rêvé d'une dernière soirée... Manifestement d'autres auraient cette chance. Pas lui.

 

Mais, bon, il avait son diplôme en poche. Mais le destin l'attendait au tournant...

 

Toutes ses demandes d'emplois auprès des grandes compagnies se soldaient par un refus. Il tenta sa chance auprès de sociétés plus modestes sans plus de résultats... Restaient les vaisseaux indépendants... Oh ! Ça il y en avait, mais peu se posaient sur Terre. On racontait beaucoup de choses sur eux, leur prêtant des trafics douteux, des pratiques étranges et des fréquentations inavouables...

 

Ils étaient trois ce jour-là dans le hangar n° 9, Leiris, Enzo et Morgan, ils avaient un moment espéré qu'ici ils trouveraient quelque chose, mais ici c'était le hangar des free-lances, rien à voir avec le métier qu'ils croyaient avoir choisi. Apparemment tout n'était pas encore ouvert ; ils allèrent s'asseoir sur un banc en plastique qui devait bien être centenaire.

 

Enzo, l'un de ses rares copains d'école s'était lui aussi fait remarquer comme délégué de classe à la fin du mouvement. Celui-ci doté d'un physique de pâtre grec avait précocement affiché son homosexualité, cela lui avait valu d'être la victime des quolibets de ses camarades de classes. Personne ne savait s'il avait pu ne serait-ce qu'une fois conclure avec quelqu'un. Leiris n'avait pas répondu à ses avances d'ailleurs fort discrètes, mais avait accepté sa différence, il en était né une amitié solide et sans équivoque entre les deux jeunes hommes. Il connaissait personnellement beaucoup moins Morgan qui avait été le principal adjoint de Belay pendant les événements.

 

- Ah ! Ils ont bien calculé leur coup : pas de sanctions, mais à présent pas de boulot !

- Et les autres ?

- Belay et consort ont des parents bien placés, ils s'en sortiront... mais pas forcément dans l'espace...

- On pourrait peut-être le contacter, il aura peut-être une idée... Proposa Morgan.

 

La proposition fut accueillie d'un haussement d'épaule de la part de Leiris et puis de toutes façons, personne n'avait ses cordonnées...

 

Le guichet automatique devait être délabré depuis longtemps et personne n'avait songé à le réparer. Un guichet manuel finit par s'ouvrir, mais l'employé n'était manifestement pas ici pour recevoir des demandes d'embauche et il les éconduisit avec un grognement peu amène. Deux heures après, un deuxième guichet consentit à s'ouvrir sans plus de résultats. Ils regagnèrent leurs places convenant ensemble qu'ils attendraient encore qu'un troisième guichet s'ouvre, cela pouvait durer des heures. Et s'ils ne trouvaient rien, ils seraient sans doute obligés de trouver des petits boulots, de rester sur la Terre en effectuant des tâches n'ayant rien à voir avec leur qualification. C'était déjà dramatique en soi, mais en plus leurs rêves de cosmos iraient s'effondrer... définitivement, sans doute.

 

A 15 heures, ils avaient le ventre vide, et aucun troisième guichet ne se décidait à s'ouvrir. Ils ne virent pas arriver ce grand type maigre à la moustache travaillée !

 

- Hé ! Les mecs ! Vous cherchez du boulot ?

 

La surprise était totale, et l'un d'entre eux se contenta d'acquiescer d'un geste.

 

- Steve Wilcox, je suis l'adjoint de Ramon Jerko sur le Fly 28. On cherche trois types... On a eu des problèmes lors de notre dernière mission, des gars n'en sont pas revenus, et on a été obligé de faire un petit crochet par la Terre pour avoir tout de suite des pièces détachées, il faut dire...

 

Le type, sans doute légèrement éméché, débitait un flot de paroles. Leiris n'écoutait plus, sans doute aurait-il dû savoir qui était ce Jerko, ce nom ne lui disait rien mais qu'importe, on était en train de leur donner une chance inespérée, de briser la conspiration que l'école avait organisée contre eux

 

Ils ne prêtèrent non plus guère d'importance au fait que le type souhaitait une embauche à l'amiable, ce qui voulait dire sans contrat et sans véritable garantie de paiements. L'essentiel était que la chance leur permettrait de commencer quelque part, après on verrait...

 

Effectivement après on vit...

 

- On se rassemble demain matin à 7 heures, et on décollera peu de temps après. Ça vous va ?

- Demain matin ! Reprit Leiris n'en croyant pas ses oreilles

- Oui, profitez bien de votre nuit, c'est peut-être votre dernière nuit sur la Terre avant longtemps ? Et ne nous faites pas faux bon, vous n'avez rien à y gagner.

 

Le type leur précisa simplement les coordonnées de l'aire de décollage et les laissa ainsi, pantois...

 

- Demain à cette heure-ci, on sera dans l'espace, je n'y crois pas ! S'émerveilla Morgan

- On va aller arroser ça !

 

Plutôt que d'attendre la navette qui faisait continuellement le tour de l'astrodrome, ils préférèrent cheminer et c'est quelques minutes après qu'une voix féminine enjouée les héla :

 

- Leiris ! Enzo ! Hou Hou !

- Rachel !

 

Rachel

 

Elle était là à dix mètres, resplendissante et oubliant tous ses ressentiments à son égard, Leiris se précipita dans les bras de la jeune fille. Elle n'était pas seule, une splendide femme à la peau noire l'accompagnait, il ne la connaissait absolument pas et troublé ne comprit pas son prénom quand elle se présenta. Rachel avait le don de se faire des ami(e)s en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, et tant pis si ça ne durait que l'espace d'un rencontre.

 

- Je suis engagée comme enseigne de vaisseau par la Blue Star ! Je suis folle de joie, et j'embarque demain sur le Siegfried 7...

- Nous aussi on embarque demain... Répondit Leiris presque par réflexe.

- J'ai décidé de faire une petite fête pour qu'on se dise adieu, vous venez ?

 

Leiris Misdas n'était pas dupe, cette fête, ce n'était pour eux qu'elle avait été organisée, si cette rencontre hasardeuse n'avait pas eu lieu personne ne les auraient invités. Mais il se raccrochait à cette dernière soirée où il pourrait côtoyer Rachel. Peut-être se produirait-il quelque chose, un déclic ? Qui sait ? Enzo lui, paraissait plus lucide en cette fin d'après-midi :

 

- Il y aura qui ? Demanda-t-il.

- Ben il y aura vous et moi.

- Et puis ?

- J'ai aussi invité... (suivait une liste d'une demi-douzaine de garçons et de filles)

- Allez, Rachel, je te souhaite bonne chance, mais je crois que je ne m'amuserais pas avec tes amis.

 

Il ne l'embrassa pas, tourna le dos, puis s'éloigna. Quant à Morgan, subjugué par le corps de la belle africaine, il n'hésita pas une seconde à rester.

 

Ils étaient un peu plus d'une douzaine dans une salle qui avait été réservée avec un petit buffet. Leiris s'était attendu à plus de monde. Sans doute était-ce pour cette raison qu'ils avaient été invités in extremis ? La gent masculine était surreprésentée, seules trois filles figuraient parmi les convives, outre Rachel et sa copine au corps d'ébène qui se faisait appeler Sacha, il y avait aussi une petite rouquine assez réservée.

 

Rachel s'était revêtue d'un ensemble rouge brillant dont le pantalon lui moulait les fesses et le haut astucieusement troué en ovale sur le ventre, laissant nu son nombril et le bas de sa poitrine.

 

Le début de la soirée fut de peu d'intérêt, manifestement ces braves gens en attendaient d'autres qui ne vinrent jamais. Leiris s'ennuyait ferme dans son coin, personne ne lui adressait la parole et Rachel ne semblait n'avoir d'yeux que pour un grand baraqué qui sortait d'on ne sait où. Il aurait volontiers filé à l'anglaise, mais cela l'embêtait de se faufiler sans Morgan qui tentait crânement sa chance avec Sacha... Et puis Rachel avait annoncé une surprise...

 

- Bon, vous voulez du spectacle, vous n'allez pas être déçu ! Lança enfin Rachel après deux heures d'attente. Ceux qui ne sont pas venu vont rater quelque chose. Je vais vous offrir un adieu à la Terre que vous n'êtes pas prêt d'oublier. Musique ! Lumière !

 

A ces mots, Sacha plaqua Morgan et s'occupa de la régie. Surprise de l'assistance, la sono au lieu du déchaînement attendu diffusait la suave mélodie classique de Peer Gynt.

 

Dès les premières mesures Rachel fit onduler son corps devant l'ensemble des participants qui spontanément s'étaient placés en cercle, La danseuse se tortillait alors tant et si bien que la surface visible de sa poitrine variait sans cesse. La climatisation avait été volontairement coupée et bientôt la sueur envahit la peau de Rachel. Elle effectua une sorte de pirouette, saisit le vêtement par le bas et d'un seul coup le remonta par-dessus les seins. Ceux-ci enfin libres, puissants globes aux contours envoûtants, étaient terminés par de jolies pointes rosées que l'excitation avait durcies. Chez les mâles à l'entour, ça commençait à bander dur, quant aux deux filles, elles ne paraissaient pas non plus indifférentes... Rachel fit alors un rapide tour de cercle, posant soit de façon négligée soit de façon plus appuyée sa main à l'emplacement des sexes des participants (et des participantes). Puis cette inspection effectuée, elle s'en alla boire un verre, un mélange d'alcool et de jus de fruits. Légère expectative dans l'assistance, on se demande si c'est fini l

 

- Deuxième partie ! Clame Rachel en reprenant sa place.

 

Elle refait alors un "tour de braguette" mais cette fois le geste est plus long : ouverture de la fermeture, main qui se faufile, qui enserre les sexes tendus des mâles, qui touche la motte humide des filles. L'ambiance est électrique, Rachel retire à présent son pantalon, sa petite chatte n'est pas rasée mais elle est peu fournie, ravissant écrin rose qu'elle écarte à souhait devant un public à la gorge sèche. De nouveau, elle fait un tour de cercle se contentant de frôler de son fessier joufflu les entrejambes de ses invités.

 

Puis après quelques déhanchements au rythme de la musique, elle se dirige vers le grand baraqué, et sans hésiter une seconde, lui extrait son sexe qu'elle place directement dans sa bouche, se mettant à le sucer gloutonnement. Simultanément, elle tend ses bras afin d'atteindre les sexes de ses voisins immédiats et de les masturber. C'est celui de Leiris qui est dans sa main droite. Puis elle abandonne le groupe et recommence la même figure avec un autre groupe de trois hommes, un quatrième se propose hardiment de lui mettre un doigt entre les fesses mais il se fait rabrouer. C'est elle qui commande, c'est elle qui organise, uniquement elle...

 

Toutes les bites y passent... Rachel s'allonge ensuite au milieu du groupe et commence à se masturber !

 Rachel05b.jpg

- Rapprochez-vous ! Jouissez-moi sur mon corps ! Allez dépêchez-vous, je veux votre sperme à tous.

 

Tous les hommes dont certains sont maintenant complètement nus, d'autres à moitié et certains juste débraillés s'astiquent la queue avec frénésie. Les premières gouttes tombent sur un sein, d'autres sur le ventre, sur le visage, c'est bientôt une pluie de sperme qui s'abat sur son corps, tandis que sa main l'emmène vers la jouissance.

 

S'ensuit une période plus calme, chacun se ressert au buffet, des petits groupes se forment. Leiris s'ennuie de nouveau. Morgan a abandonné Sacha et tente de draguer la petite rousse avec un certain succès. Avec le temps, les mâles retrouvent de la vigueur, Rachel assise jusque-là sur les genoux du grand baraqué s'est levé et lui tripote négligemment la bite. Filer à l'anglaise ou dire quand même un mot à Rachel, il ne sait que faire. Il l'implore du regard, se dirige déjà vers la sortie !

 

- Leiris !

- Oui !

- Viens !

 

Comme un robot, il s'approche !

 

- Ça se passe bien ?

- Oui, mais je suis fatigué, je vais partir !

- Pas avant de m'avoir fait plaisir !

- Tu veux que je te fasse plaisir ?

- Je me fabrique un petit album souvenir dans ma tête, tu ne vas pas refuser d'y participer ?

- Tu veux quoi ?

- Regarde cette bite comme elle est belle !

- Oui elle est belle ! Répond Leiris pensant qu'elle souhaite juste un commentaire sur l'objet et se disant que décidément Rachel n'est guère diplomate.

- Tu n'aimerais pas la sucer ?

- Rachel !

- Fais-le pour moi ! Tu t'en rappelleras toute ta vie, et moi aussi !

- J'aurais préféré un autre souvenir !

- Qui sait ? La soirée n'est pas terminée !

- C'est une promesse, Rachel ?

- Je ne fais jamais de promesse.

 

Alors Leiris voulut prouver jusqu'où sa passion pour Rachel pouvait l'emmener, il se pencha alors sur la bite du type et l'engloutit dans sa bouche. C'était une première, il fut surpris par la texture et la douceur de l'organe, il se surprit aussi à bander de faire ça ! Il se mit à sucer avec ardeur et conviction jusqu'à ce que l'autre n'en pouvant plus décharge dans sa bouche. Leiris était fier de sa prestation mais embarrassé par ce sperme qu'il ne se décidait pas à avaler.

 

- C'est pour moi ! Dit alors Rachel

 

Ils échangèrent alors le plus doux et le plus salace des baisers, un long baiser où tandis que les bouches et les langues n'arrivaient plus à se dissocier, les mains se faisaient caresses sur leurs corps respectifs. Rachel un moment se pencha, l'entraîna sur le sol, il se trouva sur elle !

 

- Prends-moi ! Vite

 

Il ne se le fit pas dire deux fois et la pénétra avec fougue pendant plusieurs minutes avant de décharger, les larmes aux yeux. Il ne voulait se faire aucune illusion, il avait eu ce qu'il voulait, d'autres allaient sans doute la besogner, il préféra ne pas le voir, rassembla ses affaires et se retrouva dans la fraîcheur de la nuit, assailli de sentiments contraires. Il savait en tous cas maintenant que ses relations avec le sexe seraient à présent beaucoup plus simples

à suivre
Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Dimanche 29 mai 2016 7 29 /05 /Mai /2016 08:10

Eros Cosmos 1 - Vargala Station 4 par Nicolas Solovionni

Solo

4 - Malvina capturée

 

Seconde soirée

 

La seconde journée passa bien vite, Kéni avait eu du mal à s'endormir mais finit ensuite par ronfler plus que de raison. Elle dut se farcir divers essayages assez pénibles, puis une heure avant l'heure du dîner, on la prévint que Paola l'attendait. On l'aida à se maquiller, elle s'habilla choisissant un petit boléro rose et une petite jupette blanche à voilette.

 

- Bonjour ma chérie, l'accueillit Paola, lui tendant ses lèvres.

 

C'était donc le premier baiser, Kéni s'y plia de bonne grâce, les lèvres se touchèrent l'espace de quelques instants, elle sut aussi que tout à l'heure, il y en aurait un autre, autrement plus chaud...

 

- Regarde ce que j'ai dégoté, lui indiqua la tenancière en découvrant un plat sur lequel était déposée une grosse bestiole à carapace.

- C'est quoi ?

- Un fechbur, c'est une sorte de crustacé local, il vit en haute mer près des récifs, ce n'est pas évident à pécher, c'est rare, c'est cher et c'est délicieux ! Humm c'est marrant comment tu t'es habillée !

- Je n'avais pas trop d'idée !

- C'est pas mal ça met bien tes cuisses en valeur ! Répondit Paola en les caressant mais sans insistance.

 

Les deux femmes s'assirent et se firent servir. L'ambiance était différente de la veille, il ne s'agissait plus d'un accueil mais de quelque chose de plus intime, Paola parlait beaucoup, évitait les sujets trop personnels et si la conversation porta principalement sur la nourriture et les recettes locales, elle n'était pas avare en anecdotes qu'elle savait narrer de façon captivante et non sans humour. Kéni passait une bonne soirée... Demain se serait autre chose... le grand bain...

 

A la fin du repas, Paola demanda à son invité de se déplacer afin de venir auprès d'elle !

 

- Allez tourne-toi que je vois ton cul ! Mais quelle idée d'avoir mis une culotte, retire-moi ça tout de suite !

- Pourquoi, tu n'aimes pas ?

- Je n'aime pas les obstacles !

- Pourtant on peut faire des tas de choses coquines avec une culotte ! Répondit malicieusement Kéni.

- Ah, oui ? Tu vas m'apprendre mon métier sans doute ! Et bien vas-y fais-moi une chose coquine avec ta culotte, je te dirais ce que j'en pense !

- Attend, j'enlève ma jupette comme ça tu pourras même mater mes cuisses !

- Vas-y, fais comme tu le sens ! Plaisanta Paola.

- Alors regarde bien !

 

Kéni se concentra, ferma les yeux un instant. Evidement Paola avait deviné ce qu'elle essayait de faire mais jouait le jeu. !

 

- Ben alors ?

- Ça vient, ça vient !

 

Un petit filet d'urine parvint à sortir du méat de Kéni, provoquant instantanément une petite auréole sur sa culotte.

 

- Humm, joli ! Non seulement t'es excitante, mais en plus t'es vicieuse, je crois que j'ai fait une affaire.

- Arrête de me considérer comme une marchandise, je n'aime pas trop ça ! Je suis peut-être une pute mais j'ai ma dignité ! Tint à préciser Kéni mais sans aucune agressivité envers son interlocutrice.

- Rebelle en plus ! Humm tu me plais de plus en plus.

 

Et de façon tout à fait inattendue Paola approcha ses lèvres de la tache d'urine qui depuis s'était quelque peu étendue pour l'embrasser carrément !

 

- Et après on dira que je suis vicieuse ! Plaisanta Kéni. Attends, je vais t'en faire encore une goutte.

 

La tache s'agrandit encore. Du coup Paola se mit à téter à travers le tissu de la culotte… Mais ladite culotte ne put absorber le reste qui finit par couler sur le sol, c'est exactement ce que souhaitait Kéni… Maintenant Paola pourrait jouer son rôle favori…. Ça ne rata pas :

 

- Petite cochonne, tu en fous partout !

- Oh, pardon, madame !

- Et tu crois que tu vas t'en tirer juste "avec un pardon madame ?"

- Je ne pense pas, non !

- Et impertinente avec ça ! Mets-toi à genoux et attends-moi, je reviens.

 

Elle revint effectivement assez vite, munie d'un martinet.

 

- Maintenant, lèche tes cochonneries !

 

Kéni lécha donc de sa langue la petite flaque qui s'était formée sur le carrelage de la salle à manger de son hôtesse, laquelle s'étant postée derrière elle, lui flagellait le cul à la volée.

 

- Humm ce que tu peux m'exciter ! Allez enlève-moi tout ça, je veux te voir à poil ! Et moi je vais faire pareil.

 

Le corps de Paola était remarquablement bien conservé et ses seins plutôt volumineux mais sans exagération conservaient une bonne tenue. Une jolie chaîne de taille ressortait de fort belle façon sur sa peau uniformément bronzée. Quant à sa chatte, elle était partiellement épilée, laissant ainsi apercevoir une petite fente aux bords délicieusement bombés.

 

- Je te plais ? Demanda-t-elle !

 

"Le monde à l'envers" pensa Kéni.

 

- Tu es très belle ! Finit-elle par répondre !

- Mouais, peut-être, parfois je me demande, tu m'aurais vu il y a vingt ans, je faisais des ravages, on ne devrait pas vieillir, je peux encore "passer" pendant deux trois ans,… après, ben je ne sais pas ce que je ferais… j'écrirais peut-être mes mémoires…

 

Coup de nostalgie !

 

- Ne te plains pas, quand je te disais que tu étais belle, je le pensais vraiment.

- On est tous toujours un peu hypocrite, mais bon j'ai la faiblesse de croire que tu ne mens pas beaucoup en disant ça, juste un petit peu…

 

A cours de réplique, Kéni se mit à caresser la peau de sa tenancière, elle se limitait aux bras pour l'instant attendant un signal d'encouragement.

 

- Ta peau est douce, j'adore !

- Toi tu es jeune, profites-en, la vie passe trop vite !

- Paola, répond moi franchement, tu penses vraiment que je peux en profiter en restant des années dans un bordel ?

- Si tu suis mes conseils, oui ! Mais nous n'en sommes pas là ! Tu caresses bien !

 

C'était l'encouragement souhaité ! Kéni lui posa alors la main sur les seins.

 

- Embrasse-les !

 

C'était la seconde fois qu'elle lui suçait le téton, mais contrairement à la veille, elle put cette fois prendre son temps, le faire rouler sous la langue, l'aspirer comme elle l'aurait fait d'un minuscule pénis, s'en enivrer, passer à l'autre et recommencer, y poser très légèrement le bout des dents, entendre les soupirs s'accélérer, attendre la protestation ou l'encouragement… Un véritable jeu !

 

- Tu fais ça très bien ! Dit enfin Paola.

 

Et sa langue passa alors sur ses lèvres tandis que les regards se croisèrent. Kéni comprit le signal, rapprocha son visage, et les deux femmes s'embrassèrent enfin…

 

Malvina

 

Malvina partit un matin, laissant juste un mot dans lequel elle déclarait qu'elle partait accomplir sa mission ! Elle avait voulu éviter des adieux qui auraient été déchirants. Elle reprit donc le véhicule pourri que leur avait " généreusement " donné les Antiochiens. Elle ne faisait aucune illusion, sa vie était foutue, au moins elle était restée vivante ! Mais étais-ce vraiment mieux ? Elle n'osait pas dans ses pensées affronter ce qui l'attendait, faire de l'entrisme parmi une communauté de cinglées serait-il dans ses capacités ? Les risques étaient énormes, d'un côté elle pouvait craquer, se révéler incapable de réaliser sa mission, d'un autre elle pouvait aussi bien se faire laver le cerveau et devenir une arme contre ses amis d'aujourd'hui ! Vision d'enfer ! Qu'est ce qui pourrait la faire tenir, sa haine envers ces criminelles, peut-être ? Et puis si elle s'apercevait que la mission était impossible, quelle serait l'échappatoire ? Les tigranes étaient ici organisées de façon paramilitaire, leur fausser compagnie ne serait pas évident…

 

Elle s'arrangea pour n'être à proximité de la Touv, une rivière située à moins d'un kilomètre de Tigra-Novo qu'au milieu de la nuit, puis profitant de la relative clarté des deux petits satellites de la planète, elle fit glisser le véhicule dans l'eau du fleuve afin de le submerger. Elle essaya ensuite de se reposer au pied d'un arbre sans parvenir à trouver le sommeil, au petit matin elle marcha un peu au hasard, contournant la ville des amazones. Une patrouille en véhicule léger finit par s'arrêter : Trois furies en descendirent, menaçantes :

 

- Qu'est-ce que tu fous-là ? Qui es-tu ?

- Je m'appelle Malvina…

- On t'a demandé ce que tu faisais là !

 

La question est aboyée, Malvina est mal à l'aise, l'autre la regarde avec un mépris volontairement affiché. Elle se dit que ça commence vraiment mal, elle qui s'était attendue à être accueillie les bras ouverts… Drôles de bras !

 

- J'ai quitté Olvène il y a trois mois, je suis allé suivre un copain à Antioche, mais la vie de couple ne me disait rien. J'ai toujours été fasciné par les tigranes, alors je me suis dit "je vais traîner par-là et elles vont me ramasser", mais si vous commencez par me crier dessus, je vais peut-être aller voir ailleurs !

- Déshabilles-toi !

- Hein, mais pourquoi faire ?

- Tu te dépêches, conasse, sinon on va être obligé de t'aider !

 

Malvina soupira, elles la prenaient pour une ennemie potentielle. Cela voulait dire qu'elle aurait peut-être droit aux camps de rééducation, à une discipline de fer, toutes choses difficiles à supporter, d'un autre côté cela lui permettrait peut-être de retrouver d'autres filles d'Olvène et à partir de là d'organiser quelque chose. Elle se déshabilla. L'une des tigranes inspecta sommairement les vêtements puis en fit un tas qu'elle désintégra.

 

- Mais, euh !

- Maintenant casse-toi !

- Mais, ça va pas, non ! C'est ça vos grandes théories, c'est d'humilier les filles qui veulent vous rejoindre ? Je m'en vais vous faire de la pub, moi !

 

La plus grande des tigranes emmena alors ses camarades à l'écart !

 

- C'est clair, elle simule !

- On avait remarqué ! Elle doit avoir un plan dans la tête, il faut s'en débarrasser !

- On la flingue, alors ? Ou on essaie de savoir !

- Non, quand on essaie de faire parler les gens, on n'obtient jamais tout. On va faire semblant de rentrer dans son jeu. Il suffira de la surveiller pour savoir ce qu'elle mijote. Proposa la grande.

- OK, on appelle la chef, alors dit l'autre déçue par la tournure des événements.

 

Malvina ne sut jamais quelle chance elle eut ce jour-là de n'être ni désintégrée ni torturée. Après quelques palabres, la "grande" vint se poster devant elle !

 

- Bon on va t'embarquer, mais ce sera à l'essai, si tu ne fais pas l'affaire on se débarrassera de toi ! OK ?

- Je m'efforcerais de faire l'affaire !

- Ça va être dur, tu as vu comment on est bâtie, et tu as vu comment tu es foutue, tu as du chemin à faire, ma poule ! Ne put s'empêcher de dire l'une des miliciennes, faisant éclater de rire ses camarades

- Tu n'as rien contre les femmes j'espère ? Repris "la grande"

- Mais non bien sûr !

- Y compris sexuellement ?

- Ben, ça dépend !

- Ça dépend de quoi !

- Ça dépend quelles femmes !

- Ah, oui ! Et bien, on va voir ça tout de suite, repris la fille en baissant son pantalon. Viens me sucer !

 

La tête de Malvina tournait, l'idée d'effectuer des attouchements sexuels avec des femmes qu'elle exécrait lui était insupportable. Pourtant c'était sans doute à ce prix qu'elle serait acceptée parmi eux. Tremblante elle s'agenouilla entre les cuisses de la milicienne, respira un grand coup et entrepris de lui lécher le sexe.

 

L'épreuve ne dura pas très longtemps, il n'entrait pas dans les intentions de la tigrane de se faire jouir, elle voulait juste humilier la pauvre Malvina.

 

- De l'autre côté, maintenant, et que ça soit bien fait, je viens justement de me rappeler que je n'ai pas du bien m'essuyer le cul tout à l'heure.

 

Malvina dut lécher le cul de la milicienne, exigeant que sa langue lui rentre bien dans l'anus.

 

- Maintenant tu vas lécher Graana, dit-elle en désignant l'une de ces deux camarades.

- Non, j'ai pas envie ! Répondit cette dernière, une grande et forte blonde aux yeux noirs !

- Comme tu veux et toi, Zoda ?

 

La dénommée Zoda, celle qui voulait tout à l'heure la torturer ou la désintégrer ne se fit pas prier, elle pour se faire sucer à son tour au recto et au verso.

 

- Allez, on rentre !

 

Et c'est les mains ligotées dans le dos que Malvina fut conduite dans l'enceinte de Tigra-Novo

 

- Au rapport Lieutenant ! Ordonna une immense gradée au crâne rasé.

- Nous avons trouvé cette petite sauvageonne qui désire nous rejoindre.

- Très bien, elle aura provisoirement le statut de prisonnière. Nous aviserons demain. C'est tout ?

- Non, Graana a refusé d'obéir alors que je lui demandais de se faire sucer par la prisonnière…

- Quoi ! T'es vraiment une salope… tenta d'intervenir cette dernière !

- N'aggrave pas ton cas, Graana, tu vas recevoir vingt coups de cravache et après la prisonnière viendra te sucer. Allez à poil !

 

La milicienne se déshabilla sans aucune gêne. Un peu forte, elle aurait sans doute été une belle femme nonobstant une musculature incongrue. Malvina remarqua alors que la dénommée Graana jouait très mal la comédie. Tout cela sentait la mise en scène, mais dans quel but ? N'empêche qu'elle se ramassa ses vingt coups sur son petit cul et qu'elle finit par se faire sucer comme ses congénères.

 

Prisonnière

 

Malvina se morfondait dans sa cellule. Voici deux jours qu'elle attendait. Elle était pour l'instant bien traitée, la nourriture était correcte et elle avait droit à deux douches journalières.

 

Ce jour-là ce fut Graana qui lui apporta son petit déjeuner. La prisonnière ne put s'empêcher de relever l'insolite de la situation : la milicienne qui servait les repas dans les cachots ! N'importe quoi !

 

- Ça va ?

- Non ça ne va pas, je voudrais savoir pourquoi on me laisse enfermée. T'as une idée de ce qu'ils vont faire de moi ?

- Non ! Mais il y a une chose qu'il faut que tu saches, c'est qu'on n'est pas toutes d'accord avec certaines choses qui se passent ici ! Le tigranisme serait si merveilleux s'il n'y avait pas des filles qui en déforment l'esprit !

 

Ainsi c'était donc ça, ces andouilles lui envoyaient une nana pour la mettre en confiance et pour la sonder ! La ficelle paraissait bien grosse !

 

- C'est pour ça que je n'étais pas d'accord pour t'humilier quand on t'a trouvé, mais je ne pensais pas le payer à ce point.

- Ça t'a fait mal ?

- Oui, mais, à la limite c'est pas bien grave, par contre hier je suis passée en conseil de discipline et elles m'ont dégradé. C'est vraiment n'importe quoi !

- Et ça t'arrive souvent de faire des confidences aux prisonnières ?

- Faut dire que la situation est particulière quand même !

- Tu pourrais dire à tes supérieurs que j'aimerais bien savoir ce que je vais devenir !

- Tu sais ce que je crois ?

- Non, je ne sais pas ce que tu crois !

- Tu n'as aucune sympathie pour les tigranes, tu es venue ici pour tenter de récupérer quelqu'un de proche, une sœur, une amie, une cousine et la faire évader. Mais tu ne sais pas jouer la comédie !

 

Malvina encaissa cette réplique complètement inattendue et le sang lui monta à la tête. Elle avait déjà perdu, trahie par le jeu subtil de sa visiteuse.

 

- C'est faux !

- C'est possible en effet, mais c'est pourtant ce que tu devras dire quand on statuera sur ton cas.

- Et en admettant, il m'arrivera quoi ?

- Tu le verras bien, si tu tiens compte de mes conseils, je t'aurais rendu service ! Bon appétit !

 

Et sur ces mots elle sortit de la cellule.

 

"Trop facile, vraiment trop facile !" Se dit Graana. "Demain donc cette fille avouera tout devant la sécurité, peut-être que j'aurais une promotion pour ce résultat si rapide... "

 

Malvina était anéanti, elle réalisait à présent que cette mission aurait demandé une préparation minutieuse alors qu'elle avait cru que son sens de l'improvisation et son intelligence suffirait. Elle s'était fait piéger de façon lamentable, l'autre avait joué volontairement le rôle d'une fausse critique un peu débile pour faire diversion et l'avait ensuite confondue comme une gamine en la faisant rougir comme une tomate. Evidement ce n'était pas tout à fait ça, mais qu'est-ce que ça changeait ? Elle serait maintenant bonne pour le camp de rééducation, une énorme perte de temps !

 

Le lendemain, Malvina fut conduite devant la commission de sécurité. Les conditions de son arrestation ayant fait quelques bruits, c'est la responsable de la sécurité en personne, Herzy qui présidait la séance. Celle-ci lut un rapport succinct d'une voix monocorde, puis…

 

- Alors Graana, je t'écoute…

- La prisonnière a avoué. Elle tentait de s'infiltrer chez nous sans plan précis. Elle se figurait pouvoir venir récupérer une amie...

- Vous confirmez ? Demanda Herzy

- Oui, mais les choses ne sont pas si simples...

- Silence, je note que vous confirmez, le reste ne nous intéresse pas ! Vous êtes donc coupable d'espionnage. Il y a-t-il une autre hypothèse, Graana ?

- Je n'en vois pas, non !

- Et bien moi j'en vois une, que n'importe quelle torture ou n'importe quel détecteur de mensonge ne nous dira pas, c'est qu'elle soit programmée pour faire l'imbécile, puis pour nous noyauter de l'intérieur même après un séjour en camp de rééducation. Je me refuse à prendre ce risque...

 

Malvina serrait les dents, blême.

 

- Donc voici ce que nous allons faire, on l'introduit dans le camp avec les autres prisonnières. Toutes celles qui lui sauteront au cou devront être isolées sur-le-champ, on ne va pas faire dans le détail. Ensuite on demandera des volontaires parmi les prisonnières pour supprimer tout ce petit monde. Ça servira d'exemple et les filles qui se seront volontaires pourront sortir du camp et être incorporées dans la garde.

- Vous êtes vraiment tarées ! Cria Malvina s'élançant sur la tigrane.

 

Elle savait la réaction puérile, mais pensait qu'un mauvais coup pourrait l'aider à en finir. Peine perdue elle fut maîtrisée trop facilement et reconduite en cellule.

 

Etat-major de Tigra-Novo

 

Afda, la grande prêtresse de Tigra-Novo et des autres communautés tigranes de la planète est soucieuse, elle n'a pas compris que la défaite de leur première attaque contre Olvène était due à la présence d'une taupe. Elle pensait simplement que les préparatifs avait été trop visibles...

Elle n'a pas compris non plus pourquoi la victoire contre Olvène avait été si facile et sans rencontrer aucune résistance. Mais elle avait aussi d'autres soucis. Ce matin elle réunissait son état-major. Une quinzaine de femmes représentant l'ensemble des domaines de responsabilité de la communauté étaient assises en arc de cercle devant le trône de leur supérieure. D'emblée, Afda laissa éclater sa mauvaise humeur :

 

- C'est notre première réunion plénière depuis notre victoire sur Olvène, nous aurions dû faire la fête, mais il n'y aura pas de fête, trop de choses ne vont pas !

 

Elle laissa passer un silence devant l'assemblée dubitative, puis reprit :

 

- Je reviens d'une courte visite dans le camp de rééducation. C'est une catastrophe, mais commençons par le début, général Herzy, la gestion de la prise d'Olvène a été lamentable, donnez-moi votre version des faits.

- J'ai cru bien faire, votre grâce...

- Votre version ! S'impatienta la grande prêtresse

- Nous pensions que nous serions repérées, tôt ou tard comme la dernière fois, Olvène n'ayant effectué aucune sortie, il nous semblait clair qu'ils nous attendaient dans la ville, j'ai alors suivi vos instructions, nous avons fait un appel en haut-parleur en précisant que la ville allait être brûlée et que la population devait se rassembler à la sortie ouest de la ville. Une fois que les premiers sont arrivés, on a refait une annonce expliquant que nous avions des otages et qu'ils seraient abattus si nous percevions la moindre tentative de résistance.

- Jusque-là ça va ! Et après ?

- Vous m'avez donné l'ordre de supprimer tous les mâles à l'exception des jeunes reproducteurs et de prendre la ville. C'est ce que j'ai fait.

- Je ne pensais pas être obligée de vous expliquer comment exécuter des ordres aussi simples !

- Je ne comprends pas !

- Il ne fallait pas supprimer les mâles devant les femmes et qui plus est devant d'éventuels témoins, il fallait faire ça discrètement. Résultat, le camp de rééducation devient ingérable, toutes ces femmes ont trop de haine envers nous, soit elles sont désespérées, soit elles sont prêtes à toutes les folies pour se venger ! On ne les rééduquera jamais.

- Il faut me comprendre, je ne pouvais pas dégarnir la troupe alors que le danger n'était pas écarté à l'intérieur. Et je ne pouvais rien tenter en ville avec tous ces prisonniers à gérer...

- Taisez-vous ! Laissez tomber la rééducation, nourrissez-les correctement, abstenez-vous de tous mauvais traitements, ensuite nous les utiliserons comme esclaves, nous verrons ensuite de quelle façon ! Bon on passe à la suite, parce que c'est pas fini, Herzy, c'est quoi cette fille que vous avez ramassée ?

 

Herzy bafouilla quelques mots avant de se faire interrompre.

 

- Je sais, je sais tout ! Y compris votre proposition aussi lamentable que farfelue pour l'exécuter. S'il faut la supprimer, ce sera ici, mais si on peut s'en servir comme esclave ce serait encore mieux...

- Il y a des risques votre grâce... tenta de répondre la responsable de la sécurité, piquée au vif.

- Les risques, il faut aussi savoir en prendre. Notre victoire sur Olvène nous donne un avantage militaire certain, il faut en profiter. J'ai donc le plaisir de vous annoncer que notre prochaine cible sera Antioche.

 

Afda marqua alors une pause, suscitant les applaudissements de l'assistance !

 

- Je vous en prie ! Ce sera différent, c'est plus loin, et nous serons forcément repérées, il faudra donc s'attendre à une bataille à découvert. Si la garnison n'intervient pas nous ne pouvons que gagner. Nous ne devons pas répéter les mêmes erreurs qu'à Olvène, les mâles devront être transférés en lieu sûr, j'ignore encore si nous les supprimerons de suite. Le fait d'ouvrir des camps de rééducation, cela veut dire des bouches à nourrir, et pour cela il nous faut de la nourriture ! Et pour produire de la nourriture, il nous faut de la main d'œuvre, c'est-à-dire du monde ! C'est clair ? D'autre part, je ne veux pas de cruauté gratuite, la cruauté peut parfois servir à faire peur, en aucun cas elle ne doit servir de prétexte à alimenter les instincts sadiques de quelques-unes ! Tout régime qui s'est basé sur la cruauté et la terreur finit soit par s'autodétruire soit par être rejeté de tous les autres ce qui revient au même !

 

Konousja enregistra l'information, il lui faudrait prévenir Antioche et la garnison au plus vite, si toutefois ça marchait car elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi ni Olvène, ni l'armée n'avait tenu compte de son dernier appel, elle avait dû faire une erreur, pourtant le mescom fonctionnait, elle venait de recevoir un message via l'astroport de Katelya. Un vaisseau arrivait de Novassa avec douze novices de là-bas ! La religion tigrane sévissait sur plusieurs planètes et la papesse avait exigé que des échanges réguliers aient lieu entre les différentes communautés afin de limiter les risques qu'une d'entre elles fasse une sorte de sécession.

 

- Rien d'autre ? Demanda Afda.

 

Konousja prit alors la parole et expliqua. Voilà qui n'était pas de nature à améliorer l'humeur de la grande prêtresse qui répliqua vertement.

 

- C'est bien le moment, nous avons besoin de tout le monde en ce moment, ce n'est pas le moment de nous dégarnir…

 

La grande prêtresse était soudain embarrassée, il n'était pas question de désobéir aux injonctions des représentants de la planète mère, là où régnait la papesse du mouvement tigrane. Si l'idée de sécession était tentante, elle en savait aussi les risques. Ne disait-on pas que sur, on ne savait plus quelle planète, une communauté tigrane rebelle avait été tout simplement désintégrée par un vaisseau spatial ?

 

- Elles souhaitent quatre responsables subalternes et huit novices.

- C'est ça, et elles vont être remplacées par de vraies connes comme la dernière fois ! Herzy soumettez-moi une liste. Tiens j'ai une idée la fille que vous avez trouvée et qui pose problème, mettez-la sur la liste, une fois sur Novassa on n'est pas près de la revoir !

- Mais, votre grâce, elle ne correspond pas aux critères ! Objecta Herzy !

- Et bien on va s'arranger pour qu'elle corresponde…Envoyez donc votre Graana préférée lui faire l'article, elle est très douée...

 

Graana

 

Graana entra dans la cellule, et ne put que constater l'état d'extrême abattement dans lequel se trouvait Malvina.

 

- T'as rien mangé !

- Fous-moi la paix !

- Je t'amène une excellente nouvelle ?

- Comme je ne crois pas un mot de ce que tu racontes, tu peux toujours parler, je ne t'écoute même pas !

- J'ai réussi à te sauver la vie !

- C'est bien, tu es très forte ! Ironisa Malvina, je te dois combien ?

- Je m'attendais plutôt à ce que tu me dises merci !

- Tiens ! Répondit alors Malvina en crachant sur la milicienne.

- Salope, tu vas le regretter… Gardes ! Appela-t-elle.

 

Deux femmes, fort peu amènes pénétrèrent en trombe dans la cellule

 

- Foutez-la à poil et attachez-la au mur je vais la calmer.

 

Malvina ne se débattit que pour la forme, crachant son mépris à la face de ces deux brutes, elle n'aurait jamais dû tomber dans ce qu'elle avait pris pour de la provocation, la seule chose à faire désormais était d'essayer de ne pas aggraver son cas. Graana s'était saisie d'une cravache et attendait.

 

- Non, non, attachez-là face à moi, je veux qu'elle me voie.

 

Un premier coup atterrit sur le ventre de la jeune fille qui poussa un cri de douleur, un second vint lui zébrer les seins, puis un troisième.

 

- J'arrêterais quand tu me diras merci !

- Tu peux te brosser ! Répondit Malvina tentant de cracher de nouveau, mais ratant son coup.

- Dans moins de cinq minutes tu m'auras dit merci et dans moins de dix minutes tu seras en train de me sucer le cul.

- Salope !

 

Les coups tombaient de plus en plus violents, Malvina pleurait maintenant de toutes ses larmes, criait, suppliait qu'on arrête, ne parvenait ni à maîtriser ni à sublimer la douleur.

Malvina04a.jpg 

- Arrête, pitié, arrête, je te demande pardon !

- C'est pas ça qu'il faut dire ! Je t'ai demandé de me dire merci !

- Je ne peux pas !

- Dans deux ou trois coups tu vas pouvoir !

 

La cravache cingla le bas de son ventre, deux fois de suite

 

- Merci ! Finit-elle par chuchoter dans un souffle.

 

Alors tandis que Graana donna l'ordre de la détacher, Malvina craqua. Non seulement sa mission était ratée mais elle s'était montrée incapable de se montrer digne face à ses chiennes, pour elle la coupe était pleine, et son seul espoir était maintenant qu'on en finisse avec elle rapidement et définitivement.

 

- Vous pouvez vous retirer, maintenant, dit-elle aux gardes, je crois maintenant qu'elle va me sucer bien gentiment.

 

Elle baissa alors son pantalon, puis s'assit les jambes écartées sur un petit tabouret.

 

- Allez, amène-toi, tu ne vas pas chialer toute la journée, ça m'a excité, moi cette petite séance.

- Tu te rends compte de ce que tu me demandes, dans l'état où je suis.

- Absolument ! Et si tu n'es pas dans mes cuisses dans 10 secondes, je recommence à te fouetter.

- Mais pourquoi tu fais ça, pourquoi tu es si méchante !

- Je ne suis pas méchante, je t'ai sauvé la vie, c'est normal que tu viennes me remercier.

- Un jour tu paieras tout ça !

- Je vais compter jusqu'à dix… un, deux…

- J'arrive, je vais te la sucer ta chatte qui pue !

- Et tu as intérêt à me faire jouir !

 

Tiens, se dit Malvina, et s'il y avait là un coup à jouer, la rendre folle de jouissance, puis profiter de cet instant pour lui piquer une arme, la prendre en otage… l'affaire se terminerait probablement en fiasco et elle serait tuée par la garde, mais au moins ses tracasseries seraient terminées…

 

Elle s'appliqua alors à faire vibrer sa langue sur le gros clitoris érigée de la milicienne. Sa chatte mouillait d'abondance et dégageait un curieux goût sucré salé. En même temps elle essayait de peaufiner les détails de son plan… mais où étaient donc les armes de cette chienne ? Il n'était pas impossible qu'elle les ait laissés à l'extérieur par sécurité… restait la cravache mais Graana ne l'avait pour l'instant pas lâché. Elle sentit le corps de la fille se raidir, elle accéléra ses mouvements de langue et tendit le bras vers la cravache pour lui arracher. Puis tout alla très vite, le cri de jouissance de la milicienne, la cravache qui change de main, un coup venu d'on ne sait où, Malvina qui se retrouve par terre, les quatre fers en l'air, la cravache qui vole dans les airs, Graana qui la récupère, puis le coup qui tombe sur son ventre endolori !

 

- Décidément tu ne peux pas être sage plus de cinq minutes, mais tu m'as bien fait jouir ! Tu sais que tu n'es pas mal en plus, dommage que tu ne sois qu'une sale espionne… Bon je vais t'expliquer ce qu'il va t'arriver, on a décidé, mais c'est une idée à moi, parce que je t'aime bien et que ça te sauve la vie…

- N'en rajoute pas, je t'en prie, de toute façon je ne t'écoute pas…

- On a donc décidé de rentrer dans ton jeu, tu voulais incorporer notre communauté, on va donc t'accueillir parmi nous, mais avant il va te falloir faire un stage, et le stage c'est pas ici, c'est sur la planète Novassa

- Hein ?

- Je croyais que tu ne m'écoutais pas ! Tu as intérêt à faire bien semblant parce que si elles s'aperçoivent de la supercherie, on ne te fera pas de cadeau. Je trouve ça excellent comme idée, là-bas tu n'auras pas grand-chose à espionner, et pour ce qui est de revenir un jour ici, tu peux toujours attendre. Allez salut, tu m'auras fait un souvenir, on n'est pas prêt de se revoir. L'embarquement à lieu demain matin, tu ne seras pas toute seule… mais n'oublie pas de jouer le jeu….

 

Graana sortit laissant Malvina complètement déstabilisée.

 

Afda

 

Un peu avant la tombée de la nuit, la grande prêtresse Afda convoqua Herzy.

 

- Venez donc avec la liste des filles qui vont embarquer pour Novassa.

 

Herzy s'était longtemps considérée comme l'une des favorites de la grande prêtresse, les très sévères réprimandes publiques qu'elle avait dû subir lors du dernier conseil l'avait profondément atteinte, il lui fallait maintenant choisir entre deux attitudes, ou bien s'incliner bassement pour essayer de reconquérir ses faveurs ou alors se chercher des appuis pour préparer un inéluctable affrontement avec sa supérieure. Tout à l'heure elle réunirait certaines de ses proches, il lui faudrait aussi proposer une promotion à Graana, celle-ci lui paraissait extraordinairement douée.

 

- Alors cette liste ?

- Voici, votre grâce !

- Je viens de visionner la petite vidéo avec Graana, votre petite protégée et la prisonnière que nous allons expédier sur Novassa.

- Ah ? Répondit simplement Herzy ne voulant guère s'avancer.

- C'est très excitant, vous savez !

- Je crois que cette petite est très bien, j'ai eu l'occasion de partager sa couche, c'était assez remarquable !

- Herzy, je croyais avoir déclaré la dernière fois que je ne souhaitais aucune cruauté gratuite.

- Il n'y a aucune cruauté dans ce qu'elle a fait ! Ce n'était qu'un jeu.

- Non, cette fille est cruelle, intrigante, et probablement arriviste. Nous allons nous en débarrasser.

- Mais votre grâce…

- Passez-moi votre liste !

 

Afda raya alors un nom au hasard, puis rajouta celui de Graana.

 

- Objection, Herzy ?

- Vous savez bien que je ne suis pas d'accord, mais je m'incline, votre grâce.

- Alors inclinez-vous mieux et léchez moi les pieds…

 

Herzy accepta cette marque de soumission et se mit à lécher les pieds de sa souveraine.

 

- Vous n'êtes pas prête !

- Pardon ? Demanda Herzy, ne comprenant pas le sens de cette remarque.

- Vous n'êtes pas prête de me remplacer, vous léchez trop mal. Quand j'étais simple conseillère de feu notre ancienne grande prêtresse, je portais un point d'honneur à bien lécher les pieds qu'on me tendait. Il paraît que je faisais ça très bien… Mais, à présent, ce sont les miens qu'on lèche.

 

La décision de la prêtresse montrait que sa disgrâce allait encore plus loin qu'elle ne l'avait imaginé. Il était temps de réagir, mais elle le ferait en laissant partir Graana. Pouvait-elle faire autrement ? On n'improvise pas un coup d'état en cinq minutes.

 

- Demain vous partirez avec une équipe réduite pour reconnaître le parcours qui mène à Antioche, je veux connaître les dangers possibles, les détours à faire, comment gérer tout ça, le temps, le nombre de guerrières nécessaires. Il faudra aussi étudier la possibilité qu'auront les Antiochiens de faire une sortie... Finalement je veux tous les scénarios possibles.

- Bien votre grâce.

- Vous pouvez vous retirer.

 

Herzy sortie, la grande prêtresse Afda appela l'une de ses collaboratrices directes :

 

- Shobra, tu vas partir immédiatement sur la route d'Antioche, tu te postes au premier endroit où on peut faire un bon guet-apens. Demain matin Herzy passera par-là ! Si tu ne veux pas qu'elle prenne ma place un jour… Attention, elle ne sera peut-être pas seule… Tu reviendras discrètement à la nuit tombée et tu m'enverras un message le plus évasif possible…

 

En route !

 

Malvina dormit très mal, se demandant ce qu'il y avait de vrai dans les propos de Graana. Au petit matin on vint la chercher sans aucune brutalité, on commença par lui raser la tête, elle se laissa faire, résignée, puis on lui confia un habit de novice qu'elle s'empressa de revêtir, une sorte de robe noire, hideuse dont la seule fantaisie semblait être une ceinture blanche en imitation de corde, il y avait aussi des mules, légèrement trop grandes pour ses pieds… Puis on la conduisit jusqu'à une salle dans laquelle se tenaient déjà assises sur des bancs sept autres jeunes femmes. Les regards se tournèrent alors sur elle. Evidemment elles ne pouvaient savoir qui elle était.

 

- Tu n'es pas de Tigra-Novo ?

- Si, mais je viens d'arriver !

- Tu étais où avant ? Dans une autre communauté ?

- Non, j'habitais Olvène, et j'ai toujours eu de la sympathie pour les tigranes, alors je me suis pointée, je ne sais pas si c'était vraiment une bonne idée…

- Et on t'envoie directement là-bas ?

- Je crois qu'il ne faut pas trop chercher à comprendre…

- … (silence gêné)

- On attend quoi, là ?

- On va nous conduire à l'astroport, et là on va prendre le vaisseau vers Novassa… Elles charrient quand même les gradées, on n'a même pas eu le temps de dire au revoir aux copines…

 

Mais Malvina n'écoutait plus ! Elle avait cru un moment qu'il faudrait rejoindre un spationef posé n'importe où, près de la ville, mais s'il s'agissait de rejoindre l'astroport officiel, cela voulait dire qu'il y aurait bien un moment où elle pourrait s'enfuir….

 

C'est donc de bonne grâce qu'elle embarqua sur un petit véhicule volant qui se dirigea vers la capitale de la planète.

 

- T'as pas de bagages

- Ben, non, je voulais que la rupture soit complète...

- Ah !

 

Celle-ci devait la prendre pour une vraie folle... Elle s'assit à l'arrière de l'appareil avec ses sept compagnes. Devant mais de dos, quatre filles en blanc s'étaient installées. Des gradées subalternes, lui avaient-on précisé en partance elles aussi pour Novassa.

 

Quand l'appareil se posa, Malvina mit tous ses sens en éveil, c'est maintenant que tout allait se jouer, mais comment ? Sans doute suffirait-il de déclarer aux fonctionnaires de l'autorité portuaire qu'elle ne désirait pas partir...

 

On les fit sortir. Elle constata avec stupéfaction que l'engin ne s'était pas posé près de l'astrogare mais en plein milieu du tarmac et près d'un vaisseau assez lugubre vers lequel on les dirigea.

 

Deux officiers de l'astroport attendaient à quelques mètres, ils enregistrèrent les images du fond de l'œil des personnes qui allaient embarquer… Bientôt se serait son tour…

 

- Ecoutez, on est en train de m'embarquez de force, je ne veux pas partir…

 

Le garde parut contrarié d'être dérangé dans sa routine, de plus il ne comprenait pas :

 

- Personne ne vous oblige à embarquer, mais vous ne m'avez l'air ni prisonnière, ni menacée, à priori ?

- Elle est un peu dépressive, c'est normal, ça va passer, ne faites pas attention, dit alors l'une des accompagnatrices...

- Bon, suivante…

 

Dingue ! C'était dingue ! C'était quoi ces gardes qui ne faisaient même pas leur boulot. Alors la dernière chance, le tout pour le tout, une chance sur mille. Elle s'élança en courant en direction des bâtiments de l'astroport, ses mules ne tardèrent pas à s'échapper, elle continua pieds nus, sur le gravier, se blessant à chaque foulée, essayant de chercher en elle l'énergie qui lui permettrait de continuer. Ses pieds lui faisaient de plus en plus mal. Elle finit par trébucher, se releva, puis se rendit compte qu'elle ne pourrait continuer. Les bâtiments n'étaient plus qu'à 200 mètres, mais déjà on venait la récupérer.

 

- Vous êtes sûr qu'il n'y a pas de problème ? Sinon je vais être obligé de faire un rapport ! Intervint le garde.

- Mais, non elle est gentille comme tout, on va la soigner, dans une heure tout ira bien.

- Mais écoutez-moi… tenta Malvina.

- Bon on se calme maintenant, accompagnez là dans le vaisseau et sans brutalité ! Ordonna l'une des accompagnatrices.

 

On la fit monter de force, mais elle se laissa faire, vaincu par l'imbécillité d'un fonctionnaire incapable de voir plus loin que le bout de son nez… On l'emmena dans ce qui allait être la salle commune pendant leur voyage vers Novassa. Elle découvrit alors le visage des quatre filles en blanc !

 

- Graana !

- Ben, oui !

 

On dut lui passer de l'eau sur le visage pour la ranimer, elle venait d'avoir un malaise…

 

Le voyage durerait trois semaines. Elle avait été regroupée avec quatre autres novices dans une même cabine. Ces dernières ne lui parlaient à peine. Matin et soir, elles devaient se rendre dans la salle commune où leur étaient administré des cours théoriques sur la religion tigrane. Elle prit le parti de ne pas se faire remarquer, et fit semblant de suivre… Le soir après le repas commun chacune était plus ou moins libre, mais la vidéothèque du bord était bien pauvre, alors elle se mit à écrire.

 

Un soir, elle se retrouva seule avec Graana :

 

- Toi aussi, tu pars en stage de perfectionnement ? Ironisa alors Malvina. Tu vas encore me dire que c'est une idée à toi, pour me sauver la vie ?

- C'est de ta faute, j'aurais mieux fait de ne jamais te rencontrer ! Lança l'autre, une inhabituelle pointe amertume dans la voix.

- De ma faute ?

- J'ai tout de suite compris que tu étais une espionne. J'ai aussi compris le parti que je pourrais en tirer… Mais tout ça s'est passé au mauvais moment, sur Tigra-Novo tout le monde se tire dans les pattes, Afda écarte systématiquement celles qui pourraient lui faire de l'ombre. Je ne pensais pas que ça descendrait jusqu'à mon niveau, d'un certain côté c'est plutôt flatteur !

- J'ai pas tout compris, là !

- C'est pas grave, ce qu'il faut que tu saches, c'est qu'à moins d'une chance inouïe, ni toi ni moi ne reviendrons sur Katelya. On est dans la même galère.

- Il ne faut jamais dire jamais…

- On va se retrouver sur une planète morne, sans âme et on va nous attribuer des tâches sans intérêts. Il va falloir qu'on s'y prépare.

- Je vais te dire un truc Graana, je suis dans la merde, je ne sais pas comment je vais m'en sortir, mais te voir toi dans la même merde que moi, qu'est-ce que ça peut me faire plaisir !

- Normal !

 

Elle se mit à arpenter la pièce à la recherche de quelque chose, elle tomba sur une longue règle en bois, et alors que Malvina se demandait ce qu'elle pouvait bien faire d'un tel objet elle le lui tendit :

 

- Tiens !

- Qu'est-ce que tu veux que j'en fasse de ta règle ?

- Frappe-moi !

- J'ai même pas envie !

- Tu as tort, ça te défoulerait !

- Le jour où je te frapperais, ce sera pour te faire vraiment mal.

- Alors vas-y fais-moi vraiment mal !

- T'es vraiment dingue !

 

Malvina pensait que la discussion s'arrêterait là, mais il faut croire que quelque chose naissait dans son esprit car quand Graana lui dit :

 

- Viens, on va faire ça dans les chiottes !

 

…Malvina la suivit docilement, la règle à la main.

 

Dès la porte refermée, Graana enleva sa robe, puis sa culotte !

 

- T'es vraiment allumée, tu sais !

- Oui, je sais, allez, tape-moi sur les fesses.

 

Malvina lui asséna aussitôt un coup qui laissa une barre rouge sur la fesse gauche de la tigrane. Elle fut autant étonnée de son geste que de son résultat, et hésita à continuer…

 

- Allez continue, venge-toi ! Rappelle-toi ce que je t'ai fait subir !

 

L'argument n'était pas sot, le deuxième coup dégringola aussi fort qu'elle le put, provoquant un petit cri étouffé de Graana. Le fait qu'elle souffrait pour de bon mit fin aux derniers scrupules de Malvina qui désormais envoyait les coups de règles à la volée. Un moment elle imagina sa victime encore en train de manigancer et de montrer son cul tout rouge "Regardez ce qu'elle m'a fait…" Avec elle rien n'était impossible, mais qu'importe, pour l'instant elle tapait, tapait et se surprit en éprouvant du plaisir à taper…

 

Et puis soudain Graana se redressa, se retourna

 

- Bon, ça devrait aller pour aujourd'hui

 

Malvina ne l'écouta pas, la règle s'abattit sur ses cuisses, le bras se releva, vite immobilisé par Graana qui lui fit lâcher la règle !

 

- J'ai dit "ça suffit", il faut savoir s'arrêter. Mais tu m'as bien tapé, je suis toute excitée maintenant, regarde !

 

Elle écarte les jambes, porte un doigt à sa chatte, le ressort trempé.

 

- Suce !

- Pauvre malade !

- Suce ! De toute façon tu es aussi excitée que moi.

- Qu'est-ce que tu en sais ?

 

Elle n'aurait pas dû dire ça.

 

- On peut vérifier ?

 

Et puis Malvina eut l'idée !

 

- Ben moi j'ai une autre idée, c'est toi qui vas me sucer !

 

Elle s'attendait à ce que l'autre se défile mais pas du tout.

 

- D'accord, déshabille-toi.

 

A son tour, Malvina enleva ses habits, puis s'assit sur le siège en écartant bien les cuisses.

 

- T'es mignonne quand même ! Dit alors la milicienne d'un ton contemplatif !

- Viens me sucer, au lieu de mater, conasse.

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Elle se rendit compte alors que le fait d'employer un langage vulgaire ajoutait à son excitation. Graana fut alors vite entre ses jambes, sa langue d'une incroyable agilité faisait de grandes lapées sur ses lèvres, et s'introduisait à l'entrée de la vulve.

 

- Allez lèche bien, petite pute !

 

Malvina savait le plaisir proche.

 

- Ralentis un petit peu…

 

Graana obéit et ses mains s'égarèrent jusqu'aux seins de sa partenaire.

 

- Pas touche ! Tu ne le mérites pas !

 

Elle reprit alors son rythme, la langue se concentrait alors uniquement sur le clitoris outrageusement érigé et l'agaçait de petits coups rapides. La jouissance fut fulgurante.

 

- T'as réussi à me faire jouir, conasse !

- A mon tour, maintenant !

- J'ai dit non ! Fous-moi le camp !

 

Graana n'insista pas !

 

- Ok, rhabille-toi, je vais me débrouiller toute seule !

- C'est ça !

 

Malvina sortit de la toilette plus troublée qu'elle ne voulait bien le paraître, elle savait aussi que ses rapports avec Graana ne seraient désormais plus tout à fait les mêmes.

 

Pourtant quelque part Malvina se sentait flouée, elle n'était pas vraiment vengée, pas du tout même, elle profitait de la situation pour assouvir le côté masochiste de ses penchants tout simplement. Elle se dit alors qu'elle aurait dû procéder autrement, l'empêcher de prendre une quelconque initiative, l'humilier pour de vrai. Mais cela était-il possible ?

à suivre
Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Dimanche 29 mai 2016 7 29 /05 /Mai /2016 07:23

Eros Cosmos 1 - Vargala Station 3 par Nicolas Solovionni

Solo

3 - La Maison parme

 

Entre acte

 

Les autorités portuaires de Vargala-Station n'étaient sans doute pas très regardantes et la corruption y était fort présente, mais pas au point cependant de tolérer le trafic d'êtres humains. Le vaisseau du capitane Jerko au lieu d'atterrir directement entama donc une manœuvre, et une navette s'en détacha. La chose était interdite, et l'engin pouvait être identifié, mais ça se passait de l'autre côté de la planète… les responsables de l'astroport n'allait pas briser leur routine pour si peu… La navette se posa alors près d'un bâtiment plus ou moins abandonné à la lisière de la jungle…

 

Mais peut-être aimeriez-vous avant d'aller plus loin en connaître un peu plus sur Vargala, son histoire, sa géographie, ses habitants, ses us et ses coutumes ?

 

Qu'à cela ne tienne, mais il nous faut tout d'abord vous parler de la colonne de Kékolo :

 

La colonne de Kékolo

 

La découverte de la colonne de Kékolo eut pour effet de multiplier les expéditions spatiales. Auparavant deux principales préoccupations motivaient l'exploration des planètes gravitant autour des étoiles de la proche et moyenne banlieue solaire : la recherche de richesses naturelles et surtout celle de planètes facilement colonisables. Le système solaire n'en pouvait plus, la Terre était devenue écologiquement instable à force de pollution, ce qui ne l'empêchait guère de continuer à être surpeuplée malgré les épidémies, les guerres et les famines. Quant à l'importante colonie martienne, elle se dépeuplait lentement maintenant que l'on savait qu'il y avait ailleurs, très très loin de vastes prairies naturelles ne nécessitant aucun de ces lourds appareillages destinés à maintenir le terraformage de la planète.

 

Les logiciels de repérage étaient capables de déterminer le climat des planètes, leur biodiversité, et avec la complicité des foreurs de donner des réponses en matière d'âge, de géologie, de comportement tectonique et de cycle d'évolution climatique

 

Mais il y avait aussi un logiciel qui faisait pouffer de rire certains explorateurs alors que d'autres le sacralisait. Sa fonction était toute simple : repérer les figures géométriques ! On pouvait bien sûr faire tous les réglages que l'on voulait, par exemple éliminer les cercles, accepter ou refuser un certain coefficient d'approximation, etc.

 

Un jour le capitaine Kékolo observait les clichés sélectionnés par ce logiciel (il pestait contre cette perte de temps, mais il y était obligé contractuellement, et devait les annoter) il n'y avait que deux vues, la première était celle d'un fleuve bien rectiligne sur 50 Km, il annota : "nous vérifierons demain", tout en sachant qu'il ne le ferait pas, la droiture de ce fleuve étant évidemment l'œuvre du hasard, et il passa, pressé, à la seconde vue, pour recevoir le choc de sa vie. Cette fois-ci la ligne droite n'était plus horizontale, mais verticale, une tour haute d'environ 80 mètres de haut le narguait, une tour aux contours bien carrés, avec une base de près de dix mètres de côté sans aucune ouverture, ni latérale ni au sommet. Kékolo devint donc l'inventeur de la première trace d'une civilisation extra-terrestre nous ayant précédé dans cette région de notre galaxie.

 

Bien sûr, Kékolo voulut vérifier ; à bord d'une navette, il se rendit sur place avec une équipe réduite (un homme et une femme) et d'infinies précautions. Mais cette tour se révéla aussi inoffensive qu'impénétrable, il décida donc de ne pas s'attarder. Que faire en effet sinon en faire le tour, la prendre en photo, et regarder au sol si parfois il n'y aurait pas des traces insolites…

 

Des traces insolites, non ils n'en trouvèrent pas, mais la situation par contre le devint rapidement :

 

- Capitaine je crois que j'ai de la fièvre. Dit alors le sergent Muller.

- Ce n'est pas grave, on va rentrer ! Répondit le Capitaine.

- Ça ne va pas du tout j'ai des hallucinations, je crois, répéta l'autre.

- Ok, on rentre tous dans la navette, on va regarder ça !

 

Une fois installés, ils se débarrassèrent de leurs tenues de protection.

 

- Quelle chaleur ! S'écria Zakhia, la seule femme du groupe ! La clim' est détraquée ou pas ?

- Regardez donc ce qui arrive au sergent Muller !

- Mais il n'a rien du tout le sergent Muller, il n'a pas de fièvre, il est frais comme un goujon, et puis il m'a l'air en pleine forme, allez retire tes vêtements, Muller, tu vas crever de chaud, oh, mais c'est qu'elle bande bien cette jolie bibite ! Je crois que je vais la sucer !

- Mais sergent Zakhia, tenta de protester le capitaine alors qu'il commençait à son tour à ressentir une chaleur anormale.

- Mais quoi ! Reprit cette dernière, tu ne vas pas jouer les rabat-joie ! J'ai trop envie de baiser ! Déshabille-toi que je voie ta grosse bite noire.

 

Le capitaine comme dans un rêve entreprit de retirer son pantalon. Il sentait bien qu'il se passait quelque chose de pas très clair mais se trouvait incapable de réagir avec lucidité.

 

- Venez, venez toutes me sucer ! Criait Muller

 

Toutes ? Pourquoi toutes ? Il n'y avait qu'une seule femme, ici… Une sorte d'ombre passa devant le hublot, Kékolo détourna son regard, en bas sur le sable stérile de la planète, il y avait une femme, debout une blonde aux longs cheveux, complètement nue. Elle semblait faire des signes au capitaine, l'invitant à la rejoindre. Cela n'avait aucun sens, sortir sans tenue adaptée était trop risquée, quoi que… puisque apparemment cette fille supportait l'atmosphère ambiante, pourquoi pas…. Il n'arrivait pas à raisonner normalement… De plus il bandait comme un malade…

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Derrière lui, Zakhia se faisait sodomiser par Muller en proférant les pires obscénités… Qu'est ce qui avait donc provoqué ce délire ? Peut-être était-il en train de rêver, il allait se réveiller dans sa douillette couchette avec une érection qu'il calmerait comme il le pourrait… A l'extérieur la fille se retourna, se pencha un peu en avant puis écarta ses fesses, elle resta ainsi une petite minute avant de se retourner de nouveau, une nouvelle fois, elle fit signe au capitaine. Celui-ci transpirait de grosses gouttes... Il sentit une main sur son pénis, c'était Zakhia qui après avoir recueilli la semence de Muller dans son fondement cherchait un nouveau partenaire, bientôt son sexe fut dans la bouche de la belle spationaute… En face la blonde s'était assise, d'une main elle se masturbait la chatte et de l'autre elle se tripotait les seins, ses lèvres remuaient, elle voulait dire quelque chose… c'était un appel, Kékolo en était sûr ! Sa décision était prise, il allait la rejoindre, il voulut se dégager pour gagner la porte du sas. Ce qui le fit hésiter, c'était la proximité de la jouissance, en effet Zakhia venait de sa langue savante à bout de l'excitation du capitaine. Il se figea et éjacula de longues giclées dans sa gorge. Au même moment la fille derrière le hublot disparut comme par enchantement. Alors Kékolo sans se rhabiller se précipita afin de mettre le contact et fit décoller la navette !

 

- Qu'est-ce qui nous est arrivé ? Demanda Zakhia toute étonnée de se retrouver à poil !

- Cette saloperie de tour nous envoie des mirages, j'ai failli sortir dehors sans protection, si je l'avais fait, je serais dans un drôle d'état maintenant. Finalement Zakhia tu nous as sans doute sauvés la vie en me suçant à fond !

- Quel beau compliment Capitaine !

 

Kékolo s'en alla précipitamment de la planète et fit son rapport, on censura tout ce qui avait trait aux illusions sexuelles... Et bientôt une mission gouvernementale vint sur place à grand renfort de publicité, la tour fut analysée sur toutes ses coutures. Et les explorateurs soumis à un régime médical censé leur éviter de se retrouver victimes de mirages sexuels. Ainsi on constata que la tour était vieille d'environ 500 000 ans et qu'elle s'enfonçait de 12 mètres dans le sol, et comme sa construction s'était effectuée dans un environnement biologique neutre, ces 12 mètres correspondaient bien aux fondations d'origine. Le matériel de construction était à base de silicium, le même silicium que son environnement immédiat, mais la technique de fabrication resta néanmoins un mystère. Mais la plus grande surprise vint quand on radiographia la tour et que l'on constata qu'elle était creuse. Creuse : on s'y attendait, mais c'est qu'elle était complètement creuse, ni cloison, ni plancher, rien du tout, les murs très épais (environ 50 cm) n'enfermaient rien. La déception fût énorme, alors on creusa autour et même en dessous dans l'espoir de trouver des artefacts ; peine perdue : on ne trouva rien. On décida donc deux choses : la première : passer la planète au peigne fin dans l'espoir de trouver autre chose, la seconde : emmagasiner la fine couche de poussière accumulée au fond de la tour à fin d'analyses sophistiquées. On ne sut jamais le résultat de ces investigations. L'armée classa la planète zone interdite et imposa un complet black-out sur toutes les informations la concernant.

 

Un peu d'histoire

 

Mais la chasse aux précurseurs était lancée. Au terme d'une cérémonie plus mégalomaniaque que grandiose, l'empereur de la Terre, Son Altesse Sérénissime Machnick le 2ème, donna le signal de départ d'une impensable flotte de 1000 vaisseaux. Il songea un moment à s'embarquer sur l'un d'entre eux, il aurait dû le faire…

 

Une telle opération de prestige ne pouvait se concevoir qu'en rognant tous les autres budgets gouvernementaux. Machnick jouait son va-tout dans cette folle expédition alors que chaque jour la planète pourrissait un peu plus. Des émeutes éclatèrent, la coalition militaire au pouvoir se divisa, des régions entières entrèrent en sécession, faisant éclater après 150 ans l'unité terrienne. Une confédération américaine s'autoproclama indépendante. C'en était trop pour l'empereur Machnick pour qui la seule riposte ne pouvait être que l'anéantissement nucléaire. Il réunit ses généraux pour leur faire part de sa décision. Survint alors cette scène filmée par les caméras de sécurité et qui fit le tour du monde :

 

- Majesté, je crains que vous soyez dans l'erreur…

- Il était implicite, Général Olbach que la loi martiale était décrétée, vous savez ce que cela signifie ?

- Majesté, je vous en supplie, écoutez-moi, ne serait-ce qu'une minute…

- Gardes ! Abattez ce traitre !

 

A ce moment un rayon laser fusa stoppant définitivement la vie, non du Général Olbach mais du dictateur. Les gardes après une seconde d'hésitation rendirent leurs armes. Olbach prit le pouvoir, et symboliquement décréta la fin de l'empire qu'il remplaça par une "super-présidence ", le super président fit la promesse de convertir tout le budget de prestige dans le social, l'humanitaire et l'écologie. On sait aussi qu'il ne tint pas toutes ses promesses, loin s'en faut, mais le calme revint et la fédération terrienne se rabibocha.

 

Réduire de 1000 à 50 le nombre de vaisseaux occupés à rechercher les "précurseurs" fut parfait au niveau de l'effet d'annonce. Pas question, cependant de renoncer à cette quête. Olbach était sincèrement persuadé qu'une rencontre avec une civilisation extraterrestre pourrait résoudre les problèmes de la planète. Mais découvrir une autre technologie, c'est aussi découvrir des armes nouvelles, il fallait donc la découvrir avant qu'une des colonies terriennes puisse le faire.

 

Et pour cela, nul besoin de 1000 vaisseaux, la solution s'appela Tachen-Sa.

 

Tachen-Sa : Planète aux confins des régions explorés du bras galactique, c'est de là que des vaisseaux corsaires s'élançaient à la recherche de nouvelles conquêtes, de nouveaux marchés, de nouveaux trafics, c'est là que ces aventuriers de l'espace faisaient la fête une fois leurs poches bien remplies. Et parfois sur Tachen-Sa on rapportait de drôles de récits... Il suffisait à l'armée de s'infiltrer dans ce milieu, de glaner des renseignements, des indices, des indications, puis d'y faire envoyer l'un des 50 vaisseaux d'exploration. Facile et pas cher !

 

Oui, mais… Tachen-Sa était en fait ingérable. La violence régnait en maître, certains ne se fatiguaient pas à parcourir des paquets d'années-lumière pour récolter des richesses quand il suffisait de les voler sur place. Tueries, règlements de comptes et guerres de clans firent bientôt de Tachen-Sa un lieu infréquentable. L'armée débordée décida donc d'investir officiellement le lieu et d'y encadrer toutes les activités.

 

C'était méconnaître nos mécréants qui plutôt que de s'opposer à l'armée déménagèrent leurs habitudes à 10 années lumières de là sur Vargala, une belle planète bleue dont seule la bande équatoriale était habitable. Un petit comptoir y existait déjà, il avait pour nom Vargala-Station.

 

Evidemment, sur Vargala tout ne tarda pas à recommencer. Si l'armée se fichait complètement de ce gâchis en vies humaines et en matériel, elle ne pouvait supporter ce déficit d'information qui en découlait, et cette insécurité permanente. Elle ne fit pas deux fois la même erreur. Au lieu d'apparaître au grand jour elle favorisa l'émergence d'une "mafia ".

 

Acheter un capitaine parmi les leaders du moment fut un jeu d'enfant, le choix se porta sur un dénommé Rocabi, en échange ce dernier reçut du matériel sophistiqué avec lequel il put frimer juste le temps de se faire considérer comme LE caïd du coin. Ce qui ne manqua pas d'agacer les autres. Mais au lieu de les affronter, l'armée lui conseilla d'organiser une réunion et de leur proposer un pacte de non-agression.

 

- Pas d'agression entre nous, par contre si l'un d'entre nous est attaqué, il sera immédiatement châtié. Mais personne n'a besoin de savoir qui fait partie ou pas de notre association, les châtiments ne seront pas exécutés par les nôtres mais par des hommes de mains que nous paieront, il faudra donc que nous nous cotisions et qu'ensuite nous faisons en sorte de convaincre le maximum de personne d'adhérer à notre cause.

 

Finalement cet accord arrangeait beaucoup de monde, on vota, deux étaient contre, ils avaient le droit, ils périrent néanmoins les jours suivants. La mafia locale était née.

 

Quinze jours après Rocabi réunissait son petit comité :

 

- L'armée m'emmerde, je suis allé les voir et leur demander de déguerpir, je leur ai expliqué qu'on avait trouvé le moyen de maintenir l'ordre et qu'on avait plus besoin d'eux, la discussion a été difficile, ils me proposent de ne plus intervenir dans la ville, mais de continuer à gérer l'astroport, je crois que c'est une bonne idée, ils nous déchargent de toute la logistique technique et m'assurent qu'ils seront super cool pour les contrôles. Et puis s'ils font les malins, on est maintenant une force incontournable. Ils nous demandent aussi d'élire un bourgmestre, on va le faire, mais le vrai pouvoir c'est nous, le bourgmestre, il s'occupera des poubelles et de la voirie…

 

L'affaire fut conclue sans problème, à ce point que l'armée doubla la prime déjà fort coquette promise à Rocabi.

 

Mais une loi stupide engendre des comportements aussi stupides. Tout meurtrier était condamné à mort, certes, mais même s'il s'agissait de légitime défense ou même d'une "erreur". Mais puisque le châtiment n'existait que dans l'enceinte de la ville, la solution devenait simple : quitter la ville !

 

Et c'est ainsi que la presqu'île au nord de la ville se peupla d'une communauté de reclus. La Mafia n'était pas folle, elle ne laissait filer que ceux qu'elle voulait bien, les autres se retrouvaient trucidés là où ils croyaient avoir trouvé la vie sauve. Un accord secret fut conclu entre Rocabi et le chef de la principale communauté de reclus. Au terme de cet accord la mafia s'engageait à n'engager aucune poursuite sur un reclus au bout de 10 jours de fuite (mais ce délai était largement suffisant pour elle), par contre aucun reclus ne pouvait regagner la ville sauf dérogation spéciale sous peine d'y être abattu. L'accord prévoyait aussi que les reclus pourraient fournir la ville en divers produits, notamment du poisson, des baies issues de la cueillette, et même des objets artisanaux, cela en échange d'autres commodités (vêtements, ustensiles divers, matériels électriques et médicaments).

 

Cela ne suffisait pas rendre la station indépendante économiquement, on vendit alors à des prix dérisoires des parcelles de jungles à des candidats fermiers qui durent la défricher, mais ces exploitations permirent d'approvisionner la ville en produits frais.

 

Vendue !

 

La navette une fois posée, les filles en descendirent, avant qu'elle ne reparte. Elles furent "invitées" à patienter, mais sous bonne garde, dans cette ancienne construction pendant une bonne journée avec de quoi se restaurer. Puis la navette revint avec Jerko et sa garde rapprochée. On demanda aux filles de se tenir prêtes ! Se tenir prêtes à quoi ? Et bien à être vendue !

 

- Plus vous serez vendue chère, plus vous serez tranquille ! Annonça-t-il.

 

Mais pouvait-on avoir confiance en ce que racontait ce type ? Toujours est-il que les filles furent invitées à se bichonner, à se maquiller, à se coiffer et à se manucurer… et que toutes se prêtèrent à ce petit préalable. Même Kéni, ce qui ne l'empêchait pas de ronchonner…

 

Puis les premières navettes d'acheteurs arrivèrent. ! On attendit une bonne heure au terme de laquelle les trafiquants offrirent un petit buffet aux arrivants. Puis ceux-ci furent dirigés vers la salle où se tenaient les filles.

 

- Mettez-vous toutes à poil ! Ordonna Jerko. Et chacune se fixe le bracelet à votre nom.

 

Elles s'exécutèrent tandis qu'un écran géant s'alluma sur un mur comprenant, sur une colonne le nom des filles, sur une autre un prix d'attaque ainsi quelques commentaires succincts. Voilà qui était surréaliste, les acheteurs potentiels passaient de filles en filles, puis saisissait le montant qu'ils étaient disposés à payer sur le bracelet mettant ainsi instantanément les informations de la liste à jour.

 

Au bout d'une demi-heure, toutes les filles avaient trouvé preneur. Sauf Kéni. Un gros à moustache et une grande à lunettes se la disputaient et après avoir fait monter les prix de façon irraisonnable, essayaient de trouver un accord.

 

- Qu'est ce qui lui est arrivée ? Demanda madame Lunette

- Elle n'a pas été très sage ! Répondit Jerko

- Vous êtes une brute Jerko ! Répondit-elle, vous l'avez frappée quand ?

- Il n'y a pas longtemps mais elle doit avoir la peau fragile !

- Vous me prenez pour une andouille, ces traces ne sont pas récentes, vous avez tout simplement tapé trop fort. Je ne monterais plus dans les enchères, et ce citoyen ne veut pas se désister, donnez-moi donc la préférence.

- Essayez de monter les prix, cette fille est un véritable investissement !

- Bon, non seulement vous êtes une brute mais vous êtes un mufle, je rajoute 1000 crédits, mais c'est une folie.

- Monsieur ?

- Non, je ne suis plus, elle est à vous !

 

Le type à moustache s'en alla en grommelant. La fille à lunettes dut brader l'un de ses achats précédents, puis paya Jerko… bref une belle ambiance de foire aux bestiaux.

 

- Allez, toi, rhabille-toi je t'emmène… Tu veux boire ou manger quelque chose avant ? Regarde-moi ce gâchis, tout ça va partir à la poubelle ajouta-t-elle en jetant un regard au buffet...

- Non, merci ! La vache laitière n'a pas faim.

- Fais pas la gueule ma bibiche, t'aurais pu tomber pire !

 

La " Maison Parme "

 

La navette conduite par un grand baraqué, mit assez peu de temps pour rejoindre un petit terrain jouxtant Vargala-Station. A l'arrière, Madame Lunette ne décrochait pas un mot mais fixait de façon intempestive son " achat " à tel point que Kéni s'en trouvait gênée, tandis qu'un homme de main passait le temps en jouant tout seul avec des dominos. Une fois posé, un petit taxi les conduisit jusqu'à la " La Maison Parme " puisque le bordel se nommait ainsi.

 

- Je ne t'ai pas parlé pendant le voyage, il y a des choses, je préfère qu'elles restent entre nous ! Précisa Madame Lunette après avoir fait asseoir Kéni sur un confortable canapé en vrai cuir sur lequel elle prit également place.

 

Kéni ne répondit que par un mouvement de lèvres signifiant par-là que la chose n'avait aucune importance.

 

- Au fait, je m'appelle Paola ! Tu me trouves comment ?

- Je suis obligée de répondre ?

- Non !

 

Qu'aurait-elle répondu d'ailleurs ? La dénommé Paola était grande, légèrement forte, un beau visage que les lunettes factices rendait sans doute un peu sévère, mais cet impression s'estompait quand elle daignait sourire. Une sorte de tunique assez décolleté lui mettait en valeur une poitrine assez généreuse. Cette très belle femme maintenant mature avait dû être splendide pendant l'éclat de sa jeunesse. Mais pour Kéni le physique de son interlocutrice n'avait pour l'instant strictement aucune importance, elle en avait soupé des maquerelles et des maquereaux, des Madame Georges, des Monsieur Robert et des capitaines Jerko... Alors Madame Paola n'était finalement que la quatrième de la liste et rien n'indiquait qu'elle soit différente des autres...

 

- Détend-toi, on va parler de tout ça !

- Tout ça ? Reprit Kéni, ne comprenant pas trop.

- De ce que tu vas faire ici, mais aussi du reste, j'aimerais bien que tu me parles de toi.

- Moi ? Je n'ai rien à raconter !

- Si, tu as à raconter comment tu t'es retrouvé ici.

- Un maquereau m'a repéré dans un bordel, il m'a baratiné, m'a fait croire qu'il était amoureux de moi et je me suis retrouvée embarquée dans un vaisseau. Sur ce coup-là j'ai été la reine des connes !

- Et avant ?

- Pas envie d'en parler...

- Bon on va boire un coup, je vais te faire goûter un truc délicieux...

- J'ai pas soif !

 

Paola sonna et une fille fit son apparition, une petite soubrette à la peau jaunâtre et aux yeux bridés, elle était en tenue traditionnelle, petite coiffe dans ses beaux cheveux noirs et petit ensemble noir très décolleté en haut et très court en bas, avec un petit tablier blanc sur le devant. Mais surtout elle arborait un sourire très naturel qui faisait plaisir à voir. Curieusement Kéni se fit alors la réflexion que cette fille n'avait pas l'air malheureuse ici, cette pensée lui fit bien plus de bien qu'elle ne se l'avouait.

 

- C'est Tina, l'une de mes "filles" précisa Paola, de temps en temps je leur demande de faire ce genre de service, ça les change...

 

Tina versa un breuvage bleuté dans deux verres.

 

- Elle s'appelle Kéni ! Reprit Paola à l'adresse de Tina, elle va venir travailler ici, comment tu la trouves ?

- Tu es très belle ! Tu as de la chance, c'est une bonne maison ici ! Reprit l'asiatique.

 

Kéni restait sur ses gardes, ça pouvait être de la mise en scène.

 

- Non, je n'ai pas de chance, je n'ai rien à faire ici, mais vous ne pouvez pas comprendre...

- Si tu ne nous expliques pas, c'est sûr qu'on ne risque pas de comprendre....

- Je crois qu'elle a envie de parler, intervint Tina...

- Elle a envie mais elle veut pas ! Allez, bois déjà un coup... je vais être très franche, Kéni, reprit la tenancière, je t'ai acheté, j'ai fait une folie, je partais me procurer trois filles, je n'en ai ramené qu'une, il n'est pas question que je perde de l'argent. Mais c'est notre intérêt à toutes les deux que les choses se passent le mieux possible, je ne te demande pas d'avoir confiance en moi, c'est bien trop tôt, mais si tu as l'impression que cela te ferais du bien de parler, je t'écoute soit toute seule, soit avec Tina... Tu ne veux vraiment pas goûter à ce truc ?

 

Kéni finit prendre le verre et fit le geste de l'emmener près de ses lèvres.

 

- Attend, on trinque ! Proposa Paola.

 

Cela lui coûta, trinquer est un geste d'intimité qu'elle n'était sans doute pas prête à faire, mais tant pis... Elle but, après tout, ce n'était pas mauvais, mais elle avait bu des choses bien meilleures à Olvène... du coup ses yeux s'embuèrent.

 

- Allez cause ! Lui dit Tina qui s'était assis près d'elle de l'autre côté et qui lui caressait gentiment le bras.

- La dernière fois que j'ai raconté, ça je me suis fait avoir...

- Tu veux qu'on fasse le tour de la boite, je peux te laisser demander aux filles si elles sont malheureuses chez moi, si tu veux ?

- Elles ne vont pas dire le contraire je suppose... Je crois que si je devais me faire encore avoir une autre fois, je crois que je ne le supporterais pas. Je crois aussi que je ferais ce qu'il faudrait pour que je n'aie pas à le supporter...

- On se calme... On t'écoute Kéni !

 

Alors Kéni raconta son histoire, toute l'histoire y compris Robert, y compris Jerko.

 

- Et voilà ! Maintenant, c'est clair, ma mission, elle a échoué ! Définitivement échouée !

 

Paola reprit sa respiration !

 

- Je ne vais pas faire dans les mots faciles, Kéni, je pourrais te raconter que tout espoir n'est jamais complètement perdu... Non ce n'est pas mon genre. Tu nous as expliqué que vous étiez un groupe, il est logique que dans un groupe certains échouent, ils te remplaceront peut-être... Mais je crois aussi que ce genre de mission que tu t'es donné n'avait que très peu de chance de réussir au départ. Je t'admire quand même d'avoir persisté jusque-là. Mais l'histoire des hommes est ainsi, il y a toujours des salauds, il y a toujours des lâches.... Vous auriez libéré les filles, il se serait passé quoi ?

- On n'a pas trop cherché, ça paraissait si simple si les bonnes volontés avaient fonctionné !

- Allez sèche tes larmes et bois un coup. Je te propose un truc, tu ne commenceras qu'après demain, on va te montrer ta chambre, pour l'instant tu es libre, tu peux même aller te promener en ville, mais tu ne connais personne, ça ne va pas être évident... Qu'est-ce que tu en penses ?

- Me promener en ville ? Et vous n'avez pas peur que je m'échappe ?

- On te posera un bracelet traceur. Je ne suis quand même pas idiote !

- Je me disais aussi… Non, je ne me vois pas rester une journée toute seule, je vais déprimer, autant commencer le plus tôt possible.

- Ok, alors on va faire autrement, Tina va s'occuper de toi, te faire prendre une douche, s'occuper de te trouver des fringues, et puis tout à l'heure nous dînerons toutes les deux en tête-à-tête, ça me permettra te t'expliquer comment ça se passe ici, après dodo et demain, et bien demain on commencera, puisque tu le souhaites... Allez Tina, en piste...

 

Tina

 

Kéni pris possession de sa chambre, elle était grande, bien meublée et bien décorée, rien à voir avec les studios basiques de Madame Georges. Parler lui avait fait un bien énorme, quant à la réponse de Paola, si elle redoutait de l'entendre, elle savait aussi qu'elle était dans le vrai... leur groupe n'avait jamais réussi à croître, les garçons après avoir fait preuve de bonnes volonté finiraient par laisser tomber. Restait Malvina, Malvina qui était partie se perdre chez les foldingues tigranes, il lui revint alors les propos de cette dernière quand elles s'étaient réparties les tâches : " Une vierge et une pute " ! Elle verrait dans quelques jours s'il y avait un moyen d'avoir des nouvelles de sa planète natale, de savoir ce que devenait tout ce petit monde, de faire en sorte d'envoyer un message à Malvina pour lui dire de laisser tomber, qu'elle ne pourrait y arriver seule. Et puis Jerko et Robert comme elle aurait aimé les briser... finalement il y en avait des choses à faire...

 

- Ouh Ouh ! Répéta Tina

- Je suis là !

- Ben dis donc quand tu es dans tes pensées, toi, on a du mal à te faire descendre !

- Et toi comment tu es arrivé là ?

- Oh, moi, mes parents sont morts dans un accident, j'étais presque majeure, il s'en fallait de trois semaines, on m'a placé chez des cousins que je ne connaissais pas, des gens très rigides, j'aimais bien le sexe, et il n'avait pas l'air de le supporter, ça ne les a pas empêché de me vendre dès ma majorité, alors j'ai erré de bordel en bordel avant d'arriver ici. Dans deux ou trois ans je me mettrais à mon compte...

- On peut faire ça ?

 

Elle lui expliqua...

 

- Bon allez, viens sous la douche !

 

Chaque chambre avait donc sa salle de bain ! La grande classe ! Kéni fut quand même surprise de voir Tina se déshabiller complètement et le plus simplement du monde.

 

- Tu veux prendre une douche avant moi ?

- Mais, non, on va la prendre ensemble.

- C'est peut-être... c'est peut-être pas la peine.

- Si, si c'est la peine ! Répondit l'autre, le visage tout sourire et en opinant ostensiblement du chef !

 

Kéni n'insista pas et se déshabilla à son tour.

 

- Et bien ! Dit Tina, admirative !

- Oui ?

- C'est pas mal du tout ! Tu es vraiment super mignonne ! Bon allez viens, laisse-toi faire, je m'occupe de tout !

 

L'Olvèniene n'était quand même pas demeurée même après toutes ces mésaventures, et elle se doutait bien que la petite asiatique avait des arrière-pensées coquines. En d'autres temps et autres lieux, elle y aurait sans doute succombé avec enthousiasme, aujourd'hui elle avait simplement décidé de voir venir. Tina commença par asperger leur deux corps d'eau tiède avant de badigeonner la peau de Kéni d'un produit pour la douche. Elle commença par des endroits plus ou moins neutres, les bras, les épaules, la base du cou, le ventre, les mollets, le dos, puis elle s'occupa des cuisses, sa main s'égarant derrière remonta jusqu'à la base de la fesse et l'empauma. L'autre main vint sur la seconde fesse, elle s'amusa alors à faire des mouvements de rapprochement puis d'éloignement à l'aide des deux globes, puis le doigt devint plus coquin et pénétra dans le sillon fessier, tout doucement il s'approcha de son trou du cul, puis de façon très décontracté, s'y enfonça !

 

- Te gênes pas, fais comme chez toi !- Tu n'aimes pas ?

- Si !

- Baisse-toi ! Non comme ça, plie-toi en deux ! Là comme ça je te mets deux doigts ! C'est bon ?

- Continue !

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Encouragée, Tina continua à aller et venir de ses deux doigts dans le conduit anal de Kéni. Au bout d'un moment elle les ressortit, puis profitant de la position de sa partenaire toujours pliée en deux, elle attrapa les deux mamelles pendantes pour les peloter avec frénésie. L'asiatique s'enivrait des caresses qu'elle prodiguait, quand elle s'enhardit jusqu'à pincer les tétons ainsi offerts, elle provoqua une onde de plaisir chez l'Olvèniene qui après lui avoir dit de ne surtout pas arrêter, finit par se dégager quand la pression devint trop forte. Elle se retrouva nez à nez avec sa si douce tortionnaire et après un bref échange de regards de connivence, elles se mirent à s'embrasser en faisant rouler leurs langues comme si elles n'avaient pas goûté à ce fruit défendu depuis des siècles. Kéni pensa avec une pointe d'émotion que son dernier rapport avec une femme avait été avec Alice, la petite serveuse de ce boui-boui minable des rue louches de Katelya-City, c'est elle qui lui avait communiqué l'adresse de madame Georges, et ça avait été le début de l'engrenage... Une larme de nostalgie tomba de ses yeux, mais elle se ressaisit, elle savait que ce ne serait pas toujours facile. Tina fut alors extrêmement surprise du redoublement d'ardeur avec laquelle Kéni l'embrassait à présent.

 

A son tour Kéni s'occupa des seins de sa complice, excitée comme elle l'était, il fallait maintenant qu'elle prenne son plaisir, elle décida de prendre les choses en main.

 

- Je vais m'asseoir sur la toilette, tu vas me sucer ! D'accord ?

 

Tina fut bien sûr d'accord, elles se rincèrent sommairement, et bientôt, la belle asiatique fut entre les cuisses de Kéni, la langue à l'œuvre, les mains en avant, pouces et index serrés sur les tétons, en train de faire monter la jouissance chez sa partenaire. Mais Tina n'était point sotte, quand elle sut l'autre prête à exploser, elle se releva, entraîna son amante par la main et elles ne tardèrent pas à rouler tête-bêche sur le sol ou elles purent ainsi mutualiser leur envie.

 

Le reste de la journée fut plus calme, Tina prit des tas de mesures afin que soient confectionnés cette nuit même plusieurs tenues de travail, notamment un ensemble en cuir et vinyle pour les clients adeptes du sado maso ou plus simplement fétichistes...

 

Et le soir elle retrouva Paola...

 

Paola

 

Comme ses nouveaux vêtements n'étaient pas encore prêts et que ceux qu'elle avait dans ses bagages n'avaient pas l'air d'être en conformité avec l'esthétisme local, Tina l'avait habillé d'un simple haut ouvert devant assez moulant et qui s'attachait avec un système de lacets, cela lui comprimait la poitrine mais ne lui allait pas si mal, en bas une minijupe très élastique de couleur noire fit l'affaire. Paola s'était habillé en tenue de cuir, bustier, pantalon moulant et immenses bottes, ses cheveux avaient été ramenés en chignon et une cravache était accrochée à sa ceinture. Kéni comprit que cette mise en scène était destinée à s'affirmer auprès d'elle en tant que dominatrice. La chose l'amusa de par son côté un peu puéril.

 

- Alors ? Cet après-midi s'est bien passée ? Demanda "madame Lunettes"

- Faut pas se plaindre, j'ai connu des heures pires...

- Tina m'a vanté tes... comment dire tes disponibilités....

- C'était un test alors ? Vous êtes contente ? Je devrais faire une bonne pute ?

- Un : Ce n'était pas un test. Deux : Tu peux me tutoyer. Trois : Je crois que tu feras effectivement une bonne pute. Et quatre le terme de pute n'a pour moi rien de dépréciatif. Je demande effectivement à mes filles d'avoir de la conscience professionnelle et que les personnes qui sortent de notre maison, le fassent avec ce qu'ils sont venus chercher.

- Bon, bon, excusez-moi !

- Je t'ai dit que tu pouvais me tutoyer !

- On va essayer...

- Tu as vu comment j'étais habillée ?

- Oui, ça vous va, pardon, ça ne te va pas mal.

- Et pourquoi, d'après toi, je me suis habillée de cette façon ?

- Pour me montrer que vous êtes la patronne ! Répondit Kéni, toute contente de sa réponse.

- Bien vu ! Nous ne sommes pas pressées, on va déguster ces excellents plats, je vais t'expliquer en gros comment ça se passe ici. Au dessert nous jouerons ! Je serais ta maîtresse et toi mon esclave ! Tu aimes qu'on te punisse, j'espère !

- Ça dépend ! Répondit simplement Kéni.

- Et ça dépend de quoi ?

- Si c'est vraiment un jeu, je veux bien jouer ! Si c'est autre chose, ben j'aime pas !

- Je crois que nous sommes faites pour nous entendre, Kéni ! Répondis Paola, je suis effectivement très joueuse...

 

Et tandis qu'une nouvelle soubrette s'occupait du service, Paola expliquait à sa nouvelle pensionnaire les règles de la maison....

 

- Ici c'est un bordel classique, il y a un salon, où le client peut choisir la fille qu'il désire, s'il ne pas déjà fait sur vidéo. On ne fait ni club, ni cabaret, mais on pratique des prestations personnalisées, le client est roi. Tu as le droit de refuser certaines pratiques, il faudra nous dire lesquelles, tu as le droit de refuser un client, c'est un droit, mais n'en abuse pas, tu peux aussi arrêter une prestation si ça ne se passe pas bien, tout est enregistré et conservé, c'est dans l'intérêt des filles en cas de problèmes. Tu as un quota d'heures à respecter. En dehors de ces heures tu fais ce que tu veux, les collègues t'indiqueront les endroits où aller, les restaus, les clubs, la piscine... et aussi les salles de jeu, mais celles-là évite-les, si tu es sérieuse tu pourras te faire assez rapidement un beau pécule, à toi de le gérer... Evite aussi de côtoyer des gens qui te proposeront de la drogue. Normalement la sécurité est assurée ici, la mafia locale y veille, tu ne risques donc pas de te faire "enlever". Au début tu ne pourras pas sortir sans bracelet traceur, c'est discret, ça ne se voit pas…

 

Le repas se terminait, les deux femmes burent un breuvage qui pouvait ressembler à un thé parfumé, puis Paola se leva. Par politesse Kéni en fit de même.

 

- Non, reste assise, on va jouer.

- Chic alors ! Ironisa Kéni.

- Pendant tes heures de services, tu auras deux rôles, le premier c'est d'être à mon service comme prostituée, mais ça, tu l'as évidement compris depuis longtemps, l'autre c'est d'être quand ça me chantera, mon esclave, une esclave à qui je peux tout demander et qui devra m'obéir...

- Puisque c'est un jeu...

- Oui c'en est un et tu auras la possibilité de l'arrêter quand tu veux, il te suffit de dire un mot, ce mot ce sera "Chabada" tu te rappelleras ?

- Chabada !

 

Paola se dégagea alors le sein droit, et le tendit à Kéni :

 

- Suce !

 

Kéni sans réfléchir absorba le gros bourgeon marron foncé qui la narguait à trois centimètres de sa bouche. Elle le roula sous sa langue, le téta un peu. Tout cela ne dura qu'à peine une minute, mais eut pour effet de l'exciter. Quelque chose avait commencé, Paola la testait, elle sut alors qu'il lui faudrait réussir ce test coûte que coûte, que ce ne serait qu'au prix de cette réussite qu'elle pourrait rester proche de la tenancière et sortir ainsi son épingle du jeu. Un échec l'enverrait probablement dans l'anonymat du nombre. Elle se sentait assez forte pour l'éviter.

 

- Passe ce collier autour du cou, c'est un collier d'esclave et déshabille-toi nous allons sortir chercher ta robe, il y en a une qui est déjà prête.

 

Kéni se déshabilla, se demandant où il fallait prendre des vêtements pour sortir.

 

- Tu vas sortir à poil et je te tiendrais en laisse.

- A poil dans la rue !

- Et alors ? Il fait très chaud et puis ce n'est pas interdit ici ! Par contre c'est vrai qu'on ne voit pas ça si souvent. Bon, viens là, je t'attache les mains derrière le dos, je fixe une laisse à ton collier... Voilà, allez en route ma chienne.

 

Sans rien dire, la mâchoire serrée, Kéni avança, espérant simplement que cette humiliante plaisanterie n'allait pas durer des heures.

 

- Euh, je peux faire pipi avant ? Demanda-t-elle pourtant.

- Non, dans la rue, les chiennes ça fait pipi dans la rue !

- Tu ne vas pas me faire pisser à poil dans la rue ?

- Tu te tais, je te rappelle que tu as un mot de sécurité si tu ne veux plus jouer.

 

Kéni se tut, elles avancèrent dans la rue, il n'y avait pas la grande foule mais il y avait quand même du monde, les badauds s'arrêtèrent, finirent par former un petit groupe... qui s'enhardit assez vite :

 

- C'est une nouvelle ?

- Oui, elle est belle, hein !

- On peut l'essayer ?

- A partir de demain, mais vous pouvez vous inscrire à l'accueil, il n'y en aura pas pour tout le monde ! Finit par déclarer Paola.

 

Kéni essaya de se détacher de cette ambiance glauque. Ça devenait assez peu évident. Sa maîtresse la conduisit contre un mur !

 

- Pisse !

 

Kéni s'accroupit, par simple réflexe !

 

- Non pisse debout !

 

Elle ferma les yeux, libéra sa vessie, la position n'était pas pratique et elle s'arrosait les cuisses. Devant ça piaillait, ça se moquait. Un type demanda s'il pouvait lui pisser dessus. Un autre voulait se faire sucer, là, tout de suite. Il se passa alors quelque chose de bizarre, les deux femmes échangèrent un bref regard. Alors Paola détacha les poignets de Kéni, mais ne lâcha pas la laisse. Elle fit demi-tour et elles rentrèrent d'un pas assuré à la " Maison Parme ". L'Olvèniene respira un grand coup, l'épreuve n'avait même pas duré dix minutes, mais c'était la tenancière qui était gênée.

 

- Je suis désolée, je ne pensais pas que ça tournerait comme ça, je pensais que tous ces types garderaient leurs distances.

- Tu n'as pas à être désolée, puisque je pouvais arrêter quand je voulais, c'est bien ce que tu m'as dit, non ?

- Tu ne vas pas me dire que tu aurais continué ?

- On ne peut pas savoir, j'aurais peut-être dis le mot de sécurité trente secondes après... Et ma robe, alors ? demanda-t-elle souhaitant changer de conversation

- Je la ferais livrer demain, ta robe !

- OK, on fait quoi, je te laisse ?

- On va se faire servir une coupe de champagne, ça te dit ?

- Oui, mais je voudrais bien me rincer la chatte et les cuisses, je suis pleine de pisse !

- Je peux peut-être m'en occuper ! Dit alors Paola.

- D'accord viens me lécher !

 

Kéni réalisa l'insolite de la situation, la tenancière du plus renommé des bordels de la ville qui léchait l'urine de sa pensionnaire toute fraîche débarquée. Complètement dingue... Kéni sut alors qu'il ne lui faudrait que quelques semaines pour la dominer complètement... Bien sûr cela resterait un jeu, la différence c'est que c'est elle qui en définirait les règles...

 

N'empêche que pour l'instant la langue de Paola était d'une efficacité redoutable. Elle s'agitait, virevoltait, passait d'un côté à l'autre des grandes lèvres, nettoyait tout, descendait le long des cuisses, revenait vers le sexe pour cette fois venir en téter les nymphes, tandis que le clitoris la narguait. Elle finit par le prendre pour cible lui faisant subir des mouvements latéraux de l'extrémité de la langue. Kéni se cramponna à son fauteuil, hurlant sa jouissance. Il lui faudrait maintenant lui rendre, ça aussi faisait partie du jeu, mais elle sut aussi que ce ne serait pas une corvée

 

La belle Olvèniene savait aussi qu'il était inévitable que Paola cherche à reprendre le dessus ne serait-ce que pour son confort psychologique. Il fallait donc la laisser faire, ça ne remettait rien en cause pour la suite, au contraire...

 

- Tu veux que je te fasse jouir ? Tenta Kéni.

- On a le temps, pour l'instant suis-moi !

 

Elles firent quelques pas, pour parvenir devant une grande pièce dans laquelle elles pénétrèrent. Kéni faillit pouffer de rire devant cette théorie d'instruments et d'ustensiles destinés aux pratiques sadomasochistes, l'accumulation rendait le lieu assimilable à une quincaillerie qui aurait mal supporté sa fusion avec une sex boutique. Quelques heures avant, le fait de pénétrer ici lui aurait sans doute laissé une boule d'angoisse en travers de la gorge, après ce qui venait de se passer, elle se sentait forte et pleinement rassurée. La salle n'était pas vide, on entendait les cris étouffés d'un homme qui se faisait flageller un peu plus loin. A un autre endroit un type couvert de marques de cravaches se morfondait dans une petite cage d'à peine un mètre cube, un autre était attaché couché en deux sur une espèce de cheval d'arçon, un énorme gode planté dans son cul et maintenu par des courroies... et encore ailleurs une dominatrice vêtue d'un pagne en imitation léopard fouettait consciencieusement le derrière bien rebondi d'un amateur satisfait...

 

- C'est bien calme ce soir, parfois tout ce petit monde se mélange, les filles obligent un client à en sucer un autre où à se faire enculer... J'adore regarde ça...

- Ton bordel est spécialisé dans les sados-masos ?

- Non pas du tout, mais la spécialité est assez courue.

- Et tu vas me faire quoi ? Intervint Kéni coupant volontairement et par pure impertinence le discours de sa tenancière.

- Pour l'instant on visite, mais tu ne perds rien pour attendre...

 

Puis se tournant vers la fouetteuse :

 

- Ben dis donc, tu lui fais quoi à ton client, des caresses ?

- Il ne veut pas que je le marque ce qu'il aime dans le SM, c'est l'ambiance...

- OK, et bien laisse le tranquille cinq minutes, je te laisse cette pétasse, tu lui files vingt coups de cravache et tu me la renvoies, et moi par contre je veux que tu la marque, mais pas trop, demain elle doit être en état de travailler.

 

Pas mal le coup, pensa Kéni, en faisant faire le travail par une autre elle évitait ainsi que les rapports se personnalisent davantage... La fille ne posa aucune question, attacha la belle Olvèniene contre un poteau, lui suspendit les bras en l'air à des chaînes pendantes et fixa une barre d'écartement entre ses chevilles. Elle entendit Paola tourner les talons, ce n'est pas le spectacle qui l'intéressait, seulement le résultat, peut-être était-elle blasée. Le premier coup tomba en plein sur les fesses.

 

- Et, Oh, ça fait mal !

 

La fille ricana pour toute réponse. Le second coup ne fut pas moins fort...

 

- Aïe ! Non, mais tu ne pourrais pas taper moins fort ?

 

Pas de réponse... En supporter encore dix-huit comme ça n'allait pas être évident du tout, bien sûr il ne s'agissait pas de torture mais de domination, n'empêche que quand ça fait mal, ça fait mal… elle pensa alors à employer le mot de sécurité, mais se dit qu'elle allait quand même essayer d'encaisser. Cette épreuve aussi, si elle la réussissait lui permettrait de prendre de l'ascendant sur Paola... Le troisième coup tomba et en bonne professionnelle, la fouetteuse l'avait réajusté à la baisse, ça devenait supportable mais Kéni cria, pour la forme et pour ne pas que l'autre recommence à taper plus fort... Le plus difficile était l'appréhension, le contact pouvait être sublimé, ses conséquences encore mieux, mais il faudrait qu'elle apprenne. Les vingt coups finirent par tomber, au dernier elle s'était presque habituée… Elle revint vers Paola :

 

- Et voilà, j'ai le cul tout rouge maintenant !

- J'espère bien, c'est comme ça que je les aime !

- Tu vas lui faire quoi maintenant ?

- Ben tu vois je le caresse !

- Continue, j'adore qu'on me caresse les fesses...

 

Encouragée Paola s'en donnait à cœur joie. Malaxant les chairs, s'enivrant de caresses, embrassant, léchant, puis s'approchant doucement du petit trou, elle s'occupa à le pénétrer tantôt des doigts tantôt de la langue avec une dextérité et une technique qui ravissaient Kéni...

 

Cette dernière eut un moment l'envie de l'embarrasser en lui demandant pour quelle raison elle l'avait fait fouetter, mais elle y renonça, il était clair que Paola était en train de s'amouracher, il n'était pas question pour elle d'avouer ce genre de choses, alors elle mettait des barrières de protection, l'exhibition tournée en fiasco avait voulu en être une, la flagellation en était une autre... Et puis depuis leur retour précipité, tout à l'heure, Kéni avait acquis la conviction que Paola n'était pas une méchante femme. Alors le mieux était de laisser faire le temps...

 

- Il est bon ton cul ! Un vrai bonheur !

- Paola, tu me suces divinement, mais je vais te dire un truc, tu ne seras pas fâchée ?

- Dis !

- Je suis crevée, avec le décalage horaire et toutes ces péripéties, il y une éternité que je n'ai pas dormi. Si tu veux que je sois en forme pour travailler demain, il faut que je me couche !

- Tu as raison, je n'avais pas réalisé... Va te reposer, finalement tu ne commenceras qu'après demain... mais demain soir on se retrouve ici, et cette fois tu n'y couperas pas...

- Je ne me défilerais pas, demain je serais à toi ! Entièrement !

 

Le bonsoir se fit à distance sans une embrassade que ni l'une ni l'autre ne semblait souhaiter pour l'instant...

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 19:07

Eros Cosmos 1 - Vargala Station 2

  Solo

2 - La quête de Kéni par Nicolas Solovionni

 

 

Le bureau des réfugiés

 

Hormer s'ennuyait ferme à son nouveau poste de responsable aux réfugiés, il était aidé par une secrétaire qui avait en charge les entretiens et la partie administrative, celle-ci n'étant pas vraiment débordée, Hormer ne risquait pas d'y être. Comme tous les matins il consulta sur son mescom les événements de la veille et s'aperçut que sa secrétaire s'était entretenue avec quatre réfugiés d'Olvene, il y avait donc finalement plus de rescapés que prévu de cette tuerie, et la plupart n'avait pas encore atteint la capitale mais avait signalé leur position. Le récit de ces quatre-là ne lui apprenait malheureusement pas grand-chose de nouveau. Hormer continuait à vivre très mal le souvenir de cette journée où il s'était heurté à son supérieur buté. Cette promotion placard ne lui apportait rien et il tombait tout doucement dans la neurasthénie. Sans doute parce qu'il n'avait rien d'autre de mieux à faire, il décida de consulter les identités des quatre réfugiés en question ce qui le fit tomber littéralement en arrêt devant la photo relief de Kéni Nigelson.

 

Marié depuis plus d'un an Hormer n'avait rien d'un fanatique du sexe, loin s'en faut mais il lui arrivait de flasher sur un joli visage, sans que cela ne porte à conséquence. Mais cette fois il voulut voir. Retrouver cette jeune femme fut un jeu d'enfant puisqu'on les avait placés dans une sorte de foyer. Il s'y déplaça.

 

- Racontez-moi !

- J'ai vraiment plus envie, je l'ai fait hier, ça a dû être enregistré,

- C'est comme vous voulez, j'aimerais vous aider, et si cela peut vous arranger, on peut se voir de façon privée !

 

Kéni réfléchit rapidement, dans sa quête de revanche il lui faudrait jouer plusieurs cartes, encore fallait-il avoir les bonnes, Hormer en était-elle une ? De toute façon ça ne coûtait rien d'essayer !

 

- Recontactez-moi demain, je vous confirmerais, mais ça ne sera peut-être pas moi, ce sera peut-être ma copine !

- Pardon ? Je ne comprends pas

- J'ai le droit d'avoir mes petits secrets !

 

Hormer parti, les quatre jeunes gens se réunirent :

 

- Bon ce n'est pas qu'on soit obligé de faire dans la précipitation, mais il importe de savoir qui va faire quoi ?

 

Il fut convenu que l'objectif immédiat était de trouver le moyen de déclencher une action militaire afin de délivrer les femmes qui avaient été emmenées en captivité. Mais il fallait aussi penser à la suite, créer les conditions pour qu'une telle situation ne puisse se renouveler. Autre paire de manche ! Il fallait donc créer une alliance, un mouvement d'opinion, enfin quelque chose qui puisse s'opposer militairement de façon durable à l'agressivité tigrane. Dans un premier temps une personne s'occuperait de prêcher dans les communautés Kom, une autre essaierait de s'infiltrer chez les amazones de Tigra-Novo afin de tenter de les noyauter de l'intérieur, une troisième verrait ce qu'il est possible de faire avec les autorités locales, le dernier servant d'agent de liaison et surtout d'animateur chargé de recruter toutes les bonnes volontés qui voudraient sympathiser à leur groupe et à sa mission.

 

- Bon ! Tirage au sort de la fille qui ira chez les Tigranes, je propose que l'autre fille se charge des autorités locales.

- Donc, une vierge et une pute ! S'exclama Malvina, jetant un froid glacial sur l'assistance !

 

Sari tendit les deux pailles, d'emblée Malvina recueillit la plus courte et s'effondra en larmes. Gênés les trois autres jeunes gens se regardèrent, attendant la fin de la crise.

 

- Arrête, tu n'es pas obligée, si tu veux, je prends ta place... proposa Kéni

- Sûrement pas, j'ai perdu, j'ai perdu, mais quand ça ira mal je penserais à ta proposition, et ça m'aidera à ne pas flancher !

 

Et nouvelle crise de larmes des deux filles qui cette fois se jetèrent dans les bras l'une de l'autre.

 

Puis au bout de quelques minutes :

 

Adieux saphiques

 

- Les garçons, soyez gentils, laissez-nous quelques temps, je voudrais rester un moment seule avec Kéni !

 

Malvina entraîna alors son amie, dans l'espace qu'elle occupait dans ce foyer, pauvre couchette isolée des autres par une tenture immonde.

 

- Voilà, je voudrais que le dernier souvenir de toi, ce soit quelque chose de doux, d'apaisant, ça m'aidera.

- Pourquoi dernier souvenir ? On se reverra, non ?

- Peut-être mais quand ? Tu… tu veux bien ?

 

Kéni ne répondit que par un sourire et un assentiment de la tête, puis entreprit de se déshabiller. Malvina en fit de même et se coucha sur le lit, les jambes très légèrement écartées, passive.

 

- Occupe-toi de moi dit-elle simplement.

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Kéni s'installa à ses côtés et posa alors sa bouche sur le petit téton fripé qui la narguait, à force de succion, celui-ci finit par s'ériger, tandis que l'autre subissait les taquineries de ses doigts. Elle intervertit ensuite afin que nul ne soit jaloux, se redressa, échangea un sourire avec sa complice, puis recommença, mais plus fort, provoquant des soupirs d'aise chez Malvina. Son autre main descendit vers le sexe qui doucement mais sûrement devenait humide, les doigts caressèrent d'abord le poil légèrement blond, puis virent agacer les grosses lèvres. La chose finit par exciter Kéni qui changeant de position vint poser délicatement sa bouche sur le sexe offert de sa camarade. Une petite perle blanche au goût de miel apparut dans la fente de son trésor, elle l'avala, puis balaya l'endroit de sa langue, faisant s'ouvrir les chairs comme un léger coquillage, s'installant mieux, Kéni tendit alors ses mains vers les deux seins tout en continuant son travail de bouche, bientôt le clitoris fut sa cible, bourgeon turgescent impatient sous la langue, il ne tarda pas à emporter rapidement Malvina vers les plaines du plaisir. Les deux femmes s'embrassèrent alors à pleine bouche dans un mélange de passion et de tendresse. Kéni pourtant excitée ne demanda rien en retour et elles finirent par s'endormir, enlacées et repues

 

Hormer

 

C'est donc Kéni qui se rendit au nouveau rendez-vous dans le bureau d'Hormer, elle était prête à payer de son corps encore fallait-il que ça vaille la peine

 

- Pourquoi la garnison n'est-elle pas intervenue ?

- Je ne peux pas vous le dire, c'est un secret militaire !

- Vous n'êtes pas très habile, vous auriez pu dire simplement que vous n'avez pas été prévenu...

- Alors d'accord on n'a pas été prévenu...

- Les satellites ne détectent plus les mouvements de troupes ?

 

Hormer n'était pas habitué à ces débats oratoires et il était en train faire triste figure face à cette jeune fille qu'il aurait aimé retenir auprès de lui. Il était désemparé.

 

- Lieutenant Hormer vous auriez été au courant et vous auriez été le responsable de cette garnison qu'auriez-vous fait ?

 

C'était inespéré, elle lui rendait la main et sans hésiter il cria presque :

 

- J'intervenais tout de suite !

- C'est bien, vous allez remonter dans mon estime, mais dites-moi, Lieutenant Hormer, quelle est votre perspective de carrière ici ?

- Pas grand-chose, je le crains.

- Alors désolé, vous ne m'êtes d'aucune utilité !

- Non ne partez pas, je vais tout vous raconter, je n'ai pas le droit, mais si vous me promettez de ne rien dire...

- Je vous écoute :

 

Il lui expliqua donc... certes pas tout mais suffisamment pour qu'elle puisse entrevoir l'apparente complexité de la situation !

 

- Merci, franchement merci, je ne voyais pas les choses comme cela, au moins la situation est claire, il me reste à vous remercier, que souhaitez-vous de moi ?

- Je...

- Ben quoi, c'est si difficile à dire ?

- Vous allez me prendre pour un malade ?

- Mais non, détendez-vous, je ne suis pas farouche...

- Je voudrais bien...

- Oui quoi ?

- Une photo !

- A poil ?

- Vous n'y pensez pas, non juste votre visage !

- Mais vous en avez déjà une

- J'aurais préféré, plus posée, plus souriante...

- OK ! Prenez en une avec votre mescom !

- Non je préfère que vous m'en choisissiez une ?

- Parce que vous vous figurez que j'ai emmené mon album photo avec moi ?

- Oh ! Je suis désolé ! Répondit l'officier, se rendant compte de sa gaffe.

- Allez, prenez en une ! Je vais vous faire un beau sourire, et puis, Lieutenant Hormer, je veux que quand vous regarderez ma photo, vous penserez : seule une chance inouïe a fait qu'elle ne retrouve pas chez les Tigranes, et si je ne veux pas que d'autres s'y retrouvent peut-être que je peux faire quelque chose...

- Mais quoi ?

- Vous trouverez bien ! Je ne veux pas vous compromettre, voici les coordonnées de notre coordonnateur, contactez-le de temps en temps, moi je préfère disparaître dans la nature.

- Je ne vous reverrais donc plus !

- Peut-être pas, non ! A moins que vous m'arrangiez un rendez-vous avec votre supérieur hiérarchique. C'est qui d'abord ?

- Je dépends directement du général Mériap !

- OK ! Arrangez-moi ça !

 

Katelya City

 

Katelya devait abriter grosso modo 200 000 habitants bien plus que ce qui était prévu à l'origine. En fait c'était toujours pareil : un certain nombre de personnes soit ne se sentaient nullement concernées par les engagements démographiques de leurs aînés soit évoquaient des clauses de consciences pour ne plus vivre dans telle ou telle communauté. Au départ ils demandaient à partir "ailleurs" et faute de moyens pour le faire, ils n'y allaient jamais. S'en suivait une organisation où les économies parallèles allaient bon train.

 

Il fallait bien loger et nourrir tout ce monde, certains s'étaient donc trouvé des vocations de constructeurs avec tous les corps de métier qui s'y rattachent...

 

Des accords "non conventionnels" étaient passés avec des fermes qui y trouvaient leur avantage, mais au détriment des populations locales qui voyaient leurs propres économies chamboulées. Mais néanmoins il n'y avait pas de travail pour tout le monde. L'administration était obligée d'augmenter son budget de sécurité, de santé et de voirie au détriment d'autres choses... toujours la même histoire. Et puis bien sûr corollaire de ce genre de situation : un quartier chaud s'était créé avec ses bars louches, ses maisons de passes et ses salles de jeu, mais il faut croire que dans ce domaine chacun y trouvait son compte.

 

Kéni avait réfléchi, assez vite d'ailleurs. Pour le moment on lui avait versé une aide qui lui permettrait de ne pas mourir de faim pendant un mois après il faudrait qu'elle se débrouille.

 

Elle était désormais seule dans cette curieuse ville où se croisaient militaires de la garnison, personnel administratif, équipage de vaisseau en escale et toute une faune de gens dont on ne savait trop de quoi ils vivaient, Malvina était repartie vers son destin avec le véhicule d'emprunt. Jolu était allé vers le nord dans une ville kom où il possédait de la famille, il espérait ainsi se servir de cette ville comme tête de pont des futures alliances. Quant à Sari, il s'était trouvé une âme sœur qui l'abritait, c'est donc de chez elle que leurs actions à tous essaieraient de se coordonner.

 

Au foyer, une cellule de crise avait été installée afin d'y recevoir les réfugiés. Leur nombre n'excédait pas la quinzaine, mais il y en avait peut-être d'autres ailleurs. Ceux-ci avaient eu la "chance" de se trouver hors du périmètre d'invasion. Bien sûr, ils étaient en état de choc, et à cela s'ajoutait la rancœur d'avoir refusé d'être accueillis par les villages koms voisins. Kéni apprit donc ainsi qu'elle n'était pas la seule à avoir été refoulé sans raison apparente. Elle ne pouvait bien sûr pas être au courant de la duplicité et de la perfidie des tigranes. Celles-ci s'étaient fendues d'un communiqué dans lequel elles précisaient que l'invasion d'Olvene n'était qu'une réponse aux "incessantes provocations" de cette dernière, et qu'en ce qui concernait les autres communautés koms, celles-ci n'avaient rien à craindre, à la condition toutefois de s'abstenir d'accueillir les survivants d'Olvene. Le message tigrane n'avait pour but que de relâcher la vigilance des koms, de les empêcher de s'organiser, et aussi d'éviter que les détails les plus sordides de l'invasion se répandent. Kéni constata aussi que les réfugiés analysaient la situation de façon assez aberrante, allant jusqu'à déclarer que la responsabilité des dirigeants d'Olvene dans cette affaire n'était pas neutre. Kéni en fut terriblement dépitée et en conclut que ces pauvres gens ne lui seraient pas d'une grande utilité pour l'aider dans ses projets.

 

Kéni avait remarqué une petite serveuse blonde dans un boui-boui où elle était allée se restaurer. Elle n'avait en fait rien de spécial quoique mignonnette, mais elle était souriante et gentille, ce qui ici semblait plutôt rare.

 

- Tu saurais peut être comment trouver du boulot ?

- Pas évident, il n'y a aucun salaire garanti ici, ils te filent du fric, juste le minimum.

- T'as toujours été là ?

- Non, je me suis barrée de mon village, on voulait absolument me marier avec un conard, bien sûr on ne m'obligeait pas vraiment mais je ne te dis pas les pressions !

- T'as des projets ?

- A part trouver assez de fric pour quitter la planète, je suis un peu dans le vague.

- T'as des idées ?

- Parfois il y a des mecs qui veulent coucher avec moi. Je leur fais comprendre que je ne suis pas contre, mais que ce n'est pas gratuit !

- Et ça marche ?

- C'est pas toujours évident, certain refusent et laissent tomber, mais une fois un mec m'a fait virer de mon ancien boulot. Ici c'est plus cool, mais faut quand même que je sois discrète

- Et une fois que tu seras partie, tu vas faire quoi ?

- J'en sais rien j'ai fait des études de vétérinaire. Des vaches, il doit bien en avoir ailleurs, mais pour l'instant je veux partir, c'est mon unique raison de lutter le reste on verra.

 

Hormer, Kéni, Mériap...

 

Hormer ne dormait plus, la photo de Kéni le hantait, il ne s'était pas imaginé qu'une simple trombine en trois dimensions d'une habitante locale pourrait le troubler à ce point, il se savait vulnérable, s'il n'avait demandé qu'une photo alors qu'apparemment cette fille aurait été d'accord pour aller beaucoup plus loin, il le regrettait maintenant, et en était déjà au stade de rechercher un prétexte pour la rencontrer de nouveau. Mais comment faire, il n'était pas question qu'il accède à sa demande de lui faire rencontrer le général Mériap… Il y avait en effet tout lieu de penser que si ce contact se faisait, lui Hormer ne compterait plus pour grand-chose… Non il fallait qu'il intercède auprès du général pour qu'une action militaire puisse se faire contre les Tigranes… mais comment faire une chose pareille. Il avait beau chercher, aucune ébauche de plan ne lui venait à l'esprit.

 

Il n'osait contacter Kéni, que lui dire ? Mais huit jours plus tard, c'est cette dernière qui le fit.

 

- Alors Hormer, ce rendez-vous ?

- Je suis désolé, c'est un refus ! Le général a un emploi du temps trop chargé et il m'a entièrement délégué la charge des relations avec les réfugiés.

- Il ne vous a pas délégué la possibilité de prendre la décision de conduire une action militaire pour libérer les gens qui ont été emmenés de force chez les tigranes, je suppose ?

- Kéni, ce que vous demandez nous est impossible, il faut que vous l'assimiliez.

- Tout est possible, ce n'est qu'une question de volonté !

 

Elle raccrocha.

 

Elle décida donc de se débrouiller seule, mais le temps filait, dans quelques jours elle serait sans ressources, demander un supplément d'allocation à Hormer était du domaine du possible, mais elle préféra s'abstenir. Néanmoins, elle n'avait pas perdu son temps, elle avait pu se procurer la photo du général Mériap ainsi que repérer son véhicule privé. Elle s'était aussi acheté un petit aéro-scooter d'occasion. Elle attendait depuis plusieurs jours que le général fasse une virée en ville qui lui permette de l'aborder…

 

Elle commençait à désespérer… quand ce soir-là, Mériap sortit à pied de la caserne accompagné d'une femme en civil, sa compagne ? Sa maîtresse ? Elle leur emboîta le pas jusqu'à leur destination : L'un des bons restaurants de la ville, elle s'attabla à quelques distance du couple Il lui faudrait maintenant espérer que pendant le repas, soit que sa compagne le laisse seul quelques instants soit que lui-même soit pris d'une envie pressante irrésistible. Ça c'était la première partie, la seconde, c'était de faire ne sorte que son charme opère ! Sinon… elle fit rapidement quelques comptes, même en commandant ici ce qu'il y avait de moins cher, il ne lui resterait à peine de quoi subsister une seule journée. Voilà qui ressemblait bien à une dernière carte…

 

Ce n'est qu'une heure après que le général se rendit aux toilettes. Elle le fila, et quand il voulut sortir, lui barra la route !

 

- Bonjour, Général Mériap !

- Nous nous connaissons ?

- Promettez-moi de lire cette lettre, il n'y a que 10 lignes et appelez-moi, faite ça discrètement !

- Non, je suis désolé

 

Il s'apprêtait à l'éconduire, mais son regard se troublait, allant de sa poitrine à son visage, le trouble l'envahit

 

- Vous êtes qui ?

- Je m'appelle Kéni ! Appelez-moi demain ! Vous ne le regretterez pas !

 

Kéni se retourna et regagna sa place. Elle savait que Mériap était en train de lire son petit mot, il n'y avait pas grand-chose d'écrit dessus, elle expliquait simplement qui elle était et exprimait son souhait d'avoir un entretien privé avec lui.

 

Quand la femme descendit à son tour aux toilettes, le général demanda au serveur de faire suivre un petit papier à Kéni, il contenait les coordonnées du rendez-vous !

 

Général Mériap

 

Kéni essaya de s'habiller le plus sexy possible, ce n'était pas très évident avec les fringues mises à sa disposition par les responsables du foyer… De toute façon elle n'avait plus aucun argent pour acheter quoi que ce soit. Elle choisit malgré tout le haut le plus décolleté et le bas le plus moulant qu'elle pouvait dégotter.

 

- Que puis-je pour vous Mademoiselle ?

- Je viens réclamer votre aide !

- Il s'agit donc d'une aide que mon délégué aux réfugiés n'a pas pu vous obtenir. Je sais que vous l'avez rencontré, je sais aussi que vous avez essayé de me contacter par son intermédiaire. Ne lui en voulez pas, c'est un brave garçon, il a cru bien faire…

- Mon général, j'ai cru comprendre que des subtilités politiques qui m'échappent vous empêchaient d'organiser une opération militaire pour libérer nos compagnes emmenées en captivité.

- Officiellement, nous ne sommes même pas censés en être informés.

- Ce n'est pas le plus important… Cette position est-elle susceptible d'évoluer ?

- Ne me demandez pas de vous dévoiler des secrets militaires…

- Peut-être pourriez-vous juste me répondre par oui ou par non ?

- Toute position peut évoluer !

- Alors faites là évoluer… vous ne le regretterez pas, c'est comment votre prénom !

 

Le brusque changement de ton de son interlocutrice déstabilisa l'espace d'un instant le général Mériap. Cette fille était magnifique, c'était d'ailleurs bien pour ça qu'il avait accédé à sa demande d'entrevue. Bêtement il pensait qu'elle lui demanderait quelque chose de pas trop compliqué, de l'argent, un logement, un emploi, enfin toute chose qui aurait pu s'arranger. D'autant que la belle n'avait pas l'air farouche. Elle ne disait plus rien, figée en un magnifique sourire, la bouche entrouverte. Soudain elle fit balader un doigt dans son décolleté.

 

- Je suis prête à tout, mon général, à tout, y compris à payer de ma personne, à payer très cher !

- Je crois que je l'avais compris, mais je préfère être honnête avec vous, je ne suis que le représentant de l'autorité terrienne sur cette planète, j'ai des instructions à respecter et mon degré d'autonomie est assez faible…

- Répondez-moi franchement…

- Je l'ai fait !

- Attendez, je n'ai pas encore posé ma nouvelle question

- Une nouvelle question ?

- Aimeriez-vous faire l'amour avec moi ?

- Je ne voudrais pas être hypocrite, vous êtes une très belle femme, mais je ne pourrais rien vous donner en échange.

- Je ne vous demande plus qu'une seule chose : de me promettre de réfléchir à ma première demande.

 

Le général, stupéfait ne trouva pas de réponses

 

- Je pose mes affaires ici ? Demanda ingénument alors Kéni, enlevant son chemisier.

- Mais arrêtez !

- Pourquoi arrêter ? Vous en mourrez d'envie !

 

Kéni retira alors son soutien-gorge devant le général qui suait maintenant à grosses gouttes. Il lui fallait prendre une décision tout de suite, s'il n'était pas déjà trop tard, car déjà il bandait comme un malade. ! Mais prolonger ce petit jeu c'était ou bien se lancer dans des directions compléments incontrôlées ou abuser de la confiance que pouvait lui prêter cette personne. L'une ou l'autre de cette situation ne lui était pas supportable.

 

- Rhabillez-vous où j'appelle la sécurité !

- Vous ne le ferez pas !

 

Kéni commença pourtant à douter de son plan ! Elle s'avança alors en se dandinant vers le militaire…

 

- Pas un pas de plus !

 

Elle ignora l'ordre et continua de s'approcher. Il en coûta alors énormément à Mériap de le faire, mais levant sa main il administra une gifle à la jeune femme qui surprise s'arrêta net. Elle comprit alors qu'elle avait échoué, retenant ses larmes et sa rage elle enfila en vitesse et sans un mot son chemisier et sortit précipitamment du bureau du militaire, lui laissant son soutien-gorge en souvenir !

 

Alice

 

Elle compta ce qu'il lui restait d'argent, juste de quoi grignoter un truc... Son échec lui cuisait. Il avait bien des plans de rechange, mais pour l'instant on perdait un temps précieux. Il y avait tout lieu de penser que pour l'instant les prisonnières étaient groupées et parquées, les libérer militairement n'était donc pas trop compliqué. Avec le temps, elles seraient dispersées, et c'est carrément Tigra-Novo qu'il faudrait attaquer... Faisable mais autrement compliqué. Il fallait donc aller vite... Sans doute avec de l'argent, avec pas mal d'argent elle pourrait soudoyer une bande de mercenaires ! De l'argent ! Ben oui de l'argent !

 

- Tu sais où on peut trouver des mecs prêts à payer pour faire l'amour ?

 

La petite serveuse la regarda avec des yeux tout ronds

 

- Ici, mais c'est mon domaine réservé, tu ne me piques pas mes clients.

- Et ailleurs ?

- Il y a pas mal de coins, on m'avait donné une adresse, je ne sais pas ce que ça vaut, ça s'appelle chez Madame Georges, c'est... Mais dis donc ça n'a pas l'air d'aller fort, toi…

 

Ben, non, ça n'allait pas fort… Kéni se mit soudain à craquer de façon complètement incontrôlable.

 

- Bon écoute, je termine mon service dans dix minutes, viens, je vais t'emmener derrière, tu m'attends et on va discuter toutes les deux d'accord ?

 

Kéni se laissa faire, intriguée malgré tout par l'intérêt soudain de la serveuse pour sa propre personne. Elle tenta de faire le vide dans son esprit mais n'y parvint pas… trop de choses, et surtout trop de choses illogiques….

 

- Ah ! Me voilà ! Ouf, quelle journée ! On s'est même pas présentées, moi c'est Alice…

- Ça va mieux, je vais te laisser !

- Soit pas pressée, moi aussi j'ai parfois besoin de compagnie…

 

Ruuuum (Raclement de gorge !)

 

- Oui c'est quoi ? Demande Alice.

- Euh, c'est votre client ! Répondit une voix masculine.

- Ah ! Mais tu es en avance ! Non ? C'est moi qui suis en retard ! Viens !

- Ah ! Bonjour mademoiselle, je ne connaissais pas !

- Euh, c'est une amie ! Précise Alice. Kéni, tu peux m'attendre dans la salle, je me suis mélangée dans mes horaires de rendez-vous…

- Bon je te laisse !

- Votre amie peut rester, ça me plairait bien qu'on nous regarde ! Propose le type.

- Oui, mais c'est un peu plus cher ! Répond Alice du tac au tac.

- C'est pas un problème… Ou alors, vous pourriez me sucer toutes les deux !

- Ça te dit, Kéni ?

- Je ne sais pas si ça me dit, mais, il y a des choses pires que ça dans la vie, alors je veux bien. Répondit Kéni

- Bon alors, tu veux juste une pipe ? C'est ça ?

 

Alice demanda au type de se débarrasser au moins de son pantalon et de son slip, puis entrepris de lui faire une très rustique toilette intime au robinet du lavabo. L'engin enfin propre, elle se mit à genoux devant lui.

 

- Je pourrais peut-être voir vos nichons ?

- Si tu rajoutes un peu de sous, pas de soucis !

 

Les deux femmes se dépoitraillèrent pour le plus grand plaisir du client qui faisait des yeux tout ronds, puis après qu'Alice ait préparé le terrain en humectant de sa petite langue la verge tendue, elle laissa la place à Kéni qui de façon moins prosaïque mit tout dans la bouche et commença à pomper. Quelle ironie ! Alors qu'elle s'imaginait, il y a encore quelques courtes heures faire une fellation ou une autre gâterie au principal dignitaire de la planète, elle s'était fait rabrouer et la voilà en train de faire la même chose pour quelques sous avec un parfait inconnu ! Alice passa derrière le bonhomme et voulu d'abord lui faire une feuille de rose, mais devant ses protestations elle n'insista pas et de l'arrière se mit à lui gober les testicules, et ça, par contre, il appréciait. Ce double traitement dura moins de cinq minutes avant qu'il ne commence à grogner de façon grotesque puis qu'il finisse par éjaculer dans la bouche de Kéni, qui ne sachant que faire de ce présent non sollicité le recracha discrètement.

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- Ça va ? Ça t'a plu ?

- Vous êtes une belle paire de salopes !

- Si c'est un compliment on te remercie, si c'est autre chose, ben tant pis !

- Je pourrais revenir ?

- Je ne sais pas si tu la retrouveras, mais moi je suis toujours là, précisa Alice…

 

L'homme se renfroqua et disparu !

 

- Ça va, tu n'as pas d'autres rendez-vous ?

- Non c'est tout pour aujourd'hui, un ou deux ça me suffit largement... Dis donc, qu'est-ce qu'elle est belle ta poitrine !

- Elle n'a rien d'extraordinaire, elle est même un peu trop grosse !

- Mais non, elle est superbe, et ces petits bouts… hummmm ! Pour la peine que je t'ai fait gagner un peu de sous, est ce que je peux te les embrasser ?

- Allez, vas-y !

 

Incapable de se modérer, Alice se jette sur les seins de Kéni, et que je te les embrasse, et que je t'aspire le téton et que je te le mordille, et que je te lèche. A ce rythme Kéni commençait à sentir l'excitation la gagner. Profitant d'une légère pause de sa partenaire, elle ouvrit très légèrement la bouche, humidifiant ses lèvres de sa langue et attendant la réaction de la petite serveuse. Ce fut immédiat, les deux bouches se rapprochèrent, et le baiser n'en finit plus. C'est les lèvres toutes baveuses que Kéni parvint à se dégager et à approcher à son tour les seins d'Alice... Nouvelle pause, elles se déshabillent complètement, s'embrassent à nouveau, roulent sur le sol s'étreignent, se pelotent, se caressent, se retournent. Les voilà parties pour un soixante-neuf infernal, et c'est à celle, qui de sa langue ira le plus vite, fera le mieux frétiller le petit bourgeon de l'autre jusqu'à l'éclatement final dans un maelström de plaisir, de tendresse et de sueur.

 

Chez Madame Georges

 

Madame Georges avait peut-être été une belle femme jadis, mais une nourriture trop riche et une tendance maladive à la consommation d'alcool avait dégradé son visage et son corps, des cheveux coupés trop courts finissaient de la rendre peu amène. Elle accueillit Kéni sans problème, mais sans sympathie non plus. Jaugeant la postulante, elle comprit de suite quels profits elle pouvait en tirer.

 

- Tu vas rester en doublon une journée, avec une fille, on va t'installer dans un placard avec un miroir sans tain, tu pourras regarder comment ça se passe, et elle t'expliquera tout le reste… Et demain tu commences, on va t'attribuer une chambre…

 

Elle n'apprit pas grand-chose, ce premier jour, il faut dire que son initiatrice était bien fade, peu causante et peu motivée, il y eut de l'autre côté du miroir une succession de pénétrations dont pas mal en levrette, beaucoup de pipes mais la seule fantaisie fut celle d'un client qui ne souhaitait pas que sa partenaire se déshabille. On lui expliqua le système de rétribution, le client payait à la tenancière qui reversait un salaire mensuel (diminué de la location de la chambre) aux filles, la chose n'était pas trop mal payée, mais sans que ce soit mirobolant. Par contre les " pensionnaires " avaient le droit de suggérer des prestations supplémentaires aux clients et d'en empocher le prix. Il lui faudrait aussi rembourser la tenancière du prix des vêtements et des accessoires...

 

Puis vint le premier client, on se rappelle toujours de son premier client. Il s'agissait d'un militaire de la garnison tout timide mais qui n'arrêtait pas de lui tripoter les seins et qui avait jouit en branlette espagnole. On passait facilement d'un extrême à l'autre, des prestations ultra rapides de types qui venaient uniquement se "soulager" jusqu'à des scénarios assez compliqués où intervenaient des fantaisies sado-maso. Très vite, elle acquit une réputation, quand le client savait qu'à la beauté s'ajoutait la gentillesse et l'efficacité, pourquoi aller voir ailleurs ? C'est ainsi que Kéni passait ses journées à fouetter, à attacher, à goder des hommes de toutes conditions. D'autres souhaitaient qu'on les insulte, qu'on les compisse. Et chose étonnante les demandes n'avaient rien à voir avec les personnalités des clients, on pouvait être compliqué et très sympathique, on pouvait aussi être très simple et très antipathique. Mais avec les premiers et avec le temps une certaine complicité se créait à tel point que Kéni était parfois contente de revoir certains de ses clients réguliers, et parfois ils discutaient entre eux de la pluie et du beau temps, le sexe ne devenant qu'un plus dans leur relation, certains la sortaient aussi au restaurant pendant ses heures de repos. Bref le début de cette nouvelle carrière ne se passait pas si mal, mais…

 

Car il y a toujours des mais…

 

L'argent ne s'amassait pas aussi vite qu'elle l'aurait voulu, certes, elle en avait suffisamment pour vivre à l'aise sur la planète, mais pas assez pour constituer un trésor de guerre qui la ferait partir d'ici et acheter les complicités nécessaires…. Ou alors il faudrait plus de temps, mais le temps jouait aussi contre ses projets.

 

Et puis, il y avait autre chose, l'ambiance, pas celle de la chambre, non c'était l'ambiance générale qui se dégradait, déjà une bonne partie de ses collègues ne lui parlait à peine, sans doute jalouse de son succès, et puis un jour Madame Georges la convoqua et lui reprocha de passer trop de temps avec ses clients. Kéni ne se laissa pas démonter et tint tête à la mère maquerelle :

 

- Je ne changerais rien du tout, le temps que je perds, je ne le perds pas, c'est un investissement, mes clients reviennent…

- Oui mais justement, il y a plus de demandes que ce que tu peux leur consacrer…

- Je suis désolée, je ne sais pas gérer ça, mais je n'ai pas l'intention de changer quoi que ce soit.

- Dans ce cas je vais baisser ton pourcentage ! Jusqu'à temps que tu changes d'attitude.

- Vous n'avez pas le droit !

- Ah, oui ? C'est écrit où que je n'ai pas le droit ?

- Bon je vais réfléchir, on en reparlera !

 

N'empêche qu'elle n'avait pas de solution. Peut-être refuser certains clients peu sympathiques afin de dégager du temps pour les autres ? Mais Madame Georges serait-elle d'accord ?

 

Robert

 

C'est quelques jours après cet échange qu'elle rencontra Robert. Elle qui n'était pas une fanatique de la beauté masculine flasha complètement sur ce beau corps viril mais sans trop, sur ce visage d'aventurier aux yeux clairs, à la bouche sensuelle surmontée d'une fine moustache et sur cette voix qui savait enchanter.

 

- Tu m'as l'air sympa, toi, tu veux quoi ?

- Une bonne pipe et après tu me fais une branlette espagnole !

- Ça va c'est une de mes spécialités. Rien d'autres ?

- On finira peut-être par une petite sodo ?

- Faut rajouter un peu…

- Ce n'est pas un problème !

 

Alors Kéni mit tout son savoir-faire à bien sucer la belle bite de son client, elle s'interrompait parfois pour lui faire des œillades coquines auxquelles il répondait par le plus beau des sourires. Elle vint ensuite sur lui, emprisonna sa verge entre ses deux globes et la fit coulisser, elle voulut le faire jouir ainsi, la sodo, ce serait pour quand il reviendrait, pour l'instant elle voulait qu'il jouisse en la regardant dans les yeux.

 

La jouissance venue, elle s'amusa à se badigeonner les seins avec le sperme giclé !

 

- Ça a été ?

- Super, t'es super gentille, mais je n'ai pas eu ma sodo !

- Si tu peux redémarrer tout de suite, on la fait, sinon c'est un avoir pour la prochaine fois, où alors je te rends l'argent.

- Non laisse, je reviendrais, tu es formidable, je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme toi, quelqu'un qui soit aussi gentille, aussi désirable et aussi décontractée face aux choses de l'amour.

- Ça sent un peu le discours ton truc, là !

- Oui, mais c'est sincère ! Je peux t'embrasser ! Osa-t-il.

- Oui, mais pas sur les lèvres !

- Tu ne fais jamais d'exception ?

- Si, mais pas cette fois !

- C'est une promesse ?

- Qui sait ?

 

Kéni était sous le charme, elle ne se faisait aucune illusion, un client, dit-on, ne peut tomber durablement amoureux d'une prostituée et quand bien même il y aurait une exception quel avenir pourrait avoir cette liaison ? N'empêche que quand il revint, elle fut toute contente, il eut sa sodomie mais point son baiser. Pour cela il fallut attendre… Mais Kéni se sentait à présent beaucoup mieux, la simple vue de ce client la rendait folle de joie, et comme une bonne chose ne vient jamais seule, Madame Georges n'avait pas renouvelé ses récriminations.

 

Et un jour Robert l'emmena au restaurant.

 

- Je voudrais que tu me parles de toi ! Demanda Robert la regardant de ses magnifiques yeux bleus.

 

Alors, elle lui expliqua, les tigranes, la position étrange de l'armée, son désarroi et son désespoir, mais aussi son plan, un plan de plus en plus improbable…

 

- C'est vrai que techniquement ce ne serait pas bien difficile, un commando d'une dizaine d'hommes, l'effet de surprise… Reprit Robert l'ai rêveur

- Oui, mais je n'y crois plus trop, elles ne vont pas garder les filles en camp indéfiniment, après ce sera autrement compliqué.

- J'ai peut-être une idée !

 

Une idée ? Kéni souhaitait en savoir plus, elle le pressa de dire à quoi il pensait.

 

- Je vais te dire ! Mais avant je voudrais te dire pourquoi je t'ai emmené au restaurant…

- Il y aurait une raison spéciale ?

- Oui c'est pour te dire adieu !

- A… adieu ?

- Oui, j'ai été envoyé par ma société pour voir comment on pourrait mettre les équipements de l'astroport aux nouvelles normes… et... mais je ne vais pas t'embêter avec des détails techniques, j'ai fini ma mission, je voulais te dire que je suis heureux d'avoir rencontré une femme comme toi, dans d'autres conditions j'aurais osé te proposer de venir avec moi, mais je sais que c'est impossible, tu as ta mission à accomplir, il te faut rester là...

 

Trop de choses, trop de choses à la fois, Kéni transpirait.

 

- Mais ton idée c'était quoi ?

- Je connais un mec, un marginal qui pourrait intervenir avec une petite équipe pour libérer tes amies.

- Je n'ai pas assez pour le payer.

- Moi si !

- Attends, tu ferais ça pour moi ?

- J'ai de l'argent, faire une bonne action en rendant service à une jolie femme ce n'est pas en perdre.

- Mais concrètement…

- C'est là que ça se complique, il faut que je le rencontre, que je lui explique... et ce type n'est pas sur cette planète.

- Alors ?

- Alors comme je ne connais pas les détails de l'affaire et qu'il ne manquera pas d'en demander, il aurait fallu que tu viennes avec moi…

 

Les jambes de Kéni commençaient à flageoler

 

- Tu accepterais que je vienne avec toi ?

- Accepter, mais c'est mon plus cher désir… et puis cela nous permettrait de faire d'une pierre deux coups.

- Comment ça, deux pierres deux coups ?

- Kéni, je crois que je t'aime… non, non, ne dis rien, on a le temps, je ne te demande rien en retour… Mais je pense aussi que je pourrais te faire embaucher dans ma compagnie…

- Mais…

- Chut, plus un mot, je pars demain matin à l'aube, rejoins-moi à l'astroport. Est-ce que Madame Georges va te laisser partir ?

- Je ne suis pas prisonnière, j'ai quelques affaires à récupérer, tu ne pourrais pas m'héberger cette nuit.

- T'héberger ? Pourquoi pas, mais j'ai une meilleure idée, prenons possession de notre cabine sur le vaisseau dès ce soir. Je m'arrangerais pour les formalités pendant que tu iras chercher tes affaires….

 

Kéni ne dit pas au revoir à Madame Georges pensant à la tête qu'elle allait faire quand elle ne la verrait pas revenir. A l'astroport Robert l'attendait…

 

- J'ai eu un peu de mal à arranger le coup, on va s'installer dans une cabine provisoire, demain on sera installé dans quelque chose de plus classieux, viens.

 

Effectivement la cabine était très simple mais elle s'en fichait.

 

- Je te laisse, j'ai deux trois choses à régler. J'arrive tout de suite…

 

Une heure plus tard Robert n'était toujours pas revenu, elle comprenait que celui-ci avait une mission importante et donc sans doute des tas de détails de dernières minutes à régler. Mais il aurait pu appeler ! Une nouvelle heure passa. Cette fois elle s'inquiéta, peut-être lui était-il arrivé quelque chose ? Mais comment savoir ? Il ne lui avait pas communiqué son numéro. Pour calmer sa nervosité, elle actionna la porte de la cabine, souhaitant se dégourdir les jambes. Laquelle porte refusa bel et bien de s'ouvrir !

 

- C'est quoi ce cirque ?

 

Elle actionna le canal de communication.

 

- Qu'est-ce que c'est ?

- Je ne peux pas sortir de ma cabine !

- Quelle cabine ?

- Mais j'en sais rien, vous devez bien le savoir, vous ?

- Je regarde !

 

Bruits, chuchotements…

 

- Oui, on a un petit problème électrique, patientez un peu…

- Et je fais comment si je veux sortir ?

- Ne vous inquiétez pas s'il y avait urgence vous pourriez toujours sortir, mais pour l'instant il n'y a pas d'urgence…

 

Le type coupa.

 

Et bien bravo, se dit-elle, il a choisi une super compagnie pour son voyage, Robert ! Et puis il est où Robert ? Peut-être de l'autre côté de la porte, moi je ne peux pas sortir mais lui il ne peut pas entrer… Mais non ça ne colle pas, il m'aurait appelé… Mais alors il est où

 

Une nouvelle heure passa encore, elle actionna de nouveau le canal de communication, mais cette fois le type raccrocha aussitôt. Elle tambourina en vain à la porte. Un piège, elle était tombée dans un piège, quelqu'un en voulait à Robert et à elle et Robert avait eu une chance inouïe de s'en sortir, il allait intervenir ou faire intervenir, il ne pouvait en être autrement….

 

Quatre heures qu'elle était enfermée dans cette cabine, elle était belle et bien prisonnière, c'était à présent clair. Il faudrait bien qu'il se passe quelque chose, si le lavabo permettait de se rafraîchir, elle n'avait rien pour se nourrir, il faudrait bien qu'on finisse par lui donner à manger. Elle attendit, essaya de dormir mais ne trouva pas le sommeil.

 

Au petit matin le haut-parleur diffusa une annonce :

 

- "Attention décollage du vaisseau dans 10 minutes, veuillez éviter la position debout…"

 

Et voilà, elle allait partir sur une planète inconnue, seule ! Mais cela n'avait aucun sens. Elle fut quand même persuadée qu'elle ne tarderait pas à savoir…

 

Effectivement…

 

Voyage vers l'inconnu

 

La porte qui s'ouvre, une montagne de muscles qui entre :

 

- Bon allez, toi, la pute, viens rejoindre les autres... Prends tes affaires !

 

C'était quoi ce langage ? Ce type la connaissait donc ? Elle le suivit, sa petite valise à la main, non sans lui avoir jeté un regard d'absolu mépris. Elle se retrouva dans une large salle, une dizaine de filles y étaient assises autour de quelques tables Elle n'en connaissait aucune.

 

- Je ne comprends pas, quelqu'un peut m'expliquer, j'étais avec mon fiancé dans une cabine, il est parti et je me suis retrouvée seule…

- Ton fiancé, ironisa l'une des filles. ? Tu sors d'où toi ?

 

Complètement dépassée par les évènements, elle répéta ce qu'elle venait de dire.

 

- Ma pauvre bibiche, t'attend toi à un choc, tu es tombée sur un maquereau, il t'a vendu au capitaine de ce vaisseau et on va nous revendre on ne sait pas trop où !

- Mais ce n'est pas possible !

- Ben si !

 

Quand la crise de larmes fut terminée, elle essaya de se ressaisir… Continuer de refuser d'admettre la réalité ne servait à rien.

 

- Mais pourquoi tout ce cinéma ?

- Ce genre de trafic est interdit, donc soit la fille est d'accord, moi par exemple, on m'a proposé de travailler ailleurs, j'ai accepté parce que bon, mais je ne vais pas te raconter ma vie… Sinon c'est tout bête : le mac, il trouve un prétexte pour que la fille embarque de son plein gré, après il l'abandonne.

- Le salaud, le salaud !

 

Ce n'était pas tant son propre sort, sans doute peu enviable qui la rendait rageuse, mais le fait qu'il avait utilisé pour la piéger la situation des prisonnières de sa communauté, ces gens n'avaient décidément aucun scrupule.

 

- Mais il est donc resté sur Katelya, ils doivent se faire pleins d'ennemis ces mecs-là, comment font les tenanciers de bordels pour ne pas les repérer….

- Les tenanciers sont complices, si un maquereau avait voulu "doubler" on t'aurait mis en garde, si on ne l'a pas fait c'est qu'il y avait eu accord sur ta vente…

 

Et elle qui croyait avoir feinté Madame Georges ! C'en était donc fini de sa mission, elle allait finir on ne savait où, sans doute dans un bordel minable sur une planète impossible ou pire dans un harem pour désaxé richissime. Il était illusoire de tenter quoique ce soit sur le vaisseau de toute façon…

 

Jerko

 

Quelques jours plus tard :

 

De temps à autre un homme d'équipage venait chercher une fille en particulier pour la conduire soit auprès du capitaine, soit auprès de l'un de ses lieutenants. Les retours étaient fort discrets mais un jour ce fut son tour :

 

- Suis-moi, toi, le capitaine veut te voir !

 

Kéni adressa un regard de mépris au gros benêt qui s'était adressé à elle et le suivit… Que faire d'autre ?

 

- Bon, je suis le capitaine Jerko, Ramon Jerko, une fois à destination on va organiser la vente, il est bien évident que j'ai une grosse influence sur ce qui va se passer, un mot, juste un mot et tu peux te retrouver dans de drôles d'endroit, où alors dans un établissement relativement peinard, c'est selon…Donc tu as tout intérêt à être très gentille.

- Vous m'avez appelé pour quoi ?

- Faut te faire un dessin à toi ? Tu vas me sucer, mais tu vas d'abord te mettre à poil !

- Non !

- Quoi, non ? Tu ne veux pas te mettre à poil ?

- Je n'ai pas envie de me mettre à poil et encore moins de sucer des bites !

- Est-ce que tu as compris au moins ce que j'essayais de te dire au début ?

- Vous pouvez me raconter tout ce que vous voulez, me promettre ce que vous voulez, je n'ai aucune confiance. Je peux rejoindre mes collègues maintenant ?

- Dis donc tu as oublié que tu n'étais qu'une pute ! Une sale pute !

 

La gifle faillit la faire tomber, elle fut à deux doigts de se rebiffer, s'en empêcha in extremis.

 

- Tu te déshabilles ou tu en veux une autre ?

 

Alors Kéni se débarrassa à toute vitesse de ses vêtements.

 

- Voilà t'es content ! Tu as vu la marchandise, maintenant si je te suce, moi à ta place je ferais gaffe, je peux très bien te mordre jusqu'au sang… Tu ferais mieux de me violer carrément, puisque tu ne sais faire que ça, vas-y, ce sera juste un mauvais moment à passer, mais dépêche-toi, je n'ai pas que ça à faire !

 

Jerko bouillait, cette fille lui tenait tête comme on ne l'avait fait que rarement. Lui infliger une correction pourrait si elle n'était pas retapée d'ici là faire baisser le prix de vente, mais dans ces moments-là on ne réfléchit pas trop.

 

Il appela alors deux de ses adjoints, une femme et un homme, et leur demanda de lui administrer une sévère correction à la cravache. Anéantie, fourbue de douleur elle fut ensuite violée brutalement par derrière par Jerko et par son lieutenant, pendant que la femme lui pénétrait le vagin à l'aide d'un énorme gode et on arrêtera là la description parce que mon intention n'est pas d'exciter les lecteurs avec une scène de viol…

 

On ne lui posa aucune question à son retour, elle essaya de ne pas montrer dans quel état moral et physique elle se trouvait et s'allongea sur sa couchette sachant déjà qu'elle ne dormirait pas… Se venger, se venger un jour... De Jerko et de ses sbires... de Robert aussi… cela était sans doute complètement illusoire, mais cela restait désormais sa seule raison de vivre !

 

Une heure plus tard, un homme qu'elle ne connaissait pas entra dans la cabine, il était accompagné de la femme qui avait participé au viol chez le capitaine !

 

- Non ! Cria-t-elle, horrifié.

- Venez, on va vous soigner !

- Vous allez me soigner, vous ? Hurla-t-elle, incrédule en direction de la femme.

- On pourrait peut-être dormir ! Intervint quelqu'un.

- Venez, on aurait voulu vous faire du mal on vous aurait emmené de force, allez venez.

 

Elle se rendit à l'argument, méfiante tout de même. On la conduisit dans ce qui semblait être la cabine du médecin du bord. Effectivement l'homme occupait cette fonction.

 

- On va regarder s'il n'y a aucune déchirure, et puis on va appliquer un onguent sur les coups de cravache…

 

Kéni se demanda s'il ne s'agissait pas d'un prétexte pour la tripoter, mais de guerre lasse, elle laissa l'homme opérer !

 

- Bon il n'y pas trop de bobos, on va vous donner quelques calmants. Pétra je te laisse faire pour l'onguent.

 

La femme lui appliqua la pommade sur ses boursouflures, c'était froid et ça faisait du bien.

 

- Il y a été fort, Jerko ! Dit-elle

- Et vous, vous avez été tendre peut-être ?

- Je suis désolée, je ne suis pas parfaite et il y a des moments où je ne sais plus me contrôler, mais j'ai conscience d'aller souvent trop loin. Pourquoi tu ne t'es pas laissé faire quand il t'a convoqué ? Il fallait considérer ça comme un mauvais moment à passer !

- C'est ce que je lui ai dit !

- Il fallait le penser, pas lui dire ! Bon ça fait du bien ? Toi, dit-elle, en s'adressant au médecin, tu vas établir un certificat expliquant qu'elle en a pour le reste du voyage à se retaper. Il ne la touchera plus, il aura trop peur de rater sa vente… 

 

à suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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