Samedi 4 juin 2016 6 04 /06 /Juin /2016 17:57

Le livre de Mars par Léna Van Eyck
3 - Le gouverneur de Mars

OphirChasma

 

Ceylane (2) Mercresol

 

La veille, Ceylane avait imprimé la photo du faux cadavre d'Oscar et l'avait glissé dans la boite aux lettres du Cardinal. Aujourd'hui elle était fort surprise de constater que Luvia n'était pas chez elle et intriguée de ne même pas pouvoir la contacter par téléphone. Elle rentra chez elle, dépitée. Cette fille était venue voir Oscar avec une raison précise. Elle n'avait sans doute pas pu lui parler à cause de sa présence. Son intuition lui laissait présager qu'il y avait là-dessous quelque chose de très important. Il fallait qu'elle retrouve Luvia… Pourvu que…

 

Elle se renseigne sur ses activités professionnelles, ignorant bien sûr qu'elles n'ont pas encore été mise à jour sur le Marsweb, et elle fait le pied de grue tout le lendemain matin, à l'entrée du bureau des prospections afin de l'intercepter à son arrivée au travail. En vain ! Elle se dit qu'il lui est arrivé quelque chose, que décidément, elle semble être impliquée dans une affaire aussi compliquée que dangereuse... Elle ne sait pas quoi faire. A défaut d'avoir une autre idée originale, elle retourne à l'appartement de Luvia, comme ça pour voir...

 

Ceylane sonne, frappe et toque, et se fait rapidement une raison, Luvia a disparu de la circulation. Elle descend le petit escalier, entend qu'on monte, ce qui n'a en soi aucune importance, mais qui en prend une de façon considérable quand elle se rend compte que c'est Luvia qui grimpe les marches.

 

Luvia (7)

 

Faut que je me repose, je n'ai pratiquement pas dormi de la nuit dans ce foutu square !

 

Je monte les marches, quelqu'un descend :

 

Putain, ma tueuse !

 

J'ai bien un couteau mais il est au fond mon sac ! "En cas de bagarre dans un escalier, celui qui descend a l'avantage à condition qu'il se serve tout de suite de ses pieds, sinon il le perd".

 

Ce vieux conseil lui revint en mémoire comme un flash, le problème c'est que c'est Ceylane qui descendait…

 

- Ah, vous voilà, j'étais folle d'inquiétude ! Me dit la fille.

 

Je ne réponds pas et tente de lui envoyer un coup de boule dans son estomac. Raté ! Cinq secondes plus tard, je me retrouve le cul douloureusement dégringolé sur une marche, tandis que Ceylane continue d'emprisonner mon poignet.

 

- Qu'est-ce qui vous prend ? Demande cette dernière.

- J'ai adressé une lettre à trois personnes très influentes, qui explique au cas où il m'arriverait quelque chose, l'identité des assassins et leur mobile. Bluffais-je.

- Faudrait peut-être vous calmer et arrêter de délirer, je ne vous veux aucun mal...

- C'est ça, oui !

- On ne va pas rester dans l'escalier ! Vous pouvez me recevoir cinq minutes ou on va au bistrot ?

 

Pas con la fille, elle croit m'amadouer avec son bistrot, mais la rencontre se fera chez moi, sur mon terrain, là où je possède quelques bricoles pour me débarrasser des emmerdeuses dans son genre.

 

- Je n'ai pas beaucoup de temps, mais on va aller chez moi 5 minutes.

 

Malgré tout je n'en mène pas large. Je la fais asseoir, vais en cuisine et planque sur moi un long couteau de boucherie et un tournebroche. Si elle n'a pas de flingue, ça devrait le faire.

 

- Je vous écoute ! Annonçais-je :

- C'est tout simple, je sais des choses que vous ignorez au sujet de la liste que vous avez apportée à Oscar Farmer, par contre, vous, vous savez des choses que j'ignore. Alors, je vous propose d'échanger nos informations. On met tout en commun, et s'il y a de l'argent à gagner on voit ce qu'on peut faire ensemble.

- Le problème c'est que je ne sais rien d'autre ! Mentis-je.

- O.K. ! Me répond Ceylane, changeant de ton, alors, on va faire autrement : ta liste, c'est une liste de gens à tuer : sur ces trois personnes, une est déjà morte, une autre devrait l'être, c'est Oscar Farmer, et la troisième est le frère d'un mec qui vient d'exploser dans le désert !

- Oh, merde !

- Comme tu dis ! Alors tu arrêtes de me dire que tu as trouvé ce papelard dans la rue, tu me dis où tu l'as dégoté, et ce que tu espérais en te pointant chez Oscar Farmer.

 

Trop de choses à la fois ! Je me demande si finalement, j'ai fait le bon choix en l'emmenant à la maison. Ses confidences me font peur, elles ressemblent à celles que fait l'assassin avant d'occire sa victime. Dans un instant, elle va se jeter sur moi, je vais tenter de me défendre, mais cette affaire finira dans un bain de sang auquel je ne survivrai peut-être pas.

 

- Alors, tu me racontes ?

- Je n'ai pas confiance en toi !

- Et pourquoi donc ?

- Oscar Farmer ne répond plus, je me demande si ce n'est pas toi qui l'aurais tué ?

- Oscar Farmer est vivant !

- Et il ne répond plus au téléphone, ni aux messages et son site n'est plus à jour.

- Je sais. C'est moi qui lui ai demandé de faire le mort !

- Tu me prends pour une idiote ?

- Je ne peux pas tout te dire, pas encore, tant que tu m'auras pas dit ce que tu sais !

- Va te faire foutre !

 

Je sens Ceylane prise dans ses pensées. Elle fait quoi ? Et puis soudain son visage s'éclaire.

 

- J'ai une idée, on va aller chez lui, et je vais te prouver qu'il est vivant… mais il y a une petite contrepartie, il est en danger, tu vas le planquer, ici, chez toi !

- Hein ?

- Oui, ton idée fixe, c'est de croire que je suis la tueuse de Farmer, si je te prouve qu'il est vivant, ta théorie s'écroule et on pourra peut-être collaborer…

- Tu peux très bien vouloir me tuer chez Farmer.

- Tu commences à être chiante, dit-elle en écartant les bras, tiens viens me fouiller, tu verras que je n'ai rien sur moi pour tuer… contrairement à toi.

 

Je ne me dégonfle pas, je la tripote partout, effectivement aucune arme, aucun objet contondant.

 

- Tu peux regarder dans le sac aussi…

 

Je ne sais pas comment je suis arrivée à me décider à suivre Ceylane, mais je l'ai fait. Cinquante mètres avant d'arriver chez lui, nous nous camouflons nos visages comme convenu, il ne faut pas que la vidéo puisse nous identifier. Devant l'appartement de Farmer, je suis morte de trouille, elle compose le code avec des gants, on entre, j'ai la tremblote, ma main cherche le couteau, mais je me demande si je suis en état de m'en servir correctement. L'éclairage est au minimum, sur un canapé, une forme humaine, elle bouge, c'est Farmer, il est vivant, je n'y comprends plus rien.

 

- Alors ça y est, tu me crois à présent ? Me lance Ceylane ?

- Bien obligée, mais bon, mets-toi à ma place, ce n'était pas évident.

- J'ai parfois du mal à me mettre à la place des gens ! Répondit-elle. Bon, Oscar, on t'a trouvé une planque, mais on va attendre la tombée de la nuit, je voulais venir plus tard, mais mademoiselle était persuadée que je t'avais zigouillé, il fallait bien que je lui prouve le contraire.

- Tu lui as tout dis ?

- Non pas encore, on va s'échanger nos informations, Allez, je t'écoute Luvia.

 

Je lui expliquais alors le piratage de l'ordinateur de Quenarau et le fichier texte que j'y avais trouvé. Ceylane me confia quel était son métier, ses relations avec le cardinal, le contrat qu'il lui avait proposé, son attitude avec Farmer, les faux billets…

 

- C'est donc en relation avec ce qu'a trouvé Bert Clarke, Déclara Oscar. Je reste pourtant persuadé que le document qu'il m'a envoyé est un trucage… mais ce trucage peut peut-être cacher autre chose, il y a un truc qui a dû m'échapper.

- Et quel rapport tu as avec ça, toi ? Lui demanda Ceylane

- Aucun, sinon celui d'avoir reçu cette saloperie de photo.

- Et le seul fait d'avoir reçu la photo serait une raison pour que le cardinal te fasse éliminer.

- Non, je ne pense pas que ce soit la photo elle-même, mais ce qu'elle implique, et je ne vois pas bien ce qu'elle peut impliquer !

- Il y avait quoi dessus ?

- Des martiens !

- Des martiens, ça n'existe pas les martiens !

- Je le sais bien !

- Et comment le cardinal a-t-il été au courant de la liste de Quenarau ?

- Je suppose qu'ils sont en contact… ce mec-là n'est pas clair, mais il faut avouer que c'était bien joué, qui irait soupçonner le cardinal d'être le commanditaire d'un crime ?

- Effectivement, Quenarau risque plus que le Cardinal, si on retrouve la trace de ce fichier sur son ordi, il est mal !

 

Je n'en menais pas large, je m'étais complètement trompée à propos de Ceylane, mais j'étais à présent impliquée sans trop le vouloir dans une affaire non seulement incompréhensible mais aussi louche que dangereuse.

 

- Si on veut vraiment savoir, il faut aller sur place ! Annonça Ceylane.

- A mon avis ils ont trouvé un gisement !

- Si c'est de l'or ou des diamants, il nous suffira d'en remplir un gros sac… Il faut qu'on se dépêche d'arriver les premiers.

 

J'expliquais alors que cela avait été mon intention. Je racontais aussi ma visite aux docks, ma rencontre avec le Zodar…

 

- Tu vas laisser tomber ton Zodar et on va venir avec toi ! Proposa Ceylane.

- Moi je resterais là, il faut quelqu'un pour assurer le contact. Objecta Oscar.

- Si tu ne viens pas, tu n'auras pas ta part !

- Vous ne trouverez aucun trésor ! Ce doit être un truc plus tordu que ça !

- On dirait que t'as la trouille ?

- Non, et puis je ne veux ni me cacher, ni faire de la fuite en avant, je veux être libre de mes mouvements, et pour cela il n'y a qu'une seule solution, éliminer le cardinal… et Luvia vient de me donner une super idée pour le faire sans bavure.

- Qu'est-ce que j'ai dit moi ?

- Si tu pouvais expliquer à Zodar que pour accomplir sa mission, il faudrait d'abord qu'il élimine le représentant de la religion des terriens, ou un truc comme ça. Ceylane a le code d'entrée du cardinal, on lui donne… et hop !

- Les flics le retrouverons, le Zodar et ils remonteront la filière ! Objectais-je.

- Non, il n'y a pas de surveillance vidéo chez le cardinal, c'est bien ce qu'il t'a dit, Ceylane ?

- Oui ! Confirma cette dernière.

- De plus... (Il expliqua son idée)

 

Et me voilà maintenant quasi commanditaire d'un meurtre. Ah ! Le jour où j'ai piraté son ordinateur à l'autre andouille, j'aurais mieux fait d'aller boire un café !

 

- Bon, Oscar, en attendant que le Cardinal soit occis, on va te changer de planque, je suppose que tu es surveillé par vidéo ?

- Il y a des chances que j'ai ce privilège, oui !

- Alors on fait une petite mise en scène, je te mets un collier de chien, tu te mets torse nu avec des pinces aux seins, on t'attache les mains et on te fait sortir comme ça. Les gens qui regarderont la vidéo croiront qu'on a simulé un jeu S.M. pour te faire sortir et t'éliminer ensuite… Tu ne marcheras pas très droit, comme si on t'avait fait boire ou drogué.

- Attends, ça ne colle pas, hier tu as fourni une photo de moi au cardinal, censé prouver ma mort et aujourd'hui on va me voir vivant sur la vidéo !

- Et alors ? La vidéo, le cardinal ne la verra jamais. Et la police ne verra jamais la photo truquée de ton cadavre, elle est d'ailleurs sans doute déjà détruite. Quel que soit la façon dont tu sors, ce sera enregistré, ce qu'il ne faut pas c'est que la police puisse répondre aux gens qui s'interrogeront sur ta disparition "ne vous inquiétez pas, on l'a vu sortir tranquillos de chez lui mercresol soir…" dans ce cas le Marsweb relaierait l'information et le cardinal se poserait des questions. En faisant cette mise en scène on donne un os à ronger à la police et ils ne publieront rien.

- Admettons !

- Vas-y prépare toi !

- C'est que ça m'excite cette mise en scène, confia Farmer.

- Ça t'excite alors que tu viens d'échapper à la mort ! T'es bizarre, toi !

- Ce doit être ma façon à moi d'éliminer le stress.

- Et bien si ça t'excite on fera une petite séance chez Luvia, tu n'as qu'à prendre des sous. Mais pour l'instant il faut qu'on y aille.

 

Quelques minutes plus tard, nous arrivions chez moi, Ceylane lui expliqua :

 

- Il n'y a qu'un lit, mais, nous on va s'absenter, et si tu as encore besoin de la planque quand on sera revenues, et bien, j'hébergerai Luvia chez moi ! Expliqua Ceylane.

- J'enlève mon collier, où je le garde encore un moment ? Demande Farmer.

- Ah, c'est vrai que tu aimerais qu'on te fasse des petites misères !

- C'est pour mon stress !

- On y va, on y va ! Euh, Luvia, ça ne te choque pas tout ça ?

- Non, je suis très joueuse !

- Tu veux jouer avec nous ?

- Je ne suis pas contre mais y'a quand même un ti problème !

- Dis !

- Ben toi tu joues pour de l'argent, et moi je joue pour quoi ?

- Ah ! Si c'est ça, on va s'arranger ! Oscar, tu aurais un peu de sous pour Luvia ?

 

Il en avait ! Et voilà que sans l'avoir vraiment souhaité, je devenais assistante-pute ! Après tout pourquoi pas ? Si vraiment je ne trouve pas de boulot, peut-être que cette fille pourrait m'aider à démarrer…

 

- Le problème c'est que je n'ai pas apporté de matos ! Précise Ceylane. Tu permets que je fasse le tour de ton appart, il faut que je trouve des outils !

- Des outils ?

- Ne t'inquiète donc pas !

 

Elle revint quelques minutes plus tard avec une cuillère en bois, de la ficelle alimentaire, des pinces à torchons et un tube de déodorant corporel !

 

- C'est quoi tout ça ?

- C'est les petites ficelles du métier ! Plaisanta-t-elle… Bon, Oscar si tu veux qu'on s'occupe de toi, faudrait peut-être te mettre à poil !

 

- Tu ne bandes pas ! Branle-toi un petit peu ! Lui ordonna Ceylane.

 

Cela faisait une éternité que je n'avais pas vu une bite ! La sienne n'avait rien d'exceptionnel mais était néanmoins agréable à regarder. Malgré mon éloignement des hommes, je continue à apprécier la vue d'une jolie queue, celle-ci était bien droite, bien rose avec un joli gland. Il resta debout devant Ceylane qui lui administra quelques gifles qu'il encaissa sans broncher, puis avec beaucoup de délicatesse, elle accrocha les pinces à torchons après ses tétons.

 

- C'est un peu fort !

- Tu vas t'habituer ! Tu t'habitues toujours !

 

Elle joua un moment avec les pinces arrachant à sa victime consentante des cris où se mêlaient la douleur et l'extase.

 

- Et moi je fais quoi ? Demandais-je.

- On va déjà se déshabiller ! Répondit-elle. Oh j'ai une idée, c'est toi qui vas me le faire, ça va l'exciter à fond, et après on inversera les rôles.

 

Voilà une proposition qui me ravit !

 

- Je commence par quoi ?

- Ce que tu veux, tu improvises… et si tu as envie de me caresser ou de m'embrasser pendant le déshabillage, ne te gêne surtout pas !

 

Et bien, si j'ai ce genre d'autorisation, je crois que, je vais me déchaîner !

 

Je m'approche de Ceylane, lui dégrafe sa ceinture et fais glisser le pantalon. Zut j'aurais dû commencer par enlever les chaussures ! Je le fais, les pieds sont jolis et parfaitement manucurés, je lui lécherais bien les pieds (j'adore ça) mais comment faire ? Je peux être soumise mais pas au point de me traîner par terre pour lui lécher les orteils, et lui demander de lever un pied me paraît d'une incongruité totale. Donc faisons classique !

 

- Tu pourrais t'asseoir cinq minutes ?

- Bien sûr puisque c'est toi qui a l'initiative.

 

C'est bien, j'ai cru un moment que cette diversion l'agacerait, on se fait toujours des idées.

 

Je lui attrape un pied, je me mets à le caresser, à le cajoler, à le lécher, je prends le gros orteil et je le gobe comme je le ferais d'une petite bite trapue, puis consciente que ce petit jeu n'est qu'une parenthèse dans ce que nous projetions de faire, je fais signe à ma complice du moment de se relever.

 

- C'est ton truc, ça de lécher les pieds ?

- Un de mes trucs, oui, j'aime bien !

- J'espère pouvoir te donner l'occasion de me le faire plus longtemps.

 

Oh, que voilà une réplique qui m'émoustille ! Et c'est toute excitée que je lui retire sa culotte. Humm, quel beau cul elle a ! Bien cambré, bien dessiné, je lui pelote, je lui fais des bisous, puis l'envie d'aller explorer son petit trou me titille. Mais sans doute le protocole de ce genre de choses veut que l'on honore d'abord la chatte ! Remisant à plus tard mes fantaisies anales, je m'intéresse donc au-devant, ce qui, vous vous en doutez bien, n'a rien d'une corvée. Son pubis est partiellement rasé, il sent bon la femme, je veux dire par-là que sa dernière douche remonte à plusieurs heures et que cela me convient très bien ! Je lèche un peu tout ça et vais jusqu'à narguer d'un coquin coup de langue son petit clito.

 

- Humm ! Lesbienne ? Bisexuelle ? Me demande Ceylane.

- Bisexuelle, et pas mal monosexuelle aussi !

- C'est quoi monosexuelle ?

- Ben c'est quand je me masturbe toute seule comme une grande ?

 

Ces précisions étant fournies, je m'octroie la permission de passer derrière et d'aller embrasser son œillet brun, que je trouve tout à fait à mon goût et que je gratifie de quelques bons coups de langue.

 

Un coup d'œil à la bite de ce pauvre Oscar qui bande comme un malade. Et allons-y pour le haut. J'enlève le top rapidement, le soutien-gorge est rempli de promesses. J'adore les promesses ! Je dégrafe, je dégage les bretelles, pose mes mains sous les bonnets pour empêcher la chose de tomber, puis dégage le tissu en recueillant tels des fruits murs les globes de ses seins dans mes mains. Je suis content de mon petit effet ! Je me recule, contemple ces petits chefs-d'œuvre ! Cette nana est un véritable canon. Je me précipite sur ses tétons, les aspire, les tète, puis j'ai l'envie folle de quémander les lèvres de Ceylane, si je me fais ramasser, je le verrais bien.

 

Elle accepte mon baiser, elle l'accepte même goulûment, je suis la plus heureuse des femmes et je mouille comme une éponge !

 

- A moi de jouer ? Dit-elle en se baissant pour me retirer mes chaussures.

 

Je n'avais pas prévue qu'elle me rendrait la politesse, mais je ne vais sûrement pas m'en plaindre !

 

Elle me baisse mon pantalon, mais me laisse ma culotte pour le moment préférant me retirer mon haut.

 

- Voyons voir ces seins ! Humm ! Pas mal, pas mal du tout même !

 

Et voilà qu'elle me les mordille. Elle fait ça sans brutalité, c'est tout de même un peu fort, mais je ne proteste pas.

 

Elle se positionne accroupie devant mon entrejambe, découvre l'humidité du lieu :

 

- Hé, ben, dis donc ! Tu mouilles, toi ! T'es vraiment une petite salope.

 

Elle me retire ma culotte, et me met carrément un doigt dans la chatte qu'elle fait aller et venir, provoquant un bruit de floc-floc assez grotesque.

 

- Toi, ma cocotte ! Me dit-elle, dès qu'on aura un peu d'intimité, je vais te baiser bien comme il faut !

- Est-ce une promesse ?

- Absolument, mais en attendant, il faut que l'on s'occupe sérieusement de ce petit monsieur, après tout il nous a payé, non ? Regarde un peu comme il est excité !

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Sans transition, Ceylane s'empare de la cuillère en bois et se met à taper sur les fesses du journaliste qui encaisse sans rien dire. Elle me tend l'instrument au bout de quelques minutes.

 

- Tiens, continue ! Moi je vais lui torturer les seins, il adore ça !

 

Effectivement sous nos actions conjuguées, Oscar pousse des gémissements de plaisirs ! On le "travaille" ainsi pendant un quart d'heure.

 

- Bon, il a eu sa dose, on va faire autre chose !

 

Elle lui passe alors de la ficelle alimentaire autour des testicules. Un premier nœud va serrer uniquement le scrotum, un second va en plus englober la base de la verge. Puis elle demande à son client de se positionner sur le lit, en levrette. Elle lui humecte alors le trou du cul avec sa langue.

 

- Je ne fais pas ça à tout le monde ! Se croit-elle obligée de me préciser.

 

Elle fait ensuite aller et venir quelques instants un doigt dans son fondement, puis se saisit du tube de déodorant corporel, et l'encule avec !

 

Oscar gémit de plaisir.

 

- Donne-lui ton cul à lécher pendant ce temps-là ! Me propose Ceylane.

 

Ce n'est pas que ça me passionne des masses, mais, comme dirait Ceylane, autant lui en donner pour son argent ! Le journaliste me lèche donc le cul comme un petit cochon pendant que le godemiché improvisé lui ramone le sien.

 

On fait durer le plaisir pendant une dizaine de minutes, puis on arrête.

 

- Tu veux jouir comment ? Comme d'habitude je suppose ?

 

Il répond par l'affirmative. Ceylane lui enlève les ficelles entourant son sexe, puis me demande :

 

- Viens on va le sucer un peu toutes les deux !

 

Ça faisait une éternité que je n'avais pas sucé une bite. Mais bon, ça n'a rien d'une corvée, elle est belle, douce et agréable sous la langue. On se la refile à tour de rôle, on lui fait aussi un double léchage de la verge, il est aux anges.

 

- On te finit comme ça ?

- Peut-être pas !

- OK, laquelle tu veux ?

- Luvia, pour changer !

- Je m'en serais doutée ! Luvia à toi de jouer !

- Je fais quoi !

- Ben tu le chevauches, jusque à ce qu'il jouisse !

- Ah, bon !

- Ben, oui, c'est aussi ton client, non ?

 

OK, je m'empale donc sur la bite d'Oscar, et effectue quelques mouvements coulissants aux termes desquelles il éjaculera en émettant un bruit assez cocasse.

 

- Vous m'avez gâté les filles !

- Je sais, répond Ceylane, avec un magnifique sourire.

 

Bette Graville - Jeusol

 

Bette Graville était petite, moche et acariâtre, cela ne l'avait nullement empêché de devenir chef de la police martienne. Et aujourd'hui elle était au bord de la crise nerveuse. Les messages s'empilaient sur son Marsweb et ils disaient tous la même chose : "Le site d'Oscar Farmer n'est plus mis à jour ! Qu'est-il arrivé à Oscar Farmer ?". S'il pouvait lui arriver quelque chose à ce con ! Mais il était bien trop tôt pour entreprendre quoique ce soit, le journaliste était sans doute tout simplement fatigué, malade ou ivre-mort.

 

Deux jours avaient passé, le site d'Oscar Farmer n'était toujours pas actualisé. Le gouverneur de la colonie martienne appela la chef de la police et lui fit part de son inquiétude.

 

- J'allais vous appeler, mentit Graville.

- Farmer, je m'en fous, mais ce type nous sert de contre-feu, il canalise une bonne part des mécontentements, sans lui des gens bien plus radicaux prendraient sa place, je ne veux pas prendre ce risque.

- Je vais me renseigner !

- Soyez discrète, et tenez-moi au courant.

 

Graville se connecta avec la vidéosurveillance de Farmer. Elle la régla sur l'avant-veille et fit défiler l'enregistreur de mouvements. Une première entrée faisait apparaître une très belle jeune femme : "sa pute !" commenta la policière. Cette fille aurait dû être empêchée d'exercer ses activités depuis un bout de temps, en fait depuis que le cardinal avait fait voter des lois anti-prostitution. Lois qui une fois votées, le cardinal lui avait demandé de ne pas les appliquer pour le moment ! Un peu plus tard une inconnue entrait puis ressortait assez rapidement. Plus rien pendant une journée, puis, entrée simultanée de deux femmes aux visages dissimulés, qui ressortaient un peu plus tard, encadrant Farmer manifestement saoul comme une barrique et à moitié à poil. Les filles avaient dû droguer le journaliste, avant de le kidnapper.

 

Avant d'aller plus loin, et surtout avant de prévenir le gouverneur, il lui fallait contacter le cardinal.

 

- Votre éminence, il semblerait qu'Oscar Farmer rencontre quelques problèmes.

 

Le cardinal Lajaunie sursauta. Pour quelle raison Graville lui parlait-elle de Farmer ?

 

- Oscar Farmer… Ah ! Oui racontez-moi.

- Nous évoquions son cas l'autre soir au restaurant. Et vous m'aviez confié tout le ressentiment que vous aviez à l'égard de ce personnage. J'ai pensé qu'il vous intéresserait que je vous mette au courant des derniers évènements le concernant.

- En effet !

 

Elle le fit.

 

Le cardinal jubilait, tout allait bien, il avait même sous-estimé la vénalité de Ceylane, elle avait donc probablement fait le travail elle-même en sollicitant le concours d'une simple complice qui n'aurait droit qu'à une portion congrue. Lorsque cette dernière découvrirait qu'elle avait été payée en monnaie de singe, un conflit éclaterait entre les deux femmes, mais la prostituée pouvait probablement s'en sortir en piochant dans son propre magot. Elle survivrait donc à la machination. Etait-ce bien grave ? Il n'allait pas non plus se mettre à faire tuer tout le monde… et puis si elle devenait gênante, il la ferait arrêter par Graville. Qui porterait crédit alors à ses affirmations ?

 

- Votre éminence, Allô, Allô !

- Oui, ma fille, je réfléchissais, votre récit confirme ce que j'avais déjà entendu, Farmer est un pervers de la pire espèce, un adepte des scénarios sadomasochistes, je suppose que les filles l'ont ligotés à sa demande, et qu'ensuite elles l'ont emmenés je ne sais où pour la suite du programme… Il reviendra !

- Je fais quoi ?

- Rien, vous ne faites rien. Pas un mot à personne sur ce que je viens de vous dire. Nous nous servirons de cette information, le jour où nous aurons besoin.

- Je dis quoi au gouverneur ?

- Qu'il est sorti de chez lui, et qu'il n'est pas rentré. Vous prendrez soin de détruire tous les fichiers vidéo dont vous m'avez parlé.

- Et s'il ne rentre pas ?

- Ah, effectivement, il y a des séances sadomaso qui vont trop loin, et où la victime décède… mais ce n'est pas mon problème. Quand on vit dans le péché on prend des risques. Si on retrouve le corps, prévenez-moi, sinon, je compte sur vous pour enterrer l'affaire.

 

Quand même quelque chose chiffonnait le cardinal, il voulut en voir le cœur net.

 

- L'enregistrement dont vous me parlez a été effectué à quelle heure, m'avez-vous dit ?

- Mercresol vers 22 heures.

- C'est donc récent, raison de plus de ne pas s'affoler, biaisa le cardinal.

 

Graville raccrocha, blême, le cardinal la plaçait dans une situation difficile, à quoi jouait ce bonhomme ? Avait-il partie liée avec des gens peu recommandables ? Usait-il d'un double langage ?

 

Le cardinal

 

Et oui, c'est bien ce que le cardinal avait cru comprendre ! Comment Oscar Farmer pouvait-il être mort sur une photo reçue Marsol matin et être vivant le lendemain soir se demandait-il ? Ceylane l'avait donc doublé, mais pourquoi cette mise en scène ? Quelque chose lui échappait, il tenta de joindre Farmer par téléphone, en vain. Et Ceylane ne répondait pas non plus ! Il ne contrôlait plus la situation, il faudrait pourtant qu'il trouve une solution…

 

Bette Graville

 

Elle avait plusieurs fois partagé la table du Cardinal, celui-ci lui était apparu comme un brillant intellectuel catholique, il avait une allocution douce, un pouvoir d'écoute remarquable, un jour il lui avait confié qu'elle avait une "immense beauté intérieure" et cette confidence l'avait rempli de joie. Non un tel homme ne pouvait avoir des comportements malveillants. Mais bon, force était de constater que néanmoins quelque chose lui échappait.

 

- Non, monsieur le gouverneur, nous n'avons aucune piste, il est sorti de chez lui dans un état bizarre.

- Du côté de ses amis politiques ?

- Rien, ils sont tous sous vidéo. Du côté des docks, aucun indic n'a rien vu non plus.

- Les sorties de dôme ?

- Oui bien sûr, il a pu sortir clandestinement… admit Graville.

- Son absence sur le Marsweb devient préoccupante. Répondez-moi franchement, pour vous il est mort ou il a disparu ?

- Je n'ai aucun élément me permettant de vous répondre avec certitude !

- C'est très embêtant, parce que je vais devoir prendre des décisions, et que celles-ci seront différentes suivant qu'il soit mort ou vivant.

- Pour l'instant c'est une disparition, cacher un cadavre n'est pas évident, sauf dans les docks, mais dans les docks, je vous confirme que nos informateurs n'ont rien vu…

- Vous ne me facilitez pas la tâche, mais c'est vrai qu'avec vous je devrais avoir l'habitude !

- Vous m'attribuez des pouvoirs que je ne possède pas, monsieur le gouverneur.

- Ne manquez pas de me tenir au courant.

- Je n'y manquerais pas, monsieur le gouverneur.

 

Le gouverneur, las, s'affala dans son fauteuil, il savait les intrigues qui se jouaient en coulisse. Une partie d'échec invisible contre des ennemis tout aussi invisibles se déroulait en ce moment. Il savait que Farmer agaçait les partis religieux, ces derniers avaient récemment tenté, en vain, de faire voter une résiliation de son statut. Mais de là à l'éliminer ? Il savait aussi les liens entre Graville et le cardinal. Jouer à la mort ou à la vie de Farmer pouvait avoir des conséquences dramatiques s'il se trompait. Il choisit une position médiane et appela son responsable en communication.

 

- Vous allez me piratez le site de Farmer et vous y publierez le communiqué suivant : "Je suis en danger de mort, je me cache, je demande à mes amis de se réunir demain au square central afin de désigner celui qui me remplacera pour assurer la mise à jour quotidienne de mon site, et obtenir auprès des autorités un statut identique à celui qui était le mien. Signé Oscar Farmer". Il est bien évident que dès qu'ils auront désigné quelqu'un vous vous débrouillez pour que l'assemblée lui attribue le statut en question.

- Est-ce bien raisonnable, monsieur le gouverneur ?

- Oui, nous avons besoin d'une opposition afin de canaliser les mécontentements, cette opposition doit être mesurée et modérée. Farmer remplissait ce rôle à merveille ! Certains souhaitent sans doute que des blogs plus engagés gagnent en audience ! Une bonne occasion de foutre le bordel, je ne tomberai pas dans ce piège. D'autres objections ?

 

Zodar - vendresol

 

Le Zodar avait décidé d'opérer dès le lever du jour, il lui semblait qu'à cette heure-là, le Cardinal ne pouvait qu'être seul… et s'il ne l'était pas, il improviserait. Non seulement le Zodar était fier d'accomplir cette mission, mais cela l'amusait, il prît, comme on le lui avait demandé, la précaution de se ganter les mains avant de composer le code de l'ecclésiastique et entra !

 

- Mais qui êtes-vous ? Comment êtes-vous entré ? Balbutia le Cardinal.

- Je suis le Zodar de Mars !

- Pardon ?

- Service d'entretien, j'en ai pour une minute !

- Entretien de quoi ? Qui êtes-vous ?

- Entretien des rideaux. Je suis le Zodar de Mars !

 

Il sortit alors d'un petit sac, la corde qu'il avait préparée, une corde toute neuve qui n'avait eu aucun contact avec ses doigts, attrapa un tabouret, monta dessus et la fixa en haut d'une tringle haute.

 

- Mais vous faites quoi ? Si vous ne répondez pas, j'appelle la sécurité !

 

Le Zodar sorti alors un couteau très effilé.

 

- Si tu cries, je te perce le ventre et tu mettras quatre heures à crever. Alors pour éviter cette tragédie tu vas monter sur le tabouret et te mettre la corde autour du coup, car je suis le Zodar de Mars.

- Mais ça ne va pas, non, vous êtes complètement fou, sortez d'ici !

- Attention, je vais te percer !

- Vous voulez juste me faire peur, vous voulez quoi ? De l'argent ? Vous ne voulez pas me tuer, c'est ça ?

 

Le Zodar appuya la pointe de son couteau sur le bidon du Cardinal.

 

- Là dans le tiroir à droite, il y a plein de billets, servez-vous et disparaissez.

- Ils sont faux tes billets !

 

Le cardinal ne comprenait pas qu'il soit au courant d'une chose pareille.

 

- Je crois que tu ne m'as pas bien compris. Reprit le Zodar en appuyant davantage la pointe du couteau.

- Arrêtez, je vais faire ce que vous me demandez, mais ne me tuez pas !

- Vous tuer ? Pourquoi faire ? Il me faudrait un mobile !

- Et vous n'avez pas de mobile ? Demanda le cardinal, reprenant un peu espoir.

- Aucun mobile, alors vous montez, ou pas ? Répéta le Zodar en approchant une nouvelle fois, dangereusement son couteau de la bedaine ecclésiastique.

- Je monte, mais attention à ce que vous faites ! Répondit le cardinal, blanc comme un linge.

- La corde autour du cou !

- Voilà ! Mais faites attention, surtout !

- Baissez vos mains !

- Bon, voilà, mais que voulez…

- Et Hop ! Conclût le Zodar en envoyant valser le tabouret et laissant l'ecclésiastique mort pendu au bout de sa corde.

 

Le Zodar de Mars resta ensuite plusieurs minutes dans la pièce, psalmodiant une étrange prière qu'il devait être le seul à connaître.

 

Najelle (3)

 

- Monsieur le gouverneur, le cardinal s'est pendu ! Annonça Bette Graville avec des trémolos dans la voix, c'est une terrible nouvelle, Monsieur le gouverneur !

- Comment ? Vous dites que le cardinal s'est pendu ? S'écria ce dernier, dont l'incrédulité fit bientôt place à une grande satisfaction qu'il se garda toutefois d'extérioriser.

- Hélas ! C'est son secrétaire particulier qui l'a découvert, sa mort ne remonte qu'à quelques heures

- Et il n'a rien laissé pour expliquer son geste ?

- Non rien !

- Bon, je vais prévenir la Terre, j'espère qu'ils ne vont pas demander qu'on leur envoie le corps, on n'a pas le budget pour ça !

- Le Vatican paiera !

- Ne dites donc pas de bêtises, par contre, ils vont se croire obligé de le remplacer, j'espère que le prochain sera moins con que celui-ci !

- Oh ! Monsieur le gouverneur !

 

Il raccrocha en s'imaginant la tête de son interlocutrice.

 

- Zut j'aurais dû lui dire de venir ! Regretta-t-il.

- C'est le cardinal qui s'est pendu ? Demanda Najelle.

- Ben oui, où en étions nous, Najelle ?

- Et bien, je crois bien que j'étais en train de sucer cette très jolie bite !

- Chang-Lee ! Cria le gouverneur. Non, non continue Najelle c'est trop bon, ne t'arrête pas.

 

Le dénommé Chang-Lee, fit son entrée, et s'efforça de rester stoïque malgré l'insolite de la situation.

 

- Chang-Lee, je veux la mère Graville et Pavel Fodorov dans mon bureau dans deux heures, toutes affaires cessantes. Vous déplacerez tous mes rendez-vous de la journée.

- Bien Monsieur !

- Revenez quand vous aurez réussi à les joindre.

 

Le téléphone sonna de nouveau, obligeant cette fois Najelle à s'interrompre, William raccrocha cinq minutes plus tard.

 

- Et bien, ça remue dans tous les sens, aujourd'hui, il ne pouvait pas mourir un autre jour, cet emmerdeur ! Allez, Najelle on reprend…

 

C'est à ce moment-là que Chang-Lee revint confirmer les rendez-vous.

 

- Ah ! Chang-Lee, vous en faites une tête, vous voudriez bien être à ma place, n'est-ce pas.

- J'avoue !

- Venez donc, nous rejoindre… Najelle, as-tu une objection ?

- Meu, non

 

Chang-Lee s'approcha timidement

 

- Chang-Lee si vous ne déballez pas votre bite, Najelle ne pourra pas la sucer.

 

Chang-Lee baissa donc son pantalon et son caleçon, arborant un pénis semi bandé que la fille se fit un devoir à l'aide de ses lèvres de rendre plus présentable.

 

- Alors ? Elle est bonne la bite à Chang-Lee ?

- Humm, pas mal, pas mal !

- Je vais peut-être la goûter aussi ?

- Ah ? Monsieur Chang-Lee est donc bisexuel, comme toi ?

- Je ne suis pas bisexuel, mais j'aime parfois m'amuser avec les hommes, précisa le gouverneur.

- Allez vas-y suce là ! Ça m'excite de voir deux mecs faire ce genre de choses.

 

Le gouverneur engloutit carrément le sexe de son secrétaire et débuta une fellation dans les règles de l'art.

 

- Humm, tu le suces trop bien ! J'en suis toute chose !

- C'est qu'elle est bonne sa bite, tiens reprend la un peu.

 

Le gouverneur et sa maîtresse se mirent donc à sucer alternativement la queue du secrétaire qui se pâmait d'aise.

 

- Je crois Chang-Lee, que je vais vous demander de m'enculer !

- Avec plaisir, Monsieur le Gouverneur !

VanEyck06.jpg- Oh ! Chang-Lee va te mettre sa bite dans le cul ? Fit semblant de s'étonner Najelle, qui était bien sûr au courant des tendances bisexuelles de son amant !

- Ben oui, je ne vois pas pourquoi le plaisir anal serait réservé aux femmes !

- Et moi je vais faire quoi pendant ce temps-là ?

- Hum ! Si on faisait le petit train, je t'encule pendant qu'il m'encule

- Génial !

- Allez, tout le monde sur la moquette !

 

Le gouverneur se met sur le dos puis demande à sa maîtresse de s'empaler sur lui. Elle commence par s'enfiler quelques temps par le devant afin de bien lubrifier le sexe de son partenaire, puis change de trou et après une introduction en douceur, elle coulisse quelques minutes. Puis elle décule, s'emboîte de nouveau. Dans cette position les deux amants peuvent rouler sur le côté, et William peut ainsi offrir son intimité aux ardeurs de son secrétaire.

 

Plus facile à dire qu'à faire, car il faut bien coordonner tout ça, mais la bonne cadence est rapidement trouvée et le petit train fonctionne à merveille.

 

- Je vais venir, je le crains, Monsieur le gouverneur ! Dit soudain Chang-Lee !

- Et bien, venez mon ami, venez !

 

Chang-Lee se relève après avoir joui, s'essuie, se rhabille…

 

- Monsieur et Madame n'ont plus besoin de mes services ?

- Non, Chang-Lee, retournez à vos occupations, et merci pour votre participation !

- Ce fut un plaisir, Monsieur le gouverneur !

 

Cette diversion a un peu calmé l'excitation de William, qui décule à son tour. Najelle sans être trop regardante sur l'état de la chose s'empare alors de nouveau de son sexe avec sa bouche afin de lui redonner bonne vigueur.

 

- On finit sur le bureau ! Propose-t-elle

- Comme d'habitude !

 

La conclusion fût rapide, et tandis que Najelle jappait de plaisir, il éclata dans son cul !

 

William Carlson, gouverneur de la planète Mars

 

- Faites entrer Fodorov, et demandez à Graville de patienter.

 

Pavel Fodorov était un grand blondinet binoclard et très pâle de peau. Membre de la garde secrète, il s'était avec l'appui actif du gouverneur, lancé dans la politique en fondant un parti modéré, il pensait ainsi que sa formation servirait de force d'appoint à la coalition de droite actuellement au pouvoir, mais les choses ne s'étaient pas passées ainsi, la majorité ayant préféré s'acoquiner avec les partis religieux.

 

- Alors, Fodorov, quoi de neuf ? Depuis que j'ai appris la nouvelle de la mort du cardinal, je suis débordé, je n'ai pas eu le temps de suivre.

- La coalition gouvernementale est en train de voler en éclat ! Le cardinal était peut-être une ordure, mais il avait une certaine intelligence et du charisme. Depuis deux heures tous les médiocres sortent du bois. Le président du conseil martien a déjà déclaré qu'il n'envisageait pas de gouverner avec ces types-là. Cela dit, on ne m'a pas contacté non plus...

- Tant mieux, cela aurait été prématuré ! L'assemblée est en réunion ordinaire, je crois, arrangez-vous pour organiser un vote de censure envers le gouvernement. En attendant, je m'octroie les pleins pouvoirs. Je vous nomme chef de la sécurité et je révoque la mère Graville. Faites passer un communiqué en urgence. Je vais enregistrer une courte allocution.

 

- Révoquée, et pourquoi donc ? Et d'ailleurs vous n'avez pas ce pouvoir ! S'étonna Bette Graville.

- Si, justement, la mort du cardinal a foutu un peu la pagaille, alors en attendant que ça se calme, c'est moi qui commande, or il se trouve que je n'ai aucune confiance en vous ! Et je ne vous conseille pas de vous recycler dans la politique, votre popularité est assez proche du néant.

- Je vous ferais payer cette décision ! Répondit Graville en quittant le bureau.

 

Najelle (4)

 

Je vois Najelle dans l'écran de contrôle ! Qu'est-ce qu'elle me veut celle-là ? Je planque Oscar et Ceylane dans la chambre et m'en vais ouvrir :

 

- C'est à quel sujet ?

- Je suis venue m'excuser ! Je m'en suis prise après toi, je t'ai traité de tous les noms, tu ne méritais pas ça !

- OK ! Et bien d'accord, j'accepte tes excuses, mais passe-moi un coup de fil, on se verra plus longtemps un peu plus tard, là j'attends du monde.

- Ah, bon ? D'accord ! On n'est plus fâchée alors ?

- Non, on est plus fâchée !

- On se fait un bisou ?

 

Le bisou devient vite torride, je n'y suis pour rien, mais me suis laissée faire. N'empêche que voilà une attitude bien suspecte !

 

- Tu sais, ça me ferait vachement plaisir si tu me passais ce petit fichier.

 

Ben voyons ! Mais ça a le mérite d'être franc et direct.

 

- Tu ferais décidément beaucoup de choses pour l'avoir, j'ai l'impression ?

- Oui, pourquoi le nier !

- Tu ramperais à mes pieds ? Tu me lécherais le cul ?

- Ça ne paraît pas insurmontable tout ça… Je me déshabille ?

 

Je pourrais jouer, prendre des risques, essayer de savoir jusqu'où elle est prête à aller, mais je ne suis plus seule dans cette affaire, je suis avec Ceylane, s'il y a quelque chose à se partager, se sera en deux, pas en trois…

 

- Non, ça ne servirait à rien. C'est non, et ce n'est pas négociable, tu as mal joué, tu m'aurais fait la même demande hier, je te l'aurais filé ton fichier, j'ai même essayé de te téléphoner pour t'en faire cadeau, mais je n'ai pas réussi à te joindre… Le problème c'est que depuis, j'ai changé d'avis.

- Je ne sais pas ce que cache ce fichier, mais ce doit être super important ! Tu veux gérer ça toute seule, tu prends des risques énormes. A deux on serait plus fortes, et puis je connais du monde.

- Ne t'inquiète pas, je sais ce que je fais ! Je me garde ce fichier et tu vas rentrer gentiment chez toi, comme je t'ai dit, j'attends du monde !

- O.K. Appelle-moi si tu changes d'avis.

 

Najelle s'en va, dépitée, elle n'a pas de plan de rechange. Pas pour l'instant, mais il faut qu'elle en trouve un !

 

Ceylane a tout entendu de la conversation :

 

- Je me demande si on ne met pas les pieds dans un truc hyper dangereux, cette Najelle n'agit pas seule. Avant d'aller plus loin, j'aimerais bien savoir pour qui elle roule. Je vais essayer de savoir. Tu as son adresse ?

 

Najelle se demande où elle a bien pu rencontrer cette fille qui se présente sur le pas de sa porte, mais c'est vrai que sous le dôme presque tout le monde se connaît plus ou moins de vue. Ceylane prit la précaution de dissimuler son identité quand elle se présenta chez elle :

 

- Mes amis des docks m'ont appris que tu t'intéressais à un fichier provenant de l'ordinateur de Quenarau ! Bluffa-t-elle. Et même qu'il t'a viré pour ça ! Alors juste un conseil laisse tomber, c'est trop fort pour toi, et c'est surtout très dangereux !

- Vous pensez m'impressionner ? Répondit Najelle, malgré tout peu rassurée.

 

Son cerveau fonctionnait à toute allure ! Ainsi les bandes louches des docks auraient partie liée avec Luvia, ou du moins savaient-ils que Luvia possédait ce mystérieux fichier. Comment une telle chose était-elle possible ? Quelle était donc cette liste ? Un fichier important ? Un fichier compromettant ?

 

Ceylane n'avait pas répondu à sa réflexion, se contentant d'afficher un énigmatique sourire.

 

- Alors ?

- Je cherchais ce fichier par jeu, s'il s'agit d'un truc important, d'accord, je laisse tomber, mais vous auriez pu me dire ça gentiment au lieu de me menacer.

- Ne me raconte pas d'histoires, tu ne le cherches pas par jeu, mais pour le compte de quelqu'un ! C'est qui ?

 

Cette fois Najelle paniquait, cette inconnue probablement armée, était capable de la faire parler, ce qui était certes fâcheux, mais une fois qu'elle l'aurait fait, elle ne donnait pas chère de sa propre peau. Alors prendre l'avantage, attaquer ? En espérant qu'il n'y ait pas un bataillon de complices à l'extérieur.

 

Ceylane avait été trop vite, les cinq minutes aux termes desquelles son portable devait sonner ne s'étaient pas écoulées. "Pourvu", se dit-elle, "que je n'ai pas déconné dans les réglages".

 

- Si tu parles, tu n'entendras plus parler de nous, et s'il faut qu'on te protège on sait faire aussi ! Temporisa-t-elle.

 

Enfin l'alarme du portable sonna !

 

- Ne bouge surtout pas ! dit-elle en sortant l'appareil.

 

Puis, elle fit semblant de téléphoner :

 

- Non, elle n'a rien dit ! Ah, vous avez le renseignement. Je laisse tomber alors ? Bon j'arrive dans un quart d'heure...

 

Elle raccrocha !

 

- Tu t'en sors bien ! Reprit Ceylane, mais je serais toi, je laisserais rapidement tomber tout ça, tu fréquentes des gens bien plus dangereux que les marginaux des docks.

 

Ceylane sortit. Le cœur de Najelle battait la chamade. Quelle chance inespérée venait-elle d'avoir ! Mais comment cette nana était-elle au courant de tout ça, d'autant que manifestement elle connaissait des choses mais en ignorait d'autres. Luvia était peut-être en danger ? A moins qu'elle soit complice de cette tentative d'intimidation ? La contacter ? Ce pouvait être dangereux si sa ligne était sous écoute. Alors William ! Bien sûr William !

 

Alors elle sortit, et prit la direction du centre du dôme, Ceylane planquée au coin de la rue, la suivit discrètement, tout se passait donc comme elle l'avait prévu. Apparemment Najelle se dirigeait vers le pôle administratif ! Allait-elle porter plainte pour menaces ? Non, elle s'engagea vers l'entrée réservée au personnel, exhiba une carte d'accès et entra.

 

Glups ! Cette fille était donc un flic !

à suivre
Par Léna Van Eyck - Publié dans : Léna Van Eyck
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Samedi 4 juin 2016 6 04 /06 /Juin /2016 17:17

Le livre de Mars par Léna Van Eyck

2 - Le blogueur de Mars

OphirChasma

 

Quenarau

 

"- L'action que vous êtes en train d'entreprendre aura pour résultat la destruction de la barge XV4506. Confirmez-vous cet action ?"

"- Oui"

"- Veuillez saisir de nouveau votre matricule et votre code secret"

 

Quenarau tapa les codes qu'il avait lui-même introduit dans le serveur, ce n'était pas les siens, c'était celle d'un utilisateur inventé de toutes pièces mais muni des mêmes pouvoirs que lui.

 

"- Attention dernière confirmation avant procédure de destruction, aucune possibilité de revenir en arrière si vous choisissez "oui"

"- Oui"

 

Quenarau s'épongea le front, effaça le journal de son ordinateur, s'en alla boire un verre d'eau et pisser un coup.

 

Sven Anderson (2)

 

Sven et sa coéquipière revinrent livides au refuge !

 

- Notre barge a sauté ! Je peux vous le dire maintenant, je ne vous croyais pas, j'ai eu tort et nous voilà dans de beaux draps !

- On va s'organiser, on peut survivre sans doute plusieurs semaines… On n'a pas perdu notre temps depuis notre arrivée, il y a un ordinateur, un modèle un peu canonique, mais le mec qui a construit cet abri notait tout y compris le mode d'emploi des appareils. Il faut fouiller un peu partout, il y a peut-être une radio à grande puissance, sinon on peut regarder s'il y a de quoi en bricoler une.

- OK, on va s'y mettre tout doucement, mais pour l'instant je suis un peu groggy ! Répondit Sven.

 

Il se débarrassa de son équipement individuel. Vera fit de même.

 

- On ne va pas avoir beaucoup de loisirs, ici, constata Bert, pas d'alcool, et la bouffe, ce ne sont que des biscuits dégueulasses...

- Reste le cul ! Plaisanta Vera.

- Oui, mais je vous dis pas l'intimité, vous assez vu comment sont installés les lits, on se croirait dans un wagon couchettes.

- C'était prévu pour combien ce truc ?

- Six je crois !

- Bon, on fait quoi, là tout de suite ? Relança Vera !

- Que voudrais tu qu'on fasse ? demande Bert.

 

Alors Vera apostrophe Kazuko, la belle eurasienne :

 

- Et si on s'amusait à chauffer les mecs ?

- Humm… je suis partante, je me demande s'il n'y a pas des trucs aphrodisiaques dans cet oxygène. Je me sens toute chaude. On leur fait un petit spectacle ?

- Il n'y a rien dans l'oxygène, par contre il est mal dosé, il y en a trop !

 

L'eurasienne s'approcha de Vera, leurs bouches se collèrent et elles ne tardèrent pas à se lancer dans un interminable patin d'enfer.

 

- Vous pourriez sortir vos bites, les mecs, nous aussi on aime bien le spectacle.

- Faut peut-être pas exagérer, Répondit Bert, il faudrait autre chose pour nous exciter, pour l'instant il n'y a rien à voir !

- Ah, bon ? On n'est pas mignonnes quand on se fait des bisous ?

- Si, mais vous pouvez faire mieux !

- Quoi par exemple ? Minauda Kazuko.

- Mettez-vous à poil ! Proposa Bert.

- Ah la, la, ils veulent tous voir nos nichons, il n'y a pas que les nichons dans la vie !

- Non, il y a le cul, aussi ! Intervint Sven, soudain intéressé par la conversation.

 

Vera se tourna vers l'eurasienne :

 

- On fait quoi ?

- On va enlever le haut, tout doucement sans se presser.

 

Kazuko enleva sa combinaison sans aucun protocole érotique, se retrouvant en petite culotte et soutien-gorge.

 

- Vas-y Vera, enlève moi le soutif, mais fait bien durer le plaisir !

- Humm, on va commencer par baisser ces petites bretelles, pour bien dégager tes belles épaules, humm, je vais les embrasser ces petites épaules, elles sont craquantes, tu aimes que je t'embrasse les épaules ?

- J'aime tout ce que tu me fais !

- Voyons voir ce qu'il y a là-dedans ! Dit-elle en pelotant les seins par-dessus le tissu du soutien-gorge. Oh, mais je sens un petit téton qui pointe ! Je crois que je vais le pinçouiller.

 

Elle le fit, provoquant un soupir de satisfaction de l'eurasienne.

 

- Attends, je vais passer en dessous !

 

Vera remit les bretelles en place, puis se plaçant derrière l'eurasienne, elle défit d'abord l'agrafe, avant d'empaumer les seins en passant sous le tissu. Elle caressa les globes et pinça de nouveau les tétons. Les deux hommes ne voyaient pas grand-chose mais la scène était néanmoins fort excitante.

 

Enfin Vera retira le soutien-gorge, elle se pencha sur sa complice et le lui suça longuement le téton et l'aréole.

 

- Alors les mecs, ils, vous plaisent mes nichons ?

 

Sven répondit d'un geste approbateur, Bert lui, les connaissait déjà !

 

Vera enleva à son tour sa combinaison, elle avait des seins beaucoup plus lourds que l'eurasienne. Il n'était pas opportun de se contenter d'une simple inversion des rôles. Elle demanda donc à Kazuko de la laisser seule, le temps de faire son petit numéro.

 

Elle dégrafa son soutien-gorge face aux hommes, mais ne l'enleva pas. Elle se retourna, exhibant un dos joliment dessiné en envoyant valser cette fois le sous-vêtement de l'autre côté de la pièce.

 

Elle entama alors une série de trémoussements en orientant son corps d'abord de trois quarts afin de ne dévoiler aux hommes que l'arrondi extérieur des seins, puis en augmentant progressivement l'angle de vision, pour finir face à face sans cesser son déhanchement.

 

Elle stoppe d'un coup ! Invite Kazuko à lui sucer les tétons, ce qu'elle accomplit avec empressement.

 

- Alors, vous les sortez vos bites ? Si elles ne sont pas toutes raides après tout ça, moi, je ne sais plus quoi faire !

 

Sven retire alors sa combinaison, puis le reste, se retrouvant à poil et la queue au garde à vous. Bert l'imite aussitôt.

 

- On fait quoi ? On les chauffe encore ou on s'occupe d'eux ? demande l'eurasienne.

- On les chauffe encore un peu, ça m'amuse !

 

Les deux femmes retirent prestement leur culotte, elles se pelotent et s'embrassent, à un moment l'eurasienne vient écarter la chatte de Véra qui se tient à un mètre devant Bert. Ce dernier n'en peut plus et tente de lui attraper les cuisses, la fille se recule un peu.

 

- Tss, tsss, ce n'est pas encore le moment ! Dit-elle, mais par contre vous avez l'autorisation de vous branler !

- Je préférerais une petite pipe ! Objecte Bert

- Patience, patience, ça va venir, mais pour l'instant branlez-vous, ça va nous exciter de vous regarder.

 

Les deux hommes commencent alors à s'astiquer leur sexe !

 

- Mais non pas comme ça ! Chacun doit prendre la bite de l'autre ! Intervient Vera.

- Ça va pas, non, je ne suis pas homo ! Objecte Bert.

- On ne te demande pas d'être homo, on te demande de nous exciter ! Répond Vera, complètement déchaînée !

- Si ça leur fait plaisir ? Consent Sven, Je peux ?

 

Bert se rendant compte qu'il est en minorité et ne voulant pas passer pour un rabat-joie accepte la main de Sven sur sa bite. Il se fait un peu violence pour lui rendre la pareille, mais finit par le faire.

 

- Regarde comme ils sont mignons, les bonhommes ! Rigole Véra.

- Tu crois qu'ils seraient capables de se sucer ! Demande Kazuko.

- Mais bien sûr, ils ne vont pas se dégonfler quand même ! Qu'est-ce que tu en penses, Sven ?

- Juste un peu alors !

- D'accord, juste un peu !

 

Bert fait une drôle de tête ! Afin qu'il ne débande pas Vera lui fiche ses gros nénés sous le nez pendant que Sven se penche pour lui sucer le sexe. Comme prévu, ce dernier ne s'y attarde pas trop.

 

- A toi de sucer Sven ! Maintenant demande Vera à Bert.

- Non !

- Si tu le fait tu auras le droit de m'enculer ! Argumente la belle blonde.

- Je suis incapable de faire ça !

- Tu n'en sais rien, tu n'as jamais essayé !

- Pas envie d'essayer !

- Je vais t'aider, approche ta bouche de sa queue !

- Non !

- Comment, non, tu n'as pas envie de me bourrer le petit trou, regarde mes fesses comme elles sont belles !

- Sorcière !

- Allez approche-toi de sa queue !

 

Bert ne sait plus très bien où il en est, il fait comme elle lui dit.

 

- Embrasse-lui le gland, juste une seconde ! Voilà c'est bien, c'est doux, hein ! Maintenant tu ouvres ta bouche, tu gobes et tu suces… Ben voilà ce n'était pas si difficile que ça ! Allez encore un petit peu ! Ben tu vois t'en es pas mort.

VanEyck03.jpg

En récompense, Vera s'applique maintenant à lui sucer la bite, tandis que Kazuko fait de même avec celle de Sven !

 

- Allez, viens me prendre !

 

Bert ne se le fait pas dire deux fois, Vera s'est déjà mise en levrette, levant son croupion et exhibant son anus de façon obscène. Il la pénètre sans préliminaire, mais ça entre bien, et il la pilonne comme un sauvage.

 

Un peu plus loin, Sven s'est couché sur le sol et se fait chevaucher par l'eurasienne à une cadence infernale.

 

Bert ne dure pas longtemps, il jouit rapidement tandis que sa partenaire crie son plaisir. Sven ne tarde pas non plus à décharger. Il met alors son visage au milieu des cuisses de l'eurasienne afin de l'emmener au plaisir à son tour.

 

Tout le monde est crevé. Ils ont soif, ils se désaltèrent, se rhabillent un peu.

 

- On fait quoi maintenant ! Demande Bert

- Tu crois qu'on pourrait bricoler nos radios individuelles pour les faire porter plus loin ?

- Ça me parait un bon plan, on se repose cinq minutes et on s'y met !

 

Bette Graville

 

Bette Graville, la responsable de la sécurité pour l'ensemble des dômes, reçut un rapport émanant du dôme F. Elle le lu et haussa les épaules. Il lui semblait inconcevable que le Cardinal ait pu envoyer une chose pareille à son subordonné. Monseigneur Meyer avait tout simplement été victime d'une très mauvaise farce informatique. Elle s'apprêta à passer un savon à l'expéditeur du message, puis y renonça, elle n'avait pas que ça à faire, elle détruisit le rapport.

 

Luvia (2)

 

Najelle partie, je refis une inspection plus minutieuse des fichiers de Quenarau. Tout cela était minutieusement classé avec une précision de maniaque mais n'avait pour moi aucun intérêt.

 

Je revins donc à ce mystérieux fichier qui ressemblait fort à des notes prises en toute hâte. Il était récent, datait de ce matin, l'heure semblait correspondre à l'une des périodes où il nous avait fait sortir. Quand nous étions revenues, il faisait une drôle de tronche, puis il avait été appelé au Q.G. technique. Quelque-chose d'important avait dû se passer, mais quoi, et y avait-il un rapport avec ce petit fichier et si oui, lequel ? Je regardais d'abord à quoi correspondaient ces coordonnées, il s'agissait de la partie Sud d'Ophir Chasmas au centre de Valles Marineris, une zone très accidentée et peu facile d'accès. Que pouvait-il bien y avoir : de l'or, des diamants ou plus prosaïquement un site géologiquement intéressant ?

 

Quenarau, devait le savoir, mais comment le faire parler. Cet individu imperméable aux charmes féminins et sans doute aux charmes tous courts ne semblait pas prêt à lâcher ses petits secrets. Employer un procédé chimique pour le rendre bavard ? Autant cesser de rêver, la chose était par trop aléatoire, et il pouvait avoir été conditionné pour résister à ce genre de choses. Enfin employer la coercition pure et simple risquait de déclencher une spirale d'interventions diverses et violentes telles qu'il valait mieux ne pas l'envisager. L'autre solution c'était de sortir du dôme et d'aller voir sur place ! Pas si simple de quitter le dôme, il fallait théoriquement une autorisation administrative, ça encore, on pouvait se débrouiller, tout le monde est corruptible, mais ensuite il fallait prendre une navette inter dôme... mais aucune navette n'allait dans la zone indiquée sur le disque de Quenarau ! Non, il fallait sortir "à pied", s'équiper en conséquence avec des réacteurs dorsaux individuels, où alors dégoter une barge... et tout ça peut-être pour rien.

 

Peut-être l'un des trois personnages listés juste au-dessus en savait-il plus ? Je recherchais sur l'annuaire électronique. Le premier était un résident d'un autre dôme, un obscur ingénieur des serres. Je passais, le second était un prospecteur, quant au troisième, il s'agissait d'un cyber-journaliste assez connu, Oscar Farmer. Pas très bon signe ça... Si un journaliste est au courant de quelque chose de particulier à un endroit de la planète, tout le monde va bientôt être au courant. Mais autant en avoir le cœur net avant d'abandonner ou de poursuivre cette affaire ! Je vais sur son site à la recherche d'un scoop ! Pas de scoop ! De plus en plus bizarre, mais l'équation : cordonnées + prospecteur + "journaliste qui ne publie rien", me renforce dans ma conviction d'avoir sans doute trouvé quelque chose d'intéressant. Je pense d'abord téléphoner chez Oscar, mais je trouve plus judicieux de me déplacer, je décide donc d'aller voir, après tout, il n'est pas si tard… mais avant j'imprime le petit fichier.

 

Najelle

 

De retour chez elle, Najelle examine ce que lui a envoyé Luvia, elle n'a rien dit quand chez cette dernière est apparu sur l'ordinateur, un petit fichier non classé sur lequel elle avait eu le temps de visualiser le nom d'Oscar Farmer. Quel lien pouvait-il y avoir entre Quenarau et ce dernier ? Le fichier complet lui en apprendrait peut-être plus. Son amant serait fier d'elle. Mais pour l'instant, le fichier restait introuvable. Au bout d'une heure, elle dû se rendre à l'évidence, le fichier avait été effacé ! La salope de Luvia ! Elle avait dû faire vite pour tromper sa vigilance ! Aller jusqu'à faire l'amour avec une femme pour lui soutirer des renseignements et se retrouver comme ça, le bec dans l'eau ! La salope ! La grosse salope ! Elle se vengerait !

 

Oscar Farmer

 

Oscar Farmer a eu de la chance, électricien de formation, il avait occupé ses loisirs à gérer un journal en ligne sur le Marsweb. Son site n'avait rien de particulier mais il était mis à jour quotidiennement et s'efforçait de rester étoffé. C'est sans doute la raison pour laquelle, quand l'assemblée martienne, excédée du nombre de journaux en ligne qui, selon elle, abusait de la liberté de la presse, prit la décision d'en subventionner deux ou trois par dôme pour mieux les contrôler, le sien fût choisi en premier. Oscar n'avait donc plus besoin de travailler sur autre chose, devenu ainsi journaliste à plein temps. La contrepartie car il y en avait une, c'était qu'il n'était plus entièrement libre. Certes, il conservait sa liberté d'opinion, et il ne s'en privait pas, ne manquant pas de s'élever contre les sempiternels projets de lois liberticides inspirés par les partis et les groupes d'influence religieux. Mais il était soumis à des directives qu'il se devait d'appliquer. On lui demandait ainsi parfois de façon expresse de parler ou de ne pas parler d'un sujet...

 

Ainsi, il avait reçu, dans l'après-midi, un message de Quenarau : "Black-out sur la barge disparue".

 

Comme il n'était pas au courant, il ne risquait pas d'en parler. Il se demanda cependant la raison de ce black-out ? Quelqu'un avait peut-être enfin découvert quelque chose, et cela avait pu provoquer une rivalité entre prospecteurs. Mais il avait du mal à y croire, il y avait si longtemps qu'on annonçait régulièrement des découvertes sensationnelles, des gisements miniers, des traces de vies, et même des preuves de passages d'extra-terrestres. C'est surtout ce dernier aspect qui l'énervait, sceptique jusqu'au bout des ongles, il était comme beaucoup d'autres, persuadé qu'aucune vie évoluée n'avait vu le jour sur cette planète, alors quand comme encore ce matin, il recevait des photos "truquées", il les détruisait de suite.

 

On sonna à la porte, il eut la surprise d'y découvrir Ceylane. Elle ne s'était pas annoncée, que pouvait-elle bien lui vouloir ?

 

- Il faut que je te mette au courant d'un truc, c'est très grave, assied-toi et attends-toi à un choc. Je t'ai déjà dit que j'avais le cardinal comme client ?

- Oui, mais je ne l'ai répété à personne... Un bel hypocrite ce mec !

- Je m'en passerais bien crois-moi, mais ça va peut-être te sauver la vie.

- Qu'est-ce que tu racontes ?

- Dans sa vision des choses, il s'imagine que je suis forcément apparentée au "milieu". Alors comme il avait besoin d'un tueur, il m'a demandé de servir d'intermédiaire.

 

Oscar regarda bizarrement son interlocutrice, il la connaissait suffisamment pour ne jamais avoir décelé de tendance mytho chez elle. Qu'elle était donc cette histoire ?

 

- Ah bon ? Et il veut tuer qui ?

- Toi !

- N'importe quoi !

- Ce n'est pas n'importe quoi !

- Moi, mais pourquoi voudrait-on me tuer ? Qu'est-ce que je lui ai fait au cardinal, je me bats contre ses positions, mais je ne suis pas le seul et mes articles ne sont pas diffamatoires... Mais il y a un truc que je ne comprends pas : tu aurais donc accepté de faire une chose pareille ?

- Tu ne me crois pas, hein ?

- Admet que c'est difficile à avaler !

- Il m'a proposé une très grosse somme, quand j'ai vu tout cet argent, je me suis dit qu'il serait idiot de ne pas essayer de le doubler et d'en profiter...

- Ben, oui quand on est vénale, on est vénale ! Rétorqua Oscar.

 

Ceylane sentit monter en elle une bouffé d'adrénaline.

 

- T'es vraiment con, Oscar, si j'avais refusé, quelqu'un d'autre aurait pris le contrat et tu ne serais pas en ce moment en train de me balancer des vannes minables.

- Je suis désolé, Ceylane...

- Ouais moi, aussi, je suis désolée, tu n'as pas l'air de te rendre compte...

- Il t'a donné combien ? Coupa Oscar.

- Il m'a donné ça ! Répondit-elle en exhibant ses deux liasses de billets.

- Et ben ! S'exclama-t-il, puis saisi d'un doute, "je peux regarder quelque chose ?"

- Tu vas les compter ? Ironisa-t-elle.

- Non, mais fais voir.

 

Il examina un billet, puis un autre, avant de lâcher :

 

- Ils sont faux !

- Quoi ?

- Je connais les tests, ils sont faux !

- Le salaud ! Mais ça ne tient pas debout, on ne négocie pas ce genre de contrat avec des billets faux.

 

Elle se demanda si Oscar ne la bluffait pas, mais pourquoi ferait-il une chose pareille, pour la doubler ? Mais de quelle façon ? Elle lui fit donc confiance, son beau projet de fuite vers la Terre s'écroulait tout d'un coup et elle réalisait qu'elle s'était mise dans une situation dont elle ne connaissait pas la sortie… Au départ elle voulait conseiller à Farmer de se cacher, il lui faudra peut-être faire mieux que ça…

 

- L'imitation est très bien faite, poursuivit Farmer, peu de gens connaissent le truc, donc admettons que tu ais contacté un tueur, il fait le boulot, il ne se rend compte qu'il a été roulé qu'au moment de l'encaissement. Il se retourne alors vers le commanditaire et le zigouille. Et hop plus de Ceylane et donc plus de témoin. Il est vraiment pourri ton cardinal.

- J'aurais toujours pu le balancer !

- Et tu crois vraiment qu'on t'aurait cru ?

- Le salaud ? C'est vraiment dommage qu'il y ait des caméras partout, je lui aurais bien préparé une surprise à ma façon.

- Il n'y a plus de caméras partout, Ceylane !

- C'est nouveau ?

- Les trois quarts sont en panne, on ne les remplace plus, il n'y a pas assez de budget... Alors ils priorisent les caméras des gens "à surveiller", comme moi, par exemple.

- Ce qui m'étonne c'est que dans cette affaire, c'est qu'il m'a donc froidement sacrifiée, moi qui croyais qu'il était accroc à mes services.

- Tu étais son jouet, il fonctionne comme un gosse. Un gosse ça aime bien changer de jouets, ça aime bien les casser aussi parfois !

 

Et c'est à ce moment-là que la sonnette d'entrée retentit de nouveau :

 

- N'y va pas ! Prévint-elle

 

Le visage de la visiteuse se dessine sur l'ordi :

 

- Bof, qu'est-ce que je risque ? Il n'y a pas de deuxième tueur, non ?

- C'est qui ?

- Je connais pas cette nana ! Indiqua Oscar en déverrouillant la porte d'entrée.

 

Luvia (3)

 

- Euh, bonjour messieurs-dames ! Claironnais-je.

 

J'ignorais si Oscar était ou non célibataire. En fait il devait l'être, mais qui était donc cette véritable bombe en tenue de ville ?

 

- Voilà, je ne fais que passer, j'étais tout à l'heure derrière un type qui se baladait d'un air pressé avec tout un tas de papiers à la main, et à un moment il en a fait tomber un... avec votre nom dessus. Mon intuition féminine m'a supputé que ce pourrait être important, aussi je vous l'ai apporté. Le voilà :

 

Oscar est du coup fort circonspect, sa première pensée étant de se demander le pourquoi de cette démarche insolite, puisqu'il avait d'autres moyens qu'une visite à domicile pour l'accomplir. Mais en examinant la feuille, il a la surprise de voir son nom en compagnie d'un type apparenté au "guignol' qui lui avait adressé un document "truqué" ce matin.

 

Maintenant, le faire parler, me dis-je, va être une autre paire de manche… il aurait été seul, cela aurait été bien plus facile…

 

- On demande aux gens d'éviter d'imprimer, et il y en a qui se baladent avec des tas de papier ! Railla Oscar.

- Je ne l'avais jamais vu, il ne doit pas habiter le dôme…

- Bon, je vous remercie de m'avoir apporté ce document...

- Ah, les coordonnées, ça correspond au Sud de Ophir Chasmas

- Vous vous baladez avec un atlas de Mars sous le bras ? Ironisa Oscar.

- Je suis passée chez moi avant de venir !

 

Je sens Oscar inquiet, il est blanc comme un linge.

 

- Recontactez-moi demain, s'il vous plaît, il faut que je vérifie certaines choses. Me dit-il

 

Une façon très polie de m'éconduire. Mais je comprends que quelque chose a fait tilt ! Il panique, mais ne se sent pas libre de ses actions, sans doute à cause de la fille. Le fichier était donc intéressant, je suis sans doute sur une bonne piste...

 

- Nous ne savons même pas votre nom, fit remarquer Ceylane alors que j'allais partir.

- Luvia Pacelli, voici ma carte.

 

Je la tendis à Oscar et non pas à la fille et je quittais les lieux, il ne me restait plus qu'à attendre le lendemain.

 

Ceylane

 

- On dirait que ça t'inquiète son bout de papier. S'enquit Ceylane.

- Oui, et je pense qu'elle ne l'a pas trouvé dehors... Elle cherchait quelque chose en venant ici, mais quoi ? C'est peut-être ta présence qui l'a empêché de se dévoiler...

- Tu pourras toujours la contacter quand je serais partie... Hé, tu m'écoutes ou t'es parti dans tes pensées ?

- Il y a quand même des coïncidences étranges, l'une des trois personnes de cette liste est le parent d'un prospecteur, et ce que je n'ai pas dit à la fille, c'est que ce prospecteur, Bert Clarke, m'a contacté trois fois ce matin, une fois pour m'envoyer un fichier image absurde, et deux fois pour me demander si le dôme n'était pas sous alerte. D'autre part ce prospecteur m'a dit être à Ophir Chasmas et ce sont les coordonnées qui sont sur le papier.

- C'était quoi le fichier image ?

- Des conneries, je ne l'ai pas gardé !

- Mais qu'est-ce qu'il te voulait ?

- Rien, il voulait que je fasse un article sur ses prétendues découvertes, en le mettant en valeur, je l'ai envoyé promener... Attends, je vais vérifier quelque chose.

 

Farmer réactive son ordinateur. Il y a un nouvel ordre de black-out sur un nouveau crash. C'est fou, ça, des crashs de berges, ça n'arrive jamais... Et là deux fois de suite ! Loi des séries ou autre-chose ? Il tente de contacter Bert, en vain, il a compris. Il recherche qui est la troisième personne de la liste, découvre que le dénommé Anderson est également un prospecteur. Il ne répond pas non plus. Il a encore compris, il explique tout ça à Ceylane, livide.

 

- OK, en attendant à l'heure qu'il est, tu es censé être mort toi aussi, on fait quoi ?

- En échange de faux billets ?

- Ça c'est mon problème, pas le tien... Tu joues le jeu ou pas ?

- Faudrait que je fasse quoi ?

- Le mort, justement, tu t'étales par terre, le temps que je te maquille et que je fasse une photo, après tu n'allumes plus aucune lumière, tu ne réponds à aucun message, et moi je viendrais demain t'apporter de la bouffe pour trois semaines, après on fera le point. File-moi ton code d'entrée.

- Je ne pourrais pas plutôt me planquer ailleurs ?

- Ce serait l'idéal, mais je ne vois pas bien où ?

- Mais je ne peux pas rester trois semaines sans rien foutre !

- Il faut réfléchir à la suite, faire un rapport sur le cardinal, sortir du dôme, obtenir une audience auprès du gouverneur, lui expliquer tout ça…

- On ne me croira pas !

- Si parce que je t'aiderais, je peux décrire tout l'appartement du Cardinal, même ses chiottes, même l'endroit où il planque ses faux billets…

- Il faudrait retrouver cette Luvia, elle doit savoir des choses. On n'aurait pas dû la laisser partir.

- Je m'occupe de ça ! File moi sa carte !

 

Luvia (4) marsol

 

La nuit martienne était déjà avancée, j'allais me coucher sans vraiment avoir sommeil, un peu excitée par cette folle journée et par ce petit fichier de quatre lignes qui semblait plein de promesses.

 

J'ai un nouveau message, c'est la nana qui était chez Oscar. Elle m'indique son nom et veut me voir. Pourquoi pas ? D'autant que cette fille est superbe, et que… sait-on jamais ? Mais non, ne rêve pas Luvia ! Et puis, le problème c'est que suis crevée, je lui donne rendez-vous après le boulot.

 

Cette fois, elles sont trois ou quatre, impossible de me rappeler, l'une des créatures verdâtres m'a carrément mis le bout de son nichon dans la bouche, et je le tète avec avidité. Une autre me tripote l'anus et finit par s'introduire dans mon fondement. Je me laisse faire, j'aime bien qu'on m'encule quand on le fait correctement. Une autre vient par devant et encore une autre, je suis submergée, il y en a trop, elles vont m'étouffer.

 

- Poussez-vous !

 

Elles ne le font pas, je me réveille en sueur, encore ce rêve à la con, je me paluche comme une malade et finit par me rendormir.

 

Le matin après avoir salué quelques collègues, j'entrais dans notre bureau et me dirigeais vers Quenarau afin de le saluer à son tour, il refusa alors la main que je lui tendais :

 

- Suivez-moi, s'il vous plaît !

 

Plus vexée que je pouvais bien me le dire, je lui emboîtais le pas, et il me conduisit dans un petit bureau isolé utilisé pour les entretiens privés. Najelle y était déjà installée et me fusilla du regard sans que je comprenne tout de suite pourquoi :

 

- Pour des raisons que je préfère ne pas connaître, l'une de vous deux s'est amusée à copier le contenu de mon disque dur. Qui est-ce ?

 

Najelle me pointe aussitôt du doigt :

 

- C'est cette salope !

 

Mais qu'est-ce qui lui prend à celle-ci et comment il a fait l'autre pour savoir que son ordi avait été visité ? On m'avait pourtant assuré que ma clé de copie était indétectable, je me suis donc fait rouler !

 

- C'est vous ? Me demande Quenarau.

- Je n'ai pas touché à votre zinzin ! Tentais-je de nier.

- Menteuse, grosse salope ! Hurle Najelle.

- Bon toi, tu vas te calmer...

- Si personne n'avoue, je vous licencie toutes les deux ! Coupe mon patron.

- Bon, alors d'accord c'est moi, mais je voulais juste regarder si vous ne m'aviez pas oublié dans vos propositions d'augmentation.

- Je ne suis pas là pour écouter vos idioties, je suis là pour vous signifier que vous êtes virée. Et cette décision est irrévocable. Najelle dites-moi comment vous le saviez ?

- Ben, je l'ai vu faire !

- Et pourquoi vous ne m'avez-vous rien dit ?

- Ben, si je viens de vous le dire

- Un peu tard, vous êtes virée aussi, la sortie est par là, dégagez-moi de votre présence, on vous enverra la paperasse chez vous. Estimez-vous heureuses que je ne dépose pas de plainte. ! Conclue-t-il en nous laissant plantée là.

 

Quenarau

 

Il est conscient en ne portant pas plainte, de prendre un risque, mais s'il le prend, c'est pour deux raisons, la première c'est qu'il juge improbable que Luvia puisse trouver sur sa copie d'ordinateur quelque chose qui pourrait l'intéresser, la seconde c'est que la cardinal une fois au courant pourrait très bien demander leur élimination. "Deux doubles assassinats dans la même journée, ça suffit comme ça" se dit-il !

 

Luvia (5) marsol

 

Et voilà, me voici sans travail ! Un licenciement ici est rare, et les conséquences en sont dramatiques. Je ne toucherais aucune allocation, et si je ne retrouve rien, je ne pourrais rester dans mon appart. N'ayant pas de famille, il me restera comme solution que d'aller grossir les rangs des marginaux dans le quartier des docks. Et c'est ce qui m'attend, le marché de l'emploi est complètement bloqué à cause d'une politique irresponsable d'encouragement à la démographie prônée par les partis religieux. Les jeunes arrivant sur le marché du travail ne trouvent rien et restent chez leurs parents, diminuant ainsi leur pouvoir d'achat et par voie de conséquence le commerce, ce qui accroît encore le chômage... Spirale débile et moi je suis dans la merde !

 

- Salope ! Grosse salope, Me répète Najelle.

 

Elle m'énerve, et d'abord je ne suis pas grosse. J'ai envie de la baffer.

 

- Tu vas te calmer, espèce de folle.

 

J'évite la gifle, lui bloque la main, lui tord le poignet, afin qu'elle se tienne tranquille.

 

- Lâche-moi ! Salope !

 

J'augmente la pression sur son poignet.

 

- Bon, Najelle, tu vas m'expliquer ce que tu as après moi ?

- Tu oses le demander ! Alors que par ta faute, je viens d'être foutue à la porte !

- Tu ne m'aurais pas dénoncé, il ne t'aurait pas viré, à moins qu'il ait sauté sur l'occasion pour se débarrasser de toi. Mais ça tu es trop conne pour le comprendre. Tu en avais après moi avant qu'il te vire, alors tu m'expliques ou je serre plus fort !

- Pourquoi tu as enlevé un fichier dans la copie que tu m'as envoyé ? Quand je pense que je me suis fait gouiner pour des prunes…

 

OK ! Décidément je l'avais bien sous-estimée la Najelle.

 

- Fous-moi le camp, je ne sais pas de quoi tu parles ! Je ne suis pas fâchée avec toi, si tu as besoin de moi, je t'ouvrirais ma porte, si j'en ai encore une…

- Salope, grosse salope !

- Ça, tu me l'as déjà dit !

 

Rentrant chez moi, je tentais de recontacter Oscar Farmer, puisque ce dernier ne l'avait pas fait malgré ses promesses, mais il paraissait injoignable. Ce qui était bizarre c'est que les deux autres personnes figurant sur cette liste ne répondaient pas non plus ! Cette liste serait-elle une liste de personnes à éliminer ? Et dans ce cas le tueur, du moins celui d'Oscar, pouvait être cette personne qui était chez lui hier soir ? Et en plus elle me donne rendez-vous ! Bordel, mais c'est pour m'éliminer à mon tour, parce que du coup, je deviens un témoin vraiment trop encombrant. Et puis pourquoi Quenarau a-t-il fait cette liste ? Une liste de gens à prévenir qu'ils courraient un danger ? Mais pourquoi y ajouter des coordonnées géographiques ? A moins qu'il soit lui-même l'instigateur de la liste ? Dans ce cas il y aurait un lien entre lui et la tueuse ? Celle-ci lui aurait rapporté ma démarche chez Oscar, et il n'avait nul besoin de me licencier... puisque mon élimination était programmée. A moins que ce soit pour donner le change... Je n'y comprends plus rien… Oh, ma pauvre tête.

 

Il n'est pas question de rester dans l'appartement avec tous les risques inhérents. Il ne s'agit plus pour l'instant de partir à la chasse au trésor, mais de sauver ma peau. Si Najelle ne fait plus la gueule, je vais lui envoyer ce putain de fichier qui ne me sert plus à rien, et lui demander en échange de m'héberger chez elle. Mais, elle ne répond pas…

 

Je m'énerve, téléphone dix fois, vingt fois à Farmer, ça ne répond pas, je vais sur son site, il n'est pas mis à jour, les deux autres personnes de la liste ne répondent toujours pas. Je téléphone au dôme "F" chez mon ancienne patronne, elle ne peut ni me reprendre, ni m'héberger, elle en est désolée et bla-bla-bla... Ben voyons, c'est ça les copines ! Tant pis ! Je ne sais où aller, et décide de jouer mon va-tout, je vais essayer d'aller voir ce qu'il y a à l'endroit de ces mystérieuses coordonnées. Quand je saurais, je demanderais audience au gouverneur, à moins qu'il y ait un trésor, auquel cas, je le garderais pour moi !

 

Bon, il faut que je m'organise, barboter un véhicule terrestre ou une barge, cela raccourcirait considérablement l'expédition mais en accroîtrait le facteur risque dans des proportions assez considérables. J'optais donc pour une expédition en réacteurs dorsaux. Mais ce n'était pas si simple, si le problème de la température externe avait trouvé sa solution, grâce à l'emploi de combinaisons efficaces celui de l'oxygène restait bien réel. Il fallait donc pouvoir voler des bouteilles d'oxygènes et des masques à gaz. Je ne pourrais réussir seule, il me faudrait une complicité mais j'avais quelques idées sur la question.

 

Najelle (2)

 

- Allô, William !

- Najelle tu m'as l'air toute énervée !

- Y'a de quoi, je viens de me faire virer !

- Quenarau t'as viré, mais pourquoi ?

- C'est assez long à raconter, je peux venir te voir ?

- Voyons voir, oui, je vais déplacer un rendez-vous et je vais être libre, passe, je t'attends.

 

Arrivé chez William, Najelle lui raconta tout, y compris sa coucherie avec Luvia. Elle expliqua aussi cette affaire de fichier de quatre lignes disparu à l'arrivée.

 

- C'est très embêtant, ça, pas pour toi, je vais te retrouver un boulot facilement, mais pour moi, Quenarau est un pion essentiel dans la lutte pour le pouvoir sur Mars, mais nous ignorons quel est son véritable jeu ! Quant au rôle de cette Luvia, j'avoue ne pas comprendre, nous l'avions, un temps, fait surveiller, et on ne lui avait trouvé aucun contact extérieur suspect ! Tu penses qu'elle roule pour quelqu'un ?

- Aucune idée !

- Et qu'est ce qui te fait dire que cette liste est importante ? C'est peut-être juste une liste comme ça, je ne sais pas moi, du courrier à envoyer ou un autre pense bête banal.

- Non quelque chose a dû faire tilt chez Luvia, sinon elle ne l'aurait pas dissimulé ! Et puis cette liste a été faite quelques minutes avant qu'il soit convoqué au QG technique.

- Tu n'as rien mémorisé sur cette liste ?

- Juste le nom d'Oscar Farmer

- Ah, voici une piste ! Mais quel peut donc bien être le rapport entre Quenarau et Farmer ?

- Quenarau donne parfois des instructions à Farmer. Il lui arrive de lui demander de ne pas publier certaines informations.

- Ah !

 

William réfléchissait à toute vitesse, décidemment ce Quenarau lui donnait du souci en ce moment… Y aurait-il un rapport entre les clashs de ses barges et le licenciement de ces collaboratrices ? Il appela son proche collaborateur.

 

- Convoquez-moi Oscar Farmer de toute urgence, je le verrais entre deux rendez-vous.

- Bien monsieur, répondit Chang-Lee avec déférence, avant de se retirer.

 

- Bon, il n'y a pas trente-six solutions, il faut te réconcilier avec Luvia, t'excuser platement, essayer de l'amadouer ? Et te faire communiquer cette liste.

- Je n'ai pas trop envie de recoucher avec elle !

- Pourquoi ? Ça a été une corvée ?

- Non !

- Ah ! Tu vois !

- Mais elle m'a doublé !

- Tu aurais fait pareil à sa place, sinon essaie de lui acheter, sa liste… tout le monde est corruptible, tu veux des sous ?

- Donne-toujours, je te les rendrais si ça ne marche pas !

- D'accord, mais tu sais que tu es vachement mignonne, toi ! Reprit William en la déshabillant du regard

- Je sais, tu n'arrêtes pas de me le répéter.

- Mon prochain rendez-vous est dans une heure, tu as le temps de me faire une pipe !

- Je ne sais pas si j'ai la tête à ça ! Répondit Najelle.

- On va essayer, si ça ne va pas, on arrête ! Je sors mon kiki tout seul ou tu viens le chercher ?

- C'est comme tu veux !

- Alors viens le chercher !

- Bon, mais où est-il, ce kiki ? Minauda-t-elle.

- Je ne me souviens plus !

- Bon, on va chercher, serait-ce ici ? Dit-elle en pinçant à travers le tissu, le téton de William.

- Un peu plus bas ! répondit-il entrant dans son jeu

- Là ?

- Non, là c'est un nombril !

- Là, alors ? Proposa-t-elle en mettant la main sur la braguette.

- Ça se pourrait bien !

- On va bien voir ! Répondit-elle en dézipant la fermeture. Oh, ben, non il n'y a que du tissu, une bosse de tissu ! Oh, c'est tout chaud, ce truc ! C'est quoi ? En tout cas ce n'est certainement pas un kiki. Un kiki ça n'a pas cette forme-là !

- Ça a quelle forme ?

- Un joli cylindre avec une petite veine qui coure, et au bout un petit truc plus sombre qui ressemble à un gland, d'ailleurs ça s'appelle un gland !

- Tu en connais des choses ! Peut-être que sous le tissu ?

- Ah ! Tu crois ? Vérifions cette hypothèse… Ah mais tu avais raison, le voilà le kiki, et dis donc il m'a l'air en pleine forme ! Je crois que je vais lui faire un bisou ! Bonjour Kiki ! Il ne répond pas, il est con ce kiki !

- Il n'est pas con, il est muet, mais si tu t'occupes bien de lui, il va cracher de plaisir !

- Aucune éducation, ton kiki !

 

Elle commence à sucer la bite du gouverneur avec application, plaçant ses lèvres expertes sur la couronne du gland avant d'aspirer tout ça tout en balayant le méat de l'extrémité de sa langue agile. William se pâme de plaisir, mais a envie de faire durer un peu tout ça !

 

- Si tu me montrais tes beaux nichons ?

- Mais bien sûr, cher monsieur, il suffit de me le demander gentiment.

 

Elle enlève son haut et dégrafe son soutien-gorge, ses tétons sont tout érigés et elle offre le gauche, puis le droit aux lèvres de son amant qui se régale comme le ferait un gosse avec une grosse crème glacée.

 

- Attends, j'enlève le bas ! Dit-elle en se dégageant.

- Hum ! Tourne-toi que je m'occupe un peu de ton cul.

 

Il lui malaxe les fesses, les embrasse, les triture.

 

- On se calme, on se calme, ce n'est pas de la pâte à modeler.

- Ah, oui, ton cul pourrait pourtant donner des idées à plus d'un sculpteur. Ecarte-moi un peu tout ça que je te lèche le petit trou !

- Vas-y, lèche-moi la rondelle !

- Humm, quelle odeur, ça me rend fou !

- Dégoûtant !

- Mais non !

 

Sa langue se met à fureter son œillet, Najelle pousse un peu pour lui permettre d'aller plus loin. Mais bientôt, un doigt coquin se met de la partie, il entre, il va, il vient, il ressort, il revient.

 

- Je voudrais que tu m'encules comme l'autre fois sur le bureau !

- Voilà qui me paraît être une excellente suggestion !

- Maintenant ?

- Je ne sais pas ! Peut-être qu'avant je devrais te punir pour me faire des propositions aussi cochonnes ! Plaisante-t-il.

- Si tu as envie de me punir, punis-moi ! C'est vrai que je suis une vilaine fifille ! Répond-elle se prêtant au jeu.

VanEyck04.jpg

William se lève, met de la musique afin de couvrir le bruit de ce qui va suivre, puis il retire son pantalon et demande à sa maîtresse de se coucher sur ses cuisses, le cul bien relevé.

 

- Pas trop fort !

- Une fessée, c'est une fessée, si tu n'as pas le cul bien rouge, ça ne compte pas !

- Oui, mais pas trop fort quand même !

 

William fait tomber une première claque sur la fesse gauche de Najelle qui pousse un petit cri de surprise plutôt que de douleur. Un second coup, plus appuyé dégringole sur la fesse droite, la fille encaisse sans broncher. Le troisième sur la gauche est encore plus fort. Elle étouffe un cri, mais ne peut se retenir au quatrième !

 

- C'est trop fort, William !

- Tais-toi, vilaine !

 

Mais son amant n'est pas une brute, il continue à taper mais moins fort. Il n'a pas compté, ne s'arrêtant que quand le fessier de sa victime tourne au pourpre.

 

- Tu y as été fort, mon salaud !

- Tu adores ça !

 

Les deux amants s'embrassent tendrement. Najelle redescend vers la queue dressée, la suce un moment afin de la bander au maximum, puis se couche le torse sur le bureau, écarte les jambes et cambre ses reins.

 

Un raclement de gorge.

 

- Je suis désolé de vous déranger dans de telles circonstances, mais il vous faut savoir que Monsieur Farmer est injoignable ni par le téléphone, ni par l'ordinateur. Déclara Chang-Lee

- Et alors, il est peut-être occupé ! Vous réessayerez plus tard.

- Son site n'a pas été mis à jour ce matin, Monsieur.

- Bon, je vais voir. Laissez-nous pour l'instant à moins que vous souhaitiez continuer à vous rincer l'œil

 

- Reprenons !

 

William s'approche, tandis que son amante s'ouvre, ça entre facilement, il la pilonne sans frénésie excessive, il n'est pas pressé et il sait qu'elle finira par jouir dans cette position. Alors à ce moment-là, mais à ce moment-là seulement, il changera sa cadence afin de la rejoindre dans l'orgasme.

 

- Je ne suis pas calmé, on soufle cinq minutes et on reprend ! Déclara-il en s'essyant la bite.

 

Luvia (6)

 

Le dôme "A" abritait une zone de hangars dont certains entassaient des objets plus ou moins hétéroclites ou obsolètes, reste de commandes surévaluées ou inadaptées faite à la Terre, ainsi que le terminal d'un projet de chemin de fer inter-dôme qui n'avait jamais abouti faute de financement adapté. Ce secteur était fréquenté et investi par un certain nombre de marginaux, vivant de trafics divers et variés. La sécurité laissait faire, se contentant de réprimer les abus...

 

Je me lance ! Tout le problème est l'habillement ? Il faut que je plaise sans pour cela faire trop "pute". Je ne me vois pas me faire sauter de façon complètement improductive par quinze mecs. Mais mon arme principale, me disais-je ne sera pas mon supposé charme mais tout simplement l'argent. J'ai accumulé depuis pas mal de temps du "liquide" et je le cache consciencieusement sur ma personne. J'embarque également un joli couteau bien pointu au cas où... on ne sait jamais ! Et hop c'est parti !

 

J'aurais dû y penser, à cette heure-là les docks sont quasiment déserts, les gens qui les fréquentent sont des créatures de la nuit, et là, il est à peine midi, ils ronflent encore. Il faut que je tue le temps jusqu'au soir, je marche, je traîne, je vais voir un film dans un cyber-centre. Puis quand le soleil commence à se coucher, je me décide à regagner les docks.

 

Plus facile à dire qu'à faire... arrivée à la lisière de la zone, j'y croise des individus manifestement dans un état particulier, je rebrousse chemin et change de voie. J'aperçois un bistrot, j'y pénètre. Que des hommes, hormis quelques splendides professionnelles. Mon entrée a suscité étonnement et curiosité. Pourtant je sais que si je veux réussir ma mission il me faut m'accrocher, mais là, je ne peux tout simplement pas supporter tous ces regards sur moi... je m'enfuis...

 

Je m'éloigne un peu de ce coin, je n'ai aucun plan de rechange, du moins pour l'instant... il faut que je réfléchisse...

 

Un mec à 50 mètres, gueule je ne sais quoi d'un air convaincu ! Il me casse les oreilles, je déteste le bruit... Il a l'air complètement allumé, mais ne parait pas agressif. Il se rapproche :

 

- Je suis le Zodar de Mars ! Je suis le Dieu vivant ! Repentez-vous !

 

J'avoue ignorer ce que peut bien être un Zodar, et sans doute ce farfelu l'ignore-t-il autant que moi. Le type est torse nu, tatoué de partout avec de grands cheveux bruns et gras qui lui tombent sur les épaules, il parait doté d'une forte constitution... Ce type est-il l'homme de la situation ? Dois-je prendre ce risque ! J'ai un nœud dans la gorge (non, rien d'érotique pour l'instant, croyez le bien...) J'hésite, j'hésite... Il y a quelques hommes un peu plus bas attroupés pour une raison inconnue. J'espère simplement qu'en cas de problème ils interviendront. Je ne bouge plus, je reprends ma respiration. J'essaie de dominer ma peur, je regarde dans la direction de l'apprenti prophète, tremblant à moitié. Il vient vers moi...

 

- Je suis le Zodar de Mars ! Gueule le phénomène.

 

Je souris, et parvins à articuler, peu sûre de moi :

 

- Je sais !

- Je suis le Zodar de ....

- Je sais, je le sais bien !

 

Enfin, il a l'air de prendre en compte mon existence et de toute sa hauteur me lâche dédaigneusement :

 

- T'es qui, toi ?

- Luvia !

- Moi, je suis le Zodar de Mars !

- Oui, ça j'ai compris, mais si tu pouvais m'en dire un peu plus...

- Tu me dois le respect, femme ! Je suis le Zodar...

- Bon, on va commencer à le savoir... Mais je suis d'accord avec toi les femmes te doivent le respect. Seulement tu n'as pas compris qui j'étais !

- Une catin, une pétasse, moi je suis...

- Ecoute-moi bien, juste un instant. N'est-il pas écrit qu'un jour tu rencontreras une femme, une femme qui te montreras la voie ?

 

Le prophète me regarde, éberlué ! Ça passe ou ça casse. Pendant un instant il semble faire preuve d'une grande confusion mentale, j'ignore ce qu'il pense mais mes paroles ont l'air de lui faire un drôle d'effet, après quelques longues secondes de silence, il finit par me demander :

 

- Tu voudrais être ma disciple ?

- Non !

- Tu as raison, ce n'est pas la place d'une femme !

- Alors pourquoi tu me le demandes ! Tu n'as rien compris ! Je suis la femme que tu devais rencontrer, celle qui sait où est le temple de Mars, le temple sacré des dieux, celle qui sait comment réveiller les Dieux, et c'est ensemble que nous allons accomplir cette mission !

- Hein ? Quel temple ?

- Les dieux, ça a des temples non ?

- Bien sûr ! Mais tu sais où sont les temples sur Mars ?

- Ben, oui puisque c'est notre mission, parce que c'est pour cela que je suis venu te chercher. Bon, il nous faut faire vite, si les forces du mal arrivent avant nous, ils détruiront le temple, le réduiront en cendres.

- Mais il est où ?

- Dans le désert à 400 kilomètres d'ici !

- On va y aller comment ?

 

Et hop, le poisson est amorcé, ne pas le lâcher, surtout.

 

Le type n'habitait nulle part, ne voulant pas prendre le risque de le faire venir chez moi, je lui demandais de nous emmener dans un lieu sûr. Et à ma grande surprise, nous avons donc quitté le quartier des docks pour nous rendre dans un square complètement désert à cette heure-ci.

 

- Bien, voilà ce que j'attends de toi, d'abord il nous faut des masques à gaz et des bouteilles d'oxygène.

- Je peux nous faire sortir du dôme, mais après, on va y aller comment ?

- Les choses dans l'ordre, il te faut combien de temps pour me trouver quatre masques...

- Pourquoi quatre ?

- On ne sait jamais, je prends toutes mes précautions, la mission est trop importante pour se permettre de la rater à cause de détails matériels.

- Mais ce ne sont pas des masques, qu'il nous faut mais des scaphandres !

- Non, j'ai quelques pilules, disons très spéciales, l'une d'entre elles nous protégera du froid, les autres limiterons notre besoin en oxygène... mais il nous sera nécessaire de respirer un peu plus normalement toutes les deux heures.... Alors il te faut combien de temps ?

- Deux jours maximum ! Répondit le zigoto.

- Il nous faut aussi des réacteurs dorsaux individuels, et attention des corrects, pas des tas de ferrailles.

- Facile !

- Ensuite, il nous faudra effectivement sortir du dôme ? C'est quoi ton plan ?

- Des sas avaient été prévus pour le terminal ferroviaire, ils ne servent pas, mais ils sont entretenus et ils fonctionnent.

- Il faut un code ? Une carte ?

- Ce n'est pas un problème !

 

On s'était donc donné rendez-vous à 11 heures du soir le surlendemain, mais avant de le quitter je décidais d'enfoncer encore un peu plus le clou

 

- Scellons notre pacte ! Tu as la permission de m'embrasser, et si nous réussissons notre mission tu pourras m'épouser.

 

Le mec me regarde, ahuri, j'espère simplement ne pas en avoir trop fait, mais je ne lui laisse pas le temps de réfléchir, et je l'embrasse goulûment, le regrettant aussitôt, ce mec n'a pas dû se laver depuis un mois et il pue la vieille serpillère. Berck, berck, berck.

 

- Arrange-toi aussi pour prendre une douche, tu respireras mieux !

 

Il a dû prendre ça pour un adieu, le voilà qui s'en va ! J'espère que je le reverrais avec le matériel comme prévu. En attendant me voilà dans ce square en plein milieu de la nuit. Je reste là, je n'ai pas sommeil.

 

Bon, faudra que je m'organise, je pense que le risque chez moi a dû s'estomper, quel que soit la volonté de m'éliminer, je vois mal Ceylane faire la statue jour et nuit devant mon appartement. De toute façon, il faudra que j'y retourne pour récupérer les pilules miracles, et puis j'aimerais bien me reposer dans mon environnement familier.

 

Je décidais de n'effectuer les préparatifs qu'au dernier moment, des vêtements chauds, de l'eau, des plaquettes vitaminées, et puis les fameuses pilules... Il y avait là un vrai risque, si elles n'avaient jamais été mises sur le marché c'est qu'elles provoquaient des effets secondaires, c'est d'ailleurs pour cela qu'il fallait alterner avec les masques.

 

Monseigneur Meyer

 

Un sol s'était écoulé depuis que le cardinal Lajaunie avait envoyé un message à Monseigneur Meyer, il l'appela.

 

- Eminence, je n'arrive pas à localiser Kenneth Clarke, il semble avoir disparu. Mentit Meyer.

 

Lajaunie se sentit mal, il ne restait qu'une solution, mais comment Meyer allait-il prendre ça, il lui faudrait déployer des sommets de casuistique.

 

- Meyer, je vous demande d'accepter ce que je vais vous indiquer de faire comme un commandement du seigneur.

- Oui, mon éminence.

- Si vous n'accomplissez pas la très difficile mission que je vais vous confier, c'est tout le règne de Dieu qui en sera ébranlé.

- Qu'attendez-vous de moi ?

- Il vous faudra énormément de courage, Meyer !

- Dites-moi !

- Meyer, il faut faire sauter le dôme "F".

- Pardon !

- Il faut faire sauter le dôme "F". Demandez à l'aumônier de la garde de vous fournir de la nitroglycérine et faite sauter le sas principal.

- D'accord mon éminence, je vais m'atteler à cette tâche.

- Merci Meyer, je savais que je pouvais compter sur vous.

 

Lajaunie raccrocha, stupéfait que ce fut si facile.

 

La conviction de Meyer était établie : Le cardinal était devenu complètement fou, il rédigea deux rapports, l'un à l'attention du gouverneur de Mars, l'autre à l'attention du Vatican.

 

Bien sûr, ni le secrétariat du gouverneur, ni les fonctionnaires de la curie romain ne prirent ce rapport au sérieux.

à suivre

Par Léna Van Eyck - Publié dans : Léna Van Eyck
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Samedi 4 juin 2016 6 04 /06 /Juin /2016 17:06

La liste de Mars par Lena Van Eyck

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1 - Le cardinal de Mars

 

Prologue : New York, trois ans avant le début de ce récit.

 

La secrétaire générale de l'ONU fit entrer et asseoir son visiteur :

 

- Alors, Monsieur Carlson, cette réponse ?

- J'accepte !

- Vous voilà donc gouverneur de la planète Mars, le poste est difficile, vous représenterez les intérêts de la Terre, mais vous ne gouvernerez pas. Mars possède sa propre assemblée et son propre pouvoir législatif.

- Oui, je sais !

- Vous ne gouvernerez pas, mais vous ne serez pas neutre. Jouer le jeu de l'opposition est une option qui vous vaudra quelques ennemis, mais on s'en fout, cela vous créera des amitiés, des réseaux qu'il faudra utiliser en temps de crise. Nous vous avons préparé sur cette clé informatique, qui ne s'ouvrira qu'après l'analyse de votre rétine, un rapport listant tous les gens influents de l'assemblée martienne et quelques autres. Prenez-en connaissance pendant votre voyage. Il s'autodétruira dès votre arrivée.

- Vous semblez craindre des crises…

- La démocratie est trop jeune, trop fragile sur Mars, aussi, nous ne pouvons supporter aucune dérive dictatoriale, ni aucune velléité d'indépendance. Dans des circonstances graves, vous aurez la possibilité d'appliquer l'article 20 de la constitution qui vous donne les pleins pouvoirs de façon provisoire. Vous aurez à votre disposition une petite garde visible habilitée à faire des enquêtes et des opérations de police sans aucun lien avec les autorités officielles. Mais surtout une garde secrète, des personnes occupant des fonctions ordinaires, mais prêts à répondre en cas de clash, ces gens-là sont armés, possèdent les codes des sas et d'autres privilèges prioritaires. Ils ne se connaissent pas entre eux, vous seul et le chef de la garde en possède la liste.

- D'accord.

- Autre chose ! Il existe une guilde des prospecteurs, ces gens-là sont en marge du système, ils sont bien payés, mais en revanche nous leur demandons une discrétion absolue en cas de découverte minière. Il vous faudra donc vous assurer d'avoir la confiance des personnes travaillant sur la prospection. Certains font partie de la garde secrète mais pas tous, et ceux en qui vous n'aurez pas confiance, il vous faudra les faire surveiller.

- Je ne suis pas sûr de bien comprendre.

- Je le vois bien, Monsieur le gouverneur, en un mot : si les prospecteurs trouvent un filon minier, ce ne sera pas pour les colons martiens, mais pour la Terre !

- Ah ! Bien sûr !

- Sur la clé que je vous ai fournie, vous trouverez aussi le compte rendu de quelques faits et gestes datant du début de la colonisation et à propos desquels personne n'a tenu à faire trop de publicité. Vous aurez à votre disposition une petite intendance, assistante, cuisinier, tout ça, ce ne sera pas le grand luxe, mais ce ne sera pas la misère non plus, loin de là ! Des questions, Monsieur le gouverneur ?

- Oui, comment sont les martiennes ?

- Ah ! Ah ! Vous ne perdez pas votre humour ! Il parait qu'elles sont assez chaudes, mais qu'elles ont horreur des machos ! Seriez-vous d'accord pour partir vers Mars dès jeudi, vous n'avez aucune attache familiale je crois ?

 

Planète Mars - Dôme "A" - environ 100.000 habitants - An 87 de la colonisation terrienne

 

Conventions : la journée martienne est appelée "SOL" elle dure 24 h et 37 mn. L'heure martienne est donc un peu plus longue que la terrienne, (d'environ 90 secondes) Les jours de semaines de Mars (sols) sont donc en décalage permanent avec ceux de la Terre. Les jours seront donc nommés lunsol, marsol, et ainsi de suite.

 

Lunsol - Luvia

 

La créature est sur moi, elle ne me fait pas peur, elle est douce, je n'arrive pas à la trouver laide, malgré ses yeux globuleux, ses oreilles étranges, son absence complète de système capillaire. Elle est verte, évidemment, les martiens ne peuvent être que vert, un joli vert, bien lisse, comme celui qui colore les poivrons. Je fais l'amour avec un poivron, sauf qu'il est bizarre mon poivron, il a trois nichons alignés, trois beau nichons aux tétons violets, il a aussi une grosse bite toute verte, avec un gland violet, j'y goûte, elle a un goût de poivron, de poivron salé. Je lui demande si elle est une transsexuelle, elle ne répond pas, elle sourit, un sourire très tendre. Elle me pénètre désormais, sa bite grossit au fur et à mesure de ses va-et-vient, j'ai peur qu'elle me déchire !

- Arrête !

- Je n'arrêterai jamais !

- Arrête !

 

Je me réveille en sueur, le rêve érotique s'est transformé en cauchemar ! Où est-ce que j'ai été chercher des conneries pareilles ? Dommage la fin, car ça avait si bien commencé, je suis toute mouillée, ma main vient sur ma chatte, je me tripote un peu, puis très rapidement, je m'excite le clitoris, je me branle comme une damnée, je sens que je vais jouir, je jouis c'est trop bon ! Je suis calmée à présent. Je m'appelle Luvia, je me présenterais davantage tout à l'heure, la nuit n'est pas finie, et j'ai sommeil.

 

Lunsol - Quenarau

 

L'ordinateur d'Erwin Quenarau, le responsable des prospecteurs, signala une communication en haute priorité. Voici une chose qui n'arrivait jamais, croisant les doigts pour qu'il ne s'agisse pas d'une catastrophe, il accepta la communication en ayant soin par prudence de se munir de ses écouteurs.

 

- Hello, ici Bert, on vient de faire une découverte sensationnelle, historique même, on n'avait pas trouvé mieux depuis Christophe Colomb...

- Vous avez découvert quoi ? Demanda sèchement Quenarau.

 

Quenarau détestait ces gens, incapables de parler clairement et ne s'exprimant que par allusions ou par devinettes. Son interlocuteur, Bert Clarke était censé faire des relevés géologiques, du moins c'était le but officiel de ses expéditions, le but officieux, lui était bien plus trivial, il s'agissait de repérer d'éventuels gisements miniers aurifères ou diamantaires ! Il avait donc en toute vraisemblance découvert un filon ! Mais quel rapport avec Christophe Colomb ?

 

- Ah, ah ! Ricana Bert.

- J'aimerais une réponse !

- C'est une surprise ! Vous allez être sur le cul, mais je serais vous, je réunirais tout le personnel pour que je vous envoie tout ça sur grand écran, ça devrait faire son petit événement !

- Envoyez-moi une première image ! Le coupa Quenarau agacé.

- Tss, tss, vu ce qu'on a trouvé, je crois qu'il faut être plus festif que protocolaire...

- Bon, écoutez, je ne suis peut être qu'un vieux con d'administratif, mais pour l'instant, je vous demande de m'adresser une première image.

- Dans dix ans, vous regretterez encore votre rigidité. Mais bon, je sais aussi qu'on ne peut pas lutter contre des fonctionnaires bornés.

- Bert, je vous rappelle que je suis votre supérieur hiérarchique. Vous me l'envoyez cette image ou je coupe !

- O.K. ! Accrochez-vous et préparez-vous à un choc !

 

Quenarau soupira d'exaspération, pourtant quelque part sa curiosité était activée... Positionné comme il l'était personne d'autre que lui ne pouvait observer son écran. L'image se matérialisa sur son écran.

 

- Bert, vous vous foutez de ma gueule ou quoi ? Vous venez de m'envoyer une photo extraite d'un mauvais film de science-fiction !

- Et celle-là, c'est de la science-fiction ?

 

Glups !

 

Cette fois Kazuko, la belle équipière eurasienne de Bert apparaissait nettement dans l'image au milieu de... de... Quenarau appliqua un filtre automatique destiné à révéler d'éventuelles traces de trucages, il n'y en avait pas.

 

Quenarau fut rassuré de constater que ses deux assistantes étaient sorties, il ne serait donc pas obligé de leur demander de le faire.

 

- Bon, OK, envoyez-moi tout.

- J'attends votre feu vert, je les enverrai en direct quand vous aurez rassemblé le personnel.

- Je vais voir, je vous rappelle !

- Bon, je ne bouge pas, j'attends vos instructions.

- Et bien voici la première, je viens de décider que votre découverte est pour l'instant classé "secret défense", avec tout ce que ça implique et notamment l'interdiction absolue d'en faire part à qui que ce soit !

 

Bert fit entendre un long soupir d'exaspération en guise de réponse, puis Quenarau coupa la communication, il n'avait aucunement l'intention de prêter son concours au meeting proposé par Bert. Il composa un numéro, mais son correspondant ne se précipita pas pour répondre :

 

- Monseigneur, c'est Quenarau, c'est urgent et important !

 

Le Vatican avait exigé au début de la colonisation qu'un cardinal représente ici l'autorité catholique.

 

- Si c'est urgent et important, il ne faut pas me téléphoner, mais vous dépêcher de venir me voir.

- Bon j'arrive !

- Dans une heure, ça vous va ?

- Monseigneur, c'est extrêmement urgent ! Répéta Quenarau.

- Allons, allons, les urgences sont gérés par les autorités locales, mon autorité n'est que spirituelle.

- Justement !

- Dans une heure, Quenarau, ne venez que dans une heure, je suis occupé pour l'instant et je vous prie de croire que vu la qualité de mon visiteur, je ne vois pas bien comment l'éconduire !

- Il le faudrait, pourtant ! Osa Quenarau.

- Dans une heure, Quenarau, pas avant ! Répondit simplement son interlocuteur avant de raccrocher

 

Le cardinal Lajaunie se tourna vers Ceylane, une jolie brune aux yeux bleus et aux formes parfaites :

 

- Excuse-moi, un emmerdeur... commença-t-il.

- Tu n'as pas à t'excuser, c'est toi le client, allez, finis de te déshabiller et décontracte-toi, je vais bien m'occuper de toi !

- Tu n'enlèves pas ton haut ?

- Il n'y a pas le feu, je l'enlèverais quand j'en aurais envie, esclave !

- Oui, Maîtresse !

- Allez, met-toi à quatre pattes, je vais m'occuper de ton cul.

 

Le cardinal maintenant entièrement nu, adopta la position ordonnée par sa dominatrice. Ceylane choisit une fine cravache et cingla avec une certaine force la fesse droite de l'ecclésiastique qui poussa un bref cri de douleur.

 

- Je ne veux pas t'entendre ! Dit-elle en frappant son second coup.

- Moins fort s'il te plaît !

- Ça ne te gêne pas d'habitude !

- Il y a des jours où je supporte mieux que d'autres !

- Peut-être ! N'empêche que tu vas regretter d'avoir rouspété !

- Je sais, punissez-moi, maîtresse !

 

Ceylane cingla plus fort, laissant de fines marques rouges sur le postérieur cardinalesque. L'intéressé tentait en vain d'étouffer ses cris.

 

- Dis-le que tu aimes, ça, espèce de chien !

- Oui, j'aime, ça ! Aaaaah !

 

La fille gratifia encore sa victime consentante de quelques coups supplémentaires, puis fit une pause, elle farfouilla dans son sac, en sortit un joli gode ceinture avec lequel elle se harnacha.

 

- Je t'avais promis une nouveauté !

 

Le cardinal regarda l'objet avec étonnement.

 

- Comment tu as fait pour trouver un truc comme ça sur Mars ?

- Ah ! Ah ! Les explications techniques, ce sera éventuellement après, pour l'instant tu vas me sucer cette jolie bite en plastique.

- Je préférerais que tu me la mettes directement !

- Non, mais, c'est fini de discuter, quand on faisait ça avec des bougies, je ne te faisais pas sucer, mais là, c'est une bite, et une bite ça se suce ! Allez exécution, esclave !

 

Le cardinal se mit donc à sucer et à lécher la bite factice.

 

- Tu vois que t'aimes ça ! Tu es un bon lécheur de bites ! Maintenant tu vas te tourner et me présenter ton gros cul, je vais bien t'enculer !

- C'est peut-être un peu gros, non ?

- Mais tu as fini de rouspéter aujourd'hui, c'est pas gros, c'est normal, et les bites normales, ça rentrent très bien dans les culs de salopes comme le tien.

VanEyck01.jpg

Le cardinal se tût, et après que Ceylane lui ait lubrifié l'entrée, elle enfonça l'objet, puis se mit à le faire coulisser en une série de va-et-vient savamment calculés. L'objectif n'était pas de faire jouir maintenant l'ecclésiastique. Cela allait intervenir ensuite dans la partie de la séance la plus pénible pour la belle prostituée. Résignée elle se retira.

 

- A toi de jouer, mais attention, ne me marque pas, je n'ai pas que toi comme client.

- Pour l'instant c'est moi le client, je t'ai payé et j'ai tous les droits !

- Non, tu n'as pas tous les droits, et ça tu ne l'as jamais compris ! Si tu me marques, je me casse.

- Il ne tient qu'à moi de demander à la police d'appliquer les lois que j'ai fait voter...

- Des menaces, maintenant ? Et avec qui tu feras tes petites fantaisies si tu me fais mettre en tôle ?

- Tu te crois unique au monde ?

- Bon finissons-en, tu deviens franchement pénible.

 

Le cardinal s'empara de la cravache et cingla d'un coup sec les fesses de Ceylane ! Trop fort ! Celle-ci le fusilla du regard et se dirigea vers la chaise où elle avait posé ses vêtements.

 

- Reviens, salope, j'ai posé la cravache !

 

Elle revint avec un soupir de résignation, le cardinal frappait à la main maintenant, en principe cela ne laisse pas de traces persistantes.

 

- Tiens salope, tiens putain, ça t'apprendra à faire des choses perverses avec un homme d'église !

 

Il bandait désormais comme un hussard ! Ceylane savait la conclusion proche, il lui donna sa grosse bite à sucer en l'attrapant par les cheveux.

 

- Suce, salope !

 

S'il pouvait jouir comme ça ! Pensa-t-elle. Mais non, il la fit se retourner et la sodomisa sans ménagement.

 

- Heureusement que tu me payes bien, parce que question romantisme t'es vraiment passé à côté, toi !

- T'as choisie d'être pute, alors assume !

- Et toi, tu as choisi quoi ?

 

Le cardinal ne répondit pas, la laissant partir comme à l'habitude sans un mot d'au revoir.

 

Une heure pile après son coup de fil, Quenarau se présentait chez le cardinal Lajaunie.

 

- Alors Quenarau, cette urgence ?

- Ce sont deux images qu'un de nos prospecteurs nous a envoyé, si vous voulez bien vous rendre compte en branchant ceci sur votre ordinateur.

- Je suis impatient de découvrir ce qui vous a rendu dans un pareil état.

 

La première image apparut, puis la seconde, le cardinal devint livide.

 

- C'est un trucage ?

- Non, j'ai vérifié !

- Par la sainte mère de Dieu, vous ne pouviez pas me montrer ça plus tôt ?

- Je vous l'avais proposé, Monseigneur.

- Il fallait insister ! Je dois en référer au Vatican, ou plutôt non, évitons les traces, je vais prendre mes responsabilités. Qui est au courant pour le moment ?

- Moi, le prospecteur, son équipière et maintenant vous.

- A moins qu'il se soit amusé à prévenir tous ses amis !

- Son ordinateur de bord nous le dira !

- Il vous faudra vérifier ce point en priorité ! Précisa le cardinal.

- Je ne peux pas le faire d'ici, je n'ai pas apporté ce qu'il faut.

- Vous me décevez, Quenarau. Vous reviendrez me dire. Mais avant, vous allez demander à ce type de décoller, vous prendrez le contrôle de son ordinateur de vol, et vous le ferez exploser en vol !

- Quoi ? Mais, Monseigneur, vous vous rendez compte de ce que vous me demandez ? Je ne peux pas faire ça…

- Je crains que n'ayons pas d'autres solutions, je vous laisse faire, vous avez mon absolution d'avance. Et quand vous reviendrez me voir nous prierons ensemble pour le salut des âmes de ces deux pauvres prospecteurs. Ah, il vous faudra ensuite réfléchir à la façon dont nous devrons détruire ce site… vous me fournirez les coordonnées, n'est-ce pas ?

- Oui bien sûr...

- Mais cela n'est pas le plus urgent. Allez filez, il est temps maintenant de vous acquitter de votre mission.

 

De retour à son bureau, Quenarau après avoir demandé à ses assistantes de sortir se connecta à l'ordinateur de vol de Bert. Il constata que ce dernier avait appelé trois personnes : Kenneth Clarke son propre frère, un autre prospecteur prénommé Sven Anderson, et Oscar Farmer, un cyber-journaliste assez connu. Il en reporta rapidement les noms sur le bloc note de son ordinateur, ainsi que les coordonnées précises de l'endroit où Bert avait posé son appareil, puis il entra en contact avec ce dernier.

 

- Bert, où êtes-vous ?

- Toujours au même endroit… Ah, j'ai essayé de vous joindre, il y a du nouveau, je voulais vous dire...

- Bert, il y a une grosse complication, Coupa Quenarau, je ne peux pas vous en dire plus pour l'instant, il vous faut regagner votre barge de toute urgence.

- Mais...

- C'est un ordre, Bert. Rassurez-vous ce n'est qu'un contretemps.

- Vous ne pouvez pas nous en dire plus ?

- Non, dépêchez-vous votre vie en dépend. Il vous faut combien de temps pour regagner la barge ?

- Vingt minutes !

- Faites vite !

 

Bert

 

- Kazuko, tu es où ? Le patron veut qu'on rentre !

- C'est vraiment pas le moment, viens voir ce que j'ai trouvé !

- Je ne pense pas que j'aurais le temps, viens !

- Pas question !

 

Bert fut obligé de lui relater ce que venait de lui dire Quenarau.

 

- C'est bizarre ! Tu lui as expliqué la suite ?

- Il ne m'a pas laissé parler.

- Il aurait dû ! A mon avis, il veut nous manipuler pour s'attribuer tout le mérite de la découverte. S'il savait ! Il risque de tomber de haut. Téléphone à Farmer, demande-lui si...

- J'ai compris.

 

Le journaliste faillit ne pas répondre. Cet ahuri de prospecteur le rappelait probablement au sujet du fichier de ce matin. Il accepta finalement la conversation à contrecœur.

 

- Oui, Monsieur Clarke, j'ai reçu votre fichier, mais je n'ai pas encore eu le temps de m'en occuper...

- Non, non, Monsieur Farmer, c'est pas pour ça, je voudrais savoir si tout est normal au dôme "A".

- Comment ça normal ?

- Ben je ne sais pas moi, une alerte, un truc grave…

- Non, tout est calme, pourquoi ?

- Et dans les autres dômes ?

- On ne m'a rien signalé !

- OK, sorry pour le dérangement.

 

Farmer raccrocha mettant l'attitude du prospecteur sur le compte de l'influence néfaste des rayons cosmiques à moins que ce soit la conséquence d'une overdose d'oxygène et passa à d'autres occupations.

 

- Regarde, un cadavre, et un autre ici ! Indiqua Kazuko.

 

Ils examinèrent les corps momifiés, les casques des scaphandres avaient été brisés. Ils prélevèrent les plaques d'identification, et "rangèrent" les corps le long de la paroi de façon décente avant de les recouvrir d'un bâche qui avait eu la bonne idée de se trouver là.

 

Ils avancèrent encore.

 

- C'est quoi ça ? Demanda l'eurasienne à son compagnon qui l'avait donc rejoint dans ce très curieux tunnel de lave.

- Un générateur électrique, non ?

- Je n'y connais rien, c'est martien ce truc-là ?

- Non, c'est terrien.

- Sûr ?

- Ben oui, regarde : c'est indiqué "made in India", Répondit Bert.

- Et qu'est-ce que ça fout là ?

- Ben ça, je sais pas !

- Si tu peux m'aider à dégager ces cailloux, il y a une autre salle derrière.

 

Il fallut bien vingt minutes pour dégager l'accès avant qu'ils se rendent compte qu'il aurait pu gagner un temps précieux en ne travaillant que sur la partie gauche.

 

- C'est quoi ce bazar ? Demanda Kazuko.

- Des bonbonnes d'oxygène. Relève les numéros de lots, les gens des bureaux pourront sans doute savoir d'où ça vient.

- Oui, mais je ne comprends rien.

- Moi non plus, mais il y encore une autre salle derrière, c'est sans doute un refuge abandonné, peut-être qu'il fonctionne encore ?

- Ça ne va pas être facile, il va falloir déplacer les bonbonnes.

- Allez, au boulot !

 

C'est alors que Quenarau les rappela, après avoir une nouvelle fois fait sortir ses assistantes.

 

- Vous êtes en vol ?

- Oui chef ! Mentit Bert. Mais il faut que je vous dise quelque chose.

- Quelle direction ?

- Ben, on rentre !

- Virez de bord et dirigez-vous vers le nord-nord-ouest.

- Mais pourquoi faire ?

- Vous le saurez dans cinq minutes.

 

Oscar Farmer était sur le point de péter un câble en acceptant cette nouvelle communication de Bert.

 

- Encore vous ?

- Je vous promets que si je suis encore en vie dans quelques jours vous comprendrez pourquoi je vous harcèle. Depuis tout à l'heure il n'y a rien de changé ?

- Que voudriez-vous qu'il y ait de changé ?

- Tout est normal dans le dôme alors ?

- Oui tout est normal, tout le monde est normal aussi, sauf peut-être vous…

- Merci, bonne journée ! Conclue Bert, hilare.

 

Et dix minutes plus tard, Quenarau activait la commande d'autodestruction à distance. Blanc comme un linge, il prit soin de détruire l'enregistrement des communications passées avec Bert. Il pria, assailli par un énorme sentiment de culpabilité, mais aussi par le doute, le cardinal, en lui ordonnant d'effectuer ce geste odieux, n'avait-il pas transgressé son rôle ?

 

- Et qu'est-ce qu'on va lui raconter à Quenarau au retour ? Demanda Kazuko.

- Qu'on a eu des problèmes techniques, que la radio déconnait, il n'y connaît rien, je m'arrangerai avec l'équipe de maintenance... De toute façon, qu'est-ce que tu veux qu'il nous fasse, il ne peut pas nous retirer notre licence...

- Oh ! C'est quoi ça ? T'as entendu ? La radio de la barge vient de faire un drôle de bruit.

 

Ils se précipitèrent à l'extérieur, craignant que l'engin ait été victime d'un éboulement. Incrédules, ils découvrirent alors la carcasse calcinée de leur appareil.

 

- Mais c'est impossible, une barge n'explose pas, on l'a fait entièrement réviser, il y a à peine un mois.

- C'est Quenarau ! Répondit Bert à sa coéquipière, mais pourquoi ? Pourquoi ? Un rapport avec les images que je lui ai envoyé, mais pourquoi ? Pourquoi ?

- Tu veux dire qu'on peut détruire une barge à distance !

- Bien sûr, mais je n'ai jamais connu de cas !

- Mais pourquoi ?

- Le pouvoir s'est toujours méfié des prospecteurs, ce qu'on est susceptible de découvrir peut constituer une force, voire une alternative, le pouvoir en place se protège. Imagine une sorte de soulèvement impliquant une attaque avec des barges, ils peuvent tous nous détruire en quelques minutes !

- OK, et en attendant on est foutu !

- Peut-être pas, on va voir si ce refuge fonctionne et si on peut renouveler l'oxygène...

- Pfff... Restera la flotte, et la bouffe... Objecta Kazuko.

- Oui...

- Si on prévenait Farmer ?

- Impossible, on pouvait communiquer avec le dôme parce que la radio de la barge faisait relais… mais maintenant…

 

Luvia

 

- Il se passe quelque chose de grave ? Demandais-je à Quenarau quand il daigna nous faire réintégrer nos places. Il était livide.

- Non ! répondit-il simplement, l'esprit manifestement ailleurs.

 

Le haut-parleur le sortit brusquement de ses pensées.

 

"Monsieur Quenarau est demandé de toute urgence au Q.G. technique ! Monsieur Quenarau est demandé..."

 

Quenarau se lève brusquement de son poste et se dirige vers la sortie du bureau... Semblant comme dans un état second, il en a oublié de verrouiller son ordinateur. L'occasion est trop belle, je laisse passer trois minutes, et je me précipite. Du couloir 3, je peux observer le poste de contrôle dans sa paroi de verre, Quenarau est en pleine discussion avec deux types. J'ai donc le temps, je sors une petite clé informatique très spéciale et me dirige vers l'ordinateur du chef. Hum, que va dire Najelle ? Rien sans doute ! Raté : Elle m'interpelle :

 

- Tu fais quoi ?

- Ben, je vais pomper son disque dur, on va peut-être en savoir plus sur le personnage !

- Fais vite alors !

- T'inquiète !

 

Vite ! Agir rapidement ! Je pompe tout sur la clé en moins d'une minute. Je l'ai acheté à un type qui trafique un peu de tout, il m'a assuré que son utilisation était indécelable. Ce soir au chaud, chez moi j'examinerai tout cela et j'en saurai un peu plus sur ce que manigance vraiment cet étrange bonhomme.

 

- Tu me montreras ! Demande Najelle.

- Je ne regarde rien ici, je me conserve tout ça pour ce soir, chez moi !

- Tu m'appelleras pour me dire ?

- Des clous ! C'est moi qui prends tous les risques, si je trouve quelque chose, je le garde pour moi !

- Méchante ! Minauda ma collègue.

- T'avais qu'à le faire toi !

- Je n'aurais jamais osé !

- Ben tu vois !

- Et si tu m'invitais ?

- Je t'ai déjà invité une fois et tu t'es dégonflée !

- Oui parce que je sais très bien ce que tu veux me faire si tu m'invites !

- Et tout d'un coup, comme ça, ça ne te pose plus de problème !

- En fait j'ai réfléchi, faut tout essayer dans la vie !

 

Ben voyons ! Je réfléchissais. J'avais besoin d'être tranquille pour faire ce que j'avais à faire, mais d'un autre côté le superbe corps de Najelle, la belle rousse aux cheveux de feu, m'attirait irrésistiblement, cette pauvre fille me semblait un peu nunuche et était à cent lieues d'imaginer ce que je cherchais réellement. Je n'aurais donc aucun mal à la leurrer, j'acceptais donc de l'inviter !

 

- Bon, O.K. ! Je t'invite, mais ne viens pas râler après !

 

Ah ! Oui, vous voudriez bien savoir à qui vous avez affaire ? Je me prénomme Luvia, je suis brune, les yeux bleus et la peau très pale, j'ai la poitrine (trop) avantageuse, je me trouve complètement quelconque mais il paraît que je plais. Je suis assez friande de sexe, mais je sais me tenir ! J'ai presque 30 ans en équivalence d'années terriennes.

 

Je suis l'une des deux assistantes de Quenarau, le responsable de la prospection du centre de recherche spécialisé du dôme "A". Dans la pratique, je m'occupe de l'intendance, du bon état des barges de prospection, de l'approvisionnement, en un mot d'essayer de dégoter tout ce qu'ont besoin ces braves gens pour travailler. Si on ne trouve pas sur place on cherche dans les autres dômes, ou alors on commande sur Terre et on n'a plus qu'à attendre quelques mois. Passionnant, non ?

 

J'ai vécu pas mal de temps toute seule après ma séparation avec mon compagnon. Cette rupture m'a fait souffrir à un tel point que j'avais cru tirer un trait sur mes relations avec les hommes, préférant consoler mes nuits de solitude auprès des corps tendres et doux des personnes de mon sexe...

 

...Jusqu'au jour où j'ai vu arriver notre nouveau chef. Erwin Quenarau venait de la Terre, et semblait avoir du mal à s'habituer à la mentalité ambiante. Un bel homme dans les trente-cinq ans, brun, le teint un peu mat, une petite barbiche, des yeux perçants, une allure sportive, mais sans aucune exagération, un sourire impossible, bref, l'attraction était arrivée et toutes ces dames et ces demoiselles n'en pouvaient plus, moi y compris !

 

Avec Najelle, puisque nous partagions le privilège d'être en quasi permanence dans le même bureau que lui, nous avions parié que la première qui le ferait craquer se ferait payer le restaurant par l'autre.

 

Tu parles ! On a tout essayé, en haut les trucs moulants, décolletés, transparents, en bas, le court, l'ultra court et le collé aux fesses ! Rien du tout ! Il parle très peu de toute façon, ne recherche pas la conversation et ne la relance jamais, sauf au téléphone. On s'est alors dit qu'il faudrait peut-être y aller directement, et qu'il était peut-être allergique à ce qui pour lui était des gestes d'allumeuses, mais peine perdue, on a bien essayé de lui glisser entre deux phrases professionnelles qu'il était mignon, qu'il avait énormément de charme, que la personne qui vivait avec lui devait avoir beaucoup de chance... Rien, rien, rien absolument rien ! Un mur !

 

- Il est peut-être homo ? Avait suggéré Najelle

 

Ben oui peut-être ! On laissa tomber, mais on essayait quand même d'écouter plus ou moins ses conversations, de guetter un signe, un indice. Et bien non, monsieur s'il avait un secret savait très bien le garder.

 

- C'est marrant, s'il était homo, ça m'exciterait de le savoir, je me l'imaginerais bien en train de sucer des bonnes bites. M'avait confié Najelle.

- C'est ton fantasme ?

- C'est l'un de mes trucs, de voir deux mecs ensembles, mais ce n'est plus un fantasme, j'ai déjà vu ça de près.

- Et bien on en apprend tous les jours… Raconte-moi !

- Si je te raconte, ça va m'exciter !

- Et alors ?

- Ben, alors je gère comment ?

- J'en sais rien, tu iras te palucher dans les chiottes… et si tu veux un coup de main tu m'appelleras.

- Tu sais bien que je n'aime pas trop les femmes.

- T'en sais rien tu n'as jamais essayé

- Pas envie !

- Bon, tu me racontes ou pas ?

- On était chez des copains, pour un anniversaire, on a joué aux gages, quelqu'un a proposé que si c'était un garçon qui perdait, il devrait sucer une bite. Ils ont tous accepté le gage et le mec qui a perdu s'est mis à poil et s'est mis à sucer la queue de mon petit ami de l'époque. Humm, quel spectacle ! Et puis le type s'est relevé, s'est tourné et s'est cassé en deux, manifestement, il souhaitait qu'on le sodomise. Mon copain n'a pas hésité, il lui a léché l'oignon pour que ça entre bien et il l'a bien enculé.

- Et ben !

- Attends, c'est pas fini, après j'ai mis mon copain au défi de sucer une bite à son tour. Je pensais qu'il se dégonflerait, mais non, il s'en est choisi une bien grosse et il l'a sucé pendant près de 10 minutes.

- Il ne s'est pas fait enculer, ton copain ?

- Si mais après, parce que évidement ensuite ça a tourné en orgie…

- Et aucune nana t'a touché ?

- Je t'ai dit que ce n'était pas mon truc !

- T'es chiante !

- En fait je ne crois pas que Quenarau soit pédé. Tu sais, disait Najelle, j'ai connu un mec comme ça, les femmes il s'en foutait complètement, on a cru qu'il était homo, et bien non, simplement le sexe ça ne l'intéressait pas. Il paraît que ça existe !

- Quelle tristesse !

 

En fait ce qu'ignorait Najelle c'est que ma curiosité avait dépassé le stade de l'intérêt purement sexuel. Je me faisais ainsi, la réflexion, qu'un mec aussi discret devait en fait, cacher un secret d'une importance capitale. On parlait parfois d'expériences bizarres, de projets d'abandon total ou partiel des colonies, de territoires interdits à l'exploration, de découvertes sous secret militaire… J'avais gardé de bons contacts avec mon ancienne responsable au dôme "F", s'il s'avérait que le dénommé Quenarau traficotait quelque chose de louche sans en référer aux autorités… Un petit rapport pourrait être pour moi une promotion inespérée ! Pauvre Najelle qui n'y comprenait rien !

 

Quenarau

 

Les deux techniciens quittèrent le poste de contrôle, laissant Quenarau seul en communication avec le gouverneur.

 

- Personne ne peut nous entendre, Monsieur Quenarau ?

- Non !

- Nous ne sommes que trois personnes au courant, mais il faut bien que vous le sachiez : l'une de vos barges vient d'exploser au sol, c'est la première fois depuis le début de la colonisation qu'une telle chose se produit, je vous envoie les coordonnées exactes de l'endroit où ça s'est passé, c'est à Ophir Chasmas, vers le sud.

- Vous êtes sûr que c'est au sol ? Gaffa Quenarau.

- Je vais vous envoyer l'écho radar sur l'écran.

 

Quenarau devint blême, se demandant si son entretien radio avec Bert avait été enregistré par une tierce personne. Et puis si vraiment l'explosion avait eu lieu au sol (mais bon dieu, pourquoi au sol ?) Bert et sa compagne étaient peut-être toujours en vie… il se rassura en se disant que ne pouvant rentrer au dôme, ils mourraient d'asphyxie de toute façon… à moins que l'une des trois personnes qu'ils avaient prévenus ait la malencontreuse idée de s'étonner de leur silence, et se rende sur place… ça n'allait pas du tout… comment régler tout ça avant que le cardinal ne s'aperçoive de quelque chose ?

 

- Je souhaiterais que vous me fassiez un rapport précis sur cet incident.

- Un rapport ? Mais que voulez-vous savoir, monsieur le gouverneur ?

- Mais enfin, Quenarau, croyez-moi que je comprends que vous soyez choqué, mais bon, qui était ce prospecteur ? Que faisait-il dans ce secteur ? Avait-il découvert quelque chose de particulier ? Quelles étaient ses activités avant le crash ? Qu'est-ce qu'il y a à prospecter dans la direction où il se dirigeait ? Et puis il y a la boite noire à récupérer.

- Je comprends, répondit Quenarau, abasourdi.

 

L'affaire prenait pour lui des conséquences dangereuses, il avait envisagé de se rendre chez le cardinal dans la foulée, il y renonça, jugeant qu'il s'était assez mouillé comme ça !

 

Il revint à son bureau, constata qu'on avait tripoté son ordinateur. Ce ne pouvait être que Najelle ou Luvia. Quel idiot, il avait été, sa machine était quasiment inviolable... Encore fallait-il ne pas la laisser activée ! Heureusement, qu'il avait pris soin d'effacer toutes les traces des événements récents... Toutes les traces, vraiment ? Il voulut en avoir le cœur net. Il vérifia un peu partout, non tout avait bien été détruit à l'exception toutefois d'un petit fichier texte de quatre lignes. Mais qui irait accorder de l'importance à cette liste minuscule ?

 

Le cardinal avait mal au cul ! Le gode de Ceylane était décidemment trop gros, la prochaine fois, il lui demanderait de s'en tenir aux bougies. L'évocation de sa séance de galipettes avec la belle prostituée lui provoqua un début d'érection. Il faudrait pourtant qu'il se calme un jour, ce genre de relation ne pouvait pas perdurer, un jour quelqu'un l'apprendrait… mais bon il n'y avait pas le feu, c'était si bon de se faire dominer par une femme aussi belle. Son érection était à son maximum. Il se branla, ce fut un peu long, douloureux même. Il alla se rincer au lavabo avant de prendre son téléphone :

 

- Quenarau, Vous deviez repasser me voir !

- J'allais vous appeler. J'ai effectué le petit... Hum... service que vous m'aviez demandé. Et pour le reste, je n'ai rien trouvé.

- Venez quand même me voir ! Insista le cardinal.

 

C'est à ce moment-là que Quenarau aurait dû se rebeller, il serait d'ailleurs faux de dire que l'idée ne l'avait pas effleuré, mais il n'en fit rien et se dirigea vers l'archevêché tout proche, une boule d'angoisse dans la gorge.

 

D'emblée Quenarau confirma la destruction de la barge, sans toutefois préciser qu'elle avait explosé au sol. Il informa aussi le cardinal de la demande de rapport exigé par le gouverneur.

 

- C'est le domaine réservé du gouverneur, il laisse faire le conseil quand tout va bien, mais s'il y a un problème, il intervient et il est malheureusement dans son rôle. Assurez la rédaction de ce rapport, je suis sûr que vous allez faire ça très bien ! Commenta simplement le cardinal.

- En fait, je ne sais pas trop comment je vais faire.

- Je vous fais confiance sur ce point, par contre je trouve vraiment bizarre que ces deux prospecteurs n'aient prévenus que vous.

- Oui, c'est bizarre ! Balbutia Quenarau.

- Ou alors, il a prévenu d'autres personnes autrement, par une autre ligne…

- Je ne vois pas bien...

- Alors d'après vous, ils ont fait comment ? Tam-tam, signaux de fumée, télépathie ?

 

Le cardinal se moquait ouvertement de lui, dans quelques instants il allait être obligé de lui avouer la vérité, il en était malade d'avance.

 

- Si Bert avait prévenu d'autres personnes... Euh il se serait passé quoi ? Osa demander Quenarau

- Pourquoi cette question, puisque le problème ne se pose pas ?

- Comme, ça, j'aurais aimé savoir !

- Quenarau, donnez-moi les noms ! Martela le cardinal.

- Je n'ai aucun nom à vous donner.

- Vous mentez Quenarau !

- Dites-moi ce que vous comptez faire...

- Vous inversez les rôles, Quenarau, ce n'est pas moi qui ai des comptes à vous rendre ! Donnez-moi les noms.

- Je ne peux pas.

- Alors je fais vous fournir deux bonnes raisons de me les donner, la première, c'est que même si ces personnes ne feront pas de liens directs entre la découverte de Bert Clarke et l'accident de sa barge, ils ne pourront s'empêcher de parler. La rumeur enflera et finira par atteindre la Terre. Ce scénario est une véritable catastrophe pour nos convictions. Vous comprenez, Quenarau ?

- Oui, votre éminence !

- La seconde c'est que si vous persistez dans votre entêtement, je ne me priverais pas de mon influence auprès de l'assemblée martienne pour demander votre remplacement.

- Malgré ce que je viens de faire pour vous ?

- Quenarau, on n'abandonne pas ses amis au milieu du gué ! Alors, ces noms ?

 

Quenarau, complètement anéanti lui fournit les trois noms. Il se garda, bien entendu, de signaler au cardinal que Bert et sa coéquipière pouvaient être encore vivants, il omit également de parler du piratage de son ordinateur par l'une de ses assistantes...

 

- Très bien, je vous libère, Quenarau.

 

Il n'avait donc plus la confiance du cardinal, il rejoignit son bureau envahi de pensées contradictoires et remettant l'explication qu'il devait avoir avec ses assistantes au lendemain.

 

Le cardinal Lajaunie

 

Le cardinal, les trois noms en main, rechercha qui étaient ces personnes, l'inscription sur l'annuaire électronique du Marsweb étant obligatoire il put les localiser facilement. Mais le résultat était une conjonction de complications.

 

Le premier était Kenneth Clarke, le propre frère de Bert, le problème était qu'il ne résidait pas au dôme "A", mais au dôme "F", il lui faudrait convaincre Monseigneur Meyer, l'évêque local de mettre hors circuit ce frère après s'être assuré qu'il n'avait pas dupliqué le cliché de Bert à tout son carnet d'adresse, auquel cas l'affaire prendrait un tour dramatique qu'il envisageait néanmoins de sang-froid. Il envoya un message à Meyer.

 

Petit intermède au dôme F

 

- Urgent et prioritaire : Faites enlever de toute urgence Kenneth Clarke, mettez-le au secret en attendant des instructions complémentaires.

 

Dans le dôme F, c'était le matin. Monseigneur Meyer se trouva fort contrarié à la lecture du message de son supérieur hiérarchique. Il eut un moment la tentation d'appeler afin de demander des précisions mais renonça par crainte de se faire rabrouer. Meyer n'était plus tout jeune et ses capacités physiques déclinaient, il se demanda comment accomplir une telle mission. Bah, il improviserait. Il se renseigna afin de savoir qui était ce Kenneth Clarke et où il travaillait.

 

Kenneth Clarke était ingénieur dans les serres du dôme, son téléphone sonna.

 

- Monsieur Clarke, je suis Monseigneur Meyer, il faut absolument que je vous parle.

- Et bien parlez-moi !

- Non par téléphone, ce n'est pas possible, il faut que vous veniez d'urgence.

- Je travaille en ce moment.

- Absentez-vous et venez discrètement, je vous assure que c'est urgent et important.

- Vous ne pouvez pas m'en dire plus au téléphone ?

- Non, venez vite !

 

C'était à l'autre bout du dôme, Clarke s'y rendit sans prévenir qui que ce soit

 

- Entrez ici Monsieur Clarke, nous allons nous installer dans la sacristie, asseyez-vous, je vais chercher les documents.

 

Et Meyer enferma Kenneth à clé. Ce dernier attendit quelques instants, mettant cet acte sous le compte de la distraction. Puis, Meyer ne revenant pas, il se mit à tambouriner et à hurler comme un forcené. Voilà qui ennuyait bien Meyer, qui se demanda s'il aurait la force de l'assommer afin de le ligoter et de la bâillonner. Il chercha un objet contendant, trouva une casserole et revint dans la sacristie.

 

- Vous vous amusez à quoi ? Hurla Kenneth.

 

L'évêque leva sa casserole prêt à frapper au crâne, Kenneth esquiva, se précipita sur l'ecclésiastique et le maîtrisa facilement.

 

- Maintenant, connard de curé, tu vas me dire ce que tu fabriques, ou je te massacre !

- Pitié, j'avais des ordres !

- Des ordres de qui ?

 

Quelques baffes plus tard, Meyer lui fit lire le message du Cardinal Lajaunie. L'arrogance du clergé martien et sa propension à se mêler de tout était connu, mais il était incompréhensible qu'on s'en prenne à sa personne, Kenneth n'ayant aucune responsabilité publique et ne se mêlant pas de politique ! Une confusion, sans doute ? Il quitta les lieux en emportant une copie du message, laissant l'évêque en plein désarroi.

 

Kenneth en référa au chef de la sécurité du dôme qui lui promit de faire remonter l'affaire en haut lieu et lui conseilla de refuser toute communication et tout contact provenant d'inconnus.

 

Fin de l'intermède

 

Le second sur la liste était Sven Anderson, un prospecteur, l'ecclésiastique le contacta anonymement sous un prétexte fallacieux, et comme il le pressentait, il le trouva en plein travail, à l'extérieur du dôme. Seul Quenarau pouvait donc l'atteindre, il faudrait donc qu'il trouve un moyen de forcer ce dernier à le faire. Quant au troisième, Oscar Farmer, c'était un journaliste d'opposition connu qu'il l'énervait particulièrement. S'il diffusait sur son site les photos prises par Bert, tout était foutu. Mais il avait une petite idée, en espérant qu'il ne soit pas trop tard. Mais d'abord le prospecteur...

 

- Allô, Quenarau, sur les trois noms de votre liste, l'un me semble avoir son destin entre vos mains.

- Ne me demandez pas ça ! Chuchota-t-il.

- Et bien si, justement, je vous le demande !

- Est-ce que je peux passer vous voir ?

- Cette proposition n'est pas négociable, Monsieur Quenarau.

- Et si je refuse ?

- N'employez pas des termes qui fâchent, Monsieur Quenarau ! Et n'attendez pas, chaque seconde compte.

 

L'ordi de Ceylane signala une communication. Que pouvait bien lui vouloir à cette heure, le cardinal avec lequel elle s'était livrée à quelques galipettes rétribuées, en milieu de journée ?

 

Elle regrettait d'avoir ce personnage comme client. La prostitution était théoriquement interdite sur les dômes martiens, et si elle l'était, c'était à cause de l'influence du cardinal au sein de l'assemblée martienne. Un bel hypocrite, donc, mais il n'y avait pas que ça, ce personnage la méprisait visiblement, et puis certaines de ses réflexions l'inquiétaient, ses menaces à peine voilées afin de lui interdire de parler de leurs relations à qui que ce soit n'avaient pas grand-chose de catholique. Plusieurs fois, elle avait failli lui mentir en lui disant qu'elle abandonnait l'activité, mais elle reculait toujours.

 

- Ceylane ! Vous pourriez passer me voir ce soir vers 20 heures ?

- Encore ! Mais vous êtes insatiable !

- Ben oui !

 

Le cardinal n'affichait pas son excitation habituelle, il paraissait même étrangement calme :

 

- Asseyez-vous Ceylane, je vous règle tout de suite vos honoraires, mais il ne sera pas question de sexe ce soir. Je suppose que vous avez d'excellentes relations parmi les gens des docks ?

- Non pas vraiment !

 

La fille soupira, cet imbécile ne pouvait pas imaginer que la prostitution ne soit pas liée d'une façon ou d'une autre à la délinquance.

 

- Allons, allons, pas à moi ! Rétorqua le cardinal.

- Vous allez être déçu !

- Mais non, voici un excellent argument.

 

Et joignant le geste à la parole, il sortit d'un tiroir une magnifique liasse de grosses coupures terriennes.

 

- Et il faudrait faire quoi avec ça ?

- Juste supprimer quelqu'un, proprement, sans le faire souffrir !

- Vous vous trompez d'adresse !

- Recomptez, s'il n'y a pas assez, je peux arrondir.

 

Ceylane, troublée, se demandait comment doubler l'ecclésiastique. Il lui fallait gagner du temps. Un vague plan germait néanmoins dans sa tête, mais il lui faudrait trouver les complicités nécessaires pour sortir du dôme, gagner le dôme "F" et négocier son départ pour la Terre. Pas impossible, elle avait des "relations".

 

- C'est qui ?

- Je ne vous le dirais si vous acceptez !

- Alors arrondissez !

 

Le cardinal doubla carrément la mise

 

- Ça marche ! Répondit-elle, consciente du risque énorme qu'elle venait de prendre. Alors c'est qui ?

- Oscar Farmer !

- Oscar Farmer ? Répéta-t-elle incrédule, mais pourquoi ?

- Ah, ça je ne peux pas vous le dire ! Ça ne fait pas partie du contrat. Je veux une photo du cadavre, laquelle sera déposée dans ma boite aux lettres, mais il faudra faire disparaître le corps, je veux que la police enquête sur une disparition, pas sur un meurtre. Et puis, il faut faire très vite, si tout était terminé cette nuit ce serait très bien.

- D'accord, répondit Ceylane, blême.

- Allez-y le temps presse... Je vois que vous avez envie de me poser une question, posez là, mais je ne vous promets pas que j'y répondrais.

- Heu... Comment un homme d'église...

- Je ne vais pas vous faire un cours de théologie. Le cinquième commandement nous interdit de tuer notre prochain, mais les choses ne sont pas si simples, avant d'être Cardinal, j'étais moine Dominicain, cet ordre a été fondé par Saint Dominique, c'est lui qui quand le royaume de France a combattu l'hérésie cathare, devant les interrogations des soldats qui se demandaient qui tuer et qui ne pas tuer, a répondu "tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens." Il le fallait pour la survie de la religion et de la civilisation. Et l'église n'a pas manqué de sanctifier ce grand homme. Nous sommes aujourd'hui dans un contexte semblable, mais je ne peux vous en donner les détails. Voilà, filez maintenant, vous avez ma bénédiction.

 

Ceylane quitta l'homme d'église, circonspecte. Oscar Farmer était l'un de ces clients, un client plutôt sympathique, mignon et bien dans sa peau, une certaine complicité s'était établie entre eux. Elle décida de le prévenir de suite, le tout était de savoir s'il allait la croire !

 

L'appartement

 

Najelle s'était pointée chez moi, elle qui est si discrète d'habitude, elle s'est ultra maquillée et s'est habillée avec des trucs moulants. Il faut bien avouer que ça lui allait bien. Mais la ficelle était bien grosse, elle me prenait pour une andouille. Sa curiosité pour le contenu de l'ordinateur de Quenarau était donc telle qu'elle envisageait y compris de partager ma couche. Bizarre, bizarre, il me faudra la jouer fine.

 

- Tu me trouves comment ? Minauda-t-elle.

- Craquante.

- Ben, embrasse-moi !

- Humm !

 

Nos bouches se collent, je me fais peut-être des idées mais j'ai quand même l'impression qu'elle se force, du moins au début, car après elle se laisse faire. Ça m'excite tout ça... Une irrésistible envie de l'emmener au plumard m'assaille. Je lui pelote les seins, mais elle se dégage :

 

- Tu embrasses bien ! Dit-elle.

- Hé, hé, attends donc la suite.

- D'accord pour la suite, mais là j'ai une envie folle de savoir ce qu'il y a sur le disque de l'autre zouave.

 

Ben voyons !

 

Alors on s'est mises à regarder le machin. Déception ! Grosse déception ! Rien ! Rien à voir ! Enfin presque rien ! Je fais semblant d'être idiote, et je fais défiler tout ça n'importe comment : Des circulaires administratives, des relevés météos... Bref rien d'excitant. Je sens Najelle très déçue... J'ai uniquement remarqué au passage un tout petit fichier texte non classé avec trois noms et un truc qui ressemble à une coordonnée géographique, l'un de ces trois noms est celui du journaliste Oscar Farmer… mais je garde l'information pour moi.

 

- On laisse tomber, il n'y a rien ! Finit par admettre Najelle.

 

Super ! Voilà qui m'arrange et je regarderai mieux une fois qu'elle sera partie.

 

- Euh, tu peux m'envoyer une copie de tout ça chez moi ? Reprend-elle.

 

Alors là je ne comprends plus, pourquoi me demande-t-elle une chose pareille ? Ça n'a aucun sens, à moins qu'elle ne soit beaucoup moins conne que supposé... Et que tout comme moi elle espère qu'espionner Quenarau lui rapporte quelque chose ?

 

- Mais pourquoi faire ?

- Comme ça, ça m'amuse !

- Non !

- Bon alors je m'en vais, me déclara-t-elle.

- Sans payer ta dette ?

- Si tu m'envoies les fichiers chez moi, je veux bien rester. Comme ça on regardera ces trucs chacun de notre côté, et on s'appellera pour se dire ce qu'on aura découvert, chacune dans notre coin.

 

Tu parles ! Mais je viens d'avoir une petite idée...

 

- Bon, c'est d'accord, approche-toi !

 

J'approche mes lèvres des siennes, fait tourbillonner ma langue. Elle a plus de répondant que prévue, c'est bon signe. Je lui pelote les seins comme tout à l'heure.

 

- Je savais bien qu'ils seraient un jour pour moi, tes nénés. Allez montre-moi tout ça !

 

Najelle enlève son haut dévoilant une superbe paire de seins bien galbés aux tétons arrogants.

 

- Ils te plaisent ?

- Ce sont des merveilles !

 

J'entrepris de porter mes lèvres à ces magnifiques fruits offerts.

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- Ne suce pas trop fort !

- Bon, tu ne vas pas commencer à faire ta jeune fille.

- C'est que je n'ai pas l'habitude !

- Tu ne te fais jamais sucer les tétons !

- Si, mais pas par une femme !

- Et qu'est-ce que ça change, une bouche, c'est une bouche !

- Je sais, mais c'est psychologique !

- Ferme les yeux, ce sera moins psychologique !

 

Bon, je suis un peu partagée quand même, d'un côté elle me semble lourde à déniaiser, manifestement le fait de faire des trucs avec une femme lui provoque des blocages en série, mais d'un autre côté sa beauté m'excite. Je lui suce donc ses tétons, en augmentant progressivement ma pression, je me régale, mais elle ne réagit pas.

 

Je me déshabille à mon tour. Elle me regarde, c'est plus de la curiosité que de la concupiscence.

 

- Je te plais ou pas ?

- C'est pas mal !

- Ben reste pas comme ça, caresse-moi, fais quelque chose !

 

Elle avance timidement sa main vers mon sein, je suis sûre que c'est le premier nichon de femme qu'elle ose tripoter.

 

- Je préférerais que ce soit toi qui t'occupes de moi ! Finit-elle par me dire.

- C'est comme tu le sens, allez viens sur le lit !

 

Elle a donc choisi d'être passive, on va donc faire avec, et puis tout cela va rester classique, il est sans doute hors de question que je dévoile mes petits jardins secrets à base de domination très soft et autres jeux très humides.

 

Elle s'est allongée sur le dos ! Mon dieu ! Quelle paire de fesses. Ma bouche les embrasse. Que c'est doux, que c'est excitant ! Je lui malaxe un peu tout ça, ose écarter les sillons afin de découvrir son bel œillet brun, mais ne me risque pas à m'y aventurer, je n'ai pas envie qu'elle se bloque.

 

Je la caresse partout, les bras, les épaules, le dos, les cuisses, les pieds… Ils sont bien jolis ses pieds et puis cette petite fantaisie n'a aucune connotation négative, je me mets donc à lui lécher les panards. Elle est quand même surprise quand je me mets à lui sucer les orteils.

 

- Tu fais quoi ?

- Ben, tu vois, j'embrasse tes doigts de pieds !

- C'est nouveau ?

- Non pas vraiment, ça t'embête ?

- Ça ne m'embête pas, ça me chatouille !

 

Quelle chieuse ! Alors d'accord, retour aux fesses, au moins là elle ne dit rien, et quand j'en ai marre, je lui demande de se retourner.

 

Je lui embrasse de nouveau ses tétons, ils dardent sous ma langue, mais malgré tout Najelle reste froide ! Je descends un peu, lui caresse le ventre, lui chatouille le nombril par pure provocation. Et là, dilemme : Ou bien, je descends vers son sexe et commence à lécher tout ça, ou alors je me retourne ? Ou encore me mettre en soixante-neuf, elle devrait ainsi, si elle n'est pas trop nunuche, me rendre la politesse.

 

Finalement, j'opte pour un compromis (un con promis), je glisse entre ses cuisses et ne me retournerai qu'ensuite. Je lui écarte délicatement les lèvres et dévoile son petit trésor tout rose vers lequel ma langue s'en va fureter. Je guette sa réaction : pas de réaction, elle a choisi de fermer les paupières et sans doute de penser à autre chose. Ça devient désespérant, mais pas au point de couper mes envies. Je continue à lécher de plus belle, puis j'attaque son clito. Quelques coups de langue, quelques mouvements de lèvres, et le miracle s'accomplit : Mademoiselle pousse enfin un soupir de plaisir, son sexe se lubrifie, je continue…

 

- C'est bon ?

- Oui !

 

Alors je continue. Je suis quand même contente de lui donner du plaisir, si au moins ça pouvait la débloquer ! Je l'excite encore un petit peu, puis je me dis que moi aussi, j'aimerais avoir ma part de plaisir et je me retourne en position de soixante-neuf. J'attends pour continuer qu'elle colle sa bouche sur ma chatte. Manifestement, elle bloque. Alors je me remets à la lécher, puis je lui dis :

 

- Fais-moi pareil !

- J'ai peur de mal faire !

- Faut bien commencer un jour ! Lance-toi, je te guiderai.

 

Effectivement c'est un peu n'importe quoi, mais quelques mots de ma part suffissent pour la corriger et elle me lèche maintenant le clito sinon de façon géniale, du moins de façon correcte. Comme quoi elle n'est pas si nunuche qu'elle en a l'air !

 

Et là, il m'arrive un truc de folie, le fait de l'avoir déniaisée (juste un peu) a démultiplié mon excitation, et voilà que je me mets à partir comme une damnée, criant ma jouissance à qui voudrait bien l'entendre.

 

Elle n'en revient pas, Najelle, je la félicite, lui roule un patin qu'elle accepte sans fougue excessive, mais sans recul, puis repart au milieu de ses cuisses. Je m'évertue à l'exciter, elle réagit, mais sans doute pas assez, au bout d'un quart d'heure, je me repose un peu la langue, la caresse un peu, puis recommence, le clito ne tarde pas à réagir de nouveau, les soupirs de Najelle deviennent plus francs, plus rapprochés, de plus en plus rapprochés, je sens que ça vient, je maintiens la pression et ça y est : elle éclate, elle crie, elle a les cuisses toutes mouillées, je les lèche un peu puis m'en vais quémander un nouveau bisou. J'adore les bisous.

 

On reste enlacées un moment comme les deux vielles complices que nous ne sommes pourtant pas. Elle ose à présent me caresser un peu mais pas trop longtemps. Manifestement elle est crevée et peut-être un peu perturbée. Elle ne tarde pas à s'endormir dans mes bras.

 

Super, elle ronfle, je me précipite vers mon ordi et je déplace le petit fichier texte dans une autre clé de stockage. Puis mine de rien je retourne m'allonger à ses côtés.

 

Au bout de dix minutes, je la secoue un peu.

 

- Oh ! Najelle tu t'es endormie ! Tu veux rester coucher là ?

- Oh ! La la, tu m'as crevée, toi, mais je vais rentrer...

- Tu veux prendre une douche ?

- Non, je me rhabille et je file ! Tu m'envoies les fichiers.

- O.K., je te les enverrais tout à l'heure.

- Si tu pouvais le faire tout de suite ?

- Qu'est-ce que ça change ?

- Ça ne change rien, mais autant que les choses soient carrées entre nous, j'ai fait ce que tu attendais de moi, maintenant à toi de me rendre la politesse.

 

Très bien jouée, mais j'ai mieux joué qu'elle en enlevant le seul fichier éventuellement intéressant. Toute son attitude montre qu'elle sait très bien ce qu'elle fait !

 

- J'espère que ça n'a pas été une corvée quand même ? Lui lançais-je

- Pas du tout, c'était une très bonne expérience. Tu ne m'as pas converti pour autant, mais à l'occasion, je recommencerais...

 

Sven Anderson

 

- Arrête de me tripoter la bite pendant que je pilote ? Indiqua Sven Anderson à Vera, sa jolie coéquipière blonde.

- Qu'est que ça peut faire, tu es en automatique !

- Plus maintenant !

- J'ai envie ! Tu ne veux pas que je te suce ?

- Tu as toujours envie !

- Plains-toi ! Hum, ta bonne queue dans ma bouche et après tu me la foutrais dans le cul !

- Vera, calme-toi !

- Bon d'accord, je me calme ! Tu fais quoi avec ta radio ?

- J'essaie de contacter Bert Clarke, il m'a envoyé un message ce matin, en me disant qu'il avait rencontré des martiens, le pauvre, il est devenu complètement fou, je l'ai envoyé promener, mais je me dis que j'aurais dû agir plus intelligemment, le problème c'est que je n'arrive plus à le joindre !

- Il fait la gueule ?

- C'est pas ça, j'ai comme l'impression que la radio de sa barge ne fonctionne pas !

 

Sven décida de se rendre sur les lieux indiqués par son collègue, ce n'était pas très loin, et il y fut rendu en moins d'une heure.

 

La tentative de contact n'aboutit toujours pas, il fait des cercles concentriques au-dessus de la zone indiquée, avant, de ses yeux stupéfaits, d'apercevoir l'épave :

 

- Merde ! Sa barge a explosé !

 

Ils descendirent, examinèrent les débris et conclurent rapidement que l'engin devait être vide au moment de l'explosion.

 

- Mais alors, où ils ont passés ? S'interroge Vera

- Je vais essayer de le contacter sur son numéro individuel.

- Et pourquoi tu ne l'as pas fait avant ?

- Mais, ma petite Vera adorée de mon cœur...

- Oh !

- Les radios individuelles n'ont qu'une portée limitée, un kilomètre au maximum !

- Mais bien sûr, où avais-je la tête ?

 

Un quart d'heure plus tard, Bert, prévenu, allait au-devant d'eux.

 

- Tu es seul, il est arrivé quelque chose à Kazuko ?

- Non, non, elle va bien, on a trouvé une espèce d'abri, venez, je vais vous montrer… mais surtout ne paniquez pas, vous allez voir de drôles de choses !

- Des martiens ? Raillât Sven.

- Surtout, ne vous laissez pas impressionner ! Ils vont nous laisser passer, faites comme si vous les aviez pas vus, il n'y a aucun danger.

 

Vera et Sven suivirent leur collègue tout en nourrissant de graves inquiétudes sur sa santé mentale. Et bientôt les quatre prospecteurs furent réunis dans l'abri aménagé.

 

Quelques minutes plus tard :

 

- Ça fait drôle quand même ! Déclara Vera, vous auriez pu nous prévenir. C'était quoi ces trucs ?

- On vous avait prévenu… C'est toute une histoire, on va vous expliquer... Bon, on a de l'oxygène pour plusieurs semaines, mais on n'a pas trouvé le moyen de le transférer dans les bouteilles individuelles. Elles sont presque vides, c'est pour ça que j'ai laissé Kazuko ici.

- Bon, on vous ramène ? Proposa Anderson.

- Il y a deux trois trucs que je voudrais emporter, j'ai peur que Quenarau fasse bombarder le site.

- Hein ? Mais pourquoi ferait-il ça ?

 

Alors Bert et Jenny racontèrent les contacts radios qu'ils avaient eus avec leur chef, les bizarreries concernant la situation sous le dôme qu'Oscar Farmer n'avait pas confirmées, la demande de rentrée, puis de changement de cap, puis l'explosion.

 

- Ça alors ! Cela voudrait dire que ce site est classé top secret, mais de là à faire sauter votre barge...

- On a un appel prioritaire sur la radio de la barge ! Coupa Vera

- Je prends… Oui monsieur Quenarau, on recherche la trace de Bert et de Kazuko, nous n'avons plus de nouvelles. Mentit-il par prudence en branchant le haut-parleur.

- Ils ont eu un accident inexplicable, il se passe des choses étranges dans cette région, vous allez devoir rentrer d'urgence.

- C'est vraiment nécessaire ?

- C'est un ordre, Anderson !

- Bon, alors on arrive !

- Vous êtes en vol ?

- Non ! On a fait un petit arrêt technique.

- Vous pouvez redécoller dans combien de temps ?

- Disons dix minutes !

- Vous ne pouvez pas faire plus vite ?

- Ben non !

- OK ! Prévenez-moi quand vous serez embarqués !

 

- Viens Vera, on y va ! Décida Sven devant les deux autres prospecteurs incrédules.

- Mais c'est du suicide ! N'obéissez-pas ! s'écria Bert.

- Arrêtez la parano. Mais on va bien voir, je vais programmer la barge en automatique avec retour, à mon avis il ne va rien se passer… et après je vous ramènerai.

 

- Monsieur Quenarau, nous sommes en vol ! Mentit Sven juste avant de la faire décoller.

- OK, Dirigez-vous par le nord-nord-ouest, maintenez cette position pendant vingt minutes, puis rentrez !

- OK !

 

à suivre

Par Léna Van Eyck - Publié dans : Léna Van Eyck
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Jeudi 2 juin 2016 4 02 /06 /Juin /2016 18:01

Dany, trois vendredis soir

par Eddy

 

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L'inconvénient de travailler dans ces grandes boites, c'est qu'il faut déménager tous les deux ou trois ans. On finit par s'habituer à vivre aux milieux des cartons. L'avantage c'est que cette mobilité permet de gravir des échelons beaucoup plus vite. Résultat : un type d'une compétence parfaite mais refusant des mutations à répétitions sera moins considéré à tous points de vue que celui, beaucoup moins compétant, mais qui accepte la mobilité ! Comprenne qui pourra ?

 

Déménager, c'est chiant, emménager c'est pire, surtout quand on sait que l'on aura à peine le temps de prendre ses habitudes. Ma femme n'a jamais pu se faire à cette situation et elle a fini par demander le divorce, mais sans doute n'était-ce là qu'un prétexte ?

 

Mon vrai prénom importe peu, mais dans cette histoire je serais Dany. J'approche doucement mais sûrement de la quarantaine et je suis d'un physique plutôt quelconque, mais on me trouve généralement de bonne compagnie.

 

Chapitre 1 - Vendredi 8 septembre 2000

 

Voici cinq jours que je suis ici, mon logement de fonction est dans une grande résidence verdoyante. Ce n'est pas mal du tout ! L'ordinateur a été l'une des premières choses que j'ai déballées. Il a bien supporté le voyage ! Cette ville est sans doute trop petite pour que je m'y affiche dans les endroits de plaisirs (s'ils existent) et je tiens à ma réputation, je me trouverais bien une maîtresse locale, qui comme les autres m'oubliera quand je déménagerais de nouveau. Et puis Paris n'est pas si loin, j'y ferais une virée quand l'envie m'en prendra. En attendant j'ai Internet, et ce soir c'est vendredi, demain pas de boulot, la nuit est à moi !

 

Voici plus de deux heures que je m'excite soit en lisant des histoires coquines, soit en participant à des discussions chaudes, soit en matant des belles photos, je suis très éclectique et tout y passe : les blondes, les brunes, les rousses, les blackettes, les Asiatiques, les partouzeuses, les lesbiennes, les fouetteuses, les pisseuses, et même les transsexuelles (je dois en oublier ?) Je suis un pervers polymorphe, comme dirait mon psy (pauvre type !) 

 

Je suis excité comme un fou ! Je sais que je vais me masturber ! Mais attention, il ne s'agit pas de faire de la branlette vite fait à 50 cm du clavier ! Non ! Je sais pratiquer la masturbation contrôlée, avec mise en scène et prise de temps ! Ça peut durer une heure ! Mais quel pied, mes bons amis, quel pied ! 

 

Je commence par me foutre à poil. Avant de passer à la suite des événements j'ouvre la fenêtre afin de respirer l'air frais de cette fin d'été et d'y fumer une cigarette. Le parc de la résidence est immense, il n'y a aucun vis-à-vis, je vais pouvoir me branler la fenêtre ouverte.

 

Après cinq minutes, je me mets en quête d'un certain nombre d'objets qui me permettront d'organiser au mieux ma petite séance masturbatoire. 

 

- Où que j'ai foutu le gode ?

 

Ben oui, quoi, un petit gode dans le cul n'a jamais fait de mal à personne ! Mais où est ce diabolique engin ? Sans doute dans cette caisse ! Je l'ouvre. Non ce n'est pas celle-ci ! Je viens de m'apercevoir qu'il s'agit de l'un des quatre cartons que je n'ai même pas ouverts lors de mon séjour précédent ! Il y a quoi là-dedans ? Des bandes dessinées ! Une bonne idée ! J'en relirais demain ! Et là dans cette pochette ? Une paire de jumelles, des bonnes jumelles, dont je ne me suis pratiquement jamais servi !

 

Le vieux réflexe du type qui prend des jumelles ! Que fait-il ? Il va à sa fenêtre et regarde dedans ! C'est exactement ce que je fais ! 

 

Quelques lumières sont allumées à des fenêtres assez lointaines, une centaine de mètres je suppose. Je regarde, on ne sait jamais ! Et tout d'un coup : 

 

¡ Coincidenza ! Comme dirait Dolorès, une vielle connaissance hispanophile !

 

Un type fait la même chose que moi, il est à sa fenêtre, et il regarde à la jumelle, il ne regarde pas dans ma direction, mais il va forcément finir par y arriver. 

 

Je me demande quoi faire ? Ce n'est pas parce qu'un type regarde à la jumelle à 22 heures qu'il s'agit forcément d'un voyeur ! Il fait peut-être tout simplement de l'astronomie. Mais si c'est un voyeur ? Et bien si c'est un voyeur, tant mieux ! Ça m'excite de savoir que je vais peut-être être vu. Donc, non seulement je ne ferme surtout pas la fenêtre, mais je vais m'arranger pour faire mon petit numéro de façon bien visible. C'est très excitant !

 

Le type va peut-être être déçu ! Il recherche probablement une nana. Mais non, je connais la mentalité de voyeurs, un type à mater c'est toujours mieux que rien du tout !

 

Je vais forcer la dose ! Cette situation m'excite de trop. Je commence déjà par me foutre complètement à poil, ça devrait le faire patienter. Je renonce à Internet, l'ordinateur étant plutôt mal placé par rapport à la fenêtre (il faudra qu'éventuellement je le change de place un autre jour !) Et je farfouille de nouveau dans mes caisses à la recherche de mes revues cochonnes. Celles-là je crois savoir où elles sont ! Effectivement je repère le sac plastique qui les contient et je choisis un numéro de " Lesbos Love " une revue danoise qui porte bien son nom. Je me branlotte un petit peu en feuilletant le bouquin, ça marche à fond, il y avait longtemps que je ne l'avais pas ouvert, et les images sont vraiment très excitantes. (De toute façon je ne garde que les meilleures revues !) Ma bite étant toute raide, on peut passer à la suite, mais d'abord un coup d'œil à la fenêtre. J'y vais carrément la bite à l'air ! Le type mate dans ma direction ! Ça m'excite, ça m'excite ! Par contre cet olibrius reste habillé, il pourrait au moins me rendre la réciproque et se faire une petite branlette, ça m'amuserait ! Je me retourne et je lui fais voir mon cul, je le caresse, je me donne quelques légères fessées, puis j'écarte bien tout cela afin d'y entrer un doigt. Ca y est c'est entré, je me branle le cul quelques instants. J'espère maintenant que le type va être réactif ! Je me tourne ! Il n'est plus là. La lumière est restée allumée, il va peut-être revenir avec quelque chose. J'attends un peu ! Et tout d'un coup je vois dans l'objectif de la jumelle une femme passer dans mon champ de vision. Ca alors ? 

 

Je crois comprendre le scénario. Le type doit être excité comme un pou, il a une envie folle de tirer un coup, et avant de sauter Madame, il a dû lui passer les jumelles, genre :

 

- Ginette ! Mate, un peu le type qui se branle devant sa fenêtre !

 

Cet épisode imprévu n'aura donc duré que quelques minutes, mais suffisamment pour m'exciter. Un peu dommage mais tant pis ! Et puis il y aura peut-être une suite une autre fois !

 

Bon tout cela n'est pas bien grave, on va continuer tout seul, sans spectateur, je prends un lacet de chaussure et je le serre autour de mes couilles. J'adore ce truc-là. Je prends ensuite deux pinces à linge que je me fixe aux mamelons ! Je vais pour me donner une bonne fessée quand j'entends une voix qui m'interpelle de l'extérieur !

 

- Monsieur s'il vous plait !

 

L'intonation est aimable, volontairement aimable, mais voilà qui me refroidi littéralement. Un type se baladait manifestement dans la résidence et a donc tout vu. Voilà qui est à la fois beaucoup moins anonyme et beaucoup plus embêtant ! Mais quelle idée d'aller traîner sous mes fenêtres, alors que je croyais cet endroit à l'abri des promeneurs indiscrets ? Inutile de vous dire que débande à la vitesse grand V, et que ma petite séance self-hard est à l'eau. J'enfile une robe de chambre et me dirige vers la fenêtre pour la fermer tout doucement. L'autre est en bas, j'entrevois sa silhouette.

 

- Monsieur, ne fermez pas je suis l'homme à la jumelle !

 

Ouf ! Vous ne pouvez pas vous imaginer comme ça fait du bien d'entendre ça ! C'est un peu comme quand on se réveille d'un cauchemar et qu'on réalise que tout cela n'était que rêve !

 

- Je crois qu'on a une passion commune, ça me ferait plaisir qu'on en discute cinq minutes !

 

J'ignore pourquoi ! Mais peut-être à cause de cette sensation de douche froide, j'accepte sans trop réfléchir.

 

- Je vous ouvre, c'est au deuxième, la porte à gauche !

 

Le temps qu'il monte, je me dis que je suis quand même assez imprudent, il peut s'agir d'un piège, un type qui va tout casser pour me voler, qui a des complices cachés derrière lui, ou alors d'un dangereux psychopathe qui va essayer de me faire subir les pires sévices. Il sonne !

 

- Je vous demande une petite minute !

 

Je dois avoir une bombe lacrymogène dans un coin, mais le temps que je la trouve... Un marteau traîne dans un coin, voilà la solution, je prends l'objet dans ma main et le cache dans mon dos, si le type a des intentions peu catholiques, cela constituera un objet contendant tout à fait efficace.

 

Je jette un œil dans l'oculus ! Il n'a vraiment pas l'air ni d'un gangster, ni d'un maboul, je prends le risque d'ouvrir et je passe juste ma tête dans l'entrebâillement de la porte !

 

- Bonsoir, je ne vous dérange pas ?

- C'est à dire j'allais me coucher, je suis crevé !

- Soyez rassuré, je ne vous dérangerais pas longtemps, c'est juste une prise de contact, et soyez rassuré, mes intentions sont tout à fait pacifiques ! Je peux entrer ?

 

Allez ! Je me lance ! 

 

- Entrez !

- C'est sympa ! Je me demandais si vous accepteriez ?

 

Il jette un regard circulaire sur mon bordel, je n'ai bien sûr rien rangé et tout est là, le gode, les revues.

 

Je regarde un peu mon visiteur. Je pense qu'une femme le trouverait bel homme, un visage un peu anguleux mais non dénué de charme, des yeux très clair, il a des reflets blonds dans les cheveux qui n'ont pas l'air très naturel mais qui lui vont très bien. Il est tout sourire, très calme. Il me regarde :

 

- C'est marrant, quand même le hasard, le voyeur qui rencontre l'exhibitionniste voyeur ! Vous faites ça souvent ? Je ne vous avais jamais remarqué !

- Je viens d'arriver, je ne suis pas de la région !

- Vous devriez prendre les jumelles, et regarder là-bas !

 

Je crois comprendre, je prends les jumelles, effectivement la femme continue à mater.

 

- Votre femme je suppose ?

- En quelque sorte !

- C'est dingue !

- Sauf qu'elle n'a pas grand-chose à mater, pour l'instant la pauvre !

 

C'est ce qui s'appelle un appel du pied ! Je ne suis pas naïf, je me doutais bien que le type ne venait pas me voir au milieu de la nuit pour me parler de la culture des jacinthes ! La présence de sa femme observant l'appartement à la jumelle renforçait la donne et j'imaginais alors qu'il me proposerait une sorte de masturbation en doublette devant la fenêtre. !

 

- Ça t'embête si on lui fait un petit spectacle à deux ?

 

Je m'entendis répondre " non ! " Je n'allais quand même pas dire " oui " !

 

- Tu permets ?

 

Il se permet beaucoup en effet, non seulement il me tutoie à présent, ce qui vu les circonstances aurait mauvaise grâce à me gêner, mais il s'active sur le nœud que j'ai rapidement réalisé à la ceinture de ma robe de chambre et le défait carrément. Et moi, je me laisse faire sans mot dire, subjugué par l'insolite de la situation !

 

La robe de chambre s'ouvre. Je réalise à ce moment que je n'ai retiré ni mon lacet qui me serre les couilles, ni les pinces à linges fixées sur la pointe de mes seins.

 

- C'est mignon tout ça !

 

Voilà que je suis mignon, à présent ! Et voici qu'il touche aux pinces. Une onde de plaisir m'envahit le corps, Un frémissement d'érection me saisit la bite. Il s'aperçoit de mon trouble

 

- Moi aussi j'aime bien les pinces, mais rien ne vaut les doigts !

 

Il me retire les pinces, et entreprend de me serrer les tétons entre le pouce et l'index. J'adore cette caresse, à condition qu'elle soit bien faite. J'ai rencontré des femmes naturellement expertes en la matière et d'autres incapables de la réaliser correctement. Jamais d'hommes, même dans mes fantasmes les plus tordus. Il fait cela magnifiquement. Je ne peux m'empêcher de lui dire.

 

- Tu fais ça très bien !

- Oui, ça te fait de l'effet, on dirait !

 

Effectivement ma bite bande fièrement à présent. Il fait couler ma robe de chambre par-dessus mes épaules. Me voici complètement à poil. La situation est folle. Il accentue sa pression sur mes seins. 

 

- Si je fais trop fort, tu me le dis !

 

Pas mal dans le genre réflexion idiote, comme si j'allais me laisser massacrer sans rien dire ! Mais je comprends que le message est ailleurs, il veut simplement me signifier qu'il n'est pas une brute.

 

- Je m'appelle Fred

- Enchanté

 

C'est vrai ça, autant savoir à qui on a affaire !

 

Fred me touche la bite, il ne me masturbe pas, il se contente de caresser, il a des gestes délicats. Je jette un coup d'œil à la fenêtre, la " mateuse " est toujours à son poste. Il me caresse un peu les fesses à présent, il se penche légèrement et m'embrasse la verge du bout des lèvres. J'essaierais bien de lui faire des trucs, mais pourquoi reste-il habillé ? Je réalise qu'il souhaite peut-être que je lui demande ! Je ne vais quand même pas faire ça !

 

- Tu ne te déshabille pas ?

 

Et voilà je l'ai fait ! Je suis conscient d'être en train de franchir un pas.

 

- J'allais y venir, mais si tu souhaites maintenant, pas de problèmes. 

 

Fred se déshabille, il est en jogging ça va donc très vite. Sa bite bande très fort, elle a une forme un peu curieuse, une sorte d'arc de cercle, elle est de bonne dimension. Il se la décalotte machinalement laissant apparaître un gland comme j'aime en voir dans les revues pornos. Fred croise mon regard approbateur.

 

- Comment tu la trouves ? En principe elle plait bien !

- Elle est belle !

- Occupe-toi-en !

 

Je dois avoir l'air un peu con, je tripote l'engin, je le caresse, j'esquisse quelques mouvements masturbatoires

 

- Suce !

 

Ben voyons ! Encore un nouveau pas à franchir ! Mais est-ce bien raisonnable ? Il y a toujours moyen de stopper tout ce cirque, les mots de têtes diplomatiques ne sont pas fait pour les chiens. Bien sûr que je peux tout arrêter. Bien sûr que... Et pendant que je me fais tout ce cinéma dans ma tête, mon corps lui s'est penché sur l'admirable gland de Fred, ma langue est sortie de ma bouche, elle est à 5 centimètres de sa bite. 4 centimètres ! Je peux encore me rapprocher ! 3 centimètres ! peut-être moins. Juste un bisou pour voir ! Je le fais ! Le contact est doux ! Un deuxième, un troisième, je vais un peu partout, le gland, la verge, les couilles. Et puis, je n'y tiens plus j'ouvre ma bouche et y fait pénétrer son pénis. Je dois m'y prendre comme un manche. J'essaie d'imiter les gestes vus dans les films pornos. Petits coups de langue ultra-rapides sur la verge, titillement sur le méat, mouvements alternatifs. Je m'arrête, j'ai l'impression de mal m'y prendre.

 

- Excuse-moi, c'est la première fois !

- Tu ne te débrouilles pas si mal !

 

Il approche alors ses lèvres des miennes, mais je me recule, pas tout le même jour, il n'insiste pas.

 

- Re-suce-moi encore un peu, ça me plaisait bien ?

 

Je n'hésite plus cette fois, je me remets en position et replace sa verge dans ma bouche ! Bon dieu ! Que ça peut être doux ce truc-là ! Pour ma part je bande comme Priape ! J'aimerais bien que l'on s'occupe de moi, mais bon, j'attendrais ! Je continue à m'appliquer à effectuer ma fellation. A sa demande je lui caresse en même temps les testicules, mais quand il me demande de lui introduire un doigt dans l'anus, je fais semblant de ne pas avoir entendu ! Il va falloir que ce lascar comprenne que je ne peux pas tout faire le même jour ! Et voilà qu'il se met à me caresser les cheveux ! Non, mais je rêve ou quoi ? Il me caresse les cheveux. Je suis en train de sucer un mec qui me caresse les tifs. Et putain, ce que j'aime ça le sucer !

 

- T'aimerais que je t'encule ?

 

On ne répond pas la bouche pleine m'a appris ma maman, et je lui fais signe que non avec les doigts, tout en le regrettant aussitôt après. Si je m'introduis des godes, pourquoi pas une bite ? Alors cette fois ci je me redresse et très fier de ma subite résolution, je lui réponds :

 

- Finalement, j'aimerais bien essayer !

- Tu vas voir, je vais te faire ça bien !

 

Il regarde autour de lui, il cherche quelque chose ou quoi ? Il paraît un peu (oh juste un peu) embêté !

 

- Elle ne va pas pouvoir nous voir ?

 

Il parle de la voyeuse ! 

 

- Et si on lui disait de venir nous rejoindre ? Me demande-t-il 

 

Celle-là je la pressentais depuis quelques secondes. J'hésite un peu. J'ai toujours peur du traquenard. Contre une personne, je peux tenter de me défendre, contre deux, cela serait plus difficile. Bien sûr Fred n'a pas l'air d'un escroc ! Mais est-ce qu'il y a véritablement des escrocs qui ressemblent à des escrocs ? Et puis tout d'un coup j'ai une idée géniale !

 

- Et si on faisait le contraire ?

- Le contraire ?

- Oui, je vais chez toi !

- Ah ! Tu préfères ?

- Oui, peut-être, enfin je dis ça comme ça !

- Remarque ce n'est pas idiot, comme ça elle n'aura pas besoin de se rhabiller complètement, je vais l'appeler.

 

- Allô, chérie ! J'emmène notre ami à la maison, sors-nous une bouteille, on arrive dans cinq minutes !

 

Elle lui répond quelque chose.

 

- Bon d'accord, à ce moment-là on arrive pour moins le quart ! Bisous !

 

Il coupe

 

- Elle veut se remaquiller un petit peu, on va attendre dix minutes

 

Je ne cherche pas trop à comprendre, d'autant que je sais pertinemment comment passer le temps. Cette belle bite qui me nargue, et qui débande un tout petit peu je vais finir par en tomber amoureux, je replonge vers elle et à nouveau je la suce !

 

- Ben dis donc tu ne t'en lasse pas de ma bite, c'est normal on est tous des pédés qui s'ignorent !

 

Voici une réflexion tout à fait inattendue, il faut que je la note dans un coin de mon cerveau afin d'y réfléchir les nuits de grandes insomnies.

 

Soudain, il se met à genoux. Je ne comprends pas bien pourquoi, parce que cela m'oblige à me baisser davantage. Puis, je réalise qu'il est ainsi plus près de ma queue qu'il attrape enfin. Il se laisse maintenant glisser par terre. J'ai enfin compris ce qu'il voulait faire, nous nous positionnons tête-bêche afin de nous sucer en 69 ! Quelle délicieuse sensation de se faire sucer tout en suçant ! A ce rythme-là je ne vais pas tarder à décharger, ça m'embête un peu, j'aurais voulu me préserver pour la suite, mais je ne peux pas m'en empêcher. Je lui en fous plein la bouche. Mon excitation retombe comme un soufflé, mais je suis toujours en train de le sucer. Je me dis que par correction sans doute, il faut que je le fasse jouir à son tour ! Mais non, ce sera lui qui stoppera la manœuvre.

 

- On va se préparer pour y aller maintenant.

 

Il se rhabille presque aussi vite qu'il s'était dévêtue, j'enfile à la hâte quelques vêtements et nous voilà parti

 

- Délicieux ton sperme !

- Merci !

 

- Voilà c'est Monique, ma compagne !

- Enchanté ! On s'embrasse ?

 

D'accord on s'embrasse ! Je dévisage Monique incrédule, Cette petite blonde à l'air déluré et au sourire coquin est certes absolument charmante, mais Fred avait oublié de me dire...

 

- Je suppose que tu n'as rien contre les travestis ?

- Euh non !

- J'ai fait du café, mais on peut aussi boire une coupe de champagne

- Champagne, alors ! Propose Fred ! Ce n'est pas tous les soirs qu'on fait des rencontres comme cela par la fenêtre !

 

Monique verse les coupes, on trinque et on boit !

 

- Ça m'a tout excité de te voir te faire sucer la bite ? Il suçait bien j'espère !

- Il manque un peu de pratique, mais il est très doué !

- Pas mal ce champagne, ce n'est pas la marque de d'habitude ! Tu n'aurais pas quelques boudoirs ? demande Fred.

- Tu préfères le champagne avec des boudoirs, c'est nouveau ?

- C'est juste histoire de ne pas le boire sec !

- Tu aimerais aussi un boudoir ? me demande alors Monique avec un sourire malicieux.

- Euh, fais pour le mieux !

- Regarde !

 

Monique retire alors sa petite jupe noire, elle est en bas et porte-jarretelles, et elle porte une ravissante petite culotte rouge. 

 

- Enlève-la-moi !

 

Le jeu me plaît, je saisis l'élastique et commence à la descendre

 

- Tout doucement ! Voilà comme ça ! Dégage mes fesses, mes belles petites fesses. Tu les trouve comment mes petites fesses ?

- Superbes !

- Ben embrasse-les, alors ! Petite pédale !

 

Je ne suis pas une petite pédale, mais je suppose que ce genre d'interpellation doit faire partie de son petit jeu. Je dépose un tendre baiser sur son cul !

 

- Mieux que ça, je veux un bisou passionné.

 

Ce n'est pas vraiment une corvée, ses fesses sont la douceur même, j'embrasse, j'embrasse encore.

 

- Ecarte-les maintenant !

 

Aïe ! Je crois comprendre ce qui va arriver, mais je suis pris dans un maelström de perversion érotique et je me laisse m'y entraîner. Je lui écarte ses globes fessiers. J'ai une belle vue sur son anus. Je suppose que c'est cela qu'elle souhaitait, je me surprends à me dire que cet anus est décidément tout à fait charmant !

 

- Oh le joli petit trou !

- Il te plaît !

- Adorable !

- Alors lèche-le !

 

Pris au piège ! Et je me suis piégé tout seul, j'avais en fait sans doute envie d'y tomber dans ce piège-là ! Je me surprends à ne pas hésiter, je plonge ma langue dans son petit trou. J'ai un très court instant de recul ! Le goût en est fort acre, mais ça ne dure pas ! Je le suce cette fois. Elle s'écarte les fesses de façon à ouvrir son anus, et moi j'y pénètre ma langue.

 

- Vas-y encule-moi avec ta langue !

 

Ça dure bien cinq minutes, sans que je me lasse. Monique se dégage enfin, se débarrasse de sa petite culotte rouge qui tenait toujours à mi-cuisse et se retourne me présentant son sexe entièrement épilé !

 

- Tu voulais un boudoir ? Il n'est pas mal celui-là ?

 

Une force inconnue me pousse. Je prends la bite dans mes mains, ébauche quelques mouvements de masturbation

 

- Suce, pédale !

 

Elle va arrêter de me traiter de pédale, le travelo ? N'empêche que je suce, elle est aussi bonne que celle de Fred, légèrement plus grosse, par contre elle bande moins facilement. Le goût n'est pas net-net non plus, une vague saveur d'urine, mais ça, ça ne me déplait pas trop, je n'ai rien contre l'uro ! Je suce, je m'applique, il faut absolument que je la fasse bander. Pendant ce temps Fred s'est refoutu à poil, il se branle mollement d'une main tandis que l'autre tient sa coupe de champagne et il regarde comme au spectacle. Je crois avoir trouvé un mouvement qui commence à faire de l'effet sur la verge de Monique, je lape le gland par des petits coups de langue très secs, tandis que de la main, je branle la hampe. 

 

- Mais c'est qu'elle me fait bien bander la petite pédale ! Mais dis donc toi, tu ne vas pas être le seul à rester habillé ! Allez à poil !

 

Alors tandis que je me débarrasse de mes vêtements, Monique se trempe la bite dans une coupe de champagne, non pas dans UNE coupe, dans MA coupe !

 

- Tu veux goûter à mon boudoir trempé dans le champagne ?

- Bien sûr que je vais goûter

 

Et donc une nouvelle fois je prends la bite de Monique dans ma bouche, le trempage dans le champagne n'ajoute rien de spécial si ce n'est une bonne dose de perversité cérébrale. Fred qui s'est levé de son fauteuil fait à son tour faire trempette à sa quéquette qui a repris maintenant une bonne taille dans le breuvage champenois et s'approche à son tour. Je suce alternativement les deux bites. Mais soudain Monique se recule puis passe derrière moi !

 

- Redresse-toi ! Oh quel joli cul ! Un vrai cul de gonzesse !

 

Elle m'assène une claque sur les fesses !

 

- Aie !

- Tu n'aimes pas les fessées ?

- Si mais pas trop fort !

- Ah bon ! J'ai eu peur !

 

Et la voilà qui me flanque carrément une fessée en règle, c'est un peu limite, mais je ne dis rien.

 

- Alors ça t'as plu ?

- Ça chauffe un peu !

- Pfuit, c'est rien du tout, si nous avons l'occasion de continuer à nous fréquenter, tu verras ce que tu supporteras dans six mois !

 

Mais pourquoi dit-elle ça ?

 

- Bon si on passait aux choses sérieuses !

 

Je la regarde, je ne sais trop quoi dire, j'ai soudain l'impression que dans cet improbable couple, c'est justement elle qui porte la culotte.

 

- Tu es venu pourquoi au fait ?

- Et bien c'est Fred qui m'a proposé de...

- Oui je sais, mais ce n'est pas ça la question, je te demande ce que tu es venu faire ?

 

Bon, elle s'amuse à jouer les dominatrices à présent. Il va falloir que je pense à établir un début de repli stratégique. Le problème c'est qu'en ce moment je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout de stratégie. Je la regarde sans rien dire, je dois avoir l'air complètement idiot !

 

- Bon tu ne réponds pas, on va arranger cela ! Mets-toi à genoux devant moi !

 

J'hésite quelques instants !

 

- Allez à genoux ! Tu verras mieux ma bite !

 

Voici un argument de poids, je m'exécute ! Monique s'amuse à se secouer la bite à quelques centimètres de ma bouche ! Va-t-elle me la redonner encore à sucer ? J'espère bien qu'oui !

 

- Bon, une petite parenthèse, tout ce que nous faisons maintenant, c'est un jeu ! Rien qu'un jeu ! Et pas autre chose ! Il faut que cela soit bien clair ! D'accord ?

 

Je réponds que je suis d'accord, mais je ne vois vraiment pas l'utilité de cette mise au point.

 

- Bon, alors puisque t'a compris que tout cela n'était qu'un jeu, tu vas me répondre bien gentiment, la question était : tu es venu pourquoi ?

- Pour m'amuser avec vous !

- Non, ce n'est pas la bonne réponse, petite pédale ! Maintenant tu as le choix ! Tu me donne la bonne réponse ou je t'en retourne une !

 

Mais elle est devenue folle ! Je songe à fuir ces deux cinglés, mais je me retiens, puisqu'il paraît que c'est un jeu, jouons ! On verra bien ! 

- Je ne sais pas !

- Clac !

 

Bien dosé ! ni trop fort, ni trop " semblant ", mais tout cela me semble aller trop loin, je vais pour me relever. Mais Fred m'appuie sur les épaules.

 

- Une seconde ! Juste une seconde ! On ne te retient pas, si tu veux partir, on te laisse et si on se croise en ville, d'accord on ne se connaît pas, on s'est même jamais rencontré ! Tu vois, on n'est pas compliqué. Mais ce serait tellement mieux si tu restais...

- Je ne suis pas venu ici pour recevoir des baffes...

- C'est une baffe pour rire ! Il y en a, au théâtre, ils en reçoivent tous les soirs des pires que ça ! Et ça finit par ne plus leur faire mal !

- Ils ont bien de la chance !

- Non, c'est un jeu, ils le savent, cela dit, tu as parfaitement raison, tu n'es pas venu ici pour prendre des baffes, tu es venu pour ?

 

Mais bien sûr, le fait que ce soit Fred qui pose la question change tout ! 

 

- Je suis venu pour me faire enculer ! c'est ça la bonne réponse ? Alors j'ai gagné quoi ?

- Ah ben voilà ! Allez viens sur le lit on va t'arranger cela !

 

A la demande de ces " messieurs-dames " je me positionne donc à quatre pattes sur le lit et je tends mes fesses. Monique s'est recouvert la main d'un gant de latex, s'imprègne l'un des doigts de vaseline et commence à me doigter le cul. Elle a un savoir-faire assez étonnant, ça n'a rien à voir avec les godes. Si véritablement l'introduction d'une bite provoque des sensations de cet ordre-là, je vais peut-être découvrir quelque chose cette nuit. Elle introduit un deuxième doigt, le plaisir devient de plus en plus trouble, je suis bien, c'est exquis ! Elle retire ses doigts. Fred a recouvert son sexe d'un préservatif bien lubrifié, il s'approche de mon trou bien préparé, donne une première poussée, ça rentre un peu, une deuxième ça rentre mieux, une troisième, c'est rentré, je n'ai même pas eu mal ! Le voici qui coulisse en moi. J'ai franchi le cap, je suis désormais un enculé, et fier de l'être en plus ! C'est trop bon ! Ce plaisir me fait tourner la tête, je pousse des petits soupirs, je suis en train de jouir réellement du cul. Au bout de dix minutes, Fred s'arrête. Prestement il change de place, vient devant moi tout en retirant la capote, et après quelques mouvements me décharge en plein visage. Je n'en demandais pas tant !

 

- Alors il encule bien, Fredo ?

- Super !

- Tu ne regrettes pas ?

- Oh non alors ! Mais il faudrait que je jouisse !

- Tu veux que je te suce ?

 

Elle n'attend pas ma réponse et plonge sa tête sur ma queue. Excité comme je suis, mon plaisir vient assez vite, je suis exténué.

 

- Bon, ben c'était bien tout cela ! Je crois que je vais me rentrer !

- On s'est bien amusé ! C'était super ! Tu souhaites qu'on se revoie ?

- Pourquoi pas ? Je ne suis pas contre, je vais vous laisser mon numéro de téléphone !

- Très bonne idée, on se reverra vendredi prochain si tu es libre, mais je te téléphonerais un peu avant.

 

On s'embrasse sur la bouche. Au point où j'en suis, je n'ai plus aucune réticence.

 

Les jours qui suivirent me trouvèrent dans des états d'esprit assez fluctuants. J'étais heureusement très occupé ce week-end à finir de déballer mes cartons. Je me suis dit d'abord qu'après ce coup de folie, j'avais donc concrétisé quelques fantasmes et même plus. Que je ne regrettais rien, mais que maintenant, cela suffisait. Je ne suis pas une pédale. Je ne mourrais pas idiot, mais recommencer pour quoi faire ? Le lundi j'avais déjà nuancé mon avis et me disait que recommencer ne serait-ce qu'une fois ne pouvait pas me faire du mal, puisqu'il y en pas dit-on à se faire du bien !

 

Le mercredi, alors que j'étais cette fois bien décidé, ce fut Monique qui me téléphona !

 

- Allô mon chou !

 

Voilà que je suis son chou, à présent !

 

- Allô !

- On t'aurait bien dis de passer nous voir vendredi soir, mais il y a un truc qui nous embête !

 

La douche froide ! Qu'est ce qui peut bien les embêter ! Et pourquoi avoir appelé à ce moment-là, il suffisait de ne pas le faire

 

- Un truc qui vous embête ?

- Oui, oh, rien de bien méchant ! C'est dommage, parce qu'on aurait pu se branler, se sucer, s'enculer... ah s'il y n'y avait pas ce truc !

- Mais quel truc ?

- Tu vas trouver ça idiot !

- Non ! Dit !

- Je n'aime pas trop tes poils !

- Mes poils ? Qu'est-ce qu'ils ont mes poils ?

- J'aime pas trop ! C'est comme ça !

- Ah ?

- C'est vrai tu serais d'accord pour te les raser ?

- Je n'ai... (j'allais dire "non je n'ai rien dis", mais me ravissait) Si je me rase tous mes poils, on se retrouve vendredi soir ?

- Mais bien sûr mon chou, à 9 heures ?

- Pas de problème !

- Oh ! Une dernière chose, tu n'es pas obligé mais ça nous ferais tellement plaisir !

- Oui !

- Tu vas t'acheter une culotte de femme et tu la porteras pour venir nous voir.

 

Cinglés, ils sont cinglés !

 

- Mais je vais acheter ça ou ?

- Il y en a en grande surface ! Choisis-la bien ! Et puis ne la met pas au dernier moment porte la dès le matin, ce sera mieux !

- Bon, d'accord !

 

Je raccrochais !

 

"D'accord !" J'avais dit "d'accord", mais où m'entraînaient ces deux zigotos ?

 

Le jeudi en sortant du boulot, je me rendis au supermarché du coin, et j'achetais non pas une mais deux petites culottes de femmes, pour pouvoir en changer au cas où ! Une rose et une mauve ! Je m'achetais une bombe de crème à raser toute neuve et une vingtaine de rasoirs jetables. Et je me mis à l'ouvrage. Je commençais par le plus facile, les jambes, puis les bras, le torse, puis le pubis, les couilles, le plus dur ce fut le cul que je traitais accroupis sur un miroir. Je m'en sortis avec un minimum de coupures. Et curieusement je me sentis bien. Me caressant, je me trouvais "tout doux" ! Je voulu alors essayer l'une des culottes. Je me regardais devant la glace, m'excitant de ma propre image, ma bite grossissait toute seule dans la petite culotte mauve, modelant une très curieuse bosse. Je touchais la bosse et commençais à me masturber à travers l'étoffe, doucement, puis de plus en plus frénétiquement, il n'était pourtant pas dans mes intentions de me faire jouir, mais pris par le jeu j'allais jusqu'au bout et déchargeais dans la culotte...

 

Chapitre 2 : Vendredi 15 septembre 2000

 

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Le lendemain, à l'heure prévue, je sonnais chez Fred et Monique

 

- Ah voici notre petite pédale !

 

On se fait des bisous, j'entre.

 

- Tu as bien suivi nos instructions ?

- Absolument !

- Alors, tu vas te mettre à poil, mais tu vas garder ta culotte, et tu nous attends à genoux sur le tapis, nous on revient tout de suite !

 

Ah ! Bon ! Je fais comme ils disent et je m'agenouille attendant le bon retour de ces " messieurs-dames " qui ne saurait tarder, d'ailleurs j'entends du bruit, les voilà qui reviennent. Mais... mais... ils ne sont pas seuls. Un couple les accompagne ! Je ne sais plus ou me foutre !

 

- Voici Dany ! dit Fred en me présentant, il est mignon, hein ! Et voilà Eric et Pascale ! Nos amis !

 

Je suis paralysé sur place, à aucun moment ces cornichons ne m'ont dit que nous ne serions pas que tous les trois. Et voici que le dénommé Eric sort, comme ça, sans prévenir sa bite de sa braguette et l'approche de ma bouche ! Bon ça va être ma fête ! C'est de ma faute, j'en voulais encore, je n'avais qu'à dire non ! Maintenant difficile de reculer ! Et me voici avec une nouvelle bite dans la bouche, et je la suce ! Que va-t-il m'arriver après cela ? Pascale, elle, se marre. Je la regarde un peu, une belle femme blonde assez grande, le visage très ovale, les cheveux coupés au carré, elle est en chemisier blanc avec une jupe vieux rose sans doute une jupe de tailleur. Femme ou transsexuelle, on va finir par plus savoir ! Non c'est bien une femme, dans la trentaine avec un corps qui me paraît extrêmement bien foutu.

 

- Mets-toi à poil ! Dira Eric à sa compagne, on va voir si ça l'excite pendant qu'il me suce. Pascale se déshabille sans broncher avec un naturel irrésistible, elle a une paire de seins ni trop grosse, ni trop petite, une poitrine de rêve qui tient parfaitement ! Que j'aimerais sucer ses tétons tout raides, cela me rassure un peu, je ne me suis pas coupé sexuellement des femmes. Elle est à présent complètement à poil. Elle se positionne derrière Eric et elle le frôle de son corps et de ses seins. L'autre est aux anges. Soudain il se retourne offrant sa bite à la femme. Je pensais en avoir fini, mais quelqu'un me plaque mon visage contre le cul de l'homme ! Ça va j'ai compris. Ce sera sans doute la dernière fois, mais rien ne me sera épargné, alors consciencieusement je lèche le trou du cul de cet inconnu tandis qu'il éjacule dans la bouche de Pascale.

 

On sonne ! Non, c'est quoi encore ? Il y a combien d'invité ce soir ? Je ne vais quand même pas sucer tous les bisexuels de la ville ? Fred me fait signe de me remettre à genoux tandis que Monique va ouvrir la porte. J'entends une voix masculine. Un type entre, c'est le livreur de pizzas ! Il pose les pizzas sur la table ! La tête qu'il fait ! Je suis là à moitié à poil avec une culotte rose de femme, Eric est en train de finir de s'essuyer la bite avec un kleenex et surtout il y a Pascale, complètement nue et n'essayant même pas de se cacher. Le type est rouge de confusion, il finit par s'en aller avec son chèque sous un éclat de rire général !

 

- Tu ne lui as même pas donné de pourboire !

- Et se rincer l'œil comme il l'a fait, c'est pas un pourboire ?

 

Pascale demande à la cantonade si cela ne lui fait rien si elle reste à poil pour manger ! La cantonade n'ayant pas d'objection, elle décide donc de rester à poil !

 

- Toi aussi tu restes à poil ! M'ordonne-t-elle.

 

Voilà qu'elle me donne des ordres à présent ! Non mais je ne la connais pas !

 

- Euh si quelqu'un à une envie de pipi avant de passer à table, je veux bien lui tenir ! S'esclaffe-t-elle !

 

Apparemment cette demoiselle a de gros fantasmes uro, mais personne ne bronche. Vais-je me décider à broncher ? Oui, je bronche !

 

- Non, lui il n'a pas le droit ! intervient Fred.

- Et pourquoi, il n'aurait pas le droit ? Reprend-elle ! Je ne vais pas te le bouffer ton esclave, allez viens biquet !

 

Fred ne faisant plus d'objection, je suis la nénette.

 

- Je parie que tu n'as même pas envie de pisser !

- Non pas trop, mais je vais essayer !

- Tu joues à quel jeu avec ces mecs ?

- Pardon ?

- Tu ne vas pas me faire croire que tu es pédé ?

- Je n'ai jamais dit cela !

- Mais eux ils le disent !

- Ils disent ce qu'ils veulent ! En fait, je dois être bi, mais je ne le sais que depuis la semaine dernière !

- Tu te retournes sur les hommes dans la rue ?

- Non ! Enfin je ne crois pas ! Non !

 

Ma propre réponse me surprend un peu. Mais j'ai beau chercher c'est non, sauf peut-être dans des circonstances exceptionnelles.

 

- Par contre j'ai remarqué la façon dont tu me regardais !

 

Elle est très observatrice, la nana !

 

- Et les travestis, par contre, eux t'excitent ?

- Oui !

- Alors tu n'es pas bi ! T'es bitophile !

- Bitophile ? C'est quoi ?

- Je ne sais pas j'ai lu ça je ne sais plus où, ce qui t'attire ce sont les bites, pas les mecs. Globalement ton truc c'est les femmes, mais tu aimes aussi les bites, alors évidemment les travelos, ils cumulent les deux...

- T'est forte, arriver à cerner un mec au bout de dix minutes ! Tu as fait comment ?

- Ça m'amuse, mais ce n'était vraiment pas difficile ! Et puis arrête de me regarder comme ça ! Tu vas te rendre malheureux ! 

- On va essayer ! 

- Je vais te dire, je te trouve sexy avec ta culotte rose et tes poils rasés !

 

Et voici qu'elle approche son visage du mien ! Je n'en reviens pas je n'ai jamais eu dans les bras une femme aussi belle, aussi douce, une bosse se reforme dans ma culotte, elle l'attrape aussitôt tandis que nous nous roulons un patin d'enfer.

 

- J'ai envie que tu me fasses jouir !

 

Je suis sur le cul ! 

 

- Mais on va faire ça où !

- Pas ici idiot, je vais te donner mon numéro de téléphone ! Bon sinon t'as envie de pisser ou pas parce que les pizzas vont refroidir !

- Non je n'ai pas envie, et d'abord je bande de trop !

 

On revient avec les autres, elle me tend un carton avec son numéro de portable, ne se cachant même pas devant Eric. 

 

- Bon alors tous les deux vous faites bande à part ou quoi ?

- Non, on prend contact !

 

Bravo la discrétion ! Monique vient me voir, elle me caresse partout !

 

- T'es super doux comme ça ! Hum... t'es craquant c'est quand même plus sexy qu'un gros poilu, non ?

 

On se met à table, on mange assez vite, on parle de tout et de rien, et pour ce qui me concerne, je me tais. La conversation finit par dévier à propos de gens qu'ils connaissent, mais n'ayant pas cet honneur, je décroche complètement et laisse vagabonder mon regard sur les seins de Pascale qui ne les a toujours pas cachés.

 

- Bon on va jouer la revanche d'il y a quinze jours ! dit soudain Eric.

 

A bon ! On va jouer à quoi maintenant ? J'espère que ce n'est pas au scrabble !

 

- Je mets 30 biftons sur Pascale !

- O.K. 30 biftons sur Monique ! Réplique Fred

 

J'ignore qu'elle est cette nouvelle monnaie, et de quel enjeu il s'agit. Mes ces "messieurs dames" se rhabillent et je suis invité à en faire autant. Pascale est en tailleur vieux rose et Monique en chemisier vert pale avec une mini-jupe noire. On descend et j'ignore où on va. Eric propose :

 

- On ne prend qu'une voiture !

- Oui ce sera plus pratique ! Dany tu te mets derrière au milieu, les filles de chaque côté de lui. 

 

On se dirige vers la sortie de la ville, on fait deux ou trois kilomètres et nous voici à l'orée d'un bois, la voiture s'engouffre dans les contre-allées du bois, on n'est pas tout seul. Puis on s'arrête, à la lumière des phares de voiture nous apercevons plusieurs nanas (à moins que ce soit des travestis, ou les deux) qui manifestement tapinent.

 

- Non pas là, il doit y avoir des macs ! On va aller un peu plus bas !

 

On roule un peu !

 

- Là c'est peinard !

 

Les portières s'ouvrent ! Monique et Pascale en descendent.

 

- Une demi-heure, pas plus, si vous êtes à égalité on jouera les prolongations !

 

Les deux filles se mettent alors à jouer les putes aguichant les automobilistes qui passent. Mais ou suis-je tombé et quel est ce jeu idiot ? Et si ce n'était pas un jeu, si Pascale et Monique étaient réellement des prostituées et Eric et Fred leur souteneur. Mais dans cette hypothèse, qu'est-ce que je viens faire là-dedans moi ? 

 

Une voiture s'est arrêtée à la hauteur de Pascale, qui peu après monte dans le véhicule. Fred roule au pas. On devine plus qu'on ne voit Pascale en train de sucer un parfait inconnu. Cinq minutes après elle redescend, la voiture s'en va. C'est au tour de Monique d'être abordé, mais là, il se passe quelque chose, Monique refuse de monter dans le véhicule. On s'approche ! Effectivement il y a quatre types à l'intérieur. Le ton à l'air de monter. Eric sortant précipitamment de notre véhicule apostrophe alors les lascars une carte tricolore à la main.

 

- Vous dégagez sinon, j'appelle les renforts et on fait un contrôle d'identité !

 

J'appris plus tard que la carte n'avait rien ni d'officiel, mais dans ces cas-là personne n'a le culot de demander à vérifier et nos empêcheurs de tapiner en ronds démarrèrent en trombe sans demander leur reste. Pendant ce temps un autre véhicule s'est arrêté à la hauteur de Pascale qui s'y engouffre pour faire sa deuxième pipe de la soirée après qu'un passager en soit sorti. Ce dernier se dirige vers Monique. Ils discutent quelques instants puis se dirigent près d'un arbre.

 

- Monique s'accroupit devant le type, lui sort la bite et commence à le sucer. Une seconde voiture s'arrête. Un homme descend sans doute le seul occupant. Il a vu Monique et s'en approche, il lui dit quelques mots, apparemment Monique accepte ses propositions, le type dégage sa bite et se masturbe en attendant son tour. Ça y est son tour est venu le premier s'en va. Une nouvelle voiture apparaît (ce soit être l'heure de pointe !) Deux types sortent, toujours se méfier de tout ce qui n'est pas seul. Ils se dirigent vers Monique, sortent leur bite et s'astiquent à leur tour. Monique leur dit quelque chose ! Je vois alors les mecs fouiller dans leur portefeuille. Entre-temps Pascale a terminé sa prestation. Fred donne un coup de klaxon, la demi-heure est terminée. On attend Monique qui en finit avec ses deux zouaves !

 

- On dirait que Monique a pris sa revanche !

- Ouais ! Mais la prochaine fois on va jouer avec Dany, on va bien la transformer, ce sera super !

 

Quoi ? Mais ils sont complètement frappés ! Je n'ai pas envie d'aller sucer la bite de joyeux inconnus. On rentre. Sur le chemin du retour, Pascale me met la main à la braguette, mais je la repousse prétextant la fatigue. Je ne remonte pas chez mes complices et rentre directement à ma résidence !

 

Je n'ai même pas joui ce soir, mais j'ai roulé un patin à une créature de rêve ! J'ai son numéro, mais bof ! C'est décidé cette fois ci, je romps les ponts avec ces cinglés ! Le week-end fut ennuyeux au possible, et le lundi soir je téléphonais à Pascale !

 

- T'es toute seule ?

- Non, mais j'arrive !

 

Mais qu'est-ce qu'elle peut bien me trouver cette nana ? La voici qui se pointe, elle a apporté un grand sac de voyage ! 

 

- Bon on fait ça ou ?

 

Bien expéditive la fille !

 

- Tu ne veux pas boire un truc avant ? Tu n'es pas trop pressée ?

- Je ne suis pas pressée, mais j'ai envie, très envie ! On boira après !

- Euh ! Tu ne crains pas une réaction d'Eric ?

- Mais je ne vis pas avec Eric, c'est juste un copain comme ça, c'est vrai qu'on est très souvent ensemble, mais je suis libre, rassure-toi !

 

Et là voici qui se déshabille ! Au secours ! Je suis tombé sur une nympho ! Je me déshabille à mon tour. Je ne vais quand même pas manquer cela ! Je la prends dans mes bras, ma chair colle contre sa chair, mon dieu ! Qu'elle est belle et que sa peau est douce ! Je dois rêver, je vais me réveiller d'un moment à l'autre ! Non même pas ! On s'embrasse, on fait combattre nos langues, on s'échange nos salives, on bave ! Je me libère de son étreinte et j'attaque ses seins, ses seins qui m'ont nargué toute une soirée, je les ai maintenant à portée de bouche. Je suce les tétons, elle réagit, elle soupire d'excitation. Ah ! Madame aime qu'on lui tripote les tétons ! Elle va être servie. Je l'entraîne dans la chambre. On se jette sur le lit, je reprends ma succion mammaire, elle n'en peut plus et au lieu de s'occuper de moi, la voici qui se masturbe ! Mais qu'importe l'essentiel c'est qu'elle soit satisfaite et que moi aussi. Je ne me lasse pas de lui sucer les seins. Elle mouille tellement que sa masturbation fait un curieux bruit de clapotis. J'ai rarement entendu une chose pareille. Et là voilà qui explose ! 

 

- C'est bon, c'est bon, c'est bon !

 

Elle se raidit, puis redégringole pantelante sur le plumard. L'affaire n'a pas duré très longtemps. Je fais quoi maintenant avec ma bite capotée ?

 

- Je peux !

- Bien sûr que tu peux !

 

Je la pénètre avec une facilité déconcertante. J'ai soudain envie de la sodomiser, mais je n'ose pas lui demander, il ne faut jamais briser un rêve ! Elle ne réagit pas trop au début, puis arrive à prendre mon rythme. Je fatigue un peu, on roule sur le côté.

 

- Je vais venir sur toi !

 

La voici qui à présent me chevauche ! Quel spectacle que de voir cette déesse toute nue me chevaucher, ses seins ondulant au rythme de ses mouvements. Mais on ne devait pas être synchro ce soir ! Alors que je sentais la jouissance imminente, elle se retire !

 

- Je peux plus ! J'ai trop envie de pisser !

- Alors pisse-moi dessus !

- Pas là ! 

- On s'en fout, faudra que je change les draps.

 

Donc Pascale s'accroupit sur ma bouche, et commence à uriner, j'avale ce doux breuvage au goût si particulier, que savent apprécier les amateurs. J'ai du mal à la suivre tellement ça dégouline, on en met plein à côté. Qu'importe cette douche dorée me ravit le cœur ! Ça y est ! Elle a terminé ! Elle jette un coup d'œil sur ma bite toute raide, la décapote et la met dans sa bouche, elle suce formidablement bien ! Non ne pas penser aux types du bois, ne pas y penser ! Oh ! Qu'est qu'elle suce bien, je décharge dans sa bouche.

 

- Ouf ! T'es une véritable tornade !

- T'as vu ça ! Hein ?

 

On se relève, on boit un coup d'eau gazeuse.

 

- C'est quoi dans ton grand sac ?

- Des affaires de filles, je vais te travestir !

- Me travestir !

- Ben oui, j'ai le droit de m'amuser aussi non ?

 

Je suis tombé dans une ville de fous ! Je me laisse faire ! Que faire d'autre, je ne me vois pas la mettre à la porte après ce que nous avons fait ensemble ! Mais j'ai de plus en plus l'impression d'être une marionnette dont je ne comprends rien aux ficelles !

 

- On va commencer par te maquiller, si le visage ne " passe " pas, ce n'est pas la peine de continuer... tout commence par-là !

 

J'ai donc droit à la totale, le fond de teint, les trucs pour les yeux, les cils, les sourcils, le rouge à lèvres, puis la perruque blonde. Je ne me reconnais pas moi-même, c'est vrai que je suis excitante, enfin j'ai une bouille excitante, je me prends au jeu. J'enfile un porte-jarretelles, des bas, une culotte, un soutien-gorge à balconnet que l'on rembourre en bas avec de l'ouate mais qui laisse mes tétons à l'air. Un petit chemisier, une mini-jupe. Quelques bijoux en toc dont le faux collier de perle ! Puis le supplice, les godasses ! Jamais je n'arriverais à marcher avec ses trucs là !

 

- Je n'y arriverais jamais !

- Tu t'entraînes ! Vendredi je veux que tu sois prêt, je devrais dire "que tu sois prête " !

- Ecoute Pascale, laisse tomber, je me suis bien amusé, mais maintenant j'arrête tout cela !

- Ça te plairait une autre séance avec moi ?

- Bien sûr !

- Si on ne te voit pas vendredi, plus de séance !

- Alors tant pis !

- Je te laisse le sac, je passerais vendredi vers 19 heures je t'aiderais à te maquiller.

- Ce n'est pas la peine, Pascale !

- Réfléchis ! 

- Admettons que j'accepte ! On va aller au bois ! D'une part ça ne me dit rien du tout, et puis après ? Le vendredi suivant, on va faire quoi ? Y retourner ?

- Mais bien sûr que non ! Qu'est-ce que tu es en train d'imaginer ?, Qu'on y est toujours fourré, mais pas du tout ! C'est un jeu auquel on joue de temps en temps. Ça faisait une éternité qu'on n'y avait pas joué, Fred et Monique ont voulu y rejouer, puis on a fait la revanche, et puis après on a eu l'idée de t'y emmener, mais c'est juste pour une fois. On a plein d'autres jeux, tu sais, c'est vrai que celui-là est un peu stressant, mais le saut à l'élastique aussi c'est stressant !

- Et si je ne veux pas ? Qu'est ce qui va se passer ?

- Mais, j'en sais rien, moi ! Tu es libre ! Personne ne te demande de compte ! Allez ! Bisous à vendredi !

- Vendredi je te rendrais le sac !

- On verra bien, alors ce bisou ?

 

On s'embrasse. Je décide à ce moment-là que je ne la reverrais plus, et que pour ne pas devoir l'affronter, je laisserais un mot sur la porte, lui demandant de récupérer le sac chez un commerçant ! Le plan est pauvre, mais faute de mieux !

 

Mardi, tout se mélange dans ma pauvre tête. Je ne suis plus sûr de rien. 

 

Mercredi, j'ouvre le sac, j'essaie de me maquiller tout seul, mais c'est assez lamentable, je m'applique, je recommence, je gâche, je suis incapable de faire ça tout seul, pourtant cela m'aurait excité de me contempler en fille devant la glace. Je me démaquille en rageant. Je me contente de mettre la perruque et les fringues, puis les chaussures. L'enfer, il faut que je m'habitue ! Mais ça vient, ce n'est pas plus dur que le patin à glace, quand même !

 

Jeudi : nouvel essai de maquillage, nouveau ratage, pourtant me travestir m'excite, j'ai sans doute trouvé un nouveau truc, mais comment je vais assumer cela ? Je ne m'en sortirais pas seul, je ne suis pas prêt ! Ah, au fait, les chaussures ça va beaucoup mieux !

 

Chapitre 3 : Vendredi 22 septembre 2000

 

Vendredi : on sonne c'est Pascale : elle est en avance, j'ouvre, je l'embrasse, du coup la voilà ravie :

 

- Alors ?

- Alors les chaussures ça va, je m'y suis habitué.

- Super, tu veux que je maquille tout de suite ?

- On a peut-être avant le temps de...

- De faire l'amour c'est cela ? Mais tu n'as pas compris Dany ! Mon truc c'est justement de faire l'amour avec des travestis. Alors je te maquille, et puis après tu l'auras ton gros câlin, ça marche comme ça ?

 

Bien sûr que ça marche !

 

- Mais le maquillage va se barrer !

- On fera ce qu'il faut après !

 

Comme la dernière fois elle me maquille le visage, je mets la perruque et les bas ainsi que le porte-jarretelles. 

 

- Dis-le-moi si tu veux quelque chose de spécial !

- Je voudrais bien te sodomiser !

- Ah là là ! Tous les hommes sont bien pareils ! Mais bon si cela te fait plaisir !

 

Elle se déshabille, et me demande de mettre tout de suite une capote (quel romantisme !) elle la lubrifie au maximum puis me masturbe jusqu'à ce que ma bite soit au maximum de sa raideur.

 

- Tu entre carrément, et tu ne ressors pas toutes les trente secondes. Si tu vois que ça débande au moment de l'introduction tu n'insistes pas !

 

Je vous l'ai dit, on nage en plein romantisme. Je fais comme elle a dit. Son cul est délicieusement serré. Quelle sensation étrange ! Bizarrement alors que manifestement cette pratique ne lui disait trop rien la voici qui pousse des petits halètements de plaisir. Mais quelque chose cloche. Elle me demande de me retirer. Tant pis ! Elle me fait coucher sur le dos. Et la voici qui s'apprête à me chevaucher. Elle pourrait au moins changer de capote, mais je comprends à présent ce qu'elle veut faire, elle veut se la réintroduire dans le cul dans une position qui lui permettra de contrôler ses mouvements. Elle me chevauche quelques instants. Et comme la dernière fois la vision de ce corps de rêve me chevauchant me fait craquer. Je jouis dans son cul.

 

- Content ?

- Ça va !

- Alors vient me sucer !

 

Ce n'est pas vraiment un problème ! Sa chatte mouille comme pas possible, je lui lape le clito avec des petits coups de langue. Elle s'abandonne, ferme les yeux et se pince ses bouts de seins. Sa cyprine dégouline à qui mieux mieux ! Elle pousse des petits cris qui se rapprochent de plus en plus, puis son corps se raidit et elle gueule sa jouissance.

 

On s'embrasse avec fougue comme les plus passionnés des amants puis on se relève ! Elle rectifie mon maquillage et on s'en va chez Fred et Monique !

 

- Superbe !

- Je me ferais bien faire une pipe ! dit Eric qui déjà déballe ses mâles attributs.

- Il est un peu fatigué, le maquillage, les chaussures tout cela n'est pas évident, foutez-lui la paix un petit peu ! Il est là ! C'est déjà beaucoup non ! et puis si tu veux vraiment une pipe, il n'y a pas que lui !

- Bon ! Bon !!

 

Du coup Eric remballe sa biroute. C'est encore une soirée pizza. Quelqu'un a emporté un vidéo amateur dans laquelle évoluent des gens qu'ils connaissent. Elle fait deux heures la vidéo, ça fait passer le temps ! Il y a des trucs assez excitants mais aussi des passages où ça se traîne en longueur.

 

- Bon, on va au bois !

- On fait comment pour les paris ?

- Moi je ne tapine pas ! Intervint Pascale ! Par contre je vais parier !

- Ben v'la autre chose !

- Et puis faudrait peut-être qu'on se limite, il n'a pas l'habitude, un quart d'heure ça devrait suffire !

- Disons 20 minutes !

- Bon alors 30 biftons sur Dany ! lance Pascale !

- 30 sur Monique ! relance Fred

- Moi aussi 30 sur Monique ! termine Eric.

 

On y va ! C'est Pascale qui me conseille ! 

 

- Tu n'acceptes pas de discuter sur les tarifs, les macs d'à côté envoient des types juste pour voir si personne ne casse les prix. Tu n'acceptes que les pipes et les branlettes, rien d'autres ! Si tu as une hésitation sur une bite tu mets une capote et tu n'acceptes pas d'aller en voiture s'il y a plus d'une personne.

 

Je suis sûr autre planète ! Je vais donc cette nuit jouer aux putes en réal life ! Pourquoi ais-je accepté ? Je la connais la raison pour laquelle j'ai accepté ! Comme le roi des cons que je suis, je suis tombé amoureux de Pascale ! Oh ! Je ne vais pas lui dire et elle ne le saura sans doute jamais. N'empêche...

 

Une voiture s'arrête à ma hauteur. Déjà ? Même pas le temps de m'habituer à l'environnement, le type baisse sa vitre.

 

- Tu nous fais un prix pour tous les trois !

- Je ne fais pas de prix, mais je peux être très gentille, et il faut que vous descendiez de voiture !

 

Ça y est en cinq minutes, j'ai déjà des propos de professionnelle. Les types se concertent, et acceptent, ils descendent de voiture. J'empoche le fric dans mon petit sac à main sans rien recompter et les accompagne jusqu'à un petit talus près d'un arbre.

 

- Allez sortez vos queues !

 

Ils s'exécutent, j'ai trois queues en face de moi, l'une est énorme, je renifle tout cela, l'une d'entre-elles ne sent vraiment pas la savonnette. Ce sera donc latex pour tout le monde. Ils ne protestent d'ailleurs pas. Je passe de l'une à l'autre, histoire de les exciter. Sucer du préservatif, je ne vous dis pas le goût ! Le premier jouit assez vite sous mes savants coups de langue, (j'ai appris vite !) Le deuxième suit, reste le troisième, c'est celui qui a un engin énorme, je ne peux pas mettre ça dans ma bouche sans risquer de me décrocher la mâchoire. Je fais ce que je peux. Rien à faire, je change de tactique et je le masturbe. Quand je le sens prêt, je remets tout ça entre mes lèvres. Du coup il est tout content le monsieur. 

 

Appel de phare ! Vingt minutes, c'est vite passé ! Je regagne le véhicule. On ne peut pas dire que la situation m'ait excité.

 

- On a gagné ! Me dit simplement Pascale.

 

On rentre, contrairement à la fois dernière, je monte chez eux, j'ai besoin de terminer sur autre chose ! Monique va chercher une bouteille de champagne et des coupes qu'elle remplit. C'est à ce moment-là que Fred se ramène avec un bloc de papier à lettres. Il me le tend. Je ne comprends pas !

 

- Bon c'est fini le délire !

 

Il me tend un stylo 

 

- Tu vas rédiger une belle lettre de démission à ton patron. A partir de demain c'est moi qui vais m'occuper de ta carrière. Je vois que tu as des dispositions, et puis tu vas commencer par me refiler ce que tu as gagné ce soir !

 

Je deviens blanc comme un verre de lait écrémé ! Je comprends tout maintenant, la tactique de Fred pour progressivement m'amener à me travestir, la complicité active et efficace de Pascale. Ah ! La salope ! La salope, je la hais ! Je ne me sens pas très bien, je repère où se situe la porte, je me sens encore moins bien, je ne peux pas me lever, mes jambes flageolent !

 

- Mais vous êtes con ou quoi ? intervient Pascale. Dany remet toi, c'est une mauvaise plaisanterie ! T'es vraiment lourd Fred, dès fois !

- C'est vrai c'est une blague ?

- Mais bien sûr que c'est une blague ! me précise Fred

- Putain, la trouille que vous m'avez foutue ! 

 

Je ris nerveusement.

 

- Allez, on arrête les conneries, à notre santé, la soirée n'est pas finie ! Lance Monique.

- Vous êtes sûr que c'était une blague !

- Non mais regardez dans quel état vous l'avez mis ! Intervint à nouveau Pascale, je vais m'occuper de lui en tête-à-tête, à tout à l'heure !

 

Elle m'entraîne dans la chambre !

 

- Excuse moi je suis en train de craquer ! Tu es sur que c'était une blague !

- Oui ! Ni Fred, ni Eric ni moi d'ailleurs ne faisons dans le proxénétisme, il faut que ce soit clair ! C'était une blague !

 

Je la regarde, et à nouveau je deviens blême...

 

Le détail horrible, le détail qui tue ! Elle a le bloc de papier à lettre dans les mains. Dans quel piège cette pétasse va-t-elle m'entraîner de nouveau ?

 

- Le bloc ?

- Quoi le bloc ? Mais bon dieu détends-toi ! Moi aussi j'aimerais bien que tu écrives une lettre à ton patron !

 

Ça y est le piège se referme à présent !

 

- Oui pour que tu lui demande une mutation pour ailleurs et que tu m'emmènes, je t'aime Dany et j'ai besoin de changer d'air ! Mais je suis consciente que ce serait te demander l'impossible, alors je ne te demande rien !

 

Oh non ! Il y avait une éternité que je n'avais pas chialé, mais là trop c'était trop ! Je craque.

 

- Mais moi aussi je t'aime Pascale...

 

Mais pourquoi demander une mutation ?

 

Pascale m'expliqua que de m'éloigner de Fredo serait le moyen le plus simple de ne plus répondre à ses sollicitations… Elle voulait me garder pour elle !

 

Je n'eus pas besoin de faire de lettre, je louais un petit appartement à Montpellier, à 20 km de mon travail et j'y emménageais avec Pascale.

 

En cherchant à affronter ma bisexualité en face, j'avais donc trouvé l'amour d'une femme. Ça durera ce que ça durera, mais ne faut-il pas profiter des bonnes choses lorsqu'elles se présentent ?

 

Le soir de notre emménagement, nous sommes allés au restaurant et nous avons fini dans une boite échangiste. Il y avait quelques belles bites à sucer et nous ne nous en sommes pas privés.

 

- Je t'aime, mon petit suceur de bites ! Me dit Pascale en sortant

 

Ainsi va le destin ! Que ce serait-il passé si Fred ne m'avait pas observé à la jumelle ce vendredi 8 septembre ?

 

FIN

 

© Eddy Stokien

 

EdvardStokien@hotmail.com

Première publication sur Vassilia, le 24/02/2001 révisé le 2/6/2016

Par Eddy - Publié dans : Eddy
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Mardi 31 mai 2016 2 31 /05 /Mai /2016 09:15

Eros Cosmos 2 - Novassa par Nicolas solovionni

15 - Blues cosmique suivi de Sainte Fédora

Solo  

Pacheco blues

 

Pacheco sentit qu'on le secouait,

 

- Patron, on est désolé de vous réveiller, mais il y a un gros problème !

- Quel problème ? Laissez-moi dormir !

 

Pacheco finit par émerger. Combien de temps avait-il dormi ? Il avait bu, s'était enivré ce qui était extrêmement rare chez lui... Les événements de la veille lui revinrent en mémoire : Cette émissaire soi-disant novasséenne qui se pose et qui embarque trois filles dont Karita, le hangar qui prend feu, les gardes incapables de conserver leur sang-froid, le reste des filles qui le prennent en otage et qui disparaissent.

 

- C'est quoi la nouvelle catastrophe ?

- Patron, les filles ont toutes disparues... On a essayé de vous réveiller avant mais on n'y est pas arrivé...

- Et c'est pour m'annoncer ça que vous me secouez comme un prunier ! Comme si je ne le savais pas ! Si vous aviez fait votre boulot au lieu de jouer aux pompiers, ça ne serait pas arrivé...

- Patron, j'ai vu un jour une tour à eau qui...

- Je ne vous demande pas de me raconter votre vie ! Vous êtes licenciés tous les cinq pour faute grave ! Prévenez l'astrodrome pour qu'on vienne vous chercher en navette, je vous prépare vos comptes et vous disparaissez de ma vue !

 

Le type n'insista pas.

 

Pacheco ne réussit pas à se rendormir, il alla prendre une douche, puis repris contact avec Andersen :

 

- Vous deviez me rappeler...

- J'allais le faire. Pour ce qui est des filles, on n'a rien pu faire, les barges sont entrées directement dans le sas véhicule d'un vaisseau et sont ressorties sans passagers. Le vaisseau a déjà décollé.

- Et vous n'avez pas essayé de le bloquer !

- Je ne crois pas avoir les moyens de faire ça, et de toute façon, il s'agit à l'évidence d'une opération très bien préparée. Mentit-il avec un superbe aplomb.

 

Dépité, il consulta les vidéos de contrôle, comprenant mieux l'historique des événements, puis il partit égarer ses pas dans le parc. Il lui fallait faire le point : Il restait désormais seul dans la résidence avec pour seule compagnie, ses deux cuisiniers. Surtout ne pas tomber dans la dépression... Comme lui disait son sergent instructeur quand il était jeune soldat : "Des erreurs tout le monde en fait, même des grosses. Mais l'erreur doit être formatrice, si on ne comprend pas ça, on est un incapable"

 

Ben oui, il lui manquait quelqu'un à qui se confier, à force de ne faire confiance en personne, le système qu'il avait mis en place avait montré ses limites, Karita n'attendait qu'une occasion pour s'enfuir, et les autres aussi, certaines l'auraient même assassiné sans aucun remords alors qu'il se disait qu'il n'était pas si méchant que ça... Bien sûr, il les retenait prisonnières, bien sûr... Il ne referait pas la même erreur, Karita devra être remplacée par quelqu'un qui devra trouver avantage à sa situation, mais comment réaliser cela ? Il devait aussi trouver des gardes un peu plus intelligents mais sans qu'ils possèdent pour autant des velléités de trahison. Pas facile non plus.

 

Andersen rectifia le message qu'il avait préparé à l'attention de la Terre, et l'envoya. L'affaire se décantait un peu. Un trafiquant quelconque (peut-être Hans Burger) avait débarqué ici avec deux filles kidnappées sur le Siegfried 7. Une barge était directement sortie de son sas véhicule pour aller les livrer chez Pacheco. Actuellement personne ne savait où étaient passées ces filles qui avaient disparu en même temps qu'une troisième. Quant à Fédora et Constantin certaines filles prétendaient les avoir aperçus très brièvement sans que personne ne puisse dire ce qu'ils étaient devenus. Et, autre problème, ces douze femmes allaient rapidement devenir une charge, il fallait les nourrir, essayer de les héberger convenablement... sans compter que la présence de ces filles toutes plus belles les unes que les autres et trimballant une réputation de "créatures faciles" renfermaient un potentiel perturbateur sur l'effectif de la garnison.

 

Pacheco ne rentra à la résidence que plusieurs heures plus tard, il constata non sans un certain plaisir que les gardes entourés de leurs bagages personnels attendaient sur le tarmac qu'une barge se pose ! Bon débarras !

 

De nouveau il entra en contact avec Andersen :

 

- Vous pourriez me faire passer une annonce en direction de Vargala station. Je cherche quinze filles pas trop farouches, je vais vous donner les caractéristiques...

- C'est interdit, ce genre d'annonces, Monsieur Pacheco.

- Je sais bien, mais je compte sur vous pour rédigez ça de façon à n'enfreindre aucune loi.

- On va demander 15 jeunes filles volontaires. Personne ne sera dupe, mais l'annonce passera...

- Ça va mettre combien de temps ?

- Si vous vous engagez à payer le voyage retour au vaisseau qui vous apportera la... euh la... marchandise... l'annonce trouvera preneur tout de suite... donc un mois pour la transmettre, un mois pour vous livrer, ça fait deux mois !

- Deux mois célibataire ! Soupira Pacheco. Il me faudrait aussi des gardes, j'ai licencié les miens...

 

Ils continuèrent à discuter quelques minutes, Andersen ne voulait surtout pas que son interlocuteur puisse croire que leur complicité était trahie. Il n'avait de toute façon aucune intention de donner suite à la demande de Pacheco. La conversation était enregistrée et quand les enquêteurs analyseraient les échanges téléphoniques son attitude témoignerait en faveur de son honnêteté. Il s'aventura tout de même à demander :

 

- Euh, vous n'avez plus du tout de jeunes femmes chez vous en ce moment ?

- Ben non ! Répondit Pacheco.

- Même pas deux ou trois ?

- Toutes envolées...

- Je vous demande ça parce que sur la vidéo de contrôle j'ai compté douze filles, vous n'en aviez pas plus ?

- Si, mais il y en a trois qui sont partis avant les autres.

- Avec une barge ?

- Oui, mais pas une des miennes.

- Vous n'en savez pas plus, parce que sur ce coup-là, je peux peut-être essayer de vous aider...

 

Pacheco hésita ! A quoi bon lui raconter cette histoire très compliquée de réincarnation de Sainte Artémise que des femmes de Novassa venaient consulter de temps à autres ? Il décida de ne rien dire.

 

- Non, un type est arrivé dans notre espace aérien, on n'a pas réussi à communiquer, il a bombardé un hangar près de la résidence, ça a pris feu, il y a eu la panique. La barge s'est posée et a embarqué trois nanas qui se trouvaient là.

 

Ainsi, sans le savoir, Pacheco empêchait Andersen, par ce mensonge de remonter la filière jusqu'à Murenko... Pour le fonctionnaire, les filles étaient donc quelque part sur la planète, l'enquête ne serait pas facile, parmi les richissimes résidents de la planète, mais ce n'est pas lui qui la mènerait... Il continua à jouer son rôle de complice :

 

- C'est embêtant, j'ai un croiseur de luxe qui débarque bientôt, ça aurait sans doute intéressé quelques passagers... comme d'habitude...

- S'il n'arrive que dans deux mois, ce sera bon

- Ce sera avant !

- Et bien tant pis !

 

Pacheco ne devina pas la duplicité du fonctionnaire. Il se dit même que contrarié de devoir dire adieu à sa petite commission sur ce coup-là, il serait sans doute très intéressé à ce que son annonce fonctionne très rapidement.

 

La communication terminée, il se retrouva face à ses problèmes, il en avait deux sérieux, la perte de Karita, qui organisait toute l'intendance de la résidence et dont le remplacement ne se ferait pas d'un coup de baguette magique. Encore une fois il devrait établir des liens privilégiés... mais comment faire ça ?

 

Le second problème était encore plus grave, il s'agissait de l'émissaire répondant au nom de Zarouny. Car de deux choses l'une : ou bien cette fille était une usurpatrice et à ce moment-là, son coup avait marché à la perfection mais il n'en entendrait jamais plus parler, ou bien il s'agissait d'une véritable novasséenne et là les conséquences pourraient être dramatiques si Karita et les autres lui avait tout raconté...

 

Trop de problèmes, trop de problèmes... envie de tout laisser tomber et d'aller voir ailleurs... Mais c'est alors que l'un des deux cuisiniers, embarrassé, vint se renseigner auprès de Pacheco.

 

- Euh, je dois préparer combien de repas pour ce soir ?

- Le mien, c'est tout !

- Et est-ce que je dois aussi continuer à préparer des paniers repas pour les deux personnes qui sont au "Petit Mont" ?

- Aujourd'hui, je suis trop fatigué, mais demain sûrement, reposez-moi la question à ce moment-là !

 

A l'astroport, ce n'est que par pure routine que le fonctionnaire préposé à la sécurité appela son chef en fin d'après-midi :

 

- Monsieur Andersen, les personnes qu'on est allé chercher chez Pacheco, il y a des formalités particulières ou on les laisse aller à l'hôtel ?

- Quelles personnes ?

- Ce devait être ses gardes !

- Non, non !

 

Et puis le déclic !

 

- Ils sont armés !

- Armés, non mais ils sont balaises !

- Alors laissez-les s'installer à l'hôtel et on ira les cueillir un par un...

 

Une heure plus tard, Andersen savait ce qu'étaient devenus Fédora et Constantin, il pourrait donc les localiser facilement : repérer une dépendance à dix minutes de barge une fois sur place n'avait rien de compliqué... Mais rien ne pressait, l'important était de les savoir en vie...

 

Il lui sembla d'autre part évident que la comtesse et son chevalier servant ne pouvait dans ces conditions être l'objet d'une transaction, ils étaient venus libres, d'après les gardes, Fédora tentait d'obtenir une interview auprès de Pacheco, l'enregistrement de la demande d'audience confirma ce fait. N'empêche qu'elle s'était fait piéger, mais bizarrement Pacheco n'avait pas incorporé Fédora à son harem... Bizarre, bizarre. Et pour quelles raisons des gens qui avaient été présents sur le Siegfried 7 se retrouvaient-ils ici sans que les autorités officielles le sachent... Mais c'est vrai que le décalage de l'information dans le cosmos était parfois problématique. De toute façon il avait les moyens de savoir, il suffirait de leur demander quand il aurait décidé d'aller les libérer... Mais pour l'instant il était inutile de garder Aaven prisonnier.

 

Ce dernier était tombé en pleine déprime. Depuis qu'il était arrivé ici, rien ne se passait comme prévu : le bon coup qu'il se promettait de faire en doublant Fédora s'était évaporé en même temps que cette dernière, puis cette chasse au crabe qui s'était terminé en tragédie... et comme si ça ne suffisait pas, cet abruti de fonctionnaire qui l'avait fait emprisonner...

 

Andersen se garda bien de dire à son interlocuteur, ce qu'il savait au sujet de ces deux anciens passagers :

 

- Je vous rends votre liberté, mais sous paiement d'une pénalité !

- Une pénalité pourquoi ? On n'emprisonne pas les gens pour de la chasse au crabe illicite ! Et puis je vais vous payer comment ? Je vais repartir sans fret, il va falloir que je trouve une banque pour me faire un prêt sinon je n'ai plus qu'à revendre mon vaisseau dès que je serais de retour sur Vargala.

- Je ne vous demande pas d'argent. Ce sera une pénalité sous forme de service.

- Je m'attends au pire...

- Mais non... J'ai douze personnes, qui se sont évadés d'un harem... il faut les accompagner sur une planète "normale" et les confier aux services sociaux... Vous comptez aller où ?

- Sur Vargala !

- Comme planète "normale" on fait mieux, mais, bon vous verrez là-bas avec les autorités portuaires... Au fait, autant que vous sachiez que j'envoie un rapport sur cette mission que je vous confie, ne vous amusez pas à remettre ces jeunes femmes à un trafiquant d'humains.

- Pour qui vous me prenez ?

- Oh ! Vous savez je me méfie de tout le monde...

 

Le " Petit Mont " 

 

Fédora et Constantin ! Pacheco avait failli les oublier ces deux-là... Encore un souci de plus ! Pas la barge, il pouvait en faire livrer une très rapidement, mais la garde de ses deux lascars dans les conditions actuelles devenait une nouvelle source de complication.... Il n'avait vraiment pas besoin de ça... à moins que... à moins que... il se mit à réfléchir mieux...

 

- Qu'est ce qui se passe ? demanda Constantin, c'est bien la première fois qu'on ne vient pas nous ravitailler.

- Si je le savais.... Ils peuvent encore venir, mais ça m'étonnerait, la nuit commence à tomber.

 

Une journée cela n'était pas dramatique, ils ne manqueraient pas d'eau puisque le refuge jouxtait une source, et puis il y avait une réserve d'urgence, composé de conserves et de gâteaux secs... mais si la situation venait à se prolonger, elle deviendrait dramatique.

 

Ils se couchèrent ce soir-là, beaucoup plus angoissés qu'ils ne voulaient bien l'affirmer...

 

Le lendemain à une heure inhabituelle, Juan Pacheco fit atterrir sa barge à proximité du refuge du "Petit Mont"

 

Surprise des deux prisonniers ! Dommage, ils ne peuvent se concerter mais leurs cerveaux fonctionnent très vite ! Une seule personne, en forme physique déclinante. Prendre une initiative sans en référer à l'autre. Déjà Fédora cherche un caillou devant la bâtisse, en repère un... Mais ce sera inutile.

 

- Rassemblez ce que vous voulez emporter, je vous ramène à la résidence...

 

Stupeur des deux exilés, Fédora ramasse ses feuilles, Constantin ses dessins et ses sculptures sur bois et ils embarquent dans la barge.

 

- Je vais vous expliquez tout ça en arrivant, en fait on n'est pas si loin que ça !

 

Ils ne répondent pas, c'est si inattendu, si imprévu... ils attendirent sagement...

 

- Vous devez avoir faim... asseyez-vous on va manger ensemble. Vous n'êtes plus mes prisonniers, de toute façon je n'ai plus les moyens de vous retenir... Les filles sont toutes parties, une évasion en masse... et j'ai viré les gardes pour incompétence... je suis tout seul avec deux cuistots. Je voudrais vous demander deux choses, après c'est vous qui déciderez...

 

Il se servit une grande rasade de vin rosé puis continua :

 

- Où avez-vous connu Rachel ?

- Je ne vous répondrais que si vous me dites où elle est !

- En ce moment probablement à l'astroport, à moins qu'elle n'ait déjà quitté la planète !

- C'est vérifiable ?

- Nous avons un circuit vidéo qui enregistre un tas de trucs, sa fuite a donc dû être filmée, si vous voulez on regardera ça tout à l'heure... ou demain...

 

Alors Fédora raconta tout (ou presque) au grand étonnement de Constantin qui ne comprenait pas pourquoi sa compagne d'infortune se laissait aller à de telles confidences.

 

- Donc le vaisseau dans lequel vous étiez a été piraté et cette Rachel le savait à l'avance et elle vous a prévenu ? C'est fou cette histoire, mais attendez quelque chose ne va pas, pourquoi ne s'est-elle pas sauvé elle-même.

- Je l'ignore… mais j'aimerais bien le savoir.

- Bon, je comprends mieux ! Pourquoi ne m'avez pas dit tout cela l'autre fois, cela vous aurait évité d'être exilée !

- Je crois bien, Monsieur Pacheco, que jamais, vous ne m'avez laissé le temps de nous expliquer !

- Alors veuillez me pardonnez !

- Ça risque d'être un peu difficile... mais votre seconde question ?

- Vous avez un emploi stable sur la Terre ?

 

Elle se surprit à rire !

 

- Stable je ne sais pas si on peut appeler ça comme ça, mais c'est très bien payé, je ne me plains pas.

- A combien estimeriez-vous votre salaire pour accepter d'être ma secrétaire personnelle ?

 

Fédora ne comprend plus rien, elle cherche la réplique assassine pour en finir et pouvoir enfin avec Constantin rejoindre le cosmodrome, trouver le moyen de revenir sur Terre... Et puis le déclic : sa mission... un échec pour le moment et l'autre qui lui offre un poste qui lui permettra de partager l'intimité de ses pensées... Qu'est-ce que ça lui coûte d'accepter, quand elle saura la réponse à ce qu'elle est venue chercher ici, il lui sera facile de fausser compagnie à ce vieux bonhomme.

 

- Dites plutôt votre prix ! Lui répondit-elle.

 

Constantin manque de s'étrangler, se demandant si la comtesse n'est pas soudain devenue folle. Pacheco annonce un prix.

 

- Doublez-le, Monsieur Pacheco et l'affaire sera conclue !

- D'accord ! Et en ce qui concerne ce monsieur, s'il est d'accord pour vous assister dans vos nouvelles fonctions, je l'embauche également mais pas au même salaire !

- Alors d'accord, Constantin ? Lui demande-t-elle en lui filant un coup de pied discret par-dessous la table !

- D'accord... Répondit-il sans rien comprendre.

 

Papesse blues

 

La papesse Artémise III convoqua sa fidèle Sœur Asseb !

- Alors ?

- Rien, sinon, je vous aurais prévenu sans attendre !

- L'annonce s'est peut-être perdue ?

- Ce serait une catastrophe, concéda Asseb.

- Confirmez-la ! De toute façon, on n'en aura pas de trop...

 

La situation économique s'était dégradée considérablement en quelques semaines. De mauvaises conditions climatiques, une récolte insuffisante, et la planète s'était retrouvé dans l'obligation de lancer un appel d'offre pour importer de la farine. Normalement un vaisseau aurait déjà dû la livrer... Normalement...

 

- Et sinon ?

- Un début d'émeute dans l'enclave mâle, la milice a dû tirer !

- Pas grave ! J'ai fait préparer des cartes de rationnement. On attend encore deux jours et on met ça en place.

- La mesure risque d'être impopulaire !

- Si tu as une autre idée, ne te gènes pas, dis-la moi !

- Un appel général au bon sens !

- Pffff, arrête de rêver, Asseb ! Simplement on annoncera simultanément qu'on met en place un certain nombre de réformes, tout en sachant que leurs effets ne se produiront pas de suite ! Nous avons fait une erreur en ne les annonçant pas plus tôt !

- Ben, oui ! Où peuvent-elles bien être ces trois-là ?

 

Sœur Asseb faisait bien sûr allusion à Malvina et ses deux suivantes, dont l'une Zarouny était manipulée par le pouvoir !

 

- Il a dû leur arriver quelque chose, l'une ou l'autre aurait dû débarquer depuis un bon mois...

 

Pourtant le plan était simple : La papesse était assez intelligente pour ne pas croire en la sainte, mais elle savait aussi l'influence que pouvaient avoir ses paroles sur la population et une partie de celles qui l'encadraient.

 

Sainte Artémise ne fournissait jamais de grandes réponses et était avare de détail. Il s'agirait juste d'orientations générales, de principes. A ce jeu-là, les projets de Malvina ne seraient pas condamnés, mais édulcorés. Et c'est exactement ce que souhaitait la Papesse. Que ferait alors Malvina ? Bien sûr, il existait une éventualité, celle où, sans doute par mauvais calcul, elle accepterait les réserves de la sainte. Rentrée sur Novassa, et en tenant compte du poste qu'on lui avait confié, cette position engendrerait une énorme déception chez ses partisans qui ne manqueraient pas de hurler à la trahison. Mais l'hypothèse la plus probable était celle-ci : Coincée par les propos de la sainte, se rendant alors compte que ses projets ne seraient pas réalisés comme elle l'avait espéré, et la possibilité de disparaître de la circulation lui étant servie sur un plateau, elle n'hésiterait pas. Et Zarouny rentrerait seule, apportant le témoignage de la trahison de sœur Malvina dont la réputation s'effondrerait !

 

Mais quelque chose était venue enrayer ce trop beau plan. Déjà on chuchotait que le pouvoir avait fait éliminer Malvina. La révolte semblait inéluctable. La papesse se sentit soudain très lasse.

 

- Je vais te confier un secret, Asseb, je me sens horriblement responsable de cette situation, en fait, j'ai failli à ma tâche, sans doute devrais-je en tirer les leçons !

 

Artémise III, en fait ne culpabilisait absolument pas, mais l'exercice du pouvoir en cette période de crise ne l'amusait pas du tout, et puis s'il devait y avoir révolte, son destin devenait bien aléatoire, alors autant partir pendant qu'il était encore temps !

 

- Je vais démissionner, Asseb !

- Ne faites pas ça, votre sainteté !

- Je vais me gêner ! Dis-moi, tu voudrais le poste ?

- En d'autres circonstances, j'aurais...

- Ça va j'ai compris, je t'emmène, on se casse, et avec la caisse, tant qu'il en reste une !

- Et on irait où ?

- Ce ne sont pas les planètes qui manquent... Mais pourquoi ne pas joindre Simac3 ? Après tout ce coin de planète nous appartient, n'est-ce pas ?

- Et on y va comment ?

- On va se déguiser en gentilles passagères de bases...

- Vous savez bien que les vaisseaux font d'énormes difficultés pour prendre des passagers...

- Comment on a fait pour faire partir Malvina ? Il suffit de monter un scénario semblable, un peu plus simple, peut-être... Occupe-toi de ça Asseb, et fais vite, nous n'avons peut-être plus beaucoup de temps...

- J'y vais !

- Ce n'est peut-être pas à une demi-heure près. Viens me lécher, Asseb.

- Oui, votre sainteté, je m'en vais chercher les huiles parfumées.

- Pas besoin d'huile, ta langue me conviendra très bien.

 

La papesse se déshabilla à toute vitesse avant de s'affaler dans le fauteuil les jambes écartées.

 

- Déshabille-toi aussi Asseb !

- Oui, votre sainteté !

- Et arrête de m'appeler comme ça, dans ma tête j'ai déjà abdiqué.

- Alors je vous appelle comment ?

- Artémise !

 

La langue d'Asseb s'activa dans les méandres du sexe de la papesse. Elle y mettait beaucoup de bonne volonté, lubrifiant les lèvres, enfonçant le bout de son organe le plus loin possible, titillant le clitoris, mais au bout de vingt minutes, il fallut se rendre à l'évidence, Artémise se bloquait.

 

- Arrêtes, ça ne marche pas !

- Je suis désolée !

- Ce n'est pas de ta faute.

- Tu vas faire trois choses : Tu fais annuler tous mes rendez-vous d'aujourd'hui, tu donnes congé à tout le personnel et tu reviens me voir avec une cravache.

- Une cravache ?

- Oui dépêche-toi !

 

Une demi-heure après Asseb revint. Artémise se tourna offrant son cul !

 

- Frappe !

- Vous frapper ?

- Tu croyais que c'était pourquoi faire la cravache ?

- Pour me frapper, moi !

- Et bien non ! Allez compte cinquante coups et dépêche-toi, il faut qu'on prépare notre départ après...

- Est-ce qu'il faut que je me déshabille de nouveau ?

- Oui !

 

Asseb ajusta son coup et visa les jolies fesses rebondies de la papesse, le choc laissa une petite traînée rougeâtre. N'entendant aucune protestation, elle visa l'autre fesse, puis se mit à fouetter en cadence, en y trouvant tant de plaisir que ces cuisses commençaient à dégouliner.

 

- Voilà, ça fait cinquante ! Votre cul est tout rouge, j'espère que ça ne va pas durer.

- Ouhhh, ça fait du bien, t'inquiètes pas pour le reste, l'essentiel c'est que ça m'a fait mouiller... mais dis donc toi aussi, qu'est-ce qu'il t'arrive, tu as des fuites...

- Je sais pas, la situation a dû m'exciter...

- Et bien c'est très bien, tu vas pouvoir me sucer de nouveau... mais attends, avant je vais te montrer quelque chose.

 

La papesse farfouilla dans un petit sac déposé près de son fauteuil et en retira un joli gode en matière souple.

 Novassa15a.jpg

- Un olisbos ! Commenta Asseb.

 

L'utilisation en était théoriquement interdite sur Novassa, mais son usage était néanmoins bien répandu

 

- J'ignorais que vous en aviez un ? Continua-t-elle !

- Tu n'en as pas toi ?

- Si, je l'avoue !

- Et tu t'es déflorée avec ?

- Je n'ai jamais osé !

- Ben moi je l'ai fait, et je ne l'ai pas regretté, mais je ne vais pas m'en servir comme ça devant toi, ça risquerait de te choquer.

- Voulez-vous que ce soit moi qui vous l'introduise dans votre divin derrière ?

- Mais avec grand plaisir, vas-y fous le moi dans le cul !

 

Asseb commença par lécher le trou du cul de la papesse avec d'agiles et énergiques coups de langue. Sous la pression l'anus consentit à s'ouvrir ce qui permit à la langue de s'enfoncer davantage.

 

- J'espère qu'il a bon goût ? Se moqua Artémise.

- Juste un peu relevé, c'est comme ça que je les aime, répondit l'autre coquine. Me permettez-vous de vous introduire un doigt ?

- Même deux si tu veux !

 

Elle ne se le fit pas dire deux fois et bientôt index et majeur collés entreprirent de ramoner le fondement de la papesse. Elle le fit jusqu'à ce que ces doigts fatiguent, et c'est alors qu'elle introduisit le gode, et qu'elle lui imprima une série de va-et-vient qui semblèrent combler d'aise sa victime.

 

- Bon aller on arrête ! J'ai le feu au cul ! Finit par déclarer Artémise.

- Je le retire alors ! Répondit Asseb comme à regret.

- Il faut le nettoyer, je suppose ?

- Oh ? Il n'est que très légèrement pollué, je le rincerais tout à l'heure.

- Non, non, tu vas le nettoyer tout de suite... et avec ta langue !

- Artémise vous êtes une cochonne !

- Je sais ! Alors prête à obéir ?

 

Sans répondre, Asseb introduisit le gode dans sa bouche et fit ce que l'autre attendait d'elle. Quand elle eut finit, Artémise approcha ses lèvres de sa complice et l'embrassa fougueusement.

 

Quand quelques instants plus tard, Asseb fut de nouveau entre les cuisses de la papesse, la faire jouir ne fut plus qu'une formalité.

 

Sainte Fédora

 

Dès que Morgan fut rentré, Murenko le mit au courant des derniers événements.

 

- Des sacrés canons ! Conclut-il. Tu veux les voir ?

- Pas tout de suite, il faut que je voie Zarouny.

 

Cette dernière fit éclater sa colère :

 

- C'est cela vos promesses ?

- Puis-je vous faire remarquer que je ne suis en aucune façon responsable de ce qui est arrivé. Si votre sainte est toujours là, rien ne nous empêche de lui demander une nouvelle audience.

 

Le canal particulier de Sainte Artémise se mit à sonner laissant un moment Pacheco désemparé.

 

- Vite, dit-il à Fédora, prenez le message et demandez qu'on rappelle dans un quart d'heure.

- J'écoute ! dit simplement la comtesse en prenant la communication

- J'avais sollicité, hier un entretien avec Sainte-Artémise, cet entretien n'a pu avoir lieu pour des raisons qui m'ont échappées. Je sollicite donc un nouvel entretien.

- D'accord, rappelez dans un quart d'heure.

 

Que faire ? Se demandait Pacheco. La visiteuse était donc une vraie Novasséenne ! Il fallait donc en déduire qu'elle n'était pas impliquée dans l'évasion du premier groupe de fille ! L'éconduire pourrait avoir des conséquences catastrophiques. Les filles lui avait-elle expliqué ce qu'il en était aujourd'hui de la situation ici ? Peut-être revenait-elle pour en avoir le cœur net. Mais dans ce cas qui allait jouer le rôle de la sainte ? Il n'y avait qu'une solution, qu'une seule !

 

- Quand elle rappellera, dites à la fille que la sainte ne peut la recevoir aujourd'hui, mais ce sera possible demain à midi !

- Quelle sainte ?

- Je vous expliquerai !

 

Fédora n'en croyait pas ses oreilles, ce que lui demandait Pacheco était tout simplement dément ! Mais après tout pourquoi pas, si ce genre de pitrerie pouvait le mettre en confiance...

 

Il passa malgré tout un bon moment à la briefer.

 

- Restez vague, arrangez-vous pour deviner ce qu'elle veut entendre et récitez-lui tout ça avec un air emphatique.

 

Le lendemain, vers onze heures, ils s'aperçurent qu'ils n'avaient plus rien pour habiller Fédora en costume de sainte.

 

- Ce n'est pas grave, donnez-moi des draps, je vais me débrouiller avec...

 

Après s'être maquillée de façon à se blanchir la peau, elle s'entortilla avec art dans le drap de soie blanche.

 

La chapelle avait été nettoyée il y a un mois, mais depuis ce temps la poussière s'était de nouveau accumulée, il était de toute façon trop tard pour faire du ménage ! Fédora régla l'éclairage au minimum, fit brûler de l'encens, mis en boucle et en sourdine, une musique qui se voulait baroque, se positionna devant le vitrail situé derrière l'autel afin de tester l'ambiance, puis elle repartit attendre avec son hôte devant le poste de commande. Elle avait tout préparé de son mieux... si après ça le Pacheco ne se laissait pas aller aux confidences, c'était à désespérer du genre humain !

 

Enfin la barge fut annoncée, Fédora se faufila dans la chapelle, et dès qu'elle se fut posée, elle prit le micro et ordonna à sa visiteuse de s'avancer vers la chapelle...

 

Dans le fond, camouflés, mais se tenant prêts, se tapirent Constantin maquillé en femme et enroulé lui aussi dans un drap, ainsi que Pacheco qui ne s'était pas grimé mais qui tenait à la main une arme de poing au cas où...

 

Zarouny tremblante pénétra dans le sanctuaire, elle chercha une présence et finit par apercevoir une forme drapée assise sur un trône dorée derrière l'autel !

 

- Avance ! Viens en paix ! Lui dit Fédora !

 

Le regard fixe, la jeune femme s'avança, elle dévisagea la réincarnation de la sainte. Elle n'était pas du tout comme ses rêves l'avaient imaginé, mais il lui semblait qu'il se dégageait d'elle une expression d'infinie sérénité. Ne dit-on pas que c'est souvent la foi qui fait faire des miracles ?

 

- Posez votre question, ma fille !

 

Zarouny, complètement déstabilisée, s'avéra incapable d'articuler correctement, et finit par sortir d'une poche un petit papier préparé à cet effet. Elle débita sa requête, dans laquelle il était question, bien évidemment et en termes savamment pesés des problèmes actuels de Novassa et de ceux posés par les réformes suggérées par Malvina !

 

Fédora fut à deux doigts d'être déstabilisée à son tour ! Certes, elle avait visionné avec Pacheco, les enregistrements des derniers entretiens qui avaient eu lieu ici. Il était question de points assez pointus de politique intérieure et d'interprétation du dogme, mais pour lesquelles il était assez facile de répondre car les visiteuses ne venaient jamais sans avoir leurs propres idées sur la question. Mais là, il était question d'orientations fondamentales ! Fédora ne savait tout simplement pas répondre, elle biaisa donc :

 

- Parlez-moi davantage, ma fille, ma réponse est prête mais parlez-moi de vos craintes, de vos espoirs, de vos ressentiments, dites-moi aussi comment vous concevez votre rôle dans cette situation.

 

Zarouny ne s'attendait pas à cela ! Ne lui avait-on pas indiqué que l'échange avec la sainte était fort court. Mais elle ne se fit pas prier... Elle raconta tout, y compris l'aide que Morgan lui avait apporté, mais sans entrer dans les détails, ceux-ci feraient l'objet d'une autre question si la sainte acceptait qu'elle la lui pose. Fédora écoutait, ne comprenait pas tout, mais s'abstenait d'intervenir ! Une sainte ne pose pas de questions ! Alors quand Zarouny se taisait, elle ajoutait simplement :

 

- Parlez-moi, encore ma fille...

 

Cela ne faisait que dix minutes que Zarouny parlait, mais cette fois Fédora l'avait cerné, au cours de sa vie, elle avait pu constater combien et comment les gens se dévoilaient parfois extrêmement vite. Ne dit-on pas que cette capacité est le savoir-faire des voyantes, incapables de lire l'avenir, mais expertes à restituer à n'importe quel interlocuteur son passé et son présent à partir de ses propres dires.

 

Elle découvrait ainsi une Zarouny, dogmatique mais anxieuse, arriviste mais manquant d'assurance... et puis il y avait autre chose... mais ça, Fédora, ne l'avait pas encore découvert.

 

- Une société ne peut pas vivre sans réforme, parce que les temps ne sont jamais semblables. Encore faut-il que ces réformes se placent dans le cadre du dogme. Il ne faut pas perdre de temps à écouter celles qui ne veulent rien faire, il ne faut pas perdre de temps à écouter celles qui veulent trop en faire. Une voix forte doit les faire taire et faire ce qui est bon. Je sens que cette voix forte est aujourd'hui non loin de moi, si elle prend confiance en elle-même.

 

A ces mots, Zarouny eut la chair de poule. Ainsi elle allait être récompensée de son opiniâtreté et de son inébranlable foi !

 

- Moi ? Votre sainteté !

 

Fédora ne répondit pas, se contentant d'hocher la tête en signe d'assentiment. La comédie allait maintenant finir et la comtesse était fort contente de sa prestation. Elle allait demander à Zarouny de prier quelques instants puis de regagner sa barge, mais cette dernière après avoir hésité repris la parole :

 

- Votre sainteté, je ne voudrais pas abuser de votre temps, mais une seconde question me brûle tellement les lèvres que je ne saurais repartir sans vous l'avoir posée !

 

Par pure curiosité, Fédora lui fit signe de la poser :

 

- J'ai péché, j'ai commis un énorme péché, mais si je l'ai fait, c'était pour venir jusqu'à vous, pour sauver mes sœurs, ma planète et pour que votre culte puisse s'y maintenir...

 

Fédora ne répondit, rien, sûre à présent que son interlocutrice allait continuer...

 

- Votre sainteté, j'ai fait deux promesses à un homme pour qu'il me conduise ici, la première était de me montrer nue devant lui, j'ai tenu cette promesse. La seconde c'est de me donner à lui, je n'ai pas tenue cette promesse.

 

Et Zarouny fondit alors en larmes...

 

- Relevez-vous ma fille ! Je vous absous pour votre première faute, puisque ce n'était pas une faute, mais un sacrifice ! La seconde est plus compliquée... l'accouplement avec un mâle est un péché, mais le parjure en est un plus important... Le sacrifice que vous avez commencé à accomplir, il vous faudra le finir... qu'importe si cette épreuve vous coûte !

 

Zarouny était abasourdie, la sainte était en train de lui demander de coucher avec Morgan... Mais elle n'eut pas le temps d'y réfléchir davantage, car déjà, la fausse sainte reprenait la parole :

 

- Je vais vous absoudre d'avance pour ce contact charnel. Déshabillez-vous et allongez-vous sur l'autel, vous allez recevoir dix coups de cravache sacrée.

 

Comme un zombie, la jeune femme s'exécuta. Tandis que Fédora baissa au maximum l'intensité lumineuse.

 

- Fermez les yeux et priez ! Ordonna-t-elle !

 

Le scénario "pénitence" avait été envisagé ce matin et Constantin s'avança et masqua les yeux de la jeune fille, avant de la fouetter avec une lenteur toute calculée, puis de disparaître. Malgré la pénombre, Fédora ne put rester insensible à la beauté de la jeune femme. Elle pensa trouver un moment un subterfuge pour la caresser... mais y renonça... Faut pas déconner non plus...

 

- Voilà, enlevez votre bandeau ! Rhabillez-vous, priez encore quelques minutes, puis quittez lentement cette chapelle et allez vers votre destin... Nous nous reverrons, Zarouny, nos destins sont appelés à se croiser de nouveau, mais je ne peux te dire quand.

 

Fédora se demanda pourquoi elle lui avait sorti cette dernière phrase qui ne servait à rien sauf sans doute à finir de solenniser cette rencontre... et puis elle se dit que... sait-on jamais...

 

- Fédora vous êtes une comédienne hors pair ! La complimenta Pacheco !

- Faites attention à vous, c'est très dangereux les comédiennes... répondit-elle avec un énigmatique sourire.

- Assister à cette petite séance de flagellation m'a fait un bien énorme, cela m'a redonné du tonus.

- Ah, oui et il est ou votre tonus ? Répondit Fédora en plaisantant.

- Dans moi !

- Dans vous ou dans votre braguette ?

- Les deux je crois !

- Pensez à autre chose, votre harem n'est plus là pour vous soulager.

- C'est vrai, mais vous, vous êtes là !

- Moi ? Mais vous savez bien que je suis trop vieille pour vous !

- Je préfère plus jeune, mais je ne suis pas sectaire...

- Ce n'est pourtant pas l'impression que j'avais eue.

- Disons que certaines circonstances font parfois voir les choses autrement.

- Cette bonne blague ! Sur Terre je me faisais payer et je choisissais mes clients.

- Serais-je à ce point repoussant !

- Non, vous avez de beaux restes, mais je vous répète que je ne suis pas gratuite.

- Alors d'accord, votre prix sera le mien !

- Pas si vite ! Que voudriez-vous qu'on fasse !

- Que je vous encule !

- Quel langage ! Humm ! Ça dépend de l'engin, si c'est trop gros, je ne fais pas !

- Je vous laisse le découvrir, ma braguette est à vous !

- Non, parce que ça c'est déjà du business.

 

Pacheco finit alors par sortit lui-même sa bite en semi érection.

 

- Ça peut se faire, mais pourquoi n'enculeriez-vous pas mon compagnon de voyage, il a un très joli cul, et il adore ça !

- Je ne suis pas pédé ! Protesta le vieux militaire.

- Qu'importe les mots, je vous propose simplement quelqu'un qui a un cul plus jeune que le mien et qui aime ça mieux que moi !

- Mais c'est un homme !

- Pas mal déguisé en femme, quand même ! Intervint Constantin.

- Je ne suis attiré ni par les pédés, ni par les travelos !

- Oui on a compris ! Rétorqua la comtesse, on ne vous demande ni de changer de bord, ni d'être un peu plus ouvert à la discussion, ni même de renoncer à vos inhibitions, on vous demande de faire un petit test !

- Un test !

- Oui touchez lui le cul, touchez le cul de Constantin !

- Mais non !

- Mais pourquoi ?

- Parce que c'est un homme !

- Touchez quand même, ça ne va pas vous donnez des boutons... parce que si vous continuez à nous contrariez, je crois que vous allez finir par aller vous masturbez tout seul dans un coin.

 

Nul ne sait ce qui se passa alors dans le cerveau de Pacheco qui se mit à caresser, puis à malaxer le cul de Constantin avec de plus en plus d'insistance.

 

- T'as un vrai cul de pédé, un vrai cul de gonzesse ! Répétait-il, la bave aux lèvres.

- C'est doux, hein ? Suggéra Fédora

- C'est un pédé, juste bon à se faire enculer !

- Je vous fais remarquer que vous bandez comme un âne, Pacheco !

- C'est à cause de ce pédé...

- Et bien enculez-le !

- Je vais me gênez, tiens !

 

Constantin se plia en deux tandis que le vieux bourlingueur approchait sa bite tendue de son trou du cul. Une simple poussée lui permit d'entrer avant de se lancer dans une série assez poussive de va-et-vient qui manquèrent de l'épuiser, mais il jouit néanmoins dans le conduit du jeune homme qui ne fut pas déçu de cet assaut imprévu.

 Novassa15b.jpg

- Alors ? fit mine de s'inquiéter Fédora

- Il a eu ce qu'il méritait cet enculé !

- Vous serez toujours un poète, Pacheco.

- Je crois que je vais allez dormir un peu !

- Mais, vous n'avez pas payé Constantin je crois.

- Ah, non !

- Comment ça "Ah, non !", vous croyez sans doute que le rapport de force est à votre avantage ?

- Je vous paie vous, Fédora, et vous vous arrangerez tous les deux.

- On va faire comme ça pour cette fois ! Admit-elle.

 

Constantin et Fédora éclatèrent de rire une fois seuls.

 

- Il ne t'a pas fait mal, j'espère ?

- Non, il m'a même fait du bien, mais c'est pas avec lui que je trouverais de la tendresse...

- Avec qui tu vas en trouver alors ?

- Avec toi, peut-être ?

- Humm, t'es gentil tout de même, allez viens mon gros biquet, on va baiser tous les deux... Tu sais j'ai une idée, on va essayer de savoir comment ça se passe ici, et dès qu'on en saura assez, on inversera les rôles, je ne serais plus sa secrétaire, c'est lui qui sera mon domestique...

- Génial !

- Allez sors-moi ta quéquette que je te la suce comme il faut !

 

Zarouny s'installa dans la barge, heureuse, elle ne pouvait attendre mieux, elle n'avait pas osé poser la troisième question, elle ne saurait donc jamais pourquoi trois femmes avait profités de sa barge pour prendre la fuite... mais ce ne pouvait être que de mauvaises femmes infidèles, l'une d'elles n'avait-elle pas été jusqu'à dire que la sainte n'existait pas. Il lui faudrait maintenant rentrer sur Novassa, ce serait facile en se servant de la carte que lui avait confié la papesse... Ce ne serait pas le vaisseau de Murenko qui ne voudrait sans doute pas retourner là-bas, mais le prochain, elle attendrait... et une fois revenue, porteuse de la parole de la sainte, son accession vers les plus hautes sphères du pouvoir ne serait plus qu'une question de jours... Mais avant, il y avait Morgan, puisque la sainte l'avait absoute d'avance, elle honorerait sa promesse... Elle sourit en se disant que très bientôt elle serait peut-être la première papesse de Novassa non vierge !

 

Fin de l'épisode.

 

Annexe : principaux personnages

 

1. Andersen : Responsable de l'astroport de Simac3

 

2. Brice Blaise : lieutenant fédéral de la police galactique

3. Constantin William : cadet de la marine spatiale civile, viré du Siegfried 7, il sympathise avec Fédora

4. Deller (Gregory) : un moment navigateur à bord du Fly28

5. Doria : Chef de la communauté des exclus sur Vargala

6. Enzo Antonelli : cadet de la marine spatiale civile. S'est initié sur Vargala au transsexualisme temporaire, porte le nom de Bianca quand il se transforme. Adjoint de Leiris Misdas sur le Vienna

7. Eymone Pierra : équipière à bord du Stratus

8. Fanny : Grande blonde, membre de l'équipage de Pétra Van Yaguen

9. Fédora Ivanova : aventurière terrienne, fausse comtesse, vraie musicienne et semi mondaine.

10. Florentine MacSteven :, cadette de la marine spatiale civile, sympathise avec Rachel à bord Siegfried 7

11. Graana : milicienne Tigrane envoyée "en stage" sur Novassa, deviendra la suivante de Malvina

12. Hans Bugler : pirate de l'espace de la pire espèce.

13. Héka Lipanska : maîtresse de Murenko sur le Fly28, puis coéquipière de Leiris Misdas sur le Vienna

14. Hormer : responsable de l'accueil des réfugiés, à Katelya-city

15. Juliana Vogt : patronne du principal hôtel de Mabilla

16. Karita : Favorite du harem de Juan Pacheco sur Simac3

17. Kéni Nigelson : fille du bourgmestre d'Olvenne sur Katelya. Devenue patronne de bordel sur Vargala

18. Lee : Eurasien efféminé, membre de l'équipage de Pétra Van Yaguen

19. Leiris Misdas : cadet de la marine spatiale civile, puis Capitaine du Vienna

20  Malvina Cooper : amie de Kéni sur Katelya. Exilée de force sur Novassa

21. Morgan Spencer : cadet de la marine spatiale civile, puis second de Murenko sur le "Stratus"

22. Murenko (Yassaka), médecin de l'équipage du Fly28, puis capitaine du "Stratus"

23. Paavo Aaven : Capitaine du vaisseau "le Kiribati".

24. Pacheco (Juan) : Ancien membre de la garde stellaire, ayant eu quelques ennuis et disposant d'une retraite dorée sur Simac3

25. Pétra Van Yaguen : subrécargue puis capitaine à bord du Fly28, capitaine de l'Armor

26 Poupette, prostituée travaillant chez Winah à Vargala-station

27. Rachel Bernstein : cadette de la marine spatiale civile

28. Ramon Jerko : capitaine du Fly 28

29. Sauba : Grand black, membre de l'équipage de Pétra Van Yaguen

30. Steen Wilcox, second du capitaine Jerko à bord du Fly 28 - Se fait appeler Steen Bryan pendant sa rencontre avec Rachel

31. Stotz (Johan) : chef mécanicien puis second de vaisseau sur le Fly28 puis sur l'Armor

32. Sovona : l'une des évadées du harem de Pacheco

33. Uguett : Petite brune d'origine indienne, membre de l'équipage de Pétra Van Yaguen

34. Winah De Boer : tenancière sur Vargala, amie de Murenko

35. Zarouny : suivante de Malvina sur Novassa. Chargée par la papesse de surveiller cette dernière.

 

Les vaisseaux

 

L'Armor : Capitaine Pétra Van Yaguen

Le Fly 28 : Capitaine Ramon Jerko, puis Pétra Van Yaguen

Le Kiribati : Capitaine Paavo Aaven

Le Siegfried 7 : Commandant Régis Fuller

Le Stratus : Capitaine Yassaka Murenko

Le Vienna : Capitaine Leiris Misdas

 

Post face

 

Voilà, on va stopper là ce tome pour lequel j'espère que vous aurez eu autant de plaisir à le lire que j'en ai eu à l'écrire.

Tous les ingrédients sont déjà là pour la suite : Beaucoup de protagonistes vont se trouver sur Novassa : Kéni et Leiris qui recherchent Malvina, laquelle tente de la rattraper, Pétra qui va profiter de sa livraison de farine pour tenter de se faire oublier, et Zarouny qui après son entrevue avec la "sainte" se sent des ambitions démesurées... D'autant que le pouvoir vient d'être déserté, la papesse a le projet de rejoindre Simac3 où Fédora s'est confortablement installée auprès de Pacheco. Et puis restent Murenko et Morgan ! Que vont-ils devenir ces deux-là ?

 

Je remercie ici tout ceux qui m'ont suivi, qui m'ont encouragé de leurs mails, qui m'ont donnée conseils et idées. Je remercie aussi ceux qui ont émis des critiques constructives. En fait la même est revenue souvent, trop de personnages, de lieux... on s'y perd... C'est vrai, et ce qui n'est pas gênant dans le cadre d'une lecture suivie de tout le roman le devient quand il est diffusé par épisodes. J'en tiendrai compte pour le tome 3 où l'action ne devrait se ramasser que sur deux planètes, Simac3 et Novassa...Mais qui sait ?

 

nikosolo@hotmail.com

 

Première publication Mars 2008. Revu et corrigé en septembre 2011 et octobre 2014 © Nicolas Solovionni et Vassilia.net.

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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