Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 17:45

Pr Martinov 17 - L’élixir du Dr Lidenbrock 6 par Maud-Anne Amaro

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6 - La détective en chaleur

 

Samedi 6 décembre

 

L'idée du professeur était géniale, pour peu qu'elle veuille bien fonctionner, le Samuel allait se lancer tête baissée dans une superbe fausse piste. Mais était-ce bien nécessaire ?

 

A 8 heures, Beatrice regarde discrètement par la fenêtre de chez elle, Samuel est sur le trottoir d'en face en compagnie d'un type en moto.

 

"Ils ont tout prévu, ces cons ! Même si je sors en bagnole par le garage, ils sont prêt à me filer."

 

A 8 h 30, elle sort de chez elle, à pied et se dirige vers le métro, quand la rame arrive, elle ne monte pas, un type à trente mètres ne monte pas non plus, probablement l'homme au casque qui a donc laissé sa moto en garde à Samuel. Le semer ne serait pas trop difficile, il suffirait de monter dans la prochaine rame, puis de redescendre du moment du signal de fermeture.

 

La rame arrive, le type monte, elle monte aussi, puis redescend, l'homme ne fait aucune tentative pour la suivre, ce n'était donc pas le bon !

 

"Il est où ce con ? Peut-être l'autre là-bas ou celui-ci tout au bout ? Comment savoir ?"

 

Elle se résout à utiliser la stratégie du professeur Martinov. Elle descend aux Halles, il ne faut pas qu'elle donne l'impression de chercher, mais elle n'a nul besoin de le faire, l'écriteau est inratable, jaune sur fond noir "Zampano Détective privé". Elle entre, traverse une cour, monte un étage, sonne.

 

- Oui !

- J'ai rendez-vous à 9 heures !

- Oui, vous êtes madame ?

- Muller,

- Un instant, Madame Silverberg va vous recevoir.

 

La secrétaire disparaît mais revient tout de suite après

 

- Il y a un petit problème, Madame Silverberg n'a aucun rendez-vous à ce nom, ni aujourd'hui, ni les jours suivants…

- Attendez, j'ai reçu un mail de confirmation, hier après-midi. ! Répond Béatrice en faisant semblant de fouiller dans son sac.

- Je vais voir…

 

La secrétaire disparaît de nouveau, revient.

 

- Entrez, Madame Silverberg va vous recevoir…

 

Béatrice entre !

 

Le choc !

 

Notre jeune chimiste s'attendait à une mégère. Et bien ce n'est pas ça du tout ! Un brune mature à lunettes au visage envoûtant, un nez droit et régulier, des lèvres gourmandes, un léger rictus du côté gauche lui donnant un air légèrement canaille, un maquillage parfait, le regard droit et volontaire..

 

Béatrice en oublie son texte.

 

- Asseyez-vous, madame Muller. Je vous impressionne tant que ça ?

- Non, non, enfin si, excusez-moi, voilà je vous ai apporté mon CV et ma lettre de motivation.

- Pardon ?

- Les voici ! Dit-elle en posant deux feuilles sur le bureau.

 

Madame Silverberg ne les regarde même pas.

 

"Dix minutes, il faut que je tienne 10 minutes, après je pourrais partir, le gars qui me suit croira que je pars en mission et me foutra la paix…mais ça m'a l'air mal partie !"

 

- Où avez-vous vu que l'on recrutait ?

- C'est le pôle emploi… qui…

- N'importe quoi ! Dit-elle en jetant un œil discret au CV. C'est quoi ce CV, ça sent l'improvisation, vous jouez très mal la comédie.

- Bon excusez-moi, je vais partir… euh, je peux utiliser vos toilettes.

- Vous m'amusez savez-vous, vous n'êtes pas là par hasard, voyons voir, l'idée de l'entretien d'embauche n'était pas une bonne idée… Laissez-moi deviner. Oui, je crois comprendre, vous avez fait croire à quelqu'un que vous iriez voir un détective privé, ce quelqu'un vous suit, veut en avoir le cœur net, et donc vous avez préparé votre coup et vous êtes entré ici. J'ai bon ?

- Vous êtes très forte !

- Sauf que ça ne peut pas être exactement ça ! Ce doit être une variante et vous ne me la direz pas. Sauf que si je vous mets de suite à la porte, vous serez restée 5 minutes chez un détective privé, comme alibi, c'est bien faible.

 

Béatrice ne sait pas quoi répondre.

 

- Les gens se font de fausses idées sur notre métier, reprend Madame Silverberg. Avant nos méthodes ressemblaient à celles de la police. Aujourd'hui on ne peut plus suivre. Nous n'avons accès ni aux fichiers ADN, ni aux outils de traçage : la carte bleue, le téléphone... Alors il faut travailler à l'ancienne, certains se ringardisent, tant pis pour eux. Chez nous on privilégie la logique et la psychologie, mes enquêteurs ont tous une licence en psychologie, et je les oblige à lire Conan Doyle, ça donne de bons résultats.

- Intéressant ! Jugea utile de commenter Béatrice.

 

Elle n'avait pas trouvé de répartie plus pertinente, mais se félicitait in petto de ces digressions qui lui faisaient gagner du temps.

 

- Tenez, vous, Madame Muller, je peux vous surprendre, je peux essayer ? Par exemple : vous n'êtes pas mariée ?

- Bingo, mais c'est indiqué sur mon CV.

- Il est faux votre CV !

- Admettons !

- Et maintenant je vais aller plus loin...

 

Elle laissa passer un ange.

 

"Qu'est-ce qu'elle va me sortir ?"

 

- ... Vous n'êtes pas insensible aux charmes de certaines femmes et lorsque les circonstances s'y prêtent, vous n'avez rien contre une aventure.... Pourquoi rougissez-vous ?

- Je ne rougis pas !

- En ce qui me concerne, je ne suis pas lesbienne, mais je ne suis pas non plus hétéro exclusive, alors quand une belle femme me regarde avec tant de désir, je me dis que j'aurais bien tort de ne pas profiter des plaisirs que nous offre parfois la vie. Je m'appelle Brigitte, venez donc m'embrasser !

- Mais !

- Qu'on ne me dérange sous aucun prétexte ! Précisa-t-elle à travers l'interphone.

!

 

Béatrice restait pétrifiée tellement cette situation prenait un cours inattendu. D'un côté, elle a envie de fuir, mais ne le peut de peur de détruire son alibi, et puis de l'autre côté cette femme la fascine avec son regard de braise.

 

- Ben alors, il vient ce bisou ?

 

Comme un zombie, Béatrice s'avança tandis que Brigitte se levait de son siège. Les deux femmes s'étreignirent, les lèvres se collèrent, s'ouvrirent, les langues se cherchèrent. Bref le baiser fut fougueux, passionné... Et baveux.

 Martinov17f1.jpg

- Déshabille-toi, Madame Muller ! Tu peux peut-être me dire ton vrai prénom, maintenant ?

- Béatrice ! Répondit cette dernière en regardant sa montre. Euh, faut que je sois à 11 heures à Saint-Lazare.

- Tu y seras, et peut-être même que je pourrais t'aider pour ton problème, je ne pense pas que ce soit bien compliqué... Gracieusement bien entendu. Alors tu les enlèves, tes fringues ?

- Et toi ?

- J'ai envie que ce soit toi qui me déshabille, mais vas-y commence !

 

Sans être autoritaire, on sent que cette personne est habituée à commander, ou plutôt habitué à se faire obéir. Béatrice se demande si elle n'est pas tombé dans on ne sait quel piège idiot.

 

"Quand je vais être à poil, elle est capable de me virer manu militari et me jeter mes fringues par la fenêtre !"

 

Pourtant, elle ne se dérobe pas et enlève ses vêtements suscitant un sifflement d'admiration de Brigitte.

 

- Ben dis donc, t'es drôlement bien gaulé, toi ! Pas mal pour une blonde !

- "Pour une blonde" ? Demande Béatrice ne comprenant pas trop la vanne.

- C'est de l'humour, ma grande, tu t'es foutu à poil mais c'est comme si tu étais encore à moitié bloquée ! Respire un bon coup ! Tiens sers toi un verre d'eau ! Désolé je n'ai pas de whisky ici, je ne suis pas Philip Marlowe !

- Je… je… je bois à la bouteille ?

- Ben oui, on a déjà échangé nos microbes !

 

Elle avale une grande rasade d'eau gazeuse, Elle se dit que ça lui fait du bien, mais ce bien-être soudain n'est probablement que psychologique.

 

Elle a envie de pipi, sans doute le stress, mais pense pouvoir se retenir.

 

- Bon, alors maintenant, tu me déshabilles !

 

Béatrice comme dans un rêve défait un à un les boutons du chemisier en soie de la détective. Quand elle voit apparaître le haut des seins dissimulé par un joli soutien-gorge, elle ne peut s'empêcher d'y porter les lèvres.

 

- Ils sont tous frais ! Commente-t-elle un peu bêtement.

 

Fébrilement, elle retire le chemiser, puis le soutien-gorge libérant deux globes lourds et arrogants dont les pointes narguent tellement la jeune chimiste qu'elle ne peut faire autrement que d'y pointer une langue d'abord timide, puis Brigitte se laissant faire devient hardie.

 

- Quand t'auras fini de téter celui-ci, tu t'occuperas de l'autre.

 

Confuse Béatrice se recule, lui fait descendre son pantalon, puis son string, les poils du pubis sont taillés proprement mais reste abondants.

 

- Alors ? Pas mal pour 40 ans, non ?

- Superbe !

 

"Sauf qu'elle a sûrement plus, mais c'est vrai qu'elle est superbe."

 

- Tu veux me lécher ?

 

C'est une proposition mais c'est presque un ordre. En disant cela Brigitte s'est affalée dans l'un des fauteuils disposés devant le bureau, les jambes complétement relevées… et son string à la main !

 

"Pourquoi faire, le string ?"

 

Béatrice vient à quatre pattes s'immiscer entre les cuisses de la brune, lui écarte les lèvres et donne de grands mouvements de langue dans sa chatte offerte, se régalant du goût si particulier de ses sucs intimes.

 

- Clito, clito !

- Hein ?

 

Mais elle a compris, le petit bourgeon érigé le nargue, son bout de langue virevolte à son extrémité, encore quelques instants, et elle voit alors Brigitte se mettre le string dans la bouche et le mordre afin d'étouffer ses cris.

 Martinov17f2.jpg

- Ça va ? demande Béatrice, histoire de dire quelque chose.

- Oui ! T'es une bonne lécheuse ! Je suppose que tu aimerais que je te rende la politesse ?

- C'est que j'ai envie de pipi…

- Humm ! Pas facile à gérer, il faut se rhabiller, sortir, revenir, ça va tout casser… Mais on peut se revoir.

- Pourquoi pas

- Arrête de regarder ta montre, il ne te faut que 20 minutes pour aller à Saint-Lazare. Faut prendre le métro direct la ligne 3… Ton train est à 11 heures piles ?

- Je ne prends pas le train, j'ai juste rendez-vous.

- Si tu me la racontais ton histoire ?

- C'est assez compliqué !

- Une histoire n'est jamais compliquée si elle est racontée chronologiquement.

- Je vais essayer...

 

Pendant ce temps le comparse de Samuel avait prévenu ce dernier que le détective privé était identifié. Samuel prévint Eugène Sarriette alias Monsieur Lidenbrock.

 

- Très bien, bon travail, félicitations ! Je passe te régler ce soir. Ta mission est terminée. Je m'occupe du reste.

- Pendant que j'y suis, vous ne voulez pas que je continue ? C'est peut-être pas prudent de vous démasquer !

- Je sais ce que je fais.

 

C'est que Sarriette n'avait qu'une confiance limitée en Samuel. S'il le laissait négocier, il était plus que probable que ce dernier le filouterait sur le montant du renseignement.

 

Il téléphona donc de suite à l'agence Zampano :

 

- Allô, j'ai d'importantes révélations à vous communiquer au sujet du dossier "Feel-Younger".

- Un instant... Vous êtes Monsieur...

- Duval !

- Un instant... Je ne comprends pas, nous n'avons aucun dossier à ce nom !

- C'est normal, je ne suis pas votre client, mais je sais que vous êtes sur cette affaire et je vous répète que j'ai d'importantes révélations à vous communiquer.

- Ah ! Je vais en informer Madame Silverberg...

- C'est qui : Madame Silverberg ?

- La directrice de l'agence.

- Passez la moi !

- Madame Silverberg est en conférence.

- Je peux la rappeler à quelle heure !

- Je ne peux pas vous dire, mais je peux demander à Madame Silverberg de vous rappeler...

- Non, je vais venir, j'attendrais...

 

- Hum, c'est une affaire pour la police, commenta Brigitte Silverberg après avoir entendu le récit de Béatrice.

- Oui, mais il est probable que Sarriette croit maintenant que ton agence s'occupe de l'affaire. A mon avis, il va essayer de te contacter.

- J'avais compris, je vais te l'embobiner ton bonhomme ! Attends ! Dit-elle en appuyant sur l'interphone. Allô, il y a eu des messages pour moi ?

- Un monsieur Duval qui est là et qui insiste pour vous voir !

- C'est quelle affaire ?

- J'en sais rien, je me demande s'il ne se trompe pas d'agence.

- Il vous a dit quoi ?

- Qu'il avait des révélations à faire sur un dénommé Filonguer, on n'a rien à ce nom-là.

- Faites le patienter un petit peu.

 

- Ce n'est pas Filonguer, c'est "Feel-Younger" ! C'est Sarriette ou l'un de ses sbires ! Intervient alors Béatrice.

- Déjà ? O.K. je vais le recevoir, reste avec moi pour l'instant, ce sera encore plus crédible. On peut se retrouver ce soir, je te raconterais. Disons à 19 heures chez moi, voilà l'adresse, on ira au restau et puis on pourra reprendre ce qu'on avait commencé dans des conditions… disons plus confortables… D'accord ?

- D'accord !

 

Sarriette est invité à entrer.

 

- Asseyez-vous, Monsieur Duval, je vous présente Béatrice qui est chargée du dossier, mais peut-être la connaissez-vous déjà ?

- Non !

 

Béatrice n'a jamais vu Sarriette, elle ignore donc si c'est lui en personne qui vient d'entrer. Mais la description semble correspondre : Dégarni, lunettes, un peu d'embonpoint, même âge que Martinov, en revanche en ce moment il n'est guère souriant.

 

- Madame, je sollicite un entretien en tête à tête.

 

Et cette fois il sourit ! "C'est donc bien lui !" se dit Béatrice.

 

- Mais Monsieur je ne connais pas tous les dossiers par cœur et mademoiselle qui s'est occupée de l'affaire est quand même la mieux placée pour me seconder dans cet entretien.

- Je me permets d'insister ! Je ne viens pas parler des détails de l'affaire… C'est très particulier et je n'en aurais pas pour très longtemps.

- Dans ce cas… Béatrice je vous laisse travailler, à plus tard.

 

Sarriette attend que la jeune chimiste soit sortie du bureau et annonce de suite la couleur.

 

- J'ai simplement besoin de connaitre l'identité de la personne qui vous a sollicité dans cette affaire.

- Rien que ça ! Et en quel honneur ? Vous avez une piètre idée de nos règles de déontologie, Monsieur Duval.

- 1000 euros c'est assez ?

- Nous ne mangeons pas de ce pain-là, Monsieur !

- Dites votre prix !

- Je vais vous demander de sortir…

- 2000 euros !

- Si vous ne sortez pas de ce bureau, je vais devoir faire appel à quelques-uns de mes collaborateurs qui vont vous jeter dehors.

- Je peux aller jusqu'à 5000 euros.

- Allez jusqu'à 10.000, j'y réfléchirais peut-être.

- Vous êtes sérieuse ?

- Je ne sais pas si je suis sérieuse, et de toute façon, je ne vais pas prendre une décision comme ça en cinq minutes, je vais réfléchir, téléphonez moi demain en fin de matinée.

- Demain c'est Dimanche !

- Ah oui, et lundi je ne suis pas là, alors mardi !

- Il faut que j'attende jusqu'à mardi !

- Il faut que vous attendiez jusqu'à mardi !

- D'accord, je passerai avec l'argent.

- Je ne vous ai fait aucune promesse, Monsieur Duval.

- Je ne pourrais pas aller au-delà de 10.000.

- Bon, vous me laissez maintenant.

 

Et en sortant Sarriette y croyait !

 

Brigitte envoya un message à Béatrice.

 

"Sarriette neutralisé jusqu'à mardi matin, à ce soir bisous."

 

"Quand même, se dit la détective, si j'arrivais à lui escroquer 10.000 euros à ce con, ce ne serait pas mal…"

 

Elle faillit demander à l'un de ses enquêteurs de trouver une adresse dans le Marais, d'une personne actuellement absente de Paris, genre en poste à l'étranger qui ne revient pas souvent et en tout cas pas de suite… Mais on pouvait faire encore plus simple...

 

Elle envoie un nouveau message à Béatrice.

 

"Il faudrait geler la situation jusqu'à Mardi, qu'aucune initiative soit prise, je t'explique tout ce soir, je vais t'étonner. Bisous."

 

Béatrice n'arriva qu'avec quelques minutes de retard, le professeur et Fanny Sarriette étant déjà attablés.

 

- Votre collaboratrice est charmante ! Déclara Fanny

- Charmante et précieuse ! Répondit le professeur Martinov.

 

Fanny Sarriette n'affichait pas la grande forme, les yeux cernés, le maquillage "pressé". Le professeur Martinov n'était pas mieux, il s'était chamaillé la veille avec la Marianne, et ayant oublié ses petites pilules miracles, la séance de jambes en l'air avait tourné au fiasco. Ils s'étaient réconciliés du bout des lèvres, mettant tout ça sur le compte de la fatigue et du stress. Ils devaient se revoir ce soir et cette perspective n'enchantait pas vraiment notre vert professeur.

 

- Bon, alors résumons-nous ! Soupira Fanny.

- La situation est gelée jusqu'à mardi soir... Commença Béatrice.

- Parce que ?

- Parce que jusqu'à mardi soir, il sera impossible de remonter jusqu'à vous.

- Comment pouvez-vous être si sûre ?

- On lui a tendu un piège, on l'a aiguillé vers un détective privé complètement étranger à l'affaire. Alors, le temps qu'il s'en rende compte...

- Eugène n'est pas idiot, au mieux, on aura gagné une journée !

- Non, bien plus !

- Je ne demande qu'à vous écouter...

 

Béatrice est coincée, comment expliquer à Fanny qu'une directrice d'une agence de filature lui a rendu service en échange d'un broutage de minette ?

 

- Le problème, c'est que je ne peux vous en dire plus !

- Mais enfin, Béatrice ! Insista Martinov ne comprenant pas l'attitude de sa "complice".

- Je ne peux pas, je ne peux pas !

 

Et c'est alors que Béatrice découvrit les deux valises à coté de Fanny.

 

- Vous partez en voyage ? Reprit-elle.

- Non je pars de chez moi !

 

"Merde, Brigitte doit être en train de se décarcasser pour nous aider à conclure cette affaire proprement, et cette andouille fiche le camp de chez elle alors qu'on a même pas le résultat des analyses... Les analyses ! Voilà l'argument !"

 

- Si je peux me permettre, est-il raisonnable de prendre une telle décision avant d'avoir les résultats du labo ?

- Si je puis me permettre, répondit Fanny du tac au tac, si je suis venue ici, c'est pour que vous m'appreniez de vive voix ce que m'a résumé monsieur Martinov.

 

"Et en plus elle est chiante !"

 

- Et bien, soit ! Mais admettez que votre logique m'échappe : vous souhaitiez m'écouter avant de prendre une grave décision. Or cette décision vous l'avez déjà prise !

- Je ne vous dois aucune explication ! répondit sèchement Fanny.

 

Après ces mots, elle se tourne vers le professeur Martinov, le prenant comme à témoin. Mais, c'est qu'il est soudain complètement largué notre pauvre professeur n'arrivant pas à s'expliquer l'animosité de Béatrice envers Fanny.

 

- Alors d'accord ! reprend Béatrice de plus en plus agacée, effectivement vous ne me devez aucune explication, alors je viens de décider que moi non plus. Et sur ce je vous laisse, en principe, je ne travaille pas le samedi.

 

Et elle se lève de son siège. Du coup Martinov s'oblige à réagir.

 

- Béatrice, je t'en prie, je ne vois pas pourquoi on ne peut pas discuter entre personnes raisonnables ou alors quelque chose m'échappe, et à ce moment-là il faut nous le dire.

- Je te téléphonerai !

- Non, s'il y a un abcès, il faut le crever.

- Ça risque juste d'aggraver les choses.

- Fanny est-elle en danger, oui ou non ?

- Pfff ! Soupire-t-elle. La question n'est pas là ! La question c'est que j'en ai plus que marre de cette histoire ! Je m'y suis investie à fond uniquement par amitié pour toi (elle désigne le professeur) j'ai sillonné le Marais en long et en large, j'ai failli me battre avec une bonne femme et je vous en passe d'autres... Mais ce n'est pas mon métier, bordel, je suis chimiste, moi ! Je ne m'appelle pas Béatrice 007 ! En plus hier un abruti est venu me foutre la trouille de ma vie et même que j'en ai pas dormi de la nuit ! Et tout ça pour une affaire pour laquelle on ne sera même pas rétribuée...

- Je n'ai jamais dit que vous ne seriez pas payée ! S'insurge Fanny.

- Alors ce matin, j'ai... Non ça ne vous regarde pas, mais on va vers une conclusion de l'affaire, encore faut-il ne pas ne pas commettre d'actes précipités, et vous c'est exactement ce que vous êtes en train de faire !

- Mais...

- Laissez-moi finir et après je me casse. Mercredi matin on aura les résultats du labo, il y a selon moi cinquante chances sur cent pour qu'ils soient négatifs ? Vous aurez l'air intelligente si c'est le cas !

 

Un léger trouble dans le regard de Fanny.

 

- Si vous pouviez juste me racontez ce que vous savez... Peut-être reviendrais-je sur ma décision si vous savez être convaincante.

 

Béatrice se résigna à narrer les détails de ses investigations dans le Marais (en omettant bien évidemment les détails sexuels). Elle raconta la visite de Samuel, expliqua qu'elle s'était rendue dans une officine de détective privé ce matin et stoppa son récit à ce moment-là.

 

- Merci de ces précisions, elles ne font que renforcer ma conviction : Eugène me cache quelque chose de grave.

- Faites ce que vous voulez !

- J'avais justement l'intention de demander l'hospitalité pour cette nuit à Monsieur le professeur Martinov !

 

"La salope ! Elle cherche sa complicité, et lui il va tomber dans le panneau !"

 

Et sans rien ajouter, Béa quitta le bistrot.

 

- J'avoue mal comprendre ! S'étonna Fanny.

- Oui ! J'ai l'impression qu'elle sait quelque chose qu'elle ne peut pas dire.

- Ou qu'elle ne veut pas dire devant toi !

- Je vais lui téléphoner ! Tenta-t-il.

- Tout de suite ?

- Ce sera fait !

- Je vais aller aux toilettes, pendant ce temps-là ! Répondit Fanny qui savait parfois se montrer diplomate.

 

- Allô, Béatrice !

- Ah, ah ! Tu voudrais bien savoir, hein, mon petit professeur ?

- Mets-toi à ma place !

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise. J'en ai ma claque de cette histoire, et j'aimerais bien ne plus en entendre parler. Cette greluche se fout de ta gueule et elle ne te paiera jamais. Elle est où d'ailleurs en ce moment, elle entend ce qu'on dit ?

- Elle a eu la délicatesse d'aller faire pipi !

- Bon, je te laisse !

- Béatrice, j'ai eu la faiblesse d'accepter de rendre service à cette personne, je ne pensais pas que ça nous emmènerait aussi loin.

- Personne n'est parfait !

- Certes, mais on n'abandonne pas quelqu'un au milieu du guet, je ne peux pas la laisser comme ça !

- Ecoute, je ne m'en occupe plus, mercredi matin j'irais chercher le résultat des analyses et basta !

- D'accord, je ne te demanderais plus rien sur cette affaire, mais dis-moi au moins ce que tu ne voulais pas déballer devant elle !

- Pfff ! Quand je me suis retrouvée à l'agence de détective privé, je suis tombée sur la patronne, quelqu'un de très bien, on a sympathisé, du coup je lui ai raconté l'histoire. Elle m'a affirmé qu'elle connaissait un truc pour piéger Sarriette et clôturer l'affaire mais qu'il fallait geler l'affaire jusqu'à Mardi soir. Si te Fanny se barre de chez elle ça fout tout en l'air !

- Mais enfin, pourquoi se compliquer la vie ? Le résultat des analyses suffira, non ?

- Pas forcement, si c'est une molécule douteuse on le saura, s'il y a un virus c'est plus compliqué, ils ne vont pas me faire tous le catalogue des tests...

- Donc faut qu'elle rentre à la maison ?

- Ça te casse ta baraque, hein ?

- Je vais voir. A Lundi.

 

Comme la conversation s'éternisait, Fanny s'en était allé fumer une clope à l'extérieur tout en surveillant Martinov du coin de l'œil.

 

- Alors ? Demanda-t-elle quand le professeur eut raccroché.

- Alors, je crains qu'il faille différer la date de ton départ.

- Non, sérieux ?

- Hélas !

- Moi qui me faisais un plaisir de me retrouver dans tes bras !

- Et moi, donc !

- Je suis vraiment obligée ?

- Personne ne t'oblige à quoi que ce soit, mais d'après le peu qu'elle a bien voulu me confier, tout devrait être clair mardi soir.

- Je suis persuadé que ça ne changera rien du tout.

- Eugène va tomber dans une sorte de piège, pour qu'il fonctionne, il ne faut pas que tu sois partie.

- Bon, ben on va faire comme ça ! Oh mes valises ! S'il est rentré avant moi, je fais comment ?

- Tu les mets à la consigne Gare Saint-Lazare !

- T'es un malin, toi !

- Bon, ben je vais rentrer !

- On ne peut pas manger ensemble ?

- Pas très faim, excuse-moi, la perspective de ce long week-end me file déjà le stress. On peut se revoir mercredi quand vous aurez les résultats ?

- Bien sûr ! Ici à 11 heures.

 

Peu avant 19 heures, Béatrice s'acheminait vers le domicile de Brigitte Silverberg à Montmartre. Ses pensées étaient à présent fort éloignées des mésaventures des époux Sarriette et souhaitait simplement occuper sa soirée en retrouvant les délicieux instants passés ce matin en sa compagnie.

 

Elle s'était changée, optant pour une petite robe noire décolletée et laissant ses jolies épaules dénudées. Elle avait acheté des bas et ressorti le porte-jarretelles que lui avait offert Edith Franboisert (voir l'épisode précèdent : Professeur Martinov et le Fidélitas.) Elle avait trouvé une jolie paire d'escarpins, était passée chez le coiffeur et avait effectué un léger maquillage mettant en valeur ses jolis yeux bleus et sa bouche sensuelle. Une envie d'être belle, quoi !

 

A 19 heures pile, elle sonna chez Brigitte.

 

 à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 17:41

Pr Martinov 17 - L'élixir du Dr Lidenbrock 5 par Maud-Anne Amaro

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5 - Le cul de Samuel


Mercredi 3 décembre


Comment aborder "le repoussoir" ? Béatrice y avait longuement réfléchi, avant de se dire : "à quoi bon les plans ? Les choses ne se passent jamais comme prévues, alors j'improviserais"


Elle s'est tout de même imprimé une fausse lettre d'accréditation du ministère de la santé


- Qu'est-ce que c'est ?


Béatrice s'attendait à pire, mais la "pauvre" dame n'a rien d'avenant, un visage bovin et graisseux, des cheveux ridiculement courts, une carrure de déménageur.


- Marie Muller, du ministère de santé ! Se présente-t-elle en exhibant son faux document,

- Oui et alors ?

- Je peux entrer cinq minutes.

- Vous voulez quoi ?

- Un charlatan vend sans autorisation un produit dangereux, on enquête.

- Je n'achète pas de produits dangereux, au revoir.

- Il se fait appeler Monsieur Lidenbrock, ce charlatan.

- Monsieur Lidenbrock n'est pas un charlatan.

- Et bien, dans ce cas, je suis prête à vous écouter.

- Ecoutez quoi ?

- Je vous propose de noter ce que vous voudrez bien me dire au sujet du produit sur lequel j'enquête...

- Foutez-moi...

- Laissez-moi finir, si votre témoignage tend à prouver que ce produit est inoffensif, nous en tiendrons compte.

- Bon, ça suffit maintenant...


Alors Béatrice éleva la voix :


- Ecoutez Madame, j'ai un mandat, cet entretien aurait pu se passer calmement et ne durer que cinq minutes, si vous préférez que je revienne avec la police, c'est comme vous voulez.

- Avec la police ? Et on me reproche quoi ?

- De couvrir les activités d'un escroc, bon alors j'entre ou pas ?


De guerre lasse, le "repoussoir" la laissa entrer.


- Bien ! Je veux juste deux choses, prélever un peu de produit...

- Lequel produit ?

- Le Feel-Younger !

- Ah, ce machin-là ! Je vais vous le chercher.

- Je vais venir avec vous !

- Ça va pas, non !

- C'est la procédure !

- Tout ça pour un flacon, après on s'étonnera que la France va mal.


En fait Béatrice ne voulait prendre aucun risque. Qui sait, le "repoussoir" aurait très bien pu remplacer le produit litigieux par de l'eau du robinet !


- Voilà !


Béatrice manifesta sa surprise de constater que le flacon était quasiment plein.


- J'en ai pris qu'une fois, ça m'a fait un bien énorme, pour le moment je n'en ai plus besoin.

- Ça vous a fait quoi exactement ?

- Un impact psychologique extraordinaire, je me sentais jeune, jeune ! C'est un excellent produit.


En sortant, Beatrice poussa un ouf de soulagement. Elle se dirigea ensuite vers la fac des sciences afin de leur confier la moitié du prélèvement.


"Bon une fois le truc analysé et les résultats livrés, cette affaire sera fini, on pourra passer à autre chose."


Et bien non !


Car sitôt Béatrice partie, "le repoussoir" prenait son téléphone portable.


- Allo, Monsieur Lidenbrock, c'est Violetta, j'ai une information qui va vous intéresser : Je viens d'avoir la visite d'une pétasse du ministère qui a exigé sous la menace de prélever un peu de Feel-Younger.

- Et vous lui avez donné ?

- Bien obligé !

- Attendez ! Elle s'est présenté comme étant qui ?

- Un machin d'enquête du ministère !

- Quel ministère ?

- La santé, je crois !

- Elle vous a montré sa carte !

- Elle avait un papier, je ne l'ai pas lu en détail.

- Hummm ! Vous me la décrivez ?

- Une pétasse blonde, la trentaine, assez jolie d'ailleurs, jolie mais pétasse.

- Tu l'avais déjà vu quelque part ?

- Jamais de la vie ! Une pétasse pareille, je m'en serais souvenu !


Eugène Sarriette alias Lidenbrock raccrocha, il était à la fois furieux et dubitatif.


"Qui c'est qui s'est mis en tête de fouiner dans mes affaires ? Il faut que je sache : Cette histoire de ministère de la santé n'a aucun sens ! La fille qui s'est pointée chez Violetta agit pour son compte ou pour le compte d'une autre personne ? Mais qui ? Et qu'allait être la suite ? Le produit serait analysé, et jugé dangereux. On pourrait sans trop de mal remonter jusqu'à lui. Il serait alors condamné pour usage illégal de la médecine, il ne pourrait plus pratiquer, et ce serait la fin de ses petits profits."


Il lui fallait une piste, il rappela Violetta :


- T'as une idée de la façon dont on a pu remonter jusqu'à toi ?

- Non, je m'en fous un peu à vrai dire.

- Ben pas moi ! Tu en as causé à beaucoup de gens du Feel-Younger ?

- Non, je fais comme tu m'as dit de faire, j'interviens juste quand la conversation vient là-dessus et que quelqu'un dise que le produit est dégueulasse, je leur dis alors que "c'est bizarre parce que moi j'en prends et que ça me fait un bien fou", bref la vérité, quoi !

- Et ça fait combien de personnes ?

- Je sais pas j'ai pas compté, une bonne dizaine.

- Et dans cette dizaine, combien connaissent ton adresse.

- Faut que je réfléchisse !

- Tu me prépare une petite liste et je te rappelle.

- D'accord !

- Autre chose, ta blondasse, est-ce qu'elle t'a demandé des renseignements sur moi ?

- Ah, non, aucun !


Il raccrocha, la situation était pire que ce qu'il pensait de prime abord, si la fouineuse n'avait rien demandé le concernant, c'est qu'elle possédait déjà les informations. L'étau était donc tout près de le serrer. Il lui fallait agir vite, très vite !


- Alors Violetta, cette liste ?

- Je ne vois que trois personnes, je t'envoie ça sur ton téléphone.

- T'as leurs adresses ?

- J'en ai une, les autres sont trouvables facilement je pense, je t'écris tout ça.


Une fois en possession de la mini liste, Eugène n'eut pas grand mal à la compléter des adresses. Il n'allait pas faire le travail lui-même, trop compliqué ! Il décida de se payer les services d'un homme de main pendant une journée. Cela allait lui couter bonbon, mais c'était toujours mieux qu'une condamnation pénale !


Jeudi 4 décembre


Samuel n'aimait pas ce genre de travail, c'était bien payé mais guère passionnant, et puis il n'aimait pas l'histoire que lui avait raconté Eugène, ce n'était pas clair, bref il marchait sur des œufs.


- Vous auriez pu le faire vous-même ! Avait-il dit à Eugène.

- Non d'abord parce que ce sont des "clients mécontents" et gérer leur récriminations me fera perdre du temps, mais surtout parce que si on trouve la filière on ne sait pas où ça nous mènera.

- Et je vais les approcher comment ces gens ?

- De ma part…


Samuel sonna dans la matinée chez les trois personnes qui étaient toutes domiciliées dans le marais. A chaque fois, il trouva porte close. Pas étonnant, à cette heure-là, les gens travaillent ou sont en courses. Il décida donc de remettre sa "tournée" à partir de 19 heures. Le problème, c'est que s'il trouvait une piste à remonter, il manquerait de temps. Eugène devrait donc doubler sa prime s'il souhaitait le voir continuer l'enquête le lendemain.


Il se présenta donc à 19 heures à la première adresse. Une jeune femme au look excentrique lui ouvrit.


- Bonjour, je viens de la part de Monsieur Lidenbrock...

- Désolé, je n'achète plus rien à Monsieur Lidenbrock.

- Rassurez-vous, je ne viens pas pour ça !

- Alors ?

- Je vais vous expliquez, je peux entrer quelques instants.

- Juste cinq minutes, j'attends quelqu'un.

- Voilà, Monsieur Lidenbrock a vendu un produit de rajeunissement...

- Une merde, oui...

- Disons qu'il s'est aperçu après coup que ce produit ne convenait pas à certains métabolismes.

- C'est le moins qu'on puisse dire…

- Croyez bien que Monsieur Lidenbrock est désolé de cette situation et est prêt à dédommager les victimes selon leurs désirs.

- Ah !

- D'autant que pour ne rien vous cacher, une personne semble avoir engagé un détective privé pour enquêter là-dessus, ce serait dommage d'en arriver là si on peut s'arranger à l'amiable.

- Oui bien sûr, disons que tout dépend de ce que Monsieur Lidenbrock envisage comme dédommagement.

- Qu'est-ce qui vous aurait fait plaisir ?

- J'envisageais de faire une croisière en Méditerranée. S'il désire me l'offrir ou du moins m'en payer un bout, ce ne serait pas mal !

- Pourquoi pas ? Je vais transmettre à Monsieur Lidenbrock. Il est bien embêté Monsieur Lidenbrock, il aimerait bien savoir qui c'est qui lui cherche des poux dans la tête. On n'a qu'une seule piste c'est Violetta Sanchez. Une personne a parlé d'elle en disant qu'elle avait du produit chez elle.

- Ah !

- Ce n'est pas vous, bien sûr ?

- Pff ! Pourquoi voulez-vous que je parle de la mère Sanchez ? Elle est complètement cinglée.


Bref, ce n'était probablement pas la bonne piste.


La santé de Camille est chaotique, il y a des moments où il ne va pas si mal, la dernière période de calme avait duré presque une après-midi entière. Mais aujourd'hui, pour la première fois depuis bien longtemps, il se sent joyeux et d'assez bonne humeur, la veille il a passé la soirée sans aucun symptôme et ils n'étaient pas réapparus de la journée. Du coup il s'était travesti avec goût, soignant tout particulièrement son maquillage. Mais il n'était pas sorti, effrayé à l'idée que ces crises réapparaissent. Il était donc seul ce soir, Orlando étant partie faire sa "virée". Comme d'habitude !


On frappe, il va ouvrir, le jeune homme lui semble charmant.


- Bonjour, je viens de la part de Monsieur Lidenbrock...

- Monsieur Lidenbrock ! Entrez donc !


Samuel est subjugué, il avait déjà aperçu, il y a de ça quelque temps ce travesti, mais ne l'avait jamais abordé, et là, il était devant lui à cinquante centimètres, il se mit à bander.


- J'ignore ce que vous me voulez, mais vous semblez content de me voir.

- Disons que vous parvenez à me troubler.

- Je suppose que je dois prendre ça comme un compliment ?

- Bien sûr !

- Dans ce cas, je vous en remercie. Mais nous pourrons éventuellement reprendre ce sujet de conversation plus tard, je suppose que vous n'êtes pas venu pour ça ?

- Tout à fait, Monsieur Lidenbrock a vendu et diffusé un produit de rajeunissement...Il s'est aperçu après coup que ce produit ne convenait pas à certains métabolismes.

- Ah, oui ?

- Vous n'aviez rien remarqué ?

- Disons que j'ai eu des troubles, j'en avais d'ailleurs parlé à Monsieur Lidenbrock, et il m'a changé le produit.


Mais pour Camille, la nouvelle est rassurante : il a désormais la confirmation que ses troubles venaient bien du Feel-Younger, nul besoin donc de chercher ailleurs et comme en plus il va mieux, tout baigne !


- Oui, mais justement, reprend Samuel, Monsieur Lidenbrock est très scrupuleux. Quand il y a une plainte, il reprend les tests.


Et là, par contre, Camille ne comprend plus. Scrupuleux Lidenbrock ? Drôle de manifestation de scrupule que celle consistant à se contenter de remplacer un flacon par un autre et de faire les tests ensuite. Donc Samuel ment ou du moins se fait le porte-parole des mensonges de Lidenbrock.


- Et donc, l'objet de votre visite ?

- J'y viens ! Monsieur Lidenbrock est conscient d'avoir fait une erreur profonde et se déclare prêt à indemniser les personnes à qui il a créé des soucis !


"Des soucis ! Se dit Camille ! En voilà un mot, alors que j'ai cru que j'allais crever. Une indemnisation ? C'est quoi cette plaisanterie, et pour quelle raison ? Mais je sais comment je vais le faire parler, ce beau jeune homme !"


- Décidément, vous avez une façon de me regarder ! Reprit le travesti.

- Pardonnez-moi, je ne le fais vraiment pas exprès.

- C'est magnétique, alors ?

- En quelque sorte !

- Si vous voulez je peux enlever ma robe ?

- Mais pas du tout, où en étions-nous ?

- Vous voyez, vous ne savez plus où vous en êtes !


Et de façon très décontractée, Camile enleva sa robe, apparaissant donc en sous-vêtements.


- Les seins sont factices, mais pas les jambes, franchement, vous les trouvez comment mes jambes ?

- Ecoutez, on va peut-être arrêter ce petit jeu !

- Et en quel honneur ? Je suis chez moi, et je fais ce que je veux chez moi !

- Certes, mais si nous pouvions recadrez…

- Vous ne m'avez pas répondu pour mes jambes, en principe, elles plaisent bien pourtant.

- Vos jambes ont ravissantes, mais…

- Mais quoi ?


Camille se retourna brusquement et fit dégringoler son string.


- Et mon cul il vous plait mon cul ?

- Si la conversation est impossible, je vais devoir partir.

- Et bien partez !

- C'est que…


C'est que Samuel bluffe, il ne peut pas partir tant qu'il n'a pas obtenu le renseignement qu'il cherche.


- Il ne vous plait pas, mon cul ? On me dit pourtant qu'il est très mignon. Et en plus il est très accueillant. Qu'est-ce qu'il y a ? Vous avez chaud, vous voulez un verre d'eau ?

- Oui je veux bien !


Camille est obligé de se retourner pour aller dans le réfrigérateur, mais ne fait rien pour cacher son sexe.


- Vous en faites une tronche, vous n'avez jamais vu une bite ?

- Ce jeu…

- Quoi ce jeu ? Arrêtez de jouer les tartuffes, vous êtes aussi pédé que moi, ça se voit comme un nez au milieu d'un visage.

- Mais…

- Maintenant il est possible que je ne sois pas votre genre, ce sont des choses qui arrivent, à ce moment-là dites-le, les choses seront plus simples !

- La question n'est pas là…

- Arrêtez de faire votre chochotte, vous avez envie de me toucher, vous préférez me tripoter devant ou derrière ?

- Vous allez me faire faire des bêtises !

- Enfin une parole sensée, allez-y faites donc des bêtises ! Non seulement je vous les autorise, mais je vous encourage.

- C'est vrai que vous avez un côté troublant.

- Non j'en ai deux, mais vous ne m'avez toujours pas dit lequel vous préfériez.


Samuel approche gauchement ses mains du corps de Camille, ne sachant quoi toucher. Ce dernier pour lui faciliter la tâche se retourne de nouveau :


- Allez pelote moi le cul, j'adore ça !

- Je n'étais pas vraiment venu pour ça ! Répond-il comme pour s'excuser, mais ses mains sont maintenant sur les douces fesses du travestis et après les avoir caressées timidement, les malaxent désormais avec ardeur...


Rendu fou d'excitation, il n'hésite pas à embrasser ces globes opportunément offerts, les écarte, mettant à jour l'œillet brun parfaitement rasé du travesti, il y avance la langue découvrant ce goût un peu acre et si particulier, le goût du cul. Il y plongerait bien son doigt, mais se dit que les bonnes manières conviendraient sans doute qu'il se lave les mains préalablement.


Il se recule, le visage rougi par l'excitation et la braguette fébrile. Camille en profite pour se retourner et le narguer de sa bite demi-molle.


- Ça t'intéresse aussi ?

- Elle est jolie ! Répond Samuel conscient du peu d'originalité de son propos...

Martinov17e1.jpg

Sa main avance, il branlotte un peu ce sexe qui gagne un peu en rigidité, il se baisse, bouche ouverte pour le happer, mais redoutant une objection, son regard croise celui du travesti, qui se contente d'un sourire narquois.


La bite est en bouche, la langue en découvre le gland et tournoie autour, puis les lèvres aspire la verge, la font aller et venir.


Le jeu excite Samuel, mais celui-ci préfère dans ce genre de situations être actif plutôt que passif. Il se redresse, se recule, semble avoir des problèmes d'élocution et fait comprendre par geste à son hôte qu'il aimerait bien se mettre à poil pour l'éventuelle suite des opérations


A question muette, réponse silencieuse disait Ernest Hemingway et Camille se contente donc d'opiner du chef en guise d'approbation.


Le Samuel se met alors tout nu enlevant même, dieu sait pourquoi ses chaussettes en fil d'Ecosse, puis pose la question à mille francs :


- Z'avedécapot' ?

- Pardon ?

- Euh, des préservatifs…

- Servez-vous… dans le tiroir de gauche, là-bas…


Samuel y va, dévoilant ses fesses au regard connaisseur du travesti.


- Dis donc, tu en un beau cul, toi ! Tu aimes te faire enculer ?

- Je l'ai fait deux ou trois fois, mais ce n'est pas trop mon truc, je préfère le contraire…

- Deux ou trois ? Tu ne sais plus si c'est deux ou si c'est trois ?

- C'est une expression, comme si je disais quelquefois !

- C'était pas bien ?

- Ça fait mal !

- T'es tombé sur des sauvages, la sodo, ça demande du tact, de la délicatesse, du savoir-faire… Bon alors voyons cette bite… Oh, mais c'est que ça bande plutôt bien, je vais la sucer un peu et après tu me prends, d'accord ?

- Oui !

- Alors, attention, tu ne me jouis pas dans la bouche, d'abord parce que on se connait pas et ensuite, ta bite, je la veux dans mon cul ! D'accord mon chou ?


Le "chou" est d'accord. Et il se laisse sucer avec ravissement.


Il faut dire que Camille est un excellent suceur et de plus en ce moment, sa santé s'étant considérablement améliorée, il pète la forme.


La fellation est savante, combinant l'art de la langue aux mouvements des lèvres, insistant sur les endroits sensibles, stimulant le gland et l'inondant de salive.


- Tu suces trop bien, toi !

- Je n'ai aucun mérite, juste de l'expérience… et puis j'ai eu quelques bons professeurs. Bon je vais te faire un tour de magie.


Camille replonge vers la bite de Samuel, la met en bouche et la libère trente secondes plus tard, désormais encapotée.


- Mais comment t'as fait ?

- Je te l'ai dit, c'est de la magie ! Bon on passe aux choses sérieuses. Assis-toi sur la chaise là !

- Que je m'assoie !

- Oui, c'est moi qui vais m'empaler sur ta bite, tu ne bouges que quand je te le dirais, c'est moi qui vais faire le boulot, tu vas être mon sex-toy !


Camille fait facilement entrer le gland de son partenaire dans le trou de son cul, puis descends absorbant l'intégralité de la verge.


- Putain, que c'est bon de se sentir rempli comme ça ! Tu ne sais pas ce que tu perds.


Camille se met à coulisser sur le sexe de Samuel pendant un long moment. Il sent la respiration de son partenaire s'accélérer et s'accompagner de soupirs significatifs.


- Fais bouger tes fesses, maintenant !

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Double mouvement, double vitesse, la jouissance monte chez les deux complices, Camille est envahi par une immense sensation de plaisir tandis que Samuel ne peut s'empêcher de jouir farouchement.


Ils se décrochent, le trip était purement physique.


- Alors, mon biquet ça t'a plus ? Demande Camille par pure politesse


Samuel cherche ses mots, ne les trouve pas et ne dit donc rien, mais son visage parle pour lui il est ravi.


- On se reverra ? Demande-t-il, après d'être rhabillé.

- J'en sais rien, tu sais moi, je ne m'attache pas… Je ne m'attache pas, mais j'ai quelqu'un

- Dommage !

- Au fait il a peur de quoi le père Lidenbrock pour être soudain aussi généreux ?

- Quelqu'un enquête sur ses activités, il cherche à savoir qui c'est afin de trouver un accord à l'amiable, sinon il va être mal !


"Une enquête !" Voilà qui interpella Camille. " Y aurait-il un rapport avec cette charmante jeune femme qui lui avait embarqué un échantillon du produit ? Quoiqu'il en soit, il n'en dirait mot, n'ayant nullement l'intention de se montrer coopératif avec Lidenbrock."


D'autant que Béatrice ne lui avait pas laissé ses coordonnées. Elle ne lui avait même pas confié son prénom !


- Et pourquoi venir, me voir, moi ?

- Vous êtes un client de Monsieur Lidenbrock !

- Vous avez l'intention de visiter tous ses clients ?

- A terme, oui ! Répondit Samuel qui ne manquait jamais de répartie, mais nous commençons par ceux qui ont eu des contacts avec Violetta Sanchez.

- Cette créature hideuse ! Berck ! Je n'ai jamais eu de contact avec cette bonne-femme !

- Vois avez parlé ensemble du produit.

- Vous appelez ça un contact, vous ?

- Faut bien que ça porte un nom. Je vous explique mieux, Une bonne femme s'est pointée chez Violetta pour lui prélever du produit. Elle n'a pas laissé ses coordonnées, or on voudrait remonter jusqu'à elle. On cherche qui l'a envoyé chez elle.

- Ben c'est pas moi...

- Oui, vous vouliez ajoutez quelque chose ?

- Non, non !


En fait Camille se demandait bien pourquoi la mystérieuse enquêteuse avait prélevé du produit chez Violetta, puisqu'elle avait déjà celui venant de chez lui. Y aurait-il deux enquêteurs ? Il se garda bien de demander des précisions à son interlocuteur mais sa curiosité était éveillée.


- Et pour l'indemnité ? Demanda Samuel.

- J'y réfléchirai !


3ème rendez-vous


Il est presque 21 heures, Samuel hésite vu l'heure. Il passe donc un coup de fil préalable. La dame accepte de le recevoir.


Après son baratin désormais rodé, Samuel lui parle de Violetta.


- Ah, mais oui, j'en parlais il y a quelques jours avec une amie, mais je pense pas que ce soit elle qui mène une enquête, d'ailleurs elle n'est pas cliente de Monsieur Lidenbrock.

- Ah, vous en avez parlé comme ça ?

- Je ne sais plus, elle voulait savoir qui continuait à prendre ce produit.

- Il faudrait peut-être que je la rencontre ?

- Ça ne vous mènera nulle part, mais comme ça vous en aurez le cœur net, c'est Mélanie Marchand...

- O.K., je vous laisse.

- J'avais cru vous entendre parler d'indemnisation.

- Bien sûr ! Où ais-je la tête, 2 000 euros vous semblerait raisonnable.

- 3 000 le serait plus.

- J'en avise Monsieur Lidenbrock, je pense qu'il n'y aura pas de problème.


- Allô, Eugène ?

- Ah, enfin, je commençais à désespérer !

- J'ai peut-être une piste, mais je ne pourrais m'en occuper que demain.

- Et bien on attendra demain.

- Le forfait va être dépassé.

- J'avais compris, ne vous inquiétez pas.

- Euh, pour les indemnités que j'ai promises à ces messieurs dames ?

- C'est mon problème, pas le vôtre.

- La question n'est pas là, je vous fais une liste ?

- C'est cela, faites-moi une liste !


Vendredi 5 décembre


Mélanie Marchand ne travaille pas. Samuel peut donc lui rendre visite en fin de matinée.


- Je vais être très direct, Monsieur Lidenbrock qui m'a mandaté pour cette démarche crois savoir qu'une personne vous aurait confié que Violetta Sanchez prenait du Feel-Younger.

- Du quoi ?

- Du Feel-Younger, un produit de rajeunissement.

- C'est incroyable ça, il y a des gens il faut qu'ils causent à tous monde !"

- Je vous en prie, gardez votre calme, ma démarche n'a absolument rien de grave, ni de dramatique.

- Encore heureux !

- Mais vous confirmez !

- Mais qu'est-ce que ça peut vous faire, vous êtes de la police ?

- Non, c'est beaucoup plus simple que ça ! Une personne enquête sur les activités de Monsieur Lidenbrock, or il se trouve que Monsieur Lidenbrock a fait une erreur involontaire...

- Parce que il y a des erreurs qui ne sont pas involontaires ?

- Pardonnez-moi, donc cette erreur a des conséquences heureusement temporaires mais fâcheuses sur la santé de certains patients. Il en a été catastrophé et souhaitait indemniser les victimes...

- Mais enfin, qu'est-ce que j'ai à voir avec ça ? S'énerve Mélanie

- J'y viens. Une des victimes semble avoir sollicité les services d'un enquêteur, une femme, détective privée ou quelque chose comme ça. Monsieur Lidenbrock voudrait simplement ses coordonnées afin de solliciter un accord à l'amiable !

- C'est tout ?

- Oui, c'est tout !

- Et vous ne pouviez pas le dire tout de suite au lieu de tourner autour du pot ?

- Ben...

- Ben quoi ? J'ai juste son numéro de portable et son prénom.

- Je n'en demande pas plus.


Quelques minutes plus tard Béatrice recevait un message de Mélanie.


"Un type va te contacter pour ton enquête, il est mandaté par Lidenbrock et souhaite un accord à l'amiable, j'espère ne pas avoir fait de bêtises en donnant ton numéro. Appelle-moi si tu veux Je t'embrasse tendrement. Mélanie"


"Bon, se dit-elle, je dirais à ce type que je n'ai rien à lui dire et que je suis tenue au secret professionnel.... Pas de quoi s'affoler !"


Ça ne traîne pas, quelques minutes plus tard le téléphone sonne.


- Bonjour, je me prénomme Samuel et j'aimerais vous faire part de révélations très importantes dans l'affaire du Feel-Younger. Pourrait-on se rencontrer ?

- Non !

- Pardon !

- Vous avez parfaitement entendu, vous m'avez posé une question et je vous ai répondu "non". Au revoir Monsieur.

- Allô !


Mais Béatrice avait déjà raccroché. Samuel est dépité, lui qui avait peaufiné son discours. Il hésite à rappeler, le fait quand même sans que l'on ne décroche.


Qu'à cela ne tienne, Samuel a de la ressource et de plus ce genre de situation l'amuse, il passe chez une copine comédienne et lui demande un petit service qu'elle accepte de lui rendre volontiers.


Béatrice rouspète en entendant son portable sonner.


"Pfff ! C'est quoi encore ?"


- Bonjour ! Ici Pamplemousse.fr, nous faisons une enquête de satisfaction...

- Encore ! Vous n'arrêtez pas d'en faire et vous n'en tenez pas compte...

- Mais je n'y suis pour rien...

- Foutez-moi la paix !


La copine de Samuel est frustrée :


- Trop facile, je n'ai rien eu à faire !

- Je te dois combien ?

- Rien, c'était un service.


Samuel rejoint la Rive-Gauche et repère une boutique Pamplemousse.fr. Il entre, fait semblant de s'intéresser aux téléphones qui y sont exposés, puis repère une jeune vendeuse. Il sort et attend la pause de midi. A 12 h 30 mademoiselle sort enfin du magasin. Evidemment, elle n'est pas seule.


- Excusez-moi, mademoiselle, vous me reconnaissez ? Lui demande Samuel avec un large sourire.

- Euh, non !

- C'est normal ! Je peux vous parler seule à seule, ça ne prendra qu'une minutes.


La fille hésite, regarde autour d'elle, la rue est noire de monde.


- Je ne vous veux aucun mal et ce sera très court.

- Bon, tu m'attends dit-elle à sa copine qui du coup s'éloigne.

- Je vais vous donner un papier, dessus il y a un numéro de téléphone, je veux l'adresse. Je vous paie 100 euros pour le service, ça peut le faire ?

- Pour 100 euros ? D'accord.

- Le second numéro, c'est le mien, vous m'enverrez la réponse par SMS.

- Non, non, pas de traces, attendez-moi ici à 18 h 30.

- Comme vous voulez ! Voici l'argent !

- Vous me le donnez d'avance, vous avez drôlement confiance, vous !

- Et oui ! A tout à l'heure !


C'est qu'il n'était pas fou, Samuel, être payé d'avance créait pour elle une sorte d'engagement moral. Revenir sur son accord devenait compliqué, il aurait fallu pour cela qu'elle rende l'argent...


A 18 h 40, muni des coordonnées de Béatrice, il prit le métro en direction de son domicile.


Pénétrer dans l'immeuble et trouver l'emplacement de l'appartement n'étaient pas le plus compliqué pour Samuel. Faire en sorte que cette Béatrice accepte de discuter était une tout autre paire de manches. Aussi était-il décidé à employer les grands moyens.


Ça ne répond pas quand il frappe, il attend donc sommairement dissimulé dans la cage d'escalier et surveillant les mouvements de l'ascenseur.


A 19 h 30 une jeune femme blonde se dirige vers la bonne porte. Samuel se précipite :


- Mademoiselle Clerc-Fontaine ?

- Oui ?

- Samuel Martin, il faut que je vous parle, c'est une question de vie ou de mort.

- Oui, ben je vous écoute !

- Vous ne me faites pas entrer ?

- Non.

- C'est pour la discrétion...

- La discrétion ? Il n'y a que nous sur ce palier !

- Je pensais aux voisins...

- Vous n'aurez qu'à parler doucement !

- C'est au sujet de l'affaire du Feel-Younger...

- Encore ! C'est vous qui m'avez harcelé au téléphone ? Et comment vous avez fait pour me retrouver ?

- Je ne vous ai pas harcelé, je vous ai appelé deux fois.

- C'est deux fois de trop !

- Si vous me faisiez rentrer, je pourrais vous expliquer tout ça !


Béatrice était perplexe, elle aurait volontiers envoyé promener ce casse-pieds, mais le fait qu'il ait trouvé ses coordonnées l'interpellait. Ce type, qui sait, pouvait se montrer dangereux, donc pas question de le faire entrer.


- Alors d'accord, on va s'expliquer, mais ce ne sera pas chez moi ! Si vous voulez, on descend au café du coin.


Béatrice fut assez surprise de la facilité avec laquelle son interlocuteur accepta cette solution. Ils se rendirent donc au café du coin sans échanger un seul mot. Ce n'est qu'une fois installée que la jeune chimiste pris l'initiative :


- Qui vous a donné mes coordonnées ?

- Comprenez que je suis obligé de protéger mes sources. Mais je vous en prie écoutez-moi quelques instants, tout va devenir simple !

- Hum

- Je souhaite savoir qui est à l'origine de l'enquête concernant le Feel-Younger...

- Vous pouvez vous brosser !

- Quel langage !

- Je peux faire pire ! Vous vous rendez compte que vous me demandez de rompre le secret professionnel, alors que vous, vous abritez derrière !

- La différence, c'est que je suis prêt à payer pour ce renseignement !

- Non !

- Pardon ?

- Je ne marche pas

- Quel serait votre prix !

- Ecoutez, je ne pense pas être différentes des autres, je suis donc éventuellement corruptible, mais sur ce coup-là, je ne peux rien vous dire !


"C'est qu'elle ne doit pas le savoir ! " cru réaliser Samuel"


- Bon, alors laissons tomber ! Si vous pouviez avoir simplement la gentillesse de me préciser pour quelle officine de détective privé vous travaillez ?

- Alors là c'est la meilleure, vois avez été capable de remonter jusqu'à moi et vous ne sauriez pas remonter plus haut ?

- Je n'en voyais simplement pas l'utilité. Bon alors, on peut savoir ? C'est juste pour gagner du temps.

- Non !


L'entretien tombait en impasse et si Samuel réfléchissais à quelques astuces pour gérer la suite, Béatrice enrageait de ne pas savoir comment ce dernier avait trouvé son adresse.


- Ce renseignement n'a rien à voir avec le secret professionnel, maintenant si vous désirez le monnayer, je peux faire un effort.

- On va s'arrêter là, je vous laisser payer les consos ? S'énerva Béatrice.

- Attendez ! Si je vous dis comment j'ai obtenu votre adresse, vous me donnez le nom de votre patron ?


Le piège !


"Comment faire ? Lui donner le nom de n'importe quel détective privé parisien ?"


Sauf que des noms de détectives privés elle n'en a aucun sous la main.


- Rappelez-moi demain matin, la nuit porte conseil, je serais peut-être dans de meilleures dispositions.

- Le temps d'inventer un gros mensonge ?

- Non le temps de demander à mon patron s'il m'autorise à vous renseigner.

- Excusez-moi, mais ça ne tient pas debout !

- Dans ce cas, salut ! Dit-elle en se levant.

- Vous ne finissez pas votre bière ?

- Non, buvez là si vous voulez, comme ça vous connaîtrez mes pensées, ça devrait vous amuser


Peu rassurée, Béatrice s'empressa en rentrant de téléphoner au professeur Martinov.


"Pourvu qu'il me réponde, parfois le vendredi soir il est chez la Marianne".


Effectivement, il y était, mais pas encore dans son lit, mais à table en train de terminer l'un des bons petits plats que son hôtesse avait l'habitude de lui mitonner.


- Non tu ne déranges pas, qu'est-ce qui se passe ?


Elle lui résume la visite de Samuel...


- Le mec à l'air pugnace, il va vouloir savoir ce que je fabrique... Il va probablement me suivre. Je peux toujours essayer de faire attention, mais il suffit qu'il ait un complice...

- Et le mec est envoyé par Sarriette ?

- Oui, il se fait appeler Lidenbrock, mais bien évidemment, c'est le même.

- Bon je vais réfléchir, je te rappelle. Il faudrait aussi que je contacte sa compagne.


- T'as des ennuis ? S'inquiéta Marianne.

- C'est pour le boulot, c'est pas bien grave mais c'est embêtant.


Il resta plusieurs instants sans rien dire, en fait il se demandait comment contacter discrètement Fanny Sarriette.


- Tu n'avais pas un coup de fil à passer. Lui demande Marianne.

- Ça n'urge pas !


Et pourtant si ! Mais Martinov ne se voyait pas parler à Fanny au téléphone en présence de Marianne, et de sa jalousie maladive. C'était déjà assez compliqué comme ça !


- Bon, ben mange !

- Ecoute, il faut que je règle cette affaire, je fais un aller-retour chez moi, j'ai besoin d'un document, je reviens dans moins d'une heure pour le dessert.

- Ah ! Bon ! Tu reviens, c'est sûr ?

- Mais bien sur ma bibiche !


Le professeur ne rentra pas chez lui mais s'en alla s'installer dans un bistrot voisin.


- Béatrice, allô ! Voilà ce qu'on va faire, on va commencer par synchroniser nos montres, j'ai 20 h 29, et toi !

- Moi aussi. Tu veux faire quoi !

- Je vais te donner le numéro de téléphone de Sarriette, à 20 h 35 tu l'appelles, tu lui racontes n'importe quoi, le but c'est de l'occuper, une minute chrono après j'appellerai sa femme.

- Je lui raconte quoi ?

- Tu trouveras bien !

- Hum ! Tu peux me le décrire le mec ?

- Quelconque !

- Mais encore ?

- Dégarni, lunettes, un peu d'embonpoint, même âge que moi.

- Non, non, ça tu me l'as déjà dit, je voudrais savoir s'il n'a pas quelque chose de particulier ?

- Si, il a un joli sourire !

- Et bien voilà ! J'appellerai à 20 h 40, faut que je prépare mon coup.

- N'oublie pas de masquer ton numéro.


A l'heure dite le portable de Sarriette sonne, le numéro est caché.


- Encore de la pub ! Je vais les envoyer promener !

- Allô Eugène, devine qui c'est ?

- Pardon ?

- Tu ne vas pas me dire que tu ne reconnais pas ma jolie voix.

- Si on arrêtait de jouer aux devinettes ?

- C'était l'été dernier souviens-toi.

- Ecoutez, je suis un peu pressé !

- Ne soyez pas grognon, vous êtes si charmant quand vous voulez bien sourire.

- Vous êtes qui ?

- Si je vous dis la première lettre, ça vous aidera peut-être...


Une minute est passée, le portable de Fanny sonne à son tour.


- C'est Martinov, isolez-vous vite, j'ai des choses importantes à vous dire.

- Oui, Maria, je t'écoute, répondit Fanny entrant de suite dans le jeu.


Elle se dirigea alors vers les toilettes et s'y enferma.


- Votre mari a loué les services d'un bonhomme pour tenter de savoir quelle est la personne qui cherche à en savoir plus sur ses produits.

- Aïe !

- Apparemment, il croit que quelqu'un a fait appel à un détective privé, son fin limier a réussi à remonter jusqu'à Béatrice, ma collaboratrice. Il est donc plutôt efficace. S'il arrive jusqu'à moi, ça risque d'être chaud…

- Aïe, aïe aïe ! Y'a des risques.

- J'en ai peur ! Faut qu'on se voie vite !

- Vous aurez tous les détails ?

- C'est Béatrice qui...

- Demain 11 heures à Saint Lazare, c'est possible, si votre Béatrice pouvait venir également…

- Je m'en occupe !

- Je raccroche.


Fanny fait semblant d'être encore en conversation et rejoint le salon en disant "Au revoir Maria, à demain 11 heures, on parlera de tout ça !"


- C'est qui ? Demande Eugène

- Ma coiffeuse, elle s'est confiée à moi l'autre jour, elle a des problèmes avec son mari, j'irais la consoler.

- Ah !

- Et toi c'était qui ?

- Pff ! Un truc de cul, mais j'ai pas compris l'astuce, elle m'a baratiné, elle a fait semblant de me connaître, et un moment elle m'a dit qu'elle allait m'envoyer sa photo par SMS… Mais pour l'instant j'ai pas de photo.

- Ah ?


Quand même Eugène se demandait comment cette nana pouvait savoir qu'il "avait un si beau sourire".


En voulant ranger son téléphone, il se rend compte qu'il a un message qu'il a oublié de consulter, c'est Samuel : "rappelez-moi, urgent". Il part s'enfermer dans son laboratoire.


- Allô, je suis remonté jusqu'à l'enquêtrice...

- L'enquêteuse !

- Si vous voulez, je l'ai rencontré mais elle est coriace, elle ne veut pas me dire pour qui elle travaille.

- Y'a bien des solutions, non ?

- Déjà, il va me falloir du temps supplémentaire, ce n'est pas gratuit...

- Oui, bon, ça va commencer à me coûter bonbon cette affaire-là, vous compter faire quoi ?

- Je peux intervenir de façon un peu plus virile...

- Il n'en n'est pas question !

- Il reste la filature, mais c'est compliqué, elle peut s'y attendre, il me faut donc un complice...

- Pfff !

- Et puis, peut-être qu'elle travaille le samedi ? Faudrait qu'on commence demain... Parce que si on attend lundi et que c'est son jour de repos...

- Et bien, commencez demain !


Martinov rappela Béatrice... (Les lecteurs auront remarqué combien le téléphone fonctionne ce soir-là !)


- Tu es libre demain ?

- Ça dépend à quelle heure, le soir je sors en boite avec une copine !

- Non, c'est le matin, on a rendez-vous avec Fanny Sarriette à 11 heures

- Mais attends, l'autre abruti, il risque de me suivre...

- Pas demain !

- Pourquoi "pas demain" ? Tu crois que les détectives privés se reposent le samedi ?

- Ben tu le sèmes !

- Et s'il me fait suivre par un complice ?

- Ah ! Oh ! J'ai une idée géniale... Écoute...


à suivre

 

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 09:17

Pr Martinov 17 - L’élixir du Dr Lidenbrock 4 par Maud-Anne Amaro

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4 - Mélanie, la cochonne

 

Mélanie habite un grand studio relativement coquet, quelques toiles abstraites ornent les murs, toutes du même pinceau.

 

"Elle doit avoir une copine peintre !"

 

- C'est pas très grand, mais ça me suffit, et puis vu le prix des loyers dans le quartier…

- C'est très mignon.

- Tu bois quelque chose.

- Non !

 

Mélanie s'approche de Béatrice, les deux femmes se regardent dans le blanc des yeux, se sourient, s'approchent et finissent par s'embrasser goulument, comme au bistrot, sauf que là les mains entrent en jeu. Et que je te caresse le dos, et que je te pelote les fesses.

 

- On retire tout ?

- On y va.

 

Mélanie lance un sifflet admiratif en découvrant la nudité de Béatrice.

 

- Et moi, comment tu me trouves, demande-t-elle.

- Hummm pas mal du tout.

 

Mélanie est une vraie rousse, ses aisselles ne sont pas rasées, sa foufoune non plus, la peau est laiteuse et les tâches de rousseurs abondantes, les seins sont assez gros et terminés par des aréoles très (trop) discrètes. Elle est très légèrement enrobée, mais cela ne lui va pas si mal.

 

Elle tourbillonne, dévoilant ainsi un joli cul bien rebondi.

 

- Joli !

- Je le trouve trop gros, mais il plaît.

 

Comme vous vous en doutez bien, la main de Béatrice ne peut rester insensible à ces jolies rotondités.

 

- Si tu veux mon cul, il est à ta disposition, tu peux en faire ce que tu veux.

 

Béatrice se méprit sur ces propos et cru faire plaisir à sa partenaire en fessant (oh, sans excès) ces jolies globes.

 

- Non, je marque, j'aime bien qu'on me les tripote, qu'on me les malaxe, mais comment dire…

- T'inquiètes pas ma jolie, j'ai tout compris, mais crois-moi, je ne t'aurais pas fait mal.

- Je n'ai pas peur d'avoir mal, j'ai peur de marquer.

- Et ça t'embête d'avoir le cul un peu rouge pendant une heure ?

- Ben oui !

- ?

- Parce que je vais à la gym après !

- Ah, d'accord ! Mais tu peux sécher la séance ?

- J'ai des bonnes copines là-bas, j'aime bien les retrouver.

- Et tes copines, elles sont toutes un peu gouines ?

- Non, pas toutes, enfin si presque toutes.

- Tu fais des trucs avec elles ?

- Ça m'arrive !

- Qu'est-ce que t'aimes bien faire ?

- Y'a un truc que j'aime bien, c'est qu'on me lèche le trou du cul et pendant ce temps-là je me branle la chatte.

- C'est ton truc ?

- Oui !

- Ben on va le faire, mais après tu t'occuperas de moi !

- Mais bien sûr que je m'occuperais de toi, je ne demande que ça !

 

Mélanie se met en levrette sur le canapé, le cul bien relevé, les fesses écartées. Le spectacle est assez fabuleux, l'obscénité s'alliant avec l'érotisme.

 

Béatrice s'approche

 

- Oh, j'aurais peut-être dû prendre une douche avant !

- Tss, tss, un cul c'est un cul, reste comme tu es.

 

Béatrice approcha son visage, l'odeur y était assez "prenante".

 

Odeur de vraie rousse, ou nettoyage intime quelque peu négligée. Elle ne savait dire, elle eut un léger moment d'hésitation mais s'habitua très vite et fort bien à cette odeur particulière.

 

"Après tout ce n'est pas la première fois, et puis un cul, c'est un cul, ce n'est pas une savonnette !"

 

Du coup sa langue se mit à frétiller sur les replis plissés de son œillet brun. Voilà qui ravit Mélanie qui ne manqua pas de commenter :

 

- Oh ! C'est bon ce que tu me fais !

 

Béatrice ne répondit pas, ne pouvant tout faire en même temps, mais se sentit obligé par ce compliment de prolonger sa prestation.

 

- Tu me mets un doigt ?

 

Elle le lui mit, et Béatrice soudain prise d'affection pour ce trop joli cul se mit à l'embrasser et à le lécher d'abondance.

 

Mélanie ne tarda pas à mouiller sérieusement, ce qui rendait ses formes arrière encore plus désirables. Béatrice quant à elle commençait à se demander quand est-ce qu'on aller s'occuper un peu d'elle et décida de brusquer les choses.

 

- Tu t'occupes un peu de moi ? Proposa-t-elle en se relevant.

- Humm, mais bien sûr, ma jolie. Viens donc dans mes bras.

 

A ce moment-là Mélanie s'assoit sur le bord du canapé, Béa la rejoint. Les deux femmes se caressent un peu et Mélanie ne tarde pas à s'intéresser aux tétons de la jeune chimiste.

 

- Ils sont trop jolis tes tétés, regarde les miens on ne les voit presque pas.

- Je vais t'arranger ça.

 

Béatrice se mit à lui aspirer les bouts de seins qui ne tardèrent pas à darder timidement.

 

- Tu vois, là ils sont sortis, mais ça ne va pas durer.

- Tu devrais leur mettre des pinces ?

- Des pinces ?

- Oui, ça ne fait pas mal, enfin je veux dire, c'est très supportable et ça te les fera grossir.

- Des pinces comment ?

- Des pinces à linge !

- T'es malade !

- Je disais ça comme ça ! Mais c'est vrai qu'il faut être un tout petit peu maso, et que c'est pas trop ton trip. Mais bon, chacun son truc, hein ?

 

Mélanie éclaira alors son visage d'un magnifique sourire.

 

- Je ne suis pas maso, mais je suis très cochonne.

- J'aime bien les cochonnes.

- Parfois je suis même vraiment très cochonne.

 

Un sexologue observant la scène aurait expliqué qu'en ce moment, Mélanie, excitée comme une puce souhaitait entretenir son excitation en racontant des choses "obscènes". Ce besoin particulier porte même le nom barbare de coprolalie.

 

Béatrice n'était pas sexologue mais compris parfaitement, et en plus ça ne la dérangeais pas. Elle l'encouragea donc :

 

- Raconte-moi si tu veux.

- Oh, là là ! Tu verrais ce qu'on fait parfois dans les vestiaires à la salle de sport !

- Une fois, il y a une fille qui a insisté pour me pisser dessus, tu te rends compte.

- Continue tu m'excite !

- Ah, bon, t'aimes bien ces trucs-là aussi !

- J'adore, mais raconte !

- Ben, il y a un petit local, un ancien vestiaire, il n'y a rien dedans et ce n'est pas fermé à clé. Il y a souvent des filles qui se pelotent là-dedans…

- Faudra me donner l'adresse…

- Si tu veux. Alors on était à poil, la copine m'a fait allonger par terre, puis elle s'est mise au-dessus de moi, elle a commencé par m'arroser les nichons, puis elle m'a visé le visage, elle m'a alors dit "Ouvre la bouche, tu verras, c'est bon", j'ai voulu essayer, c'est pas mauvais, mais ça n'a rien d'exceptionnel non plus, mais qu'est-ce que ça m'a excité !

- Si j'ai envie, tout à l'heure je te pisserais dessus !

- Oh, c'est vrai ? C'est pas si courant les filles qui font ça, mais j'en ai rencontré, voyons…

 

La voilà qui se met à compter. Béatrice l'interrompt.

 

- L'histoire est finie ?

- Il y en a eu d'autres, mais ce jour-là, la fille m'a demandé de lui faire la même chose…

- De lui pisser dessus.

- Oui ! Et bien tu me croiras si tu veux…

- Oui…

- Pas moyen de pisser, le blocage !

- Ça arrive !

- Alors on s'est gouinée, sa chatte avait encore le gout de sa pisse, ça m'a bien plus de la lécher.

 

"Super excitante son histoire, mais bordel de dieu, quand est-ce qu'elle va se décider de s'occuper de moi ? Elle ne voit pas que j'ai la chatte en feu ?"

 

- Si tu t'occupais un peu de mon minou, tu m'as trop excité avec ton histoire.

 

"Inutile de lui raconter que je suis complétement excitée depuis un bon moment et que le récit de ces frasques n'a rien arrangé."

 Martinov17d1.jpg

- Je peux te raconter des trucs encore plus cochons !

 

Et là il se passe quelque chose d'étrange, Béatrice croit deviner que "plus cochon" ça veut sans doute dire "scato". Des pratiques qui ne font pas partie de ses habitudes, mais ne dit-on pas que l'excitation lorsqu'elle est extrême est propre à lever pas mal de tabous ?

 

- Vas-y !

 

- Une fois la nana, ce n'était pas au club de sport, c'était chez elle, elle venait de me pisser dessus et elle me dit : "Je crois que j'ai envie de faire caca, ça t'amuserais de me regarder ?" Je lui ai simplement répondu que ça ne me dérangeait pas.

- Alors ?

- Ben alors, je croyais qu'elle allait aller aux toilettes et que je la regarderais là-bas, mais non elle s'est juste tournée, pour que je voie son cul et elle a commencé à pousser.

- Elle était au-dessus de ton visage ?

- Oui, mais je suis reculé pour pas, pour que…Enfin pour que ça ne me tombe pas sur la figure.

 

D'une façon qui n'avait rien d'évidente, le récit excite la jeune chimiste.

 

- Continue.

- Ben, un joli boudin a commencé à sortir, et il est dégringolé sur mon ventre.

- Et ben !

- Après elle m'a demandé si j'étais d'accord pour lui nettoyer le cul, j'étais tellement excitée que je l'ai fait.

- Et bien t'avais raison, t'es une sacrée cochonne, toi !

- Tu ferais ça aussi, toi ?

- On ne peut jamais jurer de rien, mais à priori, je ne crois pas, non. Le pipi tant que tu veux, ça ne me dérange absolument pas, mais pour le reste, on va dire que c'est pas mon truc. Bon écoute Mélanie, là tout de suite, j'ai trop envie que tu me lèche la chatte.

- Ah ! Ah ! Je t'ai bien excité avec mes cochonneries, hein ?

- Oui ! Vas-y lèche !

- Oh, mais qu'est-ce que tu mouille ?

- On mouille toutes les deux.

- Je vais peut-être aller chercher une serviette !

 

Béatrice se retient de se tripoter toute seule, mais se pince néanmoins violemment ses tétons en attendant que sa complice daigne revenir.

 

- Voilà, voilà, je n'ai pas été trop longue !

 

"Grrr"

 

Mais ça valait le coup d'attendre. Mélanie est rapide et experte. Un grand coup de langue préliminaire afin de se régaler des chairs imprégnées de sucs intimes, puis le bout de la langue pointe directement vers le clito fièrement érigé. Tout cela est à peine commencé que Béatrice se cambre.et se met à japper. Mélanie accélère et frétille de la langue comme un goujon dans l'eau claire. Le sang afflue sur le visage et le haut du corps de notre jeune chimiste qui prend son pied en hurlant, semble rester inconsciente pendant quelques secondes avant de reprendre son souffle et ses esprits.

 

- Et bien, j'avais jamais vu une nana partir aussi vite !

- Ça fait du bien !

- C'est mes petites cochonneries qui t'ont excitée, avoue ?

 

Béatrice répond d'un sourire d'approbation, elle ne se voit pas aller lui raconter qu'elle était excitée depuis qu'elle avait fait une pipe à un travesti !

 

Et l'excitation étant pour l'instant retombée, Béatrice a surtout en ce moment d'être câline, de caresser la douce peau de sa partenaire, de regarder son joli minois, de lui faire des bisous…

 

Mélanie ne demandait pas mieux, et les deux jeunes femmes restèrent ainsi à se caresser pendant de longues minutes.

 

- J'aimerai bien que tu me doigtes le cul !

- Si tu veux !

- Attend je vais m'allonger et tu vas me doigter en même temps que tu vas me lécher.

 

Béatrice n'a rien contre et entreprend donc ces deux actions simultanées.

 

- Deux doigts ! Demande Mélanie.

 

Et puis très vite, la rousse minaude :

 

- Remet un peu de salive sur tes doigts, ça glissera mieux.

 

Voilà qui étonne un peu Béatrice, mais elle ne va pas contrarier sa complice, elle ressort ses doigts, va pour les lécher, mais constatant qu'ils ne sont pas très nets entreprend de chercher un kleenex ou autre chose…

 

- Je peux m'essuyer sur la serviette ?

- Tu n'es pas obligé de t'essuyer, le jus de cul, c'est pas si mauvais.

- Je ne suis pas prête pour ça ! Répond Béa.

- O.K. Ma biche sers-toi de la serviette.

 

Béa est troublée, elle se rend compte qu'elle était peut-être à deux doigts (c'est le cas de le dire) de faire ce que Mélanie demandait. Alors pourquoi n'avait-elle pas essayé ? Peut-être par crainte d'un engrenage qui ne lui disait rien que vaille.

 

Mélanie ne tarda pas à jouir, Béatrice s'amusa à poursuivre son doigtage.

 

- Non, arrête, arrête !

 

La tendresse reprit de nouveau le dessus. Les deux filles s'amusèrent à se peloter un peu dans tous les sens, et au cour d'une de ces galipettes, Béatrice se retrouva avec le pied de sa partenaire à quelques centimètres de sa bouche. Instinctivement elle y promena sa langue.

 

- Arrête, tu me chatouille !

- Attends !

 

Béa attrapa le gros orteil qu'elle introduisit dans sa bouche et qu'elle se mit à sucer comme s'il s'agissait d'une petite bite.

 

Son pied sentait un petit peu la transpiration, mais qu'importe, elle adorait ce genre de choses. Mais quand elle voulut introduire tous les orteils dans sa bouche, l'autre protesta.

 

- Bon, là tu me chatouilles !

 

Béatrice n'insista pas.

 

- T'aimes bien qu'on s'occupe de tes pieds.

- Ça chatouille !

- Quand je t'ai sucé le gros orteil, t'as rien dit !

- Ça chatouillait pas ! Je peux te mettre un doigt dans le cul ?

- Oui, vas-y !

- Tu veux que je te fasse comme tu m'as fait ?

- D'accord !

 

"La salope !" Elle va retirer ses doigts et les lécher, rien que pour me narguer… Et moi je vais la laisser faire…"

 

Effectivement, Mélanie stoppa ses mouvements et porta ses doigts à sa bouche. Elle avait en ce moment un regard si "vicieux" que Béatrice faillit craquer et lui demander de lécher ses doigts, mais elle se força à résister, ferma les yeux, et abandonna sa chatte aux coups de langues subtils et bienfaiteurs de sa partenaire. Elle jouit ainsi pour la deuxième fois de la journée.

 

- Et bien, c'était sympa… je vais peut-être y aller.

- Attends !

 

Mélanie s'absente quelques instants et revient avec un grand verre à pied.

 

- Tu m'avais fait une promesse !

- Pardon !

- De me donner un peu de ton pipi !

- C'est pour ça les verres ?

- Oui !

- Je crois qu'on ne me l'a jamais fait celle-là.

- Je t'offre un verre du mien !

- T'es un cas, toi !

- Tu ne m'as répondu ?

- Allez, soyons folles !

 

Un observateur un peu (pas mal) voyeur aurait pu alors assister à cette scène ahurissante, Les deux femmes pissant l'une devant l'autre dans les verres en rigolant comme des bossues, Mélanie se précipitant sur un vase vide afin d'y déposer le "trop plein", puis les filles qui trinquent après s'être échangées leurs verres et qui avalent tout ça cul sec, avant de répartir pour une nouvelle tranche de rigolade.

 

- Je suppose qu'on ne se reverra pas ? Demande innocemment Mélanie en se rhabillant.

- Je ne crois pas ! On va dire que c'était une occasion et qu'on en a profité.

- Au moins c'est clair ! Quand je t'ai vu j'ai tout de suite flashé sur toi.

 

"Après tout, le Marais est un village, elle peut peut-être m'apprendre des trucs ?"

 

- En fait, j'étais vraiment entrée par hasard dans ce troquet.

- Non ?

- Si ! En fait je fais une enquête pour le compte d'un détective privé.

- Ah ?

- Ouais ! Il parait qu'un type distribue des potions qui rajeunissent la peau...

- Ah, oui, Lidenbrock ? Il les distribue pas, il les vend, et c'est pas donné.

- Tu le connais ?

- De vue ! Il vend des tas de bazars pour la peau, les cheveux, j'en ai jamais acheté de ses trucs, il m'a tout l'air d'un charlatan, mais il y en a qui gobent ! Et tu lui veux quoi à Lidenbrock ?

- On a eu une plainte, Il parait qu'un de ses produits rend vachement malade, mais c'est juste une hypothèse, j'essaie de vérifier.

- Ah ! J'ai pas entendu parler de ça, mais si tu veux que je me renseigne, je me ferais un plaisir de le faire !

 

"Je la vois venir, la Mélanie, mais si elle peut obtenir des tuyaux, je ne vais pas refuser."

 

- Oui, j'aimerais bien que tu te renseignes !

 

Elle allait ajouter : "Je n'en aurais peut-être pas besoin", mais n'en fit rien.

 

- Et j'ai quoi en échange ?

 

- Tu ne seras pas déçue ! Ah mon téléphone excuse-moi...

 

Mais le temps de le récupérer dans son sac, la communication se coupe. Elle regarde qui a voulu la joindre, c'est Martinov, elle le rappelle.

 

- Béatrice ! J'étais fou d'inquiétude...

- Tout va bien mon petit professeur, je te raconterai tout ça lundi, mais ça c'est plutôt bien passé, je serais un peu en retard, faudra que je passe à la fac des sciences….

 

Lundi 24 novembre

 

Vers 11 heures, Béatrice interpelle le professeur Martinov :

 

- Bon, à première vue, c'est complètement bidon, ce produit. C'est de l'eau minérale avec du glucose. On aura les résultats de la fac dans huit jours pour confirmer, ils vont me faire une analyse biologique complète, mais à priori on a affaire à un produit neutre.

- Ça n'a aucun sens, se lamenta le professeur.

- Inutile d'échafauder des hypothèses dans le vide, on va attendre une semaine...

 

Lundi 1er décembre

 

La faculté des sciences confirma l'analyse qu'avait réalisé Béatrice, le produit n'était donc que de l'eau minérale sucrée au glucose.

 

- Bon, alors raisonnons logiquement, si on a un produit inoffensif, ce n'est pas ça qui a rendu malade ni Camille, ni la femme de Sarriette. Commença la jeune chimiste.

- Ils sont sûrs d'avoir tout détecté à la fac, il ne peut pas y avoir un machin indécelable ?

- Si, bien sûr, un virus par exemple !

- Ben voilà, faut faire des analyses plus poussées !

- Non, ça ne tient pas debout, on serait tombé sur un truc médicamenteux, on aurait pu envisager une contamination virale, mais là ça ne colle pas.

- Mais pourquoi ? S'étonna Martinov.

- Parce que, aussi bien Camille que Fanny nous ont dit que le produit avait commencé par être efficace. On ne combat pas le vieillissement de la peau avec de l'eau minérale ! Donc ce n'est pas le bon produit !

- Ce qui voudrait dire que Camille t'a bluffé, qu'il ne t'a pas donné le bon flacon !

- C'est ça ! Et il avait justement un flacon d'eau minérale glucosé sous la main ? Faut arrêter de rêver, mon petit professeur !

- Alors ?

- Ben, alors, j'en sais rien du tout. Toujours est-il qu'il avait ce produit dans son armoire à pharmacie et qu'à priori ça n'a pas pu le rendre malade.

- Un placébo "à l'envers", c'est possible ?

- C'est possible, sauf que ça ne colle pas, un placebo qui combat le vieillissement et qui après rend malade, ça n'existe pas.

- Pourquoi chercher midi à 14 heures, il s'est trompé de flacon, et c'est tout. Insista Martinov.

- Et que foutait ce truc dans son armoire à pharmacie ?

- Un vrai placebo, que le pharmacien lui a donné pour soigner une maladie imaginaire.

- Ç'est trop tordu ! Il doit y avoir autre chose !

- Où tu vas ?

- Me faire un café, ça m'aidera à réfléchir. T'en veux un ?

- Non, merci.

 

Avant de se faire le café, Béatrice émit le besoin d'aller satisfaire ce qu'on appelle un petit besoin bien naturel, elle pénétra dans les toilettes forts exigües, ne referma pas la porte, dégagea sa blouse de travail, baissa son string et relâcha ses sphincters urinaux.

 

Et, alors qu'elle était en pleine miction, elle poussa un cri incongru :

 

- Eureka !

 

Le professeur Martinov, alerté par le bruit se précipice et tombe sur le spectacle insolite de son assistante, les cuisses écartées sur la cuvette des chiottes et arborant un sourire satisfait.

 

- Tout va bien ! Demande-t-il prudemment.

- Ben, oui, j'ai trouvé la clé du mystère.

- De quoi ?

- Ecoute-moi bien, quand Camille a commencé à avoir ses troubles, il en a parlé à Sarriette. Et qu'est-ce qu'il a fait Sarriette, il lui a repris le flacon et lui a donné un placébo en échange. Donc on n'a pas analysé le bon produit.

- C'est une hypothèse !

- Mais non, c'est ça ! L'échange des flacons c'est Camille lui-même qui me l'a raconté, je n'y avais pas prêté d'importance et ça m'est revenu.

- Ça t'est revenu comment ?

- Comme ça en pissant !

- OK, on est donc revenu à la case départ.

- En quelque sorte !

- On fait quoi ? Demanda le professeur.

- Je vais revoir la nana que j'ai rencontré, elle connaît du monde, sinon il restera Camille, lui aussi doit avoir ses relations.

- Bon, je te laisse faire, alors ?

 

Mardi 2 décembre

 

- Pour être tout à fait franche, je ne m'attendais pas à te revoir... Mais c'est un plaisir. Minauda Mélanie.

- Merci !

- Je suppose que ta visite est intéressée.

- Absolument !

- Et est-ce que nous joindrons l'utile à l'agréable ?

 

Béatrice restait scotchée devant le minois de Mélanie et ses yeux coquins.

 

- Comment résister ?

- Et on commence par l'utile ou par l'agréable ?

- A votre convenance chère amie

 

Béatrice était parfaitement consciente de ce qu'elle faisait. En retournant chez Mélanie, elle ne ferait pas le premier pas, mais si celle-ci la sollicitait, elle n'entendait pas se dérober… et après… et bien advienne que pourra. Mais Béatrice avait pas mal fantasmé depuis sa dernière rencontre sur les pratiques un peu limites de sa troublante partenaire…

 

En fait la dualité fascination/répulsion agissait à fond. Béatrice était certaine qu'elle n'irait pas très loin dans cette direction, mais si sa partenaire pouvait l'entrainer au bord… juste au bord.

 

- Tu veux boire un petit coup ?

- Tu ne veux pas me saouler, j'espère ?

- C'est comme tu veux, whisky, vin blanc, jus d'ananas.

- Allons-y pour le jus d'ananas.

- Je peux aussi te faire un petit pipi dans un verre…

- C'est ce qui s'appelle démarrer au quart de tour… Mais j'ai une petite soif, sers-moi d'abord un jus d'ananas.

 Martinov17d2.jpg

Mélanie remplit le verre de Béatrice, puis le sien, trinque, vide son verre, puis retire son pantalon et sa culotte. Elle place alors le verre sous sa chatte et se met à plisser dedans.

 

- Voilà, cadeau !

- Merci je vais le boire, je te ferais aussi un petit verre, mais pas tout de suite, là, je n'ai pas envie. Allez à la tienne !

- Gardes-en un peu en bouche…

 

Béatrice a compris, et bientôt les deux femmes s'embrassèrent avec du pipi dans la bouche.

 

- Qu'est-ce qu'on est cochonnes ! S'exclama Mélanie.

- Et ça ne fait que 5 minutes que je suis là !

- Bon, tu comptes rester habillée ?

- Je te regardais, je ne peux pas tout faire !

- Il n'y a pas grand-chose à voir pour l'instant, à part mon cul, tu le trouve comment mon cul ?

- A mon gout !

- Tu vas me le lécher !

- Mais bien sûr ma jolie !

 

Du coup Mélanie se penche et s'écarte les fesses, afin de faciliter le travail de sa partenaire.

 

Béatrice avance son visage, l'odeur y est aussi forte que la fois précédente, mais y étant plus ou moins préparée, cela ne la gêne pas

 

La langue de la jeune chimiste lutine sur l'œillet qui ne tarde pas à s'entrouvrir, le bout de la langue peut alors pénétrer, très modestement.

 

- Humm ! Quelle langue ! Commente la jolie rousse. Et si je poussais ?

- Pousser ?

- Ça ne t'amuserait pas de me voir faire caca ?

 

"Putain, tout cela va trop vite, je ne suis pas prête !" se lamente Béatrice qui fait celle qui n'a rien entendu.

 

Mélanie qui est loin d'être idiote pense comprendre la situation. Béatrice aurait pu dire "non" de façon sèche et définitive ce qui aurait coupé court à l'espoir de l'entrainer dans ses fantasmes un peu limite. Là, elle n'a rien dit, elle n'ose pas se lancer.

 

"Il suffit de l'exciter davantage ! Je crois savoir comment faire" se dit-elle.

 

- Déshabille-toi, ma bibiche, j'ai trop envie de te caresser… Tu veux que je monte un peu le chauffage.

- Non, ça devrait aller, et toi tu n'enlèves pas ton haut ?

- J'aimerais que ce soit toi qui me l'enlève, mais quand tu seras à poil.

 

Béatrice se débarrasse de ses vêtements puis s'approche de sa partenaire.

 

- Allez, lève les bras !

 

Le haut est vite retiré, il ne reste que le soutien-gorge. Béatrice plutôt que le retirer choisit de faire sauter les bonnets.

 

- Humm ses seins ! Et ses petits tétons qui ne veulent pas me dire bonjour. Je vais t'arranger ça !

Béatrice s'empare du sein droit et en aspire l'extrémité jusqu'à ce qu'il se décide à darder. Elle fait ensuite la même chose de l'autre côté. Elle ne s'en lasse pas, les embrasse, les caresse, les cajole, les lèche, les suce.

 

- Arrête, tu vas me rendre folle !

- Tu t'en remettras.

- Viens sur le canapé, attend je vais mettre une serviette avant.

 

Et la voici qui s'en va dans la salle de bain en tortillant du cul.

 

- Voilà, ça va bien protéger le canapé, allonge toi, j'arrive.

- J'ai peur, qu'est ce qui va m'arriver ? Plaisante Béa.

- Des tas de choses. Oh ! Il est joli ton verni pour les pieds, c'est pas le même que l'autre fois ?

- Heu, je sais plus, il est peut-être un peu plus rouge !

- Oui, c'est ça il doit être un peu plus rouge, ça te fais des pieds de princesse.

 

Et Béatrice tombe en plein dans le panneau.

 

- Embrasse-les si tu les trouve jolis.

- J'y comptais bien.

 

Mélanie n'est pas spécialement fétichiste du pied, mais elle a remarqué combien cette pratique excitait Béatrice la dernière fois. Ça ne lui coute donc pas de jouer cette carte…

 

"Et après elle sera peut-être prête à partager mes délires !"

 

Alors Mélanie se met à caresser ce pied, puis à lui en lécher les orteils, le gros surtout, qu'elle fait aller et venir dans sa bouche comme s'il s'agissait d'une petite bite. La jolie rousse s'est malencontreusement positionnée de telle façon que Béatrice ne puisse la toucher, cette dernière reste passive, mais aux anges et de plus en plus humide.

 

Mélanie change de pied, elle lèche, elle suce, elle aspire et puis de façon très soudaine, elle vient pratiquement poser son cul sur le visage de Béatrice.

 

D'instinct, celle-ci s'apprête à le lécher de nouveau, mais Mélanie devient très directive :

 

- Non ! Ton doigt !

 

Le doigt entre et sort, un second le rejoint sans qu'il ait été nécessaire de la demander.

 

- Hum, c'est bon, fait bien glisser ton doigt dans mon trou merdeux.

 

"Pour l'instant, ce ne sont que des mots !" Tente de se rassurer Béatrice.

 

Sauf qu'au bout d'un moment Mélanie lui demanda d'une voix douce et suave :

 

- Retire les, mais ne te les essuies pas.

 

A ce moment-là, il se passe quelque chose, Béatrice complétement excitée souhaite en profiter pour montrer à sa partenaire qu'elle peut l'étonner. Alors en évitant de les regarder, Béatrice porte ses doigts à la bouche et les suce.

 

Elle est étonnée d'en trouver le goût assez neutre malgré une légère âcreté.

 

"Il n'y avait peut-être pas grand-chose, peut-être même rien du tout ?"

 

Mélanie savoure sa victoire, elle a réussi à entraîner sa partenaire dans ses propres fantasmes. Elle est toutefois assez intelligente pour comprendre qu'elle peut sans doute aller un peu plus loin, mais sans exagération sous peine de provoquer une réaction de rejet. En revanche lui demander de recommencer…pourquoi pas ?

 

- Tu me les remets ?

- Si tu veux !

- Et quand tu les ressortiras, je veux te regarder les nettoyer.

- Mais pourquoi faire ?

- Comme ça pour le fun.

- Je l'ai fait sans regarder.

- Je ne t'oblige pas

- O.K., ne brusquons pas les, choses, vient plutôt m'embrasser.

 

Les deux femmes s'embrassent, se caressent, se pelotent, pendant un long moment, bientôt elles se retrouvèrent tête bèche et entamèrent un soixante-neuf de folie, chacune titillant le clitoris de l'autre avec une énergie frénétique. Mélanie partit la première, se décolla un moment du sexe de sa partenaire pour assumer sa jouissance, puis reprit son travail ne tardant pas à emporter Béatrice au-dessus des nuages.

 

Moment de tendresse et de douces caresses…Mais soudain Mélanie se relève.

 

- Excuse-moi, envie pressante, tu veux regarder ?

 

Béatrice est incapable de dire pourquoi elle s'est lancée à l'eau. Elle sait très bien ce qu'est cette envie pressante.

 

"Incroyable, cette salope a du se retenir d'aller aux toilettes depuis mon coup de téléphone."

 

- Viens dans la salle de bain, ce sera plus pratique pour regarder.

 

Mélanie s'accroupit au-dessus du carrelage. Son joli cul est encore mouillé de ses sucs intimes et constitue un spectacle à lui tout seul... Elle se met à pousser, bientôt un bel étron se met à sortir de son cul avant d'aller s'écraser au sol, un second prend le même chemin.

 

Béatrice est comme hypnotisée par le spectacle, ça la dégoute, ça la fascine, elle n'en sait rein, un étrange mélange des deux sans doute.

 

- Tu m'essuies ?

 

Sans doute ne l'aurait-elle pas fait si le cul avait été trop pollué, mais dans le cas présent c'était loin d'être le cas. Alors Béatrice approcha son visage en fermant les yeux et nettoya le trou du cul se sa partenaire.

 

- T'as envie, toi ?

- Pipi, si tu veux !

- Arrose-moi !

 

Mélanie se retourna, se mit à genoux, ouvrit une large bouche dans laquelle Béatrice s'efforça de vider sa vessie.

 

- Je nettoie par terre et on prend une douche ensemble ?

- Volontiers.

 

La douche fut juste un peu coquine, les deux femmes étant apaisées après de telles folies.

 

Et sinon, c'était pourquoi ta visite ? Non laisse-moi deviner : Tu veux savoir si dans les nanas que je fréquente, il y en a qui se sont fait démarcher par le père Lidenbrock ?

- Bingo !

- En fait c'est un peu compliqué, j'ai deux copines qui ont commencé à prendre du Feel-Younger, elles ont rapidement laissé tomber et m'ont dit avoir jeté le produit.

- Pfff

 

- Attends, j'ai quand même quelque chose : j'étais il y a quelques jours au bistrot avec une des deux copines. Une nana qu'elle connait s'est pointée et elles se sont mises à parler du produit. Elle suit le traitement et apparemment ne s'en plaint pas. Je vais passer un coup de fil pour te refiler l'adresse, mais attention, c'est un vrai repoussoir, pas aimable, pas sociable, grosse, moche...

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 09:13

Pr Martinov 17 - L’élixir du Dr Lidenbrock 3 par Maud-Anne Amaro

StampBea

3 – Béatrice et le travesti

 

Vendredi 21 novembre

 

- Tu es sûre que c'est cette rue-là ? Demande Béatrice qui commence à manifester des signes d'énervement.

- Oui, je crois ? Répond Martinov, en fait peu sûr de lui

- Parce que ça va faire vingt minutes qu'on tourne.

- Il faisait nuit, je ne reconnais plus bien.

- Bon alors c'est cette rue, ou c'est pas cette rue ?

 

Le professeur Martinov eut un regard perdu.

 

- Je crois bien que c'est celle-ci !

- Et le numéro ?

- C'est pas ici, c'est peut-être là, ou l'autre après.

- Finalement tu n'en sais rien.

- Ben non !

- Tu te rends compte du truc, on n'a pas le nom du mec, on n'a pas l'étage, on n'a pas le digicode ! Avec une adresse précise j'aurais pu gérer quand même, là c'est impossible !

- OK, on laisse tomber !

 

Ils allèrent boire un café dans un bistrot du quartier.

 

- Je vais rester à Paris ce soir, j'irais dans le bistrot où j'ai rencontré son copain...

- Parce que tu t'imagines qu'il y vient tous les soirs ?

- Je demanderais au barman, ils ont l'air de bien se connaître.

- Et tu crois que le barman, il donne l'adresse de son copain à tout le monde ?

- Humm ! Tu as raison, il faut changer de plan.

- Ah, Ouais ?

- Je vais dire à Fanny d'engager un détective privé pour qu'il suive son mari et qu'il voit à qui il refile ses flacons, et après on agira.

- Pourquoi faire, le détective peut faire le boulot jusqu'au bout.

- Bien sûr ! Mais pourquoi elle n'y a pas pensé ?

- Mais mon petit professeur, un détective, ça coute très cher, elle n'a sans doute pas les moyens de se le payer… alors elle a cru trouver un pigeon qui lui ferait le boulot gratuitement…. Ou du moins qu'elle paierait avec son cul.

- Béatrice tu exagères !

- Non, tu n'as plus qu'à téléphoner à la fille lui dire que ta piste n'était pas bonne…

- Mwais…

- Bon, il est quelle heure qu'est-ce qu'on fait ? Il y a pas mal de musées dans le coin, ça te dit ?

 

Mais le professeur Martinov ne répondit pas, son regard s'était échappé sur les affiches scotchées sur les piliers intérieurs du bistrot. La plupart annonçait des expositions de peintures dans des galeries du Marais. L'une d'entre elles représentait un vue nocturne sans doute de Paris, sur la droite, un réverbère tordu. Le nom de l'artiste était indiqué en grosses lettres noires. Camille Adamsky.

 

- Ça y est, on a le nom du gars ! Allez, on paie et on retourne dans voir la rue.

- Pffff ! Souffla Béatrice qui croyait s'être débarrassé de cette mission bizarre.

 

Le problème c'est qu'ils ne trouvèrent aucun Adamsky dans les listes de résidents des immeubles qu'ii considéraient comme possible.

 

- Ou bien il se protège, ou alors c'est pas la bonne rue. Soupira Martinov

- Allons à la galerie, ils nous renseignerons.

 

La galeriste était une vieille dame, Béatrice improvisa un baratin.

 

- Je travaille pour le compte de Madame de Foxenberg, elle a vraiment eu un coup de cœur pour les œuvres de cet artiste, Mais disons qu'elle aimerait le rencontrer pour lui proposer une commande, vous pensez que ce serait possible.

- Mais certainement, laissez-moi vos coordonnées, je vais lui en parler et il vous contactera.

- Non, nous souhaitons une réponse aujourd'hui.

- Pourquoi être si pressée ?

- Ce n'est pas moi qui suis pressée, chère madame… et si je reviens bredouille je vais me faire engueuler, alors je vous en prie, soyez gentille…

- Bon je l'appelle, je vais essayer de vous avoir un rendez-vous., si vous pouviez vous éloigner pendant que je téléphone.

 

La conversation fut brève. La vieille galeriste revint vers eux.

 

- Je n'ai pas eu Monsieur Adamsky, j'ai eu son agent, il peut vous recevoir à 17 heures…

- Qui ? Adamsky ou son agent ?

- Adamsky, je vais vous chercher sa carte. Répondit-elle en fouillant dans le tiroir de son secrétaire.

 

- Une heure à glander, rouspéta Martinov.

- Te plains pas, on a son adresse, en attendant je vais te faire visiter le Marais, tu vas voir, il a plein de belles choses…

 

Il avait été convenu que Béatrice agirait seule, plusieurs scénarios avaient été envisagés suivant les circonstances.

 

- Je te téléphone sur mon portable dès que j'ai fini…

 

C'est Orlando qui vint ouvrir.

 

- Bonjour je viens de la part de Madame de Foxenberg, la galeriste vous a appelé tout à l'heure. Vous êtes Camille Adamsky ?

- Non, je suis son compagnon, entrez il va vous recevoir.

 

Manifestement Camille, n'est pas en forme, il est en robe de chambre, pas rasé, et seuls ses cheveux longs et décolorés ainsi que ses ongles vernis trahissent son état de "travesti".

 

- C'est donc pour une commande ? Commença-t-il

- Oui, on voudrait un truc assez grand, deux mètres sur un mètre, le tableau devra se référer d'une façon ou d'une autre au pont Marie de façon visible, ce sont nos seules exigences, Vous pourriez faire ça pour quand et pour combien.

- Ma foi, ça va bien prendre un mois, on va dire 10.000 euros ?

- Je l'aurais donc d'ici un mois !

- Non. J'ai plusieurs commandes en cours et en ce moment je ne travaille pas très vite… Ça risque de nous emmener vers le mois de Février.

- C'est trop long…

 

Orlando n'assistait pas à la conversation et s'occupait à ranger des documents dans un coin. Béatrice sortit de sa poche quelques bouts de papier préalablement préparés en choisit un et le tendit discrètement à Camille.

 

"J'ai besoin de vous voir seul ! C'est très important"

 

- Dites le tout fort, je vais m'arranger ! Chuchota-t-il.

- En fait, j'ai une chose ou deux à vous préciser mais cela doit rester entre vous en moi… Reprit Béatrice entrant dans le jeu.

- Je comprends ! Euh, tu peux nous laisser, Orlando !

- Pourquoi, je gêne ?

- Mademoiselle ne nous connaît pas, elle a des choses à me proposer de façon privé et vu la commande qu'elle me propose… bref, je ne vais pas te faire un dessin.

- OK, je mets mes chaussures et je vais faire un tour… Je reviens quand ? Dans une heure ?

- Dans une heure, nous aurons fait affaire ! confirma Béatrice. Tout du moins, je l'espère.

 

Elle attendit le départ d'Orlando pour attaquer.

 

- Jouons cartes sur table, je travaille pour un cabinet de détective privé, et je n'ai absolument rein contre vous, bien au contraire…

- Mais…

- Je vais vous expliquer. Je ne viens donc pas pour commander un tableau…

- Merde, moi qui croyais avoir une rentrée d'argent !

- Je fais une enquête de santé publique au sujet d'un produit dangereux.

- Vous cherchez de la drogue ?

- Pas du tout, je continue ?

- Je vous en prie.

- Nous savons qu'un individu peu scrupuleux s'amuse à vendre des produits illicites et notamment un prétendu remède contre le vieillissement dont les effets secondaires seraient catastrophiques.

 

Camille devint blême.

 

- C'est impossible ! Murmura-t-il sans grande conviction.

- Est-ce que vous m'autorisez à prélever quelques gouttes de ce produit ?

- Pour l'analyser ? Vous ne trouverez rien !

- Pourquoi dites-vous ça ?

- J'aimerais déjà vous demander ce qui vous a conduit chez moi ?

- Secret professionnel !

- Ben voyons, il y a des gens, il faut toujours qu'ils causent, c'est plus fort qu'eux !

- Ah, que voulez-vous, la nature humaine !

- Vous ne voulez vraiment pas le dire... On dira que ça vous aura échappé.

- Même si je voulais... Mais je n'en sais rien, on m'a demandé de venir chez vous, alors je suis venue. Mais d'après ce que j'ai vu du dossier ce produit est dangereux, je puis vous l'assurer !

 

Camille prit une profonde inspiration avant de rétorquer.

 

- Et moi je vous assure du contraire. Je vais vous expliquer en deux mots et après, on va en rester là parce que ça m'énerve. Il y a des gens ils feraient mieux de s'occuper de leurs culs. Mes troubles ont effectivement commencé quand j'ai pris du Feel-Younger.

- Du quoi ? S'étonna imprudemment Béatrice.

- Du Feel-Younger, c'est le nom du produit, vous n'allez pas me dire que vous ne saviez pas ?

- Ben non, pas sous ce nom là, dans mon dossier il se nomme CT2014, improvisa-t-elle.

- C'est peut-être pas le même alors ?

- A mon avis, c'est le même… mais continuez donc votre histoire…

- J'ai donc tout naturellement attribué ces troubles à la prise du produit, j'ai donc prévenu Monsieur Lidenbrock…

- Votre fournisseur ?

- Oui !

- Vous pourriez me le décrire ?

- Ne comptez pas sur moi !

- Alors je vais le faire : La soixantaine, cheveux coiffés avec un catogan, lunettes à grosses montures, grand et maigre, c'est ça !

- On ne peut rien vous cacher.

- Sauf qu'il ne s'appelle pas Lidenbrock.

- Ce monsieur se fait appeler comme il le veut, c'est son droit le plus élémentaire.

- OK, on en était où ?

- Monsieur Lidenbrock était très étonné de ma plainte, il m'a dit qu'il y avait peut-être un problème avec le flacon, il m'a demandé de le jeter et m'en a offert un autre gratuitement en remplacement.

- Et ensuite ?

- Ensuite, les troubles ont persistés, en revanche l'effet de rajeunissement s'est stoppé. Je suis de nouveau intervenu auprès de Monsieur Lidenbrock, qui m'a donc expliqué que le rajeunissement avait tout simplement trouvé ses limites, quant aux troubles, il fallait voir ailleurs.

- Ah ?

- Je me suis donc fait faire un bilan complet, et on a rien trouvé… si le produit était responsable, on l'aurait vu, non !

 

"Ben, non pas forcément", se dit Béatrice, mais elle préféra ne pas en faire la réflexion.

 

- D'autant que j'ai eu l'occasion de parler de ce produit avec d'autres personnes, l'une d'elle m'a assuré que cela lui avait fait énormément de bien sans provoquer d'effets secondaires indésirables.

- Humm.

- D'après mon toubib, continua Camille, j'ai peut-être chopé un virus inconnu… c'est très réjouissant comme diagnostic...

- O.K. je vais vous laisser, je peux vous prélever un peu du produit.

- Non, finalement j'ai pas envie de vous être agréable.

 

"Merde ! Je fais comment ?"

 

- Vous ne m'avez pourtant pas l'air de quelqu'un de méchant ?

- Qu'est-ce que vous en savez, vous ne me connaissez pas.

- L'intuition féminine ! Savez-vous, il y a une chose que je regrette...

- D'être venue me casser les pieds ?

- Non, j'aurais aimé vous voir en vrai travesti.

- Parce que ?

- Ça me fascine !

- Vous bluffez !

- Je suppose qu'il vous faut un certain temps pour vous préparer, mais vous avez bien une photo ou deux à me montrer.

- Vous êtes chiante !

- Je suis une femme ! Vous n'allez pas me dire que vous détestez les femmes ?

- J'aime les femmes qui m'acceptent comme je suis, pas celle qui me considèrent comme une bête de foire.

- Et bien montrez-moi ces photos, et après c'est promis je vous dirais si vous êtes une bête de foire ou si vous arrivez à me troubler.

- Ça fait partie de l'enquête ?

- Non c'est "off" !

 

Le côté extraverti de Camille eut raison de ses hésitations.

 

- Il y a quelques photos sur mon téléphone, tenez, regardez !

- Fabuleux ! C'est vous, là ?

- Ben oui !

- Chapeau ! C'est troublant, c'est même excitant… Vous savez, ne prenez pas ça pour une avance, je suis une fille sérieuse, mais l'un de mes fantasmes, c'est d'avoir une expérience avec un travesti.

- Une expérience de quel type ?

- Ben sexuelle, pardi !

- Vous jouez très mal la comédie ! Et si, je vous prenais au mot ?

- Je vous ai dit que j'étais une fille sérieuse…

- Donc vous jouez la comédie !

- Si en ce moment vous étiez comme sur les photos, je me laisserais peut-être tenter.

- Chiche !

- Quoi, chiche !

- Accordez-moi une demi-heure, je serais prêt, je devrais dire je serais prête.

- Mais votre ami ?

- Je vais l'appeler et lui dire de ne revenir que dans deux heures, ça nous laisse de la marge.

- Euh, mais voulez qu'on fasse quoi, au juste ?

- Ce que vous voudrez ! C'est votre fantasme, pas le mien, non ?

- Euh, oui bien sûr !

- Alors d'accord ?

- Faut juste que je donne un coup de fil…

 

Béatrice téléphona donc au professeur Martinov, lui demandant de ne pas l'attendre, et lui précisa que la mission bien que plus compliquée que prévu était néanmoins en bonne voie.

 

- Je préférais que vous m'attendiez en bas pendant que je me prépare. Profitez-en pour feuilleter la bibliothèque, j'ai quelques jolis albums de photographies… de l'art bien sûr ! Proposa Camille

- J'avais compris !

 

Par politesse Béatrice parcouru un ouvrage consacré à Helmut Newton, mais en fait maintenant qu'elle était seule, elle se demandait ce qu'elle faisait là. Ce petit jeu du chat et de la souris confinait à l'absurde et n'était probablement pas terminé. Qu'allait-elle faire quand elle le verrait arriver en travesti ? Le flatter bien sûr, mais comment faire pour ne pas paraître hypocrite ?

 

Hypocrite ? Elle n'eut point besoin de l'être ! Devant elle se présentait désormais une véritable apparition : Le visage savamment maquillé et coiffé d'une perruque aux longues boucles blondes faisait parfaitement illusion. Camille était vêtue d'une petite robe noire à la ceinture extravagante laissant les épaules dénudées et s'arrêtant à mi-cuisses. Les jambes étaient gainées de bas bancs et les pieds chaussées d'escarpins aux talons vertigineux. Ella avait poussé la fantaisie - allez savoir pourquoi ? - jusqu'à chausser des lunettes à fines montures.

 

- Impressionnant ! S'entendit-elle s'écrier !

- Alors, toujours tentée ?

- Oui, mais dans mes rêves !

- Sauf que je ne suis pas un rêve, vous pouvez même toucher pour vous en assurer.

- Je n'en ferais rien, croyez-moi, je suis très touchée par votre geste et franchement troublée, mais restons en-là, s'il vous plait. Si vous pouviez maintenant me permettre de prélever un peu de ce produit.

 

Pour toute réponse Camille s'approcha de Béatrice qui pouvait à présent sentir son parfum.

 

- Quand on a un fantasme, et qu'un jour le fantasme est là devant vous, à cinquante centimètre de votre chatte, on ne s'en va pas en courant, on profite d'une occasion qui ne se représentera peut-être jamais.

- Comme vous y allez !

- Déshabillez-vous, vous serez plus à l'aise !

- Vous êtes fou.

- Vous permettez que je fasse glisser votre jeans ?

- Euh, on va peut-être arrêter, là !

 

Camille a déjà ses doigts sur le bouton du pantalon.

 

- Voulez-vous retirer vos mains.

- Je ne vous violerais pas !

- C'est gentil, merci ! Mais retirez vos mains.

- Vous me vouliez dans vos rêves, laissez-vous faire.

 

Quelque chose dans le regard de Camille, quelque chose de magique… et soudain elle se "jette à l'eau".

 

- Bon, vas-y, déboutonne-le !

 

Le pantalon descend sur ses chevilles.

 

- Oh, les jolies cuisses, je peux les caresser, les embrasser ?

- Faites comme chez vous !

 

Et tandis que Camille lui embrasse les jambes, Béatrice revient à la réalité et se demande ce qu'elle fabrique ici. Du coup elle fait le geste de remonter son pantalon.

 

- Vous avez peur de quoi ?

- Je n'ai pas peur, ou plutôt si, j'ai peur que la situation m'échappe.

- Est-ce si grave ?

- Mais voulez-vous retirer vos mains. Proteste Béatrice alors que Camille lui pelote les seins par-dessus son pull-over.

- Vous me faites bander !

- J'en suis heureux pour vous !

- Vous ne me croyez pas ?

- Si, si !

 Martinov17c1.jpg

Camille soulève sa robe sous laquelle il n'a aucun sous-vêtement. Une joli bite dressée comme un mât s'offre au regard de la jeune chimiste. De sa main droite, il se la masturbe lentement.

 

- Vous ne seriez pas un peu exhibitionniste ? Se moque-t-elle.

- Au diable les étiquettes !

- OK, alors pouce ! Essayons d'être clairs, c'est quoi vos intentions ?

- Faut-il vous faire un dessin ?

- Mais vous aimez les femmes, alors ?

- Evidemment, je les aime tellement que j'ai voulu en devenir une !

- Mais vous vivez avec un homme !

- Parfaitement, c'est un charmant compagnon, vous savez lorsqu'on se travestit trouver un partenaire masculin est assez facile, par contre, pour ce qui est de trouver des partenaires femmes...

- Je comprends !

- Alors, je continue de me branler ou vous me donnez un coup de main ?

 

"Si le jeu se limite à une branlette ! Pourquoi pas ?" Se dit Béatrice en avançant sa main vers la bite de Camille. Mais elle sait qu'en se disant cela, elle se ment à elle-même, le jeu ne se limitera pas à une branlette.

 

Mais pour l'instant, elle touche, elle caresse, elle masturbe à peine.

 

- Oubliez les conventions, laissez-vous aller, la vie est courte…

- Je connais ce refrain !

- Alors chantez-le !

- Pas mal, la répartie !

- Vos mains sont douces !

- Et comme ça ?

 

Cette fois, ses doigts sont disposés autour de la verge en situation de masturbation et se mettent à bouger comme il convient.

 

- Comme ça, c'est très agréable.

- Je continue alors !

- Un petit peu ! Mais je suis sûr que vous la suceriez bien.

- Je ne suis pas certaine que je la sucerais bien, mais je la sucerais volontiers.

- Vous évoluez vite !

- Non, je suis réaliste, en entrant dans ce jeu, j'entrai dans un engrenage, alors maintenant j'assume.

 Martinov17c2.jpg

Béatrice s'accroupit et sans autre préambule engloutit ce pieu de chair dans sa bouche. Elle sait que les hommes adorent être englouti de la sorte alors que techniquement la fellation peut apporter des plaisirs bien plus subtils… Mais Camille raisonne-t-il comme un homme ? S'il en est un biologiquement, psychologiquement c'est sans doute autre chose…

 

Alors, elle change de tactique, et se met à faire danser sa langue sur le gland, allant par de savants frétillements du méat à la couronne et du frein au méat.

 

- T'es une super suceuse, toi !

- Merci ! Je vous suce à fonds ? Répond Béatrice ne se décidant pas à tutoyer son troublant partenaire.

- C'est l'une des éventualités.

- Et l'autre ?

- On baise !

- Et vous croyez que je vais être d'accord ?

- L'espoir fait vivre. Restons-en à la première éventualité, après tout vous sucez si bien… Oh ! Attendez, je peux quand même vous demandez une faveur ?

- C'est quoi la faveur ?

- J'aimerai vous voir à poil !

- C'est tout, oui ?

- C'est pour le plaisir de mes yeux, uniquement pour le plaisir de mes yeux.

- Bon, on va vous faire plaisir, j'enlève tout, le haut, le bas ?

- Tout, s'il vous plait !

 

Camille flashe sur la poitrine de la jeune chimiste.

 

- Quels jolis seins ! Qu'est-ce que j'aimerais en avoir des comme ça !

- Vous envisagez une transformation ?

- Disons que j'y pense, ou plutôt que j'y ai pensé, mais disons qu'en ce moment j'ai d'autres préoccupations, je peux toucher ?

- Vous pouvez les caresser doucement.

- Les bouts aussi ?

- Juste un peu.

 

Camille lui titille le bout des seins avec doigté et délicatesse, de petites ondes de plaisirs commencent à l'envahir.

 

- Je peux les embrasser ?

- Non… Ou alors juste un peu.

 

Le contact de la langue sur ses tétons l'électrise. Elle prend sur elle pour le faire stopper.

 

- Ça bande toujours ! Je vais m'en occuper.

- On pourrait…

- Chut !

 

De nouveau, elle a la bite dans la bouche, elle entreprend de faire coulisser énergiquement la verge entre ses lèvres tout en tamponnant le gland de sa langue, tandis que ses doigts serrent la base juste au-dessus des testicules.

 

Camille ne tarde pas à pousser des soupirs très explicites.

 

- Je… je…

 

Elle sent qu'il va venir, elle accélère, puis éloigne la bite de sa bouche. Camille gicle trois longs jets qui atterrissent sur sa poitrine.

 

Béatrice s'amuse à étaler le sperme sur ses seins.

 

- Il paraît que c'est bon pour la peau, commente-t-elle un peu bêtement.

- La salle de bain est là, il y a tout ce qu'il faut, voulez-vous une lingette ?

- Bonne idée, alors elle vous a plu cette pipe.

- Divine, réellement divine !

 

Béatrice se nettoya les seins, cette folle fantaisie avec Camille l'avait terriblement excitée. Elle aurait pu lui demander de l'aider à se calmer, en lui faisant lécher sa chatte, mais n'avait pas osé aller jusque-là. "On n'est jamais libéré à 100 % lui avait dit un jour une copine de rencontre." Sans doute était-ce vrai, pourtant elle en avait fait des choses et les lecteurs s'en souviennent ! Elle se nettoya l'entrecuisse avec une lingette.

 

"Bon, ça finira par se calmer… et si ça se calme pas, j'irais me tripoter dans les chiottes d'un bistrot !"

 

- J'aimerais faire un vœu déclara Camille à son retour.

- Oui ? Répondit Béatrice pas trop rassurée.

- Que cette rencontre ne soit pas sans lendemain !

- Comme vous y allez ?

- C'est juste un vœu !

- J'entends bien, l'expérience a été agréable, mais... Enfin, je ne vais pas vous raconter ma vie... Vous vous imaginez bien que je ne suis pas libre ! Mentit-elle.

- On ne sait jamais, peut-être aurez-vous besoin de me rencontrer de nouveau dans le cadre de votre enquête ?

 

"Si tu crois que je vais te sucer la bite à chaque fois que j'aurais besoin de toi, tu te fous le doigt dans l'œil, et d'ailleurs, je n'aurais plus besoin de toi !" Se dit Béatrice.

 

- Bon, je peux avoir un peu de ce produit, je vais en prélever juste une ou deux gouttes, j'ai ce qu'il faut pour le faire…

- Je vais le chercher.

 

Une fois sortie, Béatrice ressentit le besoin de de se poser quelques instants, histoire de faire un peu le point de ce qui venait de se passer. Elle entra dans un bistrot, s'installa à une table et commanda un verre de "Côtes du Rhône", qu'on lui servit accompagnée d'une coupelle de cacahuètes bien graisseuses.

 

En fait Béatrice cherchait à savoir si Camille lui aurait confié son produit si leurs fantaisies sexuelles n'avaient pas eu lieu. Or elle eut tôt fait de se persuader que la réponse était "oui" ! Camille avait joué au chat et à la souris avec elle afin de savoir jusqu'où elle était prête à aller. Quant à elle, elle s'était mentit-à elle-même en imaginant que le sexe serait le passage obligé pour l'obtention du produit. Il n'en était rien, et son subconscient s'était fabriqué une bonne raison de réaliser cette expérience qui l'avait troublé, bien au-delà de ce qu'elle aurait pu imaginer.

 

- Vous avez l'heure, s'il vous plait ?

 

Béatrice dévisagea l'importune, la quarantaine, rousse, un peu boulotte, un sourire malicieux lui éclairant le visage. Elle se souvint qu'elle était en plein Marais et se demanda si cette requête anodine n'était pas un prétexte pour engager la conversation.

 

- L'heure ? Ah, non, je ne l'ai plus, un pauvre me l'a demandé tout à l'heure, je lui ai donné et il ne me l'a pas rendu.

- Pourquoi cette agressivité ? Je vous demandais juste l'heure !

- Excusez-moi, je voulais juste faire de l'humour, répondit la jeune chimiste, piquée au vif.

- C'est ça ! Répondit la femme en détournant son regard.

- Bon, il est 17 h 45 !

 

Pas de réponse.

 

- Mais enfin, c'est dingue ! Je vous ai répondu sur un ton qui ne vous a pas plu ! Alors d'accord, je vous présente mes excuses, ça va comme ça ? On ne va pas en faire un fromage !

 

Pas de réponse.

 

- Conasse ! Maugréa Béatrice, pensant conclure l'incident.

 

Elle ne vit pas arriver la gifle, le temps de l'encaisser et de réaliser, elle bondit vers la boulotte...

 

Et là tout alla très vite, une gigantesque serveuse sortie de nulle part s'interposa et apostropha la petite rousse.

 

- Mélanie, calme-toi ! Qu'est ce qui se passe ?

- C'est cette salope qui m'insulte.

- La salope, elle va se barrer de ce bistrot de dingues ! Répondit Béatrice,

- Faut peut-être payer !

- Je paierai au comptoir !

- Mais enfin, vous n'allez pas vous fâcher pour des conneries. Tente de temporiser la serveuse.

- Laissez-moi passer, proteste Béatrice bloquée par la serveuse.

- Attendez, il s'agit probablement d'un malentendu, dans ces cas-là on s'embrasse et on fait la paix… et tout le monde est content. D'accord Mélanie ?

- Moi je veux bien, répond Mélanie.

 

Tous les regards convergent à présent sur Béatrice :

 

- Je rêve ! Bon d'accord, un bisou et après je m'en vais !

 

Béatrice embrasse Mélanie dans le vide tandis que cette dernière pose ses lèvres sur sa joue.

 

- Un peu mieux que ça quand même ! Demande la serveuse.

 

Béatrice embrasse maintenant l'autre sur la joue, mais a un mouvement de recul quand elle s'aperçoit que les lèvres de Mélanie sont très proches de sa bouche.

 

- T'as les lèvres douces ! Lui susurre cette dernière.

- Ah ?

 

Béatrice découvre alors que cette fille possède vraiment un délicieux sourire.

 

- Ben assis toi ! Tu reprends quelque chose, c'est moi qui paie !

- Non, non, c'est moi, mais je n'ai pas beaucoup de temps…

- T'es mignonne !

 

"Ca y est, elle me drague !"

 

- Oui toi aussi ! Répondit-elle alors qu'elle ne pensait pas vraiment, mais bon va falloir que j'y aille, je suis déjà en retard.

- Justement, un peu plus, un peu moins. Et puis je vais te dire un truc, ne le prend pas mal, mais tu racontes des bêtises… si t'es en retard pourquoi tu en entrée ici ?

- Si tu savais…

- C'est une belle histoire ?

- Non un truc pour le boulot !

- Ah tu fais quoi ?

- Je suis dans la chimie… et toi

- Du théâtre. Bon excuse-moi je vais être directe : j'ai mes chances ?

 

"Comment lui répondre, Autant être franche !"

 

- Qu'est ce qui te fait penser que j'aime les femmes d'abord ?

- Hi, hi, hi ! T'es trop marante, toi !

 

'Si je le lui dis que je suis entrée ici par hasard, elle ne va même pas me croire !"

 

- Va vraiment falloir que j'y aille !

- C'est une façon de me dire de ne pas insister ?

- Je…

- Alors un dernier bisou, mais un vrai cette fois.

 

"Bon, ce ne sera quand même pas une corvée, on va faire comme ça !"

 

Et quand Béatrice eut la confirmation que la boulotte voulait ce baiser sur la bouche, elle ne se déroba pas.

 

Et c'est exactement comme cela qu'on se fait prendre au jeu : cela devait durer quelques secondes, elles sont maintenant bien dépassées. Les deux femmes s'amusent et le désir de Béatrice, qui n'avait pas besoin de grand-chose en ce moment, monte, monte de façon irrationnelle (mais pourquoi demander à la libido d'être rationnelle ?)

 

- On va chez moi ou chez toi ?

- Euh, je n'habite pas le quartier.

- Allons chez moi, c'est à cinq minutes, euh, je m'appelle Mélanie.

- Béatrice !

 

- Quand je pense qu'on était parties pour se crêper le chignon.

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 09:09

Pr Martinov 17 - L’élixir du Dr Lidenbrock 2 par Maud-Anne Amaro

Martinov

2 - Chaude Fanny

 

Vers 10 heures, le professeur eut un gros coup de pompe.

 

- Je n'arrive pas à me concentrer, je vais me reposer cinq minutes. On n'a pas de rendez-vous ?

- Si mais je m'en occuper, va te reposer, mon petit professeur !

 

C'est à ce moment que son téléphone portable se mit à sonner.

 

"C'est quoi ce numéro ?"

 

- Bonjour c'est Fanny ! Vous allez bien ?

- Ça va, ça va !

- J'aimerais bien vous rencontrer, on peut faire ça quand ?

- Ma foi, c'est un peu comme vous voulez !

- Ce matin, ça m'aurait arrangé.

- Le temps de me préparer et d'arriver, je peux être vers 11 h 30 vers la Gare Saint-Lazare.

 

Du coup le professeur Martinov devint tout guilleret, il se regarda dans un miroir.

 

"Qu'est-ce qu'ils ont tous après moi en ce moment je n'ai pourtant rien d'un vieux play-boy ?"

 

Il se mit son plus beau nœud-papillon, s'aspergea d'eau de toilette, vérifia la propreté de ses ongles et se vaporisa la bouche d'un spray buccal. Il glissa dans sa poche un flacon de "lapin dur" (voir cet épisode) afin de parer à toute éventualité. Puis il prit congé de Béatrice.

 

- Je m'en vais, si je ne suis pas rentré ce soir, je te laisse fermer la boutique.

- Et ben dis donc, ça va mieux, toi ?

- J'ai rendez-vous avec une dame !

- Non ?

- Si !

- Ce n'est pas le printemps pourtant !

- Tu sais bien qu'il n'y a plus de saisons !

 

Evidemment durant le trajet notre vert professeur ne cessa de se construire des châteaux en Espagne. Un rendez-vous à cette heure-là pouvait signifier soit qu'elle avait trouvé un prétexte pour aller "dîner en ville", soit qu'elle avait profité d'une absence de son compagnon pour prendre un peu de liberté. Dans ce cas le temps passé ensemble serait donc plus long et la politesse exigerait sans doute qu'il l'invite à déjeuner. Quant à la bagatelle, il ne craignait rien, le "lapin dur" lui permettrait d'assumer.

 

11 h 30. Fanny était pile à l'heure à l'angle de la rue d'Amsterdam.

 

- Merci d'être venu ! Commença-t-elle.

- Tout le plaisir est pour moi !

- On va boire un pot ?

- Allons-y.

 

Martinov lui aurait bien offert l'apéritif puisque c'était l'heure, mais Fanny commanda juste un café et il en fit donc autant.

 

Vraie rousse à la chevelure flamboyante, le visage constellé de taches de rousseur, cette femme avait quelque chose de magnétique. Et en plus elle sentait bon. Martinov s'imaginait déjà en train de la caresser.

 

Pourtant le regard semblait trahir une certaine inquiétude.

 

- J'ai souhaité vous rencontrer, parce que... Enfin, j'espère que je frappe à la bonne porte...

- ?

- Eugène m'a dit que vous étiez dans la recherche scientifique...

- C'est un bien grand mot ! Balbutie le professeur qui pour la première fois réalise que la raison de cette rencontre n'est peut-être pas le sexe !

- Il m'a dit que vous aviez une très grande culture scientifique et que vous travaillez en toute indépendance.

- Mwais...

- Il m'a dit aussi qu'il vous arrivait de faire des sortes d'enquêtes.

- Oui, enfin...

- J'ai un gros problème, je vais vous le soumettre, vous allez me dire si c'est dans vos cordes et à quel prix.

 

"Quand je pense que j'ai sorti ma plus belle chemise et mon plus beau nœud-papillon !".

 

- Je vous écoute ! Répondit le professeur, assez dépité.

- En fait, je m'adresse à vous parce que je ne sais plus à qui m'adresser. J'ai passé un bilan de santé complet il y a un mois, je n'ai rien du tout...

 

"Mais où veut-elle en venir ?"

 

- N'empêche que j'ai des coups de fatigue qui m'arrivent comme ça sans prévenir et même que je suis obligée de me coucher...

- Ecoutez, je n'ai aucune compétence en matière médicale...

- Peu importe, ce n'est pas d'un médecin dont j'ai besoin. Puisque comme je vous l'ai dit, pour les toubibs je suis en excellente santé.

- Mais alors...

- Soyez gentil, laissez-moi aller jusqu'au bout. J'ai aussi des hallucinations, des vertiges...

 

"Bon sang, se pourrait-il que..."

 

- Des pertes de mémoires ?

- Oui aussi... Pourquoi ? Ça vous dit quelque chose ?

- Non ! Enfin vaguement, très vaguement, il faut que je fouille dans mes souvenirs.

 

En fait le professeur Martinov était devenu blême. Les symptômes décrits par Fanny ressemblaient décidément trop à ceux de Camille. On était donc probablement en présence d'un nouveau virus non encore détecté. Mais que pouvait-il y faire ? Alerter les autorités sanitaires ? Les persuader de faire une recherche de virus sur le sang de Fanny (ou sur celui de Camille) ? Convaincre ces derniers d'accomplir ces démarches ?

 

- Quelque chose ne va pas, Monsieur Martinov ?

- Si, si, je dois juste manquer un peu de sucre.

- Je vais vous en chercher.

 

Et pendant que Fanny se dirigeait vers le comptoir en quête d'un morceau de sucre, le professeur ruminait :

 

"Mais qu'est-ce que je suis venu faire dans cette galère ? Elle me prend pour un magicien ou quoi ? Quand je pense que je m'étais préparé pour un flirt... Et même davantage !"

 

- Voilà, je vous en ai pris deux !

- Merci. Euh, ce que je n'ai pas bien compris c'est ce que vous attendez de moi ?

- Evidemment, puisque je n'avais pas terminé ! En fait je soupçonne Eugène de se livrer à des expériences dangereuses.

- Pardon ? Balbutie le professeur de plus en plus surpris

- Eugène est obsédé par le vieillissement, il a déjà mis au point plusieurs produits comme des lotions antirides ou des trucs dans le genre. Je sais qu'il en a proposé à des laboratoires de grandes marques et qu'il s'est fait jeter. Ça l'a mis dans une colère ! Il est terrible dans ces moments-là, vous savez !

- Humm... Et vous soupçonnez qu'il y ait un rapport entre ces produits et vos soucis de santé ?

- Exactement !

- Il ne vous oblige pas à les tester, quand même ?

- Non, mais je me demande s'il ne les teste pas sur moi à mon insu ?

- Il vous appliquerait des crèmes pendant votre sommeil ?

- Non, ce n'est pas ça, je me demande s'il ne bricole pas des produits liquides ou solubles. A partir de ce moment-là me les administrer sans que je m'en aperçoive devient trop facile.

- Evidemment !

- Et vous avez essayez d'en discuter avec...

- Avec Eugène ? Bien sûr sue j'ai essayé mais il nie !

- Et vous ne le croyez pas ?

- Non, je ne le crois pas, mais je me trompe peut-être.

- Et je peux savoir maintenant ce que vous attendez de moi ?

- M'aidez à démêler cette affaire.

- Je ne...

- Non s'il vous plaît, je crois savoir ce que vous risquez de me dire. Je ne veux pas l'entendre. Je suis au bout du rouleau, je ne sais plus à qui m'adresser. Vois êtes mon dernier espoir. Réfléchissez à tout cela jusqu'à demain. Je vous appellerai à midi, et là vous me donnerez votre réponse.

 

Voilà un répit qui arrangeait bien notre sympathique professeur.

 

- OK, faisons comme ça. Une question quand même je ne voudrais pas être indiscret mais vos rapports avec Eugène...

- Je l'aime ! Je l'aime passionnément !

- D'accord ! Euh il est midi, accepteriez-vous que je vous invite au restaurant.

- Non pas aujourd'hui, mais si demain votre réponse est positive, j'accepterai avec plaisir.

 

Et du coup, le professeur Martinov prit le chemin du retour après avoir avalé un médiocre sandwich. Dans le train, il ne cessa de tourner et de retourner le problème, partagé entre l'idée d'envoyer promener cette bonne femme et celle de trouver un moyen de l'aider...

 

- Et bien mon petit professeur, tu en fais une tête ! Qu'est- ce qui s'est passée, elle t'a posé un lapin ?

- C'est pire que ça ! Je m'étais fait du cinéma, ce n'est pas pour mes beaux yeux que cette nana voulait me voir, d'ailleurs, je n'ai pas de beaux yeux, je ne suis qu'un vieux débris !

- On se calme, on se calme ! Elle voulait te voir pourquoi alors ?

- Une affaire ou un service, je lui ai même pas demandé si elle comptait me payer.

- Et il y a un problème ?

- Plutôt oui, y'a du café ? Je vais te raconter.

 

Béatrice avait une qualité rare, elle savait écouter ses interlocuteurs sans les interrompre à tout bout de champs. Elle attendit donc fort sagement que le professeur Martinov eut terminé pour délivrer son premier point de vue :

 

- Attends, elle n'est pas claire cette nana, si je comprends bien elle est amoureuse d'un mec qu'elle soupçonne de l'empoisonner. C'est à la police de régler ça !

- Je la vois mal porter plainte contre son bonhomme...

- Alors qu'elle engage un détective privé !

- Oui, je n'y avais pas pensé.

 

Mercredi 19 novembre

 

Le professeur Martinov avait très mal dormi. En fait le visage de cette Fanny le hantait. Il était assez lucide pour admettre que tout rapport avec elle ne pouvait être que platonique. Mais un amour platonique n'est-il pas préférable à rien du tout ?

 

Oui mais pour la revoir, il lui faudrait lui proposer quelque chose, ne serait-ce qu'une amorce de plan, mais quoi ? Le professeur Martinov, chercheur indépendant avait certes vécu des aventures farfelues (lisez les donc chers lecteurs, tout cela n'a rien de triste), mais il ne se voyait pas se transformer en monte-en-l'air pour aller fouiller dans le laboratoire d'un présumé savant fou ! Il y avait peut-être l'ombre d'une idée, mais comment le mettre en œuvre ?

 

Bref au petit matin, il n'était pas plus avancé.

 

Il se rendit compte au cours de la matinée qu'il n'avait pas l'esprit à son travail. D'ailleurs Béatrice le lui fit gentiment remarquer :

 

- Toi mon petit professeur, tu as la tête ailleurs.

- Ça se voit tant que ça ?

- Toi, t'es amoureux ! C'est pas sérieux à ton âge.

- Ça passera !

- Et comment ?

- Soit dans une semaine, je n'y penserais plus, mais c'est même pas sûr, soit il faut soigner le mal par le mal.

- Et comment ça ?

- J'en sais rien, mais pour ça il faut que je la voie.

- Tu vas au casse-pipe !

- Tant pis, au moins comme ça, l'affaire sera réglée. Il est quelle heure ?

- 10 heures et demi !

- Bon, je file à Paris, il faut crever l'abcès.

- Fais attention à toi !

 

Arrivé à Paris, il s'installa, fébrile à la terrasse d'un café, attendant le coup de fil de Fanny.

 

Le portable de Martinov sonna à midi pile. Il décrocha, anxieux.

 

- Bonjour Monsieur Martinov, ça va ?

- Ça peut aller merci !

 

Il s'abstint par décence d'y ajouter le traditionnel "et vous ?"

 

- Vous me devez une réponse.

- Justement, j'ai réfléchi et avant de m'engager j'aimerai vous poser deux ou trois questions.

- Non ! Stop ! N'essayez pas de gagner du temps. Le mien est peut-être compté ! Vous me dites oui ou vous me dites non !

- Ecoutez, c'est juste quelques questions et après je vous donnerai ma réponse.

- Non, on ne tergiverse plus. Je veux vous entendre dire oui ou non, sinon je raccroche !

 

Alors le professeur Martinov se jeta à l'eau et dans un souffle s'entendit répondre le "oui" qu'il ne voulait pas prononcer.

 

- Et bien voilà ! Si votre invitation au restaurant tient toujours, je suis à votre disposition.

- Avec plaisir, vous êtes où ?

 

Elle n'était pas bien loin et ils se retrouvèrent dans une pizzeria du quartier Saint-Lazare.

 

Fanny avait profité de l'exceptionnelle clémence de l'arrière-saison pour s'habiller léger : petite jupe à volants et débardeur, ce dernier non content de bien mouler son avantageuse poitrine, dévoilait de fort jolies épaules dont la lumineuse rotondité semblait une invitation à la caresse.

 

Le professeur laissa vagabonder son regard de façon assez peu discrète sur cette jolie femme.

 

- Serais-je votre genre de femme, Monsieur Martinov ?

- Je n'ai pas de genre particulier, j'ai toujours aimé les belles femmes, mais maintenant j'ai un peu passé l'âge…

- Il n'y a pas d'âge pour se faire plaisir !

- Sans doute, mais il faut voir les choses en face, je n'ai plus 20 ans… Remarquez qu'à 20 ans j'étais timide…

- Vous avez bien changé alors !

- Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?

- La façon que vous avez de me regarder !

 

Le propos était accompagné d'un large sourire, voulant signifier par là qu'elle n'y voyait pas matière à querelle.

 

- Pardonnez-moi !

- Vous n'avez rien à vous faire pardonner… au moins vous n'êtes pas hypocrite, et ça me convient très bien.

 

Le professeur Martinov était ravi du tour que prenait la conversation et se mit à fantasmer… Pas longtemps car Fanny recadra les choses.

 

- C'est quoi votre plan ?

- Son laboratoire est inaccessible, je suppose ?

- Non, je peux y entrer, même s'il déteste ça, il y fait lui-même le ménage… Mais il y là-dedans des centaines de produits, comment voulez-vous vous y retrouver ?

- Ils ne sont pas étiquetés ?

- Avec des numéros.

- Il y a donc une table de correspondance !

- Probablement mais où ? Je n'en sais rien, caché quelque part, ou alors il la connaît par cœur, il en est capable ? C'était ça quand même pas ça, le plan ?

 

"Je n'aurais jamais dû dire oui !" Se lamenta Martinov, "Qu'est-ce que je peux faire ? Je serais un salaud, je la laisserai plantée là avec son problème…"

 

- J'ai peut-être une piste ? En espérant que ce soit une piste…

- Dites !

- Voilà, l'autre jour en sortant de chez vous, j'ai fait la connaissance d'un jeune homme….

- Pardon ?

- J'ai fait la connaissance d'un jeune homme…

- En sortant de chez nous ? ,

 

Martinov réalisa sa maladresse.

 

- Oui, euh, enfin c'est un concours de circonstances, mais là n'est pas le plus important…

- Attendez, vous êtes parti de chez-nous et vous sembliez pressé de rentrer. Je me souviens que vous aviez même dit que vous aviez oublié de donner à manger à votre chatte…. Et là vous me dites que vous avez eu le temps de faire connaissance… avec un jeune homme… autour de minuit… en plein Marais.

 

Fanny était en train de lui chercher la petite bête. Martinov se dit que ce n'était pas plus mal… En continuant de la sorte, c'est elle qui mettrait fin à la conversation et finirait par le jeter. Ainsi il serait tranquille. Ouf !

 

- Oui et alors ? Avec tout le respect que je vous dois, je fais encore ce que je veux de ma vie et ne pense n'avoir aucun compte à vous rendre, chère Madame.

- Ne le prenez pas mal, je ne cherchais pas à vous embarrasser, je m'étonnais, c'est tout. Ah mais je vois, Eugène vous agaçait et vous avez trouvé un prétexte pour prendre la poudre d'escampette. C'est vrai qu'il est assez pénible parfois, toujours à vouloir avoir tout le temps raison. Donc je comprends vous avez voulu vous détendre un peu, vous êtes rentré dans un bistrot et vous avez lié connaissance avec un jeune homme ! C'est ça ? J'ai bon ?

 

"C'est une sorcière, cette nana !"

 

- Ben oui, vous avez bon ?

- Mais comment cette rencontre a-t-elle eu lieu ? Racontez-moi, ça m'intéresse !

- Ben par hasard !

 

"Mais pourquoi cette question ? Qu'est-ce que ça peut lui faire ?"

 

- Oui, mais plus précisément ?

- Il s'est assis en face de moi…

 

"Si je pouvais la choquer, elle me foutrait peut-être la paix !"

 

- Et alors ?

- Il m'a fait, de façon indirecte une proposition d'ordre sexuelle.

- Ben voilà autre chose ! Et vous avez accepté ?

- J'ai en effet eu cette faiblesse !

- Oh, mais c'est que ça devient croustillant cette affaire… Il vous a emmené chez lui ?

- On ne peut rien vous cacher !

- Et vous avez… consommé ?

- Chère madame, cela ne vous regarde pas.

- Ce qui en soit est une réponse, si vous n'aviez pas consommé, vous m'auriez répondu "non", c'est donc "oui" ! Et c'était bien ? Ça vous a plu ?

- Je ne souhaite pas continuer sur ce terrain…

- Décontractez-vous Monsieur Martinov ! Vous êtes donc bisexuel, je trouve ça très bien. Il se trouve qu'Eugène est également bisexuel, il lui arrive de ramener à la maison des jeunes hommes. Parfois avec leur accord je les regarde, c'est très excitant. Et si le jeune homme est bi, je participe aussi.

- Ah ! Se contenta de répondre le professeur, complétement désarçonné !

- Ben oui !

- Et les grandes idées d'Eugène sur la fidélité dans le couple ?

- Vous y avez cru ?

- En fait je m'en fous un peu ! Il n'est donc pas jaloux ?

- Si comme un tigre ! Mais ce qui se passe en ma présence ne le rend pas jaloux.

- Les gens sont compliqués !

- N'est-ce pas !

 

Ils laissèrent passer un silence.

 

- Vous n'allez pas me dire que vous êtes choqué par mes propos ! Moi je ne le suis pas ! Reprit Fanny

- Choqué, non, juste surpris !

- Monsieur Martinov... C'est comment votre petit nom ?

- André !

- André, nous sommes aussi coquins l'un que l'autre, nous sommes faits pour nous entendre.

- Jusqu'à quel point ? Demanda Martinov qui après toutes ces émotions et ces retournements de situations se dit que la carte du flirt était peut-être encore possible.

- L'avenir nous le dira !

- C'est quand l'avenir ?

- C'est après le présent. Vous savez à quoi je pense en ce moment ?

- Non, mais je crois que je ne vais pas tarder à le savoir.

- J'essaie de vous imaginer avec ce jeune homme.

- Votre pizza va refroidir !

- Dans ce genre de circonstances, j'imagine que vous êtes plutôt passif, je me trompe ?

- Vous m'embarrassez !

- Répondez-donc, si vous arrivez à m'exciter, je serais peut-être capable d'accepter une proposition indécente, si toutefois la chose vous intéresse.

- Vous êtes un cas, vous !

- Vous aussi ! Répondez moi donc ?

- Quelle était la question ?

- Vous avez fait quoi ?

- Je lui ai pratiqué une fellation !

- Oh ! Comment vous vous exprimez, vous n'êtes pas au tribunal, dites-moi ça autrement si vous voulez m'exciter !

 

Le professeur Martinov réalisa alors, qu'il n'avait pas pris son flacon de "lapin dur"… n'ayant évidemment pas prévu que cette entrevue puisse se terminer dans un plumard. Tant pis il se débrouillerait.

 

- Vous préférez que je vous dise que je lui ai taillé une pipe ?

- Bien sûr que je préfère ! Et elle était comment sa bite ?

- Très belle, bien raide et avec un joli gland.

- Humm ! C'est comme ça que je les aime répondit-elle en s'humectant les lèvres.

 

Ces mots crus et l'insolite de cette rencontre ne tardèrent pas à faire bander notre vert professeur.

 

- Et vous en êtes resté là, juste une pipe ?

- Non, j'étais très excité, voyez-vous…

- Vous lui avez-offert votre cul !

- Oui, Madame, j'ose le dire : ce jeune homme m'a enculé, et ma foi ce n'était pas mal du tout.

- Vous faites ça souvent ?

- En fait non, je ne cherche pas, mais quand j'ai l'occasion, pourquoi pas ?

- Et vous avez joui de quelle façon ?

- Le jeune homme n'habitait pas tout seul, son compagnon qui se reposait est venu nous rejoindre, je l'ai sucé pendant que l'autre s'occupait de mon intimité. Puis le premier a joui, le second a pris sa place…

- Et bien…

- Ce gentil jeune homme m'a ensuite soulagé avec une petite branlette. Pouh ! Ça m'a mis dans un drôle d'état de vous raconter tout ça…

- Permettez que je me rende compte.

 

Fanny passa sa main sous la table afin d'atteindre la braguette du professeur.

 

- Hum, c'est effectivement bien raide tout ça ! Vous êtes pressé ?

- Non, j'ai tout mon temps.

- On va payer et s'en aller ! On prendra éventuellement le dessert et le café après et ailleurs, vous êtes d'accord ?

 

Fanny sans attendre la réponse attrapa la main du professeur et la caressa tendrement, puis avança son visage. Martinov compris le signal et fit de même. Leurs bouches se rencontrèrent, leurs langues aussi. Ce fut bref, mais fougueux et passionné.

 

- On va où ? S'enquit le professeur.

- Il y a des hôtels pas trop chers dans le quartier…Mais on va d'abord acheter des capotes.

 

Hôtel pas trop cher tout est relatif, mais bon… Ils choisirent néanmoins une chambre avec salle de bain. Fanny insista pour payer la moitié de la location, mais Martinov grand seigneur refusa.

 

Dès que la porte se fut refermée, Fanny commença à se déshabiller sans autre forme de préambule. Le professeur Martinov ne put donc faire autrement que de l'imiter et se retrouva bientôt en chaussettes et en quéquette, tandis que la belle mature s'exhibait devant lui dans un très bel ensemble string et soutien-gorge en dentelle noire.

 Martinov17b1.jpg

- Joli commenta-t-il.

- Tu ne bandes plus ?

- C'est l'émotion ! Plaisanta-t-il.

 

Alors elle retira son soutien-gorge offrant à la vue du professeur une paire de seins d'une très bonne tenue terminée par des tétons arrogants.

 

- C'est pas mal, hein ? Le nargua-t-elle.

- Superbe ! Je peux les embrasser !

- Ils sont à toi !

- Smack, smack.

- Ils te plaisent, hein, mes gros nichons ?

- Hé, hé !

- Ils ont eu leurs heures de succès !

- Pourquoi en parler au passé ?

- Parce qu'avant de rencontrer Eugène, j'étais libertine, maintenant je me suis un peu rangée, ça fait un bout de temps que je ne n'avais pas trompé… oh, oui, ça fait bien deux mois…

 

Le professeur n'écoutait ces confidences que d'une oreille distraite, à vrai dire il s'en fichait un peu, ne se lassant pas de caresser, de lécher, de sucer et de faire de perpétuels aller et retour en entre le sein droit et le sein gauche.

 

- Oui, la dernière fois, c'était quand on est revenu de vacances… J'avais pourtant eu des occasions en vacances, mais qu'est-ce que tu veux faire quand tu as un mari jaloux comme un tigre, alors sitôt en France, je me suis dit "ma fille, on va se faire une petite vengeance…". J'ai pas eu raison ?

- Ah, si, si, absolument !

- D'autant que lui, il ne se gênait pas…

- Ah, bon ?

- Oui, son truc, c'était de me ramener des mecs à l'hôtel, il leur suçait la bite et il se faisait prendre.

- Et ben !

- Faut dire qu'où on était il y avait de l'offre, ce n'est pas ça qui manquait…

- Vous étiez où ?

- A l'Île Maurice !

- Ah, c'est comme ça là-bas ?

- Ben oui ! Par exemple, tu as un gars de l'hôtel qui se pointe dans la chambre et qui demande s'il peut nettoyer les vitres. On a dit oui, on s'en foutait vu qu'on allait descendre à la plage, mais voilà qu'on s'aperçoit qu'il est en train de faire les vitres complétement à poil en dodelinant du cul.

- Hum, ça m'excite tes histoires !

- Tu veux savoir la suite un mon gros cochon ?

- Bien sûr !

- Eugène lui a alors demandé s'il savait faire autre chose que les vitres et le gars a répondu qu'il était à l'entière disposition de ces messieurs-dames, caresses, massages et plus si on le désirait, le tout contre un petit billet bien entendu.

- Et donc ?

- Eugène à commencer par lui peloter les fesses puis il lui a sucé la bite, il avait une jolie bite, humm, je crois que tu aurais aimé !

- Tu l'as sucé aussi ?

- J'ai d'abord regardé, puis Eugène m'a demandé si je voulais sucer avec lui, je n'allais pas dire "non" !

- Etonnant que dans ce genre de situations, il ne soit plus jaloux !

- Hé, non, tant que ça se passe devant ses yeux, il est cool.

- Et vous l'avez sucé, c'est tout ?

- Pense tu ! Eugène lui a offert son cul, le mec avait des capotes, il te l'a enculé comme un malade.

 

Le professeur Martinov se dit que cette histoire était sans doute inventé de toute pièces, mais qu'importe, Fanny inventait bien.

 

- Non, t'as fini avec mes seins là ? Parce que j'aimerais bien te sucer un peu, moi !

- Justement, elle est toute raide !

- Hum, bel objet ! Commenta-t-elle.

- Une bite standard, dirons-nous !

- Standard mais agréable, voyons comment ma langue va réagir…

 Martinov17b2.jpg

Martinov s'attendait à une fellation classique, celle qui commence par le gobage de bite traditionnel, et bien pas du tout, Fanny ne pratiquait pas de la sorte et s'amusait à laper le méat en de mouvements frénétiques. Il en était tout chose notre cher professeur !

 

- On va s'allonger, on sera mieux ! Proposa Fanny.

 

Pas contrariant du tout, le professeur s'affala sur le plumard.

 

- Tu sais, je suis un peu vicieuse, lui confia la jolie brune mature en le rejoignant.

- On ne dit pas vicieuse, on dit très coquine et très libérée.

- Qu'est-ce que tu aimes bien toi ? Laisse-moi deviner ? Ah, tout ce qui est cul, évidemment ? J'aurais eu un petit gode avec moi on se serait amusé avec.

- Tu peux toujours mettre un doigt !

- Non !

- C'est pas grave, je disais ça comme ça !

- Mais je peux t'en mettre deux… ou même trois !

- C'est comme tu veux !

- Moi aussi, j'aime bien qu'on me doigte le cul ! Et puis j'adore la sodomie.

 

Négligemment, Fanny caressa le torse de Martinov.

 

- Tu as en as des gros tétons !

- A force de me les faire tripoter, ils ont pris du volume.

- Comme ça ? Dit-elle en en en prenant un entre son pouce et son index.

- Non, plus fort !

- Comme ça ?

- Oui, pince-moi l'autre aussi. Oh, c'est bon, j'adore ça !

- Un peu maso ?

- Non, on ne peut pas dire, ou alors juste un chouia, un petit chouia...

- En tout ça, ça te fais bien bander !

 

Et sans transition, elle se précipita sur cette bite qui la narguait, la caressa quelques courts instants avant de le remettre en bouche.

 

- Tu ne vas pas jouir de suite ? S'inquiéta soudain Fanny que la perspective d'un rapport bâclé ne lui disait rien que vaille.

- Ne te tracasse pas, je n'ai plus 18 ans, on peut faire ça peinard.

- Qu'est-ce qu'elle est bonne ta bite ! J'adore les bites ! Tu sais mon fantasme, c'est de me faire pénétrer par deux mecs, l'un dans la chatte, l'autre dans le cul, j'en sucerais un troisième et j'en branlerai deux autres, un pour chaque main.

- Et le sixième ?

- Le sixième, il n'y a pas de sixième.

- Mais si, tu ajoutes un sixième et même un septième

- Et ils font quoi ?

- Rien, ils sont sur les bancs des remplaçants. Le sixième remplacera le premier qui aura joui…

- Génial ! Je pourrais comme ça me taper toute une équipe de football, ils sont combien dans une équipe de foot, douze je crois ?

- C'est pas onze ?

- Et avec les remplaçants !

- Alors là je ne sais plus.

 

Ils éclatèrent tous les deux d'un sain fou rire.

 

Fanny prend la boite de capote déposée préalablement sur la table de nuit et la tend au professeur.

 

- Si Monsieur veut bien mettre son petit chapeau ! Non, non, ne bouge pas reste comme ça sur le dos, Je vais te jouer "la Chevauchée Fantastique" !

 

Effectivement la belle s'empale et se met à coulisser sur la verge tendue. Et c'est que madame est sportive, madame à de l'endurance et ne fait pas semblant, elle est bientôt en sueur et commence à dégouliner, mais continue. Le professeur est aux anges, il n'a qu'à se laisser faire et en plus il est au spectacle, les seins de Fanny qui ballottent sans cesse au rythme de de ses saccades sont une vision qui l'enchante. Il en vient à se demander si malgré ce qu'il disait tout à l'heure, il va tenir la distance.

 

Du coup, il fait signe à Fanny de ralentir. Elle se retire. Ce n'est pas vraiment ce qu'il souhaitait.

 

- Ne bouge pas, ne bouge surtout pas, laisse-moi faire.

 

Alors Fanny s'avance de quelques centimètres et fait en sorte que son anus se mette en contact avec le gland de Martinov. Mouillé comme l'est l'introduction se fait sans problème, et bientôt la chevauché reprend, anale cette fois.

 

Et cette fois alors que la première pénétration était quasi muette, celle-ci devient très sonore, la chambre d'hôtel se remplit de râles de jouissance qui montent crescendo.

 

- C'est bon, c'est bon ! Commente-t-elle entre deux gémissements.

 

On s'en serait douté que c'était bon. Martinov ne voit plus de raison de se retenir et se met à gigoter du bassin afin d'accélérer les choses. Si bien qu'il jouit le premier. Fanny n'en a cure et continue à coulisser pour rejoindre son partenaire au septième ciel une ou deux minutes plus tard.

 

Fanny s'est retiré et s'avachit sur le lit. Les deux amants s'approchent l'un de l'autre, se sourient, s'embrassent avec cette fois plus de tendresse que de fougue.

 

- C'était fulgurant ! Commente Fanny.

- Ça ne se passe jamais exactement comme prévu, ce genre de choses.

- Je vais prendre une douche, t'as vu dans quel état je suis.

- J'en prendrais aussi une après toi.

 

Ils se lèvent, se dirige vers la salle de bain, Fanny va s'assoir sur la cuvette des toilettes.

 

- Je peux te regarder faire pipi ?

- Ben, voilà autre chose !

- C'est juste une question !

- Si ça peut te faire plaisir, je ne suis pas contre ! Je vais me soulever un peu comme ça tu verras bien. Attends, il faut que je me concentre, maintenant.

 

Martinov a alors l'idée de faire couler l'eau du robinet du lavabo. Effectivement ce simple geste débloque les sphincters de Fanny qui se met à pisser d'abondance.

 

- Ça te plait de voir ça, espèce de gros cochon.

- J'aime bien !

- Je parie que tu aimerais bien que je te pisse dessus.

- Je n'osais pas te le demander.

- Et bien ce sera peut-être pour la prochaine fois…

 

En se rhabillant Fanny semblait joyeuse.

 

- Alors qu'en penses-tu ? Je suis encore un bon coup, non ? Dit-elle

- Ma foi, je ne vais pas me plaindre.

- Tu ne réponds pas à la question ?

- Tu es merveilleuse !

- N'exagérons rien, tu m'aurais connu il y a vingt ans, j'étais un joli petit lot.

- Ton âge te va bien, c'est celui où l'expérience s'ajoute au charme.

- Tu sais parler aux femmes, toi ! Bon arrêtons les conneries, ta piste ?

- Ah oui ma piste ! Ben le gars que j'ai rencontré habite avec un copain, un travesti. Il n'était pas très en forme, il a des coups de pompes à répétition, en fait il présente les mêmes symptômes que toi !

- Ben voilà ! Tu vas chez lui, tu récupère le produit, tu l'analyses, et hop !

- Et hop ! Répéta le professeur, beaucoup moins convaincu que ne l'était Fanny.

- On se tient au courant, faut que je rentre...

 

Béatrice écoutait le professeur, dubitative :

 

- Tu lui as fait signer un contrat ?

- Non, à vrai dire je n'y ai même pas pensé.

- Et le plan en résumé, c'est quoi ?

- Retrouver ce Camille, lui demander un peu du contenu du flacon qui le rend malade, l'analyser.

- C'est tout simple alors ?

- Sauf que je ne me vois pas me pointer chez lui, comme ça !

- Et pourquoi donc ?

- Lee gars m'a bien fait comprendre que ce qui s'était passé entre nous, c'était juste une occasion et qu'il n'avait pas l'intention de poursuivre. S'il me voit arriver, il risque de se méprendre sur mes intentions et ça peut tout faire rater. Je pense donc qu'il serait plus simple et surtout plus efficace si on pouvait faire autrement, mais pour ça faut que tu m'aides.

 

- Bon explique-moi ça gentiment...

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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