Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 09:17

Pr Martinov 17 - L’élixir du Dr Lidenbrock 4 par Maud-Anne Amaro

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4 - Mélanie, la cochonne

 

Mélanie habite un grand studio relativement coquet, quelques toiles abstraites ornent les murs, toutes du même pinceau.

 

"Elle doit avoir une copine peintre !"

 

- C'est pas très grand, mais ça me suffit, et puis vu le prix des loyers dans le quartier…

- C'est très mignon.

- Tu bois quelque chose.

- Non !

 

Mélanie s'approche de Béatrice, les deux femmes se regardent dans le blanc des yeux, se sourient, s'approchent et finissent par s'embrasser goulument, comme au bistrot, sauf que là les mains entrent en jeu. Et que je te caresse le dos, et que je te pelote les fesses.

 

- On retire tout ?

- On y va.

 

Mélanie lance un sifflet admiratif en découvrant la nudité de Béatrice.

 

- Et moi, comment tu me trouves, demande-t-elle.

- Hummm pas mal du tout.

 

Mélanie est une vraie rousse, ses aisselles ne sont pas rasées, sa foufoune non plus, la peau est laiteuse et les tâches de rousseurs abondantes, les seins sont assez gros et terminés par des aréoles très (trop) discrètes. Elle est très légèrement enrobée, mais cela ne lui va pas si mal.

 

Elle tourbillonne, dévoilant ainsi un joli cul bien rebondi.

 

- Joli !

- Je le trouve trop gros, mais il plaît.

 

Comme vous vous en doutez bien, la main de Béatrice ne peut rester insensible à ces jolies rotondités.

 

- Si tu veux mon cul, il est à ta disposition, tu peux en faire ce que tu veux.

 

Béatrice se méprit sur ces propos et cru faire plaisir à sa partenaire en fessant (oh, sans excès) ces jolies globes.

 

- Non, je marque, j'aime bien qu'on me les tripote, qu'on me les malaxe, mais comment dire…

- T'inquiètes pas ma jolie, j'ai tout compris, mais crois-moi, je ne t'aurais pas fait mal.

- Je n'ai pas peur d'avoir mal, j'ai peur de marquer.

- Et ça t'embête d'avoir le cul un peu rouge pendant une heure ?

- Ben oui !

- ?

- Parce que je vais à la gym après !

- Ah, d'accord ! Mais tu peux sécher la séance ?

- J'ai des bonnes copines là-bas, j'aime bien les retrouver.

- Et tes copines, elles sont toutes un peu gouines ?

- Non, pas toutes, enfin si presque toutes.

- Tu fais des trucs avec elles ?

- Ça m'arrive !

- Qu'est-ce que t'aimes bien faire ?

- Y'a un truc que j'aime bien, c'est qu'on me lèche le trou du cul et pendant ce temps-là je me branle la chatte.

- C'est ton truc ?

- Oui !

- Ben on va le faire, mais après tu t'occuperas de moi !

- Mais bien sûr que je m'occuperais de toi, je ne demande que ça !

 

Mélanie se met en levrette sur le canapé, le cul bien relevé, les fesses écartées. Le spectacle est assez fabuleux, l'obscénité s'alliant avec l'érotisme.

 

Béatrice s'approche

 

- Oh, j'aurais peut-être dû prendre une douche avant !

- Tss, tss, un cul c'est un cul, reste comme tu es.

 

Béatrice approcha son visage, l'odeur y était assez "prenante".

 

Odeur de vraie rousse, ou nettoyage intime quelque peu négligée. Elle ne savait dire, elle eut un léger moment d'hésitation mais s'habitua très vite et fort bien à cette odeur particulière.

 

"Après tout ce n'est pas la première fois, et puis un cul, c'est un cul, ce n'est pas une savonnette !"

 

Du coup sa langue se mit à frétiller sur les replis plissés de son œillet brun. Voilà qui ravit Mélanie qui ne manqua pas de commenter :

 

- Oh ! C'est bon ce que tu me fais !

 

Béatrice ne répondit pas, ne pouvant tout faire en même temps, mais se sentit obligé par ce compliment de prolonger sa prestation.

 

- Tu me mets un doigt ?

 

Elle le lui mit, et Béatrice soudain prise d'affection pour ce trop joli cul se mit à l'embrasser et à le lécher d'abondance.

 

Mélanie ne tarda pas à mouiller sérieusement, ce qui rendait ses formes arrière encore plus désirables. Béatrice quant à elle commençait à se demander quand est-ce qu'on aller s'occuper un peu d'elle et décida de brusquer les choses.

 

- Tu t'occupes un peu de moi ? Proposa-t-elle en se relevant.

- Humm, mais bien sûr, ma jolie. Viens donc dans mes bras.

 

A ce moment-là Mélanie s'assoit sur le bord du canapé, Béa la rejoint. Les deux femmes se caressent un peu et Mélanie ne tarde pas à s'intéresser aux tétons de la jeune chimiste.

 

- Ils sont trop jolis tes tétés, regarde les miens on ne les voit presque pas.

- Je vais t'arranger ça.

 

Béatrice se mit à lui aspirer les bouts de seins qui ne tardèrent pas à darder timidement.

 

- Tu vois, là ils sont sortis, mais ça ne va pas durer.

- Tu devrais leur mettre des pinces ?

- Des pinces ?

- Oui, ça ne fait pas mal, enfin je veux dire, c'est très supportable et ça te les fera grossir.

- Des pinces comment ?

- Des pinces à linge !

- T'es malade !

- Je disais ça comme ça ! Mais c'est vrai qu'il faut être un tout petit peu maso, et que c'est pas trop ton trip. Mais bon, chacun son truc, hein ?

 

Mélanie éclaira alors son visage d'un magnifique sourire.

 

- Je ne suis pas maso, mais je suis très cochonne.

- J'aime bien les cochonnes.

- Parfois je suis même vraiment très cochonne.

 

Un sexologue observant la scène aurait expliqué qu'en ce moment, Mélanie, excitée comme une puce souhaitait entretenir son excitation en racontant des choses "obscènes". Ce besoin particulier porte même le nom barbare de coprolalie.

 

Béatrice n'était pas sexologue mais compris parfaitement, et en plus ça ne la dérangeais pas. Elle l'encouragea donc :

 

- Raconte-moi si tu veux.

- Oh, là là ! Tu verrais ce qu'on fait parfois dans les vestiaires à la salle de sport !

- Une fois, il y a une fille qui a insisté pour me pisser dessus, tu te rends compte.

- Continue tu m'excite !

- Ah, bon, t'aimes bien ces trucs-là aussi !

- J'adore, mais raconte !

- Ben, il y a un petit local, un ancien vestiaire, il n'y a rien dedans et ce n'est pas fermé à clé. Il y a souvent des filles qui se pelotent là-dedans…

- Faudra me donner l'adresse…

- Si tu veux. Alors on était à poil, la copine m'a fait allonger par terre, puis elle s'est mise au-dessus de moi, elle a commencé par m'arroser les nichons, puis elle m'a visé le visage, elle m'a alors dit "Ouvre la bouche, tu verras, c'est bon", j'ai voulu essayer, c'est pas mauvais, mais ça n'a rien d'exceptionnel non plus, mais qu'est-ce que ça m'a excité !

- Si j'ai envie, tout à l'heure je te pisserais dessus !

- Oh, c'est vrai ? C'est pas si courant les filles qui font ça, mais j'en ai rencontré, voyons…

 

La voilà qui se met à compter. Béatrice l'interrompt.

 

- L'histoire est finie ?

- Il y en a eu d'autres, mais ce jour-là, la fille m'a demandé de lui faire la même chose…

- De lui pisser dessus.

- Oui ! Et bien tu me croiras si tu veux…

- Oui…

- Pas moyen de pisser, le blocage !

- Ça arrive !

- Alors on s'est gouinée, sa chatte avait encore le gout de sa pisse, ça m'a bien plus de la lécher.

 

"Super excitante son histoire, mais bordel de dieu, quand est-ce qu'elle va se décider de s'occuper de moi ? Elle ne voit pas que j'ai la chatte en feu ?"

 

- Si tu t'occupais un peu de mon minou, tu m'as trop excité avec ton histoire.

 

"Inutile de lui raconter que je suis complétement excitée depuis un bon moment et que le récit de ces frasques n'a rien arrangé."

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- Je peux te raconter des trucs encore plus cochons !

 

Et là il se passe quelque chose d'étrange, Béatrice croit deviner que "plus cochon" ça veut sans doute dire "scato". Des pratiques qui ne font pas partie de ses habitudes, mais ne dit-on pas que l'excitation lorsqu'elle est extrême est propre à lever pas mal de tabous ?

 

- Vas-y !

 

- Une fois la nana, ce n'était pas au club de sport, c'était chez elle, elle venait de me pisser dessus et elle me dit : "Je crois que j'ai envie de faire caca, ça t'amuserais de me regarder ?" Je lui ai simplement répondu que ça ne me dérangeait pas.

- Alors ?

- Ben alors, je croyais qu'elle allait aller aux toilettes et que je la regarderais là-bas, mais non elle s'est juste tournée, pour que je voie son cul et elle a commencé à pousser.

- Elle était au-dessus de ton visage ?

- Oui, mais je suis reculé pour pas, pour que…Enfin pour que ça ne me tombe pas sur la figure.

 

D'une façon qui n'avait rien d'évidente, le récit excite la jeune chimiste.

 

- Continue.

- Ben, un joli boudin a commencé à sortir, et il est dégringolé sur mon ventre.

- Et ben !

- Après elle m'a demandé si j'étais d'accord pour lui nettoyer le cul, j'étais tellement excitée que je l'ai fait.

- Et bien t'avais raison, t'es une sacrée cochonne, toi !

- Tu ferais ça aussi, toi ?

- On ne peut jamais jurer de rien, mais à priori, je ne crois pas, non. Le pipi tant que tu veux, ça ne me dérange absolument pas, mais pour le reste, on va dire que c'est pas mon truc. Bon écoute Mélanie, là tout de suite, j'ai trop envie que tu me lèche la chatte.

- Ah ! Ah ! Je t'ai bien excité avec mes cochonneries, hein ?

- Oui ! Vas-y lèche !

- Oh, mais qu'est-ce que tu mouille ?

- On mouille toutes les deux.

- Je vais peut-être aller chercher une serviette !

 

Béatrice se retient de se tripoter toute seule, mais se pince néanmoins violemment ses tétons en attendant que sa complice daigne revenir.

 

- Voilà, voilà, je n'ai pas été trop longue !

 

"Grrr"

 

Mais ça valait le coup d'attendre. Mélanie est rapide et experte. Un grand coup de langue préliminaire afin de se régaler des chairs imprégnées de sucs intimes, puis le bout de la langue pointe directement vers le clito fièrement érigé. Tout cela est à peine commencé que Béatrice se cambre.et se met à japper. Mélanie accélère et frétille de la langue comme un goujon dans l'eau claire. Le sang afflue sur le visage et le haut du corps de notre jeune chimiste qui prend son pied en hurlant, semble rester inconsciente pendant quelques secondes avant de reprendre son souffle et ses esprits.

 

- Et bien, j'avais jamais vu une nana partir aussi vite !

- Ça fait du bien !

- C'est mes petites cochonneries qui t'ont excitée, avoue ?

 

Béatrice répond d'un sourire d'approbation, elle ne se voit pas aller lui raconter qu'elle était excitée depuis qu'elle avait fait une pipe à un travesti !

 

Et l'excitation étant pour l'instant retombée, Béatrice a surtout en ce moment d'être câline, de caresser la douce peau de sa partenaire, de regarder son joli minois, de lui faire des bisous…

 

Mélanie ne demandait pas mieux, et les deux jeunes femmes restèrent ainsi à se caresser pendant de longues minutes.

 

- J'aimerai bien que tu me doigtes le cul !

- Si tu veux !

- Attend je vais m'allonger et tu vas me doigter en même temps que tu vas me lécher.

 

Béatrice n'a rien contre et entreprend donc ces deux actions simultanées.

 

- Deux doigts ! Demande Mélanie.

 

Et puis très vite, la rousse minaude :

 

- Remet un peu de salive sur tes doigts, ça glissera mieux.

 

Voilà qui étonne un peu Béatrice, mais elle ne va pas contrarier sa complice, elle ressort ses doigts, va pour les lécher, mais constatant qu'ils ne sont pas très nets entreprend de chercher un kleenex ou autre chose…

 

- Je peux m'essuyer sur la serviette ?

- Tu n'es pas obligé de t'essuyer, le jus de cul, c'est pas si mauvais.

- Je ne suis pas prête pour ça ! Répond Béa.

- O.K. Ma biche sers-toi de la serviette.

 

Béa est troublée, elle se rend compte qu'elle était peut-être à deux doigts (c'est le cas de le dire) de faire ce que Mélanie demandait. Alors pourquoi n'avait-elle pas essayé ? Peut-être par crainte d'un engrenage qui ne lui disait rien que vaille.

 

Mélanie ne tarda pas à jouir, Béatrice s'amusa à poursuivre son doigtage.

 

- Non, arrête, arrête !

 

La tendresse reprit de nouveau le dessus. Les deux filles s'amusèrent à se peloter un peu dans tous les sens, et au cour d'une de ces galipettes, Béatrice se retrouva avec le pied de sa partenaire à quelques centimètres de sa bouche. Instinctivement elle y promena sa langue.

 

- Arrête, tu me chatouille !

- Attends !

 

Béa attrapa le gros orteil qu'elle introduisit dans sa bouche et qu'elle se mit à sucer comme s'il s'agissait d'une petite bite.

 

Son pied sentait un petit peu la transpiration, mais qu'importe, elle adorait ce genre de choses. Mais quand elle voulut introduire tous les orteils dans sa bouche, l'autre protesta.

 

- Bon, là tu me chatouilles !

 

Béatrice n'insista pas.

 

- T'aimes bien qu'on s'occupe de tes pieds.

- Ça chatouille !

- Quand je t'ai sucé le gros orteil, t'as rien dit !

- Ça chatouillait pas ! Je peux te mettre un doigt dans le cul ?

- Oui, vas-y !

- Tu veux que je te fasse comme tu m'as fait ?

- D'accord !

 

"La salope !" Elle va retirer ses doigts et les lécher, rien que pour me narguer… Et moi je vais la laisser faire…"

 

Effectivement, Mélanie stoppa ses mouvements et porta ses doigts à sa bouche. Elle avait en ce moment un regard si "vicieux" que Béatrice faillit craquer et lui demander de lécher ses doigts, mais elle se força à résister, ferma les yeux, et abandonna sa chatte aux coups de langues subtils et bienfaiteurs de sa partenaire. Elle jouit ainsi pour la deuxième fois de la journée.

 

- Et bien, c'était sympa… je vais peut-être y aller.

- Attends !

 

Mélanie s'absente quelques instants et revient avec un grand verre à pied.

 

- Tu m'avais fait une promesse !

- Pardon !

- De me donner un peu de ton pipi !

- C'est pour ça les verres ?

- Oui !

- Je crois qu'on ne me l'a jamais fait celle-là.

- Je t'offre un verre du mien !

- T'es un cas, toi !

- Tu ne m'as répondu ?

- Allez, soyons folles !

 

Un observateur un peu (pas mal) voyeur aurait pu alors assister à cette scène ahurissante, Les deux femmes pissant l'une devant l'autre dans les verres en rigolant comme des bossues, Mélanie se précipitant sur un vase vide afin d'y déposer le "trop plein", puis les filles qui trinquent après s'être échangées leurs verres et qui avalent tout ça cul sec, avant de répartir pour une nouvelle tranche de rigolade.

 

- Je suppose qu'on ne se reverra pas ? Demande innocemment Mélanie en se rhabillant.

- Je ne crois pas ! On va dire que c'était une occasion et qu'on en a profité.

- Au moins c'est clair ! Quand je t'ai vu j'ai tout de suite flashé sur toi.

 

"Après tout, le Marais est un village, elle peut peut-être m'apprendre des trucs ?"

 

- En fait, j'étais vraiment entrée par hasard dans ce troquet.

- Non ?

- Si ! En fait je fais une enquête pour le compte d'un détective privé.

- Ah ?

- Ouais ! Il parait qu'un type distribue des potions qui rajeunissent la peau...

- Ah, oui, Lidenbrock ? Il les distribue pas, il les vend, et c'est pas donné.

- Tu le connais ?

- De vue ! Il vend des tas de bazars pour la peau, les cheveux, j'en ai jamais acheté de ses trucs, il m'a tout l'air d'un charlatan, mais il y en a qui gobent ! Et tu lui veux quoi à Lidenbrock ?

- On a eu une plainte, Il parait qu'un de ses produits rend vachement malade, mais c'est juste une hypothèse, j'essaie de vérifier.

- Ah ! J'ai pas entendu parler de ça, mais si tu veux que je me renseigne, je me ferais un plaisir de le faire !

 

"Je la vois venir, la Mélanie, mais si elle peut obtenir des tuyaux, je ne vais pas refuser."

 

- Oui, j'aimerais bien que tu te renseignes !

 

Elle allait ajouter : "Je n'en aurais peut-être pas besoin", mais n'en fit rien.

 

- Et j'ai quoi en échange ?

 

- Tu ne seras pas déçue ! Ah mon téléphone excuse-moi...

 

Mais le temps de le récupérer dans son sac, la communication se coupe. Elle regarde qui a voulu la joindre, c'est Martinov, elle le rappelle.

 

- Béatrice ! J'étais fou d'inquiétude...

- Tout va bien mon petit professeur, je te raconterai tout ça lundi, mais ça c'est plutôt bien passé, je serais un peu en retard, faudra que je passe à la fac des sciences….

 

Lundi 24 novembre

 

Vers 11 heures, Béatrice interpelle le professeur Martinov :

 

- Bon, à première vue, c'est complètement bidon, ce produit. C'est de l'eau minérale avec du glucose. On aura les résultats de la fac dans huit jours pour confirmer, ils vont me faire une analyse biologique complète, mais à priori on a affaire à un produit neutre.

- Ça n'a aucun sens, se lamenta le professeur.

- Inutile d'échafauder des hypothèses dans le vide, on va attendre une semaine...

 

Lundi 1er décembre

 

La faculté des sciences confirma l'analyse qu'avait réalisé Béatrice, le produit n'était donc que de l'eau minérale sucrée au glucose.

 

- Bon, alors raisonnons logiquement, si on a un produit inoffensif, ce n'est pas ça qui a rendu malade ni Camille, ni la femme de Sarriette. Commença la jeune chimiste.

- Ils sont sûrs d'avoir tout détecté à la fac, il ne peut pas y avoir un machin indécelable ?

- Si, bien sûr, un virus par exemple !

- Ben voilà, faut faire des analyses plus poussées !

- Non, ça ne tient pas debout, on serait tombé sur un truc médicamenteux, on aurait pu envisager une contamination virale, mais là ça ne colle pas.

- Mais pourquoi ? S'étonna Martinov.

- Parce que, aussi bien Camille que Fanny nous ont dit que le produit avait commencé par être efficace. On ne combat pas le vieillissement de la peau avec de l'eau minérale ! Donc ce n'est pas le bon produit !

- Ce qui voudrait dire que Camille t'a bluffé, qu'il ne t'a pas donné le bon flacon !

- C'est ça ! Et il avait justement un flacon d'eau minérale glucosé sous la main ? Faut arrêter de rêver, mon petit professeur !

- Alors ?

- Ben, alors, j'en sais rien du tout. Toujours est-il qu'il avait ce produit dans son armoire à pharmacie et qu'à priori ça n'a pas pu le rendre malade.

- Un placébo "à l'envers", c'est possible ?

- C'est possible, sauf que ça ne colle pas, un placebo qui combat le vieillissement et qui après rend malade, ça n'existe pas.

- Pourquoi chercher midi à 14 heures, il s'est trompé de flacon, et c'est tout. Insista Martinov.

- Et que foutait ce truc dans son armoire à pharmacie ?

- Un vrai placebo, que le pharmacien lui a donné pour soigner une maladie imaginaire.

- Ç'est trop tordu ! Il doit y avoir autre chose !

- Où tu vas ?

- Me faire un café, ça m'aidera à réfléchir. T'en veux un ?

- Non, merci.

 

Avant de se faire le café, Béatrice émit le besoin d'aller satisfaire ce qu'on appelle un petit besoin bien naturel, elle pénétra dans les toilettes forts exigües, ne referma pas la porte, dégagea sa blouse de travail, baissa son string et relâcha ses sphincters urinaux.

 

Et, alors qu'elle était en pleine miction, elle poussa un cri incongru :

 

- Eureka !

 

Le professeur Martinov, alerté par le bruit se précipice et tombe sur le spectacle insolite de son assistante, les cuisses écartées sur la cuvette des chiottes et arborant un sourire satisfait.

 

- Tout va bien ! Demande-t-il prudemment.

- Ben, oui, j'ai trouvé la clé du mystère.

- De quoi ?

- Ecoute-moi bien, quand Camille a commencé à avoir ses troubles, il en a parlé à Sarriette. Et qu'est-ce qu'il a fait Sarriette, il lui a repris le flacon et lui a donné un placébo en échange. Donc on n'a pas analysé le bon produit.

- C'est une hypothèse !

- Mais non, c'est ça ! L'échange des flacons c'est Camille lui-même qui me l'a raconté, je n'y avais pas prêté d'importance et ça m'est revenu.

- Ça t'est revenu comment ?

- Comme ça en pissant !

- OK, on est donc revenu à la case départ.

- En quelque sorte !

- On fait quoi ? Demanda le professeur.

- Je vais revoir la nana que j'ai rencontré, elle connaît du monde, sinon il restera Camille, lui aussi doit avoir ses relations.

- Bon, je te laisse faire, alors ?

 

Mardi 2 décembre

 

- Pour être tout à fait franche, je ne m'attendais pas à te revoir... Mais c'est un plaisir. Minauda Mélanie.

- Merci !

- Je suppose que ta visite est intéressée.

- Absolument !

- Et est-ce que nous joindrons l'utile à l'agréable ?

 

Béatrice restait scotchée devant le minois de Mélanie et ses yeux coquins.

 

- Comment résister ?

- Et on commence par l'utile ou par l'agréable ?

- A votre convenance chère amie

 

Béatrice était parfaitement consciente de ce qu'elle faisait. En retournant chez Mélanie, elle ne ferait pas le premier pas, mais si celle-ci la sollicitait, elle n'entendait pas se dérober… et après… et bien advienne que pourra. Mais Béatrice avait pas mal fantasmé depuis sa dernière rencontre sur les pratiques un peu limites de sa troublante partenaire…

 

En fait la dualité fascination/répulsion agissait à fond. Béatrice était certaine qu'elle n'irait pas très loin dans cette direction, mais si sa partenaire pouvait l'entrainer au bord… juste au bord.

 

- Tu veux boire un petit coup ?

- Tu ne veux pas me saouler, j'espère ?

- C'est comme tu veux, whisky, vin blanc, jus d'ananas.

- Allons-y pour le jus d'ananas.

- Je peux aussi te faire un petit pipi dans un verre…

- C'est ce qui s'appelle démarrer au quart de tour… Mais j'ai une petite soif, sers-moi d'abord un jus d'ananas.

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Mélanie remplit le verre de Béatrice, puis le sien, trinque, vide son verre, puis retire son pantalon et sa culotte. Elle place alors le verre sous sa chatte et se met à plisser dedans.

 

- Voilà, cadeau !

- Merci je vais le boire, je te ferais aussi un petit verre, mais pas tout de suite, là, je n'ai pas envie. Allez à la tienne !

- Gardes-en un peu en bouche…

 

Béatrice a compris, et bientôt les deux femmes s'embrassèrent avec du pipi dans la bouche.

 

- Qu'est-ce qu'on est cochonnes ! S'exclama Mélanie.

- Et ça ne fait que 5 minutes que je suis là !

- Bon, tu comptes rester habillée ?

- Je te regardais, je ne peux pas tout faire !

- Il n'y a pas grand-chose à voir pour l'instant, à part mon cul, tu le trouve comment mon cul ?

- A mon gout !

- Tu vas me le lécher !

- Mais bien sûr ma jolie !

 

Du coup Mélanie se penche et s'écarte les fesses, afin de faciliter le travail de sa partenaire.

 

Béatrice avance son visage, l'odeur y est aussi forte que la fois précédente, mais y étant plus ou moins préparée, cela ne la gêne pas

 

La langue de la jeune chimiste lutine sur l'œillet qui ne tarde pas à s'entrouvrir, le bout de la langue peut alors pénétrer, très modestement.

 

- Humm ! Quelle langue ! Commente la jolie rousse. Et si je poussais ?

- Pousser ?

- Ça ne t'amuserait pas de me voir faire caca ?

 

"Putain, tout cela va trop vite, je ne suis pas prête !" se lamente Béatrice qui fait celle qui n'a rien entendu.

 

Mélanie qui est loin d'être idiote pense comprendre la situation. Béatrice aurait pu dire "non" de façon sèche et définitive ce qui aurait coupé court à l'espoir de l'entrainer dans ses fantasmes un peu limite. Là, elle n'a rien dit, elle n'ose pas se lancer.

 

"Il suffit de l'exciter davantage ! Je crois savoir comment faire" se dit-elle.

 

- Déshabille-toi, ma bibiche, j'ai trop envie de te caresser… Tu veux que je monte un peu le chauffage.

- Non, ça devrait aller, et toi tu n'enlèves pas ton haut ?

- J'aimerais que ce soit toi qui me l'enlève, mais quand tu seras à poil.

 

Béatrice se débarrasse de ses vêtements puis s'approche de sa partenaire.

 

- Allez, lève les bras !

 

Le haut est vite retiré, il ne reste que le soutien-gorge. Béatrice plutôt que le retirer choisit de faire sauter les bonnets.

 

- Humm ses seins ! Et ses petits tétons qui ne veulent pas me dire bonjour. Je vais t'arranger ça !

Béatrice s'empare du sein droit et en aspire l'extrémité jusqu'à ce qu'il se décide à darder. Elle fait ensuite la même chose de l'autre côté. Elle ne s'en lasse pas, les embrasse, les caresse, les cajole, les lèche, les suce.

 

- Arrête, tu vas me rendre folle !

- Tu t'en remettras.

- Viens sur le canapé, attend je vais mettre une serviette avant.

 

Et la voici qui s'en va dans la salle de bain en tortillant du cul.

 

- Voilà, ça va bien protéger le canapé, allonge toi, j'arrive.

- J'ai peur, qu'est ce qui va m'arriver ? Plaisante Béa.

- Des tas de choses. Oh ! Il est joli ton verni pour les pieds, c'est pas le même que l'autre fois ?

- Heu, je sais plus, il est peut-être un peu plus rouge !

- Oui, c'est ça il doit être un peu plus rouge, ça te fais des pieds de princesse.

 

Et Béatrice tombe en plein dans le panneau.

 

- Embrasse-les si tu les trouve jolis.

- J'y comptais bien.

 

Mélanie n'est pas spécialement fétichiste du pied, mais elle a remarqué combien cette pratique excitait Béatrice la dernière fois. Ça ne lui coute donc pas de jouer cette carte…

 

"Et après elle sera peut-être prête à partager mes délires !"

 

Alors Mélanie se met à caresser ce pied, puis à lui en lécher les orteils, le gros surtout, qu'elle fait aller et venir dans sa bouche comme s'il s'agissait d'une petite bite. La jolie rousse s'est malencontreusement positionnée de telle façon que Béatrice ne puisse la toucher, cette dernière reste passive, mais aux anges et de plus en plus humide.

 

Mélanie change de pied, elle lèche, elle suce, elle aspire et puis de façon très soudaine, elle vient pratiquement poser son cul sur le visage de Béatrice.

 

D'instinct, celle-ci s'apprête à le lécher de nouveau, mais Mélanie devient très directive :

 

- Non ! Ton doigt !

 

Le doigt entre et sort, un second le rejoint sans qu'il ait été nécessaire de la demander.

 

- Hum, c'est bon, fait bien glisser ton doigt dans mon trou merdeux.

 

"Pour l'instant, ce ne sont que des mots !" Tente de se rassurer Béatrice.

 

Sauf qu'au bout d'un moment Mélanie lui demanda d'une voix douce et suave :

 

- Retire les, mais ne te les essuies pas.

 

A ce moment-là, il se passe quelque chose, Béatrice complétement excitée souhaite en profiter pour montrer à sa partenaire qu'elle peut l'étonner. Alors en évitant de les regarder, Béatrice porte ses doigts à la bouche et les suce.

 

Elle est étonnée d'en trouver le goût assez neutre malgré une légère âcreté.

 

"Il n'y avait peut-être pas grand-chose, peut-être même rien du tout ?"

 

Mélanie savoure sa victoire, elle a réussi à entraîner sa partenaire dans ses propres fantasmes. Elle est toutefois assez intelligente pour comprendre qu'elle peut sans doute aller un peu plus loin, mais sans exagération sous peine de provoquer une réaction de rejet. En revanche lui demander de recommencer…pourquoi pas ?

 

- Tu me les remets ?

- Si tu veux !

- Et quand tu les ressortiras, je veux te regarder les nettoyer.

- Mais pourquoi faire ?

- Comme ça pour le fun.

- Je l'ai fait sans regarder.

- Je ne t'oblige pas

- O.K., ne brusquons pas les, choses, vient plutôt m'embrasser.

 

Les deux femmes s'embrassent, se caressent, se pelotent, pendant un long moment, bientôt elles se retrouvèrent tête bèche et entamèrent un soixante-neuf de folie, chacune titillant le clitoris de l'autre avec une énergie frénétique. Mélanie partit la première, se décolla un moment du sexe de sa partenaire pour assumer sa jouissance, puis reprit son travail ne tardant pas à emporter Béatrice au-dessus des nuages.

 

Moment de tendresse et de douces caresses…Mais soudain Mélanie se relève.

 

- Excuse-moi, envie pressante, tu veux regarder ?

 

Béatrice est incapable de dire pourquoi elle s'est lancée à l'eau. Elle sait très bien ce qu'est cette envie pressante.

 

"Incroyable, cette salope a du se retenir d'aller aux toilettes depuis mon coup de téléphone."

 

- Viens dans la salle de bain, ce sera plus pratique pour regarder.

 

Mélanie s'accroupit au-dessus du carrelage. Son joli cul est encore mouillé de ses sucs intimes et constitue un spectacle à lui tout seul... Elle se met à pousser, bientôt un bel étron se met à sortir de son cul avant d'aller s'écraser au sol, un second prend le même chemin.

 

Béatrice est comme hypnotisée par le spectacle, ça la dégoute, ça la fascine, elle n'en sait rein, un étrange mélange des deux sans doute.

 

- Tu m'essuies ?

 

Sans doute ne l'aurait-elle pas fait si le cul avait été trop pollué, mais dans le cas présent c'était loin d'être le cas. Alors Béatrice approcha son visage en fermant les yeux et nettoya le trou du cul se sa partenaire.

 

- T'as envie, toi ?

- Pipi, si tu veux !

- Arrose-moi !

 

Mélanie se retourna, se mit à genoux, ouvrit une large bouche dans laquelle Béatrice s'efforça de vider sa vessie.

 

- Je nettoie par terre et on prend une douche ensemble ?

- Volontiers.

 

La douche fut juste un peu coquine, les deux femmes étant apaisées après de telles folies.

 

Et sinon, c'était pourquoi ta visite ? Non laisse-moi deviner : Tu veux savoir si dans les nanas que je fréquente, il y en a qui se sont fait démarcher par le père Lidenbrock ?

- Bingo !

- En fait c'est un peu compliqué, j'ai deux copines qui ont commencé à prendre du Feel-Younger, elles ont rapidement laissé tomber et m'ont dit avoir jeté le produit.

- Pfff

 

- Attends, j'ai quand même quelque chose : j'étais il y a quelques jours au bistrot avec une des deux copines. Une nana qu'elle connait s'est pointée et elles se sont mises à parler du produit. Elle suit le traitement et apparemment ne s'en plaint pas. Je vais passer un coup de fil pour te refiler l'adresse, mais attention, c'est un vrai repoussoir, pas aimable, pas sociable, grosse, moche...

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 09:13

Pr Martinov 17 - L’élixir du Dr Lidenbrock 3 par Maud-Anne Amaro

StampBea

3 – Béatrice et le travesti

 

Vendredi 21 novembre

 

- Tu es sûre que c'est cette rue-là ? Demande Béatrice qui commence à manifester des signes d'énervement.

- Oui, je crois ? Répond Martinov, en fait peu sûr de lui

- Parce que ça va faire vingt minutes qu'on tourne.

- Il faisait nuit, je ne reconnais plus bien.

- Bon alors c'est cette rue, ou c'est pas cette rue ?

 

Le professeur Martinov eut un regard perdu.

 

- Je crois bien que c'est celle-ci !

- Et le numéro ?

- C'est pas ici, c'est peut-être là, ou l'autre après.

- Finalement tu n'en sais rien.

- Ben non !

- Tu te rends compte du truc, on n'a pas le nom du mec, on n'a pas l'étage, on n'a pas le digicode ! Avec une adresse précise j'aurais pu gérer quand même, là c'est impossible !

- OK, on laisse tomber !

 

Ils allèrent boire un café dans un bistrot du quartier.

 

- Je vais rester à Paris ce soir, j'irais dans le bistrot où j'ai rencontré son copain...

- Parce que tu t'imagines qu'il y vient tous les soirs ?

- Je demanderais au barman, ils ont l'air de bien se connaître.

- Et tu crois que le barman, il donne l'adresse de son copain à tout le monde ?

- Humm ! Tu as raison, il faut changer de plan.

- Ah, Ouais ?

- Je vais dire à Fanny d'engager un détective privé pour qu'il suive son mari et qu'il voit à qui il refile ses flacons, et après on agira.

- Pourquoi faire, le détective peut faire le boulot jusqu'au bout.

- Bien sûr ! Mais pourquoi elle n'y a pas pensé ?

- Mais mon petit professeur, un détective, ça coute très cher, elle n'a sans doute pas les moyens de se le payer… alors elle a cru trouver un pigeon qui lui ferait le boulot gratuitement…. Ou du moins qu'elle paierait avec son cul.

- Béatrice tu exagères !

- Non, tu n'as plus qu'à téléphoner à la fille lui dire que ta piste n'était pas bonne…

- Mwais…

- Bon, il est quelle heure qu'est-ce qu'on fait ? Il y a pas mal de musées dans le coin, ça te dit ?

 

Mais le professeur Martinov ne répondit pas, son regard s'était échappé sur les affiches scotchées sur les piliers intérieurs du bistrot. La plupart annonçait des expositions de peintures dans des galeries du Marais. L'une d'entre elles représentait un vue nocturne sans doute de Paris, sur la droite, un réverbère tordu. Le nom de l'artiste était indiqué en grosses lettres noires. Camille Adamsky.

 

- Ça y est, on a le nom du gars ! Allez, on paie et on retourne dans voir la rue.

- Pffff ! Souffla Béatrice qui croyait s'être débarrassé de cette mission bizarre.

 

Le problème c'est qu'ils ne trouvèrent aucun Adamsky dans les listes de résidents des immeubles qu'ii considéraient comme possible.

 

- Ou bien il se protège, ou alors c'est pas la bonne rue. Soupira Martinov

- Allons à la galerie, ils nous renseignerons.

 

La galeriste était une vieille dame, Béatrice improvisa un baratin.

 

- Je travaille pour le compte de Madame de Foxenberg, elle a vraiment eu un coup de cœur pour les œuvres de cet artiste, Mais disons qu'elle aimerait le rencontrer pour lui proposer une commande, vous pensez que ce serait possible.

- Mais certainement, laissez-moi vos coordonnées, je vais lui en parler et il vous contactera.

- Non, nous souhaitons une réponse aujourd'hui.

- Pourquoi être si pressée ?

- Ce n'est pas moi qui suis pressée, chère madame… et si je reviens bredouille je vais me faire engueuler, alors je vous en prie, soyez gentille…

- Bon je l'appelle, je vais essayer de vous avoir un rendez-vous., si vous pouviez vous éloigner pendant que je téléphone.

 

La conversation fut brève. La vieille galeriste revint vers eux.

 

- Je n'ai pas eu Monsieur Adamsky, j'ai eu son agent, il peut vous recevoir à 17 heures…

- Qui ? Adamsky ou son agent ?

- Adamsky, je vais vous chercher sa carte. Répondit-elle en fouillant dans le tiroir de son secrétaire.

 

- Une heure à glander, rouspéta Martinov.

- Te plains pas, on a son adresse, en attendant je vais te faire visiter le Marais, tu vas voir, il a plein de belles choses…

 

Il avait été convenu que Béatrice agirait seule, plusieurs scénarios avaient été envisagés suivant les circonstances.

 

- Je te téléphone sur mon portable dès que j'ai fini…

 

C'est Orlando qui vint ouvrir.

 

- Bonjour je viens de la part de Madame de Foxenberg, la galeriste vous a appelé tout à l'heure. Vous êtes Camille Adamsky ?

- Non, je suis son compagnon, entrez il va vous recevoir.

 

Manifestement Camille, n'est pas en forme, il est en robe de chambre, pas rasé, et seuls ses cheveux longs et décolorés ainsi que ses ongles vernis trahissent son état de "travesti".

 

- C'est donc pour une commande ? Commença-t-il

- Oui, on voudrait un truc assez grand, deux mètres sur un mètre, le tableau devra se référer d'une façon ou d'une autre au pont Marie de façon visible, ce sont nos seules exigences, Vous pourriez faire ça pour quand et pour combien.

- Ma foi, ça va bien prendre un mois, on va dire 10.000 euros ?

- Je l'aurais donc d'ici un mois !

- Non. J'ai plusieurs commandes en cours et en ce moment je ne travaille pas très vite… Ça risque de nous emmener vers le mois de Février.

- C'est trop long…

 

Orlando n'assistait pas à la conversation et s'occupait à ranger des documents dans un coin. Béatrice sortit de sa poche quelques bouts de papier préalablement préparés en choisit un et le tendit discrètement à Camille.

 

"J'ai besoin de vous voir seul ! C'est très important"

 

- Dites le tout fort, je vais m'arranger ! Chuchota-t-il.

- En fait, j'ai une chose ou deux à vous préciser mais cela doit rester entre vous en moi… Reprit Béatrice entrant dans le jeu.

- Je comprends ! Euh, tu peux nous laisser, Orlando !

- Pourquoi, je gêne ?

- Mademoiselle ne nous connaît pas, elle a des choses à me proposer de façon privé et vu la commande qu'elle me propose… bref, je ne vais pas te faire un dessin.

- OK, je mets mes chaussures et je vais faire un tour… Je reviens quand ? Dans une heure ?

- Dans une heure, nous aurons fait affaire ! confirma Béatrice. Tout du moins, je l'espère.

 

Elle attendit le départ d'Orlando pour attaquer.

 

- Jouons cartes sur table, je travaille pour un cabinet de détective privé, et je n'ai absolument rein contre vous, bien au contraire…

- Mais…

- Je vais vous expliquer. Je ne viens donc pas pour commander un tableau…

- Merde, moi qui croyais avoir une rentrée d'argent !

- Je fais une enquête de santé publique au sujet d'un produit dangereux.

- Vous cherchez de la drogue ?

- Pas du tout, je continue ?

- Je vous en prie.

- Nous savons qu'un individu peu scrupuleux s'amuse à vendre des produits illicites et notamment un prétendu remède contre le vieillissement dont les effets secondaires seraient catastrophiques.

 

Camille devint blême.

 

- C'est impossible ! Murmura-t-il sans grande conviction.

- Est-ce que vous m'autorisez à prélever quelques gouttes de ce produit ?

- Pour l'analyser ? Vous ne trouverez rien !

- Pourquoi dites-vous ça ?

- J'aimerais déjà vous demander ce qui vous a conduit chez moi ?

- Secret professionnel !

- Ben voyons, il y a des gens, il faut toujours qu'ils causent, c'est plus fort qu'eux !

- Ah, que voulez-vous, la nature humaine !

- Vous ne voulez vraiment pas le dire... On dira que ça vous aura échappé.

- Même si je voulais... Mais je n'en sais rien, on m'a demandé de venir chez vous, alors je suis venue. Mais d'après ce que j'ai vu du dossier ce produit est dangereux, je puis vous l'assurer !

 

Camille prit une profonde inspiration avant de rétorquer.

 

- Et moi je vous assure du contraire. Je vais vous expliquer en deux mots et après, on va en rester là parce que ça m'énerve. Il y a des gens ils feraient mieux de s'occuper de leurs culs. Mes troubles ont effectivement commencé quand j'ai pris du Feel-Younger.

- Du quoi ? S'étonna imprudemment Béatrice.

- Du Feel-Younger, c'est le nom du produit, vous n'allez pas me dire que vous ne saviez pas ?

- Ben non, pas sous ce nom là, dans mon dossier il se nomme CT2014, improvisa-t-elle.

- C'est peut-être pas le même alors ?

- A mon avis, c'est le même… mais continuez donc votre histoire…

- J'ai donc tout naturellement attribué ces troubles à la prise du produit, j'ai donc prévenu Monsieur Lidenbrock…

- Votre fournisseur ?

- Oui !

- Vous pourriez me le décrire ?

- Ne comptez pas sur moi !

- Alors je vais le faire : La soixantaine, cheveux coiffés avec un catogan, lunettes à grosses montures, grand et maigre, c'est ça !

- On ne peut rien vous cacher.

- Sauf qu'il ne s'appelle pas Lidenbrock.

- Ce monsieur se fait appeler comme il le veut, c'est son droit le plus élémentaire.

- OK, on en était où ?

- Monsieur Lidenbrock était très étonné de ma plainte, il m'a dit qu'il y avait peut-être un problème avec le flacon, il m'a demandé de le jeter et m'en a offert un autre gratuitement en remplacement.

- Et ensuite ?

- Ensuite, les troubles ont persistés, en revanche l'effet de rajeunissement s'est stoppé. Je suis de nouveau intervenu auprès de Monsieur Lidenbrock, qui m'a donc expliqué que le rajeunissement avait tout simplement trouvé ses limites, quant aux troubles, il fallait voir ailleurs.

- Ah ?

- Je me suis donc fait faire un bilan complet, et on a rien trouvé… si le produit était responsable, on l'aurait vu, non !

 

"Ben, non pas forcément", se dit Béatrice, mais elle préféra ne pas en faire la réflexion.

 

- D'autant que j'ai eu l'occasion de parler de ce produit avec d'autres personnes, l'une d'elle m'a assuré que cela lui avait fait énormément de bien sans provoquer d'effets secondaires indésirables.

- Humm.

- D'après mon toubib, continua Camille, j'ai peut-être chopé un virus inconnu… c'est très réjouissant comme diagnostic...

- O.K. je vais vous laisser, je peux vous prélever un peu du produit.

- Non, finalement j'ai pas envie de vous être agréable.

 

"Merde ! Je fais comment ?"

 

- Vous ne m'avez pourtant pas l'air de quelqu'un de méchant ?

- Qu'est-ce que vous en savez, vous ne me connaissez pas.

- L'intuition féminine ! Savez-vous, il y a une chose que je regrette...

- D'être venue me casser les pieds ?

- Non, j'aurais aimé vous voir en vrai travesti.

- Parce que ?

- Ça me fascine !

- Vous bluffez !

- Je suppose qu'il vous faut un certain temps pour vous préparer, mais vous avez bien une photo ou deux à me montrer.

- Vous êtes chiante !

- Je suis une femme ! Vous n'allez pas me dire que vous détestez les femmes ?

- J'aime les femmes qui m'acceptent comme je suis, pas celle qui me considèrent comme une bête de foire.

- Et bien montrez-moi ces photos, et après c'est promis je vous dirais si vous êtes une bête de foire ou si vous arrivez à me troubler.

- Ça fait partie de l'enquête ?

- Non c'est "off" !

 

Le côté extraverti de Camille eut raison de ses hésitations.

 

- Il y a quelques photos sur mon téléphone, tenez, regardez !

- Fabuleux ! C'est vous, là ?

- Ben oui !

- Chapeau ! C'est troublant, c'est même excitant… Vous savez, ne prenez pas ça pour une avance, je suis une fille sérieuse, mais l'un de mes fantasmes, c'est d'avoir une expérience avec un travesti.

- Une expérience de quel type ?

- Ben sexuelle, pardi !

- Vous jouez très mal la comédie ! Et si, je vous prenais au mot ?

- Je vous ai dit que j'étais une fille sérieuse…

- Donc vous jouez la comédie !

- Si en ce moment vous étiez comme sur les photos, je me laisserais peut-être tenter.

- Chiche !

- Quoi, chiche !

- Accordez-moi une demi-heure, je serais prêt, je devrais dire je serais prête.

- Mais votre ami ?

- Je vais l'appeler et lui dire de ne revenir que dans deux heures, ça nous laisse de la marge.

- Euh, mais voulez qu'on fasse quoi, au juste ?

- Ce que vous voudrez ! C'est votre fantasme, pas le mien, non ?

- Euh, oui bien sûr !

- Alors d'accord ?

- Faut juste que je donne un coup de fil…

 

Béatrice téléphona donc au professeur Martinov, lui demandant de ne pas l'attendre, et lui précisa que la mission bien que plus compliquée que prévu était néanmoins en bonne voie.

 

- Je préférais que vous m'attendiez en bas pendant que je me prépare. Profitez-en pour feuilleter la bibliothèque, j'ai quelques jolis albums de photographies… de l'art bien sûr ! Proposa Camille

- J'avais compris !

 

Par politesse Béatrice parcouru un ouvrage consacré à Helmut Newton, mais en fait maintenant qu'elle était seule, elle se demandait ce qu'elle faisait là. Ce petit jeu du chat et de la souris confinait à l'absurde et n'était probablement pas terminé. Qu'allait-elle faire quand elle le verrait arriver en travesti ? Le flatter bien sûr, mais comment faire pour ne pas paraître hypocrite ?

 

Hypocrite ? Elle n'eut point besoin de l'être ! Devant elle se présentait désormais une véritable apparition : Le visage savamment maquillé et coiffé d'une perruque aux longues boucles blondes faisait parfaitement illusion. Camille était vêtue d'une petite robe noire à la ceinture extravagante laissant les épaules dénudées et s'arrêtant à mi-cuisses. Les jambes étaient gainées de bas bancs et les pieds chaussées d'escarpins aux talons vertigineux. Ella avait poussé la fantaisie - allez savoir pourquoi ? - jusqu'à chausser des lunettes à fines montures.

 

- Impressionnant ! S'entendit-elle s'écrier !

- Alors, toujours tentée ?

- Oui, mais dans mes rêves !

- Sauf que je ne suis pas un rêve, vous pouvez même toucher pour vous en assurer.

- Je n'en ferais rien, croyez-moi, je suis très touchée par votre geste et franchement troublée, mais restons en-là, s'il vous plait. Si vous pouviez maintenant me permettre de prélever un peu de ce produit.

 

Pour toute réponse Camille s'approcha de Béatrice qui pouvait à présent sentir son parfum.

 

- Quand on a un fantasme, et qu'un jour le fantasme est là devant vous, à cinquante centimètre de votre chatte, on ne s'en va pas en courant, on profite d'une occasion qui ne se représentera peut-être jamais.

- Comme vous y allez !

- Déshabillez-vous, vous serez plus à l'aise !

- Vous êtes fou.

- Vous permettez que je fasse glisser votre jeans ?

- Euh, on va peut-être arrêter, là !

 

Camille a déjà ses doigts sur le bouton du pantalon.

 

- Voulez-vous retirer vos mains.

- Je ne vous violerais pas !

- C'est gentil, merci ! Mais retirez vos mains.

- Vous me vouliez dans vos rêves, laissez-vous faire.

 

Quelque chose dans le regard de Camille, quelque chose de magique… et soudain elle se "jette à l'eau".

 

- Bon, vas-y, déboutonne-le !

 

Le pantalon descend sur ses chevilles.

 

- Oh, les jolies cuisses, je peux les caresser, les embrasser ?

- Faites comme chez vous !

 

Et tandis que Camille lui embrasse les jambes, Béatrice revient à la réalité et se demande ce qu'elle fabrique ici. Du coup elle fait le geste de remonter son pantalon.

 

- Vous avez peur de quoi ?

- Je n'ai pas peur, ou plutôt si, j'ai peur que la situation m'échappe.

- Est-ce si grave ?

- Mais voulez-vous retirer vos mains. Proteste Béatrice alors que Camille lui pelote les seins par-dessus son pull-over.

- Vous me faites bander !

- J'en suis heureux pour vous !

- Vous ne me croyez pas ?

- Si, si !

 Martinov17c1.jpg

Camille soulève sa robe sous laquelle il n'a aucun sous-vêtement. Une joli bite dressée comme un mât s'offre au regard de la jeune chimiste. De sa main droite, il se la masturbe lentement.

 

- Vous ne seriez pas un peu exhibitionniste ? Se moque-t-elle.

- Au diable les étiquettes !

- OK, alors pouce ! Essayons d'être clairs, c'est quoi vos intentions ?

- Faut-il vous faire un dessin ?

- Mais vous aimez les femmes, alors ?

- Evidemment, je les aime tellement que j'ai voulu en devenir une !

- Mais vous vivez avec un homme !

- Parfaitement, c'est un charmant compagnon, vous savez lorsqu'on se travestit trouver un partenaire masculin est assez facile, par contre, pour ce qui est de trouver des partenaires femmes...

- Je comprends !

- Alors, je continue de me branler ou vous me donnez un coup de main ?

 

"Si le jeu se limite à une branlette ! Pourquoi pas ?" Se dit Béatrice en avançant sa main vers la bite de Camille. Mais elle sait qu'en se disant cela, elle se ment à elle-même, le jeu ne se limitera pas à une branlette.

 

Mais pour l'instant, elle touche, elle caresse, elle masturbe à peine.

 

- Oubliez les conventions, laissez-vous aller, la vie est courte…

- Je connais ce refrain !

- Alors chantez-le !

- Pas mal, la répartie !

- Vos mains sont douces !

- Et comme ça ?

 

Cette fois, ses doigts sont disposés autour de la verge en situation de masturbation et se mettent à bouger comme il convient.

 

- Comme ça, c'est très agréable.

- Je continue alors !

- Un petit peu ! Mais je suis sûr que vous la suceriez bien.

- Je ne suis pas certaine que je la sucerais bien, mais je la sucerais volontiers.

- Vous évoluez vite !

- Non, je suis réaliste, en entrant dans ce jeu, j'entrai dans un engrenage, alors maintenant j'assume.

 Martinov17c2.jpg

Béatrice s'accroupit et sans autre préambule engloutit ce pieu de chair dans sa bouche. Elle sait que les hommes adorent être englouti de la sorte alors que techniquement la fellation peut apporter des plaisirs bien plus subtils… Mais Camille raisonne-t-il comme un homme ? S'il en est un biologiquement, psychologiquement c'est sans doute autre chose…

 

Alors, elle change de tactique, et se met à faire danser sa langue sur le gland, allant par de savants frétillements du méat à la couronne et du frein au méat.

 

- T'es une super suceuse, toi !

- Merci ! Je vous suce à fonds ? Répond Béatrice ne se décidant pas à tutoyer son troublant partenaire.

- C'est l'une des éventualités.

- Et l'autre ?

- On baise !

- Et vous croyez que je vais être d'accord ?

- L'espoir fait vivre. Restons-en à la première éventualité, après tout vous sucez si bien… Oh ! Attendez, je peux quand même vous demandez une faveur ?

- C'est quoi la faveur ?

- J'aimerai vous voir à poil !

- C'est tout, oui ?

- C'est pour le plaisir de mes yeux, uniquement pour le plaisir de mes yeux.

- Bon, on va vous faire plaisir, j'enlève tout, le haut, le bas ?

- Tout, s'il vous plait !

 

Camille flashe sur la poitrine de la jeune chimiste.

 

- Quels jolis seins ! Qu'est-ce que j'aimerais en avoir des comme ça !

- Vous envisagez une transformation ?

- Disons que j'y pense, ou plutôt que j'y ai pensé, mais disons qu'en ce moment j'ai d'autres préoccupations, je peux toucher ?

- Vous pouvez les caresser doucement.

- Les bouts aussi ?

- Juste un peu.

 

Camille lui titille le bout des seins avec doigté et délicatesse, de petites ondes de plaisirs commencent à l'envahir.

 

- Je peux les embrasser ?

- Non… Ou alors juste un peu.

 

Le contact de la langue sur ses tétons l'électrise. Elle prend sur elle pour le faire stopper.

 

- Ça bande toujours ! Je vais m'en occuper.

- On pourrait…

- Chut !

 

De nouveau, elle a la bite dans la bouche, elle entreprend de faire coulisser énergiquement la verge entre ses lèvres tout en tamponnant le gland de sa langue, tandis que ses doigts serrent la base juste au-dessus des testicules.

 

Camille ne tarde pas à pousser des soupirs très explicites.

 

- Je… je…

 

Elle sent qu'il va venir, elle accélère, puis éloigne la bite de sa bouche. Camille gicle trois longs jets qui atterrissent sur sa poitrine.

 

Béatrice s'amuse à étaler le sperme sur ses seins.

 

- Il paraît que c'est bon pour la peau, commente-t-elle un peu bêtement.

- La salle de bain est là, il y a tout ce qu'il faut, voulez-vous une lingette ?

- Bonne idée, alors elle vous a plu cette pipe.

- Divine, réellement divine !

 

Béatrice se nettoya les seins, cette folle fantaisie avec Camille l'avait terriblement excitée. Elle aurait pu lui demander de l'aider à se calmer, en lui faisant lécher sa chatte, mais n'avait pas osé aller jusque-là. "On n'est jamais libéré à 100 % lui avait dit un jour une copine de rencontre." Sans doute était-ce vrai, pourtant elle en avait fait des choses et les lecteurs s'en souviennent ! Elle se nettoya l'entrecuisse avec une lingette.

 

"Bon, ça finira par se calmer… et si ça se calme pas, j'irais me tripoter dans les chiottes d'un bistrot !"

 

- J'aimerais faire un vœu déclara Camille à son retour.

- Oui ? Répondit Béatrice pas trop rassurée.

- Que cette rencontre ne soit pas sans lendemain !

- Comme vous y allez ?

- C'est juste un vœu !

- J'entends bien, l'expérience a été agréable, mais... Enfin, je ne vais pas vous raconter ma vie... Vous vous imaginez bien que je ne suis pas libre ! Mentit-elle.

- On ne sait jamais, peut-être aurez-vous besoin de me rencontrer de nouveau dans le cadre de votre enquête ?

 

"Si tu crois que je vais te sucer la bite à chaque fois que j'aurais besoin de toi, tu te fous le doigt dans l'œil, et d'ailleurs, je n'aurais plus besoin de toi !" Se dit Béatrice.

 

- Bon, je peux avoir un peu de ce produit, je vais en prélever juste une ou deux gouttes, j'ai ce qu'il faut pour le faire…

- Je vais le chercher.

 

Une fois sortie, Béatrice ressentit le besoin de de se poser quelques instants, histoire de faire un peu le point de ce qui venait de se passer. Elle entra dans un bistrot, s'installa à une table et commanda un verre de "Côtes du Rhône", qu'on lui servit accompagnée d'une coupelle de cacahuètes bien graisseuses.

 

En fait Béatrice cherchait à savoir si Camille lui aurait confié son produit si leurs fantaisies sexuelles n'avaient pas eu lieu. Or elle eut tôt fait de se persuader que la réponse était "oui" ! Camille avait joué au chat et à la souris avec elle afin de savoir jusqu'où elle était prête à aller. Quant à elle, elle s'était mentit-à elle-même en imaginant que le sexe serait le passage obligé pour l'obtention du produit. Il n'en était rien, et son subconscient s'était fabriqué une bonne raison de réaliser cette expérience qui l'avait troublé, bien au-delà de ce qu'elle aurait pu imaginer.

 

- Vous avez l'heure, s'il vous plait ?

 

Béatrice dévisagea l'importune, la quarantaine, rousse, un peu boulotte, un sourire malicieux lui éclairant le visage. Elle se souvint qu'elle était en plein Marais et se demanda si cette requête anodine n'était pas un prétexte pour engager la conversation.

 

- L'heure ? Ah, non, je ne l'ai plus, un pauvre me l'a demandé tout à l'heure, je lui ai donné et il ne me l'a pas rendu.

- Pourquoi cette agressivité ? Je vous demandais juste l'heure !

- Excusez-moi, je voulais juste faire de l'humour, répondit la jeune chimiste, piquée au vif.

- C'est ça ! Répondit la femme en détournant son regard.

- Bon, il est 17 h 45 !

 

Pas de réponse.

 

- Mais enfin, c'est dingue ! Je vous ai répondu sur un ton qui ne vous a pas plu ! Alors d'accord, je vous présente mes excuses, ça va comme ça ? On ne va pas en faire un fromage !

 

Pas de réponse.

 

- Conasse ! Maugréa Béatrice, pensant conclure l'incident.

 

Elle ne vit pas arriver la gifle, le temps de l'encaisser et de réaliser, elle bondit vers la boulotte...

 

Et là tout alla très vite, une gigantesque serveuse sortie de nulle part s'interposa et apostropha la petite rousse.

 

- Mélanie, calme-toi ! Qu'est ce qui se passe ?

- C'est cette salope qui m'insulte.

- La salope, elle va se barrer de ce bistrot de dingues ! Répondit Béatrice,

- Faut peut-être payer !

- Je paierai au comptoir !

- Mais enfin, vous n'allez pas vous fâcher pour des conneries. Tente de temporiser la serveuse.

- Laissez-moi passer, proteste Béatrice bloquée par la serveuse.

- Attendez, il s'agit probablement d'un malentendu, dans ces cas-là on s'embrasse et on fait la paix… et tout le monde est content. D'accord Mélanie ?

- Moi je veux bien, répond Mélanie.

 

Tous les regards convergent à présent sur Béatrice :

 

- Je rêve ! Bon d'accord, un bisou et après je m'en vais !

 

Béatrice embrasse Mélanie dans le vide tandis que cette dernière pose ses lèvres sur sa joue.

 

- Un peu mieux que ça quand même ! Demande la serveuse.

 

Béatrice embrasse maintenant l'autre sur la joue, mais a un mouvement de recul quand elle s'aperçoit que les lèvres de Mélanie sont très proches de sa bouche.

 

- T'as les lèvres douces ! Lui susurre cette dernière.

- Ah ?

 

Béatrice découvre alors que cette fille possède vraiment un délicieux sourire.

 

- Ben assis toi ! Tu reprends quelque chose, c'est moi qui paie !

- Non, non, c'est moi, mais je n'ai pas beaucoup de temps…

- T'es mignonne !

 

"Ca y est, elle me drague !"

 

- Oui toi aussi ! Répondit-elle alors qu'elle ne pensait pas vraiment, mais bon va falloir que j'y aille, je suis déjà en retard.

- Justement, un peu plus, un peu moins. Et puis je vais te dire un truc, ne le prend pas mal, mais tu racontes des bêtises… si t'es en retard pourquoi tu en entrée ici ?

- Si tu savais…

- C'est une belle histoire ?

- Non un truc pour le boulot !

- Ah tu fais quoi ?

- Je suis dans la chimie… et toi

- Du théâtre. Bon excuse-moi je vais être directe : j'ai mes chances ?

 

"Comment lui répondre, Autant être franche !"

 

- Qu'est ce qui te fait penser que j'aime les femmes d'abord ?

- Hi, hi, hi ! T'es trop marante, toi !

 

'Si je le lui dis que je suis entrée ici par hasard, elle ne va même pas me croire !"

 

- Va vraiment falloir que j'y aille !

- C'est une façon de me dire de ne pas insister ?

- Je…

- Alors un dernier bisou, mais un vrai cette fois.

 

"Bon, ce ne sera quand même pas une corvée, on va faire comme ça !"

 

Et quand Béatrice eut la confirmation que la boulotte voulait ce baiser sur la bouche, elle ne se déroba pas.

 

Et c'est exactement comme cela qu'on se fait prendre au jeu : cela devait durer quelques secondes, elles sont maintenant bien dépassées. Les deux femmes s'amusent et le désir de Béatrice, qui n'avait pas besoin de grand-chose en ce moment, monte, monte de façon irrationnelle (mais pourquoi demander à la libido d'être rationnelle ?)

 

- On va chez moi ou chez toi ?

- Euh, je n'habite pas le quartier.

- Allons chez moi, c'est à cinq minutes, euh, je m'appelle Mélanie.

- Béatrice !

 

- Quand je pense qu'on était parties pour se crêper le chignon.

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 09:09

Pr Martinov 17 - L’élixir du Dr Lidenbrock 2 par Maud-Anne Amaro

Martinov

2 - Chaude Fanny

 

Vers 10 heures, le professeur eut un gros coup de pompe.

 

- Je n'arrive pas à me concentrer, je vais me reposer cinq minutes. On n'a pas de rendez-vous ?

- Si mais je m'en occuper, va te reposer, mon petit professeur !

 

C'est à ce moment que son téléphone portable se mit à sonner.

 

"C'est quoi ce numéro ?"

 

- Bonjour c'est Fanny ! Vous allez bien ?

- Ça va, ça va !

- J'aimerais bien vous rencontrer, on peut faire ça quand ?

- Ma foi, c'est un peu comme vous voulez !

- Ce matin, ça m'aurait arrangé.

- Le temps de me préparer et d'arriver, je peux être vers 11 h 30 vers la Gare Saint-Lazare.

 

Du coup le professeur Martinov devint tout guilleret, il se regarda dans un miroir.

 

"Qu'est-ce qu'ils ont tous après moi en ce moment je n'ai pourtant rien d'un vieux play-boy ?"

 

Il se mit son plus beau nœud-papillon, s'aspergea d'eau de toilette, vérifia la propreté de ses ongles et se vaporisa la bouche d'un spray buccal. Il glissa dans sa poche un flacon de "lapin dur" (voir cet épisode) afin de parer à toute éventualité. Puis il prit congé de Béatrice.

 

- Je m'en vais, si je ne suis pas rentré ce soir, je te laisse fermer la boutique.

- Et ben dis donc, ça va mieux, toi ?

- J'ai rendez-vous avec une dame !

- Non ?

- Si !

- Ce n'est pas le printemps pourtant !

- Tu sais bien qu'il n'y a plus de saisons !

 

Evidemment durant le trajet notre vert professeur ne cessa de se construire des châteaux en Espagne. Un rendez-vous à cette heure-là pouvait signifier soit qu'elle avait trouvé un prétexte pour aller "dîner en ville", soit qu'elle avait profité d'une absence de son compagnon pour prendre un peu de liberté. Dans ce cas le temps passé ensemble serait donc plus long et la politesse exigerait sans doute qu'il l'invite à déjeuner. Quant à la bagatelle, il ne craignait rien, le "lapin dur" lui permettrait d'assumer.

 

11 h 30. Fanny était pile à l'heure à l'angle de la rue d'Amsterdam.

 

- Merci d'être venu ! Commença-t-elle.

- Tout le plaisir est pour moi !

- On va boire un pot ?

- Allons-y.

 

Martinov lui aurait bien offert l'apéritif puisque c'était l'heure, mais Fanny commanda juste un café et il en fit donc autant.

 

Vraie rousse à la chevelure flamboyante, le visage constellé de taches de rousseur, cette femme avait quelque chose de magnétique. Et en plus elle sentait bon. Martinov s'imaginait déjà en train de la caresser.

 

Pourtant le regard semblait trahir une certaine inquiétude.

 

- J'ai souhaité vous rencontrer, parce que... Enfin, j'espère que je frappe à la bonne porte...

- ?

- Eugène m'a dit que vous étiez dans la recherche scientifique...

- C'est un bien grand mot ! Balbutie le professeur qui pour la première fois réalise que la raison de cette rencontre n'est peut-être pas le sexe !

- Il m'a dit que vous aviez une très grande culture scientifique et que vous travaillez en toute indépendance.

- Mwais...

- Il m'a dit aussi qu'il vous arrivait de faire des sortes d'enquêtes.

- Oui, enfin...

- J'ai un gros problème, je vais vous le soumettre, vous allez me dire si c'est dans vos cordes et à quel prix.

 

"Quand je pense que j'ai sorti ma plus belle chemise et mon plus beau nœud-papillon !".

 

- Je vous écoute ! Répondit le professeur, assez dépité.

- En fait, je m'adresse à vous parce que je ne sais plus à qui m'adresser. J'ai passé un bilan de santé complet il y a un mois, je n'ai rien du tout...

 

"Mais où veut-elle en venir ?"

 

- N'empêche que j'ai des coups de fatigue qui m'arrivent comme ça sans prévenir et même que je suis obligée de me coucher...

- Ecoutez, je n'ai aucune compétence en matière médicale...

- Peu importe, ce n'est pas d'un médecin dont j'ai besoin. Puisque comme je vous l'ai dit, pour les toubibs je suis en excellente santé.

- Mais alors...

- Soyez gentil, laissez-moi aller jusqu'au bout. J'ai aussi des hallucinations, des vertiges...

 

"Bon sang, se pourrait-il que..."

 

- Des pertes de mémoires ?

- Oui aussi... Pourquoi ? Ça vous dit quelque chose ?

- Non ! Enfin vaguement, très vaguement, il faut que je fouille dans mes souvenirs.

 

En fait le professeur Martinov était devenu blême. Les symptômes décrits par Fanny ressemblaient décidément trop à ceux de Camille. On était donc probablement en présence d'un nouveau virus non encore détecté. Mais que pouvait-il y faire ? Alerter les autorités sanitaires ? Les persuader de faire une recherche de virus sur le sang de Fanny (ou sur celui de Camille) ? Convaincre ces derniers d'accomplir ces démarches ?

 

- Quelque chose ne va pas, Monsieur Martinov ?

- Si, si, je dois juste manquer un peu de sucre.

- Je vais vous en chercher.

 

Et pendant que Fanny se dirigeait vers le comptoir en quête d'un morceau de sucre, le professeur ruminait :

 

"Mais qu'est-ce que je suis venu faire dans cette galère ? Elle me prend pour un magicien ou quoi ? Quand je pense que je m'étais préparé pour un flirt... Et même davantage !"

 

- Voilà, je vous en ai pris deux !

- Merci. Euh, ce que je n'ai pas bien compris c'est ce que vous attendez de moi ?

- Evidemment, puisque je n'avais pas terminé ! En fait je soupçonne Eugène de se livrer à des expériences dangereuses.

- Pardon ? Balbutie le professeur de plus en plus surpris

- Eugène est obsédé par le vieillissement, il a déjà mis au point plusieurs produits comme des lotions antirides ou des trucs dans le genre. Je sais qu'il en a proposé à des laboratoires de grandes marques et qu'il s'est fait jeter. Ça l'a mis dans une colère ! Il est terrible dans ces moments-là, vous savez !

- Humm... Et vous soupçonnez qu'il y ait un rapport entre ces produits et vos soucis de santé ?

- Exactement !

- Il ne vous oblige pas à les tester, quand même ?

- Non, mais je me demande s'il ne les teste pas sur moi à mon insu ?

- Il vous appliquerait des crèmes pendant votre sommeil ?

- Non, ce n'est pas ça, je me demande s'il ne bricole pas des produits liquides ou solubles. A partir de ce moment-là me les administrer sans que je m'en aperçoive devient trop facile.

- Evidemment !

- Et vous avez essayez d'en discuter avec...

- Avec Eugène ? Bien sûr sue j'ai essayé mais il nie !

- Et vous ne le croyez pas ?

- Non, je ne le crois pas, mais je me trompe peut-être.

- Et je peux savoir maintenant ce que vous attendez de moi ?

- M'aidez à démêler cette affaire.

- Je ne...

- Non s'il vous plaît, je crois savoir ce que vous risquez de me dire. Je ne veux pas l'entendre. Je suis au bout du rouleau, je ne sais plus à qui m'adresser. Vois êtes mon dernier espoir. Réfléchissez à tout cela jusqu'à demain. Je vous appellerai à midi, et là vous me donnerez votre réponse.

 

Voilà un répit qui arrangeait bien notre sympathique professeur.

 

- OK, faisons comme ça. Une question quand même je ne voudrais pas être indiscret mais vos rapports avec Eugène...

- Je l'aime ! Je l'aime passionnément !

- D'accord ! Euh il est midi, accepteriez-vous que je vous invite au restaurant.

- Non pas aujourd'hui, mais si demain votre réponse est positive, j'accepterai avec plaisir.

 

Et du coup, le professeur Martinov prit le chemin du retour après avoir avalé un médiocre sandwich. Dans le train, il ne cessa de tourner et de retourner le problème, partagé entre l'idée d'envoyer promener cette bonne femme et celle de trouver un moyen de l'aider...

 

- Et bien mon petit professeur, tu en fais une tête ! Qu'est- ce qui s'est passée, elle t'a posé un lapin ?

- C'est pire que ça ! Je m'étais fait du cinéma, ce n'est pas pour mes beaux yeux que cette nana voulait me voir, d'ailleurs, je n'ai pas de beaux yeux, je ne suis qu'un vieux débris !

- On se calme, on se calme ! Elle voulait te voir pourquoi alors ?

- Une affaire ou un service, je lui ai même pas demandé si elle comptait me payer.

- Et il y a un problème ?

- Plutôt oui, y'a du café ? Je vais te raconter.

 

Béatrice avait une qualité rare, elle savait écouter ses interlocuteurs sans les interrompre à tout bout de champs. Elle attendit donc fort sagement que le professeur Martinov eut terminé pour délivrer son premier point de vue :

 

- Attends, elle n'est pas claire cette nana, si je comprends bien elle est amoureuse d'un mec qu'elle soupçonne de l'empoisonner. C'est à la police de régler ça !

- Je la vois mal porter plainte contre son bonhomme...

- Alors qu'elle engage un détective privé !

- Oui, je n'y avais pas pensé.

 

Mercredi 19 novembre

 

Le professeur Martinov avait très mal dormi. En fait le visage de cette Fanny le hantait. Il était assez lucide pour admettre que tout rapport avec elle ne pouvait être que platonique. Mais un amour platonique n'est-il pas préférable à rien du tout ?

 

Oui mais pour la revoir, il lui faudrait lui proposer quelque chose, ne serait-ce qu'une amorce de plan, mais quoi ? Le professeur Martinov, chercheur indépendant avait certes vécu des aventures farfelues (lisez les donc chers lecteurs, tout cela n'a rien de triste), mais il ne se voyait pas se transformer en monte-en-l'air pour aller fouiller dans le laboratoire d'un présumé savant fou ! Il y avait peut-être l'ombre d'une idée, mais comment le mettre en œuvre ?

 

Bref au petit matin, il n'était pas plus avancé.

 

Il se rendit compte au cours de la matinée qu'il n'avait pas l'esprit à son travail. D'ailleurs Béatrice le lui fit gentiment remarquer :

 

- Toi mon petit professeur, tu as la tête ailleurs.

- Ça se voit tant que ça ?

- Toi, t'es amoureux ! C'est pas sérieux à ton âge.

- Ça passera !

- Et comment ?

- Soit dans une semaine, je n'y penserais plus, mais c'est même pas sûr, soit il faut soigner le mal par le mal.

- Et comment ça ?

- J'en sais rien, mais pour ça il faut que je la voie.

- Tu vas au casse-pipe !

- Tant pis, au moins comme ça, l'affaire sera réglée. Il est quelle heure ?

- 10 heures et demi !

- Bon, je file à Paris, il faut crever l'abcès.

- Fais attention à toi !

 

Arrivé à Paris, il s'installa, fébrile à la terrasse d'un café, attendant le coup de fil de Fanny.

 

Le portable de Martinov sonna à midi pile. Il décrocha, anxieux.

 

- Bonjour Monsieur Martinov, ça va ?

- Ça peut aller merci !

 

Il s'abstint par décence d'y ajouter le traditionnel "et vous ?"

 

- Vous me devez une réponse.

- Justement, j'ai réfléchi et avant de m'engager j'aimerai vous poser deux ou trois questions.

- Non ! Stop ! N'essayez pas de gagner du temps. Le mien est peut-être compté ! Vous me dites oui ou vous me dites non !

- Ecoutez, c'est juste quelques questions et après je vous donnerai ma réponse.

- Non, on ne tergiverse plus. Je veux vous entendre dire oui ou non, sinon je raccroche !

 

Alors le professeur Martinov se jeta à l'eau et dans un souffle s'entendit répondre le "oui" qu'il ne voulait pas prononcer.

 

- Et bien voilà ! Si votre invitation au restaurant tient toujours, je suis à votre disposition.

- Avec plaisir, vous êtes où ?

 

Elle n'était pas bien loin et ils se retrouvèrent dans une pizzeria du quartier Saint-Lazare.

 

Fanny avait profité de l'exceptionnelle clémence de l'arrière-saison pour s'habiller léger : petite jupe à volants et débardeur, ce dernier non content de bien mouler son avantageuse poitrine, dévoilait de fort jolies épaules dont la lumineuse rotondité semblait une invitation à la caresse.

 

Le professeur laissa vagabonder son regard de façon assez peu discrète sur cette jolie femme.

 

- Serais-je votre genre de femme, Monsieur Martinov ?

- Je n'ai pas de genre particulier, j'ai toujours aimé les belles femmes, mais maintenant j'ai un peu passé l'âge…

- Il n'y a pas d'âge pour se faire plaisir !

- Sans doute, mais il faut voir les choses en face, je n'ai plus 20 ans… Remarquez qu'à 20 ans j'étais timide…

- Vous avez bien changé alors !

- Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?

- La façon que vous avez de me regarder !

 

Le propos était accompagné d'un large sourire, voulant signifier par là qu'elle n'y voyait pas matière à querelle.

 

- Pardonnez-moi !

- Vous n'avez rien à vous faire pardonner… au moins vous n'êtes pas hypocrite, et ça me convient très bien.

 

Le professeur Martinov était ravi du tour que prenait la conversation et se mit à fantasmer… Pas longtemps car Fanny recadra les choses.

 

- C'est quoi votre plan ?

- Son laboratoire est inaccessible, je suppose ?

- Non, je peux y entrer, même s'il déteste ça, il y fait lui-même le ménage… Mais il y là-dedans des centaines de produits, comment voulez-vous vous y retrouver ?

- Ils ne sont pas étiquetés ?

- Avec des numéros.

- Il y a donc une table de correspondance !

- Probablement mais où ? Je n'en sais rien, caché quelque part, ou alors il la connaît par cœur, il en est capable ? C'était ça quand même pas ça, le plan ?

 

"Je n'aurais jamais dû dire oui !" Se lamenta Martinov, "Qu'est-ce que je peux faire ? Je serais un salaud, je la laisserai plantée là avec son problème…"

 

- J'ai peut-être une piste ? En espérant que ce soit une piste…

- Dites !

- Voilà, l'autre jour en sortant de chez vous, j'ai fait la connaissance d'un jeune homme….

- Pardon ?

- J'ai fait la connaissance d'un jeune homme…

- En sortant de chez nous ? ,

 

Martinov réalisa sa maladresse.

 

- Oui, euh, enfin c'est un concours de circonstances, mais là n'est pas le plus important…

- Attendez, vous êtes parti de chez-nous et vous sembliez pressé de rentrer. Je me souviens que vous aviez même dit que vous aviez oublié de donner à manger à votre chatte…. Et là vous me dites que vous avez eu le temps de faire connaissance… avec un jeune homme… autour de minuit… en plein Marais.

 

Fanny était en train de lui chercher la petite bête. Martinov se dit que ce n'était pas plus mal… En continuant de la sorte, c'est elle qui mettrait fin à la conversation et finirait par le jeter. Ainsi il serait tranquille. Ouf !

 

- Oui et alors ? Avec tout le respect que je vous dois, je fais encore ce que je veux de ma vie et ne pense n'avoir aucun compte à vous rendre, chère Madame.

- Ne le prenez pas mal, je ne cherchais pas à vous embarrasser, je m'étonnais, c'est tout. Ah mais je vois, Eugène vous agaçait et vous avez trouvé un prétexte pour prendre la poudre d'escampette. C'est vrai qu'il est assez pénible parfois, toujours à vouloir avoir tout le temps raison. Donc je comprends vous avez voulu vous détendre un peu, vous êtes rentré dans un bistrot et vous avez lié connaissance avec un jeune homme ! C'est ça ? J'ai bon ?

 

"C'est une sorcière, cette nana !"

 

- Ben oui, vous avez bon ?

- Mais comment cette rencontre a-t-elle eu lieu ? Racontez-moi, ça m'intéresse !

- Ben par hasard !

 

"Mais pourquoi cette question ? Qu'est-ce que ça peut lui faire ?"

 

- Oui, mais plus précisément ?

- Il s'est assis en face de moi…

 

"Si je pouvais la choquer, elle me foutrait peut-être la paix !"

 

- Et alors ?

- Il m'a fait, de façon indirecte une proposition d'ordre sexuelle.

- Ben voilà autre chose ! Et vous avez accepté ?

- J'ai en effet eu cette faiblesse !

- Oh, mais c'est que ça devient croustillant cette affaire… Il vous a emmené chez lui ?

- On ne peut rien vous cacher !

- Et vous avez… consommé ?

- Chère madame, cela ne vous regarde pas.

- Ce qui en soit est une réponse, si vous n'aviez pas consommé, vous m'auriez répondu "non", c'est donc "oui" ! Et c'était bien ? Ça vous a plu ?

- Je ne souhaite pas continuer sur ce terrain…

- Décontractez-vous Monsieur Martinov ! Vous êtes donc bisexuel, je trouve ça très bien. Il se trouve qu'Eugène est également bisexuel, il lui arrive de ramener à la maison des jeunes hommes. Parfois avec leur accord je les regarde, c'est très excitant. Et si le jeune homme est bi, je participe aussi.

- Ah ! Se contenta de répondre le professeur, complétement désarçonné !

- Ben oui !

- Et les grandes idées d'Eugène sur la fidélité dans le couple ?

- Vous y avez cru ?

- En fait je m'en fous un peu ! Il n'est donc pas jaloux ?

- Si comme un tigre ! Mais ce qui se passe en ma présence ne le rend pas jaloux.

- Les gens sont compliqués !

- N'est-ce pas !

 

Ils laissèrent passer un silence.

 

- Vous n'allez pas me dire que vous êtes choqué par mes propos ! Moi je ne le suis pas ! Reprit Fanny

- Choqué, non, juste surpris !

- Monsieur Martinov... C'est comment votre petit nom ?

- André !

- André, nous sommes aussi coquins l'un que l'autre, nous sommes faits pour nous entendre.

- Jusqu'à quel point ? Demanda Martinov qui après toutes ces émotions et ces retournements de situations se dit que la carte du flirt était peut-être encore possible.

- L'avenir nous le dira !

- C'est quand l'avenir ?

- C'est après le présent. Vous savez à quoi je pense en ce moment ?

- Non, mais je crois que je ne vais pas tarder à le savoir.

- J'essaie de vous imaginer avec ce jeune homme.

- Votre pizza va refroidir !

- Dans ce genre de circonstances, j'imagine que vous êtes plutôt passif, je me trompe ?

- Vous m'embarrassez !

- Répondez-donc, si vous arrivez à m'exciter, je serais peut-être capable d'accepter une proposition indécente, si toutefois la chose vous intéresse.

- Vous êtes un cas, vous !

- Vous aussi ! Répondez moi donc ?

- Quelle était la question ?

- Vous avez fait quoi ?

- Je lui ai pratiqué une fellation !

- Oh ! Comment vous vous exprimez, vous n'êtes pas au tribunal, dites-moi ça autrement si vous voulez m'exciter !

 

Le professeur Martinov réalisa alors, qu'il n'avait pas pris son flacon de "lapin dur"… n'ayant évidemment pas prévu que cette entrevue puisse se terminer dans un plumard. Tant pis il se débrouillerait.

 

- Vous préférez que je vous dise que je lui ai taillé une pipe ?

- Bien sûr que je préfère ! Et elle était comment sa bite ?

- Très belle, bien raide et avec un joli gland.

- Humm ! C'est comme ça que je les aime répondit-elle en s'humectant les lèvres.

 

Ces mots crus et l'insolite de cette rencontre ne tardèrent pas à faire bander notre vert professeur.

 

- Et vous en êtes resté là, juste une pipe ?

- Non, j'étais très excité, voyez-vous…

- Vous lui avez-offert votre cul !

- Oui, Madame, j'ose le dire : ce jeune homme m'a enculé, et ma foi ce n'était pas mal du tout.

- Vous faites ça souvent ?

- En fait non, je ne cherche pas, mais quand j'ai l'occasion, pourquoi pas ?

- Et vous avez joui de quelle façon ?

- Le jeune homme n'habitait pas tout seul, son compagnon qui se reposait est venu nous rejoindre, je l'ai sucé pendant que l'autre s'occupait de mon intimité. Puis le premier a joui, le second a pris sa place…

- Et bien…

- Ce gentil jeune homme m'a ensuite soulagé avec une petite branlette. Pouh ! Ça m'a mis dans un drôle d'état de vous raconter tout ça…

- Permettez que je me rende compte.

 

Fanny passa sa main sous la table afin d'atteindre la braguette du professeur.

 

- Hum, c'est effectivement bien raide tout ça ! Vous êtes pressé ?

- Non, j'ai tout mon temps.

- On va payer et s'en aller ! On prendra éventuellement le dessert et le café après et ailleurs, vous êtes d'accord ?

 

Fanny sans attendre la réponse attrapa la main du professeur et la caressa tendrement, puis avança son visage. Martinov compris le signal et fit de même. Leurs bouches se rencontrèrent, leurs langues aussi. Ce fut bref, mais fougueux et passionné.

 

- On va où ? S'enquit le professeur.

- Il y a des hôtels pas trop chers dans le quartier…Mais on va d'abord acheter des capotes.

 

Hôtel pas trop cher tout est relatif, mais bon… Ils choisirent néanmoins une chambre avec salle de bain. Fanny insista pour payer la moitié de la location, mais Martinov grand seigneur refusa.

 

Dès que la porte se fut refermée, Fanny commença à se déshabiller sans autre forme de préambule. Le professeur Martinov ne put donc faire autrement que de l'imiter et se retrouva bientôt en chaussettes et en quéquette, tandis que la belle mature s'exhibait devant lui dans un très bel ensemble string et soutien-gorge en dentelle noire.

 Martinov17b1.jpg

- Joli commenta-t-il.

- Tu ne bandes plus ?

- C'est l'émotion ! Plaisanta-t-il.

 

Alors elle retira son soutien-gorge offrant à la vue du professeur une paire de seins d'une très bonne tenue terminée par des tétons arrogants.

 

- C'est pas mal, hein ? Le nargua-t-elle.

- Superbe ! Je peux les embrasser !

- Ils sont à toi !

- Smack, smack.

- Ils te plaisent, hein, mes gros nichons ?

- Hé, hé !

- Ils ont eu leurs heures de succès !

- Pourquoi en parler au passé ?

- Parce qu'avant de rencontrer Eugène, j'étais libertine, maintenant je me suis un peu rangée, ça fait un bout de temps que je ne n'avais pas trompé… oh, oui, ça fait bien deux mois…

 

Le professeur n'écoutait ces confidences que d'une oreille distraite, à vrai dire il s'en fichait un peu, ne se lassant pas de caresser, de lécher, de sucer et de faire de perpétuels aller et retour en entre le sein droit et le sein gauche.

 

- Oui, la dernière fois, c'était quand on est revenu de vacances… J'avais pourtant eu des occasions en vacances, mais qu'est-ce que tu veux faire quand tu as un mari jaloux comme un tigre, alors sitôt en France, je me suis dit "ma fille, on va se faire une petite vengeance…". J'ai pas eu raison ?

- Ah, si, si, absolument !

- D'autant que lui, il ne se gênait pas…

- Ah, bon ?

- Oui, son truc, c'était de me ramener des mecs à l'hôtel, il leur suçait la bite et il se faisait prendre.

- Et ben !

- Faut dire qu'où on était il y avait de l'offre, ce n'est pas ça qui manquait…

- Vous étiez où ?

- A l'Île Maurice !

- Ah, c'est comme ça là-bas ?

- Ben oui ! Par exemple, tu as un gars de l'hôtel qui se pointe dans la chambre et qui demande s'il peut nettoyer les vitres. On a dit oui, on s'en foutait vu qu'on allait descendre à la plage, mais voilà qu'on s'aperçoit qu'il est en train de faire les vitres complétement à poil en dodelinant du cul.

- Hum, ça m'excite tes histoires !

- Tu veux savoir la suite un mon gros cochon ?

- Bien sûr !

- Eugène lui a alors demandé s'il savait faire autre chose que les vitres et le gars a répondu qu'il était à l'entière disposition de ces messieurs-dames, caresses, massages et plus si on le désirait, le tout contre un petit billet bien entendu.

- Et donc ?

- Eugène à commencer par lui peloter les fesses puis il lui a sucé la bite, il avait une jolie bite, humm, je crois que tu aurais aimé !

- Tu l'as sucé aussi ?

- J'ai d'abord regardé, puis Eugène m'a demandé si je voulais sucer avec lui, je n'allais pas dire "non" !

- Etonnant que dans ce genre de situations, il ne soit plus jaloux !

- Hé, non, tant que ça se passe devant ses yeux, il est cool.

- Et vous l'avez sucé, c'est tout ?

- Pense tu ! Eugène lui a offert son cul, le mec avait des capotes, il te l'a enculé comme un malade.

 

Le professeur Martinov se dit que cette histoire était sans doute inventé de toute pièces, mais qu'importe, Fanny inventait bien.

 

- Non, t'as fini avec mes seins là ? Parce que j'aimerais bien te sucer un peu, moi !

- Justement, elle est toute raide !

- Hum, bel objet ! Commenta-t-elle.

- Une bite standard, dirons-nous !

- Standard mais agréable, voyons comment ma langue va réagir…

 Martinov17b2.jpg

Martinov s'attendait à une fellation classique, celle qui commence par le gobage de bite traditionnel, et bien pas du tout, Fanny ne pratiquait pas de la sorte et s'amusait à laper le méat en de mouvements frénétiques. Il en était tout chose notre cher professeur !

 

- On va s'allonger, on sera mieux ! Proposa Fanny.

 

Pas contrariant du tout, le professeur s'affala sur le plumard.

 

- Tu sais, je suis un peu vicieuse, lui confia la jolie brune mature en le rejoignant.

- On ne dit pas vicieuse, on dit très coquine et très libérée.

- Qu'est-ce que tu aimes bien toi ? Laisse-moi deviner ? Ah, tout ce qui est cul, évidemment ? J'aurais eu un petit gode avec moi on se serait amusé avec.

- Tu peux toujours mettre un doigt !

- Non !

- C'est pas grave, je disais ça comme ça !

- Mais je peux t'en mettre deux… ou même trois !

- C'est comme tu veux !

- Moi aussi, j'aime bien qu'on me doigte le cul ! Et puis j'adore la sodomie.

 

Négligemment, Fanny caressa le torse de Martinov.

 

- Tu as en as des gros tétons !

- A force de me les faire tripoter, ils ont pris du volume.

- Comme ça ? Dit-elle en en en prenant un entre son pouce et son index.

- Non, plus fort !

- Comme ça ?

- Oui, pince-moi l'autre aussi. Oh, c'est bon, j'adore ça !

- Un peu maso ?

- Non, on ne peut pas dire, ou alors juste un chouia, un petit chouia...

- En tout ça, ça te fais bien bander !

 

Et sans transition, elle se précipita sur cette bite qui la narguait, la caressa quelques courts instants avant de le remettre en bouche.

 

- Tu ne vas pas jouir de suite ? S'inquiéta soudain Fanny que la perspective d'un rapport bâclé ne lui disait rien que vaille.

- Ne te tracasse pas, je n'ai plus 18 ans, on peut faire ça peinard.

- Qu'est-ce qu'elle est bonne ta bite ! J'adore les bites ! Tu sais mon fantasme, c'est de me faire pénétrer par deux mecs, l'un dans la chatte, l'autre dans le cul, j'en sucerais un troisième et j'en branlerai deux autres, un pour chaque main.

- Et le sixième ?

- Le sixième, il n'y a pas de sixième.

- Mais si, tu ajoutes un sixième et même un septième

- Et ils font quoi ?

- Rien, ils sont sur les bancs des remplaçants. Le sixième remplacera le premier qui aura joui…

- Génial ! Je pourrais comme ça me taper toute une équipe de football, ils sont combien dans une équipe de foot, douze je crois ?

- C'est pas onze ?

- Et avec les remplaçants !

- Alors là je ne sais plus.

 

Ils éclatèrent tous les deux d'un sain fou rire.

 

Fanny prend la boite de capote déposée préalablement sur la table de nuit et la tend au professeur.

 

- Si Monsieur veut bien mettre son petit chapeau ! Non, non, ne bouge pas reste comme ça sur le dos, Je vais te jouer "la Chevauchée Fantastique" !

 

Effectivement la belle s'empale et se met à coulisser sur la verge tendue. Et c'est que madame est sportive, madame à de l'endurance et ne fait pas semblant, elle est bientôt en sueur et commence à dégouliner, mais continue. Le professeur est aux anges, il n'a qu'à se laisser faire et en plus il est au spectacle, les seins de Fanny qui ballottent sans cesse au rythme de de ses saccades sont une vision qui l'enchante. Il en vient à se demander si malgré ce qu'il disait tout à l'heure, il va tenir la distance.

 

Du coup, il fait signe à Fanny de ralentir. Elle se retire. Ce n'est pas vraiment ce qu'il souhaitait.

 

- Ne bouge pas, ne bouge surtout pas, laisse-moi faire.

 

Alors Fanny s'avance de quelques centimètres et fait en sorte que son anus se mette en contact avec le gland de Martinov. Mouillé comme l'est l'introduction se fait sans problème, et bientôt la chevauché reprend, anale cette fois.

 

Et cette fois alors que la première pénétration était quasi muette, celle-ci devient très sonore, la chambre d'hôtel se remplit de râles de jouissance qui montent crescendo.

 

- C'est bon, c'est bon ! Commente-t-elle entre deux gémissements.

 

On s'en serait douté que c'était bon. Martinov ne voit plus de raison de se retenir et se met à gigoter du bassin afin d'accélérer les choses. Si bien qu'il jouit le premier. Fanny n'en a cure et continue à coulisser pour rejoindre son partenaire au septième ciel une ou deux minutes plus tard.

 

Fanny s'est retiré et s'avachit sur le lit. Les deux amants s'approchent l'un de l'autre, se sourient, s'embrassent avec cette fois plus de tendresse que de fougue.

 

- C'était fulgurant ! Commente Fanny.

- Ça ne se passe jamais exactement comme prévu, ce genre de choses.

- Je vais prendre une douche, t'as vu dans quel état je suis.

- J'en prendrais aussi une après toi.

 

Ils se lèvent, se dirige vers la salle de bain, Fanny va s'assoir sur la cuvette des toilettes.

 

- Je peux te regarder faire pipi ?

- Ben, voilà autre chose !

- C'est juste une question !

- Si ça peut te faire plaisir, je ne suis pas contre ! Je vais me soulever un peu comme ça tu verras bien. Attends, il faut que je me concentre, maintenant.

 

Martinov a alors l'idée de faire couler l'eau du robinet du lavabo. Effectivement ce simple geste débloque les sphincters de Fanny qui se met à pisser d'abondance.

 

- Ça te plait de voir ça, espèce de gros cochon.

- J'aime bien !

- Je parie que tu aimerais bien que je te pisse dessus.

- Je n'osais pas te le demander.

- Et bien ce sera peut-être pour la prochaine fois…

 

En se rhabillant Fanny semblait joyeuse.

 

- Alors qu'en penses-tu ? Je suis encore un bon coup, non ? Dit-elle

- Ma foi, je ne vais pas me plaindre.

- Tu ne réponds pas à la question ?

- Tu es merveilleuse !

- N'exagérons rien, tu m'aurais connu il y a vingt ans, j'étais un joli petit lot.

- Ton âge te va bien, c'est celui où l'expérience s'ajoute au charme.

- Tu sais parler aux femmes, toi ! Bon arrêtons les conneries, ta piste ?

- Ah oui ma piste ! Ben le gars que j'ai rencontré habite avec un copain, un travesti. Il n'était pas très en forme, il a des coups de pompes à répétition, en fait il présente les mêmes symptômes que toi !

- Ben voilà ! Tu vas chez lui, tu récupère le produit, tu l'analyses, et hop !

- Et hop ! Répéta le professeur, beaucoup moins convaincu que ne l'était Fanny.

- On se tient au courant, faut que je rentre...

 

Béatrice écoutait le professeur, dubitative :

 

- Tu lui as fait signer un contrat ?

- Non, à vrai dire je n'y ai même pas pensé.

- Et le plan en résumé, c'est quoi ?

- Retrouver ce Camille, lui demander un peu du contenu du flacon qui le rend malade, l'analyser.

- C'est tout simple alors ?

- Sauf que je ne me vois pas me pointer chez lui, comme ça !

- Et pourquoi donc ?

- Lee gars m'a bien fait comprendre que ce qui s'était passé entre nous, c'était juste une occasion et qu'il n'avait pas l'intention de poursuivre. S'il me voit arriver, il risque de se méprendre sur mes intentions et ça peut tout faire rater. Je pense donc qu'il serait plus simple et surtout plus efficace si on pouvait faire autrement, mais pour ça faut que tu m'aides.

 

- Bon explique-moi ça gentiment...

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 08:59

Martinov 17 L'élixir du docteur Lidenbrock par Maud-Anne Amaro

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1 - Une nuit au Marais

 

Rappelons pour ceux qui n'auraient pas lu les épisodes précédents que le professeur Andrej Martinov est un vieil inventeur indépendant qui acquit une certaine notoriété en inventant un jour un produit capable de concurrencer le Viagra. Il fut aidé dans cette tâche par Béatrice Clerc-Fontaine une jeune chimiste blonde et délurée qui depuis est devenue son ass ociée.

 

C'était il y a bien deux ans, peut-être trois, allez donc savoir, le temps passe si vite. Par le plus grand des hasards, le professeur Martinov avait retrouvé Eugène Sarriette. Un type avec qui il avait collaboré quelques mois quand il avait une trentaine d'années. Il l'avait ensuite perdu de vue.

 

Lors de cette rencontre l'homme s'était montré volubile à ce point que Martinov n'avait pas trouvé le moyen de refuser son invitation à dîner. Celui-ci fut pénible, Sarriette ne savait parler que de lui et développait des théories fumeuses que Martinov renonça au bout d'un moment à contrecarrer. Heureusement, il y avait Fanny. Fanny était son épouse, ou sa compagne, peu importe, avait une vingtaine d'années de moins de que lui, des formes harmonieuses un visage agréable, de jolis cheveux bruns et le plus beau des sourires.

 

Sans doute s'apercevant de l'intérêt que Martinov portait à sa compagne, Sarriette se cru obligé d'exposer des théories très rigides sur le couple.

 

- C'est dans la fidélité que l'on trouve la plénitude car seule la connaissance de l'autre permet de se connaître mieux soi-même. Or l'autre a toujours quelque chose de nouveau à nous apporter. Le couple est un binôme qui s'enrichit sans cesse par interaction. En fait c'est chimique...

 

Martinov jugea qu'il était temps de stopper là cette logorrhée et le coupa.

 

- Ce point de vue est original, mais au risque de te froisser, le sujet ne me passionne pas.

- Tout le monde a une théorie sur la fidélité, ou au moins une opinion !

- Pas moi !

- Tu t'en fous ?

- Complètement.

- Tu dis ça parce que tu es célibataire !

- Si nous parlions d'autre chose !

 

Martinov réalisa assez vite qu'avec ses théories bizarroïdes, Sarriette ne faisait rien d'autre que théoriser une jalousie maladive.

 

Pendant toute cette conversation, le professeur Martinov avait observé le visage de Fanny qui semblait exaspérée par les propos de son compagnon.

 

"Mais que fait donc cette femme avec un abruti pareil ?" se demanda-t-il

 

Après le repas, Sarriette avait souhaité lui monter sa bibliothèque, effectivement fort riche mais éclectique et avait insisté pour prêter un livre rare et réputé génial à son hôte.

 

L'ouvrage était à l'image de Sarriette, insignifiant et fumeux et Martinov le remisa dans un coin sans le terminer en attendant que son propriétaire le réclame.

 

Ce qu'il finit par faire au bout, avons-nous dit de deux ou trois ans.

 

Notre histoire peut à présent commencer.

 

Lundi 17 novembre

 

Martinov s'était donc rendu chez Sarriette ce lundi en fin d'après-midi dans son appartement du Marais à Paris et n'avait accepté de rester à dîner que devant l'insistance et le sourire de Fanny.

 

Profitant pendant le repas d'un moment d'absence de son mari Fanny glissa un petit papier plié en quatre au professeur.

 

- Vous lirez ça quand vous serez dehors. Chuchota-t-elle.

 

Pensez bien que notre professeur était pressé de connaître le contenu de ce mystérieux billet. Aussi abrégea-t-il les formalités d'après dîner, en refusant café, pousse-café et cigare prétextant qu'il avait oublié de donner à manger à son chat.

 

- Ah vous avez un chat ! Comment s'appelle-t-il ?

- Béatrice !

- En voilà un prénom pour un chat !

- Une chatte !

- Oui bien sûr ! Quelle race ?

- Gouttière !

 

Il prit congé et Fanny lui fit un chaste bisou ce qui le rendit tout chose.

 

En cheminant en direction de la rue Saint-Antoine où il escomptait trouver un taxi qui le ramènerait à Louveciennes, il s'empressa de lire le billet que lui avait glissé Fanny.

 

"J'aimerais vous rencontrer, sans mon mari, envoyez moi votre numéro de portable par SMS au 06 ...."

 

Ce qu'il fit aussitôt !

 

Cependant, Martinov ne tarda pas à devenir préoccupé par un petit souci fort naturel, son départ de chez Eugène avait été si rapide qu'il en avait oublié de se rendre aux toilettes et qu'il avait désormais une envie de pipi qui le démangeait.

 

Il aperçut un café, y entra. Son intention première était de se diriger vers les toilettes et c'est ce qu'il fit, mais la présence d'un panneau "Usage des toilettes réservé aux consommateurs", le fit rebrousser chemin, puis constatant que le comptoir était inaccessible, se résolut à s'asseoir.

 

- Bonjour !

 

Martinov releva la tête, non ce n'est pas le serveur, mais un jeune homme d'environ vingt-cinq ans, légèrement efféminé, visage fin et délicat, cheveux blonds et frisés, yeux bleus et bouche pulpeuse.

 

- Euh, bonjour ! Répond Martinov par réflexe.

- Je peux m'asseoir ?

- Si vous voulez, mais...

- Je vous plais ?

- Pardon ?

- Ne dites pas le contraire, je le vois à vos yeux !

- Vous voyez quoi ?

- J'aime bien les papis, je vous trouve très sexy.

 

La conversation fut interrompue par l'arrivée du serveur.

 

- Un deca ! Commanda le professeur.

- Tu veux quelque chose, Orlando ? Demanda le serveur au jeune homme qu'il semblait bien connaître.

- Non, je tentais de draguer ce charmant monsieur.

- Pour le moment, ce charmant monsieur, répondit Martinov, va se rendre aux toilettes, je boirais le deca en revenant.

 

Et Martinov cherche la direction des toilettes.

 

- C'est au sous-sol ! Lui précise Orlando, je m'y rends également !

 

En bas, il y a plusieurs portes dont une indiquée "entrée réservée".

 

Orlando tire cette porte vers lui qui dévoile… un rideau tiré.

 

- C'est là ! Dit-il simplement en s'engouffrant dans le local.

 

Martinov le suit sans réfléchir, franchit le rideau à son tour et là il tombe en arrêt devant l'insolite du spectacle qui s'offre à ses yeux :

 

Ce qu'il vit d'abord ce sont deux culs, deux culs d'hommes dont les pantalons et les caleçons étaient descendus sur leurs chevilles. En s'avançant légèrement il put découvrir un troisième larron à genoux et qui leur suçait la bite alternativement. Martinov troublé se mit à bander. Un plus loin, un autre homme se faisait sucer par un type entièrement nu, d'autres types se masturbaient en observant le spectacle.

 

- L'urinoir est là ! Lui précisa Orlando.

 

Il s'agissait d'un urinoir à trois places sans véritables séparations. Martinov se débraguetta et se mit à pisser. Orlando se plaça à sa droite, fit dégringoler son pantalon et son boxer, puis se mit à se branler. Martinov se trouva incapable de dévier son regard de cette superbe queue qui le narguait.

 

- Elle te plaît ?

- Elle est belle ! Répondit-il en finissant d'uriner.

- Touche là !

 

Le professeur, complétement troublé avança sa main, et esquissa quelques mouvements de masturbation, tandis qu'Orlando lui rendait la pareille en lui tripotant sa propre bite.

 

Martinov eut alors l'envie irrésistible de sucer cette queue. Mais au moment où il allait en demander la permission, un type sorti d'on ne sait où, engloutissait le membre convoité. Notre pauvre professeur était à la fois désappointé et paralysé. Il allait refermer sa braguette, quand une main impertinente vint l'empêcher de le faire. L'inconnu se mit alors à le branler. L'homme était complètement nu et Martinov ne pouvait faire autrement que de lorgner en direction de sa bite magnifiquement bandée.

 

- Vous avez une bien jolie bite, cher monsieur ! S'entendit-il prononcer.

- Tu me la suces ? Propose l'homme.

- Elle est vraiment trop belle, je ne saurais refuser ! Répond le professeur qui se demande s'il n'est pas en train de faire un rêve érotique.

 

On peut sucer des bites de bien des façons, et notre coquin de professeur, qui n'en avait pas sucé tant que ça, aimait tout particulièrement sentir entre ses lèvres la texture du gland et buter délicatement sur cette légère couronne de chair le séparant de la verge. C'est donc ainsi qu'il commença sa fellation en s'en régalant. Hélas pour lui son partenaire rêvait qu'on lui avale le membre façon "gorge profonde" et s'acharnait à le faire entrer en bouche bien au-delà du raisonnable. Notre pauvre Martinov faillit avoir un haut de cœur et lâcha l'affaire (si on peut toutefois la nommer ainsi !).

 

Le regard du professeur fut ensuite attiré par un petit attroupement du côté opposé : arc-bouté contre le lavabo un homme d'aspect bedonnant se tenait les fesses écartées, derrière lui, prêt à l'assaut, un grand moustachu aux cheveux gominés enfilait un préservatif. Ce dernier approcha sa bite du postérieur offert et en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, il lui pénétra le cul, il effectua une poussé afin d'être bien au fond et se lit à limer en cadence.

 

- Joli spectacle, n'est-ce pas ? Commenta Orlando qui était revenu auprès de Martinov après avoir abandonné son fellateur furtif.

- C'est assez, comment dire ? Balbutia le professeur qui ne trouvait plus ses mots.

- T'aimerais bien être à sa place, non ?

- Pas ici, c'est quand même un peu glauque !

- Je suis d'accord avec toi ! Ici c'est glauque, mais pour s'exciter, c'est pas mal.

 

Et Orlando accompagna sa réponse en prenant en main la bite de Martinov et en la branlant doucement.

 

- Je vais peut-être y aller ! Annonça ce dernier sans toutefois pouvoir détourner son regard de la bite de son compagnon.

- OK, allons-y approuva le jeune homme en rangeant son membre dans sa braguette.

- Mon deca va être froid, commenta Martinov une fois sorti, tant pis…

 

Il laissa alors le montant de la consommation sur la table et sortit de l'établissement. Orlando lui emboîta le pas.

 

- J'ai chez moi de l'excellent deca, c'est à cinq minutes d'ici…

- Merci, c'est gentil, mais il faut que je rentre !

- Pourquoi ? Maman t'attend ? Se moqua le jeune homme.

- Je n'habite pas tout près…

- Moi si !

- Pardon ?

- Moi, j'habite tout près, et si tu veux on pourra se tripoter la bite tranquillement, chez moi ce n'est pas glauque.

- Ce n'est pas très raisonnable !

- Mais qui te demandes d'être raisonnable ?

 

Et Orlando accompagna sa réponse en laissant sa main baguenauder sur la braguette du professeur, lequel fut soudain pris d'un horrible soupçon.

 

- Que les choses soient bien claires, je n'ai pratiquement pas d'argent sur moi…

- Mais qui te parle d'argent, je ne racole pas, je trouve que tu as une bonne bouille et j'ai envie qu'on s'amuse ensemble.

- Vous pourriez retirer votre main de ma braguette.

- Bien sûr puisque vous me le demandez, n'empêche que vous bandez !

- On va en rester là !

- OK, mais dans cinq minutes, vous vous direz "j'ai failli lui sucer sa belle bite, et je ne l'ai pas fait, et je n'aurais plus jamais cette occasion !"

- J'en aurais d'autres, vous n'êtes pas unique au monde.

- Bon alors OK, je n'insiste pas, mais je ne voudrais pas que nous nous quittions fâchés, allons au bistrot là-bas, je vous paie un café, Et je le connais aussi celui-ci, il n'y a pas de toilettes glauques !

- Bon, d'accord, concéda Martinov.

 

Le café était plein à craquer.

 

- Si on rentre là-dedans on ne sera pas servi avant une heure. Allons chez moi, juste pour le café, là au moins il n'y aura pas la queue… enfin si, il aura la mienne.

- T'as de la suite dans les idées, toi !

- La vie est courte, pourquoi refuser une occasion ?

- J'ai l'impression de faire une bêtise !

- Mais, non, mais non ! Ah, il faut que je te prévienne, je n'habite pas seul, je partage mon appart avec un copain, il est artiste peintre et travesti, en ce moment il n'est pas trop en forme, il doit dormir à cette heure-là.

- Et ça ne le dérange pas que tu ramènes un homme à la maison ?

- Meu non !

 

Le duplex est aménagé et décoré avec goût, très design, au mur quelques toiles semi-figuratives force le regard.

 

- C'est Camille qui les a peintes ! Précise Orlando.

- Ton coloc ?

- Mon compagnon, plutôt ! Je vais monter voir comment il va, je reviens.

 

Le professeur Martinov se demande par quels enchaînements de circonstances il se retrouve ici.

 

"Bah ! Se dit-il, il a envie de se faire sucer, et moi aussi j'ai envie de le faire. Un bon petit moment à passer ensemble et après je m'en irais, ça me fera un souvenir…"

 

Il regarde d'un air distrait les toiles accrochées au mur, il les trouve horribles, ça représente plus ou moins des rues vues de nuit, un réverbère tordu est présent sur chaque toile comme une sorte de leitmotiv.

 

- Fascinant, non ? Commente Orlando qui vient de redescendre.

- Curieux, en effet... Ce réverbère...

- Oui, il en met partout ! Ça l'obsède... C'est un symbole phallique. Camille dort, en ce moment, il n'est pas très bien. Bon, tu veux un café maintenant ou après ?

- Je croyais que je venais juste pour le café ?

- Bien sûr, ce sera un café coquin !

 

Orlando se plaça en face de Martinov et lui pinça les tétons à travers sa chemise lui procurant un début d'érection, il insista jusqu'à ce que sa bite doit convenablement bandée.

 

- On se fout à poil ! Proposa le jeune homme.

 

Sa jolie bite était demi-molle.

 

- Prend là dans ta bouche, elle va grossir ! Viens sur le canapé on sera plus à l'aise.

 Martinov17a1.jpg

Martinov de régalait de la douce texture de cette verge, de son odeur légèrement musquée, après avoir joué à balayer le gland et le méat de l'extrémité de sa langue, il s'amusait maintenant à prendre en bouche tout ce qu'il pouvait de ce membre, l'engloutissant jusqu'au fond des joues.

 

- Tu suces bien ! Le complimenta Orlando. Continue encore un peu.

 

Le professeur se lança alors dans une série de va-et-vient, les lèvres serrées de façon à ressentir à chaque mouvement le contact de la base du gland.

 

- Tu suces super bien, mon salaud ! Répéta Orlando, viens m'embrasser.

 

Martinov n'était pas trop amateur de baisers profonds entre hommes, mais comment aurait-il pu refuser ?

 

Pendant qu'ils s'embrasaient à pleines bouches, le jeune homme lui branlait la bite. Puis Orlando finit par se pencher pour gober à son tour le membre du professeur. Et celui-ci dû bien reconnaître que sa prestation était fabuleuse.

 

- Pas trop vite !

- Tu ne veux pas jouir tout de suite ?

 

Martinov ne répondit pas, embarrassé par la question, mais le jeune homme se redressa.

 

- Tu veux que je t'encule ?

- Oui si tu veux ! Répondit le professeur.

- Non, ce n'est pas si je veux ! Je le fais que si ça fait plaisir.

 

Le professeur crut déceler une petite pointe d'hypocrisie dans ces propos.

 

- Disons que comme je suis pas mal excité ça ne me déplairait pas !

- Ça te plairait d'avoir ma bonne bite dans ton petit cul ?

- On peut dire aussi les choses comme ça !

- Fais-moi le voir ce cul ! Oh ! Pas mal, jolies fesses, dis-moi tu te fais enculer souvent ?

- Non ! Uniquement quand l'occasion se présente, en fait je ne cherche pas…

- Tu ne cherches pas, mais tu trouves !

- Parfois !

- Voyons voir, laisse-moi entrer mon doigt ! Hum… ça va, ce n'est pas trop serré… Tu aimes bien mon doigt ?

- Oui, j'aime bien !

- Allez, mets-toi bien en position, je vais bien te la mettre.

 

Orlando s'encapote tandis que Martinov se positionne en levrette sur le canapé.

 

- Oh ! Ce cul ! Il est encore plus beau comme ça ! Attend je vais te le lécher un peu avant, tu veux bien ?

- Vas-y

 

La langue d'Orlando se met alors à frétiller avec l'agilité d'une anguille devant l'entrée de l'œillet brun du professeur qui adore cette sensation.

 

Nos deux compères bandent comme des percherons. Le jeune homme n'en peut plus et présente sa queue à l'entrée du cul du sexagénaire.

 

- Ecarte bien !

 

Et hop, ça rentre, ça se glisse jusqu'au fond, Martinov souffle comme un bœuf. La bite d'Orlando s'agite en cadence.

 

- C'est bon, c'est bon ! Marmonne le professeur qui n'a pas trouvé de propos plus originaux.

 

Mais alors que la sodomie s'emballe faisant grincer le canapé, des pas fort peu discrets venant de l'escalier parviennent aux oreilles des deux protagonistes.

 

- Vous en faites un raffut ! Dit le nouvel arrivant.

- C'est Camille, indique Orlando sans cesser de pilonner le derrière du professeur, nous ferons les présentations plus tard.

- Et qui est ce charmant monsieur ? Demande le dénommé Camille.

 

Et soudain Orlando s'arrête de bouger, tandis que Martinov dévisage le nouvel arrivant. A peine la trentaine, cheveux longs décoloré en blond, look efféminé, il est vêtu d'un pyjama à fond bleu assez ridicule orné de motifs évoquant les vaisseaux de la Guerre des Etoiles.

 

- Ça va mieux ? demande Orlando à son ami.

- Oui, là, ça va ! Pourvu que ça dure ! Continuez ! Je peux vous regarder ?

- Ça ne te gêne pas ? Demande-t-il à Martinov.

- Non, non !

- Il a une jolie bite, montre lui ta bite Camille !

 

Camille baisse son pyjama, découvrant ainsi son organe sexuel qu'il masturbe un petit peu afin de le lui donner de la raideur.

 

- Elle est très belle ! Concède le professeur.

 

Orlando la décalotte et l'approche à quelques centimètres du visage de Martinov.

 

- Tu veux me la sucer pendant qu'il t'encule ?

 

Ce n'était pas vraiment une question, la bite se retrouve dans sa bouche, et notre coquin de professeur s'en régale malgré l'odeur un peu forte qui s'en dégage.

 

- Humm, il suce bien, ce vieux cochon !

- Humpf, humpf !

- Ne dis rien continue, c'est trop bon !

 

Derrière, Orlando a repris ses va-et-vient, le professeur est aux anges, mais est obligé d'abandonner sa fellation tellement les mouvements sont intenses.

 

Orlando finit par jouir dans un râle et décule.

 

- Ne bouge pas, je prends la place ! Annonce Camille qui avisant le sachet de préservatifs laissé sur la table s'en revêt un et vient remplacer la bite d'Orlando dans le trou du cul de Martinov. Quelques minutes après il jouissait à son tour et alla s'affaler dans un fauteuil, visiblement épuisé par sa performance.

 

- Et bien ! C'était quelque chose ! Commente le professeur !

- Mais tu n'as pas joui !

- Ça ne fait rien !

- Tsss, tsss !

 

Orlando fait face au professeur et lui attrape ses bouts de seins provoquant une nouvelle érection quasi immédiate.

 

- Je te suce ou je te branle ?

- Comme tu veux !

 

Il le suça quelques instants, puis se résolut à se servir de sa main jusqu'à ce que Martinov éjacule en grognant.

 

- Bouge pas, je vais te chercher un kleenex !

 

Camille était resté dans son fauteuil, blanc, prostré.

 

Le professeur Martinov n'osa rien dire mais son regard interpella Orlando.

 

- Ça le reprend, deux mois que ça dure, on lui a fait un bilan complet, analyses, scanner, IRM, il n'a rien, les toubibs pensent qu'il s'agit d'une réaction allergique, mais on ne sait pas à quoi, à moins que ce soit psychosomatique.

- C'est survenu tout d'un coup ?

- Oui, un jour, il a commencé à avoir des symptômes bizarres, des étourdissements, des pertes de mémoires, des hallucinations, des moments de grande fatigue.

- Une drogue ?

- J'y ai tout de suite pensé, mais à part les joints ce n'est pas son genre, je me suis quand même permis de fouiller dans ses affaires, j'ai rien trouvé, et puis le bilan nous l'aurait dit.

- Bon et bien espérons que cela ne sera que passager ! Conclut le professeur dans un grand moment d'originalité. Bon je vais y aller !

- T'habites loin ?

- Louveciennes ! Je vais prendre un taxi, il y a une station par-là ?

- Bouge pas, je vais te l'appeler, ton taxi.

 

Il appelle puis précise que le taxi sera là dans trois minutes.

 

- On a passé un bon moment, mais on va dire que c'est l'occasion qui a fait le larron. On n'essaiera donc pas de se revoir, d'accord ?

- Pas de soucis

- Bisous ?

- Si tu veux, et souhaite meilleure santé à Camille.

 

Mardi 18 novembre

 

Béatrice l'assistante du professeur entra comme elle en avait l'habitude avec la clé qu'il lui avait confiée.

 

- Oh Hé ! Mon petit professeur, je suis là, où est tu ?

- J'arrive ! J'arrive ! S'écria ce dernier.

 

Et deux minutes plus tard, il faisait son apparition, vêtu d'une simple veste de pyjama, hirsute et des valises sous les yeux.

 

- Et bien, mon petit professeur, tu m'as l'air dans un drôle d'état, et puis c'est quoi ces façons de se présenter la bite à l'air devant une jeune femme ! Veux-tu me ranger ça, vieux cochon.

- Je vais prendre une douche, je suis un peu naze.

- Rien de grave j'espère !

- Non, c'est juste que j'ai pas assez dormi.

- C'est la Marianne qui t'as épuisé comme ça ? (voir les chapitres précédents)

- Mais non, tu sais bien, j'ai été rendre son bouquin à l'autre andouille...

- Ah, c'est vrai !

- Il m'a gardé à bouffer, ça s'est éternisé, et en sortant je suis rentré sans le savoir dans une boite gay.

- Non ?

- Si !

- Et alors ?

- Je me suis fait draguer !

- Non ?

- Si !

- Et alors ?

- Ben, l'engrenage, l'engrenage !

- C'était bien ?

- Sympa, oui ! Et après le taxi a déconné, je lui indiquais la route, mais le type n'avait confiance qu'en son GPS.

- Tu devrais peut-être te recoucher !

- Non après la douche, ça ira mieux.

- Et un petit massage relaxant, ça te dirait ?

 

Et prenant un air très dégagé, Béatrice se mit à tripoter la queue du professeur.

 

- Béatrice ! Veux-tu laisser ma bite tranquille.

- C'est pour te motiver ! Je reviens, je vais chercher une serviette.

 

Ne lui laissant pas en placer une, elle revint avec un drap de bain.

 

- Etale ça sur le canapé et couche-toi dessus, je vais chercher de l'huile de massage !

- On a ça ici ?

- On a eu ! Je vais regarder dans l'armoire à pharmacie.

 

Quelques instants plus tard, elle revenait sans huile mais avec le joli gode très réaliste que le professeur conservait dans sa table de chevet, une boite de préservatif et un carré de gel intime.

 

- Voyons voir ! Commença-t-elle en lui écartant les fesses. Quand je pense qu'une bite est entrée là-dedans, j'aurais bien voulu voir ça !

- Tu m'as déjà vu dans des circonstances analogues !

- Oui, mais, je ne m'en lasse pas, t'es rigolo quand tu te fais enculer, rigolo et excitant.

- J'aurais dû commencer avant...

- Pourquoi tu dis ça ? Ça ne sert à rien d'avoir des regrets, ce qui compte, c'est l'instant présent. T'as commencé quand, au fait ?

- Tu le sais bien ? (voir Professeur Martinov et la vierge de Cardillac)

- Et avant ? Rien ?

- Pas grand-chose. A la fac, une fois, il y avait une sorte de party à laquelle j'avais été invité, on avait tous pas mal picolé et ça a très vite tourné sexe, une fille, je la revois bien, m'a demandé si j'étais capable de faire une pipe à un mec, le type en question avait le sexe sorti, un très bel engin, je m'en souviens encore, il bandait bien, je lui ai dit "si je le suce, tu me fais quoi ?" Elle m'a répondu qu'elle me sucerait à son tour. Je ne me suis pas dégonflé.

- Et puis ?

- J'ai dû le sucer moins d'une minute, après mes souvenirs sont assez vagues, la fille a tenu sa promesse, après je ne sais plus, je crois que j'ai roupillé ou alors je suis parti.

- Ça t'a troublé à ce point !

- Oui parce que, tout d'un coup je me suis retrouvé sans repère. Dans la vraie vie je continuais à lorgner sur les femmes, leur visage, leur poitrine, leur démarche, et les mecs ne m'intéressaient pas (sauf en de très rares exceptions), mais dans mes fantasmes je suçais des bites.

- Il s'est rien passé du tout pendant une trentaine d'année ?

- Non ! Ça aurait pu se faire, une pute que je voyais dés fois, une gentille fille, avait deviné mon fantasme.

- Comment on fait pour deviner un fantasme comme celui-là ?

- C'est tout bête, elle s'est amusée à utiliser un gode sur moi, comme ça me plaisait bien, j'ai eu droit à la réflexion "T'aimerais bien que ce soit une vraie bite, hein ?" Elle m'a dit qu'elle pourrait alors organiser une petite rencontre à trois. J'ai donné mon accord de principe mais on n'a jamais concrétisé.

 

Le doigt préalablement mouillé de Béatrice s'approcha de l'anus du professeur.

 

- Ouvre-toi petit trou, ouvre-toi, laisse passer mon doigt ! Minauda-t-elle.

 

Le doigt entra et Béatrice le fit balader, le fit aller et venir, le fit tournicoter.

 

- T'aimes ça, hein ? Vieux cochon lubrique !

- Non, mais dis donc !

- Ben quoi c'est un petit terme d'affection !

- Dans ce cas…

- Tu sais je te le lécherais bien !

- Quelle idée ?

- C'est très doux à lécher et puis tu ne vas pas me dire que tu n'aimes pas ça !

- Je me mets comment ?

- Sur le dos, et tu lèves tes jambes !

- Attends ! Et mes articulations !

- On s'en occupera après !

 

La langue de Béatrice se met à frétiller sur l'œillet entrouvert du professeur. Elle adore ce contact un peu particulier.

 

- Ah zut !

- Qu'est ce qui t'arrive

- C'est un poil ! Tu devrais te raser !

- C'est ça, j'y penserais…

- Tu veux que je te le fasse ?

- Laisse-moi donc mes poils tranquilles.

- Tu veux que je te mette le gode.

- Oui !

- Ah, ah ! Tu ne dis pas non, hein ?

- Evidemment, tu m'ensorcelles !

 

Béatrice encapota soigneusement le gode, puis tartina le cul du professeur, elle s'apprêta alors à la faire pénétrer mais le professeur objecta :

 

- Tu ne me le fais pas sucer un peu avant ?

- Ah ! Ah ! Et pourquoi faire ?

- Comme ça pour le fun !

- Alors si c'est pour le fun… Tiens régales toi, suceur de bites !

- Hummpf

- Ça te plait que je te dise que t'es un suceur de bites ?

- Hummpf

- Dommage qu'on n'en ait pas un deuxième je t'aurais laissé sucer celui-là pendant que je t'aurais foutu l'autre dans le cul !

- Hummpf

- Montre-moi comment tu fais, je ne t'ai jamais regardé de près en train de sucer… Humm on sent que Monsieur a de la pratique. On va le faire à deux, fait la même chose que moi !

 

Béatrice posa sa langue sur le gland en plastique et le titilla sur sa gauche, invitant le professeur à faire de même du côté opposé. Un petit glissement pour simuler l'excitation de la couronne, puis une remontée vers le méat… A ce moment les pointes des deux langues se touchent. Martinov et son assistante s'embrassent à pleine bouche avec une certaine frénésie. La jeune chimiste est la première à abandonner le jeu, elle est tout sourire.

 

- Elle est vicieuse, hein, ta petite Béatrice ?

- Tu es adorable, tu éclaires ma vieillesse.

- C'est ça ! Compare-moi avec un lampadaire, pendant que tu y es !

- Hi ! Hi !

- Bon, tu le veux vraiment le gode, parce qu'avec toutes ces conneries, je suis mouillée comme une éponge, moi, j'aimerai bien que tu t'occupes de moi.

- Mets-moi le gode et vient au-dessus de moi, je vais m'occuper de ton minou.

- Pas trop pratique…

- Mais si, commence par enfoncer le machin.

- O.K. j'enfonce le machin ! C'est bon là comme ça ?

- Ouiii ! Oh là là ! Fais bouger un peu ! C'est bon ! Bon lâche le maintenant je vais le tenir moi-même, et viens poser ta chatoune sur ma bouche.

- On arrive, on arrive ! Faut quand même que je me déshabille, non ?

- Ce serait mieux !

- T'aimes bien me voir à poil, hein ?

- Et oui !

- Tu ne me connais pas par cœur, depuis le temps ?

- Que veux-tu, on ne se lasse pas des bonnes choses !

 

Béatrice se débarrassa très vite de ses vêtements et vint s'installer au-dessus du visage de son vieux complice

 

- Whaouh, c'est pas possible d'être mouillée comme ça !

- Tais-toi et lèche !

 

Inutile de vous dire que notre vert professeur se régalait des sucs intime de la jolie blondinette. Tout à son broute minou, il en oublia de maintenir le gode dans son orifice, du coup l'objet s'en échappa. Mais il ne replaça pas, d'abord parce qu'on ne peut pas tout faire à la fois et ensuite parce qu'il bandait comme un sapeur et que cette fantaisie n'était pas vraiment nécessaire en ce moment.

 

Béatrice se cambrait, le sang commençait à affluer sur son torse, sa respiration se saccadait, Martinov sut alors que la jouissance de sa partenaire était proche. Il insista de sa langue sur le clitoris fièrement érigé, La belle se raidit encore davantage, le professeur accéléra, Béatrice hurla et s'affaissa sur le corps de son partenaire.

 Martinov17a2.jpg

La bite de Martinov était à portée de sa main, elle la caressa tendrement, en reprenant ses esprits, tandis que le professeur, appréciant ce moment de calme, lui caressait tendrement la croupe.

 

- T'es merveilleuse !

- Tu veux jouir comment ?

- Comme tu le sens !

- Tu veux mon cul ?

- Comment refuser ?

- T'aimes ça, enculer ta petite Béatrice, hein ?

- J'aime beaucoup de choses.

- Je me mets en levrette ou sur le dos ?

- Euh…

- Alors ça sera la levrette.

- Euh !

- Y'a un problème ?

- Non, mais je me demande si je n'ai pas envie de pisser…

- Tu pisseras après, comme ça tu pourras m'arroser, d'accord ?

- Humm, alors on y va.

 

Le professeur s'encapote. La vue de ce magnifique postérieur cambré et humide le rend fou, il la pénètre, s'efforçant de ne point être trop brutal, mais le pilonnage est intensif, Béatrice ne tarde pas à râler de plaisir, tandis que Martinov au bord de l'apoplexie se met à jouir en grognant.

 

- Faut que je pisse, je ne tiens plus…

 

Ils se précipitent vers la salle de bain, Béatrice entre dans la baignoire, le professeur reste au bord et doit attendre quelques instants afin que sa bite débande un peu, puis il se met à pisser d'abondance. Béatrice reçoit plein d'urine sur ses jolis seins puis place sa bouche ouverte sur la trajectoire du jet et avale goulument tout ce qu'elle peut.

 

- Fini ?

- Oui !

- Approche que je te nettoie tout ça !

 

Quelques coups de langues et Béa eut tout fait de faire disparaître les dernières gouttes de sperme et d'urine encore présentes sur le membre viril de notre cher professeur.

 

 

Il ne lui demanda pas la réciproque étant un peu lessivé, mais se délecta néanmoins du joli spectacle de sa complice pissant debout dans la baignoire.

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 08:55

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 22 par Maud-Anne Amaro

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22 - Nouveaux jeux de rôles

 

Mercredi 22 janvier, vers 18 heures

 

Eric Duvallès est un angoissé. Si la veille il avait été satisfait de s'être confié, il était aujourd'hui dans un état d'esprit assez différent. Il se posait milles questions et se demandait s'il avait bien fait. Après tout, cette Parma, il ne la connaissait que depuis un peu plus d'une semaine, il s'en était amouraché mais se rendait compte qu'il ne savait pas pratiquement rien d'elle. Peut-être était-elle une aventurière ? Mais dans ce cas que cherchait-elle ? Elle ne michetonnait pas, n'avait pas d'exigence financières, mais voilà qu'après s'être débrouillé pour lui réaliser un petit fantasme passager, elle se faisait fort de lui réaliser le fruit de ses obsessions les plus secrètes !

 

"Comment pourrait-elle faire une chose pareille ? Elle ne va quand même pas me dénicher un de ses copains en me disant : "voilà, tu peux lui sucer la bite et après il va s'en aller !" Non, ce n'est pas possible !

 

A 18 heures, ils se retrouvèrent au studio à Mouffetard. Parma était d'excellente humeur. Après avoir échangé quelques banalités, elle sortit le godemiché qu'elle avait dans son sac.

 

- Regarde ce que j'ai apporté !

 

Duvallès ne comprend pas, il sait ce qu'est un gode, mais se demande ce que Parma fait avec ça.

 

- C'est quoi ? Demande-t-il bêtement.

- Ben, c'est un gode !

- Je le vois bien, je ne suis pas idiot, mais tu veux qu'on en fasse quoi ?

- C'est par rapport à ton fantasme…

- Mais Parma, tu n'y es pas du tout, c'est du plastique, c'est froid, ce n'est pas vivant.

- Bon, bon, n'en parlons plus.

 

Elle n'insista pas et remisa le sex-toy au fond de son sac. Son plan battait de l'aile. Elle pensait le faire jouer avec, lui montrer comment faire une bonne fellation, l'exciter, puis après lui proposer une vraie bite. Oscar attendait qu'elle l'appelle, il était dans le quartier en train de boire un pot dans un bistrot.

 

Duvallès était satisfait, si c'était comme cela qu'elle pensait réaliser son fantasme, c'était raté, elle lui fouterait désormais la paix avec ça ! Il se rendit compte alors que non seulement il avait un fantasme obsessionnel, mais qu'il vivait dans la crainte de le réaliser.

 

Alors évidemment quand Parma jouant une dernière carte lui annonça :

 

- Remarque si tu veux du vivant, je peux aussi t'arranger ça !

 

Il fit une drôle de tronche.

 

- Soit gentille, laisse tomber !

- Rappelle-toi ce que je t'ai dit hier : Quand un fantasme est réalisable, il faut le réaliser, sinon, ça tourne en névrose obsessionnelle.

 

"Peut-être a-t-elle raison ?" se dit-il.

 

- Et tu verrais ça comment ? Demanda-t-il par simple curiosité.

- J'ai discuté cet après-midi avec un vieux copain, il est bisexuel et il adore qu'on le suce…

- Non, arrête !

- Laisse-moi finir, ça ne t'engage à rien : si tu veux je l'appelle, il te montre sa queue, elle est très belle tu sais, tu pourras la toucher et la sucer, et après il s'en ira… et tu ne le reverras jamais plus.

 

Duvallès ne sait que répondre, il murmure un presque inaudible :

 

- Je vais réfléchir.

- Tu en meurs d'envie, lance toi, une occasion comme celle-ci, tu n'en n'auras peut-être jamais d'autres.

- Qu'est-ce que tu me fais faire ?

- C'est pour ton bien, Eric, je ne veux pas qu'il y ait de fantasmes refoulés entre nous.

- Bon, bon, je veux bien essayer, mais ça me gêne un peu.

- Qu'est ce qui te gêne ? Toutes les conditions sont réunies pour que ça marche : Ça ne se passera pas uniquement entre hommes puisque je serais là. Moi ça ne me gêne pas du tout. Le mec il ne demande qu'à être sucé sans qu'il y ait de suite. Je ne vois pas ce qui peut te gêner ?

- S'il me reconnaît après dans la rue ?

- Mais qu'est-ce que ça peut foutre ? Oh, j'ai une idée quand il va rentrer, tu lui tourneras le dos et à ce moment-là, je lui mettrais un bandeau sur les yeux.

- T'as réponse à tout ! 

- Je vais l'appeler pour qu'il vienne !

- Pas maintenant !

- Si ! Il faut battre le fer quand il est chaud.

- Tu avais tout préparé, n'est-ce pas ?

- Je l'ai fait pour toi, Eric ! Je téléphone ?

- Bon, puisque tu y tiens tellement.

 

Elle téléphone à Oscar, il demande de venir dans un quart d'heure et lui donne rendez-vous au pied de l'immeuble.

 

- Bonjour ! dit simplement Oscar.

- Bonjour ! Excusez-moi de vous tourner le dos.

 

Parma lui bande les yeux d'Oscar, lui baisse son pantalon. Duvallès s'approche, le cœur battant à cent à l'heure. La femme prend d'abord le sexe en bouche afin de le faire bander convenablement.

 

- Voilà, à toi de jouer !

 

Et c'est le miracle. Quand Oscar est entré Duvallès cherchait encore un prétexte pour se défiler, mais la vue de cette queue tendue a changé la donne, son cerveau a passé le relais à son propre sexe. L'image de son fantasme est là devant ses yeux.

 

Quelques secondes après, elle était dans sa bouche.

 Martinov16V1.jpg

Il suce, il suce n'importe comment, mais il suce à en attraper des crampes de mâchoires.

 

Parma s'aperçoit qu'il ne sait pas sucer, elle hésite à intervenir, à lui indiquer ce qu'il convient de faire, mais elle ne le fait pas, l'important est qu'il réalise son fantasme, s'il y a une suite ce sera différent.

 

Au bout d'un certain temps (difficile de compter le temps dans ces moments-là !) Duvallès s'arrête et se relève. Parma comprend que son fantasme ne va pas jusqu'à l'éjaculation. L'affaire est donc terminée.

 

- Tourne-toi, il va partir !

 

Parma retire le bandeau !

 

- OK ! Tu te casses, lui souffle-t-elle

- On ne m'a jamais aussi mal sucé !

- Chut !

 

- Au revoir Monsieur, content de vous avoir fait plaisir !

- Merci, Monsieur, bonne soirée.

 

Parma s'approche de Duvallès qui bande comme un taureau.

 

- Maintenant je vais te soulager, mon gros biquet ! Allonge-toi, j'arrive !

 

Elle le chevaucha quelques minutes aux termes desquelles sa queue débordante d'excitation cracha violemment sa jouissance.

 

Parma ne pensa même pas à simuler, elle songeait déjà à la suite.

 

Et la suite promettait d'être grandiose, un vrai rôle de composition, si elle réussissait elle gagnerait sur les deux tableaux : non seulement sa mission serait accomplie, mais elle n'aurait plus aucun scrupule à solliciter des premiers rôles au cinéma !

 

- Alors, heureux ?

- Pour l'instant, oui, je plane ! Tu te rends compte : un fantasme qui m'obsédait depuis plus de trente ans, j'ai un peu honte quand même !

- Honte de quoi ? Tu n'as fait de mal à personne à ce que je sache.

- Je sais, mais il a le poids de mon éducation. 

- Laisse tomber, ça ! La vie est trop courte pour se mettre des carcans autour du cou.

- Et puis, je me demande comment je vais gérer ça maintenant ?

- Ne te pose donc pas de questions métaphysiques ! Tu verras bien ! Fais-moi un bisou !

 

Ils se roulèrent une pelle.

 

"C'est peut-être la dernière !" Pensa-t-elle avec un brin de nostalgie.

 

- Je ne comprends toujours pas pourquoi tu fais tout ça pour moi ? Demanda-t-il.

 

"C'est le moment ! Attention pour la grande scène du 2 "

 

Elle commença par se composer un visage visiblement attristée, elle se mordit les lèvres, s'efforçant de faire venir ses larmes.

 

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- Tu veux vraiment savoir pourquoi j'ai fait tout ça ?

- Mais qu'est-ce qui se passe ?

- Il se passe que je suis la reine des salopes !

- Mais, mais, mais... balbutia-t-il.

- En te rencontrant, j'étais bien service commandé.

- Hein ?

 

Le visage de Duvallès se décompose.

 

- Je devais te séduire, te rendre complètement dingue de moi. Et tout ça pour te demander un truc énorme. Mais je laisse tomber...

- Quel truc énorme ?

- Ça n'a plus d'importance maintenant, je me sens pas assez salope pour faire du chantage au sentiment. On va en rester là.

- Mais c'est quoi ce truc énorme ?

- Je vais te dire un truc ! En dix jours, j'ai appris à te connaître, tu n'es pas le genre de type à qui on en a rien à foutre de faire une vacherie. T'es trop gentil ! J'espère que je t'ai donné du plaisir, pour le reste, j'ai vu que j'avais affaire à quelqu'un d'intelligent, je suppose que tu ne te faisais pas trop d'illusions sur l'avenir de nos relations. Je vais partir, te laisser, si tu veux on s'embrase, sinon tant pis !

- S'il te plaît, c'est quoi ce que tu devais me demander ?

- On se quitte sans bisou, alors ?

- Parma ! Tu ne souhaites pas aller au bout de ta… de ta… ta mission, d'accord, mais une autre personne prendra peut-être le relais, j'ai le droit de savoir !

 

"Il a oublié d'être con, ce mec !"

 

- Evidemment, vu comme ça ! Bon alors d'accord, je vais te le dire : J'étais chargé de m'arranger pour que tu abandonnes les poursuites contre Romain Framboisert.

 

La tronche de Duvallès !

 

- Les poursuites ? Quelles poursuites ?

- Tu as bien porté plainte contre lui, non ?

- Mais jamais de la vie !

 

Elle est sur le cul, Parma !

 

- Je ne pige plus rien !

- Je suppose que tu connais l'affaire dans ses détails. J'ai déclaré à la presse que je portais plainte, mais ce n'était que de la com. Mon avocat m'a dissuadé de le faire, on aurait perdu, notre sécurité interne offrait trop de failles et nos concurrents ne nous auraient pas loupés.

 

Du coup Parma étouffa un petit rire nerveux.

 

- Tout ça pour rien ! Bon c'est peut-être aussi bien comme ça ! Ça m'aurait embêté qu'on continue à te harceler.

 

Elle va pour partir, complètement dépitée, mais Duvallès veut en savoir davantage.

 

- C'est Framboisert qui vous a confié cette mission débile ?

- Non, j'ai eu affaire à un intermédiaire. Framboisert, je ne l'ai jamais vu !

- C'est votre métier de faire des trucs comme ça ? Vous êtes call-girl ?

- Non, on m'a proposé, ça comme ça, un simple concours de circonstances.

- Et ça paye bien ? Demanda-t-il d'un ton sarcastique.

- Pfff ! Je l'ai fait surtout contre la promesse d'avoir un rôle au cinéma.

- Ah ! Vous voulez faire du cinéma ?

- Ben oui ! 

- Vous allez faire quoi maintenant ?

- Rentrer chez moi, qu'est-ce que voulez que je fasse d'autre ?

- Et rendre compte de l'échec de votre mission, je suppose ?

 

Un échec ? Etait-ce un échec, plutôt un énorme malentendu.

 

- On verra ça demain !

 

Elle se dirigea vers la porte.

 

- Vous laissez des affaires à vous ! Lui dit-il. 

 

Elle se retourna, sembla hésiter sur ce qu'il convenait de faire, resta plantée, le regard fixe. Quelques larmes apparurent, de vraies larmes cette fois.

 

- C'est ça, pleurniche, comme ça tu pisseras moins !

 

Cette inhabituelle vulgarité de la part de Duvallès eut pour effet de lui provoquer cette fois une véritable crise de larmes. 

 

- Bon on se calme ! Lui lança-t-il en s'approchant d'elle.

- Eric ! Je ne suis pas une salope !

- Je n'ai jamais prononcé de mot !

 

Ils sont maintenant très près l'un de l'autre et tous deux aussi désemparés.

 

- Je vais y aller ! Reprend Parma.

- Tu prends tes affaires ou je te les mets de côté ?

- Je passerai demain. A 18 heures ça ira ?

- Oui !

- Au revoir Eric !

 

Duvallès soupire un grand coup, s'approche un peu plus...

 

- Je te fais quand même un bisou ! Murmure-t-il, la voix chevrotante.

 

Un bisou dans le vide, joue contre joue comme s'il embrassait une vieille cousine.

 

- Mieux que ça ! Lui souffle Parma.

 

L'instant d'après ils se roulaient une galoche comme deux amoureux sous un porche.

 

- Je peux rester un peu ? Osa Parma.

- Bien sûr ! Va t'arranger un peu, je t'emmène au restaurant.

- Tu ne préfères pas qu'on se commande des pizzas comme le premier soir ?

 

C'est donc ce qu'ils firent. Ils dînèrent en faisant presque comme si de rien n'était, Duvallès aurait sans doute aimé en savoir davantage sur cette femme mystérieuse, mais à tout prendre, maintenant que l'aventure touchait à sa fin, il se dit qu'il préférait garder dans son souvenir l'image de cette femme sortie de nulle part et qui avait réussi à l'émerveiller pendant quelques jours. Après avoir dîné, ils profitèrent du temps relativement clément pour se balader dans le quartier, ils allèrent boire un chocolat dans une brasserie, échangeant peu de paroles. En rentrant, ils firent l'amour et Parma ne ménagea pas sa peine afin que Duvallès prenne le maximum de plaisir, puis ils s'endormirent, blottis l'un contre l'autre.

 

Jeudi 23 janvier

 

- Bon, maintenant on va se séparer, mais on ne va pas se dire adieu. Si tu veux me revoir de temps en temps que ce soit pour une soirée ou pour une heure, je ne me déroberai pas. Je sais que tu es un mec bien et que tu n'en abuseras pas, mais pour moi ce ne sera pas une corvée, d'accord ?

- D'accord ! Répondit-il avec des trémolos dans la voix.

 

- Comment ça, il n'a pas porté plainte ! S'exclama Oscar Lichtenberger.

- Ben, oui, et vu la façon dont il m'a annoncé ça, je peux t'assurer qu'il ne bluffait pas.

 

Oscar trouva alors un prétexte pour téléphoner chez les Framboisert. Edith lui confirma qu'ils n'avaient aucune nouvelle de cette fameuse plainte. Romain aurait dû être convoqué en ce sens à la police depuis longtemps et ce n'était pas le cas.

 

- Bon, ben tant pis ! Marmonna-t-il après avoir raccroché.

- Pour Framboisert, c'est aussi bien comme ça, non ?

- Pour lui, oui, mais pour la bonne surprise que je voulais lui faire, c'est le fiasco. Et moi qui m'étais investi à fond...

- Bon, tu ne vas pas pleurer ! C'est la vie ! On fait les comptes ?

- C'est ce qui s'appelle foutre du pognon par la fenêtre. Je te fais un chèque !

- Voui ! 

 

Et tandis qu'il le rédigeait, elle ajouta :

 

- Et pour ce rôle au ciné ?

- Le rôle, c'était si tu avais réussi ta mission...

- Oh ! Je ne l'ai pas raté non plus, c'est la mission qui s'est barré en couilles, je n'y suis pour rien.

- Et alors on fait comment ? Ce serait de l'argent on couperait la poire en deux, là, je ne peux pas, je ne vais pas te donner un demi rôle.

- T'avais qu'à te renseigner mieux !

- Je me serais mieux renseigné, je ne t'aurais pas proposé ce truc ! Bon je double le montant du chèque, ça ira ?

- Bien obligé ! C'est pas encore demain que j'aurais mon nom en gros sur les affiches.

- De toute façon je conserve ton numéro…

- Tu en as combien de numéro de nanas dans tes calepins ?

 

Oscar ne sut répondre que par un sourire idiot.

 

Seule dans la rue, Parma se demanda ce qu'elle allait faire. Pas de perspective, pas de projet, rien. Elle s'en alla boire un chocolat. Son rêve de carrière au cinéma s'éloignait inexorablement. Ni Portillo, ni Oscar n'avait voulu le réaliser, et pourtant elle s'était donnée sans compter, d'abord ces longs mois avec Michael Dereine avec qui elle était encore officiellement mariée, puis cette mascarade avec Duvallès. Duvallès ! Si elle lui proposait qu'il l'entretienne, accepterait-il ?  Elle se garda cette piste en réserve. Sinon quoi faire ? Vivre de ses charmes, après tout, des Duvallès en puissance, il y en avait à la pelle et peut-être un jour tomberait-elle sur le "roi du pétrole" ?

 

"Merde, il est froid, ce chocolat !"

 

Vendredi 24 janvier

 

Oscar avait du mal à digérer sa déconvenue causée par le loupé de la mission de Parma. Une réussite l'aurait énormément rapproché du couple Framboisert. Là il se demandait comment faire, quand il avait eu Edith au téléphone la veille, elle s'était certes montrée sympathique, mais n'avait pas prononcé la petite phrase qu'il souhaitait entendre genre : "on pourrait se voir un de ces jours..." et de son côté il n'avait pas osé en prendre l'initiative. C'était son problème à Oscar, les gens se liait avec lui facilement en raison de son charisme et de sa tchatche, puis se lassait de lui car il devenait inexorablement collant.

 

Il consulta sur son smartphone la liste des taches à exécuter : "prendre rendez-vous chez le dentiste", "faire réparer sa sonnette d'entré"... Rien que des trucs qui lui prenaient la tête. Et puis " récupérer la maquette de draisienne chez Martinov". Il téléphona à ce dernier, lui proposa de passer le récupérer le lendemain dans la matinée.

 

Il le regretta aussitôt après avoir décroché, il ne se sentait pas prêt à affronter le regard de Béatrice après l'avoir sollicité pour cette sauterie finalement inutile chez Duvallès. Quelque part cette femme l'impressionnait.

 

Etre impressionné par une femme, lui, Oscar, voilà qui était à peine croyable !

 

Il eut alors l'idée saugrenue de demander à Parma de lui rendre le service d'y aller à sa place.

 

- En somme, vous me proposez un boulot de coursier ? Se moqua-t-elle au téléphone.

- La course vous sera grassement payée ! Et puis cela vous permettra de revoir Béatrice !

- Rien à cirer de Béatrice, je ne suis pas gouine, moi !

- Elle non plus ! Bon, vous refusez alors ?

- Non, je vais y aller, ça me fera une balade.

 

Elle aurait bien été incapable à ce moment-là d'expliquer pour quelle raison elle avait accepté. Ce n'est que plus tard qu'elle le comprit. Car parfois l'inconscient travaille...

 

Lundi 27 janvier

 

- Oscar va venir à 11 heures, il est bien gentil, mais j'ai peur de retomber dans un engrenage et qu'il ne redevienne collant. Par conséquent, j'ai pas trop envie qu'il s'éternise, je lui dirai qu'on a un autre rendez-vous juste après et qu'on est invité au restau. Qu'est-ce que tu en penses, Béatrice ?

- La même chose que toi, mon petit professeur !

 

Mais quand à 11 heures, Béatrice ouvrit la porte d'entrée dont la sonnette venait de retentir, elle poussa une exclamation de surprise !

 

- Parma ! Qu'est-ce que tu fous là ?

- C'est Oscar qui m'envoie !

- Ah, bon ? Il a eu un empêchement !

- En fait j'en sais rien, il m'a demandé si je voulais aller chercher son machin à sa place. Alors comme j'avais rien d'autre à faire…

- Rentre !

 

Le professeur Martinov étonné d'entendre une voix féminine sur le pas de la porte s'était approché et dévorait des yeux la jolie brune en se remémorant sa dernière visite particulièrement mouvementée au laboratoire.

 

- On te fait un café ? lui propose Béatrice !

- Volontiers !

 

Et bien sûr, Béa ne tarda pas à poser la question qui lui brûlait les lèvres :

 

- Alors comment ça s'est passé après mon départ de chez Duvallès ?

- Le bide ?

- Comment ça ?

- Il m'avait dit qu'il fantasmait sur les trios, mais en fait il m'avait dit ça pour me cacher son vrai fantasme.

- Ah bon, et c'était quoi ?

- Bof ! Il voulait sucer une queue ! 

- Lui aussi ! Ce doit être la mode !

- J'ai donc proposé à Oscar de payer de sa personne. 

 

Léger mensonge mais quelle importance ?

 

- Il l'a fait ?

- Oui ! Et après j'ai "travaillé' Duvallès, je lui ai joué la grande scène que j'avais préparé, et là il m'a répondu qu'il n'a jamais porté plainte contre Framboisert ! Autrement dit on a fait tout ça pour des prunes.

- Elle est bonne celle-là !

- Façon de voir les choses ! Répondit Parma d'un ton dépité.

- Pourquoi ? Oscar n'a pas été réglo ?

- Oui et non, il m'a bien payé, mais sa promesse de me faire entrer dans le monde du ciné… envolé !

- Alors, tu vas faire quoi, maintenant ?

- J'en sais rien, j'avais envie de parler, de raconter ce truc à quelqu'un, maintenant c'est fait, ça m'a fait du bien !

 

Parma à ce moment dévisagea le professeur d'une drôle de manière.

 

- Euh, j'ai emballé le modèle réduit d'Oscar dans un petit paquet, c'est un petit peu fragile, mais je l'ai bien protégé… intervient ce dernier.

- Je vais vous dire un secret ! Dit alors Parma. Oscar m'a raconté plein de choses sur vous ! Des choses très osées !

- Je vois ! Bravo la discrétion ! Si je le revois, il va m'entendre.

- Il est plus bête que méchant, vous savez ! Mais moi, je vais vous dire une chose, que vous soyez si libéré, si décontracté, je trouve ça très cool. Si tout le monde était comme vous, on s'emmerderait moins sur Terre.

- C'est gentil !

- Non, c'est sincère ! Mais arrêtez de me déshabiller du regard avec cet air malheureux, vous ressemblez à Droopy.

- Mais je ne vous déshabille pas…Commença-t-il à protester.

- Si, si tu la déshabilles ! Intervient Béatrice en riant !

- Mais tout le monde est contre moi ! 

- Allons, allons, ne vous fâchez pas ! Moi je ne suis pas fâchée ! On se fait un bisou ? 

 

Elle n'attend pas de réponse et embrasse le professeur sur le bord des lèvres.

 

- Hum, vous sentez bon, vous mettez quoi comme eau de toilette ? Lui demande-t-elle.

- Je sais pas, c'est un cadeau !

- Oh, le gros coquin qui se fait offrir de l'eau de toilette par les dames, c'est toi Béa ?

- Non, ce n'est pas moi.

- Mais vous avez plein de maîtresses, alors ? Quel homme !

- Non, je n'ai pas plein de maîtresses… (Puis réalisant qu'il n'avait nul besoin de se justifier) et d'abord ça ne vous regarde pas.

- Ecoutez, je vous propose d'aller droit au but. Il est évident que vous ne seriez pas contre le fait de me sauter…

- Mais…

- Et il se trouve que je ne suis pas contre non plus ! Ne me demandez pas pourquoi, mais depuis une dizaine de jours j'ai comme une attirance irrésistible envers les petits vieux sympas ! Alors on y va ? 

- Pardon ? On y va où ?

- Ben dans votre chambre !

- Mais !

- Laisse-toi faire mon petit professeur ! Tu en meurs d'envie ! Intervient Béatrice.

- Pincez-moi, je rêve ! Commenta Martinov en prenant le chemin de la chambre. 

- Et moi alors, je fais banquette ? Fit mine de s'étonner Béatrice

- Tu veux mater ? Répondit Parma

- Laisse tomber ! Amusez-vous bien !

 

- Vous me faites beaucoup d'honneur ! Déclara Martinov.

- Ce n'est pas de l'honneur, en fait j'ai un truc à vous demander en privé.

- Je me disais aussi !

- Je peux m'asseoir sur le bord du lit ?

- Je vous en prie !

 

Elle s'assit assez brusquement, ses fesses s'enfoncèrent dans la douce mollesse de la literie.

 

- Et ben, il est drôlement douillet votre plumard !

- Il est à votre goût ?

- Je crois oui ! Monsieur Martinov, je vais être très directe, je trouve inutile de tourner autour du pot. Ce qu'Oscar m'a dit sur vous m'a intéressé...

- Oscar devrait surtout prendre des cours de discrétion.

- Il vous aime bien, vous savez ?

- Si vous en veniez au fait ! Vous m'aviez dit vouloir être directe.

- Monsieur Martinov, avez-vous déjà fréquenté des escorts ?

- Des quoi ?

- Des prostituées, on va dire.

- Mais ça ne vous regarde pas !

- C'est donc "oui", sinon vous m'auriez répondu "non".

- Mais enfin, pourquoi cette question ?

- Parce que vu votre âge, si je peux me permettre, vous devez avoir une sacré expérience. Et j'ai besoin de cette expérience.

- Pourquoi ? Vous voulez écrire un livre ?

- Non ! J'envisage d'exercer, j'ai besoin de conseils, juste l'essentiel histoire de ne pas faire d'impair et de ne pas passer pour une nunuche.

- Je rêve ! Vous vous rendez compte de ce que vous me demandez ?

- Tout à fait !

- Et si je vous aurais répondu "non" ?

- Oscar m'avait laissé entendre que...

- Non ! Ne me parlez plus d'Oscar, je vais attraper des boutons. Je ne me souviens pas d'ailleurs lui avoir fait ce genre de confidence. Et pour tout vous dire j'ai surtout fréquenté des prostituées de rue, les escorts comme vous dites, ce n'est pas mon budget.

- Ah ! Mais les codes doivent être les mêmes, non ?

- Je suppose.

- Et bien dites-moi !

- Vous savez, je dois être un grand naïf, quand vous m'avez proposé de venir dans ma chambre, je m'attendais à tout autre chose !

 

Parma éclata de rire.

 

- Petit cochon ! Je m'en doute bien, mais ça ce sera les exercices pratiques. Alors je vous propose de jouer un jeu de rôle, vous être le client, je suis la pute, disons que j'ai rendez-vous dans votre chambre d'hôtel, je monte, toc, toc, toc, j'entre et après qu'est-ce qui se passe ?

- Présentation succincte, juste les prénoms, vous me demandez si je désire quelque chose de particulier, on confirme le tarif, et je paie.

- Vous payez ? Comme ça ? Sans avoir rien fait ?

- C'est le client qui prend le risque, la fille élimine celui de ne pas être payé.

- OK, on joue la scène ! Bonjour je suis Parma !

- André !

- Est-ce que vous désirez quelque chose de spécial ?

- J'aime bien les godes

- Pas de problème...

- L'uro aussi !

- Pouce ! C'est quoi ça ?

- Les jeux de pipi !

- Décidemment, figurez-vous qu'Oscar…

- On ne parle pas d'Oscar !

- Vous voulez me pisser dessus ?

- Non, le contraire !

- Ah ! Et elles font toute ça !

- Non pas toutes, mais beaucoup le font sans problème.

- Alors il faudra que je le fasse ?

- Pas forcément, c'est vous qui déterminerez vos tabous.

- Ça ne me gêne pas plus que ça, mais faut que j'aie envie.

- On verra ça à la fin ! Il y a une bouteille de flotte au pied du lit, buvez en un coup !

- Parce que vous voulez le faire pour de vrai ?

- Si vous en êtes d'accord !

- Bon je demande combien pour tout ça ?

- En principe le client et la fille se sont mis d'accord au téléphone, mais il est bon de reconfirmer pour éviter tout malentendu. Voilà l'argent.

 

Il fit alors semblant de donner un billet.

 

- Vous faites semblant, là !

- Mon portefeuille est resté en bas ! Vous voulez vraiment que je vous paie ?

- Ce serait plus réaliste !

- Quand je vais voir ces dames, je donne xxx euros, c'est donc ce que je vous propose, question de budget, mais dans la réalité vu votre jeunesse et votre beauté vous pourrez demander deux ou trois fois plus.

- En somme vous voulez que je vous fasse un prix d'ami ?

- On va dire ça comme ça ! 

- Donc vous me paierez après ? Je croyais que ce n'était pas l'usage ?

- Sauf pour les amis !

- Ah, d'accord !

- Bon on reprend le jeu de rôle, rappelez-vous je suis une pute et je veux que vous réagissiez comme si j'étais une pute. Déshabillez-vous.

- Dans ce genre de relations, généralement on se tutoie

- O.K. Déshabille-toi !

 

Et tandis qu'il le faisait, Parma s'en alla dans un coin en faire discrètement de même. 

 

- Quand tu te déshabilles, arrange-toi, pour que le client en ait plein la vue. Plus il sera excité, mieux ce sera.

 

En l'occurrence le professeur Martinov profitait maintenant du spectacle de la magnifique nudité de la belle brune. Quant à son sexe à lui, il était presque au garde à vous.

 

- Je commence par la pipe, c'est ça ?

- C'est souvent comme ça, mais tu mets une capote au client, c'est toi qui la pose !

- Wha ! Va falloir que j'apprenne ! Pour la pipe c'est obligé ? 

- Ne commence donc pas à accumuler les risques…

 

Elle avait des préservatifs dans son sac et elle réussit sans trop de mal à habiller la queue de notre vert professeur, en revanche le contact de sa bouche avec le latex lui provoqua un mouvement de recul.

 

- Je ne savais pas qu'il faudrait que je suce des capotes ! C'est nul ce truc.

- C'est les inconvénients du métier.

- Je n'avais pas pensé à ça !

- Je vais te dire un truc : l'escorting c'est un échange : tu donnes du sexe au client, et il te donne de l'argent, et c'est tout ! C'est un business. Ton propre plaisir il est facultatif. Et plus tu exerceras moins tu en auras, je veux dire dans le cadre de ton activité, dans la vie privée c'est autre chose.

- Encore heureux !

- Si tu pensais faire un job qui joignait systématiquement l'utile à l'agréable, autant ne plus y penser.

- Hummm ! Tu me démotives un petit peu là. Mais les filles que tu rencontrais, elles ne déprimaient pas toutes je suppose ?

- Bien sûr que non, la prostitution c'est du relationnel, tu rencontreras des connards, faudra faire avec ou les virer, mais aussi des mecs respectueux et intéressants, avec qui tu pourras même lier des contacts, sortir avec, aller au restau, je veux dire aller au restau entre complices, sans qu'il soit question de boulot.

- T'a fait ça toi ?

- Bien sûr ! 

 

Martinov se remémora alors Josie (voir Martinov et le droit piquet) qu'il n'avait pas vu depuis longtemps.

 

- Et ça s'est passé comment ?

- Ben je lui payais le restau, mais comme je l'aurais payé à n'importe quelle copine, ce n'était pas du business.

- Je croyais que quand on escortait un type au restau, on se faisait payer le temps ?

- Tu fais payer les nouveaux, ceux pour qui l'argent n'est pas un problème, ceux avec qui tu ne te sens pas à l'aise. Avec d'autres, ça pourra être différent, parce qu'ils sont sympas, parce qu'ils t'apportent quelque chose, parce que la relation va au-delà de la simple relation pute-client... 

- Ben j'en apprends des choses ! Mais dit donc tu débandes !

 

Elle se pencha, et manipula de la langue la bite du professeur, s'habituant plus facilement qu'elle ne l'aurait pensé au latex. Au bout d'un moment elle se lassa.

 Martinov16V2.jpg

- On va sur le lit ! Je vais te mettre un gode.

- Tu peux me pincer un peu les tétons, avant !

- Pourquoi ?

- Pardi, parce que j'aime bien, c'est une zone érogène chez beaucoup d'hommes mais certains ne le savent même pas !

- Merde, j'en apprends des choses, répétât-elle, j'aurais dû prendre des notes.

 

Réflexion idiote qui les fit éclater de rire si bruyamment que Béatrice les entendit du laboratoire.

 

"Et bien, ils ne s'emmerdent pas ces deux-là ! Et moi, je suis là comme une conne, je vais être bonne pour me palucher dans mon coin !"

 

- Tas un gode ? Demanda Parma, sinon j'en ai apporté un ! 

- Non prends le tien ! Ne te sers jamais des sex-toys du client, on ne sait jamais tu peux tomber sur un fêlé qui a trafiqué quelque chose, les risques sont minimes mais ils existent. Pareils pour les capotes, prend toujours les tiennes, il parait qu'il y a des fadas qui s'amusent à les percer avec des trous d'épingles…

- Les salauds !

- De même ne te laisse jamais attacher, même par un client habitué, tu ne connais jamais les gens, tout le monde peut être pris d'un coup de folie !

 

Parma se souvenant des conseils d'Oscar protégea le gode avant de le faire pénétrer dans l'anus du professeur puis de le faire aller et venir.

 

- C'est bon ce que je te fais ?

- Ouiii !

- Je suis une bonne pute, alors !

- Continue ! C'est bon…

 

A ce jeu, elle paraissait infatigable, changeant de main quand elle sentait la crampe.

 

- C'est bon d'avoir le cul rempli, hein ?

- Ouiii !

- Imagine que c'est une vraie bite qui est en train de t'enculer en ce moment… une bonne bite que tu aurais bien sucé avant.

- Oh là là !

 

Martinov n'en pouvait plus et lui demanda de stopper, il fallait maintenant qu'il prenne son plaisir.

 

- Les mots que j'ai dit, c'était bien ?

- On fera la critique du film après, pour l'instant, il faut que je jouisse.

- Je crois que je peux faire un peu pipi, on va s'occuper de ton petit fantasme.

 

Quelques instants plus tard, le professeur Martinov était allongé dans la baignoire et se branlait tandis que Parma parvenait difficilement à uriner. Il se débrouilla néanmoins pour se délecter des quelques rares gouttes qui lui dégringolèrent dans le gosier. Puis elle se saisit de la bite et acheva de la masturber jusqu'à ce qu'elle crache son foutre.

 

- Alors c'était bien ?

- Super ! Répondit-il

- Mais je n'ai pas joui !

- Faudra t'habituer...

- Oui, mais là, en ce moment, j'ai envie, tu vois ?

- Je veux bien te lécher, mais on ne sera plus dans le jeu de rôle !

- O.K. on fait une parenthèse vient me donner ta langue !

 

Martinov manquait de motivation, il adorait lécher, mais maintenant qu'il avait joui… Il le fit néanmoins, il ne pouvait quand même pas refuser. La chatte était toute mouillée et sentait un peu le pipi, les premiers mouvements de sa langue ne produisirent rien et il allait se résigner à un interminable cuni quand tout d'un coup, la belle brune se mit à gémir, à sursauter et à pousser un hurlement de loup-garou en détresse.

 

"C'est pas un peu fini de brailler comme ça !" S'exaspéra Béatrice.

 

- Je suppose que… on peut continuer à se tutoyer ?

- Bien sûr !

- Je suppose que tu as encore des conseils à me donner !

- J'en sais trop rien ! Il est quelle heure ?

- Presque midi !

- Je t'emmène au restau avec Béa ?

- Pourquoi pas ?

 

Après avoir pris une petite douche, Martinov et Parma descendirent ensemble.

 

- Vous n'avez pas été très discrets ! S'amusa Béatrice. 

- Non, c'est vrai on a fait du bruit ? Fit mine de s'étonner le professeur.

- Mes sous ? Intervint Parma

 

Et devant les yeux étonnés de Béatrice, Martinov sortit quelques billets de son portefeuille afin de les donner à Parma.

 

- Ben oui ! Intervint cette dernière, il me paye sa passe, j'espère que ça ne te choque pas, ma jolie ?

- Choquée, non, mais j'ai dû zapper un épisode.

- Prépare-toi, on va bouffer dehors !

 

Et nos trois joyeux comparses sortirent bras dessus, bras dessous, tandis que des flocons de neige dégringolaient mollement du ciel.

 

Epilogue

 

Eglantine Soufflot est une belle femme, brune, bronzée, très élégante dans son tailleur beige, la quarantaine sourire carnassier.

 

C'est Béatrice qui avait pris le rendez-vous et le professeur Martinov n'avait pas encore bien compris pourquoi. "Ça peut être amusant, avait juste indiqué la jeune chimiste."

 

Eglantine Soufflot sortit de sa sacoche un porte bloc-notes en cuir qu'elle ouvrit sur une page vierge, puis un stylo de marque. Une vraie business-woman.

 

- Je suis responsable commerciale chez "Désir-Plaisir", nous commercialisons des sex-toys.

- Oui ! Approuva Martinov qui savait déjà tout cela.

- Vous êtes, je crois l'inventeur de ce gadget ridicule vendu sous le nom d'Adultère-Stop...

- Mais pas du tout...

- Allons, allons, je me suis renseignée, mais je comprends votre réaction, il n'y a vraiment pas de quoi être fier d'une invention pareille...

 

Martinov éclata !

 

- Si vous êtes venu pour nous faire la morale, la sortie c'est à droite.

- Je ne vous fais pas la morale !

- Si ! Vous venez m'emmerdez avec une invention qui n'est même pas de mon fait. J'en ai plus que marre des Adultère-Stop, des Fidélitas et de toutes ces conneries. Disparaissez s'il vous plaît ! Et qu'est-ce que vous êtes en train d'écrire en ce moment ? Pour la dernière fois prenez la porte ou je ne réponds plus de mes actes.

- Inutile de vous énerver...

- Béatrice, peut tu m'aider à jeter cette tarée dehors !

 

Et alors que Béatrice se lève, Eglantine se cramponne à son fauteuil.

- Si vous m'assurez que vous n'êtes pas l'auteur de ce machin, je suis prête à m'excuser platement de mes sarcasmes. 

 

Hésitations.

 

- Laissez-moi m'exprimez juste deux minutes, pas une de plus, après je disparais, promis, juré, craché !

- D'accord deux minutes, grouillez-vous admet Béatrice.

- Vous ne l'avez pas inventé, mais vous avez participé à l'invention d'une façon ou d'une autre, c'est ça ?

- Ce serait trop long à expliquer, on juste réalisé un étui de protection… commence Béa.

- Mais qui est l'inventeur ?

- Si on vous demande, vous répondrez que vous ne savez pas ! S'énerve Martinov.

- OK. Ce que je voulais vous proposer c'est de fabriquer un antidote ?

- Un antidote ! N'importe quoi ! On ne fait pas d'antidote à un logiciel !

- Si ! Il suffit de trouver le moyen de bricoler un autre logiciel qui empêchera définitivement la puce d'enregistrer les écarts de température. J'ai déjà pensé au nom ça s'appellera Jalousie-stop. On pourrait en vendre plein en Espagne et en Italie. Vous sauriez faire ?

- Ce n'est pas dans nos cordes… commence Martinov.

- On vous téléphone dans une heure, on vous donnera une réponse, vos deux minutes sont écoulées. Intervient Béatrice.

 

Une fois Eglantine Soufflot partie, Martinov s'agace.

 

- Pourquoi lui téléphoner dans une heure, on pouvait dire non tout de suite ?

- Confectionner un truc qui va tromper les maris jaloux c'est une idée qui me plait bien.

- Mais enfin, on ne sait pas faire !

- Framboisert sait faire, lui, on va sous-traiter ! 

- Hummm ! Tu crois ? Elle m'a énervé cette bonne femme !

- Ce n'est pas de sa faute, elle ne connait pas toute l'histoire. Je la trouve très classe, moi !

- Tu ne vas me dire que…

- Mais non, mais, non ! Je la rappelle, elle ne doit pas être bien loin…

 

Une demi-heure plus tard l'affaire était pratiquement conclue.

 

- C'est indiscret de vous demander ce qu'il y a dans cette énorme mallette ?

- Pas du tout, d'ailleurs j'allais vous en parler, ce sont quelques-uns de nos produits ! Dit-elle en l'ouvrant ! Des sex toys les plus performants du marché, s'il y en a qui vous font plaisir.

- C'est quoi ça ? Demande Béatrice.

- Un gode anal gonflable ? Vous désirez l'essayez ?

 

A ces mots le professeur Martinov, se dirigea vers la porte d'entrée et y déposa un panneau : "réouverture à 14 heures"

 

Fin de l'épisode 

 

© Maud-Anne Amaro. La Rochelle, juin 2015

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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