Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 08:35

Professeur Martinov 11 – Professeur Martinov et la secte de l’étoile bleue 2 – Au coeur de la secte par Maud Anne Amaro

stamp partouz

2 – Au cœur de la secte

 

Peggy

 

Gérald après avoir raccompagné ses visiteurs jusqu’à la grille, appela Peggy.

 

– Alors c’est la fin de nos ennuis, Monsieur ?

– La machination de Galoupier a failli réussir, quelle chance qu’on m’ait prévenu que ces deux pieds nickelés étaient en pleine enquête !

– La fille est très belle !

– Tu te la sauterais bien, hein ma salope !

– Oh, oui, je lui ferais plein de choses cochonnes.

– Penche-toi Peggy, je vais te mettre un doigt dans le cul.

– Mais, bien sûr, Monsieur.

 

Le doigt de Gérald humecté de sa salive s’introduit dans le fondement de Peggy et commença quelques allers et retours.

 

– Hum, c’est bon ce que vous me faites !

– Et il va ressortir comment mon doigt ?

– Ça je ne sais pas, Monsieur, ce sera la surprise.

– Tu sais que tu vas être punie, si tu m’as sali le doigt ?

– Bien sûr Monsieur, pas de problème !

– Alors voyons !

 

Gérald ressorti son doigt et l’examina, il était pollué, ce qui ne l’empêcha pas de le porter à sa bouche.

 

– Hum ! Ce que tu as dans le cul est délicieux !

– Je suis très fière que le goût de mon caca convienne à Monsieur.

– N’empêche que ton cul n’est pas propre !

– Je suis une cochonne, Monsieur. Punissez-moi comme il convient !

– A poil !

– Oui, monsieur !

 

Peggy se déshabilla, tandis que Gérald sortait sa queue de sa braguette.

 

– Oh, Monsieur bande joliment !

– Tu aimerais bien la sucer, hein ?

– Je crois malheureusement que je n’y aurais pas droit puisque je suis punie.

– Bien vu, oh, tourne-toi… ah, tu as encore des traces de la dernière fois, je ne vais pas pouvoir te fouetter, je ne tiens pas à t’abîmer.

– Des traces, quelles traces ? Répondit Peggy qui ne comprenait plus.

 

Peggy était profondément masochiste, et Gérald venait d’avoir l’idée, uniquement par jeu, de ne pas la faire fouetter,

 

– Si je te dis qu’il y a des traces, c’est qu’il a des traces, je sais encore ce que je dis !

– Oui, Monsieur, bien sûr Monsieur.

– Je vais donc faire fouetter quelqu’un d’autre. Tu vas me ramener Melissa, toute nue, en laisse et à quatre pattes. Demande aussi à Vincent de venir, tu lui demanderas de venir tout nu et tu t’arrangeras pour qu’il bande en arrivant ici.

 

Quelques minutes plus tard, Peggy revenait tenant en laisse une belle et plantureuse blackette. Vincent, une espèce de pâtre grec les suivait, exhibant fièrement une jolie bite bien dressée.

 

– Melissa, Peggy n’a pas été sage et comme j’ai décidé de ne pas la punir, c’est toi qui va être punie à sa place.

– Comme il vous plaira, Monsieur, je suis votre esclave soumise et obéissante.

– J’entends bien.

 

Il la contourna et ne put s’empêcher de caresser son magnifique fessier d’ébène puis d’y mettre un doigt, qu’il fit aller et venir quelques instants, avant de le porter à sa bouche.

 

Il se dirigea ensuite vers une petite commande murale, qu’il activa. Une double porte s’ouvrit alors : celle du donjon où se rendit le petit groupe.

 

– Vous deux, attachez Mélissa sur la croix de Saint-André, nous la fouetterons par devant.

 

Une fois attachée, Gérald s’approche d’elle, et la gifle, plusieurs fois.

 

– Nous t’écoutons, Melissa. Dis-nous pourquoi tu es là !

– Je vais être punie parce que je n’ai rien fait, c’est Peggy qui a fait des bêtises, et comme monsieur ne souhaite pas la punir, c’est moi qui vais subir la punition à sa place.

– Et qu’en penses-tu ?

– Que c’est profondément injuste, mais ça m’excite encore plus !

– Brave fille !

 

C’est alors que Vidia, la compagne de Gérald entra dans la salle. Les longs cheveux bruns et bouclés tombaient sur les épaules de cette grande femme à la peau couleur de caramel et au visage un peu typé, habillée d’une longue robe noire. Aussitôt, Peggy et Vincent, le pâtre grec, inclinèrent la tête en signe de soumission.

 

– Relevez-vous ! Je ne voudrais surtout pas interrompre cette petite fête improvisée. C’est nouveau de faire des petites séances à cette heure-ci ?

– Une envie subite ! Répondit Gérald.

– Je vois, et qu’a donc fait de si grave cette petite salope ? Demanda-t-elle en désignant Melissa.

– Rien !

– Comment ça rien ?

– Ben non : rien !

 

Vidia s’avança vers Melissa et pinça fortement les bouts de seins de la suppliciée consentante, lui arrachant un cri de douleur.

 

– Qu’est-ce qu’on dit ? Demanda Vidia, augmentant sa pression

– Merci madame, Aïe, aïe.

– Tu voulais la fouetter ?

– Vincent va s’en occuper.

– Humm, mais c’est qu’il bande joliment ce Vincent-là. Voyons voir ça de plus près, il faut absolument que j’y goûte ! Je perds la mémoire… Vincent, est-ce que je vous ai déjà sucé la bite ?

– Oui, madame !

– Il me semblait bien en effet, mais j’avais comme un doute !

 

Elle se pencha alors pour engloutir la queue de Vincent.

 

– Je ne voudrais rien dire, mais tu es en train de bouleverser tout mon protocole ! Intervint Gérald.

– Ech’chi grave ? Répondit l’intéressée sans lâcher sa proie.

– Non, ce n’est pas grave, tu peux sucer toutes les bites que tu veux, mais si tu pouvais attendre un peu.

– D’accord j’attendrai. Euh, je peux me mettre à poil, ça ne dérangera pas le protocole ?

– Non, ça ne dérangera pas ! Allez Vincent, cravache-la ! Tu lui marques les seins, le ventre et les cuisses. Des objections, Melissa ?

– Non, Monsieur, je suis prête.

 

Gérald fit signe à Vincent, qui choisit pour le premier coup de viser les cuisses. Le coup assez fort lui zébra les chairs, Melissa se contenta de se mordre les lèvres. Au cinquième ou au sixième coup, toujours porté au même endroit, elle poussa un petit cri tandis que des larmes se mirent à couler de ses yeux. Sur un signe de son maître, Vincent visa à présent le ventre en des coups plus mesurés, puis remonta vers les seins. Cette fois la fille hurla, mais ne demanda pas d’arrêter. Le bourreau continua, mais en espaçant la fréquence de ses coups.

 

– C’est bon, détachez-là ! Et couchez-la par terre, que ceux qui ont envie de pisser lui fassent dessus.

 

Peggy s’accroupit alors sur le visage de la jolie blackette, qui ouvrit sans problème la bouche pour recueillir le pipi de sa camarade. Puis ce fut au tour de Vidia de s’accroupir.

– Merci, madame, votre urine est délicieuse !

– Allez, vas te reposer, dit alors Gérald, Vincent, tu vas rester là. Que dirais-tu Vidia si nous sucions à deux cette jolie bite ?

– Ça me paraît pas mal comme apéritif !

 

Aussitôt dit, aussitôt fait, voilà nos deux étranges personnages en train de sucer la jolie queue du « pâtre grec ». Ils jouent avec, tantôt la léchant, tantôt la suçant à tour de rôle.

 

– Je la verrais bien dans mon cul ! Décréta Gérald.

– Et bien, Vincent, vous êtes sourd, on vous demande d’enculer Monsieur, qu’attendez-vous ?

 

Gérald se met sur le dos, lève ses jambes, écarte ses fesses et attend.

 

– Tu lèches bien d’abord !

– Oui, Monsieur.

 

Vincent fit durer l’anulingus plusieurs minutes, tandis que Vidia, qui s’était assise se paluchait la minette avec frénésie. Puis il approcha sa bite du trou de Gérald et s’y enfonça gaillardement avant d’y coulisser joyeusement.

 

– Peggy, ne reste pas comme ça à ne rien faire, suce donc la bite de monsieur pendant qu’il se fait enculer.

– Avec grand plaisir, Madame !

Martinov11b

Bientôt le sang afflua dans le corps de l’assaillant, qui ne put se retenir d’éjaculer. Il décula, se retrouvant un peu stupide avec sa bite maculée de sperme et d’autres petites choses.

 

Vidia se précipita alors vers la queue qui déjà débandait, et entreprit de la nettoyer avec gourmandise, tandis que Gérald se finissait à la main.

 

– Viens Peggy, je vais te jouir sur les seins !

– Avec grand plaisir, monsieur.

 

La blondinette en reçut plusieurs giclés, qu’elle étala sur sa poitrine. Vidia vint ensuite lécher tout ça en s’attardant comme il se doit sur ses tétons

 

Une petite rousse, chevelure abondante, visage finement ciselé et poitrine bien fournie osa enfin s’avancer :

 

– Madame et Monsieur sont servis ! Déclara-t-elle.

– Ça tombe bien, je meurs de faim, répondit Gérald, mais dis-moi, Honey (car elle s’appelait ainsi)… il y a un moment que tu es là, devant le donjon ?

– Une dizaine de minutes, Monsieur.

– Et tu as vu quoi ?

– J’ai vu Monsieur et Madame sucer la bite de Vincent, et après j’ai vu Vincent enculer Monsieur.

– Et ça t’a excitée ?

– Oui Monsieur, je le confesse !

– Tu devrais être punie pour ça !

– C’est comme il vous plaira, Monsieur !

– Bon ça va ! Coupa Vidia, je croyais que tu avais faim, allez, on va bouffer…

 

A table, Gérald mit au courant sa compagne de la visite de Martinov et de la proposition qu’il lui avait fait.

 

– Mais pourquoi les inviter à bouffer ?

– Sa collaboratrice, elle est canon, non ?

– Et alors, tu espères te l’envoyer devant son collègue.

– On peut toujours rêver. J’ignore quel est son comportement mais en ce qui concerne Martinov, j’ai un eu petit coup de fil de Claudette…

 

Le professeur Martinov et Béatrice

 

Martinov et Béatrice s’en allèrent déguster une assiette de moules-frites dans une brasserie locale.

 

– Quel cirque ! Commenta Martinov, c’est bien la dernière fois que je me laisse embarquer dans un truc pareil ! On n’aurait pas dû accepter l’argent de Vandenbrooke ! On disait à Galoupier que les deux zozos simulaient et on rentrait à Paris.

– On peut toujours faire comme ça et lui rendre son fric ! Répondit Béatrice, dubitative.

– C’est pas très correct… mais bon entre un maire dont on ignore tout, sauf les ragots, et le gourou d’une secte d’allumés… Ce n’est pas notre boulot de démêler tout ça ! Il faudrait vérifier ce que nous a dit Vandenbrooke : le tract, le procès, le fait de savoir si les deux zigotos ont vraiment approché la secte…

– Ce n’est pas notre boulot, mais on aimerait quand même savoir ! Conclut Béatrice.

– Ah, la curiosité féminine !

 

Louis Galoupier

 

Ce n’est donc pas avant le début de l’après-midi qu’ils annoncèrent leur venue à Galoupier, qui les reçut dans sa mairie.

 

– Ah ! Je vous croyais disparus… entama-t-il, je me proposais de vous payer le restaurant à midi mais je n’ai pas réussi à vous joindre.

 

Martinov négligea la réflexion et commença d’un ton docte, en pesant chaque mot.

 

– Les premiers tests que nous avons effectués auprès des deux cas de retombées en enfance, nous ont convaincus que nous sommes en présence d’un comportement inconnu et non simulé.

 

Le visage de Galoupier s’éclaira.

 

– Etes-vous prêts à soutenir cette thèse devant les journalistes.

– Non. Nous sommes chercheurs indépendants, mais ni la médecine, ni la biologie ne sont nos domaines. Je ne tiens pas à me faire ridiculiser si par la suite quelqu’un mettait effectivement à jour une supercherie. Répondit Martinov.

– Si vous acceptiez de nous dire quel est l’élément qui a emporté votre décision, la discussion serait plus simple.

– Nous ne pouvons pas, c’est secret professionnel.

 

Galoupier soupira. Ce qui était important c’était la conférence de presse, avec l’annonce qu’il n’y avait aucune supercherie dans ces retombées en enfance. Comment obliger Martinov…

 

– Vous a-t-on rapporté que les époux Malliez ainsi que Corentin Dufour avaient fait partie de la secte de l’étoile bleue, avant de s’en faire virer, parce ce que ce sont des gens honnêtes et qu’ils ne supportaient plus d’avoir été embrigadés dans un bordel où l’on ne trouve que des putes, des pédés et même des travelos ?

– Ah, non. On ne nous a pas rapporté ça, mais je ne vois pas…

 

Voilà donc une version bien différente que celle de Vandenbrooke, mais qui confirmait que les deux zigotos avaient effectivement fréquenté la secte.

 

– Vous ne voyez pas ? Mais ça veut dire que c’est une vengeance, pardi ! La secte se venge des honnêtes gens qui l’ont quittée, ça me paraît clair. Sinon nous aurions d’autres cas. Vous savez, le chef de la secte, c’est un ancien professeur de chimie. Ces gens-là, ils connaissent parfois des substances couvertes par le secret militaire… Bon alors d’accord, je convoque les journalistes pour 18 heures ?

– Non !

– Mais bon sang, je ne comprends plus rien, comment pouvez-vous douter avec la preuve que vous avez eue, Monsieur Martinov ?

– Vous ignorez qu’elle est cette preuve et encore une fois, elle est couverte par le secret professionnel.

– Arrêtez avec ça, Monsieur Martinov ! Je ne croyais pas nécessaire d’en arriver là, mais j’ai eu Karine Malliez au téléphone. Elle m’a raconté ce qui s’est passé dans sa chambre conjugale. Et croyez-moi, ce qu’elle a fait afin d’être certaine de ne pas être victime d’une supercherie, lui a coûté énormément. Elle m’avait parlé de ce projet insensé, je l’ai dissuadée de le réaliser. Elle n’a pas voulu m’écouter. Cette femme s’est sacrifiée pour faire éclater la vérité, c’est une sainte !

– Une sainte qui m’a bousillé ma braguette ! Marmonna Martinov.

– Pardon ?

– Rien !

 

Puis pris d’une inspiration subite, Martinov déclara :

 

– Bon on arrête de discuter, ça ne sert plus à rien. On ne rentre pas à Paris ce soir, on va coucher dans le coin, la nuit porte conseil. Convoquez si vous voulez une conférence de presse pour demain après-midi…

 

Galoupier se satisfit de cette proposition inespérée.

 

– Qui ment ? Galoupier, ça me parait évident : son histoire de Karine qui se serait « sacrifiée » pour faire réagir son mari, je n’y crois pas une seconde ! Elle m’a plus fait l’effet d’une nymphomane qu’autre chose… Déclara Martinov.

– Elle a peut-être pris une substance pour pouvoir le faire ?

– Avec des si… Tiens justement ! Si on retournait les voir ? Notre visite n’est pas annoncée, ils ne pourront pas se préparer.

 

Deuxièmes visites

 

Cette fois, c’est Béatrice qui irait chez les époux Malliez et Martinov chez la mère Dufour.

 

Martinov y alla au culot.

 

– Bonjour madame, c’est pour la mise à jour des données d’urbanisme.

– Pardon ?

– Oui, ça va être très rapide : je fais le tour de l’appartement, je vérifie juste les plinthes, j’en ai pour trois minutes.

– On aurait aimé être prévenus.

– Mais on vous a prévenu, chère madame, je peux entrer ?

 

Décontenancée, madame Dufour laissa entrer Martinov, qui fit le tour de l’appartement, fit semblant de s’intéresser aux plinthes, prit des notes imaginaires et au bout de quelques minutes entra finalement dans la chambre de Corentin, qui se mit à hurler.

 

– On ne peut pas me laisser jouer tranquille ?

 

Un drap était noué autour de ses épaules et figurait une cape, un autre autour de sa taille. Son visage était peinturluré à la façon des peintures de guerre des indiens du Far-West.

 

Martinov ne s’attendait pas à ça. Que Corentin ait eu le temps de se préparer après avoir entendu son coup de sonnette n’avait rien d’évident. Il était aussi possible que Galoupier ait prévenu ces zigotos d’une éventuelle seconde visite… Ou alors ce n’était pas de la simulation. Il quitta les lieux, décontenancé.

 

Béatrice sonne à la porte des Malliez. Karine est sortie depuis près d’une heure et Damien, qui vient de prendre une douche, tout propre sur lui et rasé de près est persuadé que c’est cette dernière qui revient. Il ouvre donc la porte et se retrouve donc nez à nez avec l’assistante du professeur Martinov. Il la dévisage ou plutôt il la déshabille du regard, tel le loup de Tex Avery.

 

– Bonjour, c’est pour les termites !

– Les termites ?

– On nous a signalé des termites dans l’immeuble, il faut que nous contrôlions tous les appartements…

– Entrez !

– Vous êtes Monsieur Malliez ?

– Oui ! C’est chez qui qu’il y a des termites ?

– A vrai dire, je n’en sais rien, on m’a simplement demandé de contrôler tout l’immeuble.

 

Béatrice entra. La télévision était allumée sur une retransmission sportive, sur une table basse près du canapé gisait le cadavre d’une petite bouteille de bière et le cendrier était plein. Elle fit semblant de s’intéresser à la frisette décorant le mur puis fit le tour de l’appartement : la chambre conjugale ne montrait rien d’anormal ni d’insolite, sinon la présence dans un coin d’une grosse caisse de plastique dans laquelle elle put apercevoir un empilement de petites voitures et de jouets divers.

 

L’attitude et les occupations de ce Monsieur ne montraient rien de puéril. Mais était-ce bien Damien Malliez ?

 

– Bon apparemment les termites ne sont pas montées jusqu’ici. Ah, il faut que je note le nom des occupants, vous êtes donc Monsieur Malliez, votre prénom ?

– Damien ! Répondit-il, je peux vous offrir un verre ?

 

D’un côté elle aurait aimé l’étudier davantage, mais d’un autre le temps jouait contre elle et son stratagème pouvait s’écrouler.

 

– Très vite alors !

– Jus de fruit, bière, eau gazeuse ? J’ai du coca !

– Eau gazeuse.

– Votre société emploie de fortes agréables personnes.

– Vous me flattez !

– Non vous êtes très belle !

– Vous n’êtes pas mal non plus, je dois dire ! Répondit Béatrice jouant avec le feu.

– Alors quand une femme et un homme se plaisent réciproquement, qu’est-ce qu’ils font ?

– En l’occurrence, rien du tout, je suis surbookée.

– Laissez-vous faire ! Dit-il en approchant son visage de celui de Béatrice.

 

Elle recula.

 

– Voyons, si votre femme rentrait.

– Elle n’est pas jalouse !

 

Béatrice recula encore et se retrouva coincée contre le mur. L’autre avançait. L’une des solutions était de se laisser faire, une autre de lui envoyer un coup de genou dans les couilles. Mais entre ces solutions extrêmes, il y a aussi la négociation.

 

– Monsieur Malliez, ce n’est parce que je vous ai dit que vous n’étiez pas mal que j’ai pour ça envie de m’envoyer en l’air avec vous. Alors je vous prie de reculer et de me laisser sortir.

– Juste un bisou ?

– Dois-je hurler ?

– Vous avez envie, vous mourrez d’envie !

– Vous prenez vos désirs pour des réalités.

– Peut-être, mais rassurez-vous, je n’ai pas l’intention d’abusez de vous…

– Ouf !

 

C’est à ce moment que la sonnette retentit. Damien ouvrit à Karine.

 

– Cette charmante personne venait pour vérifier s’il y a des termites ! Expliqua le mari.

 

Karine n’est pas du tout étonnée de voir son mari s’exprimer comme un adulte. Elle était donc partie prenante dans cette comédie.

 

– Les termites ! Ah, les termites, quelles sales bestioles ! Se moqua-t-elle, vous avez bien sûr une carte professionnelle ?

– Bien sûr, je l’ai montrée à votre mari, je vous laisse.

 

Elle se sauva, contente de s’être tiré des pattes de ce comédien libidineux.

 

Les époux Malliez

 

– Tu l’as vue sa carte professionnelle, toi ?

– Non, elle m’a embrouillée !

– J’espère que ce n’est pas l’enquêtrice de Paris.

– Mais non, après ce qu’on lui a joué, à l’autre, ils n’ont aucune raison de revenir.

– Elle t’a laissé un papier, un truc, quelque chose, la fille ?

– Rien du tout !

– Comment savoir ? Bon retourne jouer, on ne sait jamais…

 

Karine sort en trombe de chez elle, descend les escaliers quatre à quatre. La fille n’est partie que depuis moins d’une minute, elle ne doit pas être bien loin. Effectivement elle est là, sur le trottoir à droite. Elle rejoint une voiture, se met au volant, mais ne démarre pas, semblant attendre quelqu’un. Karine a les clés de sa propre voiture, elle s’y installe. Un homme rejoint le véhicule de Béatrice cinq minutes plus tard, c’est Martinov ! Le visage de Karine se décompose ! Elle regarde la voiture s’éloigner puis démarre à son tour, les suit jusqu’à la sortie de la ville, jusqu’à ce que Béatrice tourne à droite. Cette voie ne mène nulle part, sauf si on désire se rendre au « Pré au chêne », chez Vandenbrooke. Décomposée, elle rejoint son mari et lui dit :

 

– C’était bien l’enquêtrice ! Tu ne pouvais pas faire attention ? Tu es con, mais con ! Ce n’est pas possible d’être aussi con ! Galoupier va être furieux !

– Il faut lui dire tout de suite ! S’il l’apprend après, ce sera encore pire. Suggéra Damien. Fais lui une opération charme.

– Mais pour quoi faire ? Ça ne servira à rien. Les enquêteurs vont conclure qu’il y avait simulation. Tout le plan de Galoupier s’écroule.

– Suggère-lui de tout recommencer avec de nouveaux enquêteurs qu’on bernera… Le seul risque c’est si Vandenbrooke s’en mêle.

– Il va s’en mêler. J’ai un peu suivi la voiture des deux enquêteurs, ils allaient chez lui !

– Alors on est foutus !

– Et si on allait voir Vandenbrooke ?

– Après ce qu’on lui a fait, on va se faire jeter.

 

Ils s’en allèrent vaquer à leurs occupations respectives, l’avenir s’annonçait sombre. Galoupier et son secrétaire de mairie contournaient allègrement le code du travail en faisant signer à certains employés une lettre de démission non datée. Le chômage leur pendait au nez dans cette région déjà sinistrée.

 

Retrouvailles

 

Martinov et Béatrice s’échangèrent alors les résultats de leurs visites. Si celle de Béatrice dévoilait la supercherie de façon définitive… alors que ce passait-il alors avec Corentin Dufour ?

 

– J’en sais rien, j’en ai un peu marre. On va téléphoner à Vandenbrooke pour essayer de le voir en fin d’après-midi. Ça nous évitera son invitation à dîner… et ensuite on va rentrer.

 

La partie

 

– Je vous présente ma compagne Vidia.

– Enchantée.

 

Nos deux héros firent part au châtelain du Pré au chêne de leur entrevue avec Galoupier, de leurs dernières visites et de leurs conclusions, tandis que l’inévitable Peggy se chargeait des rafraichissements

 

– Bizarre pour le fils Dufour, très bizarre… il n’a pas été prévenu par Galoupier, dans ce cas les Malliez auraient été prévenus de leur côté. Vous dites qu’il avait des peintures de guerre, vous pourriez les décrire ?

– Deux barres parallèles au front, deux autres sur chaque joue.

– Toutes de la même couleur ?

– Si je me souviens bien, oui : des barres oranges.

– Peggy tu as entendu ? Tu te débrouilles pour te maquiller comme nous l’a expliqué monsieur, tu te mets un drap en cape et un autre à la ceinture. Je veux savoir en combien de temps on peut faire ça, il faut que tu chronomètres.

– Bien Monsieur !

 

Un petit temps mort s’écoula, au cours duquel le professeur Martinov lorgna sur la jolie Vidia et sa quarantaine éblouissante, en se remémorant les paroles du maire.

 

– Entre trente et quarante secondes, Monsieur.

– Il ne faut que ce temps-là ? S’étonna Gérald

– Si on a la peinture sous la main, oui ! répondit Peggy

– Je suppose cher professeur, qu’il s’est écoulé plus de quarante secondes entre votre coup de sonnette et votre entrée dans la chambre de Corentin ?

– Forcément ! Sauf que je n’ai pas eu l’impression d’avoir affaire à quelqu’un qui venait d’improviser, mais bon, j’avoue que votre explication est la plus plausible.

– Vous allez faire quoi, maintenant ?

– Rentrer. Nous téléphonerons demain à Galoupier pour lui expliquer que nous avons rencontré Damien Malliez et qu’il se comportait comme un adulte…

– Malheureux, ne faites pas ça ! Intervint Vidia.

 

Gérald sembla alors étonné de l’intervention de sa compagne.

 

– Et pourquoi donc ? Demanda-t-il

– Les époux Malliez travaillent à la mairie. Cette comédie leur a été imposée par le maire. S’il apprend ça, ils vont être licenciés.

– Et alors ? Ils n’avaient qu’à refuser cette comédie… Répondit Gérald.

– S’ils sont au chômage, ils n’auront aucune aide de la mairie, ils quitteront la région… Il y a assez de chômeurs comme ça dans le Nord !

– Et alors ?

– Et alors je n’ai aucune envie de voir s’éloigner les époux Malliez.

– Je croyais que tu ne les voyais plus ?

– Je ne les vois plus, mais justement j’ai envie de les revoir.

– Eh bien si Galoupier les met au chômage, on leur fera passer le message qu’ils sont toujours les bienvenus ici ! Et quand j’aurais gagné les prochaines élections, on les reprendra à la mairie !

– Ah ! Gérald ! Que je t’aime dans ces moments-là ! Dit-elle en se levant.

– Tu vas où ?

– Les voir et leur faire part de ta proposition.

– Il n’y a pas le feu !

– Si, ils doivent être angoissés, et puis je vais les inviter ici ce soir, puisque Monsieur Martinov et Mademoiselle ont décliné notre invitation.

 

Martinov et Béatrice, puisqu’on en parle écoutaient cet étrange échange avec amusement.

 

– Monsieur Martinov, reprit Gérald, la situation est en train d’évoluer à très grande vitesse. Vous vous rendez bien compte que si vous fournissez cette conclusion à Galoupier, il demandera à un autre de reprendre l’enquête… et on ne va jamais en finir.

– Mais Monsieur Vandenbrooke, la suite ne me regarde pas. J’avais pour mission de renseigner Galoupier, j’ai compris quelle conclusion il voulait entendre, mais je ne pourrai pas lui fournir. En ce qui vous concerne, vous m’avez payé pour avoir des renseignements complémentaires et c’est vrai que je ne vous en pas apporté beaucoup. Mais quoi qu’il en soit, pour nous cette affaire est terminée.

– J’entends bien. J’allais donc solliciter votre concours pour vous demander de rédiger une sorte de communiqué… Ce ne sera pas la peine, il y aura bien un communiqué mais il sera signé des époux Malliez. Donc je ne vous demande plus rien, nous sommes quittes. Que diriez-vous d’une coupe de champagne ?

– Je conduis ! Déclina Martinov.

– Alors une demi coupe !

 

Ils acceptèrent et l’affaire des zigotos retombés en enfance dévia en considérations météorologiques, avant que Gérald lâche :

 

– Mais je suis sûr que vous voudriez en savoir davantage sur notre communauté.

– Certes !

– La communauté ne se tient pas au manoir, mais dans le corps de ferme situé quatre cent mètres plus loin. Elle est autonome. Les personnes qui y participent font de l’élevage : des poulets, des lapins, des canards, des cochons aussi. Ils vendent tout ça sur les marchés mais pas ici, plus loin, vers Armentières. J’exige en contrepartie de l’hébergement gratuit que ces personnes soient à mon service. C’est mon côté un peu dominateur, mais je n’en abuse pas et personne ne s’en plaint.

 

– Et il n’y a jamais de problème ?

– Si hélas, et sur cet aspect, nous ne sommes pas au top, il y a en effet des frictions, des rivalités, des prises d’ascendance. Nous nous réunissons tous en séminaire tous les lundis et nous abordons beaucoup de thèmes sur la vie en société. La résolution des conflits y est souvent abordée, on progresse, mais la nature humaine étant ce qu’elle est…

 

Et sur ces entrefaites, le téléphone portable de Gérald se mit à résonner d’une étrange mélopée. Il répondit, en faisant comprendre à ses hôtes qu’il s’agissait de sa compagne. Il entrecoupa son interlocutrice de « Ah ? », de « Ah, bon »…puis « Et bien dépêchez-vous d’arriver », je fais passer le message au professeur Martinov ». En raccrochant il était hilare.

 

– Mais cher professeur, vous nous aviez caché la partie la plus intéressante de votre visite chez les Malliez…

– Qu’ont-ils été raconter à votre compagne ?

– Voyons, professeur… Et figurez-vous qu’apparemment Karine Malliez était tellement enchantée de vous avoir rencontré, qu’elle a insisté auprès de ma compagne pour que vous soyez des nôtres ce soir… Hé, c’est qu’elle a du tempérament cette petite !

 

Gérald jette un regard vers Béatrice, qui arbore un malicieux sourire, qui l’incite à enfoncer le clou.

 

– Allez professeur, on ne vit qu’une fois… On s’amuse bien chez les Vandenbrooke et l’ambiance reste bon enfant. Et puis vous n’allez tout de même pas refuser les avances d’une si belle femme ? Restez vous amuser avec nous !

– C’est que je ne suis pas seul et…

 

Il s’arrêta de parler. Peggy s’était lancée dans une opération charme envers Martinov en jouant des paupières et des lèvres. Elle s’aperçut que ce petit manège ne laissait pas non plus Béatrice indifférente, du coup elle n’eut plus d’yeux que pour elle.

 

– On reste un peu ? Lui demanda le professeur.

– Si, tu restes, je reste ! Minauda-t-elle.

– Alors on va peut-être rester !

– Je vous en remercie. Et vous Peggy, soyez sage.

– Je suis très sage, Monsieur. Je voulais simplement faire un bisou à Mademoiselle.

 

Et tout en parlant, Peggy approche ses lèvres de celles de Béatrice, qui comme sur un nuage accepte ce baiser d’abord assez chaste, puis entrouvre la bouche afin que la suite soit brûlante.

 

Néanmoins, Béatrice est toute rouge de confusion de s’être ainsi laissée aller dans le salon d’un inconnu.

 

– Excusez-moi, un moment de folie… Bredouille-t-elle.

– Peggy, si vous pouviez arrêter vos conneries, ça nous arrangerait, disparaissez un instant et revenez donc avec Honey.

 

Béatrice échange un regard fataliste, voulant sans doute par-là signifier que la partouze commençait décidément fort tôt, mais qu’après tout qu’importe. Le professeur prend tout de même la précaution de prendre une petite gélule de son produit miracle, le fameux « lapin dur ». On n’est jamais trop prudent !

 

– Voici donc Honey, je me demande toujours laquelle des deux est la plus belle ! Commente Gérald.

 

Il faut dire qu’elles sont adorables comme ça, l’une près de l’autre : la blonde Peggy et la rousse Honey, avec leur petite tenue de soubrette, petite robe noire (très) décolletée en carré au-dessus, évasée en dessous et n’allant pas plus bas que le haut des bas auto-fixants. Petite coiffe traditionnelle et escarpins complétaient ce charmant tableau. Martinov se demanda avec malice si ces demoiselles portaient culotte, et se dit qu’il aurait bientôt la réponse.

 

– Béatrice, (permettez-moi de vous appeler Béatrice), dois-je interdire à Peggy de vous approcher, ou au contraire dois-je lui suggérer d’être de nouveau très gentille avec vous ?

– Vous êtes décidemment très joueur, Monsieur Vandenbrooke !

– Je vous en prie, appelez-moi Gérald !

– Eh bien Gérald, c’est vous le maître de cérémonie, me semble-t-il, alors faites comme il vous plaira !

– Alors d’accord, elle sera gentille avec vous, mais peut-être que Monsieur le professeur Martinov aimerait de son côté mieux voir ce joli petit lot.

 

Martinov se contenta de sourire un peu bêtement, tout en opinant du chef.

 

– Honey, déshabille Peggy, s’il te plaît.

– Bien, monsieur.

 

Ce fut vite fait car à part la petite robe de soubrette, il n’y avait qu’un minuscule soutien-gorge-présentoir à seins qu’Honey alla ranger précautionneusement sur une chaise. Peggy resta immobile, se contentant de jeter des regards coquins à nos deux visiteurs. Honey se pencha alors vers la poitrine offerte et lui en lécha brièvement les tétons.

 

– Me permettez-vous une parenthèse afin que je puisse utiliser vos toilettes ? demanda alors Béatrice, qui n’avait pas pissé depuis un certain temps.

– Bien sûr ! Honey va vous accompagner. Si vous le désirez, elle pourra même vous essuyer…

 

Gérald dut remarquer le trouble dans le regard de Béatrice.

 

– J’espère que mes propos ne vous choquent pas ? Reprit ce dernier.

– Non, non, pas du tout.

– Seriez-vous adepte de ces jeux particuliers ?

– Adepte est un grand mot, disons que ce sont des choses qui ne me déplaisent pas et qui peuvent parfois m’amuser.

– Je comprends. Honey tu accompagneras donc Béatrice à la salle de bains. Elle aura le droit de te pisser dessus de la façon qu’il lui plaira.

 

En chemin, Béatrice dit à Honey :

 

– On va faire ça de façon classique !

– C’est comme vous voulez, mais pourquoi voulez-vous me priver de ce plaisir ? J’aime bien qu’on me pisse dessus, je trouve ça rigolo.

– Alors dans ce cas… Dis-moi, il y a longtemps que tu es là ?

– Bientôt deux ans !

– Et ça te plait ?

– Bien sûr que ça me plait, sinon, je ne resterais pas !

– Pendant deux ans tu es restée ici, tu n’es jamais sortie ?

– Mais on n’est pas prisonnières ! Déjà on sort pour faire les marchés, et si j’ai envie de faire un break, je préviens. Cet été, j’ai été faire un tour à Barcelone.

– Et Monsieur Gérald, il… il n’exagère pas des fois ?

– Monsieur Gérald, c’est un amour ! Il est d’une gentillesse et d’un respect ! Jouer avec lui est un plaisir ! T’en poses des drôles de questions, toi ! Répondit-elle en se déshabillant, puis en se couchant sur le carrelage de la salle de bains.

– Allez, vas-y arrose-moi avec ta bonne pisse, tu peux aussi m’en faire boire, j’adore ça.

 

Béatrice retira son pantalon et sa culotte, puis s’accroupit au-dessus du ventre de Honey. Malgré sa grosse envie, elle dut faire un effort de concentration pour pouvoir se lâcher et tandis que son jet doré tombait dru sur le corps de la petite soubrette, cette dernière opérait un savant mouvement de reptation de façon à se mouiller les seins avec l’urine ainsi offerte. Puis elle continua, offrant désormais son visage. Alors elle avala tout ce qu’elle put avec une gourmandise non feinte.

 

– Il n’y en a plus ?

– Attends, peut-être encore une petite goutte.

 

Béa se concentra à nouveau et finit par lâcher un petit filet supplémentaire, qui combla d’aise la jeune Honey.

 

– Je vais nettoyer, maintenant, assieds-toi sur le bidet.

 

C’est qu’elle savait se servir de sa langue, cette Honey là ! Car elle ne se limita pas à nettoyer les dernières gouttes d’urine, mais se mit à effectuer un léchage en règle de cette jolie chatte offerte. Tout cela fut malgré tout assez rapide, elle termina en agaçant quelques instants le clitoris, provoquant un raidissement de Béa, qui attendit une suite qui ne vint pas.

 

– Humm, j’adore lécher les chattes, les bites, les culs ! Dit-elle en se relevant

– Tu ne continues pas ?

– Il faut qu’on rejoigne les autres. Ne t’inquiètes pas, on va te gâter ! Je sens que ça va être chaud ce soir !

 

Béatrice se saisit de sa culotte et de son pantalon afin de les remettre.

 

– Je ne sais pas si c’est bien nécessaire… Lui fit remarquer Honey.

 

Certes elle avait raison, mais la perspective de se pointer la chatte à l’air devant ce Gérald qu’elle ne connaissait pas, ne lui disait rien qui vaille. Elle opta pour une solution intermédiaire : elle remit la culotte mais garda son pantalon sous le bras.

 

Dans le salon, un charmant spectacle les attendait : Gérald se faisait sucer la queue par Melissa, la blackette que les lecteurs ont déjà rencontrée un peu plus avant mais que Béatrice ne connaissait pas. Quant à la blonde Peggy, elle pompait la bite du professeur Martinov avec un entrain qui faisait plaisir à voir.

 

Gérald fit un imperceptible signe à Honey, qui rejoignit Peggy. Chanceux professeur ! Deux langues pour sa bite.

 

– Suce-moi le cul ! Ordonna Gérald à sa fellatrice.

 

Obéissante, elle fit alors glisser le pantalon de son gourou, le caleçon dut venir avec car personne ne le vit. Elle lui fit dégager les chevilles et, comme sa collègue tout à l’heure, alla poser délicatement le vêtement sur une chaise. Elle revint, s’accroupit, et écarta les globes fessiers de Gérald afin que sa langue puisse lui flatter le trou du cul. Dans cette position, le maître de maison affichait une jolie bite bien bandée et toute humide de salive.

 

Béatrice larguée, lorgnait cette bite qui n’était point laide. N’étant point idiote, elle se doutait de la suite mais avait décidé de ne pas prendre d’initiative. Gérald se mit à se branler en lui envoyant un sourire qui se voulait de connivence, et auquel elle répondit par réflexe.

 

– Si ça vous tente, mais seulement si ça vous tente… lui lança-t-il.

 

Il était bien évident pour Béatrice que Gérald en rêvait. Plus branchée sur les femmes que sur les hommes, cela ne l’empêchait pas d’apprécier de temps à autre une jolie queue. Et puis, se dit-elle, s’attirer les bonnes grâces du gourou lui permettrait sans doute d’être ensuite libre de s’amuser comme elle l’entendait. Martinov lui avait « piqué » Peggy et elle entendait bien la « récupérer » tout à l’heure !

 

Alors elle s’approcha de Gérald, lui mit la main sur sa bite en même temps qu’elle se passait vicieusement la langue sur les lèvres. Puis en le regardant dans les yeux, elle enleva successivement sa culotte, son haut et son soutien-gorge. Il approcha ses mains de ses seins. Elle se laissa faire, elles étaient douces et délicates comme des mains de femme. Ses doigts parvinrent jusqu’aux tétons, il les pressa mais sans forcer, attendant une réaction. Béatrice lui sourit, il serra alors plus fort.

 

– Tu aimes ?

– Oui !

 

Alors il les tira vers lui, déformant la chair, les tordit. Béatrice excitée depuis tout à l’heure, se mit à mouiller d’abondance.

 

– Je vais te sucer ! Dit-elle.

 

Il n’y a pas de raison, il la tutoie, elle fait de même ! Elle se met à genoux et d’un coup d’un seul introduit le gland luisant dans sa bouche, et le fait aller et venir en de savants coulissages, s’amusant ainsi à faire passer la couronne du gland de l’intérieur à l’extérieur de la bouche.

 

Gérald ne tient plus en place.

 

– Ne vas pas trop vite !

 

Elle n’en a cure, elle est en train de lui faire une pipe royale, celle-ci sera à son rythme.

 

– Et bien, on ne s’emmerde pas, ici !

 

C’est la voix de Vidia, la compagne de Gérald qui vient d’entrer, précédant Karine et Damien Malliez.

 

Béa s’arrête un moment, puis constatant que Honey et Peggy continuent de s’occuper du professeur comme si de rien n’était, elle reprend sa fellation.

 

– Je ne pensais pas que ce genre de choses arriverait si vite, commente Vidia, mais puisqu’il en est ainsi, je vous propose de nous joindre à cette bande d’obsédés.

 

Et sans autre préambule, la jolie Vidia entreprend de se déshabiller, dévoilant un corps que le temps n’a guère outragé. Les époux Malliez après s’être concertés du regard (mais pas trop longtemps) enlèvent leurs vêtements à leur tour.

 

Gérald se tétanise :

 

– Ça vient, ça vient, je vais jouiiiir !

 

Béa continue, y compris quand le jet de sperme se projette au fond de sa bouche. Elle ne stoppe que quand la jouissance de Gérald a pris fin.

 

– Vous êtes très douée ! La complimente-t-il.

– Disons que j’aime le travail bien fait !

 

Gerald vient alors saluer les époux Malliez. Karine se pointe fièrement devant Béatrice.

 

– Alors toi, tu nous as bien eus… mais je ne t’en veux pas… On s’embrasse ?

– Volontiers, mais ma bouche a encore le gout du sperme de ce monsieur !

– Raison de plus !

 

Les deux filles s’embrassent goulûment tandis que Martinov, trop occupé oublie les civilités.

 

– Bienvenue chez nous, il y a bien longtemps que vous n’étiez pas venus ici. La dernière fois, c’était avant votre mariage, c’est bien ça ? Déclare Gérald.

– Nous serions bien revenus, mais nous avions peur de nous faire rabrouer. Répond Damien.

– C’est vrai que le départ de Karine m’a peiné, mais que voulez-vous c’est la vie. Quel rôle vous a donc fait jouer Galoupier ?

– C’était tout simple : je devais simuler un type qui retombe en enfance à chaque fois qu’un journaliste ou un enquêteur se pointait. C’était rigolo et pas trop fatiguant. Je devais aussi éviter de sortir et je me déguisais pour le faire. Répondit Damien.

– Chapeau, vous avez même réussi à tromper le docteur !

– Le docteur ? Mais, je ne l’ai jamais vu ! Il est de mèche avec Galoupier ?

 

– Et je peux vous demander combien Galoupier vous a offert pour cette pitrerie ?

– Une enveloppe, disons une bonne prime… ça nous a permis d’éponger un peu nos dettes, mais c’est tout. Il nous a donné une seconde enveloppe quand ces messieurs-dames de Paris sont arrivés. Il souhaitait que Karine s’envoie l’enquêteur en ma présence… Ça ne m’a pas gêné, j’adore quand ma femme se fait sauter devant moi par un autre homme. La seule chose c’est que je ne pouvais pas me masturber…

– Bof ! Ça n’a été une corvée pour personne ! Coupa Karine en envoyant un petit bisou de connivence à l’attention du Professeur Martinov. En revanche, il nous a précisé à plusieurs reprises que si nous « déconions », notre emploi à la mairie pourrait être remis en cause.

– Quel salaud ! Il nous faut trouver le moyen de mettre un terme définitif à cette affaire. Vidia, peux-tu rédiger un projet de communiqué ? Quelque chose de très court qu’on enverra à la presse et par lequel les époux Malliez indiqueront qu’ils entendent mettre fin à la comédie qu’on leur a fait jouer !

– Tu ne vois pas que je suis à poil, non ?

– Et alors, ça ne t’empêche pas d’écrire !

 

Et tandis que Vidia se dirigeait vers un petit secrétaire en faisant onduler son magnifique fessier, Gerald Vandenbrooke changea complétement de conversation :

 

– Vous savez que vous avoir tous les deux devant moi, complétement nus, me trouble infiniment.

– En ce qui me concerne, je suis toute disposée à profiter de votre trouble, ça me rappellera des souvenirs ! Répondit Karine.

– Je crois qu’effectivement, je vais en profiter… et toi Damien, quelle jolie bite tu as !

– N’est-ce pas ? Je ne pense pas que vous ayez eu l’occasion de la goûter. Si cela vous tente, ne vous gênez surtout pas. J’ai les idées larges.

– Eh bien, justement, ça me tente ! Répondit-il en se baissant…

 

C’est alors que Vidia revint comme un cheveu sur la soupe :

 

– Voilà le communiqué : « Nous soussignons, Karine et Damien Malliez, déclarons mettre fin à la supercherie selon laquelle Damien serait retombé subitement en enfance. Nous n’entendons cependant pas dévoiler le nom de la personne qui est à l’origine de cette affaire. »

– Super ! Tu ajoutes les numéros de portable de ces messieurs dames : je pense que les journalistes voudront vérifier.

– Bon Damien, dès que vous aurez fourni votre numéro de portable à ma compagne, je pourrais commencer à vous sucer la bite ! Ah ! Laissez votre portable pas trop loin. Si ces messieurs désirent vous rencontrer, vous leur direz que vous êtes ici et vous pourrez les recevoir brièvement dans le petit bureau !

 

Et sur ces bonnes paroles, Gérald se baissa et se mit avec une rare gloutonnerie à lécher la très belle queue de Damien. Il faut dire que le châtelain du Pré au chêne ne se contente pas d’être un fin consommateur de jolies jeunes filles aux formes épanouies, mais qu’il est bisexuel et que la compagnie des beaux jeunes hommes le passionne ; dans ce cas, il est parfois actif mais plus souvent passif.

 

Et puis, il lui plait bien le Damien : les traits et le corps fins, pas un poil sur sa peau exceptionnellement douce… Alors pour l’instant il suce, s’emplissant la bouche de ce sexe magnifique qu’il s’acharne à faire coulisser entre ses lèvres, tout en le titillant de sa langue agile.

 

Martinov lui, est dégringolé sur la moquette, il est couché sur Peggy et ils se prodiguent un 69 (forcément mutuel) avec beaucoup de conviction. La position laisse le fondement du professeur très accessible et Honey, ne souhaitant pas rester inoccupée en profite pour y alterner les feuilles de roses et les doigtages de l’anus. Il est tout content notre vert professeur !

 

Karine s’est de nouveau approchée de Béatrice :

 

– Il était bien ton bisou tout à l’heure, je peux en avoir un autre ? Demande-t-elle

– Mais sans aucun problème. Dis donc tu as une chouette poitrine, toi !

– Et bien embrasse là !

 

Elle l’aurait sans doute fait de toute façon, mais puisqu’en plus Karine le souhaitait, Béatrice se fit un plaisir après quelques brèves caresses, de porter sa bouche sur ce gentil téton rose, qui se permettait de la narguer. Au bout de deux minutes, elle fit comme tout le monde, elle changea de sein (des fois que le contact y soit différent). Elles s’embrassèrent ensuite.

 

– Dommage que tu n’aies plus de sperme dans la bouche ! Remarqua Karine avec malice.

– Tu aimerais que j’aille t’en chercher ?

 

La réponse de Béa ne contenait aucun défi, mais Karine le prit comme tel :

 

– Chiche ! lui lança-t-elle.

 

La jeune chimiste aurait bien voulu relever ce défi insolite mais l’assemblée manquait d’hommes : Martinov étaient trop occupé avec ses deux filoutes, Gérald venait de jouir et s’activait comme un forcené sur la bite de Damien.

 

Vidia se rendit compte que Béa avait l’air de chercher quelque chose et s’approcha de cette dernière.

 

– Je peux peut-être t’aider ?

– Je sais pas, je cherchais une bite, mais je n’en vois pas de disponible.

– J’ai pourtant cru comprendre que tu ne t’intéressais pas qu’aux bites.

– Certes, mais cette jeune personne, répondit-elle en désignant Karine, m’a mise au défi de lui rapporter du sperme dans ma bouche.

– Je vais t’arranger ça, viens avec moi !

 

Béa suivit alors Vidia jusqu’en cuisine où Vincent, le pâtre grec et Melissa la petite antillaise s’affairaient à préparer le buffet.

 

– Alors ça avance ? demanda la maîtresse de maison.

– On termine, ce sera prêt dans 10 minutes, Madame. Répondit Vincent avec déférence.

– Baisse ton pantalon, je veux voir ta bite, et débrouille toi pour la faire bander.

 

Le ton était devenu sec, autoritaire.

 

– Bien Madame !

 

Malgré la présence de ces deux belles femmes complètement nues, Vincent bandait mou.

 

– Ben alors ? S’impatienta Vidia.

– Je suis désolé, madame !

– On va être obligé de te punir !

– C’est comme il vous plaira, madame !

– Encore heureux que je puisse faire comme il me plait. Suce le un peu, Melissa.

– Oui, madame !

 

Et pendant que Melissa usait de tout son savoir-faire pour tenter de faire bander Vincent, Vidia s’empara d’une cuillère en bois avec laquelle elle entreprit dans un premier temps de lui taper les fesses, puis ensuite de lui enfoncer l’extrémité du manche dans le trou du cul et faire ainsi aller et venir l’objet.

 

– Voyons voir ! Dit Vidia au bout de quelques minutes de ce traitement et en faisant se dégager Melissa.

– Il bande bien comme il faut maintenant, constata Béa.

– Humm, il peut encore faire mieux ! Tu vas enculer Melissa en fermant les yeux, tu n’as qu’à t’imaginer que tu es en train de baiser un beau jeune homme.

 

Melissa dégage le bas de sa tenue et se met en position sur le plan de travail. Vincent la pénètre facilement et entame des va-et-vient de plus en plus vigoureux.

 

– Surtout ne jouis pas ! Ton sperme c’est pour la bouche de Béatrice.

 

Vincent essaie de dire quelque chose mais les mots ne viennent pas de suite. Ses mouvements s’arrêtent : il a joui dans le cul de la blackette.

 

– Connard ! s’écrie Vidia en giflant le jeune homme sans brutalité excessive.

– Pardon Madame, je suis désolé, punissez-moi, je le mérite !

– Une punition ? Pour un bon à rien de ton espèce, ce serait perdre mon temps. File à la ferme et fais-toi remplacer ici. Je t’ai assez vu pour ce soir, connard !

 

Vincent se rhabille sommairement et quitte la cuisine sans un mot.

Martinov11c

– Je suis désolée, mais tu as perdu ton pari, Béatrice. C’était quoi le gage ?

– Mais non, je ne l’ai pas perdu…

 

Alors la blonde s’accroupit, lève le visage et demande à Melissa de venir poser son anus sur sa bouche.

 

– Maintenant pousse, son sperme devrait sortir !

 

Béa recueillit ainsi la semence de Vincent. Elle fit un clin d’œil à Vidia et elles regagnèrent le salon.

 

L’ambiance y était chaude : Honey et Peggy avaient abandonné Martinov qui avait joui et qui récupérait ; elles s’occupaient maintenant de Karine. Allongée sur le sol, les yeux clos et la respiration haletante, elle supportait les allers et retours de deux godemichets qui lui limaient la chatte et l’anus en cadence.

 

Gérald lui se faisait enculer par Damien à quelques coudées du professeur.

 

– Ah, qu’est-ce qu’il fait ça bien ! commentait le maître des lieux. Dites-moi Martinov, je me suis laissé dire que vous n’étiez pas, vous non plus insensible à ce genre de plaisir.

– Vos amis sont décidemment bien bavards.

– Personne n’est parfait, mais si la bite de Damien vous tente, c’est bien volontiers que je vous la céderai quelques instants.

 

Le professeur devient troublé.

 

– Vous voulez bien, Damien ? Vous me reviendrez ensuite. Demande Gérald

 

Le Damien veut bien, se décapote et présente sa bite au professeur, qui se met à la sucer goulument.

 

– Vous avez un superbe engin ! Commente le professeur entre deux coups de langue.

– Merci pour le compliment… En ce qui vous concerne, vous sucez très bien. Vous devez avoir une longue expérience.

– Ben non, pas tant que ça ! Répond-il en engouffrant l’objet de sa convoitise dans sa bouche.

 

Gérald s’approche alors :

 

– Et si vous goutiez la mienne pendant que Damien vous prendra ?

– Bonne idée.

 

Le trio se met en place, le cul de Martinov est vite rempli de la bonne bite de Damien, qui va et qui vient. Quand à celle de Gérald, elle se met à regrossir dans la bouche du professeur, qui se régale aussi de ce côté-là.

 

Un cri ! Une série de cris ! C’est Karine Malliez qui jouit comme une damnée.

 

Béatrice attend un peu que celle-ci ait récupéré, puis s’approche

 

– J’ai une surprise pour toi ! Dit-elle en approchant ses lèvres.

– Humm ! Salope !

– Je sais, on est faites pour s’entendre.

 

Les deux jeunes femmes se roulent un patin d’enfer, tout en se pelotant hardiment. Pendant ce temps Vidia a entrepris de fesser sans raison apparente le cul de Peggy. Quant à Gérald et à Honey, ils viennent de s’échanger on ne sait quelle plaisanterie et rigolent comme des bossus.

 

Gérald quitte la bouche de Martinov pour aller s’occuper du cul de Damien. Tout ce petit monde roule à terre afin d’effectuer un curieux petit train d’où tout ce petit monde sort plutôt épuisé.

 

– Alors, mon cher professeur, c’était comment ? Demande Vidia s’approchant et en arborant un sourire carnassier.

– Pas mal du tout, pas mal du tout.

– C’est bon de se faire enculer, n’est-ce pas ?

– C’est un plaisir de fin gourmet, ma chère.

– Me permettez-vous de vous sucer la bite ?

– Mais elle est à votre disposition !

– Vous m’enculerez, après ?

– Avec grand plaisir !

 

Un claquement de mains : C’est Melissa :

 

Il y a deux messieurs qui attendent dans le petit bureau. Ils voudraient parler à Monsieur et à Madame Malliez.

 

Ces derniers comme prévu, se rhabillent en hâte. Ça casse un peu l’ambiance, d’autant que Melissa chuchote à présent quelque chose à l’oreille de Vidia, qui prend ensuite la parole.

 

– Mes amis, il est temps de passer à table. Nous pourrons évidemment reprendre tout ça après le dessert. La salle à manger est par là, vous n’êtes pas obligés de vous rhabiller : la pièce est très bien chauffée.

 

Le professeur est dépité, mais Vidia le rassure :

 

– Ne t’inquiètes pas, tu l’auras ta pipe !

 

Epilogues

 

Le lendemain, Galoupier cru devoir publier un communiqué précisant que « si la malédiction s’étant abattue sur la personne de Damien Malliez avait été levée par la secte de l’étoile bleue, c’était uniquement à fin de manipulation » et que, celle concernant Corentin Dufour perdurait, « preuve de la malfaisance de la secte… etc. »

 

Le professeur Martinov et Béatrice rentrèrent en Ile de France après avoir passé la nuit au Pré aux chênes, sans passer par la case Galoupier, à qui ils adressèrent un bref compte-rendu de mission. Le solde du règlement ne leur parvint jamais mais Gérald leur avaient glissé une enveloppe au moment de leur départ, qui compensait largement ce prévisible manque à gagner.

 

Gérald Vandenbrooke se débrouilla pour que Corentin Dufour puisse être examiné par des experts. Ceux-ci-confirmèrent, s’il en était besoin, la supercherie mais mirent en évidence que ce jeune homme cultivait un fantasme de régression enfantine. La mise en scène que lui avait proposée Galoupier lui permettait de vivre son fantasme, alors qu’il le croyait irréalisable. Dans son esprit son retour à l’enfance était donc irréversible et sa mère ne fit rien pour l’en décourager.

 

Aux élections municipales Galoupier se prit une gamelle, mais Vandenbrooke n’emporta pas la mairie, battu de quelques voix par un troisième larron.

 

Fin de l’épisode

 

Maud-Anne Amaro © mai 2011

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 08:30

Professeur Martinov 11 – Professeur Martinov et la secte de l’étoile bleue 1 – Les envoûtés de Villefranche par Maud Anne Amaro

sperm stamp

1 – Les envoûtes de Villefranche

 

Prologue et croustilleries

 

La température est brutalement descendue, le ciel est couvert, le vent souffle en de violentes rafales en ce mois de novembre, faisant voltiger les dernières feuilles mortes encore accrochées aux arbres… Un temps pourri, quoi !

 

L’homme est grand, mince, distingué, la soixantaine. Il tend la main au vieux professeur puis se débarrasse de son manteau chic, de son foulard en soie et de son chapeau, dévoilant un crâne quasiment dégarni.

 

– Louis Galoupier ! Se présente-t-il, maire de Villefranche d’Avesnois et conseiller général.

– Professeur Andrej Martinov, chercheur indépendant, précisa ce dernier. Et voici Béatrice Clerc-Fontaine, ma collaboratrice. Qu’est-ce qui vous amène ?

 

Galoupier jeta un regard concupiscent vers la naissance de la poitrine de la jeune et jolie blonde dégagée par un très joli décolleté, avant de continuer.

 

– Je vous ai apporté ce numéro de « la Voix du Nord », si vous voulez prendre connaissance de cet article-là, je l’ai entouré en rouge.

 

Sorcellerie en Avesnois

Les habitants de Villefranche d’Avesnois ne cachent plus leur inquiétude. Au moins deux d’entre eux semblent avoir été victimes d’envoûtement et depuis se conduisent de façon puérile. Le docteur M. qui les a examinés est stupéfait « Ces gens-là sont littéralement retombés en enfance, les analyses de sang et les électroencéphalogrammes n’ont rien décelé d’anormal. » Sans que personne ne puisse prouver quoi que ce soit, les soupçons de la population se portent sur la sulfureuse « secte de l’Etoile bleue », qui défraya la chronique l’an dernier.

 

– Il est fait allusion à quoi à la fin de l’article ? demanda le professeur.

– Toute une histoire : Une jeune femme avait rejoint cette secte, les parents ont fait un procès à leur gourou, mais l’ont perdu. Cet imbécile de juge a estimé que la femme était consentante. Pratiquement toute la population a manifesté pour protester contre ce jugement, mais il a, hélas, été confirmé en appel. La justice laisse de plus en plus à désirer dans ce pays.

– Et vous les avez rencontrés, ces gens qui sont retombés en enfance ? Coupa Martinov

– Bien sûr, le premier est un jeune homme de 23 ans, il habite chez sa mère, j’ai bien connu son père, qui était conseiller municipal et qui est décédé l’an dernier. Quand je lui ai rendu visite, il jouait à la marelle ! L’autre, c’est un homme de moins de trente ans, marié depuis peu de temps mais sans enfant. Il passe son temps à jouer avec des petites voitures et toute conversation « adulte » est désormais impossible. Sa pauvre femme est désespérée !

– Et au point de vue sexuel ?

– Je ne me suis pas intéressé à cet aspect du problème ! Enonça le visiteur, sur un ton amusé, mais c’est un point qu’il faudra sans doute approfondir (si je peux me permettre).

– Et bien, nous approfondirons s’il le faut, mais, qu’attendez-vous de nous, très exactement, Monsieur Galoupier ?

– Dans un premier temps, que vous enquêtiez là-dessus, que vous démêliez le vrai des rumeurs… Ça ne devrait pas vous prendre trop de temps. Sans doute une simple visite à ces gens suffira. Et après nous ferons une conférence de presse pour dire ce qu’il en est…

 

Martinov prit alors une longue inspiration :

 

– Depuis plusieurs années je passe la moitié de mon temps à démystifier des machinations, des canulars et des trucages, ce n’est pas vraiment mon métier, vous savez ? Rétorqua-il.

– Comme ça, sans connaître le dossier, vous pensez que ces retombées en enfance ne peuvent être que des canulars ? Répondit Galoupier.

– Je ne vois pas quelle substance pourrait produire cet effet, et je ne crois pas aux envoûtements. Vous vous êtes entretenu avec le médecin qui les a examinés ?

– Absolument, il n’a vu aucune supercherie, et moi non plus. Mais j’aimerais un avis indépendant. Ces personnes sont probablement sous une influence chimique, physique ou autre chose. A vous d’essayer de le déterminer, ce serait la seconde partie de votre mission. Vous accepteriez de vous en occuper ?

– J’en sais rien, je vous donnerai une réponse ce soir au téléphone.

– Et quels seraient vos honoraires ?

 

Ils discutèrent « gros sous ». Les tarifs proposés par Martinov convenaient parfaitement à Galoupier.

 

– Je suis prêt à majorer ces tarifs de 50 % si vous me donnez votre accord immédiat.

– Je demande toujours un délai de réflexion, mentit le professeur !

– C’est embêtant parce que si vous refusez, il faut que je continue mes démarches.

 

Martinov eut un geste d’agacement.

 

– C’est peut-être embêtant, mais c’est comme ça !

– Bon, ben j’attends votre coup de fil, alors ! Soupira-t-il en se levant et en prenant congé.

 

– N’importe quoi ! Commenta Béatrice.

– Oui, soit c’est une fable intégrale, soit ce sont des gens qui jouent la comédie. Une simple visite et l’affaire sera démontée. Mais bon, ce n’est pas notre métier !

– On ne prend pas l’affaire ?

– Je me tâte, ça a l’air facile et ç’est bien payé, mais il est vraiment lourd, ce Galoupier, il est probablement victime d’un canular qui aurait abusé les journalistes et les toubibs, et il n’a même pas réfléchi aux conséquences sur le plan sexuel.

– Ah, le sexe, toujours, le sexe, tu ne serais pas un peu obsédé, mon petit professeur ?

– Si !

– Tu as raison, il faut la maintenir en forme cette petite chose-là ! Répondit Béa en tripotant ostensiblement la braguette du professeur.

 

Martinov ne tarda pas à bander bien raide sous le tissu de don pantalon.

 

– Béa, tu exagères, on a du travail !

– Moi, mais je n’ai rien fait !- Et on peut savoir ce qui t’as excitée comme ça ?

– J’en sais rien, mais tu as vu comme ce mec est hypocrite, t’as vu comment il me matait mes nichons ? Et après dès qu’on lui parle comportement sexuel, il fait le mec qui débarque ! J’aurais dû les lui foutre sous le nez, mes nénés, on aurait rigolé ! Bon, tu me dégages un peu tout ça si tu veux que je te fasse des bonnes choses !

 

Martinov se contenta d’ouvrir sa braguette et d’en sortir un fier pénis bien raide.

 

– Non, pas comme ça, baisse ton pantalon !

– Mais pourquoi ?

– Parce que, ça me permettra de te mettre un doigt dans le cul.

 

Il y a des arguments auxquels le professeur ne peut résister. Béa mouille son doigt et l’introduit dans le fondement du professeur, qui se pâme d’aise sous l’effet de cette caresse.

 

– T’aime ça, hein que je te doigte le cul ?

– Ben, oui !

 

Martinov11a

 

La bouche de la jeune assistante s’approcha de la bite du professeur. Elle commença par un petit bisou affectif sur le bout du gland avant de décalotter tout ça de sa main.

 

– Tu ne te déshabilles pas ? Demanda Martinov.

– Pourquoi faire, tu me connais par cœur !

– Peut-être mais je ne m’en lasse pas !

– Devant un tel compliment je n’ai d’autre choix que de m’exécuter, très cher professeur, plaisanta-t-elle.

 

Elle prit son temps, s’amusant à chauffer le professeur au rythme de son effeuillage.

 

Elle retira sa culotte, écartant vicieusement sa chatte pour l’exhiber aux yeux de Martinov, mais conserva son soutien-gorge. Et elle s’agenouilla à nouveau devant lui :

 

– Et le soutien-gorge, tu ne l’enlèves pas ?

– Non !

– Et pourquoi donc !

– Pas envie !

– Méchante !

– Je ne suis pas méchante, je te laisse le soin de me l’enlever toi-même !

– OK, je vais essayer !

– Tu as droit à trois essais.

– Et sinon ?

– Sinon, pas de nénés !

 

Mais Martinov réussit du premier coup, Du coup, il se mit à peloter les seins de sa collaboratrice avec frénésie, puis il les embrassa, les lécha, les suça !

 

– C’est bon, hein ? Mais, on se calme, à moi de jouer ! Humm, elle est belle ta bite quand tu bandes comme ça !

 

Cette fois elle l’engloutit dans sa bouche gourmande et commença à imprimer de lents mouvements de va-et-vient. En même temps sa main droite contourna le postérieur du professeur et son majeur vint s’insérer dans son anus, où il se mit à remuer ostensiblement. Le professeur se pâmait d’aise et une goutte de liqueur séminale vint perler à l’extrémité du méat.

 

– Hum, ché bon, ché salé ! Commenta rapidement Béatrice.

– Continue ! Implora Martinov.

– Bordel, je mouille, il faut que je retire tout ça ! Rétorqua-t-elle en guise de réponse.

 

Effectivement, le jean commençait à s’humidifier, quant au string, il était trempé.

 

– Zut alors, il va falloir que je sorte en acheter un autre ! Viens me lécher, mon petit professeur, viens te régaler.

 

Bien sûr Martinov n’avait rien contre, simplement il se demandait quelle position adopter. Il proposa donc à son assistante de continuer ce genre de choses dans la chambre, ce qu’elle accepta, bien entendu…

 

– Attends on va mettre une serviette.

 

Béatrice, qui connaissait bien la maison, sortit une serviette de toilette de l’armoire et l’étala sur le lit, avant de s’installer dessus cuisses ouvertes.

 

– Allez, viens me lécher la chatte !

 

Effectivement, c’était mouillé de chez mouillé, mais ça ne gênait nullement le professeur, qui se mit à laper tout ça avec l’avidité d’un chaton se régalant d’une écuelle de lait entier.

 

– Dring, dring !

– C’est quoi ? S’interrompit le professeur, on n’attend personne !

– Ce doit être le facteur !

– Il repassera !

– Attends, je vais voir ! Proposa-t-elle.

 

C’est que Béatrice venait d’avoir une idée particulièrement coquine. Le facteur était un nouveau sur cette tournée, un jeune antillais, beau comme un dieu. La blonde assistante du professeur était surtout portée sur les femmes, sa relation assez spéciale avec Martinov étant une sorte d’exception. N’empêche qu’avec ce préposé à la distribution du courrier (comme on dit au ministère) elle aurait volontiers fait un petit extra. Encore fallait-il le provoquer cet extra, et ce matin le fait qu’elle soit nue lui donna une idée.

 

Elle enfila à toute vitesse la robe de chambre du professeur, noua la ceinture, puis arrangea savamment l’échancrure afin que son petit téton droit s’en échappe. Et toute fière de ce stratagème, elle s’en alla ouvrir la porte en arborant le plus coquin de ses sourires.

 

– Vous ! S’écria-t-elle, rectifiant immédiatement et instinctivement sa tenue.

– J’ai semble-t-il, oublié de reprendre mon foulard… et comme il ne fait pas très chaud… balbutia Galoupier, manifestement surpris de voir Béatrice en robe de chambre.

– Votre foulard ! Ah oui, votre foulard, ne bougez pas, je vais vous le chercher.

 

Effectivement l’objet avait glissé sur le parquet, au pied du fauteuil dans lequel il s’était installé. Elle le ramassa et lui rapporta après avoir rectifié sa tenue.

 

– Je vous remercie, excusez-moi et bonne… bonne… bonne continuation.

– Merci, au revoir !

 

Galoupier reprit le chemin de la gare : « La salope, la salope ! » marmonnait-il, « elle devait être en train de se faire sauter par le vieux ! »

 

– C’était un paquet ? Demanda Martinov.

– Non, c’était Galoupier, qui avait oublié son cache-nez ! Je ne l’aime pas ce mec, il a des yeux de cochon.

– Tu n’aimes pas les cochons ?

– Si, les gentils cochons comme toi ! Allez, on reprend !

 

Béatrice ferma les yeux pendant que Martinov se régalait de son sexe.

 

– Mets bien ta langue sur mon clito !

 

Elle ferma les yeux, s’imaginant que c’était le facteur qui la léchait ainsi. Miracle des fantasmes, à peine trente secondes plus tard, elle jouissait comme une folle.

 

– Pfouuu ! Quel pied ! Ah, mon petit professeur, tu voudrais bien jouir aussi, ne t’inquiète pas, la gentille Béa va t’arranger ça… Mais c’est qu’elle bande toujours bien cette jolie bibitte.

 

Elle commença à la sucer de nouveau, puis s’interrompit.

 

– Hummm, j’ai comme une envie de faire pipi, allez viens dans la salle de bains, mon petit cochon, je vais te faire plaisir.

 

Martinov commença à s’installer par terre comme il en avait l’habitude.

 

– Non, non, aujourd’hui on innove. Tu vas voir c’est une surprise.

 

Béa se place dans la baignoire après en avoir bouché l’évacuation, puis debout, elle commença de pisser. Une petite marre jaune ne tarda pas à se former, et notre coquine se mit à bien patauger dedans afin que ses petits pieds soient bien imprégnés par l’urine. Une fois sa miction terminée, elle s’assit sur le bord de la baignoire, puis pivota afin de permettre à Martinov d’accéder à ses pieds. Ce dernier avait compris, mais il attendit néanmoins qu’elle le lui ordonne :

 

– Lèche !

 

Martinov prit le pied droit dans sa main. Joli, bien dessiné, sans défaut et les ongles impeccablement vernis, il ne manquait pas de charme. Il déposa un chaste (mais un peu mouillé tout de même) baiser sur le dessus, avant que sa langue vienne lécher l’urine qui s’y trouvait, puis il lécha les orteils, les suçant les uns après les autres, se réservant le pouce pour la fin, le serrant entre ses lèvres, le balayant de sa langue et lui imprimant des mouvements d’aller et retour à la manière d’une fellation.

 

Le second pied commençait à sécher. Qu’importe ! Il suffisait à Béa de lui faire faire trempette dans le fond de la baignoire et Martinov pouvait repartir pour un tour.

 

Ce que lui faisait Martinov était loin de la laisser indifférente, et si elle avait pendant le premier léchage résisté à la tentation de se masturber, elle se lâchait à présent et frottait énergiquement sur son petit bouton. Elle jouit intensément pour la seconde fois de la matinée.

 

– Je suis toute mouillée, j’en ai plein les cuisses !

– Je vois ça !

– Tu veux nettoyer ?

– Bien sûr

 

Martinov ne se fit pas prier, il lapa tout ça de grands mouvements de langue. Et bien sûr, il bandait comme un malade.

 

– Tu veux jouir comment ? Tu veux m’arroser les nénés ?

– Tu ne veux pas qu’on retourne dans la chambre ?

– Tu es bien gourmand, toi aujourd’hui !

 

Martinov fit un geste des mains, signifiant par là qu’il ferait comme le souhaiterait sa complice.

 

– Allez viens ! Après tout, tu m’as bien fait jouir, tu as bien droit à une petite récompense !

 

Revenue dans la chambre, Béa se mit à fouiller dans le tiroir de la table de chevet du professeur…

 

– Tu fais quoi ?

– Je cherche ton gode !

– Ben, il devrait être là !

 

Il était là en effet ! Un joli gode composé de deux parties : une bite creuse en latex très réaliste dans laquelle on incérait un vibro à vitesse réglable. Béa se mit à sucer l’objet vicieusement au nez et à la barbe du professeur, faisant des effets de langue tout à fait suggestifs.

 

– A ton tour de le sucer ! Lui dit-elle

 

Martinov dont les tendances bisexuelles s’affirmaient de plus en plus avec l’âge, ne se fit pas prier et prit le gadget à pleine bouche.

 

– Voilà, suce bien, imagine que c’est une bonne bite que tu suces.

– Hummmm !

– Comme tu dis ! Bon allez je vais te le foutre dans le cul.

 

Martinov qui n’attendait que ça, se tourna pour se positionner en levrette.

 

– Non, non, reste couché, et lève tes jambes, on va faire autrement.

 

C’est donc dans cette position qu’elle lui introduisit le sex-toy dans le fondement.

 

– Arrange-toi pour qu’il ne sorte pas ! Non, pas comme ça : passe ta main sous ta cuisse, voilà, et moi je vais m’empaler sur toi ! On va se faire enculer tous les deux ensemble ! Elle n’est pas belle la vie ?

 

De nouveau, Béa ferma les yeux, s’imaginant chevaucher son facteur et sa queue (forcément) démesurée. Elle ne tarda pas à jouir pour la troisième fois de la matinée, tandis que Martinov la rejoignit quelques instants plus tard au septième ciel !

 

– Alors, on fait quoi avec ce Galoupier ? Demanda la jolie blonde

– On va peut-être y aller, je suppose qu’un aller-retour suffira. Quelque part cette histoire m’intrigue, et puis ça nous changera les idées ! Suggéra Martinov

– OK, je vais rappeler Galoupier.

 

Villefranche

 

De fort bonne heure, Martinov et Béatrice sont venus en TGV jusqu’à Lille et de là ont loué une voiture pour effectuer les 60 kilomètres les séparant de Villefranche. C’est une très petite ville, typique de la région, Monsieur Galoupier, le maire les attendait à 9 heures 30.

 

– Pour gagner du temps, déclara ce dernier, je vous suggère de vous séparer pour rendre visite à nos deux cas : Les époux Maillez habitent dans le centre-ville, peut-être professeur, pourriez-vous vous en occuper ? Le cas de Corentin Dufour est plus compliqué, sa mère refuse toute visite, mais si je vous accompagne, mademoiselle, il ne devrait pas y avoir de problème.

 

Evidemment, se dit Béatrice, il préfère que ce soit moi qui l’accompagne plutôt que le professeur, mais il va être déçu… aujourd’hui, je n’ai rien de décolleté ni de moulant !

 

Karine et Damien Malliez

 

La venue du professeur avait été annoncée et Karine Malliez l’accueillit avec un sourire de politesse. Jeune, environ 25 ans, sa peau de rousse naturelle était parsemée de taches de rousseur, les cheveux courts et bouclés, des yeux d’un joli bleu… Ajoutons à cela une poitrine dont le sweat infâme n’arrivait pas à masquer le volume… Une belle femme, quoi !

 

– Je vais vous montrer Damien, il en train de jouer dans la chambre. Dit-elle d’un ton contrit.

 

Elle ouvrit la porte de la chambre conjugale et Martinov découvrit Damien, hirsute mais souriant, en train de jouer à ce qui devait être une course de petites voitures miniatures. L’homme ainsi retombé en enfance devait avoir la trentaine et n’était pas sans charme.

 

– Dis « bonjour » au Monsieur ! Demanda Karine.

– Salut ! Vroum, vroum !

– Tu peux m’expliquer à quoi tu joues ? Demanda le professeur.

– C’est le grand prix de Monaco ! Je me suis fait dépasser par Schumacher, il faut que le rattrape, vroum, vroum !

 

C’était grotesque, absolument grotesque.

 

– Et tu joues toujours aux petites voitures ? Demanda le professeur.

– J’aime bien !

– Tu n’as pas d’autres jeux ?

– Ben si, j’ai ma Gameboy

– Et tu as toujours été un enfant ?

– Non, avant j’ai été adulte, c’était pas bien, maintenant c’est bien !

– Et toutes ces petites voitures, elles viennent d’où ?

– Ben c’est Karine qui me les a offertes.

– Karine c’est ta femme ?

– Oui mais elle ne veut pas jouer avec moi !

– Elle est méchante alors ?

– Elle est méchante de ne pas jouer avec moi, mais elle gentille de m’acheter des jouets.

 

Bon, ça tournait au ridicule.

 

– Et le sexe, ça ne t’intéresse plus ?

– Non ! C’est un truc de grand !

 

Aberrant, c’était aberrant ! Il y aurait eu un problème hormonal bloquant la production de testostérone, il n’arborerait sans doute pas une barbiche aussi fournie.

 

Martinov était circonspect, il subodorait que Damien simulait cette retombée en enfance mais ne pouvait le prouver de façon nette.

 

– C’est un vrai calvaire, intervint Karine !

– Vous voulez parler du problème que je viens d’aborder ?

– Bien sûr, j’ai toujours eu de gros besoins, comment voulez-vous que je fasse ? Je me débrouille toute seule, mais ça ne me suffit pas.

– Il n’a plus envie du tout ?

– Si, mais il préfère jouer tout seul avec sa quéquette que de faire l’amour avec moi !

 

Habile cette façon de présenter les choses !

 

– Parce que, continua Karine, me débrouiller avec quelqu’un de la ville, c’est impossible, voyez-vous. Si je fais ça, le lendemain toute la ville est au courant ! Les gens ici sont hypocrites, ils sont capables d’accourir au sprint pour me baiser et le lendemain de me faire une réputation de pute. Remarquez, je devrais peut-être faire ça : leur demander de l’argent. Peut-être qu’alors ils n’iraient pas le raconter à tout le monde, qu’en pensez-vous ?

– Euh !

– Mais dites-moi franchement, vous me trouvez comment ?

– Vous êtes une très belle femme !

– Baisez-moi !

– Pardon !

– Prenez-moi comme une chienne !

– Plaît-il ?

– Ah, tu veux peut-être voir la marchandise ?

 

Et voilà la Karine qui se met à retirer son gros haut molletonné, dévoilant un joli soutien-gorge noir semi-transparent. Cette vision rend le professeur un moment muet.

 

– Madame, votre mari… parvient-il néanmoins à bafouiller.

– Ça ne l’intéresse plus ! Et c’est bien mon problème. Vous n’êtes pas de la région, vous êtes plutôt bel homme pour votre âge et si nous baisons ensemble personne n’en saura rien… Alors on se laisse faire ? Demanda Karine en laissant traîner sa main sur la braguette du « pauvre » professeur. Oh je sens quelque chose de dur !

 

Ben, oui, que voulez-vous, Martinov est un homme et il réagit comme un homme. En principe une main féminine sur une braguette, ça fait bander ! Et voilà que Karine tire comme une malade sur la fermeture éclair du professeur, qui se coince quelque part. Elle l’ouvre en force à ce point que la tirette lui reste entre les mains. Mais la fermeture est débloquée, la main de Karine peut aller chercher le sexe convoité et le sortir à l’air frais.

 

– Il y a si longtemps que je n’ai pas sucé une autre bite que celle de mon mari ! Commente-t-elle avant de gober gloutonnement le pénis tout raide qui la narguait.

 

Un moment le regard du professeur Martinov s’égara au fond de la chambre où Damien continuait à jouer aux petites voitures, sans un regard vers son épouse en pleine fellation. Un peu gêné, il se concentra alors sur ce qu’on était en train de lui faire.

 

claudetteLa succion de Karine était aussi baveuse que dynamique et entrecoupée d’étranges « gloups-gloups »

 

– Viens sur le lit ! Proposa la belle.

– Mais votre mari ! Réitéra mollement Martinov !

– Il s’en fout, il ne nous voit même pas !

 

Karine finit de se déshabiller à la hâte, Martinov restait scotché sur les gros seins laiteux de la rousse, qui semblaient narguer les lois de la pesanteur. Un 105 E se dit-il, mais il n’avait à ce petit jeu des mensurations que rarement la bonne réponse.

 

Gentiment elle effectua une pirouette, afin qu’il puisse admirer le verso. Il eut ainsi la confirmation que belles poitrines ne riment que fort rarement avec belles fesses chez les femmes à la peau blanche. Mais bon, elles étaient tout de même fort sympathiques et ce petit dos très creusé était bien agréable à regarder.

 

– Ben et toi ?

 

Ben oui, l’insolite de la situation (et ce n’est rien de la dire) s’ajoutant à la beauté de la dame, fit que le professeur Martinov en avait oublié de se déshabiller, retard qu’il entreprit immédiatement de résorber.

 

– Ah, toi aussi, tu gardes tes chaussettes ?

 

Martinov se demanda à qui elle pouvait bien faire allusion avant de se dire qu’après tout ce genre de détail ne le regardait pas. Mais ne voulant pas contrarier cette jolie nymphomane, il retira ses chaussettes.

 

Les aréoles de Karine étaient larges, le téton petit, rose, et rentré, mais les coups de langue du professeur eurent tôt fait de les faire se durcir.

 

– On se met comme ça ? Proposa la belle en faisant tourner son index droit autour du gauche (et réciproquement)

 

Martinov devina qu’il s’agissait d’une proposition de soixante-neuf, proposition qu’il ne saurait refuser. La politesse en ces circonstances voulant que l’homme, plus lourd, se mette en dessous pour ne pas écrabouiller de son poids la dame, il s’allongea donc sur le lit conjugal, attendant que Karine vienne prendre place !

 

Hé ! C’est que ce n’est pas si évident que ça ! Si la belle retrouva sans problème le chemin de sa bite, il se retrouva quant à lui un peu bas. Il pouvait certes la lécher, mais atteindre le clitoris lui demandait un mouvement de nuque qu’il avait du mal à maintenir sans se fatiguer. Il lui aurait fallu soit lui dire, soit dégotter un coussin pour se le mettre sous la tête. Ah, c’eut été Béatrice il n’aurait pas hésité, mais avec une dame qu’il ne connaissait pas il y a 20 minutes, c’était plus délicat.

 

Après quelques essais infructueux, il se dit que puisque la situation le lui permettait, à défaut de lécher la chatte, il lui lécherait le trou du cul. En homme bien élevé, il demanda néanmoins :

 

– Là, je peux ?

– Ouich ! répondit la gourmande sans lâcher sa proie.

 

Il pouvait, il le fît, en trouva le goût quelque peu acre, mais point déplaisant, et commençait à se passionner sérieusement pour la chose, d’autant que la fellation exécutée de l’autre côté de la figure de style était pour le moins efficace.

 

Mais il était dit qu’aujourd’hui, c’était la femme qui menait les ébats. Changeant complétement de position, elle s’installa sur le dos.

 

– Viens me prendre, vieux coquin !

 

C’était demandé si gentiment… c’est donc dans la classique position du missionnaire que le vert professeur s’acquitta de sa tâche. Et il le fit si bien, que la belle se mit à orgasmer plusieurs fois de suite. Alors n’y tenant plus et voulant réaliser un fantasme à portée de bite, il quitta son chaud écrin pour venir s’installer entre ses seins qu’elle resserra. La cravate de notaire fut parfaite, et le collier de neige qu’il ne tarda pas à décharger du plus haut intérêt artistique.

 

Karine ne se contentait pas d’être nymphomane, elle était aussi sentimentale et remercia d’un baiser langoureux le mûr professeur.

 

Après quelques minutes de récupération, il s’en alla récupérer ses vêtements éparpillés, ne réussissant pas à croiser son regard avec celui de Damien qui, bizarrement jouait encore aux petites voitures mais sans accompagner son jeu de ses bruyants « vroum-vroum ».

 

En remettant son pantalon, la fermeture éclair étant cassée, il eut un mal de diable à en faire bouger le curseur afin de fermer convenablement sa braguette.

 

Il quitta Karine, infiniment troublé, et se posant mille questions au sujet du comportement de ce décidément bien étrange Damien.

 

Corentin Dufour

 

Béatrice n’appréciait que modérément le fait d’être accompagnée de Galoupier. Celui-ci la prévint :

 

– La mère Dufour est une personne assez pudibonde, ne la braquez pas… mais il serait intéressant de brancher son fils sur la question des filles, du sexe… pour voir ses réactions.

– On verra si c’est nécessaire, et à ce moment-là je demanderai à la mère de me laisser seule avec lui. Répondit Béa.

 

Arrivant chez madame Dufour, celle-ci les accueillit d’un air las et leur proposa une tasse de café, qu’ils acceptèrent d’autant plus volontiers qu’il faisait un temps glacial.

 

– C’est arrivé comment ? Demanda Béa.

– Brusquement ! Un jour, Corentin rentrait du travail (il est magasinier au supermarché) et il avait l’air bizarre. Il s’est mis à dévorer une plaque entière de chocolat et il est allé sauter à la corde dans le jardin ; à table, il m’a raconté qu’il voulait s’acheter une panoplie de Dark Vador. Je me suis demandé s’il n’avait pas bu ! Le soir il a exigé un nounours pour dormir et comme je l’ai envoyé promener, il m’a fait une grosse colère comme un gosse ! A ce point que j’ai été obligée de dénicher une vieille peluche à la cave ! Le lendemain il a refusé d’aller travailler, il s’amusait dans le jardin à courir après un ennemi invisible en simulant des tirs de revolver avec ses doigts, comme ça : pan, pan, pan !

– Je vois, je vois… Commenta Béatrice, qui n’en croyait pas un mot.

– Alors j’ai appelé le docteur, il a examiné mon fils avec bien du mal, mais n’a rien trouvé de spécial, pour lui, il est en bonne santé, il lui a quand même fait faire une analyse de sang. Je ne vous dis pas le cirque quand l’infirmière est venue. Des hurlements, qu’il poussait, mais, il n’y avait rien d’anormal dans les résultats. Le docteur m’a alors conseillé de lui faire passer un électroencéphalogramme. Il a fait un scandale à l’hôpital, il se roulait par terre, criait, trépignait, je ne vous dis pas la honte que je me suis prise. Mais rien d’anormal non plus dans le résultat. J’ai renoncé à lui faire passer d’autres examens.

– Bien, on peut le voir ? S’impatienta la jeune chimiste.

– Si vous voulez, mais ne vous étonnez pas s’il vous envoie promener !

– On verra bien ! Soupira Béa.

 

Béa et Galoupier suivirent donc Madame Dufour jusque dans la chambre de Corentin. Il y régnait un indescriptible fouillis : des feuilles d’albums à colorier gisaient déchirées sur la moquette, mêlées aux crayons de couleurs dont la plupart avaient été cassés en deux. Corentin en pyjama et la tête coiffé d’une taie d’oreiller tirebouchonnée tenait des propos quasi incompréhensibles mais semblant faire référence à une série télévisée pour adolescents.

 

– Tu vas me ranger tout ça ! Commença Madame Dufour !

– Pour l’instant je joue ! Déclara Corentin avant de reprendre son monologue.

 

Bizarre, ce Corentin, blond, légèrement frisé, le teint très pâle, grassouillet, portant lunettes, le visage barré par une mimique de mépris. Béatrice décida de précipiter les choses :

 

– M’autorisez-vous à rester cinq minutes seule avec lui ? demanda Béa.

– Mais, il ne voudra jamais ! Protesta la mère.

– Ne répondez pas à sa place, sortez tous les deux discrètement de la pièce, et surtout promettez-moi de ne pas rester près de la porte. Chuchota Béatrice.

– Mais qu’allez-vous faire ?

– Je vous le dirai après !

– Qu’en pensez-vous, Monsieur le maire ? Biaisa la mère.

– Faisons confiance à cette personne ! Trancha-t-il.

 

Sans un bruit Galoupier et la mère sortirent de la chambre. Béatrice referma derrière eux.

 

– Corentin ?

– Je ne suis pas là ! Et d’abord vous me gênez !

– Tu devrais cesser cette simulation ridicule, tu as peut-être réussi à tromper ta mère, les gens du coin et même le docteur, mais avec moi ça ne prend pas !

– Vous me laissez jouer ou je hurle !

– Tu n’as qu’à hurler puisque c’est ta seule défense, mais ça ne marchera pas, je resterai.

– Maman, maman…

 

La mère se radine !

 

– S’il vous plait, Madame Dufour, laissez-moi faire, je vous en conjure. N’intervenez plus, c’est l’affaire de cinq minutes, je ne l’ai pas touché et je n’ai pas l’intention de le faire. S’il hurle, laissez le hurler.

 

La mère Dufour échange un regard avec Galoupier qui l’a rejoint, puis se retire.

 

– Tu as entendu, si tu hurles encore, ils ne viendront plus.

– Maman, maman…

 

Mais cette fois ses appels restèrent sans réponse.

 

– Bon alors, ou tu avoues que tu simules, ou sinon, je connais un moyen infaillible pour démontrer ta supercherie.

– Nous sommes attaqués par une sorcière de l’espace, ordre à tous les vaisseaux d’utiliser les rayons laser. Je répète…

– Et tu as remarqué comme elle était belle, la sorcière de l’espace, tu n’aimerais pas la voir toute nue ? Minauda Béatrice.

– Je répète une dernière fois…

– Regarde ce qu’elle va faire la sorcière :

 

Béa retire son pullover, Corentin la regarde avec indifférence. Elle retire son soutien-gorge et lui met ses seins sous le nez, manifestement Corentin s’en fout royalement. Alors elle lui met la main sur la braguette, comme ça, pour être vraiment sûre… et ne rencontre rien de dur !

 

Décontenancée, elle se rhabille, ne comprend plus et sort de la pièce.

 

– Alors ? Demande Galoupier, fébrile.

– Si vraiment il simule, il est très fort !

 

Cette fois Galoupier sourit de façon inexplicable.

 

– Monsieur Galoupier, j’ai une dernière vérification à faire, mais il faut me laisser seule avec madame Dufour.

– Je vous attends dehors, au revoir madame Dufour, répond ce dernier.

 

– Madame Dufour, quel âge a votre fils ?

– 23 ans !

– Il n’a pas de petite amie ?

– Euh, si bien sûr, enfin disons apparemment, il m’a toujours dit avoir eu des copines, mais il n’arrive pas à s’attacher.

– Pourquoi apparemment ?

– Parce que je ne les ai-jamais vues.

– Avez-vous eu l’occasion de trouver dans sa chambre des revues ou des D.V.D. pornographiques.

– Hein ? Mais pourquoi cette question ?

– Je vous le dirai après !

– Je refuse de répondre à ce genre de questions

 

– Si la réponse avait été non, vous m’auriez dit « non », j’en conclus donc que la réponse est « oui » !

– Je viens de vous dire que je refusais de répondre à ces bêtises.

– Dois-je appeler Monsieur Galoupier pour qu’il vous conseille de répondre ?

– Ben oui, quand il était plus jeune, j’ai trouvé des cochonneries, et je les ai mises à la poubelle. Aujourd’hui il est majeur, je n’inspecte plus sa chambre !

– Merci Madame, je vous laisse. Bon courage.

 

La réponse de la mère Dufour n’était pas du tout la réponse que Béatrice attendait.

 

– Alors ? L’interpella Galoupier !

– Il est vraiment retombé en enfance, je crois !

– Je vais convoquer la presse pour 18 heures, ça vous va ? On fera chacun une courte déclaration.

– Non, c’est prématuré. D’une part je veux me concerter avec Monsieur Martinov, et d’autre part la méthode que j’ai utilisée pour tenter de le confondre n’est pas vraiment racontable lors d’une conférence de presse.

– Me direz-vous…

– Oui, mais pas tout de suite, si vous le permettez, je vais vous laisser et aller attendre mon collègue.

 

Béatrice s’impatientait, se demandait pourquoi Martinov était si long à la rejoindre dans ce petit café du centre de la vieille ville. Elle était la seule cliente féminine et elle avait l’impression que tous les regards étaient braqués sur elle.

 

Après avoir consommé, elle envoya un bref message à Martinov sur son portable : « Rejoins-moi dans la voiture ! ». Elle sort du bistrot, au bout de quelques mètres, un type l’interpelle :

 

– Mademoiselle, vous perdez quelque chose !

 

Béatrice se retourne, le bonhomme est en train de ramasser ce qui ressemble à une carte de visite plié en deux.

 

– Ce n’est pas à moi…

– Si, téléphonez au numéro indiqué, c’est important. Chuchote-t-il.

 

Et Ludo (puisque c’est son nom) la laisse plantée là. La carte ne comportait outre le numéro de téléphone qu’un nom : Gérald Vandenbrooke.

 

Une fois installée dans l’automobile, elle en composa le numéro.

 

– Bonjour, je vous rappelle comme convenu.

– Euh, à qui ais-je l’honneur ?

– Ecoutez, c’est bien vous qui m’avez refilé votre carte dans la rue ?

– Ah ! Seriez-vous la personne qui était avec le maire ce matin !

– Oui !

– J’aimerais vous rencontrer au sujet de l’affaire pour laquelle vous avez été sollicitée. Vous pourriez venir maintenant ?

– J’attends mon collègue !

– Rappelez-moi à ce moment-là, mais je vous en prie faites-le, ce que j’ai à vous dire est très important.

 

Claudette, la mercière

 

Il fallait donc, se disait Martinov que Damien soit réellement retombé en enfance pour n’avoir aucune réaction au spectacle de son épouse se faisant tringler sous ses yeux dans le lit conjugal ! A moins que ce soit des acteurs, qu’ils ne soient pas plus mari et femme que Betty Boop et Naf-Naf ! L’idée méritait d’être creusée, mais comment faire, en parler avec les habitants ? Pas si évident… mais rien ne l’empêchait d’essayer. Il arpenta les rues de la vielle ville, cherchant un commerce peu fréquenté. Il se souvint alors de sa braguette cassée et pénétra dans une mercerie.

 

Claudette, la mercière n’était pas toute jeune, cinquante ans, peut-être plus, mais le visage était resté lisse et doux.

 

– Bonjour Monsieur ! Dit-elle avec des yeux tout ronds d’étonnement.

 

Ce n’était pas tous les jours qu’un homme entrait dans la boutique, et qui plus est un homme étranger à la ville.

 

– J’ai cassé ma braguette… commença Martinov.

– Ah, voilà qui est fâcheux ! Vous avez l’ancienne ?

– Ben, je l’ai sur moi ! Répondit-il en montrant l’endroit du désagrément.

– Ah, il va falloir que je la mesure, ça risque d’être un peu… un peu…

– Un peu ?

– Un peu gênant ! Reprit Claudette

– Que me proposez-vous alors ?

– Tout dépend si ça vous gêne ou pas !

– Alors disons que ça ne me gêne pas.

– Alors dans ce cas, je vais vous demander d’ouvrir votre pantalon !

– C’est que je crains bien que je ne puisse pas le faire !

– Alors mettez vos mains derrière votre dos et je m’occupe de tout !

 

Ce qu’il fit !

 

Claudette ouvrit alors le bouton du haut et constata la nature des dégâts.

 

– Mais c’est juste un problème de tirette !

– Sans doute !

– Nul besoin de changer la fermeture, je vais vous donner une épingle à nourrice, cela fera office de tirette !

– Ma foi, si vous le dites !

– Vous ferez remplacer la fermeture plus tard, quand vous changerez de pantalon, mais cette solution provisoire sera très bien et en plus c’est gratuit !

 

Tout en commentant cela, elle choisit une épingle à nourrice de petite dimension dans une boite en carton et l’adapta sur le curseur de la fermeture.

 

– Voilà, normalement ça devrait descendre et remonter sans problème !

 

Et zip et rezip ! Claudette s’amuse à ouvrir et à descendre la fermeture. A ce moment-là, ses mains sont si proches de son sexe qu’elle peut le sentir sous le tissu. Et notre Martinov qui vient de jouir, il n’y a même pas une demi-heure se met à rebander.

 

– Vous me semblez en pleine forme, vous, n’est-ce pas ?

– Je… je… bafouille-t-il.

 

Claudette s’amuse encore avec la fermeture, puis n’y tenant plus elle glisse sa main à l’intérieur et caresse la bite dressée.

 

– Une petite pipe ? Propose-t-elle.

– Comment refuser !

– 20 euros !

– Ah !

– Ben, oui ce n’est pas gratuit, vous croyez que peux gagner ma vie en ne vendant que des épingles à nourrice ?

– Certes ! Admit-il en sortant un billet de son portefeuille.

 

Mais elle y fait à peine attention, elle sort la bite du professeur et la masturbe ostensiblement.

 

– Hummm, elle est belle, je me la mettrais bien dans mon cul, ça me changera de la bite de Ludo.

– Ludo ? C’est votre mari, votre amant ?

– En fait c’est mon fils. Il habite avec moi, et il m’aide un peu au magasin, il fait la compta, la paperasse, tout ça.

– Ah, et vous couchez avec votre fils ?

– Ben quoi, il est majeur ! Disons que ça nous arrive, mais ce n’est pas si souvent, en fait il préfère les hommes. Oh ! Mais il faut que je ferme la boutique.

 

Claudette s’en alla verrouiller la porte, en baisser le store, et posa le panneau traditionnel : « Je reviens de suite ».

 

– Venez dans l’arrière-boutique, nous serons mieux.

 

Le problème c’est qu’elle est occupée, l’arrière-boutique. Ludo y est occupé à inventorier on ne sait quoi.

 

– Ah, Ludo, j’ai besoin du local un petit moment, tu peux nous laisser ?

– Bonjour ! Répond ce dernier.

 

Le Ludo est assez efféminé, les cheveux sont décolorés en blond et la coiffure méchée n’a pas grand-chose de masculine, il affiche un très beau sourire, assez malicieux. Claudette qui n’est pas folle, a senti comme un trouble chez Martinov.

 

– Il est mignon, n’est-ce pas ?

– J’avoue !

– Vous ne seriez pas un peu à voile et à vapeur, vous, grand coquin ?

– Parfois, j’aime bien varier les plaisirs.

– Alors on se fait un truc à trois ?

– Je vais me ruiner !

– Mais non voyons, nous sommes très bon marché et notre rapport qualité prix est irréprochable ! Ludo, mets-toi donc tout nu, on va voir si ça excite Monsieur.

 

Très androgyne, Ludo a un corps très fin, la peau très blanche. La poitrine est plate sans pectoraux, les tétons sont très bruns et bien ressortis, la bite de taille normale ne bande pas encore.

 

Martinov après avoir ajouté quelque argent, approche sa main de la bite de Ludo qui se laisse faire. Encouragé, il se met à la masturber et elle commence à se raidir. Mais c’est dans sa bouche qu’il la veut ! Il se penche !

 

– Je peux sucer ?

– Bien sûr !

 

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Martinov a une pensée pour Béatrice, elle doit l’attendre et s’inquiéter.

 

– Excusez-moi, un coup de fil urgent… Allo Béatrice, c’est un peu plus long que prévu, je te rejoins dans une demi-heure.

 

Après cette très courte interruption, il reprend sa fellation et sent la bite de Ludo grossir dans sa bouche. Il la dégage pour admirer le résultat : une très jolie bite avec un gland bien dessiné. Humm, il la remet dans la bouche et s’en régale en lui faisant faire des mouvements de va-et-vient.

 

– Hummm, c’est qu’il me suce bien ce vieux satyre ! Commente Ludo. Vous pourriez me lécher le trou ?

– Je n’ai rien contre, mais si vous pouviez me faire une petite sodo !

– Vous voulez que je mette ma bite dans votre cul ?

– On peut effectivement résumer ça comme ça !

– Encule-le et après c’est lui qui va m’enculer ! Propose Claudette.

 

Martinov se déshabille, se met en levrette et attend l’assaut. L’autre se prépare, se positionne et ne tarde pas à entrer dans le cul du professeur. Claudette s’est également déshabillée et donne ses gros seins laiteux à téter au professeur, décidément comblé.

 

L’affaire dure plus de dix minutes au bout desquelles Ludo finit par jouir. Il se retire et va s’assoir sur une chaise un peu plus loin. C’est qu’il ne veut pas rater le spectacle de sa mère en train de se faire sodomiser. Mais on n’en est pas encore là ! Martinov qui s’est assis sur un emballage de carton, se fait pour l’instant sucer par Claudette afin que sa rigueur soit optimale. Il a quelques craintes sur le résultat du challenge : deux coups si rapprochés à son âge, alors qu’il n’a pris aucun produit est sans doute un pari prétentieux. Et puis, ses testicules commencent à lui faire mal.

 

Dès que Claudette est parvenue à faire rebander correctement son client (appelons les choses par leur nom) elle se met à son tour en levrette, le cul relevé, les fesses écartées. Jolie vue bien obscène qui ne laisse pas le professeur indifférent. Martinov se demande s’il doit ou non passer les préliminaires, il vérifie l’état des lieux. Les lieux sont trempés, alors il s’introduit dans l’étroit conduit de la Claudette et commence à la ramoner en cadence. Il craint la panne, mais fermant les yeux, il s’imagine alors au milieu d’une partouze de transsexuelles déchainés dont l’un lui fouette le cul avec une branche de céleri. L’effet est immédiat, la rigueur se maintient, le rythme s’accélère, Claudette pousse des petits cris et l’aide en remuant du popotin. Elle jouit en s’écroulant sur le sol. Martinov entrainé dans sa chute décule brutalement.

 

– Juste au moment où j’allais y arriver ! Se désespère-t-il.

– Arrose-moi ! Suggère-t-elle

 

Cela lui parait une excellente idée, il masturbe comme un malade sa queue douloureuse et sent monter la jouissance. Claudette place son visage sur la trajectoire du foutre et reçoit tout en pleine poire.

 

– Il parait que c’est bon pour le teint, plaisante-t-elle en s’essuyant avec un kleenex obligeamment tendu par son fils. J’ai la chatte trempée, si tu veux me lécher, Ludo, ce ne sera pas de refus.

 

Le professeur se rhabille, cherchant ses mots.

 

– Je vous rends l’argent, propose Claudette, vous m’avez fait prendre un de ces pieds !

– Non, non, je vous en prie, tout le plaisir est pour moi !

 

Elle n’insista cependant pas.

 

– Je ne me suis pas présenté, je me prénomme André, et je fais une espèce d’enquête sur les bizarreries qui ont eu lieu ici !

– Ah, les gens qui soi-disant retombent en enfance ?

– Oui, j’en ai rencontré un tout à l’heure, il vit en couple, pour sa femme ce doit être un enfer !

– Karine Malliez ?

– Vous la connaissez ?

– C’est ma nièce !

– Ah ? Ma visite chez elle m’a laissé une drôle d’impression, j’avoue que j’ai eu parfois l’impression d’avoir affaire à des acteurs qui jouaient un rôle !

– Ah, c’est vrai que son mari a fait du théâtre à Lille !

 

Martinov engrangea l’information.

 

– Mais peut-être que les gens que j’ai vu n’étaient pas les bons !

– Vous voulez dire que vous n’auriez pas vu les bonnes personnes, que des acteurs auraient usurpé leur identité ?

– Quelque chose comme ça, oui !

– Venez ! Répondit-elle.

 

Martinov la suivit dans l’escalier menant aux appartements privés. Dans sa salle à manger, elle ouvrit l’une des portes du buffet, en sortit une grosse enveloppe qu’elle déposa puis vida sur la table. Il s’agissait d’un amoncellement de photos souvenir : naissances, baptêmes, communions et bien sûr, mariages. Après avoir farfouillé un bon moment, elle finit par extraire de tout ça une très jolie photo en couleur prise à l’extérieur sous un beau soleil.

 

– Voilà la photo de leur mariage !

 

Martinov, stupéfait constata alors qu’aucun acteur n’avait pris la place des époux Malliez : les gens qu’il avait rencontrés étaient bien les mêmes que sur cette photo.

 

– Mais, personne n’est retombé en enfance, tout ça c’est des comédies. Ce sont des manigances. Ajouta Claudette.

 

Martinov ne répondit pas, il n’allait tout de même pas lui dire qu’il avait fait l’amour avec Karine sous les yeux indifférents de Damien, ce qui rendait l’hypothèse de la manigance difficile à admettre.

 

– OK, merci, je vais vous laisser, il faut que je rejoigne ma collègue.

– Vous êtes policier, alors ?

– Non, je suis chercheur indépendant.

– Ah ! Vous menez cette enquête de votre propre initiative ?

– Non, c’est le maire qui nous a sollicités, répondit Martinov réalisant après coup qu’il aurait aussi bien fait de ne pas répondre.

– Alors au revoir, mais si vous vous attardez dans le secteur et que vous avez envie d’une petite fantaisie, vous serez le bienvenu… et ce sera gratuit cette fois. Je compte aussi sur votre discrétion, bien entendu.

 

Dès le professeur parti, Claudette se précipite vers son téléphone et joignit un correspondant.

 

– Merci, Claudette, nous sommes déjà au courant : Ludo m’a déjà prévenu. Je vais m’arranger pour le faire venir.

– Alors planquez vos femmes, ce type est un chaud lapin, pas qu’avec les femmes d’ailleurs !

– Ah, oui ? Je sens que vous avez envie de me raconter….

 

Concertation

 

– Et bien tu en as mis du temps, mon petit professeur !

– Ah, si tu savais ! Je vais te raconter tout ça. J’ai donc vu le couple, je n’ai d’abord pas cru un mot de ce que me racontait la femme, elle m’a montré son mari en train de jouer comme un gamin, ça m’a paru grotesque. Alors figure-toi que la nana qui doit être un peu nympho, m’a fait toute une tirade en m’exprimant sa misère sexuelle.

– Devant le mari ?

– Devant le mari ! Et elle ne s’est pas limitée aux paroles !

– Elle t’a violé ? S’amusa Béatrice.

– Disons que je me suis laissé faire… Une vraie furie, regarde ma braguette, elle m’a arraché la tirette.

– Oui mais je vois qu’elle t’a fait une réparation !

– Non la réparation, ce n’est pas elle, c’est une autre.

– Hein ?

– Bon écoute, c’est très compliqué, mais ce qui est important c’est de savoir que je me suis envoyé en l’air avec la nana. Et ça s’est passé en présence du mari, qui avait l’air s’en foutre complétement !

– C’est dingue !

– Comme tu dis ! A ce point que je me suis demandé si ce n’étaient pas deux acteurs qui jouaient la comédie. Alors j’ai été aux renseignements et j’ai rencontré une personne qui avait chez elle, une photo de leur mariage. L’hypothèse du couple d’acteurs tombe donc à l’eau. Et pourtant j’ai appris, mais c’est sans doute une coïncidence, que le mari avait fait du théâtre.

– Conclusion ?

– Je crois que ce mec est réellement tombé en enfance, mais ça me dépasse, c’est un cas pour la médecine, pour la biologie, pas pour nous !

– Tu exclus complétement qu’il puisse s’agir d’une mise en scène ?

– Je ne l’exclus pas complétement, mais je n’y crois pas !

– Intéressant, parce que vois-tu, mon petit professeur, je suis dans la même disposition d’esprit que toi !

– Ah ?

– Oui, on m’a présenté Corentin Dufour, l’autre cas. J’ai d’ailleurs trouvé qu’il ne jouait pas si bien que ça la comédie, il me semblait faire plus du cabotinage qu’autre chose. J’ai demandé qu’on me laisse seule avec lui et j’ai voulu le chauffer avec mes nichons !

– Tu as fait ça ?

– Ben, oui, c’est pour la science, n’est-ce pas ?

– Dans ce cas !

– Et puis, je fais ce que je veux de mon corps, mon petit professeur !

– Certes ! Et alors ?

– Aucune réaction, rien ! Je lui ai tâté la braguette pour vérifier si ça bandait, ben ça ne bandait pas. J’ai rejoint la mère et je lui ai demandé s’il s’intéressait au sexe avant de retomber en enfance, elle m’a dit oui !

– Il est peut-être tout simplement homo ton Corentin !

– Oui, c’est le petit doute qui me restait. On reste tous les deux avec un petit doute, mais si on cumule nos deux cas, la probabilité d’un bidonnage devient bien basse !

– En effet !

 

Béatrice lui fit ensuite part de son étrange contact téléphonique.

 

– On peut toujours voir !

 

Gérald Vandenbrooke

 

Au téléphone, Vandenbrooke leur indiqua son adresse :

 

– Ça s’appelle le Pré au chêne, c’est un vieux manoir que j’ai la chance d’habiter. Essayez d’être discrets et si vous vous perdez, ne demandez pas votre chemin, téléphonez moi…

 

Le Pré au chêne était une vieille bâtisse tarabiscotée envahie par le lierre, et qui aurait eu besoin d’un bon ravalement.

 

Ils franchirent la grille, qui avait été ouverte avant leur arrivée et furent accueillis par Gérald Vandenbrooke.

 

Celui-ci, la soixantaine, ne faisait rien pour masquer son look de grand bourgeois. Blaser bleu-marine et pantalon de flanelle grise, un foulard de soie bordeaux s’engouffrait dans l’encolure de sa chemise. Les cheveux pas encore complétement blanchis étaient plaqués sur son crâne.

 

– Soyez les bienvenus, j’en aurais pour un quart d’heure, mais je serai ensuite à votre disposition si vous avez des questions à me poser. Venez, c’est par là.

 

Béatrice s’attendait à pénétrer dans un bordel immonde, elle fut donc surprise de constater que les lieux étaient savamment entretenus. Vandenbrooke les fit assoir dans le salon et après les présentations d’usage, leur proposa un rafraichissement.

 

Une soubrette blonde en tenue d’opérette, petite coiffe, décolleté vertigineux et mini jupette, d’une tout juste vingtaine d’années, visage d’un ovale parfait avec de très beaux yeux bleus, s’en alla chercher tout ça et revint rapidement. Martinov qui rappelons-le, avait déjà forniqué deux fois dans la journée, avait malgré tout le regard concupiscent.

 

– Ces messieurs-dames désirent autre chose ? Demanda-t-elle.

– Non, laissez-nous pour l’instant, Peggy, mais ne vous éloignez pas trop… Répondit Gérald Vandenbrooke (nous l’appellerons désormais par son seul prénom). Elle est charmante, c’est ma chouchoute, se crut-il obligé d’ajouter.

 

Gérald prit alors une longue inspiration, comme quand on s’apprête à dire quelque chose d’important, de long, de difficile.

 

– Nous ne nous connaissons pas et j’aurais mauvaise grâce à vous demander l’objet exact de la mission que vous a confié Galoupier. J’ai néanmoins appris que vous aviez visité les deux zigotos qui font croire à tout le monde qu’ils sont retournés en enfance.

 

Il s’arrêta, espérant une réaction de ses interlocuteurs qui ne se produisit pas. Il leur tendit une coupure de journal.

 

– Tenez, lisez ceci !

 

L’article était le même que celui que leur avait apporté Galoupier.

 

– Nous connaissons, Répondit simplement Martinov.

– Ah ! Cette façon de faire du journalisme est honteuse, on ne vérifie rien, on entend qu’un seul son de cloche et on accuse une secte qui n’existe pas ! Je vais vous expliquer deux ou trois choses, je ne veux pas abuser de votre temps mais j’aimerais que vous soyez au courant. Je suis l’adversaire de Galoupier aux élections municipales, la dernière fois, j’ai failli gagner à quelques dizaines de voix près. J’ai depuis acquis la preuve que cet individu pratiquait ce qu’il est convenu d’appeler l’abus de biens sociaux. La population en a été avertie par tract. Cela veut dire qu’aux prochaines élections je devrais passer haut la main. Sauf si Galoupier tente de ternir ma réputation, et c’est exactement ce qu’il essaie de faire.

– Je ne vois pas bien le rapport avec le reste… le coupa Martinov.

– J’y viens ! L’étoile bleue, c’est moi, sauf que ce n’est pas une secte. C’est une communauté qui est basée sur des notions d’amour libre, de désacralisation de la sexualité et de consentement mutuel.

– Joli programme, concéda, Martinov dans le seul but de mettre à l’aise son interlocuteur.

– Cette idée m’est venue avec quelques-uns de mes étudiants à l’université de Lille, où j’étais professeur de physique. Puis le mouvement s’est étendu et il comprend aujourd’hui 13 jeunes hommes et 9 jeunes filles, tous majeurs (est-il besoin de le préciser !) et qui sont là en permanence.

 

– Autrement-dit, aucun vieux, sauf le gourou ! Et à part ça ce n’est pas une secte, pensa Béatrice.

 

– A cela s’ajoute une quinzaine de personnes qui nous rejoignent quand elles en ont envie, souvent le week-end, parfois le soir.

 

– Des fantômes sans doute ! pensa Béatrice

 

– Et puis, il y a eu un scandale : les parents de l’une des jeunes filles ont porté plainte. J’aurais embrigadé une fille dans la communauté contre son gré. Les déclarations de la fille, qui a affirmé haut et fort qu’elle était majeure, consentante et libre de faire ce qu’elle voulait, n’y ont rien fait : la majorité de la population, fanatisée par le maire s’est retournée contre moi. Il y a eu des pétitions, des affiches, des manifs, des menaces, on s’en est pris à ma voiture, à mes proches. Un procès a eu lieu, on l’a gagné facilement et ça a été confirmé en appel. Ça va, je ne vous saoule pas ?

– Non, non !

– J’ai ensuite fait une petite erreur : voulant contrer la propagande du maire qui ne cherchait qu’à me salir et voulant rebondir sur le procès gagné, j’ai organisé une journée « portes ouvertes ». Je proposais à tous ceux qui le souhaitaient de venir tester notre communauté. La seule chose que je leur demandais c’est d’avoir un entretien préalable avec moi. Ça a été l’horreur : les gens croyaient que j’avais ouvert un baisodrome, que les filles de la communauté étaient toutes nymphomanes et étaient prêtes à baiser n’importe quand avec n’importe qui. Quand j’avais expliqué lors de ma conférence de presse que la liberté sexuelle, c’était aussi la liberté de dire « non », ils ne m’avaient pas entendu. La plupart des visiteurs ne sont pas restés très longtemps. Nous avons quand même eu trois adhésions, mais aussi une démission… et je crois que le nom de cette personne vous intéressera… mais vous êtes au courant n’est-ce pas ?

– Mais pas du tout ? Répondit le professeur.

– Karine Malliez ne vous a pas dit qu’elle avait fait partie de notre communauté ?

– Absolument pas !

– Tiens, c’est bizarre, ça…

– Elle n'était pas mariée à l'époque... L’un des visiteurs de la journée porte ouverte l’a draguée et l’a embarquée. Faut dire qu’il était beau gosse ! Ce visiteur c’était Damien Malliez !

– Etonnant que sa femme ne nous ait pas parlé de ça !

– Oui ! Dans l’entretien que j’ai eu avec lui, je n’ai cerné aucune tendance particulière, mais j’ai constaté ensuite qu’il était essentiellement voyeur. Il a dragué Karine, n’avait d’yeux que pour elle, mais apparemment il s’excitait de la voir de faire sauter par d’autres.

– Quoi ? Sursauta le professeur.

– Pardon ? demanda Gérald.

 

Martinov se tourna alors vers Béatrice !

 

– Tu as compris ce que ça signifie ?

– Oui ! Et Dites-moi, Monsieur Vandenbrooke, Corentin Dufour, vous connaissez aussi ?

– L’autre « cas » ? Oui, lui aussi a participé à la journée « portes ouvertes ». Il m’a pris pour un sexologue, il m’a expliqué qu’il n’était attiré ni par les femmes ni par les hommes, ni par rien du tout, que la porno ne l’excitait pas et qu’il ne se masturbait que par hygiène. Il était très déçu que je ne puisse pas l’aider, il s’est baladé chez nous pendant un moment puis il est reparti. Son cas est connu, il est sans doute asexuel, problème d’hormones, je suppose, c’est bien triste… A moins qu’il n’ait que des fantasmes inavouables.

 

– Et bien, Monsieur Vandenbrooke, on vous remercie, on vous doit une fière chandelle, on a bien failli se faire avoir. On a donc bien là, la preuve que ces deux personnes simulent.

– Expliquez-moi !

– Non c’est un peu gênant, ou du moins prématuré ! Répondit Béatrice.

– D’accord, mais serait-il également indiscret de vous demander vos intentions, maintenant que vous en savez plus ?

– Et bien nous allons rendre compte à Galoupier, puisque c’est notre contrat, mais je ne crois pas que ce nous allons lui dire est ce qu’il attendait.

– Si vous pouvez me permettre un conseil, ne lui faites pas part de votre conclusion tout de suite, dites-lui que vous être troublés, que vous ne savez pas trop… Il devrait se mettre à parler, ça peut être intéressant…

– Non, je suis désolée, répondit Béatrice, je vais voir avec mon collègue, mais on ne va pas s’éterniser ici, on va lui dire que ces gens-là simulent, on se fait payer et on rentre à Paris.

– Effectivement, nous ne nous connaissons pas et je ne vois pas pourquoi vous me rendriez un service gratuit. Mais je peux en revanche vous proposer une contribution financière.

 

Gérald se leva pour sortir d’un tiroir quelques gros billets, qu’il tendit à Béatrice. Elle les accepta après avoir recueilli l’acquiescement silencieux de Martinov.

 

– Je vous demande simplement de faire comme proposé et de venir me raconter tout ça… Revenez donc pour le dîner, vous êtes mes invités.

 

La suite (au cœur de la secte) se trouve sur une deuxième page

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 08:05

Professeur Martinov 10 – Professeur Martinov et les pivoines maléfiques 2 – Perverse Imogène par Maud Anne Amaro

 

2 – Perverse Imogène

blob

Retour à Versailles

 

Le lendemain ils trouvèrent un mail de Gontran leur indiquant que s’ils souhaitaient revenir, ce ne se serait possible que dans quelques jours, Imogène et lui-même devant s’absenter. Ils patientèrent donc. Quand plusieurs jours plus tard, ils téléphonèrent pour prévenir de leur retour, Gontran n’était pas rentré mais Imogène était là…

 

– Bonjour Madame de Fréville, nous ne faisons que passer. Il nous faudrait un échantillon de ces pivoines, afin que nous puissions le faire examiner en laboratoire. Votre voisin a non seulement refusé de nous en fournir, mais il nous a fait passer pour des escrocs et nous a fait arrêter par la police !

– Non ?

– Si (il explique…).

– Eh bien, ça alors ! Quel idiot ce type ! Mais pour ce qui concerne les pivoines, nous n’y avons plus accès. Venez, je vais vous montrer.

 

Imogène les conduisit là où on avait vue sur le massif de pivoines. Un mur en parpaing de deux mètres de haut le rendait maintenant invisible. Et pour prévenir toute velléité d’escalade, on avait fait prendre dans le ciment du sommet de très vilains tessons de bouteilles.

 

– Pff, il suffit d’une échelle, on pose une planche en haut pour neutraliser les tessons… commença Martinov.

– N’y pensez pas ! Quand ils ont monté le mur, j’ai vu les ouvriers tirer des fils électriques, ils ont dû installer une alarme… et puis de toute façon, je vous interdis de faire ce genre de chose, je ne voudrais pas me retrouver complice d’une intrusion de domicile.

– D’accord !

– Et puis, votre mission devient sans objet.

– Pour vous peut-être, mais nous n’en avons pas fini avec votre voisin. Répliqua Béatrice.

– Vous aller retourner chez le voisin ? S’exclama Imogène en affichant une évidente expression d’incrédulité.

– Ben oui ! Bon on vous laisse !

 

Federico Machin-bidule ne semblait même pas surpris de revoir nos deux héros.

 

– Tiens les flics vous ont relâchés ? Vous êtes vraiment gonflés d’oser revenir.

– Ecoutez, si on nous a libérés, c’est qu’il y avait une bonne raison, et cette raison ne vous regarde pas. Je vous demande donc de nous accompagner jusqu’à votre massif de pivoines. Si vous refusez, nous reviendrons avec la police, et cette fois elle sera de notre côté ! Annonça Martinov sachant que soit ça passait, soit ça cassait !

– Entrez !

 

Et comme l’autre jour, il les installa dans le salon. Circonspect, il sembla hésiter sur la conduite à tenir, puis lâcha de façon volontairement méprisante :

 

– Qu’est-ce qu’elles vous ont fait mes pivoines ?

– Nous voulons savoir s’il s’agit d’OGM ou pas, et pour cela nous en avons besoin d’un échantillon.

– Des OGM ? Mais vous êtes tombés sur la tête ? Cultiver des fleurs est ma passion, je suis arrivé à force de greffes et avec pas mal d’acharnement et de patience à créer ces super-pivoines. Les commercialiser coûterait une fortune, donc je fais ça uniquement pour moi, pour m’amuser, et je n’ai rien modifié génétiquement. Qu’est-ce que c’est que cette société où dès qu’on voit une plante ou une fleur un peu bizarre, on prévient tout le tintouin ? Tout le monde m’emmerde avec ça ! Déjà que ma pétasse de voisine a fait construire un mur et que mes fleurs se retrouvent à l’ombre tout l’après-midi…

– Votre voisine a construit un mur ? S’étonne Martinov.

– Ben oui un mur ! Bon je vous sers un jus de fruit ?

– Ne vous donnez pas cette peine, nous souhaitons juste une ou deux de ces pivoines et on vous laisse.

– Moais, mais figurez-vous que moi, j’ai soif, vous n’allez tout de même pas vous opposer à ce que je me serve à boire chez moi !

 

Et sur ce, il quitte la pièce. Béatrice a l’oreille fine, très fine même, elle perçoit des bribes de conversations :

 

– Oui les mêmes que l’autre fois… Comment ça, vous ne vous déplacez pas ? Mais c’est incroyable ça ? Bon d’accord, je vais faire comme ça…

 

– Le salaud, il prévient les flics ! Commente Béatrice.

 

Federico revient. Il est accompagné d’un molosse, un dogue argentin à l’allure peu amène.

 

– Foutez-moi le camp immédiatement, je n’ai qu’un mot à dire et mon chien vous transforme en casse-croûte !

 

Voici le genre d’argument qui ne se discute guère. Le professeur Martinov et son assistante quittent alors ces lieux, bredouilles et la rage au ventre.

 

– Et que je ne vous revoie jamais dans le secteur, sinon ça chier ! Commente le Federico.

 

Assis sur un banc comme l’autre jour, le professeur Martinov et sa blonde assistante commentent leurs déconvenues du jour.

 

– On pourrait laisser tomber commença Martinov, maintenant qu’il y a un mur, Imogène ne cueillera plus de pivoines, on facture nos heures de déplacement à Gontran et on classe l’affaire.

– Tu n’as vraiment pas envie de savoir ce qu’il y dans ces saloperies de fleurs ?

– En fait si !

– Et puis l’autre espèce de toréador qui nous a balancés aux flics, on ne va pas le laisser tranquille avec ses fleurs pourries ! Reprit Béatrice

– Certes, mais il nous faudrait une pivoine. On la cueille comment ?

– J’en sais rien. Et puis il y a quelque chose qui me chiffonne. Federico Machin, il nous a bien affirmé que ce n’était pas lui qui avait fait construire le mur.

– Oui, je me demande bien pourquoi il nous a sorti ça !

– Mais mon petit professeur, parce que c’est vrai ! Un passionné de fleurs ne va pas construire un mur qui mettrait ses plantations dans une zone d’ombre ! S’il voulait vraiment faire une séparation, un simple bout de grillage suffisait !

– Certes !

– Et puis il y autre chose : comment veux- tu que des maçons construisent un mur de son côté ? Ils n’ont pas la place pour passer, sauf s’ils sacrifient toutes les fleurs qui sont près de la zone mitoyenne.

– Il aurait pu aussi demander à Imogène l’autorisation de monter le mur à partir de son terrain. Répondit Martinov sans trop de conviction.

– Non, pour moi c’est clair : c’est Imogène qui a fait construire ce mur. Pourquoi ? Mystère ! Et pourquoi nous a-t-elle menti ? Autre mystère.

– On va réfléchir. Allez viens, l’arrêt du car, c’est là-bas !

 

Mais parfois la réflexion ne mène nulle part. Ils tentèrent de joindre Gontran, mais ce dernier était sur répondeur. Il ne réussit à le joindre que le lendemain matin.

 

– Ah ! J’allais justement vous appeler. Envoyez-moi la facture, je vais vous payer ce que je vous dois par retour de courrier. On arrête tout.

– Ah, bon, vous ne voulez pas savoir le fin mot de l’histoire ?

– J’ai eu une longue et franche explication avec Imogène. Je ne l’aurais peut-être pas eue si vous n’étiez pas venus chez nous… Je ne peux pas vous en dire plus, mais je tiens à vous remercier du fond du cœur pour votre collaboration.

– C’est comme vous voulez !

 

Béatrice qui avait entendu déclara :

 

– Je ne sais pas ce qui se passe, mais il se passe quelque chose. Que Gontran arrête l’affaire, c’est son problème. Mais m’avoir fait foutre en garde à vue par un connard c’en est une autre ! Et le moyen de savoir ce qu’il y a dans ces foutues pivoines, je le trouverai ou je ne m’appelle plus Béatrice Clerc-Fontaine.

 

Dix jours plus tard

 

Ce lundi, Béatrice arrive toute guillerette au laboratoire du professeur Martinov.

 

– Mon petit professeur a passé un bon week-end ? Demande-t-elle après lui avoir collé un chaste bisou sur le bout des lèvres.

– Ça peut aller, petite Béatrice.

– Dis donc, je viens d’avoir une idée pour récupérer une pivoine.

– Dis !

– Tu vas voir ! Je mets l’ampli. Répondit-elle en composant le numéro de Gontran. Pourvu qu’il réponde !

 

– Bonjour Monsieur de Fréville, c’est Béatrice Clerc-Fontaine !

– Ah, que se passe-t-il ? Vous n’avez pas reçu mon chèque ?

– Si, si, mais je ne vous appelle pour tout à fait autre chose. Euh, j’espère que vous allez bien ainsi que votre épouse ?

– Ça peut aller, je suis célibataire en ce moment. Imogène est partie au Brésil avec sa mère, elle revient au milieu de la semaine.

– Cela tombe très bien que votre épouse soit en voyage, je souhaitais justement passer vous voir après ma journée de travail un jour où elle ne serait pas là. Ce soir je peux ?

– Ce soir, je ne fais rien de spécial, mais vous éveillez ma curiosité ! Dites-m’en plus !

– J’ai très envie de poser pour vous !

– Mais pourquoi donc ?

– Comme ça, une envie !

– Mais Béatrice, je crois vous avoir expliqué dans quelles conditions je peignais.

– Cela ne me pose aucun problème !

 

Un blanc ! Gontran semble hésiter !

 

– Ce n’est pas si simple finit-il par répondre. Quand je choisis un modèle et que je lui explique ce qui va se passer, je fantasme à fond plusieurs jours avant. Puis il y a le plaisir de la découvrir, tout cela va crescendo… Le problème avec vous c’est que… comment dire

– C’est que vous m’avez déjà vue à poil et qu’il n’y aura pas de surprise.

– En quelque sorte ?

– Me croyez-vous incapable de vous faire bander, Gontran ?

– Je n’ai pas dit-cela

– Souvenez-vous comment je vous ai bien sucé votre bonne bite ! Hum qu’elle était bonne cette bite ! Rien que dans parler, j’en mouille ma culotte.

– Euh…

– Et quand vous m’avez mis votre bite dans le cul, quand vous m’avez enculée comme une chienne, oh, que c’était bon.

– Mais vous voulez quoi en échange ?

– Je vous l’ai dit, vous allez me peindre toute nue. Vous allez immortaliser mes gros nénés et comme je pense que vous en garderez une copie, vous pourrez vous branler en la regardant.

– Vous pensiez venir vers quelle heure ?

– Vers 20 heures !

– Pas plus tôt ?

– Non !

– Alors venez vite !

 

Et voilà !

 

– C’est quoi ton plan ?

– Je vais le laisser me peinturlurer et comme il faudra bien à un moment ou un autre qu’on se désaltère, je lui refile un somnifère. Pendant qu’il roupille – je suppose qu’il fera nuit à ce moment là -, je récupère une échelle, une planche, je grimpe sur le mur, j’attrape une pivoine avec une grande pince et je la place dans une boite étanche.

– Et après ?

– Après je rentre chez moi, et demain avant de venir ici j’irai la faire examiner…

 

Stratégiquement, Béatrice prévint Gontran qu’elle aurait une demi-heure de retard. Plus elle arrivera tard, moins l’attente de la nuit serait longue ! Elle passe par chez elle, à Paris et elle se change, optant pour une petite robe noire sans manches légèrement décolletée, des bas auto-fixants et des petits escarpins. Elle choisit un sac à main grand modèle afin de pouvoir y loger la boite étanche. Au passage, elle achète une pince à bois chez un marchand d’accessoires de cheminée. Et elle n’arriva qu’à 20 h 45. Elle dissimile sa pince dans un recoin de la grille d’entrée, puis sonne.

 

– Ah, Béatrice, je m’inquiétais

– Faut pas, il y avait un bouchon invraisemblable…

– Je suppose que vous n’avez pas dîné ? J’ai préparé un en-cas.

– Merci, peut-être tout à l’heure. Je n’ai pas très faim pour le moment.

– Bon, ben… On commence la séance de pose maintenant ?

– Allons-y

– Vous avez soif ?

– Non pas pour le moment !

– Mon atelier est là, la deuxième porte… Venez.

 

Béatrice entre dans l’antre de Gontran. Des toiles étaient accrochées au mur, que des nus, sans doute les plus beaux. Elle ne les trouva ni moches, ni merveilleux, du bon nu moyen de chez moyen. Elle simula néanmoins l’intérêt :

 

– Celui-là est très joli !

– Oui, c’est l’un de mes préférés. Le modèle n’était pas donné, mais je me suis bien amusé, elle était très vicieuse !

– Ah ! Qu’est-ce qu’elle a fait de particulier ?

– Oh ! Des cochonneries !

– Ben, dites-moi !

– Euh !

– C’est si spécial que ça ? Vous savez, il n’y a rien de pervers en amour entre deux personnes qui se respectent.

– Ben on s’est un peu pissé dessus ! Osa répondre Gontran.

– Ah ! Ce n’est que ça ! Ben quoi, c’est rigolo, non ?

– Ah, bon vous avez déjà fait des trucs comme ça ?

– Mais oui ! Bon je me déshabille ?

– S’il vous plaît.

– Je vais vous faire un strip !

 

Elle ne lui demande pas son avis, mais réclame de la musique. Gontran embarrassé finit par avoir l’idée d’aller chercher le radio-réveil de sa chambre.

 

Béatrice en profite pour sortir de son sac un cachet de somnifère et le glisser dans un des replis du canapé.

 

On régla la radio sur une chaîne latino et Béatrice commença à se trémousser.

 

– Si vous voulez vous mettre à poil Gontran, ne vous gênez pas.

 

Il le fait, mais conserve ses chaussettes.

 

– Gontran, vos chaussettes !

– Je les garde toujours !

– C’est une faute de goût, Gontran, retirez les !

 

Il le fait, il n’est pas contrariant.

 

– Oh, la jolie bite ! Commente Béatrice après avoir dézipé la fermeture dorsale de sa petite robe. On va lui faire un joli spectacle et elle va bien se redresser, la coquine !

 

Elle enlève la robe. Béatrice a choisi de jolis sous-vêtements : le soutien-gorge est un modèle pigeonnant en fine dentelle bleue et le string est assorti. Elle s’approche de Gontran, lui fourre sa poitrine sous le nez, puis se recule, lui fait voir ses fesses, revient de nouveau vers lui et lui touche le sexe.

 

– Branlez-vous, Gontran !

 

Il le fait, mais assez mollement, comme si il ne voulait pas que les choses se précipitent. Néanmoins sa quéquette se met à prendre de la taille et du volume !

 

Béatrice fait durer plus que nécessaire le jeu du soutien-gorge, le dégrafant, l’agrafant, enlevant une bretelle, la remettant, faisant la même chose avec l’autre. Après avoir fait mine de l’enlever plusieurs fois, elle s’approche de Gontran, lui présente son dos :

 

– C’est vous qui allez me l’enlever, et après vous pourrez les prendre dans vos mains.

 

Béatrice s’amuse de le voir s’escrimer avec les agrafes qui refusent de lui obéir. Il lui faudra bien trois minutes avant de réussir à le faire.

 

– C’est l’émotion ! Dit-il comme pour se justifier.

 

En revanche pour prendre les seins à pleine main comme cela lui avait été suggéré, il n’a aucune hésitation, et que je te les soupèse et que je te les tripote et que je te les caresse avec une frénésie démentielle.

 

– On se calme ! Dit Béatrice en se reculant.

 

Gontran bande désormais comme un sapeur, mais se branle toujours aussi mollement. Voilà qui contrarie un peu les plans de Béa. Il était en effet dans ses intentions de se débrouiller pour le faire jouir pendant qu’elle se déshabillait, ce qui aurait eu pour résultat de le calmer pendant un bout de temps. Viendrait ensuite la séance de pose, qui sera interrompue par un petit rafraîchissement, et c’est à ce moment-là qu’interviendra le cachet de somnifère.

 

– Tu veux voir ma minette, mon gros cochon ?

– Bien sûr !

– Branle-toi mieux, fais-toi plaisir !

 

Mais il n’en fait qu’à sa tête. Béatrice décide alors de faire le grand jeu et après avoir envoyé valdinguer son string d’un élégant mouvement du pied, elle commence à s’écarter les lèvres vaginales de façon obscène.

 

– Alors ça te plaît ?

– Bien sûr que ça me plaît !

 

Gontran n’a manifestement pas envie de jouir rien qu’en la regardant. Il faudra modifier le plan en conséquence.

 

– Bon, on passe à la pose ?

– Il faudrait enlever vos bas ! Demande Gontran.

– D’accord ! Je me mets comment pour la pose ?

– On va voir. Mais avant, il faudrait vous enduire le corps avec cette crème dit-il en prenant sur une étagère un pot en métal. C’est pour souligner les formes.

– Hé, attendez, je ne me mets pas n’importe quoi sur le corps !

 

Il la rassure, lui explique qu’il s’agit d’un bon produit, qu’il l’a payé cher. Elle demande à voir la notice, il va en chercher une sur une boite non entamée… Bref l’art de gagner du temps.

 

Elle s’applique donc la crème, contrairement à ce qu’indique la notice, elle a une curieuse odeur de beurre de cacahuètes. Evidement certains endroits du corps sont difficilement accessibles. Nous voilà donc en plein syndrome de la crème à bronzer :

 

– Pour le dos, je vais vous aider…

 

Et bien évidemment, Gontran à une notion du « dos » très large, ou plutôt très basse ! Car après avoir tartiné le dos, le voilà qui s’occupe des fesses de la belle en les malaxant façon pâte à modeler. Elle le laisse d’abord faire puis se recule avec un geste d’agacement. Gontran ne comprend pas que Béatrice ne se prête pas au jeu alors qu’elle lui avait dit au téléphone qu’elle le ferait. Il ne fait rien pour cacher son dépit.

 

– Bon asseyez-vous sur le bord du canapé, légèrement penchée en avant, les bras légèrement écartés du corps, les mains à plat sur le canapé. Voilà, écartez un peu les jambes. OK, la pose est correcte, je vais faire deux ou trois petites photos pour me rendre compte si la pose est bonne.

 

Clic Clac ! Il prend deux, trois photos !

 

Super, je vais faire une première esquisse, ne bougez plus, regardez dans ma direction. Ah ! Vos tétons ne pointent pas assez, il faudrait les titiller un peu, attendez !

 

Et voilà Gontran qui s’approche pour s’en occuper.

 

– Laissez, je vais le faire moi-même ! Répond Béatrice.

 

C’est la deuxième fois en quelques minutes qu’elle l’envoie bouler. C’est instinctif. Pour la première fois Gontran se demande s’il ne devrait pas jeter à la porte cette nana. Alors il décide de la provoquer et droit devant elle, il se masturbe afin de redonner une vigueur acceptable à son membre, puis il l’approche à quelques centimètres de la bouche de Béatrice :

 

– Suce, salope !

 

Et voilà, à force de jouer avec le feu, on se brûle. Voilà Béatrice au pied du mur (on devrait dire au ras de la bite), alors elle joue sa dernière carte :

 

– Avec grand plaisir, j’adore sucer, mais avant de passer à ce genre de chose, j’aimerais boire un petit jus de fruit, apportez nous donc deux verres, Gontran !

 

Gontran accepta le contretemps. N’avait-elle pas dit qu’elle adorait sucer ? C’était l’essentiel, bien que du coup il comprenait encore moins ses atermoiements.

 

Béatrice se sentait un peu mal à l’aise : par deux fois elle avait rabroué Gontran et elle n’aimait pas faire du mal aux gens qui ne lui avaient rien fait. Et elle s’apprêtait à l’envoyer rapidement dans les bras de Morphée alors qu’elle lui avait proposé par téléphone de coucher avec lui. Il serait probablement profondément déçu à son réveil. Elle s’était toujours demandé comment pouvaient fonctionner les espions et les espionnes, dont le métier étaient de trahir constamment des gens à qui ils avaient fait des promesses, et parfois plus… Et là elle était en train de faire pareil. A cet instant elle se détesta, ce qu’elle faisait ne lui ressemblait pas ! Elle n’avait aucune sympathie particulière pour ce Gontran, il n’était pas beau, il ne sentait pas bon et si elle s’était jetée sur lui la fois précédente, c’était uniquement parce qu’elle était sous l’emprise du pouvoir diabolique de ces pivoines maléfiques. Mais elle éprouvait maintenant de la compassion à son égard, elle avait mal agi en voulant le manipuler, et pour se racheter, il n’y avait qu’une seule solution.

 

– Pourvu qu’il soit propre ! Se dit-elle.

 

Gontran revint avec deux grands verres à jus de fruit et une bouteille de jus d’ananas.

 

– Posez-les là-bas et venez m’offrir votre bite ! Dit-elle simplement.

– Vous ne voulez plus boire ?

– Si mais après. Allez, viens te faire sucer ta bonne bite !

 

Bea pipeIl s’approche. Béatrice lui gobe la bite. Elle est propre, elle sent juste un peu l’urine. La première fois qu’elle l’avait sucé, elle avait fait court, souhaitant se faire pénétrer pour calmer son désir. Aujourd’hui les choses sont différentes, le désir n’est pas là. Elle souhaite être correcte vis-à-vis de Gontran, mais si quand même elle pouvait éviter la pénétration… Alors la solution c’est une fellation de première classe.

 

Et c’est ce qu’elle fait, après une mise en bouche assez banale pour mettre ce sexe dans le bain (de bouche). Elle joue avec sa langue à exciter le gland, remontant jusqu’au méat, descendant à la couronne et recommençant en de longues et savantes circonvolutions. Après quelques minutes de ce traitement infernal, elle se la joue plus classique, faisant aller et venir la verge en serrant les lèvres. Elle va de plus en plus vite. Gontran marque sa satisfaction de « C’est bon, c’est bon ». A défaut d’être original, c’est au moins encourageant. Petit intermède du côté des testicules qui sentent la transpiration, mais Béa s’est maintenant habituée aux odeurs de son partenaire, elle ne s’y attarde cependant pas. Puis retour au gland sur lequel elle fait frétiller sa langue. Gontran se pâme mais rien n’annonce la jouissance imminente. Peine à jouir ou champion d’endurance, c’est une question de point de vue, mais quoiqu’il en soit une conclusion s’impose, il lui faut faire un break, sa mâchoire devient douloureuse.

 

Elle qui voulait échapper à la pénétration, elle se fait maintenant à l’idée qu’elle va être inévitable. Une idée quand même :

 

– Tu veux me lécher la chatte ?

 

Il n’ose pas dire non, mais on sent bien que ce n’est pas trop son truc, il manque d’habitude et d’expérience. Il s’enhardit malgré tout à présenter sa langue sur l’œillet brun de Béatrice, et s’excite de la perversité de l’acte.

 

– Hummm ! Il est bon ton cul !

– Il est bon ? Il a quel goût ? Le taquine la belle blonde.

 

Il n’ose pas répondre et devient cramoisi. Béa en rit de bon cœur.

 

– Tu veux que je suce encore ? Demande-t-elle en espérant qu’il voudra bien.

– Euh, tu n’as pas envie de pipi ?

– Si, ça devrait pouvoir se faire, mais on risque d’en foutre partout.

– On va aller dans la salle de bains !

 

Gontran s’assoit sur le carrelage, la bouche ouverte, marquant ainsi clairement ses intentions. Béa l’enjambe et essaie de se concentrer.

 

– Tu vas te branler, pendant que je te pisse dessus !

 

Il se masturbe mais toujours aussi mollement. Béatrice essaie de pisser par saccade, afin que son partenaire ait le temps d’avaler, mais ce n’est pas facile, elle en met plein à côté. Pas grave, elle n’est pas venue pour faire le ménage.

 

– Humm, elle est bonne ta pisse !

– Tu t’es régalé, alors ? C’est bien, nettoie-moi la chatte maintenant.

 

Il se relève un peu et opère le travail demandé avec une évidente délectation, à défaut de savoir-faire. Il s’essuie ensuite très sommairement avec une serviette de toilette.

 

De retour dans l’atelier, Gontran ne souhaite pas une nouvelle fellation.

 

– J’aurais préféré vous prendre… comme l’autre fois ! Précise-t-il

 

Comme l’autre fois, ça veut dire dans l’anus, Béatrice s’est résignée.

 

– Vas-y ! Dit-elle en se mettant en levrette au pied du canapé, mets un préservatif !

– D’accord je vais en chercher.

– Ne vous donnez pas cette peine, j’en ai un ou deux dans mon sac à main, passez le moi.

 

Gontran est surpris qu’une femme puisse se promener avec des capotes dans son sac, mais ne fait aucun commentaire.

 

– Vous savez le mettre, ou vous voulez que je le fasse ?

– Je sais faire, mais mettez-le moi quand même.

 

L’insolite de ce mélange tutoiement-vouvoiement pratiqué par les deux parties amuse Béa qui hilare lui pose le préservatif sur sa bite à demi bandée, avant de la mettre en bouche ainsi recouverte afin de lui donner vigueur. Cette petite préparation étant effectuée, elle se repositionne en levrette.

 

– Allez, on y va !

 

Gontran effectue quelques allers-et-retours dans la chatte de la belle. Le rythme est très modéré. Béatrice s’angoisse à l’idée que ça puisse durer une heure !

 

Mais non. Après à peine dix minutes de coït mécanique, il fait ressortir sa bite et la pointe sur le trou du cul de la belle blonde avant de l’enfoncer avec une facilité déconcertante. Son vit est maintenant serré dans l’étroit conduit, ses va-et-vient deviennent enfin plus rapides et Béa l’aide comme elle le peut en gigotant du popotin.

 

Il s’énerve, il s’excite, il ne se contrôle plus !

 

– Je jouiiiiiis !

 

Il aurait continué un peu plus longtemps, Béatrice aurait peut-être joui aussi, mais elle avait la tête ailleurs, alors elle a la politesse de simuler.

 

– Toi aussi, tu as joui, hein ! Tu es une sacrée coquine (il allait dire salope) mais il n’a pas osé cette fois ci !

– Bon on va se le boire, notre jus de fruits, ça donne soif tout ça ! Bouge pas, j’y vais.

 

Elle récupère le somnifère caché dans le repli du canapé, se dirige vers la planchette où sont posés les verres, elle les remplit de jus d’ananas, non sans avoir déposé le cachet dans celui destiné à Gontran.

 

– Asseyez-vous à côté de moi ! Lui demande-t-elle en prévision de la suite.

– Tchin, tchin !

 

Quelques échanges de banalités, ils boivent, puis Gontran se met à bailler, et à bailler de plus en plus.

 

– J’ai un de ces coups de barre…

 

Trente secondes plus tard, il ronflait.

 

Béatrice peut enfin agir ! Il est 22 h 15. Il est possible qu’elle doive attendre minuit dans l’hypothèse où le voisin aurait une fenêtre éclairée vers le massif de pivoines. Pas grave, de toute façon Gontran en a pour huit heures de sommeil et en attendant, elle peut toujours préparer le matériel.

 

Elle sort rechercher la pince à bois, mais la grille est fermée à clé. Elle revient, met cinq minutes à trouver un trousseau, ressort, ouvre la grille, prend la pince, referme mais ne verrouille pas, pose l’objet sur le perron puis se dirige vers le salon, où elle a aperçu un magnifique escabeau de bibliothèque qui fera office d’échelle. Elle le sort sur le perron puis cherche quelque chose qui la protégera des tessons de verres scellés au sommet du mur. Le tapis de l’entrée replié en deux ou en trois fera parfaitement l’affaire. Ah, la torche électrique ! Elle est dans son sac à main.

 

Il lui faudra faire deux voyages. Eh bien elle fera deux voyages, d’abord l’escabeau. Elle y va s’éclairant de sa torche. Elle croit se rappeler que c’est sur la gauche mais n’aperçoit pas de mur. Elle a fait le tour complet de la maison. Pas de mur ! Elle devient folle ou quoi ? Nouveau tour, cette fois bien au bord. Des fleurs dépassent d’un grillage, elle regarde mieux ! Ce sont les pivoines ! Elle ne comprend plus, il y aurait donc un deuxième massif ? Incrédule elle refait un tour complet. Il n’y a pas d’autre massif, il n’y a plus de mur et celui-ci a été remplacé par un grillage. Pour s’en convaincre, elle éclaire le sol où des traces de travaux récents sont évidentes.

 

Mais pourquoi ?

 

Elle décide de réfléchir à tout ça plus tard mais se dit que si elle avait su, elle aurait pu adopter un plan beaucoup plus simple. En attendant, elle cueille plusieurs pivoines à travers la grille, avec bien sûr une facilité déconcertante. Elle les enferme dans la boite étanche.

 

Il lui reste à remettre tout en place. Elle abandonne la pince à bois près de la cheminée de Gontran, constatant par là-même qu’il était inutile d’en acheter, il y en avait déjà une ! Demain il se demandera sans doute pourquoi sa pince à bois a maintenant une petite sœur !

 

Un petit mot pour Gontran :

 

« J’ai passé une excellente soirée, mais j’ai été obligée de vous abandonner, vous vous êtes endormi, et vous quand vous dormez, vous dormez. Appelez-moi si vous voulez. Bisous, Béa »

 

Il lui fallut ensuite coucher Gontran sur le canapé de façon confortable et aller trouver une couverture afin qu’il ne prenne pas froid.

 

Elle s’en va, elle a claqué la porte de l’entrée et la grille mais rien n’est fermé à clé. C’est un risque à prendre, elle téléphonera demain pour savoir si tout va bien.

 

Un plan de Versailles, à cette heure, c’est bien pratique, direction la Gare Rive-Droite qui n’est pas si loin, puis Paris.

 

Elle a la tête comme un zeppelin, se répétant en boucle qu’elle a vraiment choisi la complication. Et puis c’est quoi cette histoire de mur qu’on construit puis qu’on démolit pour finalement le remplacer par un grillage ?

 

L’équipement du laboratoire du professeur Martinov n’est sans doute pas assez pointu pour analyser ces mystérieuses pivoines, mais Béatrice connaît une bonne copine au CNRS qui pourra lui rendre ce service.

 

– Alors ! Raconte ! Demande Martinov, le lendemain, impatient de savoir !

– Ça y est les pivoines sont au laboratoire, mais on n’aura pas les résultats avant quinze jours.

– Il t’a peint, alors ?

– Non, je l’ai endormi avant.

 

Elle passe les détails mais lui raconte pour le grillage.

 

Son portable sonne, c’est Gontran.

 

– Allo, Béatrice, je voulais savoir si tout allait bien.

– Moi ça va, mais vous vous m’avez fait peur : vous vous êtes endormi comme une masse.

– Oui, c’est bizarre, j’ai peut-être fait un petit malaise. Trop d’efforts peut-être ? Rigole-t-il.

– Il faudrait peut-être consulter votre médecin.

– Bof !

– Oh, vous savez que j’ai eu une drôle de surprise en sortant de chez vous ?

– Ah ? Rien de grave, j’espère.

– Non. Figurez-vous qu’en sortant de chez vous, mais avant de franchir la grille, je me suis dit que j’aurais bien fait un petit pipi. J’ai donc contourné la villa, j’avais une petite torche électrique pour m’éclairer afin de ne pas faire n’importe où et voilà que j’aperçois un deuxième massif de pivoines derrière un grillage ! Dingue non, vous ne m’en aviez pas parlé ?

– Ce n’est pas un deuxième massif, c’est le même ! Mais je vais vous demander une faveur !

– Oui ?

– Celle-ci : si nous devons nous revoir, de ne plus jamais aborder ce sujet. Faites comme si c’était un sujet tabou !

– Les pivoines sont devenues taboues ?

– Absolument ! Euh, cette séance de pose, on la reprend quand ?

– Commencez à travailler d’après les photos et après on verra !

– En principe, je ne travaille pas comme ça, mais vous avez un comportement, comment dire…

– Atypique ?

– Oui, je vais voir ce que je peux faire, je vous envoie le résultat, et on conviendra d’une date pour la finalisation.

– C’est parfait, faisons comme ça !

 

Après quelques échanges de politesses, ils raccrochèrent.

 

– On n’en sait pas plus ! Ricana Martinov.

– Bon on va attendre les résultats des analyses, et après on s’occupera de l’espagnol ! On travaille sur quoi ?

– Sur des chaussettes électriques qui se remontent toutes seules !

– Rigolo va, et sérieusement ?

– Je viens de recevoir un mec d’une fabrique de jouet, un gros contrat, mais il n’y y a rien de chimique là-dedans, c’est surtout mécanique. Sinon j’ai une demande pour un défoulodrome pour chat. Un truc pour qu’ils y fassent leur griffes, et non pas sur les fauteuils et les canapés !

– Ça existe déjà !

– Oui, mais c’est pas très fiable !

– Bon ok, je vais travailler là-dessus. J’aurais préféré travailler sur un défouloudrome pour chattes, mais bon !

– J’en ai un ici, de défoulodrome pour chatte ! Plaisanta Martinov en montrant sa braguette !

– Tu es un gros cochon, mon petit professeur.

 

Quinze jours plus tard

 

– Allo Béa, c’est Jessie !

– Ah ! Tu as les résultats ?

– Oui, tu vas être déçue… Je ne sais pas ce que tu espérais trouver mais tes pivoines, elles sont chimiquement normales.

– Mais c’est impossible !

– J’ai fait faire une contre-analyse par un spécialiste dans ce domaine, il m’a confirmé mes résultats !

– Ben merde, alors !

– Je t’envoie tout ça par mail !

 

Béatrice ne comprend plus

 

– C’est une machination ! Déclare le professeur, il y a une personne très machiavélique derrière tout ça, mais bon ça ne nous ne regarde plus.

– Et la crise de nymphomanie que je me suis tapée la première fois, c’est de la machination aussi ?

– Oui. C’est soit Gontran soit Imogène qui t’a probablement fait avaler un truc à ton insu. Mais bon, on ne saura jamais. Comme on ne saura jamais pour ce mur remplacé par une clôture.

– O.K. ça me frustre un peu de ne pas pouvoir me venger de cet abruti d’espagnol, répond Béatrice.

– Te venger de quoi ? Sauf si on n’a pas tout compris, ses pivoines ne sont pas modifiées génétiquement. Il n’a donc rien à se reprocher. On se pointe chez lui, quelque chose a dû lui sembler bizarre sur les documents qu’on lui a présentés. Il était sans doute sincère en nous prenant pour des escrocs et il a appelé les flics. On aurait peut-être fait pareil…

– Il aurait pu nous foutre à la porte sans appeler les flics !

– Oui, mais c’est difficile de le lui reprocher.

– Ça m’énerve, ça m’énerve ! Et pourquoi il ne m’a pas rappelée, cette andouille de Gontran, ça ne l’intéresse plus de me dessiner à poil ? Je vais lui faire un mail ! Tu y vois un inconvénient mon petit professeur ?

– Pas du tout, je vois que tu en meurs d’envie. On le signera tous les deux.

 

Que ce serait-il passé si Gontran avait ouvert le mail lui-même ? Nul ne peut le dire. Mais toujours est-il que c’est Imogène qui la première en prit connaissance.

 

« Cher Monsieur Savignan de Fréville.

Vous avez émis le souhait que cette affaire de pivoines ne soit plus abordée entre nous. Nous n’avons pas l’outrecuidance d’aller à l’encontre de cette décision qui vous appartient. Il nous a cependant paru déontologiquement nécessaire de vous informer d’un simple fait et de sa conclusion évidente afin que vous les preniez en compte pour la suite.

Le fait : Les pivoines de votre voisin ne sont pas génétiquement modifiées.

La conclusion : Vous êtes victime d’une machination dont la recherche des tenants et des aboutissants n’est pas de notre compétence et dont vous seul êtes apte à mesurer le degré de dangerosité.

Nous vous souhaitons une bonne continuation.

Cordialement

Andrej Martinov et Béatrice Clerc-Fontaine, chercheurs indépendants »

 

Imogène pousse un soupir. Elle se lève, dubitative, se met à marcher de long en large, puis revient sur son PC, met le message à la corbeille, se relève, change d’avis, revient, l’extrait de la corbeille et l’imprime.

 

– Gontran ? Tu es là, tu es où ?

– Dans le salon !

 

Elle s’y précipite, sa feuille à la main.

 

– Tiens j’ai reçu ça, mais c’était pour toi !

– C’est joliment tourné.

– Ils ont fait comment pour faire analyser une fleur ? Je croyais que le voisin les avait virés ?

– J’ai ma petite idée ! Répond Gontran.

– Tu veux pas me dire ?

– On avait dit qu’on n’aborderait plus ce sujet !

– Alors n’abordons pas, du moins pas ce soir !

– Ça veut dire quoi ?

– Ça veut dire que ces gens-là sont honnêtes et que ça me coûte de les avoir roulés dans la farine. Alors tu sais ce qu’on va faire ? On va les inviter, et je vais tout déballer… Conclut Imogène

 

Au téléphone, Imogène avait été laconique :

 

– Si cela vous intéresse de tout savoir, nous vous attendons vendredi à 11 heures 30… ou un autre jour mais à la même heure.

 

Martinov consulte son carnet de rendez-vous, ça lui convient, de même qu’à Béatrice. L’heure est incongrue et les obligera à manger au restaurant, mais qu’importe.

 

On vient leur ouvrir. Les de Fréville ont semble-t-il remplacé leur majordome par cette soubrette assez atypique, trop maquillée et à la voix bizarre, mais troublante.

 

On se sert la main de façon courtoise, mais chacun semble rester sur ses gardes, on est loin des grandes effusions.

 

Imogène est affublée d’un jeans blanc et d’un débardeur orange qui lui moule sa belle poitrine.

 

– Je vous présente ma mère, Sidonie. Comme elle a participé à l’affaire qui nous préoccupe, j’ai trouvé normal de vous dire ce que j’ai à vous dire en sa présence.

 

Cette dernière est peut-être un peu moins belle que sa fille, le look est différent : les cheveux sont méchés, coiffée au carré, elle a un très joli sourire. Elle est vêtue d’une simple robe imprimée dans des motifs rouges, gris et blancs, décolletée sans outrance. Une très belle mature !

 

Le couple de Fréville s’installe sur le canapé ainsi que Sidonie, tandis que nos amis s’assoient dans de confortables fauteuils de cuir.

 

– Bien, commença Imogène, j’ai suite à votre message décidé de tout vous dire. J’avais réglé le problème avec mon mari avant de me rendre au Brésil, je pensais donc l’affaire terminée. Mais puisque vous avez analysé les pivoines, j’ai estimé que je vous devais aussi une explication. J’aurais bien voulu que tous les acteurs de cette histoire soient présents, mais notre ancien majordome est injoignable, quant au voisin, je n’ai nulle envie qu’il soit au courant des aspects scabreux que je vais évoquer. Souhaitez-vous prendre un apéritif pendant que je vous raconte tout ça ?

– Non merci, après peut-être ! répondit Martinov

– Mon mari vous a donc expliqué comment notre couple fonctionnait. Nous n’avons pas fait un mariage d’amour mais un mariage de raison, dans lequel chacun trouve son compte. Cela ne nous a pas empêchés au fil des années de ressentir sinon de l’amour, du moins une profonde affection et un profond attachement l’un pour l’autre, sans que cela empiète sur nos libertés respectives. Je dois ici vous faire un aveu : j’ai une sexualité particulière, je suis dominatrice, j’aime avoir les hommes à mes pieds, parfois les femmes aussi, les soumettre physiquement et moralement. Je suis comme ça, je le vis très bien et je ne vais pas me refaire. Quant à Sidonie, ma mère, elle partage avec moi ce trait de personnalité.

 

Mimique approbatrice et très troublante de la Sidonie en question.

 

– J’avais évoqué cet aspect de ma sexualité au début de ma relation avec Gontran. Ça ne l’intéressait pas. Je n’ai pas insisté puisque je trouvais mon compte ailleurs. Au fil des ans, je remarquais néanmoins certains penchants masochistes chez Gontran, mais ne les exploitais pas. Puis il y a eu évènement imprévu au début du printemps : j’ai perdu l’un de mes amants, justement celui avec lequel j’allais le plus loin dans ces jeux. Il a été muté au Canada. J’ai mal vécu cette séparation et suis restée tranquille quelques semaines. Un matin à la maison alors je me sentais assez excitée, je me suis dit qu’il serait amusant d’impliquer Gontran dans mes jeux sadomasochistes. Alors pour la seconde fois en 10 ans je lui en ai parlé, il n’a pas voulu en entendre causer. Mais quelque chose me disait que ce refus n’était pas vraiment sincère. Alors le lendemain, je l’ai provoqué, il a été d’autant plus surpris que nous ne nous étions jamais vraiment disputés, du moins pas à ce point. Je lui ai administré une fessée en présence du majordome. J’ai eu là la confirmation de ses tendances masochistes. Mais il ne voulait pas se l’avouer. Quand je lui ai demandé à la fin si cela lui avait plu, il n’a pas osé me dire « oui », il m’a demandé « Qu’est-ce qui t’es arrivé ? Tu n’étais pas dans ton état normal, je ne t’avais jamais vue comme ça ! » Alors cherchant un prétexte et apercevant le bouquet de pivoines sur la cheminée, je lui ai dit : « Je me demande si ce ne sont pas les pivoines qui dégagent un truc bizarre, je vais aller les jeter ».

– D’accord, d’accord, commenta Martinov.

– Puis j’ai continué. A chaque fois que je simulais une crise, les pivoines étaient sur la cheminée. Evidemment, Gontran a fini par me demander pourquoi je continuais à en cueillir, sachant l’effet qu’elles étaient censées me produire. Je lui ai répondu que je ne pouvais pas m’en empêcher, qu’une force irrésistible me poussait à les cueillir. Il s’est aussi étonné du fait que moi seule était sensible au pouvoir de ces fleurs. Je lui ai suggéré que seules les femmes étaient peut-être ciblées mais j’ai voulu le lui prouver et c’est pour cela que j’ai fait intervenir ma mère. J’ai alors senti de l’inquiétude chez Gontran, qui a interprété la participation de ma mère comme une escalade, et a craint que ça aille trop loin. Il aurait pu tout simplement décider de construire une palissade pour cacher ces foutues pivoines, je ne vois pas comment j’aurais pu m’y opposer, mais il n’a pas eu cette idée…

– Ce n’est pas vous qui avez construit le mur ? Coupa Béatrice.

– Attendez… Gontran m’a proposé de faire appel à des spécialistes des OGM pour éclaircir l’affaire, il a écrit au ministère de l’agriculture, qui lui a fait une réponse bidon genre « merci de nous avoir prévenus, continuez à nous tenir au courant… » Quand vous êtes venus chez nous la première fois, je me suis retrouvée coincée, il fallait vous empêcher de cueillir ces pivoines. Par ailleurs, je ne m’attendais pas à voir arriver une femme, vous, Béatrice !

– Hé, hé ! Ricane l’intéressée.

– Très vite, j’ai concocté un petit plan. On est allés cueillir des pivoines, mais au lieu de vous les confier, j’en ai fait un bouquet que j’ai mis dans un vase, et parallèlement, à votre insu, j’ai glissé un fort aphrodisiaque dans votre café.

– Salope ! Intervient Béatrice dans une brusque montée d’adrénaline.

– Sans doute, mais attendez la suite.

– C’était quoi l’aphrodisiaque ? demande Martinov

– Un machin que prend parfois mon mari, ça s’appelle « Lapin dur » (voir Professeur Martinov et le lapin dur)

– C’est effectivement très efficace !

– Oui ! J’ai d’abord tenté de vous faire fuir en tenant des propos triviaux, mais ça n’a pas marché. Alors ce fut l’orgie, et à la fin vous n’avez emporté aucune pivoine, persuadé que le voisin vous en fournirait un échantillon après la visite que vous projetiez de lui faire. Seulement voilà : dès votre départ je préviens le voisin que deux escrocs agissent dans le quartier et lui suggère de ne pas vous ouvrir.

– Vous avez fait ça ? S’exclame Béatrice.

 

Cette fois Béatrice était écarlate, prête à exploser.

 

– Oui, mais j’étais loin de penser qu’il appellerait la police !

– Ben voyons !

– Je vous demande pourtant de me croire, dès votre départ et après avoir téléphoné au voisin, j’ai prétexté un appel au secours de ma vieille grand-mère malade. Avec Gontran, nous avons pris la voiture et filé chez elle. Tout cela afin que vous trouviez porte close si vous deviez revenir. N’est-ce pas Gontran ?

– Absolument !

– Si j’avais eu l’intention de vous faire ramasser par les flics, cette mise en scène n’aurait eu aucun sens.

– Admettons !

 

Béatrice considéra comme suffisante cette explication, malgré le fait qu’elle pouvait être bidonnée. Du coup sa colère rentrée contre Imogène se transféra contre le voisin hispano, ce qui quelque part l’arrangeait bien.

 

– Cela dit, je savais que vous finiriez par revenir ! Le lendemain ça tombait très bien, Gontran partait pour Barcelone, j’avais les mains libres. Je fais un mail sur son compte vous prévenant que nous ne serons pas libres avant quelques jours et je fais construire un mur. J’en informe Gontran par téléphone en lui faisant croire que c’est le voisin qui en est à l’initiative.

– Mais pourquoi ?

– Mais par souci de cohérence, je ne pouvais pas à la fois dire que les pivoines m’attiraient et que j’avais décidé de faire monter un mur pour ne plus y accéder ! Quand vous êtes revenus, ce mur vous empêchait de cueillir quoi que ce soit, et j’étais de toute façon persuadée que le voisin ne vous laisserait pas approcher son massif. J’avais donc renoncé à mes fantaisies plus ou moins sadomasochistes avec Gontran. L’affaire paraissait donc terminée. Mais en fait elle ne l’était pas !

– Ah ?

– Oui, parce que Monsieur Sorozabal…

– Qui ?

– Monsieur Sorozabal, le voisin, est venu me faire un véritable scandale. Pensez donc, je créais de l’ombre pour ses chères pivoines… Il m’a tellement harcelée que j’ai fini par lui promettre de démolir ce mur et de le remplacer par un grillage. J’ai sans doute eu tort, j’aurais dû consulter un avocat, voir qui dans cette affaire était dans le droit ou pas, mais on ne réfléchit pas toujours comme il le faudrait ! Mais tout s’écroulait : les pivoines m’étaient de nouveau accessibles… comment intégrer ça dans mon accumulation de duperies ?

 

Elle marqua un temps d’arrêt, avant de reprendre :

 

– Alors j’en ai eu marre, marre de tous ces mensonges, je n’ai rien d’une mythomane, ça allait trop loin et surtout ça devenait trop compliqué. J’ai tout déballé à Gontran, je lui ai avoué la vérité et il a eu l’intelligence d’accepter mes explications et de me pardonner mes conneries. Je ne suis pas fière de ce que j’ai fait, je ne suis pas une personne méchante, mais je ne suis pas parfaite, personne n’est parfait ! La page pouvait se tourner pour de vrai, votre enquête devenait sans objet, et il y avait même un petit plus, puisque Gontran, quelque part ravi d’avoir touché au SM, m’a avoué ne pas être insensible à quelques fantaisies en ce sens à l’occasion.

 

Martinov opinait du chef. Tout était clair à présent.

 

– Voilà, nous n’avions simplement pas pensé qu’il y aurait un ultime rebondissement. Gontran m’a raconté le stratagème que vous avez utilisé pour récupérer quelques pivoines et les faire analyser. Mais pourquoi cet acharnement ? Dites-nous Béatrice ?

 

Habile, l’Imogène qui après avoir énuméré toutes ces manipulations passait, in fine, la main à la jeune chimiste, coupable elle aussi d’un stratagème peu glorieux.

 

– Je restais persuadée que les fleurs étaient trafiquées, je voulais en savoir davantage avant de trouver le moyen de me venger de votre voisin, qui nous a fait embarquer par la police.

– Je vois, avez-vous des questions ?

 

Martinov et Béatrice après s’être concertés du regard, firent signe que non, ils n’avaient pas de questions

 

– Puis-je vous proposer à présent de trinquer à l’amitié ?

 

La solennité de la demande arracha un sourire à Béa, qui se tourna de nouveau vers Martinov. Ce dernier opina du chef. Imogène comprit et avant qu’il ne réponde, laissa éclater sa joie.

 

– Permettez-moi de vous embrasser.

 

Martinov eut ainsi droit à un gros poutou sur la joue, pour Béatrice cela se passa dans un premier temps un peu plus près de la bouche.

 

– Qu’est-ce que tu es mignonne, toi, commenta Imogène en lui caressant légèrement la bouche. Je peux ?

 

Les lèvres s’écartent, la langue vient les humecter.

 

– Sorcière ! Dit simplement Béatrice en acceptant ce baiser brûlant.

– Viens donc sur le canapé, nous serons mieux, propose Imogène, Gontran va nous donner sa place.

 

Imogène sonne la soubrette et lui demande de préparer les apéritifs. Celle-ci apporte ce qu’il faut en plusieurs voyages. A chaque fois Martinov est intrigué par cette jeune personne. Gontran s’en aperçoit.

 

– Oui, nous en avions assez de ne plus avoir de domestique, j’ai recruté cette troublante créature dans un bar un peu particulier. Elle est à l’essai, mais pour l’instant nous en sommes contents. Viens là Dominique et approche-toi de monsieur.

 

Martinov subodore qu’il va se passer quelque chose et la situation l’amuse, l’excite même.

 

– Soulève ta petite jupe, Dominique, montre à monsieur ce que tu as en-dessous.

 

La bite du travesti est à quelques centimètres du professeur, une telle situation ne peut avoir qu’une suite.

 

– Je peux ?

– Je vous en prie.

 

Et voilà Martinov qui tripote ostensiblement la bite de Dominique. Elle ne tarde pas à devenir toute raide. Une jolie bite bien droite légèrement halée, le gland brillant et bien dessiné.

 

– Si ça vous fait envie de la sucer, ne vous gênez pas.

 

Là comme ça, devant tout le monde ? Mais pourquoi se gêner ? Imogène et Gontran sont de joyeux partouzards et la vie est si courte ! Allez, hop dans la bouche, la bite de Dominique. Le gout est un peu fort, mais ça ne gêne pas notre vert professeur, qui se délecte de cette jolie chose. Il suce, il lèche, il pourlèche, il savoure… et il bande. Sidonie qui ne s’était pas beaucoup manifestée jusqu’à présent, tournicote autour du fauteuil du professeur, et après avoir vérifié que ça bandait comme il le faut du côté de la braguette, entreprend de l’ouvrir puis de fouiller à l’intérieur pour en extraire la bite bien bandée. Quelques secondes après, elle était dans sa bouche. Sucé et être sucé, ne voilà-t-il pas une situation royale que trop d’hommes se refusent à connaître ?

 

Sur le canapé, Imogène et Béatrice après quelques pelotages obligés, se sont bien débraillées. Béa lèche avec avidité les délicieux tétons de son hôtesse, qui se pâme d’aise. Quant à Gontran, bien calé dans son fauteuil, son pantalon et son caleçon ont dégringolé sur ses chevilles et il se branle en regardant tout ça.

 

Dominique profite d’une petite pause dans la fellation que lui prodigue le professeur pour se mettre à l’aise. On est tellement mieux quand on est à poil. Du coup Sidonie fait de même, libérant de grosses mamelles qui font loucher le professeur.

 

En voilà un dilemme ! La poitrine de Sidonie ou la bite de Dominique ? Mais pourquoi choisir entre le dessert et le fromage quand on peut avoir les deux ? Le temps de se déshabiller et le voilà en train de tripoter les nichons de la maman d’Imogène, qui rigole comme une bossue de voir cet homme mûr et respectable s’agiter ainsi. Quant à Dominique, il a décidé de s’intéresser à la bite de Martinov et il s’en régale… jusqu’au moment où sa mâchoire doit être saisie d’une crampe, car la voilà qu’elle se relève (pas la mâchoire, mais Dominique que nous déclinons comme cela se doit, au féminin) et qu’elle fait au professeur cette suggestion, o combien directe !

 

– Tu veux que je te baise ?

 

Notre vert professeur amoureux fou de la gent féminine, ne dédaigne pas pour autant se faire pénétrer le troufignon d’une jolie bite. Non seulement il acquiesce, mais quittant les nénés de Sidonie, il se positionne en levrette et tend ses fesses.

 

– Non, non proteste cette dernière, en s’allongeant sur le sol. Viens me baiser et Dominique va passer derrière toi ! Humm c’est excitant de faire ça à trois, non ?

 

Martinov ne sait pas si c’est excitant, mais pour lui c’est une nouveauté. Il pénètre donc la mère d'Imogène, puis une fois bien calé fait signe à Dominique de venir finaliser le sandwich. Et voilà nos trois joyeux drilles partis pour un petit train infernal qui assez vite trouve sa coordination.

 

Gontran a soudain une idée ! Il se fait provocateur et s’approchant des deux femmes qui se câlinent, vient s’immiscer dans leurs ébats.

 

– Dis donc toi, on ne t’as pas invité ! Proteste Imogène.

– Oh, pardon, excusez-moi ! Répond-il d’un ton faussement contrit.

– Mais il se fout de notre gueule !

 

Et puis Imogène, comprend. Pourquoi pas ?

 

– Viens on va rigoler ! Dit-elle à l’adresse de Béatrice.

 

Elle part dans la cuisine, revient très vite avec deux longues cuillères en bois. Elle en tend une à Béatrice, tandis que Gontran s’est mis en levrette, le cul relevé. Très vite les coups pleuvent sur ses pauvres fesses qui deviennent vite cramoisies. Les deux femmes s’excitent à ce jeu et mouillent comme des éponges. Elles insultent Gontran, qui semble y prendre un malin plaisir.

 

– Tiens, t’aimes ça, te faire fesser le cul, hein, ma salope, hein mon cocu, hein ma pédale !

– Ouiiiiiii

 

Il faut bien que ça s’arrête. Imogène lui enfonce délicatement l’extrémité du manche de la cuillère dans le trou du cul.

 

– Tu restes comme ça et tu ne bouges plus !

 

De nouveau Imogène disparait, laissant un moment Béatrice circonspecte. Elle revient avec une grande bâche en plastique, qu’elle dispose sur le canapé, puis elle s’y installe suivie de Béa. Elles ne tardent pas à se brouter mutuellement la chatoune en position de soixante-neuf.

 

Du côté de notre trio d’enfer, ça commence à fatiguer dur. Sidonie a joui sous les assauts du professeur, rendant ce dernier tout fier (Ah, les hommes !) et s’est décrochée du train. Dominique décule sans avoir joui, Martinov non plus mais il est au bord. L’insolite de la situation plus les frottements de la bite du travesti sur sa prostate l’ont rendu tout chose.

 

Les deux femmes sur le canapé se mettent à jouir comme des damnées.

 

– Les hommes, dit alors Imogène, venez vous finir sur nous. Toi aussi Gontran !

 

Martinov, Gontran et Dominique s’approchent du canapé et entreprennent de se branler avec frénésie. Bientôt de longs jets de sperme atterrissent sur nos deux coquines. Imogène avale tout ce qu’elle peut avaler.

 

Sidonie s’approche d’Imogène.

 

– Quelle était belle cette orgie, j’ai pris un de ces pied, viens m’embrasser ma fille.

 

Et devant les yeux étonnés de Martinov et de Béatrice, la mère et la fille se roulent un patin d’enfer en se pelotant les nichons.

 

– Oh, maman tu embrasses trop bien ! J’ai envie que tu me lèches la chatte !

– Sois raisonnable, je ne voudrais pas gêner ces messieurs-dames.

– Mais on ne fait rien de mal…

– Je sais mais…

– Ne vous gênez pas pour nous ! Intervint alors Béatrice.

 

Et tandis que la mère et la fille se mirent en soixante-neuf, Béatrice fascinée par le spectacle se touchait la chatoune avec frénésie.

 

Imogène se releva après avoir joui sous la douce langue de sa mère

 

– Si vous voulez pisser, allez-y j’ai mis une bâche.

 

Alors l’orgie se termina dans un déluge de pisse, et de rire.

 

– Vous voyez, dit alors Imogène, faussement sérieuse, là où il y Imogène, il a du plaisir !

 

La suite fut beaucoup plus sage, apéritif (enfin !) puis barbecue à l’extérieur.

 

On se quitte, on s’embrasse…

 

– J’espère qu’on se reverra, nous n’avons jusqu’ici qu’assez peu partouzé (je veux dire en couple), c’est une voie que nous allons explorer.

– Bonne exploration alors ! Répond Béatrice, amusée.

– Tenez, dit-alors Imogène, ne partez pas sans ce joli bouquet de pivoines !

 

Fin

 

Maud Anne Amaro – décembre 2010

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 08:00

Professeur Martinov 10 – Professeur Martinov et les pivoines maléfiques par Maud Anne Amaro

1 – Sexe et embrouilles à Glatigny

cochon

Les entretiens qu’accordait le professeur Martinov dans son bureau étaient parfois étranges mais exceptionnellement burlesques. Mais ce jour-là…

 

Ce visiteur, qui se présenta sous le nom de Gontran Savignan de Fréville, n’avait rien de la classe qu’on était en droit d’imaginer à l’évocation d’un patronyme aussi pompeux. Petit, rondouillard, binoclard, la cinquantaine, le cheveu gras et rare, il était vêtu d’un costume bleu marine, visiblement élimé et au col constellé de pellicules. La chemise devait avoir dépassé sa date de péremption depuis un moment, la cravate bordeaux dont il ne devait jamais défaire le nœud était lustré, il sentait la transpiration et son eau de toilette mal adaptée n’arrangeait rien.

 

– Alors, cher monsieur, qu’est-ce qui vous amène ?

– Ah, vous n’avez pas lu mon dossier ?

– Si bien sûr, mentit le professeur, mais remettez-nous ça en mémoire en quelques mots.

 

En fait Martinov n’avait parcouru qu’en diagonale ces quelques feuilles encombrées de schémas, de photos et de commentaires confus. Il n’avait consenti à recevoir ce type que pour y voir plus clair, à moins qu’inconsciemment son instinct ait flairé l’affaire intéressante.

 

– Eh bien voilà, depuis que mon nouveau voisin cultive des pivoines trafiquées, ma femme est devenue méchante !

 

L’incongru de cette révélation, ajouté au fait qu’elle était débitée d’une voix de fausset, fit que Béatrice, la blonde et délurée assistante du professeur se retint de pouffer de rire.

 

– Et qu’est-ce qu’elle vous fait comme méchancetés, Monsieur Bidonville ? Demanda le professeur.

– De Fréville, je vous prie, De Fréville. Et bien, elle me bat !

– Elle vous bat ! Et vous ne vous défendez pas ?

– Mon pauvre, monsieur, c’est que je n’ai pas le dessus !

– Mais comment faites-vous la relation avec les pivoines ?

– C’est que voilà : Notre nouveau voisin a emménagé en septembre. Début mai, d’énormes massifs de pivoines ont éclos. Des pivoines énormes, on ne se rend pas bien compte sur la photo que je vous ai envoyée, mais je n’en n’avais jamais vu des si grosses. Quand on les a vues, on a été subjugués, ma femme et moi. On a voulu entamer la conversation avec le voisin pour le féliciter mais manifestement, on le dérangeait. Comme le massif dépassait chez nous, dès qu’il a eu le dos tourné, on a cueilli un bouquet, et une heure après ma femme a eu sa première crise !

– Racontez-nous ! Intervint Martinov.

– Eh bien, figurez-vous que le soir même, Imogène…

– C’est qui Imogène ?

– C’est ma femme, elle s’appelle Imogène…

 

Une nouvelle fois, Béatrice dut prendre sur elle pour ne pas éclater de rire.

 

– Elle cherchait un papier, une facture qu’elle avait égarée et tout de suite elle m’a accusé de l’avoir déplacée. On s’est disputés… je devrais dire plutôt que c’est elle qui m’a disputé. Elle était dans un état de fureur extrême, je ne l’avais jamais vue comme ça en dix ans de mariage. Oui, ça ne fait que dix ans que nous sommes mariés, avant j’étais célibataire, voyez-vous !

– Je vois ! Marmonna Martinov, qui en fait ne voyait pas bien ce que cette précision apportait.

– Elle a fini par retrouver son papelard dans la pochette des papiers de l’an dernier. Ce n’est certainement pas moi qui ai pu faire une chose pareille : les papiers c’est son domaine, pas le mien. Elle m’a pourtant soutenu, contre toute évidence, que c’était moi qu’il l’avait mal rangé. Cela a pris des proportions incroyables, elle criait comme une folle, et j’ai bien cru un moment qu’elle l’était devenue !

– Qu’elle était devenue ?

– Oui, qu’elle était devenue folle ! A tel point que pour mettre fin à la crise, je me suis accusé d’avoir déplacé ce papier et que je lui ai demandé ce qu’il fallait que je fasse pour qu’elle me pardonne. Alors elle m’a battu dans des conditions si humiliantes que j’ai honte de les relater…

– Rien de ce que vous direz ne sortira d’ici ! Crut devoir préciser Béatrice, qui aurait bien voulu savoir de quoi son interlocuteur avait tant honte.

– Je dois vous dire, alors ?

– S’il vous plaît !

– Et bien, elle m’a dit que mon attitude méritait une fessée et qu’elle ne consentirait à me pardonner qu’après m’avoir infligé cette punition.

 

Cette fois Béatrice quitta précipitamment la pièce, prise par un fou rire nerveux.

 

– Continuez, ne vous inquiétez pas, ma collaboratrice a parfois des barres dans l’estomac, il faut qu’elle prenne un cachet. Euh… c’était une fessée très douloureuse ?

– Douloureuse, mais surtout très humiliante : elle m’a obligé à me mettre les fesses à l’air, voyez-vous ?

– Non, je ne vois pas, mais j’imagine, en effet !

– Et en présence du majordome !

 

Et en s’imaginant la scène, le professeur sentit venir à son tour le rire l’envahir. Il quitta promptement son fauteuil, laissant ce pauvre Gontran seul avec sa honte.

 

Trois minutes après, Béatrice et le professeur revinrent :

 

– Excusez-nous, on a dû manger une cochonnerie, on a l’estomac perturbé.

– Non, vous vous moquez de moi, je n’aurais jamais dû entrer dans les détails.

– Mais pas du tout, mentit Martinov, écoutez, les pivoines n’ont aucun pouvoir maléfique et n’ont sans doute rien à voir avec la colère de votre épouse…

– Vous faites erreur et je comptais vous l’expliquer, mais puisque je ne suis bon qu’à vous faire rire…

 

Le petit bonhomme se leva dans un geste qu’il aurait souhaité théâtral, mais trébucha avant de se cramponner sur le bureau du professeur… Béatrice éprouva soudain une certaine compassion pour ce pauvre type, qui allait sortir d’ici tout malheureux et elle n’aimait pas ça.

 

– Monsieur de Fréville, je peux vous demander ce que vous faites dans la vie ?

 

Elle s’en fichait royalement, mais si cette diversion pouvait le calmer.

 

– Rien, j’ai quelques immeubles, je vis de mes rentes ! Répondit sèchement le visiteur en se dirigeant vers la porte.

– Et madame ?

– Qu’est-ce que ça peut vous faire ? Elle était jadis prof de français. Après notre mariage, elle est restée au foyer, puisque vous voulez tout savoir.

– Je suppose que vous devez avoir un hobby ? Revenez donc vous asseoir, Monsieur de Fréville, je vous en prie.

– Je peins ! Répondit-il, mais sans s’asseoir.

– Ah ! Quel genre ?

– Je fais de l’aquarelle !

– Ah ? Des paysages ?

 

Martinov leva les yeux au ciel, se demandant pourquoi sa jolie collaboratrice se lançait dans ce genre de digression.

 

– Des paysages, des marines, des natures mortes… des nus aussi.

– Des nus ! S’exclama, Béatrice, vous faites ça à partir de photos ?

– J’ai essayé, mais ça ne m’intéresse pas, je préfère louer des modèles.

 

Gontran avait à présent perdu toute timidité, il s’était enfin rassis et répondait avec une belle assurance.

 

– Tiens, tiens, j’ai toujours rêvé de me faire peindre, mais je n’ai jamais eu l’occasion, mais je ne suis peut-être pas votre genre de femme ?

– Si. Vous pourriez, mais d’une part, il faudrait que je vous voie nue, et d’autre part vous n’accepteriez probablement pas l’intégralité de mes conditions.

– Qu’est-ce que vous en savez ?

– Je suis un vieux cochon, mais j’assume. Je préviens mes modèles que quand je peins, je suis entièrement nu, et que la prestation peut comporter des relations sexuelles.

– Ah ! Et admettons que je vous commande un tableau en spécifiant que je ne souhaite pas de relations sexuelles mais qu’en revanche si vous voulez me peindre en restant à poil, ça ne me dérange pas ?

– Non, pour moi, ce serait frustrant.

– Je vois ! Et votre épouse, elle en dit quoi ?

– Elle n’en dit rien. Je suis peut-être moche, mais je ne pense pas être trop con : ce qui intéressait Imogène, c’est mon fric ! Je l’ai rencontrée chez des amis, lors d’un mariage. C’était la prof de français du petit frère de la mariée et elle s’était débrouillée pour se faire inviter. L’affaire n’a pas traîné : elle m’a repéré, m’a abordé, c’était sans doute la première fois qu’une femme aussi jolie s’intéressait à moi. Nous sommes allés draguer dans les bosquets. Vous imaginez mon excitation. Ce fut très chaud. Puis une heure après elle m’a mis le marché en main. Elle cherchait un célibataire avec du fric, qui lui garantissait un bon train de vie. En échange elle s’engageait à faire l’amour une fois par semaine pendant une heure minimum. Sinon nous ferions chambre à part et aurions chacun de notre côté toute liberté, y compris sexuelle bien sûr. J’ai accepté.

 

Béatrice se passionnait maintenant pour cet étrange personnage. Martinov en avait pris son parti et attendait, s’efforçant de rester zen.

 

– Et il n’y a jamais eu de problème ? Relança Béatrice.

– Non, Imogène est une femme vénale, mais ce n’est pas une femme méchante, bien au contraire. Je lui ai acheté un petit appartement dans le VIIème, cela lui permet de vivre ses frasques sans qu’elle ne les impose à ma vue. Sinon nous dînons la plupart du temps ensemble et les conversations sont souvent intéressantes, c’est une femme très cultivée.

– Vous l’aimez ?

– Oui !

– Et vous pensez que cet amour n’est pas partagé ?

– Je suis lucide, voyez-vous : j’ai toujours pensé qu’Imogène « m’aimait bien » à défaut de m’aimer d’amour. Notre contrat s’apparente en quelque sorte à une certaine forme de prostitution et elle remplit sa part sans rechigner un seul instant.

 

Son accès de colère semblait disparu, Béatrice put recadrer la conversation :

 

– Ce que je ne perçois pas bien, c’est le rapport que vous faites entre les pivoines et ce changement d’attitude de votre femme !

– Je vais vous dire : il y a quelques jours, Imogène a reçu sa mère à la maison, elle s’appelle Sidonie. Elles sont très proches l’une de l’autre. Vraiment très proche dirais-je. Sidonie est une femme charmante, elle est bien conservée pour son âge, elle est cadre supérieur dans une boite de design et va bientôt partir en retraite. Nous étions tous les trois en train de prendre l’apéritif, et à un moment Imogène m’a fait toute une crise parce que le whisky était soi-disant imbuvable, et elle m’a accusé de l’avoir coupé avec du whisky bas de gamme ! Pourquoi aurais-je fait une chose pareille ? Le ton a monté et Sidonie a donné raison à ma femme. Je n’ai pu leur faire entendre raison et la seule façon de les calmer a été de leur dire que j’avais effectivement coupé ce whisky. Alors elles m’ont puni, elles m’ont forcé à me déshabiller, elles m’ont fouetté… Et même, non je n’ose le dire.

– Dites-le, ça vous soulagera de parler !

– C’est affreux, elles m’ont sodomisé avec une carotte !

– Non ?

– Si !

– Mais le rapport avec les pivoines ?

– Ce jour-là, elle venait d’en cueillir, le vase était sur la cheminée.

– C’est une coïncidence ! Répliqua Martinov.

– Non, il y a eu en tout six crises, et à chaque fois elle avait cueilli des pivoines.

– Ah ! Et votre femme a aussi fait ce rapprochement ?

– Mais bien sûr ! Nous en avons même parlé ensemble.

– Mais alors pourquoi continue-t-elle à en cueillir ? S’étonna le professeur.

– Mais parce qu’elle ne peut pas s’en empêcher !

 

Martinov échangea alors avec Béatrice un regard de connivence, puis déclara en se levant :

 

– Bon on va s’en occuper ! Envoyez-moi un échantillon de ces pivoines et on va l’analyser.

– C’est que voilà, le phénomène ne semble se produire que, disons, dans l’heure qui suit la cueillette…

– Qu’à cela ne tienne, on va vous prêter une boite étanche, vous mettrez l’échantillon à l’intérieur, tout ce que produira la fleur sera conservé.

– J’aurais souhaité néanmoins que vous vous déplaciez chez nous, que vous puissiez vous rendre compte, que vous puissiez avoir une discussion avec ce voisin, cette affaire cache peut-être des choses plus importantes, voire plus graves…

– Pourquoi pas, mais ce sera plus cher, Monsieur Tancarville.

– De Fréville ! Le prix n’a aucune importance.

– OK, Je vous contacte par téléphone pour les modalités techniques.

 

– Qu’est-ce que c’est que cette salade ? Demanda Béa une fois que le petit bonhomme eut quitté les lieux.

– Une machination quelconque. On va examiner ses foutues pivoines, on ne trouvera rien évidemment, on se fera payer et le reste ne nous regarde pas ! Répondit Martinov.

– Bizarre quand même ! Ça m’a fait marrer la description de ses punitions.

– Marrer ou fantasmer ?

– Hé, un peu les deux, je me verrais bien dans le rôle de la méchante. On a d’autres rendez-vous ce matin, mon petit professeur ?

– Non !

– Tu veux jouer ?

– Je n’ai pas trop envie, Béatrice !

– Je suis sûr que ça t’amuserait ! Et pour finir je te ferai une bonne pipe !

– Béatrice, je n’ai pas envie ! Répéta le professeur.

 

Il ne protesta cependant pas quand Béa lui mit sa main sur la braguette et entreprit de tâter tout ça ! Il ne protesta pas non plus quand elle dézippa la fermeture-éclair, et qu’elle pénétra sa main à l’intérieur du pantalon pour tâter mieux encore.

 

– Hum, ça commence à bandouiller, tout ça !

– Ensorceleuse !

– Parfaitement ! Voyons voir où se cache cette bibite ! Je vais la sortir, voilà !

 

Béatrice exécuta quelques mouvements de masturbation sur le sexe du professeur, qui ne tarda pas à présenter une érection fort correcte.

 

– Alors on joue ? Minauda Béatrice.

 

Martinov approuva d’un signe de tête.

 

– Bon qu’est-ce que je pourrais bien inventer ? Où est ce que tu m’as caché….euh ?

– Que je t’ai caché quoi ?

– Euh, je ne sais pas moi… Ma petite culotte… par exemple ! Alors où est-ce que tu as caché ma petite culotte, méchant professeur ?

– Je n’ai pas touché à ta culotte !

– Menteur ! Avoue que tu m’as caché ma culotte ou sinon…

– Sinon quoi ?

– Sinon j’arrête tout et comme ça tu ne seras pas puni, et tu n’auras pas ta pipe à la fin… En voilà une punition qu’elle est cruelle !

– Non pas ça ! S’exclama Martinov, entrant complètement dans le jeu. Ce serait justement trop cruel.

– Alors tu avoues ? Qu’est-ce que tu as fait avec ma culotte ?

– Euh, je l’ai bien reniflée…

– Elle sentait quoi ?

– Hum, elle sentait l’odeur de ta petite chatte, de ton pipi.

– Tu l’as reniflée, c’est tout ?

– Non, je me suis branlé dedans.

– Gros cochon ! Mets-toi à poil que je te punisse.

 

Martinov s’exécuta sans problème, étant maintenant bien excité. Il s’étonna néanmoins que sa collaboratrice ne l’imite point.

 

– Parce que tu t’imagines que de me mettre à poil, ça fait partie de la punition ? Tu rêves, mon petit professeur. Si j’ai envie de me déshabiller, je le ferai peut-être tout à l’heure.

– Cruelle !

– Je sais ! Donne-moi ta ceinture de pantalon, je vais te fouetter ton cul avec !

– Pas trop fort, hein ?

– Ta gueule, esclave !

 

Un premier coup lui fit une jolie zébrure sur la fesse gauche. Il encaissa sans broncher. Martinov ne se considérait pas comme masochiste, mais ne détestait nullement qu’on lui fasse de temps en temps des petites misères, qu’il savait apprécier. Béatrice frappait juste. Cela n’aurait pas été le cas, il lui aurait dit bien sûr. Il avait cessé de compter les coups dans sa tête, mais sans doute au dixième ou au douzième, Béatrice marqua une pause.

 

– Hum. Tu as le cul tout rouge, maintenant ! Tu en veux encore ?

– Un ou deux !

– « Un ou deux », c’est pas un chiffre, ça ! Tiens ! Dit-elle en frappant de nouveau.

 

Il eut ainsi droit à trois coups supplémentaires. On arrondit comme on peut !

 

– Bon, maintenant je vais t’enculer avec une carotte !

– Je n’ai pas de carotte !

– On va bien trouver quelque chose, allez, viens avec moi dans la cuisine. Non ne te relève pas, tu me suis à quatre pattes, comme un gentil toutou !

 

L’examen du bac à légumes du réfrigérateur montra qu’il n’y avait rien là-dedans qui puisse constituer un gode biologique. Béatrice semblait en être fort dépitée.

 

– Qu’est-ce que je pourrais bien te fourrer dans le cul ?

– Euh, j’ai un petit truc dans ma chambre qui pourrait faire l’affaire ! Répondit Martinov.

– Ah ! Oui ? Allons voir ça… non, non, toujours à quatre pattes.

– Tu exagères !

– Je sais, mais pense à la pipe d’enfer que je vais te faire tout à l’heure !

 

Dans la chambre, le professeur lui indiqua où se trouvait l’objet recherché. Béatrice ouvrit donc le tiroir de la table de chevet et en sortit une pochette en plastique. A l’intérieur de celle-ci se trouvait un superbe godemichet très réaliste.

 

– Eh bien dis donc ! Tu m’avais caché ça ! C’est joliment fait, dis donc, on dirait une vraie bite, il y a même la grosse veine. Tu ne me l’avais jamais montré !

– Je l’ai acheté il y pas très longtemps !

– Je vois, et tu fais quoi avec ?

– Je te laisse imaginer !

– Non je veux que tu me dises.

– Ben je me le fous dans le cul !

– Gros cochon !

– Je ne suis pas gros !

– Mais pourquoi c’est creux ?

– Parce qu’il en manque un morceau, regarde au fond de la pochette.

– Ah, d’accord ! Bon, remets-toi à quatre pattes !

 

Effectivement au fond de la pochette, était resté coincé un vibromasseur cylindrique. Celui-ci fonctionnant sur pile, s’adaptait parfaitement au creux du godemichet.

 

– J’ai bien envie de l’essayer ! Dit alors Béatrice.

 

Elle retire son pantalon, puis son string, se fourre l’objet dans la chatoune, puis met le contact.

 

– Oh, putain que c’est bon ce truc-là !

 

Elle fait aller et venir l’objet, se rend compte ensuite que la vitesse de vibration peut se régler et la pousse au maximum. D’un geste vif elle enlève son haut.

 

Martinov est largué, il est à quatre pattes au pied du lit regardant sa collaboratrice s’envoyant au septième ciel avec son super vibro. Son visage et son cou rosissent, elle pousse des petits cris comme des jappements, elle est en sueur. De sa main gauche elle a dégagé le bonnet du soutien-gorge et se pince le téton avec force et rage.

 

Elle halète, ses cris sont devenus plus vifs et plus rapprochés, et soudain elle braille sa jouissance avant de retomber pantelante comme un pantin désarticulé.

 

Martinov, pensant la séance terminée et un peu dépité qu’elle ne se soit pas passée comme prévu, se relève puis s’assoit au bord du lit auprès de sa collaboratrice.

 

– Ça va ?

– Quel pied ! Il va falloir que je prenne une douche.

– Et ma pipe ?

– La pipe, la pipe, tu ne penses qu’à ça ! Obsédé !

– Je me rhabille alors ?

– Meuuuh non, la petite Béatrice elle va s’occuper de son petit professeur.

 

Elle avise alors le vibro.

 

– Tiens lèche-le !

 

Le professeur ne se le fait pas dire deux fois et nettoie de la langue la mouille dont l’objet s’est imbibé.

 

– Alors, elle est bonne ma mouille ?

– Je préfère la boire à la source, mais c’est bon !

– Place-toi en levrette sur le lit, je vais te foutre le vibro dans le cul.

– Vas-y !

– Ho, la la, j’ai peut-être tapé un peu fort, tu as le cul tout rouge ! Bon ouvre-moi bien tout ça ! Comme ça ! Allez hop, ça entre ! T’aime ça, hein te faire enculer ?

– J’avoue que sur mes vieux jours, ça ne me déplaît pas !

 

Béatrice fait coulisser le vibro dans le cul du professeur, qui se pâme d’aise. Puis elle enclenche la vibration.

 

– Allonge-toi sur le dos et maintiens le gode dans ton cul, je vais te sucer.

 

Malgré l’excitation, Martinov a du mal à bander dur avec cet engin qui lui excite la prostate. Béatrice a le choix entre le finir dans cet état, ce qui lui provoquera une éjaculation molle, ou alors abandonner le gode. Elle choisit cette dernière solution… et si elle l’a choisie, c’est que la coquine a une idée derrière la tête…

 

Délicatement, elle retire le vibro du fondement du professeur. Sans se soucier de l’état dans lequel il ressort, elle le porte vicieusement à sa bouche et le lèche. La perversité de ce geste le fait cette fois rebander convenablement. Béatrice gobe alors gloutonnement la bite de Martinov, sa langue va partout, du gland aux testicules, du frein au méat. Encore quelques allers-et-retours. Elle s’arrête, provoquant l’étonnement du professeur. Elle ouvre le tiroir du chevet sachant où sont les préservatifs. En quelques secondes la pine de Martinov est encapotée. Alors elle s’empale doucement par le cul. Quand la pénétration est effective, elle commence à remuer du bassin, puis demande à son amant de bouger en même temps qu’elle.

 

– Attends ne bouge pas ! Dit-elle soudain.

 

Martinov, mal placé ne voit pas de suite ce qu’elle fabrique. Puis il comprend, elle a encapoté le vibro et se l’introduit dans le vagin avant de reprendre sa chevauchée infernale.

 

Devant un tel spectacle et une telle énergie, Martinov sait qu’il ne va pas tenir longtemps. Il le lui dit, elle n’en a cure. Il éjacule. Béatrice cesse ses mouvements mais continue à s’exciter avec le vibro. Et bientôt la chambre à coucher de notre paisible professeur s’emplit pour la seconde fois de la matinée du cri de la jouissance de son amante.

 

Versailles

 

Nos deux sympathiques personnages furent reçus la semaine suivante en début d’après-midi chez Gontran et Imogène de Fréville. Ils prirent l’autocar pour effectuer le court trajet jusqu’à Versailles, dans le quartier de Glatigny, là où chaque demeure constitue un véritable petit château. Ils adoptèrent le scénario élaboré par téléphone.

 

– Imogène, je te présente le professeur Andrej Martinov et son assistante, Béatrice Clerc-Fontaine, qui travaillent comme enquêteurs pour le compte du ministère de l’agriculture.

– Nous n’en avons que pour une dizaine de minutes ! Indiqua Martinov

 

Imogène est une très belle femme, sans doute la quarantaine, mais peut-être moins. Cette grande brune aborde une fière prestance : son visage aux hautes pommettes et aux lèvres pulpeuses rehaussées d’un rouge à lèvres carmin, ne peut laisser indifférent d’autant que ses yeux bleus comme la mer semblent dire toute la malice du personnage, que n’arrive pas à masquer son chignon trop classique ramené sur la nuque. De jolies boucles d’oreilles en triangle ornent de délicates oreilles finement dessinées. Quant à ses grosses lunettes en écailles, elles lui vont à ravir.

 

Elle est habillée de façon fort simple : un simple jean délavé (mais dont la « grande » marque est ostensiblement visible) et un tee-shirt blanc décoré d’un insolite et impertinent ouistiti, légèrement décolleté sur la naissance et le sillon d’une provocante poitrine moulée par le fin tissu.

 

– Voilà, nous enquêtons au sujet de cultures d’OGM non autorisées : des pivoines particulièrement résistantes que l’on fait pousser dans la propriété mitoyenne. Nous allons nous y rendre, mais auparavant nous aimerions savoir si vous n’avez rien remarqué d’anormal.

– Elles sont superbes ces pivoines, vous voulez les voir ? Rétorqua Imogène en guise de réponse.

– Oui bien sûr ! Répondit Martinov

– Venez, on va vous montrer, proposa la femme. Une partie de la clôture avec notre voisin n’a jamais été réparée, il reste juste un petit muret et c’est là que poussent les pivoines. Ça déborde chez nous, du coup, je coupe ce qui dépasse… Je vais d’ailleurs en profiter pour en prendre un peu.

 

Effectivement le massif de pivoines est splendide, il y en a de toutes les couleurs, des roses, des rouges, des mauves, mais c’est leur taille qui est impressionnante, on dirait des choux.

 

Martinov et Béatrice posent quelques questions à Imogène auxquelles celle-ci répond avec gentillesse. On est loin de la furie décrite par son mari.

 

– Prendrez-vous un petit café ? Propose cette dernière ?

 

D’accord pour le café et tout ce petit monde revient à l’intérieur. Tandis que Gontran s’occupe du service, sa femme dispose les fleurs dans un vase, qu’elle installe sur le rebord de la magnifique cheminée du vieux salon.

 

Quelques échanges de banalités puis Gontran revient avec le café, qu’il verse dans les tasses.

 

– Quel parfum, sentez-moi ça ! Intervient Imogène

 

Elle présente le vase de fleurs au professeur et à son assistante, qui hument la fragrance suave et envoûtante de ces magnifiques fleurs.

 

Encore quelques banalités, Martinov et Béatrice n’ont pas de question à poser. Ils attendent sans trop y croire une éventuelle réaction due à la présence des pivoines.

 

Nos deux complices boivent ce café d’abord trop chaud, et franchement moyen, alimentant la conversation de propos météorologiques et touristiques.

 

– Il est dégueulasse ce café ! S’écrie soudain Imogène.

 

Clin d’œil complice de Gontran à ses visiteurs, signifiant par-là que la crise va commencer.

 

– C’est le même café que d’habitude ! Fait mine de protester Gontran de Fréville.

– Alors ça vient de la cafetière !

– Et qui c’est qui nettoie la cafetière ?

– C’était le majordome, mais on n’a plus de majordome, il a rendu son tablier.

– Quel hypocrite ce majordome ! Vous savez ce qu’il nous a fait ? S’exclame soudain Imogène à l’attention de ses visiteurs.

 

Ceux-ci se livrent alors à une mimique interrogatrice de circonstance, permettant à leur interlocutrice de continuer :

 

– Il a donné sa démission sous prétexte qu’on l’aurait obligé à assister à une orgie ! C’est vrai que l’autre fois j’étais tellement en colère après Gontran que je lui ai foutu une carotte dans le cul devant ce connard de majordome, mais ça ne l’empêchait pas de se faire sucer par Gontran pour pas trop cher ! Et elle aimait ça l’autre pédale, sucer la bite du majordome ! N’est-ce pas Gontran ?

– Et alors ?

 

Martinov croit comprendre ce qui se passe. Imogène souhaite en se montrant d’une rare vulgarité les faire fuir de sa demeure, lui et Béatrice, et de ce fait, abandonner l’enquête. C’est mal le connaître : il reste et offre un rictus amusé à son interlocutrice.

 

En ce qui concerne Béatrice, c’est bien plus compliqué. Elle commence à ne plus tenir en place, croisant et décroisant les jambes de façon compulsive, avec une envie folle de se tripoter le sexe et le bout des seins. Elle essaie de raison garder et met cette étrange attitude sur le dos des fleurs. Celles-ci ne rendraient pas systématiquement méchante, comme le pensait Gontran mais accentuerait – à l’instar de certains stupéfiants – certaines tendances de comportement. Elle tente pour le moment de prendre sur elle avec force volonté, se demandant jusqu’à quand elle pourra tenir avant de se jeter comme une bête sur le premier venu. Et en plus, elle a soif, mais soif…

 

Une idée ! Prétexter cette soif pour disparaître en cuisine, et là se masturber jusqu’à ce que l’envie cesse ! Pourquoi pas ? Mais cela la ferait quitter le champ d’observation ! Ni elle, ni le professeur ne sont venus pour s’isoler. Quel dilemme ! Si seulement un petit quelque chose lui permettait de se lâcher !

 

Toutes ces réflexions se déroulent incroyablement vite et n’ont pas rompu l’insolite dialogue entre Gontran et Imogène.

 

– Et alors quoi ? Et en plus, tu aimes ça, avoir une grosse bite dans ta bouche, bien la lécher, avaler le sperme, hein mon salaud ! Et même que ça te suffisait pas, tu aimais qu’il t’encule, le majordome, qu’il te foute sa grosse pine dans ton cul de pédale.

– Imogène, calme-toi !

– Je n’ai pas envie de me calmer, avoue le que tu te faisais enculer par le majordome !

– Avouer quoi ? Je fais ce que je veux de mon corps, et d’ailleurs tu es bien mal placée pour me reprocher ce genre de choses.

– Gontran, mes écarts, je ne les fais pas à la maison, j’ai de la dignité, moi. Je ne suis pas une truie.

– C’est vrai qu’en ce moment tu es un vrai modèle de dignité. Répond Gontran en éclatant de rire.

 

La provocation est évidente et Imogène s’y laisse prendre. Elle se lève et gifle son mari, qui encaisse sans broncher.

 

– Et vous deux ? Dit-elle à l’adresse de Martinov et de Béatrice, ça ne vous gêne pas de rester ici, en plein milieu d’une scène de ménage ?

– Non, non pas du tout, faites comme chez-vous, cette scène est très instructive, répond le professeur, stoïque.

 

Le professeur a un plan tout simple : il a le projet de faire semblant de se diriger vers les toilettes, et en y allant d’embarquer ailleurs le vase de fleurs, afin de vérifier si cette action mettra fin à la crise d’Imogène. Mais il lui faut faire vite, avant qu’elle ne le mette carrément à la porte.

 

Il se lève. Imogène lui barre la route.

 

– Instructive ? Comment ça instructive ? Parce que ça t’excite sans doute d’entendre parler de bite ? Toi aussi, ça ne m’étonnerait pas que tu aimes bien sucer des bites ?

– Je me rends aux toilettes, je vous répondrai en revenant. Si vous pouviez me laisser passer …

– Au fond du couloir, dernière porte à droite ! Précise Gontran.

– J’ai bien envie de te flanquer une fessée, ça me calmera. Allez, mets-toi à poil ! Hurle-t-elle à Martinov.

– Ecoutez, je reviens dans trois minutes, je vous assure que j’ai une envie pressante.

– Je m’en fous de ton envie pressante, je t’ai dit de te mettre à poil.

 

Elle s’approche alors de Martinov et tente de lui retirer sa veste. Le professeur se débat mais Imogène trouve soudain une alliée. C’est Béatrice, qui n’en pouvant plus de sentir son excitation monter, trouve là le prétexte pour se laisser aller.

 

Martinov ne se débat que pour la forme, il n’a aucune envie de blesser l’une des deux femmes, et il se retrouve bientôt nu comme un ver au milieu de ce salon bourgeois.

 

– Aide-moi à le mettre sur mes genoux ! Demande Imogène à Béatrice.

 

Elle le fait mais auparavant la jeune chimiste roule un profond patin à la bourgeoise, qui se garde bien de s’en défendre. Bientôt le professeur se retrouve couché sur les cuisses d’Imogène assise, qui commence à lui claquer le cul en cadence.

 

Béatrice la laisse opérer puis se jette littéralement sur Gontran, lui touchant ostensiblement la braguette.

 

– Baise-moi, baise-moi !

 

C’est qu’il ne s’attendait pas vraiment à ça, le Gontran. Il est d’abord dubitatif, mais le sera beaucoup moins une fois que Béatrice se sera complètement déshabillée et encore moins quand celle-ci aura baissé le pantalon et le caleçon de sa « victime », découvrant une jolie bite qui ne demandait qu’à grossir.

 

Et cette bite, elle la gobe, elle n’a pas du tout l’intention de prodiguer à Monsieur de Fréville une fellation savante. Non pas du tout : son objectif est bien plus basique, c’est de le faire bander au maximum, afin qu’il puisse la pénétrer du mieux possible et tenter de calmer ainsi son excitation.

 

Imogène semble passionnée (excitée même) par ce qui se passe à quelques mètres du canapé où elle fessait Martinov. Car elle ne le fesse plus et finit par lui dire :

 

– Et si on faisait comme eux ?

 

Martinov hésite. Certes c’est un homme il n’est pas fait de bois et Imogène ne lui déplaît pas, mais il se dit de façon quelque peu hypocrite qu’il n’est pas ici pour ça. Sans attendre sa réponse, Imogène entreprend de retirer son tee-shirt. Le soutien-gorge en fine dentelle bleue est ravissant, moulant parfaitement le galbe d’une alléchante poitrine, mais quand elle le retire, dévoilant des seins légèrement lourds (en voilà une expression !), le professeur ne raisonne plus avec son cerveau, mais avec sa bite. Ses mains se portent sur les seins d’Imogène qu’il couvre de caresses. Il demande s’il peut toucher les tétons. Oui, il peut. Il demande s’il peut les embrasser. Il peut aussi. Il les gobe, les aspire, les déguste comme s’il s’agissait de pépites de chocolat dans une boule d’Häagen Dazs©.

 

– Que vous bandez bien, mon cher professeur !

– Mais c’est pour mieux vous baiser, chère Imogène. Répond-il, navré de devoir abandonner sa dégustation mammophile.

– Me baiser ? Je vous offre mieux que ça : vous allez m’enculer comme une salope, mais avant il faut que je goûte à votre bite.

– Goûtez, Imogène ! Mais ne me faites pas partir trop vite !

– Rassurez-vous, je possède une certaine expérience.

 

Oh que oui, Imogène avait de l’expérience ! Sa langue semblait dotée d’un pouvoir d’agilité digne de la plus douée des sopranos colorature et ses lèvres d’une capacité de succion digne du leader du championnat des poissons ventouses.

 

Jamais Martinov n’avait été sucé de la sorte et pourtant il en avait connu des bonnes suceuses… Même Béatrice qui n’avait pourtant pas sa langue dans sa poche, pouvait aller se rhabiller…

 

Mais nous rhabillerons Béatrice un peu plus tard, car il faut aussi nous intéresser à elle. Et en ce moment elle chevauche telle une Walkyrie, la bite de Gontran dans la position du duc d’Aumale. Elle est dégoulinante de sueur, ça coule partout, sur son visage, sur ses seins, sur son ventre. Et sur ses cuisses la sueur n’est pas seule à couler. Elle s’agite avec une frénésie invraisemblable en poussant de petits cris divers et variés. Elle jouit à répétition tandis que son partenaire a plutôt l’air d’être long à la détente.

 

Mais voilà qu’elle s’arrête, sans que Gontran ait pris son pied. Elle sort du salon, cherche la cuisine, la trouve. Sans demander la permission, elle ouvre le frigo à la recherche d’une bouteille d’eau fraîche, n’en trouve pas, va au robinet, et s’asperge d’eau avant d’en boire de longues lampées dans le creux de ses mains. La voilà un peu rafraîchie, un peu désaltérée… C’est une bonne douche qu’il lui faudrait. Va-t-elle chercher où se trouve la salle de bains ? Et bien pas du tout, elle revient dans le salon.

 

Gontran pensant la séance terminée, commence à rassembler ses vêtements afin de se rhabiller, tout en jetant un regard étrange vers Imogène, laquelle continue de sucer Martinov. Regard étrange car Gontran n’est pas jaloux, et voir sa légitime sucer une bonne bite aurait même tendance à l’exciter. D’autant que si ce n’est pas la première fois qu’il la voit ainsi, la chose reste très occasionnelle, madame n’ayant que peu souvent partouzé avec son époux.

 

– Mais Monsieur Gontran, pourquoi vous rhabillez-vous, vous êtes fâché avec moi ? Je ne vous plais plus ?

– Je pensais que nous avions fini !

– Grave erreur ! Mais maintenant c’est vous qui allez bosser, je fatigue un peu.

 

Et Béatrice se met en levrette, le cul tendu. La beauté de ce spectacle (imaginez un peu ces petites fesses bien rebondies qui s’écartent afin de laisser apparaître tous les trésors que la nature a disposé entre les cuisses) fait que c’est sans hésiter qu’il introduit sa pine dans la jolie chatte de notre coquine préférée.

 

Imogène à qui la scène n’a pas échappé, a alors une idée perverse.

 

– Viens m’enculer ! On va faire ça là-bas ! Indique-t-elle au professeur Martinov.

 

Elle s’installe alors en levrette elle aussi, face à Béatrice. Et tandis que notre vert professeur sodomise à qui mieux-mieux cette surprenante bourgeoise, cette dernière tend sa langue à l’assistante du professeur qui, bien évidemment ne la refuse pas.

 

– Que c’est bon de se faire enculer ! Commente ensuite Imogène en plein délire poétique.

– Oui, mais pour l’instant, il ne le fait pas !

– Il suffit de lui demander !

– Vous avez raison, enculez-moi Gontran !

 

Ce dernier ne se le fait pas dire deux fois et pénètre l’anus de notre héroïne préférée avant de se mettre en cadence. Ça devient infernal. Par une espèce de symbiose inconsciente, Martinov et Gontran accélèrent leurs va-et-vient tandis que les deux femmes parviennent à s’embrasser malgré les coups de boutoirs redoublés des deux mâles.

Glatigny

Les deux femmes n’en peuvent plus. Béatrice se met à jouir du cul sans crier gare, précédant l’éjaculation de Gontran. Martinov et Imogène prennent leur pied à la suite quelques courtes minutes plus tard.

 

Ah, les hommes ! Qu’ils sont comiques après avoir joui dans l’anus de leur partenaire. Fatigués, la capote en berne et pas bien nette, se demandant ce qu’il convient maintenant de faire.

 

Les femmes elles, ne se posent pas ce genre de question. Béatrice après moins d’une minute de récupération se précipite à grands pas vers la cuisine, se remet à boire, se remet à s’asperger d’eau. Puis elle revient dare-dare rejoindre Imogène restée couchée sur la moquette. Et de façon quasi instinctive, elles entament un soixante-neuf infernal.

 

Gontran souffle un peu avant de se rhabiller et s’est posé à poil sur le canapé. Martinov en profite alors pour se saisir du vase contenant les pivoines suspectes et les déplacer tout au fond du couloir.

 

Quand il revient, Gontran est en train de ronfler, quant aux deux femmes rien ne semble arrêter leur soif de sexe. Le professeur décide donc d’attendre sagement, d’autant que le spectacle lui plaît bien. Il va pour se rhabiller mais se ravise, se disant que le fait d’être nu participe aussi aux conditions de l’enquête. On se justifie comme on peut.

 

C’est le cri de jouissance d’une des femmes qui tirera Gontran de son court sommeil. Il écarquille les yeux, regarde les filles sur la moquette, puis lorgne sur la bite de Martinov.

 

– Vous avez là une bite fort intéressante, cher professeur !

– Je ne trouve pas, elle ne bande plus.

– Me permettez-vous de la toucher ? Euh, juste un peu !

– Si, ça vous fait plaisir !

 

Comme on le voit, ce n’est pas l’enthousiasme. Certes, nous l’avons constaté dans les épisodes précédents, notre vert professeur n’a rien contre le fait de s’amuser de façon épisodique avec des hommes, mais encore faut-il que le partenaire lui plaise, et encore faut-il qu’il soit bien excité. Et là en ce moment aucune des deux conditions n’est réunie.

 

Gontran allant bien au-delà de la permission accordée, se met à masturber le sexe du professeur, mais sans trop de résultat.

 

– Et si je la suçais un peu ? Ose demander Gontran qui lui, par contre est bien excité et rebande comme un taureau.

– Ça ne servira à rien, mais je vous en prie, si ça vous fait envie, faites.

 

Effectivement ça ne sert à rien. Mais voilà que les femmes après moult orgasmes à répétition se relèvent.

 

– Ben, alors les hommes, on fait des cochonneries ? Rigole Imogène.

 

Il n’y a plus aucune agressivité dans sa voix, elle paraît maintenant apaisée. Il devient donc clair pour le professeur que ces pivoines provoquent de curieuses réactions. L’enquête ne fait que commencer.

 

– On va prendre une douche toutes les deux ! Indique Imogène.

 

Les deux femmes prirent donc leur douches, Martinov fit de même ensuite et ils prirent congé.

 

– Vous allez chez les voisins, là, maintenant ? Demanda Imogène à brûle pourpoint.

– Peut-être pas tout de suite, mais on va y aller cet après-midi, oui !

 

Ni Martinov, ni Béatrice ne se demandèrent le pourquoi d’une telle question.

 

Ils cherchèrent un bistrot dans ce quartier, mais n’en trouvèrent pas. C’est donc sur un banc public qu’ils décidèrent de faire le point.

 

– Il est clair que ce sont les fleurs ! Commença Béatrice. Mais bon contrairement à ce que nous a dit Gontran, elles ne rendent pas méchantes. Elles accentuent de façon spectaculaire l’état du moment : il doit y avoir une forte production d’adrénaline et selon le cas ça crée une grosse colère ou une grosse montée de libido. Je me demande ce que ça ferait sur quelqu’un qui aurait des pulsions suicidaires !

– Mais ça ne marcherait que sur les femmes ?

– Pourquoi pas, on peut supposer que la fleur dégage un gaz, lequel associé aux hormones féminines produit une substance qui fait monter l’adrénaline. On fera analyser ça en laboratoire.

– T’as pris une fleur sur toi ? Demanda Martinov.

– Non, on en demandera une aux voisins !

– O.K., on y va !

 

Federico Sorozabal avait tout du quadragénaire hispanique typique : brun et bronzé, le regard clair et le sourire figée en mimique. Pas très grand mais d’allure sportive, il est habillé avec goût dans la décontraction : jean noir et chemise blanche ouverte sur une poitrine exagérément velue, ornée d’une lourde chaîne en or (qui brille).

 

– Veuillez nous excuser pour cette visite inopinée. Je suis le professeur Andrej Martinov et voici mon assistante, Béatrice Clerc-Fontaine. Nous enquêtons pour le compte du ministère de l’agriculture au sujet d’OGM. Pouvez-vous nous recevoir quelques instants ?

– Mais bien sûr ! Me permettez-vous de vous demander si vous avez des documents d’attestation. Vous me pardonnerez, mais de nos jours on n’est jamais trop prudent.

 

Martinov et Béatrice exhibèrent alors deux fausses cartes de service fabriquées la veille, ainsi qu’un ordre de service tout aussi bidon.

 

Federico les fit entrer et les installa dans le salon.

 

– Je vous fais patienter quelques minutes : une affaire urgente à finir de régler au téléphone, et je suis à vous.

 

Effectivement dix minutes plus tard, il était de retour.

 

– Eh bien messieurs dames, je vous écoute.

– C’est au sujet de vos pivoines… Commença le professeur, avant d’être interrompu par la sonnette d’entrée.

– Ah, excusez-moi, je vais voir ce que c’est.

 

Puis tout alla très vite : Federico ouvre, sept flics en uniforme font irruption, demandent à Martinov et à Béatrice les faux documents à l’enseigne du ministère de l’agriculture.

 

– Vous avouez que ce sont des faux, ou il faut qu’on vérifie ?

– Ce sont des faux.

 

Et hop, en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, nos deux héros sont menottés dans le dos et embarqués sans aucun ménagement dans le panier à salade, direction le commissariat. C’est une première ! Nos deux joyeux personnages avaient déjà connu pas mal d’aventures mais ne s’étaient encore jamais fait embarquer par la maréchaussée !

 

– Je crois qu’on a le droit de passer un coup de fil ! Intervient Martinov une fois dans les locaux de la police.

– Un seul et rapidos ! Répond le fonctionnaire.

 

Martinov téléphone à Gérard Petit-Couture (voir Professeur Martinov et le grimoire magique) en croisant les doigts pour qu’il réponde. Ouf, il est là.

 

– On a été arrêtés en pleine mission pour usage de faux papiers, on est au commissariat de Versailles…

– Je m’en occupe, soyez patients.

 

Et les interrogatoires commencent : ils déclinent leur identité, leur adresse et tout ce qui ne pose aucun problème, ils réitèrent que les documents incriminés sont bien des faux. Pour le reste Martinov reste muet comme une carpe, tandis que Béatrice déclare être une libre militante anti OGM et leur parle des pivoines maléfiques. Ils se font insulter, humilier et même gifler par les courageux fonctionnaires.

 

Puis on leur retire leurs ceintures, leurs lacets, ils ont droit à une fouille au corps, des fois qu’ils cacheraient des armes de destruction massive à l’intérieur de leur anus ! On les prévient que l’avocat commis d’office (puisqu’ils n’en n’ont pas d’attitré) va arriver en retard. Puis au trou ! En garde à vue ! On les prévient qu’on les interrogera à nouveau un peu plus tard. Les cellules sont dégueulasses. Béatrice a pour compagne de cellule une ivrogne qui n’a pas fini de dessaouler et qui hurle d’incompréhensibles insanités. Ça pue là-dedans : un mélange écœurant d’odeurs de crasse, de merde et de vomi. Béatrice craque.

 

Deux heures plus tard, une fliquette ouvre leurs cellules.

 

– Bon vous êtes libres ! Excusez-nous, on ne pouvait pas savoir que vous faisiez partie de la DSGE.

– Certes, mais ce n’est pas une raison pour traiter les gens comme ça ! S’indigne Martinov. Je n’accepte pas vos excuses, les baffes dans la gueule et les visites de trou du cul, ce n’était vraiment pas nécessaire.

 

La nana ne répond pas, on leur rend leurs affaires. Ils se retrouvent Avenue de Paris, non loin du château. Ils décident d’aller boire un coup pour se déstresser. Dans ce quartier, au moins il y a des bistrots.

 

– Bon, maintenant j’en fais une affaire personnelle, déclare Béatrice. Ce connard de Federico la baballe, je vais le briser, lui rendre la vie impossible et ses pivoines de merde, je vais en faire du fumier pour les vaches.

– D’accord, je vais t’aider, tu peux compter sur moi. Je suppose que tu vas rentrer chez toi, je crois que la Gare pour Paris est un peu plus loin par là… moi je vais essayer de trouver la gare routière…

– Non, mon petit professeur, si tu n’y vois pas d’inconvénient, je préfère rester avec toi cette nuit, je n’ai pas envie de rester seule après ce qui vient de se passer.

– Pas de problèmes, tiens on va aller bouffer un couscous. J’en ai mangé un bon une fois ici, je vais essayer de retrouver où c’est… et après on rentrera en taxi.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 07:35

Professeur Martinov 9 – Professeur Martinov et le « Droit Piquet » par Maud Anne 2 – Roland Vannier, l’escroc.

 

coin102

 

Une fois sorti de l’usine, Martinov demanda à sa complice

 

– Qu’est-ce que tu crois qu’il va faire, Binder ?

– Il va prévenir ce Vannier, ça c’est sûr. Il faudra qu’on voit avec un avocat… mais avant on peut essayer de contacter ce type. Il faut qu’on soit sûrs qu’il va arrêter ses conneries et le meilleur moyen, c’est de lui foutre la trouille.

 

Pendant que Béatrice roulait vers Besançon, Martinov s’escrimait avec le téléphone.

 

– Jamais, il ne répond cette andouille !

– Laisse tomber, c’est peut-être un numéro bidon, ou alors il y a un code pour décrocher, par exemple trois appels rapprochés, puis trois autres cinq minutes après…

– Demain en rentrant, on essaiera d’aller chez lui ! Proposa le professeur

– Bonne idée ! Bon on se trouve un restau, et après, il faudra qu’on trouve à s’occuper jusqu’à 19 heures.

– Ça me gonfle cette invitation ! On va parler de quoi ? Après tout, tu ne la connais pas cette fille.

– On verra bien !

– En fait, tu as envie de te l’envoyer ! Et moi je vais faire quoi pendant ce temps-là ? La chandelle ?

– Tu ne deviendrais pas jaloux, mon petit professeur ?

– La question n’est pas là !

– Si vraiment ça te gonfle à ce point, rentre à Paris, j’irais seule chez Carole, ce n’est pas un problème, et je te rejoins demain après-midi.

– Ouais, peut-être, je vais voir. Répondit le professeur, complètement indécis.

– Bon pour l’instant, je vais me garer, on va au même restaurant qu’hier soir ?

– Bonne idée !

– Mais on va éviter de se gaver, si Carole nous fait une bonne bouffe ce soir, il faut qu’on fasse honneur !

– Pff, si ça se trouve, elle ne sait même pas faire la cuisine !

– Tu arrêtes de faire ton vieux ronchon.

 

Situation un peu bizarre : Cela n’aurait pas dérangé du tout Béatrice que Martinov ne vienne pas chez Carole, cela aurait permis aux événements d’être plus directs. Elle lui en avait lancé l’idée mais hésitait à insister. Le professeur lui, n’arrivait pas à se décider.

 

Ils passèrent l’après-midi à arpenter les rues de la ville, découvrant avec intérêt ses curiosités historiques et architecturales, et à 18 heures elle osa lui demander :

 

– Alors tu fais quoi, mon petit professeur ?

– Bon, je vais venir, sinon tu vas encore dire que je suis un vieux ronchon. Et puis de toute façon j’ai laissé ma valise chez elle.

 

Ce n’était pas vraiment la réponse qu’attendait Béatrice, qui lui répondit d’un petit sourire forcé.

 

Voici donc nos deux comparses chez Carole, qui les reçoit vêtue d’une petite robe noire assez courte laissant les épaules dénudées. Ses jolies jambes sont gainées de bas noirs. Et puis surprise !

 

– Je vous présente Rémy, c’est mon compagnon.

 

Le Rémy en question est plutôt beau garçon, la trentaine, assez fin et les cheveux blonds, mais Béatrice ne comprend plus. Quand à deux reprises Carole lui avait fait comprendre que l’issue de la soirée serait sans doute coquine, il était évident que pour elle il ne pouvait s’agir que de galipettes entre femmes, une fois que Martinov eut été couché. Mais la présence de ce Rémy changeait tout. Sans doute la Carole s’imaginait que Béatrice allait se prêter à une partouze avec un homme qu’elle ne connaissait pas ?

 

– Nous sommes un couple très libre ! Crut bon d’ajouter Carole.

 

« Ben si elle croit que je vais partouzer avec son blondinet, elle se fout le doigt dans l’œil » se dit Béa in petto

 

Béatrice prit donc son parti du fait que la soirée allait être sans sexe. Mais maintenant qu’ils étaient dans les lieux, les convenances les faisaient y rester. Et allons-y pour tout le cérémonial en commençant par l’inévitable table basse et sa cargaison de biscuits apéritif et de cacahuètes qui vous coupent à moitié l’appétit.

 

– Mes félicitations, mademoiselle, Carole m’avait vanté votre beauté, je constate qu’elle n’avait rien exagéré ! Se croit obligé d’ânonner Rémy.

– C’est normal, je reviens de vacances ! Répond Béa.

– Alors si j’ai bien compris, vous êtes venus dans la région pour des raisons professionnelles ? Lance Carole.

– Si vraiment ça vous intéresse, je peux vous raconter, c’est assez rocambolesque… répond Béatrice.

– Raconte, raconte, j’adore les histoires rocambolesques !

– Eh bien voilà, je n’ai jamais eu l’occasion de te dire quelle était notre activité. Disons que nous sommes des chercheurs-inventeurs.

– Ça alors ! Et vous avez inventé quoi ?

– Pas mal de bricoles mais rien de fondamental. On a quand même eu un contrat avec l’état pour un produit anti-tags, mais notre meilleur coup ça a été une potion magique, genre viagra. C’est d’ailleurs à ce propos qu’on est venus dans la région.

– Votre potion est fabriquée dans la région ? Demande alors Rémy, soudain curieusement intéressé.

– Oui, à la manufacture Binder !

– Je vois !

– Vous connaissez ?

– Oui, je vous en parlerai tout à l’heure, continuez c’est intéressant !

 

Béatrice leur raconta donc toute l’histoire, en passant toutefois sous silence les circonstances dans lesquelles Martinov avait découvert que le « droit piquet » avait supplanté le « lapin dur ».

 

– Et voilà !

– Eh bien quelle histoire ! Conclut Carole, on va passer à table, je vous propose des huîtres en entrée, vous aimez ?

 

Ils aimaient et elles furent délicieuses.

 

Intriguée par le récit de Béa, Carole relança :

 

– Mais pourquoi vous ne portez pas plainte ?

– Ce n’est pas si simple, intervint Martinov, la marque n’est pas déposée. Pour le faire il aurait fallu soumettre le produit à un protocole assez long et aux conclusions aléatoires.

– Vous auriez pu la déposer comme simple fortifiant.

– C’est sans doute ce qu’on fera très vite en rentrant. Là on est un peu dans le vague, on ignore si Binder va obtempérer et dans ce cas on ignore comment va réagir le dénommé Vannier, mais en ce qui concerne celui-ci, on va essayer de le rencontrer et de le bluffer.

 

Rémy qui finissait de découper le gigot, prit alors une profonde inspiration.

 

– Figurez-vous que le monde est petit. Il se trouve que j’occupe le poste de responsable de la production à la manufacture Binder. Hier en fin de matinée, le patron qui était d’une humeur exécrable, m’a dans un premier temps demandé de détruire le stock de « Droit Piquet » puis une demi-heure après il est revenu sur sa décision, me demandant juste de le déménager et de banaliser les emballages.

– Ça alors ! s’exclame Béatrice tandis que Martinov manque de s’étouffer dans son verre de vin.

– Vous savez ce que vous devriez faire, reprend Rémy, téléphonez lui demain dans la journée, demandez-lui si le stock est détruit. S’il vous dit oui, demandez qu’il vous le confirme par fax accompagné du procès-verbal de destruction.

– Génial !

– J’imagine déjà sa tête ! Conclut Rémy, dont tout le monde avait compris que ses rapports avec Binder étaient assez tendus.

– Vous pouvez nous en dire plus sur ce Binder ? Demanda Béa

– Oh, c’est un personnage complexe, personne n’est tout blanc, personne n’est tout noir. Il possède une petite notoriété dans la région : aux dernières élections régionales il conduisait une liste qui s’écrivait « Besançon et lumière » mais qui se prononçait « Baise en son et lumière ». C’était juste après son divorce, depuis il s’est remarié. Il fabriquait des eaux de Cologne pour une chaîne de supérettes mais il a perdu le marché. Il y a eu des licenciements, du chômage technique, l’usine a failli fermer mais il a réussi à trouver quelques contrats, le vôtre notamment, puis sa liste à la con l’a fait connaître (elle était faite pour ça) et on s’est remis à fabriquer des eaux de Cologne, des après-rasage… Ce mec a le sens du commerce, il n’a pas que des mauvais côtés mais il est un peu bizarre parfois, assez trouillard aussi. Et sinon c’est un chieur !

 

Au dessert, Carole et Rémy s’efforçaient de faire tourner la conversation sur le sexe. Le problème c’est que Martinov ne répliquait pas et que Béatrice s’efforçait d’éviter de relancer, mais la tâche n’était pas si facile.

 

C’est que notre quarteron de joyeux lurons n’était pas du tout au diapason. Car si on veut bien récapituler, nous avions :

– Béatrice qui se serait bien envoyée Carole, (mais pas son compagnon) une fois Martinov couché.

– Carole qui rêvait d’une petite partouze avec Béatrice et Rémy, le rôle de Martinov n’étant pas bien défini.

– Rémy qui se serait bien mélangé avec tout le monde (mais avec Béatrice en priorité)

– Et Martinov, persuadé d’être quoiqu’il arrive, le largué de la soirée, ayant parfaitement compris qu’il fallait laisser Carole et Béatrice seules au cas où elles souhaiteraient se faire des choses, et subodorant que si Rémy s’en mêlait, ce serait du pareil au même !

 

Carole résolut alors de changer de tactique. Elle faillit carrément proposer à ses hôtes de faire un strip-poker, mais trouva plus judicieux de se lancer dans l’évocation de soirées avec gages, ce genre d’anecdote se graduant parfaitement aux différentes réactions de l’auditoire.

 

– Le problème, c’est qu’il faut être parfaitement d’accord au départ. Intervint Béa. Dans ce cas et dans ce cas seulement, et si tout le monde joue le jeu, ça peut être génial !

 

Carole était assez intelligente pour comprendre le message de Béa, elle s’était tenue prête à demander à ses invités, s’ils seraient d’accord pour jouer. Elle ne se donna pas cette peine, Béa venant l’air de rien de lui suggérer qu’il manquerait son accord.

 

Et puis soudain, le déclic.

 

– L’autre fois, on jouait à un truc comme ça avec des amis artistes de passage, Rémy s’est tapé un gage, on lui a demandé d’aller se travestir. Ils ignoraient évidemment que justement le truc de Rémy c’est de se travestir. Il fallait voir la tête des autres quand il revenu habillé en femme ! Et je ne vous raconte pas la suite !

 

Petit silence stratégique, puis :

 

– Vous voudriez le voir ?

 

Ça passe ou ça casse !

 

Et ça passe. Ça passe même au-delà des espérances de Carole : Martinov voyant là une opportunité lui permettant de ne pas être hors-jeu, s’empresse de répondre « oui, oui ! » quasiment en même temps que Béatrice, qui se dit que l’occasion est trop belle de se « débarrasser » d’un seul coup et en même temps de Rémy et de Martinov.

 

Devant un tel double « oui-oui » aussi enthousiaste, Carole retrouve tout son punch et envoie prestement son compagnon se travestir. Celui-ci a la délicatesse de prévenir que l’opération risque de durer un quart d’heure-vingt minutes ! Il faut donc sacrifier au temps et Carole propose que l’on quitte la table principale pour rejoindre la table basse sur laquelle on servira le café. Et elle s’en va d’ailleurs le préparer.

 

– Ça va ? Ose Béatrice.

– On va bien voir, je les trouve rigolos tous les deux.

 

Carole sert le café accompagné de petits chocolats fins et se place au centre du canapé entre Martinov et sa collaboratrice.

 

– Ah ! Que je vous prévienne : quand Rémy se travestit, il change de prénom, il devient Romy et adore qu’on lui parle au féminin. Si vous pouviez jouer le jeu, ça lui ferait plaisir !

 

Et voilà que « Romy » revient. Béatrice s’en fout un petit peu, même si elle apprécie la prestation, mais Martinov lui est subjugué. La grande taille de Romy rehaussée par des escarpins vertigineux la rend impressionnante, elle est vêtue d’une simple guêpière noire et d’un string assorti, les jambes magnifiques sont gainées de bas résille. Quant au visage savamment encadré d’une très jolie perruque blonde, il est maquillé de façon si féminine que la chose en est éminemment trompeuse et troublante. Un œil averti aurait sans doute remarqué que Romy ne s’est pas fait les ongles, (faute de temps sans doute) mais qu’importe !

 

Romy a fait démarrer sur la chaîne hi-fi un petit morceau jazzy sur lequel elle se trémousse. Elle vient onduler quelques instants auprès de Béatrice, qui évite de réagir, puis elle s’approche de Martinov, dont les yeux s’écarquillent comme ceux du loup de Tex Avery.

 

– Tu peux me caresser ! Lui dit Romy.

 

Tel un zombie le professeur lui caresse le haut des cuisses et se rapproche inconsciemment des limites du string. Il se dégage du travesti une curieuse et envoûtante odeur de musc. Le string est devant lui outrageusement rempli, provocateur. Martinov hésite, il sait qu’il ne résistera pas longtemps et quand les filles s’en mêlent et l’encouragent vivement de « vas-y, baisse lui son string », il laisse tomber ses dernières barrières.

 

La bite de Romy est là, devant lui, presque bandée, ses mains s’en emparent, la caressent, la masturbent un peu, puis sa bouche engloutit tout ça. Et voilà donc notre brave professeur Martinov en train de prodiguer une fellation en bonne et due forme au responsable de la production de la manufacture Binder.

 

Sa langue et sa bouche s’activent en une folle frénésie, à ce point qu’il ne voit même pas ce qui se passe juste à ses côtés.

 

Parce que Béatrice libérée de ses appréhensions, s’est carrément jetée sur Carole. Les deux femmes enlacées, collées, déjà à moitié débraillées s’embrassent aussi profondément que baveusement, tandis que leur mains pelotent ce qu’elles peuvent.

 

La salle à manger s’est installée dans un semi-silence où les voix ne sont plus que chuchotements. Ce qu’on entend c’est le crissement des vêtements, les frôlements des chairs, les bruits de succions, des soupirs et des halètements.

 

On ne sait pas trop comment le professeur Martinov s’est retrouvé à moitié nu, mais le fait est qu’il l’est bien et que par une juste inversion des rôles, c’est désormais Romy qui lui prodigue une gâterie par devant, tout en faisant par derrière aller et venir son index dans son fondement..

 

Chacune des femmes voulant manifestement avoir l’initiative des caresses, s’en suivit un pelotage aussi échevelé que désordonné au cours duquel la culotte de Béatrice finit par craquer, ce qui leur provoqua un fou rire nerveux.

 

– Si tu arrêtais de gigoter, je pourrais mieux m’occuper de toi ! Finit par dire Béatrice.

– Alors d’accord, je me laisse faire, mais je vais d’abord me débarrasser de tout ça !

 

« Tout ça » c’était les vêtements rejetés à mi-cuisse ou sur les épaules. Carole se déshabilla donc entièrement, imitée par Béatrice. Puis vint s’asseoir dans une posture faussement sage mais craquante.

 

Béa se penche vers elle, l’embrasse de nouveau, fait durer le plaisir pendant que les mains reprennent leurs ballets croisés : celles de la blonde sur les pointes des seins de la brune, celles de Carole sur les fesses de la chimiste.

 

Carole finit par s’allonger, les jambes pliées sur l’accoudoir. Béatrice la contourne et la tire vers elle, rendant son sexe accessible. C’est trempé, ça sent la femme, elle écarte les lèvres et elle lèche, s’enivrant de ses sucs. Le clitoris est là, érigé en une impertinente provocation, sa langue va à sa rencontre s’active, s’active encore plus, et bientôt Carole explose bruyamment sa jouissance.

 

Voilà qui déconcentre l’autre couple. Romy se relève et demande trivialement si Martinov souhaite être pris. Ce dernier opine du chef en guise d’assentiment et se met dans la position adéquate. Romy lui demande de ne pas bouger le temps d’aller chercher un peu de gel et une capote. Il revient, lui tartine le cul et l’encule profondément.

 

Béatrice et Carole s’embrassent encore, ne se lassant manifestement pas l’une de l’autre.

 

– Je vais te sucer la chatte ! Lui propose la brune.

– On se met comme ça ? Propose Béa en se débrouillant pour mimer un soixante-neuf avec les mains.

– Non, après !

 

Alors ce sera après, la soirée ne fait que commencer !

 

– Humm tu as vu les hommes ? Demande ingénument Carole.

– Quels cochons !

– Et nous on est des cochonnes ! Si on les rejoignait ?

– Après ! Répond Béa, peu motivée.

 

Un partout, la balle au centre ! Béatrice s’affale sur le canapé, les jambes écartées et fait signe à sa partenaire de venir s’occuper d’elle, comme elle l’avait d’abord suggéré. Carole s’accroupit entre ses jambes et commence à laper le sexe humide, tout en allongeant les bras de façon à pouvoir caresser ses seins simultanément. Béa sait qu’elle ne tiendra pas longtemps, mais qu’importe, le fait de pouvoir jouir à répétition n’est-il pas l’un des avantages de la féminité ? Aussi quand la brune choisit à son tour de lui titiller le clito, elle ne lutte pas pour se retenir, mais au contraire se laisse aller… prenant le risque de déconcentrer de nouveau l’atypique couple d’à côté.

 

Elle récupère quelques instants, descend du canapé pour embrasser encore sa partenaire. Envie de prolonger ces instants magiques, pas envie de partouzer avec les autres ou tout à l’heure peut-être. Elle fait rouler Carole sur le tapis, il lui suffit désormais de se retourner pour se mettre en soixante-neuf. Et voilà c’est fait ! Reprise des hostilités et histoire de varier les plaisirs, Béa introduit un, puis deux doigts dans l’anus de sa complice. Cette dernière trouve l’idée si excellente qu’elle fait de même. Elles restent dans cette position plusieurs minutes. Puis brusquement, dans un mouvement de symbiose inconscient, elles accélèrent s’appliquant, s’acharnant à donner le plus de plaisir à l’autre. Puis après le feu d’artifice, ce furent encore de nouveaux baisers. Elles sont en nage, échevelées et les cuisses collantes… et puis elles ont envie de pipi. Alors : direction la salle de bains.

Martinov9b

Elles y courent en rigolant comme des gamines. Carole se précipite sur la cuvette.

 

– Non, non ! Proteste Béatrice, je vais m’allonger dans la baignoire, pisse-moi dessus !

– Cochonne !

 

Elle le fait, Carole appréciant maintenant ces jeux que Béa lui avait fait (re)découvrir quelques années auparavant. Son jet doré asperge la poitrine de la jeune chimiste, qui boira avec gourmandise les toutes dernières gouttes.

 

– A mon tour !

 

Carole entre dans la baignoire, s’accroupit et ouvre une large bouche.

 

– Tu veux me boire ?

– Je veux tout boire !

– Tu ne vas pas être déçue !

 

Effectivement, Béa avait une si grosse envie que Carole avale de travers et se met à tousser provoquant l’hilarité des deux femmes.

 

– On se douche ?

 

Elles jouèrent plusieurs minutes à se savonner les seins, les cuisses et les fesses. Puis petit séchage mutuel à la serviette. Béatrice se serait bien séchée les cheveux, mais Carole se fit pressante.

 

– On va rejoindre les autres !

 

Béa se dit alors qu’on ne peut pas toujours dire non et qu’il ne fallait pas qu’elle se plaigne : Carole lui avait déjà tellement donné ce soir !

 

Mais dans la salle à manger, on était en « fin de représentation ». Romy et Martinov avait inversé les rôles et c’était à présent ce dernier qui finissait de sodomiser le travesti. Le pauvre professeur se démenait comme un diable, le sang lui montait au visage. On l’entendit jouir dans un râle avant de déculer et de s’affaler, à demi-groggy sur le canapé.

 

– Tu vas bien mon petit professeur ? Inquiéta Béatrice

– Quel pied ! Se contente-t-il de répondre, manifestement ravi.

 

Jeudi

 

Arrivés à Paris, gare de l’Est, Martinov et Béatrice prirent un taxi jusqu’à la rue de Montreuil, dans le 20ème, là où était censé habiter Vannier. L’immeuble vétuste et mal entretenu n’avait que deux étages, on y entrait sans aucun digicode. Les boites aux lettres se trouvaient sur le mur de gauche. Ils en comptèrent 37 ! De toutes formes, de toutes couleurs et de toutes dimensions, certaines posées n’importe comment. Certaines dégueulaient de prospectus. Pas celle de Vannier, une jolie boite grise standard. Bien sûr, aucune indication d’étage et le seul occupant présent ne connaissait aucun Vannier. L’adresse n’était donc, c’est le cas de le dire qu’une boîte aux lettres. Dépités, et ne trouvant pas de taxis à cet endroit ils s’en furent rejoindre la Gare Saint-Lazare par le métro.

 

– Demain, je demanderai à Petit-Couture s’il peut nous aider (voir Pr Martinov et le grimoire magique)

– Pourquoi pas tout de suite ?

– Tu as raison !

– Ah, si tu ne m’avais pas ! Se moqua Béa.

 

Le lendemain comme prévu, Martinov téléphona à Binder, qui lui confirma que le stock de « Droit piquet » était détruit mais qui faillit s’étrangler quand il lui demanda de lui faxer en retour le procès-verbal de destruction.

 

– Vous l’aurez demain, mon fax déconne ! Finit-il par dire.

 

Monsieur Henri, détective.

 

Monsieur Henri détestait ce genre d’enquête, ce n’était pas amusant. Le téléphone de Vannier ne menait nulle part. Il fallait donc opérer à partir de la boite aux lettres. Une micro caméra fut donc posée à proximité par son associé en bleu de chauffe. La caméra n’enregistrait que les mouvements et les horodatait. Monsieur Henri en conclut que Vannier venait tous les jours ouvrir sa boite en début d’après midi. Il passa donc à la phase 2 de l’opération : la planque. Son associé après avoir introduit dans la boite une enveloppe non personnalisée (mais à l’affranchissement bidouillé, contenant un appel de fonds pour le denier du culte) fit donc semblant de tripoter une armoire électrique pendant trois quarts d’heure, avant qu’un individu ne pénètre dans le hall et ouvre la bonne boite. Celui-ci découvre l’enveloppe, l’ouvre, lit, puis en froisse le contenu. Le but de l’opération était de s’assurer que c’était bien le titulaire de la boite en personne qui venait relever le courrier et non un éventuel commissionnaire. L’associé sort faire un signe convenu à Henri. Vannier est repéré, il est à pied et rejoint à 500 mètres une boutique de réparation et de vente de téléphones portables, dont il semble être le responsable. L’enquête n’est pas terminée. Nos détectives attendent donc gentiment l’heure de la fermeture et suivent Vannier en métro jusqu’à son domicile à Levallois. Il y habite seul, dans une petite maison bourgeoise où la plaque indique son vrai nom « Laurent Pelletier ». Le tour est joué. Affaire terminée ! Il est content Monsieur Henri.

 

Le professeur Martinov

 

Petit-Couture fit le reste et téléphona ensuite à Martinov :

 

– Escroc notoire, condamné à 8 mois de prison etc… etc.… je vous envoie tout ça par Internet avec la photo du bonhomme…

– Je vous dois combien ?

– Rien du tout, mais passez donc un de ces jours avec votre charmante collaboratrice, cela nous rappellera des bons souvenirs.

– C’est promis, dès qu’on en aura fini avec cette affaire, nous prendrons date.

 

Vannier (nous continuerons à l’appeler ainsi pour la clarté du récit) cherche à se venger. Il n’a aucune haine envers le professeur Martinov qu’il ne connaît même pas, mais ce dernier ayant contrarié ses projets, il estime qu’une vengeance ne pouvait qu’aller de soi. Question de principe, quoi !

 

Il réfléchit pas mal avant de découvrir la bonne idée. Puis il croit avoir trouvé : Il va proposer à Martinov de bricoler une version en spray de son « lapin dur ». Du coup le produit ne sera plus seulement un excellent stimulant sexuel, mais un aphrodisiaque. Imaginez un coup de spray sur le nez de la personne qu’un monsieur souhaite voir dans son lit et quelques minutes après la voici transformée en nymphomane. La première phase consistera donc à proposer l’idée à Martinov et à lui offrir sa collaboration. Il compte pour cela sur ses talents de bonimenteur et de baratineur. La vengeance interviendra subtilement dans la seconde phase. Il suffira qu’une des femmes qui aura respiré le spray et qui sera donc tombée dans les griffes d’un séducteur aille déclarer qu’il s’agit d’un viol. Vu la mentalité des juges sur ce genre d’affaires, l’issue ne devrait faire aucun problème. Résultat : interdiction du « lapin dur » sous toutes ses formes, Martinov condamné… et du coup la fabrication du « Droit Piquet » pourra reprendre ! Il n’en revient pas, Vannier d’être aussi génial ! Demain il téléphonera à Martinov pour prendre rendez-vous.

 

– On a des rendez-vous aujourd’hui ? Demanda Martinov.

– Ouais, répondit-elle en ouvrant l’agenda, Monsieur Darius, un type qui veut fabriquer des sprays aphrodisiaques.

– Mais c’est notre domaine réservé, ça !

– C’est ce que j’ai essayé de lui faire comprendre, mais le mec avait un tel bagout qu’il m’a embobiné. Il m’a dit que ça ne nous coûterait pas grand-chose de l’écouter un quart d’heure. J’ai ensuite essayé de le rappeler pour annuler le rendez-vous, mais je n’ai pas réussi à le joindre.

– Pas grave, on lui dira qu’on est pressé. C’est pour qu’elle heure ?

– 10 heures !

 

A 10 heures précises, la sonnette d’entrée retentit et Béatrice s’en alla ouvrir à son visiteur. Son visage lui rappela quelqu’un, sans qu’elle puisse dire qui. Au lieu de l’accompagner dans le bureau de Martinov, elle eut la présence d’esprit de le loger dans ce qui faisait office de salle d’attente.

 

– J’ai déjà vu ce mec quelque part ! Déclara Béa.

– Recevons-le, on verra bien !

– Non, va le chercher, il y a quelque chose qui me chiffonne !

 

Martinov se leva donc, se demanda ce qui pouvait inquiéter sa collaboratrice à ce point, et pila en reconnaissant le visage de Vannier, assez peu différent de celui sur la photo communiquée par Petit-Couture.

 

– Nous avons un petit contretemps, nous allons vous recevoir dans cinq-dix minutes.

 

– C’est Vannier ! Chuchota Martinov de retour dans son bureau.

– Vannier ! Mais bien sûr ! Pourquoi est-ce que je ne l’ai pas reconnu ? Et bien ça tombe bien, on voulait justement le voir !

– Béa, tu m’as l’air un peu fatiguée ce matin !

– Je n’ai pas assez dormi !

– Il a pris rendez-vous sous pseudonyme et de plus il ignore que nous connaissons son visage. Alors, on va le laisser parler, on en dira le moins possible et ensuite on improvisera.

 

Ils firent entrer Vannier, qui commença par reluquer Béatrice en la déshabillant des yeux. Il exposa ensuite avec force bagout, son projet de fabrication et de commercialisation d’un spray.

 

– Nous réservons notre réponse, Monsieur Darius. Lui dit Martinov une fois que son interlocuteur lui eut exposé son projet en long et en large.

– Serait-ce indiscret de vous demander ce qui vous empêche de me répondre de suite ? Si vos hésitations sont d’ordre technique, on peut en parler, parce que j’ai bien réfléchi à tous les aspects du problème. Ainsi…

 

Et c’était reparti pour un tour, c’était ça sa méthode de discussion, saouler son interlocuteur, le dominer du verbe. Martinov le coupa :

 

– Monsieur Darius, l’entretien est terminé, nous vous communiquerons notre réponse sous huitaine.

– Accordez-moi juste cinq minutes, et après promis, juré, je me sauve.

– Au revoir monsieur Darius, répondit le professeur en se levant et en tendant la main.

– Juste cinq petites minutes.

– Si vous ne voulez pas me serrer la main, je n’en ferai pas une maladie, la sortie c’est par là, Béatrice va vous accompagner.

– Attendez-moi une seconde ici, lui proposa Béatrice en lui désignant le fauteuil d’attente, je vais vous faire renseigner un imprimé afin que nous puissions vous recontacter.

– Est-ce bien nécessaire ?

– Ne bougez pas, j’en ai pour une minute.

 

Revenue dans le bureau, elle indiqua rapidement à Martinov les grandes lignes d’un plan assez flou qui lui était venu à l’idée pendant l’entretien.

 

– Pourquoi pas ? Mais sois prudente, ce mec est loin d’être idiot !

– Ne t’inquiète pas, mon petit professeur.

 

Revenue près de Vannier, elle lui demanda d’indiquer sur une feuille son adresse et son téléphone.

 

– Vous avez déjà tout ça, protesta Vannier, de plus mon portable déconne il faut que je le change, c’est moi qui vous contacterai pour connaître votre décision.

– Mais, nous n’avons même pas votre adresse !

– Inutile ! Je vous dis, je vous téléphonerai.

– Bon d’accord, soyez confiant, je sais comment fonctionne Monsieur Martinov, je pense que nous ferons affaire.

 

Vannier qui avait presque perdu tous ses espoirs, ne s’attendait pas du tout à cette réplique, et se retrouva tout d’un coup requinqué.

 

– Vous avez beaucoup de charme, Monsieur Darius, ce n’est plus si courant de nos jours !

– Merci !

 

Voilà une réflexion qui constituait un véritable appel du pied. Vannier méprisait les femmes qui osaient une telle conduite, pour lui ce n’étaient ni plus ni moins que des « salopes ». Quand la chose lui arrivait, il se faisait un plaisir de les renvoyer sèchement et vertement dans leurs cordes, position d’autant plus facile pour lui qu’il se savait incapable de conclure charnellement un flirt.

 

Mais à présent tout était différent. Depuis qu’il avait découvert le « lapin dur », il était redevenu un homme, un « vrai », alors pourquoi ne pas profiter de l’opportunité ? Alors il s’entendit répondre :

 

– Si vous acceptiez, je me ferais un plaisir de vous inviter au restaurant.

– Mais voilà qui me parait une excellente idée ! Répondit Béatrice. On fait ça quand ?

– Pourquoi pas ce soir ?

– Ce soir ? Euh, d’accord.

 

Ils se donnèrent rendez-vous Gare Saint Lazare et Béatrice pris congé en gratifiant Vannier d’un clin d’œil qui se voulait complice.

 

– Le poisson est ferré ! Claironna-t-elle en rejoignant Martinov.

 

Vannier était dubitatif ! Passée l’excitation de la prise de rendez-vous, une foule de questions l’envahissait. Ce serait donc la première fois qu’il emmènerait une femme au restaurant, il n’avait aucune expérience : comment devait-il s’habiller ? Et puis quel genre de restaurant souhaitait-elle ? Et de quoi parleraient-ils. Ayant peu d’amis et étant brouillé avec sa famille, il n’avait l’occasion de faire la conversation qu’au comptoir du bistrot où il prenait son café. Mais il ne se voyait pas parler football ou télévision avec cette Béatrice ! Bof, il pourrait toujours parler voyage, mais tenir la distance pendant une heure et demie lui paraissait une gageure. Alors il crut trouver la solution, il l’emmènerait manger un truc qui se consomme rapidement, une pizza par exemple. Voilà, l’idée était excellente : une pizza, puis au plumard !

 

Ce n’est qu’un peu plus tard qu’eut lieu le déclic :

 

Mais comment n’y avait-il pas pensé plus tôt ? Cette femme était sans doute lassée de travailler avec Martinov, alors il suffisait qu’il lui offre un emploi dont la nature serait à définir, elle saurait sans doute reconstituer la méthode de fabrication du « lapin dur » qui du coup pourrait être fabriqué dans n’importe quelle usine. Génial, la perspective était géniale et la vie redevenait belle pour Vannier, qui sortit s’acheter un superbe costume neuf, une chemise en soie, une cravate classieuse et des chaussures à la mode. Il acheta aussi de quoi remplir son « bar » ainsi que quelques morceaux de musique douce puis passa le reste de l’après-midi à faire le ménage en grand chez lui (et il y en avait besoin !)

 

19 heures, quartier St-Lazare.

 

Béatrice s’est bichonnée. Elle a bien l’intention de lui en foutre plein la vue, à Vannier : petite robe blanche sans manches, décolletée bien comme il faut, le cou orné d’un superbe bijou de famille qui doit valoir son pesant de cacahuètes et puis un joli manteau en cuir par-dessus tout ça parce qu’il ne fait pas bien chaud.

 

Béatrice lui tend la joue. Chastes bisous.

 

– On va où ? Demande-t-elle.

– Une bonne pizza, ça vous dit ?

– Je ne sais pas, j’avais plutôt envie de fruits de mer !

– Ah ! Bon alors, allons-y pour les fruits de mer, il y a justement plusieurs restaurants de ce genre dans le coin.

 

Vannier pesta contre cette pétasse qui venait l’air de rien de doubler le temps de table. Mais le restaurant était tout près :

 

– Ces messieurs dames désirent un apéritif ?

– Je prendrais bien une coupe de champagne.

 

Vannier commença à se demander s’il n’avait pas emmené une machine à sous dans ce restaurant, impression renforcée quand Béatrice choisit le plateau « royal » et le vin blanc le plus cher. Certes Vannier avait de l’argent, mais il n’aimait pas gâcher. Pour lui toute dépense sortant de l’ordinaire se devait d’être un investissement. Il est vrai qu’au bout il y avait le « plumard » et surtout si tout se passait comme prévu, le secret de la fabrication du « lapin dur ».

 

Après avoir échangé quelques banalités, il attaqua :

 

– Ce Martinov, il fait très vieille école, non ?

– C’est à dire ? Lui fit préciser Béa, ne sachant pas où il voulait en venir.

– J’aurais du mal à travailler avec un tel personnage mais je ne peux pas dire pourquoi.

– Je ne m’en plains pas, sous son air bourru, c’est une personne bourrée de qualités. Je sens que vous êtes inquiet pour le produit que vous nous proposez, ne vous faites pas de souci, tout ira bien, nous en avons reparlé cet après-midi, il nous faudra régler quelques bricoles, mais je vous confirme que l’affaire devrait se faire.

 

La conversation prenait pour Vannier une tournure imprévue. Il se devait donc d’être plus direct.

 

– Je peux vous poser une question indiscrète ? Osa-t-il

– Posez, mais je ne vous promets pas d’y répondre !

– Si on vous proposait un emploi bien mieux payé, je suppose que vous quitteriez ce monsieur Martinov.

 

Ça y est, Béatrice venait de comprendre, elle entra donc dans son jeu. Ce n’était après tout qu’en enrichissement du scénario qu’elle avait prévu.

 

– Evidemment !

– Une supposition, ce n’est qu’une idée en l’air bien sûr, je crée une petite société, je vous embauche, vous pourriez à ce moment-là travailler sur mon spray, et on se passe de Martinov !

 

Béa entra si bien dans le jeu de Vannier qu’à 22 heures 30, ils y étaient encore, allant même jusqu’à demander papier et crayon au restaurateur afin de noter un certain nombre de choses. Tout y passa : la filière de production (complètement fantaisiste mais Béatrice avait rapidement compris que son interlocuteur n’avait des notions de chimie que vaguement scolaires), mais aussi le nom sous lequel la société serait enregistrée, les émoluments de Béa et son profil de carrière. Aucun détail ne semblait oublié et Vannier complètement médusé, n’en revenait pas que ce jour soit son jour de chance.

 

– Vous annoncerez quand votre démission à Martinov ? Osa demander Vannier.

– Je vais le préparer tout doucement pendant que vous accomplirez les formalités administratives, il risque d’avoir du mal à s’en remettre.

– Il était amoureux de vous ?

– Ça ne vous regarde pas !

 

Vannier comprit que sur ce terrain-là, elle ne le suivrait pas. Ce serait peut-être un problème. Comment réagirait-elle quand elle s’apercevrait que son projet ruinerait Martinov ? Mais bof, se dit-il les trois quarts du travail avaient déjà été accomplis ce soir, ce qui était inespéré, il trouverait bien comment gérer la suite.

 

– On va peut-être prendre le frais, il est tard ! Lança Béa

 

Vannier se dit alors que la suite ne serait qu’une formalité (une forme alitée).

 

– J’habite à Levallois, en métro on y est en dix minutes, je vous offre un dernier verre.

– Un dernier verre ? Volontiers, mais prenons-le plutôt dans cette brasserie là-bas.

 

Déception évidente de Vannier qui ne comprend plus bien, puis réalise qu’avec toute cette causette, ils n’ont pas encore dragué. Sans doute s’agit-il pour elle, se dit-il, d’un préalable obligatoire ?

 

Et les voilà au bistrot. Béatrice traine volontairement pour enlever son manteau, de façon à laisser Vannier s’installer le premier, afin qu’elle puisse se placer en face de lui et non pas à côté, comme il l’aurait souhaité.

 

Vannier est mal. Il est mal car il ne sait pas trop comment opérer. Béatrice ne dit rien et semble sourire à la lune. Le garçon vient prendre les commandes puis sert. Le silence devient pesant et voilà Vannier obligé d’improviser :

 

– Ce collier est magnifique !

– Oui, il plait beaucoup. C’était à ma marraine, il faudra que je le fasse estimer, il y en a pour de l’argent ! Mais dites-moi Monsieur Darius, êtes-vous satisfait de cette soirée ?

– C’était merveilleux, Béatrice, je peux vous appeler Béatrice, n’est-ce pas ? Mais la soirée n’est pas terminée, elle ne fait que commencer.

– Je crains que si, Monsieur Darius, je ne couche jamais le premier soir !

– Mais je ne vous demandais pas une chose pareille ! Mentit effrontément Vannier.

 

Pauvre Vannier qui avait fait le ménage en grand chez lui !

 

– Ah, au fait Monsieur Darius, il y a une seule chose que nous n’avons pas évoqué : quel nom donnera-t-on à notre produit ?

– On y réfléchira, vous avez une idée, vous ?

– « Droit piquet », ce serait très bien.

 

Vannier devient rouge comme une tomate.

 

– C’est déjà pris ! Balbutie-t-il.

– Comment le savez-vous ?

 

Il est incapable de répondre, son estomac se noue, il ne comprend rien.

 

– Je voulais dire, ça ne me plait pas comme nom.

– Pourquoi m’avez-vous dit que c’est déjà pris ? C’est la boisson ?

– C’est vrai qu’on a peut-être bu un peu trop ! Concède Vannier, tout content de s’en sortir à si bon compte.

 

Béatrice s’apprête à donner l’estocade, c’est le moment le plus difficile, elle a imperceptiblement sorti de son sac une mini bombe lacrymogène… au cas où…

 

– Un truc qui aurait été bien ce serait d’aller récupérer le stock ! Reprit Béatrice.

– Le stock ? Quel stock ? Demande Vannier de nouveau circonspect.

– Le stock de « Droit piquet » qui est entreposé à la manufacture Binder, monsieur Roland Vannier !

– Mais de quoi parlez-vous ? Balbutie ce dernier.

– Ou bien préférez-vous que je vous appelle de votre vrai nom « Laurent Pelletier » ? Nous savons tout sur vous, vos activités, vos adresses, vos antécédents.

– Mais vous délirez !

– Je n’ai qu’un conseil à vous donner : nous n’allons pas perdre du temps à faire de la procédure, mais si on a le malheur d’entendre de nouveau parler de vous, ce sera le dépôt de plainte pour contrefaçon, et ça ne concernera pas seulement notre produit… on vous a vu aux puces faire d’étranges transactions. Faut-il que je continue ?

 

Vannier est anéanti mais il reste lucide. Les menaces de Béatrice ne l’impressionnent pas, à la limite il ira passer quelques temps en Italie ou en Espagne, histoire de se faire oublier.

 

– Vous êtes folle à lier, venez, je vous accompagne au métro ?

– Ne vous donnez pas cette peine ! Rétorque Béa.

 

Elle est malgré tout stupéfaite de l’attitude de son interlocuteur. Celui-ci se lève, l’aide à passer son manteau puis d’un geste rageur il laisse un billet de 10 euros sur la table, se dirige vers la sortie, fait cinq ou six mètres, se retourne et lui lance « Salope ! » avec tout le mépris dont il se sait capable.

 

Béa sort, prend le métro vers le quartier Montparnasse. C’est en s’asseyant et en ouvrant son manteau que par un geste instinctif, elle passe la main sur son cou. Le collier a disparu ! Elle fait ce que tout le monde fait dans ces cas-là : elle regarde par terre puis redescend de la rame, revient à St Lazare, regarde au sol, revient à la brasserie, demande au personnel… avant de réaliser que c’est très probablement Vannier qui le lui a subtilisé quand de façon incongrue et dans un dernier geste qu’elle pensait de politesse, il l’a aidée à enfiler son manteau.

 

Elle raconta sa mésaventure à Martinov le lendemain.

 

– Je crois bien que je l’ai cassé moralement mais je ne pensais pas que le prix à payer serait si lourd. Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Je ne peux pas porter plainte, je ne vais pas aller chez lui, il ne m’ouvrira pas, et même s’il m’ouvre, il niera…

– Tu es vraiment sûre que c’est lui ?

– Bien sûr, il doit connaitre des trucs de pickpocket. Normalement un mec qui se fait jeter comme je l’ai fait ne s’amuse pas à faire de la politesse… surtout pour me traiter de salope trente secondes plus tard !

– J’ai peut-être une idée, je donne un coup de fil et je t’en reparle ! Lui répondit le professeur.

 

– Non mais attends, je t’aime bien mais tu te rends compte de ce que tu me demandes ? Ironisa Josie au téléphone.

– Attends, je vais t’expliquer mieux !

 

Il le fit.

 

– Ah ! Vu comme ça, c’est différent ! Bon d’accord, si ça peut te rendre service ! On ira au restaurant après ?

– Bien sûr ! Euh, la présence de Béatrice ne te dérangera pas ?

– Elle est comment, Béatrice ?

– Elle est gentille !

– Alors ça va !

 

19 heures – Levallois

 

On sonne chez Pelletier alias Vannier. Il est surpris, regarde par l’œilleton, découvre une femme qu’il ne connait pas. Il entrouvre.

 

– Bonjour Monsieur Pelletier, c’est la commission d’urbanisme, j’en aurais pour cinq minutes.

 

Il la fait entrer. Josie enlève son manteau, son chemisier est en voile transparent noir sans soutien-gorge en-dessous. Vannier ne comprend pas mais soupçonne quelque chose de peu clair. Mais il n’a nullement l’occasion d’approfondir la question, un coup de pied dans les testicules vient de l’envoyer au sol de douleur.

 

Un raclement de gorge, c’est le signal, Martinov et Béatrice entrent. Vannier est menotté.

 

Lui faire avouer où était le collier fut une formalité. Un petit tour dans l’appartement leur révéla que l’une des pièces était un véritable entrepôt : fausses montres de marques, faux parfums, fringues contrefaites. Ils déshabillent complètement Vannier, lui arrachant sa chemise au passage, puis à l’aide d’une deuxième paire de menottes, ils lui attachèrent la cheville gauche à une barre de chaise. Il ne pourrait ainsi se déplacer qu’en se trainant. Trois cartons d’objets contrefaits furent vidés juste à côté de lui. Puis les visiteurs disparurent.

 

La rage. Vannier avait la rage. La première chose qu’il fit fut de récupérer son téléphone portable. Mais s’en servir quand on est menotté dans le dos n’est pas chose facile. Il mit un certain temps à réaliser qu’il pouvait peut-être s’en servir, mais difficilement à l’aide d’un crayon tenu entre ses dents. Prévenir qui ? Les pompiers ! Mais si la police arrivait dans la foulée et tombait sur les contrefaçons ? Il ne restait comme solution que de prévenir l’un de ses contacts. Situation humiliante mais sans alternative. Un bruit de sirène ! Ce ne peut-être pour lui ! Si ! Le bruit s’arrête juste en bas, des bruits de pas dans l’escalier. Sauf à tomber sur des flics myopes, il est bon pour quelques années de prison.

 

Notre trio est dans le métro. Ils n’avaient pas eu le temps de faire les présentations et on sent une certaine gêne entre Béa et Josie.

 

Arrivée au restaurant, Josie s’en alla directement aux toilettes, se mettre un soutien-gorge.

 

– Elle a beaucoup d’allure, ton amie, tu as bon goût mon petit professeur.

– Hé, hé !

 

Josie revient et s’installe en face de Béatrice.

 

– Dis-moi, Dédé, je ne voudrais pas qu’il y ait d’ambigüité, Mademoiselle est au courant ?

 

Béatrice éclate de rire

 

– C’est toi Dédé ?

– Ben oui, qu’est ce qu’il y a de drôle, je suis censé m’appeler André, non ?

– Oui mais c’est la première fois que j’entends quelqu’un t’appeler comme ça. Bon soyons sérieuses. Je suppose, chère madame, que votre question se rapporte à votre activité ?

– Absolument !

– Alors oui, je suis au courant et rassurez-vous, ça ne me choque absolument pas. Je disais d’ailleurs à « Dédé » que vous aviez beaucoup d’allure.

– Merci, mais je pourrais vous retourner le compliment, vous être véritablement charmante. Célibataire, je crois ?

– Je n’ai pas envie de me fixer pour le moment, je n’en aurais peut-être jamais envie, alors je virevolte, je m’amuse.

– Vous avez bien raison, mais les hommes ne le comprennent pas toujours.

– Je sais, les femmes non plus d’ailleurs.

– Vous voulez dire que vous amusez aussi avec les femmes ?

– Ça m’arrive parfois, oui !

– Peut-être sommes-nous faites pour nous entendre ? Avec le métier que je fais, ma libido ne fonctionne plus avec les hommes mais avec les femmes, ça marche.

– Toutes les prostituées seraient donc lesbiennes ? Intervient Martinov qui aimerait bien savoir.

– Non, certaines sont célibataires et d’autres font la différence entre l’homme qu’elles retrouvent le soir et ceux qu’elles rencontrent au travail.

 

L’arrivée du serveur venant prendre les commandes coupa un moment cette intéressante conversation, puis Josie reprit :

 

– Bon, dis donc Dédé, tu ne m’as pas dit combien tu allais me donner pour le petit service ?

– Ton prix sera le mien !

– Alors ce sera un prix d’ami, celui d’une prestation avec moi.

– Tu peux me demander plus…

– Je t’ai dit que c’était un prix d’ami.

– Tu veux l’argent tout de suite ? Répondit-il en sortant son portefeuille.

– Tsss, tu n’as pas compris, la prestation on la fera pour de vrai !

– D’accord, je passerai dans la semaine.

– Pourquoi pas ce soir ?

– Oui, pourquoi pas ?

 

La discussion se dilua ensuite sur des sujets communs, Béatrice et Josie s’échangeaient des regards de plus en plus équivoques.

 

– Si je ne me retenais pas ! Finit pas lâcher cette dernière alors que Martinov allait aux toilettes.

– Mais ne vous retenez pas, voir qu’on me désire m’excite énormément.

– Je ne fais pas payer les femmes…

– J’avais compris. C’est quand vous voulez !

– Ce soir ?

– Pourquoi pas, mais vous avez déjà un rendez-vous, je crois.

– On va s’arranger !

 

En sortant, ils prirent tous les trois le métro.

 

– Ce n’est pas la bonne direction ! S’étonna Martinov

– Mais si, on ne va pas au studio, on va chez moi ! Répondit Josie.

– Ah, bon ! Et toi, tu changes où ? Demande-t-il à Béatrice.

– Nulle part, mon petit professeur, je vous accompagne !

 

Josie habitait un bel appartement dans le 16ème

 

– Voilà, si vous avez la flemme de rentrer, vous pourrez coucher là, il y a de la place. Je vais commencer par m’occuper de Dédé et après la nuit sera à nous. Vous voulez boire quelque chose ?

– Un peu d’eau.

– Béatrice, installez-vous là, vous pouvez regarder la télé si vous voulez ! Viens Dédé, on va dans la chambre.

– Je ne peux pas vous regarder ? Propose Béa.

– Moi ça ne me dérange pas, qu’est-ce que tu en penses Dédé ?

– Pas de problème !

– O.K. on commence et on vous appelle !

 

Une fois en chambre, Josie se rendit à l’évidence.

 

– Tu ne m’as pas l’air très motivé, on dirait !

– Ouais t’as raison, laissons tomber, mais je vais te payer quand même.

– Et si tu essayais ton produit miracle ? Tu en as sur toi ?

– Oui, mais bof !

– Vas-y, j’ai envie d’essayer.

 

Ils prirent chacun une pilule, se déshabillèrent et s’allongèrent sur le lit en attendant que l’effet du « lapin dur » se fasse sentir.

 

– Qu’est ce qui t’arrive, tu avais l’air en forme au restaurant, pourtant ?

– J’en sais rien, ce doit être le choc nerveux. Cette affaire est terminée mais j’aurais préféré une autre fin, une fin à l’amiable.

– Tu ne vas quand même pas le plaindre, ce Vannier ? Je sais pas ce que j’ai, j’ai une de ces soifs.

– Normal, c’est la pilule !

 

Josie se lève telle une diablesse qui sort de sa boîte, traverse le salon à poil, s’empare d’une bouteille d’eau dans le frigo et revient.

 

– Ne t’inquiètes pas, tout va bien, lance-t-elle à l’adresse de Béatrice bien sage dans son fauteuil devant la télé.

 

Ils burent la moitié de la grande bouteille !

 

– Je me sens toute chose ! Avoua Josie.

– Hé, hé, tu as vu comme je bande, maintenant !

– Hummm, mais qu’est ce qu’il m’arrive ? Allez viens, viens me baiser mon salaud, viens me foutre ta grosse bite dans ma chatte !

 

Alors le temps de mettre une capote, d’oublier les préliminaires et Martinov besogna sa partenaire, qui poussait d’incroyables miaulements, en moins de cinq minutes. Ils s’affalèrent ensuite, épuisés et dégoulinants de sueur avant de finir la bouteille d’eau.

 

– Je vais rentrer, je suis crevé ! Proposa Martinov.

 

Josie l’en dissuada, oubliant (volontairement ?) de se passer une robe de chambre, elle lui proposa de coucher sur le canapé. Les deux femmes l’aidèrent à s’y installer, lui fournirent un drap, un oreiller et une couverture et il ne tarda pas à ronfler (comme d’hab)

 

Voir ainsi le corps nu et légèrement halé de Josie s’agiter sous ses yeux, réveilla comme l’aurait fait une étincelle, l’excitation de Béatrice.

 

Animée d’un désir commun et partagé, elles allèrent à la rencontre l’une de l’autre, mais Béatrice se rendant compte qu’elles n’étaient pas à armes égales fit « stop » à sa future partenaire, le temps qu’elle se débarrasse de ses vêtements qu’elle envoya valser n’importe où.

 

Alors elles purent se rejoindre. Curieusement elles ne s’embrassèrent pas de suite, se testant sans doute, et Béatrice se trouvant un peu embarrassée de dominer en stature son ainée.

 

Face à face, elles se caressèrent, s’empaumant les fesses, laissant glisser leurs mains contre les bras, contre les cuisses.

 

– Tu as la peau si douce ! Déclina Josie rompant le silence.

– Ça ne vaut pas la tienne, on dirait du satin !

 

Les visages enfin se rapprochent, le baiser est sensuel à défaut d’être torride. Les deux femmes se sourient, se contemplent, se trouvent bien ensemble. Elles s’embrassent de nouveau, c’est plus de la tendresse que de la fougue.

 

Les mains gagnent en audace, caressent les seins. Elles se rapprochent, se serrent, se collent l’une contre l’autre. Encore un petit bisou, encore des caresses.

 

– J’étais déchainée tout à l’heure, maintenant je suis étrangement calme ! Précise Josie.

– C’est les pilules !

– … Mais ça ne m’empêche pas d’avoir envie de toi !

– C’est réciproque, tu le sais bien !

– Viens !

 

Josie conduit Béatrice dans la chambre, enlève avec un petit sourire la serviette de bains posée sur le dessus de lit et sur laquelle Martinov l’a pénétrée, puis ouvre le lit et s’y vautre.

 

Les deux femmes sont l’une à côté de l’autre. Echange de douceur, de caresses, de sourires. Peu de paroles échangées. Volonté réciproque de faire durer ces instants le plus longtemps possible.

 

Insensiblement, elles passent à la vitesse supérieure, lèvres sur les seins, mains plus audacieuses, baisers plus profonds. Elles savent toutes deux l’explosion imminente. Encore un baiser, un regard rempli de désir, la main de Béa posée sur la chatte de Josie en découvre l’humidité croissante.

 

– Toi aussi ! Dira Josie, lui rendant la politesse.

 

Nouveau sourire de connivence : c’est Béa qui n’y tenant plus, se retourne, tête-bêche, écarte doucement le sexe de la jolie prostituée, la caresse quelques instants avant d’y plonger la langue. En même temps, elles rectifient leur position afin que la bouche de Josie puisse en même temps régaler la chatte de Béatrice en un soixante-neuf classique.

 

Lécher et être léchée, la position n’est pas si évidente : il faut que les deux protagonistes soient au diapason. Elles le sont, ce torrent de tendresse devient un fleuve de plaisir, les langues fouillent, les lèvres sucent. Puis la symbiose s’opère et les deux femmes se mettent à se sucer le clitoris

 

Béa sent comme une décharge électrique dans son corps, elle se raidit, agrippe de la main les draps du lit, lutte pour ne pas arrêter de donner ce qu’elle offre à Josie. Mais la montée du désir est trop forte, elle s’abandonne, hurle et mouille. Puis avec une volonté inouïe, recolle à sa partenaire pour l’emmener à son tour vers une jouissance aussi forte que la sienne.

 

Elles s’enlacent les yeux plein de larmes de bonheur.

 

– Toc, toc !

 

On frappe. Ce ne peut-être que Martinov

 

– Entre !

 

Les deux femmes dans un réflexe de pudeur incongrue cachent leur nudité

 

– Euh tout va bien ? J’ai entendu du bruit.

 

Puis il se rend compte de sa gaffe !

 

– Excusez-moi, je vous laisse dormir !

– Bonne nuit mon petit professeur, fais de beaux rêves, lui répond Béatrice avant de s’endormir sur le doux sein de sa partenaire d’une nuit.

 

Epilogue

Un coup de fil à Binder l'informant de l'arrestation de Vanier fit que la production du "Lapin dur" put reprendre normalerment. Et pour se garder de tout éventuels ennuis Martinov s'empressa de déposer la marque en la faisant enregistrer comme fortifiant sexuel.     

FIN

 

Maud-Anne Amaro © Mars 2010 La Rochelle

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Recherche

Images Aléatoires

  • Stoffer412
  • zyzybande
  • Chanette21E2
  • Mast stamp
  • Massage3
  • Chanette19L2

Derniers Commentaires

Archives

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés