Jeudi 26 mai 2016 4 26 /05 /Mai /2016 07:45

Chanette 21 - L'alibi de Frédo 5

bi stamp

5 - Un Justin de trop

 

17 h 40

 

Je me suis mise en tenue hyper-sexy, mon bustier laisse découvrir la partie supérieure de mes aréoles, et je n'aurais qu'un léger mouvement d'épaule à effectuer pour faire jaillir mes tétons. De plus je me suis harnachée d'un superbe gode-ceinture noir. Si avec ça le faux Justin ne craque pas, c'est à désespérer de la nature humaine. Je me recouvre néanmoins d'un petit kimono, inutile de choquer le vrai Justin !

 

Attention, il va y avoir du monde, j'espère qu'ils ne vont pas tous arriver en même temps. Je ne souhaite pas que Nœud-Pap soit au courant de l'embrouille, le pauvre ayant eu largement sa part dans cette lamentable affaire de clé (voir cet épisode).

 

Justin (le faux) arrive le premier, le vrai (qui ne connaît donc pas le faux) le suit dans l'escalier, et le voit sonner à ma porte. Comme si de rien n'était, il monte à l'étage du dessus et patiente cinq minutes.

 

Ça commence mal, l'arrivé en premier du faux Justin est la plus compliquée des configurations. Quelle idée, il a eu d'arriver en avance, ce con !

 

- Je ne suis pas prête, je vais être obligée de vous faire patienter cinq minutes, ou alors vous revenez à 18 heures ! 

- Je vais patienter !

 

Grrrr !

 

Je l'enferme dans mon cagibi d'attente et j'entrouvre la porte d'entrée. Sur ces entrefaites le vrai Justin se pointe silencieux comme un chat de gouttière. Pour lui ce sera la cuisine.

 

Et voilà Nœud-Pap ! Il est surpris de voir la porte entrouverte, je lui fais un "chut" avec l'index sur la bouche et l'emmène directement dans le salon et lui fais un petit bisous de bienvenue.

 

- Voilà, déshabille-toi, mes tes affaires dans le coin là-bas. Et attends-moi dans le donjon, je reviens de suite.

 

On n'attend plus qu'Anna, je griffonne un mot "ne fais pas de bruit, ferme l'entrée et entre directement dans la cuisine, j'arrive."

 

Pourvu qu'elle ne soit pas en retard, j'avais oublié que c'était l'un de ses travers.

 

Retour au donjon. J'essaie de dissimuler mon angoisse en arborant un sourire commercial.

 

- Ah mon petit Nœud-Pap ! C'est une histoire un peu dingue, je te raconterai tout ça en détail quand tu viendras me voir la semaine prochaine.

 

Et comme ce n'est pas le genre à me poser des questions, les explications en détails, il ne les aura sans doute jamais et c'est sans doute aussi bien comme ça !

 Chanette21E1.jpg

C'est donc à poil que je l'emmène dans le donjon. Je l'attache à ma croix de Saint-André et je lui passe une corde autour de sa bite pour bloquer sa circulation et maintenir son érection, puis je déplace un paravent afin de la dissimuler de provisoirement

 

- Quand je te libérerais, il faudra que tu te rhabilles et que tu t'en ailles sans un mot. D'accord ?

- Oui !

- La semaine prochaine après la séance on ira boire un pot tous les deux comme deux vieux copains !

 

Retour dans la cuisine, toujours pas d'Anna.

 

- Ma copine va arriver d'un moment à l'autre, servez-vous à boire dans le frigo. Indiquais-je au vrai Justin.

 

Je décide d'attendre jusqu'à 18 heures, si elle n'est pas là, il faudra commencer sans elle. Pourvu que le faux Justin se laisse attacher sinon, ça va être chaud !

 

- Quand il sera attaché, je viendrais vous le dire, s'il refuse je m'arrangerai pour vous le faire savoir.  

 

18 heures

 

Toujours pas d'Anna, je laisse la porte d'entrée juste entrebâillée, je quitte mon kimono et récupère le faux Justin, puis ferme la porte séparant l'entrée et le salon. C'est maintenant que tout va se jouer. 

 

- Venez !

- Je ne viens pas pour une séance, mais je vous ai apporté une enveloppe...

 

N'empêche qu'il n'arrête pas de me reluquer, c'est plutôt bon signe.

 

- Merci !

- Vous avez une réponse à me donner ? Me demande-t-il en s'efforçant de prendre un air détaché.

- Tout à fait et je pense qu'elle vous satisfera, mais venez quand même, je vais vous montrer quelque chose. Répondis-je en me dirigeant vers la porte du donjon.

- Est-ce vraiment nécessaire ?

- Non pas du tout, mais pourquoi ne pas joindre l'utile à l'agréable ?

 

Le gars hésite, semble méfiant, regarde autour de lui, semble se demander s'il n'y a pas un piège. Ça m'a l'air d'être de plus en plus mal engagée cette affaire.

 

Anna

 

Anna arrive, découvre mon petit papier et entre dans la cuisine, elle y découvre Liansky. Bref bonjour, les deux personnages se dévisagent. L'air un peu canaille d'Anna n'est pas pour déplaire à Liansky, quant à elle, elle le trouve plutôt charmant, ce qui est assez rare de sa part, sa bisexualité la poussant de plus en plus vers les femmes.

 

- Vous êtes l'amie de Madame D'Esde ? Commence-t-il bêtement.

 

Anna réprime une forte envie de lui répondre qu'en fait, elle vient juste pour réparer la plomberie…

 

- Oui ! Dit-elle en ouvrant le frigo.

- Une… collègue ?

- Une amie !

- Ce n'est pas forcément contradictoire. Vous faites quoi dans la vie.

- Je vous en pose des questions, moi ?

 

Et puis Anna comprend que si l'homme ne cesse de lui parler à tort et à travers c'est pour éliminer son stress, elle devient alors plus aimable.

 

- Je tiens une galerie d'art, rue de Seine.

- De l'art contemporain ?

- Forcement ! Exposer des Rubens rue de Seine, c'est un peu compliqué.

 

Il n'a pas entendu ma dernière réponse, il a l'air de tomber du placard !

 

- Vous avez toujours fait ça ?

 

La réflexion contient quelque chose d'implicite qui énerve Anna

 

- Vous voulez savoir si je suis une ancienne pute reconvertie, c'est ça ? Et selon la réponse vous déciderez si cela vaut le coup, de me draguer ou pas ? Répond sèchement Anna.

- Vous vous méprenez !

- Je vais vous dire, oui j'ai parfois été pute, de façon très occasionnelle. Et alors j'ai fait du mal à qui ? Ça permet à un mec d'assouvir ses fantasmes d'une façon qui ne prête pas à conséquence, certains viennent y chercher de la chaleur humaine, de la compassion. Ceux qui dénigrent la prostitution la confondent avec l'image des réseaux de prostitutions forcés, mais mon bon monsieur, ça n'a rien à voir ! Absolument rien !

- Encore une fois, je ne voulais pas vous froisser, j'avoue avoir été maladroit.

- Avant d'avoir l'argent pour pouvoir ouvrir ma galerie, je travaillais comme journaliste chez Globo. Ça, par contre comme métier pourri, c'est pas mal, aller à la chasse aux ragots pour les donner en pâtures à des gens dont c'est la seule passion, c'est assez déprimant.

- Je vous le répète, je suis confus. Je ne sais comment me faire pardonner.

- Et bien embrassez-moi, c'est bien comme ça que les gens se réconcilient, non ?

 

Mais non cher lecteur, ils ne se roulèrent pas une pelle, juste le plus chaste des bisous, celui où les lèvres n'embrassent que de l'air.

 

- Vous exposez quoi, exactement ?

- Des trucs amusants, érotiques quand j'en trouve, j'évite les fumistes, le milieu en est rempli.

- Je pourrais avoir l'adresse ?

- La "feuille à l'envers" rue de Seine, c'est facile de s'en souvenir.

- Et pourquoi ce nom ?

- Par pure provocation !

- J'aime bien votre parfum !

- Ecoutez, si vous voulez me draguer attendez au moins que nous soyons sortis d'ici. Peut-être qu'à ce moment-là, j'aurais la faiblesse de me laisser faire, mais je ne vous promets rien !

 

Du coup il devient tout sourire, le Liansky !

 

Van Dick

 

Van Dick (le faux Julien, donc) est circonspect, l'hypothèse d'un piège considéré comme peu probable avait néanmoins été évoqué avec Erika Keller. Celle-ci était garée à 50 mètres de l'entrée de mon immeuble. Aussi n'avait-elle pas vu Justin Liansky y entrer. Il avait été convenu que sans nouvelles de Van Dick après 30 minutes, Keller accompagnée de trois poulets en uniforme investirait mon appartement.

 

Sinon le scénario privilégié par ces messieurs-dames était tout simple : Je rétractais mon témoignage, Van Dick se démasquait et me demandait de le suivre à la P.J. pour signer tout ça et autres complications. Je n'ai jamais su ce qu'ils avaient envisagé en cas de non-rétractation, mais n'anticipons pas.

 

Il hésite, il a certes un flingue dans la poche de sa veste, mais il se dit que s'ils sont quatre là-dedans, il va être mal. Alors que faire ? Se démasquer maintenant lui semble contreproductif. Il choisit alors une solution médiane.

 

Chanette 

 

Rien à faire, le faux Justin ne veut pas rentrer, il tripote la poche de sa veste. Je suis sûre qu'il a un revolver. Il me faut faire quelque chose et vite ! Mais je suis tétanisée, je transpire, j'ai tellement la trouille que je me pisse dessus. Et je vous assure qu'en pareilles circonstances, ça n'a vraiment rien d'érotique !

 

Il interprète mal ma frousse et semble de plus en plus mal à l'aise.

 

- Je vais être obligé de vous dire quelque chose : vous allez peut-être trouver ça cavalier, mais après tout nous ne nous connaissons pas.

 

Qu'est-ce qu'il va me sortir, je m'attends au pire. Il regarde sa montre. Pourquoi regarde-t-il sa montre ?

 

- J'ai prévenu la police de ma visite, ils sont en bas, s'ils n'ont pas de nouvelles de moi d'ici 18 h 15, ils vont débarquer !

 

De plus en plus dingue ! C'est peut-être du bluff, mais je m'en fous ! Paradoxalement cela me rassure, je vais pouvoir redresser la situation. Ouf ! Je revis (un peu !)

 

- J'aurais mauvaise grâce de vous reprocher d'avoir pris vos précautions, cela ne me dérange pas, entrez donc quelques instants dans ce donjon, il y a un type attaché dans un coin, mais inutile qu'il entende des choses qui ne le regarde pas. Chaque chose en son temps n'est-ce pas ?

 

Van Dick est soulagé, il entre dans le donjon, constate qu'il n'y a pas de piège. Il découvre Nœud-Pap dans une position "obscène". Je le sens troublé, à moi d'en ajouter une couche, je fais sortir les pointes de sein de mon bustier, le toise et parle doucement afin qu'il fasse de même :

 

- Si tu veux en profiter, aujourd'hui ce petit esclave est très docile, il accepte tout, une occasion comme celle-là tu n'en auras pas tous les jours.

 

Et histoire de le conditionner un peu plus, je lui applique la main sur sa braguette.

 

- C'est tentant ! concède-t-il. Mais je ne suis pas vraiment venu pour ça !

- On ne vit qu'une fois ! Tu ne vas pas me dire que tu es à un quart d'heure près !

- Non… Mais pourquoi tenez-vous tant à ce que ça se passe comme ça ?

- Ce n'est pas pour toi que je fais ça, c'est pour lui ! Répondis-je en désignant Nœud-Pap ! Dis donc, tu bandes bien !

- Ben oui…

- Viens !

 

Il me suit instinctivement, pousse le paravent laissant apparaître Nœud Pap. Je m'avance vers ce dernier, je lui serre violemment les tétons, il bande comme un cerf

 

- Regarde-moi cette belle bite ? Elle ne demande qu'à être sucé… Et ce joli gland tout luisant…  Et ici ce n'est pas glauque !

- On ne pourrait pas...

- Caresse-là un peu ! Juste un peu. Tu en meurs d'envie.

 

Il ne le fait pas, mais le trouble est à son comble.

 

- Bon, O.K., ça marche, mais faut que je prévienne…

- Chut !

 

Ce n'était donc pas du bluff ! Sauf que rien ne prouve que ses anges gardiens soient des flics.  Quelle salade !

 

- Téléphone à côté, et déshabille-toi ! Je t'attends, esclave ! 

 

L'air de rien, je le suis dans le salon à pas feutrés et ferme le donjon. Pas envie que Nœud-Pap entende ce qu'il va dire au téléphone, en revanche, moi, ça m'intéresse !

 

- Allô ! Oui tout va bien, mais elle me fait attendre, elle n'est pas tout à fait prête… Mais elle m'a fait comprendre qu'elle serait d'accord. Oui, oui, dans une demi-heure, enfin dans quarante minutes. Non, non, je maîtrise parfaitement la situation, je vous raconterais.

 

Je crois comprends son mensonge, il ne va pas aller raconter aux flics qu'il est en train de prendre du bon temps pendant qu'ils poireautent en bas.

 

Il revient, à poil !

 

- Tu as fait le bon choix, mets-toi devant moi.

 

Bon je me donne dix minutes pour le rendre fou de sexe, comme je sais déjà un peu comment il fonctionne, ça devrait le faire sans trop de difficultés.

 

Je commence par lui tordre ses bouts de seins, puis je lui passe un collier de chien muni d'une laisse autour de son cou. 

 

- Hum, tu bandes bien, dis donc ! Viens, on va s'approcher de l'autre esclave !

 

Nœud-Pap a un peu débandé, il faut que j'arrange ça : Je lui pince de nouveau un peu les seins, puis saisi d'une impulsion, je me mets à lui sucer la bite, uniquement pour faire bisquer le "faux Justin".

 

Je n'ai pas eu souvent l'occasion de sucer Nœud-Pap, et de toute façon il est plutôt rare que je suce mes clients. Mais contrairement à ce que je leur affirme, il m'arrive de le faire en de rares occasions, soit parce que le supplément qu'on me propose en échange ne m'est pas indifférent, soit tout simplement par jeu avec des clients avec lequel les rapports ont dépassé le simple stade prostitutionnel, pour déboucher sur une certaine complicité…. Et puis sucer ne m'est pas désagréable, surtout quand la bite est bonne.

 

- Humm, un vrai régal, cette bite, je te la conseille. Le narguais-je.

 

Faux Justin me la joue façon du loup de Tex Avery, avec les yeux qui n'en peuvent plus et la salive qui gagne la commissure des lèvres. Il attend que je lui intime l'ordre de sucer. Mais j'ai bien l'intention de le faire poireauter.

 

Nœud-Pap de son côté lorgne sur le sexe du faux Justin, c'est qu'il aime ça sucer des bites, Nœud-Pap ! C'est mon petit suceur de bites préféré. Je le détache.

 

- Ça va être chacun son tour, il va te sucer un peu pour commencer, indiquais-je au faux Justin, je vais t'attacher.

- C'est peut-être pas utile ?

- Pardon ?

- De m'attacher !

- Ben et l'ambiance, alors ? C'est un donjon, ici, pas une plage naturiste !

- Ça me gêne un peu.

- Je ne se serrerai pas les liens, on va dire que c'est juste four le fun, d'accord ?

 

Il se laisse faire. Youppie !

 

- Approche, toi ! Comment tu la trouves cette bite ? Demandais-je à Nœud-Pap

- Elle est très belle, maîtresse !

- Tu vas bien la sucer, alors ! Mais attention, ne le fais pas jouir, il est trop tôt, il n'en aurait pas pour son argent.

  Chanette21E2.jpg

Ça m'amuse toujours de voir un mec faire une fellation gloutonne.

 

Les voilà bien occupés tous les deux pour plusieurs minutes. C'est le moment ! J'ai pris soin de faire en sorte de positionner le faux Justin de telle façon qu'il ne puisse me voir sortir. Je me précipite dans la cuisine !

 

- Vite ! Ses affaires sont près de fenêtre, je reviens dans 5 minutes. Attention, il a sans doute des copains qui l'attendent en bas. C'est de plus en plus bizarre.

 

Dans le donjon, la scène fait plaisir à voir, manifestement Nœud-Pap se régale de la belle bite du faux Justin, quand à ce dernier, il est aux anges, les yeux fermés, attendant probablement le moment fatidique où je leur ordonnerai d'inverser les rôles.

 

J'ai envie de gâter Nœud-Pap, après tout il est venu ici pour me rendre service, non ? Je passe derrière lui et lui tort ses tétons assez fortement. Du coup il pousse des soupirs de plaisirs tout en continuant à sucer.

 

Je me recule un peu et je m'harnache du gode-ceinture, puis je demande à Nœud-Pap de se relever. Je détache le faux Justin lui ordonne de se mettre en levrette, face à Nœud-Pap. Il est à ce moment-là persuadé que je vais enfin lui demander de le sucer. Et bien, non pas tout de suite, c'est moi qui commande, je fais ce que je veux et de toutes façons il faut faire traîner un peu la séance.

 

C'est donc le gode que je lui demande sucer. Il s'acquitte de cette tâche avec pas mal de conviction, en revanche côté savoir-faire, ce n'est pas ça du tout !

 

- Non pas comme ça ! C'est une bite que tu suces, pas une Chupa Chups. Sucer, c'est comme faire cuire des œufs sur le plat, ça s'apprend ! Ne vas pas trop vite… Avant de tout mettre dans la bouche passe ta langue sur le filet, puis tu agaces le gland en frétillant du bout de la langue, tu descends et tu appuies bien sur la couronne, là à la base du gland. Après tu peux la faire aller et venir dans la bouche. N'essaie pas de te la mettre au fond du gosier, ça va te donner des hauts-de-cœur, si tu la veux entière dans ta bouche sers- toi du fond de tes joues… Viens je vais te faire une démo !

 

Et pour la seconde fois, je me mets à sucer Nœud-Pap qui n'en peux plus de mesurer la faveur que je lui fais aujourd'hui.

 

- Regarde bien ! Je veux que tu lui fasses exactement la même chose… mais seulement quand le moment sera venu… Tu as compris esclave ?

- Oui maîtresse !

- Essaie avec mon gode.

 

Il s'applique du mieux qu'il peut, en ce moment il a carrément oublié qu'il n'était pas monté pour ça.

 

Quand j'estime que le jeu a assez duré, je me retire.

 

- Maintenant tu as le droit de sucer une vraie bite ! Allez régale toi. Pendant ce temps-là je vais t'enculer avec le gode.

 

Il n'en peut plus, le faux Justin, il s'est jeté sur la biroute de Nœud-pap comme un gamin qui dévorerait une barbe à papa à la fête foraine. C'est dingue de vivre cet instant où un type réalise son fantasme le plus secret.

 

Je réalise quand même que malgré toute sa bonne volonté, il ne suce pas trop bien, je sens même Nœud-pap pas trop à l'aise.

 

- Bon stop, ne soit pas trop gourmand, reste comme tu es, tu viens d'avoir une vraie bite dans la bouche, maintenant tu vas avoir une vraie bite dans le cul !

 

Il est dans un état second. Nœud-pap s'est encapoté et l'encule en cadence.

 

- Jouis dans son cul ! Tu as ma permission.

 

Ce n'est sans doute pas ce qu'il aurait préféré, mais il a toujours été très docile.

 

- J'ai posé des lingettes sur la petite table pour te nettoyer le zizi. Tu peux aller te rhabiller, ça va tu ne seras pas en retard à ton rendez-vous ! Lui dis-je en lui faisant un clin d'œil.

 

Je demande au faux Justin de quelle façon il aimerait jouir. Il n'en sait rien…

 

- Entre mes seins comme l'autre fois ?

- Oh, oui !

- Attend-moi une minute, je vais raccompagner ce gentil monsieur.

 

J'avais prévu de l'attacher de nouveau, mais ce n'est même plus la peine, il est sur son nuage… et puis je n'en ai pas pour longtemps.

 

Un petit bisou à Nœud-Pap, puis je me précipite de nouveau dans la cuisine

 

- C'est un flic ! Me dit Justin.

- Merde ! C'est sûr ?

- Sûr et certain ! Et il a un flingue dans sa poche, je l'ai planqué.

- On fait quoi ?

- Quelque chose cloche ! Ça n'a aucun sens ! L'IGS ? Mais qui les auraient prévenus ? Un ancien flic ?

- Avec les copains qui l'attendent en bas ?

- Il bluffe peut-être ! Y'a peut-être personne en bas !

- Bon on fait quoi !

- On va jouer cartes sur table, c'est la seule solution, on y va !

- Non attendez, je vous demande cinq minutes, juste cinq minutes Je vais le finir, je tiens à lui laisser une bonne impression, ça peut servir.  Quand je frapperai à la porte de la cuisine vous ferez votre entrée !

 

Ainsi c'est un flic ! J'ai l'impression que je ne suis pas au bout de mes surprises.

 

- Ça va, je n'ai pas été trop longue ? Lui demandais-je en libérant ma poitrine.

- Non, non !

- Assis-toi, je vais te faire un truc spécial !

 

Je me penche et lui bloque sa bite entre mes seins avant de la faire coulisser. Il devait y avoir des années que je n'avais pas pratiqué de branlette espagnole, ça change ! Cinq minutes plus tard, il jouissait entre mes nénés.

 

- Quelle expérience ! Me dit-il.

- Les lingettes sont là. 

 

Une lingette pour me nettoyer le sperme qu'il m'a giclé sur mes nénés. La douche se sera pour plus tard.

 

Tu seras toujours le bienvenu ! Lui dis-je en remettant mon kimono.

- Et votre réponse ? 

- On va en parler… on va en parler tout de suite ! Viens !

 

On sort du donjon. Et avant qu'il ait eu le temps de se rhabiller, je frappe à la porte de la cuisine, Justin et Anna débarquent.

 

- Bonjour, bonjour ! On ne vous veux aucun mal, on voulait juste savoir qui vous étiez ? Lui dit Anna.

 

La tronche du faux Justin qui dans un geste dérisoire se dissimule la bite derrière ses mains ! Il ne comprend ni leur présence ni leur attitude puisque personne ne le menace.

 

- Bonjour Monsieur Van Dick ! Lui dit Justin, je suis Justin Liansky, le vrai, tenez voici ma carte d'identité !

 

Van Dick qui comprend comment il a été démasqué, la prend maladroitement de la main gauche, la droite dissimulant toujours son sexe.

 

- Vous pourriez m'expliquez ? Finit-il par dire.

- On va tous s'expliquer, mais vous d'abord !

- Puisque vous m'avez fait les poches, vous devez savoir que je suis un officier de police assermenté, de plus je suis en mission, je n'ai donc aucune raison de répondre à vos questions.

- Mettez-vous à notre place… commence Liansky… Vous ne pouviez pas être Liansky, puisque Liansky c'est moi !

- Attendez, on va démêler tout ça ! Mais s'il vous plaît, laissez-moi opérer, j'ai l'habitude, c'est mon métier. Ça devrait bien se passer, il n'y a pas de raison. Je peux ?

 

Et oui, le flic redevient le flic ! Personne ne proteste.

 

- Donc en préalable, Madame D'Esde, êtes-vous prête à revenir sur votre faux témoignage ?

- Si vous me garantissez ma sécurité, c'est oui !

- Donc voici un point d'acquis, je vais vous demander de m'accompagner à la P.J. pour déposer. Mais dans cette affaire je ne suis qu'un auxiliaire, ce n'est pas moi qui suis chargé de l'enquête. Il y a en bas un inspecteur de police, je vais lui demander de monter seule, c'est-à-dire sans les collègues en tenue, étant donné que je suppose que ce qui va suivre va se dérouler entre gens de bonne compagnie. Tout le monde est-il d'accord ?

 

On acquiesce. Je n'y crois pas le mec me fait un traitement de faveur, j'ai bien fait d'avoir été gentil avec lui.

 

- Allô ! Erika tu peux monter ! Viens toute seule, la fille a avoué, mais on n'est pas tout seuls, Justin Liansky est là et il y a une autre nénette aussi.

 

- Vous ne vous rhabillez pas ? S'amuse Anna qui reluque sur la bite du flic.

- Oh, si ! Pardon Mademoiselle !

- Remarquez, vous n'êtes pas obligé, vous avez un bel engin. En d'autres circonstances j'aurais pu être tenté.

 

On frappe à la porte, Van Dick qui était en train de se rhabiller va ouvrir. Je reconnais la mère Keller. D'elle je n'ai pas grand-chose à espérer, elle va m'enfoncer, c'est là que je vais savoir si le fait d'avoir été gentille avec Van Dick va encore me servir à quelque chose. 

 

Keller s'amuse de la tenue de Van Dick qui n'a pas reboutonné sa chemise dont un pan sort du pantalon.

 

- Quand on te fait jouer un jeu de rôle, toi, tu vas jusqu'au bout, belle conscience professionnelle. S'amuse-telle.

- J'ai vérifié l'identité de Monsieur, mais pas celle de Madame. Reprend Van Dick sans répondre à la vanne.

- On se connaît, répond Erika Keller, mais ce que je voudrais savoir c'est ce que vous fichez ici, Monsieur Liansky ?

- C'est tout simple, j'ai eu l'impression que votre supérieur ne prenait pas au sérieux mes accusations envers Frédéric Constant. Comme son alibi était basé sur le témoignage de madame, je suis venu la rencontrer…

- Ça ne nous explique pas ce que vous faisiez dans le placard.

- Ce n'est pas un placard c'est une cuisine, quand je me suis présenté ici ce matin, madame, euh madame ici, m'a dit qu'elle était très étonnée parce qu'un autre Justin Liansky était venu la voir hier. Je lui ai donc prouvé que j'étais le bon. Et après on s'est dit qu'il serait intéressant de trouver le rapport que cette personne avait avec cette affaire, on était loin de se douter qu'il s'agissait d'un policier de votre équipe. 

- Et vous étiez venu voir Madame D'Esde pour quelle raison ?

- Pour lui demander de revenir sur son faux témoignage.

- Et elle vous a dit quoi ?

- Qu'elle n'était pas contre, mais qu'elle craignait pour sa sécurité, et notamment cette affaire du faux Justin lui faisait un peu peur.

- Mwais et vous vous êtes qui ?

- Anna-Gaëlle de la Souderie de Chabreuil, directrice de galerie d'art.

- En voilà un nom !

- Moi, je le trouve joli !

- Et vous êtes là à quel titre ?

- Je suis une amie de Chanette.

- C'est qui Chanette ?

- C'est moi ! Répondis-je.

- Ah, c'est un pseudo ! Vous êtes amies alors ?

 

Elle nous regarde bizarrement toutes les deux, je suis sûre qu'elle est en train de s'imaginer les galipettes que l'on fait ensemble. C'est une refoulée, la Keller !

 

- On fait quoi, on prend leur déposition ? Demande Van Dick.à Keller.

- Juste la rétractation de madame. On ne va pas s'emmerder avec le reste. Euh, viens par ici…

 

Et les voilà qui s'éloignent tous les deux et qui tiennent conciliabule. 

 

Ils reviennent. Keller s'adresse à Anna et à Liansky.

 

- Bon Messieurs Dames, je vais vous libérer, nous avons besoin de rester seuls avec Madame.

 

Je n'aime pas trop ça. Mais le plus bizarre c'est que trois minutes plus tard, c'est au tour de Van Dick de me quitter.

 

Il me serre la main, en me faisant un petit sourire un coin. Un jour celui-là, il reviendra me voir, mais pas tout de suite.

 

Me voilà seule avec la Keller, je me demande si c'est bien réglementaire, cette situation !

 

- On va s'asseoir, je voudrais éclaircir un point ou deux avant qu'on aille à la P.J.

 

Je vous dis : c'est bizarre !

 

- Vous le connaissiez depuis quand Frédo ?

- Je l'ai rencontré la première fois début Septembre.

- Allons, allons, on arrête les mensonges.

- Mais je ne mens pas !

- Ecoutez, essayons de gagner du temps ! Vous n'allez pas me faire croire que Constant vous a confié sa carte bleue et son code alors qu'il ne vous connaissait que depuis quinze jours !

- Attendez ! Il ne m'a jamais prêté sa carte bleue.

- Comment ça, et la facture faite pendant l'heure du crime, elle s'est faite comment ?

- Mais je n'en sais rien !

 

En fait, si, j'ai deviné, mais je n'ai pas envie de lui dire, qu'elle se démerde !

 

- Et son téléphone ?

- Quoi, son téléphone ?

- Il ne vous a pas confié son téléphone ?

- Mais pas du tout !

- Racontez-moi votre soirée du 24 septembre, je veux tous les détails.

- J'avais demandé à ma copine de venir avec moi.

- Quelle copine ?

- Anna, que vous avez vu tout à l'heure.

- Ah, celle qu'a un nom qui se dévisse ?

 

C'est malin !

 

- Oui !

- On aurait dû lui dire de rester, donnez-moi son adresse.

 

Je lui indique.

 

- C'est une amie proche ?

- Oui !

- Très proche !

- Oui !

- Plus qu'une amie ?

- Je suis obligée de répondre ?

- Vous êtes en train de la faire.

 

Pourquoi cette digression ?

 

-  Mais poursuivons... Reprend Keller. Vous êtes allé directement au Charly-bar ?

- Non, j'avais rendez-vous avec Frédo devant la FNAC, il m'a remis un paquet que je devais remettre au barman.

- Tiens, tiens ! Vous avez le nom du barman ?

- Me rappelle plus, il y en a pas quarante, c'est un grand aux cheveux plats, la quarantaine.

- O.K. Et la suite ?

- Ben j'ai attendu, ma copine est partie avant moi.

- Parce que ?

- Elle avait mal à la tête !

 

Je lui explique qu'en sortant on m'a remis au vestiaire une enveloppe pour Frédo.

 

- Vous l'avez vu l'ouvrir ?

- Pas complètement, mais il y avait un C.D. à l'intérieur.

- Ah, oui le C.D. !

 

Elle sort une feuille avec des notes, la consulte, la repose.

 

- Non, ça ne colle pas ! On a l'heure exacte de la transaction carte bleue de la FNAC, en admettant que la carte était dans le paquet que vous a confié Constant, ni lui ni le barman n'ont pu effectuer cet achat !

 

Elle commence à me les briser la Keller !

 

- Mais si ça colle, la veille, j'ai vu Frédo lui refiler sa carte ! (je lui explique en détail)

- Vous ne m'aviez pas dit que vous vous étiez vus la veille ?

- Ben non, vous m'avez demandé de vous raconter la soirée du 24, pas celle de la veille.

 

Bref j'ai dû décrire tout ça en détail, ainsi que la nuit que j'ai passé chez Frédo, le premier rendez-vous avec l'argent qu'il m'a proposé, toute l'histoire quoi !

 

- Et quand il vous a proposé une telle somme, vous ne vous êtes pas posé de questions ?

- Oui et non, je sais qu'il y a des mecs qui sont bordés de fric à ne plus savoir quoi en faire. Au départ il m'a simplement acheté 48 heures de mon temps.

- 48 ?

- Oui, il ne m'a expliqué l'aspect alibi qu'ensuite et il m'a affirmé que c'était pour couvrir une banale histoire de cul !

- Et vous l'avez cru ?

- Je lui ai indiqué que s'il s'avérait que l'alibi servait à couvrir des choses plus graves, je me considérais comme libéré de ma parole !

- Et il a répondu quoi ?

- Que je pouvais être rassurée sur ce point. Ce n'est que quand je suis partie de chez lui le 25 au matin qu'il m'a menacé. Là j'ai eu la trouille.

- Mwais !

 

Une heure qu'on fait la causette, je commence à en avoir ras le bol. En ce moment elle est en train de noircir une feuille de papier en faisant des ronds et des flèches.

 

- Bon, à première vue ça tient la route...

 

Elle sort son téléphone :

 

- Salvadori, je suis avec la fille, l'alibi de Constant ne tient plus... Oui on peut aller le cueillir... Il faudrait envoyer quelqu'un au Charly-bar, Constant avait un deuxième complice pour l'alibi, c'est le barman... Non j'irais moi-même à 22 heures, On prévoit une confrontation demain à 10 heures, O.K. Euh, j'aimerais qu'on m'attende avant d'interroger Constant. 

 

Ouf, je vais pouvoir rentrer chez moi, j'avais envisagé qu'ils m'embarquent ce soir et j'avais confié les clés à la voisine pour qu'elle donne à manger au chat.

 

- Bon, on se voit demain à 9 h 30 pour signer la déposition, on fera la confrontation dans la foulée.

 

Ouf !

 

- Maintenant reprend-elle, il y a deux façons de présenter les choses : la première c'est de dire que vous êtes une personne vénale, que vous avez accepté sans chercher à savoir une grosse somme d'argent...

- Attendez...

- Laissez-moi terminer, je vous prie. Qu'apprenant par la suite que vous couvriez un crime, vous avez dans un premier temps persisté dans votre faux témoignage, et que celui-ci n'a été démonté que grâce à la perspicacité de nos fonctionnaires de police.

 

Je rêve !

 

Et on peut encore noircir le tableau... L'autre façon de présenter les choses est de dire, en gros de dire ce que vous m'avez raconté ! Un alibi qui ne vous semblait ne pas prêter à conséquences, vous ne vous êtes pas méfiée et les menaces sont arrivées après.

 

Un silence ! J'attends la suite.

 

- Vous n'en n'avez pas marre des mecs ?

- De mes clients ?

- Appelons-les comme ça.

- S'ils me respectent, je les respecte aussi, certains sont charmants et j'ai de bons rapports avec eux qui vont au-delà de la relation client-prostituée.

- Oui, bon arrêtez de me vanter votre business, je parlais au niveau de votre libido.

- Pff ! Vous savez ma libido au boulot…

- Et dans la vie ?

- Dans la vie, c'est ma vie privée…

- Je vais être plus directe alors, vous êtes lesbienne ?

- Non et vous ?

 

C'est ce qui s'appelle une réponse réflexe.

 

- J'avais pourtant pu comprendre que vous et votre amie…

- Mais enfin, où voulez-vous en venir ?

- Ce n'est plus l'officier de police qui vous parle, en ce moment c'est la femme… Vous êtes très belle et cela ne me déplaira pas de passer une heure en votre compagnie de façon… disons intime.

- Désolée…

- Pas forcément maintenant, je comprends que cette fin d'après-midi a dû être éprouvante

 

Et puis, je viens de faire le lien avec ses propos précédents, j'aurais dû comprendre depuis longtemps, mais que voulez-vous… la fatigue…

 

- Est-ce que je dois comprendre que si on faisait ça, vous pourriez influencer votre rapport ?

- Ça l'influencera forcément !

- Et dans le cas contraire !

- Je ne suis pas du genre à faire du chantage. Je vous suggère simplement de mettre le maximum de chances de votre côté.

 

Elle sait y faire, la salope ! Je la regarde à présent autrement, c'est loin d'être un repoussoir, quand elle daigne sourire elle est même plutôt mignonne, mais je vais avoir du mal à gommer l'image de la femme flic. Cela dit je peux simuler, je l'ai déjà fait.

 

Alors autant se débarrasser des corvées ! 

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 26 mai 2016 4 26 /05 /Mai /2016 07:40

Chanette 21 - L'alibi de Frédo 4

Chanette

4 - Van Dick

 

Van Dick

 

17 heures : je fais entrer mon client, c'est un nouveau. La quarantaine, très brun, le visage est sanguin et légèrement boursouflé, signe qu'il doit aimer la bonne chère et la boisson. L'aspect de ses vêtements et de ses chaussures propres mais pas vraiment neufs et limite démodés semble indiquer qu'il ne roule pas sur l'or. Peut-être a-t-il gagné au "Millionnaire" ? Il me regarde avec des grands yeux étonnés, il ne m'imaginait sans doute pas comme ça, mais j'ai l'habitude de ce genre de réactions !

 

J'utilisais autrefois un petit questionnaire tout simple pour les nouveaux afin de connaître leurs attentes et leurs tabous. J'ai arrêté, d'abord en raison du côté un peu "fonctionnaire" de la chose, et puis surtout parce qu'avec le temps j'ai appris à m'en passer, me fiant à mon instinct.

 

- Alors ? On vient se faire faire des petites misères ?

- Oui ! Mais j'ai pas trop l'habitude...

 

Je m'en serais douté.

 

- T'aimes quoi ? Un peu tout : les humiliations, le martinet, le gode ?

 

La question n'est pas innocente, au mot "gode" certains émettent des dénégations plus ou moins embarrassés. Pas lui, il y aura donc droit.

 

- Bon, tu me payes et tu te déshabilles, je vais te gâter.

- Je vous paie une heure, mais on ne fera que trois quarts d'heures.

- Pourquoi ? T'es pressé ?

- Non, mais j'aimerais bien discuter cinq minutes avec vous.

 

Bizarre !

 

- Discuter de quoi ?

- De rien, juste le plaisir de discuter.

 

Mwais… ça me plait pas trop, mais bon…. 

 

- Bon, alors, à poil !

 

Il n'est pas trop mal foutu pour celles qui aiment le genre sportif. Il a gardé ses chaussettes. Je le lui indique d'un index inquisiteur.

 

- Faut que je les retire aussi ?

- Ben oui, on ne se présente pas devant une dame avec des chaussettes trouées.

 

Il regarde ses pieds, cherche un trou qui n'existe pas. Il retire les chaussettes, regarde de nouveau s'il y a un trou, n'ose rien dire. Ça m'amuse comme une folle, je suis restée très gamine.

 

- Alors comment tu la trouves ta maîtresse ? Demandais-je en me caressant sensuellement la poitrine par dessus mon bustier.

- Vous êtes très belle !

 

Le fait est qu'il ne cesse de me déshabiller des yeux. A ce stade les plus hardis osent me demander d'en voir plus, mais lui ne le fera pas, même s'il en meure d'envie.

 

- Tu aimerais bien en voir plus ?

- Oui !

- On dit "Oui maîtresse" !

 

Je le gifle, pas trop fort, il ne s'y attendait vraiment pas, il me regarde avec des airs de chien battu, c'est le cas de le dire.

 

- J'ai rien entendu !

- Oui maîtresse !

- Une maîtresse, ça ne se déshabille que quand elle le veut et au moment où elle le veut. Tu auras peut-être ce privilège tout à l'heure, ou peut-être pas, cela dépendra de mon humeur.

 

Voilà une perspective qui semble bien l'émoustiller si j'en crois sa queue qui donne de bons signes de redressement. Et sans crier gare, je lui attrape ses tétons et les tortille. Effet immédiat, le mec se pâme de plaisir et bande comme un mulet.

 

- T'aimes ça, hein ma salope ?

- Oui !

- Oui, maîtresse, on t'a dit !

- Pardon, oui, maîtresse !

- C'est une punition que tu cherches ? Tu vas en avoir une mais ce ne sera pas ce que tu crois !

 

La tronche qu'il tire ! Et quand je lui crache à la figure, c'est encore pire !

 

- Y'a un problème ?

- Non maîtresse !

 

Je recommence.

 

- Ouvre la bouche !

- Non pas ça !

- De la rébellion ? Attends !

 

Je m'empare à nouveau de ses seins, ça le tétanise.

 

- Si tu veux que je continue, ouvre la bouche !

 

S'il proteste je n'insisterai pas, mais il obéît.

 

- Tu es un bon esclave ! Si tu es sage, je te pisserais peut-être dessus.

 

Son regard se trouble, il ne dit pas non, ça tombe bien, j'ai comme une envie de pisser, mais chaque chose en son temps.

 

- Tourne-toi, je vais te rougir le cul.

 

Je me saisis d'un martinet pas trop méchant et m'apprête à m'en servir mais avant je lui sers l'un de mes numéros favoris.

 

- Tu en as un beau cul pour un homme ! 

- …

- Hé, je te parle !

- Je ne sais pas… Maîtresse.

- On t'avait jamais dit que tu avais un beau cul ?

- Non ! Non Maîtresse.

 

Je lui malaxe les fesses.

 

- Une vrai cul de pédé ! Je suis sûr que tu t'es déjà fait enculer !

- …

- Hé tu me réponds quand je te cause ! Insistais-je en lui administrant une énorme claque sur la fesse gauche.

- Aïe ! Non maîtresse, ça ne m'est jamais arrivé !

- Mais t'aimerais bien ?

- Je sais pas !

 

Il ne dit pas non, ce petit cochon ! 

 

Je mouille mon doigt, et hop le voilà en train d'aller et venir dans son cul.

 

- T'aimes ça ?

- Oui, maîtresse !

- C'est bien, j'adore les petits esclaves qui jouissent du cul, ce sont les meilleurs.

 

Je le doigte ainsi pendant quelques minutes, et puis j'arrête parce que je commence à avoir des crampes à la main et puis de toute façon, il faut bien varier les plaisirs. Je m'empare de nouveau du martinet. J'hésite à le conduire dans le donjon… inutile qu'il s'enfuit en courant en découvrant ce qui s'y passe. On verra tout l'heure !

 

Le premier coup lui cingle les fesses.

 

- Pas trop fort, maîtresse, je n'ai pas trop l'habitude !

- Retourne-toi ! Rétorquais-je d'une voix autoritaire.

 

J'aime bien quand il est paumé comme maintenant, il en deviendrait presque attendrissant !

 

- Je vais t'expliquer un truc, esclave ! Je connais mon métier et depuis que je l'exerce, je n'ai jamais encore envoyé personne à l'hôpital ! T'as compris, petit enculé !

- Euh, oui, maîtresse.

- Bon, reprenons, mais on va sophistiquer un peu la chose, bouge pas je reviens.

 

Je fais un saut dans le donjon, m'harnache d'un joli gode ceinture, et prend deux pinces à seins et un lacet. J'ai l'impression que mon joujou en plastique l'intrigue. Il ouvre la bouche pour dire quelque chose mais y renonce, tant pis je ne saurais jamais. Sans précaution particulière je lui accroche les pinces sur ses tétons. Il a un léger mouvement de recul, mais il supporte, je joue un peu avec, sa bite réagit très bien. Il est aux anges. Un petit lacet un peu serré autour des couilles, puis je le fais se retourner. 

 

Reprise de la série de coups de martinets. Avec le temps j'ai appris à doser la force de mes coups en fonction de l'endurance du soumis. Après un coup moyen pour jauger, j'intensifie ou j'atténue l'impact, le bon truc étant de surfer à la limite de ce qu'il peut supporter.

 

Parfois je demande au soumis de compter les coups, c'est souvent amusant parce que ça permet des petits scénarios assez sadiques. Mais là je ne sais plus où j'en suis. J'essaie quand même ?

 

- Tu en as eu combien ?

- Je n'ai pas compté, Maitresse !

- Je t'avais pourtant dis de le faire ?

- Pardon Maîtresse !

- Tu sais ce que je leur fais aux vilains esclaves qui me désobéissent ?

- Vous les punissez, maîtresse !

- Bonne réponse ! Et tu ne perds rien pour attendre. Mais la séance de martinet n'est pas finie, alors on en était à combien ?

- Mais je n'ai pas compté, Maitresse ! Répète-t-il.

- Je viens de te le dire, où en était, tu ne m'as pas écouté.

- Pardon Maîtresse !

- Retourne-toi et ouvre la bouche !

 

Je tire violement sur les pinces posés sur ses tétons et je lui crache au visage. Il ne sait plus où il en est dans ce mélange de douleur, de plaisir et d'humiliation, du moins pour ce qui est de son cerveau parce qu'en ce qui concerne sa bite, la forme est toujours présente.

 

A nouveau il se retourne, à nouveau je lui flagelle les fesses. Petit problème, il a la peau qui se marque beaucoup. Je ne connais pas sa vie privé, mais il vaut mieux ne pas laisser de traces. Pas grave, on a encore largement de quoi s'amuser.

 

Ah ! Je voulais qu'il me lèche le cul, mais avec mon gode ceinture, ce n'est pas trop pratique, on verra ça après !

 

- Mets-toi à genoux et touche ma bite.

 

Avec un peu d'anxiété, il caresse le machin en plastique avec sa main droite. 

 

- Elle est belle hein ?

- Oui Maitresse !

- Tu sais que tu vas la sucer ?

- Je ferais comme vous le voulez, Maitresse !

- C'est bien ! Dis-moi, tu aimes ça les belles bites.

 

Long moment de solitude, il ne sait pas quoi me répondre.

 

- Ben alors, tu as perdu ta langue ?

- Je ne sais pas, Maitresse !

- Ce n'est pas une réponse ! Tu en as déjà sucé des bites, je veux dire des vraies, pas des "en plastique".

 

Il ne répond pas !

 

- Ecoute, je devine que tu meurs d'envie de sucer mon gode, j'ai raison ou pas ?

- Oui, je veux bien le sucer !

- Et bien tu n'auras l'autorisation de le faire que quand tu m'auras raconté dans quelle occasion tu as déjà sucé des bites… Et si l'histoire me plait, tu auras peut-être une autre récompense.

- Vos seins, Maîtresse ? Demande-t-il plein d'espoir.

- Tu verras bien ! Alors j'écoute !

- Moi je veux bien vous raconter, mais ça n'a rien d'extraordinaire…

- J'écoute !

- Un jour j'ai voulu aller dans un cinéma porno, il n'en reste plus beaucoup, quand mes yeux se sont habitués à l'obscurité, j'ai d'abord vu un mec qui se branlait, je me suis dit : "il n'est pas bien celui-là !" mais je me suis aperçu qu'il n'était pas tout seul, j'en ai compté une dizaine, et puis je me suis rendu compte que des mecs se branlaient aussi entre eux. Alors ça m'a excité. Puis un mec s'est assis juste à côté de moi et a sorti sa queue. Alors je me suis dit, si c'est toléré, pourquoi ne pas le faire… j'ai sorti ma bite et je me suis branlé, mais quand mon voisin a mis sa main sur ma bite, je me suis levé et j'ai changé de place.

- Et tu l'as sucé quand ?

- Ben après j'ai regretté de ne pas être resté à côté de lui, je me suis dit que j'avais été bête de ne pas tenter une expérience. Alors j'ai voulu revenir à mon ancienne place mais le voisin n'était plus là. Alors comme j'avais envie de faire pipi, je suis allé aux toilettes. Et là, il y avait un type à genoux qui suçait la bite d'un autre. Il y avait aussi deux autres mecs qui les regardaient faire en se branlant, L'un des deux avait une bite superbe, je n'arrêtais pas de la regarder, alors le mec m'a demandé si je voulais le sucer.

- Et tu l'as sucé !

- Juste un peu, après je ne sais pas ce qui s'est passé… Un type est rentré dans les toilettes, ça a provoqué une petite panique, j'ai pas bien compris, tout le monde s'est reculotté, je suis sorti des toilettes et du cinéma.

- Et tu n'as jamais recommencé ?

- Non c'était une tocade, j'avais réalisé mon fantasme mais dans des conditions assez glauques, j'ai voulu tourner la page, j'ai rencontré une copine et je n'y ai plus pensé.

- Et avec ta copine, tu n'as jamais joué avec des godes…

- Non, j'ai jamais osé lui parler de tout ça, c'est aussi pour ça que je viens ici, on m'a expliqué que les dominatrices, elles ont toutes des godes !

 

Moi qui croyais qu'il allait me raconter un truc croustillant, comme il le dit lui-même, elle est glauque son histoire ! Et en plus il ne bande plus ce con ! On va arranger ça ! Petit jeu avec les pinces et le bonhomme a tôt fait de retrouver une quéquette en pleine forme.

 

- Allez suce moi ma bite !

 

Il ne se le fait pas dire deux fois, et se met à faire aller et venir le gode dans sa bouche, il est fond dans ses fantasmes. Par contre il suce comme une patate.

 

Je lui retire les pinces qu'il a aux seins, mais c'est pour les remplacer aussitôt par une autre paire dont les deux éléments sont réunis par une petite chainette. C'est amusant parce qu'il suffit de tirer sur la chainette pour stimuler les deux tétons en même, temps

 Chanette21d1.jpg

- Si tu veux sucer de vraies bites, il ne faudra pas faire tout à fait comme ça, mais si tu reviens, je t'apprendrais. Maintenant suis-moi, j'ai une petite surprise, je ne sais pas si ça va te plaire, on verra bien !

 

Je le fais me suivre dans le donjon en tirant sur la chainette, il se demande où est la surprise, mais ne pose pas la question 

 

Je m'assois, lui demande de se mettre par terre et de me lécher les pieds, manifestement ce n'est pas son truc mais il le fait de bonne grâce d'autant que je lui administre quelques coups de cravache pour l'encourager

 

- Suce mon gros orteil, mets le tout entier dans ta bouche, suce le comme si c'était une petite bite !

- Fwi maitreche.

 

Faut jamais parler la bouche pleine !

 

- Mets-toi là en levrette, je vais t'enculer avec le gode, mais je veux que ce soit toi qui me le demande !

- Enculez-moi, maîtresse, s'il vous plait !

 

Il n'a même pas hésité l'espace d'une seconde ! Il est chaud de chez chaud, Dommage, il ne reviendra probablement jamais, mais il me plait de faire comme si.

 

Je lui tartine bien le cul de gel, et je tente de pénétrer. Pas évident ce mec est réellement puceau du trou du cul ! Tant mieux, il parait que ça porte bonheur !

 

- Ouvre bien ton cul, on y est presque ! Voilà ! 

- Aïe, non, non, ça fait un petit peu mal !

- Laisse-moi faire, dans trois minutes, tu en redemanderas !

- Non, non !

- Trois minutes, je t'ai dit, j'y vais doucement, ça va mieux là ?

- Oui, un peu ! Han ! Han !

- Qu'est-ce que c'est ?

- C'est bon, Maîtresse !

- Qu'est-ce que je disais !

 Chanette21d2.jpg

Cette fois il est en plein dans le trip, j'accélère, et ça la lui fait encore plus de bien. Certains jouissent comme ça, le massage de la prostate provoquant une sorte d'écoulement sans éjaculation. Mais il ignore sans doute ce phénomène qui peut être traumatisant si on n'est pas prévenu. Aussi j'arrête. Et me retire de son cul.

 

- - Regarde ! La voilà la surprise !

 

Je viens de dégager le rideau noir derrière lequel deux hommes sont attachés de dos, les jambes écartées à un chevalet.

 

- Ce sont deux esclaves ! Ils voulaient se faire enculer, parfois j'ai des mecs qui ne sont pas contre, aujourd'hui j'en avais un de prévu, mais il a eu un contre temps. Il y a beaucoup de bisexuels potentiels parmi les soumis, le problème c'est qu'ils sont presque tous passifs ! Le monde est mal fait : Je ne te propose pas de leur rendre service, à moins que ça t'intéresse, bien sûr !

- Non, non !

- Je m'en doutais un peu, par contre je suis sûr que tu aimerais être un jour à leur place, à attendre une bonne bite qui te défoncerais le cul, une bonne bite que tu aurais bien sucé avant.

 

Il n'en peut plus, le client, il est rouge comme une tomate et bandé comme un bout de bois.

 

- Pourquoi pas ?

- Mais, il faudra me prévenir un peu avant, comme ça je pourrais bien organiser la chose… bon le temps passe, ça te plairait de te branler en matant mes seins.

- Oh, oui, Maîtresse.

 

Ce fut fulgurant, à peine m'étais-je dépoitraillée, que mon client commença à se toucher sa queue, il fit jaillir un geyser de sperme moins d'une minute après.

 

- J'en ai mis un peu partout, je suis désolé, je vais nettoyer.

- Y'a du Sopalin, là-bas, si tu veux !

 

Je le laisse nettoyer ses saletés, lui indique le lavabo pour qu'il se fasse une petite rincette, et le voilà de nouveau dans le salon en train de se rhabiller.

 

- Alors ça t'a plu ?

- Super ! Super !

 

Et il a l'air sincère. Il regarde sa montre, s'apprête à me dire quelque chose.

 

- Je sais, on n'a pas fait trois quarts d'heure, on a fait une heure. C'est normal, tu m'as payé pour une heure ! Cela dit, on peut discuter cinq minutes pendant que je me change et que je me démaquille. J'ai fini ma journée.

 

Le genre de geste qui ne me coûte rien, mais qui peut permettre de fidéliser un client. Même si en ce qui le concerne, je n'y crois guère, quoique j'ai des clients à "petits budgets" qui me sont fidèles à leur façon, je les vois tous les trois mois et je dois dire que cela me fait plaisir de les voir revenir.

 

Il prend une profonde inspiration, un air grave et me déclare dans un souffle :

 

- Je voulais vous dire : Ma compagne a été assassinée !

 

Merde ! Un mytho qui va me casser les pieds en me racontant ses salades. Dommage, j'avais jusque-là une bonne impression de ce gars-là !

 

- Je suis désolée ! Répondis-je avec l'air de la fille qui n'a pas envie de prolonger ce genre de conversation.

- L'assassin a voulu me tuer également, mais il m'a raté.

- Ah !

- Mais je l'ai reconnu, c'était l'ex de ma copine.

 

Bon, je ne réponds plus et dans cinq minutes, je vais être obligée de mettre cette andouille à la porte.

 

- Mais la police ne m'a pas cru, elle croit que j'ai tout inventé.

 

S'il savait comme je m'en tape de son histoire ! Devant mon manque de réaction, il continue de parler :

 

- Il a, parait-il, un alibi en béton, à l'heure du crime, il était avec une prostituée dans une boite de nuit.

 

La boite de nuit, l'image de Frédo… Je n'ai pas su cacher mon trouble. L'autre enfonce bien le clou et bien !

 

- Le type se fait appeler Frédo. Je suppose qu'il vous a menacé pour que vous cachiez la vérité.

- Mais qu'est-ce que c'est que ces salades que vous me racontez ? Tentais-je.

- Laissez-moi finir, juste un mot et je m'en vais. Aujourd'hui non seulement un assassin est en liberté, mais la police en est à me soupçonner du meurtre de mon épouse. Je voulais que vous le sachiez. C'est tout, au revoir, mademoiselle !

- Attendez...

- Non, j'y vais, je vous recontacterai probablement, mais si vous souhaitez me joindre, voilà mon numéro, mais ne vous pressez pas, prenez le temps de réfléchir.

- Mais qui vous a donné mes coordonnées ?

- Les flics.

 

Ils s'emmerdent pas les flics, et si ce type avait voulu me trucider, C'est quoi ces méthodes ?

 

Le type me tend un bout de papier préparé à l'avance et s'en va. Son prénom y est indiqué : "Justin" à côté de son numéro de portable.

 

Je suis anéantie. Une seule solution, téléphonez à Salvadori et lui dire la vérité. Que faire d'autre ? Une autre solution serait de contacter Frédo, mais il n'en est pas question, de plus sa ligne doit être sur écoute (et la mienne également par la même occasion)

 

Et puis je tente de me raisonner, qu'est-ce qui me prouve que ce type est bien ce qu'il dit être ? Ce pourrait être un complice de Frédo mais dans ce cas le sens de la manœuvre m'échappe ! Un flic ? Un détective ? Un redresseur de tort ?  Quelque chose ne colle quand même pas : on ne vient pas se faire sodomiser chez une dominatrice juste huit jours après que sa copine se soit fait assassiner devant soi ! Quoique parfois les gens… Et puis s'il voulait me raconter tout ça, pourquoi avoir fait une séance ? Il s'amenait, me payait pour une heure, me proposait de me parler, juste de me parler. Aurais-je accepté ? Je suis incapable de le dire !

 

Bref, je ne sais plus trop où j'en suis !

 

J'ai passé la soirée avec Anna-Gaëlle, elle me conseille de dénoncer mon faux témoignage. 

 

- J'ai failli le faire tout à l'heure ! Mais une supposition : admettons que Frédo se soit mis d'accord avec un tueur, un contrat du genre : "si je suis arrêté, tu flingues la fille". En plus de la vengeance, il fait disparaître un témoin gênant.

- Oui, je ne voudrais pas t'inquiéter inutilement, mais il aurait même intérêt à te mettre hors circuit avant d'être arrêté.

- Donc je ne suis pas en sécurité avant son arrestation, mais après non plus.

- Tu pourrais demander la protection de la police !

- Pfff, tu rêves ! Ils s'en foutent de ma vie !

 

Jeudi 2 Octobre 

 

Après une mauvaise nuit, je décidais de laisser venir les choses. Anna m'avait indiqué que je pouvais compter sur elle et qu'elle se tenait à ma disposition en cas de besoin.

 

A 11 heures, un client se pointe, encore un nouveau, il y a des semaines comme ça... Assez beau gosse, très brun avec des sourcils partout, yeux charmeurs, bouche sensuelle, habillé à la mode.

 

- Alors on vient se faire faire des petites misères ?

- Non, je veux juste causer, voilà l'argent, je vous paye une heure de votre temps.

 

Oui, ben ce n'est vraiment pas le jour, je n'ai pas envie de faire ça !

 

- Désolé, je ne fais pas ce genre de choses !

- Pourquoi ? 

- Je n'ai pas à me justifier, je n'ai pas envie de faire ça et voilà tout !

- Je double le prix et je ne resterais qu'une demi-heure.

- Laissez tomber !

- Je m'appelle Justin Liansky !

- Enchanté, au revoir !

- Ça ne vous dit rien ?

- S'il vous plaît... 

- Vous protégez Frédo, n'est-ce pas ?

 

Oups ! Tout bascule ! 

 

- Je ne vous veux aucun mal, vous avez ma parole. Me dit-il très calmement.

 

Je panique, je ne réfléchis plus à ce que je fais. Je fais entrer le type pour le regretter aussitôt.

 

- Je ne serais pas long ! Me dit-il.

 

Je l'entends à peine. En ce moment je dois être pale comme un cachet d'aspirine.

 

- Vous devriez boire un verre d'eau !

- Qu'est-ce que vous me voulez ?

- Aucun mal je vous ai dit. Rassurez-vous, je veux juste savoir pourquoi vous continuez à couvrir Frédo ?

- Mais qui êtes-vous ?

- Justin Liansky.

- Mais ça me dit rien !

- Le gars que Frédo a failli assassiner et qui a tué ma compagne.

- Vous aussi ?

 

Ça m'a échappé !

 

- Comment ça moi aussi ?

 

Inutile sans doute d'entrer dans les détails. Une idée quand même.

 

- Vous pourriez me prouver que vous êtes bien...

 

Il devait plus ou moins s'attendre à cette question. En un temps record, je me retrouve avec sa carte d'identité et avec une impression d'ordinateur de la gazette locale relatant l'affaire et citant mon interlocuteur. C'est donc bien le bon !

 

- Mais l'autre c'est qui ?

- L'autre ? Quel autre ?

- Il y a eu un autre assassinat cette nuit-là ?

- Pardon ?

- Je vous demande s'il y a eu un autre assassinat cette nuit-là ?

- Pas que je sache.

- Un type est venu ici hier, il s'est fait passer pour vous. Oh, lala, je ne sais plus où j'en suis.

- Hein ? Il a donné mon nom ?

- Non juste le prénom.

- Mais vous n'avez pas vu ses papiers ?

- Ben, non, je ne lui ai pas demandé.

- Ça vous embête de me raconter...

 

Je lui raconte tout ça en omettant toutefois la petite séance de domination.

 

Et voilà que mon portable sonne. Je ne réponds jamais lorsque je suis en séance, laissant la personne me laisser un message si elle le désire. Mais là, je ne suis ni en séance ni dans mon état normal.

 

- Allô, c'est Justin !

 

(le faux Justin, donc !)

 

- Oui !

- Je peux passer vous voir à 18 heures ?

- A 18 heures ? Attendez !

 

Je réfléchis, j'ai un plan tout simple qui me vient à l'esprit.

 

- D'accord 18 heures !

 

- Le faux Justin vient de m'appeler, il sera là à 18 heures.

- Mais qu'allez-vous faire ?

- Prévenir la police, revenir sur mon faux témoignage, et leur demander de se pointer ici à 18 heures pour cueillir ce type. Voilà, l'affaire sera réglée, je suis désolée pour le faux témoignage, mais quand on se sent menacée...

 

Le mec me regarde, semble réfléchir.

 

- Bon, on en reste là, reprenez votre argent, je n'en veux pas ! Lui dis-je

- Je crois malheureusement que les choses ne sont pas si simples.

 

Ben si, elles sont simples, qu'est-ce qu'il va me sortir encore ?

 

- Vous avez tort de craindre Frédo, c'est un salaud, mais ce n'est pas un tueur, en ce moment il doit se sentir cerné, il n'a aucune raison d'aggraver son cas.

- Il peut payer un mec pour me trucider, ça se trouve !

- Et ça sera qui le tueur ? Ce faux Justin que vous venez d'avoir au téléphone ? Il aurait voulu vous tuer, ce serait déjà fait ! 

- Que ce faux Justin soit ou non un complice de Frédo, je m'en tape, je vais faire comme j'ai dit, la police se débrouillera avec ce mec ! Bon, vous me laissez maintenant ? J'ai la tête comme une citrouille.

- Ce n'est pas un complice de Frédo, voyons, pourquoi vous aurait-il demandé de casser son alibi ?

- Oui, bien sûr, je m'embrouille un peu voyez-vous, faut vous mettre à ma place…

- Un dernier mot ! Vous savez ce que je crois ?

- Non, je ne sais pas ce que vous croyez, mais comme vous avez envie de me le dire...

- Frédo possède assez d'argent et assez de culot pour corrompre un fonctionnaire de police, il n'est pas impossible que l'on soit dans cette configuration ! Ça expliquerait pourquoi Frédo n'est pas encore arrêté alors que je l'ai reconnu formellement et qu'il a laissé son briquet à la maison.

- Son briquet ? Demandais-je machinalement.

- Oui ! On s'est bagarré un peu avant qu'il m'assomme, le briquet a dû tomber de sa poche et il ne s'en est pas aperçu, il devait être sous moi !

- Et ça change quoi ce que vous me racontez ?

- Ça change que je n'ai pas confiance dans la police. Et par conséquent votre plan n'est pas bon !

 

Ça se complique de nouveau ! Je ne sais plus quoi faire.

 

- Il faut savoir qui est ce mec ? Il y a forcément un rapport avec le meurtre de mon épouse et avec votre alibi ! Reprend-il.

- Ben, oui, forcement !

- A part Frédo et la police personne ne peut savoir au sujet de l'alibi.

- Sauf si a fuité quelque part… Alors récapitulons : un flic d'un autre service ou de l'IGS ? Je n'y crois pas trop ! Un détective privé payé par un proche de ma femme ? Je n'y crois pas non plus ! Un journaliste qui fait sa petite enquête tout seul pour se rendre intéressant ? Allez savoir ?

- Bon on fait quoi ?

 

Il réfléchit quelques secondes.

 

- J'ai peut-être une idée ! Vos clients vous les attachez ?

- Pas systématiquement, pourquoi ?

- Le faux Justin, vous allez l'attacher ?

- Non ! 

- Pourquoi ?

- Je ne pense pas qu'il revienne pour une séance...

- Vous ne pourriez pas vous débrouillez ?

- Vous voulez que je me débrouille pour l'attacher alors qu'il ne vient pas pour une séance. Faut peut-être arrêter de rêver !

- En l'aguichant… c'est vraiment impossible ? 

 

J'ai une petite idée, un peu tordue quand même.

 

- Je pourrai peut-être essayer un truc, mais c'est sans garantie.

- Vous l'attachez, pendant ce temps-là, je lui ferais les poches ! Comme ça on saura qui c'est !

- Pourquoi pas ? Et ensuite ?

- Et bien, selon ce qu'on trouvera, on avisera... S'il n'a pas d'explications valables à nous fournir on appellera la police. En espérant qu'ils soient moins débiles que les types d'Orléans…

- Et s'il ne veut pas se laisser attacher ?

- On l'attache de force, mais si on avait un peu d'aide, ce ne serait pas du luxe.

- De l'aide ?

- Ben oui, vous avez bien un protecteur non ?

 

Trop pénible, cette légende qui voudrait que toutes les putes ne soient que des pauvres filles maquées !

 

- Ben non, je n'ai pas de protecteur, mais j'ai une copine...

- Une femme ?

- Ben oui !

- Personne d'autre ?

- Faudrait chercher, mais elle, je suis sûre au moins qu'elle sera disponible.

- On fera avec ! Vous avez un endroit où je pourrais me cacher ?

- La cuisine !

- Parfait, je serais là à 17 h 45.

 

Me voilà encore embarquée dans un truc pas possible !

 

Je raconte tout ça à Anna-Gaëlle, toute cette histoire la laisse perplexe mais elle me promet qu'elle sera là à 17 h 45.

 

Le maillon faible du plan c'est qu'il nécessite que le faux Justin puisse être attaché. Or il ne vient pas pour ça ! Il me faut donc créer les conditions pour qu'il le soit. Sinon on tombe dans un plan B qui ne me dit rien qui vaille.

 

Nœud-Pap maintenant ! Ceux qui ont lu mes précédentes aventures connaissent déjà ce sympathique bonhomme, l'un de mes clients réguliers et surtout un client que j'aime bien. Il fantasme à fond sur les relations bisexuelles et c'est pour cela que je l'appelle !

 

- Chanette ? Qu'est-ce qui se passe ?

- Tu peux me rendre un petit service ?

- Si je peux, bien sûr !

 

Pas l'air trop emballé tout de même !

 

- Tu peux parler librement là ?

- Oui, oui !

- Tu peux passer me voir ce soir à 17 h 45 ?

- J'avais plutôt prévu de passer la semaine prochaine...

- Ecoute, je t'explique, j'ai un type ce soir dont le fantasme serait de faire des trucs avec un autre homme. J'aimerais bien lui faire franchir ce pas, mais je n'ai personne sous la main.

- Ça m'embête un peu, en ce moment les finances ne sont pas terribles...

- Mais tu n'auras rien à payer !

- Ah ! Ben dans ce cas, je peux m'arranger.

- Merci Marcel (car c'était son vrai prénom), t'es un amour.

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 26 mai 2016 4 26 /05 /Mai /2016 07:34

Chanette 21 - L'alibi de Frédo 3

bisou1719

3 - Quai des orfèvres

 

Chanette

 

"Merci de rappeler de toute urgence l'inspecteur Keller à la police judiciaire au numéro…" 

 

Voilà le genre de message qui fait froid dans le dos. Je rappelle, j'apprends que l'inspecteur Keller est une femme. Et elle n'est pas spécialement aimable.

 

- C'est au sujet d'une affaire dans laquelle nous avons besoin de votre témoignage. Vous pourriez venir à quelle heure ?

- Je sais pas moi, demain matin 10 heures !

- Non, aujourd'hui !

- Ça me paraît difficile !

- Débrouillez-vous, sinon on vient vous chercher !

- Pffff… bon on va dire 17 heures.

- OK et soyez à l'heure !

 

Je me demande bien ce qui se passe ? A 16 h 30 après m'être démaquillée et habillée "en civil", j'envoie un message à mon rendez-vous de 17 heures pour me décommander et me rend Quai des Orfèvres en me posant milles questions.

 

Erika Keller à moins de trente ans, taille moyenne, yeux bleus, cheveux blonds décolorés et plutôt mal coiffés, rictus méprisant. Elle est vêtue d'une sorte de gilet gris clair avec un col en V dont les bords n'ont pas été repassés correctement. La fille me regarde comme si j'étais une bête curieuse. Sûr qu'elle ne me voyait pas comme ça. Je dois lui faire de l'effet, j'ai souvent fait de l'effet aux andouilles.

 

- Nom prénom, adresse, date de naissance ?

 

Je lui débite tout ça…

 

- Profession ?

- Profession libérale !

- Mais plus précisément ?

- Dominatrice professionnelle.

- C'est un métier ça ?

- Oui Madame ! 

- C'est pas très joli !

- C'est pour me dire ça que vous m'avez convoqué ?

- Oui, entre autre ! Ça ne vous dérange pas de vous taper des kilomètres de bite ?

- D'abord, ce n'est pas interdit, ensuite, non, ça ne me dérange pas ! Mais pour votre information, je ne couche pas, je fais de la domination.

- Vous ne couchez jamais ?

- Occasionnellement.

- Est-ce qu'il vous arrive d'accompagner des hommes dans des sorties ?

 

Pourquoi cette question ?

 

- Occasionnellement ! Répondis*je

- Sinon, je suppose que ce sont des malades qui viennent vous voir ?

 

Le ton est cassant, brutal, limite haineux. Elle laisse passer un silence, attend que je réplique, ce que je me garde bien de faire. Qu'est-ce qu'elle peut avoir l'air con ! Elle pourrait être belle si elle se donnait la peine de sourire, mais non, elle fait vraiment dans la gueule de l'emploi : une vraie tête à claques.

 

- Vous étiez où Mercredi dernier vers 22 heures ?

 

Putain ! C'est l'alibi ! Je ne pensais pas du tout à ça Me voilà tout d'un coup dans de beaux draps, il va me falloir jouer serré.

 

- En boite avec un client ?

- Quel nom, la boite ?

- Le Charly-bar !

- Et le client ?

- Il m'a pas donné sa carte d'identité.

- Il vous a donné, un nom, quand même ?

- Frédo !

- Vous avez quitté la boite à quelle heure ?

- Vers 2 heures du matin !

- Et vous êtes allé à quel hôtel ?

- On n'est pas allé à l'hôtel, on est allé chez lui !

- Vous connaissez son adresse alors ?

- Ben, oui !

- Pourquoi vous me l'avez pas dit ?

- Vous me l'avez pas demandé.

- Vous pourriez collaborer un peu plus.

- Collaborer à quoi ? Je ne sais même pas pour quelle raison je suis là !

- Vous aviez rendez-vous à quelle heure avec ce Frédo ?

- J'avais rendez-vous avec "ce Frédo" à 19 heures.

- Et vous l'avez quitté à ?

- Le lendemain en fin de matinée.

- Vous pouvez me détaillez tout ça !

- Détaillez quoi ?

 

Elle m'énerve, elle m'énerve !

 

- Les lieux, les heures !

- Ben, on s'est baladé, on a fait un peu les magasins sur les Champs, puis on est allé en boite.

- Quels magasins ? 

- La Fnac notamment.

 

Bordel ! Mais qu'est-ce qu'ils cherchent. Un autre flic entre dans le bureau, la cinquantaine, genre "vieux briscard", assez belle prestance. Il ne se présente pas mais me déshabille de la tête aux pieds avant de m'envoyer cinq minutes dans le couloir.

 

Je ne suis pas encore sortie de l'auberge ! 

 

- Vous ne m'avez pas dit s'il avait acheté un disque ? Me demande la mère Keller à mon retour.

- Evidemment, vous m'avez fait sortir, j'ai pas pu vous répondre.

- Pff ! Vous devenez agaçante avec vos petites réflexions. Je vous rappelle que vous êtes dans les locaux de la police. Bon, répondez maintenant !

- Oui il a acheté un C.D.

- C'était quoi ?

- Du Sardou !

- Vois aimez ?

- Non !

- C'est bien, pourtant !

 

Je ne réponds pas.

 

- Et avant la FNAC ?

- Il voulait me payer le restau, mais j'avais pas trop faim, on a mangé un petit truc en terrasse.

- Le nom de l'établissement ?

- Me rappelle plus !

- Et après !

- Après, je vous dis, on a été en boite !

- Donc si je comprends bien, vous êtes restée deux heures à la terrasse d'un café ?

- Oui !

- Et vous avez fait quoi ?

- Il m'a causé ?

- De quoi ?

- Des conneries, ses voyages, ses goûts sportifs, ses bagnoles, sa coiffeuse....

- Vous n'en gardez pas un bon souvenir dirait-on ?

- C'est chiant, mais c'est bien payé, je ne me plains pas !

 

Et toc !

 

- Et en boite vous avez fait quoi ?

- Ce qu'on fait dans une boite : danser, boire, attraper mal au crâne, fumer maintenant c'est interdit et draguer je ne pouvais pas puisque j'étais accompagnée.

- Merci de nous le rappeler ! Me dit-elle alors en me regardant droit dans les yeux.

 

Je soutiens son regard :

 

- J'ai dit une bêtise ?

- Y'a des choses qui se sont passées pendant cette soirée dont vous vous souvenez.

- Des choses de quoi ?

- Des petits détails, des anecdotes…

- Bof ! J'ai cassé deux verres, ça vous intéresse ?

- Oui ! Donnez-moi des détails !

- La loi des séries, j'ai fait tomber mon verre, je ne sais pas trop comment, quand le barman a voulu remplacer la conso, mon client a demandé la cuvée du patron, qui n'était pas terrible d'ailleurs… et vlatipa que je recasse mon verre, ce soit être la loi des séries, je vous dis, et là mon client a demandé du whisky.

 

Elle soupire, elle note, je me demande bien pourquoi puisque je suppose que tout est enregistré.

 

- D'autres événements ?

- Je ne sais plis, moi. Si, un type qui s'est fait sortir, bourré ou camé, je sais pas, mais il avait pas l'air bien clair.

- C'est tout ? Cherchez bien !

- Quelques nanas exhibitionnistes, un moment il y en une qui montrait ses seins.

- Et après la boite, vous êtes rentrée en voiture ?

- Non en taxi !

- Vous avez noté le modèle du véhicule.

- Ah, non ! Pas du tout !

- Et une fois chez lui, ça a été direct au lit, ou il s'est passé quelque chose ?

- On a bu une bière, me demandez pas la marque je n'ai pas regardé, je faisais surtout attention à ce qu'il ne me fasse pas avaler une saloperie en même temps.

- Donc vous n'aviez pas confiance en lui ?

- Vous savez il y a des gens qui vivent ensemble depuis trente ans et qui ne se connaissent pas vraiment, alors un client qui arrive de nulle part !

- Ce n'était pas un client régulier ?

- Pas du tout ! 

- Et après la bière ?

- Il a voulu me passer son disque, je ne savais pas ce que c'était quand il l'a acheté, il voulait me faire la surprise, Vous parlez d'une surprise, je lui ai dit d'arrêter le massacre.

- OK retournez dans le couloir, on va rédiger votre déposition.

- Ça va être long ? C'est qu'il faut que je rentre donner à manger à mon chat, moi !

 

Pas de réponse

 

L'inspecteur Salvadori

 

- Bon j'ai une idée ! Qu'on aille me chercher Frédéric Constant, dites-lui que le juge d'instruction a besoin rapidement de la signature de sa déposition, il ne cherchera pas à comprendre... Que quelqu'un se renseigne à la FNAC pour savoir si la transaction carte bleue concerne bien un C.D. de Sardou…

- C'est si important ?

- Tout est important. Pour l'instant pour que Constant soit coupable, il faudrait que la fille mente et qu'il lui ait confié son téléphone et sa carte bleue pour faire la facture à la FNAC et la première facture à la boite. Je n'y crois pas, si vraiment ils ne se connaissaient qu'à peine, ça paraît vraiment énorme. Mais l'hypothèse existe, on va donc essayer de l'éliminer. 

 

Retour

 

Salvadori me demande de relire ma déposition, je demande deux corrections mineures qu'il effectue sur son P.C... Il imprime un exemplaire corrigé mais ne me le donne pas, et prend un air grave comme dans les mauvais polars :

 

- Avant de signer, il vous savoir une chose, vous décrivez dans cette déposition votre soirée avec Frédéric Constant. Cette même nuit à 22 h 15, Mona Lacaze était assassinée à Orléans d'une balle révolver

 

Il laisse passer un silence, j'ai un peu de mal à le suivre. Il reprend :

 

. Pour votre information Mona Lacaze était l'ex-femme de Frédéric Constant que vous connaissez sous le nom de Frédo.

 

Je n'ai pas pu m'empêcher de faire un drôle de tronche et ils s'en sont très probablement aperçus.

 

- Maintenez-vous votre déposition ?

- Oui !

 

J'ai répondu par réflexe, on ne me laisse pas le temps de réfléchir et de toute façon demander un temps de réflexion reviendrait à me rétracter.

 

Cependant j'ai conscience d'être dans de sales draps, d'un côté les flics, de l'autre côté Frédo. Et pour l'instant le plus dangereux, c'est ce dernier ! Pour les flics je verrai après et j'aurais toujours la possibilité de revenir sur mes déclarations quand on me laissera le temps de prendre du recul.

 

- Attention mademoiselle, pour l'instant Constant n'est entendu que comme témoin, et éventuel suspect. S'il s'avérait qu'il soit l'auteur du crime, vous pourriez être mis en examen pour faux témoignage, voire complicité d'assassinat.

- Donnez-moi ça que je signe.

- Tout à l'heure ! On va encore avoir un peu besoin de vous, veuillez attendre dans le couloir.

- Et mon chat ?

- Pour l'instant vous n'êtes pas en garde à vue. Si tout se passe bien, vous serez libre d'ici une demi-heure.

 

Je n'en mène plus large et crois comprendre qu'ils veulent me donner l'occasion de réfléchir. Mais je suis incapable pour l'instant de trier mes pensées. Ce qui est évident c'est que ce salaud de Frédo m'a piégé comme une bleue.

 

- La fille ment ! Dit Erika Keller, on met la pression ?

- Pas la peine, on va la confronter à Constant, et l'affaire sera bouclée.

 

Environ une demi-heure plus tard, je vois arriver Frédo accompagné de flics en uniforme, mais non menotté. On le fait entrer directement dans le bureau occupé par Salvadori et la mère Keller. Et moi j'attends…

 

Frédo

 

- Monsieur Constant, il y a du nouveau, la personne que vous avez cité comme témoin et que vous avez dû apercevoir dans le couloir prétend que vous n'auriez pas passé l'intégralité de la soirée avec elle. C'est très embêtant.

 

Coup de bluff, ça passe ou ça casse !

 

Frédo ne se laisse pas intimider, il sait son alibi solide... Pour l'instant.

 

- Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Elle avait un peu picolé, elle a peut-être un trou de mémoire, temporise-t-il.

- On verra ça ! Vous savez combien de temps il faut pour aller à Orléans ?

- J'en sais rien, une heure en voiture, si ça roule bien, non ?

- Effectivement ! Une supposition, vous quittez Paris à 21 h 15, vous êtes à Orléans à 22 h 15 en admettant que vous soyez resté 15 minutes sur place, vous pourriez être revenu à Paris à 23 h 30.

- Je crois avoir consommé et payé avec ma carte bleue vers ces heures-là, c'est vérifiable auprès de ma banque ! 

- C'est déjà fait, voyez-vous… Une carte bleue ça peut se prêter, même s'il faut une certaine dose de confiance ou d'inconscience pour la confiez à une personne que vous ne connaissez que depuis très récemment. 

 

Et là Constant comprend que les enquêteurs bluffent. Ils le soupçonnent malgré son alibi et ont deviné que j'en étais sans doute complice. Jusque-là, ils ont tout bon. Leur intention est de faire croire à Frédo que je me suis mis à table. Manque de pot pour eux, le coup de la carte bleue, ce n'est pas moi !

 

- Je vais vous expliquer un truc ! Dit-il. Ce jour-là ma voiture était chez le garagiste !

 

Le visage de Frédéric Constant arborait à présent une très grande sérénité proche de la jubilation qui ajouté à ce "coup de théâtre" dérouta ses interlocuteurs. Ils lui demandèrent le nom du garage.

 

- Attendez-nous dans la pièce à côté, le temps de procéder à quelques vérifications.

 

- Merde, ça se complique ! Ragea Salvadori.

- Il a pu se faire prêter une voiture, se faire conduire, en louer une...

- On vérifiera auprès des loueurs de voiture, mais je n'y crois pas, se faire conduire, ça fait un témoin potentiel, maintenant évidemment un prêt...

- Ou un vol !

- Ce mec est inconnu de nos services, les voleurs de voitures se font tous ficher à un moment ou à un autre. On va faire la liste de ses contacts avec le téléphone et les interroger un par un ! Quelle galère ! Sinon il a pu prendre le train, regarde avec les horaires si ça colle, moi je reviens.

 

Cinq minutes plus tard l'inspectrice revenait, la FNAC avait confirmé l'achat d'un disque de Sardou à l'heure dite.

 

- S'il a pris le train, il ne pouvait pas être à la FNAC à cette heure-là ! Prévient Erika Keller.

- Et il lui aurait filé sa carte et son code pour qu'elle achète un disque d'un mec qu'elle n'aime pas ! Non ça ne tient pas debout : De deux choses l'une ou ce mec est très fort ou ce n'est pas lui, et comme je ne crois pas qu'il soit très fort...

- On fait la confront' quand même !

- Ouais !

 

On me fait à nouveau rentrer.

 

- Vous allez être confronté à Frédéric Constant. Pour l'instant votre déposition n'est pas signée. Si vous la maintenez, on aura deux hypothèses : ou bien vous dites la vérité, ou alors vous êtes la reine des salopes qui protège un assassin de la pire espèce.

 

Elle guette ma réaction, mais je ne bronche pas, j'ai l'habitude d'affronter les hommes, c'est de la déformation professionnelle !

 

- Il y a quand même une autre hypothèse, reprend Salvadori, c'est que vous avez la trouille de dire la vérité. Ce type vous a peut-être menacé. Alors juste deux mots : Constant n'a aucun passé judiciaire, c'est un honnête chef d'entreprise qui n'est à première vue en aucun cas apparenté au "milieu". D'ailleurs si c'était le cas, il n'aurait pas agi lui-même, il aurait engagé un tueur. Si c'est bien lui, il ne s'agit que d'un banal (si j'ose dire) crime passionnel.

 

L'argument ne me touche pas, c'est peut-être du bluff et si ça ne l'est pas ce n'est pas pour cela que je serais hors de danger ! Il n'y a rien de plus dangereux qu'une bête traquée !

 

- Maintenant écoutez-moi bien : Pendant la confrontation, contentez-vous de répondre de façon précise aux questions qu'on vous posera, sans commentaires superflus.

- Oui m'sieu !

 

On fait entrer Frédo.

 

- Madame D'Esde, (c'est moi) confirmez-vous vos déclarations ?

- Oui !

- Constant qu'avez-vous à dire ?

- Rien du tout, je maintiens les miennes.

 

Le piège était habile mais il n'a pas fonctionné.

 

- Bon, vous êtes libres tous les deux, je vais vous demander de ne pas quitter Paris jusqu'à nouvel ordre. Signez moi tout ça, je reviens de suite.

 

Frédo s'éponge le front et regarde dans ma direction.

 

J'ai compris, je ne suis pas née de la dernière pluie et quand Frédo s'approche de moi tout sourire sans doute pour me remercier de mes bons services, je l'éconduis sèchement.

 

- J'ignorais que le fait de sortir avec vous m'attirerait des embrouilles avec la police. Je ne veux jamais vous revoir, allez au diable !

 

Et je le plante là ! Ce con n'ayant pas assimilé le fait que nous serions très probablement filés en sortant de la maison poulaga.

 

Je décide de rentrer à pied, me disant que ça m'aidera à réfléchir, mais je n'y arrive pas. La seule chose dont je suis maintenant certaine c'est que l'alibi qu'a fabriqué Frédo avec ma complicité servait à masquer un crime. Je suis donc théoriquement libérée de ma parole, sauf que Frédo m'a aussi menacé et que malgré ce que m'ont raconté les flics, je ne prends pas ça à la légère.

 

Je demande à Anna de passer chez moi ce soir, on discutera de tout ça !

 

Salvadori 

 

- Dommage qu'on n'ait pas mis Constant en garde à vue, on en aurait profité pour faire une perquisition… Râle Erika Keller.

- Pour trouver quoi ? Son revolver ? Il doit être dans une poubelle ! Ses chaussures, ce doit être la même chose.

- On aurait dû les cuisiner jusqu'à ce qu'ils avouent ! Insiste-t-elle.

- C'est pas eux ! Répliqua Salvadori, qui n'en était pas si sûr que ça mais refusait de s'embarquer dans une discussion sans fin sur l'efficacité des différentes méthodes policières. On rentre à Orléans demain on ira dire bonjour à Liansky.

 

Anna

 

J'explique mes mésaventures à Anna qui m'engueule, gentiment mais qui m'engueule quand même. 

 

- Forcement, avec un tel paquet de fric, il y avait forcement quelque chose de louche !

- C'est facile de dire après ce qu'il fallait faire avant !

- Si ce mec n'a pas d'amis louches tu ne risques rien en le dénonçant ! Tu n'as pas de scrupules à avoir, il n'a pas respecté sa parole.

- Et si les flics bluffent ?

- Engage un détective !

- Bonne idée, je l'en occupe demain matin.

- Bon maintenant il va falloir de détendre, je t'emmène au restau ? Me propose-t-elle

- J'ai pas faim !

- Une douche, un massage !

- Je te vois venir, tu crois vraiment que j'ai la tête à m'envoyer en l'air !

- Je te fais un vrai massage, sans sexe !

- Je n'y crois pas !

- Laisse-moi essayer !

- Du soft, hein, rien que du soft !

- Bien sûr, mais mets-toi à poil quand même, t'as les produits ?

- Je vais les chercher !

 

En revenant Anna était nue come un ver !

 

- C'était vraiment utile de te déshabiller ?

- C'est pour ne pas me salir, l'huile de massage ça tache !

- Mets-toi une blouse !

- Je n'ai pas l'article, allonge-toi sur le ventre et fais-moi confiance.

 Chanette21c1.jpg

Et c'est parti, avec de larges mouvements de mains très appuyées sur les épaules et les omoplates. Pour l'instant, ça me fait un bien fou, mais combien de temps pourrait-elle tenir dans ce registre soft. Après tout, je m'en fous, pourvu qu'elle me laisse dans ma passivité.

 

Elle ne tarda pas à me triturer les fesses. Je me laisse faire, j'adore qu'on me pelote les fesses, mais en l'occurrence c'est plus du malaxage que du tripotage ! Ça va être quoi, sa prochaine étape ? Un doigt dans mon cul ?

 

Bingo ! Le petit doigt est arrivé et s'agite come un forcené.

 

- T'es sûre que tu es en train de me masser ?

- Massage tlou du cul, beaucoup lelaxant ! Me dit-elle avec un accent chinois idiot.

 

Du coup, j'éclate de rire, et comme c'est communicatif, elle rigole à son tour. Ça tourne au fou rire, cette affaire.

 

Mais ce n'est pas pour cela qu'elle retire son doigt qui s'agite dans mon fondement en un rythme frénétique.

 

Le doigt s'en va, dommage, ça me faisait du bien, mais voilà que quelque chose d'autre le remplace, c'est un peu plus froid. Un gode, elle avait préparé un gode ! Il sort d'où ? Ce ne doit pas être à moi, elle devait l'avoir dans son sac à main ! La salope ! Mais j'accepte cette introduction… Et… Oh ! Surprise, le gode possède un vibreur intégré et voilà qu'il se met à trépider.

 

- Attend, la vitesse est variable, je le mets au maximum !

 

Whaouh ! Qu'elle délicieuse torture ! Les ondes de plaisir ont raison de moi, je me mets à mouiller comme une éponge. Je me sens chienne, je fantasme à fond, m'imaginant qu'une grosse bite est en train de me défoncer le cul.

 

- C'est bon, tu m'encules bien !

- T'aimes ça, hein, trainée, morue, chienne lubrique…

- On se calme !

- Regarde-moi, le cul de salope que tu te paies, pourquoi je n'en ai pas un comme ça, moi ?

- Il est très bien ton cul, de quoi tu te plains ? 

 

Et soudain le vibrateur du gode se met à ralentir tout seul, puis à s'arrêter.

 

- C'est quoi ce délire ? S'agace-t-elle

- Y'a combien de temps que tu n'avais pas changé les piles ?

- Ola ! J'en sais rien !

- Quand on vient chez une copine avec l'intention de lui goder le cul, la moindre des choses c'est de mettre de piles neuves ! Me moquais-je gentiment. 

- Nia, nia, nia.

 

Elle retire le gode, et sans prévenir me claque fortement la fesse droite.

 

- Hé, ho !

- Ben quoi, tu n'aimes pas mes fessées ?

- Je n'ai t'ai pas demandé la permission !

- Ah, bon ! Chère amie, je sollicite l'honneur de fesser votre cul de gourgandine en y mettant tout mon talent et tout mon amour !

- Ce sera un honneur, très chère ! Fessez ce cul, je vous l'offre… Mais fais attention de ne pas me faire de marques quand même !

- Ah, il faut toujours que tu redeviennes triviale ! 

- Triviale, moi ?

 

Elle me fesse à mains nues, on est en pleine inversion des rôles car la plupart du temps dans nos délires c'est moi qui la domine. La sensation n'est pas désagréable, mais je me marre, parce qu'avec ses petites mimines, elle ne va pas pouvoir tenir bien longtemps.

 

Ça ne rate pas, la voilà partie à la recherche d'un objet contondant. Avec quoi va-t-elle revenir ? Je n'ai, je crois bien, aucun instrument fouetteur à la maison, tout est au studio.

 Chanette21c2.jpg

Un chausse-pied ! Un grand chausse-pied, genre qui permet d'enfiler ses godasses sans se baisser, il est en bois de bambou.

 

Aïe ! C'est que ça cingle ce truc-là ! Je m'amuse un peu à sublimer la douleur, puis je décide que j'en ai marre, je me retourne et je le redresse.

 

- Ben alors, tu nous fais quoi ?

- Passons à autre chose !

- Pourtant, tu réagissais bien, t'es toute mouillée !

- Justement tu vas me sécher !

- Tu m'avais dit "pas de sexe"

- Tu viens me lécher, ou c'est moi qui vais te cravacher avec le chausse-pied !

- Des promesses, des promesses ! Ecarte tes roseaux, j'arrive !

 

On est en pleine poésie !

 

C'est qu'elle est déchainée la petite Anna, alors que suis allongée de tout mon long, la voilà qui non seulement se livre à un broutage de minou d'une efficacité redoutable mais qui en plus, de ses mains projetées en avant sur mes seins m'en tortille les extrémités avec une énergique fermeté.

 

Je ne vais pas tenir longtemps à ce rythme, je gémis, je transpire, je suis partie je ne sais où, je vais m'envoler, sa langue sur mon clitoris qui n'en peut plus me donne l'impression de traverser un champ électrique. Je ne suis plus moi-même, je ne suis qu'une bête à plaisir, une chienne en chaleur. Je crie, je hurle, je hulule, je jouis, mon corps se cambre, se soulève, puis redescend. Terminus ! Je suis arrivée et qu'est-ce que je suis bien !

 

Mes yeux sont clos, je sens les lèvres d'Anna se poser sur les miennes. Moment de bonheur intense.

 

- Je t'aime ! Me chuchote-t-elle.

 

Voici des propos bien rares… mais aujourd'hui je sais qu'ils ont sincères et me comblent de joie.

 

- Oh ! Anna, Mon Anna Chérie…

 

Mardi 30 septembre

 

Justin Liansky se prépare à quitter l'hôpital, son frère est venu le chercher. Salvadori et son adjointe sont dans le couloir, ils attendent le praticien qui s'est occupé de Liansky et demandent à voir son dossier médical.

 

- Quel charabia, se désole Salvadori ! On n'y comprend rien, vous ne pouvez pas parler comme tout le monde.

- Chaque métier à son jargon, vous avez bien le vôtre !

- Traduisez-moi en français, vous serez gentil.

- Mon patient à une blessure assez légère au bras droit, en fait la balle l'a juste effleuré. Il a subi un traumatisme crânien moyen engendrant une perte de connaissance de courte durée. Les examens n'ont rien décelé de grave.

- Autrement dit, il n'a pas grand-chose, ce n'était vraiment pas la peine de nous faire poireauter !

- Je n'ai pas la prétention de vous apprendre votre métier, gardez-vous donc de vos réflexions sur le mien. C'est tout ?

 

Salvadori ne répond pas et laisse le toubib s'éloigner, puis entre dans la chambre 

 

- Permettez cinq minutes, il faut qu'on s'entretienne avec Monsieur annonce Salvadori en montrant sa carte afin de virer le frangin.

- Vous allez mieux, on dirait ? Commence Erika Keller.

- Physiquement, oui, mais je vous remercie de vous en inquiétez !

- Figurez-vous qu'on a un problème, vous nous avez désigné Frédéric Constant comme étant l'agresseur. Le problème c'est qu'il a un alibi en béton !

- C'est impossible, je n'ai pas pu confondre, dans ces moment-là les images restent gravées.

- Mettez-vous à notre place, c'est notre métier de nous poser des questions, on voit tellement de situations étranges ! Alors on s'est dit comme ça : "Peut-être que Liansky, il se trompe", les faux souvenirs après un choc, ça existe !

- Mais...

- Laissez-moi finir ! Ou alors "peut-être que Liansky, il a de bonnes raisons pour charger Constant, alors qu'il n'y est pour rien !"

 

Il n'en croit pas ses oreilles, Liansky !

 

- Est-ce que je dois comprendre que pour vous Constant est innocent ?

- N'exagérons rien, le dossier n'est pas clos puisque nous n'avons pas trouvé le coupable, alors la police fait son travail, il y a des tas de choses à vérifier, mais je vous dis, pour l'instant son alibi est solide.

- Et son alibi, c'est indiscret de vous demander ?

 

Salvadori, sourit dans son for intérieur, Liansky mordait à l'hameçon !

 

- Il était dans une boite de nuit avec une femme, on a tout vérifié, les horaires, la carte bleue, le téléphone, les témoins...

- C'est pas possible, je rêve !

- Je vais vous montrer une photo de la fille, ça vous dira peut-être quelque-chose !

 

Ça ne lui dit rien du tout. (Normal, je ne l'ai jamais rencontré ce gars-là !)

 

- Jamais vu !

- Jolie femme, n'est-ce pas ? 

- Pfff !

- Dommage que ce doit une pute !

- Et c'est elle, l'alibi ?

- Oui ! Je suis désolé, mais il est solide.

- C'est impossible !

- Rencontrez-là, vous constaterez par vous-même...

- Je ne fréquente pas ces gens-là !

- Je vous proposais de la rencontrer, pas de la fréquenter.

- Et ça va m'avancer à quoi ? 

- A vous persuader que vous êtes victime d'un faux souvenir. Vous avez zappé le visage de votre agresseur et pendant votre perte de connaissance, vous l'avez remplacé par celui de Constant parce que vous haïssez cet homme !

- Bon, je verrais, donnez-moi ses coordonnées.

- Voilà ! Quand vous la verrez, gardez-vous de toute action violente, toutes les hypothèses doivent être prises en compte et cette femme est peut-être l'objet de menaces qui l'empêche de dire la vérité.

- Mwais.

- Une chose à savoir, c'est une nana qui fait dans les clients maso, vous savez des trucs avec des chaines, des fouets…

- Y'a vraiment des malades...

- Je vous laisse mes coordonnées, n'hésitez pas à me contacter si besoin. 

 

Erika Keller se gratta la tête en sortant !

 

- Euh, j'ai pas tout compris, là ! C'est quoi le but de l'opération ?

- Quand il va se rendre compte que l'alibi est bon, son faux souvenir va s'effacer, et il identifiera peut-être son véritable agresseur.

- Mwais… répondit-elle, fort sceptique.

 

De retour au bureau, Salvadori découvre un tas de rapports.

 

- Pas le temps de relire tout ça, fais-moi une synthèse, demande-t-il à l'un de ses subordonnés.

 

Voiture au garage : confirmée. Arrivée nocturne et bruyante de Constant accompagné d'une femme à son domicile : confirmée. Présence de Constant et de D'Esde au Charly bar confirmée par le barman qui se souvient de deux incidents de service avec cette personne. Confirmée aussi par le portier et l'employée du vestiaire. Examen du compte en banque : aucun retrait inhabituel en liquide, aucun virement important.

 

Coup de théâtre 

 

Il est 14 heures, l'inspecteur Salvadori reçoit un coup de fil de Liansky. Il branche l'ampli afin qu'Erika Keller puisse entendre.

 

- Un truc qui peut vous intéresser : en rentrant chez moi, j'ai découvert un briquet, il ne m'appartient pas !

- Vous en êtes vraiment sûr ?

- Je ne fume pas, et Mona ne fumait pas non plus.

- Ah !

- Donc à moins que ce soit l'une des personnes venues ici après les événements qui l'aient oublié, ce pourrait bien être le briquet de Frédo.

- Il fume, Frédo ? 

- Oui, je pense qu'un relevé d'empreintes pourrait être intéressant.

- Bon, on vous envoie quelqu'un pour venir le chercher.

 

- T'as l'air joyeux ! Lui dit Erika Keller quand il eut raccroché.

- Oui, mais attendons les comparaisons d'empreintes. On va bien se marrer. Il est évident qu'on va trouver les empreintes de Constant sur le briquet !

- On aura plus qu'à demander aux collègues de Paris d'aller le cueillir et l'affaire sera bouclée. On aura bien perdu du temps avec la pute et son faux témoignage.

 

Salvadori laissa passer un silence, il adorait parfois écraser Erika Keller de ses réflexions qu'il pensait supérieures.

 

- T'as rien compris du tout ma pauvre fille ! J'ai un truc à finir, on se revoit dans une heure ! 

 

La comparaison des empreintes fut effectuée rapidement. Comme Salvadori le pressentait ce briquet avait bien été dans les mains de Constant.

 

- On peut donc abandonner l'hypothèse du faux souvenir. Liansky sait parfaitement ce qu'il fait.

- C'est bien ce que je disais...

- Non, je vais t'expliquer, Liansky a un complice…

- Liansky ?

- Oui, Liansky ! Le complice entre et tue Mona Lacaze, puis avec son accord blesse légèrement Liansky et l'assomme, ou fait semblant de l'assommer. Là déjà on est en plein roman, que le revolver s'enraye, à la limite je veux bien, mais que l'agresseur le laisse vivant alors qu'il est susceptible de le reconnaître, faut pas déconner, non plus ! 

- Oui bien sûr…

- Après, il joue la comédie à l'hôpital pour faire croire qu'il vient d'échapper à un assassinat et quand on peut enfin l'interroger, il désigne Frédéric Constant comme étant le meurtrier. Ça va, tu suis ?

- J'essaie !

- Manque de pot, Constant a un alibi en béton. Liansky n'envisageait pas que Constant fasse trois factures carte bleue cette nuit-là. Quant à la géolocalisation du téléphone, il ne doit pas savoir ce que c'est. Mais Liansky se croit malin, il avait envisagé qu'il puisse y avoir un problème. Il a donc chez lui un vieux briquet qu'il a piqué un jour à Constant. Et il nous le ressort aujourd'hui comme un cheveu sur la soupe… 

 

Soudain Salvadori devient blême…

 

- Merde, et moi qui lui a refilé les coordonnées de la pute, pourvu qu'il ne lui prenne pas l'envie de faire des conneries. Je voulais me laisser du temps, mais on ne peut pas, on va aller chercher Liansky tout de suite et l'interroger.

- Chef, moi, je veux bien que ce soit Liansky le coupable, mais les traces de chaussures, comment vous les expliquez les traces de chaussures ?

- Ah ! Les traces de chaussures ! Ben ! Là comme ça tout de suite je ne vois pas, mais comme on va l'interroger, il nous dira !

- Non, ça ne tient pas debout ! Insiste Erika.

- Et il vient d'où son briquet ? Imagine : on n'a trouvé aucune empreinte dans la baraque et "vlatipa" pas qu'un briquet miraculeux apparaît subrepticement ! 

- Si Liansky est dans le coup, ces empreintes de chaussures ne riment à rien. S'il avait un complice, il n'avait aucune raison de laisser ces traces.

- Laisse-moi réfléchir !

 

Salvadori avait beau retourner le problème dans tous les sens, il ne voyait pas comment contrer l'argument de sa collègue.

 

- Or, reprit Erika Keller, si Liansky est innocent, Constant redevient le suspect numéro un.

- Ce n'est pas Constant !

- Le pivot de son alibi, c'est la pute, si on pouvait la faire craquer...

- En attendant faut la protéger, Liansky est capable d'aller l'emmerder.

- On va le chercher ou pas ?

 

Salvadori sans répondre à sa collègue téléphona à Liansky.

 

- Juste pour vous dire que nous avons obtenu des renseignements complémentaires sur la fille dont je vous ai donné le nom tout à l'heure. Elle est lié au grand banditisme, donc ne vous y frottez pas, ce peut être dangereux.

- Vous ne m'appelez que pour ça ? Et les empreintes ?

- On vous tiendra au courant !

 

Liansky comprenait de moins en moins à quoi jouait l'inspecteur Salvadori. Manifestement, il ne croyait pas à la culpabilité de Frédo, malgré son témoignage, malgré le briquet. Et d'ailleurs pourquoi ne lui avait-il pas parlé des empreintes ? Et puis cela voulait dire quoi cette fille qu'il fallait aller voir, puis qu'il ne fallait plus voir ? Il ne voyait qu'une seule explication : Salvadori était un ripou, il s'était fait corrompre par Frédo qui avait assez d'argent pour le faire. Dans ce cas, il ferait son enquête tout seul, éventuellement à l'aide d'un détective et il préviendrait l'Inspection Générale des Polices. Mais la première chose à faire sera de contacter cette fameuse "pute".

 

- J'ai une idée ! Dit Erika Keller, tu ne connais pas un collègue qui aime bien les trucs un peu maso ?

- Non, enfin si, il y a Van Dick qui n'arrête pas de dire qu'il aime bien qu'on lui fesse le cul.

- Allons-y pour Van Dick, on l'envoie chez la fille et on va lui demander de se faire passer pour Liansky...

- Et faut qu'il soit maso pour faire ça ? Et puis ça ne la protégera pas du vrai Liansky.

- Je t'explique l'idée : Van Dick va se faire passer pour Liansky. Il va essayer d'amadouer la fille et de la faire parler. Si ça marche, il se dévoile et on la fout en garde à vue. Je suis sûre qu'avec cette méthode on va obtenir des renseignements.

- Des renseignements de quoi ?

- Ben… Au sujet de l'alibi !

- Mais tu rêves, ma pauvre Erika !

- Ça ne coûte rien d'essayer !

- Bon, OK, mais c'est ton idée, je te laisse organiser tout ça, à toi de briefer correctement Van Dick. La seule chose que je te demande, c'est de garantir sa sécurité, s'il arrivait quelque chose de ce côté-là, ça nous serait reproché ! Moi, pendant ce temps-là je vais fouiller dans son passé et dans sa vie, je suis sûr de trouver des choses intéressantes. Mais au fait, pourquoi tu n'y vas pas toi-même, chez la pute ?

- Tu crois vraiment que j'ai un look à me faire passer pour Liansky ? Et puis, je ne suis pas maso, moi !

 

Erika Keller était ravie. Son plan était déjà dans sa tête, s'il fonctionnait, à elle une belle promotion !

 

Mercredi 1er octobre

 

Frédéric Constant déprime. Et plutôt deux fois qu'une : D'abord parce que son but est atteint, (même si ce n'est que partiellement) et qu'à la place de l'immense satisfaction qu'il pensait éprouver, il ne ressent qu'une extrême lassitude. 

 

Un an ! Il avait mis un an à tout préparer avec une extrême minutie, envisageant toutes les embûches qui pourraient contrarier son plan, imaginant ce qu'il faudrait faire pour les éviter. Tout était pensé, réfléchi, pesé, millimétré ...

 

"... Et il avait fallu que ce putain de revolver s'enraye, il avait fallu que Liansky s'en sorte !"

 

Car c'était bien là son second souci : la survie de Liansky. Non pas tellement le fait qu'il soit vivant, son désir de vengeance étant retombé comme un soufflé, mais parce que celui-ci l'avait forcément reconnu, et qu'après une période de flottement où la police serait abusé par son alibi, celle-ci saurait à terme le réduire à néant.

 

Alors que faire ? Fuir à l'étranger mais où, il ne parle ni l'anglais, ni l'espagnol et sera toujours sous la menace d'un mandat d'arrêt international, se rendre et accepter de faire de la tôle, ce n'est pas l'enfermement qui l'inquiète, mais les conditions de détentions, ne dit-on pas qu'en prison les plus forts sodomisent les plus faibles et cette perspective le terrorise. Alors il décide de ne rien faire espérant qu'un miracle le protégera des enquêteurs

 

 

Et un peu avant 17 heures, José Van Dick sonnait à la porte de mon studio, rue des Saulniers à Paris. 

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 26 mai 2016 4 26 /05 /Mai /2016 07:24

Chanette 21 - L'alibi de Frédo 2

bisou1719

2 - Anna Gaëlle, folle de son corps

 

Mercredi 24 septembre

 

J'ai dormi jusqu'à midi. Une bonne douche, un petit déjeuner appétissant.

 

Je dois donc rencontrer Frédo très brièvement à 19 heures devant la FNAC des Champs-Elysées. Ensuite je dois être au Charly bar de 22 heures jusqu'à 2 heures du mat. Quatre heures à m'emmerder ! La corvée quoi ! J'aurais pu travailler cet après-midi mais j'ai déplacé tous mes rendez-vous. J'irais bien me balader mais la météo a prévu de la pluie toute la journée.

 

Et voilà que mon téléphone sonne ! Anna-Gaëlle ! Serait-elle rentrée ?

 

- Coucou, je viens de rentrer, je te dis pas l'avion, trois heures de retard ! Je ne te dérange pas au moins ?

- Non, je suis à la maison, je ne travaille pas aujourd'hui.

- Tu fais quoi ce soir ?

- Je bosse !

- Le soir ? C'est nouveau ? 

- C'est pas nouveau, c'est exceptionnel, je te raconterai. Tu veux que je passe te faire un bisou ?

- Bien sûr, comme ça tu m'aideras à défaire mes valises.

- Ben voyons !

 

Anna-Gaëlle est mon amie et ma complice depuis plus de dix ans. Cette jolie blonde aux éternels cheveux courts travaillait jadis comme journaliste chez "Globo", un torchon people. Un jour elle m'avait joué un tour de cochon, j'ai voulu me venger et nous sommes tombées amoureuses l'une de l'autre. (voir "Chanette et la journaliste") Ce sont des choses qui arrivent ! Deux ou trois ans plus tard, suite à une aventure rocambolesque, elle hérita de la fortune d'un richissime "vieux beau" de la côte d'Azur (voir "Mariage d'argent : tourments") et se lançait dans le marché de l'art en ouvrant une galerie rue de Seine et en sillonnant la planète.

 

On est content de se revoir, on se regarde, on s'observe, on se rapproche, on s'embrasse, on s'embrasse encore mieux, on se pelote.

 

- Je regarde si j'ai bien fermé la porte ! Me dit-elle avant de m'entraîner dans sa chambre.

 

Il y a longtemps qu'Anna et moi ne faisons plus de "cérémonie", nous nous connaissons de trop, néanmoins c'est toujours avec un même plaisir renouvelé que j'aime la regarder se pavaner nue devant moi.

 

- J'ai pas un peu grossi ? Demande-t-elle en se dandinant devant son grand miroir.

- Meu non, tu me dis ça à chaque fois !

- Je radote alors ?

- A fond !

- Bon, ben puisque je radote...

 

Et la voilà qui après avoir tiré le couvre-lit et écarté les couvertures, elle se pose sur le lit, en levrette, les jambes très légèrement écartées et le cul relevé, ses orifices en évidence. C'est obscène et c'est beau.

 

- Alors on ne donne pas la fessée à sa vilaine copine qui radote ?

- Et si justement, la punition c'était de ne pas te punir ?

- Hé ! Déconne pas !

- Je vais encore me faire mal aux mains.

- Prend un truc !

 

Je regarde autour de moi en quête d'un objet contondant, je ne vois pas grand-chose.

 

- Mes mules ! Me souffle Anna.

 

OK ! J'en ramasse une et la tiens par la semelle ! Et bing, un coup sec sur son petit cul.

 

- Ça fait mal, j'espère ?

- Continue !

- Ça ne répond pas à la question ! Répliquais-je en tapant beaucoup plus fort.

- Aïe, continue !

- Si tu veux un cul tout rouge tu vas être servie !

- Aïe, c'est bon !

- Ça te fait mouiller, hein, ma salope ?

- Oui, oui, je suis une salope qui mouille.

 

J'ai beau l'avoir vu des centaines de fois, la petite Anna, n'empêche que devant le spectacle de sa chatte semi béante et dégoulinante, je suis toute excitée et que je ne peux m'empêcher d'y approcher mon visage, de commencer à lécher tout ça. Et de m'en régaler.

 

- Et après on dira que c'est moi la salope ! Se moque-t-elle gentiment.

 

Pour la faire taire, j'imprègne mon index de sa mouille et je le lui introduis dans le cul. Comme ça direct !

 

- Oh ! Ben v'la aut' chose !

- T'aimes ça, hein ?

- Ouiii ! Mais tu ne perds rien pour attendre, tu vas voir quand c'est moi qui vais m'occuper de toi.

- Des promesses, des promesses…

- Attends, je vais me retourner !

- T'aimes plus mon doigt ?

- Tu me le remettras !

 

Pas compliqué de deviner que mademoiselle veut prendre son pied. Je lui ai remis le même doigt dans le cul et en même temps de lui lèche la foufoune, je la fais lanterner un peu avant de lui titiller le clitoris.

 Chanette21b1.jpg

Dans l'état où elle est je sais qu'elle va nous pousser un cri à la Tarzan au moment de jouir. Ça ne rate pas !

 

- C'était bien ?

- Super !

- Toujours aussi discrète !

- J'ai du double vitrage ! 

- A toi de jouer ! 

 

Je me mets sur le dos, les jambes écartées, j'attends qu'elle vienne. Elle arrive, à quatre pattes en se dandinant comme une panthère en chasse.

 

- Tu me donnes une goutte de ton pipi ? Me demande-t-elle.

- J'ai pas envie !

- Tu ne veux pas me faire plaisir ? Force-toi un peu !

- Là sur le lit ?

- Au point où il en est ! J'oublie toujours de mettre une serviette !

 

Changement de position, Anna prend ma place et je me califourchonne au-dessus de son visage. Je "pousse". En vain ! Quand ça ne vient pas, ça ne vient pas ! Et voilà Anna qui se met à me caresser les cuisses.

 

- Bas les pattes, ça me déconcentre !

- Méchante !

 

Je me lève !

 

- Ben alors ? Même pas une petite goutte ?

- Bouge pas, je reviens. 

 

Je vais dans sa cuisine, ouvre le frigo et m'envoie une longue rasade d'eau très fraiche, puis j'ouvre le robinet d'eau froide et le laisse couler une bonne minute. Tout cela n'est que psychologique mais ça fonctionne assez souvent.

 

Retour dans la chambre. Reprise de la position. Je ferme les yeux, pense aux chutes du Niagara que je n'ai jamais vu. Je sens que ça peut venir, ça vient.

 

- Ouvre ta bouche !

 

Y'a pas grand-chose mais elle se régale ! Bien sûr qu'elle se régale ! Qu'est-ce que vous croyez ? Il est excellent mon pipi !

 

- Elle est bonne ma pisse, hein, ma cochonne !

- Hummm ! C'est un délice !

- Nettoie ma chatte !

- Demande le moi plus gentiment !

- Nettoie ma chatte, ma petite salope adorée !

 

Et on change encore de position, je suis allongée, Anna et entre mes cuisses, je m'amuserais bien à lui refaire une goutte ou deux de pipi pendant qu'elle me lèche, mais je n'y parviens pas, alors je m'abandonne, elle me farfouille la minette de sa langue agile, en profite pour me doigter le trou du cul, elle ne se presse pas, elle a raison, on a le temps. Tout cela commence à m'exciter pas mal, je sens des frétillements partout. La langue d'Anna attaque mon clito pendant que le doigt dans mon fondement passe la quatrième. Je sens que je vais venir ! Je hurle, tandis que mon corps semble se décoller du lit pendant quelques instants. 

 

Quand je pense qu'ils y en a qui ne savent même pas ce que c'est que le plaisir !

 

- Alors sinon qu'est-ce que tu racontes ?

- J'ai ramené trois projets d'expos d'Australie. Ces gens-là sont capables du meilleur comme du pire, il y a autant de fumistes qu'ailleurs, mais aussi des choses étonnantes et très belles. J'ai quelques exemplaires sur mon portable, je te montrerai ! Et toi ?

 

Je lui raconte ce que je suis en train de faire avec Frédo.

 

- A mon avis, tu viens encore de te fourrer dans un drôle de truc.

- Ouais, c'est un peu bizarre mais je m'inquiète pas trop.

- Et, il est comment ce mec ?

- Physiquement, pas trop mal sinon il en tient une de ces couches. Ça te dirait de m'accompagner ce soir ?

- On va se faire chier, non ?

- Ça, ce n'est pas impossible, mais disons que j'aimerais bien que tu viennes.

- Tu sais bien que je ne peux rien te refuser.

 

On est resté ensemble tout l'après-midi, on a grignoté un petit truc...

 

- Avant d'y aller, il faut qu'on passe chez moi, faut que je me change !

- Pourquoi, faut une tenue spéciale ?

- Je m'en passerais bien, mais ça fait partie du deal.

- Et moi, faut que je l'habille comment ?

- Un truc qui fait boîte, du décolleté, du moulant, du sexy.

- J'ai un machin bleu qu'est pas trop mal, je vais te montrer... Elle est très légèrement transparente, en fait tout dépend de la lumière, je ne vais rien mettre en dessous, ça ne ferait pas beau !

 

Chez moi, Anna fut prise d'un franc fou rire en me voyant passer la robe rouge que m'avait achetée Frédo.

 

- Mais pourquoi il veut que tu t'attifes avec ça ?

- Hier c'était pour me faire remarquer, aujourd'hui c'est pour qu'il y ait confusion entre les deux soirées dans le souvenir des témoins.

- Je te dis, c'est bizarre !

 

Un peu avant 19 heures je demande à Anna de s'éloigner. Il n'est en effet pas nécessaire que Frédo nous voit ensemble !

 

A 19 heures précises Frédo se pointe et me donne un petit paquet. Un petit truc dans un carton plat scotché dans du papier kraft 

 

- Vous donnerez ça au barman, à Pascal, pas à un autre, il est courant. Ne lui donnez pas de la main à la main, laissez-le sur la table et dites-lui de le prendre ! Il vous demandera votre numéro de vestiaire, vous lui donnerez discrétement.

 

Que de mystère !

 

- Bon voilà le programme, faites ce que vous voulez jusqu'à 21 h 30, mais restez sur les Champs. A 21 h 30 entrez à la FNAC, restez-y au moins un quart d'heure, repérez bien l'endroit où sont les variétés françaises, mémorisez la tronche du vendeur mais n'achetez rien, ne demandez rien, ensuite allez directement au Charly-bar 

 

Et le voilà parti.

 

Une fois dans la boite, je précise de nouveau à Anna, l'objectif de la soirée.

 

- En fait, on va relever tous les petits détails de la soirée, le genre de trucs que Frédo pourra raconter : "Si, si, j'étais bien au Charly-Bar et même que ce soir-là, j'ai vu ça et ça..."

- Mwais, qu'est-ce qu'on boit ?

- Du champagne ? Hier, je l'ai à peine goûté avec toutes les conneries que Frédo m'a fait faire.

 

On commande, comme convenu je paye en liquide et indique discrètement au barman mon numéro de vestiaire suivant les instructions de Frédo. Il prend le paquet déposé sur ma table.

 

- Mwais, on va dire que c'est buvable !

- C'est du champagne de boîte ! Rétorque Anna qui s'y connaît mieux que moi !

 

La musique est assourdissante, mais j'ai pris la précaution d'emporter des cachets qui fondent tous seuls dans la bouche, ça m'évitera de sortir avec le crane comme une citrouille. 

 

- Tu viens sur la piste ? Me demande la copine.

- Non, ça me prend le chou ! Vas-y, toi si tu veux !

 

Elle y va. Et la voilà partie se déhancher au son d'une musique soûlante. Elle a l'air de s'amuser comme une folle, elle envoie promener plusieurs mecs qui veulent se la brancher, mais se laisse draguer par une grande rousse à frisettes qui pourrait être sa mère. Elle gesticule tellement que les fines bretelles de sa robe dégringolent, si elle continue de la sorte elle va se retrouver avec les nichons à l'air d'un moment à l'autre.

 

Et ça ne loupe pas, sa partenaire éclate de rire, elle aussi, ainsi que d'autres personnes autour. L'incident n'a duré que quelques secondes, elle se réajuste et la rousse la prenant par la main, l'entraîne vers les toilettes.

 

Vu ce que j'y ai aperçu, hier, j'ai l'impression qu'elle aura des choses à me raconter en revenant.

 

A ma table, c'est le défilé, je ne compte plus (à partir de combien ne compte-t-on plus ?) les propositions diverses et variées : un petit verre, une petite danse, un petit tour dans un coin tranquille. Je réponds à chaque fois que je ne suis pas seule et que je regrette, Ils n'ont pas la lourdeur d'insister sauf un :

 

- Qu'est-ce que ça peut faire, on est ici pour s'amuser, c'est un endroit libertin.

- Je veux bien m'amuser, mais je choisis avec qui ! Bonne soirée Monsieur. 

 

Anna finit par revenir, je n'ai pas chronométré te temps qu'elle a passé aux toilettes, mais ça doit faire une bonne demi-heure. Son maquillage est complétement destroyé, ses cheveux sont trempés. Pas trop sexy en ce moment, la copine !

 

Elle récupère sa trousse de maquillage et repart pour revenir dix minutes plus tard après s'être refait une beauté. Enfin elle s'assoit :

 

- Alors tu t'es éclatée ?

- Pas mal, pas mal, tu veux que je te raconte ?

- T'en meurs d'envie, non ?

-  Alors voilà :

 

Le récit d'Anna

 

Donc la nana, je ne sais même pas son nom, m'entraîne vers les chiottes, sitôt arrivées, elle me plaque contre un mur, me serre contre elle, me roule un patin baveux qui m'étouffe à moitié, me pelote, une vraie sangsue…

 

Elle se recule un peu, et d'une voix assez autoritaire me demande de lui lécher la chatte.

 

Aucune hésitation ! Flexion des genoux tandis que la rousse retrousse sa robe. Surprise je m'attendais à une chatte épilée, en fait c'est une broussaille, et je te dis pas l'odeur, une chatte de rousse c'est quelque chose ! Mais bon faut que je m'y retrouve dans tout ce fouillis. Je la lèche, ça a dû durer moins de trois minutes, elle a joui très vite et très fort, je continuais à lécher, il est délicieux son jus. 

 

- Debout !

 

Par réflexe, j'obéis sans réfléchir. Cela à l'air de lui plaire.

 

- T'es un peu soumise, toi ?

- Un peu, oui !

- Tu veux jouer ?

- Oui !

- Enlève ta robe !

 

Un coup d'œil aux alentours, vu l'ambiance débraillée, je ne déparerais pas, la rousse prend ma robe sous le bras et me voilà à poil.

 

- Viens !

- Attends, je ne vais pas aller dans la salle à poil ?

- Ça c'est déjà fait, ça s'est déjà vu, mais on ne va pas dans la salle, on va dans les chiottes des hommes.

- Attends…

- Tu ne risques rien, je sais comment pratiquer, fais-moi confiance, on va s'éclater !

 

Puisqu'elle le dit !

 

On entre chez les mecs, il y a un groupe contact au fond, ce n'est pas une mêlée de rugby mais un gang bang probablement avec un mec ou une nana, impossible de voir ce qui se passe au centre. Un peu plus loin, devant un lavabo, un type pas tout jeune et bien grassouillet se fait enculer par un métis mignon comme tout, il avait une sacrée queue qui rentrait et qui sortait comme un piston de locomotive. C'était impressionnant !

 

- Le premier qui vient pisser, on se le suce à deux, d'accord ? Me propose la rouquine.

 

Le jeu m'amuse, et je me dis que de toute façon si le type ne me plait pas, rien ne m'obligera à le faire.

 

En voilà un qui se pointe, il fait semblant de ne pas voir tout ce qui se passe dans cet endroit et se dirige direct vers un urinoir.

 

On se coordonne, moi à gauche, la rousse à droite.

 

- Bon, vous me foutez la paix les pétasses !

 

Pas aimable, la rousse fait comme si elle n'avait rien entendu, c'est alors que le type la gifle.

 

- Tu comprends mieux comme ça ? Vous n'avez rien à foutre ici, je vais le signaler à la direction.

 

On m'a expliqué par la suite que la direction s'en foutait complétement, mais toujours est-il que ma jolie rouquine est à la fois choquée et humiliée et qu'elle se met à chialer comme une madeleine.

 

Je la prends dans mes bras pour la consoler.

 

Un type sorti de nulle part qui avait vu la scène s'approche.

 

- Il n'est pas bien ce mec ! Commente-t-il.

 

Je rigole, le gus arrive avec ses gros sabots genre "Vous m'auriez fait ça, moi je me serais laissé faire."

 

Je pourrais l'envoyer sur les roses, mais après tout, c'est de bonne guerre, le gars tente sa chance, en le faisant il ne fait de mal à personne.

 

- Le but du jeu, ce n'était pas de choisir un volontaire ! Précise la rouquine en s'essayant les yeux.

- Bon ben, je vous laisse.

- Quoi que… On pourrait peut-être… Reprend la fille en tâtant ostensiblement la braguette du type.

 

Pensez bien qu'il se laissa faire, et le voilà avec sa queue sortie qui bandouille, la rousse se baisse et commence à le sucer. Du coup j'ai envie de participer à son trip et je m'accroupis à mon tour, pensant qu'on va le gâter à deux.

 

Mais voilà qu'un grand échalas se méprenant sur mes intentions vient me présenter sa queue. Quelques instants d'hésitations, et voilà que ma complice abandonne la bite dont elle s'occupait pour jeter son dévolu sur celle-ci. Le premier approche alors sa queue de la mienne comme s'il s'agissait là de la chose la plus naturelle du monde. 

 

Et nous voilà donc en train de sucer chacun la nôtre. Je ne me suis pas rendue compte de suite que très rapidement nous sommes retrouvées au milieu d'un cercle de six ou sept bonhommes de tout âge et de toute corpulence, bites sorties et bandées qui ne demandaient qu'à être sucées chacune leur tour.

 Chanette21b2.jpg

La suite est difficile à raconter car la confusion régna, une pine par ici, une queue par-là, et comme les bites revenaient et repartaient, allez donc savoir combien j'en ai eu en bouche ?

 

J'attrape une dernière queue qui traîne.

 

- Non faut que je pisse ! Me dit le gaillard.

 

O.K. j'ai compris, Monsieur a joui, mais veut continuer à mater.

 

- Ben pisse ! Qu'est ce qui t'en empêche. Lui dis-je en faisant un geste pour qu'il comprenne bien que cela m'amusait d'être ainsi arrosée.

- Ça ne vous dérange pas ?

 

C'est cool, non : le mec qui te vouvoie avant de te pisser dessus ?

 

Je me suis quand même reculée parce qu'il avait une grosse envie, mais j'en ai reçu quand même plein sur la tronche.

 

Fin du récit d'Anna.

 

- Alors ça t'a plu ? Je parie que tu es toute mouillée. Me demande-t-elle.

- Tu parie quoi ?

- Rien du tout mais j'ai envie de vérifier.

- Fais comme chez toi !

- Je vais me gêner, tiens ! 

 

Et voilà que sa main arrive sous ma robe.

 

- Tu mets une culotte sous une robe pareille, toi ?

- Et alors ? Ce n'est pas parce que je fais la pute que je me balade la chatte à l'air.

- Retire là !

- Quoi ? Ma culotte ?

- Ben oui ta culotte, pas ta robe !

- Sérieux ?

- Vas-y !

- Chiche !

 

 Je me contorsionne un peu, n'ayant aucune envie de me lever carrément et je fini par faire glisser le string jusqu'à mes chevilles, je le ramasse et l'offre à Anna.

 

- C'est pas vraiment sec, cette affaire-là ! constate-t-elle.

- T'avais qu'à pas me raconter des cochonneries.

 

La tenant dans le creux de la main, elle porte le string près de ses lèvres et se met à le lécher de quelques petits coups de langue.

 

- Humm, c'est bon, je te boufferais bien la chatte.

- T'es pas encore rassasiée ?

- Je ne suis jamais rassasiée !

- Je ne dirais pas non, mais j'ai pas envie d'aller faire ça dans les chiottes, et comme je ne peux pas partir maintenant.

- J'ai compris ma puce, business is business. Je vais essayer de retrouver ma rouquine. Bisous.

 

En fait de bisous, elle me roule une pelle d'enfer qui me laisse dans un drôle d'état.

 

Je n'ai pas revue Anna de la soirée, enfin j'exagère un peu, je l'ai quand même aperçu un peu avant qu'elle ne disparaisse complétement, je suppose qu'elle est partie finir sa nuit avec la rousse ou avec une autre. Elle me racontera tout ça quand je la reverrai. 

 

Et à 2 heures du mat, je m'en allais.

 

Jeudi 25 septembre

 

Il est 9 heures ! Le facteur apporte un colis, il sonne au domicile de Justin Liansky sans avoir de réponse, sonne une nouvelle fois (le facteur sonne toujours deux fois !), et machinalement actionne la poignée de la porte qui n'est pas fermée. Et là : l'horreur ! Il prévient aussitôt les pompiers et la police qui se rendent immédiatement sur les lieux. Ceux-ci constatent la mort de Mina. Justin qui est inconscient et qui a perdu beaucoup de sang est dirigé vers l'hôpital le plus proche.

 

L'affaire est immédiatement confiée au S.R.P.J. d'Orléans. Le commissaire Salvadori n'est pas mécontent. Il adore ce genre d'affaire et se tourne vers Erika Keller, son adjointe assise en face de son bureau.

 

- On récapitule ?

- Pour l'instant l'état de Justin Liansky est stationnaire. D'après les toubibs, il a de bonnes chances de s'en sortir, mais pour l'instant il est incapable de parler.

- On attendra !

- On a l'heure du crime ?

- Entre 21 et 22 heures, d'après le médecin légiste, l'autopsie le confirmera.

- Et sinon ?

- Vu que le cadavre était dans l'entrée, le mec a tiré aussitôt qu'on lui a ouvert, on n'a pas encore l'analyse balistique...

- Je sais.

- Traces de lutte dans la salle à manger, le meurtrier a blessé Liansky au bras par balle et a tenté de l'achever avec un objet contondant en bronze.

- Des empreintes ?

- Aucune empreinte digitale, par contre il a laissé les traces de ses godasses un peu partout.

- Super on aura au moins sa pointure !

- Le meurtrier a fouillé un peu les meubles, mais juste un peu.

- Il cherchait donc quelque chose, donc deux possibilités : ou bien il a trouvé tout de suite, ou alors il a été dérangé. Comme il ne semble pas qu'il se soit assuré que Liansky était bien mort, la seconde hypothèse me parait intéressante.

- A moins qu'il n'ait pas voulu le tuer ?

- Et laisser un témoin vivant, tu déconnes, mon vieux ! Se moqua Erika Keller.

- Et sinon ?

- C'est tout ! 

- O.K. Donc ou bien Liansky s'en sort et nous dira des choses intéressantes, sinon, ben ce sera le travail de fourmi : les antécédents, les voisins, les amis, la famille, le téléphone, l'ordi, le compte en banque... Mais je trouverai !

 

Vendredi 26 septembre

 

L'état de santé de Justin Liansky étant resté stationnaire, la police ne put l'interroger. On commença donc par questionner les proches. On ne trouva aucun ennemi potentiel du côté de Justin, qui travaillait comme photographe pour le compte d'une agence et menait une vie apparemment sans histoire. Pour Mina, la famille ne fut d'aucune utilité, cette dernière ayant rompue tout lien depuis trois ans. Dans son environnement professionnel, on lui connaissait bien une femme avec laquelle la haine était réciproque, mais cette dernière fut très vite mise hors de cause. Bref l'enquête piétinait 

 

- Normal ! Affirma doctement Salvadori, au début ça piétine toujours. Mais on n'a pas encore vu tout le monde.

 

Frédo s'est levé de bon matin, il s'est rendu dans un quartier de Paris où personne ne le connait et après avoir acheté tous les quotidiens du matin se met à les éplucher en buvant un petit café. Il ne trouve aucun article décrivant son forfait.

 

"Trop tôt ! Ou alors ça ne les intéresse pas !"

 

Il décida de revenir près de la Bastille où il avait sa voiture à récupérer. La veille du crime, il en avait volontairement froissé la tôle contre un poteau et l'avait conduite au garage. Cela participait aussi à son alibi. 

 

En se dirigeant vers le métro, il aperçut un cyber-café. Cela lui donna une idée. Il entra et fit une recherche sur le site de la "République du Centre".

 

"Crime crapuleux mercredi soir rue xxx à Orléans. A la nuit tombée un individu s'est introduit dans le pavillon de Justin Liansky, photographe professionnel, le blessant grièvement et abattant sa compagne Mona Lacaze, actrice de télévision, qui avait joué notamment dans la série : "les chemins de l'amour". Le pronostic vital de Justin Liansky reste réservé. La police privilégie la thèse d'une vengeance et l'enquête se dirige vers les proches des victimes.

 

Frédo quitta l'établissement de fort méchante humeur. Deux erreurs, il avait commis deux erreurs impardonnables.

 

Le fait qu'il ait renoncé au dernier moment à faire une razzia sur les bijoux orientait de suite la police vers les "proches". Il serait donc interrogé et ses alibis vérifiés, alors que dans son plan initial, une telle éventualité lui paraissait plutôt faible.

 

Mais le pire, c'est qu'il avait raté Liansky !

 

- "Pronostic vital réservé". Ça veut dire quoi ? Qu'il y a une chance sur deux de crever ! Autrement dit c'est pile ou face ! Et comment vais-je le savoir ? Sauf dans le cas de certaines affaires surmédiatisées, tout le monde se fout du sort des gens qui ne sont pas morts sur le coup ! Et que faire ?"

 

Il pensa un moment commettre la folie d'aller le visiter à l'hôpital et le débrancher. Mais la police devait surveiller sa chambre.

 

"Il va parler, et je vais être foutu !" se désespéra-t-il".

 

Et puis, il retrouva la confiance, après tout il avait un alibi en béton, il récapitula.

 

Il avait volontairement immobilisé sa voiture, les flics seraient donc obligés d'admettre qu'il lui aurait fallu prendre le train pour aller à Orléans. Or pendant ce laps de temps, Pascal, le barman muni de sa carte bancaire et de son code avait d'abord acheté un C.D. à la FNAC un peu avant 22 heures (ce qui était approximativement l'heure du crime), puis avait facturé deux consommations fictives (en fait commandées la veille). Deux témoins : Pascal, le barman et Chanette affirmeraient qu'il était bien présent dans la boite à l'heure du crime, cela serait confirmé par la géolocalisation de son téléphone confié à Pascal jusqu'à ce qui le rende à Chanette avec l'enveloppe contenant sa carte bleu et le C.D. Il pourrait aussi en cas de besoin citer quelques anecdotes ayant eu lieu cette nuit-là. Quant aux chaussures et autres accessoires vestimentaires qu'il portait à Orléans, ils étaient à présent engloutis dans la Seine. Bref, il était bordé... Théoriquement... 

 

Lundi 29 septembre

 

Le médecin de l'hôpital rend visite à Justin Liansky.

 

- Bon, plus de peur que de mal, vous vous rétablissez bien, on va encore vous garder en observation aujourd'hui pour le traumatisme crânien, et si tout va bien, vous sortirez demain. Ces messieurs-dames de la police semblent pressés de vous interroger. J'avais un peu noirci le tableau afin qu'ils vous laissent tranquille. Mais maintenant vous n'allez plus y couper. Ils attendent dans le couloir, je vais les faire entrer.

 

- Vous avez eu une sacrée chance ! Commence Salvadori.

- Vous parlez d'une chance ! Ma copine a été assassinée. J'aurais préféré crever à sa place. De la chance ! N'importe quoi ! Comme pouvez-vous dire des choses pareilles ?

- Pardonnez ma maladresse ! Bredouilla Salvatori. Avez-vous reconnu la personne qui vous a tiré dessus ?

- Bien sûr, c'est Frédéric Constant.

- Et c'est...

- L'ex de Mina.

- Vous êtes formel !

- Complètement 

- OK, on va vérifier son emploi du temps. Il était qu'elle heure approximativement quand l'assassin a pénétré chez vous ?

- J'en sais rien, mais j'étais au téléphone avec mon frère, je venais juste de raccrocher, l'heure doit être sur mon portable, il est resté à la maison, je vous dirais ça quand je serais sorti...

- Non, non donnez-nous simplement le nom et le numéro de votre frère. Bon le gars est entré chez vous, et ensuite ?

- Il m'a tiré dessus, je suis tombé, il a tiré une sonde fois et il a tué… le salaud

 

Il sanglote quelques instants puis se reprend.

 

Après il m'a visé, j'ai cru que j'allais crever mais il a eu un problème avec son flingue, par réflexe je lui ai attrapé la jambe et je l'ai déséquilibré, il est tombé, mais après je ne sais plus trop, il m'a assommé avec je ne sais pas quoi.

 

Justin fournit ensuite une description détaillé de son agresseur.

 

A 14 heures Salvadori et Erika Keller venant d'Orléans se dirigent vers le domicile de Frédo :

 

- Ce n'est pas lui ! Dit Salvadori. Le crime a eu lieu vers 21 h 45, ce qui correspond au rapport d'autopsie. Constant a fait une facture carte bleue à cette heure-là à Paris. On a aussi tracé son téléphone, il n'a pas quitté Paris.

- Et le témoignage de Liansky ?

- Soit il a rêvé, soit il fait exprès de charger Constant. On va quand même aller causer cinq minutes avec ce gars-là, on apprendra peut-être quelque chose ! 

 

- Police judiciaire ! On voudrait vous poser deux ou trois questions.

 

"Déjà !" se dit Frédo qui ne les attendait pas si tôt.

 

- Je dois vous annoncer une nouvelle pas très gaie, commença Salvadori.

- Oui ! Répondit Frédo sachant pertinemment ce que l'autre allait lui dire.

- Je dois donc vous annoncer le décès de Mona Lacaze.

- C'est pas vrai ! Fit semblant de s'apitoyer Frédo. C'était une salope, mais je ne souhaitais pas sa mort.

 

Il tenta de se forcer à pleurer, mais n'y parvint pas.

 

- Je suppose que vous désirez connaître les circonstances...

- Accident, je suppose ?

- Non ! Assassinat !

- Ça devait arriver, avec les gens qu'elle fréquentait ! Rétorqua-t-il, juste histoire de dire quelque chose.

- C'est aussi pour cela qu'on est passé vous voir, vous lui connaissiez des ennemis ?

- Pas nommément ! 

- C'est quoi ces gens qu'elles fréquentaient auxquels vous venez de faire allusion ?

- Des gens du show-biz, ou plutôt leurs copains, elle prenait de la coke.

- Ah ! Intéressant ! Vous pouvez me dire où vous étiez hier vers 21 h 45 ?

- Qui moi ?

- Ben oui, vous !

- Et pourquoi vous me demandez ça ?

- Parce que c'est notre métier de poser des questions.

- J'étais sur les Champs avec une amie !

- On peut avoir ses coordonnées ?

- Euh, j'ai juste son téléphone !

 

Il leur communiqua.

 

- C'est donc une amie dont vous ne connaissez pas l'adresse ?

- C'était une amie d'un soir !

- Une pute ?

- On peut dire ça comme ça !

- Et je suppose que vous avez passé la nuit avec elle ?

- Ben, oui !

- Quelques détails m'intéresseraient !

- M'enfin !

- Je ne vous demande pas dans quelles positions vous avez niqué, je veux juste savoir ce que vous avez fait avant.

- On a été en boite, au Charly bar.

- Jusqu'à quelle heure ?

- Pas trop fait attention, vers 2 heures du matin.

- Pourquoi vous transpirez ?

- Je suis obligé de répondre à cette question ?

- Non, mais je ne vois pas pourquoi vous paniquez, nous avons vérifié votre emploi du temps de ce soir-là. Ce que vous nous dites correspond à ce que nous savions. On ne fait pas un métier facile, vous savez !

 

Ces propos rassurèrent un peu Frédo.

 

- Euh, j'oubliais, vous pourriez citer des gens qui étaient présents dans la boite et qui pourraient témoigner en votre faveur ?

- Pascal, c'est l'un des serveurs ! Je ne connais pas son nom de famille.

- O.K. Et sinon, vous pourriez citer des événements qui sortent de l'ordinaire qui se sont passés ce soir-là ?

- Que je réfléchisse… Juste des bricoles : un mec complètement torché que les videurs ont été obligé de virer, une nana qui s'est retrouvé les seins à l'air...

- Vous voulez un kleenex pour vous éponger le front ?

- Est-ce que vous pouvez comprendre que je suis en ce moment sous le choc de la mort de mon ex, et que vos questions me prennent la tête ! S'emporta Frédo.

- Nous le comprenons parfaitement, on vous laisse. Si vous pouviez passer à la P.J. demain matin pour signer votre déposition. Ah au fait vous chaussez du combien ?

 

Frédo compris pourquoi on lui posait cette question et feignit la surprise :

 

- 42, pourquoi ?

- Toujours 42 ?

- Ça m'est arrivé de devoir prendre du 43, mais...

- Allez, on vous laisse !

 

- Pas clair ce mec ! Commenta Erika Keller en sortant. C'était du combien sur le tapis ?

- 44 ! T'as raison c'est pas clair du tout, mais elle commence à bien m'intéresser cette histoire ! Convoque-moi la pute à la P.J....

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 26 mai 2016 4 26 /05 /Mai /2016 07:18

Chanette 21 - L'alibi de Frédo

1 Boite de nuit

 

Chanette

 

Les récits de Chanette sont des fictions d'aventures impliquant une dominatrice professionnelle entre trente et quarante ans, fausse blonde, taille moyenne, joli visage…  et qui a la fâcheuse habitude de se laisser embarquer dans des aventures rocambolesques. Ce sont des récits d'aventures érotiques et s'il est souvent question de domination, il n'y a donc pas que cela. Bonne lecture !

 

Mercredi 24 septembre

 

"Une heure et demi pour aller de Paris à Orléans, c'est plus long que pour aller à Londres !"

 

A 21 heures 10, Frédéric Constant, dit "Frédo" sort de la gare d'Orléans sous une pluie battante. Il est revêtu d'un imperméable mastic très commun, porte un chapeau à larges bords, des lunettes sombres et s'abrite sous un parapluie noir. Ses mains sont gantées et il porte un sac à dos sur son épaule droite.

 

Le pavillon de Justin Liansky est à 30 minutes à pied de la gare, il en connaît le chemin, l'ayant reconnu la semaine précédente.

 

Il sait que tous les mardis, Mona se rend à son club de fitness et en revient vers 21 h 15. Elle devrait donc être là. Dans le cas contraire, son plan s'écroulerait, mais il a confiance en sa bonne étoile, il a toujours eu de la chance...

 

A 21 heures 40, il aperçoit la lumière allumée dans le pavillon alors qu'il n'en est qu'à 50 mètres.

 

Il rabat son chapeau sur son visage pour éviter qu'on le reconnaisse quand il arrivera devant la grille, puis sonne à l'interphone.

 

- Qui c'est ? Demande la voix de Mona dans le micro de l'interphone.

- Le voisin ! C'est pour l'eau : Ça vient de chez vous ! Répond-il en maquillant sa voix.

- Monsieur Roger ? S'étonne Mona

- Vite, il y en a partout ! Reprend Frédo 

 

Mona débloque la grille sans trop chercher à comprendre.

 

En passant par la pelouse afin de rendre ses chaussures boueuses, Frédo franchit très vite les dix mètres le séparant de l'entrée de la maison qui vient de s'ouvrir.

 

La silhouette de Mona apparait dans l'encoignure de la porte. Il n'arrive pas à contrôler sa montée d'adrénaline. Puis tout va très vite :

 

- Frédo ! Qu'est-ce que tu fous là ? Fous le camp d'ici ! S'écrie-t-elle.

- J'en ai pour une seconde ! Répond-il en exhibant son revolver muni d'un silencieux.

- Justin ! Hurle-t-elle, terrorisée.

 

Frédo la bouscule et entre en force. Justin arrive, Frédo tire, Justin s'écroule. Frédo tire une seconde fois, à bout portant sur Mona qui s'écroule à son tour, tuée sur le coup.

 

Justin blessé au bras droit, s'est enfui dans la salle à manger et tripote maladroitement son téléphone portable qui tombe à terre. Il se baisse pour le ramasser, mais Frédo le lui fait lâcher d'un violent coup de pied, il pointe le revolver, tire. La balle ne part pas, le revolver s'est enrayé. Resté à terre, Justin attrape le pied de Frédo qui perd l'équilibre et dégringole.

 

Moment de panique et de confusion. Frédo sait qu'il n'aura pas le dessus, alors d'un geste quasi désespéré, il parvient à se redresser, se saisit d'un loup en bronze, posé en décoration sur le haut de la cheminée, s'en sert pour fracasser son adversaire sur le crane et le laisse pour mort.

 

La seconde partie du plan consistait à voler les bijoux afin d'aiguiller la police sur une fausse piste, mais choqué par ce qui vient de se dérouler, il tremble et ne pense qu'à s'enfuir. Pour la forme, il ouvre et renverse quelques tiroirs, vérifie que rien n'est tombé de ses poches pendant sa chute, puis se sauve et reprend le chemin de la gare.

 

Le dernier train pour Pairs est à 22 h 23. Il a juste le temps de le prendre.

 

Dans le train, il déprime. Toute son énergie de ces derniers jours a été mobilisée par la préparation de ce double assassinat. Maintenant que c'est fait, la tension est retombée, mais plus bas que prévue. 

 

"Ces deux salauds sont crevés, et maintenant, je suis bien avancé !"

 

La préparation avait été méticuleuse, cela faisait un mois qu'il avait acheté en liquide le chapeau, les gants, l'imperméable, les lunettes noires, les chaussures et le sac à dos. L'argent nécessaire ainsi que celui destiné à l'achat des faux-témoins avait été prélevé sur son compte en Suisse. Il pensait être sûr de Pascal, le barman du Charly-bar auquel il distribuait régulièrement des pourboires princiers. Quant à Chanette, (la narratrice de cette histoire) ce n'était à ses yeux qu'une pute, donc vénale et naïve. Sa seule erreur avait été ce revolver acheté aux puces de Montreuil et qui s'était stupidement enrayé, mais Justin Liansky avait malgré tout eu son compte. Tout allait bien, donc, alors pourquoi cette boule d'angoisse dans la gorge ne le quittait donc pas ?

 

Il gamberge, se demande s'il n'a pas été suivi. Ce type en parka et col roulé à l'air de l'observer bizarrement.

 

Arrivé Gare d'Austerlitz à 23 heures 30, il va boire une bière dans un bistrot et se rend aux toilettes, là il retire ses chaussures et les échange contre une autre paire placée dans son sac à dos dans lequel il dépose également son revolver. Il prend soin de nettoyer sommairement le bas de son pantalon des tâches de boues qu'il s'est fait sur la pelouse humide du pavillon.

 

Il se dirige ensuite vers la Seine, descend sur les berges au niveau du Pont de la Tournelle, et après d'être assuré que personne ne l'observe, il enfouit son chapeau, ses gants et ses lunettes noires dans le sac à dos. Il y ajoute une grosse pierre qui traînait par-là afin de le lester, puis le balance dans le fleuve, le regarde couler, puis remonte, ramasse un journal dans une poubelle et prend une cigarette. Il cherche son briquet, ne le trouve pas...

 

"Je l'avais pourtant tout à l'heure ! Quand-est-ce que j'ai fumé pour la dernière fois ? Quand je suis sorti de la gare d'Orléans ! J'ai dû le perdre à ce moment-là. Merde ! Pourvu que qu'il ne soit pas tombé de ma poche pendant que je me bagarrais avec Liansky ? Non ce n'est pas possible, j'ai bien regardé avant de partir ! N'y pensons plus ! N'empêche que je ne peux même pas fumer une clope !"

 

Il s'assoit sur un banc pour lire le journal qu'il a ramassé. Cela jusqu'à 1 heure 30, heure à laquelle il se dirige à pied vers la place de l'Etoile, lieu de son rendez-vous.

 

Chanette 

 

Coucou, c'est moi ! Ben oui c'est avec moi que ce monsieur avait rendez-vous, et j'ignorais alors (bien évidemment !) qu'il s'agissait d'un assassin.

 

On devait se retrouver tout en haut de l'avenue des Champs-Elysées à l'angle de la Place de l'Etoile. Quelle idée de se donner rendez-vous à 2 h 15 du matin ! Mais que voulez-vous ? Business is business !

 

Il fait une drôle de tronche le Frédo. Il me salut d'un sourire forcée.

 

- On va chez moi ! Indique Frédo ne s'embarrassant d'aucune politesse.

- Donnez-moi l'adresse et votre nom complet.

- Ah, c'est vrai !

 

Il me donne tout ça. Et dans la foulée, j'envoie ces renseignements à ma copine Anna-Gaëlle par SMS.

 

- Vous ne seriez pas un peu parano ? Demande-t-il

- On n'est jamais trop prudent !

- Vous avez mon paquet ?

 

Je lui donne. On prend un taxi.

 

- 20 rue de Rivoli !

 

Merde, ça ne va pas du tout ! Ce n'est pas l'adresse qu'il m'a donné.

 

- Vous ne vous trompez pas d'adresse par hasard ? Protestais-je d'une voix ferme.

- Mais non ! Répond-il en me faisant un geste de la main qui doit vouloir signifier qu'il ne faut pas que je m'inquiète.

 

Puis il s'approche de mon oreille et me chuchote :

 

- On fera 200 mètres à pied !

 

Effectivement, nous fîmes comme cela, sans que je cherche trop à comprendre. 

 

- Dans l'escalier, on va faire du bruit comme si on était pompette ! Me demande Frédo.

- Je fais comment ?

- Je sais pas, moi, on n'a qu'à chanter des conneries.

 

J'aurais tout fait dans ma vie !

 

On monte les trois étages, Je chante à tue-tête "Il est des noooootres, il a bu son verre comme les noooootres..". Frédo chante avec moi, il a un sacré coffre, le genre de voix à couvrir tout un orchestre. Avec ce raffut, sûr qu'on va en réveiller quelques-uns, mais pas au point cependant de les faire se lever et ouvrir la porte.

 

- Voulez boire quelque chose ? Me demande-t-il une fois dans l'appartement.

- La même chose que vous.

- Je vais prendre une mousse !

 

J'ai connu plus romantique comme proposition de boisson, mais je m'en fiche. Il revient avec deux canettes, je le surveille du coin de l'œil pendant qu'il les décapsule. Pas envie qu'il me fasse avaler une saloperie en douce !

 

Il ouvre le paquet que j'étais chargé de lui remettre, en sort une enveloppe qu'il enfouit dans son veston sans l'ouvrir

 

- Je reviens, je vais pisser !

 

Je vous dis, on nage en plein romantisme !

 

Un coup d'œil sur l'environnement qui ne m'apprend pas grand-chose, tout est quelconque ici, au mur une œuvre abstraite et moche, sans doute destinée à épater la galerie. Les meubles doivent provenir d'un désigner qui a dû être à la mode il y a bien longtemps.

 

Frédo revient, il farfouille de nouveau dans le paquet et en sort un C.D. sous cellophane. C'est quoi ce cirque ?

 

- C'est Michel Sardou, vous aimez ?

- Pas du tout !

- Ben pourquoi ? C'est bien !

- Les goûts et les couleurs... Répondis-je ne voulant pas le contrarier.

 

Horreur, il retire la cellophane, ouvre le boîtier, met le C.D. dans le lecteur, mais s'abstient d'appuyer sur la touche "play". Il est trop zarbi, ce mec !

 

- Faites comme si je vous en faisais écouter un peu !

- Pardon ?

- Juste au cas où vous seriez obligée de raconter votre soirée !

- Ah, bon ! 

- On ne va pas faire de sexe, je suis vanné, et j'ai pas trop envie pour le moment. Par contre on va dormir dans le même lit, dès fois que ça me prenne... Quand vous vous réveillerez prévenez-moi, je vous donnerai le solde de ce que je vous dois.

- Faut que je parte à midi au plus tard.

- C'est pas un problème !

 

J'ai échappé au radada, mais pas aux ronflements, un vrai moteur, ce mec, autant dire que j'ai mal dormi.

 

Je craignais qu'il ne finisse sa nuit en me sautant dessus, mais non, c'est finalement lui qui m'a réveillé à 10 heures. Il m'a proposé une douche que j'ai refusé, je la prendrais chez moi, idem pour le petit dej', ce n'est plus l'heure. Il me tend une enveloppe avec les sous, je ne recompte pas mais m'assure qu'il s'agit bien de billets de banque et pas d'autre chose et m'en vais prendre congé quand Frédo m'interpelle :

 

- En principe, on ne se reverra plus, je compte sur toi pour ne pas me doubler, sinon...

- Sinon quoi ? Ce sont des menaces ?

- Non, c'est un avertissement sérieux, j'ai l'air gentil comme ça, mais si on se fout de ma gueule... je deviens sans pitié !

- Sans blague ? Répondis-je sur le ton de la plaisanterie.

 

Mais pour être franche, ces propos m'angoissèrent et je ne pus m'empêcher de me dire : "Ma fille, j'ai encore l'impression que tu t'es fourré dans une drôle d'affaire !"

 

Effectivement !

 

Mais si nous commencions par le commencement !

 

15 jours auparavant

 

Pour ceux qui n'ont pas lu mes premières aventures, je suis Chanette, taille moyenne, fausse blonde, âge : disons entre trente et quarante, il parait que j'ai un joli visage, j'exerce librement le métier de dominatrice professionnelle et je suis plutôt bien dans ma peau.

 

Ce jour-là, un monsieur que je n'avais jamais vu là avait donc pris rendez-vous par téléphone avec moi et se présenta à l'heure prévue.

 

Brun, grosse moustache, la quarantaine, costume sans cravate, allure sportive, regard macho. Les vêtements et les chaussures sont de prix, ce mec a du fric.

 

- Entrez !

- Bonjour !

 

Il me déshabille du regard, normal, ils le font tous. Mais pas un sourire.

 

- Je vous voyais plus grande !

- Si je ne vous plais pas, on peut en rester là !

 

Non mais des fois !

 

- J'ai pas dit ça !

- Vous restez, alors ?

- Oui : Je m'appelle Frédo et je suis légèrement maso.

- Vous faites des vers ?

- Pardon ?

- Rien, ça veut dire quoi "légèrement maso".

- J'aime bien jouer à l'esclave mais sans rien de trop violent.

- T'aimes être humilié ?

- Non, pas ça ! Mais j'aime bien jouer au chien !

- OK tu me donnes mon cadeau et tu te fous à poil 

- Le cadeau ?

- Les sous !

 

Un vrai cave ! Pas bien grave. On va faire avec.

 

Il me donne l'argent, je le fais mettre à poil et c'est parti mon kiki !

 

Jouer au chien ! Il y a un certain temps qu'on ne m'avait pas demandé ce genre de scénario. J'avais une balle en mousse, jadis dans mon fouillis, je ne sais plus où elle est. Je ne vais pas me compliquer la vie, je prends ses chaussettes, les retrousse l'une dans l'autre (pouah, elles puent ses chaussettes !) et je lance tout ça à l'autre bout de la pièce.

 

- Va chercher la baballe, le chien !

 

Il y va à quatre pattes en poussant ce qui voudrait ressembler à des aboiements, ce n'est pas de la domination, c'est de la pitrerie.

 

Il me rapporte le truc qu'il tient dans ses dents, pas trop dégoûté par l'odeur, le mec. Je le reprends, j'aurais intérêt à me laver les mains, quand il sera parti. Je relance, il me rapporte, et on continue. Ça commence à devenir monotone cette affaire-là.

 

- Viens là, le chien ! 

- Ouah ! Ouah !

- Fais le beau devant ta maîtresse !

- Ouah ! Ouah !

- Mais dis donc, tu ne bandes pas ! 

 

Il incline sa tête sur le côté, comme un vrai chien malheureux, je me retiens d'éclater de rire.

 

- Qu'est-ce que je pourrais faire pour te mettre en forme ? Un petit gode peut-être ?

- Ouah ! Ouah ! Répond-il en bougeant latéralement la tête en signe de dénégation.

- Tu sais pas ce que tu perds ! Tu es sûr de ne pas vouloir essayer ? Juste un peu. ?

Chanette21a1

Non, il n'y a rien à faire, il ne veut pas ! Sans lui demander son avis, je prends un grand lacet et je lui garrotte les couilles, il ne proteste pas, mais ce n'est pas le grand enthousiasme.

 

- Et lécher ta maîtresse, tu aimerais bien ?

- Ouah ! Ouah !

 

Cette fois sa tête dodeline de haut en bas ! C'est fou tout ce qu'on peut se dire rien que par des gestes !

 

- Le problème c'est qu'on ne lèche pas une maîtresse comme ça, à la limite je peux te permettre de me lécher la chatte après avoir fait pipi, les, bons chiens, ils aiment ça !

 

Le toutou acquiesce ! Le souci c'est que j'ai pissé d'abondance avec mon client précédent et que je n'ai plus envie. 

 

- Tu vas aller dans la cuisine, dans le frigo, il y a une bouteille d'eau fraiche tu vas me l'apporter.

 

Il se relève.

 

- Non, non reste à quatre pattes, on joue toujours au chien, je veux que tu me la rapportes en tenant le goulot dans ta gueule.

 

Il met un temps infini à revenir, la bouteille de 1,5 litre est presque pleine et est difficile à porter par la seule force de sa mâchoire, il est obligé de faire des haltes, du coup je prends ma cravache et lui flanque de brefs coups sur les fesses. Ça n'a pas l'air de lui déplaire. Je l'accompagne dans le calvaire de son circuit jusqu'au grand fauteuil du salon.

 

- Ouvre la bouteille, et va jeter le bouchon dans la poubelle de la cuisine.

 

Pas envie qu'il me refile ses microbes ! 

 

Je bois une première rasade. En en buvant une seconde dans quelques instants je devrais pouvoir pisser d'ici dix minutes au pire.

 

- En attendant, tu vas me lécher le trou du cul !

- Ouah ! Ouah ! Approuve-t-il 

 

Et le voilà en train de me lécher la rondelle. Une pratique qui fait partie de la panoplie des dominas, mais qui a tendance à m'agacer, alors que dans la sphère privée, j'ai plutôt tendance à apprécier… mais il est vrai que les langues ne sont pas les mêmes.

 

- Bon allez, reviens devant moi, tu m'a suffisamment léché pour aujourd'hui ! Il était bon le cul de ta Maîtresse ?

- Ouah ! Ouah !

 

Ce qui en l'occurrence doit se traduire par "il était bon" ! D'ailleurs il bande enfin ! Toujours pas envie de faire pipi. Je prends la cravache et m'amuse à lui assener des petits coups sur la verge, il aime, il aime beaucoup même car sa queue tressaute et devient vraiment très raide.

 

- Tu veux te branler pendant que je te pisse dessus !

- Oui !

- Tiens tu ne fais plus "Ouah-ouah" ?

- Non, plus maintenant.

 

Faut pas trop chercher parfois ce qui se passe dans la tête de certains clients…

 

- Tu voudras boire ?

- Un petit peu, oui !

 

On va dans la salle de bain, je le fais se coucher par terre.

 

- C'est froid ! Rouspète-t-il.

- Ma pisse te réchauffera, elle est chaude !

 

Il met trois heures pour s'allonger. Je suis debout au-dessus de lui, j'ouvre les vannes, ce n'est pas les chutes du Niagara, mais ça dégouline néanmoins sur son ventre. 

 

- Ouvre la bouche !

 

J'avance vers son visage, il attrape tout ce qu'il peut dans le gosier, je me baisse un peu pour faciliter les choses. Je ne vois pas ce que fabrique sa main gauche, mais je la sens frénétiquement s'agiter. Il jouit dans un spasme. Fin de séance. Cette andouille se serait un peu maîtrisée, il aurait eu le privilège de me nettoyer la chatte. Il ne sait pas ce qu'il perd, mais moi je m'en fous, ça m'arrange.

 

- Tu peux te doucher si tu veux ! Y'a tout ce qu'il faut…

 

J'aurais jamais dû lui proposer ça, il est resté un temps infini sous la flotte, il a dû me bouffer toute mon eau chaude ! Il se rhabille, me regarde bizarrement, je connais ce genre d'attitude, à tous les coups il a envie de me dire quelque chose, mais il hésite.

 

Il lace ses chaussures, se redresse... 

 

- Je peux vous faire une proposition ?

 

Qu'est-ce que je disais ?

 

- Dites toujours.

- J'aimerais louer vos services pendant 48 heures...

- Non, je ne fais pas ça ! L'interrompis-je.

- J'ai beaucoup d'argent ! Reprend-il.

 

Et il me sort une liasse de billets de 100 euros.

 

- Ce sont des vrais. Et je vous en donnerais autant à la fin. Autant que vous sachiez que l'argent ne compte pas pour moi. J'en ai pas mal.

 

Un rapide calcul : il me propose de gagner en deux jours ce que je gagne d'ordinaire en trois mois. Voilà donc une proposition qui mérite examen.

 

- Et je dois faire quoi pour tout ça ?

- En gros, m'accompagner en boite un mardi soir, y retourner seule le mercredi soir après m'avoir rencontré cinq minutes, puis me rejoindre chez moi au milieu de la nuit.

 

En voilà un programme qu'il est bizarre !

 

- Et le sexe ?

- A discrétion évidemment, mais je n'en abuserais pas. Je vous sens perplexe ?

- Un peu, oui !

- En fait vous me servirez d'alibi. Etes-vous d'accord sur le principe ?

 

Alibi ? Est-ce que j'ai une tête d'alibi ?

 

- Et je suppose que pendant que je ferais l'alibi, vous vous livrerez à des activités répréhensibles ? Vous vous trompez d'adresse, Monsieur.

- Il y a 90 % de chances pour que je n'ai pas besoin d'alibi, c'est donc juste "au cas où" !

- Laissez tomber !

- Ecoutez, je comprends vos réticences, mais il n'y a aucun coup fourré là-dedans, aucun truc interdit par la loi, c'est juste une histoire de cul !

- Ah oui ?

- Les détails importent peu mais en deux mots : j'ai une maîtresse un peu jalouse, ou plutôt jalouse envers une autre femme. Or cette femme va venir quelques jours à Paris, ma maîtresse le sait et sera en province à ce moment-là et ne me pardonnerait jamais si je la voyais. Vous comprenez ?

- Non mais ça ne fait rien ! Je vous ai dit que ça ne m'intéressait pas.

 

L'affaire paraissait moins dramatique que ce que je pensais de prime abord mais le bonhomme pouvait me mentir.

 

- Si l'affaire tournait mal, on ne sait jamais avec cette chipie, je vous autorise à ce moment là à dire que vous étiez mon alibi. Je ne vois pas ce que je pourrais vous donner de plus comme garantie ?

 

Evidemment vu comme ça, ça change la donne !

 

- Il faudra vraiment que je vienne chez vous ?

 

Il réfléchit quelques instants

 

- Oui !

- Quand je me rends chez les gens, je laisse l'heure et l'adresse à une amie.

- Vous êtes prudente, vous, mais ça ne me dérange pas. Je vous fournirais l'adresse quand je vous retrouverai dans la nuit de mercredi à jeudi, vous pourrez envoyer un message à votre amie. Alors c'est d'accord ?

- Je peux réfléchir un peu ?

- Pas trop longtemps !

- Téléphonez-moi en fin d'après-midi !

- Non je passerais, vous prendre demain à 19 heures et on parlera des détails.

- Vous semblez certain de ma décision.

- Presque !

 

Mardi 23 septembre, la veille du crime

 

Ben oui j'ai accepté ! Vous vous vous en doutiez bien, puisque si j'avais refusé cette histoire n'aurait pas existé.

 

Frédo passe me chercher à 19 heures.

 

- Alors, c'est d'accord ?

- Oui, mais pas d'embrouilles !

- Bon, je vous emmène !

- Vous arrivez un peu tôt, je viens de finir un client. Vous me laissez le temps de me démaquiller ?

- N'en faites rien, vous êtes très bien comme ça !

- C'est un quand même un peu outrancier pour sortir, non ?

- Justement, le but c'est de nous faire remarquer, ça ira très bien.

- Si vous le dites ! Ah, j'ai fouillé dans ma garde-robe, j'ai rien de vraiment sexy, j'ai juste une petite robe noire assez décolletée, je vais vous montrer.

- O.K. Passez-la !

 

Non mais comment il me cause, le Frédo !

 

- "Passez là, s'il vous plait !" On dit, Répliquais-je.

- Pardon ?

- Nous avons conclu un accord, mais cela ne nous empêche pas de nous conduire comme des gens bien élevés.

- Pardonnez-moi, je ne voulais pas… enfin… Passez là, s'il vous plait.

 

Ne jamais se faire dominer par un homme, c'est une règle d'or ! Non mais dès fois…

 

J'enlève ma panoplie de dominatrice, je me retrouve à poil, (je ne m'étais pas mise nue pendant la séance de la veille) il me reluque à la façon du loup de Tex Avery, pas gêné pour un sou, moi, si un petit peu, mais vu ce qu'il m'a payé, je ne vais pas faire ma jeune fille ! Et je passe la robe.

 

- Non, ça ne va pas ! Me dit-il, vous savez ce qu'on va faire, on va aller en acheter une !

 

Et trente minutes plus tard, nous étions à Pigalle dans une boutique où on y vend des tenues impossibles. Je ressors de là-dedans avec une robe rouge avec des paillettes, décolletée jusqu'au nombril et qui se porte sans soutien-gorge. Il m'a aussi acheté des escarpins et des bas résilles. J'ai honte, mais honte, ce n'est pas parce que je fais la pute que j'aime m'habiller en pute, bien au contraire, mais allez expliquer ça à un macho comme Frédo, vous !

 

Frédo paye en liquide et nous voici dans la rue. Heureusement, j'ai mon petit imperméable blanc !

 

- J'ai un petit creux, on a le temps d'aller au restaurant ! M'annonce-t-il 

 

La cata ! J'ai horreur de ça ! Pas du restaurant, mais du fait d'y aller avec un inconnu. Je lui indique que je n'ai pas très faim, ce qui est faux, et que je ne prendrais juste qu'un plat. Inutile de faire durer le supplice !

 

- On va aller dans un endroit où vous n'êtes pas connu, soyez discrète et laisser votre imper fermé !

 

Ça tombe bien, c'était justement mon intention !

 

- Je croyais qu'il fallait que je me fasse remarquer ?

- Oui mais pas maintenant, et pas ici !

 

On a opté pour une pizzeria. Là j'applique la règle numéro un du manuel : "Comment survivre au restaurant avec un beauf ?" : Diriger la conversation et ne pas laisser l'interlocuteur en placer une.

 

- Alors Monsieur Frédo vous faites quoi dans la vie ?

- Je préfère rester discret sur ce point.

 

Ça commence mal ! J'essaie de le brancher sur ses loisirs, c'est un passionné d'automobile, je n'y connais rien, mais lui s'avère intarissable. Puis son monologue dévie vers la Formule 1.

 

- Vous avez vu ce pauvre Schumacher ?

- Ah ! Oui, le pauvre !

 

Qu'est-ce que vous voulez que je dise ? Et voilà qu'il me parle de football.

 

- Vous aimez le Paris-Saint-Germain ?

- Ce sont de beaux athlètes ! Répondit-je consciente de la vacuité de mon propos.

- Dommage qu'il y a trop de blacks !

 

En plus, il est raciste... Et la soirée n'est pas finie. Je me permets quand même de lui glisser :

 

- Vous savez, je ne suis pas raciste !

- Ah ? Vous avez des noirs et des arabes dans votre clientèle ?

- Mais cher Monsieur, la composition de ma clientèle est ici hors de propos.

- Vous vous exprimez bien !

- Merci, mais parlons d'autre chose. Les voyages ! Vous aimez les voyages ?

 

Ça marche ! Il va souvent au Brésil, alors il me parle du Brésil, des jolies filles, de Copacabana et des écoles de samba.

 

- Dommage qu'il y ait tant de travelos ! Déplore-t-il.

- Qu'est-ce qu'ils vous ont fait ?

- Rien, il manquerait plus que ça !

- Ils sont troublants, non ?

- C'est des mecs ! 

- Non, c'est autre chose !

- Très peu pour moi ! Je ne les supporte pas. Mais le Brésil c'est aussi le pays du foot, allez voir un match là-bas c'est une expérience unique...

 

Attention c'est reparti !

 

On arrive à la boite, je dois laisser mon imper et mon sac plastique contenant mes fringues "normales" au vestiaire, et nous voici dans une salle éclairée bizarrement, des couples dansent au son d'une musique assourdissante. Ma tenue ne dépare pas, les décolletés vertigineux et les transparents pullulent.

 

On s'assied, on commande. Du Champagne évidemment !

 

- L'objectif est de nous faire remarquer, on peut danser si vous voulez, mais ce n'est pas nécessaire. Tous ces gens sont un peu extravertis, quand je vous le dirais, faite tomber votre verre et jurez comme un charretier et je vous répondrais très sèchement, ça fera partie du jeu. 

 

- Je ne le bois pas, alors ?

- Vous en boirez un autre !

 

Avec la musique, on peut juste s'échanger quelques mots car tenir une conversation est impossible, comme quoi toute situation a ses avantages

 

- Allez-y !

- Putain de bordel de merde ! M'écriais-je.

- Tu vas te calmer ! T'avais qu'à faire attention ! Grosse pouffe ! Gueule Frédo.

 

Quelques regards nous dévisagent, le barman se pointe avec un air morgue en murmurant la phrase convenue : "Pardon pour le verre !" et en apporte un autre. Frédo le refuse :

 

- Non pas celui-là, apportez moi la "réserve royale" !

 

Le barman obtempère, Frédo paye avec sa carte "gold" et reçoit un ticket. Et là, il se passe quelque chose de bizarre : Frédo sort un stylo, regarde sa montre et marque l'heure sur ce que je crois être le dos du ticket, (pourquoi faire ? Les tickets "carte bleue" sont horodatés, non ?) puis il le plie en deux et le glisse dans sa poche. Il m'a bien semblé alors que rien n'était imprimé sur ce ticket.

 

Quant à la "réserve royale", je n'ai pas bien compris ce qu'elle avait de royale ? Son prix peut-être ?

 

- Dans une demi-heure on recommence, mais en plus hard...

 

Il me donne les détails. Et au moment voulu, je fais de nouveau tomber mon verre.

 

- Mais merde, c'est pas possible, ce sont ces putains de saloperies de verres qui ne tiennent pas debout !

- Bon ferme là, t'es bourrée, on va rentrer.

- Je t'emmerde connard !

- Ta gueule, sale pute !

 

Et il me fait un petit mouvement de la bouche, c'est le signal convenu. Je lui balance deux gifles en pleine poire. Vous ne pouvez pas vous imaginez comme ça fait du bien !

 

- Bon, je suis désolé, pardonne-moi !

 

Le barman arrive, je continue mon rôle :

 

- Il est dégueulasse ce champagne !

- D'ordinaire, il plaît ! Anonne le loufiat.

- Si je vous dis qu'il est dégueulasse, c'est qu'il est dégueulasse ! M'emportais-je.

- Apportez nous du whisky ! Demande Frédo

- Chivas, Johnny Walker...

 

Quand le barman revient, je tente de faire attention à la façon dont il va opérer avec la machine à cartes, il regarde ostensiblement Frédo composer lentement son code secret. Mais enfin, ça ne se fait pas ! Puis il effectue une pirouette avant de donner le ticket à Frédo. Du coup, je n'ai rien vu... Et la carte ? Je suis persuadé que le barman ne lui a pas rendu sa carte ! Qu'est-ce que c'est que ce cirque ? Malgré ma curiosité maladive, je me retiens de demander quoi que ce soit, après tout ce sont des choses qui ne me regardent pas.

 

Frédo fait une boulette avec ce second ticket, la glisse dans sa poche, en ressort le premier ticket, regarde sa montre et écrit l'heure.

 

Tout cela est décidément bien étrange !  

 

On boit notre whisky, je n'aime pas trop ça mais ça fait passer le temps, Frédo s'en va au toilettes, quand il revient je m'y rends à mon tour.

 

Ambiance glauque : une nana, manifestement malade ou camée, (ou les deux) a la tête plongée dans un lavabo, dans un coin une autre se fait sucer la poitrine par une jolie black aux cheveux défrisés.

 

J'attends qu'une cabine se libère, et apparemment je ne suis pas la seule. La blackette s'approche de moi.

 

- Putain ! Qu'est qu'elles branlent dans les cabines ?

 

Je réponds par une geste d'ignorance.

 

- Tu sais que t'es mignonne à croquer, toi ?

 

Je ne réponds pas, qu'est-ce que voulez que je réponde ? Mais je la regarde mieux, bien foutue, jolie visage…

 

- Je peux toucher ? Me demande-t-elle en approchant la main de ma poitrine.

 

Alors je ne sais ce qui m'a pris, peut-être le simple désir de me changer les idées cinq minutes après tout ce temps passé avec l'autre tordu, mais j'ai acquiescé de la tête.

Chanette21a2

Faut pas lui dire deux fois à la lesbienne en chaleur, elle plonge dans le décolleté, me caresse un nichon, puis le fait sortir de la robe, se penche et se met à me le lécher.

 

"M'enfin !"

 

La porte d'une cabine s'ouvre. Je n'ai même pas le temps de dire "ouf" que la nana me tire par la main, m'y emmène et ferme la porte.

 

Elle approche sa bouche de la mienne. Je n'ai rien contre, mais à l'origine, je n'étais pas venue ici pour ça et maintenant ça presse.

 

- Tu permets, sinon, je vais faire dans ma culotte.

- T'en as mis une ?

- Oui pourquoi ?

 

Et justement, je la baisse, remonte ma robe et m'assoie sur le siège et commence à pisser. Evidemment mademoiselle ne perd rien du spectacle.

 

- Ça te plait de me regarder pisser ?

- Bien sûr que ça me plaît ! Me répond-elle comme si c'était la dernière des évidences.

 

Et puis un petit déclic : je viens de décider que je ne vais pas me laisser manipuler par cette nana ! Mon côté dominatrice ressurgit rarement en dehors du contexte professionnel, mais là….

 

- Tu vas me nettoyer la chatte avec ta langue quand j'aurais fini.

- Euh… Si tu veux !

- Oui, je le veux et tu vas le faire ! Après et seulement après tu auras le droit de me rouler une pelle. 

- Et, ben, toi alors…

 

J'ai fini mon pipi, enfin presque, en me forçant je pourrais encore faire deux ou trois gouttes, je les garde en réserve au cas où ça l'intéresserait…

 

- Maintenant lèche !

 

Quelle langue, mes amis, quelle langue ! Elle me lèche dans tous les coins et parvient plutôt rapidement à m'exciter, je me sens mouiller. La blackette redouble d'efforts et se concentre maintenant sur mon clitoris. Le bout de sa langue virevolte dessus comme une abeille qui viendrait le butiner. Je sens que je vais partir, je sens que… Je paaaaars !

 

Telle une tigresse elle a alors jeté sa bouche sur la mienne étouffant mon cri. Le baiser fut long, baveux et parfumé de mes sucs intimes.

 

Elle se recule, du moins autant que l'exiguïté de l'endroit le permet, retire le bout de chiffon qui lui sert de robe et se retrouve complétement à poil. Qu'est-ce qu'elle est belle, une vraie sculpture ! J'ai compris qu'elle allait me demander de m'occuper un peu d'elle, ma bouche est tout de suite sur ses jolis seins dont je suce les tétons avec gourmandise.

 

On tape à la porte : 

 

- Ça va encore durer longtemps ? Rouspète une voix.

- Cinq minutes, quoi ! Répond fermement ma belle inconnue.

 

Elle s'est assise sur la cuvette afin que je lui lèche son minou. Je la sens soudain crispée, peut-être est-ce dû à la voix qui nous a dérangé ? Je lèche le mieux que je peux, déployant tout mon savoir-faire.

 

Et voilà qu'on cogne de nouveau sur la porte.

 

- J'avais dit cinq minutes ! Faites chier !

 

Elle me repousse gentiment

 

- Laisse tomber, je ne vais pas y arriver…

 

La fille se rhabille et on sort de la cabine. Je vais me laver les mains, sans trop savoir pourquoi d'ailleurs puisque je ne me les suis pas salies. Je ne sais pas où est passé la blackette. Pas bien grave !

 

- Ah ! Quand même ! Je commençais à m'inquiéter ! Me dit Frédo.

 

Je ne réponds pas, je n'ai pas à me justifier.

 

- On y va ? 

 

On sort.

 

- On va prendre chacun un taxi, je vous libère, on se verra cinq minutes devant la FNAC des Champs-Elysées demain à 19 heures, je vous remettrai un paquet et vous donnerais les dernières instructions. Ne soyez pas en retard, mais ne venez pas trop en avance non plus. Après, on se reverra dans la nuit à deux heures et quart où je vous ai dit. 

 

Ouf ! Me voici libérée ! J'ai soif, j'ai mal au crâne et j'ai sommeil.

 

A suivre

 

Par Chanette - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Recherche

Images Aléatoires

  • Stoffer412
  • zyzybande
  • Chanette21E2
  • Mast stamp
  • Massage3
  • Chanette19L2

Derniers Commentaires

Archives

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés