Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 06:10

 

2 – Ricardo Angelo, le prêcheur

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Résumé de l’acte 1 : Le professeur Martinov et Béatrice son assistante, enquêtent sur une mystérieuse statuette d’une vierge prétendue miraculeuse. Ils font alors connaissance de Marie-France Kiperchnick fausse journaliste, mais vraie dominatrice professionnelle, qui pour des raisons sentimentales, cherche à revoir le curé qui manipule la statuette et qui a été son client. Elle propose à Béatrice de lui raconter ce qu’elle sait de cet homme, ce sera le début de l’acte qui va suivre.

 

Richard Lange est un bel homme ! Le genre de type qui fait se retourner les femmes dans la rue ! Et oui, rien que ça ! Imaginez, le mec, grand, 1 m 80 et quelques poussières, une carrure d’athlète, le visage carré, le menton volontaire, les yeux bleus comme une mer calme un jour de soleil, les cheveux blonds comme la paille, un éternel sourire format A4 ! Une espèce de clone de Georges Clooney décoloré et version française ! Et en plus…

 

Comment ça, en plus ? Ce n’est pas assez, non ?

 

On se calme ! En plus, Richard a été pendant toute la première partie de sa scolarité un élève brillant, dans toutes les matières y compris sportives, sa bonne humeur, sa franche camaraderie en ont fait un complice recherché tant par les garçons que par les filles. En fait, il était une véritable coqueluche !

 

Mais les choses se gâtèrent :

 

Le jour où sa sexualité s’est éveillée, il s’est rendu compte que cet éveil n’était pas pareil aux autres, éjaculant précocement, il s’avérait qu’il lui était ensuite difficile de rebander correctement ! Ses premières expériences avec les filles furent des catastrophes, et notre enfant gâté à qui tout réussissait se mit à déprimer, le premier de la classe se mit à ne plus rien foutre ! Et il termina sa scolarité sans avoir obtenu un diplôme digne de ce nom.

 

Alors, il lui fallut trouver sa voie, ses voies. Professionnellement, ce fut les petits boulots, l’intérim, la précarité. Socialement ce fut le célibat, occupant des soirées à potasser tantôt l’informatique, tantôt les langues orientales, se disant qu’il serait capable à force de volonté de passer n’importe quel examen, n’importe quel concours, mais se décourageant au rythme d’une paresse qui devenait envahissante. Son petit studio devient un amoncellement de bazars en tout genre, la poussière y est partout, la saleté jamais bien loin. Mais il restait propre sur lui ! On ne sait jamais !

 

Reste la voie sexuelle, ses échecs féminins s’étant accumulés, il s’est alors tourné vers les hommes, plus par substitution que par motivation. Il s’est alors rendu compte que si jouer un rôle actif dans ce genre de chose était aussi catastrophique que les relations traditionnelles, jouer un rôle passif pouvait apporter des compensations insoupçonnées. Il connut donc le plaisir d’être sodomisé, mais ne se remettait pas de devoir faire ça dans le cadre d’une relation homosexuelle.

 

Jusqu’au jour où au hasard de ses escapades en sex-shop il découvrit en visionnant une vidéo que les professionnelles munies de godes ceintures pouvaient être une alternative intéressante ! Il acheta un bouquin d’annonces, et la rencontre avec quelques professionnelles fut une révélation. Et quand certaines de ces dames agrémentaient les séances de fessés bien administrées et autres sévices pour masos modérés et occasionnels, il en était ma foi fort ravi ! On s’occupait de son corps qui réagissait à sa façon, tout cela se faisait dans le cadre d’une relation mixte ! Après tout pourquoi pas ?

 

Le seul problème, c’est qu’il avait de moins en moins la possibilité de se payer ce genre de frasques, vu les revenus qu’il touchait ! Et c’est de plus en plus souvent qu’il devait se contenter de s’auto-goder lui-même !

 

Pourtant un type aussi brillant, aussi intelligent, aussi bel homme aurait dû pouvoir trouver un emploi stable ! Eh oui, dix fois, vingt fois, il s’était fait remarquer par des entreprises qui n’auraient pas demandé mieux que de le garder, mais notre homme a aussi un autre défaut. Il est incapable d’arriver à l’heure quelque part. Il se force, une semaine, deux semaines, trois semaines, puis survint la première panne d’oreiller pour laquelle on l’excuse bien sûr, mais une deuxième ne tarde pas, une troisième et puis ça n’arrête plus !

 

Il a alors un jour, une idée, qu’il croit géniale : et s’il devenait curé ? Il n’est pas croyant, mais il y voit là un avantage supplémentaire, il n’imagine que ce qui lui semble les bons côtés de la fonction, oubliant qu’en ce début de 21ème siècle, les prêtres n’ont plus grand chose à voir avec Don Camillo ! Il se renseigne, s’entretient avec quelques ecclésiastiques qu’il bluffe allègrement. Mais il apprend qu’il lui faudra faire six années de séminaires et qu’il lui est conseillé de conserver ses activités en parallèle. De quoi refroidir les meilleures volontés. Mais il s’engage tout de même, histoire de voir ! Au bout de deux semaines, il estime le challenge long mais pas si difficile, mais la paresse le reprend vite, il sèche les cours, invente des excuses qui exaspère ses formateurs. C’est à ce moment qu’il se lie d’amitié avec Jean-Charles, un autre séminariste. Une amitié solide, basé sur des goûts communs, des passions partagées. Seule la foi les sépare, mais, bien évidemment Richard n’en soufflera mot ! L’avantage c’est que son ami prend entièrement en charge ses paresses, il lui téléphone pour le remotiver, viens le chercher. Il découvrira par la suite que cette amitié subitement déclarée s’accompagne de fortes tendances homosexuelles. Plusieurs fois ils furent en position de concrétiser la chose, mais ne le firent jamais. Cinq ans, cela dura cinq ans, et un jour Jean-Charles craqua, proposa carrément à son ami qu’ils couchent ensemble. Question de circonstances, car peut-être que présenté différemment Richard aurait sans doute accepté, mais ce jour-là il le prit mal, le ton monta, les paroles dépassèrent la pensée et la belle amitié se brisa nette ! Jean-Charles ne réapparut jamais au séminaire et ne donna jamais de nouvelles. Richard ne chercha pas non plus à en avoir, mais privé de son complice, et désormais conscient de ce que serait sa charge s’il continuait, il abandonna à son tour.

 

Retour à la case départ pour Richard !

 

Et aujourd’hui, Richard lit le journal, les petites annonces, dès fois que…

 

Et le voici tombant en arrêt sur cette drôle de chose :

 

« Congrégation ecclésiastique souhaitant tourner un film de façon indépendante cherche acteur, physique et visage agréable, celui-ci devra avoir des talents d’orateur y compris dans l’improvisation, du charisme, et une sincère foi chrétienne. Très bon salaire après période d’essai et bla-bla-bla… »

 

Oh ! Oh ! Se dit Richard, intéressant ! Avant son relâchement scolaire, son ambition était d’être acteur, il en avait les capacités, s’étant fait déjà remarquer comme amateur lors de kermesses et autres fêtes scolaires et para scolaires !

Il correspondait parfaitement au profil recherché, sauf en ce qui concerne la foi chrétienne !

 

Plus agnostique qu’athée, l’existence ou la non existence de Dieu lui importait assez peu, estimant que si un dieu existait ce dernier n’avait pas besoin de lui dicter sa conduite ! Mais on cherchait un acteur, il pourrait jouer y compris ce rôle !

 

La congrégation était en fait une sorte de secte qui se faisait pompeusement appeler « la Fraternité du livre sacré » et Richard fut reçu par un « évêque » autoproclamé répondant au nom de Monseigneur Dujardin, un type tout sec, au moins septuagénaire, et privé de tout sens de l’humour ! Après quelques questions diverses, l’évêque respira un grand coup, et parla en ces termes :

 

– Vous êtes donc chrétien, mais ce terme ne veut plus dire grand-chose, certains hommes d’églises se font eux-mêmes les complices de la décadence de la morale, voyez-vous, il nous intéresserait de savoir comment vous vous situez exactement ?

 

Richard s’amusait, l’autre pitre, sans doute inconsciemment lui indiquait ce qu’il souhaitait entendre, il entra donc dans son jeu !

 

– Je crois que la morale s’est trop relâchée ces dernières années, certaines choses devraient être interdites.

– Par exemple !

– La pornographie, la prostitution, la pilule, l’avortement… enfin tout cet arsenal qui comment dire….

– Dites, je veux vous entendre…

– Qui abaisse l’homme au rang de la bête…

 

Et voilà que Richard qui n’a quand même pas été au séminaire pour rien se met à lui déclamer une longue tirade où il cite des passages des épîtres de Paul et des évangiles selon Saint Luc. Le pseudo évêque, ébahi se dit qu’il avait décidément déniché l’oiseau rare.

 

– Vos connaissances en théologie sont remarquables, je suppose que vous avez étudié…

– Je suis autodidacte, mais la religion me passionne…

– Je vois ça, et c’est parfait, je vois que vous êtes sur nos positions, maintenant parlons de l’annonce. En fait, elle est un peu « arrangée » voyez-vous ?

– Non, je ne vois pas !

– C’est normal, attendez que je vous explique, nous ne pouvions pas nous permettre d’y mettre l’objet de notre vraie recherche !

– Ah ?

– Notre mouvement a besoin d’un prédicateur, il nous faut nous inspirer de ce que font les américains. Il faut que je me fasse une raison, je n’ai plus le physique ni pour prêcher, ni encore moins pour tétaniser les foules, il nous faut un croisé au physique de play-boy, quelqu’un qui sente à la fois, la France profonde et la force, qui soit reconnu aussi bien des femmes que des hommes. Quelqu’un dont le simple portrait dans un premier temps, le simple nom ensuite drainera les foules vers nos chapiteaux où vous prêcherez la bonne parole : Voulez-vous êtes notre prédicateur ?

– Avec grand plaisir ! Répondit Richard.

– Vous serez notre salarié, aussi, nous ne vous demandons pas d’être d’accord avec toutes nos positions, mais néanmoins d’en être le défenseur…

 

Ils parlèrent ensuite gros sous et Richard dut signer un contrat qu’il omit de lire intégralement. Personne le lit jamais les contrats intégralement.

 

C’est ainsi que Richard Lange se trouva embringué dans une secte traditionaliste, et dès le lendemain il fut convoqué à une réunion avec le staff du groupuscule où sévissaient un certain nombre de gens plus inquiétants les uns que les autres. En fait, déjà on préparait le premier meeting à Nancy. Affichettes, voitures haut-parleur, ce premier essai n’attira pas la foule, mais ceux qui se déplacèrent se dirent subjugués !

 

Richard Lange rebaptisé pour l’occasion Ricardo Angelo y fit preuve d’un étonnant charisme, jouant avec les spectateurs comme avec des marionnettes, les faisant se lever, applaudir, prier et même donner à la quête à la sortie !

 

Le bouche à oreille fonctionna, Strasbourg, Lille et Rouen furent assez moyens, Rennes et Nantes des succès, Bordeaux et Toulouse des triomphes, Nice, Marseille et Lyon, la consécration. Après il y aurait Paris !

 

Mais Paris, cela devait se préparer minutieusement, Richard émit l’idée de confier la promotion à un consultant en marketing. Un plan de campagne fut dressé, avec des ventes dédicaces, des interviews dans la presse et surtout un passage à la télévision. Tout cela se passa fort bien ! Il ne restait plus qu’à organiser le meeting lui-même dans 15 jours.

 

C’est alors que Richard Lange tomba malade, une maladie toute diplomatique, il avait besoin de prendre du recul ! Et puis l’argent rentrait, il brûlait de le dépenser ! Et il allait le faire…

 

Richard Lange avait de la libido en retard. Consultant les annonces dans une revue spécialisée, et le tarif n’étant plus un obstacle, il prit contact avec une Maîtresse Marie-France, dont la photo l’avait fait flasher.

 

Le choc quand il la vit : au moins 1 m 80, c’est vrai qu’il y avait les hauts talons mais quand même… un visage de madone, de grands cheveux bruns, de beaux yeux bleus, des lèvres pulpeuses, la poitrine – dont on ne percevait que la naissance sous son décolleté de cuir – prometteuse…

 

– Bonjour !

– On dit bonjour maîtresse !

– Bonjour maîtresse !

– Voilà comment ça se passe ici, tu vas me dire ce que tu souhaites ou ce que tu ne souhaites pas, je t’indique le prix, tu payes et après c’est moi qui dirige toute la séance ! D’accord, petit esclave ? Conclut-elle d’une voix volontairement mielleuse.

 

Le procédé lui semblait un peu expéditif et laissait peu de place à la tendresse, mais bon il expliqua à cette jeune personne qu’il souhaitait une bonne fessée, puis une sodomie par le gode ceinture, que pour le reste il n’aimait pas les aiguilles et tout ce qui pouvait y ressembler…

 

– C’est parfait, si tu as oublié quelque chose c’est tant pis pour toi ! Mais on pourra toujours rectifier la prochaine fois si tu as envie de revenir me voir ! Donne-moi 150 euros, fous-toi à poil, puis à genoux et je ne veux plus t’entendre !

– Bien maîtresse !

– Dernière chose : Je ne tiendrai aucun compte de tes plaintes. Mais je connais mon métier, je n’ai jamais envoyé personne à l’hôpital et en principe on revient me voir… Si tu me demande d’arrêter, je n’en tiens pas compte, en revanche tu as le droit de prononcer le mot de sécurité, si tu le prononces on arrête la séance, tu te rhabilles et tu t’en vas.

– Bien maîtresse !

 

La gifle l’atteignit en plein visage ! Il s’apprêtait à dire « pardon maîtresse », mais se ravisa, si elle souhaitait le silence, allons-y pour le silence, se dit-il in petto tout en se déshabillant.

 

– Mets-toi à genoux ! Sale chien et lèche moi les bottes…

 

Il le fit sans grande conviction, ce n’était pas son truc, mais puisque ça faisait partie du jeu…

 

– Ça manque d’enthousiasme tout ça, relève-toi… Et ça tu aimes ? Lui demanda-t-elle quand il fut en position, en lui serrant fortement les bouts de ses seins !

– Oui maîtresse !

– Tu vois que tu ne m’as pas tout dit.

– Pardon maîtresse !

 

Elle augmenta sa pression, Richard se retenait de ne pas crier…

 

– Ça te fait bander, hein, ma salope ?

– Oui, maîtresse, merci maîtresse !

 

Elle s’éloigna de quelques pas pour revenir avec des pinces ! Quand Richard en comprit l’usage qu’elle s’apprêtait à en faire, il ne put s’empêcher de protester.

 

– Non, non, pas ça !

 

…et se reçut une nouvelle gifle !

 

– Dis donc, tout à l’heure tu ne m’a pas dit que tu étais allergique aux pinces ! Alors tu te tais et tu supportes.

 

Serrant les dents, Richard se laissa faire, surpris de l’effet somme toute pas si désagréable que cela lui provoquait…

 

– Ça met en forme, hein ? Qu’est-ce que tu as à lorgner mon soutif comme ça ? Tu aimerais bien voir mes seins, c’est ça ?

– S’il vous plait, maîtresse !

– On verra ça plus tard ! Décida-t-elle en retirant son string, pour l’instant tu vas me renifler le cul !

– Oui maîtresse ! Répondit-il en approchant son nez de son entre fesses qu’elle écartait laissant voir une superbe rosette brune autour duquel se trouvaient quelques poils impertinents.

– Il huma ! N’osant faute d’ordre en ce sens approcher sa langue.

– Tu renifles et c’est tout… il faut en laisser pour les prochaines fois.

– Oui, maîtresse !

– Alors ça sent quoi ?

– Ça sent…ça sent…

– Ben alors ?

– Ça sent le cul !

– J’espère bien que ça sent le cul ! Bon, relève toi et pose tes mains sur le petit guéridon, là, je vais te rougir les fesses !

 

Maîtresse Marie-France se saisit alors d’un martinet et se mit à fouetter sa victime consentante !

 

– T’aimes ça, hein salope !

– Oui ! Maîtresse !

– T’aimes ça, qu’on te fouette ton petit cul de pédé ?

– Oui, maîtresse.

– On t’a déjà dit que tu avis un cul de pédé ?

– Non maîtresse !

– Et bien maintenant tu le sauras, c’est un cul pour se faire enculer que tu as là… d’ailleurs tu m’a bien demander te t’enculer, non ?

– Oui, maîtresse !

 

La flagellation dura bien cinq minutes aux termes desquelles son fessier était devenu d’une curieuse couleur, quelque chose d’intermédiaire entre le rouge et le violet… et ça chauffait… La dominatrice s’harnacha ensuite d’un gode ceinture qu’elle choisit volontairement de taille modeste, puis demanda à son client de se retourner.

 

– Suce ! Suce ma bite !

 

Richard qui n’avait pas prévu ça, hésita un court moment, puis ne voulant pas prendre le risque de se ramasser une nouvelle gifle fit contre mauvaise fortune bon cœur et se mit à lécher timidement le faux sexe en plastique.

 

– Mieux que ça ! Il va falloir que je t’apprenne à sucer des bites ! Se moqua-t-elle.

 

Il faisait pourtant de son mieux…

 

– C’est parce que c’est en plastique que tu es si gourde, un jour je t’en ferais sucer une vraie ! Tu voudrais ?

– Je ne sais pas maîtresse !

– OK, tu ne sais pas, mais je constate que tu n’as pas dit non !

 

Richard n’eut pas trop le temps d’approfondir cette réflexion. Des relations homosexuelles, il en avait déjà eu, mais il estimait cette période dépassée et n’envisageait pas de raconter sa vie à cette femme…

 

– Bon on va conclure, mais avant je vais t’en foutre plein la vue ! Regarde bien, ça ne va pas durer des heures !

 

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Marie-France enleva alors son soutien-gorge libérant deux superbes seins, lourds, ronds et fermes, terminés par de très gros tétons bruns foncés. Richard était subjugué et sa queue dressée comme un étendard. Elle le laissa regarder moins d’une minute avant de les cacher de nouveau. Puis elle lui demanda de se mettre en position pour le final… Elle enduisit le trou du cul de son client à l’aide d’un peu de gel et le pénétra pratiquement d’un seul coup avant d’entamer des va-et-vient qui comblèrent notre Richard de volupté.

– T’as le droit de te branler en même temps, si tu veux !

– Merci Maîtresse !

 

Et comme d’habitude, il éjacula très rapidement…

 

Ce n’est que lorsqu’il fut rhabillé que Marie-France changeant complètement de ton :

 

– Bon la séance est terminée, ça t’a plu ?

– Oui, ça va !

– Mais peut-être que tu aurais préféré d’autres trucs, on peut peut-être les noter, comme ça la prochaine fois on ne les oubliera pas, et ce sera encore meilleur !

 

Richard admira la tactique, très commerciale pour faire revenir le client, et lui expliqua qu’il n’aimait pas trop les gifles, mais que par contre, si elle incorporait un doigt de jeu uro pour la séance à venir, ce ne serait pas si mal.

 

– Dis-moi donc ton prénom !

– Richard !

 

Elle sortit une petite fiche en bristol, et marqua quelques trucs !

 

– Voilà c’est noté, ne change pas de prénom la prochaine fois, sinon je ne retrouverai plus mes notes ! Dit-elle en rigolant.

 

Il était heureux de l’entendre rire, ce rire apportait un peu d’humanité dans ces rapports de domination qu’il n’avait choisis que par substitution.

 

– Si tu veux, on peut prendre rendez-vous tout de suite, la semaine prochaine ?

– Non, je crois que je ne serais pas libre, mais pourquoi pas jeudi de cette semaine ?

 

Richard quitta Marie-France, heureux, il prit le train et se paya deux jours à Deauville, il eut de la chance, le temps était magnifique, il profita du soleil, se paya quelques grands restaurants et passa le reste de son temps à rêvasser, essayant d’imaginer son avenir au sein de cette secte de cinglés. Après le meeting de Paris, il en deviendrait un personnage incontournable, il lui faudrait s’arranger pour écarter deux ou trois types trop encombrants et bientôt il prendrait la place de l’évêque, et la secte lui appartiendrait…

 

Et, c’est en pleine forme qu’il sonna chez Marie-France le jeudi après-midi.

 

Il la trouva un peu différente, plus distante que lundi, semblant préoccupée, nerveuse. Mais, se dit Richard, ce sont des choses qui arrivent, après tout elle a le droit d’avoir ses soucis. Elle l’installa sur un chevalet, les jambes écartées, se souvenant des promesses de la dernière séance il osa demander :

 

– Est-ce qu’on fera un peu d’uro ?

– Non parce que ce n’est pas comme ça qu’on demande !

– Euh, maîtresse !

– Tais-toi ! Je ne veux plus t’entendre, je fais ce que je veux, quand je veux !

– Bien, maîtresse !

– Je t’ai dit que je ne voulais plus t’entendre !

 

Un violent coup de cravache lui atterrit en travers des fesses, il poussa un petit cri. Elle n’en eut cure et continua sur sa lancée. Il encaissait mais se disait que quand même elle exagérait… bien sûr il pouvait arrêter la séance en prononçant le mot de sécurité, mais on n’en était pas là… Elle finit par s’arrêter, il put souffler quelques instants, mais ce n’était qu’un faut répit… elle revint cette fois ci avec une canne anglaise et finit par meurtrir les fesses du pauvre Richard.

 

– Ton joli cul de pédé, il va bien en avoir pour une semaine à s’en remettre ! Ricana-t-elle

 

Il ne répondit pas, elle lui avait dit de ne pas broncher.

 

– Personne ne voudra t’enculer avec un cul comme ça ! C’est embêtant ce qui t’arrive… Mais ça fait rien je vais m’en occuper, moi, de ton trou du cul…

 

Elle partit chercher son gode ceinture, contourna le chevalet et le lui fit sucer…

 

– Allez suce la bonne bite que je vais te fourrer dans le cul ! Et mieux que ça… et estime toi heureux, il y a des clients, je leur fais sucer avant et après…

 

Bizarrement, cette réflexion fit bander Richard de façon maximale, aussi quand Maîtresse Marie-France le pénétra, elle n’avait fait qu’une dizaine de va-et-vient quand il éjacula !

 

– Ben déjà ? Feignit de s’étonner Marie-France

– Ouais ! Répondit Richard, assez frustré de cette séance bâclée.

 

Elle le détacha, et il se rhabilla, ni l’un ni l’autre n’essayèrent d’entamer la conversation, manifestement elle avait été pressée d’en finir et avait l’esprit ailleurs. Il n’avait cette fois vu ni ses seins, ni ses fesses. Il décida alors qu’il ne la reverrait plus et que la prochaine fois, il irait ailleurs.

 

Le lundi suivant, il se rendit comme d’habitude dans le bureau que l’association avait mis à sa disposition ! Un post-it trônait en plein milieu du sous-main :

 

« Je veux vous voir dès votre arrivée ! » et c’était signé Monseigneur Dujardin.

 

Lange se rendit insouciant dans le bureau de l’évêque !

 

– Monsieur Lange, je vais vous poser une question étrange, mais je vous enjoins d’y répondre franchement :

– Dites ! Répondit ce dernier, fort intrigué.

– Avez-vous une cicatrice sur la cuisse gauche ?

– Pardon ?

– Répondez-moi !

 

Lange ne comprenait plus ! Bien sûr qu’il avait une cicatrice, mais qui le savait ? Un accident de vélo quand il était adolescent, mais cette trace haut placée ne pouvait se voir que lorsqu’il était en maillot de bain. Qui avait bien pu… ou quand il était nu… Un de ses anciens amants aurait donc parlé de sa sexualité après l’avoir reconnu sur les affiches… oh, voilà qui n’annonçait rien de bon ! Il était inutile de mentir, l’autre en face était capable de lui faire baisser son pantalon pour vérifier…

 

– Oui j’ai une cicatrice… mais je ne vois pas…

– Et alors, les photos qu’on nous a adressées ne sont donc pas truquées ! Vous êtes viré, Monsieur Lange, et sans indemnité, vous auriez dû lire attentivement votre contrat, les gens ne lisent jamais leurs contrats.

 

En disant cela Dujardin était blanc comme un linge, il tremblotait à moitié contenant une colère qu’il ne souhaitait pas voir exploser, du moins pour l’instant.

 

– Je ne comprends pas !

– Je ne peux malheureusement pas vous mettre sous le nez les photos de vos turpitudes, c’est tout simplement ignoble, et je les ai réduites en miettes.

 

Des photos ! Mais alors c’était carrément Marie-France qui jouait les corbeaux, mais dans quel but ? Un chantage ? La salope ! Du coup tout s’écroulait, l’argent facile, et aussi ses projets d’avenir ! La catastrophe ! Il essaya de tergiverser.

 

– Vous n’auriez pas dû les détruire, ces photos ne peuvent être que truquées. J’ignore ce qu’elles représentent, mais j’ai fait du sport, ma cicatrice n’est un secret pour personne, mentit-il, ce n’est qu’une fausse preuve. Et à partir de ce moment-là le chantage n’est pas de mise. De toute façon il ne faut jamais céder à un chantage, le maître chanteur en voudra toujours plus !

– Monsieur Lange, ces photos ne sont pas truquées, la cicatrice n’est qu’une preuve supplémentaire, mais elle n’était même pas nécessaire… on y voit un gros plan de vos mains avec votre chevalière.

 

Lange encaissa le coup ! Il envisagea de quitter d’abord le bureau, puis tous ces gens-là…

 

– Et puis de toute façon, il ne s’agit pas d’un chantage d’argent ! Ajouta l’évêque.

 

Lange ne disait plus rien, à quoi bon ? L’ecclésiastique continua :

 

– Si cela avait été le cas, nous avons quelques amis qui auraient pu donner une bonne leçon à cette personne et je vous garantis qu’elle n’aurait pas continué à nous casser les pieds. Malheureusement cette… cette infecte catin a envoyé ses saloperies un peu partout semble-t-il y compris dans des rédactions de journaux pourris ! Dans quel monde vivons-nous… avec instruction, bien sûr de publier ces horreurs s’il lui arrivait la moindre chose !

 

Richard ne comprenant pas bien l’objet du chantage fit une dernière tentative :

 

– Voyez la réalité en face, ces photos n’intéressent probablement pas grand monde, si ça se trouve personne ne les publiera, et si c’est le cas on pourra toujours dire que l’on essaie de nous déstabiliser avec des photos truquées. Je saurais faire, vous savez !

– Foutez-moi le camp !

– Vous ne me croyez pas capable de redresser la situation ?

– Vous avez des dons d’acteur étonnants, mais d’une part cela ne nous suffit pas, et d’autre part je constate que vous avez une intelligence très moyenne ! Vous ne connaissez rien à notre milieu. Ces photos seront de toute façon publiées au moins sur l’Internet, et elles seront utilisées non pas par nos adversaires qui s’en foutent, mais par nos concurrents ! Ce qui nous arrive aujourd’hui est un coup du sort, à moins que ce soit carrément un coup du démon, nous tombons de haut, mais nous serions tombés de plus haut encore si nous étions tombés après Paris.

 

L’évêque se leva alors, et Richard comprenant que l’affaire était pliée quitta le bureau du septuagénaire non sans avoir lâché un :

 

– Pauvre connard ! Presque inaudible

 

Rageant de voir une si confortable situation lui échapper, il se réfugia à la terrasse d’un café, tentant de mettre de l’ordre dans ses idées ! Que faire pour rattraper une situation probablement irréversible ? Et puis qu’est ce qui lui avait pris à Marie-France de le prendre en photo ? En évoquant l’image de la dominatrice, une bouffée de haine l’envahit…. C’était quoi ce chantage où il n’était pas question d’argent ? L’envie d’en savoir d’avantage et de s’expliquer avec cette pétasse devint irrésistible. Encore fallait-il qu’elle accepte de le recevoir, mais il avait pour cela une petite idée.

 

Il rechercha un clochard pas trop imbibé et l’aborda :

 

– Ça vous dirait de gagner 20 euros ?

– Oui, mais ça dépend pourquoi, je me fatigue vite !

– Il faut téléphoner à une dame, et prendre un rendez-vous pour aujourd’hui de préférence, vous dites que c’est pour une heure, et que c’est un ami qui vous a donné ses coordonnées ! Dites que vous vous appelez Philippe.

– Ça me parait louche ! Pourquoi vous ne téléphonez pas vous-même ?

– C’est mon problème ! Alors d’accord ou pas ?

 

C’est ainsi qu’à 14 heures, il se pointa devant la porte du studio de travail de Maîtresse Marie-France et appuya sur la sonnette.

 

Imaginez la surprise de cette dernière, dont le cerveau se met à bouillonner, passant en revue les hypothèses les plus plausibles : il n’a pas été mis au courant ; la poste n’a pas encore distribué le courrier ; il vient pour se venger. Elle essaie de cacher son étonnement mais n’est pas assez bonne comédienne.

 

– J’ai rendez-vous avec un client, tu ne peux pas repasser plus tard ?

– C’est avec moi que tu as rendez-vous, Philippe c’est moi ! Répond Richard en pénétrant dans le studio.

– Mais pourquoi…

 

Et puis elle comprend : il sait… elle n’aurait pas dû le faire entrer.

 

– J’ai un gros chien très discret, mais je n’ai qu’un mot à dire, et il te saute dessus…

– Mais pourquoi me menaces-tu, je n’ai aucune intention agressive, je veux juste savoir pourquoi tu as fait ça ?

– Bon alors je vais te le dire, mais après tu dégage ! J’ai horreur des hypocrites ! Tu vois quand j’étais petite mes parents ont trouvé intelligent de me placer dans un pensionnat de bonnes sœurs ! Elles m’en ont fait trop baver. Je n’ai jamais admis que des gens qui se mettent en religion puissent être aussi méchants. Alors là je tenais une trop belle occasion de coincer un curé, que je n’ai pas hésité une seconde !

– Mais comment tu as su…

– J’étais à Lyon le mois dernier chez ma sœur, il y avait des affiches partout dans les rues avec ta tronche ! Tu as un visage qui ne s’oublie pas, alors quand je t’ai vu devant moi, je me suis dit, je vais le démolir !

– Comment tu as fait pour prendre les photos ?

– Monsieur s’intéresse aux détails de la technique… il fallait d’abord que je te fasse revenir, ça a été un jeu d’enfant, ensuite je ne voulais pas de photos floues avec une webcam, j’ai donc demandé à un ami de se planquer dans le placard… Bon, tu as d’autres questions ou tu vas pouvoir partir ?

– Et le chantage c’était quoi ?

– On ne t’a pas tout dit, alors ? J’ai écrit à tes copains que si le meeting de Paris n’était pas annulé, je ferai publier les photos. Répondit-elle en se redressant fièrement comme une héroïne d’opéra.

 

Richard soupira ! Ainsi Marie-France l’avait pris au premier degré le personnage de Ricardo Angelo, mais comment pouvait-elle faire autrement ? Du coup la haine qu’il avait envers elle depuis tout à l’heure était en train de s’estomper.

 

– Bon, j’ai donc la réponse que j’étais venu chercher. Je vais te laisser. Mais le problème, c’est que tu n’as rien compris, repris Richard, je suis un acteur, et dans cette affaire, je joue un rôle, celui d’un prédicateur illuminé, dans la vraie vie, je suis athée, anticlérical et obsédé sexuel… Et avec tes conneries tu viens de me faire perdre une manne de fric inespérée !

– Un acteur ! Je n’en reviens pas ! Répondit-elle en éclatant de rire.

– Pourquoi te dirais-je ça, si ce n’était pas vrai ? Réfléchis cinq minutes.

 

Et Richard lui fit un rapide résumé de son entretien embauche. Manifestement, Marie-France n’en revenait pas ! Jamais elle n’avait envisagé une chose pareille, et soudain son interlocuteur lui parut différent. Elle réalise qu’elle a sans doute fait une connerie, elle a envie de discuter, mais, quelque part sa méfiance envers cet homme qu’elle vient de ruiner n’est pas éteinte, alors elle botte en touche :

 

– Ecoute, j’ai pas trop envie de discuter là tout de suite, et je n’ai pas non plus envie de te faire une séance, je suppose que toi non plus d’ailleurs. Mais si tu veux on peut se voir ce soir, tu me payes le restau ?

 

Il ne vint pas une seconde à l’esprit de Richard que cette surprenante proposition pouvait être pour la dominatrice qu’une façon de le congédier pour ne plus jamais le revoir. La perspective de partager son dîner avec cette superbe créature qu’il ne haïssait plus l’emporta sur toutes ses autres réflexions.

 

Et le soir, Marie-France était bien au rendez-vous :

 

– Alors tu m’emmènes où ?

 

Richard n’était pas trop à l’aise, cette femme sans doute habituée aux restaurants de très grand luxe, serait-elle à l’aise là où il projetait de l’emmener ? Mais la soirée se passa très bien, ils discutèrent de façon franche et envisagèrent de se revoir.

 

– Comme client, ou pour retourner au restaurant ? Demanda Richard

– Mais l’un n’empêche pas l’autre, mon cher !

 

Quelques jours plus tard, un samedi, en milieu de matinée, on sonna à son domicile. L’œilleton lui renvoya l’image d’une masse humaine. Sans réfléchir, il entrouvrit la porte :

 

– C’est pour quoi ?

– Société … (le nom fut incompréhensible). C’est pour la fissure !

– Quelle fissure ?

– La fissure en haut, on veut juste vérifier qu’elle n’a pas atteint votre appartement.

– Mais je n’ai pas de fissure !

– Je suis obligé de contrôler, j’en ai pour une seconde.

– Vous auriez pu me prévenir !

– Le syndic vous a écrit !

– J’ai rien reçu, mais bon allez-y.

 

Le mastodonte entra, Richard referma la porte, et reçut aussitôt un violent coup de poing dans l’estomac. Pris de douleur et de nausée, il s’écroula sur le sol. La brute l’agrippa par le col de son pyjama de façon à dégager son visage et lui éclata le nez, un autre coup atterrit sur l’arcade sourcilière droite, un autre sur les lèvres, lui ébranlant la mâchoire. Le pauvre Richard complètement sonné se tortille sur le sol, et comme si ça ne suffisait pas, le monstre lui envoie une série de coups de pieds bien appuyés dans les tibias qui lui provoquent des douleurs atroces.

 

– Ecoute moi bien connard, lui dit alors le casseur. Cette fois tu vas t’en tirer, mais si jamais tu fais la moindre allusion quelque part à ce qui s’est passé dans la confrérie, ce sera tout droit le cimetière. On ne veut plus jamais entendre parler de toi, jamais ! J’espère que tu as bien compris, connard ?

 

Richard ne répond pas, il ne peut pas. Le départ de la brute le soulage moralement, mais physiquement, il est cassé, il tente de se traîner lamentablement jusqu’aux toilettes, y renonce en raison de la douleur dans ses jambes, se vomit dessus et finit par perdre connaissance.

 

Plusieurs heures après, il se réveille groggy, il réussit à ramper jusqu’à son téléphone et appelle les pompiers. Ils le conduisent à l’hôpital : bilan double fracture des tibias, trois dents de cassées et contusions multiples. La police l’interroge : non, il n’a aucune idée de la raison de cette agression, non il n’a pas d’ennemi, oui, il veut bien porter plainte, il fait une description fantaisiste de son agresseur. Il sait qu’il n’y aura pas de véritable enquête, les flics s’en foutent, après tout, il est vivant.

 

Avec la complicité d’une infirmière, (c’est parfois pratique d’être beau gosse) il parvient à téléphoner à Marie-France dont il connaît le numéro par cœur non pas pour se plaindre, mais parce qu’il s’inquiète pour elle.

 

Elle vient le voir à l’hôpital, Richard en a les larmes aux yeux d’émotion. La prostituée est aux petits soins pour lui, lui apporte des confiseries, des bouquins et tout ce dont il a besoin. Par contre elle n’a aucun geste, aucune parole pouvant lui faire penser qu’elle éprouve pour lui des sentiments amoureux et quand ils s’embrassent c’est de la façon la plus chaste possible. Il ne comprend pas ces attentions, pense qu’il s’agit sans doute d’une façon de se faire pardonner…

 

Le jour de sa sortie d’hôpital, elle vient le chercher en voiture, lui propose de le raccompagner chez lui, ce qu’il accepte avec empressement. Elle découvre son intérieur, un joyeux bordel, d’autant que personne n’a rangé le studio depuis la visite de la brute.

 

– Et ben dit donc, y’a du ménage à faire ! Repose-toi dans le fauteuil, je vais m’occuper de tout ça !

 

Il n’en revient pas, il la laisse faire, il plane, s’autorisant à rêver qu’elle va peut-être lui demander de rester vivre avec lui. Il attend la petite phrase, le petit mot qui viendrait lui confirmer ses espoirs… Mais ça ne vient pas… Et puis Marie-France lui fit cette insolite proposition :

 

– Si tu as envie de faire une petite séance, je suis à ta disposition. Mais je pense qu’avec toi, je peux me permettre d’être très franche, je ne mélange pas l’amitié et le business. Je ne peux pas te faire ça gratuitement, mais rassure-toi, ce sera le tarif habituel et tu seras gâté.

 

Richard est abasourdi ! Trop de choses d’un coup, elle parle d’amitié là où il attendait de l’amour. Néanmoins, il accepte, puis se rend compte qu’il n’a pas assez de liquide, le lui dit.

 

– Pas grave, tu me paieras la prochaine fois !

 

Dingue ! Voilà qu’elle lui faisait crédit à présent !

 

– Allez mets-toi à poil, je vais bien m’occuper de toi, j’ai pas apporté de matériel, mais on va se débrouiller avec les moyens du bord !

 

Richard ne se le fait pas dire deux fois et se déshabille aussi rapidement qu’il le peut.

 

– A genoux devant ta maîtresse !

– Oui maîtresse !

 

Elle lui serre alors très fort les tétons, il apprécie la pratique mais ne peut s’empêcher de pousser un petit cri.

 

– Si tu cries, je vais être obligée de te gifler, et même de te cracher dessus…

– Comme vous voulez, maîtresse

 

Il s’en reçoit une, deux, trois, quatre, elle l’oblige à ouvrir la bouche et lui crache dedans, puis continue de lui travailler les seins. Son sexe est au garde à vous. Elle sait maintenant comment il fonctionne et se garde bien d’y toucher.

 

– Tu vas aller me chercher des pinces à linges et tu me donnes la ceinture de ton pantalon.

 

A son retour elle choisit deux pinces rouges qu’elle accrocha aux tétons de Richard, lui provoquant un cri de douleur.

– Tu vas te taire oui, tu es devenu bien douillet, pourtant je ne te fais pas des choses extraordinaires, bon allez tourne-toi, mets tes mains sur la table, et tends tes fesses, je vais te rougir le cul.

– Pas trop fort !

– Mais tu vas te taire ! Répéta-t-elle en faisant claquer la ceinture sur ses fesses.

– Aïe !

– Toute une éducation à reprendre ! Plaisanta-t-elle

 

Elle ne tapait pourtant pas très fort, Richard était plus masochiste cérébral que physique. Elle lui assena néanmoins une dizaine de coups qui lui laissèrent l’arrière-train tout rouge.

 

– Bon tu as un gode à la maison ?

– Non ! Mentit-il

– Alors avec quoi je vais t’enculer ? Parce que tu as envie que je t’encule, je ne me trompe pas !

– Non maîtresse !

– Quoi « non maîtresse », tu as envie ou tu n’as pas envie ?

– J’ai envie, maîtresse !

– J’aurais aimé une phrase un peu plus complète, et un peu plus explicite.

– J’ai envie que tu m’encules, maîtresse !

– Tiens tu tutoies ta maîtresse, à présent… tu vas voir ce qui va t’arriver… allez va me chercher quelque chose qui puisse rentrer dans ton petit cul de pédé… et dépêche-toi… »

 

Elle l’entendit trifouiller dans un placard.

 

– J’ai des bougies ça va ?

– Ça marche, apporte les bougies !

 

Il revint avec une bougie bon marché.

 

– Mais qu’est-ce que tu fais ? S’étonna-t-il quand il la vit allumer l’objet.

– Fais-moi confiance, allonge-toi par terre ! Ça ne brûle pas, ça chauffe juste un peu… Tiens donne-moi le dos de ta main.

 

Peu rassuré, Richard consentit néanmoins au test, effectivement le contact de la cire s’avérait très supportable.

 

– Bon, maintenant tu t’allonges par terre et tu arrêtes de faire ta jeune fille !

 

Marie-France visa les tétons de l’homme et versa la cire chaude qui finit par former un étrange moule. Richard soupirait d’excitation à ce plaisir nouveau pour lui. La bougie fondue avait emprisonné quelques poils. Tout à l’heure le retrait ne serait pas très agréable. Comment une professionnelle comme elle avait pu oublier de lui raser l’endroit avant de se livrer à ce genre de choses ? Elle renonça cependant à lui faire subir les mêmes sévices sur le sexe et les testicules.

 

– C’était bien ?

– Oui, maîtresse !

– Bon, alors mets-toi à quatre pattes comme un chien et ouvre bien ton petit cul de pédé, je vais t’enculer !

– Heu…

– Quoi, ça ne te plait pas comme programme ?

– Si mais, je voudrais te demander une faveur ?

– Un esclave qui demande des faveurs à sa maîtresse… Je rêve ! Mais dis un peu pour voir !

– J’aimerais te voir nue…

– Hummm, je ne sais pas si je vais accepter, minauda-t-elle

– S’il te plaît !

 

Sans répondre Marie-France retira ses vêtements, se retrouva vite en culotte et soutien-gorge. Elle virevolta sur elle-même, et finit par virer le bas, en se cambrant de façon obscène devant Richard.

 

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– Alors tu l’aimes, mon cul ?

– Il est superbe !

– Alors viens le lécher, et attention, je veux sentir ta langue dans mon trou.

Ce ne fut pas une corvée pour le soumis qui écartant les globes commença par titiller de la langue l’œillet brun qui ne tarda pas à s’ouvrir sous cette insolite caresse…

 

– Hummm, tu lèches bien, mon salaud ! Allez essaie d’aller plus profond.

 

Il fit son possible mais sa mâchoire devint douloureuse et il finit à regret par reculer.

 

– Qu’est-ce que tu fais, ça ne sent pas bon ?

– Oh, si maîtresse, j’ai adoré !

 

Elle n’insista pas, puis après avoir placé Richard en position, humecta un petit peu l’extrémité de la bougie et la fit pénétrer dans son anus. La pénétration fut facile, Richard avait connu bien des objets plus gros. Elle fit aller et venir plusieurs fois le gode improvisé dans le conduit, provoquant chez le sodomisé des petits râles de jouissance. Le frottement sur la prostate eut bientôt raison de l’homme qui de façon tout à fait inattendue, se mit à jouir sans saccades.

 

– Ça va ?

– Oui maîtresse !

– Tu as soif ?

– Un peu oui !

– Alors à genoux, tu vas boire ma pisse ! Et ouvre bien la bouche, je ne veux pas une seule goutte par terre.

 

Des gouttes par terre, il y en eut, le jet était trop abondant pour qu’il puisse l’absorber sans reprendre son souffle… mais Marie-France n’insista pas, le laissant nettoyer et mettant ainsi fin à la séance.

 

– Bon, c’est pas tout ça, mais je suppose que tu n’as rien à bouffer. Tu n’as pas un traiteur dans le coin ? Un chinois, un couscous ?

– Je connais juste une pizza !

– Et bien, c’est parfait ça, on va se commander une pizza pour ce soir, c’est moi qui paie ! Je vais te laisser, mais je reviens à 20 heures, si tu veux que je te ramène quelque chose, dis le moi !

– Non rien, ou alors si, des petits cigares !

– Des petits cigares ! D’accord, mais tu ne préfères pas les pipes ?

– Coquine !

 

Ils continuèrent à se voir régulièrement, une ou deux fois par semaine. Ils faisaient parfois une « séance » mais la chose n’avait rien de systématique. Ce rythme de rencontres devint cependant un peu lourd à gérer pour Marie-France, qui lui proposa des rendez-vous plus espacés. Curieusement, Richard interpréta mal cette décision, se demandant ce qu’il avait bien pu faire pour provoquer cette baisse d’intérêt. Et puis, quand il fut guéri, vint vite pour lui un autre sujet de préoccupation, il lui fallait retrouver du travail.

 

Marie-France fit jouer ses relations et lui trouva un poste dans une plate-forme téléphonique. Richard fit des efforts immenses pour être ponctuel. Mais son travers finit par le rattraper et si comme d’habitude son premier retard lui fut pardonné sans problème, quand les suivants lui furent reprochés, il savait déjà qu’on ne le garderait pas. Du coup il n’osa plus contacter sa bienfaitrice. Elle l’appela une fois, il ne répondit pas. Et un mois plus tard elle recevait un texto :

 

« Je te remercie infiniment pour tout ce que tu as fait pour moi, même si je n’ai probablement pas tout compris, je crois avoir trouvé une idée pour gagner de l’argent sans contrainte mais cela demande de nombreux mois de préparation. Tu gagnais énormément à être connue, tu es une femme super ! Mais tu ne me connais pas, moi je suis le roi des cons et je n’aurais rien pu t’apporter ! Je t’embrasse très fort. Adieu, Richard »

 

à suivre..

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 06:00

 

1 – L’étrange Madame Kiperchnick 

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Le professeur Martinov a déjà été le personnage principal de six aventures publiées sur ce site et que je vous invite à (re) lire. En deux mots, Martinov est un sexagénaire, sorte d’inventeur fou (cf le lapin dur), de réparateur génial et de consultant en technologie bizarre, secondé dans sa tâche par la jeune, blonde et peu farouche Béatrice.

 

L’homme était hautain et inspirait peu la sympathie :

 

– Hervé M… Se présenta-t-il, je suis l’auteur d’un livre sur les faux miracles, qui a eu un certain succès. Je vous en ai apporté un exemplaire, vous le lirez si ça vous intéresse.

– Vous me le dédicacerez, j’espère ? Répondit Martinov, qui s’en fichait complètement, mais qui avait appris à se montrer parfois « commerçant ».

– Volontiers ! Voyez-vous, je crois que tous ces charlatans font un mal fou à la religion, et elle n’a pas besoin de ça en ce moment. J’envisage une suite pour mon bouquin, un peu différente, plus basée sur l’actualité. J’ai rassemblé pas mal de documentation, mais je bute sur la vierge de Cardillac, vous en avez entendu parler ?

– Non ! Avoua le professeur Martinov.

– C’est dans le Cantal, une église dans un petit patelin, il y a une statuette qui pleure des larmes de sang tous les dimanches pendant l’office !

– Ah, oui, et vous aimeriez en connaître le mécanisme ?

 

Martinov jubilait, voilà de l’argent qui serait facilement gagné. La réponse, il la connaissait déjà ! Un petit tour sur place pour confirmer la chose, et l’affaire serait très rapidement pliée !

 

– Oui, parce que je suis allé sur les lieux et je n’ai rien trouvé de suspect… Ajouta l’homme.

 

« Cause toujours ! » Se dit le professeur, « moi, je trouverai. »

 

– Et qu’a-t-elle de particulier cette statuette par rapport aux autres du même genre ? Demanda-t-il, juste pour alimenter la conversation.

– Le contexte : le prêtre qui semble la manipuler devient envahissant, il organise des séances miraculeuses pendant les messes du dimanche. Il y a de plus en plus de monde et il est obligé d’officier en plein air ou sous un chapiteau, il fait jouer sa statuette et en profite pour faire des prêches assez atypiques. Tout ce qu’il dit n’est pas faux, mais ça frôle souvent la caricature… Ce type devient incontrôlable…

– C’est la statue ou c’est le prêtre qui vous intrigue ?

– Les deux ! Mais rassurez-vous, je ne vous demande de vous occuper que de la statuette, mais s’il s’avère qu’elle est truquée, il tombera de haut.

– Elle est forcément truquée ! répondit Martinov

– Ne concluons pas si vite ! Le coupa presque brutalement son interlocuteur.

– Et sa hiérarchie ? Qu’est-ce qu’elle en dit ?

– Je me suis entretenu avec son évêque. Le pauvre me parait complètement largué !

– Il me faudra peut-être un certain temps, le plus dur ce sera d’approcher la statue, je suppose qu’il ne la sort que pour ses séances !

– Pensez-vous ! Elle est dans une niche, dans l’église. Aux heures d’ouverture, on peut prier devant, mais encore une fois, je n’ai rien vu de particulier ! Mais s’il vous faut du temps, ce n’est pas un problème, du moment que votre enquête reste discrète… allons jusqu’à quinze jours, c’est mon éditeur qui finance !

– Alors, nous allons faire affaire !

– Très bien, tous vos frais seront payés, transports, hôtel… Je tiens à préciser que si au bout de cette période, vous n’avez découvert aucun stratagème, il faudra sans doute conclure que nous sommes en face de quelque chose qui nous dépasse. Dans ce cas, je signalerai dans mon ouvrage qu’un « spécialiste » n’est pas parvenu à en résoudre le mystère ! Et je tiens à ce que ce point soit explicitement mentionné dans le contrat que nous allons signer ; mais ne vous inquiétez pas, vous serez payé dans tous les cas. D’ailleurs vous recevrez la moitié du règlement dès demain, par mandat si ça ne vous dérange pas !

– Non, non, pas du tout !

– Voici ma carte, pourriez-vous me faire un devis par téléphone demain matin…

 

Une fois l’homme parti, Martinov se tourna vers, Béatrice, sa pulpeuse assistante qui n’était pas intervenue pendant la conversation :

 

– On va lui facturer quinze jours d’enquête au type, mais on aura trouvé en 24 heures !

– C’est pas bien ! Répliqua-t-elle faussement choquée !

– Tu as raison, je mérite une fessée !

– Oh, toi tu m’as l’air d’avoir des pensées obscènes, là tout de suite !

– C’est vrai que je ne serais pas contre un quart d’heure de folie ! Ça te dit ?

– Je sais pas, mais si je comprends bien, on a dégotté un sacré contrat ? Tu m’expliqueras mieux pourquoi tu es si sûr de toi ?

– Bien sûr ! Tiens on va arroser ça, une petite coupe de champagne et après tu t’occupes de moi !

– Mais c’est qu’il insiste ! Se moqua Béatrice.

 

Il se dirigea vers la cuisine, tandis que son assistante sortait deux coupes du vieux buffet du professeur. Ils trinquèrent jovialement !

 

– Et maintenant, tu me la donnes ma fessée ?

– T’exagères ! Répondit-elle faussement choquée. Attends au moins que je finisse mon champagne.

– Il n’est pas terrible celui-là ! Indiqua Martinov

– Tu préfères le mien ?

– C’est une proposition ?

– Hé Oh ! Mon petit professeur, on est bien gourmand, aujourd’hui… allez baisse-moi ton pantalon que je puisse te botter le cul.

 

L’homme s’exécuta !

 

– Tu portes toujours des slips aussi ridicules, tu vas te décider quand à acheter des caleçons ?

– J’aime pas ça !

– Enlève-moi ce machin !

 

Un premier coup claqua sur sa fesse gauche. Par jeu elle avait frappé fort et Martinov, surpris, poussa un petit cri qui amusa sa jolie tortionnaire.

 

– Ben quoi, tu voulais une fessée, je te donne une fessée, tu ne vas pas te mettre à râler sinon j’arrête…

– Continue, mais un peu moins fort !

– Je fais ce que je veux ! Répondit-elle, en assénant le second coup sur l’autre fesse avec un tout petit peu moins de force.

– Aie !

– Mais tu vas te taire, oui !

 

Béatrice continua de fesser sa victime qui maintenant, « chauffée » appréciait jovialement ce rigoureux traitement.

 

– J’arrête, j’ai mal aux mains ! Allez tourne-toi ! Oh mais, c’est qu’il a sa quéquette toute raide mon petit professeur !

– Ben, qu’est-ce que tu veux ? Tu dois me faire de l’effet !

– Humm, j’ai bien envie de te sucer le machin !

– Vas-y, suce-moi le machin !

– Oui mais je ne sais pas si tu l’as mérité ? Reprit-elle, mutine.

– Comment ça, je ne l’ai pas mérité, tu as vu comment j’ai négocié avec ce type…

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Mais déjà Béatrice avait la bouche pleine… et ne pouvait répondre que par des « oumpf… oumpf » incompréhensibles. Elle finit par s’arrêter au bout de quelques minutes, sa mâchoire devenant douloureuse. Elle contempla avec satisfaction le résultat de ses efforts !

 

– Ça c’est de la pipe ! Non ?

– Tu es merveilleuse !

– Ça c’est vrai ! Viens me prendre, j’ai trop envie ! On va dans ta chambre ?

 

Une fois sur place, les deux complices finirent de se déshabiller. Martinov s’allongea sur le lit, la bite dressée en étendard !

 

– Hé, Oh ! Tu ne crois pas que ce c’est moi qui vais faire tout le boulot, non ? Viens un peu t’occuper de moi…

 

Le professeur ne discuta pas et commença par suçoter alternativement les seins de son assistante, avant de descendre vers son sexe…

 

– Et, ben, qu’est-ce que tu mouilles !

– Ben oui, il y a des jours comme ça !

 

Martinov entreprit de lécher tout ça, se régalant de ses sucs, et provoquant des petits cris de sa partenaire tandis qu’il s’approchait de son clitoris. Elle ne tarda pas à être prise de soubresauts avant de jouir de façon fulgurante.

 

– Viens dans moi, vite !

 

Le temps de se capoter, Martinov la pénétrait. Malgré l’excitation, il savait qu’il ne jouirait pas tout de suite, il la lima pendant une dizaine de minutes, la faisant jouir une nouvelle fois, puis se retira.

 

– Un peu fatigué ! Donne-moi ton champagne, je vais me finir à la main…

– D’accord pour le champagne ! Dit-elle se levant en direction de la salle de bain où le professeur la rejoignît en se couchant sur le carrelage.

 

Béatrice s’accroupit alors très près du visage de l’homme et laissa s’échapper le contenu de sa vessie.

 

– Avale tout ! Gros cochon !

 

Il essayait… mais le flot était trop abondant… En même temps il se masturbait frénétiquement… Béa se pencha alors sur sa pine, et la goba de nouveau… Ses mouvements de lèvres et de langue eurent bientôt raison du professeur qui explosa dans sa bouche.

 

– Tu as donc déjà travaillé sur ces trucs là ? Demanda Béatrice en sortant de la douche

– Ben oui, un jour, il y a pas mal de temps, un type est venu me demander si je saurais faire pleurer une statuette, j’ai eu la faiblesse d’accepter !

– Et ben, bravo !

– Qu’est-ce que tu veux, il faut bien gagner sa vie ! Je me suis donc renseigné, et en fait, c’est super facile, le mieux est de choisir une statue en plâtre. Dans le plâtre, il y a presque toujours des microfissures, il suffit d’imbiber l’objet, et le liquide finit par ressortir. Ensuite pour ne le faire sortir qu’à un endroit précis, par exemple aux coins des yeux, on va enduire la statue partout ailleurs avec de la cire ou du vernis.

– Et ben ! Et tu crois que ce sera le même procédé pour sa vierge ?

– Ce sera quelque chose d’approchant, de toute façon ! On peut sophistiquer le procédé, par exemple : tu bouches le coin de l’œil avec de la résine qu’il suffit d’essuyer avec un chiffon pour l’enlever, et pouf, la statue se met à pleurer ! Tu peux aussi faire sauter le bouchon en augmentant la température de la statue.

– T’es un vrai spécialiste !

 

Quelques jours plus tard, Martinov et son assistante après avoir acheté un peu de matériel débarquèrent à Cardillac. Il n’y avait pas d’hôtel dans ce petit village, mais ils en trouvèrent un à Clermont où ils prirent chacun une chambre. Ils louèrent aussi une voiture.

 

C’était samedi et il n’y avait pas de trace d’animation particulière, sauf peut-être un nombre inhabituel de véhicules stationnés aux abords de l’église.

 

– Bon, on y va !

 

Ils n’eurent aucun mal à trouver la fameuse statuette, nichée derrière un petit autel dont une grille basse protégeait symboliquement l’accès. Quelques fidèles étaient agenouillés devant, et il fallut attendre un petit moment que l’endroit se dégage afin qu’ils puissent lire le panneau explicatif, qui précisait que jusqu’ici le miracle ne s’était produit que pendant l’office du dimanche, et qui conseillait en conséquence de s’y rendre.

 

– Bon, comment on va faire pour approcher ce bazar sans se faire remarquer ? Demanda le professeur.

– On va essayer de planquer une caméra pour voir ce que le curé fabrique, sinon, à part se laisser enfermer, je ne vois pas trop !

– On prend un risque, objecta Martinov, si on se fait repérer on ne pourra plus faire grand-chose ! Et puis il faudrait savoir si on pourra sortir. Tu t’occupes de la caméra ?

– C’est fait, mon petit professeur, collé sur l’envers de la grille avec du chewing-gum.

– Tu es extraordinaire !

– Ça c’est vrai ! On se sauve ?

 

– Il faut te lever, Béatrice, ce matin on va à la messe !

– Mais qu’est-ce que tu fais dans mon lit ?

– Non, c’est le contraire, c’est toi qui es dans le mien ! Rectifia le professeur.

– Je voudrais dormir encore un peu…

– Non, il faut qu’on soit au premier rang.

– C’est pas juste, il faut bosser même le dimanche… grommelât-elle en se levant, offrant sa nudité au regard de Martinov qui ne s’en lassait pas.

 

En chemin, Martinov expliqua que la caméra n’enregistrait que les mouvements, et que rien de spécial n’avait été noté après la fermeture de l’église

 

– Bizarre elle ne s’est peut-être pas déclenchée, où alors il n’y avait pas assez de lumière… On regardera en revenant, le curé a forcément été obligé de la préparer pour la messe

 

Quatre cars de « pèlerins » étaient stationnés à la sortie du village, près d’un pré à vaches que le propriétaire mettait à la disposition de la paroisse. Des chaises pliantes mal calées sur le sol gras étaient à la disposition de celles et ceux qui ne venaient que dans un seul but, voir le « miracle » se renouveler.

 

Le prêtre arriva, très solennel, affichant une belle prestance, il avait dû être un très bel homme, il y encore très peu de temps. Deux enfants de chœur le suivirent, portant sur ce qui ressemblait à une petite chaise à porteur, une sorte de coffrage en bois. Avec cérémonie, ils le posèrent sur l’autel, ouvrirent la partie centrale, en dégagèrent la statuette enveloppée d’une étoffe qu’ils n’enlevèrent qu’une fois l’objet posé sur l’autel.

 

Un presque imperceptible mouvement de foule, les fidèles veulent voir. Mais pour le moment rien ne se passe. Le curé prend alors la parole pour expliquer à ses bien chers frères et à ses bien chères sœurs que jusqu’à présent le miracle ne s’était accompli qu’en fin d’office.

 

Il faut donc se farcir la messe, version Pie X, dans la langue de Virgile et le cul tourné vers les fidèles ! Martinov et Béatrice restent les yeux rivés sur la statuette, qui reste fort tranquille et que personne ne vient manipuler. A la fin de cette interminable cérémonie, le prêtre prend la parole et indique qu’il va dire « quelques mots ». Nos deux complices sont alors obligés de supporter un discours dont le ton frôle l’hystérie et où tout ce qui s’éloigne d’une morale traditionnelle et rigide en prend pour son grade, divorce, contraception, homosexualité, prostitution. C’est de la caricature, le discours vole aux ras des pauvres pâquerettes qui n’ont rien demandé, mais l’homme a du charisme et subjugue son auditoire. Béatrice ronge son frein, essayant de se contenir devant ce flot de haine et d’intolérance. Martinov, lui, se concentre sur la statue.

 

Le curé termine sa diatribe en expliquant que la statuette miraculeuse serait bien mieux dans un endroit digne de sa très grande sainteté, mais que pour ça, il faut des sous, et qu’à cet effet, on allait passer dans les rangs afin de quêter cet indispensable argent. Les billets de 20 euros finissent par remplir la corbeille en osier. Martinov, grand prince y dépose 5 euros, Béatrice, cinquante centimes.

 

Le curé invite ensuite l’assistance à prier. Il précise bien sûr qu’il faudra demander dans les prières, que le miracle se renouvelle !

 

Plus que jamais, le professeur Martinov et sa ravissante assistante restent les yeux rivés vers la statue. Soudain un « oh !  » jaillit de l’assistance, tandis qu’une perle carmin surgit au coin de l’œil gauche de la vierge en plâtre, la larme prend forme, puis commerce à couler tandis que l’œil droit se met à larmoyer à son tour.

 

– Télécommande ? Suggère Béatrice à son voisin !

– Ou prestidigitation ! Répond le professeur.

 

La vierge continue son gros chagrin, puis la source se tarit.

 

– La cérémonie est terminée, mes bien chers frères ! Conclut le prêtre en descendant de son estrade, tandis que les enfants de chœur remballent la vierge. Moment d’hésitation, puis la cohorte des fidèles finit par quitter le lieu, mi satisfaite d’avoir vu s’accomplir le miracle, mais mi déçue que l’affaire eut été si brève !

 

– Une petite ouverture qui se manipule, il n’y a sûrement pas de réservoir, la statue se remplit par trempage, encore faut-il en être sûr, il va falloir trouver le moyen d’approcher ce machin !

 

En rentrant Martinov et Béatrice vérifièrent le résultat de l’enregistrement caméra et conclurent à un dysfonctionnement. Le lendemain, ils retournèrent à l’église. Le problème, c’est qu’il y avait toujours du monde. Ils se résolurent à attendre, mais en vain. Un plan possible pouvait consister à se laisser enfermer, mais Martinov hésitait.

 

– Il faudrait qu’on puisse ressortir facilement et discrètement…

– Je vais voir si la chose est possible, je fais le tour, je te rejoins ! Proposa Béa.

 

Première étape, la porte principale ! Elle constata qu’elle était blindée, il fallait donc chercher autre chose, elle alla du côté opposé à la niche où était exposée la statuette, en contournant l’autel. Elle découvrit une porte non fermée à fond, elle s’approcha, entendit un bruit, probablement une radio ou une télévision, il s’agissait donc certainement de la sacristie, et le curé devait y être. Elle n’insista pas ! Il n’y avait apparemment pas d’autres issues, mais son regard fut soudain attiré par une fenêtre non vitrée et condamnée de façon sommaire à l’aide de planches cloutées. Elle posa ses mains sur les bouts de bois, ça ne tenait qu’à peine. Il faudrait juste apporter une paire de tenailles au cas où il y aurait un clou récalcitrant ! Elle rejoint Martinov et lui fit part de sa découverte :

 

– Je vais voir où ça débouche, inutile de rester là, je te retrouve à la voiture, voici les clés !

 

Béatrice sortit de l’édifice, le côté de l’église où se trouvait l’ouverture jouxtait un petit cimetière, elle y pénétra, la porte fermait avec une serrure assez rustique, mais le mur d’enceinte était en si piteux état qu’en certains endroits il ne dépassait pas un mètre. Elle entra et eut tôt fait de repérer la fenêtre condamnée, malheureusement, en dessous de celle-ci se trouvait un fossé large et profond, envahi par des ronces et à l’intérieur duquel des débris métalliques non identifiés achevaient de rouiller. Sauter là-dedans pour des amateurs paraissait de la pure folie, elle s’apprêtait à repartir quand elle aperçut une autre fenêtre un peu plus loin, en dessous de laquelle, il y avait une bande de terre juste avant le fossé qui à cet emplacement était nettement moins large. Il s’agissait donc de la fenêtre de la sacristie, elle l’examina, vérifia qu’elle n’était pas barreaudée. Pour elle, cette issue ne posait pas de problèmes, quant à Martinov, il faudrait juste l’aider un peu. Restait le problème de pouvoir pénétrer dans ce local, une fois qu’ils seraient dans l’église. Elle y revint, la porte était toujours légèrement entrebâillée, elle fermait avec une serrure « à l’ancienne », il faudrait donc prendre le risque de forcer. Elle s’empressa de rejoindre le professeur, très dubitative.

 

Au restaurant, Martinov et son assistante s’escrimaient à imaginer un plan qui soit à la fois cohérent et qui ne présente pas trop de risques tout en ne laissant qu’un minimum de traces…

 

– C’est décidément trop compliqué ! Affirma Martinov. Admettons qu’on se fasse enfermer, on ne sait même pas si le curé va rester là, ou pas, donc il faut par exemple que tu restes à l’extérieur et que tu me préviennes quand il s’en va ! Mais s’il ne s’en va pas, je fais quoi ? Je ne vais quand même pas ronfler toute la nuit dans un confessionnal ! Et puis même s’il s’en va, on ne peut jamais être assuré qu’il ne va pas se repointer… Si on se fait piquer, il va appeler la gendarmerie… Non, on arrête les frais. Demain, je téléphonerai au mec, je lui dirai qu’on n’a pas pu accéder à la statuette !

– Il l’a bien fait, lui !

– Il ne m’a pas dit comment, et il bluffe peut-être.

– On ne peut pas bidonner les résultats, tu avais l’air sûr de ton coup pourtant ! Reprit Béatrice

– Ça m’embête, si c’est un système complexe, le curé peut faire constater par un huissier qu’on a tout faux, on va se retrouver avec un procès… non merci !

– Et si on demandait carrément au curé la permission de regarder la statue de près ?

– Bravo la discrétion, mais bon, ce serait notre dernière carte, mais je n’y crois pas trop !

– Pourquoi ?

– Je ne sais pas… Une impression !

 

C’est à ce moment-là qu’une magnifique brune aux cheveux bouclés dînant seule à une table voisine les interpella :

 

– Monsieur a raison, le curé ne voudra rien savoir !

– Pardon ?

– Excusez-moi, je ne me suis pas présentée : Marie-France Kiperchnick, je suis journaliste indépendante, et j’enquête aussi sur la vierge de Cardillac, vous travaillez pour quel journal ?

 

Béatrice, ébahie regarda le professeur, le laissant répondre

 

– Nous ne sommes pas journalistes, nous sommes conseillers en technologie !

– Ciel ! Et ça consiste en quoi ?

 

Martinov lui expliqua de façon lapidaire quelle était son activité ainsi que la raison de sa présence dans la région.

 

– Et donc, vous n’avez rien trouvé ?

– Secret professionnel, chère madame ! Répondit le professeur tout en louchant dans le décolleté de cette belle inconnue.

– Allons, allons, j’ai entendu votre conversation…

– Il y a de ces coïncidences, parfois ! Railla le professeur !

– Je vais être très franche avec vous, ce n’est pas une coïncidence, je vous ai, disons, repérés à Cardillac.

– Ah ! C’est vrai que nous n’avons pas trop l’habitude de ce genre de mission…

– Et puis, je suis journaliste, c’est un métier qui donne parfois un autre regard sur les gens, les choses… je peux m’asseoir ici, cinq minutes ?

– Je vous en prie…

 

La femme s’assit en face de Béatrice, lui délivrant un sourire ambigu qui faillit faire rougir cette dernière.

 

– J’ai été contactée par un type qui m’a demandé d’écrire un article sur la statuette, ça ne m’inspirait pas trop, mais il m’a refilé une belle enveloppe, ça permet parfois de voir les choses autrement ! N’empêche que pour l’instant je n’ai rien trouvé ! Vous non plus, mais nous n’avons pas les mêmes méthodes, c’est pour cela que je vous propose de faire équipe !

– Pourquoi pas, je crains simplement que nous n’ayons pas grand-chose à échanger ! Répondit Martinov

– Ne croyez pas ça ! Je peux par exemple vous fournir le moyen d’approcher la statuette, et sans risque et sans casse !

– Vraiment ! Et en échange ?

– En échange, vous me direz ce que vous aurez trouvé !

– Vous prenez un risque, nous pouvons trouver quelque chose et ne pas vous le dire !

– Je suis prête à prendre ce risque !

– Alors d’accord !

 

Marie-France marqua alors un silence, puis s’adressant directement à Béatrice lui balança tout de go :

 

– Mademoiselle, vous avez un charme fou !

 

Béatrice, certes, savait qu’elle plaisait, mais ne se considérait point cependant comme un canon, loin s’en fallait ! Elle ne put cette fois s’empêcher de piquer son fard !

 

Mais sans transition, la journaliste revint au sujet initial :

 

– Tous les jours, un habitant du village vient ouvrir l’église à 6 heures du matin, il vient ensuite la refermer après 7 heures ! Il suffit donc d’entrer à ce moment-là !

– Attendez, et le curé, il est où pendant ce temps-là ?

– Je n’en sais rien, mais ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas là pendant cette tranche horaire. On ignore où il passe ses nuits. Ça a d’ailleurs fait un scandale dans le village, on m’a raconté qu’on est venu le chercher une nuit pour un type en train de mourir. Et ils n’ont trouvé le curé, ni ici, ni au presbytère du bourg voisin. Ils sont même intervenus auprès de l’évêque, mais sans résultats, apparemment.

– Je vois, mais pourquoi cette ouverture des portes, le matin ?

– Un mec du coin, (qui n’est pas celui qui ouvre la porte) vient prier tous les jours à cette heure-là, à mon avis il a dû verser un maximum au denier du culte pour obtenir une telle faveur

– OK ! Merci pour le tuyau, nous irons demain. ! Mais dites-moi, vous l’avez donc déjà approchée, la statuette ?

– Non pas encore, c’était dans mes projets immédiats, mais comme je n’y connais pas grand-chose, y aller seule ne m’aurait peut-être rien appris…

– Donc demain vous venez avec nous ? C’est ça ?

– C’est tout à fait ça ! Confirma Marie-France, avec un sourire énigmatique.

 

Elle sollicita alors l’autorisation de terminer son repas à la table de Martinov qui accepta. La conversation se dilua un petit peu, d’abord technique, elle dévia carrément. La journaliste profitait des moments où le professeur avait le nez dans son assiette pour lancer des regards de plus en plus appuyés à l’attention de Béatrice qui ne savait qu’elle attitude adopter. Un moment, cette dernière manifesta le désir de se rendre aux toilettes. Marie-France n’attendit même pas une minute avant d’emprunter le même chemin, au grand étonnement de Martinov, quelque peu largué sur ce coup-là.

 

Quand Béatrice sortit de la cabine, elle tomba nez à nez sur la belle brune. Cela ne l’étonna pas outre mesure…sauf quand celle-ci s’approcha vraiment très près, si près qu’elle sentait à présent son souffle… Elle comprit ce qu’elle voulait… et ne résista pas quand sa bouche se colla à la sienne. Les deux femmes s’échangeaient à présent un baiser passionné…

 

– Comment tu as deviné que j’aimais aussi les femmes ? Demanda la jeune chimiste

– Ce sont des choses que je sens ! Viens dans la cabine !

– Ce n’est pas très raisonnable, mais on peut s’arranger pour se donner rendez-vous…

– Juste une minute, de toute façon, il faut que je fasse pipi…

 

Une fois enfermées, la journaliste repris ses assauts, tout en mélangeant sa langue avec celle de Béa, elle avait immiscé sa main dans la culotte de sa partenaire et l’un de ses doigts s’activait à l’entrée de sa chatte.

 

– Attends ! Mon ami va se demander ce qu’on fabrique ?

– C’est grave ?

– J’ai beaucoup de respect pour lui !

– Vous êtes… amants ?

– T’en poses des questions ! Non ce n’est pas mon amant, mais des fois on baise ensemble… contente ?

– Bon je pisse et on remonte…

 

Sans complexe, Marie-France baissa sa culotte, dévoilant son sexe glabre.

 

– Il te plaît mon minou ?

– Il est mignon !

 

Après un instant de concentration, elle libéra sa vessie, et un jet d’or jaillit de sa source…

 

– On dirait que ça te plaît de me regarder pisser…

– Oui, c’est un truc que j’aime bien, je suis un peu bizarre tu sais…

– Humm, je crois qu’on va bien s’amuser toutes les deux… Dis, tu ne veux pas m’essuyer, j’ai les doigts un peu engourdis.

– Coquine ! Je vais faire mieux que ça ! Répondit Béatrice, se baissant pour lécher ce sexe qui terminait de pisser et en récoltant les dernières gouttes…

 

Excitée, elle aurait à présent bien continué, mais elle sut se ressaisir.

 

– Un dernier pour la route ? Proposa Marie-France, bécotant de nouveau sa partenaire et pas gênée du tout d’y trouver un goût assez particulier.

 

Nos trois complices s’étaient donné rendez-vous le lendemain matin aux aurores, et un peu avant 6 heures, ils faisaient le guet en voiture sur la place de l’église. Effectivement, à 6 heures sonnantes un citoyen accompagné d’un vieux chien bâtard vint nonchalamment donner un tour de clé, entra seul dans l’édifice, en ressortit rapidement, puis repartit d’une démarche lasse.

 

– On y va ? Proposa Martinov

– On n’attend pas le mec qui vient prier ? S’inquiéta Béatrice

– On s’en fout, ce qu’il veut c’est que l’église soit ouverte entre 6 et 7, il n’a pas demandé à ce qu’elle soit ouverte rien que pour lui. Evidemment s’il vient s’agenouiller devant la statue, on va avoir un problème, mais on improvisera… Répondit Marie-France

 

Ils pénétrèrent donc, tous trois, dans l’église faiblement éclairée et se dirigèrent directement vers l’emplacement de la statuette, la petite grille était fermée à clé, mais ne faisant que 80 centimètres de hauteur, l’enjamber était tout sauf un problème. Martinov s’approcha de l’objet suivi des deux femmes.

 

Muni d’une grosse loupe, il examina le coin des yeux de façon méticuleuse, c’est agacé que cinq minutes plus tard, il déclara :

 

– Rien, je ne trouve rien ! Quelque chose m’échappe, la statue a été cirée, normalement on devrait constater un déficit de cire au coin des yeux, mais là tout est ciré ! Si on la trempe dans un liquide elle ne va rien absorber du tout, à moins que…

 

Il souleva la statue, et en examina le dessous en plâtre vierge !

 

– Voilà, le liquide entre par là et s’infiltre par capillarité mais comment, il fait pour ressortir en haut ? Ça n’a aucun sens. Je te laisse regarder, Béatrice !

– Mais, mon petit professeur, si le liquide entrait par là, ça devrait être teinté, non ?

– Tu as raison, il y a un truc qui m’échappe !

 

A son tour la jeune femme examina les orbites de la vierge !

 

– Rien ! Rien du tout ! Pas la moindre trace de piqûre d’épingle, rien !

 

– Et moi qui croyais que c’était tout simple ! Béa, prends des photos de ce machin et sous toutes ses coutures ! Les yeux, tu les prends en macro !

 

Ils quittèrent les lieux, dépités, Martinov avait horreur des échecs, l’âge venant, il n’était plus aussi brillant que pendant sa jeunesse. Béatrice était là pour le seconder, et très souvent suppléait le professeur dans ses conclusions, mais là, elle paraissait aussi désorientée que lui.

 

– On va réfléchir ! Eventuellement on reviendra demain, conclut-il. Mais avant on va quand même regarder les photos… Vous avez un ordinateur portable, madame ? Demanda-t-il à Marie-France

– Euh, non !

– Vous êtes une journaliste à l’ancienne, alors, uniquement bloc-notes et crayon ! Ironisa Martinov.

– Exactement ! Répondit-elle.

– Mais c’est pas grave, on a le nôtre !

 

Dans la chambre d’hôtel de Béatrice, ils examinèrent les photos en haute résolution !

 

– Désespérant ! Incompréhensible ! Si on n’était pas sous contrat, j’aurais bien piqué la statue pour l’analyser en laboratoire ! Ragea Martinov

– Récapitulons, tenta Béatrice, si la statue est cirée, c’est bien pour ne pas que le sang sorte de partout, d’accord !

– Continue !

– Or le coin des yeux est ciré aussi ! Ça veut dire qu’on libère l’endroit au dernier moment !

– Oui !

– Mais à ce moment là on verrait des traces !

– Et on n’en pas vues !

– On va regarder de nouveau.

 

Et ils regardèrent et regardèrent encore !

 

– Je vais peut-être dire une bêtise, mais puisqu’on n’arrive pas à trouver comment le liquide sort, on pourrait chercher comment il entre ! Si je vous suis, ce n’est pas par le dessous, puisqu’il n’est pas taché ?

– Passe nous la photo du dessous ! Répondit Martinov.

 

– Du vieux plâtre, rien que du vieux plâtre, et pas la moindre tache de sang, et aucune trace de nettoyage, on se demanderait bien pourquoi d’ailleurs !

– Ou alors il l’injecte avec une seringue ?

– Il y aurait un petit trou alors, qu’ils boucheraient ensuite avec de la résine… Allez, on se repasse les photos !

 

Mais cette fois encore, l’examen attentif des clichés pris par Béa, ne révéla rien.

 

– Il reste le dessous ! Fit remarquer la journaliste

– C’est pas très lisse, il y a plein d’endroits possibles, il faudrait qu’on vérifie demain avec une aiguille !

 

Béatrice rendit progressivement sa taille originale à l’image. À côté de la statuette couchée pour les besoins de la photo, apparaissait un cercle parfait sur le napperon sur lequel elle avait été posée.

 

– Font pas souvent le ménage ! Il est plein de poussière ce napperon ! Ironisa Béatrice.

– Agrandissez-moi ce cercle, vite ! Intervint le professeur soudain comme énervé ! Encore un peu ! Voilà comme ça ! Et oui, il n’y a aucun doute ! Une demi-journée à ramer alors que la solution aurait dû nous crever les yeux !

 

Les deux femmes se regardèrent, circonspectes. Martinov expliqua alors :

 

– Regardez l’accumulation de poussière, comment elle s’arrête de façon franche à l’emplacement où était la statuette ! Elle n’a pas bougé de là depuis des semaines, sauf à penser qu’après chaque sortie, on la repose exactement à la même place au millimètre près !

– Une copie ! Ce n’est pas celle-là qui saigne, c’est un leurre pour ceux qui essaient de savoir ! S’exclama Béatrice qui venait de comprendre. C’est pas étonnant que la caméra n’ait rien enregistré.

– Nous avons rempli notre contrat, conclut Martinov, on va faire un joli rapport, on va joindre les photos et voilà ! Bon j’ai un petit creux, mesdames je vous paie le resto et après, nous on rentre.

 

Au restaurant, Marie-France profita d’une courte absence de Martinov qui se rendait aux toilettes pour brancher Béatrice.

 

– On peut toujours s’échanger nos coordonnées, mais je ne me fais aucune illusion, une fois à Paris on va se perdre de vue ! Par contre si tu prolonges ton séjour de quelques jours, on pourra en profiter.

– Je suis liée par contrat avec Martinov, je peux toujours lui dire que je prends quelques jours de vacances mais, bon !

– Laisse-moi faire ! Je vais proposer un truc à ton… associé. Tout ce que je te demande c’est d’aller dans mon sens… Chut le voilà !

 

Martinov regarda les filles d’un air amusé :

 

– Alors, on complote ! Plaisanta-t-il.

– Non, il m’est venu une idée que j’exposais à mademoiselle, commença Marie-France, j’aimerais aller plus loin dans l’enquête, je travaille sous plusieurs pseudos, mon commanditaire aura ce qu’il souhaitait, mais pourquoi ne pas doubler la mise, je peux vendre un reportage sous un autre nom, mais il me faut pour ça d’autres éléments.

– Je ne voudrais pas vous décourager mais ça m’étonnerait que vous trouviez du sensationnel !

– Ne croyez pas ça, en principe, j’ai du flair !

– Il faudrait déjà approcher la vraie statuette, celle qui saigne, ça me parait bien compliqué, et puis en admettant, vous aller tomber sur une mariophanie classique…

– Vous avez sans doute raison, mais un curé qui se sert d’une statuette truquée, j’aimerais bien connaître ses motivations profondes !

– Sa motivation profonde, c’est se faire du fric !

– Pas si simple, il n’est peut-être pas seul, il y a peut-être une organisation derrière… Franchement j’aimerais bien savoir…

– Moi aussi ! Ajouta alors Béatrice.

– Et bien, on va vous laisser nos coordonnées, envoyez-nous l’article quand vous l’aurez écrit !

 

C’est alors que Béatrice se tournant vers Martinov intervint :

 

– Dis, mon petit professeur puisque notre mission est terminée, ça t’embête si je prends quelques jours de récup ? Cela m’amuserait d’aider un peu Madame Kiperchnick !

– Ce n’est pas un problème, répondit Martinov, un petit peu contrarié tout de même !

 

Marie-France échangea sa chambre d’hôtel contre une pour deux personnes et Béa s’y installa.

 

– Allez, tu rangeras ta valise après, viens me voir ! Dit la grande brune.

– Pressée ?

– Impatiente, plutôt !

– Tu ne veux pas que je prenne une petite douche d’abord ? demanda Béatrice

– Pourquoi faire, tu t’es lavée ce matin, non ?

 

Les deux femmes s’enlacèrent mélangeant leur bouche, elles avaient cette fois tout leur temps.

 

– Humm ! Quelle fougue ! S’exclama Béa, tu as l’intention de me bouffer ou quoi ?

– Tout à fait ! Répondit Marie-France, le sourire conquérant, et en dégrafant d’autorité le pantalon de sa vis à vis qui dégringola sur ses chevilles…

– Te gênes pas, fais comme chez toi, rigola la blonde !

– Alors si en plus, tu me dis de ne pas me gêner… je vais en profiter…

 

Une main sur chaque bord de la culotte… et zlouf, la voici qui descend à son tour !

 

– Oh ! La jolie foufoune toute blonde !

– On ne se moque pas !

– Je ne me moque pas, je fais juste connaissance.

 

La journaliste est à genoux devant le sexe de l’autre, elle lui caresse nonchalamment le mont de Venus avec ses phalanges, puis vient y déposer un chaste baiser, avant que les lèvres deviennent collantes et que la langue se mette à fureter partout. Béa ferme les yeux, la position n’est pas très confortable d’autant que l’autre appuie trop, la déséquilibrant presque.

 

– Je vais m’asseoir ! Finit-elle par dire, comme à regret craignant de casser la magie de la situation.

– T’aimes pas ?

– Oh, si…

 

Béatrice s’installe sur le bord du lit, les jambes écartées et la brune récupère sa place, tout en reprenant son cunnilingus, elle caresse l’intérieur des cuisses de sa partenaire.

 

– Comme ça c’est bon… commente Béa, qui sent le plaisir monter !

 

Marie-France intensifie la pression de sa langue sur le clitoris de sa partenaire, laquelle sentant la jouissance proche empoigne le dessus de lit avant d’orgasmer sans discrétion.

 

– Tu m’as tuée, conclu-t-elle

– Dis donc, tu pars vite, toi !

– Non par forcément, ça dépend des fois, des circonstances…

 

Cette fois, c’est Béatrice qui fait glisser le pantalon et la culotte de sa partenaire.

 

– On enlève tout ? Finit par proposer cette dernière.

 

Ca y est, les voilà à poil toutes les deux, Béatrice découvre les très jolis seins de la journaliste. La rondeur est agréable et les tétons bruns semblent narguer les yeux qui les regardent.

 

– Je peux les embrasser ?

– Bien sûr !

– Hum, c’est bon… ils sont tout durs !

– C’est l’excitation !

 

Béa ne s’en lassait pas, allant du gauche au droit et du droit au gauche…

 

– Si tu descendais un peu plus bas… finit par lui suggérer sa complice…

– On y va, on y va…

 

Elle y alla…

 

La jeune chimiste commença à lécher le minou de sa partenaire, débutant par de larges lapées sur les grosses lèvres gonflées de désir, puis continua en écartant tout cela pour mieux faire pénétrer sa langue dans son intimité, Marie-France mouillait et un étrange goût de miel envahit la bouche de la lécheuse…

 

– Tu veux jouir maintenant ?

– Fais comme t’as envie, mais on n’est pas pressées.

 

Béatrice interpréta cette réponse comme une invitation à temporiser. Aussi quittant le minou de sa partenaire, elle revint un moment sur les seins puis vers sa bouche, tandis que ses mains caressaient la douceur de sa peau. Marie-France s’allongea de tout son long, dégustant ce moment de passivité sensuelle. Béa redescendit ses mains, s’attardant un moment sur les cuisses, puis allant plus bas encore… et commençant à caresser les jolis pieds de la brune…

 

– Attention tu me chatouilles !

 

Elle retira ses mains mais sa bouche engloutit le gros orteil du pied droit qu’elle suçota comme s’il s’agissait d’un petit pénis. Après quelques instants l’orteil du pied gauche connut le même sort, elle finit par stopper craignant que la réactivité de sa complice ne soit pas évidente sur ce genre de choses.

 

– J’avais bien aimé, l’autre jour quand je t’ai sucée aux toilettes…

– Ah, bon parce qu’aujourd’hui elle n’est pas bonne ma minouche, se moqua Marie-France.

– J’ai pas dit ça…

– Tu voudrais que je te pisse dessus ?

– J’aimerais bien oui…

– T’es vraiment une petite vicieuse, toi…

– Et toi t’es quoi ?

– Oh, moi…. Lèche moi donc le trou du cul en attendant.

 

Béa ne se le fit pas dire deux fois, et se mit à labourer de la langue l’œillet brun de sa camarade de jeu. Cette dernière poussa un peu afin d’entrouvrir son anus permettant ainsi à la langue d’y pénétrer un petit peu.

 

– Humm, qu’est-ce qu’il est bon ton cul !

– Il ne sent pas trop ?

– Il sent le cul !

 

Mais ni l’une ni l’autre n’osèrent continuer sur ce terrain.

 

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De nouveau les deux femmes se caressent mutuellement, s’embrassent goulûment sur la bouche.

– Maintenant j’ai envie que tu me fasses jouir ! Finit par avouer Marie-France Kiperchnick.

– A vos ordres mademoiselle !

 

Béa revient vers le sexe de la journaliste noyé de mouille, le clitoris est érigé à la façon d’un oiselet affamé… affamé de plaisir sans doute. Elle lape, alternant les coups de langue, en avant, en arrière, sur les côtés. Le corps de Marie-France ne tarde pas à se tétaniser, un petit cri et elle retombe comme une loque, invitant sa compagne à partager un moment de tendresse dans ses bras… Elles sont heureuses toutes les deux et restent ainsi plusieurs minutes blotties l’une contre l’autre.

 

– Faut que j’aille pisser ! Finit par dire la journaliste.

– Tu m’avais promis quelque chose…

– Je ne t’ai rien promis du tout, mais je vais le faire quand même, allez viens.

 

Béa s’étale de tout son long sur le carrelage froid de la petite salle de bain.

 

– Et t’avale tout ! Sinon, je te punis ! Plaisante la brune en chevauchant sa victime puis en se baissant de façon à ce que sa vulve soit à quelques centimètres de la bouche gourmande.

 

Marie-France est une bonne pisseuse, son jet part au quart de tour, surprenant Béa qui n’en attendait pas tant. Au début, elle avale ce qu’elle peut, le reste dégoulinant sur son visage.

 

– Alors c’était bon ?

– Tu m’en as foutu partout !

– C’est pas grave, on va prendre une vraie douche maintenant !

– Ensemble ?

– Bien sûr !

 

Le lendemain Marie-France annonça plus précisément ses intentions :

 

– En fait, il y a deux choses que j’aimerais savoir : pourquoi le curé n’habite pas le presbytère, et dans quel but, il instrumentalise sa statuette ?

– Le trucage de la vraie statue, ça ne t’intéresse pas ?

– Ce n’est pas nécessaire pour mon article, on sait qu’elle est truquée, c’est le principal !

– OK, on fait comment ?

– On peut déjà commencer par le suivre…

 

Béatrice ne voyait pas trop l’intérêt de cette filature mais peu lui importait, elle était avec Marie-France, c’était pour elle l’essentiel, et puis quelque part ce petit jeu de détective privé l’amusait.

 

L’affaire commença simplement, le curé, vêtu d’un complet noir très strict, sortit de l’église peu après 19 heures, alors que la nuit commençait à tomber. Au volant de sa Clio, il prit la direction de Clermont en empruntant une départementale, puis une nationale… dont il finit par bifurquer, se dirigeant alors vers un bois.

 

– On va laisser un peu de distance ! Indiqua la journaliste, il n’y a pas un chat par ici, il faudrait pas qu’il nous repère ! Mais qu’est qu’il vient foutre par ici ?

 

L’ecclésiastique pénétra carrément dans le bois, et de façon inattendue vira brusquement vers sa droite dans une allée de terre.

 

– J’espère qu’il nous a pas repérées. Pas question de le suivre là-dedans ! On va l’attendre une demi-heure, et sinon demi-tour !

– Mais qu’est-ce qu’il est parti foutre ?

– Il y a de tout dans les bois, c’est probablement du sexe, mais quoi ? Je ne pense pas qu’il aille voir une professionnelle, qu’est-ce qu’elle ferait dans un coin sans éclairage ?

 

Les deux femmes manœuvrèrent afin de stationner deux cent mètres avant l’allée dans laquelle s’était engagé le curé.

 

– J’espère qu’il n’y a pas une autre sortie ? S’inquiéta Marie-France…

 

Mais à peine dix minutes plus tard, la Clio du prêtre sortait de l’allée, pour reprendre le chemin de Clermont.

 

– Rapide le mec ! Railla Béatrice.

– C’est peut-être un éjaculateur précoce !

 

Les deux femmes se mirent à rire de bon cœur, tout en reprenant leur filature.

 

– Demain, on essaiera de s’équiper pour voir ce qu’il y a dans ce sous-bois… Pas évident !

 

Suivre sa voiture dans les rues encombrées de Clermont en pleine heure de pointe n’était pas si simple, sauf à serrer le véhicule de près prenant ainsi le risque qu’il se sache filé… La Clio finit par entrer dans une zone résidentielle moins fréquentée…

 

– Attention à la manœuvre ! Appelle moi sur mon portable et on reste en contact, il est en train d’aller quelque part, on sera peut-être obligées de se séparer

 

Effectivement, la voiture finit par se garer dans une petite rue bordée d’immeubles cossus. Marie-France pila un peu plus loin et chaussa de larges lunettes noires.

 

– Je sors, tu prends le volant, moi je le piste, surtout ne décroche pas le portable, il y a une place là-bas, essaie de te garer !

 

L’homme sort de la Clio ! Un moment Marie-France craint de s’être trompée de voiture, son conducteur étant vêtu d’un jeans et d’une chemise fantaisie. Mais, non la plaque d’immatriculation est bien la même, le curé s’est tout simplement changé en civil, et voilà donc l’explication de cette curieuse halte forestière de tout à l’heure.

 

Marie-France le serre, saisie d’une intuition qui devient obsessionnelle, et quand l’homme compose son digicode sans se presser de trop, elle est à moins de deux mètres de lui, ce qui lui permet de le mémoriser. Juste une petite incertitude sur le dernier chiffre, mais ce n’est pas bien grave. Elle saisit le code moins d’une minute après lui, la porte s’ouvre. Marie-France est anxieuse, son pouls s’accélère brutalement, elle jette un regard furtif sur les noms inscrits sur les boites aux lettres, et puis en quelques secondes tous ses doutes s’évanouissent. Le nom est là, le vrai nom, même pas arrangé un tout petit peu : Richard Lange ! Et il n’y a qu’un seul nom sur sa boite. Cela veut dire qu’il vit probablement seul.

 

Que faire maintenant ? Sonner à sa porte pour se rappeler à son souvenir ? Tout peut alors arriver, elle peut très bien se faire jeter comme il peut aussi devenir collant. Mais après tout, elle n’est pas si pressée.

 

Elle cherche Béatrice, la trouve rapidement, sortant juste de l’Audi après un stationnement difficile.

 

– Ca n’a pas l’air d’aller ! S’inquiète la blonde assistante du professeur Martinov.

– Si, si, ça va…. Je viens de trouver ce que j’étais venue chercher, mais je ne sais pas quoi en faire ?

– Hein ?

– Allez, je te paie le restau, je suis contente que tu sois là, je vais pouvoir parler à quelqu’un.

 

Marie-France après avoir garé sa voiture, emmena sa complice dans peut-être pas le premier restaurant venu, mais presque.

 

– Alors, voilà, je ne suis pas vraiment journaliste, je suis un jour tombée sur ce mec, qui n’était pas curé à l’époque dans le cadre de relations… disons professionnelles, il s’appelait Richard, j’ai été fascinée par son charisme et par son charme. On a fini par sympathiser, juste sympathiser d’ailleurs, parce que sexuellement, c’était pas terrible. On se voyait toutes les semaines, on allait au restau, on se baladait dans Paris, et puis un jour, il a disparu, plus de nouvelles ! J’en ai été attristée, bizarrement d’ailleurs car, je n’ai jamais compris la nature de cet attachement, ce n’était pas de l’amour, une sorte de très grande complicité partagée peut-être ! J’en ai souffert. Tout ça c’était il y a plus de quinze ans. Et puis le mois dernier je tombe sur une émission à la télé, un truc assez bref, et voilà qu’on nous montre ce curé. Tu n’as jamais remarqué comme parfois, le fait de croiser un visage, faisait s’en rappeler un autre avec une précision parfois remarquable ?

– Oh si !

– Ben, voilà, pendant un moment, j’ai revu Richard, ça a commencé à me faire drôle, et puis un moment, il a parlé, très brièvement, mais là je me suis dit : « c’est pas possible, c’est lui, c’est sa voix ! » J’y ai pensé toute la nuit, je sais que parfois la mémoire est trompeuse. Mais ça m’a travaillée, à ce point que je me suis dit : « je vais aller voir ».

– Tu l’avais vraiment dans la peau…

– En fait, non, ce mec, je ne l’ai jamais aimé, on n’a jamais non plus fait vraiment l’amour ensemble, mais je ne sais pas ce qu’il me fait, en fait, il me fascine !

 

Béatrice renonça par discrétion à demander à son interlocutrice ce que signifiait « ne pas vraiment faire l’amour ensemble »

 

– Je suis arrivée jeudi, j’ai un peu traîné dans le patelin en me faisant passer pour une journaliste, j’ai essayé de savoir depuis combien de temps il était dans cette paroisse, ce que les gens pensaient de lui… tout ça… En fait il n’est pas très populaire ici… J’ai dû attendre le dimanche pour le voir de près lors de la messe, j’ai mis de grosses lunettes noires et un foulard.

– Pourquoi ? Tu ne voulais pas que ce soit lui qui te reconnaisse ?

– Oui, tout à fait ! Je voulais garder l’initiative… Mais quand je l’ai vu, je ne savais plus… Il a grossi, à la télé je n’avais porté attention qu’au visage et c’était très rapide, et là je l’ai trouvé bouffi, avec en plus ces incompréhensibles taches sur le visage, à ce point que je ne savais toujours pas si c’était lui ou un quasi sosie. Pourtant il y avait la voix, sa voix, mais là, je me suis encore dit que ma mémoire me jouait peut-être des tours, alors je me suis dit que j’avais besoin d’aide, besoin de parler à quelqu’un. Comme je vous avais repérés, c’est alors que je vous ai proposé qu’on se partage nos découvertes… La statuette, je m’en foutais, c’est le fait d’en savoir plus sur le bonhomme qui m’intéressait… et puis je t’ai trouvée si mignonne…

– Mais pourquoi tu ne nous a pas dit tout ça au départ ?

– Disons que j’attendais le moment propice, et puis je n’osais pas, il y a un détail que je ne sais pas trop comment aborder !

– Concernant vos relations ?

– Oui !

– Et c’est si grave que ça ?

– Oh, non, ça n’a rien de grave, je n’ai rien à me reprocher et je ne regrette rien…

– Ben dis-moi !

– Avant d’être mon ami, c’était mon client, il me payait !

– Je ne vois pas…

– Il me payait pour faire du sexe :

– Ah ! C’est donc ça ! Ça ne me choque pas plus que ça !

– C’était mon métier ! En fait j’étais dominatrice professionnelle.

 

Béatrice se fit préciser ce que signifiait ce terme, elle s’en doutait un peu mais voulait être sûre.

 

– Mais le mieux, c’est que je te raconte toute l’histoire, telle qu’il me l’a lui-même racontée et telle que je l’ai vécu !

 

à suivre…

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Jeudi 26 mai 2016 4 26 /05 /Mai /2016 09:59

2 – Machination

Rosemonde


Vendredi


Dès le lendemain matin, Martinov demanda à Inès si elle pouvait le conduire à la gare afin qu’il se rende muni de l’échantillon recueilli, dans le laboratoire parisien d’une de ses connaissances. Cet établissement était spécialisé dans les analyses en milieu sportif et savait détecter dans les urines tout produit « stimulant ». Madame d’Endolmer fit mieux que ce qu’il lui demandait, l’accompagnant carrément à Paris. Sur place on leur indiqua que les résultats leur seraient communiqués par téléphone dans l’après-midi.


Béa n’ayant pas trouvé utile de faire le voyage avait demandé la permission d’utiliser la piscine privée. Elle n’avait pas emporté de maillot de bain, mais une simple culotte ferait bien l’affaire. Un moment Célia vint lui apporter des rafraîchissements et lui proposa un massage « relaxant », ce que la jeune chimiste accepta volontiers.


– Vous massez très bien !

– Disons que j’ai une petite expérience.

– Etudes de kiné ?

– Pas du tout, j’ai fait du massage érotique. Répondit la petite bonne

– Ah, oui !

– Pas longtemps juste des remplacements… j’ai pas mal roulé ma bosse dans les métiers du sexe, j’ai même fait du peep-show, mais j’étais en bisbille avec le patron, je cherchais autre chose, un jour j’ai vu une annonce, une fille qui cherchait une place de bonne à tout faire sur un site de cul… elle précisait qu’elle n’était pas farouche… j’ai passé le même genre d’annonce, trois jours après j’avais une place…

– Pas si fort, Célia vous allez me démantibuler !

– Un massage c’est un massage, mais je sais aussi faire des caresses relaxantes.

– Alors allons-y pour les caresses relaxantes !

– Vous voulez que je me mette toute nue ! Proposa la soubrette.


Béatrice voulut d’abord répondre que ce n’était pas nécessaire mais cru comprendre qu’une réponse positive plairait à Célia, aussi elle le lui demanda.


La soubrette promenait maintenant les extrémités de ses doigts sur tous les endroits du corps de la chimiste blonde y compris les plus incongrus, comme par exemple le derrière des oreilles. Tout cela provoquait des petites décharges agréables et Béatrice se demandait comment elle gérerait la situation quand Célia lui demanderait de se retourner. Mais pour l’instant après avoir fait glisser la culotte, c’est sur les fesses que se concentrait l’action, coquinement les doigts se baladaient de très courts instants juste entre les cuisses puis revenaient sur les fesses où là c’est la paume entière qui pétrissait les chairs.


– Continue comme ça, j’adore qu’on me tripote les fesses !

– Ah, vous aussi ! Beaucoup de femmes aiment ça, ma patronne en raffole…


Célia se livra donc à un « spécial fesses » pendant plusieurs minutes, n’hésitant pas à écarter les globes fessiers et à approcher son doigt de l’anus de la belle. Elle finit par se mouiller l’index et par pratiquer un massage du bout des doigt sur le petit œillet.


– Vous aimez ça !


– Pour l’instant tu fais, – vous faites, pardon – ça très bien…

– Continuez à me tutoyer, ça ne me dérange pas ! Je peux mettre ma langue !

– Pourquoi pas ?


La petite antillaise se lit donc en devoir de prodiguer un anulingus en règle sur sa patiente. Béatrice en frissonnait de plaisir et elle commençait à sentir son sexe se lubrifier. L’anus finit par s’entrouvrir devant tant de sollicitation et Célia put faire aller sa langue plus loin encore et procurer encore plus de plaisir à la jeune chimiste. Puis elle rejoua avec son doigt, le faisant passer et repasser sur l’anus humecté, au bout de quelques passages, l’index s’enfonça tout seul.

683 1000

– Tu fais quoi là ? Tu m’encules avec ton doigt, c’est plus du massage ça…

– Vous n’aimez pas ?

– Si, si… La rassura la jeune chimiste.


Célia fit aller et venir le doigt en un mouvement infernal, un moment elle le ressortit et sans trop s’occuper de son état, le lécha avant de repartir pour un tour.


– Humm ! Il est trop bon, le jus de ton cul !


Après quelques minutes de ce traitement, Célia demanda à sa patiente de se retourner


– Qu’est-ce que tu vas me faire ? Plaisanta Béa.

– Ah ! Ah !


Mais déjà ses doigts effleuraient les tétons, déjà bien excités, puis la bouche remplaça les doigts, léchant et aspirant les petits bouts de chair. La jeune chimiste avait du mal à ne pas se tripoter le sexe, sachant que ce serait la prochaine cible de sa « masseuse ». Célia fit une petite pause pendant laquelle elle s’enduit la poitrine d’huile parfumée puis s’amusa à s’en servir comme objet de caresse sur tout le cops de Béatrice. De temps en temps un téton effronté s’en allait fureter sur la vulve ouverte de la blonde, puis remontait tout le corps pour finir sans sa bouche.


– Je peux vous faire un massage du sexe avec le sexe !

– Ah oui ? Et bien vas-y, j’aime bien découvrir des nouveaux trucs.

– Sur une table de massage c’est pas pratique, soit on pas assez de place soit il faut se contorsionner, mais ici ça va…


Célia demanda à sa patiente de s’asseoir sur le sol face à elle et de faire entrecroiser leurs cuisses jusqu’à ce que les deux sexes se touchent. Cet objectif étant atteint, la soubrette imprima des mouvements de va et vient comme si elle possédait un sexe extérieur. Le frottement et ses répercussions sur le clitoris eurent tôt fait d’emmener Béatrice près de l’extase. Voyant cela la soubrette quitta la position, et vint butiner de la langue le petit bourgeon érigé. Béatrice cria son plaisir sans discrétion et enlaça la belle blackette afin de lui prodiguer un tendre et profond baiser, juste quelques instants, parce que Béa aimait autant prendre que donner. Et bientôt les rôles furent inversés, après lui avoir caressé son corps soyeux, s’être juste un moment égaré sur ses curieux seins, et en avoir pincé les tétons, elle lui lapa le sexe jusqu’à ce qu’elle orgasme à son tour.


Célia refaisant surface proposa alors :


– On plonge ?


Et un hypothétique voyeur aurait alors aperçu ce charmant spectacle d’une belle plongée en black and white et nu intégral… Les deux femmes s’amusèrent un peu dans l’eau, puis Célia annonça qu’il fallait qu’elle fasse aussi son travail. Ils sortirent de l’eau, se séchèrent, puis pendant plusieurs minutes papotèrent comme des pies. Leurs rapports n’étaient à ce moment-là plus ceux d’une bonne vis-à-vis de l’invitée de ses patrons, mais ceux de vieilles copines complices. La conversation était intéressante et Célia se révéla une personne cultivée, sensible et intelligente.


Martinov rêvassait en se promenant dans le grand jardin de la propriété quand vers 16 heures le laboratoire l’appela !


– Alors, il n’y a rien, je suppose ? Dit ce dernier.

– Si, il y a quelque chose, il y a trois molécules associées, je vais vous dire lesquelles, en fait c’est un stimulant sexuel, un aphrodisiaque assez puissant, bien que les doses trouvées ne m’ont pas l’air très fortes…


Martinov n’eut pas besoin de noter la composition du produit, il la connaissait par cœur… il s’agissait du « lapin dur », produit dont il était l’inventeur et qui était commercialisé par correspondance et en sex-shop. Il en connaissait parfaitement les effets puisqu’il l’avait même expérimenté en collaboration avec Béatrice au cours de quelques séances mémorables (voir Professeur Martinov et le lapin dur).


Sa mission touchait donc à sa fin, ce qui l’embêtait un peu, il aurait bien continué un ou deux jours à faire des coquineries avec Inès ou avec sa bonne… Il récupéra Béatrice qui bouquinait en terrasse, la mit au courant, et ils se dirigèrent vers le salon où Madame d’Endolmer regardait la télévision sur un gigantesque écran plat.


– Nous venons d’avoir les résultats, vous saviez que je n’y croyais pas, mais effectivement, votre mari prend un produit, il s’agit d’un aphrodisiaque sans danger s’il est absorbé sans excès. (il lui expliqua alors non sans une certaine pointe de fierté qu’il en était l’inventeur)

– Et il fait quoi exactement ?

– La libido est multipliée, le sujet éprouve un besoin irrésistible soit de se masturber soit de pratiquer l’acte sexuel.

– OK et l’effet dure combien de temps ?

– Il y a environ une heure d’effet intense, ensuite le sujet reste en bonne forme pour la journée mais de façon moins spectaculaire.

– Parce que c’est spectaculaire ?

– Oui (il lui raconta) de plus pendant la première période le sujet se déshydrate et a une soif aussi forte que sa libido

– Je vois c’est tout à fait ce qui s’est passé l’autre jour… commenta Inès. Il était en rut et il s’est envoyé la bonne à 8 heures du matin.

– Ça veut dire qu’il avait absorbé le produit entre 20 et 30 minutes avant les effets. Ne cherchez pas de coupables, Les gélules, il les prend tout seul.


Madame d’Endolmer ne s’attendait pas à cette explication qui ne la satisfaisait pas.


– Et il aurait fait ça, juste avant de partir pour prendre l’avion, ça n’a pas de sens ! Objecta-t-elle

– Il venait sans doute de les acheter, il n’a peut-être pas bien lu l’étiquette… Il voulait être en forme pour rencontrer quelqu’un et il n’a pas réalisé que l’effet était si rapide…

– Non, votre explication ne colle pas, j’avais découvert son petit fichier d’escorts bien avant cette scène…

– Il ne s’est peut-être rendu compte qu’après coup qu’il avait besoin de produit pour assurer toutes ses rencontres…

– Ça reste combien de temps dans les urines ? Demanda-t-elle

– Je n’en sais rien, mais très peu de temps probablement.

– Donc il en a pris hier…

– Il y a des chances, oui !

– Putain, où ce qu’il a été fourré sa bite encore ? Mais il y a quand même quelque chose de bizarre, c’est que quand il a eu cette crise, il m’a dit lui-même qu’il avait peut-être été drogué…

– Il fallait bien qu’il donne le change ! S’il était en rut à 8 heures c’est qu’il a avalé la gélule vers 7 h 30. Il l’a donc pris tout seul…


Inès réfléchit quelques instants, quelque chose clochait, mais elle ne savait pas dire quoi !


– Dites-moi, il y a des contre-indications à ce produit ?

– Ce n’est pas très conseillé pour les gens qui ont des problèmes cardiaques.

– Et c’est marqué sur la notice ?

– Oui de façon très visible ! Affirma Martinov.

– Alors ça ne colle, pas. Mon mari prend des bêtabloquants, il fait très attention à sa santé, ce n’est pas le genre à prendre un truc sans lire toutes les précautions d’emplois.

– On ne lui a peut-être pas vendu le vrai flacon, mon produit a été contrefait plusieurs fois !

– Non, ce n’est pas genre à absorber n’importe quoi… il y une chose que vous semblez oublier c’est qu’avant cette fameuse crise, deux autres personnes ont très bien pu faire dissoudre cette saloperie dans son café.


Martinov n’appréciât que modérément le fait que l’on traita son produit de saloperie mais n’en fit rien paraître.


– Deux personnes ?

– Oui, moi et la bonne ! Et comme ce n’est pas moi…. Restez avec moi, dans un quart d’heure nous sauront tout.


Inès d’Endolmer actionna l’interphone.


– Célia, ma fille, tu vas descendre dans la petite cave, tu te mets à poil et tu nous attends.

– Bien madame !


La petite cave était un endroit spécialement aménagé pour donner un cadre aux quelques fantaisies sado masochistes auxquelles se livraient parfois les patrons de Célia. Oh, n’imaginez pas un donjon sophistiqué, non tout cela restait très simple, une croix de St André, quelques martinets et cravaches accrochés au mur, une étagère avec des pinces diverses, des poids, des godes… Cela les prenait de temps en temps quand ils avaient décrété que la bonne avait fait une bêtise, souvent imaginaire. Ça n’allait jamais bien loin, ce n’était qu’un jeu et puis Célia était tout de même un peu maso, donc tout cela ne l’embêtait d’ordinaire pas trop… Sauf qu’aujourd’hui elle avait autre chose à faire, mais bon, il ne fallait pas qu’elle se plaigne, la place était bonne et bien payée.


Inès, Béatrice et Martinov pénètrent dans la petite cave ou Célia attendait nue et à genoux. Madame d’Endolmer attacha la soubrette à la croix, s’empara d’une cravache, et sans préambule cingla les fesses de la petite antillaise.


– Aïe, mais c’est trop fort, madame, ça fait mal !


Inès ne tint aucun compte de ses protestations, et balança un second coup suivi très vite d’un troisième.


– Mais vous êtes folle, vous me faites mal, arrêtez ça, qu’est-ce qui vous arrive ?


Quatrième coup !


– Mais monsieur, mademoiselle dites-lui d’arrêter, elle ne tape pas si fort d’habit… aïe, aïe…


Martinov et Béatrice échangèrent un regard, ils se tinrent prêt à intervenir mais ne le firent pas.


– J’arrêterais quand tu m’auras dit ce que tu fous dans le café de Monsieur. !

– Mais qu’est-ce que vous racontez, je … aïe, aïe…

– Qu’est-ce que tu mets dans le café, Célia ? Tu nous racontes tout ça, ou alors je te fous dix coups de cravache sans interruption.

– Mais je…


La cravache se leva, elle se rendit compte que sa patronne ne plaisantait pas…


– Non… non… Détachez-moi, je vais tout vous dire, mais ne me frappez plus !


Inès détacha la soubrette qui se met alors à sangloter comme une fontaine.


– Bon tu arrêtes de chialer et tu nous racontes ! S’énerva Madame d’Endolmer en retournant deux claques à la pauvre bonne.

– Je ne pensais pas faire mal.

– Tu nous racontes, oui ou non ?

– Oui… oui ! Balbutia-t-elle en s’essuyant les yeux


Flash-back – 1 – La rencontre de Célia


C’est dimanche en fin d’après-midi, Célia quitte l’appartement parisien des d’Endolmer pour prendre ses deux jours de repos. La grande femme en noir la repère enfin ! Depuis le temps qu’elle attendait… Allez, il fallait l’accoster à présent et le plus difficile restait à faire !


– Vous êtes Célia ?


Celle-ci eut un mouvement de recul se demandant bien qui était cette inconnue qui l’accostait en l’interpellant de son prénom.


– On se connaît ?

– Non pas directement, mais j’ai une petite proposition à vous faire : c’est très simple, inoffensif, et ça peut rapporter gros.


Célia regarda son étrange interlocutrice sans répondre.


– Venez, je vous paie un café, je ne vais pas vous expliquer ça en pleine rue… De toute façon, ça ne vous engage à rien !


Il y avait justement un bistrot tout près.


– Voilà, je vous propose de gagner 10 000 euros en ne faisant pratiquement rien ! Commença l’inconnue une fois installée


– Dites toujours !

– Il faut simplement que tous les jours de la semaine, vous versiez le contenu d’une de ces petites gélules dans le petit déjeuner de votre patron !


Nerveusement, Célia chercha un billet dans son portefeuille, en trouva un qu’elle jeta sur la table afin de régler la consommation, puis se leva sans un mot.


– C’est inoffensif, lança l’inconnue en retenant la soubrette par le bras. Je ne suis pas une empoisonneuse, vous savez ! Regardez, je vais vous montrer quelque chose.


La petite soubrette tomba dans le piège, et au lieu de se dégager, pila en plein élan afin, par simple curiosité d’observer son interlocutrice. Celle-ci sortit alors un flacon.


– Voilà, ce sont ces gélules-là, je secoue pour bien les mélanger, je retire le couvercle, je prends une gélule et hop je l’avale ! Vous voyez bien que je ne veux empoisonner personne !

– Vous avez peut-être pris un antidote !

– Je n’y avais pas pensé à celle-ci… Mais regardez donc l’étiquette, c’est un simple aphrodisiaque !

– Le flacon était ouvert, vous avez très bien pu échanger les gélules

– Si vous voulez vraiment être convaincue on peut aller jusqu’à acheter un flacon neuf ensemble.

– Admettons ! Et pourquoi voulez-vous je fasse ça ?

– Je ne souhaite pas tout vous dire, mais disons qu’il m’arrangerait que de temps à autre Henri d’Endolmer se transforme en bête en rut. Alors d’accord ?

– Si vraiment il n’a pas de risque…

– Puisque je vois le dit !


Célia expliqua ensuite quelle ne pourrait pas faire ce genre de choses tous les jours, à cause de ses jours de repos, mais, cela ne posait pas de problème à la femme mystérieuse


– Je vous verse un acompte, le second sera après l’analyse de l’urine de monsieur, je ne tiens pas à me faire doubler.

– Une analyse d’urine ?

– Oui, voici un petit flacon qui ferme hermétiquement, il vous suffira d’y placer un petit tampon d’ouate imprégnée de son urine, vous me donnerez ça la semaine prochaine, même endroit, même heure.

– Mais attendez, je vais la trouver où son urine ?

– Sur la cuvette des toilettes, cette question ! Vous savez bien que tous les hommes pissent à côté !


Célia était dubitative ! Elle gagnait bien sa vie chez les d’Endolmer, beaucoup plus qu’une femme de ménage ordinaire, à cause des fameux extras plus ou moins coquins pour lesquels ses patrons la sollicitait de temps à autres ! Mais elle était dépensière et cette somme inespérée ne pouvait être que la bienvenue.


Elle n’était pas malheureuse chez ses employeurs, ceux-ci étaient certes fantaisistes et imprévisibles, mais toujours corrects ! Elle n’aurait donc sans doute pas accepté de faire chose quelque chose qui aurait pu leur porter atteinte ! Mais puisqu’il ne s’agissait que d’aphrodisiaque ! Restait à comprendre pourquoi cette démarche incongrue ? L’idée lui vint assez rapidement qu’il s’agissait d’une sorte d’innocent pari entre libertins. Sans doute le plan final était-il de jeter Henri d’Endolmer dans les bras d’une nana ? C’était cher payé pour une tocade, mais elle savait aussi que ces grands bourgeois avaient parfois des comportements complètements farfelus où la place de l’argent n’était pas vraiment un problème


Fin de ce flashback


– T’es vraiment la reine des connes !

– Je sais, je vous demande pardon madame, j’ai agi comme une imbécile… cette femme m’a ensorcelée avec ses paroles, je ne me suis pas rendu compte de ce que je faisais.

– D’autant qu’elle t’a grassement payée, ça aide parfois à mettre ses principes dans la poche.

– Je sais, je ne suis pas parfaite madame, mais je n’avais pas vraiment l’impression de faire mal… Répondit-elle en réprimant un sanglot.

– Tu as commencé quand ?

– Début avril, je ne sais plus la date exacte.

– Tu mens ! C’est au moins un mois avant que j’ai découvert que mon mari baisait dans tous les coins.


– Non c’est bien début Avril : Pourquoi est-ce que je mentirais sur la date ?

– C’est justement la question que je me pose ! Et le jour où il t’a sauté un matin pendant son petit déjeuner, t’avais fait quoi, t’avais doublé la dose ?

– Non, en fait c’était première fois…


Flash-back – 2 – première prise


Il n’était pas dans les intentions de Célia de faire ingurgiter tous les jours ces curieuses gélules à sa victime ! Mais il fallait bien qu’elle commence, ne serait-ce que pour les besoins de l’analyse ! Ce mercredi matin elle dissout donc le produit dans le café au lait d’Henri et le lui servit comme d’habitude dans la salle à manger où il l’attendait en robe de chambre à la sortie de sa douche


D’ordinaire, après son petit déjeuner, Henri d’Endolmer s’habillait, et partait aussitôt assumer ses responsabilités de haut fonctionnaire. Mais aujourd’hui il n’était pas pressé, il avait un avion à 10 heures, une réunion à Bordeaux précédée d’un probable restaurant ennuyeux. Journée sans beaucoup d’intérêt, mais heureusement, il avait rendez-vous en fin d’après-midi à Paris avec Katia, une de ses escorts préférée, il traîna donc dans la salle à manger s’occupant à consulter ses messages sur son portable quand il se surprit à bander comme un collégien ! Serait-ce le fait de penser à Katia qui le mettait dans un état pareil ? Il n’avait plus 20 ans depuis longtemps et une telle érection était exceptionnelle, d’autant que ça ne s’arrêtait pas. Il éprouvait maintenant une envie quasi irrésistible de se servir de son sexe, il se mit donc à le tripoter et aurait sans doute continué si une étrange soif ne s’était pas faite jour :


– Célia !


La petite bonne s’inquiétait, monsieur Henri à cette heure-là ne devrait plus se trouver dans la salle à manger ! Aurait-il détecté un goût particulier dans son café au lait ?


– Célia, apportez-moi un autre café au lait et un grand verre d’eau gazeuse, je meurs de soif, j’espère que je n’ai pas de fièvre !


Elle trouva effectivement son patron un peu bizarre, il la regardait en ce moment avec des yeux qui transpirait la concupiscence ! Elle apporta ce qu’on lui demandait, Henri avala son verre d’eau d’un trait.


– Restez ici, Célia ! Figurez-vous Célia que je ne sais pas ce qui m’arrive, mais je suis dans un drôle d’état, regardez donc ! Lança-t-il en entrouvrant sa robe de chambre dévoilant un braquemard au garde-à-vous !

– Oh oh ! Monsieur est en forme !

– Suce-moi Célia !

– En cachette de madame ?

– On pourra toujours lui dire, ce n’est pas un problème !

– Alors dans ce cas… Commenta-t-elle en se positionnant !


Elle commença par un petit bisou « de bienvenue » sur le gland. Ce simple contact électrisa Henri. Puis quand la belle se mit à coulisser ses lèvres, il sut qu’il ne pourrait pas se retenir longtemps.


– Je vais… Je vais…


Même pas le temps de finir sa phrase, Célia avait déjà la bouche pleine de sperme. Elle le recracha dans la serviette de table de son patron. Voilà donc quel était l’effet de ces mystérieuses pilules… Mais quel plan se cachait derrière tout ça ? Elle savait que Monsieur Henri avait de légers problèmes cardiaques… Du coup la chose s’avérait sans doute moins anodine que ce qu’on lui avait présenté.


– J’ai encore envie ! s’exclama l’homme, déshabille toi je vais te prendre !

– Ici ?

– Oui, allez, je ne sais pas ce qui m’arrive, je suis en rut… Voilà cambre-toi sur la table, je vais t’enculer !


Il la besognait depuis quelques minutes avec une sauvagerie dont il n’était pas coutumier, quand Madame d’Endolmer fit son apparition dans la salle à manger !


– Ben, Henri ? Faut pas te gêner !

– J’ai une crise de priapisme et comme je ne voulais pas te réveiller…

– Ben voyons ! J’ai l’air de quoi, moi dans tout ça !

– Je viens, je viens ! Fut la seule réponse d’Henri qui se retira en sueur en réclamant un nouveau verre d’eau gazeuse !

– Il va falloir qu’on discute, Henri !

– J’ai encore envie, viens ! Dit-il en s’approchant de sa femme.

– Ne me touche pas !


Mais déjà il l’enlaçait, elle ne se défendit pas, leur étreinte les envoya au sol où Monsieur d’Endolmer commença à prendre son épouse dans une classique position du missionnaire. Du coup et devant tant de vigueur dans l’action, Inès se piqua au jeu, l’excitation monta et elle poussa son partenaire sur le côté, le fit mettre sur le dos et le termina dans une jolie mais trop brève chevauchée à la « Duc d’Aumale ». Et pendant ce temps-là Célia ébahie, contemplait le résultat de l’action pour laquelle on l’avait payé.


– Pouuuh ! Qu’est ce qui m’est arrivé ?

– Tu dois le savoir mieux que moi !

– On a dû me faire avaler un truc, mais pourquoi ? Et quand ? Peut-être hier soir au cocktail du ministère de l’agriculture ? Il y avait deux trois nanas qui m’avaient pas l’air très nettes, il est possible qu’elles s’amusaient à faire prendre des substances aux invités…

– Peut-être !

– Mais je t’aime, Inès, ce n’est pas parce que je me suis envoyé…

– Laisse tomber, moi aussi je t’aime, c’est bien ça le problème. Mais jusqu’à présent on ne faisait rien en cachette de l’autre.

– Ça n’aura pas de conséquences !

– Dis-moi franchement, tu vas parfois avec d’autres femmes sans me le dire !

– Tu sais bien que je te dis toujours tout !


« Menteur ! » Se dit alors Inès !


– Dépêche-toi, tu vas rater ton avion…

– Et toi, tu m’as déjà trompé sans me le dire ?

– Tu sais bien que non, mon chéri !


« Menteuse ! » Se dit alors Henri.


Célia prit alors une première décision, elle arrêterait d’administrer ces petites gélules qui s’avéraient sans doute dangereuses… Mais d’une part elle perdait l’argent qu’elle avait déjà commencé à incorporer dans ces projets à court terme, et puis fallait-il en parler à Madame ? Ou alors truander sa commanditaire, mais comment faire si celle-ci réclamait d’autres analyses d’urines, celle de ce soir serait sans problèmes, mais les autres… Après s’être bien torturées les méninges, elle trouva ce qui lui semblait une bonne solution, elle continuerait à administrer le produit mais dans des proportions moindres, par exemple une demi-gélule, ou moins encore…


Fin de ce flashback


– OK ! On a compris ! Reste à savoir qui est la pétasse qui est derrière cette affaire ? Et pourquoi ce contact au mois d’Avril alors que mon mari baisait déjà tout ce qui bouge plusieurs semaines avant.

– Avant, c’était peut-être quelqu’un du ministère, cette personne a très bien pu faire faux bond un moment donné et on a choisi Célia pour la remplacer ! Suggéra Martinov !

– C’est pas idiot ce que vous dites ! Quand à toi, Célia, grosse salope ! Je te donne un quart d’heure pour faire ta valise et foutre le camp d’ici. Avant de partir tu passeras à l’office, je vais te préparer ton chèque et te faire ton certificat de travail ! Je suis déçue, Célia profondément déçue.

– Pardon, madame, pardon… sanglotait-elle.

– Dégage !


Martinov et Béa échangèrent un regard gêné tandis que Célia quittait la petite cave en larmes. Cette tragédie domestique leur semblait lourde et surtout loin de leurs préoccupations habituelles. De toute façon leur mission était terminée, on leur avait demandé d’identifier un produit et d’en expliquer les conséquences. De ce point de vue la mission était accomplie.


– Si je peux me permettre une suggestion… commença Béatrice à la surprise générale…

– Bien sûr, je vous en prie…

– Ne la virez pas ! Si vous voulez vraiment remonter la filière, seul un détective pourra le faire, il faut pour cela que Célia revoit son contact. Mieux, maintenant qu’elle est grillée, elle pourra peut-être recueillir des tas d’indices…

– Humm….

– Et puis vous aurez peut-être du mal à trouver une autre bonne aussi… disponible ! Ajouta Martinov.

– Oh, ne croyez pas ça ! Le premier argument mérite qu’on y réfléchisse, mais le second, non… il y a une demande pour ce genre de travail… Bon venez, on va boire un coup en haut… et puis je vais vous payer, vous avez fait du bon boulot !

– Ouais, surtout moi ! Intervint Béatrice pour essayer de détendre un peu l’atmosphère… Parce que qui c’est qui a été tenir la quéquette de monsieur Henri pendant qu’il pissait…


Un quart d’heure plus tard, Célia sa valise à la main et d’autres sous les yeux se demanda si cela servait vraiment à quelque chose de passer par l’office avant de disparaître, après tout sa paie et son certificat, Madame d’Endolmer pouvait très bien les lui envoyer par la poste ! Elle préféra donc aller directement vers la sortie plutôt que d’affronter une nouvelle fois le regard de sa patronne.


Béa l’attendait sur les marches, et la fixa dans les yeux, Célia détourna son regard.


– Célia, juste un mot !

– Laissez-moi ! Murmura la soubrette.

– Non, écoutez-moi c’est dans votre intérêt, Madame d’Endolmer à l’intention de vous faire un procès.

– Un procès ! Et bien qu’elle me fasse un procès !

– Elle ne le fera pas si vous répondez à ces dernières questions, elle me l’a promis.

– Je m’en fous !

– Célia, vous allez déjà vous trouvez dans une situation difficile, n’aggravez pas votre cas. Il est normal que votre patronne ait réagi comme elle l’a fait. Mais maintenant la colère est passée, vous pourrez peut-être trouver un arrangement…

– Quel arrangement ?

– Allez la voir, Célia…

– Bon, on va aller la voir…


Béatrice après coup, se demandait de quoi elle se mêlait… d’autant qu’elle venait de mentir effrontément en parlant de procès et de promesses… Peut-être que Inès le lui reprocherait, mais tant pis, certes Célia avait fait une connerie, une grosse connerie mais qui est parfait en ce monde pour se permettre de condamner les autres… S’il y avait une chance que Madame d’Endolmer revienne sur sa décision de la renvoyer, il fallait au moins qu’elles se parlent…


– Je t’avais dit un quart d’heure, pas vingt minutes ! Maugréa Inès

– J’ai fait le plus vite possible…

– Donc, voilà ton chèque, voilà le certificat…

– Merci madame, je suis consciente d’avoir fait une bêtise, je m’en voudrais toute ma vie…

– Tu vas avoir du mal à retrouver une place comme celle-ci, tu vas faire quoi maintenant ? Retourner dans ton peep-show pourri…

– Je ne sais pas…

– Evidement tu as l’argent que t’as filé l’autre pétasse, tu pourras tenir quelques mois…

– Je vous laisse madame, merci pour le certificat…

– Célia, cette nana, tu l’a vu combien de fois ?

– Deux fois !

– Et dans ce qu’elle a dit, tu n’aurais pas un indice qui permettrait de savoir pour le compte de qui elle agissait…

– Et si je vous le dis, vous ne porterez pas plainte contre moi ?

– Portez plainte ? Qu’est-ce que tu racontes, on en est pas là… alors c’est quoi ton indice ?

– J’ai son numéro de portable. C’est aussi pour ça que pour moi cette affaire ne me paraissait pas dangereuse. Un assassin ne laisse pas son numéro de portable.

– Passe… s’il n’a pas été acheté aux puces, je connais quelqu’un qui saura remonter la filière


Célia sortit son propre portable, elle l’avait inscrit ce numéro dans son répertoire avec la mention « inconnue »


– Voilà c’est le 06…

– Tiens ça ressemble à… bouges pas d’ici je vais chercher le mien… ou plutôt non… tu sais masquer ton numéro là-dessus ?

– Oui, je crois !

– Fais-le !

– Voilà

– Maintenant appelle ce numéro et passe-moi ton portable

– Voilà ! Répéta Célia.

– Allo, allo ! fit la voix au bout du fil…


Inès raccrocha ! Elle était blanche….


– Tu… tu peux me la décrire la fille ? Demanda-t-elle

– Une grande eurasienne…

– Mais tu ne pouvais pas le dire tout de suite, non ?

– Je ne savais pas…

– Elle t’a dit son prénom ?

– Non !

– Et bien moi je vais te le dire… elle s’appelle Suzy… mais pourquoi, pourquoi ? S’écria Inès se prenant la tête dans ses mains.


Flash-back 3 – Suzy


Inès et Suzy sont sur le grand lit dans l’appartement de cette dernière. Epuisées, ruisselantes de sueur, l’entrejambe imbibé de leurs sucs intimes. Depuis trois heures elles se sont aimées dans toutes les positions possibles. Inès ne se lasse pas de cette grande Eurasienne rencontrée un jour de vernissage.


– C’est moi le sculpteur ! Avait-elle dit ! Mais je fais aussi de la peinture sur corps… ça parait facile mais la première chose est le choix d’un modèle, vous feriez je crois un très bon modèle.

– Vous voudriez m’essayer ?

– Ça me plairait bien, oui !


Au moins c’était direct, et quand Inès s’était retrouvée à poil devant Suzy, celle-ci à défaut de peinture et de pinceaux, avait utilisé sa bouche, sa langue, ses doigts…


Et voilà sept mois que ça durait ! Les premières semaines furent idylliques, elles se donnaient du plaisir mutuel, puis se séparaient, quittes sans rien se devoir…


Avec le temps, Suzy devint plus possessive, plus exclusive ! Plus chiante en un mot !


– Je te veux à moi, pour moi toute seule !

– Ne rêve pas, Suzy, ce n’est pas du tout dans mes intentions.


Et puis ce soir-là, ça avait été le grand jeu :


– Ça te dirait de vivre avec moi !

– Non, Suzy, ce n’est pas parce qu’on est bien au lit ensemble que je vais quitter mon mari !

– Tu ne serais pas perdante, si tu te débrouilles pour gagner le divorce il te paiera une bonne pension alimentaire, et puis moi avec mes petites sculptures, je gagne très confortablement ma vie !

– Laisse tomber Suzy !

– Un jour je te demanderais de choisir !

– Alors demande le moi !

– Non il est trop tôt !

– Bon on parle d’autre chose tu es en train de tout gâcher…

– D’accord on parle d’autre chose ! On en reparlera le jour où tu verras ton mari autrement, je ne vois pas pourquoi tu l’idéalises à ce point, c’est un bonhomme comme tous les bonhommes qui te fais cocu à tout de bras !

– Je t’ai déjà expliqué comment fonctionnait notre couple ! Soupira Inès.

– D’accord, je me tais, je disais des bêtises, viens me lécher…


Final


– Je peux y aller, madame ? Demanda timidement Célia.

– Non, tu restes là ! Je te garde !

– Vous ne… vous ne me renvoyez plus… après ce que j’ai fait…

– Non… je te pardonne Célia, effectivement la femme que tu as rencontrée est une vraie sorcière, ça ne m’étonne pas que tu sois tombée dans ses griffes… C’est elle la vraie responsable. Je ne vais pas te briser ta vie alors que contre elle, à part ne plus jamais la voir, je ne vois pas bien comment me venger…

– Oh ! Madame, merci madame, je ne le mérite pas, je ferais tout ce que je peux pour vous faire oublier ça… Mais vous pleurez madame…

– Laisse tomber… j’aurais besoin de toi plus tard, reprends ton service comme si de rien n’était. Et surtout pas un mot à Monsieur de toute cette histoire !


En sortant de l’office Célia prit le chemin de sa chambre, Béatrice qui n’était pas bien loin comprit qu’Inès était revenue sur sa décision et son visage s’éclaira d’un joli sourire de satisfaction.


– Alors elle vous garde ? L’interpella-t-elle.

– Oui, mais elle n’a pas l’air d’aller très fort…

– C’est normal, c’est le choc nerveux… Elle va te conserver jusqu’à ce qu’on trouve qui est derrière cette affaire, c’est à toi de faire en sorte qu’elle veuille te garder après…

– Elle a déjà trouvé qui c’est ! Apparemment, c’est quelqu’un qu’elle connaît, mais je n’en sais pas plus.


Sur le cul, Béatrice ! Sur le cul mais contente !


Inès était en pleine crise. Trop de choses à la fois. Sa bonne qui fait des conneries dans son dos et pire manipulée par sa maîtresse ! Tout était clair à présent, cette imbécile poussait Henri à la faute jusqu’à ce que la situation devienne ingérable et devienne une cause de divorce. « Pauvre cloche ! » pensa-t-elle qui ne comprend rien aux relations entre les êtres et qui n’est capable de penser l’amour qu’en termes d’exclusivité !


– Je vais vous payer comme convenu dit Inès à ses « invités », mais faites-moi l’amabilité de rester au moins jusqu’à ce soir. Je viens de recevoir deux chocs de suite, ça fait mal, ça fait très mal et je crois que j’aurais besoin de compagnie… j’ai pris un somnifère, je vais aller ronfler deux, trois heures… soyez gentil demandez à Célia de préparer le repas pour quatre personnes ce soir, et si vous avez envie de quelque chose de particulier demandez-lui, ne vous gênez pas, elle fera les courses… elle va même courir les faire après ce qui s’est passé…


Le soir après que Monsieur Henri fut rentré, Madame d’Endolmer ordonna à Célia d’aller chercher le meilleur champagne à la cave ! Monsieur, étonné, demanda quelle fête on souhaitait, et à cela Inès répondit que ce n’était pas une fête mais une cérémonie expiatoire. Il n’insista pas, trouvant son épouse un peu bizarre.


C’est après qu’ils eurent trinqués qu’Inès prit la parole :


– Bon juste deux mots ! Ce que j’ai à dire ne concerne que mon mari et moi… j’aurais donc pu le faire en privé, mais je sors ce soir d’une crise et je préfère dire ce que j’ai à dire devant tous les acteurs de la crise… Restez aussi, Célia ! Enfin quand je dis tous, il en manque un ou plutôt une…

– Inès, ma chérie, tu es sûre que ça va ? L’interrompit Henri.

– Oui très bien ! Tout le monde a quelque chose à se reprocher ici ce soir, je ne parle évidemment pas de vous Professeur ni de vous Béatrice…

– Ecoute chérie, je ne sais pas où tu veux en venir, mais…

– Ce ne sera pas long. Henri, quand nous nous sommes mis ensemble on s’était promis de tout se dire et ça a marché comme ça pendant des années. Puis un jour je suis tombée sur une femme qui m’a ensorcelée, je suis devenue… non… il faut parler au passé… j’étais devenue sa maîtresse et cette liaison a duré presque un an. Je suis désolée Henri de te dire ça mais ça ne t’a jamais rien retirée…

– Ne sois pas désolée, ma chérie, je le savais déjà !

– Hein ?

– Ben oui, mais on pourrait peut-être parler de tout cela tous les deux après le repas, je ne pense pas que nos problèmes de coucheries intéressent tes cousins.

– Justement ce ne sont pas des cousins, ces messieurs dames m’avaient été conseillé par Florentine Petit-Couture, qui est une de mes amies et auprès de laquelle vous aviez été brillants (voir professeur Martinov et le grimoire magique)


Alors Inès expliqua tout, la découverte du carnet d’adresses, la demande d’aide faite au professeur Martinov, le prélèvement d’urine, puis la confession de Célia et ce que lui faisait faire Suzy.


– Et ben… dit Henri ! Quelle histoire, Mais il y a une petite erreur dans le puzzle que tu as reconstitué, En fait j’ai reçu au tout début de l’année une lettre anonyme qui me précisait que tu avais une maîtresse attitrée et que j’étais bien con de rester avec toi… Te connaissant, je me suis dit que ça ne durerais pas longtemps, et je n’en ai pas fait une affaire, par contre je me suis dit « puisqu’elle me trompe sans me le dire, je ne vais pas me gêner, je vais faire pareil ! » Donc personne avant Célia ne m’a fait prendre des substances. Simplement quand ta copine a compris que je n’avais pas l’intention de provoquer une séparation, elle a changé de tactique, elle voulait probablement me rendre odieux à tes yeux… Je suppose que le stade suivant aurait été de t’envoyer des photos censées me compromettre. Son plan n’a pas marché… Grâce à toi ! Je t’en suis reconnaissant ! Je t’aime Inès.


Les deux époux s’enlacèrent réprimant assez mal pour Henri et vraiment très mal pour Inès les sanglots qui leur noyaient les paupières. Scène si touchante que Célia et Béatrice se mirent à leur tour à mouiller les yeux. Martinov se dit à ce moment-là qu’il devait avoir un cœur de pierre… Non lui aussi était ému, à sa façon !


– Bon allez, on se ressert et on retrinque ! Lança Henri, Prenons les choses du bon côté puisqu’elles s’arrangent ! Célia tu vas aller te changer et te mettre en tenue C et tu nous mets de la musique gaie, de l’Offenbach par exemple ! Tu vas nous commander cinq menus chez le traiteur, on te laisse choisir. Ce soir c’est la super teuf chez les d’Endolmer ! Objection mon cher cousin ?

– Mais pas du tout, faisons la fête mon cher cousin ! Répondit le professeur, hilare !

– Super ! Et vous aurez même le droit de baiser la cousine ! Ajouta Henri.

– A condition que j’y consente ! Tint à préciser l’intéressée.

– Cela va de soi, admit Martinov.


Et tandis que la petite bonne s’affairait déjà au téléphone, Ines prit la main du professeur et l’emmena vers le canapé.


– Tu vas m’enculer, je te dois bien ça !


L’enthousiasme d’Henri retomba d’un cran quand il comprit qu’il risquait encore de faire banquette, alors Béatrice s’avança vers lui.


– Vous savez ce qu’on va faire ! On va les regarder, et quand ils auront fini, on prendra leur place et vous pourrez me baiser devant votre femme !

– Vous êtes merveilleuse, mais je croyais que…


Béatrice se souvint alors de son mensonge de Mercredi.


– Non c’est fini, mais si vous préférez m’enculer, je n’ai rien contre… bien au contraire !


Maud Anne Amaro


La Rochelle – Décembre 2005


 

Cette nouvelle a obtenu le 1er Prix de la meilleure nouvelle pour l’année 2005

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Jeudi 26 mai 2016 4 26 /05 /Mai /2016 09:29

Professeur Martinov 6 - Professeur Martinov et l'épouse de l'homme en rut par Maud Anne Amaro

 bisou1719

 

1 – Un couple accueillant

Voici donc le sixième épisode des aventures du Professeur Martinov et de Béatrice, sa blonde assistante. Tous les chapitres peuvent se lire indépendamment les uns des autres, aussi ferons-nous juste un petit rappel : Andreïev Martinov, de son vrai nom André Martin est une espèce d’inventeur-bricoleur à l’ancienne, comme on n’en fait plus. Il approche maintenant la soixantaine. Débordé par des sollicitations de toute sorte, il se résolut un jour à embaucher une assistante : c’est Béatrice, elle n’a pas trente ans, elle est blonde, intelligente, décontractée et pleine de fantaisie. Ses rapports avec le professeur sont assez ambigus. Ils s’estiment beaucoup et aucun lien passionnel ne les relie, mais il leur arrive de temps à autre de « ‘faire du sexe » ensemble, et tout ça parce qu’un jour en cherchant des vitamines de croissances pour les lapins, ils découvrirent un produit miracle, capable de concurrencer le viagra, il fallait l’expérimenter, ils le firent… Les produits de cette découverte qu’ils baptisèrent le « lapin-dur » leur apportèrent des revenus substantiels.


Martinov se disait ce lundi en début d’après-midi que, Béatrice son assistance avait eu une drôle d’idée ! La notoriété venant, les demandes d’interventions se multipliaient et il était incapable d’y faire face. D’autant qu’il fallait trier tout ça et que cela prenait un temps considérable. Les gens écrivaient pour n’importe quoi : cela allait d’inventions prétendues révolutionnaires mais auxquelles manquait un petit quelque chose, jusqu’à des demandes de désenvoûtements en passant par des potions magiques diverses et variées. C’était pénible, c’était usant et la gestion de ces requêtes était une incroyable perte de temps.


– Tu devrais refuser toutes les demandes par courrier, et à la place faire des consultations que tu ferais payer !

– N’importe quoi ! Je suis chercheur, je suis inventeur, je ne suis pas consultant ! Avait d’abord répondu Martinov.


Mais l’idée avait fait son chemin… Et donc, deux fois par semaine, le professeur consultait, il avait dû pour cela aménager quelque peu l’agencement de sa petite maison bourgeoise celle-ci étant peu adaptée à ce genre de prestation.


Un seul rendez-vous avait été pris pour cet après-midi et après avoir partagé un repas léger avec son assistante, il partit se changer, maugréant contre ces conventions qui l’obligeaient à jouer les professeurs bien propres sur lui alors que ses vieux habits lui allaient si bien….


Action


– Bonjour, professeur, je suis Inès d’Endolmer…

– Asseyez-vous, Madame Dromadaire.

– D’Endolmer, professeur, d’Endolmer.

– Pardonnez-moi ! Ecorcher les noms propres est hélas un de mes gros défauts. Mais je vous écoute, chère madame…


Béatrice qui avait du travail laissa le professeur en tête à tête avec sa cliente potentielle


Inès pris une profonde inspiration et récita ce qu’elle avait sans doute répété en silence des dizaines de fois :


– Nous sommes mariés, Henri et moi depuis vingt ans, sans souci apparent. Mon mari est haut fonctionnaire et occupe un poste important au ministère de l’équipement… Notre couple allait bien et puis j’ai fait récemment des découvertes qui m’ont intriguée.


Elle marqua une pause, tandis que le professeur Martinov la détaillait : elle devait avoir juste quarante ans, cheveux blonds décolorés coupés au carré, très légèrement forte, le visage jovial, et un fort accent du midi, ensemble tailleur pantalon marron assez terne et un chemisier jaune dont les boutons supérieurs défaits laissant entrevoir l’échancrure du soutien-gorge. Une tenue d’automne en quelque sorte mais un automne bien sympathique.


– D’accord, parlez-moi de ces découvertes… Reprit-il

– Voilà : Je cherchais les coordonnées d’une relation et ne la trouvant pas, j’ai eu l’idée de regarder dans le carnet d’adresses de mon mari sur son ordinateur. Et là, je trouve en pagaye une dizaine de prénoms féminins, la plupart du temps avec des numéros de portable. J’ai trouvé ça tellement bizarre que j’ai recopié tout ça sur une clé. Puis j’ai demandé à mon époux ce que c’était, il m’a répondu que souvent pendant des séminaires, il sympathisait avec des gens et qu’ils s’échangeaient leur numéro de téléphone, mais que la plupart du temps il n’y avait pas de suite…


Martinov commençait à se demander sérieusement ce que cette affaire de numéros de téléphones avait à voir avec son activité…


– On aurait pu en rester là, continuait Madame d’Endolmer, mais je ne sais pas, une sorte d’intuition féminine, je suis retournée quelques jours plus tard voir si ce fichier avait évolué, et je me suis aperçue qu’il avait enlevé tous les numéros suspects. J’aurais pu me dire que cet acte était en effet la preuve que ces coordonnées n’avaient aucune espèce d’importance, mais je voulais en avoir le cœur net. J’ai donc téléphoné à quelques-unes ces demoiselles.

– Ah ! Ah !

– Comme vous dites ! Toutes ne répondaient pas, deux m’ont dit que c’était une probablement une erreur… et puis je suis tombée sur un répondeur très explicite, une fille qui disait qu’elle était absente ce jour mais qu’elle se ferait un plaisir de recevoir le lendemain… c’était donc un escort, un call girl, une pute, appelez ça comme vous voulez… j’ai passé quelques autres coups de fil avant d’avoir la conviction que mon mari s’était constitué un fichier de professionnelles du sexe.

– Je vous avouerais, chère madame, que pour l’instant je ne perçois pas bien mon rôle dans cette affaire…

– J’y viens, professeur, j’y viens !

– Voyez-vous, nous formons, mon mari et moi un couple très libre, et très libéré sexuellement, l’amour réciproque que nous nous portons est au-dessus de nos fantaisies sexuelles. Nos écarts ne sont que physiques, et nous nous les disons tous. Pourquoi donc du jour au lendemain mon mari s’est-il transformé en client compulsif de professionnelles tarifées ?

– C’est un pléonasme !

– Non c’est une question ! Répondit la bourgeoise qui n’avait pas tout compris !


Martinov, reste dubitatif, comment dire à cette charmante personne qu’elle se trompait de crémerie, qu’ici elle était chez un scientifique, un inventeur, et non pas chez un conseiller conjugal ou un sexologue ?


– Professeur, permettez-vous que je continue ? Demanda-t-elle interrompant ses pensées.

– Je réfléchis, madame, je réfléchis…

– Vous réfléchissez ou vous regardez dans mon décolleté ?

– Les deux, madame !


Inès éclata de rire devant l’innocence feinte du professeur.


– Vous alors, vous êtes nature !

– Comme les yaourts, madame.

– Les yaourts ? Et vous le trouvez comment, mon décolleté ?

– Charmant !

– Vous aimeriez en voir plus, sans doute ?

– Les hommes aiment toujours en voir plus, et je suis un homme…

– Je vais vous faire une proposition !


Martinov alléché subodora que celle-ci serait en rapport avec les seins de la dame et ne pensait plus trop dans l’instant à sa requête et à son histoire de mari volage, qui de toute façon s’avérait hors sa compétence.


– Je vous écoute !

– Connaissez-vous Buc ?

– Je ne vois pas, non !

– C’est une petite localité à proximité de Versailles, nous y habitons dans une grande propriété. Je vous y invite avec votre assistante, disons cinq ou six jours, à mes frais. Comme je suis passionnée de généalogie, je dirais à mon mari que j’ai retrouvé des cousins…

– Avec pour mission de comprendre pourquoi votre mari couche avec des escorts ? Mais, madame, je suis désolé, mais je ne suis ni conseiller conjugal ni détective privé…

– Ce n’est pas tout à fait cela ! Coupa la femme.

– Alors ?

– Il n’a pas pu me faire ça de son plein gré ! Quelqu’un le manipule… Affirma-t-elle avec force.

– Ce n’est toujours pas dans mes compétences…


Mais poussé par la curiosité, il ajouta :


– Mais qu’est-ce qui vous fait dire ça ?

– Henri est sous influence chimique, il est envoûté par un produit. C’est ce que je vous demande de trouver ! Quel est ce produit ? Comment agit-il ? Quelles peuvent être les motivations d’une personne qui fait prendre ce produit à une tierce personne ? Combien de temps s’écoule-t-il entre son absorption et son effet ? Quelle est la durée de l’effet ? Ce sont celles-là mes questions !


Bon, il fallait qu’il s’en sorte, manifestement cette belle personne se trompait d’adresse. Cette affaire d’envoûtement ou de produit n’avait aucun sens, si tous les maris volages ne l’étaient que parce qu’on leur faisait absorber des produits cela se saurait ! Restait à éconduire la dame avec tact… Pourtant, il n’avait pas envie de la brusquer, sans doute à cause de la vision de ce décolleté diabolique !


– Si vraiment votre réponse dépend de mon décolleté, je peux faire un effort… suggéra Inès.


Martinov se surprit à rougir ! Il préféra ignorer l’allusion, sachant que certains arguments risqueraient de l’entraîner vers une décision qu’il ne souhaitait pas !


– Avez-vous, Madame Dagobert, essayé de parler avec votre mari ?

– D’Endolmer, professeur, d’Endolmer, mais appelez-moi donc Inès ce sera plus simple ! Oui, je lui ai parlé, il a d’abord essayé de continuer à mentir, mais comme ce n’est pas son genre et qu’il se coupait, il a préféré tout avouer. Mais quand je lui ai demandé pourquoi il faisait ça, il a été incapable de répondre, lui-même me dit ne pas comprendre son attitude, il refuse de voir un psy, me dit que c’est un passage, que ça va s’arrêter tout seul. Bref je n’y comprends rien, si c’était une liaison avec une maîtresse, je comprendrais mieux, sans l’approuver, mais tout le monde peut tomber amoureux d’un autre ou d’une autre, mais là ce besoin compulsif de voir des putes me dépasse !

– Engagez un détective privé, madame… euh Inès…

– Et il va faire quoi le détective privé ? Me fournir les preuves que mon mari fréquente des putes ! Je n’en ai pas besoin, je ne suis pas en procédure de divorce, bien au contraire… Me dire qui lui fait prendre ça ? Il en sera bien incapable, si ça se passe à l’intérieur du ministère, comment pourrait-il s’y prendre…


Le professeur Martinov fit l’énorme effort de se lever de son siège, voulant par-là signifier à son interlocutrice que l’entretien était terminé. Celle-ci suivant les règles de la politesse se leva aussi à regret.


– Madame, il y a 95 % de chances que votre mari n’absorbe aucune substance. Je sais, il vous est probablement difficile d’admettre que personne n’influence sa conduite, mais il faut parfois voir la réalité en face. Restons en là, vous n’êtes pas à la bonne adresse, je ne peux prendre cette affaire. Vous réglerez la consultation à mon assistante en sortant…

– Professeur, un dernier mot, c’est mon mari qui m’a suggéré que quelqu’un pouvait l’envoûter, ce n’est pas moi qui l’ai inventé ! D’ailleurs un matin, je l’ai vu de mes yeux vus, il a carrément sauté sur notre femme de ménage… Vous auriez vu ses yeux, on aurait dit une bête en rut…


Martinov ne poussa pas l’indécence jusqu’à demander à sa visiteuse si elle avait eu l’occasion d’observer beaucoup de bêtes en rut, et préféra essayer de conclure l’entretien de façon conventionnelle.


– Je suis désolé !


Martinov ouvrit la porte, et tendit la main à sa cliente afin de prendre congé. Mais, celle-ci au lieu de la prendre, se mit à fouiller dans son sac…


– Je vais vous laisser mes coordonnées, si parfois vous changiez d’avis.


Le professeur se garda bien de lui répliquer que ses coordonnées, il les avait déjà, la laissant chercher avec cette fois une vue très rapprochée de son décolleté… Et puis son parfum… Quelle odeur délicieuse !


– Ah ! Voici ma carte, j’ai toujours un de ces bazar dans mon sac… Mais vous n’êtes pas bien professeur, vous êtes tout blanc…

– Si, si… ça va, au revoir Madame…euh… Inès…

– Au revoir professeur ! Quel dommage, nous ne nous reverrons sans doute pas, je ne pense pas que vous me recontacterez… Puis-je me permettre une toute dernière question avant de disparaître ?

– Je vous en prie…


C’est alors que de façon complètement inattendue, Inès posa la main sur la braguette de notre vert professeur :


– Pourquoi bandez-vous professeur ?

– Retirez votre main, chère madame, sinon nous allons faire des bêtises.

– Deux adultes ne peuvent pas faire de bêtises s’ils sont consentants. Vous me plaisez professeur, et je pense que la réciproque est vraie. Humm… qu’est-ce qu’elle est raide !


Le professeur fit un immense effort pour articuler :


– Vous savez, la chair est faible, et je ne suis pas insensible à vos charmes, mais je ne suis pas idiot non plus, je sais très bien que vous êtes en train de vous en servir pour obtenir ma collaboration…

– Je vous félicite pour votre lucidité, mais je remarque aussi que vous ne m’avez pas demandé de retirer ma main !

– Inès je vous répète que je ne suis pas compétent pour la mission que vous me proposez !

– Moi je crois que si…


La femme d’un geste très précis et délicat avait à présent dézipé la fermeture éclair de notre professeur et caressait sa masculinité à travers l’étoffe en coton d’un slip démodé. Martinov se sentait pris dans un engrenage, il se mentait à lui-même, prétendant qu’il pourrait arrêter ce manège quand il le voudrait…


– C’est que ça devient tout dur cette affaire-là !

– Et oui, parfois les affaires sont dures !

– On va lui faire prendre un peu l’air !


Et joignant le geste à la parole, la belle Inès sortit le braquemard bandé du professeur, et le masturba quelques instants afin de parfaire sa rigidité.


– Elle ne demande plus qu’à être sucée ! Commenta la belle aventurière, en s’accroupissant pour le faire !


Elle commença par un savant balayage lingual du gland qui eut pour effet d’électriser Martinov, puis se mit à coulisser ses lèvres sur la verge passant alternativement d’un rythme « allegro non troppo » au « presto prestissimo ». Et pendant ce temps, un doigt inquisiteur préalablement humecté de salive allait s’aventurer dans le troufignon


Le professeur, du coup, se disait qu’il aurait bien aimé déshabiller sa cliente et la pénétrer dans une levrette infernale. Mais notre homme était réaliste, cette femme n’allait quand même pas tout donner pour rien. Il ferma les yeux et laissa alors monter son plaisir qui explosa dans la bouche d’Inès, laquelle recracha tout sans aucun romantisme dans un vulgaire kleenex.


– Avez-vous changé d’avis, Professeur ?

– Je suis toujours persuadé que je ne trouverais rien, mais vous avez employé de tels arguments pour m’inciter à accepter cette affaire que j’aurais mauvaise grâce de refuser !

– Ben voilà !


Martinov rencontra quelques difficultés à convaincre son assistante.


– Mais enfin c’est débile ! Ce n’est pas notre boulot ! Protesta-t-elle

– Madame Camembert prétend que son mari serait sous influence chimique…

– N’importe quoi !

– C’est bien payé, à nous de lui prouver que cette influence n’existe pas… et si parfois elle existait quand même, ben ce pourrait être intéressant.

– Bon, ben quand faut y aller, faut y aller ! alors on va y aller !


Le grand enthousiasme, comme vous le voyez !


Mercredi soir


Célia, la petite soubrette au service des d’Endolmer reprend justement son service. C’est une antillaise aux cheveux coupés très courts, à la peau très noire et aux courbes harmonieuses. Moyennant quelques substantiels suppléments sur ses appointements, elle participe quand on le lui demande aux fantaisies sexuelles de ses employeurs sans que cela lui pose trop de problème.


Inès était allée chercher le professeur Martinov et son assistante à la gare routière de Versailles-Rive-gauche, et après quelques minutes de route sans histoires au cours desquelles la conversation fut rare et banale, ils arrivèrent dans la luxueuse propriété.


Célia dont le visage affichait le plus délicieux des sourires s’empressa de débarrasser les invités de leurs vêtements et bagages…


– Elle va vous montrer vos chambres, je vous ai fait préparer des chambres séparées, j’ignorais si…

– Ce sera très bien ! La coupa Béatrice, à la grande déception du professeur.


La soubrette ne travaillant pas en début en semaine n’était arrivée chez ses patrons qu’une heure avant à bord de sa petite mobylette.


– Tu te mettras en tenue B ! Avait précisé Inès. Et on passera peut-être rapidement à la C. Je veux que ces gens-là aient envie de rester quelques jours parmi nous et tout doit être bon pour ça !

– Pas de problèmes, madame ! Avait-elle acquiescé.


La tenue B c’était la jupe ultra courte et le décolleté maximum, celui qui ne s’arrête qu’à la naissance des aréoles. Quant à la C, c’était topless et sans culotte.


Henri avait également été prévenu.


– C’est un cousin très éloigné, une espèce d’inventeur un peu farfelu, tu sais, il a des tas d’anecdotes à raconter, mais surtout c’est un vieux cochon, il travaille avec une assistante qui a au moins 30 ans de moins que lui, mais ça ne l’empêche pas de coucher avec… A mon avis, elle devrait te plaire…

– Mais comment tu peux savoir ça ? Coupa son mari.

– Parce que je connais tes goûts, c’est une grande blonde aux yeux bleus…

– Non, je voulais savoir comment tu pouvais savoir qu’ils couchaient ensemble ?

– Disons que c’est mon petit secret, mais rassure-toi tu le sauras bientôt… Je vais faire porter la tenue B à Célia, on verra bien leurs réactions, si on sent qu’ils sont intéressés, on suit, sinon, ce n’est pas grave, ça ne nous empêchera pas, d’avoir des conversations passionnantes.

– C’est un cousin tu m’as dit…

– Oui mais tellement éloigné qu’évoquer les histoires de familles n’aurait aucun intérêt, je ne les ai pas fait venir pour ça mais parce qu’ils me paraissent intéressants et coquins.

– Une soirée, je veux bien, mais plusieurs jours, ça fait peut-être beaucoup non ?

– On verra bien…


Les chambres d’amis étaient spacieuses, dignes d’un grand hôtel avec vue sur le grand parc, télévision, interphone et salle de bain particulière


– Je vais vous demander de patienter un petit quart d’heure, le temps que Madame se change, que Monsieur arrive et que moi je prépare l’apéritif, venez, je vous accompagne au salon… déclara Célia aux deux invités.


Ce salon de luxe était richement décoré, à ce point que Martinov et son assistante se sentaient peu à l’aise. C’est Henri qui arriva le premier, il flasha tout de suite sur Béatrice et la trouva charmante. Elle n’avait pourtant fait aucun frais de toilette et cet ensemble tailleur pantalon beige en toile légère n’avait rien de bien sexy, en revanche les courbes mal dissimulées sous le chemisier et son petit sourire en coin le comblaient d’aise, son épouse ne lui avait donc pas menti. Puis Célia qui venait juste de se changer entreprit de poser sur la table basse tout le petit nécessaire à apéritif, en se penchant plus qu’il ne fallait, et de façon très suggestive. Martinov en rougit de confusion tandis que son assistante commençait à se demander dans quel endroit ils avaient atterris.


Et Inès fit son apparition, pantalon et chemisier, mais quel chemisier ! Celui-ci en voile transparente recouvert de motifs abstraits ne cachait pas grand-chose de la poitrine sans soutien-gorge. Martinov se surpris à bander !


– Quelle tenue, chère Inès ! N’est-ce pas un peu osée ! Demanda Henri jouant le jeu que sa femme lui avait demandé.

– Mais c’est pour honorer nos invités, je suis sûre qu’ils apprécient ! Dites-moi franchement professeur ?

– C’est très… comment dire, c’est très… enfin ne changez rien pour moi… c’est très…

– C’est très quoi ? Insista Inès

– Je crois qu’il veut dire que c’est très bien ! Intervint Béatrice.


Inès d’Endolmer fit alors faire à ses hôtes le traditionnel tour du propriétaire, protocole obligé dont Béatrice se fichait éperdument, mais qui permit à Martinov de se régaler des courbes arrière de leur hôtesse.


Célia remplit les verres, laissant le professeur dans un état d’érection permanente. S’il n’y avait que lui la fête pouvait commencer, mais Inès ne savait pas trop dans quelles dispositions d’esprit se trouvait Béatrice. Car si Henri flashait sur elle, la réciproque n’était pas vraie du tout, elle le regardait à peine. Madame d’Endolmer résolut donc d’employer Célia pour la suite, et commença par la rappeler sous un prétexte fallacieux.


– Comment trouvez-vous notre soubrette, charmante, non ? Lança-t-elle alors.

– C’est le mot, absolument charmante ! Ne put s’empêcher de s’exclamer le vert professeur.

– Vous savez, il nous arrive de recevoir des amis, disons très coquins… nous demandons alors à Célia de servir dans une tenue encore plus légère !

– Ha ! Ha ! Ces amis-là ont donc bien de la chance !

– Mais il suffit de demander, vous seriez intéressés ?

– Et bien, ma foi…

– Et vous mademoiselle, cela ne vous dérange pas, j’espère !

– Non, non pas du tout, faites comme chez vous ! Ironisa Béatrice, se demandant d’ailleurs ce qu’elle aurait bien pu répondre d’autre.

– Et bien allez donc vous changer, Célia, vous voyez, vous allez être la vedette de la soirée, ces messieurs dames vous plébiscitent !


Martinov n’était pas fou… tout cela allait probablement finir en partouze. Restait à savoir comment Béa allait réagir. Elle paraissait pour l’instant peu concernée et pas du tout attirée par le maître de maison…


Célia réapparut rapidement, quasi nue, vêtue simplement d’un mini tablier blanc !


– Voilà ! Dit-elle en tournoyant sur elle-même avec un grand sourire ! Quelqu’un souhaite-il être resservi ? Professeur ? Proposa-t-elle s’approchant très près de Martinov.


Ce dernier admirait ce corps bien fait malgré quelques petites rondeurs, les seins bien ronds possédaient une aréole très large et très sombre et les tétons étaient très développés. Mais c’est surtout vu de dos qu’elle faisait son effet, une cambrure exceptionnelle sur des fesses joufflues et rondes, un dos très creux où apparaissaient de façon bien visible les petites fossettes d’amour…


– Non, je n’ai pas fini mon verre ! Finit par dire Martinov, sortant de sa contemplation

– Vous avez la permission de caresser, Professeur, cela fait partie du service !


Il ne se le fit pas dire deux fois et mis sa main sur la cuisse de la belle, puis la remonta jusqu’aux fesses, qu’il pelota outrageusement.


– Je peux caresser les seins aussi !

– Bien sûr, mais soyez doux !


Il les prit dans ses mains, les caressa du bout des doigts, passant sur le téton qui du coup se mit à grossir. Célia s’apprêta à passer à la suite logique mais attendit un signe d’assentiment de sa maîtresse. Celui-ci ne vint pas, Béatrice n’étant manifestement pas prête. Inès se résolut à constater que cette dernière ne développait aucun atome crochu avec Henri, il fallait donc abattre une autre carte. Elle changea de place et vint s’asseoir à côté de l’assistante du professeur.


– Je vous ressers, Béatrice ?

– Pas tout de suite, ou alors un jus de fruit !

– Henri, sois gentil, va chercher un jus de fruit pour mademoiselle, on ne va pas déranger Célia, elle est trop occupée… heu, Béatrice… je peux vous appeler Béatrice ?

– Si vous voulez !

– J’espère que ce qui se passe ne vous choque pas, si c’était le cas, je peux arrêter tout cela, et nous pourrions continuer cet appétitif de façon plus classique.

– Je suis un peu surprise, mais je ne suis pas choquée !

– Je m’en doutais ! Permettez que je vous enlève cette petite poussière que vous avez sur la joue.


La main d’Inès se posa sur la joue de Béatrice qu’elle effleura des doigts afin d’enlever cette imaginaire poussière.


– Vous avez la peau très douce !

– Merci !


Béatrice lorgna vers le chemisier transparent de son hôtesse, elle la voyait désormais différemment, jusqu’à présent elle avait cru les rôles bien répartis, Inès pour Martinov, Henri pour elle… elle changeait donc de prédateur. Cette femme avait du charme, ce n’était certes pas une de ces créatures qui provoque le coup de foudre comme certaines qu’elle avait croisées dans sa vie, mais elle était agréable, elle sentait bon, elle était probablement très douce… et puis surtout ce contact lui évitait de trouver un prétexte pour échapper à Henri. Elle décida donc d’être un peu plus participative, et prenant alors un air qui se voulait canaille elle lança à la bourgeoise :


– Plus je regarde votre chemisier, plus il me fascine…

– C’est vrai ? Voudriez-vous que je l’ouvre un petit peu ?

– Ça me parait une excellente idée !


Inès, tout sourire déboutonna un, deux, trois boutons…


– Je continue ?


Béatrice répondit d’un petit signe de tête. Madame d’Endolmer termina donc son petit déboutonnage…


– Et voilà ! Dit-elle. Ça vaut un petit bisou…


Le visage d’Inès était à présent à dix centimètres de celui de la jeune chimiste. Madame d’Endolmer passa sa langue sur ses lèvres. Béatrice ouvrit la bouche, elles se rapprochèrent encore, se collèrent et sans plus de préambule se mirent à s’embrasser profondément.


De l’autre côté de la table, Célia estima que ce qui se passait entre les deux femmes avait valeur de signal et se mit à tripoter la verge bandée du professeur à travers son pantalon. La petite soubrette avait par rapport au sexe un comportement tout à fait décontracté, et faire ces petits extras ne lui posaient aucun problème de moralité, elle ne faisait de mal à personne et y trouvait pécuniairement son compte. Par contre elle était parfois tombée sur des gens très bien, mais qui une fois à poil ne respirait pas trop l’hygiène. Elle savait comment résoudre le problème mais cela n’enlevait pas l’appréhension. Elle s’empressa de libérer la bite du professeur, son état la rassura ! Mais comment devait-elle agir à présent ? Faire durer le plaisir ou au contraire faire rapidement jouir ce sexe excité ? Elle se dit que puisque Madame ne paraissait pas pressée, il ne fallait pas l’être non plus. Elle masturba donc quelques instants le professeur avant de lui demander de se mettre à l’aise. Mais, que faire quand on veut prolonger le contact avec un homme sans grand danger qu’il ne jouisse ? Célia avait la réponse :


– Hummm, je suis sûr que vous avez une bonne langue, vous, une bonne langue de lécheur ! L’aguicha-t-elle.

– Tu aimerais que je te lèche !

– Bien sûr, j’adore qu’on me lèche !


Henri, lui, en était réduit au rôle de spectateur. Bizarre cette invitation, la partie aurait sans doute été plus équilibré en invitant un autre couple ? Mais apparemment Inès n’était même pas persuadée au départ que cela tournerait ainsi ! Tant pis pour lui, Béatrice ne voulait pas de lui, et bien il se vengerait sur Célia ou sur sa femme ou il se masturberait… Pas bien grave ! Et puis du sexe il pouvait en avoir tant ailleurs…


Les deux femmes continuaient à se rouler des pelles qu’elles alternaient à présent avec de tendres baisers sur les seins puisque les chemisiers avaient valsés depuis plusieurs minutes. La réserve de Béa n’était plus qu’un souvenir et sa langue dessinait de savantes circonvolutions sur le mamelon de la belle bourgeoise qui commençait à apprécier à ce point qu’elle finit par proposer à sa partenaire de quitter le reste de leurs vêtements. Tout en retirant pantalon et culotte, elle jeta un regard amusé au professeur qui gnougoutait avec application le minou de la petite blackette.


Et c’est vrai qu’il était enchanté ravi, André Martinov, de promener sa langue dans ce petit écrin rose. Après un léchage un peu désordonné, il se concentra sur le clitoris, en principe il faisait plutôt bien ce genre de chose, mais là la soubrette semblait bien longue à venir. Elle finit cependant par émettre quelques gémissements caractéristiques au bout de plusieurs minutes, gémissements qui se rapprochèrent, s’amplifièrent. Martinov, encouragé se fit plus pressant, plus rapide. Célia poussait maintenant des petits cris, ses cuisses se crispèrent semblant vouloir s’élever du canapé, elle s’agrippa nerveusement aux épaules de son partenaire avant d’hurler sa jouissance, puis de retomber comme une poupée de chiffon. L’abondante mouille qui humectait alors sa chatte prouvait que la belle n’avait pas simulé et le professeur en vit son ego flatté.


– Je ne m’étais pas trompée, tu es un bon lécheur, attends je vais aller m’essuyer et je reviens pour la suite.


Voilà donc notre vert professeur en « quéquette et en chaussettes » un moment seul, il échange un vague regard de connivence avec Henri qui se console de faire banquette en sirotant son whisky pur malt.


Les deux femmes sont déchaînées et ne cessent de s’échanger baisers et caresses sur tout le corps. Béatrice passe un bon moment, Inès est de ces femmes qui gagnent à être découvertes, sa peau est soyeuse, ses gestes sont doux, ses doigts sont magiques, et sa langue un régal. Un moment Béa lui attrape un pied, le lèche, lui barbouille de salive les orteils, l’autre se laisse faire un moment mais finit par attraper un fou rire :


– Arrêtes, tu me chatouilles !


Les deux femmes rigolent de conserve, Inès aperçoit son mari :


– Alors mon chéri, tu ne participes pas ?

– Personne ne veut de moi, alors je regarde, je suis au spectacle !

– Comment ça personne ne veut de toi ? Vous voulez qu’on s’occupe un peu de lui, Béatrice ?

– Tout à l’heure peut-être, pour l’instant je préfère qu’on reste toutes les deux !


Inès est assez intelligente pour ne pas insister ! Elle se couche sur la banquette !


– On se met comme ça ? Propose-t-elle en faisant un geste signifiant qu’elle invite sa partenaire à se positionner en soixante-neuf.


Célia est revenue, elle propose un nouveau whisky à son patron, puis s’approche de Martinov, et s’accroupit entre ses jambes ! Elle lui tripote le sexe, le fait rapidement rebander, puis sans transition, l’engloutit dans sa bouche et entame une série d’aller et retour sans l’aide de ses mains. Le professeur sent son plaisir monter, la soubrette s’en aperçoit, relâche sa pression !


– Je vous fais jouir comme ça ?

– C’est vous qui voyez, mais une petite pénétration ne m’aurait pas déplu…

– Coquin ! Vous aimez les bonnes choses, hein… Ne bougez pas, je vais chercher une petite capote…

Chatte et Langue2

Et pour la seconde fois de la soirée, la belle laisse notre professeur en plan… Il évite de croiser le regard d’Henri d’autant qu’il y a beaucoup plus intéressant à regarder, les deux femmes sont en train de se brouter mutuellement le minou, et l’affaire et loin d’être silencieuse, gémissements, cris et chuchotement entrecoupent cette fusion charnelle où chacune y va à qui mieux mieux de sa langue agile. Il sait de quelle façon peu discrète Béatrice prend son pied, et là encore elle ne fait pas exception, un véritable hurlement de sorcière qui provoque un sourire amusé de Monsieur d’Endolmer un moment sorti de sa torpeur. Son épouse aura la jouissance plus discrète.


Célia revient, chapeaute le professeur, le branlotte quelques instants puis s’installe en levrette offrant tous ses trésors à la vue de son partenaire. Le spectacle l’excite à ce point qu’il en a mal à la bite tellement elle est raide ! L’œillet d’un brun plus foncé que le reste de la peau l’attire irrésistiblement et il ose approcher son doigt.


– Enfonce-le si tu veux, et si tu veux m’enculer ne te gêne pas ! J’aime bien ça !


Qu’auriez-vous fait à sa place ? Il sodomisa donc la belle, mais ne parvint pas à tenir la distance. Peu importe les choses peuvent être brèves et bonnes !


– Ça vous a plu ? Demanda Célia revenant au vouvoiement.

– Super !

– Alors c’est bien !


Martinov aurait souhaité un petit bisou, mais ça n’avait pas l’air de faire partie du programme. Tant pis.


Les deux femmes sont presque redevenues sages, elles se caressent et s’embrassent toujours mais le rythme est passé de la frénésie à la tendresse…


– On va finir de prendre l’apéro et après on passera à table finit par dire Madame d’Endolmer.


Tout le monde se rhabille, y compris Célia, mais Inès volontairement n’a pas boutonné son chemisier. Pendant tous le repas elle lancera des sourires équivoques à Martinov placé à sa droite autour de la table ronde. Henri, pour sa part tenta de briser la glace avec Béatrice, celle-ci finit par être agréablement surprise du bon niveau de conversation qu’il pratiquait ainsi que de son humour… et la glace fut donc brisée… Le canard à l’orange fut excellent et le vin exceptionnel.


Après le repas, Henri flirta avec Béatrice qui se laissa faire mais sans volonté de conclure. Elle estimait qu’après ses galipettes de tout à l’heure avec madame d’Endolmer, celles que pouvaient lui prodiguer Monsieur ne pourraient être qu’inférieures. Martinov lui ne se posait pas de problèmes, ses mains avaient vite été attirées par la poitrine de son hôtesse, et les lèvres avaient eu tôt fait de venir en renfort. Il suçait et léchait les tétons d’Inès, insatiable, il passait du gauche au droit et du droit au gauche ne semblant jamais vouloir s’arrêter. Un peu fatiguée, Inès d’Endolmer offrit alors sa bouche au professeur, et simultanément porta sa main sur la braguette gonflée de désir. Il ne restait plus qu’à libérer tout cela une fois de plus et de pratiquer la dernière fellation de la soirée…


Béatrice s’était retrouvée assez vite torse nu dans les bras de son hôte. Et celui-ci s’enhardissait. La jeune chimiste n’avait cependant aucunement l’intention de faire l’amour avec ce monsieur, il avait certes gagné dans son estime, mais pas assez. Et de voir la maîtresse des lieux faire turlutte au professeur lui donna l’idée. Elle ferait pareil. Elle prit donc l’initiative de s’attaquer à la virilité de monsieur Henri, lui-même surpris de cette initiative qu’il n’attendait pas si tôt.


Quant à Célia, elle faisait la vaisselle… et quand elle revint afin de desservir le café, elle put découvrir les deux couples qui s’étaient ainsi formés, les femmes suçant les hommes, chacune à sa façon, Inès de manière très experte, et Béatrice de façon plus désinvolte. Un moment Henri manifesta son désir de conclure différemment.


– Ce n’est pas possible aujourd’hui ! Mentit la blonde chimiste en interrompant un moment sa fellation.


Monsieur d’Endolmer se disait que proposer une sodomie à une personne qu’il connaissait à peine et qui avait malgré tout fait preuve d’un bon souci de coopération, n’était peut-être pas très correct, et se laissa donc terminer ainsi. Martinov de son côté avait quelque mal à venir, deux éjaculations en moins de deux heures à son âge, voilà qui n’est peut-être pas bien raisonnable, mais Inès alternant puis combinant la main, la langue et les lèvres finit par en venir à bout, tandis que sur l’autre banquette, Béatrice sentant son partenaire monter, s’empressa de lui relâcher son membre mais lui offrit sa poitrine comme réceptacle à son sperme.


Les deux femmes se lancèrent alors un tendre regard complice, puis délaissant leurs partenaires masculins se rejoignirent pour s’enlacer !


– Elles exagèrent ! Plaisanta Henri !

– Elles sont en pleine forme ! Constata Martinov


Les deux femmes s’embrassèrent d’un baiser profond, mais quand Béatrice entreprit de glisser une main insidieuse vers la chatte de sa partenaire celle-ci confia :


– Attends, il faut que je fasse pipi !

– Moi aussi, on y va ensemble ? Répondit Béa !


Les deux femmes se dirigèrent vers les toilettes.


– Vas-y d’abord ! Proposa Inès.

– Non, vas-y toi… en fait j’aimerais bien te regarder faire !

– Tiens, tiens, tu es une sacrée cochonne toi !

– Disons que c’est un truc que j’aime bien…

– Je vois, je vois… Ben moi c’est pas vraiment mon truc, mais ça ne me dérange pas du tout… Bon, je vais me mettre comme ça pour que tu puisses bien voir…


Inès se positionna à moitié accroupie au-dessus de la cuvette et écarta ses lèvres, puis se concentra, attendant que « ça vienne ». Impatiente, Béatrice précipita sa bouche sur cet écrin offert et y déposa un tendre baiser immédiatement suivi d’un petit coup de langue.


– Sois sage, je ne vais jamais y arriver comme ça !


Béa recula sa bouche mais resta très proche…


– Ah, je comprends, tu veux me boire ?

– Oui, j’ai envie de te boire !

– Alors ne bouge pas, ne fais rien, je vais te donner à boire !


Quelques gouttes tombèrent dans le gosier de la chimiste, bientôt suivi d’un long, puissant et odorant filet d’urine qu’elle eut bien du mal à avaler sans s’étouffer !


– C’était bon ?

– Délicieux, je t’embrasserais bien pour te remercier, mais peut-être que tu n’aimes pas ça ?

– J’en ai vu d’autres, allez, viens !


Une nouvelle fois les deux femmes s’enlacèrent avec beaucoup de tendresse…


– Tu fais juste de l’uro ou t’as été plus loin ? Questionna Inès, curieuse.

– Parfois dans mes fantasmes, je vais plus loin, mais dans la réalité, non ! Du moins pas encore.

– C’est dommage, je t’aurais bien demandé de m’essuyer le cul avec ta langue ? Tu ne veux pas ?

– Non !

– On fait quoi, alors ?

– Euh, ton cul, il est… je peux peut-être essayer juste un peu ?

– O.K, je me retourne ! Ma dernière douche c’était ce matin, si tu veux je me passe un gant…

– Non, on va essayer comme ça…


Béatrice approcha sa langue, c’était âcre et légèrement odorant mais sans exagération, elle farfouilla le sombre œillet qui finit par s’entrouvrir très légèrement sous cette douce poussée.


– C’est bon, ça te plait ?

– Humm ! C’est excitant…

– Mets-moi un doigt si tu veux.


Beatrice mouilla alors son index et le fit pénétrer .puis coulisser dans l’anus de la belle bourgeoise.


– C’est bon, ce que tu me fais, tu voudrais aller plus loin ?

– Je suis un peu crevée…

– Tu as raison, moi aussi… répondit Inès en se retournant.


Elle attrapa alors les tétons de la jeune chimiste et les serra sans ménagement.


– Vas-y serre !

– Gardons en pour demain ! Répondit Inès en relâchant sa pression.


Jeudi


Célia vint apporter le petit déjeuner aux invités le lendemain matin sur le coup de 9 heures. Sa tenue était redevenue classique au grand dam de Martinov qui aurait bien commencé la journée par quelques fantaisies. Il déjeuna très vite, se doucha et s’habilla avant de rejoindre la chambre de son assistante. Celle-ci était encore dans la salle de bain et il se résolut à l’attendre maugréant contre les femmes qui passent dix fois plus de temps en ablutions que les hommes. Elle finit par sortir dix minutes plus tard… à poil !


– Ben alors, mon petit professeur, qu’est-ce que tu fabriques dans ma chambre, tu viens te rincer l’œil, tu n’en as pas eu assez hier soir ?

– On ne se lasse pas des belles plantes ! Mais je venais parler boulot ! Il me parait évident qu’on ne trouvera rien, mais bon, on est payé pour faire une enquête scientifique, alors on va la faire… La première chose c’est de recueillir un peu d’urine d’Henri d’Endolmer et de la faire analyser… On va se partager le travail, je m’occupe de la seconde phase. Je vais donc te demander te t’occuper de la première !

– Non, mais dis donc mon petit professeur, tu m’as embauché comme assistante de laboratoire, pas comme dame pipi !

– Tu sauras faire ou pas ?

– J’ai une petite idée….


Mais l’idée ne put être mise à exécution que le soir. Henri d’Endolmer avait une réunion à Rome l’obligeant à se lever beaucoup plus tôt que d’habitude afin d’attraper l’avion. Par contre il serait là pour le dîner qui serait simplement légèrement retardé…


La journée était donc neutralisée et Martinov et son assistante en profitèrent pour aller faire un tour dans les allées du château de Versailles, là où ne vont pas les touristes et pour aller déguster quelques crêpes autour de la Place du Marché.


Le soir, quand Henri rentra enfin, Béatrice était en guet-apens. L’homme se dirigea vers les toilettes… le plan était simple, il suffisait de capturer l’inévitable goutte qu’il aurait laissé à côté. Pas bien difficile, mais pas complètement sûr, si monsieur d’Endolmer faisait partie des rares hommes qui n’urinaient jamais à côté, il faudrait un plan un peu plus compliqué, et cela ne l’enchantait pas… Mais les choses ne se passent que rarement comme on les prévoit. Ainsi, Henri à peine entré dans les toilettes se mit à pisser gaillardement sans même penser à fermer la porte… Du coup Béa mit à contribution ses grandes qualités d’improvisatrice.


– Oh, oh, que vois-je ! Voudriez-vous que je vous la tienne ?

– Chiche ! Répondit le gaillard.


En toute décontraction, l’assistante du professeur s’empare de la quéquette du maître de maison et s’amuse à faire bouger le jet. Opération amusante car le sexe de monsieur a de ce fait tendance à grossir, mais dans des proportions raisonnables. Une fois la miction accomplie, elle prend un peu de papier toilette et lui tamponne le gland avec.


– Voilà, monsieur est tout propre !

– Ah, ben vous alors…

– Ben, je suis très joueuse, voyez-vous !…

– Et vous ne voulez pas me faire autre chose ?

– Vous auriez aimé quoi ? Une petite pipe ? Je vous en ai déjà fait une hier soir !

– Une petite pipe, un petit câlin…

– Ben, non j’avais juste envie de vous tenir la quéquette…


Et elle le planta là ! L’affaire avait été trop facile.

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Jeudi 26 mai 2016 4 26 /05 /Mai /2016 09:26

Professeur Martinov 6 - Professeur Martinov et le manoir hanté par Maud Anne Amaro

bisou1719

 

Il vaut mieux habiter une maison en L qu'un manoir hanté (Pierre Dac)

 

Nous allons dans cette histoire retrouver Béatrice, la charmante et blonde assistante du Professeur Martinov un mardi matin ! Et pourquoi donc ? Parce que ce lundi elle ne travaillait point !

 

- Bonjour Mon petit Professeur ! Lança-t-elle toute guillerette !

- Bonjour Béa, tu m'as l'air en pleine forme, tu t'es bien reposée ce week-end ?

- Faut pas se plaindre, faut pas se plaindre !

- Je suis sur un coup ! Reprit le professeur !

- Ah ! Oui, raconte... mais viens donc dans la cuisine je vais me faire un café...

 

Pas gênée du tout, Béatrice se dirigea vers la cuisine du professeur. Ce dernier la suivait, amusé. Décidemment il ne regrettait pas d'avoir embauché cette jeune blondinette complètement déjantée. Ensemble ils avaient découvert " le lapin dur " qui leur avait apporté sinon la fortune, du moins pas mal d'argent. Il y avait entre eux une certaine intimité mais qui n'était jamais permanente, c'était, quand cela arrivait, toujours Béatrice qui en prenait l'initiative. Elle s'assit sur un tabouret et écarta ses longues jambes dans un geste assez peu féminin, puis son visage s'éclaira d'un beau sourire. Martinov comprit que c'est lui qui allait se taper le café, mais cela ne le dérangeait pas.

 

- Oui, reprit-il, un truc dingue ! C'est un mec d'une agence immobilière, il n'arrive pas à vendre un manoir en Champagne, les anciens occupants ont truffés la baraque de gadgets pour faire croire qu'elle est hantée !

- Hein ? Sérieux, et qu'est-ce qu'on vient faire là-dedans ?

- Ben on va débrancher les gadgets !

- Il peut pas le faire lui-même le mec de l'agence !

- Il parait que c'est pas si simple que ça, et puis c'est très bien payé...

- Et on ferait ça quand ?

- Ça peut se faire à partir de demain, mais faut que je téléphone au mec, pour qu'il vienne nous chercher ! Heu, il est possible qu'on soit obligé de coucher sur place, ça t'embête ? Si tu as quelque chose de prévu on peut s'organiser autrement...

- Non, ça colle ! Mais dis donc, mon petit professeur, tu ne serais pas un peu fatigué ce matin ?

 

Martinov ne comprit pas cette soudaine allusion, mais il était vrai que son assistante était parfois tellement surprenante !

 

- Non, pourquoi ?

- Tu n'as pas remarqué quelque chose de nouveau... sur moi ?

 

Martinov n'aimait pas ce genre de situation, il trouvait ce petit jeu déstabilisant au possible, il regarda Béatrice, la coiffure blonde était toujours la même, le petit piercing sur le bord du nez semblait bien être le même, son regard descendit alors beaucoup plus bas ! Il poussa un ouf de soulagement !

 

- Les chaussures !

- Ben quand même !

 

De jolis escarpins qui devaient valoir leur prix, mais Martinov n'y connaissait rien !

 

- Alors ? Insista l'assistante !

- Elles sont très jolies !

- Tu dis ça pour me faire plaisir !

- Si elles sont jolies, mais bon, les chaussures, ce n'est pas trop mon truc !

- Approche toi je vais te faire changer d'avis.

 

Le professeur s'avança machinalement, tandis que Béatrice levait la jambe à la hauteur de sa ceinture. Il crut alors qu'elle lui tendait le pied pour qu'il s'empare, mais elle l'en empêcha !

 

- Non, laisse-moi faire !

 

La chaussure se trouva alors collé sur la braguette de l'homme, tout surpris de ce contact inattendu. Mais il ne se dégagea pas, d'autant que le pied se livrait maintenant à un petit mouvement de caresse insolite à l'endroit où se trouvait sa verge. Laquelle verge se mettait à grossir ostensiblement.

 

- Tu vois, c'est des chaussures magiques, je te fais bander avec....

 

Martinov ne répondit pas ! Il avait chaud ! Le manège dura bien cinq minutes, de temps à autres, elle changeait de pied, mais le rythme et la méthode restaient eux bien les mêmes !

 

- On fait quoi maintenant ? Finit-il par demander

- On ne fait rien, je vais te faire jouir comme ça !

- Tu ne préfères pas que je retire mon pantalon ?

 

La jeune chimiste ne répondit pas de suite se contentant de regarder son patron avec des yeux magnifiquement malicieux. Elle baissa alors ses jambes, retira ses escarpins,

 

- Vas-y baisse-moi tout ça ! dit-elle alors

 

Le professeur, comme dans un rêve déboucla sa ceinture entraînant la chute de son pantalon sur ses chevilles, le slip suivit le même parcours l'instant d'après libérant sa verge gonflée de désir, le gland déjà humide de liquide pré-séminal.

 

- Mais c'est qu'il est en pleine forme ! Commenta Béatrice relevant ses jambes afin de coincer le sexe de son partenaire entre ses deux pieds gainés de noirs.

- Et si tu me faisais une petite pipe ! Proposa Martinov ?

- Te voilà bien gourmand ! Hummm, allez, je vais te faire plaisir, tu sais je suis excitée comme une folle, j'ai vue deux nanas se rouler une pelle dans le train ce matin, tu ne peux pas savoir dans quel état ça m'a mis !

 

Béa s'agenouilla alors devant le professeur et lui engloutit tout de go sa verge dans la bouche, elle y allait d'une belle ardeur s'aidant de sa main pour faire monter l'excitation. Elle réalisa soudain que l'affaire risquait de se terminer trop vite. Aussi elle se dégagea !

 

- Tes préservatifs, ils sont où ?

- Dans la chambre !

- Allez, on y va !

 

Elle prit la main de Martinov afin de l'entraîner, mais celui-ci protestait !

 

- Mais attends un peu, que je remonte mon pantalon !

- Mais laisse le là, ton pantalon, personne ne va te le piquer....

 

Les deux amants se déshabillèrent à la vitesse de l'éclair et une fois sur les lieux, Béatrice sauta sur le lit, se positionna en levrette dans une pose volontairement obscène, le cul tendu.

 

- Mouille moi un peu le cul, et après tu m'encules !

 

Le vert professeur ne se le fit pas dire deux fois, approchant sa langue du petit œillet brun il se mit en devoir de l'humecter n'hésitant pas à pousser afin que celui-ci consente à s'ouvrir !

 

- Hummm qu'il est bon ton cul ?

- Vas-y défonce moi !

- On arrive !

 

Le sexe pénétra dans l'anus de la blonde avec une facilité déconcertante, il adorait la sodomie alors quand il lui arrivait de la pratiquer il était aux anges, il coulissa dans l'étroit conduit le temps de quelques va-et-vient puis augmenta brutalement la cadence, faisant hurler de plaisir l'assistante du professeur. Cinq minutes après ils s'écroulèrent l'un sur l'autre. Comme d'habitude dans ces moments-là, Béatrice ne souhaita pas prolonger leur intimité, elle fit un petit bisou coquin sur le bord des lèvres de Martinov et s'en fut dans la salle de bain. Elle laissa malgré tout la porte ouverte afin que ce dernier puisse au moins entendre le joli petit bruit de son pipi. Pour le voir il faudrait qu'il se lève...

 

- Tu vas me prendre pour une folle ! Dit-elle en revenant et en ramassant ses vêtements

- Non, pas du tout !

- Avec ça je n'ai même pas bu mon café !

- Je vais te le faire réchauffer.

- Ajoute moi une tartine, alors, ça creuse tout ça !

 

Le manoir des Ormes

 

Le type de l'agence vint les chercher en début de matinée comme convenu et ils prirent la route de Troyes.

 

- Je vous résume un peu l'histoire, je ne vous ai peut-être pas tout dit l'autre jour. Donc c'est un vieux propriétaire qui louait un manoir pas trop bien entretenu à son ancienne maîtresse. Cette personne y vivait avec deux nièces, des jumelles et un neveu qu'elle avait recueillis tous petits, après que leurs parents se soient tués en voiture. Il y a trois mois, la vielle dame est morte, et le vieux a mis en vente. Le problème c'est que quelqu'un a placé des gadgets partout, des trucs qui font vraiment peur. On pense à une vengeance... Résultat personne achète, même en baissant le prix. Voilà, je pense qu'il faut nettoyer tout ça et après nous ferons changer toutes les serrures...

- Et ils sont où maintenant les neveux et nièces ?

- Ils sont partis au Québec ! La vieille avait des sous et elle s'est arrangée pour qu'ils puissent poursuivre leurs études là-bas !

 

Ils arrivèrent vers 11 heures !

 

- Voilà, je vous accompagne jusqu'à la porte, mais je ne vais pas m'attarder, j'ai un rendez-vous avant midi, il faut que j'y aille. Tenez dans cette enveloppe vous trouverez le plan du manoir, les horaires du car, il y en a un qui passe toutes les heures pour Troyes, l'arrêt est à cinquante mètres. Je vous ai mis aussi l'adresse d'un hôtel, si vous en aviez pour plusieurs jours. Je suppose que ce soir vous mangerez au restaurant, pour midi vous pouvez trouver à manger il y a une supérette au deuxième arrêt de bus... à pied ce n'est pas très loin....

 

Une vielle plaque annonce : " le manoir des ormes " Le type actionna la serrure du grillage, traversa avec ses deux compagnons une petite courette, monta quelques marches, ouvrit la porte d'entrée, activa l'interrupteur, puis prit brutalement congé :

 

- il faut vraiment que j'y aille, s'il y a quoi que ce soit n'hésitez pas à me téléphoner... Bon courage....

 

Le type partit alors comme un voleur !

 

Martinov et Béatrice pénétrèrent alors dans le manoir, ils n'avaient apporté que quelques outils basiques, s'il le fallait ils retourneraient au laboratoire prendre ce qui s'avérerait indispensable.

 

- Bon pour l'instant, il ne passe pas grand-chose ! Déclara Martinov !

- Non mais par contre ça pue !

- C'est vrai que ça ne sent pas bon ! Convint-il

- Berck, mais c'est de pire en pire, c'est quoi ce truc !

- C'est qui la chimiste ici ? On dirait de l'anhydride sulfureux !

- Mais ça ne sentait pas quand on est rentré, je ne rêve pas ! Repris Béatrice

- Ça doit faire partie des gadgets, le fait d'ouvrir la porte doit libérer un truc qui fait tomber un œuf pourri quelque part, l'odeur se repend... Ah ! Je comprends la réaction des gens qui viennent visiter !

- Mais dis- moi, le mec de l'agence il ne nous a pas parlé d'odeur !

- Non, et puis j'ai comme l'impression qu'il avait la trouille !

- Je commence à ne pas trop aimer cette affaire. C'est quoi ton plan ! Demanda la blonde assistante.

- On va attendre un peu de façon à ce que plusieurs phénomènes se manifestent, après on verra, mais j'ai pas grand-chose j'ai apporté un détecteur de métaux mais si les gadgets sont près des fils électriques on trouvera rien ! Sinon j'ai aussi un détecteur de chaleur, mais bon... je crois en fait qu'il faudra surtout de la jugeote on va peut-être essayer de trouver d'où vient cet odeur dégueulasse.

 

Ils n'y parvinrent pas, il semblait impossible de déterminer d'où cela pouvait bien provenir. Puisqu'il ne pouvait en déterminer la source, il pouvait toujours la chasser, aussi, se résolurent-ils à ouvrir les fenêtres. Ils constatèrent alors que la chose était quasi impossible, elles étaient toutes bloquées à l'exception d'un petit vasistas dans la cuisine.

 

- En faisant courant d'air avec la porte d'entrée, ça va finir par partir !

 

Effectivement l'odeur finit par s'atténuer. Une rapide inspection des lieux ne leur permit pas de découvrir de trace d'œufs pourris

 

- C'est peut-être plus compliqué, le gaz est peut-être sous pression et il se libère comme sur une bombe de déodorant !

- Drôle de déodorant !

 

Ils décidèrent de s'asseoir dans le salon quelques minutes. Ils attendirent, attentifs au moindre bruit, mais seul le vent de l'extérieur se faisait entendre. Le salon était désespérément vide, les meubles ne contenaient plus rien et les fauteuils étaient recouverts de draps. Sur un buffet une photo couleur représentait trois portraits, les jumelles et leur frère cadet. Martinov la regarda avec amusement, ces jumelles étaient charmantes, par contre leur pauvre frère n'était pas spécialement gâté par la nature, ce sont de chose qui arrive.... Leurs prénoms étaient indiqués, Katia, Karen et Xavier.

 

- Si on allait se chercher à manger ! proposa Béatrice !

- Tu as beaucoup faim ?

- Non mais, je mangerais bien un truc.

- On va y aller ensemble, mais d'abord on va jeter un coup d'œil dans la cuisine pour voir s'il y a de la vaisselle et si on peut se faire chauffer des trucs.

- On y va ! Attends, c'est quoi ce bruit ?

 

Des bruits de pas venaient du premier étage, des bruits très clairs, ceux d'une personne avançant lentement et s'aidant d'une canne !

 

- Oh ! Il y a quelqu'un ? cria l'assistante du professeur

- Mais non il n'y a personne, ça doit faire partie de la collection de gadget, c'est un enregistrement, c'est super bien fait d'ailleurs, ce que je me demande c'est ce qui le déclenche... Viens, on va aller voir !

- Ecoute, c'est intéressant on a une piste, on va pouvoir l'étudier cet après-midi, mais là tout de suite je te propose qu'on s'occupe de la bouffe ! Et puis avant il faut que je fasse un petit pipi ! J'ai beau me dire que tout ça c'est truqué, mais ça fait drôle quand même, j'ai un peu les boules ! Tu m'accompagnes ?

- Où ça ?

- Ben faire pipi !

 

Ils ouvrirent plusieurs portes avant de dénicher celles des toilettes. Manifestement l'endroit n'avait pas servi depuis un bail. Machinalement elle actionna la chasse d'eau qui fonctionna, mais son déclenchement fut alors suivi d'un rire caverneux sans doute censé chasser les occupants à grande vitesse.

 

- N'importe quoi ? C'est des attractions de train fantôme, leurs trucs ! Commenta Béatrice en s'asseyant sur la cuvette.

- Ce machin là, il ne devrait pas être trop dur à débrancher....

- Dis donc mon petit professeur, qu'est-ce que tu es en train de regarder comme ça ?

- Ben, toi !

- Oui, je t'ai demandé de m'accompagner aux toilettes, je ne t'ai pas demandé de me regarder pisser.

- Tu veux que je me tourne ?

- Mais non voyons, je plaisante, allez régale toi !

 

Il ne se le fit pas dire deux fois et s'accroupit afin d'avoir une meilleure vue. Le petit jet doré finit par jaillir de sa source blonde, pour mourir dans l'eau stagnante en un délicieux clapotis. Quant à la verge du professeur, elle grossissait à vue d'œil !

 

- Tu as vue, il n'y a pas de papier ! Fit remarque Béatrice.

- Tu n'as pas des kleenex dans ton sac, je peux aller les chercher !

- Hypocrite ! Plaisanta-t-elle ! Passe-moi donc ta langue !

 

Martinov ravi de la proposition s'appliqua alors à nettoyer la petite chatte de son assistante. Elle avait l'air en super forme, si elle persistait de cette façon pendant toute leur mission, voilà qui promettait. Il continuait à lécher alors qu'il n'y avait plus rien à nettoyer, mais il avait découvert un peu tardivement, les joies du cunnilingus et ne demandait pas mieux que de rattraper le temps perdu... et comme Béatrice se laissait faire...

 

Un étrange bruit les fit sursauter et stopper leurs fantaisies !

 

- C'est quoi, ça encore ?

 

On aurait dit un animal qui jouait avec une boule munie de grelots ! Bien que sachant qu'il s'agissait d'un enregistrement la première écoute surprenait, dérangeait.... Déjà le professeur et son assistante étaient dans le couloir...puis ils se dirigèrent vers la cuisine. Comme dans beaucoup de battisses anciennes, elle paraissait surdimensionnée, mais c'est dans la cuisine que des familles de parfois vingt personnes prenaient en commun leur repas, la salle à manger n'étant réservé qu'aux réceptions...

 

- Des plaques électriques, j'espère qu'elles ne sont pas H.S commenta Béatrice en actionnant les boutons. Bon ça à l'air de marcher... Est-ce qu'il reste un peu de vaisselle là-dedans ?

 

Tout en disant cela elle ouvrait les portes d'un immense buffet de cuisine....

 

- Il n'y a plus rien là-dedans, ça a dû être vendu aux enchères... c'est bizarre qu'ils aient laissé les meubles... ou alors ils ont tout embarqué, mais ça m'étonnerai que ses neveux aient emporté la vaisselle au Québec... Bon et cette porte là, elle ne veut pas s'ouvrir ? Tu me donnes un coup de main, mon petit professeur !

 

Il s'avança de bonne grâce...

 

- Attend, c'est pas la peine, je sens que ça vient... mais...

 

Ce qui suivit ne dura que le temps d'un instant : La porte qui s'ouvre avec une brutalité inouïe, une assiette blanche qui en sort comme propulsée et qui va se fracasser sur le mur d'en face !

 

- Mais c'est quoi ce délire ?

- Ça va ? interrogea Martinov, ne sachant trop quoi dire et beaucoup plus préoccupé qu'il ne laissait paraître.

- Non, mais attends, on ne va pas rester là, c'est des dingues qui ont fait, ça ! Le mec de l'agence il s'est trompé d'adresse ! Qu'il aille chercher un détective privé, ou un flic à la retraite, nous ce n'est pas notre branche. Allez, Martinov on prend nos affaires et on fout le camp d'ici !

- Attends, calme-toi ! Je comprends que ça foute la trouille...

- La trouille, la trouille, mais tu te rends compte si j'avais été sur la trajectoire de l'assiette, je risquais d'y passer. Le mec de l'agence il nous a parlé de gadgets sonores, il n'a jamais parlé de projectiles !

 

Le professeur n'était pas loin de penser que son assistante avait raison, mais avant de prendre une décision sa curiosité naturelle reprit le dessus ! Avec précaution il inspecta la partie du buffet d'où était sortie l'assiette ! Un simple système de ressort qu'on débloquait tout simplement en forçant sur l'ouverture de la porte ! Débile, primaire et dangereux, mais non renouvelable, aucune autre assiette n'attendait son envol.

 

- Bon on se casse, des pièges à la con comme celui-là, si ça se trouve il y en a plein et des encore plus dangereux, alors moi je ne risque pas ma vie pour une histoire de propriétaire et de gérant d'agence !

- Bon d'accord ! Je téléphone au type, concéda Martinov.

- Ça peut attendre, pour l'instant on sort de là-dedans....

 

Ils se dirigèrent alors vers la sortie de la cuisine, chacun passant par un côté différent de la grande table en bois !

 

Un cri, un effroyable cri ! La voix de Béatrice, Martinov ne comprend pas ! Il lui a d'abord semblé qu'elle était tombée, mais il ne la voit pas. Puis un claquement quelque chose qui se referme ! Ça y est, il vient de comprendre : son assistante est tombée dans une trappe !

 

Cette fois, ça ne va plus du tout ! Il s'en veut d'avoir entraîné sa collaboratrice dans ce traquenard, il en a aussi après cet abruti de l'agence... mais le plus urgent n'est pas là !

 

- Béatrice tu m'entends ?

 

Pas de réponse, il repère l'endroit de la trappe, les joints étant très légèrement plus larges qu'entre les autres dalles ! Il crie ! Elle ne répond pas, mais il lui semble entendre hurler ! Il crie encore plus fort ! Il ne peut savoir que ses cris vont déclencher l'ouverture d'une autre trappe, dans le plafond, celle-ci ! Une épaisse poussière de charbon lui dégringole dessus, le voilà tout noir, il tousse, il peste... Ne pas craquer ! Il s'enfuit de la pièce espérant qu'un nouveau piège ne va pas avoir raison de lui, il revient avec sa trousse à outil, avec l'aide d'un tournevis et d'un marteau il essaie de faire levier pour libérer la trappe. Il n'y arrive pas ! Il colle son oreille sur le plancher ! Il entend maintenant son assistante crier, elle est en pleine crise. Il lui faut faire vite, en espérant qu'elle ne soit pas blessée ! L'idée d'appeler la police ou les pompiers ne lui vient même pas à l'esprit et il vient de perdre cinq minutes !

 

Et puis la solution lui apparaît toute bête, il suffit qu'il descende dans les sous-sols. Le plan ! Se repérer, il compte les pas à partir de la fenêtre, il voit où c'est ! Trouver l'escalier ! Le plan ne l'indique pas, il court dans tous les sens avant de se rendre compte qu'en toute logique il se trouve dans la continuité de celui qui mène au premier étage. Effectivement, mais il y a une porte, une porte minable avec des écarts entre les planches dans lesquels on peut passer les bras, n'empêche qu'elle est cadenassée !

 

Vite retourner chercher les outils ....

 

Béa

 

Béa a dégringolé sur un vieux matelas. Dans un état normal, mais comment peut-on être dans un état normal après que l'on se soit fait agresser par une assiette volante et trois minutes après avalé par une trappe... Dans un état normal Béatrice aurait conclu que la présence de ce matelas voulait dire que les auteurs de ces sordides bricolages n'avaient pas l'intention de tuer.... La trappe se referme très vite. Elle n'y voit rien, il faut que ses yeux s'habituent maintenant à l'obscurité, elle crie ! Il lui semble entendre la voix de Martinov, elle répond mais ne semble pas l'entendre ! Son cœur bat la chamade... Il règne ici une odeur à la limite de l'insoutenable, une odeur de charogne...Et puis les bruits surgissent !

 

- Non !

 

Comme des bruits de rats qui courent avec leurs petites pattes, et comme si ça ne suffisait pas des sifflements de serpents ! Elle va crever là, dévorée par des sales bêtes...

 

- Non pas ça !

 

Faire quelque chose prendre un objet, un truc pour se défendre, mais elle ne voit pas encore assez bien .... Et puis qu'est-ce que ça pue ! Ça lui monte aux tripes !

 

Elle se relève ! Pour aller où ? Il y a un minuscule soupirail, mais sa disposition, les obstacles placés de part et d'autre de son ouverture fait qu'il n'éclaire pratiquement rien. Mais ce doit être instinctif, la lumière attire l'être humain ! Béa tente de s'en approcher en tremblant, mais ne peut pas avancer très loin. Elle bifurque, butte dans quelque chose, perd l'équilibre et par réflexe met ses mains en avant. Sa main droite a heurté une aspérité, elle sent comme une coupure, machinalement elle y porte l'autre main, ça saigne, elle s'essuie d'un geste rageur, quelque chose semble s'être accroché, elle tire puis comprend !

 

- Merde ma bague !

 

Mais pour l'instant elle a d'autres préoccupations, il y a toujours ces bruits... Elle appelle "au secours" en direction de l'ouverture. En vain...

Et puis encore une fois tout alla très vite. Béatrice qui sent un souffle dans son cou ! Elle hurle ! Puis une main qui lui frôle les fesses !

 

- Salaud, vous êtes qui ? Ne me touchez pas !

- Foutez le camp d'ici ! Répond alors une voix nasillarde au sexe indéterminable

 

Foutre, le camp, bien sûr qu'il faut foutre le camp, mais on fait comment quand on est prisonnière dans une cave obscure et dégueulasse ?

 

- Je veux sortir ! Hurle Béatrice !

 

Elle perçoit alors dans la quasi pénombre une sorte de forme blanchâtre qui se faufile à l'autre bout de la cave. Les gonds d'une porte qui s'ouvre, une faible lueur, la forme a passé la porte, elle l'a laissé ouverte ! Miracle elle n'est plus prisonnière !

 

Il y a de la lumière électrique dans ce petit couloir, elle s'y précipite. Elle entend des bruits sourds qui semble venir d'en haut, comme des coups de marteau, ça ne lui dit trop rien... elle ne sait si elle doit aller à gauche ou à droite ? Ce sera à droite, du côté opposé aux bruits... mais ça ne mène nulle part. Elle file à gauche, découvre un escalier qui mène au rez-de-chaussée. Elle hésite à s'y engager, toujours à cause des bruits.

 

"C'est Martinov ou c'est encore une manifestation de ces dégénérés du cerveau qui ont transformé cette baraque en piège à rats ?"

 

Elle tente :

 

- Professeur !

- Béa ! Tu n'as rien, tu n'es pas blessée ?

- Non ça va !

- Monte, je finis de libérer le cadenas !

- Ça y est, je suis là

 

Ils se voient à travers la porte à claire-voie.

 

- Mais qu'est-ce qu'il t'es arrivé, toi aussi t'es tombé ?

- Non, j'ai reçu toute cette saloperie sur moi, c'est descendu du plafond.

- Ça y est passe, c'est ouvert !

 

Béa tombe dans les bras de Martinov, malgré son état

 

- Bon, on se casse d'ici, d'accord ?

- Ok, je prends mes affaires et on y va :

 

Evidemment quand ils tentèrent d'ouvrir la porte d'entrée, celle-ci ne voulut rien savoir !

 

- Je l'aurais parié ! Soupira le professeur !

- Mais j'en ai marre, marre trop marre, de cette baraque de merde !

 

Le professeur ouvre sa mallette et ressort son marteau, se demandant comment il allait attaquer cette lourde porte dont la facture n'avait évidemment rien à voir avec celle qu'il venait de forcer en haut de l'escalier des caves. D'autant que la serrure ne semblait pas bloquée, il s'agissait plutôt de quelque chose qui la retenait de l'extérieur. Rageur, Martinov envoya un violent coup dans le chambranle....

 

C'est alors qu'une nouvelle fois une trappe s'ouvrit dans le plafond, faisant dégringoler sur eux une bonne dizaine de litre de mazout !

 

- Mais merde ! Hurla Béatrice !

- Saloperie de baraque ! Renchérit le professeur qui machinalement actionna la serrure....

 

...et la porte s'ouvrit ! Très vite ils furent dans la cour. La grille s'ouvrit elle normalement et ils furent enfin hors de ces lieux de cinglés... mais dans quel état !

 

- Le car ne va jamais nous accepter dans un état pareil !

- On va essayer de joindre le mec de l'agence pour qu'il vienne nous chercher ! Proposa Martinov. Tu as ton portable ?

- Il faudrait que je me lave les mains avant ! Putain mon sac à main, il est foutu ! Et puis je ne sais pas si c'est une bonne idée, il n'est pas clair ce mec ! On n'a qu'à appeler la police ! Après tout on peut porter plainte, non ?

- Faut quand même qu'on téléphone...

 

Le professeur chercha alors une solution pour pouvoir attraper le portable de son assistante sans rien salir de plus et commença par essayer de rassembler quelques débris de papier jonchés au sol, mais cela s'avéra vite insuffisant...

 

- Viens on va avancer ! Finit-il par proposer.

 

C'est alors qu'une voiture s'arrêta à leur niveau. Une femme en descendit, belle blonde décolorée, assez grande, au moins la trentaine, chaussée de lunettes très mode.

 

Chantal

 

- Et, bien vous êtes dans un drôle d'état tous les deux : Je parie que vous sortez du manoir des ormes !

- Comment pouvez-vous savoir ?

- Je vais vous raconter, mais avant je vous offre mon aide, j'ai une bâche dans le coffre, je vais l'installer sur le siège arrière, et puis on va mettre des journaux sur le plancher... Je vous emmène chez moi, vous aller pouvoir prendre une douche et vous changer !

- Et bien on peut dire que vous tombez bien ! S'étonna Béatrice

- En fait ce n'est pas tout à fait un hasard, mais attendez un petit peu, je vais vous dire tout ça !

 

Quand ils furent tous les trois dans la voiture, la conductrice se présenta

 

- Je suis Chantal Ronay, la nièce de madame Simon, l'ancienne locataire de ce manoir.

- Ah, oui on nous a parlé de vous, vous avez une jumelle ?

- Non pas du tout, les jumelles sont mes sœurs, elles ont dix ans de moins que moi. A la mort de mes parents, on n'a pas eu besoin de me placer, j'étais majeure.

 

Chantal les emmène chez elle, Martinov et Béatrice ne savent même pas où ils sont ! A Troyes ? Dans une autre ville ? Ils sont à moitié choqués par ces événements, ils n'ont qu'une hâte, redevenir présentables et quitter cet endroit !

 

L'appartement de leur hôtesse est au deuxième étage d'un immeuble bourgeois, il faut afin de ne rien salir faire précéder leur montée d'un tapis de drap et de vieux journaux...

 

- Bon déshabillez-vous, mettez vos vêtements sur ce drap-là, et vous allez prendre une douche, ensuite je vous accompagnerais acheter des fringues propres et après on avisera.... Je vais chercher un autre drap pour mettre les affaires qui étaient dans vos poches, tout ça...

 

Martinov se retrouve en slip, son assistante en sous-vêtements...

 

- Venez Mademoiselle, je vais vous conduire à la douche.... Voilà, je vous conseille de vous laver avec de la lessive pour le linge, pour vous débarrasser de tout ça, et ensuite vous pourrez vous doucher normalement avec des produits plus... classiques...

- Ok, merci encore, ça devrait aller !

- Si vous voulez je peux rester avec vous, je suis masseur kinésithérapeute, donc il n'y a pas d'ambiguïté.

- Non je crois que ça va aller !

- Par contre après je vous proposerais peut-être un petit massage, ça vous fera du bien, aussi bien physiquement que moralement ! Mais oh, vous vous êtes blessée....

 

Béatrice regarde son doigt, réalise soudain qu'elle n'a plus sa bague, un vieux bijou de famille auquel elle tenait, mais elle n'en parle pas et se laisse désinfecter par Chantal.

 

Béatrice arrive à se débarrasser de toutes les saloperies qui lui collent à la peau. Elle à présent toute propre, machinalement elle cherche un peignoir ! Mais leur protectrice a semble-t-il oublié d'en prévoir un ?

 

- Madame Ronay ? Appelle-t-elle ?

 

Elle arrive ! Elle ouvre ! Par réflexe l'assistante du professeur Martinov s'est recouverte le corps d'une serviette !

 

- Vous n'auriez pas un peignoir !

- Ah si ! Mais ne vous gênez pas, je vous dis des femmes nues j'en vois des dizaines par semaines, et tant qu'à faire je préfère en voir des belles... Mais je vais vous en chercher un...

 

C'est au tour de Martinov, d'aller prendre sa douche !

 

- Si vous ne nous trouvez pas en sortant, on est à côté, je vais faire un petit massage à votre collaboratrice !

- Mais... proteste Béa !

- Ayez confiance, ça va vous faire un bien énorme ! Allez venez !

 

Les deux femmes pénètrent dans la chambre de l'appartement.

 

- Installez-vous sur le lit, sur le ventre, vous allez voir dans un quart d'heure vous serez extraordinairement détendue...

 

Béatrice a alors la surprise de voir Chantal se déshabiller... enfin se déshabiller, n'exagérons rien, elle reste en culotte et soutien-gorge, mais ça fait quand même bizarre !

 

- C'est pour le confort ! Précisa la masseuse !

 

Béa ne put s'empêcher de détailler le corps harmonieux de Chantal. Les cuisses étaient fermes, le mollet bien dessiné, le dos accusait de petits reliefs tout à fait troublants et la poitrine sans être exceptionnelle était bien mise en valeur dans ce petit soutien-gorge en dentelle parme. " Belle femme ! Se dit-elle in petto " Elle savait aussi que ce regard un peu appuyé serait probablement passé inaperçu, sauf si la kiné avait elle aussi des penchant pour la gent féminine.

 

Les mains officièrent d'abord sur la nuque, puis sur les épaules, c'est vrai que cela lui faisait un bien fou !

 

Puis la masseuse entreprit de larges circonvolutions sur le haut du dos, faisant frissonner sa patiente.

 

- Ça va, ça vous fait du bien ?

- Vous faites ça très bien !

- J'adore masser !

- Pourtant vous devez en voir des pas drôles, non ?

- Les avantages l'emportent sur les inconvénients, il y a des hommes que je prends beaucoup de plaisir à masser, mais c'est avec les femmes que je m'éclate le plus ! Précisât-elle.

 

Béatrice ne répondit pas ! Que répondre ? Comment se débrouillait-elle pour rencontrer toujours des femmes bisexuelles ou lesbiennes, ce n'était pourtant pas marqué sur son visage. Au contraire de certaines, Béatrice faisait tout son possible pour masquer toute trace de masculinité dans son comportement... Alors pourquoi ? La vision furtive des deux nanas dans le train s'embrassant à pleine bouche lui revint en mémoire... Et alors que Chantal lui caressait les bras du bout de ses doigts, elle eut soudain une envie irrésistible de faire l'amour. Pas de l'amour pour du sexe, non de l'amour-tendresse, celui qui unit deux corps qui savent passer un temps infinis en caresses...

 

- Je vais me tourner ! dit-elle

- Attendez !

- Attendez quoi ? Je ne sais pas exactement quelle idée vous avez derrière la tête, mais si vous voulez me faire un massage un peu moins conventionnel, je crois que je vais me laisser faire !

- Ben vous alors !

- Enlève ton soutif et continue ! Insista Béatrice.

 Chantal_Bea5.jpg

Alors Chantal après s'être débarrassée de ses sous-vêtements s'allongea sur lit, la tête sur la poitrine de l'assistante du professeur et commença par lui sucer les seins avec une avidité étonnante !

 

- Humm, il y a longtemps que tu n'avais pas fait ça, on dirait....

- C'est très rare que ça aille aussi loin, je me contente souvent d'un regard, d'une caresse, je ne prends jamais d'initiative... que ce soit avec les femmes ou avec les hommes, après tout j'ai une réputation à préserver, il y en a qui ont si vite fait de raconter des salades à tout le monde.

- Lèche moi encore, non lèche moi l'autre, il est jaloux !

 

Chantal n'arrêtait pas de gober les seins de sa patiente, la bouche rivée comme une ventouse.

 

- J'aimerai bien goûter les tiens ! Dit soudain Béatrice, se dégageant un peu.... Humm j'adore ça les gros tétons comme ça, tu peux pas savoir ce que ça fait sous la langue....

 

Puis les visages des deux femmes se rapprochèrent, les bouches légèrement entrouvertes se collèrent et leurs langues se mélangèrent en un long et baveux baiser. Elle aurait volontiers trouvé un moyen pour prolonger très longtemps ce doux contact, mais elle pensa à Martinov qui attendait à côté. Deux solutions, tout arrêter ou finir en beauté... La main de Béatrice descendit au niveau de l'entre jambe de sa partenaire, c'était trempé, elle osa un doigt qu'elle actionna quelques instants dans un étrange bruit de floc floc !

 

- On se met en.... (Béatrice fit alors un curieux geste des doigts expliquant qu'elle ne serait pas contre un petit soixante-neuf)

- D'accord !

 

Béatrice écarta des mains les chairs humides afin de contempler les bijoux que sa complice offrait à sa vue, puis elle commença à laper, ramassant de sa langue une mouille abondante. Elle s'enivrait de ses odeurs et de ses saveurs. De l'autre côté Chantal avait déjà attaqué le clitoris, lui provoquant des frissons électriques. Elle sut le plaisir proche, étouffa un cri de jouissance et stoppa son mouvement de cunnilingus quelques temps avant de reprendre, afin de rendre à Chantal le plaisir qu'elle venait de lui donner !

 

- Je vais te prêter un jogging en attendant de te trouver des fringues.

 

Le professeur en slip et parfaitement récuré attendait patiemment dans le salon en lisant une revue. On s'aperçut bientôt que Chantal n'avait rien dans sa garde-robe pour habiller provisoirement notre homme. Aussi il fut convenu qu'on prendrait ses mesures et qu'on le laisserait ici en attendant que les deux femmes fassent leurs emplettes.

 

- Avant de partir, il faut que je vous explique un peu pourquoi je suis apparue à la porte du manoir ! Je ne vous dirais pas tout, mais il faut que vous sachiez que je tiens absolument à acheter cette maison (ou à la limite, la louer) Mais le prix demandé par le vendeur n'est pas dans mes moyens. Il faut que ce prix baisse. J'ai une copine qui travaille à l'agence où le manoir a été mis en vente, quand il y a des acheteurs potentiels, elle me prévient,

- Mais les pièges... coupa Martinov.

- Je vais vous expliquer, quand Mme Simon est décédée, ses neveux pensaient reprendre la location, on se demande bien avec quel argent d'ailleurs... Et quand le propriétaire a mis en vente ils se sont juré de rendre le manoir invendable. Mon frère cadet est un petit génie de l'électronique, c'est lui qui s'amuse à tous ces petits jeux....

- Attendez, je croyais qu'ils étaient au Québec !

- C'est ce qu'ils ont fait croire à tout le monde, en fait, ils rodent tous les trois dans le secteur... Quand un piège n'est plus opérationnel, ils viennent le réactiver. A l'agence ils se sont rendu compte qu'ils ne pouvaient pas continuer à le mettre en vente comme ça ! Et comme le vieux proprio ne veut pas baisser le prix, il a demandé à l'agence de faire " déminer " le manoir à ses frais... Ils ont fait appel d'abord à un détective privé qui s'est enfui en courant, puis à vous.... Mais ça ne sert à rien, on ne peut pas désactiver leurs pièges.

- On doit quand même pouvoir ! Coupa Martinov

- Mais non, un moment l'agence a fait placer une caméra vidéo pour surveiller les entrées, personne ne rentrait, pourtant certaines nuits la lumière s'allume, et on voit des formes passer devant les fenêtres... Vous savez ce manoir date du 18ème siècle et il parait qu'on y pratiquait des messes noires, ces gens avaient de l'argent et pour leur sécurité ils avaient fait construire un réseau souterrain de passages secrets. Il n'en reste plus grand-chose, mais suffisamment pour qu'ils passent par là !

 

A ce moment-là Béatrice se rémora cet effrayant contact avec cet inconnu dans la cave et réprima un frisson.

 

- Donc, repris Chantal, quand on m'a prévenu que vous arriviez, j'ai foncé, mon but était d'arriver le plus vite possible et de vous expliquer les dangers, mais disons que je suis arrivé un peu trop tard. Quelque part tous ces pièges m'arrangent, si ça peut faire baisser le prix, autant être très franche !

 

Chantal s'arrêta de parler un instant, pris une profonde inspiration puis continua !

 

- Je ne sais pas quelles sont vos intentions mais moi, à votre place je laisserais tomber, faites un rapport oral à l'agence dans lequel vous expliquerez que c'est trop dangereux d'opérer là-dedans, que les pièges se renouvellent au fur et à mesure qu'on les désamorce, et voilà ! Il faudra bien que le vieux grigou baisse ses prix !

- On va voir ! Répondit simplement Martinov !

- Au fait Monsieur Martinov, ça vous dirait un petit massage ?

 

Béa faillit pouffer de rire, se disant que leur hôtesse n'allait tout de même pas faire ça !

 

- Vous croyez que ça me ferait du bien ? Demande le vert professeur.

- Demandez donc à votre assistante elle va vous dire !

- C'est pas mal du tout en effet ! Concéda Béatrice ! Se disant en elle-même que décidément cette Chantal était en train de surjouer son rôle dans cette affaire

 

C'est donc au tour de Martinov d'être sur le lit entre les mains expertes de Chantal, revêtu d'un simple slip qui doit être passé de mode depuis pas mal de temps il ignore bien sûr ce que se sont fait les deux femmes auparavant. Pour l'instant il se laisse malaxer le haut du dos....

 

- Je me mets à l'aise, c'est plus facile ! Dit soudain la masseuse, toutes mes blouses sont au nettoyage, je devais les récupérer ce matin et ils ont pris du retard....

 

La voici donc en sous-vêtement, ce n'est pas pour déplaire au professeur, qui la regarde d'un air égrillard, le jeu l'amuse. Mais il ne dit rien, il a décidé de rester passif !

 

- Je vais vous finir le massage à l'huile, ce sera mieux ! Mais je vais vous demander de vous tourner.

 

Pas de problème, notre sympathique professeur se retourne, Chantal verse quelques gouttes d'huile parfumée sur son torse et commence à l'étaler, tout en faisant de larges cercles, ses mains passent sur les tétons de l'homme qui du coup se met à réagir, le sexe enfermé dans le slip se met à grandir ostensiblement.

 

- Oh, là, là, je vous fais un drôle d'effet on dirait ! Commente la kiné !

- C'est qu'il est un peu spécial votre massage !

- C'est vrai, parfois je me laisse aller ! Mais ça ne vous dérange pas, je suis sûre, la vie est courte, autant profiter des bonnes choses !

- OK, je me laisse faire !

- Vous n'allez pas le regretter !

 

Et déjà elle a sa main sur son sexe, celui-ci déjà bien bandé en devient raide comme un bâton. Aussi fait-elle glisser le slip et voici notre professeur à poil avec la bite dressée comme un obélisque. Elle reprend sa bouteille d'huile et verse quelques gouttes sur la verge, puis la masturbe dans cet état quelques instants. Avant de se consacrer aux testicules qu'elle malaxe avec passion. La main descend encore, s'approche de l'anus, un doigt inquisiteur cherche à pénétrer !

 

- Laisse-toi faire !

 

Mais Martinov n'avait nulle intention de ne pas se laisser faire, et quand le doigt, cette fois-ci entré se mit à fureter avec insistance il se mit à pousser de curieux petits cris de plaisir !

 

- C'est que tu aimes ça, toi !

- Vous vous débrouillez très bien !

- O.K. on va finir en beauté !

 

Elle se munit alors d'une lingette afin d'ôter l'huile répandue sur la verge, puis l'introduisit dans sa bouche, maintenant le pénis décalotté en appuyant sur sa base et pratiquant une sorte de mouvement d'aspiration au niveau du gland tandis que sa langue titillait le méat. Vous pensez bien qu'à ce régime Martinov ne résista pas longtemps, il finit par éjaculer dans la bouche de sa bienfaitrice, laquelle recracha tout cela dans un mouchoir de façon bien inélégante. Martinov regretta à ce moment-là de ne pas lui avoir demandé de se mettre nue afin de lui tripoter les seins, il était persuadé qu'elle l'aurait fait !

 

- C'était un coup de folie ! Conclut Chantal comme pour s'excuser !

- Je l'ai bien compris comme ça ! Mais je vous en remercie quand même.

 

Chantal et Béatrice sont donc allés faire les achats, laissant Martinov en stand bye elles ont fait simples : des joggings, des basquets.

 

- Vraiment si je pouvais acheter ce truc, ça m'arrangerait bien.... Dit soudain la kiné tout en conduisant.... C'est là que vous avez sans doute un rôle à jouer, si vous faites un rapport à l'agence comme je vous l'ai dit, le vieux baissera le prix, ça ne peut pas être autrement... Et puis vous vous en foutez, de toute façon il vous a payé....

 

" Elle devient lourde !" se dit Béatrice.

 

- C'est Martinov qui décide, je ne suis que son assistante ! Répondit-elle néanmoins

- Oui, mais je suis sûre que vous avez une grosse influence sur lui !

- On va voir !

 

Elles rentrèrent ! Le professeur s'amusa de se retrouver dans un jogging, ce devait être la première fois de sa vie qu'il se retrouvait ainsi accoutré.

 

- On va se faire rembourser tout ça par le mec de l'agence ! Commenta-t-il simplement

- Vous avez raison, en fait c'est le proprio qui paiera. Bon on prend la voiture je vous raccompagne !

 

Curieusement, Chantal resta plusieurs minutes silencieuses et ce n'est qu'à l'entrée de Troyes qu'elle proposa :

 

- Je vous dépose à la gare ?

- Non pas à la gare ! Intervint Martinov, on va aller voir le mec de l'agence !

- Je ne vous le conseille pas, il faut qu'ils soient persuadés que vous êtes restés plusieurs jours pour arriver à vos conclusions. Ce que je vous propose c'est que vous me donniez les clés, et je leur rendrais dans deux ou trois jours sous enveloppe, à ce moment là je vous ferais signe et vous ferez votre rapport au téléphone. OK ?

 

Martinov et son assistante se regardent furtivement, Mais c'est Béatrice qui s'empresse de répondre !

 

- On n'a pas encore pris de décision, mais pour l'instant on garde les clés, donnez-nous votre téléphone si on a besoin. On va descendre ici, il y une épicerie faut que je m'achète une bouteille d'eau... On vous laisse, mais on tient à vous remercier pour votre aide, elle nous a été vraiment précieuse !

 

Chantal se gare ! Elle est tout d'un coup très bizarre ! Elle cherche à dire quelque chose, finalement, elle se lance, rageuse !

 

- Vous n'allez pas me dire que vous allez retourner là-bas, tout de même !

- Je vous ai dit, on a rien décidé et on pas eu le temps de se concerter.

- Mais enfin après tout ce que j'ai fait pour vous, vous pourriez au moins être un peu compréhensifs à mon égard !

- Bon, restons en-là ! Conclue Martinov, on a pas dit qu'on était contre votre scénario, on a dit qu'on avait besoin de nous concerter. Si nous pouvions avoir votre numéro...

- Vous me voyez profondément déçue ! Répondit-elle et sans donner sa carte !

 

Puis sa voiture démarra !

 

Un peu de calme

 

- On peut enfin parler tous les deux ! Soupira Martinov !

- Je crois qu'on pense la même chose, non ?

- C'est clair, pour des raisons qui ne nous regardent pas, elle veut absolument cette baraque et elle est prête à tout pour l'avoir... quant aux pièges c'est elle qui les pose, elle ou un complice... Tout cela est gros comme une maison. Par contre pour les clés tu n'as pas compris ?

- Je n'ai pas compris quoi ?

- Elle n'a pas besoin des clés, elle a un double, donc insister pour les garder ne servait à rien... C'est vrai que par curiosité j'aimerais bien en savoir plus mais d'un autre côté, c'est pas notre boulot, et que je n'ai pas trop envie de retourner là-bas... Donc finalement son plan, pourquoi pas ?

- Ecoute mon petit professeur, tu vas me prendre pour une vraie folle, mais figure toi que quand je suis tombée dans la cave j'ai perdu une bague, je veux essayer de la retrouver, c'est un bijou de famille, ça me ferait chier de l'avoir perdu !

 

Ils décidèrent donc de rester à Troyes cette nuit, et après avoir été dégusté une excellente andouillette locale au restaurant, ils louèrent une chambre d'hôtel

 

- Je vous donne deux chambres ou une chambre avec des lits jumeaux ?

- Une chambre avec un grand lit pas jumeau ! Répondit Béatrice !

 

Voilà comment on se fait une réputation !

 

Ils dormirent chastement mais assez mal, et se réveillèrent assez tard ! Ils achetèrent deux grosses torches électriques. Ils remirent donc leur visite au manoir des ormes à l'après midi, en attendant l'heure de déjeuner Béatrice manifesta le désir de faire quelques achats

 

- Je vais me trouver un petit truc, ce jogging commence à me gonfler

 

Martinov pendant ce temps pénétra dans un cyber café. Il commença par rechercher toutes les kinésithérapeutes de Troyes et des environs, il n'existait aucune Chantal Ronay exerçant cette profession, les pages blanches étaient muettes elles aussi.... Puis pris d'une intuition subite, il rechercha l'annuaire du Québec, il se souvenait du prénom du garçon, Xavier, et miracle il trouva son numéro.

 

- Monsieur Xavier Ronay !

- Oui, fit une voix mal réveillée

- Je suis le notaire de votre tante, c'est au sujet de l'héritage, improvisa Martinov

- Non, mais vous savez quelle heure il est ici ? On ne réveille pas les gens à 5 heures du matin !

- Bon, bon, je vous laisse dormir, je vous rappellerais plus tard, vous pourriez me communiquez les numéros de vos sœurs et je vous laisse.

- Ok ! Mais appelez les plutôt vers 19 heures, heure d'ici...

- Et votre troisième sœur ?

- Mais je n'ai pas de troisième sœur....

 

Martinov le remercia et raccrocha, ainsi, Chantal était bien une aventurière, et les neveux québécois étaient bien au Québec ! Tout cela était bien bizarre, mais il décida de ne pas aller plus loin, chacun son métier et il n'avait vraiment ni l'âme ni la mentalité d'un détective privé.

 

Vers 15 heures le car les déposa non loin de l'entrée du manoir des Ormes.

 

Retour dans les caves

 

- C'était vraiment pas la peine de prendre les clés, on a rien fermé en partant hier ! Plaisanta Martinov...

- Grrrr !

- On va faire le minimum de bruit, on sait maintenant que la plupart des trappes s'ouvrent quand il y a trop de son !

- Tu crois que c'est électrique tous ces bidules !

- Partiellement oui !

- Et bien pourquoi on ne coupe pas tout simplement l'électricité au compteur ! Proposa Béatrice !

- Tu sais où il est toi le compteur ? En plus ce peut très bien être des systèmes sur batterie....

- En tout cas personne n'a nettoyé l'entrée !

- Ben, non Chantal n'a pas eu le temps de passer Répondit Martinov, rigolard.

 

Ils pénétrèrent dans le salon... et là le choc ! Trois personnes étaient là ! Mais quand on dit trois personnes ! Attendez plutôt qu'on vous les décrive : Les deux jumelles, grandes blondes et pulpeuses, revêtues simplement d'une petite nuisette transparente mettant en valeur l'arrondi de leurs seins, ainsi que d'une minuscule culotte. Elles agitent chacune un éventail, on se demande bien pourquoi d'ailleurs car il ne fait pas particulièrement chaud... Quant au garçon, il est dans le même accoutrement, outrageusement maquillé avec un rouge à lèvres assez ridicule, il tient en main une flûte traversière. Béatrice et Martinov ne comprennent pas ! On ne peut pas être à la fois au Québec et en Champagne !

 

- Bonjour ! Dit simplement Martinov.

 

Pas de réponse. Pire les trois énergumènes ne semblent pas avoir conscience de la présence du professeur et de sa blonde assistante. Xavier se saisit de sa flûte et commence à jouer, les deux filles applaudissent.

 

- Bon on vous félicite pour la mise en scène, mais nous on pas que ça à faire, on va faire un tour à la cave !

 

Pas de réponse ! Mais voilà que Katia a soulevé la nuisette de Karen et lui gobe le bout du sein. Martinov devient écarlate. Béatrice le traîne.

 

- Allez vient, c'est du cinéma !

 

Sans plus s'occuper de ces trois zigotos, ils descendent à la cave, Béa repère assez facilement celle dans laquelle elle chuta l'autre fois, ils installent les torches.

 

- Voilà, j'ai dû tomber sur ce matelas, et ensuite je me suis retrouvée par ici, c'est quoi ? C'est un tas de charbon de bois ?

 

Elle touche le charbon pour s'assurer.

 

- Oui c'est bien ça je reconnais bien le contact, c'est pas très agréable...

- Donc ta bague, elle a dégringolé dans le tas de charbon...

- J'en ai bien peur !

- Bon on va le déplacer, morceau par morceau, on en a pour une heure !

 

Et alors qu'ils commençaient ce fastidieux travail, les trois personnages vinrent les rejoindre à la cave !

 

- Bon, écoutez, je ne sais pas à quoi vous jouez, mais vous perdez votre temps, leur cria Martinov.

 

Ils ne répondirent toujours pas, et si quelqu'un de non prévenu était alors passé par là il serait tombé sur ce spectacle incongru d'un mûr professeur déplaçant à la main des bouts de charbon de bois avec sa jeune assistante tandis que deux lascives créatures se tortillaient au son d'un morceau de flûte traversière joué par un apprenti travesti !

 

- Ah, la voilà, on dirait !

- Super, mon petit professeur, tu es un amour ! dit-elle en l'embrassant !

- Tiens c'est quoi ça ? Une valise ! Pourquoi aller mettre une valise sous un tas de charbon ?

- On s'en fout, allez on s'en va !

- Oui, on s'en va, mais je regarde juste ce que c'est, je ne sais pas c'est peut-être un trésor ! Dit-il en plaisantant.

- Ou un piège !

- Mais non.... Aide-moi juste à la dégager !

 

Ils tirèrent la valise, l'ouvrirent facilement ! A l'intérieur des liasses de billets, des vieux billets en Francs français !

 

- Putain, il y a combien là-dedans ? Demande Martinov

- J'en sais rien mais ça pue le moisi !

- Je croyais que l'argent n'avait pas d'odeur !

- Ils sont encore valables ?

- Oui ça peut s'échanger à la Banque de France, mais ils risquent de poser des tas de questions.

- On fait quoi ?

- Je ne sais pas, tiens nos zigotos sont remontés !

 

Des bruits de pas rapides, dans l'escalier ! Martinov inquiet se saisit d'une grande pelle. Et voilà Chantal qui déboule !

 

- C'était donc là ! Si j'avais su ! C'était vraiment pas la peine que je m'acharne à essayer d'acheter la baraque, moi qui croyais que c'était enterré dans le jardin ou sous la cave sous des tonnes de terre !

 

Elle regarde les billets, semble ne pas réaliser !

 

- C'est malin d'être revenus fouiner ici, maintenant on fait comment, on est six autour d'un trésor ?

- C'est qui ces messieurs-dames ? Demandent à brûle-pourpoint Béatrice !

- Eux, des comédiens, comme j'avais le sentiment que je ne vous avais pas totalement convaincu avec mes explications je voulais vous faire rencontrer les québécois, je n'avais pas compris que vous n'étiez revenu ici que pour rechercher un bijou... je pensais que vous... bon on fait comment, on partage ? Une part pour moi, une pour vous deux... Quant aux acteurs, ils n'ont rien trouvé, eux mais on va leur en donner un petit bout ! Ça colle comme ça !

 

Béatrice a pris machinalement une liasse dans ses mains !

 

- Euh, je ne voudrais pas jouer les rabats joie, mais c'est normal que tous les billets, ils aient le même numéro ?

- Quoi ! crie Chantal

 

Elle se précipite dans la valise, regarde partout, contrôle, vérifie, il n'y a pas de doute, toutes les numérotations sont identiques....

 

- Des faux billets !

- Mais, ce n'est pas possible ! Je vais vous expliquer, il y a dix ans je donnais des cours aux jumelles. Un jour il y a eu un casse sanglant à Paris chez un diamantaire, les journaux avait publié la photo du mec qui avait fait le coup, je ne sais pas comment ils l'avaient identifié, mais bref... et ce jour-là, le type je le vois devant moi en train de discuter avec la mère Simon, apparemment ils se connaissaient bien. J'ai fait semblant de rien, puis un moment en allant aux toilettes j'ai surpris une conversation, il disait, quelque chose comme " t'inquiètes pas personne n'ira chercher le magot chez toi, mais prends ça pour ton argent de poche... " Quelques jours plus tard, le mec a été repéré à un barrage de police, il a forcé et s'est fait descendre. J'ai continué à donner des cours pendant deux ans, il a avait dû lui donner pas mal parce que c'est avec cet argent qu'elle a envoyé ses neveux au Québec quand elle a commencé à se sentir trop vieille. Mais j'avais la conviction que personne n'avait touché le gros du magot. En plus à cette époque, des ouvriers avaient fait un énorme trou dans le jardin, en fait le manoir des ormes avait abrité des réunions sataniques au 18ème siècle, ces gens ont ensuite été arrêtés, mais on recherchait un éventuel trésor ! J'étais persuadée qu'on avait profité du chantier pour planquer le magot ! Mais bon, le casse chez le diamantaire, ce ne peut pas être des faux billets, il n'y a pas de faux billets chez un diamantaire, ça veut dire que le trésor n'est pas là, il est ailleurs....

- Ce sont des leurres, alors, des fausses liasses toute prêtes pour que les voleurs les embarquent... Regardez en bas en tout petit c'est indiqué " fac-similé "

- Mais non, ce n'est pas possible.... Bon mais en attendant il n'y a plus rien à se partager ! Vous, dit-elle s'adressant aux comédiens, vous pouvez disposer... et vous professeur, vous aller faire quoi ?

- Rentrer chez nous, cette affaire me gonfle ! Regardez la réalité en face, Chantal, il n'y a pas d'autre trésor ! Si vous ne vous en persuadez pas vous allez sombrer dans la folie... Allez, je n'ai rien contre vous, on vous paie le restaurant ce soir avant de rentrer d'accord ?

 

A table, ils eurent droit à tous les détails, ce n'était pas quelqu'un de l'agence qui la renseignait, puisque elle y travaillait elle-même ! Donc placée aux premières loges pour savoir qui venait la visiter, et sans doute aussi à la première place pour acheter si le prix venait à baisser. Elle leur expliqua qu'un petit tunnel sortait d'une des caves et débouchait dans une petite cabane de jardin un peu plus loin, permettant d'entrer et de sortir sans se faire remarquer. Quant aux stratagèmes ils avaient, eux, été bricolés par un artisan de ses amis qui excellait dans ce genre de gadget....

 

- Toute une partie de ma vie, pour courir après ce trésor, et puis voilà !

- Mais vous n'avez peut-être pas tout perdu ! Retournez voir la valise, il y a dans un coin un petit plastique avec dedans quelques jolis diamants... Regardez celui-là comme il est beau !

 

Et devant Martinov ahuri, Béatrice sort un magnifique rubis !

 

- Je me suis permis d'en garder un !

 

Chantal regarde le diamant sur toutes ses coutures !

 

- Il n'est pas faux j'espère !

- Faites voir ! Intervient Martinov.... Non ça ressemble à du vrai...

- Ah ! Mais comment j'ai fait pour ne pas les voir !

- Vous étiez tellement obnubilée par les numéros de billets que vous ne faisiez pas attention au reste !

- Bon, OK ! Garçon apportez nous du champagne ! Commanda Chantal

 

Epilogue

 

Après avoir pris congé le professeur apostropha son assistante :

 

- Béatrice je ne te comprends pas, c'est nous qui avons trouvé ce truc, donc les diamants nous appartiennent !

- Je sais bien, il y avait deux sacs, un gros et un petit, je lui ai laissé le petit !

- Bon, ben c'est pour toi, puisque je n'ai rien vu !

- Mais non, on partage... et puis maintenant que j'ai des sous je vais pouvoir redéfinir mon contrat, je ne veux plus être ton assistante...

- Tu ne vas pas me faire ça, Béatrice tu ne vas pas me quitter ?

- Mais, non, mais j'aimerais bien être ton associée !

- Ouf !

 

© Maud Anne Amaro - La Rochelle décembre 2004

 

maud_anne@hotmail.fr 

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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