Mercredi 25 mai 2016 3 25 /05 /Mai /2016 07:33

Chanette 20 - La clé 2

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2 - Sonia l'intrigante

 

Flash-back - Début février

 

Henri Winstone vient d'être nommé directeur de la branche France de Food House International. De suite il a réuni les membres de son staff et leur tient un discours bien carré :

 

- Messieurs, le monde des affaires est une jungle, pour réussir, il faut mettre à terre ses concurrents, nous allons donc nous y employer. Nous allons faire un brainstorming, vous allez me dire quels sont parmi nos concurrents ceux qui vous semblent le plus vulnérables.

 

Plusieurs noms fusent dans l'assistance et vont s'inscrire sur le paper-board.

 

- OK, maintenant vous nous expliquez pourquoi ils vous semblent vulnérables.

 

Le tableau se remplit d'appréciations diverses. Winstone entoura alors le motif de vulnérabilité de la société Choser et Ruppert.

 

"Anomalies supposées dans la chaine de production"

 

- Il faut que nous en sachions plus, que nous ayons des éléments tangibles, nous ne trouverons peut-être ces informations qu'en fouillant chez eux, mais nous allons nous donner les moyens de le faire. Y-a-t-il un volontaire pour s'en occuper ?

- Moi je veux bien ! Déclara Olivier Carette.

- OK, la réunion est terminée, Carette venez avec moi dans mon bureau, on va mettre ça au point...

 

Le travail préparatoire n'avait duré qu'une semaine : identifier le responsable informatique de chez Choser & Ruppert avait été un jeu d'enfant, son adresse fut récupérée en cinq minutes en se faisant passer pour la Sécurité Sociale. Restait à prendre une photo : un faux démarcheur se présenterait à son domicile uniquement pour identifier son visage, il fallait ensuite le suivre pour prendre un cliché. Il se rendait à son travail par les transports en commun, le photographier à l'aide d'un téléphone portable fut d'une facilité déconcertante.

 

Flash-back - Lundi 18 février

 

La phase 2 pouvait commencer. Olivier Carette et Sonia (nous l'appellerons ainsi pour le moment) attendaient depuis une heure devant l'entrée du siège social de chez Choser & Ruppert.

 

- On l'a raté ou quoi, votre type ? S'impatientait Sonia.

- Si on l'a raté, on reviendra demain. Pour vous, ce n'est pas grave, vous êtes payée pour la semaine !

- Et si j'échoue ?

- Avec vos arguments, ça m'étonnerait ! Rétorqua-t-il en lorgnant sur sa poitrine.

 

C'est vrai que d'arguments, cette jeune et superbe brune n'en manquait pas : un minois charmant et sans aucun défaut, un nez et une bouche bien ciselés, une poitrine de bonne taille, mais sans exagération non plus. Bref, un canon !

 

- Et s'il est homo ?

- On vous remplacera par un escort-boy, mais on ne vous reprendra pas l'enveloppe. Mais il n'est pas homo, il est marié.

- Pfff ! Ça ne prouve rien.

- Chut le voilà ! C'est le moustachu avec une sacoche noire. A vous de jouer maintenant ! Bonne chance !

 

Sonia avait prévu "de l'attaquer" dans le métro, son petit scénario était déjà tout prêt avec ses variantes possibles.

 

Le problème, c'est qu'Albert ne se dirigeait pas du tout vers le métro. Elle entreprit de le suivre, elle verrait bien.

 

Sonia sentait mal cette prestation. Madame Juliette l'avait embobinée pour qu'elle accepte.

 

"- Tu seras à la disposition d'une boite pendant cinq jours à temps plein. Il te faudra juste draguer un type, faire semblant d'en tomber amoureux..." "Faudra l'embrasser ?" avait-elle objecté. "Evidemment qu'il faudra l'embrasser, pour le prix qu'on te paie, tu ne vas pas faire ta jeune fille ! Quand le poisson sera bien ferré, tu lui demanderas de te sortir un document confidentiel de sa boite. Tu t'appelles Sonia Lambert, tu es comptable chez "Losange bleu", c'est un holding agro-alimentaire qui regroupe plusieurs marques, tu ne connais rien de la partie production de l'entreprise, mais tu es amenée à faire parfois des déplacements en province avec un responsable qui voudrait bien te muter au service commercial... Tu devras t'habiller de façon élégante mais sans avoir l'air "pute" et il te faudra porter un bandage au poignet droit. Mon client m'a pondu une note détaillée, lis-la très attentivement... Il y a des passages qu'il faudrait mieux que tu apprennes par cœur."

 

Albert pénétra dans un bistrot où il avait ses habitudes.

 

"Super ! Mais pourvu qu'il ne vienne pas rejoindre une bande de soiffards !"

 

Non, il s'installe au bar et commande un demi. Sonia se place près de lui, demande un chocolat. L'aventure peut commencer. Elle le dévisage ostensiblement. Albert, gêné lui adresse un sourire.

 

- Ça alors ! Quelle surprise ! S'exclame-t-elle au bout de quelques instants.

- Pardon ?

- Ne me fais pas croire que tu ne te souviens pas de moi ?

- Je crois que vous faites une confusion de personne.

- Vous n'êtes pas Louis Richard ?

- Eh non !

- Vous me faites marcher !

- C'est impossible, une ressemblance pareille. Vous avez un frère qui vous ressemble ? Un jumeau ?

- Non, non !

 

Albert en pleine perplexité détaillait l'inconnue.

 

" D'où sort ce canon ? Une professionnelle qui racole ? Mais pourquoi cette histoire absurde ?"

 

- Ça alors, c'est dingue ! Et plus je vous regarde... Je suis sûre que vous ne me croyez pas...

- Si ! On dit que toute personne a un sosie quelque part !

- J'ai peut-être une photo, attendez.

 

Elle farfouille dans son sac, en extrait une pochette plastique remplie de photos qu'elle feuillette sans les lui montrer.

 

- Ah la voilà !

 

Un coup d'œil sur la photo, un coup d'œil sur Albert. Sonia s'amuse comme une folle !

 

- C'est dingue ! S'exclame-t-elle en lui tendant la photo.

 

Albert est sur le cul ! La photo le représente dans des vêtements qu'il n'a jamais portés, un bouquet de roses à la main. Il est pris de trois-quarts dans un endroit non identifiable. La photo porte la mention manuscrite au feutre noir "Pour ma Sonia, bonne Saint-Valentin."

 

- Ça alors ! Balbutie-t-il. C'est vrai que ça me ressemble, mais ce n'est pas mon écriture…

- Vous savez ce que je pense ? Le coupe-t-elle.

- Non !

- Ben, je vais vous le dire, mais vous n'êtes pas pressé au moins ?

- Pas trop, non !

- Prenons une table, on sera mieux !

- Vous nous resservez la même chose, on va s'asseoir là-bas ! Demande Albert au garçon.

 

"Je lui sors une dernière connerie et après, c'est à lui de jouer, il faut qu'il me drague ! Vu la façon dont il me déshabille, ça devrait le faire !"

 

- Une supposition ! Vous êtes bien Louis Richard, mais vous ne voulez pas remuer votre passé.

- Vous voulez que je vous montre ma carte d'identité ?

- Ça ne prouvera rien, je n'ai jamais vu la sienne. Mais... Montrez-moi vos mains ! Oui, vos mains ! Ah ! Non, ce ne sont pas les siennes. Elles sont jolies mais les siennes étaient moins fines. Bon ben, faut que je me rende à l'évidence, vous n'êtes pas Louis Richard !

- Vous m'en voyez désolé !

- Je suis confuse de vous avoir fait perdre votre temps.

 

"Allez, à toi, coco, drague-moi, je me laisse faire !"

 

- Ce n'est pas grave, le quiproquo était intéressant... Et si j'étais entré dans votre jeu en vous faisant croire que j'étais ce Louis Richard ?

- J'aurais fini par regarder vos mains, je suppose ! Remarquez, la question m'intéresse. Allez-y, on rejoue la scène.

- Vous voulez vraiment ?

- Oui !

 

Albert était dubitatif. S'il était fasciné, pour ne pas dire obsédé par la gent féminine, il ne draguait pas. Non pas que ça ne l'intéressait pas, mais il redoutait l'échec sexuel. Profondément masochiste, il ne parvenait à jouir correctement que dans la souffrance. Son épouse avait longtemps fait avec, lui administrant des fessées rituelles. Aujourd'hui elle ne faisait plus rien et le trompait à tour de bites. Il s'en foutait, il avait renoncé aux relations extraconjugales classiques et trouvait son bonheur chez les professionnelles. Aller vers une relation avec cette femme le mènerait à l'impasse. D'un autre côté cette créature était un véritable canon, elle avait un sourire magnifique et n'avait pas vraiment l'air coincée.

 

Alors il ne sait que faire, adopte la philosophie british du "wait and see".

 

- Alors vous rêvez ? Dit-elle

- Je me disais que ce petit jeu risque de nous emmener loin !

- Vous avez peur ? Lui répond-elle en riant franchement.

- Non ! Mentit-il

- On y va ?

 

Il acquiesça d'un signe de tête.

 

- Bon je commence, proposa-t-elle : "Oh, mais monsieur votre visage ne m'est pas inconnu !"

- Le vôtre me rappelle quelqu'un.

- Ne seriez-vous pas Louis Richard ?

- Eh oui, c'est moi !

- Tu avais disparu ?

- J'ai beaucoup voyagé !

- Tu es content de me revoir ?

- Bien sûr !

- Alors embrasse-moi !

- Faut vraiment le faire ? Demanda Albert en sortant du jeu.

- Bien sûr !

- Faisons comme si je l'avais fait !

- Je ne vous interdis pas de le faire pour de vrai !

- Ecoutez, nous jouons un jeu dangereux, croyez que je comprends très bien votre état d'esprit. Vous avez envie d'avoir une aventure avec moi parce que je ressemble à l'un de vos ex, c'est bien ça ?

- C'est à peu près ça, sauf que je n'avais pas l'intention d'être aussi directe, répondit Sonia, quelque peu déstabilisée.

 

Elle s'efforça néanmoins de lui offrir son plus beau et son plus envoûtant sourire.

 

"Ça va foirer, je le sens !"

 

Les choses avaient été trop vite pour Albert, il se sentait obligé d'abattre ses cartes, de bien mauvaises cartes.

 

- Autant être franc, vous seriez déçue, je suis un traitement médical (oh le mensonge !) et j'ai beaucoup de difficultés à satisfaire une femme.

- Ne me dites pas que vous ne savez pas vous servir de votre langue ?

 

"Oups !"

 

- Vous êtes pressé ? Reprit-elle.

- Pas trop.

- Je m'appelle Sonia.

- Enchanté, moi c'est Albert.

- Vous connaissez un hôtel dans le coin ?

- Non !

- Venez, on en trouvera bien un... euh vous avez des préservatifs sur vous ?

- Euh, non !

- Eh bien, on va s'en acheter une boite…

 

Une fois dans la chambre, Sonia lui offrit ses lèvres. Moment pénible pour elle car elle n'aimait pas prodiguer ce genre d'intimité à de parfaits inconnus. Elle y était cependant parfois obligée comme aujourd'hui. Business in business.

 

- On se déshabille ? Proposa-t-elle.

 

Et Sonia s'arrange pour lui en jeter plein la vue, non pas qu'elle exécute un striptease, mais elle le regarde constamment et fixement avec des yeux coquins, s'amuse à faire une pirouette pour bien lui montrer ses fesses.

 

"J'espère que je n'en fais pas trop !" S'inquiète-t-elle.

 

Albert est déjà nu.

 

"Pas trop mal, mais pas mon genre ! Mais qu'est-ce qu'il bande !"

 

Sonia quant à elle a presque tout retiré, mais a conservé son soutien-gorge. Elle s'assoit sur le bord du lit, invite l'homme à la rejoindre.

 

Il s'approche mais les réflexes conditionnés étant ce qu'ils sont, il ne peut s'empêcher de demander :

 

- Tu n'enlèves pas ton...

 

Il lui désigne son soutien-gorge.

 

- J'ai pensé que ça te ferait plaisir de me le retirer toi-même !

 

Albert est rassuré et tire sur les agrafes. Sonia l'est beaucoup moins, autant pendant le contact au bistrot, elle avait su jouer son rôle à la perfection et s'en était amusée, autant en chambre, elle accumulait les erreurs. Le coup du soutien-gorge était avec ses variantes un truc de prostituée : faire croire au client qu'on lui accordait une faveur alors qu'on ne lui offrait que ce qu'il aurait eu de toute façon. Mais justement, son rôle en ce moment était de jouer le rôle d'une fille en quête d'une aventure sexuelle et non pas d'une "pute". Elle se rendait compte qu'elle avait mal préparé cet aspect des choses. Et en plus le type lui avait confié avoir des problèmes sexuels. Ce n'était pas gagné d'avance cette affaire !

 

Heureusement (façon de parler) Albert monopolise l'initiative : et que je te caresse et que je te pelote et que je te mette les doigts partout (et sans s'être lavé les mains !) et ça dure et ça dure à ce point que Sonia finit par se demander si elle n'est pas sur le lit avec un poulpe.

 

Et s'il n'y avait que les mains ! Il y a la bouche aussi ! Ce n'est même plus une bouche c'est une compagnie de sangsues ! Et évidemment les seins sont une cible privilégiée. Sonia finit par s'agacer :

 

- Pas trop les tétons, je crains un peu.

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Du coup, l'orage se calme, et Sonia en profite pour s'occuper de la bite d'Albert. Là ça devient de la technique à l'état pur et elle y met tout savoir-faire. Au moins ne risque-t-elle pas de faire d'erreur de comportement pendant cette phase. Quoique ? L'objectif est double ! Rendre Albert fou d'elle ! Elle y œuvre ! Mais aussi lui donner l'image d'une femme satisfaite de cette rencontre sexuelle afin que la suite ne paraisse pas factice. Or personne ne l'a prévenue qu'il lui faudrait obtenir tout ça de la part d'un type s'avouant impuissant.

 

D'ordinaire, elle se protège y compris pendant cette phase, mais on peut tricher, éviter le gland et surtout le méat, surtout dès que ça mouille.

 

Mais voilà que malgré toute la conscience professionnelle que Sonia applique à la pipe qu'elle est en train de prodiguer, la queue d'Albert débande dans sa bouche !

 

"Idée !"

 

Sonia rectifie la position de façon à fourrer sa chatte sous le nez d'Albert. Une invitation au soixante-neuf qui lui convient parfaitement. En théorie ! Parce que pour ce qui est de la pratique, c'est une autre paire de manches : pour faire accéder sa langue là où il conviendrait qu'elle le soit, il est obligé de se contorsionner d'un douloureux mouvement du cou. Ce qui devait être une partie de plaisir devient un supplice

 

Sonia se rend bien compte que rien ne va plus : non seulement Albert ne parvient pas à la sucer, mais en plus, il ne bande plus du tout.

 

- On va changer, je vais me mettre en-dessous ! Propose Sonia qui commence à se demander sérieusement si cette affaire ne va pas tourner au fiasco pur et simple.

 

Et c'est alors que le miracle se produit. Albert veut prouver qu'il sait donner du plaisir à une femme et se met à léchouiller le clitoris, maintenant à sa portée sans difficulté, avec un volontarisme forcené. Et quand il se rend compte que la belle n'est pas insensible à ses coups de langue, il acquière une satisfaction psychologique qui le fait rebander.

 

Retourner les acteurs d'un soixante-neuf et vous obtiendrez un retournement de situation disait le poète…

 

En tout cas, Sonia n'en croit pas sa chatte !

 

"Mais il va me faire jouir, ce con !"

 

Elle pensait simuler son plaisir, elle n'aura pas cette peine. Ce n'est pas la première fois qu'elle jouit dans l'exercice de son activité mais ce genre de choses reste rarissime !

 

Quelques instants de répit, ils s'embrassent, ils se caressent. Reste le problème de la jouissance d'Albert, qui de nouveau bande mou.

 

C'eut été un client "ordinaire", elle lui aurait demandé s'il n'avait pas un petit jardin secret (bien rares ceux qui n'en n'ont pas, mais il est vrai que certains sont réellement inavouables)

 

"Que faire, que faire ? "se demande Sonia tout en lui tripotant sa verge flasque,

 

Sa main s'attarde vers les testicules, ça ne lui fait pas grand-chose. Elle essaie de lui pincer les tétons, ça ne le stimule pas non plus. Le cul peut-être, encore faudrait-il qu'elle puisse y accéder.

 

- Montre-moi tes fesses !

- Mes fesses ?

- Oui, j'aime bien voir le cul des hommes !

 

Il se retourne !

 

- Elles sont jolies ! Commente-t-elle en les caressant.

 

Il se laisse faire. De chauds souvenirs lui reviennent en mémoire :

 

Ce salon de massage dans lequel une jeune chinoise qui se faisait appeler Alice, s'était débrouillée pour lui mettre un doigt dans le cul. Cela l'avait terriblement excité. D'autant qu'elle faisait bouger son doigt à une cadence infernale. La fille lui avait alors proposé une finition buccale en échange d'un petit billet supplémentaire. Il avait accepté mais ça ne marchait pas. Alice eut alors l'idée de remettre son index et miracle, il se mit à bander fermement et se masturba tout seul comme un grand pendant que la fille lui doigtait le cul.

 

Il revint rapidement dans le même établissement, redemanda la même fille. Elle lui massa les fesses mais tardait à exécuter la caresse qu'il était venu chercher alors il écarta les cuisses et se cambra légèrement. La fille compris de suite le message.

 

Il n'y eut pas de troisième fois, le salon fut fermé. Albert en essaya d'autres mais fut déçu, il se tourna alors vers les dominatrices professionnelles. Il y était déjà allé afin de faire fesser le cul, mais maintenant il demandait un petit gode en plus et s'en trouvait fort satisfait.

 

Alors aujourd'hui, Albert produit la même attitude qu'au salon de massage : il écarte les jambes et se cambre légèrement.

 

Sonia subodore qu'il se passe quelque chose :

 

"Il veut quoi ? Une feuille de rose ou un doigt ?" Elle refuse la première pratique dans l'exercice de son métier, le seul cul qu'elle a eu plaisir à lécher fut celui d'une copine, quant au doigt, oui, il lui arrive d'avoir quelques demandes… Ce n'est pas sa tasse de thé, mais business is business ! Elle aventure son index par-dessus l'anus. Albert pousse un soupir d'aise. Elle mouille son doigt et le fait entrer. Bingo !

 

Et notre Albert rebande.

 

Sonia ne perd pas de temps, elle prend la boite de préservatifs placée sur la table de chevet, est à deux doigts de le poser elle-même avant de réaliser que dans une prestation entre vrais amants, c'est l'homme qui le fait tout seul.

 

Sonia s'empale sur la bite d'Albert, face à lui, puis se penche et l'oblige à rouler sur le côté, elle a ainsi accès à son cul qu'elle peut doigter pendant qu'il la besogne. L'érection est correcte au début, mais elle ne sait si ça durera. Alors elle simule son plaisir. Albert est fier de l'avoir fait jouir, cela lui redonne un coup de fouet, il accélère la cadence et contre toute attente, se met à jouir à son tour.

 

Les deux tourtereaux tombent dans les bras l'un de l'autre et s'embrassent comme des ados après leur première baise.

 

- Tu es formidable !  Lui dit Albert.

 

"Un compliment, ça fait toujours plaisir, mais qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour gagner sa croûte !" Se dit Sonia

 

- On peut se revoir demain ? Minauda Sonia en sortant de l'hôtel.

 

Inespéré ! Il avait cru à une toquade, c'était donc plus que ça ! Il était sur un nuage. Une nana qui non seulement s'était entichée de lui, mais qui acceptait d'entrer dans ses fantasmes.

 

- Tu ne me réponds pas ?

- Si, si, bien sûr ! Quand tu veux !

- Demain à 18 heures devant le pont Mirabeau, on ira faire une balade dans l'île des cygnes... En amoureux !

 

Une balade ! Il aurait préféré l'hôtel, mais bon, l'un n'empêche pas l'autre.

 

- Tu me donnes ton numéro de portable... Au cas où...

 

Il le lui communiqua mais n'osa pas lui demander le sien.

 

Suite du Flash-back - Mardi 19 février

 

Le lendemain, à 18 heures précises, Albert était au rendez-vous. Pas Sonia ! Il attendit donc impatiemment, scrutant l'horizon, regardant sans cesse son téléphone portable. A 18 heures 15, l'angoisse du lapin le prit, à 18 heures 20, son château de cartes s'écroulait sous l'effet de la pesanteur.

 

"Si à 30, elle n'est pas là je me casse."

 

À 18 heures 25, elle arriva essoufflée.

 

- Je suis désolée, un petit contretemps et en plus mon portable est déchargé...

 

Ils s'enlacent, ils s'embrassent. Sonia n'est pas arrivée en retard par hasard. Elle possède quelques clients réguliers qu'elle rencontre sans passer par l'agence. Son retard lui permit de tester dans quelles dispositions se trouvait Albert. Il lui fut facile de constater que celui-ci venait de passer du désespoir au soulagement. Le fruit était mûr.

 

- On remettra l'île des cygnes à demain, j'ai envie de toi, tout de suite...

 

Albert n'allait pas dire non !

 

Cette fois, ce serait beaucoup plus facile pour Sonia, elle serait en terrain de connaissance. Du moins techniquement, car pour le reste, elle ne savait pas trop.

 

Le déshabillage est rapide et nos deux tourtereaux se retrouvent tout de suite sur le plumard où ils s'échangent baisers et caresses.

 

Sonia tripote la bite d'Albert qu'il a demi-molle tandis que ce dernier ne se lasse pas d'embrasser les seins de la belle.

 

Le doigt de Sonia s'approche du trou du cul d'Albert, elle l'a préalablement mouillé dans sa bouche et l'enfonce maintenant, puis effectue quelques mouvements de va-et-vient qui comble d'aise l'homme.

 

Mais la fantaisie prend vite fin, Sonia farfouille dans son sac à main qu'elle a laissé sur la table de chevet et en extrait un petit sac en plastique.

 

- Regarde ce qu'il y a là-dedans !

- Un gode !

- Oui ! C'était un cadeau, un gag de quelques collègues, elles sont assez connes, parfois ! Je m'en suis servi deux trois fois, je l'ai retrouvé ce matin en cherchant de l'aspirine. Du coup j'ai pensé à toi, je me suis dit que ça pourrait être marrant. Qu'est-ce que t'en penses ?

- Je sais pas, on peut essayer ! Répondit Albert qui en mourait d'envie.

- On va mettre lui mettre une capote, ça glissera mieux et ça évitera de le salir ! Allez mets-toi en levrette, je vais te l'enfoncer.

- T'es...t'es... Balbutia-t-il

- Tu ne veux plus ?

- Si mais je voulais te dire : t'es vraiment formidable !

- Qu'est-ce que j'ai de si formidable ?

- Ben, y'a des filles, tu leur parles de godes, elles se sauvent en courant, toi c'est le contraire, ça t'amuse !

- C'est parce que je suis coquine !

- Une belle coquine !

- TA coquine !

 

Albert se pâmait sous les coups de boutoir du gode de Sonia. Un moment, elle lui attrapa les couilles par l'arrière et les serra, mais manifestement il appréciait assez peu ce genre de choses, elle décida donc de le masturber. Ça bandait mou, mais l'action de la main réussit à redresser quelque peu les choses... Mais pas suffisamment pour assurer une pénétration correcte.

 

Il fallait maintenant pour Sonia continuer la comédie.

 

- J'ai envie que tu me suces.

 

Voilà une proposition qui arrange bien Albert, cela lui évitait une pénétration par trop aléatoire. Et puis ne l'avait-il pas fait jouir lors de cette première rencontre ? Après que sa langue eut été fouiller dans tous les recoins de la chatte de la belle brune et s'en être régalé jusqu'à plus soif, Albert entreprit de concentrer ses efforts sur le clito. Probable que Sonia n'attendait que ça et devait bouillir d'impatience pendant qu'il la faisait poireauter.

 

Mais Sonia cette fois ne réagissait pas, ce que lui prodiguait Albert lui faisait autant d'effet qu'un courant d'air dans une boite de sardines. Elle eut beau se laisser aller, faire dans la zénitude ou invoquer ses fantasmes les plus secrets, rien n'y faisait. Elle se résolut donc à simuler. D'ordinaire elle se barbouillait la chatte de gel afin de faire illusion, elle regretta de ne pas l'avoir fait, puis se raisonna. Albert n'avait absolument aucune raison de la soupçonner de simuler. Alors Sonia se mit à gémir, à haleter, à gémir encore plus fort, puis à crier en raidissant son corps.

 

Sans laisser à Albert le temps de réagir, elle se jeta à son cou, l'embrassa en simulant une passion immodérée qui le transporta de bonheur à un tel point qu'il rebanda.

 

Prestement, il se saisit d'un préservatif et s'encapota avant de la pénétrer et de s'agiter en elle tel un forcené. L'érection ne se maintint pas, il simula un orgasme et se retira en cachant son sexe de la sa main. Sonia ne fut pas dupe mais n'en fit rien savoir, bien évidemment Elle lui présenta son visage éclairé par le plus beau des sourires et ils s'embrassèrent de nouveau avec fougue.

 

- Tu fais quoi comme boulot ?

 

Il lui expliqua alors ce qu'elle savait déjà pertinemment : qu'il était responsable informatique chez Choser & Ruppert.

 

- Ah, comme c'est curieux ?

- Pourquoi donc ?

- Mon patron les déteste !

- Ah ?

- Figure-toi que je travaille pour la concurrence, je suis comptable chez "Losange bleu" et je vais peut-être passer auxiliaire commerciale

- Le monde est petit.

 

Puis intrigué :

 

- J'ignorais qu'ils avaient des bureaux dans le coin

- Ils ne sont pas dans le coin ! Quand on s'est rencontrés, je sortais de chez le rhumatologue, je suis en arrêt de travail, je me suis niqué le poignet en jouant au tennis.

- Ah !

- T'es marié ?

- Oui !

- Et ça se passe bien !

- Ça se passe moyen, et toi ?

- En ce moment, je ne suis pas libre, mais c'est une situation qui est susceptible d'évoluer. On se retrouve demain, je te promets d'être à l'heure. Quand même Choser & Ruppert, tu crois qu'ils méritent vraiment leur si mauvaise réputation ?

 

Albert fut un peu intrigué par ce brutal changement de sujet. A quoi rimait cette question ?

 

- J'ignorais que la boite avait mauvaise réputation.

- Ben chez nous, si ! Il se chuchote même que tout ne serait pas clair au niveau de la chaine de fabrication !

 

Voilà qui évoquait de vagues souvenirs chez Albert.

 

- Ce sont des ragots !

- Et si c'était pas des ragots ?

- Je sais pas, moi !

- Juste une supposition comme ça : tu trouves la preuve que ce ne sont pas des ragots et tu me refiles le tuyau, je refile ça à mon chef, je te dis pas la promotion que ça me ferait.

- On peut toujours rêver !

- Tu ne peux pas essayer de te renseigner ?

- Non, je ne vois pas comment !

- Bon, je disais juste ça comme ça ! On s'en va ?

 

Le poisson n'avait donc pas mordu, il faudrait que Sonia aille plus loin. Et plus loin, c'était le chantage au sentiment et elle n'aimait pas ça du tout !

 

Suite du Flash-back - Mercredi 20 février

 

Effectivement, elle fut ce jour-là ponctuelle.

 

Elle savait qu'il lui faudrait sortir le grand jeu, jouer une comédie malsaine dont elle s'efforçait mentalement de minimiser les conséquences.

 

- Qu'est-ce que je suis bien avec toi ! Lui dit-elle en guise de bienvenue.

 

Petite phrase d'une banalité confondante mais qui mit le cœur d'Albert en joie.

 

Ils cheminèrent main dans la main le long de l'étroite allée des cygnes, puis revinrent sur les quais pour retrouver l'hôtel.

 

Quand Sandra se déshabilla, il la regarda d'une curieuse façon, les yeux de l'amour rejoignaient désormais ceux du désir. Cette femme était formidable, non seulement elle était canon, mais elle faisait preuve d'une décontraction sexuelle assez étonnante. Et en plus, il la faisait jouir ! Que demander de plus ?

 

Du coup, il banda !

 

- Humm, ça m'a l'air en forme tout ça ! Plaisanta-t-elle.

- C'est toi qui me mets en forme !

 

Elle se rapprocha de lui, ils s'embrassèrent goulument, profondément, baveusement et elle en profita pour lui tripoter la bite de ses doigts experts. Elle finit par se pencher pour sucer avec application cette verge arrogante. Si la fellation faisait, vous vous en doutez bien, partie de son business, il lui arrivait d'y trouver un certain plaisir, peut-être plus esthétique que sexuel d'ailleurs. Elle aimait les belles bites comme d'autres aiment les toiles de Renoir ! Encore fallait-il qu'elles soient dans ses goûts, elle les aimait bien cylindriques, bien calibrées, le gland bien rose et décalotté franchement, la veine bleue bien assortie. Et les couilles me direz-vous ? Elle s'en foutait des couilles !

 

Elle léchait la hampe avec application. Pour cette séquence, la capote n'était pas indispensable. Elle était cachée dans sa bouche et au moment opportun, un mouvement de ses lèvres recouvrirait le gland. Un autre mouvement dans la foulée ferait se dérouler le préservatif le long de la verge.

 

Et c'est ce qui se passa. En principe l'homme ne s'aperçoit de rien sur le coup et Albert ne fit pas exception. C'est quand elle retire la bite de sa bouche que l'homme se retrouve tout étonné d'être déjà encapoté !

 

Eh oui ! Un truc de professionnelle ! Mais justement qu'est-ce qui lui a pris de faire ça ? La gaffe ! La grosse gaffe l La terrible gaffe ! Peut-être même une catastrophe ! Et comment rattraper le coup à présent ? Impossible, Tout simplement impossible.

 

Elle se redresse, lui sourit, retardant l'inéluctable. Albert regarde sa queue, ne comprend pas !

 

- C'est quoi ce tour de magie ?

- J'ai travaillé trois mois dans un bar à putes, il y a quelques années. J'y ai appris deux ou trois bricoles. Ça te choque mon Bébert ?

 

Ça passe ou ça casse !

 

- Non pas du tout !

 

A défaut de pouvoir pousser un grand soupir de soulagement, elle ne le fit que mentalement. Albert cru comprendre alors l'origine de la grande décontraction sexuelle de Sonia.

 

- Tu dois en avoir des trucs à raconter !

- Euh... Faut que tu saches un truc : J'ai vécu ça. Je n'ai aucun regret, aucun remords, mais j'ai tourné la page, je ne souhaite pas en parler en détail.

 

Sonia n'était pas mécontente de cette "sortie" improvisée.

 

- Oui, je comprends, répondit Albert histoire de dire quelque chose.

 

Il ne bandait plus et la capote qui pendouillait par-dessus sa bite flaccide avait quelque chose de grotesque.

 

Sonia alla trifouiller dans son sac.

 

- Ah ! Merde ! Jura-t-elle.

- Un problème ?

- J'ai oublié le gode !

- C'est pas grave !

- J'ai changé de sac ce matin, j'ai pas fait attention... Y'a rien dans cet hôtel qui pourrait faire l'affaire ?

 

Elle se déplaça jusqu'à la salle de bains, revint évidemment bredouille, se maudissant d'avoir accepté cette mission à la con, qui ne lui faisait faire que des bêtises.

 

- Que dalle !

- Mais ce n'est pas grave !

- Je voulais te faire plaisir...

- Mon plus grand plaisir c'est que tu sois avec moi en ce moment.

- T'es un amour !

 

"Pour l'instant tout va bien !" se rassura Sonia.

 

- Tourne-toi un peu !

 

Elle lui doigta le cul tandis que l'autre main s'efforçait de le faire bander. La technique fut plutôt efficace, du moins pendant un temps, parce qu'ensuite...

 

"Pas moyen de rester bandée plus de cinq minutes, cette queue !"

 

Sonia eut alors une idée. Elle s'empara d'un préservatif, y glissa trois de ses doigts et ainsi équipée, elle travailla à nouveau la rondelle d'Albert.

 

Dès qu'il rebanda, elle se mit en levrette.

 

- Viens vite ! Non pas là ! Dans le cul ! Vas-y encule-moi !

 Chanette20b2.jpg

L'invitation dut avoir des conséquences psychologiques qui raffermirent bien comme il faut la bite d'Armand, qui se mit à labourer la belle.

 

Cette fois, Albert sentait qu'il allait jouir mais ce moment favorable ne durerait pas une éternité. Il accéléra autant qu'il le pouvait. Sonia comprenant ce qui se passait se prépara à simuler.

 

Albert cria sa jouissance, mêlant ses cris à ceux de Sonia en pleine comédie.

 

"Et maintenant la grande scène, acte III, scène 2 !"

 

Sonia s'est rapidement mouillé les yeux avec ses doigts, elle se retourne, se mord les lèvres.

 

- Albert ! Je, je...

- Oui ?

- Je t'aime, Albert !

- Moi aussi je t'aime, Sonia, parvint-il à articuler, les yeux embués.

 

Albert sanglote de bonheur !

 

"Je suis vraiment une salope !" se dit alors Sonia

 

Après quelques minutes de temps calme, Sonia osa passer à la suite :

 

- J'aimerais te demander un petit service !

- Oui ! Répondit Albert en espérant qu'il ne soit pas question d'argent.

- Comme responsable informatique chez Choser & Ruppert, tu dois avoir accès à tous leurs ordinateurs ?

- Oui, pourquoi ?

- J'ai repensé à notre conversation d'hier sur les choses pas très claires au niveau de la chaîne de fabrication de ta boite. D'après ce que j'ai entendu, ce ne sont pas que des rumeurs !

- Tu en sais plus que moi, alors ! Répondit Albert, se demandant où elle voulait en venir.

- Alors admettons, c'est juste une supposition, que tu puisses dégotter un truc compromettant, c'est possible ?

- Si la boite à quelque chose à se reprocher, ils ne vont pas laisser des traces sur les ordinateurs.

- Tu peux regarder quand même ? Juste jeter un coup d'œil, je suis sûre que tu peux trouver quelque chose !

- Je sais pas !

- Tu fais ça discrètement, je file ça à mon patron, et je me retrouve avec une promotion d'enfer. Tu peux faire ça pour moi ? Dis ! Mon Bébert !

- Je vais voir !

- Et puis qu'est-ce que tu risques ?

- Je veux bien essayer, mais je ne te promets rien ! Répondit-il, se demandant déjà comment il allait gérer ça.

- T'es super !

 

Quand ils se quittèrent à grands coups de "Je t'aime", Sonia avait décidé qu'elle ne reverrait plus Albert. Ce qu'elle avait fait ne lui inspirait que de la honte.

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
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Mercredi 25 mai 2016 3 25 /05 /Mai /2016 07:26

Chanette 20 - La clé

Fetish2  

1- Embrouilles dans le métro

 

Prologue

 

Je suis dans un petit restaurant avec Nœud-Pap. Ceux qui ont déjà lu mes autres récits savent combien j'évite les sorties de ce genre avec mes clients. Mais toute règle a ses exceptions... D'ailleurs ce soir, c'est moi qui invite. Je lui devais bien ça !

 

Le serveur nous apporte deux coupes de champagne. On trinque !

 

- A la fin de cette histoire !

- Tchin !

 

Mais quelle histoire ? Et bien justement, je m'en vais vous la narrer :

 

Lundi 25 février

 Chanette20a

Nœud-Pap fait partie des clients que j'aime bien, il n'est pas con, il a de l'humour, il assume complètement les petites fantaisies qu'il vient chercher en ma compagnie. Quand il vient c'est parfois pour l'après-midi entière. Son truc c'est que je l'oblige à sucer des bites, je l'encage donc en attendant l'occasion, il m'arrive aussi parfois d'organiser mes rendez-vous de façon à provoquer ce genre de rencontres.

 

Il est 17 heures et justement le voilà ! Il devait venir à 14 heures mais il a eu un contretemps, ce sont des choses qui arrivent…

 

Il a la cinquantaine, taille moyenne, lunettes, barbichette, habillé avec élégance et toujours flanqué d'un nœud papillon (d'où le sobriquet que je lui attribue). Cela fait plusieurs années que je le compte parmi mes clients réguliers. Je sais donc exactement comment il fonctionne, les mots qu'il veut entendre et les gestes qu'il attend de moi. Ce genre de prestation est donc beaucoup plus facile que lorsque je suis en présence d'un nouveau venu dont je dois jauger en permanence les attentes et mes capacités à les réaliser.

 

- Bonjour Maitresse ! Balbutie-t-il

- A poil, salope !

- Oui, maîtresse.

 

Je retire mon kimono et apparaît en tenue de travail. Comme assez souvent, j'ai opté pour un bustier de cuir noir à jarretelles et un string assorti. Je suis chaussée de bottines et mes jambes sont gainées de résilles noires.

 

Une fois mon client déshabillé, je lui attache un collier de chien autour du cou et y accroche une laisse. Je le fais se promener à quatre pattes dans le salon, j'ai décidé que je ne l'emmènerai au donjon qu'au dernier moment, car je lui ai réservé une surprise qu'il appréciera.

 

- Dis donc esclave, tu n'aurais pas oublié quelque chose ?

- Je ne vois pas, maîtresse…

- Ah tu ne vois pas, tu veux que je te rafraichisse la mémoire.

- Pardon maîtresse, je ne sais plus.

- Relève toi, mets-toi là là-bas les mains sur la table, je vais te rougir le cul, ça t'apprendra. Eloigne un peu tes jambes de la table, écarte les un peu plus, Voilà comme ça, cambre bien tes fesses, ton cul de pédé ! Ça t'excite que je te dise que t'as un cul de pédé ?

- Oui maîtresse !

- Un pédé qui aime bien se faire enculer !

- Oui maîtresse.

- Par une grosse bite que tu aurais bien sucée avant.

- Oui maîtresse.

 

Je lui passe la main sous l'entre-jambe, il bande comme un âne.

 

- Ça te fait bander ce que je te dis ?

- Oui maîtresse.

- "Oui maîtresse", "Oui maîtresse"… tu ne connais pas une autre chanson ?

 

Il me regarde d'un air ahuri, il est rigolo Nœud-Pap !

 

Je me saisis du martinet et lui assène un premier coup, assez fort, sachant très bien ce qu'il peut supporter.

 

- Qu'est-ce qu'on dit ?

- Merci Maîtresse !

 

Je frappe un nouveau coup, la marque des lanières vient se superposer à celles laissées par le premier coup.

 

- Alors, t'as retrouvé la mémoire ?

- Je suis désolé, maitresse, je ne vois pas ce que j'ai oublié.

- Alors ce sera vingt coups !

 

Je fouette en prenant mon temps et en faisant en sorte que mes coups soient imprévisibles, ainsi je peux attendre une longue minute entre deux frappes, comme je peux en asséner deux dans la même foulée. Je lui en avais promis vingt, il en eut un peu plus.

 

- Alors ?

- Je dois avoir un trou de mémoire, Maîtresse.

 

Le pire c'est que c'est que ça semble vrai.

 

- Tourne-toi !

 

Je le gifle (pas trop fort, sinon ça peut provoquer la migraine), puis lui demande d'ouvrir la bouche et lui crache dedans plusieurs fois. Il n'aime pas trop, mais ne proteste pas.

 

- Alors ?

- Je sais pas…

- Ça devient grave, il va falloir que tu fasses une cure de phosphore !

 

Je lui attrape les pointes de ses seins et les lui pince assez fortement. Comme nombre de soumis, il est particulièrement réceptif à ce genre de petites misères.

 

Je les serre, je les tourne, je les tire, je lui accrocherai des pinces tout à l'heure. Pas tout tout de suite, il faut toujours se garder des divertissements en réserve. Sa bite montre fièrement le chemin des cieux, je m'amuse à lui balancer une pichenette sur le gland.

 

- Aïe ! Rouspète-t-il.

- Douillet !

- Oh !

- Quoi, oh ?

- J'ai oublié de vous payer ! Je suis confus ! Je vais le faire de suite !

- Reste là, tu me régleras tout à l'heure. Tu en as mis un temps à retrouver la mémoire !

- Pardon, maitresse pardon !

- Silence ! Mets-toi à quatre pattes et suis moi !

 

J'emmène mon soumis dans le donjon. Il y a déjà du monde : Un homme d'une vingtaine d'années, assez frêle, le visage masqué est attaché de face sur une croix de Saint André. Je m'approche de lui et lui pince violement le bout des seins. Cela le fait bander quasi instantanément.

 

- Alors tu la trouves comment cette queue ? Demandai-je à Nœud-Pap.

- Oh ! Elle est belle, maîtresse !

- Tu aimerais bien la sucer ? Hein salope !

- Oui, maîtresse, j'aimerais bien la sucer !

- Vieux vicelard ! Mais, je ne sais pas si tu l'as mérité.

 

Je m'éloigne un peu, me dirige vers la cage, dont je retire la bâche qui la recouvrait. Il y a un homme à l'intérieur, un monsieur à l'expression très calme, la quarantaine, celui-ci ne m'a pas demandé de le masquer. J'ouvre la cage et le libère.

 

- Ces deux esclaves se sont sucés la bite tout à l'heure, mais je t'attendais pour passer à la suite ! Commentai-je.

 

Puis me tournant vers le soumis que je venais de libérer.

 

- Qu'est-ce qui va t'arriver maintenant ?

- Je vais me faire enculer, maîtresse. Je vais me faire enculer pour vous !

 

J'attache l'esclave, couché sur un chevalet, les jambes écartées. Il a eu droit à un bon gode dans le cul tout à l'heure, mais un peu de gel ne lui fera pas de mal. Je demande à Nœud-Pap de le faire. Il m'obéit, mais manifestement il trouve ça bizarre, ce doit bien être la première fois qu'il tartine le cul d'un autre homme avec du gel. Il y a toujours un début à tout !

 

Je libère ensuite le jeune homme masqué, je le branle un peu pour maintenir son érection puis je l'encapote.

 

- Allez, maintenant, encule-le !

 

Le jeune le pénètre facilement et commence une série de va-et-vient assez énergiques. L'autre pousse de hi et des han de plaisir. Mon intention était de diriger une longue sodomie sans éjaculation de telle façon que Nœud-Pap puisse ensuite profiter des services du jeune homme. Mais ce dernier va trop vite et s'excite de trop.

 

- Stop !

 

Mais il est trop tard ! Il jouit comme un malade, puis décule. Inutile de l'engueuler, ce serait contre-productif. Il considère lui-même que l'affaire est terminée, puisqu'il sort du donjon pour aller se rhabiller.

 

Et voilà ! Les choses ne se passent pas toujours comme on l'aurait souhaité : me voilà donc avec deux bonhommes plein de fantasmes bisexuels, mais passifs tous les deux. On va faire avec.

 

- Ne bougez pas, vous deux, je reviens !

 

Je m'en vais tenir compagnie quelques instants au jeune homme, j'ignore s'il reviendra mais je souhaite qu'il garde au moins comme souvenir de cette rencontre son aspect convivial.

 Chanette20b.jpg

En revenant, je libère l'esclave de son chevalet !

 

- Alors il t'a bien enculé ?

- Un peu rapide, mais c'était bien !

- Tu veux jouir ?

- Oui, maîtresse !

- Et bien Nœud-Pap va te faire une pipe !

 

Je suis sûr qu'il aurait préféré se branler en me regardant mes nichons… Pas facile de faire plaisir à tout le monde. Mais Nœud-Pap met énormément de cœur à l'ouvrage et l'autre apprécie la fellation qu'il lui pratique. C'est qu'il commence à en avoir l'habitude ! Je lui en ai fait sucer des bites à Nœud- Pap !

 

Ça s'éternise quand même un peu. Je fais stopper la pipe et demande au type de se branler. Il le fait et jouit en ayant la présence d'esprit de recueillir le sperme dans le creux de ses mains afin de ne pas en mettre partout. Cet homme a de l'éducation. Il me fait savoir avec déférence qu'il va maintenant se rhabiller et prendre congé.

 

Quelques minutes plus tard, je me retrouvai seule avec Nœud-Pap.

 

- Je suppose que ça t'a donné soif, cette petite pipe.

- Oui, maitresse ! Répond-il en sachant pertinemment où je veux en venir.

- Finalement, toutes les misères que je te fais subir, tu t'éclates avec !

- Ça dépend lesquelles !

- Il faudra qu'on en discute un jour, en attendant couche-toi par terre et ouvre ta bouche en grand, ma salope !

 

Il s'exécute, je m'accroupis plaçant mon pubis à 30 centimètres au-dessus de son visage et lui offre une vue imprenable. J'avais une grosse envie, sans doute l'excellent thé au jasmin que j'ai bu ce midi. Je lâche les vannes, Nœud-Pap avale ce qu'il peut avec beaucoup de conviction, mais en fout plein à côté. Comme d'habitude quoi !

 

- Alors c'était bon ?

- Délicieux, maîtresse !

- Tu vas me nettoyer les saletés que tu as fait par terre et après tu iras t'enfermer dans la cage. On ne sait jamais : tu auras peut-être une autre bonne queue à sucer !

 

Je n'avais pas d'autre rendez-vous, mais quelqu'un peut toujours venir au débotté. J'ai attendu jusqu'à 18 h 15, puis j'ai sodomisé Nœud-Pap avec un gode-ceinture, ensuite il s'est branlé, les yeux fermés, perdu dans des fantasmes qui ne me regardent pas.

 

Ma journée est finie. Nœud-Pap se rhabille. Il veut me donner un petit billet supplémentaire pour se faire pardonner son incroyable oubli de tout à l'heure, ce que je refuse. Puis comme à l'habitude nous échangeons quelques mots, souvent des banalités, moi, il faut que je me démaquille un peu et que je troque ma tenue de dominatrice professionnelle contre celle de Madame tout le monde.

 

- Tu ne m'as jamais déjà dit ton prénom ?

- Vraiment ? C'est Marcel !

- Tu te rappelles, je t'avais expliqué il y a quelque temps que je voulais refaire ma salle de bain ?

- Oui !

- Ben, je me suis décidée, tu pourrais passer me faire un devis ? Mercredi je suis libre toute la journée, je ne travaillerai pas.

- Oui, bien sûr ! Mercredi vers 14 heures 30 ?

- Impeccable ! Je vais t'indiquer mon adresse et mon vrai nom. Je te fais confiance, tu gardes ça pour toi !

- Vous pouvez avoir confiance. Est-ce que vous avez un ordinateur chez vous ?

- Oui, pourquoi ?

- Mon ordinateur portable est en panne, je ne sais pas si ça sera réparé pour mercredi. J'apporterai une clé USB pour faire une simulation, vous verrez, c'est magique !

- Chic alors, j'adore la magie !

 

Mercredi 27 février

 

C'est dans le métro que je rencontrai Albert ce matin-là. A vrai dire, je le connaissais déjà, puisqu'il était l'un de mes clients. Régulier, même si ses visites étaient plutôt espacées, peu compliqué, très correct et même charmant, ce qui ne gâche rien, bien au contraire.

 

D'une façon générale, ce genre de rencontres inopinées hors du cadre de mon travail, se déroule entre gens intelligents et bien éduqués, c'est à dire qu'on fait comme si on ne se connaissait pas, un imperceptible sourire complice étant éventuellement toléré. Mais il est aussi vrai qu'il y eut dans ma vie quelques exceptions malencontreuses (voir "Les sources bleues" et "Trafics").

 

Mais ce jour-là, les circonstances étaient quelques peu particulières : j'étais assise dans le métro et perdue dans mes pensées. A la station Montparnasse, le type s'assied devant moi. Je le reconnais mais restais de marbre. Lui ne me remet pas de suite et me lance des regards furtifs, que j'essaie de ne pas croiser. Il faut dire que dans le "civil", j'ai un tout autre look qu'au studio. La domina au maquillage outrancier en tenue de cuir fait alors place à une petite bonne femme à lunettes comme il y en a des milliers et personne ne peut soupçonner mes activités.

 

Ça y est, il a trouvé qui j'étais, il ne peut s'empêcher de me faire un sourire idiot que je lui rends discrètement.

 

- Le monde est petit ! Me dit-il à voix basse.

- Comme vous dites !

 

La conversation se ferme, il a l'intelligence de ne pas la relancer. Je n'ai rien à lire et je me mets à trifouiller mon téléphone portable.

 

Je n'ai pas pris de rendez-vous pour ce mercredi, je reçois Nœud-Pap chez moi en début d'après-midi, qui doit me faire un devis pour ma salle de bains. Du coup, je me suis offerte comme cela m'arrive de temps à autre, une journée de congés. J'ai aujourd'hui eu envie de me rendre au Musée d'Orsay où je n'avais pas mis les pieds depuis une éternité.

 

Un peu avant la station Solferino, Albert se lève.

 

- Bonne journée ! Me murmure-t-il.

 

Je le gratifie d'un sourire, et me lève à mon tour : c'est aussi à cette station que je descends. Albert est au milieu du quai, semble hésiter sur la sortie à emprunter, en choisit une, je prends l'autre : la bonne.

 

Me voici rue de Bellechasse, je chemine sans me presser, arrive sur l'esplanade du musée et me dirige vers les caisses.

 

- Décidément ! me lance Albert.

- Eh oui !

 

Cet olibrius se rend donc également au musée. J'espère qu'il ne va pas me proposer de m'accompagner, j'ai envie d'être tranquille. Mais non, il a la politesse de rester derrière moi et farfouille dans sa sacoche.

 

Me voici dans le hall où je ne me lasse pas d'admirer "la femme piquée par un serpent" une sculpture magnifique diffusant un érotisme trouble. Elle est signée Jean-Baptiste Clésinger et le modèle était une "collègue" du 19ème siècle, Apollonie Sabatier dite "la Présidente" et copine de Guy de Maupassant. Heureux temps où les putes étaient adulées par les plus grands artistes !

 

- Magnifique, n'est-ce pas ?

 

Merde revoilà Albert, comment vais-je m'en débarrasser ? Et le voilà qui se baisse et qui ramasse quelque chose : une clé USB.

 

- Vous avez fait tomber quelque chose, on dirait ! Dit-il en ramassant l'objet et en me le montrant.

- Non, non, ce n'est pas à moi !

- Ah ! Eh bien gardez-là, ça peut toujours servir ! Je vous laisse, j'ai rendez-vous avec un ami.

 

J'enfouis machinalement la clé dans mon sac à main, puis profitai d'une bonne heure de visite. Pas plus, après je sature ! Mais je reviendrai.

 

J'avais bien remarqué, mais sans y prêter une attention particulière, ces deux individus qu'on aurait probablement davantage croisés dans les buildings de la Défense que dans un temple de l'art : la trentaine, costumes sombres, regards de loups affamés.

 

Je m'engouffre dans les couloirs déserts du métro. Sur le quai il n'y a pas grand monde, mais les deux golden boys sont là et trouvent le moyen de rentrer dans la même rame que moi.

 

Je vais pour m'asseoir et c'est à ce moment-là que le cauchemar commença :

 

L'un des deux types me bouscule et aussitôt me prend à partie :

 

- Dites-donc vous pourriez faire attention ! Commence-t-il.

- Attendez, c'est vous qui me bousculez... Protestai-je.

- On le connaît votre truc, mais nous le faire deux fois de suite, je trouve ça lamentable !

 

Mais c'est qui ces connards ?

 

- Quel truc ? Comment ça deux fois de suite ? Qu'est-ce que vous racontez ?

- Vérifie tes poches ! Crie alors le plus grand au plus petit !

- Putain ! Ma clé USB ? Elle a disparu ! Répond l'autre après avoir sommairement "vérifié" ses poches.

- C'est elle ! Elle a dû te la piquer au Musée !

 

Ah ! Je crois comprendre !

 

- Rends-nous cette clé ! Hurle le premier connard.

 

Il n'y a pas grand monde dans cette voiture de métro, mais tout le monde nous regarde. J'ai horreur de ça, mais j'éclate :

 

- Oh ! Vous allez-vous calmez tous les deux ! Si c'est une clé que vous recherchez...

- On s'en fout de tes histoires ! Rends nous cette clé, sale voleuse !

 

Je ne comprendrai qu'un peu plus tard qu'ils utilisaient sciemment cette tactique pourrie visant à empêcher la "partie adverse" de s'exprimer.

 

Je hurle :

 

- Si je suis une voleuse, on va ensemble à la police !

 

Un court silence que je suis incapable d'interpréter. Puis le plus petit des deux reprend du poil de la bête :

 

- Elle bluffe ! Rends-nous cette clé !

 

Je cherche le signal d'alarme, je ne trouve pas. Le métro arrive à la station "Rue du bac", je me précipite vers la portière mais le plus grand m'en empêche en mettant ses bras en croix.

 

Qu'à cela ne tienne ! Je lui balance un bon coup de genou dans les couilles !

 

- Salope !

 

Me voilà sur le quai ! Il n'y a qu'une seule sortie, je fonce. Les deux tarés trouvent le moyen de me barrer le chemin. Quelques badauds descendus du métro, sont restés sur le quai comme des glands et semblent s'amuser du spectacle. Bande de tarés !

 

- Rends-nous cette clé, ou ça va mal finir !

 

Je panique, je plonge la main dans mon sac, je cherche ma bombe lacrymo, ne la trouve pas ! L'aurais-je oubliée à maison ! Ben oui, puisque j'ai changé de sac ce matin, et que je ne pensais vraiment pas en avoir besoin aujourd'hui. Je trouve la clé USB. Et d'un geste rageur je l'envoie atterrir entre les rails du métro.

 

Je laisse les deux cons à leur stupeur. Le temps qu'ils réalisent, qu'ils préviennent le chef de station, qu'on fasse éventuellement stopper le trafic pour récupérer la clé, (si elle n'est pas écrabouillée avant), j'ai largement le temps de disparaître.

 

Me voici dehors et débarrassée de ces deux andouilles. Ils ont réussi à me gâcher ma journée.

 

Je file dans le premier bistrot venu boire un grand verre d'eau gazeuse. J'en avais besoin.

 

Je pense un moment prendre un taxi pour rentrer à la maison (j'aurais sans doute dû !) mais décide finalement qu'une bonne marche à pied me fera peut-être disparaître le stress lié à ces péripéties débiles.

 

Starsky et Hutch

 

Starsky et Hutch (appelons ainsi les deux crétins qui m'ont agressée) montent les marches du métro jusqu'au guichet. Ils vocifèrent, parlent en même temps, s'énervent, demande un responsable.

 

- C'est moi la chef de station ! Martèle cette dernière qui est habituée aux récriminations tous azimuts des râleurs compulsifs.

- Et bien alors, prenez vos responsabilités !

- Est-ce que vous vous rendez compte que si on arrêtait le trafic à chaque fois qu'une personne fait tomber un objet sur la voie, il n'y aurait pas souvent de métro ?

- Mais est-ce que vous vous rendez compte que les informations qu'il y a sur cette clé sont inestimables ?

- N'insistez pas, ça ne sert à rien !

 

Starsky sort alors son portefeuille.

 

- On peut peut-être s'arranger, vous voulez combien ? 200 ? 300 ?

- Même pour un million, je n'ai pas le pouvoir de faire ça !

- Ah, vous êtes bien des fonctionnaires ! Feignants et incapables !

- Foutez-moi le camp où j'appelle la sécurité !

- Connasse !

- Grosse connasse l Ne peut s'empêcher d'ajouter son comparse.

 

Retour

 

J'ai fait un grand circuit pour rentrer, avec une halte dans un autre troquet pour pisser, il parait que ça aussi, ça élimine le stress ! Un peu de shopping, je me suis acheté un petit haut sympa qui me va super bien, et en solde en plus.

 

J'arrive en bas de mon immeuble, je compose le digicode, une jeune et élégante blackette que je n'avais jamais vue m'emboîte le pas. Je relève mon courrier pendant que l'inconnue semble chercher quelque chose sur les boites aux lettres. J'appelle l'ascenseur, il s'ouvre, la blackette me suit à l'intérieur.

 

J'appuie sur le bouton de l'étage et sacrifie à la politesse d'usage.

 

- Quel étage ?

- C'est fait, merci.

 

Je quitte l'ascenseur, me dirige vers ma porte pendant que la blackette semble hésiter à sonner à la porte de ma voisine d'en face. Je rentre chez moi et me déshabille pour aller prendre une bonne douche.

 

Remiremont

 

Didier Remiremont est le patron d'une petite officine de détective privé. Il était occupé à présenter un compte rendu difficile à l'un de ses clients. L'affaire avait été beaucoup plus compliquée que prévu en entraînant des frais supplémentaires. Il avait précisé à sa secrétaire de ne lui passer aucune communication téléphonique. Le client avait signé un contrat forfaitaire. Il s'agissait donc de l'embobiner afin de lui faire accepter un dépassement d'honoraires. Mais celui-ci rechignait - à juste titre -. Bref un entretien difficile !

 

Et voilà qu'un importun frappa à la porte.

 

- Occupé ! S'exclame Remiremont.

 

Hutch n'en a cure et entre dans le bureau, Starsky à sa suite.

 

- Je ne vous ai pas autorisés à entrer, Messieurs, veuillez sortir et attendre !

- C'est très important, patron !

- Je n'en doute pas un instant, mais cet entretien aussi est très important, laissez-nous s'il vous plaît.

 

Les deux andouilles quittèrent le bureau la queue basse.

 

- Après tout, c'est pas nos oignons ! Grommela Starsky en s'asseyant sur l'une des deux banquettes du couloir.

 

Ce n'est qu'une demi-heure plus tard que la porte de Remiremont se rouvrit, laissant sortir son client totalement inexpressif.

 

- Allez venez ! cria le boss.

- Patron, on a foiré le coup !

- Pardon ?

- La fille a balancé sa clé USB sur les rails du métro !

- Hein ! Mais c'est impossible, ça ! Et vous ne pouviez pas me le dire plus tôt ? Espèces de crétins !

- On a essayé, mais vous nous nous avez demandé de sortir !

- Et bien il fallait insister ! Fulmina-t-il. Vous en avez parlé aux agents du métro ?

- Z'ont rien voulu savoir !

- Mais pourquoi aurait-elle fait ça ? C'est peut-être un leurre qu'elle a jeté ?

- Ben...

- Ben quoi ? Ça ne vous est pas venu à l'esprit ? Je vous paie aussi pour être intelligents, mais là c'est raté !

 

Remiremont décrocha le téléphone qui venait de sonner :

 

- Oui, Tanya, je t'écoute ! Super ! Excellent travail ! Je te félicite ! Vas-y, je note... C'est terminé pour toi sur ce coup-là... Euh... Tu repasses au bureau ? (il regarde sa montre). O.K. À tout de suite !

 

Il raccrocha.

 

- Tanya a récupéré le nom et l'adresse de l'intermédiaire. C'est déjà ça ! Elle travaille bien elle ! Pas comme certains. Mais tout ça ne nous rendra pas la clé USB ! Qu'est-ce que je vais raconter à mon client, maintenant ? Vous avez pris des photos de la fille, j'imagine ?

- Oui chef !

- Je m'appelle pas chef, je m'appelle Monsieur Remiremont.

- Oui Monsieur Remiremont, voilà les photos.

 

Remiremont fit défiler les photos sur le téléphone portable que venait de lui tendre Starsky.

 

- C'est flou ! Y'en a pas d'autres ?

- On a fait ce qu'on a pu !

- Elle a l'air mignonne !

- Pas canon, mais mignonne !

- Bon j'ai besoin de réfléchir, foutez-moi le camp, allez manger, je n'ai plus besoin de vous pour le moment.

 

Le plan initial de son client s'écroulait. Le scénario avait été minutieusement minuté. Dès le lendemain matin, la société Choser & Ruppert devait préparer les éléments nécessaires afin de porter plainte avec preuve à l'appui pour espionnage industriel contre un concurrent dont ils ignoraient le nom pour l'instant. Simultanément, la taupe Albert Leberger ferait l'objet d'une procédure de révocation immédiate.

 

Remiremont devait donc rendre compte à Philippe Darousse, le responsable de la sécurité et DRH de la société Choser & Ruppert. Il détestait ce type bouffi de suffisance, dont le seul titre de gloire dont il pouvait se prévaloir était d'être un ancien militaire. Il n'était évidemment pas question de lui avouer que la récupération de la clé avait été un fiasco. Il décrocha son téléphone.

 

- On a un contretemps ! Albert Leberger a bien rencontré quelqu'un, une femme, mais il ne semble pas lui avoir remis quoi que ce soit...

- Bizarre ! Très bizarre ! Il faut que je réexamine la situation et que j'avise ma hiérarchie. Je vous rappelle !

- Bien !

- Vous continuez à filer ces deux individus ?

- Evidemment ! Mentit-il avec aplomb.

 

Comme il avait pris l'habitude de le faire en cas de situation compliquée, Remiremont s'empara d'une feuille vierge et d'un stylo.

 

Première chose : s'assurer que la clé était réellement irrécupérable. Il expliqua la situation à Jamet, son adjoint.

 

- Tu te débrouilles avec la RATP et tu me tiens au courant...

 

Mais il n'y croyait pas une seconde. Il se retrouvait devant deux hypothèses :

 

Si la clé jetée sur la voie était la bonne, l'opération n'était que reportée. Albert devait posséder une sauvegarde. Il rencontrerait de nouveau la fille. Problème : ni elle ni Albert n'était plus filés et il était peut-être déjà trop tard !

 

Si la clé était un leurre, la situation était plus compliquée, car là encore il y avait deux cas de figure : ou bien le fichier n'avait pas encore été transmis à la concurrence (et on se retrouvait comme dans l'hypothèse précédente) ou bien le fichier avait déjà été transmis à l'insu des enquêteurs... Ce qui constituait le pire scénario.

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
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Mercredi 25 mai 2016 3 25 /05 /Mai /2016 07:20

Chanette 19 - Trafic 14

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14 - Chassé-croisé


Vendredi 5 Octobre


Mal dormi, la perspective de savoir que Nadia va me quitter m'a rendue malade. Elle est partie de bonne heure, il n'était même pas 9 heures. Nous n'avons pas prolongé les adieux, j'étais mal, et apparemment ça se voyait. Nadia avait l'air normale… ben voyons !


Je suis allée au studio et me suis concentrée sur mon travail, je ne suis même pas sortie le midi pour manger un morceau comme j'ai l'habitude de le faire.


Mais ce soir en rentrant chez moi, je me retrouve avec une boule dans l'estomac.


Un douche vite fait, et voilà qu'on sonne ! Non ça ne va pas recommencer comme hier ! Et je me remémore que Nancini et sa compagne devaient passer me chercher pour m'emmener au restaurant. J'avais complètement zappé ce truc ! Je vais trouver quoi comme excuse ? Dire que je n'ai pas la pêche devrait suffire, du moins j'espère !


Mais ce n'est pas Nancini, c'est Lafontaine. Je le fais entrer.


- Bonsoir Christine, vous êtes seule ?

- Pour l'instant, on doit venir passer me prendre pour aller au restaurant, mais ça ne me dit pas grand-chose.

- Ah ?


Il me regarde bizarrement : Il doit se demander s'il a le temps de me draguer !


- Je voulais vous mettre au courant des derniers développements de l'enquête…


Ben, oui c'était le prétexte pour revenir !


- L'alibi de Mattéo tient la route. On a aussi retrouvé sa fameuse copine qui en fait est aussi la maîtresse de Zimmerman. Elle ne sait rien, je l'ai rencontrée et je l'ai laissée en liberté. L'ennui c'est si Couillard la retrouve…


Je ne comprends pas bien, même si je m'en fiche un petit peu.


- Ça fait quoi si Couillard la retrouve ?

- On fait un métier où on a des tentations. Ce que m'a dit Mattéo, hier soir, je l'ai gardé pour moi. Couillard et les stups n'en savent rien. La tentation de garder toute la came pour moi est forte…


Ça, je l'avais à peu près compris.


- Vous vous rendez compte, le paquet de fric, mais je ne peux pas m'en servir, c'est trop dangereux. Le minimum que je puisse faire, c'est de laisser dormir la camelote pendant un an ou deux en attendant que ceux qui sont sur l'affaire considèrent tout ça comme définitivement perdu. Je pourrais en vendre juste un petit peu, à une personne sûre, une personne qui se came toute seule et qui n'en parle pas aux autres… Vous ne connaissez personne ?


Ce n'est quand même pas pour me poser cette question débile qu'il est passé me voir ? Je ne connais personne et je le lui dis. La conversation commence à prendre une tournure qui me déplaît profondément. J'en suis à espérer que Nancini se ramène au plus vite pour y mettre fin.


- Ça ne vous plairait pas une vie de rêve, les palmiers, les cocotiers, le farniente… Je pourrais vous en faire profiter !

- Arrêtez de rêver, Monsieur Lafontaine.

- Vous pourrez toujours réfléchir !

- C'est tout réfléchi.

- Vous ne connaîtriez pas un endroit où je pourrais conseiller à l'amie de Zimmerman de se planquer. Vous comprenez, si Couillard l'arrête, elle risque de parler de la cache de Mattéo…

- Je croyais qu'elle ne savait rien ?

- Elle ne sait rien, mais elle sait juste ça !

- Planquez là chez vous !

- Je suis marié !

- Louez une garçonnière.

- Vous croyez qu'un fonctionnaire de police a les moyens de se payer une chose pareille ?


Dring !


Ouf ! Sauvé par le gong ! C'est bien Nancini et Félicia. Je les fais entrer.


- Bonjour ! Je ne suis pas prête, j'ai eu la visite inopinée de Laurent, un de mes cousins.

- Laurent Dupont, voyageur de commerce ! Se présente alors Lafontaine.

- Alessandro Nancini, négociant en art, et voici ma compagne Félicia.


Et là il se passe quelque chose. Les regards de Félicia et de Lafontaine se croisent comme si Cupidon venait de leur décocher une flèche d'amour.


- Félicitations, cher Monsieur, votre compagne est absolument charmante.

- Merci vous êtes un gentleman, répond Félicia en pétillant des yeux.


Les règles de politesses voudraient que Lafontaine prenne maintenant congé, rompant ainsi brutalement le charme de sa trop brève rencontre avec Félicia. Mais comment peut-il faire autrement ? Quant à Félicia je la vois farfouiller dans son sac et sortir un stylo et un bout de papier, sans doute va-t-elle rédiger un petit mot à l'attention de Laurent ou lui indiquer son numéro de portable, dans l'hypothèse où il partirait maintenant.


Elle cache le bout de papier sans sa main, frôle celle de Laurent qui a compris et qui le glisse dans sa poche.


Du coup, il se décide à partir.


- Je vais vous laisser...


Et demain il reviendra m'emmerder… et ce couple de ringards, j'en fais quoi ?


Et puis soudain l'idée…


- Restez un moment en notre compagnie, je suis un peu fatiguée, je vous propose de prendre l'apéro ici, ensuite on verra bien.

- Juste cinq minutes, alors dit-il (oh, le gros mensonge !)


Il m'est venu à l'instant à l'esprit un plan machiavélique : pousser Lafontaine dans les bras de Félicia, et vu les prédispositions qu'ils affichent l'un envers l'autre ce ne devrait pas être trop difficile. Si ça marche, Lafontaine me fichera la paix avec ses plans aussi farfelus que dangereux ! L'inconnue réside principalement dans l'attitude de Nancini : il forme avec Félicia un couple "libre", mais jusqu'à quel point ?


- Monsieur Nancini, soyez gentil j'ai besoin de quelqu'un pour attraper le paquet de cacahuètes qui doit être tout en haut.


Puis m'adressant à Lafontaine et à Félicia :


- Je vous en prie, ne restez pas debout, mettez-vous à l'aise et installez-vous sur le canapé.


Et voilà, c'était le but de l'opération : les deux postulants tourtereaux sont l'un à côté de l'autre. Félicia a retiré son ciré vert pomme, elle est habillée d'un petit débardeur jaune pâle mettant en valeur ses belles épaules et d'un pantalon blanc.


- Je ne vois pas de cacahuètes, se désole Nancini en explorant le haut du placard.

- Pourtant, il me semblait bien ! Ah, effectivement, elles sont là !


Bon maintenant : phase 2 : chauffer tout ce petit monde. Pas de plan, on va improviser !


Je sers les apéros, un ange passe, personne ne prend l'initiative de la conversation, il va falloir que je m'y colle :


- Comment s'est passée votre soirée avec Anna hier soir ?

- Fort bien ! Répond Félicia, le restau était bien et nous avons prolongé tout ça à la maison.


Intéressant ! Elle ne donne pas de détails. C'est normal, elle ne veut pas prendre le risque de choquer Lafontaine. A moi de jouer !


- Une prolongation coquine, je suppose ? Suggérais-je innocemment

- Un petit peu !

- Il faut que je vous dise, Laurent peut tout entendre, c'est une personne très... Comment dire ?

- Très libérée ? suggère Félicia.


Lafontaine rougit comme un bifteck.


- Vous aimez le sexe alors si je comprends bien ? reprend-elle, vous avez raison, la vie est si courte, autant profiter de ses plaisirs.

- Tout à fait ! approuve-t-il.

- Alors, vous avez fait quoi avec Anna ? Insistais-je.

- Ah ! Vous voulez du croustillant ? Je ne suis malheureusement pas trop douée pour raconter ce genre de choses. Mais tu peux peut-être te lancer, toi, Sandro ? Ajoute-t-elle à l'adresse de son compagnon.

- Euh ! Ben on a fait l'amour à trois !


Vachement originale sa description !


- En fait, pas complètement, reprend Félicia, on s'est d'abord câlinées, Anna et moi, pendant que Sandro regardait, il n'en perdait pas une miette, ce vieux cochon, pas vrai Sandro ?

- Regarder deux femmes ensemble, c'est toujours un émerveillement !

- Ben voyons ! Continue sa compagne, c'est l'un des fantasmes préférés des hommes, par contre pour l'inverse on n'a pas fait ça souvent !

- L'inverse comment ? demande Lafontaine qui ne suit plus très bien.

- Et bien, explique-t-elle, un fantasme féminin assez courant, me semble-t-il est de regarder deux mecs se faire des trucs !

- Ah, oui ! Ça doit être rare ! commente laconiquement Lafontaine.

- Plutôt, oui, ça nous est arrivé… euh… trois fois.

- Même pas ! Rectifie Nancini, la troisième fois le mec s'est dégonflé.

- Tu l'as pourtant sucé !

- Ouais, juste trente secondes.


La conversation prend une tournure inattendue et les yeux de Lafontaine se transforment en hublots de bathyscaphe. Nancini et sa copine vont trop loin et risquent de foutre tout mon plan en l'air avec leurs conneries, il faut que je trouve le moyen de recadrer la conversation :


- Si on revenait à cette soirée avec Anna !

- On y reviendra, répond Félicia, mais vous qu'en pensez-vous ?

- C'est quoi la question ?

- Voir deux hommes se faire des trucs !

- C'est un fantasme parmi d'autres ! Répondis-je.

- Mais vous ne l'avez jamais réalisé.

- Non ! Mentis-je.


Si elle savait ! L'image de Nœud-Pap sodomisant Paulino me traverse un instant l'esprit.


- Et vous par exemple ? reprend Félicia s'adressant à Lafontaine.

- Ah, non, voir deux hommes ensemble ça ne me branche pas du tout !

- Certes mais faire des choses avec un homme devant une femme qui regarderait et que vous pourriez baiser après ?


Mais elle va arrêter ou pas ?


- Faudrait que je sois vachement excité alors ! Répond-il


Je note qu'il n'a pas dit non, et par expérience, je sais que tenir ce genre de réponse, c'est être prêt à franchir le pas. Ah, s'il était soumis, si cette conversation avait lieu dans mon studio, sûr qu'il passerait à la casserole le poulet !


Dring


C'est mon portable, cette intéressante et surprenante conversation s'arrête. Je regarde qui c'est :


Nadia !


Mon cœur en palpite de bonheur. Je pourrais me mettre à l'écart pour répondre, mais je ne le fais pas, je n'ai pas envie que la discussion reprenne sans moi.


- Allô, c'est moi !

- Nadia, quel bonheur d'entendre ta voix ! Tout va bien !

- Oui, oui ! Je peux passer te faire un petit coucou ? Tu vois je m'ennuie déjà de toi !


Fabuleux !


- Bien sûr !

- A tout de suite ! Bisous !


Mon visage devait rayonner après ce coup de fil, car non seulement je vais revoir Nadia, mais sa visite va me fournir un prétexte pour éviter la sortie restau. Et si Nancini et Félicia y emmenaient Lafontaine à ma place ce serait parfait.


Apparemment, Félicia a grande hâte de reprendre la discussion interrompue.


- Et imaginons que vous le fassiez, Laurent, dans ce cas vous seriez plutôt actif, plutôt passif, ou peu vous importe.

- Actif, bien sûr !


"Pourquoi "Bien sûr" ?


- Ça tombe bien, Sandro serait plutôt passif, n'est-ce pas mon chéri ?

- C'est vrai !


Voilà (déjà !) Lafontaine au pied du mur, son regard devient vague, à quoi pense-t-il ?


Dring


La sonnette d'entrée ! Je vous dis que ça va recommencer comme hier !


- Nadia ! Déjà toi ! Comment tu as fait ? Tu t'es téléportée ?

- Je t'ai téléphoné d'en bas de l'immeuble !

- Je ne suis pas seule, mais ils vont dégager. Chuchotai-je.


Elle rentre, embrasse tout le monde, mais je sens bien que sa présence contrarie Nancini et Félicia. Je vais arranger ça !


- Vous pouvez reprendre votre conversation, Nadia en a entendu d'autres et je crois bien que le sujet l'intéressera.


- Décidément vous cachiez bien votre jeu ! Ne peut s'empêcher de s'exclamer Nancini !

- Je ne cachais rien du tout ! C'est un peu plus compliqué que ça, mais bon, nous aurons peut-être l'occasion d'en reparler. Alors cette conversation, c'était quoi ?

- J'expliquais que l'un de mes fantasmes était de voir deux hommes se faire des trucs ! Répond Félicia, et je demandais à Laurent, si les circonstances s'y prêtaient s'il serait d'accord pour me permettre de le réaliser.

- Ah ! Et alors, votre réponse ?

- Disons que je ne suis pas complétement contre, mais c'est de la théorie tout ça, il faudrait une ambiance spéciale, une excitation particulière….

- Vous permettez qu'on joue à un petit jeu ? Intervient Félicia en se levant.


Je permets (comment faire autrement ?) et je devine, mais je m'imaginais pas que ça se passerait ici et si tôt. Et puis mon objectif n'était pas de tester l'éventuelle bisexualité de Laurent Lafontaine mais de l'envoyer dans les bras de Félicia ! Ce n'est pas gagné !


- Si vous pouviez mettre un peu de musique ?


Ben voyons, pourquoi pas 100 balles et un Mars ? Mais je joue le jeu et je passe un C.D. jazzy.


Félicia se dandine les fesses en effectuant quelques pas de danse, elle s'approche de Laurent en le regardant droit dans les yeux. Il est scotché. Elle soulève son débardeur, l'enlève, continue de se tortiller au rythme de la musique, elle dégrafe son jeans et le fait glisser sur ses cuisses, le retire, mais remets ses chaussures à talon. Elle a un très bel ensemble string et soutien-gorge rouge foncé qui lui va à ravir.


L'érection de Lafontaine est visible à travers son pantalon. Félicia continue à tournicoter puis se dirige vers lui et s'assoit à cheval sur ses cuisses, elle s'approche au plus près, plaquant son entrejambe sur sa braguette. Elle se penche vers lui, approche ses lèvres des siennes. Il ne les refuse pas. Elle enlève son soutien-gorge, lui fout les seins sous le nez, et le téton dans la bouche. Elle se laisse un peu peloter, puis se dégage, s'éloigne de quelques mètres, enlève son slip et l'envoie valser je ne sais où.


Elle se positionne ensuite en levrette à ses pieds, le cul tendu vers lui, exhibant tous ses orifices. Laurent transpire tellement qu'il retire sa veste puis s'éponge le front à l'aide d'un kleenex.


La main de Nancini se pose sur ma cuisse, je la dégage avec un sourire.


- Pas tout de suite !


Il n'insiste pas, change de cible en effectuant un mouvement d'approche du côté de Nadia.


- Tss, tss, pas tout de suite !


La voilà qui m'imite à présent ! Une réaction plutôt inattendue de sa part !


Félicia se met à genoux et avance dans cette position jusqu'aux cuisses de Lafontaine. Elle les écarte, s'approche encore plus près, lui pose la main sur la braguette sans rencontrer d'opposition, puis, d'un coup sec descend la fermeture éclair avant d'aller farfouiller dans le caleçon et d'en extraire sa bite érigée comme l'obélisque de la Place de la Concorde.


Elle le branle un petit peu très lentement tout en le regardant fixement dans les yeux. De son côté, Nancini, ne voulant pas être en reste exhibe lui aussi sa queue, puis sur une imperceptible invite de Félicia, il s'approche du duo qu'elle forme avec Laurent.


Merde ! Il est en train de participer au trip de son épouse sur son fantasme de bisexualité masculine. Et il le fait par dépit parce que je l'ai envoyé bouler, Nadia aussi. Quelle conne j'ai été, j'aurais dû le laisser me peloter, on n'en serait pas là !


Le truc de Félicia va foirer dans les grandes largeurs et Lafontaine va recommencer à m'emmerder. Comment rattraper le coup ? Je n'en sais strictement rien du tout !

Chanette19N1.jpg

La queue de Nancini est désormais à tente centimètres du visage de Laurent, peut-être moins et je n'ai vraiment pas l'impression que ce dernier ait l'intention de faire quelque chose avec.


Félicia fait un geste avec le doigt que je ne comprends pas. Nancini, lui, comprend et s'accroupit aux côtés de sa compagne.


Elle lui tend la bite de Laurent, il la prend dans sa bouche, la suce. Félicia se relève et se pelote les nichons, s'étirant vicieusement les pointes.


- Alors, il te suce bien ?

- Ça, ça….ça…. ça va !

- Si tu l'encules, je serai à toi, toute à toi !

- Je sais pas… Je sais pas…

- Alors Sandro, elle est comment sa bite ?

- Délichieuse ! Viens la goûter.

- Je n'y gouterai que quand il t'aura enculé ! Euh, quelqu'un a une capote ?


J'allais répondre non, afin d'éviter l'irréparable, mais Nadia qui sait où elles se trouvent s'en va les chercher.


La situation est de plus en plus surréaliste, c'est du funambulisme, ça va se casser la gueule.


Nancini se déshabille à la hâte, puis pose la capote sur le sexe de Lafontaine sans rencontrer d'objection, il se place de dos contre lui en position assise et s'empale sur sa bite. C'est lui qui fait tout le travail, en faisant coulisser ses fesses de haut en bas puis de bas en haut.


- Quel spectacle magnifique ! S'extasie Félicia, vous ne trouvez pas Mesdames ?


Je hoche mollement la tête, j'ai vu mieux, mais elle n'a pas besoin de savoir en quelles circonstances.


- Si vous pouviez changer de position, un petit peu ? Demande Félicia aux deux hommes emboités.


Nancini se dégage et s'arcboute contre la table basse.


Lafontaine semble hésiter !


- Vas-y, mais ne jouis pas, ta jouissance tu la gardes pour moi !


L'argument porte, et sans autre hésitation, il encule le compagnon de Félicia. La table basse vibre. On a le réflexe, Nadia et moi de virer les bouteilles. Ce n'est tout de même pas la peine de tout casser !


- Ne jouis pas, surtout, répète Félicia.


Elle n'est pas folle, elle craint la réaction d'après jouissance.


Mais Lafontaine pris au jeu s'excite de plus en plus !


- Stop ! Viens avec moi ! Lui dit Félicia.


Il décule.


- Viens ! Lui dit-elle, on va faire ça, euh… tu peux me prêter ton lit… me demande-t-elle.


La chance ! Lafontaine ne s'est pas rebellé contre la condition probablement excitante mais absurde qu'elle exigeait de lui. Alors d'accord que je vais leur prêter mon plumard et surtout qu'ils ne se pressent pas. Je leur montre le chemin, leur rapporte la boite de préservatifs, pose une grande serviette sur le lit et les laisse. Nancini qui nous a suivi comme un toutou est prié par sa compagne d'aller voir ailleurs.


Et nous voici Nadia et moi seules avec Nancini. On fait quoi ?


- Il m'a bien enculé ce salaud, mais j'aurais bien aimé jouir. On pourrait peut-être s'amuser tous les trois ? Propose-t-il en se tenant la bite à la main.


Je n'ai pas envie de baiser, mais d'un autre côté s'il ne jouit pas, il va devenir chiant.


- On lui fait une pipe à deux ? Proposais-je à Nadia.


Elle est d'accord, lui aussi, mais il veut un petit truc en plus.


- Si vous pouviez vous déshabiller ?


Et puis quoi encore ? Mais j'enlève le haut, juste le haut, Nadia fait de même. Il nous tripote un peu les nénés, je m'accroupis, engloutis de suite le membre super bandé. Le goût en est un peu fort, et légèrement salé ce qui est normal à cette heure. Je le fais coulisser entre mes lèvres et je joue de la langue afin de pimenter la chose. Je passe un instant le relais à Nadia, puis je repars à l'attaque. Je le sens prêt à venir, je me dégage, le finis à la main. Il décharge sur mes seins, ce cochon !


- Ils en mettent du temps ! commente Nancini en se rhabillant.


Je ne réponds pas ! Tant mieux si Lafontaine et Félicia prennent leur temps, plus ça durera plus les chances qu'ils s'amourachent l'un de l'autre seront grandes.


- On fait quoi ? Maintenant ? reprend-il.

- On va se resservir à boire, sinon j'ai un scrabble si vous voulez ?


Et oui ! On a joué tous les trois au scrabble durant trois quarts d'heure pendant que les deux tourtereaux prenaient du bon temps dans ma chambre.


Après, ils ont voulu prendre une douche puis Félicia a souhaité se remaquiller. Tout cela est interminable et je commence à en avoir marre du scrabble.


- On vous emmène tous au restaurant ? propose Nancini.


Il faut voir comment Félicia et Laurent Lafontaine se regardent. C'en est touchant, on dirait deux ados dans un teen's movie ! Je n'y croyais pas, j'avais tort, Félicia se serait probablement envoyé Laurent même si celui-ci avait refusé d'effectuer sa petite séance de galipettes avec Nancini.


"Pauvre" Nancini qui pour l'instant est en plein dans le fantasme du cocu joyeux, ne se rendant pas compte que la relation entre sa compagne et Laurent est sans doute en train de dépasser le stade du "purement physique" !


Au restaurant, il va s'en rendre compte, il n'est tout de même pas si con que ça, sauf si...


Je chuchote quelques mots à Nadia. Je m'apprêtais à refuser poliment l'invitation de Nancini, ce n'est plus possible. A trois, je ne sais pas ce que ça peut donner, mais c'est la configuration de tous les risques, à cinq, on isole Sandro Nancini, ce qui permettra à la fois à Félicia et à Laurent de continuer leur flirt sans que le brave cocu ne se pose trop de questions.


Arrivé dans l'établissement, et au mépris de toutes les règles de politesse, je m'arrange pour isoler Nancini en bout de table, je me mets devant lui, Nadia à côté, les tourtereaux sont à l'autre bout. Il a fallu qu'on fasse la conversation, Nadia et moi avec Nancini, ça m'a gonflée au début puis il s'est branché sur les arts plastiques, du coup la conversation est devenue intéressante. Je suis loin d'être une spécialiste de ce genre de choses mais je m'intéresse et suis curieuse, et ce soir j'ai appris plein de choses.


J'ai un peu honte de ce que j'ai fait, mais j'ai assuré ma sécurité : Lafontaine ne me sollicitera plus. Mais je sais aussi qu'avec sa prestance et son physique, Nancini ne restera pas longtemps célibataire.


Vendredi 19 octobre


Nancini m'a invitée au restaurant. J'ai accepté à contre cœur (on ne peut pas toujours refuser) parce qu'il m'a a dit avoir envie de parler. Il m'a présenté sa nouvelle compagne, une superbe brune qui disait se prénommer Jolanda (en voilà un joli nom d'emprunt !)


Il avait l'air joyeux, il m'a expliqué ce qui s'était passé près le repas. Lafontaine et Félicia étaient réellement tombés amoureux. Une situation ambiguë qui ne dura que quelques jours. Lafontaine joua alors les grands seigneurs en expliquant qu'il n'entrait pas dans ses intentions de briser un ménage et que sa passion pour Félicia n'était qu'une tocade.


Rassuré et reconnaissant de l'attitude de son rival, quand ce dernier lui demanda un petit service, il accepta sans problème, d'autant que Rebecca en était d'accord. :


- C'est une jeune femme qui est recherchée par mes collègues, elle n'a pas fait grand-chose mais est mêlée à une histoire qui peut lui provoquer des ennuis. Pour l'instant elle se cache à l'hôtel… si vous pouviez l'héberger quelques jours… Pour elle se serait plus simple…


Quand il la vit débarquer, il ne le regretta pas. Le lendemain midi quand il rentra d'un rendez-vous en ville, Félicia avait disparu en lui laissant un petit mot.


"Je m'en vais avec Laurent, je n'ai rien à te reprocher, mais que veux-tu la vie est parfois pleine d'imprévus. J'espère que tu seras heureux avec Jolanda. Bises"


Epilogue


Je me suis mise en ménage avec Nadia, ça a quand même duré trois mois, nous avons partagé des moments inoubliables, avant qu'interviennent les premières chamailleries, les premières discordes. Nous nous efforcions au début de mettre entre parenthèses nos divergences, mais sur le long terme ce ne fut pas possible. Nous nous sommes donc séparées, bonnes copines comme on dit, puis nos rencontres se sont de plus en plus espacées. Mais je n'ai pas perdu le contact. Et je me suis réconcilié avec Anna-Gaëlle.


Désormais je regarde quand j'y pense les émissions de Bertrand Paulino à la télévision. Je sais qu'il entretient toujours Nadia.


Roland Zimmerman et Frank Barbizier ont été officiellement mis en examen pour assassinat sur la personne de Jean-Marie Laroche-Garaudy et trafic de stupéfiants. Jean-Louis Escabèche et le peintre Serge Trempon sont mis en examen pour complicité de trafic de stupéfiants. Pour ce dernier, je considère qu'il s'agit d'une erreur judiciaire. L'inculpation du peintre aurait pu avoir une influence sur la cote de ses toiles, mais quelle importance puisqu'elles avaient toutes été saisies par la police… sauf les trois qu'il a peintes pour Anna, Nadia et moi juste avant d'être appréhendé.


Si la mienne ne prend pas de valeur, je la garderai quand même, en souvenir, mais je ne l'exposerai pas, pour l'instant elle reste au fond d'un placard.

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Louis Bouyon m'a contactée. Il souhaitait un massage à domicile, j'ai hésité mais il m'a confié avoir obtenu des indiscrétions sur les derniers développements de l'affaire. Alors j'ai accepté. Et oui, c'est ça la curiosité féminine !


Et c'est ainsi que, revêtue d'une simple blouse ouverte je massai son tas de bidoche, il m'apprit (sans dévoiler ses sources) que Laurent Lafontaine avait disparu. Et qu'il avait profité d'un week-end de congé pour prendre l'avion vers l'Uruguay en compagnie d'une femme. L'Inspection générale des polices le soupçonne de s'être mis de côté la camelote dissimulée dans la cache de Mattéo. Ce dernier ainsi que Rebecca, l'ex compagne de Zimmerman.


Il m'expliqua aussi que Nancini avait changé de compagne et que la nouvelle aussi charmante que la précédente n'était point farouche.


J'ai compris alors (mais je m'en doutais un peu) que la Jolanda que m'avait présenté Nancini n'était autre que Rebecca.


Sur ces bonnes paroles, son nouveau majordome au physique de pâtre grec s'est pointé complétement à poil dans la chambre et s'est fait sucer la bite par Bouyon.


Une bien belle chose que cette bite, je dois l'avouer, elle m'a troublée et mis l'eau à la bouche et quand mon hôte m'a demandé par politesse si je voulais partager sa fellation j'ai (une fois n'étant pas coutume) accepté avec plaisir et sans l'ombre d'une hésitation.


Bouyon m'a ensuite fait comprendre qu'il aimerait bien assister à des choses plus "profondes" si l'on peut dire. Etant fort excitée par cette jolie queue, je n'ai pas dit non.


Et c'est ainsi que le pâtre m'encula fort correctement tandis que Bouyon se ravissait le troufignon avec un godemiché.


Je n'avais donc pas appris grand-chose de plus, mais avais passé un bon petit moment et avais été bien payée ! Que demande le peuple ?


La vie continue, j'arrive au studio comme d'habitude et jette un coup d'œil sur mon planning : Chic, il y aura Nœud-Pap, mon petit suceur de bites préféré, voilà qui va me distraire, je me demande si je ne vais pas me débrouiller pour qu'il m'invite à dîner.


FIN


Et figurez-vous que cette petite séance avec Nœud-Pap déboucha sur une nouvelle aventure rocambolesque que dont le titre est "La clé"…


A bientôt !


© Vassilia.net et Chanette (Christine D'Esde) mars 2013. Reproduction interdite sans autorisation des ayants droits.

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Mercredi 25 mai 2016 3 25 /05 /Mai /2016 07:16

Chanette 19 - Trafic 13


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13 - Soirée mouvementée

 

Chez moi

 

Nadia ne m'a pas appelée, je suppose que sa journée avec Paulino ne lui en a pas laissé le temps. Tout de même un coup de fil, ce n'est que trois minutes, ça m'agace un peu. En revanche Anna me bombarde de messages. Je n'ai pas envie de répondre, du moins pour l'instant, elle a trop déconné et j'ai besoin de prendre du recul vis à vis de cette nana.

 

Il est 19 heures, on sonne. Qui ça peut-être ? Lafontaine qui revient me payer ? L'emmerdeuse annoncée par Anna ?

 

Œilleton.

 

C'est Nadia. Je ne l'attendais pas si tôt ! Elle a le sourire ! Bisous, bisous.

 

- Tu t'es acheté un sac ?

- C'est un cadeau de Paulino !

- Hé bé ! Je suppose que ça a été, alors ?

- Oui, mais il a renoncé au plan soubrette !

- Parce que ?

- Parce qu'il voulait m'acheter une tenue, mais il ne savait pas quelle taille prendre.

 

On rigole de bon cœur

 

- Et sérieusement ?

- Il va m'entretenir !

- C'est une toquade, quand il en aura marre de toi, il te jettera comme une vieille chaussette !

- Peut-être mais je suis tranquille pour une année, il m'a embauché fictivement dans sa société de production.

- Et en échange ?

- En échange, je suis à sa disposition pour les sorties au restau, les spectacles, les voyages et le cul bien sûr !

- A sa disposition ! Et si un jour tu n'as pas envie de faire ce qu'il te demande.

- Nous avons abordé ce problème, ce type me parait assez compréhensif et plutôt arrangeant.

- "Te parait" ! En fait tu n'es pas trop sûre ?

- Je ne suis pas enchaînée, s'il me prend la tête, je lâche l'affaire ! En fait ce n'est pas vraiment ce que je cherchais mais j'ai accepté pour le côté pratique de la situation, mais ça ne m'empêchera pas de racoler des mecs quand ça me toquera !

- Mwais !

- En tous cas, je te dois une fière chandelle, tu m'as bien déniaisée !

 

Tu parles ! D'une part elle n'est pas si déniaisée que ça, et d'autre part je reste persuadée qu'elle n'est pas faite pour ce métier et qu'elle court après de graves désillusions.

 

- Sinon tu as appris la nouvelle ? M'interroge-t-elle.

- Quelle nouvelle ?

- Les voleurs de tableaux sont tous arrêtés, je vais pouvoir rentrer chez moi !

 

Elle va rentrer chez elle et elle est contente ! Ben, moi pas ! Une boule d'angoisse m'envahit la gorge.

 

- Mais je voulais quand même passer une dernière soirée avec toi ! Ajoute-t-elle.

 

Une dernière soirée ! Elle a bien dit une dernière ? J'ai soudain envie de chialer, je ne veux pas qu'elle le voit, trop tard, ça coule !

 

- Ben qu'est-ce qui t'arrive ?

- Rien ! Laisse tomber !

- Dis-moi !

- C'est rien !

- C'est parce que tu as peur qu'on ne se revoit plus ?

 

Elle a oublié d'être conne, la nana ! Mais qu'est-ce que vous voulez que je réponde ? M'attacher à cette fille comme je l'ai fait au point de devenir jalouse ne me ressemble pas, mais qu'est-ce que j'y peux, moi ?

 

- Je ne regrette rien, c'était une belle aventure ! Soupirai-je.

 

Et nous voilà dans les bras l'une de l'autre. Il faut que je chiale, je me laisse aller. Et ce doit être communicatif, la voilà qui s'y met à son tour. Deux madeleines ensemble, et d'ailleurs pourquoi dit-on "pleurer comme une madeleine" ? C'est idiot.

 

On est là comme deux connes, à se passer les mains mutuellement sur nos visages pour empêcher nos larmes de couler.

 

Nos bouches se rapprochent, on s'embrasse avec passion. A tous les coups dans cinq minutes, on va se retrouver sur le plumard.

 

- Dring !

 

Ben non, c'est raté pour le plumard. Voilà qu'on sonne ! Alors cette fois ci, Lafontaine ou la mystérieuse emmerdeuse ?

 

Œilleton.

 

Anna-Gaëlle ! Qu'est-ce qu'elle vient me casser les pieds ? Je ne vais quand même pas la laisser dehors, je la fais entrer, oubliant que Nadia et moi ne sommes pas trop présentables.

 

- J'en ai juste pour cinq minutes ! Précise-t-elle !

 

Elle entre, adresse un bonjour quasi inaudible à Nadia qui se demande ce qui se passe et la voilà qui me débite un véritable éditorial :

 

- Ça fait vingt fois que j'essaie de te joindre. Je voudrais bien savoir pourquoi tu ne me réponds pas, parce que figure-toi que j'étais folle d'inquiétude. Je t'imaginais déjà entre les mains de je n'sais quelle bande ! En fait si je comprends bien tu es en pleine lune de miel avec cette jeune personne pendant que je me fais du souci. Et moi dans tout ça je suis quoi ? De la merde ?

 

Ça, elle est énervée de chez énervée ! Difficile d'essayer de discuter tant qu'elle est dans cet état ! Mais je peux quand même essayer de faire une mise au point.

 

- Tu n'avais pas à divulguer mon adresse !

- Et alors, j'ai fait une connerie, ça arrive ! Tu n'en fais jamais, toi ?

- Je ne pense pas avoir déjà communiqué des coordonnées confidentielles à des parfaits inconnus.

- Forcement, tu es parfaite, toi ! J'ai fait une connerie, ça arrive, qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour que tu arrêtes de me faire la gueule, que je mette à genoux, que tu me cravache le cul !

- Tu serais trop contente !

- Bon, j'avais dit cinq minutes, je ne voudrais surtout pas vous déranger. Je voulais savoir si tu étais vivante et en bonne santé, me voilà rassurée, je vous laisse…

 

Elle se dirige vers la porte et reprend.

 

- Au fait, elle est passée te voir ?

- Qui ça ?

- Ben la nana à qui j'ai eu le malheur de donner tes coordonnées.

- Non ! Je suis rentrée assez tard hier soir.

- Pas de message ?

- Non !

- Bizarre ! Sois prudente ! Et appelle-moi un de ces jours si tu n'as rien d'autre à faire.

 

- Dring !

 

- Tiens la voilà ! Ironisai-je en me dirigeant pour la troisième fois de la soirée vers l'œilleton.

 

Ben non, ce n'est pas la mystérieuse inconnue, c'est Laurent Lafontaine, le flic !

 

- Je ne rentre pas, je vous ai apporté la petite enveloppe promise.

- Si, entrez cinq minutes, vous avez l'air frigorifié, on va vous faire un truc chaud.

 

Il entre, me fait la bise ainsi qu'à Nadia, il tend la main à Anna, je ne sais pas trop comment les présenter.

 

- Laurent, un ami, Anna directrice de la galerie "la feuille à l'envers"

- Ah ! Intéressant, je suis Laurent Lafontaine de la brigade criminelle ! Nous n'avions pas eu l'occasion de nous rencontrer.

 

Anna est visiblement larguée. Un flic, gradé de surcroît, qui se pointe tout seul au domicile de sa copine, qui lui remet une enveloppe et qui attend qu'on lui serve un café !

 

- J'ai dû attraper froid, reprend-il. Hier j'ai eu une journée de folie, vous avez dû écouter les informations je pense. J'ai dû faire un aller-retour jusqu'à Vierzon pour interroger un connard qui était en contact avec le réseau. On n'a pas retrouvé la came et il y a au moins un type qui est toujours dans la nature, ce sont des durs, ils ne sont pas vraiment coopératifs, sauf le peintre, mais lui, son cas est réglé…

- Il va être relâché ? Demandai-je.

- Non ! Apparemment il savait très bien ce qu'il cachait dans les tableaux, il jouait au con en faisant semblant de ne pas savoir mais il n'est pas si con que ça ! Mais bon, il s'agit juste d'un complice occasionnel.

 

Anna se pince, se demande si elle rêve en écoutant le policier faire le point de l'enquête avec moi !

 

Nadia apporte un café, un seul, juste pour Lafontaine.

 

Dring !

 

Cette fois, ça ne peut être que l'emmerdeuse.

 

- Planquez-vous tous dans la cuisine, pas le temps de vous raconter. Laurent vous êtes armé ?

- Oui !

- Soyez prêt à intervenir, on ne sait jamais.

 

Et tout ce petit monde se cache tandis que je me dirige vers l'œilleton.

 

Ben non ce n'est pas la mystérieuse inconnue, c'est un bonhomme. Je m'empare de la bombe lacrymo que je garde toujours près de la porte et j'ouvre !

 

- Toi ! M'écriai-je mais qu'est-ce que tu viens faire ici, et qui t'as donné mon adresse ?

 

Je viens de reconnaître un de mes anciens clients, un mec qui se ballade toujours avec des sous-vêtements féminins sous ses fringues. Il s'appelle Antonio ou Mattéo, un nom comme ça…

 

- C'est une coïncidence, je viens pour tout à fait autre chose. Je peux entrer cinq minutes ?

- Juste cinq minutes, j'attends des invités.

- Ça ne prendra même pas cinq minutes, mais dites voir : quelle coïncidence, le monde est petit quand même. Figurez-vous que je suis amateur d'art, et qu'à moins qu'on ne m'ait donné un mauvais renseignement, je me suis laissé dire que vous connaissiez l'adresse d'un peintre.

- L'adresse d'un peintre ?

- Oui Tedesco, ça vous dit quelque chose ?

- Tedesco, oui bien sûr !

 

Je vais me débarrasser de ce cornichon.

 

- Vous avez son adresse ? Reprend-il.

- Disons que je sais où il habite, mais pour le moment il est en prison.

- Je sais mais, il va être libéré !

- Il faut vous rendre Place de Clichy…

 

Pas le temps de finir ! Lafontaine fait irruption dans la pièce son arme de service au poing.

 

- Police ! Les mains en l'air, vous êtes en état d'arrestation.

- Mais attendez, je n'ai rien fait !

- Les mains en l'air ! J'ai dit, et je ne rigole pas !

- Mais, mais… c'est une erreur…

- Vous êtes sûre que c'est lui ? Demande Lafontaine à Anna-Gaëlle.

 

A mon tour d'être larguée !

 

- Il faut que vous m'aidiez à le tenir en respect, je n'ai pas de menottes sur moi, je vais appeler une voiture… mais le temps qu'ils arrivent. Vous avez peut-être une corde, ou du fil électrique, on va l'attacher sur une chaise.

- Je vais hurler, vous n'avez pas le droit, je parie que vous n'êtes même pas en service.

- Ta gueule ! Répond Lafontaine en lui balançant un coup de crosse dans la mâchoire qui l'expédie au sol à moitié sonné.

 

C'est quand même méchant, s'il n'a pas une dent cassée sur ce coupla, il aura beaucoup de chance, Mattéo. C'est que ce n'est pas un rigolo, Lafontaine :

 

- Essayez de le relever et installez-le sur une chaise !

 

Anna y met beaucoup d'ardeur, Nadia et moi on l'aide sans comprendre.

 

- Un verre d'eau ! Demande Lafontaine.

 

Un moment, j'ai cru que dans un geste d'humanité, il allait donner à boire à son prisonnier, mais non, il lui balance le contenu du verre en pleine poire.

 

Mais c'est une brute ce mec ! Et maintenant j'ai plein de flotte sur ma moquette.

 

- Je pourrais peut-être savoir ce qui se passe ? Demandai-je.

- On va t'expliquer ! Me répond Anna désormais particulièrement remontée

 

Mais pour l'instant on ne m'explique rien du tout. Lafontaine fait les poches de Mattéo, découvre un petit cran d'arrêt, puis fouille son portefeuille, découvre son identité.

 

- Je vais à côté passer un coup de fil, surveillez-le bien.

 

Il revient très vite.

 

- Putain, j'ai trop mal aux dents, vous n'êtes pas bien de taper comme ça ! Proteste notre prisonnier.

- Vous auriez un analgésique ? me demande Lafontaine.

- Je dois avoir ça !

- On t'en donnera un si t'es sage, mais avant tu vas me dire…

- Dring (c'est le portable de Lafontaine)

- Allô ! Ah, déjà ! Donc connu mais non recherché, d'accord merci ! (il raccroche) Je disais donc je veux savoir ce que tu fabriquais le samedi 29 octobre entre 21 heures et minuit.

- Je peux savoir de quoi on m'accuse !

- Du meurtre de l'abbé Laroche Garaudy

 

Oups !

 

Et si moi, je ne saisis toujours pas, Mattéo lui, comprend qu'il est embarqué dans une sale affaire… Mais il va lui faire une sacrée surprise au flic !

 

- J'ai été bouffé une pizza avec une nana chez Raoul, avenue de la Porte de Champerret.

- T'as payé comment ?

- En espèces, mais le patron me connaît, il pourra vous confirmer.

- On vérifiera ! Et ensuite ?

- Ensuite on est allé chez moi !

- Et évidement le seul témoin c'est cette fameuse nana.

- Non, on a croisé une vieille voisine dans l'escalier, c'est une fouine, toujours à regarder ce que font les autres.

- Elle est repartie quand ta copine ?

- Vers minuit, une heure, je ne sais plus.

- On va vérifier tout ça ! T'as intérêt à ce que ton alibi tienne, parce que je vais te proposer un marché.

- Un marché de quoi ? Vous vérifiez l'alibi, vous verrez qu'il est bon et vous me libérez !

- Depuis quand libère-t-on les trafiquants de drogue ?

- C'est quoi ce délire, je ne trafique rien du tout !

- Bon, alors on va mettre les points sur les i ! C'était, quel jour déjà, madame ?

- Le 2 octobre, un mardi, répond Anna !

- Poursuivez, dites ce qui s'est passé.

- Ce jour-là, ce monsieur s'est présenté dans ma galerie et a demandé après un tableau. Le même tableau que celui que Monsieur Barbizier était venu chercher la veille avant de se faire embarquer. Ce monsieur m'a dit aussi qu'il connaissait Barbizier. Ces faits ont aussitôt été signalés auprès de l'inspecteur Couillard, de la brigade des stupéfiants.

 

A ben voilà, je comprends mieux !

 

- Vous reconnaissez les faits Mattéo ?

- Pas du tout, vous confondez avec quelqu'un d'autre !

- OK. La galerie est sous vidéo surveillance ! Bluffa-t-il. Vous attendez qu'on retrouve l'enregistrement ou vous avouez tout de suite ?

- Oui, c'est possible, j'ai des pertes de mémoire en ce moment, mais je ne connais pas de Barbizier !

- Mattéo, la vidéo surveillance enregistre aussi les sons !

- Ben dans ce cas puisque vous savez tout… Mais je ne trafique pas de drogue, on m'avait juste demandé de vérifier si Barbizier était passé à la galerie, j'ignorais qu'il y avait un trafic derrière !

- Dans le cas où le tableau se serait encore trouvé à la galerie, tu devais faire quoi ?

 

Mattéo ne trouve rien d'intelligent à répondre !

 

- Le stocker avec les autres ? Je suppose ? Bon je t'ai parlé d'un marché, il est simple : je suis persuadé que ton rôle est mineur dans cette affaire, mais ça n'empêchera pas les juges de te condamner, ils ont la main lourde dans ce genre d'affaires. Alors, si tu me dis où est planquée la came, je te libère. Tout à l'heure je n'ai pas appelé de voiture de police, j'ai simplement appelé pour savoir si tu étais recherché. Je te donne cinq minutes pas une de plus, au bout de ce temps j'appelle une bagnole pour qu'on t'embarque.

- Et si c'est un marché de dupe ?

- C'est un risque à prendre ! Tu as bien vu que je n'ai pas appelé de voiture, elle serait déjà là !

- Ça ne prouve rien !

- C'est vrai !

- J'ai trop mal aux dents, comment voulez-vous que je réfléchisse.

- Donnez-lui l'analgésique !

 

Mattéo est dans le vague, Lafontaine regarde sa montre, je ne dis rien, les deux autres filles non plus, la tension est à son comble.

 

- Donnez-moi cinq minutes de plus ! Supplie Mattéo.

- Trois, ça suffira !

 

Le temps de faire cuire un œuf à la coque !

 

Mattéo est pris de vertige, s'il n'était pas tombé sur ce flic suite à une incroyable malchance et si vraiment Zimmerman et Barbizier étaient condamnés à une longue peine, il n'aurait sans doute pas touché aux sacs de poudre de d'Albina. Trop dangereux ! A partir d'un client, n'importe qui est en mesure de le retrouver et le trucider. Donc la perte de la came, il s'en fiche, ce qu'il craint c'est le piège, il ne lui reste pas assez de temps, il joue son destin à pile ou face.

 

- Vous avez gagné, c'est la clé jaune !

- Et l'adresse ?

 

Il lui donne.

 

- OK, je tiendrai parole, mais à condition que tu ne m'aies pas raconté de conneries. Je passe un coup de fil à côté et je reviens.

 

On attend. Encore le silence.

 

- Voilà, on va venir te chercher et tu vas passer la nuit au poste

- Salaud, vous m'aviez promis…

- Ta gueule, je vais tenir ma promesse. Mais il faut bien qu'on te garde sous la main pendant qu'on fait les vérifs. Demain matin, je te ferai signer une déposition dans laquelle tu confirmeras ton alibi. J'enquête uniquement sur le meurtre du curé. La drogue c'est entre nous, tu n'en parles pas, ça te retomberait sur la gueule. Mais j'irai vérifier ! Rien à ajouter ?

- Non !

- Détachez-le !

- Je peux lui poser une question ? Intervient Anna.

- Je vous en prie.

- Une nana est venue avant-hier à ma galerie, elle m'a embobiné pour avoir l'adresse du peintre. Comme je ne la connais pas, elle m'a demandé de l'orienter vers des gens qui auraient ses coordonnées. C'est votre complice ?

- Pas du tout !

- Alors qui t'a donné MON adresse ? Demandai-je à mon tour à Mattéo.

- Oui, bon, j'ai envoyé ma copine aux renseignements !

- Et pourquoi avais tu besoin de l'adresse du peintre ?

 

Mattéo se rend compte alors qu'il lui faudrait tout raconter y compris le démontage des tableaux avec Zimmerman et la crainte de ce dernier de s'être fait doubler,

 

- Zimmerman avait peur que le peintre n'aies pas planqué tous les sacs, il a donc troué tous les tableaux. Il m'avait demandé de contacter le peintre pour qu'il les restaure.

 

Lafontaine se contenta de cette explication.

 

Trois poulets (dont une poulette) ne tardent pas arriver…

 

- Voilà, vous m'embarquez ce gars-là, ne le bousculez pas, je ne crois pas qu'il ait grand-chose à se reprocher, mais je ne peux pas le remettre en liberté avant d'avoir vérifié quelques bricoles. Ne le menottez pas, c'est inutile.

 

J'aurais décidément tout vu, tout entendu !

 

- Il a pris un coup ! Remarque l'un des poulets.

- C'est moi, je lui ai balancé une baffe, j'y ai été un peu fort, si besoin accompagnez le aux urgences.

- Vous allez vraiment remettre ce mec en liberté ? S'étonne Anna.

- Zimmerman et Barbizier finiront par apprendre que la came a été retrouvée, ils comprendront facilement que Mattéo s'est mis à table. De leurs cellules, ils peuvent engager un tueur pour le supprimer. Si Mattéo n'est pas trop con, il le comprendra, et au cas où il ne le comprendrait pas, je vais me charger de lui dire. Il ne lui restera donc qu'une solution, s'expatrier quelque part en Amérique Latine. Vous n'entendrez plus parler de lui ! Pouh ! J'ai un de ces coups de barre, moi !

- Un autre café ?

- Volontiers

- Ah, Evidemment mesdames, je compte sur votre discrétion, je compte m'attribuer le bénéfice complet de cette opération, c'est moi qui ferait inculper Barbizier et Zimmerman d'assassinat. Autant laisser Couillard patauger dans la choucroute avec ses histoires de tableaux. Donc ce qui s'est passé ce soir ici n'a jamais eu lieu ! On est bien d'accord ?

 

Il nous regarde toutes les trois avec des yeux libidineux, je suis sûre qu'il rêve d'une séance comme avant-hier, mais j'ignore s'il en a le budget et la présence d'Anna qui ne se décide pas à partir le gêne.

 

- Est-ce que je peux me permettre de repasser demain soir pour vous mettre au courant des derniers développements de cette affaire ?

 

"Ben voyons !" Mais je ne vais pas lui dire non.

 

Il s'en va !

 

- Quelle histoire ! Dit alors Anna dans un grand élan d'originalité.

- Tu as tout compris ? Tu n'as pas des questions à me poser ?

- Si, mais disons que je te les poserai… en temps utile

- Autrement dit, tu me chasses ?

- Ne sois pas lourde !

 

Dring !

 

Mon téléphone à présent !

 

C'est Nancini, il est rentré à Paris, veut me livrer des fleurs et désire auparavant savoir si je suis chez moi ! Je l'avais complètement oublié celui-ci ! Des fleurs pour quoi faire ? Mais il ne poursuit pas la conversation.

 

- Bon à demain peut-être ou peut-être pas on verra bien ! Me dit Anna en partant. Elle omet, volontairement je suppose, de saluer Nadia.

 

Et bien quelle soirée ! Me voilà enfin seule avec Nadia. On se regarde, on ne sait plus trop quoi se dire ! On sonne ! Les fleurs, je suppose à moins que ce soit encore un casse-pieds !

 

Œilleton

 

Ce sont les fleurs ! J'ouvre ! Et derrière les fleurs il y a deveniez qui ? Nancini en personne, Félicia son épouse et Anna qu'ils ont dû croiser au pied de l'immeuble et qui revient ! Au secours !

 

- Puisque vous êtes chez vous, nous nous sommes dit, Félicia et moi que plutôt de faire livrer les fleurs, autant vous les apporter nous-mêmes. Et puis constatez comme le hasard fait bien les choses, nous avons rencontré Mademoiselle Anna au pied de votre immeuble, nous l'avons donc invitée à venir dîner avec nous. Cette invitation vaut pour vous également, cela va de soi. Tenez prenez les fleurs, on se fait la bise ?

 

Je lui fais un bisou de politesse ainsi qu'à Félicia. C'est quoi cette invasion ? Je n'ai pas envie de bouffer avec Nancini, ni avec Anna. J'ai envie qu'on me foute la paix et de passer la soirée tranquille avec Nadia, peut-être notre dernière soirée avant longtemps.

 

Le bruit de la chasse d'eau ! Nancini vient de comprendre que je n'étais pas seule. Il en est visiblement contrarié. Je le soupçonne fortement d'avoir, lui et sa ravissante épouse un plan partouze. Et bien tant pis pour lui, il repartira la bite sous le bras !

 

Nadia se pointe.

 

- Bonjour M'sieu'dames ! Il me semble vous avoir déjà vu quelque part ! Dit-elle à l'adresse de Nancini.

 

Me voilà obligée de faire les présentations.

 

- Ah, monsieur Nancini, mais bien sûr, nous nous sommes rencontrés une fois.

 

Ce dernier écarquille les yeux, je me marre.

 

- Bernadette Harnoncourt ! Vous ne vous souvenez pas, l'émission bidon enregistrée sur Radio-Tradition, au cours de laquelle je vous interviewais à la place de Tedesco ?

- Oui bien sûr ! Mais vous n'êtes pas Bernadette Harnoncourt !

- Vous ne reconnaissez pas ma voix ?

- Mais je ne comprends pas, vous avez complètement changé de look.

- Et même de prénom, maintenant je suis Nadia !

 

Il la regarde des pieds jusqu'à la tête !

 

- D'accord, je pense avoir compris !

 

Il a compris quoi ? J'arrive à m'immiscer dans cette très intéressante conversation car il y a des choses que j'aimerais quand même bien savoir.

 

- Monsieur Nancini, juste une question... Je ne vous ai jamais communiqué mon adresse, qui vous l'a donnée ?

 

Il rougit comme une tomate prise en faute.

 

- Je ne me souviens plus, elle était dans mon carnet d'adresses… Ce n'est pas vous, mademoiselle Anna ?

- Ah, non ! Répond-elle avec force. Vous me l'aviez demandée et j'ai refusé de vous la donner. Je ne donne pas l'adresse de mes copines à n'importe qui.

 

J'éclate d'un rire nerveux. Anna me foudroie du regard.

 

- A ben je ne vois pas, mais qu'elle importance ? Balbutie Nancini.

- L'importance c'est que j'ai une vie privée, que cette vie privée, je la protège, que j'ai de bonnes raisons de le faire et je ne supporte pas qu'on vienne fouiner dans mes affaires sans ma permission. M'emportai-je.

- Je suis désolé, mais…

- Alors puisque vous n'êtes pas foutu de répondre à une question aussi simple…

- Mais…

- Quoi "mais" ? Vous allez me répondre ?

- Je… je…

- Mais pourquoi tu ne lui dis pas ! Intervient Félicia.

- Mais je n'en sais rien ! Persiste Nancini.

- Tu dois bien te rappeler qui t'as donné cette adresse ? Insiste sa compagne.

- Non…

- Bon, alors d'accord, reprenez vos fleurs et foutez le camp de chez moi. Immédiatement.

 

Il ne bouge pas !

 

Je hurle :

 

- J'ai dit : "foutez le camp de chez moi. Immédiatement !"

- Bon viens, on y va, lui dit Félicia en le tirant par le bras.

 

Félicia ouvre la porte, toujours agrippée à la veste de Nancini. Anna s'apprête à les suivre. Ils ont l'air malins ces trois-là !

 

Et soudain Nancini se dégage, se retourne reviens vers moi et… Non, réveillez moi, je rêve, il se met à genoux devant moi !

 

Bon, fait arrêter le délire, on est dans la vrai vie en ce moment, pas dans un donjon. J'attrape ma bonde de lacrymo, me fait menaçante :

 

- Dégage ou je te gaze !

- Je vais vous dire pour l'adresse, et après je disparais.

- J'écoute ! Attends une seconde, Nadia ne laisse pas la porte ouverte. Allez vas-y, accouche !

- Quand je vous ai vue pour la première fois à la galerie, j'ai eu comme un coup de foudre, comme vous aviez repoussé mes avances, je vous ai suivie. Voilà, c'est tout, je ne pensais pas avoir commis un crime. Parfois les hommes ne contrôlent plus leurs réactions quand ils sont amoureux, j'étais amoureux de vous. Oh, je me suis vite raisonné, mais n'empêche, l'espace de quelques jours j'étais réellement amoureux.

 

Bizarrement ma colère est retombée d'un coup, je pensais avoir affaire à je ne sais quelle manigance machiavélique alors qu'il ne s'agissait que d'un stupide comportement amoureux.

 

Je ne suis pas assez vache, alors, pour le laisser partir ainsi blessé dans son amour-propre et humilié.

 

- Allez relève toi et viens t'asseoir, tu es pardonné, tu veux un whisky ?

 

Il n'en revient pas, Nancini, il se relève, m'étreint, sa voix chevrote, il a la larme à l'œil.

 

- Merci Christine, merci !

 

Il s'assoit, du coup, Félicia et Anna qui étaient toujours "dans les starting-blocks" en font de même.

 

Je sers d'office du whisky à tout le monde, tant pis pour ceux qui n'aiment pas et je ne sors pas de grignotages apéritifs. Je n'ai pas envie que ça s'éternise.

 

- Je suis ravi que ce malentendu soit dissipé, commence Nancini.

- N'en parlons plus.

- Vous avez raison, parlons d'autre chose, j'ai hâte de savoir pour la transformation de Bernadette, mais nous serons bien mieux autour d'une bonne table, mademoiselle est aussi notre invitée, cela va de soi !

- Malheureusement, mon amie et moi avions un autre plan, nous sommes invitées à une soirée d'anniversaire. Mentis-je avec assurance.

 

Le voilà contrarié, mais l'homme ne manque ni de ressources, ni de culot.

 

- Qu'à cela ne tienne, reportons à demain, nous n'avons rien de prévu, Félicia ?

- Non je ne crois pas !

 

D'ici demain, je trouverai bien un prétexte pour me défiler.

 

Nancini prend congé en me faisant un gros bisou sur la joue, Félicia m'en fait un qu'on va qualifier "de politesse". Et Anna nous gratifie d'un "tchao" à peine audible.

 

Enfin seules ?

 

- Tu reveux un whisky ?

- On va être pompette !

- Mais non !

 

Drinnng !

 

La sonnette de l'entrée ! Mais ce n'est pas vrai ! Qui ça va être cette fois ?

 

Œilleton.

 

La voisine ! Un verre vide dans la main.

 

- Vous n'auriez pas un peu de farine, c'est pour faire cuire mon poisson, je croyais en avoir un paquet d'avance...

- D'accord, d'accord !

 

Je lui refile sa farine, lui claque pratiquement la porte au nez, et reviens écluser mon whisky.

 

- J'en ai marre ! Mais marre, plus que marre ! Soupirai-je.

 

Nadia ne dit rien, elle compatit.

 

- On prend une douche ? Proposai-je.

 

La proposition n'avait en ce qui me concerne rien de forcement érotique, mais que voulez-vous, quand nous nous sommes retrouvées, à poil toutes les deux l'une devant l'autre, c'est presque par réflexe que nous sommes mutuellement savonné les seins.

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On se pelote, on se caresse aussi mais c'est purement sentimental, une peau mouillée perd considérablement en douceur et la mousse est trompeuse. En revanche on ne s'embrasse pas. Il me semble bien, mais je peux me tromper avoir des vu des photos ou des films dans lesquels des gens se lèchent et se bécotent dans le bain ou sous la douche alors qu'ils sont recouvert de mousse. Je ne sais pas comment ils font, mais moi je ne peux pas, le savon a une bonne odeur, mais je n'en veux pas dans ma bouche !

 

L'eau qui coule me fait monter l'envie de pisser. J'arrête l'eau.

 

- Qu'est-ce que tu fais ? Me demande-t-elle.

- J'ai envie de pipi !

- Oui mais pourquoi arrêter l'eau ?

- Assis-toi, tu vas comprendre tout de suite !

- Tu ne vas pas m'uriner dessus quand même ! Fait-elle mine de protester !

- Pourquoi, c'est défendu ?

- Non, je ne crois pas que ce soit défendu ! Dit-elle.

 

Elle ne s'assied pas, elle préfère s'accroupir, mais se prête au jeu.

 

Je lui pisse dessus, dans la position qu'elle a adoptée, j'ai du mal à éviter le visage, mais ça n'a pas l'air de la déranger, elle rigole en fermant les yeux, c'est un jeu, ça m'amuse. J'ai toujours été très joueuse.

 

- Tu peux rouvrir les yeux c'est fini !

 

J'écarte alors ma chatte devant son nez.

 

- Un petit nettoyage, ça te dit ?

 

En guise de réponse, la voilà qui me lape, c'est amusant ce qu'elle me fait, on croirait un bon gros matou se régalant d'une écuelle de lait !

 

J'ai une furieuse envie de jouir, ça me ferait un bien énorme après toutes ces péripéties à tiroirs. Il faudrait seulement qu'elle s'y prenne un peu autrement.

 

- Plus haut la langue.

 

Ça va, elle a compris, je me plaque le dos et les fesses contre la paroi de la cabine afin de stabiliser ma position. Sa langue est sur mon clitoris, je ressens déjà des ondes de plaisir, ça risque d'être fulgurant. Ce fut fulgurant.

 

Elle se relève toute fière, on s'embrasse.

 

- On...

 

Elle finit sa phrase par un curieux geste des mains par lequel elle m'indique qu'on pourrait à présent inverser les rôles !

 

Message reçu ! Je m'accroupis.

 

- Pipi ?

 

Non, elle n'a pas envie ! Juste une goutte ? Elle essaie, n'y arrive pas. Aucune importance, à moi de lui brouter le minou. Ce n'est pas une corvée, j'ai toujours adoré lécher des chattes, surtout quand elles sont bien humides. Et en l'occurrence la sienne est trempée comme une soupe et l'eau de la douche n'y est pour rien ! La voilà qui gémit. Déjà ? J'ai le choix entre continuer crescendo et lui offrir un orgasme aussi fulgurant que le mien. Ou alors je fais durer le plaisir. J'opte pour ce second choix, et vais pour me relever afin de m'occuper un peu de ses jolis tétons.

 

- Non, ne t'arrête pas continue !

 

Dans ce cas...

 

Ma langue s'agite autour de son clitounet, le balaie, l'enveloppe, l'asticote sous ses gémissements de plus en plus bruyants. La voilà qui hurle, la voilà qui a jouit, la voilà qui se redresse, la voilà qui m'embrasse avec du bonheur dans les yeux.

 

Un partout, la balle au centre !

 

- On descend manger au restaurant ?

 

Me rhabiller, me maquiller, non franchement j'ai la flemme.

 

- Une autre fois, il y a de quoi grignoter ici !

- T'as du champagne ?

- Je crois bien qu'il ne m'en reste plus.

- Alors, je descends en chercher.

 

Brave fille !

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
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Mercredi 25 mai 2016 3 25 /05 /Mai /2016 07:10

Chanette 19 - Trafic 12

Spanking

12 - Nadia et Paulino (la suite)

 

Le donjon

 

J'aurais préféré attendre un peu pour initier Nadia au petit monde de la domination, mais l'occasion est intéressante, le client est sympa, l'ambiance de la soirée est joyeuse. Que des bonnes conditions !

 

Les gens de mon immeuble ne sont pas habitués à me voir à cette heure-là, je croise la professeur de piano du premier étage qui nous regarde avec un tel mépris que j'en éclate de rire.

 

N'empêche que la découverte du donjon, lui a fait un choc à Nadia !

 

- C'est quoi tout ce bazar ?

 

Je lui explique en deux mots que certains hommes ont besoin d'être dominés physiquement ou humiliés (voire les deux) pendant le temps d'une séance…

 

- Des masos, quoi ! Répond-elle en me regardant bizarrement.

 

J'ai tout d'un coup très peur ! J'ai été trop vite. J'ai soudain peur de la perdre ! Elle secoue la tête, soupire.

 

- Finalement je découvre un mode de dingues.

- Non ce ne sont pas des dingues. Dans mes clients je dois avoir trois ou quatre mecs pas très clairs, mais c'est une minorité, la plupart sont des gens très corrects, et probablement assez bien dans leur peau.

- Mais quelle idée...

- C'est un jeu, un jeu pour les grands ! Pourquoi les grands n'auraient-ils pas le droit de jouer ?

- Je n'sais pas, parce que il y un âge pour chaque chose, non ?

- Alors pourquoi les gens jouent aux cartes ou aux boules ou au scrabble ?

- Ce sont des jeux inoffensifs, on ne se fait pas mal !

- Qu'est-ce que tu en sais ? Quand on joue aux cartes, on prend le risque de perdre et quand on perd ça fait mal.

- Mwais, on va dire que c'est une façon de voir les choses… et tu vas lui faire quoi à Monsieur Paulino ?

- C'est une bonne question ? Mais on va lui demander. Tu voudrais quoi, Bertrand ?

 

Il me regarde bizarrement comme gêné, puis m'entraine un peu à part afin que Nadia ne puisse pas entendre :

 

- J'aurais voulu que Nadia me fouette, mais j'ai l'impression qu'elle est en train de se bloquer !

- Laisse-moi faire, je vais arranger ça !

 

On revient vers Nadia.

 

- A poil, Bertrand, tout de suite ! Ordonnai-je alors.

 

Puis une fois qu'il fut déshabillé :

 

- Répète-moi maintenant tout fort ce que tu viens de me dire en douce :

- J'aurais voulu que Nadia me fouette !

- Je suis désolée, mais je n'ai pas envie de faire du mal à qui que ce soit ! Répond l'intéressée.

 

Je lui tends une cravache.

 

- Nadia, tu ne vas pas lui faire du mal, tu vas lui faire du bien. Essaie, ça ne va pas te tuer. Tourne-toi, Bertrand, et place-toi contre la croix, je vais t'attacher et elle va essayer.

- Vas-y, Nadia, essaie ! Ajoute ce dernier.

 

Nadia prend la cravache et lui cingle le cul. Elle n'y a pas été très doucement et Paulino se retient de crier.

 

- Comme ça ?

- Un peu moins fort peut-être ! Précisai-je.

 

Je prends une autre cravache et lui montre.

 

- Comme ça ! Vas-y !

- Shlafff !

- Bravo, maintenant tu essaies de monter en puissance, un peu à chaque coup, un moment ça va être trop fort, il va crier, à ce moment-là tu baisses d'intensité, tu auras trouvé la bonne force de frappe et tu continues.

- Bon, je veux bien essayer, mais je crois que je vais me spécialiser dans les douceurs !

 

N'empêche qu'elle le fouette pas si mal que ça !

 

- Donne-lui en trente !

- Ça fait beaucoup ! Objecte-t-elle.

- Commence, je te relaierai. Toi l'esclave, tu comptes à voix haute et ne te trompes pas, sinon on recommence à zéro.

 

Elle y va, elle se prend au jeu et cingle durement ce "pauvre" Paulino" qui ne demande que ça.

 

A ce petit amusement, j'en a vu se tromper exprès. Mais justement tricher n'est pas jouer et dans ce cas la punition n'est jamais celle qu'ils attendent.

 

Paulino compte : 28, Shlafff, 29, Shlafff, 30.

 

- Continue ! J'ai l'habitude de toujours donner deux ou trois coups supplémentaires et le dernier je le frappe plus fort, pour que l'esclave puisse gueuler pour quelque chose !

 

Pas contrariante, elle fait comme j'ai dit, faisant hurler Bertrand Paulino sur le dernier coup.

 

- Maintenant détache-le, il va se retourner et tu vas l'attacher face à nous.

- Qu'est-ce qu'on va lui faire ? Demande-t-elle tout en effectuant ce que je lui demandais.

- Ah ! Ah !

 

Il bande joliment, Paulino.

 

- Il faut que je le suce ? Demande-t-elle.

- Non, ça ne fait pas partie du programme ordinaire !

 

Elle me regarde avec des yeux tous ronds, je remets les explications nécessaires à plus tard.

 

Je caresse le torse de Bertrand, puis avec un air complétement détaché et au moment où il s'y attend le moins, je lui attrape les tétons et les tortille. Inutile de lui demander s'il aime ça, je le sais déjà et ça se voit tout de suite, il se pâme.

 

- Vas-y prend le relais, Nadia, tu faisais ça très bien hier soir !

- Vous avez fait quoi hier soir ?

 

La question peut paraître incongrue, ne serait-ce que parce que ça ne le regarde pas, mais certains clients adorent qu'on leur raconte des histoires un peu salaces pendant la séance. Quand on connait bien le client, ou plutôt quand on connait bien ses fantasmes, cette petite pratique possède un pouvoir bandulatoire très efficace. Parfois j'en invente, d'autre fois ce n'est pas la même pas la peine. Mais bon, je ne vais pas aller lui raconter que la veille on a baisé avec un flic !

 

- "Hier on a fait une partouze avec deux mecs, il y en avait un qui aime bien sucer des bites, l'autre était d'accord, alors je lui ai demandé de le faire. Ils se sont régalés.

- Quelle chance, j'aurais bien voulu être là !

- Gros coquin ! Tu y as déjà eu droit, si j'ai bonne mémoire, je vois que tu en gardes un bon souvenir.

- Oui, j'ai hâte de recommencer. Ils se sont juste sucés alors ?

- Ah ! Ah ! Tu voudrais bien savoir la suite, hein ?

- J'avoue !

- Celui qui suçait a demandé à l'autre s'il était d'accord pour l'enculer, il voulait bien, alors il s'est tourné, nous a montré son joli petit cul et il s'est fait prendre comme une salope.

- L'heureux homme !

 

Un peu de liquide séminal perle sur sa bite ! L'efficacité des mots, c'est quand même quelque chose !

 

- Et Nadia lui pinçait les seins pendant qu'il se faisait prendre ?

- Tout à fait, vas-y Nadia montre lui comment tu faisais !

- Aïe ! Ouille !

- Ben quoi, ça fait mal ?

- Non c'est bon !

- Je me disais aussi… Si je te mettais des pinces ?

- Ah, Non, non, non !

- Mais dis donc, toi, tu as fini de faire ta jeune fille ! On peut essayer, non ?

- Une autre fois !

- Dis donc Bertrand, qui c'est qui commande ici ?

- C'est vous Maîtresse.

 

C'est bizarre, avec Nadia à côté de moi, je ne me sens pas entièrement libre de mes mouvements, si elle n'avait pas été là, il y a longtemps que j'e l'aurais giflé le Paulino et que je lui aurais craché dessus, puisque ça fait partie du rite. Mais là je n'ose pas, j'ai peur de la choquer.

 

J'attrape deux pinces à faible pression et j'accroche la première. Il me rend une mauvaise grimace. Je n'en tiens pas compte et accroche la seconde. Il ne dit rien pour le moment mais je vois bien que ça l'insupporte, je tente de les placer différemment pour baisser un peu la pression. Il ne dit plus rien, mais du coup ça ne lui les serre pas assez, il faut que je superpose me doigts pour le faire réagir. Je laisse tomber, et les enlève. Je farfouille dans mon attirail, j'ai une paire de pinces dont je ne me sers pratiquement jamais, ce sont des pinces à visses, et donc à pression réglable, je les essaie en les réglant de telle façon que la douleur puisse être sublimée. Cette fois ça marche, mais me voilà bloquée un peu pour la suite, ces pinces ne se prêtant pas trop ni à l'ajout de poids, ni au détachement brutal à coups de cravache.

 

On va passer à autre chose !

 Chanette19L1.jpg

Je décroche un gode ceinture de sa patère et le tends à Nadia.

 

- Enfile ce truc ! Tu vas le prendre avec, je vais te guider.

- Par-dessus mon jeans ?

- Non, enlève-le.

 

Il est vrai que cette séance de domination en tenue de ville dans mon donjon a quelque chose d'insolite, mais je n'ai pas envie de me déguiser en domina ce soir, j'ai la flemme...

 

J'ai attaché Paulino sur un chevalet, ses jambes sont écartées. Je me mouille le majeur de la main droite et je le lui fous dans le cul.

 

- Aaaah !

- T'aimes ça, hein qu'on te mette un doigt dans le cul !

- Oui !

- Enculé, va !

- Oui !

 

J'effectue quelques va-et-vient, il se pâme de plaisir.

 

- Allez maintenant on passe aux choses sérieuses. Nadia, tu mets une capote sur le gode, c'est pour le maintenir propre, prend ça, c'est du gel, tu lui en tartines un peu sur le trou du cul et après tu pousses pour rentrer, tu fais ça doucement, on n'entre pas dans un cul comme dans un bistrot.

 

Nadia suit mes conseils, réussit à placer la capote du premier coup et entre progressivement.

 

- Voilà, et maintenant tu fais des va-et-vient. Comme ça, un peu plus vite !

 

Paulino paraît tout à fait apprécier ce traitement et nous le signifie en émettant des grognements de plaisir.

 

Au bout de dix minutes, elle fatigue un peu.

 

- Tiens voilà du sopalin, tu retires la capote avec et tu la jettes dans la petite corbeille, là-bas.

 

Je ne vais pas aller lui raconter que je fais sucer le gode qui sort de leur cul à certains soumis !

 

- Tu veux jouir comment, Bertrand ?

- Avec Nadia !

- Comment ça avec Nadia ? Et que veux tu qu'elle te fasse ?

- Qu'elle vienne sur moi !

 

Ce n'est pas de la domination, ça…, mais qu'importe ! La situation est particulière et puis il ne faut jamais se laisser enfermer dans des schémas.

 

- Y'a pas de plumard, vous allez faire ça par terre…

 

J'ai détaché Paulino qui s'est couché sur le sol.

 

- Mets-lui une capote !

 

La pose en est rendue facile vu l'érection qu'il se tape.

 

- Et maintenant tu t'empale sur sa bite…

- Un petite pipe avant ? Quémande-t-il.

 

Décidément, c'est de moins en moins de la domination.

 

- Suce-le, mais juste un peu, c'est pas Noël !

- J'enlève la capote ?

- Mais non !

 

C'est vrai qu'il faut s'habituer à sucer du latex ! En ce qui me concerne je ne fais pas ça très souvent, cette prestation ne faisant pas partie de mon catalogue ordinaire, mais de mes rares extras.

 

La pipe a été brève, elle chevauche maintenant Bertrand qui ferme les yeux et respire fortement.

 

Trois minutes plus tard, il jouissait en poussant des cris comme un malade !

 

Journal télévisé de 23 heures

 

"Enorme coup de filet dans les milieux des trafiquants de stupéfiants à Paris cet après-midi, la police a procédé à plusieurs arrestations dont celle de René Zimmerman l'un des parrains de la drogue, propriétaire de plusieurs restaurants. Sylvio Tedesco, un artiste peintre qui dissimulait de la drogue à l'intérieur de ses tableaux a également été appréhendé. Ces personnes seraient également impliquées dans l'assassinat particulièrement crapuleux de l'abbé Laroche Garaudy…"

 

Rebecca verse une larme. Elle a un moment l'idée de demander à Mattéo s'il est au courant mais y renonce, craignant que l'un ou l'autre de leurs téléphones soit sur écoute.

 

Jeudi 4 Octobre

 

Mattéo avait passé la soirée de la veille dans un bar des Champs-Elysées et était rentré à moitié torché. Il se réveilla avec un mal de cheveux conséquent, qu'il tenta de soulager en prenant une douche et un Alka-Seltzeir. Il descendit ensuite au café du coin où il avait ses habitudes, commanda un café américain et s'empara d'un des journaux mis à la disposition des consommateurs.

 

Le choc !

 

Le "Parisien" titrait sur cinq colonnes à la une : "Le caïd de la drogue sous les verrous"

 

Mattéo savait comment à partir d'un dépêche laconique, les journalistes savaient broder, extrapoler voire carrément déformer les faits.

 

L'arrestation de Zimmerman était en elle-même une surprise, du moins ne l'attendait-il pas si tôt. Paradoxalement il ne considérait pas l'information comme une mauvaise nouvelle. D'abord cela éliminait l'hypothèse peu rassurante de la menace d'une bande rivale, ensuite parce que si les preuves existaient pour confondre Barbizier probablement piégé avec un tableau sous le bras, il ne voyait pas quels éléments étaient susceptibles de charger Zimmerman. Il était donc fort probable qu'il soit relâché au plus tard après les quatre jours de garde à vue autorisés dans ce genre d'affaire. Quant au peintre, sa bonne foi devrait se révéler rapidement évidente aux enquêteurs. Pas de soucis, donc ? Si quand même, cette histoire de curé assassiné pour laquelle il ignorait tout. Il imaginait mal Zimmerman en assassin, en revanche Barbizier...

 

Toujours est-il qu'il décida de ne rien changer à ses projets immédiats, ce soir il retournerait chez cette Christine d'Esde… Il demanderait l'adresse du peintre afin e pouvoir aller le solliciter à la fin de sa garde à vue.

 

Anna-Gaële

 

Anna s'en veut à mort d'avoir "trahi" sa meilleure amie, d'une façon stupide en plus. Elle n'arrive pas à la joindre ni sur son téléphone professionnel, ni sur le privé. Au remords qui la ronge, s'ajoute désormais l'inquiétude.

 

Nadia et Paulino

 

A 11 heures Nadia sonne chez Paulino, sa robe de chambre n'est pas fermée et il n'a aucun sous-vêtement. Nadia a un regard amusé en direction de ce pénis en état de veille.

 

- Merci d'être à l'heure, Nadia, j'attache une grande importance à la ponctualité ! Ma tenue ne vous choque pas j'espère ?

- Vous savez : après la séance que nous avons vécue hier soir, je ne vois pas comment je pourrais être choquée.

- Est-ce que je peux vous offrir une coupe de champagne ?

- A cette heure ?

- Pourquoi pas, nous dirons que c'est l'heure de l'apéritif !

 

Il remplit deux coupes, ils trinquent.

 

- Nadia, j'aimerai vous voir nue !

- Maintenant ?

- S'il vous plaît ! Gardez juste vos chaussures !

 

Voilà une situation qui sied fort bien à Nadia, se retrouver à la merci d'un homme qui l'a payée  et qui la commande. Son fantasme !

 

Paulino la fait tournicoter devant lui, se ravissant du spectacle. Il avait des plans en pagaille pour cette première rencontre privée. Trop peut-être ? Ou trop compliqués ? En fait il est désemparé, il n'a jamais été à l'aise avec les femmes, elles le paralysent, lui ôtent toutes initiatives. Difficile de draguer dans ces conditions et pourtant les postulantes ne manquent pas dans son milieu. Les aventures avortées ne se comptant plus, il a d'abord acquis une réputation d'homosexuel, puis ces messieurs n'arrivant pas non plus à se placer, une réputation d'asexuel. Pourtant il n'est pas le dernier à regarder une belle femme, une belle poitrine, une jolie croupe. Un article dans un journal people se demandait s'il ne faisait pas partie d'une secte religieuse à laquelle il aurait adhéré en faisant vœu d'abstinence.

 

Depuis cette publication, les tentatives de rapprochements étaient devenues rarissimes. Il passait pour un cul béni dont la seule permissivité était celle du regard.

 

En payant les femmes dont c'était la profession, Paulino avait trouvé la solution à ses angoisses, et il s'en satisfaisait.

 

N'empêche qu'aujourd'hui, il ne savait trop quoi faire !

 

- Là, maintenant j'ai envie ! Déclara-t-il.

- Oui ! Mais précisément ?

- Ben je ne sais pas trop ! Que suggérez-vous ?

- Vous voulez des trucs comme hier soir ou plutôt des douceurs ?

- Je ne sais pas trop ce que je veux.

- Vos fesses sont-elles remises de cette séance ?

- Dites-le-moi ! Répondit-il en retirant sa robe de chambre et en exhibant son cul.

- Pas de marques ! Enfin presque pas !

- Vous le trouvez comment, mon cul ?

- Il ne me déplaît pas !

- Ça ne vaudra jamais un cul de femme.

- Sans doute !

- Tournez-vous, j'ai envie de m'occuper du vôtre.

- Vos désirs sont des ordres, cher monsieur !

 

Et voilà Paulino qui se met à peloter et à malaxer compulsivement les jolies fesses de Nadia... Au bout d'un moment il s'agenouille, lui écarte les globes et se met à lui sucer la rosette. Cette langue agile sur son anus commence à émoustiller Nadia qui trouve la chose bien agréable et le lui fait savoir par quelques onomatopées fort expressives.

 

Il finit par se relever :

 

- J'aimerais bien que vous me donniez une fessée ! Suggère-t-il

- Avec la main ?

- Oui !

- Je ne sais pas si je vais bien faire ?

- Essayez !

 

Il se cambre légèrement en arrière, Nadia lui claque la main droite sur sa fesse gauche.

 

- Parfait, continuez !

 

Un deuxième, un troisième… toujours sur la même fesse.

 

- Si vous changiez de côté !

- J'allais le faire !

 

Elle découvre ainsi que l'on n'a nullement besoin d'être gauchère pour bien appliquer une fessée de sa main gauche. En revanche l'exercice lui fait mal aux mains.

 

- Vous n'avez pas de cravache ?

- Ni cravache, ni martinet, il va falloir que j'investisse !

- Votre ceinture peut-être ?

- Hummm, j'en ai justement une très belle, je vais aller chercher ça de suite !

 

Paulino met un temps fou à dégoter l'objet en question. Elle aimerait bien inverser les rôles, que ce soit Bertrand qui la fesse, mais elle a peur que ce ne soit pas vraiment son truc. Elle se dit qu'elle essaiera malgré tout de lui demander.

 

Il revient enfin avec trois belles ceintures de cuir.

 

- Je vous laisse le choix !

- Celle-ci !

- Je l'aurais parié ! Allez-y, pas trop fort au début !

- Shlack !

- Un peu plus fort quand même !

- Shlack !

- Ouiiiii !

- Shlack !

- Oui, c'est bon !

 

Nadia se prend au jeu et lui assène des coups de ceinture à la volée. Paulino encaisse jusqu'à ce qu'il se retourne brusquement !

 

- On arrête, me voilà dans un drôle d'état ! S'exclame-t-il en exhibant sa bite bandée comme un point d'exclamation ! Maintenant, il faut que je baise. Vous avez apporté des capotes ?

- Euh, non, parce que vous n'en n'avez pas ?

- Non, je n'en ai pas ici, c'est vraiment malin de les avoir oubliées !

- C'est à dire, je ne pensais pas...

- Je me fous de vos explications, vous avez tout fait rater, je n'ai plus qu'à me branler maintenant. Foutez-moi le camp, vous m'énervez !

 

C'est qu'il est réellement en colère, Paulino ! Nadia sent les larmes lui monter aux yeux.

 

- Je vais descendre en chercher ! Propose-t-elle en se rhabillant à la hâte.

 

Elle sanglote dans la rue, se demande si cette expérience chez Paulino n'est pas déjà mort-née. Elle cherche une pharmacie, n'en voit pas, demande à un passant, s'y rend.

 

Elle est morte de honte, une pharmacie n'est pas une sex-shop et jamais dans ses fantasmes, elle ne s'est imaginée "obligée" d'acheter des préservatifs. Elle beau se dire qu'acheter ce genre de produit aujourd'hui est un geste d'une banalité confondante, elle n'arrive pas à dominer sa gêne. Que voulez-vous faire contre l'irrationnel ?

 

Elle pénètre dans la boutique, il y a deux clients dont on s'occupe, le premier servi par un homme, le second par une femme. Elle attend, espérant que personne d'autre ne va entrer. Peine perdue, une bourgeoise mère de famille entre avec ses deux mouflets.

 

Elle va pour s'en aller, se dit qu'elle pourrait attendre qu'il n'y ait plus de clients, mais se ravise, Paulino ne va pas l'attendre trois heures !

 

Le premier guichet se libère, celui tenu par un homme.

 

- Madame ?

- Je voudrais de l'aspirine ! Balbutie Nadia.

- Effervescente ?

- Oui !

- Voilà !

- Et est-ce que vous avez des pré... pré.. préservatifs ? Bafouille-t-elle.

- Bien sûr, ils sont sur le présentoir là-bas.

 

Là-bas ? Où ça là-bas, elle a complètement perdu ses moyens et ne remarque pas les boites qui sont devant son nez. Un homme âgé entre dans la pharmacie ajoutant à sa panique.

 

- Juste devant vous ! Précise le pharmacien.

 

"Ah ! C'est ces trucs-là !"

 

Elle prend une boite au hasard et l'apporte au comptoir."

 

- 15 euros 30 ! Vois voulez un sac ?

- Oui, oui, oui, oui ! Répond-elle. Un sac.

 

Elle va pour s'en aller ! La corvée est terminée !

 

- Votre monnaie !

 

Elle revient la chercher, pale comme un verre de lait, manque de se tamponner un client en sortant. L'air libre lui fait un bien énorme, elle est groggy, elle transpire. Elle est obligée de demander son chemin pour retrouver l'adresse de Paulino.

 

Il n'a pas verrouillé sa porte, elle entre.

 

- Tiens, vous revoilà ? Fait mine de s'étonner Bertrand Paulino de nouveau en robe de chambre et qui de façon tout à fait inattendue a retrouvé son sourire.

- Je peux rentrer ? Ou vous préférez ne plus me revoir ?

- Rentrez donc, sinon vous allez me faire de la peine.

- J'ai acheté ça ! J'espère que ça ira ! Dit-elle en exhibant sa boite de capotes tel un trophée.

- C'est bien ! Répond-il laconique.

- Vous vous êtes peut-être terminé tout seul ?

- Je n'ai pas pu, mon téléphone a sonné. Nous aurions été tous les deux, je n'aurais pas répondu, mais là… Remarquez, j'ai bien fait, c'était une bonne nouvelle.

- Ah !

- Oui, ma société de production vient de conclure un contrat qui va être juteux, je n'ai plus qu'à y apposer ma signature. Je boirais bien une coupe de champagne pour fêter ça. Je peux vous demander d'aller en acheter une bouteille ?

- Mais, vous avez entamé une bouteille tout à l'heure !

- Oui, mais je ne l'ai pas remis au frais !

- Si je sors en acheter, il ne sera pas frais non plus !

 

Il retire alors sa robe de chambre.

 

- Alors, nous irons alors le boire où il sera frais. En attendant essaie de me faire rebander. Suce-moi !

 

Nadia lui tripote la bite, elle ne sait pas trop comment le masturber efficacement, elle se penche donc pour engloutir tout ça dans sa bouche.

 

Une certaine excitation la gagne alors. Normal, elle est dans son fantasme, elle suce des bites et on la paie pour ça. Elle veut se racheter de sa "bévue" de tout à l'heure. Et à défaut d'avoir une technique irréprochable, elle apporte à ce qu'elle fait une énorme bonne volonté qui a tôt fait de faire rebander correctement Bertrand Paulino.

 

Elle se dégage, se recule, admire le résultat de son travail.

 

- On baise ? Propose-t-elle.

- Bien sûr.

 

Avec soulagement, elle constate qu'il se pose tout seul le préservatif.

 

- Je peux t'enculer ?

 

Elle ne s'attendait pas à ça, mais pourquoi pas, ce sera une première mais elle ne lui dira pas. Il la conduit dans la chambre, ils grimpent sur le lit.

 

- Je me mets comme ça ? Demande Nadia en se mettant en levrette.

- Oui, mais relève un peu ton cul. Putain, qu'est-ce que c'est beau un cul de femme qui va se faire enculer !

 

L'introduction s'avère difficile et douloureuse.

 Chanette19L2.jpg

- Pas habituée ?

- Non, mais ça fait rien.

 

Ça finit par entrer. Drôle de sensation que la présence de ce corps étranger dont les sphincters cherchent à se débarrasser, normal, ils sont faits pour ça. Ça avance et ça recule en cadence, de plus en plus vite, sollicitant son autre intimité qui s'humidifie. Ses lèvres gonflent, son clitoris se dresse. Son plaisir monte maintenant lui faisant complétement oublier la gêne du début. Elle halète, elle gémit, elle est en phase plafond, le moment de la jouissance n'est plus qu'à quelques secondes. Elle s'agrippe nerveusement au couvre-lit.

 

Elle jouit maintenant, elle hurle, elle dégouline, elle est partie dans la stratosphère, ne se rendant alors compte que Paulino vient de la suivre dans son orgasme que quand celui-ci, épuisé s'affale sur elle, la faisant basculer sur le côté.

 

Ils se regardent, Bertrand sourit aux anges, il s'apprête à dire quelque chose mais semble renoncer, il approche son visage pour l'embrasser. Nadia fait semblant de ne pas comprendre et se lève.

 

"Une pute, ça n'embrasse pas !" Lui a dit Chanette.

 

- Je peux prendre une douche ?

- Au fond du couloir, la porte à droite.

 

Paulino a emmené Nadia dans un restaurant de fruits de mer, non loin de son domicile.

 

- Tu aimes les huitres ?

- Oui !

- Ça tombe bien, moi aussi ! Léon-Paul Fargue disait "Quand on mange des huitres on a l'impression d'embrasser la mer sur la bouche."

- Quelle culture !

- Non, j'ai quelques citations comme ça que j'aime bien placer. Ce sera donc huitres et champagne. A 15 heures, il faut que je sois au studio...

 

Nadia ne sait pas trop quoi dire, se sentant mal à l'aise dans ce restaurant pour rupins. Mais Paulino a des choses à lui confier :

 

- Je t'ai fait une proposition hier soir !

- Oui !

- C'était débile !

 

Geste d'incompréhension de Nadia.

 

- Débile, parce que trop compliqué pour moi ! Et quelque part trop contraignant. Quand on a des fantasmes trop compliqués, on les concrétise mal, peut-être parce qu'inconsciemment, on ne souhaite pas les réaliser.

- On laisse tomber, alors ?

- Disons qu'on va faire autrement !

- Et on va faire comment ?

- Tu seras ma danseuse !

- Ta danseuse ?

- Oui ! Je subviens à tous tes besoins ordinaires, en contrepartie tu me réserves disons deux ou trois journées par semaine pour moi tout seul, tu m'accompagneras au restaurant, au théâtre, au cinéma, dans les expositions, peut-être même en voyage...

- Rechercherais-tu une maitresse ?

- Oh ! Non ! Avoir une maitresse est une source d'emmerdes, très peu pour moi ! Non, je te laisse libre, tu pourras faire ce que tu veux de ta vie, ça ne me regarde pas !

- Et pour le sexe ?

- J'allais y venir ! Ce sera en plus ! Tu seras payée pour cela, à chaque fois ! Les jours où nous serons ensemble, tu seras à la fois ma dame de compagnie et ma... Comment dire...

- Ta pute ? Suggère-t-elle avec un grand sourire malicieux.

- Je cherchais un autre mot, mais si tu ne le trouve pas péjoratif, allons-y pour celui-là.

- Humm ! Humm !

- Alors, t'en dit quoi ?

- Réponse au dessert

 

En fait sa décision était prise. La proposition de Bertrand Paulino, lui convenait parfaitement, mais allez donc savoir pourquoi, elle choisit de le faire lanterner.

 

En sortant et alors qu'elle avait donné son accord, ils passèrent devant une maroquinerie plutôt chic.

 

- Viens, je vais te payer un sac ! Lui dit-il.

- En quel honneur ?

- Parce que le tien ne me plaît pas !

 

à suivre

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