Jeudi 26 mai 2016 4 26 /05 /Mai /2016 07:55

Professeur Martinov et le lapin dur par Maude-Anne Amaro

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Histoire de lapins ? Histoire de lapins ? Il veut que je lui écrive une histoire de lapin ? Et une histoire érotique en plus ! Comme si c'était évident ! A moins que je vous raconte l'histoire du Professeur Andrej Martinov ? Vous voulez bien ? On y va :


Nous sommes dans la rue principale d'une petite commune bourgeoise des Yvelines. Au 21 bis très exactement. C'est ici qu'habite Alain Martin. Intelligent et cultivé, il a néanmoins échoué à tous ses diplômes. Cela ne l'a pas empêché de fixer une plaque près de sa porte d'entrée ou il est indiqué Professeur Andrej Martinov.


Il se qualifie lui-même de chercheur, mais le qualificatif de savant fou lui irait aussi bien. Un prototype en voie de disparition. Un Tournesol égaré au 21ème siècle.


Regardez sa dégaine savamment calculée lorsque Monsieur va faire un tour en ville, un costume un peu étriqué, la chemise blanche aux poignets élimées et au col lustré, et son éternel nœud papillon, son image de marque ! La barbichette grisonnante, les cheveux poivre et sel et la paire de lorgnons lui donnent un look à la Pasteur. Il approche bientôt de la soixantaine notre professeur, mais il affiche une belle prestance. Un beau vieux, quoi !


Il vit de ses inventions, du moins, il essaie, il s'est fait gruger bien des fois, des brevets achetés, puis plus ou moins copiés par des filous qui firent fortune à sa place. Il s'est vite aperçu que le temps des chercheurs isolés était révolu, du moins pour ce qui concernait les grandes découvertes. Ce que d'aucuns ont appelé le syndrome de Moreno (l'inventeur de la carte à puce) !


Restait donc les inventions pour bonimenteurs de foires. Les petits articles tape-à-l'œil, qui vous faisaient briller un vieux machin en cuivre en trente-huit secondes et 4 dixièmes. Et tant pis si le produit une fois ouvert ne se conservait pas !


Il avait malgré tout à son actif quelques belles réussites, notamment une poudre détergente, et un spray pour teinter les pétales des fleurs. Tout cela trouvé par hasard, en cherchant autre chose. Mais après tout pourquoi pas, l'histoire de la recherche est parsemée de ce genre d'anecdotes. Timonier n'inventa-t-il pas la machine à coudre en cherchant le mouvement perpétuel ?


On lui faisait parfois des commandes. Les fonctionnaires de Bruxelles n'arrêtaient pas de déclarer que tels ou tels produits ne remplissaient pas telles et telles normes ! Il fallait donc les reprendre. Il travaillait donc actuellement à modifier la composition d'un mélange pour vélomoteur, ainsi qu'à un produit guérissant verrues et corps au pied.


Mais il y avait aussi un troisième "chantier" plus compliqué, on lui avait demandé d'essayer de trouver une "vitamine" permettant d'optimiser la croissance et la reproduction des lapins...


Tout cela débordait notre professeur qui n'y arrivait plus...


Ah ! Oui ! Vous auriez voulu que nous parlions un peu de la sexualité du bonhomme, obsédés que vous êtes ?


Martinov est célibataire ! Qui irait partager la vie de cet homme sans horaires ? Mais ne croyez pas que les choses du sexe l'indiffèrent ! Non, il serait même un peu obsédé ! Quand il ne peut plus tenir, il se masturbe vaillamment, et puis il y a la Marianne, la veuve du grainetier. Elle est restée plantureuse, mais surtout disponible. Alors parfois notre professeur passe un coup de fil.


- Je m'invite à dîner ce soir !


Il est rare qu'elle refuse, elle lui mijote un bon petit plat, ils boivent le vin qu'il a apporté et tout cela se termine dans le plumard.


Son grand regret c'est le viagra, il se disait capable d'en inventer l'équivalent ! Peut-être qu'un jour trouverait-il un produit qui le concurrencerait...


Mais pas maintenant, car comme on vous l'a dit, notre homme était débordé. Débordé et fatigué, et puis avec l'âge il commençait à avoir des douleurs. Il ne faudrait jamais vieillir ! Il fallut bien qu'un jour il fasse le constat, il ne pourrait pas y arriver seul. Il songea d'abord à prendre les services d'une femme de ménage qui l'allégerait des tâches ménagères, mais cela choquait son sens de la tranquillité. Non ce qu'il lui fallait c'est un assistant de laboratoire !


Il passa donc quelques annonces, en retint cinq, quatre jeunes gens et une jeune fille, tous fraîchement et brillamment sortis de leurs écoles de chimie.


Il convoqua donc ses messieurs-dames, il n'avait jamais réalisé d'entretien d'embauche, il improvisa, rejeta un dossier, au prétexte que le postulant manquait décidément d'humour, et n'arrivait pas à se décider entre les quatre autres, ce ne serait sûrement pas cette jeune fille ! Une femme dans son esprit ne pouvait être qu'une emmerdeuse et refuserait probablement de se plier aux horaires fantaisistes de ses expériences. Restait les trois garçons, le choix serait donc physique, il trouva que l'un de ses candidats était très mignon. Voilà qui réveillait la polymorphie sexuelle de notre chercheur fou ! Oui ce serait celui-là. Il se dirigea vers la salle à manger qui avait fait office de salle d'attente pendant les entretiens.


- Bien, j'ai donc retenu un dossier, ce n'était pas facile les quatre étaient bons, ce sera...


Il s'interrompit, se racla la gorge, la fille le regardait avec des yeux de biche égarée, elle souriait, mon dieu quel sourire. Il se reprit


- Ce sera donc mademoiselle !


Et oui la chair est faible ! Et parfois un sourire peut être le prélude à de forts étranges événements.


Béatrice est plutôt grande, fausse blonde, les cheveux tirés en arrière, un beau visage, un petit piercing brillant sur la narine, des yeux bleus, et un sourire... un sourire... Quant aux formes, elles sont bien là, sans exagération mais elles sont bien là !


Le lendemain elle avait revêtu une blouse blanche et était déjà au travail.


- Le mieux serait qu'on se partage les travaux en cours, je vais vous refiler le dossier de cette crème pour les corps aux pieds. 

- C'est comme vous voulez, personnellement j'aurais préféré les lapins !


Et voilà ! Se dit, Martinov. Elle commence à discutailler, j'aurais dû choisir le biquet !


Béatrice se révéla d'une efficacité redoutable, la première journée lui suffit pour trouver comment remplacer le produit non conforme par un qu'il l'était. Le dossier corps aux pieds qui traînait depuis de nombreuses semaines était donc clôturé. Ah ! Les yeux neufs de la jeunesse. Il lui refila donc le dossier du mélange pour vélomoteur, c'était certes plus difficile ! N'empêche qu'elle le résolût au bout d'une semaine.


Du coup, il ne savait plus trop comment l'occuper, n'ayant plus de commandes en cours, ils travaillèrent donc ensemble sur les lapins.


Le courant passait bien entre Martinov et Béatrice. Les rapports étaient devenus très simples. Il l'aurait bien sauté, mais ce sont des choses qui ne se font pas, il l'aurait bien dragué, mais il était tout de même assez lucide pour se rendre compte que le pari était insensé, près de quarante ans les séparait !


Nous voici trois semaines plus tard, le lundi matin. Béatrice revient de week-end et entame sa journée de travail :


- Ça va ? Mon petit professeur a passé un bon week-end ? 

- Faut pas se plaindre ! 

- J'ai pensé à un truc pour les lapins, je vais préparer ça tout de suite...


Elle s'embarqua ensuite dans des détails techniques tels que notre professeur avait du mal à suivre. Vers midi le mélange était prêt, ils en incorporèrent quelques gouttes dans la nourriture et dans l'eau des lapins de la première cage puis partirent déjeuner.


A leur retour, ils jetèrent un coup d'œil vers la cage, les lapins avaient l'air mal en point !


- Qu'est-ce qu'ils ont ? On dirait qu'ils sont exténués ! 

- J'espère que je n'ai pas fait une connerie ? Ils ont l'air vraiment très mal ! 

- Ils ont bu toute leur flotte, ils ont peut-être de la fièvre ?


Béatrice pris l'écuelle de la première cage et l'emplit d'eau. Les lapins s'y précipitèrent, du moins autant que l'état d'épuisement le leur permettait. Ils burent tout, on dut remplir à nouveau le récipient !


- Ils étaient complètement déshydratés, les pauvres bestioles ! 

- Je ne comprends pas ! Mon idée paraissait bonne !

 - C'est la vie, j'en ai tous les jours des idées qui paraissent bonnes, vous vous habituerez !


Les lapins allaient mieux, maintenant !


- Au moins le phénomène ne dure pas ! C'est déjà ça ! 

- De toute façon vous avez droit à l'erreur, j'en ai perdu pas mal de lapins depuis le début des expériences. 

- Et si on recommençait l'expérience avec la deuxième cage ? Mais en restant à observer cette fois ! 

- Je ne vois pas l'intérêt, mais si vous le sentez faites-le ! En matière de recherche il faut parfois laisser agir ses impulsions !


Il ne se passa rien pendant près d'une heure, quand soudain l'un des males se mit à besogner une femelle. Rien d'exceptionnel, me direz-vous ! Sauf que quelques instants plus tard, la seconde femelle relevait son cul invitant à la sailli. Le premier male ayant fini de travailler la première s'en fut pénétrer la seconde, tandis que le second mâle se mettait à son tour en action et pointait vers la première femelle. Ca n'arrêtait pas. Les lapins étaient pris d'une frénésie sexuelle époustouflante. Ça leur donnait soif et entre deux coïts ils se ruaient vers l'écuelle. Il fallut la renouveler à plusieurs reprises. Au bout d'une heure ils se calmèrent un petit peu, puis tout redevint normal.


- Whaou ! On l'a trouvé le produit qui va concurrencer le viagra ! Non ? 

- On s'en partagera les profits ! Répondit Martinov, pouvait-il répondre autrement !


Ils refirent d'autres expériences en variant les dosages, le comportement des lapins ne laissait percevoir aucun effet secondaire sauf cette curieuse déshydratation. Martinov était excité par la situation, concurrencer le viagra, c'était la fortune assurée, mais les choses ne se passent pas comme ça, s'il faisait déposer son produit, il serait obligé préalablement de respecter un long protocole expérimental, ce ne serait qu'ensuite qu'interviendraient les premières expériences humaines. Il savait aussi d'autres grands laboratoires sur les rangs. De la part de ces milieux-là, il n'attendrait aucun cadeau. Pour imposer le produit il fallait une voie détournée, présenter cela comme un simple stimulant à base de plantes, rajouter quelques inoffensifs extraits de salsepareilles ou de gingembre et le tour serait joué.


- Il faudrait un nom qui frappe, un nom un peu comme Bois Bandé ! 

- Dur-Lapin ! proposa Béatrice

 - Pas terrible !

 - Alors Lapin Dur ! 

- Je préfère ! Ça sonne mieux !


Restait le problème de l'expérimentation humaine, la tentation de le faire sur lui-même était forte, mais Martinov n'était pas un impulsif. S'il ne se contrôlait plus et se jetait sur Béatrice, la suite devenait carrément ingérable ! Le mieux était encore d'en parler ensemble.


- On passe une annonce, on demande un couple de volontaires ! Proposa benoîtement la petite chimiste ! 

- Et si ça se passe mal, on fait comment ? 

- On leur fera auparavant, signer des lettres de décharge ! 

- De décharge ! Hmmmmmm ! Hi ! Hi ! Hi ! Non ! Je vais vous faire un aveu, j'ai une amie, je la vois de temps en temps, je... 

- Non, ce n'est pas la bonne solution, il n'y aura pas qu'une seule expérimentation, il nous faudrait des sujets qui soient à notre disposition. L'annonce est la meilleure solution j'insiste ! 

- Pas question. C'est une source d'emmerdes ! - Alors il ne reste qu'une seule solution ! 


Croyant pressentir sa réponse, il l'anticipa : 


- Nous ! 

- Non pas nous ! Moi ou vous, inutile de prendre des risques à deux ! 

- Vous seriez prête à... 

- Mais oui, mon petit professeur, je serais prête comme vous dites, et puis j'ai l'impression que ce ne sera pas une corvée !


Martinov devient blême, jamais il n'aurait osé lui demander une chose pareille !


- Et on fait ça quand ? 

- Tout de suite ! Vous avez des préservatifs ?

 - Non ! 

- Bon je vais en chercher à la pharmacie, le temps de faire l'aller et retour le truc devra avoir agi ! 

- Mais lequel des deux va prendre le produit ? On tire au sort ? 

- Non c'est moi répondit Béatrice ! C'est la solution la moins risquée. Il n'est pas impossible que le produit rende violent ou décuple les forces musculaires. Je vous ferais certainement moins de mal que si c'était le contraire !


Et déjà Béatrice empoignait le flacon, y introduisit le compte-goutte, puis se saisit d'un verre :


- Voilà 20 gouttes, ça devrait aller !


Il était trop tard pour dire quoi que ce soit, la chose était bue ! Martinov rongeait son frein pendant son absence. Il imaginait le pire, une furie sexuelle qui allait le violer, la bave écumant au coin de lèvres. Par précaution il s'en alla chercher un maillet en caoutchouc, cela servirait à l'assommer si vraiment elle devenait trop furieuse.


Une demi-heure après Béatrice revint, ses yeux brillaient d'excitation !


- J'espère que ça va bien se passer, je ne suis pas dans un état très normal, vous vous en rendez compte ! 

- Pas trop ! 

- Bon écoutez, on était d'accord pour faire cette expérience, je ne vois pas comment on pourrait reculer. Sauf en me ligotant. Je vous autorise à le faire si vraiment vous le souhaitez. 

- Vous sentez-vous devenir agressive ? 

- Non pas du tout ! 

- Alors ça devrait aller ! 

- Une dernière chose, pour l'instant je me contrôle encore, mais vous risquez d'en entendre et d'en voir de toutes les couleurs, faudra pas m'en vouloir ! 

- Je suis prêt ! Puisque c'est pour la science ! Plaisanta le professeur !

 - La science mon cul oui ! On doit être tous les deux complètement fadas ! Mets-toi le préservatif tout de suite, avant que je te saute dessus, mon petit professeur.


Alors Martinov se retourna et entreprit après avoir sorti son engin de sa braguette de se l'encapuchonner..


- Pourquoi tu te tournes ? 

- Je sais pas, c'est un dernier réflexe de pudeur ! 

- J'ai soif ! 

- Je vais chercher des bouteilles d'eau !


Ainsi la déshydratation constatée chez les lapins existait aussi chez les humains, c'était embêtant, il leur faudrait essayer de régler ce problème. Ce petit répit lui fit du bien, mais il était bien court. Il s'attendait à ce qu'elle lui saute carrément dessus à son retour.


Elle s'était entièrement déshabillée, elle transpirait à grosses gouttes.


- Je n'ai pas pu m'en empêcher ! Tu vas quand même pas me dire que ça te choque ? Passe-moi une bouteille !


Choqué ? Non ! Béatrice était belle dans sa nudité, les gouttes de transpiration qui perlaient sur sa peau la rendaient luisante. Le petit bout rose de ses seins était incroyablement érigé. Et ses cuisses étaient trempées, mais ce n'était pas à cet endroit, de la transpiration ! Elle attrapa la bouteille, la déboucha rapidement s'aspergea le visage d'eau, en bu une bonne lampée, puis sans aucune transition se la fourra dans le vagin, où elle la fit aller et revenir avec une incroyable frénésie. Elle émettait des espèces de grognements rauques entremêlés de soupirs. Puis soudain elle cria, elle jouissait, le sang affluait à la surface de sa peau, son corps se mit en arc de cercle, la quantité de mouille inondant ses cuisses devenait phénoménale. Elle se reposa pantelante. Martinov cru la crise terminée. Il avait donc échappé à la furie.


- A boire !


Il n'avait apporté que deux bouteilles, ce serait insuffisant.


- J'ai envie de toi !


Cette fois, ça y est, il allait passer à la casserole. Il n'avait aucune envie de résister et il se déshabilla devant ses yeux, son sexe bandait un peu mou dans le préservatif, elle l'enleva.


- Ne l'enlève pas ! 

- T'inquiètes pas, je suis consciente, on en remettra un s'il le faut, mais pour l'instant j'ai envie de te sucer !


Elle engloutit le membre du professeur et se mit à le faire coulisser dans sa bouche avec une incroyable énergie. C'était un déluge de sensations, jamais il n'avait connu quelqu'un qui se servait à la fois de ses lèvres et de sa langue à une telle cadence. Il finit par éjaculer. Mais la gourmande en voulait encore, après avoir avalé le sperme, elle se rua sur ses lèvres et l'embrasa d'un baiser fougueux ou le goût de foutre dominait encore. Déjà sa main tentait de faire rebander la bite d'Andrej Martinov.


- Hé doucement ! Je n'ai plus 18 ans ! 

- T'inquiète pas ! Je suis en pleine crise, mais je suis consciente de mes actes, si on allait dans le plumard, ce serait plus confortable ! 

- Alors d'accord pour le plumard !


Il la conduisit à sa chambre, le lit n'était pas fait, il était rarement fait, un bordel inimaginable y régnait !


- Une vraie chambre de célibataire ! Va chercher de l'eau, j'ai soif !


Il ramena cette fois quatre bouteilles, il se demanda comment elle réagirait s'il prenait l'initiative. Alors doucement il lui caressa le corps, lui embrassa les tétons. Elle se laissait faire, il se rendit compte que la moindre caresse exacerbait son désir, elle roucoulait carrément sous les frôlements de la main de Martinov. L'humidité de ses cuisses restait étonnante. Les draps seraient bons à changer, pour cette nuit, à moins que, à moins que, se dit le professeur, un véritable amour naisse de cette liaison purement charnelle et qu'elle accepte de dormir avec lui. Mais il savait que là, il rêvait ! Plaçant sa tête sur son sexe il entreprit de la sucer, lapant la mouille qui ne cessait de couler, il finit par donner quelques coups de langues sur son clito tout gonflé de plaisir, justes quelques coups parce que cela suffit à la faire de nouveau éclater de plaisir.


Oil99.jpgAprès s'être de nouveau désaltérée, elle revint vers sa bite, la recouvrit d'un condom, elle rebandait bien cette fois, elle s'empala sur elle et telle une cavalière en délire, elle le chevaucha. Le spectacle était fascinant, sa bite disparaissait et réapparaissait tandis que la mouille s'échappait toujours de cette source décidément intarissable. Il lui dit qu'il allait jouir. Alors elle accéléra encore la cadence, et rapidement leurs cris de jouissances se mêlèrent. Elle reprenait son souffle quand elle se tint soudain le ventre, en faisant une drôle de grimace ! Andrej eut un instant de panique. Un effet secondaire imprévu ? Mais ce qui se passa ensuite le rassura, malgré l'insolite de la chose : Une partie de toute cette eau ingurgitée pesait sur la vessie de Béatrice qui momentanément incapable de se déplacer inondait d'urine la literie du professeur. Après tout cela n'était guère grave et Martinov prit le parti d'en rire !


- Ça va ? 

- Oui ça va ! Je suis désolée !

- Ça n'a aucune importance, ça fait partie de l'expérience ! 

- Je vais t'aider à défaire tout cela ! 

- Et sinon ? demanda-t-il tandis qu'ils remisaient les draps 

- Ca se calme un peu on dirait, elle est où ta salle de bain, j'irais bien prendre une douche !


Martinov se posait plein de questions ! Comment devait-il réagir à présent ? Il avait soudain envie d'être sentimental, romantique, de l'emmener au restaurant dîner aux chandelles en écoutant de la musique classique. Mais elle ? Il regagna son laboratoire, se rhabilla et l'attendit. Elle ne tarda pas, elle s'était emmitouflée dans un peignoir. Elle avait le sourire !


- J'ai encore soif !


Elle but !


- Je vais me rhabiller, heu... vous pouvez vous retourner ?


Elle le vouvoyait à nouveau, et lui demandait de se tourner après ce qu'ils avaient fait, il ne comprenait plus, il se tourna néanmoins. Ses pauvres illusions s'envolaient donc déjà !


- On peut continuer à se tutoyer, peut-être ? 

- D'accord pour le tutoiement, mais c'est tout, pour l'instant je tiens à ce que l'on conserve une certaine distance.

 - Comme tu veux ! 

- Ca y est, tu peux te retourner !


Elle n'avait manifestement pas tout remis mais sa blouse blanche cachait ses trésors.


- Bon ! Ce qui est intéressant c'est qu'on reste conscient de ce qu'on fait, je pense même que l'on pourrait arriver à se contrôler complètement ! Par contre ce problème de déshydratation m'embête ! Il faudra qu'on s'y mette dès demain ! Aujourd'hui je suis crevée ! Tu m'autorises à partir maintenant ! 

- Oui ! Répondit-il dépité !


Le lendemain matin, elle le saluât gentiment comme à son habitude, mais sans plus, pas même le petit grain de complicité qu'on serait en droit d'attendre après ces moments de folie.


- Bonjour mon petit professeur ! 

- Bonjour Béatrice ! 

- J'ai réfléchi pour notre produit, ce qu'il faut c'est maintenir l'hydratation de la peau ! 

- Et on fait comment ? 

- On va essayer de faire ça dans la baignoire !

 - Dans la baignoire ? 

- Ben oui, là au moins on sera hydraté ! On fait cela maintenant ! 

- Pourquoi pas ? Mais qui est-ce qui va prendre du produit ? 

- Tous les deux ! On sait qu'il n'y a pas de risque !


Ils dosèrent malgré tout, quelques gouttes de moins, emportèrent six bouteilles dans la salle de bain et remplirent la baignoire d'eau tiède. Ils se déshabillèrent chacun de leur côté en évitant de se regarder, puis cachèrent leur nudité, Béatrice dans sa blouse, et Martinov dans sa robe de chambre.


- On fait quoi en attendant ?

- Je sais pas ? On va boire un café ?


Ils discutèrent de choses et d'autres mais le sujet revint vite sur le tapis.


- On ne va tout de même pas vendre un produit qui va obliger les gens à faire l'amour dans la baignoire ? 

- Non, mais il faut comprendre ce phénomène de déshydratation, quand on l'aura compris, on le réglera ! Répondit-elle ! Mais en attendant, je commence à avoir très chaud !


Et ce disant elle ouvrit sa blouse dégageant son corps et s'approcha du professeur lui offrant ses deux globes laiteux !


- Tiens ! Bouffe mes seins, je te les offre !


L'érection du professeur fut fulgurante, à son tour il fut nu, il se déchaîna sur les seins ainsi offerts, les suçant, les palpant, les pelotant, les mordillant, les léchant, puis n'en pouvant plus, il fit signe à son assistante de se baisser, plaça sa bite entre ses seins et y jouit rapidement.


- Ben ça fait longtemps que je n'avais pas fait une petite cravate de notaire ! 

- Viens dans l'eau ! Proposa Béatrice !


Martinov s'étonna que son sexe rebandasse aussitôt, mais après tout c'était bien là le but de ce produit, le lapin dur ! Ils pénétrèrent dans la baignoire, non sans auparavant avoir éclusé un grand coup de flotte.


Voilà qui n'est pas d'une évidence folle, la position qui vient tout de suite à l'esprit dans ce genre d'endroit c'est l'homme face à la femme, les jambes emmêlées. Chacun put y aller de son mouvement. C'est donc ce qu'ils firent mais avec une telle fougue que l'eau éclaboussait de partout. Notre professeur éjacula trois fois de suite avant que l'effet lapin dur ne se calme ! Puis comme la veille ils ne purent combattre la fulgurante envie d'uriner et pissèrent de conserve dans l'eau de la baignoire s'accompagnant d'une crise de fou rire. Ils passèrent ensuite un bon moment à éponger cette pauvre salle de bain qui n'avait jamais été aussi mouillée !


- Ouais ! Dit-elle en remettant sa blouse, on a eu moins soif qu'hier, c'est donc bien par la peau qu'il faut réhydrater ! Mais j'ai une petite idée ! Laisse-moi le laboratoire pour moi toute seule cette après-midi, je crois que ce ne sera pas difficile !


- Ah ! Et moi qu'est-ce que je vais faire ! 

- Repose-toi, mon petit professeur, tu en as besoin !


Et ce disant elle lui fit un petit bisou sur le bout du nez qui le rendit tout chose. Il s'en alla donc faire une petite sieste. Dont il ne réveilla qu'à 18 heures !


- Bon sang déjà cette heure-là ! Ce truc m'a crevé !


Mais Béatrice doit être partie ! Non elle travaillait encore !


- Il me faut encore deux bonnes heures, si tu veux, je te propose quelque chose, je vais rester ce soir, prépare-nous à manger et après on expérimentera mon truc


Vous pensez bien qu'il fut d'accord ! N'ayant pas tout ce qu'il fallait sous la main pour concocter un petit repas de fête et ayant la flemme de faire les courses, il commanda un repas chinois chez le traiteur, en espérant qu'elle aimait cela. Elle le rassura. Les mets étaient délicieux et le vin gouleyant, ils mélangèrent quelques gouttes de lapin dur à leur boisson juste après le plat principal et tandis qu'ils dégustaient leur dessert, elle se fit coquine :


- Je ne pensais pas que tu nous ferais un petit repas comme ça, je voyais plutôt des sandwichs ! 

- Il faut bien que je gâte ma future associée dans notre affaire ! 

- J'aurais dû m'habiller pour la circonstance ! 

- Pourquoi pas, mais avec quoi ? 

- Un petit repas topless, aurait-il fait l'affaire ? 

- Non, sérieusement tu l'aurais fait ! 

- Bien sûr !


Et joignant le geste à la parole elle exposa une nouvelle fois ses seins de déesse.


- Ils te plaisent, hein mon gros salaud ! 

- Encore plus que tu le crois, petite pute ! 

- Tu ne crois pas qu'on devrait quitter ce registre, ça fait un peu film X 

- Bof, on s'amuse ! 

- Bon, viens m'aider, à préparer l'expérience !


Elle avait dégoté une grande bâche en plastique, ils l'installèrent sur le sol. Puis elle sortit une bouteille remplis d'un liquide jaune paille


- C'est quoi ? 

- De l'huile ! On va s'en enduire le corps ! 

- C'est ça ta surprise ? 

- Ne t'inquiète pas !


Les deux complices se répandirent l'huile préparée par Béatrice sur le corps puis s'installèrent sur la bâche ! La bite de Martinov était déjà dressée comme un obélisque et après avoir fait jouir notre chimiste en lui suçant son clitounet, il la pénétra carrément. L'affaire tourna vite en partie de rigolade, l'huile faisait glisser tout leur membre, et rien ne leur permettait de s'accrocher sinon à le faire ensemble. Comme ce matin le professeur eut plusieurs orgasmes de suite ! Mais l'homme était gourmand, et depuis quelques minutes il louchait vers l'anus de la donzelle, qui ne demanda pas mieux que de l'accueillir en cet endroit. Ce fut le bouquet final, il explosa en elle tandis qu'elle jouissait du cul en hululant de plaisir !


- Tu as vu, on pas eu soif et l'envie d'uriner est contrôlable, c'est cela la solution !

 - Non mais attends, on ne va pas dire aux gens de faire l'amour dans une bâche pleine d'huile !

 - Mais si, tout n'est qu'une question de publicité, de marketing, et j'ai déjà le slogan de lancement ! 

- Ah oui ?


C'est ainsi que quelques mois plus tard, on put voir sur les affiches cette étrange publicité :


- Lapin dur à l'huile c'est plus difficile, mais c'est bien plus beau que lapin dur à l'eau


Fin !


La Rochelle - Juin 2001 - Copyright Maud-Anne Amaro Première publication sur Vassilia, le 18/06/2001


Ce texte a obtenu le 3ème prix ex aequo du "concours des lapins" organisé par notre site au printemps 2001 Ce récit a eu l'honneur d'obtenir le 2ème prix du concours des histoires érotiques décerné par Revebebe pour Novembre 2001

 

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Jeudi 26 mai 2016 4 26 /05 /Mai /2016 07:49

Chanette 21 - L'alibi de Frédo 6

Chanette2.jpg

6 - Erika Keller

 

- Maintenant si vous voulez ! Proposais-je

- On aurait pu… temporise Erika

- Non, ça y est c'est décidé !

 

Et j'enlève mon kimono. La tronche qu'elle fait, la fliquette en voyant mon gode ceinture.

 

- C'est pourquoi faire, ça ?

- Vous voulez vraiment que je vous explique ? Je suppose que j'enlève tout ça ?

- Non, dégagez juste vos seins ! Attendez, on est bien d'accord, je ne vous paie pas, mais après vous pourrez compter sur moi pour influencer mon rapport.

- J'avais compris.

- Je donne un coup de fil…

 

J'entends Erika Keller Salvadori et lui expliquer qu'elle ne sera peut-être pas là avant deux heures.

 

J'ai failli lui demander si elle avait envie de quelque chose en particulier, mais je me suis rendu compte de l'incongruité de la chose. Elle n'est pas une cliente, et si elle veut du "spécial" elle ne manquera pas de me le demander. 

 

Elle ne se déshabille pas. J'ai libéré mes seins, ça a l'air de l'intéresser, elle s'approche mais c'est ma bouche qu'elle cherche. Putain elle sent le tabac, elle clope combien de cigarettes par jour la fliquette ? Bien obligé de faire avec, en revanche elle embrasse bien. Et après m'avoir roulé une pelle magistrale, elle s'intéresse désormais aux, pointes de mes seins. J'avais un peu peur d'être tombée sur le genre ventouse, mais en fait elle fait ça délicatement du bout de la langue, comme quoi il ne faut pas toujours se fier aux apparences.

 

Elle parât insatiable, quand elle en a marre de s'occuper d'un téton, elle vient sur l'autre. Je me laisse faire, contre toute attente, elle me déstresse…

 

Elle finit par se reculer, me laissant les seins tout baveux.

 

- Qu'est-ce que tu m'excites, toi ! Tu te mets à poil ?

 

En théorie, ce n'est qu'une proposition, mais vu les circonstances, je ne saurais refuser. J'enlève tout. Elle jauge la marchandise, j'ai l'air d'une vache à la foire aux bestiaux.

 

- Pas mal, vraiment pas mal ! Tourne-toi un petit peu.

 

Et après, elle va me demander quoi ? Elle va me compter les dents ?

 

- Pas mal du tout, un peu petite quand même !

 

Je ne suis pas petite, je suis de taille moyenne, 1,65 m, mais je ne vais pas la contredire si madame fantasme sur les joueuses de basket !

 

- Je peux remettre mes escarpins... Suggérais-je.

- Bonne idée !

 

Elle me regarde encore pendant une longue minute, avant de dire :

 

- Bon, on va passer aux choses sérieuses !

 

Et la voilà qui se déshabille, elle n'est pas mal à poil la fonctionnaire de police, petits seins, mais gros tétons bruns, peau blanche, ligne qui sent l'aérobic, toison pubienne un peu touffue. 

 

- J'ai pas été très sympa avec toi, jusqu'à présent.

 

Je ne réponds pas, que voudriez-vous que je réponde ? Je fais juste une espèce de geste d'impuissance.

 

- Et puis ce que je fais en ce moment, c'est pas terrible non plus ! Ajoute-t-elle.

 

"Mais à quel jeu joue cette cinglée ?"

 

- T'as un truc qui fouette ? Genre martinet ? Me demande-t-elle.

- Toute une panoplie. Parce que ?

- Va en chercher un !

 

Je ne bouge pas !

 

- Je veux bien qu'on fasse des tas de trucs ensemble mais il est hors de question que je me fasse fouetter ! Tins-je à préciser.

 

Non, mais dès fois…

 

- Chochotte ! Rassure-toi je ne vais pas te faire mal ! C'est juste pour voir.

 

Sans trop chercher à comprendre, je m'en vais dans le donjon chercher une cravache à lanière courte et large. Je lui tends.

 

- Non garde-la, fais la méchante, comme si tu me menaçais.

 

Elle est barjot ! Je prends la pose, ça a l'air de lui convenir !

 

- C'est parfait ! Maintenant frappe-moi !

- Hein ?

- Frappe-moi, je veux que tu me frappes !

- Fort ?

- C'est ton métier, non ? Je ne vais pas te l'apprendre !

 

Mais c'est qu'elle serait vexante la poulette ! Je sens que je vais m'énerver.

 

- Alors, tourne-toi !

- Non, je veux te voir en train de me frapper.

 

Et chiante en plus ! Mais puisque c'est comme ça, elle l'aura voulu. J'arme mon coup, la lanière lui arrive en plein sur les seins en laissant une belle trainée rougeâtre. Bien sûr elle a crié. Je mets de nouveau en position de frappe, le bras levé. Si elle me dit d'arrêter, j'arrêterai, mais elle ne me dit rien.

 

Deuxième coup, deuxième cri, deuxième trainée rougeâtre. Elle encaisse bien, je me demande si je dois frapper plus fort, mais préfère attendre, elle se mord les lèvres, des larmes lui coulent sur le visage.

 

- Insulte-moi ! Demande-t-elle dans un souffle.

 

Si c'est ça qu'elle souhaite, elle va être servie !

 

- Tiens, salope ! Tiens, grosse pouffe ! 

 

Je continue à la frapper mais sans augmenter l'intensité de mes coups, par contre côté insultes, je me défoule et sors tout mon répertoire, tout ça excite considérablement la policière qui commence à mouiller sévère. Je continue mon délire :

 

- Tiens, salope, je vais te faire travailler pour moi, je t'obligerais à sucer les bites de mes clients.

- Stop ! Ne frappe plus ! T'as dit quoi ?

- J'ai dû dire que j'allais te faire travailler pour moi et t'obliger à sucer les bites de mes clients. Fallait pas que je dise ça ?

- Pour de vrai, tu pourrais organiser un truc comme ça ?

 

Je rêve, ce doit être l'excitation qui l'a fait réagir ainsi !

 

- Tout est possible ! Répondis-je assez imprudemment.

- C'est vrai ? Tu pourrais appeler un de tes clients pour qu'il vienne maintenant ?

 

Oups !

 

- Euh, t'es sérieuse, là ?

- Complètement, j'ai envie d'être chienne ! J'ai envie que tu me fasses sucer des bites !

 

Mon dieu !

 

- Ben là, comme ça, tout de suite, ça me parait pas possible ! 

- Tu viens de me dire que tout était possible !

- Possible, ça veut dire faisable ! Et c'est pas parce que c'est faisable que c'est forcément simple.

- Ah ?

- D'autant que ma clientèle ne vient pas vraiment pour ce genre de choses.

- Alors pourquoi tu as dit ça.

- Je délirais, ça faisait partie du jeu !

 

Elle me regarde bizarrement, elle m'a l'air bien compliqué dans sa tête, la représentante de l'ordre public !

 

- Remarque, si tu veux de la bite, j'ai quelques godes-ceinture !

- Le machin que tu avais tout à l'heure,

- C'est ça, oui !

- Montre voir !

- Viens.

 

Je lui propose alors de venir dans le donjon. La tête quelle nous fait ! Elle pose des tas de questions : "Et ça c'est pourquoi faire ? Et ça, et ça, et ça !" Je lui réponds, j'ai l'impression d'être soudain transformée en guide touristique pour la journée du patrimoine !

 

- C'est vraiment des malades ? Commente-t-elle.

- Ce ne sont pas des malades, ce sont des gens qui ont des fantasmes ! T'as bien les tiens, toi !

 

Je n'ai pas pu m'en empêcher !

 

- C'est pas pareil !

- Ben voyons… Bon le gode ceinture, j'ai celui-là qu'est pas mal, ni trop gros, ni trop petit ! Lui proposais-je en le plaquant contre mon pubis.

- C'est pas celui que tu avais tout à l'heure ?

- Si ! 

- Fais le moi sucer !

 

Et sans attendre ma permission elle s'approche de mon gode ceinture…

 

- Tss, tss ! Je vais mettre une capote !

- Une capote au gode ?

- Ben oui parce que quand tu l'auras sucé, je vais peut-être te le foutre dans le cul !

- Oh, oui !

 

Ce que c'est que l'intuition parfois ! 

 

- Et en plus c'est meilleur, mes capotes sont parfumées à la fraise !

- N'importe quoi ! Je préfère les parfums plus…

 

Elle ne trouve pas ses mots

 

- Plus quoi ?

- Plus corporels !

- Ah, oui ! Je peux me mettre le gode dans la chatte et te le faire sucer après.

- Humm.

 

L'idée à l'air de la ravir !

 

- J'ai même un client qui aime que je pisse sur le gode avant de lui faire sucer !

- Tu fais sucer tes godes à tes clients ?

- Ben oui, ils serviraient à quoi sinon ?

- Oui bien sûr ! Tu fais ça à tous tes clients ?

- Tous, non, mais c'est quand même loin d'être une rareté !

- Le gode, ils les sucent seulement, ou ça peut aller plus loin ?

- Tu veux savoir si je les encule, bien sûr que je les encule !

- C'est des pédés, alors ?

- Mais pas du tout !

- J'ai du mal à suivre.

- Beaucoup de mecs ont des fantasmes bisexuels, mais ils ne franchissent jamais le pas. Moi je joue à les obliger à le faire.

- Ça reste du gode !

- Pas forcément, il m'arrive de dominer deux mecs en même temps. Parfois je leur fait faire des trucs.

- Ils se sucent ?

- Oui, il y en a qui adore ça !

- Ça doit être excitant ! Ils s'enculent aussi ?

- Aussi oui !

- Tu acceptes des gens qui viennent juste pour voir ?

- C'est faisable ! Ça t'intéresse ?

- Ah, oui, il faudrait que je voie ça un jour…

 

Si elle savait ce que son collègue Van Dick faisait dans mon donjon cet après-midi !

 

- Moi, ça ne m'excite plus, je suis un peu saturée, mais parfois ce n'est pas triste.

 

Je ne sais pas pourquoi je lui dis ça, elle doit s'en foutre complètement.

 

- On va reprendre, tu me fais sucer le gode et après tu me le mettras dans le cul ! D'accord ?

- Pas de problème ! 

 

Je m'harnache avec le sex-toy, fanfaronne un peu devant elle avant de lancer :

 

- Allez, viens sucer, viens sucer ma grosse queue, salope.

 

Elle se déchaîne complètement, engloutissant la moitié du machin dans son palais, elle le ressort en reprenant sa respiration, s'acharne sur le gland, repart en gorge profonde... Si elle pratique de la sorte avec les mecs, je me demande s'ils apprécient une telle sauvagerie !

 

- On se calme ! Lui dis-je en me reculant. Je te prends devant ou derrière ?

- Derrière !

 

Elle me dit ça, le visage comme halluciné, je commence à craindre sa réaction quand la séance sera terminée. Je la fais s'arcbouter contre un siège, lui tartine un peu le trou du cul de gel et fais pénétrer le gode qu'elle absorbe avec un cri étouffé.

 

- Ça te plait, ça, hein, grosse pouffe !

- Encule-moi, salope !

- C'est ce que je fais ! Et tu n'as pas le droit de me traiter de salope, moi j'ai le droit !

- Vas-y continue !

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Je vais, je viens, je l'enfonce, je reviens, je me déchaîne. Elle commence à geindre de plaisir. A tous les coups, elle va se mettre à jouir du cul !

 

- Whaah ! C'est bon ! C'est booon !

 

Qu'est-ce que je disais ! Je me retire de son cul et me débarrasse discrètement de la capote qui protégeait le gode.

 

- Ça va mieux ? Demandais-je.

 

Faut toujours rester polie !

 

- Faut que j'aille pisser, je reviens !

- Ah, je vais y aller aussi, alors !

- Tu veux me regarder pisser ?

- Oui ! Répond-elle sans hésiter.

 

Je m'assois, elle s'accroupit devant moi et quand mon pipi commence à sortir, elle place sa main de façon à la mouiller avec mon urine. J'ai compris, je m'efforce de stopper ma miction.

 

- Allonge-toi par terre, je vais finir de pisser dans ta bouche.

 

Elle ne se le fait pas dire deux fois, je m'accroupis au-dessus de son visage et lui offre ce qui restait, pas grand-chose à vrai dire, mais elle avale tout.

 

- T'as aimé ?

- Toi alors ! T'es trop !

 

Trop quoi ? Elle ne me l'a pas précisé. On revient dans le salon, elle n'a pas pissé, elle m'avait juste dit qu'elle avait envie afin de me suivre.

 

La voilà devant moi, prête à se coller, je crois comprendre ce qui va se passer. C'est la tendresse après l'orage. Autant que ça finisse comme ça, je n'évite ni ses caresses, ni son baiser.

 

Elle embrasse plutôt bien, à ce point que pour la première fois de la soirée, un léger commencement d'excitation me gagne. Du coup je la caresse aussi. Sa peau est douce.

 

Je ne sais plus comment nous nous sommes retrouvées toutes les deux par terre, toujours enlacées, nous tripotant, nous embrassant… elle joue avec mes seins, je joue avec les siens, mon désir monte j'ai brusquement envie qu'elle me lèche…

 

Elle a dû lire dans mes pensées. Je me retrouve avec sa chatte sur ma bouche, je ne la refuse pas. On ajuste la position qui devient un soixante-neuf en règle, la voilà qui déjà aspire mon clito, elle va trop vite, elle ne pouvait pas faire durer, non ? Du coup je lui rends la pareille. Instant magique où notre plaisir mutuel monte à l'unisson. Je n'en peux plus, je gueule, et relâche mon étreinte.

 

- Continue, continue… me supplie-t-elle

 

Je redescends du septième ciel et ma langue se remet au travail. Pas longtemps. La voilà qui part à son tour. 

 

Nouveau petit moment de tendresse, mais vraiment petit, madame n'est pas une sentimentale, elle se relève.

 

Ah, ça, elle est jolie la fonctionnaire de police, les cheveux en pétard, à moitié démaquillée, transpirant de partout, les cuisses inondées !

 

- On peut prendre une douche ici.

- Oui on peut prendre une douche ici ! C'est là-bas, y'a tout ce qu'il faut !

 

Je réalise que j'en ai besoin d'une aussi. Les circonstances auraient été différentes, je lui aurais proposé de prendre notre douche ensemble.

 

J'attends qu'elle ait terminé, je reste à poil, je ne peux même pas me mettre un peignoir vu qu'elle va probablement l'utiliser. Pas bien grave !

 

- T'as un séchoir ?

 

C'est tout, oui !

 

Enfin elle sort, et se rhabille.

 

- C'était pas mal du tout, t'es mignonne, dommage que tu fasses ce métier ! Me dit-elle.

- Je pourrais te dire la même chose ! Répondis-je du tac au tac, la laissant un peu interloquée.

 

Non, mais c'est vrai, elle ne va pas me faire la morale !

 

- Bisous, ma biche !

 

Bisous sur la bouche, mais sans fougue. Elle est joyeuse, souriante, un peu fatigué mais probablement pas autant que moi. Elle s'en va.

 

Putain 21 heures ! Il est temps de rentrer ! Mais d'abord joindre Anna pour la rassurer. Elle a essayé de me joindre, mais là, elle est en répondeur, je laisse un message et lui demande de me rappeler.

 

Petit retour en arrière

 

Anna et Liansky sortent de l'immeuble de la rue des saulniers.

 

- Vous êtes en voiture ? Demande Justin.

- Non, je vais prendre le métro à Trinité.

- On prend un pot ?

- Vite fait alors ?

 

Ce ne sont pas les cafés qui manquent place de la Trinité, il n'y a que ça. En terrasse des femmes d'un certain âge, pour ne pas dire d'un âge certain attendent qu'un gigolo leur tombe dessus.

 

- J'ai en tête ce que vous m'avez dit tout à l'heure ? Commence Liansky.

- Que je pourrais me laisser draguer ? Cela m'aurait effectivement surpris si vous l'aviez oublié.

- Alors…

- Alors, le sexe est un excellent anti dépresseur, je vous plais et vous ne me déplaisez pas, alors on va à votre hôtel ?

- Vous êtes très directe !

- Pourquoi perdre du temps, la vie est si courte !

- Hédoniste ?

- Assez, oui ! Aussi ne vous faites aucune illusion, on passe un petit moment ensemble et après on ne se revoie plus, d'accord comme ça ?

- Je n'ai pas pris de chambre d'hôtel, je pensais rentrer à Orléans ce soir… mais je peux en louer une…

- Attendez, on va peut-être bouffer d'abord, j'ai comme un creux.

- Ah, bon !

- Venez, il y a un bon restau italien un peu plus loin…

 

Justin était un peu contrarié de ce contretemps, mais cela ne l'empêchait pas de se goinfrer de spaghettis bolognaises en déshabillant des yeux sa vis-à-vis.

 

- Votre galerie, vous exposez quoi, vous m'avez dit ? Demande-t-il histoire de lancer la conversation.

 

Il lui a déjà posé la question et elle lui a répondu, mais il ne s'en souvient plus ou alors il fait comme si il ne s'en souvenait plus.

 

- Des œuvres contemporaines, je vous donnerais ma carte.

- Je n'y connais pas grand-chose.

- Il n'y a pas besoin de s'y connaitre pour apprécier ce qui est beau !

- C'est ce que je fais en ce moment !

- Pardon ?

- Et bien je ne vous connais pas, mais j'apprécie l'image que vous me renvoyez.

- Sacré dragueur, hein ? Et vous, votre métier ?

- Photographe.

- Des femmes à poil ?

- Ça m'arrive, oui.

- Des photos d'art ?

- Je n'ai pas cette prétention.

 

Il marque un silence, son regard se perd dans le vague et puis soudain, il devient grave.

 

- Vous savez je crois qu'on va se quitter en sortant du restau.

- Je le comprendrais parfaitement.

- C'est vrai ? Vous êtes gentille ! Vous vous rendez compte, cela ne fait même pas une semaine qu'elle a été enterrée. 

 

Quelques larmes lui coulent sur son visage.

 

- D'accord on fera comme ça, ce n'est pas un souci ! Vous ne finissez pas votre assiette ?

- J'ai plus très faim.

- Prenez donc un dessert, quelque chose de bien frais, ça va faire passer les pâtes.

 

Et quelques minutes plus tard en dégustant sa glace :

 

- Vous allez me trouver versatile, mais en fait c'est vrai, en ce moment je ne sais pas ce que je veux. Peut-être que ça me ferait du bien… Et puis si on ne le fait pas, je vais regretter de ne pas l'avoir fait.

- Alors faisons-le, tout le plaisir sera pour moi, du moins je l'espère. Dites-moi elle est comment votre bite ?

 

La tronche de Liansky.

 

- Elle est normale… Pourquoi ? Répondit-il après un bon moment d'hésitation.

- Rien, je vous taquine, figurez-vous qu'un jour un mec me draguait, le type ne me branchait pas du tout, et je n'arrivais pas à m'en débarrasser, alors à un moment je lui ai posé la même question "Elle est comment ta bite ?". Le type me répond du tac au tac "j'en ai une grosse !". Je lui réponds alors "J'aime pas les grosses !"  Du coup le mec il m'a foutu la paix. Bon, j'essaie de joindre ma copine et on y va ?

- Oui, laissez-moi payer !

- Non on va faire moit-moit, par contre je vous laisserais acheter des capotes…

 

Sitôt dans la chambre d'hôtel, Justin Liansky se jette contre Anna pour l'embrasser goulument à pleine bouche.

 

Peu intéressée par ce genre de chose, elle se laisse faire un moment avant de se dégager.

 

- On va se déshabiller, n'est-ce pas ! Sinon avec votre fougue, je crains que vous soyez parti pour me froisser tous mes vêtements.

 

A poil, Anna ne le trouve pas trop mal, sportif, mais pas trop, bite standard.

 

- Vous me trouvez comment ? Demande-t-elle en effectuant une pirouette.

 

- Adorable !

 

Elle lui attrape la queue d'un air détaché.

 

- Pas très en forme ?

- Ça ne saurait tarder !

- C'est bien vrai, ça ? Laissez-moi donc m'en occuper.

 

Et voilà que Justin se jette sur le lit.

 

- Mais vous faites quoi, là ? Vous n'aimez pas qu'on vous suce debout ?

- Sur le lit, ce sera plus confortable ! Se justifie-t-il

 

Et puis soudain le voilà qui se relève.

 

- Il fallait rester…

- Ce n'est pas ça… mais on pourrait peut-être prendre une douche avant ?

- La douche, on la prendra après, j'ai horreur de bites qui sentent la savonnette !

- Je vais juste faire pipi, alors !

 

Anna n'ose pas en profiter pour évoquer ses fantasmes uro, elle a peur de le choquer. Elle le laisse uriner puis se rincer le gland avec un gant de toilette.

 

- Ça y est, Monsieur est enfin disponible ?

- Complétement !

- Alors, on ne bouge plus, voyons voir cette queue ! Dit-elle en en engloutissant l'extrémité dans sa bouche gourmande.

 

Le sexe ainsi sollicité, ne tarde pas à prendre de la dimension et de la raideur. Anna se recule pour le contempler.

 

- Et bien voilà !

 

La langue titille le méat et pourlèche le gland, provoquant des petits gémissements chez Justin. Puis, elle use de ses lèvres, se contentant de sucer l'extrémité en appuyant à chaque passage sur le gland. Quelques mouvements de fellation plus profonds suivent, juste pour le fun, puis la langue travaille seule, léchant la verge comme elle le ferait d'un esquimau bien frais. Elle néglige ses testicules, ça ne l'intéresse pas, elle en bien le droit, non ?

 

- On ne m'a jamais sucé comme ça ! Avoue Liansky.

- C'est parce que tu n'es pas sorti beaucoup !

- Si, pourtant !

 

Anna conquise par le visage agréable de l'homme avait accepté ce "plan baise" sans trop réfléchir, un peu comme un défi. Mais elle qui adorait les petites perversions sortants des sentiers ordinaires, elle craignait maintenant que la prestation s'installe dans un désespérant classicisme.

 

- T'aimes qu'on te suce derrière ? Osa-t-elle cependant demander.

- Derrière quoi ?

- Derrière toi ? Les feuilles de roses, tu n'as jamais entendu parler ?

- Je…

- Oui, ben, tu me laisses essayer ?

 

Passant derrière lui, elle lui écarta les globes fessiers afin que sa langue puisse se frayer un chemin jusqu'à l'anus.

 

- Qu'est-ce que tu me fais, là ?

- Tu n'aimes pas ?

- Pas trop, non !

- Qu'est-ce que tu en sais, j'ai à peine commencé ! Rétorque-t-elle en reprenant son ouvrage.

 

Il semble vouloir se laisser faire, mais quand Anna enfonça - o pourtant bien timidement - son doigt dans le troufignon, il choisit de faire diversion.

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- Si on allait sur le lit ? Propose-t-il

 

"Bon, on ne va pas le contrarier".

 

Evidemment, alors qu'Anna est étendue sur le dos, Justin ne peut s'empêcher de lui peloter les seins et d'en lécher les bouts. La caresse est agréable et bien pratiquée. Ce n'est pourtant pas si évident, certains mecs confondant leur bouche avec un aspirateur !

 

Et le voilà qui s'encapote ! Anna avait un moment espéré qu'il lui lèche la chatte, ce n'était donc pas dans ses intentions immédiates.

 

Du coup, elle se retourne et se met en position de levrette en tortillant du popotin.

 

- Quel beau cul ! S'exclame Justin franchement admiratif.

- Je vois que Monsieur est connaisseur !

 

Le gland s'approche...

 

- Non pas là ! Plus haut !

- Dans le...

- Ben, oui encule-moi !

 

Justin essaie de pénétrer, mais comme Anna ne s'ouvre pas, il n'y parvient pas.

 

- Attends, on va faire autrement ! Propose-t-elle, allonge-toi sur le dos, je vais m'empaler sur toi.

 

Elle aurait pu le faire face à lui, mais a préféré lui tourner le dos. Elle coulisse à présent sur la bite emmanchée dans son cul contrôlant elle-même le rythme et la profondeur de la pénétration.

 

- Non ne bouge pas, laisse-moi faire, lui suggère-t-elle quand il veut s'aider de ses reins.

 

En fait, c'est sans doute cela qu'Anna voulait ce soir : un sex-toy géant ! Ses yeux sont clos, son esprit ailleurs mais elle est la seule à savoir où ! Le plaisir monte, lui envahit tout son corps, elle hurle, elle transpire, elle mouille, elle jouit !

 

Excité par ce spectacle, Justin use à nouveau de ses reins et cette fois Anna le laisse faire jusqu'à ce qu'il jouisse à son tour.

 

Retrait, bisous, douche ! 

 

- Vous restez avec moi jusqu'à demain matin ? 

- Non, il faut que je passe chez moi ! Répondit Anna en commençant à se rhabiller.

- Bon, ben moi, je vais rester ici, bien obligé, le dernier train pour Orléans était à 20 h 30 ! Vous vous rendez compte, pas moyen d'aller à Orléans après 20 h 30 ! C'est incroyable, quand même !

 

Anna répondit par un geste d'impuissance.

 

- Et en plus je n'ai pas de vêtements de rechange, je n'ai même pas de brosse à dents.

- C'est pas grave, mon biquet, allez, fait de beaux rêves… 

 

Frédo, un peu plus tard


On est allé chercher Frédo a son domicile, et cette fois, c'est menotté qu'il arrive à la P.J. Il hésite sur la conduite à tenir, d'un côté il en a marre et est prêt à se mettre à table, de l'autre il se dit que son alibi est tellement solide qu'au pire ce sera du parole contre parole faute de preuves tangibles. On l'a enfermé en cellule en attendant le retour d'Erika Keller. Il demande comme il en a le doit d'être assisté par un avocat


- Il faudrait mieux que je sache la vérité, ce sera plus facile pour vous détendre lui conseille ce dernier.

- J'ai reine a voir dans cette histoire, à l'heure du crime j'étais à Paris et j'en ai les preuves.

- Bon, je n'ai pas le temps de voir ça en détails, mais si vraiment ce n'est pas vous, niez tout ce qu'on vous mettre sous le nez, sauf si vous avez une réponse qui n'est pas celle qu'ils attendent. Et si vous êtes embarrassé, gardez le silence, on verra après.


On les fait assoir devant Salvadori et Keller.


- Alors Constant ! Lui dit l'inspecteur, où étais-tu le 24 septembre vers 22 heures ?

- Au Charly-Bar, je vous l'ai déjà dit.

- D'accord, tu n'as rien perdu ce soir-là ?


Il ne comprend pas ! 


- Rien dont je me souvienne !

- Ton briquet par exemple !


Frédo devient blême ! Et il le devient encore davantage quand Salvadori sort le briquet et le lui met sous le nez. Un briquet à quatre sous, vert avec un as de pique.


- On a trouvé ça chez Liansky, il y a tes empreintes dessus. Qu'est-ce que tu as à dire ?

- Rien, ce doit être un vieux briquet que j'ai perdu dans le temps.

- Et comment il a fait le briquet pour se retrouver chez Liansky ?

- C'est ma femme, quand elle a fait sa valise, elle a embarqué un tas de trucs sans réfléchir.

- Elle les a faits quand ses valises !

- Deux ans, un peu plus..

- Un briquet, ça te dure combien de temps ?

- Je sais pas, disons deux mois maximum, j'ai tendance à les perdre ! 

- Et le dernier tu l'as acheté quand ?

- La semaine dernière.

- Je vais te dire un truc : on s'est renseigné sur le briquet trouvé chez Liansky, ce modèle de briquet n'est commercialisé que depuis six mois !


C'était du bluff mais Frédo accusa le coup.


- Alors ? Aboya Salvadori

- Alors, rien, j'ai rien à dire, balbutie-t-il

- Je repose la question : où étais-tu le 24 septembre vers 22 heures.


Il pousse un profond soupir !


- Vous pouvez me laisser réfléchir cinq minutes ?

- Non, je veux une réponse !

- Trois minutes !

- Je peux m'entretenir avec mon avocat.

- Non, l'entretien a déjà eu lieu.


Erika Keller fit alors signe à Salvadori de lui accorder ce délai. Il attendit que les minutes s'écoulent en rongeant son frein.


- Bon, on recommence : où étais-tu le 24 septembre vers 22 heures ?

- Au Charly-bar ! Et j'ai des preuves !

- Les preuves c'est la carte bleue et le téléphone que tu as confié au barman… quant à la fille elle s'est rétractée.


Il s'effondre.


- D'accord, j'ai fait une connerie, j'ai tiré sur mon ancienne femme et sur son copain.

- Avec l'intention de les tuer ! Ajoute Salvadori.

- Je n'étais pas dans mon état normal !

- Tu diras ça au juge ! 

- Pfff

- Et parce que pourquoi ?

- Hein ?

- Le mobile ?

- Je n'ai pas supporté qu'elle me quitte pour un autre.

- On appelle ça un crime passionnel ! C'est malheureusement assez peu puni.


Une feuille sort de l'imprimante de l'ordinateur.


- Tu vas déjà nous signer ça, Demain on rentrera dans les détails. Nous, on est fatigué, on a une vie de famille.

- Pourquoi demain, je suis prêt à tout déballer, demain, j'aurais peut-être changé d'avis.

- Bon alors on se donne une heure…


Et Frédo raconte tout, comment il a prélevé régulièrement de l'argent en liquide sur son compte en Suisse pour acheter les faux témoins, Comment il m'a soudoyé, moi et le barman, le C.D., la voiture au garage tout… il affirme n'avoir aucun complice…


Après qu'il eut signé sa déposition et qu'on l'ait emmené au dépôt, Salvadori apostropha Erika Keller.


- Bravo ! Tu as gagné, Moi je me suis fourvoyé comme un débutant… Ce sont des choses qui arrivent. Tu vas au Charly-bar voir le barman, je suppose ? 

- Pff, ça ne sert plus à rien, il n'invoque plus aucun alibi, on ne va pas s'emmerder avec ça.

- Et la pute, demain ?

- Elle n'est pas méchante, tu sais !

- Peut-être, mais tu l'as convoqué demain !

- La confrontation devient inutile, mais je la recevrai… 


Vendredi 3 octobre


J'arrive à la PJ, j'indique que j'ai rendez-vous avec l'inspecteur Keller… on me fait attendre dans un couloir.


Erika ne m'a même pas fait entrer dans le bureau, elle m'a parlé cinq minutes dans le entre deux portes.


- Tout est arrangé ! Constant a avoué et nous a tout raconté. Et comme il n'évoque plus d'alibi, on va alléger le dossier. Pas de déposition, pas de confrontation. J'ai failli t'appeler pour t'éviter le déplacement, mais je voulais voir ta petite gueule une dernière fois. Allez adieu, ma jolie, merci pour le souvenir, on ne se connait plus !

- Au revoir ! Balbutiais-je.


Voilà, c'est fini ! Quand je pense que je lui ai léché la chatte pour des prunes !


Fin de l'épisode.

 

© Chanette (Christine Desde) novembre 2015

Par Chanette - Publié dans : Chanette
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Jeudi 26 mai 2016 4 26 /05 /Mai /2016 07:45

Chanette 21 - L'alibi de Frédo 5

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5 - Un Justin de trop

 

17 h 40

 

Je me suis mise en tenue hyper-sexy, mon bustier laisse découvrir la partie supérieure de mes aréoles, et je n'aurais qu'un léger mouvement d'épaule à effectuer pour faire jaillir mes tétons. De plus je me suis harnachée d'un superbe gode-ceinture noir. Si avec ça le faux Justin ne craque pas, c'est à désespérer de la nature humaine. Je me recouvre néanmoins d'un petit kimono, inutile de choquer le vrai Justin !

 

Attention, il va y avoir du monde, j'espère qu'ils ne vont pas tous arriver en même temps. Je ne souhaite pas que Nœud-Pap soit au courant de l'embrouille, le pauvre ayant eu largement sa part dans cette lamentable affaire de clé (voir cet épisode).

 

Justin (le faux) arrive le premier, le vrai (qui ne connaît donc pas le faux) le suit dans l'escalier, et le voit sonner à ma porte. Comme si de rien n'était, il monte à l'étage du dessus et patiente cinq minutes.

 

Ça commence mal, l'arrivé en premier du faux Justin est la plus compliquée des configurations. Quelle idée, il a eu d'arriver en avance, ce con !

 

- Je ne suis pas prête, je vais être obligée de vous faire patienter cinq minutes, ou alors vous revenez à 18 heures ! 

- Je vais patienter !

 

Grrrr !

 

Je l'enferme dans mon cagibi d'attente et j'entrouvre la porte d'entrée. Sur ces entrefaites le vrai Justin se pointe silencieux comme un chat de gouttière. Pour lui ce sera la cuisine.

 

Et voilà Nœud-Pap ! Il est surpris de voir la porte entrouverte, je lui fais un "chut" avec l'index sur la bouche et l'emmène directement dans le salon et lui fais un petit bisous de bienvenue.

 

- Voilà, déshabille-toi, mes tes affaires dans le coin là-bas. Et attends-moi dans le donjon, je reviens de suite.

 

On n'attend plus qu'Anna, je griffonne un mot "ne fais pas de bruit, ferme l'entrée et entre directement dans la cuisine, j'arrive."

 

Pourvu qu'elle ne soit pas en retard, j'avais oublié que c'était l'un de ses travers.

 

Retour au donjon. J'essaie de dissimuler mon angoisse en arborant un sourire commercial.

 

- Ah mon petit Nœud-Pap ! C'est une histoire un peu dingue, je te raconterai tout ça en détail quand tu viendras me voir la semaine prochaine.

 

Et comme ce n'est pas le genre à me poser des questions, les explications en détails, il ne les aura sans doute jamais et c'est sans doute aussi bien comme ça !

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C'est donc à poil que je l'emmène dans le donjon. Je l'attache à ma croix de Saint-André et je lui passe une corde autour de sa bite pour bloquer sa circulation et maintenir son érection, puis je déplace un paravent afin de la dissimuler de provisoirement

 

- Quand je te libérerais, il faudra que tu te rhabilles et que tu t'en ailles sans un mot. D'accord ?

- Oui !

- La semaine prochaine après la séance on ira boire un pot tous les deux comme deux vieux copains !

 

Retour dans la cuisine, toujours pas d'Anna.

 

- Ma copine va arriver d'un moment à l'autre, servez-vous à boire dans le frigo. Indiquais-je au vrai Justin.

 

Je décide d'attendre jusqu'à 18 heures, si elle n'est pas là, il faudra commencer sans elle. Pourvu que le faux Justin se laisse attacher sinon, ça va être chaud !

 

- Quand il sera attaché, je viendrais vous le dire, s'il refuse je m'arrangerai pour vous le faire savoir.  

 

18 heures

 

Toujours pas d'Anna, je laisse la porte d'entrée juste entrebâillée, je quitte mon kimono et récupère le faux Justin, puis ferme la porte séparant l'entrée et le salon. C'est maintenant que tout va se jouer. 

 

- Venez !

- Je ne viens pas pour une séance, mais je vous ai apporté une enveloppe...

 

N'empêche qu'il n'arrête pas de me reluquer, c'est plutôt bon signe.

 

- Merci !

- Vous avez une réponse à me donner ? Me demande-t-il en s'efforçant de prendre un air détaché.

- Tout à fait et je pense qu'elle vous satisfera, mais venez quand même, je vais vous montrer quelque chose. Répondis-je en me dirigeant vers la porte du donjon.

- Est-ce vraiment nécessaire ?

- Non pas du tout, mais pourquoi ne pas joindre l'utile à l'agréable ?

 

Le gars hésite, semble méfiant, regarde autour de lui, semble se demander s'il n'y a pas un piège. Ça m'a l'air d'être de plus en plus mal engagée cette affaire.

 

Anna

 

Anna arrive, découvre mon petit papier et entre dans la cuisine, elle y découvre Liansky. Bref bonjour, les deux personnages se dévisagent. L'air un peu canaille d'Anna n'est pas pour déplaire à Liansky, quant à elle, elle le trouve plutôt charmant, ce qui est assez rare de sa part, sa bisexualité la poussant de plus en plus vers les femmes.

 

- Vous êtes l'amie de Madame D'Esde ? Commence-t-il bêtement.

 

Anna réprime une forte envie de lui répondre qu'en fait, elle vient juste pour réparer la plomberie…

 

- Oui ! Dit-elle en ouvrant le frigo.

- Une… collègue ?

- Une amie !

- Ce n'est pas forcément contradictoire. Vous faites quoi dans la vie.

- Je vous en pose des questions, moi ?

 

Et puis Anna comprend que si l'homme ne cesse de lui parler à tort et à travers c'est pour éliminer son stress, elle devient alors plus aimable.

 

- Je tiens une galerie d'art, rue de Seine.

- De l'art contemporain ?

- Forcement ! Exposer des Rubens rue de Seine, c'est un peu compliqué.

 

Il n'a pas entendu ma dernière réponse, il a l'air de tomber du placard !

 

- Vous avez toujours fait ça ?

 

La réflexion contient quelque chose d'implicite qui énerve Anna

 

- Vous voulez savoir si je suis une ancienne pute reconvertie, c'est ça ? Et selon la réponse vous déciderez si cela vaut le coup, de me draguer ou pas ? Répond sèchement Anna.

- Vous vous méprenez !

- Je vais vous dire, oui j'ai parfois été pute, de façon très occasionnelle. Et alors j'ai fait du mal à qui ? Ça permet à un mec d'assouvir ses fantasmes d'une façon qui ne prête pas à conséquence, certains viennent y chercher de la chaleur humaine, de la compassion. Ceux qui dénigrent la prostitution la confondent avec l'image des réseaux de prostitutions forcés, mais mon bon monsieur, ça n'a rien à voir ! Absolument rien !

- Encore une fois, je ne voulais pas vous froisser, j'avoue avoir été maladroit.

- Avant d'avoir l'argent pour pouvoir ouvrir ma galerie, je travaillais comme journaliste chez Globo. Ça, par contre comme métier pourri, c'est pas mal, aller à la chasse aux ragots pour les donner en pâtures à des gens dont c'est la seule passion, c'est assez déprimant.

- Je vous le répète, je suis confus. Je ne sais comment me faire pardonner.

- Et bien embrassez-moi, c'est bien comme ça que les gens se réconcilient, non ?

 

Mais non cher lecteur, ils ne se roulèrent pas une pelle, juste le plus chaste des bisous, celui où les lèvres n'embrassent que de l'air.

 

- Vous exposez quoi, exactement ?

- Des trucs amusants, érotiques quand j'en trouve, j'évite les fumistes, le milieu en est rempli.

- Je pourrais avoir l'adresse ?

- La "feuille à l'envers" rue de Seine, c'est facile de s'en souvenir.

- Et pourquoi ce nom ?

- Par pure provocation !

- J'aime bien votre parfum !

- Ecoutez, si vous voulez me draguer attendez au moins que nous soyons sortis d'ici. Peut-être qu'à ce moment-là, j'aurais la faiblesse de me laisser faire, mais je ne vous promets rien !

 

Du coup il devient tout sourire, le Liansky !

 

Van Dick

 

Van Dick (le faux Julien, donc) est circonspect, l'hypothèse d'un piège considéré comme peu probable avait néanmoins été évoqué avec Erika Keller. Celle-ci était garée à 50 mètres de l'entrée de mon immeuble. Aussi n'avait-elle pas vu Justin Liansky y entrer. Il avait été convenu que sans nouvelles de Van Dick après 30 minutes, Keller accompagnée de trois poulets en uniforme investirait mon appartement.

 

Sinon le scénario privilégié par ces messieurs-dames était tout simple : Je rétractais mon témoignage, Van Dick se démasquait et me demandait de le suivre à la P.J. pour signer tout ça et autres complications. Je n'ai jamais su ce qu'ils avaient envisagé en cas de non-rétractation, mais n'anticipons pas.

 

Il hésite, il a certes un flingue dans la poche de sa veste, mais il se dit que s'ils sont quatre là-dedans, il va être mal. Alors que faire ? Se démasquer maintenant lui semble contreproductif. Il choisit alors une solution médiane.

 

Chanette 

 

Rien à faire, le faux Justin ne veut pas rentrer, il tripote la poche de sa veste. Je suis sûre qu'il a un revolver. Il me faut faire quelque chose et vite ! Mais je suis tétanisée, je transpire, j'ai tellement la trouille que je me pisse dessus. Et je vous assure qu'en pareilles circonstances, ça n'a vraiment rien d'érotique !

 

Il interprète mal ma frousse et semble de plus en plus mal à l'aise.

 

- Je vais être obligé de vous dire quelque chose : vous allez peut-être trouver ça cavalier, mais après tout nous ne nous connaissons pas.

 

Qu'est-ce qu'il va me sortir, je m'attends au pire. Il regarde sa montre. Pourquoi regarde-t-il sa montre ?

 

- J'ai prévenu la police de ma visite, ils sont en bas, s'ils n'ont pas de nouvelles de moi d'ici 18 h 15, ils vont débarquer !

 

De plus en plus dingue ! C'est peut-être du bluff, mais je m'en fous ! Paradoxalement cela me rassure, je vais pouvoir redresser la situation. Ouf ! Je revis (un peu !)

 

- J'aurais mauvaise grâce de vous reprocher d'avoir pris vos précautions, cela ne me dérange pas, entrez donc quelques instants dans ce donjon, il y a un type attaché dans un coin, mais inutile qu'il entende des choses qui ne le regarde pas. Chaque chose en son temps n'est-ce pas ?

 

Van Dick est soulagé, il entre dans le donjon, constate qu'il n'y a pas de piège. Il découvre Nœud-Pap dans une position "obscène". Je le sens troublé, à moi d'en ajouter une couche, je fais sortir les pointes de sein de mon bustier, le toise et parle doucement afin qu'il fasse de même :

 

- Si tu veux en profiter, aujourd'hui ce petit esclave est très docile, il accepte tout, une occasion comme celle-là tu n'en auras pas tous les jours.

 

Et histoire de le conditionner un peu plus, je lui applique la main sur sa braguette.

 

- C'est tentant ! concède-t-il. Mais je ne suis pas vraiment venu pour ça !

- On ne vit qu'une fois ! Tu ne vas pas me dire que tu es à un quart d'heure près !

- Non… Mais pourquoi tenez-vous tant à ce que ça se passe comme ça ?

- Ce n'est pas pour toi que je fais ça, c'est pour lui ! Répondis-je en désignant Nœud-Pap ! Dis donc, tu bandes bien !

- Ben oui…

- Viens !

 

Il me suit instinctivement, pousse le paravent laissant apparaître Nœud Pap. Je m'avance vers ce dernier, je lui serre violemment les tétons, il bande comme un cerf

 

- Regarde-moi cette belle bite ? Elle ne demande qu'à être sucé… Et ce joli gland tout luisant…  Et ici ce n'est pas glauque !

- On ne pourrait pas...

- Caresse-là un peu ! Juste un peu. Tu en meurs d'envie.

 

Il ne le fait pas, mais le trouble est à son comble.

 

- Bon, O.K., ça marche, mais faut que je prévienne…

- Chut !

 

Ce n'était donc pas du bluff ! Sauf que rien ne prouve que ses anges gardiens soient des flics.  Quelle salade !

 

- Téléphone à côté, et déshabille-toi ! Je t'attends, esclave ! 

 

L'air de rien, je le suis dans le salon à pas feutrés et ferme le donjon. Pas envie que Nœud-Pap entende ce qu'il va dire au téléphone, en revanche, moi, ça m'intéresse !

 

- Allô ! Oui tout va bien, mais elle me fait attendre, elle n'est pas tout à fait prête… Mais elle m'a fait comprendre qu'elle serait d'accord. Oui, oui, dans une demi-heure, enfin dans quarante minutes. Non, non, je maîtrise parfaitement la situation, je vous raconterais.

 

Je crois comprends son mensonge, il ne va pas aller raconter aux flics qu'il est en train de prendre du bon temps pendant qu'ils poireautent en bas.

 

Il revient, à poil !

 

- Tu as fait le bon choix, mets-toi devant moi.

 

Bon je me donne dix minutes pour le rendre fou de sexe, comme je sais déjà un peu comment il fonctionne, ça devrait le faire sans trop de difficultés.

 

Je commence par lui tordre ses bouts de seins, puis je lui passe un collier de chien muni d'une laisse autour de son cou. 

 

- Hum, tu bandes bien, dis donc ! Viens, on va s'approcher de l'autre esclave !

 

Nœud-Pap a un peu débandé, il faut que j'arrange ça : Je lui pince de nouveau un peu les seins, puis saisi d'une impulsion, je me mets à lui sucer la bite, uniquement pour faire bisquer le "faux Justin".

 

Je n'ai pas eu souvent l'occasion de sucer Nœud-Pap, et de toute façon il est plutôt rare que je suce mes clients. Mais contrairement à ce que je leur affirme, il m'arrive de le faire en de rares occasions, soit parce que le supplément qu'on me propose en échange ne m'est pas indifférent, soit tout simplement par jeu avec des clients avec lequel les rapports ont dépassé le simple stade prostitutionnel, pour déboucher sur une certaine complicité…. Et puis sucer ne m'est pas désagréable, surtout quand la bite est bonne.

 

- Humm, un vrai régal, cette bite, je te la conseille. Le narguais-je.

 

Faux Justin me la joue façon du loup de Tex Avery, avec les yeux qui n'en peuvent plus et la salive qui gagne la commissure des lèvres. Il attend que je lui intime l'ordre de sucer. Mais j'ai bien l'intention de le faire poireauter.

 

Nœud-Pap de son côté lorgne sur le sexe du faux Justin, c'est qu'il aime ça sucer des bites, Nœud-Pap ! C'est mon petit suceur de bites préféré. Je le détache.

 

- Ça va être chacun son tour, il va te sucer un peu pour commencer, indiquais-je au faux Justin, je vais t'attacher.

- C'est peut-être pas utile ?

- Pardon ?

- De m'attacher !

- Ben et l'ambiance, alors ? C'est un donjon, ici, pas une plage naturiste !

- Ça me gêne un peu.

- Je ne se serrerai pas les liens, on va dire que c'est juste four le fun, d'accord ?

 

Il se laisse faire. Youppie !

 

- Approche, toi ! Comment tu la trouves cette bite ? Demandais-je à Nœud-Pap

- Elle est très belle, maîtresse !

- Tu vas bien la sucer, alors ! Mais attention, ne le fais pas jouir, il est trop tôt, il n'en aurait pas pour son argent.

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Ça m'amuse toujours de voir un mec faire une fellation gloutonne.

 

Les voilà bien occupés tous les deux pour plusieurs minutes. C'est le moment ! J'ai pris soin de faire en sorte de positionner le faux Justin de telle façon qu'il ne puisse me voir sortir. Je me précipite dans la cuisine !

 

- Vite ! Ses affaires sont près de fenêtre, je reviens dans 5 minutes. Attention, il a sans doute des copains qui l'attendent en bas. C'est de plus en plus bizarre.

 

Dans le donjon, la scène fait plaisir à voir, manifestement Nœud-Pap se régale de la belle bite du faux Justin, quand à ce dernier, il est aux anges, les yeux fermés, attendant probablement le moment fatidique où je leur ordonnerai d'inverser les rôles.

 

J'ai envie de gâter Nœud-Pap, après tout il est venu ici pour me rendre service, non ? Je passe derrière lui et lui tort ses tétons assez fortement. Du coup il pousse des soupirs de plaisirs tout en continuant à sucer.

 

Je me recule un peu et je m'harnache du gode-ceinture, puis je demande à Nœud-Pap de se relever. Je détache le faux Justin lui ordonne de se mettre en levrette, face à Nœud-Pap. Il est à ce moment-là persuadé que je vais enfin lui demander de le sucer. Et bien, non pas tout de suite, c'est moi qui commande, je fais ce que je veux et de toutes façons il faut faire traîner un peu la séance.

 

C'est donc le gode que je lui demande sucer. Il s'acquitte de cette tâche avec pas mal de conviction, en revanche côté savoir-faire, ce n'est pas ça du tout !

 

- Non pas comme ça ! C'est une bite que tu suces, pas une Chupa Chups. Sucer, c'est comme faire cuire des œufs sur le plat, ça s'apprend ! Ne vas pas trop vite… Avant de tout mettre dans la bouche passe ta langue sur le filet, puis tu agaces le gland en frétillant du bout de la langue, tu descends et tu appuies bien sur la couronne, là à la base du gland. Après tu peux la faire aller et venir dans la bouche. N'essaie pas de te la mettre au fond du gosier, ça va te donner des hauts-de-cœur, si tu la veux entière dans ta bouche sers- toi du fond de tes joues… Viens je vais te faire une démo !

 

Et pour la seconde fois, je me mets à sucer Nœud-Pap qui n'en peux plus de mesurer la faveur que je lui fais aujourd'hui.

 

- Regarde bien ! Je veux que tu lui fasses exactement la même chose… mais seulement quand le moment sera venu… Tu as compris esclave ?

- Oui maîtresse !

- Essaie avec mon gode.

 

Il s'applique du mieux qu'il peut, en ce moment il a carrément oublié qu'il n'était pas monté pour ça.

 

Quand j'estime que le jeu a assez duré, je me retire.

 

- Maintenant tu as le droit de sucer une vraie bite ! Allez régale toi. Pendant ce temps-là je vais t'enculer avec le gode.

 

Il n'en peut plus, le faux Justin, il s'est jeté sur la biroute de Nœud-pap comme un gamin qui dévorerait une barbe à papa à la fête foraine. C'est dingue de vivre cet instant où un type réalise son fantasme le plus secret.

 

Je réalise quand même que malgré toute sa bonne volonté, il ne suce pas trop bien, je sens même Nœud-pap pas trop à l'aise.

 

- Bon stop, ne soit pas trop gourmand, reste comme tu es, tu viens d'avoir une vraie bite dans la bouche, maintenant tu vas avoir une vraie bite dans le cul !

 

Il est dans un état second. Nœud-pap s'est encapoté et l'encule en cadence.

 

- Jouis dans son cul ! Tu as ma permission.

 

Ce n'est sans doute pas ce qu'il aurait préféré, mais il a toujours été très docile.

 

- J'ai posé des lingettes sur la petite table pour te nettoyer le zizi. Tu peux aller te rhabiller, ça va tu ne seras pas en retard à ton rendez-vous ! Lui dis-je en lui faisant un clin d'œil.

 

Je demande au faux Justin de quelle façon il aimerait jouir. Il n'en sait rien…

 

- Entre mes seins comme l'autre fois ?

- Oh, oui !

- Attend-moi une minute, je vais raccompagner ce gentil monsieur.

 

J'avais prévu de l'attacher de nouveau, mais ce n'est même plus la peine, il est sur son nuage… et puis je n'en ai pas pour longtemps.

 

Un petit bisou à Nœud-Pap, puis je me précipite de nouveau dans la cuisine

 

- C'est un flic ! Me dit Justin.

- Merde ! C'est sûr ?

- Sûr et certain ! Et il a un flingue dans sa poche, je l'ai planqué.

- On fait quoi ?

- Quelque chose cloche ! Ça n'a aucun sens ! L'IGS ? Mais qui les auraient prévenus ? Un ancien flic ?

- Avec les copains qui l'attendent en bas ?

- Il bluffe peut-être ! Y'a peut-être personne en bas !

- Bon on fait quoi !

- On va jouer cartes sur table, c'est la seule solution, on y va !

- Non attendez, je vous demande cinq minutes, juste cinq minutes Je vais le finir, je tiens à lui laisser une bonne impression, ça peut servir.  Quand je frapperai à la porte de la cuisine vous ferez votre entrée !

 

Ainsi c'est un flic ! J'ai l'impression que je ne suis pas au bout de mes surprises.

 

- Ça va, je n'ai pas été trop longue ? Lui demandais-je en libérant ma poitrine.

- Non, non !

- Assis-toi, je vais te faire un truc spécial !

 

Je me penche et lui bloque sa bite entre mes seins avant de la faire coulisser. Il devait y avoir des années que je n'avais pas pratiqué de branlette espagnole, ça change ! Cinq minutes plus tard, il jouissait entre mes nénés.

 

- Quelle expérience ! Me dit-il.

- Les lingettes sont là. 

 

Une lingette pour me nettoyer le sperme qu'il m'a giclé sur mes nénés. La douche se sera pour plus tard.

 

Tu seras toujours le bienvenu ! Lui dis-je en remettant mon kimono.

- Et votre réponse ? 

- On va en parler… on va en parler tout de suite ! Viens !

 

On sort du donjon. Et avant qu'il ait eu le temps de se rhabiller, je frappe à la porte de la cuisine, Justin et Anna débarquent.

 

- Bonjour, bonjour ! On ne vous veux aucun mal, on voulait juste savoir qui vous étiez ? Lui dit Anna.

 

La tronche du faux Justin qui dans un geste dérisoire se dissimule la bite derrière ses mains ! Il ne comprend ni leur présence ni leur attitude puisque personne ne le menace.

 

- Bonjour Monsieur Van Dick ! Lui dit Justin, je suis Justin Liansky, le vrai, tenez voici ma carte d'identité !

 

Van Dick qui comprend comment il a été démasqué, la prend maladroitement de la main gauche, la droite dissimulant toujours son sexe.

 

- Vous pourriez m'expliquez ? Finit-il par dire.

- On va tous s'expliquer, mais vous d'abord !

- Puisque vous m'avez fait les poches, vous devez savoir que je suis un officier de police assermenté, de plus je suis en mission, je n'ai donc aucune raison de répondre à vos questions.

- Mettez-vous à notre place… commence Liansky… Vous ne pouviez pas être Liansky, puisque Liansky c'est moi !

- Attendez, on va démêler tout ça ! Mais s'il vous plaît, laissez-moi opérer, j'ai l'habitude, c'est mon métier. Ça devrait bien se passer, il n'y a pas de raison. Je peux ?

 

Et oui, le flic redevient le flic ! Personne ne proteste.

 

- Donc en préalable, Madame D'Esde, êtes-vous prête à revenir sur votre faux témoignage ?

- Si vous me garantissez ma sécurité, c'est oui !

- Donc voici un point d'acquis, je vais vous demander de m'accompagner à la P.J. pour déposer. Mais dans cette affaire je ne suis qu'un auxiliaire, ce n'est pas moi qui suis chargé de l'enquête. Il y a en bas un inspecteur de police, je vais lui demander de monter seule, c'est-à-dire sans les collègues en tenue, étant donné que je suppose que ce qui va suivre va se dérouler entre gens de bonne compagnie. Tout le monde est-il d'accord ?

 

On acquiesce. Je n'y crois pas le mec me fait un traitement de faveur, j'ai bien fait d'avoir été gentil avec lui.

 

- Allô ! Erika tu peux monter ! Viens toute seule, la fille a avoué, mais on n'est pas tout seuls, Justin Liansky est là et il y a une autre nénette aussi.

 

- Vous ne vous rhabillez pas ? S'amuse Anna qui reluque sur la bite du flic.

- Oh, si ! Pardon Mademoiselle !

- Remarquez, vous n'êtes pas obligé, vous avez un bel engin. En d'autres circonstances j'aurais pu être tenté.

 

On frappe à la porte, Van Dick qui était en train de se rhabiller va ouvrir. Je reconnais la mère Keller. D'elle je n'ai pas grand-chose à espérer, elle va m'enfoncer, c'est là que je vais savoir si le fait d'avoir été gentille avec Van Dick va encore me servir à quelque chose. 

 

Keller s'amuse de la tenue de Van Dick qui n'a pas reboutonné sa chemise dont un pan sort du pantalon.

 

- Quand on te fait jouer un jeu de rôle, toi, tu vas jusqu'au bout, belle conscience professionnelle. S'amuse-telle.

- J'ai vérifié l'identité de Monsieur, mais pas celle de Madame. Reprend Van Dick sans répondre à la vanne.

- On se connaît, répond Erika Keller, mais ce que je voudrais savoir c'est ce que vous fichez ici, Monsieur Liansky ?

- C'est tout simple, j'ai eu l'impression que votre supérieur ne prenait pas au sérieux mes accusations envers Frédéric Constant. Comme son alibi était basé sur le témoignage de madame, je suis venu la rencontrer…

- Ça ne nous explique pas ce que vous faisiez dans le placard.

- Ce n'est pas un placard c'est une cuisine, quand je me suis présenté ici ce matin, madame, euh madame ici, m'a dit qu'elle était très étonnée parce qu'un autre Justin Liansky était venu la voir hier. Je lui ai donc prouvé que j'étais le bon. Et après on s'est dit qu'il serait intéressant de trouver le rapport que cette personne avait avec cette affaire, on était loin de se douter qu'il s'agissait d'un policier de votre équipe. 

- Et vous étiez venu voir Madame D'Esde pour quelle raison ?

- Pour lui demander de revenir sur son faux témoignage.

- Et elle vous a dit quoi ?

- Qu'elle n'était pas contre, mais qu'elle craignait pour sa sécurité, et notamment cette affaire du faux Justin lui faisait un peu peur.

- Mwais et vous vous êtes qui ?

- Anna-Gaëlle de la Souderie de Chabreuil, directrice de galerie d'art.

- En voilà un nom !

- Moi, je le trouve joli !

- Et vous êtes là à quel titre ?

- Je suis une amie de Chanette.

- C'est qui Chanette ?

- C'est moi ! Répondis-je.

- Ah, c'est un pseudo ! Vous êtes amies alors ?

 

Elle nous regarde bizarrement toutes les deux, je suis sûre qu'elle est en train de s'imaginer les galipettes que l'on fait ensemble. C'est une refoulée, la Keller !

 

- On fait quoi, on prend leur déposition ? Demande Van Dick.à Keller.

- Juste la rétractation de madame. On ne va pas s'emmerder avec le reste. Euh, viens par ici…

 

Et les voilà qui s'éloignent tous les deux et qui tiennent conciliabule. 

 

Ils reviennent. Keller s'adresse à Anna et à Liansky.

 

- Bon Messieurs Dames, je vais vous libérer, nous avons besoin de rester seuls avec Madame.

 

Je n'aime pas trop ça. Mais le plus bizarre c'est que trois minutes plus tard, c'est au tour de Van Dick de me quitter.

 

Il me serre la main, en me faisant un petit sourire un coin. Un jour celui-là, il reviendra me voir, mais pas tout de suite.

 

Me voilà seule avec la Keller, je me demande si c'est bien réglementaire, cette situation !

 

- On va s'asseoir, je voudrais éclaircir un point ou deux avant qu'on aille à la P.J.

 

Je vous dis : c'est bizarre !

 

- Vous le connaissiez depuis quand Frédo ?

- Je l'ai rencontré la première fois début Septembre.

- Allons, allons, on arrête les mensonges.

- Mais je ne mens pas !

- Ecoutez, essayons de gagner du temps ! Vous n'allez pas me faire croire que Constant vous a confié sa carte bleue et son code alors qu'il ne vous connaissait que depuis quinze jours !

- Attendez ! Il ne m'a jamais prêté sa carte bleue.

- Comment ça, et la facture faite pendant l'heure du crime, elle s'est faite comment ?

- Mais je n'en sais rien !

 

En fait, si, j'ai deviné, mais je n'ai pas envie de lui dire, qu'elle se démerde !

 

- Et son téléphone ?

- Quoi, son téléphone ?

- Il ne vous a pas confié son téléphone ?

- Mais pas du tout !

- Racontez-moi votre soirée du 24 septembre, je veux tous les détails.

- J'avais demandé à ma copine de venir avec moi.

- Quelle copine ?

- Anna, que vous avez vu tout à l'heure.

- Ah, celle qu'a un nom qui se dévisse ?

 

C'est malin !

 

- Oui !

- On aurait dû lui dire de rester, donnez-moi son adresse.

 

Je lui indique.

 

- C'est une amie proche ?

- Oui !

- Très proche !

- Oui !

- Plus qu'une amie ?

- Je suis obligée de répondre ?

- Vous êtes en train de la faire.

 

Pourquoi cette digression ?

 

-  Mais poursuivons... Reprend Keller. Vous êtes allé directement au Charly-bar ?

- Non, j'avais rendez-vous avec Frédo devant la FNAC, il m'a remis un paquet que je devais remettre au barman.

- Tiens, tiens ! Vous avez le nom du barman ?

- Me rappelle plus, il y en a pas quarante, c'est un grand aux cheveux plats, la quarantaine.

- O.K. Et la suite ?

- Ben j'ai attendu, ma copine est partie avant moi.

- Parce que ?

- Elle avait mal à la tête !

 

Je lui explique qu'en sortant on m'a remis au vestiaire une enveloppe pour Frédo.

 

- Vous l'avez vu l'ouvrir ?

- Pas complètement, mais il y avait un C.D. à l'intérieur.

- Ah, oui le C.D. !

 

Elle sort une feuille avec des notes, la consulte, la repose.

 

- Non, ça ne colle pas ! On a l'heure exacte de la transaction carte bleue de la FNAC, en admettant que la carte était dans le paquet que vous a confié Constant, ni lui ni le barman n'ont pu effectuer cet achat !

 

Elle commence à me les briser la Keller !

 

- Mais si ça colle, la veille, j'ai vu Frédo lui refiler sa carte ! (je lui explique en détail)

- Vous ne m'aviez pas dit que vous vous étiez vus la veille ?

- Ben non, vous m'avez demandé de vous raconter la soirée du 24, pas celle de la veille.

 

Bref j'ai dû décrire tout ça en détail, ainsi que la nuit que j'ai passé chez Frédo, le premier rendez-vous avec l'argent qu'il m'a proposé, toute l'histoire quoi !

 

- Et quand il vous a proposé une telle somme, vous ne vous êtes pas posé de questions ?

- Oui et non, je sais qu'il y a des mecs qui sont bordés de fric à ne plus savoir quoi en faire. Au départ il m'a simplement acheté 48 heures de mon temps.

- 48 ?

- Oui, il ne m'a expliqué l'aspect alibi qu'ensuite et il m'a affirmé que c'était pour couvrir une banale histoire de cul !

- Et vous l'avez cru ?

- Je lui ai indiqué que s'il s'avérait que l'alibi servait à couvrir des choses plus graves, je me considérais comme libéré de ma parole !

- Et il a répondu quoi ?

- Que je pouvais être rassurée sur ce point. Ce n'est que quand je suis partie de chez lui le 25 au matin qu'il m'a menacé. Là j'ai eu la trouille.

- Mwais !

 

Une heure qu'on fait la causette, je commence à en avoir ras le bol. En ce moment elle est en train de noircir une feuille de papier en faisant des ronds et des flèches.

 

- Bon, à première vue ça tient la route...

 

Elle sort son téléphone :

 

- Salvadori, je suis avec la fille, l'alibi de Constant ne tient plus... Oui on peut aller le cueillir... Il faudrait envoyer quelqu'un au Charly-bar, Constant avait un deuxième complice pour l'alibi, c'est le barman... Non j'irais moi-même à 22 heures, On prévoit une confrontation demain à 10 heures, O.K. Euh, j'aimerais qu'on m'attende avant d'interroger Constant. 

 

Ouf, je vais pouvoir rentrer chez moi, j'avais envisagé qu'ils m'embarquent ce soir et j'avais confié les clés à la voisine pour qu'elle donne à manger au chat.

 

- Bon, on se voit demain à 9 h 30 pour signer la déposition, on fera la confrontation dans la foulée.

 

Ouf !

 

- Maintenant reprend-elle, il y a deux façons de présenter les choses : la première c'est de dire que vous êtes une personne vénale, que vous avez accepté sans chercher à savoir une grosse somme d'argent...

- Attendez...

- Laissez-moi terminer, je vous prie. Qu'apprenant par la suite que vous couvriez un crime, vous avez dans un premier temps persisté dans votre faux témoignage, et que celui-ci n'a été démonté que grâce à la perspicacité de nos fonctionnaires de police.

 

Je rêve !

 

Et on peut encore noircir le tableau... L'autre façon de présenter les choses est de dire, en gros de dire ce que vous m'avez raconté ! Un alibi qui ne vous semblait ne pas prêter à conséquences, vous ne vous êtes pas méfiée et les menaces sont arrivées après.

 

Un silence ! J'attends la suite.

 

- Vous n'en n'avez pas marre des mecs ?

- De mes clients ?

- Appelons-les comme ça.

- S'ils me respectent, je les respecte aussi, certains sont charmants et j'ai de bons rapports avec eux qui vont au-delà de la relation client-prostituée.

- Oui, bon arrêtez de me vanter votre business, je parlais au niveau de votre libido.

- Pff ! Vous savez ma libido au boulot…

- Et dans la vie ?

- Dans la vie, c'est ma vie privée…

- Je vais être plus directe alors, vous êtes lesbienne ?

- Non et vous ?

 

C'est ce qui s'appelle une réponse réflexe.

 

- J'avais pourtant pu comprendre que vous et votre amie…

- Mais enfin, où voulez-vous en venir ?

- Ce n'est plus l'officier de police qui vous parle, en ce moment c'est la femme… Vous êtes très belle et cela ne me déplaira pas de passer une heure en votre compagnie de façon… disons intime.

- Désolée…

- Pas forcément maintenant, je comprends que cette fin d'après-midi a dû être éprouvante

 

Et puis, je viens de faire le lien avec ses propos précédents, j'aurais dû comprendre depuis longtemps, mais que voulez-vous… la fatigue…

 

- Est-ce que je dois comprendre que si on faisait ça, vous pourriez influencer votre rapport ?

- Ça l'influencera forcément !

- Et dans le cas contraire !

- Je ne suis pas du genre à faire du chantage. Je vous suggère simplement de mettre le maximum de chances de votre côté.

 

Elle sait y faire, la salope ! Je la regarde à présent autrement, c'est loin d'être un repoussoir, quand elle daigne sourire elle est même plutôt mignonne, mais je vais avoir du mal à gommer l'image de la femme flic. Cela dit je peux simuler, je l'ai déjà fait.

 

Alors autant se débarrasser des corvées ! 

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
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Jeudi 26 mai 2016 4 26 /05 /Mai /2016 07:40

Chanette 21 - L'alibi de Frédo 4

Chanette

4 - Van Dick

 

Van Dick

 

17 heures : je fais entrer mon client, c'est un nouveau. La quarantaine, très brun, le visage est sanguin et légèrement boursouflé, signe qu'il doit aimer la bonne chère et la boisson. L'aspect de ses vêtements et de ses chaussures propres mais pas vraiment neufs et limite démodés semble indiquer qu'il ne roule pas sur l'or. Peut-être a-t-il gagné au "Millionnaire" ? Il me regarde avec des grands yeux étonnés, il ne m'imaginait sans doute pas comme ça, mais j'ai l'habitude de ce genre de réactions !

 

J'utilisais autrefois un petit questionnaire tout simple pour les nouveaux afin de connaître leurs attentes et leurs tabous. J'ai arrêté, d'abord en raison du côté un peu "fonctionnaire" de la chose, et puis surtout parce qu'avec le temps j'ai appris à m'en passer, me fiant à mon instinct.

 

- Alors ? On vient se faire faire des petites misères ?

- Oui ! Mais j'ai pas trop l'habitude...

 

Je m'en serais douté.

 

- T'aimes quoi ? Un peu tout : les humiliations, le martinet, le gode ?

 

La question n'est pas innocente, au mot "gode" certains émettent des dénégations plus ou moins embarrassés. Pas lui, il y aura donc droit.

 

- Bon, tu me payes et tu te déshabilles, je vais te gâter.

- Je vous paie une heure, mais on ne fera que trois quarts d'heures.

- Pourquoi ? T'es pressé ?

- Non, mais j'aimerais bien discuter cinq minutes avec vous.

 

Bizarre !

 

- Discuter de quoi ?

- De rien, juste le plaisir de discuter.

 

Mwais… ça me plait pas trop, mais bon…. 

 

- Bon, alors, à poil !

 

Il n'est pas trop mal foutu pour celles qui aiment le genre sportif. Il a gardé ses chaussettes. Je le lui indique d'un index inquisiteur.

 

- Faut que je les retire aussi ?

- Ben oui, on ne se présente pas devant une dame avec des chaussettes trouées.

 

Il regarde ses pieds, cherche un trou qui n'existe pas. Il retire les chaussettes, regarde de nouveau s'il y a un trou, n'ose rien dire. Ça m'amuse comme une folle, je suis restée très gamine.

 

- Alors comment tu la trouves ta maîtresse ? Demandais-je en me caressant sensuellement la poitrine par dessus mon bustier.

- Vous êtes très belle !

 

Le fait est qu'il ne cesse de me déshabiller des yeux. A ce stade les plus hardis osent me demander d'en voir plus, mais lui ne le fera pas, même s'il en meure d'envie.

 

- Tu aimerais bien en voir plus ?

- Oui !

- On dit "Oui maîtresse" !

 

Je le gifle, pas trop fort, il ne s'y attendait vraiment pas, il me regarde avec des airs de chien battu, c'est le cas de le dire.

 

- J'ai rien entendu !

- Oui maîtresse !

- Une maîtresse, ça ne se déshabille que quand elle le veut et au moment où elle le veut. Tu auras peut-être ce privilège tout à l'heure, ou peut-être pas, cela dépendra de mon humeur.

 

Voilà une perspective qui semble bien l'émoustiller si j'en crois sa queue qui donne de bons signes de redressement. Et sans crier gare, je lui attrape ses tétons et les tortille. Effet immédiat, le mec se pâme de plaisir et bande comme un mulet.

 

- T'aimes ça, hein ma salope ?

- Oui !

- Oui, maîtresse, on t'a dit !

- Pardon, oui, maîtresse !

- C'est une punition que tu cherches ? Tu vas en avoir une mais ce ne sera pas ce que tu crois !

 

La tronche qu'il tire ! Et quand je lui crache à la figure, c'est encore pire !

 

- Y'a un problème ?

- Non maîtresse !

 

Je recommence.

 

- Ouvre la bouche !

- Non pas ça !

- De la rébellion ? Attends !

 

Je m'empare à nouveau de ses seins, ça le tétanise.

 

- Si tu veux que je continue, ouvre la bouche !

 

S'il proteste je n'insisterai pas, mais il obéît.

 

- Tu es un bon esclave ! Si tu es sage, je te pisserais peut-être dessus.

 

Son regard se trouble, il ne dit pas non, ça tombe bien, j'ai comme une envie de pisser, mais chaque chose en son temps.

 

- Tourne-toi, je vais te rougir le cul.

 

Je me saisis d'un martinet pas trop méchant et m'apprête à m'en servir mais avant je lui sers l'un de mes numéros favoris.

 

- Tu en as un beau cul pour un homme ! 

- …

- Hé, je te parle !

- Je ne sais pas… Maîtresse.

- On t'avait jamais dit que tu avais un beau cul ?

- Non ! Non Maîtresse.

 

Je lui malaxe les fesses.

 

- Une vrai cul de pédé ! Je suis sûr que tu t'es déjà fait enculer !

- …

- Hé tu me réponds quand je te cause ! Insistais-je en lui administrant une énorme claque sur la fesse gauche.

- Aïe ! Non maîtresse, ça ne m'est jamais arrivé !

- Mais t'aimerais bien ?

- Je sais pas !

 

Il ne dit pas non, ce petit cochon ! 

 

Je mouille mon doigt, et hop le voilà en train d'aller et venir dans son cul.

 

- T'aimes ça ?

- Oui, maîtresse !

- C'est bien, j'adore les petits esclaves qui jouissent du cul, ce sont les meilleurs.

 

Je le doigte ainsi pendant quelques minutes, et puis j'arrête parce que je commence à avoir des crampes à la main et puis de toute façon, il faut bien varier les plaisirs. Je m'empare de nouveau du martinet. J'hésite à le conduire dans le donjon… inutile qu'il s'enfuit en courant en découvrant ce qui s'y passe. On verra tout l'heure !

 

Le premier coup lui cingle les fesses.

 

- Pas trop fort, maîtresse, je n'ai pas trop l'habitude !

- Retourne-toi ! Rétorquais-je d'une voix autoritaire.

 

J'aime bien quand il est paumé comme maintenant, il en deviendrait presque attendrissant !

 

- Je vais t'expliquer un truc, esclave ! Je connais mon métier et depuis que je l'exerce, je n'ai jamais encore envoyé personne à l'hôpital ! T'as compris, petit enculé !

- Euh, oui, maîtresse.

- Bon, reprenons, mais on va sophistiquer un peu la chose, bouge pas je reviens.

 

Je fais un saut dans le donjon, m'harnache d'un joli gode ceinture, et prend deux pinces à seins et un lacet. J'ai l'impression que mon joujou en plastique l'intrigue. Il ouvre la bouche pour dire quelque chose mais y renonce, tant pis je ne saurais jamais. Sans précaution particulière je lui accroche les pinces sur ses tétons. Il a un léger mouvement de recul, mais il supporte, je joue un peu avec, sa bite réagit très bien. Il est aux anges. Un petit lacet un peu serré autour des couilles, puis je le fais se retourner. 

 

Reprise de la série de coups de martinets. Avec le temps j'ai appris à doser la force de mes coups en fonction de l'endurance du soumis. Après un coup moyen pour jauger, j'intensifie ou j'atténue l'impact, le bon truc étant de surfer à la limite de ce qu'il peut supporter.

 

Parfois je demande au soumis de compter les coups, c'est souvent amusant parce que ça permet des petits scénarios assez sadiques. Mais là je ne sais plus où j'en suis. J'essaie quand même ?

 

- Tu en as eu combien ?

- Je n'ai pas compté, Maitresse !

- Je t'avais pourtant dis de le faire ?

- Pardon Maîtresse !

- Tu sais ce que je leur fais aux vilains esclaves qui me désobéissent ?

- Vous les punissez, maîtresse !

- Bonne réponse ! Et tu ne perds rien pour attendre. Mais la séance de martinet n'est pas finie, alors on en était à combien ?

- Mais je n'ai pas compté, Maitresse ! Répète-t-il.

- Je viens de te le dire, où en était, tu ne m'as pas écouté.

- Pardon Maîtresse !

- Retourne-toi et ouvre la bouche !

 

Je tire violement sur les pinces posés sur ses tétons et je lui crache au visage. Il ne sait plus où il en est dans ce mélange de douleur, de plaisir et d'humiliation, du moins pour ce qui est de son cerveau parce qu'en ce qui concerne sa bite, la forme est toujours présente.

 

A nouveau il se retourne, à nouveau je lui flagelle les fesses. Petit problème, il a la peau qui se marque beaucoup. Je ne connais pas sa vie privé, mais il vaut mieux ne pas laisser de traces. Pas grave, on a encore largement de quoi s'amuser.

 

Ah ! Je voulais qu'il me lèche le cul, mais avec mon gode ceinture, ce n'est pas trop pratique, on verra ça après !

 

- Mets-toi à genoux et touche ma bite.

 

Avec un peu d'anxiété, il caresse le machin en plastique avec sa main droite. 

 

- Elle est belle hein ?

- Oui Maitresse !

- Tu sais que tu vas la sucer ?

- Je ferais comme vous le voulez, Maitresse !

- C'est bien ! Dis-moi, tu aimes ça les belles bites.

 

Long moment de solitude, il ne sait pas quoi me répondre.

 

- Ben alors, tu as perdu ta langue ?

- Je ne sais pas, Maitresse !

- Ce n'est pas une réponse ! Tu en as déjà sucé des bites, je veux dire des vraies, pas des "en plastique".

 

Il ne répond pas !

 

- Ecoute, je devine que tu meurs d'envie de sucer mon gode, j'ai raison ou pas ?

- Oui, je veux bien le sucer !

- Et bien tu n'auras l'autorisation de le faire que quand tu m'auras raconté dans quelle occasion tu as déjà sucé des bites… Et si l'histoire me plait, tu auras peut-être une autre récompense.

- Vos seins, Maîtresse ? Demande-t-il plein d'espoir.

- Tu verras bien ! Alors j'écoute !

- Moi je veux bien vous raconter, mais ça n'a rien d'extraordinaire…

- J'écoute !

- Un jour j'ai voulu aller dans un cinéma porno, il n'en reste plus beaucoup, quand mes yeux se sont habitués à l'obscurité, j'ai d'abord vu un mec qui se branlait, je me suis dit : "il n'est pas bien celui-là !" mais je me suis aperçu qu'il n'était pas tout seul, j'en ai compté une dizaine, et puis je me suis rendu compte que des mecs se branlaient aussi entre eux. Alors ça m'a excité. Puis un mec s'est assis juste à côté de moi et a sorti sa queue. Alors je me suis dit, si c'est toléré, pourquoi ne pas le faire… j'ai sorti ma bite et je me suis branlé, mais quand mon voisin a mis sa main sur ma bite, je me suis levé et j'ai changé de place.

- Et tu l'as sucé quand ?

- Ben après j'ai regretté de ne pas être resté à côté de lui, je me suis dit que j'avais été bête de ne pas tenter une expérience. Alors j'ai voulu revenir à mon ancienne place mais le voisin n'était plus là. Alors comme j'avais envie de faire pipi, je suis allé aux toilettes. Et là, il y avait un type à genoux qui suçait la bite d'un autre. Il y avait aussi deux autres mecs qui les regardaient faire en se branlant, L'un des deux avait une bite superbe, je n'arrêtais pas de la regarder, alors le mec m'a demandé si je voulais le sucer.

- Et tu l'as sucé !

- Juste un peu, après je ne sais pas ce qui s'est passé… Un type est rentré dans les toilettes, ça a provoqué une petite panique, j'ai pas bien compris, tout le monde s'est reculotté, je suis sorti des toilettes et du cinéma.

- Et tu n'as jamais recommencé ?

- Non c'était une tocade, j'avais réalisé mon fantasme mais dans des conditions assez glauques, j'ai voulu tourner la page, j'ai rencontré une copine et je n'y ai plus pensé.

- Et avec ta copine, tu n'as jamais joué avec des godes…

- Non, j'ai jamais osé lui parler de tout ça, c'est aussi pour ça que je viens ici, on m'a expliqué que les dominatrices, elles ont toutes des godes !

 

Moi qui croyais qu'il allait me raconter un truc croustillant, comme il le dit lui-même, elle est glauque son histoire ! Et en plus il ne bande plus ce con ! On va arranger ça ! Petit jeu avec les pinces et le bonhomme a tôt fait de retrouver une quéquette en pleine forme.

 

- Allez suce moi ma bite !

 

Il ne se le fait pas dire deux fois, et se met à faire aller et venir le gode dans sa bouche, il est fond dans ses fantasmes. Par contre il suce comme une patate.

 

Je lui retire les pinces qu'il a aux seins, mais c'est pour les remplacer aussitôt par une autre paire dont les deux éléments sont réunis par une petite chainette. C'est amusant parce qu'il suffit de tirer sur la chainette pour stimuler les deux tétons en même, temps

 Chanette21d1.jpg

- Si tu veux sucer de vraies bites, il ne faudra pas faire tout à fait comme ça, mais si tu reviens, je t'apprendrais. Maintenant suis-moi, j'ai une petite surprise, je ne sais pas si ça va te plaire, on verra bien !

 

Je le fais me suivre dans le donjon en tirant sur la chainette, il se demande où est la surprise, mais ne pose pas la question 

 

Je m'assois, lui demande de se mettre par terre et de me lécher les pieds, manifestement ce n'est pas son truc mais il le fait de bonne grâce d'autant que je lui administre quelques coups de cravache pour l'encourager

 

- Suce mon gros orteil, mets le tout entier dans ta bouche, suce le comme si c'était une petite bite !

- Fwi maitreche.

 

Faut jamais parler la bouche pleine !

 

- Mets-toi là en levrette, je vais t'enculer avec le gode, mais je veux que ce soit toi qui me le demande !

- Enculez-moi, maîtresse, s'il vous plait !

 

Il n'a même pas hésité l'espace d'une seconde ! Il est chaud de chez chaud, Dommage, il ne reviendra probablement jamais, mais il me plait de faire comme si.

 

Je lui tartine bien le cul de gel, et je tente de pénétrer. Pas évident ce mec est réellement puceau du trou du cul ! Tant mieux, il parait que ça porte bonheur !

 

- Ouvre bien ton cul, on y est presque ! Voilà ! 

- Aïe, non, non, ça fait un petit peu mal !

- Laisse-moi faire, dans trois minutes, tu en redemanderas !

- Non, non !

- Trois minutes, je t'ai dit, j'y vais doucement, ça va mieux là ?

- Oui, un peu ! Han ! Han !

- Qu'est-ce que c'est ?

- C'est bon, Maîtresse !

- Qu'est-ce que je disais !

 Chanette21d2.jpg

Cette fois il est en plein dans le trip, j'accélère, et ça la lui fait encore plus de bien. Certains jouissent comme ça, le massage de la prostate provoquant une sorte d'écoulement sans éjaculation. Mais il ignore sans doute ce phénomène qui peut être traumatisant si on n'est pas prévenu. Aussi j'arrête. Et me retire de son cul.

 

- - Regarde ! La voilà la surprise !

 

Je viens de dégager le rideau noir derrière lequel deux hommes sont attachés de dos, les jambes écartées à un chevalet.

 

- Ce sont deux esclaves ! Ils voulaient se faire enculer, parfois j'ai des mecs qui ne sont pas contre, aujourd'hui j'en avais un de prévu, mais il a eu un contre temps. Il y a beaucoup de bisexuels potentiels parmi les soumis, le problème c'est qu'ils sont presque tous passifs ! Le monde est mal fait : Je ne te propose pas de leur rendre service, à moins que ça t'intéresse, bien sûr !

- Non, non !

- Je m'en doutais un peu, par contre je suis sûr que tu aimerais être un jour à leur place, à attendre une bonne bite qui te défoncerais le cul, une bonne bite que tu aurais bien sucé avant.

 

Il n'en peut plus, le client, il est rouge comme une tomate et bandé comme un bout de bois.

 

- Pourquoi pas ?

- Mais, il faudra me prévenir un peu avant, comme ça je pourrais bien organiser la chose… bon le temps passe, ça te plairait de te branler en matant mes seins.

- Oh, oui, Maîtresse.

 

Ce fut fulgurant, à peine m'étais-je dépoitraillée, que mon client commença à se toucher sa queue, il fit jaillir un geyser de sperme moins d'une minute après.

 

- J'en ai mis un peu partout, je suis désolé, je vais nettoyer.

- Y'a du Sopalin, là-bas, si tu veux !

 

Je le laisse nettoyer ses saletés, lui indique le lavabo pour qu'il se fasse une petite rincette, et le voilà de nouveau dans le salon en train de se rhabiller.

 

- Alors ça t'a plu ?

- Super ! Super !

 

Et il a l'air sincère. Il regarde sa montre, s'apprête à me dire quelque chose.

 

- Je sais, on n'a pas fait trois quarts d'heure, on a fait une heure. C'est normal, tu m'as payé pour une heure ! Cela dit, on peut discuter cinq minutes pendant que je me change et que je me démaquille. J'ai fini ma journée.

 

Le genre de geste qui ne me coûte rien, mais qui peut permettre de fidéliser un client. Même si en ce qui le concerne, je n'y crois guère, quoique j'ai des clients à "petits budgets" qui me sont fidèles à leur façon, je les vois tous les trois mois et je dois dire que cela me fait plaisir de les voir revenir.

 

Il prend une profonde inspiration, un air grave et me déclare dans un souffle :

 

- Je voulais vous dire : Ma compagne a été assassinée !

 

Merde ! Un mytho qui va me casser les pieds en me racontant ses salades. Dommage, j'avais jusque-là une bonne impression de ce gars-là !

 

- Je suis désolée ! Répondis-je avec l'air de la fille qui n'a pas envie de prolonger ce genre de conversation.

- L'assassin a voulu me tuer également, mais il m'a raté.

- Ah !

- Mais je l'ai reconnu, c'était l'ex de ma copine.

 

Bon, je ne réponds plus et dans cinq minutes, je vais être obligée de mettre cette andouille à la porte.

 

- Mais la police ne m'a pas cru, elle croit que j'ai tout inventé.

 

S'il savait comme je m'en tape de son histoire ! Devant mon manque de réaction, il continue de parler :

 

- Il a, parait-il, un alibi en béton, à l'heure du crime, il était avec une prostituée dans une boite de nuit.

 

La boite de nuit, l'image de Frédo… Je n'ai pas su cacher mon trouble. L'autre enfonce bien le clou et bien !

 

- Le type se fait appeler Frédo. Je suppose qu'il vous a menacé pour que vous cachiez la vérité.

- Mais qu'est-ce que c'est que ces salades que vous me racontez ? Tentais-je.

- Laissez-moi finir, juste un mot et je m'en vais. Aujourd'hui non seulement un assassin est en liberté, mais la police en est à me soupçonner du meurtre de mon épouse. Je voulais que vous le sachiez. C'est tout, au revoir, mademoiselle !

- Attendez...

- Non, j'y vais, je vous recontacterai probablement, mais si vous souhaitez me joindre, voilà mon numéro, mais ne vous pressez pas, prenez le temps de réfléchir.

- Mais qui vous a donné mes coordonnées ?

- Les flics.

 

Ils s'emmerdent pas les flics, et si ce type avait voulu me trucider, C'est quoi ces méthodes ?

 

Le type me tend un bout de papier préparé à l'avance et s'en va. Son prénom y est indiqué : "Justin" à côté de son numéro de portable.

 

Je suis anéantie. Une seule solution, téléphonez à Salvadori et lui dire la vérité. Que faire d'autre ? Une autre solution serait de contacter Frédo, mais il n'en est pas question, de plus sa ligne doit être sur écoute (et la mienne également par la même occasion)

 

Et puis je tente de me raisonner, qu'est-ce qui me prouve que ce type est bien ce qu'il dit être ? Ce pourrait être un complice de Frédo mais dans ce cas le sens de la manœuvre m'échappe ! Un flic ? Un détective ? Un redresseur de tort ?  Quelque chose ne colle quand même pas : on ne vient pas se faire sodomiser chez une dominatrice juste huit jours après que sa copine se soit fait assassiner devant soi ! Quoique parfois les gens… Et puis s'il voulait me raconter tout ça, pourquoi avoir fait une séance ? Il s'amenait, me payait pour une heure, me proposait de me parler, juste de me parler. Aurais-je accepté ? Je suis incapable de le dire !

 

Bref, je ne sais plus trop où j'en suis !

 

J'ai passé la soirée avec Anna-Gaëlle, elle me conseille de dénoncer mon faux témoignage. 

 

- J'ai failli le faire tout à l'heure ! Mais une supposition : admettons que Frédo se soit mis d'accord avec un tueur, un contrat du genre : "si je suis arrêté, tu flingues la fille". En plus de la vengeance, il fait disparaître un témoin gênant.

- Oui, je ne voudrais pas t'inquiéter inutilement, mais il aurait même intérêt à te mettre hors circuit avant d'être arrêté.

- Donc je ne suis pas en sécurité avant son arrestation, mais après non plus.

- Tu pourrais demander la protection de la police !

- Pfff, tu rêves ! Ils s'en foutent de ma vie !

 

Jeudi 2 Octobre 

 

Après une mauvaise nuit, je décidais de laisser venir les choses. Anna m'avait indiqué que je pouvais compter sur elle et qu'elle se tenait à ma disposition en cas de besoin.

 

A 11 heures, un client se pointe, encore un nouveau, il y a des semaines comme ça... Assez beau gosse, très brun avec des sourcils partout, yeux charmeurs, bouche sensuelle, habillé à la mode.

 

- Alors on vient se faire faire des petites misères ?

- Non, je veux juste causer, voilà l'argent, je vous paye une heure de votre temps.

 

Oui, ben ce n'est vraiment pas le jour, je n'ai pas envie de faire ça !

 

- Désolé, je ne fais pas ce genre de choses !

- Pourquoi ? 

- Je n'ai pas à me justifier, je n'ai pas envie de faire ça et voilà tout !

- Je double le prix et je ne resterais qu'une demi-heure.

- Laissez tomber !

- Je m'appelle Justin Liansky !

- Enchanté, au revoir !

- Ça ne vous dit rien ?

- S'il vous plaît... 

- Vous protégez Frédo, n'est-ce pas ?

 

Oups ! Tout bascule ! 

 

- Je ne vous veux aucun mal, vous avez ma parole. Me dit-il très calmement.

 

Je panique, je ne réfléchis plus à ce que je fais. Je fais entrer le type pour le regretter aussitôt.

 

- Je ne serais pas long ! Me dit-il.

 

Je l'entends à peine. En ce moment je dois être pale comme un cachet d'aspirine.

 

- Vous devriez boire un verre d'eau !

- Qu'est-ce que vous me voulez ?

- Aucun mal je vous ai dit. Rassurez-vous, je veux juste savoir pourquoi vous continuez à couvrir Frédo ?

- Mais qui êtes-vous ?

- Justin Liansky.

- Mais ça me dit rien !

- Le gars que Frédo a failli assassiner et qui a tué ma compagne.

- Vous aussi ?

 

Ça m'a échappé !

 

- Comment ça moi aussi ?

 

Inutile sans doute d'entrer dans les détails. Une idée quand même.

 

- Vous pourriez me prouver que vous êtes bien...

 

Il devait plus ou moins s'attendre à cette question. En un temps record, je me retrouve avec sa carte d'identité et avec une impression d'ordinateur de la gazette locale relatant l'affaire et citant mon interlocuteur. C'est donc bien le bon !

 

- Mais l'autre c'est qui ?

- L'autre ? Quel autre ?

- Il y a eu un autre assassinat cette nuit-là ?

- Pardon ?

- Je vous demande s'il y a eu un autre assassinat cette nuit-là ?

- Pas que je sache.

- Un type est venu ici hier, il s'est fait passer pour vous. Oh, lala, je ne sais plus où j'en suis.

- Hein ? Il a donné mon nom ?

- Non juste le prénom.

- Mais vous n'avez pas vu ses papiers ?

- Ben, non, je ne lui ai pas demandé.

- Ça vous embête de me raconter...

 

Je lui raconte tout ça en omettant toutefois la petite séance de domination.

 

Et voilà que mon portable sonne. Je ne réponds jamais lorsque je suis en séance, laissant la personne me laisser un message si elle le désire. Mais là, je ne suis ni en séance ni dans mon état normal.

 

- Allô, c'est Justin !

 

(le faux Justin, donc !)

 

- Oui !

- Je peux passer vous voir à 18 heures ?

- A 18 heures ? Attendez !

 

Je réfléchis, j'ai un plan tout simple qui me vient à l'esprit.

 

- D'accord 18 heures !

 

- Le faux Justin vient de m'appeler, il sera là à 18 heures.

- Mais qu'allez-vous faire ?

- Prévenir la police, revenir sur mon faux témoignage, et leur demander de se pointer ici à 18 heures pour cueillir ce type. Voilà, l'affaire sera réglée, je suis désolée pour le faux témoignage, mais quand on se sent menacée...

 

Le mec me regarde, semble réfléchir.

 

- Bon, on en reste là, reprenez votre argent, je n'en veux pas ! Lui dis-je

- Je crois malheureusement que les choses ne sont pas si simples.

 

Ben si, elles sont simples, qu'est-ce qu'il va me sortir encore ?

 

- Vous avez tort de craindre Frédo, c'est un salaud, mais ce n'est pas un tueur, en ce moment il doit se sentir cerné, il n'a aucune raison d'aggraver son cas.

- Il peut payer un mec pour me trucider, ça se trouve !

- Et ça sera qui le tueur ? Ce faux Justin que vous venez d'avoir au téléphone ? Il aurait voulu vous tuer, ce serait déjà fait ! 

- Que ce faux Justin soit ou non un complice de Frédo, je m'en tape, je vais faire comme j'ai dit, la police se débrouillera avec ce mec ! Bon, vous me laissez maintenant ? J'ai la tête comme une citrouille.

- Ce n'est pas un complice de Frédo, voyons, pourquoi vous aurait-il demandé de casser son alibi ?

- Oui, bien sûr, je m'embrouille un peu voyez-vous, faut vous mettre à ma place…

- Un dernier mot ! Vous savez ce que je crois ?

- Non, je ne sais pas ce que vous croyez, mais comme vous avez envie de me le dire...

- Frédo possède assez d'argent et assez de culot pour corrompre un fonctionnaire de police, il n'est pas impossible que l'on soit dans cette configuration ! Ça expliquerait pourquoi Frédo n'est pas encore arrêté alors que je l'ai reconnu formellement et qu'il a laissé son briquet à la maison.

- Son briquet ? Demandais-je machinalement.

- Oui ! On s'est bagarré un peu avant qu'il m'assomme, le briquet a dû tomber de sa poche et il ne s'en est pas aperçu, il devait être sous moi !

- Et ça change quoi ce que vous me racontez ?

- Ça change que je n'ai pas confiance dans la police. Et par conséquent votre plan n'est pas bon !

 

Ça se complique de nouveau ! Je ne sais plus quoi faire.

 

- Il faut savoir qui est ce mec ? Il y a forcément un rapport avec le meurtre de mon épouse et avec votre alibi ! Reprend-il.

- Ben, oui, forcement !

- A part Frédo et la police personne ne peut savoir au sujet de l'alibi.

- Sauf si a fuité quelque part… Alors récapitulons : un flic d'un autre service ou de l'IGS ? Je n'y crois pas trop ! Un détective privé payé par un proche de ma femme ? Je n'y crois pas non plus ! Un journaliste qui fait sa petite enquête tout seul pour se rendre intéressant ? Allez savoir ?

- Bon on fait quoi ?

 

Il réfléchit quelques secondes.

 

- J'ai peut-être une idée ! Vos clients vous les attachez ?

- Pas systématiquement, pourquoi ?

- Le faux Justin, vous allez l'attacher ?

- Non ! 

- Pourquoi ?

- Je ne pense pas qu'il revienne pour une séance...

- Vous ne pourriez pas vous débrouillez ?

- Vous voulez que je me débrouille pour l'attacher alors qu'il ne vient pas pour une séance. Faut peut-être arrêter de rêver !

- En l'aguichant… c'est vraiment impossible ? 

 

J'ai une petite idée, un peu tordue quand même.

 

- Je pourrai peut-être essayer un truc, mais c'est sans garantie.

- Vous l'attachez, pendant ce temps-là, je lui ferais les poches ! Comme ça on saura qui c'est !

- Pourquoi pas ? Et ensuite ?

- Et bien, selon ce qu'on trouvera, on avisera... S'il n'a pas d'explications valables à nous fournir on appellera la police. En espérant qu'ils soient moins débiles que les types d'Orléans…

- Et s'il ne veut pas se laisser attacher ?

- On l'attache de force, mais si on avait un peu d'aide, ce ne serait pas du luxe.

- De l'aide ?

- Ben oui, vous avez bien un protecteur non ?

 

Trop pénible, cette légende qui voudrait que toutes les putes ne soient que des pauvres filles maquées !

 

- Ben non, je n'ai pas de protecteur, mais j'ai une copine...

- Une femme ?

- Ben oui !

- Personne d'autre ?

- Faudrait chercher, mais elle, je suis sûre au moins qu'elle sera disponible.

- On fera avec ! Vous avez un endroit où je pourrais me cacher ?

- La cuisine !

- Parfait, je serais là à 17 h 45.

 

Me voilà encore embarquée dans un truc pas possible !

 

Je raconte tout ça à Anna-Gaëlle, toute cette histoire la laisse perplexe mais elle me promet qu'elle sera là à 17 h 45.

 

Le maillon faible du plan c'est qu'il nécessite que le faux Justin puisse être attaché. Or il ne vient pas pour ça ! Il me faut donc créer les conditions pour qu'il le soit. Sinon on tombe dans un plan B qui ne me dit rien qui vaille.

 

Nœud-Pap maintenant ! Ceux qui ont lu mes précédentes aventures connaissent déjà ce sympathique bonhomme, l'un de mes clients réguliers et surtout un client que j'aime bien. Il fantasme à fond sur les relations bisexuelles et c'est pour cela que je l'appelle !

 

- Chanette ? Qu'est-ce qui se passe ?

- Tu peux me rendre un petit service ?

- Si je peux, bien sûr !

 

Pas l'air trop emballé tout de même !

 

- Tu peux parler librement là ?

- Oui, oui !

- Tu peux passer me voir ce soir à 17 h 45 ?

- J'avais plutôt prévu de passer la semaine prochaine...

- Ecoute, je t'explique, j'ai un type ce soir dont le fantasme serait de faire des trucs avec un autre homme. J'aimerais bien lui faire franchir ce pas, mais je n'ai personne sous la main.

- Ça m'embête un peu, en ce moment les finances ne sont pas terribles...

- Mais tu n'auras rien à payer !

- Ah ! Ben dans ce cas, je peux m'arranger.

- Merci Marcel (car c'était son vrai prénom), t'es un amour.

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
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Jeudi 26 mai 2016 4 26 /05 /Mai /2016 07:34

Chanette 21 - L'alibi de Frédo 3

bisou1719

3 - Quai des orfèvres

 

Chanette

 

"Merci de rappeler de toute urgence l'inspecteur Keller à la police judiciaire au numéro…" 

 

Voilà le genre de message qui fait froid dans le dos. Je rappelle, j'apprends que l'inspecteur Keller est une femme. Et elle n'est pas spécialement aimable.

 

- C'est au sujet d'une affaire dans laquelle nous avons besoin de votre témoignage. Vous pourriez venir à quelle heure ?

- Je sais pas moi, demain matin 10 heures !

- Non, aujourd'hui !

- Ça me paraît difficile !

- Débrouillez-vous, sinon on vient vous chercher !

- Pffff… bon on va dire 17 heures.

- OK et soyez à l'heure !

 

Je me demande bien ce qui se passe ? A 16 h 30 après m'être démaquillée et habillée "en civil", j'envoie un message à mon rendez-vous de 17 heures pour me décommander et me rend Quai des Orfèvres en me posant milles questions.

 

Erika Keller à moins de trente ans, taille moyenne, yeux bleus, cheveux blonds décolorés et plutôt mal coiffés, rictus méprisant. Elle est vêtue d'une sorte de gilet gris clair avec un col en V dont les bords n'ont pas été repassés correctement. La fille me regarde comme si j'étais une bête curieuse. Sûr qu'elle ne me voyait pas comme ça. Je dois lui faire de l'effet, j'ai souvent fait de l'effet aux andouilles.

 

- Nom prénom, adresse, date de naissance ?

 

Je lui débite tout ça…

 

- Profession ?

- Profession libérale !

- Mais plus précisément ?

- Dominatrice professionnelle.

- C'est un métier ça ?

- Oui Madame ! 

- C'est pas très joli !

- C'est pour me dire ça que vous m'avez convoqué ?

- Oui, entre autre ! Ça ne vous dérange pas de vous taper des kilomètres de bite ?

- D'abord, ce n'est pas interdit, ensuite, non, ça ne me dérange pas ! Mais pour votre information, je ne couche pas, je fais de la domination.

- Vous ne couchez jamais ?

- Occasionnellement.

- Est-ce qu'il vous arrive d'accompagner des hommes dans des sorties ?

 

Pourquoi cette question ?

 

- Occasionnellement ! Répondis*je

- Sinon, je suppose que ce sont des malades qui viennent vous voir ?

 

Le ton est cassant, brutal, limite haineux. Elle laisse passer un silence, attend que je réplique, ce que je me garde bien de faire. Qu'est-ce qu'elle peut avoir l'air con ! Elle pourrait être belle si elle se donnait la peine de sourire, mais non, elle fait vraiment dans la gueule de l'emploi : une vraie tête à claques.

 

- Vous étiez où Mercredi dernier vers 22 heures ?

 

Putain ! C'est l'alibi ! Je ne pensais pas du tout à ça Me voilà tout d'un coup dans de beaux draps, il va me falloir jouer serré.

 

- En boite avec un client ?

- Quel nom, la boite ?

- Le Charly-bar !

- Et le client ?

- Il m'a pas donné sa carte d'identité.

- Il vous a donné, un nom, quand même ?

- Frédo !

- Vous avez quitté la boite à quelle heure ?

- Vers 2 heures du matin !

- Et vous êtes allé à quel hôtel ?

- On n'est pas allé à l'hôtel, on est allé chez lui !

- Vous connaissez son adresse alors ?

- Ben, oui !

- Pourquoi vous me l'avez pas dit ?

- Vous me l'avez pas demandé.

- Vous pourriez collaborer un peu plus.

- Collaborer à quoi ? Je ne sais même pas pour quelle raison je suis là !

- Vous aviez rendez-vous à quelle heure avec ce Frédo ?

- J'avais rendez-vous avec "ce Frédo" à 19 heures.

- Et vous l'avez quitté à ?

- Le lendemain en fin de matinée.

- Vous pouvez me détaillez tout ça !

- Détaillez quoi ?

 

Elle m'énerve, elle m'énerve !

 

- Les lieux, les heures !

- Ben, on s'est baladé, on a fait un peu les magasins sur les Champs, puis on est allé en boite.

- Quels magasins ? 

- La Fnac notamment.

 

Bordel ! Mais qu'est-ce qu'ils cherchent. Un autre flic entre dans le bureau, la cinquantaine, genre "vieux briscard", assez belle prestance. Il ne se présente pas mais me déshabille de la tête aux pieds avant de m'envoyer cinq minutes dans le couloir.

 

Je ne suis pas encore sortie de l'auberge ! 

 

- Vous ne m'avez pas dit s'il avait acheté un disque ? Me demande la mère Keller à mon retour.

- Evidemment, vous m'avez fait sortir, j'ai pas pu vous répondre.

- Pff ! Vous devenez agaçante avec vos petites réflexions. Je vous rappelle que vous êtes dans les locaux de la police. Bon, répondez maintenant !

- Oui il a acheté un C.D.

- C'était quoi ?

- Du Sardou !

- Vois aimez ?

- Non !

- C'est bien, pourtant !

 

Je ne réponds pas.

 

- Et avant la FNAC ?

- Il voulait me payer le restau, mais j'avais pas trop faim, on a mangé un petit truc en terrasse.

- Le nom de l'établissement ?

- Me rappelle plus !

- Et après !

- Après, je vous dis, on a été en boite !

- Donc si je comprends bien, vous êtes restée deux heures à la terrasse d'un café ?

- Oui !

- Et vous avez fait quoi ?

- Il m'a causé ?

- De quoi ?

- Des conneries, ses voyages, ses goûts sportifs, ses bagnoles, sa coiffeuse....

- Vous n'en gardez pas un bon souvenir dirait-on ?

- C'est chiant, mais c'est bien payé, je ne me plains pas !

 

Et toc !

 

- Et en boite vous avez fait quoi ?

- Ce qu'on fait dans une boite : danser, boire, attraper mal au crâne, fumer maintenant c'est interdit et draguer je ne pouvais pas puisque j'étais accompagnée.

- Merci de nous le rappeler ! Me dit-elle alors en me regardant droit dans les yeux.

 

Je soutiens son regard :

 

- J'ai dit une bêtise ?

- Y'a des choses qui se sont passées pendant cette soirée dont vous vous souvenez.

- Des choses de quoi ?

- Des petits détails, des anecdotes…

- Bof ! J'ai cassé deux verres, ça vous intéresse ?

- Oui ! Donnez-moi des détails !

- La loi des séries, j'ai fait tomber mon verre, je ne sais pas trop comment, quand le barman a voulu remplacer la conso, mon client a demandé la cuvée du patron, qui n'était pas terrible d'ailleurs… et vlatipa que je recasse mon verre, ce soit être la loi des séries, je vous dis, et là mon client a demandé du whisky.

 

Elle soupire, elle note, je me demande bien pourquoi puisque je suppose que tout est enregistré.

 

- D'autres événements ?

- Je ne sais plis, moi. Si, un type qui s'est fait sortir, bourré ou camé, je sais pas, mais il avait pas l'air bien clair.

- C'est tout ? Cherchez bien !

- Quelques nanas exhibitionnistes, un moment il y en une qui montrait ses seins.

- Et après la boite, vous êtes rentrée en voiture ?

- Non en taxi !

- Vous avez noté le modèle du véhicule.

- Ah, non ! Pas du tout !

- Et une fois chez lui, ça a été direct au lit, ou il s'est passé quelque chose ?

- On a bu une bière, me demandez pas la marque je n'ai pas regardé, je faisais surtout attention à ce qu'il ne me fasse pas avaler une saloperie en même temps.

- Donc vous n'aviez pas confiance en lui ?

- Vous savez il y a des gens qui vivent ensemble depuis trente ans et qui ne se connaissent pas vraiment, alors un client qui arrive de nulle part !

- Ce n'était pas un client régulier ?

- Pas du tout ! 

- Et après la bière ?

- Il a voulu me passer son disque, je ne savais pas ce que c'était quand il l'a acheté, il voulait me faire la surprise, Vous parlez d'une surprise, je lui ai dit d'arrêter le massacre.

- OK retournez dans le couloir, on va rédiger votre déposition.

- Ça va être long ? C'est qu'il faut que je rentre donner à manger à mon chat, moi !

 

Pas de réponse

 

L'inspecteur Salvadori

 

- Bon j'ai une idée ! Qu'on aille me chercher Frédéric Constant, dites-lui que le juge d'instruction a besoin rapidement de la signature de sa déposition, il ne cherchera pas à comprendre... Que quelqu'un se renseigne à la FNAC pour savoir si la transaction carte bleue concerne bien un C.D. de Sardou…

- C'est si important ?

- Tout est important. Pour l'instant pour que Constant soit coupable, il faudrait que la fille mente et qu'il lui ait confié son téléphone et sa carte bleue pour faire la facture à la FNAC et la première facture à la boite. Je n'y crois pas, si vraiment ils ne se connaissaient qu'à peine, ça paraît vraiment énorme. Mais l'hypothèse existe, on va donc essayer de l'éliminer. 

 

Retour

 

Salvadori me demande de relire ma déposition, je demande deux corrections mineures qu'il effectue sur son P.C... Il imprime un exemplaire corrigé mais ne me le donne pas, et prend un air grave comme dans les mauvais polars :

 

- Avant de signer, il vous savoir une chose, vous décrivez dans cette déposition votre soirée avec Frédéric Constant. Cette même nuit à 22 h 15, Mona Lacaze était assassinée à Orléans d'une balle révolver

 

Il laisse passer un silence, j'ai un peu de mal à le suivre. Il reprend :

 

. Pour votre information Mona Lacaze était l'ex-femme de Frédéric Constant que vous connaissez sous le nom de Frédo.

 

Je n'ai pas pu m'empêcher de faire un drôle de tronche et ils s'en sont très probablement aperçus.

 

- Maintenez-vous votre déposition ?

- Oui !

 

J'ai répondu par réflexe, on ne me laisse pas le temps de réfléchir et de toute façon demander un temps de réflexion reviendrait à me rétracter.

 

Cependant j'ai conscience d'être dans de sales draps, d'un côté les flics, de l'autre côté Frédo. Et pour l'instant le plus dangereux, c'est ce dernier ! Pour les flics je verrai après et j'aurais toujours la possibilité de revenir sur mes déclarations quand on me laissera le temps de prendre du recul.

 

- Attention mademoiselle, pour l'instant Constant n'est entendu que comme témoin, et éventuel suspect. S'il s'avérait qu'il soit l'auteur du crime, vous pourriez être mis en examen pour faux témoignage, voire complicité d'assassinat.

- Donnez-moi ça que je signe.

- Tout à l'heure ! On va encore avoir un peu besoin de vous, veuillez attendre dans le couloir.

- Et mon chat ?

- Pour l'instant vous n'êtes pas en garde à vue. Si tout se passe bien, vous serez libre d'ici une demi-heure.

 

Je n'en mène plus large et crois comprendre qu'ils veulent me donner l'occasion de réfléchir. Mais je suis incapable pour l'instant de trier mes pensées. Ce qui est évident c'est que ce salaud de Frédo m'a piégé comme une bleue.

 

- La fille ment ! Dit Erika Keller, on met la pression ?

- Pas la peine, on va la confronter à Constant, et l'affaire sera bouclée.

 

Environ une demi-heure plus tard, je vois arriver Frédo accompagné de flics en uniforme, mais non menotté. On le fait entrer directement dans le bureau occupé par Salvadori et la mère Keller. Et moi j'attends…

 

Frédo

 

- Monsieur Constant, il y a du nouveau, la personne que vous avez cité comme témoin et que vous avez dû apercevoir dans le couloir prétend que vous n'auriez pas passé l'intégralité de la soirée avec elle. C'est très embêtant.

 

Coup de bluff, ça passe ou ça casse !

 

Frédo ne se laisse pas intimider, il sait son alibi solide... Pour l'instant.

 

- Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Elle avait un peu picolé, elle a peut-être un trou de mémoire, temporise-t-il.

- On verra ça ! Vous savez combien de temps il faut pour aller à Orléans ?

- J'en sais rien, une heure en voiture, si ça roule bien, non ?

- Effectivement ! Une supposition, vous quittez Paris à 21 h 15, vous êtes à Orléans à 22 h 15 en admettant que vous soyez resté 15 minutes sur place, vous pourriez être revenu à Paris à 23 h 30.

- Je crois avoir consommé et payé avec ma carte bleue vers ces heures-là, c'est vérifiable auprès de ma banque ! 

- C'est déjà fait, voyez-vous… Une carte bleue ça peut se prêter, même s'il faut une certaine dose de confiance ou d'inconscience pour la confiez à une personne que vous ne connaissez que depuis très récemment. 

 

Et là Constant comprend que les enquêteurs bluffent. Ils le soupçonnent malgré son alibi et ont deviné que j'en étais sans doute complice. Jusque-là, ils ont tout bon. Leur intention est de faire croire à Frédo que je me suis mis à table. Manque de pot pour eux, le coup de la carte bleue, ce n'est pas moi !

 

- Je vais vous expliquer un truc ! Dit-il. Ce jour-là ma voiture était chez le garagiste !

 

Le visage de Frédéric Constant arborait à présent une très grande sérénité proche de la jubilation qui ajouté à ce "coup de théâtre" dérouta ses interlocuteurs. Ils lui demandèrent le nom du garage.

 

- Attendez-nous dans la pièce à côté, le temps de procéder à quelques vérifications.

 

- Merde, ça se complique ! Ragea Salvadori.

- Il a pu se faire prêter une voiture, se faire conduire, en louer une...

- On vérifiera auprès des loueurs de voiture, mais je n'y crois pas, se faire conduire, ça fait un témoin potentiel, maintenant évidemment un prêt...

- Ou un vol !

- Ce mec est inconnu de nos services, les voleurs de voitures se font tous ficher à un moment ou à un autre. On va faire la liste de ses contacts avec le téléphone et les interroger un par un ! Quelle galère ! Sinon il a pu prendre le train, regarde avec les horaires si ça colle, moi je reviens.

 

Cinq minutes plus tard l'inspectrice revenait, la FNAC avait confirmé l'achat d'un disque de Sardou à l'heure dite.

 

- S'il a pris le train, il ne pouvait pas être à la FNAC à cette heure-là ! Prévient Erika Keller.

- Et il lui aurait filé sa carte et son code pour qu'elle achète un disque d'un mec qu'elle n'aime pas ! Non ça ne tient pas debout : De deux choses l'une ou ce mec est très fort ou ce n'est pas lui, et comme je ne crois pas qu'il soit très fort...

- On fait la confront' quand même !

- Ouais !

 

On me fait à nouveau rentrer.

 

- Vous allez être confronté à Frédéric Constant. Pour l'instant votre déposition n'est pas signée. Si vous la maintenez, on aura deux hypothèses : ou bien vous dites la vérité, ou alors vous êtes la reine des salopes qui protège un assassin de la pire espèce.

 

Elle guette ma réaction, mais je ne bronche pas, j'ai l'habitude d'affronter les hommes, c'est de la déformation professionnelle !

 

- Il y a quand même une autre hypothèse, reprend Salvadori, c'est que vous avez la trouille de dire la vérité. Ce type vous a peut-être menacé. Alors juste deux mots : Constant n'a aucun passé judiciaire, c'est un honnête chef d'entreprise qui n'est à première vue en aucun cas apparenté au "milieu". D'ailleurs si c'était le cas, il n'aurait pas agi lui-même, il aurait engagé un tueur. Si c'est bien lui, il ne s'agit que d'un banal (si j'ose dire) crime passionnel.

 

L'argument ne me touche pas, c'est peut-être du bluff et si ça ne l'est pas ce n'est pas pour cela que je serais hors de danger ! Il n'y a rien de plus dangereux qu'une bête traquée !

 

- Maintenant écoutez-moi bien : Pendant la confrontation, contentez-vous de répondre de façon précise aux questions qu'on vous posera, sans commentaires superflus.

- Oui m'sieu !

 

On fait entrer Frédo.

 

- Madame D'Esde, (c'est moi) confirmez-vous vos déclarations ?

- Oui !

- Constant qu'avez-vous à dire ?

- Rien du tout, je maintiens les miennes.

 

Le piège était habile mais il n'a pas fonctionné.

 

- Bon, vous êtes libres tous les deux, je vais vous demander de ne pas quitter Paris jusqu'à nouvel ordre. Signez moi tout ça, je reviens de suite.

 

Frédo s'éponge le front et regarde dans ma direction.

 

J'ai compris, je ne suis pas née de la dernière pluie et quand Frédo s'approche de moi tout sourire sans doute pour me remercier de mes bons services, je l'éconduis sèchement.

 

- J'ignorais que le fait de sortir avec vous m'attirerait des embrouilles avec la police. Je ne veux jamais vous revoir, allez au diable !

 

Et je le plante là ! Ce con n'ayant pas assimilé le fait que nous serions très probablement filés en sortant de la maison poulaga.

 

Je décide de rentrer à pied, me disant que ça m'aidera à réfléchir, mais je n'y arrive pas. La seule chose dont je suis maintenant certaine c'est que l'alibi qu'a fabriqué Frédo avec ma complicité servait à masquer un crime. Je suis donc théoriquement libérée de ma parole, sauf que Frédo m'a aussi menacé et que malgré ce que m'ont raconté les flics, je ne prends pas ça à la légère.

 

Je demande à Anna de passer chez moi ce soir, on discutera de tout ça !

 

Salvadori 

 

- Dommage qu'on n'ait pas mis Constant en garde à vue, on en aurait profité pour faire une perquisition… Râle Erika Keller.

- Pour trouver quoi ? Son revolver ? Il doit être dans une poubelle ! Ses chaussures, ce doit être la même chose.

- On aurait dû les cuisiner jusqu'à ce qu'ils avouent ! Insiste-t-elle.

- C'est pas eux ! Répliqua Salvadori, qui n'en était pas si sûr que ça mais refusait de s'embarquer dans une discussion sans fin sur l'efficacité des différentes méthodes policières. On rentre à Orléans demain on ira dire bonjour à Liansky.

 

Anna

 

J'explique mes mésaventures à Anna qui m'engueule, gentiment mais qui m'engueule quand même. 

 

- Forcement, avec un tel paquet de fric, il y avait forcement quelque chose de louche !

- C'est facile de dire après ce qu'il fallait faire avant !

- Si ce mec n'a pas d'amis louches tu ne risques rien en le dénonçant ! Tu n'as pas de scrupules à avoir, il n'a pas respecté sa parole.

- Et si les flics bluffent ?

- Engage un détective !

- Bonne idée, je l'en occupe demain matin.

- Bon maintenant il va falloir de détendre, je t'emmène au restau ? Me propose-t-elle

- J'ai pas faim !

- Une douche, un massage !

- Je te vois venir, tu crois vraiment que j'ai la tête à m'envoyer en l'air !

- Je te fais un vrai massage, sans sexe !

- Je n'y crois pas !

- Laisse-moi essayer !

- Du soft, hein, rien que du soft !

- Bien sûr, mais mets-toi à poil quand même, t'as les produits ?

- Je vais les chercher !

 

En revenant Anna était nue come un ver !

 

- C'était vraiment utile de te déshabiller ?

- C'est pour ne pas me salir, l'huile de massage ça tache !

- Mets-toi une blouse !

- Je n'ai pas l'article, allonge-toi sur le ventre et fais-moi confiance.

 Chanette21c1.jpg

Et c'est parti, avec de larges mouvements de mains très appuyées sur les épaules et les omoplates. Pour l'instant, ça me fait un bien fou, mais combien de temps pourrait-elle tenir dans ce registre soft. Après tout, je m'en fous, pourvu qu'elle me laisse dans ma passivité.

 

Elle ne tarda pas à me triturer les fesses. Je me laisse faire, j'adore qu'on me pelote les fesses, mais en l'occurrence c'est plus du malaxage que du tripotage ! Ça va être quoi, sa prochaine étape ? Un doigt dans mon cul ?

 

Bingo ! Le petit doigt est arrivé et s'agite come un forcené.

 

- T'es sûre que tu es en train de me masser ?

- Massage tlou du cul, beaucoup lelaxant ! Me dit-elle avec un accent chinois idiot.

 

Du coup, j'éclate de rire, et comme c'est communicatif, elle rigole à son tour. Ça tourne au fou rire, cette affaire.

 

Mais ce n'est pas pour cela qu'elle retire son doigt qui s'agite dans mon fondement en un rythme frénétique.

 

Le doigt s'en va, dommage, ça me faisait du bien, mais voilà que quelque chose d'autre le remplace, c'est un peu plus froid. Un gode, elle avait préparé un gode ! Il sort d'où ? Ce ne doit pas être à moi, elle devait l'avoir dans son sac à main ! La salope ! Mais j'accepte cette introduction… Et… Oh ! Surprise, le gode possède un vibreur intégré et voilà qu'il se met à trépider.

 

- Attend, la vitesse est variable, je le mets au maximum !

 

Whaouh ! Qu'elle délicieuse torture ! Les ondes de plaisir ont raison de moi, je me mets à mouiller comme une éponge. Je me sens chienne, je fantasme à fond, m'imaginant qu'une grosse bite est en train de me défoncer le cul.

 

- C'est bon, tu m'encules bien !

- T'aimes ça, hein, trainée, morue, chienne lubrique…

- On se calme !

- Regarde-moi, le cul de salope que tu te paies, pourquoi je n'en ai pas un comme ça, moi ?

- Il est très bien ton cul, de quoi tu te plains ? 

 

Et soudain le vibrateur du gode se met à ralentir tout seul, puis à s'arrêter.

 

- C'est quoi ce délire ? S'agace-t-elle

- Y'a combien de temps que tu n'avais pas changé les piles ?

- Ola ! J'en sais rien !

- Quand on vient chez une copine avec l'intention de lui goder le cul, la moindre des choses c'est de mettre de piles neuves ! Me moquais-je gentiment. 

- Nia, nia, nia.

 

Elle retire le gode, et sans prévenir me claque fortement la fesse droite.

 

- Hé, ho !

- Ben quoi, tu n'aimes pas mes fessées ?

- Je n'ai t'ai pas demandé la permission !

- Ah, bon ! Chère amie, je sollicite l'honneur de fesser votre cul de gourgandine en y mettant tout mon talent et tout mon amour !

- Ce sera un honneur, très chère ! Fessez ce cul, je vous l'offre… Mais fais attention de ne pas me faire de marques quand même !

- Ah, il faut toujours que tu redeviennes triviale ! 

- Triviale, moi ?

 

Elle me fesse à mains nues, on est en pleine inversion des rôles car la plupart du temps dans nos délires c'est moi qui la domine. La sensation n'est pas désagréable, mais je me marre, parce qu'avec ses petites mimines, elle ne va pas pouvoir tenir bien longtemps.

 

Ça ne rate pas, la voilà partie à la recherche d'un objet contondant. Avec quoi va-t-elle revenir ? Je n'ai, je crois bien, aucun instrument fouetteur à la maison, tout est au studio.

 Chanette21c2.jpg

Un chausse-pied ! Un grand chausse-pied, genre qui permet d'enfiler ses godasses sans se baisser, il est en bois de bambou.

 

Aïe ! C'est que ça cingle ce truc-là ! Je m'amuse un peu à sublimer la douleur, puis je décide que j'en ai marre, je me retourne et je le redresse.

 

- Ben alors, tu nous fais quoi ?

- Passons à autre chose !

- Pourtant, tu réagissais bien, t'es toute mouillée !

- Justement tu vas me sécher !

- Tu m'avais dit "pas de sexe"

- Tu viens me lécher, ou c'est moi qui vais te cravacher avec le chausse-pied !

- Des promesses, des promesses ! Ecarte tes roseaux, j'arrive !

 

On est en pleine poésie !

 

C'est qu'elle est déchainée la petite Anna, alors que suis allongée de tout mon long, la voilà qui non seulement se livre à un broutage de minou d'une efficacité redoutable mais qui en plus, de ses mains projetées en avant sur mes seins m'en tortille les extrémités avec une énergique fermeté.

 

Je ne vais pas tenir longtemps à ce rythme, je gémis, je transpire, je suis partie je ne sais où, je vais m'envoler, sa langue sur mon clitoris qui n'en peut plus me donne l'impression de traverser un champ électrique. Je ne suis plus moi-même, je ne suis qu'une bête à plaisir, une chienne en chaleur. Je crie, je hurle, je hulule, je jouis, mon corps se cambre, se soulève, puis redescend. Terminus ! Je suis arrivée et qu'est-ce que je suis bien !

 

Mes yeux sont clos, je sens les lèvres d'Anna se poser sur les miennes. Moment de bonheur intense.

 

- Je t'aime ! Me chuchote-t-elle.

 

Voici des propos bien rares… mais aujourd'hui je sais qu'ils ont sincères et me comblent de joie.

 

- Oh ! Anna, Mon Anna Chérie…

 

Mardi 30 septembre

 

Justin Liansky se prépare à quitter l'hôpital, son frère est venu le chercher. Salvadori et son adjointe sont dans le couloir, ils attendent le praticien qui s'est occupé de Liansky et demandent à voir son dossier médical.

 

- Quel charabia, se désole Salvadori ! On n'y comprend rien, vous ne pouvez pas parler comme tout le monde.

- Chaque métier à son jargon, vous avez bien le vôtre !

- Traduisez-moi en français, vous serez gentil.

- Mon patient à une blessure assez légère au bras droit, en fait la balle l'a juste effleuré. Il a subi un traumatisme crânien moyen engendrant une perte de connaissance de courte durée. Les examens n'ont rien décelé de grave.

- Autrement dit, il n'a pas grand-chose, ce n'était vraiment pas la peine de nous faire poireauter !

- Je n'ai pas la prétention de vous apprendre votre métier, gardez-vous donc de vos réflexions sur le mien. C'est tout ?

 

Salvadori ne répond pas et laisse le toubib s'éloigner, puis entre dans la chambre 

 

- Permettez cinq minutes, il faut qu'on s'entretienne avec Monsieur annonce Salvadori en montrant sa carte afin de virer le frangin.

- Vous allez mieux, on dirait ? Commence Erika Keller.

- Physiquement, oui, mais je vous remercie de vous en inquiétez !

- Figurez-vous qu'on a un problème, vous nous avez désigné Frédéric Constant comme étant l'agresseur. Le problème c'est qu'il a un alibi en béton !

- C'est impossible, je n'ai pas pu confondre, dans ces moment-là les images restent gravées.

- Mettez-vous à notre place, c'est notre métier de nous poser des questions, on voit tellement de situations étranges ! Alors on s'est dit comme ça : "Peut-être que Liansky, il se trompe", les faux souvenirs après un choc, ça existe !

- Mais...

- Laissez-moi finir ! Ou alors "peut-être que Liansky, il a de bonnes raisons pour charger Constant, alors qu'il n'y est pour rien !"

 

Il n'en croit pas ses oreilles, Liansky !

 

- Est-ce que je dois comprendre que pour vous Constant est innocent ?

- N'exagérons rien, le dossier n'est pas clos puisque nous n'avons pas trouvé le coupable, alors la police fait son travail, il y a des tas de choses à vérifier, mais je vous dis, pour l'instant son alibi est solide.

- Et son alibi, c'est indiscret de vous demander ?

 

Salvadori, sourit dans son for intérieur, Liansky mordait à l'hameçon !

 

- Il était dans une boite de nuit avec une femme, on a tout vérifié, les horaires, la carte bleue, le téléphone, les témoins...

- C'est pas possible, je rêve !

- Je vais vous montrer une photo de la fille, ça vous dira peut-être quelque-chose !

 

Ça ne lui dit rien du tout. (Normal, je ne l'ai jamais rencontré ce gars-là !)

 

- Jamais vu !

- Jolie femme, n'est-ce pas ? 

- Pfff !

- Dommage que ce doit une pute !

- Et c'est elle, l'alibi ?

- Oui ! Je suis désolé, mais il est solide.

- C'est impossible !

- Rencontrez-là, vous constaterez par vous-même...

- Je ne fréquente pas ces gens-là !

- Je vous proposais de la rencontrer, pas de la fréquenter.

- Et ça va m'avancer à quoi ? 

- A vous persuader que vous êtes victime d'un faux souvenir. Vous avez zappé le visage de votre agresseur et pendant votre perte de connaissance, vous l'avez remplacé par celui de Constant parce que vous haïssez cet homme !

- Bon, je verrais, donnez-moi ses coordonnées.

- Voilà ! Quand vous la verrez, gardez-vous de toute action violente, toutes les hypothèses doivent être prises en compte et cette femme est peut-être l'objet de menaces qui l'empêche de dire la vérité.

- Mwais.

- Une chose à savoir, c'est une nana qui fait dans les clients maso, vous savez des trucs avec des chaines, des fouets…

- Y'a vraiment des malades...

- Je vous laisse mes coordonnées, n'hésitez pas à me contacter si besoin. 

 

Erika Keller se gratta la tête en sortant !

 

- Euh, j'ai pas tout compris, là ! C'est quoi le but de l'opération ?

- Quand il va se rendre compte que l'alibi est bon, son faux souvenir va s'effacer, et il identifiera peut-être son véritable agresseur.

- Mwais… répondit-elle, fort sceptique.

 

De retour au bureau, Salvadori découvre un tas de rapports.

 

- Pas le temps de relire tout ça, fais-moi une synthèse, demande-t-il à l'un de ses subordonnés.

 

Voiture au garage : confirmée. Arrivée nocturne et bruyante de Constant accompagné d'une femme à son domicile : confirmée. Présence de Constant et de D'Esde au Charly bar confirmée par le barman qui se souvient de deux incidents de service avec cette personne. Confirmée aussi par le portier et l'employée du vestiaire. Examen du compte en banque : aucun retrait inhabituel en liquide, aucun virement important.

 

Coup de théâtre 

 

Il est 14 heures, l'inspecteur Salvadori reçoit un coup de fil de Liansky. Il branche l'ampli afin qu'Erika Keller puisse entendre.

 

- Un truc qui peut vous intéresser : en rentrant chez moi, j'ai découvert un briquet, il ne m'appartient pas !

- Vous en êtes vraiment sûr ?

- Je ne fume pas, et Mona ne fumait pas non plus.

- Ah !

- Donc à moins que ce soit l'une des personnes venues ici après les événements qui l'aient oublié, ce pourrait bien être le briquet de Frédo.

- Il fume, Frédo ? 

- Oui, je pense qu'un relevé d'empreintes pourrait être intéressant.

- Bon, on vous envoie quelqu'un pour venir le chercher.

 

- T'as l'air joyeux ! Lui dit Erika Keller quand il eut raccroché.

- Oui, mais attendons les comparaisons d'empreintes. On va bien se marrer. Il est évident qu'on va trouver les empreintes de Constant sur le briquet !

- On aura plus qu'à demander aux collègues de Paris d'aller le cueillir et l'affaire sera bouclée. On aura bien perdu du temps avec la pute et son faux témoignage.

 

Salvadori laissa passer un silence, il adorait parfois écraser Erika Keller de ses réflexions qu'il pensait supérieures.

 

- T'as rien compris du tout ma pauvre fille ! J'ai un truc à finir, on se revoit dans une heure ! 

 

La comparaison des empreintes fut effectuée rapidement. Comme Salvadori le pressentait ce briquet avait bien été dans les mains de Constant.

 

- On peut donc abandonner l'hypothèse du faux souvenir. Liansky sait parfaitement ce qu'il fait.

- C'est bien ce que je disais...

- Non, je vais t'expliquer, Liansky a un complice…

- Liansky ?

- Oui, Liansky ! Le complice entre et tue Mona Lacaze, puis avec son accord blesse légèrement Liansky et l'assomme, ou fait semblant de l'assommer. Là déjà on est en plein roman, que le revolver s'enraye, à la limite je veux bien, mais que l'agresseur le laisse vivant alors qu'il est susceptible de le reconnaître, faut pas déconner, non plus ! 

- Oui bien sûr…

- Après, il joue la comédie à l'hôpital pour faire croire qu'il vient d'échapper à un assassinat et quand on peut enfin l'interroger, il désigne Frédéric Constant comme étant le meurtrier. Ça va, tu suis ?

- J'essaie !

- Manque de pot, Constant a un alibi en béton. Liansky n'envisageait pas que Constant fasse trois factures carte bleue cette nuit-là. Quant à la géolocalisation du téléphone, il ne doit pas savoir ce que c'est. Mais Liansky se croit malin, il avait envisagé qu'il puisse y avoir un problème. Il a donc chez lui un vieux briquet qu'il a piqué un jour à Constant. Et il nous le ressort aujourd'hui comme un cheveu sur la soupe… 

 

Soudain Salvadori devient blême…

 

- Merde, et moi qui lui a refilé les coordonnées de la pute, pourvu qu'il ne lui prenne pas l'envie de faire des conneries. Je voulais me laisser du temps, mais on ne peut pas, on va aller chercher Liansky tout de suite et l'interroger.

- Chef, moi, je veux bien que ce soit Liansky le coupable, mais les traces de chaussures, comment vous les expliquez les traces de chaussures ?

- Ah ! Les traces de chaussures ! Ben ! Là comme ça tout de suite je ne vois pas, mais comme on va l'interroger, il nous dira !

- Non, ça ne tient pas debout ! Insiste Erika.

- Et il vient d'où son briquet ? Imagine : on n'a trouvé aucune empreinte dans la baraque et "vlatipa" pas qu'un briquet miraculeux apparaît subrepticement ! 

- Si Liansky est dans le coup, ces empreintes de chaussures ne riment à rien. S'il avait un complice, il n'avait aucune raison de laisser ces traces.

- Laisse-moi réfléchir !

 

Salvadori avait beau retourner le problème dans tous les sens, il ne voyait pas comment contrer l'argument de sa collègue.

 

- Or, reprit Erika Keller, si Liansky est innocent, Constant redevient le suspect numéro un.

- Ce n'est pas Constant !

- Le pivot de son alibi, c'est la pute, si on pouvait la faire craquer...

- En attendant faut la protéger, Liansky est capable d'aller l'emmerder.

- On va le chercher ou pas ?

 

Salvadori sans répondre à sa collègue téléphona à Liansky.

 

- Juste pour vous dire que nous avons obtenu des renseignements complémentaires sur la fille dont je vous ai donné le nom tout à l'heure. Elle est lié au grand banditisme, donc ne vous y frottez pas, ce peut être dangereux.

- Vous ne m'appelez que pour ça ? Et les empreintes ?

- On vous tiendra au courant !

 

Liansky comprenait de moins en moins à quoi jouait l'inspecteur Salvadori. Manifestement, il ne croyait pas à la culpabilité de Frédo, malgré son témoignage, malgré le briquet. Et d'ailleurs pourquoi ne lui avait-il pas parlé des empreintes ? Et puis cela voulait dire quoi cette fille qu'il fallait aller voir, puis qu'il ne fallait plus voir ? Il ne voyait qu'une seule explication : Salvadori était un ripou, il s'était fait corrompre par Frédo qui avait assez d'argent pour le faire. Dans ce cas, il ferait son enquête tout seul, éventuellement à l'aide d'un détective et il préviendrait l'Inspection Générale des Polices. Mais la première chose à faire sera de contacter cette fameuse "pute".

 

- J'ai une idée ! Dit Erika Keller, tu ne connais pas un collègue qui aime bien les trucs un peu maso ?

- Non, enfin si, il y a Van Dick qui n'arrête pas de dire qu'il aime bien qu'on lui fesse le cul.

- Allons-y pour Van Dick, on l'envoie chez la fille et on va lui demander de se faire passer pour Liansky...

- Et faut qu'il soit maso pour faire ça ? Et puis ça ne la protégera pas du vrai Liansky.

- Je t'explique l'idée : Van Dick va se faire passer pour Liansky. Il va essayer d'amadouer la fille et de la faire parler. Si ça marche, il se dévoile et on la fout en garde à vue. Je suis sûre qu'avec cette méthode on va obtenir des renseignements.

- Des renseignements de quoi ?

- Ben… Au sujet de l'alibi !

- Mais tu rêves, ma pauvre Erika !

- Ça ne coûte rien d'essayer !

- Bon, OK, mais c'est ton idée, je te laisse organiser tout ça, à toi de briefer correctement Van Dick. La seule chose que je te demande, c'est de garantir sa sécurité, s'il arrivait quelque chose de ce côté-là, ça nous serait reproché ! Moi, pendant ce temps-là je vais fouiller dans son passé et dans sa vie, je suis sûr de trouver des choses intéressantes. Mais au fait, pourquoi tu n'y vas pas toi-même, chez la pute ?

- Tu crois vraiment que j'ai un look à me faire passer pour Liansky ? Et puis, je ne suis pas maso, moi !

 

Erika Keller était ravie. Son plan était déjà dans sa tête, s'il fonctionnait, à elle une belle promotion !

 

Mercredi 1er octobre

 

Frédéric Constant déprime. Et plutôt deux fois qu'une : D'abord parce que son but est atteint, (même si ce n'est que partiellement) et qu'à la place de l'immense satisfaction qu'il pensait éprouver, il ne ressent qu'une extrême lassitude. 

 

Un an ! Il avait mis un an à tout préparer avec une extrême minutie, envisageant toutes les embûches qui pourraient contrarier son plan, imaginant ce qu'il faudrait faire pour les éviter. Tout était pensé, réfléchi, pesé, millimétré ...

 

"... Et il avait fallu que ce putain de revolver s'enraye, il avait fallu que Liansky s'en sorte !"

 

Car c'était bien là son second souci : la survie de Liansky. Non pas tellement le fait qu'il soit vivant, son désir de vengeance étant retombé comme un soufflé, mais parce que celui-ci l'avait forcément reconnu, et qu'après une période de flottement où la police serait abusé par son alibi, celle-ci saurait à terme le réduire à néant.

 

Alors que faire ? Fuir à l'étranger mais où, il ne parle ni l'anglais, ni l'espagnol et sera toujours sous la menace d'un mandat d'arrêt international, se rendre et accepter de faire de la tôle, ce n'est pas l'enfermement qui l'inquiète, mais les conditions de détentions, ne dit-on pas qu'en prison les plus forts sodomisent les plus faibles et cette perspective le terrorise. Alors il décide de ne rien faire espérant qu'un miracle le protégera des enquêteurs

 

 

Et un peu avant 17 heures, José Van Dick sonnait à la porte de mon studio, rue des Saulniers à Paris. 

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
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