Mardi 24 mai 2016 2 24 /05 /Mai /2016 07:44

Chanette 19 - Trafic 8

Fetish3.gif

8 - Rebecca

 

Samedi 29 septembre

 

Depuis mardi l'abbé Laroche-Garaudy avait beaucoup réfléchi. Les sachets dissimulés dans le tableau subtilisé à Bernadette, représentaient une manne financière inespérée pour ses "bonnes œuvres". Encore faudrait-il qu'il puisse les négocier.

 

La solution s'appelait peut-être Jean-Louis Escabèche, mais il répugnait à rencontrer ce personnage. Ce dernier était un fanatique ultra-catholique à la tête d'une petite organisation paramilitaire, spécialisée notamment dans la dénonciation de l'homosexualité. Il était arrivé à Laroche-Garaudy de faire appel à ses services lors de campagnes d'affiches vengeresses contre la pornographie ou le blasphème. L'organisation d'Escabèche bénéficiait d'un budget qui n'avait rien à voir avec son audience et il se chuchotait avec insistance que ce dernier n'hésitait pas à trafiquer de la drogue afin de financer son officine.

 

Il estima prudent de prendre la précaution de transférer chaque contenu des sachets dans des plastiques de supermarché et les referma d'un simple nœud, puis les entreposa dans sa cave.

 

C'est avec une certaine appréhension que l'abbé pénétra dans ce magasin de meubles du faubourg St Antoine qui tenait lieu de couverture au sieur Escabèche.

 

Ce dernier prévenu de son arrivé le reçut dans un petit bureau discret situé dans l'arrière-boutique. Escabèche était une force de la nature, il avait été pilier de rugby, parachutiste et même champion d'Europe de poids et haltères. Crâne rasé et mâchoires imposantes, il impressionnait ses interlocuteurs.

 

- Vous savez sans doute qu'il circule certains bruits sur le financement de votre organisation. Attaqua d'emblée l'abbé après les échanges de politesse d'usage.

- C'est pour me dire ça que vous avez souhaité me rencontrer ?

- Jouons cartes sur table ! J'ai en ma possession, suite à un concours de circonstances des sachets contenant une substance illicite. J'ai d'abord pensé apporter ça à la police, puis je me suis dit qu'en essayant de les revendre je pourrais faire une opération financière intéressante. Ma démarche est sans doute condamnable mais nous avons besoin d'argent…

 

L'abbé transpirait à grosses gouttes en guettant la réaction d'Escabèche.

 

- Vous me prenez pour un trafiquant de drogues si je comprends bien ?

- Je n'ai pas dit ça !

- Alors qu'attendez-vous de moi ?

- Je me suis dit que vous connaissiez peut-être une personne qui…

- Vous vous trompez d'adresse, mais montrez-moi quand même la marchandise.

 

L'abbé lui tendit la boite d'allumettes remplie de poudre.

 

Le visage du mastodonte changea d'expression en découvrant le produit.

 

- Ce n'est pas possible ! Cette merde revient sur le marché !

 

Moment d'hésitation, puis il ajoute, l'air de rien !

 

- Vous n'avez que ça ? Que le contenu de la boite d'allumettes ?

- J'ai sept sachets d'un kilo !

- Sept sach…

 

Il faillit s'en étouffer !

 

- Et vous en auriez voulu combien ?

- 700.000 euros !

- Vous plaisantez ?

- Je me suis renseigné sur les prix, ça représente la moitié de la valeur.

- 100.000 euros et je vous reprends tout !

- Non, faites un effort !

 

Escabèche réfléchit, il n'était pas disposé à avancer plus ! Il lui vint alors une idée…

 

Ecoutez l'abbé ! On va arrêter de rêver, je ne suis pas trafiquant de drogue. Mais donnez-moi votre numéro de portable, j'ai une relation qui pourra probablement vous reprendre tout ça, ça sera probablement supérieur à 100.000 mais ça ne sera pas 700.000 non plus, faut être réaliste !

- C'est quelqu'un de sûr ?

- Il n'y a pas plus sûr, mais vous ne le rencontrerez pas. L'affaire se passera avec son courtier.

 

Presqu'au même moment, rue de Longchamp dans le 16ème

 

- Alors, Barbizier ? On en est où ?

 

Le type qui parlait était un individu ectomorphe d'une soixantaine d'année, coiffé en brosse et chaussé de grosses lunettes en écailles. Il devait être myope comme une taupe. Il fumait un énorme barreau de chaise qui devait couter une petite fortune. Barbizier toussa, il détestait l'odeur du cigare.

 

- Rien de mieux que ce que je vous ai dit au téléphone, Monsieur Zimmermann, on a récupéré dix tableaux sur les douze. Pour les deux qui restent y'a un problème.

- J'écoute !

- Les deux cas sont différents, Mattéo a localisé l'un des tableaux dans les locaux d'une radio, c'est gardé par un vigile et il y a de la vidéo-surveillance !

- Tu ne sais pas neutraliser un vigile ?

- Si, mais le temps de tout fouiller, les alarmes vont se déclencher, on aura peu de temps, il me faut du monde.

- Mais pourquoi se compliquer la vie ? Demande à la personne de restituer le tableau qu'on lui a prêté et l'affaire sera réglée !

- Euh, il a été acheté !

- Faut vraiment être malade ! Dans ce cas, donne le feu vert à Mattéo pour qu'il s'en occupe ! Qu'il emploie tous les moyens qu'il faut ! Et l'autre ?

- Il a été prêté à Bertrand Paulino, le gars de la télé, mais on ne sait pas où il l'a foutu ? On a visité son appartement mais on a rien trouvé !

- Sommez-le de le restituer si vous ne pouvez pas faire autrement. Attention avec celui-ci, pas de bavure, il est connu, occupe-toi en personnellement !

 

L'un des portables de Zimmerman sonna, celui réservé aux communications "ultra privées".

 

- Allo, c'est Escabèche, je peux passer vous voir !

- Escabèche ! Il avait longtemps ! Je suis occupé, c'est important ?

- TRES important.

- Vous pouvez être là dans combien de temps !

- Cinq minutes, je suis dans votre rue !

 

- Barbizier, quand il va sonner, t'ira lui ouvrir et tu me l'amèneras ici. Et tu ne me le quitte pas de l'œil, j'ai pas trop confiance !

- Bien patron !

 

- J'aimerais vous parler seul à seul ! Annonça Escabèche en entrant dans le bureau.

- C'est impossible, j'ai décidé que je ne me séparerais jamais plus de mon garde du corps !

- Bon ! Alors voilà : je viens de tomber tombé sur un gars qui cherche à écouler 7 kilos de poudre d'Albina !

- Hein ?

 

Escabèche réitéra devant les regards ahuris de Zimmerman et de Barbizier.

 

- Et ensuite ?

- Je lui aurais bien acheté son lot, mais les temps sont durs je manque de liquidité !

- Il en veut combien ?

- 500.000 !

- Ça sera 300.000, pas un centime de plus.

- Vous verrez avec lui, je pense que ça ira !

- On le contacte comment !

- Voilà son numéro de portable, c'est un curé, il s'appelle Laroche-Garaudy.

 

Barbizier réussit à masquer sa surprise.

 

- OK, on va négocier avec ce monsieur ! Je suppose que vous voulez une petite récompense. Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ? Souhaitez- vous que Rebecca vous fasse une pipe ?

- Non, non, merci !

- Pourquoi ? C'est un canon vous savez ?

- Je ne suis pas trop porté là-dessus

 

Zimmerman s'amusait, il savait pertinemment qu'Escabèche préférait prendre son pied avec des scouts aux mollets bien galbés.

 

- Tant pis pour vous, alors dites-moi ?

- J'avais pensé à une petite quantité pour mon compte. Euh, 250 grammes ?

- Vous ne perdez pas le nord, vous ? Mais c'est impossible, et je ne peux pas vous dire pourquoi ! Mais rassurez-vous, vous me faite réaliser une belle opération, je saurais être généreux. Dès que nous aurons fait l'opération je vous ferais apporter une petite enveloppe.

 

- Patron, c'est louche ! S'empressa de commenter Barbizier, dès qu'Escabèche fut parti.

- T'as trouvé ça tout seul ? Si quelqu'un d'autre que moi avait fait rentrer de la poudre en France, je crois que je l'aurais su avant qu'elle se retrouve chez un curé !

- Patron, il faut que je vous dise, le curé était sur la liste…

- Quelle liste ?

- La liste des gens à qui le client du peintre avait prêté ou vendu des tableaux.

- Hein ?

- Oui ! Mais son tableau est censé avoir été récupéré par Mattéo ! Je ne comprends rien !

- Ha ! Ha ! On est en train de me doubler, je n'aime pas ça du tout et ça m'énerve ! Alors on va éclaircir ça d'urgence ! Tu vas t'occuper de rapatrier la marchandise, et après tu fais un massacre ! Mission prioritaire. Reviens me voir quand ça sera fait ! Tiens, voilà le numéro pour contacter le connard, ajouta-t-il en lui tendant le numéro de portable de Laroche-Garaudy.

- Pas de soucis, patron !

- Quant à Mattéo, je m'en occupe en personne !

 

Pas de soucis ! Pas de soucis ! Soupira Zimmerman. Cette mission était en train de partir en sucette et il allait falloir qu'il s'y investisse s'il ne voulait pas qu'elle tourne carrément en catastrophe. Tout avait pourtant si bien commencé :

 

Barbizier sur ordre de Zimmerman avait réussi à soudoyer un marin pécheur afin qu'il prenne en charge une caisse de 84 kilos qui avait traversé l'Atlantique depuis Surinam. Dès son arrivée à Concarneau, le colis avait pris place dans une camionnette aux plaques maquillées. Il prit sans attendre le chemin de Paris, puis fut entreposé à Longjumeau dans le garage d'une vieille dame à qui on aurait donné le bon Dieu sans confession et qui avait trouvé là un moyen pas trop compliqué d'améliorer sa retraite.

 

La marchandise devait être livrée en Russie de façon camouflée en traversant, le nord de l'Italie, la Slovénie, la Hongrie, puis l'Ukraine. Barbizier ignorait la finalité de la mission mais avait été chargé du camouflage.

 

L'idée de dissimuler les sachets dans les décors en relief d'une série de toiles abstraites lui était apparue comme géniale.

 

Pius tout avait commencé par aller mal :

 

D'abord ce coup de fil du patron pêcheur dénoncé par on ne sait qui, appréhendé, gardé à vue, puis relâché. Certes Barbizier avait reçu la communication sur un portable acheté à l'aide de faux papiers, mais la police pouvait géolocaliser son propriétaire. Par précaution Zimmerman avait imposé deux quinzaines de quarantaine à son homme de main.

 

Cela n'aurait pas été trop grave si le peintre croyant alors son commanditaire disparu n'avait pas refilé les tableaux à ce Nancini qui non seulement les fit exposer dans une galerie mais en prêta cinq à droite et à gauche !

 

Et maintenant, c'était le bordel. Si le curé Machin proposait aujourd'hui des sacs de poudre d'Albina, c'est que par accident il avait abimé le tableau qu'on lui avait prêté et qu'il avait été fouiné dans les boursouflures. Dans ces conditions, à quoi jouait Mattéo lorsqu'il affirmait il y a de ça une semaine que les sacs du curé avaient été récupérés ?

 

Zimmerman en aurait le cœur net, il n'était pas du genre à se laisser doubler ! Il gagna le salon où sa maîtresse était occupée à lire un roman policier. Rebecca était une grande brune à la coiffure opulente et aux yeux de chatte, habillée aujourd'hui très sexy dans une petite robe noire toute simple.

 

- Rebecca, j'ai besoin de toi !

- C'est urgent ?

- Plutôt oui !

- Tu te débrouilles pour me trouver Mattéo et voilà ce que tu vas faire…

 

Rebecca

 

Après l'avoir prévenu de son arrivée, Rebecca se rendit au domicile de Mattéo, porte de Champerret.

 

- J'espère que ma venue ne contrarie pas tes projets.

- Je n'avais pas de projets !

- Alors c'est très bien, on va pouvoir passer un petit moment ensemble, minauda-t-elle.

- Tu ne vas pas me faire croire que le patron t'envoie chez moi juste pour qu'on couche ensemble ?

- Non, mais on serait vraiment con de ne pas en profiter.

 

Mattéo sentit le désir monter en lui.

 

- J'aimerais quand même savoir...

- Le patron voudrait connaître l'endroit où t'as planqué des sachets que tu as piqué à un curé ?

- La confiance règne, à ce que je vois ! Et pourquoi donc ?

- Je ne sais rien d'autre.

- Ils sont dans un box, en sécurité, son propriétaire est un vieux gâteux qui ne s'en sert plus, je lui loue pour entreposer des bricoles.

- C'est loin ?

- Cinq minutes à pied !

- On y va maintenant ou après le petit câlin ?

- Attends, tu veux y aller pourquoi faire ?

- Les voir, les prendre en photos et relever les numéros des plombs.

- Je rêve !

- Alors on fait quoi ?

 

Ils y allèrent et Rebecca fit ce qu'elle avait dit, puis envoya un texto à Zimmerman, juste deux lettres : OK.

 

- Et voilà, mission accomplie !

 

Elle alla pour ranger son portable puis se ravisa.

 

- Je rentrerais vers minuit, ne t'inquiètes pas. Ta Rebecca.

 

Mattéo se promit d'avoir une petite explication avec son patron, cette manque de confiance subite devait avoir une raison, encore faudrait-il qu'il la connaisse !

 

Ils passèrent devant une pizzeria.

 

- J'ai un petit creux, tu ne veux pas qu'on se tape une pizza ?

- Je connais un meilleur endroit, ils me connaissent, et ils me servent bien !

- Alors on y va !

 

Sitôt revenu chez Mattéo, Rebecca ne perdit pas une seconde et tout en embrassant son amant occasionnel d'un baiser fougueux, elle lui dégrafa ceinture et braguette, faisant tomber le pantalon sur ses chevilles. Il portait un collant sous son pantalon, Rebecca ne fut pas surprise, elle était au courant de ses petites manies mais l'aiguillonna cependant :

 

- Dis-moi, tu te mets toujours des collants, même quand tu es tout seul ?

- Ben, oui, c'est mon truc !

- Hum, fais-moi voir, ça m'excite !

- T'es une vraie cochonne, toi, les filles qui apprécient ce genre de choses sont quand même assez rares.

- J'aime bien ce qui sort de l'ordinaire.

- Je me souviendrais toujours de mon premier flirt, quand j'étais jeune, ça s'est terminé en râteau, je n'avais pas mis de collants mais juste une petite culotte très féminine, je croyais qu'elle allait rigoler, en fait elle m'a traité de tous les noms et elle est partie. J'ai trouvé ça injuste, je ne faisais de mal à personne !

- C'est très bien qu'elle ait réagi comme ça !

- Quoi ? Tu lui donne raison ?

- Mais pas du tout, ça t'a évité de prolonger une liaison avec une connasse !

- Peut-être mais j'en étais amoureux, ça m'a brisé le cœur !

- Ma pauvre bibiche ! Et t'as fait quoi après ?

- J'ai essayé les mecs !

- Et ça t'a plu ?

- Ça m'a plus moyen, ce qui m'intéressait c'était leur bite. Ah, une bonne bite à sucer ! C'était quelque chose.

- Tu ne faisais que sucer ?

- Non, il m'est arrivé d'aller plus loin, mais ça m'a pas laissé un grand souvenir, quitte à me faire enculer je préfère que ce soit par un gode, c'est moins sauvage.

- Et tu arrives à trouver des copines avec une sexualité pareille ?

- Avec Internet, on trouve tout, aujourd'hui !

- Bon si tu me dégageais tout ça au lieu de me raconter ta vie.

 

Et tout en parlant, elle lui mit la main à l'emplacement de sa bite, qui grossissait à vue d'œil.

 

Mais Mattéo ne retira pas le collant, d'un coup d'ongle, il le déchira devant, puis libéra sa bite, désormais joliment bandée, de son petit string féminin.

Chanette19h1.jpg

Rebecca l'attrapa de sa main et la caressa quelques instants avant de s'accroupir pour venir la sucer.

 

Sa langue se mit en action, tournoyant autour des zones sensibles et se faisant pâmer d'aise Mattéo. C'est que c'était une bonne suceuse, Rebecca ! Dix ans de tapin en avait fait une championne de la turlutte avant que Zimmerman lui propose de l'entretenir. Un jour celui-ci se lasserait d'elle, alors elle retournerait sur son bout de trottoir, elle le savait et s'en fichait.

 

Il n'entrait pas dans les intentions de Rebecca de faire jouir Mattéo de cette façon. Non ce n'était qu'une mise en bouche (c'est le cas de le dire !) Elle voulait profiter de son corps chaud, de son endurance à l'amour, de sa façon qu'il avait de baiser. Ah ! C'était autre chose que Zimmerman et ses rapports trop classiques et sans intérêt !

 

Se redressant, elle enleva sa petite robe noire, apparaissant maintenant en soutien-gorge et culotte assortis. Elle dégrafa son soutien-gorge dégageant une paire de seins un peu lourds terminés par des larges aréoles. Mattéo en était fou et elle le savait, elle lui offrit à lécher.

 

Il s'empara de ses tétons et s'amusa à les sucer allant de l'un à l'autre, les faisant grossir puis rouler sous sa langue.

 

Il finit par lâcher ses proies, il retira le haut, elle retira le bas et ils se dirigèrent vers le lit. Autant faire les choses confortablement, n'est-ce pas ?

 

- Viens me lécher ! Ordonna Rebecca.

 

Mattéo accepta sans montrer son peu d'enthousiasme. Le cunnilingus ne l'intéressait tout simplement pas, mais puisque madame le demandait, et qu'il ne voulait pas la décevoir, non seulement il acceptait de le faire mais s'efforçait de bien le faire !

 

Il se mit donc à lécher consciencieusement, en espérant que Rebecca n'allait pas s'éterniser dans cette position pendant cent sept ans. Si au moins se disait-il, ils s'étaient positionnés en soixante-neuf, mais non, Madame partait du principe qu'un bon cuni est un cuni où est entièrement absorbé par la langue qui vient lécher, sans que l'on soit "parasité" par d'autres occupations.

 

Au bout de quelques minutes, il se dit qu'il était sans doute temps d'envoyer Madame au septième ciel, et il se concentra sur son clitoris, lequel n'attendait que ça, tout érigé et décalotté qu'il était. Quelques coups de langue en eurent raison rapidement. Madame hurla son plaisir, sembla tomber dans les vapes quelques instants avant de s'agiter de plus belle :

 

- Prends-moi, prends-moi !

 

Ce qu'il fit dans la position dite du missionnaire en commençant une série d'aller et retour au rythme soutenu, provoquant des réponses gutturales des plus expressives. Au fil des minutes, Mattéo a tout de même tendance à s'écrouler quelque peu sur sa partenaire, qui trouve la solution en le forçant à rouler sur le côté, l'action se poursuit donc en "paresseuse", et elle peut à présent jouer du bassin.

 

Puis Mattéo se retire, il n'a pas envie de jouir déjà. Elle avait bien dit : une heure ? Non ? Il se remet à lui tripoter et à lui lécher les seins. Ça, il pouvait le faire pendant des heures et des heures, d'ailleurs c'est l'un de ses fantasmes : être le sultan du harem entouré d'une dizaine de créatures de rêve auxquelles, il tripoterait et sucerait les nibards à longueur de temps.

 

Mais de fantasme, il en a un autre, il sort un godemichet du tiroir de sa table de chevet et le présente à Rebecca avec un sourire évocateur. Elle sait ce qu'il veut, mais fait l'idiote, et s'introduit l'objet dans le vagin en le faisant aller et venir. Une situation qui en exciterait sans doute plus d'un, mais pas Mattéo dont ce n'est pas du tout le truc et qui n'avait pas sorti le gode pour cet usage. Mais pour l'instant la belle brune joue avec, et semble même commencer à apprécier la chose.

 

"Elle est même capable, se dit Mattéo, de se faire jouir avec !"

 

En fait, non, elle ne se fait pas jouir, elle simule, mais très mal, Mattéo finit par comprendre qu'elle le fait marcher.

 

- Tu ne veux pas me le mettre ! Finit-il par demander

- Tu voudrais que je t'encule ?

- Ça t'embête !

- Mais non, mais, toi tu vas m'enculer d'abord, et avec ta bite, pas avec ton truc en plastique, et après je m'occuperais de ton cul !

- D'accord, alors, en levrette, ma poulette !

Chanette19h2.jpg

La poulette s'exécute, Mattéo arrive derrière, et s'enfonce dans l'étroit conduit qui n'est d'ailleurs pas si étroit que ça... Quand Rebecca louait ses charmes, elle ne pratiquait pas la sodomie, réservant cette privauté à ses amants, mais elle eut beaucoup d'amants !

 

Mattéo ne détestait pas l'introduction anale, la bite y est bien serrée, et il adorait besogner en levrette, d'autant que si Rebecca avait une jolie poitrine, elle possédait aussi un cul de princesse.

 

La princesse eut tôt fait de pousser des petits cris, qui devinrent vite fort éloquents. Bientôt, elle jouit du cul, alors que Mattéo n'avait pas terminé.

 

Ça tombait bien c'est exactement le scénario qu'il souhaitait. Il se mit alors sur le dos, releva ses jambes et se laissa mettre un doigt dans le cul par sa jolie partenaire.

 

- T'aimes ça, hein ? Pédale !

- Ouiiii ! Plus vite !

- Je vais te foutre le gode !

- Ouiii !

 

La main gauche de Rebecca fait alors aller et venir le godemiché pendant que la droite le masturbe jusqu'à ce qu'il crache son foutre. Elle n'est pas belle la vie ?

 

- La tête que ferait Zimmerman s'il savait ! S'amusa Mattéo en se rhabillant.

- Il le sait ! Répondit-elle très sèchement.

- Pardon ?

- Il le sait, et il s'en fout. Quand j'ai accepté de devenir sa maîtresse, je n'ai pas signé un contrat d'exclusivité sexuelle et il le sait très bien.

- Et dis-moi si je n'avais pas accepté de te montrer ma cachette, tu aurais quand même couché avec moi ?

- Non, je ne couche pas avec les futurs cadavres, je suis superstitieuse !

- Oups ! C'est toi qui m'aurais tué ?

- Est-ce que j'ai une tête à tuer les gens ? Mais je pense qu'il ne t'aurait pas raté !

- Tu l'aimes vraiment, Zimmerman ?

- Je ne l'aime pas d'amour, mais je l'aime bien et je le respecte ! T'as d'autres questions ?

- Non, non !

 

En rentrant Zimmerman examine les photos prise par Rebecca. Les plombs correspondent et les sacs ont l'air intact. Mattéo ne l'a donc pas doublé. Décidemment quelque chose lui échappe.

 

Barbizier

 

Il est 23 heures et Barbizier appelle Zimmerman à partir d'une cabine téléphonique.

 

- Je suis en bas, vous pouvez m'ouvrir ?

 

Zimmerman en robe de chambre le fait entrer :

 

- Alors, c'est fait ?

- Oui, patron !

- T'as les sacs ?

- Sont dans la bagnole, je vais les apporter au hangar !

- Ce n'est pas prudent.

- J'en fais quoi ?

 

Zimmerman réfléchit quelques instants avant de répondre

 

- Apporte-les quand même au hangar, on les changera de place demain, il y a combien de sac, sept ?

- Oui !

- Plombés ?

- Non, dans des sacs de chez Carrefour.

- Logique ! Tu lui as demandé d'où venait sa camelote ?

- Oui, il m'a dit qu'il a ait trouvé ça dans un tableau !

- Mais c'est impossible !

- Au début, il voulait pas le dire, j'ai dû cogner, pour qu'il me dise que ça venait de son tableau.

- je te dis que c'est impossible ! Quelque chose ne va pas ! Tu n'as pas essayé d'en savoir plus ?

- Ben non ! Pour moi tout était clair.

- Qu'est-ce que tu peux être con, parfois ! Hurle Zimmerman, Allez, file planquer ça… Je t'appelle demain matin.

 

Dimanche 30 septembre

 

Zimmerman a mal dormi ! Il a eu beau échafauder quantités d'hypothèses, il ne comprend rien à la situation, quelque chose lui échappe. Il sort plusieurs fois dans la matinée pour appeler Barbizier, mais ce dernier ne répond pas. A midi, il fait une nouvelle tentative. Miracle, ça décroche !

 

- Ça fait dix fois que je t'appelle ! Fulmine Zimmerman.

- Je dormais !

- J'ai besoin de toi, tout de suite.

- C'est que j'n'ai pas déjeuné, et que j'ai pas pris ma douche !

- Je ne veux pas le savoir, prend ta bagnole, je te veux en bas de chez moi dans une demi-heure.

 

Zimmerman se fit alors conduire jusqu'au hangar de Longjumeau. Il récupéra la clé habilement dissimulée entre trois pierres. Utile précaution, si un membre de la bande se faisait serrer par la police, celle-ci ne risquait pas de la découvrir.

 

- Maintenant on compte !

- Ben il y a les sept tableaux récupérés à la galerie, deux récupérés chez des gens, ça fait neuf, on en a deux à retrouver, et il y les sacs planqués par Mattéo, ça devrait faire le compte, sauf qu'avec les sacs du curé on se retrouve avec sept kilos de trop !

 

La première hypothèse, celle d'une entourloupe toute simple de l'un ou l'autre de ses hommes de mains ne tenait plus, mais Zimmerman était malin et il avait pensé à autre chose :

 

- Tu vas découper délicatement toutes ces sphères et sortir tous les sacs, si ça se trouve ton peintre à découvert le pot aux roses et n'a pas cachés tous les sacs.

- Mais le camouflage ?

- On trouvera bien un peintre qui nous les restaurera !

- Bien chef.

 

Ce n'était pas si facile à faire avec un couteau, le plâtre se brisait, il aurait fallu une scie sauteuse.

 

- A cette vitesse-là, on en a pour l'après-midi ! Protesta Barbizier qui en plus avait faim et soif.

- Tant pis, pète-les, prend ce truc en ferraille, ça devrait aller plus vite !

 

Effectivement, c'était beaucoup plus rapide, mais une fois l'affaire terminée ils comptèrent bien sept fois neuf, soit soixante sachets. Aucun ne manquait. Zimmerman regarda alors Barbizier droit dans les yeux :

 

- Quand les sacs de drogue de multiplient, c'est qu'il y a de la coupe ! Il ne reste qu'une explication : ces sacs ont été ouverts avant la livraison au peintre, la poudre a ensuite été coupée avec je ne sais pas quoi. Puis on a refermé les sacs avec des plombs neufs.

 

Barbizier ne broncha pas, ne montra aucun trouble, Zimmerman enfonça le clou :

 

- Manque de bol, le connard qui a fait ça a oublié une chose : la personne à qui nous devions livrer ces sacs est aussi en possession de la liste des numéros de plombs, s'ils ne correspondent pas, on est mort !

 

Barbizier restait de marbre.

 

- Seuls deux personnes ont pu faire ça reprit Zimmerman, le peintre ou toi, il est aussi possible que vous soyez complice !

- Mais enfin, chef !

- T'as une autre explication ?

- Chef, j'ai toujours été loyal envers vous...

- C'est ce que disent toujours ceux qui trahissent.

- Ecoutez chef, je ne me suis jamais rebellé contre vous, mais là, c'est trop !

 

Pour toute réponse, Zimmerman avait sorti un révolver et le pointait vers Barbizier.

 

- Vous n'allez pas m'abattre sans preuve !

- Tu peux me prouver que c'est pas toi ?

 

Barbizier suait à grosses gouttes, il eut alors une idée :

 

- Pourquoi on ne fait pas analyser la poudre ? On saurait si elle a été coupée !

 

L'idée ne sembla pas idiote à Zimmerman. De plus en faisant cette suggestion, Barbizier se disculpait... A moins qu'il ne bluffait, ou qu'il cherchait à gagner du temps.

 

- Et s'il n'y a pas eu de coupage, tu peux me dire ce qui s'est passé, toi ?

 

Barbizier, toujours sous la menace du révolver fut incapable de répondre.

 

- Peut-être qu'on peut le voir nous-même si c'est coupé ! Reprit Zimmerman.

 

Il s'empara d'un des sachets, fit sauter le plomb à l'aide d'un cutter, sortit un kleenex de sa poche en répandit quelques grammes. La poudre était très fine comme de la farine, complétement homogène dans sa structure et dans sa couleur. Si mélange il y avait, il avait dû être opéré au mixeur.

 

- On ne voit rien du tout, c'est trop mélangé, et quand c'est trop mélangé on ne peut pas démélanger. C'est comme le pastis, une fois que tu as ajouté l'eau, tu ne peux plus en extraire le pastis pur ! Ça s'appelle la loi de l'entropie !

 

Zimmerman conservait quelques souvenirs de ses études scientifiques et aimait les étaler.

 

- En fait, il faudrait un microscope ! Ajouta-t-il... Passe me chercher demain matin, on reviendra ici choisir deux ou trois sachets et on ira les faire analyser chez Ali le chimique.

 

Barbizier poussa un soupir de soulagement.

 

- Normalement, chef, j'ai un tableau à récupérer demain matin !

- D'accord, récupère-le, et passe me prendre à 14 heures.

- Oui, mais si vous pouviez ranger votre révolver, c'est dangereux ces machins-là !

 

Journal télévisé de 20 heures.

 

Un jeune homme bien propre sur lui annonce d'une voix monocorde quelques attentats au Moyen-Orient avant de continuer :

 

Mystérieux crime à Paris. L'abbé Laroche-Garaudy, l'un des responsables de la Fraternité de la Vierge a été assassiné. On a retrouvé son corps découpé en morceaux dans une benne de chantier, rue Cuvier derrière le Jardin des Plantes.

 

Je ne regarde jamais le journal télévisé, ça me donne des boutons.

 

A 20 h 30 Nadia, qui elle, regardait, m'appelle, affolée et m'informe de l'assassinat du curé.

 

Elle pleurniche, se pose mille questions "pourquoi lui avoir fait ça ?" Mais bizarrement ne fait aucun rapprochement avec l'affaire des tableaux, il va falloir que je lui explique tout, mais pas par téléphone ! Je lui propose de passer. Mais pour l'instant j'ai plus urgent à faire : prévenir Anna !

 

Ça ne répond pas. Je suis folle d'inquiétude. Je me précipite dans le métro, et demande à Nadia de m'attendre à la sortie de la station Raspail, tout près du domicile de ma meilleure amie.

 

Je récupère Nadia, il faut à la fois, que je remette les explications à plus tard (trop compliqué et pas assez de temps pour faire ça en marchant) et que je la console (elle y tenait tant que ça, à son curé magouilleur ?)

 

On monte chez Anna, on frappe on sonne. Rien ! J'essaie à nouveau le téléphone : rien ! Que faire ? Je tambourine !

 

Une bonne femme ouvre sa porte, la voisine d'en face !

 

- C'est pas bientôt fini, ce boucan ! Rouspète-t-elle avec un air bovin. Si elle vous répond pas c'est qu'elle n'est pas là !

- Vous l'avez vu quand pour la dernière fois ?

- Qu'est-ce que ça peut vous faire, j'suis pas une agence de renseignement.

 

Oh ! Que je vais me fâcher !

 

- Ecoute mémère, tu as intérêt à me répondre, sinon ça va mal se passer !

- Vous voulez vraiment savoir ? Je vous préviens, ça va vous faire mal, mais puisque vous insistez !

 

Je deviens toute pâle.

 

- Elle est sortie, il y a une heure ! Et elle avait l'air très pressée. Ben oui, mademoiselle vit sa vie, il n'y a pas qu'avec vous qu'elle fait des saloperies.

 

Je me retiens de baffer ce déchet du genre humain et on redescend. Si la tarée a dit vrai, on peut craindre le pire, par exemple qu'elle se soit rendu à un rendez-vous nocturne dans un endroit louche avec les gens de la bande à Barbizier.

 

Je demande à un passant de m'indiquer la direction du commissariat de police le plus proche et je m'y rends, j'ai une boule dans la gorge. Nadia n'ose plus m'adresser la parole.

 

On arrive, une silhouette familière sort du commissariat : c'est Anna !

 

Et nous voici dans les bras l'une de l'autre devant les yeux incompréhensifs de Nadia qui ne comprend plus rien au film.

 

- J'ai porté plainte, et j'ai demandé une protection policière...

- Tu leur as parlé des tableaux prêtés ?

- Oui, mais je n'avais pas la liste sur moi, je dois leur fournir demain.

- Si tu pouvais éviter de leur parler de Paulino, ça m'arrangerait.

- Tu m'expliqueras ?

- Je t'expliquerai !

 

On a été boire un verre toutes les trois, puis j'ai proposé à Nadia de l'héberger quelques jours, le temps que tout ça se décante. Du coup, Anna a eu l'intelligence de nous laisser toutes les deux.

 

Il est 22 heures. Une fois à la maison, Nadia me demande :

 

- Faudra quand même que je passe chez moi récupérer quelques affaires, tu pourras m'accompagner demain soir ?

- Certainement pas, si un malfrat t'attend là-bas, que tu sois accompagnée ou pas, ça ne changera pas grand-chose. Je te prêterais quelques fringues.

- Quelle soirée de merde ! Faut que je déstresse.

- Ah, oui moi aussi !

- T'essaie de me masser ?

- Mais j'ai peur de ne pas savoir bien faire !

- Tu n't'es pourtant pas si mal débrouillée que ça avec Bouyon.

- C'est pas pareil.

- Tu préfères que je commence par te masser ?

- Oui peut-être !

- Bon alors, à poil !

- Hi, hi !

 

On se précipite dans ma chambre, et on se déshabille en rigolant comme des bossues, ce sont les nerfs qui lâchent.

 

- Allez en position, dépêche-toi !

 

Elle saute sur le lit, s'y affale, cette position met bien son cul en valeur, je m'approche et le lui embrasse.

 

- Drôle de massage !

- Tu n'aimes pas que je t'embrasse les fesses.

- Si, si ! Humm, j'aurais dû aller pisser avant… attend je vais y aller.

- Non retiens-toi un peu !

- Je ne peux pas !

- Juste un peu !

 

Je lui flanque une fessée sur le cul.

 

- Qu'est-ce que c'est que cette vilaine fille qui oublie d'aller pisser avant de se faire masser.

- Oh, oui, je suis une vilaine, donne-moi la fessée, répond-elle en entrant dans le jeu.

 

Me voilà encouragée, je lui rougis les fesses, à tour de bras, elle s'est caché la tête dans l'oreiller, allez donc savoir pourquoi. Je ne tarde pas à avoir mal à la main avec tout ça, j'essaie avec la main gauche, mais ça ne le fait pas trop.

 

Nadia profite de mon répit pour se lever et se diriger à toute vitesse vers les toilettes.

 

- Non, viens dans la salle de bain !

- Pourquoi, tes chiottes sont bouchées ?

 

C'est beau l'innocence !

 

- C'est ça, oui !

 

Avant qu'elle ne comprenne quoi que ce soit, je m'allonge au fond de la baignoire.

 

- Maintenant tu viens me rejoindre et tu me pisses dessus.

- Et, ben, dis donc, t'es drôlement cochonne, toi !

- Oui, ça m'arrive !

 

Ce n'est pas si évident que ça, elle a du mal à poser ses pieds, elle en laisse un en l'air et se tient les mains aux rebords, puis s'en préambule, se lâche, j'en reçois plein le ventre, j'aime cette sensation, c'est chaud, c'est agréable et cette odeur, j'en boirais bien un peu, mais je n'arrive pas à trouver la bonne position.

 

- Garde en un petit peu !

 

Le temps de me redresser, voilà qui est fait, j'ai maintenant ma bouche devant son pubis.

 

- Vas-y !

- Cochonne !

- Tu me l'a déjà… gloup

 

Pas le temps de finir ma phrase, j'en ai plein le gosier. J'avale tout, elle me fait encore quelques gouttes, puis plus rien.

 

- Bisous ! Proposais-je

 

Elle ne refusa pas ! Etait-elle consciente que le gout de son urine était alors encore bien présent dans ma bouche ?

 

Je m'essuie, je me doucherais plus tard et on rejoint le plumard. C'est vrai qu'il s'agissait d'un massage, mais après cette petite séquence dorée, il se trouve que j'ai davantage envie de faire l'amour que de masser. Et puis ce petit cul continue de m'attirer comme un aimant, je ne vais pas recommencer à le fesser, non je mouille mon doigt et je le lui enfonce dans l'anus, bien profond avant de le faire aller et venir.

 

- Hum, c'est trop bon ! Commente-t-elle.

 

J'ai dû la doigter ainsi pendant cinq bonnes minutes, elle ne s'en lasse pas.

 

Et puis, j'en ai eu marre, je lui demande de se retourner !

 

- Tu ne veux plus me masser !

- Tais-toi donc !

 

On se pelote, on se caresse, on s'embrasse, on est bien. Elle s'amuse à me doigter le cul, ça a l'air d'être vraiment son truc et moi ça ne me dérange pas du tout.

 

J'ignore si ce sont les lois de l'attraction universelle qui ont fait qu'e nous nous sommes retrouvées en position de soixante-neuf au bout de quelques instants, mais toujours est-il que j'ai maintenant sa chatte au bout de ma langue. Et elle est humide de chez humide ! Une véritable éponge ! Inutile de vous dire que je me régale de tout ça, d'autant que je suis dans le même état et que Nadia ne se débrouille pas si mal que ça avec ma propre foufoune.

 

Le soixante-neuf (du moins pratiquée entre filles) possède cette particularité qu'on finit par ne plus faire la différence entre ce qu'on fait et ce qu'on nous fait. Et comme j'ai envie de jouir, c'est sur le clito de Nadia que je m'acharne. Mais elle tarde à comprendre le message, il faut que je lui dise en clair :

 

- Ta langue sur mon clito !

 

Ben voilà, je sens que ça monte et en même temps je m'obstine sur le sien. Une pensée m'envahit : si nous pouvions partir en même temps ! Que ce serait beau !

 

Ça y est, je pars ! Je tente de maintenir la pression mais c'est impossible. Elle part aussi ! Miracle ! Une jouissance simultanée, ce n'est pas si courant.

 

On s'embrasse, j'ai des larmes plein les yeux !

 

- Qu'est ce qui t'arrive ? Demande-t-elle

- Je t'aime !

 

On devrait jamais dire des choses pareilles, après faut gérer…

 

- Moi aussi, je t'aime !

 

Tiens, je m'en serais douté !

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 24 mai 2016 2 24 /05 /Mai /2016 07:37

Chanette 19 - Trafic 7

bi stamp

 

7 - Nadia et Patapouf

 

Anna-Gaëlle

 

Je passe un coup de fil à Anna. Elle est en ligne et me demande de rappeler.

 

Je libère Nœud-Pap.

 

- T'es pressé ? Lui demandai-je

- Heu, non !

- Je t'emmène boire un coup, tu veux ?

 

Bien sûr, qu'il veut ! Sa dominatrice préférée qui lui offre à boire au café du coin ! Pour lui c'est carrément la fête !

 

- Je vais prendre un whisky bien tassé, j'ai besoin d'un remontant, tu prends quoi ?

- Euh, un demi. Vous avez des ennuis ?

- Disons des petits soucis ! Rien de bien grave !

- Si je peux faire quelque chose pour vous, n'hésitez pas à m'appeler, sauf le soir, je suis en famille !

 

Je ne me suis pas éternisée, j'ai bu mon whisky très vite, fait un bisou à Nœud-Pap qui a insisté pour payer les consommations, et j'ai joint Anna. Elle m'attend

 

Anna n'en croit pas ses oreilles !

 

- Tu es sûre que c'est de la drogue ?

- C'est ce qu'il m'a dit ! Mais on peut vérifier si tu veux ?

- Ça m'embête de dégrader le tableau, n'oublie pas que c'est un truc qui va valoir une fortune dans quelques semaines.

- Tu crois encore à cette fable ?

- Ce n'est pas une fable. Un tableau ça a une valeur d'échange qui est basée sur l'offre et la demande. La campagne de marketing de Nancini consiste à gonfler la demande, et comme l'offre n'est pas extensible les prix grimpent. Tu suis ?

- J'essaie !

- Plusieurs personnes sont passées à la galerie, elles se sont étonnées de ne pas n'y trouver les tableaux, elles m'ont demandé les coordonnées du peintre, je suis incapable de leur donner. Ces gens-là, m'ont dit aussi qu'ils souhaitaient acquérir l'un des tableaux et apparemment, le prix, ils s'en foutent. Alors je les fais poireauter, je leur raconte des salades. Mais maintenant que j'ai un tableau sous la main, je le garde et je vais essayer de le vendre dès que possible !

- Donc tu ne vas pas porter plainte ?

- Si je porte plainte, je peux dire adieu au tableau, ça va devenir une pièce à conviction, ils vont le découper en rondelles.

- Tu ne te rends pas compte du risque que tu prends !

- C'est toi qui exagères !

- Et ce qui s'est passé chez le peintre, c'est de l'exagération ?

 

Ah ! J'ai peut-être fait mouche ! Elle semble réfléchir !

 

- Je ne suis pas dans le coup. C'était un problème entre le peintre et les malfrats…

- Et Nancini ! Ajoutai-je.

- Et alors ? Comment veux-tu qu'ils aient l'idée de venir le rechercher ici ?

- Ils vont coincer Paulino, le faire parler ! Il était sur la liste que Nancini a donnée à Barbizier.

- Tu lis trop de romans policiers.

 

On a continué à discutailler, mais elle n'a rien voulu savoir. Une vraie tête de mule !

 

Finalement, j'en ai eu marre.

 

- Bon, je te laisse, inutile de continuer !

- T'es fâchée ?

- Fâchée, non, disons que je suis contrariée.

- Tu fais quoi ce soir ?

- Je passe la soirée avec Bernadette.

- Qui c'est Bernadette ?

- Je te raconterais ça une autre fois... si tu es encore vivante !

- Et dimanche tu seras aussi avec Bernadette ?

- Oui, tout le week-end !

- Et bien, bonne bourre !

 

J'ai failli la baffer !

 

Il pleut des cordes et je n'ai pas pris de parapluie. Je prends le bus place de l'Odéon pour entrer chez moi. Me voilà en froid avec ma meilleure amie tout ça parce que j'ai voulu la prévenir d'un danger ! Un comble !

 

En rentrant, il me vient une idée ! Même deux : La première c'est d'insister auprès de Bernadette afin qu'elle porte plainte, d'autant qu'elle ne risque plus rien puisque son tableau à elle, lui a déjà été dérobé : L'inconvénient c'est qu'Anna risque de m'en vouloir à mort !

 

Il m'est alors venu une autre idée, je la trouve géniale : on retrouve le peintre, on lui demande une variante du tableau (sans rien de bizarre dans les boursouflures), c'est donc celui-ci dont le prix grimpera tranquillement. Et on pourra porter plainte pour celui qui est farci à la poudre de perlimpinpin !

 

Coup de fil chez Anna !

 

Ben non ça ne convient pas à Mademoiselle !

 

- N'importe quoi ! Déjà faut le retrouver. Et puis, il est au courant de la grimpée des prix, il va en demander une fortune ! Laisse tomber !

 

Je lui ai carrément raccroché au nez ! Qu'elle aille au diable ! N'empêche que je suis contrariée de chez contrariée !

 

On sonne.

 

Et voilà Madame foldingue qui se ramène. Elle s'est acheté des lunettes de soleil. Elle a raison par temps de pluie c'est génial !

 

Je m'étais promis de voir comment je pourrais prendre du recul à propos de ce qu'il faut bien appeler ce début de liaison avec Bernadette. Le problème c'est qu'avec les révélations de Paulino et la réaction stupide d'Anna, je n'en ai absolument pas eu le temps !

 

Je décide donc de garder mes distances ce soir. Piètre résolution que j'ignore comment gérer.

 

Bisous, bisous

 

- T'as vu ce que j'ai acheté ?

 

C'est tout simple, mais c'est pas mal du tout. Elle a dû se rendre dans un magasin où on l'a super bien conseillée. Son jeans lui tombe très bien et le petit haut vert amande n'est pas mal non plus.

 

- Tourne-toi !

- Pas mal, ça te fait un joli petit cul !

- C'est vrai ? Je suis crevée, j'ai passé la journée dans les magasins, j'ai pas acheté grand-chose. Tu sais, j'ai voulu aller dans un sex-shop, je n'y ai jamais mis les pieds. Mais au moment de rentrer je me suis dégonflée. Tu pourras m'accompagner ?

- Parce que tu te figures que je fréquente les sex-shop ?

- Tu n'y va jamais ?

- Juste quand j'ai besoin d'un truc !

- Tu me montreras les trucs que t'achètes ?

Je n'y connais rien, j'aimerai découvrir tout ça. Il y a quoi dedans ?

 

Cette boulimie de savoir est sans doute fort sympathique, mais son ignorance étant abyssale, je me sens désarmée. J'en reste donc aux généralités.

 

- Il y a des films, des bouquins, mais ça c'est surtout pour les mecs ?

- Pourquoi c'est surtout pour les mecs ?

- Je t'expliquerai… sinon il y a des sex-toys, des jouets sexuels si tu préfères.

- Des godes ?

 

Bon, ça elle connaît… de nom !

 

- Oui, bien sûr !

- Tu en as toi, des godes ?

- Oui !

- Tu me montres ?

- Ils ne sont pas là, je les laisse au studio…quoique si…

 

Effectivement il y a celui que j'utilise parfois pendant mes jeux avec Anne-Gaëlle ! Mais c'est vrai que l'on ne s'en sert pas si souvent.

 

Je l'emmène donc dans ma chambre afin de satisfaire sa curiosité. Mon tiroir de chevet est encombré d'un tas de trucs que je n'utilise pas souvent (et qui n'ont rien de sexuels). Je trouve l'objet en question et même un autre plus petit avec un socle, celui-là, je l'avais complétement oublié.

 

- Voilà ! Le gros c'est pour devant, le petit, c'est pour derrière.

- Pour derrière ?

- Ben oui pour le cul !

- Oh ! Ça doit être bien ! Tu pourrais me montrer…

- Tu veux savoir comment on s'en sert ?

- Oui !

- Tu n'as pas Internet ?

- Si mais je n'ai pas l'accès aux trucs pornos !

- Tout le monde y a accès, Il faut juste décocher une case quelque part. Tu veux vraiment que je te montre, maintenant ? C'est si urgent ?

- Ben, si c'est pas trop long !

 

Elle est chiante !

 

- Le gros, il marche à piles, tu appuies là et ça vibre. Ah, merde, les piles sont mortes.

- T'en as en réserve ?

 

Bon j'ai compris, elle va me casser les pieds jusqu'à ce que je lui fasse une démo en payant de ma personne ! Ben non ! J'ai pas envie, pas maintenant !

 

- Ecoute Bernadette, et puis d'abord j'en ai marre de t'appeler Bernadette. Nadia, ça te convient ?

- Oui, c'est joli, j'aime bien !

- Donc, je t'explique, ça m'embête de faire ça à froid, je te montrerai tout ça mais pas maintenant, je n'ai pas envie de faire du sexe 24 heures sur 24, il faut que tu le comprennes.

- Oui, oui, excuse-moi.

 

Elle est contrariée non pas parce qu'elle n'a pas eu ses explications, mais parce qu'elle a compris qu'elle m'avait énervée.

 

- C'est pas grave, fais pas la gueule !

 

Elle ne fait pas la gueule, mais elle essuie une larme, cette fille est hypersensible.

 

- Si je t'encombre, dis le moi ! Rouspète-t-elle.

- Tu ne m'encombres pas !

 

Si, un petit peu quand même, mais je ne vais pas lui dire !

 

- On fait quoi ce soir, on va au restaurant ? Propose-t-elle

- Si tu veux !

 

Pas trop motivée, mais on ne peut pas toujours dire non tout le temps. Du coup, elle retrouve son sourire.

 

- Tu ne m'as pas parlé de mon maquillage ?

 

Tiens, c'est vrai ça ! Pourtant je l'ai vu mais c'est vrai que je me suis focalisée sur sa tenue, et qu'ensuite elle m'a bassiné avec ses questions à la con ! Du coup je la regarde de près. De près, de trop près... Le maquillage est loin d'être parfait, mais elle est sur la bonne voie. Elle sourit, entrouvre les lèvres. Ma bouche est à quinze centimètres de la sienne. La salope !

 

Un baiser, ça n'engage à rien ! Tu parles ! On se bécote comme des vielles gouines, on se serre l'une contre l'autre, on se pelote, on s'excite. Cette fille possède des pouvoirs magnétiques, ce n'est pas normal qu'elle parvienne à m'ensorceler ainsi à chacune de nos rencontres. J'ai l'impression qu'on va arriver en retard au restaurant... Si on y va !

 

J'ai envie maintenant, envie d'elle. Je pressentais que j'aurais du mal à tenir ma résolution de garder mes distances, mais j'étais loin de me douter que je cèderais si rapidement !

 

Nous n'étions pas loin du lit, nous y tombâmes, non pas par accident mais parce que je l'y poussai.

 

La chute se fit en douceur mais nous sépara légèrement.

 

- Tu veux que je te lèche la minouche ? Proposais-je prosaïquement.

 

Je n'ai pas entendu sa réponse mais là voilà qui se déshabille avec résolution. Nous voilà toutes les deux nues comme des grenouilles. Et c'est parti pour une longue séance de tendres caresses.

 

Il fallut que Nadia (on va l'appeler ainsi maintenant) l'interrompe de la façon la plus burlesque qui fut :

 

- Tu me fais voir pour les godes ?

 

Je n'y échapperai pas : Je me lève, prends le plus gros des machins, retire la pile, vais en chercher une neuve dans la cuisine, fais vibrer l'objet pour vérifier s'il fonctionne.

 

Je reviens dans la chambre avec le machin dans la main qui fait un bruit d'enfer, je cherche une boite de préservatifs et j'encapote le gode. Nadia me regarde avec des yeux tous ronds.

 

- Mets-toi en levrette ?

- En quoi ?

- A quatre pattes et le cul relevé... Non pas comme ça, pose tes genoux, voilà, attention, j'y vais !

 

J'introduis le gode dans sa chatte dégoulinante.

 

- Ah ! Aaaaaah !

 

Ça va, ça lui plait ! Je m'empare du petit gode, normalement il me faudrait du gel, mais une capote bien lubrifiée devrait faire l'affaire.

 

- Ouvre ton cul, je vais te mettre l'autre !

- C'est trop gros !

- Mais non, attend je vais commencer par te mettre un doigt.

- Oh ! Oui, le doigt !

Chanette19g1.jpg

Je la ramone un peu, mais pas moyen de savoir si ses gémissements sont provoqués par mon doigt ou par le gode qu'elle a dans sa chatte.

 

- Ah ! Aaaaaah !

 

Je retire mon doigt

 

- Ouvre !

- Noooon ! Ah ! Aaaaaah !

- Si !

- Noooon ! Ah ! Aaaaaah !

- Tais-toi ! A mon avis tu vas aimer !

 

Elle se laisse finalement faire !

 

- Oh l Lalaaaaaa ! C'est trooooop ! Arrête, arrête - Noooon ! Ah ! Aaaaaah !

 

Et voilà le travail, Nadia a joui en moins de deux minutes. Elle s'est affalée sur le ventre et souffle comme un bœuf !

 

J'étais déjà excitée, ces petites plaisanteries n'ont rien arrangé. Il y avait longtemps que je ne m'étais pas amusée avec des godes.

 

- Tu vas me faire pareil ?

- Je ne sais pas si je vais savoir !

- Et bien, tu essaies !

 

Il ne me reste plus qu'une capote, je m'en fous, ce sont mes godes, je les désinfecterai après ! Quoiqu'après tout, pour me lubrifier l'anus...

 

- Met une capote sur le petit !

 

Sur ce coup-là, je suis un peu vache, manifestement elle n'a jamais touché à un préservatif de sa vie ! Après avoir déchiré l'étui, elle est là se demandant par quel bout il faut le dérouler.

 

- Le côté lubrifié c'est l'extérieur, tu le poses au sommet et tu déroules, si tu es sage, je t'apprendrai à le faire avec la langue.

- Avec la langue ?

- Ben oui ! On peut faire des tas de choses avec une langue, ça ne sert pas qu'à sucer de la glace !

 

Elle finit par m'enfoncer tout ça.

 

- Remets le vibrator, tu tournes sur l'anneau à la base, voilà comme ça !

 

Mille vibrations m'envahissent. J'essaie de résister, histoire de faire durer le plaisir, mais cela s'avère impossible, je me laisse aller et me retrouve quelques secondes dans les limbes.

 

Nous voilà de nouveau réunies toutes les deux, sans jouets à piles.

 

- C'est toujours aussi rapide ?

- Non, aujourd'hui, c'était un concours de circonstances.

 

On va au restau ?

 

- Oui, mais faut te remaquiller, fais le légèrement. Je vais te montrer…

- Je peux te poser une question ?

 

La voilà devenue grave ! J'écoute.

 

- Tu crois que je pourrais faire une bonne pute ?

 

Oups !

 

Elle m'énerve avec ses conneries ! Mais peut-elle vraiment se rendre compte qu'il y a un monde entre le mien et le sien ? Cela m'est déjà arrivé d'initier certaines jeunes femmes au petit monde de la domination, mais celles-ci avaient déjà des prédispositions et ne sortaient pas de l'amicale des sonneuses de cloches !

 

Et soudain une image traversa mon esprit (il y a des périodes comme ça, ou ça fourmille dans mon cerveau), celle de Patapouf telle que me l'avait décrite Anna…

 

La bonne idée c'est de me rendre avec Nadia chez Patapouf. Il adviendra ce qu'il adviendra mais ça fera peut-être réfléchir mademoiselle avant de se lancer dans des projets qui sont hors de sa portée. Mais moi de mon côté, je ne vois pas pourquoi je ne me distinguerais pas dans une prestation qu'a su très bien mener Anna. La monnaie d'échange se sera l'adresse du peintre ou mieux : la promesse de Bouyon de faire pression sur lui pour qu'il nous procure une copie "propre" d'un de ses tableaux prétendus bibliques à un prix abordable. Je lui explique :

 

- Demain, je peux être libre à 15 heures ! Je vais essayer d'avoir un rendez-vous… Il faut que je te montre comment masser… et surtout comment transformer le massage en massage érotique…

- C'est râpé pour le restaurant, alors ?

- Mais non, ils reçoivent les clients jusqu'à 23 heures, on a largement le temps…

 

Vendredi 28 septembre

 

J'arrive à joindre Bouyon facilement.

 

- Monsieur Bouyon, vous vous souvenez sans doute de moi, nous nous sommes rencontrés dans des circonstances qui auraient pu être tragiques. C'était lundi dernier au domicile de Monsieur Serge Trempon alias Tedesco.

- Comment aurais-je pu vous oublier ? Vous avez été héroïque !

 

Faut peut-être pas exagérer non plus !

 

- J'aurais aimé pouvoir vous rencontrer...

- Avec grand plaisir, mais euh… Dans quel but ?

- Il s'agit d'une sollicitation qui ne devrait vous poser aucun problème.

- Ah ! Et bien d'accord ! Que diriez-vous d'un restaurant ?

- C'est que, je suis actuellement flanquée d'une cousine de province qui est fort gentille et fort agréable, mais qui me colle un peu aux basques…

- Est-elle aussi jolie que vous ?

- Elle se défend !

- Emmenez là, elle sera la bienvenue. Ce soir ?

 

Et voilà, je me serais très bien passée de la case restaurant (je me suis au long des récits de mes aventures déjà expliquée sur mon peu de goût pour les mondanités de table) mais ce soir ce sera pour la bonne cause.

 

- Pourquoi pas ?

- Je retiens trois couverts, chez Lorenzo avenue des Ternes, on y mange très bien, cela vous convient ?

- Ce sera parfait !

- 19 heures 30 ?

- Entendu, à tout à l'heure Monsieur Bouyon.

 

Et voilà !

 

En raccrochant, je me rends compte que j'ai oublié de lui glisser un petit mot dans la conversation pour savoir s'il était toujours en contact avec le peintre ! J'enrage ! Un déplacement pour rien, ce sont des choses qui arrivent, un restaurant pour rien : ça va m'énerver ! Et que faire, je ne vais tout de même pas le rappeler. Tant pis, si ça foire, je n'aurais à m'en prendre qu'à moi-même. Et puis, autre souci, la Nadia, sait-elle au moins se tenir à table ? Faudra que je lui en parle juste avant !

 

J'ai donné rendez-vous à Nadia chez moi, avant que nous partions ensemble en métro avenue des Ternes. Je voulais parachever sa tenue, mais finalement elle est très bien comme ça, les petites imperfections rendront très crédible son rôle de cousine provinciale. Je l'ai mise au courant du rôle qu'elle aurait à tenir, ça ne lui pose aucun problème d'autant que provinciale, elle l'est ayant passé une partie de sa jeunesse à Tours. Sinon, oui, elle a déjà été dans des restaurants un peu chics avec sa bande de culs bénis. Je m'inquiétais pour rien.

 

- Je te préviens, il n'est pas beau !

- M'en fiche !

 

Je lui explique en gros comment se passe un massage érotique.

 

- Si t'es perdue, tu me regardes, tu fais comme moi, et puis je te donnerai des indications…

 

A 19 h 36 nous étions à table !

 

- Je n'ai pas eu de nouvelles de votre collègue, Anna ! Elle va bien au moins ?

- Elle m'a justement chargée de vous transmettre ses amitiés.

- Délicieuse Anna !

- Je suis donc partie très brutalement après les évènements de l'autre lundi, j'étais en état de choc.

- On le serait à moins.

- Ça s'est passé comment après ?

- Ah, je vais vous raconter :

 

Flash-back (lundi 17 septembre)

 

Dans l'atelier du peintre,

 

- Nancini ! C'est quoi ce merdier ?

- Si je le savais ! C'est qui ce mec ? Hurle-t-il à l'adresse du peintre.

- J'en sais rien, mais il va revenir ! On ferait mieux de déguerpir, je ne sais pas trop où aller, mais je trouverais bien.

- Si vous ne savez pas qui c'est, comment pouvez savoir qu'il va revenir ? Remarque Bouyon.

 

Trempon alias Tedesco ne répond pas, mais s'en prend à son tour à Nancini.

 

- Mais bon Dieu qu'est-ce qui vous a pris d'aller prêter ces tableaux ?

- Une simple stratégie de markéting !

- Vous auriez pu m'en parler !

- En quel honneur ? Je n'ai pas de compte à vous rendre ! Vous me les aviez vendus, non ?

 

Pas de réponse, il ne sait plus quoi dire !

 

- Et d'abord, pourquoi ne fallait-il pas les prêter ? Insiste Nancini.

- Vous n'avez pas besoin de savoir !

- Si, justement, je veux savoir !

 

Nancini s'est levé et commence à secouer le peintre en s'agrippant à sa chemise.

 

- Messieurs, je vous en prie, intervient Bouyon, il faudra régler ce différend, mais pour le moment il y a plus urgent. Vous êtes certain que ce type risque de revenir avec du renfort ?

- Ouais, faut pas rester là ! Confirme le peintre. Attendez, écoutez…

 

Il y a effectivement du bruit dans l'escalier. Chacun suspend son souffle, une porte claque à l'étage inférieur. Fausse alerte, mais tout ce petit monde déjà sur les nerfs craque.

 

- Je me casse ! Prévient Nancini avant de déguerpir, mais toi l'artiste-peintre de mes deux, tu ne vas pas t'en tirer comme ça ! Il faudra que l'on reprenne cette conversation et vite !

 

Le peintre enfila sa veste !

 

- Vous allez où ? Demanda Bouyon !

- Je sais pas, mais je ne reste pas ici !

- Je peux vous planquer, vous héberger quelques jours, venez avec moi !

- Mais vous êtes qui ? Je ne vous connais pas !

- Louis Bouyon, critique d'art et rédacteur en chef de magazine, mais on fera les présentations un peu plus tard, venez avec moi, j'ai garé ma bagnole pas très loin.

 

Une fois dans la voiture, Bouyon lui mit le marché en main :

 

- Bon alors voici ce que je vous propose : je vous héberge et je vous planque quelques jours, le temps que cette affaire se tasse. Chez moi personne ne vous trouvera. Il y a une contrepartie bien sûr : il se trouve que votre travail m'intéresse. Je suppose que vous avez lu quelques articles vous concernant, votre côte est en train de monter. Donc vous allez travailler pour moi, et on se partagera les bénéfices suivant des modalités qui restent à définir. Vous serez logé et nourri à l'œil et dégagé de tous soucis matériels pendant que vous serez chez moi. Jusque-là ça va ?

- Oui ! Je pense !

- Je veux aussi connaître les raisons de l'incident de tout à l'heure.

- Ça, je ne peux pas en parler !

 

Au premier feu rouge, Bouyon tendit le bras afin d'ouvrir la porte côté passager.

 

- Descendez de ma voiture !

- Pardon ?

- Puisque vous ne voulez pas répondre à ma question, je reconsidère ma proposition, descendez de ma voiture et allez-vous faire foutre !

 

Serge Trempon se retrouve seul comme un con sur la chaussée, sans but et avec son visage tuméfié.

 

Louis Bouyon se gare devant un porche au nez et à la barbe d'une contractuelle qu'il fait semblant de ne pas voir, puis suit le peintre pendant cinq minutes, le temps de le laisser mijoter. Puis il le rattrape.

 

- Allez, venez ! Vous allez me la raconter votre histoire !

 

Effectivement il la raconta :

 

Un jour qu'il peignait des trucs au fond du bistrot, un type s'était approché de lui, avait trouvé le concept intéressant, du moins commercialement parlant. Il lui a alors commandé une série de douze, en lui demandant de faire varier la place de la barre rouge et des boursouflures. Vous aurez deviné que le type en question était Alessandro Nancini. Et histoire de bien l'appâter, il demanda à voir ses autres œuvres et en acheta quelques-unes.

 

Le hasard a voulu que quelque jours plus tard, un autre individu (Barbizier cette fois) aborda le peintre en s'interrogeant à propos des boursouflures.

 

- C'est quoi ces machins ?

- Je sais pas, c'est ma touche personnelle on va dire !

- C'est creux ?

- C'est rempli avec des morceaux de journaux chiffonnés.

- Et tu travailles à quel rythme ?

- Ça dépend si j'ai des commandes ou pas.

- Le temps minimum pour faire un tableau ?

- Une journée !

 

Alors Barbizier lui expliqua qu'il avait une centaine de sachets de poudre de diamant à planquer.

 

- Cherche pas à comprendre, c'est inoffensif et non toxique. Tu en planques sept ou huit par tableau dans les boursouflures. Tu fais ça chez toi, pas au bistrot. Je te donne une avance. A quelle heure je peux te livrer la camelote ?

 

Bref, le gars devait revenir chercher tout ça quinze jours après. Le peintre avait donc travaillé exclusivement sur cette commande puis s'était reposé. L'avance fournie par Barbizier était coquette et il négligea ce que lui avait demandé Nancini. Le souci c'est qu'un mois plus tard Barbizier n'était toujours pas revenu et que Nancini, lui, exigeait la livraison de sa commande.

 

Il y a eu une altercation entre les deux hommes, puis Nancini est revenu avec un soi-disant huissier et il a embarqué les douze tableaux.

 

Alors évidement quand Barbizier est enfin réapparu, il est devenu très en colère…

 

Fin du flash-back

 

- De la poudre de diamant ! Vous y croyez, vous ? M'amusai-je.

- Pas trop, non !

- Vous évoquiez il y un instant mon amie Anne-Gaëlle, elle est débordée en ce moment avec l'organisation de sa prochaine expo. J'aimerais à son propos solliciter une requête, c'est bientôt son anniversaire et j'aimerais lui offrir un cadeau ! Je m'étais dit que peut-être Monsieur Tedesco pourrait éventuellement me réaliser un tableau...

- Il ne va pas refuser d'offrir un tableau à la personne qui lui a sauvé la vie !

 

Evidemment, vu comme ça ! Et en plus on n'aura même pas besoin de coucher avec Patapouf ! C'est ennuyeux pour l'éducation de Nadia, mais pour cela je trouverais bien autre chose.

 

- Si vous n'êtes pas trop pressée, nous ferons un saut chez moi, vous pourrez voir directement avec le peintre, lui demander exactement ce que vous souhaitez.

- Merci, d'accord !

- Mademoiselle Anna a-t-elle évoqué devant vous la soirée que nous avions passée ensemble ?

- Elle m'en a en effet parlé !

- En détail.

- Anne est une amie intime, elle ne me cache rien, ou en tout cas pas grand-chose !

- Même quand c'est scabreux ?

- Je n'ai rien entendu de scabreux dans ce qu'elle m'a confié. L'échange de plaisir entre individus majeurs et consentant n'est jamais scabreux.

- Voilà une position qui vous honore !

 

J'ai failli lui répondre qu'en matière de positions, j'avais toutes aptitudes pour en honorer pas mal d'autres, mais je me suis tue.

 

- Dites-moi, pardonnez mon indiscrétion, mais massez-vous aussi bien que votre amie ?

- Certains le prétendent en effet.

 

Bon j'ai compris où il voulait en venir, autant lui éviter de tourner autour du pot. Allons droit au but. Je lui demande :

 

- Seriez-vous intéressé par un massage à quatre mains ?

- Vous êtes plutôt directe, vous !

- Certains le prétendent également.

- Etes-vous certaine que Mademoiselle Anna vous ait vraiment tout raconté ?

- Puisque je vous le dit !

 

Anthony nous sert à boire. Effectivement il peut plaire et je comprends qu'Anna ait craqué pour lui. Mais que voulez-vous, ce n'est pas mon genre, ce qui ne l'empêche pas de me regarder avec une insistante gênante. Nadia pour sa part, a l'air perdue dans ses pensées. Je me mets à sa place, ce sera sa première passe, et il vaudrait mieux pour elle que ce soit la dernière.

 

- Anthony, appelez-moi le peintre, qu'il vienne tout de suite.

 

J'avais le souvenir d'un artiste pas trop mal, mais amoché et stressé. Il a changé en même pas quinze jours, il s'est empâté, il doit bouffer de trop.

 

- Bonjour ! Murmure-t-il.

 

Ben quoi il ne me reconnait pas ou il fait semblant de ne pas me reconnaitre ? Ça c'est trop fort quand même ! Et puis tout d'un coup il s'avance vers moi, s'agenouille devant moi :

 

- Merci pour ce que vous avez fait ! C'était magnifique !

 

Pourquoi moi qui oblige toute la journée des soumis à s'agenouiller devant moi, suis-je alors terriblement gênée par la position de ce type ?

 

- Relevez-vous ! Je n'ai rien fait de spécial, j'ai agi par simple impulsion.

- Fallait le faire quand même !

- Je crois deviner ce que vous allez me dire maintenant…

- Euh ?

- Vous allez me dire que vous ne savez pas quoi faire pour me remercier !

- C'est vrai, c'est bien banal, mais c'est ce qu'on dit toujours dans ces cas-là.

- Ben moi je sais ! Vous allez me peindre un tableau, ce sera pour l'offrir à ma copine qui dirige la galerie "La feuille à l'envers". Vous pouvez me faire ça pour quand ?

- Je peux le faire demain, et vous le faire livrer lundi matin. Mais vous n'en voulez pas un pour vous ?

- Si pourquoi pas ? Et peut-être un pour ma cousine, un tout petit ?

- Ce sera donc trois tableaux, je vous les ferai livrer mardi, donnez-moi votre adresse.

- Faites les livrer tous les trois à la galerie, nous nous en arrangerons.

 

Trempon me demanda ensuite quel genre de tableau je désirais, je lui répondis que je les souhaitais dans le même style que la série "biblique", mais sans aucune poudre dans les boursouflures, ce qui fit rigoler de bon cœur Louis Bouyon.

 

Nous avons ensuite trinqué au champagne, et nous attendions Nadia et moi, le moment fatidique où il faudrait passer à la casserole.

 

La discussion faillit s'éterniser sur des considérations sur l'art moderne qui me passait à 10 kilomètres au-dessus de la tête, mais qui semblait intéresser Nadia, quand Bouyon prononça enfin la phrase magique :

 

- J'ai un peu mal au dos, je me ferais bien faire ce petit massage.

- Nadia et moi, sommes prêtes à vous en faire un que vous n'êtes pas prêt d'oublier !

- On dit ça, on dit ça ! Allons dans la chambre ! Vous les garçons, ne vous éloignez pas, nous aurons sans doute besoin de vos services. Ah, apportez nous les huiles de massages et les blouses blanches pour ces demoiselles. Nous avons bien deux blouses, Anthony ?

- Oui, Monsieur, je crois bien.

 

Bouyon se déshabille, je guette les réactions de Nadia. Pas de réaction ! Mais il est vrai qu'elle manque d'éléments de comparaison. Elle se déshabille en imitant mes propres gestes c'est-à-dire en dissimulant le recto aux yeux de notre client.

 

- Enfilez les blouses, mais laissez-les ouvertes.

 

Il se met sur le dos et c'est parti, un peu dans le désordre, Bouyon y remédie.

 

- Une pour les épaules et le dos, l'autre pour mon cul !

 

Sachant ce qui va se passer en bas, je m'en charge et laisse le haut à ma fausse cousine. En espérant qu'il ne nous demande pas d'intervertir dans cinq minutes.

 

On masse comme on peut, Nadia se prend au jeu et lui pratique un massage assez physique qui n'a pas l'air de déplaire à Patapouf. Il est un peu prématuré en ce qui me concerne pour aller balader ma main sur ses zones érogènes.

 

- On va changer ! Christine venez en haut, je vous verrai mieux, écartez mieux votre blouse que je puisse voir vos seins. Pendant ce temps-là Nadia va s'occuper du bas.

 

Merde !

 

Au bout de quelques minutes Patapouf soulève son bassin, je fais signe à Nadia de commencer le petit jeu de touche-couilles. J'appréhende : tripoter une bite quand on n'a aucune expérience ne s'improvise pas.

 

D'autorité, je la rejoins dans cette tâche, c'est moi qui prends la bite en main et m'efforce de la faire grossir. Pas très pratique cette position, ni pour moi ni pour lui. Je lui propose de se retourner.

 

Je ne vous dis pas l'amas de bidoche. Les bonnes âmes se complaisent à plaindre les prostituées "obligées" de s'envoyer des gros, des gras, des moches et des adipeux ! Pourquoi ne plaignent-elles pas plutôt les kinésithérapeutes, qui eux contrairement à nous ne peuvent (en théorie) refuser un client et qui sont rétribués nettement moins cher ?

 

Je masse en haut, Nadia masse en bas sans pour l'instant toucher au sexe. "Business is business", mais je me demande si je ne suis pas en train de perdre mon temps. Le tableau que je suis venu chercher, je l'ai déjà (trois fois même) et je l'aurais eu de toute façon sans être obligée de masser Patapouf. Quand à Nadia pour laquelle je pensais que cette prestation servirait de repoussoir, elle accomplit sa tâche avec un détachement tout à fait inattendu.

 

Cependant, je ne suis pas du genre à bâcler le travail : j'allonge mes mimines et m'empare de la bite du bonhomme et je le branlotte. Les mains de Nadia rejoignent les miennes, et voici une curieuse branlette à quatre mains dont deux de débutante !

 

Il bandouille. Pas trop envie de le sucer. Et d'abord il ne me le demande pas.

 

- Je vais appeler les garçons ! Nous dit-il en appuyant sur un interphone.

 

Anna m'a raconté ce qui s'était passé avec Anthony. Le jeu ne se reproduira pas à l'exact : il est pour moi hors de question de faire quoi que ce soit avec ce type, je ne lui dois rien et je n'en attends rien.

 

Anthony et Serge Trempon se sont déshabillés. Nadia les détaille de la tête aux pieds, mais sans concupiscence. Son regard fait plutôt penser à celui d'un zoologiste découvrant une nouvelle race de vertébré !

 

- Approchez, approchez !

 

Patapouf a bifurqué en travers du lit : il s'est mis quasiment en position de levrette. Il approche son visage de la bite du peintre, puis se met à la sucer avec application. Pendant ce temps-là je continue ma branlette malgré le côté non pratique de la position. Nous sommes derrière lui et devons passer nos bras entre ses cuisses. Je relâche régulièrement ma main afin de permettre à Nadia de s'exercer,

Chanette19g2.jpg

Bouyon a changé de bite et suce désormais celle d'Anthony, le majordome. Le peintre vient se placer, contourne Patapouf et se place derrière lui. Du coup on lui laisse la place. Ça y est le gros Bouyon s'envoie deux bites, l'une dans la bouche, l'autre dans le cul.

 

Nadia et moi sommes rendues à l'état de spectatrices, et j'avoue avoir vu mieux question esthétisme. Mais bon soyons tolérant, les gros ont aussi le droit de baiser et comme bon leur semble. J'ignore ce que pense Nadia de tout ça, pour l'instant elle regarde, elle apprend, elle se documente… nous en parlerons après.

 

Patapouf malgré sa masse impressionnante est obligé de s'agripper aux draps, tellement les coups de boutoir du peintre sont violents. Il en oublie de sucer Anthony qui reste là comme un idiot avec sa bite bandée. Un rauquement, Bouyon vient de jouir, le peintre se retire. C'est la pression de la bite du peintre sur sa prostate qui l'a fait jouir. Il se couche sur le dos montrant son sexe flaccide, gluant d'un sperme très clair.

 

Les deux mecs n'ont pas joui, c'est bien ce qui m'inquiète.

 

- Si voulez continuer à jouer quelques minutes, ne vous gênez pas pour moi ! Indique le gros lard, au cas où nous n'aurions pas compris.

 

Anthony s'approche de moi avec un sourire niais, et commence à me caresser le bras. Je m'écarte avec un sourire de politesse. Il n'insiste pas mais ne fait rien pour cacher son dépit. Du coup, il change de cible et s'en va faire des avances à Nadia qui ne le repousse pas.

 

Serge, le peintre après avoir évalué la situation rejoint également ma fausse cousine.

 

Voici Nadia entouré de deux hommes qui la pelotent à qui mieux mieux, l'un devant pour les seins, l'autre derrière pour les fesses.

 

Elle se laisse faire et semble trouver fort agréable cette situation. Un moment l'un des deux lascars lui susurre quelque chose à l'oreille, pas difficile de deviner quoi, puisque l'instant d'après Nadia est à genoux, une bite dans la bouche.

 

La pipe ne dure qu'un minimum de temps, sans doute à cause du fait que Nadia soit novice en la matière, et nos trois joyeux drilles se retrouvent rapidement sur le lit où Patapouf leur a laissé la place.

 

Nadia s'est placée spontanément en levrette (allez donc savoir pourquoi ?), les deux compères s'encapotent et se concertent. C'est Serge qui passera le premier et qui mettra bien dix minutes à parvenir à ses fins. Nadia a joui mais sans que ce soit un feu d'artifice. Anthony vient alors occuper la place toute chaude et finira son affaire en moins d'une minute, mais avec une cadence d'enfer qui envoya cette fois Nadia au septième ciel. !

 

Bouyon nous proposa une douche, puis nous commanda un taxi. Ce monsieur a beaucoup d'éducation…

 

Enfin seules à l'arrière de ce taxi, le sourire de Nadia me parait complétement incongru. Il faut que je sache :

 

- Alors ? Qu'est-ce que t'as pensé de tout ça ?

- Je sais pas, ça me fait tout drôle !

 

C'est pas vraiment la réaction que j'attendais. Il est peut-être trop tôt pour en parler. Après tout rien ne presse.

 

- Je peux coucher chez toi ?

- Oui mais demain je me lève de bonne heure, j'ai à faire.

- Pas grave, on se lèvera de bonne heure toutes les deux.

à suivre
Par Chanette - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 24 mai 2016 2 24 /05 /Mai /2016 07:29

Chanette 19 - Trafic 6

6 - Shaving pour Bernadette, dépucelage pour Paulino

bi stamp

 

Mercredi 26 septembre

 

Je me réveille, prend conscience de la présence de Bernadette à mes côtés qui roupille encore. Je me lance dans de ces trucs parfois ! Bof, ça pimente la vie, non ?

 

Je la réveille, elle est radieuse. Tant mieux ! Elle prend une douche, et bien sûr, il ne reste rien du savant maquillage de la veille !

 

- Ce soir, je te donne un cours de maquillage, je te ferais un œil, et tu essayeras de faire l'autre toute seule, d'accord ?

 

Elle est d'accord, elle est enchantée, ravie.

 

- Faudra aussi que je te débroussaille un peu la foufoune ! Sinon, tu vas faire quoi aujourd'hui ?

- Je pensais me rendre chez ce peintre !

 

Ah ! C'est vrai ! Le peintre, les tableaux ! Du coup je lui raconte toute l'histoire, du moins tout ce que j'en sais.

 

- Alors tu vois, c'est dangereux, tu ferais mieux de laisser tomber.

- Je l'avais acheté surtout parce que Monsieur Nancini m'avait affirmé que le cours grimperait dans des proportions financièrement intéressantes ! En le revendant j'aurais pu être tranquille pendant un moment et j'aurais laissé tomber mon boulot actuel.

- Je croyais que les tableaux t'avaient fasciné quand tu étais venue à la galerie.

- Ce ne sont pas les tableaux qui m'ont fasciné ce jour-là, c'est toi !

 

J'aurais décidemment tout entendu.

 

- Mais tu ne savais pas qui j'étais à ce moment-là ?

- Non, j'ai eu comme un coup de foudre, et quand l'abbé m''a mis en garde, ça n'a rien arrangé, au contraire.

 

Ben, oui puisque c'est son fantasme… Mais qu'elle est employé le mot "coup de foudre" me gêne. Je n'ai aucune envie que cette rencontre débouche sur une liaison, il faudra que je trouve le moyen de recadre tout ça.

 

J'ai essayé trois fois dans la journée de joindre Nancini afin de savoir de quelle façon il avait eu connaissance de mon adresse et de quel droit il la communiquait au premier venu ! Mais Monsieur ne répond pas. Après ce qui s'est passé chez le peintre, il doit se cacher et refuser de répondre aussi bien aux inconnus qu'aux personnes qui ont été liés à cette affaire. Sur ce point-là, je peux le comprendre !

 

Le soir, en rentrant à la maison, je cherche mon téléphone perso, apparemment il n'est pas dans mon sac ! L'aurais-je oublié au studio ? Pourtant je ne m'en suis pas servi, possible que je l'ai laissé à la maison ce matin ! Je cherche partout et je recherche encore ! Pas de téléphone ! Je me le suis fait piquer ? Quand ? Je prends mon sac à main et en renverse tout le contenu sur la table. Mon dieu, quel bordel !

 

Mais, il est là, mon téléphone ! Je range tout et un bout de papier attire mon attention : c'est un numéro de téléphone que j'ai inscrit, mais le numéro de qui ? Le trou ! Incapable de me souvenir ! Quelqu'un que je dois appeler ou rappeler ? Et puis c'est pour le boulot ou c'est personnel ? Je compose le numéro sur mon téléphone perso.

 

- Oui, allo, je vous demande une seconde, je suis en réunion, restez en ligne…Me répond une voix masculine.

 

Un blanc, puis le revoilà.

 

- C'est qui ? demande-t-il.

- J'allais vous demander la même chose, j'avais noté votre numéro, mais je ne me souviens plus pourquoi.

- Si vous me disiez votre nom, ou votre pseudo ?

 

Il me parle de pseudo ! C'est donc professionnel, je n'ai pas utilisé le bon téléphone, et comme une imbécile je n'ai pas masqué mon numéro. Cela, dit faudrait pas que je devienne parano non plus !

 

- Je suis Chanette !

- Chanette ? Ça ne me dit rien du tout.

- Et vous êtes qui, vous ?

- Bertrand !

- Bertrand ? Je ne vois pas, je n'ai pourtant pas inventé ce numéro ?

- Attendez votre voix me dit quelque chose… Vous ne vous faites pas appeler Christine, dans certaines occasions ?

- Ça m'arrive !

 

Je ne vais pas aller lui dire que c'est mon vrai prénom !

 

- J'y suis maintenant j'avais demandé à la personne qui tient la galerie rue de Seine de vous communiquer mon numéro. J'aimerais beaucoup vous revoir !

- Pour…

- Vous ne devinez pas ?

- Pour du sexe ?

- Euh, oui !

- Ce ne sera pas gratuit !

- Je m'en doute parfaitement et ce n'est pas un problème. On prend rendez-vous maintenant ?

 

Je fais quoi ? Manifestement, c'est bien pour du cul qu'il veut me revoir et non pas à propos des tableaux, d'ailleurs, il s'en fout des tableaux, il ne les aime pas et je le sais bien. Les temps sont un peu durs en ce moment, je ne vois pas pourquoi je refuserai un client, mais je vais le faire casquer, pépère !

 

- Vous voulez combien de temps ?

- On va dire une heure trente !

 

Je lui annonce le tarif, le triple de ce que je prends d'habitude. Ce type doit être habitué aux escorts de luxe, alors pourquoi me gêner ?

 

- D'accord, je n'ai pas mon agenda professionnel avec moi, téléphonez-moi demain matin au numéro que je vais vous envoyer par texto, nous fixerons rendez-vous.

 

Bernadette est revenue à l'heure prévue. Ça me gonfle un peu, je ne suis plus très motivée… mais bon, j'ai promis, je vais faire ce que j'avais dit et après je larguerais les amarres.

 

Le choc : Elle est allé chez le coiffeur, il lui a fait une coloration blond cendrée et une coupe au carré avec une frange, c'est inspiré de la perruque d'hier soir mais en moins "vulgaire". Elle s'est acheté une robe, un truc imprimé, c'est bien mieux que ce qu'elle avait hier, mais ça ne lui va pas, ce n'est pas terrible. Il faut que je me rende à l'évidence, elle ne sait pas choisir ses fringues. Il faudrait que je l'accompagne ! Je suis désolée mais ce n'est pas prévu dans mon programme.

 

- On s'embrasse ? Demande-t-elle un peu confuse.

- Bien sûr qu'on s'embrasse ! Humm ! Smack !

- Alors comment tu me trouves !

- Quel progrès ! La coiffure est super, ton petit sac n'est pas mal non plus, la robe j'aime moins, mais ça c'est une question de goût, c'est vrai qu'hier avec nos bêtises, on a complétement zappé l'essayage des robes !

- Ah, il faut que je te dise, j'ai été vilaine, je ne t'ai pas écouté et je me suis rendue au domicile du peintre, je me suis dit qu'avec ma carte de presse, je ne risquais pas grand-chose. Ça ne répond pas, j'ai essayé trois fois dans la journée, je suis allé demander au café tabac que tu m'avais indiqué, ils ne l'ont pas vu depuis plusieurs jours.

- Il se planque !

- Tu n'as pas une autre piste ?

- Ben, non !

 

Et à ce moment une idée me traverse l'esprit, une piste j'en ai une : Bouyon ! Mais je la garde pour moi et ne m'en servirais pas, je ne veux plus entendre parler de cette affaire.

 

- Alors on fait quoi ?

- Ben je vais commencer par te débroussailler ta foufoune, ensuite ce sera cours de maquillage.

- On fait ça maintenant ?

- Oui, si tu veux on cassera la croute après.

- C'est que je voulais te payer le restaurant.

 

Le temps d'y aller, de bouffer, de revenir, c'est une affaire d'au moins deux heures. Pas question.

 

- On ira au restaurant quand je t'aurais fait toute belle !

- Alors fais-moi belle !

 

Et quand je l'aurais "fais belle", j'invoquerais la fatigue ou l'heure tardive pour ne pas y aller.

 

- Dis-moi, je peux te poser une question ?

 

Je m'attends au pire !

 

- Pose !

- Tu vis tout le temps toute seule ?

 

Ouh là là ! En décodant, ça veut dire qu'elle cherche à savoir si je suis libre, et si je le suis, elle va essayer de s'immiscer dans la faille ! La pauvre va être déçue !

 

- Je suis mariée, mais mon bonhomme je ne le vois pratiquement plus, c'est comme si on était séparé. Sinon, j'ai une bonne copine, on se voit environ une fois par semaine, ça suffit à mon bonheur. Voilà !

 

Elle digère l'information, cela a dû contrarier ses plans immédiats. Je me rends compte alors que je n'ai pas été assez explicite, en n'étant pas assez ferme sur ma situation, je lui ai laissé une "fenêtre". Comme elle est beaucoup moins con qu'elle en a l'air, elle va en profiter. On verra bien. Passons à autre chose.

 

- Mets-toi à poil ma bibiche !

- Je suis ta bibiche alors ?

 

Elle est comme les gosses, un petit rien lui fait plaisir. Elle retire sa robe imprimée :

 

- T'as vu, j'ai acheté ça !

 

Ça c'est un ensemble culotte, soutien-gorge bleu gris. Sans être exceptionnel c'est tout de même dix fois mieux que les horreurs qu'elle avait sur elle, hier.

 

- Humm ! Pas mal ! Commentais-je !

- J'enlève !

- Enlève !

 

Elle se déshabille sans problème, ses restes de pudeur semblent avoir disparus. Mais pourquoi lui ai-je demandé de se mettre intégralement nue. Il n'est pas nécessaire d'enlever son soutien-gorge pour une séance de shaving à ce que je sache ?

 

Ce qui fait que maintenant, j'ai ses jolis nénés à portée d'yeux… et à portée de main et de bouche par la même occasion, mais comme je l'ai déjà dit, la motivation n'est pas vraiment présente ce soir.

 

Sont quand même mignons ses seins. Sont comme des aimants. Je m'approche, donne un petit coup de lèvres, juste comme ça, pour le fun, elle se laisse faire…

 

J'ai comme l'impression que ma motivation revient !

 

Allez un petit coup de langue cette fois, un autre un petit peu plus long et après je suis sage…

 

Ben non pas moyen d'être sage, voilà que je lui roule un patin ! Et comme j'adore caresser pendant que j'embrasse, je la pelote un petit peu. Evidemment, elle se laisse faire, et nous voilà à nous cajoler mutuellement.

 

Il faut parfois savoir prendre sur soi ! Je me dégage.

 

- Viens je t'emmène dans la salle de bain.

Chanette19f1.jpg

Y'a du boulot ! Je la fais assoir sur le bidet. Je me mets en sous-vêtements afin de ne pas me coller des polis partout, et j'attaque au ciseau afin d'enlever du volume. C'est assez fastidieux. Dans quoi, je me lance, je vous jure ? J'applique ensuite un gant imbibé d'eau très chaude sur son pubis, afin de bien dilater les pores et de limiter les réactions allergiques. Puis allons-y pour le barbouillage de mousse.

 

En ce qui me concerne j'ai opté pour l'épilation à la brésilienne, ça me permet de porter des culottes très échancrées et je trouve ça plus joli que le "ticket de métro". Mais pour Bernadette, je vais me contenter d'un triangle classique en virant tout ce qui dépasse… et il y en a ! Je fais délicatement le côté gauche, puis je remets un gant d'eau chaude et de la mousse avant d'attaquer le côté droit. J'applique ensuite un gel apaisant pour clamer le feu de la lame.

 

- Et voilà, va te regarder !

- Hi, hi, c'est rigolo, ça me change, il va falloir que je m'habitue !

- Ça va peut-être te piquer, je vais te noter le nom du produit, tu n'auras qu'à en acheter. Reviens, pendant que j'y suis je vais te raser un peu les jambes.

- Oui, mais attends, faut que je fasse pipi !

 

Elle va pour quitter la salle de bain.

 

- Ben tu vas où ?

- Je t'ai dit : faire pipi !

- Tu ne veux pas que je regarde ?

- Que tu me regardes faire pipi ?

- Oui, j'aimerai bien te voir faire pipi avec ta petite chatte, toute bien dégagée.

 

C'est bien sûr de la pure provocation, si elle se choque, je n'insisterai pas, mais pour le, moment elle paraît plus stupéfaite que choquée.

 

- Tu n'as jamais regardé une autre fille faire pipi ?

- Si !

- Raconte !

- Après, là j'ai envie

- Raconte en vitesse, tu me donneras les détails après :

- La fille avec laquelle j'ai eu mes premiers rapports… ça a commencé comme ça !

 

Ses yeux se troublent ! Allons bon, qu'est ce qui se passe encore ? Elle chiale, juste quelques instants. Je m'approche pour la consoler, elle m'évite, me croise.

 

- J'y vais ! Je reviens !

 

OK, j'ai compris, elle s'en va pisser aux toilettes. Je ne la dérangerai pas. Bruit de chasse d'eau, Elle revient, elle a toujours les yeux humides, mais elle a retrouvé le sourire.

 

- Tu veux que je te raconte ?

- Oui, bien sûr !

 

Elle se rassoit sur le bidet !

 

- Ce jour-là avec les éclaireuses, on jouait à un jeu idiot, on était par équipe de deux, mais on n'était pas sur un pied d'égalité, l'une devait commander l'autre, et là c'était la copine qui commandait. On était toujours ensemble, on était amies, mais ça n'avait jamais été plus loin. Quand je lui ai dit que j'avais envie de pipi, elle m'a dit : D'accord on va faire l'une devant l'autre ! Et comme j'exprimais mon embarras. Elle m'a expliqué que c'était elle qui commandait, que je n'avais qu'à obéir. J'ai pas trop aimé, alors elle a changé de tactique et m'a dit que depuis le temps qu'on avait envie de se regarder la foufoune sans vouloir se l'avouer, on avait là une occasion en or. Cette fois l'argument a porté, on a pissé l'une devant l'autre. Alors tu sais ce qu'elle a fait ?

- Ben non, raconte !

- Elle a terminé avant moi ! Elle s'est levée, s'est approchée de moi, elle mit la main dans le filet de pipi qui coulait et l'a porté à sa bouche ! J'étais abasourdie. Puis elle s'est mise à me tripoter ma chatte avec ses doigts, elle m'a léché, elle m'a fait jouir. Je n'osais pas évoquer ce souvenir de façon précise à cause des circonstances, cette histoire de pipi me paraissait bizarre, d'ailleurs je n'en ai jamais parlé à personne, ni au curé qui m'a confessé, ni à ma mère. Tu es la première à qui j'en parle ! J'ai l'impression qu'un cycle recommence ! Tu comprends ?

- Un cycle ?

- Oui, je m'étais découverte en tant que femme, et puis mon éducation a repris le dessus, mais pas totalement, j'étais un personnage double, journaliste catholique le jour et branleuse dans le plumard, la nuit. J'attendais bêtement qu'un déclic me tombe de je ne sais où pour choisir vraiment ma voie. J'ai terriblement pris sur moi, le jour où je suis venu sonner ici ! Je n'y croyais pas, je me disais, j'ai peut-être une chance sur dix, une chance sur vingt, mais il faut que j'essaie… et ça a marché !

 

Attention, c'est les grandes eaux ! Elle est là à poil dans mes bras ! Sa peau est douce. J'ai déclenché un phénomène que je suis incapable de maîtriser. Il me faudrait du recul. Mademoiselle se calme !

 

- Tu te rends compte de tout ce que tu m'as apporté depuis hier, tu t'en rends compte, Christine ?

- Tu peux m'appeler Chanette !

- Chanette ?

- Oui, Christine, c'est pour l'état civil, mes amis m'appellent Chanette.

 

Et voilà que je lui donne encore une occasion de se rapprocher de moi, je ne changerais jamais.

 

La solution : parler d'autre chose !

 

- Tu es sûre que tu as pissé à fond ?

- Oui, pourquoi ?

- Tu ne peux vraiment pas en faire encore une goutte ou deux ?

- Parce que tu voudrais voir ? Ben d'accord, dès que j'aurais une petite envie, je te montrerai. On fait quoi, on se prépare pour le restau ?

 

Ce n'est pas raisonnable, il faut que je l'aide à se maquiller, que lui fasse admettre que sa robe imprimée n'est pas géniale, quelle en essaie une autre. On n'est pas prêt d'y aller !

 

- Et si on se faisait livrer ! Je connais un bon traiteur chinois !

- Je n'ai jamais été dans un restaurant chinois !

- Ah ! Et bien tant, mieux comme ça tu découvriras quelque chose… Je téléphone et après : leçon de maquillage !

 

Je lui maquille complètement l'œil droit, lui demande de bien regarder bien comment je fais, quels produits, tout ça,…

 

- Et, maintenant, tu essayeras de faire l'autre toute seule. Et pas de panique, le résultat risque d'être très moyen. C'est normal, dans deux ou trois jours ça ira tout seul.

 

Finalement, elle apprend bien, c'est une bonne élève. Une fois maquillée, elle a voulu se rhabiller, je la stoppe au moment où elle s'appétait à enfiler sa robe imprimée.

 

- Si tu essayais celle-ci !

- Parce que celle que j'ai acheté, elle n'est pas bien ?

- Si, mais rien ne nous empêche d'essayer autre chose.

 

Qu'est-ce qu'il ne faut pas dire !

 

Elle essaie la robe, se trouve pas mal, mais décide avec une certaine mauvaise foi, qu'elle préfère son truc en imprimé. On ne va pas se fâcher pour ça !

 

- Tu devrais aussi t'acheter un beau pantalon, une femme peut être très sexy en pantalon !

- Ah ?

- Je parie que tu n'en mets jamais !

- Disons que je n'en porte pas depuis un bon bout de temps. T'en a un à me faire essayer.

- Je dois avoir ça…

 

On sonne, c'est le traiteur !

 

- Bon, ben on va passer à table, on s'occupera des pantalons plus tard. !

- J'ai une petite envie de pipi ! Me confie-t-elle.

 

Oui, bon, mais là j'ai faim ! Je la suis quand même aux toilettes. Elle s'assoit et descend sa culotte sur les chevilles.

 

- C'est dingue de refaire une chose pareille ! Ah, Je crois que je bloque !

- Concentre-toi !

 

Elle ferme les yeux, elle est partie dans ses fantasmes, probablement avec sa camarade éclaireuse

 

- Ça y est !

 

Un petit filet coule. Alors je refais tous les gestes qu'elle m'a racontés dans son récit : Je mouille mon doigt de son urine et je le porte à ma bouche, puis lui caresse le sexe alors que sa miction n'est pas complétement terminée, et je finis par y porter la bouche, me délectant de sa bière jaune. Puis comme je l'ai fait la veille, je fais danser ma langue autour de son clitoris, pendant que mes mains passent sous les bonnets de son soutien-gorge pour en caresser les tétons.

 

Elle a joui tout de suite, là, sur la cuvette des chiottes. Elle m'attire vers elle, m'enlace, m'embrasse, me demande si elle rêve. Je suis extrêmement excitée. Envie qu'on échange nos rôles, je lui demande, Elle veut bien !

 

Elle n'avait pas tout de suite compris, (on n'avait pas voulu comprendre), que moi aussi je voulais faire pipi...

 

- Je ne peux pas faire ça ! Me dit-elle. L'air franchement désolée.

- Ce n'est pas grave ! Regarde et après tu t'occuperas de moi.

 

Elle est rassurée. Elle craignait sans doute que je l'oblige ! Comme si c'était mon genre ! Mais c'est vrai qu'elle ne pouvait savoir, après tout on se connaît si peu.

 

Je pisse, Son visage est quelques centimètres de ma chatte. Ses lèvres remuent, elle veut me dire quelque chose, n'y arrive pas, se reprend.

 

- Je vais… Je vais essayer.

- Ne te forces pas, il y a un moment pour chaque chose, on a le temps.

 

Je vais trop loin dans ce que je dis, je me laisse emporter par mes paroles.

 

Son visage s'avance, elle vient placer sa bouche entrouverte en travers du jet. Elle se recule pour avaler. Elle avale, elle se marre.

 

- C'est chaud, c'est drôle comme goût.

 

J'ai fini, à mon tour de l'enlacer !

 

- Tu es une fille formidable !

 

Je lui ai demandé de me lécher un peu, la jouissance a été fulgurante.

 

- Ça va être froid !

- Mais, non, j'ai un micro-onde !

 

Jeudi 27 septembre

 

Paulino m'a rappelé dès le matin. Il est pressé de me rencontrer et me propose de passer à 18 heures. Je n'ai aucun rendez-vous à cette heure-là, en revanche j'aurais Nœud-Pap toute l'après-midi (voir les épisodes précédents).

 

Il est surpris, Paulino. Normal, il ne m'avait jamais vu habillée en domina, mais vu la façon dont il me dévore des yeux, ça n'a pas l'air de lui déplaire.

 

- Vous allez bien depuis la dernière fois ? me demande-t-il (par pure politesse, car en fait il n'en a probablement rien à foutre)

- Je boitille encore un peu mais sinon ça va ! Et vous ?

- Bof ! On m'a cambriolé, je n'ai pas tout vérifié, mais j'ai l'impression qu'on ne m'a rien volé, mais vous verriez le bordel ! Je ne sais pas ce qu'ils cherchaient !

 

Moi, je sais ! Mais motus !

 

- Vous avez des nouvelles de Monsieur Nancini ? Reprend-il.

- Je vais vous dire un truc, pour des raisons qui me regarde, je ne veux plus entendre parler ni de Monsieur Nancini, ni des tableaux de Tedesco. Je refuse d'en discuter et je refuse qu'on aborde le sujet devant moi.

- Bon, je ne cherche pas à savoir ce qui s'est passé, mais il a dû se passer quelque chose ! Je n'insisterai donc pas !

- Il faut que je vous explique comment ça se passe ici.

- Je m'en doute un peu, ce n'est pas la première fois que je me rends dans un donjon, vous savez que j'adore jouer à l'esclave !

- Tu as tes habitudes chez une maîtresse ?

- En fait non ! Il y a vingt ans je fréquentais une belle domina, je n'étais pas encore très connu à la télé et j'y allais environ une fois par moi. Cette liaison a duré 4 ou 5 ans, et puis elle a changé d'activité, de région… j'en suis tombé malade. J'ai essayé de retrouver l'équivalent, en vain ! Alors je n'y vais plus que de temps en temps quand la pression est trop forte, mais sans illusion.

- J'ai compris, je te promets de faire de mon mieux, mais je ne suis pas magicienne non plus ! On y va ! Ici, on va pouvoir faire bien plus de choses que la dernière fois, j'ai plein d'instruments, de sex-toys, des godes ! Allez à poil ! Esclave ! Quand tu seras prêt je te veux à mes genoux.

- Oui, maîtresse !

 

Ce n'est pas le genre à se déshabiller à la barbare, non c'est que je te pose bien la chemise sur le dossier de la chaise, que je te mette bien le pantalon dans les plis. Quand Monsieur est enfin prêt, il s'agenouille devant moi. Je lui attache le collier de chien et la laisse, il ne bronche pas, voyons la suite.

 

- Regarde-moi et ouvre ta bouche ! Est-ce que tu sais ce qui va t'arriver ?

- Je… je crois !

- C'est bien !

 

Je lui crache ma salive dans sa bouche, il avale sans broncher.

 

- Tout à l'heure si j'ai envie de pisser, je te ferais boire mon urine !

- Avec plaisir, maîtresse !

- Relève-toi et tourne-toi ! Ecarte toi les fesses et tortille du cul !

- Comme cela maîtresse !

- Oui comme ça !

- Il est pas mal ton petit cul pour un homme, un petit peu rebondi, non vraiment pas mal ! On t'avait déjà dit que tu avais un beau cul ?

- Non, c'est une première !

- Tu sais que je vais t'enculer avec un bon gode ?

- Oui maîtresse !

- En fait, tu en meurs d'envie, c'est ça ?

- J'aime ça c'est vrai !

- Et tu n'as jamais essayé avec une vraie bite ?

 

Il ne sait pas quoi me répondre, ça m'amuse !

 

- Dis donc, esclave, quand ta maîtresse te pose une question, c'est qu'elle exige une réponse.

 

Et je le gratifie d'une gifle, comme ça, pour le fun !

 

- Non, je n'ai jamais essayé !

- Mais tu aimerais bien ?

- Je ne dis pas non, c'est une question d'occasion.

- Tu sais que je pourrais t'arranger ça ?

- Ah ?

 

Il est troublé de chez troublé, le mec !

 

- Une bonne bite, tu la suceras bien et après tu te feras bien enculer ! Ce serait délicieusement pervers, non ?

- Faut voir !

- Tu as déjà sucé des bites ?

- Il y a très longtemps !

- Raconte !

- J'étais étudiant, un jeune prof m'avait invité à une soirée, on devait être plusieurs, on s'est retrouvé à deux, on a un peu picolé, et il m'a proposé de visionner un film porno. Au bout de cinq minutes, il avait la bite à l'air et se branlait, il m'a invité à faire pareil. En fait la vue de sa queue et de ce qu'il en faisait m'excitait plus que le film, alors j'ai fait comme lui. Quand il mit sa main sur ma queue je n'ai pas bronché et je lui ai rendu la politesse. Après il s'est penché sur moi et m'a sucé. J'ai compris que je devais faire pareil et ça m'a excité, j'attendais ce moment, il m'a laissé faire, je l'ai sucé cinq minutes… et voilà !

- Comment voilà, l'histoire s'arrête là ?

- En fait, oui ! Parce que après il a voulu m'embrasser sur la bouche ! Je n'étais pas prêt pour ça. J'ai prétexté n'importe quoi, un malaise et je suis parti.

- Tu l'as regretté !

- D'être parti ? Non. Je n'avais aucune idée de ce que pouvait être la bisexualité. Pour moi on était homo ou hétéro, et j'aimais trop les femmes pour me classer comme homo.

J'ai donc refoulé cette expérience pendant des années. Mais quand j'ai eu la liaison dont je parlais tout à l'heure, et que ma domina me sodomisait avec un gode ceinture, je fermais les yeux et m'imaginais que c'était un mec qui me prenait.

- Il ne faut jamais laisser la sexualité aux taxinomistes, il n'y aurait pas assez de mots pour classer tout le monde.

- Joli !

- Mais, on a assez parlé, maintenant, viens, on va aller dans le donjon… Mais avant tu te mets ça…

 

Je lui tends un masque en vinyle doté d'ouvertures pour les yeux et la bouche.

-

- C'est indispensable ?

- Dis donc, esclave, qui c'est qui commande ici ?

- Pardon maîtresse, pardon maîtresse, je me demandais juste.

- Toute question à sa réponse, quand on sait attendre !

 

Il se passe le machin, sans comprendre.

 

Il me suit comme un toutou, c'est le cas de le dire !

 

Je me marre intérieurement car je sais pertinemment ce qui va se passer maintenant !

 

Je m'harnache de suite d'un gode ceinture et je lui fais lécher !

 

- Suce, suce la bonne bite, suce la bonne bite de ta maîtresse. !

- Slurp, slurp !

- C'est bon !

- Et si je te proposais une vraie bite, là tout de suite, tu la sucerais ?

 

Il se demande à quoi je joue. Jette un regard circulaire dans le donjon, mais comme il est placé il ne peut pas voir la cage recouverte d'un drap noir.

 

- Réponds-moi esclave !

 

Nouvelle gifle ! (Sur le masque en latex, ça ne doit pas lui faire grand-chose !)

 

- Peut-être bien !

- Alors suis-moi, je suis la fée clochette et j'exauce les vœux des gentils soumis !

 

Et d'un geste auguste, je dévoile la cage, puis je l'ouvre et demande à Nœud-Pap d'en sortir.

 

Volontairement je n'adresse pas un regard à Paulino. Je m'empare des bouts de seins de Nœud-Pap et je les serre très fort entre mes doigts, je sais que cela va le faire bander en quelques secondes. Effectivement, il offre maintenant au regard de Paulino, une jolie bite bien dressée au joli bout violacé.

 

Je l'attache à la croix de Saint-André, et me dirige alors vers Paulino. Sans un mot je m'empare de la laisse et l'emmène devant la bite de Nœud-Pap.

 

- Suce, maintenant !

 

Il n'a même pas hésité ! Vingt ans, trente ans peut-être de fantasme qui tout d'un coup se concrétisent. C'est beau, non ? Et il ne fait pas semblant, il se régale Paulino !

 

Pour Nœud-Pap, c'est différent, lui c'est un habitué, et il aime bien sucer des bites quand l'occasion se présente, j'en ai quelques-uns des clients comme ça ! Le souci c'est que mes clients "bi" sont tous beaucoup plus passifs qu'actifs. Il faut donc qu'ils acceptent quelques concessions à charge de revanche.

 

- Alors est-ce qu'il suce bien ? Demandais-je à Nœud-Pap

- C'est pas mal du tout !

 

Encore un mystère, ces mecs qui n'ont jamais vraiment sucé des bites et qui se débrouillent comme des artistes. Deux explications : Ou bien ils mentent en disant qu'ils sont béotiens en la matière ou alors le don est inné !

 

Quel dommage que je ne puisse plus voir son visage. Observer ses réactions pour la suite m'aurait intéressé.

 

- Stop ! On passe à autre chose ! Le masque tu le gardes ou tu l'enlèves, c'est comme tu veux !

 

Il semble hésiter puis le retire !

 

- On étouffe là-dessous !

 

Il prend un risque, Nœud-Pap va peut-être le reconnaitre, mais il ne va pas non plus aller crier sous les toits qu'il l'a rencontré dans un donjon dans lequel ils se sont sucés la queue.

 

- C'était bon ?

 

Il opine du chef !

 

Je n'ai pas entendu !

 

- Oui Maîtresse !

 

Je le toise, et j'enlève tout ce que j'ai en haut, ça a le don de donner un petit coup de fouet à la libido de ces messieurs au cas où ils en auraient besoin. Et histoire d'en ajouter une tartine, je me pelote les seins quelques instants en jouant avec mes tétons. Les deux soumis ont des billes à la place des yeux.

 

- Esclave ! Clamais-je à l'intention de Paulino.

- Oui Maitresse !

- Tu vas continuer d'obéir à ta maitresse ?

- Oui Maîtresse !

- Je vais t'attacher au chevalet, l'autre esclave va venir derrière toi et il va t'enculer !

 

Il ne dit pas un mot, il y va tout seul, il est prêt !

 

Je passe devant Nœud-Pap !

 

- Tu y va doucement, c'est peut-être sa première fois ! Essaie de ne pas jouir, je te ferais sucer sa queue avant.

 

Voici un arrangement qui lui convient parfaitement. Un peu de gel, une capote, et hop Nœud-Pap entreprend de dépuceler Paulino.

 

Pa si facile, son trou du cul est vraiment très serré, et il faut s'y reprendre à plusieurs fois, mais quand c'est entré, c'est entré. La bite de Nœud-Pap va et vient dans le conduit anal de Paulino qui se pâme.

 

- Alors ? Ça te plait de faire enculer par une bonne bite ?

- Ahrf ! Oui Maîtresse !

Chanette19f2.jpg

Quand j'y pense, combien de bonhommes sont sortis de mon studio en ayant eu leur première relation bisexuelle ? Un paquet ! Non pas qu'ils n'en avaient pas envie, mais ils ne se donnaient pas l'occasion de réaliser leur fantasme. Ici je les oblige, ou du moins je joue à les obliger… et ça marche !

 

Nœud-Pap souffle comme un bœuf, Paulino gémit, tout va bien.

 

Je les fais arrêter, demande à Nœud-Pap de sucer Paulino, lequel parait fort surpris de cette fantaisie, mais ne dit rien. Je les laisse deux ou trois minutes, puis je reprends en main Paulino, (je me méfie du stress post éjaculatoire, et je préfère que ça se passe avec moi). Je le branle donc, il jouit assez vite. Je vais chercher des lingettes. Fin de la prestation.

 

Nœud-Pap n'a pas joui, j'ai oublié de lui dire de se masturber, et en bon esclave, il n'a rien fait du tout ! Pauvre Nœud Pap !

 

- Tu veux te branler ? Ou tu préfères faire ça ce soir en pensant à moi !

 

Il me regarde avec des yeux tout ronds, je lui fais quelques effets de poitrine afin de le décider. OK, il se branle.

 

- Ça a été ! Demandais-je à Paulino au bout de quelques instants.

- Oui, très bien ! Me répond-il.

 

Il a, effectivement l'air enchanté, mais il se rhabille sans un mot, en me jetant des coups d'œil bizarres. Nœud-Pap se rhabille aussi de son côté. J'ai l'impression qu'il cherche à me dire quelque chose. S'il me reparle des tableaux je fais une crise, mais je ne pense pas ce soit ça ! Je vais lui faciliter les choses !

 

- Nœud Pap, attends-moi cinq minutes dans le donjon et ferme la porte !

 

Il ne cherche pas à comprendre et va s'y enfermer.

 

- Toi, tu as envie de me dire quelque-chose ! Lançai-je alors à Paulino.

- Oui, mais comme il s'agit d'un sujet que vous ne souhaitez pas évoquer, je ne sais comment faire.

 

Ah : Non, ça ne va pas recommencer !

 

- Je ne veux rien entendre !

- J'ai bien compris, je ne dirais donc rien, mais vous avez sans doute raison d'adopter cette attitude, ces tableaux sont hyper-dangereux, c'est de la dynamite.

 

Je ne réponds pas ! Je le sais bien qu'ils sont dangereux, je les ai affrontés en première ligne, mais il n'a pas besoin de savoir ça...

 

- Le simple fait d'en avoir un chez soi peut mettre la personne en danger de mort !

 

Bon, il va se taire, on se croirait dans un film de science-fiction de série Z dans lequel des objets anodins renferment des monstruosités gélatineuses venues phagocyter tous les habitants de la Terre.

 

Je ne relance pas. Ça y est, il s'est rhabillé.

 

- Ce fut un plaisir, je reviendrais ! Saluez pour moi le sympathique monsieur qui vous attend à côté ! Bisous ?

 

On s'embrasse chastement et je vais lui ouvrir la porte quand soudain...

 

Déclic !

 

Ses paroles résonnent dans mon cerveau "Le simple fait d'en avoir un chez soi peut mettre la personne en danger de mort !" Et ce con qui a refilé le sien à Anna ! Voilà qui change la donne.

 

- Restez un instant, j'ai changé d'avis. Si je vous ai bien compris, ma copine Anna, qui dirige la galerie serait donc en danger de mort ? C'est bien ça ?

- Mais non, elle doit bien être en contact avec Nancini d'une façon ou d'une autre et elle va le lui rendre. Je lui ai d'ailleurs demandé de me prévenir quand elle l'aurait joint, j'ai quelques petites questions à lui poser à celui-ci !

- Monsieur Paulino, qu'est-ce que vous savez au juste sur ces tableaux ?

- Y'a de la drogue dissimulée sous les boursouflures, un truc très cher et très dangereux, c'était apparu sur le marché il y a quelques années, puis on n'en a plus entendu parler. Faut croire que les narcotrafiquants essaient de relancer la vente ! A priori Nancini est tombé sur ces tableaux par erreur, les trafiquants doivent obligatoirement être en train de les rechercher, et ces gens-là sont des tueurs.

- Vous avez trouvé ça comment ?

- J'ai foutu le tableau dans un coin de mon bureau après l'émission, le lendemain une des boursouflures étaient fendue, je suppose que c'est la femme de ménage, elle n'est pas un modèle de délicatesse ! J'ai regardé, j'ai vu un sachet en plastique dedans, ça m'a intrigué, alors je suis allé chercher une scie électrique et j'ai découpé toute la boursouflure à sa base, j'ai ouvert le sachet, j'en ai respiré un tout petit peu, ça m'a mis dans un drôle d'état ! Bref après, j'ai rafistolé tout ça chez moi avec du plâtre et de la gouache. Et comme je n'arrivais pas à joindre Nancini, j'ai apporté le tableau à la galerie. Voilà vous savez tout !

- Mais pourquoi n'avez-vous pas prévenu la police ?

- Bof ! La police !

- Pour des affaires comme ça, en principe, ils se bougent le cul ! Il faut les prévenir !

 

Il pousse un long soupir avant de me répondre :

 

- Vous pouvez garder un secret ?

- Bien sûr !

- Je suis consommateur de cocaïne, je préfère que la police ne vienne pas fouiller dans mes comptes et dans mes relations.

- Et si ma copine porte plainte, c'est grave

- Non ! Si elle me met hors du coup, ça devrait le faire.

- Bon O.K. On se tient au courant !

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 24 mai 2016 2 24 /05 /Mai /2016 07:22

Chanette 19 - Trafic 5

bisou1719

5 - Bernadette


 

Mardi 25 septembre

 

L'abbé prélève quelques grammes de la poudre en faisant attention de ne pas en respirer et la stocke dans une petite boite d'allumettes.

 

L'un de ses amis est un ancien policier ayant travaillé aux "stups". Après avoir annoncé sa venue par téléphone, il s'y rend en milieu de matinée.

 

- De la poudre d'Albina ! Ils essaient donc de relancer cette saloperie, ils avaient déjà essayé il y a une quinzaine d'année, mais ça a fait un fiasco, il y a eu deux ou trois morts, et puis les trafiquants ont été rapidement arrêtés. Explique le flic.

- Mais c'est quoi ?

- Une drogue hallucinogène, ça fait planer, ça réveille la libido, mais ça détraque l'organisme, et il y a accoutumance dès la troisième prise. C'est super dangereux.

 

L'abbé essaie de faire le tri dans son esprit, il va devoir faire son deuil dans cette histoire de tableau qui ne lui aura rien rapporté du tout. Pas grave. Une idée germe dans son esprit.

 

- Bon, je vous remercie, je vous laisse, on m'attend à l'église !

- Et vous avez trouvé ça où ? demande l'ancien flic.

- On a hébergé un SDF, il est parti en oubliant sa veste, il y avait ça dedans. Répond l'abbé qui s'attendait à la question.

- Il ne devait pas savoir ce que c'est ! Il y a quinze ans, le cours de la poudre d'Albina était le triple de celui de la cocaïne. Donc si ça n'a pas changé ça nous fait du 200 euros le gramme. Donc ta boite d'allumettes doit en contenir 15 grammes, ça nous fait 3000 euros.

- Et ben !

- Vous allez en faire quoi de la boite ?

- J'en sais rien ! Je suppose que je vais l'envoyer à la police.

- Vous ne voulez pas que je m'en charge ?

- Non, je préfère m'en occuper, la police sera peut-être intéressée par le signalement du SDF.

 

Ce qu'il y a de bien sur les téléphones portables c'est qu'ils comportent une calculette. L'abbé s'assit sur un banc. Et justement il sonna. (le portable, pas le banc)

 

C'était Bernadette Harnoncourt qui lui annonçait le vol de son tableau. Il s'y attendait Elle lui expliquait qu'elle allait porter plainte. Il l'en dissuada en la persuadant que cela ne servirait à rien. Il raccrocha, pressé de faire ses calculs.

 

"Voyons voir, le paquet que j'ai extrait devait faire un kilo, donc ça représente 200.000 euros et si chaque excroissance contient elle aussi un paquet identique, ça fait au total 1,4 millions d'euros ! Si je pouvais trouver le moyen d'écouler cette saloperie même à 50 % de son prix…"

 

Et nous laisserons là ce drôle d'abbé pour le moment…

 

Retour à Chanette

 

Vers midi, j'ai eu un coup de fil d'Anna :

 

- Bertrand Paulino, ça te dit quelque chose ? Me demande-t-elle.

- Oui, c'est un mec que Nancini m'a présenté. Pourquoi ?

- Il aimerait te revoir.

- Qu'il aille se faire foutre, je ne veux plus entendre parler des gens de la bande à Nancini !

- Je ne pense pas qu'il veuille te revoir pour te parler des tableaux. D'ailleurs il m'a rapporté celui que lui avait prêté Nancini, il m'a rendu ça avec un air dégouté, du genre, "je ne veux plus de ça chez moi !". Il m'a dit qu'il avait d'abord voulu le rendre directement à Nancini mais qu'il n'arrivait pas à le joindre. Le problème c'est que je ne sais plus quoi en faire, parce que moi non plus, je n'arrive pas à joindre Nancini… Finalement je vais peut-être le garder là.

- Anna ! Je ne veux plus entendre parler de ces tableaux, je ne veux plus entendre parler de Nancini, d'accord ?

- D'accord, mais à mon avis, ce type, il veut te revoir pour tout à fait autre chose ! Si tu vois ce que je veux dire ?

- Je vois !

- Note le numéro, il m'a demandé de faire la commission, je fais la commission. T'en feras ce que tu voudras !

 

Je l'ai noté sur un bout de papier afin de ne pas la contrarier et je l'ai enfoui au fond de mon sac à main.

 

Sinon, journée normale, je rentre à la maison après avoir fait quelques courses que je suis en train de déballer. Il doit être 19 heures et des bananes.

 

Et voilà qu'on sonne !

 

Coup d'œil dans l'œilleton qui me renvoie l'image déformée d'une femme plutôt quelconque, ni moche ni belle, des lunettes, la trentaine sans doute.

 

- C'est pourquoi ?

- C'est à propos des tableaux !

 

Oh ! Non, Voilà que ça recommence ! Mais comment a-t-on trouvé mon adresse ? Et puis je réfléchis, ce doit être la police qui enquête, j'ouvre, la fait entrer, réalisant à ce moment-là qu'en France, un fonctionnaire de police ne se déplace en principe jamais seul. Cela dit cette bonne femme qui doit s'habiller avec les fringues que sa mère portait en 1950, ne me paraît pas bien dangereuse, au pire ce peut être une emmerdeuse, et dans ce cas elle ne va pas m'emmerder longtemps.

 

Elle ne dit rien, me regarde de la tête aux pieds, semble surprise, esquisse un sourire. Ni moche, ni belle ais-je dis... mais en s'arrangeant un peu…

 

- C'est pour quoi ?

- Je suis journaliste !

 

Elle me tend une carte : "Bernadette Harnoncourt". Bizarre ça me dit vaguement quelque chose.

 

- Et qu'est-ce que vous voulez ?

- Solliciter une interview.

- A propos de quoi ?

- Des tableaux de Sylvio Tedesco.

- Désolée, je n'ai rien à dire sur ce sujet.

 

Elle ne bouge pas d'un poil.

 

- Je vais donc vous demandez de partir ! Précisais-je.

- Est-ce que je peux utiliser vos toilettes ?

 

Je ne suis pas assez méchante pour lui refuser l'usage de mes chiottes. D'ailleurs cela a toujours été mon gros problème dans la vie, je ne suis pas assez méchante.

 

Elle revient cinq minutes après, elle devait avoir une grosse envie !

 

- J'ai bien compris que vous ne souhaitiez pas être interviewée !

- Tout à fait ! Donc, vous pouvez me laisser.

 

Elle me regarde à nouveau comme si j'étais la Joconde, ça devient gênant !

 

- J'aimerais tant vous aider !

- M'aider ? M'aider à quoi ?

- A vous en sortir !

- Me sortir de quoi ?

- Je connais personnellement la responsable d'une association qui s'occupe de la réinsertion des personnes qui sont…

 

Oh, que je n'aime pas ça !

 

- Qui sont quoi ?

- Des personnes prostituées.

 

Je suis sur le cul ! Personne ni dans mon immeuble ni dans mon voisinage ne connaît mes activités. J'ai toujours fait attention en quittant le studio à ne pas être suivie par un client maniaque qui chercherait à entrer dans ma vie privée. Et voilà que cette marchande de naphtaline, elle est au courant !

 

Et soudain, je la reconnais, c'est la bonne femme qui accompagnait "croque-mort" à la galerie !

 

Mais bon dieu qu'est-ce que vient foutre cette folle chez moi, comment a-t-elle trouvé mon adresse et qui lui a indiqué mon activité ?

 

Je suis gonflée à l'adrénaline, je vais exploser ! J'explose !

 

- Ecoute-moi bien, mémère ! Tu ne sortiras pas d'ici avant que je sache qui t'as refilé mon adresse et qui t'as gentiment expliqué ce que je faisais comme métier.

- Je ne voulais pas vous brusquer…

- Ben c'est raté ! Alors c'est qui ?

- J'ai promis de ne pas le dire !

- Je m'en fous, je veux savoir !

 

Elle ne répond pas, ne cherche même pas à s'enfuir, je ne l'impressionne pas plus que ça, elle reste là sans bouger.

 

- On m'a dit que vous aviez écrit un livre de mémoires. Me sort-elle après un long silence.

- Je n'ai jamais écrit mes mémoires, faudra d'ailleurs que j'y pense ! Et c'est qui "On" ?

- Je peux m'assoir ?

- Si ça peut t'aider à te mettre à table !

- Pardon ?

- Laisse tomber, alors tu réponds ou pas ? De toute façon je ne te laisserai pas sortir avant d'avoir mes réponses.

- Et bien tant pis, je dormirais ici !

 

Elle se fout de ma gueule !

 

- Et puis tu cherchais quoi, en venant ici, ça c'est peut-être plus facile à raconter ! Parce que le coup de l'interview, je n'y crois pas une seconde.

- Monsieur Nancini m'avait obligeamment prêté un tableau…

- Non !

 

J'ai hurlé, elle n'a pas compris ! Non ! Elle ne va pas s'y mettre, elle non plus avec ces maudits tableaux, j'en ai marre et plus que marre de ces tableaux. Je ne veux plus en entendre parler. Le problème c'est que je ne peux pas la virer, ma visiteuse, pas avant qu'elle m'ait donné les réponses que j'attends !

 

Idée !

 

- Et je suppose que tu t'es fait cambrioler ?

- Comment le savez-vous ?

- Et que tu aimerais que je t'aide à le retrouver ?

- C'est un peu ça, oui ?

- Et la police, ça sert à quoi ?

- Je voulais porter plainte, mais j'ai eu l'abbé Laroche-Garaudy au téléphone, il m'en a dissuadé.

- Le vol a eu lieu quand ?

- Cette nuit ! Dans les locaux de Radio-Tradition, le vigile n'a rien vu.

- OK. Je te donner une piste, le nom et l'adresse du peintre, je ne sais pas si ça servira à grand-chose, mais je n'ai rien d'autre à t'offrir.

 

Elle me fait un sourire béat.

 

- Seulement j'y mets deux conditions. Un : demain je veux que tu aille déposer plainte, que le curé ne veuille pas le faire, c'est son problème, qu'il dissuade les autres de le faire, je trouve ça bizarre.

- Vous… vous l'avez rencontré ?

- Qui le curé ? Oui je l'ai rencontré ! Parce que ?

- Je ne comprends pas, il m'a dit qu'il ne connaissait pas votre adresse.

- Donc soit je mens, soit c'est lui qui ment. Il m'a raconté qu'il vivait souvent chez sa mère et que c'est là que son tableau lui a été piqué.

 

Du coup, elle est drôlement troublée la petite bonne femme. Elle murmure quelque chose d'inaudible.

 

- Hein ?

- Je ne sais plus trop où j'en suis. Répond-elle les yeux dans le vague.

- Je disais donc qu'il y avait deux conditions, la principale étant que tu répondes à mes questions.

 

Elle reste de marbre ! Elle est toujours dans ses pensées.

 

- Bon alors ?

- Je réfléchis !

- On ne va pas y passer toute la soirée, je n'ai rien bouffé ce midi, j'ai une faim de loup.

- Moi aussi !

 

Une cinglée ! Elle est cinglée !

 

- Mais vous pouvez manger devant moi, ça ne me dérange pas.

 

Ah ! Changement de donne ! Ça veut dire qu'elle est prête à rester ici un bon moment jusqu'à ce qu'elle obtienne son renseignement. Ça se complique, je pourrais évidemment brusquer les choses en lui alignant trois baffes, mais je ne suis pas décidée à faire ce genre de choses.

 

- Suis-moi, on va dans la cuisine !

 

Il me reste du très bon rosbif et je sors du frigo de quoi me faire une salade… et voilà que mon portable sonne. C'est Anna. Je n'ai pas envie que l'emmerdeuse entende la conversation, je file à côté.

 

Anna n'a rien de bien neuf à me raconter, mais c'est une incorrigible bavarde. Au bout de cinq minutes j'arrive à en placer une.

 

- Aurais-tu par mégarde donné mon adresse perso à quelqu'un.

- Mais non, voyons ! Pourquoi tu me demandes ça ?

 

Je lui explique en deux mots.

 

- Bizarre en effet ! Fais attention à toi, on ne sait jamais !

- T'inquiètes, je suis une grande fille, bisous !

 

Et quand je reviens dans la cuisine, la salade est faite ! Ça devient surréaliste ! En plus cette andouille, elle en a fait de trop ! Je me sors une assiette et des couverts, une seule assiette.

 

- Je n'ai pas mangé de la journée ! Me confie-t-elle

- Et qu'est-ce que tu veux que ça me fasse ! Dépêche-toi de répondre à mes questions et après tu pourras aller te taper un sandwich !

- C'est pas gentil !

- Bon, on va procéder autrement, qui est-ce qui t'as suggéré que je pourrais t'aider à retrouver ton tableau, c'est le curé ?

- Non, pas du tout !

- Parce que ça non plus tu as promis de ne pas le dire.

- C'est personne, c'est une idée à moi. Quand j'étais jeune je lisais plein de romans policiers, et il y a quelque chose qui me fascinait : la personne qui faisait l'enquête n'avait aucune piste au début, juste un nom et à partir de là de fil en aiguille, elle arrivait toujours à remonter toute l'affaire.

- Et pourquoi moi ? Pourquoi pas la directrice de la galerie ou Nancini ?

- La directrice de la galerie, elle était absente quand Nancini m'a prêté le tableau, quant à Nancini, il ne répond pas, j'ai essayé de la joindre toute la journée.

- Ah ?

- En fait, quand l'abbé Laroche-Garaudy m'a emmené à la galerie, j'ai été fasciné, je voulais en savoir plus, alors j'ai été profondément déçue quand j'ai appris que le repas du soir avait été annulé. J'ai donc eu envie de vous rencontrer, l'idée de l'interview n'était pas vraiment un mensonge.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Le repas du soir a bien eu lieu, et si je me souviens bien l'abbé Machin nous a expliqué que tu avais un empêchement de dernière minute.

- Quoi ?

- J'ai l'impression qu'il ment comme il respire, ton curé ! Maintenant tu devrais peut-être te demander pourquoi ?

 

Moi je le sais, mais je ne lui dirais pas ! Il craignait simplement que je rende publique le fait que je l'avais déjà rencontré… et dans quelles circonstances. Je me marre !

 

- Il faudra que je m'explique avec lui ? Finit par marmonner Bernadette. Je vais peut-être repartir d'ici avec plus de questions qu'en arrivant.

 

Elle semble réfléchir. Je me coupe une tranche de rosbif et me sers un verre de vin.

 

- J'ai promis de ne pas dire des choses mais je n'ai rien juré.

 

Miracle ! La voilà prête à lâcher le morceau.

 

- Je ne vois pourquoi je devrais être loyale envers quelqu'un qui ne l'est pas avec moi… Continue-t-elle.

 

Bon ça va j'ai compris.

 

- C'est l'abbé Machin qui t'a expliqué mes activités ? C'est ça ?

- Ben oui !

- Et il t'a dit quoi exactement ?

- Quand je lui ai dit que j'avais l'intention de vous rencontrer, il m'a dit que ça ne servait à rien que vous n'étiez pas une personne intéressante… je ne comprenais pas pourquoi il me sortait ça. Alors il m'a expliqué qu'il vous avait déjà croisé dans les locaux de Radio-tradition.

- Mais il dit n'importe quoi, ce type, et qu'est-ce que je serais allé foutre là-bas ?

- Présenter le livre de vos mémoires, vous lui auriez dit que cela pourrait donner l'occasion d'un débat sur la prostitution, et il vous aurait éconduit !

- Quelle imagination ! Quel menteur !

 

Et quel salaud aussi ! Je lui dis ou pas à la Bernadette dans quelles vraies circonstances j'ai rencontré l'abbé Trucmuche ? Je décide de garder l'argument en réserve.

 

- Et l'adresse ?

- Non, ça je ne peux pas le dire ! Je vous ai donné la moitié de vos réponses, donnez-moi la moitié des miennes !

- Tu veux que je te donne la moitié de l'adresse du peintre ?

- Non, me dire en quoi l'adresse du peintre peut être un indice ?

 

La question n'est pas si con qu'elle en a l'air mais ça m'obligerait à lui raconter toute la partie de l'histoire qu'elle ignore. Je fais dans l'ellipse.

 

- Le voleur du tableau et le peintre se connaissent !

- Ah ! Et si je vous dis qui m'a donné votre adresse, j'aurais ses coordonnées ?

- Oui !

- Je peux avoir un bout de pain. ?

 

Je lui sors une assiette.

 

- Tu peux même manger une tranche de rosbif !

 

En étant gentille, je vais peut-être finir par savoir. Je la laisse dévorer sa viande, je lui propose de la salade, elle ne pipe plus un mot. Passionnant.

 

- Bon alors, je peux savoir ?

- Ça me gêne, si la personne apprend que j'ai trahi son secret, ça me met dans une situation difficile. Si vous pouviez me promettre de garder ce renseignement pour vous.

 

- Bon d'accord c'est promis !

- C'est monsieur Nancini !

- Nancini ? N'importe quoi ! Je croyais qu'il ne répondait pas au téléphone. Et en plus, je ne lui ai jamais donné mon adresse !

- Il me l'a donné le lendemain de ma visite à la galerie !

- Mais pourquoi ?

- Parce que je lui ai demandé ! Pour l'interview !

 

C'est quoi cette salade ! Je m'empare du portable et je fais son numéro.

 

- Vous lui téléphonez ? Mais vous aviez promis !

- Ah ! C'est vrai !

 

J'abandonne la communication, de toute façon ça ne décrochais pas. Mais je me promets d'éclaircir cette énigme.

 

- Je peux avoir l'adresse maintenant ?

 

Je lui donne. J'ai l'impression de faire une mauvaise action en la lui donnant, mais je ne sais pas encore dire pourquoi. Elle se lève.

 

- Une dernière chose avant de partir… me dit-elle avec de drôles d'yeux.

- Oui ?

 

Qu'est-ce qu'elle va me sortir encore ?

 

- En fait rien, j'allais vous demander un exemplaire de ce fameux livre, mais puisque vous m'avez affirmé que vous n'avez jamais écrit vos mémoires… on va donc en rester là, c'est dommage j'aurais tant aimé en apprendre davantage sur vous.

- Et bin tant pis !

- Juste une ou deux questions ?

- Je les sens venir tes questions : tu te demandes comment on peut être pute, c'est ça ?

- C'est dit un peu brusquement, mais il y a un peu de ça.

- Tu ne comprendrais pas, nos mondes sont trop différents, c'est comme si je cherchais à savoir pourquoi t'es encore pucelle à ton âge.

- Mais je ne suis pas pucelle !

 

Oh ! Le ton sur lequel elle me dit ça ! Elle ne le dit pas, elle le proclame haut et fort !

 

- Je peux encore abuser de votre temps cinq minutes ?

- Deux minutes, pas une de plus !

 

Elle se rassoit.

 

- Personne ne me comprend ! Seriez-vous la première à me comprendre ?

- Mais encore ?

- J'ai eu une éducation religieuse très stricte, famille nombreuse, je passais mes loisirs parmi les éclaireuses de France…

- C'est quoi ça ?

- Comme les scouts, mais pour les filles.

 

Bon elle va me raconter sa vie… Je pousse un long soupir.

 

- Si tu veux encore de la salade, tu te sers.

- Merci !

- Je n'arrêtais pas de penser à des choses interdites, des hommes et des femmes nues, je ne comprenais pas trop ce qu'ils pouvaient faire ensemble, comment on pouvait introduire ce machin ridicule qu'on voit sur les statues dans un corps de femme. J'étais vraiment très naïve. Et un jour j'ai eu des rapports avec une autre éclaireuse, elle m'a, elle m'a…

 

Tiens ça devient intéressant. Elle devient rouge comme une écrevisse, la Bernadette.

 Chanette19e1.jpg

- Elle t'a appris le plaisir ?

- Oui c'est ça ! Nous somme devenues inséparables, puis ses parents ont déménagés en province, elle a disparu de ma vie. J'ai cherché un autre contact identique, ça s'est mal passé. J'ai voulu tourner cette page. Je suis allé me confesser, non pas auprès de mon confesseur habituel, mais auprès d'un prêtre que je n'avais jamais vu dans une autre paroisse. J'attendais un message fort, une explication, je n'ai pas compris son attitude. Il m'a expédié avec quelques prières et la promesse de ne plus recommencer. Mais j'ai recommencé, sans l'aide de personne, je me donnais du plaisir toute seule le soir dans mon lit. Devant et derrière…

- Devant et derrière !

 

Elle devient rouge comme une tomate. Je suis un peu bête de l'avoir interrompue.

 

- Je…

- J'ai compris, tout le monde le fait, tu sais.

- Alors j'ai osé en parler à ma mère ! Ça a été une catastrophe, elle m'a envoyé voir un bonhomme qui m'a expliqué que je devenais anormale, la seule solution selon lui était soit le mariage soit le couvent.

 

Mais pourquoi me raconte-t-elle tout ça ? Ah, oui, c'est vrai, parce que personne ne la comprend ! Et qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire, moi ?

 

- Mais avant de choisir entre le couvent et le mariage, je voulais en savoir plus. Je n'avais jamais connu de garçon. On est parti en vacances peu de temps après, un garçon me tournait un peu autour, je me suis laissé courtiser. Alors je lui ai dit carrément que j'aimerais faire l'amour avec lui. Il m'a regardé comme si j'étais la dernière des folles, mais le lendemain, il est revenu… avec un copain. Ils me sont tous les deux passés dessus à tour de rôle, je ne me souviens pas de grand-chose sinon leur sexe énorme, c'est la première fois que j'en voyais en érection, ça ne m'a ni intéressé, ni choqué, mais je n'étais plus pucelle !

- C'est peut-être toi qui devrais raconter tes mémoires !

- Je peux continuer ?

- Oui ! Mais finis ta salade !

- Je n'ai pas été me confesser, je n'ai pas osé. J'ai poursuivi mes études de journalisme. Quand j'ai eu mon diplôme mes parents m'ont fait entrer par piston à Radio-tradition. J'ai décidé de ne plus avoir de rapport sexuel avec qui que ce soit, et je m'habille en conséquence. Mais la nuit, je fantasme toujours.

- Et tu te masturbes ?

 

De nouveau, son visage devient rouge !

 

- Toutes les nuits, ou presque ! Avoue-t-elle en baissant les yeux...

- Et tes fantasmes, c'est quoi ?

- Non, c'est trop personnel !

- Et qu'est-ce que tu attends de moi ?

- Que vous me compreniez ! Juste que vous me compreniez !

- Tes fantasmes sont si affreux que ça ?

- Ils ne sont pas affreux ?

- Alors raconte, maintenant que tu as commencé, il faut aller jusqu'au bout !

- Accordez-moi cinq minutes, je crois que je vais me confier, mais c'est très dur ?

- Un bout de fromage ?

- Merci ! Ça fait une heure que tu me tutoies, je peux te tutoyer aussi !

- Bien sûr !

- Et t'appeler Christine ?

- Oui !

- Si ce que je vais te dire te choque, promets-moi de ne pas mal réagir. Je m'en irais d'ici et tu ne me reverras plus ! D'accord ?

 

Je la rassure d'un sourire. Pour qu'elle me dise quelque chose qui me choque, faudrait qu'elle y mette le paquet !

 

- Je… je… je ne peux pas !

- Prends ton temps !

- Allez, je me lance : Dans mes fantasmes, je suis une pute qui prend du plaisir avec d'autres femmes.

 

Tout à fait inattendu, mais absolument pas choquant.

 

Je la regarde maintenant autrement, coiffé et attifé autrement elle n'aurait rien d'une star, mais serait néanmoins normalement attirante. Il faudrait aussi qu'elle se maquille un peu ! C'est une pauvre fille, son éducation et son environnement lui ont flingué la vie ! Je ne vois pas bien comment elle pourrait s'en sortir ! Et puis je viens de comprendre, son histoire, c'est un appel au secours, elle a besoin de moi ! Mais je ne suis pas non plus sur Terre, pour soulager toutes la misère du monde. N'empêche que l'envoyer sans précaution chez le peintre comme je l'ai fait n'est pas très malin, il faudra que je l'empêche de le faire, mais plus tard.

 

Ça lui a coûté de se confier ! Elle me regarde avec des yeux apeurés, elle guette chaque mouvement de mon visage.

 

J'emploie quelle méthode ? La thérapie de choc peut-être ? Quelques préliminaires d'abord ?

 

- Tu es restée croyante ?

- A ma façon ! En fait ça fait partie des questions que je me pose, mais ce n'est pas vraiment nouveau.

- Pourquoi n'essaie-tu pas de réaliser ton fantasme ?

 

Et la voilà qui tombe en larmes ! Je n'ai pourtant rien dit d'incorrect, me semble-t-il ?

 

- On se calme !

 

Ben, non elle ne se calme pas, c'est les grandes eaux ! J'attends que ça s'arrête ! Ça finit toujours par se calmer, les glandes lacrymales n'ont pas des ressources infinis.

 

- Je m'en vais ! Dit-elle en se levant et en pleurnichant.

- Mais qu'est-ce que je t'ai dit qui te mette dans un état pareil.

- Tu ne m'as pas compris !

- Si, je crois !

- Non, je me suis fourvoyée, je m'en vais !

 

Et ça y est, je viens de comprendre ! Mais, merde comment gérer ça ?

 

- Bernadette ! J'ai tout compris, tu voudrais que je t'aide à réaliser ton fantasme ?

- Mais tu ne le feras pas !

- J'ai pas dit ça !

 

Et hop la voilà dans mes bras ! Imaginez la situation dans laquelle je me suis mise ! A la limite, je veux bien lui montrer de quoi elle aurait l'air avec un look différent de celui d'un sac à patates. Mais c'est tout, je ne vais quand même pas coucher avec elle, ce n'est pas parce que je banalise le sexe que je couche avec n'importe qui n'importe quand, je ne le fais même pas dans le cadre de ma profession, mais comment lui expliquer ça ? Et puis bon, du fantasme à la réalité, il y a un pas, contrairement à ce croient les andouilles, on ne s'improvise pas pute du jour au lendemain, c'est un métier, ça s'apprend et n'importe qui n'est pas capable de le faire ! De le faire correctement, j'entends !

 

Curieux son fantasme, tout de même. Je ça que ça existe, mais de là à chercher à le concrétiser… Moi, je ne suis pas devenue pute par vocation ni par fantasme, mais de façon bien plus basique parce que je n'avais plus un sous (voir Chanette à Saint-Tropez). Et qu'on arrête de nous les briser avec cette histoire de vocation ? Vous vous figurez sans doute qu'une caissière de supermarché, qu'un employé de la poste ou qu'un contrôleur des chemins de fer ont choisi leur profession par vocation ?

 

Après j'ai découvert les avantages de l'activité, l'argent facile, mais aussi les contacts "hors prestation" avec les clients dont l'immense majorité n'a rien à voir avec les "malades" que nous décrivent celles qui n'y connaissent absolument rien et ceux qui font de enquêtes "sociologiques" dont la conclusion est d'ors et déjà écrite avant même qu'ils ne se mettent au travail.

 

Cela dit, j'emmerde les moralisateurs, je ne fais de mal à personne, au contraire j'apporte du réconfort. Personne ne m'exploite, je n'ai aucun souteneur, je travaille librement et quand j'ai envie de tirer une flemme je ne me gêne pas. Je suis très bien dans ma peau. Fin de cette nécessaire digression.

 

Me donner du temps ! Voilà la solution. Je veux bien lui donner un coup de pouce, après à elle de se prendre en main, je ne suis pas Pygmalion, nom de non !

 

- Je vais t'aider… mais on ne va pas tout faire tout de suite… d'accord ?

 

Elle me fait un petit oui de la tête ! On commence par quoi, le visage, les cheveux, les fringues ?

 

- Allez direction salle de bain ! Je suppose que tu ne te maquilles jamais ?

- Disons que ça fait longtemps !

- Il te reste des notions ?

- Si peu !

 

On y va : je me rends compte que la peau de son visage est légèrement grasse, elle n'a jamais dû s'en occuper. Un petit nettoyage avec un produit adapté me paraît indispensable, mais on ne va pas non plus tout faire ce soir. Mon but, pour l'instant, c'est de lui montrer à quoi elle pourrait ressembler en s'arrangeant un peu ! Le fond de teint, puis les yeux, là c'est long parce que les sourcils ne sont pas épilés comme il le faudrait, mais on arrive à faire quelque chose de pas mal. Je termine par le rouge à lèvres. Ce qui ne va pas c'est la coiffure, je lui colle une serviette en turban autour de la tête avant de la faire se regarder dans un miroir. Il manque quelque chose : des boucles d'oreilles ! Je regarde, elle n'a même pas les oreilles percées, j'hallucine ! Mais j'ai une paire en toc qui se clipse ! Ça fera l'affaire.

 

- C'est dingue ! Avoue-t-elle.

- Attend, je dois avoir une perruque, je ne m'en sers jamais.

 

C'est blond, semi-longs et raide avec des franges sur le front, je n'ai jamais osé la porter. Allez, zou sur la tête de Bernadette ! Ça fait vraiment pute, ce truc, c'est le cas de le dire !

 

- Je te donnerai l'adresse de mon coiffeur, c'est un visagiste, un artiste ! Il faudra aussi que tu changes tes lunettes. Ah, autre chose d'indispensable : le sourire ! Il faut sourire le plus souvent possible et à n'importe quelle occasion, dans la rue, dans le métro, en allant chercher le pain, au téléphone, partout. Une fille superbement maquillée qui ne sourit pas c'est du gâchis. Prend l'habitude de le sourire, au bout de quelques jours tu le feras de façon naturelle. Allez vas-y !

 

Voilà, son visage s'éclaire. Transformée de chez transformée, elle est belle comme ça ! Ne dit-on pas qu'un bon maquillage et une perruque sont capable de transformer un homme quelconque en un objet de désir… alors une femme… et qui en plus nous gratifie d'un joli sourire ! Et puis je suis contente de moi, Bernadette, c'est ma créature, faudrait d'ailleurs lui trouver un autre prénom, Bernadette, c'est lourd et ça fait Lourdes. C'est quoi les diminutifs de Bernadette ? Nadine, Nadia ? On verra ça plus tard. Maintenant les fringues.

 

Elle fait à peu près ma taille, ça devrait aller, j'ai justement une petit robe rouge que je ne porte jamais. J'emmène Bernadette dans la chambre.

 

- Tiens, essaie ça !

- Tout de suite ?

- Tout de suite !

 

Elle se retourne pour retirer ses vêtements du haut et sa jupe. La voilà en sous-vêtement.

 

- Tourne-toi, je veux te voir !

 

Pas très sexy, tout ça, où achète-t-elle des horreurs pareils ?

 

- Attends je vais te trouver un soutif.

 

Je dégote un joli soutien-gorge noir plongeant en dentelles.

 

- Tu essaie celui-là !

 

Elle se tourne à nouveau !

 

- Non ! Tu l'essaies devant moi !

 

Il est bien possible que ce soit la première fois qu'elle se mette les seins à l'air devant une femme, du moins depuis ses aventures de jeunesse. Il y a des pas qu'il faut oser franchir. Alors elle semble hésiter mais juste quelques secondes.

 

Je l'ai bien maquillée, je ne vois pas si elle rougit, mais l'expression de ses yeux est étrange. Elle pousse un soupir en retirant son soutif comme si elle se jetait à l'eau.

 

- Mais c'est mignon tout ça !

 

Je m'approche. Elle semble tétanisée, je lui caresse les seins, elle soupire, se laisse faire. Je lui fais un baiser à quelques centimètres du mamelon.

 

- Oui ! Dit-elle simplement.

 

Bon, il faut que j'arrête mes conneries, j'avais dit qu'il faudrait plusieurs séances, j'avais dit que je n'avais aucune envie de coucher avec elle. Mais je ne pensais pas non plus qu'elle serait transformée à ce point. Je me recule.

 

- Tu l'essaies ?

 

Elle a l'air déçue. C'est de ma faute, il ne faut jamais jouer avec le feu !

 

- Je ne sais pas où j'ai mis la culotte assortie…

 

Et puis je pense à un truc !

 

- Enlève-la donc, ta culotte.

 

Elle le fait en me regardant bizarrement. Whaouh, c'est bien ce que je pensais, je n'ai rien contre les poils pubiens mais là il va falloir élaguer ! Quand je disais qu'il faudrait plusieurs séances ! Je ne sais pas si je vais me lancer dans une séance de rasage de minou à cette heure-là, je commence à fatiguer.

 

Je dégage sa chatte de ses poils. Incroyable, elle mouille !

 

Ça me fait un drôle d'effet d'avoir sa chatte si proche, encore plus proche. Un bisou n'engage à rien. J'avance ma langue, je la lèche. Bernadette se projette en arrière avec un râle.

 

Je suis prise dans l'engrenage et je l'ai bien voulu. Je continue de la lécher. Elle possède un gros clito qui pour le moment m'a l'air en pleine forme. Le bout de ma langue vient le titiller, et en même temps mon doigt s'enfonce dans son cul… Puisqu'elle aime ça je ne vais pas me gêner. Bernadette respire de façon saccadée, je sais qu'elle va jouir d'un moment à l'autre. Qu'est-ce qu'il m'a pris, maintenant il faudra que j'en assume les conséquences, l'idée de tout arrêter, là, maintenant, serait véritablement trop cruelle !

 

Ça y est, elle part, elle étouffe à moitié son cri (je suppose qu'elle a l'habitude de procéder de la sorte). Son visage devient un kaléidoscope d'expressions ! La joie, la surprise, l'émotion… Elle cherche à s'approcher de moi, je ne vais pas la repousser, on s'embrasse, on se câline, je me laisse prendre au jeu. Moi aussi j'aimerai bien un petit câlin. Lui demander, ce serait nous rapprocher encore un peu plus. Est-ce vraiment raisonnable ?

 

Et puis merde !

 

Je me déshabille devant ses yeux subjugués. Je passe devant elle, me retourne. Elle ne sait plus quoi dire ni faire. Je m'affale sur le lit.

 

- Viens me rejoindre !

 

Viendra, viendra pas ? Je suis sûre qu'elle va venir !

 

Elle s'avance vers le lit, me regarde (je devrais dire "me contemple"), semble hésiter. M'indique le lit avec le doigt.

 

- C'est là que tu…

- Que je quoi ?

- Que tu travailles ?

- Non, j'ai un studio ailleurs !

- Ah !

 

Elle semble penser à quelque chose. Réaliser son lit dans le lit professionnel d'une pute aurait sans doute été un plus pour elle. Sur ce point c'est raté !

 

- T'es trop belle ! Dit-elle !

- Je ne suis pas moche, mais je suis très ordinaire.

- Par rapport à toi, je ne suis qu'un épouvantail !

- Arrête de dire des conneries et viens me sucer !

- Non ! Je vais m'y prendre comme une gourde !

 Chanette19e2.jpg

M'énerve !

 

- Bon, je t'explique : t'as une chatte, tu sais comment elle est faite ? Ben, je vais te faire un aveu, j'ai exactement le même modèle. Alors tu te débrouilles.

- Tu ne me jetteras pas si je fais quelque chose de mal !

- Viens me lécher et arrête de te prendre la tête !

 

La voilà enfin !

 

Je redresse la tête pour voir comment elle va s'y prendre. Pour l'instant elle a l'air d'une poule qui a trouvé un couteau. Je n'aurais jamais dû procéder de la sorte. Je suis idiote, comment rattraper le coup, maintenant ?

 

- Embrasse, embrasse tout ça, sers toi de tes lèvres et de tes doigts, comme ça, ou comme ça, c'est bien… maintenant sors un petit bout de langue, juste un petit bout, passe partout, remonte jusqu'au clito. Ben voilà tu te débrouille bien. Maintenant lèche pour de bon, tu cibles le clito mais tu ne restes pas tout le temps dessus, voilà comme ça. Descends, remonte, rapproche-toi du clito redescends, recommence, recommence plusieurs fois et après tu resteras en haut.

- Je peux te toucher derrière ?

 

Ma parole elle fait une fixation sur son petit trou, c'est drôle quand même !

 

- Oui, bien sûr !

 

Ça y est j'ai son doigt ans le cul, c'est pas spécialement mon truc mais de temps en temps, ça n'a rien de désagréable

 

Je la laisse continuer, je me concentre sur la montée de mon plaisir, contre toute attente, cette grenouille de bénitier va me faire jouir, il va me suffire de me laisser un peu aller, de me laisser un tout petit peu aller, ça vient, ça monte, j'explose. Bernadette éclate de rire, ce doit être nerveux. Mais le rire est communicatif, nous voilà à rigoler toutes les deux comme des bossues.

 

On s'embrasse, elle est heureuse et moi je suis contente qu'elle le soit.

 

Coup de folie ! Evidemment ! Mais maintenant il faut revenir sur terre. Je lui propose de rester coucher mais j'évite les grandes effusions, il ne faudrait pas qu'elle devienne collante la Bernadette.

 

On a causé, je lui ai expliqué ce que je faisais, la domination, elle n'avait jamais entendu parler. Il a fallu aussi que je lui apprenne que je pratiquais librement mon métier, que je n'étais pas maqué et que je ne l'avais jamais été. Elle en paraît fort surprise !

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 24 mai 2016 2 24 /05 /Mai /2016 07:07

Chanette 19 - Trafic 4

Chanette

4 - Les voleurs de tableaux

 

Lundi 17 Septembre

 

La routine s'est installée, jeudi dernier nous avons diné avec le critique de la rubrique "art" d'un grand quotidien régional. Le vendredi avec celui d'un grand quotidien suisse. Tout cela sans problème particulier. Deux tableaux ont été prêtés à ces messieurs, il y en a donc cinq en prêt pour le moment… J'ai signalé à Bouyon que j'avais obtenu les renseignements qu'il désirait, il m'a remercié sans autre commentaire. J'ai hâte que tout ça finisse. Jeudi on me retire mon plâtre et Anna ne devrait pas tarder à rentrer.

 

Il est 9 heures, c'est creux, comme d'habitude. Nancini m'appelle.

 

- Je vais t'en apprendre une bien bonne ! L'abbé Laroche-Garaudy a trouvé les sous pour s'acheter le tableau que je lui avais prêté, Et pareil pour la mère Harnoncourt.

- Ça va te faire du bénéfice en moins !

- Pas du tout ! Ils ont dû vanter les tableaux à un tas de types qui vont en faire de la pub, on est en plein effet boule de neige, ça va grimper, ça va grimper.

- On voit qui ce soir ?

- Personne, la mayonnaise est en train de prendre, on fera le point en milieu de semaine.

 

J'ai donc ma soirée de libre ! Voilà une semaine qui commence bien !

 

Mais il ne faut jamais parler trop vite…

 

A 9 heures 30, un individu entre dans la galerie. Bizarre le mec. Un type qui ne se met en costume que pour les cérémonies familiales ça se voit, parce que son costume il devient rapidement démodé, et c'est tout à fait l'impression que me donne cet étrange endimanché.

 

Il ne regarde pas les tableaux, il les compte ! Et comme il a l'air surpris il recommence.

Finalement il vient vers moi !

 

- Il en manque, non ?

 

Encore un qui n'a pas appris la politesse

 

- Bonjour monsieur, que puis-je faire pour vous ?

- Il en manque ! Répète-il bêtement avec un tel accent marseillais qu'on croirait avoir affaire à Fernandel !

- Certaines toiles ont été prêtés, c'est ça votre question ?

- Il en manque cinq !

- Oui, il en manque cinq !

- Je viens d'acheter tout le lot, mais faudrait que je récupère ceux qui sont prêtés !

 

Hein, mais qu'est-ce qu'il me raconte celui-là ? Il est fou ! Si quelqu'un avait fait un tel achat Nancini m'aurait prévenu.

 

- Vous devez confondre ! Ces tableaux ne sont pas vendus !

 

Agacé, il sort une feuille de sa poche, la déplie, me la passe :

 

"Je soussigné Serge Trempon, autorise Monsieur Franck Barbizier à retirer 12 tableaux présentement entreposées à la galerie "la feuille à l'envers", rue de Seine à Paris 6ème.

 

- Ecoutez, il s'agit d'une confusion, je ne connais pas de Serge Trempon, les toiles exposés en ce moment sont de Sylvio Tedesco !

 

Le type marque un moment d'hésitation, s'approche d'un des tableaux, examine la signature.

 

- S. T. ça veut bien dire Serge Trempon, non ?

- Ben non…permettez-moi un instant…

 

Je prends mon téléphone afin de joindre Nancini.

 

- Vous téléphonez à qui ?

- A l'agent de l'artiste, et parlez-moi sur un autre ton, je vous prie !

 

Le type me tape alors fortement sur la main m'obligeant à lâcher mon téléphone !

 

- Mais ça ne va pas, non ! Sortez d'ici où j'appelle la police.

- Avec quoi ? Ironise-t-il en envoyant d'un coup de pied, valdinguer mon portable à l'autre bout de la galerie.

 

La trouille, j'ai une trouille bleue ! Qui est ce type ! Il s'en va ramasser mon portable et l'empoche.

 

- Bon, je vais déjà prendre ceux qui sont là !

 

Et le type se dirige vers l'un des tableaux et va pour le décrocher du mur ! Je suis incapable de faire un geste.

 

Un jeune couple entre dans la galerie, ça ne déstabilise pas du tout Barbizier qui continue à tout décrocher. Non pas tout, seuls les sept tableaux de la série "biblique" semblent l'intéresser. Du coup, devant le remue-ménage, le couple s'en va.

 

Une fois les toiles décrochées, il passe un coup de fil, une camionnette s'arrête devant la galerie en bloquant la circulation, Barbizier et le chauffeur ont vite fait d'embarquer les tableaux et une fois l'opération terminée, il me restitue mon téléphone.

 

- Demain avant 10 heures, je veux les cinq tableaux qui manquent ! J'espère que c'est clair ! Aboie-t-il.

 

Je n'y comprends rien ! Il se doute bien que je vais prévenir les flics ! Pourquoi dans ce cas aller me dire qu'il va repasser demain ?

 

Je préviens Nancini, il est effondré.

 

- Fermez la galerie et passez me voir.

 

OK, j'irais à pied, une demi-heure de marche à pied me fera du bien.

 

- Je pensais d'abord à des spéculateurs-amateurs, ce n'est pas impossible mais il faudrait qu'ils revendent, il existe des circuits "parallèles" sur le marché de l'art. A moins qu'ils nous les restituent contre rançon, dans ce cas, on devrait avoir des nouvelles assez vite !

- Dis-moi, son vrai nom à Tedesco, ce ne serait pas Serge Trempon ?

- Si je crois bien, mais quel rapport ? Et comment tu sais ça, d'abord ?

- Le mec qui a embarqué les tableaux, il m'a donné ça ?

 

Je lui tends le papelard que m'a donné Barbizier. Il n'en croit pas ses yeux !

 

- Je crois comprendre ! Ce fumier a été mis au courant que les prix de ses toiles grimpaient, il a voulu les récupérer ! Quel salaud, il n'a pas compris que de toutes façons tout ce qu'il peindra maintenant vaudra de l'or ! Non monsieur veut tout pour lui tout seul !

- En revanche il doit croire que les autres toiles, celles qui ne font pas partie de la série, sont sans valeur. Mais sinon, ça se tient, c'est pour ça qu'il veut aussi récupérer celles qui ont été prêtées.

- Ah ? Parce que…

 

Je lui explique.

 

- Le mec a dit qu'il reviendrait demain ? Comme s'il était sûr qu'on n'appellera pas les flics ?

- C'est du bluff ! En attendant, ce qui vient de se passer c'est du vol, ces toiles sont à moi, et je sais comment les récupérer. Je t'emmène ?

 

Je ne sais pas pourquoi j'ai dit "oui", peut-être par curiosité tout simplement ?

 

Un coup de taxi et nous voici Place Clichy rebaptisée Place DE Clichy par un fonctionnaire qui n'avait rien d'autre à faire. On entre dans le bar-tabac, l'artiste n'y est pas. Nancini se renseigne.

 

- Sam, le peintre, il ne vient que l'après-midi !

- On repassera, à moins que vous sachiez où il habite.

- Rue Biot, je ne sais pas le numéro, mais la porte d'entrée est peinte en vert

 

Je serais toujours stupéfaite de la façon qu'ont les gens de fournir des renseignements qui ne les regardent pas au premier pékin venu.

 

Porte verte, examen des boites aux lettres, direction l'escalier au fond de la cour, sixième étage. Sur la porte un simple feuille de carnet à spirale est épinglée avec son nom "Trempon". On tient le bon bout ! Nancini frappe.

 

- C'est quoi encore ? Pouvez pas m'foutre la paix ! Hurle une voix peu amène !

- C'est Nancini, ouvrez-moi s'il vous plaît !

- J'arrrrrrrrive !

 

On entre dans un impossible capharnaüm, mais c'est la tronche de Trempon qui attire d'abord l'attention. Manifestement, l'artiste vient de passer un sale quart d'heure. Visage tuméfié, un œil poché, du sang séché autour de la bouche. Dommage qu'il soit ainsi amoché, sinon il serait plutôt mignon, de longs cheveux bruns, légèrement mate, des yeux bleus, un grand nez, un visage intéressant.

 

- Vous tombez bien ! Euh bonjour Madame. Dit-il en guise de salutation.

- Christine travaille à la galerie "la feuille à l'envers" précise Nancini.

- Quelle coïncidence ! Je me demandais comment vous joindre et je m'apprêtais à me changer pour m'y rendre.

- Vous n'auriez trouvé personne, elle est momentanément fermée depuis vos exploits. Répond Nancini.

- Oui, mais c'est pas grave, puisque vous êtes là ! Alors écoutez-moi, j'ai appris que vous aviez prêté quelques-unes de mes toiles à des particuliers. Il faut que je les récupère.

 

Il est gonflé ce type, ou alors complétement demeuré, il paraît inconscient du préjudice qu'il a causé à Nancini.

 

- Ecoute bonhomme ! Reprend Nancini qui commence à s'énerver. Faudrait peut-être pas inverser les rôles, ces toiles sont à moi et à personne d'autres. Alors tu vas gentiment nous dire où sont celles que tu as fait retirer ce matin, et en échange on te promet d'oublier l'incident, on ne portera pas plainte.

- Mais j'en sais rien, où il les a emportés !

- Comment ça, tu n'en sais rien !

- Ben non, j'en sais rien. Et ce que je sais c'est que si je lui donne pas la liste qu'il réclame, je suis foutu, il n'y a que vous qui pouvez me sauvez la vie, tenez voilà un papier, faites-moi cette liste, s'il vous plaît, Monsieur Nancini.

 

Echange de regard entre Nancini et moi, on est tous les deux complétement largués.

 

- C'est qui ces gens qui réclament une liste ? Non, commençons par le début, ce matin tu as bien signé une lettre… Montre lui la lettre, Christine !

 

Je lui montre !

 

- C'est ton écriture et ta signature ou pas ?

- Bien sûr que c'est moi !

- Donc tu as demandé à ce type qui prétend s'appeler Barbizier de venir piquer les tableaux dans la galerie.

- Moi, j'ai rien demandé du tout, il est venu chercher les tableaux, je lui ai dit qu'ils étaient exposés, je lui ai donné l'adresse, il m'a dit que ce serait bien si je lui signais une espèce d'autorisation…

- Une autorisation de quoi ? Elle n'a aucune valeur cette autorisation, ces tableaux ne vous appartiennent plus !

- Allez expliquez-ca a un type qui est en train de vous aboyez dessus ! Au début je n'ai pas voulu, alors il m'a un peu bousculé et j'ai donc signé le machin contraint et forcé, comprenez-vous ?

- Un peu bousculé ! Il vous a sacrement arrangé, je trouve !

- Ah, non, ça c'est quand il est revenu, il était furieux de ne pas avoir toute la série, et il voulait avoir la liste des gens à qui vous avez prêté les tableaux. Comme je n'en savais rien, il m'a tapé dessus. Puis il a compris que je ne savais rien. Il m'a dit de me démerder pour trouver cette liste. Je crois que c'est le ciel qui vous envoi pour me sauver de cette situation.

 

Il tend de nouveau un papier et un stylo à Nancini qui n'en veut pas, il est pitoyable, l'artiste !

 

- Et pourquoi ce type s'intéresse tant à tes tableaux ?

- J'en sais rien, moi ! Je suppose qu'il spécule !

- Si c'était ça, il aurait pris tout ce qui était accroché, or il n'a pris que ceux de la série de douze et il réclame ceux qui manquent. Ce n'est pas la bonne explication.

- Ben, j'en sais rien !

- C'est la première fois que tu voyais ce type ?

- Non, euh oui !

- C'est oui ou c'est non, qu'est-ce que tu essaie de nous cacher ?

- Ecoutez, l'urgent c'est de me faire la liste que je vous ai demandé. Pour le reste on essaiera de comprendre après.

- Non c'est le contraire, tu n'auras ta liste que si tu me dis qui est ce type !

- Je n'en sais rien !

- Alors d'accord, on se casse !

 

Nancini me fait un clin d'œil !

 

- Vous ne pouvez pas me faire ça, il va me tuer !

- Dis-nous qui c'est ?

- Je ne peux pas !

- Alors tant pis, salut !

- Attendez ! Supplie-t-il

 

Et à ce moment-là la porte s'ouvre et Barbizier surgit, un révolver à la main. Mais qu'est-ce que je suis venir faire dans cette galère.

 

- Tout le monde assis sur le plumard ! Hurle le bandit.

 

On est en supériorité numérique, j'ai fait un peu de sport de combat et je sais théoriquement désarmer un homme qui tient un flingue. Mais toutes ces salades ne sont pas mes oignons (si je peux me permettre).

 

- Je suis arrivé à temps ! Ricane Barbizier, toi le peintre t'allais dire des choses qui doivent rester confidentielles.

- Mais pas du tout…

- Ta gueule ! Quant à toi le vieux play-boy tu vas gentiment nous la faire cette liste ! Et que ça saute, il va être midi et j'ai horreur de sauter un repas.

- Il n'en est pas question ! Répond Nancini.

 

Sa réplique manque de conviction et Barbizier lui balance deux gifles.

 

- T'en veux d'autres avant de commencer à écrire.

- Ce sont de méthodes de voyous, je vais vous la faire votre liste, mais vous ne l'emporterez pas au paradis.

 

Nancini renseigne trois noms.

 

- Et les adresses ?

- Mais j'en sais rien.

 

Nouvelle baffe

 

- On les joint comment alors, ces gens-là ?

- Par téléphone !

- Et bien marque les numéros de téléphone.

- Faut, faut… que je sorte mon portable, ne craignez rien je ne suis pas armé !

- Grouille !

- Voilà, il n'y a que trois noms, les deux tableaux restants sont vendus.

- Donne-nous tous les noms !

- Bon, bon !

- Tu vas venir avec moi, on va aller chercher tout ça, allez en route.

 

Nancini se lève en tremblotant.

 

- Quant à toi le peintre, je vais être obligé de faire quelque chose de pénible : quand la confiance n'existe plus entre les individus, soit on rétablit la confiance, soit on supprime l'un des individus.

- Non, pitié !

 

Non, ce n'est pas vrai, il ne va pas le liquider de sang-froid devant moi !

 

Et voilà la porte qui s'ouvre de nouveau ! Qui c'est celui-là encore ! Il est énorme !

 

- Bouyon ! S'écrie Nancini qu'est-ce que vous foutez là ?

 

Moment de flottement ! Barbizier hésite sur ce qu'il doit faire, c'est le moment, je lui colle une manchette sur le poignet, l'arme dégringole à terre. Il va pour la ramasser, je lui écrase le poignet avec ma godasse, il hurle de douleur. Nancini se réveille de sa torpeur et tente d'immobiliser le malfrat.

 

- Aidez-moi, il faut le maîtriser, l'attacher et on le remettra aux flics.

 

Bouyon et le peintre se gênent, Barbizier parvient à se dégager, passe la porte, et déboule l'escalier à toute vitesse.

 

Le truand aurait-il vraiment tiré ? Il n'y a pas si longtemps les voyous de son espèce évitaient l'homicide, non pas par charité mais parce que la police recherche et retrouve plus activement un auteur de crime qu'un simple cogneur… et qu'en cas d'arrestation, la prison de longue durée est quasi inévitable. Aujourd'hui ils s'en foutent, à Marseille on tue pour un oui ou pour un non, et justement Barbizier a l'accent de Marseille. J'ai donc sauvé la vie de l'artiste peintre, je suis fière de moi.

 

Il ne pense même pas à me remercier, il est hagard, choqué, on le serait à moins. Nancini parait complétement paumé et Bouyon ne comprend pas dans quel merdier il a atterrit.

 

Et en ce qui me concerne, j'en ai soupé de leurs conneries à cette bande de guignols.

 

- Je vous laisse entre hommes ! Clamais-je en partant.

 

Et je suis rentrée chez moi, en oubliant de déjeuner.

 

J'ai pu joindre Anna, et je lui ai tout raconté, elle est stupéfaite et me confirme qu'elle rentre bientôt.

 

Samedi 22 Septembre

 

Ce soir l'abbé Laroche-Garaudy couchera au presbytère, il ne rentrera chez sa mère que demain après la messe.

 

Madeleine Laroche-Garaudy, la mère de l'abbé est une personne maniaque, quand elle s'ennuie, elle se lance dans des opérations de grand nettoyage qui peuvent durer la journée entière. Le tableau que son fils a rapporté la gêne, elle le trouve hideux. Elle sait que son fils ne va pas être content si elle change de place. Mais après tout, elle a bien le droit d'essayer. Elle le soulève par le bas, a du mal à le décrocher, la ficelle qui le maintient devant être entortillée autour du clou. Elle essaie de forcer en tirant sur le côté. La ficelle se décroche, et le tableau tombe lourdement sur le sol.

 

Elle le ramasse : C'est une catastrophe, toutes les boursouflures "décoratives" ont été écrasées, trois d'entre elles sont carrément éclatés et laisse apparaître ce qui semble être un rembourrage.

 

Comment son fils va-t-il réagir en découvrant son tableau ainsi abîmé ? Elle tente de se rassurer en se disant qu'il ne faut pas s'attacher aux biens matériels, et qu'après une période de contrariété, il n'accordera sans doute pas plus d'importance à cet évènement qu'il ne doit en avoir.

 

Madeleine remet le tableau en place, difficilement, puis balaie les saletés qu'Il a éparpillés en tombant, puis abandonnant son ménage s'en va regarder la télévision.

 

Dimanche 23 Septembre

 

C'est en allant chercher le pain que Madeleine Laroche-Garaudy découvrit qu'on avait fracturé sa porte. Affolée, elle fait alors le tour de l'appartement, est soulagé de constater que les bijoux et l'argent liquide n'ont pas été dérobés. Elle mettra un certain temps avant de s'apercevoir qu'apparemment seul l'affreux tableau de son fils a disparu. "Tout de même le monde va de plus en plus mal, même les cambrioleurs ont des comportements aberrants !" se dit-elle.

 

Mattéo entre dans une cabine téléphonique et appelle son patron :

 

- N° 10 : récupéré !

- Parfait !

- Juste un détail !

- Quoi ?

- Le tableau était complétement bousillé, je l'ai laissé, j'ai juste pris les sacs.

- Espèce de con, il ne fallait pas le laisser, le peintre l'aurait restauré !

- Chef ! Si on retrouve le peintre, il aura aussi vite fait de nous faire un nouveau tableau que de le restaurer.

 

Mattéo avait raison. Zimmerman se demanda si ce dernier n'était pas beaucoup plus intelligent qu'il ne le pensait.

 

- Il est où le tableau ?

- Dans le local à poubelle !

- Si les flics le découvrent, ils vont se poser des questions ?

- Mais non, si la vieille porte plainte, ce sera juste pour une effraction et un vol de tableau sans valeur. Il n'y aura aucune suite, les poulets ne vont pas aller s'emmerder avec ça !

 

Zimmerman en convint.

 

- Les sacs, tu ne les as pas stockés au même endroit que les tableaux, j'espère ? Si quelqu'un entrait par mégarde dans le hangar, il ne doit trouver que des tableaux et rien d'autre !

- Non, rassurez-vous, ils sont en lieu sûr.

 

Zimmerman en raccrochant se montra satisfait de son homme de main. Celui-ci fonctionnait différemment que Barbizier, autant ce dernier exécutait les ordres sans broncher mais avec une efficacité jamais mise en défaut, autant Mattéo se montrait imprévisible et capable d'initiatives souvent pertinentes.

 

J'ai passé le dimanche avec Anna, elle est furieuse après Nancini, lui a restitué les tableaux qui n'avaient pas été embarqué, mais elle a conservé l'argent. Elle m'informe aussi qu'un des clients potentiel à qui Nancini avait prêté une toile, est passé à la galerie, a indiqué avoir été cambriolé, et était à a recherche d'indices permettant de remonter jusqu'au malfaiteur. Anna l'a éconduit en lui conseillant de s'adresser à la police. Elle ne l'a pas mis au courant de ce qui s'est passé dans la galerie, ça ne le regarde pas !

 

- Ça m'étonnerait que les flics se bougent pour une affaire pareille, mais on ne sait jamais, s'ils viennent sonner chez toi ne soit pas surprise ! Un petit câlin te fera peut-être du bien

 Chanette19d1.jpg

Je me laissais faire sans réelle motivation, Anna me déshabilla en commençant par enlever mon haut, ensuite elle m'embrassa et me coucha sur le lit. Elle se mit à genoux et baissa mon pantalon, puis commença à lécher ma jambe, et monta, monta. Alors que je ne me sentais pas trop prête pour ce genre de choses, je me surpris à mouiller beaucoup. Elle arriva à ma culotte, l'enleva délicatement et repris ses activités. Je mouillais de plus en plus, elle me tripota la foufoune, et sa langue se promenait, je poussais un petit cri de plaisir, à ce moment, elle me mit deux doigts dans mon cul et fit un mouvement de va-et-vient qui me provoqua un orgasme fulgurant.

 

Anna se déshabilla à son tour, me dévoilant son corps de rêve que je connais si bien avec ses seins magnifiques, plus petits que les miens. Je l'embrassais et elle et elle me tira jusqu'à la salle de bain, je la plaquais alors contre le mur, et me mis à l'embrasser, ensuite je commençais à la lécher, d'abord les seins, puis je me mis à mordiller ses tétons, pendant ce temps, elle me caressait la chatte, je la vis mouiller. C'est alors que je commençais à lui fourrer la langue sur le clito, et à boire sa mouille qui coulait d'abondance, à mon tour je me mis à faire un va-et-vient avec trois doigts dans son cul, elle me dit d'aller plus vite, ce que je fis sans problème, elle finit par s'effondrer, en extase.

 

Je la laisse reprendre ses esprits et vais pour lui faire un chaste bisou sur le pubis, c'est alors que je reçu un jet de pisse en plein visage, je me reculais de surprise puis me repris et bouche ouverte acceptait cette offrande que j'avalais goulument. Elle a ensuite voulu que je lui pisse dessus à mon tour, juste retour des choses, on était complétement crevées, on ne s'est même pas douché, juste essuyé avant de s'endormir dans les bras l'une de l'autre nous sans nous être un petit peu doigté le cul mutuellement.

 

Lundi 24 Septembre

 

Je reprends mes activités, mon plâtre a été retiré, je boitille encore un tout petit peu, mais on fera avec.

 

Quelques-uns de mes clients avaient d'ores et déjà pris rendez-vous pour ce lundi

 

A 16 heures, j'attends un prénommé Jean-Marie, j'ai noté qu'il venait me rencontrer pour la première fois.

 

Il est ponctuel, sonne à l'heure exacte, j'ouvre et me retrouve nez à nez avec "croque-mort".

 

- Vous !

 

Je n'ai pas pu m'empêcher.

 

- Nous avons rendez-vous !

- Non, et là j'attends quelqu'un !

- Vous attendez Jean-Marie ! C'est moi !

- Ah ! Et pourquoi avoir indiqué que vous veniez pour la première fois ?

- Je n'ai jamais dit une chose pareille.

 

Ah ? J'ai dû me mélanger les pinceaux !

 

- Bon entre ! On fait comme d'habitude ?

- Pas vraiment !

- Dis-moi !

 

Il a une façon de me regarder, il est impossible qu'il ne fasse pas le rapprochement avec la fille qui était avec Nancini au restaurant. Mais je m'en fous !

 

Il semble hésiter, pousse un grand soupir, puis :

 

- On va faire comme d'habitude, mais moins longtemps !

 

Je ne cherche pas à comprendre, il a sans doute quelque chose à faire juste après. Ça ne me regarde pas.

 

- On fait trois quarts d'heure au lieu d'une heure ?

- Oui !

- Comme tu veux ! Mais ça ne change pas le prix ! Allez, à poil ! Tu veux la cravache ou le martinet.

- Comme bon vous semble !

 

Le voilà nu. Je lui passe un collier de chien muni d'une laisse autour du cou et comme je le fais à chaque séance je l'emmène ainsi à quatre pattes jusqu'au donjon.

 

Là comme d'habitude je lui attache les poignets et les chevilles après une échelle légèrement inclinée.

 

Le sujet est prêt, je n'ai plus qu'à le fouetter. Au moins intellectuellement, on ne peut pas dire qu'il soit fatigant !

 

Le seul souci de ces séances mono-pratiques c'est qu'il convient de gérer le temps. : Une séance c'est une heure, enlevons le temps consacré au déshabillage, au rhabillage, à l'éventuelle branlette finale et aux éventuels papotages, il va rester entre 45 et 50 minutes. Imaginez dans quel état serait un soumis qui serait fouetté sans discontinuer pendant tout ce temps ?

Chanette19d2.jpg 

Alors il faut ruser, espacer ses coups, faire en sorte que le soumis ne puisse jamais savoir après qu'un coup soit porté quand viendra le suivant : ça pourra être dans la foulée, immédiatement après, soir après une longue minute d'attente.

 

On ne peut pas non plus taper trop fort, sinon le soumis ne tiendra jamais la distance.

 

Je regarde le cul de mon client, il a déjà sept marques, trois sur la fesse droite, quatre sur la fesse gauche. Je réarme mon bras, la cravache cingle. Croque-mort sursaute en étouffant un cri ! Je vise le dessous de la fesse droite, endroit épargné jusqu'ici, je frappe un coup, un second immédiatement après et encore un troisième. Il pousse des "Ah", mais ne se plaint pas. Je vise de nouveau et fouette… les barreaux de l'échelle… Ce n'était qu'une diversion, mais ça romps la monotonie.

 

Je reviendrais aux fesses plus tard. Je lui cingle le dos, puis les cuisses, il commence à avoir une belle couleur d'écrevisse. Coup d'œil discret à l'horloge. Il faut encore que je l'occupe cinq minutes, en faisant des coups espacés, ça devrait le faire.

 

J'aime bien que le dernier coup fasse bien mal !

 

- Aïe !

 

Son premier cri ! Je le détache ! Il bande bien.

 

- Tu veux te branler ?

- Oui !

 

Il se retourne pour se masturber ! C'est son problème ! Je vais chercher deux feuilles de papier essuie-tout et je lui donne. Fin de la prestation.

 

Il commence à se rhabiller, récupère sa montre bracelet, prend une profonde inspiration. Il ne parait pas particulièrement pressé, pourquoi m'a-t-il donc demandé d'écourter la séance ?

 

- Il faut que je vous demande quelque-chose !

- Vas-y !

- L'autre soir au restaurant, je vous ai reconnu !

 

Nous y voilà ! Je pourrais jouer franc jeu, mais j'ai décidé de tourner définitivement la page de l'affaire Nancini. Alors je joue la mauvaise foi, un jeu si facile !

 

- Quel restaurant ?

- Celui où nous étions avec Monsieur Nancini !

- Je ne connais pas de Monsieur Nancini !

- Ecoutez-moi, en revenant ici, j'ai pris un risque énorme, vous connaissez ma véritable identité et mes activités. Je sais que si vous les dévoiliez, je serais un homme fini. Mais j'ai décidé que je pourrais avoir confiance en vous ! Ne me décevez pas, s'il vous plait !

 

L'argument me touche, mais je ne tombe pas dans le panneau.

 

- J'ai une sœur jumelle, on me confond souvent avec elle !

- Et quand elle a le pied dans le plâtre, c'est vous qui boitez ?

- Absolument, c'est ce qu'on appelle le syndrome des jumeaux !

 

S'il ne comprend pas que je me fous de sa gueule, c'est qu'il est bouché !

 

- Bon, d'accord, alors une dernière chose, je vous demande simplement de m'écouter, je serais très bref, après je me retirerai.

 

Je l'écoute, mieux vaut savoir ce qu'il a me dire !

 

- La plupart du temps, je loge chez ma mère. J'ignore de quelle façon on a découvert notre adresse, mais nous avons été cambriolé. La seule chose qui nous a été dérobée est le tableau que m'avait d'abord prêté Monsieur Nancini et que j'ai ensuite acheté. Si vous pouviez m'aider, si vous avez l'idée d'une piste, je vous laisse ma carte ! Voilà, je ne vous importune pas davantage !

- Je ne comprends pas bien votre affaire, mais ce que je comprends encore moins, c'est pourquoi vous ne prévenez pas la police.

- La police ne fera rien. Je n'arrive pas à joindre Nancini, je me suis aussi renseigné auprès de la personne qui est directrice de la galerie, elle était absente au moment des faits. Vous êtes mon seul espoir. Je me suis dit que vous aviez peut-être des relations susceptibles de… comment dire…

- Des relations de quoi ?

 

Je vais m'énerver !

 

- Disons que vous évoluez dans un milieu qui… euh où vous rencontrez des gens !

- En clair, ça veut dire que puisque je suis une pute, je dois avoir plein de truands dans mon entourage, c'est ça ? Hurlais-je !

- Non, non, ce n'est pas ce que je voulais dire…

- Alors écoute-moi bien pépère ! Je n'ai aucun truand dans mes relations. En faisant la pute, je n'escroque personne, au contraire je vends du réconfort et du fantasme ! Alors tu vas me faire le plaisir de foutre le camp et de m'oublier ! On ne s'est jamais vu, on ne se connait pas.

- Juste un mot !

- Dégage !

 

Marre de cette affaire ! Elle va me poursuivre encore longtemps ?

 

Intermède : l'abbé Laroche-Garaudy

 

Il est furieux l'abbé, furieux contre lui-même car il n'a pas obtenu le renseignement qu'il cherchait, furieux contre cette pute qui s'est moquée de lui et qui l'a jeté comme un malpropre. Il s'assied sur un banc, essaie d'analyser la situation, mais aucune idée géniale ne jaillit de son esprit qui répète en boucle les litanies du syndrome de l'escalier : "J'aurais dû lui dire... je n'aurais pas dû lui répondre... Comment rattraper le coup ?". Il ne lui reste qu'une solution, porter plainte, mais il est extrêmement sceptique quant aux résultats qu'il pourrait escompter. Il fera ça demain ! Pour le moment il a autre chose à faire, il faut qu'il passe chez sa mère se changer, puis se rendre dans les studios de Radio-Tradition pour animer son émission en direct. En attendant, ce vol est une catastrophe, il comptait sur une envolé des prix telle que le lui avait fait miroiter Nancini pour le revendre et renflouer les finances de son association.

 

- Alors mon chéri, c'était bien ton film ? Lui demande sa mère.

- Non ! C'était nul ! Je me dépêche, je vais être en retard !

- C'est dommage, j'avais une surprise pour toi !

- Une surprise ! On verra ça plus tard !

- Une grosse surprise !

- Je n'ai pas le temps, maintenant !

- Tu vas être content quand tu la verras !

- Bon alors je jette un œil et c'est tout, c'est où ?

- Je l'ai mis dans le cagibi, on ne va pas le raccrocher comme ça, il est un peu abimé.

 

Intrigué et ne comprenant pas de quoi veut parler sa mère, il ouvre le cagibi en question et y découvre... Le tableau de Tedesco !

 

Abimé ! Oui c'est le moins que l'on puisse dire : toutes les grosses excroissances bleutées ont été crevées. Bien sûr, ça peut se restaurer, mais encore faudrait-il qu'il connaisse l'adresse du peintre !

 

- Comment tu l'as retrouvé ?

- En descendant la poubelle, il était à côté de la porte, ça te fait plaisir au moins ? C'est bien pour toi que je l'ai remonté parce que c'est vraiment moche.

- Oui ! Merci Maman, faut que j'y aille !

 

Il enfourche sa mobylette. Essaie de réfléchir tout en conduisant, brule un feu rouge, se fait engueuler par un piéton qu'il a été à deux doigts de renverser, essaie de remettre ses réflexions à plus tard, et arrive au studio de la radio pile pour le début du direct.

 

Il a du mal à assurer l'émission, trouve stupides les questions que lui posent les auditeurs au téléphone, répond sèchement et de travers. Il a devant lui un autre des tableaux de Tedesco, celui que Bernadette Harnoncourt a fait acheter pour la station. Cette toile semble le narguer.

 

Il termine l'émission en sueur et des crampes à l'estomac. Un petit bureau lui est octroyé dans les locaux de la station, il s'y réfugie. Il peut enfin réfléchir en paix. Ça signifie quoi, des gens qui profite qu'une vieille dame soit sortie acheter du pain pour fracturer la porte de l'appartement, voler un tableau, juste un tableau, rien qu'un tableau, pour ensuite le dégrader et l'abandonner près des poubelles ? Une vengeance ? Des ennemis, il en a, mais aucun n'est au courant de l'achat de ce tableau et encore moins de l'investissement qu'il représente. Une jalousie ? Oui, pourquoi pas ? De la méchanceté gratuite ? Tout cela parait quand même stupide. Une idée germe dans son esprit, mais il lui faut attendre minuit. Il n'arrive pas à s'occuper, tourne en rond, décide d'aller faire un tour dans la rue, s'achète un sandwich qu'il est incapable de terminer. A minuit moins le quart, la station basculera en automatique, et en principe il n'y aura plus personne, sinon le vigile.

 

A minuit, il arpente les lieux, vérifie qu'ils sont vides, puis rejoint le studio "bleu", là où est accroché le tableau de Tedesco.

 

Il touche les reliefs bleutés du tableau, apparemment ça a l'air solide, probablement du tissu imbibé de ciment blanc ou quelque chose comme ça.

 

Il sort un cutter et tente d'inciser la base d'un des reliefs. La lame du cutter ne résiste pas à l'opération. L'abbé cherche un objet lourd, trouve une statuette de la vierge en bronze, il s'en sert pour donner un coup sec toujours au même endroit. Le relief s'écaille.

 

- Merde !

 

Un petit morceau est carrément tombé, il le ramasse, l'empoche, puis introduit son doigt dans l'orifice ainsi formé.

 

- Du plastique !

 

C'est cela qui l'avait intrigué chez sa mère sans qu'il aille au bout de ses réflexions. Pourquoi avoir incorporé des coques au tableau là où des structures pleines s'imposaient ?

 

Il décroche le tableau et l'emballe dans du papier kraft, il descend à la réception, planque la toile derrière un coin de mur puis avise le vigile.

 

- Vois devriez peut-être faire une ronde, il m'a semblé entendre de drôles de bruits dans la salle de réunion.

- Je vais voir ! Répond le vigile toit content d'avoir quelque chose à faire.

 

Dès que de dernier a tourné le dos, l'abbé récupère le tableau et sort enfourcher sa mobylette.

 

Rentré chez sa mère qui est couchée depuis longtemps, il se munit d'une pince multiprise et commence à casser des petits morceaux à la base de la sphère abimée, il distingue maintenant nettement un emballage noir en plastique épais contenant quelque chose, mais il n'arrive pas à le dégager. A contre cœur, il se décide à briser la sphère. Il libère un sachet en plastique fermé au moyen d'un plomb de plastique numéroté. Le contact est mou comme s'il contenait de la farine.

 

- De l'héroïne ?

 

Il opère une légère percée, puis à l'aide d'une fine lame de tournevis, il extrait un petit peu du produit.

 

C'est ocre, ça ressemble à du paprika, mais l'odeur n'a rien à voir, une odeur de mousse, de champignon.

 

Il approche la poudre de son nez, involontairement il inhale quelques minuscules cristaux.

 

C'est quoi ce truc ?

 

D'abord une sensation de vertige, il tente de se lever de son siège mais ne peut pas avant de décider qu'il est très bien en position assise. Son pouls s'accélère mais il n'en a pas conscience. Il est mort, il est entouré d'anges, des anges androgynes, des seins pour faire la femme, des pénis pour faire l'homme et des ailes… pour faire l'ange. Ils sont gigantesques, outrageusement maquillés. L'un se retourne et tortille des fesses.

 

L'abbé bande comme il n'a jamais bandé depuis fort longtemps. Il se débarrasse de tous ses vêtements sur la musique du Requiem de Mozart, remarque sur la table le tournevis avec lequel il a extrait un peu de poudre et s'en enfonce le manche dans le cul, avant de le faire aller et venir. Les anges sont partis maintenant, il chemine nu jusqu'à la taille dans une petite rivière de montagne, il se prend pour Saint-François d'Assise et parle aux poissons. Avec leur petites bouches ils viennent lui embrasser les couilles, quelle sensation étrange, il y en a une véritable nué autour de lui, ils lui frôlent les cuisses, les fesses, certains s'approchent de son anus, il attrape le fou rire, sort de la rivière, s'affale sur un tapis de feuilles mortes où des petits animaux viennent frotter leur poils contre sa peau : des écureuils, des loutres, des fouines, des hermines.

 

Il bande toujours et cherche un partenaire, mais ceux-là sont trop petits, il se relève, marche sur un gazon d'une infinie douceur, une jeune femme à moins que ce soit un ange lui offre un bol de miel. Ça n'a pas de goût, on dirait de l'eau tiédie, il la recrache, tousse. Un autre ange lui tient la main, et l'accompagne jusqu'à une grotte, il le suit sans comprendre, y pénètre et aperçoit la Vierge Marie, elle a un voile sur la crâne et drapée de bleu, elle ouvre le bras exhibant une poitrine imposant et un sexe glabre.

 

Elle prend son sein gauche à deux mains le presse et en fait sortir du lait. L'abbé boit, mais cette fois encore le liquide est insipide. La vierge lui ordonne de se masturber, il le fait, ne comprenant pas pourquoi la jouissance est si longue à venir alors qu'il n'a jamais bandé aussi fort ! Pour s'aider il s'aide du tournevis qu'il fait aller et venir dans son fondement. Il n'y arrive pas quelque chose le bloque. Il arrête, contrarié de désobéir à la Vierge. Puis tout se mélange, les anges, la vierge, les poissons, les bestioles, la Vierge, ils sont tous là à le frôler, le caresser. Son esprit s'emplit d'un bonheur immense et alors qu'il n'y porte même pas la main sa verge se met à tressauter, libérant quelques gouttes de sperme. Les anges deviennent flous, tout devient flou.

 

Il sort de son trip, la bite douloureuse et le tournevis dans le cul. Il est à poil, il a soif, très soif ! Envie de pisser aussi.

 

- Qu'est-ce que c'est que cette saloperie ?

 

Mais son esprit n'est pas en mesure d'approfondir quoique ce soit, il a terriblement sommeil, il gagne de suite son lit et s'endort d'un sommeil profond… et sans rêves.

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Recherche

Images Aléatoires

  • Heka07a
  • Chanette20M2
  • 1078165550
  • Muriel15
  • Chanette20j2
  • Sonia

Derniers Commentaires

Archives

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés