Pr Martinov

Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 17:37

Professeur Martinov 20 – La vieille horloge – 13 – Les angoisses de Jeannette par Maud-Anne Amaro

 

Massage3

L’après-midi :

 

– Faut qu’on se débrouille pour parler à Jeannette, ça ne va pas être simple, mais on a le temps de bien se préparer. Dit Agnès à sa copine.

 

Le temps ? Ben non pas vraiment, car en rentrant chez elles, les deux filles trouvent un petit mot de Jeannette dans la boite aux lettres, indiquant qu’elle est passée et qu’elle repassera le lendemain matin.

 

– Merde on n’a rien préparé ! Se désole Agnès.

– On improvisera !

 

Mercredi 5 juin

 

Et le lendemain Jeannette se pointa, déterminée à y voir plus clair dans toute cette sombre histoire.

 

– Vous tombez bien, on voulait vous voir ! Commence Stéphanie.

– Je m’en doute bien !

– Ah ! Et vous aussi vous vouliez nous voir ?

– Evidemment !

– Alors on vous laisse parler en premier !

– Vous n’allez pas me faire croire que ce Monsieur Rivers s’est suicidé, comme ça par hasard ?

 

Echange de regards entre Stéphanie et Agnès qui ne s’attendaient pas du tout à ce genre de sortie.

 

– Nous avons été les premières surprises ! Improvise Stéphanie.

– Ben voyons ! Alors jouons cartes sur table, vous voulez quoi ? Mais je vous préviens, je ne vais pas jouer longtemps à ce petit jeu…

– Stop ! L’interrompt Stéphanie, je ne sais pas de quoi vous parlez…

– Moi si…

– Laissez-moi finir ! Où avez-vous vu qu’on allait vous demander quelque chose de nouveau ? S’énerve Stéphanie, on n’est pas si salopes que ça !

– Vous ne me demandez rien d’autre ? Répète Jeannette, stupéfaite.

– Bon, on a pas eu le temps de faire les comptes, mais on a eu pas mal de faux frais, plus les services inestimables qu’on vous a rendu, ça vaut largement un an de prélèvements, peut-être un mois ou deux en plus, mais après on arrête.

– Non ? Vous êtes sérieuses ?

– Evidemment qu’on est sérieuses, je vous tiendrai au courant quand on aura fini les comptes. D’autres questions ?

– J’ai du mal à vous comprendre !

– Ça ne m’étonne pas, nous on a du mal à se comprendre nous-même !

– Quand même c’est pas bien clair tout ça ?

– Si c’est clair ! Vous avez une dette envers nous, vous nous la remboursez et après… Ben après c’est fini ! Plus clair, je sais pas dire !

– Mais Rivers…

– Ce n’est ni notre problème ni le vôtre, on vous offre à boire, chère madame ?

– Z’avez de la bière !

– Oui et en plus, elle est fraiche.

 

Agnès murmure quelque chose à l’oreille de Stéphanie qui rigole et lui répond d’un geste bizarre signifiant « fais comme tu veux. »

 

– Savez-vous, Jeannette, commence Agnès, que vous êtes une très belle femme ? il serait impoli de vous demander votre âge, mais… félicitations c’est impressionnant, quand on pense que plus de la moitié des femmes de votre génération sont devenus d’affreuses mémères…

– Vous faites quoi, là, vous êtes en train me draguer ? Dans ce cas je risque de vous décevoir, je ne suis pas lesbienne. Répond Jeannette d’un ton volontairement léger.

– Nous non plus, nous ne sommes pas lesbiennes ! Intervient Stéphanie, nous sommes bisexuelles.

– Ah bon ?

– Ben oui, ce n’est pas parce qu’on est ensemble qu’on apprécie pas une bonne bite !

– Quel langage !

– Je vous ai choqué ?

– Non, il m’en faut plus que ça !

– Vous n’avez jamais eu d’expérience avec des femmes ?

– Euh… sans vouloir vous vexer, ça ne vous regarde pas !

– Vous avez raison, ça ne nous regarde pas, je vous fais quand même remarquer que quand vous êtes arrivé chez nous vous étiez stressée un maximum.

– Quel rapport ?

– Aucun, sauf qu’on peut vous proposer un massage déstressant à quatre mains… et gratuit en plus !

 

Jeannette se retint de dire aux filles qu’elles devaient être givrées, la suggestion du massage lui traversa l’esprit bien malgré elle.

 

– Et si je vous disais oui ?

– Pas de problème, on s’y met !

– Vous savez, je suis un peu salope dans mon genre, je n’ai rien d’une épouse fidèle, et mon époux me le rend bien, j’ai reçu avant les événements une lettre anonyme d’un connard m’expliquant qu’il s’envoyait une pute toutes les semaines avec tous les détails, le nom de la fille, les heures et lieu de rendez-vous. Il a bien le droit de s’amuser, je serais bien mal placée pour lui reprocher ce genre de choses. Seulement voilà il se trouve que j’aime mon mari, j’aurais fait n’importe quoi pour le sortir de cette situation…

 

Et la voilà qui chiale !

 

– Ben ma grande, faut pas pleurer comme ça, ce que vous dites est tout à votre honneur, alors tu sais ce qu’on va faire, d’abord maintenant on va se tutoyer, ensuite on va boire notre bibine et après on va te faire un super massage, ça marche ?

– Pourquoi pas ?

– Et tiens pendant qu’on y est, ton auteur de lettre anonyme on peut s’en occuper si tu veux !

– Vous n’allez pas le tuer quand même ?

– Nous, on a jamais tué personne ! Mais on essaiera de te dire qui c’est ! Mets-nous une photocopie de la lettre dans notre boite aux lettres. A la tienne !

 

Stéphanie et Agnès entrainèrent Jeannette dans leur chambre, et après avoir posé une serviette sur le lit l’invitèrent à se déshabiller.

 

Comme il fallait s’y attendre, Jeannette conserva sa culotte et son soutien-gorge.

 

– On se met à l’aise, nous aussi, les huiles de massages, ça tache !

 

Masser à quatre mains, nos deux coquines, n’avaient jamais fait ça, elles firent donc dans l’improvisation. Stéphanie s’occupant des épaules et de la nuque de Madame, pendant qu’Agnès lui massait les mollets.

 

Jeannette reconnut au bout d’une dizaine de minutes que les douces mains de Stéphanie lui faisaient un bien énorme.

 

– Pas les miennes, alors ? Demanda Agnès

– C’est-à-dire, que sur les jambes, ça ne me fait pas grand-chose.

 

Se sentant encouragé par les propos de la patiente, Stéphanie fit sauter l’agrafe du soutien-gorge.

 

– C’est plus pratique pour masser le dos ! Commenta la belle brune.

– Je peux te masser un peu les fesses ? Demanda Agnès.

– Pourquoi pas ?

 

Fallait pas lui dire ça à Agnès ! La voici qui pétrit les globes fessiers de la mature comme s’il s’agissait de pâte à modeler. Devant l’absence de réaction négative, la masseuse s’enhardit et approche son doigt du troufignon, elle y aurait bien mis le doigt dedans, mais elle n’ose pas, du moins pas encore.

 

De façon à ce que Jeannette ne voit rien, Stéphanie demande à Agnès si le moment est venu de lui demander de se mettre sur le dos. Agnès répond par geste que « pas encore ».

 

La main d’Agnès est passée sous les fesses de Jeannette, comme si elle faisait fausse route, elle se débrouille pour lui toucher la chatte.

 

Pas de réactions ! Elle recommence !

 

– Là, tu l’as fait exprès ! Lui dit Jeannette.

– Je ne recommencerai plus !

– Tu jouais à quoi ?

– Je ne sais pas trop en fait !

– Mais si tu le sais !

– Ah bon ? Et si je recommence ?

– Essaie, tu verras bien !

 

Dans ce genre de réponse, tout est dans le ton ! Et ce ton n’est ni celui de la menace, ni celui de la réprimande, mais celui du jeu.

 

Alors Agnès recommence, et comme Jeannette ne dit rien, elle insiste.

 

– Soulève ton bassin, se sera plus pratique.

– Et en me retournant, ce sera encore davantage pratique, je présume !

– Soit !

 

Jeannette se retourne, les bonnets du soutien-gorge continuent de lui cacher ses seins.

 

– Vous êtes en train de me faire faire des bêtises ! Dit-elle.

– Il y a des bêtises qui sont bien agréables, d’autant que ça ne fait du mal à personne. Répond Agnès.

– J’ignorais que vous étiez philosophe ?

 

Jeannette a écarté légèrement ses jambes. Agnès lui frôle négligemment la chatte, puis la main se fait plus hardi. Stéphanie lui enlève le soutien-gorge et sans autre préliminaire se met à lui caresser les seins, puis à les lui lécher.

 

– Les tétons, je peux ?!

– Oui, mais pas trop fort ! Mais vous vous rendez compte dans quoi vous êtes en train de m’embarquer ?

– Mais absolument, chère Jeannette.

– Alors allez-y faites-moi tout ce que vous voulez, je me laisse faire.

 

Et c’est les yeux clos qu’elle se laisse doigter et lécher sa chatte poilue par Agnès tandis que Stéphanie a un téton entre ses doigts, l’autre en ses lèvres.

 Martinov20M

A ce régime, elle ne résiste plus longtemps, elle hurle, elle crie, elle n’en peut plus, elle jouit, elle mouille.

 

Elle sourit, elle est belle ainsi transpirante et apaisée.

 

– Vous faites une sacrée paire de salopes ! Finit-elle par dire en guise de commentaire.

– Et encore, on n’a pas mis le paquet ! Précise Stéphanie !

– Qu’est-ce que ça doit être, alors ?

– On peut se revoir quand tu veux pour te montrer ? Répond Agnès.

– Non, c’était un coup de folie ! Je ne regrette rien, mais bon… Z’auriez pas une cigarette ?

– Bon alors c’est bien vrai, j’ai votre parole, vous arrêtez les comptes et on en reste là !

– Puisqu’on te le dis : Passe demain et apporte-nous la photocopie de la lettre du corbeau.

 

C’est toute pimpante que Jeannette revint à la maison, Achille l’attendait, anxieux mais fut rassuré quand il vit sa mine !

 

– Ça s’est bien passé, on dirait ?

– Super, ce sont des amours !

– Faut peut-être pas exagérer, non ?

– Elles ne demandent rien de plus, on en a pour 12 ou 14 mois de remboursements et après on est peinard !

– Et t’as confiance ?

– Oui, ou alors elles sont toutes les deux trop bonnes comédiennes ! Non, j’ai confiance.

– Et la mort de Rivers ?

– J’ai peur que ça reste un mystère !

 

Jeudi 6 juin

 

Stéphanie et Agnès se sont attablées au café des « Ailes de France » ce qui n’est guère dans leurs habitudes. Evidemment tous les mâles ont les yeux braqués sur elles.

 

Claire la pulpeuse serveuse vient s’enquérir des consommations.

 

– On voudrait vous dire un truc en privé, c’est possible ?

– C’est grave ?

– Pas du tout mais, c’est confidentiel !

– A midi moins le quart je vais chercher le pain, retrouvez-moi devant le boulanger !

 

Claire était une anxieuse, elle se demandait ce que ces deux nanas qui ne fréquentaient pas son estaminet pouvait bien lui vouloir.

 

– Rassurez-vous ! Lui dit Stéphanie, on en a pas après vous, on voulait juste vous montrer ça :

 

Claire devient blême en découvrant la photocopie de la lettre anonyme reçue par Jeannette Després.

 

– Le salaud ! Le salaud ! Mais pourquoi vous me montrez ça, vous êtes qui, d’abord ?

– On est des copines de Jeannette Després, c’est elle qui a reçu la lettre.

– Ça, j’avais compris !

– Les Després sont un couple un peu spécial, ils se font cocus mutuellement mais ils s’adorent, et Madame Després n’apprécie pas du tout que l’on essaie de démolir son couple.

– Pauvre Achille, quand je pense à ce qu’on lui a fait endurer !

– Comme vous dites !

– C’est comme ça maintenant, on a vite fait d’envoyer des innocents en prison.

– Eh oui !

– Et vous attendez quoi de moi ?

– Mais rien du tout ! Jeannette a simplement souhaité que vous soyez au courant, mais si vous faites quelque chose vous serez gentille de me le dire, voilà mon numéro de téléphone, vous pouvez garder le papelard, c’est une copie.

 

Dans l’après-midi, Claire s’approche de Beaufils et de Grandjean, les deux acolytes de feu Arnaud Torre, avec une feuille de papier.

 

– On m’a montré un petit jeu rigolo, c’est pas long, vous voulez que je vous fasse voir ?

– Bien sûr !

– Vous avez de quoi écrire ?

– Oui !

– Alors écrivez la phrase suivante : « Ils étaient partis dès qu’on leur avait ouvert la porte. »

 

Croyant deviner la blague, les deux crétins se mettent à écrire : « Ils étaient partis, des cons leur avaient ouvert la porte. »

 

Claire sort sa photocopie !

 

– Bravo, monsieur Grandjean, la prochaine fois que vous enverrez une lettre anonyme, maquillez au moins votre écriture !

 

Et Grandjean se reçoit deux gifles en pleine poire.

 

– Et estimez-vous heureux que je ne porte pas plainte pour dénonciation calomnieuse. Pendant l’occupation, des tas de gens sont morts à cause de salauds comme vous. Foutez-moi le camp, je ne veux plus vous voir dans cet établissement !

– Mais…

– Ta gueule ! Fous moi le camp ! Connard !

– C’est un malentendu !

– Allez viens, on s’en va, lui dit Beaufils en tirant son acolyte par la manche.

 

Madame Ledoux la patronne du lieu attend que les deux imbéciles aient quitté l’établissement pour apostropher Claire.

 

– Ben qu’est-ce qui se passe, Claire ?

– Rien, c’est entre Grandjean et moi !

– Tu y a été fort ! Ils ne vont jamais revenir !

– J’espère bien qu’ils ne vont jamais revenir !

– Ça nous fait perdre deux clients !

– Pour ce qu’ils consommaient ! Et puis je ne suis là pour servir, pas pour me faire humilier par des connards !

– Ah, ça vous avez raison ! Répondit madame Ledoux qui n’était pas d’un naturel contrariant.

 

Evidemment Claire s’empressa de raconter tout ça à Stéphanie qui le répéta à Jeannette

 

– T’as récupéré son numéro ? J’ai envie de lui proposer un truc marrant, je te raconterais ! Demanda Madame Després.

 

Et c’est ainsi que Claire reçu de la part de Jeannette la proposition la plus insolite de sa courte carrière de pute occasionnelle :

 

– Allo ! Je suis Madame Després, je sais ce que vous faites avec mon mari…

– Mais… Je ne fais rien du tout avec votre mari.

– Mais si, mais si !

– C’est pas parce que vous avez reçu une lettre anonyme que…

– Attendez, vous ne savez même pas ce que je vais vous dire ! Laissez-moi parler, je ne vous veux aucun mal !

– Humm

– On a dû vous dire que j’étais très tolérante, ce n’est jamais que du gentleman agrément, mais il se trouve que j’ai un fantasme !

– Un fantasme ?

– Oui, j’aimerais regarder !

– Ah ! C’est inattendu, mais si ça vous amuse ?

– On ferait ça à la maison !

– Ben voyons !

– Où est le problème, vous seriez au chaud, vous pourriez prendre votre temps et il n’y aura pas de mouchard pour nous emmerder !

– Non merci !

– Il n’y a pas de traquenard, mon mari est d’accord, c’est lui qui vous accueillera sur le pas de la porte.

– C’est la meilleure !

– Alors d’accord ?

– Vous regardez juste ou vous participerez ?

– Ah ? Bonne question ! Je voulais juste regarder mais éventuellement…

– Quand ?

– Proposez-moi !

– Demain, avant mon service

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 17:34

Professeur Martinov 20 – La vieille horloge – 12 – Confession et galipettes par Maud-Anne Amaro

 

stamp partouz

 

Lundi 3 juin

 

Evidemment, tout cela remonte jusqu’à l’inspecteur Frémont qui n’en croit pas ses yeux.

 

L’enquête chez Rivers conclut à un suicide ou – réserve importante – un meurtre déguisé en empoissonnement.

 

On lui transmet la photo de Georgio Tader, le tueur présumé , qui affiche un look de « monsieur ‘tout le monde » sans signe particulier ». Le type ne possédait ni carte bancaire ni téléphone portable et est donc intraçable.

 

L’inspecteur Fremont et la juge Jiquelle s’énervent mutuellement.

 

– Mais ça remet tout en question ! Comment ce tueur a-t-il pu être au courant de l’inimitié entre Torre et Després ? Comment cet individu a-t-il su que Torre sortait son chien à 8 heures ?

– Ben…

– Després nous a encore menti, une fois de plus, il connaissait déjà Rivers quand il se sont rencontrés le 28 mars, pourquoi ce mensonge ?

– Je vais reprendre l’enquête.

– Vérifiez ce qu’il y a vérifier, on ne va pas faire trainer ce dossier pendant cent sept ans !

 

Fremont avait réfléchi : Rivers qui connaissait Després, lui avait demandé de supprimer Torre. Celui-ci avait d’autant plus facilement accepté qu’il ne pouvait pas saquer sa future victime, mais il y avait peut-être autre chose, Després n’ayant pas le profil d’un tueur, un chantage sans doute. Restait à connaitre le mobile, il faudrait pour cela fouiller dans les passés de Torre et de Rivers. Un travail de fourmi.

 

Et puis quelque chose ne collait pas ! Pourquoi avant de se suicider, Rivers avait-il fourni un alibi en or à Després ? De peur qu’il ne parle, qu’il ne révèle un très lourd secret ! Celui de la double vie du parisien ou quelque chose de beaucoup plus grave ?

 

Avant de se lancer dans une enquête longue et fastidieuse, il y avait deux choses qu’il pouvait faire relativement facilement :

 

La première consistait à se rendre chez Després et lui foutre « le nez dans son caca » en lui demandant par exemple comment Rivers pouvait être au courant de la croisière de son épouse. A tous les coups Achille craquerait, mais il voulait avant d’y aller vérifier quelque chose…

 

Et encore une fois le destin vint au secours d’Achille Després.

 

Car la seconde idée de Fremont était d’éliminer l’hypothèse de ce tueur que Rivers prétendait anonyme et qui pouvait être Georgio Tader. Or si celui-ci avait joué un rôle, il avait forcement suivi Després et avait dû fréquenter le café des « Ailes de France ». Il décida donc de s’y rendre et d’interroger la jolie serveuse, en plus cela lui permettrait de se rincer l’œil !

 

Si comme il en était quasiment persuadé cette piste ne menait nulle part, cela voudrait dire que Després, Rivers et Torre étaient en combine ! Maintenant quel genre de combine, seul Després pourrait le dire, il irait donc le voir juste après et le menacerait de révéler ses travers à sa femme s’il refusait de s’expliquer.

 

– Encore vous ! S’exclama Claire.

– Ce ne sera pas long ! On s’isole comme l’autre fois ?

– Je suis obligée ?

– Vous ne voulez pas aider la police ?

 

Claire soupira un grand coup, ils s’assirent et elle écouta l’homme.

 

– Voilà ! Auriez-vous remarqué un consommateur que vous n’aviez jamais vu, et qui serait venu régulièrement puis aurait disparu après l’altercation entre Després et Torre ?

 

Claire réfléchit très vite :

 

« Il cherche toujours l’assassin de Torre ! Il n’a pas fini de venir nous emmerder, je vais lui inventer un assassin fantôme, et il nous fichera peut-être la paix. »

 

– Oui ! Répondit-elle à la grande surprise du flic.

– Ah ? Vous pourriez le décrire ?

– Taille moyenne, la quarantaine, un « monsieur tout le monde », quoi !

– Il consommait quoi ?

– Du café… Allongé !

– Il sympathisait avec les autres clients !

– Non, il restait dans son coin à lire l’Equipe !

– Avez-vous eu l’impression qu’il s’intéressait particulièrement à certains de vos clients.

– Il s’intéressait à personne.

– Et vous ne l’avez pas revu depuis la mort de Torre ?

– Non. Je ne crois pas !

 

L’inspecteur restait sur ces gardes :

 

« Cette Claire couche avec Després, elle peut chercher à le protéger. Il faudra que j’interroge quelqu’un d’autre… »

 

– Essayez de vous rappeler un détail, cette personne est peut-être l’assassin de Torre.

 

Et soudain Claire a une idée de génie, elle interpella la patronne.

 

– Madame Ledoux, vous vous souvenez, le mec à qui on a demandé de déplacer sa voiture parce qu’elle gênait la livraison.

– Oui vaguement !

– C’était quoi sa voiture ?

– Un Fiat 500 grise !

– Ben voilà, c’est tout ce qu’on sait !

 

C’est ce qu’on appelle créer la confusion : l’homme à la Fiat 500, un voyageur de commerce qui n’est venu qu’une fois pour faire une pause pipi et café, devient dans l’esprit de l’inspecteur Frémont, l’inconnu taciturne imaginaire décrit par Claire.

 

– Ce serait pas ce mec-là, par hasard ? Demande Frémont en exhibant la photo de Georgio Trader.

– Si, si on dirait bien ! Croit pouvoir répondre Madame Ledoux qui croit reconnaitre la tronche de son client mal garé

 

Eh, oui, tous les « messieurs tout le monde » se ressemblent !

 

– Vous confirmez ? Demande-t-il à Claire.

– On dirait bien, oui !

 

Muni de cette fausse piste qui ne mènerait nulle part, l’inspecteur Frémont était beaucoup moins motivé pour cuisiner Achille Després. Il y alla tout de même… au flanc ! Jeannette Després lui appris alors que son mari était parti à Paris faire des courses.

 

– Bon je repasserais !

 

En fait il ne repassa jamais.

 

Ce même jour, une relation de Rivers, militaire de son état se présenta spontanément dans les locaux parisiens de la P.J.

 

– Benoît était un ami, il m’a demandé de lui procurer du cyanure, il m’a juste dit qu’il voulait se débarrasser d’un chien qui l’emmerdait, je n’ai pas cherché à comprendre.

– Il vous paraissait suicidaire ?

– Je n’ai pas eu cette impression quand je lui ai fourni le poison, mais j’ai peut-être une idée.

– Dites toujours ?

– Il était pédé, ça commençait à se savoir, moi, ça ne me gêne pas, mais dans nos milieux, c’est plutôt mal vu.

 

« Le secret de sa double vie commencerait donc à percer ? Bof ce n’est pas mon problème, laissons les morts tranquilles ! »

 

La thèse du suicide étant de ce fait validé, les policiers parisiens classèrent l’affaire de sa mort, et on prévint Fremont

 

« Le suicide est validé, mais ce ne serait pas la première fois qu’un suicidé écrirait des conneries »

 

Mardi 4 juin

 

L’inspecteur Frémont avait d’autres dossiers que celui du meurtre de Torre. Il s’apprêtait à demander à la juge s’instruction de délivrer un non-lieu définitif en ce qui concerne Després, mais il aurait avant souhaité avoir des réponses aux questions qui restaient en suspens.

 

Comme il le faisait régulièrement quand une affaire se compliquait, il prit un paquet de feuilles et les noircit d’indications. Ensuite il les épingla sur le tableur mural, fit rejoindre certaines d’entre-elles avec des flèches au marqueur et entoura en rouge les énigmes.

 

– Voilà dit-il à Carli ! Rivers a donc vu Després bien avant le jour du meurtre, quand sa régulière était en croisière ! Pourquoi ce mensonge ?.

– Un truc qu’il n’a pas eu envie de dire, une partouze particulièrement salace peut-être, avec des gens connus, et puis Després doit être vraiment un gros pédé, sa femme peut peut-être admettre une fantaisie passagère mais pas davantage.

– Bon admettons, mais après ?

– C’est ce jour-là que Després découvre la double vie de Rivers et Rivers sait qu’il l’a découvert. Donc Rivers lui tend un piège, il lui joue le grand jeu de l’amour fou et lui donne rendez-vous à une date éloignée.

– Parce que ?

– Parce qu’il joue les débordés, mais en fait c’est pour avoir le temps de peaufiner la machination. Després a dû lui dire qu’il y aurait sa femme à la maison, donc il lui faut un stratagème, ce sera la vielle horloge, il faut ensuite un mobile, ce sera la bagarre avec Torre à laquelle a assisté le tueur. Et comme Després n’ira jamais jusqu’à tuer Torre, c’est le tueur qui le fait.

– Mais pourquoi cette machination ? Rivers pouvait faire tuer directement Després c’était tout de même plus simple, non ? Rétorque Carli.

– Ah, faut tout t’expliquer ! Souvent les gens menacés croient se protéger en écrivant un truc sous enveloppe du genre « à n’ouvrir qu’après ma mort ». Parfois la lettre est déposée chez un huissier. Si Després mourait on ouvrait l’enveloppe et la double vie de Rivers d’étalait ! Alors que là, Després se retrouvait impliqué dans un meurtre sans qu’il ne puisse faire le rapport avec Rivers. T’as compris maintenant ?

– Oui chef !

 

Au fur et à mesure que Carli échafaudait son hypothèse, Fremont avait détaché les feuilles contenant des points d’interrogation.

 

– Et le tueur ?

– Deux témoins ont affirmé avoir vu Georgio Tader au café des « Ailes de France ». Précise Fremont.

– Tout se tient ! Ajouta Carli.

– Oui, on dirait !

– Tu n’as pas l’air si convaincu que ça !

– Pas complètement, mais t’as raison, tout à l’air de se tenir, je téléphone à Jiquelle.

 

« Mais pourquoi ni Després, ni Rivers ont-ils déclarés qu’ils ne s’étaient jamais vus avant cette rencontre au bois ? » Se demanda Fremont. « On ne le saura jamais, on a un assassin identifié, Després est donc innocent… »

 

Et c’est ainsi que l’on classa le dossier du meurtre d’Arnaud Torre.

 

Restait pour les deux policiers à présenter le classement de l’affaire à Madame Torre avec diplomatie

 

– Un dénommé Benoît Rivers a payé un tueur pour assassiner votre mari, cette personne s’est suicidée, le tueur a lui-même été victime d’un règlement de compte…

– Mais pourquoi ?

– Monsieur Torre avait bien malgré lui, et dans des circonstances que nous n’avons pu déterminer, découvert que Monsieur Rivers menait une double vie….

– Ça ne m’étonne qu’à moitié, j’ai toujours dit à Aranud qu’à force se mêler de ce qui ne le regarde pas…

 

Et Madame Torre fondit en larmes sans demander s’autres explications.

 

Deux qui tombèrent du placard quand Maître Bouchy les informa que Benoît Rivers s’était dénoncé comme étant l’assassin de Torre, ce fut Achille et Jeannette Després !

 

Ils descendirent à la cave comme ils le faisaient chaque fois qu’ils évoquaient l’affaire.

 

– Cette précaution est devenue inutile, puisqu’ils ont classé l’affaire.

– On ne sait jamais ! Répliqua Jeannette

– Tu y comprends quelque chose, toi ?

– C’est forcément les filles, ce sont des sorcières !

– Explique-moi !

– Quand l’avocat m’a annoncé que ton alibi ne tenait plus, je les ai menacés de ne pas les payer sauf si elles trouvaient autre chose. Elles m’ont dit qu’elles avaient une idée, elles ne m’en ont pas reparlé, mais apparemment ça a fonctionné !

– Oui !

 

Et Després lui en explique les détails.

 

– O.K., mais personne ne leur a demandé d’aller trucider le témoin ! Tu te rends compte de la situation ?

– C’est un suicide, on m’a dit ! Précise Achille

– Tu parles ! Tu y crois toi ? Déjà on peut pousser quelqu’un au suicide et puis si ça se trouve c’est un faux suicide.

– Qu’est-ce qu’on peut faire de plus ?

– Je vais aller les voir, je veux en avoir le cœur net !

– Si elles ont trucidé le mec, elles ne vont pas te le dire ! Argument Achille

– Ça dépend, pour l’instant le dossier est classé, et il est classé parce que seul ce Rivers pouvait le faire rebondir, OK ?

– Hum…

– Seulement, les deux nanas, elles peuvent avoir des éléments qui pourraient faire rouvrir le dossier !

– On n’a pas fini de s’angoisser !

– Tu te rends compte des éléments de chantage qu’elles ont en réserve ? Avec un meurtre pour couronner le tout, combien ça va nous coûter, on sera peut-être obligé de vendre la maison, de s’enfuir en province… Faut faire quelque chose !

– Faire quoi ? On ne va pas les tuer !

– Je vais y aller, on verra bien ce qu’elles ont dans le ventre !

– Je viens avec toi ! Propose Achille.

– Non, reste tranquille, on ne sait jamais.

 

Stéphanie et Agnès ont du mal à réaliser ce qui s’est passé avec Rivers, elles ont beau se dire et se répéter que c’était elles ou lui, on ne se remet pas de ce genre de de situation comme si on sortait de chez le dentiste.

 

– Faut qu’on parle à quelqu’un ! Dit Agnès, on ne peut pas garder ça pour nous !

– Parler à quelqu’un, t’en as de bonne toi ? A qui veux-tu qu’on parle ? Et puis c’est risqué de parler !

– A quelqu’un de confiance, quelqu’un qui saurait nous écouter sans nous trahir.

– Ça existe ça ?

– Un prêtre peut-être ? Suggéra Agnès

– T’es devenu croyante ?

– Pas du tout !

– Ou alors Martinov ?

– Ce vieux cochon !

– C’est un brave homme, il est peut-être obsédé, mais il est respectueux ! Rétorqua Stéphanie.

– Et on lui parlerait avec son assistante ?

– Ah c’est vrai qu’elle existe celle-là ?

– C’est quoi le problème ?

– Tu l’aimes bien, son assistante ! Persifla Stéphanie.

– Ben quoi, on a eu un bon trip sexuel, c’était génial, tu vas me faire une crise de jalousie, non ?

– Alors on improvisera, si elle est là on ne va pas la chasser non plus.

– D’autant que c’est elle qui nous a donné l’idée de l’alibi.

– Ah, oui j’avais oublié.

– T’es sûre qu’on ne prend pas de risque ?

– Si on se plante, tant pis, de toute façon, même si la vérité éclatait on ne risque pas grand-chose !

– Ça dépend du juge !

– On y va ou pas ? S’impatiente Stéphanie

– On y va !

 

Les filles ayant précisé qu’elles souhaitaient simplement « libérer leur conscience », le professeur Martinov a accepté le rendez-vous proposé mais sans enthousiasme.

 

– Cette fois, il faut qu’on se débarrasse de ces glues de façon définitive, tu es d’accord pour m’aider, Béatrice ?

– Compte sur moi, mon petit professeur. Tu vas faire comment ?

– Je vais sortir le grand jeu, quand elles seront parties, on ne sera pas près de les revoir.

 

Le professeur fait asseoir les deux filoutes !

 

– Je vous sers un jus d’orange ?

– Oh non ! Répondent les deux filoutes en un duo synchronisé complètement improvisé.

– Un problème ?

– Oui, nous avons développé une allergie spontanée au jus d’orange, d’ailleurs nous sommes ici pour vous en parler.

 

Le professeur avait envisagé plusieurs scénarios mais pas celui-ci. Prenant le parti de ne pas en tenir compte, il déclame le discours qu’il avait plus ou moins préparé

 

– Ecoutez-moi bien : d’une part en ce qui concerne le feuilleton Després, je ne veux plus en entendre parler…

– Mais on veut bien un jus d’autre chose ou un verre d’eau fraîche ! Le coupe Stéphanie en le déstabilisant un instant.

– On va vous servir mais laissez-moi terminer, ensuite pour ce qui est de vos activités tarifés, c’était très agréable, il faut bien le reconnaître, mais il n’entre pas dans nos intentions de prendre un abonnement.

– Ce n’est pas ça du tout… Répondit Stéphanie.

– Dans ce cas je vous accorde dix minutes, pas une de plus, après, on a du travail.

– Vous avez devant vous deux jeunes femmes, qui bien malgré elles ont fait une grosse bêtise. Le souci c’est qu’on n’en dort plus la nuit, on s’est dit alors que si quelqu’un pouvait nous écouter, ça nous ferait du bien, dans ces cas-là, ça fait toujours du bien de parler.

– Et c’est quoi, la grosse bêtise ?

– On a empoisonné un type ! Oh bien malgré nous, on pensait qu’il y avait du somnifère dans le verre, en fait c’était de l’arsenic.

– Qu’est-ce que vous avez encore été inventer ?

– Tenez lisez ! Répond Agnès en tendant au professeur une coupure de presse :

 

« Benoît Rivers, directeur de l’école Saint-Olivier du Marchepied et proche de la mouvance de l’ultra-droite a été retrouvé mort à son domicile… Il aurait absorbé une dose mortelle d’arsenic. Malgré la présence d’une lettre expliquant ses motivations, la police n’écarte pas complètement la thèse d’un crime déguisé en suicide. »

 

– Je ne comprends pas bien ! Commenta Martinov

– Il y a aussi cet article :

 

« Le témoignage spontané du fournisseur de poison vient renforcer la thèse du suicide pour ce qui concerne la mort de Benoît Rivers, lequel semble avoir trempé dans plusieurs affaires troubles… »

 

– Euh, excusez-moi ! Mais j’ai du mal à suivre !

– On est passé chez le mec, il nous a offert à boire, on a eu une chance inouïe, dans un miroir on l’a vu mettre une saloperie dans nos verres, quand il est venu nous servir, on l’a distrait et j’ai échangé mon verre avec le sien, il l’a bu, il est mort ! Explique Agnès.

– Sur le coup ! Il n’a pas souffert ! Précise Stéphanie

– Ensuite on a effacé toutes nos empreintes pour maquiller le truc en suicide ! Ajoute Agnès.

 

Le professeur se tait, il se rend bien compte que les dix minutes fatidiques vont être dépassées.

 

– Et pourquoi venez-vous me raconter ça ?

– Je vous l’ai dit ! On avait besoin de causer.

– Et pourquoi moi, je veux dire pourquoi nous ?

– Parce que j’ose espérer que vous n’irez pas le répéter.

 

Martinov et Béatrice s’échangent un regard dubitatif.

 

– Et qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?

– J’en sais rien, ce qu’on veut c’est que vous nous écoutiez.

– Mais c’est qui ce mec, une relation, un… client ?

– Je vais vous le dire mais ça ne va pas vous plaire !

– Parce que ?

 

Stéphanie se tourne vers Béatrice :

 

– Tu te souviens, quand je t’ai demandé ce que tu ferais si tu devais écrire un polar ?

– Oui, mais on ne va pas reparler de Després, j’espère ?

– On a trouvé l’oiseau rare, ce mec sur les coupures de presse, Rivers, c’était l’alibi de Després. On peut raconter ou pas ?

 

A ce moment Martinov et Béatrice ont deux solutions, soit mettre à la porte ces deux nanas conformément à leurs intentions premières, soit les écouter. Béatrice fait un signe discret au professeur. La curiosité féminine, n’est-ce pas ?

 

Alors les deux filoutes racontent tout avec force détails.

 

– Et qu’est-ce qui vous traumatisent à ce point ?

– Ben on a tué un mec !

– Vois ne saviez pas que c’était du poison ?

– Ben non !

– Vous ne pouviez pas faire autrement ?

– Si ! On pouvait refuser de boire ! Répond Agnès, mais dans ces situations on n’a pas trop le temps de réfléchir.

– Il vous aurait emmerdé par la suite, il faut voir le côté pratique, même si l’expression est un peu outrée.

– Mwais

– Je vais vous dire : je ne suis pas croyant, je ne crois ni à la sainteté, ni à la perfection, j’essaie de fonctionner avec une morale simple, j’aime bien Voltaire et je m’efforce de ne pas faire aux autres ce que je ne voudrais pas qu’ils me fassent, mais comme je ne suis pas un saint, il m’est arrivé de faire des choses dont je ne suis pas fier. Par exemple, si Després est aujourd’hui libre, c’est aussi un peu grâce à moi et à Béatrice, et je ne trouve pas ça terrible.

– Et grâce à nous ! Ajoute Stéphanie.

– Ouais, ajoute Agnès ! Cette affaire ça a été un engrenage, on s’est d’abord dit qu’il y avait du fric à se faire… je passe… ensuite on nous a proposé du fric pour trouver un alibi… on est des vraies salopes ! On va vous laisser.

– Et ça nous a entrainé où ? Vous vous rendez compte qu’on a failli crever ? Ajoute Stéphanie.

 

Et voilà cette dernière qui tombe en larmes ! Agnès la regarde avec un air idiot avant de craquer à son tour. Martinov et Béatrice ont un mal fou à les calmer.

 

– On va vous servir à boire ! Ça va vous faire du bien.

 

Les filles boivent le verre d’eau qu’on leur apporte, puis tout le monde se lève, on s’embrasse.

 

– Ça nous a fait du bien de parler ! Murmure Stéphanie trop de conviction

 

Et quand Béatrice étreint Agnès, elle lui demande :

 

– Tu ne veux pas rester un peu ?

 

Du coup, Agnès se tourne vers Stéphanie :

 

– Béatrice aimerait qu’on reste un petit peu !

 

Martinov est placé devant le fait accompli, mais vous vous doutez bien que ça ne le dérange pas plus que ça ! Comme quoi les « bonnes résolutions », ce n’est jamais fait pour durer.

 

– Je suis persuadé que vous n’allez pas repartir avec ce que vous êtes venues chercher ! Déclare Béatrice à l’adresse des filles.

– Si, un peu quand même !

– En restant plus longtemps on y verra plus clair ! Vous comptez faire quoi maintenant ?

– Faut qu’on clarifie nos rapports avec les Després, ça ne devrait pas être trop difficile.

– Et si c’était à refaire ?

– On aurait rien vu, rien entendu ! On peut vous demander autre chose que de l’eau ? Un truc un peu fort ?

 

La conversation prit alors un tour plus détendu autour d’une bonne mousse. L’air de rien, Béatrice vint se placer derrière la chaise d’Agnès et se mit à lui masser le dos.

 

– Tu nous fais quoi, là ? Je me demande si t’aurais pas envie d’un câlin ?

– Non ! Répondit hypocritement Béatrice ! Je te massais juste pour me détendre.

– Embrasse-moi, ça me détendra mieux !

 

Et voilà que ces deux demoiselles s’embrassent sur la bouche avec une fougue qui fait plaisir à voir.

 

– Non, mais ! Fait remarquer Stéphanie à Béatrice, vous avez vu ces deux-là ! Elles ne sont pas gênées.

– Que voulez-vous ? La jeunesse…

– Ce n’est pas nous qui ferions des choses pareilles ! Plaisante la belle brune en mettant la main à la braguette du professeur.

 

Puis tout d’un coup, tout le monde redevient sage

 

– On est peut-être parties pour faire des choses qu’on était pas venu faire… Commence Agnès.

– C’est comme vous voulez ! Renchérit Stéphanie !

 

Martinov et Béatrice se regardent et s’échangent un regard complice… Et tout ce petit monde se retrouve dans la chambre de Martinov et se déshabille.

 

Béatrice s’approche d’Agnès et lui suggère fort peu discrètement :

 

– Tu m’offres ton pipi comme la dernière fois ?

– Avec plaisir, viens !

– Commencez sans nous on vous rejoint dans cinq minutes ! Précise Béa à l’attention de Martinov et de Stéphanie.

– Ils vont faire quoi ? Demande naïvement le professeur qui s’en doute fort bien.

– Je crois que Béatrice va regarder Agnès faire un gros pipi !

– Et moi, je ne peux pas regarder !

– Si bien sûr, mais j’ai peur qu’on soit un peu à l’étroit !

– La salle de bain ? Propose Agnès.

 

L’endroit n’est pas gigantesque, mais ça peut le faire. Stéphanie joue les ordonnatrices, et demande à Béatrice et au professeur de s’accroupir dans le carré à douches en se tenant serrés l’un contre l’autre.

 

Les deux filles, un peu dedans, un peu dehors, n’ont plus alors qu’à se laisser aller. Le professeur et son assistante ont droit à une vraie douche dorée en doublette, ça coule de partout et ils n’omettent pas d’en avaler de bonnes rasades.

 

Tout cela se fait dans la bonne humeur et la rigolade. Quand les filles eurent terminé leur miction, Béatrice tendit vicieusement ses lèvres vers le professeur et ils s’embrassèrent gloutonnement.

 

– Qu’est-ce qu’ils sont cochons, ces deux-là ? Se moqua Stéphanie.

– Bouh ! Répondit Béatrice qui avait parfois de curieuses réparties.

– On va sur le lit, on vous attend !

 

Nos deux joyeux chercheurs prennent une douche vite fait avant de rejoindre les deux coquines qui excitées par cette petite séance de pipi sont en train de s’échanger des caresses au milieu du lit du professeur.

 

Spontanément Martinov se met à gauche de Stéphanie et Béatrice à droite d’Agnès et ils leur caressent les fesses puisque c’est pour le moment le seul endroit facilement accessible.

 

Les deux filoutes terminent leurs petits bisous avant de se retourner chacune de leur côté et se mettre à embrasser leur nouveau partenaire.

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Et c’est bientôt une mêlée quasi indescriptible où les corps se mélangent, où les mains vont partout, où les langues s’en donnent à cœur joie.

 

Un moment Martinov se retrouve entre les cuisses d’Agnès et lui flatte la chatte à grands coups de salive. Il a adopté pour ce faire, allez savoir pourquoi, une position insolite puisqu’au lieu de rester coucher de tout son long, il est quasiment en levrette, le cul relevé.

 

Un cul qui interpelle Stéphanie, qui commence à lui flanquer des petites fessées, puis s’enhardissant, elle lui introduit un doigt dans le cul.

 

– Qu’est-ce que c’est ? demande le professeur interrompant un moment son cunnilingus.

– Ben, c’est mon doigt ! Tu n’aimes pas ?

– Si, si continue !

 

A ces mots, Béatrice se trouvant momentanément sans partenaire, ouvre le tiroir du chevet et en sort le godemiché que Martinov aime à y ranger.

 

– Essaie avec ça, ce sera mieux que ton doigt ! Dit-elle en tendant l’objet à Stéphanie.

 

Le professeur adore faire jouir les femmes et peut se vanter de savoir le faire, aussi l’action de sa langue sur le petit bouton d’Agnès finit-elle par envoyer la coquine pour quelques trop brefs instants au paradis des plaisirs charnels.

 

Et pendant qu’Agnès humide de sa mouille et transpirant comme au sauna, tente de récupérer, Stéphanie enfonce le gode dans le trou du cul du professeur.

 

– C’est bon, ça ! Hein, mon cochon ?

– Bien sûr que c’est bon !

– T’as déjà essayé avec une vraie bite ?

 

« Mais pourquoi donc, se demande Martinov, toutes celles qui me foutent un gode dans le cul, me pose-t-elle cette question ? »

 

– Oui ! Et toi ? Répond-il.

 

Cette répartie inattendue, fait rire Stéphanie aux éclats. Tandis qu’Agnès toujours à demi dans les vapes intervient :

 

– C’est moi qui vous fais rire ? Qu’est-ce que j’ai fait ?

– Mais non c’est pas toi ?

– C’est quoi alors, je voudrais bien rire aussi !

– On te racontera tout à l’heure, c’est promis, dis tu veux pas t’occuper un peu de ma chatte ? Minaude Béatrice.

– Mais bien sûr ma chérie, je vais te faire monter au plafond !

 

Et tandis qu’Agnès entame sa tarte aux poils, Martinov continue à se faire limer le trou de balle à ce point que la belle Stéphanie commence à avoir mal au poignet.

 

– Tu veux jouir comme ça ? Te branler pendant que je te gode le cul ?

– Peut-être pas comme ça ?

– Alors dis-moi ce qui te ferais plaisir.

– Que tu t’empales sur moi !

– On y va ! je vais te retirer le gode !

– Mais non, je le garde !

 

Martinov se couche sur le dos, avec sa main gauche il maintient le gode dans son fondement, Stéphanie encapote la bite qui bande bien, puis s’accroupit au-dessus lui prête à s’empaler.

 

– Je vais te faire un gros cadeau ! Dit-elle.

– Ah ?

– L’autre fois, je n’ai pas voulu que tu m’encules, mais comme t’es super gentil avec nous, je vais t’offrir mon cul ! Mais attention, j’ai pas trop l’habitude, alors c’est moi qui vais faire tout le boulot, toi tu ne bouges pas d’un poil même si tu sens que ça vient, d’accord.

– Merci princesse ! J’apprécie le cadeau !

 

La suite ne fut pas très longue, après une introduction lente et contrôlée, Stéphanie se mit à coulisser sur le pieu de chair du professeur, lequel ne tarda pas à sentir le sang affluer à sa tête signe que la jouissance était proche. Il se retint de gigoter et laissa la belle finir le travail. Il l’embrassa, un poil ému par son geste.

 

A côté, Béatrice avait elle aussi joui sous la langue et les doigts de la jolie rouquine et les deux femmes se câlinaient les nénés du bout des doigts comme deux collégiennes qui se découvrent mutuellement leur corps.

 

– On vous doit combien ? Demande le professeur.

– Mais voyons, rien du tout ! Répond Stéphanie !

– Aujourd’hui c’est gratuit ! Renchérit Agnès en y incluant l’air de rien une nuance de taille.

– Alors on vous paie le restau ! Proposa Béatrice.

– Bonne idée.

 

A suivre

 

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 17:29

Professeur Martinov 20 – La vieille horloge – 11 – Le jus d’orange par Maud-Anne Amaro

 

Ninotchka

Mardi 14 mai

 

L’inspecteur Fremont est très énervé :

 

« La mère Jiquelle n’a pas encore compris que Després mentait comme il respirait et que son avocat était con comme la lune ! »

 

– Allez Després, raconte-moi ta nouvelle histoire, ce ne sera jamais que la troisième version !

– J’ai expliqué à la juge d’instruction…

– Je sais, qu’est-ce que tu foutais à 8 heures du mat’ à l’entrée du bois ?

– Je voulais voir une pute !

– Et c’est pour ça que t’as trafiqué ton horloge ?

– Oui !

– Tu te fous de ma gueule ?

– Non, je peux expliquer !

– C’est ça explique, mais grouille, j’ai pas que ça à faire !

– Quand j’ai pris ma retraite, j’ai voulu aller à la pêche aux Etangs de la Lune.

– Quel rapport ?

– Attendez, c’est pas très long, en m’y rendant, j’avais remarqué qu’il y avait des putes à l’entrée du bois, je le suis laissé tenter par l’une d’elle, elle s’appelait Mado, elle était belle et gentille…

– Abrège !

– Donc une fois par semaine je sautais Mado…

– On se croirait dans un roman de gare !

– Puis elle n’est plus venue !

– Forcement, ces histoires-là, ça finit toujours mal !

 

Achille ignorait si le policier cherchait à le déstabiliser ou s’il se moquait éperdument des explications qu’il lui fournissait.

 

– Je continue ou pas ?

– Oui, y’a longtemps que je n’avais pas entendu un truc aussi palpitant.

– Comme la pêche ne me passionnait pas plus que ça et que je devais supporter la promiscuité d’un tas de connards…

– Tu serais pas un peu misanthrope, toi ?

– J’ai laissé tomber et j’ai revendu mon matériel.

– On serait pas un peu hors sujet, là ?

– Non parce qu’un jour au bistrot j’ai surpris une conversation où un type disait que la Mado était revenue…

– Comme dans la chanson de Jacques Brel ?

– Non, Jacques Brel c’était Mathilde !

– Je ne crois pas !

– Le type disait qu’elle n’était là que de très bonne heure, alors j’ai inventé le coup de la pendule Bref, je voulais la revoir, c’était devenu obsessionnel,!

– Très crédible ! Et ensuite ?

– Ben elle n’était pas là, je me suis dit qu’elle devait être occupée, j’ai attendu un peu, mais je n’avais pas trop de temps non plus. J’avais remarqué ce travelo, je me suis dit « pourquoi pas ? »

– Ben bien sûr, quand on est pervers, on est pervers, tu savais que c’était un travelo au moins ?

 

Achille dû faire un effort surhumain pour ne pas s’énerver.

 

– Ben oui !

– Ça ne t’as pas gêné ?

– Non !

– Et alors ?

– Je l’ai abordé, je l’ai payé et on a fait notre affaire…

– Il t’as fait une pipe ?

– Non, je l’ai sodomisé, ça a été très rapide !

– T’es qu’un gros dégueulasse ! Et après ?

– Comme il repartait avec sa voiture, et qu’il avait l’air sympa, je lui ai demandé de me rapprocher de chez moi, c’est là que j’ai vu les flyers dans sa bagnole.

– C’était quoi la bagnole ?

– BMW

– Quelle couleur ?

– Noire, je suis pas sûr !

– Et les banquettes ?

– J’ai pas fait attention.

– Un truc particulier dans la voiture ?

– Ben, les flyers !

– Et rien d’autre ?

– Si, une bondieuserie au bout d’un chapelet ! Une statuette de la vierge ou d’un truc dans le genre ?

– T’es pas croyant ?

– Non, pourquoi ? Ça aiderait ?

– Eh ! Oh ! Pas d’arrogance, Després ! Et comment t’as fait le rapprochement entre le gars sur les flyers et le travelo ?

– Ça saute aux yeux, on voit bien que c’est le même avec sa verrue au milieu du front.

– Il racontait quoi les flyers, ?

– Il annonçait un meeting, il y avait le nom du mec, pour le reste, je me souviens plus du texte, mais c’était des propos d’extrême-droite.

 

Frémont réfléchit quelques instants, se demandant comment il pourrait bien coincer ce Després qui l’agaçait prodigieusement.

 

– Humm. Jiquelle parle aussi d’une tache de naissance, mais dis-moi Després, qu’est-ce qui prouve que tu as rencontré ce gars-là ce jour-là et à cette heure-là ? Parce que ça pourrait être n’importe quand et à ce moment-là, ton nouvel alibi, il est bon pour la poubelle.

– Moi, je peux rien prouver, il n’y a que Rivers lui-même qui pourrais le faire. Ce jour-là il devait aller récupérer ses lunettes, ça l’aidera à situer la date !

– Et comment tu sais ça ?

– Il m’a dit « faut que j’y aille, j’ai rendez-vous pour mes lunettes. »

– Et en admettant que ton alibi soit valable pourquoi avoir tant attendu ?

– Deux raisons, d’abord les conséquences familiales : c’est pas évident pour une femme d’apprendre que son mari est à moitié pédé !

– Ah oui, et justement, elle a réagi comment ta femme quand elle a su….

– Je regrette mais je refuse de répondre à ce genre de question,

– Libre à toi !

– L’autre motif, ce sont des raisons de sécurité, je connais ces gens-là…

– Tu les connais ?

– Oui, disons que je m’y suis frotté dans ma jeunesse.

– Ils ne sont pas si dangereux que ça, ça se saurait. Leurs menaces ne sont que du bluff.

– Oh non ! Ce ne sont pas des assassins, ils préfèrent vous envoyer finir votre vie en chaise roulante, s’en prendre à vos animaux domestiques, à votre bagnole…

– Tu ne serais pas un peu parano ?

– Je ne penses pas.

– Bon on va donc être obligé d’aller voir ce citoyen ! Quelle corvée !

 

Frémont par acquit de conscience demanda s’il existait une fiche de police au nom de Benoît Rivers.

 

Une fiche, il y en avait une.

 

« Benoît Rivers né en 1988 à Neuilly, directeur de collège à l’Institut Saint Olivier du Marchepied, bloggeur proche de la fachosphère, appréhendé lors d’une manifestation non autorisée… Pas de poursuites ». Filé pendant une semaine dans le cadre de l’affaire xxx ». Plus loin était ajouté un commentaire : « l’individu se travesti la nuit et fréquente les cabarets « Le Fricotin » et « la Marmite rose ». Attention ne pas divulguer cette information, la garder en réserve en cas de besoin, sa famille et ses amis ne semblent pas au courant de sa double vie, et l’individu ignore que nous le savons. »

 

Intéressant, c’est toujours comme ça, les mecs qui ont une double vie se font toujours confondre de façon stupide, ça explique les menaces… Et ça veut dire que la rencontre entre Després et Rivers est plausible ! Sauf que rien ne dit qu’elle a eu lieu à l’heure du crime !

 

Revenons un tout petit peu en arrière.

 

Flashback

 

Les filles avaient raccompagné Rivers en bas de chez lui, le laissant déboussolé.

 

Il avait beau tourner et retourner le problème dans tous les sens, il ne voyait pas de solution, il ne pouvait compter sur personne sans courir le risque que sa double vie soit dévoilée, ni chez ses amis du jour ni chez ses amis du soir. Quant à la police, la démarche ne lui paraissait même pas envisageable. Il cherche quand même sur Internet « Crime à Saint-Germain et environ le 28 mars », ça ne donne rien, rien évidemment puisque l’événement n’a pas été médiatisé.

 

« Un détective privé ? Mais il va travailler avec quelle piste ? On sait où ça s’est passé, je peux retrouver la maison du suspect, retrouver les filles, à partir de ça pour un détective doit être facile. Après je mets un contrat sur les deux nanas et vlan ! Opération à risque d’autant que les filles ne donnant plus signes de vie, ma double vie risque d’être dévoilée ! Ou alors il ne faut pas les tuer, juste les enlever, et ne les tuer que lorsqu’il n’y aura plus de danger ? Non ça ne va pas, on tourne en rond ! Est-ce qu’elles se rendent compte, ces deux folles qu’avec de telles méthodes, elles peuvent pousser les gens au suicide ? Ce serait un sacré coup à leur faire ! Hi, hi, hi ! »

 

Sauf que Rivers n’a pas la moindre intention de se suicider.

 

Finalement l’homme décide de ne rien faire et de voir venir.

 

« Quand les flics vendront me trouver, j’aurais peut-être une opportunité, il faut toujours compter sur les facultés d’improvisation. »

 

Mercredi 15 mai

 

Et justement, quelques jours après, les inspecteurs Fremont et Carli sonnaient à son domicile !

 

– Police ! C’est juste pour une ou deux questions.

– Entrez !

– Pourriez-vous nous dire de que vous faisiez le 28 mars ?

– Comment voulez-vous que je me souvienne ?

– Vous avez peut-être un agenda ?

 

Rivers sort son téléphone portable, celui des amis du jour, pas celui des amis de la nuit !

 

– Rien de spécial, j’avais juste noté de passer chez l’opticien !

 

« Ce qui confirme les dires de Després, les dires mais pas l’alibi »

 

– Vous êtes cité comme alibi par un dénommé Achille Després, vous auriez rencontré ce monsieur dans la forêt de Saint-Germain, puis vous l’auriez raccompagné chez lui !

– Je n’ai jamais été dans la forêt de Saint-Germain.

– Ce monsieur prétend qu’il y a dans votre voiture une statuette de la Vierge au bout d’un chapelet, vous confirmez ?

– Oui mais je ne comprends pas…

– Il m’a aussi affirmé que vous possédiez une tache de naissance dans un endroit intime, vous confirmez ?

– Oui, tout cela est incompréhensible, mais je n’ai rencontré personne dans la forêt de Saint-Germain, puisque je n’y étais pas !

– Qui pourrait être au courant pour cette tache ?

– Je sais pas, moi, ma famille ?

– Une ex petite amie ?

– J’ai toujours été célibataire

– Jamais de liaison ?

– Ecoutez, ça devient indiscret !

– Possible, mais je cherche à savoir d’où le suspect tient cette information, ce n’est tout de même pas madame votre mère qui lui a raconté ?

– Je ne sais pas quoi vous dire !

– Trouvez une autre réponse, ça m’arrangerait.

– Je suis désolé !

– Ben moi aussi, parce que je vais vous expliquer la situation : un type compte sur votre témoignage pour lui éviter d’être condamné pour meurtre. Donc si vous ne témoignez pas, je vous rappelle que le refus de témoignage est un délit en droit français, et j’ajouterais que dans ce cas précis on est même dans la non-assistance en personne en danger…

– Mais puisque je n’ai pas rencontré ce bonhomme !

– Je veux bien vous croire monsieur Rivers, mais je vous croirais encore davantage si vous m’expliquiez comment Després a pu connaître ces détails sur votre voiture et surtout sur votre anatomie, il savait même pour votre rendez-vous chez le lunetier.

– C’est un coup monté !

– Par qui ? Dans quel but ? S’énerve Frémont qui commence à trouver Rivers très antipathique.

– Mais je ne sais pas, moi ?

– Très bien, j’ai maintenant deux solutions, la première, j’essaie d’y voir clair dans tout ce merdier et pour cela je demande au juge d’instruction de vous considérer comme témoin assisté, ça veut dire que l’on pourra fouiller partout : l’appartement, l’ordinateur, le téléphone… Inutile de vous dire que dans ce cas, si vous avez des choses à cacher, elles ne le resteront pas longtemps. La deuxième solution : vous vous mettez à table et vous me signez une déposition, et on en reste là !

 

« Bon, j’ai assez joué la comédie, maintenant on va mettre fin à ce cirque ! » se dit Rivers. « et après j’aurais peut-être la paix ! »

 

– J’ai effectivement rencontré un monsieur, le 28 au matin dans la forêt de St-Germain ! Il ne m’a pas confié son identité.

– Ah quand même ! Comment savez-vous que c’était le 28 ?

– C’est vous qui…

– Vous aviez rendez-vous avec lui ?

– Pas du tout, j’avais rendez-vous avec un type, c’était son fantasme de faire une rencontre dans les bois.

– Je ne comprends pas ?

– Ben mon rendez-vous n’est pas venu ! J’ai attendu, j’ai attendu, et quand j’ai vu qu’il était 8 heures, je me suis dit qu’il m’avait posé un lapin et que j’allais rentrer…

– Vous n’avez pas essayé de le contacter votre bonhomme ?

– Je n’avais pas mon téléphone !

– Parce que ?

– Parce que j’ai un peu une double vie, et que ne tiens pas à ce qu’on me trace.

– Vous étiez pressé de rentrer ?

– La question n’est pas là, je n’avais aucune raison de rester, je ne tapine pas, c’était juste un rendez-vous fantasme. En plus j’avais du travail il fallait que j’aille faire des recherches à la Bibliothèque Nationale, mais avant il fallait que je récupère mes lunettes chez l’opticien !

– Et ensuite ?

– Ben, c’est à ce moment-là que le type m’a abordé, la situation m’a amusé et j’ai accepté ce qu’il me demandait.

– Et après la passe ?

– Je suppose qu’il vous a dit que je l’avais raccompagné ?

– Oui et que vous l’auriez menacé de représailles !

– Faut pas exagérer non plus ! Je n’ai réalisé qu’en prenant le volant qu’il y avait dans ma bagnole des flyers avec mon nom et ma photo ! Je n’avais pas envie qu’il lui prenne la fantaisie de crier ça sur les toits, alors je lui ai un peu foutu la trouille.

– Mwais, donnez-moi l’adresse de votre opticien.

 

Il la communiqua, tout se passait bien.

 

– Vous passerez au commissariat demain matin pour signer vitre déposition.

– C’est indispensable ?

– C’est une formalité, ça ne durera que cinq minutes, je vous ferais passer en priorité.

– S’il y a un procès, je serais obligé de témoigner ?

– On a encore quelques vérifications à faire, mais si l’alibi de ce monsieur est validé, il y aura non-lieu donc pas de procès.

 

Frémont fit vérifier ce qui était vérifiable, les deux téléphones de Rivers avaient borné à son domicile, puis vers 9 heures dans le périmètre de l’opticien, et ensuite dans celui de la Bibliothèque Nationale.

 

La juge Jiquelle lu le rapport de Fremont d’un air dubitatif !

 

– Un vrai roman ! J’en ai vu des salades, mais celle-ci, elle est sévère !

– Tout se tient pourtant.

– Bon, on libère Després, mais vous le faites surveiller, et bien sûr vous reprenez l’enquête.

 

Frémont enrage, pour lui ça veut dire reprendre toute l’enquête à zéro, éplucher l’emploi du temps de toutes les connaissances de Torre, fouiller dans son passé, avec pour seuls indices un vélo rouge et un ciré jaune. Un travail de fourmi !

 

Vendredi 17 mai

 

La vie a repris son cours, Achille Després réapparut au café des « Ailes de France » au grand étonnement des habitués. Claire, la jolie serveuse blonde tressée était pour sa part satisfaite de retrouver son « gentil petit client »

 

– Je suis si content de te revoir, aujourd’hui tu vas pouvoir me faire tout ce que tu veux !

– Vraiment tout ?

– Dans les limites du raisonnable !

– Je peux t’enculer, alors ?

– Si tu y vas doucement, oui !

 

Claire prit une couverture dans le coffre de sa voiture et il se rendirent dans la petite clairière où ils avaient désormais leurs habitudes ! Sur place, Achille commença à se déshabiller

 

– Euh, tu me donnes un peu de sous ? Réclama la fille.

– Bien sûr, où avais-je la tête ?

 

Després avait cru un moment que Claire oublierait de se faire payer.

 

– Tu veux faire ça direct ? Ou tu préfères quelques câlins avant.

– Je sais pas !

– Comment ça tu sais pas ? Tu ne vas pas me dire que t’es pressé ?

– Non !

– C’est quoi alors ?

– J’en ai marre de cette histoire.

– Mais puisque tu en es sorti ?

– J’ai peur que ça recommence, et puis quand je rentre au café, rien que de voir les sales gueules de Beaufils et de Grandjean, ça me fout les boules.

– Ben pourquoi tu y viens ?

– Pour te voir !

– C’est gentil ce que tu me dis là, tu sais ce qu’on va faire ? Finis d’enlever tes fringues, je vais te faire un massage relaxant, ça va faire partir le stress.

 

Achille fit ce que la belle lui demandait, sans y croire, mais comme on dit « si ça ne fait pas du bien, ça ne fera pas de mal non plus !’

 

Claire ne se déshabille pas complètement, mais retire le haut, libérant ses jolis seins globuleux.

 

Elle commence par lui masser de façon énergique, les épaules et la nuque surprenant l’homme qui ne s’attendait pas à ça, mais il ne bronche pas. Elle continue ainsi pendant un quart d’heure, massant le dos, les mollets, les cuisses, le bras, la nuque, mais s’abstenant de toucher à ses fesses.

 

– Ça te fais du bien ? J’espère ?

– Oui, t’as les mains douces ! Répondit-il en sortant de demi-torpeur dans lequel le massage l’avait plongé.

 

Puis, miracle, voici que les mains de Claire s’intéressent désormais à ses fesses !

 

Et que je te les malaxe, et que je te les triture et que je te les manipule.

 

Et voilà que Claire s’amuse maintenant à écarter les globes fessiers et à aventurer ses doigts de plus en plus près du trou du cul d’Achille.

 

– Tu fais quoi, là ? Demande-t-il

– Tais-toi et laisse-toi faire.

 

La main passe alors sous les fesses le long du périnée, et atteint la base des testicules, qu’elle touche négligemment

 

– Soulève un tout petit peu ton bassin ! Lui demande la fille.

 

Ainsi, ça devient plus facile de passer et cette fois la main atteint la base de la verge. Du coup Achille se met à bander.

 

La main se retire, revient près de l’anus. Claire y crache un peu de salive, puis sans crier gare entreprend d’enfoncer un doigt.

 

– Hé ! Qu’est-ce que tu fais ?

– Je te masse le trou !

– Ça va pas, non ?

– Laisse toi faire !

– Retire ton doigt !

– Je le laisse juste une minute pour essayer !

– Mais pour essayer quoi ?

– Je ne te fais pas mal !

– Non, mais…

– Et comme ça !

– Mais enfin, on ne m’a jamais fait ça !

– Ben justement, il y a un commencement à tout !

 

Claire continua son manège un petit moment sans qu’Achille ne proteste, puis elle finit par retirer son doigt.

 

– Tu bandes bien ! Tu vas pouvoir m’enculer ! Lui dit-elle.

 

Claire se mit en levrette, le cul cambré, offerte !

 

Achille alla chercher une capote dans la poche de son pantalon, il la déroula et la plaça comme il se doit, puis s’approcha de la belle.

 

– Lèche moi le trou un petit peu avant de rentrer, j’aime bien !

 

Peu motivée à l’idée de ce geste, il le fit cependant, approchant sa langue du petit œillet brun pour finalement en apprécier le bouquet.

 

– Alors il est comment le goût de mon cul ?

– Subtil !

– Voilà un adjectif inattendu, mais je le replacerais ! Allez, continue de me léchouiller, je te dirais quand tu pourras rentrer ta bite.

 

Mais c’est qu’il était impatient de lui mettre, Achille, mais ne dit-on pas qu’il n’est de meilleur plaisir qu’un plaisir retardé, alors il léchouilla en s’aidant de sa main afin de ne point débander.

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– Vas-y !

 

Et c’est parti ! Achille encule Claire dans la clairière où un oiseau moqueur vient troubler leur intimité.

 

Excité comme il est, il ne va pas tenir longtemps, et il le sait.

 

– Je pourrais t’arroser les seins ? Demande-t-il tandis que son visage se congestionne sous l’effet du plaisir qui monte.

– Mais bien sûr mon biquet.

 

Il sent que ça vient, parvient à se maîtriser, stoppe quelques instants ses allers et venues, repart, et réalise qu’il est au bord de la jouissance. Il décule, se débarrasse de la capote.

 

– Tes seins vite !

 

Claire se positionne comme il le faut, juste à temps et reçois tout le sperme sur ses gros nénés. Dans un geste coquin, elle s’amuse à répandre le foutre sur ces seins.

 

En galant homme, Achille lui tend un kleenex afin qu’elle puisse essuyer le produit de son arrosage, puis comme il a l’âme écolo, il fait une boule avec et y incorpore la capote désormais hors d’usage l Il jettera ça plus loin dans une poubelle publique ou dans un caniveau.

 

Avant de se rhabiller, Claire se baissa pour faire un petit pipi.

 

– Regarde, c’est en prime ! Lui dit-elle coquinement.

 

Il le fit, mais il n’était plus excité, mais la gentillesse et la disponibilité de cette fille le touchait, même si celle-ci restait vénale.

 

« La prochaine fois je lui dirais de faire pipi avant ! » se dit-il.

 

La surveillance de la maison de Després avait cessé aussitôt que ce dernier fut remis en tôle. Sans doute une belle erreur puisque la police ne fut donc pas au courant des différentes rencontres entre Jeannette Després et Stéphanie Vaudeux. En creusant la police aurait probablement trouvé des choses pas très claires. Parce qu’enfin le seul véritable témoin oculaire du crime qui rencontre la femme du suspect, alors que le dit-suspect ne la connait manifestement pas, ça aurait dû interpeller, non ?

 

Parlons-en justement de Stéphanie Vaudeux et de sa copine, elles sont maintenant assurées d’une belle rente mensuelle mais ne sont pas tranquillisées pour autant.

 

– Ce Benoît Rivers va se méfier de nous, ça peut l’amener à faire des conneries, des conneries dangereuses, Donc faut qu’on prenne les devants

– Et on les prend comment, les devants ? Demande Agnès

– On va lui proposer une sorte de pacte de non-agression !

– Et en clair ?

– Je sais pas trop un truc du genre, les révélations sur sa double vie sont sous pli cacheté chez un huissier ou chez je ne sais trop qui, lequel a pour mission de le communiquer à la presse, à sa famille et à tout le tintouin s’il nous arrive quelque chose.

– On a déjà joué cette carte-là !

– On l’a joué pour qu’il marche dans l’alibi, maintenant, on va la rejouer de façon permanente.

– T’as rien de mieux ?

– Pas pour le moment, on y réfléchit deux ou trois jours et après on ira lui faire un petit coucou.

 

Effectivement Benoit Rivers balise.

 

« Le chantage possède sa propre dynamique, dans 90 % des cas, le maitre-chanteur remet le couvert. Ces nanas vont me harceler, me demander de l’argent, il faut que je les neutralise. Un jour elles vont se revenir ici, il faut que je sois prêt ! »

 

Sous le fallacieux prétexte de se débarrasser d’un gros rat, il se procure une fiole de poison qu’il stocke dans sa cuisine au cas où.

 

« Le poison, c’est impeccable, pas de traces de sang, une fois qu’elles seront raides, je descends les corps dans mon coffre de voiture, et je les abandonne dans un coin de Paris. Personne ne me soupçonnera, je ne suis pas censé connaitre ces greluches, ce sera un crime parfait ! »

 

Mardi 21 mai

 

Et ce qui devait arriver arriva, les deux filoutes se pointèrent inopinément chez Rivers. Faute de mieux ce serait donc « le pacte de non-agression » qu’elles lui proposeraient.

 

– Je croyais qu’on ne devait plus se revoir ? Commença-t-il crânement.

– Oui, mais rassurez-vous, c’est pour la bonne cause, on peut entrer cinq minutes ?

 

Les filles s’étonnèrent qu’il les fasse entrer sans aucune protestation préalable.

 

– Ils nous attendait ! Fais gaffe ! Chuchote Agnès à l’oreille de Stéphanie.

 

Une fois sur place les filles exposèrent devant Rivers le deal accompagné du protocole de protection.

 

– Evidement nous nous engageons à n’exercer aucun chantage, à ne rien dévoiler de vos petits secrets, mais je ne peux vous offrir comme garantie que notre parole.

 

Rivers qui ne s’attendait pas à ce genre de proposition qu’il considère comme farfelue marque un silence avant de répliquer :

 

– Les grands esprits se rencontrent, le récit de mon faux témoignage est aussi en lieu sûr au cas où il m’arriverait quelque chose.

 

Imperceptible sourire de Stéphanie qui a compris qu’il bluffait.

 

« Il ne peut pas faire ça sans prendre le risque de voir sa double vie dévoiler. Mais on n’est pas bordé pour autant, il faudra qu’on trouve autre chose assez vite »

 

– Je vous propose d’arroser ça, nous sommes entre gens raisonnables, whisky, porto, jus d’orange ? Propose Rivers

– Jus d’orange.

 

« Trop facile ! Il nous prend pour des cloches, il cherche à nous manipuler, mais c’est quoi son plan ? »

 

La porte de communication entre le séjour et la cuisine est équipée d’un grand miroir, Agnès se rend compte qu’en la poussant très légèrement de façon à ce qu’elle forme un angle de 45°, ce qui se passe dans la cuisine est parfaitement visible. Très doucement elle le fait… et elle voit…

 

– Fais gaffe, dit Agnès, il est en train de foutre une saloperie dans nos boissons. Il veut nous endormir… Touche pas à ton verre.

 

Rivers revient avec un plateau portant les jus d’orange qu’il distribue.

 

Agnès fait alors volontairement tomber son téléphone portable. Par réflexe, Rivers se baisse pour le ramasser, Agnès a alors le temps d’échanger promptement son verre avec celui de l’homme.

 

– On trinque !

– Tchin, tchin.

 

Rivers boit, aussitôt son visage se convulse et il s’écroule sur le plancher.

 

– Merde, il roupille déjà, on gère ça comment ?

– Je ne sais pas trop ! Répond Stéphanie

– On va se barrer, notre plan s’est barré en couilles ! On est dans un marché de dupes.

– Qu’est-ce qu’il voulait nous faire ce con ?

– Va savoir ? il y a surement un tas de trucs à piquer, on va se servir ! Propose Agnès. Comme ça on ne sera pas venues pour rien.

– Euh, il dort ou il est mort ? Demande Stéphanie soudain saisie d’un horrible doute.

– Merde, on dirait bien qu’il est mort

– Ce salaud a voulu nous empoisonner !

– On fait quoi ?

– Super idée ! Tu vas voir ! Pourvu simplement qu’il n’attende personne. Réplique Stéphanie. Déjà il ne faut pas qu’on retrouve nos empreintes sur les verres

 

Cette dernière ramasse les débris de verre tombés au sol, puis va chercher un verre propre dans la cuisine en le manipulant avec un torchon, puis elle transvase le contenu du second verre empoisonné dans le nouveau verre, le met en contact avec les doigts et les lèvres du macchabé. Puis elle entrepose le verre brisé et les deux autres verres qu’a servi Rivers dans un sac plastique ainsi que le torchon afin de pouvoir s’en débarrasser. Le nouveau verre empoisonné est ensuite vidé, puis jeté à terre où il se brise. Enfin elles nettoient tous les endroits susceptibles de comporter leurs empreintes digitales. Du travail de « pros ».

 

– Et maintenant peaufinons, j’espère que son ordi est accessible

 

Il l’était ! Rivers était en train de travailler dessus à leur arrivée

 

– Merde il ne faut pas laisser d’empreintes, je fais comment ? Se désole Stéphanie.

– Tu veux faire quoi ?

– Taper une lettre !

– Une lettre de quoi !

– Tu vas voir, je vais te surprendre.

– On va poser un kleenex sur les touches, tu vas me dicter ta lettre, je connais le clavier par cœur ! Proposa Agnès.

– OK, choisit un vieux fichier Word on va réécrire dessus, pour conserver le style

– C’est parti !

 

« Ah ! Il faudrait que j’ajoute un petit post-scriptum ! » Se dit-elle en s’appétant à faire une recherche sur Internet ».

 

– Arrête tes conneries, tu vas polluer l’historique ! Intervient Stéphanie

– T’a raison, je vais me servir de mon smartphone !

– Tu cherches quoi ?

– Tu vas voir… Attends… Oh, trop la chance ! Lit ça :

 

« Le corps de Georgio Tader, tueur à gages recherché dans plusieurs affaires a été retrouvé sans vie dans le canal Saint Martin le 12 avril… »

 

– Du coup, je peux écrire mon post-scriptum.

– Qui c’est Georgio Tader ?

– Aucune idée et on s’en fout…

 

C’est ainsi que Stéphanie, croyant avoir eu une idée géniale, faillit tout faire clapoter, mais n’anticipons pas…

 

Dix minutes plus tard, après avoir fait toucher la feuille imprimée par les doigts du défunt, elles étaient sorties en empruntant l’escalier de service.

 

Mardi 28 mai

 

Ce n’est que huit jours plus tard, qu’un des acolytes de Rivers s’inquiétant de son silence prévint les pompiers qui découvrirent le cadavre, la police prit le relais.

 

La lettre était placée bien en évidence au milieu de la petite table du séjour :

 

Cette fois je suis prêt et je quitte ce monde. Je ne peux plus supporter le poids de ce meurtre gratuit.

Je suis l’assassin d’Arnaud Torre à Vaumaison, pas l’assassin direct mais c’est moi qui ai payé le tueur.

Au départ je voulais tuer Achille Després que j’avais rencontré pendant que sa femme était en croisière, il avait découvert mon secret, je ne pouvais le tolérer, mais le tuer aurait pu me faire soupçonner dans le cas où il aurait noté des choses chez lui, alors, j’ai fait tuer Arnaud Torre et j’ai monté une machination afin d’impliquer Després.

J’en ai marre mais marre !

Maman, pardonne-moi.

 

PS : j’ignore l’identité du tueur à gages, j’ai cru comprendre qu’il avait été victime d’un règlement de compte le 12 avril

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 17:26

Professeur Martinov 20 – La vieille horloge – 10 – Double vie par Maud-Anne Amaro

 

stamp transblack

Il nous faut maintenant parler de Duffy, un habitué des lieux, causeur invétéré, grand brun au regard fuyant et au visage en pain de sucre. Il est souvent vêtu d’un pantalon jaune citron ultra moulant sous lequel la forme de son sexe n’a rien d’un secret, et d’un tee-shirt en résille. Il énerve souvent son monde, mais la grosseur de son membre lui assure quelques contacts réguliers.

 

Et ce jour-là, allez savoir pourquoi, il s’assoit d’autorité à côté des filles :

 

– Bonjour les poulettes, je peux m’asseoir ?

– C’est déjà fait.

– Je vous paie un verre ? Je m’appelle Duffy.

– Non merci ! Et on voudrait être tranquilles !

– Ah, oui, vous voulez profitez du spectacle, vous savez qui c’est, le travelo là-bas dans le fond ?

– Non, mais on s’en fout !

 

Le travelo en question est le même que tout à l’heure et en ce moment il est en train de sucer la grosse bite d’une drag-queen. Une magnifique bite noire que la salive dont elle est imbibée, rend encore plus spectaculaire. Il pompe, il pompe tandis que l’autre, perdu dans ses rêves a fermé les yeux évoquant sans doute on ne sait quels fantasmes.

 

Et puis soudain, ça s’arrête, les deux coquins se séparent, le « schtroumpf » a la bouche pleine et ne recrache rien.

 

Il s’approche alors d’un intriguant trio opérant dans l’alcôve voisine, rideaux ouverts.

 

Là, une grande transsexuelle rousse chaussée de lunettes se fait sucer la queue de conserve par un homme et par une splendide créature brune dont on ne peut dire à ce moment s’il s’agit d’une femme ou d’une trans. Ils se passent la bite à tour de rôle et ont l’air d’y prendre un plaisir intense.

 

Le « schtroumpf » s’est assis devant eux et pour l’instant se contente de regarder la scène.

 

La trans s’est dégagé la poitrine, du coup la brune vient lui sucer les tétons pendant que l’homme continue sa fellation, puis elle quémande un baiser, que notre trans à lunettes ne refuse pas, s’en suit un roulage de pelle en règle.

 

Petit changement de tableau, le « schtroumpf » s’est approché et a sorti sa queue, quémandant une pipe que la trans lui accorde, mais en alternance avec l’autre homme. La brune, elle, a repris son suçage de bite, quand on aime, on n’arrête pas !

 

Ça suce, ça suce, ça n’arrête pas de sucer, jusqu’à ce que la brune se mette sur le dos, c’était donc une vraie femme ! Elle demande à la trans de venir l’enculer, ce que fait cette dernière avec beaucoup d’énergie.

 

L’homme s’est placé au niveau du visage de la femme, celle-ci en profite pour lui gober les couilles. Quant au « schtroumpf », il attend qu’on s’occupe de lui en s’astiquant la tige.

 

De nouveau, on change de position, cette fois notre transsexuelle se fait enculer par l’homme en position couchée, et suce le « schtroumpf ». La femme vient sucer la bonne bite bien bandée de la trans.

 

Au bout d’un moment l’homme décule, le « schtroumpf » prend sa place dans le cul de la trans qui s’est mise en levrette, L’homme a trouvé le moyen de se placer en dessous du couple ce qui lui permet de lécher les couilles de la trans. Du coup celle-ci peut lui sucer la bite en la partageant avec la femme. De temps en temps,, la jolie bruine vient embrasser profondément sa camarade de jeu..

 

La trans se déchaine et décide de contrôler elle-même sa pénétration anale. Elle exécute des mouvements de bas en haut tellement spectaculaires que l’on voit sa bite sauter en tous les sens. La femme à ses côtés alterne les bisous sur la bouche et sur les tétons, quant à notre « schtroumpf », il se branle frénétiquement.

 

Mais les changements de rôles n’étaient pas terminés, la trans se met à enculer l’homme lequel a relevé ses jambes, il en profite pour lécher la chatte de la femme qui est venue lui offrir. « Schtroumpf » se met derrière la trans en cognant sa bite contre ses fesses. Sympa, l’enculeuse lui prête sa main.

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Quelques minutes plus tard, tout le monde se désemboitait, mais c’était pour le final, l’homme enculait de nouveau la transsexuelle qui en même temps se branlait frénétiquement. Elle éjacule et répand son sperme sur ses seins. La femme vient lui nettoyer tout ça.

 

Les deux bonhommes se branlent maintenant, l’un à gauche, l’autre à droite de la belle trans à lunettes, ils lui jutent presque en même temps sur la poitrine et le visage. La trans leur nettoie la bite avec sa langue, puis la femme vient l’embrasser alors que sa bouche est encore plein de sperme.

 

L’homme et le « schtroumpf » s’en vont chacun de leur côté, la femme et la trans restent ensemble enlacées, elles ferment le rideau de leur alcôve.

 

– Vous ne voulez toujours pas que je vous dise qui c’est le « schtroumpf » ?

– Bon tu te casses, où c’est nous qui allons être obligées de changer de place

– Bon, je vais vous le dire quand même ! C’est le directeur d’une école catholique, et attention pas n’importe quelle école catholique, le genre intégriste et balai dans le cul…

– On s’en fout, on t’a dit !

– L’autre fois il est passé à la télé pour dire des saloperies à propos de la gay-Pride, comme hypocrite il y a pas mieux, si ses petits copains savaient ce qu’il fabrique ici, je ne vous dis pas…

– Et comment tu l’as su, il t’a fait des confidences.

– Ben oui ! Quand, il est bourré, faut qu’il cause.

– Et pourquoi tu viens nous raconter ça !

– Pour faire la conversation !

– Bon, et bien ta conversation tu vas aller la faire ailleurs, et maintenant tu dégages !

 

Et comme il n’en fit rien les deux filles se lèvent pour aller se trémousser sur la piste de danse laissant planté-là, l’importun.

 

Fin du flashback

 

– Hum ! On peut essayer ! Dit Stéphanie

– On y va demain ? Propose Agnès

 

Mardi 30 avril

 

Mais ce jour-là, le travesti « schtroumpf » n’était pas là, en revanche Duffy, lui, y était :

 

– Un gros billet pour un petit renseignement ça te dirait ?

– Faut voir ?

– Ce mec qui se travestit et qui travaille dans un institut catholique…

– Ah ! Marguerite ? On ne le voit plus trop ces temps-ci !

– On peut le trouver comment ?

– Allongez la monnaie et je vous le dis !

 

Elles allongent.

 

– Y’a pas assez !

– On a pas plus !

– Pas de rallonge, pas de renseignement !

– Ecoute, on n’est pas folles, si tu nous as raconté des trucs l’autre jour sur ce mec, c’est que tu souhaites que ça se sache. Et pourquoi tu veux que ça se sache, c’est parce que ce mec t’a fait une vacherie… on a bon ?

– Humm

– Alors dis-toi bien que le renseignement va tomber dans de bonnes mains, mais ne soit pas trop gourmand !

– Institut Saint Olivier à Versailles, j’ai pas l’adresse mais vous trouverez bien, il s’appelle Benoît Rivers.

– Je note. T’aurais pas une photo dès fois ?

– C’est interdit de faire des photos ici !

– Je ne t’ai pas demandé si c’était interdit ou pas, je t’ai demandé si tu en avais ?

– Donnez-moi votre numéro de portable, je vous l’envoie.

– Ça marche.

– Faites quand même gaffe où vous mettez les pieds, dans sa vie officielle ce salopard a des relations musclées !

– T’inquiète ! Au fait cette histoire, tu l’as raconté a beaucoup de monde ?

– Non, je ne vais pas raconter ça aux habitués, ça risque de me retomber sur la gueule !

– Mais pourquoi à nous ?

– On me l’a fait pas, vous êtes des indics, non ?

– Peut-être, mais ferme ta gueule : Lui dit Agnès.

– Vous inquiétez pas, je serais une tombe.

 

Les deux filles éclatent de rire en sortant du cabaret :

 

– On a vraiment des gueules d’indics ?

 

Jeudi 2 mai

 

L’ahuri de service à l’institut, contacté sous un prétexte fallacieux ne fit aucune difficulté pour communiquer l’adresse du bonhomme. Un bel appartement du 7ème arrondissement.

 

– Qu’est-ce que c’est ? Je n’attends personne ! Grommela Benoît Rivers en entrouvrant sa porte.

– On vient dire bonjour à Marguerite ! Répond Stéphanie en bloquant la porte avec son pied.

 

Il est livide, Rivers.

 

– C’est une erreur, c’est pas ici ! Balbutie-t-il.

– Bon, on sait tout et je suppose que toi tu aimerais bien savoir comment on a fait pour tout savoir ? Alors on peut entrer ?

 

Il ouvre la porte en grand, blanc comme un linge.

 

– Je dois partir, j’ai un rendez-vous…

– Tu diras que tu as eu un empêchement, on s’assoit où ? On ne va pas rester debout ?

– Là ! Vous êtes qui ? Vous voulez quoi ?

– C’est très simple ! On sait tout de ta double vie…

– Mais…

– Laisse-moi parler ou on ne va jamais y arriver. Je suppose que si maman, papa, tes frères et sœurs, tes employeurs apprenaient ce que tu fais la nuit, ils deviendraient fous de joie ?

– Vous faites erreur…

– Bon, ça va, change de registre, on a même des photos.

– Je ne sais pas de quoi vous parlez ! Vous vous trompez de personne !

– Bon, ça va, on t’a vu à l’œuvre au Fricotin en train de faire des pipes, on peut même te décrire la place où tu étais…

– Je vous dus que vous vous trompez de personne ! Martèle Rivers.

– Et ça c’est quoi ? S’énerve Stéphanie en exhibant la photo.

– Ça ressemble un peu, mais ce n’est pas moi, je ne mange pas de ce pain-là !

– Avec la même verrue au milieu du front, tu te foutrais pas un peu de notre gueule, parfois ?

– Ben non, c’est justement à cause de cette petite ressemblance que vous avez confondu, mais ce n’est pas moi !

 

Stéphanie sort de son sac une mini bombe au poivre et menace le type :

 

– Si tu fais le zouave on te balance ça dans les yeux.

– Mais !

– Silence, je fais un tour !

 

Elle passe ensuite la bombe à Agnès puis se lève afin d’aller explorer l’appartement.

 

Elle commence par la salle de bain, ouvre les placards et les tiroirs, ne trouve rien de ce qu’elle cherche.

 

« Aucun produit de maquillage, où est ce qu’il planque tout ça ? »

 

Elle visite ensuite la chambre de Rivers sans plus de résultats.

 

« Pas le moindre vêtement ou sous-vêtement féminin, pas la moindre perruque ! Ou bien ce mec a une garçonnière à l’extérieur, ou bien on s’est trompé de client ! »

 

Dans la bibliothèque, Stéphanie découvre des flyers non distribués pour une conférence ayant eu lieu le 3 Avril dernier sur lesquels figurent la bobine de Rivers en gros plan. Elle en glisse un dans sa poche.

 

« Intéressant ! »

 

Elle ouvre une autre porte, un cellier sans intérêt, puis les toilettes… Il reste une dernière porte au fond du couloir. Fermé à clé !

 

Elle revient vers Rivers, lui réclame la clé.

 

– Il n’y a rien, c’est la chambre de ma sœur.

– T’as une sœur qui habite avec toi ?

– Non, mais je l’héberge quand elle vient à Paris !

– Donne la clé, sinon j’ouvre à coup de pied !

– Au crochet dans l’entrée avec un porte clé rose. Répond Rivers, blanc comme un linge.

 

« C’est quoi, ça ? On dirait une chambre d’enfant ? Il aurait un gosse, Rivers ? Putain, la collection de poupées Barbie, j’en ai jamais eu autant quand j’étais gamine. »

 

Si le premier coup d’œil peut être trompeur, le second ne fait aucun doute :

 

« C’est quoi ce boudoir ? Et… »

 

Inutile de creuser davantage ! Stéphanie a maintenant devant elle une magnifique photo posée de Benoît Rivers en travesti ! Cela lui suffit mais par pure curiosité féminine, elle farfouille et s’amuse en découvrant une coiffeuse avec tous les produits qu’il faut. Les perruques, culottes, soutien-gorge, jupettes et petits hauts qui encombrent le dressing, il y a aussi des escarpins, du 44 ! Elle éclate de rire, s’empare de l’escarpin et de la photo et revient vers l’homme :

 

– Alors, elle chausse du 44 ta frangine ?

 

Rivers est livide.

 

– Et la photo, on la garde, ça manquait à notre collection !

– C’est dégueulasse ce que vous faites !

– Pour l’instant on n’a rien fait, on a juste perdu du temps à te démasquer. Quant à nous traiter de dégueulasse, tu devrais te regarder dans une glace, casser du pédé à la télé alors que la nuit tu suces des bites, tu crois que c’est correct ?

– Faut bien que je gagne ma vie !

– C’est ce que disaient aussi les mecs qui travaillaient pour la Gestapo.

– Bon, vous voulez quoi ?

– C’est nous qu’on pose les questions ? Répliqua Stéphanie parfois fâché avec la syntaxe. Tu faisais quoi le 28 mars ?

– Comment voulez-vous que je m’en souvienne ?

– Ton agenda, il s’en souvient peut-être ? Passe voir ton téléphone. Voyons voir… « lunettes », ça veut dire quoi « lunettes » ?

– Ça veut dire que je suis allé récupérer mes lunettes chez l’opticien !

– A Paris ?

– Oui sur les Champs ! Mais c’est quoi ces questions, vous me voulez quoi ?

– On va y venir, mais d’abord un préalable…

 

Un moment abattu, Rivers se dit qu’il lui faut reprendre l’initiative, mais n’a pas beaucoup d’idées. Droit comme un I sur sa chaise il ose :

 

– Si vous pouviez faire vite, j’ai un rendez-vous important à l’extérieur.

– On s’en fout !

– Mais…

– On va te demander un truc, c’est assez pointu, mais c’est dans tes cordes, si tout se passe bien ta double vie de merde ne sera pas dévoilée, cela dit et avant d’entrer dans les détails, il te faut savoir une chose, si tu essaies de faire appel à des nervis pour te débarrasser de nous, ça ne marchera pas, on est en contact permanent avec notre commanditaire, si le contact est rompu, ce sera direct l’envoi d’un courrier à tes employeurs et à ta famille avec photos jointes. Si tu vas à la police on le saura aussi ! Compris ?

 

Evidemment la dernière menace est du bluff intégral, mais les filles n’osent même pas imaginer qu’il puisse aller à la police quand il saura ce qu’elles lui demanderont de faire.

 

– Alors voilà, on t’explique : un de nos amis est accusé de meurtre, il est innocent mais il n’a pas d’alibi, alors l’alibi ce sera toi. On va passer un gros moment avec toi, on va t’expliquer ce que tu devras dire, on va t’emmener à la campagne pour que tu reconnaisses les lieux où tu es censé avoir rencontré notre ami…

– C’est tout, oui ?

– Oh, non ! Quand tu auras assimilé ton rôle, on lancera l’alibi, à ce moment-là tu seras interrogé par la police, tant que tu restes témoin, et juste témoin, tu ne risques rien, sauf qu’il faudra leur dire que tu te travestis !

– Comprenez que cela m’est impossible.

– Mais t’es coincé ducon ! Tu n’as plus le choix ! Et maintenant tu vas te mettre à poil !

– Ça ne va pas, non ?

– Dépêche-toi, on perd du temps !

– Je…

– On a dit à poil ! Grouille !

 

Le type, blanc comme un linge se déshabille mais garde son slip et ses chaussettes.

 

– T’enlèves tout !

 

De mauvaise grâce, Rivers s’exécute.

 

– Tourne-toi ! O.K. Super ! Tu peux te rhabiller.

 

Il le fait sans rien comprendre. Stéphanie donne un coup de coude à Agnès en lui chuchotant :

 

– Tu as vu comme moi ?

– Oui !

 

Rivers réfléchit, une idée simple s’impose à lui, s’il n’entre pas dans le plan tordu qu’il ne comprend à peine et qu’elles lui proposent, il est menacé de représailles.

 

« Vu comme ça, ça a l’air tout simple, mais si je sors du plan, les filles sont aussi perdantes que moi puisque leur petit protégé perd son alibi. Il doit donc y avoir une solution quelque part, sauf que je ne la vois pas. Dans l’immédiat, je sais ce que je pourrais faire, je fais suivre les filles, on y touche pas mais on essaie de remonter jusqu’au commanditaire, après on avisera ! Bof pas terrible tout ça, mais si je pouvais prévenir quelqu’un ? »

 

– Je peux aller pisser ? Demande-t-il

– Oui mais je t’accompagne.

– Mais non !

– Mais si !

 

Ce qui fait qu’il n’arriva même pas à pisser !

 

– Et maintenant tu me repasses ton portable ! Lui dit Stéphanie.

– Mais pourquoi ?

– Simple précaution !

– Voilà !

– L’autre ?

– L’autre quoi ?

– L’autre portable !

– J’en ai pas d’autre !

– Tu te fous de ma gueule ! Double vie : double portable ! Allez, va chercher avant qu’on s’énerve.

 

Complétement dominé par la situation, Rivers obtempère. Stéphanie déboite les deux téléphones et en retire les batteries.

 

– Au fait, on est curieuses, tu faisais comment pour sortir en travelo sans te faire repérer ?

– Il y a un escalier de service, on y accède par l’office.

 

Manifestement Agnès ne comprend pas.

 

– Les bourgeois avaient un bel escalier et les domestiques un autre, comme cela ils ne faisaient pas des saletés dans l’escalier de leur maître. Explique Stéphanie.

– C’était une autre époque ! Ajoute Rivers qui tente de dévier la conversation

– On ne t’as pas demandé de commentaires. Maintenant tu enfiles tes chaussures et de quoi te couvrir, on t’emmène à la campagne.

– Maintenant ?

– Evidement que c’est maintenant, allez grouille ! Au fait, ta bagnole elle est comment ?

– BMW noire.

– On peut la voir ?

– Dans un box dans la cour !

– On y va ! On va même monter dedans.

 

La bagnole n’avait aucun signe particulier sinon une ridicule statuette de la vierge qui pendouillait au bout d’un chapelet.

 

– T’as du papier et de quoi écrire, il va falloir que tu prennes des notes, et que tu les apprennes par cœur.

– Dans la boite à gant.

– Bon allez démarre, on va t’indiquer la route.

 

Le trio roule en silence jusqu’à la forêt de Saint-Germain.

 

– Tu notes : ça c’est le carrefour des Fleurettes. Donc le 28 mars à 7 heures du matin tu avais rendez-vous avec un mec qui habite dans le coin, le mec ne vient pas, tu n’as aucun moyen de le joindre et tu ne connais pas son identité. De plus tu n’as pas pris ton portable… Tu notes ou pas ?

– Oui, oui !

– A 8 heures, tu t’apprêtes à partir mais Monsieur X t’aborde, vous négociez une passe et il t’encule !

– Je rêve !

– T’as noté ?

– Hélas !

– Vous faites votre affaire vite fait, après le mec te demandes si tu ne pourrais pas le rapprocher de son domicile, tu acceptes, seulement t’as oublié qu’il y avait plein de flyers sur ta banquette avec ta bobine et ton nom dessus, pour le meeting du 3 avril.

– C’était pas un meeting mais une conférence.

– Aucune importance. Tu ne l’accompagnes pas devant chez lui mais un peu plus loin…

– Pourquoi ?

– Il ne veut pas que sa femme puisse le voir débarquer d’une bagnole ! Le gars descend, tu le vois s’arrêter devant sa grille et tu le rappelles…

– Pas si vite, j’ai pas le temps de noter.

– Bon, ça y est ? Et là tu lui expliques que si jamais il révèle ta double vie, certains de tes amis très costauds lui feront regretter etc…, etc…, tu diras ça avec tes mots à toi.

– C’est tout ?

– Oui c’est tout pour l’instant ! Tu ne connais pas l’identité du Monsieur X, mais tu as juste le numéro de la rue, mais tu crois pouvoir savoir y retourner. On va passer devant pour que tu ais bien l’image dans ton esprit.

– Quelle salade !

– Tu relis et on fait une répétition.

 

Des répétitions, il en fallut trois, mais à la fin Rivers avait bien assimilé son rôle.

 

– Bon deuxième acte, là c’est plus la peine de noter, c’est trop facile, les flics vont t’interroger et te dire que notre homme t’a impliqué comme témoin, tu vas nier, ils vont te décrire ta bagnole, tu vas continuer à nier, et là va venir le moment crucial, ils vont te demander de leur monter ton cul !

– De quoi ?

– Ton cul, tu sais ce que c’est, un cul ? Tu vas jouer les vierges outragés, mais en gros ils vont t’expliquer que tu as le droit de refuser, mais qu’à ce moment-là tu changes de statut, tu deviens témoin assisté, avec constitution de dossier et tout le bazar, alors que si tu fais ça en tant que simple témoin l’affaire s’arrêtera là en ce qui te concerne !

– Vous êtes des malades !

– Donc tu leur montres ton cul, et là ils vont découvrir la belle tache de naissance dont leur a parlé Monsieur X. On répète !

– Il faut que je rentre.

– On répète et on rentre.

 

Et maintenant l’avocat !

 

Vendredi 3 mai

 

Maître Bouchy faillit en avaler de travers en lisant la feuille imprimée par ordinateur.

 

– C’est quoi, ce délire ?

– La nouvelle confession de Després !

– Et pourquoi passer par vous ?

– Parce que Després n’est pas au courant, il vous faudra faire comme si c’est lui qui vous avait raconté tout ça… Et puis il faudra qu’il mémorise ce petit scénario, ce ne sera pas si difficile, finalement il n’y a pas grand-chose, on vous a souligné les points importants.

– Et si je ne marche pas ?

– On changera d’avocat ! Vous voulez combien comme dessous de table ?

– C’est du faux témoignage !

– Peut-être, mais vous n’êtes pas impliqué, Després est censé vous avoir fait une confession, c’est votre boulot de faire semblant de le croire.

– Bon, j’irais le voir lundi.

 

Lundi 6 mai

 

L’avocat trouve Després en petite forme.

 

– Ne faites pas la gueule, vos amis vont vous sortir de là, vous avez maintenant un alibi en béton avec un témoin, lisez ça une première fois.

– C’est qui ce Benoît Machin ?

– Tout est indiqué, lisez et mémorisez, je ne vous laisse pas le papelard.

 

Després lit, n’en revenant pas qu’on lui ait trouvé un alibi pareil

 

– Il y a deux points, précise Maître Bouchy : le premier c’est pour justifier le bricolage de votre horloge : une envie irrésistible d’aller aux putes, vous pourrez brodez là-dessus tant que vous voudrez, ça n’a aucune importance, il n’y aura rien à vérifier.

– Admettons !

– Second point, là c’est important, il y a plusieurs choses à vous rappeler absolument : la verrue sur le front, la tache de naissance, la vierge au bout du chapelet, les flyers avec le nom du mec et son rendez-vous pour les lunettes. Evidemment, il vous faudra parler des menaces… c’est un point fondamental.

– J’avais compris !

– Pour le reste, inutile d’être trop précis, les flics n’aiment pas les souvenirs trop précis. Ils trouvent ça louche. Demain nous ferons une première répétition, quand vous serez prêt, on demandera à revoir la juge d’instruction.

 

Lundi 13 mai

 

C’est ainsi qu’une semaine plus tard, Achille Després flanqué de Maitre Bouchy, se retrouve devant la très rébarbative Madame Jiquelle.

 

– La situation est délicate, madame la juge, mon client a un alibi depuis le début, il l’a édulcoré dans un premier temps pour des raisons de sécurité, parce que…

– Et quel est donc cet alibi ?

– A l’heure du crime mon client se livrait à des activités sexuelles tarifées avec un dénommé Benoit Rivers….

– Qu’on devra croire sur parole, évidemment ?

– Ce n’est pas si simple, tout porte à croire que le témoin se défaussera, cette personne a une double vie : bloggeur d’extrême droite le jour et travesti la nuit.

– Donc vous nous sortez de votre chapeau un témoin qui ne témoignera pas, j’ai bien compris ?

– Sauf qu’on peut le coincer, Achille Després est en mesure de révéler un détail intime de son anatomie…

– En clair !

– Une tache de naissance sur sa fesse gauche !

– Droite ! Rectifie Després.

– Et en admettant, qu’est-ce qui va prouver que les deux individus se sont rencontrés le jour du crime ?

– Ce sera aux enquêteurs de la jouer fine : effectivement la tache de naissance est la preuve de sa double vie…

– Pas forcément, Després a pu voir cette tâche à la piscine…

– Sauf votre respect, Madame la juge, la tâche est situé très près du sillon inter-fessier…

– Continuez, Maitre Bouchy.

– Je disais donc, que sa double vie étant mise en évidence, un deal devient possible, je m’explique : s’il ne témoigne pas, il fait condamner un innocent, s’il témoigne on peut lui garantir la préservation de sa double vie.

– Pfff ! Bon je demande à l’inspecteur Frémont un complément d’enquête, j’espère que l’on n’est pas en train de perdre notre temps.

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 17:21

Professeur Martinov 20 – La vieille horloge – 9 – Le Fricotin par Maud-Anne Amaro

 

bisou1719

 

Jeannette raconte…

– Bref, j’ai l’impression de m’être fait entuber, donc je vais faire annuler l’ordre de virement permanent que vous m’avez extorqué…

– Mais…

– Laissez-moi finir ! A moins que vous me trouviez un moyen pour le sortir de là, mais je ne vois plus trop comment.

– Un moment, on se concerte, proposa Stéphanie.

– C’est ça, concertez-vous !

 

Stéphanie après avoir entraîné sa complice dans la cuisine lui chuchota :

 

– La culpabilité de Després n’est pas établie, juste un faisceau de présomptions comme ils disent !

– Et alors ?

– Si on balance nos photos, il devient coupable pour de bon.

– Donc ?

– Donc la Jeannette, elle va pas nous emmerder, sinon on balance les photos !

– Hi ! Hi ! T’es bonne quand tu veux ? Conclut Agnès.

– Qu’est-ce que tu crois ?

 

Elles rappelèrent Jeannette :

 

– Vous avez une idée ?

– Non, mais on a les photos ! Alors à votre place, je resterais sage !

 

Et à ce moment-là, il se passe quelque chose, Després avait annoncé à sa femme que les fameuses photos compromettantes avaient été détruites. Il ne lui avait pas expliqué comment cela s’était passé et avait simplement indiqué qu’il connaissait un hacker qui pouvait à distance détruire des fichiers sur des téléphones et sur des ordinateurs… Avait-il sur ce point été trop confiant ?

 

– Je peux les revoir, vos photos ? Demande-t-elle alors quasiment par réflexe.

– Mais certainement !

 

Et voilà Stéphanie qui sort son portable, active la galerie… Et ne trouve rien.

 

– Où je les ai foutues, elles sont bien quelque part ! Agnès, t’as les copies sur ton portable !

 

Mais Agnès ne trouve rien non plus !

 

– Euh, madame Després, on a un petit souci, vous pouvez revenir dans une heure ? Ou plutôt non, on passera chez vous.

– Mais…

– On va s’arranger ! Mais il faut qu’on fasse des choses un peu confidentielles…

 

Jeannette partie, les deux filles s’énervent :

 

– T’as touché à quelque chose ? Questionne Stéphanie.

– Mais arrête, je ne touche pas à ton portable…

– C’est qui alors ? Les petits lutins ?

– Un bug ! Ça m’est déjà arrivé de perdre des photos sans comprendre pourquoi.

– Sur deux appareils la fois ?

– Les coïncidences, ça existe ! Et puis c’est pas dramatique, on a une sauvegarde sur l’ordi.

 

L’ordinateur domestique était un modèle obsolète qui mettait un temps infini à s’ouvrir et à démarrer.

 

– Je pense à un truc, dit alors Agnès, on avait dit qu’on arrêtait le chantage et on est en train de replonger grave.

– On est des vilaines, c’est les circonstances qui rendent les gens vilains !

– Ben, voyons !

– Tu sais ce qu’on pourrait faire, c’est recolorier le vélo sur la photo où on voit Achille s’échapper, ça le disculperait.

– Et si la police découvre le trucage, on a l’air de quoi ?

– On ne se dévoile pas, on envoie la photo aux flics en anonyme…

– Non, mauvais plan, en admettant qu’ils ne voient pas le trucage, les flics diront qu’il a emprunté un autre vélo ! Ah l’ordi est prêt…

 

Et Stéphanie fouille mais ne trouve rien !

 

– C’est dingue ce truc, où je les ai foutues ?

– Fais une recherche sur la date !

– Bonne idée !

 

Sauf que ça ne donne rien non plus !

 

– C’est peut-être parti dans la corbeille.

– Je regarde ! Mais, elle est vide la corbeille ! Pourquoi t’as vidé la corbeille ?

– Arrête, j’ai touché à rien ! C’est pas de ma faute si t’as une casserole en guise d’ordinateur !

– Non, mais arrête, trois bugs sur trois trucs différents, c’est bien simple, je n’y crois pas !

– Y’a bien une explication !

– Laquelle !

– La Jeannette s’est payé les services d’un hacker qui a effacé tout ça à distance !

– Pas convaincue !

– On fait quoi ? On laisse tomber ?

– Si on retournait voir Martinov ?

– Ça ne mange pas de pain !

 

Les filles passent en coup de vent chez Jeannette et la préviennent qu’elles repasseront plus tard, puis annoncent à Martinov leur arrivée !

 

– Oh, vous êtes mignonnes, mais je n’ai pas un budget élastique.

– C’est pas pour du sexe, c’est pour causer et rassurez-vous, il n’y a pas de piège.

 

Les filles mettent au courant Martinov et Béatrice des tous derniers événements. Le professeur s’agace.

 

– Ecoutez, je ne veux plus entendre parler de cette affaire, j’ai déjà donné pas mal et je n’en suis pas trop fier, maintenant basta !

– Mais on ne vous demande rien, juste une idée !

– Ce n’est pas de ma faute si je vous en ai donné une et que vous l’avez exploité comme des amateurs.

– Ce sont des impondérables !

– Fallait y penser avant, Després ne devait pas dire que le mec avait touché son portefeuille, ce n’était pas dans le scénario de départ. Mais la grosse erreur elle est ailleurs : quand on lui a présenté des soi-disant suspects, il ne fallait pas qu’il fasse semblant de reconnaître quelqu’un. A force de vouloir être plus malin que les autres, il s’est foutu dans le pétrin.

– Et s’il se rétracte ? S’il modifie sa version ! Genre le mec n’a pas touché le portefeuille, et le gars qui a été identifié n’est pas le bon !

– Trop tard, plus personne le ne croira

– Alors ?

– Alors, si vous voulez, je vous offre un coup à boire et ensuite vous me laisserez travailler, d’accord ?

– D’accord ! Vous avez du jus d’orange ?

– Ananas.

 

Mais quand Martinov revint avec les verres, Stéphanie avait modifié son angle d’attaque.

 

– Juste par curiosité, admettons qu’on ne soit pas dans la réalité mais dans un polar que vous êtes en train d’écrire. On est dans la situation qu’on vous a décrit, vous vous en sortez comment ?

– Je réécris les passages où ça déconne !

– Oui mais supposons que vous écrivez une histoire en feuilleton et que vous ne pouvez pas revenir en arrière ?

– Euh…

– Pas d’idée ?

– Pas vraiment !

– Même contre une pipe, une pipe à deux bouches ?

– Je ne voudrais pas que ce soit un marché de dupes…

– Moi j’ai peut-être une idée ! Intervient Béatrice.

– Ah ?

– On garde le principe d’un rendez-vous gay, ou travesti, on s’en fout, on enlève l’aspect arnaque, ça ne sert à rien et ça complique les choses, mais on va dire que le travelo en question est quelqu’un d’un peu connu, qu’il n’a jamais fait son coming-out et qu’il ne compte pas le faire sous peine d’ennuis irréparables avec sa famille et son entourage. De plus le mec fréquente des gens potentiellement dangereux….

 

Les deux filoutes se regardent :

 

– Génial ! S’écrie Stéphanie

– Sauf qu’il faudrait trouver l’oiseau rare et le motiver pour lui faire faire un faux témoignage, on fait comment ? Ajoute Agnès

– Démerdez-vous !

– Hum.

– J’ai droit à une récompense, non ? Susurre Béatrice.

– Oui, mais on va pas te faire une pipe, t’as pas l’équipement !

– Non, mais je veux un quart d’heure avec Agnès, uniquement toutes les deux, là-haut dans la chambre.

 

Béatrice n’avait pas spécialement envie de faire du sexe en ce moment, mais les filles lui devaient ce moment, question de principe, et puis son choix semblait agacer Stéphanie, ce qui n’était pas pour déplaire à la jeune chimiste

 

– Ma copine va être jalouse ! S’amusa Agnès.

– Tu sauras gérer ?

– Je crois, oui ! On est pas toujours d’accord, mais je l’adore. On fait quoi ?

– Ça te dirait de me pisser dessus ?

– Pourquoi pas, mais faudrait que j’aie envie ! Mais je peux essayer. On va dans la salle de bain ?

– Pas la peine, il y a des chiottes à l’étage avec un petit lavabo !.

– O.K., on va d’abord se mettre à poil.

 

Agnès n’est pas compliquée et demande à Béatrice ce qu’elle veut exactement. Elle s’assoit donc très au bord de la cuvette.de façon à ce que le jet aille directement dans la bouche de l’assistante du professeur.

 

Et hop, c’est parti ! Ce n’est pas un pipi très abondant mais il y en a quand même pas mal et ça coule pas mal à côté. Les seins de Béa sont ainsi vite trempés.

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– Hum ! Délicieux !

– T’aime ça, hein petite vicieuse !

– J’adore !

– Encore un peu ?

– Je vais essayer ! Attention juste quelques gouttes ! Oh, je m’en suis foutu sur les pieds !.

– Pas grave, je vais lécher !

– T’es décidément une sacrée coquine, toi ! Vas-y mais attention de pas me chatouiller.

– On va faire attention !

 

Voilà une pratique que Béatrice aime à taquiner quand l’occasion s’y prête. Elle lèche d’abord le dessus du pied se régalant de la saveur étrange qui y règne puisque l’urine s’est mélangée à la sueur. Elle s’attaque ensuite aux orteils en privilégiant le gros qu’elle embouche, suce et lèche comme elle le ferait d’une petite bite trapue. Et puis évidement, quand le pied droit a été bien chouchouté, on passe au gauche, Comme ça : pas de jaloux !

 

– Je suppose que je tu veux me nettoyer la chatte, maintenant.

– Tu supposes très bien !

 

Malgré qu’il s’agisse d’un rapport « professionnel », l’insolite de la situation et peut-être aussi le fait que le joli corps de Béatrice ne laisse pas indifférente la belle rousse, font qu’Agnès commence à s’exciter et à mouiller.

 

Inutile de vous dire que Béa se régale en balayant de sa langue coquine ces chairs délicates.

 

Agnès se prend de plus en plus à ce jeu.

 

– Humm, quelle langue ! Vas-y continue, enfonce-moi un doigt ! Oui comme ça, continue, c’est bon… c’est bon…

 

Pour Béatrice les choses vont presque trop vite, mais qu’importe, Agnès quémande sa jouissance, quelques coups de langue sur le clitoris et la rouquine s’en va pour quelques instants rejoindre les anges radieux du ciel.

 

– Tu m’a bien fait jouir ! Tu serais pas un peu salope, toi ? Plaisante Agnès.

– A mes heures !

– On continue un peu, je suppose ?

– Ben, oui, j’ai pas pris mon pied, moi !

 

Elles se sèchent sommairement et s’en vont s’installer sur le grand lit du professeur Martinov. Béatrice fouille dans le tiroir de la table de chevet.

 

– Ça c’est un joujou que j’aime bien !

– Il n’est pas bien gros, c’est un gode anal, non !

– Bravo !

– C’est à toi ou à Martinov, ce truc ?

– Chut ! Pas de question sur notre vie privée !

– C’était juste de la curiosité !

– Je n’habite pas avec le professeur, je ne suis pas sa maîtresse, mais on aime bien parfois faire du sexe ensemble ! Etonnant ce genre de rapport, non ?

 

Du coup Agnès ne sait que répondre.

 

– Ça t’a cloué le bec, on dirait !

– Je ne t’en demandais pas tant, je demandais juste si le gode était à toi ! Mais peu importe, tu me plais bien, embrasse-moi.

 

Et les deux femmes se roulent une pelle bien baveuse.

 

– Tu veux que je te foute ce machin dans le cul ?

– Oui, j’aime bien !

– Tu vas jouir comme ça !

– Oui, je peux jouir comme ça, mais si tu me lèche la chatte en même temps ce sera encore meilleur.

– Quelle gourmande ! Allez, on y va, mets-toi un coussin sous les fesses, ce sera plus pratique !

 

Et c’est parti ! Agnès devient partenaire multifonction. La main droite pour faire aller et venir le gode dans le conduit rectal, la main gauche et la langue pour stimuler la minouche.

 

A ce régime, Béatrice ne peut durer longtemps insensible, déjà elle halète et gémit. Des petits cris qui ne tardent pas à augmenter d’intensité, sa respiration devient saccadée, le sang afflue dans les parties supérieures de son corps. Et tout d’un coup elle se raidit comme un bout de bois pendant une fraction de seconde en criant son plaisir avant de retomber pantelante dans la tiédeur du grand lit.

 

Elles se caressent, se bisouillent c’est tout tendre et tout mignon, pour un peu ce rapport qui ne devait être qu’une récompense charnelle se terminerait presque en flirt amoureux.

 

– Faudra qu’on se revoie ! Lui dit Agnès.

– En copine ou en cliente ? Demande Béatrice.

– Bonne question ! Quoi que l’une n’empêche pas l’autre ? Bah, on verra bien, mais faut bien qu’on gagne notre vie.

– Vous avez un métier, sinon ?

– Normalement on est préparatrices en pharmacie

 

Béatrice ne poussa pas la curiosité jusqu’à demander ce que signifiait ce « normalement »

 

En redescendant, un spectacle insolite les attendait : Martinov, à poil et en chaussettes, feuilletait en compagnie de Stéphanie complètement dépoitraillée, et le rouge à lèvres décalé, un ouvrage in-folio sur la peinture de la Renaissance.

 

– Alors les jeunes, on se cultive ! Lança Béatrice.

– Et vous là-haut, vous avez été sages ? Répondit Martinov.

– Nous pas du tout ? Précisa Agnès d’un ton fort guilleret. Et vous c’est quoi cette tenue ?

– Cette charmante personne a insisté pour me faire une turlutte, je ne voulais pas, mais quand elle m’a montré ses seins, j’ai craqué, que voulez-vous, la chair est faible. Allez, on se boit un coup avant de se séparer !

 

– Comment trouver ? Se demande Stéphanie.

– On a le temps, en attendant qu’on trouve, Achille devra faire une cure de silence.

– Faudrait pas qu’il craque !

– Ce sont les risques du métier !

– On va retourner voir Jeannette, pour la calmer !

 

Madame Després leur ouvre, leur propose à boire, pleine d’espoir. La table est encombrée du courrier du matin ouvert et éparpillé, il y a notamment un courrier d’une agence de voyage avec un prospectus sous forme de dépliant à rallonge.

 

– Vous avez trouvé quelque chose ? Interroge Jeannette

– Oui, mais ça va prendre quelques jours, c’est assez complexe, mais ayez confiance on va assurer !

– Bon, ben on va attendre !

– Vous comptez partir en croisière ? Demande Stéphanie en pointant son doigt vers le prospectus

– Ah, ça ? Non, je suis partie en février faire une croisière aux Caraïbes, depuis ils m’inondent de pubs.

 

Et allez savoir pourquoi, Stéphanie engrangea l’information.

 

– Il faudrait qu’on contacte l’avocat d’Achille, il aura peut-être une piste ? Dit Agnès quand elles furent sorties.

– Non, un avocat ne va pas s’impliquer dans un faux témoignage, il faut qu’on se démerde pour trouver toutes seules. L’avocat on le manipulera après !

 

Quelques jours passèrent et puis un matin

 

Lundi 29 avril

 

– Tu te souviens du « Fricotin » ? Demande Agnès

 

Evidemment qu’elle se souvenait puisque c’est dans cette boite fréquentée par des gays, des lesbiennes, des travestis et des drag-queens qu’elles s’étaient rencontrées. Mais ce n’est pas de l’évocation de leur rencontre dont voulait parler Agnès mais d’un évènement d’apparence anodin survenu quelques semaines plus tard au même endroit

 

Flashback (Réminiscence)

 

Le Fricotin est un club privé, on y consomme des cocktails et autres boissons autour de jolies tables en verre dans de confortables fauteuils. Au milieu : une piste de dance et sur le côté toute une série d’alcôves pouvant se fermer par des rideaux que ceux et celles qui le souhaitent n’ont qu’à tirer pour s’isoler des yeux trop curieux. En arrière de l’alcôve, il y a un matelas en mousse dont on devine bien évidemment l’utilité.

 

Mais tout le monde ne s’isole pas, certains habitués étant des exhibitionnistes dans l’âme !

 

Comme celui-ci, travesti tout de bleu vêtu, et perruque blonde, assis à côté de la table afin d’être vu, le sexe à l’air, attendant que quelqu’un s’y intéresse. Et justement, une domina brune tout de noir vêtu, tient en laisse un homme chauve et nu, pas tout jeune, elle le conduit vers le travesti et lui fait sucer ls queue, tâche dont l’esclave s’acquitte avec énormément de conviction.

 

Sur la piste de danse, une drag-queen danse un machin vaguement disco en compagnie d’une belle eurasienne dont les seins sortent de son décolleté, tandis que deux grands blacks très efféminés gigotent l’un en face de l’autre en accompagnant la musique de sons incompréhensibles.

 

Stéphanie et Agnès boivent un cocktail en plaisantant et en s’amusant de l’ambiance du lieu. C’est alors que deux femmes matures viennent devant leur table. L’une est vêtue en noir, chemisier noir transparent à moitié ouvert sous un soutien-gorge de même couleur dissimulant tant que mal une opulente poitrine, minijupe en vinyle noir, bas noirs, ses cheveux auburn sont coiffés en chignon à la diable, elle s’adresse aux jeunes femmes :

 

– Salut les jeunes ! Ça vous dirait de vous amuser un moment avec deux belles salopes matures ? Moi c’est Dolorès et ma copine c’est Hélène, elle est très soumise !.

 

La copine est une blonde très claire coiffée au carré, elle porte une grande robe blanche quasi transparente par-dessus un bustier de même couleur et lui dégageant de belles épaules dorées.

 

Stéphanie et Agnès s’échangent un regard connivence, en fait elles sont d’accord et leur font savoir. Comme la table est prévue pour quatre personnes, Agnès se décale d’une chaise de façon à ce que les deux arrivantes soient chacune à côté d’elles.

 

On sent Hélène un peu réservée, sans doute est-elle venue ici pour faire plaisir à son amie, en revanche Dolorès ne perd pas une minute.

 

– Je peux voir tes nichons ? Demande-t-elle à Agnès.

– Si tu me montre les tiens, pas de problème !

– Tu ne vas pas être déçu ! C’est du gros volume !

 

Et Dolorès ouvre complètement son petit haut et fait sortir ses seins du bonnet. Gros volume est sans doute un qualificatif exagéré, mais il y a comme on dit « du monde au balcon »

 

– Humm ! ça donne envie de lécher !

– Vas-y, ils sont à toi !

 

Mais avant de s’en emparer Agnès, lui montre les siens.

 

– Sont trop mignons ! Commente Dolorès.

 

Agnès se jette alors sur cette belle poitrine offerte et entreprend de lécher les jolis tétons bruns turgescent.

 

– Oh là là ! Qu’est-ce que tu me fais ? Ma joli, tu vas me faire mouiller ma culotte.

 

Hélène se contente de regarder et ne prend aucune initiative, Stéphanie lui met une main sur la cuisse, l’autre se tourne vers elle et lui répond d’un sourire. Stéphanie approche son visage quémandant un baiser que la mature blonde ne refuse pas. Et le doux baiser ne tarde pas à devenir passionné. En revanche pour le pelotage, ce n’est guère évident l’accoutrement d’Hélène se prêtant mal au débraillement rapide.

 

– Je n’ai pas trop l’habitude de ces endroits, mais ça va aller ! Balbutie-t-elle.

 

Stéphanie prend alors l’initiative de tirer le rideau.

 

– Mets ta main dans ma chatte ! Demande Dolorès à Agnès, elle est trempée.

– Hum, c’est vrai ! Je peux mettre ma bouche aussi !

– Bien sûr, viens me bouffer la chatte ! Répond-elle en se levant afin que la chose soit plus facile pour sa partenaire du moment.

 

Stéphanie a proposé à la timide Hélène de la déshabiller, ce qu’elle a accepté, elles se retrouvent rapidement complètement nues et se caressent mutuellement.

 

– Pince moi les seins, j’aime bien lui demande la mature blonde.

– Comme ça ?

– Oui, même un peu plus fort !

– Maso ?

– Oui, enfin de temps en temps, j’aime bien jouer à l’esclave avec Dolorès ! Parfois elle me fait faire de ces trucs !

– Ah, oui ? Quoi par exemple ?

– Non, j’ose pas !

– Tant pis, fais-moi voir ton cul, un petit peu.

 

Hélène se retourne et montre ses fesses.

 

– Tu peux lui donner une fessée à cette salope, elle adore ça ! Intervient Dolorès

– C’est vrai ? demande Stéphanie ?

– Oui, mais trop fort !

 

Et elle commence à lui rougir le cul en cadence.

 

– J’aime bien qu’on m’insulte un peu en même temps, ça m’excite.

– Tiens, salope, tiens morue, tiens, grosse poufiasse.

– Oh oui !

– Tiens; grosse goudou, trou à bites !

 

Entre le claquement des fessées et les invectives qui les accompagnent, tout cela finit par faire du bruit mais personne n’entend rien aux alentours, la musique disco couvrant tout.

 

– Tourne-toi, elle va te lécher le cul, tu veux bien qu’elle te lèche le cul ? Propose Dolorès à Agnès

– Mais pourquoi pas !

– Allez lèche-lui le fion ! Elle aime bien les culs un peu sales, n’est-ce pas Hélène ?

– Oui, Dolorès !

– Le mien n’est pas sale, on a pris une douche avant de venir ! Tient à préciser Agnès. Dommage !

– Tu sais parfois, Hélène me sert de papier à cul ! Ça l’excite de me lécher ma merde ! N’est-ce pas Hélène ?

– Oui, Dolorès !

– Vous n’aimez pas ces trucs là, vous ? Demande cette dernière.

– Juste un peu ! Répond Agnès qui n’a aucune envie de s’engager trop loin dans ce genre de choses avec des inconnues.

 

N’empêche que la langue de la belle Hélène était experte, à ce pont qu’Agnès de mit à frétiller du cul

 

– Ah, oui, c’est bon, ça m’excite tout ça ! Qui c’est qui vient me lécher ? Réclame

– Mais je vais vous faire ce plaisir, chère petite madame ! lui dit Stéphanie.

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Et le spectacle devient touchant, les deux matures se font lécher chacune de leur côté par les deux jeunettes. Hélène jouira la première avant d’enlacer Stéphanie dans un grand élan de tendresse. Dolorès un peu après.

 

– Bon c’était sympa, on vous laisse, peut-être à plus tard ! Dit cette dernière en reprenant ses habits.

 

Les deux belles matures se rhabillent en silence et quittent l’alcôve apparemment satisfaites.

 

– Sont gonflées ! Commente Stéphanie, elles auraient pu nous lécher au moins, ces grosses pouffes !

– On peut le faire toutes les deux !

– Oui, mais pour ça on a pas besoin de venir en club !

– Bon allez, rouvre-moi ce rideau !

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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