Jeudi 7 juin 2018 4 07 /06 /Juin /2018 19:20

L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 10 -Zarouny en plein désarroi par Nicolas Solovionni


Thèmes abordés : doigtage masculin, feuille de rose, lesbos, prostitution, science fiction


A bord du Vienna

Le Vienna avait décollé depuis deux heures de Mabilla.

- Qu’est-ce qu’on attend pour sauter dans l’hyperespace ? S’énerva le capitaine Leiris Misdas
- Y’a quelque chose qui déconne, je fais un check-up complet. Répondit Enzo, le navigateur
- Il faut autant de temps que ça ?
- Je veux y voir clair.

Enzo était pale comme un linge.

- C’est grave ? S’impatienta le capitaine.
- On le saura dans quelques minutes, on aura peut-être une décision à prendre. Tu peux demander à Keni et à Héka de nous rejoindre ?

Héka qui se méfiait de la santé mentale du navigateur examina l’ordinateur avant toute explication. Livide, elle laissa éclater sa rage contre Enzo :

- Mais t’es vraiment con ou quoi ?
- Probablement ! Je ne dis pas que j’ai raison.
- Ben encore heureux ! Keni, il faut virer Enzo de son poste, il déraille complètement !
- Mais je pourrais savoir ce qui se passe ? Hurla Keni !
- Il se passe qu’on a une avarie extrêmement grave, et que comme ce connard a oublié de faire un check-up au départ, on avait trois chances sur quatre d’exploser au décollage.
- C’est exact, Enzo ?
- Oui !
- Consigne-toi dans ta cabine, Héka te remplace.

Enzo sortit sans un mot.

- Bon, tu peux nous faire un point, Héka.
- L’anomalie n’était décelable qu’en faisant un check-up, il n’a pas été fait.
- Et pourquoi, il le fait seulement maintenant ?
- Il y a eu une alerte de sécurité.
- Mais pourquoi elle ne s’est pas déclenchée pendant le compte à rebours ?
- J’en sais rien.
- Et concrètement, ça veut dire quoi maintenant ?
- Pour les entrées et sorties en hyperespace, aucun problème. Pour l’atterrissage, il faudra le faire en mode dégradé.
- Tu sais faire ? Demanda Keni.
- Je l’ai fait en simulé… A l’école ! Répondit Leiris.
- Et bien tu te débrouilleras, t’as le temps de réviser ! Reprit Héka. Par contre pas question de redécoller tant que c’est pas réparé.
- Sur Novassa, ils sauront faire ?
- C’est une panne très délicate, moi je ne pendrais pas ce risque.
- Une question : si on avait découvert l’anomalie avant le décollage, on aurait fait quoi ?
- On essayait de faire réparer ou alors on décollait en mode de secours.
- Admettons qu’on se pose sur Novassa, on fait ce qu’on a à faire et on repart en mode secours ?
- On ne va pas accumuler les risques, et puis de toute façon c’est interdit de faire ce genre de choses sur un astrodrome homologué.
- Ils ne pourront pas nous empêcher de partir ?
- Si parce que normalement, on doit leur envoyer un check-up avant le décollage.
- Bon alors cap sur Vargala, on rentre au bercail !

A bord du Kiribati

Morgan ne savait trop comment agir afin de faire renoncer Zarouny à réintégrer sa planète. En croisant Sovona, l’une des douze prostituées du harem de Pacheco, il eut une idée.

- Tu pourrais me rendre un service ?
- Si c’est dans mes cordes…
- C’est au sujet de Zarouny…
- La bonne sœur de Novassa ?
- Oui, si tu pouvais discuter avec elle, l’objectif, ce serait de la faire sortir de sa cabine, qu’elle voit autre chose que son petit univers !
- Moi je veux bien, mais ça risque d’être épique ! Et il me faudrait un prétexte.
- Apporte-lui son prochain plateau repas…

Zarouny fut immédiatement subjuguée par la beauté de Sovona, une grande métisse aux formes parfaites.

- Ben alors, faut vous remettre ! Qu’est-ce que j’ai de spécial ?
- Rien, excusez-moi. Vous êtes très belle !
- Vous n’êtes pas mal non plus, dommage les fringues… Vous devriez changer de look.
- Pourquoi faire ?
- Ben pour plaire !
- Pour plaire à qui ?
- Au gens qui vous regardent ! Je crois que j’en suis un exemple vivant, je me suis bien arrangée, bien attifée et vous l’avez remarqué…
- C’est une façon de voir les choses.
- … D’autant que ma robe, elle n’est pas si terrible que ça, quand on s’est évadé on était à moitié à poil, on nous a gentiment donné de l’argent pour qu’on s’achète des fringues à l’astroport…
- Vous vous êtes évadées ?
- Vous n’êtes pas au courant ?
- Non !
- Ça vous intéresse ?

Sovona hésita sur la conduite à adopter, il semblait bien qu’elle avait réussi facilement à éveiller la curiosité de Zarouny, il fallait maintenant enfoncer le clou.

- Je n’ai pas beaucoup de temps, vous devriez venir au mess, vous rencontreriez mes copines et on vous raconterait tout ça !

Zarouny qui ne s’attendait évidemment pas à cette proposition la rejeta comme par reflexe.

- Non, non, je ne désire pas sortir, mais vous allez revenir ?
- Oui, avec plaisir.

Sovona se rendit de suite après de Morgan.

- Alors ?
- Ben alors, il semblerait bien que j’aie un ticket avec elle, ça cadre avec ton plan ?
- Ça peut cadrer ! Ça te pose un problème ?
- Si tu me paie il n’y aura pas de problème.
- Tu ne serais pas un peu vénale toi ? Plaisanta-t-il.
- Comment tu as deviné ?
- Euh, j’ai quand même une question ? Elle venait faire quoi, la môme sur Simac3 ?
- Consulter une espèce de pythie dans l’enclave.
- Oui, la fameuse Sainte-Artémise, Je m’en doutais bien, mais elle a dû être déçue, non ?
- Déçue de quoi ? J’ai pas l’impression, je ne sais pas ce que lui a raconté cette sorcière, mais elle se croit investie d’une mission « historique », ça lui monte à la tête.
- Mais attend, il y a quelque chose qui ne va pas. Elle n’a pas pu voir Sainte-Artémise, il n’y avait plus personne pour tenir ce rôle !
- Si ! La première fois qu’elle y est allée, elle était accompagnée par Eymone, une fille du Stratus, la barge a été prise d’assaut par trois nanas qu’on a planqué ensuite sur le vaisseau. Evidemment Zarouny était furieuse, mais elle y est retournée deux ou trois jours après, et là, elle a rencontré la pythie.
- Mais c’est impossible, voyons !
- Parce que ?
- Quand la première barge est partie avec Karita et deux autres filles, elles ont fait exploser un hangar, pendant que les gardes jouaient aux pompiers, on s’est toutes évadées !
- Et alors ?
- Ben alors, il ne restait au domaine aucune fille pour jouer le rôle de Sainte-Artémise, elle ne l’a donc pas rencontré.

Mais Morgan ne possédait pas tous les éléments pour comprendre. Sovona dû l’affranchir un peu mieux :

- Je résume parce que c’est compliqué : Au départ l’enclave était une propriété du gouvernement de Novassa, c’est toujours le cas d’ailleurs. Donc les premières occupantes furent Sainte-Artémise la vraie, qui s’était retiré des affaires, et sa suite rapprochée. De temps à autre une envoyée de Novassa venait consulter Sainte-Artémise. A sa mort une bonne femme s’est proclamé la réincarnation de Sainte-Artémise, puis il y a eu des rivalités des bagarres, bref : le domaine est tombé sous les mains des domestiques, l’une d’entre elles en a parlé à son mec qui s’y est installé, puis c’est passé de mains en mains jusqu’à Pacheco.
- Pacheco ?
- Oui, Juan Pacheco, un ancien militaire, l’affaire est juteuse puisque tous les frais de fonctionnement sont payés par le budget d’administration de Novassa qui ignore ce qui se passe ici. Pacheco s’est donc constitué un harem qui se transforme en bordel quand débarquent des touristes VIP.
- Oui, mais…
- J’y arrive ! Novassa envoyait toujours des nanas en pèlerinage, pas souvent, environ une fois tous les deux ans. Alors on déclenchait le plan bleu. Les hommes se planquaient et l’une des filles jouait le rôle de Sainte-Artémise, elle racontait à la visiteuse ce qu’elle désirait entendre. On s’arrangeait pour que l’affaire soit vite expédiée et voilà !

Tout cela laissa Morgan sans voix !

- Ça vous en bouche un coin, non ? Reprit-elle toute fière d’elle. Vous ne saviez pas tout ça, hein ?
- Mais alors, la Sainte-Artémise qu’elle a rencontré c’était qui ?
- Va savoir ? Peut-être un hologramme ?

Morgan réfléchit, bien sûr que cette histoire de Sainte-Artémise était une supercherie, mais que peut-on contre la foi ? Mais là, ça devenait différent : on n’était plus dans la supercherie mais carrément dans l’imposture. Et douze femmes pouvaient en témoigner.

- Il faut que tu te débrouilles pour lui raconter cette histoire, si possible en présence de quelques copines.
- Je ferais mon possible, sinon j’ai encore une question !
- Oui !
- Mon décolleté, tu as fini de le reluquer ?

Le ton n’était pas agressif, il était même plutôt racoleur.

- J’aime bien regarder les belles choses.
- Tu veux que je m’occupe de toi ?
- Ma foi…
- Tu veux que je te fasse des spécialités ?
- Je suis plutôt classique.
- Parions que quand j’aurais mis mon doigt dans ton petit trou du cul, tu en redemanderas.
- On me l’a déjà fait
- Et alors ?
- Et bien, je ne l’ai pas redemandé ! S’amusa-t-il.
- Oui mais moi je suis une vraie pro.

Elle palpa la braguette du jeune homme sans que celui-ci ne proteste

- Ça ne bande pas assez, cette affaire-là !

Et d’autorité, elle dégrafa le pantalon, le fit descendre, ainsi que le boxer.

- Bon voyons voir, prenons la chose en main…

La jolie blonde se mit à manipuler la queue et les testicules de Morgan du bout des doigts. Le résultat ne se fit pas attendre et bientôt, une bite super bandée s’offrit à la bouche gourmande de la belle prostituée.

- Humm, elle sent bon, elle est toute propre.
- Je viens de prendre une douche.
- Gloups, gloups !

En grande professionnelle, Sovona faisait aller et venir la bite entre ses lèvres serrées tandis que sa langue en balayait le gland.

Après quelques courtes minutes de ce traitement, elle s’arrêta et lui fit face crânement.

- Et maintenant, ne bouge pas, je vais t’en foutre plein la vue !

Elle se déshabilla avec une lenteur toute calculée, s’amusant à faire bouger ses seins en se trémoussant et en sautillant sur place.

- Ben reste pas comme ça, je ne vais pas te manger. Tu ne veux pas me caresser, je ne te plais pas ?
- Si, si ! C’est l’émotion ! Plaisanta-t-il, en s’avançant vers la jolie métisse aux yeux verts et en lui caressant les seins du bout des doigts.
- C’est doux, hein, y’a rien à jeter.
- Et le petit téton, là, je peux le toucher ?
- C’est gentil de demander, mais tu trouves qu’il est petit, toi ?

Effectivement Sovona avait une très jolie poitrine mais de taille moyenne, en revanche, les tétons… Oh, ma mère !

Voyant que la fille n’avait rien de farouche, c’est donc avec les lèvres qu’il toucha dans un premier temps, puis il s’enhardit et donna quelques coups de langues.

- C’est la fête ! Profites-en. Et en plus aujourd’hui c’est gratis, c’est mon jour de bonté. Allez tourne-toi je vais te faire un truc.

Morgan se douta bien qu’il allait lui arriver quelque chose de peu ordinaire, mais il n’osa pas protester, tout excité qu’il était.

- Non pas comme ça ! Mets-toi à quatre pattes sur la banquette, les jambes un peu écartées, voilà, comme ça !

Elle lui attrapa la bite et se mit à le branler par derrière. Curieux spectacle qu’un individu mal décoincé pourrait prendre pour une imitation de la traite des vaches…

- Tu vois, c’est bien : je te branle et je peux te mater les fesses. Il est joli ton cul ! On t’a déjà dit que tu avais un beau cul ?
- Pas que je me souvienne.
- Je vais te le lécher.

Et Sovona, joignant le geste à la parole se mit à lécher le trou du cul de Morgan qui se demanda d’abord comment protester de façon intelligente, puis décida de ne pas contester. La sensation était agréable, mais il n’était pas fou, il devinait que cette fantaisie n’était que le prélude du doigtage qu’elle lui avait promis d’entrée de jeu.

Et là encore, il fut surpris, le doigt le fouillait. Non pas le doigt, il devait y en avoir deux, peut-être même trois, allez savoir quand on n’a pas de rétroviseur !

- T’aimes ça !
- Tu le fais bien, mais ce n’est pas mon truc !
- Qu’est-ce que tu en sais ? Et puis ça veut dire quoi, « c’est pas mon truc ». Des trucs on peut en gouter des tas de différents, c’est comme au restaurant, c’est pas parce qu’on a un plat préféré qu’il est interdit de gouter aux autres.
- J’ignorais que tu étais philosophe ?
- Pourquoi, pute et philosophe, c’est incompatible ?
- Je n’ai pas dit ça !
- Bon allez, j’ai les doigts qui fatiguent, la prochaine fois, on essaiera avec un gode.
- Ça ne va pas, non ?
- Si, et comme la prochaine fois, ce ne sera pas gratuit, ce sera même un gode payant ! Répondit-elle en éclatant de rire.

Morgan se dit alors qu’il lui faudrait à l’avenir éviter une nouvelle partie de jambes en l’air avec cette jolie fille.

- Tu veux qu’on finisse comment ? Je me mets en levrette ?
- Euh, et si tu venais sur moi ?
- Comme ça c’est moi qui bosse, mais tu as raison c’est bon pour les abdominaux, allonge-toi j’arrive !

Et Sovona s’empala sur le pieu de chair fièrement dressé vers le ciel, et s’agita en cadence jusqu’à ce que le jeune homme jouisse en poussant d’incompréhensibles grognements.

Le lendemain

- Voilà, je suis revenue ! Annonça Sovona en pénétrant dans la cabine de Zarouny, et cette fois je ne suis pas pressée.

Zarouny à la fois surprise et contente ne savait trop quoi dire :

- Vous êtes décidément très belle !
- Vous voudriez en voir davantage ?
- Je n’oserai jamais vous demander une telle chose.
- Moi, ça ne le dérange pas, j’aime bien qu’on me regarde !
- Dans ce cas !
- Je le fais, alors ? Demanda Sovona, quand même assez étonné que les choses aillent si vite.
- Je veux bien.

Sovona se déshabilla complétement et effectua une pirouette permettant à Zarouny d’apprécier sa vertigineuse chute de rein.

- Vous voulez toucher ?
- Ça ne me déplairait pas !
- Mais je préférerais que vous vous déshabilliez également.
- Si vous voulez !
- Je ne vous prends pas en traitre, vous êtes bien consciente de la situation où tout ça peut nous mener.
- J’assume ! Répondit Zarouny avec une détermination surprenante. Sur ma planète les rapports intimes entre femmes sont simples et directs.

Zarouny eut tôt fait de se mettre nue à son tour

- Mon corps vous convient ? Demanda-t-elle.
- Il faudrait être difficile !

Et sans plus de préambule la petite novassienne se mit à peloter la jolie prostituée qui loin d’être insensible aux charmes et aux caresses de sa partenaire en fit bien sûr de même.

- Tu peux t’allonger ? Demanda Zarouny.
- Oh ! Qu’est-ce que tu vas me faire ? S’amusa Sovona.
- Je vais regarder ta chatte ! J’adore les regarder, les lécher…
- La mienne est plutôt petite.
- Il n’y en a pas deux pareilles. Tint à préciser Zarouny en se faufilant entre les cuisses de sa partenaire.

Ce fut fulgurant ! A peine trois minutes après avoir commencé son broute minou, la langue de lécheuse virevoltât tant et si bien sur le clitoris de Sovona que celle-ci poussa un cri à réveiller les dieux. Jamais personne ne l’avait fait jouir aussi vite.

- Ben t’es douée, toi ! La félicite Sovona après avoir repris ces esprits.
- Faut dire que tu es très réceptive !
- Ça m’arrive !

Cette dernière était dubitative, certes le trip fulgurant avait été exceptionnel, mais avec quelques minutes de recul, il lui apparaissait que quelque chose manquait. Cette femme qui possédait une jolie plastique elle aurait voulu qu’elle soit autre chose qu’une machine à faire minette, elle aurait aimé la caresser, l’embrasser, sentit la chaleur de sa peau, gouter sa salive et la texture du bout de ses seins, sentir son sexe.

« Mais pourquoi, je réagis comme cela ! Personne n’a dit que c’était finit. » Pensa-t-elle.

Zarouny s’était mise dans un coin, elle se caressait le corps, les yeux dans le vague comme si sa brève partenaire d’il y avait quelques instants n’était plus là.

D’autorité Sovona s’approcha et lui déposa un petit baiser sur le téton droit. L’offrande n’étant pas refusée, elle s’enhardit et se mit à le lécher et à le sucer.

- Continue ! Dit simplement Zarouny.
- Tu boudais ?
- Mais non, mais j’ai pensé un moment que tu ne souhaitais plus t’occuper de moi après avoir pris ton plaisir.
- En voilà une idée !

Rassurée Sovona changea de téton, puis après quelques instants chercha la bouche de sa partenaire qui ne la refusa pas, bien au contraire. Le baiser fut aussi fougueux qu’humide et pendant que les langues dansaient, les deux femmes se pelotaient à qui mieux-mieux.

Bientôt ce contact pris l’allure d’un corps à corps érotique, Zarouny beaucoup plus musclée que sa partenaire prit le dessus et la plaqua sur la banquette. Sovona compris qu’elle ne pourrait avoir le dessus et se laissa dominer, Une domination bien douce puisque sa partenaire ne cessait de la caresser de ses mains, de l’embrasser des lèvres et de la langue sur tout son corps.

« Si elle veut me refaire un autre broutage de minou, je ne vais pas refuser ! »

Et c’est exactement ce qui se passa ! Pour la seconde fois la langue de Zarouny se fraya un chemin dans les chairs humides de la jolie prostituée et après s’être régalé de ses sucs, s’attaqua au petit clitoris érigé avec art et manière.

Mais cette fois-ci quand Sovona eut joui, Zarouny devint directive. Se mettant sur le dos et les jambes écartées, elle dit simplement à sa camarade de jeu :

- A ton tour, maintenant !

Sovona n’avait nulle envie d’aller vite et recommença à s’occuper des tétons de sa partenaire. Puis sa main descendit vers son sexe trempé. Une idée lui traversa la tête, sa main descendit encore, frôla le périnée et vint tâter l’anus que sa mouille avait lubrifié. Elle osa placer le doigt juste à l’ouverture guettant une réaction de sa complice.

Celle-ci ne donna aucun « feu vert » mais ne protesta pas non plus, alors Sovona enfonça son doigt, puis commença à l’agiter.

- Tu aimes ?
- Bien sûr !
- J’aurais dû apporter un gode.
- Ça nous est interdit en principe.
- Mais vous le faites quand même ?
- Oui !
- Et ils viennent d’où les godes ?
- Je ne me suis jamais posé la question.
- Remarque, une bite dans le cul, ce n’est pas mal non plus.
- Pardon ?
- Non rien !

Mais cette simple réflexion avait déclenché un petit déclic que Zarouny se garda en réserve. Ne souhaitant néanmoins pas continuer sur ce terrain elle minauda :

- Fais-moi jouir !

Les cuisses de Zarouny dégoulinaient tellement elle mouillait, le cuni n’en fut que plus délectable et quand la novasiennne jouit à son tour, Sovona se jeta sur son visage pour étouffer ses cris dans un long baiser sensuel.

- On se reverra ?
- Pourquoi tu ne viendrais pas diner avec nous ce soir, mes copines sont gentilles, ça te distraira
- Je suis trop différente.
- On s’en fout ! Mais si tu veux je te prête une robe…
- Non, non, je ne sais pas…
- Tiens, je vais faire un chantage, si tu ne te décides pas à sortir de ta cabine, je ne viens plus te voir.
- Je ne te crois pas, mais je vais essayer de faire un effort.

Zarouny regrettait d’avoir accepté. Curieux sentiment que celui de se sentir comme le cheveu qui vient de tomber dans la soupe ! Tous les regards convergeaient vers elle à ce point qu’elle se serait enfuie si Sovona ne lui avait pas attrapé le bras.

- Je vais te présenter…

Et commença un interminable cérémonial : « voici machine, voici unetelle, voici… ». Elles étaient toutes plus belles les unes que les autres, des brunes, des blondes, des rousses, des noires, des jaunes et des « café au lait », un vrai kaléidoscope de charme.

Morgan n’était pas présent mais avait souhaité suivre la scène sur un écran de contrôle.

Sitôt qu’elles furent assises, une vague de question assaillit Zarouny. Une vague ? Non un véritable tsunami où tout se mélangeait : certaines questions étaient carrément idiotes, d’autres auraient exigées un véritable exposé en guise de réponse. Toutes n’arboraient pas le même ton, cela allait du mépris affiché à la condescendance mielleuse en passant par de la curiosité moqueuse.

Zarouny ne parvenait pas à répliquer intelligemment, les filles se coupaient la parole, passaient du coq à l’âne.

Encore une fois Sovona vint à son secours :

- Bon les filles, vous vous calmez, ce n’est pas une bête curieuse, elle a une culture différente, c’est tout.
- Qu’est-ce que t’as, toi, tu te prends pour la chef ! Railla quelqu’un.
- Ta gueule ! Répliqua sèchement Sovona qui possédait un réel ascendant sur le groupe.

Du coup les filles se turent.

- Zarouny veut simplement avoir des précisions sur le plan bleu. C’est dommage que Karita ne soit plus avec nous, elle aurait expliqué comment elle a joué à Sainte-Artémise, il y a quelques mois.

« Elle a joué à Sainte-Artémise ! Comment peut-on jouer à Sainte-Artémise ? » s’indigna Zarouny dans son for intérieur.

- Moi aussi, je l’ai fait, intervint Tatiana, une petite brune très bronzée aux longs cheveux bouclés. Il y a trois ans.
- C’est vrai, j’oubliais, eh bien raconte !
- C’est tout bête, commença Tatiana, quand la nana a été annoncée, on a répété avec une ancienne, à l’arrivée de la barge, une fille lui a demandé de se diriger vers la chapelle et lui a annoncé la couleur : « le temps de Sainte-Artémise est précieux, elle consent néanmoins à accorder une audience de cinq minutes à la visiteuse qui ne pourra poser que trois questions… »
- Et les réponses aux questions, tu les trouvais où ? Demande quelqu’un.
- Dans ses questions, je me souviens qu’elle m’en avait posé une à laquelle je ne comprenais rien, je lui ai répondu que faute d’une question pas assez précise, la réponse ne le serait pas non plus, elle m’a donc reformulé tout ça en détail, c’était toujours aussi obscur mais j’ai deviné la réponse qu’elle souhaitait !
- T’es trop forte !
- Mais non, ça s’apprend, c’est une technique de voyante. Fallait voir comment j’étais déguisée, c’était gothique : un maquillage tout blanc qui me faisait un teint de macchabé, une robe en voile transparent noir avec rien en dessous.
- Et après !
- Ben c’est tout, j’ai demandé à la fille de prier, une collègue se tenait prête à intervenir avec une cravache si la séance devait comporter une pénitence, mais ça n’a pas été nécessaire.

A ces mots Zarouny se remémore la flagellation qu’elle a reçue dans la chapelle.

« Ce serait donc truqué ! ».

Bien sûr elle ne veut pas le croire. Même quand Sovona en rajoute une couche en lui répétant la chronologie des événements ayant eu lieu dans l’enclave telle qu’elle les a déjà narrés à Morgan.

C’en est trop pour elle, elle quitte la table, Sovona tente en vain de la retenir mais n’insiste pas.

Dans sa cabine, Zarouny fait dans le déni.

« Tout le monde me ment, Morgan me ment, Sovona me ment, cette Tatiana aussi ! Mais dans quel but ? La sainte qui m’imposerait une nouvelle épreuve ? Ça n’a aucun sens, elle ne va pas m’en imposer tous les cinq minutes ? Voyons, il y a une explication bien simple, si toutes les filles du domaine étaient parties et que personne ne pouvait tenir le rôle de la sainte, cela veut dire que c’est bien Sainte-Artémise que j’ai rencontré. C’est aussi simple que ça ! »

Le raisonnement la satisfit un moment, juste un moment parce que :

« Oui mais l’envoyée qui est venue avant moi aurait été abusée, quelque chose ne va pas dans cette histoire, Sauf si c’est un tissu de mensonges. Voilà : ce sont des mensonges, mais dans quel but ? »

Elle continua à se torturer les méninges…

« Quelqu’un veut m’empêcher d’accomplir ma mission, mais qui et pourquoi ? Ces prostituées qui veulent m’empêcher de signaler ce qu’est devenue notre enclave sur Simac3 ? Non, ça ne va pas : cette situation, elles n’étaient pas obligées de me la dévoiler. Morgan ? Parce qu’il veut me garder pour lui, parce qu’il a peur de me perdre sur Novassa ? C’est la seule explication que je vois ! Et il s’est assuré la complicité de ces pétasses pour parvenir à ses fins. C’est bien un homme, fourbe, égoïste, manipulateur, Je le déteste !

Sa résolution était prise, désormais elle ne bougerait plus de sa cabine et garderait ses distances.

- On lui a tout déballé, elle l’a plutôt mal pris ! Rapporta Sovona à Morgan.
- O.K, je vais la laisser mijoter, je la verrai demain sauf si elle m’appelle avant.

Mais elle ne l’appela pas.

Le lendemain matin, il frappa à sa porte, elle ouvrit machinalement et le laissa entrer.

- Je suis passé voir comment ça allait.

Zarouny ne répond pas, elle ne regarda même pas son interlocuteur.

- Je ne vois pas pourquoi tu fais la gueule, je ne t’ai rien fait !
- Sortez ! Sortez immédiatement de ma cabine. Espèce de… Espèce d’homme !
- Pourquoi m’y avoir fait entrer alors ?
- Sortez, je ne vous dois aucune explication.
- S’il y a un problème, on peut peut-être essayer d’en parler entre gens intelligents.
- Je ne discute plus avec les hommes. Si j’ai été coupable de faiblesses à votre égard, maintenant c’est terminé.
- Bon, c’est fini, oui ?
- Finalement, votre mascarade d’hier a eu du bon, je sais maintenant à quoi m’en ternir, d’un côté Sainte-Artémise, de l’autre un homme et des putes, le choix ne se discute même pas.
- Bien, je reviendrais quand tu seras calmé.
- Je ne vous ouvrirai pas !
- Mais si !

Morgan n’en avait rien montré, mais cette quasi rupture avec Zarouny le désespérait, d’autant qu’il ne voyait pas trop comment redresser la situation.

Zarouny n’était guère satisfaite de sa conduite présente. D’abord elle avait laissé entrer Morgan par distraction, ensuite elle avait rompu le silence qu’elle avait voulu s’imposer.

Et puis bientôt, le doute l’assaillit, son hypothèse basée sur un mensonge organisé par Morgan ne tenait que dans le cas où ce dernier souhaitait conserver ce qui n’était même pas une liaison.

« Or à y réfléchir c’était absurde, Morgan avait souhaité la baiser, parce c’était un homme, parce que un homme c’est d’abord une bite en rut. Pourquoi voudrait-il s’attacher à moi, alors qu’il a à sa disposition une douzaine de filles dont le métier est de fournir du plaisir aux hommes. Et d’ailleurs quand il est sorti d’ici, il n’avait pas l’air traumatisé ! »

Zarouny arriva donc à la conclusion qu’il lui faudrait parler avec Morgan. Elle était aussi assez intelligente pour se dire que tout ce raisonnement plus ou moins tordu n’était qu’une comédie qu’elle se jouait à elle-même et dont la finalité était de ne pas casser le lien avec Morgan.

A suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Jeudi 7 juin 2018 4 07 /06 /Juin /2018 19:17

L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 9 – Le gouverneur joue et gagne par Nicolas Solovionni

 

 

Thèmes abordés : doigtage masculin, domination soft, science fiction.

Malek était contrarié

- Il ne se passera plus rien ! On va rentrer chez nous. Ségur, replace donc une caméra automatique sur la tour. J’ai bien peur que cette opération soit de nature à redorer le blason du gouverneur.
- A court terme ! Mais quand ce sera terminé, on pourra toujours raconter qu’il n’a pas correctement géré la crise.

Blaise

Blaise resta prostré environ cinq minutes avant de prendre une décision. Muni d’une arme de poing, il força les pilotes à revenir sur Mabilla.

- Trouvez un emplacement pas trop éloigné de Mabilla City.

Le vaisseau se posa effectivement sur un petit plateau désertique à une centaine de kilomètres de la ville.

- On prend une barge !
- C’est du suicide, en ville on va se faire lyncher.
- On ne va pas en ville, on va essayer de trouver la résidence du gouverneur.
- On peut éventuellement se reposer un peu avant et manger un morceau. Suggéra le pilote.

Ils déjeunèrent sur le pouce. Blaise était conscient du fait qu’il fallait qu’ils se reposent avant de partir en expédition. Il craignait la réaction des pilotes pendant son sommeil.

- On fait quoi ? Demanda le pilote à son collègue quand Blaise fut endormi.
- Tu penses la même chose que moi ?
- Oui ! C’est pas l’envie qui me manque, mais je ne prends pas le risque d’être accusé de mutinerie.
- On ne pourrait pas saboter les barges ?.
- Si ! Mais il saura que c’est nous !
- Et l’article 17
- Il n’est pas de circonstance !
- Alors on s’écrase !
- Ben oui…

Le lendemain

Il existait au moins deux entreprises locales spécialisées dans la maintenance et les réparations de vaisseaux spatiaux. Ce genre de prestation coutait horriblement cher, mais on ne pouvait s’en passer. Le remplacement du sas du Vienna avançait à grand pas et le réapprovisionnement avait été effectué. Leiris Misdas et Kéni envergeaient donc avec optimisme un départ pour le lendemain.

Par souci de sécurité, ils avaient décidé laisser Héka auprès du gouverneur jusqu’au dernier moment.

- Ma chère Héka nous avions plus ou moins convenu d’un marché dans lequel mon rôle n’était guère flatteur. Je vous propose de l’oublier, votre sourire et votre présence suffisent à mon bonheur. Et puis considérons que le spectacle que vous m’avez généreusement offert hier remplissait votre part de contrat.
- Mais mon cher gouverneur, croyez bien que j’apprécie votre tact, cela ne me dérange absolument pas de vous faire une bonne pipe. Je pense que ce sera même un plaisir.
- Dans ce cas, je crois que je vais me laisser faire.
- Je peux vous appeler David ?
- Bien sûr !
- Alors, montrez-moi votre bite, David, je ne l’ai pas bien vu hier.
- Vous n’étiez pas loin, pourtant.
- Une bite, ça se regarde de près, à portée de bouche dirais-je.
- Et bien, ne perdons pas de temps, j’active le blocage de la porte et on y va…

Le gouverneur posa délicatement ses vêtements sur une chaise et Héka se mit elle aussi à l’aise dans la foulée.

- Je vous suce direct et à fond, ou vous désirez autre chose ?
- Je considère que c’est une prestation que vous m’offrez, ce que vous me ferez me conviendra donc forcément.
- Ça va, vous n’êtes pas chiant, vous !
- J’essaie.

Elle vint devant lui, il crut qu’elle allait l’enlacer et ouvrit ses bras mais son intention était ailleurs et d’autorité elle se mit à lui pincer les tétons.

- J’ai cru deviner hier que vous aimiez ces petites choses.
- J’adore… Oh ! Regardez l’effet que ça me fait…. Oh…
- Vous bandez bien, dites-moi !
- Oui ! je peux vous touchez les seins !
- Bien sûr, mais vous ne les pincez pas, s’il vous plait !
- Les embrasser ?
- Sans les mordre !
- Ah, c’est trop bon ce que vous me faites, regardez comme je bande !
- J’avais vu ! Vous avez une très belle bite, David !

Effectivement le sexe du gouverneur avait maintenant tout d’un pieu dressé vers le ciel.

- Ce canapé serait plus confortable… balbutia David Denzel.
- Et bien allons-y

Et le gouverneur s’y allongea de tout son long comme un gros patapouf. Héka choisit de venir entre ses cuisses, position qui lui permettrait de continuer à lui titiller les tétons en allongeant les bras tout en lui suçant son braquemard.

La bite de Denzel n’avait rein de monstrueuse, n’empêche qu’elle était tout de même très grosse et plutôt longue, à ce point que la « pauvre » Héka qui n’avait jamais suivi de stage d’avaleuse de sabres avait une trop petite bouche pour la contenir et était obligé de tricher en la dirigeant vers le fond de ses joues. Elle se lassa assez vite de cette méthode qui lui fatiguait les mâchoires pour lécher plutôt que de sucer. Sa langue entre alors en action dans une chorégraphie infernale, un coup sur le bout du gland, un coup sur la base du gland, quelques lichettes sur la verge que l’on suce comme on le ferait d’un bon esquimau glacé au chocolat, et deux ou trois léchouilles sur la peau des couilles.

- Oh, oui, léchez-moi partout, c’est bon ! Cria son excellence.

Une réflexion qui stupéfia Héka car à entendre le gouverneur elle avait bien cru qu’il lui disait ça parce qu’elle avait oublié quelque chose.

Mais le mieux quand on est dans le doute n’est-il pas de demander ? Ce qu’elle finit donc par faire.

- Aurais-je oublié de lécher quelque part ?
- Mon cul, si cela ne vous contrarie pas.
- Ce n’est plus de la pipe !
- Alors juste un doigt ?

- Ce sera donc un bonus ! Tournez-vous gros cochon de gouverneur, la petite Héka va vous mettre un doigt dans le cul.
- Cochon, je vais finir par m’y résoudre, mais gros, non je ne suis pas gros…
- Ce n’est pas grave, ce n’était qu’un petit mot d’affection.
- Alors dans ce cas…

Héka se mouilla le majeur et l’introduisit dans le cul du gouverneur avec une telle facilité qu’elle décida d’y adjoindre l’index.

- J’ai mis deux doigts, reconnaissez que je suis gentille.
- J’adooore !
- Ça se voit ! Vous ne vous mettez pas un petit gode de temps à autre ?
- Ça m’arrive, ça m’arrive !

Mais ni l’un ni l’autre n’émirent l’idée d’aller en dégoter un. Le gouverneur parce qu’il ne voulait pas couper le fun, et Héka parce qu’elle n’avait pas envie de prolonger cette séance plus que de raison.

Héka fit donc aller et venir ses doigts dans le fondement à un rythme endiablé jusqu’à ce que son poignet fut saisi de crampes.

- Whou ! On reprend la pipe ! Si son excellence veut bien reprendre sa position initiale.
- Voilà, voilà !
- Mais ça bande toujours très bien cette petite chose là !
- Comment ne pas bander quand une telle beauté s’occupe de vous !
- Merci c’est gentil.

La taille de l’engin étant toujours un handicap, Héka résolut d’effectuer des mouvements de va-et-vient dans sa bouche en se limitant au gland et à quelques centimètres en dessous. Cette technique avait l’avantage de faire passer constamment la base du gland, endroit hypersensible, entre ses lèvres serrées à chaque changement de mouvement. De sa main droite elle serrait la base de la verge et de la gauche lui titillait le téton.

- Je viens ! Parvint à murmurer le gouverneur.

Héla fait comme si elle n’avait pas entendu, ne changeant rien ni à sa méthode, ni à son rythme. Et quand elle sentit la bite tressauter entre ses lèvres et lâcher ses giclés de foutre elle attendit plusieurs secondes avant de trop avant de se reculer.

- J’en ai avalé pas mal, je prendrais bien un petit café, je ne digère pas bien le sperme.
- Je vais en faire venir, mais accordez moi deux minutes que je reprenne mes esprits et que je me reculotte.

Héka avait accordé cette faveur au gouverneur pas respect pour l’accord qu’ils avait passé, mais aussi par jeu et par bravade. Elle n’avait pas été excité pendant l’acte, elle s’étonna de l’être un petit peu maintenant que c’était terminé.

Un peu plus tard

- Le lieutenant Blaise demande à être reçu.
- Blaise ? Mais c’est impossible !
- Nous l’avons authetifié.
- Quelque chose m’échappe ! Désarmez-le et faites entrer.
- Il est avec deux personnes.
- Elles l’attendront.

Juliana se précipite sur l’écran de contrôle.

- C’est bien lui ! Cet immonde salopard ! S’écrie-t-elle, livide.
- Tue-le ! Venge-toi ! Lui chuchote Georgia en lui passant une arme.
- Le tuer ? La mort est trop douce pour ce genre de type !
- Règle-le comme ça, en puissance minimum, et vise le ventre, il mettra quatre heures à mourir.
- Et pourquoi moi ?
- Parce que tu ne risques rien, et en plus en faisant ça tu vas devenir une légende vivante.
- Je n’ai pas envie de devenir une légende. Je veux juste vivre tranquille.
- Alors ne viens pas le regretter après !

Danzel, blême fit entrer le lieutenant Blaise qui se présenta sans aucune déférence.

- Lieutenant Blaise, en mission spéciale !
- Je sais, je sais !
- J’ai réussi à échapper au piège que l’on m’a tendu, j’aimerais que vous me fassiez un bref résumé de la situation.
- Et bien ce sera facile à résumer. Tous vos hommes ont été faits prisonniers par des pirates…
- Pardon ?

Danzel dut répéter.

-… Néanmoins vos hommes sont actuellement en sécurité et hors de danger à quelques kilomètres d’ici, à l’exception de six d’entre eux qui ont été retenus en otage.
- Euh… Et vous n’avez donc rien tenté ?
- Vu les circonstances…
- A cause des otages ?
- Evidemment !
- Pauvre abruti !
- Pardon ? S’égosilla Danzel

Personne ne lui avait jamais parlé sur ce ton depuis ses années de collège. Une montée d’adrénaline l’envahit.

- Dans toutes guerres, il y a des victimes collatérales, nous menons une guerre contre les pirates du cosmos. Si l’on veut gagner contre eux, il faut avoir les couilles de sacrifier les otages.

Juliana qui avait tout entendu dans la pièce contiguë se saisit de l’arme que Georgia avait laissée sur une table et fit irruption devant Blaise :

- Vous êtes décidément complétement pourri ! Lui lança-t-elle.
- Vous êtes donc la complice de cette salope ! Hurla Blaise.

Le gouverneur hors de lui ne supporte pas que l’on injurie Juliana et dans un geste irraisonné, il lui prend son arme la braque sur Blaise et appelle la garde.

- Enfermez-moi ce connard !
- Euh ! Ici ?
- Il y a bien un endroit qui ferme à clé, non ?

Une fois Blaise emmené dans une cave, les nerfs du gouverneur retombèrent.

- Putain, dans quelle situation je me suis foutu ! Comment gérer ça ?
- Procédons par ordre ! Intervint Georgia, les deux zozos qui l’attendent à l’entrée, on en fait quoi ?
- On les capture, on les fait travailler dans les champs…
- Commençons par les recevoir, on verra après… Je vais m’occuper de ça.

- Ne vous inquiétez pas pour votre chef, il nous a fait un petit malaise, il se repose à côté…

Les deux pilotes sommés par le chef de la garde d’expliquèrent ce qu’ils savaient racontèrent : le décollage brutal du vaisseau pendant l’assaut et l’atterrissage ordonné par Blaise contre leur volonté. Georgia suggéra quelque chose à l’oreille de Denzel, qui approuva.

- O.K. Regagnez votre vaisseau, vous nous indiquerez votre position, nous vous renverrons le lieutenant Blaise lorsqu’il sera rétabli.
- On ne pourrait pas l’emmener ? Demanda le pilote plus par curiosité et diplomatie que par devoir ou conviction.
- Je crains qu’il ne soit pas transportable pour le moment. Précisa Georgia. Un docteur vient de l’examiner, il nous fait de l’hypertension.

Le pilote n’insista pas.

- Et maintenant ? S’enquit le gouverneur visiblement largué.
- Dès que le Vienna sera parti, on dirigera les policiers vers leur vaisseau. On en sera débarrassés et au moins, ils ne nous auront pas couté trop cher en intendance.
- Et Blaise ?
- On le garde ! Il est exclu qu’on le remette en liberté avec ce qui vient de se passer. Ta carrière est en jeu !
- Mais qu’est-ce qui m’a pris ? J’ai perdu les pédales, je l’ai fait pour toi Juliana ! Mais pourquoi es-tu intervenue ?
- Une impulsion ! Ça existe ! Intervint Georgia.
- La porte était ouverte, je n’ai pas réfléchi, je suis désolée, je…

Elle fondit en larmes !

- Et pourquoi cette porte est restée ouverte ? Demanda le gouverneur.
- C’est moi ! Avoua Georgia
- Et pourquoi ?
- Je t’expliquerai… En privé…

La crise de larmes de Juliana ne s’apaisait pas. Le gouverneur Denzel s’approcha d’elle.

- Juliana, je ne vous en veux pas du tout, si après ce qui s’est passé, je suis muté je ne sais pas où, accepteriez-vous de venir avec moi ?
- Vous êtes sérieux ?
- Je n’ai jamais été aussi sérieux. Mais je n’ai pas entendu votre réponse ?
- Oh ! David ! Bien sûr David !

Les deux amants s’étreignirent.

- C’est touchant ! Commenta Georgia, il ne manque que les violons !
- Ils sont mignons ! Ajouta Héka, qui jusqu’ici avait assisté silencieusement à ce « mélodrame ».

- Nous n’en sommes pas encore là. Intervint Georgia à l’intention du gouverneur. Il te reste une carte à jouer, je ne sais pas si elle sera gagnante mais elle a de la gueule.

Elle exposa son plan !

- C’est de la folie !
- Avoue que ça a du panache !
- Ça ne marchera jamais.
- Je crois que si, mais soit ferme et convaincant.
- Bien ! Héka, je crains qu’il soit temps de rejoindre votre équipage. Nous garderons un excellent souvenir de votre visite dans ma modeste demeure. Vous ne pourrez malheureusement pas vivre en direct le dernier acte de cette affaire, mais on ne peut pas faire autrement.
- J’en serais informée tôt ou tard, tout finit par se savoir. Tous mes vœux vous accompagnent, Monsieur le gouverneur je tiens à vous dire que l’attitude que vous avez adoptée vous honore. Vous avez deux collaboratrices formidables, ne vous en séparez pas.
- Franchement vous croyez que ça va marcher ? Demanda encore le gouverneur.
- J’en suis persuadée, répondit Héka qui au fond d’elle-même n’en était nullement convaincue.

Grosses embrassades et Héka rejoignit le Vienna qui décolla peu de temps après en abandonnant Abel sur le tarmac.

- Le lieutenant Gary est arrivé, Monsieur le gouverneur.
- Faites entrer.
- Lieutenant, j’aurais dû vous recevoir bien plus tôt, si je l’ai pas fait, c’est que certains évènements imprévus et lourds de conséquences ont perturbé mon emploi du temps, je vais vous en parler, mais commençons par le commencement.

Le lieutenant restait droit dans ses bottes.

« Ça ne va jamais marcher », se lamentait intérieurement, le gouverneur, « ce mec est aussi expressif qu’une machine à café, c’est un militaire buté, je vais dans le mur ! »

- Asseyez-vous donc ! Vous voulez boire quelque chose ?
- Non merci !
- Bon, attendez-vous à un choc et même à un double choc !

L’officier resta impassible.

« Bon tant pis, je me lance, au moins j’aurais essayé »

- Lors de la première mission du Lieutenant Blaise sur cette planète, on m’a rapporté que celui-ci se serait livré à un certain nombre d’exactions envers la population. Voulant en savoir davantage, il m’a été rapporté que certains provocateurs s’en étaient pris à vos gens et que les incidents n’étaient que de leur fait. J’ai eu la faiblesse de gober cette version. Après votre départ d’autres témoignages se sont accumulés, il s’est avéré que les hommes de Blaise avaient outrepassés leur droit en infligeant des sévices inadmissibles à la population. Des cas d’assassinats qu’on a voulu camoufler me sont également parvenus. C’est le premier point, qu’avez-vous à dire ?
- Rien, je vous écoute !

« C’est pas gagné ! »

- J’ai donc constitué une commission d’enquête dont les conclusions ne sont pas tout à fait terminées. Le rapport sera adressé évidemment à qui de droit.
- Vous en avez parfaitement le droit !
- Je l’espère bien. Apprenant que Blaise était de retour, je mentirais en disant que l’idée de l’appréhender ne m’est pas venu à l’esprit, mais le rapport de force en notre défaveur était tel que j’ai rapidement remisé cette idée… seulement il y a une suite.

L’intérêt du lieutenant Gary sembla monter.

- Quand Blaise a décollé inopinément, il a pu revenir, se poser à quelques kilomètres d’ici et il a eu l’idée saugrenue de me rendre visite, autrement dit : il s’est jeté dans la gueule du loup. Il est désormais sous ma juridiction. Pour faire simple je rends le lieutenant Blaise seul et unique responsable des exactions qui ont eu lieu ici, et je pars du principe que ses hommes n’ont fait que lui obéir. Je sais la réalité plus complexe, mais c’est néanmoins ce que j’indiquerai dans mon rapport. Des questions ?

Le lieutenant Gary sembla réfléchir quelques instants.

- Non, pas de question.
- Je vais donner des instructions pour que la garde vous raccompagne jusqu’à votre vaisseau.
- Je suppose que nos armes n’ont pas été récupérées.
- Ce point n’a pas fait l’objet de négociations, ils ont donc été embarqués par ces pirates. Je n’ai toujours pas bien compris d’ailleurs qui étaient ces gens et ce que vous leur vouliez…
- C’est assez compliqué…
- Cela m’aurait intéressé de savoir, mais en dehors de tout protocole, accepteriez-vous d’être mon hôte ce soir, ce serait une façon aimable de nous quitter, après tout nous ne sommes pas ennemis.
- Volontiers !

Le gouverneur s’épongea le front !

Juliana traumatisée par tout ce qui pouvait de près ou de loin lui rappeler l’équipage du vaisseau du lieutenant Blaise n’avait pas souhaité assister au repas, ce que le gouverneur admit parfaitement

Ce fut donc un repas en trio, pendant lequel Georgia se faisant charmeuse mais non aguicheuse, et le bon vin local aidant, la carapace toute militaire du lieutenant Gary se fissura quelque peu.

Denzel eut même l’impression que Gary percevait dans les ennuis du lieutenant Blaise certains avantages.

« Peut-être souhaite-t-il la place ? »

Et au dessert il se lâcha en reluquant dans le décolleté plongeant de la jolie Georgia.

- Confidence pour confidence, Blaise n’est pas très bien noté en haut lieu, ces messieurs ont besoin de gens comme lui pour accomplir quelques sales besognes mais l’abandonneront à son sort s’il est en difficulté.

Denzel faillit se pincer afin de vérifier qu’il ne rêvait pas.

- Vous allez en faire quoi de Blaise ? Demanda Gary.
- Il sera à la disposition des autorités terriennes.
- Les autorités terriennes classeront votre rapport sans suite, ils ne viendront pas chercher Blaise, ils en feraient quoi ? Il va croupir des années ici sans procès, (où alors avec un procès qui de toute façon le laissera prisonnier).
- Vous avez une suggestion ?
- Je suis assez mal placé…
- Cet entretien n’est pas protocolaire, lieutenant !
- Attendez quelques mois et faite en sorte qu’il s’évade. Ne faites rien pour le reprendre. Sa survie, s’il survit sera un enfer.

Denzel buvait du petit lait, la carte suggérée par Georgia avait fonctionné au-delà de toute attente.

- Et vous ? Qu’allez-vous faire ?
- Rentrer, faire mon rapport, je pense que ce « Vienna » devrait intéresser mes supérieurs, selon moi, cet équipage n’a rien à voir avec le piratage du Siegfried7, mais on ne peut décemment laisser courir des types dotés d’un tel arsenal et qui plus est, responsable de la mort de 30 personnes.

Un flash ! Georgia ne peut s’empêcher de penser à Héka.

- C’était un accident ! Dit-elle sans réfléchir.
- Qu’est-ce qui vous permet de dire qu’il ne s’agit que d’un accident ?
- Et qu’est-ce qui vous permet de dire qu’il ne s’agit pas d’un accident ? Minauda Georgia.
- Je ne prends pas cette affaire à la légère, parmi les personnes qui sont mortes, il y avait des copains, des amis.
- Je comprends ! Ajouta Georgia consciente d’avoir sans doute été trop loin.
- Et notre panne informatique, et le vaisseau qui décolle tout seul, ce sont aussi des incidents peut-être ?
- Bien sûr que non, mais puisque vous attribuez de telles intentions destructrices à ces gens, demandez-vous pourquoi ils n’ont pas tout simplement fait sauter votre vaisseau.
- Oui, bien sûr !
- Alors pourquoi être si affirmatif alors que vous n’avez pas de preuves ?
- Vous avez éventuellement raison, disons que je manque de recul.
- Par contre pour mater mon décolleté, vous ne semblez pas avoir de problèmes de recul.
- Je suis un militaire, j’évite d’être hypocrite, j’apprécie les jolies femmes, en revanche je suis conscient du fait que mon regard est sans doute déplacé.
- Ça ne me dérange pas, j’aime plaire.
- Euh, souhaitez-vous que je vous laisse en tête à tête tous les deux ? Intervint Denzel sur le ton de la plaisanterie
- Si le gouverneur nous laisse seuls, en profiterez-vous ?
- Je ne ferais rien sans votre permission.
- Vous êtes un gentleman ! Mon excellence, je crois que le lieutenant Gary désire se reposer un instant, peut-être qu’un petit massage serait de nature à le détendre, mais pour cela nous aurions besoin d’un peu d’intimité.
- Je le conçois parfaitement, je vous laisse un moment, j’ai quelques bricoles à finir dans mon bureau. Georgia vous me préviendrez quand le lieutenant Gary sera reposé.

Et Denzel sortit de la salle non sans ajouter qu’il allait donner des instructions pour qu’ils ne soient pas dérangés.

- Cela à tout du guet-apens. Je me demande si j’ai bien fait d’accepter. Se défendit mollement Gary.
- Personne ne vous force à quoi que ce soit, nous ne vous avons pas fait boire plus que raison, nous ne vous avons pas drogué. J’ai simplement cru que vous aimeriez passer un moment avec moi, d’autant qu’en ce qui me concerne je suis tout à fait partante.
- Quelle contrepartie attendez-vous ?
- Que vous me donniez du plaisir !
- C’est tout !
- C’est déjà beaucoup.
- J’ai l’impression de faire une bêtise.
- Ecoute Gary… euh c’est comment ton petit nom ?
- Continuez à m’appeler Gary.
- Bon d’accord, je vais te montrer ce que j’ai dans mon corsage, si tu n’en veux pas j’en ferais pas une maladie.

Et ce disant Georgia dégagea sa jolie poitrine laiteuse et le nargua.

- Touche !
- Diablesse !
- Gentille diablesse, alors !

Mais un homme est un homme, et résister aux charmes de Georgia est certes possible… mais pourquoi vouloir jouer les chevaliers prudes quand aucune mission ne l’impose ?

- Ils sont beaux ! Murmure-t-il en les caressant frénétiquement.
- Embrasse-les, tu en meurs d’envie.

Et pendant que Gary se jetait sur sa poitrine comme un chat sur un bol de lait, Georgia lui plaqua sa main sur la braguette pour vérifier si l’érectomètre était au beau fixe. Il l’était !

- Tu bandes bien, dis donc !
- C’est mécanique !
- Ça tombe bien, j’adore la mécanique ! Je vais me mettre complétement à l’aise, tu n’as qu’à en faire autant.

En quelques secondes Georgia devint aussi nue qu’une grenouille. Comme un zombie, se demandant à moitié ce qu’il faisait ici, Gary se déculotta et enleva tout le reste.

- Tu peux garder tes chaussettes !
- Ah, pourquoi ?
- Je disais ça comme ça, si tu veux les retirer, retire-les.

Il ne sait plus où il en est, le lieutenant Gary. Georgia ne le laisse pas reprendre ses esprits et attaque son sexe avec la bouche. Gary se pâme. Il devient complétement passif face à cet fellation qu’il subit.

« Faudrait pas que ça dure des heures, mais faut pas non plus qu’il jouisse trop vite ! » Se dit Georgia.

- C’est bon ! Commenta Gary faisant preuve d’une originalité tout à fait remarquable.
- S’il y a un truc que t’aimerais bien que je te fasse dis le moi, j’ai plein de cordes à mon arc. Répond Georgia en interrompant sa turlutte.
- C’est vrai ? Tu fais des tas de choses ?
- Des tas ?
- Et t’as appris tout ça où ?
- Sur le tas !
- Ah, oui ? On pourrait jouer à un jeu ?
- Bien sûr, j’adore !
- Tu ne vas pas te moquer ?
- Juré !
- Je pourrais faire le petit chien ?

- Si tu veux, tu vas être le chien-chien à ta maîtresse.
- Un petit chien pas sage !
- Que je vais corriger, alors ?
- Oui ! On peut ?

« Eh bien, ça y est, il se dévergonde le pépère, il en aura mis un temps ! »

- Alors, à quatre pattes, vilain chien !

Le lieutenant Gary est maintenant complétement dans son trip, il se ballade à quatre pattes sur la moquette en imitant un aboiement canin de façon grotesque.

- Viens là, chienchien, viens voir ta maîtresse, viens entre mes cuisses, tu aimerais bien la lécher ta maîtresse, hein ?
- Ouah ! Ouah !
- Ben, non les chiens, ça ne lèche pas leur maîtresse, tu mérites une fessée pour avoir voulu le faire.
- Ouah ! Ouah !

Ce « Ouah-Ouah » étant approbatif, Georgia fit se retourner le lieutenant afin d’avoir accès à ses fesses qu’elle frappa du plat de sa main.

« Mais c’est qu’il aime ça, il m’a l’air complétement maso, le militaire ! »

- Dommage que je n’ai pas une badine ou un truc qui fouette !
- Euh, les semelles de vos chaussures.
- Ah, oui ? Tiens, espèce de chien !
- Ouah ! Ouah !

C’est que son cul devenait tout rouge ! Georgia se sentit obligé d’arrêter.

- Et maintenant ? demanda-t-elle
- Je peux vous lécher.
- Viens me lécher petit chien, viens lécher la bonne chatte de ta maîtresse.

Contre toute attente, le lieutenant Gary ne léchait pas si mal que ça, et le clitoris de la belle brune ne tarda pas à être en feu.

- C’est bon, c’est bon, oooh, baise-moi, maintenant, baise-moi !

Gary ne sut refuser une telle proposition et entreprit de pénétrer Georgia en un coït rapide mais puissant.

- Alors, ça valait le coup ? Demanda la belle.
- Ça valait le coup.
C’est en se rhabillant que le lieutenant Gary fut pris d’un doute.

- Il n’y avait pas de caméra au moins ?
- Arrête la parano, pourquoi t’aurais-t-on filmé, je suppose qu’il ne t’est pas interdit de baiser tout de même
- Je me demande quand même…
- Arrête de te poser des questions, j’ai voulu jouer, on a bien joué, tout le monde est content. Sinon pour être tout à fait franche, il valait mieux que tu partes d’ici en ayant un bon souvenir de ta visite à la résidence du gouverneur.
- Ce n’était donc pas si innocent que ça ?
- Ça n’a rien eut d’une corvée, Gary !

Lorsque Gary eut pris congé, Denzel serra très fort Georgia dans ses bras.

- On a réussi ! C’est fou, ça, je n’y croyais pas !
- C’est même mieux que tu le penses, je te dicte un petit communiqué.

« Le lieutenant Blaise dont le vaisseau a décollé du cosmodrome pour atterrir ensuite dans le désert est venu solliciter une audience auprès du gouverneur. Nous avons accepté de le recevoir, mais celui-ci s’est rapidement montré agressif, se croyant autorisé à insulter la population de la colonie et à employer des menaces physiques. En conséquence, usant de notre pouvoir discrétionnaire, nous avons procédé à l’arrestation de cet individu, qui restera prisonnier en attendant une décision des autorités terriennes auxquelles nous allons adresser un rapport détaillé. Vive Mabilla ! »

Melek ne décolère pas.

- Mais qui c’est qui m’a transformé cette larve en héros d’opérette ? Il n’a pas pu faire ça, quelqu’un le manipule !
- Parfois les gens changent ! Répondit Ségur.
- La population en vient à demander qu’il fasse un meeting ou un défilé triomphal en ville ! J’ai l’air de quoi, maintenant ?
- T’as toujours ton parti !
- Pff ! Il n’intéressa plus personne !
- Les gens te suivaient uniquement parce que l’indépendance leur paraissait comme une alternative au laxisme du gouverneur. Ils ne se rendaient pas compte des conséquences !
- Quelles conséquences ?
- Tu le sais bien, on nous laissera crever !
- Les gens prendront d’autres habitudes.
- Lesquels ? La faim, la pauvreté, la maladie, le manque d’avenir ?
- Fous-moi le camp !
- J’allais le faire.

Resté seul, Melek réalisa que sa carrière politique était en train d’étouffer dans l’œuf, alors il rédigea un message à l’intention du gouverneur.

- Tu as reçu des tonnes de messages, mais celui-là n’est pas mal ! S’écria Georgia en tendant son portable au gouverneur.

« Il ne faut pas craindre de reconnaitre ses erreurs, je vous avais fort mal jugé, Monsieur le gouverneur, mon parti n’ayant plus aucune raison d’être, j’en quitte la présidence immédiatement, et me met à votre disposition si toutefois ma modeste personne peut vous être utile en quoi que ce soit. Melek.

- Répond-lui comme tu sais si bien le faire ! Répondit simplement le gouverneur

A suivre

 

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Jeudi 7 juin 2018 4 07 /06 /Juin /2018 19:15

L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) –8 – Rififi sur Mabilla par Nicolas Solovionni

 

 

 

Thèmes abordés : exhibition, feuille de rose, lesbos, science fiction, spermophilie, voyeurisme

Leiris

Le haut-parleur de communication extérieur du Vienna donna subitement de la voix :

- Allô, ici le lieutenant Bruce Blaise de la garde fédérale, vous êtes tous en état d’arrestation. Veuillez ouvrir le sas, sortir désarmés du vaisseau et vous mettre à la disposition de mes hommes. Accusez réception s’il vous plaît. Je répète…

Les regards d’incompréhension se croisent dans la cabine de pilotage, personne ne comprend rien.

- C’était ça la mission de l’autre salopard ! Se désole Kéni !
- Une barge d’assaut vient sur nous ! S’affole Héka.
- Leiris ! Essaie de gagner du temps, on devrait s’en sortir ! Intervient Enzo

Le capitaine Leiris Misdas prend la ligne.

- Il doit y avoir une confusion, on n’a rien fait !
- Si vous n’avez rien fait l’affaire sera réglée en cinq minutes, en attendant obéissez aux ordres.
- Et sinon ?
- On donne l’assaut, vous n’avez aucune chance, mes hommes sont des professionnels aguerris. Si vous voulez perdre bêtement des vies humaines, ça vous regarde.

La barge d’assaut se pose à cent mètres du Vienna, une trentaine d’impressionnants policiers armés jusqu’aux dents en sortent et prennent position en demi-cercle.

Enzo tripote fébrilement son ordinateur.

Leiris le voit activer les logiciels de Palinsky, il comprend ce qu’il est en train de tenter…

- Tu ne vas pas…
- T’as une autre solution ? Ça y est, je peux prendre le contrôle de leur barge.
- Tu vas la faire péter !
- Oui !
- C’est idiot et ça ne suffira pas, ils vont se déchaîner contre nous.
- Je sais ! Si je pouvais neutraliser l’informatique du vaisseau, la procédure est un peu plus longue. Essaie de gagner du temps.
- Combien ?
- Mais j’en sais rien…

Leiris reprend la radio.

- Accordez nous une demi-heure ?
- Pourquoi, vous essayez de nous piéger ?
- On a deux malades, on ne peut pas les sortir comme ça !
- Je ne veux pas le savoir !
- Vous m’accordez combien ?
- Dix minutes, pas une de plus !

Enzo fit un signe de tête, exprimant par-là que de délai lui convenait très bien.

- Si ça ne marche pas… Commença Héka.
- Nous porte pas la poisse, toi !

Enzo, en sueur continua de s’activer plusieurs minutes.

- C’est prêt ! Je commence par quoi ?
- Comme tu le sens.

Il posa son doigt sur le petit carré approprié.

- Je fais décoller la barge et je l’envoie dans les décors.
- Ça ne marche pas.
- Il doit y avoir une sécurité, mais ils ne peuvent pas l’actionner, ils sont tous sortis.
- Ça veut dire….

Une énorme explosion ! La barge d’assaut est en miettes, ses occupants atteints par le souffle sont anéantis.

- Eh bien bravo ! S’énerve Héka !
- T’avais une autre solution ?
- Tu viens de tuer trente personnes !
- Je n’en suis pas fier !
- Et le vaisseau ? Intervint Leiris
- C’est fait !
- On n’a pas de retour !
- On n’en aura pas !
- Il aurait dû exploser ?
- Non pas le vaisseau !
- Comment être sûr ? S’inquiète Héka !
- Mais, C’EST SÛR ! Leur ordi, il est maintenant devant moi et c’est moi qui le contrôle.
- Ils peuvent réinitialiser !
- Non, pas tant que je le contrôle !
- Ils vont faire quoi ?
- Va savoir ? Mais il n’est pas impossible qu’ils tentent une sortie et un assaut, ils peuvent nous prendre de vitesse. On a tous sortir et se mettre à l’abri.
- On ne pourra plus les contrôler ?
- Si, je vais tout transférer sur un portable.

Leiris organisa l’évacuation d’urgence.

- Miyo tu connais le coin (voir l’épisode précèdent) on peut aller où ?
- Si c’est pour se planquer, par-là, il y a un désert de rocaille.
- OK, montez dans les barges, les autres prenez vos réacteurs dorsaux.
- Et le prisonnier ?
- On l’embarque ! Héka, j’aimerais que tu te débrouilles pour aller voir le gouverneur.
- C’est où ?
- J’en sais tien, mais Miyo va t’accompagner, il connaît.

Trois minutes après, deux barges avec six personnes dans chaque s’envolaient vers le désert suivi un peu plus loin par une petite escouade de réacteurs dorsaux.

Evidemment l’équipage de Blaise n’avait plus les moyens de constater cette fuite.

Blaise

- Barge perdue ! Annonça le micro.
- Comment ça perdue ?
- Elle a explosé, je crains qu’il n’y ait aucun survivant. Les hommes étaient trop près.
- Les salauds ! Détruisez-moi ce vaisseau sans sommation.

C’est à ce moment-là que l’électricité se coupa un bref instant, juste le temps que les générateurs de secours prennent le relais.

- Chef, la tourelle est bloquée, on ne peut pas tirer !
- Chef ! Toute l’informatique est bloquée !
- Chef…
- Oui, bon, ça va ! Gueula Blaise, réinitialisez, bordel :
- On n’a pas la main, chef.

L’officier chargé du ravitaillement arriva essoufflé :

- L’eau courante est coincée, chef ! J’essaie de vous appeler, ça ne répond pas.
- On a de la réserve, non ?
- Une journée, pas davantage
- On ira se ravitailler en ville ! Bon, réunion de l’état-major, tout de suite au poste de commandement, les autres disparaissez et attendez les ordres.

Une fois seul avec ses cadres, Blaise reprit la parole :

- On résume !
- Nous avons perdu 32 hommes et une barge d’assaut. Notre informatique est H.S.
- Je suppose qu’il faut que l’on capture ces salopards vivants si on veut récupérer l’informatique ?
- Non, c’est un ordinateur distant qui nous empêche de réinitialiser, dès qu’il sera détruit on devrait reprendre la main.
- Enfin une bonne nouvelle ! On va faire une sortie en manuel et donner l’assaut.
- A pied, à découvert, c’est du suicide ! Objecta le lieutenant Gary, le second commandant de la mission.
- Non, pas si on fait ça correctement.
- Ces gens-là ont des armes efficaces, et les hommes sont un peu déboussolés.
- Ils n’ont pas envie de venger leurs camarades, peut-être ?
- Si, bien sûr, mais pas en se faisant descendre à leur tour.

Le lieutenant Blaise qui supportait très mal la contradiction sentit monter en lui une bouffée d’adrénaline.

- Vous proposeriez quoi ?
- Rien, nous avons affaire à plus fort que nous. Envoyons un rapport à la Terre, ils mettront en œuvre les moyens nécessaires pour anéantir ces mecs. Et nous, ben nous rentrons !
- Je suppose qu’à part ce plan de gonzesse, vous n’avez vraiment rien d’autre ? Rassemblez les hommes, je vais leur parler ! Qu’est-ce qu’on peut perdre comme temps !
- Quelle décision allez-vous prendre ? Insista Gary.
- Pas la vôtre en tous cas.
- Je me vois dans ce cas l’obligation d’invoquer l’article 17.

L’article 17 était une sorte de clause de sécurité que l’on pouvait invoquer en cas d’ordres mettant en danger de façon inutile la vie des participants à une opération.

- Vous avez décidé de me faire chier ou quoi ?
- Non, je réitère !
- Je passe outre.
- On ne peut pas ! Intervint un autre officier.
- Vous en pensez quoi, vous ?
- Je me prononcerais quand j’aurais votre plan précis.
- On sort tous en trois lignes de 20 hommes, à pied mais avec les réacteurs dorsaux, en gardant une distance de 10 mètres entre chaque homme, la première ligne va effectuer une courbe et entourer le vaisseau, le cercle va se resserrer, au signal, on fait sauter le sas avec une double charge et on enfume l’ouverture.
- Et après ?
- Après on verra, soit ils sortent et on les maîtrise, soit ils ne sortent pas et on rentre.
- Les premiers rentrés seront donc sacrifiés.
- Disons que c’est un risque à prendre.
- Humm
- Alors ?
- Je suis partagé, ces gens-là ont des moyens surprenants, on risque gros.
- Vous invoquez l’article 17 ou pas ?
- Je m’abstiens

Le quatrième officier s’abstint également, il y avait donc, une voix pour et une voix contre, c’est donc l’équipage qui trancherait.

- On ne va pas faire ça ! Fulmina Blaise, je risque de perdre mon autorité.
- Je crains qu’on ne puisse faire autrement.
- Bon, Gary, réunissez les hommes mais je vous garantis que je me souviendrai de votre attitude et je vous la ferais ravaler.

Et voilà, imaginez soixante militaires, peu habitués aux procédures démocratiques en train de débattre pour savoir s’il fallait « flinguer ces salopards » ou « s’écraser en repartant, la queue basse ». Tout le monde parle en même temps, certains s’engueulent. Ni Blaise, ni Gary ne savent présider une séance, et quand enfin, on passa au vote, l’heure avait bien tournée.

- Je ne vois pas pourquoi on voterait à bulletins secrets, les bulletins secrets c’est pour les trouillards ! Gueule un gros malabar. Moi je suis pour l’assaut, précise-t-il, au cas où on n’aurait pas compris et en levant sa main vers le ciel.

Quelques autres l’imitent, tout le monde surveille tout le monde, de plus en plus de mains se lèvent, ça crie, ça hurle, ça gesticule.

- Bon, ben ça y est, y’a la majorité ! Reprend le meneur.
- La réunion est terminée ! On va mettre tout ça au clair, Rompez !
- Ce vote n’est pas régulier ! Proteste Gary.

Il se fait copieusement siffler.

- Silence ! J’ai dit rompez !

Les quatre officiers se réunissent de nouveau, on se distribue les rôles

- On a perdu assez de temps comme ça, il ne faudrait pas que le vaisseau reparte… Commence le lieutenant Blaise
- D’ailleurs, pourquoi ils ne sont pas déjà repartis ?
- Cet atterrissage leur a été imposé, pour repartir, il faut peut-être qu’ils se réapprovisionnent en carburant, en boustifaille, j’en sais rien.

Enzo est dans la barge n° 2. Il est soudain saisi par un déclic.

- Allô, Leiris, je retourne au cosmodrome, j’ai une idée, j’espère qu’elle est bonne, je me dépêche, je t’en reparle.
- En deux mots ?
- Non attends ! Fais moi confiance.

Melek

Melek s’est imposé pendant les événements relatés dans l’épisode précèdent comme chef de la résistance, bon organisateur, meneur d’homme et physique de play-boy, il avait profité de sa soudaine popularité pour se lancer en politique après le départ de Blaise en fondant un parti indépendantiste. Ça n’avait pas marché très fort, Melek n’ayant pas compris qu’un bon activiste peut aussi n’être un piètre politicien. Le retour de Blaise lui redonnait l’occasion de tenter de redorer son blason.

Prévenu par Pablo, il avait dès son arrivée, fait poser une micro caméra en haut de la tour de contrôle, et ce qu’il avait vu l’avait stupéfié.

Après quatre jours pendant lesquels il ne s’était strictement rien passé, un vaisseau s’était posé à l’autre bout du tarmac. Presque aussitôt une barge d’assaut était sortie du sas de Blaise et s’était dirigé vers le nouveau venu avant d’exploser. Un quart d’heure plus tard, deux barges et une vingtaine de personnes en réacteurs dorsaux s’échappait de ce vaisseau sans provoquer aucune réaction de Blaise.

- Mais c’est quoi ce bordel ! S’écria Melek qui n’y comprenait goutte.
- Un règlement de compte ! Ça ne nous regarde pas.
- Repasse le film en arrière, il m’a semblé voir quelque chose.

Effectivement, on pouvait voir à l’extrémité de l’image deux personnes quitter le groupe et se diriger vers le nord.

- Ils viennent en ville !
- Pourquoi faire ?
- On nage en plein mystère.
- Une chose est sûre, on ne va pas se mêler pas de ça, s’ils viennent nous demander des trucs, on refuse, on reste neutre ! Déclara Melek.
- Je crois même qu’on devrait les arrêter à titre préventif, ce serait la meilleure façon de nous éviter des ennuis.
- Et si Blaise nous demande de les lui livrer, on le fera aussi, pour nous éviter des ennuis, drôle de conception de la neutralité et de la résistance.

Cette réaction provoqua un brouhaha indescriptible que Malek eut toutes les peines du monde à calmer.

Le responsable de cette dernière intervention se nommait Ségur, depuis le début de la réunion son portable était resté ouvert dans sa poche et transmettait les informations à Georgia, la secrétaire de David Denzel, le gouverneur de Mabilla.

La création du parti indépendantiste de Melek, même s’il n’avait pas eu le succès escompté inquiétait une partie de la population locale. Si couper le lien avec la Terre n’apporterait rien aux plus déshérités, il faudrait pourtant les contenter, et cela ne pourrait se faire qu’en pénalisant ceux qui essayaient tant bien que mal de créer des richesses sur cette planète. Et comme en plus la Terre ne subventionnait plus rien…

Un groupe de citoyens avait donc créé un parti « terrien », sans grand succès, l’image d’une terre malade et fonctionnarisée n’ayant rien de séduisante. De plus la réputation du gouverneur catalogué par beaucoup comme « inutile » n’arrangeait rien.

Certains eurent alors l’idée d’impliquer davantage le gouverneur dans les affaires de la planète. Blaise reviendrait et une nouvelle crise était à redouter. Cette fois, il faudrait que le gouverneur se « mouille », sinon ou bien Melek et les siens emporteraient la mise ou le chaos s’installerait durablement.

Ces personnes avaient donc approché Georgia, on lui avait proposé une forte rétribution pour servir d’agent d’influence auprès du gouverneur. Devenir sa maîtresse ne lui posait aucun problème d’autant qu’elle l’était déjà (bien que de façon non exclusive), le reste non plus, Georgia étant d’ores et déjà acquise aux idées qu’on voulait lui voir défendre.

Georgia se précipita dans le bureau du gouverneur. Celui-ci passait une partie de son temps à écrire des poèmes licencieux qu’évidemment il trouvait génial.

- Ah, Georgia ! Tu tombes bien, je viens de finir une nouvelle poésie très coquine…
- Plus tard David, je viens d’avoir des infirmations de l’astrodrome, ça l’a l’air assez grave…

Elle raconta tout ce qu’elle savait rendant le gouverneur dubitatif.

- Voilà une situation qui nous échappe complètement. Je ne te demande pas comment tu apprends tout ça !
- J’ai mes petites antennes !
- J’espère qu’elles sont innocentes.
- Je t’expliquerai, c’est promis.
- Je ne vois pas trop ce que je peux faire pour le moment.
- La situation va évoluer, deux personnes du Vienna volent vers la ville, on ne tardera pas à savoir ce qu’ils veulent.

C’est à ce moment qu’une voix dans le haut-parleur annonça :

- Deux personnes à la porte d’entrée.

Puis quelques secondes plus tard

- Une émissaire du Vienna demande à être reçue.
- Je croyais qu’ils étaient deux ?
- Le second n’est qu’un accompagnateur, il va attendre dans l’antichambre
- Désarmez-là la femme et faites entrer, se résigna le gouverneur après avoir recueilli l’approbation tacite de Georgia.

- Héka Lipanska de l’état-major du Vienna.
- Enchanté, voici ma proche collaboratrice Georgia Milton.

« Cette conne va peut-être me gêner, mais bon faisons les choses dans l’ordre »

- Avez-vous des informations récentes en provenance de l’astrodrome ? Reprit Héka.
- Bien évidemment ! Pérora David Denzel, j’ai appris que vous y aviez commis quelques dégâts.
- Bien involontairement. Nous avons été attaqués sans raison.
- Sans raison ? J’ai peine à le croire, vous n’avez aucun contentieux avec les autorités terriennes ?
- Aucun, il s’agit une confusion.
- Et la raison de votre venue sur Mabilla.
- Nous avons été détourné.

Georgia s’éloigne un peu, sort son portable, et marque un mot sur un bout de papier qu’elle tend au gouverneur.

« Barge embusquée à 500 mètres du vaisseau de Blaise »

Enzo

La barge d’Enzo transporte six hommes dont Abel, le faux navigateur. Ses mains sont liées, mais pas ses pieds, dans un geste insensé il s’élance hors de la barge dès celle-ci posée au sol.

- Rattrapez-moi ce con !

Deux hommes s’élancent à sa poursuite et le rattrape facilement. Trop facilement, c’était un piège, Abel parvint à placer ses mains entravées autour du cou d’un des poursuivants et commence à serrer.

- Si vous me libérez pas, je l’étrangle.

Un caillou bien ajusté lui arrive sur le front, Abel s’écroule de douleur, on le réembarque manu militari dans la barge. Voilà comment on perd bêtement de précieuses minutes.

Enzo sort enfin son ordinateur de poche.

« Pourvu que ça marche ! »

Le sas du vaisseau de Blaise actionné manuellement laisse passer un homme harnaché d’un réacteur dorsal, il se pose à terre, un autre le suit, puis un autre, puis encore un autre.

« Qu’est-ce qu’ils foutent ? »

Bientôt trois lignes espacées se forment avançant méthodiquement vers le Vienna.

« Merde ! Je vais manquer de temps ! » Fulmine Enzo toujours à tripoter son ordi.

Blaise est resté seul dans son vaisseau avec le pilote et le navigateur.

- Première ligne, procédez à l’encerclement.

« Ils vont donner l’assaut, merde, je ne suis pas prêt, encore cinq minutes. »

- Resserrez le cercle, deuxième ligne en appui, troisième ligne : couchez-vous.

« Vite, vite, bon dieu, je vais oublier des trucs »

- Assaut !

La porte du sas explose, une seconde détonation se fait entendre, c’est la porte intérieure qui cède.

« Merde ! Plus le temps de fignoler. Pourvu que ça marche ! »

Blaise est surpris par un grondement insolite. Une force irrésistible le cloue au sol, il a du mal à respirer pendant plusieurs secondes avant que le phénomène s’estompe.

- Allô !
- Oui ! Répond une voix !
- C’est quoi ? Qu’est ce qui se passe ?
- Je rejoins le poste de pilotage, apparemment on vient de décoller.

Blaise rejoint le pilote et le navigateur dans le poste de pilotage.

- Mais qu’est-ce que vous avez foutu. Brailla Blaise.
- Rien du tout, l’informatique s’est réinitialisée et on a décollé.
- On est où ?
- On est en train de sortir du champ d’attraction de Mabilla.
- Bon ! Faites redescendre le vaisseau.
- Certainement pas ! Protesta le pilote.
- Vous préférez que je vous y oblige !
- M’obligez comment ? Vous allez me menacez avec une arme ?
- S’il le faut !
- Vous êtes seul, on est deux !
- Et ça ne vous fait rien d’abandonner 60 personnes sur cette planète pourrie.
- Vos 60 personnes sont probablement toutes massacrées à l’heure qu’il est et ce n’est pas moi qui les aie envoyés au casse-pipe, mais vous !
- Vous proposez quoi ?
- Retour sur Terre, vous y ferez votre rapport.
- A trois dans un vaisseau !
- C’est gérable !

Blaise réfléchit. Neutraliser ces deux imbéciles n’était pas si compliqué, mais que pourrait-il faire ensuite ? Il ne savait pas piloter un vaisseau. Bien sûr presque tout était automatique, mais c’est ce « presque » qui posait problème.

- Si on se posait ailleurs sur la planète, proposa-t-il, à plusieurs kilomètres de Mabilla-city. On irait en barge jusqu’à la ville et on pourrait reconstituer un équipage digne de ce nom ?
- Et pourquoi faire ? En ce qui vous concerne votre avenir me parait bien compromis, mais pas le nôtre, on est juste pilotes.
- Connards.

Au sol c’est la panique, le bataillon d’assaut reste tétanisé en voyant le vaisseau quitter la planète.

- Ici le lieutenant Gary, je reprends le commandement. Tout le monde se replie derrière la troisième ligne, gardez vos distances.

En fait Gary craignait le pire, en exigeant une distance de 10 mètres entre chaque homme, il espérait les protéger d’éventuelles armes meurtrières, mais surtout retardait le moment où les hommes se mettraient à parler entre eux et ne manquerait pas de proposer des solutions.

L’une d’elle consistait à déposer les armes, une autre plus compliquée consistait à faire réparer le sas du Vienna afin de pouvoir s’enfuir à son bord, cela impliquait la collaboration des autochtones. Et comme ceux-ci rechigneraient, il faudrait en passer par des prises d’otages, une situation difficilement gérable.

Il convenait donc d’agir très vite.

- Déposez vos armes et vos réacteurs à vos pieds, puis reculez lentement. En levant les bras.

Certains le font de suite, d’autres hésitent mais finissent par obtempérer.

Gary retire sa veste, puis son tee-shirt qu’il agite comme un pitoyable drapeau blanc.

Enzo n’en croit pas ses yeux !

« Je gère ça comment ? »

- OK ! On arrive

Enzo laisse Abel, toujours à moitié groggy dans un coin, fait décoller la barge juste devant la ligne où sont déposées les armes et envoie un message laconique à Leiris.

« Je maîtrise la situation, mais rappliquez tous en vitesse. »

- Que tout le monde nous tourne le dos ! Hurle Enzo.

Les hommes sortent de la barge et s’empare des premières armes disponibles.

- Je suis le lieutenant Gary, c’est moi qui vient d’ordonner la reddition de mes hommes, je veux juste échangez deux mots avec vous sur notre statut de prisonniers.
- OK, asseyez-vous et attendez, notre capitaine sera là dans moins d’un quart d’heure. Dites à vos hommes de se regrouper tous au coin là-bas

Melek

La disposition de la caméra de l’astrodrome, permet d’observer la barge d’Enzo. Quand les hommes de Blaise sortent de leur vaisseau, le petit groupe de spectateurs à distance s’attend à une confrontation disproportionnée, mais, ils assistent stupéfaits à un tout autre spectacle

- Ils n’ont pas vu la barge ? Mais c’est impossible !
- Ils vont prendre d’assaut un vaisseau vide ? S’étonne quelqu’un.
- Ils ont peut-être peur qu’il soit miné !
- Cette tactique est absurde !
- Plus cette affaire avance, moins on y comprend quelque chose.
- Ah ! Le sas a sauté, joli travail, pas trop de dégâts.
- Ils remettent ça ! Oh ! Le vaisseau des flics décolle… Merde qu’est-ce qui se passe, on n’y voit plus rien.

Le vaisseau de Blaise décollant en aveugle passe quelques mètres au-dessus de la tour de contrôle, le souffle fait s’envoler la caméra espion qui retombe on ne sait où. Inutilisable.

- Plus de son, plus d’image !
- Un volontaire pour aller là-bas ?
- J’y vais, propose Ségur !
- Fais attention l

Le gouverneur

- Qu’attendez-vous de moi ? Finit par demander le gouverneur, tout en dévorant des yeux sa trop ravissante interlocutrice.
- C’est très simple, on aimerait bien repartir entiers et vivants.
- Ce qui de façon concrète signifie que vous aimeriez que j’intervienne afin que le lieutenant Blaise abandonne ses projets.
- Le lieutenant Blaise ?
- Ah ! Vous ne connaissiez pas son nom ?
- Non !
- Ce n’est pas le genre à lâcher sa proie, ce type est pugnace et probablement borné.
- Il doit bien y avoir un moyen.
- Et pour quelles bonnes raisons devrais-je satisfaire à votre demande ?
- Pour mes beaux yeux ! Plaisanta Héka.
- Vous êtes gonflée, si je puis me permettre. Vous n’avez pas que les yeux qui soient beaux et votre charme est sans appel…
- Ne me faites pas rougir !
- La question n’est pas là ! Ah qui a-t-il Georgia ?

Il lut le petit papier qu’elle lui tendait.

« Assaut en cours contre le Vienna »

- Blaise est agent fédéral, il possède un mandat d’arraisonner contre votre vaisseau. Toute intervention de ma part ayant pour objet de contrecarrer sa mission aurait des conséquences fâcheuses pour la population, il n’en est donc pas question.
- Qu’est-ce que la population a à voir avec ça ?
- Ce serait assez long à expliquer, donc non seulement je ne vous aiderais pas mais j’ai le regret de vous informer que vous êtes désormais ma prisonnière.
- Mais…
- J’aurais préféré que notre entretien se poursuive de façon plus romantique, mais les exigences de la politique étant ce qu’elles sont…. Ah, Georgia, encore un petit papier.

Il le lut

- Ah, votre vaisseau vient d’être investi ! J’en suis désolé pour vous ! Oui Georgia ?
- Le vaisseau de Blaise a décollé !
- Hein ? Sans ses troupes ?

Georgia se mit à chuchoter.

- Stoppons là les cachotteries, cette personne est en état d’arrestation, tu disais ?
- Je disais que la communication est coupée avec l’astrodrome.
- Ça va être rétabli ?
- Le temps d’y aller, je suppose.
- Décidemment cette situation me dépasse complètement, vous avez peut-être une explication, vous ? Demanda Denzel en s’adressant à Héka.

Héka en avait bien une mais tellement folle qu’elle ne l’exprima pas.

- Non ! Mais dites-moi, monsieur le gouverneur, pour l’instant ce lieutenant Blaise ignore que je suis ici, alors pourquoi ne pas me laisser partir ?
- Et en échange de quoi ? Demanda Denzel, le regard plein de concupiscence.
- Proposez lui une pipe, intervint Georgia, moi, je regarderais ça me fera du spectacle.

Héka qui en a entendu, vu et connu pourtant bien d’autres se met à rougir comme une tomate.

- Je n’aurais pas eu l’idée de vous proposer une telle chose, mais si cela est le prix de ma liberté, pourquoi pas ? Déclara-t-elle fort hypocritement.
- On va vous relâcher et vous serez pris par les sbires de Blaise.
- Pas forcement !
- Si, forcement ! Explique-lui Georgia !
- La population a extrêmement souffert durant la première mission du lieutenant Blaise.
- Il en avait après qui ?
- Il enquêtait sur la tragédie du Siegfried7. (voir l’épisode précèdent). C’est un vaisseau de luxe qui s’est posé ici pour réparer une avarie mineure. Deux personnes en sont descendues sans réembarquer, il pistait ces personnes.
- Ah ?
- Quand Blaise s’est posé de nouveau ici, nous avons dû rassurer la population en expliquant qu’il s’agissait d’une simple opération d’arraisonnement. Mais les gens restent inquiets, la résistance s’est plus ou moins réorganisée, elle est divisée, mais l’opinion majoritaire c’est que toute aide à votre équipage se retournerait contre la population.
- Et ben, bravo ! Commenta Héka, dépitée.
- Je peux vous proposer quelque chose ! Reprit le gouverneur. Je vous cache ici jusqu’à ce que la situation se décante, mais il est hors de question que je vous libère.
- Je suppose que je n’ai pas le choix !
- Hé, non, je n’exige rien en échange, mais la proposition de ma collaboratrice ne serait pas pour me déplaire.
- Euh, d’accord, mais j’espère que vous n’êtes pas pressé, parce que là, tout de, suite je n’ai pas tellement la tête à ça !
- Ne dit-on pas qu’il n’est pas de meilleur plaisir qu’un plaisir retardé ! Répondit le gouverneur, venez, je vais vous présenter quelqu’un.

Juliana reconnut Héka, mais étant incapable de se rappeler dans quelles circonstances, elle l’avait rencontré, joua les « innocentes ». Héka, qui elle l’avait reconnue, entra dans son jeu.

- Juliana est une personne qui est également sous ma protection, mais pour de toutes autres raisons, jusqu’à ce que Blaise et sa horde aient quitté la planète. Elle va vous raconter ce que ce type lui a fait subir, j’espère que cela vous aidera à comprendre pourquoi je n’ai nulle envie de vous relâcher dans la nature.

Leiris

Quand Leiris Misdas revint sur l’astrodrome avec son équipage, le spectacle qui s’offrait à lui le subjugua. Enzo et quatre hommes semblaient maitre du terrain, lourdement armés, ils tenaient en respect un type, tandis qu’une soixantaine d’autres s’entassait à une extrémité du lieu. Leurs armes et leurs réacteurs dorsaux gisaient dispersés sur le sol.

- Comment t’as fait ça ? Où est leur vaisseau ?
- Je l’ai fait décoller, on fait quoi ? Le mec tout seul, c’est leur chef !

On demanda à ce dernier de s’approcher.

- Lieutenant George Gary, police fédérale, je commande ce détachement en l’absence du lieutenant Bruce Blaise dont le vaisseau a décollé inopinément.
- Leiris Misdas, capitaine du Vienna.
- Nous nous sommes rendus contraints et forcés mais il est de mon devoir de vous préciser que vous êtes dans l’illégalité la plus complète.
- On le sait bien ! Nous n’avons fait que nous défendre.
- Que comptez-vous faire de nous ? Nos hommes sont fatigués, choqués, ils ont sans doute faim et soif et ont besoin de repos.
- Les pauvres chéris !
- Epargnez-moi vos sarcasmes !
- Ecoute-moi bien, bonhomme ! Un imbécile nous a obligé à atterrir ici, après une barge a tenté de nous prendre à l’abordage, on veut juste trois choses : faire réparer notre sas que vous avez bousillé comme des malades, nous réapprovisionner, et foutre le camp d’ici.
- J’entends bien mais cela ne répond pas à mes questions.
- On va tacher d’y répondre, permettez que je passe un coup de fil ?

- Oui, Leiris, je te rappelle, je suis chez le gouverneur, c’est un peu la panique ici…
- C’est votre capitaine ? Demanda Denzel
- Oui !
- Passez le moi ! Allo ici David Denzel, gouverneur de Mabilla. Nous avons suivi les évènements, mais avons eu une interruption d’information au moment du décollage du vaisseau terrien. Nous sommes de nouveau en liaison, mais je ne comprends pas ce qui se passe, résumez-moi la situation en deux mots.
- En deux mots, nous avons capturé tous les hommes du vaisseau terrien.
- Mais… Passez-moi leur responsable hiérarchique.

- C’est pour vous, mais je ne vous autorise à parler qu’en mode « haut-parleur »

- Lieutenant Blaise, je suppose ?
- Non, excellence, Lieutenant Gary, le lieutenant Blaise a décollé subrepticement.
- Pour quelle raison ?
- Nous ne l’avons pas élucidé.
- Votre version des faits ?
- L’assaut contre le Vienna était coordonné par le lieutenant Blaise depuis notre vaisseau quand celui-ci a décollé. Etant dans l’incapacité d’analyser la situation et craignant une contre-attaque j’ai donné l’ordre de reddition afin d’éviter un bain de sang.
- Et maintenant ?
- On vous rappelle dans cinq minutes, coupa Leiris.

Ce dernier se concerta quelques instants avec Enzo et Kéni puis revint vers Gary.

- Faites avancer tous les prisonniers dont le nom de famille commence par un « A ».
- Vous n’allez pas…
- Tout se passera bien si vous êtes sages !

Quatre hommes et deux femmes, visiblement peu rassurés virent rejoindre l’emplacement de l’équipage de Leiris.

- Asseyez- vous en cercle, le cul à l’intérieur.

« Et maintenant je rappelle le gouverneur ! »

- Bon la situation est simple résuma Leiris, nous avons six otages, nous souhaitons simplement pouvoir faire réparer notre sas et nous réapprovisionner tranquillement. Si vous connaissez des fournisseurs envoyez les nous, on paiera. La petite troupe est à votre disposition, venez les chercher et mettez-les au vert en attendant qu’on reparte. O.K ?
- C’est inadmissible !
- Epargnez-nous vos protestations, si vous collaborez gentiment dans deux jours nous seront repartis.
- Rappelez-moi dans cinq minutes.

Le gouverneur n’avait jamais eu à gérer de telles crises (puisqu’il s’était abstenu d’intervenir dans la précédente) et se tourna vers Georgia.

- T’as entendu ?
- Oui !
- Qu’est-ce que je dois faire ?
- C’est toi le gouverneur, non ?
- Bien sûr, mais tu ferais quoi, toi ?
- On fait ce qu’ils demandent ! T’as une autre solution ?
- On s’écrase alors ?
- Tu vas diffuser un communiqué, dans lequel tu préciseras que le rapport de force étant tellement disproportionné entre l’armement ultra sophistiqué de pirates très déterminés et celui rudimentaire de la garde peu préparée à ce genre de confrontation, etc, etc… Et qu’en conséquence tu as accédé aux exigences – fort modestes – des terroristes. Le souci prioritaire en la matière restant la sécurité de la population et la vie des otages.
- Et bien bravo, tu devrais faire de la politique. Euh ! Tu ne penses que cette Héka pourrait constituer une monnaie d’échange ?
- Tu parles sérieusement ?
- Je dis ça comme ça ! L’opération serait de toute façon bien trop risquée !
- N’est-ce pas !
- Mais on pourrait me reprocher de ne pas l’avoir envisagé.
- Arrête de baliser. Tu lui as fait une promesse, non ? Ce n’est pas bien de ne pas tenir ses promesses.
- O.K. Et la résistance, elle dit quoi ?
- Je me renseigne !

Ségur envoyait en continu les images de la scène qui se déroulait sur l’astrodrome. Malek, le chef autoproclamé de la résistance n’en croyait pas ses yeux.

- Sont trop fort ces mecs
- Un truc qu’est bizarre, commenta, Ségur, ce n’est pas Blaise qui a conduit les négociations. Ou bien, il était dans la barge d’assaut qui a explosé ou alors il a décollé.
- La population va être ravie, c’est déjà ça ! Ils font quoi en ce moment, ils négocient ? Avec qui ?
- On dirait bien qu’ils négocient ! Ils ont isolé six otages
- Qu’est-ce qu’ils peuvent bien demander ?
- On en sait rien ! On fait quoi ?
- On attend !

Quand Leiris rappela, le gouverneur accepta les conditions posées et lui passa Georgia afin de régler les modalités pratiques concernant les réparations et le réapprovisionnement.

Les trois uniques barges de grande capacité de la garde vinrent prendre possession du lieutenant Gary et de sa troupe et les emmenèrent dans la résidence d’été du gouverneur, 30 km plus loin où ils purent se restaurer et se reposer.

Leiris, son équipage et ses otages regagnèrent le Vienna après avoir récupéré les armes laissées au sol.

- Et Abel, on en fait quoi ?
- Merde, on l’a oublié celui-là, on va le garder au chaud, on le relâchera avant de partir.

Le gouverneur David Denzel diffusa son communiqué.

« J’espère que je n’ai pas fait de conneries » pensa-t-i en entrant dans la pièce où il avait laissé Héka en compagnie de Juliana.

Mais un curieux spectacle l’attendait. Juliana avait un sein de sorti et Héka le léchait.

- Vous êtes en train de faire connaissance, dirait-on ? Railla David.
- Je ne sais plus de quoi nous parlions, répondit Héka mais cette charmante personne n’arrêtait pas de me dire qu’elle trouvait sa poitrine trop grosse. Je lui expliquais qu’une poitrine peut très bien être à la fois grosse et belle, et comme nous n’arrivions pas à nous mettre d’accord, je lui ai demandé de me montrer tout ça. Il m’a alors semblé qu’un petit bisou sur ce joli globe serait de nature à la décomplexer.
- On dirait, chère Juliana, que vous appréciez ce que vous fait cette jeune personne.
- Elle est très douce et en ce moment j’ai besoin de douceur.
- Euh, je n’ai pas été doux avec vous.
- Si mais vous êtes un homme, et elle c’est une femme !
- Ah, oui j’avais remarqué aussi. Bon je vous laisse vous amuser… A moins que vous m’autorisiez à regarder.

Les deux femmes se regardèrent, Juliana était plutôt pour, Héka s’en fichait.

- Alors d’accord, asseyez-vous là-bas, ça va nous exciter de nous caresser en sachant qu’un petit coquin de voyeur nous regarde. Mais soyez sages. Lui dit alors cette dernière.
- Comme une image ! Promis.
- On fait quoi ? Demanda Juliana à sa compagne de jeu. Nous voilà embarquées dans un truc pas vraiment prévu.
- L’imprévu, il n’y a que ça de vrai, c’est le sel de la vie… Nous en étions où ?
- Tu me léchais le néné, et c’était très agréable !
- Ben maintenant je vais te lécher l’autre.

La langue d’Héka virevoltait sur le téton de Juliana qui à ce contact durcirait et grossissait.

- Tu m’excites…
- Je sais… Tu veux me faire pareil ?

Sans attendre de réponse Héka retira son haut et dégrafa son soutien-gorge.

- Vas-y, je te les offre !
- Qu’est-ce qu’ils sont beaux, c’est autre chose que les miens.
- Lèche-les ma chérie, on causera plus tard.

Excitée comme une puce, elle gobait désormais les bouts de seins de sa partenaire en se régalant de leur parfum et de leur texture.

- On s’arrête là ! Proposa Juliana, espérant secrètement qu’Héka refuse et l’entraine plus loin.
- Tss, tss, maintenant que tu m’as chauffé, on continue… Ah ça t’embête de te déshabiller devant lui ?
- Non ! Nous avons déjà eu l’occasion de … enfin tu as compris !
- Bien sûr, allez on va se mettre à poil ensemble.

Et pendant qu’elles le faisaient, le gouverneur Denzel se tripotait ostensiblement la braguette

- Mais qu’est-ce qu’il fait celui-là là-bas? Se maque Héka.
- Je crois qu’on l’excite, surtout toi !
- Il avait promis d’être sage !
- Tant qu’il reste sur sa chaise, il est sage !
- O.K. Monsieur le gouverneur, puisque Juliana n’a rien contre, vous pouvez vous mettre à l’aise et vous faire une petite branlette en vous regardant.

Ce dernier répondit en faisant un large sourire et une petite courbette de connivence. Il baissa son pantalon et son caleçon qui tombèrent sur ses chevilles, puis il releva sa chemise afin de dégager l’accès à ses tétons. Il se mit à pincer frénétiquement le droit de sa main gauche tandis que l’autre main astiquait son membre.

- Hum ! Le gouverneur est en forme, en voilà un joli mandrin. Se moque Héka.
- J’ai eu l’honneur et l’avantage de l’apprécier. Ajoute Juliana.

Heka face à sa partenaire s’est agrippée après ses fesses, d’une flexion des jambes elle descend au niveau de son pubis, la langue en avant et commence à lécher. Dire que l’endroit est mouillé serait en dessous de la vérité, il est inondé.

La situation amuse Héka qui de plus se régale de ce jus intimes, emporté par sa frénésie de léchage elle la contourne pour lui lécher le petit trou.

Juliana n’est pas mécontente, loin de là du traitement que lui inflige par sa partenaire de jeu, mais aimerait aussi donner caresses et plaisirs à cette femme qu’elle trouve si belle et si désirable. Elle propose donc à sa complice de se mettre en soixante-neuf.

Chacune lèche l’autre, chacune est léchée par l’autre.

- Je ne voudrais pas déranger, mais je ne vois plus rien du tout ! Proteste le gouverneur.

L’objection n’avait pas été prévue, mais Héka la trouve parfaitement recevable.

- On va faire autre chose, ce sera chacune notre tour, tu vas commencer par me sucer puis ce sera moi. Monsieur le gouverneur écoutez-moi bien, vous voulez voir, nous vous offrons la première loge. Voilà vous allez écarter les cuisses, comme cela, vous ne touchez plus à votre bite, vous la « récupérerez » tout à l’heure. Vous étendez les bras, je vais me couchez sur vous, avec le bras droit vous me maintiendrez la tête, l’autre bras ce sera pour les jambes. Vous m’avez entre vos mains, mais vous ne pourrez pas me toucher, on ne peut pas tout faire à la fois. Et une fois installé, Juliana va venir me lécher. Objections ?
- Non pas du tout, cette pratique me rappelle quelque chose…
- Ne cherchez pas trop, profitez du spectacle !

Au départ Héka avait juste eu envie de s’amuser avec cette Juliana quelle avait trouvé intéressante, Elle avait désormais une motivation supplémentaire. En foutre plein la vue au gouverneur.

Dire que la position est confortable pour Héka serait mentir, c’est en fait une position pratiquée dans les boites de strip-tease, sauf que dans ce cas, là, la fille s’allonge non pas sur un bonhomme mais sur deux (voire trois) qui sont à côté l’un de l’autre.

Elle s’installe, agrippe la taille du gouverneur avec son bras gauche pour maintenir la position et c’est parti, Juliana peut venir lécher. Cette dernière s’efforce de donner autant de plaisir à sa petite camarade que celle-ci lui en a donnée. Juliana n’a eu que très peu de rapports lesbiens dans sa vie alors évidemment ça limite l’expérience, mais une femme est une femme et elle saura toujours bien mieux qu’un homme ce que désire un clitoris.

Ses coups de langues atteignent leur but, Héka ne tarde pas à sentir son corps se couvrir de frissons de plaisirs, sa respiration se saccade, la peau se perle de goutte de sueur, le sang afflue dans la partie supérieure du corps, et tout d’un coup c’est l’extase, quelques secondes de jouissance extraordinaire.

Toute contente d’être parvenue à ses fins, Juliana tend la main à Héka pour la dégager de sa position inconfortable, puis lui roule un patin magistral.

Voir ses deux femmes partager ce moment de bonheur dans ces circonstances quelque peu insolites a finalement raison de la patience du gouverneur, il ne peut plus attendre la suite, et se masturbe comme un malade. Il se rapproche des deux femmes.

- Oh, vous faites quoi ? Proteste Héka
- Je vais jouir ! Je peux sur vos seins ?
- Je vous en prie, faites comme chez-vous.

Quelques longues giclées atterrissent sur la poitrine de la belle, d’autres finissent sur le tapis. Il paraît que ça tache !

- Vous avez quelque chose pour m’essuyer ?
- Pas la peine ! Intervient Juliana. Je vais bouffer son sperme.

Juliana ramasse les taches blanchâtres avec sa langue, mais n’avale rien. Elle tend ses lèvres à Héka et les deux femmes s’échange un étrange biser au gout de sperme.

- Cochonne !
- Parfois !

Les deux femmes n’étaient cependant pas rassasiées…

- Je vous laisse je vais me rincer la bite Annonça Denzel
- Vous êtes un poète, Monsieur le gouverneur ! Couche-toi par terre, Juliana, je vais t’emmener au ciel !

A suivre

 

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Jeudi 7 juin 2018 4 07 /06 /Juin /2018 19:12

L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3)
7- Un espion sur le Vienna
par Nicolas Solovionni

 

Thémes abordés : doigtage masculin, engodage masculin, science fiction. 


7- Un espion sur le Vienna

Abel Sorenian lui était de plus en plus mal, il s’attendait que d’un moment à l’autre le capitaine l’informe de la réintégration d’Enzo. Cela changeait considérablement la donne. Enzo s’apercevrait de la modification de cap au plus tard au moment de la sortie de l’hyperespace, mais sans doute avant si l’envie lui prenait de consulter l’ordinateur de navigation. Il lui fallait donc agir. Mais comment ?

Après une heure de réflexion, il se résolut à parler à Héka avec un semblant de plan.

- Je crois que je vais accepter ta proposition ! Lui dit-il dès qu’elle fut entrée dans sa cabine.
- Que voilà une surprise ! Tu en as mis du temps à te décider.
- C’est pas ça ! La situation a changé !
- C’est quoi qu’a changé !
- Le navigateur, dans mes plans, il n’embarquait pas ! Tant qu’il restait amnésique, ça n’avait pas d’importance, mais le voilà guéri !
- Et alors ?
- Alors, dès qu’il va se connecter, il va s’apercevoir de ce que j’ai fait.
- T’as fait quoi ?
- J’ai modifié le plan de vol.
- Hein ? Et on est parti pour où ?
- Mabilla !

Le nom de la planète évoquait à Héka des souvenirs très précis. Forcément, cette planète constituait la précédente destination du Vienna (voire le tome précédent)

- Bon, c’était quoi ton plan ?
- Je me serais arrangé pour que l’équipage apprenne le changement de direction au dernier moment, j’aurais invoqué un bug de l’ordinateur de navigation, je pense que dans la situation de confusion, cette explication serait passée.
- Et après ?
- Une fois le vaisseau posé, je me serais enfui.
- Et pourquoi faire ?
- Ah, ça…
- Dis-moi : il est bizarre ton plan, tu vois, moi je serais capitaine, et je me trouverais dans la situation que tu me décris, je ne vois vraiment pas pourquoi j’atterrirais !

Abel resta interdit quelques instants, avant de « se rattraper aux branches » :

- Ça me semblait aller de soi, mais tu as raison mon plan est foireux. Aide-moi, et en échange je te rendrais le service dont tu m’avais parlé.

Héka eut un sourire énigmatique.

- Je crois que tu es foutu. Si tu dis vrai, je ne vais pas prendre le risque de m’associer avec un type qui a des plans aussi débiles…
- Mais…
- Mais quoi ? Mais en fait tu mens, on n’infiltre pas un vaisseau avec un plan aussi tordu. Autant dire que ce n’est pas la peine de compter sur moi !
- Tu ne vas pas me dénoncer tout de même ?
- Comme j’ignore toujours pourquoi tu as infiltré l’équipage, comme tu ne veux pas me le dire, j’en déduis que tu es un danger potentiel pour tout le vaisseau…

Abel s’avança, menaçant.

- Reste à ta place, Abel, je suis armée. Bluffa-t-elle.
- Ecoute-moi ! Tu sais combien coûte une sphère de Mabilla ?
- Oui très bien. (voir l’épisode précédent)
- J’en ai dix qui m’attendent ! La moitié pour toi si tu m’aides.
- T’aider à quoi ?
- Il ne faut pas qu’Enzo reprenne la main.

Elle répondit par un ricanement et quitta sa cabine en le laissant planté là, en plein désarroi.

Il sortit son sac de voyage de l’armoire en extirpa un désintégrateur, un paralyseur et un couteau à longue lame, avant de réaliser que ses armes ne lui serviraient à rien. Il pouvait, certes, faire des dégâts, mais sans complicité il n’irait pas plus loin et ne ferait qu’aggraver son cas. Il remisa tout cela dans son fourbi. Après avoir tourné et retourné le problème, il n’entrevit qu’une seule solution : se rendre. Les conséquences seraient terribles, son acte pouvant être assimilé à de la piraterie. Certains capitaines ne faisaient guère dans la dentelle en ce genre de circonstances : le châtiment était la plupart du temps l’éjection dans l’espace, parfois précédé d’un lynchage sadique en forme de défouloir de la part de l’équipage. Il espérait simplement que sa repentance entraînerait une certaine indulgence qui se traduirait soit par sa remise aux autorités, soit par son abandon sur la première planète venue. Dans ce dernier cas, il y serait coincé, car pas question de tenter de rejoindre Vargala où les commanditaires de sa mission ne lui pardonneraient pas son échec. En principe, on ne tuait pas sur Vargala, mais on pouvait faire pire !

Et puis, il lui vint une autre idée : il eut un moment le projet de confier ses intentions à Héka. Mais il y renonça, désormais cette femme le méprisait, probablement vexée qu’elle était d’avoir été bernée. Pourtant elle semblait prête à un marchandage, s’il avait pu savoir en quoi il consistait son plan, il aurait peut-être pu faire quelque chose. Mais quoi ? Une stratégie insensée germa alors dans sa petite cervelle, il allait demander à Héka de venir et la ferait parler sous la menace d’une arme, afin de gagner sa complicité. A cette fin, il récupéra le paralyseur qu’il venait de ranger et s’apprêta à rappeler Héka quand le haut-parleur retentit :

- Réunion de l’état-major dans cinq minutes au mess des officiers.

« Trop tard se dit-il, ils vont me confondre en public ! Que faire d’autre sinon y aller ? Dans quelques instants je cesserais d’être un homme libre. »

Abel fut alors stupéfait de constater que des bouteilles de champagnes et des coupes avaient été préparé sur la table. Tout le staff était là et le capitaine Leiris Misdas prit brièvement la parole.

- Je pense que vous le saviez tous, notre camarade Enzo est sur la voie de la guérison. Ça valait, je crois, le coup d’arroser ça comme il se doit. ! Sur les conseils de Lili, et en accord avec lui, il ne reprendra son travail que quand la guérison sera complète, souhaitons-lui un bon rétablissement et fêtons son retour parmi nous.

Les verres se levèrent et on but joyeusement tandis qu’Abel ébahi par la tournure des événements sentit son estomac se retourner. Il se précipita vers les toilettes.

- Qu’est-ce qu’il nous fait ? Demanda quelqu’un.
- Je vais voir, répondit Héka.

Abel était en train de vomir son petit déjeuner dans le lavabo.

- C’est le choc nerveux, je m’attendais à me faire coincer.
- C’est grâce à moi ! Mentit-elle avec aplomb. Maintenant, reviens et fait bonne figure.

Plus tard, dans sa cabine, Héka lui expliqua qu’elle avait suggéré au capitaine qu’il n’était sans doute pas très judicieux de prendre le risque qu’Enzo fasse une rechute en pleine sortie de l’hyperespace.

- Et pour me remercier de ma bonne action, tu vas me dire quel est ton plan, ton vrai plan !
- Mais enfin, je l’ai dit, on va sur Mabilla.
- Ça ne tient pas debout, tu me caches quelque chose !

Abel ne tenait plus en place, après le froid, le chaud, et alors qu’il croyait que tout s’arrangeait, Héka revenait à la charge. Et pourquoi l’avait-elle sauvé ? Peut-être était-elle encore un tout petit peu amoureuse de lui ?

- Je ne te cache rien !
- O.K. On va poser le problème autrement : Qu’est-ce qu’il faudrait que je fasse pour que tu me dises la vérité.
- La vérité, je te l’ai dit, mais je veux bien que tu m’aides.
- T’aider à quoi ?
- Quand le vaisseau va se rendre compte qu’on est dans le système de Mabilla, tu pourrais l’aider à le forcer à atterrir, j’ai des armes, ça pourrait le faire.
- C’est nouveau, ça vient de sortir ?
- Et en échange, je te rends le service dont tu ne m’as pas encore parlé.
- Je vais réfléchir, on en reparle demain. Ah, au fait, si par malheur pour toi, tu étais mis aux arrêts, j’essaierais de faire quelque chose pour toi, parce que quelque part je t’aime bien quand même…
- ?
- Donc inutile de m’impliquer !
- Faudra bien que je parle du produit !
- Bien sûr que non, tu m’as dragué pour avoir des renseignements sur le Vienna, quand je t’ai appris que le navigateur était devenu amnésique, tu m’as demandé de te pistonner. Ça a le mérite d’être simple.
- Humm…
- Tu vois je suis gentil avec toi, j’ai magouillé pour qu’Enzo ne reprenne pas sa place, je te propose mon aide en cas de coup dur, alors sois gentil toi aussi, explique-moi ton projet, ton vrai projet !
- Mais, Héka, je t’ai déjà tout dit…
- Ben voyons ! Soupira-t-elle en quittant sa cabine.

Héka n’en croyait pas ses oreilles. Abel ne profitait même pas de l’immense perche qu’elle lui avait tendue. Cela voulait dire que ses intentions étaient probablement extrêmement dangereuses ou incroyablement secrètes.

Quand la nuit artificielle fut venue, Héka après s’être assuré que tout le monde était dans sa cabine, se faufila dans le poste de commandement. En tant que membre de l’état-major, elle avait accès aux ordinateurs de vols. Elle déverrouilla l’ordinateur de navigation, fit apparaître en clair les coordonnées de sortie de l’hyperespace. Il s’agissait bien de Mabilla.

Mais que comptait faire Abel sur Mabilla ? Sachant que rien ne forcerait le Vienna à y atterrir, son histoire n’avait aucun sens. Elle y aurait éventuellement pu y porter crédit s’il y avait fait allusion à son besoin de complicité, la première fois qu’il l’avait évoqué, mais là ça devenait n’importe quoi. Si l’aider à atterrir sur Mabilla en provoquant une mutinerie était techniquement faisable, les conséquences étaient telles qu’il ne fallait même pas y songer.

Elle se résolut alors à prévenir Leiris et pénétra dans sa cabine malgré l’heure nocturne. Il ronflait comme un bienheureux, elle le secoua.

- Héka ! Qu’est-ce que tu fous là ?
- J’ai des choses importantes à te dire.
- J’ai sommeil.
- Hier, enfin avant hier, j’ai un peu déconné avec le nouveau navigateur…
- Hummm…
- En fait il s’est bourré la gueule, c’est pour ça qu’il était malade au mess…
- Et alors ?
- Alors, pendant qu’il était bourré, il m’a raconté qu’il avait changé notre cap de destination, on ne va pas sortir dans le système de Novassa, mais dans celui de Mabilla.
- N’importe quoi !
- Je viens de vérifier. Il avait l’air tellement sûr de lui.
- Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
- Tu veux vérifier ?
- Je jetterai un coup d’œil, mais attend, il a fait ça pourquoi ?
- Il me raconte qu’il veut récupérer des sphères de Mabilla, ça n’a aucun sens, au pire on s’en apercevait au moment de notre détection par la tour de contrôle et on n’atterrissait pas.
- Putain, ça va nous retarder, on a assez de vivres ?
- J’avais pas pensé à ça, faut voir avec le cuistot !
- Chaque chose en son temps, on va d’abord arrêter ce mec et le faire parler.
- Attention il est peut-être armé
- Il sera armé pendant le petit dej’ ?
- A priori, il n’y a pas de raison !
- Alors, on l’arrêtera à ce moment-là. Bon du coup j’ai plus sommeil.
- Moi non plus, tu veux un massage ?
- C’est ça, fait moi un massage.

Leiris après s’être déshabillé s’allongea sur le ventre. Héla vint le rejoindre debout

- Tu ne te déshabilles pas, S’étonna-t-il.
- Si mais il n’y a pas le feu, répondit-elle en lui flattant les fesses. T’as vraiment un beau cul pour un mec.
- On me l’a déjà dit !
- C’est un vrai cul de pédé ! Commenta-t-elle en écartant les deux globes.
- Si tu le dis…
- Il a dû en rentrer des bites là-dedans, dis-moi ?
- Quelques-unes en effet ?
- Tu saurais dire combien ?
- Quand on aime, on ne compte pas !
- Tu as tort, la nuit quand tu n’arrives pas à t’endormir tu devrais compter les bites qui t’ont enculé, c’est quand même plus rigolo que de compter les moutons.
- En fait, il n’y en a pas eu tant que ça…

Et sur ces bonnes paroles, elle approcha sa langue du trou du cul de Leiris et entreprit de le lécher savamment en tournoyant autour de la rosette.

- Humm, il est trop bon ton cul ! Dit-elle.

Après quelques minutes consacrées à cette délicieuse caresse, elle suça son doigt et le lui introduisit puis le fit aller et venir…

- Tu aimes mon doigt dans ton cul ?
- Oui, bien sûr !
- T’as pas un gode qui traîne ?
- Deuxième tiroir à droite.

Elle se saisit de l’objet et le détailla avec un œil admiratif.

- Tu n’en a jamais vu ? S’étonna Leiris.
- Oh ! J’en ai peut-être vu plus que toi, mais celui-là est vraiment d’un réalisme fou !
- C’est un cadeau de Kéni.
- Elle t’a enculé avec ?
- Oui, et elle me l’a fait sucer avant.
- Humm ! Fais-moi voir comment tu suces !

Héka se cala le gode sur le pubis et s’assis sur le rebord du lit, Leiris vint entre ses cuisses et commença à lécher le gland en latex, comme il l’aurait fait d’une vraie bite de chair.

- Prends le dans ta bouche ! Bien au fond.

Leiris n’était pas un fan des « gorges profondes », mais puisqu’on était dans le fun…

- Je te le mets dans le cul maintenant ?
- Avec plaisir !
- Quel cochon tu fais ! Elle t’a fait faire des trucs avec des hommes, Kéni ?
- Oui.
- Ben, raconte !
- Elle a fait venir deux types, je n’ai jamais su si c’était des clients du bordel ou des employés, et les a fait mettre à poil, je les ai bien sucé, l’un après l’autre, assez longtemps. Ensuite elle m’a fait mettre en levrette et l’un des deux hommes m’a enculé pendant que je continuais à sucer l’autre.
- Et ça t’as plu ?
- Tu m’étonnes ! Une bite dans la bouche, une autre dans le cul ! Le bonheur quoi !
- Cochon ! Et tu as joui comment ?
- Kéni m’a demandé de me branler entre ses seins, mais avant elle m’a fait boire son pipi.
- Elle était bonne sa pisse ?
- Un régal !
- Bon, mets-toi en levrette sur le lit, je vais bien te mettre le gode. T’as du gel ?

Il en avait et Héka lui tartina comme il se doit la rondelle avant de commencer à enfoncer l’objet.

- C’est bon comme ça ?
- Attends ! Oui vas-y !
- J’enfonce plus !
- Oui !

Lentement mais surement le gode lui remplit le fondement, elle le fit ensuite aller et venir, provoquant chez le jeune homme des ondes de plaisir.

- C’est bon !
- Oui !
- T’aimes ça, te faire enculer, hein ma salope !
- Oui !
- T’es qu’un suceur de bites, un enculé.
- Et fier de l’être !
- T’as bien raison ! Pourquoi se culpabiliser quand on ne fait de mal à personne ? On va faire un truc, maintiens le gode dans ton cul avec ta main et assis toi sur le nord du lit face à moi. Voilà comme ça, maintenant tu peux t’enculer tout seul, il suffit de faire des petits mouvements de fesses, et pendant ce temps là…

Héka ne finit pas sa phrase, mais attrapa les tétons du jeune homme et les tordit avec certaine vigueur. Du coup, sa bite reprit une nouvelle vigueur et quelques gouttes de pré-jouissance perlèrent sur son gland.

- Mais c’est qu’il mouille de la bite, ce petit cochon…

Sans lâcher les seins de l’homme, elle opéra une flexion de son corps pour se retrouver devant sa queue qu’elle s’empressa de lécher.

- Hum, c’est trop bon tout ça ! Tu te sens prêt à jouir.
- Ça ne devrait pas trop tarder.
- Alors allonge-toi sur le lit, arrange-toi pour conserver le gode enfoncé dans ton cul, et moi je vais m’empaler sur ta bite. Met ta bite à la verticale.

Elle se positionna, accroupie au-dessus de lui de façon à ce que son anus se mette en contact avec la bite dressée et s’empala progressivement. Une fois calée, elle commença à bouger.

Ballet infernal dans lequel la femme s’empale sur la bite d’un homme lui-même empalé sur un gode.

Les deux amants sont en sueur, ils sont déchaînés, mais l’affaire ne dure pas longtemps, leurs cris de jouissance se mélangent, ils s’étreignent mais juste un peu. Leiris aurait préféré plus de tendresse, mais Héka n’est pas trop du genre romantique.

-Je vais prendre une douche ! Tu m’as bien baisé, mon salaud ! Dit-elle en guise de conclusion provisoire.

Le lendemain matin

L’arrestation d’Abel se passa sans problèmes. Quand deux membres de l’équipage prévenus à l’avance le menottèrent, il se contenta d’arborer un sourire méprisant, inquiétant.

- Tu sais pourquoi ? Demanda Enzo
- Oui ! J’ai joué, j’ai perdu !
- Pauv’ type ! Et qu’est-ce que tu voulais faire sur Mabilla ?
- Récupérer des sphères.
- Et tu ne pouvais pas prendre un vol régulier ?
- Non, trop compliqué.

Kéni, la propriétaire du vaisseau piqua une grosse colère :

- Mais quel est l’abruti qui a embauché ce mec ?
- C’est moi, répondit Héka, d’un ton péteux, je ne pouvais pas savoir…
- Evidemment, quand on raisonne avec son cul.
- Pfff.
- Bon, tu vas prendre le poste de navigateur conjointement avec Enzo, je veux un rapport sur la modification d’itinéraire. Ce qui m’intéresse surtout, c’est le nombre de jours qu’on va perdre. J’ai la crainte qu’on soit juste en vivres. Lili, tu te renseigneras sur ce point. Moi et Leiris, on va fouiller la cabine de ce connard, on l’interrogera tout de suite après. Qu’on le menotte et qu’on l’enferme à fond de cale !

Ils n’y trouvèrent rien d’autre dans sa cabine que ses armes et une grosse somme d’argent…

- C’est quoi tout ce fric ?
- Probablement pour payer ses sphères.

Héka vint les rejoindre :

- Mauvaise nouvelle, même si on saute tout de suite dans l’hyperespace, on double la durée du voyage, au point de vue ravitaillement, on va être juste.
- Ça veut dire qu’il faut qu’on se ravitaille sur Mabilla. Soupira Kéni.
- On pourrait en profiter pour récupérer les sphères de Sorenian ! Suggéra Leiris.
- Bonne idée, on va lui demander de nous expliquer tout ça.

- C’est quoi ce fric dans ta cabine ? Commença Leiris
- Faut bien que je les paie, mes sphères ! Répondit Abel.

Il avait perdu son arrogance et regardait ses interlocuteurs d’un air las.

- Tu sais ce que tu risques ? Demanda Kéni.
- J’ai tué personne !
- Disons qu’on ne t’en a pas laissé le loisir. En droit spatial, ça s’appelle un détournement frauduleux de trajectoire et une mutinerie à main armée. Et ne t’attend pas à notre indulgence, tes conneries nous ont fait perdre un temps et un fric considérable.

Mabilla

Pablo avait repris ses fonctions à la tour de contrôle. Il ne les conserva pas bien longtemps. Le jour où ses écrans de contrôles dévoilèrent l’identité du vaisseau qui sollicitait l’autorisation de se poser, il le laissa se poser puis prit ses jambes à son cou et reprit le maquis après avoir prévenu la résistance. Auparavant il avait cependant vidé l’ordinateur de la tour de tous ses fichiers qu’il transféra en lieu sûr.

« Au moins, ils n’emmerderont personne avec leurs questions à la con ! »

Pablo ne réalisa pas que cette manipulation privait l’astrodrome de toute fonction de contrôle automatique. Du coup Juliana s’empressa de gagner la résidence du gouverneur.

Dès qu’il fût posé sur la tarmac, Blaise contacta le gouverneur par radio.

- Que les choses soient bien claires, je suis ici porteur d’un mandat d’arraisonnement concernant un vaisseau qui devrait se poser d’ici quatre jours. Il n’entre pas à priori dans mes intentions d’agir en ville, il est donc non nécessaire que vos terroristes locaux viennent m’emmerder.
- Je n’ai pas de terroristes locaux mais je vous remercie de l’information.

Blaise n’avait en fait aucunement l’intention de respecter les consignes de son colonel. Il enrageait de voir qu’une mission d’investigations qui ne se présentait pas trop mal, était étouffé par des fonctionnaires pantouflards et incompétents mais il lui faudrait la jouer fine, il n’interviendrait que s’il sentait que des informations capitales étaient susceptibles de relancer l’enquête sur le piratage du Siegfried7.

Mais les choses, devaient se dérouler dans l’ordre, d’ailleurs Blaise n’était-il pas un fanatique de l’ordre comme si cette notion était une fin en soi. Il commencerait donc par attendre le Vienna et prendrait un malin plaisir à interroger tout ce beau monde. En attendant les trois espions laissés sur place devraient se manifester, et qui sait, fournir leur lot de révélations ! Tout allait donc pour le mieux et Blaise jubilait.

Sauf que trois jours plus tard, les trois « bras cassés » n’avaient toujours pas manifestés leur présence.

« Mais ce n’est pas possible, fulminait Blaise, la nouvelle de notre atterrissage s’est forcément répandue comme une traînée de poudre. Ces cons ont dû se faire piquer ! Ce sont pourtant des professionnels aguerris. Je veux savoir ! »

Furieux il téléphona au gouverneur, lequel était fort embarrassé.

- Vous savez, il y a tellement de bruits sui circulent sur cette planète ! Mais c’est vrai que j’ai entendu dire que deux de vos gars…
- Ils étaient trois !
- On m’a dit deux ! Ils travailleraient dans des exploitations agricoles.
- Débrouillez-vous pour les récupérer !
- Je vais d’abord vérifier tout ça et je vous rappelle.
- « vérifier tout ça », « vérifier tout ça », il y a une éternité que vous auriez dû le faire.
- Parlez-moi sur un autre ton, je vous prie !
- Il serait dommage qu’à cause du laxisme qui règne sur cette planète, je sois obligé de revenir sur mon engagement de ne pas intervenir en ville.

« Ça y est les emmerdes commencent ! Se lamenta le gouverneur Denzel »

Il téléphona au chef de la police

- Vous essayez de me récupérer les deux déserteurs de l’équipage de Blaise, vous les enfermez où vous voudrez sans les brutaliser et vous attendez mes instructions !

Leiris

« Sortie de l’hyperespace réalisée ». Hurla le haut-parleur de bord.

- Point en cours, ajouta Enzo

Puis peu après

- Approche planétaire dans 5 heures.

Environ 5 heures plus tard :

- Allô, tour de contrôle, demandons autorisation d’atterrir. Allô, allô ! Répondez, bon dieu ! s’énerva Leiris.
- Ça va passer en automatique, ils nous ont déjà fait le coup la dernière fois. Intervint Enzo
- Sauf que là on a rien du tout, c’est comme s’il n’y avait plus de tour du tout !
- On va se débrouiller, on a des cartes ?
- On a tout ce qu’il faut !

Peu après le vaisseau survolait le tarmac.

- Attention, il y a déjà un gros croiseur !
- On va se poser à l’autre bout.

Blaise

- Vaisseau cible en phase d’atterrissage ! Prévient quelqu’un.
- Et on est prévenu au dernier moment ? S’indigne Blaise.
- La tour est muette !
- Mais il gouverne quoi ce crétin de gouverneur ?
- Vaisseau cible atterri !
- Il est où ?
- Tout au bout, là-bas !
- O.K. Opération Vienna dans cinq minutes, tout le monde à son poste.

A suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Jeudi 7 juin 2018 4 07 /06 /Juin /2018 19:09

L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 6 – Le réveil d’Enzo par Nicolas Solovionni

 

 

Thèmes abordés :  bisex féminine, bisex masculine, domination soft, feuille de rose, party, science fiction, spermophilie, uro.

Avec quelques heures de recul, Morgan trouva que la suggestion de Zarouny n’était pas si idiote que ça ! Il se rapprocha d’Eymone la jolie métisse avec laquelle il avait déjà couché.

- Tu sais, la petite Zarouny, j’ai réussi à la déniaiser. Commença-t-il.
- Evidemment, quand on est beau gosse !
- Par contre elle ne sait pas sucer !
- Elle t’a mordu ? Plaisanta-t-elle.
- Elle a failli !
- Mon pauvre petit chéri !
- Mais attend, elle est consciente d’avoir merdé et tu sais ce qu’elle m’a dit ?
- Non je ne sais pas ce qu’elle t’a dit.
- Elle m’a suggéré que quelqu’un pourrait lui apprendre.
- Autrement dit, tu voudrais que je lui apprenne à sucer des bites ?
- Ben…
- Tu te rends compte de ce que tu me demandes ?
- Je crois que tu ferais un excellent professeur !
- Prof de pipes ! Bon allez ça va m’amuser, on fait ça quand ?

C’est ainsi qu’une heure plus tard, Morgan et Eymone débarquaient dans la cabine de Zarouny.

- J’ai retenu ta suggestion de tout à l’heure, cette jeune femme est d’accord pour t’apprendre à faire des pipes.
- Ah, oui, merci, j’aimerais bien apprendre à le faire bien ! Répondit Zarouny avec une candeur touchante. On fait ça quand ?
- Quand tu te sentiras prêt ! Répond Eymone en s’adressant à Morgan.
- Alors, allons-y ! Répondit l’homme en dégrafant son pantalon qui tomba sur ses chevilles.

Son caleçon suivit le même chemin, il exhibait une bite demi-molle qui ne demandait qu’à grossir. Voyant ça, Zarouny se déshabilla avec un naturel désarmant.

- Faut que je me mette à poil aussi ? demande Eymone.
- Oui, pour le fun ! Répondit Morgan

Eymone demanda ensuite à Zarouny de s’agenouiller à sa gauche, les deux femmes ayant ainsi la bite de Morgan à portée de bouche.

- Il n’y a pas une façon de sucer, il y en a plein, faut faire ça au feeling, par contre il y a des trucs à savoir. En ce moment notre ami bande un peu mou, pour arranger ça, on peut de suite la prendre en bouche, ou la branler un petit peu, mais rien de vaut les petits coups de langue sur le gland comme ceci.

Après avoir vu la jolie métisse opérer, Zarouny vint l’imiter.

- Regarde un peu, c’est magique, maintenant il bande comme un âne, le Morgan ! Alors regarde, là ce sont les endroits sensibles, le méat, c’est le canal du pipi, la couronne, le machin boursouflé en bas du gland, tout cela doit être titillé avec la langue, avec le bout de la langue…

Après chaque propos elle illustrait par la pratique, puis proposait à Zarouny de faire de même.

- La verge, c’est la colonne, ben sûr tu peux la lécher, mais le truc c’est de la faire coulisser dans ta bouche de façon à ce que la peau vienne frotter la base du gland, je te montre avec les mains, voilà comme ça, maintenant tu essaies de faire la même chose avec ta bouche. Et le super truc c’est d’agiter ta langue sur le bout en même temps. Ça va, elle te suce bien ?
- Elle a des dispositions.
- On te suce à fond ?
- Je ne sais pas, continuez, c’est trop bon,

Les deux femmes reprirent leur « travail », le plaisir de Morgan montait inexorablement, il ne lutta pas, se laisser aller.
-
- Je viens !

Eymone fit signe à Zarouny de se reculer, la bite de Morgan gicla quatre longs jets de sperme qui atterrirent sur la poitrine de la novasienne.

La métisse s’en serait voulu de laisser ce sperme et vint le lécher, Zarouny ne protesta pas bien au contraire même quand Eymone entreprit de lui butiner le téton.

- Si tu me léchais la chatte ? Lui proposa cette dernière.
- Avec plaisir.
- Je te lèche aussi ?

Elle était partante et bientôt les deux jeunes femmes entamèrent un joli soixante-neuf pendant que Morgan s’essuyait la zigounette.

Morgan revint près de Murenko et tenta d’infléchir sa détermination de ne pas mettre le cap sur Novassa.

- Retourner sur cette planète de dingues ! Jamais de la vie ! De plus ça y est : j’ai signé le contrat avec mon client, l’affaire est pliée. Je veux bien la garder à bord ta Zarouny, mais il faudrait qu’elle se rende utile.

Dépité, il rendit compte à la jeune femme.

- Alors je vais descendre, je vais aller voir l’autre capitaine, il acceptera peut-être de m’emmener !

« Encore une volonté de la sainte ! »

- On va donc se quitter ! Lui dit Morgan, dépité.
- Viens avec moi !
- Où ça, sur ta planète de dingues.
- Et pourquoi pas ? Beaucoup de choses vont changer là-bas !

Elle ânonnait ça avec un sérieux stupéfiant, à ce point que Morgan en conclut que cette pauvre fille était atteinte d’une sérieuse schizophrénie.

« Mais ça se soigne, non ? »

Le soir même le capitaine Paavo Aaven, le patron du Kiribati acceptait l’offre de Zarouny.

Morgan ne s’y attendait pas, il pensait plutôt que la jeune femme resterait coincée sur Simac3, auquel cas, il envisageait sérieusement de rester à ses côtés après avoir démissionné de son poste de lieutenant de vaisseau auprès de Yassaka Murenko. Du coup, il ne savait plus que faire.

Zarouny était encore dans sa cabine à bord du Stratus.

- Vous partez quand ? Demanda Morgan.
- On est en train de m’aménager une cabine sur le Kiribati.
- On se dit au-revoir maintenant ?
- Au revoir !
- C’est plutôt froid comme adieu !
- Venez donc avec moi !
- Au revoir !

Dépité, il se rendit au rade de l’astrodrome et choisit parmi une carte de cocktails les plus farfelus les uns que les autres un machin qui quand on le remuait faisait apparaître de petites étoiles.

Un type s’approcha de lui !

- Vous êtes officier sur le Stratus ?
- Parce que ? Répondit Morgan en ne faisant rien pour paraître aimable.
- Paavo Aaven, capitaine du Kiribati, je ne vois dérange pas ?
- Si, mais c’est pas grave.
- J’ai pris une passagère que vous avez refusé d’emmener sur Novassa.
- Je sais.
- Elle est un peu bizarre non ?
- Oui, peut-être ! Répondit Morgan que cette conversation emmerdait.
- Je me demande si je n’ai pas fait une connerie…

Et Aaven lui raconta ses mésaventures, une riche aventurière et son gigolo embarqués comme passagers sur Mabilla jusqu’ici, théoriquement juste pour quelques jours avant de joindre la Terre. Et là les ennuis commencent : les deux personnes disparaissent, impossible de trouver du fret, il a alors l’idée de ramener de la chair de crabe. La chasse se termine en drame : cinq morts et une barge perdue (voir l’épisode précédent). Il a ensuite l’idée saugrenue de déclarer les décès à l’administration portuaire qui ne trouva rien de mieux que de l’incarcérer pour chasse non autorisée. On le libère ensuite en échange de l’obligation d’emmener hors de la planète une douzaine de prostituées échappées d’un bordel et de débarrasser le plancher le plus rapidement possible (et tout cela sans fret, bien évidemment.)

- Ben c’est un vrai roman votre truc !
- Alors vous pensez bien, cette passagère, c’est du pain béni ! Euh c’est indiscret de vous demander pourquoi vous l’avez lâché ?
- On va ailleurs ! On a réussi à s’affréter.
- Quel bol !

Et soudain Morgan se dit qu’il avait peut-être une carte à jouer : s’il pouvait faire renoncer Aaven à se rendre sur Novassa…

- Novassa, on connaît, on y est allé, on a eu que des emmerdes.
- Vraiment ?

Et c’est au tour de Morgan de raconter : Les autorités locales prenant prétexte d’un contrôle technique négatif (mais bidon) du vaisseau qui leur interdisent de prendre du fret, mais exigent que l’on prenne trois passagères pour Simac3. Et en cas de refus, elles menacent carrément de faire exploser le vaisseau, ceci en violation de toutes les règles de la marine marchande interstellaire…

- L’une des passagères était cette Zarouny, elle est venue pour consulter une espèce d’oracle local… Elles étaient chiantes, mais chiantes
- Et les deux autres ?
- On a fait une escale sur Vargala, elles y sont restées… Enfin tout ça pour vous dire que Novassa, on a vraiment pas envie d’y retourner. En plus vous aurez du mal à trouver du fret pour repartir
- Je m’y retrouve, elle m’a payé une fois et demi le prix du voyage, elle a brulé sa carte de crédit, il n’y a plus rien dessus. Pour le retour, je n’aurais pas besoin de grand-chose… Je me contenterai de bricoles. La situation ne sera pas pire qu’ici !
- J’admire votre optimisme.
- Je suis peut-être optimiste, mais vous, vous voyez tout en noir, la vérité est sans doute entre les deux.
- Mwais
- J’ai perdu cinq hommes ici…
- Vous me l’avez déjà dit…
- N’empêche que mon équipage est déstructuré, vous avez quoi comme fonction sur le Stratus ?
- Lieutenant de vaisseau !
- Donc vous connaissez la navigation ?
- Oui !
- Je vous embauche !
- Pardon ?
- Avec une majoration salariale évidemment.

Morgan ne réfléchit pas bien longtemps, l’opportunité de pouvoir rester aux côtés de Zarouny l’emportant sur les inconvénients. Et puis s’il pouvait profiter de ce voyage pour la faire revenir sur son désir de rejoindre sa planète !

Murenko pris la décision de Morgan avec une certaine philosophie.

- Tu fais une connerie, tu n’as aucun avenir avec cette nana !
- On verra bien !
- Sur sa planète, les hommes sont parqués dans des quartiers réservés et ils deviennent à moitié timbrés, les femmes les considèrent comme des sous-merde.
- Elle ne me considère pas comme ça !
- Bon, de toute façon, je ne te ferais pas changer d’avis, l’amour fou est une sorte de fanatisme. Dans trois ans tu en seras revenu !
- On verra bien, on se dit au-revoir ?
- On se reverra forcément un jour, probablement sur Vargala, et peut-être qu’on retravaillera ensemble. Pour le moment je ne suis pas pénalisé, j’ai deux charmantes navigatrices potentielles. Elles sont autrement plus sexy que ta Zarouny. Allez salut Morgan, prends soin de toi.

« Qu’est-ce que j’en ai à cirer de ses nanas super sexy ! » Maugréa-t-il.

Sauf qu’en sortant de la coursive, une phénoménale surprise l’attendait :

« Ce n’est pas possible ! Quelle ressemblance ! »

La jeune femme tomba elle aussi en arrêt !

- Morgan ?
- Rachel ?
- Ben oui !
- Je rêve ! L’espace est vraiment petit !
- Mais qu’est-ce que tu fais là ? Toi ?
- C’est une longue histoire ! Je te paie un pot au bistrot du port ?
- Ton capitaine nous a conseillé de ne pas nous montrer, on revient de loin tu sais ?

Morgan se mit à bafouiller, il lui revint en mémoire cette folle soirée, la dernière passée sur Terre où la fête s’était terminée en une incroyable partouze dont Rachel et une de ses copines avaient tenues la vedette, et il n’avait en ce qui le concerne pas laissé sa part aux chiens.

- A quoi tu penses ? Reprit-elle.
- A rien !
- Ça m’étonnerait, mais on aura le temps de se raconter tout ça pendant le voyage.
- Ben non justement, je quitte le vaisseau.
- Dommage ! Mais qui sait, on se croisera peut-être une autre fois ?
- Peut-être !
- Au fait, tu as des nouvelles de Leiris ?
- Ça ne va pas trop mal pour lui, il est capitaine de vaisseau, maintenant.
- Eh bien ! Il a fait comment ?
- C’est toute une histoire, mais celle-ci, Murenko pourra te la raconter, on se fait la bise.

En fait de bise, Rachel lui roula un vrai patin ce qui provoqua chez le jeune homme une érection fulgurante. Elle lui toucha la bite par-dessus sa braguette.

- Tu t’en vas maintenant ?

Morgan se trouvait soudain dans un état d’excitation extrême, à ce point qu’il fut presque sur le point d’abandonner sa résolution d’embarquer sur le Kiribati. Mais il trouva la force de se raisonner : Rachel était une gentille fille mais n’était pas du genre à se lier. Il gratifia Rachel d’un sourire et s’éloigna, le sexe douloureux.

A bord du Vienna

Sorenian était bien conscient qu’il devait donner le change en ce qui concerne son attitude avec Héka. Cela lui coûtait un peu, en parfait don juan, ce qui l’intéressait c’est la conquête et le charme de la première étreinte, après ça ne l’amusait plus, enfin beaucoup moins.

Mais pour l’instant ce n’était pas son souci principal, il s’était montré jovial et sympathique lors des présentations, bref le courant passait bien.

- On met le cap sur Novassa ! Lui précisa Leiris.
- Connaît, pas, je vais regarder !

Sorenian tripota le logiciel de navigation, revercha les coordonnées de Novassa, mais au lieu de les entrer sur la « feuille de route », y incorpora à la place celles du système de Mabilla qu’il avait pris le soin d’apprendre par cœur.

- On saute dans trois heures ! Précisa-t-il.
- C’est pas un peu court ?
- Non c’est bon ! Trois heures 27 exactement.
- O.K. Tu passes en automatique ?
- Je viens de le faire, mais les corrections se font mal !
- Comment ça ! Je ne vois rien ! S’étonna Leiris en se penchant sur l’écran.
- C’est rétabli ! Je vais rester derrière au cas où il y aurait un problème.
- Comme tu veux !

Pendant plus de trois heures Abel Sorenian resta rivé sur son fauteuil angoissé à l’idée que Leiris pourrait avoir de consulter l’ordinateur de navigation. Il s’interdit même d’aller pisser.

Enfin la voix synthétique de l’ordinateur de bord retentit

« Passage en hyperespace dans 5 minutes, veuillez adopter les positions de sécurité. »

Abel se sangla sur son fauteuil, et attendit, son calvaire prendra fin dans quelques instants. Un choc, le vaisseau vibre quelques secondes, puis tout redevient normal.

« Passage effectué, nous voyageons actuellement dans l’hyperespace »

Abel ôta sa sangle, éteignit l’écran désormais inutile et se précipita vers les toilettes où il put enfin faire un gros pipi, puis il rejoignit sa cabine.

Comme il le pressentait Héka ne tarda pas à le rejoindre. Il lui faudrait donc devoir jouer la comédie de l’amoureux passionné, alors qu’il aurait voulu bénéficier d’une bonne sieste déstressante.

- Viens ma biche ! Lui lança-t-il en l’accueillant, les bras prêts à l’étreindre.

Mais Héka ne venait pas pour la bagatelle, pas du tout…

- Faut qu’on cause, tous les deux, qu’on cause sérieusement.
- Qu’on cause de quoi ?
- De tes talents de comédiens, ils ne sont pas terribles, je suis entré dans ton jeu parce que ça m’arrangeait, mais j’ai vite compris que ce qui t’intéressait, c’était d’infiltrer le vaisseau…
- Mais qu’est-ce que tu racontes ? Bredouilla-t-il.
- Jouons cartes sur table ! Tu me dis ce tu fabriques sur ce vaisseau, éventuellement, si c’est dans mes cordes je pourrais t’aider. En échange j’aurais un service à te demander.

Le plan d’Héka était simpliste, en gros, il consistait à demander à Abel de neutraliser momentanément Leiris une fois le vaisseau posé, de dénicher les logiciels secrets, de les copier ou de les subtiliser, puis de disparaître, de regagner Vargala par ses propres moyens et d’attendre qu’elle le contacte à son retour.

Ce qui lui manquait, c’était une monnaie d’échange. La menace de le dénoncer serait inopérante tant qu’elle ne saurait pas qu’elles étaient ses intentions. D’où sa proposition d’aide.

- T’es en plein délire ! Se contenta de répondre Abel.
- Alors pourquoi tu rougis comme un gamin pris en faute ?
- Je ne rougis pas ! T’es en train de me faire du cinéma. Faut arrêter la parano !
- Bon, tu sais pas, je vais te laisser réfléchir un petit peu, je reviens dans une heure !
- Mais…

Mais Héka avait déjà gagné la coursive.

Abel était anéanti ! Déjà la mission était dangereuse, avec deux phases compliquées, il s’était tiré de la première, le détournement, après près de quatre heures d’angoisse, restait l’atterrissage et ses conséquences… Et voilà qu’il était déjà repéré ! Et tout cela parce qu’il n’avait pas été assez bon comédien !

En fait, surtout parce c’est Héka qui lui avait joué la comédie, mais cela, il ne pouvait le deviner.

« Que faire maintenant ? » se demandait-il ? « Comment gérer ça ? »

Bien sûr la première stratégie consisterait à mentir avec mauvaise foi. Restait à savoir combien de temps il pourrait tenir ainsi ? Pour le moment il estimait ne pas risquer grand-chose, Héka ne pouvait le dénoncer sans preuve et la seule preuve était dans la mémoire de l’ordinateur de navigation.

Une heure plus tard, Héka revint à la charge.

- Alors ? Demanda-t-elle, sans dissimuler son agressivité.
- Alors quoi ?
- T’as eu le temps de réfléchir !
- De réfléchir à quoi ? Tu es parti dans des délires qui ne riment à rien ! Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?
- Je ne sais pas, moi, que tu m’aimes, par exemple ?
- Mais bien sûr que je t’aime !
- Mais encore ?

Abel resta interdit.

- Mon pauvre vieux, reprit-elle, tu as eu une heure pour essayer de construire un petit scénario qui aurait essayé de rendre la situation vraisemblable ! T’es même pas capable de ça !
- Mais…
- Si tu étais vraiment amoureux de moi, tu m’aurais pris dans des bras, tu m’aurais supplié de te croire. Tu n’as jamais été amoureux de moi ! C’est un métier, comédien, ça ne s’improvise pas.
- Ecoute…
- Laisse-moi finir. Tu n’as pas été foutu non plus de t’apercevoir que moi aussi, je jouais la comédie !
- Mais…
- Et pourquoi je jouais la comédie ? Parce que ça m’intéressait de t’aider à infiltrer le vaisseau, parce que j’avais besoin de toi !

Elle reprit son souffle, pointa un doigt menaçant vers Abel et l’invectiva :

- Alors maintenant mon petit bonhomme, on va jouer cartes sur table : Tu m’expliques ce que tu es venu foutre ici, et ensuite on verra ce qu’on peut faire ensemble.

Abel cru trouver le moyen de s’en sortir :

- Ecoute si tu as besoin de moi pour quelque chose, je peux te rendre service sans contrepartie !
- Ce n’est pas une contrepartie qui m’intéresse, c’est une garantie.

Abel eut en ce moment une immense lueur d’inintelligence dans le regard.

« Comment est-ce que je peux lui faire comprendre ça ? » Se lamenta Héka.

En effet, si Héka lui dévoilait ses plans sans que lui en fasse autant, elle prenait le risque qu’il la dénonce sans qu’elle puisse en faire de même ! Elle ne pouvait prendre ce risque.

- Bon, je te laisse, quand t’auras quelque chose à me dire, tu me feras signe…

Héka se résolut à abandonner ses plans. Après tout, elle n’était pas si pressée que ça ! Il lui faudrait néanmoins redoubler de vigilance envers cet Abel Sorenian dont elle était la seule à bord du vaisseau à savoir qu’il préparait quelque chose de louche.

Abel tenta d’analyser la situation. Dans l’état actuel des choses Héka ne pouvait rien contre lui. Le danger n’apparaîtrait qu’au moment de la sortie de l’hyperespace ! Et encore ! Personne ne s’apercevrait de suite que la planète de destination n’était pas la bonne, il faudrait attendre pour cela que la tour de contrôle de Mabilla les repère, mais à ce moment le vaisseau de la garde lancerait les premières sommations précédant l’arraisonnement du vaisseau.

Le danger était que quelqu’un ait l’idée de farfouiller dans l’ordinateur de navigation. Mais pourquoi ferait-on une chose pareille ?

Et soudain, une horrible angoisse l’envahit : et si Enzo guérissait… Que faire, mais que faire ? Mais pourquoi guérirait-il ? Oui, mais s’il guérissait ? Et d’ailleurs personne ne lui avait précisé la durée pendant laquelle le produit continuait à agir. Ce renseignement ne lui paraissait pas utile puisqu’il n’imaginait pas que le Vienna embarquerait Enzo malgré son état.

Enzo, lui restait cloîtré dans sa cabine, Tégula-Lili, la jolie brune qui faisant office de médecin de bord veillait tous les jours sur lui. Elle avait dû utiliser la menace pour qu’il consente à se doucher mais n’avait pu obtenir qu’il se rase. Elle avait tenté d’analyser le mal qui le frappait, mais ne trouva rien.

« Rien dans le sang, rien dans le cerveau ! C’est complètement incroyable, peut-être une saloperie qui prend l’apparence d’autre chose afin de se rendre indétectable ? Mais pourquoi donc une hormone sécréterait-elle un truc pareil ? »

15 jours terrestres plus tard

Enzo se réveilla dans le matin artificiel du vaisseau, tout heureux d’avoir passé une bonne nuit. Il se leva, pissa et eu soudain un choc en découvrant le reflet que lui renvoyait le miroir de son « coin toilettes ». Une barbe de quinze jours encadrait son visage sans qu’il en comprenne l’explication.

Sans prendre la peine de s’habiller il courut jusqu’au mess des officiers.

- C’est quoi cette barbe ? S’écria-t-il.

Moment de stupeur, mais les raisons ne sont pas les mêmes pour tout le monde.

- Ça va mieux ? Tente le Capitaine Leiris Misdas.
- Qu’est-ce que vous avez tous à me regarder comme ça ? Répond-il. Et qu’est-ce que tu as, toi, Héka, tu ne m’as jamais vu ?

Le fait qu’il vient d’appeler Héka par son nom ajoute à la stupéfaction générale.

- Assis toi, on va causer calmement, lui conseille Tégula-Lili.
- J’ai perdu la mémoire, je ne me rappelle plus de rien ! Se désole Enzo en s’asseyant.
- On va voir, est-ce que peux nommer toutes les personnes qui sont autour de la table ?
- Tégula-Lili…
- Moi, ça ne compte pas, ça fait 15 jours que je te soigne…
- Leiris, Héka, Kéni, et lui je ne me souviens pas dit-il en désignant Abel.
- C’est bon signe, et le nom du vaisseau ?
- Le Vienna !
- Alors écoute bien, tu as effectivement perdu la mémoire, mais tu es en train de la retrouver, quand on t’a embarqué, tu étais complètement à l’Ouest, tu ne connaissais plus personne… C’est probablement dû à un effet secondaire du produit que tu prenais pour te féminiser…
- Je ne pourrais plus en prendre, alors ?
- Je crains que non, il te faudra employer d’autres méthodes…
- Mais ma barbe…
- Ta barbe ! Voilà 15 jours que tu refuses de te raser.
- Et bien je vais rectifier ça, tout de suite !

Jours suivants

Tégula-Lili après avoir fait passer toute une batterie de tests à Enzio conclut que celui-ci avait pleinement retrouvé sa mémoire et ne souffrait apparemment d’aucune séquelle. A contrario, le souvenir de ces quinze jours où il avait été sous l’emprise du produit avait tendance à s’estomper comme le ferait un rêve.

- Il va pouvoir réintégrer son poste ? Demanda Leiris.
- C’est peut-être un peu embêtant, s’il faisait une rechute brutale, on serait mal. Laissons-le en observation ! Il a un remplaçant, autant l’utiliser, s’il faut payer quelqu’un à rien foutre, autant que ce soit Enzo que l’autre guignol !
- Tu n’as pas l’air de le porter dans ton cœur, le nouveau navigateur.
- Il est bizarre, je n’aime pas sa mentalité, il prend les femmes pour des kleenex, l’autre nuit on s’est amusé un peu ensemble, c’était pas trop mal, mais le lendemain, on aurait dit qu’il voulait m’éviter.
- Tu vas lui dire à Enzo qu’on ne le réintègre pas de suite.
- J’ai déjà préparé le terrain, il ne fera pas d’objection.

Leiris Misdas regagna sa cabine, ses pensées s’égarèrent. Il se souvint des moments très chauds qu’il avait passé avec Enzo quand il se transformait en femme. A cette évocation, il se mit à bander. Maintenant que ce dernier était en voie de guérison, il n’aurait aucun scrupule à lui faire des avances, A cette fin il prit une douche, se rasa de près et s’aspergea d’eau de toilette, puis il se dirigea vers la cabine de son ami.

Oups !

Le spectacle était charmant mais néanmoins inattendu. Tégula-Lili complètement dépoitraillée était en train de pratiquer une fellation dans les règles de l’art sur la bite d’Enzo dont le pantalon lui descendait sur les chevilles !

Les deux amants ne l’avaient pas entendu entrer, aussi hésitât-il à s’imposer. Il allait rebrousser chemin quand Enzo le découvrant lui fit signe de s’approcher.

- C’est une nouvelle thérapeutique ? Ironisa-t-il.
- Bien sûr et c’est très efficace, répondit Tégula-Lili sans se démonter le moins du monde… Euh tu nous laisses, tu nous regardes où on se fait un petit truc à trois ?
- Humm, il m’a l’air en forme ! Commenta Leiris en s’approchant de la bite de son ami.
- En superforme ! Confirma Lili.

Et sans autre fioritures, Leiris se mit à sucer la bite de son ami.

- T’aime ça, sucer les bites des mecs, hein ? Commenta Tégula-Lili.
- Hummpff, hummpff, répondit Leiris, la bouche pleine.
- Tu es décidément un gros cochon !

Et comme cette fois-ci il ne répondait pas la petite brune se mit à lécher la bite de conserve avec son capitaine.

La femme s’amusait à rapprocher sa langue de celle de Leiris, ce dernier ne résista pas à cet appel et se mit à embrasser goulûment sa bouche pulpeuse.

- Si on se déshabillait ? Suggéra Tégula-Lili.

Dès qu’ils furent nus, Enzo se précipita vers la bite de Leiris laquelle bandait joliment. Leiris n’avait évidemment rien contre une bonne pipe, mais ce qu’il préférait c’était sucer. La solution consistait à se mettre en soixante-neuf afin que le suceur soit aussi sucé. Mais l’inconvénient était que cette position mettait quasiment Tégula-Lili hors-jeu, ce qui n’était pas trop son genre.

- Hé les garçons, si on jouait à un jeu ? Intervint-elle.
- Tu veux faire un scrabble ? S’amusa Leiris.
- Non vous allez être mes esclaves et moi je serais une maîtresse très sévère.
- Oh, oui, oh, oui ! S’enthousiasma Enzo qui du coup abandonna sa pipe pour venir s’agenouiller aux pieds de Tégula-Lili.
- J’aime quand les hommes sont comme cela, à mes genoux ! Et toi Leiris, tu ne veux pas jouer ?
- Si, bien sûr ! Répondit-il en s’agenouillant aux côtés de son camarade.
- On dit « Si, bien sûr maîtresse » quand on est un bon esclave !
- Si, bien sûr maîtresse !
- Mieux que ça ! Cria-t-elle en osant une gifle.

Elle regretta aussitôt son geste, se demandant si elle n’avait pas été trop loin, après tout Leiris était son capitaine. Mais ce dernier resta dans le jeu.

- Et toi, Enzo, ça t’amuses ? Tu en veux une aussi ?
- Comme vous voudrez, maîtresse.
- Ouvre ta bouche, ne la referme pas, je vais te cracher dedans et tu vas avaler !

Un peu surpris quand même de constater que Tégula-Lili allait aussi loin, il se prêta néanmoins volontiers au jeu

- C’est bien, tout à l’heure je te ferais boire ma pisse !
- Avec plaisir maîtresse !
- Et toi ? Demanda-t-elle à Leiris.
- Moi, mais avec plaisir aussi, bien sûr !
- Humm, je vous prépare une petite surprise, mais on verra ça tout à l’heure. Enzo relève, toi, retourne-toi et penche-toi légèrement en avant, je veux que Leiris te lèche la rondelle.

Pour Leiris, lécher le cul de son camarade était davantage une gourmandise qu’une corvée. De sa langue il tentait d’entrouvrir ce bel œillet aux acres senteurs.

- Enfonce lui un doigt dans son cul, maintenant, mieux que ça, enfonce à fond et remue-le, voilà comme ça, regarde comme ça le fait tortiller cette pédale, continue, je vais te faire pareil.

Et pendant que Leiris continuait à doigter le cul de son camarade, Tégula-Lili lui enfonçait on index dans le troufignon

- Retie ton doigt et lèche-le.

Par prudence il ferma les yeux, mais par jeu, il suça son doigt.

- Tu m’as sali mon doigt ! Dit-elle en montrant son index ! Oh, je ne t’ai pas demandé de fermer les yeux, regarde mon doigt, il est comment ?

En réalité son doigt n’était que très peu pollué, mais Leiris entra dans le jeu de la jolie brune.

- Il est un peu merdeux !
- Ce n’est pas bien, ça d’avoir le cul merdeux, nettoie mon doigt.

Leiris s’étonna lui-même de la facilité avec laquelle il accomplit cette tâche, mais ne dit-on pas que l’excitation constitue un excellent remède contre les tabous ?
-
- Maintenant Enzo va t’enculer devant moi !
- Avec plaisir !

Le souci c’est qu’Enzo commençait à débander. Qu’à cela ne tienne, Tégula-Lili lui attrapa les pointes de ses tétons et se mit à les pincer durement, l’effet fut quasi immédiat mettant sa bite au garde à vous.

- Allez, encule-le maintenant !

Alors Enzo se mit à pilonner en cadence le cul de son capitaine et ami, lequel gémissait de plaisir sous l’assaut.

- Qu’est-ce que ça m’excite de voir deux hommes en train de s’enculer. T’aime ça Leiris te farcir une bonne bite dans le cul ?
- J’adore !
- Ne lui jouis pas dans le cul, moi aussi je veux ta bite.
- Maintenant ?
- Quand tu veux !

Elle fit alors coucher Leiris sur le dos, lui tripatouilla un peu les tétons pour affermir sa bandaison puis lui grimpa dessus, se pencha un avant de façon à offrir son trou du cul à Enzo. Dès qu’il fut entré le ballet infernal commença, les deux bites se touchaient à travers les fines parois de chair et pilonnaient la belle brune en cadence.

Tégula-Lili braillait sans discontinuer. Entre deux gémissements elle parvint néanmoins à faire comprendre à Enzo qu’elle dégusterait volontiers son sperme. Leiris excité comme un fou donnait de grands coups de reins, incapable de contrôler la montée de sa jouissance, il prit son pied et éjacula dans la chatte de la belle.

Du coup, Enzo sur le point de jouir se retira, prêt à offrir son sperme à la jolie brune. Mais il fut stoppé dans son élan par le spectacle insolite qu’elle offrait maintenant, cette double pénétration lui ayant provoqué une envie pressante d’uriner, elle était en train d’arroser de sa pisse le ventre et la bite de Leiris.

Il trouva alors le moyen de placer sa langue sur la trajectoire du jet afin de se régaler de ce divin nectar.

Tégula-lLili porta ensuite en bouche la bite d’Enzo sans s’occuper de son état un peu limite.

- Leiris, viens la sucer avec moi !
- Ah ! Non, moi je suis H.S.
- Viens je te dis, pour me faire plaisir !

Ils sucèrent donc à deux la belle bite d’Enzo, se la partageant, se la refilant jusqu’à ce qu’il éjacule arrosant leur visage de longues trainées blanchâtres.

A suivre

 

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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