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Quel style adopter ? par Rakoto
Quel style adopter ?
C’est quoi cette manie de vouloir écrire de la fesse ?
Pourquoi vouloir mettre des mots sur des parties de chabite ? Coucher ses coucheries sur ordi ?
Attention, c’est pas un reproche, hein, juste une interrogation ?
Surtout que l’exercice peut se révéler ardu (cul) et tangent, entre l’eau de rose de bidet mondain et la crudité-jambonneau.
Comme ceci ?
C’est alors que Charles-Edouard, sentant sa mâlitude turgescer, me glissa tendrement au creux de l’oreille ces paroles enchanteresses :
– Avez-vous lu Proust, Marie-Chantal ? Que diriez-vous d’un cattleya impromptu sur le velours pourpre de ce sofa ?
– Votre fragrance délicate m’enivre et je sens monter en moi la sève dévastatrice de l’extase.
– Votre poitrine opaline appelle la caresse, vos lèvres purpurines le baiser. La courbe de vos hanches n’est pas sans m’évoquer le chant mélodieux de la mandoline napolitaine à trois cordes dans le crépuscule d’une touffeur estivale.
– Un désir impérieux me submerge, Marie-Chantal !
– Ah, vestale des sens, femme callipyge, dévoilez enfin le secret de votre temple de chair, je saurai l’honorer, l’adorer, ma divine et de vos orifices, je choisirais le moins lisse… Je vous ferais savourer ma substance neigeuse, puis mon ithyphalle répandra ma pluie d’or sur votre rainure interfessière
Ou comme cela ?
Après becter, Bébert avait la gaule des grands soirs.
Il m’arracha mon tablier, mes gants pour faire la vaisselle et ma casquette Ricard que j’avais mise pour planquer mes bigoudis en braillant :
– Nini, on baise ! Et pi pas plus tard que tout de suite, pasque faut pas freiner le molosse.
– Tu me rends maboule avec tes gros roberts et ton dargif moelleux.
– Allez la régulière, fais pas ta sucrée, tu finiras la vaisselle après, merde !
– Tu vas voir ce que tu vas prendre !
Il m’entraîna derrière la caravane et m’encula sans préparation, ni vaseline tandis qu’un gros blaireau matait en s’astiquant le poireau. En sortant de mon trou de balle, il me fit nettoyer sa bite pleine de foutre et de l’odeur de mon cul et ensuite il me pissa sur la raie du fion. Avec quoi je m’essuie le derche ?
Bon, décidément, ne sachant quel style adopter, je laisse l’exercice à d’autres, plus doués pour conter fleurette et narrer la bagatelle !
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