L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 5 – Zarouny déniaisée par Nicolas Solovionni
Thémes abordés : religion, science fiction, spermophilie
La veille, juste avant ces événements, la papesse Artémise III avait fait activer le plan de départ.
Un peu avant minuit un véhicule léger se dirige vers l’astroport. Le palais était fourni en accessoires permettant de se grimer en cas de nécessité, Artémise en profita. Pour Asseb ce n’était pas nécessaire.
Elles présentèrent leurs laissez-passer à tous les contrôles. Au terminal une milicienne les informa :
- Tout est prêt, nous avons inspecté le vaisseau, une cabine vous a été spécialement aménagée. Choya, la responsable du port va vous y faire conduire personnellement.
La barge demanda l’ouverture du sas de l’Armor et s’y engouffra.
- Voici vos deux passagères, une dignitaire de haut rang et sa suivante. Nous recommandons à vos bons soins cette émissaire de grande marque qui a la confiance de notre papesse vénérée.
- Enchantée ! Répondit la capitaine Petra Van Yaguen, qui ne l’était pas tant que ça.
- Vous avez désormais l’autorisation de décoller. Vous pouvez Initialiser le compte à rebours dès maintenant !
- Non, nous avons des hommes d’équipage en bordée, le prochain ralliement aura lieu demain midi.
Artémise manifesta des signes d’agacements.
- Nous ne pouvons-nous permettre de perdre 12 heures ! Intervint Asseb.
- Vous avez été averti hier matin, votre équipage devrait être rassemblé ! Précisa Choya.
- Notre équipage a une permission de bordée de deux jours renouvelables. Je vous ai averti dès hier matin que nous pourrions partir demain midi si l’équipage était complet et quelques heures
après s’il nous manque du monde.
- Je n’ai jamais entendu une chose pareille ! Mentit Choya avec aplomb.
- Et bien si l’information s’est perdue en route, qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse ? S’énerva Pétra.
- Nous avions interdit à votre équipage de quitter l’astrodrome.
- Ils n’ont pas quitté l’astrodrome !
Choya demanda alors à Petra de la mettre en contact avec la radio du port afin de lancer un appel.
« Ordre formel est donné à tout le personnel d’équipage et à tous les officiers enregistrés sur le vaisseau l’Armor de regagner leur poste dans un délai incompressible d’une heure »
Choya s’inclina ensuite respectueusement devant les deux passagères, puis quitta le vaisseau.
- Je m’en vais et vous rappelle dans une heure ! Dit-elle ensuite en reprenant les commandes de la barge.
De fort méchante humeur Petra Van Yaguen accompagna les deux novassienes dans leurs cabines.
- Voilà ! Je reviendrais vous voir plus tard. Si vous avez besoin de quelque chose vous sonnez ici, installez-vous.
- Nous souhaitons être prévenu du moment du départ ! Intervint Asseb.
- Vous le serez ! Vous savez, quand un vaisseau décolle, ça fait un certain bruit…
Elle sorti et croisa son second, Johan Stotz.
- Elles commencent à m’emmerder ces bonnes femmes, qu’est-ce qu’on est venue foutre dans ce trou ? Rageât-elle ! Et en plus on est censé être payé une fois sur Daphnis. Si c’est du bluff et
qu’elles ne paient pas leur voyage, on fait quoi ?
- Pas la peine de voir tout en noir ! Et puis Daphnis est une grande planète agricole, on trouvera du fret !
- Mwais ! N’empêche qu’elles m’emmerdent !
Une heure plus tard Choya rappela :
- Vous en êtes où ?
- Il me manque six personnes
- C’est insensé, ils sont où ?
- Mais je n’en sais rien, ils roupillent dans un coin, ou ils cuvent ou ils baisent ou ils ont quitté l’astrodrome, il ne m’a pas l’air d’être si bien gardé que ça…
- Ces six personnes sont des techniciens ?
- Non ! Pas vraiment…
- Alors je m’en occupe, dans une demi-heure vous aurez six remplaçants… Faites-moi une liste avec leur fonction.
- Ils vont nous envoyer six poivrots ! Grommela Pétra en raccrochant.
- Poivrots contre poivrots, qu’est-ce que ça peut faire ?
Il existait dans chaque port une faune en éternel transit, des types qui n’avaient pas réembarqués soit volontairement soit parce que leurs capitaines ne les avaient pas repris. Il y avait aussi des femmes alléchées par les salaires de serveuses que leur proposaient les tripots du port. Evidemment, il fallait parfois monter avec le client, ceci expliquant cela.
Le port de Novassa n’échappait pas à cette situation. Afin de ne pas décourager les vaisseaux de commerce par une réglementation trop rigide, l’enceinte du port avait été déclaré zone franche. Zone franche mais fermée, les déplacements des équipages étant strictement limités aux établissements portuaires et au sinistre quartier mâle qui le jouxtait légèrement plus loin.
Choya lança un appel micro précisant qu’un vaisseau en instance de départ cherchait six membres d’équipage, et que les volontaires devraient se présenter au terminal 4. La fonctionnaire chargée de la tâche ne fut pas trop regardante et se contenta d’éliminer une épave titubante.
Petra van Yaguen vit donc arriver cinq hommes et une femme, elle confia à un officier le soin de les répartir dans les secteurs où en avait besoin. Elle demanda le nom de la femme, une grande brune aux charmes asiatiques.
- Cora !
- Tu faisais quoi sur Novassa ?
- Des pipes !
- Tu en avais marre ?
- De moins en moins de vaisseaux, toujours les mêmes têtes. Envie de changer de bocal.
- T’as quelque chose contre les femmes ?
- Ça dépend.
- Ça dépend de quoi ?
- Si la femme est gentille ou pas !
- Ça tombe bien, il n’y a pas plus cool que moi ! On se verra un peu plus tard. Stotz actionne le compte à rebours.
« Départ dans 15 minutes ! » Gueula-t-il dans le micro. Chacun à son poste.
Un cadran d’appel s’alluma et se mit à clignoter.
- C’est quoi ?
- Les passagères ! Si elles veulent un jus de fruit, c’est vraiment pas le moment, envoie les promener !
- C’est urgent ? Demanda Stotz en établissant la communication.
- Juste pour vous informer que nous souhaitons rencontrer le capitaine juste après le départ ! Répondit Artémise.
Stotz se tourna vers Petra qui lui fit un signe d’acquiescement mêlé de lassitude.
- Je vais les remettre au pas, elles ne vont pas se mettre à nous emmerder pendant tout le voyage ! Grommela la capitaine.
Au même moment au palais, Dini, la toute nouvelle papesse, n’arrivait pas à trouver le sommeil, trop d’événements s’étaient produits en même temps dans la même journée, et puis la suivante serait probablement compliquée, il lui faudrait nommer ses conseillères, prendre les premières décisions. Saisit d’une impulsion subite elle se leva et consulta le cahier d’instruction que lui avait laissé Artémise, elle chercha la combinaison du coffre, la mémorisa et se dirigea vers son emplacement. Elle en retira l’enveloppe cachetée dont lui avait parlé la papesse, elle l’ouvrit et y découvrit une feuille blanche, vierge de toute écriture.
- C’est quoi ce délire ?
Deux hypothèses étaient possibles : soit quelqu’un avait ouvert le coffre et s’était livré à une substitution, soit Artémise avait sciemment laissé une feuille blanche.
- Premier jour de règne, les emmerdes commencent déjà !
Simac3
La barge conduite par Eymone s’approchait de l’astroport.
- Je fais quoi ? Je refile les nanas à l’administration du port.
- Je crains que ça nous crée des complications, rentre direct, j’ouvre le sas véhicule ! Répondit le capitaine Murenko.
On reconduisit Zarouny dans sa cabine, et le capitaine demanda à voir immédiatement Eymone et les trois « évadées ». Murenko n’en revenait pas d’avoir ces trois canons devant lui apparemment en bonne santé et en pleine forme.
- J’ai pas compris, déclara Eymone, en fait, je me suis fait piéger, on m’a d’abord dit que la personne que devait voir Zarouny était ailleurs dans les montagnes, puis après j’ai compris que
ces demoiselles s’évadaient de leur résidence.
- Vous voulez allez où ? Demanda Murenko, s’adressant aux filles.
- On n’a rien pour payer notre voyage, en ce qui me concerne, je suis une prostituée… Commença Karita. Et vous n’ignorez donc pas, ce avec quoi je pourrai payer si toutefois vous estimez le
prix suffisant. Je crains néanmoins que pour mes petites camarades ce soit un peu plus compliqué. J’avais choisis ce métier de mon plein gré, pas elles.
- Ça ne répond pas à la question !
Aucune des filles ne répondit, mais que pouvaient-elles répondre ?
- Excusez-moi, je vais peut-être dire une bêtise, mais vous ne me donnez pas l’impression d’avoir été maltraitées. Reprit Murenko.
- C’est vrai qu’il y a des endroits pires. Mais d’une part nous sommes ici prisonnières, d’autre part, Pacheco peut nous vendre quand il veut à un trafiquant d’humains, qui peut nous refiler
aux souteneurs les plus glauques de la galaxie.
- Et vous ferez quoi une fois débarquée sur une planète ?
- Je pense que je referais ce que je faisais.
- C’est à dire ?
- La pute ! Mais librement.
- Pas évident… L’idéal serait Vargala mais on ne va pas y aller de suite. Quant à ces demoiselles ?
- Moi, je voudrais essayer de regagner la Terre, répondit Florentine, si vous pouviez me confiez aux autorités portuaires, mais pas ici, je me suis laissé dire que l’administration locale se
faisait graisser la patte par Pacheco.
- On va voir ça ! Pareil pour vous je suppose ? Demanda-t-il en s’adressant à Rachel.
- Non ! J’ai fait une grosse connerie, il faut que je me fasse oublier…
- Mais enfin, personne n’ira te soupçonner ! Intervint Florentine.
- Si la police retrouve Wilcox et le fait parler, je suis cuite.
- Wilcox ? J’ai connu un Wilcox, un grand brun avec de fines moustaches ?
A cette évocation, Rachel sentit monter l’adrénaline. Comment avait-elle pu être aussi stupide. N’empêche qu’elle en avait peut-être trop dit, dans le cosmos il existait des complicités dont certaines étaient très dangereuses.
- Non, c’était un grand black ! Mentit-elle.
- Ah ! Bon ! Et donc, vous allez faire quoi ?
- J’en sais rien, je vais peut-être essayer de trouver un emploi de barmaid quelque part, ou autre chose, je n’en sais trop rien à vrai dire !
Barmaid ? Pourquoi pas se dit Murenko. Il pourrait toujours lui proposer du travail chez Winna, mais accepterait-elle de faire les « prestations d’arrière-salle » ?
- Je vais voir, mais vous faisiez quoi avant d’être kidnappée ?
- J’étais aspirant officier à bord d’un vaisseau de croisière, Florentine aussi d’ailleurs.
- Quoi ? Mais ça change tout ! Mon équipage est constitué, mais les contrats ne sont pas encore renouvelés. Je peux vous mettre en stage sur les postes que vous savez occuper et ensuite on
verra.
- Je rêve ! Répondit Rachel. J’ose espérer que votre proposition est sérieuse.
- Elle l’est ! Et vous Florentine, ça vous dit ?
- Pourquoi pas ?
- Je vais me sentir bien seule ! Intervint Karita, je ne sais rien faire à bord d’un vaisseau, sauf peut-être aider aux cuisines.
- Je demanderais au cuisinier s’il a besoin d’aide, sinon, ce n’est pas bien grave.
- Je peux formuler une requête ? Demanda Rachel.
- Je vous en prie !
- Dans la résidence de Pacheco, j’ai eu l’occasion de croiser très brièvement une amie qui m’est chère. J’ignore ce qu’elle est devenue, mais d’après les renseignements que j’ai pu glaner, elle
est sans doute retenue prisonnière dans une dépendance du domaine. Serait-il possible de prévenir les autorités…
- Faites-moi un rapport détaillé, avec son nom et tout ça, et j’enverrais ça immédiatement à la capitainerie de l’astroport.
Merci capitaine, merci infiniment.
Murenko n’avait nullement l’intention d’envoyer ce rapport à qui que ce soit. Pour l’instant personne ne savait qu’il avait à son bord deux rescapées du piratage du Siegfried 7, et entendait bien que la situation reste ainsi.
- Bon, on a deux cabines de libres, je vais donner des instructions pour ajouter de quoi loger deux personnes dans l’une de ces cabines. Vous allez vous consigner à l’intérieur en attendant le départ, vous n’êtes pas prisonnières et vous pourrez aller d’une cabine à l’autre, mais pour des raisons de sécurité, je préfère que vous ne vous mêliez pas à l’équipage. Eymone, occupez-vous de tout ça.
- Ah ! Au fait, où est passé Morgan ?
- Zarouny le cherchait, on lui a répondu qu’il était parti chez le coiffeur.
Chez le coiffeur, mais pourquoi faire ?
- Ben, pour se faire couper les cheveux, je suppose !
Zarouny devait maintenant repartir. Dans son imagination, le trafic interstellaire ne pouvait être qu’intense sur Simac3. Et bien non pas du tout, les seuls deux vaisseaux à port étaient le Stratus, commandé par Yassaka Murenko, celui-là même qui l’avait convoyé ici, et le Kiribati.
Logiquement Murenko devait la reconduire s’il respectait son contrat.
« Et pourquoi ne le respecterait-il pas, puisqu’elle était sous la protection spirituelle de Sainte-Artémise ? » se dit Zarouny.
Mais auparavant, elle avait une corvée à accomplir. Une énorme corvée, mais la sainte lui avait ordonné de ne pas s’y dérober.
Alors elle se déshabilla entièrement appela Morgan, déverrouilla sa porte et s’allongea sur sa couchette les jambes écartées.
- Allez-y prenez-moi, une promesse est une promesse ! Annonça-t-elle quand il entra.
Morgan n’arrivait décidément pas à comprendre comment fonctionnait cette fille. Elle était splendide, et le jeune officier n’était pas insensible à ses charmes, mais il n’imaginait pas que la promesse de la jeune femme se réaliserait dans des conditions aussi formelles. Il s’approcha d’elle et lui mit sa main sur la cuisse.
- Si vous pouviez faire assez vite ! Demanda-t-elle.
Morgan hésitait : d’une part son sexe la désirait, et la tentation de la pénétrer violemment et rapidement le tenaillait, mais c’était hypothéquer l’avenir. Il se maîtrisa mais ne retira pas sa main, continuant de caresser la cuisse de la jeune femme.
- Il vous faut combien de temps ? Reprit-elle.
L’insolite de la question vint perturber Morgan. Il retira sa main de la cuisse de la jeune fille.
- Ce n’est pas comme ça que ça doit se passer ! Finit-il par dire.
- Alors faites les choses comme elle doivent se passer !
Morgan se déshabilla puis se près de la fille, il n’était désormais pas dans ses intentions de la pénétrer de suite, alors il lui tripota les seins, lui lécha les tétons avec une telle fougue que Zarouny sentit con corps s’embraser. Fermant les yeux, faisant en sorte d’oublier le sexe de celui qui lui procurait du plaisir, elle se laissa aller et ne fit rien pour empêcher l’orgasme de l’envahir.
Pas peu fier de son résultat et le sexe bandé comme un arc de compétition, il approcha son sexe de son vagin et y pénétra avec une énergie à peine contenue. Il la lima comme un sauvage, laissant sa partenaire sans trop de réaction pendant plusieurs minutes, cela l’agaça quelque peu, aussi accentua-t-il la cadence, provoquant cette fois des petits cris chez sa partenaire. Petits cris qui se mirent à devenir plus forts, moins espacés, et bien plus expressif. Elle râlait maintenant, Et Morgan tout à la satisfaction du mâle qui réussit à donner du plaisir, se domina tant qu’il put pour faire durer l’extase. Quand la fille hurla, il s’agita frénétiquement pour jouir à son tour.
Mais ne souhaitant pas prendre de risques aux conséquences hasardeuses, il se retira avant l’orgasme, et inonda de son foutre le ventre de Zarouny. Voulant éviter des questions il s’empressa de
nettoyer tout cela d’un geste qui se voulait anodin.
- Qu’est-ce qu’il m’est arrivé ?
- Il t’est arrivé ce que t’interdit ta religion !
- Tu es un démon !
- Non, un homme, pas le meilleur, pas le pire…
- Pourquoi on nous interdit ça ? C’est vraiment dégoûtant mais moins désagréable que je pensais.
- Je ne sais pas pourquoi on vous interdit ça !
- Je peux te demander quelque chose ?
- Bien sûr !
- On recommence ?
- Pourquoi pas, mais laisse-moi souffler cinq minutes.
- Je me pose mille questions.
- Si je peux t’aider ?
- J’ai soif !
Satisfait de cet interlude, Morgan s’en alla chercher une bouteille d’eau. Au retour, il constata que Zarouny n’avait pas bougé de sa position couchée et continuait à exhiber son superbe corps nu.
Un simple coup de quéquette aurait donc déniaisé, celle qui encore jouait les dames patronnesses de sa religion ! Il était assez intelligent pour ne pas donner suite à cette hypothèse somme tout bien macho. Non son coup de bite n’avait été que la goutte d’eau renversant une situation déjà en équilibre précaire.
- Tu veux me sucer ? Demanda-t-il à brûle pourpoint.
- Hein ?
- Mon pénis, le mettre dans ta bouche !
- Mais c’est trop dégoûtant !
- Ben, non, chez nous on fait ça tout le temps !
- Quelle drôle d’idée ! C’est idiot ! A quoi ça sert ?
- Laisse tomber ! Répondit Morgan, réalisant subitement qu’il était débile d’en demander trop d’un coup.
Nonchalamment, il caressait l’intérieur des douces cuisses de la jeune femme.
- Tu caresses bien ? S’étonna-t-elle, je croyais que les hommes ne savaient pas faire.
Et tandis que les doigts de Morgan s’approchaient stratégiquement du sexe de Zarouny, celle-ci eut une réaction inattendue :
- Non arrête !
- Je croyais que tu voulais recommencer ?
- Quand j’ai dit ça, je n’étais pas dans mon état normal. Réponds-moi : Est-ce que j’ai tenu ma promesse ?
- Oui !
- Passe-moi mes habits !
- Pourquoi ? Tu ne sais plus t’habiller toute seule.
Et sur ces mots, il ramassa ses propres affaires et quitta la cabine de Zarouny, quelque peu déboussolé.
Le comportement de cette femme était décidément incompréhensible aux yeux de Morgan qui commençait à se demander s’il était sérieux de continuer cette étrange relation. Mais que voulez-vous… Quand on est amoureux…
Zarouny s’était mise à prier, demandant à Sainte Artémise de l’aider à démêler une situation qu’elle ne maîtrisait plus du tout. Mais bien entendu, Sainte Artémise restait muette comme une carpe. La jeune femme prise dans la confusion de ses réflexions se demanda si la sainte en lui imposant cette épreuve la soumettait à un test ou si au contraire elle lui faisait découvrir une voie complètement hors norme. Elle rejeta la seconde hypothèse s’en voulant même de l’avoir évoquée. C’était donc un test, elle avait failli le rater mais avait eu la volonté de ne pas sombrer.
Ce Morgan, pourtant ne la laissait pas indifférent, sa compagnie lui était agréable comme l’est parfois celle d’un bon chien ou d’un brave chat, elle s’en voulait de l’avoir blessé. Si elle le revoyait, et elle espérait bien le revoir, il lui faudrait définir clairement leurs rapports, mais était-ce possible ?
Morgan croisa Yassaka Murenko, son capitaine, dans l’après-midi :
- Je suis peut-être sur un coup, un mec qui trouve qu’il fait trop chaud ici et qui a acheté une baraque sur Droserpo, il voudrait embarquer avec tous ses meubles et ses affaires. On n’est pas
tout à fait d’accord sur les tarifs, mais j’ai bon espoir de conclure. Ça nous ferait repartir rapidement.
- Mais on ne reconduit pas Zarouny sur sa planète ?
- Tu crois vraiment que je vais retourner sur Novassa ?
- Le voyage du retour est payé non ?
- Et alors, elle va nous faire un procès ? On nous a forcé la main de façon ignoble pour qu’on accomplisse ce voyage, ensuite tu t’es amouraché de cette nana ! Maintenant ça suffit !
- Mais…
- Mais quoi ? En plus, rien ne dit que l’on trouvera du fret sur Novassa ! Et puis entre nous si on la raccompagne, tu vas la perdre.
- Hum !
- Tu vas annoncer ça quand ?
- Je comptais le faire, mais si tu veux t’en charger…
Le soir, Morgan qui avait dans un premier temps décidé de snober Zarouny avait désormais une bonne raison de revenir sur sa décision :
- On dîne ensemble ?
- Bien sûr !
Il descendit avec deux plateaux repas
.
- Il y a un problème commença-t-il.
- Et quel est-il ?
- Le capitaine Murenko n’est pas chaud pour vous reconduire sur Novassa.
- C’est une question d’argent ?
- Non, il craint de ne pas trouver de fret pour le retour.
- On le dédommagera, un grand destin m’attend.
- Un grand destin ?
- Je ne peux en dire plus.
- Bon, je vais essayer d’arranger ça !
Après manger, Zarouny réclama du vin alors qu’elle en avait déjà vidé deux verres.
- Il est bon ce vin, on n’en a pas du aussi bon sur Novassa, il vient d’où ?
- On l’a acheté sur Vargala.
- Quand je serais papesse, je ferai venir des plans et on en produira sur place.
« Qu’est-ce qu’elle raconte ? »
- Vous allez devenir papesse ? Répliqua-t-il, histoire de meubler la conversation.
- Absolument !
- C’est une promotion ?
- Celle qui porte ce titre est la dirigeante suprême de Novassa.
- Rien que ça !
- Vous savez, ce qu’on a fait tous les deux sur le lit, ce n’était pas désagréable.
- Certes, mais vous ne vouliez pas recommencer !
- Maintenant, je veux bien.
Et sans attendre de réponse elle entreprit de se déshabiller. Morgan en fit donc autant.
- C’est pas comme ce matin ! Dit-elle en désignant le sexe du jeune homme.
- Vous pouvez le faire grossir.
- En touchant ?
- Par exemple.
- C’est pas…
- C’est pas quoi ? Essayez, vous allez voir, c’est magique.
- Je ne peux pas toucher à votre machin. C’est mon éducation, il faut me comprendre.
Morgan sentit néanmoins que cette conviction n’était peut-être pas si solidement établie que ça.
- Il n’y a pas sur votre planète des femmes qui ont envie de faire des trucs avec des hommes ?
- Si, quelques perverses.
- Vous en avez rencontré.
- A l’école, il y avait des photos qui circulaient, alors fatalement j’en ai vu.
- Et ça vous a fait quoi ?
- Ça m’a dégouté.
- Donc on vous a montré des photos, ça ne vous a pas plu et donc vous n’en avez jamais vu d’autres.
- Si !
- Ça ne vous dégoutait pas tant que ça, alors ?
- Les choses ne sont pas si simples. Je ne vais pas vous raconter ma vie. Morgan je vais faire quelque chose qui me demande beaucoup d’efforts
- Je vous écoute !
- Il n’y a rien à écouter, regardez !
Et alors Zarouny, approcha ses doigts de la verge de Morgan, ce contact imprévu eut pour effet de lui provoquer une érection fulgurante.
- Oh ! S’étonna-t-elle.
- C’est magique !
- C’est n’importe quoi ! La nature est bizarre. Et ça va rester combien de temps dans cet état ?
- Si on ne s’en occupe pas, elle va se recroqueviller.
Zarouny hésite un instant, puis remet ses doigts.
- C’est tout dur à présent !
- Prêt à l’emploi.
Zarouny se demande ce qu’elle doit faire, elle est là devant la bite de Morgan telle une poule qui vient de trouver un couteau. Finalement elle renonce à y toucher de nouveau.
- On fait comme ce matin ? Propose-t-elle.
- Vous ne voulez pas y toucher encore un petit peu ?
- Pourquoi faire ?
- Parce qu’on s’amuse, on ne fait rien de mal !
- Vous peut-être ? Dans votre schéma de pensée, mais moi ? Est-ce que vous vous rendez compte que je suis en train de devenir encore plus salope que ces filles qui faisaient circuler des
photos.
- Il y avait quoi sur ces photos.
- Des horreurs !
- Mais plus précisément ?
- Des salopes avec des bites dans la bouche, et même dans le cul.
- Ce ne sont pas des salopes, Zarouny. Répondez-moi : elles font du mal à qui ?
- Ce n’est pas notre morale !
- Vous ne répondez pas !
- Si !
- Ce que vous avez déjà fait est déjà contraire à votre morale, et vous êtes prête à recommencer, alors un peu plus un peu moins…
- Vous prenez plaisir à me pervertir.
- Pas du tout, je ne vous force à rien du tout, et puis : regardez c’est bien joli de discuter, mais je ne bande plus du tout.
En fait Zarouny était en pleine confusion mentale, elle avait envie que Morgan la prenne comme ce matin, mais semblait vouloir rester accroché aux principes de son éducation.
- Et comme ça vous ne pourriez pas me pénétrer ?
- Non !
- Faut que je touche alors ?
De nouveau elle lui caressa la verge, mais plus longuement que la première fois.
- C’est bien plus doux que ce que je croyais !
- Bougez vos doigts maintenant, non comme ça, continuez… vous voyez ça marche.
- Hi ! Hi !
Morgan adorait quand la jeune fille riait.
- Vous devriez poser vos lèvres, ce sera encore plus doux.
- Vous croyez vraiment que je suis en train de me transformer en salope ?
- Je n’ai jamais dit ça !
- Non mais moi, je le dis. Je vais vous faire un chaste baiser sur votre truc, et après ce sera l’engrenage, vous allez me demander de sucer ?
- Encore une fois, je ne vous force pas.
- Alors donnez-moi une bonne raison de le faire.
- Ça me ferait plaisir !
- D’accord, c’est une bonne raison ! Répondit-elle.
Morgan n’en crut pas ses oreilles !
Mais il ne se passait rien…
- Vous voulez faire ça plus tard ? Demanda l’homme.
- Non maintenant !
- Et bien allez-y, essayez.
- Je veux que vous me le demandiez gentiment.
- Zarouny, s’il vous plait, j’aimerais beaucoup que vous me suciez la bite.
- La bite ?
- Oui, c’est le nom…
- J’avais compris.
- Vous souhaitez donc que je mette votre bite dans ma jolie bouche ?
- C’est vrai qu’elle est jolie !
- Votre bite ?
- Non, votre bouche !
Zarouny se mit de profil, joint ses mains et regardant le plafond se mit à psalmodier.
- Sainte Artémise, vos voies sont impénétrables, mais je m’y soumets de bonne grâce. Faites que votre protection ne me quitte pas pendant cette épreuve.
Elle poussa un soupir, exprima un étrange sourire et se baissa pendant que Morgan se débraguettait et présentait sa queue bandée par la perspective de ce qui allait suivre.
Et c’est ainsi que Zarouny prit sa première bite en bouche.
On ne s’improvise pas suceuse ! La fellation possède ses techniques et ils s’apprennent ! Certaines femmes sucent de façon primaire se contentant de confondre une queue avec un sucre d’orge, mais d’autre font pire encore.
- Attention, les dents ! Ne put s’empêcher de dire Morgan.
La pauvre fille essaya de se reprendre, mais cela ne dura pas, alors Morgan proféra un gros mensonge :
- Attend je vais jouir ! Je vais te prendre !
Cette fellation ratée avait fait débander Morgan, mais il sut retrouver une bonne vigueur au contact de la peau soyeuse de la novasienne. Quand il se sentit raide, il la pénétra hardiment dans la position du missionnaire. Comme la fois précédente Zarouny cria sa jouissance la première et le jeune homme se retira pour arroser son ventre.
- C’est ta semence ? Demanda-t-elle.
Il aurait voulu éviter cette question de peur de la gêner, mais c’était trop tard désormais
- Ben oui !
- Sur les photos, les filles en avalaient.
- Ben, oui ça se fait !
- Ça a quel goût ?
- C’est bon ! Bluffa Morgan qui n’en n’avait jamais gouté
Il regretta cette réponse un peu réflexe, que lui répondrait-il si elle lui demandait des détails ?
- Je peux essayer ?
- Euh, c’est comme tu veux, certaines femmes adorent ça, d’autres non… répondit-il prudemment
- On va bien voir !
D’un doigt, Zarouny préleva un peu de sperme et le porta à sa bouche.
- Humm, c’est très bon ! Je peux en reprendre ?
Décidemment le comportement de cette fille dépassait l’entendement.
- Si je fais mal quelque chose, il faut me le dire ! Dit-elle quand elle eut fini de se régaler du foutre de Morgan.
- Ben… balbutia le jeune homme.
- Quelqu’un peut peut-être m’apprendre à faire mieux ?
Oups !
Zarouny avait désormais adopté une attitude simpliste, puisqu’elle était sous la protection de la sainte, rien de ce qu’elle accomplissait ne pouvait se faire sans la bénédiction active de celle-ci. Autrement dit si elle couchait avec Morgan c’est que la sainte souhaitait que cela se passe ainsi.
à suivre
Thèmes abordés : domination soft, lesbos, scato légère, science fiction, uro.
Novassa
Asseb, première conseillère et éminence grise de la Papesse Artémise III avait convoqué au palais Choya, la responsable de la capitainerie du port.
- Vous vous souvenez dans quelles conditions Malvina et ses suivantes ont quittés la planète ?
- Bien sûr, vos instructions ont été suivies à la lettre. Répondit Choya, peu rassurée.
- Seulement, il y a un problème, elles se sont perdues en route, sans doute un accident. L’un de nos informateurs nous a indiqué qu’elles seraient bloquées sur Daphnis.
- Daphnis ?
- Oui, Daphnis, une planète agricole de la fédération terrienne… J’ai l’intention d’y envoyer une émissaire de haut rang afin d’élucider ce mystère et éventuellement de débloquer la situation.
Y-a-t-il actuellement sur le tarmac un vaisseau que l’on pourrait bloquer ?
- Oui, celui qui nous a livré de la farine…
- Alors, bloquez-le ! Interdisez-lui de reprendre du fret et avertissez-le qu’il ne pourra décoller que quand il aura pris en charge deux passagères pour lesquelles il devra aménager une cabine
confortable.
- Deux ?
- L’émissaire et une assistante. Elles partiront d’ici une dizaine de jours, peut-être même avant. Des questions ?
- Non je vais faire le nécessaire.
- Pour des raisons de sécurité, l’émissaire sera masquée, elle portera ce médaillon qui vous permettra de l’identifier à son arrivée à l’astroport. Elle vous réclamera en personne en utilisant
un mot de passe que je vous confie ici.
- Comptez sur moi, tout sera fait dans l’ordre.
Sur Novassa la situation devint vite compliquée, des émeutes alimentaires éclataient çà et là et la répression brutale exercée par la milice n’y pouvait rien. Il se créait un peu partout des comités « Malvina ». Ceux-ci accusaient désormais, ouvertement le pouvoir en place d’avoir éliminé cette dernière, demandaient des comptes et réclamaient la mise en place immédiate de son catalogue de réformes.
- Il est temps qu’on parte ! Commenta Asseb. Le plan est en place, il n’y a plus qu’à l’activer.
- Il y a quand même un problème, si ces conasses prennent le pouvoir, elles sont capables de couper les crédits de notre concession sur Simac3. Répondit la papesse Artémise III
- Il ne semble pas que la majorité des contestataires remettent en cause le statut de la sainte.
- Non pas la majorité, mais je me suis laissé dire qu’il commençait à y en avoir.
- Ce n’est qu’une minorité ! Reprit Asseb
- Qui est à la tête du mouvement ?
- Une dénommée Dini Ganouya.
- Connaît pas.
- Une prêtresse plutôt mal notée, mais elle a beaucoup de charisme et elle est assez mignonne.
- Tu te l’enverrais bien ?
- Eventuellement !
- Salope !
- Je sais ! répondit Asseb, avec un large sourire.
- Le conseil suprême reste uni derrière nous ?
- Oui et aucune grande prêtresse n’encadre leur mouvement, mais si la révolte gagne du terrain, la plupart se rallieront par opportunisme.
- Si on élimine cette Dini et quelques autres leaders, ça va donner quoi ?
- Ce serait vraiment la dernière chose à faire, ça ne pourra qu’amplifier la révolte.
- O.K. Fait placarder des affiches annonçant que le grand conseil est convoqué pour demain après-midi et que nous sommes disposées à recevoir Dini dès demain matin si elle le désire. Trancha la
papesse.
- Euh, on ne part plus ?
- Si, mais seulement quand on aura réglé ça !
Le lendemain.
- Dini est là ! Annonça Asseb.
- Fais-la entrer !
- C’est qu’il y a un problème ! Elles sont huit !
- Manquais plus que ça ! Je ne reçois que Dini, pas les autres. Hum, fais-les poireauter et reviens me voir, on va un peu modifier le plan.
Trois minutes plus tard, Asseb informait la papesse que Dini exigeait d’être reçue accompagnée de sa délégation.
- Elle a dit « j’exige » ?
- Oui !
- Le rapport de force lui permet de le faire ?
- Je ne crois pas ! Elles sont 3 000 dehors à piailler, ça peut faite illusion, mais elles sont à peine armées et la garde veille.
- Parfait ! Conclut Artémise en sonnant la capitaine des gardes.
Celle-ci, une géante impressionnante à la mine aussi peu féminine qu’engageante apparut rapidement.
- Vous m’arrêtez ces huit excitées, attention, je ne veux aucune violence ! Vous me les coffrez dans un coin pas trop loin sans leur donner aucune explication. L’une d’entre elles s’appelle Dini, vous me l’emmènerez ici, seule.
Quelques minutes plus tard, Dini était conduite devant Artémise et Asseb. Complètement nue, bâillonnée et les poignets entravés, cette dernière tentait vainement de se débattre…
- Je ne vous ai jamais demandé, ni de la déshabiller, ni de la menotter, Capitaine.
- Il fallait bien que l’on s’assure que ces femmes n’étaient pas armées.
- Détachez là et rapportez-lui ses fringues.
Dini jeta un regard de mépris en direction d’Artémise et d’Asseb
- Dini vous n’êtes pas dispensée de vous incliner devant votre souveraine.
- Je l’aurais sans doute fait si vous nous aviez traitée autrement.
- Admettez qu’il m’aurait été facile de vous éliminer physiquement, comme il m’aurait été facile de demander à la garde de faire un carton sur votre fan-club.
- J’ai simplement été naïve, j’étais loin de penser que vous pouviez agir ainsi.
- Faire des erreurs de cette sorte quand on se veut l’égérie d’une révolte, ça fait un peu tache. Ah, voici des habits, rhabillez-vous… C’est un peu dommage, vous n’êtes vraiment pas mal à
poil… Qu’en penses-tu, Asseb ?
- Un peu maigre, en fait !
- Mais non !
Dini se demanda alors si sa souveraine n’était pas devenue complètement folle, ce qui ne manqua pas de l’inquiéter. Elle entreprit de se rhabiller, mais s’arrêta brusquement.
- Y’a un problème ?
- Ce ne sont pas mes habits !
La papesse eut une moue amusée, voilà qui n’était pas dans le plan, mais après tout pourquoi pas ?
- Ces imbéciles de gardes ont tout mélangé. On verra ça tout à l’heure. Qu’on aille lui chercher un truc en attendant !
Le garde disparut et Asseb lui courut après afin de lui donner quelques instructions complémentaires.
- Bon alors, tu t’inclines devant ta souveraine ou pas ?
- Je, je…
- Je sais ce que tu penses, seulement il se trouve que tu as intérêt à le faire, je me trouve dans de très bonnes dispositions pour négocier, et ben au-delà de ce que tu peux t’imaginer !
Artémise laissa passer un temps mort afin que son interlocutrice puisse assimiler l’information
- Alors, continua-t-elle, ta petite fierté, je t’invite à la mettre de côté, il y va aujourd’hui du sort de cette planète, en toute simplicité. Quant à tes amies, rassure-toi, elles ne risquent rien, mais il se trouve que je m’étais préparé à un entretien en solo, pas avec huit personnes. J’ai horreur qu’on me force la main.
Encore un court temps mort et puis elle reprend d’une voix autoritaire :
- Incline-toi, Dini !
Et Dini sans plus réfléchir s’inclina devant sa souveraine.
- Et bien voilà, relève-toi, on va pouvoir discuter, on va s’asseoir dans les fauteuils là-bas.
Dini se demanda pourquoi on ne lui avait pas encore apporté des vêtements mais n’osa pas demander.
- Bon, on va aller vite : l’objectif, est de passer en revue les grandes lignes de revendications, pour les détails, on verra ça plus tard.
- C’est qu’on m’a confisqué mes notes…
- Aucune importance, les grandes lignes, tu les as en tête ?
- Oui !
- Alors on y va !
- Il y a d’abord les propositions de Malvina en matière d’économie.
- Vous souhaitez les mettre en application ?
- Oui, mais…
- Accordé !
- Pardon ? Oh…
Dini consciente d’avoir commis une faute de protocole, se mit à rougir. Ella aurait souhaité un rapport d’égal à égal avec la papesse, mais cette dernière la dominait. La manipulation n’est jamais bien loin de la domination, effectivement, elle est là tapie dans l’ombre prête à s’enrouler autour de sa cible comme un méchant boa.
- Je reformule : Nous sommes d’accord pour appliquer dans les délais les plus brefs les propositions de la grande prêtresse Malvina en matière économique.
Dini ne s’attendait pas à ça et se demande s’il y a un piège.
- La suite ?
- Levée du tabou des télécommunications !
- Accord de principe, mais juste de principe puisque nous n’avons aucun matériel et aucun budget pour le mettre en application
- Je, je…
- Etonnant, non ? Avouez que ça valait le coup de s’incliner !
- Je ne pensais pas que…
- Je sais, je sais, mais tu n’es peut-être pas au bout de tes surprises.
Dini évoqua encore plusieurs revendications qui furent acceptées sans problèmes laissant Dini estomaquée.
- Je constate avec plaisir que votre cahier de revendications ne remet en cause ni le caractère théocratique de notre société, ni de son organisation gynarchique.
- La gynarchie n’est pratiquement pas contestée, pour la théocratie, certaines d’entre nous la remette en cause, mais ce n’est pas dans nos revendications.
- Votre délégation contient-elle des éléments remettant en cause la théocratie.
- Toutes les tendances sont représentées… Commença Dini.
- Oui ou non ? Insista sèchement la papesse.
- Oui !
- Les noms !
« Un piège, il y a un piège ! Se dit Dini. »
- Je…
- On a les moyens de savoir ! J’ai simplement besoin de gagner du temps.
- Je suis embarrassée… Commença Dini après quelques secondes de silence.
- On ne lui fera pas de mal.
« Il est où le piège, il est où ? »
Voyant les hésitations de Dini, Artémise joua un autre coup.
- Asseb, tu te présentes au balcon et tu annonces que Dini… Dini comment déjà ?
- Ganouya
- Que Dini Ganouya fera une déclaration solennelle au balcon dans moins d’une heure.
Elle ne comprend plus rien, Dini !
- Apportez lui de quoi écrire ! Tu vas expliquer que le pouvoir accepte de prendre en compte les revendications des comités Malvina, mais que leur prise en compte nécessite néanmoins l’aval du grand conseil qui se réunira dans la foulée. Tu déclareras aussi ton attachement inébranlable à la religion Baal et ta foi en Sainte Artémise. Inutile d’en écrire des tonnes, les grandes lignes, uniquement les grandes lignes.
« Ce n’est pas possible ! Il va se passer quelque chose ! »
- Tu y vas Asseb, on te suit.
Dissimulée près de fenêtre du balcon, Dini put donc entendre Asseb s’adresser à la foule à l’aide d’un portevoix, se faisant d’abord copieusement huer avant de laisser la foule stupéfaite.
« Elle ne bluffe pas, elle va vraiment me laisser faire cette déclaration ! Je rêve ! »
- Ça y est c’est rédigé !
- Montre voir…
La papesse suggéra juste quelques corrections mineures.
- Bon, alors avant d’aller au balcon, tu vas aller lire ça à tes copines, je veux qu’elles soient d’accord, mais avant je veux le nom que je t’ai demandé tout à l’heure, il est évident qu’elle
aura des objections et tu sais sur quoi, donc on va l’isoler. Alors c’est qui ?
- Non !
- Quoi non ? Je ne pense pas que tu aies mesurer la gravité de la situation, la déclaration que tu vas faire, il faudra la faire approuver par un vote, et le temps n’est plus aux palabres
inutiles, si cette fille reste dans le groupe, ça va durer des heures. Il n’en est pas question. On va juste l’isoler du groupe pendant le vote, c’est tout !
- Je n’ai pas le droit de faire ça !
- OK ! Donc j’irais moi-même au balcon énumérer les concessions que l’on s’apprêtait à faire, mais qu’on ne fera pas, puisque la négociatrice qu’on nous a envoyé s’est autorisé à chipoter sur
un point mineur…
- Ce n’est pas un point mineur…
- Silence, je suis encore la papesse de ce lieu et je qualifie les choses comme il me plait de le faire. Une dernière chose, Dini avant de te jeter dehors, toi et tes copines. Notre police
secrète est très bien renseignée, votre mouvement est complétement infiltré, tous les jours des rapports arrivent chez mes collaboratrices qui m’en font une synthèse, je n’ai pas le temps de
tout lire. Tout cela pour te dire que le nom de la fille je peux l’avoir dans deux heures, peut-être même moins. Je voulais simplement gagner du temps, mais puisque tu y mets de la mauvais
volonté…
Ça tourbillonne dans la tête de Dini.
- Je te laisse cinq minutes de réflexion, il n’y en aura pas d’autres.
- Je… je…
- Et puis personne ne saura que c’est toi qui a donné ce nom. Réfléchis bien, ce n’est pas mon intérêt.
- Bon, Elle s’appelle Strofa, mais elle a le droit de…
- OK ! Gardes, vous allez voir les prisonnières. Annoncez leurs qu’elles seront bientôt libérées, rendez-leur leurs affaires et leurs vêtements, si elles ont soif donnez-leur à boire. Vous
m’isolerez la dénommée Strofa toute seule dans une autre pièce en lui précisant que cela est provisoire. Evitez toute violence, si elle se débat, ne tombez pas dans la provocation.
Dix minutes plus tard, Artémise prévint Dini !
- Allez vas-y ! Il faut que tu sois consciente qu’en ce moment c’est le sort de la planète que tu as entre tes mains. Et je n’exagère pas. Soit forte et déterminée.
- Alors ? Demandèrent plusieurs voix quand Dini retrouva sa délégation.
- Où sont mes fringues ?
- Je sais pas !
- Bon, écoutez, il est en train de se passer des choses plutôt inattendues : la papesse semble aux abois et cède sur l’ensemble de nos revendications.
- Hein ? Dit l’une
- Tu as négocié toute seule avec elle ? Demande une autre
- Ils ont emmené Strofa ! Indique une troisième
- Laissez-moi finir ! Il n’y a pas eu de négociations, elle était déjà prête à tous lâcher. Imposer la présence de toute la délégation alors qu’elle en avait décidé autrement m’a paru
contreproductif.
- Ce n’est pas ce que nous avions décidé ?
- C’est possible mais le résultat est là ! Je dois lire une déclaration au balcon, j’ai juste besoin de votre approbation.
- Il faut peut-être attendre Strofa ! Dit quelqu’un.
- Je vais vous la lire, ça n’engage à rien.
Elle lut !
- C’est une capitulation ! Commenta l’une d’entre-elle.
- C’est à peine croyable ! S’étonna une autre.
- Le passage sur Sainte Artémise est en trop ! Objecta quelqu’un.
- La papesse y tient beaucoup ! Fit remarquer Dini.
- Elle n’est plus en état de nous dicter ses conditions…
- Ne croyez pas ça. C’est une femme bien plus intelligente et bien plus ouverte que ce que je pensais. !
- Elle te manipule !
- En me faisant lire une déclaration au balcon ? Faudra m’expliquer !
- Tu n’as qu’à lire ta déclaration sans le passage sur la sainte… reprit la fille qui était déjà intervenu sur ce point.
- Tu as quelque chose contre Sainte Artémise ?
- Moi, non, mais certaines pensent qu’on n’est pas obligé d’y croire, et celles-là se sont battues avec nous, nous devons les respecter.
L’intervenante semblait isolée. Dini se dit que la papesse avait peut-être eu raison d’isoler Strofa, les débats auraient été bien plus compliqués.
- On vote ? proposa alors Dini.
- Pas sans Strofa !
- On fera comme si elle était là, elle aurait voté contre. Alors qui est contre ? Personne ? Qui s’abstient ? Toi ! Donc adopté par 6 voix contre 1 et une abstention. Bon, j’y vais.
- On va nous libérer quand ?
- Dans quelques minutes… à moins que je se sois tombée dans un piège que je n’ai pas vu venir.
Reconduite auprès de la papesse, Dini se vit proposer de passer des habits.
- Mais, balbutia cette dernière, ce sont des habits de grande prêtresse.
- Absolument !
- Je ne comprends pas.
- C’est très simple, dès que tu auras revêtu ces habits tu seras grande prêtresse.
- Mais je…
- On ne va pas confier le soin d’appliquer les réformes à des gens qui ne font pas partie de notre hiérarchie. Normalement il y a un cérémonial, vu les circonstances, nous le remettrons à plus
tard.
Dini comprit alors que la papesse avait l’intention de l’impliquer directement dans l’application des reformes. Le poids des responsabilités la fit frissonner. Faire de l’agitation était une chose, participer à une administration en était une tout autre. Elle n’eut pas le temps de réfléchir davantage, Asseb l’appela :
- J’y vais d’abord, je te ferais signe.
Alors Asseb apparut au balcon, se saisit du porte-voix et déclara :
- Sa sainteté Artémise, troisième du nom, vient de par son pouvoir discrétionnaire de nommer Dini Ganouya, grande prêtresse de Baal.
Mouvement de flottement dans la foule.
- Je vais maintenant lui laisser la parole.
Dini s’avance lentement, elle reprend sa respiration, lève les bras au ciel.
- Mes sœurs, nous avons été entendues et NOUS AVONS GAGNÉ !
S’en suit un tonnerre d’applaudissements !
- Sainte Artémise ne nous a pas abandonné, il fallait que nous sortions de l’épreuve que rencontre notre communauté, il fallait que ceux qui avaient la volonté de s’entendre finissent par le faire et c’est CE QUI S’EST PASSE.
Les applaudissements redoublent, malgré quelques mouvements divers dans les rangs des partisans de Strofa. La papesse fait un signe au garde.
- Libère les sept filles, y compris celle qui est isolée et conduit les sur le balcon.
Alors que Dini donne quelques détails pratiques sur ce qui va se passer ensuite, la foule devient en liesse quand elle voit apparaître le reste de la délégation au balcon. Quant aux amies de Strofa, le fait de la voir avec les autres les laissent dubitatives et divisées.
- Le but est atteint ! Dit alors la Papesse à Asseb., le reste ne sera qu’une formalité.
Alors que la manifestation se dispersait, la papesse demanda à Dini de rester au palais, puis elle réunit son conseil restreint.
- La situation est très grave, explique-t-elle, si on ne fait rien, on court à la catastrophe…
- La garde est avec nous… commença quelqu’un.
- Jusqu’à un certain point, s’ils acceptent de tirer sur la foule, les conséquences seront désastreuses, le ressentiment dans la population sera énorme… et puis ce n’est pas cela qui arrangera
la situation économique qui est catastrophique.
- Donc ?
- Donc on fait des concessions, on ouvre à cette Dini Ganouya les portes du pouvoir…
- Ce n’est pas une concession, c’est une capitulation !
- C’est ce qu’elles vont croire, la réalité est tout autre : les réformes économiques proposées sont relativement faciles à mettre en place, le seul problème c’est tout le poids bureaucratique
qu’il va falloir contrer de front, ça ne va pas être évident, mais justement, elles feront ça très bien et on n’ira pas nous le reprocher. Pour le reste les réformes nécessitent des budgets que
nous n’avons pas pour l’instant… alors d’ici là…
- C’est une idéaliste, elle n’a aucune expérience.
- Elle apprendra vite, le pouvoir change les gens, je ne vois pas pourquoi elle ferait exception. Plus d’objections ? Demanda-t-elle en toisant l’assistance de toute sa hauteur.
Il n’y en eut pas.
Le conseil suprême se réunit dans la foulée en séance plénière et en présence de Dini.
- Dans la crise que nous traversons, commença la papesse, il est évident que j’ai ma part de responsabilité, une part importante, je n’ai pas su mesurer l’ampleur de nos problèmes, je n’ai pris
aucune mesure, j’ai laissé la situation se détériorer, en un mot j’ai failli à ma tâche et à mon titre. En conséquence je me vois dans l’obligation d’abdiquer.
- Oh !
- Cette abdication sera effective à minuit.
- Mais…
- Nous devons maintenant confier ce poste à quelqu’un qui incarnera les changements d’orientation qui ont été validés par le conseil restreint, j’ai nommé Dini Ganouya.
- C’est peut-être prématuré ! Lança quelqu’un, elle vient d’être nommée.
- Pourquoi, tu aurais voulu le poste ? La tança la papesse.
- Non, mais…
- Nous devons lancer un signe très fort à la population. Si quelqu’un a une meilleure idée ?
Silence de mort. Dini devient blanche.
- Quelqu’un souhaite un vote ? Non ! Lève-toi Dini, te voilà papesse !
Artémise III retira alors l’énorme bague ornée d’améthyste qu’elle portait à l’annulaire gauche et la tendit à Dini qui s’empressa de se la passer au doigt.
- Elle est un peu grande, non ?
- Tu la feras régler !
Un immense sentiment d’orgueil envahit alors Dini. Entrée ce matin comme porte-parole d’une délégation de manifestantes, elle était devenue quelques heures après la papesse de la religion Baal et la femme la plus importante de Novassa.
Chacune des conseillères vint alors lui baiser l’anneau sacré en signe d’allégeance.
- Sous quel nom veux-tu régner ?
- Je peux garder « Dini » ?
- Tu seras donc Dini Première ! Gloire à toi ! Gloire à Dini Première !
- Gloire à Dini Première ! Répéta le chœur des conseillères, faisant couler des larmes d’émotion sur le visage de l’intéressée.
- La séance est levée ! Si sa sainteté Dini Première veut bien m’accompagner, nous devons préparer la passation de pouvoirs.
« Sa sainteté ! Voilà que la papesse l’appelait « sa sainteté » ! »
Elle avait du mal à réaliser que désormais la papesse, c’était elle. Mille questions trottaient dans sa tête, que ferait-elle demain ? Avec qui gouvernerait-elle ? Serait-elle à la hauteur ? Que ferait-elle de celles qui ne manqueraient pas de lui mettre des bâtons dans les roues ? Elle ne connaissait rien ni de toutes ces conseillères et de leurs intrigues de palais, ni des sphères d’influences qu’elles représentaient. Mais le danger viendrait aussi de celles qui s’estimeraient trahies, Strofa ne lui ferait sans doute aucun cadeau, il faudra donc qu’elle trouve le moyen de l’écarter.
- Hum !
Le raclement de gorge d’Artémise sortit Dini de sa rêverie.
- J’étais dans mes pensées…
- Normal ! On va manger ensemble, cet après-midi, je te présenterais tout le petit monde qu’il te faudra fréquenter au palais : la secrétaire du palais, la maîtresse de cérémonie, la capitaine
de la garde, rien que des fonctions non politiques mais tu auras besoin de ce gens-là. Pour le reste tu te choisiras les conseillères que tu voudras.
Artémise, Dini et Asseb passèrent à table où le service fut assuré par de jeunes serveuses dans des tenues extravagantes laissant voir ou deviner les seins, les fesses et le sexe.
- J’ai une question !
- Vas-y ?
- Qu’est devenue Malvina ?
- Partie en mission sur Simac3, elle aurait dû être revenue. Nous n’avons aucune nouvelle ! Disparue ou simplement retardée, on n’en sait rien !
- Et si elle revient ?
- Et bien, tu géreras, c’est toi la papesse, non ?
Et oui, c’était elle la papesse ! Elle avait du mal à s’y faire.
- L’annonce de ton avènement sera officielle demain matin. En principe le sacre public se fait dans les dix jours, tu verras ça avec la maîtresse de cérémonie.
- Euh, et la cérémonie de purification ? Intervint Asseb en frottant son pied contre la jambe d’Artémise.
Celle-ci entra dans le jeu !
- Je voulais en parler plus tard. Dit-elle. Ah, j’oubliais, je reviens tout de suite, viens avec moi, Asseb !
Une fois assurée que Dini ne pouvait entendre elle demanda :
- Je peux savoir ce que c’est que cette cérémonie de purification ?
- J’en sais rien, j’improviserai !
- Tout ça pour te l’envoyer, c’est cela ?
- Je ne vois pas pourquoi je me refuserai ce plaisir.
- Ce n’est pas très sérieux ! Penser à la bagatelle en de tels moments
- Hé ! Oh ! Tu ne vas pas jouer les rabat-joie, non ?
- Tu veux faire ça quand ?
- Ce soir, juste avant de partir.
Les deux femmes regagnèrent la salle à manger. Dini qui se retenait depuis un certain temps se décida à demander où se trouvait les toilettes.
- Le personnel n’est pas au courant officiellement du changement de papesse, mais comme tout le monde cause dans ce palais… Je vais quand même t’accompagner. Lui répondit Asseb.
- M’accompagner ?
- Oui viens, je vais t’expliquer !
Dini se demandait bien ce en quoi son besoin pressant devait s’accompagner d’explications.
Les deux femmes parvinrent au bout d’un couloir, deux membres de la domesticité du palais bavardaient devant les deux portes qui se trouvaient là. Asseb ouvrit celle de gauche.
- Vous devez vous tromper… Intervint l’une des deux filles.
- Non pas du tout, répondit Asseb, Dini aura droit désormais à ce privilège.
- Un instant, je vous prie ! Dit Asseb en entrant seule dans la luxueuse cabine. L’instant d’après Dini y entrait suivie d’une jeune fille qui répondait au nom de Calicia.
- C’est à cause de la sécurité, une bombe dans les toilettes, ça s’est déjà vu ! Expliqua Asseb afin de justifier son attitude.
Cette dernière, surprise, ne put s’empêcher de poser la question qui lui brulait les lèvres.
- Vous allez me regardez pisser ?
- Sauf si vous n’y avez pas convenance, dans ce cas nous vous tournerons le dos.
- Mais vous allez rester ici ?
- Assurément !
- Je peux savoir pourquoi ?
- Vous remarquez qu’il n’y a pas de papier.
- C’est un jeu ?
- Non c’est un rituel instauré par la première papesse, sa sainteté Artémise première du nom. Dans le catalogue de vos privilèges, il y a celui d’essuyer de la langue vos humidités et la jeune
personne qui est à mes côtés est de celle qui ont pour mission de s’acquitter de cette fonction.
- Non mais je rêve ! Ecoute, c’est moi la papesse, je fais donc ce que je veux ?
- Certes !
- Y compris, changer le protocole.
- Pourquoi pas ?
- Alors attendez-moi dehors, j’ai l’habitude de pisser toute seule comme une grande.
Les deux femmes sortirent donc.
- Et fermez la porte !
Le souci c’est qu’une fois sa miction accomplie, Dini n’aurait rien pour s’essuyer.
- Oh, les nanas, je peux avoir du papier.
Calicia, avait été brièvement briefé par Asseb. Elle entra donc.
- Le papier, j’ai demandé !
- Mais nous n’en n’avons pas, votre sainteté.
« Voilà que je suis sa sainteté à cette blondinette, j’aurais décidemment tout entendu ! »
- Vous, quand vous pissez vous vous essuyez comment ?
- Avec du papier !
- Et bien aller me le chercher.
- Mais c’est impossible, votre sainteté !
- Et pourquoi donc ?
- Parce que, c’est du papier ordinaire.
Dini allait répondre quelque chose, mais elle fut émue par l’expression d’incompréhension de la jeune Calicia
- Votre sainteté, je suis toute dévoué à votre service, je ne mérite pas que vous me refusiez de vous nettoyer votre sainte chatte. L’implora-t-elle.
- Et si j’avais envie de chier ? Demanda Dini
- J’aurais à ce moment là le plaisir de nettoyer votre divin trou du cul avec ma langue, ce sera un grand honneur pour moi.
Des images folles traversèrent la tête de Dini. Le pouvoir lui permettrait tout, elle n’était plus une novassienne ordinaire, elle était la papesse. Elle fallait qu’elle s’y fasse…
Et l’autre qui continuait à la regarder avec ses yeux de biche…
Alors Dini la regarda dans les yeux et lui dit :
- D’accord, fait ce que tu as à faire, mais fait le bien !
Contrairement à ce que voulait faire croire Asseb, la pratique n’avait rien de systématique, et la cabine était d’ordinaire pourvue en papier. Et sur ce coup la dignitaire avait poussé le vice jusqu’à l’enlever lors de sa visite préalable.
Dini dut se concentrer pour parvenir à uriner, la présence de Calicia la bloquait. Asseb rentra et eut la présence d’esprit d’ouvrir le robinet du petit lavabo disposé dans le coin. L’eau qui coule donne envie de pisser, c’est bien connu. Elle put enfin libérer sa vessie, mais se demanda quand la miction fut terminée, si elle avait réellement pissé tout ce qu’il fallait.
Calicia se glissa entre ses cuisses et lécha la fente de la nouvelle papesse, la débarrassant des gouttes d’urine. Et c’est à ce moment que Dini eut la certitude que quelques petites gouttes supplémentaires restaient à venir.
- Je crois que…
- Allez-y, je vais boire ! Répondit Calicia qui avait compris.
Alors Dini pissa dans la bouche de Calicia qui avala tout, les yeux remplis de plaisir, et dès que ce fut terminé, sa langue se remit au travail, provoquant des frissons de plaisir chez la nouvelle papesse.
« Est-ce que je peux me permettre de lui demander de continuer à me lécher ? »
Ce ne fut pas nécessaire, Calicia eut tôt fait de faire virevolter l’extrémité de sa langue sur le clitoris érigé de Dini qui ne tarda pas à s’envoler au septième ciel.
- Tu lèches très bien ! Félicita-t-elle la jeune fille qui en fut ravie.
Asseb était subrepticement sortie, cette petite séance était un test, elle passerait à la suite assez vite.
Plus que le plaisir quelque peu pervers qu’elle avait pris à ces jeux, Dini se rendit alors compte du fabuleux pouvoir dont elle pourrait user envers ses gens… et sans doute pas seulement envers ses gens. Une étrange ivresse l’envahit.
On lui présenta ensuite un tas de gens dont la déférence à son égard ne manqua pas de l’amuser, puis tout le personnel du palais fut réuni dans la grande salle d’honneur afin de l’informer de ce qu’il savait déjà.
La chef des cuisines prit alors la parole en s’agenouillant.
- Au nom de toutes celles présentes en ce lieu, je m’incline devant notre nouvelle papesse. Qu’elle soit assurée qu’elle sera servie avec le même empressement, la même fidélité, la même abnégation que celle qui lui a précédé. A celle-ci, nous devons dire que nous la regretterons profondément, au nom de tous mes camarades, nous vous prions d’accepter ce présent, il s’agit d’un livre d’or où chacune y a ajouté quelque chose, un poème, un dessin, une pensée ou quelques fleurs séchées.
Quelques larmes d’émotion perlèrent aux coins des yeux d’Artémise. Cette dernière étreignit tendrement la porte-parole du personnel en acceptant son présent.
Décidément, se dit alors Dini, cette Artémise révélait une personnalité bien différente de ce qu’on avait pu lui rapporter.
Asseb quant à elle réprima un sentiment de jalousie, personne ne s’intéressait à elle, mais forcément, elle n’avait pour sa part annoncé son départ à personne.
Les trois femmes regagnèrent ensuite un petit salon.
- Dans cette enveloppe cachetée est indiqué le lieu où Asseb et moi prendront retraite. Elle n’est destinée à être ouverte qu’en cas de nécessité absolue. Je vais la ranger dans le coffre. Tu en auras la combinaison dès demain quand tu seras entrée officiellement en fonction. Nous allons procéder maintenant à la cérémonie de purification. Attends-nous quelques instants.
- Tu vas faire ça où ? Demanda Artémise.
- Je pensais à la petite chapelle.
- Pour une fois qu’elle servira à quelque chose !
- Tu fais quoi toi ? Tu nous laisses ? Tu regardes ? Tu participes ?
- Je crois que je vais regarder ! Amuse-toi bien !
Asseb sollicita les services de Calicia.
- Tu me dégote deux ou trois bougies et des huiles essentielles et tu me rejoins dans la chapelle. Tu vas m’assister pour une petite cérémonie initiatique.
- Il convient de vous déshabiller entièrement, le temps du rituel ne devrait pas excéder trente minutes. Précisa Asseb.
- C’est sexuel ? Demanda Dini.
- Je dirais que c’est plutôt tantrique.
Dini se déshabilla, exhibant sans pudeur un joli corps n’ayant pas encore atteint la trentaine.
- Couchez-vous sur l’autel, sur le ventre pour commencer.
Avant de faire couler l’huile sur le corps de la papesse, Asseb se déshabilla à son tour, et fit comprendre à Calicia qu’il conviendrait qu’elle en fasse autant.
L’huile faisait refléter les formes harmonieuses de la jeune papesse, son joli fessier devenait lumineux, et bientôt les paumes d’Asseb se mirent à le triturer sans vergogne.
« Je ne vois pas bien ce qu’il y a de tantrique, là-dedans, mais ce que me fait cette salope, n’a rien de désagréable ! » se dit Dini.
Asseb commençait à être excitée comme une puce. Elle eut du mal à réprimer une envie impérieuse de lui « sauter dessus » avec sauvagerie. Elle hésita.
« Ah quoi bon prendre des formes ? Qu’est-ce que j’en ai à foutre, dans quelques heures nous aurons quitté cette planète ! »
La vision d’Artémise assise sur l’un des rares bancs de la chapelle, la rappela à la réalité. Elle ferait donc en sorte que son trip érotique ressemble à une initiation à la gomme.
Refoulant l’envie de lui mettre enfoncer un doigt dans le cul, elle continua de masser, attendant qu’un délai raisonnable se soit écoulé avant qu’elle lui demande de se retourner. Et comme elle commençait à fatiguer (ben, oui, un massage, c’est physique !), elle demanda à Calicia de la relayer.
Cette dernière mouillait de façon visible. Hé ! Ce n’est pas tous les jours qu’une petite employée du palais à l’honneur de tripoter le cul d’une papesse !
Asseb finit par demander à Dini de se retourner et de s’allonger sur le dos. Elle demanda à Calicia d’allumer une bougie et de la lui passer.
Elle approche la bougie du corps de la papesse en la tenant inclinée de façon à en faire tomber la cire chaude.
- Oh ! Vous faites quoi là ? S’affole la papesse.
- Ça ne brule pas, c’est juste très légèrement chaud, regardez !
Asseb s’en fait couler quelques gouttes sur le dos de sa main gauche tout en gardant le sourire
- C’est juste symbolique ! Souhaitez-vous qu’on teste avant sur Calicia ?
- Non, ça devrait aller !
C’est ce qu’elle dit mais elle n’est guère rassurée, elle essaye de dominer sa peur, mais sa respiration s’emballe, son corps transpire, les pointes de ses seins s’érigent et Asseb se régale de ce spectacle.
Un goute tombe sur son sein juste à la limite de l’aréole.
- Ah ! Sursaute-t-elle.
- Tout va bien ?
- Oui !
- Je dois faire tomber 21 goutes…
« Où est-ce que je vais chercher toute ces idées ? se demande Asseb en continuant à opérer.
Dini a bientôt les seins recouverts de cire.
- Calicia va te retirer la cire, ça peut faire très légèrement mal, mais après les supplices seront finis, il n’y aura plus que de la douceur.
Effectivement, dès que la nouvelle papesse fut débarrassée de la cire, Asseb recouvrit son corps d’huile et commença à masser. Cette fois elle pouvait s’en donner à cœur joie, elle commença par lui peloter délicatement les seins, en faisant frémir les pointes, puis sans réelle transition engouffra ses doigts dans sa chatte en les remuant fortement faisant haleter la belle papesse. Quand Asseb sentit que sa victime consentante ne tarderait pas à jouir, elle vint poser son visage entres ses cuisses, langue en avant, visant le clitoris, tandis que son doigt osait enfin lui pénétrer l’anus.
Et tout d’un coup, la chapelle n’emplit du cri de jouissance de la nouvelle papesse…
Asseb lécha alors son doigt maculé de matière et le lécha d’un ait satisfait.
- Je vais demander qu’on vous accompagne à la douche et ensuite vous pourrez prendre un peu de repos, la cérémonie de purification est terminée.
Artémise vint au-devant d’Asseb pendant que Dini quittait la chapelle.
- Tu n’as pas osé lui demander qu’elle te fasse jouir ? Se moqua-t-elle.
- Calicia va s’en occuper, n’est-ce pas Calicia ?
- A votre service !
- Et moi alors ?
- Calicia est à notre service à toutes les deux !
- Alors ça va !
à suivre
Thèmes abordées : bisex féminine, doigtage masculin, engodage masculin, party, science fiction, spermophilie, transsexuelles
L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 3- Abel, la taupe et Mark, le fin renard
par Nicolas Solovionni
C’est pendant l’absence d’Abel qu’Héka se dit que quelque chose clochait. Plusieurs choses même ! D’abord ce mec n’était pas, contrairement à ce qu’il affirmait en état de « coup de foudre ». Certes, elle lui plaisait (il eut fallu être difficile !) mais il manquait ce petit quelque chose qui fait planer les hommes, cette expression des yeux si caractéristique de l’état de transe amoureuse. Une autre remarque venait renforcer cette impression. Ce type était une sorte de traîne-savate vivant comme beaucoup ici de trafics plus ou moins louches qui semblaient, vu la façon dont il était habillé, convenir parfaitement à ses besoins. En cas de coup de foudre réel, la logique aurait voulu qu’il lui demande de ne pas prendre le départ et de rester avec lui sur Vargala ! Pourquoi alors allez s’embarquer comme navigateur sur un vaisseau dont il ignorait tout ? Tout cela ne tenait pas debout sauf en retenant l’hypothèse que ce type ne l’avait pas rencontré par hasard et cherchait une astuce pour infiltrer le Vienna. Il avait simplement eu la chance inouïe que ses plans rejoignaient plus ou moins ceux de la jeune femme !
Mais quels plans ? Pourquoi ce désir d’infiltration ?
Héka se demanda s’il était bien raisonnable de continuer à jouer à ce jeu.
Le retour plus rapide que prévu d’Abel interrompit ses réflexions.
- Voilà l’article ! Déclara-t-il en lui tendant une petite seringue. Il y a deux doses, au cas où… Mais une seule suffira, il te faudra l’injecter dans un verre, l’effet est quasiment
immédiat.
- T’es sûr que c’est pas dangereux ?
- On m’a assuré que non.
- C’est qui : « on » ?
Il répondit par un geste d’impuissance. Normal, on ne dévoile jamais ce genre de choses !
- Bon, O.K. Je vais me débrouiller ! Je te préviendrai dès que les choses se concrétiseront. Je vais te laisser, j’ai des trucs à faire. Bisou ?
Abel n’insista pas. Le bisou eut lieu sur la bouche mais resta chaste.
« Ça se confirme, ce mec n’a absolument pas l’attitude d’un amoureux. Il ne se donne même pas la peine de jouer la comédie ! En fait, il ne m’a pas l’air bien malin ! »
Héka reprit ses réflexions, ce type souhaitait donc s’introduire sur le Vienna pour une raison obscure. Sur le vaisseau, il ne pourrait se montrer dangereux pourvu que l’on prenne un certain nombre de précautions. Mieux, elle pourrait essayer de le confondre, savoir ce qu’il voulait et lui promettre le silence en sollicitant son aide en échange.
Un peu gonflé tout ça, mais réalisable.
Après s’être habillée avec une certaine coquetterie, Héka se rendit dans une boite comme il y en avait pas mal dans cette ville portuaire, on pouvait y boire, jouer de l’argent, écouter de la musique, regarder des spectacles érotiques et y faire des rencontres tarifées ou non.
Elle s’assit à une table libre où un play-boy local ne tarda pas à l’accoster.
- Me permettez-vous de m’asseoir un instant ? Demanda-t-il avec déférence.
- Si c’est pour me payer un verre, pourquoi pas, ça me fera des économies.
- Vous prenez quoi ?
- La même chose que vous !
Vite commandé, vite servis.
- Recherchez-vous une aventure ? Demanda le type.
- Peut-être en effet. Trinquons. Oh zut ! Ajoute-t-elle soudain en regardant par terre.
- Vous avez perdu quelque chose ?
- Ben oui, une boucle d’oreille.
Et pendant que dragueur se baissait pour la ramasser, Héka, manipula la petite seringue, injectant la drogue d’Abel dans son verre.
- Ouf ! Merci, c’est que j’y tiens, c’est un bijou de famille ! On va donc pouvoir trinquer ! A notre rencontre !
- A notre rencontre !
L’homme avala une gorgée et reposa le verre, semblant atteint d’une subite confusion mentale.
- J’ai comme un trou de mémoire, je suis où, là ?
- Au « Crépuscule des Dieux »
- Ah ! Vous pouvez me rappelez ce que c’est comme endroit ?
- Un cabaret !
- Ah, bon ! Je m’en doutais un peu, remarquez bien, mais je préfèrerais être sûr.
Manifestement, il essaie de rassembler ses souvenirs, mais paraît complètement paumé.
- Et vous vous êtes qui ?
- Héka ! Mais nous ne nous étions pas présenté… et vous ?
- Moi ? Hernandez ! Armando Hernandez, vous voyez je n’ai pas complètement perdu la mémoire. Mais qu’est-ce que je fais là ?
- Vous vous étiez assis à ma table, vous vouliez me draguer, je suppose ?
- Vous draguez ? Je me souviens pas ! Pourquoi est-ce que j’aurais voulu vous draguer ?
- Je ne sais pas ! Mais je m’apprêtais à me laisser faire.
- Ah bon ! Je vous plais alors ?
- Beaucoup, vous êtes très beau et vous avez beaucoup de classe !
- Ah bon ! Vous avez-vu la nana sur la scène, elle est bien bidochée, n’est-ce pas ?
- Effectivement, elle n’est pas mal, elle vous intéresse ?
- Oh, oui alors !
- Seulement elle est payante, moi je suis gratuite !
- Faut payer beaucoup ?
- Vous ne connaissez pas les tarifs ?
- Je me rappelle plus. J’ai un de ces trous de mémoire !
Au départ, Héka avait souhaité faire une expérience avec l’une des deux seringues, afin de vérifier comment agissait le produit. Cette vérification faite, elle avait prévu d’abandonner sa victime… mais elle eut soudain de la compassion pour ce pauvre type et décida de ne pas l’abandonner comme cela.
- On s’en va ? Proposa-t-elle.
- Non je vais rester un peu, je ne saurais pas où aller, je ne me rappelle plus ou j’habite.
- Ça fait rien je me proposais de t’emmener chez moi !
- On va baiser ?
- Pourquoi pas ?
- Moi, je préfère la fille de tout à l’heure ? Elle est passé où ?
Elle était toujours sur scène et s’était mise à chanter d’une voix rauque. L’une de ses collègues, une grande blackette pourvue d’une poitrine avantageuse se déhanchait entre les tables en attente d’une proposition. Hernandez fut soudain scotché.
- Mademoiselle ! Cria-t-il !
- Qu’est-ce qu’il me veut ce gros biquet ? Répondit l’intéressée.
- C’est payant avec vous, alors ?
- Ben, oui, c’est payant ! 100 crédits, mon biquet, et je t’emmène au septième ciel !
Hernandez ne répond pas, il a l’air de plus en plus paumé.
- Excusez mon ami, il a une crise d’amnésie ! Hé, toi, regarde dans ton portefeuille si tu as 100 crédits à dépenser.
Il ouvre son portefeuille, puis le referme et le range, totalement perdu.
- Amnésique ! C’est embêtant, j’espère qu’il s’est rendu compte que j’étais une transsexuelle, je ne voudrais pas qu’il y ait une embrouille.
- Tu as entendu, Hernandez, c’est une trans ?
- Avec une bite ?
- Oui, une belle ! Répond l’intéressée en faisant sortir de son slip une quéquette de bonne taille.
- Je veux la sucer !
« Apparemment, constate Héka, le produit ne neutralise pas les fantasmes »
- Faut payer d’avance, Hernandez Lui rappelle Héka.
- Pourquoi ?
Héka sent que cette affaire risque de tourner en eau de boudin, si elle ne prend pas une décision. Elle sort sa propre carte de crédit.
- Voilà, j’avance l’argent, je m’arrangerais avec lui tout à l’heure, n’oubliez pas de me le ramener, il ne sait plus où il habite…
- Venez avec nous, on va faire un truc à trois, ce sera sympa, non ?
- Pourquoi pas ?
- Et puis ça me rassurera, il me fait un peu peur, ce bonhomme, rajoute la trans en catimini.
L’établissement ne disposait pas de chambres, mais de cabines matelassées avec des miroirs partout y compris au plafond.
- Je m’appelle Mimi précisa la transsexuelle. T’es plutôt passif, si j’ai bien compris.
- Hein ?
- Tu veux qu’on fasse quoi ?
- Vous sucer la bite !
- Tu voudras que je t’encule aussi ?
- Oui, j’aime bien !
- Bon c’est parfait ! Et toi, reprit-elle en s’adressant à Héka, tu regardes ou tu participes ?
- Je vais commencer par regarder, on verra ensuite.
- Si vous voulez on peut aussi faire ça sur scène, ça vous fera moins cher, mais il faudra attendre un peu.
Héka trouvait l’idée terriblement excitante et en d’autres circonstances elle aurait été partante pour s’exhiber sur scène avec une transsexuelle. Mais l’état quasi second dans lequel se trouvait Hernandez l’incita à la prudence.
- Non, on reste ici !
- Comme tu veux ! Bon pépère, faudrait peut-être penser à te déshabiller un peu, parce que la pipe habillée, je m’en fous, mais t’enculer à travers ton pantalon, je ne sais pas faire !
- Je me mets tout nu, alors ?
- Y’a qu’à faire comme ça !
Mimi baissa son slip, libérant une superbe bite couleur cacao.
- Vas-y mon biquet, suce, suce ma bonne bite !
Hernandez se jette avec avidité vers cette jolie bite et ne tarde pas à la faire forcir et raidir, à ce point qu’il est obligé de la dégager de sa bouche afin de ne pas s’étouffer. Il change donc de méthode et préfère lécher plutôt que de sucer.
La vision de de cette jolie bite couleur de chocolat et de son gland luisant rend Héka folle d’excitation.
- On va te la sucer à deux ! Propose-t-elle !
- Mais, si tu veux ma bibiche, je suis une bonne pute, ma bite est à tout le monde… du moins à tous ceux qui me respectent…
Et voilà qu’Héka et Hernandez se mettent à effectuer un ballet infernal autour de la queue de la jolie transsexuelle, les lèvres et les langues sont en premières lignes, les doigts aident un peu. On sollicite le gland, la verge, les testicules, mais aussi pendant qu’on y est l’œillet arrière. La femme s’efforce d’être délicate, l’homme se montre glouton.
- Mes chéris, vous allez me faire jouir ! Intervient Mimi.
- Tu me lèches un peu ? Et après tu l’enculeras ! Propose Héka.
Le programme convient à la transsexuelle. Sauf qu’au lieu de lécher la femme elle lui introduit deux doigts dans la chatte et se met à les agiter avec une énergie remarquable. Héka ne tarde pas à ressentir des frissons de plaisir qui deviennent de plus en plus intenses, bientôt, elle se met à crier comme une damnée en libérant un flot de mouille avant de s’écrouler comme une chiffe molle, complétement épuisée par cette prestation imprévue.
- A toi, mon chéri, mes toi bien en levrette que je défonce le cul ! Oh, mais ça m’a l’air étroit tout ça, tu l’as déjà fait ?
- Oui !
- Pas souvent alors ! Bon, je vais y aller doucement, laisse-moi faire, je suis une artiste.
Artiste, peut-être, mais la bite et grosse et le trou est petit. On lubrifie, ça ne passe pas, on re-lubrifie, ça ne passe toujours pas.
- Ne nous décourageons pas, j’ai des doigts de fée ! Indique la transsexuelle en en introduisant un dans le troufignon d’Hernadez
Quelques aller-et retours, et un second doigt rejoint le premier, puis un troisième. Hernandez commence à se pâmer.
- Maintenant ça devrait aller mieux
Troisième tentative, le gland entre presque, mais ripe. Héla vient prêter sa main pour écarter les fesses au maximum. Cette fois ça veut entrer, Mimi pousse, Hernandez pousse un cri bizarre. C’est entré à moitié, encore une poussée et la grosse queue noire peut maintenant commencer ses allers et venues dans l’étroit rectum.
Hernandez proteste.
- Silence, chéri, ça va devenir bon, fait-moi confiance.
Et pendant que Mimi le pilonne, Héka le masturbe jusqu’à ce qu’il jouisse.
- Alors, c’était bien ?
- J’ai mal au cul ! Mais moi j’aime bien sucer les trans !
- Bon, on s’en va ! proposa Héka
- Déjà ?
- Il est où ton hôtel ?
- Hôtel ?
- Tu n’en sais toujours rien, c’est ça ?
- Hôtel ?
- Passe-moi ton portefeuille !
Il le lui tend sans poser de questions. Héka fouille dedans, en extrait quelques crédits avec lesquels elle se rembourse de la prestation de la transsexuelle, puis déniche la carte de son hôtel où elle l’y conduit.
- Tu te rappelles où est ta chambre ?
- Non.
Héka le laissa « aux bons soins » (comme il est coutume de dire) d’un employé de l’hôtel, puis rentra. Le test était satisfaisant !
Enzo
Il fallait maintenant trouver un prétexte pour rencontrer Enzo, le navigateur du Vienna commandé par Leiris Misdas. Ce ne fut pas bien compliqué…
- Je suis embêtée, lui confia Héka, j’ai rencontré un capitaine qui me propose un poste super bien rémunéré. J’ai pas dit oui, j’ai pas dit non, en fait je ne sais pas trop quoi faire, ça
m’embête de quitter Leiris.
- Et pourquoi tu me demandes ça à moi ?
- Parce que… Merde, mon bracelet !
Et pendant qu’Enzo se penchait pour le ramasser, Héka injecta le liquide maléfice dans son verre. Il n’y avait plus qu’à attendre qu’il le boive…
Mais il tarde à le faire. Manifestement, il ne parvient pas à comprendre pourquoi Héka est venue lui faire ce genre de confidence.
- Tu ne vas pas me dire que tu es tombée amoureuse de Leiris ?
- Amoureuse, non pas du tout, mais je l’aime bien, j’ai beaucoup d’estime pour lui.
- Au point d’hésiter à accepter un poste bien mieux payé ? Excuse-moi, mais là, ça me dépasse un peu ! Répondit-il en avalant une gorgée de son cocktail.
« Enfin ! » Soupira Héka.
Enzo regarde soudain Héka avec un air complètement ahuri.
- Excusez-moi, j’ai comme un trou de mémoire… Euh, on était ensemble ?
- Oui !
- Je ne vous remets pas !
- Héka !
- Ça ne me dit rien ! Ça ne me dit rien du tout ! Et on faisait quoi ?
- On prenait un verre !
- C’est moi qui vous aie invité ?
- On a travaillé sur le même vaisseau.
- Je suis un peu perdu !
- Le Vienna ? Leiris Misdas ? Ça ne vous dit rien ?
- Rien du tout ! J’ai comme un trou de mémoire…
Alors Héka conduisit Enzo jusqu’à l’hôtel où était descendu Leiris Misdas. Ce dernier fut catastrophé de constater l’état dans lequel se trouvait son compagnon d’aventures.
- Qu’est ce qui s’est passé ?
- Il m’a appelé en me demandant si je pouvais passer le voir, au téléphone, il avait l’air normal mais quand je suis arrivé, il était naze !
Ils attendirent pendant une heure des signes d’une éventuelle amélioration puis se décidèrent à l’emmener à l’unité médicale de la ville.
Un praticien procéda de suite à des analyses de sang et à des IRM.
- Il y dans le sang des traces d’hormones modifiées. Déclara le patricien.
- Oui, il prend de temps en temps un produit qui le féminise temporairement.
- C’est probablement un effet secondaire. Il faut qu’il arrête de prendre cette saloperie.
- Et on ne peut pas savoir combien de temps il va rester dans cet état ?
- Non ! J’ose espérer que ce n’est pas irréversible. C’est incroyable le nombre de saloperies que les gens peuvent s’ingurgiter sur cette putain de planète !
Leiris sortit de l’unité médicale dépité et contrarié.
- On va l’embarquer quand même, on s’occupera de lui… Il nous reste plus qu’à espérer que son état s’améliorera ! Suggéra-t-il.
- Et nous voilà sans navigateur !
- Tu sais faire, non ?
- Oui, mais je m’étais habitué à mes fonctions… Je pense à un truc, j’ai rencontré l’autre jour un navigateur au chômage, il a l’air sympa…
Et c’est ainsi qu’Abel Sorenian embarqua sur le Vienna en tant que navigateur après un bref entretien d’embauche agrémenté de quelques tests.
Mark Greenwood
L’association des parents et amis des victimes du Siegfried 7, les compagnies d’assurances de ces dernières et celles du vaisseau avaient créé une petite officine dont le but était de recueillir toutes informations concernant ce drame. L’initiative tourna au fiasco, les prétendus témoignages étaient trop nombreux, contradictoires, difficilement vérifiables et jamais recoupées. Et puis il y avait la police fédérale qui faisait sa propre enquête.
Cela jusqu’au jour où Gertrud Long, la responsable de l’officine, fut invité à diner par le colonel Darius Polmer.
Gertrud Long était cadre dans la principale société d’assurance du groupe. Sa hiérarchie estimant à tort ou à raison qu’elle avait atteint son niveau d’incompétence l’avait parachuté à ce poste, ne se faisant que peu d’illusion sur l’utilité de l’officine. L’association des victimes avait vainement contesté ce choix, Gertrud n’ayant rien de la personnalité à poigne qu’elle aurait souhaité à ce poste.
Polmer dévisagea son interlocutrice : blonde, le cheveu raide, le nez aquilin, plus proche de la cinquantaine que de la quarantaine, mais fort bien entretenue.
« Je me la ferais bien ! »
- Voilà, commença le militaire, on m’a fortement conseillé en haut lieu de vous approcher.
- Pas trop près tout de même ? Plaisanta-t-elle.
« C’est malin ! »
- Non pas pour l’instant ! J’étais chargé de coordonner l’enquête sur le piratage du Siegfried 7. Nous allons, ce n’est pas officiel, abandonner cette enquête.
- Quoi ? Les familles des victimes vont hurler !
- Leurs représentants sont déjà au courant, et c’est d’ailleurs l’objet de notre rencontre. Je vais vous refiler le dossier, euh, vous avez un très beau sourire.
- Rechercheriez-vous une aventure ?
- Nous en reparlerons plus avant. Donc si nous abandonnons c’est que nous sommes dans une impasse. L’objectif prioritaire était de retrouver les pirates. Nous avons retrouvé trois vaisseaux
pouvant être impliqués dans cette affaire. Le premier, le Fly28 avait toutes les chances d’être celui que nous cherchions, il s’est hélas scratché sur Vargala, une planète assez glauque, en
voulant atterrir hors de l’astrodrome. Je ne pense pas qu’il y ait des survivants, et s’il y en a, enquêter sur cette planète hors de la zone portuaire est très compliqué. Logiquement les
coupables pouvaient nous mener aux victimes. Sans coupable, ce sont les victimes qu’ils nous faudrait chercher, or il y a tout lieu de penser que tous ceux qui avaient une valeur marchande ont
été dispersés un peu partout. Pour les retrouver il faudrait réaliser un travail de fourmi qui n’est pas dans mes moyens…
- Et ce serait dans les miens ?
- Attendez ! Deux autres vaisseaux ont été soupçonné, l’un le Vienna, nous pose quelques problèmes, mais le lien avec l’affaire n’a pas pu être constitué, un de nos agents procède en ce moment
aux ultimes vérifications, mais je n’y crois pas trop. Le dernier, le Kiribati est plus intéressant, ce n’est pas lui qui a fait le coup, ce n’est peut-être qu’un sous-traitant voire un
vaisseau qui passait par là par hasard, toujours est-il que c’est peut-être une piste… et nous n’en avons pas d’autres.
Il continua d’expliquer.
- Vous êtes bien consciente que nous n’avons pas les mêmes démarches, nous recherchions des coupables, vous, vous recherchez des victimes, même si vous ne réussissez qu’à en localiser que
quelques-unes, ce sera considéré comme un succès !
- Vous me conseillez de me pointer là-bas ?
- Je vous conseille d’engager un privé, j’ai ici trois dossiers, je vous laisse choisir.
Gertrud consulta rapidement les trois C.V.
- Vous me conseillez lequel, vous ?
- Mark Greenwood, 40 ans, ancien policier.
- Et pour quelle raison a-t-il quitté la police ?
- Des histoires de cul.
- Ah, le cul !
- Et oui, il faut être discret, avoir du tact…
- Ce sont des qualités que vous revendiquez ?
- J’essaie ! Vous faites quoi après ce dîner ?
- Je peux vous faire une pipe ! Répondit-elle en le regardant droit dans les yeux.
- Chiche !
- On fait ça aux toilettes ?
- C’est un peu glauque, je n’habite pas bien loin ?
- Je vous croyais marié ?
- Je le suis !
- Ah ! Madame est en déplacement ?
- Pas du tout, elle nous regardera, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, elle aime bien !
- Vous avez une photo de votre femme ?
Gertrud craignait de tomber sur la fée Carabosse, mais elle fut rassurée, la colonelle Polmer affichait une belle prestance de femme mature.
- Pas mal ? Elle participe aussi ?
- En général, elle ne se fait pas prier, c’est une belle salope, vous savez, l’autre jour pour fêter mon retour de mission, j’avais invité quatre vieux camarades, elle les a tous sucé, rien que
d’y penser, j’en bande de nouveau.
- J’ignorais que vous étiez si coquin !
- Vous n’en auriez rien su si vous ne m’aviez pas fait une proposition… On y va !
- Oh ! Il n’y a pas le feu ! J’aurais bien pris une coupe glacée.
Quarante-cinq minutes plus tard, le colonel Darius Polmer emmenait Gertrud à son appartement et lui présentait Madame.
- Bonsoir Emma, je te présente Gertrud, nous allons baiser, je suppose que tu vas vouloir regarder ?
- Avec plaisir, voulez-vous quelque chose avant, j’ai une très bonne vodka…
Ils s’assirent dans le salon pendant qu’Emma Polmer remplissait les verres.
- Alors comme ça, vous allez baiser avec mon mari, je vous souhaite bien du plaisir, il est un peu long à la détente, en revanche il a une belle bite et il sait bien donner du plaisir aux
femmes, du moins quand il est décidé. Montre donc ta bite à Madame.
- Attendons d’être dans la chambre ! Temporise le colonel.
- Pourquoi, c’est amusant, non ? Qu’en pensez-vous Gertrud ?
- Montrez-nous votre bite, colonel ! répond cette dernière entrant dans le jeu d’Emma par « solidarité féminine »
- Dans ce cas, je m’incline !
Le sexe du colonel n’avait rien de particulier, de la bonne bite standard, de celles qui se sucent volontiers.
Sans hésiter une seconde Gertrud jeta son dévolu sur cette bite en l’engloutissant dans sa bouche.
- Quel fougue ! Intervint Emma, mais déshabillons-nous, nous serons plus à l’aise.
« J’ai comme l’impression, se dit Gertrud qu’Emma Polmer à l’habitude de diriger les ébats ici, et que cette situation plait bien au colonel. Je vais « faire avec » ça peut être amusant, mais si ça me prend la tête, je prendrais la poudre d’escampette ».
- Aimez-vous le contact des femmes, Gertrud ? Demanda Emma.
- Ça ne me dérange pas !
- Vous avez déjà pratiqué !
- Pour être franche, assez rarement, mais je vous dis, je n’ai vraiment rien contre.
- Vous aimez jouer ?
- Vous aller me proposer un scrabble ? Plaisanta Gertrud.
- Il existe des variantes avec gages… des gages érotiques évidemment, mais je voulais parler de jeu de rôles.
- Je ne suis pas sûre de comprendre.
- Par exemple, je suis une maîtresse très sévère, et je vous donne des ordres à tous les deux.
- Je ne suis pas maso…
- J’en tiendrais compte, ce n’est pas un problème. Alors…
- Ben, je ne sais pas !
- On essaie ?
- On peut toujours essayer ! Convint Gertrud.
- On va se tutoyer, approche-toi de moi et laisse-toi faire.
Emma entreprit alors de caresser Gertrud sur tout son corps en insistant bien entendu sur les zones érogènes. La sensation était agréable, Emma avait les mains douces.
« Quand même qu’est-ce que je fous là ! J’étais venu tirer un coup avec le colonel et ça va finir en trio SM ! »
- Ils sont jolis tes tétons, j’ai envie de te les pincer, je peux ?
- Pas trop fort !
Emma n’avait rien d’une brute et serra d’abord modérément, pour ensuite augmenter sa pression. Gertrud se surprit à frissonner. La main droite de la colonelle entreprit ensuite de descendre entre les cuisses de sa « victime ».
- Ecarte tes jambes, je vais faire un tour en bas.
Deux doigts entrèrent dans la chatte et s’agitèrent engendrant un curieux bruit de floc-floc… Elle les retira rapidement et les lécha.
- J’adore ! Commenta-t-elle ! Ne bouge pas, je reviens.
Emma disparait de la pièce. Gertrud tente d’échanger un regard avec le colonel qui ne lui renvoie qu’une moue inexpressive.
- Toi, tu te mets en levrette, le cul relevé, les fesses ouvertes, comme une chienne ! Ordonne Emma au colonel en revenant.
Elle tend un gode ceinture à Gertrud…
- Enfile ça, c’est un modèle qui s’enfile par les jambes comme un slip !
- Et je suis censé faire quoi avec ça !
- Avec ça, tu vas enculer le colonel !
- C’est que je n’ai jamais fait ce genre de choses.
- Tu n’as jamais enculé un colonel ?
- Je n’ai jamais enculé personne !
- Tu n’as jamais mis de gode dans le cul de quelqu’un.
- Non, les godes ce n’est pas trop mon truc.
- Alors écoute moi bien Gertrud, tu es notre invitée, considère que le fait d’enculer le colonel est un honneur qu’on te fait. A toi de jouer. Enfile-moi ce machin et on va ajouter une capote
lubrifiée pour que ça glisse mieux.
« Bon, ça ne va me tuer, non plus »
Telle un zombie, Gertrud enfile le gode ceinture, laisse Emma l’encapoter, et vient se positionner derrière le cul du colonel.
- Vas-y !
- Humpf !
Et comme si elle avait fait ça toute sa vie, Gertrud se met à pilonner le trou du cul de Darius Polmer, et voici que de façon complétement inattendue elle se prend au jeu, s’excite et se met à mouiller d’abondance. Emma qui n’a pas ses yeux dans sa poche (ce serait d’ailleurs difficile vu qu’elle est nue comme un ver en ce moment) passe derrière elle et s’amuse à lui flatter les seins.
Du coup Gertrud accélère tandis que le colonel Polmer se prenant pour un loup-garou un soir de pleine lune se met à pousser d’impressionnants hurlements de bonheur.
Gertrud se demande que faire, mais Emma l'invite à se retirer et vient l'aider à se débarrasser du gode-ceinture. Polmer a joui et son pénis est désormais ratatiné, gluant de sperme et maculé de traces merdeuses. Emma approche sa bouche afin d'y opérer un nettoyage sommaire.
- A nous de jouer ! dit alors Emma offrant sa bouche polluée à Gertrud. Cette dernière ne la refusa pas bien au contraire.
Quelques minutes plus tard, les deux femmes s’éclataient en se léchant dans un soixante-neuf endiablé qu’elles accomplirent jusqu’à leur jouissance tandis que Polmer sirotait un whisky sans glace en les regardant faire.
Mark Greenwood est grand, sportif, le cheveu plat et très légèrement grisonnant, les yeux bleus et un sourire enjôleur.
Avec Gertrud, il finissait de prendre connaissance du dossier.
- Donc une bonne femme, Fédora Ivanova membre d’une secte un peu cinglée quitte le Siegfried 7 au moment de son escale technique sur Mabilla, puis elle embarque sur le Kiribati avec un dénommé
Constantin William, un aspirant de vaisseau que l’on croyait disparu, en fait il avait dû débarquer en même temps qu’elle sur Mabilla, mais l’enquête de police ne s’en est pas aperçue.
- Toujours aussi doués !
- On retrouve donc ces deux personnes sur Simac3, mais sur un coin de la planète qui constitue une enclave non terrienne.
- Ah ! Problèmes diplomatiques en perspectives ?
- Oui, effet mais ce n’est pas tout : on y a retrouvé la trace de deux femmes membres de l’équipage du Siegfried 7 : Rachel Bernstein, une aspirante et Florentine MacSteven, une enseigne de
vaisseau. Ces deux femmes étaient retenues prisonnières dans un harem de l’enclave. Elles s’en sont échappées et on ne sait pas où elles sont.
- D’accord, il faut donc que je me rende sur Simac3.
- Vous comprenez vite, vous ! Le railla-t-elle.
- Hé, c’est qu’il y en a là-dedans. Bon ne perdons pas de temps.
Mark tripote son portable.
- Voyons voir ! Pas de vol régulier direct ! Faut faire tout un itinéraire, il faudrait trouver un type qui nous emmène. On a le budget pour ça ?
- Oui !
- Voyons voir ! Je fais un appel d’offre…
Cinq minutes plus tard :
- Ah ! Déjà une réponse, il nous propose un départ demain à 9 heures, ça vous va ?
- Ça me semble parfait !
- Bon, je confirme, deux passagers pour demain 9 heures.
- C’est qui l’autre ?
- L’autre quoi ?
- L’autre passager !
- Ben, c’est vous !
- Mais, où avez-vous été chercher que j’allais vous accompagner ?
- Hum, moi, je suis détective, je mène l’enquête avec mes méthodes, mais je ne suis qu’un exécutant, un « fin renard », et s’il y a des décisions importantes à prendre, je ne veux pas
commettre d’impair…
- Vous avez carte blanche.
- Jusqu’à quel point ? Vois connaissez le dossier par cœur, pas moi ! Il faut que vous m’accompagniez, on sera bien plus efficace en étant deux !
- Ce n’est pas ce qui était prévu.
- Si vous ne venez pas, je refuse le boulot. Et puis une petite virée entre les étoiles en ma compagnie, est-ce réellement une corvée ?
- Bon, je vais m’arranger, on se retrouve où demain matin ?
A suivre
Thémes abordées : fétichisme du pied, prostitution, science fiction, sex and food, spermophilie, transsexuelles.
2 -Intrigues sur Vargala
Vargala-station, 3 semaines plus tard
Le vaisseau de la police fédérale commandé par le lieutenant Bruce Blaise se posa sur le cosmodrome de Vargala-Station par un beau matin clair. Un message lui parvint immédiatement.
« Le lieutenant Bruce Blaise est prié de se présenter dans les plus brefs délais à la capitainerie de l’astroport. »
Il s’y rendit donc et eut la surprise de se retrouver en face de son supérieur hiérarchique, le colonel Darius Polmer.
- Bonjour Blaise ! Vous semblez surpris de me voir ?
- Comment saviez-vous…
- Toutes vos pistes aboutissaient ici. Connaissant votre caractère impétueux, il ne nous était pas trop difficile de deviner que vous viendriez vous poser ici sans attendre le retour de vos
messages.
- Blâmez-vous mon initiative ?
- La question n’est pas là, votre mission est terminée. Vous allez pouvoir repartir vers la Terre dès aujourd’hui.
Blaise regarda son supérieur avec de grands yeux incompréhensifs :
- Puis-je savoir en quoi j’ai failli ?
- Vous n’avez pas failli du tout, même s’il me coûte de couvrir vos méthodes, il se trouve tout simplement que j’ai pris la décision de fermer ce dossier.
- Pardon ?
- Vous avez parfaitement entendu, l’affaire est classée.
- Mais…
- Mais quoi ? Je vous dois des explications ? Je devrais justifier ma décision devant vous ?
- Non mon colonel ! Répondit Blaise devenu blême.
- Alors rompez !
- A vos ordres, mon colonel.
Ce dernier laissa Blaise se diriger vers la porte avant de le rappeler.
- Blaise !
- Mon colonel ?
- Revenez donc vous asseoir, je vous ai dit ce que j’avais à vous dire en tant que supérieur hiérarchique. Mais il ne me déplairait pas que nous parlions d’homme à homme, comme cela, sans
protocole, je commence à m’ennuyer ici et une petite sortie au restaurant me ferait un bien énorme. Vous êtes mon invité bien sûr. D’accord ?
- Comme vous vous voulez, mon colonel.
- J’ai dit sans protocole. Je vous attends à midi, j’ai découvert un restaurant où l’on mange très bien. Euh, venez en civil !
- Bien, mon… Bien monsieur ! Mais je n’ai pas d’habit civil.
- Ça s’achète, mon vieux… ça s’achète. Je vous conseille de consigner vos hommes à bord, ce n’est pas un endroit pour eux, si vous les lâchez, vous aller en perdre la moitié !
« Le Papillon Gris » faisait restaurant et cabaret, fréquenté par les capitaines, les malfrats et autres trafiquants parmi les plus fortunés. Il proposait les mets les plus réputés, les vins les plus recherchés, les spectacles prétendument les plus osés. Les serveuses étaient à moitié nues et avaient instruction de ne pas se montrer farouches. Quant aux prix, ils étaient évidemment exorbitants.
- Drôle d’endroit ! Ne put s’empêcher de ronchonner Blaise.
- Pourquoi, c’est sympa, non ?
- Je ne sais pas… Toutes ces filles à poil…
- Ah ! Vous n’appréciez pas les femmes, j’ignorais….
- Si, mais vous m’aviez parlé d’un restaurant…
- C’en est un !
- Un claque, plutôt.
- Ecoutez, mon vieux, si les femmes vous dégoûtent…
- Je n’ai pas dit ça !
- Alors arrêtez de jouer les hypocrites, vous n’êtes pas en service, lâchez-vous que diable !
- Vous n’allez pas me dire que vous cautionnez ce genre d’établissements ? Osa répliquer Blaise.
- Je préfère cautionnez ce genre d’établissements que de cautionner les conneries auxquelles vous vous êtes livrées sur Mabilla.
- Restons-en là, je vais me retirer.
- Sûrement pas ! Restez assis, c’est un ordre ! Puisqu’il s’avère qu’une conversation d’homme à homme est impossible avec vous, nous allons donc reprendre la discussion dans le cadre de nos
rapports hiérarchiques.
- Ici, mon colonel ?
- Oui, ici ! Vous n’avez quand même pas la prétention de m’interdire de bouffer où j’ai envie, non ?
- Euh…
- Alors commençons : Vous ne m’auriez pas trouvé sur Vargala, qu’auriez-vous fait ?
La conversation fut interrompue par une jeune femme venant prendre les commandes. Blaise suait à grosse gouttes en ne parvenant pas à détacher son regard de sa lourde poitrine qui se balançait à quelques centimètres de son nez.
- C’est quoi au juste votre problème avec les femmes ? Se moqua le colonel, une fois que la serveuse se fut éloignée en tortillant du cul.
- Je n’ai aucun problème avec les femmes, je suis parfaitement normal et hétérosexuel ! Répondit Blaise assez sèchement. Mais pour répondre à l’autre question, je me proposais d’attendre l’un
des trois vaisseaux suspects…
- Il n’y en a pas trois ! Il n’y en a qu’un, celui de Jerko, celui-là, vous pouvez toujours l’attendre, quand il a voulu atterrir ici, on a dû le prévenir qu’il était sous surveillance, du coup
il a voulu aller se poser dans la jungle et il s’est scratché !
- Scratché ?
- Oui ! On a même localisé l’épave, il est impossible qu’il y ait eu des survivants. On a aussi retrouvé le mouchard, inexploitable, sans doute piraté. Vous voyez, vous pouvez rentrer à la
maison.
Le colonel Polmer se garda bien de dire tout ce qu’il savait au sujet de ce fameux crash, trop providentiel pour être vrai. Rendu sur place, une équipe de spécialistes eut tôt fait de constater qu’on ne retrouvait aucun débris de barge. De là à conclure que Jerko et sa bande avait tout simplement pris le maquis en sabordant le vaisseau, le pas fut vite franchi. Retrouver les transactions impliquant des vaisseaux et effectuées à cette époque ne fut pas bien compliqué, s’apercevoir que l’une d’entre-elles concernait une parfaite inconnue encore moins. De là on remonta jusqu’à la banque. Du coup on crut comprendre ce qui s’était passé, Jerko avait fait ouvrir un gros compte par l’une de ses adjointes avec de faux documents et avait pris la poudre d’escampette sur un vaisseau d’occasion.
La seule chose que Polmer ne pouvait savoir c’est que Jerko était bel bien mort, mais pour lui cela ne changeait rien au problème, il n’allait pas perdre son temps à lui courir après. Il usa simplement de son pouvoir discrétionnaire pour faire fermer le compte ainsi que tous ceux des membres du dernier équipage du Fly28. Le temps que l’information se propage, la bande à Jerko ne pourra faire aucune autre transaction que celles basé sur le troc y compris pour payer la solde des équipages. De quoi rendre impossible l’existence de n’importe quel pirate.
- Mais les deux autres vaisseaux ? Insista le lieutenant Blaise
- On s’en fout, on sait qui est cette passagère mystérieusement débarqué sur Mabilla et repartie sur Simac3, une aventurière qui s’est récemment acoquinée avec une secte de cinglés…
- Repartie sur Simac3 ?
- Comme je vous le dit !
- Quand même, pourquoi quitter un vaisseau qui allait sur Simac3 pour repartir sur un autre vaisseau pour la même direction ?
- Peut-être que quelqu’un l’a prévenu qu’il y allait avoir un problème sur le Siegfried. Alors il faudrait déjà que cette hypothèse soit bonne, qu’on retrouve cette fille, qu’elle consente à
nous dire qui l’a informé, et qu’on retrouve ce mystérieux informateur. On ne va pas perdre notre temps avec ça ! Ah ! Voici les entrées, goûtez-moi ce crabe, il est délicieux !
- Qui va goûter le vin ? Intervint une serveuse aux seins piriformes et arrogants.
- Moi ! Répondit le colonel.
La fille remplit alors le verre de l’homme, puis s’en renversa quelques gouttes sur l’aréole de telle façon que le téton soit imbibé. Elle se pencha ensuite pour l’offrir au colonel qui se mit à le téter avec avidité.
- Délicieux ! Conclut-il.
- Monsieur veut goûter également ?
- Non, merci ! Répondit Blaise avec un geste de recul.
- On ne vous a jamais dit qu’en terre étrangère, il fallait savoir se plier aux coutumes locales. Ironisa le colonel
- C’est pas une coutume, c’est un truc de putes.
- Et alors ?
- Je ne mange pas de ce pain-là !
- Vous mangez quelle sorte de pain, dites-moi ?
- Je suis un honnête homme !
- Vos exactions sur Mabilla en sont une curieuse démonstration.
- Je n’ai fait que mon devoir. Et il n’y a pas eu d’exaction. Si vous préférez la version colportée par quelques excités à ma parole d’officier, cela me navre.
- Les paroles des excités, comme vous dites, ont été confirmé par le gouverneur.
- Un renégat !
- Parlez-moi donc du troisième vaisseau, le Vienna, et dites-moi où vous y auriez vu un rapport avec l’affaire qui nous intéresse ?
- Deux individus en sont sortis en réacteurs dorsaux, j’ai envoyé l’un de mes hommes sur leur piste, il a été assassiné.
- C’est effectivement navrant et condamnable, mais je vous repose la question : « dites-moi où vous y auriez vu un rapport avec l’affaire qui nous intéresse ? »
- Ces gens-là n’avaient pas la conscience tranquille.
- Ce n’est pas la réponse que j’attendais.
- Disons que c’est une intuition. En principe, mes intuitions ont rarement été démenties par les faits.
- Admettons ! Il se trouve que ce vaisseau est actuellement sur le tarmac. Admettons que je vous donne carte blanche, quel serait votre plan ?
- Procéder à quelques interrogatoires…
- Selon vos méthodes ?
- Nous supposions que j’avais carte blanche.
- Vous vous êtes renseigné sur la façon dont fonctionnait cette planète ? Non bien sûr ! Vous êtes le genre à tirer dans le tas et à réfléchir après. Si vous employez vos méthodes ici, nous
seulement vous allez vous faire massacrer, mais la confusion que la situation pourrait engendrer risquerait de réveiller une guerre des gangs. Et ça il n’en est pas question.
Blaise affichait un regard d’incompréhension involontairement comique.
- Je vais vous expliquer, il y a ici des capitaines, des tas de capitaines qui font un boulot de prospection, un boulot difficile avec ses aléas. Cela nous évite tout simplement de le faire, quand ils trouvent des choses intéressantes, on finit toujours par en profiter et l’investissement que cela nous a coûté est nul. Une guerre des gangs taillerait dans les effectifs de ces capitaines. Il n’en est absolument pas question.
Blaise ne sut quoi répondre et garda le silence en dévorant sa chair de crabe. Quand il en eut terminé il prit énormément sur lui pour demander.
- Mon colonel, est-ce que je peux me permettre de vous demander ce que dira le rapport final ?
- Que l’enquête a pu établir que le vaisseau de croisière Siegfried7 a été pris en chasse par un vaisseau pirate après son décollage de Mabilla. Qu’à partir de ce moment toute trace a été
perdue. Que l’absence de demande de rançon privilégie deux thèses : soit l’accident, soit un trafic d’êtres humains. Et que le crash du vaisseau pirate sur Vargala a conduit l’enquête dans une
impasse.
- Hum…
- Quoi hum ! Vois m’avez posé une question, je vous ai répondu, estimez-vous heureux, je n’y étais pas obligé.
Deux serveuses firent alors leur apparition, l’une pour débarrasser, l’autre pour apporter les steaks de fijouque.
- Avec le fijouque nous vous proposons soit une sauce au poivre de Barzachel soit une sauce au fromage de Soilou-Mena. Je vous les fais goûter sur mes seins ou sur mes fesses ?
- Sur vos seins ! Répondit le colonel sans hésiter une seconde.
Par pure provocation le colonel Polmer fit alors durer le plaisir, allant d’un téton à l’autre en faisant semblant de ne pas se décider à choisir. Le visage de Blaise en devint cramoisi.
- Alors ? Demanda la fille qui n’avait pas que cela à faire.
- La poivrée !
- Bien, monsieur désire choisir aussi ?
- Pour moi, ce sera sans sauce ! Répondit sèchement Blaise.
- Vous avez grand tort !
- Foutez-moi la paix !
- Bouh ! Grimaça-t-elle en guise de réponse.
- Il n’y a rien qui vous excite décidément, sauf peut-être les situations sadiques ?
Mouché, Blaise ne répondit pas.
Le colonel Polmer n’avait cependant pas tout dit à son subordonné. L’invitation faite à Blaise n’avait rien de fortuite, il entendait bien le manipuler. Si le dernier rapport en sa possession confirmait qu’il y avait eu des survivants au crash du Fly28, le vaisseau de Jerko, ceux-ci avaient maintenant très probablement quitté la planète pour une destination inconnue sous une fausse identité et ne reviendrait pas de sitôt. Enquêter plus avant équivalait à rechercher une aiguille dans une botte de foin et aurait demandé des moyens considérables que la Terre n’était pas disposée à mettre en œuvre.
Cependant, il existait un bémol, les compagnies d’assurances ou une association des familles des victimes pouvait très bien se payer le luxe d’avoir recours aux services d’un privé, un « fin renard » qui enquêterait de son côté. Il ne trouverait probablement rien du tout, mais si par le plus grand des hasards, il découvrait quelque chose, les autorités gouvernementales seraient alors accusées de négligence.
Dans ce contexte, les « intuitions » du lieutenant Blaise valaient peut-être la peine de ne pas être complétement écartées.
« Alors autant le laisser s’en occuper… Et s’il se ramasse, et bien tant mieux ! » Se dit Polmer.
- Je vais essayer un truc, je vous expliquerais après ! Annonça le colonel.
Celui-ci lança un appel général (discret bien entendu) en direction de l’ensemble des mouchards de la ville :
- S’il y a parmi vous un navigateur de bon niveau, qu’il se manifeste immédiatement.
Une minute plus tard, il recevait un appel d’un type en vidéo, accompagné de sa photo en 3D.
- Abel Sorenian, navigateur breveté…
- Dans combien de temps pouvez-vous me rejoindre au « Papillon Gris » ?
- 20 minutes !
- Alors venez !
- Euh pour vous reconnaître…
- Ne vous inquiétez pas !
Il appela une serveuse.
- Vous désirez quelque chose de particulier ?
- Ce mec-là va arriver d’ici vingt minutes, vous le conduirez directement à notre table ! Lui dit-il en lui montrant la photo capturée par son portable et en lui tendant un petit billet.
- Merci mon prince ! Dois-je ajouter un couvert ?
- On verra !
Blaise avait du mal à suivre, mais le colonel se garda de toute explication et se mit à rapatrier quelques fichiers stockés sur les ordinateurs de l’astroport
. Mangez donc votre fijouque ! Il va être froid !
- Humm !
- C’est pas bon ?
- Si, si !
- Avec la sauce c’est encore meilleur !
- Je vous en prie.
Et vingt minutes plus tard Sorenian arriva, escorté par la serveuse.
- Asseyez-vous ! Je vais être direct ! Pourriez-vous vous débrouillez pour remplacer au pied levé un navigateur sur un vaisseau en partance ?
- En combien de temps ?
- 4 jours ! J’ai à votre disposition un petit produit qui rend les gens un peu maboules pendant quelques temps, ce sera pour l’actuel navigateur. Le produit sera dans le coffre de mon hôtel,
quand vous serez prêt, vous m’appellerez, je vous donnerai le numéro et le code. Alors ?
- Je veux bien essayer…
- Ce sera grassement payé ! Je vous transfère toutes les coordonnées du vaisseau en question.
- Et ensuite ?
- Il faudra détourner le vaisseau de sa destination et le faire atterrir sur une planète dont les coordonnées vous seront précisées en temps utile.
- Humm
- Une fois atterri, le vaisseau sera arraisonné par cet officier ici présent qui vous fera rapatrier. Vous vous sentez capable d’accomplir tout ça ?
- Je vais essayer… ça me paraît dans mes cordes.
- Vous avez peut-être faim ?
- Ma foi…
- Alors installez-vous là-bas ! Commandez ce que vous voulez, vous mangerez à mes frais, mais ne buvez pas trop, vous n’avez que quatre jours… Et si vous voulez vous amusez avec une fille, ce
sera aussi sur mon compte.
Le colonel regarda ensuite Blaise avec un étrange sourire.
- Je suppose que vous avez compris mon plan ?
- Dans ses grandes lignes.
- Vous pourriez faire ça sur quelle planète ?
- Mabilla ?
- Mabilla ! Vous n’avez pas fait assez de conneries sur Mabilla ?
- J’y ai laissé trois hommes pour qu’ils essayent de recueillir des renseignements, j’en profiterai pour les récupérer.
- En pièces détachés ?
- Ce sont des professionnels, mon colonel !
- Bon voici mes instructions : Dès que Sorenian m’aura confirmé qu’il peut réussir sa mission, vous filez sur Mabilla, vous attendez le Vienna, vous l’arraisonnez et vous enquêtez. Il a deux
restrictions : je vous donne 30 jours, pas un de plus. Passé ce délai, vous regagnerez la Terre.
- Bien Mon Colonel…
- Ensuite votre mission doit se limiter à l’équipage du Vienna. Il vous est interdit formellement d’agir en dehors de l’astrodrome. Je vous confierais un message à l’intention du gouverneur qui
encadrera votre mission. Inutile de vous préciser que toute désobéissance à ces ordres entraînerait des sanctions disciplinaires. Mais je sais que vous ne désobéirez pas. Des questions ?
- Admettons que l’interrogatoire des gens du Vienna me conduise à une piste locale…
- Mes instructions ne souffrent d’aucune dérogation. Si le cas que vous évoquez se présente vous devrez vous limiter à l’indiquer sur votre rapport.
- Compris ! Répondit Blaise qui se demandait déjà comment il pourrait contourner cette interdiction. Et l’individu infiltré sur le Vienna, j’en fais quoi ?
- Vous verrez avec lui, s’il désire être rapatrié, faites-le, mais sa récupération ne constitue en aucun cas une priorité.
- Je pars quand ?
- Dès que je vous aurais confirmé que l’opération est possible, ça ne devrait pas être long.
- Et s’il y a un contre temps ?
- On gèrera !
- L’entretien est terminé ?
- Oui, mais vous avez le droit de prendre un dessert.
- Non merci, je vais me retirer.
- Et bien retirez-vous, je vais prendre mon dessert tout seul.
Voilà qui arrangeait bien Polmer qui du coup allait pouvoir s’offrir un dessert spécial sans provoquer des cris d’orfraie de la part du lieutenant Blaise. Son choix était à peu près fait mais par jeu il laissa la serveuse le chauffer.
- Un petit dessert, monsieur ?
- Avec plaisir !
- Du spécial peut-être ?
- Qu’entendez-vous par là ?
- Un bon dessert agrémenté d’un peu de sexe, voulez-vous voir la carte ?
- Bien sûr !
- Permettez que je m’assoie à vos côtés, nous allons la lire ensemble.
Sitôt assise, la jeune femme mis sa main sur la braguette du colonel qui se laissa faire.
- Voyons voir : Chatte au coulis de framboise, trou du cul à la crème de marron… hum ça doit être délicieux.
- C’est très spécial ! Ça vous tente ?
- Expliquez-moi mieux !
- D’accord mais je vais d’abord sortir votre bite de votre braguette, ce sera mieux pour les explications ! Vous permettez !
- Faites donc !
La serveuse masturbait maintenant délicatement la queue bien dressée du colonel Polmer.
- Nos marrons sont exquis, ils viennent de Baroula et la crème est parfumée à la vanille de Gorchik, donc la fille de votre choix s’introduit une portion de ce délicieux dessert dans le trou du
cul puis va chier tout ça devant vous. Vous pouvez déguster soit dans l’assiette soit directement à la source. Alors ça te branche, mon biquet ?
- Et la bite au chocolat ?
- C’est fait avec les meilleurs chocolats. Il y en a deux sortes, la chimérique et la frétillante !
- Ah ?
- La chimérique, je me mets un gode ceinture, je le trempe dans la mousse au chocolat et je te fais sucer. La frétillante, c’est la même chose mais avec une vraie bite, nous avons ici quelques
transsexuelles très jolies et qui se feront un plaisir de t’aider à déguster ce dessert.
- Hum !
- Tu veux que j’en appelle une pour te faire une idée ?
- Non, ce n’est pas mon truc !
- Tu ne peux pas savoir avant de voir ?
Elle appuie sur son petit appareil et voilà que se présente une magnifique métisse aux cheveux bouclés et au sourire enjôleur.
- Bonjour, moi c’est Claudia, dit-elle en écartant les pans de son haut, dévoilant une magnifique poitrine terminée par des tétons turgescents.
Polmer reste sans voix fasciné par l’étrange beauté de cette créature ambiguë. La serveuse lui trifouille un peu la bite afin d’elle bandât comme il convient, puis l’exhibe devant le colonel.
- Une femme à bite ! L’essayer c’est l’adopter !
- D’accord, j’accord ! Je prends ce dessert. Balbutie Polmer au bord de l’apoplexie.
La mousse au chocolat arrive, Claudia y trempe sa bite et la tend vers la bouche du colonel. La langue lèche le chocolat, bientôt il n’en reste plus. Qu’à cela ne tienne, la trans replonge son organe dans le bol de mousse, et c’est parti pour une deuxième partie de dégustation qui sera suivi d’une troisième. Il ne reste cette fois plus de chocolat, on lui propose d’en reprendre, il refuse mais continue à se régaler de ce bel organe dont il explore les moindres recoins jusqu’à ce qu’il sente un soubresaut dans sa bouche qui se remplit de sperme.
- Tu n’as pas joui ! Je te suce ? Je te branle ? Propose la serveuse.
- Oui, suce !
Polmer jouit rapidement.
- Ben voilà ! Tu as bien aimé sa bite, n’est-ce pas ?
- J’avoue !
- La prochaine fois tu lui demandera qu’il t’encule, tu verras c’est bon !
- Pourquoi pas, mais je n’ai pas encore essayé toute la carte des desserts.
Abel Sorenian
Abel avait accepté cette mission, un peu « au flan ». Il n’avait aucun plan précis, si ça ne marchait pas, ce serait sans conséquences. Mais si ça pouvait marcher, il serait tranquille un moment.
Il consulta la liste des équipages engagés sur le Vienna La cible était Enzo Antonelli, l’actuel navigateur. Atteindre ce type ne lui posait pas trop de problèmes, mais comment prendre sa place ensuite ? Une connexion avec l’astroport ne le rassura pas, une quinzaine de navigateurs sollicitaient un emploi, et des plus qualifiés que lui !
Mais la liste des officiers recelait une autre possibilité. Elle se nommait Héka Lipanska (voir les épisodes précédents). Abel était beau garçon et ses talents de séducteur fonctionnaient plutôt bien. Pourquoi ne pas essayer ? Et si ça ne marchait pas il savait où se procurer une substance présentée sous forme de spray qui rendait amoureux tous ceux qui s’approchaient de celui qui s’était ainsi vaporisé.
Localiser Héka fut grâce à ses réseaux, un jeu d’enfant. Il loua une chambre dans l’hôtel où elle était descendue, puis soudoya le barman lui demandant de le prévenir dès qu’elle s’approcherait du comptoir.
Héka s’amusait de l’attitude des hommes à son égard. Sa beauté particulière de rousse foncée au teint mat et son regard de braise avait de quoi faire tourner les têtes, mais elle en jouait peu, elle se disait incapable de tomber amoureuse, et se contentait de consommer du sexe, et parfois avec pas mal d’avidité quand cela la tenaillait. Evidemment, les propositions en tout genre ne manquaient pas, ainsi la veille un capitaine lui avait proposé de la prendre à son bord, elle avait refusé malgré la perspective d’une solde fort alléchante. Il lui fallait pour l’instant rester à bord du Vienna et se débrouiller pour accéder aux logiciels secrets que cachait son capitaine. Quand elle aurait mis la main dessus, un avenir mirifique s’ouvrirait à elle.
C’est ainsi qu’en fin d’après-midi, Abel se livra à une séance de sourires niais en direction d’Héka.
« Qu’est-ce qu’il cherche ce con ? Il n’est pas trop mal, dommage qu’il ait l’air abruti ! »
Elle détourna son regard, au grand dam d’Abel qui adopta la tactique numéro 2.
- Bonjour Mademoiselle, je serais très honoré de vous offrir un verre !
- On se connaît ?
- Pas du tout, mais je serais ravi de faire votre connaissance !
- Calamity Jane ! Mais je suis ici incognito.
- Abel Sorenian, navigateur au chômage.
- Ah ! Oui ! Et pourquoi êtes-vous au chômage ? Vous vous êtes fait virer d’un vaisseau ?
- Pas du tout, mais je suis feignant, je dépense mon fric, je m’amuse, et quand je serais à sec je me ferais réembaucher.
Le déclic.
L’ambition d’Héka (voir les épisodes précédents) était avant nous dit, de s’emparer des logiciels de navigation qui avaient été légué à Leiris Misdas, l’actuel capitaine du Vienna. Remplacer Enzo Antonelli par un homme à sa solde faciliterait ses plans. Restait à embobiner ce type et élaborer un plan avec lui, et comme ce bellâtre avait une envie évidente de coucher avec lui…
- Et vous faites quoi en ce moment ? Vous cherchez une femme pour passer un moment ?
- Vous vous méprenez ! Je n’oserais jamais être si direct !
- Pfff ! Baratin, tout ça ! Vous avez une belle allure, j’espère seulement que vous êtes un bon coup.
Il est embêté, Sorenian, pris à son propre jeu, il souhaitait la séduire, elle ne cherche qu’à coucher….
- Voir une femme prendre du plaisir est mon plus grand plaisir.
- Vous en avez beaucoup des phrases toutes faites comme ça ?
- Euh…
- Euh quoi ? Vous avez envie de coucher avec moi, il se trouve que je ne suis pas contre, alors allons-y !
- Vous ne préférez pas qu’on fasse un peu connaissance avant…
- Non !
- Permettez-moi de vous inviter à dîner…
- Ce n’est pas mon heure ! Bon on y va ou on n’y va pas ?
Héka se dirigea vers l’escalier, Abel lui emboita le pas.
- Bon, on se déshabille, tu peux poser tes affaires là ! Lui dit-elle alors qu’ils venaient juste d’entrer dans sa chambre d’hôtel.
Héka s’était déshabillée à l’arrache, elle aurait pu faire durer le plaisir en lui prodiguant un petit strip-tease, mais la chose ne lui sembla pas indispensable.
Abel dévorait des yeux cette jolie rousse plutôt atypique avec sa peau mate.
- Ça va, ça te plait ? C’est bien ? Il n’y a rien à jeter ?
- Ah, c’est, c’est…
- C’est pas mal, hein ? Les seins, ça va ? Tu veux voir mes fesses ?
- Vous êtes très belle !
- Merci ! dit-elle en se retournant.
- Vous avez des jolis pieds !
Tout cela n’est question que de point de vue, mais il faut bien reconnaître qu’Héka avait comme on dit le pied « élégant ». Les ongles des orteils étaient manucurés d’un carmin brillant du plus bel effet.
- Parce que c’est ton truc, les pieds ?
- J’aime bien, oui !
- Et bien vas-y je te les offre, embrasse-les, lèche-les, mais attention je suis chatouilleuse !
Abel est dans l’embarras, il aurait aimé profiter un petit peu des seins de sa partenaire en les caressant, en les embrassant et en en suçant le joli téton, puis c’est une fois repu de ce plaisir qu’il aurait sollicité la permission d’honorer ses pieds. Mais Héka par sa proposition bousculait la procédure.
Se disant qu’on saurait refuser une telle offre, il se décida donc à commencer par là où on lui disait.
Se saisissant du pied droit de la belle, il commença par prodiguer de chaleureux baisers sur le dos du pied avant de s’aventurer vers les gros orteils. Immédiatement il jeta son dévolu sur le pouce et l’engloutit complétement dans sa bouche en se mettant à le sucer comme s’il s’agissait d’une petite bite. Après s’en être repu, il fit ce que font tous les amateurs de ce genre de pratiques, il changea de pied. (Dés fois que l’impression y soit différente ?)
Bien évidemment sa queue réagissait, raide comme un pieu et le gland déjà humecté par de légères coulées de pré-jouissance.
- Attend on va faire quelque chose ! Proposa Héka en se dégageant.
Elle s’assit sur le bord du lit et demanda à Abel de s’assoir également mais sur le sol et face à elle. Quand il fut installé, la jeune femme lança ses deux pieds en avant de façon à lui
coincer délicatement la bite, puis elle commença à bouger, effectuant ainsi une masturbation pédestre. (ou un foot-job, comme disent les anglais qui eux, au moins ont un mot pour désigner la
chose)
- Je continue ?
- Oui c’est trop bon, répondit-il dans un souffle.
La pratique n’est pas si facile et devient vite assez fatigante, mais heureusement pour Héka, l’état d’excitation de l’homme était tel qu’il ne résista pas longtemps. Bientôt quelques longues giclées de sperme jaillirent en geyser de sa bite, il en reçut l’essentiel sur son ventre.
Abel après quelques instants d’immense bonheur revint à la réalité. Héka n’avait pas pris son plaisir, elle s’était contenté d’en donner, il lui fallait donc, alors qu’il était en ce moment sexuellement démotivé, la satisfaire d’une façon ou d’une autre.
Il se trouve que l’état d’esprit de la jeune femme rejoignait les préoccupations d’Abel. On ne joue pas les amoureuses sur le seul souvenir d’un foot-job.
Alors sans changer de place, elle porta la main à sa chatte et commença à se masturber.
- Tu me prêtes ta langue ?
L’homme ravi de l’aubaine, vint entre ses cuisses en espérant que la chose ne durerait pas une éternité.
Abel n’était pas un spécialiste du broute-minou et Héka avait beau se laisser aller, elle comprit assez vite qu’il ne parviendrait pas à la faire jouir, un coup d’œil sur sa bite lui montre, que de plus, il ne bandait plus du tout.
Alors elle décida de simuler.
« Il m’a tellement bavé dans la chatte qui ne se rendra même pas compte que je n’ai pas mouillé ! »
Pour Abel, il fallait maintenant à tout prix prolonger cette relation. Il fallait pour que son plan fonctionne qu’Héka s’amourache sérieusement de lui, ce qui n’était pas gagné d’avance. Héka ayant bien davantage le profil d’une nymphomane que celui d’une amoureuse romantique. Aussi comptait-il profiter d’un « arrêt-pipi » en salle de bains pour s’asperger de spray aphrodisiaque.
Ce ne fut pas nécessaire.
- Tu sais que tu me plais toi, mon biquet ! Lui susurra-t-elle en lui caressant le torse.
- ??
- C’est tout l’effet que ça te fait !
- Toi aussi tu me plais !
- Ça je l’avais compris ! Maintenant on a deux solutions : ou on se quitte maintenant ou alors on reste ensemble quelques heures, quelques jours… Ça te dit ?
- Bien sûr que ça me dit…
- J’ai faim, tu m’emmène bouffer !
- Mais avec grand plaisir, princesse !
Au restaurant, Héka monopolisa la conversation. Elle sonda son interlocuteur par d’habiles questions. Il ne mentait pas en affirmant qu’il était navigateur, mais sa présence depuis trop longtemps sur Vargala cachait des revenus occultes. Mais Héka n’en avait cure, ici tout le monde trafiquait plus ou moins quelque chose ! Elle en savait maintenant suffisamment pour tenter la seconde partie de son plan, une hasardeuse opération charme dont les chances de réussite étaient fort aléatoires. Mais se disait-elle « qui ne tente rien, n’a rien ! »
De son côté, Abel se décida à lancer un premier ballon d’essai lui permettant d’avancer dans la réussite de sa mission.
- Tu pars quand ?
- Dans quatre jours !
- Il faut qu’on en profite, alors…
- Je crains que ce ne soit pas possible ! Répondit Héka, jalonnant ainsi son propre plan.
- Parce que ?
- J’ai des trucs à faire !
- Quoi donc ?
- Mais mon biquet, on se connaît à peine, je ne vais pas te raconter ma vie…
- Mais…
- Remarque, quand j’y pense, c’est un peu dommage, je vais m’emmerder avec un navigateur à la con, alors que je pourrais en avoir un super sympa à la place !
Abel se demanda s’il n’était pas en train de rêver ! Son plan était en train de se réaliser avec une vitesse étonnante et une facilité déconcertante et c’est sur le ton de la plaisanterie feinte qu’il lança :
- On l’empêche de partir et je prends sa place !
- T’as vraiment envie de repartir dans l’espace ?
- Il faudra bien que je reparte un jour.
- Et sérieusement, si la place était libre, ça te tenterait ?
- Oui, tu pourrais me pistonner ?
- Sans problème ! Mais bon la place n’est pas libre.
- Si tu veux vraiment que je vienne avec toi, je peux toujours m’arranger pour neutraliser ton navigateur.
- Ça va pas, non ?
- Y’a un produit qui circule ici depuis quelques temps, un truc de l’armée, quelques gouttes dans un verre et le type qui prend ça perd ses capacités mentales, c’est prétendument indécelable et
il faut un mois pour que le gars redevienne normal.
- C’est exactement ce qu’il nous faut ! Tu peux me trouver ça pour quand ?
à suivre
Thémes abordés : bisex masculine, doigtage masculin, domination hard, domination soft, feuille de rose, party, science fiction, spermophilie, uro.
L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3)
Ce long récit érotico S-F constitue la dernière partie d’une trilogie et fait suite à « Vargala Station » (partie 1) et à « Novassa » (partie 2)
Comment résumer tout ce fouillis, dans lequel nous avons dénombré dans le second volet, une trentaine de personnages, six vaisseaux spatiaux et cinq planètes ? En se limitant à l’essentiel sans doute :
Les précurseurs sont une civilisation qui aurait précédé la Terre dans l’exploration du cosmos. Un unique vestige de leur existence a été découvert, les missions qui en recherchaient d’autres sont toutes rentrées bredouilles. Pourtant certains pensent que tout n’a pas été dit et une secte terrienne a envoyé en mission sur Simac3, Fédora Ivanova, une belle aventurière afin de rencontrer, Juan Pacheco, l’un des hommes ayant participé à cette quête. Elle embarque sur le vaisseau de croisière de luxe « Siegfried 7″.
Rachel Bernstein, cadet de la marine civile est engagée sur le Siegfried 7, A bord elle se fait bizuter très violemment et jure de se venger, elle sympathise avec Fédora, puis aide un aventurier à pirater le vaisseau. Elle sera ensuite vendue pour alimenter le harem de Juan Pacheco sur Simac3.
La police fédérale terrienne recherche activement les responsables du piratage du Siegfried en instaurant un climat de terreur sur Mabilla, sa dernière escale connue.
La planète Novassa, havre privilégié des hyper-féministes est en crise économique et politique, elles envoient en mission sur Simac3 Malvina Cooper, une ancienne captive devenue Prêtresse suprême, ainsi que ses deux suivantes, afin de rencontrer la réincarnation d’une déesse. Malvina en profite pour déguerpir avec l’une de ses suivantes, tandis que l’autre obtiendra audience auprès de Fédora déguisée en déesse. C’est clair, non ?
1 – Le gouverneur de Mabilla
Prologue : Mabilla
Planqués depuis une demi-journée dans la tour de contrôle quasi désaffectée de l’astroport de Mabilla, les trois espions laissés sur place par le lieutenant Bruce Blaise commençaient à trouver le temps long.
- Bon on y va ? Je commence à avoir faim bougonna Mareskay, un petit gros au visage poupin.
- On a dit qu’on respecterait le plan, si personne ne nous trouve, on se dévoilera demain ! Précisa le sergent Trujillo du haut de son mètre 90.
- Jusqu’à demain matin ? Sans manger, sans boire ? Objecta Bourikeen, le troisième larron.
- Et alors ? Vous êtes des militaires, à ce que je sache, non ?
- La question n’est pas là, cette mission s’assimile à une opération suicide. Je tiens d’ailleurs à vous remercier de m’avoir choisi, c’est très gentil, il ne fallait pas ! Se moqua
Bourikeen.
- Taisez-vous, Bourikeen !
- Si je veux, notre seule chance de survie, ce n’est pas de nous faire passer pour des déserteurs, mais de déserter pour de vrai. Vous acceptez ou pas ?
- Je vous ai dit de vous taire. Si on se pointe en ville maintenant, on risque de se faire tirer comme des lapins, le haut-parleur du vaisseau a annoncé que ceux qui manquaient à l’appel
seraient considérés comme déserteurs. S’il on nous trouve ici, on pourra les bluffer.
C’est à ce moment que Mareskay bouillant d’impatience sortit son arme et la pointa vers son supérieur.
- Ils n’ont pas envie de nous rechercher, ils auraient voulu le faire, ils seraient déjà là. Alors moi et Bourikeen, on va aller en ville avec un drapeau blanc. Vous venez avec nous ou vous
restez là ?
- Je reste là !
- O.K. Tu as fait une très grosse erreur en nous choisissant, tu sais ?
- Baissez cette arme, vous allez faire une bêtise.
- Oui, tu t’es dit, « c’est une mission suicide, alors je vais choisir comme compagnon deux mecs que je ne peux pas encadrer », c’est ça ?
- Je vous en prie, baissez cette arme, j’accepte de venir avec vous, d’accord, vous êtes contents ?
- C’est trop tard, je n’ai pas confiance.
Alors Mareskay tira, l’instant d’après il ne restait du corps de Trujillo que le bas des jambes, le reste s’était désintégré.
- Mais t’es malade, t’étais pas obligé de faire ça ! Proteste mollement Bourikeen.
- On dira que c’était pas nous, d’ailleurs il n’y a pas de traces ! Répondit le tueur en désintégrant ce qui restait. Bon maintenant en route, j’ai faim et j’ai soif.
- T’aurais pu lui prendre son fric avant de le dessouder !
- On ne peut pas toujours penser à tout !
Ils avancèrent lentement, les bras écartés, tenant à la main leurs tee-shirts blancs en signe de « paix ». Entrés en ville, ils furent étonnés que personne ne s’intéresse à eux. Ne trouvant pas de poste de police, ils allèrent au plus pressé.
L’hôtel n’avait pas de nom, il s’appelait simplement « l’hôtel » et avait l’avantage de faire également bistrot, on pouvait aussi s’y nourrir même si le lieu n’avait rien d’un restaurant.
Juliana Vogt, l’imposante gérante des lieux avait été durement malmenée par les policiers fédéraux et avait fini par prendre le maquis. Revenue dès qu’elle eut connaissance de leur départ, l’établissement venait tout juste de rouvrir.
Bourikeen et Mareskay s’assirent à une table.
Juliana, eut un geste de recul en reconnaissant l’uniforme des sbires de la police fédérale. Elle s’approcha, constata que les deux hommes n’avaient pas l’air en meilleure forme, pas rasés, sales, débraillés, et tenant leur tee-shirt à la main de façon ridicule…
- Vous avez de la bière ? Demanda Bourikeen.
- Et quelque chose à manger ? Ajouta l’autre.
- Vous sortez d’où ?
- On n’a pas voulu rembarquer.
- Parce que ?
- Parce qu’on a en a marre, la vie à bord de ce vaisseau est un enfer. On était sorti quand il y a eu l’annonce de départ, alors on s’est dit « on ne repart pas. »
- Vous étiez sorti quoi faire ?
- Le chef avait aperçu un truc bizarre à l’autre bout de l’astrodrome, il nous a demandé d’aller voir, en fait il n’y avait rien mais comme on savait le vaisseau sur le point de partir, on
s’est dit…
- Oui, j’ai compris, et vous étiez où depuis le départ du vaisseau.
- Dans la tour de contrôle. On pensait qu’on viendrait nous chercher, mais comme personne ne venait… ben on est venu !
- Pourquoi serait-on venu nous chercher ?
- Vous avez bien entendu l’annonce du vaisseau disant qu’il y avait trois déserteurs ?
- Entendu quoi ? Il n’y a plus personne de permanence sur l’astrodrome depuis que vous avez terrorisé Pablo.
- Ah !
- Vous vous rendez au moins compte que vous n’êtes pas les bienvenus ici ? Reprit Juliana.
- On n’a rien contre vous…
- Taisez-vous, c’est un peu facile, on terrorise la population et après on vient faire son petit repentir sur l’air de « c’est pas nous, c’est les autres. » Vous nous prenez pour des
andouilles ou quoi ?
- On peut avoir de la bière quand même ? Quémanda Bourikeen, on a beaucoup soif, vous savez ?
- Ouais !
Tout en leur préparant à manger et à boire, Juliana passa un petit coup de téléphone discret.
Durant la dernière mission d’enquête au sujet de la disparition du Siegfried7 menée par l’agent spécial Bruce Blaise avec une brutalité inouïe, une milice résistante s’était formée plus ou moins spontanément. Celle-ci rassemblait beaucoup de bonne volonté, mais un armement de bric et de broc. Lutter contre les fédéraux était illusoire, mais ils pouvaient faire du dégât, ne s’en étaient d’ailleurs pas privés, au point que Blaise et ses sbires avaient été obligés de calmer le jeu.
Rapidement, un homme entra dans le bar de l’hôtel. Sans rien dire, il s’assit à une table non loin de celle des deux terriens, Un deuxième le rejoignit quelques minutes plus tard, suivi d’un troisième. Ils furent bientôt six.
Puis tout alla très vite, sur un signe de l’un d’entre eux, ils convergèrent vers Bourikeen et Mareskay, les maîtrisèrent, les désarmèrent et les ligotèrent.
- Vous aller en faire quoi ? Demanda Juliana.
- Les interroger pour commencer…
- Laissez-nous, on va tout vous dire ! Protesta Mareskay, on n’est pas des espions, on est des déserteurs.
- Je dirais même plus ! Ajouta Bourikeen, on nous a confié une mission ici, mais ça nous intéresse pas, on demande l’asile politique.
- Et c’était quoi, la mission ?
- Retrouver Juliana Vogt et Pablo Schmidt et essayer d’avoir le maximum de renseignements concernant les personnes ayant eu des contacts avec les passagers ou l’équipage du Siegfried7.
Juliana et les miliciens se regardèrent circonspects et s’éloignèrent des deux terriens.
- Comment savoir s’ils bluffent ?
- On ne saura jamais !
- On en fait quoi ?
- On les refile aux flics.
- Et ils préviendront le gouverneur, non merci, celui-là, moins il en saura, mieux il se portera.
- Alors on les flingue ?
- Non, on a besoin de main d’œuvre dans les champs…
- Ils s’évaderont !
- Pour aller où ?
Comme beaucoup de colonies terriennes, Mabilla vivotait économiquement. Les énormes machines très sophistiquées mises à la disposition des premiers colons étaient à bout de souffle. Les demandes de pièces détachées prenaient un temps fou à aboutir… quand elles aboutissaient, alors on se débrouillait comme on pouvait, mais la productivité baissait vertigineusement, et la colonie manquait maintenant de bras.
Certes Mabilla possédait ses richesses ou plutôt SA richesse : les sphères de Mabilla, en fait de très grosses perles sécrétées par un coquillage sous-marin vénéneux. Très recherchées et négociées très cher, une société s’était assuré le monopole de la pêche laquelle était effectué par des plongeurs chevronnés. Hormis quelques contrebandiers, la colonie ne profitait donc pas de cette manne, ou si peu juste quand les plongeurs venaient s’encanailler en ville.
Le lendemain à la résidence de David Denzel, gouverneur de Mabilla
La résidence du gouverneur, un dôme modeste mais bien sécurisée est située à cinq kilomètres de Mabilla-city, sur l’autre rive du fleuve Bao. Célibataire, il y loge en compagnie d’une poignée de collaborateurs. En fait il n’a pas grand-chose à faire, la vie sur cette planète se déroulant sans histoire, du moins jusqu’à l’arrivée intempestive du lieutenant Blaise et de ses sbires.
- Entre Georgia, on va faire le point !
Georgia était une petite brune aux cheveux longs et à la peau très claire. Secrétaire et conseillère du gouverneur, elle n’était pas farouche et accordait ses faveurs à David Denzel avec beaucoup de bonne volonté. Il faut dire que ce dernier, d’origine afro-américaine avait plutôt bonne prestance malgré une légère tendance à l’embonpoint.
- On va commencer à y voir clair ! Cette crapule de Blaise a enfin foutu le camp…
- Il a laissé deux espions, l’interrompit Georgia.
- Voilà autre chose : T’a appris ça comment ?
- Hi ! Hi !
- Et la suite ?
- La milice les a serré, elle les a interrogés sans difficulté et les a envoyés travailler dans deux exploitations agricoles différentes.
- OK, on va dire que je ne suis pas au courant, mais c’est très embêtant, ça ! Ça veut dire que Blaise va revenir. On sait ce qu’ils cherchent ?
- Leurs cibles seraient Juliana Vogt et Pablo Schmidt.
- Juliana ! Ils ne l’ont donc pas assez emmerdé, convoque-la-moi ici pour demain matin. Et Pablo Schmidt, c’est qui Pablo Schmidt ?
- L’un des gars qui assurait la permanence de la tour de contrôle.
- Ah ! Je veux le voir aussi. Sinon la milice n’a pas l’intention de se dissoudre ?
- Je n’ai rien entendu de tel. Ils parlent même de se transformer en parti indépendantiste.
- N’importe quoi ! Convoque-moi aussi le chef de la milice.
- Et ben, ça va en faire des rendez-vous tout ça !
- Faut bien que je fasse mon boulot de temps en temps, non ?
Georgia n’osa pas lui rétorquer qu’il aurait aussi dû faire son boulot pendant que l’agent fédéral Bruce Blaise et ses sbires terrorisaient la population mais elle n’en fit rien, elle tenait trop à rester en bon terme avec le gouverneur.
- Je prends les rendez-vous dans quel ordre ?
- Fais pour le mieux… Quoique non, arrange-toi pour faire passer Juliana en dernier
- Tiens, tiens et pourquoi donc ?
- Ça ne te regarde pas !
- Je crois quand même deviner. Tu ne changeras décidemment jamais.
- Je n’en ai pas la moindre envie. Et sinon Georgia, avez-vous été sage ?
Cette dernière savait que le, passage au vouvoiement était souvent un préalable à leurs jeux érotiques.
- Je ne suis jamais sage, Monsieur !
- Serais-je obligé de vous punir ?
- Je le crains, Monsieur, mais ce sera pour mon bien !
- Dans ce cas, apportez moi la badine.
- Avec grand plaisir, monsieur !
Georgia revint avec l’instrument dans la main.
- Vous avez l’intention de rester habillée ? Lui fit-il remarquer.
- Vous l’êtes bien, vous ! Répondit-elle par pure provocation !
- Oh ! La vilaine fille, voilà qu’elle répond ! Allez à poil et en vitesse.
- Bien Monsieur.
Georgia se déshabilla en regardant son amant dans les yeux avec un air de défi.
- Vous mijotez quoi, Georgia ?
- Rien du tout, cette situation m’amuse, vous le savez bien. Dit-elle en lui mettant la main sur la braguette.
- Je ne pense pas vous avoir autorisé…
- Puisque je vais être punie, autant l’être pour quelque chose, laissez-moi sortir cette bite de sa cachette.
Denzel se laissa faire, il exhibait maintenant un bel engin bien dressé que Georgia ne tarda pas à porter en bouche et à faire coulisser entre ses lèvres gourmandes.
- Stop ! Vous vous figurez sans doute qu’en me faisant une pipe, je vais oublier de vous punir ?
- Même pas, ce n’est pas votre genre, espèce de gros cochon.
- Tu vas voir !
- J’en frémis d’avance !
Le gouverneur se déshabilla avec lenteur, c’était un méticuleux, il tint à poser ses vêtements sur une chaise en évitant d’y faire des faux plis.
- Quelle belle bite ! Vous ne voulez vraiment pas que je vous la suce !
- Après j’ai dit !
- Tête de mule !
- Allez, viens te coucher sur mes genoux, vilaine fille !
- On y va, on y va ! Euh sur les genoux c’est pas pratique avec la badine.
- Je vais commencer à mains nues !
- Et ben, je vais encore déguster, moi ! Minauda-t-elle.
Denzel avait de grandes mains et frappait fort, et si Georgia ne détestait pas la pratique, l’accumulation des coups lui faisait gesticuler les jambes.
- Mais tu vas te tenir tranquille, oui ?
- Hé, c’est que ça commence à faire mal !
- Tant mieux !
- Vilain gouverneur !
Le cul de la belle virait maintenant au rose foncé. Denzel s’arrêta brusquement.
- Debout chienne !
- En voilà une façon de parler à une jeune fille !
Elle se leva, s’arcbouta sur la table et attendit, elle savait ce qui allait se passer, Denzel n’était pas une brute, et la séance serait courte.
Le premier coup de badine atterrit sur ses fesses déjà meurtries et y laissa une trainé bien visible qu’il se plut à contempler avant de passer aux suivants.
Au dixième coup il arrêta.
- Maintenant tu as le droit de me sucer ! Dit-il.
- On pourrait peut-être boire un coup avant, j’ai un peu soif, vois-tu !
- Jus de fruit ?
- Bien glacé.
Denzel fit un appel à l’interphone et deux minutes plus tard, un éphèbe blond et bronzé apportait les boissons sur un plateau. Il le déposa sur la table s’efforçant de ne montrer aucune réaction devant la nudité des personnes qu’il servait, puis sortit.
- C’est qui lui, je ne l’ai jamais vu ? Demanda Georgia.
- Il s’appelle Titien, je l’ai recruté avant-hier. C’était un ramasseur de sphères, mais il a eu un petit problème musculaire, il ne peut plus plonger, il a passé une annonce, quand j’ai vu la
photo, j’ai craqué.
- Et t’as fait des trucs avec lui ?
- Bien sûr, faut bien varier les plaisirs !
- Quel cochon tu fais ! Mais t’as fait quoi ?
- Tu veux que je le fasse venir ?
- Parce que tu le fais venir, et hop, vous faites des trucs ?
- Il aime ça !
- Dans ce cas…
David Denzel commanda deux nouvelles boissons.
- Restez, Titien, lui dit ce dernier, Georgia aimerait vous voir tout nu !
- Avec plaisir ! Euh, complétement nu ?
- Evidemment ! N’est-ce pas Georgia ?
- Cela va de soi !
Le jeune homme ne tarda pas à être nu comme un ver…
- Hum, pas mal, pas un poil, une jolie bite, je peux sucer ? Demande Georgia.
- Nous allons le sucer tous les deux ! Répond le gouverneur.
- Vous sucez des bites, David ? Fit s’emblant de s’étonner la jeune femme.
- Oui, pourquoi ? Cela vous choque ?
- Non pas du tout, ça aurait même tendance à m’exciter.
Titien s’assit dans un fauteuil, le gouverneur et sa maîtresse se positionnèrent l’un sur la gauche, l’autre sur la droite de la bite du jeune homme. Denzel commença par engloutir ce joli sexe dans sa bouche afin de lui donner une jolie rigidité.
- Et moi ! S’impatienta Georgia.
- La voilà !
- Oh, quel bel engin !
Et dans un bel élan commun ils se mirent tous deux à titiller le gland du jeune homme, puis alternèrent les fantaisies, Jouant tantôt à « passe-moi sa bite », où tandis que l’un pompait, l’autre jouait avec ses testicules.
Bien sûr David Denzel bandait comme un sapeur, et Georgia voulant varier les plaisirs s’en alla gober la bite du gouverneur pendant que ce dernier continuait de s’occuper de celle du jeune homme.
- Vous êtes sûr que votre climatisation fonctionne correctement, il fait une chaleur… protesta Georgia en se relevant.
- Tout se dégrade sur cette planète, heureusement qu’il nous reste le sexe. Nos verres sont vides, Titien allez nous chercher à boire, non, ne vous rhabillez pas, nous continuerons.
Titien se fit provocateur, il se dirigea vers la porte en tortillant du cul.
- Quel beau cul ! S’exclama Georgia. Je suppose que vous allez l’enculer ?
- Ça peut se faire, mais j’ai plutôt envie du contraire.
- Vous allez prendre sa bite dans le cul ? Mais vous êtes vraiment un gros cochon, David !
- Si la chose vous choque, vous n’êtes pas obligée de regarder Se moqua-t-il…
- Vous plaisantez, je ne voudrais pas rater un tel spectacle… mais j’ai une idée, me laisserez-vous organiser la suite ?
- Pourquoi pas, je vous nomme maîtresse de cérémonie, jusqu’à ce que nous ayons pris notre plaisir.
- Vous êtes un chou, David !
- Je sais !
- Un suceur de bite, un enculé, un gros cochon, mais comment résister à votre charme.
- Ne résistez pas, laisser aller vos envies…
Titien revint avec de quoi se désaltérer, une fois la chose faite, Georgia l’interpella.
- Tourne-toi et écarte les fesses, j’ai envie de te lécher le trouffignon.
Sa langue se mit à tournicoter par-dessus l’œillet brun qui ne tarda pas à bailler de plaisir. Du coup la jeune femme ne put résister au plaisir d’y plonger un doigt qu’elle fit aller et venir pour le plus grand plaisir du jeune homme.
- Bon je t’explique ce qu’on va faire, moi et le gouverneur on va se mettre côte à côte appuyé sur la table, tu vas venir nous enculer, un peu l’un, un peu l’autre, et essaie de faire durer le plaisir, on n’est pas pressé.
Honneur aux dames, Titien commença par honorer le trou du cul de Georgia. Entre sa mouille qui s’écoulait et la transpiration due à la chaleur, il ne fut pas nécessaire de lubrifier davantage, la bite entra dans le trou comme une cuillère dans un pot de confiture.
Quelques allées et venues, puis alors que Georgia commençait à miauler de plaisir. Titien décula et changea de cible s’en allant défoncer le gouverneur qui n’attendait que ça.
Il avait de l’endurance et réussit à alterner ses assauts pendant de longues minutes, une fois le cul de Monsieur, une fois le cul de Madame, surtout ne pas faire de jaloux.
- Gardez-moi votre foutre, je veux que vous m’aspergiez ! Le prévint Georgia entre deux halètements
Voilà un ordre qui tombait à pic, le pauvre Titien ne pouvait plus se retenir. Georgia lui présente son visage, la bouche ouverte, six ou sept longues giclées lui atterrissent dessus, elle récupère ce qu’elle peut, se lèche les doigts, se régale.
Titien attend qu’on lui ordonne quelque chose, et comme cela ne vient pas, il se rhabille en silence et quitte la pièce.
- Maintenant baise-moi ! Dit Georgia au gouverneur.
« Pauvre gouverneur » qui sentait la montée de son plaisir venir irrésistiblement mais qui souhaitait cependant que sa maitresse du moment jouisse comme il se doit. Il s’acquitta néanmoins fort bien de cette délicieuse tâche.
Le lendemain en ce même lieu
- Bonjour Madame Vogt ! Asseyez-vous. Vous permettez que je vous appelle Juliana ?
- Oui, mais moi, comment dois-je vous appeler ?
- Pas de cérémonie entre nous, « Monsieur » suffira très bien. Bon alors qu’est-ce qu’il a après vous le père Blaise ?
- Je vais vous répondre, mais je suis étonnée que vous ne le sachiez pas ?
- Personne ne m’a rapporté les détails de votre interrogatoire. Pendant sa mission Blaise a agi comme si je n’existais pas.
- J’ai hébergé quelque temps dans mon hôtel deux personnes qui étaient à bord du Siegfried7 et qui n’ont pas rembarquées, Un homme et une femme.
- Ça, on me l’avait signalé. Et elles sont passées où, ces personnes ?
- Je suppose qu’elles sont reparties à bord d’un cargo, mais à vrai dire je n’en sais rien.
- Parce que sinon ?
- Est-ce que je sais, moi ? Ils se planquent peut-être dans un village de pécheurs ou alors ils ont été victimes d’un règlement de compte. Je n’y ai pas réfléchi, la discrétion fait partie de
mon métier.
- Hum… Oui bien sûr ! Mais alors pourquoi cette brutalité envers vous ?
- Du sadisme gratuit, je suppose que ça fait partie des méthodes des fédéraux. Ils m’auraient demandé tout ça gentiment, je leur aurais dit, et ils en auraient appris davantage. Personne ne
m’avait demandé de tenir de secrets.
- Je vois, je vois.
Denzel réfléchit un moment avant de reprendre la parole.
- Vous dédommager serait la moindre des choses, il faudra que vous me disiez à combien vous estimez le préjudice.
- Mais…
- Rien ne presse, réfléchissez-y et vous me direz, mais dites-moi : on ne s’était jamais rencontré avant ?
- Si, nous avons été présentés lors d’une réception à la mairie, mais vous ne vous en souvenez peut-être pas ?
- Ma mémoire me jouerait-elle des tours ?
- La question n’est pas là, dans ce genre de réception, il y a probablement des personnages plus intéressants que moi !
- Pourquoi vous rabaissez-vous ?
- Je suis réaliste ! Trop grande, trop vieille, trop d’heures de vol.
- Mais non !
- Soyez franc, vous me dragueriez ?
- Et si je vous draguais, vous vous laisseriez faire ?
- Oui, vous êtes plutôt bel homme.
- Alors venez sur les genoux !
- Vous plaisantez je suppose ?
- Non pas forcément, en fait je suis très joueur.
Juliana le regarde se demandant quelle attitude adopter.
- Ils sont là mes genoux, venez, c’est une invitation ! Insista Denzel.
- Et si je le fais, vous ferez quoi ensuite ?
- Je n’en sais rien, nous improviserons, mais je ne ferais rien sans votre permission, promis, juré !
- Alors jouons ! Dit-elle en s’asseyant sur les cuisses du gouverneur.
- Ça va ? Vous êtes bien calé, Juliana ? Je peux vous appelez Juliana ?
- Je vous ai déjà donné cette permission ! Ça ira ! Ne vous inquiétez pas !
- Maintenant est-ce que je peux vous poser ma main sur votre sein.
- Vous ne trouvez pas que ce jeu va trop loin Monsieur le gouverneur ?
- Il n’ira pas plus loin que là où vous ne voudriez pas qu’il aille. Et je vous en prie, appelez-moi David.
- J’ai un peu de mal à vous suivre.
- Je propose, vous disposez, maintenant si vous voulez bien être assez aimable pour répondre à ma demande.
- Alors d’accord, mettez votre main… David
Denzel ne se contenta de poser sa main, il caressa et tritura légèrement.
- Euh, vous me pelotez là, ou c’est moi qui rêve ?
- Je me suis en effet un peu égaré, souhaitez-vous que j’arrête ?
- Non, vous pouvez continuer, mais je vous fais remarquer que j’ai deux seins et que l’autre risque d’être jaloux.
- Voilà une remarque intéressante, mais comment s’enlève ce… ce…
- Ce quoi ?
- Ça !
- Ce haut ? Par le haut !
- Alors levez les bras, je vais vous l’enlever !
- Comme vous y allez !
- On va faire autrement, je suis un vilain gangster et je vous dis « les mains en l’air ».
- Oh Maman, ne me tuez pas j’ai quinze enfants et un poisson rouge ! Dit-elle en rentrant dans son jeu.
- Hum voilà qui est prometteur ! S’exclama Denzel en estimant d’un air connaisseur le contenu du soutien-gorge.
- Prometteur, vous seriez déçu, ils sont gros.
- Abondance de seins ne nuit pas !
- Vous en avez encore beaucoup des proverbes comme celui-ci.
- Je les fabrique au gré de mes besoins.
- Bon, on arrête ?
- Le souhaitez-vous vraiment ?
- A vrai dire, je n’en sais rien.
- Juliana, j’ai très envie de voir vos seins !
- Ça j’avais compris ! Et ensuite vous allez vouloir voir quoi ?
- Le reste !
- Au moins c’est clair !
Les doigts du gouverneur restaient en arrêt sur l’agrafe du soutien-gorge n’attendant que le feu vert de la femme.
- Alors je peux ?
- Puisque vous en mourrez d’envie…
David Denzel fut rendu fou de désir devant ses deux globes bien conséquents mais fort charmants, Il les caresse, les pelote, les triture, puis ses doigts s’approchent des tétons. Il hésite, attend une protestation qui ne vient pas, se met à les tripoter, puis à les lécher, les sucer, les aspirer à ce point que la « pauvre » Juliana devint tout émoustillée.
- Peut-être pourrions-nous nous déshabiller ! Suggéra le gouverneur.
- Au point où nous en sommes, allons-y !
Juliana et Denzel se déshabillèrent, s’observant l’un l’autre, le gouverneur toujours méticuleux s’efforçait de poser ses vêtements de façon à ne se qu’ils se froissent pas.
- Et vos chaussettes ! Lui dit-elle surprise de le voir les garder.
- Ah ? Vous voulez que je les retire !
- Ça m’est égal ! Heu, dites-moi David…
- Oui ?
- Vous avez une très jolie bite !
- Content qu’elle vous plaise, elle est à votre disposition.
La main de Juliana s’approche de la queue du gouverneur, lui imprime quelques mouvements de masturbation, puis elle se baisse et sans hésiter davantage l’introduit dans sa bouche où elle la fait aller et venir. Voilà longtemps que Juliana n’avait pas sucé une bite, mais comme disait le poète : « L’art de la pipe c’est comme monter à vélo, ça ne se s’oublie jamais ».
Pendant qu’elle suce, sa main s’égare, d’abord sur les testicules qu’elle flatte comme il se doit, puis le doigt se fait inquisiteur et vient l’air de rien frôler l’anus. A ce stade l’homme ne dira rien mais fera un mouvement des fesses, soit une petite oscillation de côté pour signifier qu’il n’apprécie pas ce genre de chose, soit un léger cambrement qui vaudra comme un feu vert.
- Je peux ? demande-elle néanmoins en abandonnant quelques secondes sa fellation.
- Vous pouvez !
- Vous êtes un cochon David !
- Mais qu’est-ce qu’elles ont toutes à me traiter de cochon en ce moment ?
Juliana continua sa pipe procédant par de longs et profonds va-et-vient pendant que son index pilonnait le trou du cul du gouverneur
Quand Denzel commença à montrer des signes annonciateurs de jouissance, Juliana crut correct de lui demander s’il souhaitait terminer de cette façon.
- Nous ne sommes pas si pressés, nous allons échanger nos places et je vais goûter votre chatte.
- Je crains qu’il y ait un tout petit problème.
- Dites ? Demanda David soudain inquiet.
- C’est qu’avant il faudrait que j’aille satisfaire un petit besoin bien naturel.
- Ah, ce n’est que cela ! Et bien il y a des toilettes, là-bas. Euh, cela vous dérange si je vous regarde faire pipi ?
- Euh, non !
Juliana s’assit sur la cuvette, la présence du gouverneur dont le visage était à cinquante centimètres de sa chatte ne la gênait pas, mais la bloquait.
- Fermez les yeux ! Ça vous aidera.
Elle le fit mais en vain.
- Bon, ce n’était qu’un caprice, je vous laisse ! Finit par lui dire le gouverneur en s’éloignant.
Et c’est magique, les vannes s’ouvrent, le pipi est libéré.
- Revenez David ! Ça y est, c’est bon !
Il revient, il accoure, il se précipite.
- Oh ! Que c’est beau ! S’extasie-t-il devant ce jet doré qui n’en finit pas de s’écouler à ce point qu’il en a l’eau à la bouche.
Une fois la miction terminée, Juliana va pour prendre de quoi s’essuyer.
- Ne vous essuyez donc pas, je vais m’en occuper.
- Vous allez me lécher ma chatte pleine de pipi ?
- Avec votre permission !
- Vous l’avez bien sûr, mais vous êtes décidemment un cochon, Monsieur le gouverneur.
- Certes, mais ne dit-on pas que les femmes aiment les cochons.
Denzel se mit à lécher le sexe humide de Juliana à grands coups de langue.
- Je peux peut-être faire une ou deux petites gouttes. Suggéra-t-elle.
- Vous me combleriez !
- Ne bougez plus, sinon, je ne vais pas y arriver, laissez votre bouche ouverte, je crois que ça va venir, ça y est.
Le gouverneur apprécia le cadeau comme il se doit puis se remit à lécher, s’amusant à titiller du bout de la langue le petit clitoris érigé.
- Elle était bonne ma pisse David ? Oh ! Vous sucez bien, monsieur le gouverneur, vous allez me faire jouir, Oh, Oh, Aaaah, Ouiiii…
Denzel la laissa récupérer quelques instants avant de déclarer :
- Levez-vous et tournez-vous, Juliana, je vais vous enculer.
- Oh, oui, allez-y enculez moi comme une salope ! Répondit-elle en s’arcboutant contre le mur des toilettes.
Quelques courtes minutes plus tard, l’étroit local s’emplissait des cris de jouissance des deux amants.
- Merci pour ce coup de folie, Juliana.
- Tout le plaisir était pour moi.
- Juliana, je mentirais en vous disant que vous êtes mon genre de femme, mais vous m’êtes terriblement sympathique.
- Merci, c’est gentil.
- Je vais vous apprendre un truc qui ne vous fera pas plaisir : Blaise va revenir.
- Je sais, il a laissé deux espions, il faudra bien qu’il les récupère.
- Et vous ferez quoi quand il va revenir ?
- Je me planquerai !
- Si vous ne savez pas où aller, venez ici, vous y serez en sécurité !
- Vous gagnez à être connu, Monsieur le gouverneur !
- Continuez à m’appeler David.
à suivre
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