Martinov 26 – Les sculptures incas – 10 – Béatrice humiliée, suivi des coquineries de Sophia par
Maud-Anne Amaro
A L’hôtel des Deux Bornes à Alençon, Béatrice et le professeur Martinov prennent leur petit déjeuner. Sophia est installée à sa table habituelle et leur fait un petit coucou discret.
En sortant, elle s’approche :
– Je vais attendre que Mougin m’appelle et qu’il me signe ma feuille de notes et après je rentre.
– Nous, on va faire nos adieux aux Chamoulet, se faire payer et on va rentrer aussi.
– Je te file ma carte, mais n’en abuse pas !
– Ok, voici la mienne.
Au clos des Merisiers, la famille Chamoulet met au courant Béa et le professeur des évènements de la nuit.
– C’est probablement encore un coup des frères Laurensot ! leur dit Beatrice
– Peut-être mais ils ont gagné la partie, tout le monde nous rejette y compris la gendarmerie, ça devient intenable, on va se barrer d’ici ! Explique Hélène au bord de la crise de nerf…
– Si on arrive à prouver que ce sont les Laurensot qui sont à l’origine de tout ça, les choses devraient s’arranger… répond Béatrice.
– Non, ça ne s’arrangera pas ! Rétorque Gino, moi et Fanny on ne va pas laisser Hélène seule, on va attendre le retour d’Arsène et ensuite on se barre.
Bref imaginez l’ambiance…
Petit Louis Laurensot téléphone à son frère Camille.
– Il y a une voiture dans la cour des Chamoulet immatriculée à Paris, C’est peut-être l’une des deux pétasses.
– O.K. on tente le coup, Raoul va te rejoindre avec le matériel.
Pour comprendre ce qui va se passer il est nécessaire de faire un petit point de topographie. Pour atteindre le Clos de Merisiers en voiture il faut à partir de la départementale emprunter une
petite voie transversale réservée aux riverains, puis 100 mètres plus loin, tourner à droite.
Raoul arrive, gare sa moto sur le bas-côté, puis attend un signal de Petit Louis.
Vingt minutes plus tard ce dernier appelle son frère.
– Ça va bouger ! Mais ils sont deux dans la bagnole-
– Les deux pétasses ?
– Non la blonde et un vieux débris !
– On tente le coup ! On n’aura peut-être pas d’autres occasions.
Très rapidement, Raoul s’empare d’une poupée gonflable grandeur nature qu’il avait apporté sur sa moto et la dispose en plein milieu de la chaussée, sur le ventre. Elle est invisible à la sortie
du clos et ne le sera qu’après le virage.
Béatrice a pris place au volant, le professeur Martinov est à sa droite.
– Ça me fait chier de laisser ces gens-là se faire avoir par les Laurensot, mais que faire ? Se désole Béa.
– Peut-être quand faisant intervenir nos relations, Gérard ou Brigitte… suggère le professeur
Précisions pour ceux qui n’ont pas lu les épidosites précédents, Gérard Petit-Couture est un ancien agent secret de la DSGE, et Brigitte Silverberg est la directrice d’une agence de détective
privée.
– Oui, je vais leur en parler… allez on démarre.
La voiture s’élance, puis s’apprête à prendre le virage.
– Merde, un corps sur la route ! S’écrie Béatrice qui pile aussi sec.
– Je vais voir ! Propose Martinov.
Il ouvre la portière et descend, et là les choses vont très vite. Tandis que Petit-Louis expédie sans ménagements le professeur dans les fourrés, Raoul, encagoulé pénètre dans la voiture,
revolver au poing.
– Démarre vite !
– Mais ça va pas, vous ne voyez pas qu’il y a un blessé !
– C’est pas un blessé, c’est une poupée gonflable, magne-toi ou je vais devenir méchant.
Dans ce genre de situations, on ne réfléchit jamais bien normalement et Béatrice paniquée, redémarre la voiture.
– Et mon collègue ?
– Ta gueule, pétasse !
« C’est la voix de Raoul ! Ce con a beau se cagouler, il est incapable de dissimuler ni sa corpulence, ni sa voix… »
– Tu prends la départementale, puis tu roules sur un kilomètre, ensuite tu prendras la deuxième à droite, voilà comme ça, et là tu t’arrêtes. Donne-moi les clés de la bagnole.
– Pfff.
Entretemps, Petit Louis a rejoint son frère sur la moto, il est également cagoulé.
– Maintenant sors de la bagnole !
– Mais vous voulez quoi ?
– Pose pas de questions, t’auras pas de réponse !
– Vous êtes d’un courage inouï…
– Ta gueule ! Maintenant tu te déshabilles entièrement et tu mets tes affaires dans ce sac en plastique. Tu peux garder tes pompes.
« J’ai compris, ils vont me violer ! Je crois savoir comment m’en sortir… Je vais faire la salope et quand leur méfiance sera endormie j’essaierai de prendre l’initiative… »
Plus facile à dire qu’à faire mais l’espoir fait vivre… et de toutes façons il n’entrait pas dans les intentions des deux frangins de la violer… quoi que Raoul, il n’aurait pas dit
« non », ce gros dégueulasse !
– Quand même, elle est super bien gaulée ! Commente Raoul !
– Je sais à quoi tu penses mais souviens toi de ce qu’a dit Camille.
« Qu’est-ce qu’ils sont cons ! Voilà qu’ils citent le prénom du frangin ! »
Béatrice à la tremblote, non pas de froid car la température s’avère plutôt clémente en cette fin d’hiver, mais d’angoisse. Jusqu’ici elle a joué bravache y compris en se déshabillant, mais
maintenant elle se demande ce que va être la suite. Le viol étant semble-t-il écarté vu la réflexion de Petit Louis, reste le passage à tabac, voir pire.
Un moment, elle croit déceler un moment d’inattention chez les deux frangins, alors dans un geste quasi désespéré, elle se met à courir à toute vitesse.
Peine perdue, Petit Louis la rattrape en moins de temps qu’il en faut pour le dire, et lui tord le bras pour l’empêcher de bouger.
– Bon, on se dépêche, en principe il ne viendra personne à cette heure-là, mais inutile de prendre des risques ! Dit Petit-Louis à son frère.
– On la bâillonne ? Demande Raoul.
– Vaudrait mieux !
Raoul va chercher un torchon dans sa moto, un torchon qui a oublié d’être propre et s’en sert pour bâillonner la pauvre Béatrice, qui est maintenant blanche comme un linge.
– Allez on y va ! Tu lui attrapes les pieds, P’tit Louis.
Et voilà que les deux énergumènes s’emparent de Béatrice comme d’un sac de patates, Raoul la tient par les aisselles, Petit-Louis par les pieds et ils pénètrent dans le champ, allant jusqu’à son
milieu où ils déposent leur « fardeau ».
– T’habites dans le coin ? Demande Petit-Louis.
– Hummpf
Il lui enlève son bâillon.
– Qu’est-ce que peut vous foutre ?
– C’est tout simple on va garer ta bagnole devant là où tu dors, mais pour ça faut nous dire l’adresse.
– Vous allez me rendre la bagnole ?
– Oui et avec toutes tes affaires dedans.
– J’ai du mal à comprendre.
– Si tu veux pas répondre, on n’insistera pas, si tu préfères récupérer ta bagnole à la fourrière, c’est toi qui vois !
– Hôtel des Deux bornes à Alençon !
– O.K. et on laissera les clés à la réception. Maintenant tu enlèves tes godasses.
– Mais c’est quoi ce délire ?
– Dépêche-toi, on n’a pas que ça à faire !
Sachant que si elle ne fait pas, les deux andouilles vont les lui retirer de force, elle s’exécute.
– Et maintenant, amuse-toi bien ! Dit Petit-Louis en s’éloignant, emmenant Raoul dans son sillage.
La première réaction de Béatrice est la stupeur de ne pas s’être fait maltraiter, avant de réaliser (ben oui, quand même, qu’elle est là complètement à poil au milieu d’un champ de mâche, et sans
godasse.
« Mais qu’est-ce qu’ils m’ont fait ces tarés ? »
Alors elle tente d’avancer afin de sortir du champ, mais cela s’avère un vrai supplice, il n’a pas plu depuis plusieurs jours, la terre est sèche et blessante et Béatrice ne peut avancer que très
lentement en faisant attention à chaque pas.
« Putain, ça va mettre des heures ! Et après je fais quoi ? »
Le professeur Martinov s’est fait mal au dos en dégringolant dans les fourrés, mais la douleur reste supportable.
Il se dirige vers le Clos des Merisiers où la petite famille est surprise de le voir revenir.
– Béatrice a été enlevé ! Leur dit-il.
– Quoi ?
– Deux mecs cagoulés…
– Les Laurensot ?
– J’en sais rien, je ne les jamais vu.
– Vous êtes blessé ?
– Ce n’est rien, juste des égratignures, ils m’ont balancé dans les fourrés, j’ai un peu mal au dos, mais je vais prendre un cachet… si vous aviez un antalgique…
– Oui…
– Mais le plus urgent c’est de prévenir les gendarmes. Je vais vous demander un verre d’eau et je téléphone tout de suite après.
Le professeur s’installe dans la cuisine et après avoir englouti son verre d’eau avec son antalgique, prend son portable et joint la gendarmerie.
– Oui allo, c’est pour signaler un enlèvement !
– Un enlèvement ! Mais vous êtes qui ?
– André Martinov…
– Domicile ?
– Mais enfin quel rapport…
– C’est la procédure
– J’habite à Louveciennes dans les Yvelines, mais je suis en mission ici…
– En mission de quoi ?
– Nous enquêtons sur des supposés vestiges archéologiques.
– De quoi, et vous avez obtenu une autorisation de quelle administration pour faire ça ?
– Monsieur, je vous rappelle que je vous appelle pour un enlèvement…
– On va s’en occuper, mais répondez à la question.
– L’investigation a lieu dans une propriété privée.
– Et quelle est cette propriété privée ?
– Le Clos de Merisiers…
– Encore eux ! Eructe le gendarme. Tout le monde commence à en avoir marre des agissements de ces nouveaux propriétaires. Alors je vais vous dire, votre enlèvement il est bidon, à tous les coups
ce sont les voisins qui suite aux évènements de cette nuit ont voulu leur donner une leçon. On leur avait pourtant demandé de ne pas prendre d’initiatives, mais que voulez-vous, il faut les
comprendre aussi !
– Ne me dites pas que vous n’allez rien faire !
– Au revoir monsieur ! Conclut le gendarme en raccrochant.
Martinov est catastrophé.
– Vous allez faire quoi ? Demande Hélène
– On va attendre un peu, disons jusqu’à midi, il y aura peut-être du nouveau, une revendication une demande de rançon, est-ce que je sais, moi ? Si rien en se passe je ferais intervenir un ami
bien placé.
Béatrice a mis un certain temps à sortir du champ de mâche, malgré toutes ses précautions, elle n’a pu éviter de se blesser les pieds. Elle remonte la voie privée et se retrouve sur la
départementale. Par un réflexe de pudeur incongru, elle détache une large branche feuillue d’un arbrisseau afin de dissimuler plus ou moins sa nudité.
« Bon Alençon, c’est à droite ou à gauche ? Pourraient foutre des panneaux ! Merde ! »
Elle tente de faire du stop. Mais imaginez la situation, un automobiliste qui aperçoit sur le bord de la route une jeune femme nu derrière une branche d’arbre ?
Certain klaxonnent, un autre lui crie quelque chose qu’elle ne comprend pas. Bref ça dure et finalement une fourgonnette consent à s’arrêter
– Vous avez un problème, madame ?
– J’ai été agressée et dépouillée, il faut que je rejoigne Alençon d’urgence.
– Alençon, c’est de l’autre côté, mais je peux faire un crochet, je ne suis pas pressé. Montez… non pas avec la branche, j’ai une couverture derrière, je vais vous la passer.
Béatrice s’installe, regarde l’état de ses pieds.
– Vous voulez qu’on s’arrête devant une pharmacie pour acheter un antiseptique et de la bande Velpeau ?
– Ce serait gentil, je vous rembourserai quand on sera arrivé.
– Ça ne va pas me ruiner, mais il vous est arrivé quoi au juste ?
– Je ne peux pas tout vous dire, mais disons que je travaille pour un cabinet de détectives privés, j’ai confondu une famille de suspects, une histoire de trafic de statuettes anciennes… alors
ils se sont vengés… mais ils ne perdent rien pour attendre !
– Vous allez porter plainte ?
– Absolument !
Arrivés devant l’Hôtel de deux Bornes, Béatrice reconnait sa voiture garée à vingt mètres de l’entrée.
– Les clés de la bagnole sont censées être à la réception, mais je vais faire comment, je vais rentrer dans le hall les pieds nus avec votre couverture ?
– Vous savez dans les hôtels ils en voient d’autres ! Je vais vous accompagner.
Béatrice récupère la clé, ouvre la voiture et peut enfin se rhabiller.
– Voilà, je vous rends votre couverture, venez je vous paie un verre, vous l’avez bien mérité, mais vite fait parce qu’après il faut que j’aille déposer plainte.
– Non merci, je vais y aller et je me suis bien rincé l’œil, on va dire que ça été ma récompense. Mais je veux bien qu’on se quitte avec un bisou.
Elle n’allait tout de même pas lui refuser ça !
Elle monte dans sa chambre prendre une douche et se soigner à nouveau les pieds puis reprend la route.
« Merde avec tout ça je n’ai même pas appelé Martinov ! »
– Allo, mon petit professeur…
– Béatrice ! Ils t’ont libéré !
– Oui, je vais bien, je te raconterai, et toi ?
– Ça peut aller, je me faisais un sang d’encre.
– Tu es où ?
– Chez les Chamoulet
– Je passe à la gendarmerie et je te rejoins.
Martinov voulait lui narrer son entretien surréaliste avec les gendarmes mais n’en eut pas le temps, Béatrice avait raccroché.
– C’est pour porter plainte pour enlèvement ! Annonce Béatrice au gendarme.
– Identité ?
– Béatrice Clerc-Fontaine…
– Z’avez une carte d’identité ?
– Oui !
– Vous habitez Paris ! Vous êtes en vacances ?
– Non je suis là pour le boulot…
– Quel boulot ?
– Chercheuse indépendante
– C’est quoi ça ?
– Plein de choses !
– Hum, vous m’avez dit que c’était pour un enlèvement, il s’agit d’un proche ?
– Il s’agit de moi !
– Je ne comprends pas, on vous a enlevé et on vous a relâché !
– C’est tout à fait ça !
– Racontez-moi ça en détail.
– Eh bien, avec mon collègue je sortais de Clos de Merisiers et…
– Quoi ? Eructe le gendarme.
– Hé, faut pas vous mettre dans des états pareils !
Le gendarme appelle son chef !
– C’est encore les gens du Clos des Merisiers qui viennent nous raconter des salades.
– Ce ne sont pas des salades, j’ai même reconnu mes agresseurs ! S’énerve Béatrice.
– Ben voyons, et c’est qui vos agresseurs ?
– Les frères Laurensot !
– Bon, ça commence à bien faire, les frères Laurensot n’ont jamais commis aucun délit, bien au contraire, Camile Laurensot a reversé une partie de ses droits d’auteurs au profit de la commune.
Nous nous enorgueillissons de l’avoir comme citoyen. Et si vous persistez je demande au juge d’instruction de vous inculper pour dénonciation calomnieuse ! Et maintenant foutez-moi le camp !
– Eh bien, heureusement que tous les gendarmes ne sont pas comme vous…
– Pardon ?
– Non rien !
Et Béatrice quitta l’endroit complètement abattue.
De retour au Clos des Merisiers, Béatrice raconte tout à ses interlocuteurs.
– On fait quoi ? Demande Martinov !
– On fait que maintenant j’en fais une affaire personnelle, les Laurensot je vais les briser, leur tordre le cou, les découper en rondelles…
– On se calme, on se calme !
– Je ne peux pas, vous n’auriez pas du whisky ou quelque chose dans le genre ?
– J’ai du Calvados, du bon !
– Allons-y !
Béatrice engloutit son shot de Calvados cul sec.
Je vais essayer de voir avec Sophia, l’avocate, ce qui est légalement possible de faire, et pour ce qui est d’illégal on peut faire appel à Gérard Petit-Couture en espérant qu’il ne soit pas
parti se balader à l’autre bout du monde.
– Allo Sophia, je ne te dérange pas au moins ?
– Je suis chez mon client, on finalise, je te rappelle dans un quart d’heure, ma bibiche !
En fait de quart d’heure c’est au bout d’une demi-heure que la belle avocate rappela.
– Il nous arrive une grosse merde. Est-ce que tu aurais le temps de passer au Clos des Merisiers que je te raconte tout ça
– Explique moi où c’est et j’arrive
Présentation, le courant passe entre les participants et Sophia apprécie particulièrement le physique et la décontraction de Fanny, mais elle reste sur ses réserves on ne peut pas impunément
sauter tout le monde, n’est-ce pas ?
Sophia écoute attentivement le récit de Béatrice et celui du professeur.
– Quelle salade ! Effectivement il a plein de choses à faire !
– Ça te dirait de t’en occuper, on te paiera largement, bien entendu !
– Ah, j’aimerais bien, mais ce n’est pas comme ça que ça se passe, c’est pas moi le patron, je fais partie d’un cabinet et on me confie des dossiers…
– Tu ne peux vraiment pas t’arranger ?
– Euh… Si. Il faudrait que la famille Chamoulet dépose une plainte conjointe dès cet après-midi, on ferait ça à Alençon, et il leur faudra choisir le cabinet Colson comme avocat. Ensuite je
m’arrangerais avec Maître Colson pour qu’il me désigne pour couvrir l’affaire !
La famille Chamoulet est d’accord.
La discussion se poursuit, Sophia a du mal à détourner son regard de Fanny, laquelle pas gênée le moins du monde lui renvoi des sourires ambiguës.
– Donc dépôt de plainte de la famille Chamoulet pour harcèlement et voie de fait, dépôt de plainte de Béatrice pour enlèvement, voie de fait, humiliation publique et j’en passe… dépôt de plainte
de monsieur Martinov pour voie de fait, coup et blessures. Ça va nous faire un gros dossier, mais ce n’est pas tout, Béatrice et monsieur Martinov vous allez écrire chacun de votre côté une
lettre au procureur de la république expliquant par le détail le refus de plainte de la part de la gendarmerie. Je vais vous faire un petit brouillon que vous compléterez. Ça c’est pour les
procédures légales, mais si un enquêteur indépendant pouvait s’en mêler…
Béatrice et Martinov s’échangent un regard entendu
– Brigitte ou Gérard ?
– Je préférerais Gérard, s’il y a de la bagarre avec le gros Raoul, ce sera mieux ! Répond Béa,
– Vas-y, essaie de l’appeler, lui dit Martinov
Coup de bol, Gérard Petit-Couture semble disponible et décroche de suite.
– Je suis désolée, Gérard, de te déranger mais on vient de se foutre dans une merde pas possible et…
– Raconte, raconte…
Béatrice commence à raconter en actionnant l’ampli, mais l’histoire est tellement embrouillée qu’elle s’embrouille elle-même.
– Attends, j’ai un peu de mal à suivre !
– Je vais recommencer !
– Non, non, ça me paraît super compliqué ton truc, ce que je te propose, je descends à Paris cet après-midi, on peut se retrouver à Louveciennes vers 16 heures et on discutera de tout ça
– OK ! A tout à l’heure.
– Ça vous embête si j’assiste à cette petite réunion parce qu’il ne faudrait pas commettre impair ? Intervient Sophia.
– Mais non au contraire tu seras la bienvenue. Répond Béa.
– Bien tout roule, je reviens vous chercher à 14 heures, nous irons ensemble à la gendarmerie d’Alençon…. Ah pouvez-vous m’indiquer les toilettes ?
Et comme le lecteur s’en serait douté, c’est Fanny qui se propose d’accompagner Maître Sophia Canaval jusqu’au « petit endroit ».
– Ne le prenez pas mal, mais vous avez eu pendant cette conversation, une façon de me regarder… Commence Fanny Chamoulet.
– Oh, je suis désolée, pour tout vous avouer, je suis un peu gouine sur les bords, alors quand j’ai devant moi un joli minois… Mais rassurez-vous, ça ne se reproduira pas.
– C’est dommage, je me serais volontiers laissé faire.
– Ciel, vous me tentez ! Vous voudriez…
– Pourquoi pas ?
– Mais comment faire, peut-être à Alençon… Propose Sophia.
– Mais non, vous allez demander l’autorisation de vous reposer avant d’aller déposer plainte et je vous rejoindrais.
– Faisons comme ça, mais là, il faut vraiment que je fasse pipi.
– Ça vous dérange si je regarde, je suis un peu vicieuse.
– Mais pas du tout ma chère.
Sophia s’installe sur la cuvette puis se
surélève un tout petit peu pour que Fanny puisse bien voir, elle écarte alors les chairs roses de sa petite chatte et fait jaillir son jet doré.
– Oh ! Que c’est joli ! C’est un plaisir assez rare, alors j’en profite.
– Je m’essuie ou vous vous en chargez.
– Je m’en charge, répond Fanny en se baissant et en lapant les quelques gouttes d’urine résiduelles.
En revenant, Hélène proposa à l’avocate de partager le repas du midi.
– Je n’ai pas trop faim, et si vous me le permettez je ferais bien une courte sieste… si je pouvais disposer du canapé…
– Je vais l’accompagner ! Se propose alors Fanny
– Vous n’avez pas faim non plus ?
– Non pas trop !
Les deux femmes rejoignirent la chambre de Fanny.
– Ta belle-mère ne risque pas de trouver ça drôle !
– Penses-tu, ! Elle n’est pas folle et elle aussi coquine que moi !
Et les deux femmes s’enlacent, s’embrassent et se pelotent un peu partout à ce point qu’elles se retrouvent rapidement toutes les deux dans un grand débraillement.
Sophia qui est physiquement plus grande et plus lourde que Fanny fait doucement dégringoler cette dernière sur le lit. Elle lui grimpe ensuite dessus et se régale de sa jolie poitrine dont elle
lèche les tétons avec gourmandise.
Après quelques minutes de ce traitement, elle descend plus bas fait glisser le string et vient se délecter du goût de miel de ce bel écrin rose et humide.
La langue effectue de savantes circonvolutions faisant se pâmer et miauler Fanny Chamoulet
La sentant prête à jouir, Sophia lui donne le coup de grâce en lui tétant le clitoris
– Pfff, ça fait du bien ! Commente Fanny, mais maintenant c’est à moi de jouer
Vous pensez bien que Sophia n’a rien contre, bien au contraire, mais alors que Fanny s’attendait à ce que sa partenaire l’attende sur le dos, jambes écartées, c’est en levrette que l’avocate se
positionne
– Oh, quel joli cul !
– N’est-ce pas ? Viens l’embrasser !
C’est ce que fait Fanny dont les lèvres se rapprochent inexorablement de l’anus brun et fripé de Sophia qu’elle humecte de sa langue
Puis un doigt remplace la langue, un doigt agile qui entre et qui sort provoquant des spasmes chez l’avocate
– Continue je vais jouir du cul !
– Attends ! Répondit Fanny en ouvrant le tiroir de son chevet pour en extraire un joli gode qui eut tôt fait de remplacer son doigt fatigué. Ça te dit ?
– Ben sûr !
Fanny humecta le joujou autant que possible et l’introduisit dans l’anus de l’avocate qui ne tarda pas à se pâmer d’aise
– Oh, oui c’est bon, encule-moi bien !
Cette courte séance se termina par la jouissance fulgurante de Sophia
– Je mangerais bien un petit truc, maintenant !
Et après avoir accompli toutes les formalités programmées et promit aux Chamoulet de les revoir la semaine prochaine tout ce petit monde se sépara.
A suivre
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