Martinov 27 – La possession de Pétula – 2 – Le curé charlatan suivi de séance goudou par Maud-Anne Amaro
C’est Gérard qui conduisit en voiture la fine équipe à Château-Thierry. Ils arrivèrent en fin d’après-midi et se présentèrent à l’adresse indiquée où une jolie blackette en tenue de soubrette vint les introduire auprès des maîtres des lieux.
Présentations et blablas d’usage…
– Il est un peu tard, nous commencerons demain matin. Déclara Martinov
– Pas de problème, nos portes vous sont ouvertes, venez quand vous le souhaitez, ah, je vous présente mon épouse Sylviane.
Visage agréable, légèrement empâté, cheveux au carré blond vénitien, jolis yeux, sa grosse poitrine lui déforme son pull-over en cachemire gris perle. Elle leur serre la main par politesse mais semble manifestement peu enthousiaste de la présence de ce quatuor de « spécialistes ».
Et c’est le lendemain que les premières complications apparurent .
Il est presque 10 heures de matin, quand la petite bande sonne au domicile des Forville.
– Il y a déjà du monde, mon épouse va hurler, mais on s’en fout, montez avec moi. Leur indique Hubert Forville.
Ils entrent dans la chambre de Pétula, une jolie brunette aux cheveux longs et bouclés, couchée dans son lit. Un curé assisté d’une bonne sœur est en train de psalmodier des trucs incompréhensibles en imitant Max Von Sidow dans le film « l’exorciste » .
– Mais quelle est cette invasion ? Vous n’avez rien à faire ici, cette chambre vient d’être consacrée à l’eau bénite par mes soins afin que je puisse exorciser le démon qui possède cette pauvre
enfant.
– Bon s’il vous plaît, allez donc faire vos pitreries ailleurs et n’empêchez pas les gens sérieux d’effectuer leur travail. Rétorque Gérard.
– Mais vous offensez le seigneur !
– Il s’en remettra, vous dégagez ou il faut vous poussez ?
La bonne sœur semble affolée et se signe de façon compulsive. Mais voici que Madame Forville se pointe :
– Mais c’est quoi ce bordel ? Hurle-t-elle
– C’est toi qui as fait appel à ce clown ? Répond monsieur Forville.
– Et alors ?
– Et alors, je ne veux pas de curé chez moi !
– Pourquoi ? Ça fait des saletés ?
– Oui !
Ambiance !
– Sortons de cette chambre et tentons de trouver un accord entre gens raisonnables. Propose le curé se révélant moins obtus qu’en apparence.
Tout ce petit monde se retrouve dans une pièce mitoyenne.
– Je suis l’abbé Michel. Je propose que monsieur et madame Forville nous laissent entre-nous trouver un arrangement, ceci simplement pour assurer la sérénité de nos échanges. Propose le curé, décidément bien directif.
Pas d’objections.
– Bien, voyons les choses lucidement, reprend l’abbé Michel. sur le fond nous ne serons jamais d’accord, mais nous ne sommes là ni pour nous battre, ni pour nous convertir…
– Oui bon, on a compris le coupe Gérard , vous proposez quoi ?
– Ne soyez pas agressif, moi je ne le suis pas.
– Vous êtes un saint ! Se gausse Béatrice.
– Dieu m’en garde !
– Alors c’est quoi votre idée ? Réitère Gérard
– Nous allons intervenir chacun notre tour, chacun une heure…
– Une seconde.
Nos quatre amis se lèvent et se concertent à vois basse dans un coin de la pièce.
– D’accord ! Dit Martinov en venant se rassoir, on prend la première heure
– J’aurais souhaité la même chose. reprend l’abbé Michel, laissons le sort en décider. Pile ou face ?
– Non. Reprend Gérard, on prend la première tranche et ce n’est pas négociable.
– Mais enfin pourquoi ?
– Expliquez-nous plutôt pourquoi vous tenez tant à prendre la première tranche ?
– Je n’y tiens pas tant que ça puisque je vous ai proposé de tirer au sort
– Si vous n’y tenez pas tant que ça, laissez-nous la première tranche.
– Mais enfin, soyez raisonnables…
De nouveau le professeur Martinov et ses amis se lèvent et se concertent.
– OK pour le tirage au sort, mais si vous gagnez nous demandons la possibilité d’examiner la patiente pendant 10 minutes avant de vous laisser la place
– Il n’en est pas question ! répond le curé qui commence à perdre son calme.
– Mais qu’est-ce qui vous gêne ?
Pour toute réponse le curé pousse un soupir d’agacement .
– Moi je vais vous dire ce qui vous gêne. Reprend Gérard, vous voulez passer en premier afin de conditionner la patiente et nous empêcher de travailler correctement..
– N’importe quoi ! Tirons au sort, j’ai 50 % de chance de perdre. Jouez le jeu !
Martinov avait plus moins anticipé le coup
– D’accord. Tirons au sort !
Le curé sort une pièce.
– Pile je commence..
– Non, c’est moi qui lance la pièce. Intervient Gérard.
– Mais enfin, vous n’avez pas confiance ?
– Non.
– Je suis un homme d’église .
– Justement ! Bon je lance la pièce, pile c’est nous
Gérard lance la pièce, c’est pile.
– Vous avez triché ! S’égosille le curé.
– Vous devenez franchement pénible !
Il sort prestement de la pièce et appelle madame Forville à la rescousse.
– Madame, il faut vous débarrassez de ces gens-là, ce sont des escrocs.
– Vous n’êtes pas arrivés à vous entendre ? Demande naïvement madame Forville.
– On ne peut pas s’entendre avec des escrocs. Répond le curé.
– Non mais dis donc, tu veux mon poing sur la gueule ?. S’énerve Gérard.
– C’est là qu’on voit toute l’intelligence des laïcards !
– Parler d’intelligence de la part d’un type qui croit à la Vierge Marie sans se poser de questions, c’est plutôt amusant.
– Ne parlez pas de ce que vous êtes incapable de comprendre.
– C’est ça je dois être trop con, vous êtes tellement horrifié par le sexe que vous le censurez dans vos légendes. Après on s’étonne qu’il y ait des criminels sexuels.
La tension monte, Gérard pourtant habitué aux situations conflictuelles se retient de ne pas en venir aux mains.
– Calmez-vous, calmez-vous tous ! intervient Sylviane Forville. Ne bougez pas et arrêtez de vous chamailler, je vais m’entretenir avec mon mari.
Silence de morts dans la salle pendant que les époux Forville tentent de trouver une solution.
Cinq minutes plus tard, le couple revenait.
– Voilà, monsieur l’abbé va tenter de continuer son exorcisme pendant une heure. Ensuite monsieur Martinov et son équipe prendront le relais.
Le professeur et son équipe sont bien obligés d’obtempérer sans discuter, puisque ne dit-on pas que le client est roi !
Une heure plus tard, l’exorciste sortait de la chambre de Pétula.
– Ça avance mais il me faudra encore continuer, j’espère que ces crétins ne vont pas saboter le travail que j’ai entamé.
– Va te faire soigner, pauvre type ! lui répondit Gérard.
Avant de pénétrer dans la chambre de Pétula, Gérard demande à voir sa carte d’identité.
– C’est pour nous assurer qu’elle est majeure. Précise-t-il.
Ils entrent dans la chambre, le spectacle qui s’offrent à eux est spectaculaire, Pétula se tient raide comme un bout de bois et éructe d’une voix exagérément grave un charabia incompréhensible à l’exception de mots orduriers et blasphématoires.
Gérard s’approche et tente de communiquer avec elle, en fait il s’agit d’une ruse destinée à cacher la vue de la patiente.
Béatrice en profite pour coller discrètement trois mini caméras dans les recoins de la chambre.
Gérard se relève et s’éloigne un peu du lit. Pétula se retourne plusieurs fois sur elle-même et se met à baver et cracher un liquide rouge foncé parsemé d’éléments blanchâtres. Il s’en dépose sur le lit et Béa profite d’un nouveau retourné de Pétula pour un prélever un peu à l’aide d’une cuillère à café qui se trouvait opportunément sur sa table de chevet.
L’équipe reste quelque temps dans la chambre, uniquement pour donner le change, ils ont maintenant tout ce qui leur faut.
– Joli comédienne, mais je me demande comment elle a fait pour le liquide ?
– On ne va pas tarder à le savoir, répond Béatrice.
– Nous reviendrons demain de très bonne heure, 8 heures ça va ?
– Pas de souci.
Béatrice se rend dans un laboratoire d’analyses médicales
– Je voudrais savoir ce qu’est ce mélange ?
– Vous avez une ordonnance ?
– Ça n’a rien de médical, c’est une enquête d’hygiène…
– Ah ? Mais nous ne faisons pas ce genre de choses…
– Je sais, mais je vais vous donner 50 euros, et vous allez être gentille et m’analysez ça.
– Bon on va essayer. Asseyez-vous je vais jeter un premier coup d’œil.
Une demi-heure plus tard la laborantine revenait tout sourire avec un papelard à la main.
– Vous êtes de la police ?.
– Non, détective privée.
– Vous allez rire, il n’y a pas de sang.
– Il y a quoi ?
– Du Coca-Cola et du yaourt nature.
– Super !
– Ah bon !
Le lendemain, c’est devant la maison bourgeoise des Forville, que la fine équipe prend connaissance des évènements de la veille et de la nuit enregistrés par les mini caméras.
– C’est édifiant, on va bien se marrer. Conclut Gérard après avoir visionné tout ça avec sa petite bande !
Et à 8 heures tout le monde se retrouve dans la petite pièce. Gérard sort son ordinateur portable.
– Madame Forville, monsieur Forville, nous avons enregistré près de 20 heures des activités de mademoiselle Pétula, la preuve de sa simulation est édifiante, je lance la vidéo.
On voit alors Pétula seule dans sa chambre dans une attitude parfaitement normale.
– Qu’est-ce que ça prouve ? S’énerve Sylviane. Elle entre en transes quand il y a du monde, point final.
– Ben non ce n’est pas le point final, regardez ce qu’elle nous fait alors que tout le monde roupille.
La vidéo montre Pétula se lever et quitter la pièce, on la revoit quelques minutes plus tard avec dans les bras une petite canette de coca et un yaourt.
– Ça, c’est le liquide qu’elle recrache, elle l’absorbe on ne sait pas trop comment en se retournant, ça n’a vraiment rien de diabolique, voilà chère madame le rapport du labo au cas où vous auriez des doutes .
Sylviane Forville commence à faire une drôle de tête.
– Attendez il y a autre chose…
La vidéo montre à présent Pétula prendre un bouquin dans sa table de chevet, elle l’ouvre et manifestement vu les mouvements de ses lèvres en apprend des passages par cœur.
– C’est quoi ce bouquin ? Demande madame Forville.
– Je n’en sais rien, la caméra est mal placée
– Je vais aller voir.
Sylviane revient quelques instants plus tard avec l’ouvrage en question.
– Pétula roupille, le bouquin c’est un machin ésotérique, mais qu’est-ce qu’elle nous fait ?
– Nous l’ignorons, ce qui est évident, répond Gérard c’est que votre fille simule et met en scène une possession imaginaire. Tout le monde est d’accord ?
– La salope ! Répondit Sylviane en guise d’approbation. J’ai trouvé ça aussi ! Ajoute-t-elle.
Ça, c’est un bouquin de tours de prestidigitation et un roman érotico-fantastique intitulé « les sorcières du Marais Poitevin »
– Pour le reste, il vous faudra déterminer s’il s’agit de simple comédie ou de schizophrénie, mais ce n’est plus de notre compétence. Notre mission est par conséquent terminée.
– La salope, la salope ! Continuait de psalmodier Sylviane.
Alors, déjà fini ? S’étonnera le lecteur. Vous pensez bien que non…
Parce qu’au moment de prendre congé, Voilà que l’abbé Michel flanqué de son inséparable cornette se pointe comme une fleur.
– Désolé l’abbé, lui dit Sylviane, mais nous n’avons plus besoin de vous, ces messieurs dames ont mis à jour preuves à l’appui la simulation de notre fille.
– Mais pas du tout ..
– Puisqu’on vous le dit !
– C’est quoi ces preuves ?
– Il n’entre pas dans nos intentions de vous en faire part ! Répond doctement le professeur Martinov.
– S’il vous n’avez pas de preuves à me montrer, je considère qu’il n’y en a pas, et je vais donc continuer ma mission.
– Vous n’avez pas compris, l’abbé, nous n’avons plus besoin de vous !
– La mission que vous m’avez confié est d’ordre spirituelle. Vous n’avez pas le pouvoir de la rompre ! Déclare-t-il de toute sa hauteur car l’homme mesurait quand même 1,85 m.
Et le voilà qui se dirige vers la chambre de Pétula. Hubert Forville se met en travers de son chemin.
– Vous êtes dur de la feuille ou quoi ? Vous n’avez plus rien à faire dans cette chambre.
– Je viens de vous expliquer…
– Je vous ordonne de sortir de ma maison, et si vous vous entêtez je demanderai à ces messieurs de m’aider à vous virer manu-militari.
– Vous ne l’emporterez pas au Paradis !
– Ça tombe bien, je n’y crois pas !
L’abbé Michel n’insiste plus et quitte les lieux, flanqué de sa suivante
– Ouf, j’ai bien cru qu’il ne partirait jamais ! Soupire Hubert.
– Espérons qu’il ne revienne pas !
– On ne le laissera plus entrer, compris Dorothée ?
Dorothée, la soubrette black acquiesça :
– Monsieur et Madame peuvent compter sur moi.
Le professeur Martinov ne peut s’empêcher de reluquer de façon fort peu discrète dans le décolleté de l’employée de maison.
– Elle est gironde, n’est-ce pas ? Cru devoir préciser Hubert d’un air égrillard.
– Joli brin de fille ! Répondit le professeur, histoire de dire quelque chose .
– Et pas farouche, mais elle y trouve son compte, n’est-ce pas Dodo ?
– C’est vrai ça monsieur, je ne suis pas bien farouche !
Aussi quand Sylviane leur proposa de partager le repas du midi, Martinov, pourtant habituellement assez peu sociable fut le premier à accepter
– Vous verrez, Dodo est aussi une excellente cuisinière.
Martinov n’osa pas demander ce que signifiait ce « aussi ».
Le petit groupe s’en alla faire un tour en ville, il y a un très joli château à visiter, et revint pour midi.
Fatalement la conversation tourna autour de Pétula.
– Elle est comme ça depuis quand ? Demanda Florentine.
– Cinq ou six semaines, ça lui a pris d’un coup…
– Un évènement qui l’aurait traumatisé ?
– On a cherché, on n’a pas trouvé de réponse. Alors bien sûr, il peut s’agir d’un évènement extérieur, mais comme tout dialogue est devenu impossible…
– Mais auparavant vos rapports avec Pétula…
– Ils ont toujours été excellents, nous sommes des gens très tolérants et très ouverts, il y a quelques mois Pétula nous a informé qu’elle pensait être lesbienne, cela ne nous a causé aucun
problème.
– Je pense que seul un psy sera apte à démêler cette affaire
– Nous l’avons noté, mais j’aimerais néanmoins vous demander un service, maintenant que le pot aux roses est découvert…
– Elle ne le sait pas. Intervint Gérard.
– Non, mais en le lui disant, il se passera peut-être quelque chose.
Tout le monde se regarde, dubitatif.
– Je veux bien essayer mais je ne vous promets rien. Finit par dire Béatrice. Je verrai ça après le café.
On parla ensuite d’autres choses. Dorothée, le décolleté provoquant, vint susurrer à l’oreille du professeur qui n’en perdait pas une miette :
– Si vous voulez en voir plus, c’est possible, à vous de me le dire…
– Et on ferait comment ?
– Après le café, on pourrait aller dans ma chambrette.
C’est alors qu’ils dégustaient d’excellents fromages que…
– Mais c’est quoi, ce boucan dehors ? Demande Hubert.
Sylviane se lève et va regarder à la fenêtre.
– Une manif ! Mais ils sont dingues, venez voir !
Tout le monde se précipite, en bas le spectacle est surréaliste. Une petite vingtaine de personnes autour de l’abbé Michel, quelques étudiants énervés, deux ou trois retraités, des pancartes débiles genre « athées assassins », « liberté religieuse », « Satan go home ». Ces gens-là s’agitent et tournent en rond en distribuant des tracts et en scandant à tue-tête « Solidarité avec Pétula »
– Mais c’est quoi ce cirque ? S’insurge Hubert. Dodo descendez et rapportez-moi un de leurs tracts, passez-vous un imper, je voudrais pas qu’ils vous violent.
Dorothée s’exécute prestement et revient, la lecture du tract est édifiante, manifestement rédigé à la hâte dans une syntaxe primaire et bourré de fautes d’orthographe, le texte raconte en gros que des « athées sataniques » empêchent un serviteur de Dieu de porter secours à une pauvre âme possédée par un démon.
– J’appelle la police ! Indique Hubert.
– Et ils vont se faire passer pour des martyrs, et ils recommenceront. Objecte Sylviane, je vais appeler l’évêché .
– L’évêché ?
– Ben oui l’évêché .
Sylviane sort son smartphone, cherche le numéro et appelle en mettant l’appareil en haut-parleur. Elle relate alors les faits auprès de son interlocuteur.
– On nous a déjà fait un signalement au sujet de cet abbé Michel. J’ignore s’il est vraiment prêtre mais il n’est pas sous notre juridiction. D’après nos informations il s’agit d’une personne
navigant dans les sphères intégristes.
– Autrement dit vous ne pouvez pas intervenir ?
– Vous m’en voyez navré.
Hubert fait donc appel à la police qui a tôt fait de disperser les troublions lesquels entendant les sirènes policières s’agenouillent en entamant des cantiques.
– Ils reviendront, ces asticots ne sont pas du genre à lâcher le morceau, mais maintenant l’abbé Michel, j’en fait une affaire personnelle. Cet abruti a commis une erreur fatale, celle de croiser mon chemin. Annonce Gérard.
On sert le café, Dorothée fait un clin d’œil au professeur qui s’empresse de lui emboîter le pas.
– A mon avis ces deux-là sont partis faire des bêtises ! annonce Hubert d’un ton égrillard.
– Tant mieux pour eux ! ajoute Sylviane, le sexe n’a jamais fait de mal à personne… vous m’auriez connue quand j’étais plus jeune…
– Vous n’êtes pas vieille ! Rétorque Florentine.
– Bof, 45 ans.
– Et alors je vous trouve tout à fait désirable.
– Comment ça, « désirable » vous iriez jusqu’à coucher avec moi ?
– Pourquoi pas ? Répond Flo.
– Mais votre mari ?
– Laissez le tranquille, il n’est pas jaloux.
– Le mien non plus… Et si je vous disais « chiche » ?
– Je ne me défilerai pas. On s’embrasse ?
Et le lecteur aura deviné qu’il ne s’agit pas d’un bisou de politesse mais d’un roulage de gamelle en règle.
– On monte dans la chambre ? Propose Sylviane.
– Pourquoi pas ?
Et une fois dans le lieu, elles s’embrassent de nouveau, en se pelotant les nichons par-dessus leurs vêtements.
– Qu’est-ce qu’on fait là ? Demande subitement Sylviane. Un coup de folie ?
– Vous ne voulez pas aller plus loin ?
– Je vais vous dire, je suis un peu libertine, et j’ai parfois tendance à croire que tout le monde l’est aussi.
– Avec moi pas de souci, montre-moi tes nichons, Sylviane !
– On se tutoie alors ?
– Ben oui !
– J’espère qu’ils vont te plaire ! Répond Sylviane en enlevant son haut et laissant voir un joli soutien-gorge en dentelle noire, (et bien rempli).
Puis prenant un air canaille, elle dégrafe le sous-tif et exhibe ses grosses mamelles au regard concupiscent de Florentine.
Celle-ci attirée comme par un aimant plonge ses mains en avant pour caresser ces deux magnifiques globes dont les tétons bruns durcissent déjà.
– Pinces les moi !
– T’aimes ça ! Répond Florentine en faisant ce qu’elle demande.
– Plus fort !
– Tu ne serais pas un peu maso, toi ?
– Si, j’aime bien les fessées aussi.
– Super, on va bien s’amuser… On se met mieux à l’aise.
Les deux femmes se retrouvent rapidement complétement nues. Sylviane se fait provocante en écartant ses lèvres vaginales avec les doigts.
– Tu aimes ma chatte ?
– Bien sûr, et je vais te la bouffer !
– Dis-moi que j’ai une chatte de salope !
– Euh…
– Vas-y dis-moi des mots orduriers, tu ne peux pas savoir comme ça m’excite, regarde, je mouille déjà !
Florentine y porte le doigt, l’imbibe légèrement des sucs qu’il dégage, puis le lèche.
– Hum, c’est de la bonne mouille, ça ! … De la mouille de salope, t’as pas honte
– Oh, si ! Je crois que je mérite une bonne fessée !
– Alors mets-toi en levrette, je vais te rougir ton cul de trainée.
Et là, Sylviane prend une position carrément obscène, cuisses écartées, cul cambré son anus plissée bien en évidence.
– Mais c’est un vrai cul de salope que tu as là ! Je parie que tu t’es fait enculer par des kilomètres de bites.
– Si tu savais comme j’aime ça, j’adore les bites, dans la bouche, dans la chatte, dans le cul partout…
– Et les chattes ?
– Les chattes aussi bien sûr ! Le mois dernier on est allé dans une boite échangiste à Reims, je me suis retrouvé dans un salon avec cinq ou six mecs, je ne sais même plus, qui m’ont baisé dans
tous les sens, j’ai eu un peu mal au cul après, mais c’était génial.
– Et ton mari, il faisait quoi ?
– Il se rinçait l’œil, Pétula aussi…
– Pétula ?
– Ben quoi, elle est majeure.
– Elle participait…
– A sa façon, elle aime bien mater, sinon, elle est complétement goudou, elle s’est fait embarquer par une vieille à lunettes qui l’a sauté en long en large et en travers.
– Une vraie famille de dépravés !
– Parce que toi t’es une sainte nitouche ? Se gausse la Sylviane.
– Oh, j’en suis loin, mais je te raconterais ça plus tard, en attendant prend ça !
« Ça » c’est une grande claque sur les fesses.
Et Florentine se met à taper à la volée provoquant chez sa victime consentante des gémissements où se mêlent plaisir et douleur.
Cinq minutes plus tard le cul de Sylviane était rouge et les mains de florentine endolories.
– Tu t’arrêtes ? S’étonne Sylviane
– J’ai mal aux mains !
– Ouvre l’armoire, tu vas bien trouver une ceinture… dans le tiroir du bas…
– Tu n’as pas peur que je t’abime ,
– J’ai confiance..
Florentine a dégoté une fine ceinture en cuir. Elle est surprise que Sylviane se soit remise debout. Elle s’adosse à la porte.
– Heu, je fais quoi ?
– Fouette-moi devant !
– Devant ?
– Ben oui, il y a des tas de choses à fouetter devant, les cuisses, le ventre, les seins… allez vas-y fais-moi mal !
Florentine teste un premier coup en visant la cuisse gauche, l’impact laisse une belle trainée rougeâtre.
– Ça va ?
– Oui continue, je te dirais si ça ne va pas
Alors Florentine flagelle Sylviane, des trainées apparaissent un peu partout, mais c’est sur les seins que c’est le plus spectaculaire.
– Petite pause ! Demande Sylviane après un énième coup sur la poitrine.
– Ça tombe bien j’ai envie de pisser, ça te branche !
– Oh, oui, pisse-moi dans la gueule.
Sylviane s’assoit par terre, bouche ouverte Florentine s’approche, se concentre quelques instants (Hé, faut que ça vienne !) et finit par lâcher un puissant jet doré que la receveuse ne peut engloutir qu’à moitié.
– T’a vu ce que t’a fait, grosse salope, maintenant il y a de la pisse partout ! Qu’est-ce que je vais faire de toi, maintenant ?
– Maintenant j’ai envie que tu me lèches l’abricot !
– Ah, bon la domination est terminée ?
– J’ai eu mon compte, non ? Allez viens ma belle, viens me faire jouir.
– Tu t’occuperas de moi après, j’espère ?
– On peut le faire en même temps, on n’a qu’à se mettre en soixante-neuf
Sylviane s’allonge de dos sur le lit, c’est donc Florentine qui vient dessus et c’est parti pour un broutage de gazon en simultané !
La Sylviane mouille comme une éponge et sa partenaire se régale en lapant tout cela à la façon dont le ferait un chat avec son bol de lait.
Et tout en léchant un doigt inquisiteur vient lui pénètre dans le trou de balle avant de s’agiter frénétiquement.
A l’autre bout du soixante-neuf (en voilà une expression) Sylviane se régale tout autant d’autant que notre coquine de Florentine ne s’est pas essuyé la foufoune après son pipi.
Le doigt qui gigote dans son cul lui fait du bien, elle rend donc la politesse à sa camarade de jeu.
Cette dernière sent sa jouissance monter.
– Mon clito, mon clito….
Les deux femmes sont au diapason et bientôt elles jouissent à très peu de temps d’intervalle avant de s’embrasser dans un long et sensuel baiser baveux.
A suivre
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