Martinov 27 – La possession de Pétula – 3 – Et pendant ce temps-là Martinov se tape la bonne… par
Maud-Anne Amaro
Béatrice se rend au chevet de Pétula.
Dès son entrée cette dernière entame ses pitreries à grands renforts de mots orduriers, de roulés-boulés horizontaux et de crachats de sa mouture spéciale.
Béa la laisse faire quelques minutes sans prononcer un seul mot avant de lâcher :
– Coca-Cola et yaourt nature.
Pétula est à la fois surprise et stupéfaite, elle se retient de dire quelque chose et s’enferme dans le mutisme.
– Nous t’avons filmé pendant 24 heures, tout ton petit stratagème a été mis à jour, donc ça ne sert à rien de continuer.
Pétula ne répond que par un rictus
– Maintenant, poursuit Béatrice on aimerait bien savoir pourquoi tu fais ça ?
– Qu’est-ce que ça peut te foutre, pétasse ? T’es pas ma mère !
Miracle ! Elle parle !
– Ta mère ? Je vais aller la chercher si tu veux…
– Non !
– Si ! Je reviens avec elle dans vingt minutes, ça te donnera le temps de te préparer. C’est quoi ce bouquin sur le guéridon ?
– Qu’est-ce que ça peut te foutre ?
Beatrice s’approche , il s’agit d’un missel.
– Tu lis la messe ?
– Ce n’est pas à moi, c’est le cureton qui l’a laissé là. Tu as le droit de te toucher le cul avec !
De retour dans la salle à manger, Béatrice explique ce qu’il s’est passé.
– Elle a compris que ça ne servait plus à rien de faire sa comédie et elle parle normalement, elle est très grossière mais elle parle…
– Elle est guérie, alors ? Demande Sylviane.
– N’allons pas si vite, je lui ai dit que je repasserais la voir dans 20 minutes avec vous, on verra bien ce que ça donnera. Mais où est passé le professeur ?
– Je crois qu’il se tape la bonne !
– Oh !
C’est sans autre préambule que Dorothée se dépoitrailla devant le professeur.
– Alors vous les trouvez comment mes doudounes ?
– Hum, jolies ! Je peux toucher ?
– Bien sûr mon grand. C’est fait pour ça !
Vous pensez bien que notre vert professeur ne va pas se le faire répéter deux fois.
Alors il touche, c’est doux, c’est frais c’est agréable et ça lui fait bander le machin.
Mais voilà que notre Dorothée se met à minauder :
– Tu sais, quand je baise avec mes patrons, ils me filent un petit billet… je dis ça mais t’es pas obligé…
Martinov est surpris, il n’a rien contre les putes et les amours tarifés, mais quand Dorothée lui avait fait des avances, il ne pensait pas que ses intentions étaient vénales
Mais après tout qu’importe, il bande bien, et il ne va pas se sauver, il extrait un billet de son portefeuille avant de sortir sa bite de sa braguette.
– Oh ! Que c’est mignon tout ça, tu vas voir comment je fais, je vais la mettre tout entière dans ma bouche..
Mais avant elle la caresse, la branlette, joue avec les valseuses…
– Dis donc mon grand, si tu te mettais à poil ce serait cool ! Et moi je vais faire pareil.
Les deux tourtereaux se retrouve rapidement dans le plus simple appareil.
Dorothée se retourne, fais sa star :
– C’est pas une belle paire de fesses, ça ?
– Impressionnant !
– Tapes-les un peu, pas trop fort ! J’aime bien !
– Comme ça !
– Un peu plus fort quand même !
– Il t’excite mon cul, hein ?
– J’avoue !
– La sodomie j’aime bien, mais c’est en option !
– C’est-à-dire ?
– C’est-à-dire moyennant un petit supplément !
– T’exagères !
– On ne vit qu’une fois… tu ne regretteras pas !
– Bon d’accord.
Et le professeur va pour se diriger vers son pantalon afin d’y chercher la somme demandée.
– Reste là mon grand, tu me donneras le petit billet tout à l’heure, bon je vais te sucer un peu et après tu me fous ta pine dans le cul. Oh mais dis donc t’as les tétons vachement développés
pour un homme ! C’est à force de te les faire pincer, je présume ?
– Ce doit être ça, en effet !
– Voyons voir…
Et Dorothée se saisit des bouts de sein du professeur et commence à les tournicoter. Vous vous doutez bien qu’avec un tel traitement notre vieux Martinov est aux anges !
– Et bin, dis donc ça marche super ce truc ! Regarde-moi cette bite elle est aussi raide qu’un barreau de chaise.
Et cette fois elle suce pour de vrai, balayant de sa petite langue le gland en un ballet savant, puis tout d’un coup, elle embouche tout. Non, elle ne fait pas gorge profonde, elle envoie la bite
à l’intérieur des joues tout en continuant à activer sa langue… Impressionnant.
– Doucement ! doucement !
Elle se retire, se dirige vers le chevet dont elle ouvre le tiroir et en sort une capote qu’elle extrait de son étui avant de l’enfiler sur la bite du professeur.
Elle grimpe sur le lit, en levrette.
– Allez, viens mon grand, viens me lécher la rondelle, pour que ça passe mieux !
On ne refuse pas une telle invitation, et Martinov vient titiller de sa langue le petit orifice plissé à la saveur particulière.
– Hum, tu fais ça bien, grand fou ! Maintenant viens ! Viens enculer Dodo !
Le sexe de Martinov entre dans le conduit anal de la blackette avec une facilité déconcertante.
Et le voilà qu’il pistonne comme un beau diable à ce point que son front dégouline de grosses gouttes de transpiration…
Et il pistonne, il pistonne… mais c’est qu’il n’a plus vingt ans notre bon professeur, il s’épuise et pire, il a tendance à débander.
« J’aurais dû prendre mes petites pilules ! » se dit-il.
– On va faire une petite pause, annonce-t-il tout en déculant.
– O.K. faut éviter les efforts à ton âge, allonge- toi sur le lit, Dodo va faire ce qu’il faut !
Dorothée retire la capote et entreprend
une savante masturbation avec la main droite entière, tandis que la main gauche passe sous ses fesses, permettant à un doigt coquin de s’introduire dans l’anus et d’y gigoter un peu.
– Ça vient, ça vient !
Dorothée ne répond que par un sourire et continue son travail faisant gicler le sperme du professeur sur son ventre.
– Si tu veux te reposer un peu, reste ici, moi je redescends, j’ai du boulot. Bisou ?
Martinov apprécia, mais regretta qu’il fût si chaste.
– Et Gérard, il est où ? Demande Béa, décidemment très curieuse.
– Il est chez l’imprimeur ?
– L’imprimeur ?
Ben oui, l’imprimeur !
En fait Gérard voudrait en savoir davantage sur cet énigmatique curé. Or les tracts distribués ce matin portaient les références de l’imprimerie qui s’était chargé de les tirer.
– Petit Couture, sécurité du territoire ! Annonce Gérard en exhibant sa carte théoriquement périmée, devant l’imprimeur (ça fait toujours son petit effet). J’aimerais connaître l’identité de la
personne qui vous a commandé ce tirage ?
– Y’a un problème ? Demande le binoclard de service.
– Je ne peux pas vous en dire plus…
– Sébastien Cornet, rue Pasteur. Répond le bonhomme après avoir consulté son ordinateur.
« Abbé Michel est un pseudo, fallait s’en douter ! Mais est-ce lui ou un complice ? »
– Vous pouvez me le décrire physiquement ?
– 70 ans, cheveux en brosse, moustache militaire …
– Ah ? Client régulier ?
– Il était déjà venu mais j’appelle pas ça un client régulier .
Un comparse, se dit Gérard, eh bien le comparse va me mener au curé, mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui raconter ?
Cornet lui ouvre… en veston cravate ! Il y a donc des gens qui restent chez eux en veston cravate ?
– Jean-Marie Cailloux, détective privé, me permettez-vous de vous poser quelques questions au sujet de mon enquête ? Improvise Gérard.
– Vous enquêtez sur quoi ?
– Des menaces de morts anonymes perpétrés à l’encontre de l’abbé Michel
– Quoi ? Mais il ne m’en a jamais parlé, entrez cinq minutes, ne caressez pas le chien, il n’aime pas les étrangers… aucun étranger, hi hi.
– C’est normal qu’il ne vous en ait pas parlé, l’abbé Michel n’est pas mon client.
– J’avoue ma perplexité…
– C’est bien compréhensible, mais le secret professionnel m’interdit d’en dire davantage.
– Ah ! Un secret c’est en secret. J’en sais quelque chose, je suis un ancien militaire, lieutenant-colonel de réserve…
« Ça y est, il va me raconter sa vie… »
– En fait, le coupe Gérard, j’aimerais m’entretenir avec lui, mais j’ignore son adresse.
– Je vais vous décevoir, je ne la connais pas…
« Quel menteur ! »
– Mais je peux vous communiquer le numéro de son portable…
– Ce serait déjà ça ! Vous le connaissez bien ?
– C’est un homme de conviction, intègre, dynamique, cultivé, peut-être légèrement impétueux mais je ne considère pas cela comme un défaut. Me permettrez-vous de vous proposer un vieil Armagnac ?
« Il veut me faire boire pour me faire parler ! Quel con ! »
– Non, jamais pendant le service.
– Toute règle a ses exceptions.
– Peut-être, peut-être, bonne journée, monsieur Cornet.
« Bon, j’ai le numéro de téléphone, avec le téléphone je peux avoir l’adresse, et ensuite ? Je vais me pointer devant lui avec ma carte de la D G S E, bien sûr je peux lui foutre la
trouille, mais d’une part il me connait de vue et d’autre part le rapport entre la sécurité du territoire et la pratique de l’exorcisme, je ne vois pas très bien, il me faut faire autrement.
Gérard revient chez les Forville et contacte par téléphone l’une de ses relations à la police nationale.
– L’abbé Michel, je ne sais pas si c’est son nom son prénom ou un pseudo, tu peux regarder ? Un mec d’une quarantaine d’années inconnu du diocèse de Château-Thierry… je n’ai pas sa localisation,
juste un téléphone…
La réponse lui parvint quelques minutes plus tard.
– J’ai quinze profils qui peuvent correspondre, dans tous les cas, il s’agit de plaintes pour pédophilie, ce doit être une nouvelle mode, dès qu’un curé pose la main sur la cuisse d’un enfant de
chœur, c’est un pédophile ! Je t’envoie ça sur ton téléphone ?
– Envoie toujours mais je ne sais pas ce que je vais faire avec ça ?
– Si tu avais ses empreintes digitales…
– Bonne idée, on se rappelle.
Il fait part de la conversation à ses amis.
– Il a laissé un missel chez Pétula. Lui indique Béa.
– Super.
Il se rend dans sa chambre
– Bonjour Pétula vous allez bien ?
– Et sa sœur ?
– Je peux t’emprunter le missel du curé ?
– Tu peux même te torcher le cul avec….
Revenu, il demande du crayon à papier, un pilon de cuisine et du ruban adhésif… La mine de graphite du crayon est mise à nue, puis réduite en une poudre qu’il applique délicatement sur la
couverture du missel. L’empreinte apparaît, il ne reste plus qu’à la transférer sur l’adhésif . Il prend une photo qu’il envoie à son correspondant policier .
La réponse lui parvint dans le quart d’heure :
– Thiery-Loup de la Molardière, plusieurs condamnations, harcèlements sexuels, escroqueries, exercice illégal de la médecine, association de malfaiteurs, dégradation de biens publics,. Il a fait
un peu de prison mais relâché pour bonne conduite, il est actuellement sous contrôle judiciaire…
– Super ! Tu peux m’envoyer les détails ..
Il téléphone ensuite à son avocat.
– Un type sous contrôle judiciaire qui fait dans « le trouble à l’ordre public », est-ce que ça fait tomber le contrôle ?
– Ça dépend du juge d’application des peines …
– Ah bon !
Gérard continue ses investigations et téléphone à la police locale en bluffant.
– Je suis l’avocat de monsieur de la Molardière, je peux passer à quelle heure ?
– On n’a personne de ce nom-là.
– On m’aurait mal informé, vous êtes bien intervenus à propos d’une manif sauvage rue du Paradis ?
– Les collègues sont intervenus mais nous n’avons procédé à aucune arrestation.
Gérard espérait que le type avait retrouvé la case prison. Espoir déçu ! Pour neutraliser l’abbé il lui faudrait trouver autre chose, mais pour l’instant, il séchait.
Pendant ce temps, Béatrice est retournée dans la chambre de Pétula en compagnie de Sylviane Forville.
La jeune femme fait semblant de dormir, sa mère la réveille.
– Pétula répond moi, c’est maman !
Pas de réponse, malgré plusieurs tentatives, Pétula s’enferme dans le mutisme.
– C’est une réaction normale, elle n’a plus vraiment le choix, ça lui passera, il suffit d’attendre un peu, sortons, propose Béatrice.
Mais Béa avait une autre idée :
– Je suppose que votre fille possède un téléphone portable ?
– Ben oui !
– Vous pourriez lui piquer cette nuit pendant son sommeil ?
– C’est quoi l’idée ?
– Les gens de sa génération ont la manie de raconter leur vie sur les réseaux sociaux, on trouvera peut-être quelque chose.
– Mais comment…
– Ne vous inquiétez pas, je serais là.
– Ma fille a le sommeil léger…
– Un peu de somnifère dans son repas du soir, c’est faisable ?
– Ah, oui, bien sûr.
Entre temps Gérard a obtenu l’adresse du curé…
– C’est à Reims, ce n’est pas trop loin d’ici mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui raconter ?
Le soir venu, Sylviane vint vérifier si sa fille avait bien avalé son repas du soir.
– On attend une demi-heure et c’est bon.
30 minutes plus tard, Sylviane revenait avec le téléphone de Pétula le brandissant tel un trophée.
– Pourvu qu’il n’y ai pas de code !
Il y en avait un ..
– Merde et mille fois merde !
– Essai 1234 ! Lui suggère Gérard.
– Non c’est pas ça.
– Alors 0000 ?
– Ça marche ! Bravo la sécurité ! Et maintenant Facebook.
Béatrice tombe sur une pluie de messages provenant tous de correspondants féminins.
Tout cela est assez confus. Un message assez récent de Pétula indique :
« Je tiens le coup, mon père a fait venir toute une équipe de spécialistes, ces cons n’ont rien vu pour le moment. »
Quelle menteuse !
Mais le meilleur restait à venir, un message d’une certaine Zara indiquait :
« Le curé a voulu me sauter, j’ai perdu mes moyens et j’ai crié comme une gueudin, mes parents sont arrivés et l’ont foutu dehors, j’espère que je ne serais pas disqualifiée. »
– Disqualifiée ? Je ne comprends pas ! Ça veut dire quoi ?
– Mystère ! Remonte dans les messages.
Ils tombent alors sur un message signé Marie :
« Je laisse tomber, c’est trop contraignant et ça rend mes parents malheureux, bon courage à celles qui restent. »
– Bon, on commence à y voir un peu clair, ça ressemble à une espèce de chalenge entre filles dans le genre « qui est ce qui va réussir à simuler le plus longtemps »… Résume Béatrice
– Mais il y en a une qui parle d’un curé . Remarque Gerard
– C’est peut-être le même.
– A tous les coups, mais comment être sûr ?
Les messages précédents confirmèrent ce qu’ils savaient déjà mais ne leur apprirent rien de nouveau.
– Il faudrait que je dégote les cordonnées de cette Zara, dit Gérard. Comment faire ?
Le petit groupe s’est creusé la tête une partie de la soirée, Béatrice tentant de récupérer le profil de cette mystérieuse Zara mais n’y parvenant pas.
– Demain j’irais faire un tour à Reims, on verra bien. Finit par dire Gérard.
Sur place de bonne heure, il a tôt fait de repérer l’adresse qu’on lui a indiqué, il s’agit d’un immeuble de quatre étages, assez chic. Il attend que quelqu’un y entre ou sorte afin de pénétrer
dans le hall et de vérifier les boîtes aux lettres.
« Bingo, il y a bien une boîte au nom de De la Molardière ».
Reste alors le travail le plus ingrat de tous les policiers, espions, agents infiltrés, hommes de main et consorts : la planque !
Et ce qui est terrible, c’est que pendant ce temps-là, on ne peut rien faire. Une seule minute d’inattention peut tout foutre en l’air !
Une heure plus tard le curé descendait en jogging et gagnait son véhicule.
« Il a l’air malin avec son jogging et son gros bidon ! »
Gérard le prend en filature, l’automobile du curé sort de la ville et traverse un bois, un moment elle tourne sur sa droite dans un chemin de traverse.
Gérard va pour le rejoindre mais s’aperçoit qu’il s’agit d’une voie en impasse, il reste sur la route principale et se gare sur le bas-côté.
– Qu’est-ce qu’il nous fait ?
A suivre
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