Léna Van Eyck

Mardi 20 juillet 2021 2 20 /07 /Juil /2021 18:38

Les survivants de la fin du monde - 3 – La confrérie de Cypris par Léna Van Eyck

 

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Il fallut bien qu’on se demande ce qu’on allait faire. On n’est pas d’accord : Thibault et Solange voudraient aller vers Paris constater ce qu’il en est. Norbert voudrait se diriger vers la Normandie, moi je ne sais pas. On vote, on va donc aller vers Paris.

– On va essayer de trouver des vélos. Suggère Norbert. Il nous faudrait aussi des sacs à dos, on va essayer de trouver un supermarché pour piquer tout ce qui peut être utile.

 

Tout le monde est O.K. pour ce plan qui nous occupera.

 

Un peu de mal à trouver des vélos, c’est toujours quand on cherche quelque chose, qu’on a du mal à le trouver ! Mais on a fini par en dégoter.

 

On prend donc la départementale et on se faufile comme on peut, direction Paris.

 

Et soudain je vois quelque chose :

 

– Stop !

 

Mes trois compagnons me regardent comme si j’étais une dame zombie :

 

– Qu’est-ce qu’il y a ?

– Regardez-là !

– Ben quoi, c’est un coquelicot ! Répond Solange. Qu’est-ce qu’il a de spécial ?

– Sauf qu’il a l’air en pleine forme, c’est une fleur extrêmement fragile, à ce point qu’on ne peut pas en faire de bouquet !

– Et alors ?

– Et alors, ça veut peut-être dire que la végétation n’a peut-être pas été contaminée, tout n’est peut-être pas foutu !

 

Du coup Solange se penche et observe le sol :

 

– Des fourmis ! Elles sont vivantes !

– Seuls les animaux supérieurs ont donc été atteints !

– Ça nous fait une belle jambe, on ne va pas bouffer des fourmis !

– Faudra voir si les poissons ont été touchés !

– Hum…

 

On repart.

 

Un peu plus loin, c’est Norbert qui nous a fait stopper devant une Jeep de l’armée encastrée dans une voiture de tourisme. Evidemment les occupants sont tous morts.

 

– On va récupérer les armes ! Propose Norbert.

– Pour quoi faire ?

– On ne sait jamais !

 

On s’est donc chacun équipé d’un pistolet avec des chargeurs, d’un pistolet mitrailleur et de quelques grenades. Et on est reparti sur nos vélos !

 

Arrivé au supermarché, la porte d’entrée était bloquée en position ouverte par un caddie dont le possesseur avait été foudroyé en sortant. A l’intérieur le spectacle donne la nausée, les passages aux caisses ne sont qu’amoncellements de cadavres.

 

– Bon, allez ! Nous dit Norbert ce n’est pas le moment de flancher !

 

Il en a de bonnes, lui ! On est des êtres sensibles, non ?

 

On se prend un caddie, on commence à y entasser quelques outils de base, des torches électriques, des piles et des bougies, un camping-gaz et sa recharge, mais aussi des produits de pharmacie d’urgence, on a aussi pensé aux capotes. Et tant qu’à faire nous avons pris aussi quelques sous-vêtements pour se changer, puis on s’est occupé de la bouffe, fruits secs, pâtes et barres vitaminées. Solange attrape une banane l’épluche, mime une fellation, puis la mange. Elle est un peu frappée, la nana ! Je mange une banane à mon tour sans croiser son regard.

 

Solange propose que l’on grignote sur place. Adopté, on se prend du jambon, des tomates, des pommes, et des bières, on essaie de se choisir un coin sans cadavre. Pas possible, alors ces messieurs en dégagent deux qui gênent dans la travée voisine et on s’assoit par terre.

 

C’est alors que nous commencions à grignoter qu’ils sont arrivés…

 

Surprise ! Quatre mecs assez jeunes, genre loubards, apparemment en pleine forme mais assez énervés.

 

– Alors on casse la croûte ? Commence le premier.

– Bonjour ! Vous avez survécu comment ? Demande Norbert.

– Ah, ah ! Est-ce que je t’en pose des questions ?

– Pourquoi êtes-vous vous agressif, je ne pense pas que ce soit le moment !

– Ta gueule ! On discutera une autre fois, pour le moment j’aimerais bien que la môme là nous fasse une pipe !

 

La « môme-là » c’est moi ! Il est clair que ces quatre abrutis ne sont pas tout à fait dans leur état normal. Fumette ? Alcool ? Les deux peut-être ?

 

– Je passe le premier ! Reprend le malotru.

– Moi je me ferais bien la vieille ! Dit un autre en désignant Solange qui devient blanche comme un linge.

 

Les deux mecs se débraguettent et s’avancent.

 

– Reculez et restez tranquilles ! Intervient Norbert !

– Oh, celui-là, il va pas nous faire chier longtemps, on va s’en occuper ! Reprend le loubard.

 

Moment très bref de grande confusion, les loubards vont pour foncer sur Norbert qui sort son flingue de sa poche et qui tire, le premier assaillant tombe, touché en pleine poitrine, les autres hésitent un court moment, erreur fatale, Norbert tire trois fois.

 

Un vrai massacre, les quatre mecs sont morts sur le coup !

 

– Mais t’es con ou quoi ? M’écriais-je ! Tu te rends compte que tu viens de les tuer !

– J’allais tout de même pas les laisser faire !

– T’aurais pu juste les blesser, ils pouvaient nous fournir des tas de renseignements.

– Ils allaient vous violer !

– Mais non, ils voulaient juste une pipe ! Intervient Solange, provoquant la stupéfaction de son époux.

– Bon, j’ai pas eu le temps de réfléchir ! D’accord ?

– N’empêche qu’on aurait pu faire autrement ! S’énerve Solange ! Vous êtes un assassin !

– Bon, toi, la bourgeoise, tu commences à m’emmerder, fallait me prévenir avant, que tu voulais sucer des loubards !

 

Et shlack, le Norbert se reçoit une gifle en pleine poire ! Il a quand même l’intelligence de se retenir de riposter mais j’interviens à mon tour !

 

– Stop ! On ne va pas commencer à s’engueuler : on n’est pas dans une situation normale, c’est obligé qu’on fasse des conneries et qu’on ne soit pas d’accord, mais faut se serrer les coudes. Allez Norbert et Solange, faites-vous un bisou.

 

Ils le font, sans conviction.

 

N’empêche qu’on aurait bien voulu savoir d’où sortaient ces quatre abrutis. On leur a fait les poches sans que cela ne nous avance beaucoup.

 

Ils avaient chacun sur eux, ce qui m’a semblé être du cannabis. Je ne sais même pas comment ça se fume ce truc-là, les autres non plus, c’est sans doute dommage, ça nous aurait peut-être décontracté.

 

La violence de l’épisode nous a tous un peu coupé l’appétit, on a peu visité les lieux y compris le sous-sol, sans que cela ne nous apprenne quoi que ce soit.

 

Nous nous sommes ensuite dirigés vers Paris, avant d’y renoncer, l’air devenant irrespirable. Manifestement certains incendies persistaient encore et pas mal de saloperies polluantes envenimaient l’atmosphère.

 

On passe donc au plan B, direction, la Normandie.

 

On ne s’est pas pressé, faisant plusieurs haltes dans des pavillons pour dormir et se protéger de la pluie. L’ambiance est moyenne, Solange me colle aux basques et passe ses nuits dans mes bras. Sinon elle et son mari ne parlent pratiquement plus à Norbert depuis l’épisode du supermarché. Bon, ça leur passera.

 

C’est curieux comme on finit par s’habituer aux images de l’horreur, à tous ces morts la plupart avec leur bagnole pour cercueil, d’autres éjectés de leur moto et dont les corps commencent à sentir la charogne.

 

On avance les uns derrière les autres comme des zombies, l’épisode du supermarché nous aura davantage marqué que la désolation ambiante. On fait des arrêts pipi et des arrêts casse-croute, en ne se parlant qu’à peine.

 

C’est après avoir dépassé Alençon que Norbert poussa un cri :

 

– Stop !

 

On s’arrête, perplexes, il nous montre une fumée, pas de la fumée d’incendie, non de la bonne fumée grise semblant sortir tranquilou d’une bonne vieille cheminée.

 

Bien sûr on décide d’aller voir.

 

– Et ce coup-ci, tu évites de faire le con avec ton flingue ! Lui conseille Solange.

– Tu me parles autrement, t’es pas ma mère et je t’emmerde ! Répond le poète.

– On se calme ! Interviens-je.

 

On laisse les vélos et on s’approche avec prudence.

 

– Je rêve, on dirait que j’entends des poules !

– De luxe ? Tente de plaisanter Norbert.

 

Mais du coup on tend mieux l’oreille, il y a effectivement une basse-cour qui se manifeste de plus en plus bruyamment au fur et à mesure que l’on s’approche.

 

– Mais c’est impossible ! S’écrie Thibault.

– Y’a des choses qui nous échappent ! Commente Norbert dans une grande envolée philosophique.

 

On s’approche davantage, on aperçoit une sorte d’enclos dans lequel deux gros cochons sont en train de se gaver !

 

Et voilà qu’un gros chien genre doberman pas aimable se met à nous grogner dessus.

 

– Merde, on fait comment ? Demandais-je.

 

Norbert sort son flingue, ce doit être un réflexe chez lui !

 

– Range ça connard ! Lui hurle Thibault.

– Tu vas voir si je suis un connard !

– Holà ! On se calme tous les deux, vous vous fouterez sur la gueule un autre jour, ce n’est vraiment pas le moment ! Intervient Solange.

 

Le chien continue à aboyer mais n’avance pas, un vrai chien de garde, quoi !

 

– Couché le chien ! Gentil toutou ! Tente naïvement Solange.

 

Elle est un peu con, parfois !

 

– Bon vous trois, restez planqués, je vais me montrer ! Propose Norbert.

– D’accord, mais tu ne déconnes pas avec ton flingue ! Répond Thibault.

– T’en n’a pas marre de répéter toujours les mêmes conneries ?

 

Norbert a sans doute des défauts, mais il a des couilles. Il avance de dix mètres, les bras en croix.

 

– Y’a quelqu’un ?

 

C’est une voix sortant d’un mégaphone qui répond :

 

– Vous étés combien ?

– Quatre, on est des survivants, on veut juste se renseigner, savoir ce qui se passe.

– Montrez-vous tous !

– Comment avoir confiance ?

– Si vous n’avez pas confiance, foutez le camp.

– Une seconde, on se consulte !

 

Norbert revient vers nous !

 

– Pas question ! Ils peuvent nous tirer comme des lapins ! Proteste Thibault.

 

Solange et moi-même sommes d’accord avec lui.

 

– Faut bien qu’on essaie quelque chose, de toute façon on va tous crever, je vais tenter un truc, rejoignez les vélos, si ça se passe mal, vous vous carapatez en vitesse.

– Tu vas faire quoi ?

– J’en sais rien, je vais improviser !

 

Quand je vous dis qu’il a des couilles ! A moins qu’il ne soit complètement inconscient ?

 

– Mes amis vont repartir, mais moi j’aimerais bien vous rencontrer ! Crie Norbert en revenant devant la ferme.

– Bon, ne bougez pas, quelqu’un va descendre contrôler si vous êtes contaminé. Si vos petits copains ont des intentions méchantes, il vous faut savoir qu’on est vingt-cinq là-dedans et qu’à la moindre connerie on fait un massacre.

– Faites comme chez vous ! Répond crânement Norbert.

 

Spectacle surréaliste : deux individus munis de combinaisons anti-radiations sortent de la bâtisse, et font coucher le chien, l’un est armé d’un pistolet-mitrailleur, l’autre équipé d’un compteur Geiger.

 

Je comprends que le test est négatif, ils procèdent ensuite à la fouille et son revolver est confisqué, il suit ensuite les deux comiques dans la bâtisse.

 

On attend, mas pas longtemps, à peine dix minutes et c’est la voix de Norbert qui se fait entendre dans le mégaphone.

 

– D’après moi, il n’y aucun danger, vous pouvez vous montrer.

 

On hésite un peu. Solange fait signe qu’elle accepte, on la suit avec une certaine résignation. Même procédure : Compteur Geiger et fouille au corps et on rentre.

 

Vous ne pouvez pas savoir l’effet que ça me fait de me savoir non contaminée ! J’en sauterais de joie !

 

Nous voici en plein délire : il y a pour nous accueillir au moins une quinzaine de personnes, tous affublées d’une chasuble rose bonbon, il y a autant d’hommes que de femmes et si ces messieurs paraissent « ordinaires », les femmes sont toutes des canons, je crois même reconnaître, mais sans doute ne s’agit-il que d’une ressemblance, une héroïne rousse d’une série télévisée à la noix.

 

– Je suis Koralys, le chef de cette petite communauté ! Annonça un vieux beau barbichu à lunettes. Vous avez faim, soif ?

– Pour l’instant, ça va ! Répondit Norbert.

– Bon, je vais être très franc, il est évident que vous attendez beaucoup de nous et que vous devez avoir des tas de questions. La réciproque n’est pas forcément évidente : que pourriez-vous nous apporter ?

 

On ne s’attendait vraiment pas à pareille question. On se regarde tous avec une drôle de tronche.

 

– Vous faisiez quoi dans la vie avant la venue du fléau ?

 

On débite nos professions : directeur de société, membre de conseils d’administration, secrétaire de direction, femme au foyer, en ayant bien conscience que dans la situation actuelle toit cela est d’un ridicule absolu.

 

Le dénommé Koralys ricane, c’est pas cool.

 

– Mais faut pas croire, on sait faire aussi plein d’autres choses ! Croit devoir ajouter Norbert.

– J’en suis persuadé, mais je vais demander à ces dames de se déshabiller ! Reprend Koralys.

 

Je croise le regard de Solange qui a l’air aussi paumée que moi, mais on ne bronche pas. Mais j’ai bien l’impression que ces connards n’hésiteraient pas à nous utiliser comme esclaves sexuelles.

 

– Vous n’êtes pas obligées ! Ajoute le barbichu, mais ça aiderait !

– Si on n’est pas obligées, on fait pas ! Répond Solange.

– Pas complètement, vous pouvez garder vos sous-vêtements, indique Koralys.

 

« Une preuve de tact ? » Me dis-je bêtement. Il y a des moments comme ça dans la vie où on se raccroche à n’importe quoi. Je me dis aussi que si l’hypothèse « esclave sexuelle » se vérifie, je n’en mourrais pas, que je pourrais m’en accommoder et que ce ne serait pas pire que de pédaler comme une andouille sur les routes de France entre des cadavres en décomposition. C’est fou de raisonner comme ça quand j’y repense !

 

J’enlevais donc mes vêtements sans me concerter visuellement avec Solange qui après quelques secondes d’hésitations finit par m’imiter.

 

– Très bien, tournez-vous, s’il vous plaît !

 

Je vous dis, on est à la foire aux bestiaux, si ça continue, tout à l’heure ils vont vouloir voir mes dents ! Et c’est bien la première fois que je montre mon cul à des inconnus, mon tanga ne cachant pas grand-chose !

 

On a eu l’autorisation de rhabiller, pendant ce temps-là ces pitres en rose chuchotaient des paroles inaudibles, mais on sentait bien qu’ils n’étaient pas d’accord entre eux.

 

– Je suppose que vous étiez abrités par hasard ? Demande Koralys.

– Oui, je faisais visiter un abri antiatomique.

– Original ! Et c’était où ?

– En grande banlieue parisienne, on a essayé d’aller voir à Paris ce qui se passe, mais on y a renoncé, l’air est irrespirable et ça crame de partout…

– Vous avez rencontré d’autres survivants ?

– Personne ! S’empresse de mentir Norbert.

– On est dans le flou, on ne sait pas si le fléau a touché uniquement certaines régions ou s’il s’agit d’un phénomène planétaire. Mais si d’autres pays avaient été épargnés on aurait vu passer des avions. Or nous n’avons vu aucun avion !

 

C’est d’un réjouissant !

 

– Bon reprit Koralys, on va réunir notre conseil pour statuer sur votre présence, asseyez-vous, ça ne devrait pas être bien long.

 

Je crois deviner qu’ils vont me garder, ainsi sans doute que Solange. Quant aux hommes ? On verra bien !

 

– C’est quoi ces clowns ? Une secte ? Demande Thibault.

– On dirait ! Reprend Norbert, vous avez vu les femmes ? Que des canons ?

– Oui, je ne leur arrive pas à la cheville ! Interviens-je.

– Faut pas trop te plaindre, mais moi, j’ai passé l’âge ! Nous dit Solange

– J’ai pas bien compris pourquoi ils nous ont fait nous déshabiller !

– Moi non plus ! Et comment ils sont fringués ! Ils tournent peut-être un film ? Et ils n’ont pas eu le temps de se changer ! Suggère la bourgeoise sans qu’on puisse deviner si elle plaisante ou non.

 

Elle est gentille, Solange, je l’aime bien, mais qu’est-ce qu’elle peut sortir comme conneries !

 

– Et qu’est-ce qu’ils ont fait de l’équipe de tournage ! S’amuse Norbert

– Ils les ont bouffés, c’est des cannibales ! Ajoute Thibault.

 

Ça a beau être une plaisanterie, ça me fait froid dans le dos.

 

Et puis nous nous sommes tus, assez anxieux comme dans la salle d’attente du dentiste… Sauf qu’ici ce serait plutôt le dentiste de la fin du monde.

 

Et puis j’ai eu envie pisser. Je me rends compte au bout d’un moment que je vais avoir du mal à me retenir. Je me dirige vers la porte qui est verrouillée.

 

– Y’a quelqu’un ?

– Y’a moi me répond une ravissante et sculpturale blondinette en ouvrant la porte. Vous désirez quelque chose.

– Les toilettes ?

– Suivez-moi !

 

Fabuleux, il y a des chiottes, mais la porte n’y est plus. Pas bien grave, je vais pour m’installer, la blondasse reste plantée là.

 

– Je vais faire pipi ! Me sentis-je obligée de préciser.

– Allez-y ! Répond-elle sans bouger d’un poil.

– Vois allez rester là ?

– Oui !

– Retournez-vous au moins !

– Non !

– Et parce que ?

– Raison de sécurité ! Ne vous inquiétez pas ?

– Je ne m’inquiète pas, mais ça me gêne !

– C’est idiot !

 

Bon je ne m’en sortirais pas, je ne discute plus et je me mets à pisser. Tel que je suis installée, elle ne peut pas voir grand-chose.

 

– Pourquoi vous cachez vous ? Demande blondasse.

– Je ne me cache pas !

– Si je ne vous vois pas pisser !

– Et alors ?

– J’aime bien regarder !

 

Ah, bon, elle aussi, ça doit être une nouvelle mode.

 

– Oui, ben c’est trop tard, j’ai terminé

 

Je m’essuie et me relève. Elle a l’air déçue, la nana, mais tient à m’indiquer qu’elle se nomme Clarisse. Si elle savait comme je m’en fous !

 

Et c’est là que j’aperçois un curieux reflet dans une vitre donnant si j’ai bien compris sur l’arrière de la bâtisse. Je regarde mieux, et aperçoit dans ce qui doit être une cuvette naturelle une grande structure métallique circulaire surmontée en son centre d’une sorte de coupelle.

 

– C’est quoi ? Demandais-je par réflexe.

– Notre soucoupe volante !

– Ah, oui, bien sûr !

 

On est vraiment tombé sur des gogols, inutile de les contrarier.

 

En revenant, je fais part de l’anecdote à mes compagnies d’infortune qui s’en foute comme de l’an quarante. Pas grave…

 

Environ une demi-heure plus tard, Koralys revenait flanqué d’un bonhomme à lunettes mais d’aspect jovial..

 

– Voici frère Galius, il vous expliquera un peu la situation, mais avant sachez que nous allons vous gardez.

 

« Ouf, mais dans quelles conditions ? »

 

Le Galius en question doit approcher la cinquantaine, visage torturé et cheveux frisotés. Lui aussi a une petite barbichette, mais soigneusement entretenue

 

– Je suppose que vous avez deviné que moi et mes amis formons une confrérie, une secte comme disent les imbéciles. La confrérie de Cypris.

– Vous savez, on a les idées larges ! Croit devoir commenter Solange. Mais pourquoi Cypris ?

– C’est l’un des nombreux noms d’Aphrodite ou de Venus si vous préférez, c’était la déesse de l’amour physique !

– Ah !

– L’idéal bien sûr serait que vous vous intégriez à notre confrérie, mais rien ne vous oblige à le faire de suite, notre philosophie est fort simple, nous prônons l’amour libre, l’amour physique, nous croyons à un monde d’où seraient bannis, la jalousie et les tabous, ici tout le monde couche avec tout me monde, mais dans le respect mutuel. Tout le monde a le droit de refuser un rapport sexuel, du moment que ce refus ne cache pas un comportement calqué sur des attitudes que nous réprouvons.

 

Comprenne qui pourra, mais pour l’instant ça va.

 

– Notre confrérie, poursuit Koralys a établi un contact avec les Morilarus , il s’agit d’une civilisation évoluée évoluant sur une planète relativement proche de la Terre, une dizaine d’années-lumière. Ce sont eux qui ont peuplé la Terre il y a plusieurs millions d’années, malheureusement cela n’a pas été une réussite, barbarie, guerres, obscurantisme ont ponctué l’histoire de la Terre. Et pendant ce temps-là la civilisation Morilaru se mourrait ayant épuisé ses ressources naturelles, il a fallu des millénaires pour que les rares survivants construisent quelque chose. Mais leur planète ne pourra plus leur permettre de prospérer. Leur solution est d’aller ailleurs, c’est pour cela qu’ils nous ont contacté !

 

Attention pour le délire !

 

– Mais poursuivit le barbichu qui se croit en train de donner un cours magistral, comment pourraient-ils venir sur Terre au milieu d’une société sclérosée par les religions, le fric, la bêtise et la haine. Notre mission est de développer notre confrérie, mais la tâche est rude, presque impossible, nous nous sommes développés mais pas assez, Mais peut-être que le fléau va changer la donne ? Des questions ?

– Oui, demanda Norbert, comment avez-vous survécu avec les animaux…

– Je vais vous expliquer, répondit le dénommé Galius. Je suis astronome titulaire à l’observatoire de Meudon, j’ai observé une étoile relativement proche susceptible de se transformer en supernova dans une fourchette entre vingt et quarante jours. La supernova émettrait alors des rayons gamma détruisant toute vie sur Terre. J’ai alors alerté toute la communauté astronomique qui m’a ri au nez réfutant mes conclusions. J’ai repris mes observations et je les ai confirmées. J’ai prévenu mes amis de la confrérie et nous nous sommes organisés. Le conseil central s’est regroupé ici et nous sommes réfugiés dans notre soucoupe volante que nous avions commencé à construire selon les directives des Morilarus, nous sommes restés trois semaines là-dedans avec les poulets, les cochons, le chien… puis nous avons eu une panne irréparable du système de régénération d’eau. Il nous fallait donc sortir, à nos risques et périls. En sortant nous avons mesuré l’ampleur du fléau, mais nous n’avons pas été irradié. Inutile de vous dire que nous n’avons pas tout compris.

– Et les autres membres de votre… Euh… Confrérie.

– Nous leur avions expliqué comment se protéger, mais nous n’avons plus de contact. Si vous n’avez pas d’autres questions, nous allons vous laissez vous concerter.

 

Des questions on en avait plein, mais manifestement ces zigotos n’avaient pas trop envie que notre rencontre se transforme en « conférence de presse ».

 

– On doit se concerter sur quoi exactement ? Demande Solange.

– Si on accepte d’intégrer leur machin ! Répondis-je.

– Si la seule obligation, c’est de baiser, ça me parait plutôt sympa ! Suggéra Norbert.

– Ça me parait trop beau pour être vrai ! Remarqua Thibault, il doit y avoir un piège ou du moins quelque chose qui nous échappe.

– On va dire qu’on accepte à l’essai ! Proposa Norbert. Si ça se passe bizarre on s’en ira.

 

On décide de faire comme ça et on en avise nos hôtes.

 

– Non, les essais, chez nous ça n’existe pas, c’est oui ou c’est non ! Nous informe Koralys.

– Attendez ! Répliquais-je. Ça n’arrive jamais que quelqu’un veuille quitter votre secte, pardon, je veux dire votre confrérie ! Protestais-je.

– Si bien sûr et nous le laissons partir ! Que voudriez-vous que l’on fasse d’autre ? Mais ça c’était avant le fléau, depuis la situation a changé.

– Je ne comprends pas ! Si on accepte d’intégrer votre confrérie et qu’après on veuille s’en aller ?

– Nous ne vous laisserons pas partir !

– Mais alors, pourquoi nous avoir laissé le choix ? M’emportais-je.

– Nous étions persuadés que vous auriez choisi de rester, et cela sans restriction, alors qu’en fait vous n’avez pas d’alternative.

– Et comment comptez-vous vous y prendre pour nous empêcher de partir ? S’énerva Norbert.

– Je vous invite à voir les choses autrement ! Reprit Koralys avec calme. Sachez déjà que nous sommes non violents, l’usage de la force nous répugne, mais s’il faut en user nous savons faire. Si nous vous lâchions dans la nature, l’existence de notre refuge finirait par se savoir, or si nous pouvons assimiler pour le moment encore une dizaine de personne, nous ne pouvons en prendre davantage, nos ressources ne sont pas illimitées et n’avons aucune envie que l’idéologie que nous pratiquons soit noyée par l’imbécillité ambiante.

– Bon, bon, on a compris, on va rester, et il n’y aura donc pas de période d’essai, de toute façon, ce n’était pas une bonne idée ! Annonce Solange se voulant conciliante.

 

Elle est gentille Solange de dire ça, mais puisque de toute façon, on ne peut pas faire autrement…

 

On se regarde tous sans rien ajouter, la discussion est donc close.

 

– On va vous montrer vos lits, puis tout à l’heure on fera une petite fête pour vous accueillir dignement dans notre confrérie.

 

Il n’a pas dit « chambre », mais « lit » ! On nous explique que la ferme était un ancien pensionnat où les élèves dormaient dans un dortoir.

 

Norbert décide de faire une sieste. Faute de mieux l’idée n’est pas si mauvaise, je m’allonge sur le lit qu’on vient de m’attribuer, Solange me rejoint, gentille mais un peu collante la bourgeoise.

 

On est venu nous réveiller, une grande perche nous demande de nous déshabiller et d’enfiler des chasubles blanches ! Ah bon, ce doit être la tenue des novices ?

 

On nous conduit dans ce qui devait être un réfectoire. Un buffet a été installé avec du pinard, des jus de fruits et de la bouffe très probablement piqué dans un supermarché du voisinage. Il y a de la musique que je n’identifie pas, mais c’est très planant. Des matelas ont été installées en nombre sur le sol. Ça sent l’orgie, j’espère qu’ils ont des capotes.

 

– T’es mignonne, toi ! Me dit une superbe métisse très typée probablement d’origine indienne, aux yeux flamboyants.

– Pas autant que toi ! Comment tu t’appelles ?

– Kélia ! Je peux te caresser ?

 

Je fais oui de la tête ! Je n’allais quand même pas refuser, j’aurais pu tomber sur bien pire ! Je ne sais pas comment elle s’est débrouillée mais nos chasubles tombent en même temps sur le sol. Elle a une de ces poitrines, la nana, une merveille et je pense que c’est naturel !

 

Kélia m’empaume mes seins, puis me suce les tétons, je me laisse faire, ne sachant trop quoi faire de mes mains avant de comprendre que je peux quand même lui peloter les fesses, on est bête, parfois ! Qu’est-ce qu’il est doux son cul !

 

Quand elle arrête de me lécher les nichons, c’est pour joindre ses jolies lèvres aux miennes, il est bien évident que je ne saurais refuser un si doux baiser, et puis quelque part je trouve ça valorisant d’être courtisée charnellement par un tel canon !

 

Pendant qu’on se bécote, j’en profite pour lui tripoter les seins, ses tétons sont durs, je les frôle de mes doigts.

 

– Pince-les ! Me dit Kélia.

 

Si j’ai l’autorisation, je ne vais pas me gêner ! Et nous voici toutes les deux à jouer à pinces nénés. Elle me le fait un petit peu fort, mais qu’importe, je suis bien et je mouille.

 

La main de la jolie métisse vient s’égarer sur mon pubis, puis carrément sur ma fente, les doigts entrent dans ma caverne, elle les ressort, les lèche avec gourmandise.

 

– C’est moi tu te fais mouiller comme ça ?

– On dirait bien !

 

Et elle m’entraîne vers l’un des matelas. Du coup, comme je suis curieuse comme une chouette, j’en profite pour regarder ce que font mes compagnons de galère :

 

Solange est bien entourée, trois mâles la caressent, ce ne sont que des préliminaires, mais ça promet. Norbert discute avec un homme et une femme, discussion bien avancée, puisque le trio est déjà nu, quant à Thibault, personne n’a l’air de s’occuper de lui et il se morfond sur un siège. C’est bien joli l’amour libre et le mélangisme mais ça produit aussi des laisser pour compte. Je me demande comment il faisait en club ? Mais c’est vrai qu’il recherchait des relations bisexuelles, c’est peut-être plus facile quand l’offre est restreinte.

 

Je vois aussi Galius entourée de trois belles jeunes femmes dont l’une à genoux, lui suce la bite.

 

Un peu plus loin, une femme, les mains attachées au mur, se fait fouetter son cul tout rebondi par un petit chauve à lunettes qui bande comme un satyre.

 

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Je suis couchée sur le lit, les cuisses écartées, Kélia vient me lécher, sa langue est diabolique, elle a étendu ses mains afin que ses doigts puissent me pincer mes tétons, je mouille et des ondes de plaisir m’envahissent, je sens que je ne vais pas résister longtemps à la montée du plaisir.

 

Ma respiration se saccade, le sang me monte au visage, je ne me retiens plus et laisse éclater ma jouissance. Ça a été fulgurant.

 

Je vais pour me redresser, mais Kélia m’appuie sur les cuisses m’empêchant de le faire, son visage s’est à peine éloigné de ma chatte. Elle me sourit, un très beau sourire.

 

– Pisse !

– Pardon !

– Fais-moi boire ton pipi ! Minaude-t-elle.

 

Décidemment ça soit être la mode en ce moment, mais je ne vais pas me mettre à faire la mijaurée avec une aussi belle femme.

 

– Je vais essayer !

 

Je ferme les yeux, je me concentre, c’est fou ce que je m’apprête à effectuer, mais j’ai envie de le faire, très envie de le faire.

 

Et voilà, ça y est, je pisse, pas grand-chose, mais je pisse ! Et ma jolie partenaire avale tout comme s’il s’agissait d’un rare nectar. Je suis troublée de chez troublée, à tel point que je me dis que si elle me demande la réciprocité, je ne me déroberais pas.

 

Il y en a plus !

 

– C’était délicieux ! Me confie-t-elle avec un sourire satisfait. Donne-moi ton cul maintenant.

– Mon cul !

– Ou tourne toi, j’ai très envie de te le lécher !

 

Bon, ce n’est pas un problème ! Je me mets en levrette, je me cambre, j’attends, et je sens sa petite langue venir fureter dans mon petit trou. C’est ma foi, bien agréable.

 

– Hum ! J’adore lécher un joli petit cul ! Il est délicieux ! Et ce parfum, humm..

 

Parfum délicieux ? J’ai comme un doute ! Depuis le début de notre épopée on se lave à l’eau froide et je ne pense pas être vraiment nickel.

 

– Tu veux goûter à ma pisse ?

 

Je l’attendais celle-là, je l’appréhendais, je la souhaitais, je ne sais plus trop, mais toujours est-il que me voilà au pied du mur ! Je lui dis que je ne l’ai jamais vraiment fait, enfin juste un petit peu, mais que je veux bien essayer, mais que je ne suis pas vraiment sûr d’aimer ça…

 

– Juste une goutte ! Je vais te faire juste une goutte, tu me diras, mais parfois il faut s’habituer au goût. On essaie.

 

Ben oui, on essaie !

 

Je m’allonge sur le dos, elle s’accroupit au-dessus de mon visage, j’ai sa chatte, sa mignonne petite chatte à quelques centimètres de ma bouche. J’ai une envie folle de la lécher. Pourquoi ne commence-t-on pas par ça ? J’aurais sans doute été davantage motivée.

 

– Allez, ouvre ta bouche, ça vient !

 

Je retiens ma respiration, quelques gouttes me tombent dans le gosier. Drôle de goût, ce n’est ni bon, ni mauvais, c’est spécial, mais en fait j’ai surtout l’impression de briser un tabou.

 

– Donne m’en encore un peu ! Articulais-je par pure bravade après avoir avalé ce que j’avais en bouche.

 

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On se repose un peu, on se caresse, j’ai l’impression que je viens de me faire une copine. Je regarde où en sont les « collègues » : Norbert se débat au beau milieu d’un groupe d’hommes et de femmes, c’est assez confus mais je vois bien vu sa position qu’il est bel et bien en train de se faire enculer. Et pendant qu’il subit les assauts derrière lui, sa langue ne reste pas inactive, puisqu’il lèche la chatte d’une grande perche qui se pâme d’aise.

 

Je ne vois pas Solange, elle n’a pourtant pas disparu…

 

– Eh bien, ils sont chauds, les gens ici, on est tombé sur une secte échangiste !

 

Je cherchais Solange, la voici en face de moi qui me parle, ruisselante de sueur.

 

– Je me suis fait enculer à la chaîne ! Me confie-t-elle ! Trois mecs bien endurants, j’ai refusé le quatrième, j’ai le cul en marmelade !

– Oh ! Ma pauvre ! Compatit Kélia à qui on n’avait rien demandé.

– Tu sais où je pourrais aller me reposer un peu ? Demande Solange.

– Je peux te soulager ton cul si tu veux, je sais bien faire ? Propose Kélia.

– Ça devrait aller !

– Laisse-moi essayer, juste essayer.

– Si tu veux !

 

Solange se place dans la position désirée en relevant bien le croupion dans une attitude de défi ou de bravache, je ne sais trop

 

– Pousse ! Lui dit Kélia

– Pour quoi faire, il n’y a pas de sperme, les mecs avaient tous des capotes.

– Tu ne veux pas pousser ?

– Si vraiment tu y tiens… mais tu risques d’avoir une surprise… à moins que tu sois un peu scato ?

– Un tout petit peu ! Avoue Kélia.

 

Au moins les choses sont claires et tout d’un coup je me sens de trop.

 

Mais au lieu de décamper, je reste là, et si je le fais c’est pour deux raisons une mauvaise et une autre bien plus compliquée :

 

La mauvaise raison, c’est que je sais pas où aller, je n’ai pas trop envie de continuer à faire du sexe, non pas que je n’aime pas ça, mais je préfère rester sur l’excellent souvenir de cette petite séance avec Kélia… mais dans ce cas je vais où ? Mauvaise raison disais-je, les portes de la salle ne sont pas fermées et en cherchant j’aurais bien pu trouver un coin où me poser !

 

L’autre raison, c’est un flash dans ma mémoire qui me revient en boucle à chaque fois qu’il est question de pratiques un peu scatos :

 

Quand j’étais ado, mes parents m’envoyait en vacances chez des oncles et tantes à la campagne en Auvergne. Et il y avait mes cousines, elles étaient une floppée, cinq ou six toutes rousses comme les feuilles de l’automne. J’étais souvent avec Aline qui avait mon âge, délurée et sans aucune pudeur, elle s’arrêtait pour pisser au cours de nos longues promenades sans se dissimuler, moi je regardais sans regarder, ma gêne, toute relative l’amusait.

 

Un jour, elle m’informa qu’elle allait faire caca. Spontanément je m’éloignais quand elle me rappela :

 

– Tu peux rester, ça ne me dérange pas !

 

J’aurais pu lui répondre, que, moi, ça me dérangeait, mais non, je suis restée là scotchée comme une andouille et je l’ai regardé sortir un gros boudin de son anus. J’étais à la foi révulsée et fascinée. Aline n’a fait aucun commentaire, elle s’est essuyé le cul et m’a fait un sourire de connivence que je n’ai pas su interpréter. Quand nous sommes éloignées, je me suis retournée, comme poussé par une force invisible pour regarder une dernière fois le boudin laissée par ma cousine.

 

Dès lors l’image de cette scène m’a hanté, il me restait quelques jours de vacances et j’espérais secrètement, allez savoir pourquoi, qu’Aline me bisserait ce spectacle insolite, mais l’occasion ne s’est pas présentée et ce fut mes dernières vacances en Auvergne.

 

Plusieurs années après, j’ai revu Aline, à l’occasion d’un mariage, on s’est juste dit deux ou trois mots, mais son image où elle déféquait en toute décontraction dans les sous-bois m’est revenue en mémoire et m’a infiniment troublée.

 

Et à chaque fois qu’il est question de scato quelque part, cette image revient me hanter.

 

Et c’est exactement ce qui se passe en ce moment, sauf que là il va se produire quelque chose, ce que ma cousine ne m’a montré qu’une fois, je vais le revivre maintenant, et je ne peux pas m’empêcher d’en être fascinée à l’avance, du moins c’est ce que je me dis car peut-être que je vais m’enfuir en courant. On verra bien.

 

Et je n’ai pas vu…

 

Solange pousse, son anus s’ouvre, mais rien n’en sort, ce qui n’empêche pas Kélia de le lécher à grand coup de langues et de trouver l’endroit délicieux.

 

Je pensais donc l’affaire terminée, mais voilà que Kélia lui introduit un doigt dans le fondement, le fait aller et venir avec une certaine frénésie et quand elle le ressort il n’est pas vraiment nickel !

 

Elle me fait un petit sourire énigmatique, approche le doigt de mon visage, ce qui me fait reculer d’instinct, elle n’insiste pas, le porte à sa bouche et le suce. Quelle cochonne ! Et elle a l’air d’apprécier en plus ! Quelque chose m’échappe…

 

Alors là je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai voulu en avoir le cœur net :

 

– Approche ton doigt ! Juste une seconde ! Dis-je à Kélia.

 

Elle le replonge dans le cul de Solange, l’agite et le ressort. Je ne veux pas voir, je ferme les yeux, j’ouvre la bouche.

 

Pas de quoi s’enfuir en courant, c’est la même sensation que quand on lèche un cul, légèrement âcre, mais rien de répulsif. Du coup je me surprends à téter le doigt bien plus longtemps que prévu. Je dois devenir de plus en plus barge ! Bof, quelle importance, après tout ?

 

Norbert, épuisé mais ravi vient à notre rencontre.

 

– C’est le paradis ici ! Nous dit-il, j’ai baisé une superbe femme, j’ai sucé deux bonnes bites et je me suis fait enculer par un artiste… mais maintenant faut que je me repose !

 

Il a l’air tout content de me dire ça ! Il est drôle !

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Mardi 20 juillet 2021 2 20 /07 /Juil /2021 18:33

Les survivants de la fin du monde - 2 – Les excités de l’apocalypse

par Léna Van Eyck

 

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Le réveil

 

Norbert me secoue comme un prunier.

 

– Qu’est-ce qui se passe ? demandais-je

– J’en sais rien, ma grande, aide-moi à réveiller ces deux tordus !

 

Ça n’a pas été trop difficile !

 

– Mais c’est quoi ce délire ? Hurle Solange.

– Si je le savais… Commence Norbert.

– Moi ce que je sais, c’est que je vais vous faire un procès, votre machin n’est même pas sécurisé et il me semble hyper dangereux, on vient d’échapper à la mort.

– Et bien faites-moi un procès ! Répond Norbert en déverrouillant la porte.

 

Une odeur de brûlé envahit l’atmosphère.

 

Thibault pousse un hurlement en regardant sa Rolex :

 

– On est resté trois heures sans connaissance et vous ne trouvez rien à nous dire !

– Ben non !

– Vous êtes vraiment con !

– Si vous le dites !

 

Les deux bourgeois passablement énervés sortent afin de gagner leur voiture. Par réflexe Norbert et moi, les suivons.

 

Et là : le choc !

 

Devant la sortie, la route départementale est encombrée de carcasses de voitures encastrées les unes dans les autres. Je ne vois ni conducteurs ni passagers hors des véhicules, ni policier, ni pompier, rien qu’un silence assourdissant. A trois cents mètres, un pavillon est en train de brûler. Plusieurs incendies se sont déclarés au loin assombrissant la vue d’une épaisse fumée noire.

 

– Mais qu’est-ce qui s’est passé ? Hurle Solange !

– C’est la guerre ! Retournons dans l’abri ! Propose Thibault.

 

Ce doit être « l’effet mouton », on s’est tous carapaté dans l’abri. Solange pleure comme une madeleine, Thibaut s’escrime en vain avec son téléphone portable. Je fais pareil. On se regarde tous les quatre comme des cons.

 

– C’est la guerre atomique ? Demande Solange.

 

Personne ne répond, que voudriez-vous que l’on réponde ?

 

Et soudain, je réalise, il y a bien eu une catastrophe, mais de quelle nature ? Et de quelle envergure ? Je pense à mes proches, ma mère, ma grand-mère, ma sœur, mes neveux, mes amis… mon chat.

 

– On fait quoi ? Demande Solange, on peut tenir combien de temps dans cet abri ?

– Il n’y a pas d’eau potable, si on reste là on va mourir de soif, on peut boire notre urine pour survivre un peu plus, mais bon…

– Mais si on sort, on va mourir ?

– On vient déjà de sortir, on n’en est pas mort.

– On n’a pas tellement le choix ! Ajoute Norbert.

– On peut rester ici quelques heures, quelqu’un viendra peut-être à notre secours ! Suggère Thibault.

– Et votre quelqu’un, comment il va faire pour deviner qu’il y a des gens dans l’abri ? Rétorquais-je.

– Hum…

 

Alors on est ressorti, au passage je récupère mon sac à main et mon ordinateur portable.

 

– On devrait rester ensemble ! Propose Solange, on va prendre la bagnole, on va essayer de rouler sur le bas-côté, on verra bien !

 

Et là : premier problème, pas moyen d’ouvrir la bagnole, au bout d’un moment Norbert force la porte avec un bout de ferraille. On s’installe, Thibaut tente de démarrer. Pas moyen !

 

– Mais enfin, c’est quoi ce bordel ? Eructe-t-il.

 

Et pendant que ces braves gens se perdent en conjonctures, j’essaie d’ouvrir mon ordinateur portable. Peine perdue, il ne veut pas s’allumer.

 

– On prend vôtre bagnole ? Suggère Solange.

– Non, ça va faire pareil. On n’a qu’à en piquer une autre dans le coin !

 

Dingue ! C’est peut-être la fin du monde et le Norbert a peur d’abîmer sa tire !

 

On en a donc fracturé une bagnole garée n’importe comment, après avoir un peu crapahuté dans la zone industrielle.

 

Norbert fait comme au cinéma en mettant deux fils en contact. Miracle, ça marche et le tableau de bord s’allume.

 

– La radio ! Crie Solange, mettez la radio !

 

Mais la radio ne répond pas. Aucune station, rien ! Ça veut dire que la situation est grave… et que Paris a été touché.

 

Thibault se met au volant, la voiture démarre, évite la nationale et tourne dans la zone industrielle déserte.

 

– Tu vas où exactement ? Demande Solange à son mari.

– J’en sais rien, j’essaie de trouver une route.

– Une route pour aller où ?

– Ben, à la maison !

 

Je ne leur ai pas demandé où était leur maison, je me fous !

 

On finit par dégotter une route qui débouche sur une voie à grande circulation, elle aussi encombrée de carcasses encastrées. On fait demi-tour, on pénètre en ville, on est bientôt bloqué par un autobus à moitié rentré dans un salon de coiffure.

 

– Arrêtez-vous, je vais regarder quelque chose.

 

Je ne prends aucune précaution, je m’approche du bus, actionne l’ouverture d’urgence et je grimpe à l’intérieur.

 

Tous les passagers sont morts, mais ce qui est remarquable c’est qu’on ne décèle aucun signe de panique. Tous ces gens sont morts instantanément sans réaliser quoi que ce soit ! Est-ce que la radioactivité est capable de provoquer une telle situation ? Je ne me souviens pas avoir lu de telles choses.

 

– Alors ? Demande Solange.

– J’y comprend rien, on dirait que les gens ont été frappés par une espèce de rayon de la mort.

– Faut qu’on essaie de s’organiser, on ne va pas continuer à tourner cent sept ans sans but ! S’énerve Solange.

– Bon je recule et je vais où ? Demande Thibault.

– On peut essayer de trouver une baraque vide, j’ai soif et j’ai envie de pisser, et on va essayer de faire le point ! Proposais-je.

– On essaie pas d’aller à la maison ? Insiste Thibault.

– C’est peut-être pas le plus urgent ! Répond sa femme.

– Mais le chien !

 

Elle ne répond pas, mais frisonne en y pensant.

 

On a fini par trouver un quartier pavillonnaire. On choisit un pavillon un peu au hasard, dans le petit jardin devant, un homme âgé et son chien ont été emporté par le « rayon de la mort ». La porte d’entrée n’est pas fermée, il n’y a personne à l’intérieur.

 

On fait une rapide inspection des lieux, pas de lumière, le frigo est plein mais commence à dégeler, Solange se précipite aux toilettes, me brûlant la politesse et se met à pisser en laissant la porte ouverte.

 

– Oh, excusez-moi !

– Reste-là, tu ne me déranges pas.

 

V’la autre chose, madame me tutoie et joue les exhibitionnistes ! Comme si c’était le moment ! Elle s’essuie devant moi sans aucune gêne

 

– A toi, la place est chaude !

 

Je vais pour m’asseoir, mais madame reste là à me regarder au lieu de s’en aller. Je ne sais pas quoi lui dire.

 

– Vu la situation, on ne va pas se gêner ! Croit-elle obligé de préciser.

– Oui, évidemment ! Répondis-je à défaut de trouver une réplique plus intelligente.

– Tu vas me trouve dingue, mais je trouve que c’est très joli une femme qui pisse !

 

Elle est en train de péter les boulons, la bourgeoise !

 

N’empêche qu’il me revient en mémoire quelques fantaisies uro, un soir de partouze avec alcools et fumette. Une nana m’avait pissé dessus, ça m’avait fait tordre de rire, après on m’avait mise au défi de lui lécher la chatte, je l’avais fait et il m’en reste un bon souvenir, ce fut ma première véritable expérience lesbos et ma seule expérience uro.

 

Mais voici que s’amènent Norbert et Thibaut.

 

– Vous faites quoi, on aimerait bien pisser nous aussi ! Proteste ce dernier.

– Allez pisser dehors, on a pas fini !

 

Bon, je vais peut-être enfin pisser !

 

– Tu pourrais me montrer mieux ! Me dit Solange.

– Mais enfin, tu te rends compte de ce que tu es en train de me demander ?

– Parfaitement, on va tous crever, alors autant délirer !

 

Allez savoir pourquoi j’ai accepté ? Et j’ai même soulevé mon bassin afin qu’elle puisse bien voir. Solange a eu alors ce geste incroyable de placer sa main sur mon jet, puis de se la lécher avec gourmandise. Elle va finir par m’exciter cette bourgeoise ! Je prends du papier afin de m’essuyer.

 

– Je peux te le faire si tu veux ! Propose-t-elle.

 

Et là, je ne sais pas ce qui m’a prise, mais je me suis lancée :

 

– Je veux bien, mais on va faire ça dans un endroit plus confortable.

 

Elle me propose le canapé !

 

– Mais les hommes vont nous voir !

– Et alors, qu’est-ce que ça peut faire ? Et si ça ne leur plaît pas, ils iront voir ailleurs.

 

Pour le moment Thibault et Norbert, après s’être soulagés la vessie à l’extérieur, avaient entreprit d’inspecter le frigo pour en sortir de quoi se restaurer. Ils cherchèrent du vin et de l’alcool mais ne trouvèrent que des packs de bière bon marché.

 

Je suis sur le canapé, Solange me bouffe la chatte, je ne comprends pas comment j’en suis arrivée là, concours de circonstances et montée d’adrénaline.

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La langue de Solange est diabolique, après m’avoir léché goulûment elle a attaqué mon clito et m’a fait jouir en quelques minutes. J’ai rarement joui aussi vite et aussi intensément.

 

Solange m’embrasse, elle a le goût de ma chatte dans sa bouche, mais qu’importe ! Ce doux baiser m’a paru durer des heures, Surréaliste de se réconforter ainsi dans une situation pareille.

 

Et puis nos lèvres se détachent, et on s’aperçoit que les deux hommes sont là à un mètre de nous, jouant les voyeurs. Norbert pas gêné pour un rond se tripote ostensiblement la braguette.

 

– Ben alors les garçons, on s’en fout plein la vue ! Raille Solange.

– Ma foi, ce n’est pas désagréable à regarder ! Répond crânement Norbert.

– Eh bien continuez à regarder, j’ai très envie de me faire bouffer la chatte par Nadège. Tu veux bien Nadège ?

– Mais bien sûr !

– Et tu veux bien que ces messieurs nous regardent ?

– Oui, mais ce serait plus marrant, s’ils sortaient leurs bites et qu’ils se l’astiquaient

– Vous avez entendus ce qu’on vous demande ? Les interpelle Solange. Vous faites comme ça, ou vous nous laissez tranquille.

 

Léger échange de regard entre les deux mâles, Norbert sort sa bite de sa braguette, Thibault l’imite l’instant d’après.

 

Je demande à Solange de s’allonger de tout son long sur le canapé, et je viens me placer entre ses cuisses. Dans cette position je peux surveiller ce que fabriquent nos deux voyeurs.

 

Je commence à lécher, il y avait une éternité que je n’avais pas bouffé une chatte, et j’avoue que celle-ci est délicieuse. Je lui enfonce deux doigts, elle commence à vibrer.

 

Thibault s’approche :

 

– On peut vous rejoindre ? Demande l’impertinent.

– Non ! Rouspétais-je sèchement.

 

Je suis un peu vache, sur le coup, il a quand même eu la délicatesse de demander. Le mec se recule, penaud.

 

– Mon clito, mon clito ! Implore Solange.

 

J’aurais préféré faire durer le plaisir plus longtemps, mais puisqu’elle le désire, je viens titiller son petit bouton d’amour avec le bout de ma langue et la bourgeoise ne tarde pas à grimper aux rideaux.

 

On se relève, on s’embrasse de nouveau. Si on recommence il faudra qu’on fasse plus long… et moins habillées.

 

Les deux mâles sont toujours là, la bite à la main. Ils n’ont plus rien à regarder alors chacun regarde la bite de l’autre. Curieuse situation.

 

– Vous avez eu votre spectacle, on voudrait bien avoir le nôtre ! Leur dit Solange.

 

Thibault lorgne alors bizarrement sur la bite de Norbert avant de répondre.

 

– Je ne crois pas que ce soit une pratique appréciée par monsieur !

– Attends, tu parles de quoi là ?

– Ma femme a parfois des drôles d’idées, elle aimerait que je te touche la bite.

– Ah, c’est ça ! Et bien touche-la-moi, je ne dirais rien, tu peux même la sucer, si ça te chante !

 

Alors là, je suis sur le cul, j’ai pensé un moment qu’il s’agissait de paroles en l’air, mais non. Thibault s’est agenouillé devant Norbert et lui pompe le dard avec enthousiasme.

 

– Il fait ça souvent ? Demande-je à Solange.

– On fréquente un club échangiste où il y pas mal de mecs bisex. Au début on ne savait pas et puis Thibault a voulu tenter l’expérience, en fait ce devait être un de ses fantasmes, j’adore le voir faire.

– Et il se fait enculer, aussi ?

– Bien sûr ! Dites-moi Norbert ça vous dirait d’enculer mon mari ?

 

Norbert se demande d’abord si Solange parle sérieusement puis botte en touche.

 

– En fait non, mais cela dit, il suce très bien !

– C’est dommage, vous auriez accepté, je me serais donné à vous ensuite !

– Evidemment, vu comme ça, ça change tout, si monsieur en est d’accord, bien entendu !

 

Du coup Thibault stoppe sa fellation et fait une espèce de geste bizarre de sa tête signifiant par-là qu’il n’y voit aucun problème.

 

Norbert prend alors des airs de grand seigneur pour inviter son partenaire à se positionner comme il convient afin de l’enfiler, mais …

 

– Quelqu’un a des capotes ?

 

Ben, non personne a des capotes.

 

– Bon s’il y en a, c’est soit dans l’armoire à pharmacie, soit dans la table de chevet, je vais voir.

 

Mais il n’en trouve pas !

 

– Eh bien tant pis, on remet ça à une autre fois, demain on en piquera dans une pharmacie ou dans un supermarché, il n’y aura personne pour nous le reprocher. ! Déclare Norbert.

– Remarquez ce genre de précaution, vu les circonstances, ça ne veut plus dire grand-chose vu qu’on va tous crever ! Rétorque Thibault.

– Comment veut-tu que je t’encule en pensant que je vais crever ! Conclue Norbert.

 

Et soudain, je me remémore un truc, je trimbale depuis des mois et des mois des préservatifs dans ma trousse de secours, avec de l’antalgique et quelques autres conneries. Je les avais par précaution, au cas où on m’aurait proposé un coup d’un soir et que le mec n’ait pas ce qu’il faut sur lui, mais je n’ai jamais eu à m’en servir,

 

Je fouille dans mon sac à main, j’ouvre la petite trousse ! Victoire il y a deux capotes, j’espère qu’elles ne sont pas périmées. Ça se périme les capotes ?

 

– J’en ai deux ! M’exclamais-je

 

Tout le monde me regarde, je pensais passer pour l’héroïne de la soirée, j’ai plutôt l’impression de passer pour la salope de service, ça leur va bien à tous ces enculés, c’est le cas de le dire.

 

Moment de flottement ! Chacun à l’air de se demander ce qu’il doit faire. Norbert à l’intelligence de reprendre la situation en main.

 

– Suce-moi encore un petit peu, après je mets la capote et je te prends.

– T’es sûr !

– Si je te dis.

 

L’action reprend de la même façon que quand sur un plateau de tournage après une scène ratée, les acteurs se remettent au boulot.

 

Thibault a tôt fait de redonner bonne vigueur à la bite de Norbert, ce dernier ne perd pas de temps s’encapuchonne, et après que Thibault se soit placé spontanément en position, lui pénètre le cul et le pilonne à grand renfort de « hi » et de « han ».

 

L’intention évidente de Norbert était de ne pas jouir dans le fondement du bourgeois, mais de se réserver pour honorer la belle Solange, laquelle ne semblait n’attendre que ça en se tripotant nonchalamment la chatoune

 

Mais parfois, pris par le feu de l’action, on ne fait pas toujours ce qu’on veut, le sang commence à affluer au visage de Norbert qui lime son partenaire comme un malade et lui décharge dans le cul, puis sans un mot s’en va aux toilettes.

 

Thibault satisfait mais n’ayant pas joui lance un ballon d’essai.

 

– Il reste une capote !

 

Personne le lui répond, il lorgne dans ma direction, je n’ai vraiment pas envie de me taper ce mec, ne me demandez pas pourquoi ! Alors je remets de l’ordre dans ma tenue et me lève en allant voir à fenêtre si parfois il aurait quelque chose à voir.

 

Thibault se dirige alors vers son épouse sans rien dire mais genre « ne me laisse pas comme ça ! ». Solange usera de ses mains et de sa bouche pour le faire jouir, mais manifestement la conviction n’était pas au rendez-vous.

 

L’euphorie de la partouze est vite retombée, chacun pense à ses proches, on s’est rassemblé autour de la table de la cuisine, on a pas mangé grand-chose mais on a bu pas mal de cette mauvaise bière trop tiède.

 

Dehors, le temps est couvert, au loin des incendies ne sont pas encore résorbés renvoyant d’épaisses nuées de fumées noires.

 

Catastrophe nucléaire ? Je suis la seule ici qui connaisse un peu le sujet, mais juste un peu, hein !

 

– C’est ni chimique, ni bactériologique, on serait déjà mort, ça ressemble à une attaque atomique, mais ça ne correspond à rien de ce que j’ai lu sur le sujet, des morts instantanés, et nous qui survivons sans symptômes plusieurs heures après !

– On ne va peut-être pas survivre longtemps ! Intervient Solange !

– On n’en sait rien, quelques jours, quelques semaines, plusieurs mois ? Ou peut-être qu’on n’a rien ! Qui nous le dira ?

– Autrement dit, il faut se démerder pour vivre au jour le jour ? Lança Norbert.

– Oui et comme on n’a pas d’électricité, il faut qu’on essaye de trouver des bougies ! Ajoutais-je.

 

Du coup, Norbert entraîne Thibault afin d’effectuer une fouille systématique de la maison

 

– il y a des choses que tu sais et que tu n’oses pas nous dire ! Me dit Solange.

– Non, même pas !

– Norbert nous a pourtant dit que tu étais une spécialiste de ce genre de situation.

– Tu parles, jusqu’à la semaine dernière, j’y connaissais rien, Norbert m’a embauché et m’a demandé de potasser tout ce que je pouvais trouver sur les abris antiatomiques, les retombées radioactives et tout le bazar, d’abord, j’ai lu plein de choses, mais il y a des trucs que j’ai sans doute mal assimilé…

– Oui mais en gros ?

– En gros quoi ? C’est probablement une attaque atomique ou quelque chose dans le genre : ont été attaqué les personnes et les systèmes électriques et électroniques. Pour protéger les personnes il faut du béton et du plomb, c’est ce qui nous a sauvé, même si c’est peut-être que provisoire. Pour l’électricité et l’électronique, il est question de « cage de Faraday », je ne me suis pas étendue sur le truc, mais une voiture bien fermée ou un four à micro-onde c’est une cage de Faraday, et à l’intérieur l’électronique ne peut pas être détruite. Je suis désolée mais je ne sais rien d’autre.

– D’accord ! Et le machin, ça a attaqué tout ce qui est vivant ou seulement les gens ?

– On a vu un chien mort, pour le reste faudra regarder.

– Si tout ce qui est vivant est détruit, on ne pourra pas se nourrir !

– On peut toujours bouffer les stocks de pâtes et de conserves qu’il y a dans les supermarchés, mais on risque vite de se taper des carences.

 

Les deux mecs se sont trouvés infoutus de trouver des bougies ! Ils ont du mal chercher ! C’est tout de même incroyable, ça ! Des bougies il y en dans toutes les maisons, non ?

 

Quand la visibilité a commencé à baisser on est allé se coucher.

 

– On prend le grand lit ? Me propose Solange.

 

Je me suis donc couchée avec elle. J’ai eu du mal à trouver le sommeil, on s’est fait des petits câlins, des petits bisous, elle est très douce, cette nana. Mais on s’est endormi assez vite. Notre première nuit après la fin du monde !

 

Quand je le suis réveillé dans la semi-clarté de l’aube, elle avait sa main sur mon sein ! J’aime bien !

 

Je lui fais un sourire, elle me roule un patin et en même temps s’amuse à me rouler le téton entre ses doigts. Je la laisse s’occuper de moi, j’ai envie de m’abandonner, d’être passive du moins pour le moment.

 

Sa main descend vers ma touffe (ben non, je ne me rase pas la foufoune, enfin pas complètement), ses doigts entrent là-dedans et s’agitent un petit peu, mais elle ne persiste pas, cherche mon anus et s’y enfonce.

 

– T’aime ça ! Me demande-t-elle.

 

Elle est marrante, c’est avant qu’il fallait demander, pas après ! Mais en fait j’aime bien et je le lui dis. Du coup elle accélère ses mouvements, j’ignore combien de doigts sont entrés dans mon derrière ? Deux ? Trois ?

 

– Vas-y ! Encule-moi bien avec tes doigts.

– T’aimes ça, ma petite salope !

– Je ne suis pas ta petite salope !

– T’aimes pas les mots crus ? C’est juste pour le fun !

– Si c’est juste pour le fun, j’accepte, continue à m’enculer, grosse pouffe.

– On me l’avait jamais sortie celle-là ! Tiens trainée, morue, poufiasse, tout à l’heure je demanderais à mon mari qu’il t’encule.

– Certainement pas !

 

J’ai dit ça sans réfléchir, je n’aurais peut-être pas dû !

 

– Ouais ! Dit-elle, interrompant son doigtage, je peux comprendre, il n’a pas beaucoup de succès auprès des femmes, c’est peut-être d’ailleurs pour ça qu’il a des tendances bi. Comme tu dois bien t’en douter, je l’ai épousé pour son fric, avec moi il est super gentil et il est assez intelligent pour ne pas être jaloux, mais avec les autres il n’est pas toujours facile à vivre. Bon, on continue ma chérie ?

– Bien sûr !

 

Et la voilà qu’elle se mouille les doigts en se le mettant dans la bouche, ses doigts qui viennent de sortir de mon cul et dont elle n’a même pas vérifié l’état ! Gonflée la fille !

 

– Hum, il a très bon goût ton cul !

 

Et hop, me voici de nouveau avec ses doigts qui ne trifouille l’anus, et c’est qu’elle fait ça très bien, la coquine, je commence à être parcouru de frissons de plaisir tandis que ma chatte s’humidifie.

 

– Tu vas jouir du cul ! Hein ma salope ?

– Oui continue, ne t’arrête pas !

– Et après tu me feras pareil ?

– Pas de problème !

 

Ses doigts s’agitent frénétiquement, c’est dingue de pouvoir les bouger à une telle vitesse, elle doit être montée sur piles, la nana ! Je sens que je vais partir, je pars, je hurle.

 

Des pas dans l’escalier ! Norbert entre dans la chambre !

 

– Tout va bien ? Demande-t-il.

– Mais oui, tout va bien, laisse-nous !

– D’accord, je vous laisse, mais tu m’avais fait une promesse ! Fait-il remarquer à Solange

– Et il faut toujours tenir ses promesses, c’est ça ? Tu ne perds pas le nord, toi ?

– Mais je peux attendre…

– Pourquoi faire puisque tu en meurs d’envie ? Il te reste une capote, Nadège ?

– Juste une, dans la trousse qui est dans mon sac.

 

Ça ne traine pas ! Solange se positionne en levrette sur le lit, la croupe relevée, les cuisses écartées, tous ses trésors bien visibles. Bordel, quel cul d’enfer ! Qu’elle est belle comme ça ! De ses mains elle s’écarte les globes fessiers. Putain, j’ai trop envie d’aller embrasser tout ça ! Mais pour l’instant ce n’est pas pour moi !

 

Et ce que j’aurais voulu faire, c’est Norbert qui le fait, il approche son visage du cul de la belle bourgeoise mature et lui lèche le trou à grands coups de langue, avant d’y plonger un doigt inquisiteur qui fait des « une-deux » dans l’étroit conduit. Puis il approche sa bite superbement bandée de son trou du cul, ça entre du premier coup .

 

Solange ne tarde pas à piailler de plaisir au rythme du pilonnage qu’elle subit, je la contourne, me place devant elle, elle m’invite à me rapprocher davantage et me lèche la chatte pendant que l’homme l’encule. Ce n’est d’ailleurs pas si évident, car les coups de boutoir sont si fort qu’elle ne tient pas en place, mais ce n’est pas bien grave.

 

Je jette un coup d’œil sur le pas de la porte, Thibault est là, il se branle frénétiquement en regardant sa femme se faire enculer.

 

Une situation qui ajoute à mon excitation et je ne tarde pas à jouir précipitamment. Quelques secondes plus tard, Norbert ayant accéléré la cadence jouissait dans le cul de Solange laquelle braillait son plaisir à son tour.

 

Un coup d’œil vers Thibault, qui est accroupi en train d’essuyer quelque chose ! Je me demande ce qu’il fabrique en réalisant ensuite qu’il éponge le sperme qu’il a foutu par terre. C’est un méticuleux, Thibault !

 

Pas de douche parce que pas d’eau chaude, juste une toilette de chat, pas de café, on a bouffé des biscottes.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Mardi 20 juillet 2021 2 20 /07 /Juil /2021 18:27

Les survivants de la fin du monde - 1 - Embauche et débauche par Léna Van Eyck

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Principaux personnages :

 

Nadège Mercadier : c'est moi, secrétaire de direction au chômage, narratrice du présent récit.

Norbert Colbert : négociant en articles de jardin.

Thibault de Beauhardy : bourgeois craignant la guerre atomique.

Solange de Beauhardy : épouse de Thibault.

David Carter : journaliste américain.

 

Les "gothiques" : Jack, Kévin, Louis, Betty, Prune, Lucette.

Les employés de chez Grangel : Rochedoux, Mamadou, Fulbert, Mylène.

Les membres de la Confrérie de Cypris : Koralys, Galius, Kélia, Clarisse.

 

1 - Embauche et débauche

 

C'est le début du printemps, la température s'est radoucie après une période hivernale anormalement froide. Les arbres bourgeonnent, les oiseaux gazouillent et les citadins ont rangé leurs doudounes dans l'armoire.

 

Mais commençons plutôt par présenter le principal personnage de cette étrange histoire : Nadège Mercadier qui a 29 ans, parce que c'est bien connu toutes les femmes de trente ans et un peu plus ont toujours 29 ans. Brune, frisée, lunettes à grosses montures, joli minois, jolie silhouette. Divorcée sans enfants et pas de petit ami en ce moment.

 

Secrétaire de direction dans une grosse boite et très appréciée de ses supérieurs hiérarchiques autant pour ses compétences professionnelles que par ses charmes et sa disponibilité, elle avait grimpé assez vite jusqu'à ce poste qui lui assurait un revenu substantiel.

 

Sauf qu'un beau matin, la boite s'apercevant que les charges patronales étaient moins lourdes en Pologne, elle se délocalisa au pays de l'eau bénite et de la vodka.

 

Nadège se retrouva au chômage et après un mois ou deux à glander, elle rechercha du travail. Avec son CV, ses certificats et son physique, elle pensait en retrouver facilement.

 

Elle déchanta vite, quand on n'embauche pas, on n'embauche pas ! Elle fit un peu d'intérim s'occupant à des travaux sans grands intérêts.

 

Elle revit alors ses ambitions à la baisse suivant le précepte douteux qui voudrait qu'une carrière soit comme une montagne : "quand on a su la gravir une fois, la seconde fois sera encore plus facile."

 

Tu parles !

 

Mais on ne lui offrit que des contrats de courte durée, l'époque étant bel et bien aux salariés kleenex.

 

Elle galéra ainsi pas mal de temps avant de tomber sur cette annonce d'offre d'emploi :

 

"Petite entreprise cherche jeune femme dynamique ayant expériences de secrétariat de direction, anglais, espagnol, logiciels bureautiques et patati et patata. Suivait une adresse et la raison sociale de l'entreprise, mais aucun numéro de téléphone."

 

"Dingue !" se dit-elle. "On va être combien sur ce coup-là ? Ils ne demandent pas qu'on leur envoie de CV avant, les mecs doivent être pressés ! Bon, je peux toujours aller voir !"

 

Elle s'est habillée d'un pull en V bien moulant couleur rouge cerise, ne dit-on pas qu'on remarque toujours les "filles en rouge" en premier !

 

Nadège n'avait plus assez de budget pour faire réparer sa voiture et circulait en mobylette. Il lui fallut plus de deux heures pour aller des Yvelines où elle habitait jusqu'à une sordide zone industrielle à Sarcelles dans le Val d'Oise.

 

Sur place, véritable galère pour trouver avant d'arriver dans un bâtiment infâme. Pas de portier, un écriteau manuscrit : "pour l'annonce : suivez la flèche".

 

Un autre panneau : "salle d'attente pour l'annonce". Nadège entre : Il y a une vingtaine de personnes et plus de places assises

 

"C'est quoi ce délire ?"

 

Trois autres postulantes arrivent plus ou moins essoufflées avant qu'un personnage masculin pénètre dans la salle.

 

Norbert Colbert doit approcher la cinquantaine, bel homme, sourire ravageur et tempes grisonnantes, complet bleu à la Charles Aznavour, cravate discrète.

 

- Bien, je vous remercie d'être venues si nombreuses !

 

"Quel humour à la con !" Se dit Nadège.

 

- Bon, que les choses soient bien claires, commence l'homme : Un : c'est mal payé et ce sera toujours mal payé, j'ai besoin de quelqu'un parce que je suis débordé, mais pour l'instant mes frais généraux sont restreints. Deux : le poste est en quatre cinquième, mais au début il y aura beaucoup d'heures supplémentaires et du travail à la maison payé au black, j'ai besoin de cette embauche dès demain si possible. Et trois : je cherche quelqu'un qui sache gérer un site Internet et quand je dis gérer : c'est gérer, c'est pas bidouiller !

- Ce n'était pas indiqué sur l'annonce ! s'offusque une dame.

- C'est vrai, j'aurais dû y penser !

- Que de temps perdu ! Ajoute une autre petite dame.

- Celles qui ne sont pas intéressées peuvent avant de sortir faire un saut à la machine à café, je vous l'offre.

- Vous savez où vous pouvez vous le mettre votre café ?

- Oui, mais ça brûle !

 

Le Norbert a réussi à faire rire une poignée de ces dames, mais la salle se vide à moitié dans un certain chahut.

 

Il toise ensuite l'assistance restante :

 

- Passez-moi vos CV, je vais les regarder en vitesse et je vais recevoir certaines d'entre vous.

 

Dans son bureau, il consulta en priorité le CV d'une jolie blonde, puis celui de Nadège qui l'intéressa davantage, il jeta ensuite un coup d'œil aux autres, deux retinrent son attention, mais décidément cette femme en rouge l'intéressait. Il revint dans la salle annonça, qu'il allait choisir entre quatre dossiers dont il donna les noms et congédia les autres.

 

- Fallait le préciser sur l'annonce que vous cherchiez du 95 D ! Rouspète l'une des postulantes.

 

Norbert reçut Nadège en dernier :

 

- Ce sera probablement vous, mais il faut que je vous explique dans quoi vous allez tomber : j'ai acheté aux enchères et pour un prix super intéressant un stock de cheminées et d'autres bricoles provenant d'une faillite, il y a un fouillis inimaginable, des cabanes de jardin, des auvents, des gloriettes...

- Des gloriettes ?

- Oui, c'est comme un kiosque à musique, mais c'est plus petit ! Répondit Norbert tout fier d'étaler son savoir qui en la matière ne datait que d'avant-hier.

- On en apprend tous les jours.

- Il y a même un abri antiatomique ! Vous vous rendez compte : un abri antiatomique ! Alors le problème est le suivant, je me suis endetté pour acheter tout ça, c'est un investissement mais j'ai des échéances qui vont tomber, autrement dit, il faut que je commence à vendre un peu tout ça assez rapidement : Le stock n'est pas ici, il est à Taverny, un peu plus haut dans le Val d'Oise. Il faut inventorier tout ça, les proposer sur mon site Internet, mettre des prix qui soient légèrement inférieurs à la concurrence. Bref un travail de dingue et urgent ! Ça vous branche ?

- Faudra bien ! Répondit Nadège.

- Bon, je vais vous faire signer le contrat, euh dites-moi, je suppose que vous n'êtes pas farouche ?

- C'est quoi cette question ? Et qu'est-ce qui vous fait dire ça ?

- C'est que si un jour par mégarde, je vous pose gentiment la main sur l'épaule, je n'ai pas envie de me retrouver avec un procès pour harcèlement…

- Autrement dit, en y mettant certaines formes, vous êtes en train de me demander si cela m'offusquerait que vous me proposiez de coucher. Rétorqua Nadège en prenant le ton de la plaisanterie

- Vous extrapolez !

- Non ! Effectivement, je ne suis pas farouche, mais je ne suis pas nympho non plus. Si je devais coucher avec quelqu'un dans ces conditions ce serait uniquement pour en tirer avantage.

- Au moins avec vous c'est clair ! Vous pouvez commencer demain ?

- Oui !

- Je vais prévenir ces dames que le poste est pourvu ! Demain je vous emmène à Taverny, pour y faire l'inventaire.

 

- Vous êtes très attirante ! Lui dit Norbert, en revenant dans le bureau.

- On essaie ! Mais ne me draguez pas, vous serez gentil ! Je n'ai pas la tête à ça !

- Rassurez-vous, j'ai bien entendu le message !

- Alors tout va bien !

- Oui, oui, j'ai parfaitement bien compris votre point de vue. Après tout c'est de bonne guerre.

- Hé !

- Et si je vous offrais une petite prime contre un petit moment intime ? Mais ne vous méprenez pas, c'est juste une question comme ça !

- Ben, voyons ! Vous ne seriez pas légèrement obsédé, des fois ?

- En voilà une façon de parler à son employeur ! Répondit-il d'un ton léger.

- Vous me posez une question "juste comme ça". Je vous réponds par une petite vanne "juste comme ça".

- Et admettons que je vous pose la question pour de bon ?

- Je ne vois pas pourquoi je refuserais une prime. Mais une vraie prime, pas un "Bounty" ! Vous allez me prendre pour une pute, mais que voulez-vous les temps sont durs !

- Vous êtes pressée ?

- Non !

 

Norbert ouvrit son portefeuille et en sortit deux billets :

 

- Vous faites quoi, là, je croyais que vos frais généraux étaient serrés.

- Ce sont des fonds propres, pas ceux de l'entreprise.

- Ah, bon ?

- On se donne un quart d'heure, vous me montrez vos trésors et vous me faites une petite pipe ! Ça peut se faire ?

- Plus direct que vous, tu meurs… Disons qu'effectivement ça peut se faire ! Mais faut vraiment que je sois dans la dèche pour accepter ce genre de choses.

- Rassurez-vous, je saurais me montrer gentleman.

- Bon on fait comment ? Vous voulez que je me défasse un peu, c'est ça ?

- Ben, oui le haut, quoi ?

- Bon c'est parti ! Répondit Nadège en retirant son pullover rouge. Le soutif, je l'enlève toute seule ou ça vous plairait de le faire.

- Bonne idée ! Venez donc ici ma chère que je vous retire ce truc ! Il m'a l'air bien rempli !

 

Evidemment Norbert s'escrime après la triple agrafe qui est récalcitrante.

 

- Respirez un bon coup, vous allez y arriver ! Se gausse Nadège

- Et voilà ! C'est pas toujours facile, hein ?

- A qui le dites-vous, mon pauvre monsieur !

 

Norbert fait glisser les bretelles des épaules et tombe en arrêt devant les deux magnifiques globes terminés par de coquins tétons bruns et qui semblent le narguer.

 

- Jolis ! Je peux les embrasser ?

- Ce n'était pas prévu ! Juste un léger bisou alors !

- Comme ceci ? Dit-il en posant ses lèvres très près du téton.

- Oui !

- C'est frustrant !

 

Il n'insista cependant pas, Nadège comprit alors qu'elle avait tout intérêt à se montrer compréhensive avec lui, afin de mieux le manipuler, elle allait donc lui permettre d'aller un peu plus loin, mais pas plus.

 

- Allez, embrasse les mieux, puisque tu te montres correct.

- C'est vrai ? T'es gentille !

 

Et puisqu'il en a la permission, Norbert se met à embrasser les seins de la belle avec frénésie, il lui sucerait bien les tétons mais n'ose pas aller si loin

 

- Bon, ça devrait aller, tu t'es bien régalé, mon cochon ! Maintenant montre-moi ta bite que je te la suce.

 

L'homme n'ouvre pas sa braguette, il défait sa ceinture, dégage son pantalon qui dégringole sur ses chevilles, le caleçon suit tout de suite après, et le voilà la bite à l'air déjà bien raide.

 

Nadège a toujours une appréhension lors de ce genre de relation fortuite, celle de tomber sur un chibre mal lavé. Bien sûr on peut toujours demander à l'homme de s'encapoter, mais encore faut-il avoir ce qu'il faut sous la main.

 

Décalottage et vérification, l'endroit s'avère propre, juste un très léger fumet d'urine… Nadège ouvre la bouche et fais effectuer à la verge plusieurs allers et retours successifs. Le résultat ne se fait pas attendre, la bite devient toute raide. Elle cesse ses va-et-vient et vient de sa langue titiller le bout du gland.

 

- Tu peux me mettre un doigt si tu veux !

- Hein ? Répond Nadège passablement surprise.

- Laisse tomber, c'était juste une idée comme ça !

- Si t'aimes ça, je peux te le faire ! Répond la femme.

 

Du coup elle mouille son doigt et l'introduit dans le fondement du mec qui pousse un miaulement de plaisir.

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- T'aimes ça, on dirait !

- Oui ! Ça ne te choque pas, j'espère !

- Il m'en faut plus que ça ! Tu t'es déjà enfoncé des godes ?

- Oui, c'est pas déplaisant !

- Quel cochon ! Et une vraie bite t'as jamais essayé ?

- Si, mais faut trouver l'occasion ! Disons que je ne cherche pas, mais sinon c'est plutôt agréable de se faire enculer.

- Quel langage ! T'es gay, t'es bi, t'es quoi ?

- Toujours les étiquettes, je ne sais pas ce que je suis et je m'en fous, j'adore les femmes, mais j'aime bien les bites aussi !

- Tu dois aimer les travelos alors ?

- J'adore !

- O.K. Tu me raconteras ! Pour l'instant contente-toi de mon doigt, je vais même t'en mettre un deuxième…

 

Et soudain L'homme est secoué de spasmes, Nadège se recule et reçoit les giclés de sperme sur sa poitrine.

 

- C'était fulgurant ! Commente Norbert.

- Fallait me le dire que t'allais venir, j'aurais fait durer ! Répond Nadège fort hypocritement.

- Tiens, v'la des kleenex !

- Merci cher poète ! Mais dites-moi, vous êtes marié ?

- Oui, mais non !

- Pardon !

- Je suis séparé, elle me reprochait ma sexualité débridée.

- C'est quoi une sexualité débridée ?

- Nous aurons l'occasion d'en reparler, mais rassurez-vous, je déteste la violence.

- Ah ?

- Et maintenant veuillez m'excusez, j'ai à faire, on se retrouve demain à 9 heures ?

 

Le dépôt de Taverny était situé en bordure de la route départementale 411. Une partie des articles destinés à la vente était à l'intérieur d'une sorte de petit hangar, le reste était à l'extérieur.

 

L'inventaire fut plus rapide que prévu, des cheminées en pagaille, des entrées "côté jardin" avec pylônes, des mini bassins à la versaillaise, les fameuses gloriettes... Nadège prit plusieurs photos destinées à être insérées sur le site Internet

 

- Et l'abri antiatomique, il est où ? Demanda Nadège.

- Il est forcément quelque part, le commissaire-priseur m'a bien précisé qu'il y en avait un !

 

Ils le trouvèrent sous le sous-sol, derrière une porte blindée qui s'ouvrait avec un volant, l'intérieur était évidemment spartiate, mais le constructeur avait poussé le réalisme jusqu'à y entreposer des réserves alimentaires (non périmées), une armoire à pharmacie, des matelas et couvertures, des outils, des bouquins policiers et des jeux de société. Il y avait dans un coin, une cuvette d'aisance et un petit lavabo.

 

- C'est n'importe quoi de construire ce genre de truc sous une cave, si la maison s'écroule au-dessus, les gens ne pourront jamais ressortir ! Fit remarquer Nadège.

- Ce n'est jamais qu'un produit de démonstration, si on a une commande, il faudra que je la fasse construire au beau milieu d'un jardin. Bon on va rentrer, vous pensez que la mise à jour du site Internet sera prête ce soir ?

- Oui, c'est faisable, sauf si je rencontre des soucis imprévus, le plus compliqué ça va être les prix.

- Tu essaies, si tu bloques sur quelque chose tu m'en parles !

- Ah, on se tutoie tout le temps, alors ?

- Ça te gêne ?

- Mais non !

 

Le souci c'était l'abri antiatomique, une société américaine cassait les prix à 19 000 dollars alors que le prix du marché était autour de 35 000 dollars. Norbert et Nadège se mirent d'accord pour le proposer à 27 000 dollars.

 

Le soir le site Internet était fin prêt.

 

Et le lendemain...

 

- Nadège, on a une urgence ! Je viens d'avoir un type au téléphone qui a l'air super motivé pour l'abri antiatomique, il voulait passer tout de suite, il m'a posé plein de questions. Bref, il viendra vendredi, je lui ai assuré qu'il y aurait quelqu'un sur place capable de répondre à toutes ses questions !

- Ah ?

- C'est toi qui vas t'y coller !

- Mais j'y connais rien !

- Tu vas apprendre. Jusqu'à vendredi tu ne vas rien faire d'autre que de potasser tout ce que tu peux trouver à propos des abris antiatomiques, tu devrais trouver plein de trucs sur Internet, sinon tu achèteras des bouquins. Moi je m'occupe juste de la partie travaux, les matériaux, les fournisseurs, les délais... Mais je veux que le client reparte avec un contrat signé en bonnet d'uniforme.

- En bonne et due forme !

- C'est ce que je viens de dire !

- Ah, bon !

 

Nadège

 

On va continuer le récit à la première personne, je préfère :

 

Alors, voulant absolument réussir le challenge imposé par mon employeur, j'ai commencé à ingurgiter tout ce qui me tombait sous la main en matière d'abri antiatomique ! Parcours surréaliste et contradictoire entre les sites marchands qui racontent que grâce à leur abris les survivants sortiront en pleine forme, et les sceptiques qui répliquent qu'un d'abri antiatomique ne ferait au mieux que de retarder une mort inéluctable.

 

Et le vendredi en début d'après-midi nos clients potentiels étaient à Taverny, très ponctuels. Des grands bourgeois de caricatures, lui, Thibault de Beauhardy, visage en pain de sucre, nez trop petit, lèvres pincées, le cheveu rare et grisonnant, blazer bleu marine très moche, pantalon de flanelle grise, chemise blanche, cravate bordeaux en tricot et pompes Cerruti, sans doute la cinquantaine. Solange son épouse est une belle femme, la quarantaine épanouie, ses cheveux auburn coiffés à la lionne, lunettes à grosses montures et sourire carnassier, elle est vêtue d'un ensemble tailleur beige qui n'a pas été acheté aux puces, il n'est pas difficile de deviner que dans ce couple, c'est elle qui porte la culotte.

 

- Nadège est notre grande spécialiste des abris antiatomique, elle pourra répondre à toutes vos questions. Je vous propose de nous suivre, nous allons visiter l'abri ! Annonce Norbert.

 

Me voici rouge de confusion. On descend l'escalier et la Solange se fend d'une première réflexion.

 

- Attendez, il est dans le sous-sol votre abri ?

- C'est un prototype, ceux que nous construisons le sont dans des jardins. Ils sont enterrés à quatre mètres de profondeur sous une couche de béton et d'acier ! Voilà c'est là ! Ajoutais-je en actionnant la barre d'ouverture de la porte.

- Quoi ? L'entrée n'est pas sécurisée ! S'offusque la bourgeoise.

 

Elle commence à m'énerver, celle-ci !

 

- Ben non, l'objectif est d'entrer là-dedans le plus rapidement et le plus simplement possible

- Evidemment ! Concéda la Solange.

- La porte se ferme de l'intérieur par simple claquage, et actionne un double verrouillage assurant une étanchéité absolue. Cette partie est entièrement fonctionnelle ici, pour ressortir il faut activer ce levier de sécurité, puis tourner le volant.

 

La Solange jette un regard circulaire :

 

- C'est pas bien grand !

- C'est un abri, celui-ci est conçu pour deux personnes, mais on peut moduler jusqu'à six personnes. Ici : les lits superposés, le renfoncement est destiné à recevoir les appareils qui recycleront l'eau et l'air, la technologie utilisée pour cela est celle de la station spatiale orbitale. Ici les toilettes et le lavabo qui sont destinés à être raccordés au recycleur...

- Pas de douche, je suppose ?

- Non, il faut économiser l'eau, dans un abri on ne se lave pas, enfin juste un minimum.

- Espérons que nous n'aurons pas à l'utiliser ! Intervient le mari !

 

Tiens, il lui arrive de parler à celui-ci !

 

- Ici l'armoire, on peut y entreposer pour un mois de nourriture, conserves et aliments déshydratés, si vous achetez l'abri, nous vous fournirons une liste de tout ce qui vous sera nécessaire, trousse de pharmacie, bouquins, jeux de société, de quoi écrire, des outils et des armes...

- Des armes ?

- Ben oui, en sortant vous ne saurez pas sur qui vous allez tomber, mieux vaut prévoir !

- Nous n'avons pas de port d'armes !

- Ne vous en faites pas pour ça ! Répondit Norbert. En cas de guerre atomique personne n'ira vous le demander.

- Oui mais pour nous les fournir ?

- Je m'en occupe !

- O.K. Et pour communiquer avec l'extérieur ?

- C'est le gros problème, tout va être coupé, le téléphone, Internet, il y aura peut-être des émissions radios mais vous ne capterez rien dans l'abri.

- On fait comment pour savoir si on peut sortir ?

- On vous fournira un petit manuel, au bout de quinze jours vous tenterez une sortie avec une combinaison spéciale, il y aura un compteur Geiger à la sortie, si la radioactivité est retombée, vous sortirez, sinon vous vous abriterez une semaine ou deux de plus !

- Ça m'a l'air pas mal, qu'en penses-tu Thibault ?

- Le rapport qualité prix me paraît excellent ! ânonna-t-il

- Et pour les délais de livraison ! Demanda Solange

- Un mois, mais il faut compter avec la livraison des systèmes de recyclage, je vous propose de remonter en haut pour voir tout ça en détail dans mon bureau ! Intervint Norbert ! Oh, je ne sais pas ce qui m'arrive, j'ai un peu la tête qui tourne, je ne suis pourtant pas claustrophobe.

 

Et là je me souviens juste avoir vu nos deux bourgeois tomber carrément dans les pommes avant que je perde connaissance à mon tour.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Mardi 20 juillet 2021 2 20 /07 /Juil /2021 18:22

La Malédiction du Pas de Lagaste – 9 – Le couvent des Ernestines par Léna Van Eyck

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Gilbert de la Houlette

Arrivé à ce stade du récit, il nous faut maintenant parler du chevalier Gilbert de la Houlette. Fils du seigneur de Graville, il n’en est point l’aîné et donc non plus le successeur potentiel, et cela l’aigrît, et comme si ça ne suffisait pas Dame Nature l’a affublé d’un pied-bot qui le fait claudiquer méchamment et de verrues disgracieuses sur le visage. Evidemment quand il eut l’âge de conter fleurette à la gente féminine, il essuya une jolie collection de râteaux. Restait les épousailles et en ces temps féodaux les mariages des fortunés étaient arrangés, mais celui qu’on lui avait imposé ne le satisfaisait pas, l’épouse était laide, revêche, prude et bigote.

 

Tout cela lui agissait sur le caractère et l’homme se révélait méchant, sournois et cruel voire sadique. Et en plus il buvait !

 

Pour la chose, il lui restait les ribaudes et il fréquentait régulièrement la taverne du « coucou doré », il n’y mangeait pas mais y buvait beaucoup, puis il montait avec la Rolande dont il s’accommodait fort bien de son âge et de sa chair grassouillette.

 

On ne pouvait décemment parler de réciprocité. Ce petit seigneur était un peine-à-jouir à l’haleine fétide qui faisait perdre son temps à la pauvre Rolande. Mais ne dit-on pas que toutes les activités ont leurs inconvénients ?

 

Ce jour-là, après qu’il eut jouit bien péniblement, Rolande osa l’apostropher en minaudant :

 

– Pourquoi ne variez-vous pas un peu les plaisirs ? Il y a d’autres filles ici qui pourraient vous satisfaire !

– Non, je n’aime la Finette, elle est trop maigre !

– Mais les autres, elles sont jeunes et belles.

– Elles sont trop jeunes, pour moi ce ne sont pas des femmes mais des gamines.

– L’une d’elle à une mère qui est aussi putain qu’elle, elle est venue une fois ici, elle te plairait.

– Et où exerce-t-elle ?

– Ma foi je n’en sais rien, pas très loin je suppose, vous n’avez qu’à demander à Jodelle, puisque c’est de sa mère dont il s’agit !

 

Allez savoir pourquoi la suggestion de la Rolande émoustilla l’intérêt de l’inquiétant nobliau.

 

D’habitude après avoir forniqué, il enfourchait son destrier et retournait au château de papa, mais ce jour-là, il se rassit, commanda à boire et attendit Jodelle.

 

Avec un sens aiguë des convenances et de la diplomatie, il apostropha vertement la belle quand elle réapparut dans la salle.

 

– Holà, jeune putain, un écu pour toi si tu m’indiques où ta mère tapine !

– Monseigneur, je ne sais de quoi vous parler et ne vous répondrai pas !

– Répond i Où il va-t’en cuire !

– Vous ne me faites point peur !

– Je veux savoir où ta mère fait la putain ? Répéta-t-il en haussant considérablement le ton.

– Et moi, je vous répète que je ne vous répondrai pas !

– Mais pour qui te prends-tu, sale traînée !

 

La gifle surpris la jeune fille, mais scandalisa la petite assistance de cette mi-journée. La Georgette voulant éviter l’incident se précipita.

 

– Calmez-vous messire, venez avec moi, je crois pouvoir vous renseigner.

– Hum…

– Allez donc à Montclar, il y a une auberge… « les trios colombes », elle y est forcément connue.

– Quel est son nom ?

– Je l’ignore et de toute façon elle doit tapiner sous un nom de guerre, mais vous la reconnaîtrez facilement, elle ressemble tellement à sa fille qu’elle se fait passer pour sa grande sœur.

 

Sans demander son reste le sieur Gilbert après avoir bu un petit coup, enfourcha son canasson et s’en alla à Monclar.

 

– Quel est ce foldingue ? Rouspéta Jodelle

– Il n’est pas que foldingue, il est cruel et dangereux, seule la Rolande arrive à s’en accommoder, j’ignore comment elle se débrouille ! Quand il reviendra, arrange-toi pour qu’il ne te voit point.

 

Evidemment la Georgette se garda bien de lui dire que son souci était surtout d’éviter les incidents avec un très bon client.

 

A l’auberge des « trois colombes », Adélaïde devisait tranquillement, attablée avec un client qu’elle avait en sympathie, un marchand qui faisait dans la porcelaine, lui avait-il confié.

 

Gérard de la Houlette la reconnut de suite et l’aborda sans ménagement.

 

– Holà, la putain, viens que je te baise !

– Mais ne voyez pas que je suis occupée ! Répondit Adélaïde avec un regard courroucé.

– C’est que je ne peux point attendre !

– Et bien revenez une autre fois et quand vous aurez moins bu !

– Comment ose-tu me parler sur ce ton, femme de rien ?

 

En d’autres circonstances, Mathieu le patron aurait éjecté le malotru avec pertes et fracas, mais son accoutrement trahissait son rang et en l’occurrence la prudence (pour ne pas dire la couardise) l’emporta.

 

– Attendez une seconde, Monseigneur, je vais arranger cela !

– Tu as intérêt, l’aubergiste ! Répondit le drôle.

– Asseyez-vous juste un instant.

 

Le patron revint vers Adélaïde et son client avec une mine de macchabé :

 

– Ou tu le montes de suite ou tu fous le camp, ce type est un mec de la haute, je ne veux nul ennui dans mon auberge !

– Je peux attendre ! Proposa le marchand de porcelaines bien conciliant, car ne dit-on pas qu’il n’y a meilleur plaisir qu’un plaisir retardé !

 

C’est donc avec une appréhension bien compréhensible qu’Adélaïde monta en chambre avec l’inquiétant nobliau. Elle espérait simplement que l’homme serait rapide.

 

Elle ignorait bien évidemment que l’homme était non seulement un peine-à-jouir mais qu’il venait juste de tirer péniblement son coup avec la Rolande au « Coucou doré ».

 

Nous ne narrerons pas par le détail cette coucherie qui n’eut rien d’érotique, se résumant en un limage vain par une bite demi-molle.

 

Au bout d’un moment le Gilbert montra ses nerfs :

 

– Mortecouille ! M’aurais-tu jeté un sort afin que je ne puisse jouir dans ton vilain fourreau de putain ?

– Cela arrive à tous les hommes !

– Pas à moi, sauf avec les mauvaises putains.

– D’ordinaire on ne se plaint pas de mes services.

– Me traiterais-tu de menteur, ribaude du diable ?

– Je ne vous ai point traité, messire, faites un effort et faites taire votre colère, vous allez y arriver, voulez-vous que ma main vous dépanne ?

– Je n’ai pas payé pour une branle. Et d’ailleurs cela est péché !

– Juste un peu avant de me couvrir de nouveau ?

– Mais tu oses insister, sais-tu simplement qui je suis ?

– Quelle importance ?

– Comment ça « quelle importance ? », je suis le chevalier Gilbert de la Houlette, fils du seigneur de Graville, et je te crois vilaine sorcière.

– Bien, on fait quoi ?

– Tu vas commencer par me rendre mon argent.

 

Adelaïde l’aurait sans doute fait pour éviter l’incident mais l’homme se leva brusquement du lit, trébucha, se fit apparemment bien mal au genou, et se releva en maugréant :

 

– Encore un de tes sortilèges, qui est tu donc ? N’as-tu point honte de prostituer ta propre fille, à moins qu’elle soit aussi sorcière que toi, elle aussi a manqué de respect à mon rang !

– Monseigneur, calmez-vous, la colère n’est jamais bonne conseillère.

– Ce n’est pas une traînée qui va me dicter ma conduite, je vais m’occuper personnellement de ton cas et de celui de ta puterelle de fille. J’en ai fait pendre pour moins que ça. Cela me mettra de très bon appétit de vous voir toutes deux pendouiller au bout d’une corde !

– C’est ça, c’est ça !

 

En redescendant, le tavernier attendait Adelaïde :

 

– Cela me peine, mais je ne veux plus te voir ici ! Ce freluquet a menacé de faire brûler mon auberge s’il te revoyait chez nous ! Et puis méfie-toi, il n’a pas point bonne réputation. Ne prend pas ses menaces à la légère. Il est cruel et à moitié fou, je serais toi, je prendrais la route.

– C’est tout ?

– Non, j’ai été obligé de le rembourser…

– Ça va j’ai compris, tu vas les revoir tes écus !

 

Du coup Adélaïde qui avait eu tendance à mettre les menaces du nobliau sur le compte de la boisson, commença à paniquer sérieusement.

 

Elle se rendit chez Maître Philibert, l’apothicaire :

 

– Dame Isabelle m’a confiée qu’en cas de grave danger, je pourrais compter sur sa protection, j’espère que ce n’était point simplement un mot pieu ?

– Explique-moi !

– Un foldingo, se disant seigneur de la Houlette…

– Le seigneur de la Houlette n’est point foldingo…

– Il s’agit de son fils, Gilbert !

– J’entends mieux, à présent ! Et il te veut quoi, ce fada ?

– Il en veut à ma vie et à celle de ma fille…

– Je m’en vais de ce pas prévenir Dame Isabelle, veux-tu qu’en attendant, je te cache en ma cave ?

– Assurément, mais avant, je dois avertir mon poivrot de mari, je reviendrais ensuite ! M’ouvriras-tu même si je viens la nuit ?

– Je t’attendrais. Frappe trois coups deux fois de suite à la cognée de ma porte, je saurais que c’est toi !

 

Adélaïde gagna ensuite sa masure, le Gontran n’y était pas, elle ne prit pas le risque d’y rester et attendit patiemment qu’il revienne, dissimulée derrière un épais buisson.

 

Il ne revint qu’une heure plus tard :

 

– Un rejeton du seigneur de Graville nous veut grande querelle à notre famille et peut-être à notre maison, prend la route et cache-toi, dans un mois nous pourrons nous retrouver… Si tu ne bois pas trop !

– Mais tu es devenue folle ! Et c’est quoi cette tenue ?

– Peu importe ! Si tu restes à la maison, tu es mort !

– Balivernes, parle-moi plutôt de cette tenue !

– Adieu mon ami, je tenais à te prévenir, ne prend pas mes paroles à la légère. Eloigne-toi d’ici pendant qu’il est encore temps. Quand je pense que je t’ai aimé…

 

Gilbert de la Houlette après sa débandade rentra au château cuver sa piquette.

 

A son réveil, le lendemain, il avait le choix : oublier sa déconvenue ou user de sa cruauté. Hélas on ne change pas sa nature ! Enfourchant son blanc destrier, il se rendit à Montclar, chez monsieur le curé (digue don d’un don daine euh)

 

Accompagné de quatre « courageux » soudards, le nobliau terrorisa tant et si bien l’homme d’église que celui-ci finit par admettre que l’Adélaïde était peut-être bien la putain qu’il recherchait et il lui expliqua où se situait sa pauvre demeure.

 

Il s’en fut reconnaître le lieu et décida qu’il agirait de nuit, il s’excitait déjà en imaginant les gueux du coin découvrant en se réveillant, une cabane en flammes à l’extérieur de laquelle pendouillait au bout d’une branche noueuse d’un vieux chêne, quelques misérables cadavres !

 

Ce même matin, l’apothicaire réveilla Adélaïde.

 

– Nous partons ! Dit-il simplement.

– Où ça ?

– Là où tu seras en sécurité, mais nous allons d’abord passer chercher ta fille !

 

Et la carriole fila jusqu’à Preixan.

 

La Georgette fut quelque peu surprise de voir arriver la maman de sa meilleure putain.

 

– Le petit seigneur Gilbert de la Houlette nous cherche grands ennuis, je viens chercher ma fille afin de la cacher comme il se doit.

 

La Georgette commença à protester, à lui dire qu’elle exagérait sans doute, mais Adelaïde su enfoncer le clou :

 

– S’il la voit ici, il est capable de s’en prendre à ta taverne et de la réduire en flammes !

 

Il y a parfois des arguments qui portent !

 

Et c’est ainsi que Goldevaine, mal réveillée se retrouva dans une carriole aux cotés de sa maman !

 

Quelle ne fut pas leur surprise quand après quelques moments de route, l’apothicaire leur demanda :

 

– Enlevez vos habits, mettez-les en baluchon et revêtez ceux-ci.

– Mais ce sont des tenues de bonnes sœurs ! S’étonna Adelaïde

– Eh oui !

 

Nouvelle surprise quand plusieurs minutes plus tard, il fit ouvrir la porte du couvent des Ernestines !

 

Une bonne sœur bien dodue au sourire charmant vint à leur rencontre.

 

– Mère Gertrude les attend ! Précisa l’apothicaire, je l’ai prévenu hier soir. Moi je vais repartir, mais je prendrais bien un petit verre.

– Un petit verre ou un petit câlin ? Demanda Sœur Agnès puisque tel était son nom de cornette.

– Je veux bien les deux, mais prestement, il faut que je m’en retourne ouvrir mon échoppe !

 

Voici des propos qui interpellent Goldevaine et sa mère, qui s’échangent des regards ahuris en se demandant dans quel étrange couvent on les a menées !

 

Je vais vous conduire chez Mère Gertrude, et toi Maître Philibert, attend moi dans ma cellule, tu ne crois tout de même pas que tu vas repartir sans m’avoir honoré !

 

Et voici qu’apparaît Mère Gertrude habillée en cornette, à moins que ce soit Dame Isabelle si l’on préfère puisqu’il s’agit bien de la même personne !

 

– Toutes choses à son explication, je vais y venir, ta fille est fort jolie, tu t’es bien gardé de me la présenter avant, grande coquine !

– C’est que… Bredouilla Adélaïde

– Je plaisantais, voyons ! Racontez-moi vos mésaventures par le détail, je verrais si je peux y apporter remède.

 

Les deux femmes rapportèrent alors ce qu’il y avait à narrer. Finalement cela tenait en peu de mots.

 

– Ce Gilbert a-t-il des habitudes régulières ?

– Il monte toujours avec la même fille, la Rolande ! Répondit Goldevaine. C’est cette sotte qui a trop parlé…

– Non, je veux dire, vient-il toujours aux mêmes jours, aux mêmes heures ?

– Toujours le midi, mais pour les jours, ça dépend.

– Pourrait-tu le décrire.

– Il a de très vilaines verrues sur le visage…

 

Dame isabelle demanda de quoi écrire et dessina ce qui ressemblait à un visage, elle demanda ensuite aux filles de marquer l’endroit des verrues.

 

– Très bien, on va s’en occuper ! Tu veux qu’on s’occupe aussi de cette Rolande ?

 

Goldevaine se demanda qui se cachait derrière ce « on », mais ne posa aucune question.

 

– La Rolande ? Mais elle ne m’a fait aucun mal !

– Elle aurait été moins bavarde, tout cela ne serait sans doute point arrivé !

– Elle est plus bête que méchante, je ne lui en veux même pas !

– On pourrait juste lui faire peur ?

– Non, je m’expliquerais avec elle quand je la reverrai.

– Bien nous allons vous abriter quelque temps, et ensuite nous aviserons, avez-vous faim ?

 

Une bonne-sœur fort gironde apporta alors de la soupe chaude, du pain frais et du jambon.

 

– Et maintenant, juste deux mots pour répondre aux questions que vous n’osez poser : J’ai fait bonne fortune, il y a quelques années dans un lieu maudit de la Bourgogne (voir le récit « Les filles du bois maudit »), en fait j’y avais organisé un bordel qui avait bons chalands. Si certains des michetons qui venaient y forniquer étaient courtois et sympathiques, d’autres nous considéraient comme des trous, des trous charmants, mais des trous quand même. C’est donc tout naturellement que je me suis tournée vers les femmes, d’autant que j’avais déjà quelques prédispositions, certaines sont garces ou poissonnières, mais beaucoup d’autres me ravissent. Au bout de quelques mois, moi et mes compagnes nous sommes séparées, chacune a suivi sa route. En ce qui me concerne, après plusieurs pérégrinations, je me suis retrouvée ici, j’ai monnayé la charge de mère supérieure. C’est fou ce que l’argent permet ! Nous sommes ici dans un cloître, les femmes n’en sortent jamais et ont fait vœu de silence, elles mènent leur petite vie de bonne-sœurs comme elles l’entendent sous la direction de l’ancienne mère supérieure. Dans cette aile du bâtiment les choses sont très différentes. Déjà personne n’y entre, je vis ici avec ma petite cour, cinq jeunes femmes rencontrées aux hasards de mes chemins d’amour. Certaines sont entretenues par de riches bourgeois, cela nous permet de nous approvisionner afin de faire bonne chère. Nous contrôlons la porte d’entrée, la sécurité y est donc absolue, lorsque le prêtre chargé d’entendre les bonnes-sœurs en confession vient les visiter, il n’entre pas ici pas plus que l’évêque quand il lui prend l’envie d’y faire une inspection, et si vraiment l’idée lui en prenait nous avons bonne cachette ! Que direz-vous d’une petite fête afin de vous accueillir gentiment ?

– Ma foi, c’est bien trop d’honneur, nous vous devrons une reconnaissance éternelle ! Bafouilla Adélaïde.

– Allons, allons, je n’allais tout de même pas laisser pendre deux si jolies putains !

 

Ensuite, Dame Isabelle les conduisit dans sa chambre.

 

– C’est ici que je dors, parfois seule, parfois avec l’une ou l’autre de mes petites protégées. Savais-tu, Goldevaine que je suis une fidèle cliente de ta mère ?

– Ma foi, non ! Qui me l’aurais dit ?

– Et toi, as-tu déjà partagé ta couche avec une femme ?

– Eh oui, et cela ne m’a point déplut !

– Et moi, comment me trouves-tu ?

– Très belle, assurément

– Tu me donnerais tes lèvres ?

– Comment refuser, d’autant que vous venez de nous sauver !

 

Et les deux femmes s’embrassèrent goulument tandis qu’Adélaïde se demandait si elle fallait qu’elle attende son tour ou si elle devait s’éclipser discrètement.

 

– Veux-tu baiser avec moi ? Demanda carrément Dame Isabelle.

 

Goldevaine approuva d’un petit signe de tête.

 

– Je vais me retirer, je peux aller où ? Demanda Adélaïde.

– Juste à côté, à moins que tu souhaites nous regarder, mais sans doute cela pourrait te gêner

– Gênée, non, nous avons déjà… enfin bref, ça n’a pas grande importance…Balbutia Adélaïde.

– Autant lui dire ! Intervint Goldevaine

 

Alors Adélaïde raconta :

 

– Au « coucou doré », alors que je rendais visite à ma fille, un miché m’a pris pour sa grande sœur et nous a fait monter ensemble.

– Ciel ! Et vous vous touchâtes ? Demande Dame Isabelle davantage amusée que choquée

– Et même un peu plus… bredouilla Adélaïde

– Ensuite, ajouta Goldevaine, on était un peu bizarre toutes les deux puis nous nous sommes dit : « Mais quel mal avons-nous fait ? » Et comme nous n’avons pas trouvé où pouvait être ce mal, nous nous sommes embrassées.

– Vous êtes deux belles cochonnes. Alors Adélaïde regarde-nous et si l’envie de prend de vouloir nous rejoindre, ce sera volontiers.

 

Alors Isabelle s’assit sur le bord du lit et fit signe à Goldevaine de venir s’assoir à sa gauche, laissant volontairement une belle place à sa droite.

 

Sitôt assises les deux femmes s’étreignirent et s’embrassèrent avec passion.

 

– Enlève-loi tout ça que je vois si tu es une aussi belle putain que ta mère !

 

Goldevaine se releva, se déshabilla prestement et esquissa quelques pas sautillants de danse.

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– Humm, c’est ma foi, bien joli, tout ça, viens te rasseoir que je te caresse un peu. Humm, ta peau est douce, attend je vais moi aussi me débarrasser de cette robe, nous serons plus à l’aise. Alors ils te plaisent mes jolis nichons ?

 

Mais Goldevaine ne pouvait répondre, ayant déjà un téton dans la bouche et s’en régalant.

 

A quelques coudées, Adélaïde se demande s’il est opportun de venir s’intégrer dans ce duo charmant ou s’il convient d’attendre quelque peu. La voyant ainsi hésiter, Isabelle tapote de sa main droite sur le bord du lit l’invitant ainsi à venir.

 

Il restait un téton de disponible elle s’en empara.

 

Mais voilà que l’on frappe à la porte !

 

– Nous sommes occupées ! Répond Dame Isabelle.

– C’est sœur Agnès, je reviens quand ?

– Quand je te sonnerai !

 

Se doutant bien qu’il se passait en cette chambre des choses très peu catholiques, la Sœur Agnès, bien loin de partir se mit en position de voyeuse derrière le trou de la serrure.

 

Et elle avait devant ses yeux le spectacle charmant de sa mère supérieure complètement nue se faisant sucer les nibards par deux drôlesses se ressemblant étrangement.

 

Du coup Sœur Agnès se tripatouilla la chatoune avec frénésie et le fit tellement peu discrètement qu’elle fit du bruit.

 

– Mais qu’est-ce donc ! Qui est derrière cette porte ? Demanda Isabelle d’une voix forte.

– Il n’y a personne ! Répondit Sœur Agnès.

 

Inconscience ou humour, allez donc savoir ?

 

– Entre immédiatement !

 

La sœurette entra sans se faire prier, faussement penaude.

 

– J’ai fauté, Mère Gertrude, je mérite une punition ! Déclama l’impertinente nonne.

– Parfois, j’ai du mal avec mes petites protégées, elles ne sont pas toujours très sages ! Commenta Isabelle alias Mère Gertrude. Toi Agnès assis toi et regarde nous, mais interdiction de toucher.

– C’est trop cruel !

– Obéis ! Et me diras tu quelles sont ces taches sur ta chasuble ? Deviendrais-tu une souillon ?.

– C’est que j’ai un peu sucé Maitre Philibert, et il avait beaucoup de foutre dans sa bite !

– Ah, et elle était bonne sa bite ?

– Oui, mais il a joui trop vite, moi j’aurais bien voulu qu’il m’encule.

– Bon assis-toi et reste dans ton coin, je ne veux plus t’entendre ! Reprenons mes chéries, où en étions-nous ?

 

Pour toute réponse, la mère et la fille reprirent leur suçage de téton, un moment interrompu, puis Goldevaine se mit à lorgner vers la toison de Dame Isabelle ou plus exactement sur ce que cette toison brune tentait de dissimuler. Sa main s’y égara, ses doigts rencontrèrent l’humidité des chairs délicates, puis s’y enfoncèrent avant de s’y agiter frénétiquement.

 

– Oui, vas-y ma puterelle, fais-moi jouir !

 

Encouragée, Goldevaine vint se placer à genoux devant les cuisses écartées de la Mère supérieure et approcha sa langue, se régalant de ses sucs mielleux. Pendant ce temps, Adélaïde toujours assise à sa droite s’occupait comme il se doit de ses seins et de sa bouche.

 

Et soudain Isabelle se mit à haleter et à gémir avant de crier bruyamment sa jouissance. Du coup par une espèce de mouvement spontanée les trois femmes se retrouvèrent sur le lit à se caresser.

 

Les corps s’entremêlent au petit bonheur la chance et à un moment Goldevaine se retrouve avec le cul de sa mère devant son visage. Elle ne l’avait jamais vu, du moins, pas comme ça, pas si près. Elle ose le caresser et sa main s’égare très près de l’anus.

 

Adélaïde est prise d’un petit rire nerveux, sa fille prend ça pour un signe d’encouragement, mouille son doigt et lui enfonce dans le cul.

 

– Oh, mais que fait-là, ma salope de fille ?

– Faut-il que j’arrête ?

– Non continue, catin, débauchée, fille à remparts…

– Comme toi, Maman !

– Je ne dis pas la chose contraire !

 

Et pendant que Goldevaine continuait de doigter le cul de sa mère par derrière, Isabelle s’occupait du devant, créant ainsi un insolite étau de plaisir.

 

Adélaïde devant ce double assaut ne tarda pas à succomber au plaisir à son tour. Restait Goldevaine dont l’entrejambe était mouillé comme une soupe, mais qui attendait son tour de monter au ciel.

 

– Je crois bien que ta fille souhaiterait être léchée par une langue un peu vicieuse ! Fit remarquer Isabelle. La mienne ou la tienne.

– Vas-y ! répondit Adélaïde

– Je le ferais volontiers, mais il ne me déplairait pas de te voir lécher ta fille.

– Tu veux bien, Goldevaine ?

– Mais oui !

 

La mère se mit donc à gamahucher sa fille, tandis qu’Isabelle taquinait tantôt ses seins, tantôt sa bouche tant et si bien qu’elle prit son plaisir à son tour assez rapidement.

 

– J’ai le goût de la chatte de ma fille dans la bouche ! Constata Adélaïde avec amusement.

– Ça te change de celui des queues de tes clients ! Répondit Isabelle.

 

Sœur Agnès à présent n’avait plus rien à regarder… quoi que ces trois belles femmes ne s’étaient point encore rhabillées et étaient fort agréables à regarder, mais disons que l’action marquait une pause.

 

– Ma punition est terminée ? Demanda-t-elle.

– Je n’en sais rien ! Répondit Dame Isabelle, mais va donc nous chercher à boire, nous avons grande soif.

– Puis-je vous offrir mon pipi ? J’ai justement grosse envie ! Répondit l’impertinente.

– Qu’en pensez-vous, mes jolies ? Demanda Isabelle.

– Tant qu’à faire, j’aurais préféré le tien ! Répondit Adelaïde. Et après je boirais bien un grand verre d’eau

– Et bien tu vois, Agnès, personne ne veut de ton pipi, nous avons ce qu’il nous faut, continue de rester dans ton coin.

– Ouin ! Méchantes !

 

Isabelle sortit de son armoire un drap quelque peu épais et l’étendit sur le sol, puis elle invita Adélaïde à s’y coucher dessus, bouche ouverte, bien entendu ! Puis elle s’accroupit sur sa receveuse, chatte contre bouche en s’efforçant de contrôler le débit de son jet doré.

 

Adélaïde adoptait une attitude d’indifférence face aux jeux de pipis, ni rejet, ni plaisir, mais en ce moment elle appréciait parce que cette urine tiède au goût de bière salée, c’était celle de Dame Isabelle.

 

– Je t’en laisse un peu, Goldevaine ?

– Puisque c’est proposé si gentiment…

 

Alors donc Goldevaine pris la place de sa mère sur le drap, profita de la fin de la miction d’Isabelle et eu droit en bonus de faire le petit nettoyage de chatte.

 

Quand la puterelle se releva, Isabelle prit sa place.

 

– A votre tour mes jolies, moi aussi j’ai envie d’être votre pot de chambre !

 

La mère et la fille se relayèrent donc pour abreuver Isabelle et tout cela se termina par un grand éclat de rire collectif.

 

– Humm ! (ça c’est Sœur Agnès qui se racle la gorge pour manifester sa présence)

– Tu es encore là, toi ? Tu t’es bien rincé l’œil, Tu es contente ? Je suis sûre que tu as la chatte toute trempée ? Va donc nous servir à boire… Et de l’eau fraiche, pas de la pisse.

 

Et tandis que Sœur Agnès disparaissait de la pièce en dodelinant du croupion, Isabelle expliqua que cette fille était profondément masochiste (ce terme n’est utilisé que depuis 1886, impossible de trouver comment on disait auparavant, mais après tout on s’en tape…)

 

– Je suis sûre qu’elle a tout à l’heure fait exprès de faire du bruit pour qu’on la punisse, elle adore les coups de badines, mais à ce jeu-là, ce n’est pas elle qui décide, c’est moi et moi seule qui mène le jeu.je la punirais quand je le voudrais moi et non pas quand elle en aura envie. Non, mais…

 

Quand la nuit fut venue, le chevalier Gilbert de la Houlette et quatre de ses soudards démolirent la porte de la masure d’Adelaïde et de Gontran, ils auraient d’ailleurs pu s’en abstenir puisqu’aucune serrure ne la maintenait fermée. Ne trouvant personne à l’intérieur, le nobliau laissa éclater sa colère et son dépit, puis fit brûler la baraque.

 

– Ces traînées s’en sont allées dormir ailleurs, c’est donc en plein jour qu’il faudra que je les traque. Elles ne perdent rien pour attendre, elles se croient en sécurité, elles déchanteront vite quand elles auront la corde au cou.

 

Le lendemain matin, Gilbert tenta de réfléchir :

 

« Si elles sont restées dans leurs auberges, cela sera facile, cela est peu probable, mais il faut m’en assurer ! Sinon, elles sont forcément dans quelque autre auberge du Roussillon, je finirais bien par les dénicher, le pays n’est point si grand ! »

 

Depuis l’aube, un cavalier masqué est dissimulé à plusieurs encablures du pont-levis du château de Graville. Un homme à cheval ne tarde pas à en sortir, l’archer, se demandant s’il s’agit bien de sa proie, le suit pendant quelques lieus, puis quand la route devient forestière, il galope à sa hauteur :

 

– Holà, seriez-vous messire Gilbert ?

– Assurément, mais…

 

Gilbert ne termina jamais sa phrase, le sabre du cavalier lui ayant carrément tranché la tête !

 

Le cavalier masqué, débarrassa le cadavre de ses oripeaux et le traîna dans un fossé dans lequel les corbeaux et les chiens errants auraient tôt fait de le rendre méconnaissable. Beaucoup plus loin, il attacha son cheval à un arbre, quelqu’un le trouverait bien.

 

– C’est fait ! Indiqua simplement le cavalier masqué, qui était en fait une cavalière.

– Es-tu bien sûre que c’est lui ! Lui demanda Dame Isabelle alias sœur Gertrude.

– Ma foi oui, ses verrues étaient bien aux bons endroits.

– Et il est bien mort ?

– Dame, je lui ai tranché sa tête ! Il m’étonnerait fort qu’il puisse vivre sans elle !

– Bien, pas un mot à quiconque !

 

Sans un souci de sécurité, Dame Isabelle préféra attendre plusieurs jours avant d’annoncer la bonne nouvelle aux deux jolies putains.

 

Au château, on s’étonna de l’absence de Gilbert de la Houlette, et ce n’est que quelques jours plus tard qu’un garde retrouva son cheval et le ramena au château. On annonça l’événement au seigneur du lieu, celui-ci ordonna une battue près de l’endroit où avait été laissé le canasson, évidemment on ne trouva rien !

 

– Des bandits de grands chemins auront eu raison de lui ! Je ne l’aimais point, mais ne souhaitait pas sa mort et aurait souhaité l’enterrer en terre chrétienne. Nous allons faire dire une messe de requiem.

 

Au bout d’une semaine Dame Isabelle annonça la nouvelle aux deux femmes sous une version prudente :

 

– J’ai ouïe dire que le chevalier Gilbert de la Houlette avait disparu, son cheval est rentré tout seul en son château et le seigneur du lieu a fait dire une messe pour le repos de son âme.

 

Les deux femmes exprimèrent leur soulagement !

 

– Qu’allez-vous faire à présent ? Vous pouvez reprendre vos activités, ce triste sire ne vous importunera plus, mais vous pouvez aussi rester ici le temps qu’il vous plaira et profiter de notre compagnie !

 

La mère et la fille s’échangèrent un regard de connivence montrant qu’elles pensaient la même chose :

 

– Nous allons rester quelques temps ici, après nous verrons bien ! Dit alors Goldevaine

 

Et Dame Isabelle leur répondit par le plus beau de ses sourires.

 

Fin

 

© Lena van Eyck pour Vassilia.net – février 2020

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Mardi 20 juillet 2021 2 20 /07 /Juil /2021 18:18

La Malédiction du Pas de Lagaste – 8 – Hermine, Rixende et Jodelle par Léna Van Eyck

Goldevaine2

Et le lendemain matin…

Rixende s’était, l’air de rien, un peu renseignée :

 

– Jodelle m’a rendu grand service, je ne sais comment la remercier ?

– Rejoins-la dans sa couche ! Lui répondit carrément Hermine.

– Ciel ! Coucher avec une femme !

– Ben quoi, c’est doux et ça sent bon !

– Mais n’est ce point contre nature ?

– Peu importe du moment que c’est agréable !

– C’est une invention du diable !

– Et alors ? Tant mieux s’il nous a inventé de meilleures choses que les curés !

– Ah ! Ah ! Tu es drôle toi ! Je ne sais si ça me plairait…

– L’essentiel est que ça lui plaise à elle !

– Mais je suis bien ignorante de la façon de faire.

– Alors déshabille-toi, je vais te montrer !

 

Et alors qu’Hermine après s’être, elle aussi, débarrassée de sa robe entamait une bonne leçon de choses, Rixende ne put s’empêcher de se laisser aller à un fou rire nerveux.

 

– Qu’ais-je dis de si drôle ?

– Ce qui est drôle c’est que tu as cru mon mensonge !

– Quel mensonge ?

– Je ne suis pas grande experte, mais j’ai déjà léché des minouches bien grasses et bien juteuses de quelques coquines jeunes ou moins jeunes.

– Eh alors pourquoi ce mensonge ?

– Pour te voir nue ! Tu es très belle et je passerais bien un moment avec toi !

– Je te trouve bien audacieuse !

– C’est ton droit, j’ai essayé quelque chose, tant pis pour moi, si ça ne marche pas.

– T’aurais voulu quoi ? Que l’on s’embrasse ?

– Que l’on s’embrasse, que l’on s’enlace.

– Si l’on s’embrasse, nos seins vont se toucher.

– C’est bien possible en effet. On le fait ?

 

Elles le firent et comme prévus, leurs seins se frôlèrent, ce qui les fit rigoler, d’autant plus que les tétons de Rixende étaient bien érigés. Ce petit jeu de frotte-frotte finit par bien exciter nos deux coquines, tant et si bien qu’elle se retrouvèrent tête-bêche sur le lit à se gamahucher la chatte.

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Mais après qu’elles se furent léchées copieusement jusqu’à crier leur plaisir, Hermine fut curieuse de savoir jusqu’où la fille pouvait être vicieuse.

 

Alors qu’elles auraient pu en rester là, Hermine pria par geste sa partenaire de ne point bouger, Rixende crut alors qu’on allait bisser l’action, mais les intentions d’Hermine étaient légèrement plus osées, puisque c’est le trou du cul de sa collègue qu’elle se mit à lécher avec gourmandise.

 

Loin de refuser la caresse, Rixende tortillait son popotin de plaisir à tel point qu’Hermine n’hésita plus un seul instant à y enfoncer un doigt inquisiteur et à le faire aller et venir dans l’étroit conduit. Et puis comme il eut été inconvenant de laisser ce doigt s’agiter en solitaire, deux autres virent lui prêter concours.

 

– Oh ! lala ! Criait la puterelle.

– C’est ça gueule, ma biche, jouis du cul !

– Aaaaaah !

– C’était bon, hein, maintenant c’est toi qui vas me faire la même chose.

– Oui bien sûr, mais laisse-moi reprendre mes esprits.

 

Sans l’écouter, Hermine se retourna, en cambrant son croupion et en écartant ses fesses.

 

– Oh le joli petit cul que tu as ! S’écria Rixende.

– T’as vu ça ! Et il a vu passer des bites !

 

L’ancienne soubrette s’acquitta fort concisément de sa tâche et rendit Hermine toute chose.

 

– T’as vu mes doigts comment ils sont ressortis ? Fit-elle semblant de se lamenter en les présentant sous le nez d’Hermine.

– Ben oui, un cul, c’est un cul ! Et puis il n’y a presque rien !

– Tu crois ? Répond-elle en portant ses doigts en bouche.

– Cochonne !

– Arrête, ce n’est pas mauvais du tout !

– Je sais ! Mais dis donc, toi tu cachais bien ton jeu, tu as dû en lécher des bourgeois et des bourgeoises.

– C’était parfois bien agréable, d’autre fois ce l’était moins, cela est le sort commun de tous les gagne-pains.

– Te voilà bien philosophe !

– C’est mon maître qui disait souvent ça !

– Et il faisait quoi ton maître !

– Fourreur !

– C’est donc pour cela qu’il te fourrait !

– Hi ! hi !

– Je crois que si tu restes ici, tu feras une bonne putain… si tu restes

– Comment ça si je reste ?

– Ce n’est pas parce que nous aurons une putain de plus qu’il y aura davantage de clients, comprends-tu ?

– Je comprends parfaitement, Maîtresse Georgette m’a dit qu’elle me garderait quelques temps, je m’en voudrais de vous porter préjudice pendant cette période.

– Bon descendons maintenant, la Georgette doit nous chercher !

– Qu’allons-nous dire ?

– Que je t’ai un peu initiée, elle n’est pas obligée de savoir que tu n’en avais nul besoin.

 

Hermine n’était point sotte, et se doutait bien que la Rixende s’arrangerait pour se rendre indispensable. Il y aurait donc bien une fille de trop. Si elle estimait ne rien avoir à craindre et si Jodelle pouvait dormir tranquille, la situation risquait de devenir délicate pour la grosse Rolande, bien qu’elle avait ses habitués, et surtout pour Finette.

 

Une situation qui risquait de casser la bonne ambiance…

 

N’empêche que la Rixende était femme de parole, elle souhaitait remercier Jodelle pour son intervention.

 

Elle l’entreprit le soir entre deux services.

 

– Il me faut te remercier pour ce que tu as fait pour moi !

– Laisse tomber, un service en vaut un autre.

– Je me suis laissé dire que tu ne serais pas contre que toi et moi…

– Bien sûr que je ne serais pas contre, mais présentement j’ai l’idée d’une petite fantaisie dans lequel tu pourrais t’enquiller… tu vois ces deux lascars qui rigolent comme des bossus ?

– Oui !

– Je les ai entendu dire qu’il ne serait pas contre une orgie à quatre, avec moi nous serons déjà trois, si tu viens avec nous nous serons quatre.

– Et bien allons les chauffer.

 

Les deux coquines virent s’assoir au côté des deux drôles

 

– Alors on rigole sans nous en faire profiter ! Commença Jodelle.

– Albert me racontait ses déconvenues avec la fille du puisatier.

– Et on peut savoir ?

– Je l’avais entrepris sur le bord d’un puit, la garce a fait semblant de se laisser faire et d’un coup de rein m’a précipité au fond du puit. Répondit Albert.

– Ciel ! Et tu en es rescapé ?

– Il n’était pas bien profond, peut-être trois coudés, il était asséché mais était rempli de cochonneries, ce qui fait que je suis sorti prestement et que j’ai cherché où me laver de tous ces immondices et pendant ce temps-là la donzelle avait rameuté ses sœurs et ses cousines et j’étais l’objet d’une grande moquerie.

– Ce n’est pas drôle !

– Il faut mieux en rire, après tout je m’en suis bien sorti, imagine que le puit eut été profond ? Dame, j’y serais sans doute encore en train de pourrir.

– Viendrais-tu dans ma chambre, tu ne risques rien il n’y a pas de puits.

– Hum, c’est tentant, d’autant que tu as le nichon bien seyant ! Je pourrais le voir mieux ?

– Aligne tes écus ! Tu verras même le paradis.

– Et moi je ne te plais pas ? Intervint Rixende en faisant des effets de poitrine.

 

Les deux hommes échangèrent un regard complice

 

– Une fois, à Carcassonne, nous sommes montés à quatre, et une fois en chambre nous nous sommes tous mélangés, c’est possible ici ? Demande Martin, son compère.

– Bien sûr que c’est possible !

 

Rixende et Jodelle conduisent donc Albert et Martin en chambre. Les deux filles se déshabillent entièrement, les deux drôles se contentent de découvrir la partie inférieure de leur anatomie et de dégager leurs bites demi-molles.

 

Puis ils se dirigent chacun vers l’une des filles, Albert vers Jodelle, Martin vers Rixende, les tripotent, leur malaxent les seins et les fesses en bandant comme des ânes. A un moment ils permutent et on a droit à une nouvelle séance de pelotage.

 

Il fallut bien un moment passer à d’autres choses et après ces préliminaires les deux gaillards auraient pu demander aux deux puterelles d’écartes les cuisses afin de les pénétrer. Mais les deux michés avaient aligné beaucoup d’écus et entendaient bien profiter de leur temps.

 

– Cela nous plairait de vous voir vous brouter le cresson ! Suggère Martin.

 

Cela ne dérange pas nos deux filoutes, nous avons vu que Rixende est loin de cracher sur ce genre de chose et que cela ne déplait pas non plus à Jodelle.

 

Les deux femmes se couchent donc sur le lit en position tête-bêche (on ne disait pas encore 69) et commencent à se brouter le gazon sans simuler puisqu’elles aiment ça !

 

Les deux hommes regardent, Albert s’est assis sur l’unique chaise de la chambre, Martin à ses côtés s’astique le manche sous les yeux de son compère lequel semble autant passionné par le spectacle des deux putains qui se gamahuchent que par-là cette jolie bite bien dressée qui semble le narguer à quelques pouces de son nez.

 

Subrepticement Albert rapproche sa main du membre de Martin, ce dernier lui lance un regard approbateur, on comprend bien que les deux compères ne sont guère béotiens en la matière et s’adonnent parfois aux jeux de bites lorsque l’occasion leur en est donné.

 

Jodelle et Rixende, toutes occupées qu’elles sont à se faire minette ne voient rien et ont carrément oublié leur client. Il leur fallut bien après qu’elles eurent pris leur plaisir revenir à la réalité : Image étonnante du compère Albert, le sexe de Martin dans sa bouche.

 

– Alors ? Lance Jodelle sur le ton de la plaisanterie. Vous faites quoi, les deux drôles, si on ne sert plus à rien, on peut vous laisser entre vous

– Ah ! Ah ! Répond Martin ! Ce n’est pas parce qu’Albert me prête sa bouche que vous n’allez pas sentir nos queues.

– Eh bien, venez donc nous rejoindre, on vous attend !

 

Martin va pour s’approcher, Albert semble hésiter. Du coup les deux compères tiennent un court conciliabule en messe basse, au terme duquel ils se décident à venir vers le lit. Albert se dirige directement vers Rixende et lui demande de tenir la position du petit chien. Qu’à cela ne tienne, elle se met dans la position désirée, relève son popotin, écarte ses cuisses laissant accès à ses chemins de plaisir.

 

Jodelle attend Martin, mais au lieu de se rapprocher d’elle, celui-ci semble se complaire de voir son compère embrocher le cul la Rixende de son gros vit avant de venir flatter les fesses de son acolyte, d’y mettre le doigt et de le faire aller et venir, puis de le remplacer par sa bite bandée.

 

Et l’étrange emboitement se met en branle, Martin encule Albert qui encule Rixende, tandis que Jodelle fait banquette.

Lagaste8b

« Mon tour viendra bien, et s’il ne vient pas, cela n’a aucune importance, ces drôles ont payé ! »

 

L’affaire n’est point longue, les deux énergumènes excités comme des mouches ne tardent pas à cracher leur semence, Martin le premier et Albert dans la foulée.

 

Rixende a le cul béant qui tarde à se refermer et se retourne étonnée du déroulement de cette insolite passe.

 

Les deux compères se rhabillent en silence, les filles remettent leurs robes.

 

– Salut gentilles putains, un jour nous nous reverrons peut-être ! Déclare Albert à moins que ce soit Martin.

– Ce chenapan en avait une trop grosse, j’ai maintenant le trou du cul tel un chou-fleur. Se lamente Rixende une fois les deux compères sortis de la chambre

– Ma pauvre biche, cela va passer, mets-toi un peu d’eau fraiche et allons voir en bas si d’autres joyeux drilles veulent jouer avec nous.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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