Les survivants de la fin du monde - 3 – La confrérie de Cypris par Léna Van Eyck
Il fallut bien qu’on se demande ce qu’on allait faire. On n’est pas d’accord : Thibault et Solange voudraient aller vers Paris constater ce qu’il en est. Norbert voudrait se diriger vers la Normandie, moi je ne sais pas. On vote, on va donc aller vers Paris.
– On va essayer de trouver des vélos. Suggère Norbert. Il nous faudrait aussi des sacs à dos, on va essayer de trouver un supermarché pour piquer tout ce qui peut être utile.
Tout le monde est O.K. pour ce plan qui nous occupera.
Un peu de mal à trouver des vélos, c’est toujours quand on cherche quelque chose, qu’on a du mal à le trouver ! Mais on a fini par en dégoter.
On prend donc la départementale et on se faufile comme on peut, direction Paris.
Et soudain je vois quelque chose :
– Stop !
Mes trois compagnons me regardent comme si j’étais une dame zombie :
– Qu’est-ce qu’il y a ?
– Regardez-là !
– Ben quoi, c’est un coquelicot ! Répond Solange. Qu’est-ce qu’il a de spécial ?
– Sauf qu’il a l’air en pleine forme, c’est une fleur extrêmement fragile, à ce point qu’on ne peut pas en faire de bouquet !
– Et alors ?
– Et alors, ça veut peut-être dire que la végétation n’a peut-être pas été contaminée, tout n’est peut-être pas foutu !
Du coup Solange se penche et observe le sol :
– Des fourmis ! Elles sont vivantes !
– Seuls les animaux supérieurs ont donc été atteints !
– Ça nous fait une belle jambe, on ne va pas bouffer des fourmis !
– Faudra voir si les poissons ont été touchés !
– Hum…
On repart.
Un peu plus loin, c’est Norbert qui nous a fait stopper devant une Jeep de l’armée encastrée dans une voiture de tourisme. Evidemment les occupants sont tous morts.
– On va récupérer les armes ! Propose Norbert.
– Pour quoi faire ?
– On ne sait jamais !
On s’est donc chacun équipé d’un pistolet avec des chargeurs, d’un pistolet mitrailleur et de quelques grenades. Et on est reparti sur nos vélos !
Arrivé au supermarché, la porte d’entrée était bloquée en position ouverte par un caddie dont le possesseur avait été foudroyé en sortant. A l’intérieur le spectacle donne la nausée, les passages aux caisses ne sont qu’amoncellements de cadavres.
– Bon, allez ! Nous dit Norbert ce n’est pas le moment de flancher !
Il en a de bonnes, lui ! On est des êtres sensibles, non ?
On se prend un caddie, on commence à y entasser quelques outils de base, des torches électriques, des piles et des bougies, un camping-gaz et sa recharge, mais aussi des produits de pharmacie d’urgence, on a aussi pensé aux capotes. Et tant qu’à faire nous avons pris aussi quelques sous-vêtements pour se changer, puis on s’est occupé de la bouffe, fruits secs, pâtes et barres vitaminées. Solange attrape une banane l’épluche, mime une fellation, puis la mange. Elle est un peu frappée, la nana ! Je mange une banane à mon tour sans croiser son regard.
Solange propose que l’on grignote sur place. Adopté, on se prend du jambon, des tomates, des pommes, et des bières, on essaie de se choisir un coin sans cadavre. Pas possible, alors ces messieurs en dégagent deux qui gênent dans la travée voisine et on s’assoit par terre.
C’est alors que nous commencions à grignoter qu’ils sont arrivés…
Surprise ! Quatre mecs assez jeunes, genre loubards, apparemment en pleine forme mais assez énervés.
– Alors on casse la croûte ? Commence le premier.
– Bonjour ! Vous avez survécu comment ? Demande Norbert.
– Ah, ah ! Est-ce que je t’en pose des questions ?
– Pourquoi êtes-vous vous agressif, je ne pense pas que ce soit le moment !
– Ta gueule ! On discutera une autre fois, pour le moment j’aimerais bien que la môme là nous fasse une pipe !
La « môme-là » c’est moi ! Il est clair que ces quatre abrutis ne sont pas tout à fait dans leur état normal. Fumette ? Alcool ? Les deux peut-être ?
– Je passe le premier ! Reprend le malotru.
– Moi je me ferais bien la vieille ! Dit un autre en désignant Solange qui devient blanche comme un linge.
Les deux mecs se débraguettent et s’avancent.
– Reculez et restez tranquilles ! Intervient Norbert !
– Oh, celui-là, il va pas nous faire chier longtemps, on va s’en occuper ! Reprend le loubard.
Moment très bref de grande confusion, les loubards vont pour foncer sur Norbert qui sort son flingue de sa poche et qui tire, le premier assaillant tombe, touché en pleine poitrine, les autres hésitent un court moment, erreur fatale, Norbert tire trois fois.
Un vrai massacre, les quatre mecs sont morts sur le coup !
– Mais t’es con ou quoi ? M’écriais-je ! Tu te rends compte que tu viens de les tuer !
– J’allais tout de même pas les laisser faire !
– T’aurais pu juste les blesser, ils pouvaient nous fournir des tas de renseignements.
– Ils allaient vous violer !
– Mais non, ils voulaient juste une pipe ! Intervient Solange, provoquant la stupéfaction de son époux.
– Bon, j’ai pas eu le temps de réfléchir ! D’accord ?
– N’empêche qu’on aurait pu faire autrement ! S’énerve Solange ! Vous êtes un assassin !
– Bon, toi, la bourgeoise, tu commences à m’emmerder, fallait me prévenir avant, que tu voulais sucer des loubards !
Et shlack, le Norbert se reçoit une gifle en pleine poire ! Il a quand même l’intelligence de se retenir de riposter mais j’interviens à mon tour !
– Stop ! On ne va pas commencer à s’engueuler : on n’est pas dans une situation normale, c’est obligé qu’on fasse des conneries et qu’on ne soit pas d’accord, mais faut se serrer les coudes. Allez Norbert et Solange, faites-vous un bisou.
Ils le font, sans conviction.
N’empêche qu’on aurait bien voulu savoir d’où sortaient ces quatre abrutis. On leur a fait les poches sans que cela ne nous avance beaucoup.
Ils avaient chacun sur eux, ce qui m’a semblé être du cannabis. Je ne sais même pas comment ça se fume ce truc-là, les autres non plus, c’est sans doute dommage, ça nous aurait peut-être décontracté.
La violence de l’épisode nous a tous un peu coupé l’appétit, on a peu visité les lieux y compris le sous-sol, sans que cela ne nous apprenne quoi que ce soit.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers Paris, avant d’y renoncer, l’air devenant irrespirable. Manifestement certains incendies persistaient encore et pas mal de saloperies polluantes envenimaient l’atmosphère.
On passe donc au plan B, direction, la Normandie.
On ne s’est pas pressé, faisant plusieurs haltes dans des pavillons pour dormir et se protéger de la pluie. L’ambiance est moyenne, Solange me colle aux basques et passe ses nuits dans mes bras. Sinon elle et son mari ne parlent pratiquement plus à Norbert depuis l’épisode du supermarché. Bon, ça leur passera.
C’est curieux comme on finit par s’habituer aux images de l’horreur, à tous ces morts la plupart avec leur bagnole pour cercueil, d’autres éjectés de leur moto et dont les corps commencent à sentir la charogne.
On avance les uns derrière les autres comme des zombies, l’épisode du supermarché nous aura davantage marqué que la désolation ambiante. On fait des arrêts pipi et des arrêts casse-croute, en ne se parlant qu’à peine.
C’est après avoir dépassé Alençon que Norbert poussa un cri :
– Stop !
On s’arrête, perplexes, il nous montre une fumée, pas de la fumée d’incendie, non de la bonne fumée grise semblant sortir tranquilou d’une bonne vieille cheminée.
Bien sûr on décide d’aller voir.
– Et ce coup-ci, tu évites de faire le con avec ton flingue ! Lui conseille Solange.
– Tu me parles autrement, t’es pas ma mère et je t’emmerde ! Répond le poète.
– On se calme ! Interviens-je.
On laisse les vélos et on s’approche avec prudence.
– Je rêve, on dirait que j’entends des poules !
– De luxe ? Tente de plaisanter Norbert.
Mais du coup on tend mieux l’oreille, il y a effectivement une basse-cour qui se manifeste de plus en plus bruyamment au fur et à mesure que l’on s’approche.
– Mais c’est impossible ! S’écrie Thibault.
– Y’a des choses qui nous échappent ! Commente Norbert dans une grande envolée philosophique.
On s’approche davantage, on aperçoit une sorte d’enclos dans lequel deux gros cochons sont en train de se gaver !
Et voilà qu’un gros chien genre doberman pas aimable se met à nous grogner dessus.
– Merde, on fait comment ? Demandais-je.
Norbert sort son flingue, ce doit être un réflexe chez lui !
– Range ça connard ! Lui hurle Thibault.
– Tu vas voir si je suis un connard !
– Holà ! On se calme tous les deux, vous vous fouterez sur la gueule un autre jour, ce n’est vraiment pas le moment ! Intervient Solange.
Le chien continue à aboyer mais n’avance pas, un vrai chien de garde, quoi !
– Couché le chien ! Gentil toutou ! Tente naïvement Solange.
Elle est un peu con, parfois !
– Bon vous trois, restez planqués, je vais me montrer ! Propose Norbert.
– D’accord, mais tu ne déconnes pas avec ton flingue ! Répond Thibault.
– T’en n’a pas marre de répéter toujours les mêmes conneries ?
Norbert a sans doute des défauts, mais il a des couilles. Il avance de dix mètres, les bras en croix.
– Y’a quelqu’un ?
C’est une voix sortant d’un mégaphone qui répond :
– Vous étés combien ?
– Quatre, on est des survivants, on veut juste se renseigner, savoir ce qui se passe.
– Montrez-vous tous !
– Comment avoir confiance ?
– Si vous n’avez pas confiance, foutez le camp.
– Une seconde, on se consulte !
Norbert revient vers nous !
– Pas question ! Ils peuvent nous tirer comme des lapins ! Proteste Thibault.
Solange et moi-même sommes d’accord avec lui.
– Faut bien qu’on essaie quelque chose, de toute façon on va tous crever, je vais tenter un truc, rejoignez les vélos, si ça se passe mal, vous vous carapatez en vitesse.
– Tu vas faire quoi ?
– J’en sais rien, je vais improviser !
Quand je vous dis qu’il a des couilles ! A moins qu’il ne soit complètement inconscient ?
– Mes amis vont repartir, mais moi j’aimerais bien vous rencontrer ! Crie Norbert en revenant devant la ferme.
– Bon, ne bougez pas, quelqu’un va descendre contrôler si vous êtes contaminé. Si vos petits copains ont des intentions méchantes, il vous faut savoir qu’on est vingt-cinq là-dedans et qu’à la moindre connerie on fait un massacre.
– Faites comme chez vous ! Répond crânement Norbert.
Spectacle surréaliste : deux individus munis de combinaisons anti-radiations sortent de la bâtisse, et font coucher le chien, l’un est armé d’un pistolet-mitrailleur, l’autre équipé d’un compteur Geiger.
Je comprends que le test est négatif, ils procèdent ensuite à la fouille et son revolver est confisqué, il suit ensuite les deux comiques dans la bâtisse.
On attend, mas pas longtemps, à peine dix minutes et c’est la voix de Norbert qui se fait entendre dans le mégaphone.
– D’après moi, il n’y aucun danger, vous pouvez vous montrer.
On hésite un peu. Solange fait signe qu’elle accepte, on la suit avec une certaine résignation. Même procédure : Compteur Geiger et fouille au corps et on rentre.
Vous ne pouvez pas savoir l’effet que ça me fait de me savoir non contaminée ! J’en sauterais de joie !
Nous voici en plein délire : il y a pour nous accueillir au moins une quinzaine de personnes, tous affublées d’une chasuble rose bonbon, il y a autant d’hommes que de femmes et si ces messieurs paraissent « ordinaires », les femmes sont toutes des canons, je crois même reconnaître, mais sans doute ne s’agit-il que d’une ressemblance, une héroïne rousse d’une série télévisée à la noix.
– Je suis Koralys, le chef de cette petite communauté ! Annonça un vieux beau barbichu à lunettes. Vous avez faim, soif ?
– Pour l’instant, ça va ! Répondit Norbert.
– Bon, je vais être très franc, il est évident que vous attendez beaucoup de nous et que vous devez avoir des tas de questions. La réciproque n’est pas forcément évidente : que pourriez-vous nous apporter ?
On ne s’attendait vraiment pas à pareille question. On se regarde tous avec une drôle de tronche.
– Vous faisiez quoi dans la vie avant la venue du fléau ?
On débite nos professions : directeur de société, membre de conseils d’administration, secrétaire de direction, femme au foyer, en ayant bien conscience que dans la situation actuelle toit cela est d’un ridicule absolu.
Le dénommé Koralys ricane, c’est pas cool.
– Mais faut pas croire, on sait faire aussi plein d’autres choses ! Croit devoir ajouter Norbert.
– J’en suis persuadé, mais je vais demander à ces dames de se déshabiller ! Reprend Koralys.
Je croise le regard de Solange qui a l’air aussi paumée que moi, mais on ne bronche pas. Mais j’ai bien l’impression que ces connards n’hésiteraient pas à nous utiliser comme esclaves sexuelles.
– Vous n’êtes pas obligées ! Ajoute le barbichu, mais ça aiderait !
– Si on n’est pas obligées, on fait pas ! Répond Solange.
– Pas complètement, vous pouvez garder vos sous-vêtements, indique Koralys.
« Une preuve de tact ? » Me dis-je bêtement. Il y a des moments comme ça dans la vie où on se raccroche à n’importe quoi. Je me dis aussi que si l’hypothèse « esclave sexuelle » se vérifie, je n’en mourrais pas, que je pourrais m’en accommoder et que ce ne serait pas pire que de pédaler comme une andouille sur les routes de France entre des cadavres en décomposition. C’est fou de raisonner comme ça quand j’y repense !
J’enlevais donc mes vêtements sans me concerter visuellement avec Solange qui après quelques secondes d’hésitations finit par m’imiter.
– Très bien, tournez-vous, s’il vous plaît !
Je vous dis, on est à la foire aux bestiaux, si ça continue, tout à l’heure ils vont vouloir voir mes dents ! Et c’est bien la première fois que je montre mon cul à des inconnus, mon tanga ne cachant pas grand-chose !
On a eu l’autorisation de rhabiller, pendant ce temps-là ces pitres en rose chuchotaient des paroles inaudibles, mais on sentait bien qu’ils n’étaient pas d’accord entre eux.
– Je suppose que vous étiez abrités par hasard ? Demande Koralys.
– Oui, je faisais visiter un abri antiatomique.
– Original ! Et c’était où ?
– En grande banlieue parisienne, on a essayé d’aller voir à Paris ce qui se passe, mais on y a renoncé, l’air est irrespirable et ça crame de partout…
– Vous avez rencontré d’autres survivants ?
– Personne ! S’empresse de mentir Norbert.
– On est dans le flou, on ne sait pas si le fléau a touché uniquement certaines régions ou s’il s’agit d’un phénomène planétaire. Mais si d’autres pays avaient été épargnés on aurait vu passer des avions. Or nous n’avons vu aucun avion !
C’est d’un réjouissant !
– Bon reprit Koralys, on va réunir notre conseil pour statuer sur votre présence, asseyez-vous, ça ne devrait pas être bien long.
Je crois deviner qu’ils vont me garder, ainsi sans doute que Solange. Quant aux hommes ? On verra bien !
– C’est quoi ces clowns ? Une secte ? Demande Thibault.
– On dirait ! Reprend Norbert, vous avez vu les femmes ? Que des canons ?
– Oui, je ne leur arrive pas à la cheville ! Interviens-je.
– Faut pas trop te plaindre, mais moi, j’ai passé l’âge ! Nous dit Solange
– J’ai pas bien compris pourquoi ils nous ont fait nous déshabiller !
– Moi non plus ! Et comment ils sont fringués ! Ils tournent peut-être un film ? Et ils n’ont pas eu le temps de se changer ! Suggère la bourgeoise sans qu’on puisse deviner si elle plaisante ou non.
Elle est gentille, Solange, je l’aime bien, mais qu’est-ce qu’elle peut sortir comme conneries !
– Et qu’est-ce qu’ils ont fait de l’équipe de tournage ! S’amuse Norbert
– Ils les ont bouffés, c’est des cannibales ! Ajoute Thibault.
Ça a beau être une plaisanterie, ça me fait froid dans le dos.
Et puis nous nous sommes tus, assez anxieux comme dans la salle d’attente du dentiste… Sauf qu’ici ce serait plutôt le dentiste de la fin du monde.
Et puis j’ai eu envie pisser. Je me rends compte au bout d’un moment que je vais avoir du mal à me retenir. Je me dirige vers la porte qui est verrouillée.
– Y’a quelqu’un ?
– Y’a moi me répond une ravissante et sculpturale blondinette en ouvrant la porte. Vous désirez quelque chose.
– Les toilettes ?
– Suivez-moi !
Fabuleux, il y a des chiottes, mais la porte n’y est plus. Pas bien grave, je vais pour m’installer, la blondasse reste plantée là.
– Je vais faire pipi ! Me sentis-je obligée de préciser.
– Allez-y ! Répond-elle sans bouger d’un poil.
– Vois allez rester là ?
– Oui !
– Retournez-vous au moins !
– Non !
– Et parce que ?
– Raison de sécurité ! Ne vous inquiétez pas ?
– Je ne m’inquiète pas, mais ça me gêne !
– C’est idiot !
Bon je ne m’en sortirais pas, je ne discute plus et je me mets à pisser. Tel que je suis installée, elle ne peut pas voir grand-chose.
– Pourquoi vous cachez vous ? Demande blondasse.
– Je ne me cache pas !
– Si je ne vous vois pas pisser !
– Et alors ?
– J’aime bien regarder !
Ah, bon, elle aussi, ça doit être une nouvelle mode.
– Oui, ben c’est trop tard, j’ai terminé
Je m’essuie et me relève. Elle a l’air déçue, la nana, mais tient à m’indiquer qu’elle se nomme Clarisse. Si elle savait comme je m’en fous !
Et c’est là que j’aperçois un curieux reflet dans une vitre donnant si j’ai bien compris sur l’arrière de la bâtisse. Je regarde mieux, et aperçoit dans ce qui doit être une cuvette naturelle une grande structure métallique circulaire surmontée en son centre d’une sorte de coupelle.
– C’est quoi ? Demandais-je par réflexe.
– Notre soucoupe volante !
– Ah, oui, bien sûr !
On est vraiment tombé sur des gogols, inutile de les contrarier.
En revenant, je fais part de l’anecdote à mes compagnies d’infortune qui s’en foute comme de l’an quarante. Pas grave…
Environ une demi-heure plus tard, Koralys revenait flanqué d’un bonhomme à lunettes mais d’aspect jovial..
– Voici frère Galius, il vous expliquera un peu la situation, mais avant sachez que nous allons vous gardez.
« Ouf, mais dans quelles conditions ? »
Le Galius en question doit approcher la cinquantaine, visage torturé et cheveux frisotés. Lui aussi a une petite barbichette, mais soigneusement entretenue
– Je suppose que vous avez deviné que moi et mes amis formons une confrérie, une secte comme disent les imbéciles. La confrérie de Cypris.
– Vous savez, on a les idées larges ! Croit devoir commenter Solange. Mais pourquoi Cypris ?
– C’est l’un des nombreux noms d’Aphrodite ou de Venus si vous préférez, c’était la déesse de l’amour physique !
– Ah !
– L’idéal bien sûr serait que vous vous intégriez à notre confrérie, mais rien ne vous oblige à le faire de suite, notre philosophie est fort simple, nous prônons l’amour libre, l’amour physique, nous croyons à un monde d’où seraient bannis, la jalousie et les tabous, ici tout le monde couche avec tout me monde, mais dans le respect mutuel. Tout le monde a le droit de refuser un rapport sexuel, du moment que ce refus ne cache pas un comportement calqué sur des attitudes que nous réprouvons.
Comprenne qui pourra, mais pour l’instant ça va.
– Notre confrérie, poursuit Koralys a établi un contact avec les Morilarus , il s’agit d’une civilisation évoluée évoluant sur une planète relativement proche de la Terre, une dizaine d’années-lumière. Ce sont eux qui ont peuplé la Terre il y a plusieurs millions d’années, malheureusement cela n’a pas été une réussite, barbarie, guerres, obscurantisme ont ponctué l’histoire de la Terre. Et pendant ce temps-là la civilisation Morilaru se mourrait ayant épuisé ses ressources naturelles, il a fallu des millénaires pour que les rares survivants construisent quelque chose. Mais leur planète ne pourra plus leur permettre de prospérer. Leur solution est d’aller ailleurs, c’est pour cela qu’ils nous ont contacté !
Attention pour le délire !
– Mais poursuivit le barbichu qui se croit en train de donner un cours magistral, comment pourraient-ils venir sur Terre au milieu d’une société sclérosée par les religions, le fric, la bêtise et la haine. Notre mission est de développer notre confrérie, mais la tâche est rude, presque impossible, nous nous sommes développés mais pas assez, Mais peut-être que le fléau va changer la donne ? Des questions ?
– Oui, demanda Norbert, comment avez-vous survécu avec les animaux…
– Je vais vous expliquer, répondit le dénommé Galius. Je suis astronome titulaire à l’observatoire de Meudon, j’ai observé une étoile relativement proche susceptible de se transformer en supernova dans une fourchette entre vingt et quarante jours. La supernova émettrait alors des rayons gamma détruisant toute vie sur Terre. J’ai alors alerté toute la communauté astronomique qui m’a ri au nez réfutant mes conclusions. J’ai repris mes observations et je les ai confirmées. J’ai prévenu mes amis de la confrérie et nous nous sommes organisés. Le conseil central s’est regroupé ici et nous sommes réfugiés dans notre soucoupe volante que nous avions commencé à construire selon les directives des Morilarus, nous sommes restés trois semaines là-dedans avec les poulets, les cochons, le chien… puis nous avons eu une panne irréparable du système de régénération d’eau. Il nous fallait donc sortir, à nos risques et périls. En sortant nous avons mesuré l’ampleur du fléau, mais nous n’avons pas été irradié. Inutile de vous dire que nous n’avons pas tout compris.
– Et les autres membres de votre… Euh… Confrérie.
– Nous leur avions expliqué comment se protéger, mais nous n’avons plus de contact. Si vous n’avez pas d’autres questions, nous allons vous laissez vous concerter.
Des questions on en avait plein, mais manifestement ces zigotos n’avaient pas trop envie que notre rencontre se transforme en « conférence de presse ».
– On doit se concerter sur quoi exactement ? Demande Solange.
– Si on accepte d’intégrer leur machin ! Répondis-je.
– Si la seule obligation, c’est de baiser, ça me parait plutôt sympa ! Suggéra Norbert.
– Ça me parait trop beau pour être vrai ! Remarqua Thibault, il doit y avoir un piège ou du moins quelque chose qui nous échappe.
– On va dire qu’on accepte à l’essai ! Proposa Norbert. Si ça se passe bizarre on s’en ira.
On décide de faire comme ça et on en avise nos hôtes.
– Non, les essais, chez nous ça n’existe pas, c’est oui ou c’est non ! Nous informe Koralys.
– Attendez ! Répliquais-je. Ça n’arrive jamais que quelqu’un veuille quitter votre secte, pardon, je veux dire votre confrérie ! Protestais-je.
– Si bien sûr et nous le laissons partir ! Que voudriez-vous que l’on fasse d’autre ? Mais ça c’était avant le fléau, depuis la situation a changé.
– Je ne comprends pas ! Si on accepte d’intégrer votre confrérie et qu’après on veuille s’en aller ?
– Nous ne vous laisserons pas partir !
– Mais alors, pourquoi nous avoir laissé le choix ? M’emportais-je.
– Nous étions persuadés que vous auriez choisi de rester, et cela sans restriction, alors qu’en fait vous n’avez pas d’alternative.
– Et comment comptez-vous vous y prendre pour nous empêcher de partir ? S’énerva Norbert.
– Je vous invite à voir les choses autrement ! Reprit Koralys avec calme. Sachez déjà que nous sommes non violents, l’usage de la force nous répugne, mais s’il faut en user nous savons faire. Si nous vous lâchions dans la nature, l’existence de notre refuge finirait par se savoir, or si nous pouvons assimiler pour le moment encore une dizaine de personne, nous ne pouvons en prendre davantage, nos ressources ne sont pas illimitées et n’avons aucune envie que l’idéologie que nous pratiquons soit noyée par l’imbécillité ambiante.
– Bon, bon, on a compris, on va rester, et il n’y aura donc pas de période d’essai, de toute façon, ce n’était pas une bonne idée ! Annonce Solange se voulant conciliante.
Elle est gentille Solange de dire ça, mais puisque de toute façon, on ne peut pas faire autrement…
On se regarde tous sans rien ajouter, la discussion est donc close.
– On va vous montrer vos lits, puis tout à l’heure on fera une petite fête pour vous accueillir dignement dans notre confrérie.
Il n’a pas dit « chambre », mais « lit » ! On nous explique que la ferme était un ancien pensionnat où les élèves dormaient dans un dortoir.
Norbert décide de faire une sieste. Faute de mieux l’idée n’est pas si mauvaise, je m’allonge sur le lit qu’on vient de m’attribuer, Solange me rejoint, gentille mais un peu collante la bourgeoise.
On est venu nous réveiller, une grande perche nous demande de nous déshabiller et d’enfiler des chasubles blanches ! Ah bon, ce doit être la tenue des novices ?
On nous conduit dans ce qui devait être un réfectoire. Un buffet a été installé avec du pinard, des jus de fruits et de la bouffe très probablement piqué dans un supermarché du voisinage. Il y a de la musique que je n’identifie pas, mais c’est très planant. Des matelas ont été installées en nombre sur le sol. Ça sent l’orgie, j’espère qu’ils ont des capotes.
– T’es mignonne, toi ! Me dit une superbe métisse très typée probablement d’origine indienne, aux yeux flamboyants.
– Pas autant que toi ! Comment tu t’appelles ?
– Kélia ! Je peux te caresser ?
Je fais oui de la tête ! Je n’allais quand même pas refuser, j’aurais pu tomber sur bien pire ! Je ne sais pas comment elle s’est débrouillée mais nos chasubles tombent en même temps sur le sol. Elle a une de ces poitrines, la nana, une merveille et je pense que c’est naturel !
Kélia m’empaume mes seins, puis me suce les tétons, je me laisse faire, ne sachant trop quoi faire de mes mains avant de comprendre que je peux quand même lui peloter les fesses, on est bête, parfois ! Qu’est-ce qu’il est doux son cul !
Quand elle arrête de me lécher les nichons, c’est pour joindre ses jolies lèvres aux miennes, il est bien évident que je ne saurais refuser un si doux baiser, et puis quelque part je trouve ça valorisant d’être courtisée charnellement par un tel canon !
Pendant qu’on se bécote, j’en profite pour lui tripoter les seins, ses tétons sont durs, je les frôle de mes doigts.
– Pince-les ! Me dit Kélia.
Si j’ai l’autorisation, je ne vais pas me gêner ! Et nous voici toutes les deux à jouer à pinces nénés. Elle me le fait un petit peu fort, mais qu’importe, je suis bien et je mouille.
La main de la jolie métisse vient s’égarer sur mon pubis, puis carrément sur ma fente, les doigts entrent dans ma caverne, elle les ressort, les lèche avec gourmandise.
– C’est moi tu te fais mouiller comme ça ?
– On dirait bien !
Et elle m’entraîne vers l’un des matelas. Du coup, comme je suis curieuse comme une chouette, j’en profite pour regarder ce que font mes compagnons de galère :
Solange est bien entourée, trois mâles la caressent, ce ne sont que des préliminaires, mais ça promet. Norbert discute avec un homme et une femme, discussion bien avancée, puisque le trio est déjà nu, quant à Thibault, personne n’a l’air de s’occuper de lui et il se morfond sur un siège. C’est bien joli l’amour libre et le mélangisme mais ça produit aussi des laisser pour compte. Je me demande comment il faisait en club ? Mais c’est vrai qu’il recherchait des relations bisexuelles, c’est peut-être plus facile quand l’offre est restreinte.
Je vois aussi Galius entourée de trois belles jeunes femmes dont l’une à genoux, lui suce la bite.
Un peu plus loin, une femme, les mains attachées au mur, se fait fouetter son cul tout rebondi par un petit chauve à lunettes qui bande comme un satyre.
Je suis couchée sur le lit, les cuisses écartées, Kélia vient me lécher, sa langue est diabolique, elle a étendu ses mains afin que ses doigts puissent me pincer mes tétons, je mouille et des ondes de plaisir m’envahissent, je sens que je ne vais pas résister longtemps à la montée du plaisir.
Ma respiration se saccade, le sang me monte au visage, je ne me retiens plus et laisse éclater ma jouissance. Ça a été fulgurant.
Je vais pour me redresser, mais Kélia m’appuie sur les cuisses m’empêchant de le faire, son visage s’est à peine éloigné de ma chatte. Elle me sourit, un très beau sourire.
– Pisse !
– Pardon !
– Fais-moi boire ton pipi ! Minaude-t-elle.
Décidemment ça soit être la mode en ce moment, mais je ne vais pas me mettre à faire la mijaurée avec une aussi belle femme.
– Je vais essayer !
Je ferme les yeux, je me concentre, c’est fou ce que je m’apprête à effectuer, mais j’ai envie de le faire, très envie de le faire.
Et voilà, ça y est, je pisse, pas grand-chose, mais je pisse ! Et ma jolie partenaire avale tout comme s’il s’agissait d’un rare nectar. Je suis troublée de chez troublée, à tel point que je me dis que si elle me demande la réciprocité, je ne me déroberais pas.
Il y en a plus !
– C’était délicieux ! Me confie-t-elle avec un sourire satisfait. Donne-moi ton cul maintenant.
– Mon cul !
– Ou tourne toi, j’ai très envie de te le lécher !
Bon, ce n’est pas un problème ! Je me mets en levrette, je me cambre, j’attends, et je sens sa petite langue venir fureter dans mon petit trou. C’est ma foi, bien agréable.
– Hum ! J’adore lécher un joli petit cul ! Il est délicieux ! Et ce parfum, humm..
Parfum délicieux ? J’ai comme un doute ! Depuis le début de notre épopée on se lave à l’eau froide et je ne pense pas être vraiment nickel.
– Tu veux goûter à ma pisse ?
Je l’attendais celle-là, je l’appréhendais, je la souhaitais, je ne sais plus trop, mais toujours est-il que me voilà au pied du mur ! Je lui dis que je ne l’ai jamais vraiment fait, enfin juste un petit peu, mais que je veux bien essayer, mais que je ne suis pas vraiment sûr d’aimer ça…
– Juste une goutte ! Je vais te faire juste une goutte, tu me diras, mais parfois il faut s’habituer au goût. On essaie.
Ben oui, on essaie !
Je m’allonge sur le dos, elle s’accroupit au-dessus de mon visage, j’ai sa chatte, sa mignonne petite chatte à quelques centimètres de ma bouche. J’ai une envie folle de la lécher. Pourquoi ne commence-t-on pas par ça ? J’aurais sans doute été davantage motivée.
– Allez, ouvre ta bouche, ça vient !
Je retiens ma respiration, quelques gouttes me tombent dans le gosier. Drôle de goût, ce n’est ni bon, ni mauvais, c’est spécial, mais en fait j’ai surtout l’impression de briser un tabou.
– Donne m’en encore un peu ! Articulais-je par pure bravade après avoir avalé ce que j’avais en bouche.
On se repose un peu, on se caresse, j’ai l’impression que je viens de me faire une copine. Je regarde où en sont les « collègues » : Norbert se débat au beau milieu d’un groupe d’hommes et de femmes, c’est assez confus mais je vois bien vu sa position qu’il est bel et bien en train de se faire enculer. Et pendant qu’il subit les assauts derrière lui, sa langue ne reste pas inactive, puisqu’il lèche la chatte d’une grande perche qui se pâme d’aise.
Je ne vois pas Solange, elle n’a pourtant pas disparu…
– Eh bien, ils sont chauds, les gens ici, on est tombé sur une secte échangiste !
Je cherchais Solange, la voici en face de moi qui me parle, ruisselante de sueur.
– Je me suis fait enculer à la chaîne ! Me confie-t-elle ! Trois mecs bien endurants, j’ai refusé le quatrième, j’ai le cul en marmelade !
– Oh ! Ma pauvre ! Compatit Kélia à qui on n’avait rien demandé.
– Tu sais où je pourrais aller me reposer un peu ? Demande Solange.
– Je peux te soulager ton cul si tu veux, je sais bien faire ? Propose Kélia.
– Ça devrait aller !
– Laisse-moi essayer, juste essayer.
– Si tu veux !
Solange se place dans la position désirée en relevant bien le croupion dans une attitude de défi ou de bravache, je ne sais trop
– Pousse ! Lui dit Kélia
– Pour quoi faire, il n’y a pas de sperme, les mecs avaient tous des capotes.
– Tu ne veux pas pousser ?
– Si vraiment tu y tiens… mais tu risques d’avoir une surprise… à moins que tu sois un peu scato ?
– Un tout petit peu ! Avoue Kélia.
Au moins les choses sont claires et tout d’un coup je me sens de trop.
Mais au lieu de décamper, je reste là, et si je le fais c’est pour deux raisons une mauvaise et une autre bien plus compliquée :
La mauvaise raison, c’est que je sais pas où aller, je n’ai pas trop envie de continuer à faire du sexe, non pas que je n’aime pas ça, mais je préfère rester sur l’excellent souvenir de cette petite séance avec Kélia… mais dans ce cas je vais où ? Mauvaise raison disais-je, les portes de la salle ne sont pas fermées et en cherchant j’aurais bien pu trouver un coin où me poser !
L’autre raison, c’est un flash dans ma mémoire qui me revient en boucle à chaque fois qu’il est question de pratiques un peu scatos :
Quand j’étais ado, mes parents m’envoyait en vacances chez des oncles et tantes à la campagne en Auvergne. Et il y avait mes cousines, elles étaient une floppée, cinq ou six toutes rousses comme les feuilles de l’automne. J’étais souvent avec Aline qui avait mon âge, délurée et sans aucune pudeur, elle s’arrêtait pour pisser au cours de nos longues promenades sans se dissimuler, moi je regardais sans regarder, ma gêne, toute relative l’amusait.
Un jour, elle m’informa qu’elle allait faire caca. Spontanément je m’éloignais quand elle me rappela :
– Tu peux rester, ça ne me dérange pas !
J’aurais pu lui répondre, que, moi, ça me dérangeait, mais non, je suis restée là scotchée comme une andouille et je l’ai regardé sortir un gros boudin de son anus. J’étais à la foi révulsée et fascinée. Aline n’a fait aucun commentaire, elle s’est essuyé le cul et m’a fait un sourire de connivence que je n’ai pas su interpréter. Quand nous sommes éloignées, je me suis retournée, comme poussé par une force invisible pour regarder une dernière fois le boudin laissée par ma cousine.
Dès lors l’image de cette scène m’a hanté, il me restait quelques jours de vacances et j’espérais secrètement, allez savoir pourquoi, qu’Aline me bisserait ce spectacle insolite, mais l’occasion ne s’est pas présentée et ce fut mes dernières vacances en Auvergne.
Plusieurs années après, j’ai revu Aline, à l’occasion d’un mariage, on s’est juste dit deux ou trois mots, mais son image où elle déféquait en toute décontraction dans les sous-bois m’est revenue en mémoire et m’a infiniment troublée.
Et à chaque fois qu’il est question de scato quelque part, cette image revient me hanter.
Et c’est exactement ce qui se passe en ce moment, sauf que là il va se produire quelque chose, ce que ma cousine ne m’a montré qu’une fois, je vais le revivre maintenant, et je ne peux pas m’empêcher d’en être fascinée à l’avance, du moins c’est ce que je me dis car peut-être que je vais m’enfuir en courant. On verra bien.
Et je n’ai pas vu…
Solange pousse, son anus s’ouvre, mais rien n’en sort, ce qui n’empêche pas Kélia de le lécher à grand coup de langues et de trouver l’endroit délicieux.
Je pensais donc l’affaire terminée, mais voilà que Kélia lui introduit un doigt dans le fondement, le fait aller et venir avec une certaine frénésie et quand elle le ressort il n’est pas vraiment nickel !
Elle me fait un petit sourire énigmatique, approche le doigt de mon visage, ce qui me fait reculer d’instinct, elle n’insiste pas, le porte à sa bouche et le suce. Quelle cochonne ! Et elle a l’air d’apprécier en plus ! Quelque chose m’échappe…
Alors là je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai voulu en avoir le cœur net :
– Approche ton doigt ! Juste une seconde ! Dis-je à Kélia.
Elle le replonge dans le cul de Solange, l’agite et le ressort. Je ne veux pas voir, je ferme les yeux, j’ouvre la bouche.
Pas de quoi s’enfuir en courant, c’est la même sensation que quand on lèche un cul, légèrement âcre, mais rien de répulsif. Du coup je me surprends à téter le doigt bien plus longtemps que prévu. Je dois devenir de plus en plus barge ! Bof, quelle importance, après tout ?
Norbert, épuisé mais ravi vient à notre rencontre.
– C’est le paradis ici ! Nous dit-il, j’ai baisé une superbe femme, j’ai sucé deux bonnes bites et je me suis fait enculer par un artiste… mais maintenant faut que je me repose !
Il a l’air tout content de me dire ça ! Il est drôle !
A suivre
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