Chanette 26 – Les manuscrits de Sacha – 7 – Les chaleurs de madame la marquise par Chanette
Au château
Mais avant de voir Max à l’œuvre, retournons au château du marquis de la Villandière, parce qu’on ne vous a pas encore tout dit.
Cela fut d’abord rare, mais ça arrivait ! Parfois la marquise Marie-Josèphe de la Villandière ressentait d’étranges et agréables frétillements au niveau de son
entrejambe. Une réaction purement physiologique puisque portée par aucun fantasme. Elle comprit, mais un peu tard, car Madame était dure à la détente que sa main pouvait la calmer.
Alors, elle avait honte, mais honte, à ce point qu’elle n’osait même pas en parler à son confesseur. C’est dire !
L’arrivée au château des deux jeunes domestiques changea étonnamment la donne. Si Marie-Josèphe ne pouvait pas encadrer Elodie et ne se privait pas de le lui faire
sentir, avec Julien, ce fut tout différent : Elle le trouvait beau, très beau et même bien plus beau que son époux. A ce point que les traits de son visage se mirent à hanter ses nuits.
Et ce qui devait arriver arriva, bientôt ses excitations se lièrent à l’image de Julien.
La situation devenait compliquée et la marquise se dit d’abord que ce jeune homme devait être l’envoyé d’un démon tentateur et que la bonne solution serait
d’intercéder auprès de son époux afin qu’il le renvoie.
Seulement, voilà, Julien était un modèle de gentillesse, un peu rustre parfois, mais vraiment gentil, leurs rapports étaient empreints de grande courtoisie et ne
souffrait d’aucune ambiguïté.
Et le soir Marie-Josèphe fantasmait à fond les manettes.
Cette obsession devint au fil des jours de plus en plus envahissante, à ce point que la marquise envisageait désormais de coucher avec Julien !
Carrément !
Il y avait cependant deux obstacles :
Le premier était d’ordre religieux mais elle le balaya :
« J’ai, toujours eu une vie de dévotion, Dieu peut bien me pardonner un écart ! D’ailleurs si on a inventé la confession et l’absolution, ce n’est pas pour les
chiens ! »
Il lui apparaissait d’ailleurs que le péché de fornication hors mariage était moins honteux à confesser que ses turpitudes masturbatoires.
Le deuxième obstacle était physique. Il n’était pas évident que Julien soit tenté de coucher avec une femme aux allures de dame patronnesse. Il lui fallait donc
changer de look. Elle acheta par correspondance une nuisette quasi-transparente.
Quand elle la reçut, elle s’empressa de l’essayer et fut satisfaite du résultat :
– Ma poitrine n’est pas si mal ! Qu’est-ce que je pourrais faire d’autre ? Ah, mes cheveux !
– Elle défit son chignon de punaise de sacristie et laissa retomber sa chevelure sur ses frères épaules.
– Bon, je ne suis pas Miss Monde, mais je ne peux pas faire mieux. Une perruque peut-être , une perruque blonde. Elle en acheta une par correspondance. C’est trop
pratique Internet !
Restait à franchir le pas. De temps en temps Marie-Josèphe buvait un petit coup, un acte qui n’est pas condamné par les saintes écritures, loin de là, puisque Jésus
a même changé de l’eau en vin, c’est pas Mahomet qui aurait fait ça ! !
Elle but un petit coup afin de se donner du courage, retira sa culotte et sonna Julien :
– Voulez-vous m’attraper ce carton en haut de l’armoire, je ne sais plus ce qu’il y a dedans et je n’arrive pas à le prendre !
– Bien, madame la marquise ! Répond Julien complètement ahuri de voir sa patronne dans cet accoutrement.
– Vous n’avez pas l’habitude de me trouver dans cette tenue ! Je cache bien mon jeu, n’est-ce pas ?
– Madame la marquise est…
Julien bafouille et ne trouve pas ses mots.
– Qu’alliez-vous dire, Julien ?
– Excusez-moi, vous êtes très troublante madame !
– Si je vous fais envie, ne vous gênez surtout pas, je suis à votre disposition et cela restera entre nous !
Cette phrase, elle l’avait répété, dix, vingt fois, se demandant si elle oserait la prononcer devant Julien. Elle s’étonne qu’en l’instant, ce fut si facile.
Je peux toucher vos seins, Madame la Marquise ?
Marie-Josèphe qui n’avait pas envisagé les choses de cette façon dans son fantasme, fit mine de ne pas avoir entendue la question et s’allongea de tout son long sur
le lit, puis écarta les cuisses en disant :
– Viens me prendre, viens me baiser !
Il n’entre pas dans les intentions de Julien de pratiquer de la sorte, d’une part il aime bien les préliminaires et d’autre part, il n’a pas de capotes et ignore si
la femme en possède à portée de mains. N’empêche qu’en se couchant à ses côtés, il peut avoir accès à ses seins… Il les dégage de la nuisette et vient les embrasser
Marie-Josèphe considère ce que fait Julien comme un contre temps, Mais elle ne dit rien. Après tout elle ne connaît rien aux choses de l’amour, alors que le jeune
homme semble avoir de l’expérience, elle le laisse donc prendre la direction des opérations.
Elle ne tarde pas à ressentir des ondes agréables et s’abandonne aux caresses de son partenaire dont la main est maintenant descendue vers sa chatte qui commence à
s’humidifier.
Il la doigte quelques instants, mais ce n’est pas trop son truc à Julien. Le voilà qui opère un mouvement de reptation afin d’amener sa bite à la hauteur du visage
de la bourgeoise.
Celle-ci ne comprend pas, et Julien ne comprend pas qu’elle ne comprenne pas.
– Vous ne sucez peut-être pas ?
Marie-Josèphe est complètement larguée, rien ne se passe comme prévu.
– Je ne comprends pas ! Finit-elle par bredouiller.
– Si vous ne sucez pas, ce n’est pas grave ! Vous voulez que je vous baise tout de suite ?
– Oui ! Répond timidement la femme.
– Vous avez des capotes ?
– Non ! Laissez tomber, j’ai eu un coup de folie.
Julien fait semblant de ne pas avoir entendu la réplique et s’en va chercher des préservatifs qu’il sait trouver dans l’armoire à pharmacie de monsieur le
marquis.
Quand il revient, Marie-Josèphe s’est passé une robe de chambre. Julien analyse brièvement la situation, la femme s’est vite fait dépasser par les évènements, c’est
à lui maintenant d’essayer de rattraper le coup. Non pas par bonté d’âme, mais d’une part la perspective de baiser la marquise lui plait bien, et puis, il se rend compte que s’il devenait son
amant régulier, il pourrait en retirer des avantages substantiels
– Il ne s’est rien passé, je compte sur votre discrétion. Proclame la femme drapée dans sa dignité.
– Je saurais être discret, mais si je peux me permettre, il ne faut jamais rester sur un échec, pourquoi ne me feriez-vous pas confiance ?
– On n’en parle plus ! Conclut-elle d’un ton ferme.
Julien n’insista pas, mais le lendemain, Marie-Josèphe de nouveau en nuisette lui tint un tout autre discours.
– J’ai réfléchi, je crois que vous avez raison. Mais il vous faut savoir une chose : Pendant très longtemps, les choses du sexe m’ont indifférées, et mon mari ne
m’a couvert qu’une seule fois. Et puis ça m’a pris un jour sans que je sache pourquoi, des images se formaient dans ma tête, je me suis un peu caressée, et puis je me suis dit : pourquoi pas ?
Mais vous avez bien vu que je n’y connaissais rien ! Donc vous allez me déniaiser, vous êtes d’accord ?
– Oui, madame la marquise ! Oserais-je vous proposez de visionner un petit film un peu porno afin de voir comment ça se passe ?
– Me faire regarder du porno, mais vous n’y pensez pas, jeune homme ! Le porno c’est dégradant.
– Non pas forcément, mais je suggérais ça, juste comme ça ! Sinon il doit exister des vidéos d’éducation sexuelle…
– Je n’aime pas le cinéma, l’éducateur ce sera vous.
Julien suggéra alors à sa partenaire de se mettre nue et il en fit autant.
– On va commencer par se caresser ! Lui dit-il.
Alors évidemment il lui caressa les seins, tandis que Marie-Josèphe ne sachant que faire de ces mains lui caressait le torse sans y trouver de l’intérêt.
– Touchez moi la bite ! Lui suggéra Julien.
– Les mots vulgaires ne sont peut-être pas, nécessaires !
Julien fut à deux doigts de l’envoyer promener.
– Ecoutez, je parle comme tout le monde, dans ces moments-là. On ne parle pas de la même façon quand on baise et quand on va chez le gynéco !
– Admettons ! Concéda la femme se voulant conciliante
– Allez, touchez !
Et c’est ainsi que la Marquise de la Villandière toucha sa première bite à l’aube de la cinquantaine.
– C’est comment ?
– C’est doux !
– Branlez-moi un peu !
– Pardon ?
– Vous faites comme ça ! Répond Julien en joignant le geste à la parole.
– Je ne comprends pas.
– Les hommes aiment ça ! il y a des choses que les hommes aiment qu’on leur fasse et il y a des choses que les femmes aiment qu’on leur fasse, et puis il y a des
choses que les hommes et les femmes aiment bien faire ensemble !
« Mais où est-ce que je vais chercher tout ça, moi ? »
– Comme ceci ?
– C’est presque ça, posez mieux vos doigts, voilà, vous voyez ce n’est pas bien difficile. Et maintenant posez vos lèvres sur le gland.
– Le gland ?
– Oui le bout de la bite, ça s’appelle un gland.
– Comme si je faisais un bisou ?
– C’est ça !
– Comme ceci ?
– Oui, maintenant recommencez, restez plus longtemps et sortez votre langue pour lécher un peu.
– Mon dieu !
– Respirez un bon coup et faites-le !
Elle le fait, puis quand Julien lui demande d’ouvrir la bouche et d’y faire pénétrer son membre, elle ne cherche plus à comprendre et fait ce qu’on lui dit.
– Léchez bien et attention de ne pas vous servir de vos dents !
Pas terrible la pipe, normal, c’était sa première et elle était donc perfectible.
Julien voulu ensuite finaliser cette petite séance et s’en alla chercher la capote qu’il avait pris soin de glisser dans la poche de son pantalon. Mais au dernier
moment il se ravisa, s’il voulait qu’une liaison naisse de cette aventure il fallait que Madame jouisse, or il n’était pas certain qu’elle le fasse en se faisant pénétrer.
Alors, Julien, lui qui n’était pas un fanatique du cunnilingus, se dit qu’il lui faudrait passer par là !
– Mais… protesta mollement la marquise quand Julien vint prendre position entre ses cuisses.
– Continuez de me faire confiance, tout ira bien.
L’endroit était mouillé, pas d’abondance mais il n’était pas sec et cela rassura Julien qui après avoir léché ses sucs intimes, s’attaqua au clitoris qui ne tarda
pas à pointer malicieusement. Quelques coups de langues en eurent raison. Et voilà que Madame la marquise est soudain saisie de spasmes, elle crie, le plaisir l’envahit, elle se raidit, puis
retombe comme une chiffe molle, se demandant ce qui lui arrive.
Alors Julien s’encapote et la pénètre avec une frénésie bestiale et finit par jouir à son tour assez rapidement.
Il se retire rapidement, la marquise à les yeux vitreux, réalisant que son caprice est fini. Alors Julien pris d’un grand élan de tendresse vient lui quémander ses
lèvres.
Elle se laisse faire avec une maladresse presque risible.
– Madame la marquise a-t-elle encore besoin de mes services ?
– Non, merci Julien, ou plutôt si allez me chercher un jus d’orange.
Elle se demanda alors si ce qu’elle venait de faire était bien raisonnable. Elle se dit que la réponse ne pouvait être que non, elle était devenue une truie, se
vautrant dans le stupre. Puis les heures passant, son jugement devint plus modéré. Elle n’avait fait de mal à personne et ce Julien s’était montré très correct, mais c’était néanmoins de
l’adultère et donc un péché. Un peu plus tard, son attitude évolua encore :
« Je ne suis pas une sainte, dans ma vie j’ai fait de bonnes actions, pourquoi irait-on me condamner pour ça ? Et si on me condamne je m’en tirerais avec quelques
semaines de purgatoire ! Non mais dès fois ! »
Et le lendemain, elle sonna Julien et le pria de la baiser comme la veille.
Le domestique s’attendait à cette requête, se prenant pour un Pygmalion, il se donna pour mission de parfaire l’éducation sexuelle de la marquise. Après tout c’est
un challenge comme un autre !
Marie-Josèphe disait ne pas aimer le porno, mais elle n’en avait jamais vu, il allait donc lui en montrer. Il avait repéré dans la bibliothèque du marquis, tout en
haut, mais vraiment tout en haut quelques revues pornos danoises comme on en trouvait en sex-shop dans les années 70-80, bien avant qu’Internet prenne le relais. Il en choisit une, très
classique, où l’on voyait évoluer un trio, deux femmes et un homme, évidemment les deux femmes se gouinaient, et le monsieur terminait le trip dans l’anus de l’une des deux filles.
Marie-Josèphe attendait son amant en nuisette
– J’ai trouvé ça, ça peut être instructif ! Lui dit ce dernier en lui tendant la revue.
– Mais vous êtes malade, je n’ai pas besoin de ces horreurs.
– Ce ne sont pas des horreurs, ce sont des gens qui se donnent du plaisir ! Tenta d’argumenter Julien.
– Remballez-moi ça ! Vous me décevez Julien, laissez-moi, s’il vous plaît.
Péteux d’avoir apparemment gaffé, Julien s’en alla sans demander son reste, mais oublia de reprendre sa revue.
Marie-Josèphe vit bien qu’il n’avait pas repris le magazine, mais sans doute guidée par son inconscient, n’en dit rien, et attendit que la porte soit refermé pour y
jeter un timide coup d’œil.
« Des femmes entre-elles ! N’importe quoi ! Quelle décadence ! » S’emporta-t-elle retrouvant ses accents de dame patronnesse.
Elle feuilleta nerveusement les pages et tomba sur une photo où l’une des filles se faisait sodomiser
« Ce n’est pas possible, comment peut-on faire des choses pareilles ? »
Elle balança la revue dans une corbeille à papier et se dirigea vers le dressing d’où elle sortit quelques vêtements afin de s’habiller.
Inexplicablement, elle se sentait excitée, elle mit sa main à sa chatte qui mouillait.
« Bon, faut que je me calme ! »
Renonçant à s’habiller pour le moment, elle se coucha sur le lit, et commença à se tripoter, elle s’apprêta à rappeler Julien mais l’image de la fille se faisant
sodomiser sur la revue persistait lourdement dans son esprit sans qu’elle ne puisse la chasser.
Elle se leva et ressortit la revue de la corbeille, elle retrouva la page qui l’obsédait.
« Mais enfin, c’est quoi ça ? Et le pire c’est que la fille à l’air de trouver ça très bien ! quelle salope ! Ce n’est pourtant pas un endroit fait pour le plaisir,
faut pas tout mélanger. »
En pleine confusion mentale, elle essaya de se mettre un doigt dans l’anus, comme ça, pour voir, évidemment ça ne rentrait pas, alors elle le mouilla et cette fois
il entra.
« Oui, bon et maintenant ? Quelque chose m’échappe ! »
Elle abandonna cette petite expérience mais se palucha en regardant l’image.
Quand le lendemain matin, Julien apporta le petit déjeuner de madame la marquise, il se demanda comment il serait reçu.
Il le fut avec le sourire.
– Vous avez oublié de reprendre votre revue, hier, du coup je l’ai un peu regardé. Ces gens-là sont vraiment des porcs, se faire photographier en pleine orgie !
Vous feriez ça, vous ?
– Puis-je faire remarquer à madame la marquise qu’ils ne font de mal à personne ?
– Parce que la sodomie, ça ne fait pas mal ?
– Ça ne fait mal que si la personne qui le fait est une brute.
– Vous l’avez déjà fait ?
– Oui !
– Vous êtes un cochon, Julien !
– Madame la marquise souhaite-t-elle que je la caresse ?
– Oui bien sûr, mais si je vous demandais d’essayer de me sodomiser ?
Il n’en revient pas, Julien !
– On peut essayer, je m’en vais chercher du gel !
– Du gel !
– Ben, oui, faut lubrifier !
– Eh bien allez chercher, mon vieux, ne restez pas planté là !
– Si vous pouviez me sucer un peu la bite avant… c’est pour qu’elle soit bien raide !
– Bite, bite, vous n’avez pas un autre mot ?
– Il y en a d’autre, mais c’est celui que j’emploie, et que la plupart des gens emploient.
– Bon alors je vais vous sucer la bite, vous êtes content de m’entendre parler comme ça ?
– Content, je ne sais pas, mais autant être décontracté.
La fellation de la marquise restait encore très perfectible mais permit néanmoins à Julien d’avoir une bonne trique.
L’introduction anale ne fut pas une mince affaire, madame la marquise avait vraiment le cul serré, il lui écarta les fesses et lui titilla l’anus de sa langue.
Marie-Josèphe trouva la caresse agréable.
Julien s’encapota et barbouilla l’endroit de gel intime.
– Attention au début, ça risque de vous faire drôle, vous allez sentir comme une gêne et vous aurez peut-être mal, il faut faire avec, ça ne durera pas longtemps,
et après ça deviendra agréable.
– On verra bien !
– On y va, ouvrez votre anus, poussez comme si vous étiez aux toilettes.
– Quel romantisme !
Il fallut plusieurs essais, le gland ripant contre l’anus.
– Poussez plus fort, ça va finir par rentrer !
Et ça entra !
– Oh là ! Arrêtez ça, c’est très désagréable !
– Je vous avais prévenu ! Attendez un petit peu.
– Je n’attends rien du tout, enlevez-moi votre machin.
Julien n’en fit rien et commença de légers va-et-vient.
– Ça va ?
– C’est mieux, mais bon… Ah, oui, continuez… Oh là !
En fait Marie-Josèphe était en train de jouir du cul à une vitesse fulgurante, Julien lui n’était pas encore prêt et continuait son pilonnage, ce qui faisait
redoubler d’intensité les cris de jouissance de la marquise.
Et soudain la porte s’ouvre ! C’est Elodie.
– Oh pardon, j’ai entendu des cris et…
Elle referme la porte discrètement tandis que Julien finit par prendre son pied.
– C’était fabuleux ! Commente Marie-Josèphe.
Julien retire la capote, dévoilant une bite toute spermeuse.
– Madame la marquise désire-t-elle me nettoyer ?
– Et puis quoi encore ? Il y a des kleenex là-bas, servez-vous !
– Je pensais plutôt à un nettoyage avec votre bouche !
– Vous vous égarez jeune homme ! Et d’abord ça a quel goût ce machin ?
– Pour le savoir il faut goûter !
– Oui, ben on verra ça une autre fois, allez me chercher un jus d’orange !
Ben oui, pas tout le même jour !
Et à partir de ce moment les relations entre Julien et la marquise devinrent à la fois très suivies et très intimes.
Reprenons à présent l’ordre chronologique des faits
Vendredi 22 mars
Le détective privé engagé par Honoré se perdait en conjectures.
– Si ce n’est pas l’un de vos domestiques, il ne reste que votre épouse !
– Ça n’a aucun sens, mon épouse n’a jamais mis le nez dans mes affaires…
– On ne connait jamais les gens…
– Cessons là ! Bon si votre enquête ne mène nulle part, on va en restez là, vous m’enverrez votre note !
– Bien monsieur !
– Sinon, entre-nous d’homme à homme, vous me conseillerez quoi ?
– De vous séparer de vos domestiques, l’un des deux, ou éventuellement les deux, prépare sans doute un gros coup et dans ce cas la disparition de la cassette,
n’était peut-être qu’une sorte de test….
Le salon du château était autrefois la salle à manger, depuis, la destination des deux pièces a été inversée. Il existait alors une trappe passe-plat communiquant
directement avec la cuisine. La trappe avait été condamnée de façon fort rudimentaire en y fixant un tableau par-dessus.
Alors évidemment le son passait et comme Elodie était en cuisine pendant que le détective livrait ses étranges conclusions, elle entendit tout !
S’en suivit une explication orageuse entre les deux domestiques :
– Le marquis va nous virer tous les deux, à cause d’un détective qui n’est qu’un gros nul. Or moi je n’ai rien fait, je n’ai pas envie de me retrouver dans la merde
à cause de tes conneries !
– Quelles conneries ? Ce n’est pas moi qui ai piqué ces trucs !
– Ben c’est qui ? Le pape ?
– Tu es sûre que ce n’est pas toi ?
– Si c’était moi je ne viendrais pas t’accuser ! Réfléchis cinq minutes, pauvre banane ! S’énerve Elodie.
– Si ça se trouve c’est le patron qui ne se rappelle plus où il les a rangés !
– On fait quoi ? On va être licencié pour vol, et on aura aucun certificat, pour retrouver du boulot après, je te dis pas la galère !
– J’ai peut-être une idée !
– Et c’est quoi l’idée ?
– La vieille m’a à la bonne, je vais aller lui parler !
– N’importe quoi !
– J’y vais, le temps presse.
Marie-Josèphe fut fort contrariée d’apprendre que les deux domestiques, enfin disons surtout Julien, parce que le sort d’Elodie lui importait assez peu, risquaient
la porte à cause d’elle et décida d’arranger les choses.
Depuis quelque temps, la marquise s’amusait à déplacer les affaires du marquis, comme ça par pure provocation, parce que ce dernier l’énervait avec ses collections
futiles. Evidemment Honoré finissait par retrouver tout ça, mettant tout ça sous le compte des domestiques ou sous les défaillances de sa mémoire. Mais l’autre jour, allez savoir pourquoi,
Marie-Josèphe avait voulu aller plus loin, alors qu’elle s’apprêtait à partir pour Paris, elle vit la cassette au milieu de la table, l’embarqua et décida de la vendre.
Elle descendit donc voir Honoré :
– Il faut que je vous parle et c’est grave !
– Je m’attends au pire ! Se gaussa Honoré.
– Cette cassette qui a disparu ! Les domestiques n’y sont pour rien, c’est moi qui l’ai emprunté !
– De quoi ? Et pour quoi faire ?
– Ça ne vous regarde pas !
– Et je peux la récupérer ?
– Je vais essayer, laissez-moi un peu de temps ! Si je ne la récupère pas, je vous dédommagerais, mais laissez les domestiques tranquilles !
– Mais elle est où la cassette ?
– Vous avez vos secrets, laissez-moi les miens.
Honoré renonça à comprendre mais ne congédia pas les domestiques !
Sans tarder davantage, Marie-Josèphe sortit sa voiture et prit la direction de Paris afin de se rendre chez le libraire :
– La cassette avec les manuscrits de Sacha Guitry que je vous avais vendu il y quelques semaines, vous l’avez toujours ?
La tronche de Lamboley !
– Les manuscrits, oui, mais le reste est en dépôt chez un confrère.
– Je peux récupérer les manuscrits ?
– Si je comprends bien, vous avez changé d’avis !
– Sans doute, mais je ne vous dois aucune explication, mon mari les acquis aux enchères, j’ai d’abord souhaité m’en débarrasser et… mais bon, ça ne vous regarde
pas, je peux les récupérer ?
– Euh, oui ! Mais ce sera un peu plus cher que le prix d’achat, vous comprenez, j’ai une comptabilité, la TVA, tout ça
– Peu importe le prix, je souhaite les récupérer, ça ne fera que la troisième fois que je vous le dis.
Lamboley complètement largué lui rendit les manuscrits qu’elle régla le plus simplement du monde à l’aide de sa carte gold.
– Pour le reste, je vous laisse mes coordonnées, tenez-moi au courant !
– Pas de problème, chère madame !
Quand Marie-Josèphe lui restitua les manuscrits, Honoré n’en cru pas ses yeux.
– Et le reste ?
– Pour l’instant je n’ai que ça !
– Pas grave, la pierre était en toc, mais la cassette était jolie !
A suivre
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