Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 06:42

Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine – 10 – Le curé et le gigolo par Maud-Anne Amaro

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Le lendemain

 

Myriam

 

Myriam, la jolie kiné asiatique se demandait si elle serait capable de mener à bien cette « mission », Madame Mornay-Sauvignac pouvant se montrer tellement imprévisible.

 

Après dix minutes de massage, elle osa se lancer :

 

– Je regardais l’autre fois votre bibliothèque, vous êtes passionnée de sciences occultes ?

– J’ai horreur du matérialisme. Répondit sèchement la vieille bourgeoise.

– Moi je n’y croyais pas, mais je me suis retrouvé l’autre jour chez un type qui faisait tourner les tables…

– Pff ! Il a plein de charlatans dans ce milieu.

– Celui-là m’a relaté un évènement tellement personnel que je n’en avais jamais parlé à personne.

 

Pas de réponse. Un silence s’installe.

 

– Il m’a aussi mis en garde contre quelqu’un que je considérais comme une amie, en me fournissant des détails troublants…

– Un peu plus haut, s’il vous plait.

 

« Bon, ça ne mord pas ! Je ne vois pas comment relancer sans paraitre lourde. »

 

Le massage se poursuivit et se termina dans un quasi-silence.

 

– Voilà, c’est fini pour aujourd’hui, j’espère que je ne vous ai pas trop ennuyé avec mes histoires de tables qui tournent ?

 

Pas de réponse.

 

« Qu’est-ce que ça peut être pénible ces gens qui ne répondent pas ! »

 

Myriam rangea ses affaires sans se presser, tandis que la vieille semblait perdue dans ses pensées.

 

« J’ai complétement foiré mon truc ! Tant pis, ce n’est pas bien grave, quand ce n’est pas possible ce n’est pas possible ! »

 

– Bon, on se revoit mardi prochain ?

– Votre bonhomme, on peut le joindre comment ? Demanda alors Madeleine.

 

« Putain, ce n’est pas vrai ! »

 

– Je dois avoir sa carte, attendez.

 

« Et voilà !

 

Maria-Ines

 

Pendant l’heure du déjeuner, Maria-Ines appela Rosemonde :

 

– Je vais accepter vos propositions. Même endroit que l’autre fois ?

– Non, soyez à 18 heures à la brasserie « le Tartare », demandez Honoré, vous lui remettrez une enveloppe soigneusement cachetée avec l’argent, en échange il vous remettra ma propre enveloppe avec le plan.

– Ce ne serait pas mieux qu’on discute ?

– Il n’y a rien à discuter, le plan proposé sera clair et précis.

– Ce serait quand même plus convivial…

– C’est à prendre ou à laisser.

– Et qui vous dit que mon enveloppe ne sera pas vide.

– Amusez-vous à cela, s’il manque un centime, j’enverrais à Madame Mornay-Sauvignac l’enregistrement de notre conversation de l’autre fois, elle sera ravie !

– Salope !

– Je sais !

– Et si je laisse tomber ?

– Vous voulez vraiment que l’héritage vous passe sous le nez ?

– Un instant je vous prie.

 

Maria-Ines réfléchit. La situation devenait compliquée, car elle ignorait évidement à quel moment sa correspondante récupérerait l’enveloppe. En principe on ne laisse pas trainer une telle somme, mais viendra-t-elle la récupérer le jour même, le lendemain, le surlendemain ? Les deux lascars qui devaient suivre cette mystérieuse Nadine avait accepté ce rôle pour un prix modique parce que cela leur paraissait facile rapide et amusant. Accepteraient-ils de faire le pied de grue pendant des heures dans un bistrot plusieurs jours de suite ? Et puis rien ne permettait d’affirmer que la récupération aurait lieu dans ce bistrot, ni qu’elle ne se ferait pas par un intermédiaire. Autrement dit sans plan de diversion, les chances de remonter la piste de l’inconnue étaient quasi nulles. Mais déjà une vague idée germait dans son cerveau fertile.

 

– Bien, on va faire comme vous avez dit, je remettrai l’enveloppe à 18 heures.

 

Maria-Ines avait préparé deux enveloppes, l’éventualité d’un plan foireux ne pouvant être complétement écartée, l’un d’elles contenaient des billets de 50 euros coincée entre deux petits cartons, l’autre rembourrée avec des feuilles de papier journal contenait un simple petit mot :

 

« Je n’ai aucune confiance dans ce garçon de café, j’ai gardé l’argent à votre disposition, appelez-moi pour prendre un autre rendez-vous. »

 

A 18 heures elle s’installa en terrasse au « Tartare ». Honoré en a vu des canons, mais là il est subjugué :

 

– Bonjour, qu’est-ce que je vous sers ?

– Un thé au citron, mais je voudrais voir Honoré.

– C’est moi !

– Nadine a dû vous remettre une enveloppe ?

– Je vais la chercher, mais avant vous devez m’en donner une autre !

 

Maria-Ines lui donne l’enveloppe sans argent, elle garde l’autre dans le sac au cas où… Honoré revient avec la consommation et l’enveloppe de Rosemonde. Elle l’ouvre :

 

« Après être revenu dans les bonnes grâces de sa tante, Herman devra fonder une association caritative, par exemple « SOS enfants du Tibet » ou quelque chose dans le genre si c’est déjà pris, pour fonder une association, il suffit de… (Suivent des détails techniques dont le lecteur n’a que faire). Toute l’astuce consiste ensuite à faire comprendre à la tante qu’une indiscrétion a permis de savoir qu’elle léguait sa fortune à une association inconnue, puis de la convaincre que ce legs serait en meilleures mains s’il s’agissait d’une œuvre gérée par un membre de la famille. »

 

« En soi ce n’est pas con, même si je m’attendais à nettement mieux. Seulement, il y a quelque chose qui cloche, il faut absolument que je sache d’où sort cette bonne femme, mais peut-être que le garçon sait des choses ? »

 

Elle l’appela.

 

Les cafés, restaurants et brasseries ont toujours été des lieux où se nouent et se dénouent des trafics de toutes sortes. Le personnel le sait, certains font mine de ne rien voir, d’autres conservent les informations au cas où ils pourraient en retirer quelque chose. Honoré appartenait plutôt à la première catégorie estimant que moins on n’en sait, moins on n’a de chances d’être emmerdé.

 

– Je peux vous poser une question ?

– Posez toujours.

 

Un instant Honoré eut l’espoir que cette beauté brune s’égare dans des propos coquins. Mais il déchanta :

 

– Nadine, vous la connaissez bien ?

– Non !

– C’est une cliente régulière ?

– Je m’excuse, Madame mais je ne souhaite pas répondre à ce genre de questions.

– Même avec un petit billet ?

– Vous auriez voulu savoir quoi ?

– Les clients finissent toujours par se dévoiler un peu, n’est-ce pas ? Alors les deux ou trois choses que vous savez d’elle j’aimerais juste les savoir aussi. Tenez, voilà 50 euros pour le renseignement.

 

Elle le tendit mais ne le donna pas.

 

– Laissez-moi réfléchir, je vais voir si je peux me souvenir de quelque chose.

 

Honoré était embarrassé. Récemment un de ses collègues s’était fait salement amoché par des voyous pour ne pas avoir été suffisamment discret. Un autre il y a quelque temps avait fait 48 heures de garde à vue uniquement pour avoir servi d’intermédiaire entre deux trafiquants.

 

Si son intention première était de ne rien dire, cela ne l’empêchait pas de se demander à quoi jouaient ces deux bonnes femmes. L’image de Rosemonde alias Nadine se forma dans son esprit. Il avait apprécié la correction et le tact de cette belle femme mature. Elle au moins, l’avait respecté et non pas traité comme un gode à pattes à l’instar de certaines de ses clientes.

 

Du coup il se remémora l’étrange comportement dont avait fait preuve Rosemonde juste avant de prendre congé. Et l’évidence s’imposa à lui : si elle avait tenu ces propos c’était pour qu’ils soient répétés. L’avait-elle considérée alors comme un mouchard potentiel ? Non on ne moucharde pas quand on rapporte ce qui est clamé haut et fort – et qui est probablement faux, mais qu’importe -. Honoré eut alors envie de rendre service à Rosemonde.

 

– Je me rappelle juste quelques propos où elle parlait de son métier, je doute que ça vous intéresse ? Dit-il en revenant vers Maria-Ines.

– Si, si, ça m’intéresse ! Répondit-elle en lui tendant ostensiblement le billet.

– Laissez-ça, je vais vous dire ce que je sais et vous verrez si ça le mérite.

– Vous êtes drôle, vous ! Alors c’est quoi son métier ?

– D’après ce que j’ai compris, elle travaille chez un préteur sur gages.

– Pardon ? S’écria Maria-Ines incrédule.

– Il y a un problème ?

– Non, non, et c’est tout ?

– Elle n’avait pas l’air d’apprécier son métier.

– Elle vous a dit ça comment ?

– Que cela lui faisait de la peine de gager des objets appartenant à des personnes âgées.

– Une personne sensible donc ?

– C’est l’impression qu’elle donne.

– Et quoi d’autre ?

– Rien. Vous ne m’avez jamais posé de questions et je ne vous ai pas répondu.

– Tenez ! Dit-elle en tendant une nouvelle fois le billet.

– Non puisque je ne vous ai rien dit.

– Tenez ! Répéta-t-elle, puisque je ne vous ai rien donné.

 

Honoré empocha le billet et s’éloigna.

 

Conseil de guerre

 

– Prêteuse sur gages ? S’étonnait Herman.

– C’est plausible, c’est le genre de personne à laquelle on peut raconter sa vie.

– Mais toi, Romuald tu n’en saurais rien ? Reprit le jeune homme.

 

Romuald s’amusait : ainsi la clerc de notaire avait-elle réussi à faire gober un gros mensonge à Maria-Ines. Il décida d’entrer dans ce jeu sans trop se mouiller.

 

– Elle peut la rencontrer le samedi, je ne suis pas là.

– Mais tu tiens sa comptabilité, non ?

– Elle a un compte personnel auquel je n’ai pas accès. Elle me demande parfois d’y virer de l’argent.

– Des grosses sommes ?

– Moyennes

– C’est quoi « moyenne » ?

– 1000, 2000.

– Ça n’a aucun sens, et elle le dépense comment ce fric ?

– Son gigolo !

– Elle ne n’a plus !

– Elle en aura trouvé un autre.

– Ah, je vois ! Intervint Maria-Ines. Elle fait des virements pour payer ses passes et elle gage des objets pour lui faire des gros cadeaux.

– Ça se tient ! Admit Herman. Et le rôle de cette Nadine dans cette affaire ?

– Elle aurait juste voulu nous soutirer 1000 euros ? C’est gagne-petit, je trouve. Répond Maria-Ines

– Et son plan ?

– Je croyais qu’elle n’aimait pas les pauvres ? S’étonne-t-elle en interpellant Romuald.

 

Ce dernier empêtré dans son double jeu répond dans le vague.

 

– Caritatif, c’est pas forcément les pauvres !

– Autrement dit, on n’en sait rien, on ne sait pas quel est le bon testament. C’est le bordel.

– On va attendre que cette Nadine réagisse, quand elle va découvrir l’enveloppe vide, elle va appeler. En attendant, je vais m’occuper de ce Crochicourt.

 

Crochicourt

 

Afin de connaître l’adresse de l’abbé Crochicourt, Maria-Ines imagina un plan simpliste. Romuald lui ayant précisé que le curé avait souvent un ridicule béret noir sur la tête, elle lui demanda de le cacher et… mais lisez plutôt :

 

Au moment de partir, Crochicourt fut surpris de ne point retrouver son béret.

 

– Mais ça alors, j’avais bien un béret sur la tête quand je suis arrivé ?

– Vous savez, je ne vois pas toujours bien ! Répondit la vieille Madeleine. Romuald, est-ce que le père Crochicourt avait son béret quand il est arrivé ?

– Je n’ai pas fait attention, madame !

– Vous ne faites jamais attention à rien ! Et vous Ninotchka ?

– Il me semble qu’il avait un béret, mais je ne suis pas sûre !

– Bon ce n’est pas bien grave ! J’ai dû le poser machinalement dans un endroit impossible.

– Si on le retrouve, je vous le ferais porter !

– C’est gentil, vous avez mon adresse ?

– Au presbytère des cerceaux !

– Non ! des cerneaux ! Comme des cerneaux de noix.

 

Romuald est content, cela a été plus facile que prévu. Munie de l’adresse, Maria-Ines peut maintenant lui faire porter un message.

 

« Si vous pouviez être au café « Le rossignol », boulevard Montmartre à 14 heures, c’est extrêmement important, c’est au sujet d’une vieille dame que nous connaissons tous les deux. J’aurais le « chasseur français » à la main. Ayez « Spirou » à la vôtre.

 

« Une vieille dame ! » Voilà qui avait de quoi inquiéter Crochicourt qui se posait plein de questions : laquelle ? Pourquoi ? Quelqu’un aurait découvert quelque chose ? Un maitre chanteur ? Toujours est-il qu’il s’empressa d’annuler le rendez-vous qu’il avait à cette heure-là afin de pouvoir se rendre au café en question.

 

Le « Rossignol » est un tout petit bistrot disposé en « couloir ». Il y a au mieux une quinzaine de places assises devant le bar. Maria-Ines y est installée depuis dix minutes quand elle voit un homme tenant « Spirou » à la main, Herman attend au fond d’une brasserie voisine sur le même trottoir.

 

Crochicourt jette un regard circulaire sur les consommateurs, ne voit personne avec « le chasseur Français », déplie ostensiblement son Spirou afin d’attirer l’attention, et s’installe au comptoir.

 

– C’est avec moi que vous avez rendez-vous !

 

Maria-Ines a ouvert son imperméable dévoilant un décolleté aussi vertigineux qu’avantageux. Mais le curé ne semble pas intéressé, mais alors pas du tout.

 

« Ça se présente mal », se dit Maria-Ines, » cet abruti souhaite peut-être respecter son vœu de chasteté, mais il pourrait pour le moins être troublé, c’est vexant cette situation ! »

 

– Vous deviez avoir un journal ?

– Qu’importe ! Par contre, il y a un problème, notre entretien se doit d’être discret, je vous propose de nous rendre à la brasserie juste à côté.

– Comme vous voulez.

 

La ‘brasserie du Prince » offre quelques coins discrets, très discrets même où parfois des couples souvent illégitimes viennent échanger baisers passionnés et tripotages de braguettes.

 

Maria-Ines se débrouille pour que Crochicourt soit adossé contre le mur, elle, se plaçant devant lui.

 

– Nous allons attendre nos consommations.

 

Un silence s’installe, il dure bien dix minutes pendant lesquelles Crochicourt s’occupe en tripotant son portable.

 

« Je cours tout droit au râteau ! » Se dit Maria-Ines. « Je vais quand même essayer, ce n’est peut-être qu’un grand timide. »

 

Enfin le barman apporta les cafés, les laissant seuls.

 

– Comment vous me trouvez ? Lui demande alors la jeune femme.

– Si vous en veniez au fait ?

– Mais nous y sommes, non ?

– Excusez-moi, je n’y comprends rien !

– Donnez-moi 20 euros je vais vous montrer quelque chose.

– 20 euros ?

– Ben oui, 20 euros !

– Ecoutez, dites-moi ce que vous avez à me dire et qu’on en finisse !

– C’est 20 euros !

 

Il est complétement largué, Crochicourt, il cherche le piège, persuadé qu’il y en a un.

 

– Ben alors, vous vous décidez ?

– Bon, je veux bien vous donner 20 euros, mais vous n’aurez rien d’autre !

– Attendez de voir l

– Bon, voilà, je vous écoute ! Se résigna-t-il en plaçant un billet bleu sur la table.

– Faut pas m’écouter, faut regarder ! Répond Maria-Ines qui après avoir vérifié si personne ne reluquait dans leur direction, se dépoitraille et flanque sa poitrine sous le nez du curé.

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Discrètement Herman a pris une première photo.

 

– Vous êtes complétement folle ! S’égosille Crochicourt.

– 150 euros pour une heure, tarif d’amis !

 

Mais Maria-Ines sait déjà que le plan est en train d’échouer, mais elle a de la ressource et de l’expérience et sait déjà comment rattraper le coup.

 

– Si c’est pour ce genre de choses que vous m’avez écrit, sachez que je ne mange pas de ce pain-là ! S’égosille Crochicourt.

– Je ne crois pas vous avoir écrit, par contre, vous, vous ne manquez pas de toupet, Monsieur Christophe. Répond Maria-Ines sans élever la voix.

– Je ne m’appelle pas Christophe et je ne fréquente pas les putes !

– Attendez, ce n’est pas avec vous que j’avais rendez-vous ?

– C’est évident que ce n’est pas avec moi !

– Evident ! Évident ! Moi, je ne trouve pas, ce n’est pas marqué sur votre visage que vous êtes coincé de la braguette.

– Sale pute !

– Pourquoi sale ?

 

Crochicourt se dit alors qu’il avait été « victime » d’un quiproquo, que son « vrai » correspondant devait l’attendre au « Rossignol » avec le « Chasseur français » dans la main et y retourna en vitesse. Maria-Ines se devant de donner le change s’y rendit également tout en restant derrière le curé en civil.

 

Herman la rejoignit :

 

– La photo a donné quelque chose ?

– Non, c’est flou, on ne pourra rien faire avec ça !

– OK ! Donc plan B ! Tu m’appelles !

 

Au Rossignol, Crochicourt s’étonnant que personne ne l’attende, réalisa qu’il n’avait plus son « Spirou ».

 

« J’ai dû l’oublier à la brasserie, peut être que c’était indispensable pour le contact ? Mais qui ça peut être ? Le mec en costard là-bas ? Non surement pas ! J’attends cinq minutes et je m’en vais. Si ce correspondant bizarre veut vraiment me contacter, il m’enverra un autre message. »

 

Maria-Ines fait semblant de téléphoner et quitte l’établissement en dodelinant du croupion sous le regard courroucé du curé.

 

Ce dernier s’en va à son tour après avoir éclusé un demi-panaché. Herman le suit et le rattrape cinq minutes plus tard.

 

– Mon père, mon père, vous me reconnaissez ?

 

Crochicourt est gêné ! Comment ce type a-t-il pu le reconnaitre avec ses habits civils, ses grosses lunettes et sa perruque ?

 

– Euh, c’est à dire, je vois tellement de monde !

– Il faut m’aider, mon père, j’ai besoin de me confesser.

– C’est à dire…

 

Herman joue les énervés, agrippe le curé par le veston et le secoue comme un prunier.

 

– Mais vous devez m’aider. C’est votre rôle…

– Mais enfin, calmez-vous, lâchez-moi !

– Vous ne voulez pas m’aider ?

– Je n’ai pas dit ça !

– Parce que vous n’en n’avez pas le courage ! Mais ça ne va pas se passer comme ça ! Vous allez voir !

 

Et après avoir pointé un doigt accusateur en direction du curé, Herman traverse le boulevard et s’engouffre dans le métro.

 

– Qu’est-ce qu’il peut y avoir comme cinglés ! Commente un courageux témoin.

 

Herman prend n’importe quelle ligne de métro au hasard, ressort en surface après seulement deux stations, s’engouffre dans un bistrot, commande une bière, puis se rend aux toilettes, s’y enferme et peut enfin feuilleter le portefeuille qu’il vient de subtiliser au père Crochicourt pendant qu’il lui secouait le paletot.

 

« Voyons voir ! Des cartes de visites, un ticket de pressing, des vieilles photos sans intérêt, une liste de bouquins aux titres presque illisibles, bon je ne vais rien trouver, et là-dessous… »

 

Bingo !

 

Herman tenait dans sa main une carte de fidélité au trois quarts pleine. L’insolite de la trouvaille était que la carte était à l’enseigne du « diable d’or, club gay », en fouillant plus minutieusement, il dénicha la photo d’un jeune homme très « biquet » en caleçon de bain bien moulant.

 

Il appela Maria-Ines et lui demanda de la rejoindre.

 

– Voilà pourquoi, il n’en avait rien à branler de mes nichons !

– C’est le cas de le dire.

 

La réalité était en fait un peu plus complexe, certes, l’orientation sexuelle dominante du père Crochicourt était homosexuelle. Mais il se trouve que le personnage était quelque peu schizophrène, et si le curé non revêtu des insignes de sa fonction était un habitué des backrooms gays, le curé en exercice fantasmait sur tout ce qui pouvait être transgressif et à ce compte-là que sa proie soit un jeune moinillon ou une nonne « innocente » lui importait guère.

 

– Bon, on sait avec quoi le piéger, reste à échafauder quelque chose qui tienne la route !

– Montini ? Suggéra Herman

– Quoi, Montini ?

– Le gigolo de tata Madeleine.

– Tu déconnes… Quoi que… T’as raison, t’es génial quand tu veux !

– Hé !

 

Fausto Montini

 

Maria-Ines avait conservé ses coordonnées et le contacta par téléphone.

 

– Allo bonjour, une question préalable, vous « faites » aussi les hommes.

– Les hommes, les femmes, les couples, vous n’avez pas été sur mon blog ?

– En fait, non ! J’ai une affaire à vous proposer en rapport avec Madame Mornay-Sauvignac.

– Connais pas !

– Vous ne connaissez pas Madeleine ?

– Ah, cette vieille cinglée ! Je n’ai aucune envie de la revoir.

– Je suppose que vous avez de bonnes raisons de vous venger d’elle !

– Me venger de quoi ? Elle est folle, ce n’est pas de sa faute.

 

« Il n’a pas l’air au courant pour le testament, ça ne va pas être évident. »

 

– On se rencontre pour en parler ? Propose Maria-Ines.

– Pour parler de quoi ? Et d’abord qui a bien pu vous confier que je la fréquentais ?

– Son coffre-fort : Il avait à l’intérieur un poème d’amour signé de votre prénom et votre adresse figurait sur son testament avant qu’elle ne le modifie.

 

Ce dernier détail était faux mais qu’importe.

 

– Le testament ? C’est quoi cette histoire ?

– Rencontrons-nous, je vous en dirais plus.

– Si vous avez l’intention de me faire chanter, vous pouvez toujours courir.

– Je n’ai aucunement cette intention, et je ne vous ferais pas perdre votre temps non plus. On se rencontre une heure dans un bistrot et je vous règlerai le prix d’une passe.

– Rappelez-moi dans dix minutes.

 

Fausto n’était pas tranquille, il flairait le piège, on allait, craignait-il, le suivre et le passer à tabac dans un coin sombre. Pourtant en y réfléchissant, il trouva ses craintes absurdes : si on avait son adresse et qu’on lui voulait querelle, l’entretien téléphonique préalable et le rendez-vous extérieur étaient inutiles à moins que la personne ne bluffe. Il attendît qu’elle le rappelle :

 

– Vous m’aviez dit connaître mon adresse.

– Oui, rue d’Amsterdam, c’est ça ? J’ai aussi votre date de naissance.

– Et bien si vous tenez tant à me voir passez donc chez moi.

– Pourquoi pas ? Dans une heure ?

 

C’est ainsi qu’ils ne se retrouvèrent pas au bistrot (il y a décidément beaucoup trop de bistrots dans cette histoire, et ce n’est pas fini) mais dans l’appartement « petit mais chic » de Fausto Montini.

 

Maria-Ines avait pour la circonstance revêtue une tenue de femme d’affaire, tailleur pied de poule, chemisier en soie et faux carré de soie Hermès.

 

Vu de près Fausto Montini était un homme relativement jeune et réellement très séduisant, grand, fin, le cheveu blond décoloré, les yeux bleus comme la mer un jour de grand calme, le sourire charmeur, mais sans cette désagréable sensation de « m’as-tu-vu ? », si courante chez les play-boys. Maria-Ines en d’autres circonstances aurait bien tenté sa chance, mais elle n’était pas venue pour ça.

 

– Je suis la conseillère financière de Madame Mornay-Sauvignac, elle est amenée à me faire des confidences, c’est ainsi que j’ai appris votre existence…

– Bravo la discrétion !

– Elle m’a parlé de vous en termes très flatteurs, du moins la première fois.

– Je ne sais pas ce que je lui ai fait, on se voyait presque toutes les semaines, et puis un jour plus de nouvelles, je pensais qu’il lui était arrivé quelque chose, j’ai téléphoné. Elle m’a traité de tous les noms, je n’ai pas pu en placer une. Je n’ai pas compris, j’avoue. Elle m’a même demandé de lui rendre les cadeaux qu’elle m’avait faits. Pour ça, elle peut toujours se brosser.

– Elle a demandé une enquête de moralité… Quand je dis, « elle a demandé », disons qu’elle a été fortement influencée par un curé de son entourage.

– Une enquête sur moi ?

– Oui !

– Mais ça n’a pas de sens, elle savait très bien ce que je faisais, c’était une cliente, rien d’autre !

– Je crois qu’elle se figurait que vous aviez fini par lui réserver l’exclusivité de vos prestations.

– Quelle naïveté ! Et c’est qui ce curé ?

– Un dénommé Crochicourt, je vais y revenir. Vous saviez qu’elle avait rédigé son testament en vous désignant comme légataire universel ?

– N’exagérons pas, elle m’a juste dit que j’aurais un petit quelque chose de son héritage.

– Je l’ai vu, son testament ! Vous étiez bien son légataire universel.

– Je rêve !

– Ne rêvez pas trop ! Elle l’a refait, son testament !

– C’est la vie !

 

Montini essayait de se donner bonne contenance, mais intérieurement il bouillait et se serait bien vu en train d’écrabouiller la vieille Madeleine comme une vulgaire punaise.

 

– Elle a donc refait son testament en faveur du père Crochicourt.

– Il couche avec ? Demande Montini.

– Je ne crois pas, il est homo, il fréquente les clubs gays et semble apprécier les hommes dans votre genre.

– Ah !

– Il se trouve que j’ai un sérieux contentieux avec ce curé. Je ne souhaite pas en parler, c’est trop personnel, mais si l’héritage pouvait lui passer sous le nez, j’en serais ravie à un point que vous n’imaginez même pas !

– Je vous vois venir ! Et ce serait quoi le plan ?

– Le compromettre.

– Faut voir, ce n’est pas forcément évident, et puis même si on y arrive, ce n’est pas pour ça qu’elle va revenir à son ancien testament.

– Elle n’y reviendra probablement pas ! Et puis je serais très franche avec vous, ce n’est pas le but de l’opération !

 

Montini réfléchit quelques instants.

 

– Je veux bien essayer, mais je ne vous promets rien. Vous me payez combien ?

– Vous voulez de l’argent ?

– Ben, oui, c’est un travail, non ?

– Je pensais que la vengeance serait une motivation suffisante.

– Vous rêvez ?

– 500 euros ?

– Pas assez !

 

Après un petit marchandage, ils parvinrent à se mettre d’accord sur un prix.

 

– Et comment je le rencontre ?

– Il sera à 14 heures demain au café le Rossignol, il aura « Spirou » à la main.

– C’est où ? C’est grand ?

– C’est un petit bistrot des Grands Boulevards.

– Vous lui avez déjà signifié le lieu de rendez-vous ?

– Pas encore, non.

– Alors donnez-lui rendez-vous au « Barbotin », c’est une brasserie de l’avenue des Ternes.

– Et pourquoi là ?

– Parce ce que je connais les urinoirs.

– ?

– Je suppose qu’il vous faudra des photos ?

– C’est le but de l’opération. J’allais vous en parler.

– Alors, c’est moi qui m’en occupe, je ne veux pas qu’on y voie mon visage, mais on verra nettement le curé avec mon sexe dans sa bouche.

– Euh, je veux bien, mais techniquement vous allez faire comment ?

– Je vis avec un compagnon, c’est lui qui prendra les photos. On se retrouve après-demain ici, même heure ?

– D’accord !

– Les sous, s’il vous plaît ?

– La moitié, l’autre moitié après-demain.

 

Le lendemain

 

Le lendemain matin, le père Crochicourt recevait deux courriers, le premier distribué par la poste contenait son portefeuille, un simple mot l’accompagnait « trouvé sur les Grands Boulevards ». Apparemment on ne lui avait rien volé. Le fait qu’il n’allait pas être obligé d’effectuer des démarches afin de refaire tous ses papiers le rendit d’humeur primesautière. Il ouvrit ensuite le second pli parvenu par porteur et libellé d’une écriture différente :

 

« Si nous nous sommes ratés avant hier, c’est qu’après réflexion, j’ai préféré préserver mon anonymat. Pourriez-vous être au « Barbotin », avenue des Ternes à 14 heures, avec Spirou dans la main. Vous vous montrerez au bar et vous demanderez s’il y a une enveloppe pour Spirou. Soyez à l’heure, il serait préférable que l’enveloppe ne traine pas. Merci de venir, m’obliger à vous relancer, ne serait qu’une inutile perte de temps. »

 

« C’est quoi encore ce cirque ? Pourquoi m’envoyer une enveloppe pour me dire d’aller chercher une enveloppe. Par discrétion ? Bon je vais aller voir ! »

 

A 13 heures 55, Fausto Montini est accoudé au comptoir du « Barbotin », en parcourant d’un œil distrait une revue automobile. A 14 heures il voit arriver un homme tenant le « journal de Spirou » à la main.

 

« Oh ! Le voilà ! C’est donc à ce mec-là que la Madeleine destine son héritage ! »

 

Crochicourt demande l’enveloppe et la lit.

 

« Une lettre de dénonciation est parvenue à l’évêché. Je suis assez bien placé pour faire en sorte qu’il n’y ait pas de suite. Je ne demande que 500 euros pour le service et vous n’entendrez plus parler de moi. L’argent devra être déposé dans une enveloppe sous le paillasson de Madame Mornay-Sauvignac demain entre midi et midi et demi. »

 

Crochicourt est perplexe, d’un côté il minimise l’affaire, le maitre chanteur est gagne-petit et ne peut être qu’un familier de Madame Mornay. Quant à cette lettre de dénonciation, elle n’existe probablement pas, du moins pas encore. S’arranger pour en découvrir l’origine ne lui semble pas bien compliqué, et il forge déjà une ébauche de plan dans sa tête.

 

C’est en sirotant sa bière que son regard est irrésistiblement attiré par son voisin de comptoir.

 

« Quel beau mec ! Mais ne rêvons pas, je ne suis pas assez bien pour lui. »

 

Montini se lance :

 

– Excusez-moi, vous êtes du quartier ? Lui demande-t-il.

– Non pas du tout, vous cherchez quelque chose ?

– Le Musée du chocolat !

– Je ne vois pas du tout, désolé, je ne savais même pas que ça existait.

– Si, si, ça existe ! Mais je trouverais bien, j’ai vraiment envie de voir ça. J’adore le chocolat.

– Ah, oui, c’est bon ! Répond Crochicourt conscient de la platitude de sa réplique.

– J’aime bien tous les plaisirs de la vie, je suis un épicurien, il faut en profiter, vous savez la vie est si courte !

– Vous avez bien raison ! Balbutie Crochicourt qui se demande où l’autre veut en venir.

– Ça ne m’étonne pas que vous soyez d’accord avec moi, vous avez une physionomie de bon vivant.

– Ah, ça se voit tant que ça ?

– Oui à la façon que vous avez de me regarder !

 

Du coup Crochicourt devient rouge comme un kilo de tomates.

 

– Ne vous méprenez pas…

– Je ne me méprends pas, en plus ça tombe très bien, j’adore la compagnie des hommes mûrs.

 

Puis s’adressant au barman en lui tendant un billet

 

– Tenez ! Je paie aussi la consommation de monsieur.

 

– Je vous remercie ! Répond Crochicourt. Mais autant vous prévenir de suite, je n’ai pas d’argent sur moi !

– Mais qui vous parle d’argent ? Je descends aux toilettes, tu viens avec moi ?

– Mais…

– Tu en meurs d’envie, moi aussi et on ne vit qu’une fois, ça fait trois bonnes raisons.

 

Alors Crochicourt suivit le gigolo comme un zombie.

 

Montini s’approcha de l’urinoir et fit comprendre au curé qu’il devait se placer dans l’espace mitoyen. Il sortit ensuite de sa braguette sa queue et ses couilles qu’il présenta à son voisin accompagné d’un sourire entendu.

 

– Si ça te tente, moi je suis partant, je suis switch !

– Switch ?

– Actif ou passif, je peux être les deux, si tu aimes la bite, je suis ton homme, mais si tu veux mon cul, il n’est pas mal non plus.

 

Crochicourt ne sait plus où se mettre, Montini en ajoute une couche en lui mettant la main à la braguette.

 

– Ça bande là-dedans !

– Je…je…bredouille l’ecclésiastique

– Bon, je t’emmène chez moi ?

– Chez vous ?

– Oui, chez moi, on ne va pas aller à l’hôtel, c’est sordide, je n’habite pas très loin, c’est vers la Place Clichy.

– Crochicourt flaire un piège !

– Je vous préviens, je n’ai pas d’argent sur moi et je n’ai pas de carte bleue.

– Arrête de baliser, je m’en fous de ton argent, j’ai juste envie de passer une heure avec toi !

 

Le curé hésite encore

 

– Et puis imagine qu’il t’arrive quelque chose, il y a mon nom sur la porte, les voisins me connaissent, où est le risque ?

 

– Hummm… Vous habitez seul.

– J’ai un « coloc », mais rassure-toi, il nous laissera tranquille. Je l’enverrais faire un tour, il n’est pas jaloux.

– Sûr ?

– Mais oui !

 

Dans le métro, Montini s’efforça de faire la conversation afin d’occuper l’esprit du prélat. Il ne fallait pas que l’esprit d’escalier le fasse renoncer au dernier moment.

 

– Tu fais souvent des rencontres ?

– Parfois, je me rends dans un club.

– Ah oui, où ça ?

– Le « diable d’or ».

– Ah, je ne connais pas.

– Mais ton musée du chocolat ? S’étonne Crochicourt

– Si tu veux on ira après tous les deux !

– Je ne sais pas si j’aurais le temps.

 

Montini poussa un soupir de soulagement.

 

Devant la porte, Crochicourt à le réflexe de mémoriser les deux noms qui y sont indiqués. Il ne lui vient pas à l’esprit que ce sont deux noms fantaisistes.

 

– Voilà, c’est Gilles mon colocataire.

– Euh, bonjour, répondit Crochicourt un peu gêné.

– Je vous laisse, je reviens dans deux heures ! Dit alors Gilles. Il faut que je prenne du pain ?

– Oui, et un peu de fruits aussi.

 

Montini accompagna son compagnon jusqu’à l’entrée et lui répéta en deux mots ce qu’il attendait de lui.

 

Et tandis que Fausto Montini offrait un verre au père Crochicourt, Gilles claqua la porte comme s’il sortait. Puis il se faufila dans la chambre, ouvrit les double-rideaux pour faire entrer la lumière du jour et se dissimula dans le dressing, son smartphone à la main dont il avait pris soin de désactiver le flash et de neutraliser le son.

 

– Viens là mon kiki ! Lui dit le gigolo.

 

« Mon kiki ! Il m’appelle mon kiki ! Je rêve ? »

 

Les deux hommes se font face, Montini passe la main sous les vêtements de Crochicourt à la recherche de ses tétons qu’il pince d’abord timidement, puis plus fermement quand il s’aperçoit que son partenaire réagit favorablement à cette caresse.

 

L’abbé approche sa bouche de celle de son partenaire qui ne refuse pas ce baiser : « Business is business »

 

« Pouah ! Dégueulasse, ça sent le cachou à la réglisse ! »

 

– Bon, on se fout à poil ! Proposa Montini.

 

Crochicourt semble hésiter

 

– Je n’ai pas trop l’habitude… bafouille-t-il

– Tu fais quoi en club ?

– C’est différent, les contacts ne durent pas très longtemps, je n’ai jamais été chez les gens.

– Il y a toujours une première fois.

– Oui, mais là, je me suis laissé emporter par mes pulsions… ça va trop loin, je suis désolé, il vaut mieux en rester là.

– Tant pis, mais je trouve ça dommage ! Répond Montini.

 

Mais en fait ce dernier bluffe, il n’a aucune envie de voir s’envoler la seconde moitié de la prime promise, et vient se placer l’air de rien entre la porte d’entrée et le curé.

 

– On se dit « au revoir » gentiment ! dit-il en s’approchant.

 

Le curé ne comprend pas de suite ce que veut faire Montini. Ce dernier lui pince de nouveau et fortement les tétons à travers sa chemise, il les tire, les tortille. Crochicourt est tétanisé, la bite en érection.

 

– Reste un peu, juste un petit peu, on n’a que le bon temps qu’on se donne ! J’ai envie de toi ! Lui dit le gigolo tout en baissant son pantalon et son caleçon.

 

Le curé regarde fixement la bite de Montini en se mouillant les lèvres.

 

– Allez, montre-moi comment tu suces.

 

L’homme d’église s’agenouille (normal pour un homme d’église) et embouche la bite du gigolo avant d’entamer une fellation en règle accompagnée de savants mouvements de va-et-vient et de titillements du gland.

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« C’est qu’il suce bien ce con ! »

 

– Allez viens dans ma chambre, on sera mieux !

 

Léger moment d’hésitation.

 

– Allez, je vais te faire monter au ciel !

 

Le mot amusa Crochicourt, lui qui ne croyait plus au ciel depuis des lustres.

 

Il suivit le gigolo dans la chambre et se déshabilla.

 

– Suce moi encore, tu fais ça trop bien !

 

Montini se plaça de telle façon que Gilles puisse le prendre en photo. Restant sur le bord droit du lit, le curé ne pouvait se placer que sur sa gauche et quand il reprit sa fellation il était juste devant l’objectif.

 

Gilles fit sonner le portable de Montini lui signifiant par-là que la photo était prise et réussie.

 

– Votre téléphone ? S’inquiète le curé.

– On s’en fout, ils rappelleront !

 

Le gigolo laissa passer cinq minutes puis estimant que cela suffisait demanda au curé de stopper sa turlutte.

 

Je vais quand même voir qui c’est qui m’a appelé, on ne sait jamais !

 

Il fait semblant d’appeler quelqu’un.

 

– Vois avez essayé de me joindre… Quel hôpital ? … J’arrive tout de suite.

 

– Un souci ? Demande bêtement Crochicourt

– Ma mère est encore tombée. Faut que je me rende à l’hôpital

– Je suis désolé, je vais vous laisser.

 

Les deux hommes se rhabillent en silence.

 

– Nous nous reverrons peut-être dans des circonstances moins douloureuses annonce le curé en prenant congé.

 

« Ça m’étonnerait, conard ! »

 

– Une demi-heure dans un placard ! Je commençais à avoir des crampes, rouspéta Gilles en sortant de sa cachette.

– Ça te fera un souvenir. Les photos sont bonnes ?

– Super ! Regarde !

– Joli travail, envoie-les sur mon ordi, je vais les recadrer.

– Tu aurais dû l’enculer, il ne demandait que ça !

– Je n’avais pas vraiment envie, vois-tu ?

– Pourtant du bandais bien !

– J’avais pris ce qu’il fallait et puis je pensais à quelqu’un d’autre pendant qu’il me suçait !

– Et c’est qui ce quelqu’un ?

– C’est toi ! Grand cornichon !

– Et tu n’aimerais pas me foutre ta bite dans le cul, là tout de suite ?

– Quel langage !

– Encule-moi ma bichette !

 

Montini ne répondit pas mais se débarrassa vite de son pantalon et de son caleçon, Gilles en fît de même, puis se mit en position de levrette, attendant l’assaut de son amant. La pénétration ne vint pas tout de suite Fausto adorait lécher les jolis culs et justement Gilles l’avait beau. Sa langue agile fureta autour de l’œillet brun jusqu’à ce que celui-ci s’entrouvre, il glissa alors un, puis deux doigts, puis sentant que son camarade de jeu était prêt à le recevoir, il l’encula d’un violent coup de rein avant d’entamer un pilonnage en règle.

 

– Oh ! Qu’est-ce tu m’encules bien !

– T’aime ça, hein ?

– C’est si bon une bonne bite dans le cul !

 

– Une heure après Maria-Ines recevait les photos sur son portable !

 

« Génial, mais j’imprime ça où ? Je ne vais quand même pas faire ça dans un cyber-café ! Et ça me prend la tête de faire un aller-retour jusqu’à Chantilly. »

 

– Allo, Romuald, tu as une imprimante chez toi ?

– Oui,

 

Elle lui explique.

 

– Je n’ai pas de papier photo.

– Et bien tu en achètes, bougre d’âne. Tu donnes ça demain à la mère Mornay-Sauvignac, dans une enveloppe vierge comme l’autre fois.

– Faut que j’achète une enveloppe alors ?

– Ben oui !

 

« Qu’est-ce qu’il trimbale, parfois ! »

 

– Fais tout de même attention, faudrait pas qu’elle nous fasse une crise cardiaque… Ce serait… prématuré.

 

 

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 06:36

Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine – 9 – Les extras d’Honoré par Maud-Anne Amaro

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Il convenait de ne pas perdre de temps. En sortant de chez Marcel, Rosemonde sortit son portable afin de prendre rendez-vous avec Myriam, la masseuse, elle s’aperçut alors qu’elle avait oublié de le rebrancher. Il y avait plusieurs messages de son mari qui s’inquiétait.

 

« Le pauvre chéri ! Et quand c’est moi qui m’inquiètes ? A son tour maintenant ! »

 

Elle lui envoya un message sibyllin :

 

« Heures sup non prévues, oublié de rallumer mon portable, bisous ».

 

Sur le chemin du retour, son esprit déroula les événements de la fin de journée : la rencontre avec Maria-Ines, une très belle intrigante, beaucoup plus coriace et retord qu’elle ne l’aurait pensé, le satyre, la rencontre avec Marcel, son magnétisme et sa très jolie bite. Et soudain elle réalisa : le satyre n’en était pas un, mais un comparse de Maria-Ines !

 

« Logique, elle cherche à savoir qui je suis ! »

 

Et quand elle rentra, monsieur de la Roche Limée, l’époux de Rosemonde y alla de sa crise :

 

– Que tu me fasses cocu, je le savais déjà, mais que tu te foutes de ma gueule, je ne le supporte pas. Vociféra-t-il

– J’ai oublié de compter les fois où, toi, tu t’étais foutu de ma gueule ! Alors tu te calmes.

– Et tu crois que tu vas t’en tirer comme ça ! Qu’est ce que t’as foutu, d’abord ?

– J’ai couché avec un magicien qui fait tourner les tables. Il avait une très jolie bite, c’est dommage qu’elle sentait la savonnette !

 

C’est ainsi que Rosemonde se reçut une gifle en pleine poire, puis que par dépit elle envoya se fracasser au sol un vase offert par sa belle mère qui ne lui avait jamais plu, puis elle s’enferma dans sa chambre puisque les époux faisaient chambre à part.

 

Dix minutes plus tard, le mari frappait à la porte. Elle ouvrit sachant ce qui allait se passer.

 

– Ecoute ma bibiche, on ne va pas se fâcher, j’étais énervé. Ce sont des choses qui arrivent, j’étais inquiet.

– Oui, bon, on en parle plus, je descends dans la cuisine manger un morceau.

– On s’embrasse ?

 

« C’est ça, on s’embrasse, mais à la première occasion, je te largue, gros connard ! »

 

– Quand même le vase…

– Il était moche !

 

Louis Gringola

 

Lorsque le père Crochicourt revint rendre une visite de politesse à la vieille Madeleine, Ninotchka s’empressa de téléphoner à Louis. Ce dernier s’empressa de cesser immédiatement toute activité, se précipita dans sa voiture et fonça vers la rue Bonaparte dans l’intention de filer le prélat dès qu’il serait ressorti. C’était, hélas sans compter avec les embouteillages ce qui fait que quand il reçut un texto de la soubrette lui annonçant que le curé repartait, il était encore loin.

 

Après son service, Ninotchka s’en va rejoindre Louis au café des « Deux Pigeons »,

 

– Alors on fait ça y est ? Demande la fausse soubrette.

– Ben non, ça y est pas ! Je suis arrivé trop tard, ça circule de plus en plus mal dans Paris.

– Bon, alors on fait quoi ? Il est foireux ton plan, les visites du curé ne sont pas régulières, on ne sait pas quand il va revenir, et ce jour-là il aura peut-être encore des embouteillages ! Il va falloir trouver autre chose. Parce que moi j’en ai marre de faire la boniche chez cette vieille folle !

– Oui, mais quoi ?

– Pourquoi tu ne veux pas prendre un détective privé ?

– Parce que ça laisse des traces !

– Et alors ? Tu n’as pas l’intention de le tuer, Crochicourt à ce que je sache ?

– Non, mais admettons que je fasse un truc disons, pas trop légal, qu’il y ait une enquête…

– Oui, bon ! Et ta frangine, ça ne l’intéresse pas l’héritage ? Et le neveu dont tu m’as parlé ?

– Putain ! Tu as raison ! Pas la peine de se fatiguer, ils sont surement en train de combiner quelque chose, et comme la vieille peut claboter d’un moment à l’autre, ils doivent faire vite. Il va donc se passer quelque chose et comme tu vas être aux premières loges, on pourra soit leur proposer notre aide, soit les doubler…

– Autrement dit, c’est pas fini !

– Sois patiente, ça ne va pas durer cent sept ans, et puis qui c’est qui va avoir une jolie prime après tout ça ?

 

Maria-Ines

 

Maria-Ines, Herman et Romuald tiennent un « conseil de guerre » dans une brasserie de la Bastille.

 

– Je me suis fait repérer bêtement et elle m’a semé. Moi qui pensais que c’était facile de suivre les gens. Soupire Herman.

– En attendant, on ne sait pas qui c’est ! Se désole Maria-Ines.

 

Herman sort son téléphone portable et s’adresse à Romuald !

 

– J’ai pris une photo en douce, ça te dit quelque chose ?

– Vaguement, il faudrait que je fasse un effort de mémoire.

– Elle avait peut-être une perruque ! Concentre-toi sur les traits du visage, les yeux, le nez, la bouche, oublie les cheveux.

– Là tout de suite je ne vois pas.

 

Et soudain le déclic !

 

Romuald vient de reconnaitre la clerc de notaire de Maitre Chambon. Mais il décide de garder l’information pour lui, du moins pour l’instant.

 

– Mais enfin, c’est forcément quelqu’un de proche de la famille pour avoir de telles informations ! Ronchonne Maria-Ines.

– Surement pas mon oncle Louis, il est dans la nature. Et je ne crois pas non plus que ça vienne de ma tante Thérèse ! Ajoute Herman.

– Thérèse, la bonne femme m’a dit qu’elle aurait quitté le couvent.

– Cul béni comme elle est, ça m’étonnerait ! Mais ça ne change pas le problème ! A qui la vieille peut-elle confier des secrets pareils ?

– A son confesseur, peut-être ! Suggéra Romuald, histoire de faire diversion.

– Et c’est qui son confesseur ?

– Crochicourt, non ? ! Improvisa Romuald.

– Mais c’est incompréhensible ! S’écria Maria-Ines. S’il est le légataire universel pourquoi, est-ce qu’il magouillerait ?

– Peut-être qu’il n’est pas le légataire universel, dans ce cas, le testament du coffre n’est pas le bon, il est là pour tromper l’ennemi. Suggéra Herman.

– Il faudrait qu’elle se soit aperçue qu’on visite son coffre !

– Je ne vois pas comment ? Se défend Romuald qui a peur de se faire engueuler.

– Malheureusement c’est très facile, et Romuald ne peut rien y faire. Répond Maria-Ines. Une personne soupçonneuse peut très bien placer quelque part dans le coffre, un fil, un cheveu, une rognure d’ongle, un confetti, une épingle…

– Fait chier la vieille ! S’énerve Herman.

– Bon on essaie de récapituler, Propose Maria-Ines, Le gros problème c’est cette nana, d’où tient-elle tous ces renseignements ? Si ça ne vient pas de Crochicourt, ça vient d’où ? Elle fréquente des voyantes, la vieille ?

– Pas à ma connaissance mais ça reste possible, elle a pas mal de bouquins d’occultisme dans sa bibliothèque. Répondit Romuald

– Elle te dit où elle va quand elle sort ?

– Parfois elle me dit qu’elle va chez le docteur, d’autre fois, elle ne me dit rien.

– Ce pourrait être une piste… et si c’était le gigolo, elle a dû lui faire des tas de confidences sur l’oreiller, non ?

– C’est ça le gigolo perd l’héritage et il monte toute une combine pour essayer de récupérer 1000 euros, ça ne va pas, non ?

– Où alors quelqu’un de l’étude du notaire ?

 

Romuald devient soudainement blanc, mais heureusement pour lui, le mauvais éclairage du bistro n’en laisse rien paraitre.

 

– Bon, voilà ce que je propose : on accepte sa proposition, mais cette fois on va la faire suivre par un professionnel. Finit par dire Maria-Ines après un lourd silence.

– Elle va être sur ses gardes.

– Et bien on prendra DEUX professionnels. Si elle se méfie de trop on lui piquera son sac. Le temps de trouver deux lascars et je lui téléphone.

– C’est tout ?

– Non, j’ai envie d’essayer d’éliminer l’hypothèse Crochicourt. En même temps on peut essayer d’appliquer la première partie du plan de notre joyeuse inconnue, ça n’engage à rien ! Propose Maria-Ines.

– Quelle première partie ?

– Tu vas à la mairie et tu te fais changer ton prénom.

– Je l’aime bien ton prénom !

– Mais bon dieu, c’est juste un papelard qu’on te demande de remplir ! Moi je continuerais à t’appeler Herman !

– Tu ne m’appelles jamais par mon prénom.

– C’est vrai, ça, mon biquet.

 

Rosemonde

 

Rosemonde avait du pain sur la planche à ce point qu’elle dû prendre une journée de congé pour faire tout ce qu’elle devait faire : organiser un bref rendez-vous avec Thérèse Gringola et Marcel. Acheter un costume, des chaussures et une chemise pour ce même Marcel, bâtir l’ourlet de son pantalon et le porter à la retoucherie, lui acheter un téléphone, lui construire un site internet, lui imprimer des cartes de visite et en fournir une à Myriam, la masseuse !

 

Tout cela l’avait épuisé, elle pouvait maintenant s’amuser.

 

Maria-Ines ne l’avait pas rappelé.

 

« Normal, c’était trop tôt ! » se rassure Rosemonde.

 

Il n’y aurait pas de seconde entrevue, il n’était pas question que Rosemonde fournisse l’occasion à Maria-Ines de découvrir son identité et ses fonctions. Mais cela ne l’empêcherait pas de poursuivre son plan :

 

Elle se rendit dans une brasserie près des Halles, les serveuses étaient toutes des femmes. Elle changea d’établissement et s’y assit.

 

– Et pour Madame ?

– Un Vichy fraise, euh dites-moi beau blond, ça vous dirait de gagner 50 euros ?

– C’est du trafic ?

– Ce n’est pas du trafic, c’est un service.

– Faudrait faire quoi ?

 

Elle lui tendit une enveloppe.

 

– Voilà c’est tout mince, dans les prochains jours une personne va vous demander l’enveloppe de « Nadine », vous ne lui donnerez que quand elle vous en aura donné une autre en échange. Et celle-ci je viendrais la chercher la semaine prochaine.

– C’est sûr que ce n’est pas du trafic ?

– Du trafic de quoi, vous voyez bien que c’est tout fin ?

– Des microfiches ?

– Ça existe encore ces trucs-là ? Je vous rassure ce n’est rien de tout ça !

– Humm.

– Faut que vous me donniez votre prénom et vos heures de présence.

– Pourquoi ?

– Ben, pour que la personne puisse venir quand il le faut et sache à qui s’adresser.

– C’est bien compliqué !

– C’est compliqué de garder une enveloppe et de la donner à une personne qui la réclamera ?

– Ça me paraît louche !

– Bon, laissez tomber ! Dit-elle en reprenant l’enveloppe et en se levant.

– Vous ne consommez pas alors ?

– Non, j’ai pas soif !

 

« Qu’est-ce qu’il peut-y avoir comme abrutis au kilomètre carré ! »

 

Mais au bistrot suivant, le garçon de café, un jeune black jovial ne fit aucune difficulté.

 

– Je m’appelle Honoré ! Si vous avez besoin d’un autre service !

 

Il n’était pas besoin d’être grand clerc (de notaire) pour deviner à quel genre de service Honoré faisait allusion.

 

« Tiens, tiens, un gigolo amateur, voilà autre chose ! »

 

Quand le garçon partit, elle ressentit un très agréable picotement au niveau de son bas ventre.

 

« Après tout pourquoi pas ? Je peux me payer ça, ça n’engage à rien, ça va me faire du bien et en plus ça va me permettre de brouiller les pistes. »

 

– Pour l’autre service, ça peut m’intéresser. Lui dit-elle quand il revint avec la consommation.

– Vous au moins vous êtes directe !

– On ferait ça où ? Et quand ?

– Où vous voulez ! On peut aller chez moi, c’est petit mais c’est propre, je serais libre à 18 heures.

– C’est loin, chez vous ?

– Rue Saint-Martin, un petit quart d’heure à pied.

– Et le tarif ?

 

Bref l’affaire fut conclue et à 18 heures Rosemonde après avoir été chercher la somme demandée au distributeur de billets, attendait Honoré devant le bistrot. Curieusement son excitation était retombée, mais elle tenait à bavarder avec le jeune homme et lui raconter un tas de sornettes sur sa vie, destinées à envoyer Maria-Ines sur de fausses pistes. Pour le reste, elle verrait, les migraines subites ont toujours été des prétextes à la non-baise que les hommes s’abstiennent en principe de démentir.

 

– Vous ne serez pas déçue, si vous êtes déçue, je rembourse.

– C’est bien ! Vous faites ça souvent ?

– Ça dépend des semaines, j’ai quelques clientes régulières. Je ne veux pas faire ça à plein temps, il me faut un alibi pour les impôts.

– Et jamais de mauvaises surprises ?

– Non, il y a parfois des chiantes, mais je fais avec. C’est un business, je ne me plains pas.

– Et jamais de panne ?

– Je prends ce qu’il faut ! Il y a juste une fois avec un vieux…

– Un vieux ?

– J’ai aussi des clients masculins, ça ne vous choque pas j’espère ?

– Pas du tout ! Alors qu’est-ce qu’il vous est arrivé avec ce vieux ?

– Pas moyen de bander, je l’ai sodomisé avec un gode souple, il n’a pas vu la différence. Voilà c’est ici ! Dit-il en s’arrêtant devant une porte.

 

Rosemonde avait été tellement prise par la conversation qu’elle en avait oublié son plan. Elle n’avait désormais d’autre alternative que de suivre Honoré chez lui.

 

« Bof, de toute façon, ça ne sera pas une corvée !

 

Mais une surprise attendait Rosemonde derrière la porte de l’appartement d’Honoré :

 

– Sylvette, ma femme !

 

Oups !

 

Sylvette une jolie blackette très souriante tend sa main à Rosemonde qui par réflexe la lui serre. Mais dans la foulée, elle lance un regard interrogateur à Honoré.

 

– Pas de souci, ma femme est au courant !

– Je vais m’enfermer dans la cuisine pendant que vous vous amuserez, mais si vous le souhaitez je peux aussi aller faire un tour pendant une heure ! Précise cette dernière.

 

Son sourire complice est absolument désarmant, mais quelque part Rosemonde est embarrassée.

 

– Je ne m’attendais pas à… Enfin vous auriez pu me prévenir. Balbutie-t-elle.

– Je ne pensais pas que ça poserait problème. Restons-en là dans ce cas.

 

Rosemonde est soulagée que l’homme prenne la chose avec une telle philosophie.

 

– A moins que vous ne soyez intéressé par un plan à trois ? Propose ingénument Sylvette.

 

Pour Rosemonde voilà qui change tout ! Cette soudaine proposition de partouze l’interpelle sans qu’elle soit vraiment capable de dire pourquoi. Ses dernières expériences partouzardes remontent à son séjour en Suisse et cela l’avait amusé. Les rôles seront inversés, de pute elle devenait cliente et l’inversion des rôles est parfois excitante. Et puis ses deux expériences récentes avec des femmes ne lui avaient pas déplus… Alors pourquoi hésiter d’autant que Sylvette devait être beaucoup mieux expérimentée que Thérèse ou Myriam !

 

Envolé donc son projet migraineux !

 

– Ça me tente assez !

– C’est juste un peu plus cher ! Lui précise Honoré.

 

Le problème c’est que Rosemonde n’a pas assez d’argent sur elle.

 

– Pas grave ! Lui dit Honoré, on doit se revoir si j’ai bien compris, vous m’apporterez le complément à ce moment-là.

 

Rosemonde réfléchit un instant.

 

« En fait ça ne se passera pas comme ça, mais Honoré ne sera pas perdant. »

 

– Alors c’est d’accord !

 

– Si voulez quelque chose de spécial, vous nous dites, on n’est pas chiant.

– Spécial, non, j’attends de voir ce que vous avez à m’offrir.

– Vous voulez quelque chose avant ? Prendre un verre, prendre une douche ?

– Non, je vais juste me laver les mains.

 

Quand elle revint vers eux, notre couple d’antillais était déjà en train de se déshabiller.

 

Sylvette fut nue la première, joli corps sans graisse, seins moyens mais popotin arrogant. Mais c’est vers la bite d’Honoré que Rosemonde lorgnait à présent, elle en bavait d’envie, non pas que la chose fut démesurée mais le calibre s’imposait néanmoins.

 

« Et qu’est-ce que ça doit être quand il bande ! »

 

– Je peux vous poser une question indiscrète ? Demanda Sylvette.

– Mais bien sûr, même si je ne vous garantis pas d’y répondre.

– C’est délicat…

– Allez-y ! Si ça me gêne je vous le dirais.

– Une belle femme comme vous… Euh bon, laissez tomber.

– Vous voulez savoir pourquoi je paie alors que je ne devrais pas en avoir besoin, c’est ça ?

– C’est juste de la curiosité.

– Je n’aime pas les relations amant maîtresses, les mecs finissent par être collants et plus ça dure plus ça devient compliqué.

– J’ai eu aussi des clientes collantes ! Intervient Honoré.

 

Rosemonde allait répondre que toute situation connaît ses exceptions, d’ailleurs Maître Chambon n’était pas spécialement collant. Quand elle se souvint des conseils de sa mère maquerelle à Genève : « Montre-toi gentille avec tes clients, fait-lui la conversation, offre-lui un café, ce sera autant de minutes en moins au plumard. Et le client ne t’en voudra même pas, il te trouvera sympa !  »

 

– Si vous voulez, on en discutera après, pour l’instant j’ai surtout envie de sucer cette jolie bite.

 

Rosemonde ne se déshabille pas, d’ailleurs personne ne lui demande. Une flexion des genoux, et la voilà nez contre bite, celle-ci quoique demi molle semble la narguer !

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« Comment je vais faire, pour mettre un tel morceau dans ma bouche ? »

 

Alors, elle se contente de titiller le gland en le balayant de sa langue agile. Du coup le vit se redresse et devient encore plus impressionnant.

 

Elle tente cependant de faire entrer ce gros calibre dans sa bouche, mais ne parvient qu’à n’y faire entrer que quelques centimètres. N’ayant jamais suivi de stage d’avaleuse de sabres, et ne voulant pas prendre le risque d’attraper un haut de cœur, elle s’abstient de tout ce qui pourrait ressembler à une « gorge profonde » et triche en envoyant le gland au fond de ses joues.

 

Sylvette se sent un peu hors-jeu. Pour y entrer il aurait fallu qu’au moins, Rosemonde soit nue. Alors elle intervient et très gentiment lui demande de le faire.

 

Rosemonde ne saurait refuser ce qu’on lui propose, à la limite, ça l’arrange, puisque cela la libère de cette impossible fellation.

 

Sylvette attend qu’elle soit nue et s’approche d’elle avec son plus beau sourire.

 

– Tu es très belle !

– Toi aussi !

 

D’instinct les deux femmes s’embrassent et se caressent. Très vite elles en sont à se tripoter les seins puis à se les lécher.

 

Pendant ce temps Honoré s’était collé derrière Rosemonde et frottait sa bite bandée contre le sillon de ses fesses.

 

Notre clerc de notaire eut soudain l’envie irrésistible de lécher la chatte de l’antillaise. Pour ce faire, celle-ci se coucha à demi sur le canapé, laissant ses jambes pendantes, pendant que Rosemonde la butinait. Honoré s’était de nouveau placé derrière elle, commença par lui peloter ses gros seins avant de descendre sa main vers la chatte, un doigt y pénétra, la femme ne protesta pas.

 

« Il a les mains propres, au moins ? »

 

Sylvette avait un gros clito et la langue de Rosemonde s’acharnait à le titiller, mais s’il répondait favorablement à ces sollicitations, elle ne mouillait pas.

 

« Pourtant je m’y prends bien, elle doit être légèrement peine à jouir »

 

Et tout d’un coup voilà que la Sylvette se met à pousser de petits jappements incongrus.

 

« La voilà qui simule ! Mais quel intérêt ? »

 

Rosemonde revint sur terre et plus précisément à Genève où elle avait beaucoup appris en peu de temps : « la prostitution c’est sexe contre argent, pas autre chose, ça n’empêche pas la courtoisie, la sympathie et le respect mutuel, mais tu es là pour faire jouir le client, pas pour prendre ton pied si ça t’arrive tant mieux pour toi, mais ce sera exceptionnel et de plus en plus rare »

 

Il était donc vain de tenter de faire jouir la belle Sylvette, alors Rosemonde abandonne son broute-minou pour caresser sa peau soyeuse couleur de chocolat au lait.

 

Et pendant ce temps-là, Honoré continuait son doigtage dans sa chatte désormais bien humide et provoquant d’étranges bruits de floc-floc.

 

– Prends-moi ! Finit par demander Rosemonde à Honoré.

– Tu veux comment ?

– Je vais me mettre en levrette.

 

Puis jetant un coup d’œil au mandrin dressé d’Honoré :

 

– Je t’aurais bien demandé une sodo, mais t’es un peu gros.

– Je sais y faire ! On peut toujours essayer !

– Non, non ! Vas-y, baise-moi !

 

Honoré commence ses va-et-vient, la chatte de Rosemonde n’a rarement été aussi remplie.

 

– Tu la sens bien, là ?

 

 » Quel romantisme ! »

Martinov18i2

– Humpf ! Ça va ! Humpf !

– Tu me diras quand tu voudras changer de position !

– Humpf

 

Sylvette vient se positionner devant Rosemonde, s’agenouille et lui offre ses seins.

 

– A moins que tu préfères mes fesses !

 

Oui, elle préfère et se complaît à lui embrasser sa peau satinée pendant qu’Honoré continue de… L’honorer !

 

– Je continue comme ça ? Demande-t-il.

– Essaie dans mon cul, mais attention on essaie, c’est tout.

 

Honoré se retire et se met à tartiner d’abondance le trou du cul de Rosemonde avec un gel, il introduit ensuite un doigt, puis deux, puis trois et les fait coulisser en essayant à chaque mouvement d’élargir le passage.

 

– On va commencer avec un gode, ce sera plus facile.

 

L’antillais joue tellement bien avec le gode que Rosemonde ne peut s’empêcher de jouir violemment en mouillant comme une fontaine.

 

– Allez, on essaie, détendez-vous et poussez comme si vous alliez faire une grosse commission.

 

« Quel romantisme ! » (bis)

 

Sylvette aide Rosemonde en s’efforçant de lui écarter les fesses. Plusieurs tentatives échouent le gland ripant contre l’anus, mais Honoré est pugnace et finit par s’introduire.

 

– Oh, lala, c’est trop gros, ça fait mal !

– Ça va aller, respirez bien.

– Non, non on arrête ça !

– Juste une minute, si ça ne va pas, on n’insistera pas.

 

La bite d’Honoré s’enfonce doucement mais sûrement dans le rectum de Rosemonde. Une étrange sensation l’envahit, comme si elle était sur le point de chier un énorme caca.

 

– Ça va ?

– Je sais pas, oui !

– Je continue ?

– Un peu !

 

Honoré s’enfonce au maximum, se retire légèrement, puis s’enfonce de nouveau et entame son pistonnage. Jamais, au grand jamais Rosemonde n’a été aussi remplie. Elle crie, elle hurle, elle coule, elle est en nage, elle n’a plus aucune force et reste quelques secondes comme hors du temps et de l’espace…

 

– Ça va ?

– Eh ben, vous, alors !

 

Eh oui, quand c’est fini, parfois on ne tutoie plus !

 

– J’essaie faire les choses bien ! Mais on a été un peu vite… Si vous voulez autre chose…

– Non, non j’ai bien pris mon pied.

 

Et voilà qu’Honoré se retourne afin de se revêtir. Rosemonde est subjuguée.

 

– Whah ! Vous avez de très belles fesses pour un homme !

– On me le dit souvent ! Enfin c’est surtout les messieurs qui me le disent !

– Ah, oui parce que… non rien !

 

Elle aurait bien posé une question pas trop discrète mais se dit qu’en présence de Sylvette, ça peut être un peu délicat. Mais c’est cette même Sylvette qui intervient :

 

– Vous auriez aimé savoir ce qu’il fait avec les hommes, c’est ça ?

– Non, j’imagine très bien ! Mais vous avez l’air de prendre ça avec beaucoup de philosophie, j’admire votre liberté d’esprit.

– Je suis peut-être un peu vicieuse aussi, ça m’excite quand je le vois se faire enculer.

– Parce que vous regardez ?

– Pas ce qu’il fait avec ses clients, mais nous avons des amis… bref vous me comprenez ?

– Oui !

– Vous n’avez jamais eu l’occasion de voir deux hommes ensemble ? Demande Sylvette

– Ben non !

– Si ça vous tente, on peut toujours organiser un petit truc.

– Pourquoi pas, on verra.

– Il nous reste un peu de temps ! J’ai un gode-ceinture, ça vous plairait de me voir enculer Honoré.

– Pourquoi pas ?

 

Sylvette fouille en bas d’un placard, en extrait un gode-ceinture avec lequel elle s’harnache et s’avance vers son compagnon, celui-ci ne se met pas en levrette mais s’agenouille et se met à sucer la bite en latex.

 

– Et en plus, il suce des bites ! S’amuse Sylvette ! Tous les vices !

 

Puis il finit par s’arcbouter sur une petite table, Sylvette lui tartine le cul et le pénètre en une seule fois avant d’entamer une série de va-et-vient qui comblent d’aise notre sympathique antillais. Mais elle ne fait pas durer la chose, elle se retire, enlève son joujou et le tend à Rosemonde :

 

– Vous voulez essayer ? Juste deux minutes.

– J’ai jamais fait ça !

– Ben justement, ça vous fera un souvenir ! Rigole-t-elle.

 

Alors Rosemonde s’harnache à son tour et pénètre le cul de l’antillais.

 

– Je vais vous regarder et essayer de me faire jouir ! Dit Sylvette, si ça marche ça devrait être rapide.

 

Alors tandis que Rosemonde encule Honoré, Sylvette se lime la chatoune en regardant le spectacle. Elle avait promis que ce serait rapide, effectivement, elle ne tarde pas à crier son plaisir.

 

Rosemonde se retire, elle est de nouveau complétement excitée, mais le temps que lui a consacré le couple semble cette fois, être épuisé

 

– Je peux prendre une douche vite fait

– Je vous en prie !

 

– C’était parfait, vous avez été très bien tous les deux, je fais un métier tellement stressant.

– Ah ? Vous voulez boire quelque chose ?

– Un jus de fruit si vous avez ou alors de l’eau !

 

Honoré prend trois verres dans lesquels il verse du jus d’ananas.

 

– Oui, je disais, je fais un métier stressant.

– Si on vous a déstressé, c’est l’essentiel.

 

Rosemonde réalise alors qu’Honoré et Sylvette n’ont nulle envie que leur cliente s’incruste. Ils restent courtois et corrects mais ne relancent pas la conversation.

 

Alors Rosemonde change de tactique, elle prend son sac à main comme pour prendre congé et arrive à placer son baratin :

 

– Bon je vous laisse, merci encore pour votre gentillesse, demain je vais reprendre mes activités à la con. Je m’occupe de gager des objets pour le compte d’une société, c’est déprimant de voir des petites vieilles prêtes à se séparer d’objets qu’elles ont gardés toute leur vie.

 

Pas de réponse, mais ces braves gens se quittent en se faisant des bisous.

 

« Ça devrait suffire, pourquoi faire de longs discours, et si ça ne suffit pas, j’aurais passé un bon moment ! »

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 06:32

Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine – 8 – Marcel, le magicien par Maud-Anne Amaro

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Pour Maria-Ines, le plus compliqué fut de trouver les coordonnées de Fausto Montini, et elle n’y parvint qu’avec le concours d’un détective privé pas trop à cheval sur la déontologie. Le reste fut d’une facilité déconcertante : Une vieille copine qui loue les services du gigolo, le détective qui prend une photo des deux larrons tendrement enlacés à bord d’un bateau mouche, une autre au restaurant et bien sûr une autre (la plus difficile à prendre) dans le plumard.

 

Et une semaine plus tard :

 

– C’est quoi ? Demande Madeleine Mornay-Sauvignac que ses douleurs rendaient ce matin de fort méchante humeur

– C’est une lettre personnelle à votre intention, madame. Répondit servilement Romuald.

– Ce n’est pas timbré !

– C’était à l’intérieur d’une autre enveloppe, Madame !

– C’est quoi encore ? Maugréa-t-elle en ouvrant le pli. Des photos ? C’est quoi ces photos ? Où sont mes lunettes ! Ah, les voilà ! Oh ! Le salopard ! L’immonde salopard…

– Un problème, Madame ?

– Ça ne vous regarde pas ! Prenez-moi un rendez-vous en urgence chez Maitre Chambon.

 

Quelques instants plus tard, Romuald envoyait un message à Maria-Ines :

 

« Opération photos : réussie. Mémère a rendez-vous chez le notaire demain. »

 

Maria-Ines demanda alors à Romuald d’inspecter le coffre toutes les semaines, mais aussi de ne pas baisser sa garde et de lui faire part régulièrement de tout évènement sortant de l’ordinaire.

 

Des évènements, il n’y en eut aucun de marquant pendant plusieurs mois, avant que n’interviennent les visites régulières du père Crochicourt. (Mais n’anticipons pas)

 

– Il n’a plus de testament, alors ? Demanda Amalia.

– A priori, non, je ne pense pas.

– C’était l’objectif de ton contact ?

– C’est ce que j’ai compris, oui !

– Il ne faut donc pas qu’elle en fasse un autre.

– Je ne sais pas, je dois juste surveiller si elle en fait un nouveau.

– Bon, soyons logiques, si elle ne fait pas de testament, c’est les neveux qui héritent c’est ça ?

– Je crois, oui !

– Donc c’est eux qui sont derrière tout ça ?

– Peut-être, mais ça vous avancera à quoi de le savoir ?

– Humm.

 

Et un jour Madame Mornay-Sauvignac demanda à Romuald de fixer un nouveau rendez-vous chez le notaire.

 

Il prévint Maria-Ines et dès que l’occasion lui fut donnée, il ouvrit le coffre… Et découvrit une nouvelle enveloppe marquée de sa date de fermeture.

 

– Merde !

 

Et oui, Romuald rage, car il vient de constater qu’il ne peut pas l’ouvrir, la fermeture étant consolidée avec du scotch.

 

Il appelle Amalia.

 

– C’est son vieux stock d’enveloppes, elles doivent avoir au moins 30 ans. Comme la colle doit être pourrie, elle a mis du scotch. Pas grave, je vais voir s’il lui reste des enveloppes comme celle-ci dans son secrétaire et on refera l’enveloppe.

– Mais l’écriture ?

– Une écriture, ça s’imite.

 

Seulement, voilà, l’enveloppe devait être la dernière de son stock, il n’y en avait pas d’autres.

 

– Pas grave, proposa-t-elle, on va l’ouvrir aux ciseaux par le bas, et on recollera avec une très fine bande de scotch, elle est miro, elle ne verra rien.

 

Mais la vraie surprise fut le nom du nouveau légataire universel :

 

– Jean-Louis Crochicourt !

– Le curé ?

– Je ne connais pas son prénom, mais ça ne peut être que lui !

 

Romuald fit suivre l’information à Maria-Ines qui le convoqua pour le soir même dans son studio parisien.

 

– Coïncidence, je viens de recevoir ceci ! Lui dit-elle en lui tendant le message semi-anonyme envoyé par Rosemonde.

– Cette personne est mal renseignée, c’est bien indiqué « Crochicourt ».

– C’est peut-être le trésorier d’une organisation caritative.

– Ça m’étonnerait, la mère Mornay n’aime pas les pauvres.

– Qui a bien pu nous envoyer ça, et pourquoi cette différence ?

– Il y a un numéro de téléphone sur le mot.

– Je sais, j’ai eu une bonne femme, puis ça a coupé.

– Tu veux réessayer avec mon téléphone ?

– Pourquoi pas ?

 

Rosemonde n’avait en principe aucune raison de répondre à ce numéro qu’elle ne connaissait pas puisqu’elle avait déjà enregistré ceux de Louis et d’Herman Gringola. Elle décrocha néanmoins.

 

– Je suis Maria-Ines Hernandez, la compagne d’Herman Gringola.

 

Rosemonde faillit raccrocher, puis se ravisa. Plus il y aurait d’éléments perturbateurs dans cette affaire, mieux ce serait l

 

– Je vous écoute.

– Ça a coupé, ce matin…

– Que voulez-vous ?

– Des précisions.

– Je ne sais rien de plus.

– Même en y mettant le prix ?

– Vous iriez jusqu’à combien ?

– J’ai pas mal d’argent.

– 18 heures place d’Italie à la terrasse du « Tambourin ». On se reconnaît comment ?

– Je serais habillée en rouge avec un grand chapeau.

 

Plus tard

 

Rosemonde est méconnaissable, perruque brune lui dégringolant sur les épaules, grosses lunettes noires, rouge à lèvres cerise.

 

– Madame Hernandez, je suppose ?

– Oui, vous êtes ?

– Nadine Shultzmayer ! Répondit Rosemonde qui avait l’imagination fertile.

– OK, je ne vous demande pas d’où vient votre information, vous ne me le direz pas, ce que je veux savoir c’est quels genres de compléments d’informations vous pouvez m’apporter, ensuite on discutera.

– L’héritage vous intéresse, je suppose ?

– Cela va de soi ! Répondit Maria-Ines.

– Je peux vous expliquer comment faire afin que Madame Mornay-Sauvignac refasse son testament.

– Un truc béton, je suppose ?

– Garanti.

– Et comment je pourrais être sûre, j’ignore d’où vous sortez !

– C’est un risque à prendre.

– Combien ?

– 1 000 euros !

 

Maria-Ines faillit d’étouffer.

 

– Vous déconnez ?

– Non, non ! En liquide évidemment !

– Vous vous figurez que je me ballade avec une telle somme sur moi ?

– Je ne me figure rien du tout, vous avez combien sur vous ?

– Peu importe, je ne m’attendais pas à une proposition aussi exorbitante, je vais vous laisser.

– Alors écoutez-moi cinq minutes, je vais vous étonner.

– C’est cela, étonnez-moi !

– Madame Mornay-Sauvignac ne souhaite pas que ses neveux héritent, Louis parce qu’il est gay, Thérèse parce qu’elle s’est défroquée…

– Elle s’est défroquée ?

– Vous ne le saviez pas ? Je peux vous fournir ses coordonnées, vous vérifierez.

 

Rosemonde regretta aussitôt ces paroles, il ne fallait surtout pas que Maria-Ines puisse remonter sa piste avec l’aide de Thérèse.

 

– Je n’y manquerais pas !

– En ce qui concerne Pierre, la vieille lui reprochait comment dire…

– De ne pas vouloir refonder une famille après la mort de sa femme, c’est ça ?

– Et de multiplier les conquêtes féminines. Mais ça n’explique pas l’animosité qu’elle a envers Herman ?

– Je suppose qu’elle lui reproche surtout d’être le fils de son père.

– Oui, mais elle s’est fabriqué des prétextes, des prétexte idiots, celui de son prénom, celui de ne pas être baptisé… Comme si c’était de sa faute !

 

Comment pouvait-elle connaître ça ? Se demanda Maria-Ines. Mais Rosemone ne savait pas tout…

 

Maria-Ines se rémora ce jour où Pierre évoquait sa famille :

 

« La tante Madeleine c’est un cas, elle nous a gâté tous les trois, quand nous étions enfants. Quand je me suis marié, c’est elle qui a payé la noce et tous les frais annexes, mais elle n’est pas venue, prétextant qu’elle détestait les cérémonies et les mondanités. Nous lui avons rendu une visite de politesse au retour de notre voyage de noces en Thaïlande, nous avions apporté un gros gâteau, une bonne bouteille de champagne et une belle étole en soie que nous avions acheté à Bangkok. Elle nous a reçu fallait voir comment, manifestement, ma femme ne lui plaisait pas. Ne s’embarrassant d’aucune diplomatie, ma tante a lancé à mon épouse : « Vous êtes une assez jolie femme, dommage que vous soyez si vulgaire ! », évidemment elle a répondu d’une pique : « La prochaine fois qu’on se verra, envoyez-moi un mot pour m’indiquer comment je dois m’habiller ! » Deux minutes après nous étions dehors. On s’est fait une raison, mais à la naissance d’Herman, on lui a envoyé un faire-part accompagné d’un petit mot où nous disions regretter les paroles échangées et pardonnions les siens, bref du blabla diplomatique ! Elle nous a fait une réponse surréaliste : « Ce prénom que vous êtes allé chercher chez les boches contribuera à vous déshonorer davantage. »

 

– Et ensuite ? Demanda Maria-Ines, sortant de sa rêverie.

– Je vais vous donner une piste, juste une piste, elle ne sera pas suffisante, mais elle est gratuite. Herman peut très bien changer de prénom, ça se pratique maintenant facilement en mairie, quand ça sera fait, il adressera la copie du récépissé officiel à la mère Mornay en lui disant qu’il n’était pas responsable de l’attribution de ce prénom mais conscient que c’était une honte pour la famille… il serait également judicieux de lui envoyer un certificat de baptême…

– Mais Herman n’a jamais été baptisé !

– On s’en fiche, vous ferez un faux, vous devriez trouver des modèles sur Internet.

– Ah ?

– Bon vous avez compris ?

– Je pense, oui ! Et donc la suite est payante ?

– Oui !

– C’est cher ! Argua Maria-Ines

– A vous de voir, mais je n’ai pas l’intention de marchander.

– Je peux réfléchir un jour ou deux ?

– Mais absolument, ma chère ! Ah, au fait pas de grosses coupures, j’ai du mal à les faire passer.

 

Les deux femmes se serrèrent la main.

 

« Coriace, la nana ! » se dit Rosemonde, « mais qu’importe, le ver est dans le fruit, le changement de prénom, Herman va le faire, à tous les coups, la vieille ne se laissera pas amadouer, au contraire, ça va bien l’énerver. Mais si elle veut écouter la suite, ce sera encore pire ! Qu’est-ce que je m’amuse !

 

Elle prit le métro jusqu’à la station Saint-Paul afin de regagner son domicile. C’est après avoir marché une centaine de mètres rue Saint Antoine qu’elle réalisa qu’elle avait oublié d’acheter du pain pour le diner. En faisant volte-face pour se rendre à la boulangerie, elle remarqua alors ce jeune homme au visage peu avantageux vêtu d’un polo Lacoste qui la regarda d’un air surpris, puis se retourna pour prendre son téléphone portable. Il y avait une file d’attente monstrueuse chez le boulanger provoquée par un couple de touristes asiatiques qui n’arrivaient pas à se faire comprendre. Rosemonde prit son mal en patience, et se retourna machinalement. Monsieur « Lacoste » faisait également la queue.

 

– Tiens, lui aussi il a oublié son pain ! »

 

En sortant, elle reprit sa route et s’arrêta devant l’étale extérieure d’un libraire d’occasion. Elle y trouva un beau livre qu’elle ne connaissait pas sur « les secrets du Marais ». Elle entra le régler, et quand elle sortit, elle remarqua sur sa gauche Monsieur « Lacoste » en train de téléphoner.

 

« Drôle de type ! »

 

Elle traversa la rue, quand un déclic se produisit dans son esprit.

 

« Il n’a pas acheté de pain ! Cet abruti est en train de me filer le train ! »

 

Elle en eut la confirmation quand elle s’arrêta devant une vitrine rue de Turenne.

 

Connaissant le Marais comme sa poche, elle entraina son poursuivant vers les petites rues, piqua un sprint quand elle fut hors de sa vue et se faufila à l’intérieur d’une courette par un porche ouvert.

 

Le gardien intrigué mais subjugué par la beauté de cette personne en détresse ne manqua pas de venir aux renseignements.

 

– Un problème Madame ? Je peux vous aider ?

– Il y a un satyre qui me suit, je me suis planquée ici en attendant qu’il dégage.

– Il est comment votre type ? Je vais aller voir.

– Jeune en polo blanc de sport, des grosses lunettes.

 

Il revint quelques minutes après.

 

– Je n’ai pas vu votre gars, vous avez dû le semer.

– Je vais peut-être attendre cinq minutes avant de repartir ! Proposa Rosemonde.

– Pas de soucis.

 

Le type dévisageait la clerc de notaire, on devrait même dire la déshabillait du regard, il la trouva à son goût. Il aimait beaucoup les femmes à forte poitrine.

 

– C’est dingue le nombre de tarés qui se baladent en liberté, mais vous avez l’air affolée, rentrez boire une bière, ça vous remontera ?

– C’est pas de refus, merci !

 

« Plus je gagnerais de temps, mieux ce sera ! »

 

– Je m’excuse, c’est de la « Kro », je n’ai rien d’autre, mais elle est bien fraiche ! Posez votre veste.

– C’est gentil merci !

– Vous savez, c’est pas si souvent que j’ai l’occasion de voler au secours de belles femmes en détresse !

 

« Ça y est, il va me draguer, ce con ! »

 

– Vois devriez peut-être porter plainte ! Insiste-t-il.

 

« N’importe quoi ! »

 

– Les flics ont autre chose à faire !

– Ou au moins, déposer une main courante

– Bonne idée ! Répondit-elle ne souhaitant pas le contrarier.

– C’est une drôle d’expression ça, « main courante », vous ne trouvez pas ?

– Non, ça dit bien ce que ça veut dire, répondit Rosemonde qui, vous vous en doutez bien, avait fait du droit : des évènements écrits à la main, qui courent sur un registre.

– Moi ça me faisait penser à une main qui caresserait une épaule… par exemple.

– Vous êtes un poète, vous !

– Je peux me permettre ? Demanda-t-il en approchant sa main de son épaule.

– Vous permettre quoi ? Je ne vous permets rien du tout !

 

Mais Marcel, puisqu’il se prénommait ainsi n’avait pas attendu d’autorisation, il avait effleuré, juste effleuré l’épaule gauche de Rosemonde, une très belle épaule !

 

– Ne vous gênez pas, faites comme chez vous ! Le railla-t-elle.

– Cela ne se produira plus.

– Vous avez quoi dans la main ? Du magnétisme ?

– Peut-être bien. On me l’a souvent dit.

– Recommencez, mais juste une seconde, c’est pour voir si je n’ai pas rêvé.

 

Marcel remît sa main, le contact fut un tout petit peu plus long. Rosemonde frissonna.

 

Du coup, elle le regarda autrement, lui trouva un certain charme et se dit qu’il ne devrait pas être désagréable de faire l’amour avec quelqu’un qui a un tel magnétisme dans les mains.

 

« S’il me drague, je me laisse faire ! »

 

Le problème c’est que la crainte de se prendre un râteau avait ôté à Marcel l’audace nécessaire pour continuer.

 

Un silence s’installa alors que Rosemonde se résolut à rompre.

 

– Avec un magnétisme comme ça dans les mains, vous avez dû en faire des conquêtes féminines !

– Je ne me plains pas.

 

Un simple coup d’œil circulaire dans la loge laissait deviner que son occupant était célibataire.

 

– Vous vivez seul ?

– J’ai été marié, mais maintenant je suis devenu trop indépendant pour vivre en couple.

– Indépendant, mais un peu coquin, non ?

– Je suis un homme.

– Vous l’avez l’air d’un drôle de phénomène !

– Qu’est-ce qui vous fait penser à ça ?

– Vos mains !

– Vous n’avez pas eu le temps de vous faire une opinion.

– Alors, offrez-moi une autre bière et je vous autoriserai peut-être…

 

Elle ne finit volontairement pas sa phrase.

 

Marcel qui n’était pas complétement idiot compris qu’il bénéficiait d’une ouverture, mais soucieux de respecter les formes ne fit rien avant d’avoir ouvert une nouvelle canette et que Rosemonde s’en soit envoyée une lampée.

 

– Je suis votre genre au moins ?

– J’aime toutes les belles femmes !

– Merci c’est gentil ! Je vais être très honnête avec vous, je n’ai rien d’une femme facile, mais je ne suis pas coincée non plus. Une petite expérience sans lendemain pourrait éventuellement me tenter.

– Alors, je suis votre homme !

 

Rosemonde s’attendait à ce qu’il la prenne dans ses bras, mais il n’en fit rien.

 

– Je reviens, j’en ai pour cinq minutes ! Indiqua-t-il avant de se diriger vers son minuscule cabinet de toilette.

 

Rosemonde entendit le bruit de l’eau qui coule, le type se lavait les mains, peut-être aussi ses parties intimes. Puis ce fut la brosse à dents.

 

« On nage en plein romantisme ! »

 

– Me voilà, j’arrive !

 

A ces mots, Rosemonde se dépêche d’enlever son haut et se retrouve de suite entre les bras de Marcel. Il cherche sa bouche, elle ne se dérobe pas. Il la pelote, lui enlève son soutien-gorge comme un chef, c’est à dire du premier coup, demande s’il peut embrasser les tétons.

 

– Mais avec plaisir !

 

« Ce mec sait se conduire avec les femmes », j’ai dû tirer le bon numéro.

 

– Quelle belle poitrine vous avez là !

 

– Je n’y suis pour rien, mes parents m’ont fait comme ça !

– Eh bien, ils n’ont pas raté leur coup !

– J’adore les belles poitrines !

– Comme tous les hommes !

 

Rosemonde devine à travers le pantalon, la bite bandée de l’homme. D’autorité elle y porte la main.

 

– Peut-être devriez-vous vous mettre à l’aise ? Lui suggère-t-elle.

 

Marcel se recule de trois pas et pose ses vêtements sur une chaise, il termine par le caleçon et vient rejoindre sa partenaire du moment.

 

– Vous avez une bien belle bite, Monsieur… Monsieur comment déjà ?

– Appelez-moi Marcel ! Et vous ?

– Appelez-moi Sylvie ! Répond Rosemonde.

 

Et en disant ses mots, Rosemonde effectue une flexion des genoux afin de se retrouver, bouche contre bite.

 

Cette bite elle la trouve réellement jolie, mais cela ne l’empêche pas de revenir à la réalité.

 

« Mais qu’est-ce que je fous là ? Je m’apprête à sucer la bite d’un parfait inconnu que je ne connais que depuis dix minutes ! »

 

Aussi se relève-t-elle sans un mot et recherche déjà où est resté son soutien-gorge

 

– Vous partez ? Demande bêtement Marcel.

– Oui, ça va trop loin. Je me suis laissé entrainer, un coup de folie, mais je ne suis pas celle-que vous croyez.

– Je ne crois rien du tout ! Vous partez, et bien tant pis pour moi !

– Vous êtes un gentleman ! Répondit-elle, heureuse de constater qu’il prenait la chose aussi bien.

– Me permettrez-vous de vous toucher à nouveau l’épaule, juste un instant ?

– Je vous en prie ! Répond-elle par réflexe.

 

La main est sur l’épaule et la magie opère de suite.

 

« Putain ces mains ! S’il baise aussi bien qu’il caresse… »

 

– Vous êtes en train de m’ensorceler, là ?

– Mais pas du tout, voyez je ne vous touche plus.

– Alors touchez-moi encore une fois et après il faudra bien que je prenne une décision.

 

L’instant d’après, Marcel la touchait de nouveau. Mettant fin à ses atermoiements, Rosemonde se laissa peloter les seins. L’homme n’en pouvait plus, il caressait le haut, le bas, le côté, jouait avec les tétons.

 

– Je peux les embrasser ?

– Je vous en prie.

 

Les bout de seins, il les suce, il les lèche, il les aspire

 

« Limite ventouse le mec, mais ses lèvres sont magiques, ça compense ! »

 

Rosemonde parvient à lui glisser entre les doigts et s’accroupit de nouveau, sa bouche quémande la bite qu’elle ne tarde pas à engloutir.

 

Rosemonde aimait sucer et mettait un point d’honneur à bien le faire. Elle avait eu beaucoup d’amants, sans compter son stage en Suisse, et avait pu avec le temps améliorer sa technique. Aujourd’hui elle se disait rangée, mais la chose était fort relative, Elle s’était mariée avec un homme qui voyageait beaucoup et qui ne la sautait que rarement… Mais Rosemonde était si jolie quand elle l’accompagnait dans ses réceptions mondaines… Alors elle se consolait avec le notaire, parfois avec d’autres. Cureuse façon de « se ranger ! », mais que voulez-vous ? Quand on est chaude comme la braise…

 

La bite de Marcel sentait la savonnette, normal, puisqu’il venait de la laver, mais comme tous les hommes pressés, il ne l’avait pas bien rincée.

 

Certes Rosemonde aimait les bites propres, mais une bite peut être propre en étant nature, les odeurs naturelles de la journée, sueur et même urine ne nuisant pas au bon goût.

 

Sa langue virevoltait par petite touche, un peu sur bout du gland, un peu à sa base et on recommence. Il ne fallait cependant pas que Marcel jouisse de suite, elle entendait bien qu’il la baise ! Non qu’il l’encule avec virilité. Elle délaissât le gland pour lécher un peu la verge à la façon d’un esquimau glacé, puis se livra à un gobage de couilles que l’homme trouva amusant, elle revint ensuite à son point de départ mais pour cette fois-ci accomplir une série de va-et-vient entre ses lèvres pulpeuses.

 

Elle tenta d’aventurer son index vers l’œillet brun de Marcel, mais ne rencontrant aucun signe d’encouragement, elle jugea la pratique superflue.

 

« il ne sait pas ce qu’il perd ! Je lui aurais fait ça bien !

 

– C’était bon ? Demanda-t-elle en se relevant !

– Vous sucez comme une reine !

– Vous avez une capote ?

– Euh…

– Donc vous n’en avez pas ! Qu’est-ce qu’on fait ? Vous allez en chercher à la pharmacie ou je regarde si parfois dans mon sac à main…

 

Marcel commençait à se poser des questions sur cette étrange femme, mais sans les approfondir. Bander et penser n’ayant jamais fait bon ménage.

 

Toujours est-il que Rosemonde avait quelques préservatifs dans une petite pochette de son sac à main. Après que Marcel se soit encapoté, notre clerc de notaire coquine vient se positionner en levrette sur le petit canapé-lit exposant aux yeux de l’homme un superbe fessier bien cambré dont les orifices réclament leurs dus.

 

– Dans le cul, s’il vous plaît, je préfère ! Indiqua-t-elle

 

Ce choix ne dérangeait pas Marcel, bien au contraire mais estima qu’une petite préparation n’aurait que des avantages

Martinov18h1

– Avant, je vais lubrifier un peu, si vous le permettez !

– Je vous en prie lubrifiez-moi le trou du cul.

 

Elle ne le regretta pas, sa langue virevoltant autour de son œillet brun lui provoquait de telles sensations qu’elle se demanda si elle n’allait pas jouir de cette façon.

 

– Vas-y ! Encule-moi, maintenant !

 

Alors Marcel, tel un hussard pénétra la belle d’un coup de rein si énergique qu’elle faillit en perdre l’équilibre.

 

Les deux baiseurs, en état d’excitation maximale n’en eurent pas pour longtemps. Dès les premiers pistonnages, Rosemonde se mit à miauler de plaisir ce qui fit que Marcel augmenta la cadence et finit par jouir en se prenant pour le roi de la jungle, tandis que Rosemonde en perdait sa perruque.

 

– Ah ben, vous alors ! Balbutia-t-il. En quittant la position.

 

Puis sans un mot il se dirigea vers les toilettes afin d’opérer un petit nettoyage. Rosemonde le suivit.

Martinov18h2

– Je vais pisser !

– Ça vous gêne si je regarde ?

– Pas du tout, mais fallait me dire que vous aimiez ça, on aurait pu s’amuser…

– Peu importe, j’ai passé un excellent moment !

– Merci ! Attention, je pisse, allez-y foutez-vous en plein la vue !

 

Et afin que Marcel puisse bien voir, au lieu de s’assoir sur la cuvette, Rosemonde s’accroupit sur la lunette, les jambes légèrement écartées et laissa couler son flot doré.

 

– Que c’est beau !

– Je ne vous le fais pas dire !

– J’adore voir une femme faire pipi !

– Régalez-vous !

– Faire caca aussi !

 

« Ben, voilà autre chose ! »

 

Rosemonde s’en alla récupérer ses affaires, encore toute surprise de cette aventure improvisée

 

– Je ne sais pas ce qui m’a pris ! Vous allez me prendre pour une salope !

– On s’est fait plaisir ! Le reste on s’en fout.

– Vous êtes un cas, vous auriez pu être magnétiseur.

– Je l’ai été, j’avais même un cabinet, j’ai été poursuivi pour exercice illégal de la médecine. Pourtant j’en ai soulagé des gens…

 

« C’est fou ce besoin qu’ont les hommes de raconter leur vie après avoir baisé ! »

 

– … Mais puisque dans cette société, les charlatans ont plus de droits que les gens sincères…

– N’exagérons rien…

– Je me suis dit, je vais faire le charlatan, alors, je me suis mis à faire tourner des tables ! C’est fou ce que les gens peuvent être crédules. Mais bon, un jour j’ai poussé le bouchon un peu trop loin et j’ai été condamné pour escroquerie.

– Et avec un tel casier judiciaire, on vous a accepté comme gardien d’immeuble dans le Marais !

– Je me suis débrouillé !

– Je peux vous poser une question indiscrète ?

– Posez toujours !

– Vous êtes célibataire, mais vous devez avoir une copine ?

– En fait, non, pas en ce moment. Quand j’ai eu mes ennuis avec la justice, je me suis retrouvé avec une grosse amende à payer, et on a bloqué mon compte en banque. Ma copine m’a laissé tomber, merci la copine ! J’ai dû demander un prêt pour payer. Alors je vis dans cette loge, je fais le concierge, je ne sors plus, je n’ai plus de télé, j’écris des poèmes, ils sont nuls mais faut bien que m’occupe

– On va se tutoyer, parce que tu sais que tu m’intéresses, toi ?

– T’as un truc à me proposer ? Tu ne veux quand même pas que je fasse tourner une table ? S’amusa-t-il.

– En fait si !

 

« Quelle aubaine, je cherchais un charlatan, et voici qu’il m’en tombe un du ciel, comme par miracle ! »

 

Elle lui explique alors son plan, du moins les grandes lignes. Marcel l’écoute et lui expose ses conditions :

 

– Il me faut une table spéciale et un complice. La table, je sais où la trouver, mais elle est chère, il faut donc que ce soit toi ou la vieille qui l’achète.

– Humm !

– Comme tu dis ! Deuxième point : je fais ça incognito, donc pas chez moi, l’idéal, ce serait de faire ça chez la vieille avec la table qu’elle aurait achetée.

– Ça reste gérable. Mais le complice c’est pourquoi faire ?

– Pour appuyer sur la télécommande.

– Tu ne peux pas te débrouiller tout seul ?

– Non ! Quand je suis tombé pour escroquerie, c’est à cause d’un petit merdeux qui m’a filmé à mon insu avec un téléphone portable qu’il a réussi à planquer je ne sais pas comment. Quand on passe le film au ralenti on voit bien que mes mains ne sont pas là où il faut.

– Ça se complique !

– Elle a des domestiques la vieille ?

– Une bonne et un secrétaire.

– Alors j’en ferais mon affaire !

– Sûr ?

– Un peu d’argent, un peu de bagout et un peu de magnétisme. Reste donc à régler un point essentiel : je suis payé combien ?

– 20 000 euros si l’opération réussit, si elle échoue, tu n’auras rien.

 

« Il n’en revient pas ! »

 

– Et bien ! Je suppose que mes faux frais seront à ma charge !

– Logique non ?

– Le souci c’est que je n’ai pas un rond devant moi, je te fais remarquer que j’ai une complicité à acheter !

– Tu ne l’achètes pas, tu fais comme moi, tu conditionnes l’octroi d’une grosse prime à la réussite de l’opération.

– Mwais ! Faut que je m’achète un costume et des pompes, je ne vais quand même pas faire tourner les tables en jeans et en baskets.

– On y pensera. Ne t’inquiète pas pour ça.

– Je peux vous dire quelque chose ?

– Bien sûr !

– Vous avez une poitrine fabuleuse !

– Hi ! Hi !

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 06:28

Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine – 7 – Romuald et les femmes par Maud-Anne Amaro

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– Nous voilà complices désormais ! Annonça Amalia.

 

– Complice de quoi ? On n’a rien fait de mal, on n’a rien pris, on n’a rien volé.

– On a violé son intimité.

– Je voulais savoir, maintenant je sais, c’était de la curiosité, c’est tout.

– Ça m’étonnerait, je lis beaucoup de romans policiers. Vous cherchiez quelque chose et vous avez été surpris parce que ce que vous avez trouvé, ce n’est pas ce que vous attendiez ! Vous feriez mieux de me dire, à deux on voit mieux les choses.

– Bon, est-ce qu’on peut en rester là ?

– Les complices c’est bien utile, parfois !

– Vous devenez pénible !

– O.K. Alors juste une question qui n’a rien à voir : Pourquoi m’avez-vous snobé jusqu’à aujourd’hui ? Vous avez quelque chose contre les bonnes à tout faire portugaises ?

– Mais pas du tout ! Nous avons chacun notre travail et je vous fais remarquer que vous gardiez vos distances.

– Je n’aime pas m’imposer, j’attendais que vous fassiez le premier pas. Répondit Amalia décidemment en verve.

– Bon, j’ai du travail.

– Donc nos relations vont changer ?

– Vous me laissez travailler, s’il vous plait !

– Vous n’aimez pas les femmes ?

– Qu’est-ce que c’est que cette question ?

– C’est juste une question.

 

Et elle était embarrassante, car ne pas y répondre pouvait être interprété de travers. Romuald adorait les femmes, mais une certaine timidité l’en avait toujours éloigné, il était devenu bisexuel un peu par défaut et ne s’en offusquait en aucune façon, mais Amalia n’avait pas besoin de connaitre ce point.

 

– Et bien, oui, j’aime les femmes ! Vous êtes contente ?

– Mais vous n’êtes pas marié ?

– Mais qu’est ce ça peut vous foutre ?

– Ne vous fâchez pas, je vous demandais ça, c’était un peu pour faire connaissance, on ne s’est jamais tant parlé.

– Bon vous n’avez rien à faire cet après-midi ? Je ne sais pas moi du repassage, du ménage…

– Quand le chat n’est pas là, les souris peuvent danser !

– Pardon ?

– Comme femme, vous me trouvez comment ? Il paraît que j’ai encore de beaux restes.

 

Romuald n’en revint pas, elle le draguait maintenant. Il crut comprendre son stratagème : elle devait penser qu’il était sur la piste de quelque chose, un truc qui pouvait rapporter de l’argent, elle était donc prête à n’importe quoi pour lui offrir sa complicité.

 

Et puis les choses allèrent très vite, Amalia se dépoitrailla.

 

– Et mes nichons, ils te plaisent mes gros nichons ?

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Et voilà que Romuald ne se contrôle plus et l’instant d’après il était en train de lui lécher les tétons, un coup le droit, un coup le gauche et on recommence.

 

– Eh, doucement, tu vas me les bouffer ! Voyons voir si ta bite est contente ?

 

Et Amalia lui met la main sur la braguette. Romuald aux anges se laisse faire.

 

– Faut la libérer cette mignonne petite chose, sinon elle va étouffer ! Commente-t-elle en déballant la marchandise.

– Mais enfin…

– Enfin quoi, tu n’aimes pas faire l’amour ?

– Mais Amalia, qu’est-ce qu’il vous arrive ?

– Une pulsion ! Ça s’appelle une pulsion !

– Vous ne pourriez pas « pulsionner » ailleurs ?

– Non, j’ai envie de toi, j’ai envie de ton corps, de ta bite, je suis chaude comme la braise.

– Faut que j’appelle les pompiers ?

– Tu n’aimes pas les femmes ?

– Si, si ! Mais vous me l’avez déjà demandé !

– Tu ne me trouves pas désirable ?

– La question n’est pas là !

– Je vais te montrer où elle est la question !

 

Et voilà notre Amalia qui en moins de temps qu’il ne faut pour le dire se débarrasse de tout le bas, Romuald se retrouve le nez dans sa chatte poilue.

 

– C’est joli, hein, je ne me rase pas c’est plus aromatique.

– Aromatique ?

– Sens-là !

 

Mélange discret de sueur, d’urine et de sucs intimes, en fait ça sent la femme, tout simplement la femme et Romuald s’enivre de cette odeur.

 

– Attends ! Prévient-elle.

 

Et voilà que sans crier gare, Amalia s’empale carrément sur la bite de Romuald.

 

– Oh ! Mais arrêtez !

– Ben quoi ?

– Voulez-vous arrêtez ! Ce n’est pas convenable !

– Juste un peu, c’est rigolo, ça fait « cheval de bois »

– Oui, ben justement, je ne suis pas un cheval de bois.

– C’est dommage parce qu’eux, ils ne rouspètent pas ! Répond-elle en abandonnant sa position. Si tu as un préservatif on peut reprendre ?

– Non pas sur moi !

– T’es pas un homme moderne, alors ?

– Hein ?

– Parce que les hommes modernes, ils ont toujours une capote en réserve dans leur portefeuille.

– Ben, non pas moi !

– Il va falloir que ça change !

– Vois êtes amusante !

– Irrésistible on va dire ! Bon, c’est dommage tout ça, je peux te faire une bonne pipe, mais après il faudra que tu t’occupes de moi, je suis très excitée.

– J’avais remarqué.

– Alors c’est d’accord ?

 

Et sans attendre la réponse de Romuald qui de toute façon n’en fit pas, elle embouche le membre bandé du secrétaire de Madame Mornay-Sauvignac et entreprend de le pomper avec une énergie affolante.

 

En fait, Amalia avait d’abord voulu chauffer Romuald afin qu’il soit en état de lui faire quelques confidences, se prenant au jeu, l’excitation l’avait gagnée et la turlutte qu’elle prodiguait en ce moment n’arrangeait rien à son état.

 

Elle se dit que si elle attendait la jouissance de l’homme pour lui demander la réciproque, il risquait d’être démotivé, il valait donc mieux lui demander avant. Ce qu’elle fit !

 

Romuald lui, malgré le plaisir indéniable que lui procurait cette fellation ne sentait pas venir les prémices de l’éjaculation, il avait beau invoquer ses fantasmes les plus secrets, ça ne venait pas. Et quand ça ne veut pas venir, ça ne vient pas.

 

Aussi, quand la petite bonne portugaise lui proposa de s’occuper d’elle, il fut d’abord soulagé de cette diversion inespérée. Cela avant de réaliser qu’elle lui proposait d’accomplir un acte qu’il n’avait jamais pratiqué et qui plus est, ne le branchait pas spécialement. Alors il adopta l’attitude de l’amant en panne.

 

– Laissez tomber, Amalia, je ne suis pas en forme !

– En forme de quoi ? Tu bandes comme un taureau !

– On arrête ! Répétât-il !

– On n’arrête rien du tout, je vais te branler la bite, c’est moi la reine de la branlette.

 

Et joignant le geste à la parole, Amalia se met à masturber frénétiquement le sexe de Romuald qui après avoir mollement protesté, résolut de se laisser faire.

 

« Elle n’y arrivera pas ! »

 

Amalia commence avoir une crampe, elle change de main, s’aide un peu des lèvres et de la bouche, mais commence à désespérer.

 

– Ferme les yeux et pense à des trucs bien cochons, ça va marcher.

 

Mais ça il l’a déjà fait sans qu’on lui demande et sans résultat.

 

– Laisse tomber !

– On essaie encore trois minutes ! Fais comme je t’ai dit !

 

Alors subitement l’image des pieds de Maria-Ines se forme dans son esprit, ses jolis pieds qu’il n’a pas osé toucher lors de leur rencontre, alors qu’il aurait aimé les caresser, les cajoler les lécher, les…

 

– Ça vient, ça vient !

 

Et c’est venu tellement vite qu’Amalia en reçoit sur la manche de son chemisier. Mais vu les circonstances, elle fit comme si de rien n’était.

 

« Faudra que je me change avant que la patronne arrive ! Et j’irais me finir dans les chiottes, cette petite plaisanterie m’a fait mouiller et ce con a été infoutu de me faire jouir ! »

 

– Ça t’a fait du bien ?

– Je ne vais pas dire le contraire, tu es une drôle de fille.

– On est complice alors ? Ou pas ?

– Si tu veux, mais tu risques d’être déçue.

– Dis-moi !

– J’ai été contacté dernièrement par un bonhomme, il m’a offert de l’argent pour je trouve le moyen de savoir en faveur de qui était le testament.

– Ah ! Et il va te demander autre chose après ?

– Je ne pense pas, non !

 

Amalia savait que Romuald mentait, la tête qu’il avait faite quand il avait découvert que le gigolo était le seul héritier de Madame Mornay-Sauvignac démontrait que les choses étaient sans doute plus compliquées que ça. Mais elle se contenta de cette réponse. Elle avait confiance en elle, le Romuald, elle saurait le manipuler.

 

Resté seul, Romuald envoie un message à Maria-Ines.

 

« J’ai trouvé la copie du testament. »

 

La réponse ne se fit pas attendre.

 

« On t’attend pour 20 heures à Chantilly, voici l’adresse… : diner de travail, puis détente si je suis d’humeur. »

 

Romuald râle :

 

« Pourquoi aller à Chantilly, En mobylette j’en ai pour plus d’une heure et après il faut revenir… »

 

C’est Herman qui l’accueillit sur le perron.

 

– Vous êtes en retard !

– Vous êtes qui, vous d’abord ? La politesse ne vous étouffe pas.

– Je suis Herman, le petit neveu de Madame Mornay-Sauvignac et le compagnon de Maria-Ines. Il paraît que vous apportez de bonnes nouvelles.

– Je verrais ça avec Madame Hernandez…

– Maria-Ines finit de mettre la table, elle est impatiente de savoir…

 

Cette dernière n’avait fait aucun effort de toilette, mais son jeans qui lui moulait le popotin la rendait délicieusement désirable.

 

– Alors, Romuald ? Dites-nous tout !

– Alors, ça n’a pas été facile, il a fallu que je ruse pour…

– Tu nous raconteras ça après, le testament, il est en faveur de qui ?

– Un dénommé Fausto Montini, né le 7 aout 1986 à Nice ! Récita Romuald.

– C’est qui, celui-là ?

– Son gigolo !

 

Maria-Ines et Herman tirèrent des tronches qui amusèrent follement Romuald.

 

– Bon, je vais m’arranger pour le mettre hors course ! Dit Maria-Ines après qu’elle eut digéré l’information. Finalement ce sera plus facile que si elle avait légué sa fortune à une assoce…

– T’as une idée ? lui demanda Herman.

– Si c’est un gigolo multi partenaires, on n’aura pas de mal à faire comprendre à la vieille que ce type n’est qu’un coureur d’héritage. Et sinon, ben sinon, on improvisera. Je m’en occupe dès demain. Tu as fait du bon travail, Romuald. Maintenant tu as le droit de nous expliquer comment tu as fait.

 

Il se garda bien dans son récit des événements d’évoquer le rôle d’Amalia.

 

– Ben tu vois, quand tu veux !

– On va s’arranger pour qu’elle refasse son testament, d’accord, mais c’est pas pour cela qu’elle va le faire en notre faveur. Intervint Herman.

– L’idéal serait qu’il n’y ait plus de testament, à ce moment-là les trois neveux héritent.

– Je ne suis que le petit neveu.

– Tu n’auras qu’une petite part, mais une petite part de tout ce fric, tu t’en sortiras très bien.

– C’est donc l’hypothèse de travail ?

– Pour l’instant c’est ce que je vois de mieux. Conclut Maria-Ines. On se boit un petit apéro ?

– Un apéro coquin ? Proposa Herman.

– Oui, ça me dirait assez ! Répond la belle.

 

Romuald qui ne perçoit pas bien son rôle dans ce qui va suivre prononce la phrase de circonstance :

 

– Bon, je vais vous laisser…

– Pas question, on va jouer tous les trois ! Réplique Maria-Ines.

– Tous les trois ?

– Ben oui tous les trois ! Herman a bien le droit de s’amuser aussi, non ?

– Je sais pas si… euh je vais peut-être partir. Je ne suis pas très en forme.

– Tss, tss, tu fais ce que tu veux, mais juste une question ? Tu es mon esclave ou pas ?

– Oui, oui !

– Tu ne sais plus faire des phrases ?

– Je suis votre esclave ! Mais pas tout le temps non plus.

– D’accord pas tout le temps ! Seulement quand j’ai envie que tu le sois. Et en ce moment j’ai envie que tu le sois !

– Mais…

– Il n’y a pas de mais ! Un esclave, ça obéît, n’est-ce pas ?

– En principe !

– Comment ça en principe ?

 

D’un geste vif, Maria-Ines retire son pull-over, puis dégrafe son soutien-gorge.

 

Romuald qui avait déjà eu l’occasion d’apprécier la vue de ses seins magnifiques, ne peut néanmoins s’empêcher de baver de concupiscence devant ce spectacle fabuleux.

 

– Et maintenant à poil ! Et ce n’est pas la peine de baliser, on ne te prend pas en traître, la bite d’Herman tu vas la sucer pour moi et la récompense ce sera mes nichons. Exécution !

 

Romuald aimerait bien temporiser mais ne sait pas trop comment faire. Bien sûr « faire des trucs » avec un homme fait partie de ses fantasmes, mais le problème, c’est Herman.

 

« C’est pas possible d’être aussi moche ! »

 

Maria-Ines a oublié d’être idiote et perçois le trouble de Romuald. Mais que faire ? Proposer aux hommes de porter des cagoules comme chez les dominatrices professionnelles, mais elle ne possède pas de cagoules ! Les remplacer par des masques vénitiens, puisque le père d’Herman en possédait une petite collection ? Mais il ne faudrait pas qu’Herman se vexe ?

 

Et puis soudain, l’idée !

 

– Eh, les garçons, je vous propose un jeu ! Vous savez ce qu’est un glory-hole ?

 

Herman semble savoir, mais Romuald ouvre de grands yeux tous ronds parce que lui, il ne sait pas.

 

– Imagine une cloison avec des petits trous, derrière la cloison un mec introduit sa bite, et devant un autre le suce.

– T’a vu ça où ? Demande Herman par pure curiosité.

– Dans un club échangiste ! Ce qui est marrant c’est que le mec qui se fait sucer, il ne peut pas savoir qui c’est qui le suce, un homme ou une femme.

– Oui mais ici, ou va jouer comment ?

– Tu te planques derrière les doubles rideaux tu laisses juste dépasser ta bite et tu devras deviner qui te suce !

– Ah, bon ! D’accord ! Approuve Herman se prêtant au jeu mais sans bien comprendre.

– Bon assez discuté, à poil maintenant !

 

Mais pendant que Romuald se déshabille sans beaucoup de motivation, Herman s’approche de Maria-Ines :

 

– C’est quoi ce délire ?!

– C’est pour le chauffer, voyons !

– Ah ?

– Ne lui montre pas ta bite tout de suite, attend d’être derrière le rideau !

 

Le jeune homme s’en va donc se camoufler derrière les tentures, il se masturbe un peu de façon à ce que sa queue soit bien raide, puis la fait dépasser.

 

– Alors, comment tu la trouves ? Demande Maria-Ines.

– Elle est belle, ne peut s’empêcher de constater Romuald.

– Touche-la un petit peu.

 

C’est vrai qu’il la trouve belle, de taille légèrement supérieure à la moyenne mais sans exagération, une joli couleur chair que traverse une importune veine bleue, un gland rose-violet bien dessiné et luisant à la lumière et pour couronner le tout une jolie paire de couilles qui pendent bien…

 

– Voilà, explique Maria-Ines, je vais prendre une petite clochette, à chaque fois que tu l’entendras, tu devras deviner et dire qui te suce ?

– Et qu’est qu’on gagne ? Répond Herman, sarcastique !

– Tu verras bien !

 

Maria-Ines fait signe à Romuald de commencer, il gobe la bite et la fait coulisser entre ses lèvres, il se régale. La femme fait sonner la clochette !

 

– Alors ?

– Maria-Ines !

 

Cette dernière ne répond pas et prend la bite à son tour dans sa bouche !

 

– J’avais bon ? Demande Herman.

– On te dira ça après !

 

Elle fait à nouveau sonner la clochette.

 

– Toujours Maria-Ines !

 

La clochette tintinnabule de nouveau.

 

– Euh ! Romuald !

 

Maria-Ines joue maintenant de la langue le long de la verge du jeune homme

 

Dring, dring

 

– Romuald !

 

Herman s’emmêle complètement les pinceaux, incapable de faire la distinction entre ses deux suceurs de bites. Maria-Ines fait signe à Romuald de venir lécher avec elle.

 

Dring, dring

 

– Ah, vous êtes tous les deux !

– Bravo, mais là c’était facile, sinon tu t’es pas mal planté ! Sors de là, maintenant !

 

Herman sort de sa « cachette », la bite dressée comme un étendard.

 

– J’aimerais bien sucer aussi ! Déclare-t-il.

 

Qu’à cela ne tienne, on envoie Romuald derrière le rideau. Celui-ci, essentiellement passif joue le jeu d’abord sans grande conviction, mais on le suce plutôt bien et il se satisfait de cette situation. Cela ne l’empêche pas de se mélanger les crayons et de s’avérer incapable de dire qui le suce.

 

– Bon, maintenant, je veux vous regarder vous enculer ! Romuald, mets-toi en levrette sur le canapé !

– On ne peut pas faire le contraire ? Suggère Herman.

– Non ! Romuald est notre invité, et donc honneur aux invités !

 

Romuald hésite, ne bouge pas.

 

– Bon, on t’a dit de te mettre en position, t’attends quoi ?

– On ne m’a jamais fait ça !

– Eh alors, depuis le temps que tu attends l’occasion…

– C’est que je ne me sens pas prêt… pas aujourd’hui.

– Tu n’as pas un peu fini de faire ta jeune fille ! Tu as vu sa bite comme elle est belle, tu as aimé la sucer ?

– Oui, mais…

– Ta gueule, donc cette bonne bite elle va bien entrer dans ton petit cul de pédale, et bien coulisser dedans. Et puis de quoi tu as peur, je me fais bien enculer, moi ! C’est tellement bon une bonne bite dans le cul !

– Bon, on va essayer ! Mais si ça me fait mal on arrête ?

– Tu n’auras pas mal !

 

Herman vient se placer derrière le secrétaire de Madame Mornay-Sauvignac. Il approche sa bite du trou du cul qu’on lui offre et effectue une vaine tentative.

 

– Pas possible, c’est trop serré !

– Eh bien, desserre-le ! Ou plutôt, non laisse-moi faire, j’aime bien préparer un petit cul !

 

Maria-Ines commence par humecter de sa langue le troufignon de Romuald qui se pâme sous cette caresse, puis vient glisser un doigt fureteur, puis un deuxième, puis un troisième. Quelques mouvements de va-et-vient et l’orifice anal se dilate. On ajoute un peu de gel intime pour parachever le travail et l’affaire semble jouée.

 

Romuald est saisi d’une appréhension en se retournant et en apercevant la bite nue de son enculeur potentiel.

 

– Avec une capote ! Réclame-t-il

– On est sain ! Répond Maria-Ines, on a fait des analyses la semaine dernière.

– Et moi, vous savez si je suis sain ? Rétorque-t-il, peu rassuré par la tournure des évènements.

– Il a raison, mets-toi une capote Herman

– J’aime pas les capotes !

– On s’en fout ! Mets-en une.

 

Herman réussit à rentrer, non du premier coup, mais du deuxième, il s’enfonce bien, puis commence des mouvements d’allers et retours qui comblent d’aise Romuald, ravi que la chose se passe aussi bien.

 

Le souci c’est qu’Herman excité comme une puce ne parvient pas à se contrôler et se laisse aller rapidement à jouir dans le fondement de son partenaire, et le voilà qu’il décule et qu’il retire sa capote

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– Nettoie-lui la bite ! Ordonne Maria-Ines.

– Heu… bafouille Romuald en constatant l’état de l’organe maculé de sperme.

– On t’as demandé de sucer, insiste Maria-Ines ! Alors tu suces !

– Peut-être pas !

– O.K. On va donc procéder autrement ! Question : Est-ce que tu es une petite salope ?

– Si vous voulez !

– Non ce n’est pas si je veux ! Je veux que tu me répondes : « Je suis une petite salope ! »

– Je suis une petite salope !

– O.K. Et les petites salopes tu sais ce qu’ils font ?

 

Romuald largué ne peut faire qu’un geste de dénégation.

 

– Et bien les petites salopes, ils sucent les bites qui sortent de leur trou du cul ! Alors maintenant tu arrêtes de faire ta pucelle, et exécution !

 

Romuald ne dit rien mais ses yeux reflètent son désarroi.

 

– Et quand tu l’auras nettoyé bien comme il faut tu auras le droit de me lécher les nichons ! Elle n’est pas belle, la vie ?

 

Alors Romuald se lance, et tout en fermant les yeux il entreprend de nettoyer la bite du jeune homme de ses traces de sperme et ne trouve pas la chose si mauvaise que ça.

 

Maria-Ines n’est pas folle, si elle avait perçu un blocage, un haut de cœur, ou une autre manifestation de rejet viscéral, elle n’aurait pas insisté, mais elle se doutait qu’il finirait par le faire.

 

Romuald est lui-même surpris de faire de qu’on lui demande avec autant de facilité. Pas de quoi se lever la nuit pour déguster ce genre de chose, mais ça n’a rien de nauséabond non plus !

 

– Alors, c’était bon ?

– Ça va !

– T’as aimé te faire enculer ?

– Ce n’était pas désagréable !

– Tu recommenceras ?

– Probablement.

– T’es un enculé maintenant.

– Euh…

– Dis-le !

– Je suis un enculé !

 

Toutes ces péripéties avaient, comme on l’imagine, bien excitée Maria-Ines, il lui fallait à présent faire deux choses calmer l’embrasement de ses sens et tenir la promesse faite à Romuald.

 

L’idée de demander à ce dernier de la conduire vers l’orgasme ne lui parut pas judicieuse, d’autant qu’elle avait de sérieux doute sur son savoir-faire en la matière. Elle s’allongea donc et demanda à Herman de venir entre ses cuisses. Lui savait faire, du moins depuis qu’elle lui avait appris…

 

Et pendant que le jeune homme léchait le minou de sa maîtresse, sur un signe de celle-ci Romuald vint lui lécher les seins.

 

– Branle-toi et arrose moi les nichons !

 

Une fort jolie scène dans laquelle Maria-Ines après avoir pris son pied s’étala le sperme de Romuald sur toute sa poitrine avec un air de défi.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 06:22

Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine –6 – Romuald, secrétaire particulier par Maud-Anne Amaro

 

 stamp brune

 

 

Retour au jour de la cérémonie funèbre

 

Quand vint le moment du rituel des condoléances, Romuald, qui rappelons-le n’avait pas arrêté de lorgner Maria-Ines se trouva en train de lui serrer la main.

 

– Est-ce vous pourriez m’attendre ? lui dit cette dernière, je voudrais vous demander quelque chose après la cérémonie.

 

Alors que la petite foule se dispersait, Romuald droit comme un I attendait Maria-Ines qui s’empressa de le rejoindre.

 

– C’est un peu délicat, précisa-t-elle, il y a un bistrot à 500 mètres…

– Je suis en mobylette.

– On se rejoint là-bas dans cinq minutes ?

 

Maria-Ines craint un moment qu’il ne lui fasse faux bond mais il vint. Elle s’arma de son plus beau sourire, celui qui avait fait craquer tant d’hommes, avant de commencer :

 

– J’ai toujours été très franche et très directe dans mes rapports avec les gens. Je trouve qu’une telle attitude facilite grandement les choses.

 

Si ce préambule se voulait rassurant, il ne manqua pas d’inquiéter Romuald.

 

– J’ai remarqué que je ne vous laissais pas indifférent et… poursuit-elle

– Vous vous méprenez.

– Tss ! Tss ! Est-ce que j’ai l’air fâchée ? Je disais donc que j’avais remarqué que je ne vous laissais pas indifférent et il se trouve que cette attirance est réciproque.

 

Il n’en revient pas, Romuald.

 

– Oh ! Mais ne rêvez pas. Il ne s’agit pas d’un coup de foudre, du moins en ce qui me concerne. Il se trouve que les hommes qui me regardent comme vous m’avez regardé m’intéressent. J’aime jouer avec eux et j’aime qu’ils soient mes jouets, je suis très dominatrice en fait.

 

Romuald eut soudain envie de se pincer afin de vérifier qu’il ne rêvait pas.

 

– Je ne me suis pas présenté : Maria-Ines Hernandez, j’étais la compagne de Pierre…

– Romuald Leroyou, secrétaire particulier de Madame Mornay-Sauvignac

– Romuald, je peux vous appeler Romuald ?

– Si vous voulez !

– Je vais vous faire une proposition, voudriez-vous devenir mon jouet ?

 

Oups

 

– Admettez que la question est inattendue…

– Romuald, ne perdons pas notre temps en paroles inutiles, Ça vous tente n’est-ce pas ?

– L’idée est séduisante mais ça demande des précisions…

– Quelles précisions ? Imaginez que je sois presque nue devant vous en train de vous traiter en esclave.

– Je ne suis pas sûr de pouvoir tout accepter…

– Ce sera un jeu, Romuald, je tiendrais compte de vos limites et de vos tabous, sinon ce ne serait pas un jeu.

– Et la contrepartie ?

– Pas de contrepartie, le plaisir d’avoir un esclave me suffira amplement. Donc pas d’argent, si c’est à cela que vous pensez. Bon, je vous demanderais peut-être quelques menus services mais on va dire que ça faut partie du jeu.

– Par exemple ?!

– J’y réfléchirais, mais rassurez-vous, rien d’illégal. C’est quoi votre programme aujourd’hui ?

– Je vais manger un sandwich et rejoindre mon poste chez Madame Mornay-Sauvignac.

– Alors on va changer le programme, commandez votre sandwich, mais téléphonez à Madame Mornay-Sauvignac que vous êtes souffrant et que vous ne pourrez pas venir travailler cet après-midi.

– Je n’ai jamais fait ça !

– Il y a un commencement à tout ! Ou vous le faites et ensuite je vous emmène à la maison pour jouer à notre jeu, ou bien vous ne le faites pas et on en restera là.

– C’est à dire ?

– C’est à dire qu’on ne se verra plus et que vous serez peut-être passé à côté de quelque chose

 

Le lecteur aura deviné que Romuald, excité comme un pou, s’empressa de téléphoner à sa patronne pour s’excuser de ne pouvoir rentrer.

 

– Malade ! Vous ? S’égosilla la vieille Madeleine

– C’est la cérémonie…

– Vous devenez bien fragile !

– Je serais là demain !

– Je l’espère bien.

 

Maria-Ines partageait la maison de son défunt amant à Chantilly, à 60 km au nord de Paris, mais avais conservé un coquet petit studio dans la capitale au cas où… C’est donc là qu’ils se rendirent.

 

– Bon, je suis la maîtresse et toi tu es l’esclave, tu es toujours d’accord ?

– Oui, mais je risque de vous décevoir, je n’ai pas l’habitude !

– Tu ne l’as jamais fait ?

– Pas… pas vraiment… balbutie-t-il.

– Ça n’en sera que plus excitant. Bon assez causé, je vais me mettre en tenue à côté. En revenant je veux te voir complètement à poil et à genoux.

– Heu, j’aurais bien bu un petit verre d’eau avant !

– Tu as soif ?

– Un petit peu, oui !

– Et si je te faisais boire mon champagne ? Fabrication maison, bien sûr !

– Votre champagne ?

– Ben, oui, les petits soumis, ils aiment bien qu’on leur pisse dessus.

 

Le Romuald réalise enfin et devient rouge comme un drapeau chinois.

 

– Je veux bien, mais j’aimerais quand même un verre d’eau avant !

– Sers toi dans le bar, là-bas, il y a tout ce qu’il faut, je reviens.

 

« Il a accepté trop facilement, ce gars-là a dû se payer quelques séances avec des dominas professionnelles. Tant mieux, ce sera plus facile, je vais te l’entortiller le lascar ! »

 

Maria-Ines fouilla dans ses tiroirs et alla se changer dans la salle de bain. A défaut d’une tenue de dominatrice qu’elle ne possédait pas, elle avait opté pour un ensemble culotte et soutien-gorge en cuir qu’elle s’était procuré un jour dans un magasin de lingerie de Pigalle. Le soutien se contentait d’entourer le sein d’une fine lanière sans le cacher, quant à la culotte, elle était fendue laissant un libre accès autant devant que derrière sans qu’il ne soit nécessaire de la retirer. Elle compléta sa tenue par un porte-jarretelles en dentelle noire auquel elle fixa une paire de bas résilles.

 

Quand elle revint vers Romuald, ce dernier fut subjugué. Mais c’était bien là le but de l’opération.

 

– Alors qu’est-ce tu en dis ? Il n’y a rien à jeter, n’est-ce pas !

– Vous êtes très belle ! Balbutia-t-il en tirant la langue.

– Mais dis donc, esclave, tu commences à désobéir, je t’avais ordonné de m’attendre à genoux

– C’est à dire, vous m’aviez dit de me servir à boire, je voulais prendre une bière, mais j’ai rien trouvé pour l’ouvrir.

– Tu ne sais pas ouvrir une bière avec ton briquet ?

– Je ne fume pas.

– Bon résumons-nous tu n’as pas été foutu de déboucher ta bière et tu voudrais que je te punisse pour la peine ?

– Ben…

– Ben non, avec moi ça ne se passe pas comme ça : C’est moi et moi seule qui mène la barque et je punis quand j’ai envie de punir. D’accord ?

 

Romuald opina timidement du chef.

 

– Tu vas aller dans la cuisine, dans le premier tiroir sur ta droite, tu trouveras un décapsuleur, je veux que tu me le rapportes entre tes dents et à quatre pattes.

 

Romuald obtempéra.

 

– Reste comme ça, on a oublié quelque chose.

 

S’en allant en cuisine, elle revint avec une assiette à soupe, la posa sur le sol, ouvrit la petite bouteille de bière et en versa le contenu dans l’assiette.

 

– Maintenant, tu peux boire, je veux que tu lapes comme un chien, parce que tu es un chien, on est bien d’accord ?

– Oui ! Répondit l’homme sans grande conviction et en s’efforçant de boire quelques goulées.

 

En matière de domination, celle qui joue le rôle de la maîtresse dispose d’un outil de contrôle tout naturel, c’est la bite du soumis, si une pratique l’indiffère, il débande !

 

Or c’est exactement ce qui se passe, Romuald ne parvenant pas à « entrer » comme elle l’aurait souhaité dans ce scénario.

 

Maria-Ines s’empressa de passer à autre chose. Et comme les yeux de Romuald s’étaient emplis de concupiscence quand il avait été question de pipi, la suite fut tout naturellement trouvée.

 

– Allez, suis-moi dans la salle de bain, il faut que je pisse, j’ai une grosse envie !

 

Une fois dans la place, elle fit coucher l’homme par terre. Elle se mit debout au-dessus lui, l’enjambant au niveau du sexe.

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– Je vais commencer par te pisser sur la bite et toi tu vas ramper avec tes fesses pour te retrouver la bouche ouverte sous ma chatte. D’accord ?

– D’accord !

– C’est parti !

 

Un jet très dru dégringole sur la bite bandée de l’homme qui accomplit les gestes de reptation demandés. Il reçoit de la pisse tiède partout, et une fois la position finale obtenue, il ouvre une large bouche et avale tout ce qu’il peut de ce curieux breuvage.

 

– Alors, c’était bon ?

– Délicieux !

– Ça te fait de l’effet on dirait !

– Hé !

– Mais la fête n’est pas terminée ! Attention, je t’interdis de toucher à ta bite. Prend une serviette, essuie-toi bien, puis rejoins-moi à côté.

 

Maria-Ines n’avait ni cravache, ni autres objets qui fouettent, mais elle ne manquait jamais de ressource et s’empara d’une brosse à cheveux à piquants et à dos plat ainsi que de quatre pinces à linge avant de quitter la salle de bain.

 

– Dis-moi un chiffre entre 10 et 100 !

– 50 !

– Alors ce sera 50 coups de brosse sur les fesses !

 

Romuald cru faire preuve de bonne volonté en présentant ses fesses à la jeune femme.

 

– Tss, tss, je ne t’ai pas demandé de te retourner, on va d’abord fixer les petites pinces.

 

Romuald se prête volontiers à ce petit jeu, réagissant avec un plaisir évident quand les pinces vinrent s’accrocher sur ses tétons, mais avec une vilaine grimace quand elle entreprit de lui pincer la peau des couilles.

 

– T’aimes ça, hein ?

– Pas trop en bas !

– Essaie de supporter, je vais m’occuper du haut.

 

Maria-Ines s’amusa alors à jouer avec les pinces, les gestes qu’elle effectuaient faisaient tordre et tirer les tétons de l’homme qui se pâmait d’un plaisir masochiste.

 

Elle s’amusa de la sorte avec lui pendant plusieurs minutes avant de se décider à passer à autre chose.

 

– Tourne-toi, je vais m’occuper de ton cul !

– Euh, les pinces en bas…

– Quoi, « les pinces en bas » ?

– Ça fait trop mal !

 

Bien évidemment, Maria-Ines les retira sans autre commentaire qu’un joli sourire. Stratégiquement, le geste était intéressant, parce qu’aux yeux de Romuald, elle passerait pour une domina compréhensive, sévère certes, mais respectueuse de son soumis.

 

50 ! 50 coups sur les fesses, c’est beaucoup. Mais il suffit de doser tout ça ! Maria-Ines commence par un coup assez appuyé afin de tester sa capacité à les encaisser. Il réagit bien, la jeune femme frappa plus fort et ainsi à chaque coup jusqu’à ce que la douleur devienne difficilement supportable. Alors elle continua mais moins fort.

 

Elle avait commencé à compter, mais s’était oublié en route.

 

« Tant pis, ça doit faire à peu près le compte ! »

 

– Retournes toi, et mets-toi à genoux

 

Maria-Ines eut l’impression que Romuald attendait quelque chose de particulier, elle aurait pu lui demander mais préféra faire comme si elle avait deviné ce qu’il désirait.

 

– Je parie que tu voudrais voir mon cul, c’est ça ?

 

Non, ce n’était pas ça, mais la proposition l’intéressait néanmoins. Maria-Ines se retourna, se débarrassa de son minuscule string fendu et écarta les fesses dévoilant son œillet brun et fripé aux yeux de Romuald qui en restait baba.

 

– Viens le lécher !

 

Il s’approcha, tendis la langue et rencontra un goût un peu âcre mais qu’il trouva néanmoins subtil

 

– Alors, il est bon mon cul ?

– Oui !

– Il sent un peu fort, non ?

– Euh…

– Normal, un cul c’est un cul, ! Tu aimes ça lécher les culs ?

– Oui !

– Même quand ils sont un peu sales ?

– Je sais pas !

– Comment ça, tu ne sais pas ?

 

Embarrassé, Romuald préféra continuer à lécher plutôt que de répondre.

 

– C’est dommage que je n’aie pas envie de chier ?

 

L’homme ne répond pas !

 

– Eh ! Je te parle !

 

Il cherche une réponse pais ne trouve rien d’intelligent à dire.

 

– Arrête de lécher et relève-toi ! Tu aurais aimé me regarder chier ?

– Pourquoi pas ? Finit-il par répondre.

– Ah, quand même, imagine que je fasse un gros boudin devant toi et qu’après tu me serves de papier à cul avec ta langue ?

 

Romuald devient rouge comme une tomate, sa bite est tendue comme la corde d’un arc mais parvient à articuler :

 

– Ça c’est juste un fantasme, dans la réalité, je pourrais pas le faire.

– Qu’est ce que tu en sais, d’abord ? Mais bon parlons d’autre chose. On va essayer de finir en beauté ! Un petit gode dans le cul, ça te dirait ?

– Un petit alors !

– Mais oui, je ne vais pas te démolir le cul, ce serait dommage il est tellement mignon ! Ne bouge pas je dois avoir un truc dans le bas de l’armoire.

 

Effectivement elle sortit d’une boite à chaussures, un gode-ceinture qu’elle entreprit de s’attacher.

 

– J’arrive jamais à attacher ce machin, il va falloir que tu m’aides.

 

Si Romuald se prêta fort volontiers au service demandé, il fut néanmoins surpris que la jeune femme n’eût pas davantage l’habitude de s’équiper de son joujou.

 

– Je n’ai pas de préservatif, t’en as toi ? Demanda-t-elle.

 

« De plus en plus bizarre ! » ne put s’empêcher de penser Romuald.

 

– Ben non !

– Parce que c’est plus pratique, ça laisse le gode propre et en plus, ça lubrifie. Bon on va faire sans, viens le sucer !

– Le sucer ?

– Ben oui, le sucer !

 

Romuald obéit sans grande conviction, ne voyant pas l’intérêt de sucer une bite en plastique, aussi réaliste soit-elle.

 

– Mieux que ça ! C’est une bite, pas un esquimau ! T’as déjà sucé des vraies bites ?

– Deux ou trois.

– Comment ça deux ou trois ? C’est deux ou c’est trois ?

– Trois.

– Raconte !

– Bof, c’est pas très intéressant, c’était dans un cinéma porno il y a plusieurs années.

– Raconte quand même, ça va m’amuser.

– Ben, y’avait des mecs qui s’astiquaient en regardant le film, au début ça m’a choqué, je me suis dit « ils ne sont pas normaux ! », et puis j’en ai vu aussi se branler mutuellement et aussi se sucer. Moi je restais sage, mais un jour, juste à côté de moi, il y avait un mec avec une bite que j’ai trouvé superbe…

– Oh, oh !

– Enfin, je veux dire que la voir comme ça, ça m’a troublé, alors je ne sais pas ce qui m’a pris…

– Tu l’as touché ?

– Oui !

– Et ça t’as fait quoi ?

– J’étais dans un état second, mais j’ai immédiatement aimé le contact, et quand il m’a demandé si je suçais, je le suis retrouvé avec sa bite dans la bouche.

– Et t’as recommencé ?

– Oui !

– Trois fois ?

– Oui !

 

« Non, plein de fois, mais elle n’a pas besoin de le savoir ! »

 

– Et la sodo ?

– Non, jamais !

– Pas tenté ?

– Disons que l’occasion ne s’est jamais présentée.

– Juste les godes alors ?

– Oui !

– Tes rencontres, tu ne les as faites qu’au cinéma ?

– Oui, j’ai voulu un jour aller dans un club gay, on ne m’a pas laissé entrer, j’ai jamais compris pourquoi ! Je n’avais peut-être pas le bon profil.

– Va savoir ? De toute façon tu n’es pas gay ?

– Je ne sais pas trop ce que je suis ! Je m’en fiche.

 

Romuald se rendit compte alors qu’il était en train de raconter des détails intimes de sa vie, des choses qu’il n’avait jamais confiés à personne. Et le fait de se confier lui faisait un bien énorme. Pourtant il n’était pas sur le divan d’un psychanalyste, mais devant une superbe inconnue à moitié nue harnachée d’un gode-ceinture.

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– Bon, reprenons ! Suce ! Non pas comme ça, sers-toi de ta langue, fais-la tourner autour du gland, voilà, comme ça ! Sur le bout aussi, donne des coups de langues très rapides, O.K. Maintenant tu fais aller et venir dans ta bouche, voilà, ne va pas trop vite, bon assez rigolé, tu vas te coucher sur le canapé, je vais te prendre le cul.

 

D’instinct Romuald alla se positionner en levrette.

 

– Non, non, pas comme ça ! Tu vas te mettre sur le dos et lever les jambes.

 

Il obtempéra, Maria-Ines se plaça devant lui et lui tartina le cul avec du miel liquide (à défaut de gel intime), puis fit entrer le gode qui après quelques tentatives infructueuses finit par trouver le chemin. Elle poussa ensuite afin de l’enfoncer au maximum, puis se mot à coulisser en cadence.

 

Romuald gémissait de plaisir à chaque aller et venue du gode dans sa cavité anale. Maria-Ines le lima ainsi durant de longues minutes avant que le souffle commence à lui manquer, elle se retira, songea un moment à faire nettoyer le sex-toy souillé par son soumis mais y renonça.

 

« J’en ai assez fait, c’est pas Noël ! »

 

– Tu veux jouir ?

– Oui !

– Branle-toi en regardant mes seins. Je t’autorise à les arroser !

 

Il fut à deux doigts de lui dire qu’il aurait préféré le faire sur ses jolis pieds, mais n’osa pas demander, cette femme l’impressionnait trop. Il se masturba frénétiquement, les yeux fermés évoquant on ne sait quels fantasmes et finit par éclabousser la poitrine la belle brune de son foutre épais.

 

Elle eut alors un énigmatique sourire avant d’aller quérir de quoi s’essuyer.

 

– Alors ça t’a plu ?

– Ma foi…

– Et attends, dans ce genre de prestation plus on se connaît, plus c’est mieux. Tu peux peut-être te rhabiller ? Un whisky ? Un Martini ? Je ne te propose pas une bière !

– Euh, si vous aviez un jus de fruit ou même de l’eau…

– Gazeuse ?

 

Romuald est surpris, Maria-Ines est en train de lui faire comprendre qu’il y aura une – voire plusieurs – suites. Il se retrouve comme une andouille, ne sachant quoi dire.

 

– Au fait, il te convient, ce boulot chez la mère Mornay-Sauvignac ? Demanda Maria-Ines en lui apportant un jus d’ananas.

 

Romuald cru comprendre un moment que la femme allait lui proposer une embauche, mais ce n’était pas cela du tout…

 

– Il y a des avantages et des inconvénients.

 

Autrement dit : l’art de ne pas se mouiller, et puis il n’allait pas lui dire qu’au titre des avantages, le fait de gérer la comptabilité lui permettait de réaliser quelques détournements petits et grands.

 

– Elle n’appréciait pas beaucoup mon compagnon, n’est-ce pas ? Ni Herman ?

– Elle ne me parle jamais de sa famille, enfin presque jamais, nos échanges restent toujours très professionnels.

– Son testament, t’es au courant ?

 

Romuald commença à comprendre ce que voulait vraiment Maria-Ines, il devina que si les réponses à ses questions étaient trop négatives, son rôle deviendrait inutile, et qu’il pourrait en conséquence dire adieu aux prochaines séances. Il n’est pas complétement idiot le Romuald !

 

– Elle en a déposé un chez le notaire, je n’ai jamais eu la curiosité de m’y intéresser, mais je peux m’arranger. Lâcha-t-il sans se rendre compte des conséquences.

– Ah ! Eh bien voilà ce que je voulais entendre. Bon, alors écoute-moi bien : primo, je veux savoir qui va hériter. Deuxio : je veux que tu te creuses la tête pour savoir comment on pourrait la faire changer d’avis et donc de testament, tu noteras donc tout ce qui te paraitras intéressant en ce sens. Je veux un mail tous les jours pour me dire où tu en es. D’accord ?

 

Romuald commença à trouver tout cela bien compliqué et bien contraignant.

 

– Il est bien évident que si tu réussissais, il te reviendrait une belle enveloppe, et étant donné l’enjeu, elle ne pourra être que bien remplie !

 

Romuald estima le chalenge impossible mais se dit qu’en se creusant la tête… Qui sait, qui ne tente rien n’a rien.

 

Au début, Romuald prit son rôle très au sérieux. Bravant la perspective de se faire rembarrer sérieusement il osa lancer une réflexion à Madame Mornay-Sauvignac :

 

– Moi si j’avais votre fortune, je la léguerais aux pauvres.

– Les pauvres ? Quels pauvres ? Et d’abord de quoi je me mêle ? Si les pauvres étaient riches et moi pauvre, vous croyez qu’ils me donneraient quelque chose ?

– Il y a pourtant beaucoup de misère ! Répondit-il juste histoire de dire quelque chose.

– Vous ne seriez pas en train de devenir communiste, Romuald ?

– Non, madame !

– Alors à l’avenir abstenez-vous de vous exprimer sur ce sujet qui ne vous regarde pas ! Est-ce bien clair ?

 

Et toc !

 

Le fiasco : Il avait juste appris que le testament n’avait pas été établi en faveur « des pauvres », mais n’en savait pas plus. Pire il s’était fermé toute discussion sur ce sujet avec sa patronne.

 

« Comment faire maintenant ? A moins qu’elle ait une copie dans son coffre ? »

 

Madeleine Mornay-Sauvignac possédait en effet un coffre personnel dont elle seule conservait la clé.

 

« Qu’est-ce qu’il peut y avoir là-dedans ? Et comment l’ouvrir ? »

 

C’est la jolie Maria-Ines qui lui souffla la solution à l’occasion d’un échange téléphonique :

 

– Les vieux, quand ils ont un coffre, ils y planquent toujours leur livret de famille, c’est une manie.

– Euh, et après ?

– Après tu te débrouilles, tu ne crois pas que je vais te mâcher tout le travail, non ?

 

Il prétexta donc auprès de sa patronne une demande de photocopie du livret de famille de la part de la banque.

 

– Ils sont empoisonnants, je vais le chercher.

 

Romuald se déchaussa et la suivit à pas feutrés en chaussettes. La vieille rombière était à moitié sourde et ne voyait plus très bien. Cela facilite les choses. Il la vit donc retourner une mini chope pour y prendre une clé et s’en servir pour ouvrir le coffre qui se situait dans la même pièce. La clé suffisait, il n’y avait pas de combinaison. La chose avait été trop facile, il retourna à sa place.

 

– Voilà le livret ! Mais que font vos chaussures à cet endroit ? Vous travaillez en chaussettes, maintenant ? Vous vous croyez où ?

– C’est que j’ai un peu mal aux pieds…

– Et c’est sans doute une raison pour m’imposer cette insupportable odeur. Vous puez des pieds !

 

« La salope ! Elle ne rate pas une occasion de m’humilier, mais rira bien qui rira le dernier ! »

 

Il ne lui restait plus qu’à attendre le jour où elle irait en consultation médicale ou en salle des ventes… Ce jour-là, fébrile, il se dirigea vers la chambre de sa patronne.

 

« Merde ! »

 

La porte de la chambre était fermée à clé.

 

Il avait vu dans des films des types ouvrir des portes en glissant une carte de crédit dans l’encoignure, il essaya, mais n’y parvient pas. Il interpella Amalia Da Costa la bonne à qui il ne parlait pratiquement jamais.

 

– Je lui ai confié des papiers importants hier, elle m’a dit qu’elle les examinerait dans sa chambre, et elle a oublié de me les rendre.

– Ce n’est pas mon problème ! Répondit-elle sèchement.

– Oui, mais vous avez peut-être la clé ?

– Non, elle ferme toujours sa chambre à clé quand elle s’en va.

– Y’a pas un double ?

– J’en sais rien.

– Parce que le trousseau dans l’entrée, c’est les clés de quoi ?

– J’en sais rien, débrouillez-vous.

– Vous avez vraiment oublié d’être aimable, vous !

– Pfff !

 

Il s’empara du trousseau, mais aucune clé ne convenait, il en était déjà à essayer de concocter un impossible plan B, en imaginant les récriminations que ne manquerait pas de lui adresser Maria-Ines, quand Amalia Da Costa revint vers lui.

 

– Si vous me donnez un petit billet, je pourrais vous souffler comment entrer dans sa chambre.

 

Romuald oublia de réfléchir et sortit un billet de 20 euros de son portefeuille.

 

– 50 ?

– Pardon ?

– Ça vaut 50 euros.

– Vous exagérez !

– A prendre ou à laisser !

 

Il lui donna donc la somme demandée. Comment faire autrement ?

 

– Dites-donc, Monsieur Romuald, au cas où vous ne vous en seriez pas aperçu : je ne suis pas complétement neuneu !

– Pardon ?

– Vous n’allez pas me faire croire que vous avez accepté de me donner 50 euros juste pour récupérer des papiers ?

 

Bien vu !

 

– Ça ne vous regarde pas !

– Non bien sûr, vous savez je ne moucharde pas, mais parfois, je peux être un peu innocente, imaginez que je dise à Madame : « Oh, j’ai vu Monsieur Romuald sur le balcon, j’ai eu peur, je croyais que c’était un cambrioleur ». Evidemment dans ce cas, elle ne manquerait pas de me demander ce que vous y fabriquiez, et je pourrais toujours répondre qu’il m’avait semblé, mais juste semblé, sans en être sûre que vous vous rendiez dans sa chambre.

– Bon laissez tomber, j’ai horreur du chantage.

– Je viens pourtant de vous donner la solution.

– Je n’ai rien entendu, gardez l’argent que je vous ai donné et foutez-moi la paix.

– Et vous allez rentrer dans sa chambre quand j’aurais le dos tourné, vous me prenez pour une bille ? Dites-moi ce que vous cherchez, on le cherchera ensemble et après je serais muette comme une tombe.

 

Romuald réfléchit quelques instants. Avait-il d’autres choix que de faire de cette Amalia Da Costa sa complice du moment ?

 

– Je veux savoir ce qu’il y a dans son coffre ! Finit-il par dire.

– Il n’y a rien !

– Comment ça rien !

– De la paperasse.

– Comment le savez-vous ?

– D’après vous ?

– Et ben bravo !

– Donc si j’ai bien compris, le chemin c’est le balcon.

– Les volets sont ouverts, en principe la porte fenêtre reste entrebâillée, sinon je sais faire. Cela dit, j’ignore ce que vous cherchez mais ce n’est pas dans le coffre !

– Je verrais bien.

 

Passage par le balcon sans problème. Romuald récupère la clé, c’est un petit coffre mural très simple, sans combinaison, il ouvre : effectivement c’est de la paperasse, des photos jaunies, des correspondances, il y a même un long poème manuscrit se terminant par ses mots : « Bien à toi, ma Mado adorée, mon amour, Fausto. »

 

Un amour de jeunesse ? Pourtant le papier ne paraît pas bien vieux. Mais il s’en fiche, il passe, tombe sur une enveloppe cachetée, sur laquelle est mentionnée une simple date, il essaie de lire à travers l’enveloppe, en vain.

 

La colle de l’enveloppe n’est pas de très bonne qualité et Romuald parvient par petits gestes lents à l’ouvrir. Il lit :

 

« Moi, Madeleine Emilienne Andrée Gringola, veuve de Jérôme Paul Ferdinand Mornay-Sauvignac, saine de corps et d’esprit…  »

 

– Putain le testament !

– Et alors, ça vous fait une belle jambe ! Se moqua Amalia.

 

Romuald ne répondit pas, en arrêt qu’il était devant les dernières lignes du testament :

 

L’intégralité de mes biens mobiliers, immobiliers, comptes, titres et valeurs à Monsieur Fausto Montini, né le 7 aout 1988 à Nice (Alpes maritimes). Il s’efforça de mémoriser l’information.

 

– Vois savez qui c’est ce Fausto Montini ?

– Non, mais le poème de tout à l’heure était signé Fausto.

 

Romuald le relut, il s’agissait bien d’une déclaration d’amour en vers de mirlitons adressé à sa chère Mado !

 

– Le mec est né en 88, ça lui fait 29 ans. Ce doit être son gigolo. Suggéra Amalia.

– Ça alors !

– Faut vous en remettre, j’en ai vu d’autres chez ces bourgeois !

– Quand même, je n’aurais jamais cru !

– C’est fini, on peut repartir ?

 

Romuald feuilleta rapidement le reste des documents sans rien relever d’intéressant. Ils ressortirent en remettant tout bien en place.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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