Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 09:27

Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine –30 – Désillusions par Maud-Anne Amaro

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Samedi 19 octobre

 

– Allo ! Marcel ! Ne m’engueule pas, j’ai complètement merdé hier ! Commence Ninotchka

– Plutôt, oui, qu’est ce qui t’es arrivé ?

– J’ai eu la trouille des flics.

– Tu n’avais pourtant rien à te reprocher !

– Je suis ta complice, non ?

– Complice de quoi ?

– Ben, la table truquée…

– S’ils commencent à mettre en tôle tous les voyants et les marchands d’horoscope de France et de Navarre, on n’est pas couché ! Les flics m’ont dit qu’ils étaient sur une fausse piste, ils ne m’en ont pas dit davantage, et ils ne vont pas revenir

– Tu vas rattraper le coup ?

– Je vais essayer, on verra bien.

 

Ninotchka soupira un grand coup ! Son mensonge était passé comme une lettre à la poste.

 

A 10 heures, Thérèse Gringola sonne au domicile de son frère Louis !

 

– Thérèse !

– Eh oui ! Je peux entrer, faut qu’on cause.

– Bien sûr, entre, je te fais du café ?

– Volontiers.

 

Louis est persuadé que la visite de sa sœur est en rapport avec les évènements de la veille. Il a bien raison.

 

– Tu sais ce qui s’est passé hier chez la vieille ? demande-t-elle.

– Le mage a foiré !

– Et tu sais pourquoi ?

– La personne qui était chargée de télécommander la table a eu… disons… une défaillance. Explique Louis.

– En effet, nous nous serions coordonnés avant la séance cela ne serait pas arrivé.

– Il fallait me le demander.

– Je ne pensais pas que ce serait nécessaire.

– Ben alors ?

– Ben alors, la situation a changé, désormais c’est nécessaire, il faut qu’on se coordonne.

 

Louis fit une pause afin d’aller chercher le café en cuisine et le servir.

 

– Concrètement, tu proposes quoi ?

– Que pour la prochaine séance tu nous laisse opérer. Un spécialiste, le professeur Martinov a mis à jour le trucage de la table…

 

Elle explique en détail la première partie du plan.

 

– Et ensuite ?

– Martinov fait irruption dans la petite salle, télécommande à la main, et confond le mage.

– O.K. Et c’est tout ?

– Ben non, la vieille elle peut très bien finir centenaire, et nous refaire un testament en faveur de je ne sais quel escroc. Donc il faut qu’elle nous fasse de suite un vrai testament… En notre faveur. Comme je l’aurais sorti des pattes d’un escroc, elle ne devrait pas faire de difficultés.

– En notre faveur ? Tu veux dire à tous les deux.

– Evidemment, on ne va pas faire hériter Herman, ce serait grotesque. Voilà j’ai déjà rédigé le testament, je te laisse une copie, elle n’aura plus qu’à le signer.

– Et si elle refuse ?

– Fais-moi confiance !

 

Ce projet de testament n’était qu’une ruse, ce n’est pas celui-ci qu’elle ferait signer à la vieille Madeleine. Thérèse n’avait aucunement l’intention de partager quoique ce soit avec son frère. Elle voulait tout mais avait cependant le projet de lui verser une rente régulière. Elle est comme ça, Thérèse !

 

Mercredi 23 octobre

 

C’est ce soir-là que doit se dérouler la nouvelle séance.

 

Louis attend en bas dans sa voiture, quant à Béatrice, ne voyant pas à quoi elle pourrait être utile ce soir, elle est restée à l’appartement prêté par Gérard.

 

A 18 heures, Ninotchka fait semblant de sortir et va se cacher dans le placard.

 

Le Mage Marcel arrive vingt minutes plus tard, se prépare, la vieille Madeleine le rejoint dans la petite pièce et ferme la porte. Ninotchka se précipite alors vers la porte palière et laisse entrer le professeur Martinov, Gérard Petit-Couture et Thérèse Gringola. Elle explique à Gérard le fonctionnement de la télécommande. C’est tout simple il n’y a que trois boutons.

 

– Esprit, es-tu là ? Commence le mage en prenant une pause de circonstance.

 

Gérard appuie une dizaine de fois sur la télécommande provoquant un mouvement de toupie de la table.

 

« Cette abrutie se trompe de bouton ! Tant pis. »

 

– Posez votre question !

– Je veux encore savoir des choses sur mes neveux.

 

Gérard appuie sur un autre bouton provoquant une série de boum-boum intempestifs

 

« Mais elle fait n’importe quoi ! »

 

– Je vois une vie dissolue, un défilé d’hommes au domicile d’une religieuse impie… Commence le mage.

 

« Cette salope de Thérèse ! » se dit la vieille Madeleine.

 

Gérard à doucement entrebâillé la porte.

 

– Excusez-moi, pour faire tourner la table c’est bien ce bouton-là ?

 

Et joignant le geste à la parole, il se met à faire pivoter le plateau de la table. En faisant des commentaires :

 

– Voilà, j’ai compris c’est tout simple, pour faire tourner la table on appuie là, pour faire du bruit on appuie là !

 

Boum boum !

 

Marcel est incapable de dire une parole. La mère Mornay-Sauvignac s’énerve :

 

– Mais, c’est quoi cette histoire ?

– Cette histoire, ma tante c’est que ce monsieur est un escroc et que si je n’avais pas eu des doutes, il te piquait tout ton argent, intervient Thérèse en faisant une entrée théâtrale.

– C’est une machination ! Balbutie Marcel, qui se lève pour sortir mais ne peut matériellement pas le faire, le professeur Martinov venant d’entrer à son tour et bloquant la sortie.

– Mais c’est qui tout ce monde ? Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi on ne me dit rien ! Piaille la vieille.

– Marcel est un charlatan et on vient de le prouver ! Reprend Thérèse.

– Mais comment tu es entrée ici, toi ? Créature du diable ? Je je…

 

Et voilà que la mère Mornay-Sauvignac tombe carrément dans les pommes.

 

– Je vais chercher un gant mouillé ! Dit Ninotchka qui a déjà assisté à une scène semblable (voir plus avant).

 

Gérard lui prend le pouls, et prend la décision d’appeler les pompiers. Thérèse veut s’expliquer avec Marcel mais ce dernier a profité de la confusion générale pour prendre la poudre d’escampette.

 

Les pompiers interviennent rapidement et emmènent Madeleine à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

 

– Bon, je pense qu’il vont garder la vieille en observation ! Je propose qu’on se retrouve tous ici demain matin à 10 heures, puisque Ninotchka à les clés. Propose Gérard.

 

Jeudi 24 octobre

 

A 10 heures, au domicile de Madeleine, Ninotchka et Louis accueillent le professeur Martinov et Béatrice, Gérard Petit-Couture arrive dans la foulée.

 

– Thérèse n’est pas arrivée ? S’étonne-t-il. Ah, excusez-moi, j’ai un message sur mon téléphone… Elle arrive dans 10 minutes. Je suppose qu’elle est passée à l’hôpital !

 

Tous ces braves gens ne savent trop quoi dire ni faire et Ninotchka se propose de faire du café pour tout le monde.

 

Thérèse finit par arriver, elle parait fort énervée, elle embrasse tout le monde avant de déclarer :

 

– On a un big problème ! La tante Madeleine est décédée pendant son transport à l’hôpital. Heu, Louis, il va falloir qu’on s’occupe des obsèques.

– Pas de soucis, je veux bien m’en charger, répond ce dernier. Et pour l’héritage faudra partager avec Herman.

– Pas forcement, j’ai là un testament tout près, il suffit d’imiter sa signature. Répond Thérèse.

– Je crains que ce ne soit pas une bonne idée, un testament olographe doit être intégralement écrit de la main du testateur ! Intervient Gérard qui avait fait du droit.

– Si vous nous parliez en français ?

– Olographe ! Ça veut dire sans la présence d’un notaire. Le testateur c’est celui qui fait son testament

– Et en présence du notaire, c’est quoi les règles ?

– Le testateur date et signe de sa main, et il faut deux témoins.

– O.K. J’en fais mon affaire, j’ai juste besoin d’un exemplaire de la signature de la tata. Intervient Thérèse.

– Dans son coffre on va trouver ce qu’il faut ! Intervient Ninotchka.

– On l’ouvre comment ?

– Je vais vous montrer, je sais faire, répond-elle, suivez-moi on va dans la chambre de la vieille.

 

Toute contente de jouer les vedettes en montrant ses talents « d’agent secret », Ninotchka retourne la petite chope dans laquelle est « cachée » la clé du coffre, puis comme au spectacle, procède à son ouverture.

 

– Et voilà !

– Vous permettez ? Demande Thérèse en en extirpant la pile de paperasse. Voyons voir, des photos, des coupures de journaux, ah, un acte de propriété, je prends une photo de sa signature, et on va pouvoir refermer.

– Pendant qu’on est là, on peut peut-être tout regarder, on en a juste pour cinq minutes. Propose Louis.

– J’ai déjà regardé ! Objecte Ninotchka.

– On ne sait jamais.

 

Louis feuillette à son tour le paquet de documents. Il négligea plusieurs grandes enveloppes indiquées « immobilier », (il n’aurait pas dû, mais n’anticipons pas). Une autre portant la mention « tableaux » contenait les titres de propriétés des œuvres qu’elle avait acquises.

 

– Celle-ci, on ne va peut-être pas la laisser là-dedans

 

Il la met donc de côté. Une enveloppe sur laquelle est indiquée « adresses » attire sa curiosité.

 

Il n’y a que quatre noms sur le papier qu’il vient de déplier. Mais l’un attire immédiatement son attention.

 

– Xavier Mornay-Sauvignac ! Qui c’est celui-là ?

– Ce doit être un cousin ! Suggère Thérèse.

– Et que ferait l’adresse d’un cousin dans le coffre ?

– Mystère ! Répond Thérèse. Il habite où ?

– A Rouen ! Cet après-midi j’irais voir, ça me fera une balade, je note l’adresse. Répondit Louis Gringola.

 

Après que le coffre eut été refermé, la petite assemblée regagna le salon.

 

– Tout cela va être à nous ! Déclama Louis en montrant d’un geste large la bibliothèque, les objets et les tableaux. Sauf que l’état va nous en piquer 55%. Alors Thérèse si tu en es d’accord nous allons nous retrouver demain pour faire un petit partage, je viendrais en camionnette.

– Je n’ai pas de véhicule ! Objecta Thérèse.

– Ne t’inquiètes pas, je t’accompagnerai.

– Mais ces messieurs-dames seraient sans doute intéressés par un petit souvenir. Allez-choisissez !

 

Le professeur Martinov jeta son dévolu sur trois ouvrages anciens uniquement pour leur intérêt bibliophilique, Gérard Petit-Couture par le tableau d’un peintre qu’il devait être le seul à connaître, Ninotchka, qui s’était déjà pas mal servi du vivant de la tata, par un hippopotame bleu de l’Egypte antique qui devait probablement être faux.

 

– Et vous, Béatrice ?

– Je prendrais bien le petit Tabouret !

 

L’assistance se demande si la pauvre fille n’est pas tombée sur la tête, à l’exception de Ninotchka qui elle, a compris. Les deux femmes s’échangèrent alors un regard complice lourd de sous-entendus. Puis Béatrice s’amusa à narguer le petit groupe :

 

– Comment ? Vous ne connaissez pas Joseph Tabouret ?

– Moi je connais ! Claironna Ninotchka qui décidément adorait aujourd’hui se faire remarquer.

 

Et d’un geste théâtral elle décrocha le tableau avant de le déposer entre les mains de la jolie Béatrice.

 

– Je ne sais pas ce que ça vaut mais ça me fera un souvenir.

– Qui va conserver les clés demanda Thérèse.

– Nous n’en n’aurons plus besoin. Objecta Louis.

– Sauf si je place un nouveau testament dans le coffre.

– Ça ne marchera jamais.

– Je peux toujours essayer.

– OK, Ninotchka donne les clés à Thérèse.

 

L’après-midi Louis fila à Rouen. Personne à l’adresse indiquée n’avait souvenance d’un Xavier Mornay-Sauvignac. Rien non plus sur l’annuaire. Il n’entreprit pas d’autres recherches.

 

Vendredi 25 octobre

 

Dans une brasserie du quartier latin, Thérèse explique la situation à Rosemonde, la clerc de notaire. Cette dernière intéressée par le résultat depuis le début de l’affaire est toute prête à collaborer.

 

– Voilà le testament, la signature n’était pas trop compliquée à imiter. Tout sera pour moi !

– Légalement, ça ne vaut rien, ce n’est pas son écriture.

– Qui va vérifier ?

– Personne, sauf si quelqu’un attaque le testament. Or je ne vois pas ton frère Louis s’assoir sur sa part. Tu en as fait ton complice. Que ce soit une erreur ou que ce soit parce que tu ne pouvais pas faire autrement, ça ne change rien au problème.

– J’en ai préparé un deuxième dans lequel je partage avec Louis.

– C’est déjà mieux, reste Herman.

– Non, lui, il est hors circuit…

 

Thérèse raconta alors ce qu’avait fait Gérard à Chantilly.

 

– Mwais, un jour il aura peut-être des doutes, s’il attaque le testament, une simple analyse graphologique et ton testament ne vaudra plus rien. En plus tu risques une belle mise en examen pour faux et usage de faux.

– Alors on laisse tomber ?

– Non, j’ai une autre solution, je fais enregistrer ton testament à l’étude, à ce moment-là le problème de l’écriture ne se pose plus.

– Mais le notaire ?

– T’inquiète pas pour ça.

– Tu enregistre lequel ?

– Celui avec Louis.

– Mais…

– C’est ça ou rien, il sait trop de choses. N’oublie pas que sans mon intervention, tu n’aurais rien eu du tout, alors ne sois pas trop gourmande !

– Oui bien sûr !

– Et le mage ?

– Il a voulu jouer pour son propre compte, c’est bien pour ça que j’ai modifié mon plan d’origine.

– Il a réagi comment ?

– Il a filé à l’anglaise.

– Faudrait pas qu’il nous fasse des ennuis, prépare-lui une petite enveloppe avec une indemnité, tu lui expliqueras que tu ne pouvais pas lui dévoiler le vrai plan, mais ne rentre pas dans les détails.

– Il faut vraiment ?

– On ne sait jamais, l’argent est un excellent calmant.

 

Jeudi 5 novembre

 

Rosemonde a de nouveau souhaité rencontrer Thérèse Gringola.

 

– J’ai deux mauvaises nouvelles, je commence par laquelle ?

– Par la pire ! Répondit Thérèse.

– On a commencé l’évaluation des biens. C’est pas terrible. Elle avait deux gros comptes courants, l’un a été vidé en plusieurs fois la semaine précédant sa mort, des virements en faveur d’un tiers, c’est limite mais inattaquable, l’autre compte est dans le rouge et pas qu’un peu, elle avait une autorisation de découvert garantie par son portefeuille de titres. Le problème c’est que ses derniers choix boursiers sont loin d’être judicieux, ils seraient même catastrophiques.

 

Thérèse commençait à faire la gueule.

 

– Les immeubles maintenant, attention, ça va faire mal. Son appartement de la rue Bonaparte a été vendu en viager…

– Non…

– Sa villa de Deauville également, quant aux appartements qu’elle possède rue de Rivoli dans deux immeubles, c’est la cata, aucune charge n’a été payé depuis 15 ans, y compris les quotes-parts de gros travaux ravalements, ascenseurs, résultat : tout cela est hypothéqué !

– Mais les loyers qu’elle percevait, et ses rentes viagères, elle en faisait quoi ?

– Elle boursicotait, enfin je suppose que c’est son « homme d’affaires » qui boursicotait, enfin bref.

– Et alors ?

– Alors il reste les valeurs contenues dans son appartement et à Deauville. Il faudra que le notaire se déplace avec un commissaire-priseur pour estimer tout ça, mais j’aimerais bien y aller faire un tour avant. Tu sais qui a les clés ?

– J’ai celles de la rue Bonaparte !

– Alors on y va !

– Tu n’as plus de mauvaises nouvelles à m’annoncer ?

– Si j’en ai encore une, mais j’attends de voir l’appart.

 

Sur place, Rosemonde s’aperçut de suite que l’appartement avait été vidé de ses objets de valeur.

 

– Tu t’es servie, on dirait ?

– Avec Louis.

– Tu sais que la visite des lieux doit se faire en présence de tous les héritiers ?

– Quel est le problème ?

– Assis-toi, je vais te raconter. La vieille s’est mariée en 1950. Ils ont fait un contrat de mariage précisant qu’à la mort de l’un des deux époux, le survivant conserverait l’usufruit des biens jusqu’à son propre décès, ça peut paraitre bizarre vu la suite, mais c’est comme ça !

– Parce qu’il y a une suite.

– Jérôme, le mari avait une maitresse. Il lui a fait un gosse et a fait une reconnaissance en paternité. Cet acte a eu lieu quelques semaines avant la mort de Jérôme. Sans doute avait-il l’intention de divorcer, on ne le saura jamais, mais ce gars-là devient l’héritier direct. Il s’appelait Xavier Mornay-Sauvignac. Il est mort en 1980 d’un accident de la route, mais il a eu trois filles et sept petits-enfants.

– C’est foutu pour moi, alors ?

– Attends, je récapitule : les petits enfants ont 55 % c’est la loi, reste 45 % pour toi et Louis conjointement, mais l’Etat va pomper 65 % dessus. Il vous reste donc 15 %, soit 7,5 % pour toi et comme tu m’en dois la moitié on arrive à 3,75 %. Maintenant 3,75 % de quoi ? J’ai fait une première estimation, elle est aléatoire parce qu’il faut tenir compte de la vente des apparts aux enchères, de celles de ses titres pourris et d’éventuelles factures non reçues.

– En clair ?

– En clair on arrive à une balance débitrice de 500 000 euros minimum, ta part serait donc de 20 000 euros.

– Qu’il faudrait que je débourse ?

– Non, tu n’es jamais obligée d’accepter un héritage.

– Alors on a fait tout ça pour rien ?

– Je le crains ! Sauf dans le cas où on trouverait un trésor dans son fouillis. Ici on dirait que vous avez bien fait le ménage, on fait un tour quand même !

 

La petite pièce où se trouvait la table truquée n’avait pas été refermée.

 

– C’est ça la fameuse table ? Le bois me parait bien jeune. Du Louis XVI de l’an 2000 ! Ça ne vaut pas un clou.

 

Le « tour du propriétaire » ne donna pas grand-chose.

 

– Si seulement on pouvait trouver un Picasso à Deauville ? On devrait pouvoir trouver les clés.

 

Ils les trouvèrent et les identifièrent facilement grâce à leur porte-clés.

 

– J’y pense, pour les tableaux, elle doit avoir des certificats de propriété.

– On les a trouvés et feuilletés, il n’y a rien d’exceptionnel, que des petits maitres, moyennement cotés.

– Mwais, un paquet de machins moyennement côtés, ça finit par faire un bon petit quelque chose. Tu t’en tires bien.

– Si j’arrive à les vendre.

– Les certificats de propriété des tableaux de Deauville sont peut-être sur place.

– Je récupère la voiture et on y va !

 

Sur place, ils ne trouvèrent aucun Picasso, mais beaucoup de poussière. Cette villa qui avait été la résidence de vacances de Madame Mornay-Sauvignac n’avait connu aucune visite en vingt ans à l’exception de l’agence qui avait négocié le viager. Rosemonde remplit son sac de voyage avec quelques croutes, des porcelaines de Sèvres et autres petits bronzes.

 

– Tout cela doit être « moyennement côté » mais faut bien que je me rembourse des sommes que j’ai engagées. Se moqua-t-elle.

– Bon on se casse !

– Je vais refaire un voyage dans la voiture, je vais emporter encore deux trois bricoles.

– Comment tu vas expliquer ça à ton mari ?

– Tu es bien curieuse !

– Je demandais ça comme ça ! En fait je m’en fous.

 

Tout en parlant, Thérèse fouillait dans les tiroirs.

 

– Tu trouves quelque-chose ?

– Des conneries, des cartes postales, du courrier, ah, une enveloppe bien rembourrée…

 

Elle la déchire afin de l’ouvrir !

 

– Des dollars !

– Des billets de 50 $ ! Y’en a combien ?

– Quatre paquets, on les compte !

 

C’était des liasses de 100. Ce qui faisait en tout 20 000 $

 

– D’où ça sort ?

– Du casino, je suppose ! Y’a pas d’autres enveloppes ?

 

Non, il n’y en avait pas d’autres.

 

– On partage ! Et je te paie le restau proposa Thérèse.

– Tu sais, j’ai pas trop envie de reprendre la route, si on se prenait une chambre d’hôtel ?

 

Thérèse n’ayant rien contre, elles s’en allèrent réserver.

 

– Une chambre pour deux, pour cette nuit.

– Avec des lits jumeaux ? Demande le réceptionniste

– Non, un grand lit ! Répondit Rosemonde.

 

Thérèse étouffa un rire

 

– On aurait dû commander du champagne ! Dit Rosemonde une fois qu’elles furent en chambre.

– Je peux t’offrir le mien, si tu veux !

– T’es décidemment toujours aussi vicieuse, toi ?

– Un vice n’est pas un vice quand il ne porte pas préjudice.

– Joli ! C’est de toi ?

– Non, mais j’aime bien ! Donc je repose la question autrement : Est-ce que tu veux boire ma pisse ?

– Mais bien sûr, ma chérie !

– Ah ben voilà ! Alors on va se déshabiller toutes les deux…

– Je te trouve bien directive ! Lui fit gentiment remarquer Rosemonde.

– Pourquoi ? Faut pas ?

– Si c’est un jeu, ça ne me dérange pas !

– Et d’abord je ne suis pas directive ! Alors tu te mets à poil ou pas ? C’est que j’ai envie de pisser moi !

– Tu vois que tu es directive !

 

Quelques instants plus tard, elles furent nues.

 

– Putain, elles sont trop petites ces salles de bain ! On va se débrouiller, assis toi dans le coin du carré à douche ! Je vais m’approcher et on va faire chatte contre bouche.

– Et en plus ça rime !

– Hein ?

 

C’est que Thérèse avait une grosse envie ! Elle tentait d’avaler tout ce qu’elle pouvait, mais plus de la moitié dégoulinait à côté, sur ses seins sur son ventre et ailleurs. Mais quelle importance ?

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– Et maintenant qu’est-ce qu’elle va faire Rosemonde ?

– Je suppose qu’elle va lécher la chatte de la petite Thérèse

– Bonne réponse ! Mais viens sur le lit, on sera mieux !

– Attends, on en pleine de pisse !

– Et les serviettes, ça sert à quoi ?

 

Thérèse s’installa sur le lit, mais alors que Rosemonde pensait qu’elle l’attendrait sur le dos, c’est en levrette qu’elle se mit.

 

– Euh, pas trop pratique pour te lécher la chatte.

– Oui, mais pour me lécher le cul, ce n’est pas si mal !

– T’es vraiment une salope !

– Tu ne veux pas me lécher le cul ?

– Mais si bien sûr !

 

Elle dit « bien sûr », mais elle appréhende un peu connaissant les tendances un peu scatos de sa partenaire.

 

Et quand elle lui écarte les globes, ses craintes se trouve fondées, non pas que l’endroit soit dégoutant, mais disons qu’il aurait sans doute pu être mieux nettoyé, puisque quelques traces subsistent.

 

Alors, que faire ?

 

En fait elle hésite très peu de temps, et décide de lécher en fermant les yeux. Ce n’est que bien plus tard qu’elle se posera la question du pourquoi de cette décision : ne pas prendre le risque de vexer sa complice ou alors franchir le désir inconscient de surmonter ce tabou. Peut-être les deux raisons mêlées, allez savoir ?

 

Toujours est-il qu’elle ne rencontre rien d’abominable et qu’elle en est fort surprise ! L’explication lui paraît simple, elle n’a pas léché les « traces », alors elle ouvre les yeux, pour vérifier, eh bien si elle les a léchées ! Elle n’en revient pas ?

 

– Thérèse, tu sais ce que je viens de faire ?

– De me lécher le cul, non ?

– Oui, mais…

 

Elle allait lui dire, mais y renonce, craignant que Thérèse en profite pour l’emmener trop loin.

 

– Mais quoi ?

– C’était délicieux ! J’ai adoré !

– T’es trop mignonne, tu ne veux pas me mettre un doigt ?

 

« Et il va ressortir comment mon doigt ? »

 

Ce n’est pourtant pas la première fois qu’elle enfonce son doigt dans le cul d’un partenaire, Mais d’ordinaire elle n’y prêtait guère attention, un coup de kleenex le cas échéant et on n’en parlait plus.

 

Aujourd’hui elle a envie d’être cochonne, aussi fourre-t-elle son doigt dans la bouche en l’ayant à peine regardé s’étonnant que cette épreuve qu’elle s’inflige soit si banale.

 

« Mais assez de cochonnerie pour le moment » se dit-elle.

 

– Tourne-toi que je m’occupe bien de toi !

– Non ? Proteste Thérèse.

– Et pourquoi non ?

– Tu en marre de mon cul ?

– La question n’est pas là !

– Donne-moi la fessée.

– C’est nouveau ?

– Tu ne veux pas !

– Si ça peut te faire plaisir !

 

Et Rosemonde se met à taper du plat de la main sur les jolies fesses de sa victime consentante, tant et si bien qu’au bout de quelques minutes, le cul devient cramoisi. Rosemonde d’abord peu motivée par l’accomplissement de cette pratique se surprit à y prendre goût, et son entre jambe commençait à mouiller sévère.

 

– Bon ça ira comme ça ! Viens t’occuper de moi ! Lui dit Thérèse en se mettant sur le dos.

 

Rosemonde vint d’abord l’embrasser très tendrement avant de venir lui butiner les pointes de ses seins qui se durcirent d’excitation.

 

– Je les aime, tes tétons !

– Alors, régale-toi !

 

Personne n’a jamais étudié le fait que quand on lèche des tétons on n’arrête pas de passer de gauche à droite, puis de droite à gauche, alors que les deux ont exactement la même texture…

 

– Lèche-moi la chatte, je n’en peux plus ! Finit par supplier Thérèse en nage.

 

La langue de Rosemonde travaille en terrain humide et s’en régale, mais chez Thérèse, le désir de jouir est trop fort.

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– Mon clito, mon clito, halète-t-elle.

 

La langue a à peine le temps de se poser sur le petit appendice que Thérèse éclate, ses mains agrippent le dessus-de lit (dès fois qu’il veuille s’échapper !), son corps se raidit, elle hurle comme une sorcière sur son bucher. Puis s’affale comme une chiffe molle en soufflant comme un bœuf.

 

Le plus beau de sourire, elle enlace sa partenaire. Rosemonde laisse passer quelques instants ponctués de calmes câlins avant de réclamer son dû ! Normal.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 09:22

Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine – 29 – Cafouillages et gode anal par Maud-Anne Amaro

Gode stamp

 

Chez Madeleine

 

A 17 heures 45, le professeur Martinov et Gérard Petit-Couture pénètrent dans l’immeuble de la vieille, ils montent à son étage, puis se mettent en planque un demi étage au-dessus.

 

Leur plan est simple, après être entrés, ils resteront cachés dans la cuisine, puis interviendront dans le salon-bibliothèque dès que la séance sera commencée. Là ils devront neutraliser la complice du mage, s’emparer des écouteurs et de la télécommande, faire exécuter à la table des mouvements incohérents. Puis ils rentreront dans la petite pièce où se déroule la séance, télécommande à la main afin de bien mettre en évidence le trucage.

 

Ensuite, ce serait à Thérèse d’intervenir, et d’expliquer à la vieille que c’est grâce à sa sagacité qu’elle avait pu faire en sorte que l’escroc qui en voulait à son héritage soit démasqué.

 

Simple parce que les plans sont toujours simples tant que ce ne sont que des plans.

 

Béatrice et Thérèse s’attablent au café des « Deux Pigeons », Thérèse afin de porter l’estocade finale à la vieille, et Béatrice en renfort potentiel. Cette dernière ayant finalement accepté ce rôle passif après que Gérard eut dévoilé son plan.

 

A la même heure, Herman, dont le visage est dissimulé par son casque de moto, attend la sortie de Ninotchka. Il a repéré la voiture dans laquelle elle est montée la veille. Tout devrait bien se passer cette fois.

 

La voiture en question c’est celle de Louis Gringola, Ninotchka lui a demandé de l’attendre à partir de 18 heures afin de parer à toutes éventualités. Il est cependant arrivé trop tard pour voir entrer le professeur Martinov et son ami dans l’immeuble.

 

A 18 heures précises, la porte d’entrée de la douairière s’ouvre, puis se referme moins d’une minute après sans que personne ne soit sorti ou entré.

 

– A tous les coups, c’est la petite bonne ! Chuchote Gérard, c’est elle la complice. Elle a fait semblant de partir et est allé se planquer.

– Pourvu qu’elle ne se planque pas dans la cuisine.

– Faudrait mieux pas, mais on pourrait faire avec !

 

Ils laissent passer cinq minutes, puis frappent doucement sans obtenir de réponse.

 

– Merde, c’est vrai que la veille, elle est à moitié sourde, on ne peut pas tambouriner, ni sonner.

– On va téléphoner !

– Vous avez le numéro ? Demande Gérard.

– Non.

– Je vais chercher sur mon smartphone

 

Mais la mère Mornay était en liste rouge !

 

– Thérèse Gringola doit l’avoir !

 

Effectivement !

 

– Allo, Madame Mornay-Sauvignac, c’est la police !

– La police ! Hurle-t-elle.

 

Les deux hommes se regardent sidérés, leur plan est en train de battre de l’aile.

 

– Parlez-moins fort, on est sur le palier ! Ouvrez-nous s’il vous plait !

– La sonnette ne fonctionne pas ?

– Non ! Parlez moins fort s’il vous plait.

 

Elle ouvre !

 

– Qu’est-ce qui se passe ?

– Chut ! Murmure Gérard en mettant son index devant la bouche.

– Je suis toute seule, ce n’est pas la peine de faire des messes basses !

– Vous deviez nous cacher dans la cuisine !

– Hein ?

– Vous ne vous souvenez pas de nous ?

– Bien sûr que si, vous êtes passé l’autre fois, mais vous m’aviez dit que c’était une fausse piste.

– Oui, bon, on se planque dans la cuisine, on s’expliquera tout à l’heure, la seule chose qu’on vous demande, c’est de nous prévenir quand le mage sera dans le local où il y a la table tournante. Et vous ne lui dites surtout pas qu’on est là.

– Quelle histoire ! Bon, c’est par là, la première porte !

– Chut !

– Mais puisque je vous dis qu’il n’y a personne !

 

A 18 h 15, Herman s’impatiente.

 

« Si ça se trouve, elle n’est pas venue bosser aujourd’hui ! Ou alors elle fait des heures sups ! Je vais appeler, on verra bien »

 

– Oui, Madame Mornay-Sauvignac, je voudrais parler à Ninotchka !

– Un, elle n’est pas là et deux, je vous interdis de l’appeler sur ce poste, vous vous croyez où, jeune homme ? Hurle-t-elle.

 

« Bon, c’est foutu pour aujourd’hui, ça commence à m’énerver sérieusement cette affaire ! »

 

Et la moto d’Herman quitta le quartier.

 

Dans son placard Ninotchka panique, elle n’a pas entendu les hommes, par contre, la voix de la vieille, oui !

 

« Police, mon cul ! C’est Herman qui est venu m’emmerder. »

 

Elle sort son téléphone portable et rédige un SMS à l’attention de Louis.

 

« Herman est là, je me casse, récupère-moi en bas. »

 

Il répond aussitôt.

 

« Je suis là ! Amène-toi, la portière sera ouverte ! »

 

Elle sort du placard le plus silencieusement possible, et se dirige vers la porte à pas de chats. Sortie de l’appartement, elle dévale l’escalier à toutes jambes allant jusqu’à manquer de trébucher. Dehors elle cherche la voiture de Louis et s’y engouffre.

 

– Qu’est ce qui se passe ?

– Trop c’est trop ! Cette fois j’arrête tout.

– Il serait monté quand, Herman ?

– Attend, j’étais dans le placard depuis 18 heures, il est arrivé, on va dire cinq minutes après.

– Impossible !

– Comment ça, impossible ?

– Tu te trompes.

– Traite-moi de menteuse comme ça, ce sera complet.

– Je ne te traite pas de menteuse mais je te répète que je n’ai vu entrer personne !

– Ça revient au même !

– Calme-toi ! Tu as entendu quoi exactement ?

– Le gars s’est fait passer pour la police. J’ai entendu qu’on parlait de fausses pistes, puis la vieille les a planqués, probablement dans la cuisine.

– Pourquoi « les » ? Ils étaient plusieurs !

– J’ai eu l’impression, oui ! Il a dû emmener un complice, peut-être sa poule ?

– A moins que ce soit vraiment la police.

– T’as vu rentrer quelqu’un ou pas ?

– Non personne, mais le gars était peut-être en planque dans l’escalier. Répondit Louis

– C’est peut-être Herman qui était en planque.

– Ça ne tient pas debout, admettons qu’il t’ai attendu à la sortie, c’est à dire pour 18 heures, pourquoi veut-tu qu’il soit monté à 18 heures 5 ?

– Mais j’en sais rien moi ! Peut-être parce qu’il ne m’a pas vu sortir ?

– Si c’est ça il manque considérablement de patience, t’as quand même le droit de sortir en retard, non ? Bon on va rester un moment, on verra bien qui sort de cette baraque !

– Je veux m’en aller d’ici.

– Tu ne risques rien, personne ne connait cette bagnole.

– Tu ferais mieux de laisser tomber.

– S’il faut que je laisse tomber, je laisserais tomber, mais pour l’instant je veux savoir qui est monté chez la vieille.

– Mais puisque je te dis que c’est Herman !

– Calme-toi, Ninotchka !

– Je suis calme.

– Regarde, voilà quelqu’un qui arrive ! Tu connais ?

– Ben oui, lui c’est le charlatan.

 

Et pendant que le mage Marcel, montait les escaliers, Herman arrêté à un feu rouge eut soudain un déclic :

 

« Putain, quelque chose cloche, si Ninotchka n’est pas là, que fait la bagnole de son « souteneur » dans la rue ? »

 

Il décide alors de faire demi-tour pour élucider cette énigme.

 

Ne pouvant se garer, Herman arrête sa moto en double file dix mètres derrière, il s’approche de la 206 qu’il croit vide et sort son téléphone portable.

 

Louis le voit dans son rétroviseur.

 

« Qu’est-ce qu’il fout ce mec ! Mais… Ninotchka, penche-toi comme si tu me faisais une pipe ! »

 

Il voit le motard photographier la plaque d’immatriculation, puis s’approcher.

 

– Reste planquée ! Dit Louis à la fille en sortant en trombe de la 206.

 

Herman est surpris.

 

– Vous faites quoi, vous ? Lui demande Louis.

– Moi ? Rien !

 

Partant du principe que si l’inconnu avait été un policier, il le lui aurait dit, Louis sort son pistolet d’alarme et le braque sur Herman.

 

– Elle t’intéresse ma bagnole ?

– Rangez moi ce truc-là, c’est un malentendu.

– Enlève ton casque !

 

Louis n’a jamais vu son neveu, la face tourmentée du motard ne peut lui parler. En revanche Ninotchka a reconnu son visage dans le rétroviseur.

 

Paniquée, elle ouvre la portière.

 

– Attention c’est Herman !

 

Ce dernier tente de se débattre malgré la menace du revolver. Louis est un piètre bagarreur mais il a le réflexe d’envoyer un coup de genoux dans les couilles de l’importun, ce qui le met hors de combat sur le champ.

 

Hors de lui, Louis le relève par le col de son blouson et lui balance des coups de poings à travers la figure.

 

– Arrête ! S’interpose Ninotchka, tu vas le tuer.

– Et ne t’avises pas à revenir fouiner par ici.

– Salaud, j’ai rien fait !

– Et file-moi ton portable

– Mais…

– Et dépêche-toi ou je me remets à cogner.

 

Péniblement, Herman, à moitié groggy remet son casque et enfourche son engin puis disparaît du quartier.

 

« Tout va mal, tout le monde est contre moi l »

 

Il est comme fou, brule plusieurs feux rouges, se retrouve sur le périphérique, puis prend l’autoroute du Nord, se demandant à quel moment un accident mettra fin à sa pauvre vie ratée.

 

– Ce n’est donc pas lui qui était chez la vieille ! Constate Louis.

– Mais alors, c’est qui là-haut ?

– On ne va peut-être pas tarder à le savoir.

 

Marcel sonne. La vieille Madeleine vient ouvrir.

 

– Je croyais qu’elle ne fonctionnait plus la sonnette. S’étonne-t-elle.

– Si, elle fonctionne !

– Pourquoi m’ont-ils dit qu’elle ne fonctionnait pas ?

 

Marcel ne répondit pas, n’attachant aucune importance à ces propos. Belle erreur.

 

– Dites-moi, Monsieur Marcel, vous avez déjà eu affaire à la police ?

– Jamais madame !

– De toute façon, vous ne le diriez pas !

– Pouvons-nous prendre place autour de la table, Proposa Marcel qui n’avait aucune envie de continuer sur le terrain glissant lancé par la vieille.

 

Marcel avait peaufiné son plan, il estimait qu’avec trois séances maximum l’affaire serait pliée et que la vieille Madeleine pourrait alors être assez influencée pour léguer sa fortune et ses biens à l’association bidon qu’il venait juste de créer.

 

Comme la première fois, Marcel revêt une chasuble bleue trop longue pour lui, se coiffe d’un turban de même couleur orné d’une petite plume blanche, impose un petit rituel à la vieille, puis après quelques instants où il fait semblant de méditer, il pose enfin la question rituelle :

 

– Esprit es-tu là ?

 

Ben, non, il n’est pas là, ou alors il ne répond pas, ce qui revient au même.

 

La vieille a oublié de prévenir Martinov et Gérard de l’arrivé du mage, mais ceux-ci ont entendu la sonnette. Après quelques instants n’entendant plus de bruit, ils sortent subrepticement de la cuisine et pénètrent dans le salon.

 

– Merde ! Elle est où sa complice ?

 

L’écran est allumé, sans doute l’est-il en permanence, et ils assistent à un spectacle pour le moins inattendu, en muet, puisqu’ils n’ont rien pour écouter :

 

– On fait quoi ? Demande Martinov

– Pour l’instant rien, on retourne dans la cuisine.

 

Marcel comprend qu’il se passe quelque chose d’imprévu. La télécommande en panne probablement. Coincé, il ne lui reste plus qu’à imaginer une sortie honorable.

 

– Inutile d’insister, les esprits ont été perturbés par un élément imprévu. Auriez-vous une idée de ce que cela pourrait être ?

– Evidemment ! Répond la vieille avec énormément de suffisance.

– Mais encore ?

– Il y a deux flics dans la cuisine.

– Quoi ?

– Mais je ne vous ai rien dit.

– Et qu’est-ce qu’ils veulent ?

– Vous interroger après la séance.

– M’interroger de quoi ? Je n’ai rien à me reprocher.

 

Et puis soudain l’évidence apparaît à Marcel, ces flics ne sont pas des flics mais des gens qui gravitent autour de l’héritage de la vieille comme des mouches sur un pot de miel.

 

– Bon, je me sauve, vous direz à ces messieurs qu’on se verra une autre fois.

– Si vous n’avez rien à vous reprocher, pourquoi vous vous sauvez, restez là, je vais les prévenir.

 

Marcel panique, décide de partir sur le champ et de se débarrasser de sa panoplie de magicien plus tard et plus loin. Il traverse le salon en trombe et se prend les pieds dans sa chasuble, il dégringole de tout son long. Plus de peur que de mal, même si ça ne fait pas du bien.

 

Martinov et Gérard ne peuvent pas refuser de rencontrer le mage quand Madeleine vient les chercher, sous peine de perdre la face.

 

– Laissez-moi faire ! Chuchote Gérard.

 

Il aide le mage à se relever, puis d’un ton autoritaire, il déclame « Police » tout en exhibant sa fausse carte.

 

– Qu’est-ce que vous me voulez ?

– Vérifier votre identité.

– Mon identité ?

– Oui, vos papiers, s’il vous plait.

 

Marcel présente sa carte d’identité, Gérard s’en empare et entraine Martinov à l’autre bout de la pièce.

 

– On fait quoi ?

– On va recopier ses coordonnées, ça peut toujours servir.

– Et puis ?

– On va le rassurer ! Sinon il est capable de ne jamais revenir.

 

Gérard revient vers le mage et lui rend sa carte.

 

– Vous n’êtes pas l’homme que nous recherchons. Nous ne vous retenons pas.

– Il n’a rien fait alors ? Demande Madeleine.

 

Gérard préfère ne pas répondre. Marcel retire sa chasuble et son turban et entrepose le tout dans une petite mallette.

 

– Bon j’y vais, on se rappelle ! Dit-il.

– La prochaine fois ça sera plus calme j’espère !

– Je l’espère aussi.

 

Marcel descend les escaliers avec un sentiment assez mitigé, d’un côté il est content de s’être sorti de ce qu’il pensait être un mauvais pas, de l’autre l’absence inexplicable de Ninotchka l’interpelle.

 

Louis et Ninotchka qui n’ont pas réintégré la 206, voient le mage sortir de l’immeuble et prendre la direction opposée à la leur. Ninotchka se retourne instinctivement.

 

– Déjà ? S’étonne Louis !

– Ben évidemment, il a dû annuler la séance puisque je n’étais pas là !

– Retourne à la bagnole, je vais essayer de lui parler.

 

Il lui coure après :

 

– Monsieur Marcel ?

– On se connaît !

– Peu importe, je suis chargé de surveiller deux individus qui se sont introduit chez Madame Mornay-Sauvignac. Vous les avez vus ?

– Ce sont des flics ! Répond Marcel sans trop réfléchir.

– Et ils cherchaient quoi ?

– Ils ont vérifié mes papiers et m’ont dit qu’ils étaient sur une fausse piste. Mais vous êtes qui, vous ?

– Peu importe, bonne soirée !

– ?

 

Louis a du mal à comprendre et se perd en conjonctures

 

Le professeur Martinov et Gérard Petit-Couture ont regagné la cuisine. Madeleine les rejoint.

 

– Vous avez encore besoin de moi ?

– On donne un coup de fil et on s’en va, laissez-nous s’il vous plait !

– C’est un fiasco ! Constate le professeur.

– On va voir avec Thérèse, si on peut redresser la situation, mais là, tout de suite, je ne vois pas trop comment.

– Bon on descend.

– On vous laisse ! Indiqua Gérard à l’attention de Madeleine, il n’est pas impossible que nous soyons obligés de revenir.

– Pourquoi faire ? Je croyais que votre piste était fausse. Rouspète-t-elle.

– Laissez donc la police faire son travail. Vous avez tout fait rater en criant comme une malade.

– Non mais dites-donc…

– Au revoir madame.

 

Les deux hommes descendent.

 

– Ah, voilà les deux « pèlerins », mais, c’est… C’est Martinov ! Qu’est-ce qu’il fout là ? J’ai bien envie d’aller lui demander ! S’exclame Louis Gringola.

– Vas-y, je t’attends.

– Viens !

– Non !

– Mais pourquoi ?

– Ça me gêne.

– Pourquoi ça te gêne ?

– Parce que j’ai couché avec lui, tu le sais bien !

– Et alors ?

– Et alors, ça me gêne !

 

Louis sort seul et se pointe devant Martinov très surpris :

 

– Le monde est petit ! Commence Louis Gringola.

– En effet. Euh, Gérard un collègue, Louis, euh. Bafouille le professeur Martinov.

– Louis Gringola, le neveu de la vieille Madeleine ! Tient à préciser celui-ci.

– Louis Gringola ! Tiens donc, vous faites toujours de la peinture ? Intervient Gérard.

– Je me disais aussi, ce visage me parlait ! Gérard Lacouture, c’est ça ?

– Petit-Couture !

– Je suppose qu’il est indiscret de vous demander ce qui me vaut le plaisir de vous voir en ces lieux.

– Je pourrais vous poser la même question. En ce qui me concerne, je n’y vois aucune indiscrétion, mais disons que le moment est mal choisi. Mais téléphonez-moi, nous en parlerons, voici ma carte

– Excusez-nous nous sommes un peu pressés. Ajoute le professeur Martinov.

– Ça alors ! Reprit Gérard quand il fut seul avec Martinov, figurez-vous que j’ai acheté un tableau à ce type là il y a quelques années.

– Ah ? répond le professeur qui s’en fout un peu.

– C’était un vernissage… pas terrible mais j’ai sympathisé avec le galeriste, et il était tellement beau que je lui ai acheté un tableau

– Vous avez flirté alors ?

– Un flirt assez profond, si vous voyez ce que je veux dire.

– Je vois très bien, gros coquin ! Et le tableau vous l’avez gardé !

– Il dors à la cave, je le garde, on ne sait jamais, il prendra peut-être de la valeur, le marché de l’art est tellement versatile.

 

Louis, dépité revient vers sa 206.

 

– Alors ? Demande Ninotchka

– Alors, il m’a rien dit ! Il m’a proposé qu’on se parle au téléphone demain, d’ici là, il aura le temps de peaufiner un gros mensonge.

– Et à ton avis ?

– A mon avis, ils venaient pour tenter un coup, est-ce qu’ils ont réussi ? Je ne suis pas sûr qu’on le saura de suite, mais tu demanderas à Marcel, il va te le dire.

– Non, attends, il va m’engueuler.

– Tu lui diras la vérité, que tu as eu peur des flics…

– Mwais.

– Lundi, tu retournes à ton poste, rassure-toi ce sera la dernière semaine !

– Promis !

– Tu viendras me chercher tous les soirs ?

– Promis aussi !

– Tu sais, tout à l’heure quand tu m’as demandé de me pencher comme pour te faire une pipe…

– Oui ?

– Ben, je t’en aurais bien fait une !

– Ah !

– Mais je me suis rappelé que t’étais gay

– Oh, tu sais je peux toujours fermer les yeux et faire jouer mon imagination ! D’autant que je ne suis pas gay exclusif, je suis gay disons à 90 %.

– Chiche

– OK, je t’emmène à la maison ?

– Avec plaisir ! J’ai besoin de déstresser.

 

Arrivé chez Louis, ce dernier proposa à Ninotchka un verre, comme le veulent les bonnes manières.

 

– Ouais, un truc fort ! Tu sais ce que je t’ai proposé, je disais ça comme ça, on va laisser tomber.

– Mais non, ça te changera les idées.

– Mais alors c’est toi qui t’occupes de moi, moi je me laisse faire !

– Pas de problème !

– Tu veux que je me déshabille ?

– On va se déshabiller tous les deux !

– Je vais garder mon soutif alors !

– Pourquoi donc ?

– Je suppose que tu ne vas pas aimer mes gros nichons ?

– C’est quoi ces histoires ? Allez, à poil !

 

Il se déshabillèrent en silence, Louis de façon méticuleuse en rangeant bien en ordre ses affaires sur une chaise, tandis que la fille faisait plutôt ça à l’arrache.

 

– Elle est jolie ta bite ! Commenta Ninotchka.

– Elle est encore mieux quand elle bande.

– Branle toi un peu, elle devrait grossir.

– Dis-donc toi, tu es sûre que tu veux vraiment rester passive ?

– Pourquoi ? Tu voudrais que je te suce ?

 

Il lui fit signe que « oui » de la tête, alors la belle s’accroupit devant son complice et l’emboucha.

 

Elle pensait que ce serait compliqué étant donné les orientations sexuelles de son partenaire, mais non, la bonne technique et l’expérience de Ninotchka ajoutée aux fantasmes que Louis invoquait les yeux clos eurent tôt fait de rendre la bite raide et droite.

 

– T’as vu ça ce qu’elle sait faire, la petite Ninotchka ?

– Hé !

– Mais j’y pense tu dois bien avoir un gode ?

– Qu’est ce qui te fais dire ça ?

– Je ne sais pas ? Une idée !

– Et tu voudrais faire quoi avec le gode ? Petite vicieuse ?

– Je ne sais pas, moi ? Te le foutre dans le cul par exemple !

– Mais dis donc, je croyais que tu ne voulais être que passive ?

– J’ai bien le droit de, changer d’avis, non ?

 

Louis conduisit alors la jeune femme dans sa chambre. Il sortit de son armoire une boite à chaussures dans laquelle il rangeait ses sex-toys.

 

– Et voici un joli gode !

– Il est gros !

– J’ai l’habitude !

– Alors on va faire joujou !

– Y’a aussi du gel pour lubrifier, mais si tu veux me lécher le cul un peu avant, j’aime bien… mais tu n’es pas obligée…

– Ne t’inquiètes donc pas.

 

Louis se positionna en levrette sur le lit, le cul bien cambré et Ninotchka vint lui titiller l’anus avec le bout de sa langue.

 

– Oh, j’aurais peut-être dû prendre une douche avant ! Dit soudain Louis.

– Mais non, il n’y pas de problème, laisse-toi faire, je ne peux pas parler et lécher.

 

Bientôt le petit œillet brun fut si sollicité qu’il s’entrouvrit, Ninotchka ne peut alors résister à l’envie d’y plonger son doigt qu’elle prit le soin de mouiller préalablement, puis de le faire aller et venir comme il convient de le faire en ces moment-là. Un second doigt vint rejoindre le premier, puis un troisième et Louis se pâmât d’aise sous les coups de boutoir de cet étrange trio digital.

 

« Tout ça, c’est bien joli mais ça fatigue les doigts » comme disait Saint-Augustin en les retirant du bénitier.

 

– Bon je vais essayer de t’introduire ce gros machin !

– Tu lubrifies à fond et tu enfonces doucement.

 

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C’est ce qu’elle fit et Ninotchka fut surprise de la capacité du cul de Louis d’absorber un tel diamètre. Elle le fit aller et venir et Louis ne tarda pas à se mettre à japper de plaisir. La femme n’avait jamais vu son complice dans un tel état et fût étonnée que la situation l’excita.

 

Finalement Louis ne tarda pas à jouir du cul et à s’affaler comme une chiffe molle.

 

– Et alors qu’est-ce que je deviens dans tout ça, moi ? Demanda Ninotchka, dépitée.

– Allonge-toi et écarte tes roseaux, je vais m’occuper de toi, ma toute belle.

– C’est vrai tu vas me faire ça !

– Une promesse est une promesse et je tiens toujours mes promesses. Répondit l’homme en se recouvrant le zigouigoui d’une capote.

 

Avouons-le, voilà une situation que Louis n’avait guère l’occasion de vivre souvent, mais cela ne le répugnait guère et puis il aimait bien faire plaisir, cela faisait partie de son image de marque.

 

– Euh ! Dans le cul, j’aime bien ! Tint à préciser Ninotchka

– Ce n’est pas un problème !

Martinov18ac2

 

Et quand la chambre à coucher de Louis s’emplit du cri de la jouissance de Ninotchka, l’égo de Louis en fût flatté.

 

– Tu restes dîner avec moi ? Je dois avoir quelques très bons surgelés,

– Avec plaisir !

 

Au bistrot Martinov et Gérard résument la situation devant Béatrice et Thérèse.

 

– On n’avait pas prévu que la vieille serait si stupide ! Se désole Gérard.

– Et on ne sait pas ce qui s’est passé entre le mage et la vieille, quand on l’a vu, il avait l’air désemparé. Ajoute le professeur.

– Je l’appellerai demain, ça ne sert à rien de le faire avant tant qu’il n’a pas réglé le problème de sa complice. Proposa Thérèse.

– C’est qui sa complice ?

– Ninotchka, en principe elle marche avec Louis, je suppose qu’elle fait double jeu.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 09:17

Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine – 28 – Chantilly – Saint Barthelemy par Maud-Anne Amaro

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Gérard Petit-Couture est satisfait, ce petit intermède imprévu avec le travesti l’a mis de bonne humeur, d’une part parce que le trip sexuel était agréable, mais aussi et surtout parce que Florentine semblait être revenue dans une disposition d’esprit plus apaisante.

 

Il ne pensait pas cependant qu’elle reviendrait sur le sujet, c’est pourtant ce qu’elle fit.

 

– Tu vas faire quoi pour la suite ? Demanda-t-elle

– Pour la table tournante ?

– Oui !

– Ce que j’avais prévu, je me suis engagé, je ne peux plus me défiler.

– On peut toujours…

– Oui bien sûr ! Tu sais, ce que tu m’as dit tout à l’heure, il avait du vrai, j’ai été dure avec cette Maria-Ines et son jules, mais mettre cette nana sur le même plan que Thérèse, je ne suis pas d’accord.

– Tu as le droit !

– Maria-Ines est une coureuse de dot, une aventurière, alors que Thérèse essaie de récupérer un héritage qui lui est dû ! Ce n’est tout de même pas la même chose !

– Disons alors qu’on a un peu exagéré tous les deux, maintenant, on est quitte !

– Alors bisous ?

– Juste une dernière chose, ça m’arrangerait que tu cesses de voir cette Thérèse.

– On en reparlera, mais je vais aller dans ce sens-là ! Alors ce bisou ?

– Viens là, je t’aime mon gros cochon !

– Je ne suis pas gros !

 

Après la visite du faux couple d’agents secrets, Herman est complètement abattu, il reste prostré dans son fauteuil. Maria-Ines les a regardé par la fenêtre sortir de la maison, puis s’en aller dans leur véhicule, elle reste ainsi plusieurs minutes, le regard dans le vide puis finit par quitter cet endroit.

 

– Où tu vas ? lui demande Herman.

– Pisser !

– Tu feras du café ?

– Si tu veux.

 

Ce n’est pas la joie, on l’imagine bien. Le café est bu en silence, et les tartines sont restées dans l’assiette.

 

– Bizarre quand même, ils n’ont même pas fouillé la maison, ni la voiture. Remarque Herman

– Normal, ils n’avaient pas de mandat et puis ils doivent savoir qu’on ne sait rien. Ce dont ils ont peur, c’est qu’on trouve un truc louche chez ta tante. Répond la jolie brune.

– Quand même, la vieille, agent secret, je n’y crois pas !

– Non, ce n’est pas ça ! Elle doit avoir chez elle un truc secret sans savoir ce que c’est !

– Putain, le manuscrit de Romuald, si ça se trouve, c’est un document secret, un truc codé ! Dit alors Herman.

– Il sait peut-être ce que c’est et il nous a menés en bateau.

– Il n’y a que lui qui a pu nous donner aux flics ! Quel salaud !

– Pas forcement, on a rencontré des tas de gens, il y a cette bonne femme qui n’est jamais venu récupérer son enveloppe, si ça se trouve, ils l’ont trucidée !

– Et cette fausse bonne, et Martinov et sa pétasse. Ajoute Herman.

– Un vrai panier de crabes ! Mais bon, maintenant, on ne saura jamais et puis on s’en fout !

 

Herman allait demander « qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » mais il y renonça tellement il craignait la réponse de sa trop jolie compagne.

 

Il était lucide, il se doutait bien que sauf miracle, Maria-Ines allait l’abandonner maintenant que la perspective de l’héritage était tombée à l’eau. Il appréhendait ce moment.

 

Il ne se passa rien jusqu’à 10 heures. Maria-Ines et Herman se douchèrent s’habillèrent… Et s’évitèrent.

 

Herman vivait des moments d’angoisse redoutant à tout moment que Maria-Ines lui annonce son départ.

 

Cette dernière n’avait pas l’intention de l’avertir de quoi que ce soit, du moins directement, elle attendrait qu’Herman s’absente et s’éclipserait à ce moment-là, tout à l’heure, demain, après-demain, elle n’était pas si pressée.

 

« Et si c’est lui qui aborde le sujet ? » S’inquiéta-t-elle. « Non, il n’osera jamais ! »

 

A 10 heures 15, Herman n’en peut plus.

 

– Je reviens, je vais en ville m’acheter un nouveau téléphone !

– A tout à l’heure ! Répondit-elle avec détachement.

 

C’était évidemment un prétexte, il achèterait son téléphone, puis irait boire un café, ne revenant que pour midi. Si Maria-Ines voulait partir, autant lui laisser le temps, le pire scénario à envisager était qu’il la retrouve en train de faire ses valises.

 

Maria-Ines vit de la fenêtre Herman enfourcher sa moto et démarrer, elle entassa ses affaires dans deux grands sacs de voyage qui furent insuffisants pour contenir tout son fouillis. Elle dû effectuer deux voyages pour entasser tout ça dans sa voiture.

 

« Bon, j’ai tout, les fringues, les bijoux, les parfums, un peu de liquide, mon sac à main, je lui laisse un mot et adios ! »

 

C’est en remettant dans son sac à main, les objets laissés éparpillés sur la table qu’elle découvrit la carte de visite : un simple nom : « Gérard Petit-Couture » suivi d’un numéro de portable.

 

« Pourquoi cet enfoiré de poulet m’a laissé sa carte ? Ah, je crois comprendre, il se figure que je vais lui confier des trucs en cachette d’Herman ! Ça veut dire qu’ils n’ont pas fini de nous emmerder ! Il peut toujours attendre que je l’appelle, ce conard, je serai plus maline que lui ! »

 

Puis elle écrivit un mot à l’attention d’Herman.

 

« On ne se reverra sans doute pas. Je suis consciente de la peine que je te fais et du désarroi dans lequel tu vas te retrouver. Sans doute me traiteras-tu de salope ? Mais je sais aussi que tu es assez intelligent pour ne jamais t’avoir fait d’illusion à mon propos. Je t’aimais bien, Herman, je t’ai toujours respecté, je ne me suis jamais moquée de toi, je ne suis pas l’Ange Bleu, mais nous ne pouvons continuer à vivre ensemble et tu sais pourquoi. Si j’ai pu apporter un peu de bonheur dans ta vie, cela sera pour moi une récompense ! Je t’embrasse tendrement. »

 

Elle faillit ajouter « je ne regrette rien », mais ne le fit pas, cette dernière affirmation ne pouvant être entièrement sincère. Elle ajouta un post-scriptum :

 

« Le flic m’a laissé son numéro de téléphone, ça veut dire qu’ils n’en n’ont pas fini avec nous, je te le recopie au cas où. Sois prudent, je vais rejoindre une amie en Amérique du Sud, tu devrais toi aussi te planquer à l’étranger quelques temps, on ne sait jamais. »

 

En guise de signature, elle imprima la marque du rouge de ses lèvres en bas de la feuille.

 

« Pauvre type ! Qu’est-ce qu’il va devenir ? Mais comment faire autrement ? »

 

Elle démarra, direction Paris.

 

« Ma voiture est peut-être tracée ? Mais pourquoi ce con m’a-t-il piqué mon téléphone puisque c’est la meilleure façon de tracer les gens ? Quelque chose ne colle pas bien dans cette histoire, mais bon on y réfléchira plus tard. »

 

Vers midi et quart, Herman regagna la villa, en s’approchant, il constata l’absence de la voiture de Maria-Ines.

 

« Elle est peut-être partie faite une course ! » Se mentit-il à lui-même.

 

Mais quand il découvrit la lettre qu’elle lui avait laissée, bien en évidence au milieu de la table du salon, il s’effondra. On a beau s’attendre à certains événements, quand ils sont là devant votre nez, vous vous en prenez plein la tronche.

 

C’est tout son monde qui s’écroule, c’est un retour à la case départ. La fin d’une vie qu’il avait fini par considérer comme normale, en fait la fin d’une parenthèse. Il allait revenir comme avant, le laideron provoquant au mieux le sourire gêné des filles, au pire leur regard de mépris. Bien sûr il lui resterait les amours tarifés, une solution hasardeuse car si certaines filles étaient gentilles d’autres n’étaient que des petites pestes. Mais au moins serait-il moins gourde, c’est qu’elle lui en avait appris des trucs, Maria-Ines !

 

Il lui revint alors en mémoire des concepts qu’il croyait avoir définitivement rangé au rayon des ringardises : la beauté intérieure, l’acceptation de soi, le fait que chaque pied finit par trouver sa chaussure.

 

Il se leva brusquement et alla se regarder dans une glace :

 

« Beauté intérieure, mon cul, je ne suis qu’une mocheté repoussante ! Mais moi seul ai le droit de le dire ! »

 

Et en se disant cela, une bouffée de haine l’envahit envers Ninotchka qui l’avait traité ainsi.

 

Il avait beau prendre le problème par tous les bouts, sa vie allait redevenir un calvaire.

 

« Autant me flinguer ! »

 

Mais comment ? Se jeter du haut d’un édifice, se noyer, de pendre, se planter en moto ? Il n’aurait jamais le courage nécessaire pour faire ça !

 

Alors il eut une autre idée, cette Ninotchka qui l’avait humilié, il allait lui pourrir la vie. Les agents secrets qui surveillaient l’entourage de la vieille tante s’en apercevraient forcement et se chargeraient de lui ôter la vie.

 

Il eut quand même une réticence, se demandant si une telle attitude ne risquait pas de mettre Maria-Ines en danger, mais il la balaya, à 18 heures, elle serait loin !

 

Arrivé à Paris, Maria-Ines loua une chambre dans un petit hôtel, où elle entreposa tout son barda. Elle descendit s’acheter deux très grandes valises et un sac à dos très profond, dans lesquels elle réussit à tout faire tenir.

 

Elle redescendit s’acheter un sandwich, retira au distributeur de billets le maximum d’argent que lui autorisait sa carte Gold, puis demanda au réceptionniste de lui commander un taxi pour l’aéroport de Roissy.

 

– Vous partez déjà ? Demanda le réceptionniste.

 

« Ces mecs-là sont toujours trop curieux, mais en l’occurrence ça m’arrange. »

 

– Oui, j’ai trouvé un billet en low-cost.

– Vous allez loin ?

– Assez loin, oui ! je vais traverser l’Atlantique.

 

Le chauffeur de taxi était bavard, Maria-Ines qui n’avait nulle envie de faire la conversation, lui répondit par monosyllabes, mais réussit à lui placer qu’elle s’en allait en Amérique du Sud.

 

Les agents secrets pourraient donc éventuellement la pister jusqu’à Roissy, mais pas plus loin. Quant à sa voiture, elle resterait garée à 150 mètres de l’hôtel en attendant que la fourrière vienne l’enlever. N’ayant aucune intention de prendre l’avion, elle s’engouffra dans les transports en commun jusqu’à la Gare de Lyon et acheta en liquide un aller simple pour Barcelone. Elle y connaissait une copine qui espérait-elle, l’hébergerait provisoirement. Une nouvelle vie commencerait, elle aurait bien l’occasion de se dégoter un nouveau pigeon. Quand on possède un beau minois et une jolie poitrine, la chose n’est pas si difficile.

 

A 18 heures, à Paris, rue Bonaparte, Herman attend de pied ferme que Ninotchka sorte de l’immeuble ou habite la vieille Madeleine Mornay-Sauvignac, il s’est habillé en blouson et casquette de loubard et a chaussé de larges lunettes noires.

 

Cinq minutes plus tard, celle-ci franchit le portail d’entrée de l’immeuble, la chasse peut commencer.

 

Malheureusement pour lui la filature est de courte durée, Ninotchka s’engouffre dans la 206 de Louis Gringola qui démarre en trombe.

 

« La salope ! Elle s’est trouvé un jules pour la protéger, ça va devenir compliqué, demain, je l’attendrais en moto ! »

 

Vendredi 18 octobre

 

A Saint Barthélémy, Amalia et Romuald se sont choisi un hôtel de standing. Dans quelques jours ils partiront en croisière, en attendant ils se donnent du bon temps…

 

Assis en terrasse en milieu de matinée, Amalia a tôt fait de repérer la présence d’un gigolo, un bel éphèbe métissé, beau comme un dieu et qui le sait !

 

– Tu peux aller faire un petit tour pendant une heure ? J’ai très envie de m’envoyer ce jeune black ! Dit-elle à Romuald.

– T’es gonflée !

– Pourquoi ? On n’est pas marié, et je ne t’empêche pas d’en faire autant, ce ne sont pas les belles filles qui manquent ! Tiens, regarde celle-là, le cul d’enfer qu’elle se paie ?

 

Romuald s’éloigna en se disant qu’il s’en foutait, mais s’en foutait-il vraiment ?

 

Dix minutes plus tard Amalia suçait avec gourmandise la bite du métis dans sa chambre d’hôtel.

 

– Hum, elle est bonne ta bite ! Dis- moi tu vas avec les hommes parfois ?

– Oui ça m’arrive. Je suis bi.

– Alors j’ai une idée !

 

Amalia téléphona à Romuald et lui demanda la rejoindre, voulant savoir pourquoi, elle lui répondit qu’il s’agissait d’une surprise.

 

Romuald est bien élevé et frappe avant d’entrer, il est à peine surpris de découvrir Amalia et son gigolo nus comme des vers, assis tous les deux et en train de siroter un jus de fruit.

 

– Romuald, je te présente Julien ! Regarde-moi cette belle bite qu’il a ! Pas mal, hein ?

– Heu, bonjour monsieur !

– Salut mon gars, tu peux me tutoyer.

– Bon, eh bien Romuald, tu vas te déshabiller et tu vas lui sucer la bite ! Lui demande Amalia

– C’est que je n’ai pas très envie… balbutie l’intéressé.

 

Il dit ça, mais son regard reste scotché sur le sexe du gigolo. Non pas que celui -ci soit démesuré, mais il est néanmoins de bonne taille et de bon calibre.

 

Et si son regard le trahit, sa bite aussi, et d’ailleurs Amalia vient de le vérifier en lui palpant la braguette.

 

– Si t’as pas envie, pourquoi tu bandes ?

– Ben….

– Bon, alors s’il te plait, mon petit Romuald, tu vas être bien gentil et faire ce qu’on te demande. Depuis le temps que je meurs d’envie de te voir sucer une belle bite.

– Bon, bon, mais j’aurais préféré être prévenu avant… Dit-il, juste histoire de dire quelque chose

 

Et après s’être déshabillé, notre Romuald, l’eau à la bouche s’approche de la jolie bite. Fasciné par ce gland rose chocolaté et brillant qui semble le narguer.

 

Un petit coup de langue pour commencer, un second puis les lèvres enserrent tout le gland jusqu’à la couronne.

 

Il tente d’aller plus loin, mais se rend bien compte que mettre un pareil paquet dans sa bouche s’apparente à une mission impossible, alors il triche envoyant tout ce qu’il peut de cette belle verge au fond de ses joues.

 

Il tripote un peu les couilles, étonnées de leurs volumes, puis se met à pomper en cadence limitant sa fellation à la moitié de la verge…

 

– Tu suces bien, mon gars ! Commente le gigolo.

 

Voilà qui flatte l’égo de Romuald, ne réalisant pas que vu l’activité que pratique Julien, il ne va pas aller dire le contraire.

 

– Arrête de sucer ! Lui dit Amélia au bout d’un moment, maintenant il va t’enculer !

– Non, non, c’est trop gros !

– On va lubrifier, ça va passer !

– Non, je ne veux pas ! Insiste Romuald

– T’as du gel ! Demande Amalia à Julien.

– Non pas sur moi, mais je peux en faire monter.

 

Scène surréaliste : Julien prend son téléphone portable :

 

– Allo ! Fabrice, je ne te dérange pas ? Tu pourrais me monter deux ou trois dosettes de gel lubrifiant, je suis au 316.

 

Romuald ne sait que faire, lorgne déjà sur ses vêtements afin de prendre la fuite.

 

– On va essayer ! On ne va pas te violer ! Le rassure Amélia.

– Quand même, tu me fais faire de ces choses !

– Ben, oui avec moi ce n’est pas la même vie qu’avec la mère Mornay-Sauvignac !

 

On frappe. Un jeune métis à l’allure poupine entre sans aucune gêne. Le seul qui soit gêné est Romuald qui cache sa bite derrière ses mains.

 

– Je vois que vous amusez bien ici ! Commente le nouvel arrivant !

– Pourquoi ? Vous voudriez vous amusez avec nous ? Rétorque Amalia.

– Sérieux ?

– Pourquoi pas ?

– Ça fera un petit supplément pour ces messieurs dames ! Tient à préciser Julien.

 

Amalia qui se doutait bien que ce ne serait pas gratuit gratifie le dénommé Fabrice d’un petit billet, puis l’homme se déshabille en deux temps, trois mouvements. Sa bite a fort belle allure quoi que moins volumineuse que celle de Julien.

 

– Allez suce-le un peu, et celle-là tu vas l’avoir dans le cul, je ne veux plus t’entendre rouspéter.

 

Romuald s’exécute sans broncher, d’abord parce que l’insolite de la situation a fini par l’exciter et puis cette bite étant moins grosse il peut mieux la sucer.

 

Amalia le laisse se régaler de cette bonne queue pendant plusieurs minutes tout en profitant pour sa part de celle de Julien.

 

Puis la femme à une idée, elle se positionne en levrette sur le côté du lit et demande à Romuald de venir sur sa droite dans la même position.

 

– Tu fais comme moi, tu cambres bien les fesses, tu écartes les jambes et on va se faire enculer tous les deux en même temps, moi par Julien, toi par Patrice ! Elle n’est pas belle la vie ? Allez venez les garçons, mais ne jouissez pas, on fera autre chose après.

 

Et c’est parti pour une sodomie en double ! La bite de Julien entre comme du beurre dans le trou du cul d’Amélia, celle de Patrice ne parvient pas, malgré plusieurs tentatives à pénétrer dans celui de Romuald, malgré tout le gel dont il a été tartiné.

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– On va faire un peu de préparation, ne bouge pas, je connais mon boulot !

 

Julien essuie le gel avec un kleenex, puis sa langue se met ensuite à frétiller sur la rosette de Romuald qui se pâme d’aise.

 

– Mais c’est qu’il aime ça ce petit pédé ! Commente Julien entre deux coups de langue.

– Oui, c’est bon, continue, traite-moi encore de pédé, ça m’excite.

 

Julien passe ensuite à la seconde phase, celle où c’est le doigt qui fait le travail.

 

– Tu le sens mon doigt, enculé ?

– Oui je suis un enculé !

– T’as pas honte de te faire enculer devant ta copine ?

 

Voici une question à laquelle Romuald ne trouve pas vraiment de réponse

 

Le doigtage devient bientôt un double doigtage, puis un triple doigtage. Julien se branle un peu pour redevenir raide et présente son gland à l’entrée du trou du cul qu’il a de nouveau tartiné de gel. Ça n’entre pas du premier coup, mais à force de persévérance, ça finit par entrer. Romuald braille, proteste…

 

– Tais-toi dans, une minute tu en redemanderas ! Lui répond Amalia entre deux râles.

 

Effectivement la douleur s’estompe, fait place à une sorte de gène, puis à un plaisir que Romuald connaissait déjà, sauf que Patrice est un pro est fait ça comme un chef à ce point que la bite de l’homme se met à jouir sans érection sous l’effet de la stimulation de sa prostate.

 

– Qu’est ce qui m’arrive ?

– Tout va bien, on t’expliquera… répond Fabrice en se retirant.

 

Car le temps des explications n’est pas encore là, Amalia a fait signe à Patrice de la rejoindre. Julien a stoppé sa sodomie et s’est couché sur le dos permettant à l’ancienne bonne portugaise de s’empaler sur sa chatte, tout en s’inclinant de façon à ce que simultanément Fabrice puisse venir l’enculer.

 

La chambre d’hôtel ne tarde pas à raisonner des cris de jouissance d’Amélia qui sous l’effet de cette double pénétration s’est transformée en véritable bête à plaisir.

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Romuald lui, s’est assis dans le fauteuil, regarde le spectacle et attend qu’on lui explique ce qui lui est arrivé…

 

Les deux gigolos se rhabillent, et embrassent tout le monde en partant. Ils sont bien gentils et bien polis !

 

– Si vous avez encore besoin de nous…

– Pourquoi pas ? Bonne journée.

 

Une petite douche ! Puis Amélia fait une petite leçon de chose à Romuald, au sujet du massage prostatique, ce qui rassure ce dernier.

 

– Tu sais j’ai une idée ! Dis soudain Amélia

– Je m’attend au pire !

– Non mais tu vas être surpris ! Veux-tu m’épouser ?

– Hein ?

– Ben oui, on régularisait la situation !

– Quelle situation ?

– En m’épousant tu serais cocu, un vrai cocu et je suis certaine que ça te plairait énormément !

– N’importe quoi !

– Ben quoi, je ne serais pas jolie en robe de mariée ?

– En plus tu veux te marier en blanc ?

– Pourquoi, tu n’aimes pas le blanc ?

 

N’empêche que Romuald finît par accepter.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 09:13

Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine – 27- Une petite virée à Chantilly par Maud-Anne Amaro

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Il est midi et la vieille Madeleine Mornay-Sauvignac n’en peut plus.

 

– Mais enfin, il est passé où cet abruti de Romuald ? Et vous, ne restez pas là comme ça sans rien faire, dites-moi quelque-chose !

– Je voudrais bien, mais… Pourquoi vous ne lui téléphonez pas ? Suggère Ninotchka la soubrette

– Justement, j’allais le faire.

 

Mais à l’autre bout du fil, Romuald reconnaissant le numéro de sa patronne se garde bien de répondre.

 

– Ce n’est pas normal, je vais vous donner son adresse, vous allez y aller ! Ordonne Madeleine.

– Moi ?

– Ben oui, vous, c’est bien à vous que je parle, non ?

– J’irais après vous avoir servi votre déjeuner !

– J’ai pas faim !

– Mais moi, si !

– Vous mangerez un sandwich.

 

« Vieille peau ! »

 

N’ayant nulle envie de se fatiguer, Ninotchka, une fois à l’extérieur, eut l’idée de téléphoner à Romuald.

 

Ce dernier est dans un fast-food à Orly avec Amalia, il voit le numéro s’afficher. Il hésite, quand on fait le mort, on fait le mort et cela ne souffre d’aucune exception, mais d’un autre côté il se dit que ça peut être important et décroche.

 

– La vieille s’inquiète, théoriquement je suis censé être allé voir chez toi…

– Eh bien, dis-lui tu ne m’as pas trouvé ! Je raccroche.

 

Romuald est un angoissé, il réfléchit. Il ne faudrait pas non plus que la vieille soupçonne quelque chose et prévienne la police. Il rappelle Ninotchka :

 

– Dis-lui que tu as vu le gardien de mon immeuble et qu’il t’a dit que j’ai dû partir d’urgence pour une affaire de famille.

 

Ninotchka s’en va lécher les vitrines et reviens une heure après rendre sa réponse à la vieille Madeleine laquelle devient furieuse.

 

– Quel toupet ! Il aurait pu me prévenir. Il va être absent combien de temps ?

– J’en sais rien !

– Vous ne vous êtes pas renseignée.

– Si le gardien ne sait pas, je fais comment ?

– Arrêtez de vouloir toujours avoir le dernier mot ! Ça frise l’insolence.

– Bien, madame !

– Qui va le remplacer pendant son absence ?

– Vous faites comment quand il est en vacances ?

– Romuald rattrapait le retard en revenant et en attendant Amalia s’occupait du courrier et du téléphone. Vous pourriez faire comme elle.

– Vous croyez que je n’ai pas assez de travail comme ça ?

– Ce que je crois, c’est que si vous continuez sur ce ton, je vais demander votre remplacement.

– Bon, bon, on se calme, je vais faire comme vous avez dit !

– Vous avez plutôt intérêt !

 

« Vieille vache ! »

 

Le soir Ninotchka retrouve Louis Gringola.

 

– Y’a du nouveau : Romuald s’est enfui…

– Quoi ?

– Il m’a avoué qu’il renseignait ton neveu Herman.

– Autre chose ?

– Oui, j’en ai ma claque de ce job. Je rends mon tablier.

– Patiente quelques jours.

– Non, je n’en peux plus, la vieille, je vais la trucider.

– Vu ce qu’il y a au bout, ça vaut quand même le coup de s’accrocher, non ?

– Pour toi, c’est facile à dire, t’as le cul dans ton fauteuil, c’est pas toi qui te fais humilier à longueur de journée.

– Bon, je te promets de me débrouiller pour faire avancer les choses. En attendant je vais te donner une petite prime. Je te prépare une enveloppe.

 

Ce même soir Maria-Ines faisait choux-blanc au domicile de Romuald.

 

« Merde, ce con est sorti, on verra demain. »

 

Mercredi 16 octobre

 

Maria-Ines

 

La nuit porte conseil. En prenant son petit déjeuner Maria-Ines interpelle Herman.

 

– J’ai un pressentiment ! Si Romuald n’était pas chez lui hier soir c’est peut-être qu’il se planque, dans ce cas, ça veut dire qu’il s’est mis en congé de la mère Mornay. On va attendre un peu et tu vas essayer de le joindre chez la vieille.

 

10 heures du matin. Herman téléphone.

 

– Oui, bonjour mademoiselle, je voudrais parler à Monsieur Romuald Leroyou.

– Monsieur Leroyou n’est pas là en ce moment ! Répond Ninotchka

– Je pourrais le joindre vers quelle heure ?

– Je l’ignore Monsieur !

– Y’a-t-il un moyen de le joindre, c’est très important !

– Je l’ignore, Monsieur !

– Mais enfin il va revenir ou pas

– Je l’ignore Monsieur.

– Vous ne savez dire que ça ?

– Oui, Monsieur

– Pétasse !

– Connard !

 

– C’était qui ? Demande la mère Mornay-Sauvignac.

– Un monsieur qui voulait parler à Romuald.

– Vous n’avez pas été très polie !

– C’est lui qui a commencé, madame !

– Ce n’est pas une raison, et c’était qui ?

– Il ne s’est pas présenté

– Fallait lui demander ?

– Je n’y ai pas pensé, Madame.

– Evidemment vous ne pensez jamais à rien !

 

– Bon ! dit Maria-Ines, pour le manuscrit on se met en stand-by, On va se concentrer sur la bonne. Tu t’en occupes, mais attention, tu nous fais ça en douceur. Cette fille est forcément vénale, donc tu lui propose du fric…pour commencer…

– Je saurais faire !

– J’espère, tu m’as déjà traumatisé Romuald et la copine à Martinov. Je n’ai pas envie que tu nous fasses avoir des ennuis.

 

Dans l’après-midi, Herman sonne au domicile de sa grande tante, Madeleine Mornay-Sauvignac. Ninotchka lui ouvre la porte :

 

– Oh, pardon, je me trompe d’étage !

 

Il voulait simplement mémoriser le visage de la petite bonne, voilà qui est fait !

 

Ninotchka quitte son service à 18 heures. Herman s’apprête à la suivre. Ce qu’il fait sur une cinquantaine de mètres.

 

Il a le choix, la suivre jusque chez elle, et la faire parler, il y sera en position de force, sauf si elle n’habite pas seule. Sinon, la coincer en pleine rue, c’est la solution qu’il choisit.

 

Herman la rattrape, se plante devant elle.

 

– Qu’est-ce qui vous prend, vous ?

– Je l’appelle Herman Gringola, ça vous cause ?

– Pourquoi, ça devrait ?

– J’ai une proposition intéressante à vous faire, on peut en discuter ?

– Allez vous faire foutre !

– Pourquoi cette agressivité, je veux juste discuter.

– Vous me laissez passer ou je fais un scandale !

– Je ne vous le conseille pas !

 

Herman n’a pas vu arriver la gifle.

 

– Et que je t’y reprenne à me foutre tes sales pattes sur moi, mocheté.

 

Les gens s’attroupent, Herman vexé et déstabilisé s’enfuit en courant et se perd dans la foule.

 

On entoure Ninotchka, on lui pose mille questions, ça l’agace.

 

– Vous devriez porter plainte ! Lui lance une grande perche à lunettes.

– Bon, il m’a juste touché les seins, je l’ai giflé par réflexe, c’est tout, je ne suis pas morte.

– C’est une agression sexuelle inadmissible ! Ajoute la grande saucisse.

– Pourquoi « inadmissible » ? Parce que ça ne risque pas de vous arriver ?

– Mais c’est incroyable d’entendre ça ! S’égosille la saucisse à lunettes

– Bon, je rentre chez moi, je suis pressée…

 

Herman fulmine, plus que l’échec, c’est le fait d’avoir été traité de mocheté qu’il n’a pas supporté, désormais, avec Ninotchka c’est une affaire personnelle.

 

Demain, il la suivra, et si elle est seule chez elle, il se promet de se venger de cet affront.

 

A 18 heures 15, le professeur Martinov et Gérard Petit-Couture profitent de la sortie d’un occupant pour pénétrer dans l’immeuble de Madeleine Mornay-Sauvignac. Ils montent à l’étage et sonnent. Gérard exhibe sa carte de police devant la douairière.

 

– Police ! Rassurez-vous il n’y a rien de grave, on peut rentrer ?

– C’est à propos de Romuald ?

– Romuald, non pas du tout. Qui est donc ce Romuald ?

– Mon secrétaire, il a disparu !

– Ah ! Nous ne venons pas pour ça. Vous avez acquis récemment une table tournante, on voudrait voir la facture !

– La facture ? Est-ce que je sais où elle est la facture, moi ? C’est Romuald qui classe mes papiers.

– Y’en avait une, de facture ?

– Comment voulez-vous que je m’en souvienne, puisque je vous dis que je ne m’occupe pas de la paperasse ?

– C’est ennuyeux parce que nous soupçonnons cette table d’être le produit d’un recel. On peut la voir ?

 

La vieille se souvient alors que la table a été livrée un samedi, jour de congé de Romuald. Une facture ? Elle se dit qu’il devait y en avoir une…

 

– Je ne sais plus où je l’ai mise ?

– Vois ne vous souvenez plus où vous avez mis la table ?

– Vous me prenez pour une débile mentale ou quoi ?

– On peut voir la table ?!

– C’est par là.

 

Martinov et Gérard jouèrent alors la petite scène qu’ils avaient préparée.

 

– Ça ressemble ! Commença Gérard.

– Pas si sûr ! Répondit Martinov en regardant le dessous du plateau.

– On va faire un contrôle, on ne sait jamais.

– Ce ne sera pas bien long.

– Madame, pouvez-vous nous laisser seuls quelques minutes, s’il vous plait ?

– Vous cherchez quoi ?

– On vous dira.

 

Martinov fait glisser son index sur les quatre faces du pied central de la table sans rien ressentir de particulier.

 

– Rien ?

– Non, mais je vais le faire plus délicatement.

 

Il recommence mais cette fois moins vite et avec l’ongle de son pouce. Il ne trouve rien sur la première face, entame la deuxième, il sent une très légère aspérité.

 

– C’est là !

– Attendez ! Lui dit Gérard.

– Quoi ?

– Il y a une caméra, faudrait pas que la vieille voit ce qu’on est en train de faire.

– Masquez-là avec un kleenex.

– Hum, il y a un micro aussi !

– Grattez-le avec votre ongle sans vous arrêter, la vieille n’entendra rien.

 

Martinov reprend son examen, découvre une seconde aspérité.

 

– Il y a un boitier ici, ça devrait s’ouvrir en appuyant, comme ça, non pas comme ça, alors comme ça, non, qu’est-ce que c’est que ce truc ? Bon, on ne s’énerve pas…

 

Martinov tripote l’emplacement du boitier en tous sens et tout d’un coup, ça s’ouvre.

 

– Comment vous avez fait ?

– A vrai dire je ne sais plus trop, voyons voir, ça marche à piles et en plus c’est télécommandé.

– On en sait assez ?

– Oui, j’ai tout compris. On remet tout en place.

 

Les deux hommes sortent du lieu.

 

– C’était une fausse piste ! Indique Gérard à la vieille. Cette table n’est pas celle que nous cherchons.

– Ça me rassure parce que quand même…

– Mais des tables tournantes, il n’y en pas tellement sur le marché, peut-être que votre magicien pourrait nous mettre sur une piste ? Suggère Gérard le plus innocemment du monde.

– Vous voulez quoi, son téléphone ?

– Nous l’avons mais il ne répond pas.

– Moi, il me répond.

– Il sélectionne ses correspondants, il y a des gens comme ça ! Vous avez son adresse ?

– Non !

– On essaiera de discuter avec lui à la fin de sa prochaine séance, on peut se cacher quelque part chez vous ?

– Pourquoi vous cacher ?

– La présence de policiers pourrait troubler son travail, ce serait dommage, autant que nous n’intervenions qu’après !

– A ce moment-là, vous pourriez attendre dans la cuisine ?

– Ben voilà ! On attendra dans la cuisine. Euh, c’est une caméra qu’il y a dans le coin en haut ?

– Pourquoi ? C’est défendu ?

– Non, c’est juste une question !

– Bien obligé, avec le personnel de maison de maintenant, je n’ai pas envie de me faire voler mes objets.

– Et il est où l’écran ?

– Là-bas sur l’étagère de la bibliothèque.

– C’est quand la prochaine séance ?

– Après-demain à 18 heures

– Bon, on vous laisse, désolé pour le dérangement.

 

Jeudi 17 octobre

 

A 6 heures tapantes, Gérard Petit Couture et Florentine sonnent à la grille de la villa d’Herman Gringola à Chantilly. Florentine s’est coiffée en queue de cheval, chaussée de lunettes à grosses montures et s’est revêtue d’un blouson de cuir. Ainsi parée, elle fait très fliquette en mission. Mais comme elle n’est absolument pas coutumière de ce genre d’opération, il a été convenu que seul Gérard mènerait la barque.

 

Herman et Maria-Ines dorment dans le même lit, un très grand lit, la sonnerie les a réveillés. Herman se lève en maugréant et actionne l’interphone.

 

– C’est quoi ?

– Police, ouvrez !

– Police, mais on n’a rien fait.

– Ouvrez-nous et tout se passera bien.

– Cinq minutes, on arrive !

 

Maria-Ines affolée, rejoint Herman.

 

– Les fics ! Qu’est-ce qu’ils veulent ?

– J’en sais rien, ce doit être la pétasse à Martinov qui a porté plainte. Passe-toi une robe de chambre, je vais leur ouvrir.

 

Herman descend, ouvre la grille donnant sur la rue, puis la porte d’entrée. Gérard exhibe sa carte barrée de tricolore :

 

– Lieutenant Gérard Petit-Couture, Direction de la Sécurité Générale du territoire, Vous êtes Herman Gringola ?

– Oui ! Mais c’est une erreur…

– Vos papiers !

– Je vais les chercher.

– Non, dites-moi où ils sont.

– Dans mon blouson sur le fauteuil près de la fenêtre.

– On va aller voir ça ! Et vous, vous êtes Madame ?

– Maria-Ines Hernandez.

 

Gérard ne s’attendait pas à avoir devant lui une aussi belle femme et un homme si peu gâté par la nature. Cela le déstabilisa mais juste l’espace d’un instant

 

– La pute de Monsieur ? Je suppose ?

 

La fausse question est juste destinée à les à déstabiliser, mais si Herman sent monter l’adrénaline, Maria-Ines ne se démonte pas.

 

– Je suis la petite amie de Monsieur.

– Il vous paie bien j’espère ?

– C’est pour nous poser ce genre de questions que vous venez nous réveiller à 6 heures du matin ?

 

Gérard attendait une occasion comme celle-ci et Maria-Ines ne vit pas arriver la gifle et lui rendit un regard remplit de haine. Il s’en voulu de frapper ainsi une aussi jolie femme, mais l’objectif qu’il s’était fixé devait absolument être atteint.

 

– Et vos papiers à vous, ils sont où ?

– Dans mon sac à main.

– Et le sac à main, il est où ?

– Là-bas, à côté !

– On y va !

 

Ils avancèrent tous les quatre dans le salon.

 

– Ne bougez pas, on s’occupe de tout !

 

Gérard se dirigea vers le blouson d’Herman et en vida toutes les poches, puis vida le portefeuille en s’attardant sur la carte d’identité.

 

En même temps, Florentine s’emparait du sac à main de Maria-Ines en renversa le contenu sur la table.

 

– Eh, doucement, il y a des choses fragiles là-dedans !

– Ta gueule ! Répondit Florentine.

– Vous faites quoi comme métiers tous les deux ? Demanda Gérard.

– Je suis directeur de société ! Répondit Herman avec suffisance.

– Une société de quoi ?

– Bateaux de plaisance, équipements nautiques.

– Et madame ?

– Secrétaire de direction.

– Dans l’entreprise de monsieur ?

– Oui !

– Un emploi fictif ?

– Croyez ce que vous voulez !

– On aimerait tout de même savoir de quoi on est soupçonné ? Demanda Herman qui reprenait un petit peu du poil de la bête.

– Une minute !

 

Puis Gérard demanda à parler en tête à tête avec Maria-Ines, et ils se dirigèrent vers la cuisine.

 

– Bon ! Commença-t-il, ce n’est pas joli, joli ce que vous faites !

 

Maria-Ines ne répondit pas ne voyant pas trop ou le faux flic voulait en venir.

 

– Je vois qu’il faut vous mettre les points sur les i ! Vous michetonnez Herman Gringola, la seule chose qui vous intéresse chez lui c’est son fric.

– Un : c’est faux, et deux : même si c’était vrai, ce n’est pas interdit, et en plus…

– En plus quoi ?

– Non rien !

– Vous mourez d’envie de le dire, alors dites-le !

– Herman est un garçon intelligent, il a souffert depuis son enfance de son physique ingrat. Je suis probablement la première à lui avoir apporté un peu de bonheur. Mais ça, vous êtes incapable de le comprendre.

 

Gérard ne fut pas insensible à l’argument, mais n’en montra rien et continua d’enfoncer le clou.

 

– Ce qui vous intéresse chez lui ce n’est pas sa société de bateaux qui n’est pas si mirobolante que ça, nous nous sommes renseignés, mais la perspective de recevoir une belle part de l’héritage de sa tante. Seulement sur ce coup vous vous fourrez le doigt dans l’œil jusqu’au genou, il n’y aura pas d’héritage. Après notre départ, si on vous laisse en vie, vous allez pouvoir faire vos valises et rechercher un autre pigeon. Maintenant, revenons à côté.

– Comment ça « si on nous laisse en vie ? »

 

Gérard s’abstint de répondre.

 

On fit asseoir Maria-Ines devenue toute pâle, puis Gérard reprit la parole :

 

– Voilà je vais vous montrez de nouveau ma carte, regardez bien, nous ne sommes pas la police mais la DGST, la différence c’est que quoique nous fassions, nous serons couverts. Cela s’entend y compris pour ce qui concerne les personnes trop curieuses.

 

Herman et Maria-Ines ne comprennent rien mais commencent à baliser sérieusement en attendant la suite.

 

– Il était dans nos intentions de vous supprimer purement et simplement. En principe on fait ça très bien et en douceur. Soit la personne meurt de mort naturelle, soit elle disparait à jamais, tout cela avec quelques variantes….

– Vous vous trompez de personne ! Parvint à balbutier Herman.

– Pas du tout, il se trouve que pour l’instant, je dis bien pour l’instant, votre élimination n’est plus prioritaire. J’en arrive aux faits : les activités et les biens de Madeleine Mornay-Sauvignac sont classés « secret défense ». A son décès ses biens seront placés sous séquestre et l’Etat fera valoir son droit de préemption. En clair cela veut dire qu’il est inutile de magouiller autour de son héritage puisqu’il n’y en aura pas.

 

Les tronches de Maria-Ines et d’Herman !

 

– Si toutefois, il vous prenait la folie de persister dans votre travail de fouine, il ne vous sera pas compliqué de deviner à quoi vous vous exposez.

– On peut discuter ? Tente Herman.

– Non on ne peut pas, nous allons repartir mais auparavant vous allez me rassembler sur cette table tous ce qui ressemble à un téléphone portable, à un ordinateur ou à une arme à feu. Et ne tentez rien d’irréparable, nos supérieurs savent où nous sommes et nous sommes très bien entrainés.

 

Comme des zombis, Herman et Maria-Ines accomplirent ce qu’on leur demandait.

 

– On confisque aussi les clés de bagnole et les cartes bancaires ? Demande Florentine répétant une réplique convenue à l’avance.

– Inutile, je crois qu’ils ont compris, bon on s’en va. Je boirais bien un petit café, moi !

 

– Tu y a été fort ! Lui reprocha Florentine.

– Je sais ! Mais quelque part ce sont des escrocs. Répond Gérard.

– Je vais te dire ce que je pense : Tu n’avais pas à la traiter de pute. Moi aussi j’ai été pute, tu l’as oublié ?

– Mais Floflo…

– Laisse-moi parler, moi aussi j’ai manœuvré auprès de toi, ce n’est pas pour ça que j’ai été une salope !

– Mais….

– Et tu as vu la tronche de cet Herman, c’est une horreur, cette fille elle le manipule peut-être mais je suis sûr qu’avec elle il a un peu de réconfort.

– C’est exactement ce qu’elle m’a dit !

– Alors tu vois ! Il va se retrouver comme un con, ce pauvre gars… Et tout ça pour faire plaisir à Thérèse. Qu’est-ce qu’elle a de plus que Maria-Ines, ta Thérèse ?

– Ce n’est pas ma Thérèse !

– Et mon œil ?

 

N’empêche que Florentine avait visé juste et Gérard était atteint. Mais pouvait-il avouer à sa compagne qu’il était secrètement amoureux de Thérèse ?

 

Un amour bien encombrant ! Florentine et Gérard formait un couple très libre et très libéré, mais ils avaient mis une barrière valable pour les deux : Des aventures, des coucheries, des partouzes, oui, mais jamais de liaison !

 

– T’es fâchée ? demanda-t-il

– Non, je t’ai dit ce que j’avais à te dire.

– On n’en parle plus ?

– Sauf que je me demande ce qu’on est, venu foutre ici ? A part le bordel ?

– T’as peut-être raison, mais on ne peut pas revenir en arrière.

 

« Si on pouvait toujours, mais ce serait catastrophique ! » Se dit-il.

 

– Ce qui est fait est fait !

 

Quelques instants plus tard, l’automobile de Florentine et Gérard longeait un bois.

 

– Tu te goures de direction, là !

– Non je vais fais faire un arrêt pipi, j’ai une grosse envie !

– J’en profiterais aussi.

 

L’automobile emprunte pendant une centaine de mètres un petit chemin de terre avant de s’arrêter cinquante mètres derrière un camping-car. Gérard sort et Florentine lui emboite le pas.

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- Tu fais quoi ? Demande ce dernier

– Je vais te la tenir ! Répond Florentine, ça me rappellera des souvenirs. Quand t’était amoureux fou de moi et qu’il n’y avait pas Thérèse.

– Floflo, arrête avec ça !

 

Gérard se débraguette, et aussitôt sa compagne lui attrape la bite.

 

– Attends ! Si tu me fais bander, je vais avoir du mal à pisser.

– Justement c’est rigolo ! Laisse-toi faire !

 

Quelques mouvements de masturbation et la queue de Gérard ne tarde pas à montrer le chemin des cieux.

 

– Bonjour les amoureux, ne vous gênez pas pour moi, je ne fais que passer !

 

Florentine et Gérard dévisagent l’importun, ou l’importune, parce que dans ce cas on ne sait trop à quel genre il faut accorder les mots. En effet il s’agit d’un travesti, mais le travesti avec lequel il ne peut y avoir d’ambiguïté, habillé sexy, superbement maquillé mais on voit bien qu’il s’agit d’un homme.

 

– A moins que ma présence vous intéresse ! Reprend l’inconnu, je ne prends pas trop cher et je suis très docile.

 

Par réflexe, Gérard a rangé son sexe. La situation lui paraît extravagante.

 

– On s’était juste arrêté pour faire pipi ! Croit-il devoir préciser.

– Un pipi coquin alors ?

– On va dire ça comme ça !

– Bon, je vous laisse, si vous changez d’avis, je serais au bord de la route.

– Tu tapines dans le coin !

– Tous les matins sauf le samedi et le dimanche. C’est bien le matin, les clients sont frais, sobres, il n’y a pas de loubard.

 

Et il s’éloigne.

 

– Bon, je vais peut-être pouvoir pisser, maintenant ? Dit Gérard en sortant de nouveau sa bite de sa braguette.

– Tu veux qu’on s’amuse avec lui ? demande Florentine qui s’est accroupie pour faire son petit pipi.

– Avec le travelo, tu rigoles ? Répond Gérard tout en arrosant la végétation.

– Arrête, je suis sûr que ça te plairait ! Et d’abord je le trouve mignon !

– Dans ce cas…

– Dans ce cas, quoi ?

– Ben si tu le trouve mignon, on peut s’amuser un quart d’heure. Rappelle-le !

– Attends je n’ai rien pour m’essuyer la minette !

– Pas bien grave !

 

– Oh ! Hé ! Crie Florentine en faisant signe au travesti de revenir vers eux.

– Vous avez raison, la vie est courte, autant profiter des bonnes choses. Qu’est-ce qui vous ferait plaisir ? En principe je suis passif, mais je suis ouvert à la discussion.

– On se suce un peu et après je t’encule ? Propose Gérard

– Pas de soucis et Madame ?

– On improvisera ! Je suppose que tu n’as jamais de femmes comme cliente ?

– A cette heure-là, jamais, quand je faisais le soir il m’arrivait d’avoir des couples. Bon ça se passe dans le camping-car. Amenez la monnaie s’il vous plait.

 

Le véhicule n’offre qu’un confort que très relatif, une couchette, pas vraiment prévue pour trois personnes, deux sièges.

 

– Alors ? qu’est-ce qui vous ferait plaisir ?

– Montre-nous ta bite ! Demande Gérard.

– Ça va me changer, d’habitude, c’est mon cul que les gens veulent voir, mais on va vous montrer tout ça. Au fait je m’appelle Lucette.

 

Lucette enlève son petit string rouge et le tend à Gérard

 

– Sentez-moi ça ! L’odeur de mon cul, l’odeur de ma bite !

– Hé, hé !

 

Puis elle enlève sa petite jupette.

 

– Voilà ! Devant ça bandouille, mais je compte sur vous pour arranger ça, et derrière, ben derrière, c’est comme ça, en principe j’ai un cul qui plaît ! Vous savez il en est passé des bites là-dedans ! Des petites, des grosses, des blanches, des noires… j’enlève pas le haut, ce sont des faux seins… sauf si vous insistez…

– Non, non, ça ira ! Répond Gérard ! Je peux te sucer !

– Mais bien sûr, Milord ! Et vous Milady ?

– Pour l’instant je regarde…

 

Gérard a pris la bite de Lucette dans la bouche. Quelques savants coups de langues et de lèvres et l’organe trouve rapidement bonne taille et bonne raideur.

 

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– Ben dit donc, tu suces comme un dieu, toi ! Tu m’as l’air d’un sacré coquin ! Madame ne doit pas s’ennuyer avec toi !

 

Gérard ne répond pas, sa maman lui ayant appris qu’il était inconvenant de s’exprimer la bouche pleine.

 

– Humm, tu me fais bien bander ! Je suis tout raide ! Reprend Lucette.

– Tu veux gouter ! Propose Gérard à Florentine.

 

Elle veut bien ! Et les voilà tous les deux en train de se régaler de cette bonne bite bien droite dont les couilles ont été soigneusement épilées.

 

– Tu peux m’enculer ? Lui demande Gérard.

– Ça devrait le faire ! Et si ça le fait pas j’ai un joli gode. En levrette ou par devant ?

– Par devant, j’ai envie de te regarder !

– Pourquoi ? Je te plais ?

– Hé !

 

Gérard s’installe sur la couchette, les jambes en l’air. Lucette lui tartine le trou du cul d’une dosette de gel intime, puis s’encapote.

 

– C’est parti !

 

C’est même rentré, à vrai dire !

 

– Ben dis-donc, toi, le passage est bien dégagé, tu dois aimer ça te faire enculer ?

– Je ne vois pas pourquoi je me refuserais ce plaisir !

 

Et pendant que Lucette bourre le cul de l’ancien ministre, Florentine lui pince le bout de ses seins, ajoutant ainsi à son plaisir.

 

Mais au bout de quelques minutes, Lucette débande et se retire.

 

– Désolé, mais j’ai déjà joui ce matin, j’ai du mal à tenir la distance… je te mets un gode ?

– Non, non, c’était court mais c’était bon, maintenant, c’est moi qui vais t’enculer !

– Mais avec grand plaisir mon bon monsieur. Le client est roi, enculez-moi, mon cul est à vous !

– Je mets du gel ?

– Un petit peu !

 

Lucette se met en levrette et Gérard introduit sa quéquette. Excité comme une puce, il sodomise le travesti à grand coups de reins. Florentine se contente de regarder, la main dans la culotte. Le spectacle est court, Gérard ne tardant pas à exploser dans le fondement qu’il labourait.

 

– Je vais vous redonner un petit billet ! Lui dit Florentine ! Je suppose que vous n’avez rien contre le fait de faire jouir une femme ?

– Mais ce sera avec grand plaisir ! Montrez-moi votre petite chatte, je vais vous la lécher bien comme il faut !

– Ce sera une première ! Je ne me suis jamais fait lécher par un travesti.

– Il y a toujours une première fois !

 

Florentine se déculotte et s’allonge sur la banquette afin que Lucette la rejoigne.

 

– Hum, ça sent bon !

– Hé ! c’est que je suis excitée ! Oh, j’y pense j’ai fait pipi, je ne me suis pas essuyée…

– Ça n’en sera que meilleur.

 

Et quelques courtes minutes plus tard, Lucette envoyait Florentine au septième ciel tutoyer les anges.

 

– Bravo, vous êtes un artiste !

– Merci Madame, on aurait pu arroser cette première fois, mais je n’ai pas de champagne, qu’un Muscadet entamé et des verres en plastique…

– Eh bien pourquoi pas ? Répond Florentine. J’ai une petite soif.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 09:08

Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine – 26 – Romuald dans tous ses états par Maud-Anne Amaro

 

Gode stamp

Lundi 14 octobre

 

– Bon alors cette adresse ? Demande Maria-Ines, passablement énervée.

– Ça n’a pas marché, j’ai essayé de me faire passer pour la sécurité sociale, il a raccroché. Répond Herman.

– Alors on fait comment ?

– Je vais le suivre quand il quittera son boulot…

– Ha, ha ! Se moqua Maria-Ines, c’est vrai que tu es le roi de la filature, si tu fais ça aussi bien qu’avec la prêteuse sur gages…

– Je te fais remarquer que pour la copine de Martinov, j’ai été bon !

– Oui, mais t’as déconné après !

– Rien à voir avec la filature, il sera en mobylette, je le suivrais avec ma bécane.

– Ça ne coute rien d’essayer…

 

Alors Herman suivit Romuald jusqu’à la porte de Bagnolet, ce dernier effectua plusieurs haltes, le boulanger, le marchand de primeur, le tabac. Arrivé enfin en bas de chez lui, il actionna le code d’un porche et entra, sa mobylette à la main.

 

– Allo Maria-Ines, ça y est, il est chez lui, c’est rue Belgrand, tu es loin ?

– Non, j’arrive, attends-moi, on peut se garer facilement ?

 

Ils attendirent un petit moment que la porte d’entrée se débloque, puis entrèrent, localisèrent l’appartement et y montèrent.

 

– Tu me laisses faire ? Demande Herman à sa complice.

– Je peux faire ça très bien !

– Sauf qu’avec moi, on va gagner du temps, tu me fais confiance ?

– Pas de conneries, hein ?

– Mais non !

 

La tronche de Romuald quand il découvre Maria-Ines et Herman sur le pas de la porte.

 

Ces derniers entrent sans y avoir été invités et s’assoient sur le petit canapé.

 

– Viens t’assoir avec nous, on va causer.

– Qu’est-ce qui se passe ? S’affole Romuald, complètement paniqué.

 

Evidemment, il subodore alors que cette visite qui s’annonce peu amicale a un rapport avec ce que lui a confié Amalia à la fin de la semaine précédente et cherche déjà ce qu’il va bien vouloir raconter.

 

– Bon, on va faire simple, on n’en a plus que marre que tu nous mènes en bateau, que tu joues un double jeu et que tu nous caches des trucs. Commence Herman avant de laisser passer un silence stratégique.

 

Romuald ne bronche pas, il est livide et attend la suite.

 

– Alors écoute bien, reprit Herman en prenant des poses à la « Al Pacino », on s’en voudrait de devoir avoir recours à la violence, j’ai horreur de ça, Maria-Ines aussi. Alors tu vas être très gentil, et nous expliquer tout ce que tu sais sur ce mystérieux manuscrit. Allez accouche !

 

Il est sur le cul, Romuald !

 

– Le manuscrit ? Quel manuscrit ?

– Tu la veux tout de suite ta baffe ? Tu finiras par parler, alors gagnons du temps.

– Si vous me brutalisez, je porte plainte ! Répond Romuald qui croit pouvoir s’en sortir ainsi.

– T’as le droit d’essayer ! Les plaintes pour coups et blessures ne vont jamais bien loin, la police à autre choses à foutre. Je connais un type, il est en fauteuil roulant suite à un petit différent, il n’y a jamais eu de procès. Alors maintenant tu accouches, et c’est le dernier avertissement avant que je m’énerve.

– Et quand il s’énerve, il est vraiment très méchant ! Ajouta Maria-Ines qu’on n’avait pas encore entendue.

 

« Gagner du temps, il faut que je gagne du temps » panique Romuald.

 

– Expliquez-moi de quel manuscrit il s’agit, et je vais essayez de vous répondre.

– Tu le sais très bien ! Hurle Herman en s’avançant et en balançant une gifle magistrale au malheureux Romuald.

– C’est pas la peine de s’énerver comme ça… Balbutie ce dernier.

– Le manuscrit du pape ! Intervient Maria-Ines qui vient sans le savoir au secours de sa victime.

 

« La vieille aurait un manuscrit du pape, pourquoi ils recherchent ça ? Ça ne doit quand même pas atteindre des sommes fabuleuses ! »

 

– Ah, oui, le manuscrit du pape, la vieille m’a dit qu’elle en avait un ! Bluffe-t-il

– Tu vois quand tu veux !

– Le vrai, il est où ?

 

L’idée !

 

– Dans son coffre à la banque, évidemment !

 

Maria-Ines et Romuald se regardent, ils ne s’attendaient pas à cette réponse pourtant empreinte de logique élémentaire

 

– Y’a longtemps que tu le sais ?

– Non !

– Comment tu le sais ?

– Ben, elle me l’a dit !

– Quand t’es allé voir Martinov, tu croyais que tu avais l’original ?

 

« Mais c’est quoi cette salade ? »

 

– Martinov ? S’étonne-t-il réalisant qu’il aurait dû continuer à bluffer.

– Fais pas le malin, on sait tout, Martinov a fait de toi une description très ressemblante ! Intervient Maria-Ines.

– Les sosies, ça existe ! Réplique-t-il, perdant complètement pied.

– Y’a un sosie de toi qui travaille chez la vieille ? Tu te fous de notre gueule ! S’énerve Herman en éclatant le nez du malheureux Romuald.

 

Hébété, choqué, impuissant, il se met à saigner du nez.

 

– Laisse-le tranquille, intervient Maria-Ines, on sait l’essentiel.

– Ecoute moi bien Romuald, Reprend Herman, on va trouver un moyen de lui faire ouvrir son coffre, s’il s’avérait qu’il n’y est pas, tu peux déjà penser à t’acheter un fauteuil roulant. Renseigne-toi sur fauteuil.roulant.com. Quelque chose à ajouter ?

 

Romuald fait un signe de dénégation de la tête.

 

Herman et Maria-Ines quittent l’appartement. Cette dernière est visiblement énervée.

 

– Qu’est-ce qu’il y a ? Tu fais la gueule, Demande Herman.

– Ecoute-moi bien mon petit bonhomme, je n’aime pas la tournure que prend cette affaire. On pouvait lui foutre la trouille sans lui casser la gueule.

– Je n’ai pas tapé fort ! Tu sais un nez ça saigne beaucoup.

– Bon arrête ! Tu sais ce qu’on est en train de faire en ce moment, on est en train d’essayer de récupérer le magot de ta grande tante. On ne fait rien de mal, si c’est pas nous qui en profiterons, c’est je ne sais pas qui, alors autant que ce soit nous. D’accord ?

– Oui, et alors ?

– Ben alors on n’est pas des gangsters.

– Bon, bon, on va dire que je me suis un peu énervé !

 

Mardi 15 octobre

 

Romuald n’a pas dormi de la nuit, il ne tenait pas Herman en haute estime, mais ne pensait pas qu’il irait jusqu’à user de violence physique. Il réalise qu’il n’est plus en sécurité. Il faut qu’il déménage, ne serait-ce que provisoirement, mais aussi qu’il quitte son emploi. Sa première idée est de taper une lettre de licenciement qu’il signera en lieu et place de Madame Mornay-Sauvignac, mais cela signifie aussi qu’il devra rechercher du travail, mais d’un autre côté, la vieille n’étant pas éternelle, il se trouvera forcément un jour où l’autre dans cette situation.

 

« Bon, on va faire les choses dans l’ordre ! »

 

Il ne prend pas de petit déjeuner, juste un café vite fait, il se douche en vitesse, s’habille puis commence par rédiger sa lettre de licenciement sur son ordinateur portable, puis l’imprime en plusieurs exemplaires. Ça c’est la première chose !

 

Il connaît par cœur les codes d’accès aux comptes de sa patronne, il exécute trois virements en faveur de lui-même pour un total de 300 000 euros, puis après réflexion en exécute un quatrième de 20 000 euros. Ça c’est la deuxième chose !

 

Et troisième chose : Ninotchka

 

« Pourvu que ce soit elle qui réponde ! »

 

Ça sonne chez Madeleine Mornay-Sauvignac.

 

– Mais enfin, où est Romuald ? S’agace cette dernière

– Je ne sais pas, je ne l’ai pas vu ce matin. Répond Ninotchka.

– Eh bien répondez ! Vous ne savez pas vous servir d’un téléphone ?

– Si madame, allo, allo, ça a raccroché.

– Evidemment, si vous aviez fait preuve d’un peu de présence d’esprit. Si ça sonne de nouveau, répondez, que diable !

– Oui madame ! Allo ! Allo ! Une seconde !

 

La vieille Madeleine continue de parler empêchant Ninotchka de répondre.

 

– Romuald ne vous n’a rien précisé de spécial hier soir ?

– Non Madame !

– Il a dû me dire un truc que j’ai oublié, j’ai des petits trous de mémoire de temps en temps.

 

Romuald a raccroché et attend un quart d’heure avant de faire une nouvelle tentative. Cette fois Ninotchka répond normalement.

 

– Allo !

– Ne prononcez pas mon nom. La vieille vous écoute ?

– Oui !

– Notez mon numéro de portable, et rappelez-moi discrètement dès que vous pourrez.

– Oui, je prends un stylo… Allez-y ! OK, c’est noté au revoir, monsieur.

– C’était qui ? Demande la vieille.

– C’était pour moi, personnel.

– De quoi ? Qui vous a autorisé à recevoir des communications personnelles sur mon téléphone ? Eructe la mère Mornay.

– C’est l’hôpital, ma mère est mourante.

– Vous n’avez pas de portable ?

 

Ninotchka ne répond pas, se chausse et met son blouson.

 

– Je pars en courses, vous avez besoin de quelque chose de spécial ?

– Non ! Restez ici !

– Pardon ?

– Attendez l’arrivée de Romuald, je ne veux pas rester seule !

– Pff, c’est comme vous voulez !

 

Ninotchka dû attendre un bon quart d’heure avant de pouvoir s’isoler.

 

– Allo ! Qu’est-ce qui se passe ?

– Je voulais juste vous dire un truc : la personne à qui je fournissais des renseignements, c’est Herman Gringola, méfiez-vous, il est très dangereux.

– Vous êtes où ? Allo ! Allo !

 

Mais l’homme avait raccroché. Elle essaya de nouveau, en vain.

 

« Pendant qu’ils vont s’étriper entre eux, ils me foutront peut-être la paix » se dit Romuald. « Et maintenant, Amalia ! »

 

Il lui donna rendez-vous à 11 heures dans une brasserie du quartier latin qu’il avait fréquenté autrefois.

 

– J’aurais une excellente nouvelle à t’annoncer !

– Dit !

– Non, tout à l’heure !

 

Puis il remplit un sac de voyage d’effets personnels sans oublier son ordinateur portable. Il prépara enduite un mot pour la gardienne.

 

« Je pars quelque temps aux Etats-Unis, merci de me garder mon courrier, je vous communiquerais ultérieurement une adresse pour le faire suivre. »

 

Quand Amalia arriva dans le café, Romuald y était déjà installé. Elle remarqua le visage tuméfié de l’homme, puis son sac de voyage. Romuald lui tendit la main.

 

– On ne s’embrasse pas ?

– Si ! Si !

– Tu pars en voyage ? Des ennuis ?

– Je vais t’expliquer. J’ai mon ordi sur moi, tu vas me donner ton numéro de compte et je vais te faire un virement de 20 000 euros.

– Quoi déjà ? Ça a marché ?

 

Elle est sur le cul, Amalia !

 

– J’ai joué un coup difficile, mais ça m’a couté ma place et ça me mets en danger.

– Raconte-moi !

– Je te raconterais. Donc tu peux avoir les 20 000 euros de suite, c’est inespéré, non ?

– Disons que je n’y croyais plus trop !

– Je ne suis plus en sécurité chez moi. Est-ce que tu peux m’héberger quelques temps

– Pas si évident.

– Tu refuses, alors ?

– Je réfléchis.

 

Amalia se mit à touiller son café-crème en regardant le plafond. Romuald la dévisageait.

 

« Elle me fait bander cette salope ! »

 

– Je veux que tu me dises pourquoi tu serais en danger. Après j’aurais peut-être une solution.

– C’est extrêmement compliqué, et puis je ne peux pas tout te dire.

– Bon on va faire autrement, je suppose que c’est ton contact qui te met en danger.

– Pas bien difficile…

– Et tu lui as expliqué le changement de bonne à tout faire !

– Oui !

– Donc, il peut théoriquement remonter jusqu’à moi ?

 

Romuald n’avait pas pensé à cet aspect des choses.

 

– Merde, tu as raison !

– Donc, je suis autant en danger que toi ! C’est quoi le danger ?

 

Romuald lui montra son visage tuméfié !

 

– J’avais remarqué !

– Ces gens-là sont prêts à tout, il y a tellement de fric en jeu !

– C’est qui ?

– Moins tu en sauras, mieux ça vaudra !

– Admettons ! Tu sais ce qu’on va faire ? On va aller chez moi, tu vas me faire ton virement, je vais déchirer la reconnaissance de dette et après je prépare une valise et on se barre en voyage tous les deux.

– En voyage ?

– Ben oui, on sera en sécurité tous les deux.

– On va où ?

– Pour l’instant on va chez moi, ne perdons pas de temps, allez, on y va !

 

Maria-Ines

 

– On a deux pistes : la boniche et le coffre de la vieille ! Résuma Maria-Ines.

– Quelle boniche, l’ancienne ou la nouvelle ?

– C’est la même chose, quelqu’un a dégagé l’ancienne pour pouvoir infiltrer la vieille avec la nouvelle, donc on cible la nouvelle, ce sera plus facile !

– On fait comment ? Demanda Herman.

– Pour le coffre, j’ai une idée, on va demander à Romuald de faire une fausse lettre à l’entête de la banque qui demandera à la vieille d’inventorier son coffre. Il devra ensuite lui proposer de l’accompagner. Il piquera le manuscrit et voilà !

– Génial !

– Je ne te le fais pas dire ! Mais je vais le briefer seule, s’il te voit il va criser.

– Dommage, ça m’aurait amusé ! Et pour la bonne ?

– Romuald doit avoir ses coordonnées dans ses archives, il va me les donner, ça fera d’une pierre, deux coups. J’irais chez lui ce soir.

 

Romuald

 

L’appartement où réside Amalia est petit, les meubles sont encombrés d’un nombre inimaginable de bibelots en tout genres, les murs occupées par des photos de familles, des reproductions de tableaux, des miroirs. Très fouillis, mais propre, constate Romuald

 

– Voilà le virement est validé, il sera sur ton compte demain au plus tard.

– Super ! Je te rends la reconnaissance de dette, tu peux en faire des papillotes.

 

Amalia s’étonna du silence de Romuald.

 

– Ben tu ne me demandes rien ?

– Si, on va où ?

– Non, ce n’est pas ça !

– Je ne vois pas !

– Les 20 000 euros c’était bien en échange d’un renseignement, non ?

– Oui, mais maintenant, je m’en fous, à la place je voulais te les échanger contre un hébergement.

– Quelle générosité !

– Je peux me permettre !

– Toi tu me caches quelque chose ! Tu n’as pas trucidé la vieille, j’espère ! Demanda Amalia soudain inquiète.

– Tu n’as qu’à téléphoner, tu verras bien.

– Bonne idée !

– Tu n’as pas confiance ?

– Mets-toi à ma place ! Rappelle-moi le numéro.

 

Ninotchka décroche.

 

– Bonjour, je voudrais parler à Madame Mornay-Sauvignac.

– De la part.

– Le syndic, c’est pour les fenêtres.

 

Elle répète à sa patronne.

 

– Je ne suis pas là ! S’énerve cette dernière.

– Elle n’est pas là !

– C’est juste pour un problème de signature.

 

Ninotchka va pour répéter, la vieille s’énerve.

 

– Je vous ai dit de dire que je n’étais pas là, vous êtes bouchée ou quoi ? Hurle-t-elle.

 

– Oui, allo, j’ai compris, vous pourrez lui faire une commission ?

– Oui, bien sûr !

– Dites-lui d’aller se faire enculer !

– Je transmettrais !

– Il y a quoi à transmettre ? Demande la vieille après que Ninotchka eut raccroché.

– La dame vous souhaitait une bonne journée.

– Pas moyen d’être tranquille !

 

– Bon apparemment, elle est bien vivante et toujours aussi chiante ! Constate Amalia.

– Comme si j’avais une tête à assassiner les gens !

– Pourquoi, ils ont une tête spéciale, les assassins ? Je suis quand même confuse d’avoir douté de toi, qu’est-ce que je pourrais bien faire pour me faire pardonner ?

– Laisse tomber !

– Une petite pipe ?

– Pourquoi petite ?

– Baisse ton pantalon, je vais t’arranger ça !

 

Mais au lieu de retirer son pantalon, Romuald soulève sa chemise.

 

– Ah, j’ai compris tu veux que je t’excite tes bouts de seins. T’es vraiment maso grave, toi !

– Et alors ? C’est mon truc !

– Tu sais à quoi on jouera quand on sera au vert ?

– On va jouer ?

– Oui, je serais ta maîtresse et toi tu seras mon esclave.

– Super, mais il faudra définir les règles !

– Définir, définir, on improvisera… C’est bon quand je te les serre comme ça

– Ouuuuuui

– Baisse ton pantalon que je vois si je te fais bien bander

– Voilà, voilà !

 

Effectivement la bite de Romuald montre fièrement le chemin du ciel. Amalia la prend dans ses mains et la décalotte avant de la branler un peu.

 

– Continue à me pincer !

– Eh ! Oh ! Je n’ai pas quatre mains, je ne suis pas un poulpe.

– Dommage !

– Enlève tes fringues, et allonge-toi sur le lit, je vais te faire une figure de style.

– Tu ne te déshabilles pas, toi ?

– Mais si, tu vas les voir mes grosses doudounes.

 

Une fois nus tous les deux, Amalia demanda à Romuald de se coucher sur le dos dans le canapé. Elle vint ensuite le rejoindre, sa tête entre les cuisses de l’homme, la bouche gobant la bite tandis qu’elle allongeait les bras de façon à lui attraper ses tétons qu’elle se mit à tortiller. Toute une technique !

 

Elle lui gobe ensuite les testicules, elle est surprise de la propreté de cet homme, ces couilles ne sentant pas la transpiration, du coup elle ose :

 

– Tourne-toi, je vais te lécher le cul ?

 

Mais il ne bouge pas, se sentant tellement bien pour le moment.

 

– Tu n’aimes pas ça ?

– Si, mais bon !

– « Mais bon » quoi ? mon ex il adorait que je lui lèche son petit trou.

– Ah ?

– Oui j’adore lécher les trous du cul !

– Chacun son truc !

– Et puis quand je l’avais bien léché, je lui mettais un doigt, parfois deux et je les faisais aller et venir, ça ne tente pas.

– Je ne sais pas trop ! Temporisa Romuald qui ne se décidait pas à lui avouer de nouveau ses penchants pour le sexe anal.

– On va essayer ! Allez tourne-toi et montre mon ton petit cul comme l’autre fois

 

Il finit par obtempérer.

 

– Hum, il est beau ton cul ! Tous les mecs n’ont pas des jolis culs, il y en a qui sont moches, mais moches, le tien il est beau !

– Et bien tant mieux, je suis content qu’il te plaise !

– Et puis regarde-moi ça comme c’est bien rebondi, tout ça ! Un cul comme ça, ça appelle la fessée ! Tu voudrais une petite fessée ?

– Pas trop fort, alors ?

 

Alors Amalia se met à taper en cadence sur les fesses de Romuald, celle-ci ne tarde pas à virer cramoisie.

 

– On va peut-être arrêter !

– Ah ! C’est dommage, ça m’excitait bien ! Ne bouge pas, reste comme tu es, je vais chercher quelque chose !

 

Elle revint quelques instants plus tard avec un magnifique gode dans la main, en fait une bite en latex très réaliste laissant même voir une grosse veine défiler le long de la verge.

 

– Il est beau, hein ?

– Tu as ça, toi ?

– Pourquoi, c’est défendu ?

– Je disais ça comme ça !

– Suce-le !

– Que je le suce ?

– Ben oui ! Que tu le suce, montre-moi comment tu suces des bites.

– Je…

– Parce que tu en as déjà sucé des bites, ne me dit pas le contraire…

– Deux ou trois…

– C’est ça tu ne te rappelles plus si c’est deux ou si c’est trois, tu veux que je t’apprenne à compter. A mon avis tu en as sucé plus que ça.

– Oui, bon…

– Faudra tout me raconter ! Moi j’adore les histoires cochonnes avec des mecs qui se sucent la bite.

– Amalia !

– Ben quoi ? Allez, raconte-m’en une ! Ça va me faire mouiller ma chatte ! Tu ne veux pas me faire mouiller ma chatte ?

– Je ne sais pas raconter !

– Mais si !

 

Alors Romuald osa raconter :

 

– Un jour j’étais allé été boire un coup dans un café près de la Gare du Nord, j’ignorais que ce café était fréquenté par des homos. Je suis descendu aux toilettes pour pisser, et là il y avait un mec qui se faisait sucer par un autre. J’étais stupéfait, j’ai fait celui qui n’avais rien vu et je me suis enfermé dans une cabine. Mais je bandais tellement que je n’arrivais pas à pisser. Je suis sorti, les deux mecs étaient toujours là. Je suis resté quelques instants à les regarder comme un con, puis celui qui se faisait sucer m’a fait signe de le rejoindre. J’ai hésité, mais un mec descendait l’escalier, j’ai été obligé de me rapprocher du couple pour le laisser passer. Le nouveau s’est mis à regarder la scène tout en sortant sa bite et en se branlant, il m’a fait signe à son tour. Il avait vraiment une jolie bite et il bandait bien. Alors je ne sais pas ce qui m’a pris, je me suis baissé, j’ai pris sa bite dans la bouche et voilà !

– Et c’est tout ?

– Ben c’est déjà pas mal, non ?

– Tu l’as sucé à fond ?

– Non, c’est lui qui a arrêté, je suppose que je ne le suçais pas très bien, alors je suis remonté… avec mon envie de pisser.

 

Amélia lui présente alors le gode à proximité de sa bouche.

 

– Je suppose qu’ensuite tu as fait des progrès ?

– Oh ! Amalia, on arrête avec ça ! Je ne suis pas pédé, c’est juste des petits divertissements comme ça, pour changer.

– Alors montre-moi comment tu suces ! prend le gode dans ta bouche !

– Amalia !

– Allez fais-moi plaisir, on ne fait rien de mal, on s’amuse !

 

Alors Romuald lui fit une « démo », lui montrant comment il léchait le gland, avec la langue sortie, comment il trichait en faisant semblant de faire une gorge profonde, alors qu’il envoyait la bite au fond de ses joues.

 

– Whah ! Tu suces comme une vraie pute ! mon ex aussi il suçait bien les bites, mais je t’ai déjà raconté, mais moi aussi j’ai plein d’histoires, on se racontera toutes nos histoires, d’accord Romuald ?

– Si tu veux !

– Et tu t’es déjà fait enculer ?

– Une fois ou deux !

– Ça recommence ! « Une fois ou deux », ça ne veut rien dire…

– Bon, écoute, je ne suis pas chez le sexologue…

– Oh ! Mais c’est une super bonne idée, ça ! On pourrait jouer au sexologue et à la patiente et de temps en temps on alternerait les rôles. Oh ! je crois qu’on ne va pas s’ennuyer tous les deux ! Bon allez, assez causé, le gode je vais te le foutre dans le cul, et ne rouspète pas, je vais te faire ça doucement… doucement mais sûrement ! Mets-toi en levrette, cambre-toi, écarte tes miches, j’arrive !

 

Amalia revêtit le gode d’un préservatif, mais bien que celui-ci soit lubrifié, le cul de Romuald refusait de laisser entrer la bite en plastique.

Martinov18z2

– J’aurais dû prévoir du gel. Mais ça fait rien je vais aller chercher quelque chose dans la cuisine.

 

Amélia revint avec une bonne bouteille d’huile d’olives.

 

– C’est de la bonne, je l’achète chez un épicier portugais.

 

C’est magique ! Pourquoi aller acheter du gel en sex-shop dont on ignore la composition alors que de la bonne huile d’olive fait parfaitement l’affaire. Sauf que ça tache, mais Amalia en bonne ménagère prévenante avait aussi apporté une serviette éponge :

 

Cette fois le gode entra facilement et la petite portugaise le fit aller et venir dans le fondement de celui qui était hier encore le secrétaire particulier de Madame Mornay-Sauvignac.

 

Ces petites réjouissances durèrent bien plusieurs minutes pendant lesquelles Romuald se pâmait d’aise. Amalia y mit fin, d’une part parce que son poignet fatiguait et d’autre part parce qu’elle souhaitait passer à autre chose.

 

Mais Amélia était une artiste, ne croyez pas qu’elle retira brusquement le gode pour le mettre dans un coin ? Non cela ne se passa pas comme ça ! Elle fit semblant de le retirer une première dois en faisant doucement, puis l’enfonça de nouveau dans le cul de son partenaire ! Romuald en était tout chose d’autant qu’elle répéta cinq ou six fois la même opération, laissant l’homme dans un état second.

 

– Allez tu te retournes !

 

Il fut bien obligé de le faire, mais il avait eu beau prendre un véritable plaisir à ces jeux insolites il ne bandait que fort mollement !

 

– Et alors ? On fait comment maintenant ?

– Je suis désolé…

– Et moi donc ? Dès qu’on pourra je t’emmène chez le toubib et il te prescrira du Viagra.

– Euh, tes pieds…

– Quoi, mes pieds ? Ah, tu voudrais te branler sur mes petits ripatons ! Et moi alors qu’est-ce que je deviens dans tout ça ? Si tu ne peux pas me baiser, tu peux peut-être me sucer, allez exécution, laisse-moi la place, je vais m’allonger.

 

Nous l’avons vu, Romuald était loin d’être un champion du cunnilingus. Il commença timidement à lécher l’endroit inondé de cyprine.

 

Amalia se concentra, elle projetait de le laisser lui lécher la chatte pendant quelques minutes avant de le guider vers son clitoris. Sauf qu’une envie de faire pipi commençait à la tenailler.

 

– Stop ! Arrêt d’urgence !

– Mais que…

– Ne t’inquiète pas c’est juste une interruption, il faut que je pisse, vient avec moi !

 

Comme un zombi, Romuald suivit Amalia jusqu’au toilettes.

 

– Tu vas me regarder, tu vas voir comme il est beau mon pipi !

– Je pourrais gouter ?

– Oh ! Tu m’avais caché ça, non seulement tu suces des bites et tu te fais enculer, mais en plus tu bois de la pisse, t’es vraiment le roi des cochons.

– Je demandais ça comme ça…

– Ben voyons ! Allez, approche-toi, de ma chatte, je vais t’en offrir une bonne rasade

 

C’est ce qu’il fit et comme la grenouille de la fable, il ouvrit une large bouche afin de recueillir dans son gosier ce chaud et délicat breuvage.

 

– Alors c’est bon ?

– Délicieux !

– C’est pas n’importe quoi, c’est de la bonne pisse portugaise ! Je ne m’essuie pas, tu me lècheras tout ça ! Allez, on retourne là-bas.

Martinov18z1

Evidemment le goût de la chatte avait changé, mais cela convenait très bien à Romuald qui du coup s’enhardissait.

 

– Et maintenant ta langue sur le clito, si tu sais lécher un gland, tu sais lécher un clito, c’est jamais que la même chose en miniature !

 

Amalia ferma les yeux attendant l’orgasme, Romuald s’appliqua et quand sa partenaire cria sa jouissance son égo en fut satisfait, il savait maintenant donner du plaisir à une femme ! Après tout mieux vaut tard que jamais !

 

– C’est bien mon petit Romuald tu as bien fais jouir Amalia, tu as le droit maintenant de te branler sur mes jolis petits pieds-pieds.

 

Et bientôt trois grosses giclées de sperme atterrirent sur les jolis pieds de la femme.

 

Amalia avait dégoté une croisière de quinze jours aux Antilles à un prix raisonnable.

 

– Le voyage jusqu’à Pointe-à-Pitre est à notre charge, la croisière c’est dans huit jours, mais on va partir maintenant, on séjourna à l’hôtel en attendant le départ. On a un avion à 8 h 55 demain matin, on part tout de suite, il y a des hôtels à Orly, réserve-nous une chambre. Je fais mon sac et on y go, appelle un taxi pour dans une heure.

– Oui Bwana ! Répond Romuald, légèrement irrité par le ton directif de sa charmante acolyte.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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