Professeur Martinov 20 – La vieille horloge – 1 – Aux Ailes de France par Maud-Anne Amaro
Si certaines des aventures du vieux professeur Martinov et de Béatrice, sa pimpante assistante, ont commencé par des demandes extravagantes de la part des personnes venant les consulter celle-ci commença de façon plutôt banale ! Mais lisez plutôt :
Ou plutôt, attendons un petit peu et plantons le cadre, le professeur Martinov attendra un petit peu.
Vaumaison (ne cherchez pas sur Google, vous ne trouverez pas) est une petite ville des Yvelines non loin de Saint-Germain en Laye, une ville à l’ancienne, sans urbanisme social composé d’un « village » avec ses commerçants, du moins ceux qui perdurent, ses deux bistrots et sa pharmacie, un peu plus loin quelques pavillons alignés en une rue constituent le quartier de « Beau soleil ». Sur les hauteurs, au lieu-dit « les Hauts-bois, s’est construit dans les années 1960, une cité pavillonnaire dont la plupart des habitants sont aujourd’hui retraités.
Une ville sans histoire, petite bourgeoisie où l’on vote à droite et où l’on rouspète après les « étrangers » alors que la ville n’en compte quasiment pas. La France profonde à deux pas de Paris, en quelque sorte !
Des deux bistrots, l’un des deux va attirer notre attention, il se nomme pompeusement « Aux Ailes de France » et est décoré d’affiches à la gloire de Louis Blériot, Saint-Exupéry et autres « chevaliers du ciel ». Les époux Ledoux sont les propriétaires du lieu, commerçants standards et sans histoire. Le café y est quelconque et sa « cuvée du patron » est une horrible piquette.
La clientèle est essentiellement composée d’habitués, semi-poivrots, joueurs de cartes et philosophes de comptoir.
Nous allons nous intéresser à deux de ces habitués :
Arnaud Torre est une force de la nature se prétendant caporal-chef en retraite, c’est un braillard bouffi de certitudes, champion des « yaka » et des solutions toutes trouvées dans tous les domaines, pas mal mythomane, il est en réalité beaucoup plus bête que méchant. On fait avec, il fait partie du décor. Il a sa « cour », oh peu de monde, Grandjean, qui siège au conseil municipal (ou plutôt qui y ronfle) et Beaufils, un petit grassouillet qui malgré ses 75 ans n’a jamais abandonné le port du costar-cravate, ensemble, ils ne cessent de refaire le monde. Un drôle de monde !
Achille Després, lui; est un instituteur à la retraite habitant aux « Hauts-bois ». Sa femme, Jeannette n’a pratiquement jamais travaillé. Un ménage sans histoire dont les gosses sont casés avec de bonnes situations. Sauf que durant les premières semaines de retraite, Achille s’est aperçu que la cohabitation conjugale devenait difficile. Essayant d’en discuter avec son épouse, elle nia le problème avec une mauvaise foi flagrante. C’est complètement par hasard en surprenant une conversation téléphonique qu’il subodora que Jeannette la trompait. Sur ses gardes, la suspicion se transforma en certitude. Alors évidemment, il la gênait ! Il aurait pu faire un tas choses, il choisit de faire l’autruche en passant ses après-midis au bistrot et en relisant Zola. L’infidélité de sa femme avait pour lui un énorme avantage, elle ne pourrait ainsi pas lui reprocher ses propres écarts.
Achille n’est pas un homme très sociable, les premiers temps, certains consommateurs des « Ailes de France » ont tenté de faire la conversation avec lui, mais comme il ne répondait que par monosyllabes, ils l’abonnèrent à sa solitude.
Parfais, les propos qu’il entendait autour de lui l’exaspéraient, mais il laissait glisser, appliquant l’antique précepte selon lequel « contre les cons, il n’existe aucun remède ».
Lundi 29 janvier
Sauf qu’un jour Torre, particulièrement excité, se lança dans une diatribe contre « ces salauds de juifs ».
Després oubliant son précepte, apostropha le malotru :
– Vous n’avez pas à tenir de tels propos publiquement, vous êtes abject !
– Et ta sœur, elle est abjecte ?
– Vous en avez beaucoup des réponses intelligentes dans ce genre ?
– Je t’emmerde !
Després se contrôla et ne répondit plus afin de désamorcer une situation qui ne pouvait lui être favorable. Il ne répondit pas non plus à la pluie de quolibets et d’injures que Torre lui adressa.
Désormais une haine tenace s’installa entre les deux hommes. Les jours suivants Torre usa de provocations.
– Tu pourrais pas changer de bistrot, ça pue l’intello mal lavé ici ! Clama-t-il provoquant le rire gras de ses deux acolytes
– Monsieur Torre, maitrisez-vous ou quittez l’établissement, vous n’avez pas à agresser la clientèle.
C’est Claire l’accorte serveuse du café qui venait d’intervenir.
– Ben quoi, je rigole ! Répondit bêtement Arnaud Torre.
En fait Torre était vexé de l’intervention de la jolie serveuse.
Parlons un peu de cette serveuse, une jolie blonde légèrement dodue, coiffé avec des nattes qui auraient pu faire bonne figure dans une fête de la bière munichoise.
Claire outre son sourire désarmant, affichait un décolleté provocant qui faisait, vous vous en doutez bien, tourner toutes les têtes des mâles du bistrot. (pas que les têtes d’ailleurs)
Evidemment, je jour où elle débarqua ici, les sollicitations et les propositions ne manquèrent pas. Claire fit rapidement comprendre à cette compagnie de queutards potentiels qu’elle ne mangeait pas de ce pain-là. Mais elle continuait à être gentille, d’afficher son beau sourire et d’exhiber ses décolletés plongeants.
Elle acquit rapidement une réputation d’allumeuse, mais pour rien au monde la clientèle n’aurait déserté pour aller en face. Claire était tellement jolie à regarder !
Pourtant à y réfléchir, se disait la blondinette, il pouvait y avoir de l’argent à se faire. Quoi de plus facile que d’accepter un rendez-vous avec l’un de ces messieurs, de préférence un bien propre sur lui, puis une fois sur place lui expliquer qu’elle n’avait rien d’une nymphomane mais qu’elle avait des problèmes d’argent et bla-bla-bla. Sauf cas de pingrerie compulsive ou de putophobie incurable, le coup était imparable.
Sauf qu’elle avait de sérieux doutes sur la discrétion de ces messieurs. On connaît la chanson : celui à qui on a bien précisé de ne parler à personne, va le faire quand même à l’aide de l’antienne connue : « Je te dit ça parce que j’ai confiance en toi, mais surtout tu ne le répètes à personne ». Et la rumeur s’enchaîne jusqu’à ce que tout le pays soit au courant.
Dans ce contexte, Achille faisait figure d’exception. Il ne parlait à personne, mais comme les autres, il la dévorait des yeux. Claire décida de tenter sa chance.
L’amorçage se fit en trois coups, sur trois jours :
Premier jour : Claire s’approche d’Achille pour servir.
– Bonjour Monsieur Achille ! Ça me fait plaisir de vous voir, vous êtes mon moment calme de la journée, ça me change de tous ces braillards.
– Merci, vous êtes gentille.
Ce fut tout mais l’ego d’Achille en fut flatté.
Mardi 30 janvier
– Il est joli, mon décolleté ? Si vous avez envie d’en voir plus, peut-être que c’est possible, sait-on jamais ?
Claire n’attendit pas de réponse laissant Achille dubitatif.
« Une pute occasionnelle ! Evidemment un moment avec elle, ça ne doit pas être désagréable, mais je ne mange pas de ce pain-là ! Et d’abord la prostitution, je suis contre, question de principe. Non, mais dès fois ! »
N’empêche qu’il n’arrive pas à se concentrer sur sa lecture et qu’une heure plus tard son état d’esprit avait considérablement évolué :
« Elle ne doit pas prendre bien cher, après tout on ne vit qu’une fois… A moins qu’il y ait une arnaque derrière, mais bon, je suis assez grand pour rester sur mes gardes »
Mercredi 31 janvier
– Alors, Monsieur Achille, vous avez un peu réfléchi ?
– Et en admettant, on ferait ça où ?
– Avant mon service, à disons 10 h 15 au carrefour des Fleurettes, vous monterez dans ma voiture.
– C’est peut-être pas trop discret ?
– Pensez-vous ! A cette heure-là, il n’y a pas un chat !
Jeudi 1er février
Le lendemain, Achille qui s’était pour l’occasion parfumé d’eau de toilette, se rendit à pied jusqu’à ce fameux carrefour situé à vingt minutes de son domicile. Obsédé de la ponctualité, il s’arrangea afin d’être juste à l’heure. Il n’eut pas besoin d’attendre, Claire arriva au volant de sa Twingo, et il monta dans sa voiture.
Ils roulèrent en direction du bois tout proche et Claire stoppa sa voiture à l’entrée d’une contre-allée.
– Bon ! Préalable ! T’es un grand garçon, je suppose que tu avais compris que j’avais besoin d’argent ?
– Ben, oui ! Combien tu veux ?
– Ecoute, c’est une première fois, on ne va pas faire grand-chose, donne-moi juste un petit billet !
Achille sortit un billet de 20 euros de son portefeuille
– Un tout petit peu plus, quand même !
Achille ressorti un autre billet !
– J’ai pas de monnaie !
– Je vais te rendre 10 euros.
« Quel pingre »
– Je te fais une pipe ? Proposa-t-elle.
– Oui bien sûr, mais j’aimerais bien voir tes seins ?
– Mais bien sûr, mon petit chéri !
Elle fit passer son pullover par-dessus ses épaules, laissant apparaître un soutien-gorge à larges bonnets qui subjugua Achille.
Quand elle libéra son opulente et jolie poitrine, Achille devint comme fou, sa bite devint raide comme un barreau de chaise et il se demanda quelle conduite il devait adopter.
– Je peux toucher ?
– Tu ne m’as pas donné grand-chose !
Fébrile, Achille ressorti son portefeuille, mais il ne contenait que les 10 euros qu’elle lui avait rendus. Il lui tendit
– Non, non, garde ça ! La prochaine fois, prend un peu plus de sous. Touche les juste un peu, c’est mon jour de bonté.
C’est ce qu’il fit sans insister.
Claire était aux anges, comme elle l’avait pressenti, l’individu était correct et respectueux et surtout elle avait déjà pratiquement réussi à le fidéliser.
Elle porta sa main à la braguette de l’homme et constata à travers le pantalon, sa bonne bandaison, elle dézippa la fermeture éclair, envoya sa main fouiller à l’intérieur, laquelle revint avec une jolie bite dans la main.
– C’est moi qui te mets dans cet état-là ?
– Ben, oui !
– Descend un peu ton pantalon, ce sera plus pratique.
Il le fit dégageant ainsi ses grosses couilles velues.
Claire plongea alors vers la bite tendue et offerte. Elle eut un tout petit moment d’appréhension, se demandant si l’homme était complétement « propre sur lui », mais elle fut rassurée, sa bite n’avait qu’un léger goût d’urine qui ne la gênait pas outre mesure.
« Ma première bite depuis que l’autre salaud est parti ! » ne peut-elle s’empêcher de penser.
Claire était célibataire depuis plusieurs semaines, son apprenti plombier de compagnon étant parti du jour au lendemain vivre avec une dame chez qui il était allé changer un joint. Notre jolie serveuse en fut fort marrie et avait mis alors sa vie sexuelle et sentimentale entre parenthèses.
La bite d’Achille était moins grosse que celle de son ex et elle put de suite mettre tout dans la bouche et commencer à coulisser en cadence, provoquant des rauquements de plaisir chez l’homme.
Ne souhaitant pas le bâcler, elle fit une petite pause en allant lui gober les testicules, c’est ainsi qu’elle se retrouva avec un poil de couille dans la bouche, ce qui la fit rire.
– Qu’est-ce qu’il y a ? S’inquiéta Achille
– C’est rien, j’ai avalé un poil !
Du coup Claire se met à lécher la verge, puis s’aventure sur le gland qu’elle titille en faisant frétiller le bout de sa langue.
Une perle de préjouissance finit par apparaître au bout d’un méat, Claire peut encore retarder un tout petit peu l’inéluctable conclusion, en lui caressant négligeant les testicules, mais quand elle remet l’objet en bouche, la bite de l’homme se met à s’agiter de soubresauts tandis que le palais de la belle se remplit de sperme.
Un kleenex, ou plutôt deux kleenex, l’un pour Achille qui s’essuie la bite, l’autre pour Claire qui recrache la semence de l’homme.
Achille affiche un sourire béat, Claire l’autorise à lui faire un « tout petit bisou » sur le sein. Imaginez comme notre homme est heureux !
Claire sort de la voiture provoquant l’incompréhension de l’homme :
– Je vais faire un petit pipi, mais tu peux regarder, ça ne me dérange pas !
Subjugué, Achille observe la fille qui se baisse en le regardant, puis qui après avoir dégagé sa culotte se met à arroser la végétation de sa pluie dorée.
– Que c’est beau ! Commente Achille !
– Ça t’as plu ? Lui demande-elle
– Oui, t’es très gentille !
– On pourra recommencer, il suffit de me faire signe, mais je compte sur ta discrétion bien entendu, au bistrot il faut qu’on fasse comme si rien ne s’était passé entre nous, je compte sur toi !
– Pas de soucis !
Les habitudes se prirent vite, et tous les jeudis suivants, Achille profitait des charmes de Claire, il lui donnait toujours la même somme, elle lui faisait toujours la même chose.
Au café, ils s’efforçaient tous deux de se comporter comme de si de rien n’était, mais on a beau chasser le naturel, il revient vite au galop. Certes des petits gestes imperceptibles, mais Arnaud Torre devina bien qu’entre ces deux-là, il se passait quelque chose et il en crevait de jalousie.
Il suffisait d’une étincelle pour mettre le feu aux poudres
Lundi 11 mars
L’étincelle en question fut d’une banalité confondante, ce jour-là, la place qu’occupait habituellement Achille étant occupée, il se plaça ailleurs sans faire attention au fait qu’elle n’était pas libre, son occupant étant parti aux toilettes.
– C’est pas libre ici ! S’énerva Torre.
– Je ne vous ai rien demandé ! Répondit imprudemment Achille.
– On prend pas la place des autres ! Moi j’appelle ça de l’impolitesse.
– Bon, ça va, je vais m’assoir ailleurs, mais j’ignorais que vous étiez devenu placier.
– Qu’est-ce qu’il nous chante l’intello avec ses grands mots !
– Ce n’est pas de ma faute si vous êtes inculte !
– Je me branle pas avec des mots, moi, j’ai travaillé jusqu’à 60 ans, pendant que toi t’enculais les mouches.
– Ah, tiens, je vous croyais retraité de l’armée.
– Et alors ? Après l’armée j’ai pris un autre boulot, je ne suis pas une feignasse, moi.
– Bon, vous vous calmez ? Intervint Claire.
– Vous avez bien tort de le défendre, vous avez vu comment il vous regarde, il n’arrête pas de vous déshabiller avec ses yeux de porc ! Ce mec ne respecte pas les femmes, c’est un satyre, un violeur en puissance.
– Un prédateur ! Ajouta le courageux conseiller municipal à qui personne n’avait rien demandé.
Le sang d’Achille ne fait qu’un tour, il se lève comme un diable qui sort de sa boite et écrase le nez de Torre qui se met à pisser le sang, mais qui par reflexe riposte d’un direct du droit dans l’arcade sourcilière d’Achille, envoyant celui-ci au sol sous le choc. Torre s’apprête à se jeter sur son adversaire, mais les consommateurs parviennent à calmer le jeu.
Achille refuse de l’aide et s’en va chercher de quoi s’arranger à la pharmacie toute proche.
Torre prend l’auditoire à témoin sur l’air très scolaire de « c’est lui qui a commencé ». Mais n’obtient pas le succès escompté.
– Bon, messieurs dames, intervient Claire, on va dire que c’est une querelle de bistrot, il n’y a pas de morts, il n’y a pas de blessés, l’incident est clos. Mais je ne veux pas de suite.
Mardi 12 mars
Le lendemain Achille revint au bistrot avec des lunettes noires pour cacher son cocard. Quand il vit Torre attablé avec ses deux acolytes, une bouffé de haine l’envahit.
Il comprit alors qu’on pouvait tuer par haine, comme on écrase un serpent malfaisant.
Jeudi 14 mars
Quand il revit Claire pour sa séance de câlin hebdomadaire, celle-ci le mit en garde.
– Méfie-toi de Torre, c’est un ancien militaire, tu n’auras jamais le dessus avec lui. Ce qu’il faut c’est ne jamais lui répondre. S’il avait porté plainte c’est toi qui aurais eu tort, tu as porté le premier coup et ça tout le monde l’a vu.
Alors que faire, ? Changer de café ? Achille était trop fier pour faire ça, mais maintenant il estimait qu’au café des « Ailes de France », la présence d’Arnaud Torre était une anomalie qu’il convenait de corriger comme il se doit.
Lundi 18 mars
Le décor est planté, les personnages sont brossés, rendons-nous maintenant à Louveciennes, là où exerce le Professeur Martinov avec l’aide de Béatrice, sa sémillante collaboratrice blonde et gironde.
– Achille Després, instituteur en retraite ! Se présente l’individu.
– Enchanté, j’ai lu votre demande, ça fait un peu usine à gaz, mais ça m’intéresse, vous pouvez me répéter tout ça de vive voix, que je ne commette pas d’impair.
Et voilà qu’arrive Béatrice, toute pimpante, en blouse de travail mal boutonnée.
– Je vais faire du café, Monsieur en prendra un ? Propose-t-elle.
– Mais certainement ! Répond Achille en suant de grosses gouttes.
– Mon assistante n’assistera pas à l’entretien, tient à préciser le professeur, elle est chimiste, l’horlogerie ce n’est pas son truc.
– Dommage !
Ça lui avait échappé, et Martinov eut le tact de ne pas relever.
– Allez, refaites-moi un petit topo !
– Je veux que le matin, au réveil la pendule avance d’une heure en accélérant le mouvement des aiguilles, disons à partir de minuit. Ensuite de 8 heures à 10 du matin, les aiguilles devront freiner pour retrouver l’heure normale.
– C’est faisable, mais c’est complexe, en fait il me faut trois systèmes d’horlogerie différents, faudra déjà les caser, et puis un système de relais, en fait un quatrième système. Vous avez apporté l’horloge ?
– Non, juste la photo !
Martinov ne put qu’admirer la pendule, un modèle sous cloche de verre avec un support en bronze orné d’angelots peinturlurés en doré.
– Jolie pièce, mais la pendule me paraît bien petite, il va falloir que je miniaturise tout ça, Ça risque de vous coûter bonbon !
– Aucune importance, faites-moi un devis.
– Il faudrait que je voie l’horloge.
– Pas de soucis, je vous emmène la voir !
– Mais vous ne pouvez pas me l’apporter ?
– Ben non, c’est impossible !
– Dans ce cas comment voulez-vous que je travaille ?
Achille ne répond pas, son regard obnubilé par la vue de Béatrice qui vient d’apporter les cafés.
Martinov reformule sa remarque.
– J’y ai pensé, Répond Després, je vous propose le protocole suivant : Un : je vous emmène voir l’objet afin que vous puissiez prendre les cotes. Deux, je vous laisse bricoler le mécanisme dont vous venez de me parler, et trois, quand c’est prêt, vous revenez à la maison pour installer tout ça sur la pendule.
– Ça peut se faire, vous êtes loin ?
– A côté de Saint-Germain en Laye ! C’est pas bien loin.
– On irait quand ?
– Cet après-midi si vous voulez ?
– O.K. Mais je vais être obligé de vous facturer un déplacement !
– Normal !
– Euh, ça ne me regarde pas, mais ces petites manips, ce n’était pas possible à la main ?
– Non, c’est trop compliqué, faut ouvrir, dévisser, puis atteindre une espèce de roulette très dure et pas facilement accessible.
– Et pour le passage à l’heure d’été vous faites comment ?
– Ben justement : Je galère pendant une heure !
– Alors faisons simple, au lieu de l’usine à gaz que vous me proposez, je peux juste vous rendre la visse en question plus souple et plus accessible…
– Non, non ! Répond Achille ! D’ailleurs le lendemain de la mise en place du mécanisme, je reviendrais vous chercher pour replacer l’ancien mécanisme.
– Ah, bon ? Je suppose qu’il ne faut pas chercher à comprendre ? S’étonna le professeur.
– Alors d’accord, je viens vous prendre à 14 heures ?
A suivre
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