Professeur Martinov 19 – Le drone, la nièce et la masseuse 14 – Savourey tombe de haut par Maud-Anne Amaro
Le portable d’Octave sonne, c’est le traiteur qui indique qu’il sera là dans dix minutes. Tout ce petit monde se rhabille, on se remaquille, on se rebichonne…
Vanessa s’approche de Béatrice :
– Ben toi, alors !
– Ben oui !
– Chapeau, je te félicite !
– Bof, j’ai pas fait grand-chose. Répond la jeune chimiste
– Non mais j’ai apprécié !
– N’en parlons plus !
– O.K. Mais juste une chose, Monsieur Octave est quelqu’un de réglo, il va vouloir te récompenser.
– Ah ? Ah bon ? Oui évidemment…
– Parce que, je ne voudrais pas que ça te vexe !
– Et pourquoi ça me vexerait ?
– Ben je sais pas, je disais ça comme ça !
– Je t’assure qu’il n’y a aucune souci… bisous ?
« Ben, oui, j’ai fait la pute… et alors ? »
Après avoir obtenu l’accord de principe de sa relation journalistique, Béatrice rédigea elle-même l’article.
« Des extraterrestres au Vésinet ?
Un paisible habitant du Vésinet, Monsieur S. aurait reçu par trois fois la visite d’un drone entré deux fois par la fenêtre ouverte et la troisième fois en brisant une vitre et en s’échouant. Le propriétaire des lieux l’a photographié sous toutes ses coutures et la fait expertiser. Le constat est sans appel, ce type de drone est absolument inconnu quel que soit le pays de fabrication. Evidemment on pense toujours dans ces cas-là à des expériences militaires secrètes, mais enfin pourquoi des militaires iraient-ils déranger un paisible bourgeois dans son pavillon de banlieue ? L’hypothèse extraterrestre est donc prise très au sérieux par les personnes spécialisées dans ce genre de situations, cela nous a été confirmé par le colonel G. responsable du GEPAN (Groupe d’étude des phénomènes aérospatiaux non identifiés). Malheureusement l’engin se serait enfui de lui-même vers une destination inconnue quand Monsieur S. est revenu le récupérer chez l’expert.
Mais il y a un second acte…
Nous ne possédons pas assez d’éléments nous permettant d’affirmer que ce qui va suivre à un lien avec ce qui précède, cependant le moins que l’on puisse dire c’est que c’est fort étrange. Alors qu’il buvait un café avec sa kinésithérapeute, Monsieur S. a soudain entendu un bruit sourd, la fenêtre s’est ouverte et le sol s’est retrouvé instantanément jonché de débris de toutes sortes. Parmi ces débris, figurait un texte composé à partir d’un alphabet inconnu. Un expert en linguistique a dû admettre que la traduction en était impossible et que l’hypothèse extraterrestre ne pouvait être écartée. »
A partir de là, le buzz s’alimenta tout seul, les grands médias d’Internet profitèrent d’une actualité peu fournie pour relayer la dépêche sans se donner la peine de vérifier quoi que ce soit.
Le GEPAN envoya un démenti par lequel il déclarait n’avoir jamais été informé d’un signalement relatant ces événements et que par conséquent il n’avait pu s’exprimer à leurs propos. Personne ne le publia.
Le professeur linguiste Oppelmayer y alla aussi de son démenti, clamant haut et fort que jamais, au grand jamais, il n’avait évoqué une intervention extraterrestre. Il en profita pour menacer Savourey d’un procès, ce qui fit bien rire l’intéressé.
Bref tout cela fit causer dans quelques chaumières et Savourey eut même l’honneur d’être l’invité d’un plateau télé où devant le sarcasme des animateurs, il ne cessait de répéter avec le plus grand calme :
– Ces drones ne sont répertoriés nulle part ! Dites-moi d’où ils peuvent bien venir ? Anonnait-il
– Un bricoleur du dimanche, tout simplement !
– Et pour quelle raison, serait-il venu m’emmerder ?
– Et pour quelle raison des extraterrestres seraient venus vous importuner ?
– Ils ne m’importunent pas, ils essaient de communiquer, et ça ne marche pas !
– Mais pourquoi vous ?
– Parce que j’y crois ! Parce que j’ai écrit des bouquins là-dessus…
– Donc je récapitule, des extraterrestres débarquent un jour sur la Terre, on ne sait d’ailleurs pas pourquoi… au lieu de s’adresser aux autorités compétentes, ils sélectionnent, on ne sait pas trop par quel moyens, un auteur d’ouvrages sur les Ovnis en lui envoyant des messages incompréhensibles. A qui voulez-vous faire gober des énormités pareilles ?
Savourey laissa passer un blanc puis très posément répondit.
– Cher monsieur, contrairement à moi, qui ne connaît pas grand-chose aux Ovnis, vous, vous n’y connaissez rien du tout…
– Je ne…
– Laissez-moi terminer, sinon, je quitte ce plateau ! Vous n’y connaissez rien mais vous avez l’outrecuidance de vouloir interpréter leurs actes en faisant preuve d’un anthropomorphisme dérisoire. Je pensais en acceptant votre invitation trouver des interlocuteurs d’un autre niveau.
Le public applaudit ! Le public aime bien quand un animateur se fait rembarrer.
– Je vous laisse la responsabilité de vos propos ! Bafouille le présentateur.
– Vous en avez beaucoup d’autres des phrases toutes faites qui ne veulent rien dire ?
Une pub intervient sur les écrans, pendant laquelle Savourey est invité poliment mais fermement, à quitter le plateau, mais il est heureux, il a gagné la partie.
– Tu as été formidable ! Lui dit Florelle en l’embrassant tendrement
La prestation de Savourey relança l’affaire avant que les médias se trouvent un autre os à ronger, mais en attendant, les interviews allaient bon train. Les bouquins de Savourey se vendaient tels des petits pains, et les éditeurs renchérissaient pour avoir l’exclusivité de son dernier ouvrage qu’il s’empressait de terminer.
Le bonheur de Savourey n’était cependant pas complet, il eut fallu pour cela que les extraterrestres se manifestent de nouveau.
Octave laissa passer dix jours avant de passer à l’action. Il opta pour ce faire pour la stratégie du boxeur : un premier coup pour faire mal et déstabiliser en profondeur, mais en faisant semblant de laisser un espoir à l’adversaire. Un second coup pour l’anéantir.
Il publia donc une longue série de photos, celle de son appareil dans l’atelier où il travaillait, les photos des plans initiaux, la facture du fournisseur qui lui avait vendu les matériaux, la photo et le schéma interne avec composants, circuits intégrés et tout le bazar et il poussa même le luxe de publier le fichier MP3 que transportait le drone, il y ajouta, rien que pour le fun, un autre enregistrement avec la même voix :
« Savourey, t’es vraiment trop con ! »
Il écrivit que le prototype de drone – non enregistré à ce stade – puisque non finalisé – avait été emprunté de façon indélicate par son jeune assistant qui s’était « amusé avec » avant qu’il ne le géolocalise et le récupère.
Le résultat ne fut pas exactement celui qu’escomptait Octave. Les médias ne reprirent pas son communiqué, c’est bien connu : parler de la venue des extraterrestres, c’est vendeur, en douter y compris preuve à l’appui ne l’est pas !
Par contre Savourey, lui était atteint dans son ego, et après une période où il plongea dans le déni genre : « toutes ces pseudos preuves ont été fabriqué par l’armée pour cacher la vérité », il dut se rendre à l’évidence, on l’avait bien manipulé ! Pire, il s’était manipulé tout seul !
Bien sûr, Florelle tenta de lui remonter le moral :
– Tu sais, moi je crois que ta première idée était bonne, c’est l’armée qui a dû fabriquer des faux documents.
– Non, il y a trop de preuves ! C’est quelqu’un qui cherche à m’emmerder ! Mais qui ? Pourquoi ?
– On fait quoi aujourd’hui ?
– Rien, tu me laisses, prends ton enveloppe sur la cheminée.
Néanmoins, Savourey voulut éclaircir un point, dans la série de photos, l’une était celle de la facture d’achat des composants, elle avait été recadrée afin d’y ôter toutes informations personnelles.
Mais il reste le numéro de Siret, cela lui permet de localiser un magasin spécialisé situé dans le Faubourg Saint-Martin à Paris.
Il a aussi le numéro de facture. Il se rend sur place, bluffe le gérant en se faisant passer pour un agent du fisc, la facture existe bel et bien et il en obtient une photocopie.
Le nom et l’adresse de l’acheteur y figurent : un dénommé Cartier à Marseille, boulevard d’Athènes.
« Je vais aller voir, ça me fera une ballade ! Et d’abord j’adore prendre le TGV ! »
Sauf qu’à l’adresse indiquée, personne ne connaissait ce monsieur.
« Bon conclusion : Primo : la facture existe bien et vu la date et le numéro, je ne vois pas comment elle pourrait être fausse. Secundo, il y a un con qui se fout de ma gueule. Tercio : pourquoi personne ne parle plus du message reçu par la fenêtre ?
Les médias, répétons-le, firent comme d’habitude : pas question de faire amende honorable suite à la diffusion d’une fausse nouvelle ! Non ce serait mal les connaître, ils se mettent simplement à parler d’autre chose.
La thèse extraterrestre n’était plus défendue que par une poignée de farfelus dont les arguments ne plaidaient pas véritablement en sa faveur.
Savourey tomba dans la déprime, ne mangeait plus grand chose, abusait de médocs et d’alcool, tout cela au grand dam de Florelle qui ne voyait pas comment redresser cette situation.
N’empêche que pour des raisons quelque peu différentes, aussi bien Florelle que Savourey se demandaient pourquoi personne dans les médias n’avaient évoqué l’épisode du message rédigé dans une langue inconnue ?
Vanessa en venant voir son oncle le trouva complètement stressé, pas rasé et pas très net sur lui, ce qui n’était pas dans ses habitudes, mais c’était le matin, il était à jeun et elle eut quand même droit à son chocolat.
– Je me suis fait ridiculiser par un salopard, je n’arrive pas à savoir qui ça peut être, mais c’est probablement une personne que mes écrits gênaient. On n’écrit pas impunément sur les Ovnis, je le savais pourtant ! j’aurais dû me méfier !
« Voilà qu’il devient parano, le tonton ! »
– Mais ce message ? Pourquoi personne n’en parle ?
– Bonne question ! Ce serait le gars qui a fabriqué ce drone, il en aurait parlé, donc ce n’est pas lui ! Je ne vois pas pourquoi non plus deux personnes différentes chercherait à me ridiculiser. C’est donc bien les extraterrestres ! Mais qui va me croire ? Si j’en parle, je serais comme le sage qui crie tout seul au milieu du désert !
« Putain, il devient grave ! Attention ses chevilles ! »
– Qu’est-ce que tu vas faire ? Demande-t-elle.
– Rien, je n’ai plus envie d’écrire. Je n’ai envie de rien. Je suis au fond du gouffre ! Quoi que si, il y a une chose qui me plairait bien, mais c’est une chimère.
– Quoi donc ?
Il a envie de dire quelque chose, mais ça ne sort pas.
– Non, laisse tomber !
– Si, dis, ça te fera du bien de parler !
Le visage de Savourey devient pâle, les yeux s’exorbitent, les lèvres se pincent avant qu’il ne déclare dans un souffle :
– J’aimerais coucher avec toi !
– Tonton ! Tu n’as pas honte ?
– Si un peu ! Mais réfléchis-y quand même, ça me ferait du bien…
– Arrête s’il te plaît.
– J’ai encore de beaux restes et puis tu ferais une bonne action !
– Bon, je te laisse, essaie de te reposer ! Et tu ne parles plus de ça, plus jamais, compris ?
– Tu n’as pas de cœur !
– C’est ça, salut !
Sitôt sortie, elle s’empresse de téléphoner à Octave.
– Ça devient chaud, Savourey m’a carrément dit qu’il voulait me sauter.
– C’était explicite ?
– Plutôt, oui ! Et je n’ai vraiment pas envie de coucher avec lui… Pour tout l’or du monde ! Non pas parce que c’est mon oncle, mais parce que c’est un salaud !
– Tu ne vas pas y retourner ?
– J’en sais rien ! Il serait peut-être temps de publier la deuxième partie de l’article.
– OK, je demande à Martinov les scans de ses documents et on voit ça ensemble ! Quand ?
– Demain.
L’après-midi, Florelle sonnait chez Savourey
– Oh là là, ça va pas fort, toi, il va falloir que je te booste !
– Florelle, il faut que je te dise une chose : on va arrêter de se voir !
– Ben qu’est-ce qui t’arrive, mon chéri ? Je ne te plais plus ?
– J’ai plus envie, j’ai plus envie de rien !
– Je vais t’arranger ça, ta petite Florelle va bien s’occuper de toi !
– Non ! Laisse-moi s’il te plaît.
– Je vais juste te faire le massage médical !
– Tu me laisses ! Tu comprends le français ou pas ? S’énerve-t-il.
– Oh ! Tu me parles autrement !
– Je te parle comme j’ai envie ! Je t’ai dit de te barrer et toi tu restes collée comme une sangsue !
– Bon je reviendrais un autre jour !
– Non jamais, je ne veux plus te voir !
– On dit ça !
– Tu vas te casser, oui ou merde, ou je te fous dehors à coups de pompes ! Grosse pute ! Sale négresse !
– Pardon ? Je n’ai pas bien entendu !
– Retourne sur ton palmier bouffer des bananes !
Florelle ne répliqua pas mais jura de se venger de cet affront.
Elle téléphone à Vanessa et demande à la rencontrer d’urgence.
– Viens chez-moi si tu veux !
Et c’est ainsi que pour la seconde fois Vanessa et Florelle se retrouvent ensemble au domicile de cette dernière.
– J’ai besoin de toi ! Lui dit d’emblée Florelle après un échange très chaste de bisous, Savourey vient de me jeter comme une merde, il me faut un prétexte pour qu’il accepte de me faire entrer. Alors j’ai pensé à un truc, je vais te confier un bijou, c’est du toc, mas peu importe, tu vas le laisser chez lui et bon t’as compris, je te paierais ce que tu veux…
– J’aurais pu te faire ça gratuitement, mais le souci, c’est que je n’ai pas vraiment l’intention d’y retourner.
Vanessa explique alors sa dernière visite.
– Ah ! Ça se complique !
– T’aurais voulu faire quoi en revenant chez lui ?
– Lui piquer des trucs, ça peut être facile, maintenant l’après-midi c’est une véritable éponge, il tient plus sur ses cannes, il roupille à moitié. Si tu veux on peut même faire le coup à deux, on partagera ?
– Mais piquer quoi ?
– Il a des toiles de maître, j’ai repéré un Matisse et un Modigliani… Il m’a affirmé que ce sont des vrais.
– Tu rêves ?
– Non pourquoi ?
– Parce que d’abord ses tableaux sont équipés d’une puce, du moins c’est ce qu’il m’a dit…
– Une puce, ça se retire !
– Peut-être mais après t’en fais quoi des tableaux ? Je suppose que les acheteurs, ils réclament des papiers, un acte de vente, un certificat d’authenticité, tout ça.
– C’est pas un problème, on se débrouillera, il parait qu’en Russie, il y a des acheteurs pas trop regardants.
– Bon, explique-moi ton plan !
Florelle avait beaucoup d’imagination et lui exposa un plan qui la laissa dubitatif.
– Ça ne me dit trop rien, mais je vais réfléchir de mon côté.
– Mais sur le principe, t’es d’accord pour lui faire une vacherie ?
– Mais oui, ma grande ! Mais dis-moi, tu voudrais pas que je te masse, ça te ferait une détente ? Propose Vanessa
– Je te vois venir, mais ça ne marchera pas !
– Qu’est-ce que t’en sait ! On peut essayer, cinq minutes, si ça ne le fait pas on laisse tomber.
– En fait, t’as envie de revoir mon cul, c’est ça ?
– Ben quoi, il est beau ton cul !
– Bon aller, on va essayer de se détendre…
Et en prononçant ces mots Florelle se débarrasse de ses vêtements et de ses sous-vêtements à l’arrache sans la moindre grâce. Du coup Vanessa l’imite pendant que la blackette se couche sur le canapé en relevant sa magnifique croupe.
– Voilà ! La vue te plait ?
– C’est quand même plus beau que le Sacré Cœur !
– Allez, tripote-moi les fesses, j’adore qu’on me tripote les fesses…mais un bisous d’abord.
Vanessa ne se le fait pas dire deux fois et après un long baiser baveux, commence à lui malaxer le joufflu avec beaucoup d’énergie.
– Doucement quand même, ce n’est pas de la pâte à modeler.
Vanessa lui écarte alors les globes, dégageant le petit œillet fripon (et fripé)
– Tu peux mettre un doigt ! Se croit obligé de préciser Florelle.
Voilà qui tombait bien parce que Vanessa se remémorant leur dernière folie en introduisit non pas un mais deux et se mit à lui pilonner l’anus de façon frénétique.
– Whaaah, Who ! C’est bon ce que tu me fais, t’arrête pas, continue, c’est bon, c’est bon… Aaaaah.
– Ça détend, hein ?
– Tu m’as fait jouir, ma salope !
– Bouge pas, j’ai oublié le bisou !
– Tu veux… non arrête laisse-moi souffler !
– Juste un bisou !
Le lecteur aura sans doute deviné que le bisou en question était destiné au troufignon de la blackette. Florelle plonge sa langue dans l’anus resté légèrement entrouvert suite à son double doigtage et se régale des saveurs âcres qu’il dégage.
Quand elle se retire, Florelle quémande un vrai bisou, de celui que l’on se fait sur la bouche.
– Il va avoir le goût de ton cul !
– Ben justement, j’aime bien et puis on ne fait pas ça tous les jours.
Après qu’elles se furent embrassées goulument tout en se pelotant à qui mieux mieux, Vanessa demanda à sa camarade de jeu de venir éteindre le feu qui couvait entre ses cuisses…
Florelle ne se fit pas prier d’autant qu’elle aimait les bonnes manières et devait lui rendre cette politesse. Elle se régala des sucs mielleux qui dégoulinait d’abondance de sa chatte. Elle aimait le contact de sa langue dans ce petit écrin d’amour. Vanessa commençait à haleter à la façon d’un chien mort de soif, la blackette fit alors virevolter sa langue autour du clitoris érigé de l’escort-girl qui ne tarda pas à crier sa jouissance de façon très démonstrative.
– Putain c’était trop bon, je suis toute mouillée, il faudrait que je fasse pipi…
– Pisse ma chérie, pisse dans ma bouche, je vais me régaler !
A suivre
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