Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 17:10

Professeur Martinov 20 – La vieille horloge – 6 – Pipi dans les bois

par Maud-Anne Amaro

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Jeudi 11 avril

On ne lui emmena ce Michel Tanseau que le lendemain.

 

– Bouclez-le pour l’instant et allez me chercher Després, ne le menottez que s’il résiste !

 

Il ne résista pas mais n’en menait pas large pour autant.

 

 » Qu’est-ce qu’ils ont pu trouver encore ? »

 

Une fois dans les lieux on fait asseoir Achille Després dans une grande pièce devant un mur blanc. Cinq hommes arrivent et se positionnent dos au mur.

 

– Est-ce que tu reconnais ton agresseur ? Lui demande l’inspecteur.

 

« C’est quoi ce piège à la con ? »

 

– Non !

– O. K. Ne bouge pas, c’est pas fini !

 

Les cinq bonhommes quittent la salle, cinq autres prennent leur place.

 

Il faut à ce moment du récit savoir autre chose sur Achille Després, Il y a longtemps, avant de prendre sa retraite il a fait partie d’un club de poker ! Oh, pas pour l’argent, les mises étant ridicules, mais pour le plaisir d’essayer d’entrer dans l’esprit des gens. Avec le temps il avait appris à déceler le stress du bluffeur, les imperceptibles ridelles de plaisir de celui qui a un bon jeu, le très léger mouvement de maxillaire de celui qui se découvre un jeu pourri. Ça ne marchait pas à tous les coups, mais ça marchait souvent et Achille en retirait une énorme satisfaction.

 

Devant les cinq nouveaux arrivants, il aurait pu encore une fois ne reconnaître personne, ce qui était après tout la vérité. Mais imperceptiblement un homme se détachait du lot, pour plusieurs raisons, il était beau, sa coupe de cheveux ne faisait pas « flic » et puis ce très léger mouvement de lèvres signifiait un état de stress.

 

« Je vais jouer gros, mais si je gagne, je gagne gros ! »

 

Un coup de poker en quelque sorte !

 

– C’est lui ! Dit-il en désignant Michel Tanseau.

– C’est moi quoi ? proteste l’intéressé.

– C’est toi, qui a essayé de me tirer mon portefeuille.

– Non, mais, ça va pas, je n’ai jamais vu ce type-là !

– Souhaitez-vous porter plainte, Monsieur Després ?

– Pourquoi faire ? Il ne m’a rien pris.

– Bon, je ne vous retiens pas vous êtes libre.

 

L’inspecteur fulmine.

 

« Je n’y croyais pas, j’ai fait ça comme ça pour voir, par acquis de conscience et voilà que son alibi sort renforcé »

 

– Qu’est-ce qu’ils te voulaient ? Lui demande Jeannette.

– Juste me faire signer un papelard !

 

Vendredi 12 avril

 

Achille est retourné aux « Ailes de France ». Personne ne bronche à son arrivée. Mais ça chuchote grave, jusqu’à ce qu’un grand escogriffe ose :

 

– J’ai appris que les flics vous ont interrogé, sont vraiment cons, les flics !

– Ils sont pas cons, ils font leur boulot. Répondit Achille d’un ton péremptoire.

– Quand même une garde à vue, ça ne doit pas être évident.

– Ça n’a pas été évident du tout, mais maintenant si vous me le permettez j’aimerais bouquiner un peu tranquille.

 

Le souci c’est qu’il n’arrivait pas à se concentrer sur sa lecture, ses pensées qui parasitaient tout le reste allaient toutes dans le même sens : comment neutraliser ces deux pétasses qu’il n’avait jamais rencontrées, et en finir avec leurs photos qu’il n’avait jamais vu ?

 

Ses réflexions sont interrompues par l’arrivée de Claire, la jolie serveuse blonde avec son joli décolleté, elle tient un plateau sur lequel est disposé une grande chope de bière. Tous les yeux de l’assistance convergent vers elle.

 

– Oh ! On se calme, les garçons ! Je ne vais pas me mettre à danser.

 

Sourires mi-gênés, mi-amusés des consommateurs.

 

Claire se baisse suffisamment en posant sa mousse sur la table d’Achille que celui-ci se retrouve pratiquement le nez sur la naissance de ses seins. L’érection est immédiate. Mais la raison du geste de Claire est ailleurs, la position, lui permettant de chuchoter à son client :

 

– Quels bande d’hypocrites, ils me dégoutent ! Demain matin comme d’habitude ?

– Oui !

 

« Ça me fera du bien ! »

 

– On a fait une connerie ! Se lamenta Stéphanie !

– Quelle connerie ? De quoi tu parles demanda Agnès.

– On s’est emballé, les chantages ça finit toujours mal. Ça peut devenir dangereux pour nous.

– On n’a pas fait de chantage !

– Non mais on était bien parties pour !

– Je te comprends pas !

– Les Després savent qu’on a les photos…

– Et alors ? Si on s’en sert pas ? Objecta Agnès.

– Imagine que dans six mois, dans un an, je ne sais pas, on soit dans la merde, la tentation sera grande…

– On a qu’à les détruire !

– Oui bien sûr ! Je pense qu’ils nous croient incapables de faire ça, mais on s’en fout, ça éloigne le danger.

– On le fait maintenant ?

– Y’a pas le feu !

– Et pour les virements ?

– Faut pas déconner, on s’est quand même décarcassé pour mettre au point l’alibi de Després, ça vaut bien une petite rente, non ? Martela Stéphanie.

– Certes !

– Au bout d’un an on verra !

– Ouais, faudra trouver une autre façon de se faire de l’argent de poche.

 

Stéphanie laissa passer un moment avant de répondre :

 

– On a peut-être déjà trouvé !

– Je ne vois pas ! Répondit Agnès

– On a fait quoi chez Martinov, l’autre jour ?

– Attends, tu veux qu’on fasse les putes ?

– Tout de suite les grands mots ! Je ne veux rien, je lance juste une idée !

– Moi, c’est non !

– Attend, on ne va pas se mettre à faire le trottoir non plus, on choisit juste quelques clients réguliers, ils nous payent et ça nous fait une rente, c’est juste un peu de sexe contre du fric ! Tout le monde y trouve son compte et ça ne fait de mal à personne.

– C’est une façon de voir les choses !

– Pour moi, c’est la bonne façon ! Et ta façon à toi c’est quoi ?

– Euh…

– Ben oui, tu ne sais pas quoi dire !

– Il y a tellement de préjugés contre les putes.

– Les préjugés, c’est pas des arguments !

– Euh…

– Si on retournait voir Martinov ! Il est sympa non ?

– Avec Martinov je veux bien ! Consentit Agnès

 

Samedi 13 avril

 

Le lendemain, Achille rencontrait la pulpeuse Claire au carrefour des Fleurettes.

 

– Monte, on va aller là-bas comme les autres fois. Il faut que je te dise deux choses : les flics m’ont cuisiné pour savoir si on baisait ensemble, en fait ils prêchaient le faux pour savoir le vrai, j’ai préféré leur dire, sans préciser que tu me payais, je ne suis pas folle non plus. Les clients du bistrot, eux ne peuvent rien savoir c’est impossible, ils se font leur cinéma.

– O.K.

– La seconde chose c’est que les clients du bistrot, c’est tous une bande d’hypocrites, tu verrais le sucre qu’ils t’ont cassé sur le dos pendant que tu étais en garde à vue ! Les deux les plus dégueulasses, c’est Grandjean et Beaufils.

– O.K. Je ne me faisais aucune illusion de toute façon.

– Tu veux un câlin ?

– Bien sûr !

 

Achille sorti deux billets de 20 euros

 

– Tiens, aujourd’hui je te donne un peu plus

– Tu aurais pu arrondir ? Minauda-t-elle comme ça je pourrais être encore plus coquine

 

Achille ressorti 10 euros

 

– Je vais faire un petit pipi d’abord ! Dit Claire en ouvrant la portière.

– Je peux regarder ?

– Ben, oui comme d’habitude ! Bien sûr que tu peux regarder, mon biquet !

– Je veux dire : regarder de plus près !

– Bien sûr, fallait me le dire que tu aimais les jeux de pipi.

– Je veux juste regarder !

– T’as jamais vu ta femme en train de faire pipi.

– Si mais ça la gêne !

– Et on t’a déjà pissé dessus ?

– Tu rigoles ?

– T’as vu des photos sur Internet ?

– Oui, comme ça !

– Et ça t’as fait bander ?

– Où tu veux en venir là ?

– Nulle part, je me renseigne sur ce qui te ferait plaisir. Allez regarde-moi.

 

Claire baisse sa petite culotte et s’accroupit dans l’herbe, elle se concentre quelques instants avant de faire jaillir sa petite source dorée. Puis l’air de rien, elle mouille l’un de ses doigts avec le pipi et le porte à sa bouche !

 

– Hum, c’est bon ! Tu veux goûter ?

– Non, non ?

– Allez quoi, tu ne vas pas mourir idiot, juste une petite goutte, pour me faire plaisir !

– Non !

– Et puis c’est excitant de faire des choses un peu perverses, tu ne trouves pas, allez suce mon doigt et après je te montrerais mes gros nénés.

– Ça a quel goût ?

– Une bière sans alcool, légèrement salée, moi j’aime bien et en plus ça a des vertus thérapeutiques.

– N’importe quoi !

– Lèche !

 

De guerre lasse il accepte de le faire !

 

– Ben voilà, tu vois que c’est bon ?

– Ça ne vaut pas un bon Beaujolais.

– On peut aimer les deux ! Dis donc ça te dirait de me lécher la foufoune ?

– Oui bien sûr !

– Je ne m’essuie pas alors ?

– Ben…

– Essaie comme ça et si tu veux que je m’essuie, ben je prendrais un kleenex.

– Non, essuie-toi !

– Essaie comme ça, juste pour me faire plaisir ! Insiste-t-elle.

 

Martinov20F

 

Alors Claire alla chercher une serviette dans la voiture et l’étala sur l’herbe avant de s’allonger le haut relevé, les seins libérés, les cuisses ouvertes, la chatte offerte…

 

Achille y alla de sa langue rencontrant un bouquet qu’il n’identifia pas bien, se persuadant que la blonde mouillait légèrement, couvrant ainsi le gout de son urine. Peu versé dans l’art du cunnilingus, il s’efforça cependant de bien faire et quand la langue donna des signes de fatigue, il se concentra sur le petit clitoris décapuchonné. En quelques secondes, Claire pris son pied, en en étant la première surprise.

 

– Si t’as une capote, tu peux me prendre ! Lui dit-elle.

 

Il n’en avait pas, alors elle lui fit une bonne pipe, mais sans avaler le sperme et le pria de prévoir des préservatifs pour la prochaine fois.

 

– Alors c’était bon ? Demanda-t-elle.

– Bien sûr, tu es une gentille fille !

– Hi, hi ! Mais je voulais dire, mon pipi ?

– Hé, ma foi ! On y prendrait goût, hein !

– Tu vois !

 

Le flic chargé de la filature en est réduit à jouer les voyeurs, cela fait partie des à-côtés agréables du métier. Il est tout excité et bande comme un taureau. Il gardera les images en mémoire, il se les resservira ce soir quand il couvrira bobonne.

 

Claire avait bien déstressé son client, mais après qu’elle fut partie, l’angoisse envahit de nouveau Després. Comment neutraliser ces deux nanas ? Et soudain il eut une idée, une idée tordue, Achille collectionnait les idées tordues. Mais aujourd’hui on était Samedi, il lui fallait laisser passer le week-end.

 

Lundi 15 avril

 

Le matin, Achille Després prend le volant de sa voiture et se rend à Louveciennes chez le professeur Martinov. C’est Béatrice qui lui ouvre :

 

– Je voudrais voir le professeur Martinov, c’est juste une visite de courtoisie, ça n’excédera pas cinq minutes.

 

Elle le fait entrer puis asseoir dans le salon. Martinov est grandement surpris de le voir.

 

– Professeur, je voulais simplement vous remercier ! Votre bricolage de pendule m’a permis de me sortir d’une très mauvaise passe…

– Oui, bon… mais ce n’était pas la peine de vous déplacer pour ça.

– Si ! Je vous ai payé, mais permettez-moi de vous offrir en plus ce petit cadeau, un ouvrage de la Pléiade, Montherlant, tout Montherlant !

 

« Est ce que j’ai une tronche à lire du Montherlant ? Et c’est même pas revendable ».

 

– Merci, fallait pas.

– Juste une question avant de vous laisser !

– Oui ?

– Pratiquez-vous l’hypnose ?

– Si c’est encore pour un plan tordu, on va peut-être en rester là, Monsieur Grandprès.

– Després !

– Pardon.

– Non, ça n’a rien de tordu, c’est juste de la curiosité.

– Je me suis un peu amusé à ça dans ma jeunesse, je ne sais pas si je saurais refaire.

– Vous prendriez combien pour essayer de m’hypnotiser ?

– Je ne sais pas, 100 euros et sans garantie de réussite. Et puis une fois que vous seriez sous hypnose, je vous fais faire quoi ?

– Ben vous me demanderez pourquoi je vous ai posé cette question sur l’hypnose.

– Parce que ce n’est pas plus simple de me le dire comme ça ?

– Ben non !

 

Et Achille sortit de son portefeuille deux billets de 50 euros.

 

– Hé ! Je n’ai pas dit que j’étais d’accord.

– Ça va vous prendre 10 minutes.

 

– Bon, j’essaie, mais si ça foire vous ne viendrez pas pleurer.

 

Martinov ferma les rideaux et alla chercher une lampe de bureau

 

– Voilà, regardez fixement la lampe, mais pas en plein milieu, vous allez vous faire mal aux yeux, mais juste un point fixe sur le côté ! Vous êtes prêt ?

– Oui !

– Alors c’est parti, fixez bien le point, vos paupières deviennent lourdes vous allez vous endormir. Quand je taperais dans mes mains vous m’obéirez et vous répondrez à mes questions, quand je taperais dans les mains une seconde fois, vous vous réveillerez sans vous souvenir de ce que je vous ai demandé.

 

– Clap-clap !

 

« Bon, il roupille, ou il simule ? Facile à vérifier ! »

 

– Monsieur Després, ouvrez votre braguette !

 

Béatrice jusqu’ici, silencieuse dans son coin se retient d’éclater de rire

 

Le type, tel un zombie fait glisser le zip de sa fermeture éclair.

 

– Sortez votre sexe, personne ne vous regarde.

 

Il le fait ! Martinov, satisfait du test lui demande de ranger son sexe mais oublie de lui faire refermer sa braguette.

 

– Maintenant, expliquez-moi pourquoi vous vouliez savoir si je pratiquais l’hypnose ?

– Je voudrais que vous hypnotisiez deux personnes pour leur faire détruire des documents compromettants.

– Et qui sont ces deux personnes ?

– J’ignore leurs noms de famille, leur prénom c’est Stéphanie et Agnès.

 

Le professeur non plus, mais il a parfaitement compris qu’il s’agissait des deux jeunes femmes qui lui avait extorquées une idée d’alibi à l’aide d’arguments très spéciaux.

 

– Et les documents compromettants, c’est quoi ?

– Deux photos sur leur téléphone ! Mais je suppose qu’elles ont aussi une sauvegarde sur leur ordinateur

 

Et là encore Martinov compris d’autant mieux que ces fameuses photos elles les lui avaient montrées lors de leur première visite.

 

– Qui est au courant pour ces photos ?

– A ce que je sache, à part mon épouse, personne d’autre ne les a vu !

– Et votre avocat ?

– Il est courant mais il ne les a pas vu.

 

« Est-ce bien sûr ? Elles me les ont bien montrées, à moi, et il l’ignore ! »

 

– En admettant que j’accepte, Il faudrait donc que je me rende chez elles pour faire ce que vous me demandez ?

– Oui !

 

Clap Clap

 

Achille à l’air à moitié ahuri.

 

– Ça a marché ?

– Oui ! Mais pour ce qui est d’aller hypnotiser vos deux nénettes, vous pouvez aller vous rhabiller. J’ai déjà participé dans un moment de grande faiblesse, croyez le bien, à une opération destinée à vous innocenter d’un crime, d’un crime réel ! Maintenant vous me demandez de supprimer des preuves, faut pas poussez non plus !

 

Achille apprit ainsi que l’idée de l’alibi venait de Martinov, mais cette révélation ne lui apportait rien.

 

– C’est ma vie qui est en jeu, monsieur Martinov, et ma vie ça n’a pas de prix, dites-moi le vôtre.

– Non, c’est non !

– Et pour 5.000 euros c’est encore non ?

– C’est encore non, mais pour 10.000 euros je peux me laisser corrompre. Bluffa le professeur

– Vous n’y allez pas avec le dos de la cuillère !

– Mais puisque votre vie n’a pas de prix !

– 6.000 !

– Non, non !

 

C’est alors que Béatrice passa un petit bout de papier plié en quatre au professeur Martinov. Ce dernier le déplie négligemment, puis invite Achille Després à s’assoir à côté pendant qu’il se concerte avec sa « collaboratrice »

 

– J’ai deux solutions ! Commence-t-elle, la première : tu l’envoie chier !

– J’y pensais justement !

– La seconde on peut gagner facilement au moins 6.000 euros.

– Impossible, c’est trop l’usine à gaz !

– Pas forcément, écoute-moi : Si ces nanas sont venues te voir pour te demander une idée d’alibi, c’est pour essayer de le sauver, non ?

– Certes !

– Si elles avaient voulu l’enfoncer, elles auraient sorti ces fameuses photos qu’apparemment la police n’a jamais vu !

– Donc on peut faire simple : sous hypnose on va persuader les filles que garder ces photos est néfaste et on va leur demander de les détruire

– On peut faire ça ?

– On va se renseigner !

– Mais dis donc, Béatrice tu ne m’avais pas dit l’autre fois qu’on avait tout intérêt à se tenir éloignés de cette affaire… Enfin, je dis ça comme ça, moi !

– On ne va pas cracher sur 6.000 euros, non ? D’ailleurs c’est un prix plancher.

 

On fit revenir Després et on lui annonça que la chose serait sans doute faisable mais plus compliquée que prévu et qu’il aurait une réponse définitive dans quelques jours.

 

– Et ce sera 10.000 euros ! Ajouta Béatrice.

– Mais enfin, vous allez me ruiner, je n’ai pas cette somme.

– Trouver-là sinon, on ne fait rien.

 

Ils se mirent finalement d’accord pour 8.000 euros.

 

– Dernière précision ! Si vous acceptez le travail, quelle preuve aurais-je qu’il aura bien été effectué ?

– Ma parole devra vous suffire, Monsieur Després.

– Elle ne me suffira pas !

– Dans ce cas, allez voir ailleurs, Monsieur Després, il y a plein d’hypnotiseurs sur les pages jaunes.

– Nous pourrions faire ceci : lorsque l’enquête m’aura définitivement blanchi, nous pourrions organiser une petite réunion avec les deux filles et en ma présence. Elles pourraient ainsi confirmer que les photos ont été détruites.

– Mais c’est une excellente idée ! Répondit du tac au tac le professeur qui trouva la proposition de Després stupide, mais il avait déjà une idée derrière la tête..

– Ça va être plus cher ! Intervînt Béatrice.

– Mais non ce sera 8.000 tout compris que vous me verserez après cette réunion. On ne va pas vous ruiner tout de même.

 

En sortant Achille constata qu’il avait la braguette ouverte :

 

« Qu’est-ce qui m’arrive ? Aurais-je des absences ?

 

« Mais comment faire pour aller chez elles ? » se demanda Martinov.. « On n’a même pas leurs coordonnées ! »

 

Béatrice, pour sa part, était intriguée

 

– Tu ne m’avais jamais dit que tu avais fait de l’hypnose ? S’étonne-t-elle

– J’ai pratiqué un peu ça dans ma jeunesse. Mais j’ai comme un doute, je me demande si j’ai bien fait d’accepter parce qu’avec Després, c’était assez simple avec deux nanas, ça risque d’être plus compliqué !

– Tu ne connais pas quelqu’un qui s’y connait ?

– Ah, si ! Sarriette, il sait faire (voir Pr Martinov, l’élixir du Dr Lidenbrock), j’ai bien envie d’aller le voir.

– Ce vieux fou !

– Il s’est calmé, j’ai rencontré Fanny, sa femme, il y a quelques semaines…

– Une rencontre rapprochée ?

– T’es bien curieuse !

– Mais attends, tu vas faire comment ? On ne peut pas hypnotiser deux personnes de force et puis les nanas vont se demander ce que fout Sarriette avec nous !

– Ce n’est pas comme ça que ça va se passer : je vais demander à Sarriette de m’apprendre, enfin de me perfectionner, et de m’expliquer ce qu’on peut faire et ce qu’on ne peut pas faire, et puis je lui demanderais de faire un test devant lui.

– Ah ?

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 17:06

Professeur Martinov 20 – La vieille horloge – 5 – L’avocat au sauna par Maud-Anne Amaro

 

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– Alors c’était bien ? Lui demande-t-elle.

– Ben oui, mais…

– Mais quoi ?

– Je vous dois combien ?

– On t’avais dit ce qu’on cherchait, c’est ça qu’on veut !

– En fait vous me demandez de trouver un alibi à un assassin, franchement, c’est gênant, c’est même plus que gênant. Objecta le professeur.

– Ce n’est pas un assassin, c’est juste un pauvre mec qui a été pris dans un engrenage et qui pété les plombs. Intervient Stéphanie

– On dit toujours ça !

– Et puis on ne te demande pas de fabriquer un alibi ni encore moins de t’y impliquer, on veut juste des idées.

– Là tout de suite, j’en ai pas !

– Tu as une petite dette envers nous, je te le rappelle. Je sais, tu peux nous payer, mais une idée c’est pas compliquée ça d’avoir des idées, t’es inventeur, non ? Un inventeur c’est un mec qui a des idées.

Allez donc savoir pourquoi, Martinov changea alors brusquement d’attitude. En fait il avait trouvé ces deux canailles bien sympathiques et l’idée de les aider un tout petit peu ne le dérangeait pas tant que ça. Lui qui se régalait parfois d’énigmes tordues en lisant des polars, il avait devant lui un challenge qui l’interpellait. Pourquoi ne pas essayer de l’affronter. Du coup il se mit à réfléchir. Pour quelle raison avancer les aiguilles d’une pendule ? Hein ? D’abord ?

 

– Le voyageur de Langevin ? Proposa-t-il.

– C’est qui celui-là ?

– C’est un scientifique qui a popularisé la théorie de la relativité et quelques-unes de ces conséquences, il explique par exemple que pour un type qui voyagerait à la vitesse de la lumière, le temps s’écoule plus vite que pour celui qui est resté dans le référentiel de départ…

– Euh ! Tu n’aurais pas plus simple ?

– Plus simple ? Je ne sais pas moi, il peut dire qu’il a voulu faire une farce à sa femme, ou l’obliger à se lever plus tôt, un truc dans le genre…

– Mais non, dans ce cas on va lui demander pourquoi il ne l’a pas dit de suite, il faudrait trouver une raison un peu « honteuse ».

– Inventons-lui un rendez-vous avec une prostituée à l’orée du bois ? Propose le professeur.

– On brûle ! Dit Stéphanie, maintenant faudrait peaufiner les détails.

– On peut même faire plus inavouable, par exemple un rendez-vous avec un prostitué gay…

– Ouais ! Martinov t’es un génie !

– Tu parles !

– Maintenant on peut vraiment peaufiner !

– C’est ça, peaufinons !

– On va tout noter !

– C’est toi qui notes, je ne tiens pas à ce qu’on retrouve mon écriture.

 

Pendant presque une heure, ils échafaudèrent un scénario en tentant de n’oublier aucun détail. Il ne fallait pas que la rencontre avec le prostitué gay soit fortuite, Després était donc supposé avoir rendez-vous avec un beau mâle rencontré dans un sauna…

 

« Me voilà fournisseur d’alibi, maintenant, et tout ça pour une partie de cul avec deux aventurières. J’ai honte ! Mais bon, elles étaient bien mignonnes mes aventurières, la chair est faible et on ne vit qu’une fois, bon la musique s’est arrêtée, je vais remettre le CD. Putains elles ont raison, je ne pourrais plus écouter Berlioz sans repenser à ce qu’elles m’ont fait ! C’est malin ! »

 

Vendredi 5 avril

 

– Tu sais Béatrice, je crois que j’ai fait une belle connerie ! Commença Martinov dès l’arrivée matinale de son assistante.

– Ah, bon, raconte !

– Tu sais, les deux nanas des photos, elles sont revenues me voir hier après ton départ…

 

Et il raconte : la demande d’idée pour un alibi, la méthode des filles pour arriver à leur fin, et bien sûr le contenu de l’alibi.

 

– Ben, alors, mon petit professeur, on ne peut plus te laisser tout seul cinq minutes sans que tu fasses des bêtises !

– Je ne suis pas trop fier de moi, tu sais !

– Bof, t’as rien de fait de mal, tu leur as juste donné une idée ! T’es pas impliqué personnellement dans l’alibi ?

– Pas du tout !

– Ben alors, il est où le problème ?

– J’ai fourni une idée d’alibi pour un mec qui en a trucidé un autre.

– Oui ben premièrement, personne ne nous demande d’être parfait en ce bas monde, Tu ne l’es pas, moi non plus, ni personne ! Et puis réfléchit, les flics connaissent leur boulot, l’alibi ils vont le vérifier, et il finira par s’écrouler. Bon t’as du café de prêt ?

– N’empêche que je ne comprends pas, les deux nanas, d’abord elles essaient de faire du chantage, et ensuite elles l’aident ! Comment t’expliques ça toi ?

– Je m’en fous et moins on n’en saura sur cette affaire mieux on se portera ! Tu ne m’as pas répondu pour le café ?

– Il est prêt !

 

En fin d’après-midi, une rencontre entre les deux filoutes et Maître Bouchy fut organisée chez Jeannette Després.

.

– Non ça ne va pas votre truc, objecta l’avocat, les flics vont lui demander le jour et l’heure de sa visite au sauna gay, puis ils vont contrôler les points de bornes de son téléphone portable…

– Achille n’a pas de téléphone portable. Il dit que ça ne sert à rien ! Précisa Jeannette.

– Alors c’est jouable ! Mais il va falloir que je dégote un sauna gay pour voir comment c’est foutu, parce qu’ils vont lui demander des détails à Achille. Vous vous rendez compte : m’envoyer dans un sauna gay ! J’aurais tout fait dans ma vie ! Tout ça, ça va alourdir ma note de frais !

 

Samedi 6 avril

 

C’est ainsi que Maître Bouchy se retrouva le lendemain à l’Hamilton-sauna, à poil et ceint d’une jolie serviette rose bonbon.

 

Son intention était juste de faire un bon repérage des lieux et d’observer ce qui s’y passait sans s’y attarder.

 

Il déambule et pénètre dans une salle de projection, le film est gay, évidemment, mais le spectacle est dans la salle, aménagée en gradins.

 

Il se doutait bien qu’en ces lieux se passait des choses qui n’ont rien à voir avec les dessins animés de Walt Disney, mais à ce point. :

 

Il y a six hommes dans la salle, quatre d’entre eux sont assis sur les gradins et ont laissé tomber la serviette, deux se masturbent énergiquement en matant le film, un troisième se fait sucer la bite par un quatrième, les deux autres viennent apparemment de pénétrer dans la salle et déambulent. Le premier s’en va s’assoir à côté d’un des branleurs. Sa main se pose sur sa cuisse, devant l’absence de réaction il se fait plus entreprenant et s’empare du sexe qu’il se met à branler quelques instants avant de le mettre en bouche. Le dernier à rester debout choisi le dernier branleur comme cible, mais il se fait rabrouer. Il s’en va donc rejoindre son compère de tout à l’heure afin de l’assister dans sa fellation l’heureux homme se fait maintenant sucer par deux langues.

 

Et Maître Bouchy dans tout ça, il n’est pas là pour se rincer l’œil, mais pour faire du repérage des lieux, mais n’empêche qu’il bande et que ça se voit à travers sa serviette.

 

Maître Bouchy est hétéro et coureur de jupons, mais quand il était étudiant, il a participé à quelques orgies où la bisexualité masculine n’y était pas exclu, il a donc à cette période sucé quelques bites et s’il ne s’est pas fait sodomiser, c’est d’abord parce qu’il ne se sentait pas motivé, puis quand il s’était dit qu’il ne fallait pas mourir idiot et qu’il offrit ses fesses au gars qu’il venait de sucer, ce dernier ne parvint jamais à le pénétrer.

 

Et en ce moment tous ces souvenirs plus ou moins enfouis remontent à la surface.

 

« Si je reste trop longtemps, je vais faire des bêtises ! »

 

Mais il ne bouge pas, appliquant la fameuse mauvaise tactique consistant à se dire sans cesse « encore 5 minutes ». Cinq minutes qu’on ne cesse pas de renouveler, bien entendu !

 

Il ne regarde pas le film qui ne l’intéresse pas du tout, et qui montre des moustachus californiens super musclés en train de s’enfiler dans le cadre d’une salle de sport. Non ce qui l’excite c’est de voir des « monsieur tout le monde » dans la salle se faire des trucs, des « monsieur tout le monde » comme lui…

 

Et justement dans la salle les choses évoluaient, l’un des suceurs avait fini par offrir son cul à son partenaire lequel avait entrepris de le pilonner en bonne cadence. Et voici que la moitié de la salle se trouva une vocation de voyeur et se rapprochait des deux bougres afin d’y voir mieux de plus près.

 

L’inconvénient c’est que Maître Bouchy n’y voyait plus rien. Qu’à ne cela ne tienne, il se rapprocha du groupe en se disant qu’après ce spectacle ultime il faudrait bien qu’il se décide à partir. A côté de lui, ça se branlait solitairement ou mutuellement. Il se dit alors qu’il serait bien bête de ne pas lui aussi s’astiquer un peu le jonc, ça n’a jamais fait de mal à personne ! Et du coup il défit sa serviette qu’il jeta sur sa nuque.

 

L’instant d’après une main se posait sur sa bite.

 

– Non, non… balbutia-t-il

 

L’autre n’insista pas, dans ces lieux on est (en principe) entre gentlemen, on accepte le refus des autres sans discuter.

 

Il se dit aussitôt qu’il venait d’être bien bête de refuser cette main secourable, puisqu’il n’y a jamais de mal se faire faire du bien. Et puis que diable, on n’est dans un sauna gay, ici, et non pas au Couvent des Bernardins !

 

« Le prochain qui me touche, je le laisse faire ! » se promit-il.

 

Mais ce prochain tardait à venir, peut-être son refus récent avait-il été interprété par le groupe comme venant d’un type ne souhaitant pas de contacts..

 

Alors, saisi, d’une pulsion irrésistible, c’est lui qui tendit la main vers la bite d’un de ses voisins, un homme bien mûr de belle prestance. Ce dernier lui fit un petit signe d’encouragement, et voici Maitre Bouchy avocat au barreau et hétéro convaincu en train de branler une bite qui n’est pas la sienne !

 

– Tu me suces ? Proposa l’inconnu !

 

Bouchy ne se demanda qu’un instant s’il était en état de refuser. Oh ! Il avait toujours le choix, il pouvait toujours dire non, il pouvait aussi se dire que les cinq minutes à répétition étant dépassées depuis bien longtemps, il serait temps de terminer sa mission de reconnaissance des lieux sans se laisser distraire par toutes les bites qui s’y exposaient. Ben non, il se baissa et engloutit la bite du bonhomme.

 

Martinov20EIl retrouvait ses sensations d’étudiants, le gout de la bite, la texture de la bite, la troublante impression de faire quelque chose de déviant, de braver la normalité. En fait il se régalait.

 

– Tu suces bien ! Tu veux que je t’encule ?

– Pas ici ! Répondit Bouchy comme par réflexe.

 

Le subconscient nous joue de ces tours, parfois, il avait bien dit « Pas ici ! » et non pas « Non merci ! ». Alors l’autre pas démonté pour deux ronds lui fit la réponse qui convenait.

 

– T’as raison, on va prendre une cabine, on sera peinard.

 

Et Bouchy se surprend à suivre le bonhomme comme un toutou, en se disant qu’il peut tout arrêter à n’importe quel moment !

 

Tu parles !

 

Ils pénétrèrent dans une petite cabine aménagée où un matelas en mousse les attendait, au fond un distributeur de capotes un autre pour le gel, il y a aussi des lingettes et une petite corbeille ! Tout le confort quoi !

 

– On verrouille ou on laisse ouvert ? lui demande l’homme. Moi je m’en fous, j’aime bien qu’on me regarde et puis parfois il y a un troisième larron qui se pointe…

– Non, on verrouille !

– T’as pas trop l’habitude, toi ?

– Ça se voit tant que ça ?

– Oui, mais c’est pas grave, tu verras je suis très doux, je vais t’enculer comme un chef ! Suce-moi encore un peu et pince moi les tétons pour que je sois bien raide !

 

Pour l’instant tout se passait bien, et Bouchy se régala à nouveau de cette bonne bite.

 

– Mets-toi en levrette que je te prépare !

 

Bouchy ne pensait même plus à partir, l’engrenage avait fait son travail, ses atermoiements n’étaient plus de mise, il avait maintenant réellement envie de se faire enculer.

 

– Oh là là, c’est serré tout ça ! T’es puceau du cul ?

– Non, mais je fais pas ça souvent ! Se justifia Maître Bouchy.

 

L’homme tartina le trou du cul de l’avocat avec du gel, puis pénétra d’abord un doigt, puis deux, puis trois.

 

– On essaie, ça ne va peut-être pas le faire du premier coup ! Détends-toi, relâche-toi ! Fais-moi confiance. Attention, on y va !

 

Raté !

 

– On y était presque, relâche toi mieux… Et hop !

 

Raté !

 

– Laisse tomber, on ne va pas y arriver !

– Mais si je vais pousser plus fort, ça peut te faire un peu mal au début, mais après, je t’assure que ça va être super

 

Et à la troisième tentative, la bite entra dans le cul de l’avocat.

 

– Aïe !

– Ce n’est rien dans une minute tu vas hurler de plaisir !

– Non, non !

– Si, si !

 

La bite de l’homme avança, et avança encore jusqu’à s’introduire jusqu’à la racine des couilles. Bouchy éprouvait en ce moment une curieuse sensation de rempli, comme si son anus voulait se débarrasser de cet intrus. Puis l’homme commença ses va-et-vient sans brusquerie.

 

Bouchy ne tarda pas à trouver cette sensation délicieuse !

 

– C’est bon, c’est trop bon !

– Je te l’avais dit, tu vois que j’ai eu raison d’insister.

– Continue, continue !

– Humm, bien sûr que je continue ! Quel plaisir de baiser un joli cul de pédé comme le tien !

 

Le sénior finit par prendre son pied et se retira.

 

– Ça t’a plu ?

– Oui, j’ai un peu mal au cul !

– Allez, salut, moi je me rentre.

 

L’avocat reste là un moment sur la couchette, avec cette drôle d’impression d’avoir le cul qui refuse de se refermer. Il tâte sa bite, toute visqueuse alors qu’il ne s’est pas senti jouir, un orgasme prostatique, mais c’était bien, il n’est pas mécontent.

 

« Bon, ce n’est pas tout ça, je suis venu pour faire un repérage des lieux ! » se dit il en renouant sa serviette rose autour de sa taille, et en sortant de la cabine. Il déambula et nota dans sa tête quelques petits détails qui feront vrais quand on interrogera Desprès.

 

Lundi 8 avril

 

Ce matin Maître Bouchy s’entretient avec Achille Després dans une pièce du commissariat.

 

– Bon on a trouvé un truc pour justifier l’avance de la pendule. On va dire que vous aviez rendez-vous avec un homosexuel…

– Mais vous êtes malade ! Protesta Achille.

– Pas du tout, vous direz que vous ne vouliez pas dévoiler ça, d’abord parce que vous aviez honte et surtout parce qu’avec votre femme ce serait le divorce direct.

– Ça va être le cas !

– Même pas, votre femme est au courant de l’alibi. Surtout, il vous faut mémoriser la topologie du sauna…

– Le sauna ?

– Je vais vous expliquer…

 

Achille écrivait à ses heures perdues des petits polars dont certains avaient été publiés sous pseudonyme, il savait donc fort bien écrire des histoires et les ornementer de tous ces petits détails qui font vécu. Assimiler l’alibi proposé par son avocat ne lui posait donc pas de problèmes particuliers.

 

Achille demanda en conséquence à être entendu par le juge d’instruction ou plutôt par la juge puisqu’il s’agit d’une femme.

 

Mardi 9 avril

 

Véronique Jiquelle doit avoir la cinquantaine, visage bovin, menton en galoche, cheveux bruns coiffés courts et frisottants, et respirant la vacherie et l’abus de pouvoir trois kilomètres à la ronde.

 

– Alors on se met à table ?

– Je voudrais vous expliquer pourquoi j’ai fait avancer la pendule !

– Je vous écoute.

– Le problème c’est que ce que je vais vous dire constitue un motif de divorce avec mon épouse.

– Ce n’est pas mon problème.

– Je suis innocent du crime dont on m’accuse et si je me justifie je risque un divorce, c’est surréaliste.

– Monsieur Després, je vous rappelle que l’instruction est secrète ! Martèle la juge, maintenant dites-moi ce que vous avez à me dire ou alors on arrête, je n’ai pas que ça à faire.

– J’ai fait avancer la pendule parce que je voulais m’aménager une plage horaire pour rencontrer un prostitué gay.

– Ses coordonnées ?

– Je ne les ai pas !

– Pour prendre rendez-vous vous avez fait comment ? Internet, téléphone ?

– Non, je l’ai rencontré dans un sauna gay et comme il habitait dans mon coin…

– Vous êtes donc en train de me sortir un alibi invérifiable.

– Je n’y peux rien, moi si c’est invérifiable !

– Vous me prenez pour une imbécile ! Nous avons la copie de la facture de la prestation de Monsieur Martinov. Vous voulez me faire croire que vous avez dépensez tout cet argent pour une simple passe ?

– C’est un coup de folie, madame la juge, j’ai eu un véritable coup de foudre, ce mec était tellement beau. Je me suis dit qu’une fois, une seule fois dans ma vie…

– C’est tout ?

 

La juge feuilleta le dossier d’instruction, en fait elle cherchait un argument pour renvoyer Achille dans ses cordes.

 

– Je lis que plusieurs consommateurs du café « les ailes de France », prétendent que vous auriez eu une liaison avec Claire Brougnard, la serveuse de l’établissement.

– Merci la discrétion !

– C’est exact ou pas ?

– On s’est un peu amusé, mais de là à parler de liaison ! Et quel rapport avec le reste ?

– Peu importe, vous sautez les filles de bar et après vous me racontez que vous êtes gay !

– Je ne suis pas gay, madame la juge, je suis bisexuel !

– Ah !

 

La juge semble soudain circonspecte.

 

– Vous deviez le revoir votre type après ce prétendu rendez-vous ?

– Certainement pas !

– Parce que ?

– Parce que c’est un voleur, il a voulu me dépouiller.

– Racontez !

– Quand j’ai sorti mon portefeuille pour le payer, il me l’a arraché des mains, et là c’est un peu confus parce que ça s’est passé très vite, j’ai poussé le type, il est tombé par terre, j’ai ramassé mon portefeuille et j’ai enfourché mon vélo.

– Bon, j’ai noté tout ça ! L’entretien est terminé.

 

Véronique Jiquelle était une méticuleuse, elle n’avait pas cru un mot de ce qu’avait raconté Achille, mais l’enfoncer n’était pas pour lui déplaire et casser cet alibi tiré par les cheveux ne pouvait que renforcer la culpabilité de Després dans l’affaire du meurtre d’Arnaud Torre, elle demanda en conséquence un complément d’enquête à l’inspecteur Frémont

 

– Je vous envoie un compte-rendu résumé de ce que m’a raconté Després, je veux que vous le fassiez parler sur ses prétendues habitudes gays, vérifiez aussi le contenu de son ordinateur à ce propos.

 

Maitre Bouchy avait parfaitement briefé son client.

 

– Le sauna, je n’y suis allé que deux fois, ça me démangeait depuis longtemps, mais je n’avais pas osé franchir le pas…

– Tu pourrais me décrire l’endroit ? Demanda Frémont

– Oui !

– Et le prix de l’entrée ?

– 20 euros je crois.

– Et tu vas sur les sites pornos gay sur Internet.

– Ça m’est arrivé, mais j’efface !

 

Et surprise, parce que ça, l’avocat ne l’avait pas prévu, mais on trouva des traces de visite de quelques sites gays sur l’ordinateur d’Achille.

 

Quand Maître Bouchy sollicite une demande de liberté provisoire. Véronique Jiquelle est dubitative.

 

« D’accord, on a prouvé qu’il est à moitié gay, mais ça ne valide pas son alibi, d’un autre côté, on n’a aucune preuve, juste une énorme suspicion puisque l’avance de sa pendule lui permettait de réaliser son crime à 8 heures sans éveiller les soupçons de son épouse. »

 

Mercredi 10 avril

 

La juge d’instruction accepta sa libération provisoire assortie d’un contrôle judiciaire, mais aussi et bien sûr Achille l’ignorait, d’une mise sur écoute de sa ligne téléphonique fixe, de la surveillance de son courrier électronique et d’une filature constante.

 

– Tu peux me remercier, ta libération nous a coûté une fortune. Lui dit la Jeannette.

– Viens avec moi à la cave, on va choisir une bonne bouteille pour arroser ça !

– Vas-y je t’attends !

– Non ça me ferait plaisir que tu descendes avec moi !

– Ah bon ?

 

La cave était verrouillée par un cadenas, non pas parce que Després avait peur des voleurs, mais sans le cadenas la porte s’acharnait à rester grande ouverte et il avait horreur des portes récalcitrantes.

 

– Euh, il faut qu’on prenne quelques précautions. Pendant mon absence qui est venu ici ?

– Pourquoi…

– Parce que j’ai peur qu’on ait posé des micros ou des caméras.

– Les flics pour la perquisition, ton avocat et deux nanas bizarres, faut que je t’en parle.

– Bon, mettons-nous d’accord, on ne parle de l’affaire qu’à la cave, dans le jardin ou dehors en faisant les courses !

– Tu deviens parano !

– Possible ! C’est qui ces deux nanas ?

– J’en sais rien, elles m’ont montré deux photos, l’une du cadavre de Torre rue Beausoleil, l’autre de toi de dos en vélo toujours rue Beausoleil, les deux photos sont prises à une minute d’intervalle. Elles n’ont jamais montré ces photos à la police.

 

Després devient rouge comme une tomate.

 

– Et elles veulent quoi ?

– Elles m’ont proposé de t’aider, ce sont elles qui ont échafaudé cet alibi à la con, l’avocat, il n’a fait que suivre.

– Je suppose que ce n’a pas été gratuit ?

– Elles m’ont fait signer un ordre de virement permanent… Plus les faux frais, le déplacement de l’avocat…

– Quoi ? Et si la police examine nos comptes ?

– Les virements ne commenceront que quand l’enquête sera enterrée.

– Donc on a leurs coordonnées aux filles ?

– Oui, au départ c’était du chantage pur et simple, elles me menaçaient de filer les photos aux flics. C’est ton avocat qui m’a conseillé, il m’a expliqué que ce genre de photos n’était jamais une vraie preuve. Et il m’a proposé de leur demander de te fabriquer un alibi !

– On est pas près de s’en débarrasser de ces nanas, les maîtres chanteurs, ils sont toujours là et ils en veulent toujours plus.

– Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse, tu ne vas pas les tuer ?

– Non !

– Bon, alors maintenant que les choses soient bien claires entre nous : Tu as bien tué Arnaud Torre ?

– Oui ! Une pulsion ! Je ne sais pas ce qui m’a pris.

– C’est pas une pulsion, c’est un crime prémédité, l’avocat m’a montré la facture de la pendule !

– Après la bagarre au bistrot, j’ai eu envie de le tuer, une envie irrésistible !

– Tu aurais dû m’en parler ?

– Ben oui, c’est facile de dire après ce qu’il aurait fallu faire avant ! Mais bon, je te remercie de tout ce que tu as fait pour moi, je ne pensais pas que tu m’aimais à ce point.

 

Des larmes lui virent aux yeux et les deux époux s’étreignirent.

 

– On va faire quoi maintenant ? Demanda Jeannette.

– On va essayer de vivre comme avant comme si de rien était, il faut que tu retournes au bistrot, ça va leur faire drôle à ces connards de constater que tu es innocent !

 

L’inspecteur Frémont est déboussolé, il ne comprend pas que la juge d’instruction ai fait libérer son suspect.

 

Que faire à présent ? Trouver un autre suspect ? Pas d’indices, pas de pistes, rien ! Attendre que Després commette une faute ? Démonter cet alibi stupide ?

 

« C’est peut-être le plus facile, faut trouver la faille ! »

 

Il a alors l’idée de regarder dans les fichiers de la police s’il est question quelque part d’un escroc qui agresse ses clients homosexuels.

 

Et il tombe sur ça :

 

« Michel Tanseau, né le…. Agressions multiples d’homosexuels dont une avec coups et blessures suite à rendez-vous dans les bois… 18 mois de prison ferme… Libéré… »

 

Il a alors une idée :

 

– Sortez-moi les activités carte bleue de ce Michel Tanseau et les bornes de son téléphone pour ces deux journées

 

On lui indiqua un peu plus tard que les jours en question, l’homme ne s’était pas servi de sa carte bancaire et que son téléphone portable était resté chez lui.

 

– Ah ! Méfiant le mec ! Allez me le cueillir, je veux l’entendre comme témoin.

 

A suivre

 

PS : le passage au sauna a été écrit avec la collaboration de’Enzo que je tiens ici à remercier

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 17:03

Professeur Martinov 20 – La vieille horloge – 4 – A la recherche d’un alibi par Maud-Anne Amaro

Martinov

 

– Je pense à un truc ! Dit soudain Agnès. Ce Martinov, la police ne doit pas savoir qui il est ?

– Bof, c’est juste un réparateur de pendules ! Il n’avait vraiment pas l’air stressé quand il a vu les photos

– Il est peut-être bon comédien, je pensais qu’il pouvait être complice, mais c’est peut-être mieux que ça, c’est peut-être lui qui a commandité le crime ?

– Avec quel mobile ?

– J’en sais rien !

– Tu regardes trop de mauvais polars !

– Faudrait creuser quand même !

– C’est ça creuse, quand t’auras fini, tu me diras !

Lundi 1er avril

 

Chabadababa !

 

Ça c’est la sonnerie du téléphone portable et au bout c’est l’inspecteur Frémont qui demande à Stéphanie de passer au commissariat « pour une signature ».

 

– Non, ce n’est pas un poisson d’avril et si vous venez pas on vient vous chercher !

– Bon, bon…

 

– Font chier ! J’aime pas ça. Rouspéta-t-elle.

 

Sur place on l’a fit patienter une demi-heure sur un banc inconfortable avant qu’un képi vienne la prier de le suivre.

 

On la fait entrer dans le bureau de Frémont assis à sa place, Carli à ses côtés. Un homme est assis devant. Evidemment elle le reconnaît, c’est Achille ! Elle ne dit rien mais ne peut cacher son trouble. Achille pour sa part ne manifeste aucune réaction particulière.

 

– O.K. Asseyez-vous dans le couloir, on revient vous chercher dans cinq minutes.

 

« Quel cirque ! »

 

– Tu la connais ? Demande Frémont.

– Vous n’êtes pas obligé de me tutoyer ! Répond Achille Després.

– Je te signale que t’es en garde à vue ! Et que l’un comme l’autre on a aucun intérêt à perdre du temps, alors cette réponse ?

– Je vous répondrais quand mon avocat sera arrivé.

– Bon écoute, on ne va pas faire de la procédure, on est en « off » pas d’enregistrement, pas de de compte rendu, on veut juste savoir un truc.

– Et mon droit au silence ?

– Bon de deux choses l’une ou je demande au procureur de renouveler ta garde à vue ou tu nous répond gentiment. Alors ?

– Connais pas ! Pas du tout !

– Jamais vu ?

– J’ai peut-être dû la croiser, comme on croise beaucoup de gens.

– Vous vous souvenez de toutes les personnes que vous croisez ?

– Quand c’est une belle femme, oui !

 

Frémont demande alors au planton de conduire Achille dans la pièce contiguë.

 

– Després ne la connaît pas, mais elle, à tous les coups, elle le connaît ! Confie Frémont à son adjoint. T’es d’accord avec moi ?

– Tout à fait ! Répond Carli.

 

On fait de nouveau entrer Stéphanie.

 

– Connaissez-vous la personne qui était assise là, il y a cinq minutes ?

 

« Quel con, il m’aurait posé la question tout à l’heure, j’aurais merdé, mais là, j’ai ma réponse toute prête. »

 

– Je le connais pas, mais je l’ai déjà vu !

– Dans des circonstances particulières ?

– Il avait crevé en vélo, moi je faisais mon jogging, on a échangé deux ou trois mots et j’ai coupé court, je n’aimais pas trop la façon dont il m’avait regardé mais je me faisais peut-être des idées.

 

« Merde », se dit Frémont, « on n’avance pas !

 

– Feriez-vous un rapport entre cet homme et l’individu que vous déclarez avoir vu s’enfuir en vélo après avoir tiré mortellement sur Arnaud Torre ?

– Impossible, le mec en vélo, je ne l’ai vu que de dos !

– Avec un ciré jaune !

– Ben oui !

– Quand vous avez rencontré ce type avec son vélo crevé, vous vous souvenez comment était le vélo ?

– Pas du tout !

– Bon, vous pouvez rentrer chez vous.

 

« Després est en garde à vue, mais ils n’ont rien pour l’inculper, donc ils vont le libérer, donc ça change tout ! »

 

– On patine ! Se désole Frémont, on va garder ce guignol vingt-quatre heures, on ne sait jamais, mais s’il ne craque pas faudra bien qu’on le libère.

– Je demanderais bien un mandat au juge d’instruction pour une perq, je suis sûr que la pendule à quelque chose à nous dire. Et puis il y a son téléphone et son ordi…

– Bon, bon…

 

Mardi 2 avril

 

Effectivement !

 

Les policiers avaient recueilli les empreintes digitales des époux Després. Or les empreintes laissées sur le boitier de la pendule n’appartenaient à aucun des deux !

 

– C’est qui qui a laissé des empreintes sur cette putain de pendule ?

– Ça ne vous regarde pas, ça n’a rien d’illégal et ça ne concerne pas la police.

– Tu aggraves ton cas, connard !

 

Mais Frémont avait déjà probablement la réponse, l’interrogatoire ne revêtait qu’un aspect formel, l’ordinateur domestique d’Achille avait d’ores et déjà révélé que ce dernier avait effectué une recherche sur les « bricoleurs de mécanismes » et que son choix s’était porté sur un certain Martinov à Louveciennes.

 

– On va aller y faire un tour ! Décida Frémont.

 

Sur place, malgré ses réticences de principe, Martinov ne put faire autrement que de collaborer avec les policiers. Il leur expliqua ce que lui avait demandé Després, ce qu’il avait réalisé ainsi que les deux procédures de remplacement.

 

– Et vous n’avez pas trouvé ça bizarre ? Demanda Frémont, limite agressif.

– Il ne m’a rien demandé d’illégal ! Répondit sèchement Martinov.

 

Carli, lui, estimant que désormais l’affaire était pliée, n’intervenait pas et n’avait d’yeux que pour l’échancrure de la blouse de travail de la jolie Béatrice.

 

Celle-ci répondait aux œillades de Carli par un sourire énigmatique. Elle se disait que dans cette affaire où ils avaient été un peu légers, se mettre un flic dans la poche pouvait être utile, d’autant que l’inspecteur Carli était assez joli garçon.

 

– Et cette femme, ça vous dit quelque chose ? Demanda Frémont exhibant une photo de Stéphanie.

 

Martinov la reconnait, mais, allez donc savoir pourquoi, n’en souffle mot à l’inspecteur.

 

– Rien du tout !

– Et vous non plus ? Repris le policier se tournant vers Béatrice.

– Jamais vu !

 

Béatrice attendit que les deux policiers soient sortis pour poser la question qui lui brûlait les lèvres.

 

– Pourquoi tu leur as dit que tu n’avais jamais vu cette nana ?

– Parce que je n’avais pas envie de leur dire.

– Et pourquoi ?

– Va savoir ?

– Parce qu’elle a des gros nichons ?

– Oh ! Béatrice ! Fit-il semblant de s’offusquer ! Et puis je te fais remarquer que toi aussi tu leur as dit que tu ne l’avais jamais vu !

– Evidemment je n’allais pas dire le contraire de toi !

 

Revenu vers leur suspect, les deux inspecteurs avaient désormais la tâche facile :

 

– De deux choses l’une, ou tu nous donnes une raison valable pour laquelle ce Martinov a bricolé ta pendule et on te libère ou alors on t’emmène chez le juge d’instruction.

 

Achille Després choisit temporairement de faire valoir son droit au silence.

 

Si certains fait divers criminels sont ultra médiatisés, d’autres ne le sont jamais parce que trop banals, pas assez vendeurs ou ne surgissant pas au bon moment… et toujours est-il qu’aucun média ne parla du meurtre d’Arnaud Torre.

 

Stéphanie et Agnès sont persuadées qu’Achille a été libéré au terme de ses 24 heures de garde à vue. Aussi se pointent-elle comme des fleurs à son domicile en fin de matinée. C’est une Jeannette Després complètement effondrée qui leur ouvre la porte.

 

– Encore vous ? Mon mari n’est pas rentré. Et puis je croyais que vous vous étiez trompées d’adresse ?

– En fait, non, c’est la bonne adresse. Mais, c’est quoi le problème ? Il n’a rien à se reprocher, votre mari !

– Le problème c’est qu’on l’accuse d’avoir assassiné un bonhomme, je viens d’avoir son avocat au téléphone, c’est une machination, ça ne tient pas debout, Achille est incapable de faire du mal à une mouche ! Bon je vous raconte ça mais je ne sais toujours pas qui vous êtes !

 

Bref échange de regard entre les deux jeunes femmes qui ont bien conscience que leur présence ici ne sert plus à rien,

 

– Bon, je vous souhaite bon courage, pour votre mari, ce ne peut être qu’un quiproquo, ça va s’arranger.

– Vous n’avez toujours pas répondu à ma question ?

– Nous voulions lui présenter un produit ! Répond imprudemment Agnès.

– Un produit ? Quel produit ?

– Secret professionnel !

– Vous ne vous foutez pas un peu du monde, vous vous faites passer pour des représentantes et vous me parlez de sa garde à vue ! Vous me prenez pour une conne ?

– Pas du tout mais on ne peut pas tout vous dire ! Le secret professionnel, madame, le secret professionnel !

 

Les deux jeunes femmes quittèrent les lieux, fort énervées et se dirigèrent vers le café en face des « Ailes de France ».

 

– Bon, c’est foutu une seconde fois ! On laisse tomber ! Se désola Agnès.

 

Ce ne fut pas la nuit qui porta conseil à Stéphanie, mais l’absorption d’une mousse bien fraîche.

 

Elle en fit part à sa complice puis elles retournèrent sonner chez Jeannette Després.

 

– Encore vous, ça devient pénible ! Vous ne pouvez pas me foutre la paix ?

– On vient de changer les règles !

– Quelles règles ? Les règles de quoi ?

– On va jouer cartes sur table et vous expliquer notre rôle !

– Y serait temps. Je vous écoute !

– On peut entrer ?

– Juste cinq minutes, j’ai pas que ça à faire.

 

Sans qu’on ne les ait invités à le faire, les deux filoutes s’assirent :

 

– Voilà, on peut aider votre mari à s’en sortir !

– C’est très intelligent d’essayer de profiter de la situation, mais si vous cherchez un pigeon, c’est pas ici !

– Attendez…

– Non ! Foutez le camp d’ici !

 

Alors Stéphanie sortit son téléphone portable et activa la galerie de photos :

 

– Regardez ça et après on s’en va !

 

La photo était celle montrant Achille de dos s’enfuyant en vélo dans la rue de Beau Soleil.

 

– C’est horodaté dans les propriétés de l’image…et l’heure, c’est l’heure du crime.

 

Jeannette devint livide. Stéphanie lui montra alors une deuxième photo prise quelques secondes après la première et montrant le corps sans vie d’Arnaud Torre gisant sur le trottoir.

 

– L’heure du crime ? Mais ça ne tient pas debout, à cette heure-là on prenait notre petit déjeuner. C’est une coïncidence, c’est quelqu’un avec un vélo comme celui de mon mari !

– Ben voyons, dans la région, il y a plein de vélos jaunes et violets avec un panier en osier derrière…

– Ou alors c’est quelqu’un qui lui a piqué le vélo…

– Il est entré chez vous, il a piqué le vélo et il est venu le remettre ? Parce que votre entrée n’est pas verrouillée ?

 

La Jeannette commence à perdre pied.

 

– Mais l’horaire, l’horaire…

– Et s’il avait tripoté les pendules. D’ailleurs c’est quoi ces petites cachoteries avec Monsieur Martinov dans la cabane de jardin ?

– Hein, mais de quoi parlez-vous ? Je ne connais pas ce… comment vous dites ? Mais comment savez-vous tout ça ?

– Le hasard, ma petite dame, le hasard !

 

Jeannette ne comprend pas tout mais réalise néanmoins la raison pour laquelle les deux inspecteurs s’intéressaient tant à la belle pendule d’époque. Elle s’effondre !

 

– C’est pas vrai, il a vraiment fait ça ? Pleurniche-t-elle.

– Sauf que la police ne connaît pas ces photos. Si les flics tombent dessus, votre mari est cuit.

 

Jeannette attendit quelques longues secondes avant de réagir.

 

– Et vous comptez nous aider de quelle façon ?

– En faisant en sorte que ces photos ne tombent pas aux mains de la police.

– C’est du chantage !

– Tout de suite les grands mots ! Appelons ça un petit arrangement.

– Et en échange ?

– Juste un petit virement permanent sur un compte PayPal. Nous ne sommes pas trop cher.

– C’est dégueulasse !

– Ma pov’dame, il faut bien qu’on gagne notre vie.

– Je peux avoir un petit délai de réflexion ?

– 48 heures ? Proposa Stéphanie.

– O.K. Maintenant débarrassez-moi le plancher.

 

En sortant Stéphanie ne cachait pas sa satisfaction

 

– Elle va faire quoi pendant 48 heures demanda Agnès.

– Elle va se demander si elle peut refuser notre proposition !

– Elle ne peut pas la refuser !

– Sauf si elle veut se débarrasser de son mari !

– Ah, non, elle ne va pas nous faire ça !

 

Mais Jeannette n’est absolument pas dans cet état d’esprit, elle avait beau cocufier son mari à tour de bras, il avait beau parfois l’agacer, elle y tenait à son Achille.

 

Elle contacta Maître Bouchy, l’avocat de son mari, celui-ci n’ayant pas le temps de se déplacer proposa à Jeannette de la rencontrer brièvement lundi matin dans son bureau à Saint-Germain en Laye.

 

Mercredi 3 avril

 

Jeannette parla donc à son avocat des photos.

 

– Une photo n’est jamais une preuve, aujourd’hui avec le numérique on bricole tout ce qu’on veut, et croyez-moi il y en a des artistes !

– Donc je ne cède pas ?

– Attendez, il y a un autre élément qu’il faut prendre en compte, c’est le bricolage de la pendule. Achille garde le silence là-dessus, mais le dossier est accablant, donc pour l’instant, il n’est pas en situation de s’en sortir, alors les photos, dans la mesure où elles seraient prises en considération ne servent pas à grand-chose.

– Donc je ne cède pas ? Répéta Jeannette.

– Je peux peut-être vous conseiller quelque chose, ça n’a que peu de chance de marcher, mais autant tout essayer…

 

Jeudi 4 avril

 

Stéphanie et Agnès revinrent comme prévu

 

– Alors, vous avez réfléchi, madame Després, il s’agit de sauver votre mari.

– Vous êtes au courant pour la pendule ?

– Ben oui, c’est nous qui vous en avions parlé !

– Y compris les détails ?

– Peut-être pas, non !

 

Alors Jeannette leur expliqua ce que lui avait rapporté Maître Bouchy au sujet du bricolage effectué par le professeur Martinov.

 

– Cet élément suffit pour le faire condamner, donc vos photos n’ajouterons rien.

– C’est donc un refus ?

– Disons que j’ai une contre-proposition : si vous voulez vraiment aider mon mari, trouvez-moi une justification à ce tripotage de pendule qui ne soit pas liée au meurtre.

– Ah ! Vous permettez qu’on se concerte ?

– C’est ça, concertez-vous ! Je suis à côté.

 

Mais de sa cuisine, grâce à un miroir, Jeannette pouvait observer les faits et gestes des deux aventurières.

 

« J’entends rien de ce qu’elles racontent, mais je ne voudrais pas qu’elles me piquent quelque chose ! »

 

– On peut essayer ? Dit Stéphanie.

– Essayez quoi ?

– Faut retourner voir ce Martinov !

– Il va nous jeter !

– Pas s’il est tout seul, on attendra que sa secrétaire soit barrée, après on essaiera de l’avoir au charme !

– Toutes les deux ?

– Bien sûr, toutes les deux !

 

– Bon, on ne dit pas oui, on ne dit pas non, on vous tient au courant rapidement ! Déclara Stéphanie à Jeannette Després

 

A 16 heures, les deux filoutes, en perruques blondes et lunettes noires, se mettent en planque devant la maison bourgeoise où le professeur Martinov exerçait ses talents. A 17 h 30 Béatrice quittait les lieux. Quand celle-ci eut disparu de leur champ de vision, Stéphanie sonna.

 

– Qu’est-ce que c’est ?

– Le cabinet Dugommier…

– Je n’ai besoin de rien !

– C’est au sujet de l’affaire Després, on a juste besoin d’une précision.

 

Martinov n’est pas insensible aux charmes de ces demoiselles, de plus il ne les reconnaît pas, sinon, il leur aurait claqué la porte au nez, cependant il n’est pas si rassuré que ça

 

– Vous ne pourriez pas revenir demain matin, là je suis un peu débordé…

– Si on peut toujours revenir, mais c’est urgent, nous sommes là et on en a que pour cinq minutes.

– Bon, vous patientez deux minutes et je vous fais entrer.

 

Martinov se saisit d’une petite bombe au poivre et la met dans sa poche, on n’est jamais trop prudent. Puis les fait assoir dans le salon.

 

– Voilà c’est simple, ce Monsieur Després à qui vous avez bricolé une pendule est dans de sales draps, en fait il est accusé de meurtre…

– Stop ! Jamais au grand jamais, je n’ai demandé à Després le pourquoi de ce bricolage, comme vous dites, je m’en suis d’ailleurs expliqué avec la police. Je ne vois donc pas l’intérêt de cet entretien.

 

Et tout en parlant, notre vert professeur ne peut d’empêcher de reluquer les décolletés peu pudiques des deux filoutes.

 

– Je vais vous expliquer, pour des raisons qui nous sont propres, on veut sauver Després, or pour l’instant cette histoire de pendule le condamne. Ce qu’on aimerait c’est trouver une bonne histoire qui serve d’alibi !

– Ça va être dur ! Répond Martinov sarcastique.

– Nous aimons bien ce qui est dur ! Répond Agnès.

– Pardon ?

– Faites pas attention, nous sommes un peu coquines !

– Oui bon, ben laissez-moi vos coordonnées, si j’ai une idée, je vous la communiquerais.

– Hum ! Et vous ne nous communiquerez rien du tout ! On peut peut-être réfléchir ensemble, vous n’aimez pas notre compagnie ?

– Si, vous êtes de très belles femmes….

– Et vous aimez les belles femmes ? demanda Stéphanie

– La question n’est pas là !

 

Alors Stéphanie se lève de son siège et plaque sa main sur la braguette du professeur.

 

– En fait la question est là ! Plaisante-t-elle.

– Mais c’est quoi ces manières ?

– Ce sont de bonnes manières ! Y’a deux jolis petits lots qui sont prêt à s’envoyer en l’air avec toi pour que tu nous aides à sauver Després.

– Mais arrêtez, vous perdez votre temps, je n’aurais pas d’idée pour ça !

– Tu en as pas pour le moment, mais après une bonne séance de baise, ton cerveau va être boosté et tu vas nous trouver un truc !

– Et si je ne trouve pas ?

– Impossible !

– Voulez-vous laisser ma braguette tranquille !

– Je sens quelque chose de dur à l’intérieur.

– Vous perdez cotre temps !

 

Stéphanie a désormais dézippé la braguette du professeur qui ne proteste que formellement, une minute après la bite était sortie, une autre minute après, la fille le suçait.

 

– Elle est comment cette bite ? Demanda Agnès.

– Pas mal, pas mal un bon goût de bite, tu veux goûter ?

– Oui, pousse-toi !

– Pourquoi ? On peut le sucer à deux

 

Deux langues pour sa bite ! Imaginez l’état de notre vert professeur qui n’aurait jamais imaginé une telle chose en cette fin d’après-midi de printemps !

 

Stéphanie se régalait, elle avait beau être surtout attirée par les femmes, sucer une bonne queue restait pour elle un plaisir d’autant plus appréciable qu’il était rare, elle y mettait donc toute son ardeur et son savoir-faire, mettant tout en bouche avant de la repasser à sa camarade, puis se livrant de sa langue à un étrange ballet le long de la verge et autour du gland.

 

Le professeur Martinov était excité et bandait en continu mais ne paraissait pas prêt à jouir.

 

Initialement, dans l’esprit de nos deux coquines, les choses devaient aller assez vite ! Mais elles comprirent rapidement qu’il leur fallait faire dans la durée, et se dégagèrent un moment laissant Martinov reprendre ses esprits.

 

Cela ne les gênait pas outre mesure, au départ c’était une petite corvée sans grande importance, à présent elles étaient excitées par la situation, surtout Stéphanie d’ailleurs.

 

– Attends, ce n’est pas fini ? Lui dit Agnès on va t’en foutre plein la vue !

 

Stéphanie croyant comprendre l’intention de sa compagne, fit le geste de commencer à se déshabiller, mais Agnès la stoppa en lui adressant un clin d’œil complice fort peu discret.

 

– Regarde un peu ce qu’on va faire devant toi ! Reprit cette dernière. Le spectacle est gratuit !

 

Les deux nanas se font face. Agnès enlace sa copine, leurs visages se rapprochent et elles se roulent une pelle bien baveuse devant notre vert professeur qui se régale du spectacle et qui devine un peu la suite.

 

Effectivement, quelques instants plus tard, après s’être bien pelotées par-dessus leurs vêtements, les deux donzelles commencèrent à s’effeuiller mutuellement.

 

Et bientôt Martinov a devant lui deux magnifiques paires de seins. Magie de contrastes, d’un côté les gros seins laiteux de la grande brune Stéphanie et de l’autre les charmants obus couleur de caramel au lait de l’espiègle Agnès. Notre vieux coquin ne sait donc plus à quel sein se vouer ! Mais pour l’instant on ne lui demande rien, il reste les petites culottes, elles s’en vont rapidement. Et voilà que ces deux demoiselles exhibent leur petite chatte à notre vert professeur émoustillé comme un jeune poulain.

 

La situation les amuse et les excite de plus en plus. Agnès allait se diriger vers le professeur afin de s’en occuper un peu, mais Stéphanie attirée par les tétons de sa compagne, qu’elle connait pourtant par cœur, ne peut s’empêcher de se pencher pour le léchouiller d’abord gentiment puis plutôt goulument.

 

Martinov se masturberait bien volontiers, mais il espère secrètement que les filles finiront par se rapprocher de lui, aussi reste-t-il sage, mais la bite fièrement dressée.

 

Stéphanie se penche un peu plus cherchant à aller voir du côté de la chatte de sa comparse, mais cette fois celle-ci objecte :

 

– Tss, tss ! Retournons voir ce charmant monsieur… Mais ce n’est pas vrai qu’il est encore à moitié habillé, ce garnement ! Veux-tu te mettre à poil, pépère qu’on s’occupe bien de toi !

 

Dans d’autres circonstances notre gentil professeur se serait offusqué qu’on l’appelle « Pépère », mais présentement il s’en fiche, se déshabille, se demande un moment s’il doit conserver ses chaussettes et les enlève.

 

– Rassied-toi, on va te faire ça comme en Amérique.

 

Il ne comprend pas bien ce que les américains viennent faire là-dedans, mais peu importe, il prend place et aussitôt Agnès se met à califourchon sur lui.

 

– Faudrait un peu de musique ! Intervient Stéphanie. T’as un CD dans ton lecteur !

– Je crois oui !

 

Elle le met en marche !

 

– C’est quoi ce truc, du classique ?

– La symphonie fantastique de Berlioz.

– C’est pas mal on dirait de la musique de film !

– T’es vraiment ignare, lui réplique Agnès. Tu vois Martinov, à partir d’aujourd’hui tu ne pourras plus écouter la symphonie fantastique sans penser à nous, à nos jolis nichons et à tout ce qu’on va te faire ! C’est pas bien ça de coller des images sur la musique ?

– Si, si c’est très original ! Répond le professeur qui ne veut contrarier personne.

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Agnès tout en se déhanchant, se débrouille alors pour que son téton vienne effleurer les lèvres du professeur.

 

– Tu peux lécher, mais doucement ! Lui précise-t-elle.

 

Et il ne s’en prive évidemment pas, un téton, puis l’autre, avant que la coquine lui roule carrément un patin.

 

La bite de Martinov est coincée contre le pubis de la belle qui continue de se déhancher. Il se demande combien de temps il va pouvoir tenir à ce rythme. D’autant qu’Agnès vient de se rendre compte que notre homme est sensible des tétons et s’amuse à les lui tortiller avec énergie.

 

Et tout d’un coup, sans prévenir, elle se dégage, mais c’est pour inviter Stéphanie à la relayer. D’autres seins à lécher, une autre bouche à goûter. Le professeur sent la jouissance monter, le sang commence à affluer dans les parties supérieures de son corps. La grande brune s’en aperçoit, quitte la position, prend le sexe en bouche et le conduit vers l’orgasme.

 

Au moment de jouir, elle se retire et reçoit le sperme sur ses seins.

 

– Oh ! Pardon ! S’excuse le professeur !

– Il n’y a pas de mal, c’est bon pour la peau ! Rétorque-t-elle en se l’étalant comme elle aurait fait avec une crème de beauté.

– T’es vraiment une cochonne ! Lui dit Agnès !

– C’est pour ça que tu m’aimes !

 

Martinov encore un peu vaseux cherche de quoi s’essuyer, Agnès s’approche et lui octroie un savant nettoyage buccal.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 16:58

Professeur Martinov 20 – La vieille horloge – 3 – Agnès et Stéphanie par Maud-Anne Amaro

 

bisou1719

Frémont

– Bon, cette histoire n’est pas claire, je suis persuadé que ce Després en sait plus qu’il ne veut bien le dire. Commente l’inspecteur Frémont.

– Il a un alibi et le vélo n’est pas le même ! Répond Carli son adjoint

– Un témoignage n’est jamais fiable, la seule chose dont on soit sûr c’est l’heure du crime !

– Et à cette heure-là Després était chez lui !

– C’est peut-être pas lui l’assassin, mais ce pourrait être le commanditaire ou un complice. Je suis sûr qu’il sait quelque chose ! Suppose Frémont.

– Hum !

– On va faire un tour dans ce bistrot des « Ailes de France », on apprendra peut-être des choses.

 

Deux types, au comportement d’habitués discutent à une table de quatre. Les deux policiers s’assoient à leurs côté, Frémont sort sa carte de police provoquant la stupeur des consommateurs.

 

– Juste deux ou trois questions ! Vous êtes au courant pour Arnaud Torre ?

– Ben, oui, les nouvelles vont vites ! Répond Grandjean, le conseiller municipal.

– Il était comment, Torre ?

– Rien de particulier, un peu colérique surtout quand il avait bu un coup ! Un brave homme, très droit.

– Il buvait ?

– Parfois, mais c’était pas un poivrot non plus.

– Et pour ces messieurs ?

 

Les deux fonctionnaires de police découvrent alors une accorte personne blonde au décolleté provocant.

 

– Deux demis ! Répond Frémont. Puis se retournant vers le Grandjean : « on m’a dit qu’il s’était battu ici. »

– Oh, juste une bousculade !

– Avec qui ?

– Bof ! Achille !

– C’est qui Achille ? Demande Frémont, qui le sait très bien !

– Un client d’ici !

 

Grandjean jette un regard circulaire dans la salle :

 

– Tiens, il n’est pas là aujourd’hui !

– Il vient tous les après-midis ?

– Presque, mais pas toujours !

– Et il s’est frotté avec Torre pour quelle raison ?

– Ces deux-là, ils n’ont jamais pu s’encadrer !

– Oui mais de là à se battre ?

– C’est à cause d’elle ! Chuchote le rouquin en désignant la jolie serveuse.

– Mais précisément ?

– Précisément, j’en sais rien, vous savez moi les histoires de cul, ça m’intéresse pas !

 

« Hypocrite ! »

 

– Bon, on va aller voir la petite dame !

 

Frémont et Carli s’approchent du comptoir tenu par Claire, la pulpeuse blondinette

 

– Police, on peut discuter en privé cinq minutes ?

– Moi je veux bien, mais je fais comment pour le service ?

– On s’assoit tous les trois, si quelqu’un vous appelle, vous le servirez.

 

Une fois attablé, Frémont demande :

 

– Je suppose que vous êtes au courant pour Arnaud Torre ?

– Oui !

– Quelles étaient vos relations avec lui ?

– Des relations de serveuse à consommateur ! C’est tout !

– Rien d’autre ?

– Ben non, faut pas déconner, non plus !

– Et il était comment ?

– Un peu lourd, mais bon c’est un bistrot populaire ici, c’est pas le Rotary-club !

– Oh m’a dit qu’il s’était battu à cause de vous.

– Battu, c’est un bien grand mot, Torre a envoyé un pain à l’autre et ça s’est arrêté là.

– Et l’autre, c’est qui ?

– Achille Després. Un peu spécial, mais pas méchant. Tiens, il n’est pas là aujourd’hui ?

– Vous n’avez rien à me dire qui pourrait faire avancer l’enquête ?

– Ben non.

 

Stéphanie et Agnès

 

Les deux jeunes femmes laissent passer cinq minutes puis sonnent chez le professeur Martinov.

 

– On peut vous parler cinq minutes ? C’est urgent et important !

– Ben je vous écoute, Répond Martinov un peu interloqué.

– On peut rentrer ?

 

Martinov ne sent pas trop ces deux amazones.

 

– Béatrice, tu peux venir, on a du monde.

 

Martinov fait installer les deux filles, Béatrice, les rejoint.

 

– C’est que, commence Stéphanie, c’est personnel, très personnel.

– Mettez-moi sur la voie et j’aviserai, mais pour l’instant Béatrice reste là et je vous fais remarquer que vous ne vous êtes pas présentées.

– On allait le faire ! Stéphanie et Agnès, préparatrices en pharmacie. Alors voilà je vous prête mon téléphone, je vais vous demander d’examiner les quatre dernières photos de la galerie, allez les consulter dans un coin, je pense qu’ensuite nous pourrons rester tous les trois pour la suite. Ne tentez pas de les effacer, ça ne servirait à rien on a une sauvegarde.

 

Martinov se demande ce que peuvent être ces mystérieuses photos, et s’en va les examiner dans un coin.

 

Evidemment tout cela commence par la fin : la première photo montre le professeur accompagné d’Achille, sortant du pavillon de ce dernier

 

« Et alors ? »

 

La deuxième montre le vélo d’Achille garé près de sa baraque de jardin.

 

« J’y comprend rien ! »

 

La troisième montre un homme gisant à terre, son chien emberlificoté dans sa laisse à côté de lui ! »

 

« C’est quoi ce cirque ? »

 

La quatrième montre un type en vélo, de dos…

 

« Donc, c’était Després sur le vélo ! Et alors ? »

 

Il revient à sa place

 

– Qu’est-ce que vous essayez de me dire ?

– Si vous recherchez l’horodatage des photos vous constaterez qu’il s’est déroulé moins d’une minute entre les deux dernières photos que vous avez regardé.

– Et alors ?

– Et alors, on va parler de tout ça ! Uniquement tous les trois !

– Non on reste à quatre !

 

Les deux filoutes se concertent du regard.

 

– Bon alors tant pis, on arrête là, je vous téléphone dans dix minutes, pour votre sécurité il vaudrait mieux ne pas mettre le haut-parleur. Donnez-moi votre numéro, ça m’évitera d’aller le chercher sur Internet.

– Bon écoutez, je ne sais pas ce que vous cherchez, mais si vous pouviez aller voir ailleurs, ça m’arrangerait.

 

Les deux femmes s’en vont sans un mot, puis regagnent la moto, mais ne démarrent pas.

 

– On va le laisser mijoter dix minutes !

 

Martinov fait une rapide description des photos à l’attention de Béatrice.

 

– J’y comprends rien, mais ça sent le chantage, à mon avis elle se gourent de client, on va bien voir ce qu’elles vont me dire au téléphone, je laisserais l’ampli

 

– Allô Monsieur Martinov, alors, je vous explique mieux : le gars qui s’enfuit en vélo c’est Achille Després, le cadavre c’est Arnaud Torre !

– Et qu’est-ce que vous voulez que ça me fasse ?

– Sauf que si j’envoie la photo où l’on vous voit avec Després, il vous faudra une bonne explication.

– C’est tout ? Vous avez autre chose à me dire ?

– Ben, oui, on va négocier un petit virement permanent et on n’en parlera plus.

– Pauvre tarée ! Conclue-t-il en raccrochant.

 

Béatrice ouvre de grands yeux étonnés.

 

– J’ai peut-être pas tout compris, là !

– Apparemment il y a eu du grabuge, Després a peut-être agressé un type ! Qu’est-ce que j’y peux, moi ! D’ailleurs c’est peut-être bidon, puisqu’on ne voit personne à côté du corps.

– En admettant que Després ait fait une bêtise, elles ont cru que t’étais dans le coup ?

– Quelque chose dans le genre, oui !

 

Stéphanie et Agnès sont allées se rafraichir dans un bistrot proche (non pas aux Ailes de France, en face).

 

– On s’est trompé de client ! On fait quoi ?

– Retour au plan A, on fait chanter Després.

– O.K. Demain on attend qu’il sorte et on le branche.

 

L’inspecteur Frémont n’en démord pas, pour lui l’assassin, c’est Després, soit directement, soit par l’intermédiaire d’un homme de main.

 

– On a le témoignage de sa femme ! Objecta, son adjoint Carli.

– Ça ne vaut pas un clou, c’est sa femme, elle peut même être complice.

– J’ai pas eu cette impression !

– Ben moi, si !

– J’ai bien envie d’y retourner demain matin pour fouiller un peu !

– Sans mandat ? Le juge d’instruction ne marchera jamais avec si peu d’indices.

– On va se bricoler un papelard, il n’y verra que du feu.

 

Le soir avant de se coucher, Després se débarrassa du pistolet et de la cassette audio dans un container à ordures.

 

Vendredi 29 mars

 

Il est 6 heures du matin, Frémont et Carli, aussi mal réveillés l’un que l’autre, sonnent chez les époux Després et les réveillent.

 

– Merde ! C’est qui à cette heure-là ? Bouge pas, je vais voir ! Bougonne Achille.

– Police ! Annonce Frémont par l’Interphone

– A cette heure ?

– C’est l’heure légale, on a un mandat de perquisition !

 

Achille balise et leur ouvre en robe de chambre.

 

– Y’a quoi dans cette baraque sur le côté ? Demande Frémont

– Des outils de jardin.

– On va aller voir !

 

L’inspecteur jette un regard circulaire dans la baraque, ouvre les deux tiroirs de la vieille table en bois qui sert d’établi et sur laquelle le tournevis ayant servi à démonter et à remonter l’horloge a été laissé.

 

– C’est quoi, ça ? Demande l’inspecteur.

– Ça s’appelle un tournevis ! Répondit Després, sarcastique.

– Je le vois bien ! Ce n’est pas un outil de jardin !

– Bravo !

– Et qu’est-ce que ça fout là ?

– Je sais pas ! A moins que ce soit l’arme de mon prochain crime.

– Ça t’amuse de faire le malin, connard !

– Vous pourriez me parler correctement ça m’arrangerait !

– Quand tu seras mis en examen pour le meurtre d’Arnaud Torre, tu feras moins le mariol. Bon on va faire un tour dans le pavillon !

– Faites comme chez vous !

 

Sur place, Frémont ouvre tous les tiroirs et les placards que comportent les pièces d’habitation.

 

– Il y a aussi une cave et un grenier ! Se moque Achille.

– Et ta sœur !

 

– On cherche quoi au juste ? Demanda Carli.

– Des indices !

– Dis, je pense à un truc, s’il avait bricolé les pendules pour asseoir son alibi !

– C’est pas con, ça, mais comment le prouver ?

– On va faire le tour des pendules, on verra bien !

 

C’est ainsi qu’ils arrivèrent devant la vieille pendule d’époque.

 

– C’est joli, ça ? C’est quel style ?

– Rococo ! Répondit Achille en rougissant comme une tomate.

– Oui bien sûr ! Répondit l’inspecteur qui n’y connaissait rien. Mais vous êtes tout rouge !

– Vous n’allez pas me la casser, j’y tiens !

– Mais non !

 

L’inspecteur consulte sa montre, et constate que la pendule est pile à l’heure.

 

« Trop bizarre, ces vieilles pendules retardent toujours ! »

 

– Elle se règle comment ?

 

« Enfin la bonne question ! » se dit Achille. La question qui va les baiser ! »

 

– C’est une vraie galère, quand on change d’heure, j’y passe un temps fou.

– C’est combien, un temps fou ?

– Presque une heure !

– Montrez-moi !

– Je vais chercher un tournevis et une pince.

 

Achille commence alors une longue démonstration, démontage du boîtier, puis action difficile à l’aide de la pince sur une roulette difficile d’accès et pas évidente à manœuvrer.

 

– Faites voir, propose l’inspecteur !

 

Ce dernier finit par se rendre à l’évidence, c’est effectivement une galère.

 

– Bon on s’en va ! Propose Frémont.

– Je peux revoir la cabane de jardin ? Propose Carli.

 

Frémont ne cherche pas à comprendre. Sur place Carli ramasse le tournevis laissé sur la table.

 

– Je vous l’emprunte ! Dit Carli. Vous m’aviez bien dit que ce serait l’arme de votre prochain crime, alors ça vous empêchera de faire des bêtises.

 

Frémont et Achille se demandent alors si Carli ne vient pas de péter un câble.

 

Une fois sorti, ce dernier s’explique en sortant de sa poche deux tournevis, car il a subtilisé aussi celui ayant servi à la démonstration.

 

– T’as vu, les embouts sont les mêmes ?

– Et alors ?

– Et alors, en étant vicelard, on peut imaginer que Després soit venu tripoter sa pendule en cachette dans sa cabane pendant que mémère était occupée.

– T’es pas con quand tu veux !

– Mais comment le prouver ?

– J’ai une idée, on y retourne !

 

Achille Després n’en croit pas ses yeux quand il voit les deux poulets revenir.

 

– On a eu un remord, on vous a rapporté vos tournevis.

– Pardon ?

– Mais tu vas à nouveau ouvrir ta pendule, quelque chose a dû m’échapper.

 

Fébrile, Achille rouvre le boîtier.

 

– Stop ! Pas la peine d’aller plus loin ! Dit Frémont en passant son doigt sur le socle intérieur non amovible de la pendule

– Je fais quoi ?

– T’as vu mon doigt ? Il est plein de poussière !

 

Achille vient de comprendre, cette fois, il ne rougit pas, il blêmît.

 

– Tu nous expliques pourquoi il y a plein de poussière sur le socle et aucune sur le boîtier.

– Parce que le boîtier est protégé de la poussière !

– Hum, replace-le, on va faire un test.

– Mais enfin !

– Ou alors tu avoues que tu as tué Arnaud Torre !

– N’importe quoi !

– Madame Després apportez nous un peu de farine s’il vous plait.

– Mais pourquoi faire ?

– Vous verrez bien, c’est une surprise !

 

Fremont prend un peu de farine dans ses mains et l’applique autour du boitier fermé.

 

– Maintenant tu ouvres !

 

Un peu de farine est passé, pas beaucoup, mais il y en a, donc il y aurait dû avoir de la poussière. CQFD

 

– Bon, on l’embarque, passe-lui les menottes !

– Mais, ça ne va pas, j’ai rien fait ! Proteste Achille.

– Ta gueule ! Embarque-moi aussi cette pendule.

 

Carli souffle alors à son supérieur que ce n’est pas trop légal, puisqu’ils n’ont aucun mandat de perquisition.

 

– T’as raison, on reviendra avec un vrai mandat de perquisition quand ce connard aura avoué son crime, mais lui on l’embarque..

 

Et voilà ! Achille Després se retrouve en garde à vue, cuisiné par les deux inspecteurs,  il adopte une ligne de défense simpliste en trois points, en accord avec son avocat,:

 

– A l’heure du crime, il prenait son petit déj avec mémère.

– Il n’a pas de mobile, la dispute avec Torre n’en constituant pas un.

– Quant au tripatouillage de la pendule, il affirme haut et fort que ça ne regarde pas la police.

 

Et pour le reste il invoque son droit au silence.

 

Samedi 30 mars

 

Stéphanie et Agnès font le pied de grue depuis 8 heures du matin devant le pavillon d’Achille.

 

– Bon, il n’a pas l’air décidé à sortir ! On va entrer !

 

– Monsieur Després n’est pas là ?

– C’est pourquoi ? Demande l’épouse mal réveillée et passablement énervée.

– C’est personnel !

– L’est pas là !

 

Les deux filles n’ont absolument pas prévu cette situation et s’échangent un regard d’impuissance.

 

– On pourra le voir à quelle heure ?

– Mais j’en sais rien ! Vous êtes qui, d’abord ?

– Des copines ! Répond imprudemment Stéphanie.

– Des copines ?

– Oui en fait, des connaissances, quoi ?

– Des connaissances de quoi ?

– Bon, on va vous laisser, on reviendra cet après-midi.

– Mais qu’est-ce que vous lui voulez à mon mari ?

– C’est personnel, on vous dit !

– J’espère que c’est pas vous qui l’avez entraîné dans une sale histoire ?

 

Une nouvelle fois, les deux jeunes femmes sont prises au dépourvu.

 

– Quelle sale histoire ?

– L’histoire que ce matin, les flics sont venus le chercher. Répond Jeannette Després, noyant la fin de sa phrase dans des sanglots.

 

– On s’est trompé d’adresse, on vous laisse ! Dit Stéphanie, entraînant sa complice vers la sortie.

 

Les deux jeunes femmes rentrent chez elles. Stéphanie se veut fataliste :

 

– Les flics sont trop forts, ils l’ont déjà arrêté, j’avais pourtant bien brouillé les pistes

– On laisse tomber, on ne peut pas gagner à tous les coups.

– Sauf que nous on ne gagne jamais !

– Viens donc dans mes bras, je vais te consoler ! Lui propose Agnès

 

Il serait peut-être temps, ami lecteur, que l’auteur vous décrive un peu mieux ces deux aventurières qui vont jouer un rôle important dans cette histoire à dormir debout !

 

Elles ont toutes deux moins de trente ans, et vivent ensemble. Lesbiennes ? Oui, d’ailleurs elles se sont rencontrées dans une boite pour gays et lesbiennes, mais pas exclusives, Stéphanie est une grande brune, jolie visage ovale, cheveux longs et raides, peau très blanche, et sourire carnassier, pas un canon, mais presque. Elle possède deux petits tatouages, une tête de diable sur le bras gauche, un petit cœur sur la fesse droite, à la demande de sa compagne, elle ne se rase pas les aisselles et sa touffe reste… touffue. Agnès est plus petite de bien une tête, cheveux acajou, avec un cul d’enfer, et un pubis taillé en ticket de métro, la peau légèrement mate, petit format mais gros tempérament.

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Quelques câlins réciproques sur les bras, quelques mains aux fesses, un gros bisou baveux et c’est parti. Agnès adore dominer sa compagne durant leurs jeux érotiques et comme Stéphanie est un peu maso, elles se complètent donc fort bien.

 

– A poil, ma salope !

– Hum, qu’est-ce que tu vas me faire ?

– Tu le verras bien, grosse pouffe !

 

Les voilà nues toutes les deux, face à face, un joli contraste entre la grande brune à la peau pâle et aux seins lourds et la petite rousse à la peau couleur de caramel dont la jolie poitrine semble défier les lois de la pesanteur.

 

Agnès pince assez fortement les tétons de sa camarade et les fait rouler sans ses doigts, puis elle s’affale dans le fauteuil.

 

– Mets-toi à genoux devant moi ! Ordonna Agnès. Et viens me lécher mes pieds.

 

Stéphanie commence à balayer le dessus du pied de sa langue avant de s’attarder sur les orteils et principalement le gros qu’elle lèche comme elle le ferait d’une petite bite.

 

– Continue, tu me fais mouiller, grosse salope ! Tiens regarde, je ne raconte pas de bêtises

 

Agnès se releva et s’approcha de Stéphanie de manière à ce que sa chatte vienne se coller à sa bouche.

 

La langue de la brune vint alors fureter dans l’abricot humide de sa compagne.

 

– Hum c’est bon ce que tu me fais, mais arrête un peu je vais pisser.

– Vas-y pisse-moi dans la gueule !

– Je vais me gêner, tiens !

 

Un mince filet d’urine ne tarda pas à jaillir de l’intimité d’Agnès pour aller s’engloutir dans le gosier de Stéphanie.

 

– Alors c’est comment ?

– Hum, délicieux !

– Ça a quel goût ?

– Un petit arrière-goût de café peut-être ! Tu peux m’en faire encore une goutte ?

– Et puis quoi encore ? C’est pas Noël ! Je vais essayer, ne bouges pas, retire tes mains de mes cuisses, je me concentre. Attention ça vient !

– Hum ! Merci ! Qu’est-ce que j’aime ça !

– Maintenant tu vas me lécher le trou du cul !

– Mais ta chatte ?

– Je t’ai dit de me lécher le trou du cul ! Qui c’est qui commande en ce moment ?

– C’est toi, mon Agnès !

 

Elle se tourna, Stéphanie lui écarta ses jolis globes fessiers bien fermes et approcha la langue de l’œillet fripé de sa complice.

 

– Hum ! il est trop bon ton cul !

– Je ne te demande pas quel goût il a ?

– Un léger gout de merde, c’est ça que tu voulais entendre ?

– Peut-être !

– Tu veux un doigt ?

– Je veux plein de doigts !

– C’est parti !

 

Un pour commencer qu’elle mouille abondamment, puis deux autres suivent et se mettent à faire des va-et-vient en un rythme infernal.

 

– Tu vas me faire jouir du cul, ma salope !

– Tu es bien contente de la trouver, ta salope !

– Je ne dis pas le contraire ! Continue ! Continue ! Je vais jouir ! Aaaaah !

 

Stéphanie retire ses doigts et les porte à sa bouche !

 

– Tu fais quoi ? Lui demande Agnès d’un air faussement innocent.

– Tu le vois bien ! Je lèche mes doigts !

– T’es une cochonne !

– Je sais !

– Y’avait du caca ?

– Juste un peu, j’adore !

– Fais-moi voir le tien !

– Si tu t’exprimais clairement, je comprendrais mieux !

– Ton cul ! Andouille !

– Voilà, voilà !

 

Stéphanie se retourne et se met à dandiner du croupion comme une danseuse africaine.

 

– Putain ce cul ! Qu’est-ce qu’il est beau, on dirait une statue grecque !

– C’est nouveau ?

– Les sculpteurs grecs ont sculptés les plus beaux culs du monde, c’était leur truc ! Pour les nichons ils étaient moins balèzes !

– T’as qu’à me faire un cours d’histoire de l’art pendant que tu es !

– Mais c’est qu’elle serait impertinente, cette pétasse !

– Hi ! Hi !

– Ne bouge pas, je vais chercher de quoi te foutre une bonne correction !

– Oh là là ! J’ai peur ! Se moque la belle brune.

 

Agnès s’en va chercher un magnifique martinet qu’elle a acheté en sex-shop et dont le manche est constitué d’un superbe godemiché. Elle le lui présente devant sa bouche !

 

– Vas-y ! Lèche la bite du martinet ! Montre-moi comment tu fais la pute !

 

Stéphanie se prend au jeu et lèche le sex-toy en latex effectuant les mêmes mouvements de langue et de bouche que s’il s’était agi d’un vrai pénis.

 

– Ça te plait, hein grosse pouffe ?

– Ça ne vaut pas une vraie !

– Arrête tes conneries, tu n’aimes pas les hommes.

– J’aime pas les hommes, mais j’aime bien les bites !

– Salope !

– Parfaitement !

 

Agnès lui ôte le joujou de la bouche, contourne son amie et se met à taper en cadence sur son joli postérieur qui ne tarde pas à devenir rouge comme une tomate.

 

La pauvre Stéphanie, râle, rouspète et gesticule, mais comme finalement elle aime ça, elle finit par mouiller son entre-jambe.

 

– Arrête, viens me lécher, je n’en peux plus !

– Ma pauvre bibiche ! Et tu te figures que parce que tu me le demandes, je vais m’empresser de le faire ?

– Si tu le fais pas, je vais me palucher toute seule comme une grande fille !

– Mais, non ! Je vais te la lécher, ta minette !

– Où tu vas ?

– Chercher une serviette !

 

Stéphanie s’est assiste sur le modeste fauteuil, une serviette sous les fesses, les cuisses écartées. Agnès vient entre ses jambes et pointe sa langue dans le fouillis trempé de ses chairs intimes.

 

– Te ne me fais pas une goutte de pipi, toi ?

– Fais-moi jouir, je pisserais après !

 

Mais voilà qu’un intrus se pointe inopinément, l’intru c’est Roxy, leur labrador beige qui sans doute attiré par l’odeur du sexe vient tourner autour d’elles.

 

– Roxy, on ne t’a pas invité ! Rouspète Agnès !

– Laisse-le, il a bien le droit de s’amuser

 

Agnès tente de se concentrer sur la chatte de sa compagne, mais le chien est passé derrière elle et commence à lui lécher le cul.

 

– Comment veut-tu je te lèche dans de tels conditions ! Oh quelle langue, il a ! Il est déchaîné.

– Attend je vais faire diversion ! Annonce Stéphanie qui se décale légèrement. Viens mon gros toutou, viens lécher la chatte de ta maîtresse !

 

Elle imprègne ses doigts de ses jus intimes et les tend vers le chien qui approche son museau. La main se déplace vers la chatte, le chien suit, et hop le voici en train de lécher l’abricot de la jolie brune.

 

– Vas-y mon chien, fait bien jouir ta maîtresse, puisque cette salope d’Agnès m’a laissé en rade !

– T’es gonflée, toi ! Proteste l’intéressée !

– Ben quoi, c’est vrai ! Aaaah, c’est bon ce qu’il me fait !

– On se calme !

 

Et pendant que Roxy continue de lécher, Agnès s’intéresse à sa bite qu’elle a pris en main Elle semble fascinée par ce long machin rose qu’elle connait pourtant fort bien et ne tarde pas à le lécher bien comme il le faut.

 

Stéphanie se met soudain à jouir comme une damnée, puis après quelques secondes de récupération vient aider sa compagne à sucer la bite du chien.

 

– Je suis sûre que t’aimerais qu’il t’encule ! Lui dit Agnès.

– T’as raison, je me mets en position, guide-le !

 

L’instant d’après le chien couvrait littéralement sa maîtresse et la sodomisait en cadence en respirant bruyamment.

 

Et quand il eut fini, il s’en alla !

 

– Ben il nous laisse en plan ?

– Ben, oui c’est un chien, il ne va pas te demander une cigarette.

– Viens me finir, je veux jouir encore !

– J’arrive ma belle !

 

Agnès se régala plusieurs minutes des sucs de sa compagne en la gratifiant de larges coups de langues, puis elle attaqua le clitoris qui n’attendait que ça. A peine fut-il effleuré que Stéphanie hurla son plaisir.

 

Agnès ne bougea pas, resta bouche contre chatte. Elle attendit que sa partenaire reprenne ses esprits puis compris qu’elle libérait sa vessie. La gorgée d’urine qu’elle avala lui parut délicieuse.

 

Elle en conserva une partie en bouche et vient rouler un patin à la grande brune. Cette dernière ne fut pas surprise, ce genre de choses faisait depuis longtemps partie de leur catalogue de fantaisies érotiques.

 

– On fait une sacrée paire de salopes ! Commenta Stéphanie.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 16:55

Professeur Martinov 20 – La vieille horloge – 2 – Assassinat matinal par Maud-Anne Amaro

StampBea

 

– J’ai tout entendu, Confia Béatrice au professeur quand le client fut parti. Tu ne lui as pas demandé pourquoi il voulait faire ça !

– Pourquoi faire ? Si c’est un truc anodin il finira par me le dire, si c’est un truc inavouable, il doit avoir un gros mensonge tout prêt.

– T’es pas con, toi ! N’empêche t’as vu comment il me regardait ce vieux cochon ?

– Le vieux cochon, il doit avoir le même âge que moi.

– Oui mais toi t’es un gentil cochon !

– Et puis tu l’aurais pas provoqué avec ta blouse à moitié ouverte.

– Ben quoi, j’ai chaud !

– Ben enlève-la complétement, on n’est plus que tous les deux !

– Oh, je te vois venir toi !

Mais Béatrice prend le vieux professeur au mot et se retrouve devant lui en culotte et soutien-gorge et le nargue :

 

– Et maintenant on fait quoi ? Demande-t-elle d’un air faussement candide.

– On peut faire des tas de choses !

– Un Monopoly, un scrabble ?

– Non, quelque chose de plus coquin !

– Une turlutte ?

– Par exemple !

– Alors d’accord, sors-moi ta bite que je m’en occupe.

– Tu ne retires pas ton soutif ?

– Tu ne les connais pas encore par cœur, mes nénés ?

– Si, mais je ne m’en lasse pas !

 

Béatrice envoya valser le soutien-gorge et la culotte par la même occasion tandis que le professeur baissait son pantalon dégageant une bite demi-molle.

 

– Bon dis donc, toi, faudrait voir à bander un peu mieux quand je te montre mes nichons !

– Eh, c’est que j’ai plus 18 ans !

– Moi non plus ! Enlève ta chemise, je vais t’arranger ça !

 

Effectivement, après que Martinov eut retiré sa chemise blanche, Béatrice vint lui pincer et lui tortiller les tétons ce qui eut pour effet de redresser Popaul de façon spectaculaire.

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– C’est quand même mieux comme ça ! Dit-elle en se baissant pour placer ce chibre tendu dans sa bouche et d’effectuer quelques savants pompages.

 

Elle ne prolongea pas longtemps sa fellation, et l’excitation venant en suçant, elle eut envie de faire davantage de choses qu’une pipe vite fait et proposa au professeur de continuer ce petit jeu sur son lit douillet.

 

– Et tu vas me faire quoi ?

– Plein de choses que tu aimes ! Mais toi tu as intérêt à bien me lécher !

 

Dans la chambre, après s’être déshabillé, le professeur se plaça spontanément en levrette.

 

– Ben qu’est-ce que tu fais, comme ça, à me montrer ton cul ?

– Je me disais que tu allais peut-être me mettre un gode dans le cul ?

– Ben voyons, là où y’a de la gêne, il n’y a pas de plaisir ! Ben moi j’aurais préféré que tu t’occupes d’abord un peu de moi !

– Mais ce n’est pas un problème, il suffit de demander, ma chère !

 

Et Béatrice s’étale sur le lit, cuisses écartées.

 

– Allez, au boulot Martinov ! Et si tu veux que je t’encule avec le gode, t’as intérêt à me faire jouir comme il faut !

– J’arrive !

 

Depuis le temps qu’ils font des coquineries ensemble, le professeur sait parfaitement comment sa belle assistante fonctionne.

 

La langue du professeur se met à pratiquer de larges balayages sur le sexe de son assistance et se régale de ses sucs.

 

Lorsque Béatrice commence à geindre très légèrement, il pourrait porter l’estocade en lui suçant son petit bouton d’amour, mais il préfère faire durer le plaisir. Alors il mouille son doigt, lui introduit dans le rectum et le fait aller et venir avec énergie.

 

– Ah ! Oui ! C’est bon ! Continue à me doigter le cul. Mets un deuxième doigt ! Aaaah !

 

Le sang commence à affluer au visage de la jeune chimiste. Martinov active maintenant deux doigts et attaque cette fois le clitoris, provoquant un orgasme fulgurant et fort humide de sa jolie partenaire.

 

Le professeur la regarde avec beaucoup de tendresse. Ses seins perlés de gouttes de transpiration lui apparaissent magnifiques et son visage respire le bonheur et la plénitude.

 

Martinov et Béatrice ne se sont jamais considérés comme amant et maîtresse, mais il existe entre eux depuis le début de leur collaboration une saine complicité érotique.

 

Il est donc assez rare que Martinov éprouve le désir d’embrasser son assistante sur la bouche, mais aujourd’hui il le fait et Béa accepte de bon gré ce baiser.

 

Ils contemplent tous les deux le dessus de lit, trempé.

 

– On a encore oublié de poser une serviette ! Se désole-t-il

– J’apporterais ça au pressing ! Oh mais dis-moi t’es tout dur, toi ?

 

Effectivement, en ce moment notre bon professeur bande comme un bout de bois.

 

– Allez, maintenant, Martinov, gare à ton cul ! En levrette, cul tendu !

 

Béatrice encapote le godemiché, mais l’introduit pas de suite prenant un malin plaisir à titiller de sa petite langue le trou du cul du professeur lequel comme vous vous en doutez se tortille d’allégresse. Et tout d’un coup sans prévenir la jeune femme se mouille un doigt et l’enfonce dans le fondement de son vieux complice.

 

– A mon tour, de te doigter le cul ! Il n’y a pas de raison, non ?

– Oui, mais moi je t’en avais mis trois !

– Ne sois pas trop gourmand, attention je suis où il faut là ? Demanda-t-elle en pointant l’extrémité du gode sur son anus.

– Vas-y ! Aaaaah !

– C’est bon ?

– Enfonce le bien, fait le vibrer !

– C’est tout, tu veux pas que je mette un peu de musique pendant qu’on y est ?

– Aaaah, c’est bon, continue !

– J’arrête pas !

 

Et tout d’un coup Béatrice retire le gode !

 

– Aaaah, que c’est bon ! Mais tu ne continues pas ?

– Mais si, je vais le remettre ! Tiens voilà t’as vu comme il glisse bien dans ton cul !

– Oh là là, tu me gâtes aujourd’hui !

– Pourquoi « aujourd’hui » ? Je te gâte toujours !

 

Bref ce petit jeu sur l’air de « Je rentre, je sors » dura quelques minutes, mais comme tout à une fin, même les bonnes choses) elle retira définitivement le gode.

 

– Je vais te finir ?

– Finis-moi !

– A moins que tu veuilles une petite goutte de mon pipi.

– Tu sais bien que je suis toujours partant !

– Cochon !

– Mais tu aimes bien t’amuser avec ton vieux cochon !

– Ais-je dis le contraire, mon cher ?

– On va dans la salle de bain !

– Pas la peine, je vais te faire juste une goutte, directo dans la bouche !

 

Martinov étant allongé sur le dos, Béatrice vint poser sa chatte sur sa bouche et se laissa aller. Effectivement, son envie de pipi était bien pauvre, mais elle combla néanmoins notre coquin de professeur, qui bandait toujours comme un jeune homme.

 

– Ne bouge pas, lui dit-elle, en sortant une capote de la table de chevet et en la déroulant sur sa bite, je vais m’enculer sur toi.

 

C’est ainsi que Béatrice rejoua la chevauchée des Walkyries mais sans la musique, faisant coulisser la bite tendue du professeur dans son joli petit cul. Elle en tarda pas à manifester son émotion en criant des « Oh » et des « Ah », tandis que Martinov, incapable de se retenir davantage explosait sa jouissance.

 

– Ça fait du bien ! Commenta la jolie blonde avant de se diriger vers la salle de bain afin de prendre une bonne douche.

 

Le professeur, lui s’assoupit quelques instants, Béa le laissa dormir.

 

L’après-midi, Achille revint afin de conduire le professeur Martinov chez lui, enfin pas tout à fait chez lui, puisqu’arrivé sur place, il l’invita à l’attendre à l’intérieur de sa cabane de jardin.

 

– Ma femme ne doit pas être au courant de ce qu’on fabrique, à cette heure-là elle fait sa sieste, je vais chercher la pendule.

 

Martinov se contenta de regarder comment on pouvait retirer le mécanisme du boîtier, il prit des photos et nota quelques cotes.

 

– Ça me parait faisable, je regarde ça de plus près et je vous envoie un devis.

– Non, non rien par la poste.

– Par mail alors ?

– Non par téléphone ! C’est moi qui appellerai, je n’ai pas de portable. Bon je vais remettre la pendule à sa place et je vous raccompagne.

 

Mercredi 27 mars

 

Huit jours plus tard, le professeur Martinov avait bricolé un quadruple mécanisme dont il était fort fier, il ne restait plus qu’à aller le fixer.

 

Achille n’avait fait aucune difficulté pour le prix et avait réglé la prestation en espèces.

 

Il y a environ deux ans, une série de cambriolages avait troublé la paisible vie des habitants des Hauts-Bois, Peu rassuré, Achille avait alors acheté aux puces et « sous le manteau » un pistolet assorti de trois chargeurs, en rentrant il l’avait essayé dans la forêt, puis dissimulé sous sa table de chevet. Quand les cambrioleurs finirent par se faire pincer, il remisa arme et chargeurs dans un coin de sa cabane de jardin. Il n’informa jamais son épouse de cette acquisition.

 

Ce matin, il a ressorti le pistolet de sa cachette et l’a de nouveau essayé contre un tronc d’arbre qui n’avait rien demandé.

 

Il est ensuite allé chercher le professeur Martinov qui substitua le mécanisme d’origine de l’horloge par le sien.

 

Jeudi 28 mars

 

Comme toutes les nuits, Achille se lève afin de satisfaire un petit besoin naturel, il en profite pour avancer la montre de sa femme et la pendule de la cuisine d’une heure, puis se recouche.

 

A 7 heures, alors que toutes les pendules marquent 8 heures. Achille se lève prend sa douche, fait chauffer le café pendant que madame se lève.

 

Il y a dans la cuisine, un vieux poste de radio à cassettes, la veille, il a enregistré la radio entre 8 heures et 9 Heures. Quand sa femme s’installe dans la cuisine, il déclenche discrètement le vieux lecteur de cassettes.

 

Mal réveillée, sa femme ne se rend pas compte que le poste débite les mêmes âneries que la veille.

 

A 8 heure 45, heure des pendules, Achille s’en va comme tous les jours chercher son journal.

 

Sauf qu’aujourd’hui il n’ira pas chercher le journal, il a pris celui de la veille et le rapportera comme s’il venait de l’acheter !

 

Il enfourche son vélo et fonce vers le quartier de « beau soleil » qui jouxte le village, il sait parce que l’intéressé le répète assez souvent qu’à cette heure-là Arnaud Torre sort balader son chien, juste après le bulletin d’information de la radio.

 

Il l’aperçoit, le double, fait le tour du pâté de maison et quand il estime qu’il peut agir sans témoin, il lui tire dans le dos une balle de son 7,65, à dix mètres de distance. Torre s’écroule, Achille arrive à sa hauteur et lui loge une nouvelle balle dans la tête. On n’est jamais trop prudent ! Puis il pédale comme un sprinter pendant que le chien dont la laisse est coincée autour des jambes de la victime aboie à tue-tête.

 

Il rentre tranquillos à la maison, il profite du fait que sa femme fasse le ménage pour remettre les pendules à l’heure. La grosse pendule quant à elle va le faire automatiquement. (Merci Professeur Martinov !)

 

« Tout s’est passé au poil, personne ne m’a vu ! Cet après-midi j’irais jeter le flingue et la cassette dans la Seine, et demain Martinov reviendra remettre le mécanisme d’origine ! »

 

Sauf qu’Achille se trompe lourdement. Au premier coup de feu, Stéphanie Vaudeux qui s’apprêtait comme chaque matin à téléphoner à sa mère est venue à sa fenêtre et a pris une photo du cycliste en fuite avec son smartphone !

 

– Putain, un meurtre sous mes fenêtres, j’appelle les flics ! C’est quoi le numéro ? Viens voir, Agnès !

 

Mais quelque chose la retient de téléphoner :

 

– J’ai déjà vu ce vélo violet et jaune avec le petit panier sur le porte bagage, je l’ai déjà vu quelque part mais où ? Il y a peut-être du fric à se faire ?

– Du fric ? S’étonne Agnès, sa compagne.

– Ben, oui, on protège le mec en racontant des conneries aux flics, et en échange on lui demande une petite rente.

– On peut essayer !

– Faudrait trouver le mec, pas évident ! On va faire les choses dans l’ordre »

 

Alors Stéphanie appelle la police qui arrive sur les lieux dans les cinq minutes et constate la mort par balles d’Arnaud Torre.

 

Evidemment Stéphanie est interrogée et se livre à une description fantaisiste de l’agresseur:

 

– Il était à peu près 8 Heures… Oui, je téléphone toujours à ma mère de ma fenêtre… une habitude comme ça… Oui en vélo, un vélo rouge, un mec avec un ciré breton.

– Jaune ?

– Le ciré, pas le vélo, le vélo il était rouge !

 

On interroge les riverains, tout le monde a entendu les coups de feu, mais le cycliste n’a été vu que de loin.

 

« Ce vélo » Répète Stéphanie, « je suis persuadée de l’avoir vu quelque part ! Mais où ? C’est quand même étrange, ça de se souvenir d’un vélo ? »

 

Ça y est Stéphanie se souvient : c’était sur les côtes des « Hauts-bois », le cycliste avait crevé son boyau, elle, elle faisait son jogging, seule ce jour-là. Ils avaient juste échangé quelques mots :

 

– J’ai rien pour réparer, heureusement, j’habite pas loin !

– Bonne journée, il va faire chaud.

 

« Il ne doit pas être trop difficile à trouver, j’irais faire un tour cet après-midi ! »

 

La police se met rapidement au travail.

 

– Monsieur Torre avait-il des ennemis ? Demande l’inspecteur Frémont

– C’était quelqu’un d’entier, caractériel, imprévisible, il était fâché avec beaucoup de gens mais de là à l’assassiner ! Lui confie la veuve éplorée en sanglotant à moitié.

– Avait-il reçu des menaces de mort ?

– Pas que je sache, il me disait pas tout !

– Excusez-moi de vous demander ça, mais il faut bien que je fasse mon enquête : votre mari était-il fidèle ?

– Vous en connaissez beaucoup, vous, des maris fidèles ?

– Parce que l’hypothèse d’un crime passionnel… Bredouille l’inspecteur.

– Ecoutez, je ne me faisais aucune illusion, mais il n’allait pas jusqu’à me faire des confidences.

– Mwais ! Il se disputait souvent avec les gens ?

– Ça lui arrivait !

– Il usait de violence physique ?

– Rarement, mais il s’était battu au moins deux fois avec un gars des « Haut-bois ».

– Et vous avez son nom !

– Achille !

– Achille comment ?

– J’en sais rien !

– Savez-vous si cet individu possède un vélo ?

– Bien sûr qu’il a un vélo, c’est même pour ça qu’ils se sont bagarrés !

– Pour un vélo ?

– Arnaud avait signalé à ce monsieur Achille qu’il garait son vélo n’importe comment… le ton a monté…

 

L’inspecteur Frémont se dit qu’il tenait peut-être une piste. Une rapide enquête de voisinage l’emmène chez Achille Després.

 

Ce dernier balise, il avait envisagé l’éventualité d’une visite de la police, mais pas si vite !

 

– Monsieur Després, j’aimerais vous poser quelques questions, connaissiez-vous Monsieur Arnaud Torre ?

– Je ne le connais pas plus que ça, c’est un client des « Ailes de France », je n’ai aucune affinité avec ce monsieur !

– Nous croyons savoir que vous avez eu des mots avec lui ?

– Ben oui, on s’est engueulé, on s’est un peu bousculé, ce sont des choses qui arrivent !

– A quel propos vous êtes-vous disputés !

– Des conneries, je le rappelle même plus, vous savez : un mot en entraîne un autre et comme ce con veut toujours avoir raison.

– J’avais cru comprendre que la dispute était au sujet de votre vélo ?

– Mon vélo ? Qui vous a raconté ça ?

– La veuve de Monsieur Torre !

– Comment ça la veuve ?

 

C’est qu’il est malin Achille ! Ou plutôt il se croit malin !

 

– Monsieur Torre a été assassiné ce matin à 8 heures par un cycliste.

 

Cette fois Achille a du mal à conserver sa contenance, et l’inspecteur qui s’en aperçoit jubile.

 

– Vous pourriez me montrer votre vélo ?

 

« Merde, heureusement qu’il me reste l’alibi des pendules ! »

 

Mais Frémont déchante quand il découvre le vélo ! Il n’est pas rouge, pas rouge du tout même !

 

– C’est votre seul vélo ?

– Oui !

– Maintenant montrez-moi votre ciré jaune !

– Mais je n’ai pas de ciré jaune !

– Vous vous en êtes débarrassé !

– Non mais attendez, vous êtes en train de m’accuser gratuitement là ! A quelle heure il a été tué, Torre ?

– 8 heures 5, 8 heures 10, nous avons des témoins.

 

« Mais qu’est-ce qu’il me raconte, le poulet, c’est quoi cette histoire de ciré et de deuxième vélo ? Il bluffe, mais je ne comprends pas son jeu ! »

 

– Vous étiez où à 8 heures ?

– Chez moi, vous n’avez qu’à demander à ma femme.

 

Evidemment Jeannette Després confirma l’emploi du temps de son mari.

 

– Mais pourquoi vous me posez toutes ces questions ? Finit-elle par demander ?

– Je vous l’ai déjà dit : parce que Arnaud Torre a été assassiné ce matin à 8 Heures par un cycliste.

– Donc vous soupçonnez tous les cyclistes, c’est ça ? ? Et moi je vous répète qu’à 8 heures on était là tous les deux !

– Oui et le vélo n’est pas rouge ! Je vous laisse, c’est bizarre toit ça !

 

L’inspecteur Frémont est dubitatif :

 

« Quelque chose cloche ! Ce mec n’est pas clair, mais comment s’y retrouver ? Admettons que le témoin soit complice, seulement ce n’est pas le seul témoin même si la fille est la seule à l’avoir vu de près. Il y a bien eu un crime tout de suite après 8 heures ! La femme de Després n’est pas complice ou alors elle est trop bonne comédienne. On va réfléchir ! »

 

En début d’après-midi Stéphanie et Agnès prennent toutes les deux, place sur la moto de la première afin de partir en reconnaissance dans les Hauts-bois.

 

Elles entamèrent un quadrillage systématique de la citée pavillonnaire. Ce ne fut pas bien long :

 

– Tiens c’est là !

 

Effectivement devant la maison, accoté à une baraque de jardin, était garé le vélo violet et jaune équipé d’un petit panier en osier sur le porte bagage, qu’elle avait vu au moment du crime.

 

– Voyons voir la boite aux lettres : « Achille et Jeannette Després « , tu notes ?

– C’est fait ! Répondit Agnès

– Bon on va attendre qu’on puisse le voir seul, on se relaie ?

– Oh regarde le voilà qui sort de sa maison, mais qu’est-ce qu’il fabrique avec cette pendule dans les bras ?

– Va savoir ? Oh ! Il l’emporte dans la petite baraque.

– On fait quoi ?

– On attend qu’il sorte et on l’aborde.

 

Un quart d’heure plus tard, Achille ressortait de la cabane, toujours avec sa pendule sous le bras et se dirigeait vers le pavillon.

 

– J’y vais ! Dit Stéphanie.

 

Elle descend de moto mais stoppe son geste, elle vient d’apercevoir un nouveau personnage sortir de la cabane et se diriger vers la sortie.

 

– Qui c’est ce mec ?

 

Ce mec, c’est le professeur Martinov qui est revenu replacer dans la pendule, le dispositif d’origine.

 

Et voilà qu’Achille sort de nouveau de son pavillon, sans pendule cette fois, il rejoint Martinov, monte avec lui dans sa voiture et démarre.

 

– On les suit ? Propose Stéphanie.

– Ça mange pas de pain.

 

Trente minutes plus tard la voiture s’arrêtait à Louveciennes devant la maison du professeur Martinov, celui-ci descendit de voiture et entra chez lui pendant que la voiture d’Achille faisait demi-tour.

 

Stéphanie s’approcha de la plaque dorée posé à l’extérieur.

 

– Professeur Martinov ? Professeur de quoi ?

 

Une petite recherche sur Internet lui permit d’apprendre que ce dernier réparait des mécanismes anciens entre autres activités.

 

– Hum ! Fausse piste se désola Stéphanie ! A tous les coups, ce mec lui a juste réparé sa pendule !

– En un quart d’heure ? S’interroge Agnès.

– Pourquoi pas ?

– Et pourquoi il aurait fait ça dans sa cabane de jardin ?

– Qu’est-ce que j’en sais, moi ? Mais c’est vrai que c’est bizarre.

– On n’a qu’à lui demander !

– O.K. Tu me laisses faire, je prends la sacoche, viens !

– Attention de ne pas foirer le truc quand même.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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