Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 06:16

Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine –5 – Maria-Ines et Herman

par Maud-Anne Amaro

 

stamp brune

Maria-Ines

 

– Regarde ce que j’ai reçu ! S’écria Herman, très énervé, en exhibant le courrier envoyé par Rosemonde dont il venait juste de prendre connaissance.

 

La très jolie Maria-Ines le lut rapidement, assez surprise

 

– C’est peut-être bidon ! On ne sait pas d’où ça vient ! Répondit-elle en se passant la main dans ses longs cheveux bruns.

– Y’a un numéro de téléphone…

– Pfff ! En admettant que ce soit vrai, quel intérêt aurait cette mystérieuse personne à nous prévenir ?

– Va savoir ? Et la lopette qui n’a rien vu venir ! On perd notre temps avec ce type, il ne sert à rien ! Se désola Herman.

– Pas si sûr ! On va lui demander de venir !

– Ce week-end !

– Non, ce soir !

 

Flash-back, un peu plus d’un an auparavant.

 

(Sinon, on ne va pas tout comprendre !)

 

Ce n’était pas un véritable enterrement puisqu’il n’y avait pas de corps, celui de Pierre Gringola ayant disparu en mer

 

La cérémonie funèbre fut évidement lugubre, tous les amis du navigateur, dont pour certains d’entre-eux on se demandait d’où ils sortaient, y allèrent de leurs interminables hommages à Pierre Gringola. Thérèse qui avait obtenu l’autorisation de sa mère supérieure s’était déplacée et avait préparé un discours qu’elle fut incapable de lire, submergée par l’émotion. La tante Madeleine avait prétexté des difficultés à se déplacer pour sécher la cérémonie et s’était fait représenter par Romuald son secrétaire particulier, qui droit comme un piquet lut un message surréaliste où il était question de l’enfer, du diable, des anges, de rédemption et autres bondieuseries. Quant à Louis, personne ne sachant comment le joindre, il n’était point présent et n’apprit l’événement que bien plus tard.

 

Mais il se passa autre chose pendant cette cérémonie et Maria-Ines, sa compagne éplorée, ne manqua pas de s’en apercevoir. Il faut dire que l’affaire manquait cruellement de discrétion. De quoi s’agissait-il ? Des yeux de Romuald qui n’arrêtaient pas de fixer la jolie Maria-Ines de façon concupiscente. (mais nous reviendrons sur cet épisode fort important un peu plus loin…)

 

Maria-Ines avait tenté mais en vain de manœuvrer auprès de feu son amant pour qu’il l’épouse, mais ce dernier n’était pas du genre à se fixer et collectionnait les conquêtes féminines comme d’autres épinglent des papillons. Ce n’est pas que Maria-Ines en pinçait particulièrement pour Pierre, quoi que ce dernier fût plutôt bel homme, mais ce sur quoi elle lorgnait en priorité était l’héritage de sa tante Madeleine.

 

Paradoxalement la disparition de son amant au fond de l’Atlantique arrangeait ses projets. A défaut du père, la nouvelle cible serait le fils.

 

Herman

 

Quand il naquit on le prénomma Herman, au grand désespoir de la tata qui ne comprenait pas pourquoi on ne l’avait pas appelé Jean-Pierre ou Robert. C’était évidemment un beau bébé puisque la première loi de la maternité veut que tous les bébés soient beaux, adorables et ressemblent à leur papa. C’est quand il grandit que Pierre subodora un problème. Le bébé ne ressemblait en rien à son père, et de plus il n’était pas beau, mais vraiment pas beau. Pierre finit par comprendre qu’il avait été conçu un soir de partouze bien arrosée où sa femme avait oublié sa pilule et qu’il n’était pas le père biologique du gamin. La maman était entre-temps décédée suite à une mauvaise chute de cheval.

 

Pierre en prit son parti, de toute façon, il ne pouvait faire autrement. Quant à la laideur du gamin, il appliqua le premier des mensonges des parents de gosses peu gâtés par la nature : « Ça s’arrangera quand il grandira !’

 

Evidemment, cela ne s’arrangea pas, l’enfance d’Herman fut un calvaire, les caïds des cours de récréation le choisissant comme souffre-douleur, et cela sous le regard indifférent du personnel enseignant. Quand vint le temps des premiers émois de l’adolescence, il se rendit compte qu’aucune fille ne voulait de lui, même les moches. Par dépit, il s’essaya aux garçons mais sans plus de succès.

 

Il se fit une raison et pratiqua les plaisirs solitaires, qu’il alterna avec les coïts tarifés quand il en eut l’âge « autorisé. »

 

Un jour un hélicoptère repéra le trimaran de Pierre Gringola sans aucun marin à bord. On prévint Herman qui s’effondra, en perdant son père, il perdait la seule personne qui lui avait témoigné un peu d’amour.

 

C’est à ce moment-là, ou plus exactement quelques jours après que Maria-Ines joua sa carte, une seule carte mais elle fut grandiose.

 

– Herman, je n’ai plus aucune raison de rester ici. Je partirais après la cérémonie funèbre. C’est dommage, j’appréciais beaucoup ta compagnie.

 

Et par miracle le cœur meurtri d’Herman se remplit de joie. « Elle appréciait bien sa compagnie » avait-elle dit. Jamais personne ne lui avait encore dit une telle chose !

 

Certes, avec le recul, Herman se trouvait bien obligé d’admettre que Maria-Ines avait été gentille et patiente avec lui, même quand il avait essayé – allez savoir pourquoi ? – de la brancher sur des sujets qu’elle ne maitrisait pas. Et puis surtout Maria-Ines au contraire de beaucoup d’autres n’affichait pas un masque de connivence derrière lequel se dissimilait le mépris.

 

Mais de là à lui dire qu’elle appréciait beaucoup sa compagnie ! Il en restait baba !

 

Alors c’est pratiquement par réflexe qu’il répondit :

 

– Si tu veux rester, ça ne me dérange pas !

 

Il regretta aussitôt ces paroles craignant que Maria-Ines quitte la maison familiale pour de bon. Mais Maria-Ines le rassura aussitôt en l’assurant qu’elle n’était pas contre le fait de rester avec lui « quelque temps ».

 

Vous imaginerez sans peine dans quel état se trouvait Herman !

 

Maria-Ines avait encore quelques cartes à abattre, la suivante ne fut pas bien difficile :

 

– Je vais te faire un aveu, lui confia-t-elle un peu plus tard : tu te doutes bien qu’avec mon physique j’attire les mecs come un pot de miel attire les mouches.

– Ben oui ! Répondit-il bêtement, se demandant bien où elle voulait en venir.

– Seulement voilà, j’en ai soupé des play-boys et des bellâtres, ils ne m’ont jamais rien apporté, sauf peut-être des plaisirs sans lendemain. Ton père il était différent !

– Il était beau, mon père !

– Oui, mais il n’en jouait pas, et puis il avait autre chose, c’était un garçon intelligent, diffèrent, atypique, ses conversations étaient intéressantes, bref j’étais bien avec lui.

 

Elle se força à faire venir une larme, l’exercice n’est pas si difficile quand on s’est un peu frotté à l’art de la comédie.

 

– T’as hérité des qualités de ton père…

– Arrête ton baratin, je suis moche comme un pou !

– Moche ! Non ! Ça, tu n’as rien d’un play-boy, on pourrait même dire que tu as un physique un peu difficile. Et alors ?

 

Incroyable ! Elle aurait pu lui jouer la carte de l’hypocrisie ou celle sans doute pire de la prétendue « beauté intérieure ». Non elle jouait celle de la franchise. Il ne sut bien sûr pas répondre.

 

– On va jouer cartes sur table, Herman, tu aimerais me caresser ?

– Te caresser ?

– Tu ne vas pas me dire que tu n’y as jamais pensé ? Réponds-moi franchement, on est entre nous : tu aimerais me caresser ?

– Je ne vais pas dire non !

– Fais-le, je t’autorise.

– C’est un jeu ?

– Non ! Je sais que ça te ferai plaisir, et moi ça ne me coute rien, alors… Vas-y caresse-mo !

– Juste un peu alors ?

 

Herman approcha sa main des jolis bras dénudés de Maria-Ines.

 

– C’est doux n’est pas ?

– Oui, c’est très doux !

– Tu caresses bien !

– Tu dis ça pour me faire plaisir !

– Non, j’aime bien qu’on me caresse.

 

Maria-Ines ne bluffait pas complètement, elle adorait être caressée, même si en l’occurrence elle eut préféré un partenaire plus sexy.

 

Néanmoins même si la vénalité était au bout de l’opération de séduction qu’elle mettait en scène, elle ne méprisait point sa proie, considérant que le pauvre type était plus à plaindre qu’à blâmer.

 

– Tu aimerais me caresser partout ?

– Ne me donne pas de faux espoirs !

– L’espoir de quoi ? Je ne suis pas en train de te draguer, mais ça ne me dérange pas d’être gentille avec toi !

– J’ai du mal à suivre, là !

– Continue de me caresser ! Je voulais dire : si tu veux que je procure un peu de douceur, un peu de plaisir, pour moi ce ne sera pas une corvée.

– Comme ça ? Sans contrepartie ?

– T’as oublié d’être idiot, toi ! Ça fait partie de ton charme ! Mais prends donc ce que je te donne, pour l’instant c’est complètement gratuit, on parlera du reste après.

– Non maintenant !

– Continue de me caresser ! Tu en meurs d’envie.

– Je veux savoir !

– Bon, on va raisonner autrement. Je me donne à toi, disons pendant deux heures, on ne va pas chronométrer, mais c’est pour dire qu’on peut prendre notre temps.

– Et en échange ?

– En échange, rien, je t’offre juste un moment très agréable avec moi. Après on causera, je te ferrais une proposition. Si tu l’acceptes, on y trouvera tous les deux notre compte. Si tu refuses, on en restera là et je te quitterais sans être fâchée, tu auras même droit à un gros bisou.

 

Herman n’était pas fou et voyait plus ou moins venir le truc, à tous les coups, une question d’argent. Mais puisque les câlins qu’elle lui promettaient en ce moment étaient gratuits, il se dit qu’il serait vraiment idiot de les refuser. Aussi quand Maria-Ines le sollicita de nouveau afin qu’il reprenne ses caresses, obtempéra-t-il sans problème.

 

– Tu veux peut-être que j’enlève ma robe ?

 

Herman ne répondit pas, ses yeux le firent à sa place. Maria-Ines se débarrassa de sa robe mais aussi de son collant.

 

– Comme ça, tu pourras me caresser les cuisses ! Elles sont jolies mes cuisses, et très douces, non ?

 

Le « pauvre » Herman bandait maintenant comme un taureau de compétition. Sa main allait et venait sur les cuisses de la belle brune qui n’avait plus désormais que comme vêtements un string minuscule (comme tous les strings) et un soutien-gorge en dentelles d’un très beau violet.

 

– Hum, tu caresses bien !

 

Herman failli lui demander d’arrêter son cinéma, mais se dit : « à quoi bon, laissons-la jouer puisque tout cela est un jeu ! » En fait il se demandait jusqu’où était-elle prête à aller la jeune femme.

 

– Monte plus haut !

– Plus haut ?

– Ben oui, plus haut

 

La main d’Herman monta jusqu’à la limite du string, elle redescendit pour mieux remonter, et ainsi, plusieurs fois de suite.

 

Sans prévenir, Maria-Ines souleva légèrement ses fesses afin de pouvoir se débarrasser de son string, une fois la chose effectuée, elle écarta les grandes lèvres de sa chatte, laissant Herman, bouche bléée.

 

– Alors ? Ça te plait ?

 

Herman était incapable de répondre, partagé entre sa raison qui tentait de le garder d’un plan diabolique et sa bite complétement à la fête.

 

N’empêche que devant ce con offert, il ne savait que faire.

 

– Tu as peut-être envie de faire pipi ? Lui lance Maria-Ines à brûle-pourpoint.

 

Herman ne comprend pas le sens de cette question et ouvre de grands yeux étonnés. L’idée que cette suggestion ait un rapport avec ses penchants urophile l’effleure un instant, mais il ne s’agissait pas de ça, d’ailleurs comment pouvait-elle savoir ?

 

– Quand on va faire pipi, on se lave les mains, reprend-elle, et si tu te laves les mains, tu pourras me tripoter mon minou.

– Ah ! D’accord !

– Et pendant que tu y es, mets-toi à poil et lave toi le zizi, comme ça, je pourrais te gâter encore mieux.

 

Herman se demandait jusqu’où la jeune femme était prête à aller. Il le savait maintenant…

 

Maria-Ines regretta ce caprice prophylactique, estimant que la pause qu’elle demandait au jeune homme était de nature à le démotiver.

 

Mais il existait une solution toute simple :

 

– Je viens avec toi !

 

Dans la salle de bain, Herman se demanda par quoi commencer ?

 

– Déshabille-toi ! Lui dit Maria-Ines.

– Tu ne retires pas ton… ton…

– Mon soutien-gorge ? Ne t’inquiète pas, je vais bientôt l’enlever !

 

Herman fut bientôt nu, à l’exception de ses chaussettes. Il bandait comme un sapeur

 

– Eh bien dis donc, tu as une belle bite, toi !

– C’est malheureusement pas ce que les femmes regardent en premier !

– Elles ne savent pas ce qu’elles perdent. Bon, tu veux faire pipi ?

– J’ai pas vraiment envie, et puis c’est pas trop facile quand on est comme ça !

 

Le « comme ça » désignait, le lecteur l’aura compris, sa bite bandée.

 

– Je vais faire couler de l’eau, ça va t’aider.

 

« Mais pourquoi faudrait-il que je pisse ? Je peux me laver les mains et la bite sans être obligé de faire ça ? »

 

– Alors ?

– Ben non, ça ne vient pas !

– C’est moi qui t’intimide ?

– Je ne sais pas !

– Apparemment, je te fais de l’effet on dirait ?

– Oui, mais…

 

Il laissa volontairement sa phrase en suspens.

 

– Mais quoi ?

– C’est pas facile à dire !

– C’est grave ?

– Non, c’est complexe !

– Vl’a aut’chose ! S’amusa-t-elle. En attendant tu débandes !

– Ah ? C’est vrai ! Tu veux vraiment que je pisse.

– C’était juste un prétexte pour te faire laver les mains !

– Sont pas sales !

– C’est mieux quand même !

– Je vais les laver ! Mais dis-moi : tu m’aurais regarder pisser ?

– Pourquoi ? Ça te gêne ?

– Non au contraire !

 

Le lapsus était volontaire.

 

– T’aimes bien qu’on te regarde pisser ?

– Dans mes fantasmes ! C’est juste une petite fantaisie comme ça !

– Et si moi, je faisais pipi devant toi, ça te dirait ?

– Oh, oui ! S’exclama Herman, incapable de dissimuler son enthousiasme.

– Je peux t’arranger ça, je crois que j’ai justement une petite envie.

Martinov18e1

Et sans attendre de réponse, Maria-Ines s’assit sur la cuvette en se positionnant de telle façon qu’Hermann puisse s’en mettre plein la vue, se concentra quelques instants en fermant les paupières, puis ouvrit les vannes, laissant s’écouler un jet jaunâtre et dru qui subjugua le jeune Herman.

 

Celui-ci s’accroupit non seulement pour mieux voir mais pour opérer ce geste fou consistant à placer le creux de sa main sur la trajectoire du jet pisseux, en recueillir quelques gouttes et les porter à sa bouche.

 

Il ne put ensuite s’empêcher de rougir de cette audace spontanée.

 

– Excuse-moi, je ne sais pas ce qui m’a pris !

– T’excuser de quoi ? On ne fais rien de mal et moi je trouve ça rigolo !

– Ah ?

– J’en ai vu d’autres tu sais !

 

Elle regretta aussitôt ces paroles. Certains hommes sont bien contents de trouver des putes afin d’assouvir leurs fantasmes mais les méprisent pour ce qu’elles représentent à leurs yeux.

 

Mais Herman ne releva pas, tout à ses propres pensées. Si Maria-Ines était si large d’esprit qu’elle voulait le faire croire, la donne changeait complètement. Aussi mettant son amour-propre de côté, décida-t-il de jouer lui aussi « cartes sur table ».

 

– Autant que les choses soient claires, je n’ai pas une sexualité normale.

– Et elle a quoi de pas normale, ta sexualité ?

– Ben…

– Ben quoi ? Tu attends les petits garçons à la sortie des écoles…

– Mais non…

– Alors quoi ? Tu encules des lapins et des canards ?

– C’est pas ça !

– C’est quoi ?

– Je ne fais rien d’illégal, simplement j’aime des trucs un peu spéciaux…

– Comme le pipi ?

– Mais aussi les godes, les fessées, j’aime bien jouer à l’esclave.

– C’est pas grave, ça ! C’est tout ?

– Non, des fois je fais des trucs avec des travelos et même avec des mecs.

– T’es gay ?

– Non parce que je fantasme trop sur les femmes, je dois être bi, mais je me fous des étiquettes, je suis comme je suis, c’est tout.

– Alors mon petit Herman, viens m’embrasser, on est fait pour s’entendre.

 

Le jeune homme n’en cru pas ses oreilles à tel point qu’il ne put empêcher une larme de venir lui mouiller l’œil.

 

Confiant désormais dans la suite, il se lava les mains. Taquine, Maria-Ines vint derrière lui et lui flatta les fesses.

 

– C’est vrai que tu as un vrai petit cul de gonzesse ! Y’a des mecs qu’ont dû se régaler !

– Bof !

– Quoi bof ? Ce n’est pas vrai peut-être ?

– En fait, je n’ai pas plus de succès avec les hommes qu’avec les femmes, je suis allé deux fois dans un sauna gay, à chaque fois j’ai fait banquette.

– Mais alors, tes expériences gays ?

– Chez une domina, elle me met une cagoule.

– Ah ?

– J’aime bien qu’on me domine. Quand la fille a vu que j’aimais bien les godes, elle m’a proposé de participer à des séances collectives. J’ai tout de suite accepté. Mais la fille n’était pas trop sympa, quelque part, elle m’énervait.

– Parce que ?

– Bof ! Aucune complicité, j’avais même l’impression qu’elle me méprisait, j’étais juste une de ses pompes à fric.

– Toutes les filles ne sont pas comme ça !

– Si, plus ou moins, après j’ai changé plusieurs fois, j’y retourne parce que ça me démange de trop, mais il y a toujours quelque chose qui ne va pas.

– Parce que t’es peut-être pas tombé sur les bonnes filles.

 

A ce stade de leurs relations, Maria-Ines ne pouvait bien évidemment deviner que si Herman avait des problèmes avec les dominatrices professionnelles, c’est que lui-même avait un comportement exécrable se figurant que puisqu’il payait cela lui donnait tous les droits. Elle ne souhaita cependant pas prolonger cette conversation et histoire de faire diversion, se mit à lui gifler les fesses sans trop forcer.

 

– Ça j’aime bien ! Indiqua-t-il.

 

On s’en serait douté !

 

Du coup elle frappa plus fort et encore plus fort à tel point que le « pauvre » Herman eut bientôt son cul aussi rouge qu’un coquelicot.

 

– T’as un gode ici ? Demanda la belle aventurière.

 

Il en possédait même plusieurs, s’en alla choisir l’un d’eux, de taille moyenne et moulé de façon très réaliste.

 

– Mais, il est beau comme tout ce machin, montre-moi comment tu suces des bites ?

 

Herman porta le godemiché à sa bouche et s’amusa de sa langue à pratiquer de savantes circonvolutions sur le gland de latex.

 

– Eh bien, dis-donc, tu suces comme une vraie petite pute ! Qui c’est qui t’as appris ? Non ne réponds pas, on s’en fout, tu me raconteras ça un autre jour. Allez tourne-toi, je vais m’occuper de ton cul.

 

Maria-Ines introduisit un doigt dans l’anus du jeune homme et s’évertua à le faire aller et venir à une bonne cadence à ce point que Herman en frétillait d’aise. Après ce petit hors d’œuvre, elle encapota le dildo, puis tartina le cul du jeune homme d’une noisette de gel intime. La pénétration fut immédiate et facile… Des ondes de plaisir envahirent bientôt notre laideron qui les ponctuaient d’étranges soupirs.

Martinov18e2

– T’aimes ça, hein ?

– Oui, maîtresse !

– Ah bon, je suis ta maîtresse, alors ? Et toi, tu es quoi ? Une petite salope ?

– Oui, maîtresse !

– Tu aimes ça que je te dise que tu es une petite salope ?

– Oui, maîtresse !

– Tu vas voir, on va bien s’amuser tous les deux, et si tu veux je m’arrangerai pour te faire faire des trucs avec un autre homme.

– Oui, maîtresse !

– T’as bien bientôt fini de faire le perroquet ?

– Pardon, maîtresse.

 

Maria-Ines fit pilonner le gode dans le fondement du jeune homme pendant de longues minutes. Sexuellement elle ne ressentait aucune excitation. Elle n’était pas en train de prendre son pied mais exécutait une opération stratégique qui si elle réussissait lui assurerait peut-être la fortune. Aussi son esprit s’évadait pensant à des choses aussi futiles que son dîner du soir ou l’ensemble qu’elle devait retirer chez le teinturier.

 

– Je vais le retirer ! Dit-elle après un long moment.

 

Elle le retira, mais le replaça aussi sec, Herman en grogna de plaisir, encore une fois, puis elle le retira pour ce bon.

 

– C’était bon ! Commenta le jeune homme en se retournant.

 

Maria-Ines lui fit face et dévoila enfin sa superbe poitrine.

 

– Voilà ! Je te les offre, tu peux les peloter, les lécher, ils sont à toi.

 

Herman ne s’en priva pas, passant frénétiquement de l’un à l’autre, caressant, cajolant, léchant, aspirant, pinçant …

 

– Non tu ne pinces pas ! Protesta-t-elle.

– Ah, moi j’aime bien !

– Oui, mais moi, j’aime pas !

– Non, je veux dire, moi j’aime bien me faire pincer les miens !

– Ah ! Ça par contre, ce n’est pas un problème.

 

Du coup, elle s’empara des petits bouts de seins du jeune homme et se mit à les pincer, à les tirer à les tortiller.

 

– T’es tout excité, tu as la bite qui mouille. Tu veux jouir comment ? Je te suce à fond ?

– Non, suce-moi un peu et après j’aimerais me branler sur tes seins !

 

Il n’entrait pas dans les intentions de Maria-Ines de contrarier le jeune homme. Sans doute ne pouvait-il jouir qu’en se branlant ?

 

Si c’était le cas, peut-être lui serait-il reconnaissant s’il elle le faisait jouir autrement. Aussi mit-elle en œuvre tout son art de la pipe afin d’y parvenir. Titillement du méat, balayage de la couronne, gorge profonde, pistonnage et coucouilletes : tout y passa. Dix fois, vingt fois, elle crut qu’il allait jouir tellement il était proche, mais elle finit par laisser tomber l’affaire.

 

– Je t’ai bien sucé ?

– Oui, tu suces bien !

– Bon fais comme tu voulais ! Branle-toi sur mes beaux nichons, ! La prochaine fois si tu veux je te pisserais dans la bouche.

– Oui, oui…

– Tu avaleras tout ?

 

Sa réponse fut inaudible couverte par le gémissement de sa jouissance, Maria-Ines en avait plein les seins. Vicieusement, elle étala tout cela, mais cela n’intéressait déjà plus Herman qui cherchait un Kleenex pour s’essuyer le zigouigoui.

 

« Et moi je n’ai pas droit au kleenex ? Quel goujat ! »

 

Bien sûr Herman flottait sur son petit nuage. Malgré son visage ingrat, il avait oublié d’être idiot, il était même d’une intelligence supérieure à la moyenne et seule une propension chronique à la paresse l’avait empêché d’accomplir de brillantes études. Après donc, une période d’euphorie bien compréhensible, il se souvint que la gentillesse et l’extrême disponibilité de Maria-Ines avaient des raisons bien plus terre à terre que ses « beaux yeux » qui d’ailleurs n’étaient pas beaux puisque le pauvre jeune homme était atteint d’un strabisme divergent l’obligeant à porter d’impossibles lunettes.

 

Que cherchait-elle ? La fortune de son père, dont il allait hériter ? Certes ce négoce marchait assez convenablement et son produit permettait de vivre très confortablement, mais il n’y avait quand même pas de quoi s’affoler.

 

Il le saurait bientôt, se dit-il.

 

Lui parler ? Le problème était que dans sa courte vie, il n’avait jamais et pour cause vécu ce genre de situation et qu’il craignait de se faire manipuler.

 

Mais, il n’eut pas à provoquer la discussion, c’est Maria-Ines qui après avoir laissé au jeune homme le temps de récupérer, se lança.

 

– Bon, on va mettre les choses sur la table, on est en ce moment tous les deux dans un deal opaque. Ce serait mieux si on y voyait clair ensemble, non ?

– Humm.

– Dans cette situation, tu peux y trouver ton compte, tu peux avoir une belle femme qui te gâte, et crois-moi faire ça avec toi ne sera jamais une corvée. Je suppose que tu serais peiné de me voir partir ?

– Sans doute.

– Alors on va faire un truc ensemble, on va essayer de récupérer l’héritage de ta grand-tante !

– C’est ça le deal ?

 

Herman se retint de lui dire qu’il pensait la chose impossible, il se retint aussi de lui demander comment elle pouvait légalement toucher ce jack pot alors qu’elle n’était même pas de la famille. Non, il se dit que c’était une bonne chose qu’elle coure après un rêve irréalisable, pendant ce temps-là, elle resterait près de lui.

 

– Ça te convient ? Demanda-t-elle.

– Ça me semble parfait.

– Tu ne me demandes pas si j’ai un plan ?

– Je te fais confiance.

 

Herman ressentit comme une amertume, il aurait tant voulu être aimé pour lui-même, mais c’était sans doute trop demander à son destin qui après l’avoir accablé lui avait enfin accordé de façon inespérée une sexualité presque digne de ce nom.

 

« Quand je pense qu’elle m’a fait laver les mains pour que je lui tripote la chatte et que je l’ai même pas fait ! »

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 06:11

Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine – 4 – Ninotchka, fausse soubrette par Maud-Anne Amaro

soubrette stamp

Louis Gringola

 

« Comment a-t-on fait pour trouver mon adresse ? » S’exclama Louis Gringola en découvrant le message envoyé par Rosemonde.

 

Quasiment par réflexe, il composa le numéro indiqué sur la lettre et tomba sur le message enregistré, imprudemment il laissa un message sibyllin qu’il pensa anodin :

 

« C’est Louis Gringola, je rappellerais. »

 

Pour lui, bien qu’il ait coupé tous les ponts avec sa famille, il lui apparaissait que recueillir une partie importante de l’héritage de tante Madeleine lui semblait procéder de l’ordre logique des choses.

 

Louis n’était pas au courant du décès de son frère Pierre ni de la renonciation des vœux de Thérèse. En relisant la lettre il se dit qu’il devait faire quelque chose et la première idée qui lui vint à l’esprit était fort simple : il lui fallait revenir dans les bonnes grâces de la tata. Trois moyens étaient à sa disposition : il élimina d’emblée le contact téléphonique : trop facile de raccrocher, la visite de politesse ne valait guère mieux, la vieille pouvant très bien lui claquer la porte au nez voire même refuser de lui ouvrir.

 

Restait donc la lettre, la bonne vieille correspondance, une lettre ça peut se lire, et se relire, s’examiner, s’analyser, se disséquer, s’interpréter…

 

Il prit sa plus belle plume et lui expliqua en termes minutieusement choisis qu’il avait définitivement renié ses errements de jeunesse et qu’il était rentré dans le droit chemin après avoir fait son examen de conscience. Il alla même jusqu’à prétendre qu’il s’était marié avec une fille sérieuse, pieuse et courageuse et expliqua que son vœu le plus cher était de renouer ce contact familial avec sa très chère tata qui l’avait tant gâté quand il était petit, qu’il se languissait de toutes ses longues années sans nouvelles et blablabla. Il terminait en lui demandant l’autorisation de lui présenter son épouse (il trouverait bien une vieille copine pour jouer ce rôle) et l’embrassait tendrement. Puis il s’en alla la poster tout fier de sa prose et du travail accompli.

 

Madeleine Mornay-Sauvignac était en grande conversation avec le Père Crochicourt quand Romuald, le secrétaire particulier de la vieille s’en alla relever le courrier dans la boite aux lettres. Comme il le faisait habituellement, il conserva par-devers lui les lettres d’affaires, mais écarta le courrier personnel qu’il alla lui apporter sur un plateau d’argent.

 

– C’est qui ça ? Permettez mon père…

 

Après avoir chaussé de grosses lunettes, elle lut rapidement la lettre de son neveu, haussa les épaules, puis fit une boulette de la missive qui atterrit aussi sec dans la corbeille à papier du salon. Elle se ravisa néanmoins, se releva et nota l’adresse de l’expéditeur sur un petit calepin, une adresse ça peut toujours servir.

 

Elle donna ensuite instructions à Romuald de refouler toute communication téléphonique ou tentative de visite émanant de Louis Gringola.

 

Elle revint ensuite vers son visiteur et lui résuma à sa façon ce qu’elle venait de lire en prenant un ton outré et exagérément théâtral :

 

– Ce serait trop facile ! Commenta-t-elle. Un type mène une vie de débauche pendant vingt ans puis il se repent ! Dieu ne peut mettre sur un pied d’égalité une personne qui a vécu toute sa vie dans l’enseignement de notre seigneur Jésus-Christ et un autre, tout repenti qu’il soit, qui traine des années de luxure et de stupre comme un boulet !

 

Le père Crochicourt se garda bien de la contrarier et se contenta de masquer un sourire.

 

Louis Gringola finit par joindre Rosemonde mais la conversation fut aussi brève qu’inutile. Il attendit une semaine, le cœur plein d’espoir, un retour de part de sa tante. Après ce délai il commença à s’inquiéter, aussi téléphona-t-il.

 

– C’est de la part ? Anonna Romuald, le secrétaire.

– Louis Gringola, je suis le neveu de…

– Je regrette, monsieur mais Madame Mornay-Sauvignac n’a pas convenance à vous parler.

– Permettez-moi d’insister, c’est très important…

– Au revoir Monsieur.

 

« Et merde, il me faut un plan B »

 

La méthode du cheval de Troie a démontré son efficacité depuis la Guerre du même nom. Encore fallait-il la mettre en œuvre. Il demanda le concours d’un détective privé :

 

– Je désire la liste nominative des gens de maisons qui travaillent chez elle… Avec les photos, les adresses, situations de famille, tout ! Leurs horaires aussi…

 

La liste fut courte, juste deux noms : Romuald Leroyou, 45 ans, le secrétaire qui gérait son courrier, ses comptes, ses opérations boursières, ses visites en salles de vente et toutes autres choses dans le genre, et Amalia Da Costa, 31 ans, une bonne à tout faire, célibataire, chargée du ménage, de la cuisine, des courses et de l’ordonnancement des prises de médicaments. Il jeta donc son dévolu sur cette dernière, le secrétaire et son ton morgue au téléphone ne lui disant rien que vaille.

 

Il accosta donc Amalia Da Costa, un jour à la fin de son service alors qu’elle quittait le domicile de la tata.

 

– Madame Da Costa ?

– Oui…

– Philippe Entrelieu, inspecteur du travail. Auriez-vous quelques instants à m’accorder, c’est à propos de votre emploi.

 

En même temps il exhiba un faux document officiel sorti tout droit de son imprimante.

 

– Mon emploi ?

– Oui ! Cela n’excédera pas cinq petites minutes. Je vous propose d’en discuter dans cette brasserie juste à côté.

– Là tout de suite ?

– Si vous le voulez bien !

– C’est grave ?

– Pas du tout ! Mais c’est important !

– Ah bon !

 

Une fois assis, Louis sortit le grand jeu :

 

– Nous effectuons une enquête au sujet des gens de maison, en liaison avec le ministère et nous avons besoin de votre concours.

– Pardon ?

– Cela sera rétribué, bien évidemment !

– Je ne comprends pas.

– Normal, je ne vous ai pas encore tout expliqué. Voilà dans cette enveloppe, il y a 6 000 euros, c’est pour vous.

– Pour moi ?

– Oui et en contrepartie, nous ne vous demandons que de rester chez vous.

– Je ne comprends pas ! Répéta Amalia Da Costa.

– Une de nos inspectrices va prendre votre place pendant quelques semaines.

– Et moi, je n’aurais rien à faire ?

– Rien du tout !

– Parce que, je ne sais pas si vous êtes au courant, mais je ne suis pas embauchée directement par Madame Mornay-Sauvignac, je suis « missionnée par un prestataire de service », vous avez vu, je cause bien quand je veux !

– Nous savions bien sûr pour le prestataire. Mentit effrontément Louis.

 

Car cela, il l’ignorait, et ce détail compliquait ses plans.

 

– Expliquez-moi comment ça se passe avec votre prestataire, reprit Louis Gringola.

– Ben, c’est très simple, Madame Mornay-Sauvignac me signe une feuille de présence avec des notes toutes les semaines, je la poste, et toutes les fins de mois je passe à l’agence prendre ma feuille de paye. Pour les vacances…

– O.K., je comprends, une procédure classique en somme.

 

« Bon je vois ce qu’il faut faire, la nana fera semblant de travailler chez la vieille, sa boite n’en saura rien et elle sera payée ! Du coup mes 6 000 euros ne servent plus à rien ! Mais je ne vois pas comment les lui reprendre. Merde quand je pense que j’aurais pu les économiser, ce conard de détective aurait pu me le dire, qu’elle était envoyée par un prestataire ! » se dit Louis Gringola.

 

– Nous préférons pour des raisons que je ne saurais dévoiler, mais que vous laisse deviner, que votre société de services ne sache rien de notre petit arrangement. Reprit-il. Vous ferez vos démarches administratives auprès d’elle comme si de rien n’était.

– Mais pour la feuille de présence ?

– Et bien, expliquez-moi la procédure, je m’en chargerais.

 

Il ignorait comment mais faisait confiance à son sens de l’improvisation

 

– Et si j’ai besoin de vous joindre ? S’inquiéta Amalia.

 

Grand seigneur, Louis qui avait prévu la chose, et ne voulant surtout pas qu’Amalia téléphone au ministère sortit une très jolie carte de visite toute fraiche imprimée de ce matin et la lui tendit

 

– Et je vais rester chez moi combien de temps ?

– Nous avons tablé sur trois mois, ce sera peut-être plus, ce sera peut-être moins, si c’est moins, les 6 000 euros vous sont de toute façon acquis définitivement, si c’est plus, nous majorerons cette enveloppe.

 

– Et ben, si je m’attendais à cela… J’ai gagné le gros lot si je comprends bien ?

– On peut dire ça comme ça ! Mais vous devrez observez la plus grande discrétion au sujet de cet arrangement, même auprès de vos proches, l’enveloppe que je viens de vous donner, c’est le prix de votre silence.

– Vous pouvez compter sur moi ! Je serais une vraie tombe.

– Ah, vous avez un papier de votre société, il faut que je vérifie quelque chose.

 

Louis mémorisa ce qui l’intéressait, puis rendit le document à Amalia accompagné d’un énigmatique : « ils sont malins, ces gens-là ! ». Ça ne voulait rien dire mais Amelia se dit que cet inspecteur devait décidemment être sur un « gros coup ».

 

– O.K. je vous laisse, donc à partir de demain et jusqu’à nouvel ordre vous restez chez vous.

– Je peux sortir faire des courses quand même ?

– Vous pourrez faire tout ce que vous voulez du moment que le prestataire de service ignore notre arrangement.

 

Quand même Amélia ne pouvait s’empêcher de trouver ça bizarre :

 

« Une arnaque, mais je ne vois pas bien le but de l’opération ? Et si ces billets étaient faux ? Je ne les ai même pas regardés »

 

Elle ouvrit l’enveloppe, constata qu’elle contenait six vingtaines de billets de 50 euros, ce qui faisait bien le compte, elle en prit un au hasard et alla s’acheter une grosse boite de chocolats dans une boutique renommée, il n’y eu aucun problème.

 

« Bon, rien ne cloche, faut pas voir le mal partout non plus, demain j’irais faire les boutiques… »

 

Le lendemain en début de matinée, Louis Gringola téléphonait chez sa tante en maquillant sa voix

 

– Allo, je voudrais parler à Madame Mornay-Sauvignac !

– De la part ?

– Monsieur Richard de la Société de service GDM27.

– Dans ce cas je suis habilité à traiter avec vous. Répondit Romuald.

– C’est pour vous informer que Madame Da Costa est en indisponibilité pour un moment, nous vous proposons de la remplacer…

– Je vous passe Madame Mornay-Sauvignac.

 

Louis repris son petit laïus :

 

– Nous vous proposons de la remplacer par Ninotchka Duval, qui est un de nos éléments le plus compétent et le plus consciencieux …

– Elle n’est pas française ?

– Si madame !

– Parce que ce prénom…

– Elle ne l’a pas choisi. Ses grands-parents étaient des émigrés russes qui ont fui la révolution de 17.

– Ah ?

– Je vais vous dire, je suis très française, mais pour le service je préfère des filles étrangères, elles sont moins portées sur le revendicatif.

– Ninotchka se sent plus russe que française, d’ailleurs, elle a gardé l’accent ! Répondit Louis en se « raccrochant aux branches »

– Je peux la prendre juste à l’essai ?

– Bien sûr ! Ah, pendant que je vous ai, si vous voulez noter que notre numéro de téléphone a changé, je vous envoie un courrier officiel pour vous confirmer tout cela.

 

« Même pas un mot pour demander des nouvelles d’Amalia ! Non seulement cette bonne femme est tarée, mais elle a un parpaing à la place du cœur ! »

 

Et voilà le cheval de Troie était prêt à pénétrer dans la forteresse.

 

Ninotchka est une jeune femme, belle et bien faite, poitrine très avantageuse, blonde aux yeux bleus et souvent coiffée à la Gretchen, aventurière, bohème, bisexuelle, comédienne à ses heures, parfois pute… Elle fréquente les endroits branchés pour gay et lesbiennes, et c’est dans ce cadre que Louis l’a un jour rencontré, depuis ils sont devenus copains, seulement copains. Parfois elle pose pour lui, ce n’est pas ce genre de travail que Louis préfère, mais que voulez-vous les tableaux de nus avec des femmes aux gros seins, c’est moins branché que Soulages, mais ça s’est toujours très bien vendu.

 

– C’est quoi le plan ? demanda Ninotchka.

– On improvisera ! Au pire, un jour tu m’ouvriras la porte et j’obligerais la tata à m’écouter, mais on va voir si on peut essayer de faire plus soft. Regarde autour de toi, note ce qui te parait intéressant, essaie de parler avec elle, toute carapace à ses failles, à toi de les trouver. Il faudrait aussi savoir qui est le bénéficiaire de son testament, quand on le saura on y verra plus clair. Heu, pour la tenue, tu feras dans le strict, pas de décolleté, pas de jupe courte, des lunettes et un chignon ce serait très bien.

– C’est complet ! Et ça va durer longtemps ce cirque ?

– J’espère que non ! De toute façon tu ne seras pas perdante !

– Si on m’avait dit un jour que je ferais la boniche !

– Tu n’es pas une boniche, tu seras une sorte d’agent secret.

– Tu parles !

– Et je n’ai pas dit la meilleure !

– Dis ! Je m’attends au pire !

– J’ai été obligé de lui dire que tu avais l’accent russe, donc il faudra faire avec !

– C’est tout, oui ?

 

Madame Mornay-Sauvignac toisa Ninotchka avec toute la morgue dont elle était capable.

 

– Le rouge à lèvres, ce n’est vraiment pas indispensable, vous m’enlèverez ça !

– Bien madame !

 

« Quelle vieille peau ! »

 

– Qu’est ce qui lui est arrivée à la portugaise ? Un problème dans son dossier ? J’espère qu’on ne lui a pas retrouvé un casier judiciaire de derrière les fagots ?

– La personne que je remplace ? Je l’ignore, nous ne nous connaissons pas entre nous.

– Après tout je m’en fiche. Sinon, si je comprends bien : il faut tout que je réexplique.

– Je comprends assez vite et les gens que j’ai servi sont en principe satisfaits de mes services. Répondit Ninotchka que la vieille commençait déjà à agacer sérieusement.

– Nous verrons bien, sinon je n’hésiterais pas une seconde à demander votre remplacement.

 

Les premiers temps Ninotchka eut vraiment l’impression de perdre son temps. La mère Mornay-Sauvignac ne semblant pas du genre à faire la conversation avec les domestiques, quant à Romuald, il semblait encore pire que sa patronne. Du moins au premier abord, car la fausse bonne savait sonder les hommes. Quelque part, elle intéressait ce grand timide au comportement suffisant. Mais elle ne devina pas de suite que le secrétaire fantasmait sur les femmes dominatrices et que l’image qu’elle lui renvoyait avec son chignon sévère, ses lunettes à grosse monture, et son buste mamelu cadraient fort bien avec ses obsessions les plus secrètes.

 

Faire semblant d’être intéressée par ce grand escogriffe lui paraissait dans ses cordes. Encore fallait-il que cela serve à quelque chose.

 

Sur les conseils de Louis Gringola, elle se contenta dans un premier temps de faire des gentils sourires à Romuald, laissant simplement supposer à ce dernier que « la chose » n’avait rien d’impossible.

 

Quand elle le sentit suffisamment chauffé, elle profita d’un après-midi où Madame Mornay-Sauvignac était sortie, pour « passer à l’action ».

 

– Je vous dérange ? Demanda-t-elle fort hypocritement en entrant dans le bureau de Romuald.

– Euh, non !

– Je peux vous poser une question ?

– Je vous en prie.

 

Ninotchka s’était déboutonné le haut de son chemisier laissant apparaitre la partie supérieure de son soutien-gorge et la naissance de ses seins. Romuald eut du mal à avaler sa salive.

 

– Vous arrivez à la supporter, la vieille ?

– On dit « Madame Mornay-Sauvignac » !

– Oui, bon, ben lâchez-vous un peu, elle est sortie. Alors ?

– Parfois c’est dur, mais j’essaie de faire avec !

– Moi, je ne sais pas si je vais rester, elle est vraiment trop chiante.

– Dommage ! Répondit-il par reflexe.

– Pourquoi dommage ? Je vous plais ? Vous allez m’épouser ? Plaisanta-t-elle.

 

Romuald devint rouge comme une écrevisse.

 

– Je disais ça comme ça, je vous trouve sympathique. Balbutia-t-il.

– Elle doit avoir un fric fou, non ?

– Une vraie fortune ?

– Et ça va aller à qui après sa mort ?

– Je n’en sais rien ! Mentit Romuald en rougissant légèrement.

 

« Il le sait, mais il ne veut pas le dire. »

 

– Allez, dites-le-moi ! Minauda-t-elle.

– Et pourquoi vous voulez savoir ça ?

– Parce que je suis curieuse ?

 

Romuald reste muet. Profitant de son trouble, Ninotchka déboutonne deux boutons supplémentaires.

 

– Tu veux voir mes seins ?

– Je…

 

« Mais c’est une manie ! Toutes les boniches de la mère Mornay-Sauvignac se sont donné le mot pour me sauter dessus »

 

(Le lecteur lira un peu plus loin ce qui se passa quelques temps auparavant entre Romuald et Amalia)

 

– Je quoi ? Tiens, regarde, ils sont pas mal, il y a ce qu’il faut, non ?

– Mais enfin, vous êtes folle !

– Tu n’aimes pas ! T’es homo ?

– Laissez-moi tranquille ! J’ai du travail.

– Touche-les juste un peu et après je m’en vais ! Bluffa-t-elle.

 

Le « pauvre » Romuald incapable de raisonner dans un pareil moment approche ses mains comme un zombi, caresse…

 

– C’est doux, hein ? Continue !

– Mais à quoi jouez-vous ?

– A un jeu pour les grandes personnes ! Continue à me caresser, j’aime bien qu’on me caresse !

 

Romuald ne sait plus à quel saint se vouer (à quel sein non plus d’ailleurs !) D’un côté il est excité comme un collégien, d’un autre côté, il se dit que cette « agression sexuelle » ne fait partie de l’ordre normal des choses surtout dans cette austère maison bourgeoise

 

Mais la nature masculine étant ce qu’elle est, Romuald se dit qu’il serait idiot de ne pas profiter des plaisirs de l’instant, remet ses interrogations à plus tard et pelote à qui mieux-mieux, les jolis globes laiteux de la belle Ninotchka.

 

– Tu peux les embrasser ! lui suggère-t-elle

 

Il ne se le fait pas dire deux fois, et voilà notre Romuald qui non seulement embrasse mais, suce, lèche et bave !

 

– Doucement, doucement !

 

Et pendant qu’il s’acharne sur ses seins, la main de la fausse bonne vient vérifier comment se comporte la bite de l’homme :

 

« C’est tout dur ! Une petite pipe sans finition devrait suffire… après je le branlerais. »

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– Sors-moi ta quéquette, je vais m’en occuper.

– Mais…

– Mais quoi ?

– Si Madame Mornay revient ?

– T’inquiète pas, je gère !

 

Comme Romuald n’arrivait pas à se décider, Ninotchka entreprit de lui ouvrir la braguette, d’aller chercher le membre viril et de le mettre à l’air

 

– Oh ! La jolie chose que voilà ! Baisse légèrement ton pantalon, ce sera plus cool !

 

Romuald est flatté, comme beaucoup d’hommes, il apprécie qu’on lui parle de sa bite en termes élogieux.

 

Ninotchka lui caresse la bite pendant quelques instants, elle voulait surtout s’assurer de l’état de propreté de l’endroit. Rassurée, elle pointa le bout de sa langue sur le gland et se mit à le titiller consciencieusement, avant de faire coulisser tout ça entre ses jolies lèvres. Tout en pratiquant cette fellation, elle fait glisser sa main sous le scrotum, avance encore jusqu’à ce que son index soit tout proche de l’anus. Elle tente une pression, l’homme ne dit rien, elle enlève son doigt, le mouille, le remet… et l’enfonce.

 

– T’aimes ça, hein mon cochon ?

 

C’est qu’elle s’y connaissait, la Ninotchka, elle avait en effet fricoté quelque peu dans les « métiers du sexe » et avait acquis une certaine expérience.

 

Elle sentit soudain une goutte de pré-jouissance perler sur le méat de Romuald.

 

« Merde, il mouille ! Faudrait pas que ça aille trop vite ! »

 

Il fallait que Ninotchka fasse diversion, elle chercha les tétons de l’homme, mais chemise et maillot de corps constituaient une paire d’obstacles peu praticable. Romuald, lui, protestait.

 

– Continue ! Continue !

– On n’est pas pressé, mon biquet !

 

Que faire ? Il n’était pas question de se déshabiller, la mère Mornay pouvant revenir d’un moment à l’autre !

 

« Tant pis, je vais le finir en douceur ! »

 

C’est à ce moment-là que Romuald, la timidité étouffée par l’excitation osa formuler sa requête.

 

– Vos pieds !

– Quoi mes pieds ?

– Vous pourriez me les montrer.

 

« Tiens, tiens ! »

 

Mais bien sûr mon biquet !

 

Elle enlève son collant à l’arrache et lui présente ses jolis petons parfaitement manucurés, les orteils étant vernis d’un très beau rouge cerise.

 

– Ils sont très beau ! Bafouille Romuald en se tenant la quéquette.

 

« Il n’osera jamais jouir sur mes pieds sans que je l’autorise, mais je vais faire mieux que ça, je vais le rendre fou, le Romuald. »

 

– Prend-toi un kleenex et garde le dans ta main !

– Un kleenex ?

– Oui, tu vas voir, laisse-moi faire.

 

Alors Ninotchka s’assoit par terre, lance ses deux pieds en avant, coince la bite de Romuald et se met à agiter tout ça en cadence.

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La jouissance fut fulgurante mais le kleenex arriva un poil trop tard pour éviter les taches, mais Romuald ne s’aperçut de ce détail gênant qu’un peu plus tard.

 

– Alors tu me le dis maintenant ? Une bonne pipe plus une belle branlette avec mes jolis pieds, ça vaut bien un petit renseignement.

 

Alors Romuald compris qu’il s’était fait piéger comme un imbécile en succombant aux tentations de la chair. Il était maintenant son débiteur, ce renseignement, il la lui devait.

 

« Et puis, se dit-il quelle importance ? A quoi ça va lui servir de savoir ça ? »

 

– Crochicourt, un curé !

– Le curé qui lui rend visite de temps en temps.

– Oui !

– T’es un amour ! Bon, je te laisse travailler !

– Euh, je suppose qu’on ne recommencera pas ?

– Tout dépend de ce que tu as à m’offrir en échange.

– Euh…

– Ben oui, quoi ! Des petits renseignements ! Sinon je ne prends pas la carte bleue mais j’accepte les espèces

 

Rapportant l’information à Louis Gringola, ce dernier ne s’étonna pas, l’information ne faisait que confirmer celle reçue par ce courrier quasi anonyme.

 

« Ce Crochicourt doit être le trésorier ou quelque chose comme ça de l’association caritative dont parlait la lettre… » Conclut-il logiquement. Maintenant le dénicher ça va être une autre paire de manche ! Le faire suivre par un détective quand il sortira de chez la vieille ? Non je ne veux pas laisser de traces, on ne sait jamais, c’est moi qui le filerais quand Ninotchka me préviendra, il faut donc qu’elle reste dans la place. »

 

Amalia

 

Passée l’euphorie des premiers jours, (pensez donc : payée à ne rien faire avec en plus une enveloppe de 6 000 euros pour laquelle elle n’avait pas encore complétement décidé ce qu’elle en ferait !), elle redescendit de son nuage et commença à se poser quelques questions somme toutes bien légitimes.

 

Déjà la façon dont elle avait été abordée par cet inspecteur Entremont n’avait rien de protocolaire, ensuite cette « double paye » était quand même étrange ? Aussi après avoir tournée et retournée le problème en tous sens, elle se décida à en parler à sa sœur qui était mariée à un flic. Le but étant que ce dernier fasse une petite enquête officieuse, juste comme ça, pour voir…

 

Ce dernier se contenta de constater qu’aucun Philippe Entrelieu ne figurait dans la liste des inspecteurs du travail. Il conseilla donc à sa belle-sœur de porter plainte et se désintéressa de l’affaire.

 

Mais Amalia n’avait aucune envie de porter plainte, dans sa conception du bien et du mal, une plainte devait correspondre à un préjudice. Sinon on n’est pas un plaignant mais un mouchard. Or de préjudice, elle n’en subissait aucun, bien au contraire. Le prestataire de service n’y voyait que du feu et serait payé par la mère Mornay-Sauvignac. Non, vraiment pas de quoi porter plainte.

 

Amalia était néanmoins curieuse, curieuse et vénale, elle comprit donc que si on l’avait écarté des pattes de la veille Madeleine, c’est pour mettre quelqu’un à sa place, quelqu’un qui s’apprêtait d’une façon ou d’une autre à gruger la vieille.

 

Voilà qui changeait quelque peu les choses, Madame Mornay-Sauvignac devenait donc une victime potentielle. Mais Amalia n’éprouvait aucune sympathie pour celle qu’elle considérait comme une « vieille bique pas aimable ».

 

Elle ne savait trop quoi faire de l’argent qu’elle avait reçu, elle aurait bien fait un voyage, elle rêvait du Brésil, mais devait rester pour donner le change chaque semaine auprès de sa société. Alors elle décida de le placer. L’employé de banque lui demanda d’où venait tout ce liquide.

 

– Ça ne vous regarde pas !

– Je suis obligé… à cause de la loi sur le blanchiment.

– J’ai une tête de blanchisseuse d’argent ?

– Je dois indiquer quelque chose.

– Dites que je l’ai gagné en jouant au poker.

 

L’employé s’en alla consulter son supérieur, Amalia ne l’attendit pas et s’en alla en ronchonnant contre cette société où tout devient véritablement trop compliqué.

 

Elle se demandait bien ce que pouvait cacher la vieille pour qu’un aigrefin investisse 6 000 euros avec le même naturel que s’il avait acheté une baguette de pain. Certes, la mère Mornay-Sauvignac avait des bijoux, des tableaux et d’autres bricoles qui devaient valoir leur pesant de cacahuètes, mais pourquoi monter un stratagème aussi tordu et s’étalant dans la durée pour voler des objets que l’on peut subtiliser en un rien de temps.

 

Quelque part elle enrageait d’avoir été évincée. Pourquoi des gens qui ne la connaissaient même pas n’avaient pas essayé d’acheter sa complicité alors qu’elle aurait probablement accepté ?

 

En poursuivant ses réflexions, il lui parut évident que le but de la personne qui l’avait manipulé avait un rapport avec l’héritage de Madame Mornay-Sauvignac. Ce ne pouvait être les mêmes personnes que ceux que renseignaient Romuald, (nous allons y revenir) un groupe rival donc. L’information était probablement monnayable auprès du secrétaire particulier de la douairière.

 

Mais Amalia ne se précipita pas, elle décida de prendre son temps, de peser le pour et le contre, de ne rien oublier, le jour où elle rencontrerait Romuald, elle ne devrait faire aucune faute.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 05:50

Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine – 3 – Rosemonde et le sexe par Maud-Anne Amaro

 

Rosemonde

 

 

Rosemonde, rappelons-le, n’est pas lesbienne, elle ne se prétend même pas bisexuelle. Elle a cependant eu dans sa vie plusieurs courtes aventures avec des femmes, elle n’a pas trouvé la chose désagréable du tout, elle a même trouvé cela amusant voire excitant mais pas de quoi « virer sa cuti » comme disent ceux qui ne comprennent rien à ce genre de choses.

 

Alors, elle se dit que si Thérèse voulait bien d’elle, la chose ne serait pas une corvée et permettrait de consolider sa complicité avec cette nonne défroquée.

 

Elle se livra donc à un gros mensonge :

 

– Le monde est petit, figure-toi que moi aussi, je suis un peu comme toi, les hommes m’agacent, ils sont gentils la première fois, et encore pas tous, et après, ça se gâte ! Avec les femmes c’est différent, et puis c’est tellement plus doux, tellement plus tendre !

 

« Qu’est-ce qu’il ne faut pas aller raconter ! »

 

– Ah, bon ! Répondit simplement Thérèse.

 

« Bon, je n’ai pas l’air de la brancher, allons-y directo ! » :

 

– Eventuellement, je serais ton genre ?

– Mon genre de quoi ?

– Ben de femme !

 

« C’est pas gagné ! »

 

N’empêche ! Malgré son indifférence affirmée, Thérèse regarde à présent Rosemonde autrement.

 

« Qu’est-ce qu’elle a à me draguer, cette gouine ? Et d’abord elle fait vieille bourge, je n’ai pas envie de me taper une vieille bourge… Quoi que dans son genre, elle n’est pas trop mal. Je dis qu’elle est vieille, mais elle a quoi, dix ans de plus que moi, peut-être même pas, faudrait que j’arrête de me prendre pour une jeune fille. »

 

– Tu penses à quoi ? Demande Rosemonde, quelque peu désorientée.

– Je réfléchis !

– Ah ?

 

« Après tout pourquoi pas ? Je suis chez moi, si ça ne le fait pas je la jette… »

 

– Tu voudrais que toi et moi, euh…

– Ça ne me déplairait pas ! Répond la clerc de notaire, qui n’en revient pas du brusque changement d’attitude de Thérèse.

– Alors on essaie, mais si je te dis d’arrêter, tu n’insistes pas ! D’accord ?

– Pas de soucis !

 

Et sans autre préambule, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde, Thérèse se débarrassa de tout ce qui l’habillait.

 

Rosemonde aurait préféré un scénario plus romantique, mais ne put faire autrement que de se déshabiller à son tour.

 

– Tu es très belle ! lui dit-elle.

– Bof !

– Approche-toi que je te caresse.

 

Thérèse s’avança sans réticence, mais sans enthousiasme excessif.

 

« J’espère que je ne fais pas tout ça pour rien ! » S’inquiéta Rosemonde.

 

En d’autres circonstances, elle aurait préalablement embrassé langoureusement sa partenaire, mais elle préféra attendre un peu que celle-ci soit plus « chaude ».

 

Ses mains empaumèrent alors les seins de Thérèse qui frissonna à ce contact.

 

– J’ai les mains froides ?

– Non, ça va !

 

La caresse devint plus appuyée et Rosemonde vint taquiner du bout des doigts les tétons bientôt érigés de la nonne défroquée qui ne tarda pas à pousser un soupir d’aise.

 

– Tu aimes ?

– Continue.

 

Les lèvres et la langue ne tardèrent pas à remplacer les doigts. Thérèse se pâmait.

 

– On s’allonge ? Proposa la clerc de notaire.

 

Sur le canapé, Rosemonde continua à s’occuper des seins de sa partenaire pendant plusieurs minutes, puis retardant encore le moment de l’embrasser, elle descendit entre ses cuisses.

 

Thérèse avait une pilosité abondante qu’elle n’avait sans doute jamais régulé. Elle écarta ce joyeux fouillis aux effluves enivrantes, et se mit à lécher consciencieusement cette chatte qui déjà s’était humidifiée. Le clitoris effrontément érigé sollicitait le contact. Rosemonde y alla carrément, aspirant ce bouton d’amour comme l’eut fait un fin gourmet avec une pointe d’asperge.

 

Ce fut rapide, Thérèse haletant, tressauta et cria, son visage s’était enfin éclairé, elle attira Rosemonde contre elle, l’enlaça, se blottit et les deux femmes s’embrassèrent enfin en un long baiser passionné, sensuel et baveux.

 

Et soudain, ce fut la crise de larmes.

 

– On se calme !

 

En fait Thérèse pleurait de bonheur, elle venait de se projeter des années en arrière, quand elle était si heureuse de partager sa couche avec sa meilleure copine.

 

– C’était bon ! J’avais besoin de ça.

– Eh bien tu vois !

– J’avais un peu peur de ne pas retrouver ce que j’avais connu.

– Alors tout va bien !

– On s’embrasse !

 

Ce n’était pas une question. La bouche de Thérèse se soude à celle de Rosemonde, le baiser est encore plus fougueux que le précédent.

 

Et cette fois, Thérèse ne se prive pas de prendre des initiatives, ses mains se font baladeuses et caressent langoureusement la généreuse poitrine de Rosemonde faisant s’ériger ses jolis tétons. La clerc de notaire n’était pas demandeuse, pas assez bisexuelle pour vouloir être passive, sans doute, mais que voulez-vous ? Quand on est titillé sur les points sensibles par une langue qui manifestement « en veut », eh bien on a tendance à s’abandonner !

 

Et quand on ne sait par quel miracle de l’attraction universelle, la bouche de Thérèse vient rencontrer la chatte de Rosemonde, celle-ci laisse le plaisir monter progressivement en elle jusqu’à son paroxysme.

 

Rosemonde est épuisée, les cuisses trempées et le corps en sueur l Elle s’est surprise à apprécier la gratification de Thérèse. Elle ne proteste pas quand cette dernière l’enlace et l’embrasse pour la troisième fois.

 

« Bon, je me laisse faire, mais faudrait pas non plus qu’elle devienne collante, la bonne-sœur ! »

 

– On se prend une douche ! Proposa Thérèse au bout de cinq longues minutes de doux câlins.

– C’est pas de refus, je suis un peu dégoulinante !

– On la prend ensemble ?

– Si tu veux !

 

Et c’est une fois installée dans le carré de douche que Thérèse déclara de la façon la plus innocente qui soit :

 

– Regarde, je vais faire pipi !

 

Elle n’attendait ni réponse, ni commentaire de la part de sa compagne de douche et se mit à pisser debout et le sourire aux lèvres comme s’il s’agissait là de la chose la plus commune du monde.

 

– Avec ma copine, on jouait parfois avec nos pipis ! Et toi tu aimes bien ?

 

Rosemonde est prise au dépourvu, l’uro, elle n’est pas pratiquante, une fois, une fois seulement avec un amant occasionnel, et alors qu’ils étaient tous deux bien éméchés, ils s’étaient amusés à se pisser dessus dans la salle de bain de l’hôtel. Cela avait plus ressemblé à une franche rigolade qu’à autre chose ! Mais à part ça : rien !

 

Et Thérèse qui la mettait au pied du mur ? La décevoir serait probablement contre-productif.

 

« Bon, si elle veut qu’on se pisse dessus, ça ne va pas me tuer, non plus… »

 

– Tu ne réponds pas ? Relance Thérèse.

– Je cherchais mes mots. En fait, je n’ai jamais eu l’occasion, mais je ne demande pas mieux que d’essayer.

 

« Pas terrible ma réplique ! Dans quoi je m’embarque ? »

 

– Tu peux me pisser dessus, si tu veux, j’aime bien ça ?

 

« Elle ne perd pas de temps, la bonne-sœur ! »

 

– Je ne sais pas si j’ai envie !

 

« C’est idiot ce que je viens de dire, il faut au contraire que je me force ! Vas-y Rosemonde, te dégonfle pas, ma fille ! »

 

Elle pensait qu’elle bloquerait, mais dès que Thérèse fit couler de l’eau, ses vannes cédèrent et son jet atterrit sur le corps de sa partenaire qui s’était accroupie dans le bac à douche.

 

– Humm ! J’aime ça, c’est chaud ! Commentât-elle en se badigeonnant le corps avec le liquide jaunâtre.

 

Elle prenait plaisir à s’en passer sur la pointe des seins, mais très vite ses doigts dégoulinants trouvèrent le chemin de sa bouche, elle les suça avec gourmandise.

 

– Elle est drôlement bonne ta pisse ! Ça faisait une éternité que je n’en avais plus goûté.

– Et bien, tu vois, tout arrive ! Répondit Rosemonde fort banalement.

 

« Et si elle me demande de faire la même chose, je fais quoi ? »

 

– Tu veux goûter à la mienne ? Demanda Thérèse, je crois que je peux encore en faire une petite goutte.

 

« Décidemment, c’est bien ce que je disais, elle ne perd pas de temps… »

 

Thérèse toujours accroupie réussit à pisser quelques gouttes, suffisamment pour s’en imbiber les doigts. Elle se relève et tend ses doigts à Rosemonde.

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– Tiens, goûte !

– Je n’ai jamais fait ça…

– Essaie juste un peu, ce n’est pas mauvais.

 

Rosemonde respire un grand coup, prend le doigt dans sa bouche, effectivement il n’y a vraiment pas de quoi s’enfuir en courant.

 

– Donne m’en encore un peu ! Demande-t-elle avec un joli sourire complice.

 

« Voilà que je me fais pervertir par une bonne-sœur défroquée, maintenant ! Pas bien grave ! »

 

Quelques minutes plus tard, après que les deux femmes se soient douchées « pour de vrai « , puis rhabillées, Rosemonde minauda :

 

– Pour le papier, je te laisse réfléchir, tu veux que je repasse quand ?

– J’aimerais que tu repasses très vite pour me faire un petit câlin et ton papier je vais te le signer de suite.

 

« Et voilà, le travail ! J’espère qu’elle ne va pas maintenant devenir trop collante ! »

 

Et c’est avec le sentiment du travail accompli que Rosemonde prit le chemin du retour.

 

« J’aurais dû me rincer la bouche… je vais m’acheter des chewing-gum à la menthe. »

 

Jeudi 3 septembre : Myriam

 

Rosemonde présuma que l’entretien avec la masseuse risquait d’être compliqué. Aussi demanda-t-elle à son praticien habituel de lui prescrire des séances de massage. Et comme celui-ci ne pouvait rien lui refuser…

 

– Je pourrais m’en charger moi-même, mais je suppose que vous désirez un vrai kiné ? Demanda le médecin.

– C’est tout à fait ça !

– Et c’est sans doute indiscret de vous demander pourquoi ?

– Je pourrais vous répondre n’importe quel baratin, mais soyez gentil, admettez qu’effectivement la question est indiscrète et faites-moi une ordonnance.

– Dans ce cas c’est non !

– Vous plaisantez ?

– Pas du tout, une prescription doit correspondre à un besoin thérapeutique. Vous me demandez une prescription de complaisance ! Vous ne croyez pas que la Sécu est déjà assez en déficit ?

– J’irais voir un de vos confrères…

– Ou alors c’est donnant-donnant !

– Qu’entendez-vous par là ?

– Oh, par là je n’entends pas grand-chose, Répondit le docteur en montrant sa braguette.

– Ça s’appelle du harcèlement sexuel, de l’abus de situation dominante…

– Pas du tout, je ne vous oblige à rien, admettez-le !

 

Rosemonde soupira.

 

« Je suis vraiment conne, il me suffisait de lui dire que j’avais mal au dos et l’affaire était enveloppée. Maintenant je fais quoi, je me casse ou je lui fais une pipe ? »

 

Est-ce son côté quelque peu coquine (les hypocrites auraient employé l’adjectif « perverse »), ou bien tout simplement le souci de s’épargner le temps d’une nouvelle consultation toujours est-il que notre Rosemonde ne partit point.

 

– C’est une gâterie qui vous ferait plaisir ?

– C’est vous qui me le proposez… Moi, je voulais juste vous demander de vous défaire un peu, je veux dire de façon à ce que je vois vos seins… vos seins et le reste… de façon à me faire une petite branlette en vous regardant.

– Ça marche !

 

Pour faire ce que demandait le praticien, Rosemonde du enlever tout le haut et une partie du bas.

 

– A cette poitrine, tout de même ! S’écria le toubib, admiratif !

– Elle est trop grosse !

– Mais non !

– Le collant, je vais juste le baisser ?

– Si vous voulez, mais ce n’est pas très esthétique.

– Bon alors je vais l’enlever, comme ça je serais complétement à poil.

– Je vous en remercie.

– Pas de quoi !

 

Le docteur sortit alors de sa braguette sa bite qu’il avait grosse et commença à se palucher.

 

– Elle vous plaît ? Demanda-t-il.

– Elle est charmante !

– Charmante, c’est la première fois qu’on me dit que ma bite est charmante.

– Il y a toujours une première fois.

– Dites-moi qu’elle est belle !

– Votre bite est très belle, docteur !

– Et attendez, vous n’avez pas vu mes couilles !

 

Le docteur dégrafa son pantalon qu’il baissa, le caleçon aussi, puis continua de se masturber.

 

– Vous m’aviez proposé de me sucer ! Moi je ne vous l’ai pas demandé mais comme ça avait l’air de vous intéresser…

 

« Tu parles ! »

 

Rosemonde ne répond pas, le toubib insiste lourdement.

 

– Vous ne voulez plus ? Faites comme vous voulez, mais… juste un petit peu, c’est possible ?

– Alors d’accord, juste un peu.

 

Rosemonde s’avança pour prendre les choses en main, petit bout de langue sur le gland, puis tout dans la bouche avec mouvements de va-et-vient.

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Contre toute attente, Rosemonde s’excite.

 

« Voilà que je mouille, comment je gère ça ? »

 

– Si vous pouviez passer votre main entre mes fesses, j’aime bien qu’on me caresse l’anus ! Sollicita le docteur.

– C’est tout, vous ne voulez pas 100 balles et un Mars ?

– Non, juste un doigt…

– Et si je ne mets pas de doigt, je l’aurais quand même mon ordonnance ?

– Mais bien sûr, je ne suis pas si méchant que ça !

– Alors je vais vous le mettre !

 

« Je n’avais pas besoin de le faire, je suis en train de perdre le contrôle de la situation, il va me prendre pour une vraie salope, je n’oserais plus jamais venir le voir… »

 

Le doigt entre et sort de façon frénétique dans le fondement du praticien qui se pâme d’aise.

 

– Continuez, je vais jouir ! Implore le toubib.

 

Mais à ce mots, Rosemonde au lieu de continuer, stoppe tout net provoquant l’incrédulité de l’homme.

 

– O.K. ! Finit-il par dire, si vous pouviez me passer la boite de Kleenex, je vais me finir !

 

Mais les intentions de notre belle cougar étaient autres, excitée comme pas une, elle demanda :

 

– Si t’as une capote, je veux bien que tu me baises !

 

Il en avait (si ! si !) Rosemonde s’arbouta sur le bureau tandis que le docteur s’encapotait. Il s’approcha, lui flatta les fesses, les écarta, trouva la position peu pratique avant que la femme lui fasse part de cette précision qui changeait tout !

 

– Encule-moi, toubib, encule-moi… Mais essaie de te retenir un peu que je jouisse par le cul !

 

A ces mots, le docteur n’y tient plus et s’introduit dans son arrière-conduit. Petit pilonnage qu’il tente de contrôler et qui fait valser les seins de Rosemonde. Cette dernière sent son désir monter, elle ne peut se laisser aller, c’est un cabinet médical ici, pas une chambre d’hôtel, et se colle la bouche contre le bureau afin d’étouffer le cri de sa jouissance. Du coup le docteur qui n’en peut plus accélère et part à son tour.

 

On se rhabille !

 

– Je ne sais pas ce qui m’a pris… Bafouille Rosemonde.

– On a que le bon temps qu’on se donne ! Répond le docteur qui savait parfois être philosophe.

 

Rosemonde sortit du cabinet médical en oubliant de se recoiffer, avec un goût de bite dans la bouche, le cul mal refermé, mais sa prescription en main.

 

« Si on ne peut pas obtenir une ordonnance, sans se faire enculer, où va-t-on ? »

 

Lors de la prise de rendez-vous avec la kiné, il y eut désaccord sur le lieu où devrait se dérouler la prestation.

 

– Si ce n’est pas précisé : « à domicile » sur l’ordonnance, je ne me déplace pas.

– J’ai oublié de demander à mon toubib d’ajouter cette précision, mais est-ce que 50 euros en espèces pourrait vous faire changer d’avis ?

– En principe, je n’ai pas le droit, mas bon, je peux faire une exception.

 

Pour Rosemonde, la chose se présentait plutôt bien, la fille n’avait pas hésité à accepter de l’argent et l’entretien aurait lieu chez elle. Ne dit-on pas que négocier sur son terrain est déjà se donner un énorme avantage ?

 

Difficile de donner un âge à cette Myriam N’Guyen, menue et très souriante. Elle consulta l’ordonnance puis demanda :

 

– On s’installe où ?

– Le canapé ! J’ai mis des serviettes.

– D’accord.

 

Et sans faire aucune manière Rosemonde se débarrassa de sa robe de chambre sous laquelle elle était entièrement nue.

 

« Statistiquement, seulement 10 % de chances qu’elle soit lesbienne, 20 % qu’elle soit bi ! Ce ne sera sans doute pas nécessaire mais rien ne m’empêche d’en jouer ces cartes »

 

Myriam semble étonnée de la voir nue et ne peut s’empêcher de la détailler. Elle s’apprête à dire quelque chose mais se ravise.

 

Rosemonde s’étale sur la serviette sur le ventre en cambrant ses fesses de façon volontairement exagérée.

 

Et ça commence !

 

« Putain c’est physique, elle va me démolir, la chinoise ! »

 

– C’est bon comme ça ?

– Oui, ça me fait du bien ! Mentit effrontément Rosemonde.

– Ça me change un peu de masser quelqu’un de votre âge, j’ai beaucoup de personnes d’un certain âge dans ma clientèle.

– Ah, oui ?

– Les massages, on finit par ne plus faire attention, c’est le métier, mais c’est le reste, il y a des patientes qui sont chiantes, entre celles qui me racontent leur vie et celles qui me parlent politique.

– Rassurez-vous, je serais sage !

– Ça se voit, vous avez de la classe !

– Merci ! Euh, vous avez les mains douces !

– Ah, vous trouvez ?

 

« J’essaie d’abattre une carte, on verra bien ! »

 

– Vous avez une sorte de magnétisme dans les mains.

– Hi ! Hi !

– Mais comme vous appuyez fort je ne peux pas me rendre compte complètement.

– Si je n’appuie pas fort ce n’est plus du massage.

– C’est quoi, alors !

– Des caresses !

– Dommage, je perds sans doute quelque chose ! Vois ne voulez pas me montrer la différence ?

– Vous êtes joueuse, vous ?

– Un peu !

– Un jour j’ai eu une cliente, elle fantasmait sur les masseuses asiatiques.

– Ah ? Et alors ?

– Ben alors rien, ça m’a fait drôle d’être l’objet d’un fantasme.

– Vous m’aviez proposé de me montrer comment vous caressiez ?

– Comme ça ?

 

Rosemonde frissonna, Myriam était carrément en train de lui caresser les fesses !

 

« Carte gagnante ! Le bol ! »

 

– Comme ça oui !

– Je continue ?

– Ça ne me déplairait pas, c’est bien agréable.

 

La main gauche de la masseuse écartait à présent les globes fessiers tandis que l’index droit se livrait à d’étranges et très douces circonvolutions dans la région de l’anus.

 

– Je continue comme ça ?

– Oui, oui

– On t’as déjà dit que tu avais un très joli trou du cul ?

– Ma foi, non ?

– Les hommes font rarement ce genre de compliments, les femmes le font.

– Je n’ai pas eu tant que ça de partenaires féminines…

– Je vois !

 

Les lèvres de Myriam s’approchèrent de l’œillet brun.

 

– Tu permets que je l’embrasse ? Demande-t-elle d’un air faussement innocent.

– Bien sûr, minauda la belle Rosemonde.

 

Myriam gratifie alors l’anus de sa partenaire d’un chaste bisou (si on peut toutefois qualifier de chaste ce qui se pratique à cet endroit !). Elle laisse passer deux secondes, puis recommence mais de façon plus appuyée.

 

– Tu aimes ça, mes bisous ?

– J’adore !

– Je vais t’en faire un dernier, un tout petit plus coquin !

 

« Tu parles que ça va être le dernier ! »

 

Effectivement, c’est plus coquin, c’est même bien plus osé, puisque Myriam joue à présent avec sa langue humectant et léchant le troufignon. Sous la pression, le trou du cul commence à bailler.

 

Elle recule son visage, se mouille l’index, le présente à l’entrée, attend quelques secondes un éventuel signe de protestation, ce que Rosemonde s’abstient d’émettre, puis force le passage.

 

Le doigt rentre, puis s’agite en un va-et-vient infernal. Comme beaucoup de clitoridiennes, Rosemonde peut atteindre l’orgasme quand son cul est stimulé avec doigté (c’est le cas de le dire). Et voilà qu’elle sent le désir monter, elle s’agite, elle geint, elle jappe.

 

Myriam n’en revient pas que sa partenaire « parte » si vite.

 

– Continue, c’est trop bon !

 

Paroles inutiles, Myriam n’ayant aucune raison de ne pas continuer.

 

Rosemonde finit par éclater, son corps se tétanise l’espace d’un instant avant de retomber comme une chiffe molle en sueur et les cuisses dégoulinantes.

 

Elle se retourne et fait face à la masseuse.

 

– Je ne sais pas ce qui m’a pris ? Bredouille cette dernière.

 

Elle n’en dira pas plus, répondant à l’invitation de Rosemonde qui lui offre ses bras.

 

C’est spontané, les deux femmes s’embrassent comme des sauvageonnes, mélangeant leur langue et bavant leur salive.

 

-Toi alors ! Commenta Myriam.

– Ben oui !

 

Les lecteurs auront souligné l’originalité et la profondeur de ce dernier échange !

 

– J’ai eu un coup de folie ! Se croit obligée de dire Myriam.

– Ben alors, on va dire : vive ton coup de folie !

 

Les deux femmes s’embrasent de nouveau.

 

– Si tu te déshabillais ? Propose Rosemonde.

– Tu veux continuer ?

 

« Quelle question ? » Se dit la clerc de notaire. Mais Myriam est déjà en train de retirer vêtements et sous-vêtements.

 

La masseuse a une jolie peau couleur de caramel au lait, ses seins sont modestes mais terminés par des aréoles très sombres et des tétons épais.

 

Elles s’enlacent, se caressent, la main de Rosemonde ne tarde pas à explorer la chatte de la jolie masseuse.

 

Ce n’est pourtant que son deuxième coup avec une femme en quelques jours, mais déjà elle redevient presque experte, les hésitations et les appréhensions qu’elle avait eu au contact de Thérèse semblent désormais bien lointaines.

 

Les doigts de Rosemonde s’agitent dans la grotte de la masseuse eurasienne en produisant des floc-floc insolites. Myriam mouille d’abondance et commence à haleter de plaisir.

 

Prise d’une pulsion aussi irrésistible qu’imprévisible, elle remplace ses doigts par sa langue.

 

Elle est surprise de découvrir que la chatte qu’elle lèche possède un gout différent de celle de Thérèse. Ce n’est ni meilleur, ni moins bon, c’est différent, à la fois plus acre et plus sucré. Elle ne tarde pas à concentrer tous ses efforts sur le petit clito malicieusement dressé.

 

Myriam ne tarda à jouir en hurlant comme une damnée.

 

« Qu’est-ce qu’elles ont ces nanas à brailler comme ça ? Moi quand je jouis, je ne fais pas un tel barouf ! »

 

– On souffle un peu ? Proposa la masseuse.

 

« Elle n’est pas rassasiée, elle en veut encore ? »

 

Moment calme. Myriam caresse les cuisses de la fausse blonde avec une nonchalance feinte. Rosemonde, à qui on a appris les bonnes manières, lui rend la politesse, découvrant le contact soyeux de la peau de l’eurasienne.

 

– Comment tu fais pour avoir la peau si douce ?

– C’est de naissance, mais je me passe de la crème tous les soirs.

 

La main de Myriam s’égare sur les fesses de la clerc de notaire.

 

« A tous les coups, elle va me remettre un doigt dans le cul, ce doit être une manie ! »

 

En fait les intentions de la masseuse étaient un petit peu plus compliquées.

 

Faisant preuve d’une agilité quasi-féline, elle se retrouva tête-bêche avec sa partenaire…

 

« C’est parti pour le 69 ! Se dit Rosemonde » au contact de la chatte contre sa bouche.

 

Comme pressentie, Myriam avait enfoncé un doigt dans le cul de la clerc et l’agitait frénétiquement ! Bis repetita ! Commentera le lecteur : Pas tout à fait car si l’index titillait le rectum, le majeur, lui s’occupait de faire la même chose dans la chatte, les deux doigts s’activaient en un étrange ballet plus ou moins synchronisé en effectuant régulièrement un mouvement de ciseau.

 

Une douce chaleur envahit Rosemonde, le plaisir montait, un plaisir intense. Elle commença à crier sans que Myriam ne stoppe ses mouvements.

 

– Arrête, arrête, c’est trop…

– Laisse-toi faire !

– Non, non ! Aaaah , c’est trop bon ! aaah !

 

Rosemonde ruisselait de partout !

 

« J’ai rarement joui comme ça ! Mais je ne vais pas lui dire, elle n’a pas besoin de le savoir ! »

 

Quelques bisous, quelques caresses.

 

– J’aurais bien continué, mais il va falloir que j’y aille !

– T’as cinq minutes, il faut que je te demande quelque chose ?

– Oui ?

– La mère Mornay-Machintruc, tu l’apprécies ?

– Tu la connais ?

– Pas plus que ça, j’ai eu des relations d’ordre professionnelles avec elle, c’est elle qui m’a donné tes coordonnées.

– Ah ? Tu travailles dans quoi ?

– Dans une agence.

 

Myriam était suffisamment intelligente pour comprendre que le vague de la réponse signifiait que Rosemonde ne souhaitait pas en dire davantage.

 

– Madame Mornay n’est ni pire, ni mieux que les autres, elle me prend la tête avec ses signes du zodiaque et ses superstitions, mais faut bien que je fasse avec !

– Mwais, je voudrais que tu me rendes un service, attends, je reviens.

 

Et Rosemonde revint avec une enveloppe bourrée de billets de 50 euros qu’elle étala sur la table.

 

– Il y en a 30 ça fait 1 500 euros, c’est très bien payé pour ce que je vais te demander et si ça marche je double la mise.

– Non !

– Comment « Non » ?

– Je n’aime pas les affaires louches. On en reste là, je ne veux rien entendre. Faisons comme si cette conversation n’avait jamais eu lieu, d’accord ?

 

« Oups ! Elle n’est pas bien celle-là ! Refuser 1 500 euros pour un petit truc de rien du tout ! »

 

– Mais je t’assure qu’il n’y a rien de malhonnête.

– Je ne veux pas le savoir ! Range-moi ton fric.

 

« Elle a la trouille, je me m’y suis mal prise, on va essayer de rattraper le coup en faisant autrement ! »

 

– Bon d’accord, je range les sous, et je ne te propose plus rien.

– O.K.

– Je voulais essayer un truc, tant pis, c’est pas bien grave !

 

Silence.

 

« Elle a oublié d’être curieuse la gamine, je ne vais jamais y arriver ! Grrr… On essaie encore autrement… »

 

– Madame Mornay-Machinchose a légué toute sa fortune à un curé.

– Pourquoi ? Elle n’a pas d’héritiers ?

– Si des neveux ! Elle les a déshérités.

– Ce sont des choses qui arrivent.

– Le souci c’est que le curé en question est un coureur d’héritage.

– Et je parie que tu avais pensé à un truc pour la faire changer d’avis… En accord avec les neveux qui t’auraient gracieusement rétribué pour le service. J’ai bon ?

– En gros !

– Et même que tu dois avoir concocté un plan machiavélique qui implique ma complicité. Mais là je dis stop, je ne veux plus rien entendre.

– D’accord, d’accord, on n’en parle plus.

 

« Conasse de masseuse, je n’ai plus qu’à changer complètement de plan ! Quelle perte de temps ! »

 

– Bon, je vais y aller, je reviens quand pour la prochaine séance ?

– Je te téléphonerai !

– Euh, juste une question ? Dans ton plan je suppose que j’étais un rouage important sinon tu ne m’aurais pas proposé tant de fric ?

– Laisse tomber.

– Il est estimé à combien son héritage ?

– Plusieurs millions !

– Alors, j’en veux un !

– Un quoi ?

– Un million !

 

Oups

 

– Ce que je voulais te demander, ça ne vaut pas un million, c’est juste une bricole.

– 100.000 !

– Laisse tomber

– Je suis sûr que tu peux me proposer plus que ça !

– C’est une opération à risque…

– Raison de plus !

– Non tu ne comprends pas, pour toi le risque est nul. En ce qui me concerne le risque est financier, j’investi là-dedans mais si ça rate je perdrais ce que j’ai investi. Je t’ai proposé 1 500, je veux bien monter jusqu’à 2 000 mais je n’irais pas plus loin.

– 4 000 !

– Bon 3 000, d’accord ?

– Ça marche, et je devrais faire quoi ?

– Je vais te dire…

 

Rosemonde lui expliqua alors ce qu’elle attendait d’elle. Myriam qui s’attendait à des choses bien plus compliquées sembla soulagée.

 

– Je te donnerais mon feu vert quand j’aurais trouvé un charlatan qui fasse l’affaire, j’en ai trois ou quatre à démarcher… précisa encore la clerc du notaire.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 18:49

Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine – 2 – Thérèse par Maud-Anne Amaro


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Mercredi 2 septembre


Rosemonde aurait préféré prendre un rendez-vous par téléphone mais fut incapable de trouver son numéro. Elle se déplaça donc à Meudon-la-forêt, là où habitait Thérèse au sein d’une petite résidence coquette en espérant la trouver..


– Bonjour, je suis Rosemonde, ça te rappelle quelque chose ?

– On se connaît ? Répondit Thérèse, surprise et agacée par le tutoiement de sa visiteuse.

– L’institution Sainte-Razibulle, la classe de première.

– Ah ? Répondit Thérèse avec un air de s’en foutre complètement.

– C’est moi qui t’as sauvé la mise quand tu faisais de choses interdites dans le dortoir…

– Des choses interdites ? Comme vous y allez ? Ah, ça y est je vous remets, la pionne des dortoirs, ben dites-donc, vous avez changé de look !

– J’ai une information qui peut t’intéresser, c’est pour ça que je suis venue. Je peux entrer cinq minutes ?

– Une information à propos de quoi ?

– De ta tante Madeleine.

– Je ne la fréquente pas !

– Je sais ! Je peux entrer ?

– Ecoutez, on va en rester là, je me désintéresse complètement de ce qui peut arriver à ma tante Madeleine, je ne veux plus en entendre parler, c’est une personne méchante et psychorigide.

– Mais c’est un point de vue que je partage entièrement…

– Bon je vous laisse. J’ai à faire.

– Tu m’accordes deux minutes, pas une de plus pour t’expliquer l’objet de ma visite et ensuite si ça ne t’intéresse pas, je remballe et on s’oublie.


Thérèse poussa un soupir d’exaspération.


– Vite fait, alors !

– Sur le pas de la porte ?

– Oui, sur le pas de porte.


« C’est pas gagné ! » Maugréa intérieurement Rosemonde.


– La tante a refait son testament, le légataire universel est un escroc, un curé mais néanmoins escroc. J’ai un plan qui pourrait te permettre de récupérer l’héritage. Il y a plusieurs dizaines de millions d’euros en jeu…

– Entrez !


« Ah ! Quand même ! »


– Vous avez eu cette information comment ?

– Je ne peux pas le dévoiler, du moins pas pour l’instant. Euh, on peut peut-être se tutoyer ?

– Ça n’a rien de nécessaire !


« Pétasse ! »


– Et c’est quoi ce plan ?


Rosemonde lui expliqua, – en gros –


– Vous n’avez rien trouvé de plus simple ?

– Ce n’est pas compliqué, c’est complexe. Ce n’est pas la même chose.

– Si la masseuse refuse ?

– C’est le plan A, je trouverai un plan B.

– Et je suppose que je devrais monnayer vos services ?

– La moitié de votre part en ce qui concerne les comptes et les titres, ça me suffira amplement.


Thérèse faillit s’étouffer.


– Vous n’y allez pas de main morte !

– La moitié d’un héritage comme celui-ci, c’est inespéré pour toi ! Ne sois pas trop gourmande.

– Vous savez que j’ai un frère et un neveu ?

– Oui, je leur ai envoyé un mot pour leur annoncer qu’ils étaient déshérités.

– Dans quel intérêt ?

– C’est l’autre volet du plan. Ça va créer une joyeuse pagaille autour de cet héritage. Et dans cette pagaille tu auras le beau rôle.

– Hum ! Mais vous avez réussi à retrouver l’adresse de Louis ?

– Eh oui !

– Je pourrais connaître votre activité ?

– C’est trop tôt ! Quand le processus sera engagé, je n’aurais plus aucune raison de vous le cacher. Je vous communiquerais également l’adresse de votre frère si ça vous intéresse

– Il y a plus de dix ans que je ne l’ai pas vu. Quand il a avoué à mes parents qu’il aimait les garçons, mon père a piqué une crise et l’a chassé de la maison. Depuis on n’a pas de nouvelles, on sait juste qu’il est toujours en vie. J’aimerais bien le revoir.

– Ce sera bientôt possible. Et Herman, le fils de Pierre, quels sont vos relations avec lui ?

– Je ne le fréquente pas et je n’ai pas son adresse. Un drôle de type, il est aussi laid que son père était beau. Je l’ai rencontré à la cérémonie funèbre de mon frère Pierre. J’ai cru comprendre qu’il vivait avec la dernière maîtresse de son père : une superbe femme, je me demande bien ce qu’ils font ensemble ?

– Elle a peut-être des vues sur l’héritage ?

– A tous les coups ! Euh, ce curé, vous avez des précisions ?


« Tiens ! Elle devient curieuse ! »


– Je connais juste son nom.

– Dites, je connais peut-être ? J’en ai côtoyé pas mal au couvent.

– Au couvent ?

– Oui, au couvent, c’est quoi son nom ?

– Jean-Louis Billancourt, un nom comme ça !

– Ce ne serait pas Crochicourt, par hasard ?

– Oui c’est ça, Crochicourt !

– Crochicourt ! Je n’y crois pas ! Cette ordure !


Thérèse Gringola fut soudain envahie par une bouffée de haine.


– Ah tu connais ?

– Oui, hélas, il m’a… Il m’a… Comment ma tante a-t-elle pu être aussi con pour se faire embobiner par ce monstre ?


Thérèse était à présent au bord des larmes.


– C’est un être abject ! Abject ! Il m’a… Il m’a…


Thérèse fut prise d’une irrésistible envie de parler, jamais elle n’avait raconté son histoire. A qui l’aurait-elle raconté d’ailleurs ? Elle n’avait plus d’amies et ne fréquentait pas sa famille, elle avait rencontré quelques hommes à sa sortie du couvent, le dernier en date avait eu la bonne idée de l’entretenir, mais ils ne vivaient pas ensemble et elle ne lui avait jamais raconté sa vie, du moins pas les détails. Son seul compagnon était un gros matou blanc qui avait la chance de ne rien comprendre aux problèmes des humains.


– Si tu veux parler, je veux bien t’écouter ! Lui dit Rosemonde, sans doute davantage par politesse que par curiosité.

– Il m’a violé !

– Crochicourt ?

– Ben oui Crochicourt ! D’ailleurs c’est faux, il ne m’a pas vraiment violé, j’étais consentante.

– Ben alors ?

– Alors c’est un curé et moi j’avais prononcé mes vœux.

– Les vœux ?

– Ben oui, les vœux, j’étais dans un couvent !

– Ah…

– Je vais raconter :


Le récit de Thérèse


J’étais au couvent des Valentines depuis dix ans. L’abbé Crochicourt avait été choisi par l’évêque pour remplacer notre vieux confesseur qui était décédé subrepticement.


Quand j’ai découvert son visage à travers les grilles du confessionnal, il s’est passé quelque chose d’inexplicable, j’ai flashé sur son visage comme un gosse devant un gros gâteau au chocolat. C’est vrai qu’il était beau, ce con, il ressemblait à George Clloney ! Je ne me sentais plus maître de mon corps et de mon esprit. Mon sexe s’enflammait et mon cerveau s’emplissait d’images immondes à ce point que je me demandais si je n’avais pas rencontré le diable en personne.


J’aurais dû, en toute logique, lui faire part de mon trouble. Je ne l’ai pas fait, j’en étais incapable. Pour moi c’était une faute grave, la première. Il y eu d’autres.


Je me suis réveillée en pleine nuit, mon sexe coulait, l’image du père Crochicourt me hantait, j’ai tenté de lutter contre l’envie irrépressible de me masturber, mais en vain, alors je me suis donné du plaisir. Au moment culminant j’ai réussi à me coller le visage sous l’oreiller pour étouffer mes cris. Ma couche était trempée. Ce plaisir solitaire fut ma deuxième faute.

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Il fallait que j’en parle à mon confesseur. J’ai mis plusieurs jours à trouver les mots qu’il me faudrait dire pour lui parler ? Et entre-temps j’ai de nouveau fait le même rêve, et mes doigts m’ont de nouveau apaisée.


– Mon père, je crois que je suis possédée par le démon.

– Allons, allons, ma fille ! Les cas de possession sont rarissimes, expliquez-moi ça en détail, voulez-vous !

– J’ai honte mon père !

– La honte, ma fille, n’a pas sa place en confession.

– Le diable m’est apparu sous vos traits, il m’a possédé physiquement et m’a fait commettre des gestes impurs.

– Quels sont ces gestes, ma fille ?

– Je me suis touché le… le…

– Le sexe ?

– Oui !

– Vous mouillâtes ?

– Pardon ?

– Votre entrejambe était-il humide ?


Je ne comprenais pas pourquoi le père Crochicourt entrait dans de tels détails sordides, mais je lui répondis par l’affirmative puisque c’était la vérité.


– Vous allez réciter un chapelet entier de « Pater Noster » et un autre d' »Ave Maria », et de mon côté je vais prier pour vous. Si le phénomène persiste, il nous faudra envisager un exorcisme.


Ce salaud savait très bien ce qu’il faisait, les prières furent évidemment inefficaces. En revanche le fait d’avoir vu de nouveau son visage dans la pénombre du confessionnal avait ravivé mon trouble.


La semaine suivante, il m’annonça qu’il viendrait dans ma cellule après les prières du soir afin de tenter un exorcisme de « premier niveau ».


Le soir venu, il vint me trouver, c’était la première fois que je le voyais en pleine lumière. J’étais subjugué par le charisme qu’il dégageait.


– Agenouillez-vous ma fille.


Il se mit à prier, en fait il faisait semblant, mais je ne m’en rendais pas compte. Puis il prit une profonde inspiration avant de me tenir des propos pour le moins étranges :


– Ma fille, les voies du seigneur sont impénétrables !


Il marqua un silence avant de reprendre.


– Ecoutez-moi bien, ma fille, car les propos que je vais tenir devant vous vont vous surprendre. Votre ordre est à vocation caritative, tous les jours vous et vos sœurs faites le bien en apportant un peu de réconfort à des malades qui sont dans la souffrance. Dans un monde où la violence et l’égoïsme règnent en maître, votre action représente une oasis de calme, de bonté, de bonheur. Et Dieu en est témoin.


Je buvais ses paroles mais me demandais bien où il voulait en venir, je n’allais pas tarder pas à le savoir.


– Et vous croyez vraiment que parce que des images sexuelles ont envahi votre âme et votre cœur que Dieu va oublier votre bonté, votre générosité ?


Oups ! Il m’avait prévenu que le propos me surprendrait mais là…


– Le tabou de notre sainte mère l’Eglise à propos du sexe est uniquement lié à des impératifs historiques. Sans cet interdit, les hommes auraient dispersé leur semence à tout va, sans se préoccuper de fonder une famille, bref la société serait devenue anarchique et sans avenir. Nous ne sommes pas ici dans à l’intérieur de ce couvent dans ce cas de figure. Aucun de ce qu’il est convenu d’appeler un écart sexuel n’est de nature à remettre en cause les fondements de la société.


J’étais dans un état de confusion mentale, d’un côté fasciné par le charisme du père Crochicourt, et de l’autre ébranlé par l’anticonformisme absolu de ses propos.


– Sans doute vous choquerais-je, mais j’aurais presque tendance à dire, ma fille, continua-t-il, que si vous avez des pulsions sexuelles, autant les assumer. Dieu ne vous en tiendra pas rigueur, croyez le bien.


Je cru réaliser alors ce qu’il voulait ! Je devins blême, me demandant si ce n’était pas Satan lui-même qui était devant moi en ayant pris les traits du confesseur.


– Mais, mes veux de chasteté ? Parvins-je à articuler.

– Mais ma fille, ces vœux internes à l’église ont aussi une raison historique. S’ils n’avaient pas existé, tout le monde aurait voulu se faire prêtre, moine ou bonne sœur. Rendez-vous compte, l’absence de vœux de chasteté, c’était la permissivité, l’autorisation de forniquer sans l’obligation de fonder une famille. Et puis il aurait fallu gérer les grossesses et les naissances. En fait des débordements ont eu lieu, rares sont les couvents qui ne possédaient pas leur petit cimetière secret où l’on se débarrassait des cadavres des nouveau-nés. Mais ma fille, nous ne sommes plus dans ce contexte. Le comprenez-vous ?

– Je ne sais plus… Bafouillais-je.

– Réfléchissez, priez et je reviendrais demain. Je vous conseille aussi de relire les évangiles. Nulle part vous n’y lirez une quelconque allusion aux vœux de chasteté.


J’ai fait ce qu’il m’a conseillé, j’ai prié avec toute la ferveur dont j’étais capable, j’ai feuilleté les évangiles, j’étais complètement paumée et le visage du prêtre continuait de me hanter.


Le lendemain, il vint me visiter à la même heure, il me demanda dans quel état d’esprit je me trouvais, je lui répondis qu’il n’avait pas évolué depuis la veille.


– Alors ma fille, il faut soigner le mal par le mal et ce sera d’autant plus facile que ce mal n’en est pas un.

– Pardon mon père, je ne comprends pas.

– Déshabillez-vous ma fille, agenouillez-vous et priez.

– Que je me déshabille ?

– Oui, nous allons exorciser tout ça ! Mais ce ne sera pas un véritable exorcisme, vous n’avez aucun diable à chasser, juste un désir innocent à assouvir sans que Dieu n’y voie malice.


Comme dans un état second, je me suis mise nue, complétement nue, j’ai juste conservé ma cornette, et le père Crochicourt s’est déshabillé à son tour. C’était surréaliste, le confesseur à poil, sa bite raide comme un bout de bois et moi en face me demandant ce qu’il fallait faire. J’étais comme dans un rêve.


Réminiscence


(Nous relatons ici le marché de dupe vécu par Thérèse avant de quitter le couvent ainsi que quelques commentaires. Certains détails particulièrement crus ou intimes n’ont été révélés à Rosemonde que bien plus tard.)


– C’est impressionnant ce que vous avez là !

– Ça te plaît ?

– Je ne sais pas !

– Mais ça ne te déplait pas ?

– Non, pourquoi cela me déplairait-il ?

– Tu en avais déjà vu ?

– De quoi ?

– Des hommes nus !

– En statues aux Tuileries ou à Versailles, mais ce n’est pas aussi gros !


Je n’allais tout de même pas lui confier que j’avais feuilleté quelques revues pornos pendant mon adolescence.


– Ce n’est gros que quand le désir s’en mêle.

– Pourquoi parlez-vous de désir ?

– Je ne parlais pas de moi, je parlais en général.

– J’aimerais tout de même savoir…

– Que voulez-vous savoir ?

– Ce que vous allez me faire !

– Vous introduire !

– Vous allez me mettre votre machin dans mon truc !

– C’est fort imagé, mais c’est à peu près ça !

– Mais ma virginité ?

– On n’y touchera pas.

– Mais alors ?

– Je m’introduirais un peu plus bas !

– Dans mon, dans mon…

– Dans votre orifice anal, c’est tout à fait cela !

– Et c’est un exorcisme ?

– Ça s’y apparente !

– Mais cette sorte d’exorcisme est décrit quelque part ?

– Oui ma fille, dans les livres secrets des confesseurs.

– Ils disent de faire ça ?

– Oui ma fille, j’ai relu ce passage ce matin même et j’ai prié pendant deux heures. Malgré toute l’attention que je porte à votre cas, je n’ai pas que ça à faire. Cessons donc de discuter et laissez-vous faire. En position, s’il vous plait !

– Quelle position ?

– En levrette !

– Pardon ?


Il m’expliqua, je relevais mon croupion, il me bâillonna…


– C’est juste une précaution, il est possible que vous poussiez des cris, inutile d’inquiéter tout le couvent avec ces coquecigrues !

– Ces quoi ?

– Je vous prêterai un dictionnaire, pressons-nous, je vous prie.


Il me lubrifia l’anus avec je ne sais quoi et me pénétra.


Mon cul n’était pas vierge, je m’étais déjà introduit quelques carottes, des gros feutres ou manches de tournevis, j’aimais bien. Mais là c’était différent, non seulement c’était plus gros, mais il m’imposait son rythme.

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Je ne pouvais crier, heureusement l’affaire fût vite conclue, il se retira, s’essuya la bite et me demanda de me rhabiller, en fit de même et m’invita à prier à ses côtés. Je me souviens avoir eu le derrière tout poisseux, c’était le sperme du curé qui s’écoulait de mon trou.


Il aurait quand même pu me passer un kleenex !


– Et maintenant prions !


Malin, le curé ! Le fait de prier m’empêchait de penser. Un quart d’heure après, il me laissa seule et me demanda de continuer à prier.


Je ne le fis pas et fondit en larmes.


Je n’ai pas dormi de la nuit. En fait l’expérience avait, physiquement parlant, été juste un peu douloureuse, mais je n’arrivais pas à comprendre ce qui m’était arrivé vraiment. Je me posais mille questions : Possédée par Satan, embobiné par le père Crochicourt, à moins que celui-ci ait raison. Je décidais donc d’en référer à la Mère Supérieure.


Elle m’écouta, son visage revêche complètement fermé.


– Est-ce qu’il vous a violé ?

– C’est-à-dire ?

– Il faut vous faire un dessin ? Est-ce qu’il vous a obligé à faire ce que vous prétendez qu’il vous a fait ?

– Non !

– Donc vous étiez consentante ! Alors de quoi vous plaignez-vous ?

– J’étais dans un état second…

– Vous attendez quoi de ma part ?

– Mais, une telle attitude de la part d’un prêtre…

– Vous avez été assez idiote pour gober ses boniments, vous n’avez qu’à vous en prendre qu’à vous-même.

– C’était donc des boniments ?

– Vous auriez voulu que ce soit quoi d’autre ?

– Satan ?

– Ben non, ce n’est pas Satan.

– Que va-t-il se passer maintenant ?

– Je ne pense pas avoir à vous informer des décisions que je prendrais, l’entretien est terminé.

– Mais…

– L’entretien est terminé ! Répéta-t-elle, imperturbable.


Thérèse allait passer la porte quand la supérieure la rappela :


– Juste un mot ma fille, pour alimenter vos réflexions. En ce moment l’église traverse une grave crise morale et les médias infiltrés par les athées ne nous font pas de cadeaux. Il n’empêche que de nombreux prêtres incapables de gérer leur sexualité ont commis des actes impardonnables aux yeux de l’église et de la loi. Le père Crochicourt ne fait pas partie de ces brebis égarées, en vous faisant commettre le péché de chair, il s’est évité d’en commettre un bien plus grave encore. C’est un être humain, il n’est pas parfait, moi non plus et vous encore moins, disparaissez, cette fois ! Et allez prier ! Vous êtes en état de péché mortel.


Le comble ! C’était moi, la salope ! Et j’avais la rage de m’être fait posséder comme une bleue. J’attendais avec impatience le jour de la nouvelle confession, persuadée que la Mère Supérieure aurait obtenu de l’évêque la désignation d’un autre confesseur, c’était, estimais-je, le moins qu’elle devait faire.


Et quand le jour dit, je me suis retrouvée dans le confessionnal, nez à nez avec le père Crochicourt, je suis partie sans un mot, j’ai été récupérer mes rares affaires personnelles dans ma cellule et me suis retrouvée dehors sans un sou, sans travail, sans logement.


J’ai fait de l’auto-stop jusqu’à Paris et me suis présentée au domicile de ma tante Madeleine, J’étais toujours en habit de bonne sœur avec ma cornette. Je pensais qu’elle pourrait m’héberger quelques jours, le temps que je me retourne.


Elle m’a accueilli, on va dire normalement sans effusion particulière, elle m’a embrassé, puis m’a fait assoir, j’étais là devant elle, je ne savais pas trop par où commencer et mon regard s’est posé sur la table où un petit tableau qui manifestement venait de lui être livré était en attente de trouver sa place. La signature du tableau m’amusa, il y était indiqué Tabouret, comme un tabouret. (Détail insignifiant mais qui aura son importance par la suite.)


J’ai ensuite pris mon courage à deux mains pour lui annoncer que je venais de me défroquer. Ça l’a mise dans une rage folle, elle m’a traité de tous les noms et m’a chassée sans que je n’aie pu avoir la possibilité de pouvoir m’exprimer.


Je me suis débrassée de ma cornette et de mes bondieuseries. J’ai erré sans but, l’idée du suicide m’a effleurée mais je n’eus pas le courage de concrétiser. Je me suis endormie sur un banc public, le SAMU social m’a ramassé et on m’a donné des vêtements « civils » et on m’a nourri.


Le lendemain, suite à un concours de circonstances, je me suis retrouvée à Lyon.


J’ai fait la manche jusqu’à ce que j’aie assez de sous pour m’attabler dans un bar, je me suis dit que n’étant pas plus moche qu’une autre, quelqu’un pourrait s’intéresser à moi. Peut-être une femme, une brave femme. Quand on est naïve…


J’ai vite déchanté quand j’ai vu les types qui me lorgnais. J’ai alors compris quel serait le prix à payer mais je m’en foutais. Quand même, perdre son pucelage dans de telles conditions… Je passe… Bref, là-bas on m’a donné une adresse, c’était un proxénète, il m’a fait travailler huit jours, et puis quand je lui ai dit que je voulais arrêter, il ne m’a pas retenu, il m’a juste flanqué trois baffes. Je suis rentrée à Paris, j’ai erré de mecs en mecs pendant une année, avec le temps ma situation s’était un peu améliorée, je pouvais me faire plus coquette et fréquenter des endroits mieux famés. Je squattais un appart délabré avec une collègue, on avait rendu l’endroit un peu vivable.


Un jour, Lucien un type avec une bonne situation, m’a proposé de me prêter sa garçonnière dont il ne se servait plus, en échange je couchais avec lui une nuit par semaine. Pour m’occuper je me suis lancée dans la peinture sur soie, j’ai eu l’idée de faire de faux tissus tibétains, le type m’a fourni le tissu et la peinture et m’a acheté un ordinateur. Je me suis mise sur Internet, ça marche très bien, quant à mon bienfaiteur, je ne couche presque plus avec lui, il m’a trouvé cet appart à Meudon mais je lui règle un loyer mensuel symbolique. Parfois je sors avec lui… au restaurant, au théâtre, je lui dois bien ça.


Fin du récit de Thérèse


– Voilà, c’est un peu sordide n’est-ce pas ? Je vous remercie de m’avoir écouté, j’avais besoin de parler, je ne sais pas pourquoi je vous ai raconté ça à vous, après tout on ne se connaît pas ?

– Si ça t’a fait du bien de parler, c’est le principal, non ?

– Mwais, tout ça pour vous dire, que je me sens vachement motivée pour empêcher Crochicourt de toucher l’héritage. Bon on va se tutoyer puisque tu as l’air d’y tenir. Tu veux un Martini, je n’ai rien d’autre ?


Thérèse en versa une grande quantité dans le verre de Rosemonde.


– Ola ! Pas tout ça ! Je vais être pompette !


Après avoir trinqué, Rosemonde, ajouta l’air de rien :


– On va peut-être formaliser, tout ça, j’ai ta parole mais bon autant faire les choses dans les règles, on va faire un petit papier. Voilà le modèle tu n’as qu’à recopier.


Thérèse lut :


« Je soussigné Thérèse Gringola… m’engage par la présence, au cas où je toucherai tout ou partie de l’héritage de Madeleine Mornay-Sauvignac, à verser 50 % à Rosemonde de la Roche Limée… »


– Tu veux que je signe ça ?

– Ben oui, pour que nous réussissions je vais être obligée d’avancer de l’argent, il me paraît normal de prendre une garantie.

– Je peux réfléchir ?

– Bien sûr !


« Réfléchir à quoi ? A tous les coups elle va me dire que ma part est trop grande. Je m’y attendais, mais bon faudrait pas que ça dure des heures non plus, sa réflexion ! »


– Encore un peu de Martini ?

– Juste un fond !

– Je peux te poser une question ?

– Dans le dortoir t’avais vu quoi au juste ?

– Je t’ai vu sortir de ton lit et te faufiler dans celui de Sophie.

– Sans lumière ?

– C’était la pleine lune et les persiennes fermaient mal. Et en plus vous n’étiez pas trop discrètes.

– Ça t’excitait ce qu’on faisait ? Demande Thérèse.

– Je suis obligée de répondre ?

– Non !

– Mais j’y répondrais si tu réponds à ma question : pendant toutes ces années de couvent, tu n’as jamais pensé au sexe ?

– Si au début ! Mais après je me suis calmée ! Pas trop envie de raconter ça maintenant, c’est un peu intime.

– Je te comprends mais passer d’années d’abstinence à… bon parlons d’autre chose.

– A quoi ? T’allais dire quoi ? Quel mot ? Pute ? C’est ça ?

– Non, non !

– Mais si ! Mais j’en ai aucune honte, je ne suis pas une pute, mais j’ai fait la pute et si je dois un jour recommencer, ce ne sera pas un problème ! T’es contente ?


« Oh, lala ça tourne mal, si on se chamaille, elle ne va jamais me le signer mon papelard ! »


– Mais je ne voulais pas te froisser ! Je ne te juge pas. Pas du tout ! Je m’étonnais simplement d’un changement aussi radical.

– Je vais t’expliquer mieux ! Quand ma tante m’a jeté en sortant du couvent, je n’avais pas un sou, pas d’amis, pas d’endroit où aller. Qu’est-ce que tu voulais que je fasse ? Mendier ou faire la pute ? J’aurais été moche, j’aurais mendié, mais il parait que je ne suis pas si moche que ça !

– Tu es très belle, je trouve !

– Maintenant, je ne me plains pas, tu m’aurais vu en sortant du couvent, les cheveux coupés n’importe comment, la tronche pas maquillée, la peau pas entretenue, une horreur ! En fait j’ai eu de la chance de rencontrer des mecs relativement corrects, surtout Lucien, le dernier, je m’en rends compte maintenant avec le recul. Dans les clients des putes, il y a des connards, mais il aussi des mecs biens.

– Je vois ! Répondit Rosemonde un peu larguée.

– Tu te rends compte, je me suis fait dépuceler derrière par un curé libidineux et devant par un alcoolo qui puait la bière !

– Humm…

– Tu sais, j’étais un peu conne à ce moment-là, je pensais rencontrer une femme qui me paierait. J’ai vite déchanté, dans les bistrots de nuit, il n’y a que des hommes… On rencontre bien quelques bonnes femmes, mais ce sont des épaves.

– Les hommes, c’est pas ton truc, alors ?

– Je n’ai rien contre mais c’est pas pareil, il n’y a pas cette complicité, cette tendresse…


Alors Rosemonde se dit qu’elle avait peut-être un truc à tenter…


à suivre..

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 18:43

Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine

 1 – Rosemonde par Maud-Anne Amaro

 

Rosemonde

 

 

Avertissement :

 

Dans cette histoire, assez longue, le professeur Martinov et sa charmante collaboratrice n’interviendront qu’en seconde partie, mais ils seront bien là !

 

Quelques personnages parmi les principaux :

 

– Madeleine Mornay-Sauvignac : vieille veuve rentière, sans enfants.

– Louis Gringola : neveu de Madeleine, homosexuel et peintre.

– Thérèse Gringola : nièce de Madeleine, religieuse défroquée.

– Herman Gringola : petit neveu de Madeleine, fils de Pierre Gringola, décédé.

– Maria-Ines Hernandez : aventurière, ex-compagne de Pierre Gringola et maintenant maîtresse d’Herman Gringola

– Romuald Leroyou : secrétaire particulier de Madeleine Mornay-Sauvignac

– Amélia Da Costa : Première bonne à tout faire de Madeleine

– Ninotchka : Bonne à tout faire de Madeleine qui prit la place d’Amélia afin d’espionner Madeleine pour le compte de Louis.

– Rosemonde de la Roche Limée : Clerc de notaire peu scrupuleuse, s’intéresse à l’héritage de Madeleine pour son compte personnel.

– Le Père Crochicourt : Ancien confesseur de Thérèse Gringola, s’intéresse à l’héritage de Madeleine pour son compte personnel.

– Le mage Marcel De Digne : Charlatan, tourneur de tables à ses heures.

– Gérard Petit Couture : Ancien ministre déchu resté en relation avec le professeur Martinov.

– Florentine : Compagne de Gérard Petit Couture

 

1 – Rosemonde

 

Prologue

 

Rosemonde de la Roche Limée se définit elle-même comme une salope. Expliquons-nous : 44 ans, fausse blonde coiffée à la lionne, lunettes à grosses montures, sourire carnassier et poitrine avantageuse. Après un début de vie adulte assez tumultueux, elle s’est officiellement rangée. Ainsi elle est le soir et le week-end une épouse et une maîtresse de maison modèle avec son second mari qui l’a fait cocu. Le premier, lui, il garde les gosses, la routine quoi ! La journée, Rosemonde est un tout autre personnage : premier clerc de notaire à l’étude de Maître René Chambon, elle prodigue régulièrement à ce dernier ses faveurs uniquement pour que ce dernier lui fiche la paix. Car si les écarts de Rosemonde ne se limitaient qu’aux pipes et autres distractions qu’elle accordait au notaire, elle n’aurait pas mérité le qualificatif de salope. Belle salope à la rigueur, mais pas salope tout court. Tout est affaire de nuance !

 

Rosemonde était constamment à l’affût des testaments de dernière minute, notamment ceux fait au profit d’étrangers à la famille, présumant une situation d’abus de faiblesse. Elle laissait alors passer une semaine, puis se précipitait alors chez la petite vieille avec des faux documents farfelus, et réclamait une somme d’argent afin, expliquait-elle, de se mettre en règle avec les dernières directives du fisc. La somme recueillie dépendait du contexte et de l’état de crédulité de la dame, mais cela allait en gros de 300 à 3000 euros de préférence en espèces (les petites vieilles ont toujours des espèces chez elles). Elle en profitait aussi, parce qu’après tout pourquoi se gêner, pour subtiliser quelques menues bricoles à sa portée, comme des bijoux ou d’autres petits objets de valeurs.

 

Mardi 1er septembre

 

Il y avait de cela quelques jours, Madeleine Mornay-Sauvignac, 85 ans, avait fait enregistrer son nouveau testament au profit d’un dénommé Jean-Louis Crochicourt, prêtre catholique de son état. Ce jour-là Maître René Chambon paraissait pressé et avait écourté assez sèchement les explications de sa cliente, Rosemonde sentit cette dernière frustrée de ne pas pouvoir raconter sa vie alors qu’elle brûlait d’envie de le faire.

 

– J’aimerais quand même bien savoir si tout était bien dans les règles ? Je n’ai pas envie que mes neveux attaquent le testament !

– Rosemonde va s’en occuper, elle vous tiendra informée ! Avait répondu le notaire.

– Je passerais chez vous la semaine prochaine pour finaliser la procédure. Lui avait indiqué Rosemonde en la raccompagnant à la sortie.

 

Rosemonde revint vers le notaire :

 

– Quelle chieuse, je me demandais si j’arriverais à m’en débarrassez ! S’exclama Maître Chambon. Elle m’a énervé, faut que je me calme !

– Une petite pipe, peut-être ? Propose Rosemonde.

– C’est pas de refus, ça me fera du bien !

– C’est pour ça que t’étais si pressée de te débarrasser de la vieille ?

– Pas vraiment, mais deux heures avec des emmerdeurs qui se croient plus malins que tout le monde parce qu’ils ont lu l’article « notaire  » sur wikipédia, et ensuite la vioque qui était partie pour me faire la causette, moi je craque. Verrouille bien la porte.

– Oui mon petit chéri !

 

Les doigts experts ouvrent la fermeture éclair de la braguette notariale

 

– Qui c’est qui va sortir la jolie bibite à René ? C’est Rosemonde !

 

Et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, le sexe de l’homme tout bandé et tout décalotté surgit fièrement. Rosemonde après quelques caresses furtives n’a plus qu’à approcher ses jolies lèvres carminées, à les écarter et à la laisser pénétrer le gland afin qu’il soit en contact avec sa langue. Elle s’amuse ainsi quelques minutes avant de demander :

 

– Tu veux du « vite fait » ou on file à l’hôtel ?

– Non, l’hôtel, ça va faire trop juste !

– T’es chiant !

– Suce-moi, on causera après !

 

Rosemonde y met alors tout son savoir-faire, faisant tournicoter sa langue autour du gland en un ballet savant, tant et si bien que notre heureux notaire ne tarde pas à se pâmer et à suinter quelques gouttes bien salées.

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Il n’entre pas dans les intentions de la clerc de notaire de faire jouir trop vite son patron. Ce serait frustrant pour elle qui veut sa part de plaisir.

 

– Défait-toi un peu !

 

Maître Chambon se lève juste le temps de faire glisser son pantalon et son caleçon sur ses chaussures. Rosemonde a maintenant accès aux couilles qu’elle se plaît à aspirer, tandis qu’un doigt fureteur et préalablement mouillé s’en va fouiner dans le trou du cul.

 

– Tes nichons ! Tes nichons ! S’énerve Chambon.

– Quoi mes nichons ?

– Je veux les voir !

– Tu ne les connais par cœur depuis le temps ?

– Je ne m’en lasse pas ! ils sont si beaux !

– Sont trop gros !

– Mais non !

 

Mais bien sûr, elle soulève son chemisier et fait passer ses seins sous les bonnets du soutien-gorge. Le notaire s’empresse de les caresser, de les lécher et d’en sucer les pointes mutines.

 

Tout cela excite bien notre Rosemonde qui commence à craindre que comme trop souvent, Maître Chambon trop pressé d’ejaculer en oublie sa jouissance à elle.

 

Elle pourrait lui demander le lui lécher la foufoune, mais ce n’est pas son truc au notaire, il le fait mal., sans doute parce qu’il n’aime pas pratiquer ce genre de choses.

 

« Pourtant il ne sait pas ce qu’il perd ! » se dit-elle, « des foufounes, j’ai eu l’occasion d’en goûter quelques fois et j’ai trouvé ça merveilleux ! »

 

– Assis toi sur le bureau, je vais te prendre !

– En levrette, je préfère !

– Encore ! Je préfère voir ta frimousse quand je te baise.

– Bon, d’accord, tu me baises par devant mais dans le cul !

– Mais pourquoi ?

– Parce que j’ai envie qu’on fasse comme ça !

 

Fébrile, le notaire, se pose une capote sur le zigouigoui et entreprend de besogner sa clerc.

 

La cadence devient vite infernale Rosemonde ne tarde pas à jouir du cul, tandis que sa chatte dégouline d’abondance.

 

Le notaire arrête soudainement de bouger, la clerc sait ce qu’il essaye de faire, même si ça ne marche pas à tous les coups. Il décule, se débarrasse du préservatif, puis se met à se masturber à quelques centimètres du visage de Rosemonde. Celle-ci ouvre la bouche pour l’encourager et le stimuler. La bite gicle son sperme qui éclabousse la femme, elle en avale un peu, le reste atterrit sur le nez, les joues et les lunettes.

 

« Pourvu qu’il ne m’en ait pas foutu sur mon chemisier, c’est la galère à nettoyer ces taches ! »

 

Bon prince, il lui tend un kleenex, mais ne lui laisse pas le temps de s’en servir, roulant une pelle à sa partenaire et se régalant de sa bouche imbibée de son sperme.

 

– René, tu es un cochon !

– Assis-toi, j’ai un truc à te dire ! Déclara le notaire en se réajustant.

– C’est grave ?

– Oui ! Je voudrais que tu arrêtes tes conneries, j’ai eu hier une plainte de Madame Boulard, c’est le deuxième incident de ce genre. J’ai eu un mal de chien à la calmer, et j’ai été obligé de lui raconter qu’elle avait été victime d’une personne étrangère à l’étude…

– Mais…

– Tu lui a piqué une boite à musique qu’elle fait jouer tous les jours, ce n’est vraiment pas très malin.

– C’est pas moi !

– Me prend pas pour une andouille

– Dison que j’ai eu un moment de faiblesse…

– Ben voyons ! Donc je vais te demander deux choses : Primo : ce n’est pas parce que tu es une experte en pipe que je vais continuer à couvrir tes conneries. Donc tu arrêtes sinon je serais obligé de me passer de tes services. Secundo : Tu te débrouilles pour rendre à la mère Boulard ce que tu lui as pris. Et tu t’en occupes dès aujourd’hui !

– Mais comment je fais ?

– Tu lui envoies par la poste.

 

Du coup voilà notre Rosemonde assez contrariée.

 

« Humm ! Ça sent le brûlé, je ne peux plus continuer comme ça ! Il faut que je change de registre, fini les petites bêtises, maintenant ça va être le gros coup, le très gros coup ! Et après je me calme ! »

 

Le nom du légataire du testament de cette dame Mornay-Sauvignac, un dénommé Crochicourt lui disait quelque chose. Une rapide recherche dans les actes de ces derniers mois lui confirma qu’il était aussi légataire d’une autre personne âgée habitant en province.

 

« O.K, ce type doit être un spécialiste de ce genre de choses ! Je fais quoi ? Prévenir la vieille me rapportera rien, mais je peux toujours tâter le terrain ! »

 

Lundi 7 septembre

 

Rosemonde se rend chez Madeleine Mornay-Sauvignac.

 

– Voilà, tout est en ordre, Maître Chambon vous prie de bien vouloir accepter ses excuses, il ne pouvait vous consacrer trop de temps, une affaire très compliquée l’attendait.

– Il aurait pu me fixer un rendez-vous à une heure où il aurait pu m’écouter…

– Je le conçois fort bien.

– Parce que quand même, je passe pour quoi ? Une mauvaise femme qui déshérite sa famille ? Mais ma pauvre dame ! Ce n’est pas ça du tout ! J’aurais bien aimé pouvoir m’expliquer !

– Je comprends très bien. Fit semblant de compatir Rosemonde.

– Mes neveux sont des dégénérés, vous comprenez ça ? Des dégénérés ! Ils étaient portant si mignons étant gosses ! Faut croire que mon pauvre frère n’a pas su les élever !

 

Rosemonde sentit que la mère Mornay-Sauvignac était partie pour une interminable logorrhée verbale qu’il lui serait difficile d’interrompre.

 

– Deux neveux et une nièce, il y en a un qui est mort, il a eu un fils qui vit avec la maîtresse de son père, une pute, vous vous rendez compte ? Quelle honte ! Le second est pédé comme un phoque, quant à la nièce, elle est entrée dans les ordres et elle en est ressortie, vous trouvez ça normal, vous ? Il n’y a que les gouines pour faire ça ! D’ailleurs elle est « sagittaire », les sagittaires ne sont que des têtes de lard très nunuches.

 

Rosemonde eut du mal à réprimer un sourire.

 

– Vous n’y croyez pas ?

– Si, si, bien sûr ! Mentit effrontément la clerc de notaire.

– Je ne vois pas pourquoi les astres n’influenceraient pas notre destin ? La Lune provoque bien les marées !

 

Comme vous venez de le constatez, Madeleine Mornay-Sauvignac manifestait une « ouverture » d’esprit assez restreinte ! Et plutôt que de la laisser nous présenter ces singuliers personnages qui joueront tous un rôle important dans cette étrange et longue histoire, nous laisserons cette tâche à la narratrice de ce récit.

 

Les neveux de Madeleine

 

Madeleine Mornay-Sauvignac est riche, très riche, on peut même parler de fortune colossale : des immeubles, des propriétés à droite et à gauche, des objets d’arts, des tableaux, et bien évidemment un portefeuille de titres conséquent. Toute cette fortune lui vient de son père, riche industriel et fin spéculateur.

 

On avait marié Madeleine à un jeune banquier, alpiniste amateur à ses heures, qui avait eu la mauvaise idée de dévisser mortellement en haute montagne six mois après la noce. Madeleine ne s’était jamais remariée, n’avait jamais eu d’enfants. Solitaire et misanthrope, elle ne s’intéressait pas à grand-chose hormis les cours de la bourse, la gazette des arts et les sciences divinatoires. Très superstitieuse, elle s’inquiétait de sa mort prochaine et aurait bien voulu savoir en quoi elle allait se réincarner.

 

« En mésange ! J’aimerais bien me réincarner en mésange ! »

 

Allergique aux conventions familiales, elle gâta néanmoins plus que de raison ses trois neveux, uniquement pour faire bisquer son frère cadet qu’elle tenait en grande détestation.

 

Ce frère, Charles, avait hérité de la mauvaise part de l’héritage, au lieu de valeurs immobilières bien solides, il obtint, en pleine crise économique, les usines de papa. Elles ne valaient plus grand chose au moment du partage et la situation ne cessa de se dégrader. Il vendit tout cela à perte, opéra quelques placements boursiers qui s’avérèrent catastrophiques et clama à qui voulait l’entendre qu’il était ruiné. Ruiné ? Ces gens-là ne le sont jamais complètement, avec ce qui lui restait, il s’acheta un fonds de commerce et fit du négoce de prêt à porter. Assez pour mener une bonne petite vie bourgeoise, mais il est vrai qu’en comparaison avec la fortune de sa sœur il n’y avait pas photo. Sa vie et celle de son épouse prirent fin brusquement alors qu’il venait de fêter son soixante-dixième anniversaire. Ils ne survécurent ni l’un ni l’autre au choc de son automobile contre un joli platane qui avait eu la malencontreuse idée de se trouver sur le bord de leur route. L’autopsie révéla que le conducteur avait un taux d’alcoolémie de 1,5 g dans le sang. Boire ou conduire, il aurait fallu choisir.

 

Restait donc à ce moment-là comme héritiers potentiels, les trois neveux qui ne manquaient pas de s’interroger sur la façon dont les parts allaient être réparties. On est curieux ou on ne l’est pas !

 

Trois, avons-nous dit : Pierre naquit le premier et les deux autres Thérèse et Louis ne virent le jour respectivement que 12 et 14 ans plus tard après que les époux un moment séparés se soient rabibochés.

 

Thérèse est la deuxième des trois enfants de Charles, entrée au couvent à 18 ans, avec une foi inébranlable, elle en était sortie plus de dix années plus tard avec une foi fort vacillante après que son directeur de conscience, le père Crochicourt lui eut expliqué qu’elle était possédée par le démon et qu’une bonne bite dans le cul pouvait constituer un excellent exorcisme (ne vous inquiétez pas, vous aurez tous les détails un plus loin).

 

Le curé voulant étouffer l’affaire contre monnaie sonnante et trébuchante, avait essayé de retrouver la trace de Thérèse mais fut incapable de la localiser. Il explora les rares pistes à sa disposition : ses proches. Il ne put contacter que la tante Madeleine qui ne sut le renseigner, mais le curé subjugué par la richesse de l’environnement de la vieille rentière sentit qu’il y avait sans doute là un beau coup à tenter. Délivrer à la vieille tata les propos qu’elle ne demandait qu’à entendre de la part d’un homme d’église fut un jeu d’enfant. Le loup était dans la bergerie… Et il y revint souvent. (avec ses grandes dents)

 

Thérèse apprit bien plus tard ce que « fabriquait » en douce le père Crochicourt. Celui-ci non content d’être libidineux, embobinait les personnes âgées et fortunées en les persuadant à force de manipulations mentales, à rédiger leur testament en faveur de « Notre Sainte Mère l’Eglise ». Présent au moment de la rédaction de l’acte, il suggérait à sa victime de stipuler « Monsieur Jean-Louis Crochicourt » au lieu et place de « Notre Sainte Mère l’Eglise » entité trop confuse pour un païen de notaire. Et pour le reste il jurait son grand dieu (forcement) qu’il en ferait son affaire.

 

Pierre est l’ainé, du moins l’était, car un jour, se prenant pour un navigateur solitaire, il disparut en mer. On retrouva son catamaran mais pas lui. Il fut marié jeune sous la pression de ses parents avec une femme qui avait cédé à ses avances un soir de beuverie et qui n’avait rien trouvé d’autre que de tomber enceinte puis de refuser d’avorter.

 

Un fils naquit, ils le prénommèrent Herman, ce qui, la nature n’ayant pas spécialement gâté le pauvre garçon, lui allait à peu près comme un tablier à une vache limousine. L’attribution de ce prénom eut une conséquence inattendue : Tata Madeleine qui dans ses rêves projetait de gâter le bébé comme elle l’avait fait avec son papa quand il était petit, piqua une crise, s’insurgeant que l’on puisse donner un prénom à consonance teutonne à un joli bébé bien français. Elle était cependant encline à pardonner du bout des lèvres ce qu’elle considérait comme une faute de goût, mais le fait que les parents choisirent de ne point faire baptiser l’enfant lui fit rompre définitivement tous les ponts.

 

Un an après être tombée enceinte, la maman tomba… de cheval. Elle ne survécut pas.

 

Pierre ne se remaria jamais, mais collectionna les maîtresses, dans les deux sens du terme, autoritaires et dominatrices. L’histoire ne retint pas combien il y en eut, mais il y en eut beaucoup. Certaines s’étaient prises d’affection pour le jeune Herman, ce qui influença durablement ses futures orientations sexuelles.

 

Pierre possédait une petite entreprise spécialisée dans le négoce de bateaux de plaisance. Il ne s’en occupait guère ayant mis l’affaire en gérance, mais ça marchait plutôt bien. Logiquement Herman en hérita.

 

Au moment de la disparition de son père dans l’Atlantique, Herman avait 22 ans. Maria-Ines Hernandez, la dernière maîtresse de Pierre avait jeté son dévolu sur le « gamin » et l’avait pour ainsi dire dénaisié. (nous y reviendrons, rassurez-vous)

 

Le « gamin » avait beau être laid, il n’était pas idiot pour autant, et se doutait bien que la seule raison pour laquelle Maria-Ines l’appréciait était le fric potentiel de sa tata. Mais jouer le jeu était pour lui comme une oasis dans son désert sexuel.

 

Le troisième, le cadet, Louis était la honte de la famille, on ignorait où il vivait et ce qu’il faisait, mais on le savait homo voire même travesti à ses heures, puisqu’avant d’être chassé du domicile parental, il piquait les petites culottes de sa sœur…

 

Quelle famille ! Mais quelle famille !

 

Reprise

 

– Justement… à propos de Thérèse Gringola… lança Rosemonde.

– Qu’est-ce que vous lui voulez à cette morue ? S’agaça Madeleine Mornay-Sauvignac.

– Rien du tout, mais il se trouve que j’ai connu une Thérèse Gringola à l’école, mais c’est peut-être une coïncidence ?

– A quelle école ?

– Chez les petites sœurs de Sainte-Razibulle.

– Alors c’est la même ! Mais vous n’avez pas le même âge ?

– Elle était élève et moi surveillante !

– Ah ! Je comprends mieux ! Répondit la vieille Madeleine en haussant le menton d’un air ridicule.

– Le monde est petit ! En tous les cas c’est un très beau geste que de léguer votre fortune aux pauvres, je vous en félicite.

– Les pauvres ? Quels pauvres ? Est-ce que j’ai une tête à donner aux pauvres ?

– Excusez-moi, je croyais que…

– Les pauvres, je vais vous dire un truc, s’ils sont pauvres, c’est qu’ils le veulent bien. A part deux ou trois exceptions tout ça, c’est paresseux et compagnie. Des assistés, tout juste bons à profiter des aides de l’état ! Et qui c’est qui engraisse tous ces parasites ? C’est nous ! Avec nos impôts. Vous trouvez ça normal, vous ?

 

Rosemonde était terriblement gênée par ce discours, non pas qu’elle fut franchement progressiste, mais comme dirait quelqu’un : « il y a des limites tout de même ! »

 

« Mais alors, il va en faire quoi de l’héritage, le père Crochicourt ? »

 

Ce fut plus fort qu’elle, elle voulait savoir et recadra la conversation.

 

– Je pensais que…

– Et bien, il ne faut pas penser sans savoir, il faut demander. Le père Crochicourt s’occupe de plusieurs associations pour améliorer le sort des prêtres en activité ou retraités, ils n’ont pas grand-chose vous savez, et ils ne demandent jamais rien, et puis il s’occupe aussi d’ordres missionnaires. Les missionnaires, il n’y en a plus beaucoup, alors que notre époque en aurait vraiment besoin. Bref plutôt que de lister une quinzaine d’associations, je lui lègue tout à lui, il se débrouillera, j’ai confiance en lui, c’est un saint homme.

 

« Il va te piquer tout ton fric, le « saint homme », tu t’es fait entuber ma vieille, mais moi je vais t’entuber encore mieux ! »

 

Sauf qu’elle ne savait pas encore comment…

 

– Bon je vais vous laisser.

– Vous prendrez bien une tasse de thé avant de partir ?

 

Rosemonde ne refusa pas, de peur de froisser son interlocutrice.

 

« Elle va continuer à me prendre la tête avec ses histoires… »

 

– Amalia ! S’égosilla la vieille ! Amalia ! Ma parole, elle est sourde ! Ça devient difficile avec le personnel aujourd’hui ! Ne bougez pas je reviens.

 

Pendant son absence, Rosemonde jeta un coup d’œil sur la bibliothèque. Des livres d’art en pagaille, beaucoup de bondieuserie, mais aussi pas mal de bouquins en rapport avec les sciences occultes.

 

Une ébauche de plan lui vint à l’esprit en buvant son thé, pendant que Madame Mornay-Sauvignac débitait un interminable soliloque

 

Au bout d’un moment Rosemonde lui joua le coup classique de la montre.

 

– Je vais devoir vous quitter, j’ai un rendez-vous, je ne voudrais pas être en retard.

 

« Attention début de l’opération « Déstabilisation-mémère » s’amusa Rosemonde qui en se levant simula une grosse douleur au niveau des reins.

 

– Vous vous êtes fait mal ? Demanda la vieille qui avait un sens aigu de l’observation.

– Oulalala, je ne sais pas ce que j’ai mais c’est de pire en pire, il faudrait que je me fasse faire des massages.

– Humm.

– Le problème c’est de trouver une kiné compétente, vous n’auriez pas une adresse par hasard ?

– La mienne est très bien, sauf que c’est une chinoise.

 

On sentait bien qu’elle eut préféré qu’elle fût vendéenne ou bas-picarde.

 

Bref, elle lui fournit les coordonnées de Myriam N’Guyen, une jeune kinésithérapeute eurasienne diplômée d’état.

 

« Tout cela va me coûter un fric fou, mais le retour sur investissement va être considérable ! »

 

Opération « Déstabilisation-mémère » acte 1

 

Rosemonde s’installe dans un café, ouvre son ordinateur portable et rédige une courte lettre en deux exemplaires l’une à l’attention d’Herman Gringola, le petit neveu, l’autre à celle de l’oncle de ce dernier Louis Gringola.

 

« Suite à une indiscrétion, j’ai pu apprendre que Madame Madeleine Mornay-Sauvignac avait de par son testament désigné comme son légataire universel Jean-Marie Crochicourt, prêtre catholique de son état et probablement déjà légataire en son nom propre de plusieurs personnes âgées, vulnérables et fortunées. Il m’a paru intéressant de vous en tenir informé à toutes fins utiles. Je n’attends aucun retour. Cette lettre n’est pas anonyme, je vous communique mon numéro de portable, mais sachez que m’appeler ne vous apprendrait rien de plus. Bien à vous ».

 

Cette dernière précision était une ruse. Il lui paraissait évident qu’on la rappellerait. Dans ce cas elle ne dirait pas grand-chose mais récupérerait le numéro du correspondant qui pourrait éventuellement servir… C’est qu’elle était futée, la Rosemonde !

 

Afin qu’on ne la dérange pas pendant les heures de travail, elle enregistra un message sur son portable :

 

« Vous êtes bien sur la messagerie de Nadine, vous pouvez me joindre sur cette ligne uniquement du lundi au vendredi, de midi à 14 heures. Bonne journée. »

 

Après relecture des lettres, elle biffa l’identité du père Crochicourt, la remplaçant par « le responsable d’une vague association à vocation caritative ».

 

Quant à identifier Rosemonde avec ce numéro de portable, c’était impossible, du moins pour un particulier, il avait été acheté aux puces et ne fonctionnait qu’avec des tickets rechargeables.

 

Elle n’avait plus qu’à récupérer les adresses, ce qui est facile quand on travaille chez un notaire…

 

Le but de l’opération étant de créer un climat de pagaille autour de l’héritage de Madeleine Mornay-Sauvignac, il était par conséquent inutile que les deux destinataires dispersent leur énergie du côté du père Crochicourt. Quant à Thérèse Gringola elle aurait le beau rôle… Enfin si tout marchait bien, mais elle y veillerait !

 

C’est pour cette raison qu’elle n’avait pas écrit à Thérèse, elle irait la rencontrer.

 

La chose n’était pas forcement évidente, Rosemonde avait travaillé quelques années dans une étude notariale mais suite à une malversation on s’était débarrassé d’elle. Retrouver du travail dans sa branche n’était pas chose évidente dans ce milieu particulier. Il y avait bien Maître Chambon qu’elle avait rencontré lors d’une conférence et qui l’avait sauté après le diner. Il lui avait, avant qu’elle ne se retrouve au chômage, promis une bonne place dans son étude… Mais voilà la place n’était pas encore libre et il fallait attendre au moins une année voire plus. Il fallait bien trouver du travail en attendant, il se trouve que l’économe du collège de Sainte Razibulle était un parent éloigné, elle s’arrangea pour qu’il la pistonne et elle se retrouva surveillante de dortoir. Le travail n’était pas trop difficile, on lui avait confié une liste d’élèves à problèmes, Thérèse en faisait partie, c’était même un cas car elle affichait une ferveur constante et connaissait par cœur toutes ses prières et tous ses cantiques, mais cela ne l’empêchait pas dans l’obscurité du dortoir de se livrer à des pratiques fort peu religieuses.

 

Les premiers temps Rosemonde ferma les yeux, elle estimait ne pas être là pour faire de la répression. Mais c’était sans compter avec la mentalité retorse de certaines filles qui ne privaient pas de cafter.

 

Un jour Rosemonde se débrouilla pour s’entretenir en particulier avec Thérèse :

 

– Je suis au courant de ce que tu fabriques la nuit avec Sophie. Des plaintes sont arrivées sur le bureau de la directrice, on m’a demandé mon témoignage, j’ai minimisé l’affaire au maximum. Mais il est bien évident que je ne pourrais pas continuer à te couvrir si tu ne prends pas toi et ta copine de sérieuses précautions.

– Mais je n’ai rien fait !

– Bon je t’avertis uniquement par gentillesse parce que je ne suis pas là pour faire la police des mœurs ! Maintenant file, et préviens Sophie ! Cet entretien n’a jamais eu lieu ! Ouste !

 

Ce fut le seul contact entre Rosemonde et Thérèse et à compter de ce jour cette dernière s’efforça d’être beaucoup plus discrète.

 

En revanche Sophie…

 

Il devait être minuit moins le quart, Rosemonde était au lit en train de finir un passionnant polar quand on frappa à la porte de sa chambre contiguë au dortoir.

 

– Entrez !

– Bonsoir Mademoiselle, je peux vous parler ?

– Sophie ! Mais qu’est-ce que tu fais là, en chemise de nuit ? Tu as vu l’heure ?

– Je ne veux pas que Thérèse ait des ennuis.

– Elle n’en aura pas si vous vous décidez de faire preuve d’un peu plus de discrétion.

– Ça vous embête tellement que deux filles se donnent du plaisir ensemble…

– Mais…

– Ça ne vous retire rien à ce que je sache !

– Tu te calmes !

– A moins que vous soyez jalouse !

– Sors de cette chambre ! Immédiatement !

 

Non seulement, Sophie n’en fait rien mais elle se rapproche.

 

– C’est en pensant à moi ou en pensant à Sophie que vous vous paluchez sous les draps ?

 

C’en est trop pour Rosemonde qui s’extirpe brutalement du lit, attrape Sophie par le bras et la gifle violemment.

 

– Salope ! S’écrie Sophie qui se met à pleurnicher !

 

« Elle en rajoute, c’était une provocation et moi je suis tombée en plein dedans. » Réalise Rosemonde

 

– Vous avez frappé une élève, je m’arrangerais pour vous faire renvoyer.

– Tu n’avais rien à faire ici !

– Je dirais que vous m’avez piégé !

– Dehors !

 

Sophie semble hésiter.

 

– Vous savez je ne suis pas méchante, je ne dirais rien ! Mais ce n’est pas gentil de m’avoir giflé.

– Tu sors de ma chambre toute seule ou tu préfères que je t’éjecte ?

– Je m’en vais, mais juste un dernier mot ? Puisqu’on a tort toutes les deux pourquoi ne pas essayer de s’arranger ?

 

Rosemonde a un moment d’hésitation, se demandant si réellement cette fille pouvait lui causer des ennuis.

 

– S’arranger de quoi ?

– Si je vous plais, je peux me laisser faire !

– Non mais…

 

Et Sophie retire brusquement sa chemise de nuit et l’envoie valser à l’autre bout de la chambre.

 

– Alors, ça vous tente ?

 

Si Rosemonde se considère comme chaudasse avec les hommes, elle ne fait cependant pas sa dégoutée pour la gent féminine mais uniquement quand l’occasion se présente. Or ce soir l’occasion, elle est devant elle ! La jeune fille est magnifique, gueule d’ange et seins arrogants. Néanmoins elle hésite.

 

– Ce n’est pas sérieux ! Rhabille-toi et disparait.

– Touche ma poitrine !

 

Rosemonde ne sut jamais ce qui la décida à le faire, mais toujours est-il qu’elle le fit. La bouche remplaça rapidement la main et ses lèvres vinrent butiner les tétons roses de Sophie.

 

Curieusement le baiser sur la bouche ne vint qu’ensuite mais il fut aussi fougueux qu’intense.

 

L’instant d’après les deux femmes étaient sur le lit, La Sophie était déchainée, arrachant quasiment la chemise de nuit de Rosemonde. L’embrassant partout, la retournant comme un crêpe pour lui embrasser les fesses et lui introduire un doigt dans la cul, dominant complétement sa partenaire.

 

Après pas mal de caresses en tous sens, elle se retrouvèrent chatte contre bouche en 69. Rosemonde sous l’action de la langue diabolique de Sophie ne tarda pas à jouir comme une malade, quant à cette dernière, Rosemonde ne sut jamais si elle avait ou non simulé sa jouissance.

 

– Ça ne se renouvellera pas, mais je compte sur toi pour laisser Thérèse tranquille. Dit simplement Sophie en laissant sa partenaire pantelante.

Martinov18a2

Alors bien sûr que Rosemonde laissa Thérèse tranquille, elle n’avait d’ailleurs jamais eu l’intention de faire autrement…

 

Mais la direction du collège, trouvant l’attitude de Rosemonde trop laxiste ne renouvela pas son contrat de travail, elle s’en fut donc rejoindre une vieille copine dans un lupanar helvétique. Cela lui permit d’améliorer son art de la turlutte, mais le séjour ne s’éternisa pas, Maître Chambon lui ayant fait savoir que la place convoitée se libérait… Mais nous nous éloignons là de notre sujet.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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