Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 09:54

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 11 – Saucisses et jeu de rôle

FLL flag

Samedi 15 mai

Manet Carrier piaffe d’impatience et téléphone à Gilles Brunet alias Adam-Claude.

– Alors, vous en êtes où ?
– Ça mord, ça mord, je pense qu’au bout de deux séances la semaine prochaine le fruit sera mûr.
– Je compte sur vous, mon vieux, essayez d’accélérer les choses. Vous savez séduire une femme, non ?
– Je pense pouvoir me débrouiller…
– Bien, je vais vous faire porter une enveloppe pour couvrir les deux séances que vous évoquez… Ah demain, c’est samedi, je n’aurais pas de porteur. Comment faire ? Indiquez-moi votre adresse, je glisserais ça dans votre boite aux lettres.
– Certainement pas !
– Certainement pas quoi ?
– Je ne vous donne pas mon adresse.
– Vous craignez quoi ? Arrêtez la parano, mon vieux..
– Je ne vous donne jamais mon adresse et ce n’est pas négociable.
– Je fais comment pour vous porter l’argent ?
– Portez le moi vous-même par exemple au métro Cité…
– Impossible, je dois partir en province.
– Vous devez partir en province, mais vous étiez prêt à venir à mon adresse.
– Ecoutez Adam-Claude, ça suffit maintenant, je ne vous dois aucune explication. Il serait très dommageable que nous n’allions pas au bout de cette mission…

Et là le gigolo prend peur, et se souvient des recommandations du Remiremont. La dernière chose à faire serait de se fâcher avec son commanditaire… alors la queue basse il propose ceci :

– Je vais avancer l’argent, vous me le ferez porter mardi.
– Eh bien voilà ! Je vous rappelle mardi matin.

Gilles Brunet balise, il tente de joindre Remiremont qui est occupé, puis se décide à appeler Tanya.

– Vous avez agi comme il le fallait ! Le rassure-t-elle. Ne vous inquiétez pas dans huit jours on y verra plus clair.
– Je pense à un truc ! On va me remettre une enveloppe mardi, vous n’aurez qu’à rester dans le coin et vous verrez qu’il n’y pas grand-chose dedans, il y a aura juste 1 200 euros.
– On n’en reparlera lundi, puisque je serais chez Chanette. Bon week-end !

– Il est con, me dira plus tard, Tanya, admettons qu’il soit réellement un tueur, rien de plus facile de mettre en scène une remise d’enveloppe bidon…

Tanya est très rassurante.

Lundi 17 mai.

Tanya est venue me chercher à la maison avec sa moto et j’ai embarqué un grand sac avec des affaires pour une semaine. Ce soir, quand je sortirai du studio, elle m’accompagnera chez Anna-Gaëlle.

Brunet alias Adam-Claude est mon premier client, un faux client ou plutôt un vrai faux client puisque l’heure est payée, Tanya continue son rôle d’ange gardien. J’ai laissé cette dernière diriger la conversation, mais on n’a pas appris grand-chose, mais ce qui est évident c’est que ce mec est mort de trouille, j’espère qu’il va tenir jusqu’au bout.

J’ai mangé sur le pouce. A 14 heures autre paire de manches, je reçois Louise, la femme du ministre. Au début je la voyais toutes les semaines, en ce moment elle se fait un peu plus rare, c’est la vie !

– Ah, te voilà, pétasse ! Lui dis-je en la toisant dès son arrivée.
– Et oui la pétasse est là, et elle a très envie de faire humilier par une pute.
– Non mais dis donc !

Et je lui balance une gifle, j’ai fait ça instinctivement, oubliant qu’elle ne souhaitait aucune violence physique.

– Oh, pardon, je ne voulais pas…
– Ce n’est pas grave, je me déshabille. J’espère que tu vas me gâter !
– Mais Louise, si tu veux que je te gâte comme tu le souhaites, il faut venir le matin.
– J’ai du mal à me réveiller de bonne heure !
– Comme ça tu fais la feignasse dans ton lit, à ce régime-là tu vas faire du lard, déjà que tu ressembles à une grosse vache !
– Oh, oui, insulte-moi ! Ça m’excite..

Je prends mon tube de rouge à lèvres, du rouge à lèvres bien ordinaire, pas celui qui orne mes jolies lèvres purpurines ! (Ben quoi ?) et je lui écris quelques mots doux : « Morue » sur le front, « Grosse vache » sur les nichons.

Je lui tâte la minouche, elle mouille déjà, cette cochonne !

Mais je t’ai apporté quelque chose qui devrait te plaire. Ne bouge pas, je reviens tout de suite..

Je reviens, elle ne voit pas ce que je suis allé chercher, caché dans ma main.

– Qu’est-ce que tu fais debout ? Les morues, je les veux à genoux !
– Je voudrais te dire quelque chose ?
– Et tu crois que je vais t’autoriser à me raconter des choses ? C’est chaque chose en son temps, en ce moment tu n’es rien du tout, juste une esclave de merde !
– Grosse pute, tu ne vaux pas mieux que moi !

De quoi ? A quoi elle joue ? Elle pète les plombs ou quoi ? Et puis tout d’un coup je crois comprendre, j’espère simplement que je ne me plante pas !

– Tu reveux une baffe ? C’est ça !

Elle ne répond pas, mais elle ne proteste pas non plus, alors j’y vais. En pleine poire !

– Merci maîtresse !
– C’est nouveau…
– On en parlera après, mais maintenant je veux bien que tu me fasses un peu mal.
– Comme ça ? La narguais-je en lui serrant les bouts de ses seins. Du coup je fais tomber ce que j’avais dans la main gauche.
– Ah ! Aaaa !
– Ça te fais mal, hein, saloperie ?

Je ramasse ce qui est à terre.

– Voilà, ce matin, j’ai oublié de m’essuyer le cul, du coup j’ai sali ma petite culotte. Tu vas la lécher !

Elle s’empare de ma culotte et la presse contre sa poitrine comme s’il s’agissait du Saint-Graal, puis elle la porte à sa bouche et lèche les traces marrons.

– Oh, quel beau cadeau ! Merci, maîtresse.
– Tu veux la garder en souvenir, la culotte !
– Oh, oui, ça me ferait plaisir !
– Alors garde-la, mais en attendant ouvre bien la bouche !

Je lui crache plusieurs fois dedans, ça fait toujours son petit effet.

– Je t’aurais bien fait lécher mon trou du cul, mais tu serais déçu, il est tout propre, un esclave me l’a parfaitement nettoyé ce matin !
– Le veinard !
– Mais comme c’est mon jour de bonté, j’ai un autre cadeau pour toi.

J’avise une gamelle pour chien dans un coin du donjon, puis je vais dans la kitchenette et reviens avec un tupperware. La tronche qu’elle fait !

J’ouvre la boiboite. Elle contient quatre belles saucisses de Frankfort que j’ai fait cuire ce matin. Elle ne comprend toujours pas.

Je me tourne, j’exhibe mes fesses, et m’introduis l’une des saucisses dans l’anus. Complètement !
Et pour faire bonne mesure, j’en introduit une autre dans son gentil petit cul

chanette2711– Oh ! Oui, encule-moi avec la saucisse ! Je ne suis qu’une enculée !
– C’est rien de le dire !

J’attends un peu. Drôle d’impression quand même puisque la saucisse ne demande qu’à s’éjecter. J’ai néanmoins le temps de passer un collier de chien muni d’une laisse au cou de la bourgeoise. Puis je me positionne au-dessus de la gamelle et je chie la saucisse, je vérifie son état, elle est polluée d’un peu de matière, ça tombe bien c’était le but de l’opération. Et comme cette petite fantaisie m’a provoqué une petite envie de pipi, je noie la pauvre saucisse avec mon urine.

– Allez, la salope, le nez dans la gamelle et tu bouffe tout ça ! Et interdit de te servir de tes mains.

Je mentirais en disant qu’elle n’a pas hésité un tout petit peu, mais elle a tout mangé et elle a lapé la moitié du pipi. Pendant ce temps là, je lui maintien la saucisse qu’elle a dans le cul afin qu’elle ne tombe pas ! Louise redresse sa tête me regarde avec des yeux extatiques.

Maintenant, chie celle que tu as dans le cul et bouffe-là.

Complétement dans son trip, Louise sort la saucisse et la regarde. Je pensais qu’elle allait la bouffer comme je lu lui avais ordonnée, mais non, elle est tellement vicieuse qu’elle la lèche et, qu’elle la suce préalablement.

Je m’introduis alors la troisième saucisse, mais cette fois, pas entièrement, je laisse dépasser un petit bout.

– Bon je vois que t’es régalé, on ne va pas s’arrêter en si bon chemin, cette fois, tu vas déguster la saucisse à la source.

J’ai présumé de mes possibilité, je voulais faire ressortir la saucisse progressivement, mais elle n’a pas voulu rester en place, et après que ma soumise en ait grignoté l’extrémité, elle s’est éjectée sur le plancher.

Louise s’est demandé ce qu’elle devait faire, et comme je n’ai rien dit, je l’ai laissé ramasser la saucisse et la bouffer.

– Ben voilà, ma soumise est contente ?
– C’était super !

On s’embrasse chastement mais tendrement ! Elle est belle ma bourgeoise, vivement qu’on puisse baiser un jour « classiquement ».

Il me reste une saucisse, je vais la garder pour moi…

A 18 heures Tanya est venue me récupérer en moto et m’a accompagné chez Anna-Gaëlle.

Celle-ci m’a servi un grande assiette de spaghettis bolognaises, je croyais ne pas avoir faim, mais parfois l’appétit vient en mangeant. En revanche j’ai repoussé ses approches sexuelles, je n’ai pas la tête à ça ! Elle n’a pas insisté.

Jeudi 20 mai

Je n’ai pas pris de rendez-vous ce jour, je suis anxieuse. Je veux absolument savoir ce que le ministre et le gigolo vont se dire après notre séance bidon. Je m’en serais d’ailleurs bien passé, puisque ça ne sert à rien, mais Adam-Claude m’a expliqué qu’il était peut-être suivi et qu’il voudrait mieux… bref vous avez compris…

Tanya lui fait répéter ce qu’il devra dire au ministre quand celui-ci le contactera. Apparemment il a bien appris sa leçon.

Charles-Paul Manet-Carrier sait que Adam-Claude quittera mon studio à midi. Piaffant d’impatience et incapable d’attendre davantage. Il téléphone à midi quinze.

– Alors, mon cher Adam-Claude, le fruit est-il mûr ?
– Au-delà de mes espérances, elle devenue accro, nous avons fait l’amour non pas comme une prostituée avec son client mais comme un amant avec sa maîtresse.
– Super ! Vous êtes où là ?
– Rue Saint-Lazare.
– Posez-vous dans un bistrot avec de quoi écrire dans un coin discret, il vous faudra peut-être prendre des notes.
– Euh, oui !
– Je vous rappelle dans dix minutes !

Le gigolo effectua ce qu’on lui demandait et attendit que son correspondant le rappelle, ce qu’il fit dans la délai prévu.

– Alors, vous la revoyez quand ?
– Je dois la rappeler, mais en principe on sort ensemble ce soir et…
– Parfait, vous notez ?
– Oui !
– Un : vous essayez de savoir si parmi ses clients, il y en a qui sont connus, et vous la faites parler. Deux : demandez-lui aussi si elle n’a jamais eu la tentation de profiter d’une façon ou d’une autre du fait que ces gens soit connus.
– Pardon ?
– Vous notez ou quoi ?
– Je note, mais je ne comprends pas !
– Avec des gens connus, elle a forcément eu la tentation d’en profiter, genre se faire offrir des trucs, obtenir des avantages, ne lui parlez pas de chantage, ou plutôt si mais en l’évoquant sur le ton de la plaisanterie.
– Que j’évoque le chantage sur le ton de la plaisanterie ?
– Ben oui, par exemple : « Machin, tu as Machin comme client, heureusement qu’il est tombé sur toi, parce qu’il y a des filles qui n’hésiteraient pas à le faire chanter » C’est plus clair comme ça ?
– Oui, oui !
– Et si elle te demande avec quoi faire chanter ? Tu lui réponds qu’elle a forcément des caméras de surveillance pour sa sécurité et qu’une personne malhonnête peut avoir la tentation de s’en servir. Il faut bien que tu insistes là-dessus, c’est un point essentiel, je veux savoir si elle utilise des caméras, ou si elle a déjà utilisé des caméras. La- dessus je veux une réponse claire.
– Oui.
– Dernière chose, il faudra que tu évoques ses clientes femmes.
– Parce que…
– Oui, même chose, est-ce qu’elle connait leur identité, tout ça..
– C’est tout ?
– C’est tout, maintenant tu me relis tout ça !
– Que je relise ?
– Ben oui, tu as pris des notes, non !
– Je vais relire !

Adam-Claude relis ses notes, le ministre lui fait corriger certains points, insiste sur d’autres, on refait une nouvelle lecture, cette fois tout semble aller.

– Et une fois que j’aurais les renseignements ?
– La mission sera terminée.
– C’est vrai ?
– Mais pourquoi cette question ?
– Parce que pour vous dire franchement, je ne suis pas très à l’aise, faire semblant d’être amoureux, elle va être terriblement déçue…
– Vous n’êtes pas amoureux, vous ?
– Non !
– Bon, ben vous allez pas nous faire des états d’âme, je vous téléphone demain, disons à 9 heures. Ah mais j’y pense à cette heure-là vous serez encore au plumard avec elle, alors vous savez ce que vous allez faire, débrouillez-vous pour la quitter à 9 heures, si elle vous demande où vous allez vous direz que vous partez cherchez des croissants. Et ensuite de deux choses l’une, ou vous avez tous les renseignements et vous disparaissez, ou alors vous n’avez pas tout, vous me le direz au téléphone et vous revenez avec les croissants.

« Il est complètement givré ce mec » ! Ne put s’empêcher de penser le gigolo. « Mais quel soulagement de savoir que tout ça va se terminer ! »

En effet le type ne lui demandait rien d’illégal et surtout laissait entendre qu’une fois les renseignements obtenus, il n’y aurait aucune suite.

Il s’empressa de téléphoner à Tanya. Et à 14 heures nous étions tous à mon studio, Tanya, Didier, Brunet et moi-même, ainsi que Hubert que nous avions invité que par politesse car je ne voyais pas très bien son rôle dans ce qui allait suivre.

Brunet lit devant nous les notes qu’il a prisent au cours de son entretien téléphonique avec le ministre. Ça a l’air de l’amuser comme un fou, pas moi et quand il aborde le sujet des caméras j’éclate !

– Mais c’est pas possible ! Il va me faire chier jusqu’à quand ce crétin ?
– Ce type est paranoïaque ! Je suis détective privé, pas psychiatre ! Répond Didier. On va régler les problèmes dans l’ordre, d’abord solder la mission de Monsieur Brunet.
– Je lui dis quoi à Moustache ? Demande ce dernier.
– Justement on va voir ça ensemble, on va faire ça en jeu de rôle, Brunet vous allez poser vos questions à Chanette comme si vous étiez en situation.
– En situation ?
– Oui, vous venez de coucher ensemble, vous discutez à bâtons rompus et vous essayez de lui tirer les vers du nez ! Allez, commencez et prenez des notes au cas où le ministre vous « cuisinerait ».
– Je ne sais pas comment commencer…
– Une question comme ça, par simple curiosité, et tu embrayes…
– Bon je vais essayer : J’ai une question comme ça, c’est juste de la curiosité, mais t’es pas obligé de répondre.

Didier me fait signe de parler à mon tour !

– Qu’est que tu voudrais savoir ?
– T’as déjà eu des clients connus, je veux dire des personnalités ?
– Tu crois que les gens me disent qui ils sont quand ils viennent ? Surtout quand ils se font faire des trucs un peu particuliers.

Le détective me fait signe de broder là-dessus. Donc je reprends :

– Il y a des mecs qui me disent qu’ils sont directeurs de société, c’est fou le nombre de prétendus directeurs de société que je peux rencontrer, je ne les contredis jamais, ça servirait à quoi ?
– Encore ! Me souffle Didier.
– Qu’est-ce que tu veux que je raconte ?
– Parle des gens que tu as reconnus.
– Cela dit il y a des mecs que j’ai reconnu parce qu’ils passaient à la télé, j’ai eu un footballeur, même deux, un journaliste… mais à chaque fois j’ai fermé ma gueule, je n’allais pas leur dire que je les avais reconnus.

Didier fais signe au gigolo de rebondir là-dessus.

– Y’en a pas qui t’on dit leur noms spontanément ?
– Si, notamment des mecs qui voulaient m’en foutre plein la vue pour me draguer, mais ce n’était jamais des personnalités très connus.

Un moment de silence, et Brunet reprend après avoir relu ses notes :

– Ben dis donc, heureusement que ces gars connus sont tombés sur toi, parce qu’il y a des filles qui n’hésiteraient pas à le faire chanter.
– C’est dans les mauvais polars qu’on voit ça ! Le chantage est une pratique dangereuse, souvent mortelle.

Didier me signifie avec son pouce qu’il est content de ma réplique.

– Euh je dis quoi ? Demande Brunet.
– Tu embrayes sur les caméras.
– Hum. Remarque, je dis des conneries parce que en fait le mec tu le ferais chanter avec quoi ?
– Ben oui !
– A moins qu’il ait un signe distinctif sur la bite.
– Non, non raye ça, passe directement aux caméras ! Lui suggère le détective.
– O.K. Ou alors il aurait fallu que tu enregistres tes ébats avec une caméra.
– Non, faut être plus direct. Intervient Didier.
– Ben c’est direct !
– Non, tu dois dire un truc du genre : »il y a bien les enregistrements vidéo, mais je suppose que tu ne les conserve pas ? »

Brunet répète comme un perroquet :

– Il y a bien les enregistrements vidéo, mais je suppose que tu ne les conserves pas ?
– Quels enregistrements vidéo ? Tu crois vraiment que j’enregistre mes séances ?
– Je pensais que pour votre sécurité…
– Une caméra ça ne sert à rien au niveau sécurité, si un mec veut faire un mauvais coup, la caméra ne me sauvera pas, et s’il soupçonne qu’il y en a il les recherchera pour les détruire.
– Non intervient Didier, si le mec connait un peu la technique, l’argument n’est pas bon, les images peuvent être enregistrées sur un ordinateur distant… Tu réponds juste qu’en cas de mauvais coup, la caméra ne te sauvera pas.
– O.K. Il va se contenter de tout ça le ministre ?
– Il faudra lui expliquer que sur ce point Chanette a fait une réponse sans ambiguïté. Sinon il est clair que le ministre aurait très probablement préféré une réponse positive, mais il faudra bien qu’il fasse avec ! Répond Didier.
– Il reste une question ! Intervient Brunet. Je continue ?
– Vas-y !
– T’as déjà eu des femmes comme clientes ?
– Des couples ça arrive de temps en temps, des femmes c’est très rare.
– Des inconnues ?
– Complètement.
– Non il faut qu’il sente que tu ne mens pas, sois plus précise. Suggère Didier.
– J’ai une bonne femme en ce moment, une bourgeoise, je ne sais pas d’où elle sort et je m’en fous du moment qu’elle me paie !
– Super !

Le jeu de rôle est terminé.

– Tu apprends tout ça par cœur, lui dit Didier Remiremont. Tu te fais ton cinéma dans ta tête avec tout ça comme si tu avais passé réellement une nuit d’amour avec Chanette.
– On ne se reverra plus alors ? Demande Brunet.
– Sauf s’il y a des complications suite à votre compte-rendu.

J’adore cet optimisme désabusée de la part du détective privé !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 09:51

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 10 – Le chien de la galeriste.
zoo

 

Bon, je fais quoi de ma soirée ? Peut-être qu’un bon petit DVD polar me fera changer les idées ? Dans le frigo, il me reste du saumon fumé, avec un yaourt et un fruit, ça devrait le faire.

Sans trop y croire je regarde si Anna-Gaëlle a répondu à mon message :

Miracle j’ai une réponse mais une réponse sibylline

« Tu tombes bien, je voulais absolument passer te voir, j’arrive ! »

Je lui ai pas demandé de passer, je lui ai demandé de me rappeler. Comme d’habitude, elle n’a pas lu le message jusqu’au bout.

Pour ceux qui ne connaissent pas, Anna-Gaëlle, de son nom complet Anna-Gaëlle de la Souderie de Chabreuil est ma meilleure amie, et souvent mon amante, elle m’accompagne dans mes aventures depuis longtemps. Suite à un testament avantageux, elle s’est ouvert une galerie d’art, rue de Seine où elle expose des tableaux souvent coquins, elle est blonde platinée, les cheveux courts plaqués sur le crâne. Je l’adore !

Si elle souhaite me voir, deux possibilités, ou bien elle a un service à me demander ou alors elle a une envie immarcescible de faire une partie de jambes en l’air. Sauf qu’aujourd’hui c’est moi qui ai besoin d’elle !

Et à 20 heures, elle sonnait à la porte. J’ouvre et là… surprise ! Mademoiselle n’est pas seule, elle tient en laisse un labrador beige qui tire la langue comme s’il n’avait pas bu depuis trois siècles et demi..

– T’as un chien, maintenant ?
– Il n’est pas à moi, je l’ai en garde trois semaines, sers-nous à boire je vais te raconter, ce n’est pas triste.
– Non mais attends, j’en veux pas ici de ton chien, il va bouffer mon chat.
– Mais non, il a un cœur d’artichaut, il ne ferait pas de mal à une mouche.

Ah, oui, j’avais oublié le troisième motif de visite de ma copine, le plaisir de me raconter des histoires impossibles.

Alors, je l’ai écouté, pendant que mon chat était parti se planquer :

Le récit d’Anna

Ce jour-là, un peu avant midi, je m’emmerdais dans la galerie, quand voilà que déboule Eliette Barbanchon…

Eliette est galeriste tout comme moi, sa galerie est quasiment en face de la mienne, nos rapports se limitent à ce qu’exige la confraternité, c’est-à-dire pas grand-chose.

– Bonjour madame de Chabreuil, je ne vous dérange pas ! M’interpelle-t-elle.
– Mais pas du tout
– Je suis un peu prise de court, je dois me rendre précipitamment au Canada, ce n’était pas prévu si tôt, enfin bref, je suis obligée d’y aller…

« Si elle en venait au fait … »

– J’ai un chien, un labrador, vous l’avez déjà vu mon chien ?
– Oui, je vous ai aperçu avec.
– C’est un amour, je ne sais pas à qui le confier, je ne vais pas le mettre dans un refuge, la pauvre bête… alors je sonne un peu à toutes les portes…
– Autrement dit vous voudriez que je garde votre chien ?
– Trois semaines, juste trois semaines.

Je voyage beaucoup moi aussi, mais je n’ai rien de programmé pour les semaines à venir, j’aurais pu lui mentir, je ne l’ai pas fait.

– Vous me prenez au dépourvu…
– J’en suis désolée. Evidemment ce serait rétribué, bien rétribué même. Deux balades par jour sur les bords de Seine, des croquettes le soir, sinon il dort beaucoup.

J’ai accepté, non pas pour la contrepartie financière mais parce que la mère Barbanchon a ses entrées au ministère de la culture et au conseil de Paris, ce genre de relations ça peut servir…

– Vous avez cinq minutes ? Je vais vous emmener le voir ! Me propose-t-elle.
– Oui, il va être midi, j’irais manger après.
– Je vous paie le restaurant…
– C’est gentil mais je mange très peu le midi…

La mère Barbanchon possède son appartement juste au-dessus de sa galerie, ça pue le fric là-dedans, le fric des parvenus. La bibliothèque est encombrée de bouquins club, probablement acheté en lot et jamais ouverts, le tableau abstrait est une horreur sans nom. Pas grave !

Le chien m’a adopté tout de suite, il vient vers moi, se colle entre mes jambes.

– On se calme, toutou !
– Il s’appelle Surcouf.

N’importe quoi !

– Bon Surcouf, t’es beau, t’es mignon, t’es gentil, mais tu me laisses tranquille sinon je ne te gardes pas.
– J’ai oublié de vous dire, avec certaines personnes, il est très affectueux, ça peut être gênant, mais il suffit de le rembarrer.
– Je le rembarre comment ?
– Il faut lui dire « couché Surcouf » d’une voix un peu ferme.

C’est donc ce que j’aurais dû faire, mais je ne le fais pas., je continue à le caresser et il continue à être collant.

– Il ne faut pas le provoquer non plus, il vaut mieux éviter de vous montrer en petite tenue devant lui !
– Pardon ?
– C’est juste une précaution, il est un peu obsédé, voyez-vous ?
– Ah ?
– Mais ceci dit, si ça vous arrive, il ne vous fera pas de mal !

J’ai soudain envie de la provoquer, la mère Machin :

– Il me ferait quoi, sinon ?
– Ben voyons, Madame de Chabreuil, vous allez me gêner.
– Mais non !
– Disons qu’il va mettre son museau, je devrais dire sa langue, là où il n’a pas à la mettre.
– Et ça vous est arrivé ?
– Evidemment, sinon je ne serais pas en train d’en parler.
– Et ?
– Et quoi ? Vous voulez savoir comment j’ai réagi, je l’ai laissé faire, tellement j’étais surprise. Vous allez me prendre pour la reine des perverses !
– Mais pas du tout, j’ai les idées très larges, continuez.
– Mais je vous ai tout dit, j’ai trouvé ça agréable, et même que j’ai recommencé.
– Vous prenez un risque en me racontant ça, nous ne nous connaissons pas…
– Non, non ! Je ne prends aucun risque, dans le cas où vous iriez raconter à je ne sais qui qu’Eliette Barbanchon se fait lécher les parties intimes par son chien, qui vous croirait ?
– Vous savez que vous m’excitez avec vos histoires ?
– Si vous le prenez comme ça, j’en suis ravie.
– En fait c’est ma curiosité que ça excite !
– Et je pourrais faire quoi afin que votre curiosité soit satisfaite ?
– Je n’irais pas jusqu’à vous demander une démonstration.
– Pourquoi pas ! Moi je veux bien, mais dans ce cas il y aura une contrepartie.
– C’est-à-dire !
– Je me fais lécher devant vous, et après ce sera votre tour.
– Mon tour de vous lécher ou mon tour de me faire lécher par le chien.
– Je pensais au chien, mais tout cela n’est pas incompatible. Alors on fait quoi ?

J’ai respiré un grand coup avant de lâcher.

– O.K, on y va !
– Je me mets à l’aise, ce sera plus cool, n’est-ce pas ?

Elle semble attendre une réponse. Quelle réponse ?

– Oui, oui ce sera plus cool ! M’entendis-je répondre.

A ce stade il devient opportun de décrire sommairement la dame, la cinquantaine bien passée, bien conservée, visage jovial bien maquillé, yeux noirs, cheveux auburn avec des mèches qui lui descendent sur le front, lunettes à grosses montures.

Elle enlève son pantalon et son haut, la voici en culotte et soutien-gorge.

– Ça vous plaît, je suis encore consommable ?
– Vous êtes une belle femme !

Son soutien-gorge en voile noir bordé de dentelle permet de deviner ses tétons perdus sous les arabesques. Je ne sais plus où me foutre..

– Vous ne vous déshabillez pas ?
– Si, si bien sûr !

Je fais comme elle, je reste en culotte et soutif.

On est là l’une devant l’autre, il va se passer quelque chose, mais quand, comment ?

– T’as envie de voir mes nichons ? Me demande-t-elle au bout d’un moment.

Ben oui, je suis tellement discrète…

– Ça ne me déplairait pas !
– Tu ne serais pas un peu goudou ?
– Ça m’arrive !

Et la voilà qui dégrafe son soutif. Ça tient plutôt bien, je veux dire, ça ne dégringole pas.

Et là, j’ai été attirée comme par un aimant, je me suis précipitée sur sa poitrine et je l’ai léché.

– Ben dis-donc, on dirait que je te fais de l’effet ! Commente la bourgeoise
– Fallait pas me provoquer !
– Viens m’embrasser !

On se roule une pelle bien baveuse, c’est une vraie sangsue, la mère Barbanchon.

– Tu veux gouter ma chatte ? Me propose-t-elle.
– Oui bien sûr !
– Gourmande ! Mais avant je vais te caresser partout.
– Vas-y, j’adore qu’on me caresse.

Et elle ne s’en prive pas la bougresse, je m’abandonne à ses douces mains caressantes, ses doigts vont sur mes cuisses, mes bras, mon ventre, puis sur mes seins, le contraire eut été surprenant, ils contournent plusieurs fois mes tétons avant de venir les titiller, elle me les pinces d’abord délicatement puis augmente la pression, je pousse un soupir de plaisir, elle pince de plus en plus fort.

– Tu aimes ?
– Oui continue !
– Un peu maso ?
– Un petit peu !
– Moi aussi, j’ai longtemps fréquenté un club de SM, mais je n’y vais plus, il y a des nouveaux qui sont trop lourds, ça a cassé l’ambiance. C’est dommage j’aimais bien.

Elle a envie de se confier ou quoi, la mémère ?

– Et on te faisais quoi ?
– Des tas de trucs, on m’attachait, on me torturait les seins, des humiliations aussi.
– Raconte, ça m’excite.
– Ben on me faisait faire des choses dégoutantes.
– Tu ne veux pas me dire ?
– Tu vas me prendre pour une vrai dépravée.
– Non j’ai les idées larges, raconte !
– On me crachait dessus, on me giflait, on m’insultait, on m’obligeait à sucer des bites et à me faire enculer. Et même pire que ça !
– Ah oui ?
– Oui, on me pissait dessus, je devais boire, on m’a même chié dessus.
– La totale quoi !
– Comme tu dis ! Mais j’aimais tout ça ! J’aime me sentir soumise, salope même !
– Et t’as tout arrêté ?
– Pas vraiment, parfois je m’amuse avec une copine, c’est pas vraiment pareil, mais bon je fais avec, quand on est maso on est maso. Ça te dirait de me foutre des coups de badine sur les fesses ?

Elle n’attend pas ma réponse et s’en va chercher une canne anglaise dans un porte parapluie.

Essaie avec ça !

J’ai l’air d’une cloche avec sa badine dans les mains. Eliette se couche sur le canapé, croupion légèrement relevé.

– Vas-y tape ! Me supplie-t-elle.
– Fort ? Pas fort ?
– Vas-y j’encaisse bien !

Je suis excitée comme un puce et de voir ce gros cul qui me nargue me fait venir des instincts sadiques. J’arme la badine, et vlan… un coup sur la fesse droite qui laisse une zébrure rouge. Elle pousse un cri étouffé, j’attends qu’elle me dise quelque chose, mais ça ne vient pas, alors je tape de nouveau, j’ai dû lui en donner une trentaine, je n’ai pas compté. Puis vu l’état dans lequel son cul devenait, je n’ai pas continué.

Elle se retourne, radieuse.

– Humm ! Ça fait du bien, tu m’as fait mouiller, salope ! Tu veux me lécher ?

Je ne pouvais décemment refuser et d’ailleurs ce ne fut pas une corvée, sa chatte sentait bon la mouille, j’espérais simplement qu’elle saurait me rendre la pareille.

– Tu veux un peu de badine, toi aussi ? Me demande-t-elle.
– Pourquoi pas, mais tu m’avais promis de me montrer pour le chien.
– Mais bien sûr…

On s’est assisse chacun dans un fauteuil, Eliette a appelé le chien qui s’est pointé en agitant la queue. Elle a ensuite imbibé sa main de sa mouille.

– Viens, Surcouf, viens lécher ma main.

Le chien se pointe et lèche tandis que la main se rapproche de sa chatte. Surcouf a maintenant sa langue dans l’abricot de sa maîtresse.

Je suis en nage… est-ce que je vais franchir ce pas ? Je sais déjà qu’oui !

– Je vais essayer !
– Fais comme moi !

L’instant d’après Surcouf me léchait la moule. Physiquement c’est intense, si les mouvements sont désordonnés, la texture de la langue est agréable et sa longueur lui permet d’aller partout, je n’en peux plus, je me tortille les tétons de plaisir. Eliette, bonne fille vient derrière moi et ses mains relaient les miennes, je fini par gueuler mon plaisir, tandis que le chien reste comme une andouille au centre de la pièce.

Je n’étais pas au bout de mes surprises. Eliette vient caresser son chien, le fait coucher sur le côté, lui prend la bite dans la main, le branlotte quelques instants, le sexe sort du fourreau, elle se le fout dans la bouche et elle suce.

Elle me fait signe de la rejoindre ! Non, je n’oserai jamais, je suis paralysée dans mon fauteuil.

– Si tu ne le fais pas, tu regretteras de ne pas l’avoir fait, me dit-elle.

L’argument n’est point sot, mais j’hésite encore. Eliette cesse un court moment sa fellation et se lèche les babines avec gourmandise. Je n’en peux plus, je me lève, je la rejoins, elle me tend la bite, c’est salé, un liquide perle sans cesse. Je suis dans un autre monde.

– Attends ! Me dit Eliette, maintenant je vais me faire prendre.

Ben oui, tant qu’on est dans le délire, autant y aller jusqu’au bout !

Elle va fouiller dans un coin et revient avec une paire de moufles qu’elle enfile sur les pattes de devant du toutou.

C’est pour éviter les griffes ! Qu’elle m’explique .

J’en apprend des choses !

Eliette se met en levrette, attire le chien avec sa mouille, l’animal ne fait ni une ni deux et grimpe mémère en adoptant une cadence infernale. Puis il se retire et quitte la pièce. Ce n’est pas compliqué les chiens, pas de déclaration d’amour, pas de cigarettes, pas de confidences sur l’oreiller.Chanette2710

– T’aurais voulu qu’il te grimpe ? Me demande la bourgeoise
– Comme je vais le garder, j’aurais le temps d’essayer. Mais là soit gentille, vient me faire jouir, je n’en peux plus.
– Mais bien sûr, ma cocotte.

Fin du récit d’Anna Gaëlle

– Voilà j’avais envie de parler à quelqu’un, je ne voulais pas garder ça pour moi toute seule.
– Ça ne t’a pas traumatisé au moins ?
– Pas le moins du monde !
– Tu as recommencé à jouer avec ?
– Pas encore, mais j’y pense.

Je me suis demandé alors si ma copine n’avait pas des intentions salaces, genre une partie de jambes en l’air, dans laquelle le chien viendrait s’immiscer, l’air de rien.

Alors, non ! J’ai prétexté une grosse fatigue. J’ai les idées larges mais les expériences nouvelles, c’est quand je le décide, pas quand on m’y entraine. De plus je me sens pas prête pour ce genre de choses, pas ce soir en tous cas.

Anna a bien compris que ma prétendue fatigue n’était qu’un prétexte, mais a eu l’intelligence de ne pas insister…

Bon maintenant que tu m’as raconté tes aventures zoophiles, tu peux peut-être écouter les miennes…

– Parce que toi aussi…
– Anna, sois gentille, je vais essayer de résumer, mais je suis vraiment dans la merde, et j’ai besoin de toi, alors je t’en prie, écoute-moi et sans m’interrompre. Tu peux faire ça ?
– Mais oui, ma chérie !

Alors je lui ai raconté toute cette salade, et miracle elle ne m’a pratiquement pas interrompue.

– Donc est-ce que tu peux m’héberger huit jours ?
– Mais bien sûr ma chérie !
– Donc je déboulerais chez toi, lundi soir après le boulot !
– Mais bien sûr ma chérie ! Et pour ton chat.?
– Je vais me débrouiller avec la voisine, elle l’a déjà fait.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 09:10

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 9 – Tanya, une belle cochonne.

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D’ordinaire je ne réponds pas aux communications, je laisse les gens déposer un message et éventuellement je rappelle, mais étant donné la situation…

 

Adam-Claude me propose un rendez-vous, je suis un peu inquiet n’ayant pas encore de nouvelles de Didier.

 

– A 17 heures, mais ce n’est pas sûr, je t’enverrais un texto pour confirmer.

 

Au domicile de Gilles Brunet alias Adam-Claude; celui-ci se tourne vers Didier Remiremont :

 

– Et qu’est-ce que je vais faire pendant une heure avec Chanette ?

– Ça mon vieux, vous verrez ensemble. Dès que vous avez du nouveau vous m’appelez, voici ma carte, et Tanya va vous donner la sienne.

 

Remiremont m’a fait un compte-rendu de sa descente chez Adam-Claude. Malgré le fait qu’il se veuille rassurant, je reste malgré tout assez angoissée.

 

– Ne t’inquiètes pas, on va sécuriser ton studio, Tanya t’expliquera tout ça. Je vais faire en sorte que ce cirque ne dépasse pas une dizaine de jours, pendant ce temps-là je te conseille de dormir ailleurs que chez toi ! T’as une adresse ?

– Oui, je vais voir si ma copine est libre.

– Fais le maintenant qu’on soit sûrs.

 

J’appelle Anne-Gaëlle, ma grande copine de toujours. Evidemment ça ne répond pas. Mademoiselle ne répond que quand ça lui chante… Je laisse un message.

 

– Sinon, il y a l’hôtel. Me suggère Didier

– Mais mon chat ?

– Il y a toujours une solution à tout…

– J’ai d’autres copines, on va attendre…

 

Je n’ai aucun client à 16 heures, A 16 heures 30, Tanya vient me voir, c’est elle qui va assurer ma sécurité.

 

« Assurer ma sécurité » ! Je rêve !

 

Tanya n’est pas une inconnue pour moi, Je l’ai connue au cours d’une aventure rocambolesque (voir Chanette 20 – La clé). Il lui arrive parfois d’accompagner Didier son patron quand il vient se faire une petite séance.

 

Elle m’explique comment ça va se passer.

 

– Dès qu’il arrive, il sera fouillé au corps, ça ne sert à rien car il ne va pas te buter devant un témoin et il ne va pas non plus buter deux personnes, mais c’est pour lui montrer qu’on ne rigole pas !

– Et ensuite ?

– Ça dépend de toi… et de lui. Vous allez faire du sexe ?

– Ce n’est pas un soumis, ça ne l’intéresse pas, il ferait bien du « classique » mais c’est moi qui ne veut pas.

– Vous allez faire quoi ? Un scrabble ?

– Je ne me rappelle plus comment on y joue…

– Quoiqu’il en soit, je serais toujours prêt à intervenir, si vous voulez un moment intime, je serais dans la cuisine avec l’ordinateur portable ? Les caméras posées par Didier sont toujours là ?

– Je n’y ai pas touché.

 

A 18 heures, le gigolo arrive, c’est Tanya qui ouvre.

 

– Les mains contre le mur, monsieur Brunet, c’est juste une formalité.

 

La tronche qu’il tire ! Elle lui palpe les poches, le slip, tout ce qui peut contenir une arme ou en faire office.

 

– OK, c’est bon, je vous laisserais en tête à tête si vous le désirez, il suffira de me demander…

 

Je sors de mon coin :

 

– Hello !

– Bonjour ! Euh, je vais commencer par vous payer, 300 euros ça ira ?

– Ça ira.

– Je crois qu’il faut qu’on se cause ! Commence-t-il

– Excellente idée.

– Bon ! Je me suis trouvé malgré moi mêlé à une affaire qui sent le roussis.

– Je ne vous le fais pas dire !

– Mon objectif c’est donc de me dégager de cette affaire le plus tôt possible. Monsieur Remiremont me disait qu’une dizaine de jours pour faire semblant d’atteindre la première phase serait bien.

– On ferait donc encore deux fausses séances la semaine prochaine ?

– Oui, par exemple et ensuite je dirais à « Moustache »…

– « Moustache » ?

– Le ministre !

– Ah !

– Je lui dirais que vous êtes tombée amoureuse de moi. Mais là faut qu’on répète, faut que ce soit plausible.

– Mais je n’ai rien à répéter, ce n’est pas moi qui aurait affaire à Moustache ! C’est à vous de jouer un rôle ! Cela dit je veux bien vous aider à le travailler, avec deux rendez-vous la semaine prochaine ça devrait le faire.

– O.K. On fait comme ça !

– Ce qui m’inquiètes, moi, c’est ce qu’il va vous demander ensuite ! Vous n’avez aucune idée ?

– Il m’a juste dit qu’il faudrait vous soutirez des renseignements.

 

Des renseignements ? Mais quel point commun ai-je avec ce ministre à la noix ? Sinon le fait que son épouse est aussi ma cliente… A moins que Brunet ait réussi à cacher son véritable jeu auprès de Remiremont.

 

J’aimerais bien être une semaine plus vieille, j’en ai marre de ce ministre dérangé.

 

Ensuite on en est venu à parler de nos activités, entre putes les éléments de conversations ne manquent pas même si nous respectons tous les deux les mêmes codes de silence, pas question de citer, même de façon allusive le nom d’un client.

 

C’est moi qui mène la conversation, et qui le fait parler, je sais très bien faire ça. Je cherche la petite phrase, le lapsus, qui trahirait quelque chose, mais ça ne vient pas et j’ai la surprise de découvrir un mec ouvert et assez intelligent quoi que plus ou moins instable. Il me parle par exemple avec beaucoup de respect d’une de ses clientes dont il tait évidemment le nom qui lui a fait découvrir l’œuvre de Gustave Flaubert. Ou d’une autre dont il parle avec humour et qu’il a cessé de rencontrer car elle le gavait de petits gâteaux à chaque fois qu’ils se rencontraient.

 

Ça le faire rire de se remémorer cette anecdote, c’est la première fois que je le vois rire. Nos relations vont peut-être se détendre.

 

Mais l’heure passe, nous convenons de deux rendez-vous la semaine prochaine : Lundi à 11 heures et jeudi à 11 heures également. De cette façon, vendredi je serais fixée.

 

Tanya vérifie par la fenêtre si le bonhomme quitte bien les lieux.

 

– Apparemment il est parti ! T’as fini ta journée ? Me demande Tanya.

– Oui, je me change et j’y vais.

– Tu vas dormir où ?

– Chez moi !

– Pas très prudent, imagine qu’il soit un tueur, s’il sait où tu habites, il peut très bien t’attendre en bas de chez toi, soit ce soir, soit demain matin !

– C’est gentil de me rassurer !

– Tu ne peux vraiment pas aller ailleurs ?

 

Je rappelle Anna-Gaëlle, toujours pas de réponse, je laisse un nouveau message, mais je n’y crois plus trop.

 

– Et toi tu ne peux pas m’héberger ? Demandais-je à Tanya à tout hasard

– Hélas non, et ne me demande pas pourquoi, j’ai le droit d’avoir mes petits secrets.

 

Bon ce n’est pas compliqué à comprendre, elle habite avec Didier. Ces braves gens sont bien gentils de m’aider mais ils fixent leur limites. Je n’irais pas les blâmer pour ça !

 

– Ce soir je t’emmène chez toi en moto, j’ai un casque passager, avec ça tu seras méconnaissable, et demain matin, je viens te rechercher, tu me diras à quelle heure…

– Non demain c’est samedi, je ne bosse pas !

– T’auras des courses à faire ?

– Deux trois bricoles…

– Je te les ferais, il vaut mieux que tu ne sortes pas de chez toi. Et puis il faudrait que tu trouves une solution pour la semaine prochaine.

– C’est d’un gai !

– C’est l’affaire d’une semaine ma poulette.

 

Elle m’a donc conduit jusqu’en en bas de chez moi.

 

– Garde le casque, c’est un bon camouflage. On se téléphone pour demain.

– Tu veux monter boire un coup ? Demandais-je par politesse.

– Pourquoi pas ?

 

J’ai envie d’un truc fort, je nous sers des vodkas. Je ne suis pas folle, si elle a accepté de monter, c’est qu’elle a envie de me sauter. Au studio, elle me dévorait des yeux… Je ne suis pas contre, mais pour le moment je ne suis pas encore vraiment déstressée.

 

– Tu crois vraiment que ce type peut être un tueur ? Lui demandais-je.

– Mon sentiment c’est que ce n’est pas sa mission actuelle, mais c’est la suite qui m’inquiètes.

– Parce que ?

– Il ne s’en tirera pas forcément facilement. Suppose par exemple que le ministre lui dise un tuc du genre, si elle te répond ça, tu fais ceci, si elle te répond ça, tu fais cela.

– Et c’est quoi le ceci-cela ?

– Ça peut être n’importe quoi, mais c’est à ce moment-là qu’on peut intervenir. Tout se passera bien, tu verras.

– Mais vous saurez forcément ce que lui demandera le ministre ?

– Oui, on va continuer à lui mettre la pression et lui foutre la trouille !

– Bon, attendons !

– Et si tu me faisais un bisou ? Minaude-t-elle

 

Tu parles d’un bisou, en fait ce fut un patin bien baveux ! Mais je n’étais pas contre.

 

– Toi, tu as envie de me sauter ? Lui fis-je remarquer ?

– Ah, bon ? Ça se voit tant que ça ?

– Ben oui !

– Hum, j’ai envie de te lécher l’abricot !

– D’accord, mais faut que je pisse avant, j’ai une grosse envie !

– Chic alors !

– Tu veux boire ma pisse ?

– Bien sûr !

 

On s’est déshabillé en vitesse. Elle est vraiment mignonne cette Tanya. Une belle blackette, les cheveux défrisés, une poitrine superbe avec des pointes très sombres et très dures, une magnifique peau veloutée et chocolatée. Hum ! Elle m’excite de trop.

 

Elle s’est assise dans le carré à douche et attend que je l’asperge, bouche ouverte.

 

Mais je ne vise pas le visage en premier, mon jet atterrit sur ses jolis seins qui ainsi mouillés sont encore plus jolis. Puis je remonte et cette fois lui donne à boire. Elle est ravie, trempée mais ravie !

 

– T’as pas envie, toi ? Lui demandais-je.

– Si, si, mais tourne-toi, j’ai envie de de peloter les fesses.

 

Ce n’est pas un problème, je lui offre mon verso et elle se met à me peloter le cul, puis à le tapoter. Je me laisse faire, voilà qui me change, d’habitude c’est moi qui fesse !

Chanette2709

Evidemment, comme je l’aurais parié, sa langue vient butiner mon trou du cul, puis ses doigts s’en approchent avec la ferme intention d’y pénétrer. Je me laisse faire bien sûr, j’adore ça. Elle me laboure bien, je crois bien qu’elle y a mis deux doigts.

 

Elle finit par les ressortir, la fatigue sans doute, toujours est-il que ses doigts sont maintenant légèrement pollués. Elle s’en fout, elle lèche, une vraie cochonne !

 

– Humm, c’est bon ! Se croit-elle obligé de commenter.

– Tu ne serais pas un peu scato, toi ?

– Non ! Enfin, si ! Disons que j’ai mes périodes ! Mais pourquoi cette question, ça te tente ?

– J’en sais rien, je n’ai pas tabou, mais bon…

– T’en a déjà fait ?

– De la scato ? Oui ! Figure-toi que j’ai une cliente qui aime bien que je lui chie dessus…

– T’as des clientes, toi ?

– C’est très rare, mais ça arrive !

– Et tu l’as fait ?

– Eh oui !

– Tu fais souvent de la scato dans ton job ?

– Disons que ça m’arrive…

– Tu sais que j’ai peut-être une grosse envie, ça te dirais de me voir chier ?

– En voilà une idée !

– Ben quoi, moi ça m’amuserait de chier devant toi ! Tu ne trouves pas ça amusant toi ?

– Je ne sais pas trop ! On peut toujours essayer, mais ne viens pas te plaindre si je me sauve en courant !

– Je crois que je vais faire un gros boudin ! En fait j’aime bien m’exhiber !

– Vas-y !

– Viens plus près !

– Quel intérêt ?

– Tu verras mieux !

 

Elle est complètement givrée, mais allez savoir pourquoi, je m’approche. Je suis maintenant à cinquante centimètres d’elle. Son anus baille, une petite crotte apparaît puis grossit. Je ne parviens pas à savoir si je suis révulsé ou fasciné. Son caca dégringole dans la cuvette dans un bruit d’éclaboussure. Ma chatte est toute mouillée, je suis dans un état second. Elle me demande si je veux lui lécher le cul. Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais je me suis précipitée, ma langue sur son trou du cul, j’ai léché comme dans un rêve.

 

Je ne sais plus où j’en suis, on se roule un patin, on se caresse, on se pelote, on s’embrasse, je lui aspire ses gros tétons, je supplie Tanya de me faire jouir, j’écarte les cuisses, elle vient me butiner en me tiraillant mes bouts de seins, je crois que je n’ai jamais joui aussi vite.

 

– Salope ! Qu’est-ce que tu m’as fait faire ?

 

Ça la fait rire !

 

A son tour elle s’est écarté les cuisses en me faisant signe de venir lui lécher l’abricot. Je n’allais pas lui refuser ça ! Sa chatte est toute mouillée, mélange de sucs intimes et d’urine non essuyée, odeur un peu forte, mais ce n’est pas pour me déplaire.

 

On a pris une douche ensemble en rigolant comme des bossues. Adorable nana !

 

Tanya m’a laissé en me confirmant qu’elle reviendrait demain me faire des courses.

 

A suivre

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Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 09:07

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 8 – It’s just a gigolo

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Nous allons parler maintenant de Karine Levillain, une grande brune très portée sur les femmes. J’ai croisé cette fille lors d’une aventure assez chaude en Suisse (voir Chanette 24 – Tribulations helvétiques). Enquêteuse pour le compte d’une agence de renseignement internationale, elle s’est fait virer comme une malpropre, J’avais donc vanté ses talents auprès de Didier Remiremont afin qu’il l’embauche dans son agence.

 

La mission que lui a confié son patron ne la branche pas trop, mais toutes les professions ne comportent-elles pas leur lot de choses déplaisantes.

 

Jeudi 13 mai

 

Karine a donc booké Adam-Claude pour une heure ce samedi, lui a donné rendez-vous à l’Hôtel des trois cerfs et l’attend dans le hall en exhibant une revue d’art qu’elle fait semblant de lire.

 

Le contact s’effectue puis ils prennent l’ascenseur pour aller en chambre.

 

Le gigolo n’est aucunement surpris d’avoir aujourd’hui une cliente qui n’aurait sans doute aucun mal à trouver des partenaires gratuits. Dans ses clientes il n’a pas que des femmes laides ou vieillissantes, il a aussi des femmes qui souhaitent un coup sans lendemain avec un homme beau et puissant et qui ne risque pas de la rappeler tous les cinq minutes après avoir fait l’amour.

 

Karine afin d’être davantage crédible est habillée en femmes d’affaires, tailleur gris, chemisier blanc, faux foulard Hermès, lunettes en écailles, et mallette d’affaire.

 

– Je suis Karine, on peut se tutoyer ou se vouvoyer, c’est comme vous voulez ?

– Le tutoiement sera plus convivial, on va se déshabiller, tu désires quelque chose de particulier ?

– En fait je suis très cochonne, j’aimerais que tu me traites comme une morue, que tu m’insultes, que tu me donnes une fessée et que tu m’encules. Euh, tu pourrais me pisser dessus ?

– On peut faire tout ça ! Tu me fait mon petit cadeau ? Demande le gigolo tout en se déshabillant.

– Oui bien sûr ! Répond Karine en sortant le montant de la prestation de son portefeuille. Oh ! on va zapper la sodomie…

 

C’est qu’elle vient de découvrir la bite du gigolo, et elle est très grosse.

 

– Un problème ?

– Non, mais on zappe la sodo !

– C’est comme tu veux, mais j’ai l’habitude et en principe ces dames ne s’en plaignent pas, je sais faire ça avec douceur. Tu veux me sucer ?

– J’ai une petite bouche, mais je vais essayer et n’oublie de me traiter de tous les noms, j’adore ça !

– Allez, suce-moi la bite, salope, tu sais que tu n’es bonne qu’à ça ? Bonne à sucer de bites ?

– Hummm.

 

Karine ne parvient pas à lui faire une fellation correcte, renonçant au pompage classique, elle se contente de lécher la verge de haut jusqu’en bas, et vient ensuite titiller le gland, puis s’intéresse aux couilles qu’elle s’amuse à gober.

 

Elle essaie d’y prendre goût, mais d’une part Karine qui déjà préfère le femmes, n’est pas en ce moment avec un homme qui lui plait mais en service commandé, pas facile de se motiver !

 

– Mets-toi en levrette sur le plumard, grosse poufiasse, je vais te flanquer une bonne fessée !

– Oh oui, oh oui !

 

Et le voilà qui tape, Adam-Claude est un délicat, il a peur de lui faire mal.

 

– Un peu plus fort quand même !

– Tiens salope, tiens putain, tiens chienne !

– Oh là là, mon pauvre derrière !

– Tu veux que j’arrête ?

– Non, je veux encore des coups sur les fesses ! Prend ta ceinture.

 

Il le fait mais sans forcer et stoppe rapidement !

 

– Maintenant je vais essayer de t’enculer !

– Vas-y mollo !

– Ne t’inquiète pas, un trou du cul ça se dilate !

– Quelle poésie !

– Pardon ?

– Non rien !

 

Le gigolo s’encapote, puis tartine le petit trou de Karine avec une grosse quantité de gel. Le gland s’approche de sa cible mais ça ne rentre pas. Il fait plusieurs tentatives successives, toutes infructueuses.

 

– Je vais te mettre un doigt, ça va aider !

– C’est ça met moi un doigt !

 

Evidement le doigt entre, il en fait pénétrer un deuxième, puis un troisième., puis fait gigoter tout ça pendant plusieurs minutes.

 

– Ça va ?

– Oui, j’aime bien !

– On va réessayer !

– Maman, j’ai peur… se gausse-t-elle

 

Cette fois le gland entre.

 

– Ouvre-toi, ça passe !

– Attention !

 

Un coup de rein, la moitié est entrée.

 

– Whoff !

 

Un autre coup de rein, cette fois ça y est, Adam-Claude commence une série d’aller et retour dans le fondement de la belle qui n’arrive pas à savoir si ça lui fait du bien ou si ça lui fait du mal. Alors elle simule afin de précipiter la conclusion de l’affaire.

 

Chanette2708

 

– C’était bien ?

– Super, mais j’ai un peu mal au cul !

– Ça va passer, tu veux toujours que je te pisse dessus ?

 

Elle avait complètement oublié ce truc-là !

 

– Non, non ça va, c’était très bien !

– C’est dommage, j’avais une grosse envie !

– Ah, ben si t’as une grosse envie, tu peux m’arroser les seins, juste les seins pas le visage !

 

Et une fois rendus dans la salle de bain, le gigolo se met à pisser tout son saoul sur les nénés de la belle…

 

– Ah ! ça fait du bien !

 

Et maintenant que la baise est terminée, la mission peut commencer, après un petit rinçage rapide..

 

– Je voudrais te demander quelque chose ! On t’as déjà proposé des choses un peu spéciales ?

– Qu’entends-tu par-là ?

– Je ne sais pas moi, autre chose que du sexe ?

– Je ne vois pas.

– Je vais t’expliquer, admettons que j’e t’organise un rendez-vous surprise avec une ex-copine, que cette nana ait conservé un bijou qui m’appartient…

– Non, je ne fais pas ce genre de choses ! Coupe-t-il fermement.

– Quel que soit le prix ?

– Je ne mets pas les pieds là-dedans, j’avais un collègue qui un jour a accepté de faire circuler des enveloppes de drogue, trois mois après on retrouvait son cadavre dans une benne à ordures.

– 20.000 euros !

 

Eh oui, tout le monde est corruptible, la somme annoncée fait réfléchir le gigolo.

 

– Concrètement faudrait faire quoi ?

– D’abord récupérer le bijou éventuellement en employant la force…

– Laissez tomber !

– J’ai dit « éventuellement ».

– Et je peux aller jusqu’à 30.000 si vous la supprimez.

 

Adam-Claude n’en revient pas qu’on puisse lui faire une telle proposition.

 

– Bon, je vais vous laisser, on ne s’est jamais vu, on ne se connait pas et je ne veux jamais vous revoir. S’agace-t-il.

– Je plaisantais, voyons.

– Je n’ai pas eu cette impression !

– Pourquoi refusez-vous un contrat alors que vous en avez déjà accepté ? Tente encore Karine

– Vous êtes sûre de ne pas me confondre avec quelqu’un d’autre ?

– Bien sûr que non ?

 

Et de façon tout à fait inattendue, Adam-Claude retourne une violente gifle à la pauvre Karine qui se croit soudain entourée de trente-six chandelles.

 

Mission terminée !

 

« Je vais rendre compte à Didier, mais avant une bonne compresse d’eau froide ! »

 

Adam-Claude à la rage et fulmine :

 

« J’en ai vu des tarées, mais celle-ci elle est sévère ! Enfin on va dire que ce sont les inconvénients du métier »

 

– Allo Didier !

– Oui Karine !

– Mission sans risque, tu parles ! Il m’a foutu une de ces mandales, et en plus j’ai le cul en chou-fleur !

– Non ?

– Si !

– Je te dédommagerais… et sinon !

– A priori il est corruptible comme tout le monde, mais il reste dans les clous. Ce n’est pas un tueur, et si on lui a filé un contrat ce ne peut être qu’exceptionnel.

– Et à ton avis, il a vraiment un contrat ?

– Il n’a pas le profil, ou alors il y a quelque chose qui l’oblige à le faire…

– Bon, on saura le fin mot de l’histoire demain, on va y aller en force.

– Faut que je vienne aussi ?

– Plus on est de fous…

 

Didier Remiremont est un méticuleux, il ignore comment va se passer la visite chez Brunet alias Adam-Claude, mais il sait que plus il aura de billes, mieux cela fonctionnera.

 

En rentrant au bureau, il y va au culot et téléphone au ministère :

 

– Bonjour madame, je suis Remiremont, journaliste à l’Express, on voudrait faire un article sur votre ministère, mais je m’aperçois qu’on n’a pas grand-chose, vous pourriez m’envoyez de la documentation.

– On a une petite page internet, mais elle n’est pas publique, il y a un code d’entrée, je vous le donne ?

– S’il vous plait.

 

Elle lui donne le code, il se connecte.

 

– Oui, j’ai le site devant mes yeux, dites-moi, il n’y a pas grand-chose.

– Nous sommes un secrétariat d’état discret. Avec le site vous avez largement de quoi broder… Sinon vous auriez voulu quoi ?

– Je ne sais pas, moi des photos.

– Désolé, et puis je vais vous dire un secret, mais n’en parlez pas dans votre article.

– Je suis tout ouïe.

– Monsieur Manet-Carrier a horreur de se faire photographier, il dit qu’il n’est pas photogénique, moi je trouve au contraire qu’il est plutôt bel homme ! Je vous laisse, on m’appelle sur une autre ligne, au revoir monsieur et bon article !

 

Le site en question est une page d’autopromotion assez imbuvable qui décrit la raison d’être et les objectif du secrétariat d’état en termes abscons teintés de langue de bois, bref des tas de mots pour ne rien dire. Mais il y a quand même une photo, et elle est intéressante.

 

Elle est légendée : « Charles-Paul Manet-Carrier lors de sa prise de fonction entouré de ses principaux collaborateurs ». Le sous ministre affiche une tronche de kéké de la plage sur le retour. Remiremont agrandit la photo, l’imprime en deux exemplaires et sur la première, lui ajoute des grosses moustaches, des lunettes bas de gamme et une perruque.

 

« Quel artiste, je fais quand je veux ! On s’y croirait ! »

 

Il parcourt le site sans rien trouver d’intéressant, revient sur la photo, il n’avait pas fait attention à l’appel de note renvoyant au bas de la page en petits caractères.

 

« De gauche à droite, Fiona Marconi, première secrétaire, Pierre Roux chef de cabinet, Ergan Ivascu chargé de mission. »

 

« Putain, j’ai la tronche d’Ergan » ! Trop la chance, je l’agrandis et la découpe »

 

Vendredi 14 mai

 

Didier Remiremont a donné rendez-vous à Karine, à Tanya (Tanya est une autre de ses collaboratrices, une jolie blackette – voir Chanette 20 – La clé) et à Hubert devant l’immeuble où habite le gigolo. Il a demandé aux filles de se vêtir de façon « viriles », pantalons et basquets

 

Il a préféré qu’à ce stade je ne participe pas, ça tombe bien, j’ai justement des rendez-vous ce jour !

 

A 7 heures précises, le petit groupe profite du fait qu’une personne sorte de l’immeuble pour s’y engouffrer. Ils montent au troisième, Didier demande à Karine et à Hubert de se tenir en retrait et sonne.

 

Ça ne répond pas, il insiste.

 

– C’est quoi ?

– Police ! C’est juste pour une question.

– J’arrive.

 

Le type finit par ouvrir en baillant, il est en robe de chambre, ni rasé, ni peigné, manifestement il roupillait !

 

Remiremont lui tend une vague carte barré de tricolore.

 

– On en a pour une minute, on peut entrer ?

– Oui !

 

L’effet de surprise, la carte présenté en vitesse et la promesse qu’il s’agit d’une visite éclair… tout cela ça fonctionne (presque) toujours.

 

– Nous avons deux plaintes à votre encontre, il est bien possible que nous ne donnions pas suite mais nous aimerions votre version des faits.

– Deux plaintes ?

– La première c’est une plainte pour coups et blessures.

– Mais je ne vois pas !

– Vous allez mieux voir, la plaignante nous a accompagné, elle est sur le palier, Tanya faites-la entrer s’il vous plait ?

 

La tête qu’il fait quand il découvre Karine !

 

– Je rêve, vous avez porté plainte pour une simple gifle ?

– Parfaitement ! Répond Karine d’un ton pincé.

– Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Elle m’a énervé, elle m’a tenu des propos débiles, j’ai pété les plombs, ce sont des choses qui arrivent. Maintenant si Madame veut réellement porter plainte, je n’en ferais pas une maladie. De toute façon, aujourd’hui c’est la mode, toutes les femmes portent plainte contre les hommes…

– Peut-on vous demander ce qui a provoqué cette réaction de colère ? Demande Remiremont.

– Elle est devenue complétement folle, elle a même insinué que j’étais un tueur à gages… n’importe quoi !

– Cela nous amène justement à la seconde plainte…

– Et c’est quoi ?

– Tentatives d’homicide !

– De quoi ? S’écrie le gigolo, ulcéré

– Dites-moi ce que vous faisiez le 11 mai à midi Place d’Italie ?

 

Brunet ne comprend plus, il y a longtemps qu’il n’a pas été traîner du côté de Place d’Italie. Il ne peut imaginer que la question de Remiremont n’a pour unique but que de l’embrouiller.

 

– Mais c’est quoi cette question ? Je n’ai jamais été Place d’Italie.

– Ce n’est pas ce que nous a raconté Monsieur Legrand que vous avez failli tuer…

– Mais enfin c’est une machination, c’est n’importe quoi ! Eructe le gigolo.

– Ne vous énervez pas, pour l’instant on se contente de poser des questions. Vous avez peut-être un alibi ?

– Non, mais c’est trop fort depuis quand, les honnêtes gens ont-ils besoin d’un alibi ?

– Ça aide parfois !

– Vous allez faire quoi ? M’embarquer ?

– Alors cet alibi ?

– Mais j’en sais rien, moi, vous dites quelle date ?

– Le 11 à midi ?

– C’était avant-hier, ça ! Ah, ah ! Ben je vais vous étonner à cette heure-là j’étais à l’Hôtel Nymphéa, gare de Lyon.

– Quelqu’un pourrait le confirmer.

– Y’a des caméras de surveillance, je suis arrivé à 11 h 30 et suis reparti environ une heure plus tard.

– Nous vérifierons !

– C’est ça, vérifiez…

– Bon on va vous laisser, juste une dernière question : Hier à 14 h 30 au métro Cité vous faisiez quoi ?

 

Et cette fois, il tombe du placard !

 

– Vous confondez, qu’est-ce que vous voulez que j’aille foutre au métro Cité ?

 

Remiremont ouvre la porte et fait entrer Hubert.

 

– Monsieur Charpin, reconnaissez-vous ce monsieur ?

– Oui !

 

Le gigolo a maintenant devant lui celui qui s’est présenté comme le frère de Chanette. Il est mal, très mal !

 

– En deux mots, pouvez-vous nous décrire ce qui s’est passé ?

– Ma femme qui travaille au ministère…

– Non on verra ça après, vous avez assisté à la remise d’enveloppe, et ensuite ?

– Je l’ai suivi en moto jusqu’à la rue des Saulniers, j’ai prévenu madame, euh…

– On va dire Chanette.

– J’ai donc prévenu madame Chanette du danger qu’elle courait et quand ce monsieur s’est présenté devant sa porte, on a trouvé un prétexte pour lui interdire l’entrée.

– Vous confirmez, monsieur Brunet ?

– Oui, mais c’est ma vie privée, ça ne vous regarde pas !

– Il avait quoi dans l’enveloppe que vous a remise Ergan Ivascu ?

– Qui ça ?

– Ah, il ne vous a pas dit son nom ?

– Ecoutez, je vous répète que j’ai le droit d’avoir une vie privée !

– Oui, mais vous n’avez pas le droit de recevoir une enveloppe contenant le prix d’un meurtre.

– Ecoutez on est plein délire. Je veux pouvoir m’expliquer, ou bien vous me mettez en examen et je demande un avocat ou alors vous me foutez la paix.

– On ne peut pas vous foutre la paix si vous n’avouez pas ce qu’il y avait dans l’enveloppe.

 

Le gigolo hésite, il se ferait bien embarquer pour pouvoir se défendre avec le concours d’un avocat, mais ça risque de durer des heures. Alors il essaie de noyer le poisson.

 

– C’est un mec qui me devait de l’argent ?

– Combien ?

– 900 euros !

– Pourquoi 900 et pas 1 000 ?

– Parce que c’est 900 !

 

Et Remiremont sort de sa serviette la photo agrandie d’Ergun.

 

– C’est lui ?

– Oui.

– Vous savez ce qu’il fait dans la vie, ce bonhomme ?

– Non !

– Il est chargé de mission d’état au Ministère des capacités. logistiques environnementales, vous savez ce que c’est qu’un chargé de mission dans ce genre de ministère bidon ?

– Euh…

– En fait c’est souvent un barbouze, un type chargé de faire les sales boulots quand il y en a.

 

Brunet devient blanc comme un verre de lait écrémé.

 

– Mais je ne le connaissais pas, c’est juste un intermédiaire.

– Bon faudrait peut-être te mettre à table, maintenant.

– Pfff, je ne sais pas par où commencer…

– On va t’aider, tu sais ce que c’est la méthode Kennedy ?

– Euh…

– On fait assassiner quelqu’un par un looser, un petit con sans envergure qui croit avoir trouvé l’occasion de gagner de l’argent facilement. Une fois la cible supprimée, un vrai tueur professionnel qui ne connait rien aux tenants et aboutissants de l’affaire est simplement chargé de tuer le looser.

– Mais…

– Autrement dit, on peut estimer maintenant ton espérance de vie à une dizaine de jours, pas plus !

– Mais putain où est-ce que vous voulez en venir ? S’énerve le gigolo.

– Que tu te mettes à table ?

– Embarquez-moi, je me constitue prisonnier.

– Sous quel motif ?

– Sous le motif que je veux m’expliquer .

 

Remiremont sort alors la photo de groupe de cadres su ministère.

 

– A part Ergun tu reconnais qui sur cette photo ?

– Personne !

– Même pas celui-là ? Insiste le détective en pointant la tronche du ministre.

– Non !

– Et comme ça ? Demande Didier en sortant l »agrandissement non retouché.

– Non !

– Et comme ça ? En montrant cette fois la photo maquillée.

 

Oui, mais c’est pas ce que vous croyez ?

 

– C’est qui ?

– Mais j’en sais rien !

– Ben c’est le ministre en personne ! Je te dis un ministre, un barbouze, une affaire de cul, moi je serais toi je prendrais un billet d’avion pour l’Australie, mais comme il y a tentative d’homicide on ne peut pas te laisser partir.

 

Il n’en peut plus Brunet, il se passe la main sur le visage, il transpire.

 

– Je peux boire un coup ?

– Mais bien sûr ! Non, non reste assis, on va te servir.

 

Il englouti son verre d’eau du robinet comme s’il n’avait pas bu depuis trois jours

 

– Bon je me mets à table, on fait ça ici où vous m’embarquez !

– Battons le fer quand il est chaud on t’écoute.

– Je vais essayer de résumer, je suis escort-boy, j’ai été contacté un jour par un mec qui ne m’a pas dit son nom, qui est donc celui que vous appelez le ministre, il m’a booké pour une mission.

– Nous y voilà !

– Ben non vous n’y êtes pas du tout, il voulait que je devienne client régulier de cette dame Chanette, afin que je puisse établir des relations de confiance avec elle.

– Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

– Le but ultime c’était de lui soutirer des renseignements.

– Quels renseignements ?

– Il ne me l’a pas dit ? J’ai demandé si c’était des trucs politiques, il m’a assuré que non. Si j’avais su…

– Et l’enveloppe ?

– 900 euros, 300 qu’il me devait, 300 pour mon service et 300 pour payer Chanette.

 

Remiremont n’est pas vraiment convaincu. Pourquoi le serait-il ? Mais il est dubitatif. Il décide d’entrer dans le jeu du gigolo, comme ça, pour voir.

 

– Admettons que je vous crois, ça ne change pas grand-chose à la suite, vous êtes embringué dans un truc politique louche avec la participation d’un barbouze.

– Je vais laisser tomber l’affaire, la prochaine fois que le moustachu me téléphone je lui dirais que Chanette m’a viré ou quelque chose dans le genre.

 

Sauf que ça ne le fait pas. Si Adam-Claude lâche l’affaire, quel que soit les intentions du ministre il trouvera quelqu’un d’autre.

 

– Et puis comment prouver que tu dis la vérité ?

– J’en sais rien !

 

Un ange passe et il reprend.

 

– J’ai bien une idée ! Mettez-moi sur écoute, vous verrez bien ce que je dirais au moustachu.

 

Bien sûr que c’est la solution, sauf que Remiremont n’a pas le pouvoir de faire ça, il est détective privé, pas policier. Par ailleurs s’il propose cette solution c’est qu’il pense sa version « solide ».

 

– Vous avez combien de téléphones ?

– Deux mais le moustachu m’appelle sur le pro.

– On peut voir.

– Voilà, là c’est lui, je l’ai appelé Moustache.

– Bizarre qu’il affiche son numéro ! Fait remarquer Karine

– C’est un téléphone pirate ! Lui explique Didier.

 

Puis ce dernier à l’idée de regarder son propre téléphone portable, c’est effectivement le numéro avec lequel le ministre l’a appelé quand il lui a demandé d’enquêter sur les caméras cachées.

 

Alors évidemment on peut toujours imaginer un scénario extravagant, genre Brunet qui joint sur un autre téléphone le ministre et qui lui dis « la police se doute de quelque chose, on va les tromper avec une communication téléphonique bison… ».Sauf que ça deviendrait vraiment tordue, cette affaire ! »

 

Alors, Didier Remiremont, qui adore les jeux de stratégie et qui se défend très bien au poker et aux échecs tente un coup.

 

– Bon au point où on en est, autant jouer cartes sur table ! Dit-il en sortant et en exhibant sa carte professionnelle de détective. Je ne suis pas flic et je ne peux pas vous mettre sur écoute.

– Sortez de chez moi immédiatement ! Eructe Brunet.

 

Didier fait signe à ses compagnons de ne pas bouger d’un pouce.

 

– Soyez raisonnable, on est là pour vous aider !

– Rien à foutre !

– Sans nous, dans dix jours vous êtes mort, quoique vous fassiez, il faudrait peut-être que vous l’assimiliez !

– Et vous me proposez quoi ?

– Vous allez continuer à jouer le jeu que « Moustache » vous demande de jouer, Chanette sera au courant et son studio sera sécurisé par nos soins. C’est-à-dire caméra et agent de sécurité. On ne va pas faire trainer les choses, on va dire que dans une bonne semaine Chanette sera devenu amoureuse de vous. On verra bien alors ce que vous demande « Moustache ».

– Hum !

– Ça vous va ?

– Enoncé comme ça, oui !

– Evidemment vous pourriez toujours faire double jeu. Je vous le déconseille, car dans ce cas, « Moustache » ne manquera pas de vous reprocher votre imprudence et fera intervenir Ergan.

– Dans quel merdier, je me suis foutu !

– Fallait pas accepter une mission zarbi ! Bon, si je ne m’amuse tu projetais de prendre rendez-vous avec Chanette aujourd’hui, alors ne perdons pas de temps fais-le.

– Quand vous serez partis !

– Mais non, si on veut sécuriser le studio, il nous faut l’heure.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 09:03

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 7 – La bourgeoise et le travesti

Rosemonde

Mercredi 12 mai

 

Ce matin, je n’ai pas été aux toilettes, je suis en principe assez régulière pour ce genre de choses, mais parfois l’horloge interne déconne. J’ai rendez-vous à 11 heures avec Louise, du coup elle va peut-être avoir droit à sa séance scato.

 

A 10 heures, arrive Marguerite, le travesti qui revient se faire faire des petites misères pour la troisième fois.

 

– Alors ma lopette, on y prend goût, on dirait ?

– Hé ! c’est que j’aime bien ce vous me faites, maitresse.

– Je suis une bonne maîtresse, alors ?

– Divine !

– Faut peut-être pas exagérer non plus. Bon je vais te faire un cadeau, puisque t’es tellement chochotte que tu ne veux pas que je pisse sur ta tronche de travelo…

– Je ne suis pas chochotte, c’est pour mon maquillage… Proteste-t-il

 

Je le gifle, pour lui apprendre à me couper la parole ! Non, mais dès fois !

 

– Pardon maîtresse !

– Je disais donc, je vais pisser dans un verre, et tu vas tout boire.

– Oui, maîtresse !

 

Je me dégage le bas. J’ai pour ce genre de choses quelques verres à pied… Ben oui, je ne pisse pas dans n’importe quoi ! J’urine dedans, et le tends au travesti qui engloutit ça comme un glouton.

 

– Vous n’avez pas quelqu’un qui pourrait… enfin comme l’autre fois… Me demande-t-il.

– Cochon !

– Oui, maîtresse !

– Non, pas de bite à sucer ce matin, j’ai quelqu’un à 11 heures, mais c’est une femme.

– Ah ?

 

Ben oui, ça étonne tout le monde quand j’explique que j’ai aussi des femmes en tant que clientes…

 

– Ben oui c’est plutôt rare, mais ça arrive de temps en temps, ça t’intéresserait de rester ?

– Non pas cette fois ! Euh, elle est comment ? Elle est belle ?

– C’est une belle bourgeoise mature bien conservée.

– Et vous lui faites quoi ?

– Dis donc, ça ne te regarde pas ! Lui répondis-je en lui tortillant les tétons.

 

J’ai eu tort de lui dire ça, en « beurrant la tartine » je peux peut-être me débrouiller pour qu’il reste… et me double le prix de la passe.

 

– C’est une vraie cochonne, ce qu’elle aime ce sont les humiliations.

– Bof…

– Aujourd’hui, je vais lui faire caca dessus.

– Oh !

– Ça te choque ?

– Non choqué, n’est pas le mot, en fait j’aimerais bien voir ça… par curiosité !

– Eh bien reste…

– C’est que je ne peux pas prévoir comment je vais réagir, je vais peut-être me sauver en courant.

– Ça ne te coûte rien d’essayer ! Tu verras bien !

– On va faire comme ça !

– Maintenant, tourne-toi que je te rougisse le cul.

 

Des instruments fouetteurs, j’en possède toute une collection, cravache, martinet, paddle, badine. Allons-y pour la cravache !

 

Je dis toujours à mes soumis qu’ils ont un beau cul, ça les flatte, et j’ajoute qu’ils ont un cul de pédé, ce qui les flatte moins. En fait certains mecs ont des fesses affreuses, mais en ce qui concerne Marguerite c’est vrai qu’il a le fessier sympathique, bien joufflu, bien rebondi. Et même que c’est un vrai plaisir de taper dessus.

 

Il encaisse bien, il aime ça, normal, c’est un vrai maso, il souffre mais il est content. Quand je tape, parfois je compte les coups, parfois je ne compte pas. Et aujourd’hui je ne compte pas. Quand on aime on ne compte pas !

 

Je passe ensuite à autre chose, je lui attrape ses bouts de seins qui sont particulièrement développés et je les serre des toutes mes forces, il geint, mais il faut voir comment sa bite réagit, un bout de bois serait moins raide. Je change d’endroit et lui presse les couilles. Oh, la vilaine grimaces qu’il me fait.

 

Bon on va passer à des choses plus « profondes » !

 

– Couche-toi sur le chevalet, je vais t’enculer !

– Oui, maîtresse !

– Tu aimes, ça te faire enculer, n’est-ce pas ?

– J’adore, maîtresse !

– Et sucer des bites ?

– Oh, là là !

– Bon ben à défaut d’une vraie, aujourd’hui elle sera en plastique, prend ça dans ta bouche et suce-le !

 

Il se retrouve avec un gode entre les lèvres. Je le contourne, m’harnache d’un gode ceinture et le lui introduit dans son petit cul avant d’y entamer une belle série d’allers-retours.

 

C’est fou ce que le temps passe vite pendant ces séances, surtout quand le soumis m’est sympathique…

 

– Ma cliente ne devrait pas tarder, je ne vais pas te faire jouir, tu feras ça avec elle, ça ne me déplaira pas que tu lui jute plein de sperme sur son visage. Elle va adorer !

– Elle ne se maquille pas ?

– Si, mais elle emporte de quoi se refaire une beauté, bien que parfois elle oublie. Et puis d’abord qu’est-ce que ça peut te foutre, depuis quand les soumis posent des questions qui ne les regardent pas ?

– Oh, pardon, maîtresse !

– La maîtresse, elle n’a pas envie de pardonner, va dans la cage, ça va te faire des vacances. Au fait tu voudras un masque ?

– Pour quoi faire ?

– Si vous vous rencontrer par hasard à l’extérieur, ça peut poser problème.

– Non, pas la peine ! Mais il faut que je vous paie le supplément !

– Laisse tomber !

 

Ben oui, le supplément, c’est Louise qui le paieras ! Mais ça il n’a pas besoin de la savoir.

 

Et cinq minutes plus tard, elle était là, tailleur vert amande et foulard Hermès. Quel dommage que nous n’ayons que des rapports tarifés, mais il ne tient qu’à moi d’essayer de faire évoluer les choses.

 

-,Alors ma salope, t’as toujours envie d’être humiliée ?

– Oui, maîtresse !

– Aujourd’hui je vais te gâter, j’ai pas fait mon caca ce matin, je vais faire sur toi !

– Oh, oui, maîtresse !

– En attendant, à poil et à genoux.

 

Elle obtempère, puis me saisissant d’un tube de rouge à lèvres, je lui inscrit quelques gentillesses sur le ventre et la poitrine telles que « salope » ou « trainée »

 

– J’ai un petit soumis dans la cage, je vais t’humilier devant lui et tu vas lui sucer la bite.

– Oui, maîtresse, je vais bien le sucer ! Il pourra m’enculer aussi ?

– On verra.

 

Je libère Marguerite et l’installe sur une chaise avec instruction de ne pas bouger et de se masturber juste ce qu’il faut pour que sa bite reste raide. Je me livre ensuite à mes fantaisies habituelles, jeu de la baballe qu’il fait rapporter, léchage de mes gentils pieds-pieds, promenade en laisse…

 

J’avise un pot de chambre que je déplace un peu afin qu’il lui soit accessible.

 

– Maintenant, tu vas lever la jambe et pisser dedans comme une chienne !

– Mais maîtresse…

– Qu’est-ce qu’il y a ? Un problème ?

– Non, mais les chiennes ne pissent pas en levant la patte !

 

Elle a raison, si je commence à faire n’importe quoi, il va falloir que je prenne un peu de repos. N’empêche qu’elle n’a pas à me répondre. Je vais me venger !

 

– Pisse normalement dans le pot, dépêche-toi !

 

Le pot est en émail et renvoi un bruit peu discret.

 

– Tu as apporté de quoi te remaquiller ?

– Oui maitresse ! pourquoi ?

– Pour ça !

 

Et je lui balance tout le contenu du pot sur le visage. Ça lui dégouline partout, Elle est surprise, humiliée mais ravie. Drôle de bonne femme !

 

– Et maintenant on s’allonge.

– Euh là ?

– Ben oui, dans ta pisse ! Allez dépêche-toi grosse truie !

 

Elle s’allonge, je m’accroupis au-dessus d’elle. Je ne sais pas si je dois faire ça sur son visage, c’est quand même un peu particulier… Mais je sais aussi qu’elle ne se gêne jamais pour me préciser ce qu’elle souhaite et ce qu’elle ne souhaite pas.

 

Je me positionne au-dessus de sa grosse poitrine, je sens son cœur battre la chamade. C’est sans doute la première fois qu’elle concrétise ce fantasme si particulier.

 

– Regarde bien, Marguerite, je vais chier sur cette salope !

– Je regarde, je regarde…

 

Allez je pousse, ça ne veut pas descendre, je pousse mieux et mon cul se libère. Louise a les nichons plein de merde, elle est dégueulasse comme ça.

 

– Débarrasse-toi de tout ça, met ça dans le pot de chambre.

– Oui maîtresse !

 

Elle le fait, je lui demande de me montrer le pot, elle le fait sans comprendre et je lui pousse la tête dedans.

 

– Oh !

– Tiens, voilà un kleenex, essuie-toi, tu dois être à peu près propre pour faire un pipe au travelo.

– Je le suce maintenant ?

– Ben oui, on va pas attendre Noël.

– Et tu n’avales pas, je veux qu’il t’en foute plein la tronche !

 

Elle le suce avec un certain style, à mon avis elle a dû en sucer des bites, la bourgeoise !

Chanette2707

Marguerite sent que ça vient, se dégage et se finit rapido-presto en mode manuel. Il jute d’abondance et macule de son sperme épais tout le visage de Louise.

 

Je décroche un petit miroir afin qu’elle puisse se contempler. Ça l’a fait rigoler !

 

– Je peux me branler ? Demande-t-elle, j’ai la chatte mouillée comme une fuite.

 

Quel langage !

 

– Certainement pas ce n’est pas marqué « hôtel des branleuses », ici, tu iras faire ça dans les chiottes d’un bistrot en repensant à tout ça !

 

Elle n’insiste pas et s’en va dans la salle de bain se refaire un petit ravalement de façade.

 

Marguerite est parti, Louise ne souhaite pas s’éterniser, elle me dit aurevoir avec un grand sourire.

 

– Tu es sûre que tu n’as rien oublié ? Demandais-je innocemment.

– Je ne vois pas ! Répond-elle en jetant un regard circulaire autour d’elle.

– Mes prestations ne sont pas gratuites, ma chère Louise.

– Bien sûr ! Où avais-je la tête ?

– C’est normal, ici on perd souvent la tête, c’est pour cela que d’ordinaire, je me fais toujours payer à l’avance.

 

Re aurevoir cette fois ici avec échange de bisous.

 

Manet Carrier, le ministre rappelle Brunet alias Adam-Claude.

 

– C’est pas facile de vous avoir; vous…

– Que voulez-vous, parfois je suis très occupé. Répond le gigolo.

– Qu’est-ce que ça a donné ?

– J’ai été obligé de doubler le prix pour avoir un rendez-vous…

– Vous ne vous foutez pas un peu de ma gueule ?

– Oh ! Vous me parlez autrement sinon, j’arrête les frais, c’est une dominatrice, vous me l’aviez caché et moi je ne me fais ni fouetter ni enchainer !

– Une dominatrice ?

– Vous ne le saviez pas ?

– Peu importe et alors ?

– Eh bien pour avoir une relation vanille j’ai doublé le prix.

– Une relation vanille ?

– Soft, classique, si vous préférez…

– Sinon, comment ça s’est passé ?

– Elle est gentille, mais pour l’instant elle garde ses distances !

– Et vous pensez que ça va évoluer ? Demande Manet Carrier.

– Il est trop tôt pour le dire, mais elle veut bien que je revienne.

– Alors allez-y.

– Il me faudrait des sous. Parce que pour doubler le prix j’ai avancé de ma poche.

– Vous voulez combien ? .

– Vous me devez 300, pour la nouvelle passe se sera 600 pour la fille, 300 pour moi…en tout ça fait 1200…

– Non, vous n’allez pas lui filer 600 à chaque fois, ça va éveiller les soupçons, Négociez à 300 quitte à ne rester qu’une demi-heure.

– Ça ferait 900 alors ?

– Je sais compter. Dites-moi un lieu et une heure de votre choix, je vous envoie un porteur, évidemment vous ne devrez échanger aucune parole avec lui, ce ne sera qu’un porteur…

 

Ils se mettent ensuite d’accord sur les modalité de la rencontre, puis le ministre, pardon, le secrétaire d’état raccroche et prépare une enveloppe avec l’argent.

 

Il appelle Ergan qui ne répond pas.

 

– Fiona, où est Ergan !

– Il est au garage, il ne va pas tarder.

– Il ne répond pas au téléphone.

– Il est peut-être occupé.

– Faut que je m’en aille, je voudrais que tu lui remettes cette enveloppe. Attends…

 

Il griffonne quelques mots à destination d’Ergan, sur un papier.

 

« Tu donnes ça a un mec qui sera à 14 heures 30 au métro Cité, il n’y a qu’une seule sortie, le gars aura le National Géographic à la main. »

 

Il place le papier et l’enveloppe dans une autre plus grande sans la cacheter.

 

Et que croyez-vous que fit Fiona ? Elle ouvrit l’enveloppe, lu le papelard, palpa celle qui été cachetée, comprit qu’elle contenait des billets, et téléphona à Hubert, son compagnon après avoir pris la précaution de photocopier le message :

 

– Ergan a rendez-vous avec un mec au métro Cité à 14 h 30, vas-y en moto et essaie de savoir ce qui se passe, ça m’a l’air louche, très louche…

 

A 14 h 20 Hubert est sur place. l’endroit est un lieu de rendez-vous classique, des gens attendent d’autre gens.

 

A 14 h 30 un playboy sort de sa poche intérieure un exemplaire du National Géographic, Ergan que Hubert ne connait pas lui refile rapidement une enveloppe avant de s'engouffrer dans le métro. Le playboy rejoint sa moto, Hubert le filoche.

 

La moto emprunte le Boulevard de Sébastopol, les grands boulevards, la rue Montmartre, Il arrive Place de la Trinité, se dirige vers la rue des Saulniers..

 

« Putain, il va chez Chanette, on lui a donné de l’argent, c’est un tueur ! La prévenir vite ! »

 

Adam-Claude attend sur sa moto, il a presque un quart d’heure d’avance.

 

Hubert essaie de me joindre, mais je suis occupée et n’ai pas rebranché mon téléphone.

 

Il se souvient que je lui ai confié le code d’entrée de l’immeuble. Il monte, et tambourine à ma porte.

 

C’est quoi encore ? Je suis en train de finir mon client. Je me dirige vers la porte.

 

– On se calme, vous n’êtes pas bien de faire un tel barouf !

– Ouvre-moi, c’est urgent !

 

Cette voix… je la reconnais. J’ouvre :

 

– Vous ne voyez pas que vous me dérangez ?

– Vous êtes en danger de mort !

– C’est ça oui !

 

Mais ce qui m’inquiète, c’est son état, ce mec est en plein stress, je dirais même en pleine panique. Il se passe quelque chose !

 

– Tu me résumes en vitesse.

– Un mec attend en bas, il va monter d’un moment à l’autre, il a reçu de l’argent pour vous tuer !

 

C’est quoi cette histoire ? A 15 heures, j’attends Adam-Claude, ce serait lui le tueur, ses visites antérieures c’était donc juste pour repérer les lieux ! Et ce con de Remiremont qui n’a rien vu venir !

 

Bon, « l’heure est grave » comme disait Louis XVI avant de se faire raccourcir.

 

Je vais détacher mon client.

 

– Je suis désolée, j’ai un impondérable, une histoire de famille, je vais te rendre ton argent, tu peux revenir demain ?

– C’est samedi !

– Eh bien lundi à 14 heures ?

– Rien de grave au moins ?

– Pas trop, rhabille-toi vite, il va falloir que je parte…

 

Le client s’en va, je demande des précisons à Hubert qui me répète grosso modo la même chose. Je n’en mène pas large.

 

– Je suppose que tu n’es pas armé ? Demandais-je à Hubert.

– Ben non !

– Voilà ce qu’on peut faire, quand il va sonner, tu vas ouvrir, lui annoncer que j’ai un impondérable et lui proposer de m’appeler pour me fixer un autre rendez-vous. S’il devient agressif je vais te confier une bombe au poivre tu lui en envoies une décharge dans les yeux, à deux on pourra le maîtriser et j’appellerai la police.

– C’est super dangereux ! Me dit-il en tremblotant.

– Mais pas du tout, le gars a un contrat pour me supprimer en douceur et discrètement, il ne va pas faire ça devant témoin.

 

Il n’ose pas se défiler, mais ça doit lui couter, on attend, dans l’anxiété la plus totale.

 

– Et si tu lui téléphonais, t’as son numéro ? Me propose Hubert.

– Bonne idée !

 

Bonne idée, mais il est trop tard, il est déjà 15 heures et on frappe à ma porte.

 

Hubert, blanc comme un linge, ouvre :

 

– Je suis le frère de Chanette, elle s’excuse, elle ne pourra pas vous recevoir, un impondérable familial… Si vous pouviez la rappeler pour prendre un nouveau rendez-vous.

– Ah, rien de grave, j’espère ?

– Une vieille tante, mais notre présence est requise. On fait comme ça, vous la rappellerez ?

– Lundi ?

– Plutôt mardi !

– D’accord vous lui passerez le bonjour !

– De la part ?

– Adam-Claude ! Au revoir monsieur et bon courage !

 

… Et il s’en va !

 

Je ferme la porte ! On s’étreint spontanément, et c’est la crise nerveuse, on chiale comme des gamins.

 

Et moi qui croyait que Hubert n’avait pour but que de m’arnaquer alors qu’il vient de me sauver la vie ! Et Remiremont qui n’a rien compris, je vais me le payer celui-là!

 

– T’es pressé ? Demandais-je à Hubert !

– Non ! Parce que ?

– J’aimerais que tu restes un peu avec moi, j’ai un copain sur l’affaire. Je vais le faire venir, à trois on va essayer de démêler tout ça !

– Si tu veux, t’as pas un truc à boire, un truc fort !

– Vodka ?

– Bonne idée !

 

Au téléphone Remiremont commence par me dire qu’il est occupé à je ne sais quoi aujourd’hui, bref, il préférait qu’on se voie plus tard !

 

– Ecoute Didier, ce type Adam-Claude est un tueur, il a reçu de l’argent pour me tuer, j’ai eu un bol pas possible de m’en être sortie…

– Quoi ?

– Mais il va revenir, alors s’il te plait, tu te radines, s’il faut te payer, je te paierais et généreusement.

– Bon, je peux être là dans une petite heure…

 

En attendant Didier, Hubert me raconte une nouvelle fois l’histoire, je commence à la connaître par cœur, mais maintenant avec le recul je me pose des questions, si on voulait me tuer pourquoi le faire faire par un gigolo et non pas par un tueur professionnel ? Quelque chose m’échappe.

 

Hubert téléphone à sa copine, il lui raconte de manière confuse ce qui s’est passé, c’est-à-dire pas grand-chose.

 

– En fait je lui ai sauvé la vie !

 

Et sur ces entrefaites, Didier Remiremont se pointe. La tronche qu’il fait quand il découvre Hubert.

 

– Mais enfin Chanette, je n’y comprends rien, explique-moi ce qui se passe !

– Il se passe que ton soi-disant gigolo est venu pour me tuer, il est parti sur un coup de bluff. Mais il va revenir.

– Mais ça n’a aucun sens.

– Explique lui, Hubert !

– Ma copine qui travaille au ministère a été chargé de remettre une enveloppe à un homme de main…

– Le ministère ? Quel ministère ?

– Je ne sais plus comment il s’appelle…

– Et le ministre c’est qui ?

– Manet-Carrier !

– Ah ? Continuez !

– L’homme de main, il s’appelle Ergun, ma femme le connait bien, il avait rendez-vous au métro Cité, avec un client de Chanette.

– Adam-Claude ! Précisais-je

– Il lui a donné de l’argent, et il attendu en bas, j’en ai profité pour monter, pour prévenir Chanette et on l’a bluffé !

 

A ce moment-là, Remiremont est saisi d’un horrible doute : Et si Hubert avait inventé cette histoire d’enveloppe, rien que pour se donner le beau rôle et glaner un peu de fric avec la complicité de sa copine ?

 

Il se met à tourner en rond en fumant une clope, puis soudain il apostrophe Hubert.

 

– Vous pouvez appeler votre femme et me la passer.

– On n’est pas marié !

– Vous pouvez me la passer ?

– Pourquoi ?

– Parce que je suis détective privé, et que je vais lui poser des bonnes questions.

 

Hubert fait alors ce qu’on lui demande de bonne grâce, et Remiremont se fait répéter la scène.

 

– L’écriture sur le petit mot, elle vous a semblé maquillée ?

– Non, c’était son écriture !

– Dommage que vous n’ayez pas pensé à faire une photocopie…

– Ben si, voyez-vous j’y ai pensé !

– Super ! Vous n’auriez pas sous la main un papelard anodin portant son écriture.

– Si, pourquoi ? J’ai des annotations sur des dossiers.

– Super ! Alors vous me faites une photo de la note, une autre d’un de vos papelards annotés et vous envoyez ça sur le portable de votre mari.

– Moi je veux bien, mais je voudrais comprendre !

– Je vais monter un dossier, le but est de démontrer que la note d’instruction est bien de la main du ministre…

– Ah, mais c’est très bien ça ! Je vous envoie ça de suite.

 

« Bon il y a toute les chances que ce soit vrai, si c’était un canulard, elle n’aurait pas évoqué cette photocopie, mais on ne sait jamais… »

 

L’écriture de Manet-Carrier est assez particulière et difficile à imiter, et il n’est nul besoin d’être fin graphologue pour se rendre compte que les deux documents sont de la même main, mais encore une fois Remiremont est un perfectionniste, il joint une de ses relations qui elle est graphologue professionnelle et lui fait suivre les photos..

 

Hubert s’énerve

 

– Vous ne me croyez pas, ou quoi ?

– Si je vous crois, mais je veux que le dossier soit en béton !

 

La dame graphologue répond dans les cinq minutes.

 

– Les deux écritures sont de la même main. La seule différence c’est qu’on sent une certaine nervosité dans le second texte.

 

Remiremont raccroche :

 

– Bon, on avance, et on va essayez d’avancer encore plus, mais avant toute chose, Monsieur Charpin, j’aimerais savoir…

– Vous connaissez mon nom ? S’étonne Hubert.

– Mais oui, mon vieux et ne paniquez pas, je ne suis pas méchant. Mais répondez-moi donc !

– C’est quoi la question ?

– Je vous suis reconnaissant d’avoir ainsi volé au secours de Chanette, mais j’aimerais savoir pourquoi cette soudaine prévenance ?

– Vous m’embarrassez, je suppose que Chanette vous a parlé de moi ?

– Vous supposez bien !

 

Evidemment Hubert se garde bien d’évoquer ses manigances initiales en compagnie de sa copine, celles-ci nous les avons appris que plus tard.

 

– J’avais proposé à Chanette de la prévenir si le ministre tentais quelque chose contre elle. Donc voilà, disons que sur ce coup-là, le facteur chance a été énorme !

 

C’est le moins que l’on puisse dire !

 

Remiremont à la délicatesse de ne pas le cuisiner davantage, ni de lui faire dire ses motivations. Ses motivations, je les connais il voulait ramasser du fric ! Aura-t-il le culot de m’en demander ? Si oui, je ne pourrais faire autrement que le rétribuer, et s’il ne me demande rien je saurais tout de même le récompenser.

 

– Bon ! Reprend Remiremont la meilleure défense c’est l’attaque, comme disait Kasparov.

– C’est qui !

– Un champion d’échec ! On va établir une stratégie, j’ai déjà une petite idée mais avant il faut qu’on en sache davantage sur ce Gilles Brunet qui se fait appeler Adam-Claude. T’as un ordinateur ici ?

– J’ai un portable.

 

Didier parcourt les sites d’escorts-boy… au bout d’un petit quart d’heure il finit par trouver

 

« Adam-Claude, jeune homme élégant et courtois propose massage personnalisé pour hommes ou femmes. Ne répond pas aux numéros masqués… »

 

– Evidemment ce pourrait être une couverture, mais le fait que je l’ai surpris l’autre jour à l’hôtel me fait plutôt penser que c’est son activité habituelle.

 

Et là je pose la question qui me taraude depuis tout à l’heure.

 

– Si on voulait me tuer pourquoi le faire faire par un gigolo et non pas par un tueur professionnel ?

– C’est une bonne question ? C’est peut-être une variante de la méthode Kennedy !

– C’est quoi ça ?

– Tu fais assassiner quelqu’un par un tueur occasionnel, ensuite un autre tueur, professionnel celui-là, qui ne connait rien d’autre que le nom de sa victime, élimine le premier tueur… et la police patauge ! Dans ce cas pour remonter jusqu’au ministre… c’est quasiment mission impossible, d’autant que, excuse-moi Chanette, mais les flics ne se remuent jamais trop pour le meurtre d’une prostituée.

– Et le mobile ?

– Le ministre n’en démord pas, il reste persuadé qu’il y avait des caméras dans ton studio. Je ne vous que ça …

– Mais c’est débile, si j’avais voulu le faire chanter, je me serais protégée, genre des courriers envoyés à des journalistes avec mention « à ne diffuser que s’il m’arrive un accident »…

– Oui, alors ou bien il n’y a pas pensé, ou bien il prend le risque, ou bien il s’en fout. Ou alors quelque chose m’échappe.

– On fait quoi !

– Je vais essayer de tester le type, j’aimerais en savoir plus, et lundi on passe à l’attaque. Monsieur Charpin est-ce que je peux compter sur votre collaboration ?

– Faudra faire quoi ?

– Aller chez lui, mais on fera ça en force…

– C’est que…

– C’est que quoi ? Tu as eu dans cette affaire une conduite exemplaire, maintenant faut continuer, et je suis sûr que Chanette saura te récompenser comme il se doit, n’est-ce pas Chanette ?

– C’est la moindre des choses ! Tu ne seras pas perdant, Hubert !

– Mais pour ça faut aller jusqu’au bout ! On reste tous en contact, je vais tenter quelque chose ce week-end.

 

On s’est séparé après avoir été boire un coup, vite fait au bistrot.

 

Hubert est tout content de relater son exploit devant sa compagne. Fiona exulte :

 

– Tu te rends compte; je la tiens ma vengeance, avec la photocopie de son papelard, il est cuit !

– Mais concrètement comment tu vas faire ?

– Concrètement, je vais réfléchir ! Mais il faut que je trouve un truc qui ne m’implique pas… Je suppose que moralement elle va se trouver obligée de te récompenser.

– Oui, elle m’en a fait la promesse, mais je ne sais pas ce qu’elle va m’offrir.

– Tu verras bien, ce n’est plus mon problème, moi je vais avoir ma vengeance, ça suffit à mon bonheur.

– Y’a quand même un petit souci, c’est que le détective, il veut que je l’aide à coincer le tueur !

– Quoi ? Tu n’as qu’à pas y aller !

– J’aurais pas ma récompense !

– Faut savoir ce que tu veux mon grand !

– Il m’a dit qu’il n’y avait pas de risque.

– Alors vas-y !

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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