Samedi 11 février 2023 6 11 /02 /Fév /2023 13:28

Lilly Firefly par Léna Van Eyck – 14 – Les fourberies de Stanley

Lilly

Il ne restait à Stanley qu’à manœuvrer, mais ça il savait faire, il adorait même ! Il attendit un peu puis il aborda Dorothy.

– Tu sais, le mec avec la chemise verte avec qui j’ai parlé… inventa-t-il.
– Non, je n’ai pas fait attention.
– Il a un drôle de fantasme, il veut baiser Lilly dans une grange sur un tas de foin.
– Tous les fantasmes sont dans la nature ! Il est où son tas de foin ?
– Sur la route de Norton City..
– Et tu lui a dit quoi ?
– Je lui ai dit que je ne savais pas si la chose était possible.
– Il paie bien ?
– Il a du pognon, tu as vu comment il était habillé ?
– Bin non, je te dis que je ne l’ai pas vu !
– Je lui dis quoi ?
– Tu lui dis que c’est d’accord, mais que tu restes à proximité avec un flingue pendant qu’ils s’envoient en l’air, on est jamais trop prudent.
– On va faire comme ça !

Malin le Stanley, car ce n’est pas lui qui m’a incité à accepter mais Dorothy.

– Et à mon avis tu vas pouvoir te faire un bon pourboire… et puis tu n’as rien à craindre, Stanley sera dehors à t’attendre.

Et c’est ainsi que le lendemain, je montais dans une cariole conduite par Stanley avec lequel je n’échangeais pas une parole.

Nous arrivons dans une baraque qui n’est pas une grange, mais plutôt un abri de berger ! Bizarre… On entre… et…

Voilà que le shérif de Norton city et son acolyte nous tiennent en joue. C’est quoi ce bordel ?

Ils désarment Stanley et le prient d’aller voir ailleurs.

– Fous le camp et estime-toi heureux de t’en tirer à bon compte. Allez ouste.!
– Mais qu’allez-vous faire de Lilly ?
– Si on te demandes…

Je crie, je gesticule, on me bâillonne, mais je ne peux pas faire grand-chose.

Mes ravisseurs attendant que Stanley soit parti… pour m’emmener dans leur propre cariole, j’espère qu’il aura au moins l’intelligence de les pister.

On me bande les yeux et au bout d’une demi-heure de route on me fait descendre, et on me pousse sans trop de ménagement dans ce qui ressemble à une ferme abandonnée, on m’enlève mon bandeau sur les yeux.

Bon c’est quoi ce délire ? Il n’y a personne d’autres que ces deux abrutis. Que me veulent-il ? Je crois que je ne vais pas tarder à le savoir. On m’invite à m’assoir sur une vieille chaise.

– Nous avons quelques questions à te poser ! Commence le shérif Lynch.
– Et vous ne pouviez pas me les posez au saloon ?
– On voudrait savoir pourquoi tu as disparu tout d’un coup du saloon pour réapparaitre ensuite comme une fleur ?

De mes quelques expériences passées de gamine de l’Ouest, j’ai appris que pour bien mentir il ne fallait le faire que quand cela avait une utilité, et puis les meilleurs mensonges ne sont-ils pas ceux qui contiennent une parcelle de vérité !

– Vous n’avez aucun droit de me poser ces questions, Je n’ai pas à vous répondre.

Ça c’est pour faire la fière à bras parce que je sais bien qu’ils ne vont pas se contenter de cette non-réponse…

– On peut parler entre gens raisonnables, c’est pour cela qu’on t’a emmené ici, tout ce qui va se dire va rester entre nous.

Donc je joue le jeu, ou plutôt je fais semblant de jouer le jeu.

– Il a eu une bagarre au saloon, j’ai pris peur je me suis sauvée, c’est aussi simple que ça !

Je remarque que l’autre bonhomme qui ne s’est pas présenté me regarde d’un air concupiscent. J’espère ne pas me tromper mais ce pourrait être intéressant.

– Et comme par hasard Davy disparait aussi ?
– Et alors ?
– Vous ne seriez pas un peu complice, dès fois ?
– Complice de quoi ?
– Je suppose que si je te demande ce que tu as fait pendant tout ce temps, tu ne vas pas te rappeler.
– Je m’en rappelle très bien, mais ça ne vous regarde pas ?
– Et qu’est-ce que tu foutais dans la diligence qui a été attaquée ?

Aïe, ça se corse, comment peuvent-ils être au courant ?

– Je quittais la ville !
– Et ensuite ? Tu n’étais pas avec les autres passagers.

Qu’est-ce qu’ils savent et qu’est-ce qu’ils ne savent pas ! J’ai peur de me faire piéger.

– Les bandits m’ont emmené avec eux.
– Et on peut savoir pourquoi ?
– Mais vous êtes lourds ! D’après vous quand des bandits tombent sur une femme plutôt jolie et sans défense, il se passe quoi ?
– Vous mentez ! Quand une femme se fait violer, elle ne le crie pas sur les toits.
– Mais ils ne m’ont pas violé !

Les deux abrutis en comprennent pas.

– Je vous explique : j’ai bien sûr deviné leurs intentions, alors je leur ai dit : »Messieurs vous voulez me baiser, alors baisez-moi je me laisserai faire ! Voilà !
– T’es vraiment une pute !
– Oui, pourquoi ? Ça vous intéresse ?

Le copain du shérif qui n’a pas encore ouvert la bouche me regarde avec de plus en plus de convoitise. Mais comment gérer ça ?

– Bon maintenant que j’ai répondu à vos questions, vous pouvez peut-être me relâcher parce que je n’ai pas fini ma journée et en plus j’ai une grosse envie de pipi.
– Pas si vite ! On va procéder autrement ! Il y a des choses pas claires dans ta version des faits…
– Euh ! le coupais-je. Je vous ai dit tout ce que vous vouliez savoir alors que rien ne m’y obligeais. Vous allez faire quoi maintenant, me torturer ? Pour que j’avoue n’importe quoi ? Ou alors me violer, mais justement moi on ne me viole pas !

Le shérif ne sait plus comment mener la danse. Taylor (qui ne s’est toujours pas présenté) m’adresse un sourire énigmatique, je lui rends, l’autre ne s’aperçoit de rien.

– Et si tu nous parlais du mégot du vieux McGregor.

Et là, je n’ai pas pu m’empêcher de rougir, et les deux crétins s’en sont aperçus. Mais comment peuvent-ils savoir ? Me voilà dans de sales draps. Et puis encore une fois comment peuvent-ils être au courant, il me faudrait prendre l’initiative, mais je ne vois vraiment pas comment… Jouer la carte de Taylor… mais comment ?

– Je suis chargé par McGregor.de retrouver son magot, mais je vais te faire une confidence je n’aime pas McGregor, alors si le magot me tombe sous la main on peut se le partager.
– En voilà une idée ! Répondis-je juste histoire de temporiser.

Il est complètement con ce shérif. Pour l’instant le « magot » est irrécupérable ou alors il faudrait que William Buchanan le sorte de la banque ! Mais ça il ne le sait pas, sinon il ne m’aurait pas fait cette proposition débile.

Débile, oui ! Parce qu’admettons que le magot soit caché quelque part, que je sache où, et je le lui dise, vous croyez vraiment qu’il va se me mettre à partager ?

– Alors ? s’impatiente Lynch.

Je tente le coup on verra bien

– Alors tu m’emmerdes, je ne savais pas que McGregor avait un magot. Et puis d’abord éloigne-toi de moi tu pues de la gueule.

Et c’est la gifle ! C’était prévu. Et il m’a fait mal, ce con ! J’interpelle Taylor.

– Mais enfin, monsieur vous n’allez pas me laisser violenter par cette brute épaisse !

Et j’en reçois une deuxième. Si mon pauvre stratagème ne fonctionne pas, je suis mal !

– Laisse-la tranquille ! Intervient Taylor, on n’obtiendra rien comme ça !
– Faudra bien qu’elle parle ! Hein tu vas parler, putain !
– Je t’ai dit de la laisser tranquille! .Répète Taylor.

Lynch en a cure et me gifle à nouveau.

– Ça suffit ! S’énerve Taylor.
– T’es avec moi ou t’es contre moi ? lui répond le shérif.
– J’aime pas ces méthodes !
– Je m’en fous !

Et il lève une nouvelle fois la main sur moi.

– Stop ! Je t’ai dit de la laisser tranquille !

Et cette fois Taylor a sorti son flingue, laissant Lynch interloqué.

– Je rêve ou t’es en train de me braquer, là ?
– Tu perds ton sang-froid, Lynch ! Calme-toi.
– Range-moi ce pétard

Pendant qu’ils s’engueulent je jette un bref regard circulaire sur l’environnement, des vieux outils mais assez loin de la place que j’occupe, une vieille pelle un peu plus près. Si je pouvais l’attraper…

Lynch s’approche crânement de son adjoint.

– Ne t’approche pas !
– Je t’ai dit de me ranger ce flingue !

Et c’est le corps à corps. Je me lève, attrape la pelle sans savoir ce que je vais en faire et comme une automate je me dirige vers la sortie.

Un coup de feu ! Je m’arrête dans mon élan. La scène est hallucinante. Lynch est à terre et perd du sang, Taylor le regarde avec un air idiot.

– Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Répète-il en boucle.

J’aurais pu planter là ces deux cornichons, mais non, je m’approche du corps de Lynch, il délire. Je n’ai aucune formation de soignante, mais il n’est pas nécessaire d’être grand clerc pour comprendre que le type n’en a plus pour longtemps.

– On va le porter dans la cariole et l’emmener chez le toubib ! Me dit-il.
– Et qu’est ce tu vas raconter ?
– Euh… la vérité…
– Tu ne crois pas que tu devrais l’arranger un peu la vérité ?
– Je ne sais pas ! Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que j’ai fait ?
– C’est un accident, tu n’as pas à t’en vouloir, tu as voulu me protéger.
– Bin oui, j’ai voulu te protéger.
– Alors voilà tu vas raconter que toi et le shérif vous étiez partis au Pretty Saloon dans l’espoir de glaner des renseignements et qu’au retour vous avez été attaqué par des hommes masqués. Une fusillade s’en est suivi et le shérif s’est pris une balle.
– Hummm
– Ça a le mérite d’être simple, ça ne t’implique pas et moi non plus !
– Oui !

Et soudain un déclic… Stanley aurait dû accourir en entendant le coup de feu ! Il est passé où celui-là ?

– Mais dis-moi, Stanley était au courant que vous vouliez m’interroger ?
– Bien sûr c’est lui qui nous a proposé son aide.

Le salaud ! L’infâme salaud ! Mais pourquoi ?

Je crois quand même comprendre, Lynch et Taylor ont dû faire comprendre à Stanley que j’étais censé savoir où était le mégot et il a négocié sa part !

– Et il voulait combien pour se service ?
– 20 dollars !

Quoi ? Donc mon explication n’est pas la bonne, en fait il devait avoir un plan bien plus machiavélique, peut-être me faudra-t-il le découvrir, mais pour le moment j’ai une autre idée, car moi aussi je peux être machiavélique quand on vient m’emmerder.

– Tu sais ce que je crois ?
– Le magot que vous cherchez, j’ai l’impression qu’il sait très bien où il se trouve, et s’il vous a proposé son aide c’est pour donner le change. Insinuais-je.
– Tu crois ?
– Je ne suis pas sûre, sûre, mais je miserais cher sur cette hypothèse.
– Il risque d’être surpris de te voir revenir ?
– Pourquoi ? Vous vouliez me faire quoi ? Demandais-je
– Avec Lynch, c’est difficile de savoir, mais dans le cas où tu n’avais rien à voir avec le magot, on t’aurais relâché.
– Mais comme Lynch était persuadé que je savais quelque chose, ça ne se serait pas bien fini.
– Il ne t’aurais pas tué !
– Qu’est-ce que tu en sais ?
– Rien, je ne sais plus rien.

J’ai aidé Taylor à mettre le cadavre de Lynch dans la cariole et lui ai demandé de me conduire à l’entrée de Colsontown.

Taylor est revenu à Norton City. Il dépose le corps de Lynch chez le pasteur puis prévient sans plus tarder le maire en lui servant la version que je lui ai proposé

Celui-ci a le mérite d’être simple, et d’éviter de se perdre dans des mensonges trop compliqués.

Il n’en revient pas, monsieur le maire.

– C’est pas vrai ! Cette région devient pourrie ! Les attaques de diligences, le casse chez McGregor et maintenant ce pauvre Lynch. Et cet incapable de marshal qui ne fait rien.
– Il va peut-être falloir organiser des groupes d’autodéfense ! Propose Taylor, juste histoire de dire quelque chose.
– Bonne idée, tu vas t’occuper de ça ! Je vais signer un décret te nommant shérif en titre.
– Merci de votre confiance, monsieur le maire !
– Reste le problème de McGregor ! On va laisser tomber toutes recherches, toutes enquêtes, je ne vais pas mettre en danger la population entière de la ville pour les caprices d’un vieux grigou. Après tout c’est de sa faute, on n’a pas idée de garder plein de fric chez soi !
– Mais comment il va prendre ça ?
– On ne va rien lui dire ! Tu vas faire semblant de chercher, lui dire que toutes les pistes s’écroulent les unes après les autres.
– Humm…
– Et on va faire mieux que ça ! On va, l’air de rien répandre le bruit dans toute la ville que si Lynch a été tué c’est à cause de ses caprices d’enfant gâté.
– Et si on trouve le mégot par hasard ?
– Eh bien on se le partagera ! Répond le maire en rigolant comme un bossu. Bon on a du boulot, nomme déjà deux adjoints et explique à la population qu’on maîtrise la situation.

Finalement Taylor est satisfait, il jouera à l’homme chagriné jusqu’aux obsèques du shérif, ensuite il pourra se pavaner et aura les mains libres. Etre shérif en ces lieux peut être risqué mais n’est pas sans avantages, et puis une petite idée lui trotte dans la tête,

Quand je lui ai dit que Stanley était susceptible de savoir où se trouvait le magot, ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Mais il ne sait pas encore comment exploiter cette (fausse) piste.

« Peut-être que cette Lilly m’a baratiné, mais peut-être que c’est vrai. La seule façon de le savoir c’est de la revoir, ça me permettra de savoir si les œillades qu’elle m’a lancées étaient sincères ! »

Revenons un tout petit peu en arrière, J’ai demandé à Taylor de me reconduire, mais de me laisser à un demi-mile de l’entrée de la ville.

Je me dirige à pied vers le Pretty-saloon et évidemment fringuée comme je suis je ne manque pas d’essuyer les quolibets de quelques acariâtres bonnes femmes auxquels je ne réponds pas.

Stanley n’est pas dans la salle, mais Dorothy m’accueille avec le sourire.

– Alors, ça s’est bien passé ?
– Faut pas se plaindre !
– Donc tu nous dois des sous !

Merde et crotte de bique ! Je n’avais pas pensé à ça !

– Je te donne ça tout de suite, mais il faut que je monte dans ma chambre, j’ai un truc qui me gratte.

Je prends donc ce qu’il faut d’argent sur ma cagnotte ! C’est vraiment la totale, obligée de payer de ma poche les conneries de Stanley. Et d’abord, il est où celui-là ?

En redescendant l’air de rien, je m’informe.

– Il est parti faire une course, je ne sais plus où, il reviendra demain… Dis donc ils n’ont pas été généreux tes clients… Me fait remarquer Dorothy.
– Je n’ai même pas eu de pourboire !
– Le tiroir-caisse est bien plein je vais mettre tout ça dans le coffre et demain j’rais à la banque. Viens avec moi que je fasse ça discrètement.
– Oui !
– Aaaaah !

Le cri qu’elle a poussé.

Molly (ma mère) qui était dans la salle accourt, comprend ce qui vient de se passer et rassure la cantonade.

– Rien de grave, Dorothy s’est cogné le pied, ça fait vachement mal !

Et je réalise à mon tour ! Le coffre est ouvert sans avoir été forcé… Et il est vide !

– C’est impossible ! C’est impossible ! Répète-t-elle en boucle ! Un mois de recettes là-dedans ! Un mois !

C’est un petit coffre tout simple, très lourd mais sans combinaison, il suffit d’avoir la clé, or Dorothy l’a toujours sur elle.

Alors qui ? il existe des tripoteurs de serrure particulièrement doués, une autre méthode consiste à prendre une empreinte à la cire de la clé et de se faire faire un double par un serrurier.

Et saisi d’une impulsion subite Dorothy grimpe à l’étage pour en redescendre presque aussitôt.

– C’est Stanley ! Il a embarqué toutes ses affaires, il est parti ! Le salaud ! Le salaud.!
– Monte dans ta chambre, lui conseille Molly, il faut mieux que les clients ne se doutent de rien, je vais te remplacer à la caisse. Toi Lilly va avec elle, essaie de la consoler et puis aussi d’avoir des renseignements sur Stanley, si on l’aidait à retrouver ses sous, elle nous en serait reconnaissante.

Revenons un peu à Stanley, je n’ai appris que bien plus tard ce qu’il avait fabriqué… mais pour la bonne compréhension du récit il faut en parler maintenant.

En fait, il était persuadé que je pouvais fournir une piste permettant de retrouver le magot de McGregor. L’affaire pouvait se révéler compliquée, ce qui sous-entendait que le shérif de Norton city et son adjoint m’emprisonneraient afin d’en savoir le plus possible éventuellement en me faisait craquer. Stanley profiterait donc de ce laps de temps pour doubler le shérif.

Comment ? Avec de l’argent on peut tout obtenir, il soudoierait donc le shérif adjoint qui lui semblait plus malléable que son supérieur.

Mais avec quel argent ! Celui de la caisse du Pretty-saloon qu’il avait subtilisé juste avant de m’accompagner. Cela tombait bien, le coffre était plein, Dorothy remettant toujours au lendemain le versement à la banque.

Il n’était de toute façon pas question qu’il retourne au Pretty-Saloon, tout le monde lui tomberait dessus et le rendrait responsable de ma disparition

Et donc tandis que Lynch et Taylor me séquestraient dans la vieille ferme. Stanley s’en était allé tuer le temps au saloon de Norton-City en attendant que ces messieurs rentrent au bercail avec leur prisonnière.

Puis en fin d’après-midi la rumeur s’est répandue comme une trainée de poudre.

« Le shérif a été tué… ils sont tombés dans une embuscade… Non, Taylor n’est pas blessé…
Le corps de Lynch est dans l’église… Taylor est allé voir le maire… »

« Une embuscade ? ce sont des choses qui arrivent mais en principe c’est pour voler quelque chose ou se venger de quelqu’un ! » Se dit-il, mais c’est bien sûr, si personne ne parle de Lilly, c’est qu’elle a été kidnappée. Et pourquoi a-t-elle été kidnappé, parce qu’elle sait où est le magot ! On ne revient toujours à la même case ! »

« L’hypothèse est plaisante mais comment la vérifier ? Approcher Taylor serait insensé, il va se demander ce que je fous-là »

Il se creuse la tête, Stanley,

« Embuscade, certes, mais qui pouvait savoir où allait Lilly ? » Personne ! A moins que Taylor fasse double jeu… »

Et puis, il y a autre chose, Stanley réalise que si l’enquête est confiée au Marshall, il deviendra le suspect n°1 !

Il décide de ne pas s’attarder et chevauche jusqu’au hameau voisin de Stomonton. Il n’y pas d’hôtel, qu’importe il dormira dans la cariole.

Le lendemain matin il constate que le coin est véritablement paumé, le saloon est minuscule et il fait juste saloon, mais ni hôtel, ni auberge, ni bordel. Sa technique de joueur de poker lui fait de suite repérer un bon pigeon, il l’aborde avec assurance.

– Forest de l’agence Pemberton de détectives privés, pourriez-vous me rendre service, contre une rétribution substantielle, bien entendu.
– Euh… Hawkins. De quoi s’agit-il ?
– Il faudrait aller au Pretty-saloon de Colsontown, vous demanderez Lilly. Si parfois, elle est là vous monterez avec elle, c’est moi qui paie, mais ça m’étonnerait. Sinon vous ferez le chagriné, vous direz qu’on vous l’avait vivement conseillé, bref il faudra essayer de savoir où elle est passée, si on vous répond qu’elle n’est pas rentrée depuis la veille vous vous contenterez de cette réponse..
– Et vous me payez combien ?
– Voici, l’agence Pemberton sait être généreuse ! Répondit Stanley en exhibant quelques beaux billets.
– Je vois ça ! J’y vais maintenant ?
– Attendez le début de l’après-midi, à cette heure-là ça roupille sec là-bas !

Nous sommes en début d’après-midi, je descends au saloon. J’ai essayé de chercher un moyen de retrouver la trace de Stanley, mais j’ai beau tourner le problème dans tous les sens je ne vois comment procéder.

Un coup d’œil circulaire dans la salle aux trois quarts vide aujourd’hui, il y a des jours comme ça !

Un mec est attablé et regarde dans ma direction. Jamais vu ce type ! Mais qu’importe si je l’intéresse, je m’en vais l’entreprendre.

Je m’approche avec le plus beau de mes sourires et je me penche afin qu’il puisse plonger ses yeux dans mon joli décolleté.

– Alors beau brun, envie d’un moment agréable ?
– Oui, pourquoi pas, mais on m’avait conseillé Lilly, elle est là ?
– Bin oui, elle est juste devant toi, Lilly, c’est moi !

Le gars a l’air surpris. Et je ne comprends pas qu’il soit surpris.

– Vous êtes déçu ? Demandais-je.
– Oh, non pas du tout… c’est que…
– Dites-moi, dites-moi ce que vouliez me dire ?
– On m’avait dit que vous ne seriez sans doute pas là…
– Les gens racontent n’importe quoi, allez viens, je t’emmène.

Il n’est pas clair ce type, on lui conseille ma modeste personne tout en lui précisant que je serais sans doute absente. C’est vraiment d’une logique irrésistible. Mais j’essaierai d’en savoir plus tout à l’heure, en principe je sais faire parler les mecs sur l’oreiller.

– Alors mon biquet, qu’est-ce qui te ferait plaisir ? On peut faire du classique, sinon j »ai plein de petites spécialités.
– Euh des spécialités, pas vraiment, mais j’aime bien lécher.
– Tu veux me lécher la chatte ?
– J’aime bien ! Le cul aussi !
– Pas de problème ! C’est tout ? Tu voudras que je te suces ?
– Non, c’est pas mon truc, mais pour baiser, j’aime bien quand on me monte dessus.
– Ah, ah ! T’aimes bien quand c’est la femme qui fait le travail ?
– J’avoue !
– Tu sais que dans cette position-là, tu peux aussi m’enculer, mais c’est un peu plus cher.
– Euh, j’aurais peut-être pas assez… répond-il en rougissant.
– Mais ce n’est pas grave, mon biquet, allez à poil !

Marrant ce type, bien propre sur lui, un peu timide, je me demande d’où il sort ? Je lui demande si je dois me mettre toute nue. Oui, il préfère comme la plupart des mecs, d’ailleurs.

Quand il découvre ma poitrine, ses yeux semblent vouloir sortir de leurs orbites.

– C’est mes nénés qui te font cet effet ?
– Ils sont beaux !
– T’as le droit de les caresser, mais juste un peu !

Vous pensez bien qu’il ne va pas se le faire dire deux fois. Je me méfie toujours de ce moment avec les nouveaux clients, certains ont parfois tendance à se croire à la foire aux bestiaux, mais ce type est très doux, il ne caresse même pas, il effleure en évitant de frôler mes tétons.

– Ben dis donc, tu bandes joliment, on dirait !
– Oui, je peux te lécher !
– Vas-y mon grand, lèche-moi bien la cramouille, régale-toi !

Et je me mets en position, offrant mes trésors à sa langue.

C’est mon petit trou qui l’intéresse en premier.

– Oh ! Que c’est beau ! S’exclame-t-il en préalable avant de me faire feuille de rose.
– Eh ! T’as vu ! Le jour ou t’auras un peu de sous tu pourras y enfoncer ta bite.

Faire naître le désir tout en évitant de passer pour une grippe-sous… tout un art…

Après s’être régalé de mon petit orifice, il déplace sa langue pour venir sur ma chatte. Evidemment il lèche comme un cochon. Normal, il est là pour son propre plaisir et non pour le mien. C’est sur les doigts d’une main que je peux compter les quelques bonhommes qui m’ont donné du plaisir de cette façon. En plus je ne mouille pas mais apparemment il en a cure !

Lilly14Quelques minutes plus tard, il éprouvait le désir de conclure et s’allongea sur le dois, la bite bien droite afin que je m’empalasse dessus.

Et allons-y pour la chevauchée des Walkyries. Dans cette position c’est moi qui fait tout le boulot, ça ne me dérange pas, ça me fait de l’exercice, je monte, je descends, je coulisse.

Le monsieur jouit, plutôt discrètement.

Il est content comme tout le bonhomme. A moi maintenant de jouer de mes autres talents :

– Tu vois, tout s’est bien passé ! Non ne te rhabille pas de suite, reste cinq minutes à côté de moi, on est bien comme ça tous les deux !
– D’accord ! Répond-il, un peu surpris.
– Mais dis- moi : quel est donc le farfelu qui t’a raconté que je ne serais pas là ?
– Euh…
– Dis-le moi, tu sais dans notre métier, on ne répète rien.
– Je me souviens plus de son nom, c’est un détective privé de l’agence Pemberton.

Ah ! Bon ! J’aurais couché un jour avec un détective de chez Pemberton ? Possible après tout ! Mais pourquoi allez raconter que je ne serais sans doute pas là ?

Tilt !

– Dis-moi, ton détective, il n’aurait pas une balafre sur la joue gauche ?
– Ah, tu le connais ?
– Oui, c’est un gars qui est tombé plus ou moins amoureux de moi, je l’ai envoyé un peu promener, je suis sûre qu’il rêve de me revoir mais il n’ose pas.
– Ah, c’est donc ça…
– Si tu le revois, dis-lui qu’il peut revenir me voir, je ne vais pas le mordre. Il est où en ce moment ?
– A Stomonton.

Hi ! Hi !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Samedi 11 février 2023 6 11 /02 /Fév /2023 13:26

Lilly Firefly par Léna Van Eyck – 13 – La chambrette d’amour.

Lilly

Ma mère trouve le moyen de s’approcher de moi et de me chuchoter :

– Laisse-toi faire, tu n’en mourras pas, surtout ne tente rien ! Fais-moi confiance.

Mais qu’est-ce qu’elle me raconte ? Le mec bien habillé dont j’ai su ensuite qu’il s’agissait d’un vendeur ambulant de fanfreluches s’assoit sur l’unique chaise de la chambre.

Et sur un signal de Dorothy, Cindy et Molly m’attrapent les poignets, me retournent et m’attachent au barreaux du lit.

Sans la présence de ma mère, je me serais rebellée, mais puisqu’elle m’a demandé de lui faire confiance et qu’il faut toujours écouter sa maman…

On me fait avancer les pieds de façon à ce que je sois placée en levrette, le cul cambré.

Dorothy a apporté trois badines, elle en passe une à Cindy une autre à ma mère. J’ai compris, ça va être la fête à mon cul.

Et schlak, c’est parti ! Ces trois salopes font pleuvoir les coups de badines sur mes mignonnes petites fesses. Et ça dure, et ça dure et ça fait vachement mal, j’essaie de retenir mes larmes mais n’y parviens pas, voilà que je chiale comme une madeleine.

Quand je pense qu’avant ces évènements ma mère ne m’a pour ainsi dire jamais battu… je vous dis on ne connait jamais les gens.

Et l’autre débile sur sa chaise, vous savez ce qu’il fait, il a baissé son pantalon et il s’astique le poireau, excité à la vue du spectacle. Connard, va !

C’est Dorothy qui fait cesser la flagellation, je ne peux pas voir mon cul mais il doit être rouge comme une tomate et chaud comme un four.

C’est fini, alors ? Non pas tout à fait ! Cindy vient sucer quelques instants le représentant en fanfreluches. Bizarre que ce ne soit pas moi qui le suce, ça ne fait donc pas partie de la punition, elles doivent avoir peur que je le morde ! Tiens ça me fait rigoler.

Le type fait stopper Cindy, se lève et passe derrière moi. Ça y est je vais encore me faire enculer ! Le problème c’est que la bite de ce citoyen est énorme. Vous me direz mon cul en a vu d’autres, mais quand même !

Aïe, il me fait mal ce con ! Heureusement ça ne dure pas longtemps, il jouit en gueulant comme une baleine, s’essuie délicatement la bistouquette avec un mouchoir en soie et se reculotte puis quitte la chambre.

– Merci mesdames, c’était un beau spectacle !

Pauvre connard !

– Je vais la détacher ! Propose ma mère !

Tous les autres sortent, je reste donc seule avec elle. J’éructe :

– Eh bien bravo ! Tu t’es donc faite complice de ces salopes ! Je me rhabille et je fous le camp d’ici !
– Et tu vas aller où ?
– Tu le sais bien !
– Sauf que ça ne marchera pas, la dernière fois tu étais en danger de mort, là c’est différent. Ces braves gens ne vont pas prendre des risques pour un cul un peu rouge.
– Un peu rouge, un peu rouge, t’en as de bonnes, toi, je voudrais bien t’y voir. Bon, je me barre, je me débrouillerais.
– Ne dis donc pas de bêtises, tu as eu de la chance jusqu’ici, mais la chance, ça peut tourner. Et puis je vais te dire, ta punition tu la méritais !
– De quoi ?
– Imagine que tu sois embauchée comme vendeuse dans un drugstore, si tu ne fous rien, on va te foutre à la porte. Logique ! Si on t’as embauché c’est pour que le patron s’y retrouve. Ici c’est pareil, si tu ne fais plus gagner de l’argent à Dorothy, elle pourrait très bien te virer, mais dans sa grande bonté, elle a préféré te punir.
– Elle aurait pu m’engueuler, je l’aurais accepté, au lieu de m’humilier.
– Sans doute, mais il n’y a pas que ça, elle a voulu faire un exemple, et aussi affirmer son autorité, tu devenais un mauvais exemple pour les filles.
– Mets-toi à ma place !
– T’as déconné avec William Buchanan, admet-le, tu en subis les conséquences, et ne te plains pas tu t’en es bien sortie. Joue le jeu et tout se passera bien. Regarde Kate, elle travaille comme avant, elle n’a pas baissé le pied !
– Nous ne sommes pas dans la même situation, Kate espère que William la reprendra, elle a un but !
– Maintenant si tu en a marre de faire de la pute, c’est une chose que je peux comprendre, mais à ce moment-là il te faudra trouver un mari, il te fera des gosses, et si tu as beaucoup de chance il te traitera bien.
– Non, j’aime bien mon boulot, la plupart des clients sont sympathiques et corrects, il y en a même qui me raconte leur vie, ils ont envie de parler et moi je les écoute, ils sont contents.
– Alors si tu aimes ton boulot, fais le bien !
– Pfff ! D’accord ! soupirais-je
– T’es fâchée ?
– Non, ça va !
– Alors viens m’embrasser !

Je lui ai fait un chaste bisou sur la joue gauche.

– Non, un vrai bisou ! Me dit-elle.
– Mais enfin, Maman.
– Chut, personne ne doit le savoir ! Alors ça vient ?
– Qu’est ce qui t’arrive, t’es excitée ?
– Disons que j’ai envie de te consoler !
– Et tu veux me consoler avec un french-kiss ?
– Ben, oui ! On est dans un bordel, pas dans un salon de thé !

Et l’instant d’après on se roulait une gamelle et comme je ne m’étais pas rhabillée, elle en profite pour jouer avec mes tétés.

Je ne sais pas si c’est une réaction purement mécanique ou s’il y a autre chose, mais je sens mon excitation monter en même temps que mes pointes de seins se durcissent.

La petite scène de l’autre fois où moi et ma mère n’avions pas simulé notre plaisir devant le client voyeur, n’était donc pas fortuite. Ma mère me désirait vraiment et voilà qu’elle en redemande. Quelle salope !

Alors d’accord j’accepte le fait, mais je ne serais pas passive.

– Si tu enlevais tout ça ? Lui proposais-je.
– Humm ! Tu veux bien qu’on s’amuse alors ? Me dit-elle la mine réjouie.
– Je crois qu’on a déjà commencé !

Elle se déshabille. Mais voilà que l’on frappe à la porte.

– Molly ! T’es encore là ? Grogne Stanley.
– Oui ! Et alors ? Répond Molly.
– Faut pas rester là, Molly t’as un client qui t’attends.
– Eh bien tu lui dis d’attendre encore un quart d’heure et tu nous fais pas chier.
– Mais qu’est-ce que tu fous ?
– Ça ne te regarde pas ! Fous le camp !

On entend des pas à l’extérieur, c’est Stanley qui redescend. Molly finit de se déshabiller et m’entraine sur le plumard. On se caresse, on se pelote, on s’embrasse, nos mains ont tôt fait d’atteindre les sources de plaisir. J’ai mes doigts dans le chatte de ma mère, elle a ses doigts dans la mienne… Je me sens salope, mais ça m’excite trop !

Une pirouette et on se retrouve en soixante-neuf. J’ai sa chatoune devant ma bouche, et je sais ce que je dois faire, mais auparavant une force irrésistible m’entraine juste à côté, sur son petit œillet que je butine avec gourmandise.

– Qu’est-ce qu’il est bon, ton trou du cul, maman !

Pendant ce temps-là, ma mère me lèche l’abricot à qui mieux-mieux. Mon excitation est au maximum, si elle attaque mon clito, je vais partir comme une fusée d’artifice.

Lilly13
Ça y est ! Elle le fait ! Je veux lui faire pareil, elle ne m’en laisse pas le temps, je jouis comme une damnée. Le temps de reprendre ma respiration et je lui rends ce qu’elle m’a si généreusement octroyé.

On s’embrasse, on se rhabille et on descend.

Evidemment il a fallu qu’on croise Stanley

– Ton client est là-bas, près du piller…
– On y va ! Répond ma mère.
– Vous avez foutu quoi, toutes les deux ?
– T’en a pas marre de poser tout le temps des questions idiotes ?

Quelques jours ont passés, puis une cariole conduite par James, l’employé de William, s’est arrêté devant le saloon, J’ai fait celle qui ne le voyait pas. Manifestement il cherchait Kate et ne l’apercevant pas s’est approché de Dorothy.

Je ne pouvais pas entendre ce qu’ils se disaient mais l’entretien paraissait cordial.

Après quelques minutes, Dorothy me fit signe de venir les rejoindre.

Quand faut y aller, faut y aller.

Je ne salue pas James, je ne vais quand même pas faire ami-ami avec un mec qui m’a flagellé !

– Les punitions sont levées ! M’annonce la mère maquerelle. A partir de maintenant, tu vas pouvoir travailler comme avant. Allez vas-y, le mec qui vient d’entrer il doit avoir du fric.
– J’y vais, mais Kate ?
– Kate va rejoindre William Buchanan.

Bin oui, j’aurais dû m’en douter. Je ne verrais sans doute plus Kate, c’est la vie !

Je voulais m’arranger pour faire trainer les choses avec le miché dans l’espoir de croiser Kate une dernière fois, mais le monsieur avait le feu aux fesses.

En redescendant j’en entrepris un autre que je n’avais jamais vu.

– Alors mon beau, ça te dirait un moment avec moi ?
– On peut y aller tout de suite ?
– Comme tu veux, mais tu peux aussi boire un petit coup avant !
– Non, on y va !

Pas un rapide le mec, le genre à prendre son temps, faut faire avec ! J’espère qu’il ne va pas me raconter sa vie en se rhabillant.

– Je m’appelle Karl Morgan, je venais livrer des fournitures pour l’école…

Et ça n’en finit pas… Puis vient ce refrain que j’ai déjà entendu plusieurs fois et qui m’agace au plus haut point.

– Une fille comme toi mérite mieux que ce métier…
– Pourquoi ? Ce n’est pas bien les putains ? T’es pourtant bien content de les trouver ! Rétorquais-je.
– Tu dois vivre de sales moments…
– Non dans l’ensemble ça va, et je rencontre même des gens intéressants, la preuve je t’ai rencontré.

Les clients adorent que l’on flatte leur égo.

– Je ne te suis pas complètement indifférent, donc ?
– T’es un client sympa. Point.
– Et si je te proposais un autre avenir ?
– Non, merci ! Mais il va falloir que je redescende…
– Reste un peu, je te donnerais un supplément.
– Non, j’ai compris où tu veux en venir, ce sera non, je suis pute et je resterai pute, mais j’ai été ravi de monter avec toi ! Bisous ?

Il a eu l’intelligence ou le tact de ne pas insister. Il est parti et je suis descendue.

Kate est attablée dans un coin avec James, elle m’attendait pour me dire adieu. La brave fille ! On s’est étreint avec beaucoup d’émotion, puis elle a quitté les lieux aux bras de son chaperon.

Me voilà seule ! Enfin pas tout à fait, il y a Molly, mais personne ne sait ici que nous sommes mère et fille.

Je me suis souvenu de ses paroles, elle m’avait dit qu’il me fallait avoir un but, en fait j’en ai un mais je l’avais un peu remisé pendant cette période de punition. Me venger du vieux Buchanan et de Davy. Comment faire ? Je n’en sais rien mais je trouverais bien, après tout inutile de se presser.

Et Bob ? Que fait-il pendant tout ce temps ? Eh bien il a la rage. Abandonné au bord de la route en pleine nuit sans rien pour s’abriter, sans rien pour s’éclairer, il a marché se demandant à chaque instant s’il n’allait pas rencontrer un serpent à sonnettes ou une autre sale bestiole.

Quand l’aube se leva enfin, Bob ne savait pas trop où il se trouvait, il pensa se reposer contre le tronc d’un gros arbre, mais la fraicheur matinale le fit renoncer. Il continua donc à avancer et ce n’est que deux heures après qu’il entendit le bruit d’un cariole.

Il leva les mains et fit signe au conducteur de s’arrêter.

– On dirait que vous avez un problème ! Lui dit le cocher.
– Oui, j’ai fait monter dans ma cariole, deux nanas qui sortaient de je ne sais pas où, sans doute des putes ! Et ils ont profité d’un arrêt pipi pour me laisser là, tout seul en pleine nuit.
– Mon pauvre vieux ! Compatit le bonhomme ! Je peux vous déposer quelque part ?
– Volontiers, vous allez où ?
– Norton-City.

Il aurait préféré une autre destination, mais avait-il le choix ?

Il lui restait un peu d’argent mais pas suffisamment pour s’organiser. Mais Bob est un pugnace. Il est évidemment persuadé que Kate et moi-même sommes déjà loin d’ici avec le magot.

Il se trompe donc doublement, d’une part nous ne sommes pas si loin que ça et ensuite le magot, nous ne l’avons pas.

Mais nous allons revenir nous intéresser à Bob, plus avant. Parce qu’à ce stade et avec toutes ces péripéties il est peut-être temps de faire un peu le point.

Howard Buchanan a raté sa machination contre son neveu, il va devoir trouver autre chose, le souci c’est que depuis que William est au courant des velléités criminelles de son oncle, il se protège et ne sort plus de son ranch. Considérant que la meilleure défense est l’attaque, il cherche le moyen de confondre le tonton, mais pour l’instant il ne trouve rien.

L’autre souci du vieil Howard, c’est Davy Donaldson, le tôlier du Pretty Saloon, qu’il suppose responsable de l’échec de sa machination et qui est susceptible d’aller tout raconter à qui voudra bien l’entendre.

Spencer McGregor ne décolère pas de s’être fait cambrioler, il ne comprend pas comment quelqu’un pouvait être au courant de l’existence de ce coffre, lui qui ne fait jamais entrer personne chez lui !

Il peste après le shérif Lynch qui ne trouve rien et qui en guise de piste vient lui raconter des sornettes.

Le shérif de Colsontown lui ne fait rien et est d’ailleurs chargé de ne rien faire.

Au Pretty-Saloon, Dorothy s’est consolée de la fuite de Davy en engageant Stanley. Etait-ce une bonne idée, la suite le dira ! Sinon la vie a repris, Kate est partie rejoindre William Buchanan, elle l’aime bien mais sans plus, en revanche un mariage avec lui l’avantagerais bien. Mais est-ce dans les intentions de ce dernier ?

Dorothy doit engager une fille pour mettre à jour son effectif, en attendant nous mettons les bouchés doubles. Molly est toujours là, fidèle au poste, mais nul ne sait qu’elle est ma mère !

Et je réfléchis… J’ignore toujours comment me venger d’Howard Buchanan, mais je trouverais,

Et maintenant qu’on a fait un peu le point, nous pouvons reprendre le cours du récit :

– Cette Lilly me paraît constituer une piste intéressante ! Confie le shérif Lynch à son adjoint Bryan Taylor. Son comportement est aberrant, elle s’enfuit du Pretty Saloon sans que personne ne sache dire pourquoi. Sur ces entrefaites Davy Donaldson disparaît à son tour. Et voilà qu’on retrouve miraculeusement la Lilly dans une diligence qui se fait attaquer.
– Et d’après toi, ça s’est passé comment ?
– La fille a voulu se venger de McGregor, dans les gens avec qui elle couche, elle a essayé de dégotter un malfrat, et coup de bol elle tombe sur un vrai bandit, l’appâte en lui parlant du magot de McGregor
– Attends, comment pouvait-elle être au courant ?
– C’est là qu’il y a un bémol ! Je suis persuadé que McGregor lui a fait des confidences, de quelles manières, je n’en sais rien et on s’en fout, le vieux n’avouera jamais qu’il a bavé avec une pute ! Il a sa petite fierté ! Mais on s’en fiche, il faut que l’on retrouve la fille, on la cuisine, on récupère le magot et on le restitue à McGregor…et on s’en sort avec les honneurs.
– Mais pourquoi, elle s’est enfuie du saloon ?
– Ça c’est pas clair non plus, faudra lui demander ! Il est possible aussi que Davy Donaldson soit aussi dans le coup puisqu’ils ont disparu presque en même temps.
– Donc faut qu’on retrouve cette nana ! Mais on n’a pas de piste.
– Les gens du saloon doivent forcément savoir des choses… indiqua le shérif Lynch
– J’ai déjà essayé… objecta Taylor.
– Eh bien on va réessayer, à moins que tu ais une meilleure idée.
– Non, mais ça va nous faire des frais…
– On se remboursera sur le magot.
– Si on était malhonnêtes on pourrait même en prélever une partie.

Le shérif Lynch afficha un sourire amusé.

– C’est vrai que McGregor n’en a pas vraiment besoin, ce n’est que de l’argent qui dort. Répondit dit-il.
– Et on lui dira quoi à McGregor si on ne lui rend pas tout ?
– On inventera un truc, par exemple qu’une partie de l’argent a été dépensée et est irrécupérable…
– Du coup, je me sens super motivée pour retrouver cette Lilly. Répondit Taylor avec malice.
– Tu es déjà allé avec elle ? Demanda le shérif.
– Non, ce n’est pas mon genre !
– Tu ne vas pas me dire que tu n’aimes pas les femmes ?
– J’aime les femmes mais je n’aime pas payer

Taylor ne prit pas la peine de retourner la question au shérif, celui-ci fréquentait parfois le saloon mais buvait peu et on ne le voyait jamais monter avec les filles. Non pas par rigueur morale mais parce qu’il avait une maitresse en ville en la personne de l’institutrice. Tout le monde le savait mais le shérif ignorait qu’on le savait.

Quand Lynch et Taylor entrèrent au Pretty Saloon et s’attablèrent, Dorothy reconnut le premier alors qu’elle faisait la causette avec ma mère.

– Attention, ce mec là-bas, celui avec la moustache, c’est le shérif de Norton-City, c’est la première fois que je le vois ici. Il doit chercher quelque chose, fais passer le message aux filles, s’il monte et qu’il pose des questions, c’est motus et bouche cousue.
– J’ai déjà monté l’autre, il cherchait des renseignements sur le gros Bob, précisa ma mère.

Stanley qui n’était pas bien loin a surpris la conversation et attends la suite, si toutefois il y en a une.

Bin oui, il y en a une, parce qu’on l’occurrence, la suite c’est moi, je viens de terminer un client assez rigolo et c’est toute pimpante que je descends l’escalier histoire de me faire remarquer par d’éventuels michés.

Ma mère me croise dans l’escalier et me fait passer « le message ».

Effectivement je connais de vue le shérif Lynch, un bonhomme qui me paraissait bien calme jusqu’au jour où il s’est chargé avec ses adjoints de me coller dans une diligence afin que je dégage du secteur (mais ceci a déjà été raconté).

Sa présence ne m’inquiète pas plus que ça, je n’ai rien à me reprocher… à moins que Bob se soit fait arrêter et aurait été raconté que j’étais à l’origine du casse chez McGregor.

Ça y est, il m’a vu ! Il a l’air de tomber des nues.

– Mais ce n’est pas possible ! Souffle le shérif à son adjoint. Comment elle a fait pour revenir ici ? Je n’y comprend plus rien.
– Si on lui demandais ?
– Tu rêves ? Bon ça change tout, on ne va pas rester là, on attend cinq minutes et on réfléchira dehors.

Et dès que les deux représentants de la loi furent sortis, Stanley s’en alla les rejoindre à toute vitesse.

– Bonjour Messieurs, je suis Stanley Hutchinson, le gérant adjoint de cet établissement. Vous ne me connaissez pas mais je crois savoir que vous êtes le shérif de Norton City.
– Ah ? Répondit Lynch qui ne voyait pas trop où l’homme voulait en venir.
– Voyez-vous, je respecte la loi et l’ordre, alors si je peux faire quelque chose pour vous aider…
– On passait voir, à tout hasard, en fait on enquête sur un magot qui a été volé chez Spencer McGregor à Norton City, vous connaissez ?
– Non, je suis nouveau dans la région, mais je ne vais pas vous raconter ma vie… Un magot vous dites ? Et vous soupçonnez quelqu’un ?
– En fait, non, mentit Lynch, mais nous avons appris qu’il s’était passé des choses bizarres dans votre saloon, alors on se demandait s’il n’y aurait pas un rapport.
– Des choses bizarres ?
– On ne vous en a pas parlé ?
– Si on m’a dit que le gérant avait disparu suite à une bagarre, mais apparemment personne n’en sait davantage.
– Dommage, mais il y a aussi une fille dont on croyait qu’elle avait disparue mais apparemment ce n’est pas le cas ! Bluffa le shérif.

Stanley est sans doute une crapule, mais il est aussi un redoutable joueur de poker capable d’anticiper les réactions de ses partenaires. Il a donc parfaitement compris qu’en fait ils souhaitaient enquêter sur moi.

« Lilly serait complice d’un casse, mais quelque chose d’imprévu s’est passé, et c’est pour cela que William Buchanan l’a envoyé en punition »

Il n’est pas homme à tergiverser et va droit au but.

– Si vous soupçonnez Lilly pourquoi ne l’arrêtez-vous pas ? Demande-t-il.

Il connait déjà la réponse mais veut l’entendre de façon à pouvoir rebondir.

– C’est délicat, elle est simplement suspecte, mais surtout : nous ne sommes pas dans notre juridiction.

« Et dans ce cas pourquoi n’ont-ils pas demander au shérif local de les épauler ? Parce qu’ils veulent faire cavaliers seuls et pas forcément dans la légalité… »

– Il faudrait la kidnapper et l’interroger dans un coin tranquille.! Reprend Stanley sur le ton de la fausse plaisanterie.
– C’est un peu l’idée ! Répond Lynch ! Des coins tranquilles on connait, pour le reste c’est un peu compliqué.
– Et si je vous offre mon aide ?
– Ça peut se discuter.
– Contre 20 dollars, je peux vous l’amener sur un plateau.
– Chiche !
– Donnez-moi l’adresse de votre « coin tranquille » et je vous la livre, disons demain en début d’après-midi. Il faudra que vous donniez le change, Lilly ne doit pas se douter que je suis complice de l’opération.

Bref le marché fut conclu.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Samedi 11 février 2023 6 11 /02 /Fév /2023 13:23

Lilly Firefly par Léna Van Eyck – 12- Punitions pour Lilly et Kate

Lilly

Alors nous avons rebroussé chemin. J’avais craint de croiser Bob près de l’endroit où nous l’avions laissé mais apparemment il avait disparu.

Eh oui, Bob n’a rien pu faire d’autre que d’attendre le lever du jour, en essayant de se protéger du froid. Au petit matin il vit arriver une charrette de foin, il fit stopper son conducteur, lui raconta une histoire impossible.

La suite serait classique, il irait jouer aux dés dans un tripot, et avec l’argent qu’il aura gagné en trichant, il s’achèterait un cheval pas trop cher. Ensuite il lui faudrait partir à la recherche de « ces deux salopes » ! Une autre paire de manches !.

C’est Peter qui occupé dans le corral avec les chevaux, nous vit arriver de loin.

– Patron ! Les deux filles reviennent !
– Quoi ? Eh bien on va les recevoir bien comme il faut.

On entre, on descend de la cariole.

– Elle est à qui cette cariole ? Demande Peter.
– C’était à Bob.
– Bob ? Il est où Bob ?
– C’est lui qui nous a obligé… On a réussi à s’en débarrasser…
– Il est vivant ou pas ?
– Oui, il est vivant
– Faudrait pas qu’il voit la cariole, allez la planquer dans la remise, puis entrez, le patron vous attends.

W?h, la tronche qu’il fait, le William, à mon avis on va passer un sale quart d’heure.

– J’attends vos explications ! Dit-il simplement.

On se regarde, mais il avait été convenu que ce serait Kate qui parlerait, étant supposée avoir plus d’influence sur William en raison de leur flirt.

– On s’est fait piéger, Bob nous a dit que si on venait avec lui, il nous donnerait beaucoup d’argent, on a eu la faiblesse d’accepter, on est pas des saintes.

Pas idiote cette version, dans ce genre de situation on a toujours intérêt à plaider coupable, mais en essayant de se déresponsabiliser.

– Et évidemment comme il n’avait pas d’argent à vous donner, vous l’avez largué et vous êtes revenues au bercail. C’est ça, j’ai bon ?
– Bin oui !
– Approche toi Kate !

Elle le fait et se reçoit deux paires de gifles.

– Pardon, William, pardon ! Sanglote-t-elle.
– Salope !

Il s’approche de moi, je pourrais reculer… pourquoi faire ?

A mon tour de recevoir deux paires de baffes.

Bon ça aurait pu être pire ! Me dis-je, mais quelle va être la suite ?

William chuchote je ne sais quoi à l’oreille de Peter qui revient quelques minutes après avec James et un autre cow-boy.

Ces deux-là nous maintiennent les bras et nous font avancer sans ménagement .jusqu’à la petite grange. Là nous sommes attachées à des poteaux de bois

Peter nous déchire nos vêtements, j’ai la rage au cœur, moi qui l’estimait bien… comme quoi… Il défait son ceinturon, et commence par viser le postérieur de Kate.

– Non, pitié !

Le genre d’injonction qui ne sert à rien mais que tout le monde débite quand même en pareil cas.

Le coup a produit un bruit de claquement peu amène, et a laissé une belle marque sur le cul de ma copine. James se rapproche de moi, je serre les dents, respire un bon coup ! Putain, ça fait vachement mal, ils ont l’intention de nous en donner combien des comme ça ?

Je balise, ils pourraient aussi bien nous fouetter à mort ! Personne ne sait que je suis là. Pour Kate, c’est un peu plus compliqué puisque les gens du Pretty-Saloon savent qu’elle est ici… N’empêche que je gamberge

Deuxième coup pour Kate qui braille comme une malade. Ensuite c’est pour moi, je ne retiens plus mes larmes, ça ne sert à rien, je n’ai d’autres solutions que d’attendre que ça se passe en essayant de supporter la douleur.

Lilly12Les deux sales types nous fouettent alternativement mais c’est James qui me fait le plus mal.

Je n’ai pas compté les coups. Dix ? douze ? Toujours est-il que Peter finit par remettre son ceinturon à sa bonne place.

C’est là que j’ai remarqué qu’il bandait comme un âne ! Ça le fait bander de fouetter des nanas sans défense ! Pauvre connard !

C’est quoi la suite ? Je regarde en l’air, il y a des cordes qui descendent du plafond ! Et s’il nous pendaient ? Il paraît que c’est une mort rapide !

On nous détache de nos poteaux.

– Je ne sais pas trop ce que je vais faire de vous, en attendant je vais vous enfermer ici, n’essayez pas de sortir, c’est impossible.

On ne nous a pas redonné de vêtements, on est là comme deux cloches avec le dos en sang, on ne se dit rien, on ne sait pas quoi se dire.

Une heure après si toutefois j’ai encore la notion du temps, on eut la grande bonté de nous apporter de l’eau et une gamelle d’haricots. On s’est jeté dessus, j’aurais bien bouffé n’importe quoi !

Et encore une heure plus tard, William, Peter et leurs deux acolytes revenaient nous voir…

Nouvelle séance de flagellation ? Brrr ! Non ! William Buchanan prend la parole. :

– Donc voici le programme :On va vous laisser ici une huitaine de jour, le temps que les marques de ceinturon disparaissent… Ensuite, vous allez retourner travailler toutes les deux au Pretty Saloon. Mais attention tout l’argent que vous allez gagner, ce ne se sera pas pour vous, mais pour moi. Et si vous ne travaillez pas bien ou pas assez, Peter aura la permission de vous corriger. Des questions ?
– William, pourquoi ne nous pardonnes-tu pas ? Tout le monde peut faire des erreurs. Le supplie Kate
– Ta gueule !

C’est beau d’avoir des arguments !

Mais n’empêche que le William a souhaité parler en tête à tête à Kate et la fait sortir quelques minutes.

Evidemment à son retour, je l’interrogeais.

– Bof, il est toujours amoureux de moi, mais il n’ose pas l’avouer… Alors il m’a fait une grande scène me disant qu’il était très déçu… A mon avis, il va nous faire chier pendant une semaine ou deux, ne serait-ce que par principe et après il devrait nous foutre la paix.

Le décision de William me surprend un peu. On va retourner au Pretty-Saloon, Une fois en salle la sortie n’est pas loin, il suffit de l’emprunter. Et en plus j’ai un point de chute, la maison du pasteur ! Pour Kate ce sera un peu plus compliqué mais pas infaisable.

Il n’est pas complètement abruti, William Buchanan, il se doute bien qu’on ne va pas s’attarder dans ce saloon. !

En fait William avait déjà négocié, par l’intermédiaire de Peter avec Dorothy. Il nous a accompagné et la mère maquerelle nous a enfermé à clé dans une chambre.

Nous ne sommes pas restées longtemps, Dorothy est venue nous voir accompagné d’un bonhomme qui a dû concourir pour plusieurs premiers prix de sale gueule.

– Bon, on va mettre un peu les choses au point ! Déclare-t-elle. Lui s’est Stanley ! Comme Davy a disparu de la circulation il fallait bien que je le remplace. Donc vous lui devez obéissance, mais c’est quand même moi qui commande. Sinon pour le reste vous êtes les bienvenues….

Tu parles !

Il ne m’inspire pas trop ce Stanley, je sais bien qu’il ne faut pas juger les gens sur la mine, mais bon il a une tronche qui ne me revient pas, un nez trop petit et un grosse balafre sur la joue gauche. Comment Dorothy a-t-elle pu s’enticher d’une caricature pareille ?

– Les filles qui devaient vous remplacer ne sont jamais arrivées, donc vous tombez à pic ! Commence Dorothy, Mais vous êtes en punition, c’est-à-dire que vous ne toucherez pas votre fric jusqu’à nouvel ordre. William Buchanan m’a aussi demandé de fouiller tous les jours vos chambre pour récupérer vos pourboires. Mais si vous vous tenez pénardes, j’oublierai peut-être de le faire. Sinon il m’a demandé de vous laisser constamment enfermées. Je suis désolée mais je sais pas travailler comme ça ! Ici ce sont les filles qui montent avec le client, ce n’est pas le client qui se pointe dans une chambre où une fille est enfermée et ligotée. Donc voilà, vous avez le droit de commencer maintenant. Je vous laisse vous apprêter.

J’échange un regard avec Kate, on est ébahies. Il est bien évident que dans ces conditions-là, nous n’avons pas urgence à fuir. Reste le problème de l’argent, mais comme Kate suppose que William finira par se calmer, tout va bien.

Donc retour à la case départ, enfin presque. J’ai monté un type rapide comme l’éclair et qui ne s’est même pas déshabillé. J’allais redescendre quand voilà Stanley qui entre dans ma chambre.

Je m’y attendais un peu mais pas si rapidement.

– Qu’est-ce que tu lui a fait à William Buchanan pour qu’il te punisse ? Me demande-t-il tout de go.
– Je lui a fait une crasse, peu importe les détails, j’ai mérité ma punition.
– Bin, moi les détails, ça m’intéresse
– Pas envie d’en parler
– Et si je fous une rouste ?
– Dans ce cas-là je me barre !
– N’importe quoi ? Et tu vas aller où ?
– Je me débrouillerai.
– Forte tête, hein ? Bon, en attendant fous-toi à poil, je vais te baiser.

Là j’étais obligée, enfin, façon de parler, on est jamais vraiment obligée, mais disons que ça fait partie de règles du jeu.

J’espère deux choses, que ça aille vite et qu’il soit propre sur lui. Et ce second point ne me parait pas évident, ses vêtements ont une odeur de vieille serpillière

Il est à poil ! Il doit avoir du succès auprès des nanas amateurs de biscotos. Ce mec devait faire de la boxe ou de la lutte. Moi je n’aime pas ça et je ne sais pas pourquoi.

Me voilà à poil. Stanley me toise avec un air supérieur. Je réponds par une grimace dont il ne comprend pas le sens.

– Allonge-toi, salope !

J’ai parfaitement entendu mais je ne bouge pas d’un pouce, j’ai décidé de le faire chier !

– Je t’ai dit de t’allonger… Grogne-t-il
– Ah, c’est à moi que tu parlais ?

Je m’allonge, mais ça ne convient pas à monsieur.

– De l’autre côté, moi les salopes, je les encule !
– Et si tu me parlais gentiment, ce serait aussi bien, non ?
– C’est ma queue qui va te parler gentiment !
– Ah bon, elle parle ?
– Bon tu te retournes, je n’ai pas que ça à faire !
– Je suis obligée ?
– Je vais t’en foutre une… Me menace-t-il
– D’accord, alors je vais hurler, les gens vont entendre et la réputation du saloon va en prendre un coup

Il est énervé Stanley, très énervé Je décide de temporiser

– Bon je vais me retourner, mais c’est parce que je le veux bien, dans ma chambre, ce n’est pas toi qui commande.
– Grrr !

Je me suis mise en levrette, maintenant c’est juste un mauvais moment à passer, mais faut pas que je me plaigne, j’ai échappée à la pipe.

Il est entré dans mon cul comme un hussard à la bataille d’Austerlitz Pas vraiment doux, le mec ! Ube dizaine de mouvements de va-et-vient et il me remplit mon fondement de son sperme de grosse brute. Fin de la prestation !

– T’es belle, mais t’es chiante ! Me dit-il en se rhabillant.
– Ah bon ?
– T’as fait quoi pour que William Buchanan te punisse ?

Mais c’est qu’il insiste sourdement. Je suppose que William Buchanan en me faisant remettre ici n’a pas fourni grands détails. Pourquoi alors en donnerais-je, je reste donc dans le vague.

– J’ai voulu faire évader Kate, ça ne s’est pas bien passé.
– J’ai cru comprendre que tu avais volé des trucs.
– Bof ! Des bricoles !
– Tu ne veux pas m’en dire plus ?
– Si William n’en a pas dit plus à Dorothy, c’est qu’il avait ses raisons.
– Humm

Dès que j’en ai eu l’occasion j’ai fait part à Kate de la visite de Stanley.

– Il venu me voir aussi, je lui ai dit qu’on avait piqué de l’argent qui trainait, il a commencé à me demander s’il y avait beaucoup d’argent chez lui, je lui ai répondu que je n’en savais rien.
– Drôle de type, faudra se méfier ! Il t’a baisé ?
– Non, il m’a dit qu’il n’aimait pas les rousses !
– Quel con !

Je me suis mise à bosser, j’ai trouvé l’occasion de raconter à ma mère mes aventures de ces dernières semaines. Elle en en est restée bouche bée.

Evidemment, ma motivation était en baisse, quand il n’y pas d’argent au bout, à quoi bon faire du zèle ? Je travaillais à la feignante ce dont Dorothy s’est évidemment rendu compte.

Et ce jour-là alors que je rhabillais sans me presser, je vis entrer Dorothy accompagnée de Cindy et de de Molly (Et rappelons pour ceux qui se seraient égarés en route dans cette histoire que Molly est ma maman !)

Et voilà qu’entre un monsieur en tenue de ville comme on dit, le genre de type bien propre sur lui. Nous voilà à cinq dans ma chambrette d’amour ! C’est quoi ce cirque ?

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Samedi 11 février 2023 6 11 /02 /Fév /2023 13:21

Lilly Firefly par Léna Van Eyck – 11 – Echappée nocturne

Lilly

Flash-back

La négociation fut brève :

– Voilà une grosse enveloppe avec des billets, en échange il faut que vous me viriez une de vos filles…
– C’est tout ?
– Attendez, il faudrait qu’elle soit renvoyée suite à un incident, rien de méchant mais un incident, de façon à ce que le shérif puisse l’expulser de la ville et la balancer dans la diligence qui se rend à Colsontown. Dernière chose : quelqu’un devra lui remettre ce pli discrètement.
– Ce ne serait pas un peu louche cette affaire ?
– Oh, vous savez, je ne suis qu’un intermédiaire.
– Et si je refuse ?
– Il y a d’autres villes, d’autres saloons, d’autres filles… Mais l’enveloppe ne sera pas pour vous.
– Alors marché conclu.

Le patron n’avait pas trop d’idées sur la façon d’opérer, mais la diligence pour Colsontown passait aujourd’hui, il fallait donc agir vite

Dans la salle il avisa le vieux McGregor qui discutait avec un type en sirotant son whisky.

Echanges de politesses… puis :

– Je voudrais bien embaucher une nouvelle fille mais il faudrait que je me débarrasse de Lilly, elle devient vraiment trop chiante…
– Et qu’est-ce qui vous empêche de le faire ? Demanda McGregor
– Rien, mais j’aimerais lui donner une leçon avant de partir.
– Et bien, faites-le !
– Vous l’appréciez, vous, cette Lilly ?
– En chambre, elle est bien, juste un peu grippe-sous, mais c’est de bonne guerre, on lui a dit que j’avais de l’argent. Mais ça reste une pute.
– Ce que j’aimerais c’est l’humilier, à la limite qu’elle se fasse expulser de la ville.
– Demandez à un client de l’accuser de vol, ça marche toujours…

Le patron n’osa pas demander à McGregor s’il était volontaire pour ce genre de chose mais retint l’idée. Il lui fallait faire vite, à la limite nul besoin de la présence d’un client, il m’accuserai publiquement, et s’arrangerais pour que la situation dégénère.

Mais ce ne fut pas la peine, les choses se passèrent autrement. : Une heure plus tard, McGregor m’interpella et me présenta son « invité ».

Je n’avais jamais vu ce type, qui trimbalait sa morgue et sa suffisance comme des trophées. Que voulez-vous c’est ça le métier, il y a parfois des types dont on se passerait volontiers…

Bref, je semble plaire à ce type, je le monte, il retire son pantalon, et n’ayant manifestement pas l’intention d’enlever le reste, il me demande de me coucher sur le lit.

– Petite toilette avant ! Lui indiquais-je.
– Pas besoin !
– Mais si mon chou, je vais te faire ça bien !
– J’ai dit pas besoin.

Et mes yeux s’approchent de son membre ! Ce n’est pas possible, ce mec n’a pas dû se laver la bite depuis la fin de la guerre de Sécession !

J’insiste à nouveau pour qu’il passe à la toilette, puis devant son refus borné, je le fous à la porte de ma chambre.

Il n’a même pas protesté mais quand je suis redescendue, McGregor m’attendait de pied ferme..

– Qu’est-ce qui te prends de faire la mijaurée avec mon ami ?
– Votre ami, vous devriez lui conseiller de se laver la bite, il pue le chacal !
– Modérez vos propos, sale trainée !

Et je reçois une gifle en peine poire ! Par réflexe je lui ai rendu ! Et j’ai déclenché un cataclysme !

C’est qu’on ne gifle pas impunément McGregor, il crie, il invective, on me ceinture, on m’enferme dans un cagibi. Le shérif s’en mêle… Le shérif pour une gifle ! Je rêve ! Et après un petit moment on me balance dans une diligence. Je n’ai pas pu récupérer ni mes affaires ni mon argent. Mais curieusement la mère maquerelle qui n’était pas spécialement ma copine a eu le temps de me glisser discrètement un petit mot de recommandation pour sa collègue de de la ville voisine…

Et vous connaissez la suite… (sinon il vous faudra relire les chapitres précédents)

Fin du flash-back.

McGregor et Howard Buchanan ne s’adressaient plus la parole depuis belle lurette et se tenaient réciproquement en grande détestation.

Le hasard avait donc voulu que l’instrument de sa machination ratée soit l’un de ses pires ennemis.

– Et la fille se serait vengée en commanditant le cambriolage de son coffre ? Mais ça ne tient pas debout ! S’exclama le vieux Howard.
– Je ne sais pas, moi… bredouilla le shérif !
– Bon on s’en fout, ce n’est pas moi qui vais voler au secours de cet abruti de McGregor. Tu sais ce que je crois ? C’est que dans son coffre, il n’y avait pas grand-chose, il nous fait tout un cirque pour se mettre en avant, ce type-là trimballe un égo surdimensionné.
– C’est quoi un égo, monsieur Buchanan ?
– Laisse tomber. Et donc on ne s’occupe pas de cette affaire. Et au saloon, il y a du nouveau ?
– Non, Davy n’est toujours pas revenu, selon sa femme il aurait emporté quelques affaires personnelles.
– Il serait parti comment ? On l’a vu prendre une diligence ?
– Non, il est parti avec sa cariole….
– Tout ça pour une bagarre ? C’est bizarre quand même.
– Vous voulez que j’essaie d’enquêter, Monsieur Buchanan.
– Non les affaires du saloon ne nous regarde pas.
– Et si j’apprends quelque chose ?
– Tu viendras m’en parler. Ne prends aucune initiatives.
– Pourquoi ?
– Parce qu’à deux, on est plus intelligent qu’à un !
– Bien sûr, Monsieur Buchanan.

Bob sait tout juste écrire mais parvint à rédiger un petit mot.

« Choses importantes à vous dire, argent à gagner, rendez-vous au Pretty Saloon à 17 heures. Un ami qui vous veut du bien »

Il avise un gamin, lui donne une pièce et lui demande de remettre ce message en mains propres à une demoiselle Kate domiciliée en ce moment chez William Buchanan.

On ne se méfie jamais des gosses, les gardiens le laisse entrer dans le ranch.

– J’ai un message pour Miss Kate.
– On lui donnera !
– Non, je dois lui remettre personnellement et attendre une réponse ! Répond le gamin prenant son rôle très au sérieux.

Kate prévenue décide d’aller voir. William Buchanan et Peter la suivent à deux mètres de distance.

Kate lit le message, incrédule.

– Il était comment le type qui t’a donné ça ?
– Gros !
– Gros comment ?
– Gros comme ça ! Répond le gosse en écartant les bras.
– Si c’était Bob ? Souffle Peter à William.
– Humm !
– Tu diras à ce monsieur que ça ne m’intéresse pas… commence Kate.
– Une seconde ! Intervient William.

Ce dernier se concerte avec Peter et Kate.

– Ça sent le coup fourré, il faut qu’on désamorce ça tout de suite. Indique le neveu Buchanan.
– Et on fait comment ? Demande Kate
– Tu y vas, tu écoutes ce qu’il va te proposer mais tu ne t’engages pas. Peter et James vont t’accompagner, Peter sera en couverture dans le saloon et James attendra à la sortie avec la cariole, prêt à démarrer.
– Je ne risque rien ?
– Je ne pense pas, si c’est Bob qui derrière ça, il est possible qu’il ait proposé ses services à l’oncle. L’idée est sans doute d’essayer de te kidnapper afin de me faire réagir, mais je vois mal les sbires d’Howard Buchanan faire ça en plein saloon.
– Je suis obligé d’y aller !
– Non, mais ça serait mieux, ça nous permettra de connaitre leurs intentions, il faut toujours savoir ce que l’adversaire a dans le ventre, ça évite les surprises.
– Bon, tu me jures que je ne risque rien ! Insiste Kate.
– Je n’irais pas t’envoyer au casse type, je tiens trop à toi !

A 17 heures, Kate entre dans le saloon, ne distingue aucun interlocuteur potentiel et s’assoit.

Dorothy vient à sa rencontre

– Alors Kate tu reviens nous voir ?
– Non, j’attends un mec !
– Tu sais que si tu veux revenir…
– Je sais Dorothy, je sais…

Peter est planqué dans un coin, le chapeau baissé sur la tête. Il voit entrer Bob.

« C’était donc bien lui ! »

Bob s’assoit devant Kate.

– Tu me reconnais ?
– Oui, j’ai dû te monter deux ou trois fois !
– Ça te plait d’être avec William Buchanan ?
– Qu’est que ça peut de foutre ?
– Je dis ça parce qu’Il y a un gros paquet de fric chez William Buchanan. Je pensais à un plan simple, tu sors le fric en pleine nuit, je t’attends à la sortie du ranch avec une cariole, on file la route et ensuite on partage !
– Carrément !
– Bin oui !
– Ça demande réflexion !
– A mon avis, ce n’est pas la peine !
– Si ! C’est la peine.
– Je vais savoir comment si tu es d’accord ?
– Un mouchoir blanc à l’entrée du ranch de William, cette nuit ! Je mettrais un mot sous un caillou pour te dire à quelle heure je sortirais. Improvise la fille.

Evidemment Kate répéta tout cela à Peter lequel rapporta à William Buchanan. Je n’étais pas près d’eux à ce moment-là.

William ne s’embarrassa pas d’un plan compliqué.

– Tu lui écris que tu sors la nuit prochaine à deux heures et nous on le neutralise !
– Et on en fait quoi ?
– On fera en sorte qu’il pénètre dans le ranch, à ce moment-là si on le descend on sera dans notre droit.

Bin oui énoncé comme cela, c’est tout simple, seulement quand il y a un paquet d’argent en jeu les choses deviennent toujours un peu plus compliquées.

Kate avant sa rencontre avec Bob, ignorait complètement l’existence de ce magot, elle ignorait également que j’étais au courant.

Alors elle vint me voir.

– T’as pas envie de changer de vie ? commence-t-elle.
– Si ! Je ne compte pas m’éterniser ici, mais pour l’instant ça va, je suis en sécurité, Peter s’occupe bien de moi !
– T’es amoureuse de lui ?
– Pas du tout, mais je l’aime bien. Il est un peu rustre mais je crois qu’il a un bon fond.
– J’ai appris que William cachait un magot ici, t’es au courant ? Me demande Kate
– Pas du tout ! Mentis-je
– Je suppose que c’est dans son coffre, tu sais où est la clé ?
– Non, mentis-je encore.

En fait Buchanan gardait toujours la clé sur lui accrochée à la ceinture de son pantalon.

– Et en admettant que tu ais la clé tu ferais quoi ? Demandais-je.
– Un mec va m’attendre dehors avec une cariole, si tu m’aides à faire le coup, c’est un tiers pour toi !

Et soudain c’est le déclic ! Apparemment elle a préparé un plan de fuite avec je ne sais qui. L’idée est tentante ! Mais comment se procurer cette foutue clé ?.

– La clé est sur sa ceinture ! Tu baises avec lui et tu lui piques sa clé ! Suggérais-je
– C’est risqué, non ?
– Bin oui, c’est risqué ! Et une fois que t’as la clé, tu ouvres le coffre et on sort avec le magot. Mais tu es sûr que ton mec sera là.?
– Il ne va pas prendre le risque de foirer son plan. Le gros soucis, c’est William, s’il s’aperçoit de quelque chose…
– Il n’est pas si costaud que ça, à nous deux on peut l’attacher !
– Et Peter ?
– A cette heure-là, il dort !

Kate est sortie, elle a accroché le mouchoir blanc comme prévu, puis elle coince un bout de papier sous un caillou avec simplement indiqué « 11 heures »

Alors on a fait comme ça, j’ai attendu dans le couloir que Kate et William soient en plein coït… Un raclement de gorge je rentre, William ne comprend pas ce qui se passe, mais il se retrouve ligoté comme un saucisson en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire.

Kate avait préparé un bout de papier : « Excuse nous William, mais on ne pouvait pas faire autrement, cet argent c’était trop tentant. Bonne chance et adieu. »

Cette conne signe ainsi son forfait. On court vers le coffre, on l’ouvre…

Il est vide !

– Merde ! on fait quoi ?
– On ne peut pas rester là !

Kate se rhabille en vitesse. Je prends un sac, le bourre avec un coussin, des bouquins et quelques bricoles, on s’empare d’une lanterne.

Le type nous a vu et vient au-devant de nous, on monte dans la cariole qui s’élance dans la nuit.

– On va où ? demande Kate au bonhomme au bout d’un moment.
– Pour l’instant on file la route, on verra le reste après.

Horreur, j’ai reconnu la voix de cet imbécile de Bob, on n’est pas fauché avec ça !

Nous n’avons pas d’armes, et la situation risque de tourner au vinaigre quand il va s’apercevoir que le magot n’est pas là… Quelle andouille de ne pas y a voir pensé, il était pourtant bien évident que William n’allait pas garder une telle somme dans son ranch, l’argent devait maintenant dormir bien au chaud dans une banque du coin.

N’empêche qu’il va falloir nous débarrasser de Bob.

J’ai une idée, un peu simpliste mais ça peut marcher…

– On peut faire un arrêt pipi ? Demandais-je
– Justement j’y pensais, ! Répond Bob qui a la bonne idée de descendre le premier de la cariole.

Je prends les rênes !

– Yahouh ! La cariole s’élance laissant Bob seul dans la nuit noire. Il crie, il vocifère ! Pourquoi faire ? On ne va pas retourner le chercher !

La chevauchée en cariole atteint vite ses limites, on commençait à avoir sérieusement soif et les chevaux fatiguaient.

Nous avons fait une halte au lever du jour, permettant au cheval de se reposer, puis nous avons repris la route, un panneau indiquait la proximité d’une ville dénommé Mildred-City, nous ne connaissions pas,

– Je vous aurais bien embauché ! Nous dit le patron du saloon, mais nous sommes complets.

J’ai alors eu l’idée de nous placer sous la protection du pasteur local.

– Allez-vous faire pendre ailleurs, vous respirez le stupre à trois miles de distance…
– Voilà qui n’est guère charitable.

Et l’homme de Dieu nous claqua la porte au nez.

Nous avons repris la route, la faim commençait à nous tenailler. Quand on est équipé on peut trouver à manger dans la nature, en posant des pièges, ou en chassant, mais sans rien, bin on n’a rien.

Il fallait donc se décider à trouver quelque chose d’intelligent à faire. Pas si facile. On a fait une halte en pleine forêt près d’un minuscule ruisseau.

– Examinons la situation ! Ils vont être trois à nous courir après. D’abord Bob, parce qu’il est persuadé qu’on a embarqué le magot de William Buchanan. C’est lui le plus dangereux, il ne lâchera pas le morceau. Commençais-je.
– Hum
– Il y aussi, William, il peut vouloir se venger de l’affront qu’on lui a fait, mais à mon avis il ne va pas insister outre-mesure, après tout, on ne lui a rien pris.
– Ça ne nous dis pas ce qu’on fait ! Réplique Kate.
– Bin non, je n’ai pas d’idée.
– Si on se reposait un peu.
– C’est pas ce qu’on est en train de faire ?
– Si, mais on pourrait se détendre mieux ! Propose Kate, mais d’abord il faut que je pisse !

Moi aussi, j’ai envie, ce n’est pas le premier arrêt pipi que nous effectuons, et nous ne nous sommes pas cachées l’une de l’autre pour le faire, étant tout de même mal placées pour jouer les mères la pudeur. Mais en ce moment je crois deviner chez ma complice quelques intentions salaces.

– Tu veux me regarder ? Me demande-t-elle.
– Oui, pourquoi pas ?

Kate s’accroupit devant moi, à moins d’un mètre.

– Tu la trouve comment ma petite chatte ?
– Attendrissante !
– Tu veux me la lécher un peu ?
– Dis donc, qu’est ce qui t’arrive à être excitée comme ça ?
– J’en sais rien, et je m’en fous, l’excitation parois ça vient tout seul ! Allez fait moi plaisir viens lécher !
– Mais ton envie de pipi ?
– Après ! Alors tu viens ou pas ?

Bien sûr que j’y vais et ce ne sera pas une corvée ! Kate se couche dans l’herbe, jambes écartées et m’attend.

Kate possède une chatte très charnues avec des lèvres épaisses et en ce moment elle mouille comme une éponge.

J’approche ma petite langue et donne quelques premiers lampées. J’adore ce gout vaguement mielleux, Et pendant que je lèche, Kate s’est dégagée de son haut, mettant à l’air ses gros nichons dont elle entreprend de pincer les bouts.

Mes mains s’avancent sur son corps et la caresse. Elle me fait signe de m’occuper de ses seins. D’accord ! Mes mains remplacent les siennes et se sont maintenant mes doigts qui lui pincent ses pointes durcies.

En bas je continue à lécher, je décide de cibler son gros clitoris érigé comme une toute petite bite.

Quelques coups de langues ont alors suffit à envoyer Kate au paradis de la jouissance. Elle m’enlace, m’embrasse, se colle, une vraie sangsue.

C’est que cette petite fantaisie m’a copieusement excité et que je jouirais volontiers à mon tour ! Mais Kate avait un projet plus immédiat.

– Faut absolument que je pisse !
– Pisse ma belle ! Pisse !
– Tu la veux dans ta bouche ?
– Pourquoi pas ?
– Vicieuse !
– Dis donc, tu t’es regardé, toi ?
– Bien sûr que je me suis regardé ! Me répond Kate. Pute, salope, vicieuse, un peu gouine et fière d’être tout ça ! Allonge-toi et ouvre la bouche je vais te rincer le gosier.

En matière de pipi, je suis davantage donneuse que receveuse avec mes clients. Quand il y en a un qui veut me pisser dessus, je lui indique qu’il peut le faire s’il évite ma bouche. C’est au Green Saloon de Norton-City. qu’une collègue m’a initié à cette pratique un peu particulière. Elle m’a fait boire, la première fois je n’y ai pas vu grand intérêt, les fois suivantes j’ai apprécié.

Et voilà que le jet doré de Kate dégringole dans mon palais. Elle a le pipi gouteux, j’apprécie bien, mais ça descend trop vite, je ne peux plus suivre, Je tourne mon visage sur la gauche pour éviter de tousser.

C’est fini ! J’en ai plein ma chemise.

– Faillais l’enlever ! Me dit Kate.
– Je ne pouvais pas savoir !
– Ça va sécher !
– Oui, mais l’odeur !
– On croira que c’est de la transpiration… De toute façon tu ne vas pas aller draguer, je suppose ?
– Oui… bon… et si tu venais me lécher ?
– Tu voudrais ma petite langue dans ton abricot ?
– Oui, ça me dirait bien.
– Alors dégage le bas, je vais te faire monter au ciel !

Lilly11

C’est donc ce que je fais

– Soulève tes jambes, j’ai envie de voir ton trou du cul
– Non ! Après ! Je veux que tu me fasse jouir !
– Je peux bien te lécher le cul juste une seconde, non ? Insiste Kate
– Bon vas-y, mais s’il est mal essuyé, c’est tant pis pour toi !
– S’il est mal essuyé, c’est encore meilleur !
– T’es dégoutante !
– Hein ? Tu ne vas pas me dire que tu fais jamais de feuille de rose à tes clients ?
– Oui, mais c’est du business !

Et quand c’est trop douteux, je triche en remplaçant ma langue par un doigt mouillé, mais je n’ai pas besoin de lui dire. Et allez savoir pourquoi, l’image mon rapport incestueux avec ma mère me revient en esprit et plus précisément celle du moment où je lui ai léché l’anus. J’avais aimé ce moment délicieux.

Alors je ne sais ce qu’il m’a pris mais j’ai surpris Kate en lui disant :

– D’accord, tu vas me lécher le cul, mais je vais te lécher le tien d’abord !

Moment de stupéfaction de ma copine qui se reprend rapidement en me proposant qu’on le fasse simultanément.

– Il suffit de se mettre en soixante-neuf !

Ben oui, évidemment.

Et me voilà avec le trou du cul de Kate devant mon visage. Il est mignon son petit trou, une belle étoile marron clair. L’odeur c’est autre chose, on ne s’est pas lavé depuis notre fuite et pour s’essuyer le derrière nous nous sommes servis de ce que la nature pouvait nous offrir. Mais cette odeur musquée ne me rebute pas, J’avance ma langue rencontrant un gout assez fort et un peu particulier mais non désagréable. Quelques taches brunes sont, là tout près. Poussée par je ne sais quel démon, je léché tout ça. C’est ma foi pas mauvais, je n’ai pas dit que c’était un plat de roi, mais ça n’a rien d’affreux !

Je réalisais du coup que j’étais en train de lui lécher ses traces de caca, ça m’a plus amusée qu’autre chose.

La langue de Kate n’est pas restée très longtemps à butiner mon anus, la façon dont elle le faisait me procurait pourtant d’agréables sensations. C’est mon clito qu’elle butine à présent et dans l’état d’excitation dans lequel nos ébats nous ont rendus, je sens que je vais partir comme une flèche !

– Aaaaah !
– Lèche-moi , ne t’arrêté pas ! Me dit Kate.

Juste le temps de redescendre de mon nuage de plaisir et à moi d’actionner ma langue sur son bouton de plaisir. Elle non plus n’a pas trainée.

– Eh bien, dis donc, qu’est ce qui t’as excité comme ça !
– Si on te demande… Répondis-je mais tu as le droit de m’embrasser.
– J’ai une idée ! Dit alors Kate, en s’essuyant le menton.
– J’écoute.
– On va retourner chez William, on va jouer les repenties, comme il est amoureux de moi, il va me pardonner.
– Il va nous foutre une raclé, oui !
– Et alors, on en mourra pas :! On va bien préparer notre version, en chargeant Bob au maximum. On sera à l’abris et on va le tanner pour qu’il nous débarrasse de Bob.
– Je vais réfléchir !
– T’as une autre solution ?

Pas vraiment ! L’autre solution c’est de partir très loin, de changer d’Etat, mais ça complique beaucoup de choses, trouver de l’argent, des armes, se nourrir… Alors évidement quand on est des femmes plutôt bien faites et peu farouches on peut toujours trouver quelques bonhommes prêts à nous aider… Sauf que les choses ne sont pas si évidentes que ça, on ne sait jamais sur qui on tombe et ce n’est pas les mecs violents ou hypocrites qui manquent.

Je me dis alors qu’on peut toujours essayer la solution préconisé par Kate. J’ignore comment va réagir William, peut-être que Kate se fait des illusions, mais il ne va pas nous tuer.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Samedi 11 février 2023 6 11 /02 /Fév /2023 13:19

Lilly Firefly par Léna Van Eyck – 10 – Une chambre de bordel c’est comme une boite étanche

Lilly

Bryan Taylor, le shérif adjoint chargé de suivre Bob commençait à se demander à quoi rimait cette filature. Manifestement ce Bob ressemblait plus à un traine-savate qu’à un voleur. Restait l’hypothèse qu’il soit complice du casse chez McGregor et qu’il y ait eu comme c’est parfois le cas, une embrouille entre les participants.

« Il se renseignait sur une fille en particulier, ça n’a certainement rien à voir, mais on ne sait jamais, je peux toujours essayer d’en savoir davantage »

Et il est content, Bryan Taylor, il a un prétexte tout trouvé pour monter avec une fille avant de retourner à Norton-City.

Il répond par la négative aux sollicitions des autres filles, déclarant préférer attendre « la jolie dame mature qui vient de monter avec un client. »

Bob redescend, il a le cul en feu. Sinon, il n’a pas appris grand-chose, sauf que la présence de Kate chez William Buchanan lui semble une ouverture vers le magot de McGregor. Mais comment faire ? Il lui faut réfléchir et décide de faire ça au frais en quittant le saloon.

Molly, ma mère descend à son tour et se dirige vers Dorothy, la gérante avec laquelle elle aime à papoter (les femmes adorent papoter, non ?)

Taylor ne fait ni une ni deux et se dirige vers elles.

– Je vous attendais ! Dit-il à Molly.
– Oh ! Tu veux que je t’emmène, mon grand ?
– Oui, je voulais monter tout à l’heure, mais il y a un type qui m’a brulé la politesse.
– Alors donne les sous à la dame et on y va !

En chambre Molly dévisage le bonhomme mais ne se souvient pas l’avoir déjà vu.

– T’es de passage, mon grand ? Je ne t’ai jamais vu ici.
– Je suis de Norton-City, je suis venu me changer les idées.
– T’as raison, je vais te faire oublier tous tes soucis. Tu aimerais quelque chose en particulier ?
– Non, je suis assez classique, j’aime bien caresser… et puis j’aime bien les seins aussi.
– Petit coquin !
– C’est coquin d’aimer les belles choses ?
– Oui, mais ce n’est pas grave d’être coquin ! Alors on fait quoi ? On se fout à poil, je te suce et tu me baises ?

Taylor fait « oui » de la tête et Molly fait jaillir ses seins de son corset.

– Ben oui. T’as vraiment une belle poitrine.
– Faut pas se plaindre ! Tu peux toucher, mais doucement.

Vous pensez bien que notre homme ne va pas refuser une telle proposition, il caresse, il malaxe, il hésite à toucher les tétons mais Molly lui fait signe qu’il peut y aller.

– Doucement…

Taylor fait rouler le tété dans ses doigts, il approche sa bouche mais n’ose pas aller jusqu’à lécher, il ne peut même pas lui demander tellement il a la gorge sèche.

– T’en meurs d’envie, hein ? Le nargue Molly.

L’homme ne répond pas et regarde ma mère (ou plutôt ses seins) avec une concupiscence tranquille.

– Vas-y, mais continue d’être doux !

Pas si facile d’être doux quand on bande comme un jeune taureau. Puisqu’il vient d’en avoir la permission, il tète, il aspire, il gloutonne avant de se calmer se souvenant qu’il est d’abord là pour faire parler ma mère et que pour se faire il doit continuer à faire bonne impression.

– Dis donc ! Qu’est que tu bandes ! Lui dit Molly, qui voudrait bien que son client passe à autre chose.
– C’est toi qui me fais bander !
– Je m’en doute bien ! Tu aimes bien les femmes mûres ?
– Quand elles ont comme toi, oui !
– Viens, je vais te sucer !
– Je voudrais te demander un truc amusant…
– Si c’est amusant, demande-moi !
– Je voudrais coincer ma bite entre tes deux seins !
– Ah ! Une branlette mexicaine ?
– Ça s’appelle comme ça ?
– Ça a plein de noms, allez on y va.

Molly coince la queue de Taylor avec ses seins et commence à bouger de façon à réaliser une véritable masturbation mammaire. L’homme gémit de plaisir, mais ne souhaite pas jouir ainsi.

Excité comme une puce, l’homme se dévoile un peu plus.

– Tu pourrais me mettre un doigt dans le cul ?
– Oh, bien sûr ! J’adore faire ça ! Répond ma mère.
– Je sais que c’est un peu bizarre…
– Mais pas du tout, tous les hommes, enfin presque tous, aiment ça, mais ils ne vont le crier sur les toits !
– C’est vrai ?
– Bien sûr que c’est vrai ! Là tu le sens bien mon doigt ?
– Oh, oui, c’est bon, tu le fais bien bouger !
– Qu’est-ce que tu crois, je suis une pro !
– Aaaah !
– J’ai un petit gode si tu veux, ce sera encore meilleur.
– Ah, oui, je veux bien essayer.

Ma mère n’a pas besoin d’être fine psychologue pour comprendre qu’il a déjà pratiqué la chose.

– Normalement pour ça, il faut me donner un petit supplément.
– Ça marche ! Répond-il en allant fouiller dans les poches de son pantalon.
– Regarde comme il est beau ! S’amuse Molly en lui exhibant le gode.
– Oh, oui !
– Suce-le un peu avant que je te l’enfonce dans ton petit cul.
– Je n’ose pas…
– Personne ne le saura, une chambre de bordel c’est comme une boite étanche, rien n’en sort jamais.

Du coup, il se met à sucer l’olisbos à grand coups de langue avant de le faire aller et venir dans son palais.

– Tu suces bien, dis-donc ! T’as déjà sucé une vraie bite ?
– Non, non ! Se défend-il.
– Petit menteur ! Mais rassure-toi, tu n’es pas tout seul, tu verrais le nombre de gros durs qui ne rechignent pas de faire des choses avec d’autres hommes.
– J’ai fait ça une fois ou deux !

Encore un qui ne sait pas compter jusqu’à deux, mais en l’occurrence « une fois ou deux » doit se traduire par « plusieurs fois »

Molly introduit le gode dans le fondement de Taylor et le fait aller et venir lui provoquant des ondes de plaisirs et des jappements incongrus.

– Si un jour, ça te dis, on pourra faire venir un homme, on a quelqu’un à notre disposition pour ce genre de choses, il a une belle bite, il est doux, il est aussi bien actif que passif.
– Ah ! Répond Taylor en plein dans ses fantasmes.
– Oh, tu rêves ?
– Euh, on va conclure ! Propose-t-il.
– Et tu voudrais conclure de quelle façon ? Tu veux que je te suce à fond ? Je suis une bonne suceuse tu sais !
– Euh, j’aimerais bien te baiser…
– Mais je suis là pour ça, mon grand !

Et Molly se couche sur le dos en travers du lit en écartant largement ses belles cuisses.

– Euh, je n’ai pas vu tes fesses…
– Ah ! Tu préfères me prendre par derrière ?
– Si ça ne te dérange pas…
– Mais non !

Molly se retourne et se positionne en levrette, le cul cambré, ses orifices en pleine vue !

– Oh que c’est beau ! S’écrie l’homme !
– Remets-toi ! Allez viens me baiser !

Il s’approche d’elle, li caresse les fesses. Molly s’impatiente un tout petit peu.

– Tripote un peu, lèche un peu, mais après viens vite me baiser, j’ai envie de jouir ! Ment-elle.

Quelques coups de langue sur la chatte et même sur l’anus (ben oui, pendant qu’on y est !) Puis le gland s’approche de très près. Moment d’hésitation. Molly a compris :

– Tu te demandes quand quel trou tu vas me prendre, c’est ça ?
– Ben…
– En principe on ne m’encule pas (oh, la menteuse !) mais comme tu es doux avec moi, tu as ma permission.

Eh oui, ça fait partie des ficelles du métier, faire croire au client qu’on lui fait une faveur alors que ce n’en est pas une ! (et puis c’était compris dans le supplément !)

Alors notre Taylor y va dare-dare en mode bête en rut, enfonçant son braquemart jusqu’aux testicules dans le trou du cul de ma mère à ce point que ses grosses couilles cognent sur ses fesses en faisant floc-floc.lilly10

Et dans un râle il jouit, se retire, souffle comme un bœuf et s’essuie avec une serviette propre mise gentiment à la disposition des clients.

C’est en se rhabillant qu’il tente de cuisiner Molly.

– Ton client d’avant, je l’ai rencontré quelque part mais où ?
– Ce n’est pas moi qui peut te le dire !
– Tu connais son nom ?
– Non, et je ne lui ai pas demandé.
– Tu l’avais déjà vu ?
– Non mais dis-donc, tu m’en poses des questions ?
– Bin oui parce que je voudrais bien savoir…
– Je ne parle pas de mes clients à mes autres clients, ça évite bien des problèmes.
– Même contre un petit billet ?
– Même contre un gros.
– Bon OK, juste autre chose, il avait l’air de chercher une fille qui n’est plus là.
– Tu sais les filles, ça va, ça vient.
– Y’en a une qui est partie récemment ?
– Oh ! Tu arrêtes les questions, je ne suis pas le bureau de renseignements, d’accord mon biquet ?

Bryan Taylor faillit à ce moment faire état de sa qualité de shérif adjoint de Norton-City, mais il y renonça d’abord parce qu’il n’était pas dans sa juridiction, et surtout parce qu’il s’était déjà assez fait remarquer comme ça !

Il laissa donc tomber et chevaucha jusqu’à Norton City afin de rendre compte au shérif Lynch..

-… ensuite je l’ai filé jusqu’au saloon de Colsontown, rien à signaler, il a gagné pas mal de fric en jouant au dès, il s’est renseigné sur les filles, il avait l’air désolé de ne pas y rencontrer une certaine Lilly.
– Lilly ? Comme celle qu’on a expulsé de la ville ?
– C’est peut-être une coïncidence ? Ose l’adjoint.
– Tu parles ! Elle a dû rencontrer un bandit quelconque, elle l’a entortillé et lui a proposé de se venger de McGregor.
– Mais attends ! Comment pouvait-elle savoir qu’il avait un coffre rempli chez lui ?
– Va savoir ? Peut-être qu’elle a couché chez lui et peut-être qu’il parle en dormant ? Si c’est le cas on a une belle piste !

Et il se rendirent donc, séance tenante, chez McGregor qui réagit très mal à leur supputations.

– Shérif Lynch, il me semble que vous vous égarez, c’est une maison respectable, ici ! Jamais aucune pute n’a mis les pieds ici ! Il ne faut pas tout mélanger, les putains c’est au saloon, pas chez moi !
– Excusez-moi monsieur McGregor, mais je vais vous poser une question idiote…
– Dépêchez-vous, je n’ai pas que ça à faire !
– Vous seriez-vous endormi par accident dans sa chambre au saloon ?
– C’est comme ça que vous menez votre enquête ? Je vous signale que je ne suis pas encore sénile.
– D’accord, d’accord, mais ça n’explique pas pourquoi la fille a quitté le saloon de Colsontown ?
– Parce que c’est une fouteuse de merde !
– Bon, on vous laisse. Euh, si je tombe sur la fille, est-ce que vous me couvrez si je l’interroge un peu brutalement ?
– Je couvre toutes vos conneries du moment que vous faites avancer l’enquête, mais cherchez ailleurs, ça vaudra mieux.

Les deux hommes de loi quittèrent le domicile de McGregor, très dépités.

– Je suis persuadé que la piste est bonne ! Confia le shérif Lynch à son adjoint, mais quelque chose nous échappe. Je vais essayer de rencontrer le shérif de Colsontown, il pourra peut-être nous aider.

Howard Buchanan ne comprend pas qu’un plan aussi parfait ait pu échouer.

« Le seul maillon faible était Davy Donaldson, mais pourquoi aurait-il parlé ? Par trouille bien sûr, mais la trouille de quoi ? Le plan aurait marché il était insoupçonnable. Sinon il y avait Garland,..  »

Garland était l’exécuteur de basses œuvres du vieux Buchanan, froid et efficace, il ne se salissait pas les mains et sous-traitait tous les coups tordus. Apparemment il n’avait aucune raison de le trahir. Restait donc Davy qu’on avait été obligé de secouer virilement pour tenter de faire cesser ses atermoiements.

Et si le vieux Buchanan avait lancé ses fins renards pour tenter de le retrouver, ce n’était pas pour tenter de rejouer le scénario désormais caduque, mais pour se venger de cet « imbécile de Davy ».

Davy avait compris que la seule façon d’échapper aux tueurs de Buchanan était de mettre le maximum de miles entre eux et lui. Aussi après pas mal de pérégrinations se retrouva-t-il à Boston où il se fit embaucher comme garçon de café. Du moins c’est ce que les gens racontaient.

Jason Reynold, le shérif de Colsontown n’a pas une vie très occupée, les rares fois où les sbires du vieux Buchanan on fait du grabuge, il les a emprisonnés pour la forme pour les libérer dès le lendemain, laissant le patriarche laver son linge sale en famille. Physiquement il a ses qualités, c’est une masse de muscles, il est bon tireur, mais sinon, il n’est pas très fin, déteste les complications et vit dans la terreur de déplaire au vieux Buchanan.

Aussi quand son homologue de Norton City commence à lui débiter son histoire, il décrète en son for intérieur que cela ne l’intéresse pas et laisse parler son interlocuteur en baillant à moitié.

– Et vous voudriez quoi ? Finit-il par dire.
– Peut-être pourriez-vous m’aider ?
– Je ne m’occupe pas des affaires du saloon, Dorothy gère très bien sa petite affaire et on n’a jamais eu rien à lui reprocher.
– J’entends bien mais peut-être auriez-vous une piste, cette Lilly disparait, puis elle réapparait au moment de l’attaque de la diligence…
– Et alors ? Elle a dû partir du saloon pour des raisons qui la regardent et se réfugier chez un client à qui elle avait fait les yeux doux, puis ensuite elle a attendu la diligence ! Elle n’a violé aucune loi ! Pas d’infraction, pas d’enquête ! C’est simple !
– Elle allait où la diligence ?
– A Solesville ! Les types qui l’ont attaqué devaient être bien renseigné…
– Il s’est passé quoi exactement ?
– Les hors la loi ont tout piqué, mais n’ont pas violenté les passagers, un gars qui passait en charrette les a récupérés, ils nous ont raconté et ils nous ont dit aussi qu’une nana avait été embarqué par les bandits.
– Et ce serait Lilly ?
– J’en sais rien.
– Et si elle était complice de l’attaque de la diligence ?,
– N’importe quoi ? Je ne vois pas pourquoi ces types auraient besoin de complice ? On les connaît c’est le gang des « grands chapeaux », ils écument toute la région. Il y a un marshal qui est censé d’occuper de ça, mais il n’a pas l’air de se remuer beaucoup.

« Une piste ! J’ai une piste, mais comment l’exploiter ? » Se dit le shérif de Norton City.

Sitôt son collègue reparti, le shérif Reynold enfourche son cheval et s’en va rendre compte au vieux Buchanan.

Howard Buchanan, n’était pas au courant des détails de la machination qu’il avait monté contre son neveu. C’est son comptable et éminence grise qui lui en avait suggéré le mode opératoire. Un sous-fifre s’était alors chargé de rencontrer le gérant du Green Saloon de Norton-City.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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